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Flouz, l'émission qui parle d'argent sans tabou

Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef, son rapport à l'argent, ses dépenses, ses économies

Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef, son rapport à l'argent, ses dépenses, ses économies

46min |02/10/2024
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Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef, son rapport à l'argent, ses dépenses, ses économies

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Description

Vous êtes fan de podcasts qui parle argent et finance ET de Top Chef ? Parfait ! Car dans l'épisode #1 de Flouz, nous mixons ces deux univers. 


Nous recevons Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef 2021. Pauline Grisoni l'interroge sur ses habitudes et la façon dont il gère son argent au quotidien. Plutôt bon élève, il lui arrive aussi de craquer pour des dépenses bien particulières. Il est humain après tout ! Une chose est sûre, notre rapport à l'argent en dit long sur qui nous sommes. C'est donc l'occasion d'en découvrir un peu plus sur Mohamed Cheikh et de s'abreuver des astuces budget de Sandra Ktorza.

 

Dans ce podcast 100% argent, économie et gestion budgétaire sans langue de bois, on ouvre la saison des talkshows BforBank avec Mohamed Cheik. Dans une discussion sans tabou, nous explorons avec lui des questions autour du rapport à l’argent, de son parcours entrepreneurial, de ses réussites, mais aussi ses galères d’argent. Des petits plats avec sa grand-mère en passant par les cuisines de Top Chef à ses propres restaurants parisiens, Mohamed Cheik parle argent après sa réussite fulgurante. Entre rires, anecdotes et conseils, Mohamed Cheikh, chef renommé, gagnant de top chef et jeune entrepreneur nous partage son beau parcours et nous ouvre les portes de son quotidien. 


Le gagnant Top Chef ne manie pas seulement les casseroles avec brio mais il est aussi le chef de la gestion budgétaire. Et oui, il gère ses dépenses, ses finances et son épargne comme un pro. Découvrons ensemble les méthodes du jeune entrepreneur et comment elles peuvent être utiles et inspirantes pour votre éducation financière. 


Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Le profil dépensier : Mohamed Cheikh partage ses expériences, ses achats les plus fous et comment il dépense son argent au quotidien. 

  2. Le rapport à l’argent et à la richesse : Mohamed Cheik dévoile comment il a utilisé l’argent gagné grâce au concours de Top Chef. Il dévoile aussi son rapport à l’argent et comment il l’enseigne à ses enfants. 

  3. Les conseils et les tips du chef : Mohamed Cheik explique sa vision pour financer ses biens immobiliers et ses projets à long terme. On découvre aussi comment il gère son budget pour passer de belles vacances en famille. 

 

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Vous aimerez Flouz si vous aimez les podcasts de discussion et de finances comme :

Money Mindset, L’éducation financière pour tous, génération do it yourself, Tech & Co Business (BFMTV), Canapé 6 place, Chit Chat Budget, La Martingale, Les Investisseurs 4.0, Les Investisseurs Sereins, Money Tree, Seqooia - Investir Simplement, Littel big Things, Chercheurs de valeurs


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu reçois 100 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #1

    Sache que c'est l'animal quand même le plus intelligent.

  • Speaker #2

    Je fais le singe à la maison avec les enfants.

  • Speaker #1

    Eh ben tu vois, il y a quelque chose en toi.

  • Speaker #0

    Je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé.

  • Speaker #2

    Moi ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. Pour la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde, bienvenue dans Flouze, l'émission qui parle d'argent sans tabou. Alors aujourd'hui, je suis ravie d'être avec notre invité Mohamed Cheikh. Si vous ne connaissez pas encore Mohamed, ce qui m'étonnerait, nous sommes en présence du gagnant de Top Chef 2021 qui vient... tout juste d'ouvrir son restaurant à Saint-Ouen. Rien que ça. Bonjour Mohamed. Bonjour. Nous sommes accompagnés également de Sandra Ktorzan, notre experte B4Bank. Alors Sandra travaille depuis plus de 20 ans dans le secteur bancaire. Je peux vous dire qu'elle en connaît un rayon sur le sujet. Bonjour Sandra.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #0

    Et avant que tu nous éclaires sur l'éducation financière et surtout que tu nous partages tes tips, j'ai une première question pour toi Mohamed. Quel est l'achat le plus stupide ? que tu aies fait de ta vie ?

  • Speaker #2

    L'achat le plus stupide.

  • Speaker #0

    Ça balance direct.

  • Speaker #2

    Je crois que j'en ai jamais fait.

  • Speaker #0

    Oh là là.

  • Speaker #2

    En achat, en location potentiellement, mais en achat... Encore location, même pas. Non, j'ai jamais acheté pour moi de trucs stupides puisque je fais très attention à ce que je consomme et à ce que j'achète.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu entends par location ?

  • Speaker #2

    Ça m'est arrivé pour, étant plus jeune, pour un mariage, de louer un véhicule qui coûte cher ou pour un voyage. Et en fait, je me suis rendu compte que ça n'avait pas forcément de plus-value, que j'aurais pu prendre un véhicule qui coûtait trois fois moins cher.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Grâce à Sandra, on aura quelques tips à te donner ensuite au cours de l'émission. On va commencer par essayer de définir ton profil de dépensier. peu entendue à travers tes propos. Tu es plutôt du genre sain et bon gestionnaire. Mais tu sais, aujourd'hui, ensemble, on va se la jouer un peu magazine féminin avec un test de personnalité. On va te poser des questions. Et à la fin, Sandra établira un diagnostic. Est-ce que tu es prêt ?

  • Speaker #1

    Parfait. Je vais prendre quelques notes.

  • Speaker #2

    T'analyser. Avec grand plaisir. Donc,

  • Speaker #0

    c'est du sérieux. Quand tu reçois un salaire, Mohamed, qu'est-ce que tu fais et surtout, dans quel ordre ?

  • Speaker #2

    Alors, la première chose, c'est de mettre la partie qui ne m'est pas indispensable de côté.

  • Speaker #0

    Ok, donc toi, tu commences par ça.

  • Speaker #2

    Oui, je sais que j'ai besoin d'abord de payer un loyer, de faire mes courses, d'avoir mon assurance véhicule, un peu d'essence, etc. Donc ça, je le laisse dans mon compte courant puisque je sais que ça va être consommé et tout de suite, le reste, je le mets de côté.

  • Speaker #0

    Comme ça, tu ne le vois plus, loin des yeux, loin du cœur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu sais que tu n'y touches plus.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Demain, si tu dois dépenser une énorme somme d'argent, Tu te sens comment ? T'es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend du contexte. Ça dépend du contexte, une énorme somme d'argent, pour moi, ça serait potentiellement pour l'achat d'un bien. Je pense immobilier. Je serais pas bien, parce que j'aurais peur de ne plus rien avoir à côté si jamais il m'arrivait un problème, ou si jamais j'avais aussi envie de profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, il y a toujours... Ce stress-là, et puis on s'imagine qu'on est parti pour 20 ans, tu parles d'un prêt immobilier.

  • Speaker #2

    Pardon, non, je ne parle pas de prêt, moi je parle vraiment d'achat.

  • Speaker #1

    Cash.

  • Speaker #2

    On aura l'occasion de parler de crédit, mais ce n'est pas quelque chose que je consomme ou que je... que je trouve normal pour moi, puisque pour moi, on met les gens en difficulté avec ce format de consommation.

  • Speaker #0

    Donc, petite goutte de sueur et réflexion avant de faire la décision.

  • Speaker #2

    Oui, mais du coup, la réflexion de se dire Ok, j'ai trimé pendant tant d'années, est-ce que c'est intelligent de faire tapis sur un projet ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as ton avis sur le sujet aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien d'avis.

  • Speaker #0

    Sandra, attention, elle prend des notes. Comment tu réagis devant les produits en promotion ou en solde, par exemple au supermarché ?

  • Speaker #2

    Je suis un très bon client. Je suis un très bon client. C'est en général d'abord la carte de fidélité du magasin dans lequel je fais les courses. Et après, je ne suis pas jusqu'au point à regarder les magazines pour aller faire mes courses, mais c'est vrai que je fais d'abord un petit tour de repérage. Si tu vois qu'il y a un produit, typiquement moi, je... Je suis un grand consommateur de jus de fruits frais pressés. Si je vois que la marque que j'ai l'habitude d'acheter, elle est au prix de d'habitude et qu'à côté, il y a une marque différente, mais il y a deux achetés et un gratuit, je vais plus avoir tendance à me diriger vers ça. Souvent, je regarde aussi les étiquettes au kilo. On se fait souvent berner en pensant que quand on achète plus, on achète moins cher, sauf que ce n'est pas le cas. Pour la petite anecdote, je me suis fait réprimander il y a quelques mois parce qu'il y avait une opération sur du gel douche. aux parfums d'enfants, là.

  • Speaker #1

    Par Bapapa ?

  • Speaker #2

    Par exemple. On s'en est mis 40 dans le caddie. Et donc, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que tu sens si bon aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est gentil. Et du coup, elles m'ont dit, monsieur, c'est 5 par client maximum. J'ai un peu déconné avec eux en disant, ouais, mais le rayon, il est plein, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je vais te la provendre, donc... C'est assez drôle. Gênant aussi.

  • Speaker #1

    Un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es du genre à suivre les tendances, tu sais, en mode le dernier iPhone qui vient de sortir, la... paire de sneakers que t'as repéré ? Ou alors, est-ce que t'es plutôt du genre à prendre ton temps qui va piano, va sano ?

  • Speaker #2

    Sur ce point-là, je suis un petit peu ringard parce que je vais acheter vraiment ce que j'ai besoin. Parfois, ça m'arrive de faire des achats compulsifs. C'est vrai que sur les téléphones, j'ai pas tendance à acheter le dernier dès qu'il sort, etc. Parce que pareil, j'ai un téléphone qui est d'actualité, qui fonctionne et qui fait le boulot et je vois pas pourquoi. pourquoi je vais acheter le nouveau parce que d'ailleurs souvent pas grand chose qui change et puis en termes d'écologie c'est pas en raison et non plus donc voilà et après sur les vêtements je suis pas forcément les tendances parce que moi je suis un mec simple et parfois c'est un peu extravagant et c'est pas forcément mon style donc non j'ai pas je suis un très bon client et en même temps un très mauvais dans le sens où je suis très promotion solde etc en même temps je vais acheter que ce qui est nécessaire

  • Speaker #0

    Ok, il n'y a aucun domaine sur lequel tu craques ?

  • Speaker #2

    La restauration et le voyage.

  • Speaker #0

    C'est des beaux projets.

  • Speaker #2

    Des sujets sur lesquels vraiment, je ferme un petit peu les yeux. Ça peut m'arriver de dépenser 600 euros pour deux dans un restaurant ou entre 6 et 7 000 euros pour un voyage avec ma famille.

  • Speaker #0

    C'est quoi le dernier plus beau voyage que tu as fait et qui t'a fait te dire Ok, je mets de côté toute l'année et c'est pour une bonne raison.

  • Speaker #2

    J'en ai fait quelques-uns. J'en ai fait quelques-uns, j'ai eu la chance de faire pratiquement le tour du monde. Donc ça dépend. Ce n'est pas le plus beau voyage, mais forcément, j'étais avec ma famille. Donc c'est pour moi le plus beau souvenir. On a été à Dubaï. Après, j'ai fait plein d'autres voyages. J'ai été à Bali, j'ai été en Thaïlande, j'ai été au

  • Speaker #0

    Japon. Mais tu crées des souvenirs.

  • Speaker #2

    Miami, New York, plein d'autres. Donc ça, pour moi, c'est des dépenses qui sont intelligentes. Et d'ailleurs, il y a quelqu'un qui l'a cité, je crois qu'on ne sait pas qui. qui dit que le voyage, c'est la seule chose que l'on paye qui nous rend plus riches. Et à partir du moment où tu raisonne comme ça, tu te dis, j'ai dépensé, mais ça va m'enrichir. Indirectement, j'ai investi dans quelque chose qui va me faire grandir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tes points de dépense et tes points de craquage, c'est finalement pour avoir une expérience partagée. Donc, il y a de la vraie générosité là-dedans, tu ne trouves pas, Sandra ? Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est aussi pour se créer des souvenirs. Et je pense que c'est pour ça que tu... C'est comme ça, en tous les cas, que tu avances et que tu te dis, finalement, cet achat, il valait le coup. Tout le monde était heureux aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a plus d'émotions que le nouvel iPhone qu'on va regarder.

  • Speaker #1

    Le nouvel iPhone, tu l'achètes deux jours après.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as fait tes photos.

  • Speaker #0

    Bon, Sandra, on en pense quoi de ce profil-là ? Il n'est pas mal, non ?

  • Speaker #1

    Il est pas mal. Je pense qu'on va être sur un petit profil un peu mixte. Mais avant toute chose, je voudrais revenir sur le premier point que tu as abordé, sur ta gestion, dans quelle heure tu dépenses, etc. Et je voulais savoir si vous connaissiez la méthode 50-30-20, justement.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est une méthode qui est assez simple et assez répandue. Mohamed, c'est un peu la manière dont tu gères. On va prendre le cas, en fait, de quelqu'un qui gagne 100. Mais sur les 100, on va allouer, en fait, 50 aux dépenses obligatoires. Donc, ton loyer, ton téléphone, ton électricité, tes courses aussi, parce qu'il faut bien manger. Et sur les 50 restants, tu auras 30, en fait, de dépenses loisirs et 20 pour épargner, investir et réaliser certains projets. Ça s'adresse normalement à tout le monde. Après, on le sait, tout le monde ne gagne pas à 100 et tout le monde ne peut pas se permettre de mettre 50 sur les débit obligatoires. Et dans ces cas-là, on va plus aller prendre sur la partie loisirs de 30 ou la partie investir de 20. Mais en tous les cas, on arrivera à gérer notre budget et être un peu plus serein peut-être à chaque fin de mois quand les factures passent.

  • Speaker #0

    C'est clair, ça donne déjà une bonne base en vrai. Et comme tu le dis, après, on peut adapter en fonction de l'endroit où on vit. On sait qu'à Paris, les charges sont importantes, etc. Mais c'est vachement intéressant, ça.

  • Speaker #1

    Par rapport à Mohamed, j'hésite entre deux, même entre trois. Je reprends mes petites notes.

  • Speaker #2

    Un petit virgent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Pour moi, tu n'es pas impulsif parce qu'effectivement, tu es quelqu'un de réfléchi, qui ne dépense pas finalement sans compter, sans aucun objectif derrière, etc. Tu es un peu astucieux quand même parce que les 40 pots, les 40 tubes de jale douche, ça fait le boulot. Mais je pense que tu es plutôt raisonné, effectivement. tu achètes et tu réfléchis avant d'agir il y a très peu d'achats compulsifs pour les cas de ce que j'ai compris qui déterminent et pour la petite histoire quand on a un dépensier raisonné, l'animal totem c'est Laurent Houton c'est juste l'animal quand même le plus intelligent je fais le singe à la maison avec les enfants tu vois, il y a peut-être quelque chose en toi qui fait,

  • Speaker #2

    je pense que t'es raisonné ce qui est marrant... C'est que j'ai souvent une personne de mon équipe qui me dit mais arrête de parler d'argent, fais-toi plaisir, achète et tout. Je dis mais non, c'est pas parce que j'ai les moyens que je dois forcément acheter. Ma femme me dit en rigolant parce que forcément, la première chose que j'ai fait en fait quand j'ai gagné le concours, vu qu'il y a un chèque, on donnait une bonne partie en contribution à la France, je suis très fier. Et du coup, je me suis dit bon, il y a des choses que j'ai jamais eu les moyens. En tout cas, j'ai jamais fait. Aujourd'hui, je vais le faire. C'était symbolique. Ce que j'ai fait, c'est que j'étais dans toutes les maisons de haute couture française et j'ai acheté un article, on va dire par marque. Mais ces produits là, pour la moitié, j'ai jamais réussi à les mettre. Ma femme, en rigolant, elle me dit souvent toi, tu es un faux riche. Elle me dit des trucs qui sont dans les placards et je lui dis en fait, j'y arrive pas. Je les ai achetés tellement cher que j'ai peur des abîmés.

  • Speaker #0

    Je suis tellement.

  • Speaker #2

    Donc finalement, je préfère acheter des trucs, on va dire, qui sont quand même d'une gamme qui tient la route, mais que je n'ai pas de problème à porter puisque si ça se tâche ou si ça se craque, au moins j'aurai moins de mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dépenses peut-être plus pour tes enfants, tes proches que pour toi-même ?

  • Speaker #2

    J'ai la même manière d'être. Pourquoi je vais aller acheter une paire de baskets à mon fils à 90 euros alors que... Il a deux ans et demi et qu'il va sauter dans l'eau, il va grandir, etc. Alors qu'il y a la même, où il n'y a pas de marque, et c'est ce qu'on paye souvent d'ailleurs, c'est le marketing, qui coûte trois fois moins cher. Ça va faire le même job. Quand il aura l'âge peut-être de comprendre, d'avoir le plaisir de porter ce genre de choses, là, à ce moment-là, je me ferai plaisir. Mais pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt. En fait, j'essaye de voir aussi loin en me disant, voilà, on ne sait pas de quoi la vie est faite. J'ai 31 ans, j'espère... J'espère aller loin et avec ma famille aussi. Un jour, il y aura des permis à payer, peut-être un véhicule, peut-être des études, peut-être toutes les choses que mes parents ont eu beaucoup de mal à nous payer. Moi, en fait, je n'ai pas envie d'avoir ces difficultés-là.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça fait peut-être aussi partie de l'éducation que tu as envie de transmettre. Bien sûr. Se dire, je réussis, papa est épanoui dans son travail, il vous montre que tout est possible. En revanche, garder la tête sur les épaules, c'est juste... primordiales.

  • Speaker #2

    Bien sûr. On le voit, c'est un peu, je pense, la problématique. Alors moi, je ne suis pas psychologue, mais la problématique qu'on a avec les jeunes actuels, qu'on appelle la génération XY, c'est la faute des parents qui ont manqué, qui ont tout donné aux enfants. On le voit aujourd'hui, les gamins, ils ont 13 ans, ils ont des sacs qui ne couchaient pas combien, ils ont le dernier téléphone, ils partent en vacances quatre fois dans l'année, ils ne sont jamais contents. Ils ont tout ce qu'il faut, ils se plaignent en contenu.

  • Speaker #0

    Ils se plaisent de tout.

  • Speaker #2

    Alors que quand tu as... Et ma femme me dit... Là, je vous le dis. Quand tu as un enfant, tu te dis, je vais le faire. repartir avec eux, elle m'a dit écoute, pars tout seul, t'es fatigué, t'as besoin de te reposer, laisse tomber, nous on est partis il y a déjà deux mois, même pour les enfants, c'est pas bien, puisqu'ils vont prendre l'habitude, ils vont plus avoir ce goût de plaisir en fait de vivre, et c'est vrai.

  • Speaker #1

    De vue l'exceptionnel, les vacances effectivement, c'est des moments qui sont rares.

  • Speaker #2

    Exactement, comme le parc d'attractions, on demande toujours d'aller voir la souris aux grandes oreilles.

  • Speaker #0

    Mais même McDo, quand on était petit. Ah oui, avoir un habit de mille, moi, c'était une fois par an. C'était quand même moins cher aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'était quand même 4 francs.

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe, ça ne nous rajeunit pas, tout ça. Et justement, on va rembobiner un peu et on va repartir dans ton enfance. Merci pour cette transition parfaite sur les francs. C'était quoi être riche pour toi quand tu étais enfant ? Ça voulait dire quoi ?

  • Speaker #2

    Ça dépend de l'âge. C'était 8 ans. C'était de m'acheter un gros sac de bonbons. Merci. Je les piquais. En gros, c'était ça.

  • Speaker #1

    Avec la pièce de 2 francs qu'on a au boulanger.

  • Speaker #0

    Tu te disais, oh là là,

  • Speaker #2

    je vais pouvoir en acheter des choses. Je vais acheter des bonbons avec ce qui reste. C'était le complet.

  • Speaker #0

    J'adore. Et maintenant, c'est quoi pour toi ?

  • Speaker #2

    Être riche. C'est avoir un entourage en bonne santé, avoir une famille qui s'aime. avec des enfants, on profite, on se fait plaisir. Et vraiment, ce que je dis à mes gars, dans mes équipes, ce que je dis à mes équipes au boulot, pour moi, être riche, c'est quand tu prends ton caddie, je dis le supermarché, on pourrait dire le marché, mais enfin, raccourci, parce qu'on va tous au supermarché. Comme je dis souvent, je critique le supermarché, mais pour acheter son papier de toilette, excusez-moi. Quand on va au supermarché et qu'on est capable d'acheter n'importe quoi pour se faire plaisir, Pour moi, c'est qu'on est riche. Du moment où tu peux manger une autre côte, etc., pour moi, c'est ça la richesse. J'ai eu la chance d'avoir fait plein de projets humanitaires où les gens mangent des espèces de bousses de manioc et de riz. Ils sont heureux. Je peux vous dire qu'en vrai, on nous fait croire qu'on a besoin de bien plus que ce qu'on a. Mais finalement, si tu as un logement où tu es au chaud et que tu as l'eau qui coule, que tu manges bien, que ta famille est en bonne santé, que tu as des vêtements pour sortir dehors, si tu n'as pas les moyens d'acheter une voiture... je prends les transports, ce n'est pas la mort non plus. Si tu n'as pas les moyens de partir en vacances, mais que tu peux quand même aller taper des petits week-ends ou des après-midi à Deauville ou je ne sais pas où, au moins tu vois la mer. Tout est question de compromis après.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense, en tout cas, j'en suis persuadée que l'argent rend heureux quand il supprime les soucis et les gros stress du quotidien, la boule au ventre de la fin de mois. En revanche, on le voit très bien chez les ultra-riches que ça n'apporte absolument pas le bonheur. Ça se saurait depuis le temps. Et ça rend presque souvent plutôt malheureux à l'inverse.

  • Speaker #2

    Tout seul, puisque comment tu peux faire confiance à quelqu'un qui rentre dans ta vie quand tu es multimilliardaire ? C'est clair. Forcément, tu vas penser que cette personne-là, elle est attirée que parce que tu as dans les poches. Souvent, c'est le cas. Alors que quand tu n'as rien, au final, quand je dis rien, c'est une vie modeste. Au final, tu as ton petit quotidien, les gens qui sont autour de toi, c'est des vraies personnes, etc. Tu profites. plus de la vie.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles, je le ressens, pas mal de sécurité là-dedans. Est-ce que tu avais le but de bien gagner ta vie pour mettre ta famille en sécurité ? Ou alors, est-ce que ce n'était pas du tout un sujet pour toi, tu te concentrais sur la cuisine ? Tu avais quel rapport à l'époque ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je suis très philosophe et même très croyant. Et du coup, je considère que ce n'est pas moi qui fais l'avenir de mes enfants. Donc ce n'est pas parce que je vais bosser, que je vais leur faire des montagnes d'héritage, etc., que ça va mieux se passer pour eux. D'ailleurs, souvent, c'est des problèmes plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    L'idée valide.

  • Speaker #2

    Voilà. Du coup, je me dis, en vrai, ce qui m'intéresse, en fait, c'est de mon présent, pouvoir vivre tranquillement, sans regarder trop le compte en banque en fin de mois, pouvoir offrir des plaisirs à ma femme, à mes enfants quand c'est nécessaire, donner un coup de pouce à mes parents s'il y a besoin, manger au resto quand ça me fait plaisir. Et j'ai perdu le fil de la question.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était important à l'époque ? Oui.

  • Speaker #2

    Alors non, c'était pas du tout ça. En fait, mon challenge personnel a été un peu fixé, on va dire, par ma mère. C'est pas elle qui me l'a donné, mais elle me disait, voilà, tu gardes ton argent et un jour, si tu y arrives, tu t'achèteras ton propre appartement. Elle m'a dit ça depuis que j'ai commencé à bosser, parce qu'en fait, mes parents, ils m'ont dit, on n'a rien à t'offrir. On n'a pas de maison, on n'a pas d'héritage, mais on te repose un truc. Tu restes à la maison le plus longtemps possible, à condition que tu épargnes. Et que ce truc-là, tu essaies de le construire tout seul. Du coup, j'ai un peu un espèce de rêve personnel, c'est d'acheter un appartement. Je pense que c'est un peu le cas pour tout le monde. Mais mon rêve, il est hors crédit, hors intérêt. Et la question, c'est de se dire, OK, mais en vrai, est-ce que ce n'est pas mieux d'être locataire, de profiter de la life et de vivre un peu intelligemment ? Parce que, comme je disais tout à l'heure, tapis sur un projet immobilier, de ne plus rien avoir dans les poches après, ce n'est pas terrible.

  • Speaker #0

    On peut trouver le juste équilibre.

  • Speaker #1

    Effectivement, sur le projet immobilier, je te rejoins sur plein de choses. Mais je pense qu'entre acheter une maison à 600 000 euros et manger des pâtes ou des patates tous les jours et acheter peut-être un bien un peu plus modeste, peut-être à 300 000 euros et qui répond à tes besoins essentiels, finalement, tu gardes malgré tout une capacité pour vivre correctement. Personnellement, j'ai plein de gens autour de moi qui s'endettent pour des biens immobiliers. Finalement, ils galèrent tous les mois. Ils ne vivent pas en vacances. Et ce n'est pas bon non plus. Je te rejoins dans l'idée, mais je trouve qu'il y a un juste équilibre à faire. Et aujourd'hui, en 2024, là où on est, il y a aussi cette notion de se projeter dans 20-30 ans. Et c'est vrai qu'être locataire, c'est aussi une liberté pour moi. Mais malgré tout, dans 20-30 ans, tu te dis...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aurais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais ? Qu'est-ce que j'aurais ? Mais aussi, tu auras toujours une charge, finalement, peut-être financière, à ajuster quand tu es à la retraite et que résultat, tu as juste envie de... profiter davantage d'acheter un bien immobilier. Le rencage, c'est top, mais c'est peu possible. C'est aussi que la retraite, tu sois aussi tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est plus facile de se dire ça une fois qu'on arrive à 60 ans qu'une fois qu'on en a 30. C'est vrai. Pourquoi ? Parce que quand on s'engage dans un projet immobilier, d'abord, on ne sait pas si on va garder notre santé comme on l'a actuellement. On ne sait pas si on va divorcer ou pas. On ne sait pas si, niveau boulot, on va réussir à continuer avec le statut qui donne le salaire qu'on a en face, etc. On ne sait pas si les enfants, soit vont se développer, donc ils vont être quelques-uns, et du coup... du coup le logement sera trop petit, soit le contraire. Donc au final, il y a une espèce d'incertitude. Et à côté de ça, il faut quand même payer en fin de mois. Et en vrai, on ne profite pas vraiment de ce qu'on a réussi à acquérir, puisque généralement, on arrive en fin de prêt à 60-70 ans.

  • Speaker #0

    Puis surtout, on a revendu entre-temps, parce qu'on a peut-être eu d'autres envies.

  • Speaker #2

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    Tu sais, on se stresse toujours en prenant un prêt sur 20 ans. Mais la réalité, c'est que le premier bien qu'on achète, souvent, n'est pas le dernier. Et qu'on construit petit à petit aussi son indépendance comme ça.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes problématiques de la gestion de son compte en banque, c'est qu'en fait, la société est vicieuse. Parce qu'on va vous dire qu'il faut acheter un appartement puisque ce n'est pas bien de payer un loyer, on perd de l'argent. Mais à côté de ça, il faut une assurance parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer. Ok, il faut quand même un véhicule parce qu'on en a tous besoin. Et du coup, j'ai tout mis dans mon logement. Donc, je vais aussi le prendre en crédit. Ma voiture, elle ne m'appartient pas non plus. Etc, etc, etc. Au final, on se retrouve en fait avec tout un truc où il n'y a rien qui nous appartient, tout est éphémère. On est à la gorge, en fait, on est emprisonné par tous ces trucs-là. Alors que si on est locataire, qu'on roule avec une voiture... Moi, pendant longtemps, j'ai roulé en Clio 2. Ça ne m'a jamais posé problème. Ça m'a fait rire parce que c'est très bien. J'ai eu un rendez-vous en Belgique pour un projet il n'y a pas longtemps. Et un des mecs avec qui j'avais rendez-vous, il me dit, en rigolant, je pensais que tu allais arriver avec un Porsche ou un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est trop la classe.

  • Speaker #2

    Je me dis, mais pourquoi ? Tu parles quand même, tu es chef et tout, tu es quelqu'un de connu et tout. Je dis, ce n'est pas parce que je suis connu que je dois arriver avec un Porsche. Ce que moi, je constate, c'est qu'on a plus tendance à couper. consommer pour les autres que pour soi. Le problème, il est là.

  • Speaker #1

    Pour l'image.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Louer ou acheter, ça se débat et ça fera peut-être l'objet d'une autre émission. Je pense que ça dépend aussi de ton statut, mais aussi de la ville dans laquelle tu habites, de la région, etc. Il y a des fois où c'est plus important. On sait qu'en région parisienne, même sur Paris, c'est très compliqué d'acheter. Seul, voire même impossible de louer déjà, c'est très compliqué. Je pense que quand tu habites dans une petite province, on pourrait refaire...

  • Speaker #2

    Le débat. Ça aussi, c'est un sujet. Moi, par exemple, quand je fais des recrutements, j'ai eu une personne il n'y a pas longtemps qui me disait Moi, il faut que je gagne au minimum 2 000 euros par mois parce que j'ai un loyer à 1 400. Mais pourquoi tu t'infliges à un loyer à 1 400 si tu n'as pas les moyens ? Aujourd'hui, il y a des métros, il y a des rivières. Recule un petit peu de là où tu es. En plus, d'ailleurs, tu auras un truc peut-être plus grand, tu seras plus à l'aise, tu paieras moins cher.

  • Speaker #0

    Puis il ne reste pas grand-chose finalement aussi quand il ne reste plus que 600 euros. C'est dangereux pour lui. Quoi qu'il arrive, parce que demain, il y a un pépin énorme, un souci de santé, je ne sais pas. Bien sûr. Il faut aussi pouvoir se permettre de voir ça. Tu vois, moi, j'ai une vision des choses un peu différentes. Je comprends tout à fait la tienne. Mais moi, j'ai tel besoin de sécurité dans ma vie qu'avoir un bien immobilier, pour moi, c'est une solidité intérieure hyper forte. Et aussi l'idée de, si un jour j'ai des enfants, pouvoir transmettre. quelque chose. Je pense que toi, tu as déjà réfléchi à ça et que tu le transmettras différemment, non ? J'ai l'impression que tu vois assez loin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. En fait, moi, c'est aussi lié à mon métier. Je vois les choses au mérite. Et en fait, quelqu'un qui a... Souvent, c'est environ à l'adolescence, on va dire. Quand tu sais que tes parents, ils ont un appartement. Tu es un peu informé, tu sais que l'appartement il vaut 500 000 euros. Tu te dis bon on est deux. Quand mes parents vont crever, il y a un peu d'impôt forcément, mais on va avoir environ 250 000 euros chacun. Je suis tranquille, c'est bon. Il y en a beaucoup qui vivent comme ça d'ailleurs. En ce moment, parce qu'ils profitent des héritages des grands-parents ou des parents. Au final, il y a moins la hargne, comme dirait Antoine Bourbon. Le loup ne court pas le ventre plein. Et moi, c'est un peu aussi ma philosophie, c'est-à-dire qu'il faut avoir la dalle pour réussir. Oui, c'est vrai. Donc quand tu sais que tu as ça qui t'attend, ça qui t'attend, ça qui t'attend, au final, ce n'est pas... Et ça revient sur ce que ma femme aussi disait, en disant qu'il ne faut pas habituer les enfants. aux choses parce que sinon ils perdent le charme. Moi, ce que je veux faire croire, limite, à mes enfants, c'est que je travaille comme un fou, qu'on n'a pas trop de moyens. Et comme ça, ils vont être déterminés. Je vais les pousser à aller, comme à l'époque, en fait, comme nous. Nos parents, ils nous disaient quoi ? Bon, ben, t'as besoin d'oseille ? Ben, vas-y, va travailler.

  • Speaker #1

    Travaille à l'école avant aussi.

  • Speaker #2

    Va travailler à l'école et va travailler en plus de tes études pour faire des sous, le week-end, etc. Aujourd'hui, ça n'existait plus, ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #2

    C'est les parents qui travaillent pour les enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui fait les babysitting du coup ? Ça se passe comment ? Parce que ça, semaine et week-end ?

  • Speaker #2

    Ça a bien changé. OK. Les gamins, pour moi, ils se lèvent à 11h, ils ouvrent le frigo, ils ouvrent la brique de jus, ils la boivent à la moitié, ils ne savent pas combien ça coûte d'ailleurs. Et puis, je fais une généralité, mais...

  • Speaker #0

    On va retirer les boules.

  • Speaker #2

    Non, je préfère, moi, vraiment avoir une philosophie. Je fais le truc... Pour moi, le plus important, c'est l'éducation. Ce que je vais leur apporter, vers quoi je vais les diriger professionnellement. Je vais les encourager à continuer. S'il y a besoin de mettre des sous, évidemment, dans les études, etc., ça, je le ferai. Mais je ne veux pas leur dire, OK, ne vous inquiétez pas, les gars, vous êtes carré, pour plus tard, vous êtes bien. Non, non.

  • Speaker #0

    Tu leur laisses aussi l'espace de s'épanouir eux-mêmes parce que tu te rends compte, l'espace que tu prends en tant que papa médiatisé, successful, qui en plus leur dit, ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas besoin de beaucoup travailler, je serai là et je subviendrai à vos besoins. En fait, tu ne leur laisses même pas l'espace eux-mêmes. d'essayer de se trouver, de se battre. C'est ça qui fait grandir aussi. C'est hyper intéressant, ta vision des choses et surtout la manière dont tu as été éduquée sur l'argent. Et je rebondis vers toi, Sandra. C'est hyper important d'être éduquée tôt sur la gestion de l'argent. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Mais complètement. Pour moi, effectivement, quand tu es petite, on t'apprend à lire, à écrire. Et c'est des choses que tu gardes toute ta vie. Et bien, être éduqué tôt, effectivement, financièrement, je pense que c'est un peu la même chose. C'est des réflexes que tu auras l'habitude d'avoir quand tu seras adulte. Et du coup, ça pourra t'aider, effectivement, soit à réaliser tes projets les plus fous auxquels tu as pensé depuis tout petit, soit à aider ta famille. Mais en tous les cas, tu seras un peu plus autonome. Et surtout, je pense que ça peut faire la différence quand on est face à des imprévus financiers. On peut tous connaître, ou qu'on a tous connu en tous les cas. Tu auras peut-être un peu moins de stress et tu sauras mieux gérer finalement ce budget. Parce que depuis tout petit, on t'aura dit, l'argent, ça se gère, ça a une valeur. Tu ne claques pas des doigts et tu n'as pas 100 euros dans ta poche. Ou alors, ce serait magique.

  • Speaker #0

    La fameuse méthode des

  • Speaker #1

    50, 20,

  • Speaker #0

    20.

  • Speaker #2

    C'est plus facile de se poser des questions une fois qu'on en a, de l'argent, une fois qu'on n'en a pas.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est, après, c'est ma philosophie personnelle, mais je pense que c'est aussi important pour bien connaître la valeur de l'argent, de savoir finalement qu'est-ce que ça fait quand tu galères. pour ensuite mieux apprécier les choses. C'est un peu comme la santé. Tu tombes malade, tu te dis, en fait, le plus important, ce n'est pas mon dernier iPhone, c'est la santé.

  • Speaker #2

    Sans ça,

  • Speaker #1

    je ne fais rien. C'est un peu la même chose.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord. C'est pour ça qu'il faut garder une éducation au mérite pour moi. Oui, tout à fait. Quand on offre à ses enfants l'iPhone X à chaque fois qu'il sort...

  • Speaker #1

    Et qu'il a 10 ans.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas un cadeau, en fait. Quand on lui achète une paire de pompes à 600 euros parce qu'une grande marque prend pour son anniversaire, pour moi, ce n'est pas un cadeau. Et puis,

  • Speaker #1

    ça peut même avoir un effet un peu inverse et peut-être méchant. Aujourd'hui, on le sait, le harcèlement scolaire, ça existe, etc. Et tout ça aussi, ce sont des facteurs qui ne sont pas normaux. Qui ne sont pas normaux. Pas normaux, mais en tous les cas, effectivement, où ça peut avoir un effet un peu dangereux, finalement. Toujours être à la bonne. Nous, quand on avait la dernière paire de requins, quand on était psy, on était très contents.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai jamais eu la paire de requins. C'est vrai ? Vous voulez des buffalos ?

  • Speaker #1

    Elle est ressortie, tu sais. Ah, les buffalos.

  • Speaker #0

    Maintenant, je m'offre les trucs de mon enfance.

  • Speaker #1

    Mais qui reviennent à la mode.

  • Speaker #0

    C'est clair. Est-ce que toi, tu as des tips pour économiser ? Comment est-ce que tu gères ce dossier-là ?

  • Speaker #2

    Moi, ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. OK. Quand je dis une double vie, c'est un peu philosophique, mais c'est en même temps... quelqu'un qui je remercie qu'elle ait moyen et en même temps quelqu'un qui a grandi et qui a une famille qui en qui vit modestement donc là par exemple partie d'aller voyager à ma femme voyage en business class j'ai payé j'ai payé bon j'ai réussi à me bien débrouiller puisque ça aussi faut être malin si tu vas sur le site machin etc dernière minute forcément tu te fais tordre en 2 Alors que si tu anticipes, que tu vas sur des sites de comparateur, etc., déjà, tu peux économiser jusqu'à 1 000 euros sur ton billet.

  • Speaker #0

    Mais tu ne peux pas parler plus de ta gestion du voyage ? Parce que je sens que tu as des tips.

  • Speaker #2

    Ah bah oui, le voyage, finalement, moi, je suis issu de l'hôtellerie aussi, à travers la restauration. Je sais aussi comment ça fonctionne. Moi, je ne... Alors ça dépend. Par exemple, je ne sais pas si on peut parler de marque ou pas, mais...

  • Speaker #0

    J'ai une carte de fidélité chez All. Donc j'essaye à chaque fois que je voyage d'aller chez eux, puisque j'ai des avantages, des réductions sur mes séjours. Et sinon, quand je ne connais pas, je vais sur Booking en général, et j'essaye de trouver le meilleur rapport qualité-prix. Je ne réserve pas le jour J, j'y vais plusieurs fois. Alors d'un moment, on se rend compte que ça augmente, parce que forcément, l'algorithme voit qu'on regarde. Mais d'un autre côté, plus tu regardes, plus ça baisse. Puisque ils disent qu'il a un déci et tout, il ne va pas payer. C'est comme ça que je vois les choses. Pareil pour les billets d'avion. Donc là, je me suis fait un kiff. Je voyage en business. J'ai payé 3500 euros. C'est très cher, mais évidemment, tu kiffes et tout. Mais je me dis, moi, aujourd'hui, même si j'ai les moyens, je préfère voyager en éco. 500 balles, ça va être chiant pendant 8 heures. Au pire, je discute avec quelqu'un. Souvent, ce que je fais, c'est que je m'élève par les hôtesses ou les stewards. Voilà, ça passe. Et après, j'ai gagné 3000 balles qui me permettent de me faire plaisir dans mon voyage. D'où le restaurant derrière à 600 euros.

  • Speaker #1

    Oui, où tu culpabilises moins.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, ça dépend comment... La gestion de l'argent, en fait, elle est dans ça. Au lieu de prendre des taxis, je loue un véhicule. Ça me coûte moins cher, etc. En fait, je suis un peu un... On pourrait presque dire que je suis un crevard en écoutant parce que... C'est un petit en fait. Dans le bon sens, par exemple, moi, quand je voyage, souvent, les gens, ils prennent une puce. Dès qu'ils arrivent, ils prennent une puce tout de suite. Et moi, je ne vais pas aller payer une puce 60 balles, alors que déjà, je suis venu pour déconnecter, que je n'ai pas besoin d'appeler. Donc, ce que je fais quand je suis à l'hôtel, je mets mon adresse GPS de là où je vais, je fais enregistrer, et après, je puis le regrouper. Je ne vais pas me faire tromper, par contre. Voilà, c'est bête, mais il y a plein de petits trucs comme ça que tu économises. Au début, je ramenais mes shampoings avec moi. Et quand tu voyages dans des hôtels un peu haut de gamme, tu te rends compte qu'il y a du gel douche, machin et compagnie. Tu te dis, c'est con, mais en vrai, je vais économiser aussi des sous là-dessus. Donc, je vais éviter de prendre ça, etc. Il y a aussi un côté un peu écolo. Alors moi, je ne le fais pas en promotion, je le fais naturellement. Mais j'essaie d'être un dépensier vraiment intelligent, vraiment un bon gestionnaire. Moi, ce que j'aime, c'est quand... Le frigo est plein, quoi.

  • Speaker #1

    Ça nous étonne pour un chef. Sandra, t'en penses quoi ? Face à un gros craquage, parce que ça nous arrive à tous, d'êtres humains, tu recommandes quoi ? C'est quoi tes solutions ? S'il te plaît, aide-nous.

  • Speaker #2

    Finalement, après la méthode 50-30-20 qui est dans la gestion du budget, on va en donner une autre, qui est la méthode bisous.

  • Speaker #1

    Ok, ça me...

  • Speaker #2

    En fait, vous savez, quand on était petit, chaque lettre correspondait à un mot. Quand on écrivait un prénom, c'est un peu le même système. Bisous, en fait, c'est le B pour besoin. On va se poser des questions avant l'achat pour éviter finalement l'achat compulsif. Donc, le B, besoin. Quel est le besoin de cet objet que je vais acheter ? Est-ce que c'est un besoin confort, réconfort même ? Parce que souvent, on est guidé par nos émotions quand on achète. Et c'est tout l'objet de l'achat compulsif, pour le coup. Donc c'est cette première question. Ensuite le I ça va être la notion de temps immédiat. Est-ce que j'ai besoin en fait de cet objet tout de suite maintenant ? Est-ce qu'il me le faut ? Le S ça va être semblable. Est-ce que j'ai la même chose à la maison ? On a tous 15 t-shirts blancs. Est-ce que finalement il faut que je rachète le 16ème ?

  • Speaker #1

    C'est le Marie Kondo de la gestion de l'objet en fait.

  • Speaker #2

    Et ensuite t'as le O. Le haut pour moi, il est important et encore plus maintenant, je pense, on est de plus en plus dans des achats responsables, on fait de plus en plus attention à l'origine de nos produits, où est-ce qu'ils viennent, etc. Et c'est une vraie question à se poser quand on achète n'importe quel objet. Et le U, c'est le plus simple, c'est l'utilité finalement. Est-ce que cet objet est vraiment utile ? Est-ce que cet achat est utile ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Est-ce que c'est vital ? Je crois qu'on a répondu à toute cette question.

  • Speaker #1

    Ça calme.

  • Speaker #2

    Ça calme un peu. Et tu te dis, est-ce que je peux patienter encore quelques heures ? Et puis si au bout de quelques heures, tu n'as plus l'achat en tête, c'est que c'est bon. Ce n'était pas le bon achat.

  • Speaker #1

    Et en vrai, ça fait tellement plaisir quand on a un peu réfléchi à un achat, qu'on a hésité, qu'on a laissé passer du temps et qu'on en a encore envie. On le chérit tellement. Je pense à un manteau rose. Il y a quelques années, je passais tous les jours pour me rendre à mon travail devant cette vitrine avec ce manteau rose. Je m'étais dit non. C'est pas sérieux, c'est pas une couleur neutre. C'est n'importe quoi, Pauline. Je passe trois semaines devant, je finis par l'acheter.

  • Speaker #2

    Si vous n'en savez qu'un,

  • Speaker #1

    préférez encore à ce jour.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a pas de mal à se faire plaisir, de temps en temps, tant que c'est raisonnable. Après, il faut acheter. Par exemple, il y a aussi un truc qui est intéressant, c'est que... Moi, ce que je constate, c'est ce qu'ils appellent la fast fashion. Avant, moi, j'ai toujours acheté des vêtements qui ne coûtaient pas trop cher. Et tu te rends compte qu'un t-shirt, aujourd'hui, chez une marque que tout le monde connaît très bien, il est aux alentours des 25 euros. Tu vas le laver trois fois. Ce que je dis en rigolant à ma femme, c'est que ça ressemble à une soucoupe volante. Il n'a plus la forme du corps.

  • Speaker #1

    Jaune, enfin, oui.

  • Speaker #0

    Voilà, au final, tu vas acheter le même t-shirt sur une marque... plus haut de gamme, mais pas non plus dans le haut de couture, qui va coûter trois fois plus cher, ce truc-là, tu vas le garder peut-être deux ou trois ans. Des fois, ce t-shirt-là que j'achetais 25 euros trois ou quatre fois dans l'année, du coup, c'est pas une marque. Donc, il y a moins de plaisir de dire j'ai acheté un truc ici. J'étais obligé d'aller le chercher à chaque fois, tous les X temps, parce que ça n'allait pas. Et à côté, t'as acheté un produit, finalement, qui, dans le temps, n'est pas rentable. Parfois, il vaut mieux acheter un truc que... Vous pouvez acheter un truc qui a une certaine valeur, mais qui va durer dans le temps, plutôt qu'acheter un produit bas de gamme. Aussi, c'est la fausse promesse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est très intéressant, effectivement. Je te rejoins complètement, mais tu as aussi peut-être un inconscient qui joue de... J'ai mis le prix dans cet article, je vais peut-être aussi en prendre un peu plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Inconsciemment peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais vraiment, je dis... Alors ça dépend des produits. Ça dépend des produits. Ça aussi, il faut être malin. Il faut essayer, il faut acheter. Moi, ce que je recommande, ce n'est pas d'être toujours buté sur les mêmes choses. Il faut tester. Par exemple, il ne faut pas hésiter de temps en temps à essayer des sous-marques ou des marques distributeurs, par exemple en nourriture.

  • Speaker #1

    Ça a été prouvé d'ailleurs qu'ils ont fait des comparatifs à l'aveugle entre différentes marques. Et il y a eu vraiment des grandes, grandes surprises. Même en termes de cosmétiques. Une comparaison entre une crème de luxe et une crème vraiment sous marque qui, étonnamment, avait la même composition.

  • Speaker #2

    Je ne citerai pas de marque,

  • Speaker #1

    mais on n'en pense pas moins.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai acheté un paquet de pâtes Albronzo, qui est une qualité de pâte supérieure, parce qu'il n'y avait plus la pâte que j'ai l'habitude d'acheter. C'est une marque distributeur. Et franchement, c'est beaucoup mieux même. J'étais sur les fesses. Je me suis dit, le truc coûte. moins cher c'est meilleure qualité ok et franchement donc aujourd'hui moi de temps en temps j'essaye des trucs c'est des produits un peu différent dans la même gamme pour voir tout le monde même sur les produits vaisselle ou choses comme ça il ya un disque counter je peux comment appeler ça là gros truc qui est arrivé sur le marché pas longtemps enfin mais les fans de ce truc là mais voilà ils vendent plein de produits etc alors moi je suis pas un champion du de ça, mais il paraît que ça fait des miracles. Je confirme. Et après, sur la nourriture, en tant que chef, il faut aussi acheter de saison. C'est à nous aussi de faire changer le marché. Si vous achetez des tomates toute l'année, forcément, on en fait toute l'année, donc ça coûte cher, etc. Pareil pour les fraises, pareil pour tout le reste des produits. Les gens ne savent même plus ce qu'ils achètent, la valeur d'un produit, parce qu'ils en mangent aussi toute l'année. Même pour le poisson.

  • Speaker #1

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #2

    Ça change, ça devient peut-être un peu plus facile aujourd'hui d'acheter un peu plus de saisons locales. Tu as vu la différence entre justement 2021 ?

  • Speaker #0

    Oui et non, parce que sur les étals, il y a toujours la même chose. Il y a toujours toute l'année pratiquement les mêmes produits. Donc oui, on va citer des petits producteurs sur une période parce que c'est la saison, etc. Mais en fait, il y a toujours quand même des produits qui n'ont rien à faire là toute l'année. parce que les gens ont l'habitude, parce que c'est une demande, etc. Pour moi, il faudrait aller à la fousse. Dans certains pays, ce que je disais, en fait, quand j'ai fait une interview sur la Côte d'Ivoire, parce que c'est un projet humanitaire là-bas, je disais qu'en fait, les pays qui sont sous-développés au niveau du pécunier et de l'écologie sont super bien placés parce qu'ils n'ont pas évolué. Donc, en fait, ils n'utilisent que ce qu'ils ont devant eux, finalement. Et donc, ils ne sont pas consommés. Moi, je débrouille des produits de saison. chères, etc. En fait, on est dans des sociétés de surconsommation et ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'on passerait pas à la partie jeu ? Moi, j'ai très envie de jouer avec vous.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose, il y a un peu de soi à gagner. Alors,

  • Speaker #1

    tu vas être très déçu, Mohamed. C'est différent qu'on est très généreux. Justement, je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé. Ne sois pas trop déçu.

  • Speaker #0

    Tant qu'on m'en prend pas, ça va.

  • Speaker #1

    En revanche, on va te poser des questions cash. Je t'invite à tourner cette roue très fortement. Tu vas tomber sur un chiffre. Qu'est-ce que c'est ? Alors, comme on est très, très sympa chez Bifferbank, on va te poser trois questions. Tu as droit à un joker. Mais attention, utilise-le à bon escient parce qu'on n'aura droit qu'à un. OK ? Donc, tu as tiré cinq. Est-ce que tu as déjà eu des gros soucis d'argent ? Parce qu'on sait déjà la réponse.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    OK. Je veux bien que tu retournes la roue.

  • Speaker #2

    Une réponse concise. Très claire. Le 8.

  • Speaker #1

    Tu reçois 500 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À date ?

  • Speaker #1

    À date.

  • Speaker #0

    Je pense que j'achète un appartement.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais. C'est un investissement, ça. Sandra, elle est là.

  • Speaker #2

    On a parlé, mais oui.

  • Speaker #1

    Vous allez vous prendre un petit rendez-vous. Exactement. Et je veux bien que tu le tiennes une dernière fois. Pour l'instant, il n'a pas utilisé son joker.

  • Speaker #2

    Les questions sont peut-être trop gentilles. Peut-être.

  • Speaker #0

    Le 7.

  • Speaker #1

    Le 7. La dépense que tu as le plus regrettée.

  • Speaker #0

    Alors, à partir du moment où j'achète quelque chose, je vais paraître un peu trop bon élève, presque chiant, mais à partir du moment où j'achète quelque chose, normalement, j'ai réfléchi. Ou alors, c'était un truc que j'ai acheté en solde, pas trop cher. Au final, je ne l'ai pas mis.

  • Speaker #1

    Peut-être les articles de luxe. Et encore, parce que ça m'est symbolique pour toi.

  • Speaker #0

    Oui. Souvent, ça prend de la valeur en plus. J'ai eu la chance pour le coup de taper sur des produits qui étaient en édition limitée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    smart. Donc, c'est aussi que quand j'achète, j'achète aussi avec un peu de réflexion. Non, l'achat que j'ai le plus regretté, franchement...

  • Speaker #2

    La saveur des 40 gels douche ?

  • Speaker #1

    Tu t'es pas lassé ? Non,

  • Speaker #0

    on les a choqués, on les a consommés avec modération. Non, franchement... Non, c'est peut-être une fois, j'ai abusé dans un restaurant, c'était au Bahamas.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais un petit peu dans le délire. Pour le coup, à deux, on avait une addition, je crois, à 100 euros. Ouais, j'ai mangé quand même, ça fait un peu cher.

  • Speaker #1

    Tu donnes ta carte, mais tu trembles un peu.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était un restaurant de sushi, et le sushi man, quand il a vu la commande, il nous a regardé sur la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet. Mais non, en fait, j'étais avec un pote à moi, et mon pote, il m'a regardé comme ça.

  • Speaker #1

    Oh la vache ! C'est bien d'être mon pote.

  • Speaker #0

    Il était pas bien. Je voulais pas lui faire endurer ce truc-là. T'inquiète, je gère. C'est moi qui ai passé la commande. Donc oui, après, tu te dis... Tu te dis bon, c'est vrai qu'on aurait pu faire moins quand même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils étaient bons, ces sushis ? J'espère que oui.

  • Speaker #0

    En fait, c'est un regret à demi-mesure parce que j'ai passé un moment exceptionnel. Donc voilà. Mais franchement, non, j'ai toujours été très...

  • Speaker #2

    Dans l'émotion, dans tes achats. Ouais,

  • Speaker #0

    très important. En fait, je considère que l'argent, tu le gagnes avec ta sueur. Moi, j'ai jamais d'ailleurs parlé d'argent dans mes postes. Quand on me disait quelles sont vos prétentions salariales, si vous savez, moi, mes prétentions, c'est d'avoir le poste. Après, vous me donnez... C'est vrai ? Ouais, vraiment, j'ai jamais parlé d'argent. OK. Parce que, aussi, j'avais le luxe d'être chez mes parents, donc... Voilà. OK. Et, en fait, ça, ça m'a permis, en fait, d'avoir une philosophie différente. Parce qu'aujourd'hui, les gens, quand ils cherchent un boulot, ils cherchent d'abord un salaire. Ils cherchent d'abord un boulot dans lequel tu vas être épanoui, un lieu dans lequel tu vas prendre du plaisir, t'entendre avec tes collègues, etc. Et après, moi, il y a un truc que j'appelle l'épargne professionnelle. Ça veut dire que... Tu vas travailler peut-être plus que les autres. Tu ne vas pas gagner d'argent sur le moment, mais tu vas épargner professionnellement. Cette épargne-là, au bout d'un moment, va se transformer en argent puisque tu vas évoluer. Là, tu vas gagner un vrai salaire. C'est un peu comme ça que je vois les choses.

  • Speaker #1

    Mais complètement. L'argent, évidemment que c'est important dans les critères, mais si c'est l'unique, le premier, le seul critère, on part vite d'un travail. Ça ne fait pas rester. Ça ne fait pas rester. Donc là, il n'y a même pas d'évolution financière au sein de son travail. Vista. Alors que de retrouver tous les jours ses collègues qu'on adore, ça booste, ça tire vers le haut. On est meilleur même dans son propre travail. Et c'est souvent comme ça qu'on finit par évoluer.

  • Speaker #0

    Et puis parfois, moi, ce que je dis aussi, c'est que, quel que soit le domaine, si tu as envie de faire un peu d'argent en plus, qu'est-ce qui t'empêche de prendre un jour par semaine et de faire soit le même boulot ailleurs, faire un billet en plus, soit faire autre chose ? Moi, typiquement, quand j'étais chef de parti, tous les jeudis, vendredis, samedis soirs, Je faisais l'espèce de covoiturage rémunéré qu'il y avait à l'époque et je me faisais 1200 euros en plus par mois.

  • Speaker #1

    Waouh, ok.

  • Speaker #0

    En fait, il faut s'organiser, il faut être un peu malin.

  • Speaker #2

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #0

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #2

    Il faut savoir la valeur de l'argent et de ce que tu vas gagner. Aussi. Parce que quand tout tombe dans les mains, tu n'as pas cette motivation, c'est comme tout.

  • Speaker #0

    Il y a moins de plaisir en vrai, on le voit. On voit pour les gens qui ont, quelle que soit l'origine, la culture, le pays dans lequel ils vivent, On voit qu'il y a moins de... J'ai été dans des lieux où ça gagne bien leur vie, que ce soit les Émirats, que ce soit Miami, que ce soit Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Où on affiche aussi beaucoup.

  • Speaker #0

    On affiche beaucoup. C'est ce que je disais, finalement, l'argent, t'as l'impression que tu le dépenses pour les autres plutôt que pour toi.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, il y a aussi beaucoup l'effet... On a l'impression que tout le monde a de l'argent autour de soi dans ces endroits-là. Et la réalité, elle est très souvent toute autre. C'est clair.

  • Speaker #0

    Moi, demain, j'ai les moyens de m'acheter un yacht. Croyez-moi, je le mets pas sur le port de Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    En pleine mer... faire de la pêche, faire des saltos arrière, etc. Personne ne peut me voir.

  • Speaker #1

    Mais tu as bien raison.

  • Speaker #0

    Souvent, c'est de la location pour faire du show-off.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un autre débat.

  • Speaker #0

    En boîte de nuit, d'ailleurs, c'est pareil, ça aussi. Quand j'étais gamin, je n'allais pas dépenser... Ça m'en allait peut-être une fois. Tu ne vas pas dépenser 1500 balles comme ça tous les samedis soirs pour prendre une bouteille, pour faire plaisir à tout le monde, alors que tes parents sont en train de laver les carreaux. Il faut être aussi sensé. En fait, pour moi, le créneau, il est dans la jeunesse. Il est entre les 16 et 21 ans. D'où l'éducation financière.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce sera notre mot de la fin. C'était juste passionnant. J'ai passé un trop bon moment avec vous. J'espère que vous aussi. Merci beaucoup, Mohamed Cheikh. Merci à toi. Tu nous prouves qu'on peut parler d'argent sans tabou, intelligemment. Merci, Sandra, pour tes tips. Je ne sais pas vous, mais à titre personnel... j'ai tout noté je vais rentrer à la maison et je vais faire mes devoirs parce que là j'ai compris qu'il y avait encore un peu de boulot aussi on se retrouve très vite pour une prochaine émission j'espère que ça vous a plu n'hésitez pas à commenter à liker à suivre aussi nos invités sur les réseaux on

  • Speaker #0

    se dit à très vite je me débranche du flou

Description

Vous êtes fan de podcasts qui parle argent et finance ET de Top Chef ? Parfait ! Car dans l'épisode #1 de Flouz, nous mixons ces deux univers. 


Nous recevons Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef 2021. Pauline Grisoni l'interroge sur ses habitudes et la façon dont il gère son argent au quotidien. Plutôt bon élève, il lui arrive aussi de craquer pour des dépenses bien particulières. Il est humain après tout ! Une chose est sûre, notre rapport à l'argent en dit long sur qui nous sommes. C'est donc l'occasion d'en découvrir un peu plus sur Mohamed Cheikh et de s'abreuver des astuces budget de Sandra Ktorza.

 

Dans ce podcast 100% argent, économie et gestion budgétaire sans langue de bois, on ouvre la saison des talkshows BforBank avec Mohamed Cheik. Dans une discussion sans tabou, nous explorons avec lui des questions autour du rapport à l’argent, de son parcours entrepreneurial, de ses réussites, mais aussi ses galères d’argent. Des petits plats avec sa grand-mère en passant par les cuisines de Top Chef à ses propres restaurants parisiens, Mohamed Cheik parle argent après sa réussite fulgurante. Entre rires, anecdotes et conseils, Mohamed Cheikh, chef renommé, gagnant de top chef et jeune entrepreneur nous partage son beau parcours et nous ouvre les portes de son quotidien. 


Le gagnant Top Chef ne manie pas seulement les casseroles avec brio mais il est aussi le chef de la gestion budgétaire. Et oui, il gère ses dépenses, ses finances et son épargne comme un pro. Découvrons ensemble les méthodes du jeune entrepreneur et comment elles peuvent être utiles et inspirantes pour votre éducation financière. 


Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Le profil dépensier : Mohamed Cheikh partage ses expériences, ses achats les plus fous et comment il dépense son argent au quotidien. 

  2. Le rapport à l’argent et à la richesse : Mohamed Cheik dévoile comment il a utilisé l’argent gagné grâce au concours de Top Chef. Il dévoile aussi son rapport à l’argent et comment il l’enseigne à ses enfants. 

  3. Les conseils et les tips du chef : Mohamed Cheik explique sa vision pour financer ses biens immobiliers et ses projets à long terme. On découvre aussi comment il gère son budget pour passer de belles vacances en famille. 

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Tu reçois 100 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #1

    Sache que c'est l'animal quand même le plus intelligent.

  • Speaker #2

    Je fais le singe à la maison avec les enfants.

  • Speaker #1

    Eh ben tu vois, il y a quelque chose en toi.

  • Speaker #0

    Je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé.

  • Speaker #2

    Moi ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. Pour la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde, bienvenue dans Flouze, l'émission qui parle d'argent sans tabou. Alors aujourd'hui, je suis ravie d'être avec notre invité Mohamed Cheikh. Si vous ne connaissez pas encore Mohamed, ce qui m'étonnerait, nous sommes en présence du gagnant de Top Chef 2021 qui vient... tout juste d'ouvrir son restaurant à Saint-Ouen. Rien que ça. Bonjour Mohamed. Bonjour. Nous sommes accompagnés également de Sandra Ktorzan, notre experte B4Bank. Alors Sandra travaille depuis plus de 20 ans dans le secteur bancaire. Je peux vous dire qu'elle en connaît un rayon sur le sujet. Bonjour Sandra.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #0

    Et avant que tu nous éclaires sur l'éducation financière et surtout que tu nous partages tes tips, j'ai une première question pour toi Mohamed. Quel est l'achat le plus stupide ? que tu aies fait de ta vie ?

  • Speaker #2

    L'achat le plus stupide.

  • Speaker #0

    Ça balance direct.

  • Speaker #2

    Je crois que j'en ai jamais fait.

  • Speaker #0

    Oh là là.

  • Speaker #2

    En achat, en location potentiellement, mais en achat... Encore location, même pas. Non, j'ai jamais acheté pour moi de trucs stupides puisque je fais très attention à ce que je consomme et à ce que j'achète.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu entends par location ?

  • Speaker #2

    Ça m'est arrivé pour, étant plus jeune, pour un mariage, de louer un véhicule qui coûte cher ou pour un voyage. Et en fait, je me suis rendu compte que ça n'avait pas forcément de plus-value, que j'aurais pu prendre un véhicule qui coûtait trois fois moins cher.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Grâce à Sandra, on aura quelques tips à te donner ensuite au cours de l'émission. On va commencer par essayer de définir ton profil de dépensier. peu entendue à travers tes propos. Tu es plutôt du genre sain et bon gestionnaire. Mais tu sais, aujourd'hui, ensemble, on va se la jouer un peu magazine féminin avec un test de personnalité. On va te poser des questions. Et à la fin, Sandra établira un diagnostic. Est-ce que tu es prêt ?

  • Speaker #1

    Parfait. Je vais prendre quelques notes.

  • Speaker #2

    T'analyser. Avec grand plaisir. Donc,

  • Speaker #0

    c'est du sérieux. Quand tu reçois un salaire, Mohamed, qu'est-ce que tu fais et surtout, dans quel ordre ?

  • Speaker #2

    Alors, la première chose, c'est de mettre la partie qui ne m'est pas indispensable de côté.

  • Speaker #0

    Ok, donc toi, tu commences par ça.

  • Speaker #2

    Oui, je sais que j'ai besoin d'abord de payer un loyer, de faire mes courses, d'avoir mon assurance véhicule, un peu d'essence, etc. Donc ça, je le laisse dans mon compte courant puisque je sais que ça va être consommé et tout de suite, le reste, je le mets de côté.

  • Speaker #0

    Comme ça, tu ne le vois plus, loin des yeux, loin du cœur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu sais que tu n'y touches plus.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Demain, si tu dois dépenser une énorme somme d'argent, Tu te sens comment ? T'es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend du contexte. Ça dépend du contexte, une énorme somme d'argent, pour moi, ça serait potentiellement pour l'achat d'un bien. Je pense immobilier. Je serais pas bien, parce que j'aurais peur de ne plus rien avoir à côté si jamais il m'arrivait un problème, ou si jamais j'avais aussi envie de profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, il y a toujours... Ce stress-là, et puis on s'imagine qu'on est parti pour 20 ans, tu parles d'un prêt immobilier.

  • Speaker #2

    Pardon, non, je ne parle pas de prêt, moi je parle vraiment d'achat.

  • Speaker #1

    Cash.

  • Speaker #2

    On aura l'occasion de parler de crédit, mais ce n'est pas quelque chose que je consomme ou que je... que je trouve normal pour moi, puisque pour moi, on met les gens en difficulté avec ce format de consommation.

  • Speaker #0

    Donc, petite goutte de sueur et réflexion avant de faire la décision.

  • Speaker #2

    Oui, mais du coup, la réflexion de se dire Ok, j'ai trimé pendant tant d'années, est-ce que c'est intelligent de faire tapis sur un projet ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as ton avis sur le sujet aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien d'avis.

  • Speaker #0

    Sandra, attention, elle prend des notes. Comment tu réagis devant les produits en promotion ou en solde, par exemple au supermarché ?

  • Speaker #2

    Je suis un très bon client. Je suis un très bon client. C'est en général d'abord la carte de fidélité du magasin dans lequel je fais les courses. Et après, je ne suis pas jusqu'au point à regarder les magazines pour aller faire mes courses, mais c'est vrai que je fais d'abord un petit tour de repérage. Si tu vois qu'il y a un produit, typiquement moi, je... Je suis un grand consommateur de jus de fruits frais pressés. Si je vois que la marque que j'ai l'habitude d'acheter, elle est au prix de d'habitude et qu'à côté, il y a une marque différente, mais il y a deux achetés et un gratuit, je vais plus avoir tendance à me diriger vers ça. Souvent, je regarde aussi les étiquettes au kilo. On se fait souvent berner en pensant que quand on achète plus, on achète moins cher, sauf que ce n'est pas le cas. Pour la petite anecdote, je me suis fait réprimander il y a quelques mois parce qu'il y avait une opération sur du gel douche. aux parfums d'enfants, là.

  • Speaker #1

    Par Bapapa ?

  • Speaker #2

    Par exemple. On s'en est mis 40 dans le caddie. Et donc, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que tu sens si bon aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est gentil. Et du coup, elles m'ont dit, monsieur, c'est 5 par client maximum. J'ai un peu déconné avec eux en disant, ouais, mais le rayon, il est plein, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je vais te la provendre, donc... C'est assez drôle. Gênant aussi.

  • Speaker #1

    Un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es du genre à suivre les tendances, tu sais, en mode le dernier iPhone qui vient de sortir, la... paire de sneakers que t'as repéré ? Ou alors, est-ce que t'es plutôt du genre à prendre ton temps qui va piano, va sano ?

  • Speaker #2

    Sur ce point-là, je suis un petit peu ringard parce que je vais acheter vraiment ce que j'ai besoin. Parfois, ça m'arrive de faire des achats compulsifs. C'est vrai que sur les téléphones, j'ai pas tendance à acheter le dernier dès qu'il sort, etc. Parce que pareil, j'ai un téléphone qui est d'actualité, qui fonctionne et qui fait le boulot et je vois pas pourquoi. pourquoi je vais acheter le nouveau parce que d'ailleurs souvent pas grand chose qui change et puis en termes d'écologie c'est pas en raison et non plus donc voilà et après sur les vêtements je suis pas forcément les tendances parce que moi je suis un mec simple et parfois c'est un peu extravagant et c'est pas forcément mon style donc non j'ai pas je suis un très bon client et en même temps un très mauvais dans le sens où je suis très promotion solde etc en même temps je vais acheter que ce qui est nécessaire

  • Speaker #0

    Ok, il n'y a aucun domaine sur lequel tu craques ?

  • Speaker #2

    La restauration et le voyage.

  • Speaker #0

    C'est des beaux projets.

  • Speaker #2

    Des sujets sur lesquels vraiment, je ferme un petit peu les yeux. Ça peut m'arriver de dépenser 600 euros pour deux dans un restaurant ou entre 6 et 7 000 euros pour un voyage avec ma famille.

  • Speaker #0

    C'est quoi le dernier plus beau voyage que tu as fait et qui t'a fait te dire Ok, je mets de côté toute l'année et c'est pour une bonne raison.

  • Speaker #2

    J'en ai fait quelques-uns. J'en ai fait quelques-uns, j'ai eu la chance de faire pratiquement le tour du monde. Donc ça dépend. Ce n'est pas le plus beau voyage, mais forcément, j'étais avec ma famille. Donc c'est pour moi le plus beau souvenir. On a été à Dubaï. Après, j'ai fait plein d'autres voyages. J'ai été à Bali, j'ai été en Thaïlande, j'ai été au

  • Speaker #0

    Japon. Mais tu crées des souvenirs.

  • Speaker #2

    Miami, New York, plein d'autres. Donc ça, pour moi, c'est des dépenses qui sont intelligentes. Et d'ailleurs, il y a quelqu'un qui l'a cité, je crois qu'on ne sait pas qui. qui dit que le voyage, c'est la seule chose que l'on paye qui nous rend plus riches. Et à partir du moment où tu raisonne comme ça, tu te dis, j'ai dépensé, mais ça va m'enrichir. Indirectement, j'ai investi dans quelque chose qui va me faire grandir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tes points de dépense et tes points de craquage, c'est finalement pour avoir une expérience partagée. Donc, il y a de la vraie générosité là-dedans, tu ne trouves pas, Sandra ? Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est aussi pour se créer des souvenirs. Et je pense que c'est pour ça que tu... C'est comme ça, en tous les cas, que tu avances et que tu te dis, finalement, cet achat, il valait le coup. Tout le monde était heureux aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a plus d'émotions que le nouvel iPhone qu'on va regarder.

  • Speaker #1

    Le nouvel iPhone, tu l'achètes deux jours après.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as fait tes photos.

  • Speaker #0

    Bon, Sandra, on en pense quoi de ce profil-là ? Il n'est pas mal, non ?

  • Speaker #1

    Il est pas mal. Je pense qu'on va être sur un petit profil un peu mixte. Mais avant toute chose, je voudrais revenir sur le premier point que tu as abordé, sur ta gestion, dans quelle heure tu dépenses, etc. Et je voulais savoir si vous connaissiez la méthode 50-30-20, justement.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est une méthode qui est assez simple et assez répandue. Mohamed, c'est un peu la manière dont tu gères. On va prendre le cas, en fait, de quelqu'un qui gagne 100. Mais sur les 100, on va allouer, en fait, 50 aux dépenses obligatoires. Donc, ton loyer, ton téléphone, ton électricité, tes courses aussi, parce qu'il faut bien manger. Et sur les 50 restants, tu auras 30, en fait, de dépenses loisirs et 20 pour épargner, investir et réaliser certains projets. Ça s'adresse normalement à tout le monde. Après, on le sait, tout le monde ne gagne pas à 100 et tout le monde ne peut pas se permettre de mettre 50 sur les débit obligatoires. Et dans ces cas-là, on va plus aller prendre sur la partie loisirs de 30 ou la partie investir de 20. Mais en tous les cas, on arrivera à gérer notre budget et être un peu plus serein peut-être à chaque fin de mois quand les factures passent.

  • Speaker #0

    C'est clair, ça donne déjà une bonne base en vrai. Et comme tu le dis, après, on peut adapter en fonction de l'endroit où on vit. On sait qu'à Paris, les charges sont importantes, etc. Mais c'est vachement intéressant, ça.

  • Speaker #1

    Par rapport à Mohamed, j'hésite entre deux, même entre trois. Je reprends mes petites notes.

  • Speaker #2

    Un petit virgent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Pour moi, tu n'es pas impulsif parce qu'effectivement, tu es quelqu'un de réfléchi, qui ne dépense pas finalement sans compter, sans aucun objectif derrière, etc. Tu es un peu astucieux quand même parce que les 40 pots, les 40 tubes de jale douche, ça fait le boulot. Mais je pense que tu es plutôt raisonné, effectivement. tu achètes et tu réfléchis avant d'agir il y a très peu d'achats compulsifs pour les cas de ce que j'ai compris qui déterminent et pour la petite histoire quand on a un dépensier raisonné, l'animal totem c'est Laurent Houton c'est juste l'animal quand même le plus intelligent je fais le singe à la maison avec les enfants tu vois, il y a peut-être quelque chose en toi qui fait,

  • Speaker #2

    je pense que t'es raisonné ce qui est marrant... C'est que j'ai souvent une personne de mon équipe qui me dit mais arrête de parler d'argent, fais-toi plaisir, achète et tout. Je dis mais non, c'est pas parce que j'ai les moyens que je dois forcément acheter. Ma femme me dit en rigolant parce que forcément, la première chose que j'ai fait en fait quand j'ai gagné le concours, vu qu'il y a un chèque, on donnait une bonne partie en contribution à la France, je suis très fier. Et du coup, je me suis dit bon, il y a des choses que j'ai jamais eu les moyens. En tout cas, j'ai jamais fait. Aujourd'hui, je vais le faire. C'était symbolique. Ce que j'ai fait, c'est que j'étais dans toutes les maisons de haute couture française et j'ai acheté un article, on va dire par marque. Mais ces produits là, pour la moitié, j'ai jamais réussi à les mettre. Ma femme, en rigolant, elle me dit souvent toi, tu es un faux riche. Elle me dit des trucs qui sont dans les placards et je lui dis en fait, j'y arrive pas. Je les ai achetés tellement cher que j'ai peur des abîmés.

  • Speaker #0

    Je suis tellement.

  • Speaker #2

    Donc finalement, je préfère acheter des trucs, on va dire, qui sont quand même d'une gamme qui tient la route, mais que je n'ai pas de problème à porter puisque si ça se tâche ou si ça se craque, au moins j'aurai moins de mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dépenses peut-être plus pour tes enfants, tes proches que pour toi-même ?

  • Speaker #2

    J'ai la même manière d'être. Pourquoi je vais aller acheter une paire de baskets à mon fils à 90 euros alors que... Il a deux ans et demi et qu'il va sauter dans l'eau, il va grandir, etc. Alors qu'il y a la même, où il n'y a pas de marque, et c'est ce qu'on paye souvent d'ailleurs, c'est le marketing, qui coûte trois fois moins cher. Ça va faire le même job. Quand il aura l'âge peut-être de comprendre, d'avoir le plaisir de porter ce genre de choses, là, à ce moment-là, je me ferai plaisir. Mais pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt. En fait, j'essaye de voir aussi loin en me disant, voilà, on ne sait pas de quoi la vie est faite. J'ai 31 ans, j'espère... J'espère aller loin et avec ma famille aussi. Un jour, il y aura des permis à payer, peut-être un véhicule, peut-être des études, peut-être toutes les choses que mes parents ont eu beaucoup de mal à nous payer. Moi, en fait, je n'ai pas envie d'avoir ces difficultés-là.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça fait peut-être aussi partie de l'éducation que tu as envie de transmettre. Bien sûr. Se dire, je réussis, papa est épanoui dans son travail, il vous montre que tout est possible. En revanche, garder la tête sur les épaules, c'est juste... primordiales.

  • Speaker #2

    Bien sûr. On le voit, c'est un peu, je pense, la problématique. Alors moi, je ne suis pas psychologue, mais la problématique qu'on a avec les jeunes actuels, qu'on appelle la génération XY, c'est la faute des parents qui ont manqué, qui ont tout donné aux enfants. On le voit aujourd'hui, les gamins, ils ont 13 ans, ils ont des sacs qui ne couchaient pas combien, ils ont le dernier téléphone, ils partent en vacances quatre fois dans l'année, ils ne sont jamais contents. Ils ont tout ce qu'il faut, ils se plaignent en contenu.

  • Speaker #0

    Ils se plaisent de tout.

  • Speaker #2

    Alors que quand tu as... Et ma femme me dit... Là, je vous le dis. Quand tu as un enfant, tu te dis, je vais le faire. repartir avec eux, elle m'a dit écoute, pars tout seul, t'es fatigué, t'as besoin de te reposer, laisse tomber, nous on est partis il y a déjà deux mois, même pour les enfants, c'est pas bien, puisqu'ils vont prendre l'habitude, ils vont plus avoir ce goût de plaisir en fait de vivre, et c'est vrai.

  • Speaker #1

    De vue l'exceptionnel, les vacances effectivement, c'est des moments qui sont rares.

  • Speaker #2

    Exactement, comme le parc d'attractions, on demande toujours d'aller voir la souris aux grandes oreilles.

  • Speaker #0

    Mais même McDo, quand on était petit. Ah oui, avoir un habit de mille, moi, c'était une fois par an. C'était quand même moins cher aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'était quand même 4 francs.

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe, ça ne nous rajeunit pas, tout ça. Et justement, on va rembobiner un peu et on va repartir dans ton enfance. Merci pour cette transition parfaite sur les francs. C'était quoi être riche pour toi quand tu étais enfant ? Ça voulait dire quoi ?

  • Speaker #2

    Ça dépend de l'âge. C'était 8 ans. C'était de m'acheter un gros sac de bonbons. Merci. Je les piquais. En gros, c'était ça.

  • Speaker #1

    Avec la pièce de 2 francs qu'on a au boulanger.

  • Speaker #0

    Tu te disais, oh là là,

  • Speaker #2

    je vais pouvoir en acheter des choses. Je vais acheter des bonbons avec ce qui reste. C'était le complet.

  • Speaker #0

    J'adore. Et maintenant, c'est quoi pour toi ?

  • Speaker #2

    Être riche. C'est avoir un entourage en bonne santé, avoir une famille qui s'aime. avec des enfants, on profite, on se fait plaisir. Et vraiment, ce que je dis à mes gars, dans mes équipes, ce que je dis à mes équipes au boulot, pour moi, être riche, c'est quand tu prends ton caddie, je dis le supermarché, on pourrait dire le marché, mais enfin, raccourci, parce qu'on va tous au supermarché. Comme je dis souvent, je critique le supermarché, mais pour acheter son papier de toilette, excusez-moi. Quand on va au supermarché et qu'on est capable d'acheter n'importe quoi pour se faire plaisir, Pour moi, c'est qu'on est riche. Du moment où tu peux manger une autre côte, etc., pour moi, c'est ça la richesse. J'ai eu la chance d'avoir fait plein de projets humanitaires où les gens mangent des espèces de bousses de manioc et de riz. Ils sont heureux. Je peux vous dire qu'en vrai, on nous fait croire qu'on a besoin de bien plus que ce qu'on a. Mais finalement, si tu as un logement où tu es au chaud et que tu as l'eau qui coule, que tu manges bien, que ta famille est en bonne santé, que tu as des vêtements pour sortir dehors, si tu n'as pas les moyens d'acheter une voiture... je prends les transports, ce n'est pas la mort non plus. Si tu n'as pas les moyens de partir en vacances, mais que tu peux quand même aller taper des petits week-ends ou des après-midi à Deauville ou je ne sais pas où, au moins tu vois la mer. Tout est question de compromis après.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense, en tout cas, j'en suis persuadée que l'argent rend heureux quand il supprime les soucis et les gros stress du quotidien, la boule au ventre de la fin de mois. En revanche, on le voit très bien chez les ultra-riches que ça n'apporte absolument pas le bonheur. Ça se saurait depuis le temps. Et ça rend presque souvent plutôt malheureux à l'inverse.

  • Speaker #2

    Tout seul, puisque comment tu peux faire confiance à quelqu'un qui rentre dans ta vie quand tu es multimilliardaire ? C'est clair. Forcément, tu vas penser que cette personne-là, elle est attirée que parce que tu as dans les poches. Souvent, c'est le cas. Alors que quand tu n'as rien, au final, quand je dis rien, c'est une vie modeste. Au final, tu as ton petit quotidien, les gens qui sont autour de toi, c'est des vraies personnes, etc. Tu profites. plus de la vie.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles, je le ressens, pas mal de sécurité là-dedans. Est-ce que tu avais le but de bien gagner ta vie pour mettre ta famille en sécurité ? Ou alors, est-ce que ce n'était pas du tout un sujet pour toi, tu te concentrais sur la cuisine ? Tu avais quel rapport à l'époque ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je suis très philosophe et même très croyant. Et du coup, je considère que ce n'est pas moi qui fais l'avenir de mes enfants. Donc ce n'est pas parce que je vais bosser, que je vais leur faire des montagnes d'héritage, etc., que ça va mieux se passer pour eux. D'ailleurs, souvent, c'est des problèmes plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    L'idée valide.

  • Speaker #2

    Voilà. Du coup, je me dis, en vrai, ce qui m'intéresse, en fait, c'est de mon présent, pouvoir vivre tranquillement, sans regarder trop le compte en banque en fin de mois, pouvoir offrir des plaisirs à ma femme, à mes enfants quand c'est nécessaire, donner un coup de pouce à mes parents s'il y a besoin, manger au resto quand ça me fait plaisir. Et j'ai perdu le fil de la question.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était important à l'époque ? Oui.

  • Speaker #2

    Alors non, c'était pas du tout ça. En fait, mon challenge personnel a été un peu fixé, on va dire, par ma mère. C'est pas elle qui me l'a donné, mais elle me disait, voilà, tu gardes ton argent et un jour, si tu y arrives, tu t'achèteras ton propre appartement. Elle m'a dit ça depuis que j'ai commencé à bosser, parce qu'en fait, mes parents, ils m'ont dit, on n'a rien à t'offrir. On n'a pas de maison, on n'a pas d'héritage, mais on te repose un truc. Tu restes à la maison le plus longtemps possible, à condition que tu épargnes. Et que ce truc-là, tu essaies de le construire tout seul. Du coup, j'ai un peu un espèce de rêve personnel, c'est d'acheter un appartement. Je pense que c'est un peu le cas pour tout le monde. Mais mon rêve, il est hors crédit, hors intérêt. Et la question, c'est de se dire, OK, mais en vrai, est-ce que ce n'est pas mieux d'être locataire, de profiter de la life et de vivre un peu intelligemment ? Parce que, comme je disais tout à l'heure, tapis sur un projet immobilier, de ne plus rien avoir dans les poches après, ce n'est pas terrible.

  • Speaker #0

    On peut trouver le juste équilibre.

  • Speaker #1

    Effectivement, sur le projet immobilier, je te rejoins sur plein de choses. Mais je pense qu'entre acheter une maison à 600 000 euros et manger des pâtes ou des patates tous les jours et acheter peut-être un bien un peu plus modeste, peut-être à 300 000 euros et qui répond à tes besoins essentiels, finalement, tu gardes malgré tout une capacité pour vivre correctement. Personnellement, j'ai plein de gens autour de moi qui s'endettent pour des biens immobiliers. Finalement, ils galèrent tous les mois. Ils ne vivent pas en vacances. Et ce n'est pas bon non plus. Je te rejoins dans l'idée, mais je trouve qu'il y a un juste équilibre à faire. Et aujourd'hui, en 2024, là où on est, il y a aussi cette notion de se projeter dans 20-30 ans. Et c'est vrai qu'être locataire, c'est aussi une liberté pour moi. Mais malgré tout, dans 20-30 ans, tu te dis...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aurais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais ? Qu'est-ce que j'aurais ? Mais aussi, tu auras toujours une charge, finalement, peut-être financière, à ajuster quand tu es à la retraite et que résultat, tu as juste envie de... profiter davantage d'acheter un bien immobilier. Le rencage, c'est top, mais c'est peu possible. C'est aussi que la retraite, tu sois aussi tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est plus facile de se dire ça une fois qu'on arrive à 60 ans qu'une fois qu'on en a 30. C'est vrai. Pourquoi ? Parce que quand on s'engage dans un projet immobilier, d'abord, on ne sait pas si on va garder notre santé comme on l'a actuellement. On ne sait pas si on va divorcer ou pas. On ne sait pas si, niveau boulot, on va réussir à continuer avec le statut qui donne le salaire qu'on a en face, etc. On ne sait pas si les enfants, soit vont se développer, donc ils vont être quelques-uns, et du coup... du coup le logement sera trop petit, soit le contraire. Donc au final, il y a une espèce d'incertitude. Et à côté de ça, il faut quand même payer en fin de mois. Et en vrai, on ne profite pas vraiment de ce qu'on a réussi à acquérir, puisque généralement, on arrive en fin de prêt à 60-70 ans.

  • Speaker #0

    Puis surtout, on a revendu entre-temps, parce qu'on a peut-être eu d'autres envies.

  • Speaker #2

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    Tu sais, on se stresse toujours en prenant un prêt sur 20 ans. Mais la réalité, c'est que le premier bien qu'on achète, souvent, n'est pas le dernier. Et qu'on construit petit à petit aussi son indépendance comme ça.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes problématiques de la gestion de son compte en banque, c'est qu'en fait, la société est vicieuse. Parce qu'on va vous dire qu'il faut acheter un appartement puisque ce n'est pas bien de payer un loyer, on perd de l'argent. Mais à côté de ça, il faut une assurance parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer. Ok, il faut quand même un véhicule parce qu'on en a tous besoin. Et du coup, j'ai tout mis dans mon logement. Donc, je vais aussi le prendre en crédit. Ma voiture, elle ne m'appartient pas non plus. Etc, etc, etc. Au final, on se retrouve en fait avec tout un truc où il n'y a rien qui nous appartient, tout est éphémère. On est à la gorge, en fait, on est emprisonné par tous ces trucs-là. Alors que si on est locataire, qu'on roule avec une voiture... Moi, pendant longtemps, j'ai roulé en Clio 2. Ça ne m'a jamais posé problème. Ça m'a fait rire parce que c'est très bien. J'ai eu un rendez-vous en Belgique pour un projet il n'y a pas longtemps. Et un des mecs avec qui j'avais rendez-vous, il me dit, en rigolant, je pensais que tu allais arriver avec un Porsche ou un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est trop la classe.

  • Speaker #2

    Je me dis, mais pourquoi ? Tu parles quand même, tu es chef et tout, tu es quelqu'un de connu et tout. Je dis, ce n'est pas parce que je suis connu que je dois arriver avec un Porsche. Ce que moi, je constate, c'est qu'on a plus tendance à couper. consommer pour les autres que pour soi. Le problème, il est là.

  • Speaker #1

    Pour l'image.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Louer ou acheter, ça se débat et ça fera peut-être l'objet d'une autre émission. Je pense que ça dépend aussi de ton statut, mais aussi de la ville dans laquelle tu habites, de la région, etc. Il y a des fois où c'est plus important. On sait qu'en région parisienne, même sur Paris, c'est très compliqué d'acheter. Seul, voire même impossible de louer déjà, c'est très compliqué. Je pense que quand tu habites dans une petite province, on pourrait refaire...

  • Speaker #2

    Le débat. Ça aussi, c'est un sujet. Moi, par exemple, quand je fais des recrutements, j'ai eu une personne il n'y a pas longtemps qui me disait Moi, il faut que je gagne au minimum 2 000 euros par mois parce que j'ai un loyer à 1 400. Mais pourquoi tu t'infliges à un loyer à 1 400 si tu n'as pas les moyens ? Aujourd'hui, il y a des métros, il y a des rivières. Recule un petit peu de là où tu es. En plus, d'ailleurs, tu auras un truc peut-être plus grand, tu seras plus à l'aise, tu paieras moins cher.

  • Speaker #0

    Puis il ne reste pas grand-chose finalement aussi quand il ne reste plus que 600 euros. C'est dangereux pour lui. Quoi qu'il arrive, parce que demain, il y a un pépin énorme, un souci de santé, je ne sais pas. Bien sûr. Il faut aussi pouvoir se permettre de voir ça. Tu vois, moi, j'ai une vision des choses un peu différentes. Je comprends tout à fait la tienne. Mais moi, j'ai tel besoin de sécurité dans ma vie qu'avoir un bien immobilier, pour moi, c'est une solidité intérieure hyper forte. Et aussi l'idée de, si un jour j'ai des enfants, pouvoir transmettre. quelque chose. Je pense que toi, tu as déjà réfléchi à ça et que tu le transmettras différemment, non ? J'ai l'impression que tu vois assez loin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. En fait, moi, c'est aussi lié à mon métier. Je vois les choses au mérite. Et en fait, quelqu'un qui a... Souvent, c'est environ à l'adolescence, on va dire. Quand tu sais que tes parents, ils ont un appartement. Tu es un peu informé, tu sais que l'appartement il vaut 500 000 euros. Tu te dis bon on est deux. Quand mes parents vont crever, il y a un peu d'impôt forcément, mais on va avoir environ 250 000 euros chacun. Je suis tranquille, c'est bon. Il y en a beaucoup qui vivent comme ça d'ailleurs. En ce moment, parce qu'ils profitent des héritages des grands-parents ou des parents. Au final, il y a moins la hargne, comme dirait Antoine Bourbon. Le loup ne court pas le ventre plein. Et moi, c'est un peu aussi ma philosophie, c'est-à-dire qu'il faut avoir la dalle pour réussir. Oui, c'est vrai. Donc quand tu sais que tu as ça qui t'attend, ça qui t'attend, ça qui t'attend, au final, ce n'est pas... Et ça revient sur ce que ma femme aussi disait, en disant qu'il ne faut pas habituer les enfants. aux choses parce que sinon ils perdent le charme. Moi, ce que je veux faire croire, limite, à mes enfants, c'est que je travaille comme un fou, qu'on n'a pas trop de moyens. Et comme ça, ils vont être déterminés. Je vais les pousser à aller, comme à l'époque, en fait, comme nous. Nos parents, ils nous disaient quoi ? Bon, ben, t'as besoin d'oseille ? Ben, vas-y, va travailler.

  • Speaker #1

    Travaille à l'école avant aussi.

  • Speaker #2

    Va travailler à l'école et va travailler en plus de tes études pour faire des sous, le week-end, etc. Aujourd'hui, ça n'existait plus, ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #2

    C'est les parents qui travaillent pour les enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui fait les babysitting du coup ? Ça se passe comment ? Parce que ça, semaine et week-end ?

  • Speaker #2

    Ça a bien changé. OK. Les gamins, pour moi, ils se lèvent à 11h, ils ouvrent le frigo, ils ouvrent la brique de jus, ils la boivent à la moitié, ils ne savent pas combien ça coûte d'ailleurs. Et puis, je fais une généralité, mais...

  • Speaker #0

    On va retirer les boules.

  • Speaker #2

    Non, je préfère, moi, vraiment avoir une philosophie. Je fais le truc... Pour moi, le plus important, c'est l'éducation. Ce que je vais leur apporter, vers quoi je vais les diriger professionnellement. Je vais les encourager à continuer. S'il y a besoin de mettre des sous, évidemment, dans les études, etc., ça, je le ferai. Mais je ne veux pas leur dire, OK, ne vous inquiétez pas, les gars, vous êtes carré, pour plus tard, vous êtes bien. Non, non.

  • Speaker #0

    Tu leur laisses aussi l'espace de s'épanouir eux-mêmes parce que tu te rends compte, l'espace que tu prends en tant que papa médiatisé, successful, qui en plus leur dit, ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas besoin de beaucoup travailler, je serai là et je subviendrai à vos besoins. En fait, tu ne leur laisses même pas l'espace eux-mêmes. d'essayer de se trouver, de se battre. C'est ça qui fait grandir aussi. C'est hyper intéressant, ta vision des choses et surtout la manière dont tu as été éduquée sur l'argent. Et je rebondis vers toi, Sandra. C'est hyper important d'être éduquée tôt sur la gestion de l'argent. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Mais complètement. Pour moi, effectivement, quand tu es petite, on t'apprend à lire, à écrire. Et c'est des choses que tu gardes toute ta vie. Et bien, être éduqué tôt, effectivement, financièrement, je pense que c'est un peu la même chose. C'est des réflexes que tu auras l'habitude d'avoir quand tu seras adulte. Et du coup, ça pourra t'aider, effectivement, soit à réaliser tes projets les plus fous auxquels tu as pensé depuis tout petit, soit à aider ta famille. Mais en tous les cas, tu seras un peu plus autonome. Et surtout, je pense que ça peut faire la différence quand on est face à des imprévus financiers. On peut tous connaître, ou qu'on a tous connu en tous les cas. Tu auras peut-être un peu moins de stress et tu sauras mieux gérer finalement ce budget. Parce que depuis tout petit, on t'aura dit, l'argent, ça se gère, ça a une valeur. Tu ne claques pas des doigts et tu n'as pas 100 euros dans ta poche. Ou alors, ce serait magique.

  • Speaker #0

    La fameuse méthode des

  • Speaker #1

    50, 20,

  • Speaker #0

    20.

  • Speaker #2

    C'est plus facile de se poser des questions une fois qu'on en a, de l'argent, une fois qu'on n'en a pas.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est, après, c'est ma philosophie personnelle, mais je pense que c'est aussi important pour bien connaître la valeur de l'argent, de savoir finalement qu'est-ce que ça fait quand tu galères. pour ensuite mieux apprécier les choses. C'est un peu comme la santé. Tu tombes malade, tu te dis, en fait, le plus important, ce n'est pas mon dernier iPhone, c'est la santé.

  • Speaker #2

    Sans ça,

  • Speaker #1

    je ne fais rien. C'est un peu la même chose.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord. C'est pour ça qu'il faut garder une éducation au mérite pour moi. Oui, tout à fait. Quand on offre à ses enfants l'iPhone X à chaque fois qu'il sort...

  • Speaker #1

    Et qu'il a 10 ans.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas un cadeau, en fait. Quand on lui achète une paire de pompes à 600 euros parce qu'une grande marque prend pour son anniversaire, pour moi, ce n'est pas un cadeau. Et puis,

  • Speaker #1

    ça peut même avoir un effet un peu inverse et peut-être méchant. Aujourd'hui, on le sait, le harcèlement scolaire, ça existe, etc. Et tout ça aussi, ce sont des facteurs qui ne sont pas normaux. Qui ne sont pas normaux. Pas normaux, mais en tous les cas, effectivement, où ça peut avoir un effet un peu dangereux, finalement. Toujours être à la bonne. Nous, quand on avait la dernière paire de requins, quand on était psy, on était très contents.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai jamais eu la paire de requins. C'est vrai ? Vous voulez des buffalos ?

  • Speaker #1

    Elle est ressortie, tu sais. Ah, les buffalos.

  • Speaker #0

    Maintenant, je m'offre les trucs de mon enfance.

  • Speaker #1

    Mais qui reviennent à la mode.

  • Speaker #0

    C'est clair. Est-ce que toi, tu as des tips pour économiser ? Comment est-ce que tu gères ce dossier-là ?

  • Speaker #2

    Moi, ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. OK. Quand je dis une double vie, c'est un peu philosophique, mais c'est en même temps... quelqu'un qui je remercie qu'elle ait moyen et en même temps quelqu'un qui a grandi et qui a une famille qui en qui vit modestement donc là par exemple partie d'aller voyager à ma femme voyage en business class j'ai payé j'ai payé bon j'ai réussi à me bien débrouiller puisque ça aussi faut être malin si tu vas sur le site machin etc dernière minute forcément tu te fais tordre en 2 Alors que si tu anticipes, que tu vas sur des sites de comparateur, etc., déjà, tu peux économiser jusqu'à 1 000 euros sur ton billet.

  • Speaker #0

    Mais tu ne peux pas parler plus de ta gestion du voyage ? Parce que je sens que tu as des tips.

  • Speaker #2

    Ah bah oui, le voyage, finalement, moi, je suis issu de l'hôtellerie aussi, à travers la restauration. Je sais aussi comment ça fonctionne. Moi, je ne... Alors ça dépend. Par exemple, je ne sais pas si on peut parler de marque ou pas, mais...

  • Speaker #0

    J'ai une carte de fidélité chez All. Donc j'essaye à chaque fois que je voyage d'aller chez eux, puisque j'ai des avantages, des réductions sur mes séjours. Et sinon, quand je ne connais pas, je vais sur Booking en général, et j'essaye de trouver le meilleur rapport qualité-prix. Je ne réserve pas le jour J, j'y vais plusieurs fois. Alors d'un moment, on se rend compte que ça augmente, parce que forcément, l'algorithme voit qu'on regarde. Mais d'un autre côté, plus tu regardes, plus ça baisse. Puisque ils disent qu'il a un déci et tout, il ne va pas payer. C'est comme ça que je vois les choses. Pareil pour les billets d'avion. Donc là, je me suis fait un kiff. Je voyage en business. J'ai payé 3500 euros. C'est très cher, mais évidemment, tu kiffes et tout. Mais je me dis, moi, aujourd'hui, même si j'ai les moyens, je préfère voyager en éco. 500 balles, ça va être chiant pendant 8 heures. Au pire, je discute avec quelqu'un. Souvent, ce que je fais, c'est que je m'élève par les hôtesses ou les stewards. Voilà, ça passe. Et après, j'ai gagné 3000 balles qui me permettent de me faire plaisir dans mon voyage. D'où le restaurant derrière à 600 euros.

  • Speaker #1

    Oui, où tu culpabilises moins.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, ça dépend comment... La gestion de l'argent, en fait, elle est dans ça. Au lieu de prendre des taxis, je loue un véhicule. Ça me coûte moins cher, etc. En fait, je suis un peu un... On pourrait presque dire que je suis un crevard en écoutant parce que... C'est un petit en fait. Dans le bon sens, par exemple, moi, quand je voyage, souvent, les gens, ils prennent une puce. Dès qu'ils arrivent, ils prennent une puce tout de suite. Et moi, je ne vais pas aller payer une puce 60 balles, alors que déjà, je suis venu pour déconnecter, que je n'ai pas besoin d'appeler. Donc, ce que je fais quand je suis à l'hôtel, je mets mon adresse GPS de là où je vais, je fais enregistrer, et après, je puis le regrouper. Je ne vais pas me faire tromper, par contre. Voilà, c'est bête, mais il y a plein de petits trucs comme ça que tu économises. Au début, je ramenais mes shampoings avec moi. Et quand tu voyages dans des hôtels un peu haut de gamme, tu te rends compte qu'il y a du gel douche, machin et compagnie. Tu te dis, c'est con, mais en vrai, je vais économiser aussi des sous là-dessus. Donc, je vais éviter de prendre ça, etc. Il y a aussi un côté un peu écolo. Alors moi, je ne le fais pas en promotion, je le fais naturellement. Mais j'essaie d'être un dépensier vraiment intelligent, vraiment un bon gestionnaire. Moi, ce que j'aime, c'est quand... Le frigo est plein, quoi.

  • Speaker #1

    Ça nous étonne pour un chef. Sandra, t'en penses quoi ? Face à un gros craquage, parce que ça nous arrive à tous, d'êtres humains, tu recommandes quoi ? C'est quoi tes solutions ? S'il te plaît, aide-nous.

  • Speaker #2

    Finalement, après la méthode 50-30-20 qui est dans la gestion du budget, on va en donner une autre, qui est la méthode bisous.

  • Speaker #1

    Ok, ça me...

  • Speaker #2

    En fait, vous savez, quand on était petit, chaque lettre correspondait à un mot. Quand on écrivait un prénom, c'est un peu le même système. Bisous, en fait, c'est le B pour besoin. On va se poser des questions avant l'achat pour éviter finalement l'achat compulsif. Donc, le B, besoin. Quel est le besoin de cet objet que je vais acheter ? Est-ce que c'est un besoin confort, réconfort même ? Parce que souvent, on est guidé par nos émotions quand on achète. Et c'est tout l'objet de l'achat compulsif, pour le coup. Donc c'est cette première question. Ensuite le I ça va être la notion de temps immédiat. Est-ce que j'ai besoin en fait de cet objet tout de suite maintenant ? Est-ce qu'il me le faut ? Le S ça va être semblable. Est-ce que j'ai la même chose à la maison ? On a tous 15 t-shirts blancs. Est-ce que finalement il faut que je rachète le 16ème ?

  • Speaker #1

    C'est le Marie Kondo de la gestion de l'objet en fait.

  • Speaker #2

    Et ensuite t'as le O. Le haut pour moi, il est important et encore plus maintenant, je pense, on est de plus en plus dans des achats responsables, on fait de plus en plus attention à l'origine de nos produits, où est-ce qu'ils viennent, etc. Et c'est une vraie question à se poser quand on achète n'importe quel objet. Et le U, c'est le plus simple, c'est l'utilité finalement. Est-ce que cet objet est vraiment utile ? Est-ce que cet achat est utile ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Est-ce que c'est vital ? Je crois qu'on a répondu à toute cette question.

  • Speaker #1

    Ça calme.

  • Speaker #2

    Ça calme un peu. Et tu te dis, est-ce que je peux patienter encore quelques heures ? Et puis si au bout de quelques heures, tu n'as plus l'achat en tête, c'est que c'est bon. Ce n'était pas le bon achat.

  • Speaker #1

    Et en vrai, ça fait tellement plaisir quand on a un peu réfléchi à un achat, qu'on a hésité, qu'on a laissé passer du temps et qu'on en a encore envie. On le chérit tellement. Je pense à un manteau rose. Il y a quelques années, je passais tous les jours pour me rendre à mon travail devant cette vitrine avec ce manteau rose. Je m'étais dit non. C'est pas sérieux, c'est pas une couleur neutre. C'est n'importe quoi, Pauline. Je passe trois semaines devant, je finis par l'acheter.

  • Speaker #2

    Si vous n'en savez qu'un,

  • Speaker #1

    préférez encore à ce jour.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a pas de mal à se faire plaisir, de temps en temps, tant que c'est raisonnable. Après, il faut acheter. Par exemple, il y a aussi un truc qui est intéressant, c'est que... Moi, ce que je constate, c'est ce qu'ils appellent la fast fashion. Avant, moi, j'ai toujours acheté des vêtements qui ne coûtaient pas trop cher. Et tu te rends compte qu'un t-shirt, aujourd'hui, chez une marque que tout le monde connaît très bien, il est aux alentours des 25 euros. Tu vas le laver trois fois. Ce que je dis en rigolant à ma femme, c'est que ça ressemble à une soucoupe volante. Il n'a plus la forme du corps.

  • Speaker #1

    Jaune, enfin, oui.

  • Speaker #0

    Voilà, au final, tu vas acheter le même t-shirt sur une marque... plus haut de gamme, mais pas non plus dans le haut de couture, qui va coûter trois fois plus cher, ce truc-là, tu vas le garder peut-être deux ou trois ans. Des fois, ce t-shirt-là que j'achetais 25 euros trois ou quatre fois dans l'année, du coup, c'est pas une marque. Donc, il y a moins de plaisir de dire j'ai acheté un truc ici. J'étais obligé d'aller le chercher à chaque fois, tous les X temps, parce que ça n'allait pas. Et à côté, t'as acheté un produit, finalement, qui, dans le temps, n'est pas rentable. Parfois, il vaut mieux acheter un truc que... Vous pouvez acheter un truc qui a une certaine valeur, mais qui va durer dans le temps, plutôt qu'acheter un produit bas de gamme. Aussi, c'est la fausse promesse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est très intéressant, effectivement. Je te rejoins complètement, mais tu as aussi peut-être un inconscient qui joue de... J'ai mis le prix dans cet article, je vais peut-être aussi en prendre un peu plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Inconsciemment peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais vraiment, je dis... Alors ça dépend des produits. Ça dépend des produits. Ça aussi, il faut être malin. Il faut essayer, il faut acheter. Moi, ce que je recommande, ce n'est pas d'être toujours buté sur les mêmes choses. Il faut tester. Par exemple, il ne faut pas hésiter de temps en temps à essayer des sous-marques ou des marques distributeurs, par exemple en nourriture.

  • Speaker #1

    Ça a été prouvé d'ailleurs qu'ils ont fait des comparatifs à l'aveugle entre différentes marques. Et il y a eu vraiment des grandes, grandes surprises. Même en termes de cosmétiques. Une comparaison entre une crème de luxe et une crème vraiment sous marque qui, étonnamment, avait la même composition.

  • Speaker #2

    Je ne citerai pas de marque,

  • Speaker #1

    mais on n'en pense pas moins.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai acheté un paquet de pâtes Albronzo, qui est une qualité de pâte supérieure, parce qu'il n'y avait plus la pâte que j'ai l'habitude d'acheter. C'est une marque distributeur. Et franchement, c'est beaucoup mieux même. J'étais sur les fesses. Je me suis dit, le truc coûte. moins cher c'est meilleure qualité ok et franchement donc aujourd'hui moi de temps en temps j'essaye des trucs c'est des produits un peu différent dans la même gamme pour voir tout le monde même sur les produits vaisselle ou choses comme ça il ya un disque counter je peux comment appeler ça là gros truc qui est arrivé sur le marché pas longtemps enfin mais les fans de ce truc là mais voilà ils vendent plein de produits etc alors moi je suis pas un champion du de ça, mais il paraît que ça fait des miracles. Je confirme. Et après, sur la nourriture, en tant que chef, il faut aussi acheter de saison. C'est à nous aussi de faire changer le marché. Si vous achetez des tomates toute l'année, forcément, on en fait toute l'année, donc ça coûte cher, etc. Pareil pour les fraises, pareil pour tout le reste des produits. Les gens ne savent même plus ce qu'ils achètent, la valeur d'un produit, parce qu'ils en mangent aussi toute l'année. Même pour le poisson.

  • Speaker #1

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #2

    Ça change, ça devient peut-être un peu plus facile aujourd'hui d'acheter un peu plus de saisons locales. Tu as vu la différence entre justement 2021 ?

  • Speaker #0

    Oui et non, parce que sur les étals, il y a toujours la même chose. Il y a toujours toute l'année pratiquement les mêmes produits. Donc oui, on va citer des petits producteurs sur une période parce que c'est la saison, etc. Mais en fait, il y a toujours quand même des produits qui n'ont rien à faire là toute l'année. parce que les gens ont l'habitude, parce que c'est une demande, etc. Pour moi, il faudrait aller à la fousse. Dans certains pays, ce que je disais, en fait, quand j'ai fait une interview sur la Côte d'Ivoire, parce que c'est un projet humanitaire là-bas, je disais qu'en fait, les pays qui sont sous-développés au niveau du pécunier et de l'écologie sont super bien placés parce qu'ils n'ont pas évolué. Donc, en fait, ils n'utilisent que ce qu'ils ont devant eux, finalement. Et donc, ils ne sont pas consommés. Moi, je débrouille des produits de saison. chères, etc. En fait, on est dans des sociétés de surconsommation et ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'on passerait pas à la partie jeu ? Moi, j'ai très envie de jouer avec vous.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose, il y a un peu de soi à gagner. Alors,

  • Speaker #1

    tu vas être très déçu, Mohamed. C'est différent qu'on est très généreux. Justement, je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé. Ne sois pas trop déçu.

  • Speaker #0

    Tant qu'on m'en prend pas, ça va.

  • Speaker #1

    En revanche, on va te poser des questions cash. Je t'invite à tourner cette roue très fortement. Tu vas tomber sur un chiffre. Qu'est-ce que c'est ? Alors, comme on est très, très sympa chez Bifferbank, on va te poser trois questions. Tu as droit à un joker. Mais attention, utilise-le à bon escient parce qu'on n'aura droit qu'à un. OK ? Donc, tu as tiré cinq. Est-ce que tu as déjà eu des gros soucis d'argent ? Parce qu'on sait déjà la réponse.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    OK. Je veux bien que tu retournes la roue.

  • Speaker #2

    Une réponse concise. Très claire. Le 8.

  • Speaker #1

    Tu reçois 500 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À date ?

  • Speaker #1

    À date.

  • Speaker #0

    Je pense que j'achète un appartement.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais. C'est un investissement, ça. Sandra, elle est là.

  • Speaker #2

    On a parlé, mais oui.

  • Speaker #1

    Vous allez vous prendre un petit rendez-vous. Exactement. Et je veux bien que tu le tiennes une dernière fois. Pour l'instant, il n'a pas utilisé son joker.

  • Speaker #2

    Les questions sont peut-être trop gentilles. Peut-être.

  • Speaker #0

    Le 7.

  • Speaker #1

    Le 7. La dépense que tu as le plus regrettée.

  • Speaker #0

    Alors, à partir du moment où j'achète quelque chose, je vais paraître un peu trop bon élève, presque chiant, mais à partir du moment où j'achète quelque chose, normalement, j'ai réfléchi. Ou alors, c'était un truc que j'ai acheté en solde, pas trop cher. Au final, je ne l'ai pas mis.

  • Speaker #1

    Peut-être les articles de luxe. Et encore, parce que ça m'est symbolique pour toi.

  • Speaker #0

    Oui. Souvent, ça prend de la valeur en plus. J'ai eu la chance pour le coup de taper sur des produits qui étaient en édition limitée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    smart. Donc, c'est aussi que quand j'achète, j'achète aussi avec un peu de réflexion. Non, l'achat que j'ai le plus regretté, franchement...

  • Speaker #2

    La saveur des 40 gels douche ?

  • Speaker #1

    Tu t'es pas lassé ? Non,

  • Speaker #0

    on les a choqués, on les a consommés avec modération. Non, franchement... Non, c'est peut-être une fois, j'ai abusé dans un restaurant, c'était au Bahamas.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais un petit peu dans le délire. Pour le coup, à deux, on avait une addition, je crois, à 100 euros. Ouais, j'ai mangé quand même, ça fait un peu cher.

  • Speaker #1

    Tu donnes ta carte, mais tu trembles un peu.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était un restaurant de sushi, et le sushi man, quand il a vu la commande, il nous a regardé sur la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet. Mais non, en fait, j'étais avec un pote à moi, et mon pote, il m'a regardé comme ça.

  • Speaker #1

    Oh la vache ! C'est bien d'être mon pote.

  • Speaker #0

    Il était pas bien. Je voulais pas lui faire endurer ce truc-là. T'inquiète, je gère. C'est moi qui ai passé la commande. Donc oui, après, tu te dis... Tu te dis bon, c'est vrai qu'on aurait pu faire moins quand même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils étaient bons, ces sushis ? J'espère que oui.

  • Speaker #0

    En fait, c'est un regret à demi-mesure parce que j'ai passé un moment exceptionnel. Donc voilà. Mais franchement, non, j'ai toujours été très...

  • Speaker #2

    Dans l'émotion, dans tes achats. Ouais,

  • Speaker #0

    très important. En fait, je considère que l'argent, tu le gagnes avec ta sueur. Moi, j'ai jamais d'ailleurs parlé d'argent dans mes postes. Quand on me disait quelles sont vos prétentions salariales, si vous savez, moi, mes prétentions, c'est d'avoir le poste. Après, vous me donnez... C'est vrai ? Ouais, vraiment, j'ai jamais parlé d'argent. OK. Parce que, aussi, j'avais le luxe d'être chez mes parents, donc... Voilà. OK. Et, en fait, ça, ça m'a permis, en fait, d'avoir une philosophie différente. Parce qu'aujourd'hui, les gens, quand ils cherchent un boulot, ils cherchent d'abord un salaire. Ils cherchent d'abord un boulot dans lequel tu vas être épanoui, un lieu dans lequel tu vas prendre du plaisir, t'entendre avec tes collègues, etc. Et après, moi, il y a un truc que j'appelle l'épargne professionnelle. Ça veut dire que... Tu vas travailler peut-être plus que les autres. Tu ne vas pas gagner d'argent sur le moment, mais tu vas épargner professionnellement. Cette épargne-là, au bout d'un moment, va se transformer en argent puisque tu vas évoluer. Là, tu vas gagner un vrai salaire. C'est un peu comme ça que je vois les choses.

  • Speaker #1

    Mais complètement. L'argent, évidemment que c'est important dans les critères, mais si c'est l'unique, le premier, le seul critère, on part vite d'un travail. Ça ne fait pas rester. Ça ne fait pas rester. Donc là, il n'y a même pas d'évolution financière au sein de son travail. Vista. Alors que de retrouver tous les jours ses collègues qu'on adore, ça booste, ça tire vers le haut. On est meilleur même dans son propre travail. Et c'est souvent comme ça qu'on finit par évoluer.

  • Speaker #0

    Et puis parfois, moi, ce que je dis aussi, c'est que, quel que soit le domaine, si tu as envie de faire un peu d'argent en plus, qu'est-ce qui t'empêche de prendre un jour par semaine et de faire soit le même boulot ailleurs, faire un billet en plus, soit faire autre chose ? Moi, typiquement, quand j'étais chef de parti, tous les jeudis, vendredis, samedis soirs, Je faisais l'espèce de covoiturage rémunéré qu'il y avait à l'époque et je me faisais 1200 euros en plus par mois.

  • Speaker #1

    Waouh, ok.

  • Speaker #0

    En fait, il faut s'organiser, il faut être un peu malin.

  • Speaker #2

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #0

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #2

    Il faut savoir la valeur de l'argent et de ce que tu vas gagner. Aussi. Parce que quand tout tombe dans les mains, tu n'as pas cette motivation, c'est comme tout.

  • Speaker #0

    Il y a moins de plaisir en vrai, on le voit. On voit pour les gens qui ont, quelle que soit l'origine, la culture, le pays dans lequel ils vivent, On voit qu'il y a moins de... J'ai été dans des lieux où ça gagne bien leur vie, que ce soit les Émirats, que ce soit Miami, que ce soit Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Où on affiche aussi beaucoup.

  • Speaker #0

    On affiche beaucoup. C'est ce que je disais, finalement, l'argent, t'as l'impression que tu le dépenses pour les autres plutôt que pour toi.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, il y a aussi beaucoup l'effet... On a l'impression que tout le monde a de l'argent autour de soi dans ces endroits-là. Et la réalité, elle est très souvent toute autre. C'est clair.

  • Speaker #0

    Moi, demain, j'ai les moyens de m'acheter un yacht. Croyez-moi, je le mets pas sur le port de Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    En pleine mer... faire de la pêche, faire des saltos arrière, etc. Personne ne peut me voir.

  • Speaker #1

    Mais tu as bien raison.

  • Speaker #0

    Souvent, c'est de la location pour faire du show-off.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un autre débat.

  • Speaker #0

    En boîte de nuit, d'ailleurs, c'est pareil, ça aussi. Quand j'étais gamin, je n'allais pas dépenser... Ça m'en allait peut-être une fois. Tu ne vas pas dépenser 1500 balles comme ça tous les samedis soirs pour prendre une bouteille, pour faire plaisir à tout le monde, alors que tes parents sont en train de laver les carreaux. Il faut être aussi sensé. En fait, pour moi, le créneau, il est dans la jeunesse. Il est entre les 16 et 21 ans. D'où l'éducation financière.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce sera notre mot de la fin. C'était juste passionnant. J'ai passé un trop bon moment avec vous. J'espère que vous aussi. Merci beaucoup, Mohamed Cheikh. Merci à toi. Tu nous prouves qu'on peut parler d'argent sans tabou, intelligemment. Merci, Sandra, pour tes tips. Je ne sais pas vous, mais à titre personnel... j'ai tout noté je vais rentrer à la maison et je vais faire mes devoirs parce que là j'ai compris qu'il y avait encore un peu de boulot aussi on se retrouve très vite pour une prochaine émission j'espère que ça vous a plu n'hésitez pas à commenter à liker à suivre aussi nos invités sur les réseaux on

  • Speaker #0

    se dit à très vite je me débranche du flou

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Description

Vous êtes fan de podcasts qui parle argent et finance ET de Top Chef ? Parfait ! Car dans l'épisode #1 de Flouz, nous mixons ces deux univers. 


Nous recevons Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef 2021. Pauline Grisoni l'interroge sur ses habitudes et la façon dont il gère son argent au quotidien. Plutôt bon élève, il lui arrive aussi de craquer pour des dépenses bien particulières. Il est humain après tout ! Une chose est sûre, notre rapport à l'argent en dit long sur qui nous sommes. C'est donc l'occasion d'en découvrir un peu plus sur Mohamed Cheikh et de s'abreuver des astuces budget de Sandra Ktorza.

 

Dans ce podcast 100% argent, économie et gestion budgétaire sans langue de bois, on ouvre la saison des talkshows BforBank avec Mohamed Cheik. Dans une discussion sans tabou, nous explorons avec lui des questions autour du rapport à l’argent, de son parcours entrepreneurial, de ses réussites, mais aussi ses galères d’argent. Des petits plats avec sa grand-mère en passant par les cuisines de Top Chef à ses propres restaurants parisiens, Mohamed Cheik parle argent après sa réussite fulgurante. Entre rires, anecdotes et conseils, Mohamed Cheikh, chef renommé, gagnant de top chef et jeune entrepreneur nous partage son beau parcours et nous ouvre les portes de son quotidien. 


Le gagnant Top Chef ne manie pas seulement les casseroles avec brio mais il est aussi le chef de la gestion budgétaire. Et oui, il gère ses dépenses, ses finances et son épargne comme un pro. Découvrons ensemble les méthodes du jeune entrepreneur et comment elles peuvent être utiles et inspirantes pour votre éducation financière. 


Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Le profil dépensier : Mohamed Cheikh partage ses expériences, ses achats les plus fous et comment il dépense son argent au quotidien. 

  2. Le rapport à l’argent et à la richesse : Mohamed Cheik dévoile comment il a utilisé l’argent gagné grâce au concours de Top Chef. Il dévoile aussi son rapport à l’argent et comment il l’enseigne à ses enfants. 

  3. Les conseils et les tips du chef : Mohamed Cheik explique sa vision pour financer ses biens immobiliers et ses projets à long terme. On découvre aussi comment il gère son budget pour passer de belles vacances en famille. 

 

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Money Mindset, L’éducation financière pour tous, génération do it yourself, Tech & Co Business (BFMTV), Canapé 6 place, Chit Chat Budget, La Martingale, Les Investisseurs 4.0, Les Investisseurs Sereins, Money Tree, Seqooia - Investir Simplement, Littel big Things, Chercheurs de valeurs


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu reçois 100 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #1

    Sache que c'est l'animal quand même le plus intelligent.

  • Speaker #2

    Je fais le singe à la maison avec les enfants.

  • Speaker #1

    Eh ben tu vois, il y a quelque chose en toi.

  • Speaker #0

    Je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé.

  • Speaker #2

    Moi ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. Pour la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde, bienvenue dans Flouze, l'émission qui parle d'argent sans tabou. Alors aujourd'hui, je suis ravie d'être avec notre invité Mohamed Cheikh. Si vous ne connaissez pas encore Mohamed, ce qui m'étonnerait, nous sommes en présence du gagnant de Top Chef 2021 qui vient... tout juste d'ouvrir son restaurant à Saint-Ouen. Rien que ça. Bonjour Mohamed. Bonjour. Nous sommes accompagnés également de Sandra Ktorzan, notre experte B4Bank. Alors Sandra travaille depuis plus de 20 ans dans le secteur bancaire. Je peux vous dire qu'elle en connaît un rayon sur le sujet. Bonjour Sandra.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #0

    Et avant que tu nous éclaires sur l'éducation financière et surtout que tu nous partages tes tips, j'ai une première question pour toi Mohamed. Quel est l'achat le plus stupide ? que tu aies fait de ta vie ?

  • Speaker #2

    L'achat le plus stupide.

  • Speaker #0

    Ça balance direct.

  • Speaker #2

    Je crois que j'en ai jamais fait.

  • Speaker #0

    Oh là là.

  • Speaker #2

    En achat, en location potentiellement, mais en achat... Encore location, même pas. Non, j'ai jamais acheté pour moi de trucs stupides puisque je fais très attention à ce que je consomme et à ce que j'achète.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu entends par location ?

  • Speaker #2

    Ça m'est arrivé pour, étant plus jeune, pour un mariage, de louer un véhicule qui coûte cher ou pour un voyage. Et en fait, je me suis rendu compte que ça n'avait pas forcément de plus-value, que j'aurais pu prendre un véhicule qui coûtait trois fois moins cher.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Grâce à Sandra, on aura quelques tips à te donner ensuite au cours de l'émission. On va commencer par essayer de définir ton profil de dépensier. peu entendue à travers tes propos. Tu es plutôt du genre sain et bon gestionnaire. Mais tu sais, aujourd'hui, ensemble, on va se la jouer un peu magazine féminin avec un test de personnalité. On va te poser des questions. Et à la fin, Sandra établira un diagnostic. Est-ce que tu es prêt ?

  • Speaker #1

    Parfait. Je vais prendre quelques notes.

  • Speaker #2

    T'analyser. Avec grand plaisir. Donc,

  • Speaker #0

    c'est du sérieux. Quand tu reçois un salaire, Mohamed, qu'est-ce que tu fais et surtout, dans quel ordre ?

  • Speaker #2

    Alors, la première chose, c'est de mettre la partie qui ne m'est pas indispensable de côté.

  • Speaker #0

    Ok, donc toi, tu commences par ça.

  • Speaker #2

    Oui, je sais que j'ai besoin d'abord de payer un loyer, de faire mes courses, d'avoir mon assurance véhicule, un peu d'essence, etc. Donc ça, je le laisse dans mon compte courant puisque je sais que ça va être consommé et tout de suite, le reste, je le mets de côté.

  • Speaker #0

    Comme ça, tu ne le vois plus, loin des yeux, loin du cœur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu sais que tu n'y touches plus.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Demain, si tu dois dépenser une énorme somme d'argent, Tu te sens comment ? T'es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend du contexte. Ça dépend du contexte, une énorme somme d'argent, pour moi, ça serait potentiellement pour l'achat d'un bien. Je pense immobilier. Je serais pas bien, parce que j'aurais peur de ne plus rien avoir à côté si jamais il m'arrivait un problème, ou si jamais j'avais aussi envie de profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, il y a toujours... Ce stress-là, et puis on s'imagine qu'on est parti pour 20 ans, tu parles d'un prêt immobilier.

  • Speaker #2

    Pardon, non, je ne parle pas de prêt, moi je parle vraiment d'achat.

  • Speaker #1

    Cash.

  • Speaker #2

    On aura l'occasion de parler de crédit, mais ce n'est pas quelque chose que je consomme ou que je... que je trouve normal pour moi, puisque pour moi, on met les gens en difficulté avec ce format de consommation.

  • Speaker #0

    Donc, petite goutte de sueur et réflexion avant de faire la décision.

  • Speaker #2

    Oui, mais du coup, la réflexion de se dire Ok, j'ai trimé pendant tant d'années, est-ce que c'est intelligent de faire tapis sur un projet ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as ton avis sur le sujet aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien d'avis.

  • Speaker #0

    Sandra, attention, elle prend des notes. Comment tu réagis devant les produits en promotion ou en solde, par exemple au supermarché ?

  • Speaker #2

    Je suis un très bon client. Je suis un très bon client. C'est en général d'abord la carte de fidélité du magasin dans lequel je fais les courses. Et après, je ne suis pas jusqu'au point à regarder les magazines pour aller faire mes courses, mais c'est vrai que je fais d'abord un petit tour de repérage. Si tu vois qu'il y a un produit, typiquement moi, je... Je suis un grand consommateur de jus de fruits frais pressés. Si je vois que la marque que j'ai l'habitude d'acheter, elle est au prix de d'habitude et qu'à côté, il y a une marque différente, mais il y a deux achetés et un gratuit, je vais plus avoir tendance à me diriger vers ça. Souvent, je regarde aussi les étiquettes au kilo. On se fait souvent berner en pensant que quand on achète plus, on achète moins cher, sauf que ce n'est pas le cas. Pour la petite anecdote, je me suis fait réprimander il y a quelques mois parce qu'il y avait une opération sur du gel douche. aux parfums d'enfants, là.

  • Speaker #1

    Par Bapapa ?

  • Speaker #2

    Par exemple. On s'en est mis 40 dans le caddie. Et donc, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que tu sens si bon aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est gentil. Et du coup, elles m'ont dit, monsieur, c'est 5 par client maximum. J'ai un peu déconné avec eux en disant, ouais, mais le rayon, il est plein, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je vais te la provendre, donc... C'est assez drôle. Gênant aussi.

  • Speaker #1

    Un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es du genre à suivre les tendances, tu sais, en mode le dernier iPhone qui vient de sortir, la... paire de sneakers que t'as repéré ? Ou alors, est-ce que t'es plutôt du genre à prendre ton temps qui va piano, va sano ?

  • Speaker #2

    Sur ce point-là, je suis un petit peu ringard parce que je vais acheter vraiment ce que j'ai besoin. Parfois, ça m'arrive de faire des achats compulsifs. C'est vrai que sur les téléphones, j'ai pas tendance à acheter le dernier dès qu'il sort, etc. Parce que pareil, j'ai un téléphone qui est d'actualité, qui fonctionne et qui fait le boulot et je vois pas pourquoi. pourquoi je vais acheter le nouveau parce que d'ailleurs souvent pas grand chose qui change et puis en termes d'écologie c'est pas en raison et non plus donc voilà et après sur les vêtements je suis pas forcément les tendances parce que moi je suis un mec simple et parfois c'est un peu extravagant et c'est pas forcément mon style donc non j'ai pas je suis un très bon client et en même temps un très mauvais dans le sens où je suis très promotion solde etc en même temps je vais acheter que ce qui est nécessaire

  • Speaker #0

    Ok, il n'y a aucun domaine sur lequel tu craques ?

  • Speaker #2

    La restauration et le voyage.

  • Speaker #0

    C'est des beaux projets.

  • Speaker #2

    Des sujets sur lesquels vraiment, je ferme un petit peu les yeux. Ça peut m'arriver de dépenser 600 euros pour deux dans un restaurant ou entre 6 et 7 000 euros pour un voyage avec ma famille.

  • Speaker #0

    C'est quoi le dernier plus beau voyage que tu as fait et qui t'a fait te dire Ok, je mets de côté toute l'année et c'est pour une bonne raison.

  • Speaker #2

    J'en ai fait quelques-uns. J'en ai fait quelques-uns, j'ai eu la chance de faire pratiquement le tour du monde. Donc ça dépend. Ce n'est pas le plus beau voyage, mais forcément, j'étais avec ma famille. Donc c'est pour moi le plus beau souvenir. On a été à Dubaï. Après, j'ai fait plein d'autres voyages. J'ai été à Bali, j'ai été en Thaïlande, j'ai été au

  • Speaker #0

    Japon. Mais tu crées des souvenirs.

  • Speaker #2

    Miami, New York, plein d'autres. Donc ça, pour moi, c'est des dépenses qui sont intelligentes. Et d'ailleurs, il y a quelqu'un qui l'a cité, je crois qu'on ne sait pas qui. qui dit que le voyage, c'est la seule chose que l'on paye qui nous rend plus riches. Et à partir du moment où tu raisonne comme ça, tu te dis, j'ai dépensé, mais ça va m'enrichir. Indirectement, j'ai investi dans quelque chose qui va me faire grandir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tes points de dépense et tes points de craquage, c'est finalement pour avoir une expérience partagée. Donc, il y a de la vraie générosité là-dedans, tu ne trouves pas, Sandra ? Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est aussi pour se créer des souvenirs. Et je pense que c'est pour ça que tu... C'est comme ça, en tous les cas, que tu avances et que tu te dis, finalement, cet achat, il valait le coup. Tout le monde était heureux aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a plus d'émotions que le nouvel iPhone qu'on va regarder.

  • Speaker #1

    Le nouvel iPhone, tu l'achètes deux jours après.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as fait tes photos.

  • Speaker #0

    Bon, Sandra, on en pense quoi de ce profil-là ? Il n'est pas mal, non ?

  • Speaker #1

    Il est pas mal. Je pense qu'on va être sur un petit profil un peu mixte. Mais avant toute chose, je voudrais revenir sur le premier point que tu as abordé, sur ta gestion, dans quelle heure tu dépenses, etc. Et je voulais savoir si vous connaissiez la méthode 50-30-20, justement.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est une méthode qui est assez simple et assez répandue. Mohamed, c'est un peu la manière dont tu gères. On va prendre le cas, en fait, de quelqu'un qui gagne 100. Mais sur les 100, on va allouer, en fait, 50 aux dépenses obligatoires. Donc, ton loyer, ton téléphone, ton électricité, tes courses aussi, parce qu'il faut bien manger. Et sur les 50 restants, tu auras 30, en fait, de dépenses loisirs et 20 pour épargner, investir et réaliser certains projets. Ça s'adresse normalement à tout le monde. Après, on le sait, tout le monde ne gagne pas à 100 et tout le monde ne peut pas se permettre de mettre 50 sur les débit obligatoires. Et dans ces cas-là, on va plus aller prendre sur la partie loisirs de 30 ou la partie investir de 20. Mais en tous les cas, on arrivera à gérer notre budget et être un peu plus serein peut-être à chaque fin de mois quand les factures passent.

  • Speaker #0

    C'est clair, ça donne déjà une bonne base en vrai. Et comme tu le dis, après, on peut adapter en fonction de l'endroit où on vit. On sait qu'à Paris, les charges sont importantes, etc. Mais c'est vachement intéressant, ça.

  • Speaker #1

    Par rapport à Mohamed, j'hésite entre deux, même entre trois. Je reprends mes petites notes.

  • Speaker #2

    Un petit virgent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Pour moi, tu n'es pas impulsif parce qu'effectivement, tu es quelqu'un de réfléchi, qui ne dépense pas finalement sans compter, sans aucun objectif derrière, etc. Tu es un peu astucieux quand même parce que les 40 pots, les 40 tubes de jale douche, ça fait le boulot. Mais je pense que tu es plutôt raisonné, effectivement. tu achètes et tu réfléchis avant d'agir il y a très peu d'achats compulsifs pour les cas de ce que j'ai compris qui déterminent et pour la petite histoire quand on a un dépensier raisonné, l'animal totem c'est Laurent Houton c'est juste l'animal quand même le plus intelligent je fais le singe à la maison avec les enfants tu vois, il y a peut-être quelque chose en toi qui fait,

  • Speaker #2

    je pense que t'es raisonné ce qui est marrant... C'est que j'ai souvent une personne de mon équipe qui me dit mais arrête de parler d'argent, fais-toi plaisir, achète et tout. Je dis mais non, c'est pas parce que j'ai les moyens que je dois forcément acheter. Ma femme me dit en rigolant parce que forcément, la première chose que j'ai fait en fait quand j'ai gagné le concours, vu qu'il y a un chèque, on donnait une bonne partie en contribution à la France, je suis très fier. Et du coup, je me suis dit bon, il y a des choses que j'ai jamais eu les moyens. En tout cas, j'ai jamais fait. Aujourd'hui, je vais le faire. C'était symbolique. Ce que j'ai fait, c'est que j'étais dans toutes les maisons de haute couture française et j'ai acheté un article, on va dire par marque. Mais ces produits là, pour la moitié, j'ai jamais réussi à les mettre. Ma femme, en rigolant, elle me dit souvent toi, tu es un faux riche. Elle me dit des trucs qui sont dans les placards et je lui dis en fait, j'y arrive pas. Je les ai achetés tellement cher que j'ai peur des abîmés.

  • Speaker #0

    Je suis tellement.

  • Speaker #2

    Donc finalement, je préfère acheter des trucs, on va dire, qui sont quand même d'une gamme qui tient la route, mais que je n'ai pas de problème à porter puisque si ça se tâche ou si ça se craque, au moins j'aurai moins de mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dépenses peut-être plus pour tes enfants, tes proches que pour toi-même ?

  • Speaker #2

    J'ai la même manière d'être. Pourquoi je vais aller acheter une paire de baskets à mon fils à 90 euros alors que... Il a deux ans et demi et qu'il va sauter dans l'eau, il va grandir, etc. Alors qu'il y a la même, où il n'y a pas de marque, et c'est ce qu'on paye souvent d'ailleurs, c'est le marketing, qui coûte trois fois moins cher. Ça va faire le même job. Quand il aura l'âge peut-être de comprendre, d'avoir le plaisir de porter ce genre de choses, là, à ce moment-là, je me ferai plaisir. Mais pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt. En fait, j'essaye de voir aussi loin en me disant, voilà, on ne sait pas de quoi la vie est faite. J'ai 31 ans, j'espère... J'espère aller loin et avec ma famille aussi. Un jour, il y aura des permis à payer, peut-être un véhicule, peut-être des études, peut-être toutes les choses que mes parents ont eu beaucoup de mal à nous payer. Moi, en fait, je n'ai pas envie d'avoir ces difficultés-là.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça fait peut-être aussi partie de l'éducation que tu as envie de transmettre. Bien sûr. Se dire, je réussis, papa est épanoui dans son travail, il vous montre que tout est possible. En revanche, garder la tête sur les épaules, c'est juste... primordiales.

  • Speaker #2

    Bien sûr. On le voit, c'est un peu, je pense, la problématique. Alors moi, je ne suis pas psychologue, mais la problématique qu'on a avec les jeunes actuels, qu'on appelle la génération XY, c'est la faute des parents qui ont manqué, qui ont tout donné aux enfants. On le voit aujourd'hui, les gamins, ils ont 13 ans, ils ont des sacs qui ne couchaient pas combien, ils ont le dernier téléphone, ils partent en vacances quatre fois dans l'année, ils ne sont jamais contents. Ils ont tout ce qu'il faut, ils se plaignent en contenu.

  • Speaker #0

    Ils se plaisent de tout.

  • Speaker #2

    Alors que quand tu as... Et ma femme me dit... Là, je vous le dis. Quand tu as un enfant, tu te dis, je vais le faire. repartir avec eux, elle m'a dit écoute, pars tout seul, t'es fatigué, t'as besoin de te reposer, laisse tomber, nous on est partis il y a déjà deux mois, même pour les enfants, c'est pas bien, puisqu'ils vont prendre l'habitude, ils vont plus avoir ce goût de plaisir en fait de vivre, et c'est vrai.

  • Speaker #1

    De vue l'exceptionnel, les vacances effectivement, c'est des moments qui sont rares.

  • Speaker #2

    Exactement, comme le parc d'attractions, on demande toujours d'aller voir la souris aux grandes oreilles.

  • Speaker #0

    Mais même McDo, quand on était petit. Ah oui, avoir un habit de mille, moi, c'était une fois par an. C'était quand même moins cher aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'était quand même 4 francs.

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe, ça ne nous rajeunit pas, tout ça. Et justement, on va rembobiner un peu et on va repartir dans ton enfance. Merci pour cette transition parfaite sur les francs. C'était quoi être riche pour toi quand tu étais enfant ? Ça voulait dire quoi ?

  • Speaker #2

    Ça dépend de l'âge. C'était 8 ans. C'était de m'acheter un gros sac de bonbons. Merci. Je les piquais. En gros, c'était ça.

  • Speaker #1

    Avec la pièce de 2 francs qu'on a au boulanger.

  • Speaker #0

    Tu te disais, oh là là,

  • Speaker #2

    je vais pouvoir en acheter des choses. Je vais acheter des bonbons avec ce qui reste. C'était le complet.

  • Speaker #0

    J'adore. Et maintenant, c'est quoi pour toi ?

  • Speaker #2

    Être riche. C'est avoir un entourage en bonne santé, avoir une famille qui s'aime. avec des enfants, on profite, on se fait plaisir. Et vraiment, ce que je dis à mes gars, dans mes équipes, ce que je dis à mes équipes au boulot, pour moi, être riche, c'est quand tu prends ton caddie, je dis le supermarché, on pourrait dire le marché, mais enfin, raccourci, parce qu'on va tous au supermarché. Comme je dis souvent, je critique le supermarché, mais pour acheter son papier de toilette, excusez-moi. Quand on va au supermarché et qu'on est capable d'acheter n'importe quoi pour se faire plaisir, Pour moi, c'est qu'on est riche. Du moment où tu peux manger une autre côte, etc., pour moi, c'est ça la richesse. J'ai eu la chance d'avoir fait plein de projets humanitaires où les gens mangent des espèces de bousses de manioc et de riz. Ils sont heureux. Je peux vous dire qu'en vrai, on nous fait croire qu'on a besoin de bien plus que ce qu'on a. Mais finalement, si tu as un logement où tu es au chaud et que tu as l'eau qui coule, que tu manges bien, que ta famille est en bonne santé, que tu as des vêtements pour sortir dehors, si tu n'as pas les moyens d'acheter une voiture... je prends les transports, ce n'est pas la mort non plus. Si tu n'as pas les moyens de partir en vacances, mais que tu peux quand même aller taper des petits week-ends ou des après-midi à Deauville ou je ne sais pas où, au moins tu vois la mer. Tout est question de compromis après.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense, en tout cas, j'en suis persuadée que l'argent rend heureux quand il supprime les soucis et les gros stress du quotidien, la boule au ventre de la fin de mois. En revanche, on le voit très bien chez les ultra-riches que ça n'apporte absolument pas le bonheur. Ça se saurait depuis le temps. Et ça rend presque souvent plutôt malheureux à l'inverse.

  • Speaker #2

    Tout seul, puisque comment tu peux faire confiance à quelqu'un qui rentre dans ta vie quand tu es multimilliardaire ? C'est clair. Forcément, tu vas penser que cette personne-là, elle est attirée que parce que tu as dans les poches. Souvent, c'est le cas. Alors que quand tu n'as rien, au final, quand je dis rien, c'est une vie modeste. Au final, tu as ton petit quotidien, les gens qui sont autour de toi, c'est des vraies personnes, etc. Tu profites. plus de la vie.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles, je le ressens, pas mal de sécurité là-dedans. Est-ce que tu avais le but de bien gagner ta vie pour mettre ta famille en sécurité ? Ou alors, est-ce que ce n'était pas du tout un sujet pour toi, tu te concentrais sur la cuisine ? Tu avais quel rapport à l'époque ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je suis très philosophe et même très croyant. Et du coup, je considère que ce n'est pas moi qui fais l'avenir de mes enfants. Donc ce n'est pas parce que je vais bosser, que je vais leur faire des montagnes d'héritage, etc., que ça va mieux se passer pour eux. D'ailleurs, souvent, c'est des problèmes plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    L'idée valide.

  • Speaker #2

    Voilà. Du coup, je me dis, en vrai, ce qui m'intéresse, en fait, c'est de mon présent, pouvoir vivre tranquillement, sans regarder trop le compte en banque en fin de mois, pouvoir offrir des plaisirs à ma femme, à mes enfants quand c'est nécessaire, donner un coup de pouce à mes parents s'il y a besoin, manger au resto quand ça me fait plaisir. Et j'ai perdu le fil de la question.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était important à l'époque ? Oui.

  • Speaker #2

    Alors non, c'était pas du tout ça. En fait, mon challenge personnel a été un peu fixé, on va dire, par ma mère. C'est pas elle qui me l'a donné, mais elle me disait, voilà, tu gardes ton argent et un jour, si tu y arrives, tu t'achèteras ton propre appartement. Elle m'a dit ça depuis que j'ai commencé à bosser, parce qu'en fait, mes parents, ils m'ont dit, on n'a rien à t'offrir. On n'a pas de maison, on n'a pas d'héritage, mais on te repose un truc. Tu restes à la maison le plus longtemps possible, à condition que tu épargnes. Et que ce truc-là, tu essaies de le construire tout seul. Du coup, j'ai un peu un espèce de rêve personnel, c'est d'acheter un appartement. Je pense que c'est un peu le cas pour tout le monde. Mais mon rêve, il est hors crédit, hors intérêt. Et la question, c'est de se dire, OK, mais en vrai, est-ce que ce n'est pas mieux d'être locataire, de profiter de la life et de vivre un peu intelligemment ? Parce que, comme je disais tout à l'heure, tapis sur un projet immobilier, de ne plus rien avoir dans les poches après, ce n'est pas terrible.

  • Speaker #0

    On peut trouver le juste équilibre.

  • Speaker #1

    Effectivement, sur le projet immobilier, je te rejoins sur plein de choses. Mais je pense qu'entre acheter une maison à 600 000 euros et manger des pâtes ou des patates tous les jours et acheter peut-être un bien un peu plus modeste, peut-être à 300 000 euros et qui répond à tes besoins essentiels, finalement, tu gardes malgré tout une capacité pour vivre correctement. Personnellement, j'ai plein de gens autour de moi qui s'endettent pour des biens immobiliers. Finalement, ils galèrent tous les mois. Ils ne vivent pas en vacances. Et ce n'est pas bon non plus. Je te rejoins dans l'idée, mais je trouve qu'il y a un juste équilibre à faire. Et aujourd'hui, en 2024, là où on est, il y a aussi cette notion de se projeter dans 20-30 ans. Et c'est vrai qu'être locataire, c'est aussi une liberté pour moi. Mais malgré tout, dans 20-30 ans, tu te dis...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aurais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais ? Qu'est-ce que j'aurais ? Mais aussi, tu auras toujours une charge, finalement, peut-être financière, à ajuster quand tu es à la retraite et que résultat, tu as juste envie de... profiter davantage d'acheter un bien immobilier. Le rencage, c'est top, mais c'est peu possible. C'est aussi que la retraite, tu sois aussi tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est plus facile de se dire ça une fois qu'on arrive à 60 ans qu'une fois qu'on en a 30. C'est vrai. Pourquoi ? Parce que quand on s'engage dans un projet immobilier, d'abord, on ne sait pas si on va garder notre santé comme on l'a actuellement. On ne sait pas si on va divorcer ou pas. On ne sait pas si, niveau boulot, on va réussir à continuer avec le statut qui donne le salaire qu'on a en face, etc. On ne sait pas si les enfants, soit vont se développer, donc ils vont être quelques-uns, et du coup... du coup le logement sera trop petit, soit le contraire. Donc au final, il y a une espèce d'incertitude. Et à côté de ça, il faut quand même payer en fin de mois. Et en vrai, on ne profite pas vraiment de ce qu'on a réussi à acquérir, puisque généralement, on arrive en fin de prêt à 60-70 ans.

  • Speaker #0

    Puis surtout, on a revendu entre-temps, parce qu'on a peut-être eu d'autres envies.

  • Speaker #2

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    Tu sais, on se stresse toujours en prenant un prêt sur 20 ans. Mais la réalité, c'est que le premier bien qu'on achète, souvent, n'est pas le dernier. Et qu'on construit petit à petit aussi son indépendance comme ça.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes problématiques de la gestion de son compte en banque, c'est qu'en fait, la société est vicieuse. Parce qu'on va vous dire qu'il faut acheter un appartement puisque ce n'est pas bien de payer un loyer, on perd de l'argent. Mais à côté de ça, il faut une assurance parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer. Ok, il faut quand même un véhicule parce qu'on en a tous besoin. Et du coup, j'ai tout mis dans mon logement. Donc, je vais aussi le prendre en crédit. Ma voiture, elle ne m'appartient pas non plus. Etc, etc, etc. Au final, on se retrouve en fait avec tout un truc où il n'y a rien qui nous appartient, tout est éphémère. On est à la gorge, en fait, on est emprisonné par tous ces trucs-là. Alors que si on est locataire, qu'on roule avec une voiture... Moi, pendant longtemps, j'ai roulé en Clio 2. Ça ne m'a jamais posé problème. Ça m'a fait rire parce que c'est très bien. J'ai eu un rendez-vous en Belgique pour un projet il n'y a pas longtemps. Et un des mecs avec qui j'avais rendez-vous, il me dit, en rigolant, je pensais que tu allais arriver avec un Porsche ou un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est trop la classe.

  • Speaker #2

    Je me dis, mais pourquoi ? Tu parles quand même, tu es chef et tout, tu es quelqu'un de connu et tout. Je dis, ce n'est pas parce que je suis connu que je dois arriver avec un Porsche. Ce que moi, je constate, c'est qu'on a plus tendance à couper. consommer pour les autres que pour soi. Le problème, il est là.

  • Speaker #1

    Pour l'image.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Louer ou acheter, ça se débat et ça fera peut-être l'objet d'une autre émission. Je pense que ça dépend aussi de ton statut, mais aussi de la ville dans laquelle tu habites, de la région, etc. Il y a des fois où c'est plus important. On sait qu'en région parisienne, même sur Paris, c'est très compliqué d'acheter. Seul, voire même impossible de louer déjà, c'est très compliqué. Je pense que quand tu habites dans une petite province, on pourrait refaire...

  • Speaker #2

    Le débat. Ça aussi, c'est un sujet. Moi, par exemple, quand je fais des recrutements, j'ai eu une personne il n'y a pas longtemps qui me disait Moi, il faut que je gagne au minimum 2 000 euros par mois parce que j'ai un loyer à 1 400. Mais pourquoi tu t'infliges à un loyer à 1 400 si tu n'as pas les moyens ? Aujourd'hui, il y a des métros, il y a des rivières. Recule un petit peu de là où tu es. En plus, d'ailleurs, tu auras un truc peut-être plus grand, tu seras plus à l'aise, tu paieras moins cher.

  • Speaker #0

    Puis il ne reste pas grand-chose finalement aussi quand il ne reste plus que 600 euros. C'est dangereux pour lui. Quoi qu'il arrive, parce que demain, il y a un pépin énorme, un souci de santé, je ne sais pas. Bien sûr. Il faut aussi pouvoir se permettre de voir ça. Tu vois, moi, j'ai une vision des choses un peu différentes. Je comprends tout à fait la tienne. Mais moi, j'ai tel besoin de sécurité dans ma vie qu'avoir un bien immobilier, pour moi, c'est une solidité intérieure hyper forte. Et aussi l'idée de, si un jour j'ai des enfants, pouvoir transmettre. quelque chose. Je pense que toi, tu as déjà réfléchi à ça et que tu le transmettras différemment, non ? J'ai l'impression que tu vois assez loin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. En fait, moi, c'est aussi lié à mon métier. Je vois les choses au mérite. Et en fait, quelqu'un qui a... Souvent, c'est environ à l'adolescence, on va dire. Quand tu sais que tes parents, ils ont un appartement. Tu es un peu informé, tu sais que l'appartement il vaut 500 000 euros. Tu te dis bon on est deux. Quand mes parents vont crever, il y a un peu d'impôt forcément, mais on va avoir environ 250 000 euros chacun. Je suis tranquille, c'est bon. Il y en a beaucoup qui vivent comme ça d'ailleurs. En ce moment, parce qu'ils profitent des héritages des grands-parents ou des parents. Au final, il y a moins la hargne, comme dirait Antoine Bourbon. Le loup ne court pas le ventre plein. Et moi, c'est un peu aussi ma philosophie, c'est-à-dire qu'il faut avoir la dalle pour réussir. Oui, c'est vrai. Donc quand tu sais que tu as ça qui t'attend, ça qui t'attend, ça qui t'attend, au final, ce n'est pas... Et ça revient sur ce que ma femme aussi disait, en disant qu'il ne faut pas habituer les enfants. aux choses parce que sinon ils perdent le charme. Moi, ce que je veux faire croire, limite, à mes enfants, c'est que je travaille comme un fou, qu'on n'a pas trop de moyens. Et comme ça, ils vont être déterminés. Je vais les pousser à aller, comme à l'époque, en fait, comme nous. Nos parents, ils nous disaient quoi ? Bon, ben, t'as besoin d'oseille ? Ben, vas-y, va travailler.

  • Speaker #1

    Travaille à l'école avant aussi.

  • Speaker #2

    Va travailler à l'école et va travailler en plus de tes études pour faire des sous, le week-end, etc. Aujourd'hui, ça n'existait plus, ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #2

    C'est les parents qui travaillent pour les enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui fait les babysitting du coup ? Ça se passe comment ? Parce que ça, semaine et week-end ?

  • Speaker #2

    Ça a bien changé. OK. Les gamins, pour moi, ils se lèvent à 11h, ils ouvrent le frigo, ils ouvrent la brique de jus, ils la boivent à la moitié, ils ne savent pas combien ça coûte d'ailleurs. Et puis, je fais une généralité, mais...

  • Speaker #0

    On va retirer les boules.

  • Speaker #2

    Non, je préfère, moi, vraiment avoir une philosophie. Je fais le truc... Pour moi, le plus important, c'est l'éducation. Ce que je vais leur apporter, vers quoi je vais les diriger professionnellement. Je vais les encourager à continuer. S'il y a besoin de mettre des sous, évidemment, dans les études, etc., ça, je le ferai. Mais je ne veux pas leur dire, OK, ne vous inquiétez pas, les gars, vous êtes carré, pour plus tard, vous êtes bien. Non, non.

  • Speaker #0

    Tu leur laisses aussi l'espace de s'épanouir eux-mêmes parce que tu te rends compte, l'espace que tu prends en tant que papa médiatisé, successful, qui en plus leur dit, ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas besoin de beaucoup travailler, je serai là et je subviendrai à vos besoins. En fait, tu ne leur laisses même pas l'espace eux-mêmes. d'essayer de se trouver, de se battre. C'est ça qui fait grandir aussi. C'est hyper intéressant, ta vision des choses et surtout la manière dont tu as été éduquée sur l'argent. Et je rebondis vers toi, Sandra. C'est hyper important d'être éduquée tôt sur la gestion de l'argent. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Mais complètement. Pour moi, effectivement, quand tu es petite, on t'apprend à lire, à écrire. Et c'est des choses que tu gardes toute ta vie. Et bien, être éduqué tôt, effectivement, financièrement, je pense que c'est un peu la même chose. C'est des réflexes que tu auras l'habitude d'avoir quand tu seras adulte. Et du coup, ça pourra t'aider, effectivement, soit à réaliser tes projets les plus fous auxquels tu as pensé depuis tout petit, soit à aider ta famille. Mais en tous les cas, tu seras un peu plus autonome. Et surtout, je pense que ça peut faire la différence quand on est face à des imprévus financiers. On peut tous connaître, ou qu'on a tous connu en tous les cas. Tu auras peut-être un peu moins de stress et tu sauras mieux gérer finalement ce budget. Parce que depuis tout petit, on t'aura dit, l'argent, ça se gère, ça a une valeur. Tu ne claques pas des doigts et tu n'as pas 100 euros dans ta poche. Ou alors, ce serait magique.

  • Speaker #0

    La fameuse méthode des

  • Speaker #1

    50, 20,

  • Speaker #0

    20.

  • Speaker #2

    C'est plus facile de se poser des questions une fois qu'on en a, de l'argent, une fois qu'on n'en a pas.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est, après, c'est ma philosophie personnelle, mais je pense que c'est aussi important pour bien connaître la valeur de l'argent, de savoir finalement qu'est-ce que ça fait quand tu galères. pour ensuite mieux apprécier les choses. C'est un peu comme la santé. Tu tombes malade, tu te dis, en fait, le plus important, ce n'est pas mon dernier iPhone, c'est la santé.

  • Speaker #2

    Sans ça,

  • Speaker #1

    je ne fais rien. C'est un peu la même chose.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord. C'est pour ça qu'il faut garder une éducation au mérite pour moi. Oui, tout à fait. Quand on offre à ses enfants l'iPhone X à chaque fois qu'il sort...

  • Speaker #1

    Et qu'il a 10 ans.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas un cadeau, en fait. Quand on lui achète une paire de pompes à 600 euros parce qu'une grande marque prend pour son anniversaire, pour moi, ce n'est pas un cadeau. Et puis,

  • Speaker #1

    ça peut même avoir un effet un peu inverse et peut-être méchant. Aujourd'hui, on le sait, le harcèlement scolaire, ça existe, etc. Et tout ça aussi, ce sont des facteurs qui ne sont pas normaux. Qui ne sont pas normaux. Pas normaux, mais en tous les cas, effectivement, où ça peut avoir un effet un peu dangereux, finalement. Toujours être à la bonne. Nous, quand on avait la dernière paire de requins, quand on était psy, on était très contents.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai jamais eu la paire de requins. C'est vrai ? Vous voulez des buffalos ?

  • Speaker #1

    Elle est ressortie, tu sais. Ah, les buffalos.

  • Speaker #0

    Maintenant, je m'offre les trucs de mon enfance.

  • Speaker #1

    Mais qui reviennent à la mode.

  • Speaker #0

    C'est clair. Est-ce que toi, tu as des tips pour économiser ? Comment est-ce que tu gères ce dossier-là ?

  • Speaker #2

    Moi, ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. OK. Quand je dis une double vie, c'est un peu philosophique, mais c'est en même temps... quelqu'un qui je remercie qu'elle ait moyen et en même temps quelqu'un qui a grandi et qui a une famille qui en qui vit modestement donc là par exemple partie d'aller voyager à ma femme voyage en business class j'ai payé j'ai payé bon j'ai réussi à me bien débrouiller puisque ça aussi faut être malin si tu vas sur le site machin etc dernière minute forcément tu te fais tordre en 2 Alors que si tu anticipes, que tu vas sur des sites de comparateur, etc., déjà, tu peux économiser jusqu'à 1 000 euros sur ton billet.

  • Speaker #0

    Mais tu ne peux pas parler plus de ta gestion du voyage ? Parce que je sens que tu as des tips.

  • Speaker #2

    Ah bah oui, le voyage, finalement, moi, je suis issu de l'hôtellerie aussi, à travers la restauration. Je sais aussi comment ça fonctionne. Moi, je ne... Alors ça dépend. Par exemple, je ne sais pas si on peut parler de marque ou pas, mais...

  • Speaker #0

    J'ai une carte de fidélité chez All. Donc j'essaye à chaque fois que je voyage d'aller chez eux, puisque j'ai des avantages, des réductions sur mes séjours. Et sinon, quand je ne connais pas, je vais sur Booking en général, et j'essaye de trouver le meilleur rapport qualité-prix. Je ne réserve pas le jour J, j'y vais plusieurs fois. Alors d'un moment, on se rend compte que ça augmente, parce que forcément, l'algorithme voit qu'on regarde. Mais d'un autre côté, plus tu regardes, plus ça baisse. Puisque ils disent qu'il a un déci et tout, il ne va pas payer. C'est comme ça que je vois les choses. Pareil pour les billets d'avion. Donc là, je me suis fait un kiff. Je voyage en business. J'ai payé 3500 euros. C'est très cher, mais évidemment, tu kiffes et tout. Mais je me dis, moi, aujourd'hui, même si j'ai les moyens, je préfère voyager en éco. 500 balles, ça va être chiant pendant 8 heures. Au pire, je discute avec quelqu'un. Souvent, ce que je fais, c'est que je m'élève par les hôtesses ou les stewards. Voilà, ça passe. Et après, j'ai gagné 3000 balles qui me permettent de me faire plaisir dans mon voyage. D'où le restaurant derrière à 600 euros.

  • Speaker #1

    Oui, où tu culpabilises moins.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, ça dépend comment... La gestion de l'argent, en fait, elle est dans ça. Au lieu de prendre des taxis, je loue un véhicule. Ça me coûte moins cher, etc. En fait, je suis un peu un... On pourrait presque dire que je suis un crevard en écoutant parce que... C'est un petit en fait. Dans le bon sens, par exemple, moi, quand je voyage, souvent, les gens, ils prennent une puce. Dès qu'ils arrivent, ils prennent une puce tout de suite. Et moi, je ne vais pas aller payer une puce 60 balles, alors que déjà, je suis venu pour déconnecter, que je n'ai pas besoin d'appeler. Donc, ce que je fais quand je suis à l'hôtel, je mets mon adresse GPS de là où je vais, je fais enregistrer, et après, je puis le regrouper. Je ne vais pas me faire tromper, par contre. Voilà, c'est bête, mais il y a plein de petits trucs comme ça que tu économises. Au début, je ramenais mes shampoings avec moi. Et quand tu voyages dans des hôtels un peu haut de gamme, tu te rends compte qu'il y a du gel douche, machin et compagnie. Tu te dis, c'est con, mais en vrai, je vais économiser aussi des sous là-dessus. Donc, je vais éviter de prendre ça, etc. Il y a aussi un côté un peu écolo. Alors moi, je ne le fais pas en promotion, je le fais naturellement. Mais j'essaie d'être un dépensier vraiment intelligent, vraiment un bon gestionnaire. Moi, ce que j'aime, c'est quand... Le frigo est plein, quoi.

  • Speaker #1

    Ça nous étonne pour un chef. Sandra, t'en penses quoi ? Face à un gros craquage, parce que ça nous arrive à tous, d'êtres humains, tu recommandes quoi ? C'est quoi tes solutions ? S'il te plaît, aide-nous.

  • Speaker #2

    Finalement, après la méthode 50-30-20 qui est dans la gestion du budget, on va en donner une autre, qui est la méthode bisous.

  • Speaker #1

    Ok, ça me...

  • Speaker #2

    En fait, vous savez, quand on était petit, chaque lettre correspondait à un mot. Quand on écrivait un prénom, c'est un peu le même système. Bisous, en fait, c'est le B pour besoin. On va se poser des questions avant l'achat pour éviter finalement l'achat compulsif. Donc, le B, besoin. Quel est le besoin de cet objet que je vais acheter ? Est-ce que c'est un besoin confort, réconfort même ? Parce que souvent, on est guidé par nos émotions quand on achète. Et c'est tout l'objet de l'achat compulsif, pour le coup. Donc c'est cette première question. Ensuite le I ça va être la notion de temps immédiat. Est-ce que j'ai besoin en fait de cet objet tout de suite maintenant ? Est-ce qu'il me le faut ? Le S ça va être semblable. Est-ce que j'ai la même chose à la maison ? On a tous 15 t-shirts blancs. Est-ce que finalement il faut que je rachète le 16ème ?

  • Speaker #1

    C'est le Marie Kondo de la gestion de l'objet en fait.

  • Speaker #2

    Et ensuite t'as le O. Le haut pour moi, il est important et encore plus maintenant, je pense, on est de plus en plus dans des achats responsables, on fait de plus en plus attention à l'origine de nos produits, où est-ce qu'ils viennent, etc. Et c'est une vraie question à se poser quand on achète n'importe quel objet. Et le U, c'est le plus simple, c'est l'utilité finalement. Est-ce que cet objet est vraiment utile ? Est-ce que cet achat est utile ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Est-ce que c'est vital ? Je crois qu'on a répondu à toute cette question.

  • Speaker #1

    Ça calme.

  • Speaker #2

    Ça calme un peu. Et tu te dis, est-ce que je peux patienter encore quelques heures ? Et puis si au bout de quelques heures, tu n'as plus l'achat en tête, c'est que c'est bon. Ce n'était pas le bon achat.

  • Speaker #1

    Et en vrai, ça fait tellement plaisir quand on a un peu réfléchi à un achat, qu'on a hésité, qu'on a laissé passer du temps et qu'on en a encore envie. On le chérit tellement. Je pense à un manteau rose. Il y a quelques années, je passais tous les jours pour me rendre à mon travail devant cette vitrine avec ce manteau rose. Je m'étais dit non. C'est pas sérieux, c'est pas une couleur neutre. C'est n'importe quoi, Pauline. Je passe trois semaines devant, je finis par l'acheter.

  • Speaker #2

    Si vous n'en savez qu'un,

  • Speaker #1

    préférez encore à ce jour.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a pas de mal à se faire plaisir, de temps en temps, tant que c'est raisonnable. Après, il faut acheter. Par exemple, il y a aussi un truc qui est intéressant, c'est que... Moi, ce que je constate, c'est ce qu'ils appellent la fast fashion. Avant, moi, j'ai toujours acheté des vêtements qui ne coûtaient pas trop cher. Et tu te rends compte qu'un t-shirt, aujourd'hui, chez une marque que tout le monde connaît très bien, il est aux alentours des 25 euros. Tu vas le laver trois fois. Ce que je dis en rigolant à ma femme, c'est que ça ressemble à une soucoupe volante. Il n'a plus la forme du corps.

  • Speaker #1

    Jaune, enfin, oui.

  • Speaker #0

    Voilà, au final, tu vas acheter le même t-shirt sur une marque... plus haut de gamme, mais pas non plus dans le haut de couture, qui va coûter trois fois plus cher, ce truc-là, tu vas le garder peut-être deux ou trois ans. Des fois, ce t-shirt-là que j'achetais 25 euros trois ou quatre fois dans l'année, du coup, c'est pas une marque. Donc, il y a moins de plaisir de dire j'ai acheté un truc ici. J'étais obligé d'aller le chercher à chaque fois, tous les X temps, parce que ça n'allait pas. Et à côté, t'as acheté un produit, finalement, qui, dans le temps, n'est pas rentable. Parfois, il vaut mieux acheter un truc que... Vous pouvez acheter un truc qui a une certaine valeur, mais qui va durer dans le temps, plutôt qu'acheter un produit bas de gamme. Aussi, c'est la fausse promesse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est très intéressant, effectivement. Je te rejoins complètement, mais tu as aussi peut-être un inconscient qui joue de... J'ai mis le prix dans cet article, je vais peut-être aussi en prendre un peu plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Inconsciemment peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais vraiment, je dis... Alors ça dépend des produits. Ça dépend des produits. Ça aussi, il faut être malin. Il faut essayer, il faut acheter. Moi, ce que je recommande, ce n'est pas d'être toujours buté sur les mêmes choses. Il faut tester. Par exemple, il ne faut pas hésiter de temps en temps à essayer des sous-marques ou des marques distributeurs, par exemple en nourriture.

  • Speaker #1

    Ça a été prouvé d'ailleurs qu'ils ont fait des comparatifs à l'aveugle entre différentes marques. Et il y a eu vraiment des grandes, grandes surprises. Même en termes de cosmétiques. Une comparaison entre une crème de luxe et une crème vraiment sous marque qui, étonnamment, avait la même composition.

  • Speaker #2

    Je ne citerai pas de marque,

  • Speaker #1

    mais on n'en pense pas moins.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai acheté un paquet de pâtes Albronzo, qui est une qualité de pâte supérieure, parce qu'il n'y avait plus la pâte que j'ai l'habitude d'acheter. C'est une marque distributeur. Et franchement, c'est beaucoup mieux même. J'étais sur les fesses. Je me suis dit, le truc coûte. moins cher c'est meilleure qualité ok et franchement donc aujourd'hui moi de temps en temps j'essaye des trucs c'est des produits un peu différent dans la même gamme pour voir tout le monde même sur les produits vaisselle ou choses comme ça il ya un disque counter je peux comment appeler ça là gros truc qui est arrivé sur le marché pas longtemps enfin mais les fans de ce truc là mais voilà ils vendent plein de produits etc alors moi je suis pas un champion du de ça, mais il paraît que ça fait des miracles. Je confirme. Et après, sur la nourriture, en tant que chef, il faut aussi acheter de saison. C'est à nous aussi de faire changer le marché. Si vous achetez des tomates toute l'année, forcément, on en fait toute l'année, donc ça coûte cher, etc. Pareil pour les fraises, pareil pour tout le reste des produits. Les gens ne savent même plus ce qu'ils achètent, la valeur d'un produit, parce qu'ils en mangent aussi toute l'année. Même pour le poisson.

  • Speaker #1

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #2

    Ça change, ça devient peut-être un peu plus facile aujourd'hui d'acheter un peu plus de saisons locales. Tu as vu la différence entre justement 2021 ?

  • Speaker #0

    Oui et non, parce que sur les étals, il y a toujours la même chose. Il y a toujours toute l'année pratiquement les mêmes produits. Donc oui, on va citer des petits producteurs sur une période parce que c'est la saison, etc. Mais en fait, il y a toujours quand même des produits qui n'ont rien à faire là toute l'année. parce que les gens ont l'habitude, parce que c'est une demande, etc. Pour moi, il faudrait aller à la fousse. Dans certains pays, ce que je disais, en fait, quand j'ai fait une interview sur la Côte d'Ivoire, parce que c'est un projet humanitaire là-bas, je disais qu'en fait, les pays qui sont sous-développés au niveau du pécunier et de l'écologie sont super bien placés parce qu'ils n'ont pas évolué. Donc, en fait, ils n'utilisent que ce qu'ils ont devant eux, finalement. Et donc, ils ne sont pas consommés. Moi, je débrouille des produits de saison. chères, etc. En fait, on est dans des sociétés de surconsommation et ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'on passerait pas à la partie jeu ? Moi, j'ai très envie de jouer avec vous.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose, il y a un peu de soi à gagner. Alors,

  • Speaker #1

    tu vas être très déçu, Mohamed. C'est différent qu'on est très généreux. Justement, je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé. Ne sois pas trop déçu.

  • Speaker #0

    Tant qu'on m'en prend pas, ça va.

  • Speaker #1

    En revanche, on va te poser des questions cash. Je t'invite à tourner cette roue très fortement. Tu vas tomber sur un chiffre. Qu'est-ce que c'est ? Alors, comme on est très, très sympa chez Bifferbank, on va te poser trois questions. Tu as droit à un joker. Mais attention, utilise-le à bon escient parce qu'on n'aura droit qu'à un. OK ? Donc, tu as tiré cinq. Est-ce que tu as déjà eu des gros soucis d'argent ? Parce qu'on sait déjà la réponse.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    OK. Je veux bien que tu retournes la roue.

  • Speaker #2

    Une réponse concise. Très claire. Le 8.

  • Speaker #1

    Tu reçois 500 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À date ?

  • Speaker #1

    À date.

  • Speaker #0

    Je pense que j'achète un appartement.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais. C'est un investissement, ça. Sandra, elle est là.

  • Speaker #2

    On a parlé, mais oui.

  • Speaker #1

    Vous allez vous prendre un petit rendez-vous. Exactement. Et je veux bien que tu le tiennes une dernière fois. Pour l'instant, il n'a pas utilisé son joker.

  • Speaker #2

    Les questions sont peut-être trop gentilles. Peut-être.

  • Speaker #0

    Le 7.

  • Speaker #1

    Le 7. La dépense que tu as le plus regrettée.

  • Speaker #0

    Alors, à partir du moment où j'achète quelque chose, je vais paraître un peu trop bon élève, presque chiant, mais à partir du moment où j'achète quelque chose, normalement, j'ai réfléchi. Ou alors, c'était un truc que j'ai acheté en solde, pas trop cher. Au final, je ne l'ai pas mis.

  • Speaker #1

    Peut-être les articles de luxe. Et encore, parce que ça m'est symbolique pour toi.

  • Speaker #0

    Oui. Souvent, ça prend de la valeur en plus. J'ai eu la chance pour le coup de taper sur des produits qui étaient en édition limitée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    smart. Donc, c'est aussi que quand j'achète, j'achète aussi avec un peu de réflexion. Non, l'achat que j'ai le plus regretté, franchement...

  • Speaker #2

    La saveur des 40 gels douche ?

  • Speaker #1

    Tu t'es pas lassé ? Non,

  • Speaker #0

    on les a choqués, on les a consommés avec modération. Non, franchement... Non, c'est peut-être une fois, j'ai abusé dans un restaurant, c'était au Bahamas.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais un petit peu dans le délire. Pour le coup, à deux, on avait une addition, je crois, à 100 euros. Ouais, j'ai mangé quand même, ça fait un peu cher.

  • Speaker #1

    Tu donnes ta carte, mais tu trembles un peu.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était un restaurant de sushi, et le sushi man, quand il a vu la commande, il nous a regardé sur la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet. Mais non, en fait, j'étais avec un pote à moi, et mon pote, il m'a regardé comme ça.

  • Speaker #1

    Oh la vache ! C'est bien d'être mon pote.

  • Speaker #0

    Il était pas bien. Je voulais pas lui faire endurer ce truc-là. T'inquiète, je gère. C'est moi qui ai passé la commande. Donc oui, après, tu te dis... Tu te dis bon, c'est vrai qu'on aurait pu faire moins quand même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils étaient bons, ces sushis ? J'espère que oui.

  • Speaker #0

    En fait, c'est un regret à demi-mesure parce que j'ai passé un moment exceptionnel. Donc voilà. Mais franchement, non, j'ai toujours été très...

  • Speaker #2

    Dans l'émotion, dans tes achats. Ouais,

  • Speaker #0

    très important. En fait, je considère que l'argent, tu le gagnes avec ta sueur. Moi, j'ai jamais d'ailleurs parlé d'argent dans mes postes. Quand on me disait quelles sont vos prétentions salariales, si vous savez, moi, mes prétentions, c'est d'avoir le poste. Après, vous me donnez... C'est vrai ? Ouais, vraiment, j'ai jamais parlé d'argent. OK. Parce que, aussi, j'avais le luxe d'être chez mes parents, donc... Voilà. OK. Et, en fait, ça, ça m'a permis, en fait, d'avoir une philosophie différente. Parce qu'aujourd'hui, les gens, quand ils cherchent un boulot, ils cherchent d'abord un salaire. Ils cherchent d'abord un boulot dans lequel tu vas être épanoui, un lieu dans lequel tu vas prendre du plaisir, t'entendre avec tes collègues, etc. Et après, moi, il y a un truc que j'appelle l'épargne professionnelle. Ça veut dire que... Tu vas travailler peut-être plus que les autres. Tu ne vas pas gagner d'argent sur le moment, mais tu vas épargner professionnellement. Cette épargne-là, au bout d'un moment, va se transformer en argent puisque tu vas évoluer. Là, tu vas gagner un vrai salaire. C'est un peu comme ça que je vois les choses.

  • Speaker #1

    Mais complètement. L'argent, évidemment que c'est important dans les critères, mais si c'est l'unique, le premier, le seul critère, on part vite d'un travail. Ça ne fait pas rester. Ça ne fait pas rester. Donc là, il n'y a même pas d'évolution financière au sein de son travail. Vista. Alors que de retrouver tous les jours ses collègues qu'on adore, ça booste, ça tire vers le haut. On est meilleur même dans son propre travail. Et c'est souvent comme ça qu'on finit par évoluer.

  • Speaker #0

    Et puis parfois, moi, ce que je dis aussi, c'est que, quel que soit le domaine, si tu as envie de faire un peu d'argent en plus, qu'est-ce qui t'empêche de prendre un jour par semaine et de faire soit le même boulot ailleurs, faire un billet en plus, soit faire autre chose ? Moi, typiquement, quand j'étais chef de parti, tous les jeudis, vendredis, samedis soirs, Je faisais l'espèce de covoiturage rémunéré qu'il y avait à l'époque et je me faisais 1200 euros en plus par mois.

  • Speaker #1

    Waouh, ok.

  • Speaker #0

    En fait, il faut s'organiser, il faut être un peu malin.

  • Speaker #2

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #0

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #2

    Il faut savoir la valeur de l'argent et de ce que tu vas gagner. Aussi. Parce que quand tout tombe dans les mains, tu n'as pas cette motivation, c'est comme tout.

  • Speaker #0

    Il y a moins de plaisir en vrai, on le voit. On voit pour les gens qui ont, quelle que soit l'origine, la culture, le pays dans lequel ils vivent, On voit qu'il y a moins de... J'ai été dans des lieux où ça gagne bien leur vie, que ce soit les Émirats, que ce soit Miami, que ce soit Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Où on affiche aussi beaucoup.

  • Speaker #0

    On affiche beaucoup. C'est ce que je disais, finalement, l'argent, t'as l'impression que tu le dépenses pour les autres plutôt que pour toi.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, il y a aussi beaucoup l'effet... On a l'impression que tout le monde a de l'argent autour de soi dans ces endroits-là. Et la réalité, elle est très souvent toute autre. C'est clair.

  • Speaker #0

    Moi, demain, j'ai les moyens de m'acheter un yacht. Croyez-moi, je le mets pas sur le port de Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    En pleine mer... faire de la pêche, faire des saltos arrière, etc. Personne ne peut me voir.

  • Speaker #1

    Mais tu as bien raison.

  • Speaker #0

    Souvent, c'est de la location pour faire du show-off.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un autre débat.

  • Speaker #0

    En boîte de nuit, d'ailleurs, c'est pareil, ça aussi. Quand j'étais gamin, je n'allais pas dépenser... Ça m'en allait peut-être une fois. Tu ne vas pas dépenser 1500 balles comme ça tous les samedis soirs pour prendre une bouteille, pour faire plaisir à tout le monde, alors que tes parents sont en train de laver les carreaux. Il faut être aussi sensé. En fait, pour moi, le créneau, il est dans la jeunesse. Il est entre les 16 et 21 ans. D'où l'éducation financière.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce sera notre mot de la fin. C'était juste passionnant. J'ai passé un trop bon moment avec vous. J'espère que vous aussi. Merci beaucoup, Mohamed Cheikh. Merci à toi. Tu nous prouves qu'on peut parler d'argent sans tabou, intelligemment. Merci, Sandra, pour tes tips. Je ne sais pas vous, mais à titre personnel... j'ai tout noté je vais rentrer à la maison et je vais faire mes devoirs parce que là j'ai compris qu'il y avait encore un peu de boulot aussi on se retrouve très vite pour une prochaine émission j'espère que ça vous a plu n'hésitez pas à commenter à liker à suivre aussi nos invités sur les réseaux on

  • Speaker #0

    se dit à très vite je me débranche du flou

Description

Vous êtes fan de podcasts qui parle argent et finance ET de Top Chef ? Parfait ! Car dans l'épisode #1 de Flouz, nous mixons ces deux univers. 


Nous recevons Mohamed Cheikh, gagnant Top Chef 2021. Pauline Grisoni l'interroge sur ses habitudes et la façon dont il gère son argent au quotidien. Plutôt bon élève, il lui arrive aussi de craquer pour des dépenses bien particulières. Il est humain après tout ! Une chose est sûre, notre rapport à l'argent en dit long sur qui nous sommes. C'est donc l'occasion d'en découvrir un peu plus sur Mohamed Cheikh et de s'abreuver des astuces budget de Sandra Ktorza.

 

Dans ce podcast 100% argent, économie et gestion budgétaire sans langue de bois, on ouvre la saison des talkshows BforBank avec Mohamed Cheik. Dans une discussion sans tabou, nous explorons avec lui des questions autour du rapport à l’argent, de son parcours entrepreneurial, de ses réussites, mais aussi ses galères d’argent. Des petits plats avec sa grand-mère en passant par les cuisines de Top Chef à ses propres restaurants parisiens, Mohamed Cheik parle argent après sa réussite fulgurante. Entre rires, anecdotes et conseils, Mohamed Cheikh, chef renommé, gagnant de top chef et jeune entrepreneur nous partage son beau parcours et nous ouvre les portes de son quotidien. 


Le gagnant Top Chef ne manie pas seulement les casseroles avec brio mais il est aussi le chef de la gestion budgétaire. Et oui, il gère ses dépenses, ses finances et son épargne comme un pro. Découvrons ensemble les méthodes du jeune entrepreneur et comment elles peuvent être utiles et inspirantes pour votre éducation financière. 


Dans cet épisode, vous découvrirez :

  1. Le profil dépensier : Mohamed Cheikh partage ses expériences, ses achats les plus fous et comment il dépense son argent au quotidien. 

  2. Le rapport à l’argent et à la richesse : Mohamed Cheik dévoile comment il a utilisé l’argent gagné grâce au concours de Top Chef. Il dévoile aussi son rapport à l’argent et comment il l’enseigne à ses enfants. 

  3. Les conseils et les tips du chef : Mohamed Cheik explique sa vision pour financer ses biens immobiliers et ses projets à long terme. On découvre aussi comment il gère son budget pour passer de belles vacances en famille. 

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Tu reçois 100 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #1

    Sache que c'est l'animal quand même le plus intelligent.

  • Speaker #2

    Je fais le singe à la maison avec les enfants.

  • Speaker #1

    Eh ben tu vois, il y a quelque chose en toi.

  • Speaker #0

    Je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé.

  • Speaker #2

    Moi ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. Pour la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet.

  • Speaker #0

    Salut tout le monde, bienvenue dans Flouze, l'émission qui parle d'argent sans tabou. Alors aujourd'hui, je suis ravie d'être avec notre invité Mohamed Cheikh. Si vous ne connaissez pas encore Mohamed, ce qui m'étonnerait, nous sommes en présence du gagnant de Top Chef 2021 qui vient... tout juste d'ouvrir son restaurant à Saint-Ouen. Rien que ça. Bonjour Mohamed. Bonjour. Nous sommes accompagnés également de Sandra Ktorzan, notre experte B4Bank. Alors Sandra travaille depuis plus de 20 ans dans le secteur bancaire. Je peux vous dire qu'elle en connaît un rayon sur le sujet. Bonjour Sandra.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #0

    Et avant que tu nous éclaires sur l'éducation financière et surtout que tu nous partages tes tips, j'ai une première question pour toi Mohamed. Quel est l'achat le plus stupide ? que tu aies fait de ta vie ?

  • Speaker #2

    L'achat le plus stupide.

  • Speaker #0

    Ça balance direct.

  • Speaker #2

    Je crois que j'en ai jamais fait.

  • Speaker #0

    Oh là là.

  • Speaker #2

    En achat, en location potentiellement, mais en achat... Encore location, même pas. Non, j'ai jamais acheté pour moi de trucs stupides puisque je fais très attention à ce que je consomme et à ce que j'achète.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu entends par location ?

  • Speaker #2

    Ça m'est arrivé pour, étant plus jeune, pour un mariage, de louer un véhicule qui coûte cher ou pour un voyage. Et en fait, je me suis rendu compte que ça n'avait pas forcément de plus-value, que j'aurais pu prendre un véhicule qui coûtait trois fois moins cher.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Grâce à Sandra, on aura quelques tips à te donner ensuite au cours de l'émission. On va commencer par essayer de définir ton profil de dépensier. peu entendue à travers tes propos. Tu es plutôt du genre sain et bon gestionnaire. Mais tu sais, aujourd'hui, ensemble, on va se la jouer un peu magazine féminin avec un test de personnalité. On va te poser des questions. Et à la fin, Sandra établira un diagnostic. Est-ce que tu es prêt ?

  • Speaker #1

    Parfait. Je vais prendre quelques notes.

  • Speaker #2

    T'analyser. Avec grand plaisir. Donc,

  • Speaker #0

    c'est du sérieux. Quand tu reçois un salaire, Mohamed, qu'est-ce que tu fais et surtout, dans quel ordre ?

  • Speaker #2

    Alors, la première chose, c'est de mettre la partie qui ne m'est pas indispensable de côté.

  • Speaker #0

    Ok, donc toi, tu commences par ça.

  • Speaker #2

    Oui, je sais que j'ai besoin d'abord de payer un loyer, de faire mes courses, d'avoir mon assurance véhicule, un peu d'essence, etc. Donc ça, je le laisse dans mon compte courant puisque je sais que ça va être consommé et tout de suite, le reste, je le mets de côté.

  • Speaker #0

    Comme ça, tu ne le vois plus, loin des yeux, loin du cœur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu sais que tu n'y touches plus.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Demain, si tu dois dépenser une énorme somme d'argent, Tu te sens comment ? T'es dans quel état d'esprit ?

  • Speaker #2

    Alors ça dépend du contexte. Ça dépend du contexte, une énorme somme d'argent, pour moi, ça serait potentiellement pour l'achat d'un bien. Je pense immobilier. Je serais pas bien, parce que j'aurais peur de ne plus rien avoir à côté si jamais il m'arrivait un problème, ou si jamais j'avais aussi envie de profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, il y a toujours... Ce stress-là, et puis on s'imagine qu'on est parti pour 20 ans, tu parles d'un prêt immobilier.

  • Speaker #2

    Pardon, non, je ne parle pas de prêt, moi je parle vraiment d'achat.

  • Speaker #1

    Cash.

  • Speaker #2

    On aura l'occasion de parler de crédit, mais ce n'est pas quelque chose que je consomme ou que je... que je trouve normal pour moi, puisque pour moi, on met les gens en difficulté avec ce format de consommation.

  • Speaker #0

    Donc, petite goutte de sueur et réflexion avant de faire la décision.

  • Speaker #2

    Oui, mais du coup, la réflexion de se dire Ok, j'ai trimé pendant tant d'années, est-ce que c'est intelligent de faire tapis sur un projet ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as ton avis sur le sujet aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai rien d'avis.

  • Speaker #0

    Sandra, attention, elle prend des notes. Comment tu réagis devant les produits en promotion ou en solde, par exemple au supermarché ?

  • Speaker #2

    Je suis un très bon client. Je suis un très bon client. C'est en général d'abord la carte de fidélité du magasin dans lequel je fais les courses. Et après, je ne suis pas jusqu'au point à regarder les magazines pour aller faire mes courses, mais c'est vrai que je fais d'abord un petit tour de repérage. Si tu vois qu'il y a un produit, typiquement moi, je... Je suis un grand consommateur de jus de fruits frais pressés. Si je vois que la marque que j'ai l'habitude d'acheter, elle est au prix de d'habitude et qu'à côté, il y a une marque différente, mais il y a deux achetés et un gratuit, je vais plus avoir tendance à me diriger vers ça. Souvent, je regarde aussi les étiquettes au kilo. On se fait souvent berner en pensant que quand on achète plus, on achète moins cher, sauf que ce n'est pas le cas. Pour la petite anecdote, je me suis fait réprimander il y a quelques mois parce qu'il y avait une opération sur du gel douche. aux parfums d'enfants, là.

  • Speaker #1

    Par Bapapa ?

  • Speaker #2

    Par exemple. On s'en est mis 40 dans le caddie. Et donc, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que tu sens si bon aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est gentil. Et du coup, elles m'ont dit, monsieur, c'est 5 par client maximum. J'ai un peu déconné avec eux en disant, ouais, mais le rayon, il est plein, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je vais te la provendre, donc... C'est assez drôle. Gênant aussi.

  • Speaker #1

    Un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es du genre à suivre les tendances, tu sais, en mode le dernier iPhone qui vient de sortir, la... paire de sneakers que t'as repéré ? Ou alors, est-ce que t'es plutôt du genre à prendre ton temps qui va piano, va sano ?

  • Speaker #2

    Sur ce point-là, je suis un petit peu ringard parce que je vais acheter vraiment ce que j'ai besoin. Parfois, ça m'arrive de faire des achats compulsifs. C'est vrai que sur les téléphones, j'ai pas tendance à acheter le dernier dès qu'il sort, etc. Parce que pareil, j'ai un téléphone qui est d'actualité, qui fonctionne et qui fait le boulot et je vois pas pourquoi. pourquoi je vais acheter le nouveau parce que d'ailleurs souvent pas grand chose qui change et puis en termes d'écologie c'est pas en raison et non plus donc voilà et après sur les vêtements je suis pas forcément les tendances parce que moi je suis un mec simple et parfois c'est un peu extravagant et c'est pas forcément mon style donc non j'ai pas je suis un très bon client et en même temps un très mauvais dans le sens où je suis très promotion solde etc en même temps je vais acheter que ce qui est nécessaire

  • Speaker #0

    Ok, il n'y a aucun domaine sur lequel tu craques ?

  • Speaker #2

    La restauration et le voyage.

  • Speaker #0

    C'est des beaux projets.

  • Speaker #2

    Des sujets sur lesquels vraiment, je ferme un petit peu les yeux. Ça peut m'arriver de dépenser 600 euros pour deux dans un restaurant ou entre 6 et 7 000 euros pour un voyage avec ma famille.

  • Speaker #0

    C'est quoi le dernier plus beau voyage que tu as fait et qui t'a fait te dire Ok, je mets de côté toute l'année et c'est pour une bonne raison.

  • Speaker #2

    J'en ai fait quelques-uns. J'en ai fait quelques-uns, j'ai eu la chance de faire pratiquement le tour du monde. Donc ça dépend. Ce n'est pas le plus beau voyage, mais forcément, j'étais avec ma famille. Donc c'est pour moi le plus beau souvenir. On a été à Dubaï. Après, j'ai fait plein d'autres voyages. J'ai été à Bali, j'ai été en Thaïlande, j'ai été au

  • Speaker #0

    Japon. Mais tu crées des souvenirs.

  • Speaker #2

    Miami, New York, plein d'autres. Donc ça, pour moi, c'est des dépenses qui sont intelligentes. Et d'ailleurs, il y a quelqu'un qui l'a cité, je crois qu'on ne sait pas qui. qui dit que le voyage, c'est la seule chose que l'on paye qui nous rend plus riches. Et à partir du moment où tu raisonne comme ça, tu te dis, j'ai dépensé, mais ça va m'enrichir. Indirectement, j'ai investi dans quelque chose qui va me faire grandir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tes points de dépense et tes points de craquage, c'est finalement pour avoir une expérience partagée. Donc, il y a de la vraie générosité là-dedans, tu ne trouves pas, Sandra ? Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est aussi pour se créer des souvenirs. Et je pense que c'est pour ça que tu... C'est comme ça, en tous les cas, que tu avances et que tu te dis, finalement, cet achat, il valait le coup. Tout le monde était heureux aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il y a plus d'émotions que le nouvel iPhone qu'on va regarder.

  • Speaker #1

    Le nouvel iPhone, tu l'achètes deux jours après.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Tu as fait tes photos.

  • Speaker #0

    Bon, Sandra, on en pense quoi de ce profil-là ? Il n'est pas mal, non ?

  • Speaker #1

    Il est pas mal. Je pense qu'on va être sur un petit profil un peu mixte. Mais avant toute chose, je voudrais revenir sur le premier point que tu as abordé, sur ta gestion, dans quelle heure tu dépenses, etc. Et je voulais savoir si vous connaissiez la méthode 50-30-20, justement.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, c'est une méthode qui est assez simple et assez répandue. Mohamed, c'est un peu la manière dont tu gères. On va prendre le cas, en fait, de quelqu'un qui gagne 100. Mais sur les 100, on va allouer, en fait, 50 aux dépenses obligatoires. Donc, ton loyer, ton téléphone, ton électricité, tes courses aussi, parce qu'il faut bien manger. Et sur les 50 restants, tu auras 30, en fait, de dépenses loisirs et 20 pour épargner, investir et réaliser certains projets. Ça s'adresse normalement à tout le monde. Après, on le sait, tout le monde ne gagne pas à 100 et tout le monde ne peut pas se permettre de mettre 50 sur les débit obligatoires. Et dans ces cas-là, on va plus aller prendre sur la partie loisirs de 30 ou la partie investir de 20. Mais en tous les cas, on arrivera à gérer notre budget et être un peu plus serein peut-être à chaque fin de mois quand les factures passent.

  • Speaker #0

    C'est clair, ça donne déjà une bonne base en vrai. Et comme tu le dis, après, on peut adapter en fonction de l'endroit où on vit. On sait qu'à Paris, les charges sont importantes, etc. Mais c'est vachement intéressant, ça.

  • Speaker #1

    Par rapport à Mohamed, j'hésite entre deux, même entre trois. Je reprends mes petites notes.

  • Speaker #2

    Un petit virgent.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Pour moi, tu n'es pas impulsif parce qu'effectivement, tu es quelqu'un de réfléchi, qui ne dépense pas finalement sans compter, sans aucun objectif derrière, etc. Tu es un peu astucieux quand même parce que les 40 pots, les 40 tubes de jale douche, ça fait le boulot. Mais je pense que tu es plutôt raisonné, effectivement. tu achètes et tu réfléchis avant d'agir il y a très peu d'achats compulsifs pour les cas de ce que j'ai compris qui déterminent et pour la petite histoire quand on a un dépensier raisonné, l'animal totem c'est Laurent Houton c'est juste l'animal quand même le plus intelligent je fais le singe à la maison avec les enfants tu vois, il y a peut-être quelque chose en toi qui fait,

  • Speaker #2

    je pense que t'es raisonné ce qui est marrant... C'est que j'ai souvent une personne de mon équipe qui me dit mais arrête de parler d'argent, fais-toi plaisir, achète et tout. Je dis mais non, c'est pas parce que j'ai les moyens que je dois forcément acheter. Ma femme me dit en rigolant parce que forcément, la première chose que j'ai fait en fait quand j'ai gagné le concours, vu qu'il y a un chèque, on donnait une bonne partie en contribution à la France, je suis très fier. Et du coup, je me suis dit bon, il y a des choses que j'ai jamais eu les moyens. En tout cas, j'ai jamais fait. Aujourd'hui, je vais le faire. C'était symbolique. Ce que j'ai fait, c'est que j'étais dans toutes les maisons de haute couture française et j'ai acheté un article, on va dire par marque. Mais ces produits là, pour la moitié, j'ai jamais réussi à les mettre. Ma femme, en rigolant, elle me dit souvent toi, tu es un faux riche. Elle me dit des trucs qui sont dans les placards et je lui dis en fait, j'y arrive pas. Je les ai achetés tellement cher que j'ai peur des abîmés.

  • Speaker #0

    Je suis tellement.

  • Speaker #2

    Donc finalement, je préfère acheter des trucs, on va dire, qui sont quand même d'une gamme qui tient la route, mais que je n'ai pas de problème à porter puisque si ça se tâche ou si ça se craque, au moins j'aurai moins de mal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dépenses peut-être plus pour tes enfants, tes proches que pour toi-même ?

  • Speaker #2

    J'ai la même manière d'être. Pourquoi je vais aller acheter une paire de baskets à mon fils à 90 euros alors que... Il a deux ans et demi et qu'il va sauter dans l'eau, il va grandir, etc. Alors qu'il y a la même, où il n'y a pas de marque, et c'est ce qu'on paye souvent d'ailleurs, c'est le marketing, qui coûte trois fois moins cher. Ça va faire le même job. Quand il aura l'âge peut-être de comprendre, d'avoir le plaisir de porter ce genre de choses, là, à ce moment-là, je me ferai plaisir. Mais pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt. En fait, j'essaye de voir aussi loin en me disant, voilà, on ne sait pas de quoi la vie est faite. J'ai 31 ans, j'espère... J'espère aller loin et avec ma famille aussi. Un jour, il y aura des permis à payer, peut-être un véhicule, peut-être des études, peut-être toutes les choses que mes parents ont eu beaucoup de mal à nous payer. Moi, en fait, je n'ai pas envie d'avoir ces difficultés-là.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça fait peut-être aussi partie de l'éducation que tu as envie de transmettre. Bien sûr. Se dire, je réussis, papa est épanoui dans son travail, il vous montre que tout est possible. En revanche, garder la tête sur les épaules, c'est juste... primordiales.

  • Speaker #2

    Bien sûr. On le voit, c'est un peu, je pense, la problématique. Alors moi, je ne suis pas psychologue, mais la problématique qu'on a avec les jeunes actuels, qu'on appelle la génération XY, c'est la faute des parents qui ont manqué, qui ont tout donné aux enfants. On le voit aujourd'hui, les gamins, ils ont 13 ans, ils ont des sacs qui ne couchaient pas combien, ils ont le dernier téléphone, ils partent en vacances quatre fois dans l'année, ils ne sont jamais contents. Ils ont tout ce qu'il faut, ils se plaignent en contenu.

  • Speaker #0

    Ils se plaisent de tout.

  • Speaker #2

    Alors que quand tu as... Et ma femme me dit... Là, je vous le dis. Quand tu as un enfant, tu te dis, je vais le faire. repartir avec eux, elle m'a dit écoute, pars tout seul, t'es fatigué, t'as besoin de te reposer, laisse tomber, nous on est partis il y a déjà deux mois, même pour les enfants, c'est pas bien, puisqu'ils vont prendre l'habitude, ils vont plus avoir ce goût de plaisir en fait de vivre, et c'est vrai.

  • Speaker #1

    De vue l'exceptionnel, les vacances effectivement, c'est des moments qui sont rares.

  • Speaker #2

    Exactement, comme le parc d'attractions, on demande toujours d'aller voir la souris aux grandes oreilles.

  • Speaker #0

    Mais même McDo, quand on était petit. Ah oui, avoir un habit de mille, moi, c'était une fois par an. C'était quand même moins cher aussi. Oui,

  • Speaker #1

    c'était quand même 4 francs.

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe, ça ne nous rajeunit pas, tout ça. Et justement, on va rembobiner un peu et on va repartir dans ton enfance. Merci pour cette transition parfaite sur les francs. C'était quoi être riche pour toi quand tu étais enfant ? Ça voulait dire quoi ?

  • Speaker #2

    Ça dépend de l'âge. C'était 8 ans. C'était de m'acheter un gros sac de bonbons. Merci. Je les piquais. En gros, c'était ça.

  • Speaker #1

    Avec la pièce de 2 francs qu'on a au boulanger.

  • Speaker #0

    Tu te disais, oh là là,

  • Speaker #2

    je vais pouvoir en acheter des choses. Je vais acheter des bonbons avec ce qui reste. C'était le complet.

  • Speaker #0

    J'adore. Et maintenant, c'est quoi pour toi ?

  • Speaker #2

    Être riche. C'est avoir un entourage en bonne santé, avoir une famille qui s'aime. avec des enfants, on profite, on se fait plaisir. Et vraiment, ce que je dis à mes gars, dans mes équipes, ce que je dis à mes équipes au boulot, pour moi, être riche, c'est quand tu prends ton caddie, je dis le supermarché, on pourrait dire le marché, mais enfin, raccourci, parce qu'on va tous au supermarché. Comme je dis souvent, je critique le supermarché, mais pour acheter son papier de toilette, excusez-moi. Quand on va au supermarché et qu'on est capable d'acheter n'importe quoi pour se faire plaisir, Pour moi, c'est qu'on est riche. Du moment où tu peux manger une autre côte, etc., pour moi, c'est ça la richesse. J'ai eu la chance d'avoir fait plein de projets humanitaires où les gens mangent des espèces de bousses de manioc et de riz. Ils sont heureux. Je peux vous dire qu'en vrai, on nous fait croire qu'on a besoin de bien plus que ce qu'on a. Mais finalement, si tu as un logement où tu es au chaud et que tu as l'eau qui coule, que tu manges bien, que ta famille est en bonne santé, que tu as des vêtements pour sortir dehors, si tu n'as pas les moyens d'acheter une voiture... je prends les transports, ce n'est pas la mort non plus. Si tu n'as pas les moyens de partir en vacances, mais que tu peux quand même aller taper des petits week-ends ou des après-midi à Deauville ou je ne sais pas où, au moins tu vois la mer. Tout est question de compromis après.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense, en tout cas, j'en suis persuadée que l'argent rend heureux quand il supprime les soucis et les gros stress du quotidien, la boule au ventre de la fin de mois. En revanche, on le voit très bien chez les ultra-riches que ça n'apporte absolument pas le bonheur. Ça se saurait depuis le temps. Et ça rend presque souvent plutôt malheureux à l'inverse.

  • Speaker #2

    Tout seul, puisque comment tu peux faire confiance à quelqu'un qui rentre dans ta vie quand tu es multimilliardaire ? C'est clair. Forcément, tu vas penser que cette personne-là, elle est attirée que parce que tu as dans les poches. Souvent, c'est le cas. Alors que quand tu n'as rien, au final, quand je dis rien, c'est une vie modeste. Au final, tu as ton petit quotidien, les gens qui sont autour de toi, c'est des vraies personnes, etc. Tu profites. plus de la vie.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles, je le ressens, pas mal de sécurité là-dedans. Est-ce que tu avais le but de bien gagner ta vie pour mettre ta famille en sécurité ? Ou alors, est-ce que ce n'était pas du tout un sujet pour toi, tu te concentrais sur la cuisine ? Tu avais quel rapport à l'époque ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je suis très philosophe et même très croyant. Et du coup, je considère que ce n'est pas moi qui fais l'avenir de mes enfants. Donc ce n'est pas parce que je vais bosser, que je vais leur faire des montagnes d'héritage, etc., que ça va mieux se passer pour eux. D'ailleurs, souvent, c'est des problèmes plus qu'autre chose.

  • Speaker #0

    L'idée valide.

  • Speaker #2

    Voilà. Du coup, je me dis, en vrai, ce qui m'intéresse, en fait, c'est de mon présent, pouvoir vivre tranquillement, sans regarder trop le compte en banque en fin de mois, pouvoir offrir des plaisirs à ma femme, à mes enfants quand c'est nécessaire, donner un coup de pouce à mes parents s'il y a besoin, manger au resto quand ça me fait plaisir. Et j'ai perdu le fil de la question.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'était important à l'époque ? Oui.

  • Speaker #2

    Alors non, c'était pas du tout ça. En fait, mon challenge personnel a été un peu fixé, on va dire, par ma mère. C'est pas elle qui me l'a donné, mais elle me disait, voilà, tu gardes ton argent et un jour, si tu y arrives, tu t'achèteras ton propre appartement. Elle m'a dit ça depuis que j'ai commencé à bosser, parce qu'en fait, mes parents, ils m'ont dit, on n'a rien à t'offrir. On n'a pas de maison, on n'a pas d'héritage, mais on te repose un truc. Tu restes à la maison le plus longtemps possible, à condition que tu épargnes. Et que ce truc-là, tu essaies de le construire tout seul. Du coup, j'ai un peu un espèce de rêve personnel, c'est d'acheter un appartement. Je pense que c'est un peu le cas pour tout le monde. Mais mon rêve, il est hors crédit, hors intérêt. Et la question, c'est de se dire, OK, mais en vrai, est-ce que ce n'est pas mieux d'être locataire, de profiter de la life et de vivre un peu intelligemment ? Parce que, comme je disais tout à l'heure, tapis sur un projet immobilier, de ne plus rien avoir dans les poches après, ce n'est pas terrible.

  • Speaker #0

    On peut trouver le juste équilibre.

  • Speaker #1

    Effectivement, sur le projet immobilier, je te rejoins sur plein de choses. Mais je pense qu'entre acheter une maison à 600 000 euros et manger des pâtes ou des patates tous les jours et acheter peut-être un bien un peu plus modeste, peut-être à 300 000 euros et qui répond à tes besoins essentiels, finalement, tu gardes malgré tout une capacité pour vivre correctement. Personnellement, j'ai plein de gens autour de moi qui s'endettent pour des biens immobiliers. Finalement, ils galèrent tous les mois. Ils ne vivent pas en vacances. Et ce n'est pas bon non plus. Je te rejoins dans l'idée, mais je trouve qu'il y a un juste équilibre à faire. Et aujourd'hui, en 2024, là où on est, il y a aussi cette notion de se projeter dans 20-30 ans. Et c'est vrai qu'être locataire, c'est aussi une liberté pour moi. Mais malgré tout, dans 20-30 ans, tu te dis...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'aurais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que j'aurais ? Qu'est-ce que j'aurais ? Mais aussi, tu auras toujours une charge, finalement, peut-être financière, à ajuster quand tu es à la retraite et que résultat, tu as juste envie de... profiter davantage d'acheter un bien immobilier. Le rencage, c'est top, mais c'est peu possible. C'est aussi que la retraite, tu sois aussi tranquille.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est plus facile de se dire ça une fois qu'on arrive à 60 ans qu'une fois qu'on en a 30. C'est vrai. Pourquoi ? Parce que quand on s'engage dans un projet immobilier, d'abord, on ne sait pas si on va garder notre santé comme on l'a actuellement. On ne sait pas si on va divorcer ou pas. On ne sait pas si, niveau boulot, on va réussir à continuer avec le statut qui donne le salaire qu'on a en face, etc. On ne sait pas si les enfants, soit vont se développer, donc ils vont être quelques-uns, et du coup... du coup le logement sera trop petit, soit le contraire. Donc au final, il y a une espèce d'incertitude. Et à côté de ça, il faut quand même payer en fin de mois. Et en vrai, on ne profite pas vraiment de ce qu'on a réussi à acquérir, puisque généralement, on arrive en fin de prêt à 60-70 ans.

  • Speaker #0

    Puis surtout, on a revendu entre-temps, parce qu'on a peut-être eu d'autres envies.

  • Speaker #2

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    Tu sais, on se stresse toujours en prenant un prêt sur 20 ans. Mais la réalité, c'est que le premier bien qu'on achète, souvent, n'est pas le dernier. Et qu'on construit petit à petit aussi son indépendance comme ça.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes problématiques de la gestion de son compte en banque, c'est qu'en fait, la société est vicieuse. Parce qu'on va vous dire qu'il faut acheter un appartement puisque ce n'est pas bien de payer un loyer, on perd de l'argent. Mais à côté de ça, il faut une assurance parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer. Ok, il faut quand même un véhicule parce qu'on en a tous besoin. Et du coup, j'ai tout mis dans mon logement. Donc, je vais aussi le prendre en crédit. Ma voiture, elle ne m'appartient pas non plus. Etc, etc, etc. Au final, on se retrouve en fait avec tout un truc où il n'y a rien qui nous appartient, tout est éphémère. On est à la gorge, en fait, on est emprisonné par tous ces trucs-là. Alors que si on est locataire, qu'on roule avec une voiture... Moi, pendant longtemps, j'ai roulé en Clio 2. Ça ne m'a jamais posé problème. Ça m'a fait rire parce que c'est très bien. J'ai eu un rendez-vous en Belgique pour un projet il n'y a pas longtemps. Et un des mecs avec qui j'avais rendez-vous, il me dit, en rigolant, je pensais que tu allais arriver avec un Porsche ou un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est trop la classe.

  • Speaker #2

    Je me dis, mais pourquoi ? Tu parles quand même, tu es chef et tout, tu es quelqu'un de connu et tout. Je dis, ce n'est pas parce que je suis connu que je dois arriver avec un Porsche. Ce que moi, je constate, c'est qu'on a plus tendance à couper. consommer pour les autres que pour soi. Le problème, il est là.

  • Speaker #1

    Pour l'image.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Louer ou acheter, ça se débat et ça fera peut-être l'objet d'une autre émission. Je pense que ça dépend aussi de ton statut, mais aussi de la ville dans laquelle tu habites, de la région, etc. Il y a des fois où c'est plus important. On sait qu'en région parisienne, même sur Paris, c'est très compliqué d'acheter. Seul, voire même impossible de louer déjà, c'est très compliqué. Je pense que quand tu habites dans une petite province, on pourrait refaire...

  • Speaker #2

    Le débat. Ça aussi, c'est un sujet. Moi, par exemple, quand je fais des recrutements, j'ai eu une personne il n'y a pas longtemps qui me disait Moi, il faut que je gagne au minimum 2 000 euros par mois parce que j'ai un loyer à 1 400. Mais pourquoi tu t'infliges à un loyer à 1 400 si tu n'as pas les moyens ? Aujourd'hui, il y a des métros, il y a des rivières. Recule un petit peu de là où tu es. En plus, d'ailleurs, tu auras un truc peut-être plus grand, tu seras plus à l'aise, tu paieras moins cher.

  • Speaker #0

    Puis il ne reste pas grand-chose finalement aussi quand il ne reste plus que 600 euros. C'est dangereux pour lui. Quoi qu'il arrive, parce que demain, il y a un pépin énorme, un souci de santé, je ne sais pas. Bien sûr. Il faut aussi pouvoir se permettre de voir ça. Tu vois, moi, j'ai une vision des choses un peu différentes. Je comprends tout à fait la tienne. Mais moi, j'ai tel besoin de sécurité dans ma vie qu'avoir un bien immobilier, pour moi, c'est une solidité intérieure hyper forte. Et aussi l'idée de, si un jour j'ai des enfants, pouvoir transmettre. quelque chose. Je pense que toi, tu as déjà réfléchi à ça et que tu le transmettras différemment, non ? J'ai l'impression que tu vois assez loin.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. En fait, moi, c'est aussi lié à mon métier. Je vois les choses au mérite. Et en fait, quelqu'un qui a... Souvent, c'est environ à l'adolescence, on va dire. Quand tu sais que tes parents, ils ont un appartement. Tu es un peu informé, tu sais que l'appartement il vaut 500 000 euros. Tu te dis bon on est deux. Quand mes parents vont crever, il y a un peu d'impôt forcément, mais on va avoir environ 250 000 euros chacun. Je suis tranquille, c'est bon. Il y en a beaucoup qui vivent comme ça d'ailleurs. En ce moment, parce qu'ils profitent des héritages des grands-parents ou des parents. Au final, il y a moins la hargne, comme dirait Antoine Bourbon. Le loup ne court pas le ventre plein. Et moi, c'est un peu aussi ma philosophie, c'est-à-dire qu'il faut avoir la dalle pour réussir. Oui, c'est vrai. Donc quand tu sais que tu as ça qui t'attend, ça qui t'attend, ça qui t'attend, au final, ce n'est pas... Et ça revient sur ce que ma femme aussi disait, en disant qu'il ne faut pas habituer les enfants. aux choses parce que sinon ils perdent le charme. Moi, ce que je veux faire croire, limite, à mes enfants, c'est que je travaille comme un fou, qu'on n'a pas trop de moyens. Et comme ça, ils vont être déterminés. Je vais les pousser à aller, comme à l'époque, en fait, comme nous. Nos parents, ils nous disaient quoi ? Bon, ben, t'as besoin d'oseille ? Ben, vas-y, va travailler.

  • Speaker #1

    Travaille à l'école avant aussi.

  • Speaker #2

    Va travailler à l'école et va travailler en plus de tes études pour faire des sous, le week-end, etc. Aujourd'hui, ça n'existait plus, ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai ?

  • Speaker #2

    C'est les parents qui travaillent pour les enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui fait les babysitting du coup ? Ça se passe comment ? Parce que ça, semaine et week-end ?

  • Speaker #2

    Ça a bien changé. OK. Les gamins, pour moi, ils se lèvent à 11h, ils ouvrent le frigo, ils ouvrent la brique de jus, ils la boivent à la moitié, ils ne savent pas combien ça coûte d'ailleurs. Et puis, je fais une généralité, mais...

  • Speaker #0

    On va retirer les boules.

  • Speaker #2

    Non, je préfère, moi, vraiment avoir une philosophie. Je fais le truc... Pour moi, le plus important, c'est l'éducation. Ce que je vais leur apporter, vers quoi je vais les diriger professionnellement. Je vais les encourager à continuer. S'il y a besoin de mettre des sous, évidemment, dans les études, etc., ça, je le ferai. Mais je ne veux pas leur dire, OK, ne vous inquiétez pas, les gars, vous êtes carré, pour plus tard, vous êtes bien. Non, non.

  • Speaker #0

    Tu leur laisses aussi l'espace de s'épanouir eux-mêmes parce que tu te rends compte, l'espace que tu prends en tant que papa médiatisé, successful, qui en plus leur dit, ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas besoin de beaucoup travailler, je serai là et je subviendrai à vos besoins. En fait, tu ne leur laisses même pas l'espace eux-mêmes. d'essayer de se trouver, de se battre. C'est ça qui fait grandir aussi. C'est hyper intéressant, ta vision des choses et surtout la manière dont tu as été éduquée sur l'argent. Et je rebondis vers toi, Sandra. C'est hyper important d'être éduquée tôt sur la gestion de l'argent. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Mais complètement. Pour moi, effectivement, quand tu es petite, on t'apprend à lire, à écrire. Et c'est des choses que tu gardes toute ta vie. Et bien, être éduqué tôt, effectivement, financièrement, je pense que c'est un peu la même chose. C'est des réflexes que tu auras l'habitude d'avoir quand tu seras adulte. Et du coup, ça pourra t'aider, effectivement, soit à réaliser tes projets les plus fous auxquels tu as pensé depuis tout petit, soit à aider ta famille. Mais en tous les cas, tu seras un peu plus autonome. Et surtout, je pense que ça peut faire la différence quand on est face à des imprévus financiers. On peut tous connaître, ou qu'on a tous connu en tous les cas. Tu auras peut-être un peu moins de stress et tu sauras mieux gérer finalement ce budget. Parce que depuis tout petit, on t'aura dit, l'argent, ça se gère, ça a une valeur. Tu ne claques pas des doigts et tu n'as pas 100 euros dans ta poche. Ou alors, ce serait magique.

  • Speaker #0

    La fameuse méthode des

  • Speaker #1

    50, 20,

  • Speaker #0

    20.

  • Speaker #2

    C'est plus facile de se poser des questions une fois qu'on en a, de l'argent, une fois qu'on n'en a pas.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est, après, c'est ma philosophie personnelle, mais je pense que c'est aussi important pour bien connaître la valeur de l'argent, de savoir finalement qu'est-ce que ça fait quand tu galères. pour ensuite mieux apprécier les choses. C'est un peu comme la santé. Tu tombes malade, tu te dis, en fait, le plus important, ce n'est pas mon dernier iPhone, c'est la santé.

  • Speaker #2

    Sans ça,

  • Speaker #1

    je ne fais rien. C'est un peu la même chose.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord. C'est pour ça qu'il faut garder une éducation au mérite pour moi. Oui, tout à fait. Quand on offre à ses enfants l'iPhone X à chaque fois qu'il sort...

  • Speaker #1

    Et qu'il a 10 ans.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas un cadeau, en fait. Quand on lui achète une paire de pompes à 600 euros parce qu'une grande marque prend pour son anniversaire, pour moi, ce n'est pas un cadeau. Et puis,

  • Speaker #1

    ça peut même avoir un effet un peu inverse et peut-être méchant. Aujourd'hui, on le sait, le harcèlement scolaire, ça existe, etc. Et tout ça aussi, ce sont des facteurs qui ne sont pas normaux. Qui ne sont pas normaux. Pas normaux, mais en tous les cas, effectivement, où ça peut avoir un effet un peu dangereux, finalement. Toujours être à la bonne. Nous, quand on avait la dernière paire de requins, quand on était psy, on était très contents.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai jamais eu la paire de requins. C'est vrai ? Vous voulez des buffalos ?

  • Speaker #1

    Elle est ressortie, tu sais. Ah, les buffalos.

  • Speaker #0

    Maintenant, je m'offre les trucs de mon enfance.

  • Speaker #1

    Mais qui reviennent à la mode.

  • Speaker #0

    C'est clair. Est-ce que toi, tu as des tips pour économiser ? Comment est-ce que tu gères ce dossier-là ?

  • Speaker #2

    Moi, ce qui est marrant, c'est que j'estime avoir un peu une double vie. OK. Quand je dis une double vie, c'est un peu philosophique, mais c'est en même temps... quelqu'un qui je remercie qu'elle ait moyen et en même temps quelqu'un qui a grandi et qui a une famille qui en qui vit modestement donc là par exemple partie d'aller voyager à ma femme voyage en business class j'ai payé j'ai payé bon j'ai réussi à me bien débrouiller puisque ça aussi faut être malin si tu vas sur le site machin etc dernière minute forcément tu te fais tordre en 2 Alors que si tu anticipes, que tu vas sur des sites de comparateur, etc., déjà, tu peux économiser jusqu'à 1 000 euros sur ton billet.

  • Speaker #0

    Mais tu ne peux pas parler plus de ta gestion du voyage ? Parce que je sens que tu as des tips.

  • Speaker #2

    Ah bah oui, le voyage, finalement, moi, je suis issu de l'hôtellerie aussi, à travers la restauration. Je sais aussi comment ça fonctionne. Moi, je ne... Alors ça dépend. Par exemple, je ne sais pas si on peut parler de marque ou pas, mais...

  • Speaker #0

    J'ai une carte de fidélité chez All. Donc j'essaye à chaque fois que je voyage d'aller chez eux, puisque j'ai des avantages, des réductions sur mes séjours. Et sinon, quand je ne connais pas, je vais sur Booking en général, et j'essaye de trouver le meilleur rapport qualité-prix. Je ne réserve pas le jour J, j'y vais plusieurs fois. Alors d'un moment, on se rend compte que ça augmente, parce que forcément, l'algorithme voit qu'on regarde. Mais d'un autre côté, plus tu regardes, plus ça baisse. Puisque ils disent qu'il a un déci et tout, il ne va pas payer. C'est comme ça que je vois les choses. Pareil pour les billets d'avion. Donc là, je me suis fait un kiff. Je voyage en business. J'ai payé 3500 euros. C'est très cher, mais évidemment, tu kiffes et tout. Mais je me dis, moi, aujourd'hui, même si j'ai les moyens, je préfère voyager en éco. 500 balles, ça va être chiant pendant 8 heures. Au pire, je discute avec quelqu'un. Souvent, ce que je fais, c'est que je m'élève par les hôtesses ou les stewards. Voilà, ça passe. Et après, j'ai gagné 3000 balles qui me permettent de me faire plaisir dans mon voyage. D'où le restaurant derrière à 600 euros.

  • Speaker #1

    Oui, où tu culpabilises moins.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, ça dépend comment... La gestion de l'argent, en fait, elle est dans ça. Au lieu de prendre des taxis, je loue un véhicule. Ça me coûte moins cher, etc. En fait, je suis un peu un... On pourrait presque dire que je suis un crevard en écoutant parce que... C'est un petit en fait. Dans le bon sens, par exemple, moi, quand je voyage, souvent, les gens, ils prennent une puce. Dès qu'ils arrivent, ils prennent une puce tout de suite. Et moi, je ne vais pas aller payer une puce 60 balles, alors que déjà, je suis venu pour déconnecter, que je n'ai pas besoin d'appeler. Donc, ce que je fais quand je suis à l'hôtel, je mets mon adresse GPS de là où je vais, je fais enregistrer, et après, je puis le regrouper. Je ne vais pas me faire tromper, par contre. Voilà, c'est bête, mais il y a plein de petits trucs comme ça que tu économises. Au début, je ramenais mes shampoings avec moi. Et quand tu voyages dans des hôtels un peu haut de gamme, tu te rends compte qu'il y a du gel douche, machin et compagnie. Tu te dis, c'est con, mais en vrai, je vais économiser aussi des sous là-dessus. Donc, je vais éviter de prendre ça, etc. Il y a aussi un côté un peu écolo. Alors moi, je ne le fais pas en promotion, je le fais naturellement. Mais j'essaie d'être un dépensier vraiment intelligent, vraiment un bon gestionnaire. Moi, ce que j'aime, c'est quand... Le frigo est plein, quoi.

  • Speaker #1

    Ça nous étonne pour un chef. Sandra, t'en penses quoi ? Face à un gros craquage, parce que ça nous arrive à tous, d'êtres humains, tu recommandes quoi ? C'est quoi tes solutions ? S'il te plaît, aide-nous.

  • Speaker #2

    Finalement, après la méthode 50-30-20 qui est dans la gestion du budget, on va en donner une autre, qui est la méthode bisous.

  • Speaker #1

    Ok, ça me...

  • Speaker #2

    En fait, vous savez, quand on était petit, chaque lettre correspondait à un mot. Quand on écrivait un prénom, c'est un peu le même système. Bisous, en fait, c'est le B pour besoin. On va se poser des questions avant l'achat pour éviter finalement l'achat compulsif. Donc, le B, besoin. Quel est le besoin de cet objet que je vais acheter ? Est-ce que c'est un besoin confort, réconfort même ? Parce que souvent, on est guidé par nos émotions quand on achète. Et c'est tout l'objet de l'achat compulsif, pour le coup. Donc c'est cette première question. Ensuite le I ça va être la notion de temps immédiat. Est-ce que j'ai besoin en fait de cet objet tout de suite maintenant ? Est-ce qu'il me le faut ? Le S ça va être semblable. Est-ce que j'ai la même chose à la maison ? On a tous 15 t-shirts blancs. Est-ce que finalement il faut que je rachète le 16ème ?

  • Speaker #1

    C'est le Marie Kondo de la gestion de l'objet en fait.

  • Speaker #2

    Et ensuite t'as le O. Le haut pour moi, il est important et encore plus maintenant, je pense, on est de plus en plus dans des achats responsables, on fait de plus en plus attention à l'origine de nos produits, où est-ce qu'ils viennent, etc. Et c'est une vraie question à se poser quand on achète n'importe quel objet. Et le U, c'est le plus simple, c'est l'utilité finalement. Est-ce que cet objet est vraiment utile ? Est-ce que cet achat est utile ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Est-ce que c'est vital ? Je crois qu'on a répondu à toute cette question.

  • Speaker #1

    Ça calme.

  • Speaker #2

    Ça calme un peu. Et tu te dis, est-ce que je peux patienter encore quelques heures ? Et puis si au bout de quelques heures, tu n'as plus l'achat en tête, c'est que c'est bon. Ce n'était pas le bon achat.

  • Speaker #1

    Et en vrai, ça fait tellement plaisir quand on a un peu réfléchi à un achat, qu'on a hésité, qu'on a laissé passer du temps et qu'on en a encore envie. On le chérit tellement. Je pense à un manteau rose. Il y a quelques années, je passais tous les jours pour me rendre à mon travail devant cette vitrine avec ce manteau rose. Je m'étais dit non. C'est pas sérieux, c'est pas une couleur neutre. C'est n'importe quoi, Pauline. Je passe trois semaines devant, je finis par l'acheter.

  • Speaker #2

    Si vous n'en savez qu'un,

  • Speaker #1

    préférez encore à ce jour.

  • Speaker #0

    D'accord. Il n'y a pas de mal à se faire plaisir, de temps en temps, tant que c'est raisonnable. Après, il faut acheter. Par exemple, il y a aussi un truc qui est intéressant, c'est que... Moi, ce que je constate, c'est ce qu'ils appellent la fast fashion. Avant, moi, j'ai toujours acheté des vêtements qui ne coûtaient pas trop cher. Et tu te rends compte qu'un t-shirt, aujourd'hui, chez une marque que tout le monde connaît très bien, il est aux alentours des 25 euros. Tu vas le laver trois fois. Ce que je dis en rigolant à ma femme, c'est que ça ressemble à une soucoupe volante. Il n'a plus la forme du corps.

  • Speaker #1

    Jaune, enfin, oui.

  • Speaker #0

    Voilà, au final, tu vas acheter le même t-shirt sur une marque... plus haut de gamme, mais pas non plus dans le haut de couture, qui va coûter trois fois plus cher, ce truc-là, tu vas le garder peut-être deux ou trois ans. Des fois, ce t-shirt-là que j'achetais 25 euros trois ou quatre fois dans l'année, du coup, c'est pas une marque. Donc, il y a moins de plaisir de dire j'ai acheté un truc ici. J'étais obligé d'aller le chercher à chaque fois, tous les X temps, parce que ça n'allait pas. Et à côté, t'as acheté un produit, finalement, qui, dans le temps, n'est pas rentable. Parfois, il vaut mieux acheter un truc que... Vous pouvez acheter un truc qui a une certaine valeur, mais qui va durer dans le temps, plutôt qu'acheter un produit bas de gamme. Aussi, c'est la fausse promesse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est très intéressant, effectivement. Je te rejoins complètement, mais tu as aussi peut-être un inconscient qui joue de... J'ai mis le prix dans cet article, je vais peut-être aussi en prendre un peu plus.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Inconsciemment peut-être, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais vraiment, je dis... Alors ça dépend des produits. Ça dépend des produits. Ça aussi, il faut être malin. Il faut essayer, il faut acheter. Moi, ce que je recommande, ce n'est pas d'être toujours buté sur les mêmes choses. Il faut tester. Par exemple, il ne faut pas hésiter de temps en temps à essayer des sous-marques ou des marques distributeurs, par exemple en nourriture.

  • Speaker #1

    Ça a été prouvé d'ailleurs qu'ils ont fait des comparatifs à l'aveugle entre différentes marques. Et il y a eu vraiment des grandes, grandes surprises. Même en termes de cosmétiques. Une comparaison entre une crème de luxe et une crème vraiment sous marque qui, étonnamment, avait la même composition.

  • Speaker #2

    Je ne citerai pas de marque,

  • Speaker #1

    mais on n'en pense pas moins.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai acheté un paquet de pâtes Albronzo, qui est une qualité de pâte supérieure, parce qu'il n'y avait plus la pâte que j'ai l'habitude d'acheter. C'est une marque distributeur. Et franchement, c'est beaucoup mieux même. J'étais sur les fesses. Je me suis dit, le truc coûte. moins cher c'est meilleure qualité ok et franchement donc aujourd'hui moi de temps en temps j'essaye des trucs c'est des produits un peu différent dans la même gamme pour voir tout le monde même sur les produits vaisselle ou choses comme ça il ya un disque counter je peux comment appeler ça là gros truc qui est arrivé sur le marché pas longtemps enfin mais les fans de ce truc là mais voilà ils vendent plein de produits etc alors moi je suis pas un champion du de ça, mais il paraît que ça fait des miracles. Je confirme. Et après, sur la nourriture, en tant que chef, il faut aussi acheter de saison. C'est à nous aussi de faire changer le marché. Si vous achetez des tomates toute l'année, forcément, on en fait toute l'année, donc ça coûte cher, etc. Pareil pour les fraises, pareil pour tout le reste des produits. Les gens ne savent même plus ce qu'ils achètent, la valeur d'un produit, parce qu'ils en mangent aussi toute l'année. Même pour le poisson.

  • Speaker #1

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #2

    Ça change, ça devient peut-être un peu plus facile aujourd'hui d'acheter un peu plus de saisons locales. Tu as vu la différence entre justement 2021 ?

  • Speaker #0

    Oui et non, parce que sur les étals, il y a toujours la même chose. Il y a toujours toute l'année pratiquement les mêmes produits. Donc oui, on va citer des petits producteurs sur une période parce que c'est la saison, etc. Mais en fait, il y a toujours quand même des produits qui n'ont rien à faire là toute l'année. parce que les gens ont l'habitude, parce que c'est une demande, etc. Pour moi, il faudrait aller à la fousse. Dans certains pays, ce que je disais, en fait, quand j'ai fait une interview sur la Côte d'Ivoire, parce que c'est un projet humanitaire là-bas, je disais qu'en fait, les pays qui sont sous-développés au niveau du pécunier et de l'écologie sont super bien placés parce qu'ils n'ont pas évolué. Donc, en fait, ils n'utilisent que ce qu'ils ont devant eux, finalement. Et donc, ils ne sont pas consommés. Moi, je débrouille des produits de saison. chères, etc. En fait, on est dans des sociétés de surconsommation et ça n'aide pas.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'on passerait pas à la partie jeu ? Moi, j'ai très envie de jouer avec vous.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose, il y a un peu de soi à gagner. Alors,

  • Speaker #1

    tu vas être très déçu, Mohamed. C'est différent qu'on est très généreux. Justement, je te sors notre roue de la fortune, mais sans fortune à la clé. Ne sois pas trop déçu.

  • Speaker #0

    Tant qu'on m'en prend pas, ça va.

  • Speaker #1

    En revanche, on va te poser des questions cash. Je t'invite à tourner cette roue très fortement. Tu vas tomber sur un chiffre. Qu'est-ce que c'est ? Alors, comme on est très, très sympa chez Bifferbank, on va te poser trois questions. Tu as droit à un joker. Mais attention, utilise-le à bon escient parce qu'on n'aura droit qu'à un. OK ? Donc, tu as tiré cinq. Est-ce que tu as déjà eu des gros soucis d'argent ? Parce qu'on sait déjà la réponse.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    OK. Je veux bien que tu retournes la roue.

  • Speaker #2

    Une réponse concise. Très claire. Le 8.

  • Speaker #1

    Tu reçois 500 000 euros, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    À date ?

  • Speaker #1

    À date.

  • Speaker #0

    Je pense que j'achète un appartement.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais. C'est un investissement, ça. Sandra, elle est là.

  • Speaker #2

    On a parlé, mais oui.

  • Speaker #1

    Vous allez vous prendre un petit rendez-vous. Exactement. Et je veux bien que tu le tiennes une dernière fois. Pour l'instant, il n'a pas utilisé son joker.

  • Speaker #2

    Les questions sont peut-être trop gentilles. Peut-être.

  • Speaker #0

    Le 7.

  • Speaker #1

    Le 7. La dépense que tu as le plus regrettée.

  • Speaker #0

    Alors, à partir du moment où j'achète quelque chose, je vais paraître un peu trop bon élève, presque chiant, mais à partir du moment où j'achète quelque chose, normalement, j'ai réfléchi. Ou alors, c'était un truc que j'ai acheté en solde, pas trop cher. Au final, je ne l'ai pas mis.

  • Speaker #1

    Peut-être les articles de luxe. Et encore, parce que ça m'est symbolique pour toi.

  • Speaker #0

    Oui. Souvent, ça prend de la valeur en plus. J'ai eu la chance pour le coup de taper sur des produits qui étaient en édition limitée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    smart. Donc, c'est aussi que quand j'achète, j'achète aussi avec un peu de réflexion. Non, l'achat que j'ai le plus regretté, franchement...

  • Speaker #2

    La saveur des 40 gels douche ?

  • Speaker #1

    Tu t'es pas lassé ? Non,

  • Speaker #0

    on les a choqués, on les a consommés avec modération. Non, franchement... Non, c'est peut-être une fois, j'ai abusé dans un restaurant, c'était au Bahamas.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais un petit peu dans le délire. Pour le coup, à deux, on avait une addition, je crois, à 100 euros. Ouais, j'ai mangé quand même, ça fait un peu cher.

  • Speaker #1

    Tu donnes ta carte, mais tu trembles un peu.

  • Speaker #0

    Déjà, c'était un restaurant de sushi, et le sushi man, quand il a vu la commande, il nous a regardé sur la consommation, il n'y a pas de problème. Sur la carte bancaire, c'est un autre sujet. Mais non, en fait, j'étais avec un pote à moi, et mon pote, il m'a regardé comme ça.

  • Speaker #1

    Oh la vache ! C'est bien d'être mon pote.

  • Speaker #0

    Il était pas bien. Je voulais pas lui faire endurer ce truc-là. T'inquiète, je gère. C'est moi qui ai passé la commande. Donc oui, après, tu te dis... Tu te dis bon, c'est vrai qu'on aurait pu faire moins quand même.

  • Speaker #1

    Mais est-ce qu'ils étaient bons, ces sushis ? J'espère que oui.

  • Speaker #0

    En fait, c'est un regret à demi-mesure parce que j'ai passé un moment exceptionnel. Donc voilà. Mais franchement, non, j'ai toujours été très...

  • Speaker #2

    Dans l'émotion, dans tes achats. Ouais,

  • Speaker #0

    très important. En fait, je considère que l'argent, tu le gagnes avec ta sueur. Moi, j'ai jamais d'ailleurs parlé d'argent dans mes postes. Quand on me disait quelles sont vos prétentions salariales, si vous savez, moi, mes prétentions, c'est d'avoir le poste. Après, vous me donnez... C'est vrai ? Ouais, vraiment, j'ai jamais parlé d'argent. OK. Parce que, aussi, j'avais le luxe d'être chez mes parents, donc... Voilà. OK. Et, en fait, ça, ça m'a permis, en fait, d'avoir une philosophie différente. Parce qu'aujourd'hui, les gens, quand ils cherchent un boulot, ils cherchent d'abord un salaire. Ils cherchent d'abord un boulot dans lequel tu vas être épanoui, un lieu dans lequel tu vas prendre du plaisir, t'entendre avec tes collègues, etc. Et après, moi, il y a un truc que j'appelle l'épargne professionnelle. Ça veut dire que... Tu vas travailler peut-être plus que les autres. Tu ne vas pas gagner d'argent sur le moment, mais tu vas épargner professionnellement. Cette épargne-là, au bout d'un moment, va se transformer en argent puisque tu vas évoluer. Là, tu vas gagner un vrai salaire. C'est un peu comme ça que je vois les choses.

  • Speaker #1

    Mais complètement. L'argent, évidemment que c'est important dans les critères, mais si c'est l'unique, le premier, le seul critère, on part vite d'un travail. Ça ne fait pas rester. Ça ne fait pas rester. Donc là, il n'y a même pas d'évolution financière au sein de son travail. Vista. Alors que de retrouver tous les jours ses collègues qu'on adore, ça booste, ça tire vers le haut. On est meilleur même dans son propre travail. Et c'est souvent comme ça qu'on finit par évoluer.

  • Speaker #0

    Et puis parfois, moi, ce que je dis aussi, c'est que, quel que soit le domaine, si tu as envie de faire un peu d'argent en plus, qu'est-ce qui t'empêche de prendre un jour par semaine et de faire soit le même boulot ailleurs, faire un billet en plus, soit faire autre chose ? Moi, typiquement, quand j'étais chef de parti, tous les jeudis, vendredis, samedis soirs, Je faisais l'espèce de covoiturage rémunéré qu'il y avait à l'époque et je me faisais 1200 euros en plus par mois.

  • Speaker #1

    Waouh, ok.

  • Speaker #0

    En fait, il faut s'organiser, il faut être un peu malin.

  • Speaker #2

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #0

    Il faut avoir envie aussi.

  • Speaker #2

    Il faut savoir la valeur de l'argent et de ce que tu vas gagner. Aussi. Parce que quand tout tombe dans les mains, tu n'as pas cette motivation, c'est comme tout.

  • Speaker #0

    Il y a moins de plaisir en vrai, on le voit. On voit pour les gens qui ont, quelle que soit l'origine, la culture, le pays dans lequel ils vivent, On voit qu'il y a moins de... J'ai été dans des lieux où ça gagne bien leur vie, que ce soit les Émirats, que ce soit Miami, que ce soit Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Où on affiche aussi beaucoup.

  • Speaker #0

    On affiche beaucoup. C'est ce que je disais, finalement, l'argent, t'as l'impression que tu le dépenses pour les autres plutôt que pour toi.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, il y a aussi beaucoup l'effet... On a l'impression que tout le monde a de l'argent autour de soi dans ces endroits-là. Et la réalité, elle est très souvent toute autre. C'est clair.

  • Speaker #0

    Moi, demain, j'ai les moyens de m'acheter un yacht. Croyez-moi, je le mets pas sur le port de Saint-Tropez.

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    En pleine mer... faire de la pêche, faire des saltos arrière, etc. Personne ne peut me voir.

  • Speaker #1

    Mais tu as bien raison.

  • Speaker #0

    Souvent, c'est de la location pour faire du show-off.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un autre débat.

  • Speaker #0

    En boîte de nuit, d'ailleurs, c'est pareil, ça aussi. Quand j'étais gamin, je n'allais pas dépenser... Ça m'en allait peut-être une fois. Tu ne vas pas dépenser 1500 balles comme ça tous les samedis soirs pour prendre une bouteille, pour faire plaisir à tout le monde, alors que tes parents sont en train de laver les carreaux. Il faut être aussi sensé. En fait, pour moi, le créneau, il est dans la jeunesse. Il est entre les 16 et 21 ans. D'où l'éducation financière.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ce sera notre mot de la fin. C'était juste passionnant. J'ai passé un trop bon moment avec vous. J'espère que vous aussi. Merci beaucoup, Mohamed Cheikh. Merci à toi. Tu nous prouves qu'on peut parler d'argent sans tabou, intelligemment. Merci, Sandra, pour tes tips. Je ne sais pas vous, mais à titre personnel... j'ai tout noté je vais rentrer à la maison et je vais faire mes devoirs parce que là j'ai compris qu'il y avait encore un peu de boulot aussi on se retrouve très vite pour une prochaine émission j'espère que ça vous a plu n'hésitez pas à commenter à liker à suivre aussi nos invités sur les réseaux on

  • Speaker #0

    se dit à très vite je me débranche du flou

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