- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
- Speaker #0
Moi, c'est Sarah.
- Speaker #1
Et moi, c'est Angélika.
- Speaker #0
Alors bonjour, en ce mois de janvier, on parle toujours de la maternité. Et aujourd'hui, on reçoit Agnès, qui a été maman à 43 ans. Et Marie,
- Speaker #1
qui est enceinte. Bonjour.
- Speaker #0
Et Marie, présente-toi du coup.
- Speaker #2
Bonjour, moi je m'appelle Marie, j'ai 42 ans et je suis enceinte. j'arrive à mon sixième mois d'une petite fille. Super. Voilà.
- Speaker #0
Et tu veux te présenter Agnès ?
- Speaker #1
Moi, c'est Agnès. Donc là, je vais sur mes 47. J'ai eu donc un enfant à 43. Maintenant, elle a trois ans. C'est une petite fille. Super. Et du coup, Marie, on peut commencer par toi.
- Speaker #2
Bien sûr.
- Speaker #1
Donc là, tu es enceinte de six mois à 42 ans.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Et du coup, comment tu vis cette grossesse ? Parce qu'on dit souvent que les femmes... Après 40 ans, c'est compliqué. Est-ce que tu avais peur que ce soit compliqué ? Comment ça s'est passé ? Oui,
- Speaker #2
j'avais un peu peur parce qu'on en discutait tout à l'heure un peu en off. Il y a ce mot très joli qu'on accorde aux femmes qui passent 36 ans, qui est la grossesse gériatrique. Donc oui, effectivement, il y a un côté où on a un petit peu peur parce qu'on nous dit que les grossesses passées 40 ans sont un risque. Il y a des études qui ont montré au final que les grossesses passées 40 ans ne se passent pas plus mal que des grossesses... Moi, j'étais très étonnée parce que j'ai fait le test de... Il y a toute une batterie de tests, notamment la trisomie, pas que les 40 ans qui est important. Moi, j'ai juste eu le test de prise de sang. Après, il n'y a pas eu de... On n'a pas prélevé... Je n'ai pas eu d'amiosynthèse. Moi non plus. Parce que j'avais un risque sur 2500, ce qui est très, très rare. Si bien qu'on a cru que j'avais fait appel à une donneuse. Mais non. Si, si, si, si, la dernière fois, on m'a dit. Et donc, la donneuse, je ne comprenais pas. Je me dis, elle s'est trompée de dossier. Mais quelle donneuse ? Elle me dit, vous êtes, c'est vous ? Parce qu'elle regarde l'affiche, elle dit, elle a 42 ans. Et elle me dit, mais c'est vous qui... Je dis, bah oui, oui, oui. Elle me dit, ah, mais c'est très rare. Un sur 2500, c'est à 20 ans. Et après, plus ça va, plus on approche de... Enfin, 20 ans après, c'est un risque sur 500 ou 250. Donc voilà, il y a tout ce truc qui vous rappelle quotidiennement effectivement que vous êtes à risque. Mais je touche du bois, tout se passe très bien.
- Speaker #1
Super. Et t'es tombée facilement enceinte ? Parce qu'il y a ça aussi. Tu attendais, tu prenais la pilule.
- Speaker #2
Oui, très facilement. J'en parle peu de ça parce que je sais qu'il y a beaucoup de femmes pour qui c'est moins facile. Donc c'est quand on me pose la question ou j'en parle. Nous, c'était premier coup. Donc, selon mon planning, avec le travail, on s'est dit, voilà, ce serait bien qu'on s'y mette maintenant. En l'occurrence, en juin et en juillet, j'étais enceinte.
- Speaker #0
Et ton compagnon a quel âge ?
- Speaker #2
36 ans. OK. 36, ouais.
- Speaker #1
Et tu prenais la pilule avant ?
- Speaker #2
Non, j'ai arrêté la pilule il y a 15-20 ans. D'accord. Donc, oui, non, pour le coup, pour l'instant, c'est vraiment un parcours d'une jeune fille. Donc, c'est bien.
- Speaker #0
Et toi, Agnès ? Alors moi j'ai...
- Speaker #1
C'est pareil, je n'ai pas eu un parcours difficile. De toute façon, je ne voulais pas un parcours difficile. Moi, c'est pareil, j'ai une différence d'âge aussi avec mon compagnon. Moi, dans ma vie, je ne m'étais pas forcément dit... Il est plus jeune, du coup. Il est plus jeune. Il a quel âge ? Il a 36. Donc, on a une différence d'âge.
- Speaker #2
Pas du tout.
- Speaker #1
Et c'est vrai que dans mon parcours de vie, c'était pas quelque chose... Avoir un enfant, c'était pas quelque chose que j'avais tracé. Au contraire même. Et puis à l'aube des 40 ans, vraiment, je m'étais potentiellement dit que j'en aurais pas. Et c'est là aussi où j'ai rencontré son papa. Donc je pense qu'il y a aussi une histoire, une vraie histoire de rencontre. Et lui, potentiellement lui, je savais que c'était quelqu'un qui voulait des enfants. Donc au début de la rencontre, c'est quelque chose que j'avais dit. Bon, tu sais, moi, d'abord, j'étais pas sûre. de pouvoir en avoir, parce que ça, c'est quelque chose où ça devient...
- Speaker #0
À quel âge ?
- Speaker #1
À l'aube des 40. J'allais avoir 40 ans. Donc,
- Speaker #0
dans ton inconscient, tu disais peut-être que je ne peux pas, quoi.
- Speaker #1
Peut-être que je ne peux pas, parce que d'abord, je n'étais jamais tombée enceinte. Donc, c'est quelque chose qui ne m'est jamais arrivé, même par accident, même si j'ai toujours fait attention potentiellement, mais c'est quelque chose qui ne m'est pas arrivé. Comme j'étais aussi régie par le fait... Je suis... Voilà. Très jeune, j'ai toujours eu des copines qui, à 16 ans, te disaient « Moi, je vais être maman, je vais être maman. » Je pense qu'on en a tous eu. Et moi, ce n'était pas mon cas. Je ne me suis pas dit « Je vais être maman. » Je ne rentrais pas dans ces codes-là. Après, j'ai fait une vie d'aventurière aussi, mais je ne rentrais pas dans le code de me dire « Moi, je veux absolument avoir un enfant. » Ce n'était pas dans mes priorités. Dieu sait que j'adore les enfants. ce n'était pas le... Donc, je n'étais pas sûre de pouvoir en avoir un. En fait, tout simplement, je n'étais pas sûre. Et puis, je me suis peut-être dit, si je n'en veux pas, peut-être que c'est mon inconscient qui réagit à une incapacité de mon corps, peut-être. Je ne sais pas. Et voilà. Et donc, c'est une des premières choses que j'ai dit à mon compagnon. Je ne suis pas sûre d'avoir un enfant. Et il m'a dit, ce n'est pas grave. Le principal, c'est d'être avec toi. Ça a été le coup de feu.
- Speaker #2
Eh bien, je vais te le donner.
- Speaker #1
Eh bien, je vais te le donner. Mais oui, en fait, c'est ça. Parce que la seule chose que je m'étais dit, moi, si un jour j'ai un enfant, ce sera par amour. Hors de question de faire un enfant toute seule ou des choses comme ça. Mais quelque chose par amour, oui. Et en fait, c'est ça. Et je ne voulais pas rentrer en bataille. Je voulais par contre faire des batailles pour tomber enceinte. Et je lui ai dit, eh bien, advienne que pourra.
- Speaker #2
On verra.
- Speaker #1
Et finalement... Alors, moins simplement que toi quand même, parce que moi, pareil, on a compté. La réalité, c'est qu'on a compté parce que ce n'est pas si facile que ça, en fait, dans un cycle.
- Speaker #2
Non, mais c'est vrai que l'ovulation, c'est vraiment... Moi, mon gynéco, au moment où on avait ce projet, j'avais un papillomavirus.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
On en a beaucoup parlé dans une émission qui va arriver.
- Speaker #2
Voilà, donc qui est parti tout seul. Donc ça peut partir tout seul. Mais il devait me faire un point de laser. Il se trouve qu'il est parti, donc on n'a pas eu à le faire. Mais mon gynéco, le gynéco m'avait dit, si jamais ça arrive, on peut retarder. Ce n'est pas grave, etc. Mais lui, par rapport à l'ovulation, effectivement, on a ce mythe un peu de, on ovule. Surtout à mon âge, je me dis, bon, il faut que je sois hyper carré. Il faut vraiment que... C'est 14 jours, au 14e jour, c'est dans ce créneau-là et tout. Et il ne m'avait dit pas du tout. Vraiment, il y a un mythe à l'occulation. Il faut vraiment faire tous les trois jours. Voilà, régulièrement, régulièrement, régulièrement. Faire quoi tous les trois jours ? Avoir un rapport non protégé. Tous les trois jours, sexuel. Tous les trois jours, sexuel. Et voilà, et tout à fait. Vraiment par pénétration.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #2
c'est mieux pour que ça arrive. Et du coup, vraiment, il m'avait dit tous les trois jours. Et effectivement, moi, quand je suis tombée enceinte, je pensais vraiment que c'était quand j'ai ovulé. Et pas du tout. Je suis tombée enceinte un jour après ma fin de cycle. Donc vraiment, pas du tout 14 jours. En fait, j'ai fait ma première échographie en pensant que ce serait une échographie de datation, puisque je pensais être... pas du tout au moment où j'étais. Et la sage-femme m'a dit, elle me dit, mais il est gros, votre bébé, il est gros. Alors, je commence à m'inquiéter. Elle me dit, vous êtes sûre que vous l'avez conçu là ? Je dis, bah oui, oui. Parce que moi, je me dis vraiment, quatorzième jour, c'est le moment de l'ovulation. Elle me dit, mais c'est un gros bébé. Puis, il bouge et tout. Et là, elle me le montre et tout. Elle me dit, mais là, ils arrivent aux mesures. Et elle dit, mais pas du tout, madame, votre bébé, il a été conçu et elle est remontée deux semaines avant. à trouver vraiment un fœtus et tout. Et là, vous voyez un bébé qui bouge et tout. Et elle m'a dit non, non, non, vous vous êtes trompée de date. Et effectivement, il se trouve que la conception date vraiment le lendemain de ma fin de cycle. Donc, l'ovulation, oui, c'est vraiment très, très, très, très aléatoire.
- Speaker #1
Chaque femme a sa propre... Moi, je me suis rendu compte que c'était plutôt au 11e jour. Et comment tu te rends compte ? Comment tu le calcules ? Alors moi, j'ai fait des tests. Il y a des tests d'ovulation, pour savoir... Avec des petits smileys. Ils sont comme des tests de grossesse. C'est un peu comme des tests de grossesse, mais pour savoir à quel moment on est le plus potentiellement, le plus fertile.
- Speaker #2
C'est selon la température du corps.
- Speaker #1
Je ne fais pas ces tests avec l'urine. Après, le pourquoi du comment, j'en sais trop rien. Mais moi, ça a vraiment fonctionné avec ce système-là. Je me suis rendu compte que c'était... plus tôt. Alors, si j'avais attendu le 14, 16e jour, si je m'étais fixée là-dessus, c'est pareil, j'y serais encore. Enfin, je dis ça, mais en même temps, j'en sais rien. Mais en fait, à partir du moment où j'ai compté, où j'ai fait ces petits tests qui existent, comme si... Tu achètes en pharmacie. Sans ordonnance. Sans ordonnance, en pharmacie, très facilement. Moi, c'est comme ça. Du coup, j'ai pu savoir à peu près...
- Speaker #2
Surtout que nous, quand on a... Quand la date a changé, on pensait que mon mec était en déplacement. Oh, merde ! C'était vraiment le sketch. Ce qui me dit non, ça date donc du 30 juin. Et je lui dis 30 juin, 30 juin. Et vraiment très naturellement, je me tourne vers mon mec et je dis mais t'étais pas là ? Il me regarde et me fait « en fait, ça ne me fait pas rire, là » . Et non, en fait, je m'étais trompée dans la gêne. Ce n'était pas déplacement, il était en formation, je ne sais plus, mais il était bien à Paris. Donc, c'était vraiment le fait. Tout d'un coup,
- Speaker #1
tout est…
- Speaker #0
Il existe plein de méthodes aussi pour justement écouter son corps et avec ce que tu disais, la température, ça peut fonctionner aussi.
- Speaker #2
Oui, oui, oui, moi, j'avais entendu parler de ça. Mais vraiment, moi, le gynéco, il était super. Il m'a dit « vraiment, vous ne tracassez pas avec… » Parce que c'est vrai que ça peut… C'est pour ça que j'en parle. pas trop parce que je sais qu'il y en a pour qui c'est vraiment compliqué, qui galèrent pour en avoir, etc. Donc, je ne fais pas ma maline à dire but à premier coup. Mais je sais qu'on peut vite se compliquer et se rendre la tâche difficile. Alors que vraiment, j'ai trouvé ça plutôt sympathique qu'ils me disent, enfin sympathique, intelligent qu'ils me disent, ne commencez pas à vous mettre la rate au courbouillant avec des fiches et tout. Vraiment, vous faites tous les trois jours régulièrement et ça vient quand ça vient.
- Speaker #1
Alors moi, par exemple, ma gynéco, elle ne m'a pas du tout... Pour le coup, elle ne m'a pas du tout orientée sur une méthode. Par contre, après, c'est devenu un peu nous tout seuls. Après, méthode qu'on a potentiellement donnée à des copains avec qui aussi ça a très bien fonctionné derrière. Mais après, est-ce qu'il y a des méthodes ou pas ? Je pense qu'effectivement, il y a plein de choses qui ne sont pas différentes.
- Speaker #2
Après, tu lis des articles aussi. Moi, j'étais effrayée. J'ai vu que quand tu lis un article, à partir de 40 ans, tu as 6% de chances de tomber enceinte, quelque chose comme ça. Je ne sais plus, tu as des articles. Je ne sais pas si c'est... Je ne veux pas faire peur. Je ne sais même pas si ces articles sont fondés, parce que la preuve en est toutes les deux. Mais c'est vrai que si tu lis des articles, des choses, tu t'y penches un peu avant, ça peut être un peu effrayant. Et puis je trouve que dans le domaine médical, il peut y avoir autant de maladresse qu'ailleurs. Moi, je suis tombée autant sur ce gynéco super qui m'a dit vraiment pas de prise de tête, qui était hyper positif. Et je me souviens avoir fait une... J'avais des cycles un peu abondants. Donc, on avait fait avec ma gynéco il y a quelques années, je ne sais plus comment ça s'appelle, une échographie pelvienne, je ne sais plus, pour vérifier.
- Speaker #0
Pour vérifier ta raison. Oui,
- Speaker #2
voilà. Non, non, pour vérifier s'il y avait un souci, etc.
- Speaker #1
Et du coup,
- Speaker #2
il se trouve qu'elle m'a demandé si j'avais déjà eu des enfants. Ça fait partie du protocole. Et elle a dû vouloir vérifier les follicules. Et pour le coup, elle n'a pas été de main morte. Elle m'a dit, il y en a deux, trois qui se baladent. Il ne faut pas traîner. Mais non. Oui, oui, oui. Donc vraiment, il faut, dans la mesure du possible, je rejoins ce que tu disais, se préserver de tout ça. Parce qu'effectivement, il y aura autant de négatifs que de positifs de gens. Donc, c'est vraiment, je crois, beaucoup. Je ne vais pas dire aux énergies parce que c'est culpabilisant. Ça veut dire que si tu ne mets pas les bonnes énergies, que tu n'as pas d'enfants, c'est de ta faute. Vraiment pas du tout. Mais en tout cas, se préserver.
- Speaker #1
Se préserver de l'autour. Moi, pareil, quand je dis mon désir, à un moment donné, c'est la gynéco. Alors, elle était ni essentiellement un peu de la vieille école. Je vais en revenir du coup après à ce qui m'est arrivé et la réaction aussi. Donc elle, elle me prévient quand même que, oulala, attention, à 43 ans, vous n'êtes plus aidée. Je me sens très, très jeune. Vous n'êtes plus aidée. C'est-à-dire que si je voulais rentrer après dans une démarche, effectivement, de PMA, tout ça.
- Speaker #2
C'est fini.
- Speaker #1
C'est fini, j'ai pas d'aide. À 43, t'as pas d'aide. Alors après, je...
- Speaker #2
Avant 39, tu n'es plus remboursée, même pour faire de la réserve ovarienne, pour faire ce qu'on appelle de la... La congélation d'ovocytes. La congélation d'ovocytes. Moi, je m'y suis pris trop tôt. tard et du coup j'ai dit je vais pas le faire parce que c'est pas remboursé et franchement c'est juste qu'il y a 37 ans on a fait une émission justement je trouve ce qui est dommage parce que vraiment vu le comment sont en train de changer l'évolution etc il faudrait pouvoir hésiter moi par exemple autour de moi je suis pas du tout la seule maman de mon âge dans
- Speaker #1
la classe de ma fille il y a d'autres mamans de mon âge beaucoup même dans le potentiellement le ratio le pourcentage Ce n'est pas, finalement, de plus en plus, ce n'est pas si anodin que ça. Donc là, effectivement, pour revenir au cas, elle me prévient à 43 ans. De toute façon, je lui dis, écoute, de toute façon, il n'y a pas de souci. Je peux rentrer en bataille. Mais c'est moi qui est un peu... J'ai dit, si j'y arrive, j'y arrive. Et là, c'est ce que j'y mets actuellement. S'il doit y en avoir un deuxième, j'y arriverai, j'y arriverai, je n'y arriverai pas tant pis. J'ai déjà eu une énorme chance et je sais très bien la chance que j'ai eue d'avoir un enfant à 43 ans Et quelque part, j'ai envie de dire, tant mieux, parce que c'est rassurant aussi d'être très surveillée, le temps, le cœur, bouger, plein de choses magnifiques. Mais voilà, pour revenir au discours aussi qu'on peut entendre. Donc, moi, je disais tout à l'heure, moins simplement que toi, parce que moi, j'ai fait une fausse couche. À combien de temps ? Juste le jour où j'avais mon premier rendez-vous pour la première échographie de datation. C'était presque un peu avant les trois mois. Donc j'ai fait vraiment la fausse couche le matin, j'avais rendez-vous l'après-midi. Donc un peu...
- Speaker #0
Parce que moi, je trouve que cet inconscient collectif, ou même ce qui se passe, où on te dit, non, avant trois mois, c'est bien de ne pas le dire, où il y a un problème, je trouve ça assez étrange, parce que ça veut dire que ça doit rester secret, et que s'il y a un problème, tu seras triste dans ton coin, et tu ne pourras pas forcément le partager.
- Speaker #2
On l'a partagé un peu, moi je l'ai partagé avec nos deux, on a la chance d'avoir encore nos deux parents. De toute façon, on était en vacances cet été que je suis tombée enceinte. Donc vraiment, il y a tellement d'interdits de boissons. Moi, j'ai arrêté la cigarette, j'ai arrêté l'alcool. Tu n'as pas le droit. Mon compagnon est dans une région où il y a beaucoup d'huîtres. Enfin bon, tu ne peux rien. Donc au bout d'un moment, les gens... Tu ne peux pas trop tricher. Puis ils savaient qu'à notre âge, on y pensait aussi un peu. Donc oui, on en a parlé. En tout cas, moi, personnellement, j'en ai parlé peu parce que je voulais me préserver. Je ne voulais pas avoir alors, alors. Voilà, donc ça, c'était une volonté.
- Speaker #1
Dans ce sens-là, en fait, c'est qu'à un moment donné, oui, les gens vont te poser des questions. Et quand tu dois dire à tout le monde que ça ne s'est pas bien passé ou que ça n'a pas fonctionné, c'est ça qui... Et puis,
- Speaker #2
on te prévient beaucoup avec fausse couche. Mais moi, je sais pareil. Donc, j'avais regardé... Je suis quelqu'un qui lit beaucoup. J'avais regardé... les risques, etc. Et effectivement, les risques de fausse couche passés 42 ans sont multipliés par 2. Donc vraiment, je sais qu'il y a un truc où c'est un peu flippant.
- Speaker #1
Après, ça arrive à tout le monde. Ma sœur plus jeune, oui, bien sûr. pour deux enfants, quatre grossesses.
- Speaker #2
Mais à quel point c'est un truc qui arrivera forcément ?
- Speaker #1
C'est là où on met la pression après 40 ans. Et c'est là où j'ai eu le double discours avec deux gynécos de deux générations différentes. Une remplaçante, du coup, qui était plus jeune, qui, elle, pour le coup, m'a dit que par rapport à la fausse couche, elle m'a dit « En vrai, vous auriez eu 20 ans, ça aurait pu vous arriver aussi. » Donc, en fait, il y a un moment donné, alors oui, ça double ou ça ne double pas. il y a cette pression qu'on met Mais en vrai, ça peut t'arriver avant. Et comme toi, ça ne t'est pas du tout arrivé. Oui, oui. Donc en fait, on dirait une sur deux. Donc c'était ces doubles discours aussi à un moment donné. Et mon autre gynéco, elle me disait, oui, vous avez vu le foscouche, c'est votre âge. Oui, c'est vrai. Oui, mais vous avez l'âge que vous avez. Bon, on ne va pas s'étonner. Alors que finalement, j'aurais eu 20 ans, elle m'aurait dit quoi ? Oui, c'est ça. Vous êtes trop jeune. Vous êtes jeune. Vous êtes jeune, vous n'avez pas le bon mot.
- Speaker #2
C'était sûr.
- Speaker #1
Mais malgré tout, j'ai eu une fausse couche en juin. J'ai eu un petit souci derrière, mes norages et tout ça. Des trucs un peu lourds. J'ai perdu toute ma réserve en fer. Mais finalement, au mois de décembre, je suis retombée enceinte. Et tout s'est très bien passé. Je n'ai pas lâché le cap. Je ne me suis pas traumatisée pour autant. Tu as voulu retomber enceinte ou alors tu t'es dit, ça a fait un marché et pareil, tu es restée dans le truc de genre... Bon, qui vivra verra, tu vois. Et vous êtes tranquille. Je suis restée dans ma dynamique. Voilà, c'est arrivé, c'est arrivé. Je pense qu'on a été déçus tous les deux. Enfin voilà, parce que c'est vrai qu'avec le risque potentiellement qu'on te met, tu te dis, ah tiens, c'est arrivé. Enfin, pas le risque, la pression qu'on te met. Tu te dis, ah tiens, c'est arrivé. Tiens, ça n'a pas marché. Est-ce que je vais y arriver derrière, du coup ? Oui, oui. C'est ça aussi, avec cette pression potentiellement qu'on met. C'est d'un coup, toi, tu te... Eh bien, moi, je ne me suis pas trop mis de pression. Je suis restée un peu dans ma vague. Qui vivra verra en me disant ok, c'est arrivé. Ok, c'est pas cool. Ok, d'ailleurs, je suis fatiguée. Mais je suis restée dans mon... Je suis restée dans ma légèreté, si je peux l'exprimer comme ça. Encore une fois, c'est à chacun son histoire. Et derrière, au mois de décembre, je suis retombée enceinte. Et je pense que là, c'est vraiment encore très, très heureuse. Parce que je me suis dit, tiens, oui, voilà. C'est là, et là, c'était là, et c'était bien là.
- Speaker #2
Oui, parce que je pense qu'il y a quelque chose de là. On est deux exemples où, effectivement, c'est arrivé très bien. Mais je trouve qu'il y a un discours aussi hyper culpabilisant, mais qui va aussi avec toute cette nouveauté New Age de « il faut construire son bonheur, les énergies, etc. » Mais c'est aussi peut-être que physiologiquement, on a eu la chance de... Mais c'est vrai qu'il y a ce discours aussi où moi, je me pose la question, est-ce que c'est vraiment efficace ? Il ne faut pas projeter, il ne faut pas se prendre la tête, ça viendra. Mais je me mets à la place de femme pour qui c'est plus compliqué. Et je trouve que ça peut être culpabilisant, ce message de tu l'investis trop. Là-dessus, je trouve que c'est un peu... Je ne trouve pas ça évident. Si tu veux quelque chose, surtout un enfant qui est quand même quelque chose de pas simple quand tu arrives à nos âges. Ce discours de « il ne faut pas trop investir, il faut lâcher prise » , je trouve ça…
- Speaker #0
C'est dur de trouver la balance entre… Oui,
- Speaker #2
oui, oui, ça dure parce que tu te dis « bah merde » , je dis ça parce que pour celles qui écoutent, peut-être qu'il y aura un truc de « ah ouais » . Après, il faut s'excuser des forces de caractère,
- Speaker #1
comme disait Agnès, que toi, tu as toujours été dans ce mouvement-là. C'est ma force de caractère.
- Speaker #2
Je te rejoins là-dessus, parce que vraiment, moi, je me suis dit, j'ai jamais été, comme tu dis, comme tout le monde. toutes mes copines qui voulaient absolument un enfant.
- Speaker #1
Ça va être injuste aussi à un moment donné. Oui, voilà.
- Speaker #2
Je n'ai pas voulu,
- Speaker #1
parce que quand j'ai voulu mon bébé, je l'ai voulu vraiment. Et je pense que, comme on se disait aussi en amont, en off, je pense que... bizarrement, c'est ma plus belle aventure. Vraiment, c'est ma plus belle aventure.
- Speaker #2
Oui, oui, oui, mais je rebondissais sur ça, sur le fait que moi, je suis comme toi, je n'avais pas forcément envie d'être maman à tout prix, mais c'est juste qu'à un moment donné, je me suis dit, tiens, je n'ai pas envie de passer à côté de ça, je sais que j'aurai des regrets, mais je trouve que, par ailleurs, il y a souvent ce discours, mais qui n'est pas seulement dans la maternité, qui est très moderne de... il faut lâcher prise, il ne faut pas trop s'investir, etc. Et je trouve que ce n'est pas facile. Non,
- Speaker #0
puis c'est aussi injuste quand une femme, par exemple, depuis ses 16 ans, a absolument envie d'être femme, et qu'elle n'y arrive pas. Il y a aussi une pression qui est autre, parce que depuis... C'est horrible.
- Speaker #1
C'est hyper difficile. Il y a des histoires, on ne sera pas le sujet aujourd'hui, mais de gens qui n'arriveront jamais à avoir un enfant. Et c'est aussi une réalité. J'ai quelqu'un... voilà du... autour de moi aussi, qui, avec des soucis aussi médicaux, des erreurs faites aussi, on parlait tout à l'heure de congeler ses ovocytes pour non-information, des choses qui n'ont pas été faites. Ça,
- Speaker #2
on n'en entend pas parler.
- Speaker #1
On ne le sait pas. Et voilà, il y a quelqu'un qui, très jeune, va perdre son utérus, à moins de 36 ans, mais qui n'a pas été prévenu de certaines choses, qui avait déjà des soucis en amont, et qui va se retrouver. trouver avec cette... C'est une non-possibilité. Il y a un podcast aussi avec une femme qui a congelé ses ovocytes et qui disait qu'effectivement, plus t'es jeune, plus t'as des réserves ovariennes, et qu'effectivement, on n'en entend pas parler, mais pourquoi pas commencer à 20 ans, surtout là, si en amont t'as un peu des problèmes, pourquoi pas à 20 ans se dire, potentiellement, je congèle parce que je ne sais pas de quoi va être... Alors,
- Speaker #2
c'était pas du tout...
- Speaker #1
Oui, alors nous, on ne connaissait pas du tout notre génération. Moi, je ne savais même pas qu'on pouvait le faire. Je n'irais pas jusque-là. Non, non, mais tu n'avais même pas la notion que c'était possible. C'est limite aussi quand elle m'a dit à 43 ans, vous ne serez plus aidée. Mais c'est là où il faut aider les dames. C'est pas... Bien sûr, il y en a d'autres à aider avant parce que ça ne veut rien dire. Il y a des femmes à 30 ans qui ont besoin de PMA. Vraiment, il n'y a pas de schéma. Et ce que je voulais dire, c'est que faire un enfant, ce n'est pas si facile que ça. C'est pour ça que je sais que d'un coup, j'ai une chance énorme. Mais la réalité, c'est que faire un enfant, ce n'est pas si facile que ça. Moi, jeune, on me bassinait sur attention au rapport. Si on écoutait les autours, tu avais un rapport sexuel, tu faisais un enfant. Tu tombais enceinte directe.
- Speaker #0
Ça évolue vachement avec les âges. Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Maintenant, ce n'est plus le cas. Mais moi, j'ai grandi avec ce truc-là. Il t'a embrassé.
- Speaker #2
Il t'a embrassé.
- Speaker #1
L'angoisse des parents. Donc c'est vrai qu'il y a des choses comme ça, où en fait, il y a des choses qui sont taboues. La fausse couche, c'est quelque chose qui est tabou. Parce qu'en vrai, on parle de sa double à 40 ans, mais j'avais lu, je ne sais plus le chiffre exact, mais c'est 2 sur 5 ou 3 sur 5 sur une première...
- Speaker #2
C'est surtout le fait que c'est une première grossesse. Après l'âge, effectivement, mais c'est surtout sur le fait que souvent, une fausse couche intervient en première grossesse.
- Speaker #1
Tout à fait. Et c'est quelque chose qui arrive... Enfin, fréquemment. C'est pas rarissime, c'est pas alodin. Moi, je me souviens, quand j'étais avec mon mec à l'époque, quand j'avais une trentaine d'années, il y avait plein de copines autour de moi qui avaient fait des fausses couches à ces âges-là. Ouais. Donc,
- Speaker #2
c'est pas...
- Speaker #0
Et moi, j'ai une petite question sur... En fait, sur la rencontre, c'est sur le pourquoi avoir fait un enfant à 42, 43. Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il fait en fait ? Qu'est-ce que la vie a fait ? Ou qu'est-ce que les circonstances de la vie ont fait que c'est arrivé à ce moment-là ? Je ne sais pas qui veut commencer à répondre.
- Speaker #1
Moi, je veux bien. Je l'ai un peu dit tout à l'heure. Moi, c'est vraiment cette chose. Moi, je dis que c'est par amour. Le premier truc, vraiment, c'est par amour. C'est parce que j'ai rencontré son papa. Et potentiellement, je pense aussi qu'en tant que femme et mon histoire de vie fait, je n'ai pas du tout de regrets de ne pas avoir fait un enfant avant. D'abord, parce que finalement, comme je disais aussi, c'est vrai que j'aurais bien aimé parler. Maintenant, revenir dix ans en arrière, je rigole. Donc, c'est vraiment par amour.
- Speaker #0
Tu aurais rigolé parce que tu te serais vue peut-être dans des angoisses à l'époque ?
- Speaker #1
Non, pas forcément des angoisses. Je rigole parce que j'ai grandi et évolué presque jusqu'à mes 40 ans en me disant que je ne connaîtrais pas le grand amour. C'est un truc qui ne m'arriverait pas. Tu n'as pas eu de grand amour ? Non, jamais. Avant jamais. J'ai eu des histoires courtes ou pas. Des trucs... Vraiment, j'ai une grande vie de célibataire, une grande vie d'aventurière. C'est vrai que j'ai fait toutes les choses potentiellement que j'avais eu envie de faire, en tout cas de la manière dont j'avais eu envie de les faire. Et d'un coup, arrive un bonhomme...
- Speaker #2
contre toute attente.
- Speaker #1
Et surtout, qui, quelque part, n'a pas peur de mémé. Aussi. Parce que des fois, aussi, autant femme qu'on est, un peu, il y a toujours cette... Ce truc un peu... Je ne sais pas comment on nous voit. Bref. Je sais juste ce petit personnage qui n'a pas eu peur de mémé. Et en même temps, il y avait un truc comme ça, très simple. Et dans cette simplicité, il y a eu, d'un coup, à un moment donné, finalement, l'air de rien. Ce désir d'avoir un enfant. Et après, effectivement, j'ai laissé la vie faire.
- Speaker #0
Tu lui faisais confiance, du coup, à la vie ?
- Speaker #1
Je lui faisais confiance. Et je vais vous dire un truc que m'a dit ma fille, il n'y a pas très longtemps, et que je trouve très chouette, du coup. Et donc, il y a eu ce désir. Et en fait, je lui dis, oui, je ne me suis pas mis la pression, mais en même temps, je me suis investie. Parce qu'il y a cette différence aussi. Je me suis complètement investie parce que j'ai compté, parce que j'ai fait des tests, parce qu'à un moment donné, je n'ai pas fait non plus la « Oh, on verra bien ce qui va se passer » . Et puis, j'ai agi. C'est-à-dire que je me suis mis aussi, à un moment donné, il y avait un vrai investissement. Tu l'as conscientisé, tu as acté. J'ai acté et ce que je ne voulais pas, c'est rentrer en bataille. Je ne voulais pas détruire à l'âge que j'ai quelque chose. C'est aussi simple que ça. Et je vais finir par dire ce que m'a dit ma fille il n'y a pas très longtemps. Elle m'a dit « Mais tu sais, maman, Moi, ça fait longtemps que je t'avais choisi.
- Speaker #2
C'est ce que j'allais dire.
- Speaker #1
C'est fou. Je trouve ça fou. Tu sais, maman, il y a longtemps que je t'avais choisi. Je pense qu'il y a quelque chose un peu...
- Speaker #0
Un peu de mystique quand même.
- Speaker #1
Oui, un peu de mystique. En tout cas, dans mon histoire, il y a quelque chose de mystique. Je ne l'attendais pas. pas...
- Speaker #2
Je ne sais pas,
- Speaker #1
après, encore une fois, ça peut être pas juste de dire ça à une personne qui n'arrive pas à avoir un enfant, de dire, tu n'as pas été choisie, ce qui n'est pas du tout...
- Speaker #2
Non, mais quand ça arrive, de fait, c'est un ressenti que tu as...
- Speaker #0
C'est ce que tu as ressenti, toi aussi ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
c'est vrai que moi, je... Alors, c'est très... Ça peut paraître très bizarre aussi, mais c'est comme tu dis, des choses qui ne s'expliquent pas. Mais moi, j'ai toujours... J'avais vraiment une dichotomie entre les deux, où vraiment, je n'avais pas de désir d'enfant, forcément, sans créer de famille. J'ai eu une copine récemment qui a eu un enfant toute seule. Et c'est super. Et elle avait vraiment ce désir. Moi, je ne me sentais pas de partir là-dedans. et comme toi J'ai rencontré mon amour. Je ne crois pas à l'âme sœur, mais en tout cas, cet amour, j'ai construit tardivement. Mais je n'avais jamais ce désir d'enfant seul. Il y a trois ans, donc à 37. Non, je n'ai pas 40 ans. Oh, ça va, on a le droit de mentir. Tu as le droit. Oui, j'ai 28 ans. Je l'ai rencontré, effectivement, 39-40. Et à la fois, je n'avais pas cette grande envie de maternité. Mais par contre, je vais avoir une petite fille et j'ai toujours parlé à ma fille. Mais vraiment, depuis mes 20 ans, j'ai toujours su que j'aurais une fille. Je dis elle depuis qu'elle est née. Mon mec me disait mais calme-toi parce que si c'est un gars, je dis oui, oui. Mais je savais que j'aurais une fille. Je savais qu'un jour, j'aurais une... Et en même temps, sans avoir cette envie d'être maman ou trip, etc. Mais je sais que tout ce que je faisais, j'avais envie de l'accomplir. pour elle, etc. Donc, ça peut paraître étrange.
- Speaker #0
Mais c'est la première fois de dire quelque chose.
- Speaker #2
Et je pense que elle aussi, elle a vraiment choisi fortement d'être là, parce que vraiment, quand j'ai des inquiétudes et tout, ça me dit, ah non, mais elle est là. J'ai l'impression que ça me rassure aussi des fois. Parce que c'est pareil dans tout ce qu'on lit. Moi, je suis quelqu'un de très angoissée.
- Speaker #0
J'ai dû arrêter tous mes traitements à cause de la grossesse. Donc, j'avais des petits palliatifs, des choses, la cigarette aussi, des trucs et tout. Et on vous fait culpabiliser aussi un peu par rapport à ça, du fait que si vous stressez trop, le cortisol augmente. Ça peut stresser votre bébé, ça peut. Donc, c'est rassurant des fois de faire des échos et de dire « Non, non, mais elle est là, elle vit sa vie, elle est tranquille. » Et ça répondait à ce que j'ai toujours ressenti, c'est-à-dire en fond, vraiment, loin, loin, loin, « Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. » J'avais toujours cette phrase et... quelque part, ça se matérialise maintenant. Mais je ne sais plus pourquoi...
- Speaker #1
Non,
- Speaker #2
c'était la question de savoir...
- Speaker #0
Donc il n'y avait pas cette grande envie, mais c'était comme toi une envie de créer une famille et de choses qui s'est imposées parce que je crois qu'elle avait envie d'être là depuis plus longtemps que ce que je conscientisais moi.
- Speaker #2
Je suis d'accord, je pense que quand ma fille m'a dit ça, tu sais maman... Il y avait quelque chose d'évident. Après, c'est pareil. Moi, je me disais, non, je n'aurai pas d'enfant. Et en même temps, j'avais cette phrase, si un jour j'ai un enfant, c'est par amour. Alors, comme je ne rencontrais pas l'amour, évidemment, il n'y avait pas du tout la question de l'enfant. Mais quand il est arrivé et que...
- Speaker #0
Et puis, il y a le rapport au corps aussi. Moi, j'ai fait de la boulimie quand j'étais ado. J'ai fait avoir un enfant. Pour moi, ça voulait dire reprendre du poids. Ça voulait dire le changement au corps. Et moi, j'étais effrayée, mais jusqu'encore maintenant. et ça je trouve qu'on en parle peu parce que Tout ce qu'on entend souvent autour de la maternité, c'est un monde merveilleux, tu portes la vie, c'est un joyau. Oui,
- Speaker #2
mais c'est hyper flippant. Il y a plein de choses.
- Speaker #0
Et puis c'est hyper flippant, tu portes la vie. Moi, quand je suis tombée enceinte, je me suis dit, donc je suis censée être heureuse, je porte la vie. Mais moi, vraiment, des fois, je le vis hyper bizarrement de sentir que ça bouge. Je trouve ça super parce qu'il y a la vie qui se crée, mais c'est hyper flippant. Tout d'un coup, tu te dis, putain, il y a un truc qui bouge en moi. C'est un peu... Voilà, et ce truc de monde merveilleux, moi, quand je suis tombée en scène, j'ai aussi flippé à cause de ça. Je me suis dit, purée, mais moi, ça m'a toujours angoissée d'avoir un être vivant à l'intérieur de moi, de me dire... Un être à l'intérieur d'un être, c'était presque alien. Ça m'a toujours effrayée. Et quand c'est arrivé et que j'ai commencé à acheter un bouquin pour préparer la maternité, je me dis, merde, c'est un joyau, il faut que je voye ça. Et du coup, tu te dis, mais pourquoi je... On te rassure quand même. Ça aussi,
- Speaker #2
c'est une pression. Voilà,
- Speaker #0
en te disant...
- Speaker #2
Non, ça peut être... Alors qu'on peut traverser des choses qui sont...
- Speaker #0
Oui, mais tu as l'impression que quand tu lis des articles un peu sur des femmes, tu sais, limite qu'on va les flouter en faisant une voix. Oui, donc moi, j'ai eu peur d'avoir un enfant. Tu sais,
- Speaker #2
limite que... Oui, c'est le...
- Speaker #0
Tu vois, c'est tabou, mais c'est hyper flippant d'avoir tout d'un coup. Alors, c'est génial. Oui, effectivement, comme tu dis, c'est une aventure. Tu sens un sentir des gazouilles, ça commence à bouger. tu dis purée quelque chose en moi qui vit. C'est incroyable. Mais c'est hyper flippant aussi. Et moi, j'avais peur de tout ça. Et des fois, je le vis bien. Et des fois, j'oublie que je suis enceinte. Et je culpabilise avec ça. Je me dis, putain, t'es pas une bonne... Des fois, j'oublie. Alors, ça ne veut pas dire que je me lève avec 8 grammes de vodka dans le pas du tout. Mais des fois, je suis là et tout.
- Speaker #2
Et non, non, pas du tout. C'est juste que... Non, non,
- Speaker #0
je ne peux pas. Non, non, c'est juste que des fois, je me dis, ah purée... Ah oui, c'est vrai, je suis enceinte au fait, j'oublie. Et c'est vrai que c'est... Je trouve qu'il y a ça aussi qui, moi, me faisait peur et me fait encore peur des fois sur le côté aventure extraordinaire. Ouais, ben c'est flippant aussi, quoi. C'est un peu... Les échos, par exemple, moi, les échographies, je ne sais pas toi, ça fait la deuxième, j'ai fait ce qu'on appelle T1, trimestre 1, trimestre 2. Les échos, je ne réalise pas que ce qu'on me montre, c'est à l'intérieur de moi. Donc, je suis un peu, il y a un côté un peu... Je pleure en sortant de l'écho, ce que je me dis, putain, j'en ai pas profité. Mais sur le moment, je vois cet être qui bouge, etc. Mais je ne corrèle pas avec le fait que c'est en moi.
- Speaker #2
Donc,
- Speaker #0
j'étais d'accord. Donc, juste, on me dit, elle est en bonne santé, tout ça. Donc, ça, c'est super. J'ai quand même la conscience que tout se passe bien. Et c'est une fois sortie, je m'effondre. Parce que je réalise ce que c'était. Mais sur le moment, je regarde et je me dis d'accord. Mais il y a une partie qui bloque. Parce que moi, je trouve ça hyper effrayant. Tout ce qui se passe à l'intérieur. Et c'est après où je me dis... Et après, je pleure en disant mon mec, mais on n'est pas assez profité. Mais les hormones, c'est ça aussi,
- Speaker #2
les hormones. Les hormones, oui. Le ressenti,
- Speaker #3
c'est vraiment un truc...
- Speaker #2
Alors moi, je ne vais pas mentir. Je n'ai pas trop eu de ce genre-là. Moi, c'était assez... J'ai eu de la chance, je n'ai pas été malade. Ça aussi, on n'en parle pas. Je dis ça parce que moi, ma soeur, elle a été hyper malade. C'est-à-dire que même pour sa dernière, elle a été malade jusqu'à ses 6-7 mois. Je l'ai vue au bout de sa vie en larmes parce qu'elle vomissait tous les matins. Et vomir tous les matins pendant 7 mois, c'est quand même très, très long.
- Speaker #0
C'est un petit peu fatigant.
- Speaker #2
C'est un petit peu fatigant. Tout n'est pas merveilleux forcément dans la grossesse. Moi, encore une fois, j'ai eu énormément de chance parce que moi, pour le coup, c'était... C'est très cool, je n'ai pas été malade. Par contre, j'étais fatiguée. Ça, oui, la fatigue, vous avez une énergie. Là, tu as l'impression que tu as un petit, encore une fois, une espèce d'alien qui te prend tout là. surtout au premier trimestre la fatigue non pas au premier moi non c'est plus je pense j'ai plus senti vers les c'était le premier trimestre non j'ai pas trop senti moi premier trimestre j'ai pas le souvenir d'avoir été marquée de toute façon j'ai eu un truc assez cool de manière générale même en fatigue après moi je suis toujours un peu aussi c'est mon caractère je suis toujours un peu un peu sur la même ligne mais Et... Non, non, c'est... Je pense surtout à la fatigue. Après, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est plutôt ce qui m'était arrivé, c'est à un moment donné, cette envie un petit peu, d'être un petit peu sur soi. Voilà, d'envie de... De cocon. Ouais, de cocon, de faire des petits aliments.
- Speaker #0
Ouais, déjà, déjà. De préparer chez toi.
- Speaker #2
De préparer chez toi. Voilà, j'avais vraiment ce... J'étais vraiment focalisée sur ça.
- Speaker #3
Mais tu disais tout à l'heure, en fait, c'est important de faire son nid.
- Speaker #2
Complètement, mais c'est ce que tu disais tout à l'heure, c'est le côté animal à un moment donné de dire tu vas aller chasser les petits comme les oiseaux, toutes les petites brindilles. Ah oui, la chabica. Ah mais c'est pas comme au mec,
- Speaker #0
il est en contact. Et j'ai hâte de ça.
- Speaker #2
Et te dire, voilà, et t'es content de recevoir, de préparer les choses. Et puis ça concrétise quelque chose. Parce que malgré tout, je suis d'accord avec toi, j'ai pas ressenti ce côté un peu inverse, mais en même temps... Comme s'il y a quelque chose à l'intérieur, c'est très bizarre de se dire, ça va sortir de chez moi. On ne sait pas trop comment au final. Ah oui, ça, c'est un truc que j'aimerais bien dire aussi, si vous me permettez. Et je te le dis aussi parce que du coup, c'est de ne pas fantasmer son accouchement. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #2
Parce qu'il y a beaucoup de mamans qui fantasment leur accouchement. et qui, du coup, vivent une déception. Et du coup, quelque chose d'important.
- Speaker #0
Dans la rencontre, tu veux dire ?
- Speaker #2
Surtout, en fait, moi, je rêvais, en gros, je rêvais d'accoucher dans l'eau. Je faisais la super matière de teuf. C'était super. Sans péridural. Alors, je n'étais pas contre. J'ai dit, concrètement, je ne sais pas comment ça va se passer. Je ne suis pas contre. Mais moi, j'avais lu plein de trucs. Donc, c'est vrai qu'accoucher de manière naturelle. Et puis, il y a la réalité du terrain. qui fait que je n'ai pas du tout accouché dans l'eau, même si j'étais dans une baignoire à un moment donné. Mais j'ai accouché césarienne. Alors, comme je disais, ça se passe bien, mais c'est de ne pas fantasmer quelque chose. Parce qu'après, il y a une réalité qui est... Voilà,
- Speaker #0
qui est celle physiologique.
- Speaker #2
Qui est sur le moment... Du coup, j'ai eu hyper mal. Et alors, plus ou moins, elle est arrivée en retard. Elle ne voulait pas sortir. Donc... J'ai été, on m'a mis un petit ballon, donc à un moment, il n'y avait rien, rien allé. Elle voulait rester, elle était bien, elle était bien au chaud. Ce n'est pas fantasmé ça. Moi, je ne l'ai pas fantasmé, donc je n'ai pas eu de, c'est vrai que je n'ai pas eu de déception.
- Speaker #0
Mais c'est drôle, ça faisait des fois, tu en parles avec des potes et tout, et vraiment, oui, plus ça avance, plus il y a la question d'accouchement. Et tu as vraiment, il y en a qui disent, non, tu n'as pas envie de savoir. Vraiment, je ne te dirai pas.
- Speaker #1
Parce que vu, 42 et 43 ans, moi, je n'ai pas d'enfant, mais j'ai 41 bientôt. On m'a raconté tous les accouchements.
- Speaker #0
Ah, il y a tout.
- Speaker #1
Et c'est-à-dire qu'à un moment donné, plus tu arrives dans l'âge, si tu es en enfant à 25 ans,
- Speaker #2
tu n'as jamais rien dit. Ah non, mais là, j'ai tout utilisé. En plus,
- Speaker #0
c'est drôle parce que...
- Speaker #2
Tu as toutes les expériences autour de toi.
- Speaker #0
Parce qu'il y a le côté, non, tu ne veux pas savoir, je ne te raconterai pas. C'est comme le sketch des inconnus. Attends, je te raconte. Finalement,
- Speaker #2
elle y vient.
- Speaker #0
Et tu sais, tu avais une caméra sur toi, tu vois elle pendant qu'elle te raconte. La dernière fois, c'était en voiture, une copine derrière avec son mec qui conduisait. Et vraiment, je me défigurais plus. Je fais oui,
- Speaker #2
parce que vraiment effectivement oui des fois il y a des il y a tout du plus simple enfin voilà du coup ma meilleure pote qui est enceinte en même temps que moi elle a eu l'accouchement potentiellement alors qu'elle m'a dit elle m'a dit t'es dans l'eau figure-toi alors que c'est pas ce qu'elle avait prévu enfin il y a vraiment j'ai eu une amie elle est arrivée dans le couloir il était déjà descendu salut Il fallait t'arriver à être ça. Bien sûr. Il n'y a eu rien à faire. Il y a plein de possibilités. Il y a plus d'accessibilité, du plus facile.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des avantages pour vous d'être enceinte après 40 ans par rapport à une maturité, par rapport à quelque chose ?
- Speaker #3
Un encourclissement au niveau du travail, peut-être.
- Speaker #0
Bon, je ne suis pas sûre. Je ne m'étais jamais vraiment posé la question. Moi, je travaille dans un milieu artistique, donc au niveau de l'accomplissement, comme ce sont des métiers très aléatoires, je pense qu'il n'y a pas... Je ne suis pas sûre que tu vives ton âge de plein essor. Ça peut être très variable. Et après... Après, en tout cas, tout ce que je sais, c'est que je n'étais absolument pas prête avant. Ça, c'est sûr. J'étais trop encore besoin d'être rassurée par plein de choses. Donc ça, c'est une chose qui est certaine. Je n'aurais pas été... Enfin, je suis persuadée de manière générale que les choses arrivent quand elles doivent arriver. Donc je pense que je ne l'aurais pas abordé de la même manière avant. Oui, ça aurait été fait, mais je pense qu'il y a des... Il faut un certain degré peut-être de maturité que je n'avais pas avant. Ça, c'est certain. pour affronter tout ça ?
- Speaker #2
Je pense, pour ma part, en ayant un retour potentiellement de parents qui sont plus jeunes, alors moi, c'est un peu pareil aussi, vu de toute façon ce que j'ai vécu, ce qu'on a dit tout à l'heure, je n'aurais pas eu avant non plus. Je pense que j'ai une force, et une force, alors ça entraîne d'autres problématiques aussi derrière, mais je pense qu'il y a une forme de force parce que tu as aussi, avec l'âge, il y a aussi une philosophie de vie qui vient des expériences, de la patience ou autre, des choses aussi qui viennent faire que tu as aussi plus de recul envers certaines choses, ou de la difficulté, parce qu'on est parents derrière. Là, on parle d'être enceinte et potentiellement, on a un peu parlé de l'accouchement. Mais derrière, il y a aussi beaucoup de difficultés. Enfin, voilà, il y a tout un temps.
- Speaker #1
Tu te sentais plus armée, du coup ?
- Speaker #2
Alors, c'est un peu difficile parce que je n'ai pas eu d'enfant avant. Alors, finalement, je ne peux pas me juger. Je ne peux pas me le dire avant, parce que peut-être que j'aurais eu un instinct complètement dingo et que ça aurait été autre chose. Maintenant, je pense que pour moi, j'ai mon expérience, ce qui fait que j'ai l'expérience. Contrairement à quelqu'un de 25 ans, j'ai 25 ans de vie en plus à apporter à mon enfant. C'est très, c'est très, c'est très différent. Oui,
- Speaker #0
mais à la fois, je me dis, moi, je suis partie d'un milieu artistique, donc je suis partie un peu tôt. J'ai comme toi, j'ai vécu ma vie, etc. Et je vois maintenant avec les réseaux, tu vois des gens que tu as fréquentés. et des filles où j'ai grandi, qui ont eu des enfants plus tôt, etc. et qui avaient à la fois toute la maturité et tout le que je n'aurais jamais eu à leur âge. Donc, c'est vraiment des histoires aussi de parcours et de caractère aussi. Moi, je ne me sentais absolument pas... Le caractère et la maturité. Oui,
- Speaker #2
mais il y a une part de temps, en fait, qui est hyper importante pour un enfant. Et ce temps-là, moi, potentiellement, effectivement, au-delà de ne pas avoir rencontré son papa,
- Speaker #0
j'avais peur de le gasser aussi.
- Speaker #2
Mais c'est important, la notion de temps. Et maintenant, comme je dis, c'est ma plus belle aventure. Alors, moi aussi, j'ai un parcours un peu atypique, tout ça, milieu artistique et autres. Là, à l'heure actuelle, pour dire, parce que maintenant, j'ai accouché, elle a trois ans. En plus, elle est née en plein Covid, donc plein de bouleversements, tout ça. Mais c'est vrai que ça fait trois ans que je consacre. Pour l'instant, je ne travaille pas. J'ai des urgences de retourner au travail. Et là, mon angoisse, elle arrive là, maintenant. Comme j'ai 43 ans, d'un coup, j'aimerais pouvoir, je le dis, d'un coup, j'aimerais pouvoir, j'aimerais que ce soit mon métier. Est-ce que ça peut être mon métier, s'il vous plaît d'être mavant. Ben oui, ça l'est. C'est un vrai métier. C'est-à-dire qu'à un moment donné, selon le choix que tu fais, je dirais à son papa qui travaille énormément, donc il peut difficilement à l'heure actuelle prendre un relais. Donc moi, je voudrais que mon métier, ce soit d'être maman. Vraiment, en choix, après avoir bourlingué. Donc c'est vrai qu'à 20 ans ou à 30 ans, je n'aurais pas dit j'ai envie d'être maman. Je n'ai pas envie que ce soit celui d'être maman. Mais là, du coup, moi, à bientôt 47, j'ai envie de lui consacrer du temps. et j'ai envie d'être là pour elle parce que je ne sais pas ce que le temps derrière va donner. Je n'ai pas la même mesure de temps. C'est ça qui change vraiment aussi. C'est cette mesure de temps. Comme j'ai 47, d'un coup, je me dis, bon, elle va grandir. Du coup, moi, je vais vieillir aussi. Donc, il y a tout un truc que je veux lui donner avant qu'il soit trop tard. Et je ne sais pas aussi de quoi la vie me réserve et tout ça. Donc, quand tu avances aussi dans le temps, en tout cas, moi, c'est ma problématique aussi à un moment donné, c'est potentiellement plus cette inquiétude-là qui va venir de mon temps. qui va me rester avec elle et cette force que j'ai envie de tout lui donner. Je dirais que c'est vraiment ça qui change aussi. C'est cette mesure de temps.
- Speaker #3
Je demande ça parce que potentiellement, je sais que maman n'est pas considérée comme un métier, même si ça pourrait, mais du coup, potentiellement, il y a des aides.
- Speaker #2
Là, pour l'instant, je ne les connais pas. là potentiellement par rapport à la CAF d'où je suis là en chômage j'ai travaillé l'année dernière l'année dernière regarde l'année dernière je travaille je prends un temps un peu réduit la nana qui m'engage elle a vraiment envie de travailler avec moi vraiment elle m'adapte elle m'adapte au mieux donc je fais un petit 32 heures je travaille pas le week-end je travaille pas le lundi comme elle en crèche donc j'ai vraiment ma fille trois jours sauf que je finis quand même à 19h donc le temps d'entrer chez moi c'est 19h30 Donc, je prends un organisme pour garder ma fille, puisque son papa ne peut pas la garder, il travaille aussi. Donc, je passe par les qui nous gardent, les trucs classiques, pour avoir aussi les droits de CAF. Une heure et demie, quatre fois par semaine, ça coûte 700 balles par mois.
- Speaker #1
Une heure et demie de garde ?
- Speaker #2
Quatre fois par semaine, 700 balles par mois. La CAF mène, mais la CAF me donne... Enfin, ça me coûte un peu d'argent de ma poche. En gros, me donne 600 euros, c'est à peu près entre 100 et 150 euros de sa poche. J'ai envie de me donner, moi, cet argent pour que je garde ma fille. En fait, tu vois, il y a un truc, à un moment donné, que je trouve compliqué à...
- Speaker #0
Ça dépend aussi dans quel milieu professionnel tu travailles, le congé maternité, etc.
- Speaker #2
C'est plus simple.
- Speaker #0
Même si les CDI, c'est des choses un peu rares maintenant, il n'y a plus trop ce modèle. Mais nous, dans les milieux artistiques ou les milieux libéraux, indépendants, libéraux, etc., les revenus ne sont pas réguliers. Donc moi, là, typiquement, la CAF, par exemple, me demande les revenus de l'année dernière. J'ai fait une très belle année. ce qui est moins le cas cette année parce que je suis sur un projet par choix qui rémunère moins, mais qui est un choix artistique. Donc, effectivement, potentiellement, je n'aurai le droit à rien du fait de l'année dernière.
- Speaker #2
C'est ça, mais aussi, il se base sur les années d'avant. Donc,
- Speaker #0
tu ne peux pas non plus dire, je vais prendre mon temps, profiter, etc.
- Speaker #2
Là, par exemple, par rapport aux années précédentes, là, actuellement, on est dans une situation tous les deux un peu compliquée. Il ne se doit rien. J'ai appelé la CAF la dernière fois. Elle a passé trois ans en plus, donc je n'ai même pas la petite aide. Ah non, vous avez le droit. Oui,
- Speaker #0
c'est sur les revenus des années. Donc, il faut jongler un peu avec tout ça. Et puis, petite parenthèse sur le côté administratif. Déjà, la France, là, je vais me plonger dans le congé maternité. Je ne sais même pas si ce que tu n'es pas obligé de le prendre, je crois que tu as une obligation de ne pas être employé, mais tu n'es pas obligé de prendre. ton congé maternité officiellement, si tu veux refuser les aides, etc. Si tu as de quoi... Ce qui est dommage, attention, j'ai toutes les... Comment on appelle ça ? Tout le monde va dire, t'as pas le droit, il faut le prendre, c'est un droit, bien sûr. Mais c'est vrai que là, étant indépendante, il y a un truc où c'est, ça va être, je sais, le... Astérix, les douze travaux, quoi, les bureaux F machin, le formulaire, c'est assez... La France, pour ça, c'est assez...
- Speaker #2
Alors, pour les plus jeunes qui nous regardent, qui n'ont pas la référence des douze travaux d'accès, je vous conseille de nous regarder fortement.
- Speaker #0
Bureau, il semble. Donc, voilà, il y a tout ça qui est... et qui rajoute à la charge mentale. Oui, on va parler de la charge mentale.
- Speaker #2
Oui. Mais après, il y a tout un après aussi. Voilà, oui, il faut vraiment... Parce que quand ils... Voilà, c'est des petits bouts et ils ont... Voilà, il y a un vrai besoin de... Des parents de plein de choses. Et on est, voilà, sur plein de choses, je crois qu'on n'est pas forcément bien aidés ou bien orientés ou bien... Enfin, si moi, j'ai eu un coup de fil. J'ai eu un super coup de fil parce que j'allaitais et j'avais l'âge que j'avais pour me dire, si jamais vous avez besoin d'aide...
- Speaker #3
Pour allaiter ?
- Speaker #2
Non, non, mais... Non, non, mais il y a un service de la PMI, enfin, comme ça, qui peut potentiellement faire un tirage au sort à certains parents. Alors moi, je... concrètement compris qu'on m'appelait parce que j'avais l'âge que j'avais. J'étais très bien. Je me suis dit, ça va aller. Et parce qu'on encourage l'allaitement aussi maintenant. Après,
- Speaker #0
on est bien pris en charge. Moi, je vais accoucher à l'hôpital public, c'est super, etc. Non,
- Speaker #2
je ne parle pas de l'hôpital public.
- Speaker #0
On est bien pris en charge. Mais c'est juste au niveau administratif. C'est le parcours. J'ai des dossiers, c'est incroyable.
- Speaker #2
Non, parce qu'au niveau de l'accouchement, Et puis même les aides que tu as le droit à la naissance et tout ça ne sont pas petites. Tu as une aide de mille et quelques selon quand même pour le premier enfant, qui n'est pas loin d'être anodine pour t'aider pour la chambre et tout ça. Je parle vraiment sur la naissance, même aussi maternité et tout ça. Je pense que c'est plus sur l'après.
- Speaker #0
C'est vrai,
- Speaker #3
on parle de reprendre le travail et à la fois d'être maman. Oui. Donc, un double emploi, en gros.
- Speaker #2
Oui, ce matin, je discutais avec un papa. Un papa. Du coup, c'est séparé, donc ils se partagent. Et là, il me dit, cette semaine, il l'a eu beaucoup. Il m'a dit, c'est plus jeune. Mais il m'a dit, c'est trop dur. Il me dit, être parent, potentiellement seul, et avoir l'enfant, il me dit, je suis au bout de ma vie. Il m'a dit, je suis au bout de ma vie. Non, mais je comprends, parce que la nuit, elle n'a pas été bonne. que du coup, même si à l'école, il faut aller travailler malgré tout, les valises sous les yeux, il y a des choses qui sont alliées les deux à un moment donné.
- Speaker #3
Et du coup, j'en viens à cette question, est-ce que tu as l'impression, toi, que tu es plus fatiguée ? Vu ton âge ? Parce que c'est ça aussi qu'on entend, c'est que quand tu es plus tard, tu perds l'énergie après 40 ans de la même heure. Non, non.
- Speaker #2
Et puis pour faire un relais, encore une fois, des parents autour de moi qui sont plus jeunes, plus fatigués que moi. Après, ça dépend de la personnalité. Non,
- Speaker #0
je ne me fais pas plus fatiguée. Peut-être certainement, je ne sais pas, c'est physiologique. Peut-être qu'effectivement, plus on avance, c'est indéniable. Mais il ne faut pas déconner. Non, c'est pareil, je travaille encore.
- Speaker #2
Non, oui, là, je ne me sens pas plus...
- Speaker #1
En fait, pour résumer, à 42 et à 43 ans d'être maman, il n'y a pas une énorme différence dans vos parcours à vous par rapport à...
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
c'est personnel, mais du coup, effectivement, non, il ne faut pas que ce soit effrayant, non.
- Speaker #3
Je t'ai un sort à ça.
- Speaker #2
Non, au contraire. Enfin, là, pour le coup, on est... Alors, deux exemples de choses en plus qui se sont... qui se passent bien, qui ont été... Donc non, au contraire, et je pense qu'encore une fois, je ne le disais plus, on ne s'est pas si isolé que ça.
- Speaker #0
Ah oui, mais ça va le devenir de moins en moins.
- Speaker #2
Et il va falloir qu'à un moment donné,
- Speaker #0
juste la parole soit raccord avec les faits, parce que c'est fini de faire des enfants en moyenne à 25-30 ans, on le sait maintenant. Donc à un moment donné, il va falloir effectivement se mettre sur de la vitesse.
- Speaker #1
Merci en tout cas. Toutes ces...
- Speaker #3
On arrive sur la fin et puis du coup,
- Speaker #2
on encourage les chums après 40 ans. Oui, alors, c'est complètement possible.
- Speaker #3
Il ne faut pas avoir peur de ce que nous dit la société par rapport à ça. Et si on a vraiment l'envie, il faut se lancer.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
oui. Et vraiment être bien accompagnée et juste pour finir là-dessus aussi, j'en discutais avec le médecin qui me suit à la maternité. Moi, je vais accoucher à Trousseau. On n'est pas des enfants. Il y a vraiment un truc infantilisant. Il ne faut pas être un enfant quand on est enceinte ou se faire ni culpabiliser, ni juger. C'est des choix. Il ne faut pas avoir peur s'il y a des craintes, mais il ne faut pas écouter tout. Il ne faut pas se laisser manipuler fort. Il faut s'écouter.
- Speaker #1
Et être libre de ses choix.
- Speaker #0
Et être libre, bien sûr, complètement.
- Speaker #1
Super, merci.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Très positif de vous avoir fait tant.
- Speaker #2
Merci. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Bon, à la semaine prochaine.
- Speaker #3
À la semaine prochaine.
- Speaker #1
Flamme des années 80.
- Speaker #3
Le podcast qui allume la femme.