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Flammes des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Sage-femme engagée : écouter son corps, ses émotions et sa flamme intérieure.

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37min |28/09/2025
Play
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Description

Dans cet épisode du podcast Flammes des Années 80, nous explorons le bien-être féminin et la richesse du métier de sage-femme engagée. Nina partage une vision élargie de la santé des femmes : écouter son corps, comprendre ses émotions et cultiver sa flamme intérieure.

Souvent associée uniquement à la grossesse ou à la rééducation du périnée, la profession de sage-femme recouvre en réalité un champ bien plus vaste : cycles menstruels, prévention gynécologique, endométriose, ménopause, mais aussi soutien émotionnel et psychologique. Formée au yoga, à l’acupuncture, à la fasciathérapie et à la nutrition, Nina défend une approche intégrative qui relie corps, émotions et santé.

Elle rappelle que les sages-femmes accompagnent les femmes à chaque étape de la vie : premières règles, désir d’enfant, ménopause. Loin d’une approche uniquement médicale, elles offrent une écoute globale : sommeil, digestion, vitalité, sexualité, tout ce qui constitue la physiologie féminine.

Dans cet échange, nous parlons d’émotions et résilience, de cycle menstruel, de ménopause, de spiritualité féminine et de l’importance de ralentir. Nina invite à observer ses sensations — sommeil, transit, fatigue, fluctuations hormonales — pour mieux comprendre son corps et se réapproprier sa santé. Elle insiste sur le rôle fondamental de l’écoute de soi, souvent négligée dans nos vies rapides.

Nous évoquons aussi les fascias, ces tissus qui gardent la mémoire des émotions. Par le yoga ou la fasciathérapie, ils peuvent être libérés, permettant de retrouver un équilibre corporel et émotionnel.

Cet épisode rend hommage à la puissance des femmes et à leur autonomie. Car la première personne qui peut prendre soin de nous, c’est nous-mêmes. Choisir une sage-femme ou un thérapeute, c’est aussi s’engager envers soi, apprendre à s’écouter et à cultiver sa propre flamme intérieure.

✨ Un moment de sororité et d’inspiration pour toutes celles qui veulent se reconnecter à leur corps, à leur cycle et à leur pouvoir personnel.

🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel féminin, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission et de l’épanouissement personnel. On y explore l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux. Un podcast pour femmes, pour révéler sa flamme intérieure, oser être soi et nourrir sa spiritualité féminine.
Flammes des Années 80, pour écouter votre flamme intérieure grandir. 🔥


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors je suis très heureuse aujourd'hui de recevoir Nina, qui est une sage-femme, et ça fait hyper longtemps que je vais interviewer une sage-femme, donc merci beaucoup Nina d'avoir accepté cette invitation. Et est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, parce que tu n'es pas qu'une sage-femme, tu fais énormément de choses aussi à côté. Donc est-ce que tu veux te présenter ? Oui,

  • Speaker #1

    avec plaisir. Merci déjà à toi Sarah de me proposer cette interview. Me présenter, ce n'est pas si évident que ça. Je suis donc sage-femme, j'ai un cursus de sage-femme diplômée d'État. Et ce qui s'est passé durant mon cursus, c'est que je me suis beaucoup interpellée sur la prise en charge des femmes et avec un questionnement qui était un peu personnel et qui m'a poussée à beaucoup investiguer parce que je me disais, mince, j'ai du mal à comprendre. la gestion de la douleur par les femmes, ça peut être dû au fait que je n'ai pas grandi avec ma mère. Et donc j'ai commencé à beaucoup m'interroger sur les femmes dès ma première année de sage-femme. Et ça a été hyper bouleversant parce que plus je me formais en plein d'approches, en thérapie manuelle, en nutrition, en acupuncture, enfin en plein de formations différentes, en thérapie comportementale aussi cognitive, plus je faisais ça, plus je me rendais compte que non, c'était pas moi le problème en fait. Il y avait une forme d'ignorance. qui partageait comme ça aussi de femme à femme, de mère à fille. Et ça a nourri tout mon parcours et toutes les formations que j'ai pu faire dès mes études de sage-femme et jusqu'à aujourd'hui. Et c'est ce qui m'a poussée à commencer à intervenir auprès des instances de santé, des associations, et ça m'a menée jusqu'à aujourd'hui. Je suis directrice, en fait, c'est le premier projet financé par le ministère de la Santé sur le yoga. Donc je suis directrice de ça. C'est à la fois très intense et flatteur, mais ça me challenge beaucoup parce que je dois justement représenter à la fois la santé de la femme par le prisme hyper médicalisé, si je puis le dire comme ça, et à côté de ça, tout ce qui m'a moi animée, les approches de médecine complémentaire, alternative et voir comment les femmes les utilisent de manière efficace ou pas. Aujourd'hui, c'est un peu ça qui m'anime et mon métier de sage-femme a plusieurs facettes. Je suis professeure de yoga et de yoga-thérapie, de yoga adapté à la santé des femmes. Je pratique l'acupuncture, la fasciathérapie, qu'est-ce que je peux encore dire ? J'ai effectivement aussi un podcast où j'interview des personnes qui m'animent.

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux donner le nom de ton podcast pour que les femmes puissent aller l'écouter aussi si elles ont envie justement d'avoir plus d'éclairage sur sur ce que tu proposes, ça s'appelle ?

  • Speaker #1

    Le podcast, c'est Libère des mots, donc avec MAUX. Et puis, vous avez son compte Instagram. Vous avez aussi mon compte Instagram, Yoga Santé Féminine, où je commence justement à parler un peu plus de ce que c'est pour moi le yoga visé santé.

  • Speaker #0

    En fait, si on reprend à la base, parce que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. En tout cas, moi, la première, maintenant, mon regard a changé par rapport à ça, mais par rapport à une sage femme. Parce que souvent, il y a beaucoup d'idées reçues et on imagine qu'on va avoir une sage femme. juste parce qu'on veut avoir un enfant ou on est enceinte ou alors on a eu un enfant et on doit se rééduquer son périnée. On est accompagné dans la grossesse. Souvent, sage-femme est synonyme de grossesse. Alors qu'en fait, tu peux nous en dire un peu plus, ce n'est pas forcément le cas. Tu peux faire aussi beaucoup d'autres choses en tant que sage-femme.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier aujourd'hui a une expertise, a plusieurs axes d'expertise. C'est ça qui est très intéressant, avoir une sage-femme. qui s'est spécialisée en échographie. Aujourd'hui, on a une place aussi très intéressante pour diagnostiquer des petits soucis gynécologiques, des grossesses, les accompagner, faire des datations. C'est important de voir que la profession s'est aussi agrandie, mais avec tout ce qui a évolué autour en termes de technologie. On a des sages-femmes, par exemple, qui ont une expertise en... périnéales, elles sont vraiment autour de tout ce qui va toucher la vulve, la santé vulvaire de la femme, la santé sexuelle de la femme, donc il y a des sachembes sexologues. On va avoir des sachembes qui sont très tournées sur la préparation à la naissance, des sachembes qui vont être dans le milieu médical, celles qui vont être en libéral, et sont en libéral elles vont développer beaucoup plus d'activités complémentaires, adjacentes, qui vont pouvoir aider la femme dans tout son parcours. Et aujourd'hui, on est une profession qui peut accompagner la jeune femme très rapidement, dès l'arrivée de ses règles jusqu'à longtemps, longtemps, la ménopause et puis tout le reste. On a une classe importante et on est un petit peu des... Comment le bras droit, la suite ou l'avant du gynécologue ? C'est-à-dire que si une femme, je prends un exemple, j'ai une expertise en endométriose, si une femme a des douleurs de règles importantes, une jeune fille, elle peut commencer par consulter sa sage-femme. Et cette sage-femme va pouvoir mettre en place des soins primaires, c'est comme ça qu'on appelle ça dans notre jargon médical, qui vont par exemple être de dire OK. On va faire un examen clinique de base pour vérifier que tout va bien, avec ou sans toucher vaginal. On va mettre en place des explications autour du cycle. Il y a des phases sachem qui se sont spécialisées sur le cycle menstruel. On va mettre en place peut-être une pilule pour voir si c'est vraiment ou pas lié à une endométriose ou pas. Faire en parallèle les examens complémentaires, dirigés vers un gynécologue qui lui, plus ou moins, donnera une indication aussi ou pas de chirurgie. Mais la sachem va rester là en coordination. Et souvent même, elle aura un peu plus de temps, entre guillemets, pour pouvoir accompagner cette femme progressivement à se réapproprier son cycle, sa pilule, son désir de grossesse. C'est un panel très large. C'est beaucoup plus large que ce qu'on peut penser, qui se limite juste à « je suis enceinte, je vois un massage femme, je fais une rééducation du périnée » . Non, en fait, si on a des fuites urinaires, des problématiques de santé sexuelles, on peut. Notre profession, aujourd'hui, autour de tout ce qui est émotionnel n'est pas encore hyper, si je puis dire,

  • Speaker #0

    mise en avant. Parce que c'est vrai que souvent, moi, quand je vais voir ma sage-femme, tout le monde me dit « mais tu vas voir ta sage-femme ? » Et en fait, je dis « oui, mais c'est... » Ce qui est vraiment chouette, c'est qu'à la fois, pour avoir un rendez-vous avec une sage-femme, c'est quand même beaucoup plus facile aujourd'hui que d'avoir un rendez-vous avec un gynéco, parce qu'un gynéco, c'est très demandé. La sage-femme, il y a aussi un coût qui est moindre par rapport à aller voir un gynécologue, et elles sont beaucoup plus à l'écoute. Moi, par exemple, dans mon exemple personnel, c'est... une sage-femme qui a découvert que j'avais de l'endométriose. Mais quand je te dis ça, c'était j'avais 39 ans. J'ai vécu toute ma vie en allant voir plein de gynéco et personne ne m'a jamais posé ces questions avec cette finesse-là, en me proposant justement une échographie, en me disant oui, j'ai un stade 1 d'endométriose. Maintenant, je sais que ça ne se dit plus vraiment stade. Et pour moi, ça a été une révélation et du coup, c'est pour ça que je voulais vraiment faire une émission avec une sage-femme pour expliquer aux femmes que c'est hyper important. Et là, tu parlais d'émotionnel. Donc ça, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Parce qu'en plus, c'est vrai qu'elles ont plus le temps. Et pour moi, c'est des gens qui sont quand même vachement plus portés sur l'humain et sur vraiment la santé mentale et psychologique et physique des douleurs. Alors que le gynécologue, en général, ça dépend lesquels, mais ils ont quelque chose de très médical et ils ont peut-être moins de temps. Et donc, du coup, j'ai envie de vraiment... Donc, par rapport à l'émotionnel, est-ce que tu veux continuer ? Parce que du coup, j'ai fait une petite parenthèse.

  • Speaker #1

    Oui, En fait, je pense que ce que je dis souvent à mes patientes, c'est qu'on va, aux femmes que j'accompagne, on peut aller voir un spécialiste pour son ospertise et ce spécialiste va développer une forme de sensibilité. Mais ce n'est pas pour autant qu'on va lui demander plus. Il y a des neurologues qui connaissent le nerf très bien, mais à côté de ça, ce ne sont pas des personnes qui vont avoir une empathie improbable après qu'ils aient fait une chirurgie. Et c'est important que les femmes distinguent l'acte technique qu'on recherche à travers une personne Non. et l'accompagnement qui peut demander à la fois l'acte technique et l'acte, la prise en charge, la considération émotionnelle de tout ce qui est en train de se passer. Notre profession a une difficulté, je trouve, aussi, qui est de se dire, nous, on peut se positionner pour l'accompagnement de la santé mentale des femmes, dans sa coordination et dans les conseils qu'on peut donner. Et quand je dis santé mentale, c'est aussi tout ce qui relève de l'émotionnel. et du comportement qu'on peut avoir avec notre façon de vivre, les changements de cycle par exemple, que ce soit la ménopause ou le cycle classique. Et là, le rôle de la sage-femme peut aussi être compliqué, parce qu'on est aussi, ce que je souhaite dire là, je n'ai pas envie de dire que les sages-femmes ne peuvent pas faire ça, ou qu'on n'a pas la possibilité, mais c'est important de savoir que la connaissance émotionnelle date des années 1950-60, donc c'est très récent. et que même notre profession a été un peu brimée pour avoir accès à ces connaissances-là. De plus en plus de Sacham s'intéresse aussi à la ménopause parce qu'elles-mêmes le vivent et se disent « Mais qu'est-ce qui se passe ? » « Pourquoi on a mis ça de côté ? » « Pourquoi tous ces tests sur les médicaments ont été beaucoup plus faits chez les hommes et pas les femmes ? » Donc il y a une modification aussi auprès de notre métier pour pouvoir se positionner vis-à-vis de ça. Et aujourd'hui, moi, j'essaie justement de ramener cette notion du corps de manière plus générale, parce que je pense que tu sais, quand une femme est enceinte, elle a... panel d'offres pour l'accompagnement, la préparation à la naissance. Mais pour moi, il y a eu aussi une éducation à ce que c'est une femme avec tout son panel, ses émotions. Et aujourd'hui, on a ce rôle-là, en tant que sage-femme, qu'on doit complètement, j'ai envie de dire, habiter, militer, proposer, dire en santé publique, non, on peut faire ça, on peut coordonner ça, on peut l'envoyer chez sa psychologue, on peut la ramener à son corps si elle est dissociée de son périnée. je ne sais pas, de son ventre, de son dos, si elle dort mal et que ça crée des liens mère-enfant perturbés. Je pense qu'on a une vraie place là à prendre sur l'accompagnement physiologique, émotionnel des femmes. Et ce que je voulais aussi te dire et dire à tes auditrices, c'est que par exemple, on connaît la dysphorie prémenstruelle, c'est les troubles forts du cycle menstruel, surtout du syndrome prémenstruel, mais les études n'ont commencé que vers les années 1990. Tu vois, ce n'est pas si loin en fait. et Tout ça fait que nous, entre femmes, que ce soit toi en tant que femme ou moi, simple femme, sans forcément parler de ma profession de sage-femme, on a des manques. Et j'espère que tous les mouvements qu'on est en train de mettre en place, moi avec le projet de recherche, c'est une facette que j'ai envie de vraiment développer, de dire que non, on doit pouvoir considérer les fluctuations hormonales de la femme avec l'impact que ça entraîne dans leur comportement émotionnel, dans comment elle peut elle-même vivre leurs propres besoins.

  • Speaker #0

    Surtout, je pense que quand on le met en conscience déjà, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas conscientes vraiment de leur cycle parce qu'elles sont peut-être sous pilule ou elles agissent un peu comme des hommes parce qu'elles bloquent entre guillemets leur cycle. Et en fait, une fois qu'elles arrêtent la pilule, c'est aussi un grand chamboulement parce qu'elles retrouvent aussi les fluctuations d'hormones, tout ça. Et plus on est en conscience par rapport à ça, mieux on arrive à l'accepter, j'ai l'impression. Donc c'est vrai que c'est hyper important d'en parler pour que les femmes ne se prennent pas entre guillemets. parce que souvent, on peut avoir des... fulgation d'humeur ou des choses où on se sent plus vraiment être nous-mêmes avec des hormones ou même moi des pilules que j'ai pu prendre ou que moi je supporte pas du tout ça qui font en sorte que ben du coup ça nous met dans des dans des émotions qui sont complètement différentes et souvent même à la ménopause des amis qui sont en ménopause et qui ne se reconnaissaient pas forcément émotionnellement parce qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer et le fait d'en parler déjà on se sent moins exclu entre guillemets parce que enfin là j'ai dit beaucoup de choses qui vont en même temps mais Tu vois ce que je veux dire ? Ce truc de prendre conscience, en fait. Déjà d'en parler, d'écouter, de se dire « Ah oui, alors comment est-ce que je pourrais faire ? » Oui. Est-ce que toi, tu penses qu'il y a des tips qu'on pourrait donner à certaines femmes qui sont soit… Je trouve que dans justement le fait de procréer, il y a quand même beaucoup de choses qui sont proposées tout autour. Mais par exemple, la ménopause, on en parle de plus en plus. Mais est-ce qu'une sage-femme, comme tu l'as dit, pourrait peut-être accompagner dans justement ce passage ? Et comment est-ce qu'on pourrait le mettre en place ? Est-ce que tu aurais des petits tips à donner à ces femmes-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, avec plaisir. Et je pense que la première chose, à mon sens, à faire, et d'ailleurs, j'en parle, je donne une formation yoga et émotions, c'est qu'avant de pouvoir changer quoi que ce soit dans notre vie, de prendre une décision, les études d'Amazio l'ont montré, nos émotions jouent dans notre prise de décision. C'est intéressant de prendre le temps, même si ce n'est que deux semaines. d'observer un petit peu notre comportement émotionnel et comment ça va impacter notre physiologie. Je vais prendre un exemple sur la ménopause ou même le cycle mensuel. On a par exemple une femme qui va venir nous voir en consultation pour nous dire « je désire avoir un enfant » . Et on va lui dire « ok, on va faire un bilan préconceptionnel » . Et puis là, parfois on peut omettre les principes de base qui sont « est-ce que vous dormez bien ? » « Ah, non, pas vraiment, pourquoi ? » « En ce moment, ça ne va pas très bien au travail, j'ai beaucoup de mal. » beaucoup d'anxiété. Ça se passe comment dans votre corps, l'anxiété ? Ça me noue le ventre, je digère moins bien, je sens des petits ballements dans le bas de mon ventre. Donc, tu vois là, déjà, Sarah, ça ne me prend pas beaucoup de temps, mais j'ai déjà des informations sur cette femme avant de commencer à lui dire, on va mettre tout le panel pour faire un parcours de PMA, par exemple, tu vois. Déjà, me poser la question, lui poser la question de sa physiologie. Et de faire ça déjà toute seule, cette démarche, de prendre une, deux semaines ou un mois si c'est possible, parce que c'est intéressant de le faire avec son cycle, de se rendre compte que tiens, là, je viens d'avoir mes règles, si on n'a pas ses règles, on le fait quand même, et puis on essaye de voir avec son comportement, sa physiologie. Donc dans la physiologie, pour moi, de base, il y a le sommeil, il y a le transit, combien de fois je vais à la selle par jour ou par semaine, qu'est-ce qui se passe vraiment. Il y a les cycles de fatigue et de vitalité, on a souvent confondu la fatigue et la vitalité. Mais on voit en médecine chinoise que la vitalité, c'est quelque chose... Dès qu'on me parle d'un sujet qui me passionne, j'ai beaucoup plus de vitalité, je ne suis pas fatiguée. Donc de faire la différence avec ça, d'observer son cycle mictionnel, combien de fois par jour je vais faire pipi ? Tu vois, ça n'a rien que ça déjà. J'ai des femmes qui, des fois, quand on compte, elles me disent « Moi, je fais dix fois pipi par jour. » Je dis « Oula, mais attends, on va peut-être voir un peu pourquoi. » On se rend souvent compte qu'il y a beaucoup de stress et que c'est des mixtions quasiment nulles, il n'y a pas d'urine. Et déjà ça, quand on a observé ça, de pouvoir aller voir son professionnel de santé, sa sage-femme, et lui dire voilà, je pense que je suis en périménopause ou je veux avoir une grossesse ou mon cycle est particulier, elle a déjà des données de base, elle peut déjà, elle-même, ça va l'accompagner à se positionner par rapport à la physiologie et pas par rapport à l'acte technique, médical ou à une solution rapide. Je ne sais pas si tu as lu le livre des négligés, je l'ai partagé sur mon compte Instagram, j'ai fait une petite analyse dessus. En fait, dans ce livre, les autrices montrent que finalement, les femmes, il y a tellement de femtech qui se développe parce que nous sommes souvent à la recherche de solutions rapides. Donc, j'ai mal au ventre, vite, il faut que ça s'arrête, je dois prendre, on m'a dit que la pull, ça marchait, c'est peut-être mes règles, je vais peut-être prendre le Doliprane. donc la solution comme on a ce besoin de produire et d'être peut-être à l'égalité de la production ou de la production du système masculin ou du système de la société en général d'ailleurs, on va chercher rapidement des solutions. Et on va souvent passer à côté du temps qui est nécessaire à une observation qui va nous permettre d'être sûr que le traitement qu'on m'a proposé ou la solution qu'on m'a proposée est vraiment efficace. La preuve, mon sommeil est mieux. Je dors mieux, je vais mieux à la selle. Je ne vais pas faire des mixtions intempestives. C'est un peu ça qui moi, si j'ai vraiment un... tips importants à donner. C'est vraiment ça. Et après, le reste va vraiment dépendre du thérapeute, de la professionnelle, de la sage-femme qu'on a en face de nous. Si c'est une sage-femme qui est très ouverte aux thérapies complémentaires, parce qu'elle propose de la sophrologie, plein d'autres choses, elle va pouvoir avoir cette capacité à nous orienter ou à nous aider à être sûre que les soins qu'on nous propose sont efficaces. Pour ma part, oui, même si j'ai beaucoup de diplômes aujourd'hui, je t'avoue que je vais souvent me baser sur les outils du yoga. Parce que si une femme me dit qu'elle nage, par exemple, et qu'elle a une cambrure prononcée dans son mouvement de nage, on va la retravailler. Parce que si elle court, je vais vraiment travailler d'abord la posture quotidienne et la respiration de cette femme-là, juster à tout ce qu'elle fait avec sa physiologie, ses émotions, son cycle menstruel, sa fatigue, tout ce que je viens de citer. Et c'est comme ça que je vais commencer à lui dire, OK, je pense que là, on va peut-être... se diriger vers tel spécialiste, et puis je vais coordonner ça avec elle. Donc, c'est important de se poser vraiment les questions, d'abord autour de la physiologie, de l'émotionnel, et ensuite de se dire, quels sont mes besoins actuellement, de se rendre compte que voilà ce que mon professionnel de santé peut m'apporter. Est-ce que j'ai un professionnel de santé qui sait s'écouter ? Parce que ça, ça joue aussi. Si j'arrive devant... On le voit avec l'endométriose, beaucoup de femmes me disent « mon thérapeute ne m'a pas écouté, mon post-traitant ne m'a pas écouté » et je leur dis souvent « mais est-ce que toi-même tu t'écoutes ? » Et si j'ai une personne en face de moi qui n'a pas une hygiène émotionnelle, qui n'a pas cette hygiène intégrative, si je puis dire, de la santé, ça va être compliqué pour que cette personne m'apporte des conseils au-delà de sa profession médicalisée pure.

  • Speaker #0

    Alors du coup, j'ai une question. parce que c'est forcément pas forcément évident parce que là, moi, ça me fait rêver. Je me dis, génial, j'ai trop envie d'avoir une sage-femme comme toi ou, tu vois, si ce n'est pas toi, quelqu'un d'autre qui pourra justement m'accompagner avec tout ça. Mais comment on peut trouver ? Est-ce que vous avez des regroupements, justement, de sages-femmes qui sont un peu spécialisées ou non ? Ou alors, en tapant sur Doctolib, ce n'est pas forcément évident de trouver la sage-femme qui va correspondre à notre besoin. Tu vois ce que je veux dire ? Ce n'est pas évident. bien sûr aussi Est-ce qu'il faut en tester beaucoup et puis se dire, elle, elle ne me plaît pas, elle, elle me plaît ? Comment est-ce qu'on peut faire ? Je ne sais pas si tu as la réponse à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, alors la base, c'est d'abord, il y a une propre auto-éducation à avoir et se connecter à sa sensibilité, parce que c'est un peu ça, j'ai cité les travaux de Damasio, mais tout ce qu'on sait aujourd'hui dans les études autour des émotions, c'est que ça demande à la personne de pouvoir se connecter à elle, à ses propres besoins. Et dans cette fameuse pyramide de Maslow. Et quand on a fait ça, quand on se rend en face d'une personne, cette personne, en fait, on va enclencher aussi en elle, par l'effet miroir et plein de processus, le besoin de nous donner ce qu'elle peut ou de nous dire honnêtement, je ne peux pas. Aujourd'hui, si je suis par exemple une femme lambda et que je veux voir un gynécologue, parce que je veux tellement mon bébé et tout, le gynécologue va se dire, oh la la, la pauvre, elle veut tellement son bébé. Je vais lui proposer tout de suite un parcours de PMA un peu plus raccourci, tu vois. Parce que je me suis positionnée en mode, il me faut voler. Alors que si je vais voir en disant, bon, je ne sais pas si j'ai tout essayé, j'ai besoin d'avoir, je souhaite être mère, voilà ce que j'ai testé, ça, ça, ça, ça, ça. La personne en face va se dire, waouh, enfin, ok. Tu éduques déjà ton professionnel. Et après, pour trouver des personnes multicompétentes, ou casquettes, ce que vous voulez, on a effectivement Doctolib, parce qu'on peut voir souvent les personnes détaillent ce qu'elles font, leurs diplômes, tout ça. Et de plus en plus de professionnels ont souvent des sites internet qui peuvent aussi un peu nous dire... Et après, on a aussi les maisons de santé. Et on voit le système de santé aujourd'hui essayer de s'organiser autour de tout ça, parce qu'on se rend compte que quand... une personne travaille dans une maison de santé ou en lien avec des maisons de santé, le travail collaboratif est beaucoup plus porteur et remet la patiente au centre. Donc, déjà, vous dire, tiens, la personne que j'ai trouvée sur Doctolib ou sur Google, est-ce qu'elle a un site ? Qu'est-ce que les gens disent de son travail ? Est-ce qu'elle travaille en pluridisciplinarité ? OK, si elle n'est pas capable, elle aura, puisqu'elle est dans un groupement, la possibilité de m'orienter vers une autre personne. Et comme tu dis, oui, il faut essayer parce que... On peut se rendre compte que ça ne matche pas. Et puis parfois aussi, c'est important aussi de le dire, moi je l'ai beaucoup remarqué quand les femmes ont des maladies un peu chroniques, on peut penser qu'on a besoin de s'approprier sa maladie, de ne pas prendre par exemple de contraceptifs ou tout ce qu'on veut pour sa ménopause. Mais on choisit une personne qui a la compétence, les compétences pour. Et en fait, quand cette personne nous dit, mais je ne vous sens pas, est-ce que vous avez les disponibilités ? Parce qu'il faut être disponible. tu sais, pour changer sa santé, enfin l'améliorer, la faire correspondre à nos besoins, à nos émotions, il faut une certaine disponibilité. Et des fois, on se rend compte qu'on n'a pas cette disponibilité et on ne se l'avoue pas, tu sais. Et on pousse du coup tout ce qu'on nous propose à l'échec parce qu'on n'a pas le temps de mettre en place, de faire les choses. Et puis on va se dire, oh là là, j'ai vu tel, ça n'a pas marché. Mais la question, c'est, est-ce que j'étais disponible pour que ça marche ? On m'écoutait en fait, tu vois. Donc il y a tout ça qui, pour moi, est important à prendre. Et je dis toujours aux femmes que j'accompagne, nous sommes aussi les personnes qui éduquent les professionnels de santé qui nous accompagnent.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et c'est un super tips. Après, tu as complètement raison quand tu dis que justement la femme, parce que ça c'est sociétal, a voulu à un moment donné se mettre à l'égal de l'homme physiologiquement et ne pas forcément écouter. Et du coup, prendre des médicaments ou couper entre guillemets les signaux qui nous sont donnés. Sur tout ce que tu as, genre le sommeil, l'enfant, vite, vite, vite. Et se dépêcher, c'est vraiment le meilleur tip que tu peux donner, c'est écoutez-vous. Et en plus, dans ton podcast, dans le mien, il y a plein de tips où il y a plein de professionnels de santé ou justement de médecine parallèle pour nous aider à revenir à nous. Ne serait-ce que, tu vois, moi aussi, je suis coach, donc dans tout ce que je peux proposer en coaching, de revenir à vous, d'écrire. Moi, je dis tout le temps aux femmes d'avoir un petit journal, d'écrire tous les jours. pour se reconnecter à leur cœur, à leurs émotions, à ce qu'elles veulent vraiment. Et ça, ça joue. Et ça joue aussi sur la... Là, c'est pour ça que je te pose une question, parce que moi, c'est de ce que j'avais lu. Par exemple, même si une femme a des cycles réguliers, il y a des fois où le stress fait en sorte que l'ovulation ne se fait pas certains mois, parce que le stress va bloquer cette ovulation. Donc, quand on est hyper stressé, qu'on veut un enfant et tout, on s'autobloque aussi la possibilité de le faire. Est-ce que c'est vrai ce que je raconte ? Parce que je ne suis pas spécialiste.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Oui, en fait, le cycle mensuel est un indicateur de bonne santé. Et l'ovulation va... Quand il y a une ovulation qui est efficace, effectivement, il y a un pic de LH, tout ça qui va aussi entraîner une cascade de toutes les autres hormones. Si une hormone qui fait partie de la cascade est défaillante, donc par exemple la polovulation, forcément, le reste va en pâtir. Ça veut dire que ça va commencer à impacter la... la contraction de l'utérus pour évacuer, s'il n'y a pas de grossesse, l'endomètre. Donc tout ce que nous vivons est très en lien. Sauf que la médecine pour la femme, elle a été très séquencée. On a tout différencié. Par exemple, l'endométriose, moi, ça fait des années que je me dis « Mais non, ce n'est pas juste une maladie qui est tournée autour de l'utérus. » Ça impacte tout le système. Pour moi, c'est tous les systèmes de la femme. Quand une femme a l'endométriose, elle ne peut pas juste se localiser à ses petites douleurs de ventre. L'inflammation va jouer sur son fonctionnement cognitif, sur sa manière de penser, de raisonner avec ses émotions, sur sa manière de se positionner, de dormir. Et en fait, si on reste dans une médecine qui séquence tout, je parle de l'endométriose, mais c'est le SOPK, c'est aussi la femme qui a accouché, qui par exemple pendant neuf mois, elle a eu son bébé qui appuyait tellement sur sa vessie. que son cerveau, ses nerfs du petit bassin ont intégré cette sensation comme étant désagréable et que tout son corps a lutté, s'est contracté, s'est tendu pour pouvoir éviter des fuites urinaires. En fait, cette femme, on ne peut pas me dire qu'au bout de... Enfin, on ne peut pas, parce que moi, je fais des accompagnements depuis 17 ans et je vois bien que ça ne s'arrête pas là. On ne peut pas me dire que juste avec une rééducation du périnée qui a duré, allez, elle a créé six, je ne sais pas, dix séances, on a fini par... c'est fini. Tout va bien. Non, en fait, moi, je les vois, ces femmes, deux, trois ans après, je les accompagne, tu vois, j'ai des femmes que j'accompagne depuis des années, et je vois bien comment la chronicité de quelque chose, c'est-à-dire un utérus qui a appuyé pendant deux mois, près des tensions qui ne sont pas que localisées au niveau du périnée, mais qui ont impacté... plein de choses dans la posture, la facette émotionnelle de cette femme-là. Et quand je commence à travailler en reconversion, par exemple les femmes que j'accompagne en reconversion durant les retraites ou les accompagnements, on retombe sur la naissance, on retombe sur une position émotionnelle qui a été incarnée dans le corps et qui bloque cette femme-là. Et c'est en ça que je trouve le yoga hyper... puissant et que je forme dessus en disant non, on n'a pas besoin de savoir faire des postures de yoga improbables et quand on lit les textes sur le yoga on se rend compte que, et moi c'est ce que je fais avec deux, trois postures, on peut déjà ramener une conscience émotionnelle, physiologique, psychologique, corporelle à la femme qui va lui permettre de se dire attends là, tu es en train d'être dans ton schéma limitant, là tu es en train de de... bloquer toi-même, de t'auto-saboter, de ne pas oser, de ne pas t'autoriser. Là, justement, tu n'es pas en train de t'autoriser à t'écouter. Tu ne t'es pas vraiment écoutée. Tu as écouté que tu avais mal à la tête, mal au ventre, et tu veux juste arrêter. L'écoute n'est pas fine. Elle n'est pas fine, elle ne va pas avoir un peu tous les impacts. Et quels symptômes fait tout cela et comment est-ce qu'on peut les ôter les uns après les autres ?

  • Speaker #0

    Mais c'est intéressant ce que tu dis parce que j'ai beaucoup travaillé avec la thérapie par les fascias. Et on a fait pas mal d'émissions là-dessus avec Sylvie Delannou, qui m'a accompagnée quand même pas mal par rapport aux fascias. Et donc, je pense que ce que tu dis, c'est aussi les fascias qui, à un moment donné, sont touchées. Il faut aussi rééduquer cette partie-là du corps. Comme toi, tu es spécialiste aussi là-dedans. Est-ce que je me trompe ou est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui joue là-dedans dans le yoga ? Est-ce qu'on ne va pas aussi aller dans ces fascias qui cristallisent un peu les émotions ou les choses qui se sont bloquées ? Est-ce que tu peux nous reparler un petit peu des fascias ? nous redire un peu ce que c'est. Est-ce que ce que je dis est juste ou est-ce que je m'emballe ?

  • Speaker #1

    Oui, ce que tu dis est juste. C'est un tissu congentif. On parle souvent un peu quand on ouvre une orange, on voit dans l'orange comment les pulpes sont les unes reliées aux autres. C'est un petit peu ça qu'on peut évoquer. C'est une espèce de toile qui est assez grande qui va relier les tissus, les nerfs, les muscles ensemble et qui se renouvelle à une fréquence qui n'est pas très rapide et qui n'a pas besoin de beaucoup d'apport pour pouvoir travailler mais qui va retenir aussi beaucoup les impacts si je suis danseuse étoiles et que j'ai passé mon temps à faire le même ballet ou j'en sais rien je suis couturière et je fais tout le temps les mêmes mouvements parce que je coûte tout le temps des manteaux ne forcément mon fascia il va s'adapter il va s'adapter mais avec le reste des tissus musculaires et tout ce qui va autour en fait l'émotion c'est pareil si je suis une personne colérique et que je suis tout le temps colérique mais que je ne m'approprie pas effectivement pour j'ai cette colère en fait mon corps va entraîner les muscles et ses fascias là ils vont retenir un peu plus l'information aussi à une forme de posture à une forme de retour au cerveau par les nerfs que je vais souvent avoir de prime abord parce que c'est facile en fait de me comporter comme ça et de ne pas enclencher une réflexion pour faire autrement donc ça intervient et on se rend compte dans les études de l'acupuncture qui a beaucoup mis en avant aussi les émotions que ces méridiens-là, les travaux aussi de Tom Myers, qui sont sur les fascias justement, ces travaux à lui, vont montrer que oui, quand je commence à prendre soin d'un fascia, avec les massages, la fasciathérapie, et que j'ajoute à ça une conscience, parce que c'est ça qui est aussi, Sarah, je pense, qui est important de dire aux auditrices, on peut faire du yoga, des massages, sans jamais être là. C'est ça le souci, sans jamais s'écouter, vraiment en fait. C'est que moi, j'accompagne des gens qui font souvent du yoga et met des postures improbables. Et quand elles commencent à avoir une pratique avec moi, où on vient réinterroger le corps dans l'autorisation de la perception qu'on peut se faire avec des choses très faciles, elles se rendent compte qu'il n'y avait pas une écoute parce que tout ce que nous faisons peut basculer rapidement en addiction, peut devenir addict à la posture de yoga parfaite, au challenge que les postures de yoga peuvent me proposer. au fait que moi, je veux tel type de yoga, je viens pour ça et c'est tout. Et je quitte carrément cette écoute. Dans mes cours, parfois, quand je sens qu'une posture n'a pas été écoutée, je vais pouvoir la faire pratiquer pendant une heure et demie. On ne peut faire que deux postures dans mes cours de yoga. Et là, tu te rends compte comment chacun, en ressentant la posture avant, après une méditation, après une réflexion, commence à me dire, mais waouh ! Je n'avais pas du tout pensé que j'avais ça, ça, ça. Et on réidentifie des choses que si j'avais fait. 20 postures de yoga dans le cours d'une heure et demie

  • Speaker #0

    on n'aurait pas eu l'accès à cette sensibilité particulière. Et ça, moi, c'est le yoga que je défends. Et c'est celui que j'ai envie de porter avec mon projet ministériel et la formation Yoga et émotions. C'est de se rendre compte qu'on a besoin de prendre du temps pour s'écouter, vraiment s'écouter. Et que si on ne développe pas cette écoute fine, ce n'est pas parce qu'on va cocher toute la liste de, on m'a dit de voir, ostéo, naturo, kinésio. acupuncture, c'est pas parce que j'ai coché toute cette liste-là que je peux m'autoriser, que je pourrais avoir accès à une forme de guérison, entre guillemets, de l'âme, d'un apaisement, une sérénité qui va m'accompagner jusqu'à une mort sereine, si je puis dire. Mais voilà, c'est plus ça que je peux faire passer comme message autour des facias et des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est hyper intéressant ce que tu dis. On fait un peu la boucle par rapport au fait de prendre ce temps, justement, d'écoute et de pouvoir, justement, et c'est vraiment... s'interroger sur ses émotions et comment est-ce qu'on ne va pas combler, parce que des fois, on va faire du yoga parce qu'on veut se muscler, on veut faire ça parce qu'on veut aller plus vite, on veut prendre un médicament, on veut être productif, sauf qu'en fait, s'écouter vraiment, ça passe aussi par une lenteur et le fait de revenir dans un rythme qui est notre rythme physiologique. J'ai l'impression que c'est un petit peu ça qu'on essaye de dire et de vraiment s'écouter et qu'il n'y a pas de... Il y a des remèdes miracles et c'est celui de vraiment s'écouter et de se prendre en considération dans tout notre être, nos émotions, nos symptômes et tout ce qui peut en découler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est exactement ça. C'est cette écoute qui va permettre d'évaluer tout ce qu'on nous donne, que ce soit nos environnements, nos proches, nos amis, le milieu médical. Et il n'y a pas à le faire tout le temps. Moi, je sais que je vais souvent conseiller si les personnes ont été trop dans un tunnel parce qu'il y avait des petits, les enfants étaient trop petits ou parce qu'on a tellement travaillé. Je vais souvent leur dire, connectez-vous au cycle des saisons. Ça peut tout simplement être, ok, il y a deux saisons, on va dire, enfin, je n'aime pas dire opposées, mais l'été, par exemple, et l'hiver, je peux me dire, ok, l'été approche, je vais prendre le temps de me connecter à ce que je suis en faisant mes observations. L'hiver approche, je le fais. Et ce point-là permet de vraiment orienter, coordonner les soins. Donc, moi, j'ai un travail aussi pur de mon côté, qui est souvent juste d'accompagner les gens à coordonner leurs soins, parce que c'est quelque chose qui manque énormément. et rien qu'en coordonnant déjà ses soins, on peut déjà enclencher aussi dans l'autre sens l'observation. Au lieu de se dire, « Oh là là, je dois avoir le génico, j'ai mal à l'utérus, et puis on se perd, j'y arrive pas, je suis tout le temps fatiguée, je vais me faire coacher. » Mais déjà, rien que de se dire, je vais coordonner tous les thérapeutes que je pense dont j'ai besoin et je vais essayer de réfléchir avec une personne à ça. Je trouve que c'est un travail aussi qu'on nous apprend en tant que sage-femme qui n'est pas... des fois liées à toute la partie thérapie émotionnelle, mais de chercher des personnes comme ça, ça peut vraiment aussi nous aider déjà à prendre du recul. Parce que c'est ça qui va nous manquer, ce recul sur les soins qu'on nous donne, sur ce dont on pense qu'on a besoin. Et après, de mettre en place des petits objectifs qui peuvent être justement de se dire, j'ai envie de changer de métier, je vais me faire couter, j'ai envie de connaître un peu plus mon corps, je vais faire un yoga XY, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on peut être perdu face à toute cette demande par rapport à tous ces spécialistes aussi de santé. Et puis, on essaye de se dire, on coche des cases. Mais si on a la première case à cocher, c'est vraiment d'être à notre écoute. Et ce que moi, je vais avoir besoin, ça va être complètement différent de toi et complètement différent d'une autre personne. Et en fait, souvent, des fois, on a peut-être cette idée reçue de... On a fait beaucoup d'émissions là-dessus sur les sachants, en fait. C'est-à-dire que sur un moment donné, on va arriver avec une pathologie et on va nous dire, ça, c'est la solution. sans qu'on se soit écouté nous-mêmes. Et ça peut aussi influencer. Par exemple, si on arrive et qu'on se dit qu'on veut un enfant et que la personne dit que ça va être très compliqué, donc on part avec cette idée que ça va être très compliqué, ça va être encore plus compliqué justement d'aller voir les gens. Alors que si on se dit, si on vient de voir avec une coordination, si tu vas faire ça, plus ça, peut-être. Avoir aussi de l'espoir et de se dire que notre corps est quand même assez fort et nos émotions aussi. Et si on arrive à bien être à cette écoute, on peut faire beaucoup de choses. Et on peut être dans une ouverture qui est complètement différente que plutôt pragmatique avec des chiffres. Ah ben non, là, on a fait une émission où il y avait Vanessa qui voulait avoir absolument son deuxième enfant. Et elle a extrêmement bien visualisé et elle avait un taux d'AMH de 0,1. Elle n'avait vraiment rien. Et elle n'avait même plus ses règles et tout. Et on lui avait dit que ce serait impossible. Et en fait, elle a arrêté d'écouter tout ça. Et elle a vraiment fait, comme tu dis, son travail interne et personnel. Et en fait, elle a réussi à avoir un enfant. Et c'était assez magique parce qu'on disait mais c'est pas possible, c'était physiologiquement quasiment impossible. Après évidemment c'est pas pour culpabiliser les femmes qui ne peuvent pas en avoir et qui n'y arriveront pas parce que ça, ça arrive évidemment. Mais de se dire qu'il y a quand même ce truc de toujours avoir cette petite flamme et cet espoir à l'intérieur de... de trouver ses solutions et de trouver son propre parcours avec des gens qui sont ouverts comme toi. Donc, ça fait hyper plaisir. Je suis trop contente de t'avoir interviewée pour justement se dire qu'il y a des personnes qui peuvent nous accompagner sur ce chemin-là. Mais la première personne, ce qu'on a bien compris, c'est que c'était nous-mêmes surtout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est nous. Et quand tu parles de Vanessa et son histoire, moi aujourd'hui, j'ai quand même trois maladies chroniques et je sais qu'on m'avait dit que ce n'était pas possible, que je n'allais pas faire un... un dixième de ce que je fais aujourd'hui. Donc, il faut une discipline. Et je sais que moi, dans les cours ou ce que je propose, comment j'accompagne les gens, en fait, je n'ai pas le choix. Je dois avoir cette discipline. Donc, quand je dis à une personne on va mettre ça, ça en place, je ne propose jamais plus trois choses à mettre en place parce que les gens n'ont pas le temps, ils ne le font pas. Mais en fait, je n'ai pas besoin de convaincre. C'est quelque chose qui m'habite et qui m'anime au quotidien. Donc, le choix des thérapeutes qu'on peut aussi avoir, ça va aussi être ça, de vraiment se dire ok, je suis tellement connectée à moi que quand je vois cette personne, je sens qu'elle, elle va déjà m'obliger à m'engager. Et si je ne m'engage pas envers moi-même, ce n'est pas au thérapeute de faire que moi je m'engage. Le thérapeute va mettre le cadre, on va l'ajuster, on va le modifier, on va se rendre compte qu'on n'avait peut-être pas assez bien dosé ou c'était trop. Mais cet engagement c'est une priorité. Et il y a des thérapeutes qui peuvent s'engager à leurs tips à leurs notes, à leurs théories, mais qui ne les vivent pas du tout. Et moi, j'ai des patientes qui débarquent souvent avec des documents qu'on leur a donnés, mais longs comme le bras, 15 pages d'e-book, je ne sais pas de quoi. Et moi, je suis là, mais... Enfin, waouh ! Je demande, tu as lu tout ça ? Puis j'ai un petit culpabilisant, un petit nom qui arrive. Je dis, mais c'est bien, c'est un outil. Moi, je pense qu'il faut donner ces e-books, il n'y a pas de souci. Mais souvent, en fait, quand les patientes les reçoivent, toutes ces astuces, ces choses, soit elles vont mettre en place une partie en mode « je dois faire pour être la bonne élève » , et soit elles ne vont pas s'autoriser à dire au thérapeute, mais en fait...

Description

Dans cet épisode du podcast Flammes des Années 80, nous explorons le bien-être féminin et la richesse du métier de sage-femme engagée. Nina partage une vision élargie de la santé des femmes : écouter son corps, comprendre ses émotions et cultiver sa flamme intérieure.

Souvent associée uniquement à la grossesse ou à la rééducation du périnée, la profession de sage-femme recouvre en réalité un champ bien plus vaste : cycles menstruels, prévention gynécologique, endométriose, ménopause, mais aussi soutien émotionnel et psychologique. Formée au yoga, à l’acupuncture, à la fasciathérapie et à la nutrition, Nina défend une approche intégrative qui relie corps, émotions et santé.

Elle rappelle que les sages-femmes accompagnent les femmes à chaque étape de la vie : premières règles, désir d’enfant, ménopause. Loin d’une approche uniquement médicale, elles offrent une écoute globale : sommeil, digestion, vitalité, sexualité, tout ce qui constitue la physiologie féminine.

Dans cet échange, nous parlons d’émotions et résilience, de cycle menstruel, de ménopause, de spiritualité féminine et de l’importance de ralentir. Nina invite à observer ses sensations — sommeil, transit, fatigue, fluctuations hormonales — pour mieux comprendre son corps et se réapproprier sa santé. Elle insiste sur le rôle fondamental de l’écoute de soi, souvent négligée dans nos vies rapides.

Nous évoquons aussi les fascias, ces tissus qui gardent la mémoire des émotions. Par le yoga ou la fasciathérapie, ils peuvent être libérés, permettant de retrouver un équilibre corporel et émotionnel.

Cet épisode rend hommage à la puissance des femmes et à leur autonomie. Car la première personne qui peut prendre soin de nous, c’est nous-mêmes. Choisir une sage-femme ou un thérapeute, c’est aussi s’engager envers soi, apprendre à s’écouter et à cultiver sa propre flamme intérieure.

✨ Un moment de sororité et d’inspiration pour toutes celles qui veulent se reconnecter à leur corps, à leur cycle et à leur pouvoir personnel.

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Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel féminin, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission et de l’épanouissement personnel. On y explore l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux. Un podcast pour femmes, pour révéler sa flamme intérieure, oser être soi et nourrir sa spiritualité féminine.
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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors je suis très heureuse aujourd'hui de recevoir Nina, qui est une sage-femme, et ça fait hyper longtemps que je vais interviewer une sage-femme, donc merci beaucoup Nina d'avoir accepté cette invitation. Et est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, parce que tu n'es pas qu'une sage-femme, tu fais énormément de choses aussi à côté. Donc est-ce que tu veux te présenter ? Oui,

  • Speaker #1

    avec plaisir. Merci déjà à toi Sarah de me proposer cette interview. Me présenter, ce n'est pas si évident que ça. Je suis donc sage-femme, j'ai un cursus de sage-femme diplômée d'État. Et ce qui s'est passé durant mon cursus, c'est que je me suis beaucoup interpellée sur la prise en charge des femmes et avec un questionnement qui était un peu personnel et qui m'a poussée à beaucoup investiguer parce que je me disais, mince, j'ai du mal à comprendre. la gestion de la douleur par les femmes, ça peut être dû au fait que je n'ai pas grandi avec ma mère. Et donc j'ai commencé à beaucoup m'interroger sur les femmes dès ma première année de sage-femme. Et ça a été hyper bouleversant parce que plus je me formais en plein d'approches, en thérapie manuelle, en nutrition, en acupuncture, enfin en plein de formations différentes, en thérapie comportementale aussi cognitive, plus je faisais ça, plus je me rendais compte que non, c'était pas moi le problème en fait. Il y avait une forme d'ignorance. qui partageait comme ça aussi de femme à femme, de mère à fille. Et ça a nourri tout mon parcours et toutes les formations que j'ai pu faire dès mes études de sage-femme et jusqu'à aujourd'hui. Et c'est ce qui m'a poussée à commencer à intervenir auprès des instances de santé, des associations, et ça m'a menée jusqu'à aujourd'hui. Je suis directrice, en fait, c'est le premier projet financé par le ministère de la Santé sur le yoga. Donc je suis directrice de ça. C'est à la fois très intense et flatteur, mais ça me challenge beaucoup parce que je dois justement représenter à la fois la santé de la femme par le prisme hyper médicalisé, si je puis le dire comme ça, et à côté de ça, tout ce qui m'a moi animée, les approches de médecine complémentaire, alternative et voir comment les femmes les utilisent de manière efficace ou pas. Aujourd'hui, c'est un peu ça qui m'anime et mon métier de sage-femme a plusieurs facettes. Je suis professeure de yoga et de yoga-thérapie, de yoga adapté à la santé des femmes. Je pratique l'acupuncture, la fasciathérapie, qu'est-ce que je peux encore dire ? J'ai effectivement aussi un podcast où j'interview des personnes qui m'animent.

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux donner le nom de ton podcast pour que les femmes puissent aller l'écouter aussi si elles ont envie justement d'avoir plus d'éclairage sur sur ce que tu proposes, ça s'appelle ?

  • Speaker #1

    Le podcast, c'est Libère des mots, donc avec MAUX. Et puis, vous avez son compte Instagram. Vous avez aussi mon compte Instagram, Yoga Santé Féminine, où je commence justement à parler un peu plus de ce que c'est pour moi le yoga visé santé.

  • Speaker #0

    En fait, si on reprend à la base, parce que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. En tout cas, moi, la première, maintenant, mon regard a changé par rapport à ça, mais par rapport à une sage femme. Parce que souvent, il y a beaucoup d'idées reçues et on imagine qu'on va avoir une sage femme. juste parce qu'on veut avoir un enfant ou on est enceinte ou alors on a eu un enfant et on doit se rééduquer son périnée. On est accompagné dans la grossesse. Souvent, sage-femme est synonyme de grossesse. Alors qu'en fait, tu peux nous en dire un peu plus, ce n'est pas forcément le cas. Tu peux faire aussi beaucoup d'autres choses en tant que sage-femme.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier aujourd'hui a une expertise, a plusieurs axes d'expertise. C'est ça qui est très intéressant, avoir une sage-femme. qui s'est spécialisée en échographie. Aujourd'hui, on a une place aussi très intéressante pour diagnostiquer des petits soucis gynécologiques, des grossesses, les accompagner, faire des datations. C'est important de voir que la profession s'est aussi agrandie, mais avec tout ce qui a évolué autour en termes de technologie. On a des sages-femmes, par exemple, qui ont une expertise en... périnéales, elles sont vraiment autour de tout ce qui va toucher la vulve, la santé vulvaire de la femme, la santé sexuelle de la femme, donc il y a des sachembes sexologues. On va avoir des sachembes qui sont très tournées sur la préparation à la naissance, des sachembes qui vont être dans le milieu médical, celles qui vont être en libéral, et sont en libéral elles vont développer beaucoup plus d'activités complémentaires, adjacentes, qui vont pouvoir aider la femme dans tout son parcours. Et aujourd'hui, on est une profession qui peut accompagner la jeune femme très rapidement, dès l'arrivée de ses règles jusqu'à longtemps, longtemps, la ménopause et puis tout le reste. On a une classe importante et on est un petit peu des... Comment le bras droit, la suite ou l'avant du gynécologue ? C'est-à-dire que si une femme, je prends un exemple, j'ai une expertise en endométriose, si une femme a des douleurs de règles importantes, une jeune fille, elle peut commencer par consulter sa sage-femme. Et cette sage-femme va pouvoir mettre en place des soins primaires, c'est comme ça qu'on appelle ça dans notre jargon médical, qui vont par exemple être de dire OK. On va faire un examen clinique de base pour vérifier que tout va bien, avec ou sans toucher vaginal. On va mettre en place des explications autour du cycle. Il y a des phases sachem qui se sont spécialisées sur le cycle menstruel. On va mettre en place peut-être une pilule pour voir si c'est vraiment ou pas lié à une endométriose ou pas. Faire en parallèle les examens complémentaires, dirigés vers un gynécologue qui lui, plus ou moins, donnera une indication aussi ou pas de chirurgie. Mais la sachem va rester là en coordination. Et souvent même, elle aura un peu plus de temps, entre guillemets, pour pouvoir accompagner cette femme progressivement à se réapproprier son cycle, sa pilule, son désir de grossesse. C'est un panel très large. C'est beaucoup plus large que ce qu'on peut penser, qui se limite juste à « je suis enceinte, je vois un massage femme, je fais une rééducation du périnée » . Non, en fait, si on a des fuites urinaires, des problématiques de santé sexuelles, on peut. Notre profession, aujourd'hui, autour de tout ce qui est émotionnel n'est pas encore hyper, si je puis dire,

  • Speaker #0

    mise en avant. Parce que c'est vrai que souvent, moi, quand je vais voir ma sage-femme, tout le monde me dit « mais tu vas voir ta sage-femme ? » Et en fait, je dis « oui, mais c'est... » Ce qui est vraiment chouette, c'est qu'à la fois, pour avoir un rendez-vous avec une sage-femme, c'est quand même beaucoup plus facile aujourd'hui que d'avoir un rendez-vous avec un gynéco, parce qu'un gynéco, c'est très demandé. La sage-femme, il y a aussi un coût qui est moindre par rapport à aller voir un gynécologue, et elles sont beaucoup plus à l'écoute. Moi, par exemple, dans mon exemple personnel, c'est... une sage-femme qui a découvert que j'avais de l'endométriose. Mais quand je te dis ça, c'était j'avais 39 ans. J'ai vécu toute ma vie en allant voir plein de gynéco et personne ne m'a jamais posé ces questions avec cette finesse-là, en me proposant justement une échographie, en me disant oui, j'ai un stade 1 d'endométriose. Maintenant, je sais que ça ne se dit plus vraiment stade. Et pour moi, ça a été une révélation et du coup, c'est pour ça que je voulais vraiment faire une émission avec une sage-femme pour expliquer aux femmes que c'est hyper important. Et là, tu parlais d'émotionnel. Donc ça, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Parce qu'en plus, c'est vrai qu'elles ont plus le temps. Et pour moi, c'est des gens qui sont quand même vachement plus portés sur l'humain et sur vraiment la santé mentale et psychologique et physique des douleurs. Alors que le gynécologue, en général, ça dépend lesquels, mais ils ont quelque chose de très médical et ils ont peut-être moins de temps. Et donc, du coup, j'ai envie de vraiment... Donc, par rapport à l'émotionnel, est-ce que tu veux continuer ? Parce que du coup, j'ai fait une petite parenthèse.

  • Speaker #1

    Oui, En fait, je pense que ce que je dis souvent à mes patientes, c'est qu'on va, aux femmes que j'accompagne, on peut aller voir un spécialiste pour son ospertise et ce spécialiste va développer une forme de sensibilité. Mais ce n'est pas pour autant qu'on va lui demander plus. Il y a des neurologues qui connaissent le nerf très bien, mais à côté de ça, ce ne sont pas des personnes qui vont avoir une empathie improbable après qu'ils aient fait une chirurgie. Et c'est important que les femmes distinguent l'acte technique qu'on recherche à travers une personne Non. et l'accompagnement qui peut demander à la fois l'acte technique et l'acte, la prise en charge, la considération émotionnelle de tout ce qui est en train de se passer. Notre profession a une difficulté, je trouve, aussi, qui est de se dire, nous, on peut se positionner pour l'accompagnement de la santé mentale des femmes, dans sa coordination et dans les conseils qu'on peut donner. Et quand je dis santé mentale, c'est aussi tout ce qui relève de l'émotionnel. et du comportement qu'on peut avoir avec notre façon de vivre, les changements de cycle par exemple, que ce soit la ménopause ou le cycle classique. Et là, le rôle de la sage-femme peut aussi être compliqué, parce qu'on est aussi, ce que je souhaite dire là, je n'ai pas envie de dire que les sages-femmes ne peuvent pas faire ça, ou qu'on n'a pas la possibilité, mais c'est important de savoir que la connaissance émotionnelle date des années 1950-60, donc c'est très récent. et que même notre profession a été un peu brimée pour avoir accès à ces connaissances-là. De plus en plus de Sacham s'intéresse aussi à la ménopause parce qu'elles-mêmes le vivent et se disent « Mais qu'est-ce qui se passe ? » « Pourquoi on a mis ça de côté ? » « Pourquoi tous ces tests sur les médicaments ont été beaucoup plus faits chez les hommes et pas les femmes ? » Donc il y a une modification aussi auprès de notre métier pour pouvoir se positionner vis-à-vis de ça. Et aujourd'hui, moi, j'essaie justement de ramener cette notion du corps de manière plus générale, parce que je pense que tu sais, quand une femme est enceinte, elle a... panel d'offres pour l'accompagnement, la préparation à la naissance. Mais pour moi, il y a eu aussi une éducation à ce que c'est une femme avec tout son panel, ses émotions. Et aujourd'hui, on a ce rôle-là, en tant que sage-femme, qu'on doit complètement, j'ai envie de dire, habiter, militer, proposer, dire en santé publique, non, on peut faire ça, on peut coordonner ça, on peut l'envoyer chez sa psychologue, on peut la ramener à son corps si elle est dissociée de son périnée. je ne sais pas, de son ventre, de son dos, si elle dort mal et que ça crée des liens mère-enfant perturbés. Je pense qu'on a une vraie place là à prendre sur l'accompagnement physiologique, émotionnel des femmes. Et ce que je voulais aussi te dire et dire à tes auditrices, c'est que par exemple, on connaît la dysphorie prémenstruelle, c'est les troubles forts du cycle menstruel, surtout du syndrome prémenstruel, mais les études n'ont commencé que vers les années 1990. Tu vois, ce n'est pas si loin en fait. et Tout ça fait que nous, entre femmes, que ce soit toi en tant que femme ou moi, simple femme, sans forcément parler de ma profession de sage-femme, on a des manques. Et j'espère que tous les mouvements qu'on est en train de mettre en place, moi avec le projet de recherche, c'est une facette que j'ai envie de vraiment développer, de dire que non, on doit pouvoir considérer les fluctuations hormonales de la femme avec l'impact que ça entraîne dans leur comportement émotionnel, dans comment elle peut elle-même vivre leurs propres besoins.

  • Speaker #0

    Surtout, je pense que quand on le met en conscience déjà, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas conscientes vraiment de leur cycle parce qu'elles sont peut-être sous pilule ou elles agissent un peu comme des hommes parce qu'elles bloquent entre guillemets leur cycle. Et en fait, une fois qu'elles arrêtent la pilule, c'est aussi un grand chamboulement parce qu'elles retrouvent aussi les fluctuations d'hormones, tout ça. Et plus on est en conscience par rapport à ça, mieux on arrive à l'accepter, j'ai l'impression. Donc c'est vrai que c'est hyper important d'en parler pour que les femmes ne se prennent pas entre guillemets. parce que souvent, on peut avoir des... fulgation d'humeur ou des choses où on se sent plus vraiment être nous-mêmes avec des hormones ou même moi des pilules que j'ai pu prendre ou que moi je supporte pas du tout ça qui font en sorte que ben du coup ça nous met dans des dans des émotions qui sont complètement différentes et souvent même à la ménopause des amis qui sont en ménopause et qui ne se reconnaissaient pas forcément émotionnellement parce qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer et le fait d'en parler déjà on se sent moins exclu entre guillemets parce que enfin là j'ai dit beaucoup de choses qui vont en même temps mais Tu vois ce que je veux dire ? Ce truc de prendre conscience, en fait. Déjà d'en parler, d'écouter, de se dire « Ah oui, alors comment est-ce que je pourrais faire ? » Oui. Est-ce que toi, tu penses qu'il y a des tips qu'on pourrait donner à certaines femmes qui sont soit… Je trouve que dans justement le fait de procréer, il y a quand même beaucoup de choses qui sont proposées tout autour. Mais par exemple, la ménopause, on en parle de plus en plus. Mais est-ce qu'une sage-femme, comme tu l'as dit, pourrait peut-être accompagner dans justement ce passage ? Et comment est-ce qu'on pourrait le mettre en place ? Est-ce que tu aurais des petits tips à donner à ces femmes-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, avec plaisir. Et je pense que la première chose, à mon sens, à faire, et d'ailleurs, j'en parle, je donne une formation yoga et émotions, c'est qu'avant de pouvoir changer quoi que ce soit dans notre vie, de prendre une décision, les études d'Amazio l'ont montré, nos émotions jouent dans notre prise de décision. C'est intéressant de prendre le temps, même si ce n'est que deux semaines. d'observer un petit peu notre comportement émotionnel et comment ça va impacter notre physiologie. Je vais prendre un exemple sur la ménopause ou même le cycle mensuel. On a par exemple une femme qui va venir nous voir en consultation pour nous dire « je désire avoir un enfant » . Et on va lui dire « ok, on va faire un bilan préconceptionnel » . Et puis là, parfois on peut omettre les principes de base qui sont « est-ce que vous dormez bien ? » « Ah, non, pas vraiment, pourquoi ? » « En ce moment, ça ne va pas très bien au travail, j'ai beaucoup de mal. » beaucoup d'anxiété. Ça se passe comment dans votre corps, l'anxiété ? Ça me noue le ventre, je digère moins bien, je sens des petits ballements dans le bas de mon ventre. Donc, tu vois là, déjà, Sarah, ça ne me prend pas beaucoup de temps, mais j'ai déjà des informations sur cette femme avant de commencer à lui dire, on va mettre tout le panel pour faire un parcours de PMA, par exemple, tu vois. Déjà, me poser la question, lui poser la question de sa physiologie. Et de faire ça déjà toute seule, cette démarche, de prendre une, deux semaines ou un mois si c'est possible, parce que c'est intéressant de le faire avec son cycle, de se rendre compte que tiens, là, je viens d'avoir mes règles, si on n'a pas ses règles, on le fait quand même, et puis on essaye de voir avec son comportement, sa physiologie. Donc dans la physiologie, pour moi, de base, il y a le sommeil, il y a le transit, combien de fois je vais à la selle par jour ou par semaine, qu'est-ce qui se passe vraiment. Il y a les cycles de fatigue et de vitalité, on a souvent confondu la fatigue et la vitalité. Mais on voit en médecine chinoise que la vitalité, c'est quelque chose... Dès qu'on me parle d'un sujet qui me passionne, j'ai beaucoup plus de vitalité, je ne suis pas fatiguée. Donc de faire la différence avec ça, d'observer son cycle mictionnel, combien de fois par jour je vais faire pipi ? Tu vois, ça n'a rien que ça déjà. J'ai des femmes qui, des fois, quand on compte, elles me disent « Moi, je fais dix fois pipi par jour. » Je dis « Oula, mais attends, on va peut-être voir un peu pourquoi. » On se rend souvent compte qu'il y a beaucoup de stress et que c'est des mixtions quasiment nulles, il n'y a pas d'urine. Et déjà ça, quand on a observé ça, de pouvoir aller voir son professionnel de santé, sa sage-femme, et lui dire voilà, je pense que je suis en périménopause ou je veux avoir une grossesse ou mon cycle est particulier, elle a déjà des données de base, elle peut déjà, elle-même, ça va l'accompagner à se positionner par rapport à la physiologie et pas par rapport à l'acte technique, médical ou à une solution rapide. Je ne sais pas si tu as lu le livre des négligés, je l'ai partagé sur mon compte Instagram, j'ai fait une petite analyse dessus. En fait, dans ce livre, les autrices montrent que finalement, les femmes, il y a tellement de femtech qui se développe parce que nous sommes souvent à la recherche de solutions rapides. Donc, j'ai mal au ventre, vite, il faut que ça s'arrête, je dois prendre, on m'a dit que la pull, ça marchait, c'est peut-être mes règles, je vais peut-être prendre le Doliprane. donc la solution comme on a ce besoin de produire et d'être peut-être à l'égalité de la production ou de la production du système masculin ou du système de la société en général d'ailleurs, on va chercher rapidement des solutions. Et on va souvent passer à côté du temps qui est nécessaire à une observation qui va nous permettre d'être sûr que le traitement qu'on m'a proposé ou la solution qu'on m'a proposée est vraiment efficace. La preuve, mon sommeil est mieux. Je dors mieux, je vais mieux à la selle. Je ne vais pas faire des mixtions intempestives. C'est un peu ça qui moi, si j'ai vraiment un... tips importants à donner. C'est vraiment ça. Et après, le reste va vraiment dépendre du thérapeute, de la professionnelle, de la sage-femme qu'on a en face de nous. Si c'est une sage-femme qui est très ouverte aux thérapies complémentaires, parce qu'elle propose de la sophrologie, plein d'autres choses, elle va pouvoir avoir cette capacité à nous orienter ou à nous aider à être sûre que les soins qu'on nous propose sont efficaces. Pour ma part, oui, même si j'ai beaucoup de diplômes aujourd'hui, je t'avoue que je vais souvent me baser sur les outils du yoga. Parce que si une femme me dit qu'elle nage, par exemple, et qu'elle a une cambrure prononcée dans son mouvement de nage, on va la retravailler. Parce que si elle court, je vais vraiment travailler d'abord la posture quotidienne et la respiration de cette femme-là, juster à tout ce qu'elle fait avec sa physiologie, ses émotions, son cycle menstruel, sa fatigue, tout ce que je viens de citer. Et c'est comme ça que je vais commencer à lui dire, OK, je pense que là, on va peut-être... se diriger vers tel spécialiste, et puis je vais coordonner ça avec elle. Donc, c'est important de se poser vraiment les questions, d'abord autour de la physiologie, de l'émotionnel, et ensuite de se dire, quels sont mes besoins actuellement, de se rendre compte que voilà ce que mon professionnel de santé peut m'apporter. Est-ce que j'ai un professionnel de santé qui sait s'écouter ? Parce que ça, ça joue aussi. Si j'arrive devant... On le voit avec l'endométriose, beaucoup de femmes me disent « mon thérapeute ne m'a pas écouté, mon post-traitant ne m'a pas écouté » et je leur dis souvent « mais est-ce que toi-même tu t'écoutes ? » Et si j'ai une personne en face de moi qui n'a pas une hygiène émotionnelle, qui n'a pas cette hygiène intégrative, si je puis dire, de la santé, ça va être compliqué pour que cette personne m'apporte des conseils au-delà de sa profession médicalisée pure.

  • Speaker #0

    Alors du coup, j'ai une question. parce que c'est forcément pas forcément évident parce que là, moi, ça me fait rêver. Je me dis, génial, j'ai trop envie d'avoir une sage-femme comme toi ou, tu vois, si ce n'est pas toi, quelqu'un d'autre qui pourra justement m'accompagner avec tout ça. Mais comment on peut trouver ? Est-ce que vous avez des regroupements, justement, de sages-femmes qui sont un peu spécialisées ou non ? Ou alors, en tapant sur Doctolib, ce n'est pas forcément évident de trouver la sage-femme qui va correspondre à notre besoin. Tu vois ce que je veux dire ? Ce n'est pas évident. bien sûr aussi Est-ce qu'il faut en tester beaucoup et puis se dire, elle, elle ne me plaît pas, elle, elle me plaît ? Comment est-ce qu'on peut faire ? Je ne sais pas si tu as la réponse à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, alors la base, c'est d'abord, il y a une propre auto-éducation à avoir et se connecter à sa sensibilité, parce que c'est un peu ça, j'ai cité les travaux de Damasio, mais tout ce qu'on sait aujourd'hui dans les études autour des émotions, c'est que ça demande à la personne de pouvoir se connecter à elle, à ses propres besoins. Et dans cette fameuse pyramide de Maslow. Et quand on a fait ça, quand on se rend en face d'une personne, cette personne, en fait, on va enclencher aussi en elle, par l'effet miroir et plein de processus, le besoin de nous donner ce qu'elle peut ou de nous dire honnêtement, je ne peux pas. Aujourd'hui, si je suis par exemple une femme lambda et que je veux voir un gynécologue, parce que je veux tellement mon bébé et tout, le gynécologue va se dire, oh la la, la pauvre, elle veut tellement son bébé. Je vais lui proposer tout de suite un parcours de PMA un peu plus raccourci, tu vois. Parce que je me suis positionnée en mode, il me faut voler. Alors que si je vais voir en disant, bon, je ne sais pas si j'ai tout essayé, j'ai besoin d'avoir, je souhaite être mère, voilà ce que j'ai testé, ça, ça, ça, ça, ça. La personne en face va se dire, waouh, enfin, ok. Tu éduques déjà ton professionnel. Et après, pour trouver des personnes multicompétentes, ou casquettes, ce que vous voulez, on a effectivement Doctolib, parce qu'on peut voir souvent les personnes détaillent ce qu'elles font, leurs diplômes, tout ça. Et de plus en plus de professionnels ont souvent des sites internet qui peuvent aussi un peu nous dire... Et après, on a aussi les maisons de santé. Et on voit le système de santé aujourd'hui essayer de s'organiser autour de tout ça, parce qu'on se rend compte que quand... une personne travaille dans une maison de santé ou en lien avec des maisons de santé, le travail collaboratif est beaucoup plus porteur et remet la patiente au centre. Donc, déjà, vous dire, tiens, la personne que j'ai trouvée sur Doctolib ou sur Google, est-ce qu'elle a un site ? Qu'est-ce que les gens disent de son travail ? Est-ce qu'elle travaille en pluridisciplinarité ? OK, si elle n'est pas capable, elle aura, puisqu'elle est dans un groupement, la possibilité de m'orienter vers une autre personne. Et comme tu dis, oui, il faut essayer parce que... On peut se rendre compte que ça ne matche pas. Et puis parfois aussi, c'est important aussi de le dire, moi je l'ai beaucoup remarqué quand les femmes ont des maladies un peu chroniques, on peut penser qu'on a besoin de s'approprier sa maladie, de ne pas prendre par exemple de contraceptifs ou tout ce qu'on veut pour sa ménopause. Mais on choisit une personne qui a la compétence, les compétences pour. Et en fait, quand cette personne nous dit, mais je ne vous sens pas, est-ce que vous avez les disponibilités ? Parce qu'il faut être disponible. tu sais, pour changer sa santé, enfin l'améliorer, la faire correspondre à nos besoins, à nos émotions, il faut une certaine disponibilité. Et des fois, on se rend compte qu'on n'a pas cette disponibilité et on ne se l'avoue pas, tu sais. Et on pousse du coup tout ce qu'on nous propose à l'échec parce qu'on n'a pas le temps de mettre en place, de faire les choses. Et puis on va se dire, oh là là, j'ai vu tel, ça n'a pas marché. Mais la question, c'est, est-ce que j'étais disponible pour que ça marche ? On m'écoutait en fait, tu vois. Donc il y a tout ça qui, pour moi, est important à prendre. Et je dis toujours aux femmes que j'accompagne, nous sommes aussi les personnes qui éduquent les professionnels de santé qui nous accompagnent.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et c'est un super tips. Après, tu as complètement raison quand tu dis que justement la femme, parce que ça c'est sociétal, a voulu à un moment donné se mettre à l'égal de l'homme physiologiquement et ne pas forcément écouter. Et du coup, prendre des médicaments ou couper entre guillemets les signaux qui nous sont donnés. Sur tout ce que tu as, genre le sommeil, l'enfant, vite, vite, vite. Et se dépêcher, c'est vraiment le meilleur tip que tu peux donner, c'est écoutez-vous. Et en plus, dans ton podcast, dans le mien, il y a plein de tips où il y a plein de professionnels de santé ou justement de médecine parallèle pour nous aider à revenir à nous. Ne serait-ce que, tu vois, moi aussi, je suis coach, donc dans tout ce que je peux proposer en coaching, de revenir à vous, d'écrire. Moi, je dis tout le temps aux femmes d'avoir un petit journal, d'écrire tous les jours. pour se reconnecter à leur cœur, à leurs émotions, à ce qu'elles veulent vraiment. Et ça, ça joue. Et ça joue aussi sur la... Là, c'est pour ça que je te pose une question, parce que moi, c'est de ce que j'avais lu. Par exemple, même si une femme a des cycles réguliers, il y a des fois où le stress fait en sorte que l'ovulation ne se fait pas certains mois, parce que le stress va bloquer cette ovulation. Donc, quand on est hyper stressé, qu'on veut un enfant et tout, on s'autobloque aussi la possibilité de le faire. Est-ce que c'est vrai ce que je raconte ? Parce que je ne suis pas spécialiste.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Oui, en fait, le cycle mensuel est un indicateur de bonne santé. Et l'ovulation va... Quand il y a une ovulation qui est efficace, effectivement, il y a un pic de LH, tout ça qui va aussi entraîner une cascade de toutes les autres hormones. Si une hormone qui fait partie de la cascade est défaillante, donc par exemple la polovulation, forcément, le reste va en pâtir. Ça veut dire que ça va commencer à impacter la... la contraction de l'utérus pour évacuer, s'il n'y a pas de grossesse, l'endomètre. Donc tout ce que nous vivons est très en lien. Sauf que la médecine pour la femme, elle a été très séquencée. On a tout différencié. Par exemple, l'endométriose, moi, ça fait des années que je me dis « Mais non, ce n'est pas juste une maladie qui est tournée autour de l'utérus. » Ça impacte tout le système. Pour moi, c'est tous les systèmes de la femme. Quand une femme a l'endométriose, elle ne peut pas juste se localiser à ses petites douleurs de ventre. L'inflammation va jouer sur son fonctionnement cognitif, sur sa manière de penser, de raisonner avec ses émotions, sur sa manière de se positionner, de dormir. Et en fait, si on reste dans une médecine qui séquence tout, je parle de l'endométriose, mais c'est le SOPK, c'est aussi la femme qui a accouché, qui par exemple pendant neuf mois, elle a eu son bébé qui appuyait tellement sur sa vessie. que son cerveau, ses nerfs du petit bassin ont intégré cette sensation comme étant désagréable et que tout son corps a lutté, s'est contracté, s'est tendu pour pouvoir éviter des fuites urinaires. En fait, cette femme, on ne peut pas me dire qu'au bout de... Enfin, on ne peut pas, parce que moi, je fais des accompagnements depuis 17 ans et je vois bien que ça ne s'arrête pas là. On ne peut pas me dire que juste avec une rééducation du périnée qui a duré, allez, elle a créé six, je ne sais pas, dix séances, on a fini par... c'est fini. Tout va bien. Non, en fait, moi, je les vois, ces femmes, deux, trois ans après, je les accompagne, tu vois, j'ai des femmes que j'accompagne depuis des années, et je vois bien comment la chronicité de quelque chose, c'est-à-dire un utérus qui a appuyé pendant deux mois, près des tensions qui ne sont pas que localisées au niveau du périnée, mais qui ont impacté... plein de choses dans la posture, la facette émotionnelle de cette femme-là. Et quand je commence à travailler en reconversion, par exemple les femmes que j'accompagne en reconversion durant les retraites ou les accompagnements, on retombe sur la naissance, on retombe sur une position émotionnelle qui a été incarnée dans le corps et qui bloque cette femme-là. Et c'est en ça que je trouve le yoga hyper... puissant et que je forme dessus en disant non, on n'a pas besoin de savoir faire des postures de yoga improbables et quand on lit les textes sur le yoga on se rend compte que, et moi c'est ce que je fais avec deux, trois postures, on peut déjà ramener une conscience émotionnelle, physiologique, psychologique, corporelle à la femme qui va lui permettre de se dire attends là, tu es en train d'être dans ton schéma limitant, là tu es en train de de... bloquer toi-même, de t'auto-saboter, de ne pas oser, de ne pas t'autoriser. Là, justement, tu n'es pas en train de t'autoriser à t'écouter. Tu ne t'es pas vraiment écoutée. Tu as écouté que tu avais mal à la tête, mal au ventre, et tu veux juste arrêter. L'écoute n'est pas fine. Elle n'est pas fine, elle ne va pas avoir un peu tous les impacts. Et quels symptômes fait tout cela et comment est-ce qu'on peut les ôter les uns après les autres ?

  • Speaker #0

    Mais c'est intéressant ce que tu dis parce que j'ai beaucoup travaillé avec la thérapie par les fascias. Et on a fait pas mal d'émissions là-dessus avec Sylvie Delannou, qui m'a accompagnée quand même pas mal par rapport aux fascias. Et donc, je pense que ce que tu dis, c'est aussi les fascias qui, à un moment donné, sont touchées. Il faut aussi rééduquer cette partie-là du corps. Comme toi, tu es spécialiste aussi là-dedans. Est-ce que je me trompe ou est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui joue là-dedans dans le yoga ? Est-ce qu'on ne va pas aussi aller dans ces fascias qui cristallisent un peu les émotions ou les choses qui se sont bloquées ? Est-ce que tu peux nous reparler un petit peu des fascias ? nous redire un peu ce que c'est. Est-ce que ce que je dis est juste ou est-ce que je m'emballe ?

  • Speaker #1

    Oui, ce que tu dis est juste. C'est un tissu congentif. On parle souvent un peu quand on ouvre une orange, on voit dans l'orange comment les pulpes sont les unes reliées aux autres. C'est un petit peu ça qu'on peut évoquer. C'est une espèce de toile qui est assez grande qui va relier les tissus, les nerfs, les muscles ensemble et qui se renouvelle à une fréquence qui n'est pas très rapide et qui n'a pas besoin de beaucoup d'apport pour pouvoir travailler mais qui va retenir aussi beaucoup les impacts si je suis danseuse étoiles et que j'ai passé mon temps à faire le même ballet ou j'en sais rien je suis couturière et je fais tout le temps les mêmes mouvements parce que je coûte tout le temps des manteaux ne forcément mon fascia il va s'adapter il va s'adapter mais avec le reste des tissus musculaires et tout ce qui va autour en fait l'émotion c'est pareil si je suis une personne colérique et que je suis tout le temps colérique mais que je ne m'approprie pas effectivement pour j'ai cette colère en fait mon corps va entraîner les muscles et ses fascias là ils vont retenir un peu plus l'information aussi à une forme de posture à une forme de retour au cerveau par les nerfs que je vais souvent avoir de prime abord parce que c'est facile en fait de me comporter comme ça et de ne pas enclencher une réflexion pour faire autrement donc ça intervient et on se rend compte dans les études de l'acupuncture qui a beaucoup mis en avant aussi les émotions que ces méridiens-là, les travaux aussi de Tom Myers, qui sont sur les fascias justement, ces travaux à lui, vont montrer que oui, quand je commence à prendre soin d'un fascia, avec les massages, la fasciathérapie, et que j'ajoute à ça une conscience, parce que c'est ça qui est aussi, Sarah, je pense, qui est important de dire aux auditrices, on peut faire du yoga, des massages, sans jamais être là. C'est ça le souci, sans jamais s'écouter, vraiment en fait. C'est que moi, j'accompagne des gens qui font souvent du yoga et met des postures improbables. Et quand elles commencent à avoir une pratique avec moi, où on vient réinterroger le corps dans l'autorisation de la perception qu'on peut se faire avec des choses très faciles, elles se rendent compte qu'il n'y avait pas une écoute parce que tout ce que nous faisons peut basculer rapidement en addiction, peut devenir addict à la posture de yoga parfaite, au challenge que les postures de yoga peuvent me proposer. au fait que moi, je veux tel type de yoga, je viens pour ça et c'est tout. Et je quitte carrément cette écoute. Dans mes cours, parfois, quand je sens qu'une posture n'a pas été écoutée, je vais pouvoir la faire pratiquer pendant une heure et demie. On ne peut faire que deux postures dans mes cours de yoga. Et là, tu te rends compte comment chacun, en ressentant la posture avant, après une méditation, après une réflexion, commence à me dire, mais waouh ! Je n'avais pas du tout pensé que j'avais ça, ça, ça. Et on réidentifie des choses que si j'avais fait. 20 postures de yoga dans le cours d'une heure et demie

  • Speaker #0

    on n'aurait pas eu l'accès à cette sensibilité particulière. Et ça, moi, c'est le yoga que je défends. Et c'est celui que j'ai envie de porter avec mon projet ministériel et la formation Yoga et émotions. C'est de se rendre compte qu'on a besoin de prendre du temps pour s'écouter, vraiment s'écouter. Et que si on ne développe pas cette écoute fine, ce n'est pas parce qu'on va cocher toute la liste de, on m'a dit de voir, ostéo, naturo, kinésio. acupuncture, c'est pas parce que j'ai coché toute cette liste-là que je peux m'autoriser, que je pourrais avoir accès à une forme de guérison, entre guillemets, de l'âme, d'un apaisement, une sérénité qui va m'accompagner jusqu'à une mort sereine, si je puis dire. Mais voilà, c'est plus ça que je peux faire passer comme message autour des facias et des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est hyper intéressant ce que tu dis. On fait un peu la boucle par rapport au fait de prendre ce temps, justement, d'écoute et de pouvoir, justement, et c'est vraiment... s'interroger sur ses émotions et comment est-ce qu'on ne va pas combler, parce que des fois, on va faire du yoga parce qu'on veut se muscler, on veut faire ça parce qu'on veut aller plus vite, on veut prendre un médicament, on veut être productif, sauf qu'en fait, s'écouter vraiment, ça passe aussi par une lenteur et le fait de revenir dans un rythme qui est notre rythme physiologique. J'ai l'impression que c'est un petit peu ça qu'on essaye de dire et de vraiment s'écouter et qu'il n'y a pas de... Il y a des remèdes miracles et c'est celui de vraiment s'écouter et de se prendre en considération dans tout notre être, nos émotions, nos symptômes et tout ce qui peut en découler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est exactement ça. C'est cette écoute qui va permettre d'évaluer tout ce qu'on nous donne, que ce soit nos environnements, nos proches, nos amis, le milieu médical. Et il n'y a pas à le faire tout le temps. Moi, je sais que je vais souvent conseiller si les personnes ont été trop dans un tunnel parce qu'il y avait des petits, les enfants étaient trop petits ou parce qu'on a tellement travaillé. Je vais souvent leur dire, connectez-vous au cycle des saisons. Ça peut tout simplement être, ok, il y a deux saisons, on va dire, enfin, je n'aime pas dire opposées, mais l'été, par exemple, et l'hiver, je peux me dire, ok, l'été approche, je vais prendre le temps de me connecter à ce que je suis en faisant mes observations. L'hiver approche, je le fais. Et ce point-là permet de vraiment orienter, coordonner les soins. Donc, moi, j'ai un travail aussi pur de mon côté, qui est souvent juste d'accompagner les gens à coordonner leurs soins, parce que c'est quelque chose qui manque énormément. et rien qu'en coordonnant déjà ses soins, on peut déjà enclencher aussi dans l'autre sens l'observation. Au lieu de se dire, « Oh là là, je dois avoir le génico, j'ai mal à l'utérus, et puis on se perd, j'y arrive pas, je suis tout le temps fatiguée, je vais me faire coacher. » Mais déjà, rien que de se dire, je vais coordonner tous les thérapeutes que je pense dont j'ai besoin et je vais essayer de réfléchir avec une personne à ça. Je trouve que c'est un travail aussi qu'on nous apprend en tant que sage-femme qui n'est pas... des fois liées à toute la partie thérapie émotionnelle, mais de chercher des personnes comme ça, ça peut vraiment aussi nous aider déjà à prendre du recul. Parce que c'est ça qui va nous manquer, ce recul sur les soins qu'on nous donne, sur ce dont on pense qu'on a besoin. Et après, de mettre en place des petits objectifs qui peuvent être justement de se dire, j'ai envie de changer de métier, je vais me faire couter, j'ai envie de connaître un peu plus mon corps, je vais faire un yoga XY, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on peut être perdu face à toute cette demande par rapport à tous ces spécialistes aussi de santé. Et puis, on essaye de se dire, on coche des cases. Mais si on a la première case à cocher, c'est vraiment d'être à notre écoute. Et ce que moi, je vais avoir besoin, ça va être complètement différent de toi et complètement différent d'une autre personne. Et en fait, souvent, des fois, on a peut-être cette idée reçue de... On a fait beaucoup d'émissions là-dessus sur les sachants, en fait. C'est-à-dire que sur un moment donné, on va arriver avec une pathologie et on va nous dire, ça, c'est la solution. sans qu'on se soit écouté nous-mêmes. Et ça peut aussi influencer. Par exemple, si on arrive et qu'on se dit qu'on veut un enfant et que la personne dit que ça va être très compliqué, donc on part avec cette idée que ça va être très compliqué, ça va être encore plus compliqué justement d'aller voir les gens. Alors que si on se dit, si on vient de voir avec une coordination, si tu vas faire ça, plus ça, peut-être. Avoir aussi de l'espoir et de se dire que notre corps est quand même assez fort et nos émotions aussi. Et si on arrive à bien être à cette écoute, on peut faire beaucoup de choses. Et on peut être dans une ouverture qui est complètement différente que plutôt pragmatique avec des chiffres. Ah ben non, là, on a fait une émission où il y avait Vanessa qui voulait avoir absolument son deuxième enfant. Et elle a extrêmement bien visualisé et elle avait un taux d'AMH de 0,1. Elle n'avait vraiment rien. Et elle n'avait même plus ses règles et tout. Et on lui avait dit que ce serait impossible. Et en fait, elle a arrêté d'écouter tout ça. Et elle a vraiment fait, comme tu dis, son travail interne et personnel. Et en fait, elle a réussi à avoir un enfant. Et c'était assez magique parce qu'on disait mais c'est pas possible, c'était physiologiquement quasiment impossible. Après évidemment c'est pas pour culpabiliser les femmes qui ne peuvent pas en avoir et qui n'y arriveront pas parce que ça, ça arrive évidemment. Mais de se dire qu'il y a quand même ce truc de toujours avoir cette petite flamme et cet espoir à l'intérieur de... de trouver ses solutions et de trouver son propre parcours avec des gens qui sont ouverts comme toi. Donc, ça fait hyper plaisir. Je suis trop contente de t'avoir interviewée pour justement se dire qu'il y a des personnes qui peuvent nous accompagner sur ce chemin-là. Mais la première personne, ce qu'on a bien compris, c'est que c'était nous-mêmes surtout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est nous. Et quand tu parles de Vanessa et son histoire, moi aujourd'hui, j'ai quand même trois maladies chroniques et je sais qu'on m'avait dit que ce n'était pas possible, que je n'allais pas faire un... un dixième de ce que je fais aujourd'hui. Donc, il faut une discipline. Et je sais que moi, dans les cours ou ce que je propose, comment j'accompagne les gens, en fait, je n'ai pas le choix. Je dois avoir cette discipline. Donc, quand je dis à une personne on va mettre ça, ça en place, je ne propose jamais plus trois choses à mettre en place parce que les gens n'ont pas le temps, ils ne le font pas. Mais en fait, je n'ai pas besoin de convaincre. C'est quelque chose qui m'habite et qui m'anime au quotidien. Donc, le choix des thérapeutes qu'on peut aussi avoir, ça va aussi être ça, de vraiment se dire ok, je suis tellement connectée à moi que quand je vois cette personne, je sens qu'elle, elle va déjà m'obliger à m'engager. Et si je ne m'engage pas envers moi-même, ce n'est pas au thérapeute de faire que moi je m'engage. Le thérapeute va mettre le cadre, on va l'ajuster, on va le modifier, on va se rendre compte qu'on n'avait peut-être pas assez bien dosé ou c'était trop. Mais cet engagement c'est une priorité. Et il y a des thérapeutes qui peuvent s'engager à leurs tips à leurs notes, à leurs théories, mais qui ne les vivent pas du tout. Et moi, j'ai des patientes qui débarquent souvent avec des documents qu'on leur a donnés, mais longs comme le bras, 15 pages d'e-book, je ne sais pas de quoi. Et moi, je suis là, mais... Enfin, waouh ! Je demande, tu as lu tout ça ? Puis j'ai un petit culpabilisant, un petit nom qui arrive. Je dis, mais c'est bien, c'est un outil. Moi, je pense qu'il faut donner ces e-books, il n'y a pas de souci. Mais souvent, en fait, quand les patientes les reçoivent, toutes ces astuces, ces choses, soit elles vont mettre en place une partie en mode « je dois faire pour être la bonne élève » , et soit elles ne vont pas s'autoriser à dire au thérapeute, mais en fait...

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Description

Dans cet épisode du podcast Flammes des Années 80, nous explorons le bien-être féminin et la richesse du métier de sage-femme engagée. Nina partage une vision élargie de la santé des femmes : écouter son corps, comprendre ses émotions et cultiver sa flamme intérieure.

Souvent associée uniquement à la grossesse ou à la rééducation du périnée, la profession de sage-femme recouvre en réalité un champ bien plus vaste : cycles menstruels, prévention gynécologique, endométriose, ménopause, mais aussi soutien émotionnel et psychologique. Formée au yoga, à l’acupuncture, à la fasciathérapie et à la nutrition, Nina défend une approche intégrative qui relie corps, émotions et santé.

Elle rappelle que les sages-femmes accompagnent les femmes à chaque étape de la vie : premières règles, désir d’enfant, ménopause. Loin d’une approche uniquement médicale, elles offrent une écoute globale : sommeil, digestion, vitalité, sexualité, tout ce qui constitue la physiologie féminine.

Dans cet échange, nous parlons d’émotions et résilience, de cycle menstruel, de ménopause, de spiritualité féminine et de l’importance de ralentir. Nina invite à observer ses sensations — sommeil, transit, fatigue, fluctuations hormonales — pour mieux comprendre son corps et se réapproprier sa santé. Elle insiste sur le rôle fondamental de l’écoute de soi, souvent négligée dans nos vies rapides.

Nous évoquons aussi les fascias, ces tissus qui gardent la mémoire des émotions. Par le yoga ou la fasciathérapie, ils peuvent être libérés, permettant de retrouver un équilibre corporel et émotionnel.

Cet épisode rend hommage à la puissance des femmes et à leur autonomie. Car la première personne qui peut prendre soin de nous, c’est nous-mêmes. Choisir une sage-femme ou un thérapeute, c’est aussi s’engager envers soi, apprendre à s’écouter et à cultiver sa propre flamme intérieure.

✨ Un moment de sororité et d’inspiration pour toutes celles qui veulent se reconnecter à leur corps, à leur cycle et à leur pouvoir personnel.

🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel féminin, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission et de l’épanouissement personnel. On y explore l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux. Un podcast pour femmes, pour révéler sa flamme intérieure, oser être soi et nourrir sa spiritualité féminine.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors je suis très heureuse aujourd'hui de recevoir Nina, qui est une sage-femme, et ça fait hyper longtemps que je vais interviewer une sage-femme, donc merci beaucoup Nina d'avoir accepté cette invitation. Et est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, parce que tu n'es pas qu'une sage-femme, tu fais énormément de choses aussi à côté. Donc est-ce que tu veux te présenter ? Oui,

  • Speaker #1

    avec plaisir. Merci déjà à toi Sarah de me proposer cette interview. Me présenter, ce n'est pas si évident que ça. Je suis donc sage-femme, j'ai un cursus de sage-femme diplômée d'État. Et ce qui s'est passé durant mon cursus, c'est que je me suis beaucoup interpellée sur la prise en charge des femmes et avec un questionnement qui était un peu personnel et qui m'a poussée à beaucoup investiguer parce que je me disais, mince, j'ai du mal à comprendre. la gestion de la douleur par les femmes, ça peut être dû au fait que je n'ai pas grandi avec ma mère. Et donc j'ai commencé à beaucoup m'interroger sur les femmes dès ma première année de sage-femme. Et ça a été hyper bouleversant parce que plus je me formais en plein d'approches, en thérapie manuelle, en nutrition, en acupuncture, enfin en plein de formations différentes, en thérapie comportementale aussi cognitive, plus je faisais ça, plus je me rendais compte que non, c'était pas moi le problème en fait. Il y avait une forme d'ignorance. qui partageait comme ça aussi de femme à femme, de mère à fille. Et ça a nourri tout mon parcours et toutes les formations que j'ai pu faire dès mes études de sage-femme et jusqu'à aujourd'hui. Et c'est ce qui m'a poussée à commencer à intervenir auprès des instances de santé, des associations, et ça m'a menée jusqu'à aujourd'hui. Je suis directrice, en fait, c'est le premier projet financé par le ministère de la Santé sur le yoga. Donc je suis directrice de ça. C'est à la fois très intense et flatteur, mais ça me challenge beaucoup parce que je dois justement représenter à la fois la santé de la femme par le prisme hyper médicalisé, si je puis le dire comme ça, et à côté de ça, tout ce qui m'a moi animée, les approches de médecine complémentaire, alternative et voir comment les femmes les utilisent de manière efficace ou pas. Aujourd'hui, c'est un peu ça qui m'anime et mon métier de sage-femme a plusieurs facettes. Je suis professeure de yoga et de yoga-thérapie, de yoga adapté à la santé des femmes. Je pratique l'acupuncture, la fasciathérapie, qu'est-ce que je peux encore dire ? J'ai effectivement aussi un podcast où j'interview des personnes qui m'animent.

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux donner le nom de ton podcast pour que les femmes puissent aller l'écouter aussi si elles ont envie justement d'avoir plus d'éclairage sur sur ce que tu proposes, ça s'appelle ?

  • Speaker #1

    Le podcast, c'est Libère des mots, donc avec MAUX. Et puis, vous avez son compte Instagram. Vous avez aussi mon compte Instagram, Yoga Santé Féminine, où je commence justement à parler un peu plus de ce que c'est pour moi le yoga visé santé.

  • Speaker #0

    En fait, si on reprend à la base, parce que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. En tout cas, moi, la première, maintenant, mon regard a changé par rapport à ça, mais par rapport à une sage femme. Parce que souvent, il y a beaucoup d'idées reçues et on imagine qu'on va avoir une sage femme. juste parce qu'on veut avoir un enfant ou on est enceinte ou alors on a eu un enfant et on doit se rééduquer son périnée. On est accompagné dans la grossesse. Souvent, sage-femme est synonyme de grossesse. Alors qu'en fait, tu peux nous en dire un peu plus, ce n'est pas forcément le cas. Tu peux faire aussi beaucoup d'autres choses en tant que sage-femme.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier aujourd'hui a une expertise, a plusieurs axes d'expertise. C'est ça qui est très intéressant, avoir une sage-femme. qui s'est spécialisée en échographie. Aujourd'hui, on a une place aussi très intéressante pour diagnostiquer des petits soucis gynécologiques, des grossesses, les accompagner, faire des datations. C'est important de voir que la profession s'est aussi agrandie, mais avec tout ce qui a évolué autour en termes de technologie. On a des sages-femmes, par exemple, qui ont une expertise en... périnéales, elles sont vraiment autour de tout ce qui va toucher la vulve, la santé vulvaire de la femme, la santé sexuelle de la femme, donc il y a des sachembes sexologues. On va avoir des sachembes qui sont très tournées sur la préparation à la naissance, des sachembes qui vont être dans le milieu médical, celles qui vont être en libéral, et sont en libéral elles vont développer beaucoup plus d'activités complémentaires, adjacentes, qui vont pouvoir aider la femme dans tout son parcours. Et aujourd'hui, on est une profession qui peut accompagner la jeune femme très rapidement, dès l'arrivée de ses règles jusqu'à longtemps, longtemps, la ménopause et puis tout le reste. On a une classe importante et on est un petit peu des... Comment le bras droit, la suite ou l'avant du gynécologue ? C'est-à-dire que si une femme, je prends un exemple, j'ai une expertise en endométriose, si une femme a des douleurs de règles importantes, une jeune fille, elle peut commencer par consulter sa sage-femme. Et cette sage-femme va pouvoir mettre en place des soins primaires, c'est comme ça qu'on appelle ça dans notre jargon médical, qui vont par exemple être de dire OK. On va faire un examen clinique de base pour vérifier que tout va bien, avec ou sans toucher vaginal. On va mettre en place des explications autour du cycle. Il y a des phases sachem qui se sont spécialisées sur le cycle menstruel. On va mettre en place peut-être une pilule pour voir si c'est vraiment ou pas lié à une endométriose ou pas. Faire en parallèle les examens complémentaires, dirigés vers un gynécologue qui lui, plus ou moins, donnera une indication aussi ou pas de chirurgie. Mais la sachem va rester là en coordination. Et souvent même, elle aura un peu plus de temps, entre guillemets, pour pouvoir accompagner cette femme progressivement à se réapproprier son cycle, sa pilule, son désir de grossesse. C'est un panel très large. C'est beaucoup plus large que ce qu'on peut penser, qui se limite juste à « je suis enceinte, je vois un massage femme, je fais une rééducation du périnée » . Non, en fait, si on a des fuites urinaires, des problématiques de santé sexuelles, on peut. Notre profession, aujourd'hui, autour de tout ce qui est émotionnel n'est pas encore hyper, si je puis dire,

  • Speaker #0

    mise en avant. Parce que c'est vrai que souvent, moi, quand je vais voir ma sage-femme, tout le monde me dit « mais tu vas voir ta sage-femme ? » Et en fait, je dis « oui, mais c'est... » Ce qui est vraiment chouette, c'est qu'à la fois, pour avoir un rendez-vous avec une sage-femme, c'est quand même beaucoup plus facile aujourd'hui que d'avoir un rendez-vous avec un gynéco, parce qu'un gynéco, c'est très demandé. La sage-femme, il y a aussi un coût qui est moindre par rapport à aller voir un gynécologue, et elles sont beaucoup plus à l'écoute. Moi, par exemple, dans mon exemple personnel, c'est... une sage-femme qui a découvert que j'avais de l'endométriose. Mais quand je te dis ça, c'était j'avais 39 ans. J'ai vécu toute ma vie en allant voir plein de gynéco et personne ne m'a jamais posé ces questions avec cette finesse-là, en me proposant justement une échographie, en me disant oui, j'ai un stade 1 d'endométriose. Maintenant, je sais que ça ne se dit plus vraiment stade. Et pour moi, ça a été une révélation et du coup, c'est pour ça que je voulais vraiment faire une émission avec une sage-femme pour expliquer aux femmes que c'est hyper important. Et là, tu parlais d'émotionnel. Donc ça, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Parce qu'en plus, c'est vrai qu'elles ont plus le temps. Et pour moi, c'est des gens qui sont quand même vachement plus portés sur l'humain et sur vraiment la santé mentale et psychologique et physique des douleurs. Alors que le gynécologue, en général, ça dépend lesquels, mais ils ont quelque chose de très médical et ils ont peut-être moins de temps. Et donc, du coup, j'ai envie de vraiment... Donc, par rapport à l'émotionnel, est-ce que tu veux continuer ? Parce que du coup, j'ai fait une petite parenthèse.

  • Speaker #1

    Oui, En fait, je pense que ce que je dis souvent à mes patientes, c'est qu'on va, aux femmes que j'accompagne, on peut aller voir un spécialiste pour son ospertise et ce spécialiste va développer une forme de sensibilité. Mais ce n'est pas pour autant qu'on va lui demander plus. Il y a des neurologues qui connaissent le nerf très bien, mais à côté de ça, ce ne sont pas des personnes qui vont avoir une empathie improbable après qu'ils aient fait une chirurgie. Et c'est important que les femmes distinguent l'acte technique qu'on recherche à travers une personne Non. et l'accompagnement qui peut demander à la fois l'acte technique et l'acte, la prise en charge, la considération émotionnelle de tout ce qui est en train de se passer. Notre profession a une difficulté, je trouve, aussi, qui est de se dire, nous, on peut se positionner pour l'accompagnement de la santé mentale des femmes, dans sa coordination et dans les conseils qu'on peut donner. Et quand je dis santé mentale, c'est aussi tout ce qui relève de l'émotionnel. et du comportement qu'on peut avoir avec notre façon de vivre, les changements de cycle par exemple, que ce soit la ménopause ou le cycle classique. Et là, le rôle de la sage-femme peut aussi être compliqué, parce qu'on est aussi, ce que je souhaite dire là, je n'ai pas envie de dire que les sages-femmes ne peuvent pas faire ça, ou qu'on n'a pas la possibilité, mais c'est important de savoir que la connaissance émotionnelle date des années 1950-60, donc c'est très récent. et que même notre profession a été un peu brimée pour avoir accès à ces connaissances-là. De plus en plus de Sacham s'intéresse aussi à la ménopause parce qu'elles-mêmes le vivent et se disent « Mais qu'est-ce qui se passe ? » « Pourquoi on a mis ça de côté ? » « Pourquoi tous ces tests sur les médicaments ont été beaucoup plus faits chez les hommes et pas les femmes ? » Donc il y a une modification aussi auprès de notre métier pour pouvoir se positionner vis-à-vis de ça. Et aujourd'hui, moi, j'essaie justement de ramener cette notion du corps de manière plus générale, parce que je pense que tu sais, quand une femme est enceinte, elle a... panel d'offres pour l'accompagnement, la préparation à la naissance. Mais pour moi, il y a eu aussi une éducation à ce que c'est une femme avec tout son panel, ses émotions. Et aujourd'hui, on a ce rôle-là, en tant que sage-femme, qu'on doit complètement, j'ai envie de dire, habiter, militer, proposer, dire en santé publique, non, on peut faire ça, on peut coordonner ça, on peut l'envoyer chez sa psychologue, on peut la ramener à son corps si elle est dissociée de son périnée. je ne sais pas, de son ventre, de son dos, si elle dort mal et que ça crée des liens mère-enfant perturbés. Je pense qu'on a une vraie place là à prendre sur l'accompagnement physiologique, émotionnel des femmes. Et ce que je voulais aussi te dire et dire à tes auditrices, c'est que par exemple, on connaît la dysphorie prémenstruelle, c'est les troubles forts du cycle menstruel, surtout du syndrome prémenstruel, mais les études n'ont commencé que vers les années 1990. Tu vois, ce n'est pas si loin en fait. et Tout ça fait que nous, entre femmes, que ce soit toi en tant que femme ou moi, simple femme, sans forcément parler de ma profession de sage-femme, on a des manques. Et j'espère que tous les mouvements qu'on est en train de mettre en place, moi avec le projet de recherche, c'est une facette que j'ai envie de vraiment développer, de dire que non, on doit pouvoir considérer les fluctuations hormonales de la femme avec l'impact que ça entraîne dans leur comportement émotionnel, dans comment elle peut elle-même vivre leurs propres besoins.

  • Speaker #0

    Surtout, je pense que quand on le met en conscience déjà, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas conscientes vraiment de leur cycle parce qu'elles sont peut-être sous pilule ou elles agissent un peu comme des hommes parce qu'elles bloquent entre guillemets leur cycle. Et en fait, une fois qu'elles arrêtent la pilule, c'est aussi un grand chamboulement parce qu'elles retrouvent aussi les fluctuations d'hormones, tout ça. Et plus on est en conscience par rapport à ça, mieux on arrive à l'accepter, j'ai l'impression. Donc c'est vrai que c'est hyper important d'en parler pour que les femmes ne se prennent pas entre guillemets. parce que souvent, on peut avoir des... fulgation d'humeur ou des choses où on se sent plus vraiment être nous-mêmes avec des hormones ou même moi des pilules que j'ai pu prendre ou que moi je supporte pas du tout ça qui font en sorte que ben du coup ça nous met dans des dans des émotions qui sont complètement différentes et souvent même à la ménopause des amis qui sont en ménopause et qui ne se reconnaissaient pas forcément émotionnellement parce qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer et le fait d'en parler déjà on se sent moins exclu entre guillemets parce que enfin là j'ai dit beaucoup de choses qui vont en même temps mais Tu vois ce que je veux dire ? Ce truc de prendre conscience, en fait. Déjà d'en parler, d'écouter, de se dire « Ah oui, alors comment est-ce que je pourrais faire ? » Oui. Est-ce que toi, tu penses qu'il y a des tips qu'on pourrait donner à certaines femmes qui sont soit… Je trouve que dans justement le fait de procréer, il y a quand même beaucoup de choses qui sont proposées tout autour. Mais par exemple, la ménopause, on en parle de plus en plus. Mais est-ce qu'une sage-femme, comme tu l'as dit, pourrait peut-être accompagner dans justement ce passage ? Et comment est-ce qu'on pourrait le mettre en place ? Est-ce que tu aurais des petits tips à donner à ces femmes-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, avec plaisir. Et je pense que la première chose, à mon sens, à faire, et d'ailleurs, j'en parle, je donne une formation yoga et émotions, c'est qu'avant de pouvoir changer quoi que ce soit dans notre vie, de prendre une décision, les études d'Amazio l'ont montré, nos émotions jouent dans notre prise de décision. C'est intéressant de prendre le temps, même si ce n'est que deux semaines. d'observer un petit peu notre comportement émotionnel et comment ça va impacter notre physiologie. Je vais prendre un exemple sur la ménopause ou même le cycle mensuel. On a par exemple une femme qui va venir nous voir en consultation pour nous dire « je désire avoir un enfant » . Et on va lui dire « ok, on va faire un bilan préconceptionnel » . Et puis là, parfois on peut omettre les principes de base qui sont « est-ce que vous dormez bien ? » « Ah, non, pas vraiment, pourquoi ? » « En ce moment, ça ne va pas très bien au travail, j'ai beaucoup de mal. » beaucoup d'anxiété. Ça se passe comment dans votre corps, l'anxiété ? Ça me noue le ventre, je digère moins bien, je sens des petits ballements dans le bas de mon ventre. Donc, tu vois là, déjà, Sarah, ça ne me prend pas beaucoup de temps, mais j'ai déjà des informations sur cette femme avant de commencer à lui dire, on va mettre tout le panel pour faire un parcours de PMA, par exemple, tu vois. Déjà, me poser la question, lui poser la question de sa physiologie. Et de faire ça déjà toute seule, cette démarche, de prendre une, deux semaines ou un mois si c'est possible, parce que c'est intéressant de le faire avec son cycle, de se rendre compte que tiens, là, je viens d'avoir mes règles, si on n'a pas ses règles, on le fait quand même, et puis on essaye de voir avec son comportement, sa physiologie. Donc dans la physiologie, pour moi, de base, il y a le sommeil, il y a le transit, combien de fois je vais à la selle par jour ou par semaine, qu'est-ce qui se passe vraiment. Il y a les cycles de fatigue et de vitalité, on a souvent confondu la fatigue et la vitalité. Mais on voit en médecine chinoise que la vitalité, c'est quelque chose... Dès qu'on me parle d'un sujet qui me passionne, j'ai beaucoup plus de vitalité, je ne suis pas fatiguée. Donc de faire la différence avec ça, d'observer son cycle mictionnel, combien de fois par jour je vais faire pipi ? Tu vois, ça n'a rien que ça déjà. J'ai des femmes qui, des fois, quand on compte, elles me disent « Moi, je fais dix fois pipi par jour. » Je dis « Oula, mais attends, on va peut-être voir un peu pourquoi. » On se rend souvent compte qu'il y a beaucoup de stress et que c'est des mixtions quasiment nulles, il n'y a pas d'urine. Et déjà ça, quand on a observé ça, de pouvoir aller voir son professionnel de santé, sa sage-femme, et lui dire voilà, je pense que je suis en périménopause ou je veux avoir une grossesse ou mon cycle est particulier, elle a déjà des données de base, elle peut déjà, elle-même, ça va l'accompagner à se positionner par rapport à la physiologie et pas par rapport à l'acte technique, médical ou à une solution rapide. Je ne sais pas si tu as lu le livre des négligés, je l'ai partagé sur mon compte Instagram, j'ai fait une petite analyse dessus. En fait, dans ce livre, les autrices montrent que finalement, les femmes, il y a tellement de femtech qui se développe parce que nous sommes souvent à la recherche de solutions rapides. Donc, j'ai mal au ventre, vite, il faut que ça s'arrête, je dois prendre, on m'a dit que la pull, ça marchait, c'est peut-être mes règles, je vais peut-être prendre le Doliprane. donc la solution comme on a ce besoin de produire et d'être peut-être à l'égalité de la production ou de la production du système masculin ou du système de la société en général d'ailleurs, on va chercher rapidement des solutions. Et on va souvent passer à côté du temps qui est nécessaire à une observation qui va nous permettre d'être sûr que le traitement qu'on m'a proposé ou la solution qu'on m'a proposée est vraiment efficace. La preuve, mon sommeil est mieux. Je dors mieux, je vais mieux à la selle. Je ne vais pas faire des mixtions intempestives. C'est un peu ça qui moi, si j'ai vraiment un... tips importants à donner. C'est vraiment ça. Et après, le reste va vraiment dépendre du thérapeute, de la professionnelle, de la sage-femme qu'on a en face de nous. Si c'est une sage-femme qui est très ouverte aux thérapies complémentaires, parce qu'elle propose de la sophrologie, plein d'autres choses, elle va pouvoir avoir cette capacité à nous orienter ou à nous aider à être sûre que les soins qu'on nous propose sont efficaces. Pour ma part, oui, même si j'ai beaucoup de diplômes aujourd'hui, je t'avoue que je vais souvent me baser sur les outils du yoga. Parce que si une femme me dit qu'elle nage, par exemple, et qu'elle a une cambrure prononcée dans son mouvement de nage, on va la retravailler. Parce que si elle court, je vais vraiment travailler d'abord la posture quotidienne et la respiration de cette femme-là, juster à tout ce qu'elle fait avec sa physiologie, ses émotions, son cycle menstruel, sa fatigue, tout ce que je viens de citer. Et c'est comme ça que je vais commencer à lui dire, OK, je pense que là, on va peut-être... se diriger vers tel spécialiste, et puis je vais coordonner ça avec elle. Donc, c'est important de se poser vraiment les questions, d'abord autour de la physiologie, de l'émotionnel, et ensuite de se dire, quels sont mes besoins actuellement, de se rendre compte que voilà ce que mon professionnel de santé peut m'apporter. Est-ce que j'ai un professionnel de santé qui sait s'écouter ? Parce que ça, ça joue aussi. Si j'arrive devant... On le voit avec l'endométriose, beaucoup de femmes me disent « mon thérapeute ne m'a pas écouté, mon post-traitant ne m'a pas écouté » et je leur dis souvent « mais est-ce que toi-même tu t'écoutes ? » Et si j'ai une personne en face de moi qui n'a pas une hygiène émotionnelle, qui n'a pas cette hygiène intégrative, si je puis dire, de la santé, ça va être compliqué pour que cette personne m'apporte des conseils au-delà de sa profession médicalisée pure.

  • Speaker #0

    Alors du coup, j'ai une question. parce que c'est forcément pas forcément évident parce que là, moi, ça me fait rêver. Je me dis, génial, j'ai trop envie d'avoir une sage-femme comme toi ou, tu vois, si ce n'est pas toi, quelqu'un d'autre qui pourra justement m'accompagner avec tout ça. Mais comment on peut trouver ? Est-ce que vous avez des regroupements, justement, de sages-femmes qui sont un peu spécialisées ou non ? Ou alors, en tapant sur Doctolib, ce n'est pas forcément évident de trouver la sage-femme qui va correspondre à notre besoin. Tu vois ce que je veux dire ? Ce n'est pas évident. bien sûr aussi Est-ce qu'il faut en tester beaucoup et puis se dire, elle, elle ne me plaît pas, elle, elle me plaît ? Comment est-ce qu'on peut faire ? Je ne sais pas si tu as la réponse à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, alors la base, c'est d'abord, il y a une propre auto-éducation à avoir et se connecter à sa sensibilité, parce que c'est un peu ça, j'ai cité les travaux de Damasio, mais tout ce qu'on sait aujourd'hui dans les études autour des émotions, c'est que ça demande à la personne de pouvoir se connecter à elle, à ses propres besoins. Et dans cette fameuse pyramide de Maslow. Et quand on a fait ça, quand on se rend en face d'une personne, cette personne, en fait, on va enclencher aussi en elle, par l'effet miroir et plein de processus, le besoin de nous donner ce qu'elle peut ou de nous dire honnêtement, je ne peux pas. Aujourd'hui, si je suis par exemple une femme lambda et que je veux voir un gynécologue, parce que je veux tellement mon bébé et tout, le gynécologue va se dire, oh la la, la pauvre, elle veut tellement son bébé. Je vais lui proposer tout de suite un parcours de PMA un peu plus raccourci, tu vois. Parce que je me suis positionnée en mode, il me faut voler. Alors que si je vais voir en disant, bon, je ne sais pas si j'ai tout essayé, j'ai besoin d'avoir, je souhaite être mère, voilà ce que j'ai testé, ça, ça, ça, ça, ça. La personne en face va se dire, waouh, enfin, ok. Tu éduques déjà ton professionnel. Et après, pour trouver des personnes multicompétentes, ou casquettes, ce que vous voulez, on a effectivement Doctolib, parce qu'on peut voir souvent les personnes détaillent ce qu'elles font, leurs diplômes, tout ça. Et de plus en plus de professionnels ont souvent des sites internet qui peuvent aussi un peu nous dire... Et après, on a aussi les maisons de santé. Et on voit le système de santé aujourd'hui essayer de s'organiser autour de tout ça, parce qu'on se rend compte que quand... une personne travaille dans une maison de santé ou en lien avec des maisons de santé, le travail collaboratif est beaucoup plus porteur et remet la patiente au centre. Donc, déjà, vous dire, tiens, la personne que j'ai trouvée sur Doctolib ou sur Google, est-ce qu'elle a un site ? Qu'est-ce que les gens disent de son travail ? Est-ce qu'elle travaille en pluridisciplinarité ? OK, si elle n'est pas capable, elle aura, puisqu'elle est dans un groupement, la possibilité de m'orienter vers une autre personne. Et comme tu dis, oui, il faut essayer parce que... On peut se rendre compte que ça ne matche pas. Et puis parfois aussi, c'est important aussi de le dire, moi je l'ai beaucoup remarqué quand les femmes ont des maladies un peu chroniques, on peut penser qu'on a besoin de s'approprier sa maladie, de ne pas prendre par exemple de contraceptifs ou tout ce qu'on veut pour sa ménopause. Mais on choisit une personne qui a la compétence, les compétences pour. Et en fait, quand cette personne nous dit, mais je ne vous sens pas, est-ce que vous avez les disponibilités ? Parce qu'il faut être disponible. tu sais, pour changer sa santé, enfin l'améliorer, la faire correspondre à nos besoins, à nos émotions, il faut une certaine disponibilité. Et des fois, on se rend compte qu'on n'a pas cette disponibilité et on ne se l'avoue pas, tu sais. Et on pousse du coup tout ce qu'on nous propose à l'échec parce qu'on n'a pas le temps de mettre en place, de faire les choses. Et puis on va se dire, oh là là, j'ai vu tel, ça n'a pas marché. Mais la question, c'est, est-ce que j'étais disponible pour que ça marche ? On m'écoutait en fait, tu vois. Donc il y a tout ça qui, pour moi, est important à prendre. Et je dis toujours aux femmes que j'accompagne, nous sommes aussi les personnes qui éduquent les professionnels de santé qui nous accompagnent.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et c'est un super tips. Après, tu as complètement raison quand tu dis que justement la femme, parce que ça c'est sociétal, a voulu à un moment donné se mettre à l'égal de l'homme physiologiquement et ne pas forcément écouter. Et du coup, prendre des médicaments ou couper entre guillemets les signaux qui nous sont donnés. Sur tout ce que tu as, genre le sommeil, l'enfant, vite, vite, vite. Et se dépêcher, c'est vraiment le meilleur tip que tu peux donner, c'est écoutez-vous. Et en plus, dans ton podcast, dans le mien, il y a plein de tips où il y a plein de professionnels de santé ou justement de médecine parallèle pour nous aider à revenir à nous. Ne serait-ce que, tu vois, moi aussi, je suis coach, donc dans tout ce que je peux proposer en coaching, de revenir à vous, d'écrire. Moi, je dis tout le temps aux femmes d'avoir un petit journal, d'écrire tous les jours. pour se reconnecter à leur cœur, à leurs émotions, à ce qu'elles veulent vraiment. Et ça, ça joue. Et ça joue aussi sur la... Là, c'est pour ça que je te pose une question, parce que moi, c'est de ce que j'avais lu. Par exemple, même si une femme a des cycles réguliers, il y a des fois où le stress fait en sorte que l'ovulation ne se fait pas certains mois, parce que le stress va bloquer cette ovulation. Donc, quand on est hyper stressé, qu'on veut un enfant et tout, on s'autobloque aussi la possibilité de le faire. Est-ce que c'est vrai ce que je raconte ? Parce que je ne suis pas spécialiste.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Oui, en fait, le cycle mensuel est un indicateur de bonne santé. Et l'ovulation va... Quand il y a une ovulation qui est efficace, effectivement, il y a un pic de LH, tout ça qui va aussi entraîner une cascade de toutes les autres hormones. Si une hormone qui fait partie de la cascade est défaillante, donc par exemple la polovulation, forcément, le reste va en pâtir. Ça veut dire que ça va commencer à impacter la... la contraction de l'utérus pour évacuer, s'il n'y a pas de grossesse, l'endomètre. Donc tout ce que nous vivons est très en lien. Sauf que la médecine pour la femme, elle a été très séquencée. On a tout différencié. Par exemple, l'endométriose, moi, ça fait des années que je me dis « Mais non, ce n'est pas juste une maladie qui est tournée autour de l'utérus. » Ça impacte tout le système. Pour moi, c'est tous les systèmes de la femme. Quand une femme a l'endométriose, elle ne peut pas juste se localiser à ses petites douleurs de ventre. L'inflammation va jouer sur son fonctionnement cognitif, sur sa manière de penser, de raisonner avec ses émotions, sur sa manière de se positionner, de dormir. Et en fait, si on reste dans une médecine qui séquence tout, je parle de l'endométriose, mais c'est le SOPK, c'est aussi la femme qui a accouché, qui par exemple pendant neuf mois, elle a eu son bébé qui appuyait tellement sur sa vessie. que son cerveau, ses nerfs du petit bassin ont intégré cette sensation comme étant désagréable et que tout son corps a lutté, s'est contracté, s'est tendu pour pouvoir éviter des fuites urinaires. En fait, cette femme, on ne peut pas me dire qu'au bout de... Enfin, on ne peut pas, parce que moi, je fais des accompagnements depuis 17 ans et je vois bien que ça ne s'arrête pas là. On ne peut pas me dire que juste avec une rééducation du périnée qui a duré, allez, elle a créé six, je ne sais pas, dix séances, on a fini par... c'est fini. Tout va bien. Non, en fait, moi, je les vois, ces femmes, deux, trois ans après, je les accompagne, tu vois, j'ai des femmes que j'accompagne depuis des années, et je vois bien comment la chronicité de quelque chose, c'est-à-dire un utérus qui a appuyé pendant deux mois, près des tensions qui ne sont pas que localisées au niveau du périnée, mais qui ont impacté... plein de choses dans la posture, la facette émotionnelle de cette femme-là. Et quand je commence à travailler en reconversion, par exemple les femmes que j'accompagne en reconversion durant les retraites ou les accompagnements, on retombe sur la naissance, on retombe sur une position émotionnelle qui a été incarnée dans le corps et qui bloque cette femme-là. Et c'est en ça que je trouve le yoga hyper... puissant et que je forme dessus en disant non, on n'a pas besoin de savoir faire des postures de yoga improbables et quand on lit les textes sur le yoga on se rend compte que, et moi c'est ce que je fais avec deux, trois postures, on peut déjà ramener une conscience émotionnelle, physiologique, psychologique, corporelle à la femme qui va lui permettre de se dire attends là, tu es en train d'être dans ton schéma limitant, là tu es en train de de... bloquer toi-même, de t'auto-saboter, de ne pas oser, de ne pas t'autoriser. Là, justement, tu n'es pas en train de t'autoriser à t'écouter. Tu ne t'es pas vraiment écoutée. Tu as écouté que tu avais mal à la tête, mal au ventre, et tu veux juste arrêter. L'écoute n'est pas fine. Elle n'est pas fine, elle ne va pas avoir un peu tous les impacts. Et quels symptômes fait tout cela et comment est-ce qu'on peut les ôter les uns après les autres ?

  • Speaker #0

    Mais c'est intéressant ce que tu dis parce que j'ai beaucoup travaillé avec la thérapie par les fascias. Et on a fait pas mal d'émissions là-dessus avec Sylvie Delannou, qui m'a accompagnée quand même pas mal par rapport aux fascias. Et donc, je pense que ce que tu dis, c'est aussi les fascias qui, à un moment donné, sont touchées. Il faut aussi rééduquer cette partie-là du corps. Comme toi, tu es spécialiste aussi là-dedans. Est-ce que je me trompe ou est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui joue là-dedans dans le yoga ? Est-ce qu'on ne va pas aussi aller dans ces fascias qui cristallisent un peu les émotions ou les choses qui se sont bloquées ? Est-ce que tu peux nous reparler un petit peu des fascias ? nous redire un peu ce que c'est. Est-ce que ce que je dis est juste ou est-ce que je m'emballe ?

  • Speaker #1

    Oui, ce que tu dis est juste. C'est un tissu congentif. On parle souvent un peu quand on ouvre une orange, on voit dans l'orange comment les pulpes sont les unes reliées aux autres. C'est un petit peu ça qu'on peut évoquer. C'est une espèce de toile qui est assez grande qui va relier les tissus, les nerfs, les muscles ensemble et qui se renouvelle à une fréquence qui n'est pas très rapide et qui n'a pas besoin de beaucoup d'apport pour pouvoir travailler mais qui va retenir aussi beaucoup les impacts si je suis danseuse étoiles et que j'ai passé mon temps à faire le même ballet ou j'en sais rien je suis couturière et je fais tout le temps les mêmes mouvements parce que je coûte tout le temps des manteaux ne forcément mon fascia il va s'adapter il va s'adapter mais avec le reste des tissus musculaires et tout ce qui va autour en fait l'émotion c'est pareil si je suis une personne colérique et que je suis tout le temps colérique mais que je ne m'approprie pas effectivement pour j'ai cette colère en fait mon corps va entraîner les muscles et ses fascias là ils vont retenir un peu plus l'information aussi à une forme de posture à une forme de retour au cerveau par les nerfs que je vais souvent avoir de prime abord parce que c'est facile en fait de me comporter comme ça et de ne pas enclencher une réflexion pour faire autrement donc ça intervient et on se rend compte dans les études de l'acupuncture qui a beaucoup mis en avant aussi les émotions que ces méridiens-là, les travaux aussi de Tom Myers, qui sont sur les fascias justement, ces travaux à lui, vont montrer que oui, quand je commence à prendre soin d'un fascia, avec les massages, la fasciathérapie, et que j'ajoute à ça une conscience, parce que c'est ça qui est aussi, Sarah, je pense, qui est important de dire aux auditrices, on peut faire du yoga, des massages, sans jamais être là. C'est ça le souci, sans jamais s'écouter, vraiment en fait. C'est que moi, j'accompagne des gens qui font souvent du yoga et met des postures improbables. Et quand elles commencent à avoir une pratique avec moi, où on vient réinterroger le corps dans l'autorisation de la perception qu'on peut se faire avec des choses très faciles, elles se rendent compte qu'il n'y avait pas une écoute parce que tout ce que nous faisons peut basculer rapidement en addiction, peut devenir addict à la posture de yoga parfaite, au challenge que les postures de yoga peuvent me proposer. au fait que moi, je veux tel type de yoga, je viens pour ça et c'est tout. Et je quitte carrément cette écoute. Dans mes cours, parfois, quand je sens qu'une posture n'a pas été écoutée, je vais pouvoir la faire pratiquer pendant une heure et demie. On ne peut faire que deux postures dans mes cours de yoga. Et là, tu te rends compte comment chacun, en ressentant la posture avant, après une méditation, après une réflexion, commence à me dire, mais waouh ! Je n'avais pas du tout pensé que j'avais ça, ça, ça. Et on réidentifie des choses que si j'avais fait. 20 postures de yoga dans le cours d'une heure et demie

  • Speaker #0

    on n'aurait pas eu l'accès à cette sensibilité particulière. Et ça, moi, c'est le yoga que je défends. Et c'est celui que j'ai envie de porter avec mon projet ministériel et la formation Yoga et émotions. C'est de se rendre compte qu'on a besoin de prendre du temps pour s'écouter, vraiment s'écouter. Et que si on ne développe pas cette écoute fine, ce n'est pas parce qu'on va cocher toute la liste de, on m'a dit de voir, ostéo, naturo, kinésio. acupuncture, c'est pas parce que j'ai coché toute cette liste-là que je peux m'autoriser, que je pourrais avoir accès à une forme de guérison, entre guillemets, de l'âme, d'un apaisement, une sérénité qui va m'accompagner jusqu'à une mort sereine, si je puis dire. Mais voilà, c'est plus ça que je peux faire passer comme message autour des facias et des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est hyper intéressant ce que tu dis. On fait un peu la boucle par rapport au fait de prendre ce temps, justement, d'écoute et de pouvoir, justement, et c'est vraiment... s'interroger sur ses émotions et comment est-ce qu'on ne va pas combler, parce que des fois, on va faire du yoga parce qu'on veut se muscler, on veut faire ça parce qu'on veut aller plus vite, on veut prendre un médicament, on veut être productif, sauf qu'en fait, s'écouter vraiment, ça passe aussi par une lenteur et le fait de revenir dans un rythme qui est notre rythme physiologique. J'ai l'impression que c'est un petit peu ça qu'on essaye de dire et de vraiment s'écouter et qu'il n'y a pas de... Il y a des remèdes miracles et c'est celui de vraiment s'écouter et de se prendre en considération dans tout notre être, nos émotions, nos symptômes et tout ce qui peut en découler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est exactement ça. C'est cette écoute qui va permettre d'évaluer tout ce qu'on nous donne, que ce soit nos environnements, nos proches, nos amis, le milieu médical. Et il n'y a pas à le faire tout le temps. Moi, je sais que je vais souvent conseiller si les personnes ont été trop dans un tunnel parce qu'il y avait des petits, les enfants étaient trop petits ou parce qu'on a tellement travaillé. Je vais souvent leur dire, connectez-vous au cycle des saisons. Ça peut tout simplement être, ok, il y a deux saisons, on va dire, enfin, je n'aime pas dire opposées, mais l'été, par exemple, et l'hiver, je peux me dire, ok, l'été approche, je vais prendre le temps de me connecter à ce que je suis en faisant mes observations. L'hiver approche, je le fais. Et ce point-là permet de vraiment orienter, coordonner les soins. Donc, moi, j'ai un travail aussi pur de mon côté, qui est souvent juste d'accompagner les gens à coordonner leurs soins, parce que c'est quelque chose qui manque énormément. et rien qu'en coordonnant déjà ses soins, on peut déjà enclencher aussi dans l'autre sens l'observation. Au lieu de se dire, « Oh là là, je dois avoir le génico, j'ai mal à l'utérus, et puis on se perd, j'y arrive pas, je suis tout le temps fatiguée, je vais me faire coacher. » Mais déjà, rien que de se dire, je vais coordonner tous les thérapeutes que je pense dont j'ai besoin et je vais essayer de réfléchir avec une personne à ça. Je trouve que c'est un travail aussi qu'on nous apprend en tant que sage-femme qui n'est pas... des fois liées à toute la partie thérapie émotionnelle, mais de chercher des personnes comme ça, ça peut vraiment aussi nous aider déjà à prendre du recul. Parce que c'est ça qui va nous manquer, ce recul sur les soins qu'on nous donne, sur ce dont on pense qu'on a besoin. Et après, de mettre en place des petits objectifs qui peuvent être justement de se dire, j'ai envie de changer de métier, je vais me faire couter, j'ai envie de connaître un peu plus mon corps, je vais faire un yoga XY, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on peut être perdu face à toute cette demande par rapport à tous ces spécialistes aussi de santé. Et puis, on essaye de se dire, on coche des cases. Mais si on a la première case à cocher, c'est vraiment d'être à notre écoute. Et ce que moi, je vais avoir besoin, ça va être complètement différent de toi et complètement différent d'une autre personne. Et en fait, souvent, des fois, on a peut-être cette idée reçue de... On a fait beaucoup d'émissions là-dessus sur les sachants, en fait. C'est-à-dire que sur un moment donné, on va arriver avec une pathologie et on va nous dire, ça, c'est la solution. sans qu'on se soit écouté nous-mêmes. Et ça peut aussi influencer. Par exemple, si on arrive et qu'on se dit qu'on veut un enfant et que la personne dit que ça va être très compliqué, donc on part avec cette idée que ça va être très compliqué, ça va être encore plus compliqué justement d'aller voir les gens. Alors que si on se dit, si on vient de voir avec une coordination, si tu vas faire ça, plus ça, peut-être. Avoir aussi de l'espoir et de se dire que notre corps est quand même assez fort et nos émotions aussi. Et si on arrive à bien être à cette écoute, on peut faire beaucoup de choses. Et on peut être dans une ouverture qui est complètement différente que plutôt pragmatique avec des chiffres. Ah ben non, là, on a fait une émission où il y avait Vanessa qui voulait avoir absolument son deuxième enfant. Et elle a extrêmement bien visualisé et elle avait un taux d'AMH de 0,1. Elle n'avait vraiment rien. Et elle n'avait même plus ses règles et tout. Et on lui avait dit que ce serait impossible. Et en fait, elle a arrêté d'écouter tout ça. Et elle a vraiment fait, comme tu dis, son travail interne et personnel. Et en fait, elle a réussi à avoir un enfant. Et c'était assez magique parce qu'on disait mais c'est pas possible, c'était physiologiquement quasiment impossible. Après évidemment c'est pas pour culpabiliser les femmes qui ne peuvent pas en avoir et qui n'y arriveront pas parce que ça, ça arrive évidemment. Mais de se dire qu'il y a quand même ce truc de toujours avoir cette petite flamme et cet espoir à l'intérieur de... de trouver ses solutions et de trouver son propre parcours avec des gens qui sont ouverts comme toi. Donc, ça fait hyper plaisir. Je suis trop contente de t'avoir interviewée pour justement se dire qu'il y a des personnes qui peuvent nous accompagner sur ce chemin-là. Mais la première personne, ce qu'on a bien compris, c'est que c'était nous-mêmes surtout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est nous. Et quand tu parles de Vanessa et son histoire, moi aujourd'hui, j'ai quand même trois maladies chroniques et je sais qu'on m'avait dit que ce n'était pas possible, que je n'allais pas faire un... un dixième de ce que je fais aujourd'hui. Donc, il faut une discipline. Et je sais que moi, dans les cours ou ce que je propose, comment j'accompagne les gens, en fait, je n'ai pas le choix. Je dois avoir cette discipline. Donc, quand je dis à une personne on va mettre ça, ça en place, je ne propose jamais plus trois choses à mettre en place parce que les gens n'ont pas le temps, ils ne le font pas. Mais en fait, je n'ai pas besoin de convaincre. C'est quelque chose qui m'habite et qui m'anime au quotidien. Donc, le choix des thérapeutes qu'on peut aussi avoir, ça va aussi être ça, de vraiment se dire ok, je suis tellement connectée à moi que quand je vois cette personne, je sens qu'elle, elle va déjà m'obliger à m'engager. Et si je ne m'engage pas envers moi-même, ce n'est pas au thérapeute de faire que moi je m'engage. Le thérapeute va mettre le cadre, on va l'ajuster, on va le modifier, on va se rendre compte qu'on n'avait peut-être pas assez bien dosé ou c'était trop. Mais cet engagement c'est une priorité. Et il y a des thérapeutes qui peuvent s'engager à leurs tips à leurs notes, à leurs théories, mais qui ne les vivent pas du tout. Et moi, j'ai des patientes qui débarquent souvent avec des documents qu'on leur a donnés, mais longs comme le bras, 15 pages d'e-book, je ne sais pas de quoi. Et moi, je suis là, mais... Enfin, waouh ! Je demande, tu as lu tout ça ? Puis j'ai un petit culpabilisant, un petit nom qui arrive. Je dis, mais c'est bien, c'est un outil. Moi, je pense qu'il faut donner ces e-books, il n'y a pas de souci. Mais souvent, en fait, quand les patientes les reçoivent, toutes ces astuces, ces choses, soit elles vont mettre en place une partie en mode « je dois faire pour être la bonne élève » , et soit elles ne vont pas s'autoriser à dire au thérapeute, mais en fait...

Description

Dans cet épisode du podcast Flammes des Années 80, nous explorons le bien-être féminin et la richesse du métier de sage-femme engagée. Nina partage une vision élargie de la santé des femmes : écouter son corps, comprendre ses émotions et cultiver sa flamme intérieure.

Souvent associée uniquement à la grossesse ou à la rééducation du périnée, la profession de sage-femme recouvre en réalité un champ bien plus vaste : cycles menstruels, prévention gynécologique, endométriose, ménopause, mais aussi soutien émotionnel et psychologique. Formée au yoga, à l’acupuncture, à la fasciathérapie et à la nutrition, Nina défend une approche intégrative qui relie corps, émotions et santé.

Elle rappelle que les sages-femmes accompagnent les femmes à chaque étape de la vie : premières règles, désir d’enfant, ménopause. Loin d’une approche uniquement médicale, elles offrent une écoute globale : sommeil, digestion, vitalité, sexualité, tout ce qui constitue la physiologie féminine.

Dans cet échange, nous parlons d’émotions et résilience, de cycle menstruel, de ménopause, de spiritualité féminine et de l’importance de ralentir. Nina invite à observer ses sensations — sommeil, transit, fatigue, fluctuations hormonales — pour mieux comprendre son corps et se réapproprier sa santé. Elle insiste sur le rôle fondamental de l’écoute de soi, souvent négligée dans nos vies rapides.

Nous évoquons aussi les fascias, ces tissus qui gardent la mémoire des émotions. Par le yoga ou la fasciathérapie, ils peuvent être libérés, permettant de retrouver un équilibre corporel et émotionnel.

Cet épisode rend hommage à la puissance des femmes et à leur autonomie. Car la première personne qui peut prendre soin de nous, c’est nous-mêmes. Choisir une sage-femme ou un thérapeute, c’est aussi s’engager envers soi, apprendre à s’écouter et à cultiver sa propre flamme intérieure.

✨ Un moment de sororité et d’inspiration pour toutes celles qui veulent se reconnecter à leur corps, à leur cycle et à leur pouvoir personnel.

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Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel féminin, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission et de l’épanouissement personnel. On y explore l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux. Un podcast pour femmes, pour révéler sa flamme intérieure, oser être soi et nourrir sa spiritualité féminine.
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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors je suis très heureuse aujourd'hui de recevoir Nina, qui est une sage-femme, et ça fait hyper longtemps que je vais interviewer une sage-femme, donc merci beaucoup Nina d'avoir accepté cette invitation. Et est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, parce que tu n'es pas qu'une sage-femme, tu fais énormément de choses aussi à côté. Donc est-ce que tu veux te présenter ? Oui,

  • Speaker #1

    avec plaisir. Merci déjà à toi Sarah de me proposer cette interview. Me présenter, ce n'est pas si évident que ça. Je suis donc sage-femme, j'ai un cursus de sage-femme diplômée d'État. Et ce qui s'est passé durant mon cursus, c'est que je me suis beaucoup interpellée sur la prise en charge des femmes et avec un questionnement qui était un peu personnel et qui m'a poussée à beaucoup investiguer parce que je me disais, mince, j'ai du mal à comprendre. la gestion de la douleur par les femmes, ça peut être dû au fait que je n'ai pas grandi avec ma mère. Et donc j'ai commencé à beaucoup m'interroger sur les femmes dès ma première année de sage-femme. Et ça a été hyper bouleversant parce que plus je me formais en plein d'approches, en thérapie manuelle, en nutrition, en acupuncture, enfin en plein de formations différentes, en thérapie comportementale aussi cognitive, plus je faisais ça, plus je me rendais compte que non, c'était pas moi le problème en fait. Il y avait une forme d'ignorance. qui partageait comme ça aussi de femme à femme, de mère à fille. Et ça a nourri tout mon parcours et toutes les formations que j'ai pu faire dès mes études de sage-femme et jusqu'à aujourd'hui. Et c'est ce qui m'a poussée à commencer à intervenir auprès des instances de santé, des associations, et ça m'a menée jusqu'à aujourd'hui. Je suis directrice, en fait, c'est le premier projet financé par le ministère de la Santé sur le yoga. Donc je suis directrice de ça. C'est à la fois très intense et flatteur, mais ça me challenge beaucoup parce que je dois justement représenter à la fois la santé de la femme par le prisme hyper médicalisé, si je puis le dire comme ça, et à côté de ça, tout ce qui m'a moi animée, les approches de médecine complémentaire, alternative et voir comment les femmes les utilisent de manière efficace ou pas. Aujourd'hui, c'est un peu ça qui m'anime et mon métier de sage-femme a plusieurs facettes. Je suis professeure de yoga et de yoga-thérapie, de yoga adapté à la santé des femmes. Je pratique l'acupuncture, la fasciathérapie, qu'est-ce que je peux encore dire ? J'ai effectivement aussi un podcast où j'interview des personnes qui m'animent.

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux donner le nom de ton podcast pour que les femmes puissent aller l'écouter aussi si elles ont envie justement d'avoir plus d'éclairage sur sur ce que tu proposes, ça s'appelle ?

  • Speaker #1

    Le podcast, c'est Libère des mots, donc avec MAUX. Et puis, vous avez son compte Instagram. Vous avez aussi mon compte Instagram, Yoga Santé Féminine, où je commence justement à parler un peu plus de ce que c'est pour moi le yoga visé santé.

  • Speaker #0

    En fait, si on reprend à la base, parce que je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent. En tout cas, moi, la première, maintenant, mon regard a changé par rapport à ça, mais par rapport à une sage femme. Parce que souvent, il y a beaucoup d'idées reçues et on imagine qu'on va avoir une sage femme. juste parce qu'on veut avoir un enfant ou on est enceinte ou alors on a eu un enfant et on doit se rééduquer son périnée. On est accompagné dans la grossesse. Souvent, sage-femme est synonyme de grossesse. Alors qu'en fait, tu peux nous en dire un peu plus, ce n'est pas forcément le cas. Tu peux faire aussi beaucoup d'autres choses en tant que sage-femme.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier aujourd'hui a une expertise, a plusieurs axes d'expertise. C'est ça qui est très intéressant, avoir une sage-femme. qui s'est spécialisée en échographie. Aujourd'hui, on a une place aussi très intéressante pour diagnostiquer des petits soucis gynécologiques, des grossesses, les accompagner, faire des datations. C'est important de voir que la profession s'est aussi agrandie, mais avec tout ce qui a évolué autour en termes de technologie. On a des sages-femmes, par exemple, qui ont une expertise en... périnéales, elles sont vraiment autour de tout ce qui va toucher la vulve, la santé vulvaire de la femme, la santé sexuelle de la femme, donc il y a des sachembes sexologues. On va avoir des sachembes qui sont très tournées sur la préparation à la naissance, des sachembes qui vont être dans le milieu médical, celles qui vont être en libéral, et sont en libéral elles vont développer beaucoup plus d'activités complémentaires, adjacentes, qui vont pouvoir aider la femme dans tout son parcours. Et aujourd'hui, on est une profession qui peut accompagner la jeune femme très rapidement, dès l'arrivée de ses règles jusqu'à longtemps, longtemps, la ménopause et puis tout le reste. On a une classe importante et on est un petit peu des... Comment le bras droit, la suite ou l'avant du gynécologue ? C'est-à-dire que si une femme, je prends un exemple, j'ai une expertise en endométriose, si une femme a des douleurs de règles importantes, une jeune fille, elle peut commencer par consulter sa sage-femme. Et cette sage-femme va pouvoir mettre en place des soins primaires, c'est comme ça qu'on appelle ça dans notre jargon médical, qui vont par exemple être de dire OK. On va faire un examen clinique de base pour vérifier que tout va bien, avec ou sans toucher vaginal. On va mettre en place des explications autour du cycle. Il y a des phases sachem qui se sont spécialisées sur le cycle menstruel. On va mettre en place peut-être une pilule pour voir si c'est vraiment ou pas lié à une endométriose ou pas. Faire en parallèle les examens complémentaires, dirigés vers un gynécologue qui lui, plus ou moins, donnera une indication aussi ou pas de chirurgie. Mais la sachem va rester là en coordination. Et souvent même, elle aura un peu plus de temps, entre guillemets, pour pouvoir accompagner cette femme progressivement à se réapproprier son cycle, sa pilule, son désir de grossesse. C'est un panel très large. C'est beaucoup plus large que ce qu'on peut penser, qui se limite juste à « je suis enceinte, je vois un massage femme, je fais une rééducation du périnée » . Non, en fait, si on a des fuites urinaires, des problématiques de santé sexuelles, on peut. Notre profession, aujourd'hui, autour de tout ce qui est émotionnel n'est pas encore hyper, si je puis dire,

  • Speaker #0

    mise en avant. Parce que c'est vrai que souvent, moi, quand je vais voir ma sage-femme, tout le monde me dit « mais tu vas voir ta sage-femme ? » Et en fait, je dis « oui, mais c'est... » Ce qui est vraiment chouette, c'est qu'à la fois, pour avoir un rendez-vous avec une sage-femme, c'est quand même beaucoup plus facile aujourd'hui que d'avoir un rendez-vous avec un gynéco, parce qu'un gynéco, c'est très demandé. La sage-femme, il y a aussi un coût qui est moindre par rapport à aller voir un gynécologue, et elles sont beaucoup plus à l'écoute. Moi, par exemple, dans mon exemple personnel, c'est... une sage-femme qui a découvert que j'avais de l'endométriose. Mais quand je te dis ça, c'était j'avais 39 ans. J'ai vécu toute ma vie en allant voir plein de gynéco et personne ne m'a jamais posé ces questions avec cette finesse-là, en me proposant justement une échographie, en me disant oui, j'ai un stade 1 d'endométriose. Maintenant, je sais que ça ne se dit plus vraiment stade. Et pour moi, ça a été une révélation et du coup, c'est pour ça que je voulais vraiment faire une émission avec une sage-femme pour expliquer aux femmes que c'est hyper important. Et là, tu parlais d'émotionnel. Donc ça, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Parce qu'en plus, c'est vrai qu'elles ont plus le temps. Et pour moi, c'est des gens qui sont quand même vachement plus portés sur l'humain et sur vraiment la santé mentale et psychologique et physique des douleurs. Alors que le gynécologue, en général, ça dépend lesquels, mais ils ont quelque chose de très médical et ils ont peut-être moins de temps. Et donc, du coup, j'ai envie de vraiment... Donc, par rapport à l'émotionnel, est-ce que tu veux continuer ? Parce que du coup, j'ai fait une petite parenthèse.

  • Speaker #1

    Oui, En fait, je pense que ce que je dis souvent à mes patientes, c'est qu'on va, aux femmes que j'accompagne, on peut aller voir un spécialiste pour son ospertise et ce spécialiste va développer une forme de sensibilité. Mais ce n'est pas pour autant qu'on va lui demander plus. Il y a des neurologues qui connaissent le nerf très bien, mais à côté de ça, ce ne sont pas des personnes qui vont avoir une empathie improbable après qu'ils aient fait une chirurgie. Et c'est important que les femmes distinguent l'acte technique qu'on recherche à travers une personne Non. et l'accompagnement qui peut demander à la fois l'acte technique et l'acte, la prise en charge, la considération émotionnelle de tout ce qui est en train de se passer. Notre profession a une difficulté, je trouve, aussi, qui est de se dire, nous, on peut se positionner pour l'accompagnement de la santé mentale des femmes, dans sa coordination et dans les conseils qu'on peut donner. Et quand je dis santé mentale, c'est aussi tout ce qui relève de l'émotionnel. et du comportement qu'on peut avoir avec notre façon de vivre, les changements de cycle par exemple, que ce soit la ménopause ou le cycle classique. Et là, le rôle de la sage-femme peut aussi être compliqué, parce qu'on est aussi, ce que je souhaite dire là, je n'ai pas envie de dire que les sages-femmes ne peuvent pas faire ça, ou qu'on n'a pas la possibilité, mais c'est important de savoir que la connaissance émotionnelle date des années 1950-60, donc c'est très récent. et que même notre profession a été un peu brimée pour avoir accès à ces connaissances-là. De plus en plus de Sacham s'intéresse aussi à la ménopause parce qu'elles-mêmes le vivent et se disent « Mais qu'est-ce qui se passe ? » « Pourquoi on a mis ça de côté ? » « Pourquoi tous ces tests sur les médicaments ont été beaucoup plus faits chez les hommes et pas les femmes ? » Donc il y a une modification aussi auprès de notre métier pour pouvoir se positionner vis-à-vis de ça. Et aujourd'hui, moi, j'essaie justement de ramener cette notion du corps de manière plus générale, parce que je pense que tu sais, quand une femme est enceinte, elle a... panel d'offres pour l'accompagnement, la préparation à la naissance. Mais pour moi, il y a eu aussi une éducation à ce que c'est une femme avec tout son panel, ses émotions. Et aujourd'hui, on a ce rôle-là, en tant que sage-femme, qu'on doit complètement, j'ai envie de dire, habiter, militer, proposer, dire en santé publique, non, on peut faire ça, on peut coordonner ça, on peut l'envoyer chez sa psychologue, on peut la ramener à son corps si elle est dissociée de son périnée. je ne sais pas, de son ventre, de son dos, si elle dort mal et que ça crée des liens mère-enfant perturbés. Je pense qu'on a une vraie place là à prendre sur l'accompagnement physiologique, émotionnel des femmes. Et ce que je voulais aussi te dire et dire à tes auditrices, c'est que par exemple, on connaît la dysphorie prémenstruelle, c'est les troubles forts du cycle menstruel, surtout du syndrome prémenstruel, mais les études n'ont commencé que vers les années 1990. Tu vois, ce n'est pas si loin en fait. et Tout ça fait que nous, entre femmes, que ce soit toi en tant que femme ou moi, simple femme, sans forcément parler de ma profession de sage-femme, on a des manques. Et j'espère que tous les mouvements qu'on est en train de mettre en place, moi avec le projet de recherche, c'est une facette que j'ai envie de vraiment développer, de dire que non, on doit pouvoir considérer les fluctuations hormonales de la femme avec l'impact que ça entraîne dans leur comportement émotionnel, dans comment elle peut elle-même vivre leurs propres besoins.

  • Speaker #0

    Surtout, je pense que quand on le met en conscience déjà, il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas conscientes vraiment de leur cycle parce qu'elles sont peut-être sous pilule ou elles agissent un peu comme des hommes parce qu'elles bloquent entre guillemets leur cycle. Et en fait, une fois qu'elles arrêtent la pilule, c'est aussi un grand chamboulement parce qu'elles retrouvent aussi les fluctuations d'hormones, tout ça. Et plus on est en conscience par rapport à ça, mieux on arrive à l'accepter, j'ai l'impression. Donc c'est vrai que c'est hyper important d'en parler pour que les femmes ne se prennent pas entre guillemets. parce que souvent, on peut avoir des... fulgation d'humeur ou des choses où on se sent plus vraiment être nous-mêmes avec des hormones ou même moi des pilules que j'ai pu prendre ou que moi je supporte pas du tout ça qui font en sorte que ben du coup ça nous met dans des dans des émotions qui sont complètement différentes et souvent même à la ménopause des amis qui sont en ménopause et qui ne se reconnaissaient pas forcément émotionnellement parce qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer et le fait d'en parler déjà on se sent moins exclu entre guillemets parce que enfin là j'ai dit beaucoup de choses qui vont en même temps mais Tu vois ce que je veux dire ? Ce truc de prendre conscience, en fait. Déjà d'en parler, d'écouter, de se dire « Ah oui, alors comment est-ce que je pourrais faire ? » Oui. Est-ce que toi, tu penses qu'il y a des tips qu'on pourrait donner à certaines femmes qui sont soit… Je trouve que dans justement le fait de procréer, il y a quand même beaucoup de choses qui sont proposées tout autour. Mais par exemple, la ménopause, on en parle de plus en plus. Mais est-ce qu'une sage-femme, comme tu l'as dit, pourrait peut-être accompagner dans justement ce passage ? Et comment est-ce qu'on pourrait le mettre en place ? Est-ce que tu aurais des petits tips à donner à ces femmes-là ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, avec plaisir. Et je pense que la première chose, à mon sens, à faire, et d'ailleurs, j'en parle, je donne une formation yoga et émotions, c'est qu'avant de pouvoir changer quoi que ce soit dans notre vie, de prendre une décision, les études d'Amazio l'ont montré, nos émotions jouent dans notre prise de décision. C'est intéressant de prendre le temps, même si ce n'est que deux semaines. d'observer un petit peu notre comportement émotionnel et comment ça va impacter notre physiologie. Je vais prendre un exemple sur la ménopause ou même le cycle mensuel. On a par exemple une femme qui va venir nous voir en consultation pour nous dire « je désire avoir un enfant » . Et on va lui dire « ok, on va faire un bilan préconceptionnel » . Et puis là, parfois on peut omettre les principes de base qui sont « est-ce que vous dormez bien ? » « Ah, non, pas vraiment, pourquoi ? » « En ce moment, ça ne va pas très bien au travail, j'ai beaucoup de mal. » beaucoup d'anxiété. Ça se passe comment dans votre corps, l'anxiété ? Ça me noue le ventre, je digère moins bien, je sens des petits ballements dans le bas de mon ventre. Donc, tu vois là, déjà, Sarah, ça ne me prend pas beaucoup de temps, mais j'ai déjà des informations sur cette femme avant de commencer à lui dire, on va mettre tout le panel pour faire un parcours de PMA, par exemple, tu vois. Déjà, me poser la question, lui poser la question de sa physiologie. Et de faire ça déjà toute seule, cette démarche, de prendre une, deux semaines ou un mois si c'est possible, parce que c'est intéressant de le faire avec son cycle, de se rendre compte que tiens, là, je viens d'avoir mes règles, si on n'a pas ses règles, on le fait quand même, et puis on essaye de voir avec son comportement, sa physiologie. Donc dans la physiologie, pour moi, de base, il y a le sommeil, il y a le transit, combien de fois je vais à la selle par jour ou par semaine, qu'est-ce qui se passe vraiment. Il y a les cycles de fatigue et de vitalité, on a souvent confondu la fatigue et la vitalité. Mais on voit en médecine chinoise que la vitalité, c'est quelque chose... Dès qu'on me parle d'un sujet qui me passionne, j'ai beaucoup plus de vitalité, je ne suis pas fatiguée. Donc de faire la différence avec ça, d'observer son cycle mictionnel, combien de fois par jour je vais faire pipi ? Tu vois, ça n'a rien que ça déjà. J'ai des femmes qui, des fois, quand on compte, elles me disent « Moi, je fais dix fois pipi par jour. » Je dis « Oula, mais attends, on va peut-être voir un peu pourquoi. » On se rend souvent compte qu'il y a beaucoup de stress et que c'est des mixtions quasiment nulles, il n'y a pas d'urine. Et déjà ça, quand on a observé ça, de pouvoir aller voir son professionnel de santé, sa sage-femme, et lui dire voilà, je pense que je suis en périménopause ou je veux avoir une grossesse ou mon cycle est particulier, elle a déjà des données de base, elle peut déjà, elle-même, ça va l'accompagner à se positionner par rapport à la physiologie et pas par rapport à l'acte technique, médical ou à une solution rapide. Je ne sais pas si tu as lu le livre des négligés, je l'ai partagé sur mon compte Instagram, j'ai fait une petite analyse dessus. En fait, dans ce livre, les autrices montrent que finalement, les femmes, il y a tellement de femtech qui se développe parce que nous sommes souvent à la recherche de solutions rapides. Donc, j'ai mal au ventre, vite, il faut que ça s'arrête, je dois prendre, on m'a dit que la pull, ça marchait, c'est peut-être mes règles, je vais peut-être prendre le Doliprane. donc la solution comme on a ce besoin de produire et d'être peut-être à l'égalité de la production ou de la production du système masculin ou du système de la société en général d'ailleurs, on va chercher rapidement des solutions. Et on va souvent passer à côté du temps qui est nécessaire à une observation qui va nous permettre d'être sûr que le traitement qu'on m'a proposé ou la solution qu'on m'a proposée est vraiment efficace. La preuve, mon sommeil est mieux. Je dors mieux, je vais mieux à la selle. Je ne vais pas faire des mixtions intempestives. C'est un peu ça qui moi, si j'ai vraiment un... tips importants à donner. C'est vraiment ça. Et après, le reste va vraiment dépendre du thérapeute, de la professionnelle, de la sage-femme qu'on a en face de nous. Si c'est une sage-femme qui est très ouverte aux thérapies complémentaires, parce qu'elle propose de la sophrologie, plein d'autres choses, elle va pouvoir avoir cette capacité à nous orienter ou à nous aider à être sûre que les soins qu'on nous propose sont efficaces. Pour ma part, oui, même si j'ai beaucoup de diplômes aujourd'hui, je t'avoue que je vais souvent me baser sur les outils du yoga. Parce que si une femme me dit qu'elle nage, par exemple, et qu'elle a une cambrure prononcée dans son mouvement de nage, on va la retravailler. Parce que si elle court, je vais vraiment travailler d'abord la posture quotidienne et la respiration de cette femme-là, juster à tout ce qu'elle fait avec sa physiologie, ses émotions, son cycle menstruel, sa fatigue, tout ce que je viens de citer. Et c'est comme ça que je vais commencer à lui dire, OK, je pense que là, on va peut-être... se diriger vers tel spécialiste, et puis je vais coordonner ça avec elle. Donc, c'est important de se poser vraiment les questions, d'abord autour de la physiologie, de l'émotionnel, et ensuite de se dire, quels sont mes besoins actuellement, de se rendre compte que voilà ce que mon professionnel de santé peut m'apporter. Est-ce que j'ai un professionnel de santé qui sait s'écouter ? Parce que ça, ça joue aussi. Si j'arrive devant... On le voit avec l'endométriose, beaucoup de femmes me disent « mon thérapeute ne m'a pas écouté, mon post-traitant ne m'a pas écouté » et je leur dis souvent « mais est-ce que toi-même tu t'écoutes ? » Et si j'ai une personne en face de moi qui n'a pas une hygiène émotionnelle, qui n'a pas cette hygiène intégrative, si je puis dire, de la santé, ça va être compliqué pour que cette personne m'apporte des conseils au-delà de sa profession médicalisée pure.

  • Speaker #0

    Alors du coup, j'ai une question. parce que c'est forcément pas forcément évident parce que là, moi, ça me fait rêver. Je me dis, génial, j'ai trop envie d'avoir une sage-femme comme toi ou, tu vois, si ce n'est pas toi, quelqu'un d'autre qui pourra justement m'accompagner avec tout ça. Mais comment on peut trouver ? Est-ce que vous avez des regroupements, justement, de sages-femmes qui sont un peu spécialisées ou non ? Ou alors, en tapant sur Doctolib, ce n'est pas forcément évident de trouver la sage-femme qui va correspondre à notre besoin. Tu vois ce que je veux dire ? Ce n'est pas évident. bien sûr aussi Est-ce qu'il faut en tester beaucoup et puis se dire, elle, elle ne me plaît pas, elle, elle me plaît ? Comment est-ce qu'on peut faire ? Je ne sais pas si tu as la réponse à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, alors la base, c'est d'abord, il y a une propre auto-éducation à avoir et se connecter à sa sensibilité, parce que c'est un peu ça, j'ai cité les travaux de Damasio, mais tout ce qu'on sait aujourd'hui dans les études autour des émotions, c'est que ça demande à la personne de pouvoir se connecter à elle, à ses propres besoins. Et dans cette fameuse pyramide de Maslow. Et quand on a fait ça, quand on se rend en face d'une personne, cette personne, en fait, on va enclencher aussi en elle, par l'effet miroir et plein de processus, le besoin de nous donner ce qu'elle peut ou de nous dire honnêtement, je ne peux pas. Aujourd'hui, si je suis par exemple une femme lambda et que je veux voir un gynécologue, parce que je veux tellement mon bébé et tout, le gynécologue va se dire, oh la la, la pauvre, elle veut tellement son bébé. Je vais lui proposer tout de suite un parcours de PMA un peu plus raccourci, tu vois. Parce que je me suis positionnée en mode, il me faut voler. Alors que si je vais voir en disant, bon, je ne sais pas si j'ai tout essayé, j'ai besoin d'avoir, je souhaite être mère, voilà ce que j'ai testé, ça, ça, ça, ça, ça. La personne en face va se dire, waouh, enfin, ok. Tu éduques déjà ton professionnel. Et après, pour trouver des personnes multicompétentes, ou casquettes, ce que vous voulez, on a effectivement Doctolib, parce qu'on peut voir souvent les personnes détaillent ce qu'elles font, leurs diplômes, tout ça. Et de plus en plus de professionnels ont souvent des sites internet qui peuvent aussi un peu nous dire... Et après, on a aussi les maisons de santé. Et on voit le système de santé aujourd'hui essayer de s'organiser autour de tout ça, parce qu'on se rend compte que quand... une personne travaille dans une maison de santé ou en lien avec des maisons de santé, le travail collaboratif est beaucoup plus porteur et remet la patiente au centre. Donc, déjà, vous dire, tiens, la personne que j'ai trouvée sur Doctolib ou sur Google, est-ce qu'elle a un site ? Qu'est-ce que les gens disent de son travail ? Est-ce qu'elle travaille en pluridisciplinarité ? OK, si elle n'est pas capable, elle aura, puisqu'elle est dans un groupement, la possibilité de m'orienter vers une autre personne. Et comme tu dis, oui, il faut essayer parce que... On peut se rendre compte que ça ne matche pas. Et puis parfois aussi, c'est important aussi de le dire, moi je l'ai beaucoup remarqué quand les femmes ont des maladies un peu chroniques, on peut penser qu'on a besoin de s'approprier sa maladie, de ne pas prendre par exemple de contraceptifs ou tout ce qu'on veut pour sa ménopause. Mais on choisit une personne qui a la compétence, les compétences pour. Et en fait, quand cette personne nous dit, mais je ne vous sens pas, est-ce que vous avez les disponibilités ? Parce qu'il faut être disponible. tu sais, pour changer sa santé, enfin l'améliorer, la faire correspondre à nos besoins, à nos émotions, il faut une certaine disponibilité. Et des fois, on se rend compte qu'on n'a pas cette disponibilité et on ne se l'avoue pas, tu sais. Et on pousse du coup tout ce qu'on nous propose à l'échec parce qu'on n'a pas le temps de mettre en place, de faire les choses. Et puis on va se dire, oh là là, j'ai vu tel, ça n'a pas marché. Mais la question, c'est, est-ce que j'étais disponible pour que ça marche ? On m'écoutait en fait, tu vois. Donc il y a tout ça qui, pour moi, est important à prendre. Et je dis toujours aux femmes que j'accompagne, nous sommes aussi les personnes qui éduquent les professionnels de santé qui nous accompagnent.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et c'est un super tips. Après, tu as complètement raison quand tu dis que justement la femme, parce que ça c'est sociétal, a voulu à un moment donné se mettre à l'égal de l'homme physiologiquement et ne pas forcément écouter. Et du coup, prendre des médicaments ou couper entre guillemets les signaux qui nous sont donnés. Sur tout ce que tu as, genre le sommeil, l'enfant, vite, vite, vite. Et se dépêcher, c'est vraiment le meilleur tip que tu peux donner, c'est écoutez-vous. Et en plus, dans ton podcast, dans le mien, il y a plein de tips où il y a plein de professionnels de santé ou justement de médecine parallèle pour nous aider à revenir à nous. Ne serait-ce que, tu vois, moi aussi, je suis coach, donc dans tout ce que je peux proposer en coaching, de revenir à vous, d'écrire. Moi, je dis tout le temps aux femmes d'avoir un petit journal, d'écrire tous les jours. pour se reconnecter à leur cœur, à leurs émotions, à ce qu'elles veulent vraiment. Et ça, ça joue. Et ça joue aussi sur la... Là, c'est pour ça que je te pose une question, parce que moi, c'est de ce que j'avais lu. Par exemple, même si une femme a des cycles réguliers, il y a des fois où le stress fait en sorte que l'ovulation ne se fait pas certains mois, parce que le stress va bloquer cette ovulation. Donc, quand on est hyper stressé, qu'on veut un enfant et tout, on s'autobloque aussi la possibilité de le faire. Est-ce que c'est vrai ce que je raconte ? Parce que je ne suis pas spécialiste.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Oui, en fait, le cycle mensuel est un indicateur de bonne santé. Et l'ovulation va... Quand il y a une ovulation qui est efficace, effectivement, il y a un pic de LH, tout ça qui va aussi entraîner une cascade de toutes les autres hormones. Si une hormone qui fait partie de la cascade est défaillante, donc par exemple la polovulation, forcément, le reste va en pâtir. Ça veut dire que ça va commencer à impacter la... la contraction de l'utérus pour évacuer, s'il n'y a pas de grossesse, l'endomètre. Donc tout ce que nous vivons est très en lien. Sauf que la médecine pour la femme, elle a été très séquencée. On a tout différencié. Par exemple, l'endométriose, moi, ça fait des années que je me dis « Mais non, ce n'est pas juste une maladie qui est tournée autour de l'utérus. » Ça impacte tout le système. Pour moi, c'est tous les systèmes de la femme. Quand une femme a l'endométriose, elle ne peut pas juste se localiser à ses petites douleurs de ventre. L'inflammation va jouer sur son fonctionnement cognitif, sur sa manière de penser, de raisonner avec ses émotions, sur sa manière de se positionner, de dormir. Et en fait, si on reste dans une médecine qui séquence tout, je parle de l'endométriose, mais c'est le SOPK, c'est aussi la femme qui a accouché, qui par exemple pendant neuf mois, elle a eu son bébé qui appuyait tellement sur sa vessie. que son cerveau, ses nerfs du petit bassin ont intégré cette sensation comme étant désagréable et que tout son corps a lutté, s'est contracté, s'est tendu pour pouvoir éviter des fuites urinaires. En fait, cette femme, on ne peut pas me dire qu'au bout de... Enfin, on ne peut pas, parce que moi, je fais des accompagnements depuis 17 ans et je vois bien que ça ne s'arrête pas là. On ne peut pas me dire que juste avec une rééducation du périnée qui a duré, allez, elle a créé six, je ne sais pas, dix séances, on a fini par... c'est fini. Tout va bien. Non, en fait, moi, je les vois, ces femmes, deux, trois ans après, je les accompagne, tu vois, j'ai des femmes que j'accompagne depuis des années, et je vois bien comment la chronicité de quelque chose, c'est-à-dire un utérus qui a appuyé pendant deux mois, près des tensions qui ne sont pas que localisées au niveau du périnée, mais qui ont impacté... plein de choses dans la posture, la facette émotionnelle de cette femme-là. Et quand je commence à travailler en reconversion, par exemple les femmes que j'accompagne en reconversion durant les retraites ou les accompagnements, on retombe sur la naissance, on retombe sur une position émotionnelle qui a été incarnée dans le corps et qui bloque cette femme-là. Et c'est en ça que je trouve le yoga hyper... puissant et que je forme dessus en disant non, on n'a pas besoin de savoir faire des postures de yoga improbables et quand on lit les textes sur le yoga on se rend compte que, et moi c'est ce que je fais avec deux, trois postures, on peut déjà ramener une conscience émotionnelle, physiologique, psychologique, corporelle à la femme qui va lui permettre de se dire attends là, tu es en train d'être dans ton schéma limitant, là tu es en train de de... bloquer toi-même, de t'auto-saboter, de ne pas oser, de ne pas t'autoriser. Là, justement, tu n'es pas en train de t'autoriser à t'écouter. Tu ne t'es pas vraiment écoutée. Tu as écouté que tu avais mal à la tête, mal au ventre, et tu veux juste arrêter. L'écoute n'est pas fine. Elle n'est pas fine, elle ne va pas avoir un peu tous les impacts. Et quels symptômes fait tout cela et comment est-ce qu'on peut les ôter les uns après les autres ?

  • Speaker #0

    Mais c'est intéressant ce que tu dis parce que j'ai beaucoup travaillé avec la thérapie par les fascias. Et on a fait pas mal d'émissions là-dessus avec Sylvie Delannou, qui m'a accompagnée quand même pas mal par rapport aux fascias. Et donc, je pense que ce que tu dis, c'est aussi les fascias qui, à un moment donné, sont touchées. Il faut aussi rééduquer cette partie-là du corps. Comme toi, tu es spécialiste aussi là-dedans. Est-ce que je me trompe ou est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui joue là-dedans dans le yoga ? Est-ce qu'on ne va pas aussi aller dans ces fascias qui cristallisent un peu les émotions ou les choses qui se sont bloquées ? Est-ce que tu peux nous reparler un petit peu des fascias ? nous redire un peu ce que c'est. Est-ce que ce que je dis est juste ou est-ce que je m'emballe ?

  • Speaker #1

    Oui, ce que tu dis est juste. C'est un tissu congentif. On parle souvent un peu quand on ouvre une orange, on voit dans l'orange comment les pulpes sont les unes reliées aux autres. C'est un petit peu ça qu'on peut évoquer. C'est une espèce de toile qui est assez grande qui va relier les tissus, les nerfs, les muscles ensemble et qui se renouvelle à une fréquence qui n'est pas très rapide et qui n'a pas besoin de beaucoup d'apport pour pouvoir travailler mais qui va retenir aussi beaucoup les impacts si je suis danseuse étoiles et que j'ai passé mon temps à faire le même ballet ou j'en sais rien je suis couturière et je fais tout le temps les mêmes mouvements parce que je coûte tout le temps des manteaux ne forcément mon fascia il va s'adapter il va s'adapter mais avec le reste des tissus musculaires et tout ce qui va autour en fait l'émotion c'est pareil si je suis une personne colérique et que je suis tout le temps colérique mais que je ne m'approprie pas effectivement pour j'ai cette colère en fait mon corps va entraîner les muscles et ses fascias là ils vont retenir un peu plus l'information aussi à une forme de posture à une forme de retour au cerveau par les nerfs que je vais souvent avoir de prime abord parce que c'est facile en fait de me comporter comme ça et de ne pas enclencher une réflexion pour faire autrement donc ça intervient et on se rend compte dans les études de l'acupuncture qui a beaucoup mis en avant aussi les émotions que ces méridiens-là, les travaux aussi de Tom Myers, qui sont sur les fascias justement, ces travaux à lui, vont montrer que oui, quand je commence à prendre soin d'un fascia, avec les massages, la fasciathérapie, et que j'ajoute à ça une conscience, parce que c'est ça qui est aussi, Sarah, je pense, qui est important de dire aux auditrices, on peut faire du yoga, des massages, sans jamais être là. C'est ça le souci, sans jamais s'écouter, vraiment en fait. C'est que moi, j'accompagne des gens qui font souvent du yoga et met des postures improbables. Et quand elles commencent à avoir une pratique avec moi, où on vient réinterroger le corps dans l'autorisation de la perception qu'on peut se faire avec des choses très faciles, elles se rendent compte qu'il n'y avait pas une écoute parce que tout ce que nous faisons peut basculer rapidement en addiction, peut devenir addict à la posture de yoga parfaite, au challenge que les postures de yoga peuvent me proposer. au fait que moi, je veux tel type de yoga, je viens pour ça et c'est tout. Et je quitte carrément cette écoute. Dans mes cours, parfois, quand je sens qu'une posture n'a pas été écoutée, je vais pouvoir la faire pratiquer pendant une heure et demie. On ne peut faire que deux postures dans mes cours de yoga. Et là, tu te rends compte comment chacun, en ressentant la posture avant, après une méditation, après une réflexion, commence à me dire, mais waouh ! Je n'avais pas du tout pensé que j'avais ça, ça, ça. Et on réidentifie des choses que si j'avais fait. 20 postures de yoga dans le cours d'une heure et demie

  • Speaker #0

    on n'aurait pas eu l'accès à cette sensibilité particulière. Et ça, moi, c'est le yoga que je défends. Et c'est celui que j'ai envie de porter avec mon projet ministériel et la formation Yoga et émotions. C'est de se rendre compte qu'on a besoin de prendre du temps pour s'écouter, vraiment s'écouter. Et que si on ne développe pas cette écoute fine, ce n'est pas parce qu'on va cocher toute la liste de, on m'a dit de voir, ostéo, naturo, kinésio. acupuncture, c'est pas parce que j'ai coché toute cette liste-là que je peux m'autoriser, que je pourrais avoir accès à une forme de guérison, entre guillemets, de l'âme, d'un apaisement, une sérénité qui va m'accompagner jusqu'à une mort sereine, si je puis dire. Mais voilà, c'est plus ça que je peux faire passer comme message autour des facias et des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est hyper intéressant ce que tu dis. On fait un peu la boucle par rapport au fait de prendre ce temps, justement, d'écoute et de pouvoir, justement, et c'est vraiment... s'interroger sur ses émotions et comment est-ce qu'on ne va pas combler, parce que des fois, on va faire du yoga parce qu'on veut se muscler, on veut faire ça parce qu'on veut aller plus vite, on veut prendre un médicament, on veut être productif, sauf qu'en fait, s'écouter vraiment, ça passe aussi par une lenteur et le fait de revenir dans un rythme qui est notre rythme physiologique. J'ai l'impression que c'est un petit peu ça qu'on essaye de dire et de vraiment s'écouter et qu'il n'y a pas de... Il y a des remèdes miracles et c'est celui de vraiment s'écouter et de se prendre en considération dans tout notre être, nos émotions, nos symptômes et tout ce qui peut en découler.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est exactement ça. C'est cette écoute qui va permettre d'évaluer tout ce qu'on nous donne, que ce soit nos environnements, nos proches, nos amis, le milieu médical. Et il n'y a pas à le faire tout le temps. Moi, je sais que je vais souvent conseiller si les personnes ont été trop dans un tunnel parce qu'il y avait des petits, les enfants étaient trop petits ou parce qu'on a tellement travaillé. Je vais souvent leur dire, connectez-vous au cycle des saisons. Ça peut tout simplement être, ok, il y a deux saisons, on va dire, enfin, je n'aime pas dire opposées, mais l'été, par exemple, et l'hiver, je peux me dire, ok, l'été approche, je vais prendre le temps de me connecter à ce que je suis en faisant mes observations. L'hiver approche, je le fais. Et ce point-là permet de vraiment orienter, coordonner les soins. Donc, moi, j'ai un travail aussi pur de mon côté, qui est souvent juste d'accompagner les gens à coordonner leurs soins, parce que c'est quelque chose qui manque énormément. et rien qu'en coordonnant déjà ses soins, on peut déjà enclencher aussi dans l'autre sens l'observation. Au lieu de se dire, « Oh là là, je dois avoir le génico, j'ai mal à l'utérus, et puis on se perd, j'y arrive pas, je suis tout le temps fatiguée, je vais me faire coacher. » Mais déjà, rien que de se dire, je vais coordonner tous les thérapeutes que je pense dont j'ai besoin et je vais essayer de réfléchir avec une personne à ça. Je trouve que c'est un travail aussi qu'on nous apprend en tant que sage-femme qui n'est pas... des fois liées à toute la partie thérapie émotionnelle, mais de chercher des personnes comme ça, ça peut vraiment aussi nous aider déjà à prendre du recul. Parce que c'est ça qui va nous manquer, ce recul sur les soins qu'on nous donne, sur ce dont on pense qu'on a besoin. Et après, de mettre en place des petits objectifs qui peuvent être justement de se dire, j'ai envie de changer de métier, je vais me faire couter, j'ai envie de connaître un peu plus mon corps, je vais faire un yoga XY, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Parce que souvent, on peut être perdu face à toute cette demande par rapport à tous ces spécialistes aussi de santé. Et puis, on essaye de se dire, on coche des cases. Mais si on a la première case à cocher, c'est vraiment d'être à notre écoute. Et ce que moi, je vais avoir besoin, ça va être complètement différent de toi et complètement différent d'une autre personne. Et en fait, souvent, des fois, on a peut-être cette idée reçue de... On a fait beaucoup d'émissions là-dessus sur les sachants, en fait. C'est-à-dire que sur un moment donné, on va arriver avec une pathologie et on va nous dire, ça, c'est la solution. sans qu'on se soit écouté nous-mêmes. Et ça peut aussi influencer. Par exemple, si on arrive et qu'on se dit qu'on veut un enfant et que la personne dit que ça va être très compliqué, donc on part avec cette idée que ça va être très compliqué, ça va être encore plus compliqué justement d'aller voir les gens. Alors que si on se dit, si on vient de voir avec une coordination, si tu vas faire ça, plus ça, peut-être. Avoir aussi de l'espoir et de se dire que notre corps est quand même assez fort et nos émotions aussi. Et si on arrive à bien être à cette écoute, on peut faire beaucoup de choses. Et on peut être dans une ouverture qui est complètement différente que plutôt pragmatique avec des chiffres. Ah ben non, là, on a fait une émission où il y avait Vanessa qui voulait avoir absolument son deuxième enfant. Et elle a extrêmement bien visualisé et elle avait un taux d'AMH de 0,1. Elle n'avait vraiment rien. Et elle n'avait même plus ses règles et tout. Et on lui avait dit que ce serait impossible. Et en fait, elle a arrêté d'écouter tout ça. Et elle a vraiment fait, comme tu dis, son travail interne et personnel. Et en fait, elle a réussi à avoir un enfant. Et c'était assez magique parce qu'on disait mais c'est pas possible, c'était physiologiquement quasiment impossible. Après évidemment c'est pas pour culpabiliser les femmes qui ne peuvent pas en avoir et qui n'y arriveront pas parce que ça, ça arrive évidemment. Mais de se dire qu'il y a quand même ce truc de toujours avoir cette petite flamme et cet espoir à l'intérieur de... de trouver ses solutions et de trouver son propre parcours avec des gens qui sont ouverts comme toi. Donc, ça fait hyper plaisir. Je suis trop contente de t'avoir interviewée pour justement se dire qu'il y a des personnes qui peuvent nous accompagner sur ce chemin-là. Mais la première personne, ce qu'on a bien compris, c'est que c'était nous-mêmes surtout. Oui,

  • Speaker #0

    c'est nous. Et quand tu parles de Vanessa et son histoire, moi aujourd'hui, j'ai quand même trois maladies chroniques et je sais qu'on m'avait dit que ce n'était pas possible, que je n'allais pas faire un... un dixième de ce que je fais aujourd'hui. Donc, il faut une discipline. Et je sais que moi, dans les cours ou ce que je propose, comment j'accompagne les gens, en fait, je n'ai pas le choix. Je dois avoir cette discipline. Donc, quand je dis à une personne on va mettre ça, ça en place, je ne propose jamais plus trois choses à mettre en place parce que les gens n'ont pas le temps, ils ne le font pas. Mais en fait, je n'ai pas besoin de convaincre. C'est quelque chose qui m'habite et qui m'anime au quotidien. Donc, le choix des thérapeutes qu'on peut aussi avoir, ça va aussi être ça, de vraiment se dire ok, je suis tellement connectée à moi que quand je vois cette personne, je sens qu'elle, elle va déjà m'obliger à m'engager. Et si je ne m'engage pas envers moi-même, ce n'est pas au thérapeute de faire que moi je m'engage. Le thérapeute va mettre le cadre, on va l'ajuster, on va le modifier, on va se rendre compte qu'on n'avait peut-être pas assez bien dosé ou c'était trop. Mais cet engagement c'est une priorité. Et il y a des thérapeutes qui peuvent s'engager à leurs tips à leurs notes, à leurs théories, mais qui ne les vivent pas du tout. Et moi, j'ai des patientes qui débarquent souvent avec des documents qu'on leur a donnés, mais longs comme le bras, 15 pages d'e-book, je ne sais pas de quoi. Et moi, je suis là, mais... Enfin, waouh ! Je demande, tu as lu tout ça ? Puis j'ai un petit culpabilisant, un petit nom qui arrive. Je dis, mais c'est bien, c'est un outil. Moi, je pense qu'il faut donner ces e-books, il n'y a pas de souci. Mais souvent, en fait, quand les patientes les reçoivent, toutes ces astuces, ces choses, soit elles vont mettre en place une partie en mode « je dois faire pour être la bonne élève » , et soit elles ne vont pas s'autoriser à dire au thérapeute, mais en fait...

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