- Speaker #0
Hello, hello ! Bienvenue dans la saison 6 de Famille et Voyage, le podcast. Je suis Stéphanie, maman de deux grands ados et complètement accro aux voyages. Dans ce podcast, on sort le coup à cette idée folle que voyager avec des enfants, ça ne sert à rien puisqu'ils ne s'en souviendront pas. Mais que nenni ! Et mes invités le prouvent chaque semaine. Ici, on parle voyage à pied, à vélo, en voiture, en camping-car. Les parents voyageurs partagent leurs itinéraires et racontent leurs activités avec les enfants, les spécialités locales à savourer, les galères à éviter et même leur budget. De quoi vous donner plein d'idées pour vos prochaines vacances en famille. Le podcast est disponible sur le blog famillevoyage.com, sur toutes les plateformes d'écoute et sur la web radio Allo la planète. Allez hop, nouvelle conversation ! Il suffit parfois d'une blague pour embarquer dans une aventure extraordinaire. C'est ce que vont nous raconter Marion et sa fille Malou. Cette aventure avait pourtant bien mal commencé avec l'annonce du cancer du sein de Marion. La maladie a évidemment bouleversé leur quotidien, jusqu'au jour où son frère lui a proposé de s'occuper de Malou. La blague, c'est qu'il est en mission humanitaire au Cambodge. Marion a bien ri, mais Malou est emballée et elle rejoint son oncle dans un foyer d'accueil, découvrant un pays, une culture, ses premiers mots en Khmer et plusieurs merveilles locales. À la demande de sa fille, Marion s'envoie à son tour quelques semaines plus tard et ensemble, ils explorent Kampot, Kothunsaï, Kopréa et surtout Kep, la ville du crabe, qui va donner à Marion l'occasion de se venger de cette satanée maladie. J'ai été impressionnée par la maturité de Malou. est profondément touchée par la force, la résilience et la détermination de Marion. Bon, et on a bien rigolé aussi. Enfin, en cette semaine du podcaston, Marion met en lumière l'association Bivouac et moi qui offre des escapades en montagne à des personnes en rémission ou en poste de traitement du cancer. Une belle manière de prolonger cette force de la nature qu'elle a su capter. Allez, c'est parti pour le voyage de la résilience de Marion et Malou au Cambodge. Hello Marion !
- Speaker #1
Hello Stéphanie !
- Speaker #0
Comment ça va ?
- Speaker #1
Ça va, je suis très émue de pouvoir revoyager en te racontant.
- Speaker #0
Écoute, moi, je pense que ça va être un épisode assez différent de d'habitude, effectivement. Et j'ai hâte que tu nous partages ton histoire, dont tu m'as dit déjà quelques mots. Donc, je sais que ça va être incroyable et j'espère que ce sera pour toi un bon moment et que tu auras plaisir ensuite à le réécouter et à garder cette trace de cette histoire un peu particulière. Mais belle histoire. Avant de commencer. reprenons au début. Est-ce que tu peux nous présenter ta famille et les voyageuses que vous êtes ?
- Speaker #1
Oui, alors nous nous sommes une famille monoparentale il y a un parent, c'est moi et il y a un enfant, c'est Malou et le voyage a commencé je pense pendant la grossesse parce que par la force des choses j'ai changé de région pour donner naissance, parce que je voulais donner naissance dans certaines conditions, c'est-à-dire à domicile et que j'avais un camion et que j'étais mobile, je quittais la région où je vivais pour ça et je pense que ça a donné une certaine impulsion dans la vie de ma famille, dans le voyage.
- Speaker #0
Et vous êtes des voyageuses plutôt routes ou tu prévois tes voyages vraiment à la virgule près ? Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Non, plutôt au dernier moment et plutôt à l'arrache. Là, j'ai cru justement sur le voyage dont on a parlé que ça serait plus organisé, mais bon, mon organisation était mise de côté.
- Speaker #0
Si ça vous plaît comme ça, c'est parfait. Et si surtout, il n'y a pas de trop de mauvaises surprises, parce que des mauvaises surprises en voyage, il y en a tout le temps. Quand ce n'est pas trop, c'est bien aussi.
- Speaker #1
Ah oui, oui, oui. Non, non. C'est vraiment la sereine d'étipité. On prend ce qui vient.
- Speaker #0
Comme je l'ai plus ou moins annoncé, votre histoire est un peu différente d'un voyage classique comme on peut en écouter sur le podcast. Donc, je vais vraiment vous laisser parler et écouter ce que vous avez à nous dire. Je dis vous parce que Malou est là à côté de toi et a une grande part à raconter de cette histoire. Si tu veux bien, je te laisse commencer là où tu as envie. et ensuite passer la parole à Malou sur son voyage. Est-ce que tu peux nous raconter à partir de quand ce voyage commence ? Et ensuite, on va te suivre, tout simplement.
- Speaker #1
Donc, le voyage, il est en 2023. Et nous, on commence 2023 avec une mauvaise nouvelle et une aventure particulière en France, qui est l'annonce d'un cancer, pour moi, un cancer du sein. Et du coup, une année 2023 marquée par les traitements. Et moi, en même temps, j'accompagne mon enfant là-dedans pour tenir les murs de la maison. et j'implique mes proches plus ou moins dans le soin, tout ça. Et en même temps, j'ai un frère dont je suis proche, mais qui lui habite au Cambodge et qui fait un volontariat au Cambodge pour deux ans et qui me dit « j'aimerais bien être là, mais je ne sais pas comment » . Les traitements, la chimiothérapie prend du temps, ma loup est bouleversée, moi aussi, on se transforme un peu l'une et l'autre. La chirurgie, j'ai eu une ablation du sein à l'automne. Et d'ailleurs, mon frère me dit « j'aimerais bien être là à ce moment-là » . Et moi, je lui dis « écoute, je pense que ce n'est pas là que ça va se jouer, mais peut-être après » . Et après, il y a la radiothérapie. Et ça, la radiothérapie, c'est tous les jours. Il faut aller à l'hôpital. Je crois que ce que je n'ai pas dit, c'est que Malou, elle est en plus en instruction en famille cette année. Donc du coup, si moi j'allais tous les jours à l'hôpital, il fallait quelqu'un pour s'en occuper. Donc ça me demandait vraiment beaucoup d'organisation. Et là, mon frère me dit, écoute, moi je la prends au Cambodge si tu veux. Et moi, j'ai pris ça en rigolant parce qu'on avait enfin nos passeports. Les passeports prennent énormément de temps. Donc je lui dis, oh regarde, on a des passeports. Malou venait d'expérimenter les voyages accompagnés de la SNCF pour aller dans les Alpes. Donc je lui fais une blague. Je lui dis, regarde, peut-être ça existe pour Air France. Il me dit, vas-y Banco, je regarde. Et là, il me propose ça. Moi, je prends vraiment ça à la blague. J'en parle à Malou. Je lui dis, Malou, est-ce que... En fait, visiblement, ce serait possible que tu ailles au Cambodge, notamment pendant toute ma radiothérapie. Et là, elle me dit, ah ouais, carrément. Et là, moi, je me retrouve prise de ma propre blague en me disant, mais en fait, si elle dit oui et si elle n'a pas peur, je n'ai pas le droit de lui dire, ah, maintenant, tu n'y arriveras jamais. Ça y est, c'est trop tard, c'est lancé. Et du coup, on s'est retrouvés lancés là-dedans. Mon frère qui était effectivement prêt, lui, quand il m'a dit oui, il savait qu'il allait mettre ça en place par rapport à son travail, etc., qu'il pourrait l'accueillir. Et bien voilà, moi, du coup, c'était une nouvelle aventure. Et surtout, ce qui était génial, c'est que ça la mise, elle, sur un projet, alors que depuis huit mois, elle vivait par rapport à moi et même encore plus par rapport à ma maladie. Et là, du coup, elle s'est fait un projet à elle. Ce n'était pas où je vais aller pendant que maman est à l'hôpital. C'était OK, moi, je vais faire ça. C'est un truc de fou, je vais le faire. Et voilà.
- Speaker #0
Waouh ! En même temps, une fois qu'on a testé la SNCF tout seul, on peut très bien tester les avions tout seul et avoir une belle aventure dans un pays pas à côté. On essaye d'imaginer à quel point ça doit être difficile, surtout quand on a une petite fille à ses côtés. Cette idée de ton frère qui est arrivé un peu par hasard et de nulle part, cette blague qui s'est réalisée, wow ! Beaucoup d'émotion déjà !
- Speaker #1
En fait, tu vois, c'est marrant parce que, enfin, je ne sais pas, mais c'est vrai que je n'avais pas mis ça dans « Quelle voyageuse on est » . En tout cas, à l'annonce du cancer, quand on s'est dit avec Malou, comment on annonce ça aux proches ? Moi, je lui ai dit, on va faire un faire-part parce que je ne me sentais pas d'appeler les gens. On a fait part de mon état de cancer par un écrit, un dessin. En fait, c'était un livret qui expliquait ce que c'était pour nous, comment on allait le vivre. Et c'est vrai que ça s'appelait cette nouvelle aventure. On ne l'a pas choisie, mais on va faire ce qu'on peut avec. Et déjà, il y avait cette notion de « Bon, on va en faire une aventure » . Mais c'est vrai que là, du coup, c'était une aventure. Enfin, du coup, on essayait de faire quelque chose avec ce qu'on avait dans les mains. Mais là, c'est comme si Malou, elle avait pris complètement le truc à bras le corps en disant « Bon, ben moi, il faut que je revive ma vie aussi. »
- Speaker #0
Bon, on a planté le décor. Maintenant, je t'ai demandé si Malou avait envie de raconter cette partie de l'histoire que tu n'as pas vécue. Et donc, voilà, le casque est passé de l'autre côté. Bonjour Malou.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #0
Comment ça va ?
- Speaker #2
Bien.
- Speaker #0
Est-ce que tu as envie de nous raconter ? cette expérience folle que tu as vécue avec ton oncle ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #0
Quand tu prends cet avion pour aller retrouver ton oncle, tu es hyper excitée, tu as un peu peur. Tu es comment dans ta tête ?
- Speaker #2
Dans l'avion, après, je me suis dit que j'avais peur. Mais dans l'avion, en vrai, je n'ai pas eu si peur que ça.
- Speaker #0
Quand tu arrives et que tu le retrouves, comment ça se passe ? Où est-ce que tu vis ? C'est quoi tes journées ?
- Speaker #2
Déjà, je prends deux heures à le retrouver dans l'aéroport. Je suis avec... deux hôtesses de l'air, une qui parle à peine français, l'autre pas du tout. Du coup, c'est déjà un peu difficile. Après, on essaye de l'appeler avec le mini portable que maman m'a prêté, sauf qu'il répond pas et en plus j'ai pas mis le bon numéro, du coup ça marche pas. On a fait plein une fois le tour, on l'a pas vu et deux heures plus tard on le retrouve. Et moi je suis comme ça sur le truc à bagages.
- Speaker #0
Bon, alors tu pars avec lui, ça y est, tout va bien, tout se passe bien. Où est-ce que tu vas vivre avec lui ?
- Speaker #2
Dans un foyer d'accueil pour enfants. En situation de violence ou orphelins, non ?
- Speaker #1
C'est la protection de l'enfance.
- Speaker #2
La protection de l'enfance.
- Speaker #0
Il y avait beaucoup d'enfants ?
- Speaker #2
15 pour 3 mères d'accueil.
- Speaker #0
Et les enfants, il y avait des tout-petits et des plus grands ?
- Speaker #2
Je crois que les plus petits devaient avoir 6 ans. Après, il y avait des gens qui ne faisaient pas partie, mais c'était là. Petite fille d'une des mères d'accueil. Alors, elle venait souvent.
- Speaker #0
Et comment ça se passe quand tu arrives là-bas ? C'est un nouvel environnement pour toi. Tu connais personne. Comment tu te sens ?
- Speaker #2
Au début, je suis un peu gênée parce que je ne connais personne à part mon oncle. Mais en quelques jours, je connais presque tout le monde de tout le foyer. Surtout les personnes qui ne vont pas encore au collège.
- Speaker #0
Elles restent au même endroit que toi ?
- Speaker #2
Elles ne vont que la moitié de la journée à l'école. du coup on peut jouer
- Speaker #0
Vous faisiez quoi comme jeu ? Parce que vous ne parlez pas la même langue non plus mais est-ce que c'est un problème ?
- Speaker #2
Non, c'est pas un problème mais on a fait, je ne sais plus trop, je sais que je jouais beaucoup au Lego j'avais commencé à apprendre à écrire en Khmer parce que j'avais des cours mais maintenant je ne m'en souviens même pas d'un seul signe Le zéro, parce que c'est juste un zéro comme en France, du coup c'est facile
- Speaker #0
À quel moment ton oncle te dit, on va partir voyager tous les deux ?
- Speaker #2
Je suis partie le 3 décembre, dès le 5 ou un peu après. Après, il dit qu'en fait, on va partir pour Noël au Temple d'Ancor.
- Speaker #0
Tu savais ce que c'était ? Tu en avais déjà entendu parler ?
- Speaker #2
Un peu, mais un tout petit peu.
- Speaker #0
Et alors, raconte-moi, comment ça se passe, cette première étape de voyage ?
- Speaker #2
Je suis allée avec Elise, une des autres volontaires. et qui ne reste pas aussi longtemps que nous, mais qui reste un peu. Aussi, on retrouve une autre volontaire, mais dans notre foyer au Bangladesh, qui est venue fêter Noël avec nous. Par contre, le problème, c'est qu'au début, je n'avais pas du tout mal au ventre. Je m'étais très bien habituée à la nourriture. Et encore, c'est un peu une ville occidentale, vu qu'il y a plein d'Occidentaux qui y vont. Mais du coup, je remange en France et j'ai la gastro pendant... Une sorte de gastron pendant tout le voyage.
- Speaker #0
Ah, ça gâche un peu. Mais ce temple, est-ce que tu l'as trouvé beau ?
- Speaker #2
Ces temples.
- Speaker #0
Ces temples, pardon. Oh là là, pardon.
- Speaker #2
J'ai adoré celui d'encore, mais par contre, il y avait des singes. Ça me fait peur.
- Speaker #0
Ah, pourquoi ? Ils étaient agressifs ?
- Speaker #2
Non, mais au début, je voulais même aller les voir. Mais il y a quelqu'un qui m'a dit... Non, c'était pas si loin, c'était l'autre volontaire. Il m'a dit qu'il pouvait avoir la rage. Et du coup, après, j'avais trop peur qu'ils me mordent.
- Speaker #0
Mais ils t'ont pas mordu ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Vous êtes restée longtemps à visiter ces temples ?
- Speaker #2
Une semaine, une petite semaine.
- Speaker #0
Vous avez pris le temps, c'est bien.
- Speaker #2
On en a vu au moins cinq.
- Speaker #0
Est-ce que tu en as un que tu as préféré ?
- Speaker #2
Je crois que... Je ne sais plus comment il s'appelle, mais il y en a un qui est en ruine, mais c'est le temple des femmes, ou un truc comme ça. Après, on était plus sûrs que c'était vraiment ça, mais même s'il était à moitié en ruine, c'était joli avec toutes les plantes.
- Speaker #0
Et vous avez fait quoi alors d'autre ? Qu'est-ce que ton oncle a programmé pour te faire découvrir les merveilles du coin ?
- Speaker #2
Alors, on est allé à une grotte de chauves-souris à Battambang.
- Speaker #0
C'était bien ça ?
- Speaker #2
C'était plutôt joli, mais ça puait un peu. Oui,
- Speaker #0
les chauves-souris, ce n'est pas réputé pour être, comment dirais-je, sentir la rose. Et là, tu n'avais pas peur ?
- Speaker #2
Un peu au début, mais moins que les singes.
- Speaker #0
Qu'est-ce que vous avez vu d'autre ?
- Speaker #2
On est allé dans une ferme. À la fleur de lotus. Après, on a mangé des graines de lotus, c'était trop bon. Et on a aussi fait des roses avec... Je ne sais pas comment expliquer, mais il faut ouvrir le bourgeon de la fleur et ça fait comme une rose. On a fait un gros bouquet à la fin.
- Speaker #0
Et ça sentait bon ?
- Speaker #2
Oui, ça sentait bon. Je suis allée dans un village flottant.
- Speaker #0
Et alors, c'était où ?
- Speaker #2
C'était près de Samrea, c'était près des temples d'Angkor.
- Speaker #0
C'était un gros village flottant ? Il y avait beaucoup de monde ?
- Speaker #2
En vrai, ce n'est pas vraiment des maisons surpilotées. Je crois que c'est juste la salle des fêtes, ou je ne sais plus comment ça s'appelle. Il y avait un truc comme ça qui était surpiloté. Le reste, c'était sur des tonneaux avec de l'air. Comme ça, ça fait flotter.
- Speaker #0
Il y avait beaucoup d'animation ou c'était très calme ?
- Speaker #2
Ce n'était pas calme, mais pas non plus venir nous voir. Non, ce n'était pas non plus très, très calme. Et après, j'ai vu des crocodiles. Mais ils étaient dans une réserve.
- Speaker #0
Ah oui, donc ça va, c'était pas dangereux. Oui. Et le reste du temps, comment ça se passait tes journées ? Tu as dit que tu avais étudié le Khmer, tu avais des cours de Khmer.
- Speaker #2
Et d'anglais.
- Speaker #0
Et d'anglais, très bien. Ton oncle t'apprenait d'autres matières ? Il a repris l'école à la maison ou c'était bien suffisant déjà ?
- Speaker #2
Pas particulièrement, mais il m'apprenait mieux le Khmer. C'était plus le parler que dans l'autre cours où c'était l'écrit.
- Speaker #0
Est-ce que tu as d'autres choses que tu veux nous raconter sur cette parenthèse cambodgienne avec ton oncle ?
- Speaker #2
On était allés près du foyer. Il y avait une ville qui s'appelait Strysopon. Et c'est la fille jolie, je crois. Et il y avait une place qui s'appelait Viteka. Et dès 18h, où il fait déjà nuit, il y avait des gens qui s'étaient chorégraphés sur de la musique. Et en même temps, il y avait des gens... qui louait des petites voitures pour enfants avec des sortes de phares et on pouvait s'en servir. Je l'ai au moins dû le faire cinq fois.
- Speaker #0
Et il y avait beaucoup d'enfants qui le faisaient en même temps que toi ?
- Speaker #2
Oui, il y avait quelques enfants. Par contre, je me souviens, une fois, j'avais vu une sorte de chauve-souris ou un rat ou je ne sais pas quoi coincé dans les égouts et j'avais eu tellement peur que je ne l'avais pas sauvé.
- Speaker #0
En même temps, les rats, encore d'autres choses à nous raconter ?
- Speaker #2
Si, les marchés. C'est pas du tout comme les marchés en France. C'est immense. Et puis, il y a l'endroit où il y a tous les trucs à manger. L'endroit pour le poisson, l'endroit pour se faire venir les ongles.
- Speaker #0
D'ailleurs, en parlant de poisson, est-ce que tu as aimé cette cuisine que tu ne connaissais pas, j'imagine ?
- Speaker #2
Pas tout, mais pas trop le poisson. Je déteste tout ce qui est poisson.
- Speaker #0
Et donc, tu mangeais quoi ? C'était quoi tes repas préférés ?
- Speaker #2
Du riz avec... Si, des pâtes à la bolognaise.
- Speaker #0
Non, ça, ce n'est pas une spécialité cambodgienne. Si,
- Speaker #2
si, maintenant, c'est devenu ça. J'en ai mangé tellement de fois que c'est devenu une spécialité. Ce que j'ai adoré, le riz frit avec des légumes. Elle faisait trop bien une des mères d'accueil. Et ça s'appelle le Ausha. Parce que le riz frit, et sinon il y a le Ausha, mais c'est les pâtes.
- Speaker #0
C'était pas trop relevé ? Ça piquait pas ?
- Speaker #2
Non, elle le faisait plutôt bien. Du coup, ça piquait pas trop. Sauf la fois où je suis allée à la cantine, il y avait une cantine, et la seule fois où j'étais d'accord de manger quelque chose, une des seules fois, parce que ça avait l'air très bon, en fait c'était tellement piquant, j'ai tellement pas aimé, que j'ai dû boire beaucoup, beaucoup de boire. Je me suis dit que ce serait bien.
- Speaker #0
Ça t'a surprise ?
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #0
Et à un moment donné, tu t'es dit que ce serait bien que maman vienne vous retrouver ?
- Speaker #2
Dès qu'il y avait dix jours, je me suis dit que je voulais qu'elle vienne. Après, il fallait juste attendre 26 jours avant qu'elle vienne. Non, 27.
- Speaker #1
Il fallait déjà que tu me demandes.
- Speaker #2
Oui, il fallait.
- Speaker #1
Et ensuite que je l'accède,
- Speaker #2
que je prends le lit. Oui, mais là, il n'y avait plus que 27 à ce moment-là.
- Speaker #0
Et comment ça s'est passé, les retrouvailles ? Donc, au bout de 27 jours après avoir demandé ?
- Speaker #2
Je me souviens, on est allé à Phnom Penh, la capitale. On a dormi et j'ai fait un tapis avec une... Il y avait une sorte de... de je sais pas quoi de l'hôtel mais c'était un truc en tissu et je l'ai mis en tapis rouge et j'ai mis une musique traditionnelle cambodgienne pour quand elle arrive à l'hôtel et j'ai j'ai fait un chignon et maman elle a dit que j'en semblais une hôtesse de l'air oh ça devait être des retrouvailles très émouvantes ouais mais je me souviens pas très bien je me souviens moins bien que la diastrude encore oh c'était chouette de retrouver maman en tout cas oui
- Speaker #0
On va passer la parole à ta maman qui va nous raconter le reste du voyage. Merci beaucoup Malou de nous avoir raconté tout ça. Hyper chouette.
- Speaker #2
Pas de rien.
- Speaker #1
Et voilà.
- Speaker #0
C'était trop bien, j'adore. On sent qu'il y a plein de trucs qui l'ont intéressée, qu'elle a su profiter de cette parenthèse, même si ça devait être difficile d'être loin de toi. On va reprendre la suite du voyage avec toi. Donc Malou te demande de les rejoindre. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête à ce moment-là ?
- Speaker #1
Bon, moi, déjà, il y a eu un petit truc d'irréalité quand même, là, sur ces deux heures-là où elle n'a pas trouvé mon frère. Là, on a quand même flippé.
- Speaker #0
Mais oui, c'est vrai que comme tu n'étais pas dans la conversation à ce moment-là, je me suis dit, oh là là, mais quel enfer.
- Speaker #1
Là, j'ai flippé. En fait, j'ai essayé de tout mettre à distance, de me dire, tout va être bien pris en charge. Là, en fait, quand j'ai senti que mon frère flippait, j'ai fait, oh là, qu'est-ce qui se passe ? Et en fait, le lendemain, parce que moi, j'ai fait une grippe quand même pour pouvoir la laisser partir, j'étais... 42 fiavres. J'ai saturé, mon corps a fait quand je l'ai emmenée à l'aéroport. Et donc le lendemain, quand elle m'a envoyé des photos de sa journée, elle était à Bangkok du coup. Là, ça me faisait un truc trop bizarre. Ça m'a fait, mais t'es ma fille, t'es à Bangkok. Et je pense que là, j'ai intégré l'info. Après, franchement, je la trouvais, elle était tellement heureuse. C'était vraiment étonnant parce qu'elle a pleuré la première fois au bout de 4 jours, je crois. Parce qu'elle a lu, tous les copains lui avaient fait des petits messages pour l'avion, pour la suite, etc. Et du coup, en fait, elle les a oubliés. Et au bout de 3-4 jours, je pense que c'était l'arrivée du jet lag. Mon frère m'envoie une photo en me disant « Ah, elle va ouvrir des lettres ! » et il n'avait pas prévu la décharge émotionnelle derrière. Mais voilà, c'était vraiment... En fait, elle ne pleurait pas beaucoup et je crois qu'elle était vraiment dans de grandes oreilles, grand cœur, grand yeux. Et même quand elle m'a demandé de venir, ce n'était pas forcément en pleurant. On en a parlé avec mon frère et il lui avait pris un billet à l'air tout rouvert. Donc on s'était dit, on ne sait jamais comment ça va marcher. Donc elle partait pour deux mois. avec la possibilité de rentrer. Et là, il m'a dit franchement, ça marche et elle ne veut pas. Ce qu'elle demande, ce n'est pas de rentrer en France. Ce qu'elle demande, c'est que tu viennes. Est-ce que tu serais en mesure de faire ça ? Et c'est vrai que moi, je voulais, dans la mesure du possible, qu'elle n'ait pas une notion d'échec. Surtout pas qu'elle ait, oh là là, je n'ai pas réussi mon truc. Même si elle aurait fait trois semaines, elle serait rentrée. Ça aurait été réussi aussi. Mais là, ce n'était pas sa demande. Donc, on a essayé de faire ça. Moi, du coup, je me suis dit, est-ce que je suis chiche de la rejoindre alors que je suis malade ?
- Speaker #0
Ben oui,
- Speaker #1
c'est un peu d'organisation. Je ne savais pas du tout comment c'était d'être à ces températures-là. Et moi, surtout, j'avais un nouveau corps. J'ai un sein en moins. Je venais d'avoir une ablation du sein un mois avant, un mois et demi avant. Je ne savais pas du tout comment j'allais assumer ça. Et du coup, en faisant la blague, encore une fois, mon frère, je lui ai dit... Bah pourquoi pas, pourquoi pas, allez, vas-y, je viens, et puis on se retrouve sur le golfe de Thaïlande, et puis peut-être ce sera bien que j'accepte mon corps dans la mer là-bas. Et il m'a dit franchement, viens, les Cambodgiens, ils n'ont rien à faire de ton corps, il n'y a pas du tout de regard jugeant, si tu as besoin de ça, si tu as peur de ça, viens ici faire expérimenter ça. Et c'était carrément vrai. Je me suis vraiment sentie dans mon chemin. Vraiment, le fait de ne pas être jugée, c'était vraiment hyper bien.
- Speaker #0
Mais c'est quelque chose qui t'a vraiment... soucié le regard des autres ?
- Speaker #1
En France, oui. En France, j'avais ça. Et donc, du coup, c'était bien de pouvoir l'expérimenter ailleurs, en fait.
- Speaker #0
De ce côté-là, c'était aussi une bonne idée.
- Speaker #1
Oui, complètement. Moi, en fait, dans la préparation du voyage de Malou, comme elle fait l'instruction en famille et que j'essaie de tout réutiliser, en fait, j'ai cherché des albums jeunesse ou des romans jeunesse sur le Cambodge et en fait, c'était très difficile parce que, dans ce qui était écrit en français, ça revenait beaucoup sur la tragédie de la dictature des Khmer Rouges, qui a eu lieu de 1975 à 1979 et qui a laissé ... énormément de traces puisque ça a été un génocide. Et là, en fait, c'était vachement dur pour moi en tant que parent instructrice. J'envoie mon enfant dans un... Je ne sais pas, je ne lui fais pas faire lire ça. Et en même temps, moi, ça commençait à m'imprégner. Et du coup, c'était très étrange parce que j'arrivais avec un peu cette lecture-là, même si j'essayais de la mettre à distance. J'avais vraiment la lecture de comment c'est un pays qui a traversé ça il y a 30 ans et comment les gens se reconstruisent après ça. Et j'avais beau essayer de me dire, non, on est dans le présent, il y avait ça comme un filtre de lecture. Et en fait, c'était assez curieux parce que au bout de deux semaines, un peu... Dans dix jours, je vois l'endroit où le voile s'est levé. Et en fait, ça correspond à moi aussi. J'avais, oui, mais moi, je suis malade. Et la lecture qu'avaient les gens de moi malades autour de moi, enfin voilà, je portais ça. C'est-à-dire que les gens, des fois, je voyais qu'ils me disaient « Ah oui, mais comment ça fait d'être maman et d'être malade ? » Et d'un coup, tout s'est levé. D'un coup, je me suis dit « Ah oui, en fait, ils ont vécu ça, mais ils ne sont pas que ça. Ah oui, moi aussi, j'ai vécu une tragédie à mon dimension, mais je ne suis pas que ça. » J'ai pu regarder... et voir aussi cette force de vie en fait dans ce pays-là qui m'a vraiment marquée quoi. D'un coup c'était plus, ah mais en fait du coup peut-être qu'ici il y a eu ça, peut-être qu'il y a eu ça. Je sentais à quel point la vie elle était forte en eux quoi. L'amour de la vie, l'amour des enfants, et ouais avec vraiment pas grand-chose, et effectivement dans la reconstruction, mais avec la conscience qu'ils ont vécu un drame il n'y a pas si longtemps et donc du coup la vie a comme une autre saveur quoi. Voilà, j'ai vraiment été marquée par ça quoi. Et ça, ça s'est passé, cette révélation-là sur une île qui s'appelle Copréa. et qui veut dire l'île sacrée. Du coup, j'étais « waouh ! »
- Speaker #0
Tu ne l'as pas fait exprès, mais tout s'est aligné, en fait.
- Speaker #1
Oui, ça a donné du sens. Ça m'a aidée à voir les choses autrement.
- Speaker #0
Donc, si on revient au moment où tu arrives, comment ça se passe, les retrouvailles de ton côté ?
- Speaker #1
Moi, je les retrouve à Phnom Penh. Ils viennent me chercher. Et là, il me faut un petit temps, je crois, pour les retrouver parce qu'en fait, je les découvre, en fait. Je découvre un pays. Alors, mon frère était là « waouh, bienvenue en Asie du Sud-Est, c'est vrai que... » que t'es jamais venu et tout. Et il y avait ça, effectivement, à découvrir. Mais moi, j'étais là, les yeux rivés sur eux, sur mon frère que j'avais pas vu depuis deux ans, sur ma loupe que j'avais pas vue depuis un mois mais qui avait tellement changé. Et puis, effectivement, le pays, mais c'était comme, voilà, j'avais les yeux énormes et ces sensations, quoi, de monter dans le tuktuk et d'arriver à l'hôtel. Mais en fait, rien que traverser la ville, ah là là, ça s'était trop bien. La ville, les odeurs, les couleurs, la circulation, la pollution, mais même la pollution est trop belle, même la situation est trop belle. Tout est trop beau ce moment-là. Et moi, je ne les reconnais pas. Et en plus, je suis en décalage quand même. Moi, je suis dans le décalage horaire. Malou, elle était allée dans un salon de coiffe sur Cambodgien. C'était super beau à la fois de la découvrir tellement autre, tellement grandie. Et puis en fait, de voir leur lien à eux deux.
- Speaker #0
Qui avait dû bien évoluer, oui.
- Speaker #1
Bah oui. Et pour moi, c'était vraiment fort parce que j'avais tellement porté aussi la monoparentalité. Et même si j'avais eu du soutien, c'était quand même moi qui devais faire sa stabilité. Et là, j'ai vu qu'elle s'appuyait sur quelqu'un d'autre en confiance. J'ai vu en gros qu'elle allait pouvoir râler sur lui, etc. Ce qu'elle ne peut pas faire en fait. Quand les gens viennent me soutenir, elle est trop contente et tout ça. Donc du coup, elle ne peut pas râler sur eux. Moi, j'étais malade, elle ne pouvait pas trop râler sur moi non plus. Et là, du coup, je fais « Ah, mais c'est trop bien ! » En fait, c'est trop bien, elle peut râler sur toi. Du coup, c'est cool, ça veut dire qu'elle va mieux.
- Speaker #0
Ça a libéré quelque chose chez elle.
- Speaker #1
Ouais, d'un coup, je la voyais grandie transformée. Et en plus, elle avait des choses que je ne connaissais pas moi. Du coup, c'était elle qui connaissait le Khmer. C'est elle qui savait comment on mange comme ça. C'est elle qui savait qu'à 18h, il fait nuit. Dans notre corps, ce n'est pas la nuit. On ne va pas se coucher tout de suite. C'est elle qui connaissait comment on s'adapte à la température, comment on met la ventilation, comment on met une moustiquaire. En fait, c'était elle qui m'apprenait les choses. C'était vraiment hyper beau comme guide. Et puis tout ça dans Phnom Penh, quoi. Oui,
- Speaker #0
pas à côté de chez vous. Un univers complètement différent, mais qu'elle connaissait et que toi, non. Et donc, comme tu l'as dit, c'est elle qui t'a guidée, au début en tout cas. Et donc, l'idée, c'était de partir explorer à votre tour, tous les trois.
- Speaker #1
Alors, moi, mon idée, ce n'était pas ça. Moi, mon idée, c'était de les rejoindre. Et je me suis dit, bon, je suis malade. Je suis vraiment partie avec cette idée-là, donc avec un gros sac et tout ça, en me disant, je me mets à les rejoindre à Stumpen parce que c'est plus simple. Mais après, on remonte. Donc, le foyer était au nord de Siem Reap, nord-est. Voilà, je me suis dit, on se posera là-bas, deux semaines, le temps que je récupère, trois semaines, et puis après, on ira se balader. Mais j'avais vraiment cette idée-là. Je partais avec l'idée que j'avais vraiment un très gros sac. Et puis, moi, j'étais très lourde. Et en fait... on se retrouve à Phnom Penh et eux ils avaient fait une nuit de bus quand même et là mon frère me dit mais en fait on peut pas du tout faire ça il m'explique que tous les voyages prennent du temps au Cambodge du coup on avait choisi de pas prendre l'avion dans le pays il m'a dit mais en fait le moindre déplacement ça va nous prendre une journée donc vu qu'on est à Phnom Penh on reviendra pas à Kampot après on reviendra pas sur le sud du pays donc si tu veux voir le sud du pays faut y aller maintenant et du coup là ça ne ressemblait plus du tout à ce que j'avais prévu et moi du coup ça a fait un petit côté oui mais moi je suis malade alors du coup je peux pas faire ça mais du coup j'ai plus ça. Je me suis dit, ah, j'ai envie de voir ça. Donc, on va voir ça. On est allé dans le sud de l'île, dans le sud du pays. On est allé à Kampot. Donc, on est descendu. On est allé à Kep. Et en fait, à chaque fois, on restait deux, trois jours. On s'est dit, bon, maintenant, tu veux aller où ? Bon, maintenant, tu veux aller où ? Et au final, on a fait trois semaines d'itinérance et on s'est posé peut-être trois ou quatre jours seulement au foyer avant d'aller à Bangkok et repartir. Au final, j'ai fait un séjour complètement itinérant, mais vraiment à... Moi, je sais qu'à un moment, j'ai dit « Bon, ben là, il faudrait peut-être y aller. » Puis on s'est dit « Ouais, mais quand même, ce serait dommage de passer à côté de ça. » Ouais, t'as raison. Malou, elle, elle avait fait ses liens dans le foyer. Donc du coup, quand elle est venue me chercher, elle avait aussi l'idée qu'elle allait retourner au foyer. En fait, elle est partie en se disant qu'elle aurait encore plein de temps à vivre des choses au foyer. Et en fait, comme on a vécu plein de choses en voyage, du coup, il restait très peu de temps au foyer. Et voilà, du coup, elle a la frustration de ça.
- Speaker #0
Alors, si on... On reprend un peu justement ce voyage qui n'était pas prévu, cette partie du voyage qui n'était pas prévu tout de suite, et pour le bien finalement. Comment ça s'est passé ? Raconte-nous où vous êtes allés. Donne-nous un petit peu de détails, d'ambiance, de paysages, comment s'imaginent les lieux ?
- Speaker #1
Alors déjà, à Phnom Penh, dès le lendemain, j'ai voulu aller sur l'île de la Soie, qui est une île sur le Mekong. Et en fait, c'est trop marrant, on est dans la ville, mais en fait, on traverse avec un bac le fleuve, on arrive. et en fait là on est en milieu rural vraiment avec la route en terre que des motos, pas de voiture peut-être des cyclos, je suis même pas sûre les chiens qui aboient quand même parce qu'ils sont pas habitués à avoir des piétons quand même les gens qui hallucinent parce qu'on marche et qu'on monte pas sur une moto et là c'est un village de, alors je vais dire tisserands mais c'est pas ça, ils font des tissus voilà donc ça c'était vraiment aussi le calme, c'était bien d'avoir le calme là, de pouvoir être au calme et pas que dans la ville ... Et puis, en fait, les couchers de soleil, qui à la fois ne sont pas des couchers de soleil, parce qu'on a rarement vu les couchers de soleil, parce qu'ils sont dans une sorte de nuage incroyable. Mais en même temps, cette lumière très, très particulière, rose-orange, très tamisée, en fait. Au bout de deux, trois jours, on est allés sur Campot. Et là, on était dans une sorte de guest house. mais qui était sur le bord de la rivière. Donc là, on s'est vraiment réveillés au calme avec les oiseaux que je ne connaissais pas, en fait. Des champs d'oiseaux. Voilà, c'était vraiment hyper beau. Là, on a fait du kayak. J'avais envie de faire des choses très calmes aussi. Et puis en même temps, j'avais aussi besoin de faire de la rééducation. Donc on a fait du canoë sur cette rivière-là, dont j'ai perdu le nom. Mais c'est pareil, du coup, ça, c'était une façon de découvrir la campagne environnante. Et puis aussi de se retrouver, parce qu'il y avait ça aussi. Il y avait nous trois, se retrouver loin. de la France, pas ? Il y avait un parc naturel aussi de Beaucorps où là, j'ai vu mes premiers singes !
- Speaker #0
Ah ouais, mais Malou, elle n'aime pas les singes.
- Speaker #1
Oui ! Donc c'était aussi monté. Alors moi, ça c'est mon loupé, je n'ai pas réussi à conduire de moto. J'ai essayé, mais j'ai eu trop peur. Du coup, ça c'est mon raté. Donc du coup, on était à trois sur une moto. Mais là, Malou, elle était capable de s'endormir sur une moto, même si on était à trois. Et la chose très particulière, c'est qu'elle lui provoquait aussi des... des envolées philosophiques sur la vie, la mort, tout ça, ce qui était très intéressant. Mais sur une moto, ça faisait beaucoup de bruit aussi. Mais elle, ça la mettait dans des états de trance. Et là, du coup, effectivement, j'ai vu mes premiers singes qui étaient au milieu de la route, qui étaient habitués. Et puis Malouk avait eu un peu peur, mais voilà.
- Speaker #2
Il y avait un singe qui donnait la main comme s'il voulait qu'on lui donne des fruits.
- Speaker #1
Donc là, c'était aussi mon premier temple, le premier temple que je voyais, les premiers moines qui m'ont aussi mis dans une autre dimension aussi, je pense. Il y avait cette beauté-là, en fait, la beauté des sculptures, qui moi, en plus, ce n'est pas du tout dans mon univers, du coup, je ne connais pas du tout, mais du coup, c'était très esthétique. Je trouvais ça beau.
- Speaker #0
C'est beau aussi d'avoir cette notion de retraite, de ces personnes qui font des retraites, qui se retirent du monde, etc. C'est important d'avoir ça. Et puis après, on est allées à Kep, à la plage, dans le golfe. Bon, là, j'étais un peu fatiguée quand même. Mais Kep, c'est la ville du crabe. Et ça, c'était trop génial parce que moi, je me suis posée à l'hôtel et eux sont allés en ville, je les ai rejoints. Et donc là, je marchais à travers la ville et d'un coup, je vois cette immense crabe, symbole de la ville, dans la mer. Et là, je me dis... « Wow, ce soir, je mange un crabe, ce sera ma vengeance sur le crabe du cancer ! » Génial ! C'est complètement incroyable. D'un coup, je me suis dit « Mais c'est ça que je suis en train de faire, je vais prendre ma revanche ! » Et donc, le crabe de Kep est très très bon. Donc, on a fait les trucs un peu touristiques de manger du crabe, manger du poivre vert, du crabe au poivre vert, parce qu'il y a des plantations de poivriers aussi très intéressantes.
- Speaker #1
Tu savais que vous alliez aller là ? C'était... fait entre guillemets exprès cette...
- Speaker #0
Non, pas du tout. C'est fou ! Pas du tout. On s'est dit, quand pote, après moi j'étais là, on va aller à Coran ou Coran de Saloam, les grosses îles. Et puis après là, quand j'ai réalisé ce temps, en fait c'était ça, c'était qu'on n'avait pas, je ne pouvais pas faire des trop longs voyages. Donc du coup, je me suis dit, maintenant je ne vais pas faire une demi-journée de bus pour aller sur une île. Regarde là, sur la carte, il y a une île, elle est toute petite, elle s'appelle Kotonou Saïe, et l'île du Lapin. Il m'a dit, ah bah oui, les enfants du foyer, ils sont allés, moi je ne connais pas. Et c'était vraiment en descente vers le sud. On allait tout droit vers le sud. C'était en pote, quête. Et on savait qu'à quête, on pourrait sûrement prendre un bateau pour aller sur Cotonside. Mais je n'avais pas du tout pensé au fait qu'il y avait du crabe à quête.
- Speaker #1
Le hasard, la symbolique, c'est génial. Est-ce que tu l'as vraiment conscientisé comme ça ? Tu t'es dit, c'est l'occasion symboliquement de me venger de ce cancer.
- Speaker #0
Oui, et en même temps, avec toujours cette idée un peu d'humour. Pourquoi ? Ah ouais, la bonne blague, je suis là en train de marcher, en train de me dire, ah c'est drôle ces vaches qui traversent la route, ah c'est drôle ces poules qui sont en liberté, ah c'est drôle ça, enfin vraiment je regarde tout et là d'un coup je vois cet énorme crabe et je fais, non, c'est pas vrai, c'est génial quoi ! C'était quand même là où je devais aller me baigner en fait aussi, où je m'étais dit, bon c'est vrai que je vais pourquoi pas aller me baigner là-bas pour la première fois, me baigner avec un seul sein, qu'est-ce que ça peut faire ? Eh ben c'est la plage où il y a un crabe, c'est génial ! C'est incroyable,
- Speaker #1
incroyable. Et alors tu t'es baignée ?
- Speaker #0
Je me suis baignée à Koton Sai quand on a pris le bateau le lendemain. Et alors là, du coup, on va regarder le port. On ne savait pas du tout comment on pouvait traverser. On va voir et là, c'est un mini-port. Et là, il y a des carcasses de bateaux dans le mini-port. Il y a des bateaux qui sont coulés. Je me suis dit, c'est bien. L'île, elle est vraiment... Il n'y a même pas une demi-heure de traversée en bateau à moteur. On la voit. Mais là, je fais, ah ouais, quand même, les bateaux, ça va être... Et voilà, du coup, le lendemain, on est partis en bateau. On a découvert cette île. Donc, on a pris ce bateau. Il y avait des travaux, il va y avoir un port, mais il n'y a pas de port pour arriver sur l'île. Donc on arrive, le bateau se pose sur la plage. Enfin, il ne se pose pas, il s'arrête. Mais du coup, il faut sauter dans l'eau. Il faut descendre dans l'eau et puis on arrive les pieds dans l'eau sur la plage. Donc moi, tout ça, les palmiers, je ne connaissais pas. C'était trop bien. Et voilà, et là, effectivement, d'abord, ils sont allés se baigner. Après, moi, j'y suis allée, là, avec un t-shirt. Et puis sur l'autre... parce que vraiment l'île elle est faite de telle sorte que là où on arrive il y a les choses un peu plus touristiques mais qui sont vraiment c'est plutôt des cambodgiens qui viennent là plutôt le week-end, des petits bergalos des étals quand même pour faire des massages et puis des restos tout donne sur la plage en fait il y a vraiment une seule rue même pas une rue et de l'autre côté de l'île ce qui n'était pas encore construit là il y avait des plages plus sauvages et là j'ai pu me baigner vraiment assumer ma cicatrice au moins devant mon frère je me suis assurée qu'il n'y avait personne mais aussi par respect À l'aspect de... Là-bas, les femmes se baignaient plutôt en t-shirt. Donc, je n'allais pas, moi, me faire... Ce n'était pas là que j'allais assumer d'avoir un seul sein.
- Speaker #1
Et alors ? Comment ça s'est passé ?
- Speaker #0
Oui, c'était trop bien. C'était trop bien. C'était trop bien parce qu'il était 17h30, que le soleil se couchait, que c'était rose, que l'eau était chaude, que tout était chouette.
- Speaker #1
Est-ce que tu t'es... Une fois que tu étais dans l'eau, tu t'es dit, OK, ça va le faire. Maintenant, ça va aller.
- Speaker #0
Non, j'étais vraiment là maintenant. Je suis vivante en fait, et ça je peux le vivre. Et je pense peut-être aussi dans ce voyage, il y avait des fois des moments où j'aurais pas été malade, peut-être je me serais pas offerte ce voyage-là, peut-être il y avait ça aussi. Moi, je suis vivante.
- Speaker #1
Et c'est ça le plus important. J'ai pas les mots en fait. J'écoute ce que tu me dis, cette force que tu as, ces moments imprégnés dans ta mémoire, toutes les symboliques que t'as pu avoir. Kiffer le moment présent, c'était... T'as raison, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Donc un beau moment. Ça, c'est fait. On passe à autre chose.
- Speaker #0
Oui. Bon, là, j'ai commencé à avoir un peu aussi des troubles gastriques. Mais en même temps, il y avait un côté. Ah oui, je connais ça, d'avoir ça. Je connais. Mais en fait, c'était bien aussi de pouvoir réimprimer que quand on a la nausée ou quand on a autre chose gastrique que je ne vais pas détailler là, c'était comme réinfraire dans mon corps. Ça peut être autre chose que des effets secondaires de la chimio. Ça peut être aussi lié à du voyage. Donc du coup, j'étais là. OK, j'ai ça. Ce n'est pas pratique, mais ce n'est pas non plus si grave.
- Speaker #1
Et puis, ça fait partie du voyage.
- Speaker #0
Oui. Oui, mais du coup, c'était bien parce que ça remettait. Ah bah ça aussi, je peux me le réapproprier en mettant autre chose que les épisodes en arca.
- Speaker #1
C'est bien de voir le côté positif des problèmes gastriques. Bon, alors après, vous allez où ? Vous faites quoi ?
- Speaker #0
Et alors après, ça, c'était un truc dans l'avion ou dans le guide, en lisant le guide. Je m'étais dit, ah ouais, il y a des éléphants là-bas. Allez, ce serait bien d'aller voir des éléphants. Donc ça, c'était un peu mon truc de me dire, surtout que mon frère ne fait pas du tout les choses organisées pour les touristes. plutôt un truc qui l'exècre. Donc là, j'étais là, bon, allez, on fait ça, on ne fait pas ça. Allez, je t'emmène là, je ne t'emmène pas là. Donc, je dis, oui, je vous offre ça. Ça marchait bien. Et là, on est allé dans le monde d'Alkiri, donc à la frontière. Donc là, on a pris le bateau, on a pris le train. Et c'est vrai que ça, c'était trop bien. Le train au Cambodge qui est hyper lent, qui fait énormément de bruit, qui est hyper pollué. Après, on est tout noir.
- Speaker #1
Et ça, c'est bien.
- Speaker #0
Ouais, quand même. Quand même, parce que ce qu'on regarde par la fenêtre en même temps, c'est juste génial. C'est super d'être là. Et puis, c'est quand même incroyable. C'est qu'il y a, en fait, les passages à niveau. Le train, il klaxonne à chaque fois qu'il croise une route parce qu'il n'y a pas de passage à niveau, quoi. C'est hallucinant.
- Speaker #1
C'est toi de très bruyant, effectivement.
- Speaker #0
Je ne l'ai pas dit, mais en fait, je pense que sans mes boules caisses, je n'aurais pas survécu. Et c'est vrai que plusieurs fois, j'ai dû mettre des boules caisses quand même dans ce voyage. Voilà, là, on a dormi à Phnom Penh et on a pris un minibus le matin pour le Mont d'Olkery. Donc là, c'était vraiment les montagnes, en fait. Les petites montagnes, on va dire, plutôt. alors que tout le reste du pays nous paraissait très plat. Et là, on est allés au Mondolkiri Project qui est en fait une réserve pour des éléphants. Là, ils étaient trois éléphants qui ont été repris en fait. Ils les ont récupérés et ils leur font un sanctuaire. Ils récupèrent des éléphants qui ont été maltraités pour différentes raisons et ils leur font un sanctuaire et c'est en lien avec la communauté buong qui est là-bas et qui ne parle pas Khmer d'ailleurs. Donc à leur propre... culture, on va dire. Et du coup, c'est un lien entre cette communauté pour lutter contre la déforestation. Il y a des leaders, on va dire, qui ont décidé d'impliquer la communauté dans le tourisme pour valoriser le fait que la forêt, ce n'est pas seulement une ressource à exploiter pour du bois, pour la matière bois, mais en utilisant quelque part le tourisme, ça maintient la forêt en place. Et du coup, le sanctuaire des éléphants. Moi, je voulais aller là-bas. Il y a des écologe qui sont hyper chouettes et pas très chères. Ça, quand même, c'est peut-être une info. C'est que le premier hôtel où on s'est retrouvés, mon frère avait pris une chambre familiale. On ouvre et en fait, il y avait un grand lit. Moi, ça faisait, je pense, 35 ans que je n'avais pas dormi dans le même lit que mon frère. Et en fait, j'ai fait. On s'est regardé, on a dit, non. Et en fait, c'est vrai que la chambre familiale là-bas, le premier prix des chambres n'est vraiment pas cher. Et mais en fait. eux ils dorment dans le même lit la famille dort dans le même lit c'est des grands grands lits plus grands que les nôtres mais c'est vrai que moi j'avais besoin encore d'avoir mon espace toute seule du coup on a pris un peu plus haut de gamme en prenant des lits séparés ce qui se fait pas trop en fait là mais voilà même ça c'était très très accessible donc il y a des écologes et le lendemain on partait à 8h30 je crois pour aller dans la jungle rencontrer les éléphants les nourrir les soigner se baigner avec les éléphants et là on a dormi dans la jungle en hamac dans la jungle et le lendemain j'avais pris une demi-journée de rando dans la jungle pour trouver une cascade et là on était tellement sonnés qu'on est encore restés un petit peu à l'écologe c'était un appel franchement je sais pas pourquoi vraiment mais en fait je veux voir des éléphants et il y avait un côté je suis un caprice ou pas ? la rencontre de ça va aller ce que tu me disais tout à l'heure franchement là quand j'étais dans la rivière et que l'éléphant est arrivé Là, ça m'a vraiment fait « je suis vraiment en train de vivre ça dans ma vie, mais je veux que ça s'inscrive dans chacune de mes cellules et je veux cette force-là de cette éléphante-là, encore une fois, qui a effectivement vécu des choses très difficiles avant d'arriver là. Il y a eu un calme, une rencontre, une force qui a mené cette éléphante-là. Je veux m'imprégner de ça pour la suite. »
- Speaker #1
Et ces éléphantes, on est d'accord que... Dans cet endroit, personne ne monte dessus. C'est vraiment respectueux. Elles ont suffisamment subi ailleurs pour qu'on les laisse tranquilles.
- Speaker #0
Ah oui, bien sûr. Elles ont leur Cormac, je crois. Elles ont chacun un Cormac qui s'occupe d'elles. Pour le tourisme, nous, on arrive le matin là, et puis en fait, ils nous donnent des bananes, des régiments de bananes, pour nourrir, en fait. Mais comme elles ont déjà chacune, là, il y en avait trois, elles ont chacune une façon différente d'accepter la nourriture. Et du coup, il y a vraiment ce respect qui est mis en place. En fait, elles ont vécu ça, elles ont cet âge-là. C'est à nous de nous adapter à elles. Et puis, si elles ont envie de venir, elles ne viennent pas.
- Speaker #1
Encore un moment fort. Il va bien falloir partir aussi de cet endroit.
- Speaker #0
Nous, on avait pris... On savait qu'on y allait pour deux jours. Après, on est restés trois jours parce qu'il fallait faire des lessives. Déjà, des choses très magiques. Ben voilà, on s'est dit, oh non, on ne va pas repartir là. On a dormi dans la jungle cette nuit. Ce soir, on redore à l'écologe. Il y avait aussi cette recherche de repères. Je pense pour intégrer aussi, c'était tellement énorme. On s'est dit, on ne repart pas tout de suite. Mais en fait, on est repartis le lendemain, tranquillement. On a hésité à aller au nord-est, donc sur le Ratanakiri. On n'avait pas assez de temps. parce que je savais que le ratanakiris allait demander aussi de prendre le temps d'aller dans la jungle de prendre le temps de... et du coup c'était plusieurs journées pour découvrir et il y avait les dauphins de l'Iradaway sur le Mekong, c'était là des touristes qui nous ont dit ça là-bas quand on était avec des éléphants qui venaient de là et je me suis dit c'est vrai que les dauphins là ils ont l'air c'est des dauphins très particuliers qui sont en voie d'extinction il faut aller les voir et soit on remontait, je sais plus comment ça s'appelle vraiment à la frontière avec le Laos ... Et puis encore une fois, on s'est dit, oui, ou autrement. Et là, on est allé à Tung Treng, donc par un voyage qui était éprouvant. En fait, voyager en minibus avec des Cambodgiens, c'était vraiment bien aussi. On rencontrait les gens, c'est des voyages longs aussi. Donc, je me souviens d'une maman avec son bébé qui allait dans un hôpital et qui allait chercher des soins. C'est vrai que nous, en fait, on n'a pas cette dimension-là. Là, c'était important de dire, ah oui, là, forcément, quatre heures de minibus, ce n'est pas la même. Voilà, il y avait comme des rencontres qui se faisaient aussi à cet endroit-là aussi, quand même, dans les minibus. On est arrivés sur Stong Trang avec l'idée qu'on voulait aller voir des dauphins, mais on ne savait pas comment. J'avais des infos sur Lonely Planet qui disaient qu'il y avait un Mekong Trail qui avait été mis en place à un moment où on pouvait faire canoë, vélo, etc. pour descendre le Mekong. Et on ne trouve pas trop d'infos, mais ça, ça datait d'avant le Covid. Et donc, du coup, on ne trouve pas. Et on finit par trouver un loueur de kayak qui ne nous loue rien, mais qui nous dit oui, vous pourriez aller sur cette île-là, sur Copréa. Normalement, vous pourriez être accueillis. c'est tout en fait il referme sa porte on se dit ah oui c'est tout il nous dit que ça on a trouvé comment retrouver cette île là mais sans du tout savoir ce que ça allait donner on y est allé en taxi en fait le taxi nous dépose à un endroit où il n'y a rien mais vraiment rien sur le bord du Mekong certes mais là c'est marrant avant il y avait comme un port mais là il n'y a plus rien et on se dit oui mais du coup tu peux nous déposer ailleurs du coup il reprend la voiture et nous dépose et là il y a un bac qui attendait qui est vraiment fait de planches enfin vraiment très très très rudimentaire et même eux sont mais il y a quelques personnes qui attendent là pour faire la traversée vers l'île. Et là, comme toujours, en fait, comme dans tous les endroits où on est allés, les gens sont trop heureux de nous voir parce qu'ils sont trop étonnés de voir des touristes à cet endroit-là, de voir des Blancs à cet endroit-là. Et en plus de voir une petite fille qui leur parle en Khmer, qui leur dit bonjour en Khmer. Là, du coup, les gens, ils sont vraiment, vraiment joyeux, quoi. Ils rigolent comme moi, je rigole de toutes les blagues que nous réserve ce voyage. On traverse en essayant d'expliquer qu'on aimerait bien dormir sur l'île. Et là, on ne comprend rien à ce qu'ils nous disent. Ils nous débarquent. avec tout le monde qui part du coup en moto. Et là, on ne sait pas ce qu'on fait. On arrive sur l'île et il y a des champs. Et heureusement, Google Maps nous dit qu'il y a des habitations de l'autre côté de l'île. Il est 13h, il y a une demi-heure de marche. On se dit, bon, on n'a plus qu'à faire ça, on marche, on traverse. Et là, mais vraiment, on ne savait pas. Et puis là, Malou, elle arrivait vraiment en fatigue et tout. Donc, c'était éprouvant. Et au bout de 25 minutes de marche, donc au fond, c'est facilement. Mais avec le doute, c'était très, très long. Là, il y a un monsieur qui vient nous chercher en mobilette. qui vient nous chercher qui est en scooter pardon et qui vient et qui parle à mon frère je comprends rien et mon frère me dit bon bah c'est bon vous pouvez monter avec lui je vous rejoins comment ça ?
- Speaker #1
tu ne viens pas ?
- Speaker #0
ouais bah non il n'y a pas la place je vous rejoins et en fait il nous emmène dans une famille après il a recherché mon frère donc on est resté que 20 minutes peut-être seul mais là c'était pas trop seul la famille nous accueille en fait c'est une île où effectivement ça faisait partie du Mekong Trail où il y avait des homestays des endroits pour vivre chez l'habitant dormir passer quelques nuits chez l'habitant. Là, par exemple, il devait y avoir cinq familles, je pense, qui étaient référencées. Et l'organisation ultime d'avant le Covid, c'était que suivant la semaine où on arrivait, ils nous disaient, là, cette semaine, c'est telle famille qui accueille. La rétribution était repartagée, en fait. Bon, là, du coup, ils n'avaient pas vu de touristes depuis trois ans, donc voilà. Mais ils ont tout dégoté, nous ont trouvé la maison, la famille. Ce que j'ai apprécié, c'est que ce n'était pas des familles... nucléaire en fait au Cambodge, c'est pas le père, la mère et les enfants en fait. On sait pas très bien si c'est une tante, si c'est un oncle, si c'est une grand-mère, si c'est un petit-fils. Et ça c'était vraiment royal parce que à cet endroit-là, personne ne nous renvoyait aussi « Ah bon vous êtes frères, frères et sœurs, c'est trop bizarre » . Personne, en fait ils acceptaient là-bas, c'était ok. C'était « Ah oui ok, d'accord très bien » . C'était logique en fait que ça se passe comme ça, ça c'était intéressant pour nous aussi. Et donc là, l'homme de la maison travaillait quand on est arrivés, donc pendant deux jours on a été en plus. accueillis par des femmes. Donc nous, on était... Enfin, il y avait un petit décalage qui se faisait avec mon frère. Il avait déjà vécu dans d'autres pays, mais lui, en fait, en tant qu'homme, il n'était pas accueilli pareil que nous. Il y avait des choses où elle se libérait plus. Les femmes, c'était vraiment aussi hyper fort. Elle ne parlait pas l'anglais, elle ne parlait pas le Khmer ou très peu de Khmer. Si, elle parlait le Khmer, mais du coup, trop peu pour que j'arrive à... Enfin, moi, je ne parlais pas pour qu'on me puisse parler. Donc du coup, ça donnait un truc...
- Speaker #1
Le langage des signes.
- Speaker #0
Ouais, que dans le non-verbal.
- Speaker #1
Le truc inattendu et complètement fou.
- Speaker #0
Bah oui, on se retrouve là. on va marcher et là du coup c'est une île donc il n'y a pas de là ça faisait en même temps camping tranquille en fait parce qu'il n'y avait pas de voiture il y avait peut-être une voiture sur l'île sinon tout le monde était à moto et en fait c'était très très calme et du coup les chiens n'aboyaient pas en voyant des marcheurs parce qu'il y avait beaucoup de marcheurs aussi enfin les gens marchaient se déplaçaient comme ça mais vraiment on va marcher le premier jour une heure et demie deux heures on revient du coup il n'y avait un peu qu'une rue on avait l'impression on revient et donc tout le monde nous dit hello hello what's your name hello hello what's your name hello hello what's your name mais Bon, peu importe ce qu'on répond, c'est la présentation. Et donc, du coup, en revenant, les gens parlaient entre eux. Et mon frère me dit « Ah bah attends, là c'est bon, tout le village est au courant. Ils sont en train de dire que je suis ton frère, qu'elle a 8 ans, qu'elle a ça, elle a ça, elle a ça. » Et en fait, il chopait les bouts de conversation. Ça avait vraiment bien fonctionné. Tout le monde nous connaissait alors qu'on avait parlé à une seule famille. Et là, Malou, du haut de ses 8 ans, a repéré une petite boutique de rien du tout. Et elle s'était mise en tête d'acheter des chewing-gums. Et donc le lendemain, au moment de la sieste qui est obligatoire là-bas, ça c'est vraiment aussi un pays trop bien quand on est en rémission, c'est qu'il y a des hamacs partout et des siestes obligatoires. Ça c'est très très bien. Et elle, elle ne voulait pas faire la sieste. Elle a dit, moi je vais chercher des chewing-gums. Donc nous, on savait qu'il y avait au moins 40 minutes de marche avant la boutique quand même. Et mais encore une fois, elle dit ça. Donc nous on dit, on dit non, on ne dit pas non, c'est sécure, ce n'est pas sécure. Puis en fait, on se regarde et on dit, en fait, quoi qu'il lui arrive, on le saura en deux minutes. Ça va aller tellement vite et on sentait vraiment cette bienveillance. En fait, c'est vrai que ça, c'était vraiment trop bien. Ce qui fait qu'on la laisse partir, c'est pour ça l'effet camping. OK, vas-y. Moi, dans toutes ces expériences-là, je me dis, ouais, super. Et puis après, il y a quand même des petits trucs qui se réveillent en moi, de maman, de... Je deal avec ça à l'intérieur de moi. Puis en fait, elle revient au bout d'une demi-heure, sans chewing-gum, en nous disant, oh non, mais j'avais peur que vous vous inquiétez, mais je n'ai pas pu avancer plus de 500 mètres parce qu'en fait, tout le monde m'invite à boire de la soupe, à manger des fruits, de l'ananas et tout. Je suis allée dans toutes les maisons. Après, il y a quelqu'un qui me demande ce que je fais. Il me parle en anglais. Mais comment ça va ? Et du coup, à la fin, j'en ai trop marre. Je rentre. C'était incroyable. En 24 heures, c'est là qu'on s'est dit qu'on allait rester encore une journée de plus. Parce que les enfants venaient la chercher pour aller jouer à l'école. C'est génial, l'école est ouverte. C'était un week-end. L'école était ouverte. Les enfants allaient jouer dans la cour d'école et aussi dans la classe, pour faire la classe. C'était vraiment là où on s'est posé. On avait vraiment l'impression... En plus, on est rentrés chez Descmer, c'est encore autre chose qu'on a été accueillis dans une famille. C'était les maisons à étage, c'est-à-dire que le rez-de-chaussée est tout ouvert. En fait, c'est des pilotis, c'est des maisons sur pilotis. On arrive, il n'y a pas de mur, il y a les pilotis de la maison. Et là, la cuisine se fait dehors. Et il y a l'espèce de table sur laquelle on dort aussi pour la sieste. Il n'y a pas de matelas, mais en fait, on dort à la tuile et à bac. Et un grand escalier à l'étage, je pense que c'était plus pour la saison des pluies. parce qu'il y avait aussi une cuisine à l'étage, mais là, elle n'était pas du tout exploitée. Et puis des chambres et encore un espace ouvert. Mais du coup, quand on est rentré dans l'espace privé des chambres, c'était encore plus incroyable. Et voilà, il fallait encore partir de là. Et là, mon frère m'a dit... Enfin, il avait dit ça quand on était venu en taxi parce qu'il savait qu'on n'allait pas forcément rappeler le taxi. Et il m'a dit, c'est là que le voyage commence. Et effectivement, on est reparti. On ne savait pas comment on allait retourner à Stuttgart où on avait laissé nos sacs dans l'hôtel, etc. Et donc, on reprend le bac. là le trajet retour se fait très bien à pied, on reprend le bac et là on se dit bon bah on rentre en stop et il m'avait dit je sais pas comment on va rentrer mais on va rentrer, ce que j'ai pas dit c'est que mon frère en fait il avait déjà fait la traversée de l'Afrique du Nord au Sud à pied et en stop, donc du coup c'était un peu des choses qu'il maîtrisait et là c'est un peu comme si j'étais vraiment rentrée dans son voyage aussi, dans sa façon de voyager il m'a dit je sais qu'on y arrivera, je sais pas comment mais je te garantis on y arrive, et puis là on marche il est 13h, il fait hyper chaud et il y a évidemment pas de voiture à cette heure là parce qu'on arrive presque sur l'heure de la sieste c'est la plus capable comme idée et à un moment Il y a quand même une voiture, on l'arrête, elle ne va pas au bon endroit. Je ne sais pas, c'était vraiment presque désertique. Je vois une moto qui part. Je me dis, bon, ce n'est pas grave, je peux monter avec Mel au-dessus. Je tâche le mec et tout ça pour lui dire, est-ce que tu pourrais nous emmener ? Et là, mon frère me crie, non, c'est bon, Marion, c'est bon, on ne repart pas avec lui. Et là, il y a un tout plastique, je ne sais pas trop comment dire. Tu sais, les échoppes ambulantes qui vendent tout et n'importe quoi. Du gel douche en portion individuelle et plein de... de vaisselle, etc. mais qui est accrochée à l'extérieur en fait. Tout ça tiré par une petite moto. C'était incroyable, ça arrive très lentement et je vois que mon frère sait qu'on va pouvoir monter dedans et que moi, en fait, mon frère sait que j'adore ces trucs-là. À chaque fois, je fais « Ah, c'est trop beau ! » Et là, il négocie et les gens nous emmènent en fait dans ce magasin ambulant qui va à 10 km heure. Et là, c'était une expérience tellement géniale. Là aussi, ça m'a fait « je suis dedans ! » Et en fait, pareil, cette personne-là, la personne qui conduit, elle nous prend parce qu'on est sur la route et elle, elle n'a jamais voyagé autrement que comme ça. Et en fait, à un moment, elle se retourne pour nous montrer le ciel. Et je vois que comme moi, je réalise qu'on est au Cambodge, lui réalise qu'en fait, on a pris l'avion pour venir et qu'on est venu par l'avion. Et c'est comme deux réalités qui se font. Ah ouais, c'est fou qu'on soit là ensemble. Ça dure une demi-heure et puis c'est tout, quoi. Il nous arrive dans une ville, on se dit bon bah allez on finit autrement, on va faire du stop autrement, c'était hyper rapide comme stop et tout, c'était génial de nous faire en compte. Après on a quand même été au temple d'Ankor, on est allé à Siam Rep, que mal vous connaissez déjà, et là on a rebranché un peu avec l'Occident quand même, c'était un peu moins route. Siam Rep on l'a fait à vélo, on a pris une location Airbnb mais avec des vélos, ça c'était génial parce que du coup c'est pareil, on n'était pas dans les bruits, on a pu s'extraire, on avait les vélos et les hamacs. Dès qu'il y avait besoin d'une pause, on se posait. C'était vraiment de très belles découvertes. Et puis, on est repassé au foyer où moi, là, je découvre où Malou a vécu pendant un mois. Et elle est accueillie par des mères d'accueil. C'est vraiment intéressant aussi qu'il y avait un internat pour les ados et les petits étaient vraiment dans un foyer, dans une petite maison avec une mère référente. Et du coup, je vois Malou qui est accueillie. Presque qu'elle était un peu gênée d'avoir ses deux mères en même temps. C'était très, très, très, très fort. et en même temps c'est le moment des au revoir et voilà ils partent tous les deux ils se départent d'endroits où mon frère partait aussi quitter son boulot, Malou repartait vers la France et là moi j'avais envie de rester au Cambodge en vrai, j'avais envie de rester cette dernière semaine au Cambodge et mon frère me dit on va aller à Bangkok, c'est bien si tu te remets dans quelque chose de plus occidental de plus urbain avant d'arriver à Paris parce que sinon ça va être vraiment dur pour toi donc on a pris ce train très long qui va de Poypét à Bangkok avec plein de viables inférieurs et à Bangkok on a pu ... C'est vrai que du coup, moi, je ne m'étais pas rendu compte qu'en fait, on avait fait le musée d'Angkor quand même, qui est très, très bien. Mais sinon, on n'avait pas du tout fait... En fait, on a fait tout ce voyage-là sans vraiment des musées, sans vraiment des trucs...
- Speaker #1
Ce n'est pas obligatoire.
- Speaker #0
Non, mais sauf que là, d'arriver à Bangkok, j'ai redécouvert un centre culturel, voir des artistes qui s'emparent de l'histoire, etc. Et puis, du coup, c'était bien quand même qu'on se remette là-dedans. Je crois qu'il avait raison. Puis en fait, Bangkok, c'est aussi génial à voir, à découvrir. et puis moi j'avais pas passé le cap de manger des insectes donc ça je l'ai fait à Bangkok, ce qui est quand même important je l'ai fait parce que j'ai vu une jeune fille qui était hyper stylée, qui mangeait une glace avec des insectes à la sortie du lycée, je me suis dit ah non c'est trop stylé, je vais le faire aussi ça fait pas envie ah oui c'était bon, ce que j'ai pas réussi c'était les oeufs fécondés mais bon, je me suis dit comme ça ce sera pour un prochain voyage donne toi des objectifs Et de là, mon frère nous a accompagnés jusqu'au départ pour Bangkok. Et là, j'en ai un peu les larmes aux yeux de penser qu'on est rentrés en France. Il nous a fallu beaucoup de temps pour rentrer. C'était très difficile. Et du coup, je suis très contente de raconter ce voyage, de te raconter ce voyage. C'est très, très difficile de raconter un voyage, je trouve. Et en fait, on n'a pas trop réussi à en parler aux amis. Il y avait juste le décalage. Il y a des choses qui sortent de temps en temps. Mais du coup, comme moi, j'adore écouter les podcasts. Là, tu vois ta voix quand je t'ai entendue. J'ai dit « Oh oui ! » c'est comme sur les quatre-feuilles que tu la mets et j'adore voyager comme ça mais c'est vrai qu'en fait il faut du prendre ce temps-là énorme qu'on a pris et voilà et voilà on a quitté la lumière et la couleur pour revenir en France non je plaisante ça c'est le terme mais on a quand même écoute
- Speaker #1
j'ai été transportée dans ton voyage tu sais très bien raconter les voyages il n'y a aucun souci en fait la seule question qui j'ai encore deux questions mais la première la plus importante c'est comment ça va aujourd'hui j'ai été tellement transportée
- Speaker #0
par ce voyage et qu'après, j'ai fait un petit déni de ma maladie. En fait, je suis en rémission du cancer, mais du coup, c'est une maladie très particulière qui reste en fait et avec laquelle on ne sait pas si ça va repartir, quand ça va repartir. Donc, ça laisse ça. Mais j'ai fait un déni et en fait, je suis toujours sous traitement, mais je voulais vraiment faire comme si je ne l'étais plus. Je voulais rester avec… En fait, l'éléphant dans la rivière, il ne m'a pas dit « Allez, prends tes médicaments, ça va aller » . J'ai juste entendu « Ça va aller » . Mais là, en fait… depuis un an maintenant, j'ai ces traitements complémentaires qui ont des effets secondaires et qu'il faut que j'accepte. Mais aussi, il faut que j'accepte que ça fasse partie de ma vie. Donc en fait, il y a cette transformation qui est en cours, qui n'est pas encore finie. Et puis des effets secondaires au long cours dont je n'avais pas idée, mais pour lesquels il existe des prises en charge. Donc là, je vais avoir une hospitalisation en hôpital de jour pour les effets secondaires. Il n'y en a pas beaucoup en France, donc c'est bien que j'en parle aussi. Je crois qu'il n'y a que deux endroits en France où on propose ça. qu'on appelle la remédiation physique et cognitive, réadaptation après la longue maladie. Et voilà, à Rennes, il y a ça. Je pense que c'est aussi parce que je sais qu'il va y avoir ça, que j'ai eu cet élan de me dire, OK, je remets des choses en place et je suis hyper contente de boucler ça avec toi aussi. Ça fait partie de ce chemin-là, je crois.
- Speaker #1
Je suis ravie de t'accompagner à ma toute petite mesure sur ce chemin. C'est vraiment un grand honneur que tu me fais. Quand tu m'as proposé ton histoire, je t'ai demandé s'il y avait une association que tu voulais mettre en avant. Tu m'as dit qu'il y en avait plusieurs, mais voilà, c'est le moment. Si tu veux en parler d'une en particulier.
- Speaker #0
Oui, moi, j'avais envie de parler de Bivoque et moi, qui est une association. Alors, et moi, c'est E-T-Moi ou et moi, un et moi, qui est une... une jeune association qui fait des voyages pour des personnes qui sont plutôt en rémission aussi ou en poste, c'est après les traitements lourds du cancer mais ça peut être aussi pour les maladies chroniques, enfin les cancers métastasiques par exemple ou chroniques et du coup qui proposent des séjours en montagne tout est pris en charge, on a une adhésion à l'association mais c'est tout et on arrive c'est vers Chambéry on a juste le lieu de rendez-vous, l'heure de rendez-vous et on sait quand on revient, donc on sait on part le vendredi midi et il nous emmène dans la montagne. Et là, on marche. Il nous emmène à une montagne qu'on ne connaît pas. Donc, on est une dizaine, entre 6 et 12 personnes qui avons vécu ça, des traitements, et qui en sont à un autre endroit. Mais toutes des histoires différentes. Et ensemble, on gravit la montagne. Et c'est éprouvant physiquement. Et on va jusqu'au refuge. Et on dort deux nuits au refuge. Le lendemain, on va marcher, crapahuter dans la montagne, comme on peut. À l'initiative, il y a un médecin, un médecin de la douleur. Donc, c'est encadré par un médecin de moyenne montagne ou haute montagne, je ne sais plus, et un bénévole. Donc, il y a toujours au moins trois personnes qui ne sont pas directement concernées par la maladie. Et c'est des rencontres incroyables. Et c'est le fait aussi de pouvoir se surpasser physiquement, d'impliquer son corps physiquement et de voir des paysages hyper forts. Et moi, vraiment, ça m'a raccrochée à ce « mais non, je ne peux pas le faire, je suis malade. Ah si, je vais le faire quand même » . Cette Ausha, pouvoir être accompagnée là-dedans, c'est vraiment super bien.
- Speaker #1
Comment on peut les contacter si les personnes qui nous écoutent… ont envie d'en savoir plus ?
- Speaker #0
Eh bien, le site Bivouac et moi. Je n'ai pas l'adresse en tête, mais je sais que si on écrit Bivouac et moi, c'est...
- Speaker #1
Tu vas tomber dessus et je mettrai ça dans les notes de l'épisode de toute façon. Je ne vais pas poser mes questions habituelles parce que je trouve que ton récit, ton témoignage, ton histoire, votre aventure avec Malou sont trop fortes pour qu'on rentre dans des questions basico-basiques. Vraiment, je veux vous remercier infiniment toutes les deux. d'avoir pris le temps de me raconter et donc de nous raconter votre histoire, votre aventure. C'est une belle aventure. Elle n'a pas bien commencé, mais j'ai vraiment l'impression que tout ce que vous avez vécu dans ce voyage particulier a quand même apporté de belles choses. Et j'espère que tout ça vous a donné la force quand il y en avait besoin et de continuer votre chemin et que plein d'autres belles choses vont arriver. Est-ce que tu as prévu un autre voyage toutes les deux ?
- Speaker #0
Alors oui, alors là on a des voyages prévus. Ça va être l'anniversaire de Malou. Donc on va, attention, à Paris, voir l'Assemblée Nationale, parce que ça c'est sa demande. Mais après le Cambodge,
- Speaker #1
on passe un cran là. On est au top du top.
- Speaker #0
Elle a très envie de ça, donc moi je le fais. Mais le vrai voyage de son anniversaire, ça va être d'aller en vélo sur les Bordelois. Elle a choisi d'être plutôt sur l'estuaire. Elle a commencé la Loire à vélo par la fin. Mais pourquoi pas ? Donc voilà. Ah ouais, ça, ça va être très bien. Et puis, en fait, mon frère, il a repris un volontariat à Madagascar. Et ça, ça chemine doucement que ça pourrait aussi. On verra à la fin des traitements parce que je voudrais que ce soit un voyage plus long. Enfin, la fin des traitements. En tout cas, la fin de la première partie de ces traitements-là. Et je ne peux pas voyager avec ces traitements-là aussi. Il y a ça qui est compliqué.
- Speaker #1
Évidemment que vous allez le faire. Ça va arriver. Encore un peu de patience. En tout cas, c'est tout ce que je vous souhaite. Encore une fois... mille merci pour tout ce que tu as partagé et ce que Malou a partagé, c'était trop bien je vous souhaite que le meilleur à partir de maintenant que tout ça soit bientôt rangé dans les aventures et que vous passiez à autre chose alors nous on va te dire en Khmer,
- Speaker #0
en posant bien les mains sur le coeur Okun Shran Okun Shran qui veut dire merci,
- Speaker #1
merci beaucoup trop bien,
- Speaker #0
Okun Shran tout alors merci beaucoup et euh
- Speaker #1
et on se tient au courant pour la suite.
- Speaker #0
Oui, et au plaisir de t'écouter encore et encore. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous voulez écouter d'autres voyages, plus de 100 épisodes entre conversations, top 5, galères ton voyage et mes reportages sont disponibles sur le blog ou en vous abonnant sur la plateforme d'écoute que vous utilisez en ce moment. Et tout ça, gratuitement ! N'hésitez pas à le partager à d'autres parents en fait d'inspiration pour leurs prochaines vacances et à ceux qui pensent que voyager avec des enfants, c'est trop compliqué. Si l'épisode vous a plu, si vous voulez partager un voyage ou découvrir une destination, dites-le moi sur Apple Podcasts, Spotify ou encore sur Instagram en me taguant à famille et voyage avec un S underscore blog. À bientôt pour le prochain épisode. D'ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.