Description
Lectionnaire
Texte 55
Tiré de : OC 8, 429-431
Lu par Jeanne-Élisabeth Bréda , associée eudiste de France
Texte : Arche incomparablement sainte
Trésor qui recueille et conserve,
Pour nous, avec un soin céleste
Tous les mystères du Seigneur.
(Hymne de la fête du Coeur de Marie)
Le Coeur de la bienheureuse Vierge est le dépositaire et le fidèle gardien des mystères merveilleux de la vie de notre Sauveur.
Marie conservait toutes ces choses dans son Coeur (Lc 2, 19 et 51).
Car 1. Elle conservait tous les mystères et toutes les merveilles de la vie de son Fils, en quelque manière dans son Coeur sensible et corporel, principe de la vie et siège de l'amour et de toutes les autres passions; puisque tous les mouvements et battements de ce Coeur virginal, toutes les fonctions de la vie sensible qui en procédait, et tous les usages des susdites passions étaient employés pour Jésus et pour toutes les choses qui se passaient en lui: l,amour pour l'aimer, la haine pour haïr et détester tout ce qui lui était contraire; la joie pour se réjouir de sa gloire et de ses grandeurs; la tristesse pour s'affliger de ses travaux et souffrances, et ainsi des autres passions.
2. Elle les conservait dans son Coeur, c'est-à-dire dans sa mémoire, dans son entendement, dans sa volonté, et dans le plus intime de son esprit. Car toutes ces facultés de la partie supérieure de son âme étaient sans cesse appliquées à remémorer, méditer, contempler, adorer et glorifier tout ce qui se passait en la vie de son Fils, jusques aux moindres choses, sachant très bien qu'il n'y avait rien en lui qui ne fût infiniment grand et adorable.
3. Elle les conservait en son Coeur, c'est-à-dire en son âme et en son intérieur, s'étudiant sans cesse à accomplir ces divines paroles: Mettez-moi comme un sceau sur votre Coeur (Ct 8 6); c'est-à-dire s'étudiant à graver en son âme et en sa vie intérieure, aussi bien qu'en l'extérieur, une image parfaite de la vie sainte et des vertus très éminentes de son Fils. Et ainsi elle conservait toutes ces choses en son Coeur en la manière la plus excellente qui puisse être, savoir par une très parfaite imitation.
4. Elle les conservait dans son Coeur par le moyen du Saint-Esprit, qui était l'Esprit de son esprit et le Coeur de son coeur, qui les conservait pour elle, et les lui suggérait et remettait en mémoire lorsqu'il était convenable, tant afin qu'elles lui servissent de nourriture à son âme par la contemplation, que pour y rendre les honneurs et adorations qui lui étaient dues: comme aussi pour les raconter aux saints Apôtres et Disciples.
5. En cette même manière, elle les conservait dans son Coeur par le moyen de son Fils Jésus, dont elle était plus remplie, possédée et régie que de son propre esprit et de son propre coeur, et qui éclairait son entendement d'une infinité de belles lumières, et imprimait dans son âme un très grand respect et vénération sur le sujet des mystères qui s'étaient passés en elle ou devant elle.
6. Enfin, elle les conservait dans son Coeur, employant toute la capacité d'aimer naturelle et
surnaturelle qu'elle avait, dans un exercice continuel d'amour, et d'amour très pur, très fort et très ardent, au regard de son Fils Jésus, l'unique objet de toutes ses affections, et au regard de toutes les choses qui se passaient en son extérieur et en son intérieur, en son humanité et en sa divinité. Par le moyen de cet amour, ce même Jésus était toujours résidant, vivant et régnant en son Coeur, puisque le plus puissant moyen de l'attirer et conserver en nous, c'est de l'aimer, selon ces siennes paroles: Si quelqu'un m'aime nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure en lui(Jn 14, 23).
RÉPONS Lc 2, 18-20.
R. Tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. * Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur.
V. Les bergers repartirent; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et
vu selon ce qui leur avait été annoncé. * Marie.




