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FLEUR SAUVAGE

Inceste, trauma, féminité et reconstruction

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1h06 |16/05/2025
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Description

Briser le silence : inceste, trauma, féminité et reconstruction (Partie 1)


Après une pause et une (très) longue réflexion personnelle, je vous partage un bout de mon histoire : les violences sexuelles vécues dans l’enfance, les cicatrices laissées par l’inceste, et les empreintes invisibles de la honte.


J’aborde le trauma enfoui, ses manifestations à l’âge adulte, le rapport au corps, à la féminité, à la sexualité et à l’identité. Je parle aussi de la blessure d’humiliation et de la façon dont elle impacte la manière dont on s’aime, se tait ou se cache.


Dans la deuxième partie, je parlerai des répercussions profondes de ces traumatismes sur le rapport à la maternité, à la grossesse, à l’accouchement, et à la transmission 🤰


🚩 Contenu sensible : cet épisode parle de violences sexuelles bien que je n'explique pas en détail les actes subis.


Si cet épisode résonne en toi, ou si tu ressens le besoin de partager ton vécu, mes DM sur Instagram sont ouverts. Tu es le / la bienvenu.e, avec douceur et confidentialité.


Gros besos ♥️


Instagram : @ninou.food

Site internet : Ninoufood.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hola chicos y chicas, j'espère que vous allez bien, je suis super heureuse de vous tourner cet épisode. Je ne sais pas encore combien de temps il va durer, si je vais le scinder en deux parties. Ça dépendra vraiment de comment je vais m'éparpiller sur ce que j'ai à vous raconter, parce que là, il n'y a pas vraiment de fil conducteur ni de trame, mais je vais essayer quand même d'amener une logique à ce que j'ai à vous raconter, donc vraiment origine. impact, conséquences, vous allez comprendre. Il y a deux semaines, je vous avais mis une bulle de questions anonymes sur Instagram où je vous ai demandé de poser des questions de manière libre sur des sujets comme le couple, la maternité, la sexualité ou la féminité. Et en fait, je me suis rendue compte que cette question de la maternité qui revient très souvent en story, j'en ai beaucoup parlé, je me rends compte qu'en fait, c'est juste... la face visible de l'iceberg. Et la face cachée, elle prend racine vraiment dès l'enfance. Donc je suis obligée de vous parler de mon parcours, de ce que j'ai pu vivre dans l'enfance pour que vous compreniez mieux ma position par rapport à tout ça. Donc accrochez-vous parce que potentiellement que je vais bifurquer à chaque fois sur plein de sujets différents. Je vais rajouter des éléments en cours de route, des mini-parenthèses pour vraiment illustrer mes propos. Je pense que je vais commencer par vous parler de la blessure d'humiliation et en fait des cinq blessures en général. Je fais référence au livre de Lise Bourbeau qui s'appelle « Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même » . Ce livre explique qu'il y a cinq blessures émotionnelles qu'on peut vivre dans l'enfance. Il y a le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Et ça va vraiment façonner notre personnalité. et influencer nos comportements à l'âge adulte. Et en fait, pour se protéger, chacun va développer un masque qui correspond à sa blessure. Donc je vais vous faire très rapidement chaque blessure avec son masque et à peu près ce que ça représente, sachant que quand j'ai lu ce livre pour la première fois, je ne me suis pas du tout bien auto-diagnostiquée. J'ai pensé direct abandon, rejet, alors que... Alors qu'en fait, c'est bien après que j'ai compris que ce n'était pas ça. Et ce qui est drôle, c'est que quand vous lisez ce livre, automatiquement, vous allez commencer à analyser le comportement de vos proches, de vos amis. Dès que vous allez rencontrer une personne, je ne sais pas, moi, je le fais instinctivement, mais tu es direct en train de te dire quelle serait sa blessure. Genre en fonction des comportements, comment il se présente en société. Bref, je trouve ça trop intéressant. Je sais que ce livre est très controversé, comme je vous ai dit, il y en a plein qui disent que c'est du bullshit. Mais prenez-le comme une base de compréhension pour les autres, enfin, de compréhension des autres, de vous-même. Mais aussi, c'est un outil qui, comment dire, t'as beaucoup plus de compassion pour les autres parce que tu te dis, ah ok, cette personne, elle a vécu telle blessure d'âme, enfin, elle a telle blessure d'âme, donc elle a vécu du rejet toute sa vie. Donc, automatiquement, t'as pas du tout envie d'être une personne cassante, froide. Tu vois, tu veux pas que la personne se sente mal. T'es un peu en train de... Comment dire ? C'est un peu comme si t'avais un enfant blessé en face de toi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée dans ma relation de couple, par exemple, parce que comme je connais les blessures de Val, je sais... qu'est-ce qui va lui faire du mal. Donc ça peut être ultra pervers. Pour des gens qui sont pervers, les gens vont s'en servir contre la personne. Mais tu vois, par exemple avec Val, comme je connais ses blessures, je sais ce dont il a besoin pour se sentir aimé, reconnu. Je sais comment guérir ce petit enfant qui a été blessé. Bref, on rentre dans le vif du sujet. Je vais vous faire une brève analyse de chaque... blessure avec le masque associé et le comportement que tu développes à l'âge adulte. Première blessure, le rejet. Il est souvent vécu avec le parent du même sexe dès la conception ou la naissance et l'enfant ne se sent pas désiré ou pas le droit d'exister. Le masque que tu vas développer, c'est le masque du fuyant ou de la fuyante et le comportement, c'est que la personne va se rendre invisible éviter les relations, donc prendre la fuite. Et il y a aussi cette peur de ne pas être à la hauteur, l'impression de ne jamais avoir sa place. Et en fait, la guérison, elle passe par le fait de reconnaître sa valeur, de s'enraciner et de prendre sa place pleinement. Là, je vais vous donner un exemple concret, ça va être plus simple. Je vais parler de Val, du coup. Premier truc que j'ai vu chez lui, c'est le rejet. Parce que physiquement, chaque blessure a une certaine morphologie. Et la blessure de rejet, c'est quelqu'un qui va être grand, fin. Fin parce que la personne, elle ne veut pas prendre trop de place. Autre caractéristique physique, il y a le fait d'avoir le regard fuyant. Ou genre difficile à soutenir trop longtemps. Et ça, c'est un truc qu'il me dit souvent. Il dit, toi, tu arrives à regarder les gens dans les yeux ? Et du coup, lui, il m'expliquait que c'est quelque chose qui est difficile pour lui. Et quand je l'ai rencontré, c'est vrai que... Je me suis rendue compte qu'il ne regardait pas tout le temps dans les yeux. Il y a aussi cette tendance à se tenir en retrait. Et voilà, vraiment, c'est la personne qui est assez invisibilisée. Il va vraiment fuir les conflits, tout ce qui est émotions trop intenses. Il est vraiment dans son truc pour se protéger. Et en général, il va tendance à rejeter les autres avant de se faire rejeter. Donc ça, c'est aussi un mécanisme de défense. et dans mon rôle de femme. et de partenaire de vie, je suis là pour lui montrer qu'il a de la valeur, que je reconnais ce qu'il fait, je le laisse s'exprimer s'il a des besoins, qu'il puisse les verbaliser, que ce soit un espace sain pour qu'il puisse s'exprimer, puisque c'est déjà d'être un homme et de devoir exprimer certaines émotions, c'est un peu compliqué, mais je lui laisse cet espace pour qu'il se sente valorisé. Et en fait, la guérison, elle passe par là. Le fait de se sentir valorisé et reconnu dans ce qu'il fait. Donc voilà, Val, si tu m'écoutes, je suis fière de toi. Et je suis ta fan numéro un. Et voilà, je serai toujours là pour toi, pour te soutenir. Donc, keep going bébé. Attendez, je reviens, j'ai un colis qui est arrivé. Ensuite, l'abandon. Donc, l'origine, c'est lié aux parents du sexe opposé, qui est perçu comme non disponible affectivement. L'enfant se sent seul, laissé et sans soutien. Et le masque qu'il va adopter, c'est le dépendant, donc dépendance affective. Les comportements, c'est recherche constante d'amour, peur de la solitude, besoin d'attention, attachement excessif, mélodrame affectif. Et la guérison, elle passe par apprendre à se suffire à soi-même, développer l'amour intérieur et l'autonomie affective. L'abandon, je vais vous donner l'exemple de mon frère. C'est lié aux parents du sexe opposé, donc c'est avec ma mère. Mon frère, il est né par césarienne. C'était vraiment l'accouchement le plus difficile pour ma mère. C'était son premier accouchement. Et il est sorti. La sage-femme l'a nettoyé, l'a ramené. Et au moment où elle l'a ramené pour que ma mère le prenne et l'allaite, ma mère, elle a dit non. Elle a dit non, je suis fatiguée, je ne veux pas le voir. Donc, imaginez la violence. Donc, en fait, ça, je l'ai compris qu'après, parce que j'ai demandé à ma mère, chacun, comment était la naissance de chaque frère et sœur. Et donc, déjà, la naissance par césarienne, c'est un gros choc pour le bébé. Genre, on t'arrache de force à ta mère, tu vois. Déjà, il y a une grosse séparation violente. Et en plus, ma mère, elle n'a pas voulu l'allaiter au moment où on a voulu lui poser le bébé sur elle. Elle a dit genre je suis fatiguée, je veux me reposer. C'est tout ce qu'elle voulait faire. Donc il y a eu ce truc de... Il n'a pas du tout eu l'amour de la naissance, tu vois. Genre bref. Et en fait, mon frère, il est constamment en train de rechercher l'amour de ma mère. Il a grave besoin d'attention. Il est dans des attachements excessifs dans toutes ses relations. Genre toutes les copines qu'il a eues et tout. C'était toujours genre de la dépendance affective. Et mélodrame les gars. ok il est cancer mais il est aussi mélodrame, genre c'est bref, j'espère qu'il va jamais écouter cet épisode, de toute façon je lui ai déjà dit donc voilà pour l'abandon c'est comme ça et ensuite il y a aussi des traits physiques mais ça je pense que je vous le montrerai sur Instagram ensuite il y a la trahison donc l'origine c'est avec le parent du sexe opposé qui ne tient pas ses promesses ou contrôle trop et l'enfant il va perdre confiance, il va se sentir trahi ou manipulés. Et le masque qu'il va adopter à l'âge adulte, c'est vraiment le masque du contrôlant, genre contrôle fric. Et les comportements, c'est besoin de tout maîtriser, méfiance, impatience, autoritarisme. difficulté à déléguer. Et la guérison, elle passe par apprendre à faire confiance, lâcher prise et accueillir la vulnérabilité. Bon, là, je me confesse pour cette blessure de la trahison. Je me ressens totalement dans cette blessure de la trahison, alors que le moment où je l'avais lue la première fois, je ne me voyais pas du tout dans cette blessure. Genre, pas du tout. Mais j'ai l'impression que ça s'est un peu plus développé depuis que je suis à mon compte. Parce que tout simplement, À partir du moment où tu es entrepreneur, donc tu as créé un bébé, tu as créé un projet, tu ne peux pas faire confiance à n'importe qui. Tu es obligé d'être, enfin, tu es obligé, oui. Moi, je pense que tu es obligé d'être un minimum méfiant. Et en fait, voilà. Je pense que ça s'est beaucoup développé ces dernières années. Mais j'essaye vraiment de plus en plus lâcher prise. Et le fait d'avoir de plus en plus délégué certaines tâches, même de travailler en équipe sur certains événements, Ça m'a beaucoup aidée et beaucoup soulagée. Et parfois, je me dis, j'ai beaucoup plus à gagner à vraiment lâcher prise plutôt que l'inverse. Avec le temps, je me rends compte que je perds plus de temps à me méfier de certaines personnes, à ne pas déléguer, plutôt que l'inverse. Ensuite, quatrième blessure, la blessure de l'injustice. Donc, l'origine, c'est avec un parent qui est froid, exigeant et perfectionniste. L'enfant ne se sent jamais reconnu à sa juste valeur, ni libre d'être lui-même. Et le masque qu'il va adopter, c'est la rigidité en fait. C'est peut-être intéressant parce que quand je le lis... Non, c'est pas moi. Je le lis, non c'est pas moi. Comportement, perfectionnisme, contrôle de soi, froideur apparente, déni des émotions et la recherche de justice absolue. Et la guérison, elle passe par... accueillir ses émotions, développer la souplesse et la bienveillance envers soi. Injustice, je ne vais pas dire qui est-ce que je reconnais dans cette blessure, parce qu'en vrai, c'est touchy, là. Je suis en train de vous parler des gens alors qu'ils n'ont rien demandé. Mais non, je ne suis pas sadique. Bref, voilà. En tout cas, s'il y a certaines personnes qui se reconnaissent ici, l'injustice, apparemment, elle se développe surtout au travail. Genre, tu vois quand par exemple, t'as un collègue qui arrive tout le temps en retard ou qui a une augmentation alors que toi, tu juges que son travail, il est médiocre. En fait, ça va réveiller cette blessure d'injustice. Tu vas dire mais attends, lui vient tout le temps en retard. Il bosse deux fois par semaine et genre il a une promotion. Genre tu vois, tu vas avoir le sum, c'est de l'injustice. Et la dernière blessure, l'humiliation. Donc, elle est souvent vécue avec le parent très contrôlant. C'est lié au corps, aux besoins naturels, donc la propreté, la nourriture et la sexualité. Et l'enfant se sent rabaissé ou honteux. Et le masque que la personne va adopter, c'est le masochiste. Donc, le comportement, ça va être une tendance à se sacrifier, à se rabaisser, à se faire passer après les autres et une culpabilité permanente. La guérison, elle passe par se libérer de la honte, poser des limites. et retrouver la dignité de ses besoins. Donc, pourquoi j'ai cette blessure ? Pourquoi je m'en suis rendue compte avec le temps ? Comment je m'en suis rendue compte avec le temps ? Parce que pour moi, je ne me ressentais pas du tout dans ça au moment où j'ai lu le livre. Et je voyais surtout ma petite sœur. Donc pour moi, quand j'ai lu, c'est ma sœur totalement. Je ne vais pas dire laquelle, mais c'était trop elle. Et en fait, avec le temps, je me suis dit. Donc comment je m'en suis rendu compte ? Déjà, c'est attendez, il faut que j'aille faire caca. Alors, comment je me suis rendue compte que j'avais cette blessure d'humiliation ? C'est un long process. Vraiment, c'est un long process. Je ne sais plus la chronologie. Mais déjà, si vous l'avez remarqué sur les réseaux, mon style vestimentaire, enfin avant surtout, mon style vestimentaire, c'est extra large. Genre t-shirt XXXXL, tout hyper ample parce que pas envie qu'on voit mes formes. Cette volonté de se cacher, de se camoufler, de se mettre une bâche. Un rapport à ma féminité qui est très binaire. À la fois, je sais que je suis une femme, mais à la fois, je n'arrive pas à honorer. Cette femme qui est en moi, parce que moi, je sais au fond de moi, dans mon intimité, je suis une femme hyper sensuelle, hyper tout ça. Mais devant les autres ou genre en public, c'est impossible. J'ai du mal à arborer tout ça. C'est pas possible. Tu peux pas mettre des talons, m'habiller de manière coquette, etc. C'est très compliqué. C'est un effort psychologique. Donc déjà, tu vois, ça a commencé à me mettre la puce à l'oreille. Ensuite... Qu'est-ce qui s'est passé ? Non mais en fait, je vous le jure, ça me fait des sensations bizarres dans mon corps. En fait, c'est bizarre, je ne sais pas par où commencer parce qu'il y a plein de trucs qui pop. Donc je vais tout vous dire. J'ai fait un état des lieux sur ma manière de m'habiller, ma manière de me présenter aux autres. Et comme vous l'avez vu sur les réseaux depuis le début de mon compte, je ne suis pas du tout ce genre de femme qui va se mettre en valeur, qui va se maquiller, qui va s'habiller, qui va... mettre des tenues qui vont, tu vois, qui vont vraiment me mettre en valeur, qui vont épouser ma silhouette, etc. Genre, c'est plus jogging, claquettes, chaussettes, tu vois, vraiment rien qui va faire que je vais attirer l'œil sur moi. Parce que c'est trop compliqué. Donc, il y a eu ça. Ensuite, je me suis dit, mais pourquoi est-ce que j'ai toujours besoin de me mettre une bâche ? Genre, de me bâcher, tu vois. et Donc après, j'ai fait une réflexion personnelle. Je me suis dit, je n'ai pas envie que les hommes me regardent. En fait, vraiment, je me suis rendu compte que certains regards me dégoûtaient. Genre, je me sentais salie juste par un mec qui m'a fixé pendant que je faisais mes courses. Je me suis sentie sale. Et ça, ça m'arrive très souvent. C'est vraiment un sentiment d'intrusion. On va y venir, vous allez comprendre. Donc c'est vraiment un senti... J'ai envie de vomir quand je vous parle ! C'est vraiment un sentiment d'intrusion qui me... Ah ! Ça me dégoûte. Je vous jure, j'ai la gerbe. Y'a pas à avoir la gerbe comme ça, Ninou ! C'est quoi ça ? Attendez, je bois un petit peu, là. Ensuite, ça, ça m'a mis la puce à l'oreille. Comme je vous dis, je vais vraiment passer du coca-l'âne. Ces réflexions-là, je les ai eues parce que j'ai fait beaucoup de travail sur moi et notamment avec la masterclass de Vénus, Vénus Wazder, coucou. qui m'a beaucoup aidée à justement mettre des mots sur tous ces types de ressentis. C'était une masterclass sur accepter ses parts d'ombre et vraiment aller en profondeur. Et bref, essayer de comprendre un peu certains mécanismes de pourquoi tu agis comme ça aujourd'hui. Et donc bref, il y a ce truc de jamais vouloir arborer ma féminité. Ce truc de le regard des hommes me dégoûte. Genre vraiment, c'est pas tous les regards, mais c'est vraiment certains types de... Ça me dégoûte. Voilà. Et quand j'ai fait sa masterclass audio, j'ai commencé le journaling. Donc c'était vraiment à ce moment-là, je me suis dit, écoute Ninou, il faut que tu commences à écrire. Donc c'était il y a un an et demi, quand on a eu la période des éclipses, où vraiment tout est remonté à la surface. Genre, je vous dis, c'est comme si on m'avait retiré des couches de force. Genre, on m'avait passé à la mandoline. Alors que j'étais, enfin, dans ma tête, c'est comme si je me disais que j'étais pas prête du tout à faire face à tout ça. Donc j'ai écrit des pages et des pages pour essayer de comprendre d'où venaient tous ces blocages. Vous savez quoi ? Je vais prendre mon carnet où j'avais fait mon journaling, parce que je sens que ça va me faire des choses, mais je vais le prendre avec moi, et ça va me servir de trame, comme ça vous allez comprendre. J'ai récupéré mon carnet de notes, donc petit ASMR au passage. Alors, enfance trauma, épisode traumatique, ça va être très très chaud, ça va être chaud, mais... Je pense que je suis obligée de le faire. Je suis vraiment obligée de vous en parler parce que il faut que je me libère de ce ressenti dégueulasse dans mon corps qui me dégoûte. Donc, vous en parlez. J'en ai déjà parlé avec certains d'entre vous en DM Instagram. Mais là, je vous fais cet épisode. Donc, je suis devant cette page. Féminité, trauma, début d'adolescence, j'ai écrit. J'avais peur d'être une femme et de toutes les questions liées à la puberté. J'ai mis slash honte. J'ai caché mes premières règles à ma mère car j'appréhendais ce sujet avec elle. Je n'étais pas intime et proche d'elle, je me cachais. Je me souviens d'un moment, ah ouais, en fait je me souviens d'un moment, genre j'avais 11 ans, et j'étais avec mes deux soeurs et ma mère, et je me souviens vraiment de la scène, ça m'a choquée, genre là ça me dégoûte ! Et en fait... Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça. C'est vraiment difficile de vous raconter ce passage parce qu'il me fait mal dans mon âme. Ça me fait mal. Donc en fait, elle avait pris une basket, genre une petite chaussure. Et en fait, elle a tapé genre un petit coup sur le sein gauche de ma sœur, un petit coup sur le sein droit. Mais genre un tapotage, ce n'était pas genre la frapper. Et moi, je l'ai repoussée avant qu'elle me touche. Et je lui ai dit, mais pourquoi tu fais ça ? Et elle a dit c'est pour... pour pas que vos seins deviennent gros. imaginer la violence. Donc, bien entendu, je ne l'ai pas laissé me le faire, tu vois. Et genre, j'étais trop choquée. Genre, je m'en souviens comme si c'était hier. Parce que pour elle, donc, ma question de la féminité et de l'humiliation, ça vient vraiment beaucoup de ma mère. Voilà. Désolée, maman, si t'écoutes, mais... Tu as besoin de le savoir. You have to know it, bitch ! Bitch ! Wesh, j'ai pas le droit d'être une... Donc j'étais vraiment énervée contre elle. Ça m'avait fait bizarre. Et ses paroles, en fait, ça reflétait juste sa croyance qu'être une femme, c'était sale, dégoûtant et négatif. Je sais que c'est inconscient. Je sais qu'elle ne l'a pas fait exprès et que ça vient probablement de ses conditionnements. Mais elle a grandi dans ce truc que faut pas se maquiller parce que Alors, au secours, si à 16 ans, tu voulais juste mettre du crayon noir, t'étais une pute. Donc ça, c'était dans l'inconscient de ma mère. Si tu veux lâcher tes cheveux, t'es une pute. Genre, ça veut dire qu'en fait, tu veux draguer les hommes. Ça veut dire que potentiellement, tu vas attirer le danger parce qu'il y a des hommes qui vont te courir après. Il y a des hommes qui vont... Tu vois, genre, c'est dans l'inconscient. de ma mère, c'est comme ça. Et je pense que mon père, il n'a pas du tout amélioré le truc parce que, voilà, pour lui, en plus, c'est un rebeu, pareil. Il veut protéger ses filles. Donc, voilà. Moi, je n'ai jamais eu ce genre de discussion avec mon père parce que, trop de pudeur. Genre, jamais, il m'a dit ci, ça, ça. Il ne passait toujours pas à ma mère. S'il voyait que ma tenue, elle était un peu trop courte, un peu trop scie, il allait le dire à ma mère et ma mère allait me le dire. Et je me souviens, une fois, j'avais ... C'était une robe un peu style écossaise. Et donc, j'allais en cours. Il ne m'a rien dit. Et en fait, quand je suis rentrée à midi, ma mère m'a demandé de me changer. Elle m'a dit que ma robe était trop courte. Alors que quand je l'avais achetée, je l'avais achetée avec elle. Et en fait, je savais que c'était mon père qui lui avait dit quelque chose. Donc, tu vois, c'était toujours ce truc de tu ne peux pas... Tu ne peux pas être qui tu veux être. Genre, tu ne peux pas, tu ne peux pas. Et à côté de ça, tu sais, tu es frustré parce que tous les gens de ton âge, tu es ado, tu commences un peu à grandir, tous les gens de ton âge vont déjà s'épiler les sourcils chez Yves Rocher, ils ont déjà, ils ont le droit de mettre des jupes, etc. Donc, tu vois, c'est hyper frustrant et c'est là que tu fais ce parallèle entre, en fait, si je suis une femme, je suis en danger ou ça veut dire que je suis une pute. J'espère qu'ils ne vont pas me striker pour le mot pute. Bref, en même temps, c'est les termes. Donc, quand je vous dis que mes premières règles, je n'ai pas voulu en parler avec ma mère, c'est parce que je ne voulais pas aborder ce sujet-là avec elle. Je les ai eues hyper tard, je les ai eues à 14 ans, mais je ne voulais pas lui en parler. C'était trop gênant de devoir lui dire, ah bah, j'ai mes règles. Quelque part, je ne voulais pas lui en parler aussi parce que le fait d'avoir ses règles, automatiquement, ça veut dire que tu deviens une femme. Mais moi, le mot femme, ce n'est pas possible. Jusqu'à il y a un an, je vous avoue que le mot femme, je ne me catégorisais pas comme une femme. Pour moi, j'étais encore une ado, une grande fille. Enfin, c'était trop compliqué. Ce mot-là, il porte beaucoup trop de choses et je ne me le suis jamais approprié. Donc même quand j'ai eu mes premières règles, j'étais tellement gênée, tellement gênée. Dites-moi si vous, ça vous a fait la même chose, si vous avez vécu pareil. Mais je trouve que c'est vraiment violent. Genre, ton passage, ta transition à l'âge adulte, en fait, il est complètement... C'est mort, il est fucked up. Donc, avec ça, en fait, il y a eu le fait que j'acceptais pas mes seins qui étaient en train de se développer. Donc, automatiquement, genre, vous voyez ma posture, je suis hyper courbée vers l'avant. pour qu'on ne voit pas mes seins. Donc ça, ça a toujours été compliqué. Genre, je ne voulais pas acheter des soutiens-gorge. J'achetais tout le temps des brassières qui m'aplatissaient les seins et des t-shirts vraiment très, très larges. Pour moi, j'étais vraiment triste et très frustrée. Très frustrée de ne pas avoir une écoute, de ne pas pouvoir en parler à ma mère, alors que j'ai toujours été très proche d'elle. Je l'ai toujours aimée comme vous voyez que je l'aime. Mais cette question de la féminité a toujours été un gros tabou. Et comme je vous ai dit, en plus, je faisais de la natation. Donc, j'étais en maillot de bain. Enfin, voilà, dans mon sport, c'était maillot de bain. Et en fait, pour moi, je ne voulais pas que mon père vienne me voir aux compétitions. J'étais trop pudique. Je ne voulais pas que, genre, tu sais, même les entraîneurs mecs, ça me gênait que ce soit des entraîneurs mecs. En plus, parfois, on faisait des échauffements, genre renforcement musculaire. T'es en maillot de bain au bord du bassin. Et je me sentais mal dans mon corps. C'était dur pour moi. Genre, toute cette transition. En plus, à cet âge-là, toutes mes copines, elles avaient déjà eu des mecs, tout ça. Donc voilà, elles racontaient déjà certaines choses hyper intimes. J'ai perdu ma virginité à 22 ans avec mon ex-mari. Donc, j'étais vierge jusqu'au mariage. Elles n'avaient pas de mal à acheter des serviettes hygiéniques quand elles faisaient les courses avec leurs parents. Moi, c'était impossible. Donc tout ce temps-là, je pensais que tout partait uniquement de ma mère et du fait que son rapport à la féminité était un peu flou, que voilà, tu vois, les attitudes un peu aguicheuses, pour elle, c'est hyper grave. Genre, pour elle... Dans son inconscient, être un peu féminine et prendre soin de soi, c'est automatiquement être une aguicheuse. Et pendant toutes ces années adolescentes, même enfants, je me suis dit, en fait, je ne serai jamais la femme que j'ai envie d'être. Et pour moi, la vision de la femme que j'avais envie d'être, c'était vraiment une femme coquette, libre, qui s'habille comme elle veut. Alors, quand je dis que s'habille comme elle veut, ça ne veut pas dire que je mets des portes jartelles et que je mets une mini jupe et que je sors comme ça. Non, c'est vraiment... Mettre des couleurs, bon elle m'a pas empêchée de mettre des couleurs, mais mon ex-mari n'aimait pas que je mette des couleurs par exemple. Bref, je suis en train de m'éparpiller, ça me rend ouf. Donc en fait je me disais putain je vais pas pouvoir être cette femme, tu sais cette femme qui va danser, qui va faire ci, qui va faire ça, parce que sinon je serais une chouin, ça veut dire que je suis une chouin. Donc voyez le parcours que j'ai fait depuis. Je pensais que tout venait de ma mère, c'était une erreur de penser ça, et c'est après... Je vais vous expliquer ce qui s'est passé. Là, ça va être le point le plus touchy. Je ne pensais jamais raconter ça en public. Alors, on est en podcast, mais je ne pensais jamais vous le dire, vous le raconter. Mais je pense qu'il faut que ça passe par là. J'étais, donc il y a deux ans et demi, on était avec Val chez sa mère. On était en train de manger. Et en fait, je ne sais pas si vous avez vu que j'ai plusieurs facettes dans ma personnalité, mais j'ai aussi des mini personnages que j'ai créés parce que ça m'entertaine, ça me divertit. J'ai des petits personnages, mais depuis que je suis très petite, ma famille le sait, il y a un personnage en particulier qui a un prénom. Je ne vais pas vous dire son prénom, c'est trop intime. Donc, elle a un prénom et jusqu'à l'âge adulte, jusqu'à aujourd'hui, cette personne existe encore. Cette personnalité, avec ce prénom-là, existe encore. Donc, c'est une personnalité qui a un certain âge, qui n'a pas grandi. C'est un petit enfant, anyways. Pour moi, il est impensable que ce petit personnage disparaisse. C'est-à-dire que c'est vraiment une... Cette personne-là existe. Genre, Val pourrait vous le dire, cette personne existe avec des émotions différentes de moi. C'est une personne à part, anyways. Et donc, je vous avais fait quelques stories avec cette personne-là, il y a deux ans et demi, ce personnage. Je reçois le commentaire anonyme de quelqu'un. Donc, c'était une photo de profil, pas de photo de profil. Le pseudo, genre un truc avec plein de chiffres, tu vois. Et cette personne-là, elle écrit dans ma bulle de questions. Elle me dit, t'as un TDI, trouble dissociatif de l'identité. T'as sûrement dû te faire attoucher quand t'étais petite. C'est pas normal d'avoir une double personnalité. Genre, elle m'a écrit ça. Et là, genre là, quand je vous le dis. Ça m'a genre... C'est comme si... J'ai envie de pleurer. C'est comme si... En fait, c'était hyper violent. C'est comme si tu m'avais ouvert une porte que j'avais fermée, fermée et fermée pendant des années. C'est-à-dire que pour moi, j'avais occulté... j'avais occulté ce genre de choses. C'est un mécanisme du cerveau, ça s'appelle l'amnésie traumatique. Quand, en fait, à l'âge de l'enfance, tu subis quelque chose, un traumatisme, des abus sexuels, etc., en fait, ton cerveau, pour te protéger, c'est comme s'il effaçait l'information. Mais une fois à l'âge adulte, ou genre 30 ans plus tard, tu peux t'en souvenir parce que ton... C'est comme si... Pardon, ça me enroule la voix. C'est comme si... ton... C'est comme si t'étais prêt à faire face à ça. Bref. Je vais pas pleurer, je suis pas une fragile, là ! Et du coup, ça m'avait glacée. Val m'a demandé ce qui se passe. C'était incapable de verbaliser ce que je venais de lire. Et pour moi, c'était trop violent. Et quand on est rentré à la maison, il m'a dit, t'es sûre que tu vas pas me dire ce qui se passe ? Et je lui ai dit, écoute, j'ai eu plein de flashs. Je me suis souvenue de plein de flashs. de l'enfance, où j'ai subi des attouchements. Et certains attouchements, c'était de l'inceste, parce que c'était une personne qui était dans ma famille proche. Et donc, je ne vous dirai pas qui c'est, ça ne sert à rien de demander. Mais ça m'avait ouvert une brèche d'insécurité, mais totale. Et donc, j'étais allongée sur le canapé avec Val. Je me souviens, on avait éteint les lumières. Et il me regarde et me dit, qu'est-ce qui se passe ? Et donc je lui dis, j'arrive pas à... pas à verbaliser, c'est trop bizarre et tout, et il me dit tu peux me faire confiance et tout, donc je lui dis bah en fait j'ai des flashs j'ai pas envie de pleurer, genre j'ai des flashs de... je pensais pas que j'allais pleurer je pensais pas que j'allais pleurer parce que pour moi j'avais grave travaillé sur ça, j'ai pas fini de travailler sur ça, mais j'estime Et donc je lui explique et tout. Je suis désolée. Je lui explique que je me souviens de plein de flashbacks, des épisodes et tout. Je me souviens de trois personnes différentes avec qui j'ai subi ça. Et en fait, ça a fait plein de connexions. J'ai compris pourquoi je veux pas qu'on me regarde. J'ai compris pourquoi j'aime m'habiller large. J'ai compris pourquoi j'ai... Genre... J'ai compris plein de choses. J'ai compris que c'est comme si mon corps ne m'appartenait pas. Tu vois ? Genre, j'ai compris toutes les situations où j'ai subi des abus, même quand j'ai grandi. Genre... Tout à fait sens, tu vois. Donc cette personne... Le message que j'avais reçu en anonyme, franchement, je pense qu'il était quand même mal intentionné parce que la personne, elle était... Genre, t'es complètement barge. Genre, le fait que t'aies plusieurs personnalités, t'es une malade mentale. C'était clairement ce que la personne a essayé de me dire. Donc ça m'avait vraiment blessée. Et en même temps, elle a rouvert la brèche que mon cerveau, il avait fermé depuis toutes ces années. Et du coup, pour moi, c'était... Ça m'a replongée dans une anxiété de ouf. Genre, c'était trop violent. Et donc là, j'étais là, OK, qu'est-ce que je vais faire de cette information-là ? Est-ce que je vais laisser cette information me bouffer ? Ou est-ce que je vais réussir à passer outre comme j'ai pu faire pendant toutes ces années ? Genre, je me suis dit, attends, j'ai 29 ans. J'avais 28 ou 29 quand j'avais relu ce message. C'est bon, en fait, j'ai vécu toutes ces années sans capter ça. Donc, je vais continuer ma life. Et en fait, je n'arrivais pas à faire comme si l'information était inutile. Parce que du coup, je voyais tous les petits détails de ma vie et je comprenais beaucoup mieux certaines choses. Je comprenais mieux, par exemple, tu vois, dans mon intimité, genre dans mes relations intimes, il y a certains gestes. J'ai toujours détesté, genre ça m'a toujours crispée, tu vois. Mais je n'ai jamais compris pourquoi. Je me disais juste, j'aime pas qu'on me touche de cette manière. parce que j'aime pas en fait, je pensais que c'était juste comme ça. Et en fait, je me suis souvenu que c'est parce que j'avais subi ça enfant, très petite. Quand je vous dis que c'était enfant, il y a des bribes, c'était genre j'avais 4 ans, tu vois. Et le dernier souvenir, pour moi, c'était à mes 8 ans. Donc bref, c'est trop dur. Mais là, tu vois, je vous le dis, de vous en parler, ça va vraiment m'aider à avancer. Parce que ça va vraiment m'aider. Genre mon ventre, il tremble. Tu sais, quand tu as cette sensation de... Tes jambes, elles tremblent parce que tu dis quelque chose qui... Tu vois ce que je veux dire ? C'est en train de me faire ça. Voilà. Pour moi, je refusais d'être victime. Je n'avais pas envie d'adopter une posture de victime. Ah, j'ai subi de l'inceste, j'ai subi des trucs, etc. Je me suis dit, ok, maintenant, je fais quoi de cette information ? Ok, il s'est passé ça, c'était dans l'enfance. Pour moi, j'ai pardonné aux personnes qui m'ont fait ça. Mais du coup, maintenant, j'en fais quoi de cette info ? Est-ce que du coup, je décide de continuer de me cacher, de continuer de ne pas porter ma voix ? Ou est-ce que je décide de reprendre le contrôle ? sur ma féminité, sur le fait que j'ai le droit d'être sensuelle si j'en ai envie, j'ai le droit d'être une femme, j'ai le droit de m'habiller comme je veux, j'ai le droit en fait. Genre, je veux, je veux, là je vous le dis, et là, tout ça est en train de vraiment prendre forme depuis quelques mois, je veux être la femme que j'ai envie d'être. Genre, je ne vais pas laisser ces blessures émotionnelles qui sont... passé driver ma vie aujourd'hui. Je n'ai pas envie de ça. Je décide pour moi, pour la petite Nisrine qui a dû vivre des choses comme ça, je décide de prendre le lead. Je suis une femme. Je suis une femme et j'ai le droit d'être, d'avoir de l'érotisme, d'avoir de la sensualité. J'ai le droit et ça ne fait pas de moi quelqu'un qui est une chouin de un, genre coucou maman. Donc voilà, pour revenir sur Le trouble dissociatif de l'identité, en fait, ça se caractérise par la présence de deux ou de plusieurs identités distinctes qu'on va appeler alters, qui peuvent prendre le contrôle de la personne à différents moments, et des trous de mémoire importants, amnésies dissociatives, parfois sur des périodes entières ou des événements traumatiques. Et en fait, cette dissociation, je vous jure, je tremble. La personne, quand elle m'a envoyé ce message anonyme, ça a fait surgir... plein d'émotions, plein de vagues dans mon corps que je ne m'attendais pas du tout. Et avec ça, en fait, ça m'a vraiment augmenté mon anxiété. Donc le fait de toujours me sentir sur une hypervigilance. J'ai toujours été dans cet état d'hypervigilance et je ne savais pas que ça venait de là. J'ai su qu'après, quand j'ai commencé à écouter des podcasts sur les abus dans l'enfance, quels qu'ils soient, et le comportement... que tu adoptes quand tu grandis. Et vraiment, je suis toujours sur le qui-vive. Donc, tu vois, c'est tout le temps, je suis tout le temps en train de faire... Tu vois, genre, dès qu'il y a un bruit, comme ça, et genre, tu vois, quand j'entends un bruit au loin, mon oreille, c'est comme si, genre, elle faisait comme les chiens, tu sais, comme les oreilles de chiens qui se dressent. Automatiquement, ça fait... dans mes oreilles. Et c'est comme si j'entendais de loin. Et j'avais entendu un podcast qui parlait de l'hypersensibilité. Et il disait que... Il y a un lien aussi entre l'hypersensibilité et les traumatismes dans l'enfance. Parce que du coup, comme par exemple, tu as subi un abus sexuel, on va dire, je vais rester sur cet exemple. Comme tu as subi un abus sexuel, en fait, tu es tout le temps en train de te dire, OK, il y a potentiellement un danger quelque part. Genre, je suis dehors, je suis en danger. J'ai toujours détesté être dans les foules. même quand on allait en festival ou quoi, genre, j'aime pas être dans la foule. Il faut que je sois excentrée de la foule. Il faut que j'ai un espace vital où je peux respirer. Si, même, tu vois, dans le train, etc., je préfère être à une place toute seule. Tu sais, là, dans les rames, il y a un espèce de petit banc. Je préfère m'asseoir ici toute seule que d'être au milieu de plein de personnes. Genre, tout devient synonyme de potentiel danger. Tu sais, pas avec qui t'es, en fait. Il y a aussi le fait que quand tu es enfant, comme tu n'as pas les mots ni le cadre pour comprendre ce que tu es en train de vivre, l'énergie du traumatisme va rester stockée dans ton corps et dans l'inconscient. Donc même si tu penses qu'il n'y a rien, il y a quand même une empreinte limite ADN de ton traumatisme. Et quand une personne est victime d'abus, elle va vraiment développer différentes formes d'addiction. Donc ça peut être des substances, l'alcool, la drogue. médicaments, de la nourriture, genre le sucre ou l'excès ou l'anorexie, même la boulimie, et des comportements addictifs, donc genre ça peut être la sexualité compulsive, la pornographie, les jeux de hasard, acheter de manière excessive, le sport excessif ou les relations toxiques. Et ces mécanismes, ils servent à éviter d'être confronté au vide et aussi à la honte et à la tristesse et la colère. Mais vraiment, c'est comme si ça vient t'offrir un soulagement temporaire. Mais ça entretient en fait le cycle de la souffrance parce que tu anesthésies ta douleur avec quelque chose d'ultra toxique et rebolote, tu ne sors jamais de ce cercle vicieux. J'ai compris pourquoi dans mon adolescence et même au début de l'âge adulte, j'ai eu certaines addictions. Donc il y a eu des addictions médicamenteuses, des addictions à des substances, un rapport à la nourriture qui est très particulier. Et voilà, donc je ne vais pas m'éterniser sur ça, mais ça m'a permis de comprendre pourquoi j'avais toujours ce besoin de fuir la réalité et d'anesthésier en fait mes douleurs émotionnelles. Et là, depuis que cette personne m'avait écrit, j'ai commencé à faire de la dissociation. alors qu'à la base, dans mon souvenir, je ne faisais pas de dissociation. Genre, à part quand tu prends des substances ou des médicaments, là, tu es un peu dissocié. Mais en dehors de ça, je ne savais pas ce que c'était la dissociation. Et c'est pour ça que j'ai commencé à consulter un psy. Parce que je me disais, en fait, c'est bizarre, je suis dans mon corps, mais je ne suis pas vraiment là. Et c'est trop difficile d'expliquer la dissociation. Mais genre, tu sais, parfois, je me regardais dans le miroir et je ne savais pas. genre c'est comme s'il m'éteint très physiques, ils étaient... Je n'arrivais pas à me reconnaître, exactement. C'est comme si je n'étais pas la personne que je pensais être. C'est bizarre à dire, c'est un peu de la dépersonnalisation aussi. Bref, il y avait un mix de dissociation, et c'est comme si j'étais en mode robot, tu vois, genre, je faisais certaines actions, mais mon esprit, il n'était pas du tout là. Et donc après, comme je vous ai dit, j'ai commencé à écouter des podcasts sur tout ça. Et en fait, il y a tout qui a fait sens. Le fait que mon corps, en fait, comme il a rouvert la porte du traumatisme, comme à ce moment-là, je ne prenais plus de substances ni de médicaments pour anesthésier ça, j'ai dû faire face directement à mon truc. Je ne pouvais plus fuir cette réalité. J'avais aussi écouté un podcast sur le trouble de l'attention, donc le TDAH, et le lien aussi avec l'enfance et certains psys. disent que certains TDAH sont développés suite à des traumatismes dans l'enfance. Parce qu'il va y avoir toute la chimie du cerveau qui va être chamboulée. Vraiment, tout ce qui est dopamine, sérotonine, tes hormones, ça va être fucked up. Et souvent, on dit que ceux qui ont un trouble de l'attention, ils sont hypersensibles et ils ont des risques d'addiction. Donc, tout faisait sens. Voilà, donc j'ai fait beaucoup de séances chez le psy, qui est un psychiatre, et j'en ai beaucoup parlé au début des séances, puis ensuite on a parlé de plein d'autres sujets. Mais voilà, il m'a dit, moi je ne suis pas très spécialisée dans tout ce qui est traumatisme sexuel, j'ai d'autres confrères et tout, mais je lui ai dit, je pense moi avoir fait le process, je pense que ça va, tu vois. genre je pense que j'étais un peu dans le déni mais je voulais pas laisser ce truc prendre trop de place je me suis dit c'est bon en fait J'ai 29 ans, je suis grande, j'ai pu faire face à tout ça. Et en fait, il y a eu cette période des éclipses, comme je vous ai dit, les éclipses qui font vraiment ressortir toute la dark side, tous les trucs un peu que tu as laissés au fond de toi et que tu ne voulais pas traiter. L'éclipse, ça te fait boum, tiens, dans ta gueule. Tu ne voulais pas, maintenant, tu n'as pas le choix d'y faire face. Et ce sujet-là, en fait, il est revenu. Et je me souviens, j'étais avec une copine, Alice, coucou. Alice qui est en études de psy. Elle est trop forte. Genre, vraiment, c'est... J'adore parler avec elle, parce que ça me fait tellement évoluer sur qui je suis, tout ça, tout ça. Donc, merci, Alice, d'exister. Et je me souviens que la première fois que je l'ai verbalisée à quelqu'un, ce qui m'est arrivé, c'était Alice. Après Val, mais c'était Alice. Je me souviens, on était sur mon canapé. C'était le ramadan de l'année dernière. Et en fait... Elle sait que du coup, ça fait deux ans et demi, un peu, j'ai tout cette anxiété généralisée, ce fait de toujours avoir peur, l'hypocondrie, enfin voilà, ce stress excessif de ma santé et du fait de devenir folle. J'avais toujours l'impression que j'allais devenir tarée ou que j'allais faire de la démence, bref. Et donc on parlait, elle m'a dit, il faut que tu trouves cette boîte noire, donc au fond de toi, cette boîte noire qui fait que... En fait, elle m'expliquait que c'était comme la boîte de Pandore et qu'à partir du moment où je vais ouvrir cette boîte, je vais comprendre en fait ce nœud. qu'il y a dans mon inconscient qui fait que je me sens aussi mal dans mon corps. Elle m'a dit en fait, c'est forcément lié à un événement de ta vie qui fait qu'il y a toutes ces répercussions sur ton corps. Et en fait, comme tu ne regardes pas dans la bonne direction, genre tu penses que c'est telle chose, mais en fait, ça doit être autre chose. En fait, tu n'arrives pas à gérer le truc. Et donc là, quand elle m'a dit ça, en fait, c'est comme si, genre ma bouche elle avait parlé à ma place et j'ai dit je pense savoir de quoi il s'agit, elle m'a dit dis-moi ce que c'est, et donc là je lui ai expliqué ce qui m'est arrivé quand j'étais petite et donc là je tremblais, genre quand je lui racontais je tremblais comme j'ai tremblé comme je vous expliquais, genre mes jambes tu vois, genre comme si en fait t'avais esquivé un accident tu sais quand t'es hyper ton corps il tremble parce que t'as évité un danger, et bah c'est comme ça que je me sentais quand je lui expliquais Merci. Et je lui ai dit, écoute, il m'est arrivé ça, ça, ça, mais je ne sais pas si ça a un lien. Et elle m'a dit, là, tu viens de mettre le doigt sur quelque chose d'ultra important. Et donc là, j'ai continué de faire ce process, parce que je pense que du coup, c'était ça. Et le fait de vous en parler aujourd'hui, vu que ça me fait encore des sensations dans mon corps, je sais que c'est quelque chose qui est encore présent et qui, pour moi, il n'a plus sa place. Genre, dégage, bitch. Voilà, pour moi, j'étais prête à ce que cette chose ne fasse... plus, n'ai plus d'impact dans ma vie. Et donc voilà, c'est pour ça que j'ai entamé des thérapies, que j'ai vu un psy, que ci, que ça, etc. Donc là, aujourd'hui, j'en suis là. Donc je vous en parle avec de vive voix et je suis trop fière de vous en parler parce que peut-être ça va dénouer aussi certaines de vos histoires, peut-être que ça va faire écho avec vous. Et n'hésitez pas à m'écrire, j'en ai déjà parlé avec trois personnes sur Insta. En privé, je pense qu'on ne pourra jamais effacer, mais reprogrammer. Reprogrammer nos réactions face à certaines situations. Parce que là, on passe sur un autre sujet. Il y a un autre truc que j'ai compris après avoir fait du travail sur moi. De un, l'émotion pour moi la plus difficile à gérer, c'est la frustration. Et le sentiment le plus difficile à gérer, c'est l'intrusion. Je vous avais aussi fait une story pendant la saison des éclipses et je vous ai dit cash, je me souviens. J'avais fait une face cam, j'avais dit s'il vous plaît arrêtez de me dire des choses comme c'est quand que je mange chez toi, c'est quand que je viens chez toi, c'est quand qu'on boit un café ensemble, c'est quand qu'on fait ci, ça, ça, ça ensemble. En fait je me sens envahie, je me sens envahie dans mon espace. Avant je ne comprenais pas d'où ça venait. Je me disais juste, ça me faisait me sentir mal, mais je n'arrivais pas à comprendre quelle était l'origine de pourquoi je n'aime pas qu'on me dise des choses comme ça. Et en fait, vraiment, ce sentiment d'intrusion, d'envahissement, c'est hyper difficile à gérer. Je déteste qu'on s'impose à moi. J'aime avoir le contrôle sur la personne en face. J'aime avoir le contrôle de proposer à la personne de boire un café avec moi. C'est important pour moi d'avoir ce contrôle-là sur la personne en face. Donc c'est pas parce que j'ai envie de manipuler la personne, c'est parce que j'ai envie de me protéger. Je reprends mon petit cahier, là où j'ai fait mon journaling sur cet épisode de l'enfance, et j'ai mis que les résultats et les conséquences sur moi à l'âge adulte, c'est que j'ai un sentiment de ne pas être digne d'être aimé, de ne pas être écouté. Enfin, pas digne d'être écoutée, pas confiance en les gens, en la famille, l'impression que mon corps ne m'appartient pas, dissociée entre la réalité et l'esprit. Ma mère ne m'a pas aidée en abandon et trahison. Alors, je vous explique cet épisode. Donc, il m'est arrivé ça dans l'enfance. Il y a une des trois personnes que je vous ai dit qui m'avait attouchée. Je me souviens l'avoir dit à ma mère quand j'étais petite. Je rentrais de l'école et je lui ai dit, j'étais devant le palier de la maison. Elle était venue me récupérer et je lui ai dit « Maman, il y a telle personne qui m'a touchée. » Et elle m'a dit « Comment ça ? » Et donc, elle m'a demandé de lui montrer ce que la personne avait fait. Donc, je lui ai mimé le geste que cette personne avait eu. Et en fait, elle n'a pas réagi. Alors, je ne sais pas si mon cerveau a effacé l'info, parce que pour moi, je me souviens de comment j'étais habillée quand je lui ai dit. Je me souviens qu'il était midi quand je lui ai dit. Et je me souviens que je n'ai pas eu de réaction de sa part. Genre, je lui ai montré ce qu'elle avait fait, mais il n'y avait pas eu de réponse. Et donc, ça, je m'en souviens. Par contre, je ne me souviens pas, il y avait une des trois personnes, je ne me souviens pas lui avoir dit, mais à l'âge adulte, donc quand j'ai... Putain, il faut savoir me suivre, je suis insupportable. Quand il y a tout qui a refait surface à l'âge adulte, je l'ai dit à ma mère. C'était très difficile pour moi de lui dire parce que c'est chaud. Comme je vous ai dit, parler d'intimité avec ma mère, donc encore plus lui dire j'ai été attouchée, je te l'ai dit, je m'en souviens. C'est hyper chaud. Je lui ai raconté cette histoire, je lui ai dit écoute, il y a eu aussi telle personne et telle personne, et je m'en souviens aujourd'hui à l'âge adulte. Et voilà, et elle s'est sentie hyper mal. Genre, elle s'est excusée, elle m'a envoyé des vocaux, elle pleurait. Elle m'a dit « Moi, j'ai jamais voulu ça pour vous, j'ai toujours voulu vous protéger. » Genre, pour elle, c'était quelque chose qui était... En fait, elle a toujours eu la crainte de ça. À mon avis, parce qu'elle a dû subir des choses assez similaires, j'en ai toujours pas parlé. Enfin, je lui avais dit « Écoute, j'ai besoin que tu me parles de toi, ce qui t'est arrivé. » Parce que j'ai l'impression que c'est transgénérationnel. Et en fait, elle m'a dit « Je t'expliquerai. » Et vu qu'on parlait par message, on n'a jamais eu l'occasion d'en parler de vive voix. Mais je vais encore lui reposer plein de questions par rapport à ça. Mais en gros, elle a dit que depuis qu'elle a eu ses enfants, ça a toujours été sa peur la plus profonde que ses enfants y subissent des choses comme ça. Donc imaginez, elle a tellement eu peur qu'elle l'a attiré. Bref, moi, je ne vous parle que de moi, mais je sais qu'il y a une de mes sœurs qui a eu exactement la même chose. Donc voilà, bref. Là, je lui ai dit à l'âge adulte, écoute, je me souviens de telle personne et telle personne. Elle m'a dit Je me souviens que quand t'avais 8 ans, tu m'as dit pour cette personne-là, genre que cette personne-là t'avait attouchée, mais je ne me souviens pas des deux autres. Genre elle n'avait pas de mémoire. Alors que moi, pour la fois où je lui ai apparemment dit, je n'ai aucun souvenir de lui avoir dit. Elle m'a dit oui, t'es venue dans la salle de bain, t'étais toute blanche, traumatisée. Et elle m'a dit, j'arrêtais pas de demander qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe. Et après tu m'as dit, il y a un tel qui m'a fait ça, ça, ça. Et en gros, elle est partie voir la mère de... ce garçon-là. Et elle lui a dit tu dis à ton fils, en gros, d'arrêter de faire ça, d'arrêter d'attoucher les petites filles, parce que c'est pas normal, tu vois. Bref. Et donc moi je me souvenais même pas de l'avoir dit à ma mère. Voilà. Ensuite, les autres résultats et conséquences, j'ai noté des limites très floues sur le respect et le consentement. Donc je vais pas vous détailler, mais il y a eu plein d'épisodes dans ma vie, genre à l'âge adolescente et tout, où en fait... Le consentement, il n'a pas du tout été respecté. J'ai lu dans un questionnaire, genre sur l'inceste et les abus, qu'il y a un des symptômes, genre de ne pas aimer la viande rouge, qui est lié à des abus sexuels. Alors attendez, je vais faire une recherche, Chad GPT. Ça me dégoûte. C'est exactement ça. Ça me dégoûte, j'ai envie de pleurer. Donc Chad, il dit, il peut y avoir un lien profond et symbolique entre... abus sexuels, surtout subis dans l'enfance, et dégoût de la viande rouge à l'âge adulte. Faut savoir que je ne mange pas de viande rouge depuis que je suis enfant. C'est impossible. Tu me fais pas manger de kefta, tu me fais pas manger de viande rouge. No way. Et donc, Tchat dit que ce lien s'exprime souvent à un niveau inconscient, corporel ou somatique. Le corps enregistre les violences sexuelles, sensations, douleurs, odeurs et textures. Par la suite, certains aliments peuvent réveiller inconsciemment certains souvenirs corporels. La viande rouge, par sa texture fibreuse, son goût métallique, sa chaleur et sa couleur sanglante, peut inconsciemment rappeler le sang, la violence physique, la chair violée et le cannibalisme. Ça me dégoûte. Ça me dégoûte. Et ben tu sais quoi ? Il a exactement expliqué. À chaque fois que je dis ça a le goût du sang, ça a une texture dégueulasse et ça me dégoûte. Genre ça... Ah ! À chaque fois que je dis ça, c'est comme si je mangeais un humain. Tu sais quoi ? Je n'avais même pas capté. Et donc... Ah, ça me dégoûte ! Cet épisode, il est dur au niveau corporel. Ça me fait vraiment beaucoup de sensations. Autre point sur le plan symbolique de la viande rouge, c'est un aliment qui est dense, lourd, animal, primal, et lié au chakra racine, à la sécurité et au corps sexué. Et donc les personnes qui ont subi des abus peuvent inconsciemment rejeter tout ce qui les ancre dans le corps. Surtout si celui-ci est associé à la souffrance ou à la honte. C'est pas un truc de fou les gars ? C'est pas un truc de fou ? Et à chaque fois que j'ai vu une kinésio, on m'a toujours dit « pas d'ancrage » . Genre mon ancrage dans la matière, il n'y a pas en fait. Tout est là-haut et je le ressens moi-même, même dans mon corps physique. Même Val, il me dit, on dirait que tes pieds sont dissociés du reste de ton corps, tu vois. C'est comme si mes pieds étaient des animaux à part entière. À chaque fois, il me fait la réflexion. Et même, tu le vois dans ma manière de me tenir physiquement et de marcher. C'est vraiment comme si j'étais un pantin désarticulé. Il n'y a rien de connecté entre le haut de mon corps et le bas de mon corps. Et ça, je le ressens énormément. Chakra racine, c'est aussi lié à tout ce qui est génital, l'appareil génital, le vagin, l'utérus, etc. Ce qui fait qu'on en viendra à la question de la maternité. Je vous fais une autre parenthèse dans la parenthèse. Pour ceux qui connaissent le livre d'Anthony William sur les aliments qui guérissent, dans les aliments qui guérissent, il y a la pomme de terre. Et la pomme de terre, c'est quelque chose qui pousse dans la terre. Et en fait, quand tu as envie de pomme de terre, genre tu es addict à la pomme de terre, c'est qu'en fait, ton âme, elle t'appelle à t'ancrer. Ça veut dire que tu as un manque d'ancrage et que du coup, ton âme, elle réclame de la pomme de terre. Et ça a fait trop sens pour moi parce que j'adore la pomme de terre. Je peux la manger matin, midi et soir. Et en fait, c'est parce que je n'ai pas d'ancrage. Mais je reviens après sur ce sujet-là. Parce que ça a aussi un lien avec ma phobie de la maternité. Depuis que cet abonné anonyme a ouvert la boîte de Pandore des traumatismes, j'ai commencé à faire des crises d'angoisse, etc. Et en fait, une sensation qui me provoquait automatiquement une crise d'angoisse, c'est le goût de sang dans la bouche. Donc là, du coup, je viens de faire un lien avec vous, genre en direct live, parce que du coup, je ne savais pas que c'était à cause de ça. Mais ce goût de sang, dès que j'ai un goût de sang, ça... c'est vraiment une angoisse extrême. C'est comme si j'étais dans un danger imminent. Autre chose, un rapport au sexe déséquilibré, j'ai noté, dans les conséquences. Donc je ne vais pas m'éterniser sur ça parce que je pense que j'en ferai un épisode tout seul. Mais ouais, c'est compliqué. Mais je vous expliquerai plus tard. Et je n'aime pas qu'on me touche ou qu'on me regarde. Ouais, je n'aime pas qu'on me touche. Genre, je n'aime pas les gens tactiles. J'aime pas. J'aime pas, j'aime pas, j'aime pas, j'aime pas. À part ma mère et Val, bien sûr, mais sinon j'aime pas. Et ma mère, elle a dormi avec moi, enfant. Donc comme je vous ai dit, j'ai dormi avec ma mère pendant plusieurs années, jusqu'à l'adolescence. Et j'ai compris qu'après, que finalement, ça avait un lien avec ce qui m'était arrivé quand j'étais petite. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode, j'avais parlé d'une phobie du noir, quand j'étais plus jeune. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, j'avais toujours peur de dormir dans le noir et peur de dormir toute seule. Et donc ça, ça vient de ça aussi. Vous voyez, en fait, vous avez beau essayer d'occulter certains traumatismes, en fait, ils conditionnent plein de choses à l'âge adulte, plein de mécanismes de défense. plein de manières de gérer certaines choses. Et voilà. Et c'est pour ça que là, donc je ne veux plus être victime de ça. Je veux reprendre le contrôle sur tout ça. Donc aujourd'hui, j'arrive à dormir seule, à dormir dans le noir sans aucun problème. Je suis en train de me réapproprier mon corps, ma féminité, sans avoir honte. Donc c'est pour ça que maintenant, tu vois même les gens sur Insta qui me disent, tu vois, les cybermuses, genre les gens de ma communauté religieuse, qui peuvent me dire, ah mais c'est pas bien de s'habiller comme ci, c'est pas bien de s'habiller comme ça. En fait, vous, genre, je vous écoute plus, je vous écoute pas. Trop longtemps, je me suis bridée, trop longtemps, on m'a dit ça c'est pas bien ça, ça, ça, ça. Je me suis pas autorisée parce que mon corps, il était en train de bloquer à cause de tout ça. Aujourd'hui, cogno, je reprends contrôle. I'm taking control. Je reprends contrôle sur tout ça. Je ne laisserai personne me faire me sentir mal dans mon propre corps. J'ai pris du poids ? Soit. Et alors, qu'est-ce qu'il y a ? Tu crois que je suis enceinte ? Je m'en tape un rein. tu me dis que je suis grosse, tu me dis que je suis un peu trop grasse à ton goût, que si que ça je m'en tape un rein, je m'en tape un rein, maintenant c'est mon corps ok ? je ne laisse plus quelqu'un d'autre s'approprier mon corps et comment je perçois mon corps donc je suis en plein process de me réapproprier tout ça, c'est pour ça que j'ai commencé la danse et j'ai plein de choses à vous dire l'épisode il est trop long ! l'épisode il est trop long Aujourd'hui, je ne laisse plus personne et je ne laisserai plus personne avoir un mot à dire sur mon physique, sur mon corps, sur ma manière de m'habiller, si j'ai envie de faire telle couleur de cheveux, si ça, ça, je ne laisse plus personne me dire quoi que ce soit. Je fais ce que je veux. J'ai envie de mettre des talons 20 cm même si je ne sais pas marcher, je fais. C'est quoi le problème ? C'est quoi le problème ? Oh ! C'est n'importe quoi, ça. Bref, pour clôturer cette première partie d'épisode, parce que je vais vous en faire deux, dans le deuxième épisode, je parlerai plus de la maternité, mon lien à la féminité, comment j'ai réussi à... Comment je suis en train de réapproprier mon corps. Mais voilà, pour refaire un parallèle avec cette blessure d'humiliation, comme je vous ai dit, elle est liée avec le parent qui contrôle les besoins corporels, donc la propreté, l'alimentation ou la sexualité. Donc moi, c'était vraiment avec ma mère. et C'est vraiment parce que tu t'es senti rabaissé, jugé, moqué ou dévalorisé dans ce que tu es, dans ce que tu as fait ou dans ce que tu ressens. Dans le deuxième épisode, il me semble, je vous avais aussi parlé du fait que ma mère, quand j'étais enfant, elle m'appelait tache-tache parce que je me salissais tout le temps. Ça, c'est un truc avec la blessure d'humiliation. Parce que, par exemple, un enfant qui est grondé parce qu'il s'est sali, parce qu'il a été trop gourmand ou parce qu'il exprime des envies naturelles, genre plaisir corporel, sensualité ou autre, et qu'il est grondé par sa mère ou son père, ça active cette blessure d'humiliation. Et donc ma mère, toute mon enfance, ça a été ça. M'appeler tache-tache, ne pas m'acheter des vêtements blancs parce qu'elle me disait que je me tachais tout le temps. Tout part de l'enfance. Donc si vous voulez faire un travail sur vous... Il faut vraiment aller plonger dans ce qui vous a fait du mal quand vous étiez enfant. Et ne pas minimiser. Parce qu'aujourd'hui, tu vas te dire, ah vas-y, c'était rien, c'était juste une petite réflexion. Mais vous savez, ce qui m'a aidée, c'est de prendre la route des émotions. Tu sais, il y a plusieurs émotions, mais il y a tellement d'émotions auxquelles on ne pense pas. Par exemple, la colère. En dessous, il y a peut-être la tristesse, la culpabilité. tu viens essayer de retrouver le noyau central de qu'est-ce qui a provoqué ça. Et quand j'ai travaillé sur cette route des émotions, je me suis rendu compte que l'émotion qui ressortait le plus, c'était la honte et la culpabilité. C'est des choses qui m'ont accompagnée toute mon enfance, mon adolescence et le début de l'âge adulte jusqu'à même aujourd'hui. Et le masque associé à cette blessure, c'est le masque du masochiste. Et c'est en fait le fait de se mettre dans des situations humiliantes sans comprendre pourquoi. Et ça, je l'ai vu aussi avec mon psy. Il m'a dit, votre inconscient trouve du plaisir et de la satisfaction dans les situations honteuses. Et quand il m'a dit ça, genre, ça m'a débloqué plein de choses. Je me suis dit, mais c'est vrai, il a raison. Il a dit, en fait, vous êtes mis dans des situations qui peuvent être un peu dégradantes, genre pour vous. Et c'est un peu votre guilty pleasure, tu vois. Parce que ça satisfait votre inconscient qui a besoin de revivre des situations. humiliante. Et vraiment, ça m'a tellement débloquée que j'ai eu cette discussion avec lui, et j'ai compris que c'était lié à la blessure d'humiliation. Alors que pour moi, je pensais avoir de l'abandon, de la trahison, mais humiliation, ça ne ressortait pas de ouf. Je ne pensais pas. Et après, quand j'ai relu tout ça, je me suis dit, ok, en plus dans cette blessure d'humiliation, elle peut aussi partir d'abus sexuels. Et c'est là que je me suis dit, ok, bon, tout fait sens. Il y a à la fois ma mère, mais il y a aussi les autres choses. Et dans les comportements typiques que tu vas développer, il y a de l'hyper-empathie, tu as besoin de sauver les autres, tu as tendance à dire oui alors que tu penses non. Donc tu vois, quand je te dis, ouais, il y a des gens qui... Le sentiment d'intrusion, genre quand on va me dire, ouais, j'aimerais trop te voir, nananana, avant, je n'arrivais pas à dire non. Et quand j'ai conscientisé tout ça, maintenant, j'arrive à dire non. Je mets la porte et je dis non, tu vois. T'as tendance aussi à te faire passer en dernier. Genre, tu portes trop de charges pour les autres. Ce qui fait aussi, t'as ton espèce de posture qui est un peu voûtée vers l'avant. Tu fais que de t'excuser. Genre, tu culpabilises en permanence. Ça, comme je vous ai dit. Je fais trop de parallèles, les gars. Mais je vous fais encore une parenthèse, les cystites, les infections urinaires, elles sont principalement dues au sentiment de honte et de culpabilité. Et dans mon ancienne relation, j'avais tout le temps des cystites. Genre, peut-être une fois par mois, je faisais une infection urinaire. Alors, l'infection urinaire n'est pas du tout liée à l'hygiène, c'est vraiment... C'est un mécanisme de défense de ton appareil génital. Et du coup, je faisais grave des cystites. Et quand j'avais commencé à lire les psychosomatiques, j'ai dit, putain, c'est lié à la honte et à la culpabilité. Et quand j'ai conscientisé ça, à chaque fois que j'avais un début de cystite, tu sais, tu commences à sentir que ça te picote et tout, je me disais, ok, quelle situation a fait que je me suis sentie honteuse ou que j'ai culpabilisé ? Et après, quand je trouvais le truc, la cystite disparaissait, instant. Il n'y avait plus de cystite. Et aujourd'hui, je n'ai plus jamais fait de cystite. Ça fait des années, alors que c'était tous les mois. Là, ça fait six ans que je n'ai pas fait de cystite. Donc bref. Si vous voulez, je peux vous mettre en lien story le PDF du livre des maladies, si ça peut vous aider. Ensuite, dans les comportements typiques, tu vas attirer des relations où tu vas te sentir rabaissé. Et tu peux prendre du poids inconsciemment, donc pour te protéger ou pour te punir. Et aussi, tu as honte de tes besoins, de ton corps et de tes désirs. Moi, c'était impossible de mettre des mots sur la sensualité. la sexualité tout ça genre c'est là je vous en parle parce que c'est bon maintenant j'ai 30 ans il n'y a pas à avoir honte c'est quelque chose de naturel c'était impossible pour moi d'avoir une discussion sur l'intimité avec mes copines il ya des années tu vois alors c'était un truc ultra tabou c'était sale en fait genre vraiment la sexualité c'était quelque chose de sale alors qu'en fait non enfin je fais quoi de mal en fait genre on n'a pas tous des désirs désolé fin Notre corps, il est fait pour avoir du plaisir. Genre, la femme, elle a un clitoris, guys. Allô ? C'est un organe de plaisir uniquement. Il est fait que pour le plaisir. Donc, si je dois avoir honte d'avoir un clitoris, merci. Donc, voilà, j'ai plus honte de ça. Mais je sais que je suis aussi en train de... Je fais ce travail et j'ai l'impression que c'est comme si je faisais le travail pour toute une lignée. Genre, ma grand-mère, ma mère, mes sœurs, enfin... genre ma sœur qui a subi un peu la même chose que moi, je sais que je suis en train de travailler pour elle aussi. Même si je n'en ai jamais parlé avec elle, je ne sais même pas si elle va écouter ce podcast. Je sais que toute cette question liée à la sexualité, à la féminité, à la sensualité, est le noyau central de mon évolution. Je sais que parce que... Alors, essayez de me suivre. Parce qu'il m'est arrivé ça dans mon enfance, parce que j'ai eu un conditionnement familial qui a fait que j'ai dû me... me cacher, avoir honte de ma féminité, parce que tous ces éléments-là, donc avec un bagage qui est ultra difficile, je sais que c'est ce point-là que je dois dénouer. Je sais que là est le problème. Là est la libération. Parce que je vais accepter qui je suis, ma féminité, le fait de pouvoir être sensuelle, de pouvoir parler de plaisir, de ci, de ça, sans honte, parce que ça... je vais réussir à incarner qui je suis vraiment. Parce que moi, dans mon intimité, je n'ai pas de problème à ça. Je n'ai pas de problème à manifester mes besoins, à parler de certaines choses intimes, à dire les choses. Moi, j'arrive à communiquer dans mon intimité sur il y a ça que j'aime bien, ça que je n'aime pas, ci, ça, ça. Je connais mon corps, je sais qui je suis. Et en fait, pourquoi je devrais avoir honte de ça ? C'est quelque chose qui est naturel. Alors on va dire oui, mais il faut être pudique, etc. Mais moi, je pars d'un background. où on m'a bafoué ça. On m'a obligée à bafouer tout ça, et ça a fait que ça m'a créé des blocages. Aujourd'hui, mon bassin est bloqué, guys. Et ce bassin, il a besoin de se mouvoir, il a besoin de danser, il a besoin de... J'ai besoin de... Voilà, c'est une danse du corps. Bref, là, l'épisode est trop long. Je clôture cette première partie d'épisode. J'aurai encore plein de choses à dire, mais je le ferai dans le deuxième épisode. Donc ne vous inquiétez pas s'il y a des choses que vous pensez que je n'ai pas abordées. Et je suis trop contente de vous en parler parce que je sais très bien que ça va résonner avec beaucoup, parce que je sais qu'on attire aussi la commu qui vibre avec nous. Et je sais que cette thématique, elle touche beaucoup plus de personnes qu'on ne le pense. Je libère la parole. Je suis très contente d'avoir fait cet épisode. Je vous tourne le deuxième épisode et voilà. J'ai hâte d'avoir vos retours. Je vous souhaite une très belle journée et je vous fais plein de bisous. A très bientôt !

Description

Briser le silence : inceste, trauma, féminité et reconstruction (Partie 1)


Après une pause et une (très) longue réflexion personnelle, je vous partage un bout de mon histoire : les violences sexuelles vécues dans l’enfance, les cicatrices laissées par l’inceste, et les empreintes invisibles de la honte.


J’aborde le trauma enfoui, ses manifestations à l’âge adulte, le rapport au corps, à la féminité, à la sexualité et à l’identité. Je parle aussi de la blessure d’humiliation et de la façon dont elle impacte la manière dont on s’aime, se tait ou se cache.


Dans la deuxième partie, je parlerai des répercussions profondes de ces traumatismes sur le rapport à la maternité, à la grossesse, à l’accouchement, et à la transmission 🤰


🚩 Contenu sensible : cet épisode parle de violences sexuelles bien que je n'explique pas en détail les actes subis.


Si cet épisode résonne en toi, ou si tu ressens le besoin de partager ton vécu, mes DM sur Instagram sont ouverts. Tu es le / la bienvenu.e, avec douceur et confidentialité.


Gros besos ♥️


Instagram : @ninou.food

Site internet : Ninoufood.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hola chicos y chicas, j'espère que vous allez bien, je suis super heureuse de vous tourner cet épisode. Je ne sais pas encore combien de temps il va durer, si je vais le scinder en deux parties. Ça dépendra vraiment de comment je vais m'éparpiller sur ce que j'ai à vous raconter, parce que là, il n'y a pas vraiment de fil conducteur ni de trame, mais je vais essayer quand même d'amener une logique à ce que j'ai à vous raconter, donc vraiment origine. impact, conséquences, vous allez comprendre. Il y a deux semaines, je vous avais mis une bulle de questions anonymes sur Instagram où je vous ai demandé de poser des questions de manière libre sur des sujets comme le couple, la maternité, la sexualité ou la féminité. Et en fait, je me suis rendue compte que cette question de la maternité qui revient très souvent en story, j'en ai beaucoup parlé, je me rends compte qu'en fait, c'est juste... la face visible de l'iceberg. Et la face cachée, elle prend racine vraiment dès l'enfance. Donc je suis obligée de vous parler de mon parcours, de ce que j'ai pu vivre dans l'enfance pour que vous compreniez mieux ma position par rapport à tout ça. Donc accrochez-vous parce que potentiellement que je vais bifurquer à chaque fois sur plein de sujets différents. Je vais rajouter des éléments en cours de route, des mini-parenthèses pour vraiment illustrer mes propos. Je pense que je vais commencer par vous parler de la blessure d'humiliation et en fait des cinq blessures en général. Je fais référence au livre de Lise Bourbeau qui s'appelle « Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même » . Ce livre explique qu'il y a cinq blessures émotionnelles qu'on peut vivre dans l'enfance. Il y a le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Et ça va vraiment façonner notre personnalité. et influencer nos comportements à l'âge adulte. Et en fait, pour se protéger, chacun va développer un masque qui correspond à sa blessure. Donc je vais vous faire très rapidement chaque blessure avec son masque et à peu près ce que ça représente, sachant que quand j'ai lu ce livre pour la première fois, je ne me suis pas du tout bien auto-diagnostiquée. J'ai pensé direct abandon, rejet, alors que... Alors qu'en fait, c'est bien après que j'ai compris que ce n'était pas ça. Et ce qui est drôle, c'est que quand vous lisez ce livre, automatiquement, vous allez commencer à analyser le comportement de vos proches, de vos amis. Dès que vous allez rencontrer une personne, je ne sais pas, moi, je le fais instinctivement, mais tu es direct en train de te dire quelle serait sa blessure. Genre en fonction des comportements, comment il se présente en société. Bref, je trouve ça trop intéressant. Je sais que ce livre est très controversé, comme je vous ai dit, il y en a plein qui disent que c'est du bullshit. Mais prenez-le comme une base de compréhension pour les autres, enfin, de compréhension des autres, de vous-même. Mais aussi, c'est un outil qui, comment dire, t'as beaucoup plus de compassion pour les autres parce que tu te dis, ah ok, cette personne, elle a vécu telle blessure d'âme, enfin, elle a telle blessure d'âme, donc elle a vécu du rejet toute sa vie. Donc, automatiquement, t'as pas du tout envie d'être une personne cassante, froide. Tu vois, tu veux pas que la personne se sente mal. T'es un peu en train de... Comment dire ? C'est un peu comme si t'avais un enfant blessé en face de toi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée dans ma relation de couple, par exemple, parce que comme je connais les blessures de Val, je sais... qu'est-ce qui va lui faire du mal. Donc ça peut être ultra pervers. Pour des gens qui sont pervers, les gens vont s'en servir contre la personne. Mais tu vois, par exemple avec Val, comme je connais ses blessures, je sais ce dont il a besoin pour se sentir aimé, reconnu. Je sais comment guérir ce petit enfant qui a été blessé. Bref, on rentre dans le vif du sujet. Je vais vous faire une brève analyse de chaque... blessure avec le masque associé et le comportement que tu développes à l'âge adulte. Première blessure, le rejet. Il est souvent vécu avec le parent du même sexe dès la conception ou la naissance et l'enfant ne se sent pas désiré ou pas le droit d'exister. Le masque que tu vas développer, c'est le masque du fuyant ou de la fuyante et le comportement, c'est que la personne va se rendre invisible éviter les relations, donc prendre la fuite. Et il y a aussi cette peur de ne pas être à la hauteur, l'impression de ne jamais avoir sa place. Et en fait, la guérison, elle passe par le fait de reconnaître sa valeur, de s'enraciner et de prendre sa place pleinement. Là, je vais vous donner un exemple concret, ça va être plus simple. Je vais parler de Val, du coup. Premier truc que j'ai vu chez lui, c'est le rejet. Parce que physiquement, chaque blessure a une certaine morphologie. Et la blessure de rejet, c'est quelqu'un qui va être grand, fin. Fin parce que la personne, elle ne veut pas prendre trop de place. Autre caractéristique physique, il y a le fait d'avoir le regard fuyant. Ou genre difficile à soutenir trop longtemps. Et ça, c'est un truc qu'il me dit souvent. Il dit, toi, tu arrives à regarder les gens dans les yeux ? Et du coup, lui, il m'expliquait que c'est quelque chose qui est difficile pour lui. Et quand je l'ai rencontré, c'est vrai que... Je me suis rendue compte qu'il ne regardait pas tout le temps dans les yeux. Il y a aussi cette tendance à se tenir en retrait. Et voilà, vraiment, c'est la personne qui est assez invisibilisée. Il va vraiment fuir les conflits, tout ce qui est émotions trop intenses. Il est vraiment dans son truc pour se protéger. Et en général, il va tendance à rejeter les autres avant de se faire rejeter. Donc ça, c'est aussi un mécanisme de défense. et dans mon rôle de femme. et de partenaire de vie, je suis là pour lui montrer qu'il a de la valeur, que je reconnais ce qu'il fait, je le laisse s'exprimer s'il a des besoins, qu'il puisse les verbaliser, que ce soit un espace sain pour qu'il puisse s'exprimer, puisque c'est déjà d'être un homme et de devoir exprimer certaines émotions, c'est un peu compliqué, mais je lui laisse cet espace pour qu'il se sente valorisé. Et en fait, la guérison, elle passe par là. Le fait de se sentir valorisé et reconnu dans ce qu'il fait. Donc voilà, Val, si tu m'écoutes, je suis fière de toi. Et je suis ta fan numéro un. Et voilà, je serai toujours là pour toi, pour te soutenir. Donc, keep going bébé. Attendez, je reviens, j'ai un colis qui est arrivé. Ensuite, l'abandon. Donc, l'origine, c'est lié aux parents du sexe opposé, qui est perçu comme non disponible affectivement. L'enfant se sent seul, laissé et sans soutien. Et le masque qu'il va adopter, c'est le dépendant, donc dépendance affective. Les comportements, c'est recherche constante d'amour, peur de la solitude, besoin d'attention, attachement excessif, mélodrame affectif. Et la guérison, elle passe par apprendre à se suffire à soi-même, développer l'amour intérieur et l'autonomie affective. L'abandon, je vais vous donner l'exemple de mon frère. C'est lié aux parents du sexe opposé, donc c'est avec ma mère. Mon frère, il est né par césarienne. C'était vraiment l'accouchement le plus difficile pour ma mère. C'était son premier accouchement. Et il est sorti. La sage-femme l'a nettoyé, l'a ramené. Et au moment où elle l'a ramené pour que ma mère le prenne et l'allaite, ma mère, elle a dit non. Elle a dit non, je suis fatiguée, je ne veux pas le voir. Donc, imaginez la violence. Donc, en fait, ça, je l'ai compris qu'après, parce que j'ai demandé à ma mère, chacun, comment était la naissance de chaque frère et sœur. Et donc, déjà, la naissance par césarienne, c'est un gros choc pour le bébé. Genre, on t'arrache de force à ta mère, tu vois. Déjà, il y a une grosse séparation violente. Et en plus, ma mère, elle n'a pas voulu l'allaiter au moment où on a voulu lui poser le bébé sur elle. Elle a dit genre je suis fatiguée, je veux me reposer. C'est tout ce qu'elle voulait faire. Donc il y a eu ce truc de... Il n'a pas du tout eu l'amour de la naissance, tu vois. Genre bref. Et en fait, mon frère, il est constamment en train de rechercher l'amour de ma mère. Il a grave besoin d'attention. Il est dans des attachements excessifs dans toutes ses relations. Genre toutes les copines qu'il a eues et tout. C'était toujours genre de la dépendance affective. Et mélodrame les gars. ok il est cancer mais il est aussi mélodrame, genre c'est bref, j'espère qu'il va jamais écouter cet épisode, de toute façon je lui ai déjà dit donc voilà pour l'abandon c'est comme ça et ensuite il y a aussi des traits physiques mais ça je pense que je vous le montrerai sur Instagram ensuite il y a la trahison donc l'origine c'est avec le parent du sexe opposé qui ne tient pas ses promesses ou contrôle trop et l'enfant il va perdre confiance, il va se sentir trahi ou manipulés. Et le masque qu'il va adopter à l'âge adulte, c'est vraiment le masque du contrôlant, genre contrôle fric. Et les comportements, c'est besoin de tout maîtriser, méfiance, impatience, autoritarisme. difficulté à déléguer. Et la guérison, elle passe par apprendre à faire confiance, lâcher prise et accueillir la vulnérabilité. Bon, là, je me confesse pour cette blessure de la trahison. Je me ressens totalement dans cette blessure de la trahison, alors que le moment où je l'avais lue la première fois, je ne me voyais pas du tout dans cette blessure. Genre, pas du tout. Mais j'ai l'impression que ça s'est un peu plus développé depuis que je suis à mon compte. Parce que tout simplement, À partir du moment où tu es entrepreneur, donc tu as créé un bébé, tu as créé un projet, tu ne peux pas faire confiance à n'importe qui. Tu es obligé d'être, enfin, tu es obligé, oui. Moi, je pense que tu es obligé d'être un minimum méfiant. Et en fait, voilà. Je pense que ça s'est beaucoup développé ces dernières années. Mais j'essaye vraiment de plus en plus lâcher prise. Et le fait d'avoir de plus en plus délégué certaines tâches, même de travailler en équipe sur certains événements, Ça m'a beaucoup aidée et beaucoup soulagée. Et parfois, je me dis, j'ai beaucoup plus à gagner à vraiment lâcher prise plutôt que l'inverse. Avec le temps, je me rends compte que je perds plus de temps à me méfier de certaines personnes, à ne pas déléguer, plutôt que l'inverse. Ensuite, quatrième blessure, la blessure de l'injustice. Donc, l'origine, c'est avec un parent qui est froid, exigeant et perfectionniste. L'enfant ne se sent jamais reconnu à sa juste valeur, ni libre d'être lui-même. Et le masque qu'il va adopter, c'est la rigidité en fait. C'est peut-être intéressant parce que quand je le lis... Non, c'est pas moi. Je le lis, non c'est pas moi. Comportement, perfectionnisme, contrôle de soi, froideur apparente, déni des émotions et la recherche de justice absolue. Et la guérison, elle passe par... accueillir ses émotions, développer la souplesse et la bienveillance envers soi. Injustice, je ne vais pas dire qui est-ce que je reconnais dans cette blessure, parce qu'en vrai, c'est touchy, là. Je suis en train de vous parler des gens alors qu'ils n'ont rien demandé. Mais non, je ne suis pas sadique. Bref, voilà. En tout cas, s'il y a certaines personnes qui se reconnaissent ici, l'injustice, apparemment, elle se développe surtout au travail. Genre, tu vois quand par exemple, t'as un collègue qui arrive tout le temps en retard ou qui a une augmentation alors que toi, tu juges que son travail, il est médiocre. En fait, ça va réveiller cette blessure d'injustice. Tu vas dire mais attends, lui vient tout le temps en retard. Il bosse deux fois par semaine et genre il a une promotion. Genre tu vois, tu vas avoir le sum, c'est de l'injustice. Et la dernière blessure, l'humiliation. Donc, elle est souvent vécue avec le parent très contrôlant. C'est lié au corps, aux besoins naturels, donc la propreté, la nourriture et la sexualité. Et l'enfant se sent rabaissé ou honteux. Et le masque que la personne va adopter, c'est le masochiste. Donc, le comportement, ça va être une tendance à se sacrifier, à se rabaisser, à se faire passer après les autres et une culpabilité permanente. La guérison, elle passe par se libérer de la honte, poser des limites. et retrouver la dignité de ses besoins. Donc, pourquoi j'ai cette blessure ? Pourquoi je m'en suis rendue compte avec le temps ? Comment je m'en suis rendue compte avec le temps ? Parce que pour moi, je ne me ressentais pas du tout dans ça au moment où j'ai lu le livre. Et je voyais surtout ma petite sœur. Donc pour moi, quand j'ai lu, c'est ma sœur totalement. Je ne vais pas dire laquelle, mais c'était trop elle. Et en fait, avec le temps, je me suis dit. Donc comment je m'en suis rendu compte ? Déjà, c'est attendez, il faut que j'aille faire caca. Alors, comment je me suis rendue compte que j'avais cette blessure d'humiliation ? C'est un long process. Vraiment, c'est un long process. Je ne sais plus la chronologie. Mais déjà, si vous l'avez remarqué sur les réseaux, mon style vestimentaire, enfin avant surtout, mon style vestimentaire, c'est extra large. Genre t-shirt XXXXL, tout hyper ample parce que pas envie qu'on voit mes formes. Cette volonté de se cacher, de se camoufler, de se mettre une bâche. Un rapport à ma féminité qui est très binaire. À la fois, je sais que je suis une femme, mais à la fois, je n'arrive pas à honorer. Cette femme qui est en moi, parce que moi, je sais au fond de moi, dans mon intimité, je suis une femme hyper sensuelle, hyper tout ça. Mais devant les autres ou genre en public, c'est impossible. J'ai du mal à arborer tout ça. C'est pas possible. Tu peux pas mettre des talons, m'habiller de manière coquette, etc. C'est très compliqué. C'est un effort psychologique. Donc déjà, tu vois, ça a commencé à me mettre la puce à l'oreille. Ensuite... Qu'est-ce qui s'est passé ? Non mais en fait, je vous le jure, ça me fait des sensations bizarres dans mon corps. En fait, c'est bizarre, je ne sais pas par où commencer parce qu'il y a plein de trucs qui pop. Donc je vais tout vous dire. J'ai fait un état des lieux sur ma manière de m'habiller, ma manière de me présenter aux autres. Et comme vous l'avez vu sur les réseaux depuis le début de mon compte, je ne suis pas du tout ce genre de femme qui va se mettre en valeur, qui va se maquiller, qui va s'habiller, qui va... mettre des tenues qui vont, tu vois, qui vont vraiment me mettre en valeur, qui vont épouser ma silhouette, etc. Genre, c'est plus jogging, claquettes, chaussettes, tu vois, vraiment rien qui va faire que je vais attirer l'œil sur moi. Parce que c'est trop compliqué. Donc, il y a eu ça. Ensuite, je me suis dit, mais pourquoi est-ce que j'ai toujours besoin de me mettre une bâche ? Genre, de me bâcher, tu vois. et Donc après, j'ai fait une réflexion personnelle. Je me suis dit, je n'ai pas envie que les hommes me regardent. En fait, vraiment, je me suis rendu compte que certains regards me dégoûtaient. Genre, je me sentais salie juste par un mec qui m'a fixé pendant que je faisais mes courses. Je me suis sentie sale. Et ça, ça m'arrive très souvent. C'est vraiment un sentiment d'intrusion. On va y venir, vous allez comprendre. Donc c'est vraiment un senti... J'ai envie de vomir quand je vous parle ! C'est vraiment un sentiment d'intrusion qui me... Ah ! Ça me dégoûte. Je vous jure, j'ai la gerbe. Y'a pas à avoir la gerbe comme ça, Ninou ! C'est quoi ça ? Attendez, je bois un petit peu, là. Ensuite, ça, ça m'a mis la puce à l'oreille. Comme je vous dis, je vais vraiment passer du coca-l'âne. Ces réflexions-là, je les ai eues parce que j'ai fait beaucoup de travail sur moi et notamment avec la masterclass de Vénus, Vénus Wazder, coucou. qui m'a beaucoup aidée à justement mettre des mots sur tous ces types de ressentis. C'était une masterclass sur accepter ses parts d'ombre et vraiment aller en profondeur. Et bref, essayer de comprendre un peu certains mécanismes de pourquoi tu agis comme ça aujourd'hui. Et donc bref, il y a ce truc de jamais vouloir arborer ma féminité. Ce truc de le regard des hommes me dégoûte. Genre vraiment, c'est pas tous les regards, mais c'est vraiment certains types de... Ça me dégoûte. Voilà. Et quand j'ai fait sa masterclass audio, j'ai commencé le journaling. Donc c'était vraiment à ce moment-là, je me suis dit, écoute Ninou, il faut que tu commences à écrire. Donc c'était il y a un an et demi, quand on a eu la période des éclipses, où vraiment tout est remonté à la surface. Genre, je vous dis, c'est comme si on m'avait retiré des couches de force. Genre, on m'avait passé à la mandoline. Alors que j'étais, enfin, dans ma tête, c'est comme si je me disais que j'étais pas prête du tout à faire face à tout ça. Donc j'ai écrit des pages et des pages pour essayer de comprendre d'où venaient tous ces blocages. Vous savez quoi ? Je vais prendre mon carnet où j'avais fait mon journaling, parce que je sens que ça va me faire des choses, mais je vais le prendre avec moi, et ça va me servir de trame, comme ça vous allez comprendre. J'ai récupéré mon carnet de notes, donc petit ASMR au passage. Alors, enfance trauma, épisode traumatique, ça va être très très chaud, ça va être chaud, mais... Je pense que je suis obligée de le faire. Je suis vraiment obligée de vous en parler parce que il faut que je me libère de ce ressenti dégueulasse dans mon corps qui me dégoûte. Donc, vous en parlez. J'en ai déjà parlé avec certains d'entre vous en DM Instagram. Mais là, je vous fais cet épisode. Donc, je suis devant cette page. Féminité, trauma, début d'adolescence, j'ai écrit. J'avais peur d'être une femme et de toutes les questions liées à la puberté. J'ai mis slash honte. J'ai caché mes premières règles à ma mère car j'appréhendais ce sujet avec elle. Je n'étais pas intime et proche d'elle, je me cachais. Je me souviens d'un moment, ah ouais, en fait je me souviens d'un moment, genre j'avais 11 ans, et j'étais avec mes deux soeurs et ma mère, et je me souviens vraiment de la scène, ça m'a choquée, genre là ça me dégoûte ! Et en fait... Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça. C'est vraiment difficile de vous raconter ce passage parce qu'il me fait mal dans mon âme. Ça me fait mal. Donc en fait, elle avait pris une basket, genre une petite chaussure. Et en fait, elle a tapé genre un petit coup sur le sein gauche de ma sœur, un petit coup sur le sein droit. Mais genre un tapotage, ce n'était pas genre la frapper. Et moi, je l'ai repoussée avant qu'elle me touche. Et je lui ai dit, mais pourquoi tu fais ça ? Et elle a dit c'est pour... pour pas que vos seins deviennent gros. imaginer la violence. Donc, bien entendu, je ne l'ai pas laissé me le faire, tu vois. Et genre, j'étais trop choquée. Genre, je m'en souviens comme si c'était hier. Parce que pour elle, donc, ma question de la féminité et de l'humiliation, ça vient vraiment beaucoup de ma mère. Voilà. Désolée, maman, si t'écoutes, mais... Tu as besoin de le savoir. You have to know it, bitch ! Bitch ! Wesh, j'ai pas le droit d'être une... Donc j'étais vraiment énervée contre elle. Ça m'avait fait bizarre. Et ses paroles, en fait, ça reflétait juste sa croyance qu'être une femme, c'était sale, dégoûtant et négatif. Je sais que c'est inconscient. Je sais qu'elle ne l'a pas fait exprès et que ça vient probablement de ses conditionnements. Mais elle a grandi dans ce truc que faut pas se maquiller parce que Alors, au secours, si à 16 ans, tu voulais juste mettre du crayon noir, t'étais une pute. Donc ça, c'était dans l'inconscient de ma mère. Si tu veux lâcher tes cheveux, t'es une pute. Genre, ça veut dire qu'en fait, tu veux draguer les hommes. Ça veut dire que potentiellement, tu vas attirer le danger parce qu'il y a des hommes qui vont te courir après. Il y a des hommes qui vont... Tu vois, genre, c'est dans l'inconscient. de ma mère, c'est comme ça. Et je pense que mon père, il n'a pas du tout amélioré le truc parce que, voilà, pour lui, en plus, c'est un rebeu, pareil. Il veut protéger ses filles. Donc, voilà. Moi, je n'ai jamais eu ce genre de discussion avec mon père parce que, trop de pudeur. Genre, jamais, il m'a dit ci, ça, ça. Il ne passait toujours pas à ma mère. S'il voyait que ma tenue, elle était un peu trop courte, un peu trop scie, il allait le dire à ma mère et ma mère allait me le dire. Et je me souviens, une fois, j'avais ... C'était une robe un peu style écossaise. Et donc, j'allais en cours. Il ne m'a rien dit. Et en fait, quand je suis rentrée à midi, ma mère m'a demandé de me changer. Elle m'a dit que ma robe était trop courte. Alors que quand je l'avais achetée, je l'avais achetée avec elle. Et en fait, je savais que c'était mon père qui lui avait dit quelque chose. Donc, tu vois, c'était toujours ce truc de tu ne peux pas... Tu ne peux pas être qui tu veux être. Genre, tu ne peux pas, tu ne peux pas. Et à côté de ça, tu sais, tu es frustré parce que tous les gens de ton âge, tu es ado, tu commences un peu à grandir, tous les gens de ton âge vont déjà s'épiler les sourcils chez Yves Rocher, ils ont déjà, ils ont le droit de mettre des jupes, etc. Donc, tu vois, c'est hyper frustrant et c'est là que tu fais ce parallèle entre, en fait, si je suis une femme, je suis en danger ou ça veut dire que je suis une pute. J'espère qu'ils ne vont pas me striker pour le mot pute. Bref, en même temps, c'est les termes. Donc, quand je vous dis que mes premières règles, je n'ai pas voulu en parler avec ma mère, c'est parce que je ne voulais pas aborder ce sujet-là avec elle. Je les ai eues hyper tard, je les ai eues à 14 ans, mais je ne voulais pas lui en parler. C'était trop gênant de devoir lui dire, ah bah, j'ai mes règles. Quelque part, je ne voulais pas lui en parler aussi parce que le fait d'avoir ses règles, automatiquement, ça veut dire que tu deviens une femme. Mais moi, le mot femme, ce n'est pas possible. Jusqu'à il y a un an, je vous avoue que le mot femme, je ne me catégorisais pas comme une femme. Pour moi, j'étais encore une ado, une grande fille. Enfin, c'était trop compliqué. Ce mot-là, il porte beaucoup trop de choses et je ne me le suis jamais approprié. Donc même quand j'ai eu mes premières règles, j'étais tellement gênée, tellement gênée. Dites-moi si vous, ça vous a fait la même chose, si vous avez vécu pareil. Mais je trouve que c'est vraiment violent. Genre, ton passage, ta transition à l'âge adulte, en fait, il est complètement... C'est mort, il est fucked up. Donc, avec ça, en fait, il y a eu le fait que j'acceptais pas mes seins qui étaient en train de se développer. Donc, automatiquement, genre, vous voyez ma posture, je suis hyper courbée vers l'avant. pour qu'on ne voit pas mes seins. Donc ça, ça a toujours été compliqué. Genre, je ne voulais pas acheter des soutiens-gorge. J'achetais tout le temps des brassières qui m'aplatissaient les seins et des t-shirts vraiment très, très larges. Pour moi, j'étais vraiment triste et très frustrée. Très frustrée de ne pas avoir une écoute, de ne pas pouvoir en parler à ma mère, alors que j'ai toujours été très proche d'elle. Je l'ai toujours aimée comme vous voyez que je l'aime. Mais cette question de la féminité a toujours été un gros tabou. Et comme je vous ai dit, en plus, je faisais de la natation. Donc, j'étais en maillot de bain. Enfin, voilà, dans mon sport, c'était maillot de bain. Et en fait, pour moi, je ne voulais pas que mon père vienne me voir aux compétitions. J'étais trop pudique. Je ne voulais pas que, genre, tu sais, même les entraîneurs mecs, ça me gênait que ce soit des entraîneurs mecs. En plus, parfois, on faisait des échauffements, genre renforcement musculaire. T'es en maillot de bain au bord du bassin. Et je me sentais mal dans mon corps. C'était dur pour moi. Genre, toute cette transition. En plus, à cet âge-là, toutes mes copines, elles avaient déjà eu des mecs, tout ça. Donc voilà, elles racontaient déjà certaines choses hyper intimes. J'ai perdu ma virginité à 22 ans avec mon ex-mari. Donc, j'étais vierge jusqu'au mariage. Elles n'avaient pas de mal à acheter des serviettes hygiéniques quand elles faisaient les courses avec leurs parents. Moi, c'était impossible. Donc tout ce temps-là, je pensais que tout partait uniquement de ma mère et du fait que son rapport à la féminité était un peu flou, que voilà, tu vois, les attitudes un peu aguicheuses, pour elle, c'est hyper grave. Genre, pour elle... Dans son inconscient, être un peu féminine et prendre soin de soi, c'est automatiquement être une aguicheuse. Et pendant toutes ces années adolescentes, même enfants, je me suis dit, en fait, je ne serai jamais la femme que j'ai envie d'être. Et pour moi, la vision de la femme que j'avais envie d'être, c'était vraiment une femme coquette, libre, qui s'habille comme elle veut. Alors, quand je dis que s'habille comme elle veut, ça ne veut pas dire que je mets des portes jartelles et que je mets une mini jupe et que je sors comme ça. Non, c'est vraiment... Mettre des couleurs, bon elle m'a pas empêchée de mettre des couleurs, mais mon ex-mari n'aimait pas que je mette des couleurs par exemple. Bref, je suis en train de m'éparpiller, ça me rend ouf. Donc en fait je me disais putain je vais pas pouvoir être cette femme, tu sais cette femme qui va danser, qui va faire ci, qui va faire ça, parce que sinon je serais une chouin, ça veut dire que je suis une chouin. Donc voyez le parcours que j'ai fait depuis. Je pensais que tout venait de ma mère, c'était une erreur de penser ça, et c'est après... Je vais vous expliquer ce qui s'est passé. Là, ça va être le point le plus touchy. Je ne pensais jamais raconter ça en public. Alors, on est en podcast, mais je ne pensais jamais vous le dire, vous le raconter. Mais je pense qu'il faut que ça passe par là. J'étais, donc il y a deux ans et demi, on était avec Val chez sa mère. On était en train de manger. Et en fait, je ne sais pas si vous avez vu que j'ai plusieurs facettes dans ma personnalité, mais j'ai aussi des mini personnages que j'ai créés parce que ça m'entertaine, ça me divertit. J'ai des petits personnages, mais depuis que je suis très petite, ma famille le sait, il y a un personnage en particulier qui a un prénom. Je ne vais pas vous dire son prénom, c'est trop intime. Donc, elle a un prénom et jusqu'à l'âge adulte, jusqu'à aujourd'hui, cette personne existe encore. Cette personnalité, avec ce prénom-là, existe encore. Donc, c'est une personnalité qui a un certain âge, qui n'a pas grandi. C'est un petit enfant, anyways. Pour moi, il est impensable que ce petit personnage disparaisse. C'est-à-dire que c'est vraiment une... Cette personne-là existe. Genre, Val pourrait vous le dire, cette personne existe avec des émotions différentes de moi. C'est une personne à part, anyways. Et donc, je vous avais fait quelques stories avec cette personne-là, il y a deux ans et demi, ce personnage. Je reçois le commentaire anonyme de quelqu'un. Donc, c'était une photo de profil, pas de photo de profil. Le pseudo, genre un truc avec plein de chiffres, tu vois. Et cette personne-là, elle écrit dans ma bulle de questions. Elle me dit, t'as un TDI, trouble dissociatif de l'identité. T'as sûrement dû te faire attoucher quand t'étais petite. C'est pas normal d'avoir une double personnalité. Genre, elle m'a écrit ça. Et là, genre là, quand je vous le dis. Ça m'a genre... C'est comme si... J'ai envie de pleurer. C'est comme si... En fait, c'était hyper violent. C'est comme si tu m'avais ouvert une porte que j'avais fermée, fermée et fermée pendant des années. C'est-à-dire que pour moi, j'avais occulté... j'avais occulté ce genre de choses. C'est un mécanisme du cerveau, ça s'appelle l'amnésie traumatique. Quand, en fait, à l'âge de l'enfance, tu subis quelque chose, un traumatisme, des abus sexuels, etc., en fait, ton cerveau, pour te protéger, c'est comme s'il effaçait l'information. Mais une fois à l'âge adulte, ou genre 30 ans plus tard, tu peux t'en souvenir parce que ton... C'est comme si... Pardon, ça me enroule la voix. C'est comme si... ton... C'est comme si t'étais prêt à faire face à ça. Bref. Je vais pas pleurer, je suis pas une fragile, là ! Et du coup, ça m'avait glacée. Val m'a demandé ce qui se passe. C'était incapable de verbaliser ce que je venais de lire. Et pour moi, c'était trop violent. Et quand on est rentré à la maison, il m'a dit, t'es sûre que tu vas pas me dire ce qui se passe ? Et je lui ai dit, écoute, j'ai eu plein de flashs. Je me suis souvenue de plein de flashs. de l'enfance, où j'ai subi des attouchements. Et certains attouchements, c'était de l'inceste, parce que c'était une personne qui était dans ma famille proche. Et donc, je ne vous dirai pas qui c'est, ça ne sert à rien de demander. Mais ça m'avait ouvert une brèche d'insécurité, mais totale. Et donc, j'étais allongée sur le canapé avec Val. Je me souviens, on avait éteint les lumières. Et il me regarde et me dit, qu'est-ce qui se passe ? Et donc je lui dis, j'arrive pas à... pas à verbaliser, c'est trop bizarre et tout, et il me dit tu peux me faire confiance et tout, donc je lui dis bah en fait j'ai des flashs j'ai pas envie de pleurer, genre j'ai des flashs de... je pensais pas que j'allais pleurer je pensais pas que j'allais pleurer parce que pour moi j'avais grave travaillé sur ça, j'ai pas fini de travailler sur ça, mais j'estime Et donc je lui explique et tout. Je suis désolée. Je lui explique que je me souviens de plein de flashbacks, des épisodes et tout. Je me souviens de trois personnes différentes avec qui j'ai subi ça. Et en fait, ça a fait plein de connexions. J'ai compris pourquoi je veux pas qu'on me regarde. J'ai compris pourquoi j'aime m'habiller large. J'ai compris pourquoi j'ai... Genre... J'ai compris plein de choses. J'ai compris que c'est comme si mon corps ne m'appartenait pas. Tu vois ? Genre, j'ai compris toutes les situations où j'ai subi des abus, même quand j'ai grandi. Genre... Tout à fait sens, tu vois. Donc cette personne... Le message que j'avais reçu en anonyme, franchement, je pense qu'il était quand même mal intentionné parce que la personne, elle était... Genre, t'es complètement barge. Genre, le fait que t'aies plusieurs personnalités, t'es une malade mentale. C'était clairement ce que la personne a essayé de me dire. Donc ça m'avait vraiment blessée. Et en même temps, elle a rouvert la brèche que mon cerveau, il avait fermé depuis toutes ces années. Et du coup, pour moi, c'était... Ça m'a replongée dans une anxiété de ouf. Genre, c'était trop violent. Et donc là, j'étais là, OK, qu'est-ce que je vais faire de cette information-là ? Est-ce que je vais laisser cette information me bouffer ? Ou est-ce que je vais réussir à passer outre comme j'ai pu faire pendant toutes ces années ? Genre, je me suis dit, attends, j'ai 29 ans. J'avais 28 ou 29 quand j'avais relu ce message. C'est bon, en fait, j'ai vécu toutes ces années sans capter ça. Donc, je vais continuer ma life. Et en fait, je n'arrivais pas à faire comme si l'information était inutile. Parce que du coup, je voyais tous les petits détails de ma vie et je comprenais beaucoup mieux certaines choses. Je comprenais mieux, par exemple, tu vois, dans mon intimité, genre dans mes relations intimes, il y a certains gestes. J'ai toujours détesté, genre ça m'a toujours crispée, tu vois. Mais je n'ai jamais compris pourquoi. Je me disais juste, j'aime pas qu'on me touche de cette manière. parce que j'aime pas en fait, je pensais que c'était juste comme ça. Et en fait, je me suis souvenu que c'est parce que j'avais subi ça enfant, très petite. Quand je vous dis que c'était enfant, il y a des bribes, c'était genre j'avais 4 ans, tu vois. Et le dernier souvenir, pour moi, c'était à mes 8 ans. Donc bref, c'est trop dur. Mais là, tu vois, je vous le dis, de vous en parler, ça va vraiment m'aider à avancer. Parce que ça va vraiment m'aider. Genre mon ventre, il tremble. Tu sais, quand tu as cette sensation de... Tes jambes, elles tremblent parce que tu dis quelque chose qui... Tu vois ce que je veux dire ? C'est en train de me faire ça. Voilà. Pour moi, je refusais d'être victime. Je n'avais pas envie d'adopter une posture de victime. Ah, j'ai subi de l'inceste, j'ai subi des trucs, etc. Je me suis dit, ok, maintenant, je fais quoi de cette information ? Ok, il s'est passé ça, c'était dans l'enfance. Pour moi, j'ai pardonné aux personnes qui m'ont fait ça. Mais du coup, maintenant, j'en fais quoi de cette info ? Est-ce que du coup, je décide de continuer de me cacher, de continuer de ne pas porter ma voix ? Ou est-ce que je décide de reprendre le contrôle ? sur ma féminité, sur le fait que j'ai le droit d'être sensuelle si j'en ai envie, j'ai le droit d'être une femme, j'ai le droit de m'habiller comme je veux, j'ai le droit en fait. Genre, je veux, je veux, là je vous le dis, et là, tout ça est en train de vraiment prendre forme depuis quelques mois, je veux être la femme que j'ai envie d'être. Genre, je ne vais pas laisser ces blessures émotionnelles qui sont... passé driver ma vie aujourd'hui. Je n'ai pas envie de ça. Je décide pour moi, pour la petite Nisrine qui a dû vivre des choses comme ça, je décide de prendre le lead. Je suis une femme. Je suis une femme et j'ai le droit d'être, d'avoir de l'érotisme, d'avoir de la sensualité. J'ai le droit et ça ne fait pas de moi quelqu'un qui est une chouin de un, genre coucou maman. Donc voilà, pour revenir sur Le trouble dissociatif de l'identité, en fait, ça se caractérise par la présence de deux ou de plusieurs identités distinctes qu'on va appeler alters, qui peuvent prendre le contrôle de la personne à différents moments, et des trous de mémoire importants, amnésies dissociatives, parfois sur des périodes entières ou des événements traumatiques. Et en fait, cette dissociation, je vous jure, je tremble. La personne, quand elle m'a envoyé ce message anonyme, ça a fait surgir... plein d'émotions, plein de vagues dans mon corps que je ne m'attendais pas du tout. Et avec ça, en fait, ça m'a vraiment augmenté mon anxiété. Donc le fait de toujours me sentir sur une hypervigilance. J'ai toujours été dans cet état d'hypervigilance et je ne savais pas que ça venait de là. J'ai su qu'après, quand j'ai commencé à écouter des podcasts sur les abus dans l'enfance, quels qu'ils soient, et le comportement... que tu adoptes quand tu grandis. Et vraiment, je suis toujours sur le qui-vive. Donc, tu vois, c'est tout le temps, je suis tout le temps en train de faire... Tu vois, genre, dès qu'il y a un bruit, comme ça, et genre, tu vois, quand j'entends un bruit au loin, mon oreille, c'est comme si, genre, elle faisait comme les chiens, tu sais, comme les oreilles de chiens qui se dressent. Automatiquement, ça fait... dans mes oreilles. Et c'est comme si j'entendais de loin. Et j'avais entendu un podcast qui parlait de l'hypersensibilité. Et il disait que... Il y a un lien aussi entre l'hypersensibilité et les traumatismes dans l'enfance. Parce que du coup, comme par exemple, tu as subi un abus sexuel, on va dire, je vais rester sur cet exemple. Comme tu as subi un abus sexuel, en fait, tu es tout le temps en train de te dire, OK, il y a potentiellement un danger quelque part. Genre, je suis dehors, je suis en danger. J'ai toujours détesté être dans les foules. même quand on allait en festival ou quoi, genre, j'aime pas être dans la foule. Il faut que je sois excentrée de la foule. Il faut que j'ai un espace vital où je peux respirer. Si, même, tu vois, dans le train, etc., je préfère être à une place toute seule. Tu sais, là, dans les rames, il y a un espèce de petit banc. Je préfère m'asseoir ici toute seule que d'être au milieu de plein de personnes. Genre, tout devient synonyme de potentiel danger. Tu sais, pas avec qui t'es, en fait. Il y a aussi le fait que quand tu es enfant, comme tu n'as pas les mots ni le cadre pour comprendre ce que tu es en train de vivre, l'énergie du traumatisme va rester stockée dans ton corps et dans l'inconscient. Donc même si tu penses qu'il n'y a rien, il y a quand même une empreinte limite ADN de ton traumatisme. Et quand une personne est victime d'abus, elle va vraiment développer différentes formes d'addiction. Donc ça peut être des substances, l'alcool, la drogue. médicaments, de la nourriture, genre le sucre ou l'excès ou l'anorexie, même la boulimie, et des comportements addictifs, donc genre ça peut être la sexualité compulsive, la pornographie, les jeux de hasard, acheter de manière excessive, le sport excessif ou les relations toxiques. Et ces mécanismes, ils servent à éviter d'être confronté au vide et aussi à la honte et à la tristesse et la colère. Mais vraiment, c'est comme si ça vient t'offrir un soulagement temporaire. Mais ça entretient en fait le cycle de la souffrance parce que tu anesthésies ta douleur avec quelque chose d'ultra toxique et rebolote, tu ne sors jamais de ce cercle vicieux. J'ai compris pourquoi dans mon adolescence et même au début de l'âge adulte, j'ai eu certaines addictions. Donc il y a eu des addictions médicamenteuses, des addictions à des substances, un rapport à la nourriture qui est très particulier. Et voilà, donc je ne vais pas m'éterniser sur ça, mais ça m'a permis de comprendre pourquoi j'avais toujours ce besoin de fuir la réalité et d'anesthésier en fait mes douleurs émotionnelles. Et là, depuis que cette personne m'avait écrit, j'ai commencé à faire de la dissociation. alors qu'à la base, dans mon souvenir, je ne faisais pas de dissociation. Genre, à part quand tu prends des substances ou des médicaments, là, tu es un peu dissocié. Mais en dehors de ça, je ne savais pas ce que c'était la dissociation. Et c'est pour ça que j'ai commencé à consulter un psy. Parce que je me disais, en fait, c'est bizarre, je suis dans mon corps, mais je ne suis pas vraiment là. Et c'est trop difficile d'expliquer la dissociation. Mais genre, tu sais, parfois, je me regardais dans le miroir et je ne savais pas. genre c'est comme s'il m'éteint très physiques, ils étaient... Je n'arrivais pas à me reconnaître, exactement. C'est comme si je n'étais pas la personne que je pensais être. C'est bizarre à dire, c'est un peu de la dépersonnalisation aussi. Bref, il y avait un mix de dissociation, et c'est comme si j'étais en mode robot, tu vois, genre, je faisais certaines actions, mais mon esprit, il n'était pas du tout là. Et donc après, comme je vous ai dit, j'ai commencé à écouter des podcasts sur tout ça. Et en fait, il y a tout qui a fait sens. Le fait que mon corps, en fait, comme il a rouvert la porte du traumatisme, comme à ce moment-là, je ne prenais plus de substances ni de médicaments pour anesthésier ça, j'ai dû faire face directement à mon truc. Je ne pouvais plus fuir cette réalité. J'avais aussi écouté un podcast sur le trouble de l'attention, donc le TDAH, et le lien aussi avec l'enfance et certains psys. disent que certains TDAH sont développés suite à des traumatismes dans l'enfance. Parce qu'il va y avoir toute la chimie du cerveau qui va être chamboulée. Vraiment, tout ce qui est dopamine, sérotonine, tes hormones, ça va être fucked up. Et souvent, on dit que ceux qui ont un trouble de l'attention, ils sont hypersensibles et ils ont des risques d'addiction. Donc, tout faisait sens. Voilà, donc j'ai fait beaucoup de séances chez le psy, qui est un psychiatre, et j'en ai beaucoup parlé au début des séances, puis ensuite on a parlé de plein d'autres sujets. Mais voilà, il m'a dit, moi je ne suis pas très spécialisée dans tout ce qui est traumatisme sexuel, j'ai d'autres confrères et tout, mais je lui ai dit, je pense moi avoir fait le process, je pense que ça va, tu vois. genre je pense que j'étais un peu dans le déni mais je voulais pas laisser ce truc prendre trop de place je me suis dit c'est bon en fait J'ai 29 ans, je suis grande, j'ai pu faire face à tout ça. Et en fait, il y a eu cette période des éclipses, comme je vous ai dit, les éclipses qui font vraiment ressortir toute la dark side, tous les trucs un peu que tu as laissés au fond de toi et que tu ne voulais pas traiter. L'éclipse, ça te fait boum, tiens, dans ta gueule. Tu ne voulais pas, maintenant, tu n'as pas le choix d'y faire face. Et ce sujet-là, en fait, il est revenu. Et je me souviens, j'étais avec une copine, Alice, coucou. Alice qui est en études de psy. Elle est trop forte. Genre, vraiment, c'est... J'adore parler avec elle, parce que ça me fait tellement évoluer sur qui je suis, tout ça, tout ça. Donc, merci, Alice, d'exister. Et je me souviens que la première fois que je l'ai verbalisée à quelqu'un, ce qui m'est arrivé, c'était Alice. Après Val, mais c'était Alice. Je me souviens, on était sur mon canapé. C'était le ramadan de l'année dernière. Et en fait... Elle sait que du coup, ça fait deux ans et demi, un peu, j'ai tout cette anxiété généralisée, ce fait de toujours avoir peur, l'hypocondrie, enfin voilà, ce stress excessif de ma santé et du fait de devenir folle. J'avais toujours l'impression que j'allais devenir tarée ou que j'allais faire de la démence, bref. Et donc on parlait, elle m'a dit, il faut que tu trouves cette boîte noire, donc au fond de toi, cette boîte noire qui fait que... En fait, elle m'expliquait que c'était comme la boîte de Pandore et qu'à partir du moment où je vais ouvrir cette boîte, je vais comprendre en fait ce nœud. qu'il y a dans mon inconscient qui fait que je me sens aussi mal dans mon corps. Elle m'a dit en fait, c'est forcément lié à un événement de ta vie qui fait qu'il y a toutes ces répercussions sur ton corps. Et en fait, comme tu ne regardes pas dans la bonne direction, genre tu penses que c'est telle chose, mais en fait, ça doit être autre chose. En fait, tu n'arrives pas à gérer le truc. Et donc là, quand elle m'a dit ça, en fait, c'est comme si, genre ma bouche elle avait parlé à ma place et j'ai dit je pense savoir de quoi il s'agit, elle m'a dit dis-moi ce que c'est, et donc là je lui ai expliqué ce qui m'est arrivé quand j'étais petite et donc là je tremblais, genre quand je lui racontais je tremblais comme j'ai tremblé comme je vous expliquais, genre mes jambes tu vois, genre comme si en fait t'avais esquivé un accident tu sais quand t'es hyper ton corps il tremble parce que t'as évité un danger, et bah c'est comme ça que je me sentais quand je lui expliquais Merci. Et je lui ai dit, écoute, il m'est arrivé ça, ça, ça, mais je ne sais pas si ça a un lien. Et elle m'a dit, là, tu viens de mettre le doigt sur quelque chose d'ultra important. Et donc là, j'ai continué de faire ce process, parce que je pense que du coup, c'était ça. Et le fait de vous en parler aujourd'hui, vu que ça me fait encore des sensations dans mon corps, je sais que c'est quelque chose qui est encore présent et qui, pour moi, il n'a plus sa place. Genre, dégage, bitch. Voilà, pour moi, j'étais prête à ce que cette chose ne fasse... plus, n'ai plus d'impact dans ma vie. Et donc voilà, c'est pour ça que j'ai entamé des thérapies, que j'ai vu un psy, que ci, que ça, etc. Donc là, aujourd'hui, j'en suis là. Donc je vous en parle avec de vive voix et je suis trop fière de vous en parler parce que peut-être ça va dénouer aussi certaines de vos histoires, peut-être que ça va faire écho avec vous. Et n'hésitez pas à m'écrire, j'en ai déjà parlé avec trois personnes sur Insta. En privé, je pense qu'on ne pourra jamais effacer, mais reprogrammer. Reprogrammer nos réactions face à certaines situations. Parce que là, on passe sur un autre sujet. Il y a un autre truc que j'ai compris après avoir fait du travail sur moi. De un, l'émotion pour moi la plus difficile à gérer, c'est la frustration. Et le sentiment le plus difficile à gérer, c'est l'intrusion. Je vous avais aussi fait une story pendant la saison des éclipses et je vous ai dit cash, je me souviens. J'avais fait une face cam, j'avais dit s'il vous plaît arrêtez de me dire des choses comme c'est quand que je mange chez toi, c'est quand que je viens chez toi, c'est quand qu'on boit un café ensemble, c'est quand qu'on fait ci, ça, ça, ça ensemble. En fait je me sens envahie, je me sens envahie dans mon espace. Avant je ne comprenais pas d'où ça venait. Je me disais juste, ça me faisait me sentir mal, mais je n'arrivais pas à comprendre quelle était l'origine de pourquoi je n'aime pas qu'on me dise des choses comme ça. Et en fait, vraiment, ce sentiment d'intrusion, d'envahissement, c'est hyper difficile à gérer. Je déteste qu'on s'impose à moi. J'aime avoir le contrôle sur la personne en face. J'aime avoir le contrôle de proposer à la personne de boire un café avec moi. C'est important pour moi d'avoir ce contrôle-là sur la personne en face. Donc c'est pas parce que j'ai envie de manipuler la personne, c'est parce que j'ai envie de me protéger. Je reprends mon petit cahier, là où j'ai fait mon journaling sur cet épisode de l'enfance, et j'ai mis que les résultats et les conséquences sur moi à l'âge adulte, c'est que j'ai un sentiment de ne pas être digne d'être aimé, de ne pas être écouté. Enfin, pas digne d'être écoutée, pas confiance en les gens, en la famille, l'impression que mon corps ne m'appartient pas, dissociée entre la réalité et l'esprit. Ma mère ne m'a pas aidée en abandon et trahison. Alors, je vous explique cet épisode. Donc, il m'est arrivé ça dans l'enfance. Il y a une des trois personnes que je vous ai dit qui m'avait attouchée. Je me souviens l'avoir dit à ma mère quand j'étais petite. Je rentrais de l'école et je lui ai dit, j'étais devant le palier de la maison. Elle était venue me récupérer et je lui ai dit « Maman, il y a telle personne qui m'a touchée. » Et elle m'a dit « Comment ça ? » Et donc, elle m'a demandé de lui montrer ce que la personne avait fait. Donc, je lui ai mimé le geste que cette personne avait eu. Et en fait, elle n'a pas réagi. Alors, je ne sais pas si mon cerveau a effacé l'info, parce que pour moi, je me souviens de comment j'étais habillée quand je lui ai dit. Je me souviens qu'il était midi quand je lui ai dit. Et je me souviens que je n'ai pas eu de réaction de sa part. Genre, je lui ai montré ce qu'elle avait fait, mais il n'y avait pas eu de réponse. Et donc, ça, je m'en souviens. Par contre, je ne me souviens pas, il y avait une des trois personnes, je ne me souviens pas lui avoir dit, mais à l'âge adulte, donc quand j'ai... Putain, il faut savoir me suivre, je suis insupportable. Quand il y a tout qui a refait surface à l'âge adulte, je l'ai dit à ma mère. C'était très difficile pour moi de lui dire parce que c'est chaud. Comme je vous ai dit, parler d'intimité avec ma mère, donc encore plus lui dire j'ai été attouchée, je te l'ai dit, je m'en souviens. C'est hyper chaud. Je lui ai raconté cette histoire, je lui ai dit écoute, il y a eu aussi telle personne et telle personne, et je m'en souviens aujourd'hui à l'âge adulte. Et voilà, et elle s'est sentie hyper mal. Genre, elle s'est excusée, elle m'a envoyé des vocaux, elle pleurait. Elle m'a dit « Moi, j'ai jamais voulu ça pour vous, j'ai toujours voulu vous protéger. » Genre, pour elle, c'était quelque chose qui était... En fait, elle a toujours eu la crainte de ça. À mon avis, parce qu'elle a dû subir des choses assez similaires, j'en ai toujours pas parlé. Enfin, je lui avais dit « Écoute, j'ai besoin que tu me parles de toi, ce qui t'est arrivé. » Parce que j'ai l'impression que c'est transgénérationnel. Et en fait, elle m'a dit « Je t'expliquerai. » Et vu qu'on parlait par message, on n'a jamais eu l'occasion d'en parler de vive voix. Mais je vais encore lui reposer plein de questions par rapport à ça. Mais en gros, elle a dit que depuis qu'elle a eu ses enfants, ça a toujours été sa peur la plus profonde que ses enfants y subissent des choses comme ça. Donc imaginez, elle a tellement eu peur qu'elle l'a attiré. Bref, moi, je ne vous parle que de moi, mais je sais qu'il y a une de mes sœurs qui a eu exactement la même chose. Donc voilà, bref. Là, je lui ai dit à l'âge adulte, écoute, je me souviens de telle personne et telle personne. Elle m'a dit Je me souviens que quand t'avais 8 ans, tu m'as dit pour cette personne-là, genre que cette personne-là t'avait attouchée, mais je ne me souviens pas des deux autres. Genre elle n'avait pas de mémoire. Alors que moi, pour la fois où je lui ai apparemment dit, je n'ai aucun souvenir de lui avoir dit. Elle m'a dit oui, t'es venue dans la salle de bain, t'étais toute blanche, traumatisée. Et elle m'a dit, j'arrêtais pas de demander qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe. Et après tu m'as dit, il y a un tel qui m'a fait ça, ça, ça. Et en gros, elle est partie voir la mère de... ce garçon-là. Et elle lui a dit tu dis à ton fils, en gros, d'arrêter de faire ça, d'arrêter d'attoucher les petites filles, parce que c'est pas normal, tu vois. Bref. Et donc moi je me souvenais même pas de l'avoir dit à ma mère. Voilà. Ensuite, les autres résultats et conséquences, j'ai noté des limites très floues sur le respect et le consentement. Donc je vais pas vous détailler, mais il y a eu plein d'épisodes dans ma vie, genre à l'âge adolescente et tout, où en fait... Le consentement, il n'a pas du tout été respecté. J'ai lu dans un questionnaire, genre sur l'inceste et les abus, qu'il y a un des symptômes, genre de ne pas aimer la viande rouge, qui est lié à des abus sexuels. Alors attendez, je vais faire une recherche, Chad GPT. Ça me dégoûte. C'est exactement ça. Ça me dégoûte, j'ai envie de pleurer. Donc Chad, il dit, il peut y avoir un lien profond et symbolique entre... abus sexuels, surtout subis dans l'enfance, et dégoût de la viande rouge à l'âge adulte. Faut savoir que je ne mange pas de viande rouge depuis que je suis enfant. C'est impossible. Tu me fais pas manger de kefta, tu me fais pas manger de viande rouge. No way. Et donc, Tchat dit que ce lien s'exprime souvent à un niveau inconscient, corporel ou somatique. Le corps enregistre les violences sexuelles, sensations, douleurs, odeurs et textures. Par la suite, certains aliments peuvent réveiller inconsciemment certains souvenirs corporels. La viande rouge, par sa texture fibreuse, son goût métallique, sa chaleur et sa couleur sanglante, peut inconsciemment rappeler le sang, la violence physique, la chair violée et le cannibalisme. Ça me dégoûte. Ça me dégoûte. Et ben tu sais quoi ? Il a exactement expliqué. À chaque fois que je dis ça a le goût du sang, ça a une texture dégueulasse et ça me dégoûte. Genre ça... Ah ! À chaque fois que je dis ça, c'est comme si je mangeais un humain. Tu sais quoi ? Je n'avais même pas capté. Et donc... Ah, ça me dégoûte ! Cet épisode, il est dur au niveau corporel. Ça me fait vraiment beaucoup de sensations. Autre point sur le plan symbolique de la viande rouge, c'est un aliment qui est dense, lourd, animal, primal, et lié au chakra racine, à la sécurité et au corps sexué. Et donc les personnes qui ont subi des abus peuvent inconsciemment rejeter tout ce qui les ancre dans le corps. Surtout si celui-ci est associé à la souffrance ou à la honte. C'est pas un truc de fou les gars ? C'est pas un truc de fou ? Et à chaque fois que j'ai vu une kinésio, on m'a toujours dit « pas d'ancrage » . Genre mon ancrage dans la matière, il n'y a pas en fait. Tout est là-haut et je le ressens moi-même, même dans mon corps physique. Même Val, il me dit, on dirait que tes pieds sont dissociés du reste de ton corps, tu vois. C'est comme si mes pieds étaient des animaux à part entière. À chaque fois, il me fait la réflexion. Et même, tu le vois dans ma manière de me tenir physiquement et de marcher. C'est vraiment comme si j'étais un pantin désarticulé. Il n'y a rien de connecté entre le haut de mon corps et le bas de mon corps. Et ça, je le ressens énormément. Chakra racine, c'est aussi lié à tout ce qui est génital, l'appareil génital, le vagin, l'utérus, etc. Ce qui fait qu'on en viendra à la question de la maternité. Je vous fais une autre parenthèse dans la parenthèse. Pour ceux qui connaissent le livre d'Anthony William sur les aliments qui guérissent, dans les aliments qui guérissent, il y a la pomme de terre. Et la pomme de terre, c'est quelque chose qui pousse dans la terre. Et en fait, quand tu as envie de pomme de terre, genre tu es addict à la pomme de terre, c'est qu'en fait, ton âme, elle t'appelle à t'ancrer. Ça veut dire que tu as un manque d'ancrage et que du coup, ton âme, elle réclame de la pomme de terre. Et ça a fait trop sens pour moi parce que j'adore la pomme de terre. Je peux la manger matin, midi et soir. Et en fait, c'est parce que je n'ai pas d'ancrage. Mais je reviens après sur ce sujet-là. Parce que ça a aussi un lien avec ma phobie de la maternité. Depuis que cet abonné anonyme a ouvert la boîte de Pandore des traumatismes, j'ai commencé à faire des crises d'angoisse, etc. Et en fait, une sensation qui me provoquait automatiquement une crise d'angoisse, c'est le goût de sang dans la bouche. Donc là, du coup, je viens de faire un lien avec vous, genre en direct live, parce que du coup, je ne savais pas que c'était à cause de ça. Mais ce goût de sang, dès que j'ai un goût de sang, ça... c'est vraiment une angoisse extrême. C'est comme si j'étais dans un danger imminent. Autre chose, un rapport au sexe déséquilibré, j'ai noté, dans les conséquences. Donc je ne vais pas m'éterniser sur ça parce que je pense que j'en ferai un épisode tout seul. Mais ouais, c'est compliqué. Mais je vous expliquerai plus tard. Et je n'aime pas qu'on me touche ou qu'on me regarde. Ouais, je n'aime pas qu'on me touche. Genre, je n'aime pas les gens tactiles. J'aime pas. J'aime pas, j'aime pas, j'aime pas, j'aime pas. À part ma mère et Val, bien sûr, mais sinon j'aime pas. Et ma mère, elle a dormi avec moi, enfant. Donc comme je vous ai dit, j'ai dormi avec ma mère pendant plusieurs années, jusqu'à l'adolescence. Et j'ai compris qu'après, que finalement, ça avait un lien avec ce qui m'était arrivé quand j'étais petite. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode, j'avais parlé d'une phobie du noir, quand j'étais plus jeune. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, j'avais toujours peur de dormir dans le noir et peur de dormir toute seule. Et donc ça, ça vient de ça aussi. Vous voyez, en fait, vous avez beau essayer d'occulter certains traumatismes, en fait, ils conditionnent plein de choses à l'âge adulte, plein de mécanismes de défense. plein de manières de gérer certaines choses. Et voilà. Et c'est pour ça que là, donc je ne veux plus être victime de ça. Je veux reprendre le contrôle sur tout ça. Donc aujourd'hui, j'arrive à dormir seule, à dormir dans le noir sans aucun problème. Je suis en train de me réapproprier mon corps, ma féminité, sans avoir honte. Donc c'est pour ça que maintenant, tu vois même les gens sur Insta qui me disent, tu vois, les cybermuses, genre les gens de ma communauté religieuse, qui peuvent me dire, ah mais c'est pas bien de s'habiller comme ci, c'est pas bien de s'habiller comme ça. En fait, vous, genre, je vous écoute plus, je vous écoute pas. Trop longtemps, je me suis bridée, trop longtemps, on m'a dit ça c'est pas bien ça, ça, ça, ça. Je me suis pas autorisée parce que mon corps, il était en train de bloquer à cause de tout ça. Aujourd'hui, cogno, je reprends contrôle. I'm taking control. Je reprends contrôle sur tout ça. Je ne laisserai personne me faire me sentir mal dans mon propre corps. J'ai pris du poids ? Soit. Et alors, qu'est-ce qu'il y a ? Tu crois que je suis enceinte ? Je m'en tape un rein. tu me dis que je suis grosse, tu me dis que je suis un peu trop grasse à ton goût, que si que ça je m'en tape un rein, je m'en tape un rein, maintenant c'est mon corps ok ? je ne laisse plus quelqu'un d'autre s'approprier mon corps et comment je perçois mon corps donc je suis en plein process de me réapproprier tout ça, c'est pour ça que j'ai commencé la danse et j'ai plein de choses à vous dire l'épisode il est trop long ! l'épisode il est trop long Aujourd'hui, je ne laisse plus personne et je ne laisserai plus personne avoir un mot à dire sur mon physique, sur mon corps, sur ma manière de m'habiller, si j'ai envie de faire telle couleur de cheveux, si ça, ça, je ne laisse plus personne me dire quoi que ce soit. Je fais ce que je veux. J'ai envie de mettre des talons 20 cm même si je ne sais pas marcher, je fais. C'est quoi le problème ? C'est quoi le problème ? Oh ! C'est n'importe quoi, ça. Bref, pour clôturer cette première partie d'épisode, parce que je vais vous en faire deux, dans le deuxième épisode, je parlerai plus de la maternité, mon lien à la féminité, comment j'ai réussi à... Comment je suis en train de réapproprier mon corps. Mais voilà, pour refaire un parallèle avec cette blessure d'humiliation, comme je vous ai dit, elle est liée avec le parent qui contrôle les besoins corporels, donc la propreté, l'alimentation ou la sexualité. Donc moi, c'était vraiment avec ma mère. et C'est vraiment parce que tu t'es senti rabaissé, jugé, moqué ou dévalorisé dans ce que tu es, dans ce que tu as fait ou dans ce que tu ressens. Dans le deuxième épisode, il me semble, je vous avais aussi parlé du fait que ma mère, quand j'étais enfant, elle m'appelait tache-tache parce que je me salissais tout le temps. Ça, c'est un truc avec la blessure d'humiliation. Parce que, par exemple, un enfant qui est grondé parce qu'il s'est sali, parce qu'il a été trop gourmand ou parce qu'il exprime des envies naturelles, genre plaisir corporel, sensualité ou autre, et qu'il est grondé par sa mère ou son père, ça active cette blessure d'humiliation. Et donc ma mère, toute mon enfance, ça a été ça. M'appeler tache-tache, ne pas m'acheter des vêtements blancs parce qu'elle me disait que je me tachais tout le temps. Tout part de l'enfance. Donc si vous voulez faire un travail sur vous... Il faut vraiment aller plonger dans ce qui vous a fait du mal quand vous étiez enfant. Et ne pas minimiser. Parce qu'aujourd'hui, tu vas te dire, ah vas-y, c'était rien, c'était juste une petite réflexion. Mais vous savez, ce qui m'a aidée, c'est de prendre la route des émotions. Tu sais, il y a plusieurs émotions, mais il y a tellement d'émotions auxquelles on ne pense pas. Par exemple, la colère. En dessous, il y a peut-être la tristesse, la culpabilité. tu viens essayer de retrouver le noyau central de qu'est-ce qui a provoqué ça. Et quand j'ai travaillé sur cette route des émotions, je me suis rendu compte que l'émotion qui ressortait le plus, c'était la honte et la culpabilité. C'est des choses qui m'ont accompagnée toute mon enfance, mon adolescence et le début de l'âge adulte jusqu'à même aujourd'hui. Et le masque associé à cette blessure, c'est le masque du masochiste. Et c'est en fait le fait de se mettre dans des situations humiliantes sans comprendre pourquoi. Et ça, je l'ai vu aussi avec mon psy. Il m'a dit, votre inconscient trouve du plaisir et de la satisfaction dans les situations honteuses. Et quand il m'a dit ça, genre, ça m'a débloqué plein de choses. Je me suis dit, mais c'est vrai, il a raison. Il a dit, en fait, vous êtes mis dans des situations qui peuvent être un peu dégradantes, genre pour vous. Et c'est un peu votre guilty pleasure, tu vois. Parce que ça satisfait votre inconscient qui a besoin de revivre des situations. humiliante. Et vraiment, ça m'a tellement débloquée que j'ai eu cette discussion avec lui, et j'ai compris que c'était lié à la blessure d'humiliation. Alors que pour moi, je pensais avoir de l'abandon, de la trahison, mais humiliation, ça ne ressortait pas de ouf. Je ne pensais pas. Et après, quand j'ai relu tout ça, je me suis dit, ok, en plus dans cette blessure d'humiliation, elle peut aussi partir d'abus sexuels. Et c'est là que je me suis dit, ok, bon, tout fait sens. Il y a à la fois ma mère, mais il y a aussi les autres choses. Et dans les comportements typiques que tu vas développer, il y a de l'hyper-empathie, tu as besoin de sauver les autres, tu as tendance à dire oui alors que tu penses non. Donc tu vois, quand je te dis, ouais, il y a des gens qui... Le sentiment d'intrusion, genre quand on va me dire, ouais, j'aimerais trop te voir, nananana, avant, je n'arrivais pas à dire non. Et quand j'ai conscientisé tout ça, maintenant, j'arrive à dire non. Je mets la porte et je dis non, tu vois. T'as tendance aussi à te faire passer en dernier. Genre, tu portes trop de charges pour les autres. Ce qui fait aussi, t'as ton espèce de posture qui est un peu voûtée vers l'avant. Tu fais que de t'excuser. Genre, tu culpabilises en permanence. Ça, comme je vous ai dit. Je fais trop de parallèles, les gars. Mais je vous fais encore une parenthèse, les cystites, les infections urinaires, elles sont principalement dues au sentiment de honte et de culpabilité. Et dans mon ancienne relation, j'avais tout le temps des cystites. Genre, peut-être une fois par mois, je faisais une infection urinaire. Alors, l'infection urinaire n'est pas du tout liée à l'hygiène, c'est vraiment... C'est un mécanisme de défense de ton appareil génital. Et du coup, je faisais grave des cystites. Et quand j'avais commencé à lire les psychosomatiques, j'ai dit, putain, c'est lié à la honte et à la culpabilité. Et quand j'ai conscientisé ça, à chaque fois que j'avais un début de cystite, tu sais, tu commences à sentir que ça te picote et tout, je me disais, ok, quelle situation a fait que je me suis sentie honteuse ou que j'ai culpabilisé ? Et après, quand je trouvais le truc, la cystite disparaissait, instant. Il n'y avait plus de cystite. Et aujourd'hui, je n'ai plus jamais fait de cystite. Ça fait des années, alors que c'était tous les mois. Là, ça fait six ans que je n'ai pas fait de cystite. Donc bref. Si vous voulez, je peux vous mettre en lien story le PDF du livre des maladies, si ça peut vous aider. Ensuite, dans les comportements typiques, tu vas attirer des relations où tu vas te sentir rabaissé. Et tu peux prendre du poids inconsciemment, donc pour te protéger ou pour te punir. Et aussi, tu as honte de tes besoins, de ton corps et de tes désirs. Moi, c'était impossible de mettre des mots sur la sensualité. la sexualité tout ça genre c'est là je vous en parle parce que c'est bon maintenant j'ai 30 ans il n'y a pas à avoir honte c'est quelque chose de naturel c'était impossible pour moi d'avoir une discussion sur l'intimité avec mes copines il ya des années tu vois alors c'était un truc ultra tabou c'était sale en fait genre vraiment la sexualité c'était quelque chose de sale alors qu'en fait non enfin je fais quoi de mal en fait genre on n'a pas tous des désirs désolé fin Notre corps, il est fait pour avoir du plaisir. Genre, la femme, elle a un clitoris, guys. Allô ? C'est un organe de plaisir uniquement. Il est fait que pour le plaisir. Donc, si je dois avoir honte d'avoir un clitoris, merci. Donc, voilà, j'ai plus honte de ça. Mais je sais que je suis aussi en train de... Je fais ce travail et j'ai l'impression que c'est comme si je faisais le travail pour toute une lignée. Genre, ma grand-mère, ma mère, mes sœurs, enfin... genre ma sœur qui a subi un peu la même chose que moi, je sais que je suis en train de travailler pour elle aussi. Même si je n'en ai jamais parlé avec elle, je ne sais même pas si elle va écouter ce podcast. Je sais que toute cette question liée à la sexualité, à la féminité, à la sensualité, est le noyau central de mon évolution. Je sais que parce que... Alors, essayez de me suivre. Parce qu'il m'est arrivé ça dans mon enfance, parce que j'ai eu un conditionnement familial qui a fait que j'ai dû me... me cacher, avoir honte de ma féminité, parce que tous ces éléments-là, donc avec un bagage qui est ultra difficile, je sais que c'est ce point-là que je dois dénouer. Je sais que là est le problème. Là est la libération. Parce que je vais accepter qui je suis, ma féminité, le fait de pouvoir être sensuelle, de pouvoir parler de plaisir, de ci, de ça, sans honte, parce que ça... je vais réussir à incarner qui je suis vraiment. Parce que moi, dans mon intimité, je n'ai pas de problème à ça. Je n'ai pas de problème à manifester mes besoins, à parler de certaines choses intimes, à dire les choses. Moi, j'arrive à communiquer dans mon intimité sur il y a ça que j'aime bien, ça que je n'aime pas, ci, ça, ça. Je connais mon corps, je sais qui je suis. Et en fait, pourquoi je devrais avoir honte de ça ? C'est quelque chose qui est naturel. Alors on va dire oui, mais il faut être pudique, etc. Mais moi, je pars d'un background. où on m'a bafoué ça. On m'a obligée à bafouer tout ça, et ça a fait que ça m'a créé des blocages. Aujourd'hui, mon bassin est bloqué, guys. Et ce bassin, il a besoin de se mouvoir, il a besoin de danser, il a besoin de... J'ai besoin de... Voilà, c'est une danse du corps. Bref, là, l'épisode est trop long. Je clôture cette première partie d'épisode. J'aurai encore plein de choses à dire, mais je le ferai dans le deuxième épisode. Donc ne vous inquiétez pas s'il y a des choses que vous pensez que je n'ai pas abordées. Et je suis trop contente de vous en parler parce que je sais très bien que ça va résonner avec beaucoup, parce que je sais qu'on attire aussi la commu qui vibre avec nous. Et je sais que cette thématique, elle touche beaucoup plus de personnes qu'on ne le pense. Je libère la parole. Je suis très contente d'avoir fait cet épisode. Je vous tourne le deuxième épisode et voilà. J'ai hâte d'avoir vos retours. Je vous souhaite une très belle journée et je vous fais plein de bisous. A très bientôt !

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Description

Briser le silence : inceste, trauma, féminité et reconstruction (Partie 1)


Après une pause et une (très) longue réflexion personnelle, je vous partage un bout de mon histoire : les violences sexuelles vécues dans l’enfance, les cicatrices laissées par l’inceste, et les empreintes invisibles de la honte.


J’aborde le trauma enfoui, ses manifestations à l’âge adulte, le rapport au corps, à la féminité, à la sexualité et à l’identité. Je parle aussi de la blessure d’humiliation et de la façon dont elle impacte la manière dont on s’aime, se tait ou se cache.


Dans la deuxième partie, je parlerai des répercussions profondes de ces traumatismes sur le rapport à la maternité, à la grossesse, à l’accouchement, et à la transmission 🤰


🚩 Contenu sensible : cet épisode parle de violences sexuelles bien que je n'explique pas en détail les actes subis.


Si cet épisode résonne en toi, ou si tu ressens le besoin de partager ton vécu, mes DM sur Instagram sont ouverts. Tu es le / la bienvenu.e, avec douceur et confidentialité.


Gros besos ♥️


Instagram : @ninou.food

Site internet : Ninoufood.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hola chicos y chicas, j'espère que vous allez bien, je suis super heureuse de vous tourner cet épisode. Je ne sais pas encore combien de temps il va durer, si je vais le scinder en deux parties. Ça dépendra vraiment de comment je vais m'éparpiller sur ce que j'ai à vous raconter, parce que là, il n'y a pas vraiment de fil conducteur ni de trame, mais je vais essayer quand même d'amener une logique à ce que j'ai à vous raconter, donc vraiment origine. impact, conséquences, vous allez comprendre. Il y a deux semaines, je vous avais mis une bulle de questions anonymes sur Instagram où je vous ai demandé de poser des questions de manière libre sur des sujets comme le couple, la maternité, la sexualité ou la féminité. Et en fait, je me suis rendue compte que cette question de la maternité qui revient très souvent en story, j'en ai beaucoup parlé, je me rends compte qu'en fait, c'est juste... la face visible de l'iceberg. Et la face cachée, elle prend racine vraiment dès l'enfance. Donc je suis obligée de vous parler de mon parcours, de ce que j'ai pu vivre dans l'enfance pour que vous compreniez mieux ma position par rapport à tout ça. Donc accrochez-vous parce que potentiellement que je vais bifurquer à chaque fois sur plein de sujets différents. Je vais rajouter des éléments en cours de route, des mini-parenthèses pour vraiment illustrer mes propos. Je pense que je vais commencer par vous parler de la blessure d'humiliation et en fait des cinq blessures en général. Je fais référence au livre de Lise Bourbeau qui s'appelle « Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même » . Ce livre explique qu'il y a cinq blessures émotionnelles qu'on peut vivre dans l'enfance. Il y a le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Et ça va vraiment façonner notre personnalité. et influencer nos comportements à l'âge adulte. Et en fait, pour se protéger, chacun va développer un masque qui correspond à sa blessure. Donc je vais vous faire très rapidement chaque blessure avec son masque et à peu près ce que ça représente, sachant que quand j'ai lu ce livre pour la première fois, je ne me suis pas du tout bien auto-diagnostiquée. J'ai pensé direct abandon, rejet, alors que... Alors qu'en fait, c'est bien après que j'ai compris que ce n'était pas ça. Et ce qui est drôle, c'est que quand vous lisez ce livre, automatiquement, vous allez commencer à analyser le comportement de vos proches, de vos amis. Dès que vous allez rencontrer une personne, je ne sais pas, moi, je le fais instinctivement, mais tu es direct en train de te dire quelle serait sa blessure. Genre en fonction des comportements, comment il se présente en société. Bref, je trouve ça trop intéressant. Je sais que ce livre est très controversé, comme je vous ai dit, il y en a plein qui disent que c'est du bullshit. Mais prenez-le comme une base de compréhension pour les autres, enfin, de compréhension des autres, de vous-même. Mais aussi, c'est un outil qui, comment dire, t'as beaucoup plus de compassion pour les autres parce que tu te dis, ah ok, cette personne, elle a vécu telle blessure d'âme, enfin, elle a telle blessure d'âme, donc elle a vécu du rejet toute sa vie. Donc, automatiquement, t'as pas du tout envie d'être une personne cassante, froide. Tu vois, tu veux pas que la personne se sente mal. T'es un peu en train de... Comment dire ? C'est un peu comme si t'avais un enfant blessé en face de toi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée dans ma relation de couple, par exemple, parce que comme je connais les blessures de Val, je sais... qu'est-ce qui va lui faire du mal. Donc ça peut être ultra pervers. Pour des gens qui sont pervers, les gens vont s'en servir contre la personne. Mais tu vois, par exemple avec Val, comme je connais ses blessures, je sais ce dont il a besoin pour se sentir aimé, reconnu. Je sais comment guérir ce petit enfant qui a été blessé. Bref, on rentre dans le vif du sujet. Je vais vous faire une brève analyse de chaque... blessure avec le masque associé et le comportement que tu développes à l'âge adulte. Première blessure, le rejet. Il est souvent vécu avec le parent du même sexe dès la conception ou la naissance et l'enfant ne se sent pas désiré ou pas le droit d'exister. Le masque que tu vas développer, c'est le masque du fuyant ou de la fuyante et le comportement, c'est que la personne va se rendre invisible éviter les relations, donc prendre la fuite. Et il y a aussi cette peur de ne pas être à la hauteur, l'impression de ne jamais avoir sa place. Et en fait, la guérison, elle passe par le fait de reconnaître sa valeur, de s'enraciner et de prendre sa place pleinement. Là, je vais vous donner un exemple concret, ça va être plus simple. Je vais parler de Val, du coup. Premier truc que j'ai vu chez lui, c'est le rejet. Parce que physiquement, chaque blessure a une certaine morphologie. Et la blessure de rejet, c'est quelqu'un qui va être grand, fin. Fin parce que la personne, elle ne veut pas prendre trop de place. Autre caractéristique physique, il y a le fait d'avoir le regard fuyant. Ou genre difficile à soutenir trop longtemps. Et ça, c'est un truc qu'il me dit souvent. Il dit, toi, tu arrives à regarder les gens dans les yeux ? Et du coup, lui, il m'expliquait que c'est quelque chose qui est difficile pour lui. Et quand je l'ai rencontré, c'est vrai que... Je me suis rendue compte qu'il ne regardait pas tout le temps dans les yeux. Il y a aussi cette tendance à se tenir en retrait. Et voilà, vraiment, c'est la personne qui est assez invisibilisée. Il va vraiment fuir les conflits, tout ce qui est émotions trop intenses. Il est vraiment dans son truc pour se protéger. Et en général, il va tendance à rejeter les autres avant de se faire rejeter. Donc ça, c'est aussi un mécanisme de défense. et dans mon rôle de femme. et de partenaire de vie, je suis là pour lui montrer qu'il a de la valeur, que je reconnais ce qu'il fait, je le laisse s'exprimer s'il a des besoins, qu'il puisse les verbaliser, que ce soit un espace sain pour qu'il puisse s'exprimer, puisque c'est déjà d'être un homme et de devoir exprimer certaines émotions, c'est un peu compliqué, mais je lui laisse cet espace pour qu'il se sente valorisé. Et en fait, la guérison, elle passe par là. Le fait de se sentir valorisé et reconnu dans ce qu'il fait. Donc voilà, Val, si tu m'écoutes, je suis fière de toi. Et je suis ta fan numéro un. Et voilà, je serai toujours là pour toi, pour te soutenir. Donc, keep going bébé. Attendez, je reviens, j'ai un colis qui est arrivé. Ensuite, l'abandon. Donc, l'origine, c'est lié aux parents du sexe opposé, qui est perçu comme non disponible affectivement. L'enfant se sent seul, laissé et sans soutien. Et le masque qu'il va adopter, c'est le dépendant, donc dépendance affective. Les comportements, c'est recherche constante d'amour, peur de la solitude, besoin d'attention, attachement excessif, mélodrame affectif. Et la guérison, elle passe par apprendre à se suffire à soi-même, développer l'amour intérieur et l'autonomie affective. L'abandon, je vais vous donner l'exemple de mon frère. C'est lié aux parents du sexe opposé, donc c'est avec ma mère. Mon frère, il est né par césarienne. C'était vraiment l'accouchement le plus difficile pour ma mère. C'était son premier accouchement. Et il est sorti. La sage-femme l'a nettoyé, l'a ramené. Et au moment où elle l'a ramené pour que ma mère le prenne et l'allaite, ma mère, elle a dit non. Elle a dit non, je suis fatiguée, je ne veux pas le voir. Donc, imaginez la violence. Donc, en fait, ça, je l'ai compris qu'après, parce que j'ai demandé à ma mère, chacun, comment était la naissance de chaque frère et sœur. Et donc, déjà, la naissance par césarienne, c'est un gros choc pour le bébé. Genre, on t'arrache de force à ta mère, tu vois. Déjà, il y a une grosse séparation violente. Et en plus, ma mère, elle n'a pas voulu l'allaiter au moment où on a voulu lui poser le bébé sur elle. Elle a dit genre je suis fatiguée, je veux me reposer. C'est tout ce qu'elle voulait faire. Donc il y a eu ce truc de... Il n'a pas du tout eu l'amour de la naissance, tu vois. Genre bref. Et en fait, mon frère, il est constamment en train de rechercher l'amour de ma mère. Il a grave besoin d'attention. Il est dans des attachements excessifs dans toutes ses relations. Genre toutes les copines qu'il a eues et tout. C'était toujours genre de la dépendance affective. Et mélodrame les gars. ok il est cancer mais il est aussi mélodrame, genre c'est bref, j'espère qu'il va jamais écouter cet épisode, de toute façon je lui ai déjà dit donc voilà pour l'abandon c'est comme ça et ensuite il y a aussi des traits physiques mais ça je pense que je vous le montrerai sur Instagram ensuite il y a la trahison donc l'origine c'est avec le parent du sexe opposé qui ne tient pas ses promesses ou contrôle trop et l'enfant il va perdre confiance, il va se sentir trahi ou manipulés. Et le masque qu'il va adopter à l'âge adulte, c'est vraiment le masque du contrôlant, genre contrôle fric. Et les comportements, c'est besoin de tout maîtriser, méfiance, impatience, autoritarisme. difficulté à déléguer. Et la guérison, elle passe par apprendre à faire confiance, lâcher prise et accueillir la vulnérabilité. Bon, là, je me confesse pour cette blessure de la trahison. Je me ressens totalement dans cette blessure de la trahison, alors que le moment où je l'avais lue la première fois, je ne me voyais pas du tout dans cette blessure. Genre, pas du tout. Mais j'ai l'impression que ça s'est un peu plus développé depuis que je suis à mon compte. Parce que tout simplement, À partir du moment où tu es entrepreneur, donc tu as créé un bébé, tu as créé un projet, tu ne peux pas faire confiance à n'importe qui. Tu es obligé d'être, enfin, tu es obligé, oui. Moi, je pense que tu es obligé d'être un minimum méfiant. Et en fait, voilà. Je pense que ça s'est beaucoup développé ces dernières années. Mais j'essaye vraiment de plus en plus lâcher prise. Et le fait d'avoir de plus en plus délégué certaines tâches, même de travailler en équipe sur certains événements, Ça m'a beaucoup aidée et beaucoup soulagée. Et parfois, je me dis, j'ai beaucoup plus à gagner à vraiment lâcher prise plutôt que l'inverse. Avec le temps, je me rends compte que je perds plus de temps à me méfier de certaines personnes, à ne pas déléguer, plutôt que l'inverse. Ensuite, quatrième blessure, la blessure de l'injustice. Donc, l'origine, c'est avec un parent qui est froid, exigeant et perfectionniste. L'enfant ne se sent jamais reconnu à sa juste valeur, ni libre d'être lui-même. Et le masque qu'il va adopter, c'est la rigidité en fait. C'est peut-être intéressant parce que quand je le lis... Non, c'est pas moi. Je le lis, non c'est pas moi. Comportement, perfectionnisme, contrôle de soi, froideur apparente, déni des émotions et la recherche de justice absolue. Et la guérison, elle passe par... accueillir ses émotions, développer la souplesse et la bienveillance envers soi. Injustice, je ne vais pas dire qui est-ce que je reconnais dans cette blessure, parce qu'en vrai, c'est touchy, là. Je suis en train de vous parler des gens alors qu'ils n'ont rien demandé. Mais non, je ne suis pas sadique. Bref, voilà. En tout cas, s'il y a certaines personnes qui se reconnaissent ici, l'injustice, apparemment, elle se développe surtout au travail. Genre, tu vois quand par exemple, t'as un collègue qui arrive tout le temps en retard ou qui a une augmentation alors que toi, tu juges que son travail, il est médiocre. En fait, ça va réveiller cette blessure d'injustice. Tu vas dire mais attends, lui vient tout le temps en retard. Il bosse deux fois par semaine et genre il a une promotion. Genre tu vois, tu vas avoir le sum, c'est de l'injustice. Et la dernière blessure, l'humiliation. Donc, elle est souvent vécue avec le parent très contrôlant. C'est lié au corps, aux besoins naturels, donc la propreté, la nourriture et la sexualité. Et l'enfant se sent rabaissé ou honteux. Et le masque que la personne va adopter, c'est le masochiste. Donc, le comportement, ça va être une tendance à se sacrifier, à se rabaisser, à se faire passer après les autres et une culpabilité permanente. La guérison, elle passe par se libérer de la honte, poser des limites. et retrouver la dignité de ses besoins. Donc, pourquoi j'ai cette blessure ? Pourquoi je m'en suis rendue compte avec le temps ? Comment je m'en suis rendue compte avec le temps ? Parce que pour moi, je ne me ressentais pas du tout dans ça au moment où j'ai lu le livre. Et je voyais surtout ma petite sœur. Donc pour moi, quand j'ai lu, c'est ma sœur totalement. Je ne vais pas dire laquelle, mais c'était trop elle. Et en fait, avec le temps, je me suis dit. Donc comment je m'en suis rendu compte ? Déjà, c'est attendez, il faut que j'aille faire caca. Alors, comment je me suis rendue compte que j'avais cette blessure d'humiliation ? C'est un long process. Vraiment, c'est un long process. Je ne sais plus la chronologie. Mais déjà, si vous l'avez remarqué sur les réseaux, mon style vestimentaire, enfin avant surtout, mon style vestimentaire, c'est extra large. Genre t-shirt XXXXL, tout hyper ample parce que pas envie qu'on voit mes formes. Cette volonté de se cacher, de se camoufler, de se mettre une bâche. Un rapport à ma féminité qui est très binaire. À la fois, je sais que je suis une femme, mais à la fois, je n'arrive pas à honorer. Cette femme qui est en moi, parce que moi, je sais au fond de moi, dans mon intimité, je suis une femme hyper sensuelle, hyper tout ça. Mais devant les autres ou genre en public, c'est impossible. J'ai du mal à arborer tout ça. C'est pas possible. Tu peux pas mettre des talons, m'habiller de manière coquette, etc. C'est très compliqué. C'est un effort psychologique. Donc déjà, tu vois, ça a commencé à me mettre la puce à l'oreille. Ensuite... Qu'est-ce qui s'est passé ? Non mais en fait, je vous le jure, ça me fait des sensations bizarres dans mon corps. En fait, c'est bizarre, je ne sais pas par où commencer parce qu'il y a plein de trucs qui pop. Donc je vais tout vous dire. J'ai fait un état des lieux sur ma manière de m'habiller, ma manière de me présenter aux autres. Et comme vous l'avez vu sur les réseaux depuis le début de mon compte, je ne suis pas du tout ce genre de femme qui va se mettre en valeur, qui va se maquiller, qui va s'habiller, qui va... mettre des tenues qui vont, tu vois, qui vont vraiment me mettre en valeur, qui vont épouser ma silhouette, etc. Genre, c'est plus jogging, claquettes, chaussettes, tu vois, vraiment rien qui va faire que je vais attirer l'œil sur moi. Parce que c'est trop compliqué. Donc, il y a eu ça. Ensuite, je me suis dit, mais pourquoi est-ce que j'ai toujours besoin de me mettre une bâche ? Genre, de me bâcher, tu vois. et Donc après, j'ai fait une réflexion personnelle. Je me suis dit, je n'ai pas envie que les hommes me regardent. En fait, vraiment, je me suis rendu compte que certains regards me dégoûtaient. Genre, je me sentais salie juste par un mec qui m'a fixé pendant que je faisais mes courses. Je me suis sentie sale. Et ça, ça m'arrive très souvent. C'est vraiment un sentiment d'intrusion. On va y venir, vous allez comprendre. Donc c'est vraiment un senti... J'ai envie de vomir quand je vous parle ! C'est vraiment un sentiment d'intrusion qui me... Ah ! Ça me dégoûte. Je vous jure, j'ai la gerbe. Y'a pas à avoir la gerbe comme ça, Ninou ! C'est quoi ça ? Attendez, je bois un petit peu, là. Ensuite, ça, ça m'a mis la puce à l'oreille. Comme je vous dis, je vais vraiment passer du coca-l'âne. Ces réflexions-là, je les ai eues parce que j'ai fait beaucoup de travail sur moi et notamment avec la masterclass de Vénus, Vénus Wazder, coucou. qui m'a beaucoup aidée à justement mettre des mots sur tous ces types de ressentis. C'était une masterclass sur accepter ses parts d'ombre et vraiment aller en profondeur. Et bref, essayer de comprendre un peu certains mécanismes de pourquoi tu agis comme ça aujourd'hui. Et donc bref, il y a ce truc de jamais vouloir arborer ma féminité. Ce truc de le regard des hommes me dégoûte. Genre vraiment, c'est pas tous les regards, mais c'est vraiment certains types de... Ça me dégoûte. Voilà. Et quand j'ai fait sa masterclass audio, j'ai commencé le journaling. Donc c'était vraiment à ce moment-là, je me suis dit, écoute Ninou, il faut que tu commences à écrire. Donc c'était il y a un an et demi, quand on a eu la période des éclipses, où vraiment tout est remonté à la surface. Genre, je vous dis, c'est comme si on m'avait retiré des couches de force. Genre, on m'avait passé à la mandoline. Alors que j'étais, enfin, dans ma tête, c'est comme si je me disais que j'étais pas prête du tout à faire face à tout ça. Donc j'ai écrit des pages et des pages pour essayer de comprendre d'où venaient tous ces blocages. Vous savez quoi ? Je vais prendre mon carnet où j'avais fait mon journaling, parce que je sens que ça va me faire des choses, mais je vais le prendre avec moi, et ça va me servir de trame, comme ça vous allez comprendre. J'ai récupéré mon carnet de notes, donc petit ASMR au passage. Alors, enfance trauma, épisode traumatique, ça va être très très chaud, ça va être chaud, mais... Je pense que je suis obligée de le faire. Je suis vraiment obligée de vous en parler parce que il faut que je me libère de ce ressenti dégueulasse dans mon corps qui me dégoûte. Donc, vous en parlez. J'en ai déjà parlé avec certains d'entre vous en DM Instagram. Mais là, je vous fais cet épisode. Donc, je suis devant cette page. Féminité, trauma, début d'adolescence, j'ai écrit. J'avais peur d'être une femme et de toutes les questions liées à la puberté. J'ai mis slash honte. J'ai caché mes premières règles à ma mère car j'appréhendais ce sujet avec elle. Je n'étais pas intime et proche d'elle, je me cachais. Je me souviens d'un moment, ah ouais, en fait je me souviens d'un moment, genre j'avais 11 ans, et j'étais avec mes deux soeurs et ma mère, et je me souviens vraiment de la scène, ça m'a choquée, genre là ça me dégoûte ! Et en fait... Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça. C'est vraiment difficile de vous raconter ce passage parce qu'il me fait mal dans mon âme. Ça me fait mal. Donc en fait, elle avait pris une basket, genre une petite chaussure. Et en fait, elle a tapé genre un petit coup sur le sein gauche de ma sœur, un petit coup sur le sein droit. Mais genre un tapotage, ce n'était pas genre la frapper. Et moi, je l'ai repoussée avant qu'elle me touche. Et je lui ai dit, mais pourquoi tu fais ça ? Et elle a dit c'est pour... pour pas que vos seins deviennent gros. imaginer la violence. Donc, bien entendu, je ne l'ai pas laissé me le faire, tu vois. Et genre, j'étais trop choquée. Genre, je m'en souviens comme si c'était hier. Parce que pour elle, donc, ma question de la féminité et de l'humiliation, ça vient vraiment beaucoup de ma mère. Voilà. Désolée, maman, si t'écoutes, mais... Tu as besoin de le savoir. You have to know it, bitch ! Bitch ! Wesh, j'ai pas le droit d'être une... Donc j'étais vraiment énervée contre elle. Ça m'avait fait bizarre. Et ses paroles, en fait, ça reflétait juste sa croyance qu'être une femme, c'était sale, dégoûtant et négatif. Je sais que c'est inconscient. Je sais qu'elle ne l'a pas fait exprès et que ça vient probablement de ses conditionnements. Mais elle a grandi dans ce truc que faut pas se maquiller parce que Alors, au secours, si à 16 ans, tu voulais juste mettre du crayon noir, t'étais une pute. Donc ça, c'était dans l'inconscient de ma mère. Si tu veux lâcher tes cheveux, t'es une pute. Genre, ça veut dire qu'en fait, tu veux draguer les hommes. Ça veut dire que potentiellement, tu vas attirer le danger parce qu'il y a des hommes qui vont te courir après. Il y a des hommes qui vont... Tu vois, genre, c'est dans l'inconscient. de ma mère, c'est comme ça. Et je pense que mon père, il n'a pas du tout amélioré le truc parce que, voilà, pour lui, en plus, c'est un rebeu, pareil. Il veut protéger ses filles. Donc, voilà. Moi, je n'ai jamais eu ce genre de discussion avec mon père parce que, trop de pudeur. Genre, jamais, il m'a dit ci, ça, ça. Il ne passait toujours pas à ma mère. S'il voyait que ma tenue, elle était un peu trop courte, un peu trop scie, il allait le dire à ma mère et ma mère allait me le dire. Et je me souviens, une fois, j'avais ... C'était une robe un peu style écossaise. Et donc, j'allais en cours. Il ne m'a rien dit. Et en fait, quand je suis rentrée à midi, ma mère m'a demandé de me changer. Elle m'a dit que ma robe était trop courte. Alors que quand je l'avais achetée, je l'avais achetée avec elle. Et en fait, je savais que c'était mon père qui lui avait dit quelque chose. Donc, tu vois, c'était toujours ce truc de tu ne peux pas... Tu ne peux pas être qui tu veux être. Genre, tu ne peux pas, tu ne peux pas. Et à côté de ça, tu sais, tu es frustré parce que tous les gens de ton âge, tu es ado, tu commences un peu à grandir, tous les gens de ton âge vont déjà s'épiler les sourcils chez Yves Rocher, ils ont déjà, ils ont le droit de mettre des jupes, etc. Donc, tu vois, c'est hyper frustrant et c'est là que tu fais ce parallèle entre, en fait, si je suis une femme, je suis en danger ou ça veut dire que je suis une pute. J'espère qu'ils ne vont pas me striker pour le mot pute. Bref, en même temps, c'est les termes. Donc, quand je vous dis que mes premières règles, je n'ai pas voulu en parler avec ma mère, c'est parce que je ne voulais pas aborder ce sujet-là avec elle. Je les ai eues hyper tard, je les ai eues à 14 ans, mais je ne voulais pas lui en parler. C'était trop gênant de devoir lui dire, ah bah, j'ai mes règles. Quelque part, je ne voulais pas lui en parler aussi parce que le fait d'avoir ses règles, automatiquement, ça veut dire que tu deviens une femme. Mais moi, le mot femme, ce n'est pas possible. Jusqu'à il y a un an, je vous avoue que le mot femme, je ne me catégorisais pas comme une femme. Pour moi, j'étais encore une ado, une grande fille. Enfin, c'était trop compliqué. Ce mot-là, il porte beaucoup trop de choses et je ne me le suis jamais approprié. Donc même quand j'ai eu mes premières règles, j'étais tellement gênée, tellement gênée. Dites-moi si vous, ça vous a fait la même chose, si vous avez vécu pareil. Mais je trouve que c'est vraiment violent. Genre, ton passage, ta transition à l'âge adulte, en fait, il est complètement... C'est mort, il est fucked up. Donc, avec ça, en fait, il y a eu le fait que j'acceptais pas mes seins qui étaient en train de se développer. Donc, automatiquement, genre, vous voyez ma posture, je suis hyper courbée vers l'avant. pour qu'on ne voit pas mes seins. Donc ça, ça a toujours été compliqué. Genre, je ne voulais pas acheter des soutiens-gorge. J'achetais tout le temps des brassières qui m'aplatissaient les seins et des t-shirts vraiment très, très larges. Pour moi, j'étais vraiment triste et très frustrée. Très frustrée de ne pas avoir une écoute, de ne pas pouvoir en parler à ma mère, alors que j'ai toujours été très proche d'elle. Je l'ai toujours aimée comme vous voyez que je l'aime. Mais cette question de la féminité a toujours été un gros tabou. Et comme je vous ai dit, en plus, je faisais de la natation. Donc, j'étais en maillot de bain. Enfin, voilà, dans mon sport, c'était maillot de bain. Et en fait, pour moi, je ne voulais pas que mon père vienne me voir aux compétitions. J'étais trop pudique. Je ne voulais pas que, genre, tu sais, même les entraîneurs mecs, ça me gênait que ce soit des entraîneurs mecs. En plus, parfois, on faisait des échauffements, genre renforcement musculaire. T'es en maillot de bain au bord du bassin. Et je me sentais mal dans mon corps. C'était dur pour moi. Genre, toute cette transition. En plus, à cet âge-là, toutes mes copines, elles avaient déjà eu des mecs, tout ça. Donc voilà, elles racontaient déjà certaines choses hyper intimes. J'ai perdu ma virginité à 22 ans avec mon ex-mari. Donc, j'étais vierge jusqu'au mariage. Elles n'avaient pas de mal à acheter des serviettes hygiéniques quand elles faisaient les courses avec leurs parents. Moi, c'était impossible. Donc tout ce temps-là, je pensais que tout partait uniquement de ma mère et du fait que son rapport à la féminité était un peu flou, que voilà, tu vois, les attitudes un peu aguicheuses, pour elle, c'est hyper grave. Genre, pour elle... Dans son inconscient, être un peu féminine et prendre soin de soi, c'est automatiquement être une aguicheuse. Et pendant toutes ces années adolescentes, même enfants, je me suis dit, en fait, je ne serai jamais la femme que j'ai envie d'être. Et pour moi, la vision de la femme que j'avais envie d'être, c'était vraiment une femme coquette, libre, qui s'habille comme elle veut. Alors, quand je dis que s'habille comme elle veut, ça ne veut pas dire que je mets des portes jartelles et que je mets une mini jupe et que je sors comme ça. Non, c'est vraiment... Mettre des couleurs, bon elle m'a pas empêchée de mettre des couleurs, mais mon ex-mari n'aimait pas que je mette des couleurs par exemple. Bref, je suis en train de m'éparpiller, ça me rend ouf. Donc en fait je me disais putain je vais pas pouvoir être cette femme, tu sais cette femme qui va danser, qui va faire ci, qui va faire ça, parce que sinon je serais une chouin, ça veut dire que je suis une chouin. Donc voyez le parcours que j'ai fait depuis. Je pensais que tout venait de ma mère, c'était une erreur de penser ça, et c'est après... Je vais vous expliquer ce qui s'est passé. Là, ça va être le point le plus touchy. Je ne pensais jamais raconter ça en public. Alors, on est en podcast, mais je ne pensais jamais vous le dire, vous le raconter. Mais je pense qu'il faut que ça passe par là. J'étais, donc il y a deux ans et demi, on était avec Val chez sa mère. On était en train de manger. Et en fait, je ne sais pas si vous avez vu que j'ai plusieurs facettes dans ma personnalité, mais j'ai aussi des mini personnages que j'ai créés parce que ça m'entertaine, ça me divertit. J'ai des petits personnages, mais depuis que je suis très petite, ma famille le sait, il y a un personnage en particulier qui a un prénom. Je ne vais pas vous dire son prénom, c'est trop intime. Donc, elle a un prénom et jusqu'à l'âge adulte, jusqu'à aujourd'hui, cette personne existe encore. Cette personnalité, avec ce prénom-là, existe encore. Donc, c'est une personnalité qui a un certain âge, qui n'a pas grandi. C'est un petit enfant, anyways. Pour moi, il est impensable que ce petit personnage disparaisse. C'est-à-dire que c'est vraiment une... Cette personne-là existe. Genre, Val pourrait vous le dire, cette personne existe avec des émotions différentes de moi. C'est une personne à part, anyways. Et donc, je vous avais fait quelques stories avec cette personne-là, il y a deux ans et demi, ce personnage. Je reçois le commentaire anonyme de quelqu'un. Donc, c'était une photo de profil, pas de photo de profil. Le pseudo, genre un truc avec plein de chiffres, tu vois. Et cette personne-là, elle écrit dans ma bulle de questions. Elle me dit, t'as un TDI, trouble dissociatif de l'identité. T'as sûrement dû te faire attoucher quand t'étais petite. C'est pas normal d'avoir une double personnalité. Genre, elle m'a écrit ça. Et là, genre là, quand je vous le dis. Ça m'a genre... C'est comme si... J'ai envie de pleurer. C'est comme si... En fait, c'était hyper violent. C'est comme si tu m'avais ouvert une porte que j'avais fermée, fermée et fermée pendant des années. C'est-à-dire que pour moi, j'avais occulté... j'avais occulté ce genre de choses. C'est un mécanisme du cerveau, ça s'appelle l'amnésie traumatique. Quand, en fait, à l'âge de l'enfance, tu subis quelque chose, un traumatisme, des abus sexuels, etc., en fait, ton cerveau, pour te protéger, c'est comme s'il effaçait l'information. Mais une fois à l'âge adulte, ou genre 30 ans plus tard, tu peux t'en souvenir parce que ton... C'est comme si... Pardon, ça me enroule la voix. C'est comme si... ton... C'est comme si t'étais prêt à faire face à ça. Bref. Je vais pas pleurer, je suis pas une fragile, là ! Et du coup, ça m'avait glacée. Val m'a demandé ce qui se passe. C'était incapable de verbaliser ce que je venais de lire. Et pour moi, c'était trop violent. Et quand on est rentré à la maison, il m'a dit, t'es sûre que tu vas pas me dire ce qui se passe ? Et je lui ai dit, écoute, j'ai eu plein de flashs. Je me suis souvenue de plein de flashs. de l'enfance, où j'ai subi des attouchements. Et certains attouchements, c'était de l'inceste, parce que c'était une personne qui était dans ma famille proche. Et donc, je ne vous dirai pas qui c'est, ça ne sert à rien de demander. Mais ça m'avait ouvert une brèche d'insécurité, mais totale. Et donc, j'étais allongée sur le canapé avec Val. Je me souviens, on avait éteint les lumières. Et il me regarde et me dit, qu'est-ce qui se passe ? Et donc je lui dis, j'arrive pas à... pas à verbaliser, c'est trop bizarre et tout, et il me dit tu peux me faire confiance et tout, donc je lui dis bah en fait j'ai des flashs j'ai pas envie de pleurer, genre j'ai des flashs de... je pensais pas que j'allais pleurer je pensais pas que j'allais pleurer parce que pour moi j'avais grave travaillé sur ça, j'ai pas fini de travailler sur ça, mais j'estime Et donc je lui explique et tout. Je suis désolée. Je lui explique que je me souviens de plein de flashbacks, des épisodes et tout. Je me souviens de trois personnes différentes avec qui j'ai subi ça. Et en fait, ça a fait plein de connexions. J'ai compris pourquoi je veux pas qu'on me regarde. J'ai compris pourquoi j'aime m'habiller large. J'ai compris pourquoi j'ai... Genre... J'ai compris plein de choses. J'ai compris que c'est comme si mon corps ne m'appartenait pas. Tu vois ? Genre, j'ai compris toutes les situations où j'ai subi des abus, même quand j'ai grandi. Genre... Tout à fait sens, tu vois. Donc cette personne... Le message que j'avais reçu en anonyme, franchement, je pense qu'il était quand même mal intentionné parce que la personne, elle était... Genre, t'es complètement barge. Genre, le fait que t'aies plusieurs personnalités, t'es une malade mentale. C'était clairement ce que la personne a essayé de me dire. Donc ça m'avait vraiment blessée. Et en même temps, elle a rouvert la brèche que mon cerveau, il avait fermé depuis toutes ces années. Et du coup, pour moi, c'était... Ça m'a replongée dans une anxiété de ouf. Genre, c'était trop violent. Et donc là, j'étais là, OK, qu'est-ce que je vais faire de cette information-là ? Est-ce que je vais laisser cette information me bouffer ? Ou est-ce que je vais réussir à passer outre comme j'ai pu faire pendant toutes ces années ? Genre, je me suis dit, attends, j'ai 29 ans. J'avais 28 ou 29 quand j'avais relu ce message. C'est bon, en fait, j'ai vécu toutes ces années sans capter ça. Donc, je vais continuer ma life. Et en fait, je n'arrivais pas à faire comme si l'information était inutile. Parce que du coup, je voyais tous les petits détails de ma vie et je comprenais beaucoup mieux certaines choses. Je comprenais mieux, par exemple, tu vois, dans mon intimité, genre dans mes relations intimes, il y a certains gestes. J'ai toujours détesté, genre ça m'a toujours crispée, tu vois. Mais je n'ai jamais compris pourquoi. Je me disais juste, j'aime pas qu'on me touche de cette manière. parce que j'aime pas en fait, je pensais que c'était juste comme ça. Et en fait, je me suis souvenu que c'est parce que j'avais subi ça enfant, très petite. Quand je vous dis que c'était enfant, il y a des bribes, c'était genre j'avais 4 ans, tu vois. Et le dernier souvenir, pour moi, c'était à mes 8 ans. Donc bref, c'est trop dur. Mais là, tu vois, je vous le dis, de vous en parler, ça va vraiment m'aider à avancer. Parce que ça va vraiment m'aider. Genre mon ventre, il tremble. Tu sais, quand tu as cette sensation de... Tes jambes, elles tremblent parce que tu dis quelque chose qui... Tu vois ce que je veux dire ? C'est en train de me faire ça. Voilà. Pour moi, je refusais d'être victime. Je n'avais pas envie d'adopter une posture de victime. Ah, j'ai subi de l'inceste, j'ai subi des trucs, etc. Je me suis dit, ok, maintenant, je fais quoi de cette information ? Ok, il s'est passé ça, c'était dans l'enfance. Pour moi, j'ai pardonné aux personnes qui m'ont fait ça. Mais du coup, maintenant, j'en fais quoi de cette info ? Est-ce que du coup, je décide de continuer de me cacher, de continuer de ne pas porter ma voix ? Ou est-ce que je décide de reprendre le contrôle ? sur ma féminité, sur le fait que j'ai le droit d'être sensuelle si j'en ai envie, j'ai le droit d'être une femme, j'ai le droit de m'habiller comme je veux, j'ai le droit en fait. Genre, je veux, je veux, là je vous le dis, et là, tout ça est en train de vraiment prendre forme depuis quelques mois, je veux être la femme que j'ai envie d'être. Genre, je ne vais pas laisser ces blessures émotionnelles qui sont... passé driver ma vie aujourd'hui. Je n'ai pas envie de ça. Je décide pour moi, pour la petite Nisrine qui a dû vivre des choses comme ça, je décide de prendre le lead. Je suis une femme. Je suis une femme et j'ai le droit d'être, d'avoir de l'érotisme, d'avoir de la sensualité. J'ai le droit et ça ne fait pas de moi quelqu'un qui est une chouin de un, genre coucou maman. Donc voilà, pour revenir sur Le trouble dissociatif de l'identité, en fait, ça se caractérise par la présence de deux ou de plusieurs identités distinctes qu'on va appeler alters, qui peuvent prendre le contrôle de la personne à différents moments, et des trous de mémoire importants, amnésies dissociatives, parfois sur des périodes entières ou des événements traumatiques. Et en fait, cette dissociation, je vous jure, je tremble. La personne, quand elle m'a envoyé ce message anonyme, ça a fait surgir... plein d'émotions, plein de vagues dans mon corps que je ne m'attendais pas du tout. Et avec ça, en fait, ça m'a vraiment augmenté mon anxiété. Donc le fait de toujours me sentir sur une hypervigilance. J'ai toujours été dans cet état d'hypervigilance et je ne savais pas que ça venait de là. J'ai su qu'après, quand j'ai commencé à écouter des podcasts sur les abus dans l'enfance, quels qu'ils soient, et le comportement... que tu adoptes quand tu grandis. Et vraiment, je suis toujours sur le qui-vive. Donc, tu vois, c'est tout le temps, je suis tout le temps en train de faire... Tu vois, genre, dès qu'il y a un bruit, comme ça, et genre, tu vois, quand j'entends un bruit au loin, mon oreille, c'est comme si, genre, elle faisait comme les chiens, tu sais, comme les oreilles de chiens qui se dressent. Automatiquement, ça fait... dans mes oreilles. Et c'est comme si j'entendais de loin. Et j'avais entendu un podcast qui parlait de l'hypersensibilité. Et il disait que... Il y a un lien aussi entre l'hypersensibilité et les traumatismes dans l'enfance. Parce que du coup, comme par exemple, tu as subi un abus sexuel, on va dire, je vais rester sur cet exemple. Comme tu as subi un abus sexuel, en fait, tu es tout le temps en train de te dire, OK, il y a potentiellement un danger quelque part. Genre, je suis dehors, je suis en danger. J'ai toujours détesté être dans les foules. même quand on allait en festival ou quoi, genre, j'aime pas être dans la foule. Il faut que je sois excentrée de la foule. Il faut que j'ai un espace vital où je peux respirer. Si, même, tu vois, dans le train, etc., je préfère être à une place toute seule. Tu sais, là, dans les rames, il y a un espèce de petit banc. Je préfère m'asseoir ici toute seule que d'être au milieu de plein de personnes. Genre, tout devient synonyme de potentiel danger. Tu sais, pas avec qui t'es, en fait. Il y a aussi le fait que quand tu es enfant, comme tu n'as pas les mots ni le cadre pour comprendre ce que tu es en train de vivre, l'énergie du traumatisme va rester stockée dans ton corps et dans l'inconscient. Donc même si tu penses qu'il n'y a rien, il y a quand même une empreinte limite ADN de ton traumatisme. Et quand une personne est victime d'abus, elle va vraiment développer différentes formes d'addiction. Donc ça peut être des substances, l'alcool, la drogue. médicaments, de la nourriture, genre le sucre ou l'excès ou l'anorexie, même la boulimie, et des comportements addictifs, donc genre ça peut être la sexualité compulsive, la pornographie, les jeux de hasard, acheter de manière excessive, le sport excessif ou les relations toxiques. Et ces mécanismes, ils servent à éviter d'être confronté au vide et aussi à la honte et à la tristesse et la colère. Mais vraiment, c'est comme si ça vient t'offrir un soulagement temporaire. Mais ça entretient en fait le cycle de la souffrance parce que tu anesthésies ta douleur avec quelque chose d'ultra toxique et rebolote, tu ne sors jamais de ce cercle vicieux. J'ai compris pourquoi dans mon adolescence et même au début de l'âge adulte, j'ai eu certaines addictions. Donc il y a eu des addictions médicamenteuses, des addictions à des substances, un rapport à la nourriture qui est très particulier. Et voilà, donc je ne vais pas m'éterniser sur ça, mais ça m'a permis de comprendre pourquoi j'avais toujours ce besoin de fuir la réalité et d'anesthésier en fait mes douleurs émotionnelles. Et là, depuis que cette personne m'avait écrit, j'ai commencé à faire de la dissociation. alors qu'à la base, dans mon souvenir, je ne faisais pas de dissociation. Genre, à part quand tu prends des substances ou des médicaments, là, tu es un peu dissocié. Mais en dehors de ça, je ne savais pas ce que c'était la dissociation. Et c'est pour ça que j'ai commencé à consulter un psy. Parce que je me disais, en fait, c'est bizarre, je suis dans mon corps, mais je ne suis pas vraiment là. Et c'est trop difficile d'expliquer la dissociation. Mais genre, tu sais, parfois, je me regardais dans le miroir et je ne savais pas. genre c'est comme s'il m'éteint très physiques, ils étaient... Je n'arrivais pas à me reconnaître, exactement. C'est comme si je n'étais pas la personne que je pensais être. C'est bizarre à dire, c'est un peu de la dépersonnalisation aussi. Bref, il y avait un mix de dissociation, et c'est comme si j'étais en mode robot, tu vois, genre, je faisais certaines actions, mais mon esprit, il n'était pas du tout là. Et donc après, comme je vous ai dit, j'ai commencé à écouter des podcasts sur tout ça. Et en fait, il y a tout qui a fait sens. Le fait que mon corps, en fait, comme il a rouvert la porte du traumatisme, comme à ce moment-là, je ne prenais plus de substances ni de médicaments pour anesthésier ça, j'ai dû faire face directement à mon truc. Je ne pouvais plus fuir cette réalité. J'avais aussi écouté un podcast sur le trouble de l'attention, donc le TDAH, et le lien aussi avec l'enfance et certains psys. disent que certains TDAH sont développés suite à des traumatismes dans l'enfance. Parce qu'il va y avoir toute la chimie du cerveau qui va être chamboulée. Vraiment, tout ce qui est dopamine, sérotonine, tes hormones, ça va être fucked up. Et souvent, on dit que ceux qui ont un trouble de l'attention, ils sont hypersensibles et ils ont des risques d'addiction. Donc, tout faisait sens. Voilà, donc j'ai fait beaucoup de séances chez le psy, qui est un psychiatre, et j'en ai beaucoup parlé au début des séances, puis ensuite on a parlé de plein d'autres sujets. Mais voilà, il m'a dit, moi je ne suis pas très spécialisée dans tout ce qui est traumatisme sexuel, j'ai d'autres confrères et tout, mais je lui ai dit, je pense moi avoir fait le process, je pense que ça va, tu vois. genre je pense que j'étais un peu dans le déni mais je voulais pas laisser ce truc prendre trop de place je me suis dit c'est bon en fait J'ai 29 ans, je suis grande, j'ai pu faire face à tout ça. Et en fait, il y a eu cette période des éclipses, comme je vous ai dit, les éclipses qui font vraiment ressortir toute la dark side, tous les trucs un peu que tu as laissés au fond de toi et que tu ne voulais pas traiter. L'éclipse, ça te fait boum, tiens, dans ta gueule. Tu ne voulais pas, maintenant, tu n'as pas le choix d'y faire face. Et ce sujet-là, en fait, il est revenu. Et je me souviens, j'étais avec une copine, Alice, coucou. Alice qui est en études de psy. Elle est trop forte. Genre, vraiment, c'est... J'adore parler avec elle, parce que ça me fait tellement évoluer sur qui je suis, tout ça, tout ça. Donc, merci, Alice, d'exister. Et je me souviens que la première fois que je l'ai verbalisée à quelqu'un, ce qui m'est arrivé, c'était Alice. Après Val, mais c'était Alice. Je me souviens, on était sur mon canapé. C'était le ramadan de l'année dernière. Et en fait... Elle sait que du coup, ça fait deux ans et demi, un peu, j'ai tout cette anxiété généralisée, ce fait de toujours avoir peur, l'hypocondrie, enfin voilà, ce stress excessif de ma santé et du fait de devenir folle. J'avais toujours l'impression que j'allais devenir tarée ou que j'allais faire de la démence, bref. Et donc on parlait, elle m'a dit, il faut que tu trouves cette boîte noire, donc au fond de toi, cette boîte noire qui fait que... En fait, elle m'expliquait que c'était comme la boîte de Pandore et qu'à partir du moment où je vais ouvrir cette boîte, je vais comprendre en fait ce nœud. qu'il y a dans mon inconscient qui fait que je me sens aussi mal dans mon corps. Elle m'a dit en fait, c'est forcément lié à un événement de ta vie qui fait qu'il y a toutes ces répercussions sur ton corps. Et en fait, comme tu ne regardes pas dans la bonne direction, genre tu penses que c'est telle chose, mais en fait, ça doit être autre chose. En fait, tu n'arrives pas à gérer le truc. Et donc là, quand elle m'a dit ça, en fait, c'est comme si, genre ma bouche elle avait parlé à ma place et j'ai dit je pense savoir de quoi il s'agit, elle m'a dit dis-moi ce que c'est, et donc là je lui ai expliqué ce qui m'est arrivé quand j'étais petite et donc là je tremblais, genre quand je lui racontais je tremblais comme j'ai tremblé comme je vous expliquais, genre mes jambes tu vois, genre comme si en fait t'avais esquivé un accident tu sais quand t'es hyper ton corps il tremble parce que t'as évité un danger, et bah c'est comme ça que je me sentais quand je lui expliquais Merci. Et je lui ai dit, écoute, il m'est arrivé ça, ça, ça, mais je ne sais pas si ça a un lien. Et elle m'a dit, là, tu viens de mettre le doigt sur quelque chose d'ultra important. Et donc là, j'ai continué de faire ce process, parce que je pense que du coup, c'était ça. Et le fait de vous en parler aujourd'hui, vu que ça me fait encore des sensations dans mon corps, je sais que c'est quelque chose qui est encore présent et qui, pour moi, il n'a plus sa place. Genre, dégage, bitch. Voilà, pour moi, j'étais prête à ce que cette chose ne fasse... plus, n'ai plus d'impact dans ma vie. Et donc voilà, c'est pour ça que j'ai entamé des thérapies, que j'ai vu un psy, que ci, que ça, etc. Donc là, aujourd'hui, j'en suis là. Donc je vous en parle avec de vive voix et je suis trop fière de vous en parler parce que peut-être ça va dénouer aussi certaines de vos histoires, peut-être que ça va faire écho avec vous. Et n'hésitez pas à m'écrire, j'en ai déjà parlé avec trois personnes sur Insta. En privé, je pense qu'on ne pourra jamais effacer, mais reprogrammer. Reprogrammer nos réactions face à certaines situations. Parce que là, on passe sur un autre sujet. Il y a un autre truc que j'ai compris après avoir fait du travail sur moi. De un, l'émotion pour moi la plus difficile à gérer, c'est la frustration. Et le sentiment le plus difficile à gérer, c'est l'intrusion. Je vous avais aussi fait une story pendant la saison des éclipses et je vous ai dit cash, je me souviens. J'avais fait une face cam, j'avais dit s'il vous plaît arrêtez de me dire des choses comme c'est quand que je mange chez toi, c'est quand que je viens chez toi, c'est quand qu'on boit un café ensemble, c'est quand qu'on fait ci, ça, ça, ça ensemble. En fait je me sens envahie, je me sens envahie dans mon espace. Avant je ne comprenais pas d'où ça venait. Je me disais juste, ça me faisait me sentir mal, mais je n'arrivais pas à comprendre quelle était l'origine de pourquoi je n'aime pas qu'on me dise des choses comme ça. Et en fait, vraiment, ce sentiment d'intrusion, d'envahissement, c'est hyper difficile à gérer. Je déteste qu'on s'impose à moi. J'aime avoir le contrôle sur la personne en face. J'aime avoir le contrôle de proposer à la personne de boire un café avec moi. C'est important pour moi d'avoir ce contrôle-là sur la personne en face. Donc c'est pas parce que j'ai envie de manipuler la personne, c'est parce que j'ai envie de me protéger. Je reprends mon petit cahier, là où j'ai fait mon journaling sur cet épisode de l'enfance, et j'ai mis que les résultats et les conséquences sur moi à l'âge adulte, c'est que j'ai un sentiment de ne pas être digne d'être aimé, de ne pas être écouté. Enfin, pas digne d'être écoutée, pas confiance en les gens, en la famille, l'impression que mon corps ne m'appartient pas, dissociée entre la réalité et l'esprit. Ma mère ne m'a pas aidée en abandon et trahison. Alors, je vous explique cet épisode. Donc, il m'est arrivé ça dans l'enfance. Il y a une des trois personnes que je vous ai dit qui m'avait attouchée. Je me souviens l'avoir dit à ma mère quand j'étais petite. Je rentrais de l'école et je lui ai dit, j'étais devant le palier de la maison. Elle était venue me récupérer et je lui ai dit « Maman, il y a telle personne qui m'a touchée. » Et elle m'a dit « Comment ça ? » Et donc, elle m'a demandé de lui montrer ce que la personne avait fait. Donc, je lui ai mimé le geste que cette personne avait eu. Et en fait, elle n'a pas réagi. Alors, je ne sais pas si mon cerveau a effacé l'info, parce que pour moi, je me souviens de comment j'étais habillée quand je lui ai dit. Je me souviens qu'il était midi quand je lui ai dit. Et je me souviens que je n'ai pas eu de réaction de sa part. Genre, je lui ai montré ce qu'elle avait fait, mais il n'y avait pas eu de réponse. Et donc, ça, je m'en souviens. Par contre, je ne me souviens pas, il y avait une des trois personnes, je ne me souviens pas lui avoir dit, mais à l'âge adulte, donc quand j'ai... Putain, il faut savoir me suivre, je suis insupportable. Quand il y a tout qui a refait surface à l'âge adulte, je l'ai dit à ma mère. C'était très difficile pour moi de lui dire parce que c'est chaud. Comme je vous ai dit, parler d'intimité avec ma mère, donc encore plus lui dire j'ai été attouchée, je te l'ai dit, je m'en souviens. C'est hyper chaud. Je lui ai raconté cette histoire, je lui ai dit écoute, il y a eu aussi telle personne et telle personne, et je m'en souviens aujourd'hui à l'âge adulte. Et voilà, et elle s'est sentie hyper mal. Genre, elle s'est excusée, elle m'a envoyé des vocaux, elle pleurait. Elle m'a dit « Moi, j'ai jamais voulu ça pour vous, j'ai toujours voulu vous protéger. » Genre, pour elle, c'était quelque chose qui était... En fait, elle a toujours eu la crainte de ça. À mon avis, parce qu'elle a dû subir des choses assez similaires, j'en ai toujours pas parlé. Enfin, je lui avais dit « Écoute, j'ai besoin que tu me parles de toi, ce qui t'est arrivé. » Parce que j'ai l'impression que c'est transgénérationnel. Et en fait, elle m'a dit « Je t'expliquerai. » Et vu qu'on parlait par message, on n'a jamais eu l'occasion d'en parler de vive voix. Mais je vais encore lui reposer plein de questions par rapport à ça. Mais en gros, elle a dit que depuis qu'elle a eu ses enfants, ça a toujours été sa peur la plus profonde que ses enfants y subissent des choses comme ça. Donc imaginez, elle a tellement eu peur qu'elle l'a attiré. Bref, moi, je ne vous parle que de moi, mais je sais qu'il y a une de mes sœurs qui a eu exactement la même chose. Donc voilà, bref. Là, je lui ai dit à l'âge adulte, écoute, je me souviens de telle personne et telle personne. Elle m'a dit Je me souviens que quand t'avais 8 ans, tu m'as dit pour cette personne-là, genre que cette personne-là t'avait attouchée, mais je ne me souviens pas des deux autres. Genre elle n'avait pas de mémoire. Alors que moi, pour la fois où je lui ai apparemment dit, je n'ai aucun souvenir de lui avoir dit. Elle m'a dit oui, t'es venue dans la salle de bain, t'étais toute blanche, traumatisée. Et elle m'a dit, j'arrêtais pas de demander qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe. Et après tu m'as dit, il y a un tel qui m'a fait ça, ça, ça. Et en gros, elle est partie voir la mère de... ce garçon-là. Et elle lui a dit tu dis à ton fils, en gros, d'arrêter de faire ça, d'arrêter d'attoucher les petites filles, parce que c'est pas normal, tu vois. Bref. Et donc moi je me souvenais même pas de l'avoir dit à ma mère. Voilà. Ensuite, les autres résultats et conséquences, j'ai noté des limites très floues sur le respect et le consentement. Donc je vais pas vous détailler, mais il y a eu plein d'épisodes dans ma vie, genre à l'âge adolescente et tout, où en fait... Le consentement, il n'a pas du tout été respecté. J'ai lu dans un questionnaire, genre sur l'inceste et les abus, qu'il y a un des symptômes, genre de ne pas aimer la viande rouge, qui est lié à des abus sexuels. Alors attendez, je vais faire une recherche, Chad GPT. Ça me dégoûte. C'est exactement ça. Ça me dégoûte, j'ai envie de pleurer. Donc Chad, il dit, il peut y avoir un lien profond et symbolique entre... abus sexuels, surtout subis dans l'enfance, et dégoût de la viande rouge à l'âge adulte. Faut savoir que je ne mange pas de viande rouge depuis que je suis enfant. C'est impossible. Tu me fais pas manger de kefta, tu me fais pas manger de viande rouge. No way. Et donc, Tchat dit que ce lien s'exprime souvent à un niveau inconscient, corporel ou somatique. Le corps enregistre les violences sexuelles, sensations, douleurs, odeurs et textures. Par la suite, certains aliments peuvent réveiller inconsciemment certains souvenirs corporels. La viande rouge, par sa texture fibreuse, son goût métallique, sa chaleur et sa couleur sanglante, peut inconsciemment rappeler le sang, la violence physique, la chair violée et le cannibalisme. Ça me dégoûte. Ça me dégoûte. Et ben tu sais quoi ? Il a exactement expliqué. À chaque fois que je dis ça a le goût du sang, ça a une texture dégueulasse et ça me dégoûte. Genre ça... Ah ! À chaque fois que je dis ça, c'est comme si je mangeais un humain. Tu sais quoi ? Je n'avais même pas capté. Et donc... Ah, ça me dégoûte ! Cet épisode, il est dur au niveau corporel. Ça me fait vraiment beaucoup de sensations. Autre point sur le plan symbolique de la viande rouge, c'est un aliment qui est dense, lourd, animal, primal, et lié au chakra racine, à la sécurité et au corps sexué. Et donc les personnes qui ont subi des abus peuvent inconsciemment rejeter tout ce qui les ancre dans le corps. Surtout si celui-ci est associé à la souffrance ou à la honte. C'est pas un truc de fou les gars ? C'est pas un truc de fou ? Et à chaque fois que j'ai vu une kinésio, on m'a toujours dit « pas d'ancrage » . Genre mon ancrage dans la matière, il n'y a pas en fait. Tout est là-haut et je le ressens moi-même, même dans mon corps physique. Même Val, il me dit, on dirait que tes pieds sont dissociés du reste de ton corps, tu vois. C'est comme si mes pieds étaient des animaux à part entière. À chaque fois, il me fait la réflexion. Et même, tu le vois dans ma manière de me tenir physiquement et de marcher. C'est vraiment comme si j'étais un pantin désarticulé. Il n'y a rien de connecté entre le haut de mon corps et le bas de mon corps. Et ça, je le ressens énormément. Chakra racine, c'est aussi lié à tout ce qui est génital, l'appareil génital, le vagin, l'utérus, etc. Ce qui fait qu'on en viendra à la question de la maternité. Je vous fais une autre parenthèse dans la parenthèse. Pour ceux qui connaissent le livre d'Anthony William sur les aliments qui guérissent, dans les aliments qui guérissent, il y a la pomme de terre. Et la pomme de terre, c'est quelque chose qui pousse dans la terre. Et en fait, quand tu as envie de pomme de terre, genre tu es addict à la pomme de terre, c'est qu'en fait, ton âme, elle t'appelle à t'ancrer. Ça veut dire que tu as un manque d'ancrage et que du coup, ton âme, elle réclame de la pomme de terre. Et ça a fait trop sens pour moi parce que j'adore la pomme de terre. Je peux la manger matin, midi et soir. Et en fait, c'est parce que je n'ai pas d'ancrage. Mais je reviens après sur ce sujet-là. Parce que ça a aussi un lien avec ma phobie de la maternité. Depuis que cet abonné anonyme a ouvert la boîte de Pandore des traumatismes, j'ai commencé à faire des crises d'angoisse, etc. Et en fait, une sensation qui me provoquait automatiquement une crise d'angoisse, c'est le goût de sang dans la bouche. Donc là, du coup, je viens de faire un lien avec vous, genre en direct live, parce que du coup, je ne savais pas que c'était à cause de ça. Mais ce goût de sang, dès que j'ai un goût de sang, ça... c'est vraiment une angoisse extrême. C'est comme si j'étais dans un danger imminent. Autre chose, un rapport au sexe déséquilibré, j'ai noté, dans les conséquences. Donc je ne vais pas m'éterniser sur ça parce que je pense que j'en ferai un épisode tout seul. Mais ouais, c'est compliqué. Mais je vous expliquerai plus tard. Et je n'aime pas qu'on me touche ou qu'on me regarde. Ouais, je n'aime pas qu'on me touche. Genre, je n'aime pas les gens tactiles. J'aime pas. J'aime pas, j'aime pas, j'aime pas, j'aime pas. À part ma mère et Val, bien sûr, mais sinon j'aime pas. Et ma mère, elle a dormi avec moi, enfant. Donc comme je vous ai dit, j'ai dormi avec ma mère pendant plusieurs années, jusqu'à l'adolescence. Et j'ai compris qu'après, que finalement, ça avait un lien avec ce qui m'était arrivé quand j'étais petite. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode, j'avais parlé d'une phobie du noir, quand j'étais plus jeune. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, j'avais toujours peur de dormir dans le noir et peur de dormir toute seule. Et donc ça, ça vient de ça aussi. Vous voyez, en fait, vous avez beau essayer d'occulter certains traumatismes, en fait, ils conditionnent plein de choses à l'âge adulte, plein de mécanismes de défense. plein de manières de gérer certaines choses. Et voilà. Et c'est pour ça que là, donc je ne veux plus être victime de ça. Je veux reprendre le contrôle sur tout ça. Donc aujourd'hui, j'arrive à dormir seule, à dormir dans le noir sans aucun problème. Je suis en train de me réapproprier mon corps, ma féminité, sans avoir honte. Donc c'est pour ça que maintenant, tu vois même les gens sur Insta qui me disent, tu vois, les cybermuses, genre les gens de ma communauté religieuse, qui peuvent me dire, ah mais c'est pas bien de s'habiller comme ci, c'est pas bien de s'habiller comme ça. En fait, vous, genre, je vous écoute plus, je vous écoute pas. Trop longtemps, je me suis bridée, trop longtemps, on m'a dit ça c'est pas bien ça, ça, ça, ça. Je me suis pas autorisée parce que mon corps, il était en train de bloquer à cause de tout ça. Aujourd'hui, cogno, je reprends contrôle. I'm taking control. Je reprends contrôle sur tout ça. Je ne laisserai personne me faire me sentir mal dans mon propre corps. J'ai pris du poids ? Soit. Et alors, qu'est-ce qu'il y a ? Tu crois que je suis enceinte ? Je m'en tape un rein. tu me dis que je suis grosse, tu me dis que je suis un peu trop grasse à ton goût, que si que ça je m'en tape un rein, je m'en tape un rein, maintenant c'est mon corps ok ? je ne laisse plus quelqu'un d'autre s'approprier mon corps et comment je perçois mon corps donc je suis en plein process de me réapproprier tout ça, c'est pour ça que j'ai commencé la danse et j'ai plein de choses à vous dire l'épisode il est trop long ! l'épisode il est trop long Aujourd'hui, je ne laisse plus personne et je ne laisserai plus personne avoir un mot à dire sur mon physique, sur mon corps, sur ma manière de m'habiller, si j'ai envie de faire telle couleur de cheveux, si ça, ça, je ne laisse plus personne me dire quoi que ce soit. Je fais ce que je veux. J'ai envie de mettre des talons 20 cm même si je ne sais pas marcher, je fais. C'est quoi le problème ? C'est quoi le problème ? Oh ! C'est n'importe quoi, ça. Bref, pour clôturer cette première partie d'épisode, parce que je vais vous en faire deux, dans le deuxième épisode, je parlerai plus de la maternité, mon lien à la féminité, comment j'ai réussi à... Comment je suis en train de réapproprier mon corps. Mais voilà, pour refaire un parallèle avec cette blessure d'humiliation, comme je vous ai dit, elle est liée avec le parent qui contrôle les besoins corporels, donc la propreté, l'alimentation ou la sexualité. Donc moi, c'était vraiment avec ma mère. et C'est vraiment parce que tu t'es senti rabaissé, jugé, moqué ou dévalorisé dans ce que tu es, dans ce que tu as fait ou dans ce que tu ressens. Dans le deuxième épisode, il me semble, je vous avais aussi parlé du fait que ma mère, quand j'étais enfant, elle m'appelait tache-tache parce que je me salissais tout le temps. Ça, c'est un truc avec la blessure d'humiliation. Parce que, par exemple, un enfant qui est grondé parce qu'il s'est sali, parce qu'il a été trop gourmand ou parce qu'il exprime des envies naturelles, genre plaisir corporel, sensualité ou autre, et qu'il est grondé par sa mère ou son père, ça active cette blessure d'humiliation. Et donc ma mère, toute mon enfance, ça a été ça. M'appeler tache-tache, ne pas m'acheter des vêtements blancs parce qu'elle me disait que je me tachais tout le temps. Tout part de l'enfance. Donc si vous voulez faire un travail sur vous... Il faut vraiment aller plonger dans ce qui vous a fait du mal quand vous étiez enfant. Et ne pas minimiser. Parce qu'aujourd'hui, tu vas te dire, ah vas-y, c'était rien, c'était juste une petite réflexion. Mais vous savez, ce qui m'a aidée, c'est de prendre la route des émotions. Tu sais, il y a plusieurs émotions, mais il y a tellement d'émotions auxquelles on ne pense pas. Par exemple, la colère. En dessous, il y a peut-être la tristesse, la culpabilité. tu viens essayer de retrouver le noyau central de qu'est-ce qui a provoqué ça. Et quand j'ai travaillé sur cette route des émotions, je me suis rendu compte que l'émotion qui ressortait le plus, c'était la honte et la culpabilité. C'est des choses qui m'ont accompagnée toute mon enfance, mon adolescence et le début de l'âge adulte jusqu'à même aujourd'hui. Et le masque associé à cette blessure, c'est le masque du masochiste. Et c'est en fait le fait de se mettre dans des situations humiliantes sans comprendre pourquoi. Et ça, je l'ai vu aussi avec mon psy. Il m'a dit, votre inconscient trouve du plaisir et de la satisfaction dans les situations honteuses. Et quand il m'a dit ça, genre, ça m'a débloqué plein de choses. Je me suis dit, mais c'est vrai, il a raison. Il a dit, en fait, vous êtes mis dans des situations qui peuvent être un peu dégradantes, genre pour vous. Et c'est un peu votre guilty pleasure, tu vois. Parce que ça satisfait votre inconscient qui a besoin de revivre des situations. humiliante. Et vraiment, ça m'a tellement débloquée que j'ai eu cette discussion avec lui, et j'ai compris que c'était lié à la blessure d'humiliation. Alors que pour moi, je pensais avoir de l'abandon, de la trahison, mais humiliation, ça ne ressortait pas de ouf. Je ne pensais pas. Et après, quand j'ai relu tout ça, je me suis dit, ok, en plus dans cette blessure d'humiliation, elle peut aussi partir d'abus sexuels. Et c'est là que je me suis dit, ok, bon, tout fait sens. Il y a à la fois ma mère, mais il y a aussi les autres choses. Et dans les comportements typiques que tu vas développer, il y a de l'hyper-empathie, tu as besoin de sauver les autres, tu as tendance à dire oui alors que tu penses non. Donc tu vois, quand je te dis, ouais, il y a des gens qui... Le sentiment d'intrusion, genre quand on va me dire, ouais, j'aimerais trop te voir, nananana, avant, je n'arrivais pas à dire non. Et quand j'ai conscientisé tout ça, maintenant, j'arrive à dire non. Je mets la porte et je dis non, tu vois. T'as tendance aussi à te faire passer en dernier. Genre, tu portes trop de charges pour les autres. Ce qui fait aussi, t'as ton espèce de posture qui est un peu voûtée vers l'avant. Tu fais que de t'excuser. Genre, tu culpabilises en permanence. Ça, comme je vous ai dit. Je fais trop de parallèles, les gars. Mais je vous fais encore une parenthèse, les cystites, les infections urinaires, elles sont principalement dues au sentiment de honte et de culpabilité. Et dans mon ancienne relation, j'avais tout le temps des cystites. Genre, peut-être une fois par mois, je faisais une infection urinaire. Alors, l'infection urinaire n'est pas du tout liée à l'hygiène, c'est vraiment... C'est un mécanisme de défense de ton appareil génital. Et du coup, je faisais grave des cystites. Et quand j'avais commencé à lire les psychosomatiques, j'ai dit, putain, c'est lié à la honte et à la culpabilité. Et quand j'ai conscientisé ça, à chaque fois que j'avais un début de cystite, tu sais, tu commences à sentir que ça te picote et tout, je me disais, ok, quelle situation a fait que je me suis sentie honteuse ou que j'ai culpabilisé ? Et après, quand je trouvais le truc, la cystite disparaissait, instant. Il n'y avait plus de cystite. Et aujourd'hui, je n'ai plus jamais fait de cystite. Ça fait des années, alors que c'était tous les mois. Là, ça fait six ans que je n'ai pas fait de cystite. Donc bref. Si vous voulez, je peux vous mettre en lien story le PDF du livre des maladies, si ça peut vous aider. Ensuite, dans les comportements typiques, tu vas attirer des relations où tu vas te sentir rabaissé. Et tu peux prendre du poids inconsciemment, donc pour te protéger ou pour te punir. Et aussi, tu as honte de tes besoins, de ton corps et de tes désirs. Moi, c'était impossible de mettre des mots sur la sensualité. la sexualité tout ça genre c'est là je vous en parle parce que c'est bon maintenant j'ai 30 ans il n'y a pas à avoir honte c'est quelque chose de naturel c'était impossible pour moi d'avoir une discussion sur l'intimité avec mes copines il ya des années tu vois alors c'était un truc ultra tabou c'était sale en fait genre vraiment la sexualité c'était quelque chose de sale alors qu'en fait non enfin je fais quoi de mal en fait genre on n'a pas tous des désirs désolé fin Notre corps, il est fait pour avoir du plaisir. Genre, la femme, elle a un clitoris, guys. Allô ? C'est un organe de plaisir uniquement. Il est fait que pour le plaisir. Donc, si je dois avoir honte d'avoir un clitoris, merci. Donc, voilà, j'ai plus honte de ça. Mais je sais que je suis aussi en train de... Je fais ce travail et j'ai l'impression que c'est comme si je faisais le travail pour toute une lignée. Genre, ma grand-mère, ma mère, mes sœurs, enfin... genre ma sœur qui a subi un peu la même chose que moi, je sais que je suis en train de travailler pour elle aussi. Même si je n'en ai jamais parlé avec elle, je ne sais même pas si elle va écouter ce podcast. Je sais que toute cette question liée à la sexualité, à la féminité, à la sensualité, est le noyau central de mon évolution. Je sais que parce que... Alors, essayez de me suivre. Parce qu'il m'est arrivé ça dans mon enfance, parce que j'ai eu un conditionnement familial qui a fait que j'ai dû me... me cacher, avoir honte de ma féminité, parce que tous ces éléments-là, donc avec un bagage qui est ultra difficile, je sais que c'est ce point-là que je dois dénouer. Je sais que là est le problème. Là est la libération. Parce que je vais accepter qui je suis, ma féminité, le fait de pouvoir être sensuelle, de pouvoir parler de plaisir, de ci, de ça, sans honte, parce que ça... je vais réussir à incarner qui je suis vraiment. Parce que moi, dans mon intimité, je n'ai pas de problème à ça. Je n'ai pas de problème à manifester mes besoins, à parler de certaines choses intimes, à dire les choses. Moi, j'arrive à communiquer dans mon intimité sur il y a ça que j'aime bien, ça que je n'aime pas, ci, ça, ça. Je connais mon corps, je sais qui je suis. Et en fait, pourquoi je devrais avoir honte de ça ? C'est quelque chose qui est naturel. Alors on va dire oui, mais il faut être pudique, etc. Mais moi, je pars d'un background. où on m'a bafoué ça. On m'a obligée à bafouer tout ça, et ça a fait que ça m'a créé des blocages. Aujourd'hui, mon bassin est bloqué, guys. Et ce bassin, il a besoin de se mouvoir, il a besoin de danser, il a besoin de... J'ai besoin de... Voilà, c'est une danse du corps. Bref, là, l'épisode est trop long. Je clôture cette première partie d'épisode. J'aurai encore plein de choses à dire, mais je le ferai dans le deuxième épisode. Donc ne vous inquiétez pas s'il y a des choses que vous pensez que je n'ai pas abordées. Et je suis trop contente de vous en parler parce que je sais très bien que ça va résonner avec beaucoup, parce que je sais qu'on attire aussi la commu qui vibre avec nous. Et je sais que cette thématique, elle touche beaucoup plus de personnes qu'on ne le pense. Je libère la parole. Je suis très contente d'avoir fait cet épisode. Je vous tourne le deuxième épisode et voilà. J'ai hâte d'avoir vos retours. Je vous souhaite une très belle journée et je vous fais plein de bisous. A très bientôt !

Description

Briser le silence : inceste, trauma, féminité et reconstruction (Partie 1)


Après une pause et une (très) longue réflexion personnelle, je vous partage un bout de mon histoire : les violences sexuelles vécues dans l’enfance, les cicatrices laissées par l’inceste, et les empreintes invisibles de la honte.


J’aborde le trauma enfoui, ses manifestations à l’âge adulte, le rapport au corps, à la féminité, à la sexualité et à l’identité. Je parle aussi de la blessure d’humiliation et de la façon dont elle impacte la manière dont on s’aime, se tait ou se cache.


Dans la deuxième partie, je parlerai des répercussions profondes de ces traumatismes sur le rapport à la maternité, à la grossesse, à l’accouchement, et à la transmission 🤰


🚩 Contenu sensible : cet épisode parle de violences sexuelles bien que je n'explique pas en détail les actes subis.


Si cet épisode résonne en toi, ou si tu ressens le besoin de partager ton vécu, mes DM sur Instagram sont ouverts. Tu es le / la bienvenu.e, avec douceur et confidentialité.


Gros besos ♥️


Instagram : @ninou.food

Site internet : Ninoufood.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hola chicos y chicas, j'espère que vous allez bien, je suis super heureuse de vous tourner cet épisode. Je ne sais pas encore combien de temps il va durer, si je vais le scinder en deux parties. Ça dépendra vraiment de comment je vais m'éparpiller sur ce que j'ai à vous raconter, parce que là, il n'y a pas vraiment de fil conducteur ni de trame, mais je vais essayer quand même d'amener une logique à ce que j'ai à vous raconter, donc vraiment origine. impact, conséquences, vous allez comprendre. Il y a deux semaines, je vous avais mis une bulle de questions anonymes sur Instagram où je vous ai demandé de poser des questions de manière libre sur des sujets comme le couple, la maternité, la sexualité ou la féminité. Et en fait, je me suis rendue compte que cette question de la maternité qui revient très souvent en story, j'en ai beaucoup parlé, je me rends compte qu'en fait, c'est juste... la face visible de l'iceberg. Et la face cachée, elle prend racine vraiment dès l'enfance. Donc je suis obligée de vous parler de mon parcours, de ce que j'ai pu vivre dans l'enfance pour que vous compreniez mieux ma position par rapport à tout ça. Donc accrochez-vous parce que potentiellement que je vais bifurquer à chaque fois sur plein de sujets différents. Je vais rajouter des éléments en cours de route, des mini-parenthèses pour vraiment illustrer mes propos. Je pense que je vais commencer par vous parler de la blessure d'humiliation et en fait des cinq blessures en général. Je fais référence au livre de Lise Bourbeau qui s'appelle « Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même » . Ce livre explique qu'il y a cinq blessures émotionnelles qu'on peut vivre dans l'enfance. Il y a le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Et ça va vraiment façonner notre personnalité. et influencer nos comportements à l'âge adulte. Et en fait, pour se protéger, chacun va développer un masque qui correspond à sa blessure. Donc je vais vous faire très rapidement chaque blessure avec son masque et à peu près ce que ça représente, sachant que quand j'ai lu ce livre pour la première fois, je ne me suis pas du tout bien auto-diagnostiquée. J'ai pensé direct abandon, rejet, alors que... Alors qu'en fait, c'est bien après que j'ai compris que ce n'était pas ça. Et ce qui est drôle, c'est que quand vous lisez ce livre, automatiquement, vous allez commencer à analyser le comportement de vos proches, de vos amis. Dès que vous allez rencontrer une personne, je ne sais pas, moi, je le fais instinctivement, mais tu es direct en train de te dire quelle serait sa blessure. Genre en fonction des comportements, comment il se présente en société. Bref, je trouve ça trop intéressant. Je sais que ce livre est très controversé, comme je vous ai dit, il y en a plein qui disent que c'est du bullshit. Mais prenez-le comme une base de compréhension pour les autres, enfin, de compréhension des autres, de vous-même. Mais aussi, c'est un outil qui, comment dire, t'as beaucoup plus de compassion pour les autres parce que tu te dis, ah ok, cette personne, elle a vécu telle blessure d'âme, enfin, elle a telle blessure d'âme, donc elle a vécu du rejet toute sa vie. Donc, automatiquement, t'as pas du tout envie d'être une personne cassante, froide. Tu vois, tu veux pas que la personne se sente mal. T'es un peu en train de... Comment dire ? C'est un peu comme si t'avais un enfant blessé en face de toi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée dans ma relation de couple, par exemple, parce que comme je connais les blessures de Val, je sais... qu'est-ce qui va lui faire du mal. Donc ça peut être ultra pervers. Pour des gens qui sont pervers, les gens vont s'en servir contre la personne. Mais tu vois, par exemple avec Val, comme je connais ses blessures, je sais ce dont il a besoin pour se sentir aimé, reconnu. Je sais comment guérir ce petit enfant qui a été blessé. Bref, on rentre dans le vif du sujet. Je vais vous faire une brève analyse de chaque... blessure avec le masque associé et le comportement que tu développes à l'âge adulte. Première blessure, le rejet. Il est souvent vécu avec le parent du même sexe dès la conception ou la naissance et l'enfant ne se sent pas désiré ou pas le droit d'exister. Le masque que tu vas développer, c'est le masque du fuyant ou de la fuyante et le comportement, c'est que la personne va se rendre invisible éviter les relations, donc prendre la fuite. Et il y a aussi cette peur de ne pas être à la hauteur, l'impression de ne jamais avoir sa place. Et en fait, la guérison, elle passe par le fait de reconnaître sa valeur, de s'enraciner et de prendre sa place pleinement. Là, je vais vous donner un exemple concret, ça va être plus simple. Je vais parler de Val, du coup. Premier truc que j'ai vu chez lui, c'est le rejet. Parce que physiquement, chaque blessure a une certaine morphologie. Et la blessure de rejet, c'est quelqu'un qui va être grand, fin. Fin parce que la personne, elle ne veut pas prendre trop de place. Autre caractéristique physique, il y a le fait d'avoir le regard fuyant. Ou genre difficile à soutenir trop longtemps. Et ça, c'est un truc qu'il me dit souvent. Il dit, toi, tu arrives à regarder les gens dans les yeux ? Et du coup, lui, il m'expliquait que c'est quelque chose qui est difficile pour lui. Et quand je l'ai rencontré, c'est vrai que... Je me suis rendue compte qu'il ne regardait pas tout le temps dans les yeux. Il y a aussi cette tendance à se tenir en retrait. Et voilà, vraiment, c'est la personne qui est assez invisibilisée. Il va vraiment fuir les conflits, tout ce qui est émotions trop intenses. Il est vraiment dans son truc pour se protéger. Et en général, il va tendance à rejeter les autres avant de se faire rejeter. Donc ça, c'est aussi un mécanisme de défense. et dans mon rôle de femme. et de partenaire de vie, je suis là pour lui montrer qu'il a de la valeur, que je reconnais ce qu'il fait, je le laisse s'exprimer s'il a des besoins, qu'il puisse les verbaliser, que ce soit un espace sain pour qu'il puisse s'exprimer, puisque c'est déjà d'être un homme et de devoir exprimer certaines émotions, c'est un peu compliqué, mais je lui laisse cet espace pour qu'il se sente valorisé. Et en fait, la guérison, elle passe par là. Le fait de se sentir valorisé et reconnu dans ce qu'il fait. Donc voilà, Val, si tu m'écoutes, je suis fière de toi. Et je suis ta fan numéro un. Et voilà, je serai toujours là pour toi, pour te soutenir. Donc, keep going bébé. Attendez, je reviens, j'ai un colis qui est arrivé. Ensuite, l'abandon. Donc, l'origine, c'est lié aux parents du sexe opposé, qui est perçu comme non disponible affectivement. L'enfant se sent seul, laissé et sans soutien. Et le masque qu'il va adopter, c'est le dépendant, donc dépendance affective. Les comportements, c'est recherche constante d'amour, peur de la solitude, besoin d'attention, attachement excessif, mélodrame affectif. Et la guérison, elle passe par apprendre à se suffire à soi-même, développer l'amour intérieur et l'autonomie affective. L'abandon, je vais vous donner l'exemple de mon frère. C'est lié aux parents du sexe opposé, donc c'est avec ma mère. Mon frère, il est né par césarienne. C'était vraiment l'accouchement le plus difficile pour ma mère. C'était son premier accouchement. Et il est sorti. La sage-femme l'a nettoyé, l'a ramené. Et au moment où elle l'a ramené pour que ma mère le prenne et l'allaite, ma mère, elle a dit non. Elle a dit non, je suis fatiguée, je ne veux pas le voir. Donc, imaginez la violence. Donc, en fait, ça, je l'ai compris qu'après, parce que j'ai demandé à ma mère, chacun, comment était la naissance de chaque frère et sœur. Et donc, déjà, la naissance par césarienne, c'est un gros choc pour le bébé. Genre, on t'arrache de force à ta mère, tu vois. Déjà, il y a une grosse séparation violente. Et en plus, ma mère, elle n'a pas voulu l'allaiter au moment où on a voulu lui poser le bébé sur elle. Elle a dit genre je suis fatiguée, je veux me reposer. C'est tout ce qu'elle voulait faire. Donc il y a eu ce truc de... Il n'a pas du tout eu l'amour de la naissance, tu vois. Genre bref. Et en fait, mon frère, il est constamment en train de rechercher l'amour de ma mère. Il a grave besoin d'attention. Il est dans des attachements excessifs dans toutes ses relations. Genre toutes les copines qu'il a eues et tout. C'était toujours genre de la dépendance affective. Et mélodrame les gars. ok il est cancer mais il est aussi mélodrame, genre c'est bref, j'espère qu'il va jamais écouter cet épisode, de toute façon je lui ai déjà dit donc voilà pour l'abandon c'est comme ça et ensuite il y a aussi des traits physiques mais ça je pense que je vous le montrerai sur Instagram ensuite il y a la trahison donc l'origine c'est avec le parent du sexe opposé qui ne tient pas ses promesses ou contrôle trop et l'enfant il va perdre confiance, il va se sentir trahi ou manipulés. Et le masque qu'il va adopter à l'âge adulte, c'est vraiment le masque du contrôlant, genre contrôle fric. Et les comportements, c'est besoin de tout maîtriser, méfiance, impatience, autoritarisme. difficulté à déléguer. Et la guérison, elle passe par apprendre à faire confiance, lâcher prise et accueillir la vulnérabilité. Bon, là, je me confesse pour cette blessure de la trahison. Je me ressens totalement dans cette blessure de la trahison, alors que le moment où je l'avais lue la première fois, je ne me voyais pas du tout dans cette blessure. Genre, pas du tout. Mais j'ai l'impression que ça s'est un peu plus développé depuis que je suis à mon compte. Parce que tout simplement, À partir du moment où tu es entrepreneur, donc tu as créé un bébé, tu as créé un projet, tu ne peux pas faire confiance à n'importe qui. Tu es obligé d'être, enfin, tu es obligé, oui. Moi, je pense que tu es obligé d'être un minimum méfiant. Et en fait, voilà. Je pense que ça s'est beaucoup développé ces dernières années. Mais j'essaye vraiment de plus en plus lâcher prise. Et le fait d'avoir de plus en plus délégué certaines tâches, même de travailler en équipe sur certains événements, Ça m'a beaucoup aidée et beaucoup soulagée. Et parfois, je me dis, j'ai beaucoup plus à gagner à vraiment lâcher prise plutôt que l'inverse. Avec le temps, je me rends compte que je perds plus de temps à me méfier de certaines personnes, à ne pas déléguer, plutôt que l'inverse. Ensuite, quatrième blessure, la blessure de l'injustice. Donc, l'origine, c'est avec un parent qui est froid, exigeant et perfectionniste. L'enfant ne se sent jamais reconnu à sa juste valeur, ni libre d'être lui-même. Et le masque qu'il va adopter, c'est la rigidité en fait. C'est peut-être intéressant parce que quand je le lis... Non, c'est pas moi. Je le lis, non c'est pas moi. Comportement, perfectionnisme, contrôle de soi, froideur apparente, déni des émotions et la recherche de justice absolue. Et la guérison, elle passe par... accueillir ses émotions, développer la souplesse et la bienveillance envers soi. Injustice, je ne vais pas dire qui est-ce que je reconnais dans cette blessure, parce qu'en vrai, c'est touchy, là. Je suis en train de vous parler des gens alors qu'ils n'ont rien demandé. Mais non, je ne suis pas sadique. Bref, voilà. En tout cas, s'il y a certaines personnes qui se reconnaissent ici, l'injustice, apparemment, elle se développe surtout au travail. Genre, tu vois quand par exemple, t'as un collègue qui arrive tout le temps en retard ou qui a une augmentation alors que toi, tu juges que son travail, il est médiocre. En fait, ça va réveiller cette blessure d'injustice. Tu vas dire mais attends, lui vient tout le temps en retard. Il bosse deux fois par semaine et genre il a une promotion. Genre tu vois, tu vas avoir le sum, c'est de l'injustice. Et la dernière blessure, l'humiliation. Donc, elle est souvent vécue avec le parent très contrôlant. C'est lié au corps, aux besoins naturels, donc la propreté, la nourriture et la sexualité. Et l'enfant se sent rabaissé ou honteux. Et le masque que la personne va adopter, c'est le masochiste. Donc, le comportement, ça va être une tendance à se sacrifier, à se rabaisser, à se faire passer après les autres et une culpabilité permanente. La guérison, elle passe par se libérer de la honte, poser des limites. et retrouver la dignité de ses besoins. Donc, pourquoi j'ai cette blessure ? Pourquoi je m'en suis rendue compte avec le temps ? Comment je m'en suis rendue compte avec le temps ? Parce que pour moi, je ne me ressentais pas du tout dans ça au moment où j'ai lu le livre. Et je voyais surtout ma petite sœur. Donc pour moi, quand j'ai lu, c'est ma sœur totalement. Je ne vais pas dire laquelle, mais c'était trop elle. Et en fait, avec le temps, je me suis dit. Donc comment je m'en suis rendu compte ? Déjà, c'est attendez, il faut que j'aille faire caca. Alors, comment je me suis rendue compte que j'avais cette blessure d'humiliation ? C'est un long process. Vraiment, c'est un long process. Je ne sais plus la chronologie. Mais déjà, si vous l'avez remarqué sur les réseaux, mon style vestimentaire, enfin avant surtout, mon style vestimentaire, c'est extra large. Genre t-shirt XXXXL, tout hyper ample parce que pas envie qu'on voit mes formes. Cette volonté de se cacher, de se camoufler, de se mettre une bâche. Un rapport à ma féminité qui est très binaire. À la fois, je sais que je suis une femme, mais à la fois, je n'arrive pas à honorer. Cette femme qui est en moi, parce que moi, je sais au fond de moi, dans mon intimité, je suis une femme hyper sensuelle, hyper tout ça. Mais devant les autres ou genre en public, c'est impossible. J'ai du mal à arborer tout ça. C'est pas possible. Tu peux pas mettre des talons, m'habiller de manière coquette, etc. C'est très compliqué. C'est un effort psychologique. Donc déjà, tu vois, ça a commencé à me mettre la puce à l'oreille. Ensuite... Qu'est-ce qui s'est passé ? Non mais en fait, je vous le jure, ça me fait des sensations bizarres dans mon corps. En fait, c'est bizarre, je ne sais pas par où commencer parce qu'il y a plein de trucs qui pop. Donc je vais tout vous dire. J'ai fait un état des lieux sur ma manière de m'habiller, ma manière de me présenter aux autres. Et comme vous l'avez vu sur les réseaux depuis le début de mon compte, je ne suis pas du tout ce genre de femme qui va se mettre en valeur, qui va se maquiller, qui va s'habiller, qui va... mettre des tenues qui vont, tu vois, qui vont vraiment me mettre en valeur, qui vont épouser ma silhouette, etc. Genre, c'est plus jogging, claquettes, chaussettes, tu vois, vraiment rien qui va faire que je vais attirer l'œil sur moi. Parce que c'est trop compliqué. Donc, il y a eu ça. Ensuite, je me suis dit, mais pourquoi est-ce que j'ai toujours besoin de me mettre une bâche ? Genre, de me bâcher, tu vois. et Donc après, j'ai fait une réflexion personnelle. Je me suis dit, je n'ai pas envie que les hommes me regardent. En fait, vraiment, je me suis rendu compte que certains regards me dégoûtaient. Genre, je me sentais salie juste par un mec qui m'a fixé pendant que je faisais mes courses. Je me suis sentie sale. Et ça, ça m'arrive très souvent. C'est vraiment un sentiment d'intrusion. On va y venir, vous allez comprendre. Donc c'est vraiment un senti... J'ai envie de vomir quand je vous parle ! C'est vraiment un sentiment d'intrusion qui me... Ah ! Ça me dégoûte. Je vous jure, j'ai la gerbe. Y'a pas à avoir la gerbe comme ça, Ninou ! C'est quoi ça ? Attendez, je bois un petit peu, là. Ensuite, ça, ça m'a mis la puce à l'oreille. Comme je vous dis, je vais vraiment passer du coca-l'âne. Ces réflexions-là, je les ai eues parce que j'ai fait beaucoup de travail sur moi et notamment avec la masterclass de Vénus, Vénus Wazder, coucou. qui m'a beaucoup aidée à justement mettre des mots sur tous ces types de ressentis. C'était une masterclass sur accepter ses parts d'ombre et vraiment aller en profondeur. Et bref, essayer de comprendre un peu certains mécanismes de pourquoi tu agis comme ça aujourd'hui. Et donc bref, il y a ce truc de jamais vouloir arborer ma féminité. Ce truc de le regard des hommes me dégoûte. Genre vraiment, c'est pas tous les regards, mais c'est vraiment certains types de... Ça me dégoûte. Voilà. Et quand j'ai fait sa masterclass audio, j'ai commencé le journaling. Donc c'était vraiment à ce moment-là, je me suis dit, écoute Ninou, il faut que tu commences à écrire. Donc c'était il y a un an et demi, quand on a eu la période des éclipses, où vraiment tout est remonté à la surface. Genre, je vous dis, c'est comme si on m'avait retiré des couches de force. Genre, on m'avait passé à la mandoline. Alors que j'étais, enfin, dans ma tête, c'est comme si je me disais que j'étais pas prête du tout à faire face à tout ça. Donc j'ai écrit des pages et des pages pour essayer de comprendre d'où venaient tous ces blocages. Vous savez quoi ? Je vais prendre mon carnet où j'avais fait mon journaling, parce que je sens que ça va me faire des choses, mais je vais le prendre avec moi, et ça va me servir de trame, comme ça vous allez comprendre. J'ai récupéré mon carnet de notes, donc petit ASMR au passage. Alors, enfance trauma, épisode traumatique, ça va être très très chaud, ça va être chaud, mais... Je pense que je suis obligée de le faire. Je suis vraiment obligée de vous en parler parce que il faut que je me libère de ce ressenti dégueulasse dans mon corps qui me dégoûte. Donc, vous en parlez. J'en ai déjà parlé avec certains d'entre vous en DM Instagram. Mais là, je vous fais cet épisode. Donc, je suis devant cette page. Féminité, trauma, début d'adolescence, j'ai écrit. J'avais peur d'être une femme et de toutes les questions liées à la puberté. J'ai mis slash honte. J'ai caché mes premières règles à ma mère car j'appréhendais ce sujet avec elle. Je n'étais pas intime et proche d'elle, je me cachais. Je me souviens d'un moment, ah ouais, en fait je me souviens d'un moment, genre j'avais 11 ans, et j'étais avec mes deux soeurs et ma mère, et je me souviens vraiment de la scène, ça m'a choquée, genre là ça me dégoûte ! Et en fait... Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça. C'est vraiment difficile de vous raconter ce passage parce qu'il me fait mal dans mon âme. Ça me fait mal. Donc en fait, elle avait pris une basket, genre une petite chaussure. Et en fait, elle a tapé genre un petit coup sur le sein gauche de ma sœur, un petit coup sur le sein droit. Mais genre un tapotage, ce n'était pas genre la frapper. Et moi, je l'ai repoussée avant qu'elle me touche. Et je lui ai dit, mais pourquoi tu fais ça ? Et elle a dit c'est pour... pour pas que vos seins deviennent gros. imaginer la violence. Donc, bien entendu, je ne l'ai pas laissé me le faire, tu vois. Et genre, j'étais trop choquée. Genre, je m'en souviens comme si c'était hier. Parce que pour elle, donc, ma question de la féminité et de l'humiliation, ça vient vraiment beaucoup de ma mère. Voilà. Désolée, maman, si t'écoutes, mais... Tu as besoin de le savoir. You have to know it, bitch ! Bitch ! Wesh, j'ai pas le droit d'être une... Donc j'étais vraiment énervée contre elle. Ça m'avait fait bizarre. Et ses paroles, en fait, ça reflétait juste sa croyance qu'être une femme, c'était sale, dégoûtant et négatif. Je sais que c'est inconscient. Je sais qu'elle ne l'a pas fait exprès et que ça vient probablement de ses conditionnements. Mais elle a grandi dans ce truc que faut pas se maquiller parce que Alors, au secours, si à 16 ans, tu voulais juste mettre du crayon noir, t'étais une pute. Donc ça, c'était dans l'inconscient de ma mère. Si tu veux lâcher tes cheveux, t'es une pute. Genre, ça veut dire qu'en fait, tu veux draguer les hommes. Ça veut dire que potentiellement, tu vas attirer le danger parce qu'il y a des hommes qui vont te courir après. Il y a des hommes qui vont... Tu vois, genre, c'est dans l'inconscient. de ma mère, c'est comme ça. Et je pense que mon père, il n'a pas du tout amélioré le truc parce que, voilà, pour lui, en plus, c'est un rebeu, pareil. Il veut protéger ses filles. Donc, voilà. Moi, je n'ai jamais eu ce genre de discussion avec mon père parce que, trop de pudeur. Genre, jamais, il m'a dit ci, ça, ça. Il ne passait toujours pas à ma mère. S'il voyait que ma tenue, elle était un peu trop courte, un peu trop scie, il allait le dire à ma mère et ma mère allait me le dire. Et je me souviens, une fois, j'avais ... C'était une robe un peu style écossaise. Et donc, j'allais en cours. Il ne m'a rien dit. Et en fait, quand je suis rentrée à midi, ma mère m'a demandé de me changer. Elle m'a dit que ma robe était trop courte. Alors que quand je l'avais achetée, je l'avais achetée avec elle. Et en fait, je savais que c'était mon père qui lui avait dit quelque chose. Donc, tu vois, c'était toujours ce truc de tu ne peux pas... Tu ne peux pas être qui tu veux être. Genre, tu ne peux pas, tu ne peux pas. Et à côté de ça, tu sais, tu es frustré parce que tous les gens de ton âge, tu es ado, tu commences un peu à grandir, tous les gens de ton âge vont déjà s'épiler les sourcils chez Yves Rocher, ils ont déjà, ils ont le droit de mettre des jupes, etc. Donc, tu vois, c'est hyper frustrant et c'est là que tu fais ce parallèle entre, en fait, si je suis une femme, je suis en danger ou ça veut dire que je suis une pute. J'espère qu'ils ne vont pas me striker pour le mot pute. Bref, en même temps, c'est les termes. Donc, quand je vous dis que mes premières règles, je n'ai pas voulu en parler avec ma mère, c'est parce que je ne voulais pas aborder ce sujet-là avec elle. Je les ai eues hyper tard, je les ai eues à 14 ans, mais je ne voulais pas lui en parler. C'était trop gênant de devoir lui dire, ah bah, j'ai mes règles. Quelque part, je ne voulais pas lui en parler aussi parce que le fait d'avoir ses règles, automatiquement, ça veut dire que tu deviens une femme. Mais moi, le mot femme, ce n'est pas possible. Jusqu'à il y a un an, je vous avoue que le mot femme, je ne me catégorisais pas comme une femme. Pour moi, j'étais encore une ado, une grande fille. Enfin, c'était trop compliqué. Ce mot-là, il porte beaucoup trop de choses et je ne me le suis jamais approprié. Donc même quand j'ai eu mes premières règles, j'étais tellement gênée, tellement gênée. Dites-moi si vous, ça vous a fait la même chose, si vous avez vécu pareil. Mais je trouve que c'est vraiment violent. Genre, ton passage, ta transition à l'âge adulte, en fait, il est complètement... C'est mort, il est fucked up. Donc, avec ça, en fait, il y a eu le fait que j'acceptais pas mes seins qui étaient en train de se développer. Donc, automatiquement, genre, vous voyez ma posture, je suis hyper courbée vers l'avant. pour qu'on ne voit pas mes seins. Donc ça, ça a toujours été compliqué. Genre, je ne voulais pas acheter des soutiens-gorge. J'achetais tout le temps des brassières qui m'aplatissaient les seins et des t-shirts vraiment très, très larges. Pour moi, j'étais vraiment triste et très frustrée. Très frustrée de ne pas avoir une écoute, de ne pas pouvoir en parler à ma mère, alors que j'ai toujours été très proche d'elle. Je l'ai toujours aimée comme vous voyez que je l'aime. Mais cette question de la féminité a toujours été un gros tabou. Et comme je vous ai dit, en plus, je faisais de la natation. Donc, j'étais en maillot de bain. Enfin, voilà, dans mon sport, c'était maillot de bain. Et en fait, pour moi, je ne voulais pas que mon père vienne me voir aux compétitions. J'étais trop pudique. Je ne voulais pas que, genre, tu sais, même les entraîneurs mecs, ça me gênait que ce soit des entraîneurs mecs. En plus, parfois, on faisait des échauffements, genre renforcement musculaire. T'es en maillot de bain au bord du bassin. Et je me sentais mal dans mon corps. C'était dur pour moi. Genre, toute cette transition. En plus, à cet âge-là, toutes mes copines, elles avaient déjà eu des mecs, tout ça. Donc voilà, elles racontaient déjà certaines choses hyper intimes. J'ai perdu ma virginité à 22 ans avec mon ex-mari. Donc, j'étais vierge jusqu'au mariage. Elles n'avaient pas de mal à acheter des serviettes hygiéniques quand elles faisaient les courses avec leurs parents. Moi, c'était impossible. Donc tout ce temps-là, je pensais que tout partait uniquement de ma mère et du fait que son rapport à la féminité était un peu flou, que voilà, tu vois, les attitudes un peu aguicheuses, pour elle, c'est hyper grave. Genre, pour elle... Dans son inconscient, être un peu féminine et prendre soin de soi, c'est automatiquement être une aguicheuse. Et pendant toutes ces années adolescentes, même enfants, je me suis dit, en fait, je ne serai jamais la femme que j'ai envie d'être. Et pour moi, la vision de la femme que j'avais envie d'être, c'était vraiment une femme coquette, libre, qui s'habille comme elle veut. Alors, quand je dis que s'habille comme elle veut, ça ne veut pas dire que je mets des portes jartelles et que je mets une mini jupe et que je sors comme ça. Non, c'est vraiment... Mettre des couleurs, bon elle m'a pas empêchée de mettre des couleurs, mais mon ex-mari n'aimait pas que je mette des couleurs par exemple. Bref, je suis en train de m'éparpiller, ça me rend ouf. Donc en fait je me disais putain je vais pas pouvoir être cette femme, tu sais cette femme qui va danser, qui va faire ci, qui va faire ça, parce que sinon je serais une chouin, ça veut dire que je suis une chouin. Donc voyez le parcours que j'ai fait depuis. Je pensais que tout venait de ma mère, c'était une erreur de penser ça, et c'est après... Je vais vous expliquer ce qui s'est passé. Là, ça va être le point le plus touchy. Je ne pensais jamais raconter ça en public. Alors, on est en podcast, mais je ne pensais jamais vous le dire, vous le raconter. Mais je pense qu'il faut que ça passe par là. J'étais, donc il y a deux ans et demi, on était avec Val chez sa mère. On était en train de manger. Et en fait, je ne sais pas si vous avez vu que j'ai plusieurs facettes dans ma personnalité, mais j'ai aussi des mini personnages que j'ai créés parce que ça m'entertaine, ça me divertit. J'ai des petits personnages, mais depuis que je suis très petite, ma famille le sait, il y a un personnage en particulier qui a un prénom. Je ne vais pas vous dire son prénom, c'est trop intime. Donc, elle a un prénom et jusqu'à l'âge adulte, jusqu'à aujourd'hui, cette personne existe encore. Cette personnalité, avec ce prénom-là, existe encore. Donc, c'est une personnalité qui a un certain âge, qui n'a pas grandi. C'est un petit enfant, anyways. Pour moi, il est impensable que ce petit personnage disparaisse. C'est-à-dire que c'est vraiment une... Cette personne-là existe. Genre, Val pourrait vous le dire, cette personne existe avec des émotions différentes de moi. C'est une personne à part, anyways. Et donc, je vous avais fait quelques stories avec cette personne-là, il y a deux ans et demi, ce personnage. Je reçois le commentaire anonyme de quelqu'un. Donc, c'était une photo de profil, pas de photo de profil. Le pseudo, genre un truc avec plein de chiffres, tu vois. Et cette personne-là, elle écrit dans ma bulle de questions. Elle me dit, t'as un TDI, trouble dissociatif de l'identité. T'as sûrement dû te faire attoucher quand t'étais petite. C'est pas normal d'avoir une double personnalité. Genre, elle m'a écrit ça. Et là, genre là, quand je vous le dis. Ça m'a genre... C'est comme si... J'ai envie de pleurer. C'est comme si... En fait, c'était hyper violent. C'est comme si tu m'avais ouvert une porte que j'avais fermée, fermée et fermée pendant des années. C'est-à-dire que pour moi, j'avais occulté... j'avais occulté ce genre de choses. C'est un mécanisme du cerveau, ça s'appelle l'amnésie traumatique. Quand, en fait, à l'âge de l'enfance, tu subis quelque chose, un traumatisme, des abus sexuels, etc., en fait, ton cerveau, pour te protéger, c'est comme s'il effaçait l'information. Mais une fois à l'âge adulte, ou genre 30 ans plus tard, tu peux t'en souvenir parce que ton... C'est comme si... Pardon, ça me enroule la voix. C'est comme si... ton... C'est comme si t'étais prêt à faire face à ça. Bref. Je vais pas pleurer, je suis pas une fragile, là ! Et du coup, ça m'avait glacée. Val m'a demandé ce qui se passe. C'était incapable de verbaliser ce que je venais de lire. Et pour moi, c'était trop violent. Et quand on est rentré à la maison, il m'a dit, t'es sûre que tu vas pas me dire ce qui se passe ? Et je lui ai dit, écoute, j'ai eu plein de flashs. Je me suis souvenue de plein de flashs. de l'enfance, où j'ai subi des attouchements. Et certains attouchements, c'était de l'inceste, parce que c'était une personne qui était dans ma famille proche. Et donc, je ne vous dirai pas qui c'est, ça ne sert à rien de demander. Mais ça m'avait ouvert une brèche d'insécurité, mais totale. Et donc, j'étais allongée sur le canapé avec Val. Je me souviens, on avait éteint les lumières. Et il me regarde et me dit, qu'est-ce qui se passe ? Et donc je lui dis, j'arrive pas à... pas à verbaliser, c'est trop bizarre et tout, et il me dit tu peux me faire confiance et tout, donc je lui dis bah en fait j'ai des flashs j'ai pas envie de pleurer, genre j'ai des flashs de... je pensais pas que j'allais pleurer je pensais pas que j'allais pleurer parce que pour moi j'avais grave travaillé sur ça, j'ai pas fini de travailler sur ça, mais j'estime Et donc je lui explique et tout. Je suis désolée. Je lui explique que je me souviens de plein de flashbacks, des épisodes et tout. Je me souviens de trois personnes différentes avec qui j'ai subi ça. Et en fait, ça a fait plein de connexions. J'ai compris pourquoi je veux pas qu'on me regarde. J'ai compris pourquoi j'aime m'habiller large. J'ai compris pourquoi j'ai... Genre... J'ai compris plein de choses. J'ai compris que c'est comme si mon corps ne m'appartenait pas. Tu vois ? Genre, j'ai compris toutes les situations où j'ai subi des abus, même quand j'ai grandi. Genre... Tout à fait sens, tu vois. Donc cette personne... Le message que j'avais reçu en anonyme, franchement, je pense qu'il était quand même mal intentionné parce que la personne, elle était... Genre, t'es complètement barge. Genre, le fait que t'aies plusieurs personnalités, t'es une malade mentale. C'était clairement ce que la personne a essayé de me dire. Donc ça m'avait vraiment blessée. Et en même temps, elle a rouvert la brèche que mon cerveau, il avait fermé depuis toutes ces années. Et du coup, pour moi, c'était... Ça m'a replongée dans une anxiété de ouf. Genre, c'était trop violent. Et donc là, j'étais là, OK, qu'est-ce que je vais faire de cette information-là ? Est-ce que je vais laisser cette information me bouffer ? Ou est-ce que je vais réussir à passer outre comme j'ai pu faire pendant toutes ces années ? Genre, je me suis dit, attends, j'ai 29 ans. J'avais 28 ou 29 quand j'avais relu ce message. C'est bon, en fait, j'ai vécu toutes ces années sans capter ça. Donc, je vais continuer ma life. Et en fait, je n'arrivais pas à faire comme si l'information était inutile. Parce que du coup, je voyais tous les petits détails de ma vie et je comprenais beaucoup mieux certaines choses. Je comprenais mieux, par exemple, tu vois, dans mon intimité, genre dans mes relations intimes, il y a certains gestes. J'ai toujours détesté, genre ça m'a toujours crispée, tu vois. Mais je n'ai jamais compris pourquoi. Je me disais juste, j'aime pas qu'on me touche de cette manière. parce que j'aime pas en fait, je pensais que c'était juste comme ça. Et en fait, je me suis souvenu que c'est parce que j'avais subi ça enfant, très petite. Quand je vous dis que c'était enfant, il y a des bribes, c'était genre j'avais 4 ans, tu vois. Et le dernier souvenir, pour moi, c'était à mes 8 ans. Donc bref, c'est trop dur. Mais là, tu vois, je vous le dis, de vous en parler, ça va vraiment m'aider à avancer. Parce que ça va vraiment m'aider. Genre mon ventre, il tremble. Tu sais, quand tu as cette sensation de... Tes jambes, elles tremblent parce que tu dis quelque chose qui... Tu vois ce que je veux dire ? C'est en train de me faire ça. Voilà. Pour moi, je refusais d'être victime. Je n'avais pas envie d'adopter une posture de victime. Ah, j'ai subi de l'inceste, j'ai subi des trucs, etc. Je me suis dit, ok, maintenant, je fais quoi de cette information ? Ok, il s'est passé ça, c'était dans l'enfance. Pour moi, j'ai pardonné aux personnes qui m'ont fait ça. Mais du coup, maintenant, j'en fais quoi de cette info ? Est-ce que du coup, je décide de continuer de me cacher, de continuer de ne pas porter ma voix ? Ou est-ce que je décide de reprendre le contrôle ? sur ma féminité, sur le fait que j'ai le droit d'être sensuelle si j'en ai envie, j'ai le droit d'être une femme, j'ai le droit de m'habiller comme je veux, j'ai le droit en fait. Genre, je veux, je veux, là je vous le dis, et là, tout ça est en train de vraiment prendre forme depuis quelques mois, je veux être la femme que j'ai envie d'être. Genre, je ne vais pas laisser ces blessures émotionnelles qui sont... passé driver ma vie aujourd'hui. Je n'ai pas envie de ça. Je décide pour moi, pour la petite Nisrine qui a dû vivre des choses comme ça, je décide de prendre le lead. Je suis une femme. Je suis une femme et j'ai le droit d'être, d'avoir de l'érotisme, d'avoir de la sensualité. J'ai le droit et ça ne fait pas de moi quelqu'un qui est une chouin de un, genre coucou maman. Donc voilà, pour revenir sur Le trouble dissociatif de l'identité, en fait, ça se caractérise par la présence de deux ou de plusieurs identités distinctes qu'on va appeler alters, qui peuvent prendre le contrôle de la personne à différents moments, et des trous de mémoire importants, amnésies dissociatives, parfois sur des périodes entières ou des événements traumatiques. Et en fait, cette dissociation, je vous jure, je tremble. La personne, quand elle m'a envoyé ce message anonyme, ça a fait surgir... plein d'émotions, plein de vagues dans mon corps que je ne m'attendais pas du tout. Et avec ça, en fait, ça m'a vraiment augmenté mon anxiété. Donc le fait de toujours me sentir sur une hypervigilance. J'ai toujours été dans cet état d'hypervigilance et je ne savais pas que ça venait de là. J'ai su qu'après, quand j'ai commencé à écouter des podcasts sur les abus dans l'enfance, quels qu'ils soient, et le comportement... que tu adoptes quand tu grandis. Et vraiment, je suis toujours sur le qui-vive. Donc, tu vois, c'est tout le temps, je suis tout le temps en train de faire... Tu vois, genre, dès qu'il y a un bruit, comme ça, et genre, tu vois, quand j'entends un bruit au loin, mon oreille, c'est comme si, genre, elle faisait comme les chiens, tu sais, comme les oreilles de chiens qui se dressent. Automatiquement, ça fait... dans mes oreilles. Et c'est comme si j'entendais de loin. Et j'avais entendu un podcast qui parlait de l'hypersensibilité. Et il disait que... Il y a un lien aussi entre l'hypersensibilité et les traumatismes dans l'enfance. Parce que du coup, comme par exemple, tu as subi un abus sexuel, on va dire, je vais rester sur cet exemple. Comme tu as subi un abus sexuel, en fait, tu es tout le temps en train de te dire, OK, il y a potentiellement un danger quelque part. Genre, je suis dehors, je suis en danger. J'ai toujours détesté être dans les foules. même quand on allait en festival ou quoi, genre, j'aime pas être dans la foule. Il faut que je sois excentrée de la foule. Il faut que j'ai un espace vital où je peux respirer. Si, même, tu vois, dans le train, etc., je préfère être à une place toute seule. Tu sais, là, dans les rames, il y a un espèce de petit banc. Je préfère m'asseoir ici toute seule que d'être au milieu de plein de personnes. Genre, tout devient synonyme de potentiel danger. Tu sais, pas avec qui t'es, en fait. Il y a aussi le fait que quand tu es enfant, comme tu n'as pas les mots ni le cadre pour comprendre ce que tu es en train de vivre, l'énergie du traumatisme va rester stockée dans ton corps et dans l'inconscient. Donc même si tu penses qu'il n'y a rien, il y a quand même une empreinte limite ADN de ton traumatisme. Et quand une personne est victime d'abus, elle va vraiment développer différentes formes d'addiction. Donc ça peut être des substances, l'alcool, la drogue. médicaments, de la nourriture, genre le sucre ou l'excès ou l'anorexie, même la boulimie, et des comportements addictifs, donc genre ça peut être la sexualité compulsive, la pornographie, les jeux de hasard, acheter de manière excessive, le sport excessif ou les relations toxiques. Et ces mécanismes, ils servent à éviter d'être confronté au vide et aussi à la honte et à la tristesse et la colère. Mais vraiment, c'est comme si ça vient t'offrir un soulagement temporaire. Mais ça entretient en fait le cycle de la souffrance parce que tu anesthésies ta douleur avec quelque chose d'ultra toxique et rebolote, tu ne sors jamais de ce cercle vicieux. J'ai compris pourquoi dans mon adolescence et même au début de l'âge adulte, j'ai eu certaines addictions. Donc il y a eu des addictions médicamenteuses, des addictions à des substances, un rapport à la nourriture qui est très particulier. Et voilà, donc je ne vais pas m'éterniser sur ça, mais ça m'a permis de comprendre pourquoi j'avais toujours ce besoin de fuir la réalité et d'anesthésier en fait mes douleurs émotionnelles. Et là, depuis que cette personne m'avait écrit, j'ai commencé à faire de la dissociation. alors qu'à la base, dans mon souvenir, je ne faisais pas de dissociation. Genre, à part quand tu prends des substances ou des médicaments, là, tu es un peu dissocié. Mais en dehors de ça, je ne savais pas ce que c'était la dissociation. Et c'est pour ça que j'ai commencé à consulter un psy. Parce que je me disais, en fait, c'est bizarre, je suis dans mon corps, mais je ne suis pas vraiment là. Et c'est trop difficile d'expliquer la dissociation. Mais genre, tu sais, parfois, je me regardais dans le miroir et je ne savais pas. genre c'est comme s'il m'éteint très physiques, ils étaient... Je n'arrivais pas à me reconnaître, exactement. C'est comme si je n'étais pas la personne que je pensais être. C'est bizarre à dire, c'est un peu de la dépersonnalisation aussi. Bref, il y avait un mix de dissociation, et c'est comme si j'étais en mode robot, tu vois, genre, je faisais certaines actions, mais mon esprit, il n'était pas du tout là. Et donc après, comme je vous ai dit, j'ai commencé à écouter des podcasts sur tout ça. Et en fait, il y a tout qui a fait sens. Le fait que mon corps, en fait, comme il a rouvert la porte du traumatisme, comme à ce moment-là, je ne prenais plus de substances ni de médicaments pour anesthésier ça, j'ai dû faire face directement à mon truc. Je ne pouvais plus fuir cette réalité. J'avais aussi écouté un podcast sur le trouble de l'attention, donc le TDAH, et le lien aussi avec l'enfance et certains psys. disent que certains TDAH sont développés suite à des traumatismes dans l'enfance. Parce qu'il va y avoir toute la chimie du cerveau qui va être chamboulée. Vraiment, tout ce qui est dopamine, sérotonine, tes hormones, ça va être fucked up. Et souvent, on dit que ceux qui ont un trouble de l'attention, ils sont hypersensibles et ils ont des risques d'addiction. Donc, tout faisait sens. Voilà, donc j'ai fait beaucoup de séances chez le psy, qui est un psychiatre, et j'en ai beaucoup parlé au début des séances, puis ensuite on a parlé de plein d'autres sujets. Mais voilà, il m'a dit, moi je ne suis pas très spécialisée dans tout ce qui est traumatisme sexuel, j'ai d'autres confrères et tout, mais je lui ai dit, je pense moi avoir fait le process, je pense que ça va, tu vois. genre je pense que j'étais un peu dans le déni mais je voulais pas laisser ce truc prendre trop de place je me suis dit c'est bon en fait J'ai 29 ans, je suis grande, j'ai pu faire face à tout ça. Et en fait, il y a eu cette période des éclipses, comme je vous ai dit, les éclipses qui font vraiment ressortir toute la dark side, tous les trucs un peu que tu as laissés au fond de toi et que tu ne voulais pas traiter. L'éclipse, ça te fait boum, tiens, dans ta gueule. Tu ne voulais pas, maintenant, tu n'as pas le choix d'y faire face. Et ce sujet-là, en fait, il est revenu. Et je me souviens, j'étais avec une copine, Alice, coucou. Alice qui est en études de psy. Elle est trop forte. Genre, vraiment, c'est... J'adore parler avec elle, parce que ça me fait tellement évoluer sur qui je suis, tout ça, tout ça. Donc, merci, Alice, d'exister. Et je me souviens que la première fois que je l'ai verbalisée à quelqu'un, ce qui m'est arrivé, c'était Alice. Après Val, mais c'était Alice. Je me souviens, on était sur mon canapé. C'était le ramadan de l'année dernière. Et en fait... Elle sait que du coup, ça fait deux ans et demi, un peu, j'ai tout cette anxiété généralisée, ce fait de toujours avoir peur, l'hypocondrie, enfin voilà, ce stress excessif de ma santé et du fait de devenir folle. J'avais toujours l'impression que j'allais devenir tarée ou que j'allais faire de la démence, bref. Et donc on parlait, elle m'a dit, il faut que tu trouves cette boîte noire, donc au fond de toi, cette boîte noire qui fait que... En fait, elle m'expliquait que c'était comme la boîte de Pandore et qu'à partir du moment où je vais ouvrir cette boîte, je vais comprendre en fait ce nœud. qu'il y a dans mon inconscient qui fait que je me sens aussi mal dans mon corps. Elle m'a dit en fait, c'est forcément lié à un événement de ta vie qui fait qu'il y a toutes ces répercussions sur ton corps. Et en fait, comme tu ne regardes pas dans la bonne direction, genre tu penses que c'est telle chose, mais en fait, ça doit être autre chose. En fait, tu n'arrives pas à gérer le truc. Et donc là, quand elle m'a dit ça, en fait, c'est comme si, genre ma bouche elle avait parlé à ma place et j'ai dit je pense savoir de quoi il s'agit, elle m'a dit dis-moi ce que c'est, et donc là je lui ai expliqué ce qui m'est arrivé quand j'étais petite et donc là je tremblais, genre quand je lui racontais je tremblais comme j'ai tremblé comme je vous expliquais, genre mes jambes tu vois, genre comme si en fait t'avais esquivé un accident tu sais quand t'es hyper ton corps il tremble parce que t'as évité un danger, et bah c'est comme ça que je me sentais quand je lui expliquais Merci. Et je lui ai dit, écoute, il m'est arrivé ça, ça, ça, mais je ne sais pas si ça a un lien. Et elle m'a dit, là, tu viens de mettre le doigt sur quelque chose d'ultra important. Et donc là, j'ai continué de faire ce process, parce que je pense que du coup, c'était ça. Et le fait de vous en parler aujourd'hui, vu que ça me fait encore des sensations dans mon corps, je sais que c'est quelque chose qui est encore présent et qui, pour moi, il n'a plus sa place. Genre, dégage, bitch. Voilà, pour moi, j'étais prête à ce que cette chose ne fasse... plus, n'ai plus d'impact dans ma vie. Et donc voilà, c'est pour ça que j'ai entamé des thérapies, que j'ai vu un psy, que ci, que ça, etc. Donc là, aujourd'hui, j'en suis là. Donc je vous en parle avec de vive voix et je suis trop fière de vous en parler parce que peut-être ça va dénouer aussi certaines de vos histoires, peut-être que ça va faire écho avec vous. Et n'hésitez pas à m'écrire, j'en ai déjà parlé avec trois personnes sur Insta. En privé, je pense qu'on ne pourra jamais effacer, mais reprogrammer. Reprogrammer nos réactions face à certaines situations. Parce que là, on passe sur un autre sujet. Il y a un autre truc que j'ai compris après avoir fait du travail sur moi. De un, l'émotion pour moi la plus difficile à gérer, c'est la frustration. Et le sentiment le plus difficile à gérer, c'est l'intrusion. Je vous avais aussi fait une story pendant la saison des éclipses et je vous ai dit cash, je me souviens. J'avais fait une face cam, j'avais dit s'il vous plaît arrêtez de me dire des choses comme c'est quand que je mange chez toi, c'est quand que je viens chez toi, c'est quand qu'on boit un café ensemble, c'est quand qu'on fait ci, ça, ça, ça ensemble. En fait je me sens envahie, je me sens envahie dans mon espace. Avant je ne comprenais pas d'où ça venait. Je me disais juste, ça me faisait me sentir mal, mais je n'arrivais pas à comprendre quelle était l'origine de pourquoi je n'aime pas qu'on me dise des choses comme ça. Et en fait, vraiment, ce sentiment d'intrusion, d'envahissement, c'est hyper difficile à gérer. Je déteste qu'on s'impose à moi. J'aime avoir le contrôle sur la personne en face. J'aime avoir le contrôle de proposer à la personne de boire un café avec moi. C'est important pour moi d'avoir ce contrôle-là sur la personne en face. Donc c'est pas parce que j'ai envie de manipuler la personne, c'est parce que j'ai envie de me protéger. Je reprends mon petit cahier, là où j'ai fait mon journaling sur cet épisode de l'enfance, et j'ai mis que les résultats et les conséquences sur moi à l'âge adulte, c'est que j'ai un sentiment de ne pas être digne d'être aimé, de ne pas être écouté. Enfin, pas digne d'être écoutée, pas confiance en les gens, en la famille, l'impression que mon corps ne m'appartient pas, dissociée entre la réalité et l'esprit. Ma mère ne m'a pas aidée en abandon et trahison. Alors, je vous explique cet épisode. Donc, il m'est arrivé ça dans l'enfance. Il y a une des trois personnes que je vous ai dit qui m'avait attouchée. Je me souviens l'avoir dit à ma mère quand j'étais petite. Je rentrais de l'école et je lui ai dit, j'étais devant le palier de la maison. Elle était venue me récupérer et je lui ai dit « Maman, il y a telle personne qui m'a touchée. » Et elle m'a dit « Comment ça ? » Et donc, elle m'a demandé de lui montrer ce que la personne avait fait. Donc, je lui ai mimé le geste que cette personne avait eu. Et en fait, elle n'a pas réagi. Alors, je ne sais pas si mon cerveau a effacé l'info, parce que pour moi, je me souviens de comment j'étais habillée quand je lui ai dit. Je me souviens qu'il était midi quand je lui ai dit. Et je me souviens que je n'ai pas eu de réaction de sa part. Genre, je lui ai montré ce qu'elle avait fait, mais il n'y avait pas eu de réponse. Et donc, ça, je m'en souviens. Par contre, je ne me souviens pas, il y avait une des trois personnes, je ne me souviens pas lui avoir dit, mais à l'âge adulte, donc quand j'ai... Putain, il faut savoir me suivre, je suis insupportable. Quand il y a tout qui a refait surface à l'âge adulte, je l'ai dit à ma mère. C'était très difficile pour moi de lui dire parce que c'est chaud. Comme je vous ai dit, parler d'intimité avec ma mère, donc encore plus lui dire j'ai été attouchée, je te l'ai dit, je m'en souviens. C'est hyper chaud. Je lui ai raconté cette histoire, je lui ai dit écoute, il y a eu aussi telle personne et telle personne, et je m'en souviens aujourd'hui à l'âge adulte. Et voilà, et elle s'est sentie hyper mal. Genre, elle s'est excusée, elle m'a envoyé des vocaux, elle pleurait. Elle m'a dit « Moi, j'ai jamais voulu ça pour vous, j'ai toujours voulu vous protéger. » Genre, pour elle, c'était quelque chose qui était... En fait, elle a toujours eu la crainte de ça. À mon avis, parce qu'elle a dû subir des choses assez similaires, j'en ai toujours pas parlé. Enfin, je lui avais dit « Écoute, j'ai besoin que tu me parles de toi, ce qui t'est arrivé. » Parce que j'ai l'impression que c'est transgénérationnel. Et en fait, elle m'a dit « Je t'expliquerai. » Et vu qu'on parlait par message, on n'a jamais eu l'occasion d'en parler de vive voix. Mais je vais encore lui reposer plein de questions par rapport à ça. Mais en gros, elle a dit que depuis qu'elle a eu ses enfants, ça a toujours été sa peur la plus profonde que ses enfants y subissent des choses comme ça. Donc imaginez, elle a tellement eu peur qu'elle l'a attiré. Bref, moi, je ne vous parle que de moi, mais je sais qu'il y a une de mes sœurs qui a eu exactement la même chose. Donc voilà, bref. Là, je lui ai dit à l'âge adulte, écoute, je me souviens de telle personne et telle personne. Elle m'a dit Je me souviens que quand t'avais 8 ans, tu m'as dit pour cette personne-là, genre que cette personne-là t'avait attouchée, mais je ne me souviens pas des deux autres. Genre elle n'avait pas de mémoire. Alors que moi, pour la fois où je lui ai apparemment dit, je n'ai aucun souvenir de lui avoir dit. Elle m'a dit oui, t'es venue dans la salle de bain, t'étais toute blanche, traumatisée. Et elle m'a dit, j'arrêtais pas de demander qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe. Et après tu m'as dit, il y a un tel qui m'a fait ça, ça, ça. Et en gros, elle est partie voir la mère de... ce garçon-là. Et elle lui a dit tu dis à ton fils, en gros, d'arrêter de faire ça, d'arrêter d'attoucher les petites filles, parce que c'est pas normal, tu vois. Bref. Et donc moi je me souvenais même pas de l'avoir dit à ma mère. Voilà. Ensuite, les autres résultats et conséquences, j'ai noté des limites très floues sur le respect et le consentement. Donc je vais pas vous détailler, mais il y a eu plein d'épisodes dans ma vie, genre à l'âge adolescente et tout, où en fait... Le consentement, il n'a pas du tout été respecté. J'ai lu dans un questionnaire, genre sur l'inceste et les abus, qu'il y a un des symptômes, genre de ne pas aimer la viande rouge, qui est lié à des abus sexuels. Alors attendez, je vais faire une recherche, Chad GPT. Ça me dégoûte. C'est exactement ça. Ça me dégoûte, j'ai envie de pleurer. Donc Chad, il dit, il peut y avoir un lien profond et symbolique entre... abus sexuels, surtout subis dans l'enfance, et dégoût de la viande rouge à l'âge adulte. Faut savoir que je ne mange pas de viande rouge depuis que je suis enfant. C'est impossible. Tu me fais pas manger de kefta, tu me fais pas manger de viande rouge. No way. Et donc, Tchat dit que ce lien s'exprime souvent à un niveau inconscient, corporel ou somatique. Le corps enregistre les violences sexuelles, sensations, douleurs, odeurs et textures. Par la suite, certains aliments peuvent réveiller inconsciemment certains souvenirs corporels. La viande rouge, par sa texture fibreuse, son goût métallique, sa chaleur et sa couleur sanglante, peut inconsciemment rappeler le sang, la violence physique, la chair violée et le cannibalisme. Ça me dégoûte. Ça me dégoûte. Et ben tu sais quoi ? Il a exactement expliqué. À chaque fois que je dis ça a le goût du sang, ça a une texture dégueulasse et ça me dégoûte. Genre ça... Ah ! À chaque fois que je dis ça, c'est comme si je mangeais un humain. Tu sais quoi ? Je n'avais même pas capté. Et donc... Ah, ça me dégoûte ! Cet épisode, il est dur au niveau corporel. Ça me fait vraiment beaucoup de sensations. Autre point sur le plan symbolique de la viande rouge, c'est un aliment qui est dense, lourd, animal, primal, et lié au chakra racine, à la sécurité et au corps sexué. Et donc les personnes qui ont subi des abus peuvent inconsciemment rejeter tout ce qui les ancre dans le corps. Surtout si celui-ci est associé à la souffrance ou à la honte. C'est pas un truc de fou les gars ? C'est pas un truc de fou ? Et à chaque fois que j'ai vu une kinésio, on m'a toujours dit « pas d'ancrage » . Genre mon ancrage dans la matière, il n'y a pas en fait. Tout est là-haut et je le ressens moi-même, même dans mon corps physique. Même Val, il me dit, on dirait que tes pieds sont dissociés du reste de ton corps, tu vois. C'est comme si mes pieds étaient des animaux à part entière. À chaque fois, il me fait la réflexion. Et même, tu le vois dans ma manière de me tenir physiquement et de marcher. C'est vraiment comme si j'étais un pantin désarticulé. Il n'y a rien de connecté entre le haut de mon corps et le bas de mon corps. Et ça, je le ressens énormément. Chakra racine, c'est aussi lié à tout ce qui est génital, l'appareil génital, le vagin, l'utérus, etc. Ce qui fait qu'on en viendra à la question de la maternité. Je vous fais une autre parenthèse dans la parenthèse. Pour ceux qui connaissent le livre d'Anthony William sur les aliments qui guérissent, dans les aliments qui guérissent, il y a la pomme de terre. Et la pomme de terre, c'est quelque chose qui pousse dans la terre. Et en fait, quand tu as envie de pomme de terre, genre tu es addict à la pomme de terre, c'est qu'en fait, ton âme, elle t'appelle à t'ancrer. Ça veut dire que tu as un manque d'ancrage et que du coup, ton âme, elle réclame de la pomme de terre. Et ça a fait trop sens pour moi parce que j'adore la pomme de terre. Je peux la manger matin, midi et soir. Et en fait, c'est parce que je n'ai pas d'ancrage. Mais je reviens après sur ce sujet-là. Parce que ça a aussi un lien avec ma phobie de la maternité. Depuis que cet abonné anonyme a ouvert la boîte de Pandore des traumatismes, j'ai commencé à faire des crises d'angoisse, etc. Et en fait, une sensation qui me provoquait automatiquement une crise d'angoisse, c'est le goût de sang dans la bouche. Donc là, du coup, je viens de faire un lien avec vous, genre en direct live, parce que du coup, je ne savais pas que c'était à cause de ça. Mais ce goût de sang, dès que j'ai un goût de sang, ça... c'est vraiment une angoisse extrême. C'est comme si j'étais dans un danger imminent. Autre chose, un rapport au sexe déséquilibré, j'ai noté, dans les conséquences. Donc je ne vais pas m'éterniser sur ça parce que je pense que j'en ferai un épisode tout seul. Mais ouais, c'est compliqué. Mais je vous expliquerai plus tard. Et je n'aime pas qu'on me touche ou qu'on me regarde. Ouais, je n'aime pas qu'on me touche. Genre, je n'aime pas les gens tactiles. J'aime pas. J'aime pas, j'aime pas, j'aime pas, j'aime pas. À part ma mère et Val, bien sûr, mais sinon j'aime pas. Et ma mère, elle a dormi avec moi, enfant. Donc comme je vous ai dit, j'ai dormi avec ma mère pendant plusieurs années, jusqu'à l'adolescence. Et j'ai compris qu'après, que finalement, ça avait un lien avec ce qui m'était arrivé quand j'étais petite. Si vous vous souvenez, dans le premier épisode, j'avais parlé d'une phobie du noir, quand j'étais plus jeune. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, j'avais toujours peur de dormir dans le noir et peur de dormir toute seule. Et donc ça, ça vient de ça aussi. Vous voyez, en fait, vous avez beau essayer d'occulter certains traumatismes, en fait, ils conditionnent plein de choses à l'âge adulte, plein de mécanismes de défense. plein de manières de gérer certaines choses. Et voilà. Et c'est pour ça que là, donc je ne veux plus être victime de ça. Je veux reprendre le contrôle sur tout ça. Donc aujourd'hui, j'arrive à dormir seule, à dormir dans le noir sans aucun problème. Je suis en train de me réapproprier mon corps, ma féminité, sans avoir honte. Donc c'est pour ça que maintenant, tu vois même les gens sur Insta qui me disent, tu vois, les cybermuses, genre les gens de ma communauté religieuse, qui peuvent me dire, ah mais c'est pas bien de s'habiller comme ci, c'est pas bien de s'habiller comme ça. En fait, vous, genre, je vous écoute plus, je vous écoute pas. Trop longtemps, je me suis bridée, trop longtemps, on m'a dit ça c'est pas bien ça, ça, ça, ça. Je me suis pas autorisée parce que mon corps, il était en train de bloquer à cause de tout ça. Aujourd'hui, cogno, je reprends contrôle. I'm taking control. Je reprends contrôle sur tout ça. Je ne laisserai personne me faire me sentir mal dans mon propre corps. J'ai pris du poids ? Soit. Et alors, qu'est-ce qu'il y a ? Tu crois que je suis enceinte ? Je m'en tape un rein. tu me dis que je suis grosse, tu me dis que je suis un peu trop grasse à ton goût, que si que ça je m'en tape un rein, je m'en tape un rein, maintenant c'est mon corps ok ? je ne laisse plus quelqu'un d'autre s'approprier mon corps et comment je perçois mon corps donc je suis en plein process de me réapproprier tout ça, c'est pour ça que j'ai commencé la danse et j'ai plein de choses à vous dire l'épisode il est trop long ! l'épisode il est trop long Aujourd'hui, je ne laisse plus personne et je ne laisserai plus personne avoir un mot à dire sur mon physique, sur mon corps, sur ma manière de m'habiller, si j'ai envie de faire telle couleur de cheveux, si ça, ça, je ne laisse plus personne me dire quoi que ce soit. Je fais ce que je veux. J'ai envie de mettre des talons 20 cm même si je ne sais pas marcher, je fais. C'est quoi le problème ? C'est quoi le problème ? Oh ! C'est n'importe quoi, ça. Bref, pour clôturer cette première partie d'épisode, parce que je vais vous en faire deux, dans le deuxième épisode, je parlerai plus de la maternité, mon lien à la féminité, comment j'ai réussi à... Comment je suis en train de réapproprier mon corps. Mais voilà, pour refaire un parallèle avec cette blessure d'humiliation, comme je vous ai dit, elle est liée avec le parent qui contrôle les besoins corporels, donc la propreté, l'alimentation ou la sexualité. Donc moi, c'était vraiment avec ma mère. et C'est vraiment parce que tu t'es senti rabaissé, jugé, moqué ou dévalorisé dans ce que tu es, dans ce que tu as fait ou dans ce que tu ressens. Dans le deuxième épisode, il me semble, je vous avais aussi parlé du fait que ma mère, quand j'étais enfant, elle m'appelait tache-tache parce que je me salissais tout le temps. Ça, c'est un truc avec la blessure d'humiliation. Parce que, par exemple, un enfant qui est grondé parce qu'il s'est sali, parce qu'il a été trop gourmand ou parce qu'il exprime des envies naturelles, genre plaisir corporel, sensualité ou autre, et qu'il est grondé par sa mère ou son père, ça active cette blessure d'humiliation. Et donc ma mère, toute mon enfance, ça a été ça. M'appeler tache-tache, ne pas m'acheter des vêtements blancs parce qu'elle me disait que je me tachais tout le temps. Tout part de l'enfance. Donc si vous voulez faire un travail sur vous... Il faut vraiment aller plonger dans ce qui vous a fait du mal quand vous étiez enfant. Et ne pas minimiser. Parce qu'aujourd'hui, tu vas te dire, ah vas-y, c'était rien, c'était juste une petite réflexion. Mais vous savez, ce qui m'a aidée, c'est de prendre la route des émotions. Tu sais, il y a plusieurs émotions, mais il y a tellement d'émotions auxquelles on ne pense pas. Par exemple, la colère. En dessous, il y a peut-être la tristesse, la culpabilité. tu viens essayer de retrouver le noyau central de qu'est-ce qui a provoqué ça. Et quand j'ai travaillé sur cette route des émotions, je me suis rendu compte que l'émotion qui ressortait le plus, c'était la honte et la culpabilité. C'est des choses qui m'ont accompagnée toute mon enfance, mon adolescence et le début de l'âge adulte jusqu'à même aujourd'hui. Et le masque associé à cette blessure, c'est le masque du masochiste. Et c'est en fait le fait de se mettre dans des situations humiliantes sans comprendre pourquoi. Et ça, je l'ai vu aussi avec mon psy. Il m'a dit, votre inconscient trouve du plaisir et de la satisfaction dans les situations honteuses. Et quand il m'a dit ça, genre, ça m'a débloqué plein de choses. Je me suis dit, mais c'est vrai, il a raison. Il a dit, en fait, vous êtes mis dans des situations qui peuvent être un peu dégradantes, genre pour vous. Et c'est un peu votre guilty pleasure, tu vois. Parce que ça satisfait votre inconscient qui a besoin de revivre des situations. humiliante. Et vraiment, ça m'a tellement débloquée que j'ai eu cette discussion avec lui, et j'ai compris que c'était lié à la blessure d'humiliation. Alors que pour moi, je pensais avoir de l'abandon, de la trahison, mais humiliation, ça ne ressortait pas de ouf. Je ne pensais pas. Et après, quand j'ai relu tout ça, je me suis dit, ok, en plus dans cette blessure d'humiliation, elle peut aussi partir d'abus sexuels. Et c'est là que je me suis dit, ok, bon, tout fait sens. Il y a à la fois ma mère, mais il y a aussi les autres choses. Et dans les comportements typiques que tu vas développer, il y a de l'hyper-empathie, tu as besoin de sauver les autres, tu as tendance à dire oui alors que tu penses non. Donc tu vois, quand je te dis, ouais, il y a des gens qui... Le sentiment d'intrusion, genre quand on va me dire, ouais, j'aimerais trop te voir, nananana, avant, je n'arrivais pas à dire non. Et quand j'ai conscientisé tout ça, maintenant, j'arrive à dire non. Je mets la porte et je dis non, tu vois. T'as tendance aussi à te faire passer en dernier. Genre, tu portes trop de charges pour les autres. Ce qui fait aussi, t'as ton espèce de posture qui est un peu voûtée vers l'avant. Tu fais que de t'excuser. Genre, tu culpabilises en permanence. Ça, comme je vous ai dit. Je fais trop de parallèles, les gars. Mais je vous fais encore une parenthèse, les cystites, les infections urinaires, elles sont principalement dues au sentiment de honte et de culpabilité. Et dans mon ancienne relation, j'avais tout le temps des cystites. Genre, peut-être une fois par mois, je faisais une infection urinaire. Alors, l'infection urinaire n'est pas du tout liée à l'hygiène, c'est vraiment... C'est un mécanisme de défense de ton appareil génital. Et du coup, je faisais grave des cystites. Et quand j'avais commencé à lire les psychosomatiques, j'ai dit, putain, c'est lié à la honte et à la culpabilité. Et quand j'ai conscientisé ça, à chaque fois que j'avais un début de cystite, tu sais, tu commences à sentir que ça te picote et tout, je me disais, ok, quelle situation a fait que je me suis sentie honteuse ou que j'ai culpabilisé ? Et après, quand je trouvais le truc, la cystite disparaissait, instant. Il n'y avait plus de cystite. Et aujourd'hui, je n'ai plus jamais fait de cystite. Ça fait des années, alors que c'était tous les mois. Là, ça fait six ans que je n'ai pas fait de cystite. Donc bref. Si vous voulez, je peux vous mettre en lien story le PDF du livre des maladies, si ça peut vous aider. Ensuite, dans les comportements typiques, tu vas attirer des relations où tu vas te sentir rabaissé. Et tu peux prendre du poids inconsciemment, donc pour te protéger ou pour te punir. Et aussi, tu as honte de tes besoins, de ton corps et de tes désirs. Moi, c'était impossible de mettre des mots sur la sensualité. la sexualité tout ça genre c'est là je vous en parle parce que c'est bon maintenant j'ai 30 ans il n'y a pas à avoir honte c'est quelque chose de naturel c'était impossible pour moi d'avoir une discussion sur l'intimité avec mes copines il ya des années tu vois alors c'était un truc ultra tabou c'était sale en fait genre vraiment la sexualité c'était quelque chose de sale alors qu'en fait non enfin je fais quoi de mal en fait genre on n'a pas tous des désirs désolé fin Notre corps, il est fait pour avoir du plaisir. Genre, la femme, elle a un clitoris, guys. Allô ? C'est un organe de plaisir uniquement. Il est fait que pour le plaisir. Donc, si je dois avoir honte d'avoir un clitoris, merci. Donc, voilà, j'ai plus honte de ça. Mais je sais que je suis aussi en train de... Je fais ce travail et j'ai l'impression que c'est comme si je faisais le travail pour toute une lignée. Genre, ma grand-mère, ma mère, mes sœurs, enfin... genre ma sœur qui a subi un peu la même chose que moi, je sais que je suis en train de travailler pour elle aussi. Même si je n'en ai jamais parlé avec elle, je ne sais même pas si elle va écouter ce podcast. Je sais que toute cette question liée à la sexualité, à la féminité, à la sensualité, est le noyau central de mon évolution. Je sais que parce que... Alors, essayez de me suivre. Parce qu'il m'est arrivé ça dans mon enfance, parce que j'ai eu un conditionnement familial qui a fait que j'ai dû me... me cacher, avoir honte de ma féminité, parce que tous ces éléments-là, donc avec un bagage qui est ultra difficile, je sais que c'est ce point-là que je dois dénouer. Je sais que là est le problème. Là est la libération. Parce que je vais accepter qui je suis, ma féminité, le fait de pouvoir être sensuelle, de pouvoir parler de plaisir, de ci, de ça, sans honte, parce que ça... je vais réussir à incarner qui je suis vraiment. Parce que moi, dans mon intimité, je n'ai pas de problème à ça. Je n'ai pas de problème à manifester mes besoins, à parler de certaines choses intimes, à dire les choses. Moi, j'arrive à communiquer dans mon intimité sur il y a ça que j'aime bien, ça que je n'aime pas, ci, ça, ça. Je connais mon corps, je sais qui je suis. Et en fait, pourquoi je devrais avoir honte de ça ? C'est quelque chose qui est naturel. Alors on va dire oui, mais il faut être pudique, etc. Mais moi, je pars d'un background. où on m'a bafoué ça. On m'a obligée à bafouer tout ça, et ça a fait que ça m'a créé des blocages. Aujourd'hui, mon bassin est bloqué, guys. Et ce bassin, il a besoin de se mouvoir, il a besoin de danser, il a besoin de... J'ai besoin de... Voilà, c'est une danse du corps. Bref, là, l'épisode est trop long. Je clôture cette première partie d'épisode. J'aurai encore plein de choses à dire, mais je le ferai dans le deuxième épisode. Donc ne vous inquiétez pas s'il y a des choses que vous pensez que je n'ai pas abordées. Et je suis trop contente de vous en parler parce que je sais très bien que ça va résonner avec beaucoup, parce que je sais qu'on attire aussi la commu qui vibre avec nous. Et je sais que cette thématique, elle touche beaucoup plus de personnes qu'on ne le pense. Je libère la parole. Je suis très contente d'avoir fait cet épisode. Je vous tourne le deuxième épisode et voilà. J'ai hâte d'avoir vos retours. Je vous souhaite une très belle journée et je vous fais plein de bisous. A très bientôt !

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