Former Jésus en nous

Tiré de :  OC II, 142-143

Lu par Jeanne-Élisabeth Bréda , associée eudiste de France 

Objectif : Analyser ce qu'est réellement le péché, ainsi que ses effets, et la raison pour laquelle Jésus le déteste  

Texte : Quelle est la fin pour laquelle Dieu nous a créés ? C'est la même que celle des Anges. Dieu a mis l'homme en la terre pour y faire ce que les Anges font au ciel. C'est pourquoi, étant associés avec les Anges, et étant créés pour être employés dans les mêmes fonctions que les Anges, à savoir pour adorer, louer, aimer et servir Dieu, et pour suivre en tout et partout sa très sainte volonté, nous devons vivre de la vie des Anges, et mettre toutes nos délices en l'accomplissement de ces choses.   Mais, hélas ! si nous considérons notre vie, nous trouverons qu'au lieu d'imiter les Anges en leur pureté, en leur sainteté, en leur humilité, en leur charité, en leur amour, en leur soumission à la volonté de Dieu et en leur fidélité à son service, nous avons souvent suivi les démons en leur malignité, en leur orgueil, en leur envie et en leur désobéissance, en leur perfidie et rébellion contre Dieu; et qu'au lieu de nous être appliqués aux fonctions des Anges, nous avons fait les oeuvres des démons.    Humilions-nous, détestons notre malice, renonçons pour jamais au prince des ténèbres. Entrons dans un grand désir de suivre les Anges et de commencer à faire en la terre ce que nous aurons à faire éternellement avec eux au ciel. Prions-les de nous associer avec eux dans les louanges qu'ils donnent continuellement à Dieu, et de nous faire participants de leur amour et de leur fidélité.     LECTURE EUDISTE Une part de la culture contemporaine nous pousse à vivre comme des êtres auto-suffisants, enfermés sur nous-mêmes, auto-référencés, en défendant notre bien et notre zone de confort, ce qui se traduit concrètement par la rupture des liens de solidarité et de fraternité avec les groupes humains auxquels nous appartenons. Cela touche également le ministère des prêtres, avec des risques bien présents de carriérisme et de cléricalisme. Tous ces risques étouffent l’idéal de former Jésus en nous, et empêchent de vivre  dans l’accomplissement de la mission, les mêmes sentiments que ceux qui sont en Jésus Christ (cf. Ph 2,5). Le Christ est venu nous enseigner comment nous détacher pour être libres, lui qui riche s’est fait pauvre pour que nous; dans sa pauvreté, il nous enrichit, nous libère, en nous dégageant de nousmêmes, pour nous faire la grâce de nous livrer sans peur à l’action de la volonté de notre Père des Cieux.  

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