- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
- Speaker #0
Bonjour, je suis très heureuse aujourd'hui de vous recevoir pour la 101ème émission. Et j'ai appelé Gabrielle et je me suis dit, ah, ce serait sympa de parler un peu de sexe cet été. Donc, Gabrielle, on avait déjà fait une émission ensemble, qui est Sexologue, qui est au Portugal. Donc, c'est aussi exotique pour l'été. Et donc voilà, on a décidé de vous proposer plusieurs émissions pour vous accompagner tout le mois d'août, pour parler de sexualité, parce qu'on s'est dit que le mois d'août, c'était un bon mois justement pour se reconnecter à soi, à son partenaire, ou même si on n'en a pas, se reconnecter à nos sens. Donc voilà, Gabrielle, est-ce que tu veux te... Déjà, merci d'être là, est-ce que tu veux te représenter pour nos auditeurs et auditrices ?
- Speaker #1
Oui, merci Tara, moi aussi je suis super contente d'être là. Effectivement, je trouve que l'été, c'est toujours un bon mois pour parler de sexualité. d'être trop contente de faire ces capsules avec toi. Et donc moi, je suis effectivement Gabrielle, je suis sexologue et thérapeute de couple depuis maintenant 5 ans. Je suis passionnée de tous ces sujets, parce que je pense que c'est des sujets qui sont complexes, mais qui font aussi le style de la vie. Je suis très passionnée par tous ces sujets et très heureuse de les aborder aujourd'hui avec toi.
- Speaker #0
Donc on a fait un petit programme de 4 capsules, on ne va pas tout vous dévoiler aujourd'hui, mais par quoi est-ce qu'on va commencer, Gabrielle ?
- Speaker #1
On va commencer par un sujet qui me tient énormément à cœur et dont je parle beaucoup en consultation, qui est la personnalité sexuelle.
- Speaker #0
Ok, alors moi j'ai une première question. Qu'est-ce que c'est une personnalité sexuelle et est-ce qu'on a des personnalités sexuelles ? Est-ce qu'on peut les définir et est-ce qu'on est ancré dans quelque chose ? J'ai mille questions sur ce sujet parce que c'est vrai que c'est un peu bateau, tabou, un peu tout en même temps j'ai l'impression.
- Speaker #1
Oui, alors moi si tu vois c'est l'objectif de mes consultations, c'est d'aider mes patients justement à trouver, mes patientes à trouver leur... personnalité sexuelle. Pourquoi je trouve ça ultra important ? C'est parce qu'en fait je pense qu'on a tous et toutes une manière très unique d'aimer, de désirer, d'être en lien, de se connecter, de ressentir et qu'en fait avec la sexualité on a été tellement propulsé dans une forme de modèle ultra scripté sur ce qu'on doit faire dans la relation, ce qu'on doit faire dans la sexualité. quelle est la norme, qu'est-ce qui n'est pas normal, etc. En fait, on en oublie finalement de se dire que la sexualité, ça peut être une prolongation de notre personnalité. Et donc, de se dire comment est-ce que j'utilise des traits de personnalité que je peux ramener dans ma vie intime. Je te donne juste un exemple, pour ne pas qu'on perde les auditeurs. C'est-à-dire, si j'ai une personnalité plutôt joyeuse, comment est-ce que cette joie, je peux la ramener ? dans la proposition que je vais faire dans l'intimité avec mon partenaire ou avec ma partenaire. Si je suis quelqu'un d'ambitieux, par exemple, comment est-ce que je peux ramener cette curiosité et tout ce côté projet-projection dans cette proposition-là que je vais faire à mon ou ma partenaire. C'est assez chouette et du coup, ça permet aussi de faire en sorte que les personnes voient. voir la sexualité différemment, c'est-à-dire « Ah ouais, mais en fait, je peux avoir une manière ultra unique d'avoir une sexualité. »
- Speaker #0
Ah, c'est hyper intéressant. Mais est-ce qu'il y a vraiment des archétypes sexuels ? Parce que là, on dit par exemple, souvent on a cette idée reçue un peu débile de la meuf très coincée, mais en fait, après, sexuellement, elle est très débridée, qui est tout à fait l'inverse de ce que tu viens de raconter. Mais c'est un peu des choses qu'on a dans notre tête. Est-ce qu'on peut les classer en archétypes sexuels ? Est-ce qu'ils sont différents ?
- Speaker #1
Alors... Il y a une sexologue aux Etats-Unis que j'aime beaucoup, qui s'appelle Jaya, et elle dit qu'il y a ce qu'elle appelle « erotic blueprints » , qu'on peut avoir une empreinte sexuelle. Elle parle plus d'empreintes, mais ça va dans le sens de la personnalité sexuelle aussi. Et pour elle, elle les a catégorisées. Pour elle, il y a le côté plus émotionnel. Ça, c'est les personnes qui ont besoin de se connecter à l'autre. il va y avoir le côté plus sexuel, qui va vraiment dans le sens de ce qu'on voit aujourd'hui, plus génitaux centrés sur la pénétration, sur le fait vraiment que les organes génitaux rentrent en contact, quelque chose vraiment de purement sexuel. Il y a le côté plus… comment est-ce qu'elle appelle ça ? Elle appelle ça plus kinky, donc le côté où on aime être dans le jeu, où on va aimer être dans le... dans le jeu, dans le jeu de rôle, dans l'utilisation d'accessoires, etc. Il y a le côté… Bon bref, donc elle, elle les catégorise comme ça. Moi, je ne suis pas trop fan de tout ce qui est… Même si je pense que ça aide. pour avoir des repères et se dire « Ok, ouais, je rentre dans telle case. » Et on en parlera sur une autre capsule, sur le côté « La sexualité ne rentre pas dans tes cases. » Moi, j'aime vraiment aller sur ce côté-là.
- Speaker #0
Pas eu l'heure de la prochaine capsule.
- Speaker #1
Exactement. Mais je trouve ça intéressant, justement, de se dire « Non, la personnalité sexuelle, même si on va s'identifier à certaines choses, on peut aussi être un peu de tout ça. » C'est pour ça que je n'aime pas trop emmener juste dans une direction ou dans une autre, mais de se dire « En fait, je peux être un peu de tout. » Je peux être parfois plus sensuelle. Je peux être parfois plus kinky, je peux être parfois plus dans la connexion, dans un besoin d'être plus proche de mon ou ma partenaire. L'idée, justement, c'est de sortir un peu des cases.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses que notre éducation sexuelle ou son absence, justement, ça peut influencer cette personnalité ? Ou est-ce que quand on grandit, on arrive à tout seul, entre guillemets, sortir de ce qu'on nous a appris ou pas appris, ou déconstruire ? Est-ce que ça a une influence ?
- Speaker #1
Oui, ça a bien sûr une influence, mais je pense que c'est difficile. pour répondre à la question. parce qu'on peut tout seul ou toute seule sortir de cette éducation sexuelle qu'on a reçue, ou de cette non-éducation sexuelle justement, je pense qu'on est très conditionnés. C'est-à-dire qu'en fait, on va avoir une éducation sexuelle qui va être très axée sur de la prévention, une sexualité qui ressemble à ce qu'on voit dans les films, à ce qu'on voit dans le porno, parce que c'est un peu les seules choses qu'on peut avoir comme repères visuels de ce que va être la sexualité. Et en fait, ce que je trouve intéressant, c'est de se dire, ok déjà, est-ce que je suis en phase avec ce qu'on m'a appris à l'école, en cours d'SVT et ce que j'ai vu dans le film ? Est-ce que je suis en phase avec ce qu'on m'a appris ? Est-ce que ça me correspond dans mon expérience et dans celle que j'y vis avec mes partenaires ? Et en fait, la réalité, c'est que souvent, non, ça ne va pas. Souvent, on est là, en fait, ouais, j'aimerais expérimenter d'autres choses, mais j'ai l'impression d'être déviant, j'aimerais proposer ça à mon ou ma part. mais je me sens pas à l'aise, j'ai peur que ce soit mal reçu, j'ai telle et telle peur parce que j'ai l'impression de pas être assez performant, parce que j'ai l'impression de pas être à la hauteur, parce que j'ai des douleurs et que je sais pas comment m'en sortir parce que je vois pas ce que je pourrais faire d'autre ou comment est-ce que je pourrais pratiquer autrement. Et donc en fait, souvent ça crée ce côté très normatif, ce côté très scripté dans lequel on qu'on nous a propulsé dans nos vies sexuelles. ça enferme un peu le côté... On ne peut pas trop exprimer sa personnalité là-dedans. On est un peu dans une reproduction d'un modèle qu'on nous a catapulté en mode « Ok les gars, il n'y a qu'une manière de vivre la sexualité et on est des milliards à devoir la vivre pareil. Sinon, on est dans une déviance. Sinon, on est dans une anormalité. Sinon, etc. » Et c'est chaud. Moi, je pense que c'est quelque chose qui se fait volontairement. C'est de se dire « Ok, j'ai envie de découvrir quelque chose. »
- Speaker #0
Et moi c'est marrant, ça me fait rebondir sur une conversation que j'avais cet été avec mon ami Angelica d'ailleurs, qui faisait le podcast avec moi avant. Et on a eu cette réflexion ensemble de se dire que c'était pas forcément de la sexualité, mais c'est que souvent une femme s'adapte en fait. C'est-à-dire que dès que tu rencontres un nouveau partenaire, il y a toujours une petite adaptation. Alors on n'était pas sur la sexualité, mais alors lui il est très texto, lui il est beaucoup plus appel, alors lui par contre il aime pas trop les messages. enfin en même temps tu dois t'adapter selon la personne et je trouve que les femmes on est toujours bizarrement on s'adapte beaucoup plus parce que si la femme tout de suite va envoyer beaucoup de messages ou va appeler parce que c'est son truc à côté l'homme on est beaucoup plus à s'adapter j'ai l'impression donc je te pose la question est ce que dans une sexualité on s'adapte pas à chaque fois à son nouveau partenaire et on vit des sexualités un peu différentes mais qu'on n'a pas forcément choisi à 300% parce que lui il est très comme ça alors comme on disait tout à l'heure les archétypes il est très dans l'émotionnel donc je m'adapte ou alors c'est très bestiaire « Ah, ben, je vais m'adapter. » C'est dur en fait un peu, ça me fait penser un peu à Marie à tout prix, de la nana qui sait plus comment elle aime ses oeufs. À un moment donné, on en avait déjà parlé je crois la dernière fois. C'était un peu ce truc de tu vas à chaque fois aller vers ce qu'on te propose quoi. Comment on fait en fait pour dire ok moi je veux ça et tout en tant que femme ? Je trouve que c'est pas évident. Grande question,
- Speaker #1
je te la laisse. C'est pas évident. Et là effectivement tu touches à un sujet que je trouve assez intéressant, c'est un peu tout le côté différence homme-femme dans la relation. Alors moi juste pour prévenir les auditeurs, moi j'ai... en grande majorité, mais évidemment pas que, mais j'ai beaucoup en consultation des couples hétérosexuels. Des couples hétérosexuels plutôt en 20 modèles exclusifs. Alors évidemment, j'en ai en relation ouverte, j'ai aussi des couples homosexuels, bien sûr, mais en grande majorité, c'est plus ça, ce modèle hétérosexuel exclusif que je ressens en consultation. Et donc en fait, je vois vachement la différence, que ce soit dans le relationnel et dans la sexualité. comment ces différences sont marquées et comment l'un et l'autre abordent les choses. Et effectivement, tu touches un point assez important, c'est que... Les femmes, pour la majorité, évidemment, je ne fais jamais de généralité quand je parle de tout ça, parce que je pense qu'on a tous et toutes peut-être des expériences différentes et que je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier. Je ne veux pas faire cette erreur-là, justement, mais peut-être qu'il y a des gens qui se reconnaîtront, peut-être pas d'autres. Mais en tout cas, les femmes sont évidemment plus éduquées à s'adapter, à moins dire. à surtout être dans le fait d'arrondir les angles pour pas trop perturber, pour pas frustrer, pour pas en fait mettre trop en avant ce qu'elles pensent, ce qu'elles veulent, etc. Parce que, entre guillemets, dans l'imaginaire collectif, alors c'est plus nos mères et nos grand-mères, fallait pas être une trop grande bouche en tant que femme, fallait pas trop se faire entendre. Et donc en fait, on a un peu intégré le fait que si on demande, si on ne s'adapte pas, potentiellement on peut être rejeté, on peut potentiellement être abandonné, on peut potentiellement être chiante. Donc là, vous ne me voyez pas, mais je fais des guillemets avec mes doigts. Et donc c'est vrai qu'on va plus facilement naviguer entre les envies de l'autre pour ne pas être trop. pas être trop.
- Speaker #0
Mais justement dans la sexualité c'est un peu la même chose c'est à dire qu'on va voir ce qu'on nous propose et on va disposer ou des fois on peut mettre des limites on peut dire oui non c'est bien sûr mais on va vraiment aussi être dans... j'ai l'impression que la femme va être plus entre guillemets au rythme de l'homme que l'inverse. Il y a un espèce de truc comme ça très sociétal. Comment est-ce qu'on arrive à se trouver en tant que femme, parce que là on a beaucoup d'auditrices qui nous écoutent, dans cette sexualité-là, surtout dans des débuts de relation ou même dans des relations qui sont établies et qui ont toujours été établies comme ça. Comment on se trouve à l'intérieur de ça ? Notre personnalité sexuelle, qu'est-ce que nous on aime vraiment ? Comment est-ce qu'on peut faire ? Est-ce qu'on a des petits tips à donner aux auditrices ?
- Speaker #1
Je pense que c'est surtout par petites touches et en s'observant. C'est-à-dire que très souvent justement on va rentrer dans une relation et c'est exactement ça. On va vivre des choses un peu au fil de l'eau. Tiens, on me propose ça, j'y réponds. En fait, ça se passe comme ça et je ne le remets pas en question, etc. Et je pense que finalement, ce qui fait qu'on va réussir à aller vers cette personnalité sexuelle, c'est quand on va s'autoriser petit à petit à désobéir un peu à ce qu'on croit devoir faire, à ce qu'on croit devoir être, à ce qu'on pense être acceptable, à ce qu'on pense être… bien vu et donc en fait c'est plus une enquête sur soi plutôt qu'une révélation je pense que c'est pas un jour où on va dire ouais tiens mais moi je fonctionne comme ça je pense qu'il y a un besoin de s'observer et il y a un besoin de se dire aussi mais qu'est-ce qui me fait du bien en fait à moi qu'est-ce qui me rend vivante est-ce que là dans ce que je vis je vibre je me sens excitée je me sens comblée je me sens écoutée, je me sens vue, je me sens appréciée Ou est-ce que je me laisse un peu porter par une proposition un peu moyenne et globalement, j'ai peur de la réaction de l'autre ? Moi, je le vois souvent, ça, dans les partenaires féminines, et ça amène beaucoup de souffrance. C'est « ouais, mais je n'ose pas dire, j'ai trop peur que l'autre le prenne mal » ou « j'ai trop peur que ça blesse l'autre personne » . En fait, il y a beaucoup de peur derrière tout ça, alors qu'en fait, plus vous allez être dans quelque chose dans laquelle… dans lequel vous allez être vivante, dans lequel vous allez vibrer, dans lequel vous allez accepter pleinement ce que vous êtes, plus finalement vous serez bien. Et c'est juste que ça, j'ai envie de dire, dans l'éducation d'une femme un peu de trop, on a eu plus de mal à vraiment être dans l'acceptation de « on est plus dans le côté, il faut faire plaisir » . Ça, c'est typiquement, ça revient beaucoup en consultation. pour faire plaisir. Je le fais pour faire plaisir. Oui, mais d'accord, mais votre plaisir à vous, en fait, il est où dans tout ça ? Ah, ben ouais, c'est vrai que du coup, je le mets un peu de côté. Et c'est à partir de là, c'est à partir du moment où cette phrase a été dite. Ah ouais, ben du coup, c'est vrai que mon plaisir, il passe un peu en second plan. Alors là, je me recouvre dans une brèche. Et là, on y va à fond sur... Mais et vous, en fait ? Et vous, votre plaisir ? Et vous, votre désir ? Et vous, votre manière de vivre ? et vous ce qui vous fait du bien.
- Speaker #0
Et souvent on a toujours ce truc du « Ah c'était le super bon coup » ou alors tu sais ce mythe du match sexuel parfait, c'était un truc de… Enfin ça existe vraiment, ça c'est des phéromones ou c'est juste en fait à un moment donné où toi tu t'es tellement alignée, tellement trouvée qu'à un moment donné tu vas être avec une personne qui va répondre bien ? Comment ça s'explique ? Alors,
- Speaker #1
je pense que, pour moi, ma vision, c'est que l'incompatibilité déjà est un mythe. Donc, je pense qu'effectivement, il va y avoir des timings, c'est-à-dire que tu vois ce côté compatibilité, alchimie dont on parle à fond, c'est plus un côté, c'est plus une forme de timing, slash, ok, là j'arrive en fait à me laisser porter, à être beaucoup plus moi-même, à être beaucoup plus dans ma singularité et à vivre mon désir pleinement. Et donc, à ce moment-là... Avec cette personne-là, je vais être plus dans un lâcher-prise qui va faire que les choses vont se passer de manière plus fluide, de manière plus ouverte, peut-être se laisser vraiment à cette excitation, etc. Mais dans tous les cas, sachez que la sexualité, l'intimité, c'est vraiment quelque chose qui évolue, qui travaille, qui réfléchit, etc. Et que donc, quoi qu'il arrive, c'est jamais parce que vous n'êtes pas... assez expérimenté, ou vous n'êtes pas assez dans le lâcher-pris. Il faut aussi qu'on sorte de ces injonctions. Vous n'êtes pas bizarre, vous n'êtes ni bizarre ni anormal, vous êtes unique. Et en fait, c'est surtout dans cette singularité que votre désir peut commencer à vivre. Quand justement vous commencez à dessiner quelque chose, que ce soit dans votre proposition et dans le moment que vous allez vivre, il va être dans un vrai oui, dans un vrai non, dans… bah tiens, j'ai envie qu'on passe du temps à regarder, j'ai envie qu'on soit dans cette sensorialité, mais ça veut pas dire que, puisqu'on est connecté dans une sensualité, on peut pas être dans un côté bestial. En fait, l'un n'empêche pas l'autre. Soit c'est tout bestial, soit c'est tout sensuel et slow sex, soit c'est tout... On fait l'amour vraiment dans ce qu'on peut avoir de plus lent et romantique. Non, on peut avoir un peu de tout ça. et se dire que ça peut commencer doucement et à un moment être un peu plus fort, et puis ensuite aller faire une pause et être sur quelque chose de plus connecté. En fait, c'est s'autoriser à naviguer et pas se dire qu'il faut qu'on parte dans une direction parce que c'est comme ça que ce sera bestial, ou c'est comme ça que ce sera vraiment romantique, etc. Oui,
- Speaker #0
donc du coup, il ne faut pas qu'on s'enferme dans les archétypes qu'on a assistés tout à l'heure parce qu'on peut être un petit peu pluriel et on peut en même temps se dire « c'est ça » .
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et est-ce que tu as un tips justement pour rester sur nos petites capsules ? Parce que nos capsules sont un peu plus courtes parce que c'est le mois d'août, donc elles ne vont pas durer encore, elles ne vont pas durer très très longtemps, elles durent à peu près une vingtaine de minutes, donc il nous reste quelques minutes pour finir ce thème-là. Est-ce qu'on n'a pas un petit tips pour justement cet été se reconnecter à notre... enfin essayer de comprendre qu'est-ce qu'on aime, qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on désire, même si on est seul ou même si on est en couple, comment est-ce qu'on pourrait faire cet été, profiter de l'été justement pour s'interroger ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
- Speaker #1
Je pense que le meilleur entraînement qu'on puisse avoir, sans partir dans un grand délire, faire de la méditation, etc., c'est de s'entraîner à être présent et présente. Par exemple, si je suis en train de regarder un coucher de soleil, je suis juste en train de regarder un coucher de soleil. Si je suis en train de boire mon café, je suis juste en train de boire mon café et je ne suis pas dans une espèce de multitasking. Je bois mon café, mais je suis en train de ranger aussi mes affaires et je suis en train de préparer mon sac et je suis en train de penser aux courses. pour le déjeuner et je suis en train... Je pense que s'entraîner à être présent et présente, c'est le meilleur conseil que je puisse donner parce que ce qui revient énormément dans la sexualité et dans l'intimité, c'est en fait, pendant le rapport, je ne suis pas vraiment connectée. Je suis même peut-être parfois déconnectée. Et ce qui se passe quand on est déconnectée, c'est qu'on s'ennuie et ce qui se passe quand on s'ennuie, c'est que on ne ressent pas les choses. Et quand on ne ressent pas les choses, on culpabilise. Et quand on culpabilise, on vibre. sur quelque chose d'assez bas, sur une fréquence assez basse, parce que ce n'est pas des sentiments qui nous exaltent tant, c'est plus des choses qui vont nous faire sentir pas trop bien. Donc je pense que s'entraîner à être plus présent et présente, c'est peut-être quelque chose de concret et qu'on peut faire dans la vie quotidienne. Quand je me lève le matin, est-ce que je saute du lit ou est-ce que je prends juste ces 10 secondes pour me dire… Ok, je suis réveillée, petit scan corporel, est-ce que ça va, est-ce que je suis bien crevée, ou est-ce que j'ai envie de rester en lit, ou est-ce que j'ai envie d'aller boire mon café, ok. Et d'avoir toujours cette espèce de plus de seconde, parce que cette présence-là, c'est ce qui fait que pendant un rapport textuel justement, on ne va pas juste être dans une forme de suivi. Ok, on me propose ça, j'y vais même si je n'ai pas trop envie. Ok, l'autre personne part dans cette direction-là, j'y vais mais je ne suis pas au top. Je n'ai pas envie de pénétration, de me proposer une pénétration, bon allez, je fais la pénétration pour faire plaisir à l'autre. Non, en fait, j'ai un tout petit temps de présence, je vais pouvoir avoir ma réponse intérieure. J'ai envie ou j'ai pas envie ? Qu'est-ce que je peux proposer d'autre ? Et je pense que pour cet été, comme on est sur quelque chose où on peut s'autoriser à plus ralentir, on est plus dans quelque chose de festif, d'amical, si on a la chance de pouvoir partir en vacances, on est dans des endroits qui nous font du bien. Juste d'avoir ces tout petits moments de présence, je trouve que ça aide vraiment.
- Speaker #0
C'est un super tip de s'entraîner parce qu'on peut être... dans des vies à fond, être toujours sur son téléphone, avoir un café, gérer mille trucs, et puis le soir, on doit être dans une sexualité hyper, genre, concentrée sur l'autre. C'est hyper difficile parce qu'on n'a pas l'habitude de le faire quotidiennement. Donc ouais, c'est un super tip de toujours se dire, ah, ben voilà, comme ça, au moins, c'est un entraînement à pouvoir être toujours avec soi. Parce que la sexualité, c'est d'être pleinement avec soi pour pouvoir le partager avec l'autre, si je comprends bien.
- Speaker #1
Ouais, c'est exactement ça. et je pense que c'est vraiment un entraînement tu vois c'est une C'est un fonctionnement du cerveau, c'est s'autoriser, enfin, même pas s'autoriser, c'est entraîner sa tête à ne pas être à 10 endroits à la fois.
- Speaker #0
Et comme ça, on refait la petite boucle de notre thème de base, qui était justement, est-ce qu'on a des archétypes sexuels ? En fait, c'est vraiment qui on est nous, et plus on saura qui on est nous, plus on pourra le dévoiler dans sa sexualité.
- Speaker #1
Oui, et donc tu vois, quand on parlait, juste pour terminer là-dessus, quand on parlait des questions, c'est qu'est-ce qui me fait du bien ? Qu'est-ce qui me fait sentir vivante, vivant ? Et qu'est-ce qui me rend heureuse ? Je pense que parfois, juste ces questions-là, pas besoin de partir dans un micmac de choses à faire, de choses à dire, de lire des bouquins, de différentes pratiques, etc. Non, parfois, c'est juste ça. Qu'est-ce qui me rend heureuse ? Qu'est-ce qui me fait du bien ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Et c'est déjà bien, en fait.
- Speaker #0
Ah, trop bien. C'était trop chouette, cette petite émission. Très, très sympathique.
- Speaker #1
Prenez le temps de réfléchir à votre personnalité, à vos traits de personnalité. Comment est-ce que vous les faites vivre dans votre vie de couple, dans votre vie intime, dans la proposition que vous faites à votre partenaire ou dans la proposition qu'il vous fait aussi ou elle vous fait. Profitez de cet été pour avoir plus de présence.
- Speaker #0
Trop bien. En tout cas, on va essayer. Merci beaucoup. On vous dit toutes les deux à la semaine prochaine. Nouvelle capsule, est-ce qu'on donne le titre de la semaine prochaine ? Oui,
- Speaker #1
petit spoiler. C'est surtout le côté expérimentation. Est-ce qu'il y a un bon moment pour expérimenter en couple ? Et quand c'est le bon moment, comment est-ce qu'on y va ?
- Speaker #0
Comment on se lance ? En tout cas, gros spoiler pour la semaine prochaine. Nous, on sera là. J'espère que vous aussi. Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
