Description
Lettres de Jean Eudes
Lettre 57
Adressée aux : prêtres de la Congrégation
À propos : Sur la mort de M. Blouet, Seigneur de Camilly, survenue le 18 octobre 1661
Date : 1661
Tiré de : OC 10, 250
Lu par Jeanne-Élisabeth Bréda , associée eudiste de France
Texte : La divine Volonté soit notre unique consolation en nos afflictions. Elle fait toutes choses avec tant de sagesse et de bonté, qu'il n'y a qu'à la regarder dans tous les accidents qui nous arrivent, pour être consolés. J'avoue pourtant que cette consolation n'empêche pas que, selon les sens, je ne souffre beaucoup de douleur du décès de notre bon M. de Camilly. Nous avons perdu un très sincère et très fidèle ami.
Mais je parle humainement, en disant que nous avons perdu, car après tout, qui ne perd point
Dieu, ne perd rien. Puis, nous ne perdons pas nos amis quand Dieu les tire près de soi; au contraire, nous les possédons mieux, et ils nous sont plus utiles au ciel qu'en la terre. Mais il faut leur aider à y aller bientôt, car il arrive souvent qu'on demeure longtemps en chemin. Je prie tous nos chers frères de prendre soin de rendre à Dieu ce que nous lui devons dans ce temps d'affliction, en nous humiliant sous sa puissante main, en adorant sa divine volonté et nous y soumettant de tout notre coeur, en lui rendant grâces des croix qu'il lui plaît nous donner, en lui sacrifiant notre vie et celle de toutes les personnes qui nous sont chères, et surtout en tâchant de nous mettre en l'état auquel nous voudrions être à l'heure de la mort, et en renouvelant pour cette fin le désir de satisfaire exactement à toutes nos obligations.
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