Description
Juillet 2001, silence assourdissant dans le Bassin. La dernière mine du territoire a définitivement baissé le rideau. Elle seule, la bien-nommée « Découverte », à Decazeville, demeurait en activité depuis la fermeture des puits de fond au mitan des années 1960.
Plus grand site minier à découvert de France, avec 1 kilomètre de circonférence et 200 mètres de profondeur, La Découverte aura fonctionné à plein régime pendant 173 ans jusqu’à la programmation progressive de l’arrêt de son exploitation. Quelques mois plus tard, en décembre 2001, c’est la centrale électrique de Penchot qui suivra.
Dans le Bassin, on avait beau voir approcher l’échéance, l’amertume reste grande. Vingt ans après, les yeux tournés vers le passé, elle l’est encore. 2001 sera à jamais le point final de l’activité minière en Aveyron.
Petit à petit, le paysage s’est transformé, apprenant à vivre avec ses cicatrices physiques et mémorielles, autrement plus profondes. La Découverte est devenue un lac artificiel, un lieu que se sont réapproprié les Decazevillois. On y tire les feux d’artifice. Dans ce qu’il reste du patrimoine industriel, l’Association de sauvegarde a ouvert son musée, accueille les concerts de Mines de Jazz. Les façades de la ville se sont habillées de couleurs grâce au festival de graffiti « Mur’Mures » il y a quelques années.
Comme autant d’initiatives pour apaiser un passé qui passe mal, apprendre à vivre avec et, mieux, en être fier. Alors même que la mémoire vivante se distend, c’est l’objet de ce troisième et dernier épisode de « Mines de rien » : la vie d’après et la transmission de ce pan d’histoire aux jeunes générations. Qu’en sait-on aujourd’hui ? Que veut-on en garder ? Et comment faire vivre cette mémoire ?
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