Description
Lectionnaire
Texte 37
Tiré de : OC 10, 441-444
Lu par Claudine Bainard , associée eudiste de France
Texte : «Je fais l'office d'ambassadeur de Jésus-Christ.»
La Reine arriva à la fin de mon sermon, je lui dis bien des choses, sur le sujet du feu qui a brûlé une partie du Louvre. Je commençai à lui parler ainsi: Madame, je n'ai rien à dire à Votre Majesté, sinon de la supplier humblement, puisque la divine Majesté l'a amenée en ce lieu, de n'oublier jamais la puissante prédication que Dieu lui a faite, et au Roi, par le feu qui a brûlé une partie du Louvre. Vous êtes persuadée que, pour les chrétiens, il n'y a point de hasard, mais que tout se fait par la Providence et l'ordre de Dieu. Ce feu veut dire plusieurs choses:
Qu'il est permis aux rois de bâtir des Louvres, mais que Dieu leur commande de soulager leurs
sujets, d'avoir compassion de tant de veuves, de tant d'orphelins et de tant de peuples accablés de misères.
Qu'il est permis aux princes et aux rois de prendre quelques honnêtes divertissements; mais que d'y employer tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, toutes les années et toute la vie, n'est point le chemin du Paradis.
Que si le feu temporel n'a pas pardonné à la maison royale, le feu éternel ne pardonnera ni aux princes, ni aux princesses, ni aux rois, ni aux reines, s'ils ne vivent en chrétiens, et s'ils n'ont pitié de leurs sujets, s'ils n'emploient leur autorité pour détruire la tyrannie du diable et du péché, et pour établir le règne de Dieu dans les âmes de leurs sujets.
J'ajoutai que je n'avais point d'autre intérêt, en disant ces choses, que celui de mon Maître et de mon Dieu, et celui du salut de mon Roi et de ma Reine pour lesquels je voudrais donner mille vies.
Que c'était une grande pitié de voir les grands de ce monde assiégés d'une troupe de flatteurs, qui les empoisonnent par leurs flatteries et les perdent, de sorte qu'on ne leur dit presque jamais la vérité.
Que les prédicateurs étaient très criminels devant Dieu de la tenir captive en injustice, et que je me tiendrais très condamnable si je ne disais toutes ces choses à sa Majesté.
Enfin, que je la suppliais de les recevoir, non comme de la part d'un homme, mais de la part de Dieu.
Que je n'étais qu'un homme chétif et un misérable pécheur, mais, qu'au lieu où j'étais, et tenant la place de Dieu, je pouvais dire, après saint Paul et avec tous ceux qui ont l'honneur d'annoncer la sainte parole de Dieu: Je fais ici l'office d'ambassadeur de Jésus-Christ (2 Co 5, 20), pour porter la parole du Roi des rois à une grande Reine, et que je la suppliais de la prendre en cette façon.
Voilà presque mot à mot ce que je dis. Je vous l'écris, afin que vous et nos amis sachiez la vérité.
Plaise à Dieu de bénir tout, de nous donner la grâce de ne chercher jamais autre chose que de lui plaire, et de faire et dire ce qu'il demande de nous.
RÉPONS. I Th 2, 4. 3.
R. Dieu nous a mis à l'épreuve avant de nous confier l'Évangile, si bien que nous parlons * non
pour plaire aux hommes mais à Dieu.
V. Quand nous vous exhortons, nous ne sommes pas au service de l'erreur, nous n'avons pas de motifs impurs, nous n'agissons pas par ruse. * Non pour plaire.
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