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Flouz, l'émission qui parle d'argent sans tabou

Nina Ramen, sa phobie des impôts et son combat pour aider les femmes à prendre la parole

Nina Ramen, sa phobie des impôts et son combat pour aider les femmes à prendre la parole

1h02 |15/05/2025
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Nina Ramen, sa phobie des impôts et son combat pour aider les femmes à prendre la parole

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1h02 |15/05/2025
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Description

Vous êtes fan de podcasts qui parlent argent, finances et engagement ? Parfait ! Car dans l’épisode #3 de Flouz, on plonge dans la tête – et le portefeuille – de Nina Ramen, entrepreneure engagée et voix forte du digital. 

 

Pauline Grisoni l’interroge sur ses galères, sa peur des impôts, et les montagnes russes émotionnelles (et budgétaires) qu’impliquent le fait de créer son entreprise. Elle évoque aussi avec franchise les inégalités femmes-hommes dans la gestion de l’argent. Parce que oui, parler d’argent, c’est aussi parler de pouvoir.  

 

Dans ce podcast 100% cash, économie et gestion budgétaire sans filtre, on poursuit la saison des talkshows BforBank avec Nina Ramen. Entre transparence totale sur ses finances, anecdotes et déconstruction des clichés sur l’argent au féminin, Nina livre un épisode aussi utile qu’engagé. 

 

Entre stress fiscal, convictions et réalités de l’entrepreneuriat, elle montre que parler d’argent quand on est une femme, c’est aussi libérateur que nécessaire. 

 

Au programme de cet épisode : 

1. La peur des impôts : Nina Ramen raconte sans tabou son anxiété administrative, ses erreurs et ce qu’elle a appris en montant sa boîte. 

2. Le rapport à l’argent : de ses premiers revenus à sa stratégie pour sécuriser ses finances et celles de son entreprise, Nina partage son parcours sans filtre (et avec des chiffres). 

3. Argent et engagement : inégalités salariales, charge mentale et financière, ambitions et pression à la maternité parfaite… Elle déconstruit les tabous autour des femmes et de l’argent.  

 

Le tout toujours abreuvé des excellentes astuces budget de notre experte bancaire Sandra Ktorza.  


Retrouvez aussi nos épisodes en vidéo sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=FjEcIlREN-k


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Ce podcast vous plaira si vous écoutez déjà :

Money Mindset, L’éducation financière pour tous, génération do it yourself, Tech & Co Business (BFMTV), Canapé 6 place, Chit Chat Budget, La Martingale, Les Investisseurs 4.0, Les Investisseurs Sereins, Money Tree, Seqooia - Investir Simplement, Littel big Things, Chercheurs de valeurs 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50, quand le mec gagne 50% de plus. Je n'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent. Par contre, j'ai la culture de comment faire de l'argent.

  • Speaker #1

    Je suis flou, Et on souhaite changer ça. Et justement, aujourd'hui, je suis ravie de recevoir une invitée qui n'a pas peur de parler d'argent. C'est Nina Ramen. Hello Nina !

  • Speaker #0

    Je suis ravie d'être là.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, on ne la présente plus. Je suis toujours en compagnie de Sandra, notre experte bancaire qui saura nous alimenter en conseils et chiffres intéressants. Hello Sandra, ça va ?

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes les deux.

  • Speaker #1

    Avant de commencer Nina, j'ai une première question qui va tout de suite nous mettre dans l'ambiance. Sandra la connaît par cœur. Apparemment, parler d'argent, c'est tabou. Je ne sais pas si ça l'est pour toi, en tout cas pour 48% des Français quand même, c'est le cas. En tout cas, 48% des Français jugent l'argent plus tabou que la politique ou le sexe. Alors, tu titues comment, toi Nina ? Si je te demande, par exemple, combien tu as sur ton compte bancaire là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis 100% à l'aise. Et d'ailleurs, j'adore parler d'argent. Donc, c'est un sujet, c'est d'ailleurs pour ça que je suis très heureuse d'être là. C'est un sujet que je trouve qui vient concentrer tellement de choses. tu vois, et tu parlais, tu disais que l'argent... c'était plus tabou que la politique, mais l'argent est politique. Et souvent, dans le sexe, l'argent intervient d'une manière ou d'une autre. Quand tu regardes les rapports qu'il peut y avoir de domination entre les femmes et les hommes, le fait que les hommes gagnent entre 20 et 25 % de plus que les femmes. Donc, l'argent, dans tous ces sujets-là, il est déjà présent. Donc, je peux te répondre sur combien j'ai d'argent sur mes différents comptes à banque. Si tu veux, en fait, j'ai...

  • Speaker #1

    On va rester sur le compte courant, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai différents comptes en banque. Donc, j'ai mon compte en banque personnel. OK. mon compte en banque compte joint et j'ai mon compte en banque que j'appelle plaisir. Tous les mois, vu que je suis entrepreneuse, c'est moi qui fais mes propres virements de salaire. Ce virement-là est automatiquement dispatché sur un compte en banque et il est dispatché sur le compte joint et sur le compte plaisir.

  • Speaker #1

    Ça va être une bonne élève, ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est une très bonne élève parce que ça fait partie des astuces qu'on va communiquer.

  • Speaker #0

    Pour l'épisode. J'ai anticipé. Donc ça, c'est trois comptes en banque que j'ai déjà personnels et sur ma société. J'ai la même chose. J'ai le compte en banque, j'ai le compte courant de ma boîte. Et de la même manière, j'ai ce qu'on appelle le report à nouveau, c'est-à-dire qu'est-ce que j'ai sorti comme bénéfice les deux années précédentes. Et ça, je les remets dans la boîte régulièrement. et donc qu'est-ce que j'ai récolté en... entre guillemets bénéfices de mes années précédentes et comme tu vois je sais que c'est juste le bénéfice que j'ai et voilà,

  • Speaker #1

    le reste est en trésor ça permet de ne pas avoir un rapport biaisé à l'argent en visualisant de façon très simple, très rapide ce que tu as,

  • Speaker #0

    ce que tu peux te permettre aussi de dépenser finalement ouais c'est exactement ça je trouve ça très difficile de compter j'ai un rapport à l'argent où pour moi c'est extrêmement difficile de compter regarder, noter toutes mes dépenses sur un carnet, je ne me vois pas du tout faire ça et tu vois cette astuce d'avoir plusieurs comptes en banque, je la trouve assez simple, ou plusieurs comptes dans une banque, mais je la trouve hyper simple parce que tu vois la limite. Et donc, pour te répondre... Ok,

  • Speaker #1

    on entend beau.

  • Speaker #0

    On peut répondre. Mais tu vois, par exemple, dans mon compte courant personnel, j'essaie d'avoir le, entre guillemets, le moins d'argent possible, parce que j'essaie de placer et de me virer depuis ma boîte le minimum d'argent. Donc, je ne suis pas sur mon compte perso, je dois avoir... Allez, voilà. Là, j'ai 1000 euros ce mois-ci. parce que je sais que je me vire exactement ce dont j'ai besoin et que le reste reste sur le compte de ma boîte et par contre si j'ouvre le compte de ma boîte là, bam bam bam bam j'ai,

  • Speaker #1

    hop c'est historique ce qu'on vit en ce moment tu sais peut-être,

  • Speaker #0

    merci parce que pour moi c'est normal en fait j'ai un rapport tellement, tu vois je trouve que l'argent ne dit rien de toi, c'est un flux c'est un échange, c'est quelque chose qu'on va et ça ne dit rien de ta valeur ça ne dit rien de Merci. Plein de choses, tu vois. Et d'ailleurs, dans ta boîte, tu peux avoir plein d'argent sur ton compte en banque. Donc là, j'ai tous les comptes confondus, j'ai 530 000 euros. Voilà, 530 438.

  • Speaker #1

    Bravo, Elouïla.

  • Speaker #0

    Tous les comptes confondus. Donc ça, c'est le nombre de ma boîte, tu vois. Et ça ne dit rien parce que, en fait, en réalité, ça dépend du nombre de charges que je vais payer tous les mois. Donc voilà, pour moi, c'était tellement juste une mesure de quelque chose et un flux que j'ai plutôt ce rapport-là avec la boîte. Oui,

  • Speaker #1

    qui te permet de créer, de partager, mais qui ne te définit pas. Et je pense qu'effectivement, le souci, c'est quand l'argent commence à définir une personne. D'un côté ou de l'autre, ça, c'est terrible. C'est intéressant quand tu parles de ton rapport à l'argent et le fait que toi, tu ne sois pas du tout quelqu'un qui notera sur un petit papier. J'ai un peu envie de comprendre d'où vient ta culture autour de l'argent. Est-ce que tu te rappelles du tout premier salaire que tu t'es versé ? C'est quand même un moment important, ça, dans la vie d'une jeune adulte.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je suis sortie d'une école d'ingénieurs. J'avais un bac plus 5 quand je me suis lancée dans le monde du travail. Et je n'ai pas entrepris tout de suite, j'étais salariée. Et mon premier job, c'était chasseuse de tête, donc consultante en recrutement. C'est plutôt du recrutement pour l'industrie agro, pharma et cosmétique. Mon but, c'était d'aller faire le lien entre des clients qui recherchaient des profils et des candidats qui potentiellement cherchaient du job. Et donc, je devais aller chasser les meilleurs profils. pour les mettre dans l'industrie. Et comme j'étais scientifique, c'était assez facile pour moi de définir les profils. Et donc, mon premier salaire, c'était 26 000 euros par an. Et ce qui est intéressant, c'est que, en fait, très rapidement, j'ai compris le rapport avec l'argent. Ça a beaucoup conditionné mon rapport avec l'argent parce que j'avais des primes sur objectif.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, j'avais une partie de mon travail qui était commerciale, c'est-à-dire que je devais placer des candidats. Et à chaque placement, en fait, l'entreprise... touche entre 10 et 30 % du salaire annuel brut du candidat. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui n'est pas négligeable.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que la boîte facturait au client. Et sur cet argent-là, moi, derrière, j'avais une prime. Et d'ailleurs, c'était une prime collective pour tout le bureau. Donc j'avais une prime. Et cette prime-là, elle impactait combien je gagnais. Et donc là, tu vois, j'ai eu très vite un rapport avec l'argent qui est... ok, c'est marrant. Du coup, si je fais plus de placements, je peux avoir plus d'argent. Et donc, j'ai commencé à comprendre que c'était un jeu, en fait. Et j'ai commencé à voir ça comme un jeu.

  • Speaker #1

    Ok, c'est intéressant. Et lorsque tu t'es mise à ton compte et que tu as créé ta société, ce salaire-là que tu t'es versé, il devait avoir un goût un peu différent, un peu particulier, non ?

  • Speaker #0

    Je pense que je ne réalisais pas à quel point c'était possible de faire de l'argent par moi-même. Je ne réalisais pas que potentiellement, j'avais besoin de... personne. Et à l'époque, j'étais salariée et je vivais assez mal cette situation parce que j'étais dans un environnement qui ne me convenait pas, assez toxique. Et je n'osais pas partir parce que j'avais le projet d'avoir un enfant. Et comme je voulais avoir un enfant et qu'on te dit tout le temps, bah oui, mais en fait, quand tu veux un enfant, il faut rester en CDI.

  • Speaker #1

    Et oui.

  • Speaker #0

    Je restais en CDI malgré le fait que je n'étais pas heureuse. Donc, j'avais la boule au ventre tous les matins, etc. Et je n'osais pas partir. Et à un moment, je me suis pointée au bureau et Et là, je me suis dit, bon, je pense que je vais partir. Je ne faisais pas partie des personnes qui étaient là, mais j'ai décidé de partir à ce moment-là. Et je me dis, tant pis pour le projet de bébé, on verra bien plus tard, etc. Donc, je pars et deux semaines après, je découvre que je suis enceinte. Et donc là, je me dis, je ne vais pas aller chercher un nouveau job, un nouveau CDI pour aller dire au moment de la validation de la période de séance, et au fait, je suis enceinte. Et ça, c'est une réalité que plein de femmes, elles vivent. Et du coup, ce qui s'est passé, c'est que je me suis dit, pas le choix, vas-y. Tu as neuf mois pour faire une boîte, une boîte rentable. Et donc, arriver au niveau de salaire que tu avais.

  • Speaker #1

    C'est intéressant quand tu dis...

  • Speaker #2

    Un beau challenge quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux être fière de toi. Neuf mois pour faire une boîte. Donc, toi, tu as accouché de deux bébés à la fois, finalement.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Complètement.

  • Speaker #1

    Quel était le plus dur ? Quel était l'accouchement le plus long et le plus pénible ?

  • Speaker #0

    Le métier de maman, de mère, oui. Oui, je le trouve tellement difficile. Je le trouve tellement difficile parce que... Il n'y a pas de mesure, tu vas en parler, d'argent. Mais en fait, tu vois, quand tu lances ta boîte et que tu donnes le bon produit aux bonnes personnes, eh bien, tu vois, si tu résouds un vrai problème pour ces personnes, elles sont prêtes à te payer, tu vois, peu importe où est-ce que ton produit se situe dans la gamme de prix. Mais si tu résouds un problème, grosso modo, la transaction, c'est OK, tu résouds un problème, je te donne de l'argent, on échange, tu vois. Mais quand tu arrives avec un enfant, tu vois, je trouve que l'argent, en fait, finalement, il sécurise beaucoup parce que tu te dis, si ça marche, il y a de l'argent et la transaction est bonne, tu vois, et ça veut dire que c'est OK. Mais quand t'arrives avec un enfant, t'es là, en fait, là, on peut rien mesurer. On peut pas mesurer son bonheur, on peut pas mesurer comment il va, on peut pas mesurer... Et donc, ça devient un apprentissage qui est beaucoup moins objectif. Et donc le fait de ne pas... pouvoir mesurer concrètement comment ça va. Je trouve que ça me donne beaucoup de peine, je trouve que c'est assez difficile.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et on sent l'ingénieur en toi qui réfléchit avec des chiffres. Et je pense que le fait d'être maman, c'est aussi une notion de lâcher prise qui est très intéressante, qui n'est pas nécessaire dans tous les domaines, mais qui doit aussi t'apporter beaucoup. Et j'entends ce que tu dis à travers ça. Alors moi, j'ai une question sur tes multi casquettes. Tu as la fois... entrepreneuse et créatrice de contenu. Comment est-ce que tu gagnes concrètement ta vie aujourd'hui ? Comment se fait... Est-ce que tu as plusieurs types de revenus ? Comment est-ce que tout ça s'organise ?

  • Speaker #0

    Oui. Effectivement, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé à créer du contenu sur Internet. Créer du contenu, c'est globalement... Moi, je l'ai fait surtout à l'écrit. Mais bon, on pourrait le faire en vidéo, etc. En podcast aussi. En podcast, exactement. Et... Il y a des gens qui sont intéressés à ça. J'ai créé une communauté. Et ce qui est marrant, c'est que je l'ai fait sur LinkedIn à l'époque où il n'y avait pas grand monde qui le faisait. Et donc, j'ai beaucoup importé ce qui se faisait sur Instagram et sur plein d'autres réseaux sur LinkedIn, qui est quand même un réseau social sur lequel tu te dis, OK, ce n'est pas vraiment drôle. C'est un peu une CV tech et j'ai beaucoup importé ça là-dessus. Donc, ça, c'est à peu près ce que j'ai fait. Un jour, j'en ai fait mon métier. Et aujourd'hui, je continue à créer du contenu sur LinkedIn. sur YouTube, sur Instagram. J'ai investi d'autres réseaux que je n'avais pas investis avant. Et en parallèle, j'ai monté une entreprise qui aide les femmes à développer leur business. Et qu'est-ce que je vends comme produit ? Aujourd'hui, j'en vends qu'un seul. Donc moi, j'ai un peu une religion business. J'ai un monoproduit qui s'appelle le Bootcamp. Donc justement, pour aider les femmes à être plus visibles sur LinkedIn, à développer leur business sur LinkedIn, il y en a beaucoup qui sont très bonnes dans leur savoir-faire. Elles sont... excellentes dans ce qu'elles font. Elles peuvent être des designers, elles peuvent être chefs de projet, mais en tant qu'entrepreneuses, elles ont du mal à aller trouver des clients. Elles ont du mal à se marketer, elles ont du mal à prendre la place. Elles ont du mal à parler d'argent. Et donc, l'idée, au travers de la boîte que j'ai créée qui s'appelle Ramène ta fraise, c'est de les aider à investir les sphères de pouvoir et d'argent, d'où l'argent, et notamment sur LinkedIn, à faire savoir ce qu'elles font. Et donc, j'ai un seul programme qui s'appelle le Bootcamp Ramène ta fraise où elles viennent. pendant six semaines, on les aide à développer leur faire savoir, pour augmenter leur chiffre d'affaires, pour leur permettre de visibiliser leur expertise et de soit se lancer pour celles qui sont déjà lancées, soit augmenter, dépasser le palier de croissance pour celles qui sont déjà lancées.

  • Speaker #1

    C'est passionnant parce que j'imagine l'aspect sororité que tu rencontres.

  • Speaker #0

    C'est en non-mixité. Et le fait d'être en non-mixité est pour moi une des manières de travailler qui a été la plus bénéfique paradoxalement. Parce que... Ça permet à chacune de prendre son espace.

  • Speaker #1

    Et c'est ce qui te rapporte le plus d'argent aujourd'hui ou c'est la création de contenu ?

  • Speaker #0

    Alors c'est ma seule manière de monétiser ma création de contenu. D'accord. Donc aujourd'hui,

  • Speaker #1

    je ne peux pas payer sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Non, très peu. J'ai quelques sponsors, mais c'est extrêmement rare. Et là, j'ai un canal, donc majoritairement sur LinkedIn, un produit qui s'appelle le Bootcamp. Et cette année, on fait un million d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Wow. C'est impressionnant.

  • Speaker #0

    En trois ans, l'année dernière, on a clôturé à un million. Et donc, on a à peu près une croissance qui fait fois deux tous les ans. La première année, j'ai fait 171. Après, 400, un peu plus de 400. Et après, un million.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois en ce que tu vends ? Tu l'incarnes et tu ne mens pas aussi ? Je pense que ça, ça se sent à travers ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que j'investis beaucoup ce que je fais, de pourquoi je le fais. Et je pense qu'on vit dans un monde où les femmes sont encore... La majorité des pauvres sont des femmes. J'ai envie de changer cette situation. Je le fais à ma manière parce que certes, je n'adresse pas toutes les femmes. Quand on parle sur LinkedIn aux entrepreneuses, c'est une toute petite partie des femmes. Mais je te donne un exemple. Une partie des bénéfices, 1% de nos bénéfices sont reversés à des associations qui oeuvrent pour le droit des femmes. On a conscience du fait qu'on ne peut pas pouvoir aider toutes les femmes parce qu'on vend un produit qui coûte quand même 4000 euros. Mais on donne accès à toutes les femmes à notre contenu. Donc, on a beaucoup de contenu gratuit, notamment des challenges. On aide les femmes, qu'elles puissent ou pas se payer notre produit, à prendre la parole, notamment sur LinkedIn. Donc, ça se fait au travers de challenges où on les aide à prendre la parole. On leur fait faire un post par jour. On leur explique des codes. On leur montre comment elles peuvent se valoriser, comment elles peuvent valoriser leur expérience, même les salariés, pour le coup. Et donc, le fait de donner énormément, inconditionnellement, fait que je pense qu'il y a une vraie sincérité dans ce qu'on fait. Et aujourd'hui, oui, c'est ce produit-là. Mais peut-être que demain, ce sera un autre produit. ou peut-être après un autre produit. Donc ça, je pense que ça a beaucoup rayonné. Et au-delà de ce qu'on fait pour les entrepreneuses, on essaye aussi d'investir un maximum de sphères, y compris celles dans lesquelles on n'est pas trop. Là, on a donné à une asso qui s'appelle Tout à l'abri, qui a des femmes qui ont... qui ont justement en difficulté de logement. Là, on a aidé Solimove pour aider les femmes qui sont victimes de violences conjugales à déménager. Donc ça, je pense que c'est aussi important de faire résonner ça.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors, on l'a un peu compris à travers tes différents comptes, mais j'ai quand même une question à te poser. Est-ce que tu dirais que tu sais gérer ton argent ? Et surtout, est-ce que ça a toujours été le cas ?

  • Speaker #0

    Ça n'a pas du tout toujours été le cas. Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Ah ouais ? C'est vrai ? Oui. Oui, bien oui.

  • Speaker #2

    Parce que... Tu avais peur du chiffre que tu allais voir ? En fait,

  • Speaker #0

    j'avais la sensation que je ne me maîtrisais pas. Et que j'allais découvrir quelque chose que je ne connaissais pas.

  • Speaker #2

    Une surprise. Un manque de confiance que tu as eu sur une expérience bancaire passée ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que je n'avais aucune idée de ce qui rentrait et de ce qui sortait. Vraiment aucune. Je n'ouvre pas mon compte en banque.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'était le fait d'être salarié, peut-être que ça te dépossède un peu de ce pouvoir-là ? C'est bizarre à dire, mais lorsqu'on est salarié, il y a presque...

  • Speaker #2

    Tu comptes sur quelqu'un pour te verser ton salaire. Tu es moins maître, en tous les cas, tu attends de le voir sur ton compte pour dire « Ok, j'ai eu ça. » Ce n'est pas toi qui fais. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, je pense qu'il y a plusieurs choses. Je l'ai compris après, mais j'ai compris... Plus tard, j'ai été diagnostiquée avec un trouble de l'attention. Le trouble de l'attention s'appelle le TDAH, ça a été diagnostiqué par des médecins. C'est vrai que ça ne t'aide pas à faire toutes les tâches admin. J'ai compris plus tard pourquoi, c'est qu'aujourd'hui que je comprends pourquoi. J'ai une phobie administrative qui est incommensurable. C'est-à-dire que quand il y a le premier salaire, apparemment, il faut le déclarer aux impôts. J'ai compris ça très tard. Et donc, j'ai déclaré mes impôts, je crois que c'était de 2017 en 2019, parce que la première déclaration d'impôt, il faut remplir un CERFA, etc. Bref, il y avait plein de choses que je trouvais hyper difficiles. Alors là, je relis le compte en banque aussi à toute la partie admin. Mais donc, il faut verser des impôts. Donc, il y avait des impôts qui venaient prélevés sur mon compte. Et tous mes employeurs ont dû, tu sais, tu peux aller faire une saisie. Tous mes employeurs ont dû subir les pauvres parce que ça leur a donné de la paperasse. Mais tellement je n'arrivais pas à maîtriser qu'ils sont venus saisir. Les impôts sont venus saisir sur mon compte parce que je ne maîtrisais pas. Et donc, dans ces cas-là, ils passent par les employeurs. Et les employeurs, ça leur fait remplir des paperasses et tout. Donc, ils détestent ça.

  • Speaker #1

    Oui, donc tu reviens de loin.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment, c'est horrible. Ah oui, non, vraiment, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    C'est ça quand même dans les petites galères financières. C'est vrai que la première déclaration d'impôt est très, très compliquée pour tout le monde. Moi, je me souviens de ma première déclaration d'impôt. Si tu n'es pas accompagnée, si tu n'as pas tes parents ou autres pour dire, oui, pense à faire ça, la première, après les autres sont automatiques.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas comment vous le faites, mais moi, j'appelle encore ma mère alors que j'ai 30 ans de passé en me disant, viens, fais tes impôts, parce que j'ai vite un petit peu...

  • Speaker #0

    Colline, vraiment,

  • Speaker #2

    je ne parle pas encore ça sur notre tout doux à faire.

  • Speaker #1

    Ça et savoir si un légume est périmé, si je peux le manger. Non, je ne sais pas, on n'a pas... Non ? Ok, je suis toute seule.

  • Speaker #0

    Ma mère, elle est pareille que moi, en fait. j'ai hérité de l'attention je pense donc t'as pas de culture de l'argent depuis toujours, c'est quelque chose que tu t'es forgée progressivement alors j'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent par contre j'ai la culture de comment faire de l'argent c'est pas mal parce que j'ai une famille d'entrepreneurs commerçants et ma mère a monté plusieurs boîtes et j'ai vu ma mère me parler tout le temps de chiffre d'affaires, avec la clarté que le chiffre d'affaires n'est pas combien tu vas te verser. Et donc, tout ça a été assez limpide. J'ai aussi vécu ma mère déposer le bilan avec les équipes en pleurs à la maison, dans le salon, parce que tout le monde était trop triste, que l'aventure se termine. J'ai pris le petit-déj avec les équipes aussi pendant qu'elles montaient ces différentes boîtes. Et donc ça, si tu veux, mon père aussi est entrepreneur. Tout ça m'a baignée dans une culture de l'argent et m'a fait ne pas avoir de tabou avec l'argent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en suis certaine dans ce que tu dis et ce que tu racontes. Je pense qu'effectivement, c'est un premier frein qui détermine beaucoup ces choix de carrière. Notamment son malaise à assumer le fait de vouloir gagner de l'argent. J'ai l'impression que chez les femmes, c'est quelque chose qui est particulièrement présent. Et chez toi ? Il y a comme ce voile qui s'est levé, qui te permet de t'épanouir dans ce que tu fais. Tout simplement, en fait.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'avoir des médias comme Flouze. Parce que plus tu es en contact avec des gens pour qui l'argent n'est pas un sujet, et plus tu te rends compte que tu te dis, mais oui, c'est vrai, pourquoi...

  • Speaker #1

    Je suis mon premier frein.

  • Speaker #0

    Pourquoi j'en fais un tabou. Et au-delà de ça, je pense que même en entreprise, on ne te pousse pas. à parler de ton salaire. Et d'ailleurs, il faut se poser la question, à qui profite le crime ? Bien sûr. Et donc, quand tu as des salariés qui, en fait, entre eux, ne vont pas se dire leur salaire parce que, soit disant, il y a un tabou du salaire, et que c'est aussi leur priver la possibilité de se rendre compte qu'en fait, ils ne sont pas payés pareil. Et notamment les femmes et les hommes, tu vois. Et quelque part, le fait de créer ce tabou-là, notamment en entreprise, c'est empêcher les gens de se rendre compte qui ne sont pas payées pareil alors qu'ils font le même travail. Et notamment les femmes, tu vois. Et donc, le fait de maintenir ce tabou aussi autour de l'argent, et là, je parle du salaire particulièrement, et particulièrement en entreprise, parce que je sais qu'il y a plein de gens qui nous écoutent qui ne sont pas entrepreneurs, mais c'est toujours se poser la question de, si on lève le voile, qu'est-ce qui va se passer ? Et finalement, est-ce que c'est vraiment à toi que ça va... Pourquoi, en fait, on a ce tabou-là ? Et c'est ça que je trouve hyper intéressant. Donc ça, c'est vraiment un sujet pour moi. Et le fait aussi d'incarner, en tant que femme... le sujet de l'argent est pour moi aussi important parce que on a eu le droit d'avoir un compte bancaire que depuis les années 60.

  • Speaker #1

    C'est quand même lunaire.

  • Speaker #0

    Ma mère était déjà née. Nos parents ont vécu ça, a priori. Et donc, tu as envie... Là, tu te dis, mais en fait, ça ne fait pas si longtemps que ça. On a le droit d'avoir notre argent sans demander la permission ou de signature. À l'échelle du monde, c'est tellement peu, en fait, tu vois, que créer des discours où tu as des femmes qui parlent d'argent et qui investissent ce sujet, je trouve que ça ne peut être que bénéfique. Et surtout, à l'époque, les rares femmes qui avaient le droit d'avoir leur propre argent, c'était des filles de joie. C'était en fait que tu faisais quelque chose quand les femmes n'avaient pas le droit de travailler. tu vois, c'était les seules qui avaient l'argent, c'était les tertiaires, c'était les prostituées. Et puis voilà. Donc en fait, il y a toujours ce rapport-là quand tu es une femme à te dire... Alors il y a deux choses. Il y a le premier, c'est de te dire, je suis héritière de toutes ces cultures-là, tu n'as pas le droit de... Et les seules qui génèrent de l'argent, elles sont mauvaises et elles ne sont pas dans la société. Et il faut s'en méfier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant de se questionner sur soi et d'où on vient et son rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est qu'on est éduqué à être dans le... care, c'est-à-dire dans le fait de donner inconditionnellement, et tu parlais de maternité tout à l'heure, mais en fait, les femmes, aujourd'hui, elles investissent une heure de plus de travail domestique par jour dans leur foyer, et ça, c'est du travail qui n'est pas rémunéré, tu vois. Et donc, on a l'habitude de faire beaucoup de tâches, sans forcément avoir de l'argent, que ce soit dans le foyer, tu vois, mais de la même manière, même le travail émotionnel qu'on va pouvoir faire, etc. Et on a l'habitude de ne pas être rémunérée pour ça, et donc, forcément, quand on doit parler d'argent, on se sent beaucoup moins légitime

  • Speaker #1

    C'est intéressant ton aisance à discuter de tout ça J'ai relevé que tu parlais de ta maman qui avait vécu une liquidation judiciaire. Est-ce que toi, tu as expérimenté des galères financières avant de réussir ?

  • Speaker #2

    Hormis la saisie sur le compte des impôts.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Pour commencer une galère pro,

  • Speaker #0

    les impôts nous regardent. Mais pas qu'une fois, ça m'est arrivé 30 fois.

  • Speaker #2

    Rassure-toi, les impôts ne sont plus à jour actuellement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bon, je rassure les impôts, je suis à jour. Oui, ça m'est arrivé plusieurs fois. Et puis avoir le RH qui m'appelle et qui me dit « Bon, pas ni là » . En fait, il y avait de l'argent sur le compte. C'est juste que c'est dur pour moi de comprendre comment ça marche.

  • Speaker #1

    La honte un peu,

  • Speaker #0

    pardon. Ça, je pense que ça a été le plus difficile. Ensuite, ça a été la peur, quand j'ai quitté mon CDI, de me dire « Je me lance. Comment est-ce que je vais réussir à générer de l'argent juste pour me vivre ? » Toute seule, à l'époque, je n'avais pas du tout l'ambition de faire une boîte et de faire des millions de rechutes d'affaires.

  • Speaker #1

    Et puis, tu avais un petit bébé in the making.

  • Speaker #0

    Et je trouve que le plus dur, et pour être hyper transparente, ce n'est pas forcément la galère de l'argent en soi, mais c'est d'avoir dû, à ce moment-là, être à la fois hyper performante dans mon travail et hyper performante, entre guillemets, dans ma vie de mère. C'est-à-dire qu'en fait, pendant cette année-là, j'ai dû à la fois... monter mon business et mes 10 000 euros de chiffre d'affaires par mois, ce que je faisais à l'époque, pour, une fois que tu soustrais les charges, avoir un salaire qui était à peu près similaire à ce que j'avais avant. Et d'autre part, investir ce rôle de mère, c'est-à-dire découvrir ce que c'est, bosser quand même avec un enfant qui ne dort pas beaucoup.

  • Speaker #2

    Avec un chamboulement hormonal.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, tu vois. Et ça, ça a été pour moi de loin ma plus grosse galère. Et je trouve que ça aurait pu. devenir une galère financière dans le sens où tu peux te laisser entraîner par le fait que c'est tellement dur de ne pas dormir et que si en plus tu dois aller te lever et faire de l'argent, c'est tellement difficile. Moi ça a été vraiment le choc de ma vie.

  • Speaker #1

    Ah oui je comprends et je me rappelle de notre discussion toutes les trois avant d'enregistrer cet épisode de Flouze. hyper intéressant sur cette injonction qui date des années 80, qui était extrêmement positive à l'époque, puisqu'elle était assez nouvelle de regarder la femme peut tout avoir, elle peut tout réussir. Ça a été nécessaire à un moment donné de mettre un grand coup de pied dans la familiale. Mais aujourd'hui, je pense qu'il est aussi important d'accepter qu'on ne peut pas être partout, sur tous les fronts, parfaite et cartonnée, tout en même temps en tout cas.

  • Speaker #0

    Et surtout, la question plus large qu'il faut se poser, c'est comment on peut aider les femmes à tout avoir ? En fait, on peut tout avoir, mais sauf qu'on n'est pas aidées. C'est-à-dire qu'on avait une majorité du travail domestique, c'est-à-dire l'éducation des enfants, etc. Et en plus, on est venus rajouter le travail marchand. Et donc, en fait, ça faisait la double journée, là où il aurait été intéressant de réfléchir à comment nous délester davantage du travail qui repose sur nous, qui est le travail parental et le travail domestique. Et en l'occurrence... le congé parental de même durée, le congé maternité-paternité de même durée, je pense que c'est une des choses qui pourraient aider les familles à avoir un rapport plus équilibré sur ces deux sujets. Et pour parler de mon histoire, ce qui s'est passé, le fait d'avoir entrepris à ce moment-là, a fait que je pouvais un peu décider de mon congé maternité, ce qu'on appelait congé maternité, et mon conjoint a pris la même durée. Et donc on avait fait, au bout de deux mois et demi, la même chose. Et aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit davantage les tâches parentales que moi.

  • Speaker #1

    Mais tu te rends compte que ça a été la fondation de l'équité entre vous ?

  • Speaker #0

    On vit dans un monde qui n'est pas équitable. Donc, dans notre couple, on essaie de rétablir les inégalités.

  • Speaker #2

    Plus équilibré.

  • Speaker #0

    En tout cas, on essaye de faire en sorte que c'est... Mais malgré le fait, aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit la majorité des tâches parentales. Mais j'emporte la culpabilité. C'est-à-dire qu'en fait, même si tu ne fais pas... Tu te dis, ah oui, mais mon rôle de mère,

  • Speaker #1

    je ne peux jamais gagner.

  • Speaker #0

    Tu vois, soit tu perds, soit tu perds en fait. Et donc, même quand tu n'as pas cette charge parentale, domestique ou mentale, tu vois, il y a toujours cet enjeu de suis-je au bon endroit que de travailler autant que je le fais pour générer de l'argent. On parle d'argent. Suis-je au bon endroit de faire ça, là où mon conjoint va récupérer Léon tous les soirs, va l'emmener chez le pédiatre, va faire ça, va faire ça. Et donc, il y a aussi cette culpabilité de générer de l'argent et d'être investi du fait de vouloir faire de l'argent et de le faire.

  • Speaker #1

    Comme quoi le chemin est long et il y a encore quelques petits verrous à déverrouiller. Sandra, je me retourne vers toi. Nina parle de sa façon de gérer son argent qui est passionnante. Dis-moi, est-ce qu'il existe des méthodes pour gérer son argent en tant que freelance ? Tu sais, quand on n'a pas un salaire fixe.

  • Speaker #2

    L'astuce, elle est vraiment top. C'est que quand tu reçois un paiement d'une prestation ou autre, Tu partages en fait ce paiement en plusieurs fois. Et donc, tu as un pourcentage qui reviendra à te verser ce salaire. Tu as un pourcentage qui reviendra sur les charges et un autre pour les extras. Et en fait, tout de suite, tu vas prendre le réflexe de te verser au moins un petit truc.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis. Et merci de le partager parce que j'ai un ami qui est exactement dans cette situation. Et pour le coup, lui,

  • Speaker #2

    il doit pas mal d'argent aux impôts.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui se passe, c'est qu'il s'est versé l'argent de sa société, mais il n'a pas fait la provision de... des charges sociales. Donc en fait, en gros, quand tu te verses 10, grosso modo, tu dois donner aux charges sociales à l'URSSAF 20. Enfin, 100, tu dois donner 20. Et en gros, lui, c'est ce qui lui est arrivé. Et je te rejoins dans ce que tu dis. Le fait de se verser de l'argent et de toujours provisionner ce que tu vas devoir donner à l'État, c'est hyper important. Et en plus de l'URSSAF, tu as aussi la TVA. Et donc, quand tu collectes la TVA, il faut penser à la redonner. Et ce que je trouve dur, c'est que ça dépend du volume que tu as vendu. Donc, si tu as 100 et que tu as vendu 100 et que le mois suivant, tu as vendu 20, la TVA n'est pas régulière.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a trouvé notre nouvelle experte, puisque tout ce qu'elle dit, c'est dans les fiches.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop dur. C'est formidable.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison.

  • Speaker #2

    Je donne le problème,

  • Speaker #0

    après, je n'ai pas de solution.

  • Speaker #2

    C'est vrai ce que tu dis, en fait, effectivement, de bien aller anticiper les charges que tu n'as pas identifiées au départ. C'est-à-dire que l'autre astuce, effectivement, c'est d'aller déjà bien connaître son budget de charges fixes. que tu gardes parce que pour le coup, même si tu te lances en freelance, en auto-entrepreneur, tu as quand même des charges fixes à titre perso, ton loyer, ton prêt immobilier, donc il faut bien déjà budgétiser celui-ci. Mais en plus de ça, il va falloir aller anticiper les charges non identifiées, donc tu le parlais très bien, la TVA, l'URSSAF, qui sont des choses que tu ne connais pas au départ et qui, quand ça tombe dessus, ça fait un petit peu mal.

  • Speaker #1

    Oui, moi je sais que j'ai un compte uniquement pour placer ma TVA, en me répétant « ce n'est pas mon argent » . Parce que quand ça arrive sur son compte, c'est très flatteur.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que dans les 500 000 euros, il y en a plein qui sont pas moi d'argent sur toute l'aide. On a des rattrapages de TVA à faire. Donc en fait, tu vois, cet argent-là, c'est vraiment dissocier l'argent de ta boîte et ton argent à toi. ou l'argent que tu vas devoir rendre à l'État et qui nous permet d'avoir des routes, des écoles.

  • Speaker #1

    Je voulais dire merci de financer ma prochaine carrie.

  • Speaker #0

    C'est fantastique. C'est ça. Mais je te rejoins là-dessus parce que je trouve que c'est vraiment quelque chose qui est hyper important. Et une autre chose qui m'a aidée, peut-être que c'est déjà dans les fiches, mais je le pose là, c'est juste faire mon budget. C'était hyper traumatisant pour moi parce que je ne sais pas... Quoi,

  • Speaker #1

    traumatisant ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne sais pas combien de fois je vais aller déjeuner dehors, en fait. Je vais prendre... Je ne sais pas, en fait.

  • Speaker #2

    Je te rejoins entre les charges fixes que tu peux payer, tes abonnements téléphoniques que tu connais, etc. Et le budget essence, le budget course, le budget... Oui, parce que c'est une volée en permanence. Et ceux-là, quand tu les poses, tu as l'impression qu'ils sont moins obligatoires. Mais finalement, il faut quand même que tu les aies, parce que sinon, tu ne peux plus manger potentiellement si tu ne fais pas de course. Et quand tu le matérialises, c'est là où tu prends conscience du montant des choses. étudiez.

  • Speaker #1

    et puis ça doit être régulé aussi de visuellement voir en te disant mais attends je sors quand même, par exemple je commande beaucoup trop à emporter parce que quand on est dans l'action 20 euros par ci 15 euros par là ça semble peu mais quand on fait un budget au mois c'est assez délirant par moment c'est très très important de visualiser son budget moi c'est ce que je fais j'allais

  • Speaker #0

    le dire, moi je le fais sur chat j'ai pété en fait j'étais vraiment dans cette insécurité je pense sincèrement avoir beaucoup progressé dans ma gestion parce que j'étais de catastrophe. Et ce que je tiens à dire aux personnes qui nous écoutent, c'est que si aujourd'hui, elles ont peur d'ouvrir leur compte en banque, je les comprends. Et sachez qu'il y a de la lumière au bout du tunnel. Mais la première chose, c'est le fait juste de regarder ces dépenses et de les analyser a posteriori sans essayer de se dire, ok, c'est ce mois-ci que je vais s'ingérer. Un jour, je me suis posée, je me suis dit, vas-y, tu vas faire l'extrait. Donc j'ai fait un extract de tout mon compte et j'ai regardé, j'ai attribué chaque dépense. En fait, j'ai fait un peu des postes de dépense. Et ce que j'ai fait, c'est que j'ai ensuite demandé à ChatGPT. Et grâce à ChatGPT, je me suis fait des budgets personnels. Et après, sur la boîte, j'ai fait pareil. J'ai demandé à ChatGPT, ok, ce mois-ci, j'ai généré tant de chiffres d'affaires. Il faut bien lui dire à quel régime tu es, ton co-prévenement, parce qu'il faut faire attention. ChatGPT, il est capable d'inventer. Donc ça ne remplacera jamais un vrai conseil. mais en fait je dis donc que le fait d'avoir ChatGPT pour faire les budgets. Ça m'a aidée à fond. Et derrière, de pouvoir lui dire, n'ai-je rien oublié de toutes les charges cachées ? Genre URSSAF, genre IS, genre CFE, des choses que tu découvres dans l'entrepreneuriat. Et il a été super bon. Et derrière, ça me permet, ça m'a permis de voir combien tous les mois, il fallait que je génère en chiffre d'affaires. Et le retour d'expérience que je voudrais faire, c'est qu'alors que c'était quelque chose qui m'insécurisait et qui m'angoissait, aujourd'hui... je me sens beaucoup plus sécure et c'est assez paradoxal parce que je trouve que émotionnellement c'est beaucoup de l'anxiété que je ressentais quand je devais ouvrir mon compte en banque et aujourd'hui je me sens beaucoup plus sécurisée par le fait d'avoir fait cette action et donc écoutez vraiment les conseils parce que 200 bras 200 bras parce que je trouve que juste se dire vas-y on va se poser une heure on va faire mon budget et ça va me donner combien de chiffres d'affaires il faut que je fasse ça aide à te dire ok en fait ... arrêter de remplir un puissant fonds aussi en chiffre d'affaires. Et te dire, ok, toi, tu as besoin de temps par mois. Tant que tu ne fais pas moins, ce n'est pas grave. Et donc, quelque part, ça sécurise beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et je retiens, moi, le chat GPT, je le faisais de façon très simple par Excel, mais sans l'extract de mon compte bancaire. Et je pense que je vais... J'ai fait une analyse derrière. Je vais faire ça en rentrant.

  • Speaker #2

    Après, on a des banques aujourd'hui qui font effectivement de la catégorisation de tes achats, etc. où tu peux aussi On le dit, le LGBT, ça reste de l'IA. Effectivement, t'as intérêt que ton prompt soit hyper précis. Et pour les personnes qui l'utilisent moins, faut pas hésiter aussi à se faire accompagner. Aujourd'hui, t'as des assos qui existent. T'as des banques qui ont même des conseillers spécialisés. Vraiment, il y a plein de choses. Et puis, je pense qu'il faut surtout en parler autour de soi. Parce que finalement, quand tu parles d'un sujet, tu te rends compte qu'un tel ou un tel a été confronté à ça. Et tu peux faire des échanges de bonnes pratiques. Je crois que Nina, t'en parlais dans un... Des interviews que j'ai écoutées, c'est cette entraide entre femmes qu'on peut avoir sans concurrence. Et je pense que ça en fait partie de se dire, là, ce mois-ci, franchement, je ne sais pas comment faire. J'ai peur d'ouvrir mon compte en manque. Ah ben moi, j'ai fait ça et tout. Et ça peut aider, je pense aussi.

  • Speaker #0

    C'est de la honte aussi sur le fait de... Moi, je sais, j'ai ressenti beaucoup de honte. Et puis j'ai vu beaucoup ma mère ne savoir pas gérer son argent, pour le coup. Et ça m'a beaucoup insécurisée, pour le coup. Et je n'avais pas de moyens d'apprendre ça. quelque part. Et je pense que la honte elle alimente l'anxiété et puis etc etc et donc en fait on a des rapports qui sont très émotionnels à l'argent et ça fait monter dans les tours. Et même dans les couples, dans les familles, ça fait monter dans les tours. Alors que quand on arrive à poser des chiffres, on arrive à mesurer. Et quand on arrive à mesurer, on arrive à prendre des bonnes décisions. Je pense que ça, c'est hyper important. Et pour en revenir au fait de s'entraider entre femmes, on est éduqués à se détester. Quand on regarde les représentations des femmes dans les films, c'est des rivales.

  • Speaker #1

    Mais depuis toujours, notre moyen de survie en tant que femme...

  • Speaker #0

    Ça a été de se détruire les unes et les autres parce que les richesses étaient monopolisées par les hommes. Donc en fait, il fallait se battre pour les richesses, les richesses étant les hommes, puisque nous n'avions pas la possibilité de générer des richesses par nous-mêmes. Et donc, il fallait nous entretuer pour accéder aux richesses. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir la possibilité de générer de l'argent par nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Et tu le sens, toi, avec toutes les femmes que tu accompagnes sur cette liberté financière, qu'elles sont éduquées différemment ?

  • Speaker #0

    Je connais même des femmes qui cachent leur compte bancaire à leur mari.

  • Speaker #1

    Parce qu'elles viennent trop ?

  • Speaker #0

    qui cachent comment elles dépensent, leurs dépenses, et aussi combien elles gagnent et combien elles ont. Parce que tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50 quand le mec gagne 50% de plus. Donc en fait, quand tu fais 50-50 sur tes dépenses et que le mec gagne 50% de plus, en fait, toi, tu t'appauvris. Donc, comment tu fais pour ne pas t'appauvrir ? Comment tu fais pour toi aussi mettre de côté ? Il y a aussi un autre phénomène qui a été théorisé sur les pots de yaourt. c'est Titio Lecoq qui en parle c'est quand il y a des dépenses ménagères les hommes vont faire les plus grosses dépenses et les plus grosses dépenses sont majoritairement les achats, par exemple les investissements dans les voitures, dans les biens et donc c'est les plus grosses dépenses donc c'est eux qui vont les faire et puis le jour où le couple se sépare le mec part avec ce dans quoi il a investi les meubles, les voitures l'appartement, 50, 70, 100% de l'appartement et puis les femmes elles repartent avec ce Merci. qu'elles ont achetées au quotidien, c'est-à-dire en général les courses. Les courses, l'alimentaire, puisque c'est elles qui font beaucoup ça. Et donc parfois, elles prennent de leur propre argent et elles repartent avec leur pot de yaourt vide. Et donc ça, ça a été très théorisé. Et donc effectivement, pour moi, c'est un vrai sujet. Et je le vois dans les femmes que j'accompagne, à la fois celles qui cachent leur compte bancaire, à la fois celles qui commencent à décoller professionnellement et pour qui ça crée des conflits dans leur couple.

  • Speaker #1

    Des tensions,

  • Speaker #0

    bien sûr. Des tensions. exactement, je vois aussi celles qui n'osent pas demander plus, qui n'osent pas valoriser leurs prestations et le prix de ce qu'elles proposent je vois vraiment beaucoup de choses et ce qui est intéressant c'est aussi de déconstruire ça chez soi-même parce que là je parle des autres mais moi-même j'ai du sexisme intériorisé, moi-même je me mets tout ça et celles qui nous écoutent pour un peu déconstruire comment est-ce qu'on va se traiter les unes des autres comme des rivales, en fait on va toujours dire ah mais regarde celle-là comment elle est habillée est-ce que tu te ferais les mêmes réflexions pour un mec tu vois Et donc, je trouve que 90% de temps, non. Et donc, ne serait-ce qu'essayer de s'écouter sa propre voix intérieure de comment nous-mêmes, on traite les autres femmes. C'est une manière déjà de commencer à avancer. Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est aussi de se dire qu'on est toutes dans les mêmes galères. Et tu vois, on vit toutes ces freins-là. Et traiter les autres comme des alliés, c'est déjà commencer à renverser. Et de la même manière qu'on a intérêt à se souder quand on est salarié, à se donner nos salaires pour pouvoir aller mieux négocier collectivement. Et bien, c'est pareil avec les femmes, en fait. On a plus intérêt à s'entraider parce que, collectivement, c'est comme ça aussi qu'on va réussir à se faire progresser. Et je terminerai par l'amplification, qui est une méthode utilisée par les collaboratrices d'Obama à l'époque. L'amplification, c'est les collaboratrices d'Obama qui se faisaient voler leurs idées par les mecs en réunion, tout le temps. Et donc, ce qu'elles ont fait, elles ont développé entre elles une stratégie qui était de réattribuer la maternité d'une idée à celle qu'il avait eue en réunion. Et donc ça peut donner, ah bah oui Marc c'est intéressant ce que tu dis, tu reprends l'idée de Sandra qu'elle a donnée à la dernière réunion d'ailleurs, elle a dit qu'elle pouvait être implémentée en trois jours. C'est une idée hyper intéressante de Sandra. Ah d'ailleurs Sandra est-ce que tu peux nous en dire plus ? T'avais dit quoi sur ça déjà ? Et tu vois tu réattribues la maternité de l'idée et donc ça c'est aussi un moyen de redonner le pouvoir, la place. Et quelque part, si Sandra a été suffisamment de fois citée, valorisée, oui, quand on pensera à une augmentation, on pensera à Sandra.

  • Speaker #2

    Je pense que dans ces cas-là, je me serais amusée à donner des fausses idées en réunion. Pour qui les mettre ?

  • Speaker #0

    On récupère ce qu'on a dit pour les bonnes idées.

  • Speaker #1

    Je retiens ce que tu dis et je retiens déjà de commencer par un, de la vulnérabilité, en racontant aussi ce qui ne se passe pas comme prévu, parce que ça casse ce mur de perfection qui fait qu'on se sent honteuse, comme tu le dis, à parler d'argent. et aussi de transparence. Et ce qu'on fait là, je trouve que c'est tellement important. Je sais que chez B4Bank, vous avez sorti une étude sur le rapport à l'argent des Français, notamment sur les différences entre les femmes et les hommes face à l'argent. Ce que tu racontais, Nina, est-ce que tu peux m'en dire plus ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Tout comme toi, je pense que c'est une problématique qui nous tient à cœur chez nous. Et en fait, on a... En partenariat avec l'Obsoco, sorti un baromètre financier qui avait pour objectif d'aller interroger les Français et les Françaises sur leur rapport à l'argent. Et puis comme on est un peu curieux, on a été chopé de trois stats très différents, en tous les cas différents, entre les hommes et les femmes, qui révèlent finalement que les femmes et les hommes n'ont pas le même comportement à l'argent. Donc c'est ce que tu sais exactement ce que tu disais. Je vais parler vraiment en chiffres, en statistiques. Je vais faire rappel à ton côté ingénieur. Déjà, effectivement, les femmes expriment plus un sentiment de précarité financière que les hommes. 66% disent avoir un faible niveau de bien-être financier contre 59% chez les hommes. Déjà, on commence à avoir une petite disparité. Je vais dire on et pas que elle, malgré tout, parce que c'est un plateau de femmes. On se sent aussi... plus nombreuses à se sentir stressées par les questions d'argent. On a toujours ce truc un peu plus stressant. 27% chez les femmes contre 16% chez les hommes. C'est plutôt pas mal. Et 42% seulement se sentent à l'aise avec les produits d'investissement financier et d'immobilier, de placement, etc. Contre 56% chez les hommes. Et là, effectivement, il y a un vrai constat qui ressort où il y a quelqu'un de très bien qui a dit un jour... L'éducation est le meilleur levier d'émancipation. Tu connais cette petite phrase, Nina, ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est moi qui l'ai dit. Parce que plus on comprend, plus on s'éduque et plus on fait par nous-mêmes. Parce qu'en fait, tu pourrais faire investir par ton mec, mais en fait, toujours où il n'est plus là, où il veut te casser, comment tu fais en fait ? C'est lui qui a la thune, c'est lui qui a l'accès, c'est lui qui comprend. En fait, ça t'insécurise vachement de te dire, il faut que je parte. Et c'est lui qui a les commandes de tout. Donc, quelque part, le fait de faire, de comprendre, c'est permettre de faire par soi-même. Et quand on sait faire par soi-même, on n'a plus besoin d'obéir. Et puis, on se détache aussi de beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    La connaissance, la confiance. Exactement.

  • Speaker #1

    La solidité aussi qu'on acquiert en apprenant ce genre de choses.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Parce que sinon, on est dans une forme de passivité.

  • Speaker #2

    On parlait d'éducation financière, effectivement, beaucoup dans les anciens numéros, mais pour tout en général. Mais effectivement, je pense que c'est la clé pour tous nos projets.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que tu as une prise de confiance, effectivement, qui est... qui est que tu n'as plus besoin de t'appuyer sur un tel ou un tel, de te dire, c'est bon, ce que je fais, c'est le bon choix. Et quand bien même je me plante, ce n'est pas très grave, en fait. Je rebondirai et je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    Je sais qui je suis, je sais où je vais aussi grâce à ça. C'est très intéressant ton étude.

  • Speaker #2

    L'étude est plutôt pas mal, oui.

  • Speaker #1

    C'est saisissant, ces chiffres.

  • Speaker #0

    Je pense que ça commence dès l'enfance. Les filles, on leur donne moins d'argent de poche que les garçons. C'est vrai. donne moins d'argent de poche aux filles qu'aux garçons, donc déjà rien que ça. Ça montre le conditionnement contre lequel on est en train d'essayer de lutter. Alors, je pense que parmi les personnes qui nous écoutent, il y a aussi des hommes. C'est aussi le cas dans le fait que je pense qu'on est, de manière générale, pas assez éduqués. Mais les femmes, encore plus, on leur dit, mais on leur donne moins d'argent. Donc, forcément,

  • Speaker #1

    c'est fou cette notion d'argent. Je sais que les différences interviennent dès l'âge de deux ans, où de nombreuses études ont été faites chez les petits-enfants. chez la sensation d'être différent selon son sexe, sur les jeux qu'on propose aux enfants, etc. Je ne savais pas pour l'argent. Et ça, effectivement, ça s'appuie et ça renforce ce que tu dis, Sandra. Est-ce que tu as un autre conseil peut-être à nous donner ? Je sais que tu parlais des freelances tout à l'heure. Je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #2

    Avant de se lancer, peut-être. Effectivement, je pense que tu l'as peut-être vécu, Nina. Mais effectivement, il y a... Je dirais un seul mot avant de se lancer, c'est l'anticipation en fait et d'anticiper sur différentes choses. Les premières, ce serait d'aller bien se renseigner sur le statut qu'on veut avoir parce que ce statut va derrière déterminer, notamment la TVA, l'URSSAF, les impôts, etc. Donc déjà bien se renseigner là-dessus. Et après, en termes un peu plus peut-être pragmatiques, nous, on conseille d'avoir trois à six mois de charge fixe en épargne de précaution. avant de se lancer de façon à pouvoir vivre les premiers mois sans pour autant se dire, j'ai mes charges à payer dès le premier mois. Et en fait, tu peux creuser un trou assez facilement. Donc vraiment avoir bien en tête finalement tes charges que tu dois payer, les budgétiser et les mettre de côté. Donc un projet, ça se prépare comme dans n'importe quel projet. Mais je pense que la clé, c'est vraiment l'anticipation sur ces petites choses-là. Tu as peut-être d'autres choses à rajouter Nina, toi ?

  • Speaker #1

    Tu parlais de la maternité, on prévoit un landau, on prévoit la valise avant de partir à la maternité. C'est donc pareil pour une entrepreneur. Un mot de la fin Nina, qu'est-ce que tu dirais toi typiquement à une femme qui n'ose pas sur le plan argent, sur le plan business ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'aller parler à des femmes qui l'ont fait. Quand tu parles à quelqu'un qui l'a fait, tu te rends compte que cette personne n'est pas si différente que toi. En fait, elle aussi, elle a eu des stress. Elle n'osait pas payer les impôts. Pendant deux ans, elle n'a pas payé ses impôts. En fait, elle n'a pas envoyé un simple. Personne. Tu vois, on compare toujours le résultat final à ce que nous, on est en train de dire. C'est-à-dire qu'on compare un bébé qui est en train d'essayer de marcher, c'est-à-dire toi qui vas te lancer, à quelqu'un qui fait du 100 mètres. Saut, saut, saut, saut. Je ne sais plus comment on dit. Et donc, le premier conseil, c'est d'aller parler à d'autres personnes. qui l'ont fait, d'autres femmes qui l'ont fait, et peut-être leur poser la question de comment elles se sentaient au moment où elles se sont lancées. Quoi leurs doutes, et comment est-ce qu'elles ont fait pour traverser leurs doutes. Pour moi, c'est hyper important, parce que tu vas te rendre compte que ces personnes-là n'ont rien de différent de toi. Vraiment, elles ne sont pas plus intelligentes. Elles ne sont pas plus...

  • Speaker #1

    C'est juste, ça désacralise.

  • Speaker #0

    Elles n'ont rien de plus que toi, c'est juste que elles ont continué, elles ont essayé, elles ont fait, et Et il n'y a pas de... Il n'y a pas suffisamment d'astuces, même si tu vas essayer de toutes les appliquer. La réalité, c'est que tu auras toujours peur. Et donc, la manière émotionnelle, c'est ça le complément que j'aimerais ramener. On a des manières un peu rationnelles de préparation. La manière un peu plus émotionnelle, c'est-à-dire de gérer tes peurs, parce que c'est normal d'en avoir et que tout le monde a des peurs. C'est simplement comment tu vas les dépasser. C'est d'aller voir quelqu'un qui l'a fait et d'essayer de comprendre pour toi-même parler à ton propre émotionnel et à toi.

  • Speaker #1

    qui dit non mais tu n'y arriveras jamais et arriver à discuter avec cette personne là je te propose avant la fin de jouer à deux petits jeux le premier c'est avec Sandra et surtout Sandra d'ailleurs notre experte on va établir ton profil dépensier alors on a entendu ça et là quelques petites infos il

  • Speaker #2

    n'est pas facile on va aller un peu plus j'ai hâte moi je vais te poser des questions

  • Speaker #1

    et la machine chat GPT Sandra.

  • Speaker #0

    Sandra GPT. Sandra GPT.

  • Speaker #1

    Tu es plutôt économe ou flambeuse ?

  • Speaker #2

    C'est dur.

  • Speaker #0

    Je dirais plutôt flambeuse.

  • Speaker #1

    Un gros achat arrive. Est-ce que tu as peur ou tu as hâte ?

  • Speaker #0

    J'ai hâte.

  • Speaker #1

    Tu donnes des tips, toi, dans les restos ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le manque d'argent, est-ce que ça te stresse ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    T'es du genre à mettre de côté ou à tout dépenser ?

  • Speaker #0

    Mettre de côté.

  • Speaker #1

    Tes comptes, c'est plutôt un doc hyper précis, rien n'est laissé au hasard ou alors qui vivra verra ?

  • Speaker #0

    J'ai appris, mais disons que de base, je suis plutôt qui vivra verra.

  • Speaker #1

    J'entends ta voix dans ta tête qui dit « Dis la vérité, Nivane » . Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. En fait, c'est dur parce que j'ai mis plein de stratégies en place, mais disons que de base, c'est qu'il vivra Vera.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, tu as des choses. Avec l'expérience, on se dit peut-être que c'est plus intéressant.

  • Speaker #0

    C'est justement parce que je ne suis pas capable d'avoir un doc, super bien fait, que j'ai des comptes en manque, parce que moi, je ne sais pas combien je dépense. Par contre, je sais que c'est sur un compte, et quand ce compte tombe à zéro, il faut que j'arrête de dépenser des trucs de plaisir. Parce que je sais que s'il tombe à zéro, en fait, il peut tomber à zéro. Donc c'est bon, il n'y a pas de problème. Tu vois,

  • Speaker #1

    c'est André qui commence à nous donner des infos.

  • Speaker #0

    Les infos n'intéressent plus.

  • Speaker #1

    Goût de luxe ou goût des choses simples ?

  • Speaker #0

    Goût de luxe.

  • Speaker #1

    Pendant les soldes, tu craques ou tu te maîtrises ?

  • Speaker #0

    C'est un dollar pour moi parce que quand je vais acheter un truc, je n'attends pas qu'il soit en solde.

  • Speaker #1

    Tu cuisines ou tu te fais livrer ? Les impôts, une hantise ou tu gères ?

  • Speaker #0

    Une hantise. Maintenant, c'est des gens qui me disent, pour moi, mon axe, c'est de faire suffisamment d'argent pour donner ce problème à quelqu'un d'autre. C'est ça le truc. C'est ce que je fais maintenant. C'est comme ça que j'arrive à survivre.

  • Speaker #1

    J'entends, j'entends. Je me retourne vers toi, Sandra.

  • Speaker #2

    On a un peu de raisonné, mais je ne suis pas sûre que ce soit ce vrai profil. Je pense que le raisonné, c'est le profil public, on va dire. Je pense qu'on a une... Derrière toi, il y a quelque chose d'impulsif quand même sur les achats. Et alors le petit jeu, c'est qu'en fait, chaque profil correspond à un animal. Et que toi, ton animal, ce serait la lionne.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça te va bien.

  • Speaker #2

    Puisque quand il s'agit de dépenses, tu laisses tes émotions prendre le pas sur ta raison. Et tu as dit deux, trois choses qui font rappel. Et en gros, tu payes et effectivement, tu réfléchis plus tard. On n'a qu'une seule vie, comme dirait Gérald de Palmas, pour ne pas le citer en termes de référence. Il y a un petit axe d'amélioration, puisqu'on est quand même là pour donner des astuces. Bon, personne n'est parfait, ça on est OK. Et l'idée, en fait, c'est d'aller prendre le temps, finalement, avant d'acheter. Donc, d'être un peu moins compulsif. On pourra réutiliser la méthode bisous à l'occasion. Qu'on connaît. Qu'on connaît. Mais ouais, ce serait plus ça effectivement. Ton profil, c'est le profil Lyon de Jivet. j'achète et puis on verra quoi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est aussi le profil qui a fait que la croissance de ma boîte est allée aussi vite. En fait, c'est assez marrant, mais tu vois, je trouve que dans ce profil-là, effectivement, il y a cette idée de on n'a pas le temps, il faut qu'on y aille, il faut qu'on aille vite. Et c'est ça qui a fait que la boîte a eu une croissance pareille en fait, parce que c'est comme on a fait x2, voire x3 tous les ans. Donc le fait de, j'ai pas le time et en fait, on y va. Et ça, c'est le premier truc. Et le deuxième sujet, c'est aussi de se dire, de... je me suis dit je ne vais pas essayer d'économiser, je vais essayer de gagner plus d'argent. Et au lieu d'essayer de réduire les dépenses, parce que j'ai un axe d'amélioration sur le fait de réduire mes dépenses qui est incommensurable. Vraiment, je sais que je pourrais largement réduire mes dépenses, mais l'énergie que je pourrais consacrer à ça, à chaque fois, j'ai fait le choix de me dire comment je peux gagner plus. Et donc, au lieu de prendre le temps de me dire comment est-ce que je peux plus prendre le temps de réfléchir et plus réfléchir à mes dépenses, ce que je devrais faire, certes, mais je me suis dit bon. C'est là où je ne suis pas très bonne. V1, on va faire ce en quoi je suis bonne, c'est-à-dire comment est-ce qu'on peut développer la boîte et réinvestir. Et donc, voilà. C'est une belle énergie. C'était la réflexion derrière. Et en complément de ça, dire que oui, je sais qu'il y a ce truc-là de dépense, dépense, dépense, dépense. Mais il y a un monde où on arrive à faire suffisamment pour avoir des gens qui gèrent ces problèmes. Et je suis totalement d'accord sur le fait que... prendre le temps d'analyser. Maintenant, j'essaie de le faire plus. Quand bien même, j'ai quand même ce sujet-là. Tu vois, là, par exemple, je fais une dépense, je fais un investissement. OK, il y a 6, voire 7 chiffres dedans. Oui, c'est ça. Je me calme, quoi. Bien sûr.

  • Speaker #2

    C'est important, je pense, de prendre le temps. D'accord. Mais pour tout, de prendre le temps, effectivement, de la réflexion. Enfin, on le dit toujours, mais tu vois cette petite robe en vitrine, etc. Tu as un flash dessus. Si tu n'y repenses pas le lendemain, oublie-la. Si tu y repenses le lendemain, va l'acheter. C'est un plan. C'est une vraie méthode, ça, pour le coup. Et qui marche quand tu as...

  • Speaker #1

    Parce que je me l'ai su acheter, la revue.

  • Speaker #0

    Parce que c'est le lendemain.

  • Speaker #2

    Moi, je réfléchis souvent sur des gros achats, en fait. Sur des gros achats où tu te dis, j'ai le budget, mais quand même, ça coûte cher. Il y a d'autres priorités, etc.

  • Speaker #1

    Le chéri tellement plus.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Tu as une sensation de fierté de...

  • Speaker #1

    Celui-là,

  • Speaker #2

    il l'a acheté, mais c'est parce que je l'ai vraiment voulu.

  • Speaker #1

    Mais Nina, on entend, c'est le défaut de ta qualité. C'est ton côté passionné qui te tire aussi vers le haut. Ce défaut qui tire vers le haut, finalement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la réflexion que je mène en ce moment. C'est marrant que tu me parles de ça.

  • Speaker #2

    Peut-être que quand on a atteint un objectif que tu pourras te fixer, à ce moment-là, tu diras, j'ai hâte à ça, du coup, je vais me poser sur la gestion en elle-même. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur l'optimisation. En fait, c'est ça. Parce que je vois, pour optimiser des dépenses, encore... faut-il qu'il y ait quelque chose à optimiser. Mais là, je pense qu'effectivement, dans cette deuxième phase, et ça me parle beaucoup ce que tu dis, merci pour cette analyse qui vient résonner, à quel moment tu décides de te dire, ok, la croissance, elle était bien, elle était là, là, je suis plutôt dans une phase de volonté de stabilisation, et du coup, de régulation des coûts. Exactement. Et un peu pour tout,

  • Speaker #2

    en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je trouve ça tellement dur d'être sur les deux fronts à la fois, en tant que... Bien sûr. qu'entrepreneuse, mais je pense que c'est valable aussi à l'échelle des personnes.

  • Speaker #1

    C'est parfait, cette vidéo sera ton rappel, cette émission sera ton rappel que tu dois faire ça dans les mois qui suivent.

  • Speaker #0

    C'est clair, je vous dirai dans six mois ce que j'ai optimisé comme affaire.

  • Speaker #1

    On t'attend l'épisode 2. Alors là, c'est la partie que je préfère, Sandra, toi aussi j'imagine, c'est le moment de la grande roue de la non-fortune puisqu'on parle d'argent mais on ne gagne pas d'argent avec cette trêve-là. Mais c'est drôle quand même je te promets

  • Speaker #0

    Wow ! Non mais franchement, vous avez créé la roue quoi !

  • Speaker #2

    La roue de flouze.

  • Speaker #1

    La roue de flouze.

  • Speaker #0

    J'adore. C'est trop bien d'avoir créé ça. C'est génial.

  • Speaker #1

    On est avec des gens qui apprécient notre travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je trouve ça très très fun d'avoir un...

  • Speaker #1

    Alors, je te propose de tourner la roue et de voir sur quel chiffre tu tombes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis sur le 9.

  • Speaker #1

    Le 9. Le salaire mensuel idéal pour toi ?

  • Speaker #0

    Ah bah je me le verse déjà. En salaire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je me verse 5 000 euros par mois.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est idéal parce que ça te permet de te sentir en sécurité, de te faire plaisir ?

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans ce salaire, il y a l'enveloppe qui est faite pour les dépenses, c'est-à-dire le loyer, l'école de Léon, qui est mon fils, etc., les courses, etc. Donc ça, c'est à peu près 50 %. Après, il y a 30 %.

  • Speaker #2

    Nous sommes sur la méthode 50-30-20, c'est parfait. J'adore Nina.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, il y a 20% de loisirs, etc. Et il y a 30% que j'épargne. Et donc, j'ai des prélèvements tous les mois de ce que j'épargne. Et donc, ça, ça me permet de ne pas avoir à y penser. Donc, j'ai des prélèvements qui sont placés après. Les ETF, tu peux être très fière de ça. Ça, c'est trop bien. Et pour le coup, je pourrais me verser plus en rapport à ce que la boîte génère. Mais cet argent, au lieu de me le verser, je préfère le laisser dans la boîte et le réinvestir dans la boîte. Donc, je pourrais avoir plus, mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, j'en ai pas besoin. Après, j'ai le confort de me dire que si ce mois-ci, j'ai envie de doubler, je peux le faire parce qu'il y a les vacances. Donc, ça arrive régulièrement. Disons que je fais entre 5 et 8, tu vois, en fonction des mois.

  • Speaker #1

    C'est canon et surtout... comprends maintenant qu'avec ton tempérament, c'est pas forcément une bonne idée de se verser trop par mois et de se griller.

  • Speaker #0

    Mais par contre, ce qui est trop bien pour les gens comme moi, c'est les prélèvements automatiques. Ils vont en fait lutter contre toi-même. C'est-à-dire que si t'es pas quelqu'un qui sait, qui épargne facilement, et tu arrives pas à t'y consacrer tous les mois, fais-toi des prélèvements. Il y a des boîtes qui font ça très bien. Tu te prélèves, tu te places, et puis c'est bon, tu vois. C'est aussi lutter contre moi-même, pour le coup. Et pareil, de la même manière, tous les mois, j'ai des virements qui partent automatiquement sur mes comptes. Donc, ce n'est pas moi qui dois... Tu vois,

  • Speaker #2

    penser à faire mes virements.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait. J'ai les cinq cas qui descendent. Et en fait, il y en a deux qui partent... Mon truc avec mon mec. Il y en a un qui part côté... Deux qui partent côté plaisir. Et après, le reste, il y en a certains qui restent en compte courant, etc. D'imprévu, quoi. Pas mal, pour le coup.

  • Speaker #1

    Alors, sur quoi tu vas tomber ?

  • Speaker #0

    Sur le 5.

  • Speaker #1

    Alors, le 5. Tu as déjà eu des gros soucis d'argent ?

  • Speaker #0

    À part le prélèvement, les impôts qui viennent faire de la saisie pour le salaire, qu'on a déjà parlé. À part ça ? À part ça, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Deux. Deux.

  • Speaker #1

    Tu as combien de cotés, ça ? Tu y as répondu tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai répondu. Par contre, ce que je n'ai pas répondu, je n'ai pas parlé de mes placements ETF. Donc, je dois avoir à peu près 10 000 euros, je pense, sur les placements ETF. J'ai aussi un peu de crypto, mais vraiment... Très, très peu parce que c'est très volatile, mais j'en ai quand même parce que c'est très volatile, mais il y a des plus-values qui sont intéressantes. Et là, comme vous avez vu, il y a beaucoup d'argent dans la trésor de la boîte, ce qui n'est pas forcément bien parce qu'avec l'inflation, ce n'est pas bien d'avoir, entre guillemets, je suis une mauvaise élève, d'avoir un compte courant avec autant d'argent parce que l'argent qui est sur ce compte, il perd de la valeur à cause de l'inflation. Et donc là, je suis en train de faire un gros placement IMO pour sortir de la trésor et faire fructifier cette trésor parce que... Pour le moment, elle rapporterait, c'est de l'argent qui dort et ça ne rapporte rien. Donc voilà à peu près ce que je peux te dire.

  • Speaker #1

    C'est déjà top. Retour de la roue. 8. 8. Tu reçois, le budget est parfait, tu reçois 500 000 euros. Tu fais quoi ? C'est littéralement l'argent de sa boîte.

  • Speaker #0

    Alors, là en l'occurrence, moi j'ai envie de faire un placement assez sécure. Donc là, ce que je fais, c'est que je suis dans l'achat de la Bépinière Ramène ta Fraise, qui est un achat pro. Et qui va permettre d'avoir un espace pour que les femmes puissent se voir, se retrouver, avoir les conversations un peu comme celles qu'on a.

  • Speaker #1

    Donc un achat immobilier.

  • Speaker #0

    Donc je réinvestis, en fait, là je réinvestis pour... Je fais un achat immobilier. Alors c'est pas ce qui rapporte le plus d'argent, mais c'est ce qui est le plus cohérent par rapport à la stratégie et à la vision de ma boîte. Aujourd'hui, j'ai des produits digitaux, mais j'espère à ce que les femmes puissent se retrouver entre elles, créer des moments, créer des expériences. Et donc le fait d'avoir un lieu pour le faire. Là, je dirais qu'il y a à peu près... Il y a une banque qui m'accompagne aussi. On va dire qu'en tout, moi, ce que je mets, c'est à peu près 200 000 euros. Donc, il en reste 300. Sur les 300, qu'est-ce que je fais ? J'en mets probablement 200, quelque part, sur un compte que je fais.

  • Speaker #1

    Sur un compte offshore,

  • Speaker #0

    allez. Non, non, non, pas un compte offshore. Un compte, c'est qui rapporte entre...

  • Speaker #2

    Tu ne vas pas sortir avec un compte sur le fiscal de ce qu'il y a.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout. Non, tout est hyper clé.

  • Speaker #1

    Et la Suisse, c'est un joli pays.

  • Speaker #0

    Non, je le place entre 5 et 10% en fonction des placements. Je le place plutôt ETF, etc. Donc là, ça diversifie. Et puis, avec les 100 qui restent, je pense que j'investis sur le développement d'un nouveau produit, je pense, pour la boîte. Je me dis, OK, on a accompagné 10 000 femmes lors du dernier challenge à publier sur LinkedIn. Bon, si on prend 50 000 euros et qu'on... un challenge avec 10 000 femmes, ça coûte à peu près entre 20 et 50 000 euros pour le faire. Je me dis, avec ce budget-là, qu'est-ce qu'on peut faire qui peut aider un maximum de femmes ? Et donc, en l'occurrence, on avait déjà fait le challenge. Je me dis, qu'est-ce que je pourrais faire ? Un truc que je rêverais de faire, là par exemple, c'est le gala Ramène ta fraise, le gala de charité Ramène ta fraise. Et donc, j'adorerais sur une semaine... avoir un événement par jour et faire connaître des associations. Intéressant. Ça fait partie des choses que j'en ai fait.

  • Speaker #1

    Vous n'avez même pas sorti des petites vacances au soleil ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire. Et à titre perso, tu ne pars pas un peu en vacances ?

  • Speaker #0

    À titre perso, qu'est-ce que je ferais ?

  • Speaker #2

    Nina l'incarne tellement. Mais bizarrement,

  • Speaker #0

    j'ai des goûts assez... En fait, c'est paradoxal parce que c'est vrai que je vais pas mal dépenser pour ma boîte. Mais à titre perso, en fait, moi, ce que j'aime, c'est vivre des expériences. Donc peut-être que je me prendrais... C'est marrant parce que c'est ce que je travaille avec ma coach en ce moment. C'est la capacité à me faire plaisir. C'est à quel point tu arrives aussi à profiter de l'argent que tu génères. C'est marrant, mais je pense que c'est un de mes axes de progression.

  • Speaker #1

    Et recevoir. Ce n'est pas facile quand on est toujours dans cette poursuite.

  • Speaker #2

    Moi, je note qu'on aura donc deux inaugurations potentielles. Qu'est-ce qu'on va mettre ? Je ne sais pas, on va voir, on va réfléchir. Il y aura plus de la part.

  • Speaker #1

    Allez, tourne une dernière fois la roue.

  • Speaker #0

    On est sur du 5.

  • Speaker #1

    5, tu l'as déjà fait. Ah oui.

  • Speaker #0

    Alors, 1.

  • Speaker #1

    1. Combien coûte ton logement, loyer si locataire et prix si proprio ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai déjà un bien qui m'appartient, mais que j'ai mis en location. Donc ça, c'est déjà le cas. Et j'en ai un que je loue. Donc le prix de mon loyer, c'est ça la question.

  • Speaker #1

    On te pose des questions.

  • Speaker #0

    Le prix de mon loyer, c'est 2000 euros par mois. J'habite à Paris.

  • Speaker #1

    Et oui, Paris.

  • Speaker #0

    On est à deux dedans. On est à peu près à 80 mètres carrés. Dans le

  • Speaker #1

    11e. C'est un quartier qui est génial. Merci beaucoup Nina. Cet épisode était exceptionnel.

  • Speaker #2

    C'était génial. Merci de ta franchise, de ton authenticité. C'était vraiment top.

  • Speaker #0

    Merci à vous. C'était avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    On retient. plein de choses, on se sent motivé, on a envie de repartir soudé aussi. Et puis, on a bien ri, on a passé un super moment, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux, c'était un plaisir d'être là. Et merci de faire une émission qui parle d'argent et qui rend visible toutes ces problématiques, qui enlève les tabous, qui font qu'on n'a pas honte de ne pas réussir à gérer ses budgets. Et je trouve que c'est d'utilité publique, donc bravo à vous. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode de Flouze vous a intéressé, diverti et surtout que vous avez noté les bons conseils de Sandra. N'hésitez pas à vous abonner à la page Instagram, YouTube et TikTok de B4Bank pour suivre avec attention les prochains épisodes. A très vite !

Description

Vous êtes fan de podcasts qui parlent argent, finances et engagement ? Parfait ! Car dans l’épisode #3 de Flouz, on plonge dans la tête – et le portefeuille – de Nina Ramen, entrepreneure engagée et voix forte du digital. 

 

Pauline Grisoni l’interroge sur ses galères, sa peur des impôts, et les montagnes russes émotionnelles (et budgétaires) qu’impliquent le fait de créer son entreprise. Elle évoque aussi avec franchise les inégalités femmes-hommes dans la gestion de l’argent. Parce que oui, parler d’argent, c’est aussi parler de pouvoir.  

 

Dans ce podcast 100% cash, économie et gestion budgétaire sans filtre, on poursuit la saison des talkshows BforBank avec Nina Ramen. Entre transparence totale sur ses finances, anecdotes et déconstruction des clichés sur l’argent au féminin, Nina livre un épisode aussi utile qu’engagé. 

 

Entre stress fiscal, convictions et réalités de l’entrepreneuriat, elle montre que parler d’argent quand on est une femme, c’est aussi libérateur que nécessaire. 

 

Au programme de cet épisode : 

1. La peur des impôts : Nina Ramen raconte sans tabou son anxiété administrative, ses erreurs et ce qu’elle a appris en montant sa boîte. 

2. Le rapport à l’argent : de ses premiers revenus à sa stratégie pour sécuriser ses finances et celles de son entreprise, Nina partage son parcours sans filtre (et avec des chiffres). 

3. Argent et engagement : inégalités salariales, charge mentale et financière, ambitions et pression à la maternité parfaite… Elle déconstruit les tabous autour des femmes et de l’argent.  

 

Le tout toujours abreuvé des excellentes astuces budget de notre experte bancaire Sandra Ktorza.  


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Money Mindset, L’éducation financière pour tous, génération do it yourself, Tech & Co Business (BFMTV), Canapé 6 place, Chit Chat Budget, La Martingale, Les Investisseurs 4.0, Les Investisseurs Sereins, Money Tree, Seqooia - Investir Simplement, Littel big Things, Chercheurs de valeurs 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50, quand le mec gagne 50% de plus. Je n'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent. Par contre, j'ai la culture de comment faire de l'argent.

  • Speaker #1

    Je suis flou, Et on souhaite changer ça. Et justement, aujourd'hui, je suis ravie de recevoir une invitée qui n'a pas peur de parler d'argent. C'est Nina Ramen. Hello Nina !

  • Speaker #0

    Je suis ravie d'être là.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, on ne la présente plus. Je suis toujours en compagnie de Sandra, notre experte bancaire qui saura nous alimenter en conseils et chiffres intéressants. Hello Sandra, ça va ?

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes les deux.

  • Speaker #1

    Avant de commencer Nina, j'ai une première question qui va tout de suite nous mettre dans l'ambiance. Sandra la connaît par cœur. Apparemment, parler d'argent, c'est tabou. Je ne sais pas si ça l'est pour toi, en tout cas pour 48% des Français quand même, c'est le cas. En tout cas, 48% des Français jugent l'argent plus tabou que la politique ou le sexe. Alors, tu titues comment, toi Nina ? Si je te demande, par exemple, combien tu as sur ton compte bancaire là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis 100% à l'aise. Et d'ailleurs, j'adore parler d'argent. Donc, c'est un sujet, c'est d'ailleurs pour ça que je suis très heureuse d'être là. C'est un sujet que je trouve qui vient concentrer tellement de choses. tu vois, et tu parlais, tu disais que l'argent... c'était plus tabou que la politique, mais l'argent est politique. Et souvent, dans le sexe, l'argent intervient d'une manière ou d'une autre. Quand tu regardes les rapports qu'il peut y avoir de domination entre les femmes et les hommes, le fait que les hommes gagnent entre 20 et 25 % de plus que les femmes. Donc, l'argent, dans tous ces sujets-là, il est déjà présent. Donc, je peux te répondre sur combien j'ai d'argent sur mes différents comptes à banque. Si tu veux, en fait, j'ai...

  • Speaker #1

    On va rester sur le compte courant, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai différents comptes en banque. Donc, j'ai mon compte en banque personnel. OK. mon compte en banque compte joint et j'ai mon compte en banque que j'appelle plaisir. Tous les mois, vu que je suis entrepreneuse, c'est moi qui fais mes propres virements de salaire. Ce virement-là est automatiquement dispatché sur un compte en banque et il est dispatché sur le compte joint et sur le compte plaisir.

  • Speaker #1

    Ça va être une bonne élève, ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est une très bonne élève parce que ça fait partie des astuces qu'on va communiquer.

  • Speaker #0

    Pour l'épisode. J'ai anticipé. Donc ça, c'est trois comptes en banque que j'ai déjà personnels et sur ma société. J'ai la même chose. J'ai le compte en banque, j'ai le compte courant de ma boîte. Et de la même manière, j'ai ce qu'on appelle le report à nouveau, c'est-à-dire qu'est-ce que j'ai sorti comme bénéfice les deux années précédentes. Et ça, je les remets dans la boîte régulièrement. et donc qu'est-ce que j'ai récolté en... entre guillemets bénéfices de mes années précédentes et comme tu vois je sais que c'est juste le bénéfice que j'ai et voilà,

  • Speaker #1

    le reste est en trésor ça permet de ne pas avoir un rapport biaisé à l'argent en visualisant de façon très simple, très rapide ce que tu as,

  • Speaker #0

    ce que tu peux te permettre aussi de dépenser finalement ouais c'est exactement ça je trouve ça très difficile de compter j'ai un rapport à l'argent où pour moi c'est extrêmement difficile de compter regarder, noter toutes mes dépenses sur un carnet, je ne me vois pas du tout faire ça et tu vois cette astuce d'avoir plusieurs comptes en banque, je la trouve assez simple, ou plusieurs comptes dans une banque, mais je la trouve hyper simple parce que tu vois la limite. Et donc, pour te répondre... Ok,

  • Speaker #1

    on entend beau.

  • Speaker #0

    On peut répondre. Mais tu vois, par exemple, dans mon compte courant personnel, j'essaie d'avoir le, entre guillemets, le moins d'argent possible, parce que j'essaie de placer et de me virer depuis ma boîte le minimum d'argent. Donc, je ne suis pas sur mon compte perso, je dois avoir... Allez, voilà. Là, j'ai 1000 euros ce mois-ci. parce que je sais que je me vire exactement ce dont j'ai besoin et que le reste reste sur le compte de ma boîte et par contre si j'ouvre le compte de ma boîte là, bam bam bam bam j'ai,

  • Speaker #1

    hop c'est historique ce qu'on vit en ce moment tu sais peut-être,

  • Speaker #0

    merci parce que pour moi c'est normal en fait j'ai un rapport tellement, tu vois je trouve que l'argent ne dit rien de toi, c'est un flux c'est un échange, c'est quelque chose qu'on va et ça ne dit rien de ta valeur ça ne dit rien de Merci. Plein de choses, tu vois. Et d'ailleurs, dans ta boîte, tu peux avoir plein d'argent sur ton compte en banque. Donc là, j'ai tous les comptes confondus, j'ai 530 000 euros. Voilà, 530 438.

  • Speaker #1

    Bravo, Elouïla.

  • Speaker #0

    Tous les comptes confondus. Donc ça, c'est le nombre de ma boîte, tu vois. Et ça ne dit rien parce que, en fait, en réalité, ça dépend du nombre de charges que je vais payer tous les mois. Donc voilà, pour moi, c'était tellement juste une mesure de quelque chose et un flux que j'ai plutôt ce rapport-là avec la boîte. Oui,

  • Speaker #1

    qui te permet de créer, de partager, mais qui ne te définit pas. Et je pense qu'effectivement, le souci, c'est quand l'argent commence à définir une personne. D'un côté ou de l'autre, ça, c'est terrible. C'est intéressant quand tu parles de ton rapport à l'argent et le fait que toi, tu ne sois pas du tout quelqu'un qui notera sur un petit papier. J'ai un peu envie de comprendre d'où vient ta culture autour de l'argent. Est-ce que tu te rappelles du tout premier salaire que tu t'es versé ? C'est quand même un moment important, ça, dans la vie d'une jeune adulte.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je suis sortie d'une école d'ingénieurs. J'avais un bac plus 5 quand je me suis lancée dans le monde du travail. Et je n'ai pas entrepris tout de suite, j'étais salariée. Et mon premier job, c'était chasseuse de tête, donc consultante en recrutement. C'est plutôt du recrutement pour l'industrie agro, pharma et cosmétique. Mon but, c'était d'aller faire le lien entre des clients qui recherchaient des profils et des candidats qui potentiellement cherchaient du job. Et donc, je devais aller chasser les meilleurs profils. pour les mettre dans l'industrie. Et comme j'étais scientifique, c'était assez facile pour moi de définir les profils. Et donc, mon premier salaire, c'était 26 000 euros par an. Et ce qui est intéressant, c'est que, en fait, très rapidement, j'ai compris le rapport avec l'argent. Ça a beaucoup conditionné mon rapport avec l'argent parce que j'avais des primes sur objectif.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, j'avais une partie de mon travail qui était commerciale, c'est-à-dire que je devais placer des candidats. Et à chaque placement, en fait, l'entreprise... touche entre 10 et 30 % du salaire annuel brut du candidat. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui n'est pas négligeable.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que la boîte facturait au client. Et sur cet argent-là, moi, derrière, j'avais une prime. Et d'ailleurs, c'était une prime collective pour tout le bureau. Donc j'avais une prime. Et cette prime-là, elle impactait combien je gagnais. Et donc là, tu vois, j'ai eu très vite un rapport avec l'argent qui est... ok, c'est marrant. Du coup, si je fais plus de placements, je peux avoir plus d'argent. Et donc, j'ai commencé à comprendre que c'était un jeu, en fait. Et j'ai commencé à voir ça comme un jeu.

  • Speaker #1

    Ok, c'est intéressant. Et lorsque tu t'es mise à ton compte et que tu as créé ta société, ce salaire-là que tu t'es versé, il devait avoir un goût un peu différent, un peu particulier, non ?

  • Speaker #0

    Je pense que je ne réalisais pas à quel point c'était possible de faire de l'argent par moi-même. Je ne réalisais pas que potentiellement, j'avais besoin de... personne. Et à l'époque, j'étais salariée et je vivais assez mal cette situation parce que j'étais dans un environnement qui ne me convenait pas, assez toxique. Et je n'osais pas partir parce que j'avais le projet d'avoir un enfant. Et comme je voulais avoir un enfant et qu'on te dit tout le temps, bah oui, mais en fait, quand tu veux un enfant, il faut rester en CDI.

  • Speaker #1

    Et oui.

  • Speaker #0

    Je restais en CDI malgré le fait que je n'étais pas heureuse. Donc, j'avais la boule au ventre tous les matins, etc. Et je n'osais pas partir. Et à un moment, je me suis pointée au bureau et Et là, je me suis dit, bon, je pense que je vais partir. Je ne faisais pas partie des personnes qui étaient là, mais j'ai décidé de partir à ce moment-là. Et je me dis, tant pis pour le projet de bébé, on verra bien plus tard, etc. Donc, je pars et deux semaines après, je découvre que je suis enceinte. Et donc là, je me dis, je ne vais pas aller chercher un nouveau job, un nouveau CDI pour aller dire au moment de la validation de la période de séance, et au fait, je suis enceinte. Et ça, c'est une réalité que plein de femmes, elles vivent. Et du coup, ce qui s'est passé, c'est que je me suis dit, pas le choix, vas-y. Tu as neuf mois pour faire une boîte, une boîte rentable. Et donc, arriver au niveau de salaire que tu avais.

  • Speaker #1

    C'est intéressant quand tu dis...

  • Speaker #2

    Un beau challenge quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux être fière de toi. Neuf mois pour faire une boîte. Donc, toi, tu as accouché de deux bébés à la fois, finalement.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Complètement.

  • Speaker #1

    Quel était le plus dur ? Quel était l'accouchement le plus long et le plus pénible ?

  • Speaker #0

    Le métier de maman, de mère, oui. Oui, je le trouve tellement difficile. Je le trouve tellement difficile parce que... Il n'y a pas de mesure, tu vas en parler, d'argent. Mais en fait, tu vois, quand tu lances ta boîte et que tu donnes le bon produit aux bonnes personnes, eh bien, tu vois, si tu résouds un vrai problème pour ces personnes, elles sont prêtes à te payer, tu vois, peu importe où est-ce que ton produit se situe dans la gamme de prix. Mais si tu résouds un problème, grosso modo, la transaction, c'est OK, tu résouds un problème, je te donne de l'argent, on échange, tu vois. Mais quand tu arrives avec un enfant, tu vois, je trouve que l'argent, en fait, finalement, il sécurise beaucoup parce que tu te dis, si ça marche, il y a de l'argent et la transaction est bonne, tu vois, et ça veut dire que c'est OK. Mais quand t'arrives avec un enfant, t'es là, en fait, là, on peut rien mesurer. On peut pas mesurer son bonheur, on peut pas mesurer comment il va, on peut pas mesurer... Et donc, ça devient un apprentissage qui est beaucoup moins objectif. Et donc le fait de ne pas... pouvoir mesurer concrètement comment ça va. Je trouve que ça me donne beaucoup de peine, je trouve que c'est assez difficile.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et on sent l'ingénieur en toi qui réfléchit avec des chiffres. Et je pense que le fait d'être maman, c'est aussi une notion de lâcher prise qui est très intéressante, qui n'est pas nécessaire dans tous les domaines, mais qui doit aussi t'apporter beaucoup. Et j'entends ce que tu dis à travers ça. Alors moi, j'ai une question sur tes multi casquettes. Tu as la fois... entrepreneuse et créatrice de contenu. Comment est-ce que tu gagnes concrètement ta vie aujourd'hui ? Comment se fait... Est-ce que tu as plusieurs types de revenus ? Comment est-ce que tout ça s'organise ?

  • Speaker #0

    Oui. Effectivement, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé à créer du contenu sur Internet. Créer du contenu, c'est globalement... Moi, je l'ai fait surtout à l'écrit. Mais bon, on pourrait le faire en vidéo, etc. En podcast aussi. En podcast, exactement. Et... Il y a des gens qui sont intéressés à ça. J'ai créé une communauté. Et ce qui est marrant, c'est que je l'ai fait sur LinkedIn à l'époque où il n'y avait pas grand monde qui le faisait. Et donc, j'ai beaucoup importé ce qui se faisait sur Instagram et sur plein d'autres réseaux sur LinkedIn, qui est quand même un réseau social sur lequel tu te dis, OK, ce n'est pas vraiment drôle. C'est un peu une CV tech et j'ai beaucoup importé ça là-dessus. Donc, ça, c'est à peu près ce que j'ai fait. Un jour, j'en ai fait mon métier. Et aujourd'hui, je continue à créer du contenu sur LinkedIn. sur YouTube, sur Instagram. J'ai investi d'autres réseaux que je n'avais pas investis avant. Et en parallèle, j'ai monté une entreprise qui aide les femmes à développer leur business. Et qu'est-ce que je vends comme produit ? Aujourd'hui, j'en vends qu'un seul. Donc moi, j'ai un peu une religion business. J'ai un monoproduit qui s'appelle le Bootcamp. Donc justement, pour aider les femmes à être plus visibles sur LinkedIn, à développer leur business sur LinkedIn, il y en a beaucoup qui sont très bonnes dans leur savoir-faire. Elles sont... excellentes dans ce qu'elles font. Elles peuvent être des designers, elles peuvent être chefs de projet, mais en tant qu'entrepreneuses, elles ont du mal à aller trouver des clients. Elles ont du mal à se marketer, elles ont du mal à prendre la place. Elles ont du mal à parler d'argent. Et donc, l'idée, au travers de la boîte que j'ai créée qui s'appelle Ramène ta fraise, c'est de les aider à investir les sphères de pouvoir et d'argent, d'où l'argent, et notamment sur LinkedIn, à faire savoir ce qu'elles font. Et donc, j'ai un seul programme qui s'appelle le Bootcamp Ramène ta fraise où elles viennent. pendant six semaines, on les aide à développer leur faire savoir, pour augmenter leur chiffre d'affaires, pour leur permettre de visibiliser leur expertise et de soit se lancer pour celles qui sont déjà lancées, soit augmenter, dépasser le palier de croissance pour celles qui sont déjà lancées.

  • Speaker #1

    C'est passionnant parce que j'imagine l'aspect sororité que tu rencontres.

  • Speaker #0

    C'est en non-mixité. Et le fait d'être en non-mixité est pour moi une des manières de travailler qui a été la plus bénéfique paradoxalement. Parce que... Ça permet à chacune de prendre son espace.

  • Speaker #1

    Et c'est ce qui te rapporte le plus d'argent aujourd'hui ou c'est la création de contenu ?

  • Speaker #0

    Alors c'est ma seule manière de monétiser ma création de contenu. D'accord. Donc aujourd'hui,

  • Speaker #1

    je ne peux pas payer sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Non, très peu. J'ai quelques sponsors, mais c'est extrêmement rare. Et là, j'ai un canal, donc majoritairement sur LinkedIn, un produit qui s'appelle le Bootcamp. Et cette année, on fait un million d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Wow. C'est impressionnant.

  • Speaker #0

    En trois ans, l'année dernière, on a clôturé à un million. Et donc, on a à peu près une croissance qui fait fois deux tous les ans. La première année, j'ai fait 171. Après, 400, un peu plus de 400. Et après, un million.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois en ce que tu vends ? Tu l'incarnes et tu ne mens pas aussi ? Je pense que ça, ça se sent à travers ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que j'investis beaucoup ce que je fais, de pourquoi je le fais. Et je pense qu'on vit dans un monde où les femmes sont encore... La majorité des pauvres sont des femmes. J'ai envie de changer cette situation. Je le fais à ma manière parce que certes, je n'adresse pas toutes les femmes. Quand on parle sur LinkedIn aux entrepreneuses, c'est une toute petite partie des femmes. Mais je te donne un exemple. Une partie des bénéfices, 1% de nos bénéfices sont reversés à des associations qui oeuvrent pour le droit des femmes. On a conscience du fait qu'on ne peut pas pouvoir aider toutes les femmes parce qu'on vend un produit qui coûte quand même 4000 euros. Mais on donne accès à toutes les femmes à notre contenu. Donc, on a beaucoup de contenu gratuit, notamment des challenges. On aide les femmes, qu'elles puissent ou pas se payer notre produit, à prendre la parole, notamment sur LinkedIn. Donc, ça se fait au travers de challenges où on les aide à prendre la parole. On leur fait faire un post par jour. On leur explique des codes. On leur montre comment elles peuvent se valoriser, comment elles peuvent valoriser leur expérience, même les salariés, pour le coup. Et donc, le fait de donner énormément, inconditionnellement, fait que je pense qu'il y a une vraie sincérité dans ce qu'on fait. Et aujourd'hui, oui, c'est ce produit-là. Mais peut-être que demain, ce sera un autre produit. ou peut-être après un autre produit. Donc ça, je pense que ça a beaucoup rayonné. Et au-delà de ce qu'on fait pour les entrepreneuses, on essaye aussi d'investir un maximum de sphères, y compris celles dans lesquelles on n'est pas trop. Là, on a donné à une asso qui s'appelle Tout à l'abri, qui a des femmes qui ont... qui ont justement en difficulté de logement. Là, on a aidé Solimove pour aider les femmes qui sont victimes de violences conjugales à déménager. Donc ça, je pense que c'est aussi important de faire résonner ça.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors, on l'a un peu compris à travers tes différents comptes, mais j'ai quand même une question à te poser. Est-ce que tu dirais que tu sais gérer ton argent ? Et surtout, est-ce que ça a toujours été le cas ?

  • Speaker #0

    Ça n'a pas du tout toujours été le cas. Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Ah ouais ? C'est vrai ? Oui. Oui, bien oui.

  • Speaker #2

    Parce que... Tu avais peur du chiffre que tu allais voir ? En fait,

  • Speaker #0

    j'avais la sensation que je ne me maîtrisais pas. Et que j'allais découvrir quelque chose que je ne connaissais pas.

  • Speaker #2

    Une surprise. Un manque de confiance que tu as eu sur une expérience bancaire passée ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que je n'avais aucune idée de ce qui rentrait et de ce qui sortait. Vraiment aucune. Je n'ouvre pas mon compte en banque.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'était le fait d'être salarié, peut-être que ça te dépossède un peu de ce pouvoir-là ? C'est bizarre à dire, mais lorsqu'on est salarié, il y a presque...

  • Speaker #2

    Tu comptes sur quelqu'un pour te verser ton salaire. Tu es moins maître, en tous les cas, tu attends de le voir sur ton compte pour dire « Ok, j'ai eu ça. » Ce n'est pas toi qui fais. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, je pense qu'il y a plusieurs choses. Je l'ai compris après, mais j'ai compris... Plus tard, j'ai été diagnostiquée avec un trouble de l'attention. Le trouble de l'attention s'appelle le TDAH, ça a été diagnostiqué par des médecins. C'est vrai que ça ne t'aide pas à faire toutes les tâches admin. J'ai compris plus tard pourquoi, c'est qu'aujourd'hui que je comprends pourquoi. J'ai une phobie administrative qui est incommensurable. C'est-à-dire que quand il y a le premier salaire, apparemment, il faut le déclarer aux impôts. J'ai compris ça très tard. Et donc, j'ai déclaré mes impôts, je crois que c'était de 2017 en 2019, parce que la première déclaration d'impôt, il faut remplir un CERFA, etc. Bref, il y avait plein de choses que je trouvais hyper difficiles. Alors là, je relis le compte en banque aussi à toute la partie admin. Mais donc, il faut verser des impôts. Donc, il y avait des impôts qui venaient prélevés sur mon compte. Et tous mes employeurs ont dû, tu sais, tu peux aller faire une saisie. Tous mes employeurs ont dû subir les pauvres parce que ça leur a donné de la paperasse. Mais tellement je n'arrivais pas à maîtriser qu'ils sont venus saisir. Les impôts sont venus saisir sur mon compte parce que je ne maîtrisais pas. Et donc, dans ces cas-là, ils passent par les employeurs. Et les employeurs, ça leur fait remplir des paperasses et tout. Donc, ils détestent ça.

  • Speaker #1

    Oui, donc tu reviens de loin.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment, c'est horrible. Ah oui, non, vraiment, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    C'est ça quand même dans les petites galères financières. C'est vrai que la première déclaration d'impôt est très, très compliquée pour tout le monde. Moi, je me souviens de ma première déclaration d'impôt. Si tu n'es pas accompagnée, si tu n'as pas tes parents ou autres pour dire, oui, pense à faire ça, la première, après les autres sont automatiques.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas comment vous le faites, mais moi, j'appelle encore ma mère alors que j'ai 30 ans de passé en me disant, viens, fais tes impôts, parce que j'ai vite un petit peu...

  • Speaker #0

    Colline, vraiment,

  • Speaker #2

    je ne parle pas encore ça sur notre tout doux à faire.

  • Speaker #1

    Ça et savoir si un légume est périmé, si je peux le manger. Non, je ne sais pas, on n'a pas... Non ? Ok, je suis toute seule.

  • Speaker #0

    Ma mère, elle est pareille que moi, en fait. j'ai hérité de l'attention je pense donc t'as pas de culture de l'argent depuis toujours, c'est quelque chose que tu t'es forgée progressivement alors j'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent par contre j'ai la culture de comment faire de l'argent c'est pas mal parce que j'ai une famille d'entrepreneurs commerçants et ma mère a monté plusieurs boîtes et j'ai vu ma mère me parler tout le temps de chiffre d'affaires, avec la clarté que le chiffre d'affaires n'est pas combien tu vas te verser. Et donc, tout ça a été assez limpide. J'ai aussi vécu ma mère déposer le bilan avec les équipes en pleurs à la maison, dans le salon, parce que tout le monde était trop triste, que l'aventure se termine. J'ai pris le petit-déj avec les équipes aussi pendant qu'elles montaient ces différentes boîtes. Et donc ça, si tu veux, mon père aussi est entrepreneur. Tout ça m'a baignée dans une culture de l'argent et m'a fait ne pas avoir de tabou avec l'argent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en suis certaine dans ce que tu dis et ce que tu racontes. Je pense qu'effectivement, c'est un premier frein qui détermine beaucoup ces choix de carrière. Notamment son malaise à assumer le fait de vouloir gagner de l'argent. J'ai l'impression que chez les femmes, c'est quelque chose qui est particulièrement présent. Et chez toi ? Il y a comme ce voile qui s'est levé, qui te permet de t'épanouir dans ce que tu fais. Tout simplement, en fait.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'avoir des médias comme Flouze. Parce que plus tu es en contact avec des gens pour qui l'argent n'est pas un sujet, et plus tu te rends compte que tu te dis, mais oui, c'est vrai, pourquoi...

  • Speaker #1

    Je suis mon premier frein.

  • Speaker #0

    Pourquoi j'en fais un tabou. Et au-delà de ça, je pense que même en entreprise, on ne te pousse pas. à parler de ton salaire. Et d'ailleurs, il faut se poser la question, à qui profite le crime ? Bien sûr. Et donc, quand tu as des salariés qui, en fait, entre eux, ne vont pas se dire leur salaire parce que, soit disant, il y a un tabou du salaire, et que c'est aussi leur priver la possibilité de se rendre compte qu'en fait, ils ne sont pas payés pareil. Et notamment les femmes et les hommes, tu vois. Et quelque part, le fait de créer ce tabou-là, notamment en entreprise, c'est empêcher les gens de se rendre compte qui ne sont pas payées pareil alors qu'ils font le même travail. Et notamment les femmes, tu vois. Et donc, le fait de maintenir ce tabou aussi autour de l'argent, et là, je parle du salaire particulièrement, et particulièrement en entreprise, parce que je sais qu'il y a plein de gens qui nous écoutent qui ne sont pas entrepreneurs, mais c'est toujours se poser la question de, si on lève le voile, qu'est-ce qui va se passer ? Et finalement, est-ce que c'est vraiment à toi que ça va... Pourquoi, en fait, on a ce tabou-là ? Et c'est ça que je trouve hyper intéressant. Donc ça, c'est vraiment un sujet pour moi. Et le fait aussi d'incarner, en tant que femme... le sujet de l'argent est pour moi aussi important parce que on a eu le droit d'avoir un compte bancaire que depuis les années 60.

  • Speaker #1

    C'est quand même lunaire.

  • Speaker #0

    Ma mère était déjà née. Nos parents ont vécu ça, a priori. Et donc, tu as envie... Là, tu te dis, mais en fait, ça ne fait pas si longtemps que ça. On a le droit d'avoir notre argent sans demander la permission ou de signature. À l'échelle du monde, c'est tellement peu, en fait, tu vois, que créer des discours où tu as des femmes qui parlent d'argent et qui investissent ce sujet, je trouve que ça ne peut être que bénéfique. Et surtout, à l'époque, les rares femmes qui avaient le droit d'avoir leur propre argent, c'était des filles de joie. C'était en fait que tu faisais quelque chose quand les femmes n'avaient pas le droit de travailler. tu vois, c'était les seules qui avaient l'argent, c'était les tertiaires, c'était les prostituées. Et puis voilà. Donc en fait, il y a toujours ce rapport-là quand tu es une femme à te dire... Alors il y a deux choses. Il y a le premier, c'est de te dire, je suis héritière de toutes ces cultures-là, tu n'as pas le droit de... Et les seules qui génèrent de l'argent, elles sont mauvaises et elles ne sont pas dans la société. Et il faut s'en méfier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant de se questionner sur soi et d'où on vient et son rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est qu'on est éduqué à être dans le... care, c'est-à-dire dans le fait de donner inconditionnellement, et tu parlais de maternité tout à l'heure, mais en fait, les femmes, aujourd'hui, elles investissent une heure de plus de travail domestique par jour dans leur foyer, et ça, c'est du travail qui n'est pas rémunéré, tu vois. Et donc, on a l'habitude de faire beaucoup de tâches, sans forcément avoir de l'argent, que ce soit dans le foyer, tu vois, mais de la même manière, même le travail émotionnel qu'on va pouvoir faire, etc. Et on a l'habitude de ne pas être rémunérée pour ça, et donc, forcément, quand on doit parler d'argent, on se sent beaucoup moins légitime

  • Speaker #1

    C'est intéressant ton aisance à discuter de tout ça J'ai relevé que tu parlais de ta maman qui avait vécu une liquidation judiciaire. Est-ce que toi, tu as expérimenté des galères financières avant de réussir ?

  • Speaker #2

    Hormis la saisie sur le compte des impôts.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Pour commencer une galère pro,

  • Speaker #0

    les impôts nous regardent. Mais pas qu'une fois, ça m'est arrivé 30 fois.

  • Speaker #2

    Rassure-toi, les impôts ne sont plus à jour actuellement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bon, je rassure les impôts, je suis à jour. Oui, ça m'est arrivé plusieurs fois. Et puis avoir le RH qui m'appelle et qui me dit « Bon, pas ni là » . En fait, il y avait de l'argent sur le compte. C'est juste que c'est dur pour moi de comprendre comment ça marche.

  • Speaker #1

    La honte un peu,

  • Speaker #0

    pardon. Ça, je pense que ça a été le plus difficile. Ensuite, ça a été la peur, quand j'ai quitté mon CDI, de me dire « Je me lance. Comment est-ce que je vais réussir à générer de l'argent juste pour me vivre ? » Toute seule, à l'époque, je n'avais pas du tout l'ambition de faire une boîte et de faire des millions de rechutes d'affaires.

  • Speaker #1

    Et puis, tu avais un petit bébé in the making.

  • Speaker #0

    Et je trouve que le plus dur, et pour être hyper transparente, ce n'est pas forcément la galère de l'argent en soi, mais c'est d'avoir dû, à ce moment-là, être à la fois hyper performante dans mon travail et hyper performante, entre guillemets, dans ma vie de mère. C'est-à-dire qu'en fait, pendant cette année-là, j'ai dû à la fois... monter mon business et mes 10 000 euros de chiffre d'affaires par mois, ce que je faisais à l'époque, pour, une fois que tu soustrais les charges, avoir un salaire qui était à peu près similaire à ce que j'avais avant. Et d'autre part, investir ce rôle de mère, c'est-à-dire découvrir ce que c'est, bosser quand même avec un enfant qui ne dort pas beaucoup.

  • Speaker #2

    Avec un chamboulement hormonal.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, tu vois. Et ça, ça a été pour moi de loin ma plus grosse galère. Et je trouve que ça aurait pu. devenir une galère financière dans le sens où tu peux te laisser entraîner par le fait que c'est tellement dur de ne pas dormir et que si en plus tu dois aller te lever et faire de l'argent, c'est tellement difficile. Moi ça a été vraiment le choc de ma vie.

  • Speaker #1

    Ah oui je comprends et je me rappelle de notre discussion toutes les trois avant d'enregistrer cet épisode de Flouze. hyper intéressant sur cette injonction qui date des années 80, qui était extrêmement positive à l'époque, puisqu'elle était assez nouvelle de regarder la femme peut tout avoir, elle peut tout réussir. Ça a été nécessaire à un moment donné de mettre un grand coup de pied dans la familiale. Mais aujourd'hui, je pense qu'il est aussi important d'accepter qu'on ne peut pas être partout, sur tous les fronts, parfaite et cartonnée, tout en même temps en tout cas.

  • Speaker #0

    Et surtout, la question plus large qu'il faut se poser, c'est comment on peut aider les femmes à tout avoir ? En fait, on peut tout avoir, mais sauf qu'on n'est pas aidées. C'est-à-dire qu'on avait une majorité du travail domestique, c'est-à-dire l'éducation des enfants, etc. Et en plus, on est venus rajouter le travail marchand. Et donc, en fait, ça faisait la double journée, là où il aurait été intéressant de réfléchir à comment nous délester davantage du travail qui repose sur nous, qui est le travail parental et le travail domestique. Et en l'occurrence... le congé parental de même durée, le congé maternité-paternité de même durée, je pense que c'est une des choses qui pourraient aider les familles à avoir un rapport plus équilibré sur ces deux sujets. Et pour parler de mon histoire, ce qui s'est passé, le fait d'avoir entrepris à ce moment-là, a fait que je pouvais un peu décider de mon congé maternité, ce qu'on appelait congé maternité, et mon conjoint a pris la même durée. Et donc on avait fait, au bout de deux mois et demi, la même chose. Et aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit davantage les tâches parentales que moi.

  • Speaker #1

    Mais tu te rends compte que ça a été la fondation de l'équité entre vous ?

  • Speaker #0

    On vit dans un monde qui n'est pas équitable. Donc, dans notre couple, on essaie de rétablir les inégalités.

  • Speaker #2

    Plus équilibré.

  • Speaker #0

    En tout cas, on essaye de faire en sorte que c'est... Mais malgré le fait, aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit la majorité des tâches parentales. Mais j'emporte la culpabilité. C'est-à-dire qu'en fait, même si tu ne fais pas... Tu te dis, ah oui, mais mon rôle de mère,

  • Speaker #1

    je ne peux jamais gagner.

  • Speaker #0

    Tu vois, soit tu perds, soit tu perds en fait. Et donc, même quand tu n'as pas cette charge parentale, domestique ou mentale, tu vois, il y a toujours cet enjeu de suis-je au bon endroit que de travailler autant que je le fais pour générer de l'argent. On parle d'argent. Suis-je au bon endroit de faire ça, là où mon conjoint va récupérer Léon tous les soirs, va l'emmener chez le pédiatre, va faire ça, va faire ça. Et donc, il y a aussi cette culpabilité de générer de l'argent et d'être investi du fait de vouloir faire de l'argent et de le faire.

  • Speaker #1

    Comme quoi le chemin est long et il y a encore quelques petits verrous à déverrouiller. Sandra, je me retourne vers toi. Nina parle de sa façon de gérer son argent qui est passionnante. Dis-moi, est-ce qu'il existe des méthodes pour gérer son argent en tant que freelance ? Tu sais, quand on n'a pas un salaire fixe.

  • Speaker #2

    L'astuce, elle est vraiment top. C'est que quand tu reçois un paiement d'une prestation ou autre, Tu partages en fait ce paiement en plusieurs fois. Et donc, tu as un pourcentage qui reviendra à te verser ce salaire. Tu as un pourcentage qui reviendra sur les charges et un autre pour les extras. Et en fait, tout de suite, tu vas prendre le réflexe de te verser au moins un petit truc.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis. Et merci de le partager parce que j'ai un ami qui est exactement dans cette situation. Et pour le coup, lui,

  • Speaker #2

    il doit pas mal d'argent aux impôts.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui se passe, c'est qu'il s'est versé l'argent de sa société, mais il n'a pas fait la provision de... des charges sociales. Donc en fait, en gros, quand tu te verses 10, grosso modo, tu dois donner aux charges sociales à l'URSSAF 20. Enfin, 100, tu dois donner 20. Et en gros, lui, c'est ce qui lui est arrivé. Et je te rejoins dans ce que tu dis. Le fait de se verser de l'argent et de toujours provisionner ce que tu vas devoir donner à l'État, c'est hyper important. Et en plus de l'URSSAF, tu as aussi la TVA. Et donc, quand tu collectes la TVA, il faut penser à la redonner. Et ce que je trouve dur, c'est que ça dépend du volume que tu as vendu. Donc, si tu as 100 et que tu as vendu 100 et que le mois suivant, tu as vendu 20, la TVA n'est pas régulière.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a trouvé notre nouvelle experte, puisque tout ce qu'elle dit, c'est dans les fiches.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop dur. C'est formidable.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison.

  • Speaker #2

    Je donne le problème,

  • Speaker #0

    après, je n'ai pas de solution.

  • Speaker #2

    C'est vrai ce que tu dis, en fait, effectivement, de bien aller anticiper les charges que tu n'as pas identifiées au départ. C'est-à-dire que l'autre astuce, effectivement, c'est d'aller déjà bien connaître son budget de charges fixes. que tu gardes parce que pour le coup, même si tu te lances en freelance, en auto-entrepreneur, tu as quand même des charges fixes à titre perso, ton loyer, ton prêt immobilier, donc il faut bien déjà budgétiser celui-ci. Mais en plus de ça, il va falloir aller anticiper les charges non identifiées, donc tu le parlais très bien, la TVA, l'URSSAF, qui sont des choses que tu ne connais pas au départ et qui, quand ça tombe dessus, ça fait un petit peu mal.

  • Speaker #1

    Oui, moi je sais que j'ai un compte uniquement pour placer ma TVA, en me répétant « ce n'est pas mon argent » . Parce que quand ça arrive sur son compte, c'est très flatteur.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que dans les 500 000 euros, il y en a plein qui sont pas moi d'argent sur toute l'aide. On a des rattrapages de TVA à faire. Donc en fait, tu vois, cet argent-là, c'est vraiment dissocier l'argent de ta boîte et ton argent à toi. ou l'argent que tu vas devoir rendre à l'État et qui nous permet d'avoir des routes, des écoles.

  • Speaker #1

    Je voulais dire merci de financer ma prochaine carrie.

  • Speaker #0

    C'est fantastique. C'est ça. Mais je te rejoins là-dessus parce que je trouve que c'est vraiment quelque chose qui est hyper important. Et une autre chose qui m'a aidée, peut-être que c'est déjà dans les fiches, mais je le pose là, c'est juste faire mon budget. C'était hyper traumatisant pour moi parce que je ne sais pas... Quoi,

  • Speaker #1

    traumatisant ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne sais pas combien de fois je vais aller déjeuner dehors, en fait. Je vais prendre... Je ne sais pas, en fait.

  • Speaker #2

    Je te rejoins entre les charges fixes que tu peux payer, tes abonnements téléphoniques que tu connais, etc. Et le budget essence, le budget course, le budget... Oui, parce que c'est une volée en permanence. Et ceux-là, quand tu les poses, tu as l'impression qu'ils sont moins obligatoires. Mais finalement, il faut quand même que tu les aies, parce que sinon, tu ne peux plus manger potentiellement si tu ne fais pas de course. Et quand tu le matérialises, c'est là où tu prends conscience du montant des choses. étudiez.

  • Speaker #1

    et puis ça doit être régulé aussi de visuellement voir en te disant mais attends je sors quand même, par exemple je commande beaucoup trop à emporter parce que quand on est dans l'action 20 euros par ci 15 euros par là ça semble peu mais quand on fait un budget au mois c'est assez délirant par moment c'est très très important de visualiser son budget moi c'est ce que je fais j'allais

  • Speaker #0

    le dire, moi je le fais sur chat j'ai pété en fait j'étais vraiment dans cette insécurité je pense sincèrement avoir beaucoup progressé dans ma gestion parce que j'étais de catastrophe. Et ce que je tiens à dire aux personnes qui nous écoutent, c'est que si aujourd'hui, elles ont peur d'ouvrir leur compte en banque, je les comprends. Et sachez qu'il y a de la lumière au bout du tunnel. Mais la première chose, c'est le fait juste de regarder ces dépenses et de les analyser a posteriori sans essayer de se dire, ok, c'est ce mois-ci que je vais s'ingérer. Un jour, je me suis posée, je me suis dit, vas-y, tu vas faire l'extrait. Donc j'ai fait un extract de tout mon compte et j'ai regardé, j'ai attribué chaque dépense. En fait, j'ai fait un peu des postes de dépense. Et ce que j'ai fait, c'est que j'ai ensuite demandé à ChatGPT. Et grâce à ChatGPT, je me suis fait des budgets personnels. Et après, sur la boîte, j'ai fait pareil. J'ai demandé à ChatGPT, ok, ce mois-ci, j'ai généré tant de chiffres d'affaires. Il faut bien lui dire à quel régime tu es, ton co-prévenement, parce qu'il faut faire attention. ChatGPT, il est capable d'inventer. Donc ça ne remplacera jamais un vrai conseil. mais en fait je dis donc que le fait d'avoir ChatGPT pour faire les budgets. Ça m'a aidée à fond. Et derrière, de pouvoir lui dire, n'ai-je rien oublié de toutes les charges cachées ? Genre URSSAF, genre IS, genre CFE, des choses que tu découvres dans l'entrepreneuriat. Et il a été super bon. Et derrière, ça me permet, ça m'a permis de voir combien tous les mois, il fallait que je génère en chiffre d'affaires. Et le retour d'expérience que je voudrais faire, c'est qu'alors que c'était quelque chose qui m'insécurisait et qui m'angoissait, aujourd'hui... je me sens beaucoup plus sécure et c'est assez paradoxal parce que je trouve que émotionnellement c'est beaucoup de l'anxiété que je ressentais quand je devais ouvrir mon compte en banque et aujourd'hui je me sens beaucoup plus sécurisée par le fait d'avoir fait cette action et donc écoutez vraiment les conseils parce que 200 bras 200 bras parce que je trouve que juste se dire vas-y on va se poser une heure on va faire mon budget et ça va me donner combien de chiffres d'affaires il faut que je fasse ça aide à te dire ok en fait ... arrêter de remplir un puissant fonds aussi en chiffre d'affaires. Et te dire, ok, toi, tu as besoin de temps par mois. Tant que tu ne fais pas moins, ce n'est pas grave. Et donc, quelque part, ça sécurise beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et je retiens, moi, le chat GPT, je le faisais de façon très simple par Excel, mais sans l'extract de mon compte bancaire. Et je pense que je vais... J'ai fait une analyse derrière. Je vais faire ça en rentrant.

  • Speaker #2

    Après, on a des banques aujourd'hui qui font effectivement de la catégorisation de tes achats, etc. où tu peux aussi On le dit, le LGBT, ça reste de l'IA. Effectivement, t'as intérêt que ton prompt soit hyper précis. Et pour les personnes qui l'utilisent moins, faut pas hésiter aussi à se faire accompagner. Aujourd'hui, t'as des assos qui existent. T'as des banques qui ont même des conseillers spécialisés. Vraiment, il y a plein de choses. Et puis, je pense qu'il faut surtout en parler autour de soi. Parce que finalement, quand tu parles d'un sujet, tu te rends compte qu'un tel ou un tel a été confronté à ça. Et tu peux faire des échanges de bonnes pratiques. Je crois que Nina, t'en parlais dans un... Des interviews que j'ai écoutées, c'est cette entraide entre femmes qu'on peut avoir sans concurrence. Et je pense que ça en fait partie de se dire, là, ce mois-ci, franchement, je ne sais pas comment faire. J'ai peur d'ouvrir mon compte en manque. Ah ben moi, j'ai fait ça et tout. Et ça peut aider, je pense aussi.

  • Speaker #0

    C'est de la honte aussi sur le fait de... Moi, je sais, j'ai ressenti beaucoup de honte. Et puis j'ai vu beaucoup ma mère ne savoir pas gérer son argent, pour le coup. Et ça m'a beaucoup insécurisée, pour le coup. Et je n'avais pas de moyens d'apprendre ça. quelque part. Et je pense que la honte elle alimente l'anxiété et puis etc etc et donc en fait on a des rapports qui sont très émotionnels à l'argent et ça fait monter dans les tours. Et même dans les couples, dans les familles, ça fait monter dans les tours. Alors que quand on arrive à poser des chiffres, on arrive à mesurer. Et quand on arrive à mesurer, on arrive à prendre des bonnes décisions. Je pense que ça, c'est hyper important. Et pour en revenir au fait de s'entraider entre femmes, on est éduqués à se détester. Quand on regarde les représentations des femmes dans les films, c'est des rivales.

  • Speaker #1

    Mais depuis toujours, notre moyen de survie en tant que femme...

  • Speaker #0

    Ça a été de se détruire les unes et les autres parce que les richesses étaient monopolisées par les hommes. Donc en fait, il fallait se battre pour les richesses, les richesses étant les hommes, puisque nous n'avions pas la possibilité de générer des richesses par nous-mêmes. Et donc, il fallait nous entretuer pour accéder aux richesses. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir la possibilité de générer de l'argent par nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Et tu le sens, toi, avec toutes les femmes que tu accompagnes sur cette liberté financière, qu'elles sont éduquées différemment ?

  • Speaker #0

    Je connais même des femmes qui cachent leur compte bancaire à leur mari.

  • Speaker #1

    Parce qu'elles viennent trop ?

  • Speaker #0

    qui cachent comment elles dépensent, leurs dépenses, et aussi combien elles gagnent et combien elles ont. Parce que tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50 quand le mec gagne 50% de plus. Donc en fait, quand tu fais 50-50 sur tes dépenses et que le mec gagne 50% de plus, en fait, toi, tu t'appauvris. Donc, comment tu fais pour ne pas t'appauvrir ? Comment tu fais pour toi aussi mettre de côté ? Il y a aussi un autre phénomène qui a été théorisé sur les pots de yaourt. c'est Titio Lecoq qui en parle c'est quand il y a des dépenses ménagères les hommes vont faire les plus grosses dépenses et les plus grosses dépenses sont majoritairement les achats, par exemple les investissements dans les voitures, dans les biens et donc c'est les plus grosses dépenses donc c'est eux qui vont les faire et puis le jour où le couple se sépare le mec part avec ce dans quoi il a investi les meubles, les voitures l'appartement, 50, 70, 100% de l'appartement et puis les femmes elles repartent avec ce Merci. qu'elles ont achetées au quotidien, c'est-à-dire en général les courses. Les courses, l'alimentaire, puisque c'est elles qui font beaucoup ça. Et donc parfois, elles prennent de leur propre argent et elles repartent avec leur pot de yaourt vide. Et donc ça, ça a été très théorisé. Et donc effectivement, pour moi, c'est un vrai sujet. Et je le vois dans les femmes que j'accompagne, à la fois celles qui cachent leur compte bancaire, à la fois celles qui commencent à décoller professionnellement et pour qui ça crée des conflits dans leur couple.

  • Speaker #1

    Des tensions,

  • Speaker #0

    bien sûr. Des tensions. exactement, je vois aussi celles qui n'osent pas demander plus, qui n'osent pas valoriser leurs prestations et le prix de ce qu'elles proposent je vois vraiment beaucoup de choses et ce qui est intéressant c'est aussi de déconstruire ça chez soi-même parce que là je parle des autres mais moi-même j'ai du sexisme intériorisé, moi-même je me mets tout ça et celles qui nous écoutent pour un peu déconstruire comment est-ce qu'on va se traiter les unes des autres comme des rivales, en fait on va toujours dire ah mais regarde celle-là comment elle est habillée est-ce que tu te ferais les mêmes réflexions pour un mec tu vois Et donc, je trouve que 90% de temps, non. Et donc, ne serait-ce qu'essayer de s'écouter sa propre voix intérieure de comment nous-mêmes, on traite les autres femmes. C'est une manière déjà de commencer à avancer. Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est aussi de se dire qu'on est toutes dans les mêmes galères. Et tu vois, on vit toutes ces freins-là. Et traiter les autres comme des alliés, c'est déjà commencer à renverser. Et de la même manière qu'on a intérêt à se souder quand on est salarié, à se donner nos salaires pour pouvoir aller mieux négocier collectivement. Et bien, c'est pareil avec les femmes, en fait. On a plus intérêt à s'entraider parce que, collectivement, c'est comme ça aussi qu'on va réussir à se faire progresser. Et je terminerai par l'amplification, qui est une méthode utilisée par les collaboratrices d'Obama à l'époque. L'amplification, c'est les collaboratrices d'Obama qui se faisaient voler leurs idées par les mecs en réunion, tout le temps. Et donc, ce qu'elles ont fait, elles ont développé entre elles une stratégie qui était de réattribuer la maternité d'une idée à celle qu'il avait eue en réunion. Et donc ça peut donner, ah bah oui Marc c'est intéressant ce que tu dis, tu reprends l'idée de Sandra qu'elle a donnée à la dernière réunion d'ailleurs, elle a dit qu'elle pouvait être implémentée en trois jours. C'est une idée hyper intéressante de Sandra. Ah d'ailleurs Sandra est-ce que tu peux nous en dire plus ? T'avais dit quoi sur ça déjà ? Et tu vois tu réattribues la maternité de l'idée et donc ça c'est aussi un moyen de redonner le pouvoir, la place. Et quelque part, si Sandra a été suffisamment de fois citée, valorisée, oui, quand on pensera à une augmentation, on pensera à Sandra.

  • Speaker #2

    Je pense que dans ces cas-là, je me serais amusée à donner des fausses idées en réunion. Pour qui les mettre ?

  • Speaker #0

    On récupère ce qu'on a dit pour les bonnes idées.

  • Speaker #1

    Je retiens ce que tu dis et je retiens déjà de commencer par un, de la vulnérabilité, en racontant aussi ce qui ne se passe pas comme prévu, parce que ça casse ce mur de perfection qui fait qu'on se sent honteuse, comme tu le dis, à parler d'argent. et aussi de transparence. Et ce qu'on fait là, je trouve que c'est tellement important. Je sais que chez B4Bank, vous avez sorti une étude sur le rapport à l'argent des Français, notamment sur les différences entre les femmes et les hommes face à l'argent. Ce que tu racontais, Nina, est-ce que tu peux m'en dire plus ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Tout comme toi, je pense que c'est une problématique qui nous tient à cœur chez nous. Et en fait, on a... En partenariat avec l'Obsoco, sorti un baromètre financier qui avait pour objectif d'aller interroger les Français et les Françaises sur leur rapport à l'argent. Et puis comme on est un peu curieux, on a été chopé de trois stats très différents, en tous les cas différents, entre les hommes et les femmes, qui révèlent finalement que les femmes et les hommes n'ont pas le même comportement à l'argent. Donc c'est ce que tu sais exactement ce que tu disais. Je vais parler vraiment en chiffres, en statistiques. Je vais faire rappel à ton côté ingénieur. Déjà, effectivement, les femmes expriment plus un sentiment de précarité financière que les hommes. 66% disent avoir un faible niveau de bien-être financier contre 59% chez les hommes. Déjà, on commence à avoir une petite disparité. Je vais dire on et pas que elle, malgré tout, parce que c'est un plateau de femmes. On se sent aussi... plus nombreuses à se sentir stressées par les questions d'argent. On a toujours ce truc un peu plus stressant. 27% chez les femmes contre 16% chez les hommes. C'est plutôt pas mal. Et 42% seulement se sentent à l'aise avec les produits d'investissement financier et d'immobilier, de placement, etc. Contre 56% chez les hommes. Et là, effectivement, il y a un vrai constat qui ressort où il y a quelqu'un de très bien qui a dit un jour... L'éducation est le meilleur levier d'émancipation. Tu connais cette petite phrase, Nina, ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est moi qui l'ai dit. Parce que plus on comprend, plus on s'éduque et plus on fait par nous-mêmes. Parce qu'en fait, tu pourrais faire investir par ton mec, mais en fait, toujours où il n'est plus là, où il veut te casser, comment tu fais en fait ? C'est lui qui a la thune, c'est lui qui a l'accès, c'est lui qui comprend. En fait, ça t'insécurise vachement de te dire, il faut que je parte. Et c'est lui qui a les commandes de tout. Donc, quelque part, le fait de faire, de comprendre, c'est permettre de faire par soi-même. Et quand on sait faire par soi-même, on n'a plus besoin d'obéir. Et puis, on se détache aussi de beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    La connaissance, la confiance. Exactement.

  • Speaker #1

    La solidité aussi qu'on acquiert en apprenant ce genre de choses.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Parce que sinon, on est dans une forme de passivité.

  • Speaker #2

    On parlait d'éducation financière, effectivement, beaucoup dans les anciens numéros, mais pour tout en général. Mais effectivement, je pense que c'est la clé pour tous nos projets.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que tu as une prise de confiance, effectivement, qui est... qui est que tu n'as plus besoin de t'appuyer sur un tel ou un tel, de te dire, c'est bon, ce que je fais, c'est le bon choix. Et quand bien même je me plante, ce n'est pas très grave, en fait. Je rebondirai et je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    Je sais qui je suis, je sais où je vais aussi grâce à ça. C'est très intéressant ton étude.

  • Speaker #2

    L'étude est plutôt pas mal, oui.

  • Speaker #1

    C'est saisissant, ces chiffres.

  • Speaker #0

    Je pense que ça commence dès l'enfance. Les filles, on leur donne moins d'argent de poche que les garçons. C'est vrai. donne moins d'argent de poche aux filles qu'aux garçons, donc déjà rien que ça. Ça montre le conditionnement contre lequel on est en train d'essayer de lutter. Alors, je pense que parmi les personnes qui nous écoutent, il y a aussi des hommes. C'est aussi le cas dans le fait que je pense qu'on est, de manière générale, pas assez éduqués. Mais les femmes, encore plus, on leur dit, mais on leur donne moins d'argent. Donc, forcément,

  • Speaker #1

    c'est fou cette notion d'argent. Je sais que les différences interviennent dès l'âge de deux ans, où de nombreuses études ont été faites chez les petits-enfants. chez la sensation d'être différent selon son sexe, sur les jeux qu'on propose aux enfants, etc. Je ne savais pas pour l'argent. Et ça, effectivement, ça s'appuie et ça renforce ce que tu dis, Sandra. Est-ce que tu as un autre conseil peut-être à nous donner ? Je sais que tu parlais des freelances tout à l'heure. Je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #2

    Avant de se lancer, peut-être. Effectivement, je pense que tu l'as peut-être vécu, Nina. Mais effectivement, il y a... Je dirais un seul mot avant de se lancer, c'est l'anticipation en fait et d'anticiper sur différentes choses. Les premières, ce serait d'aller bien se renseigner sur le statut qu'on veut avoir parce que ce statut va derrière déterminer, notamment la TVA, l'URSSAF, les impôts, etc. Donc déjà bien se renseigner là-dessus. Et après, en termes un peu plus peut-être pragmatiques, nous, on conseille d'avoir trois à six mois de charge fixe en épargne de précaution. avant de se lancer de façon à pouvoir vivre les premiers mois sans pour autant se dire, j'ai mes charges à payer dès le premier mois. Et en fait, tu peux creuser un trou assez facilement. Donc vraiment avoir bien en tête finalement tes charges que tu dois payer, les budgétiser et les mettre de côté. Donc un projet, ça se prépare comme dans n'importe quel projet. Mais je pense que la clé, c'est vraiment l'anticipation sur ces petites choses-là. Tu as peut-être d'autres choses à rajouter Nina, toi ?

  • Speaker #1

    Tu parlais de la maternité, on prévoit un landau, on prévoit la valise avant de partir à la maternité. C'est donc pareil pour une entrepreneur. Un mot de la fin Nina, qu'est-ce que tu dirais toi typiquement à une femme qui n'ose pas sur le plan argent, sur le plan business ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'aller parler à des femmes qui l'ont fait. Quand tu parles à quelqu'un qui l'a fait, tu te rends compte que cette personne n'est pas si différente que toi. En fait, elle aussi, elle a eu des stress. Elle n'osait pas payer les impôts. Pendant deux ans, elle n'a pas payé ses impôts. En fait, elle n'a pas envoyé un simple. Personne. Tu vois, on compare toujours le résultat final à ce que nous, on est en train de dire. C'est-à-dire qu'on compare un bébé qui est en train d'essayer de marcher, c'est-à-dire toi qui vas te lancer, à quelqu'un qui fait du 100 mètres. Saut, saut, saut, saut. Je ne sais plus comment on dit. Et donc, le premier conseil, c'est d'aller parler à d'autres personnes. qui l'ont fait, d'autres femmes qui l'ont fait, et peut-être leur poser la question de comment elles se sentaient au moment où elles se sont lancées. Quoi leurs doutes, et comment est-ce qu'elles ont fait pour traverser leurs doutes. Pour moi, c'est hyper important, parce que tu vas te rendre compte que ces personnes-là n'ont rien de différent de toi. Vraiment, elles ne sont pas plus intelligentes. Elles ne sont pas plus...

  • Speaker #1

    C'est juste, ça désacralise.

  • Speaker #0

    Elles n'ont rien de plus que toi, c'est juste que elles ont continué, elles ont essayé, elles ont fait, et Et il n'y a pas de... Il n'y a pas suffisamment d'astuces, même si tu vas essayer de toutes les appliquer. La réalité, c'est que tu auras toujours peur. Et donc, la manière émotionnelle, c'est ça le complément que j'aimerais ramener. On a des manières un peu rationnelles de préparation. La manière un peu plus émotionnelle, c'est-à-dire de gérer tes peurs, parce que c'est normal d'en avoir et que tout le monde a des peurs. C'est simplement comment tu vas les dépasser. C'est d'aller voir quelqu'un qui l'a fait et d'essayer de comprendre pour toi-même parler à ton propre émotionnel et à toi.

  • Speaker #1

    qui dit non mais tu n'y arriveras jamais et arriver à discuter avec cette personne là je te propose avant la fin de jouer à deux petits jeux le premier c'est avec Sandra et surtout Sandra d'ailleurs notre experte on va établir ton profil dépensier alors on a entendu ça et là quelques petites infos il

  • Speaker #2

    n'est pas facile on va aller un peu plus j'ai hâte moi je vais te poser des questions

  • Speaker #1

    et la machine chat GPT Sandra.

  • Speaker #0

    Sandra GPT. Sandra GPT.

  • Speaker #1

    Tu es plutôt économe ou flambeuse ?

  • Speaker #2

    C'est dur.

  • Speaker #0

    Je dirais plutôt flambeuse.

  • Speaker #1

    Un gros achat arrive. Est-ce que tu as peur ou tu as hâte ?

  • Speaker #0

    J'ai hâte.

  • Speaker #1

    Tu donnes des tips, toi, dans les restos ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le manque d'argent, est-ce que ça te stresse ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    T'es du genre à mettre de côté ou à tout dépenser ?

  • Speaker #0

    Mettre de côté.

  • Speaker #1

    Tes comptes, c'est plutôt un doc hyper précis, rien n'est laissé au hasard ou alors qui vivra verra ?

  • Speaker #0

    J'ai appris, mais disons que de base, je suis plutôt qui vivra verra.

  • Speaker #1

    J'entends ta voix dans ta tête qui dit « Dis la vérité, Nivane » . Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. En fait, c'est dur parce que j'ai mis plein de stratégies en place, mais disons que de base, c'est qu'il vivra Vera.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, tu as des choses. Avec l'expérience, on se dit peut-être que c'est plus intéressant.

  • Speaker #0

    C'est justement parce que je ne suis pas capable d'avoir un doc, super bien fait, que j'ai des comptes en manque, parce que moi, je ne sais pas combien je dépense. Par contre, je sais que c'est sur un compte, et quand ce compte tombe à zéro, il faut que j'arrête de dépenser des trucs de plaisir. Parce que je sais que s'il tombe à zéro, en fait, il peut tomber à zéro. Donc c'est bon, il n'y a pas de problème. Tu vois,

  • Speaker #1

    c'est André qui commence à nous donner des infos.

  • Speaker #0

    Les infos n'intéressent plus.

  • Speaker #1

    Goût de luxe ou goût des choses simples ?

  • Speaker #0

    Goût de luxe.

  • Speaker #1

    Pendant les soldes, tu craques ou tu te maîtrises ?

  • Speaker #0

    C'est un dollar pour moi parce que quand je vais acheter un truc, je n'attends pas qu'il soit en solde.

  • Speaker #1

    Tu cuisines ou tu te fais livrer ? Les impôts, une hantise ou tu gères ?

  • Speaker #0

    Une hantise. Maintenant, c'est des gens qui me disent, pour moi, mon axe, c'est de faire suffisamment d'argent pour donner ce problème à quelqu'un d'autre. C'est ça le truc. C'est ce que je fais maintenant. C'est comme ça que j'arrive à survivre.

  • Speaker #1

    J'entends, j'entends. Je me retourne vers toi, Sandra.

  • Speaker #2

    On a un peu de raisonné, mais je ne suis pas sûre que ce soit ce vrai profil. Je pense que le raisonné, c'est le profil public, on va dire. Je pense qu'on a une... Derrière toi, il y a quelque chose d'impulsif quand même sur les achats. Et alors le petit jeu, c'est qu'en fait, chaque profil correspond à un animal. Et que toi, ton animal, ce serait la lionne.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça te va bien.

  • Speaker #2

    Puisque quand il s'agit de dépenses, tu laisses tes émotions prendre le pas sur ta raison. Et tu as dit deux, trois choses qui font rappel. Et en gros, tu payes et effectivement, tu réfléchis plus tard. On n'a qu'une seule vie, comme dirait Gérald de Palmas, pour ne pas le citer en termes de référence. Il y a un petit axe d'amélioration, puisqu'on est quand même là pour donner des astuces. Bon, personne n'est parfait, ça on est OK. Et l'idée, en fait, c'est d'aller prendre le temps, finalement, avant d'acheter. Donc, d'être un peu moins compulsif. On pourra réutiliser la méthode bisous à l'occasion. Qu'on connaît. Qu'on connaît. Mais ouais, ce serait plus ça effectivement. Ton profil, c'est le profil Lyon de Jivet. j'achète et puis on verra quoi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est aussi le profil qui a fait que la croissance de ma boîte est allée aussi vite. En fait, c'est assez marrant, mais tu vois, je trouve que dans ce profil-là, effectivement, il y a cette idée de on n'a pas le temps, il faut qu'on y aille, il faut qu'on aille vite. Et c'est ça qui a fait que la boîte a eu une croissance pareille en fait, parce que c'est comme on a fait x2, voire x3 tous les ans. Donc le fait de, j'ai pas le time et en fait, on y va. Et ça, c'est le premier truc. Et le deuxième sujet, c'est aussi de se dire, de... je me suis dit je ne vais pas essayer d'économiser, je vais essayer de gagner plus d'argent. Et au lieu d'essayer de réduire les dépenses, parce que j'ai un axe d'amélioration sur le fait de réduire mes dépenses qui est incommensurable. Vraiment, je sais que je pourrais largement réduire mes dépenses, mais l'énergie que je pourrais consacrer à ça, à chaque fois, j'ai fait le choix de me dire comment je peux gagner plus. Et donc, au lieu de prendre le temps de me dire comment est-ce que je peux plus prendre le temps de réfléchir et plus réfléchir à mes dépenses, ce que je devrais faire, certes, mais je me suis dit bon. C'est là où je ne suis pas très bonne. V1, on va faire ce en quoi je suis bonne, c'est-à-dire comment est-ce qu'on peut développer la boîte et réinvestir. Et donc, voilà. C'est une belle énergie. C'était la réflexion derrière. Et en complément de ça, dire que oui, je sais qu'il y a ce truc-là de dépense, dépense, dépense, dépense. Mais il y a un monde où on arrive à faire suffisamment pour avoir des gens qui gèrent ces problèmes. Et je suis totalement d'accord sur le fait que... prendre le temps d'analyser. Maintenant, j'essaie de le faire plus. Quand bien même, j'ai quand même ce sujet-là. Tu vois, là, par exemple, je fais une dépense, je fais un investissement. OK, il y a 6, voire 7 chiffres dedans. Oui, c'est ça. Je me calme, quoi. Bien sûr.

  • Speaker #2

    C'est important, je pense, de prendre le temps. D'accord. Mais pour tout, de prendre le temps, effectivement, de la réflexion. Enfin, on le dit toujours, mais tu vois cette petite robe en vitrine, etc. Tu as un flash dessus. Si tu n'y repenses pas le lendemain, oublie-la. Si tu y repenses le lendemain, va l'acheter. C'est un plan. C'est une vraie méthode, ça, pour le coup. Et qui marche quand tu as...

  • Speaker #1

    Parce que je me l'ai su acheter, la revue.

  • Speaker #0

    Parce que c'est le lendemain.

  • Speaker #2

    Moi, je réfléchis souvent sur des gros achats, en fait. Sur des gros achats où tu te dis, j'ai le budget, mais quand même, ça coûte cher. Il y a d'autres priorités, etc.

  • Speaker #1

    Le chéri tellement plus.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Tu as une sensation de fierté de...

  • Speaker #1

    Celui-là,

  • Speaker #2

    il l'a acheté, mais c'est parce que je l'ai vraiment voulu.

  • Speaker #1

    Mais Nina, on entend, c'est le défaut de ta qualité. C'est ton côté passionné qui te tire aussi vers le haut. Ce défaut qui tire vers le haut, finalement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la réflexion que je mène en ce moment. C'est marrant que tu me parles de ça.

  • Speaker #2

    Peut-être que quand on a atteint un objectif que tu pourras te fixer, à ce moment-là, tu diras, j'ai hâte à ça, du coup, je vais me poser sur la gestion en elle-même. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur l'optimisation. En fait, c'est ça. Parce que je vois, pour optimiser des dépenses, encore... faut-il qu'il y ait quelque chose à optimiser. Mais là, je pense qu'effectivement, dans cette deuxième phase, et ça me parle beaucoup ce que tu dis, merci pour cette analyse qui vient résonner, à quel moment tu décides de te dire, ok, la croissance, elle était bien, elle était là, là, je suis plutôt dans une phase de volonté de stabilisation, et du coup, de régulation des coûts. Exactement. Et un peu pour tout,

  • Speaker #2

    en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je trouve ça tellement dur d'être sur les deux fronts à la fois, en tant que... Bien sûr. qu'entrepreneuse, mais je pense que c'est valable aussi à l'échelle des personnes.

  • Speaker #1

    C'est parfait, cette vidéo sera ton rappel, cette émission sera ton rappel que tu dois faire ça dans les mois qui suivent.

  • Speaker #0

    C'est clair, je vous dirai dans six mois ce que j'ai optimisé comme affaire.

  • Speaker #1

    On t'attend l'épisode 2. Alors là, c'est la partie que je préfère, Sandra, toi aussi j'imagine, c'est le moment de la grande roue de la non-fortune puisqu'on parle d'argent mais on ne gagne pas d'argent avec cette trêve-là. Mais c'est drôle quand même je te promets

  • Speaker #0

    Wow ! Non mais franchement, vous avez créé la roue quoi !

  • Speaker #2

    La roue de flouze.

  • Speaker #1

    La roue de flouze.

  • Speaker #0

    J'adore. C'est trop bien d'avoir créé ça. C'est génial.

  • Speaker #1

    On est avec des gens qui apprécient notre travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je trouve ça très très fun d'avoir un...

  • Speaker #1

    Alors, je te propose de tourner la roue et de voir sur quel chiffre tu tombes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis sur le 9.

  • Speaker #1

    Le 9. Le salaire mensuel idéal pour toi ?

  • Speaker #0

    Ah bah je me le verse déjà. En salaire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je me verse 5 000 euros par mois.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est idéal parce que ça te permet de te sentir en sécurité, de te faire plaisir ?

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans ce salaire, il y a l'enveloppe qui est faite pour les dépenses, c'est-à-dire le loyer, l'école de Léon, qui est mon fils, etc., les courses, etc. Donc ça, c'est à peu près 50 %. Après, il y a 30 %.

  • Speaker #2

    Nous sommes sur la méthode 50-30-20, c'est parfait. J'adore Nina.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, il y a 20% de loisirs, etc. Et il y a 30% que j'épargne. Et donc, j'ai des prélèvements tous les mois de ce que j'épargne. Et donc, ça, ça me permet de ne pas avoir à y penser. Donc, j'ai des prélèvements qui sont placés après. Les ETF, tu peux être très fière de ça. Ça, c'est trop bien. Et pour le coup, je pourrais me verser plus en rapport à ce que la boîte génère. Mais cet argent, au lieu de me le verser, je préfère le laisser dans la boîte et le réinvestir dans la boîte. Donc, je pourrais avoir plus, mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, j'en ai pas besoin. Après, j'ai le confort de me dire que si ce mois-ci, j'ai envie de doubler, je peux le faire parce qu'il y a les vacances. Donc, ça arrive régulièrement. Disons que je fais entre 5 et 8, tu vois, en fonction des mois.

  • Speaker #1

    C'est canon et surtout... comprends maintenant qu'avec ton tempérament, c'est pas forcément une bonne idée de se verser trop par mois et de se griller.

  • Speaker #0

    Mais par contre, ce qui est trop bien pour les gens comme moi, c'est les prélèvements automatiques. Ils vont en fait lutter contre toi-même. C'est-à-dire que si t'es pas quelqu'un qui sait, qui épargne facilement, et tu arrives pas à t'y consacrer tous les mois, fais-toi des prélèvements. Il y a des boîtes qui font ça très bien. Tu te prélèves, tu te places, et puis c'est bon, tu vois. C'est aussi lutter contre moi-même, pour le coup. Et pareil, de la même manière, tous les mois, j'ai des virements qui partent automatiquement sur mes comptes. Donc, ce n'est pas moi qui dois... Tu vois,

  • Speaker #2

    penser à faire mes virements.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait. J'ai les cinq cas qui descendent. Et en fait, il y en a deux qui partent... Mon truc avec mon mec. Il y en a un qui part côté... Deux qui partent côté plaisir. Et après, le reste, il y en a certains qui restent en compte courant, etc. D'imprévu, quoi. Pas mal, pour le coup.

  • Speaker #1

    Alors, sur quoi tu vas tomber ?

  • Speaker #0

    Sur le 5.

  • Speaker #1

    Alors, le 5. Tu as déjà eu des gros soucis d'argent ?

  • Speaker #0

    À part le prélèvement, les impôts qui viennent faire de la saisie pour le salaire, qu'on a déjà parlé. À part ça ? À part ça, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Deux. Deux.

  • Speaker #1

    Tu as combien de cotés, ça ? Tu y as répondu tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai répondu. Par contre, ce que je n'ai pas répondu, je n'ai pas parlé de mes placements ETF. Donc, je dois avoir à peu près 10 000 euros, je pense, sur les placements ETF. J'ai aussi un peu de crypto, mais vraiment... Très, très peu parce que c'est très volatile, mais j'en ai quand même parce que c'est très volatile, mais il y a des plus-values qui sont intéressantes. Et là, comme vous avez vu, il y a beaucoup d'argent dans la trésor de la boîte, ce qui n'est pas forcément bien parce qu'avec l'inflation, ce n'est pas bien d'avoir, entre guillemets, je suis une mauvaise élève, d'avoir un compte courant avec autant d'argent parce que l'argent qui est sur ce compte, il perd de la valeur à cause de l'inflation. Et donc là, je suis en train de faire un gros placement IMO pour sortir de la trésor et faire fructifier cette trésor parce que... Pour le moment, elle rapporterait, c'est de l'argent qui dort et ça ne rapporte rien. Donc voilà à peu près ce que je peux te dire.

  • Speaker #1

    C'est déjà top. Retour de la roue. 8. 8. Tu reçois, le budget est parfait, tu reçois 500 000 euros. Tu fais quoi ? C'est littéralement l'argent de sa boîte.

  • Speaker #0

    Alors, là en l'occurrence, moi j'ai envie de faire un placement assez sécure. Donc là, ce que je fais, c'est que je suis dans l'achat de la Bépinière Ramène ta Fraise, qui est un achat pro. Et qui va permettre d'avoir un espace pour que les femmes puissent se voir, se retrouver, avoir les conversations un peu comme celles qu'on a.

  • Speaker #1

    Donc un achat immobilier.

  • Speaker #0

    Donc je réinvestis, en fait, là je réinvestis pour... Je fais un achat immobilier. Alors c'est pas ce qui rapporte le plus d'argent, mais c'est ce qui est le plus cohérent par rapport à la stratégie et à la vision de ma boîte. Aujourd'hui, j'ai des produits digitaux, mais j'espère à ce que les femmes puissent se retrouver entre elles, créer des moments, créer des expériences. Et donc le fait d'avoir un lieu pour le faire. Là, je dirais qu'il y a à peu près... Il y a une banque qui m'accompagne aussi. On va dire qu'en tout, moi, ce que je mets, c'est à peu près 200 000 euros. Donc, il en reste 300. Sur les 300, qu'est-ce que je fais ? J'en mets probablement 200, quelque part, sur un compte que je fais.

  • Speaker #1

    Sur un compte offshore,

  • Speaker #0

    allez. Non, non, non, pas un compte offshore. Un compte, c'est qui rapporte entre...

  • Speaker #2

    Tu ne vas pas sortir avec un compte sur le fiscal de ce qu'il y a.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout. Non, tout est hyper clé.

  • Speaker #1

    Et la Suisse, c'est un joli pays.

  • Speaker #0

    Non, je le place entre 5 et 10% en fonction des placements. Je le place plutôt ETF, etc. Donc là, ça diversifie. Et puis, avec les 100 qui restent, je pense que j'investis sur le développement d'un nouveau produit, je pense, pour la boîte. Je me dis, OK, on a accompagné 10 000 femmes lors du dernier challenge à publier sur LinkedIn. Bon, si on prend 50 000 euros et qu'on... un challenge avec 10 000 femmes, ça coûte à peu près entre 20 et 50 000 euros pour le faire. Je me dis, avec ce budget-là, qu'est-ce qu'on peut faire qui peut aider un maximum de femmes ? Et donc, en l'occurrence, on avait déjà fait le challenge. Je me dis, qu'est-ce que je pourrais faire ? Un truc que je rêverais de faire, là par exemple, c'est le gala Ramène ta fraise, le gala de charité Ramène ta fraise. Et donc, j'adorerais sur une semaine... avoir un événement par jour et faire connaître des associations. Intéressant. Ça fait partie des choses que j'en ai fait.

  • Speaker #1

    Vous n'avez même pas sorti des petites vacances au soleil ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire. Et à titre perso, tu ne pars pas un peu en vacances ?

  • Speaker #0

    À titre perso, qu'est-ce que je ferais ?

  • Speaker #2

    Nina l'incarne tellement. Mais bizarrement,

  • Speaker #0

    j'ai des goûts assez... En fait, c'est paradoxal parce que c'est vrai que je vais pas mal dépenser pour ma boîte. Mais à titre perso, en fait, moi, ce que j'aime, c'est vivre des expériences. Donc peut-être que je me prendrais... C'est marrant parce que c'est ce que je travaille avec ma coach en ce moment. C'est la capacité à me faire plaisir. C'est à quel point tu arrives aussi à profiter de l'argent que tu génères. C'est marrant, mais je pense que c'est un de mes axes de progression.

  • Speaker #1

    Et recevoir. Ce n'est pas facile quand on est toujours dans cette poursuite.

  • Speaker #2

    Moi, je note qu'on aura donc deux inaugurations potentielles. Qu'est-ce qu'on va mettre ? Je ne sais pas, on va voir, on va réfléchir. Il y aura plus de la part.

  • Speaker #1

    Allez, tourne une dernière fois la roue.

  • Speaker #0

    On est sur du 5.

  • Speaker #1

    5, tu l'as déjà fait. Ah oui.

  • Speaker #0

    Alors, 1.

  • Speaker #1

    1. Combien coûte ton logement, loyer si locataire et prix si proprio ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai déjà un bien qui m'appartient, mais que j'ai mis en location. Donc ça, c'est déjà le cas. Et j'en ai un que je loue. Donc le prix de mon loyer, c'est ça la question.

  • Speaker #1

    On te pose des questions.

  • Speaker #0

    Le prix de mon loyer, c'est 2000 euros par mois. J'habite à Paris.

  • Speaker #1

    Et oui, Paris.

  • Speaker #0

    On est à deux dedans. On est à peu près à 80 mètres carrés. Dans le

  • Speaker #1

    11e. C'est un quartier qui est génial. Merci beaucoup Nina. Cet épisode était exceptionnel.

  • Speaker #2

    C'était génial. Merci de ta franchise, de ton authenticité. C'était vraiment top.

  • Speaker #0

    Merci à vous. C'était avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    On retient. plein de choses, on se sent motivé, on a envie de repartir soudé aussi. Et puis, on a bien ri, on a passé un super moment, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux, c'était un plaisir d'être là. Et merci de faire une émission qui parle d'argent et qui rend visible toutes ces problématiques, qui enlève les tabous, qui font qu'on n'a pas honte de ne pas réussir à gérer ses budgets. Et je trouve que c'est d'utilité publique, donc bravo à vous. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode de Flouze vous a intéressé, diverti et surtout que vous avez noté les bons conseils de Sandra. N'hésitez pas à vous abonner à la page Instagram, YouTube et TikTok de B4Bank pour suivre avec attention les prochains épisodes. A très vite !

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Description

Vous êtes fan de podcasts qui parlent argent, finances et engagement ? Parfait ! Car dans l’épisode #3 de Flouz, on plonge dans la tête – et le portefeuille – de Nina Ramen, entrepreneure engagée et voix forte du digital. 

 

Pauline Grisoni l’interroge sur ses galères, sa peur des impôts, et les montagnes russes émotionnelles (et budgétaires) qu’impliquent le fait de créer son entreprise. Elle évoque aussi avec franchise les inégalités femmes-hommes dans la gestion de l’argent. Parce que oui, parler d’argent, c’est aussi parler de pouvoir.  

 

Dans ce podcast 100% cash, économie et gestion budgétaire sans filtre, on poursuit la saison des talkshows BforBank avec Nina Ramen. Entre transparence totale sur ses finances, anecdotes et déconstruction des clichés sur l’argent au féminin, Nina livre un épisode aussi utile qu’engagé. 

 

Entre stress fiscal, convictions et réalités de l’entrepreneuriat, elle montre que parler d’argent quand on est une femme, c’est aussi libérateur que nécessaire. 

 

Au programme de cet épisode : 

1. La peur des impôts : Nina Ramen raconte sans tabou son anxiété administrative, ses erreurs et ce qu’elle a appris en montant sa boîte. 

2. Le rapport à l’argent : de ses premiers revenus à sa stratégie pour sécuriser ses finances et celles de son entreprise, Nina partage son parcours sans filtre (et avec des chiffres). 

3. Argent et engagement : inégalités salariales, charge mentale et financière, ambitions et pression à la maternité parfaite… Elle déconstruit les tabous autour des femmes et de l’argent.  

 

Le tout toujours abreuvé des excellentes astuces budget de notre experte bancaire Sandra Ktorza.  


Retrouvez aussi nos épisodes en vidéo sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=FjEcIlREN-k


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Argent, Conseil budget, Finance, Podcast argent, Tabou, Rapport à l’argent, Économies, Dépenses, discussion, gestion de budget, Conseils pour économiser, Finances personnelles, Indépendance financière,

 

Ce podcast vous plaira si vous écoutez déjà :

Money Mindset, L’éducation financière pour tous, génération do it yourself, Tech & Co Business (BFMTV), Canapé 6 place, Chit Chat Budget, La Martingale, Les Investisseurs 4.0, Les Investisseurs Sereins, Money Tree, Seqooia - Investir Simplement, Littel big Things, Chercheurs de valeurs 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50, quand le mec gagne 50% de plus. Je n'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent. Par contre, j'ai la culture de comment faire de l'argent.

  • Speaker #1

    Je suis flou, Et on souhaite changer ça. Et justement, aujourd'hui, je suis ravie de recevoir une invitée qui n'a pas peur de parler d'argent. C'est Nina Ramen. Hello Nina !

  • Speaker #0

    Je suis ravie d'être là.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, on ne la présente plus. Je suis toujours en compagnie de Sandra, notre experte bancaire qui saura nous alimenter en conseils et chiffres intéressants. Hello Sandra, ça va ?

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes les deux.

  • Speaker #1

    Avant de commencer Nina, j'ai une première question qui va tout de suite nous mettre dans l'ambiance. Sandra la connaît par cœur. Apparemment, parler d'argent, c'est tabou. Je ne sais pas si ça l'est pour toi, en tout cas pour 48% des Français quand même, c'est le cas. En tout cas, 48% des Français jugent l'argent plus tabou que la politique ou le sexe. Alors, tu titues comment, toi Nina ? Si je te demande, par exemple, combien tu as sur ton compte bancaire là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis 100% à l'aise. Et d'ailleurs, j'adore parler d'argent. Donc, c'est un sujet, c'est d'ailleurs pour ça que je suis très heureuse d'être là. C'est un sujet que je trouve qui vient concentrer tellement de choses. tu vois, et tu parlais, tu disais que l'argent... c'était plus tabou que la politique, mais l'argent est politique. Et souvent, dans le sexe, l'argent intervient d'une manière ou d'une autre. Quand tu regardes les rapports qu'il peut y avoir de domination entre les femmes et les hommes, le fait que les hommes gagnent entre 20 et 25 % de plus que les femmes. Donc, l'argent, dans tous ces sujets-là, il est déjà présent. Donc, je peux te répondre sur combien j'ai d'argent sur mes différents comptes à banque. Si tu veux, en fait, j'ai...

  • Speaker #1

    On va rester sur le compte courant, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai différents comptes en banque. Donc, j'ai mon compte en banque personnel. OK. mon compte en banque compte joint et j'ai mon compte en banque que j'appelle plaisir. Tous les mois, vu que je suis entrepreneuse, c'est moi qui fais mes propres virements de salaire. Ce virement-là est automatiquement dispatché sur un compte en banque et il est dispatché sur le compte joint et sur le compte plaisir.

  • Speaker #1

    Ça va être une bonne élève, ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est une très bonne élève parce que ça fait partie des astuces qu'on va communiquer.

  • Speaker #0

    Pour l'épisode. J'ai anticipé. Donc ça, c'est trois comptes en banque que j'ai déjà personnels et sur ma société. J'ai la même chose. J'ai le compte en banque, j'ai le compte courant de ma boîte. Et de la même manière, j'ai ce qu'on appelle le report à nouveau, c'est-à-dire qu'est-ce que j'ai sorti comme bénéfice les deux années précédentes. Et ça, je les remets dans la boîte régulièrement. et donc qu'est-ce que j'ai récolté en... entre guillemets bénéfices de mes années précédentes et comme tu vois je sais que c'est juste le bénéfice que j'ai et voilà,

  • Speaker #1

    le reste est en trésor ça permet de ne pas avoir un rapport biaisé à l'argent en visualisant de façon très simple, très rapide ce que tu as,

  • Speaker #0

    ce que tu peux te permettre aussi de dépenser finalement ouais c'est exactement ça je trouve ça très difficile de compter j'ai un rapport à l'argent où pour moi c'est extrêmement difficile de compter regarder, noter toutes mes dépenses sur un carnet, je ne me vois pas du tout faire ça et tu vois cette astuce d'avoir plusieurs comptes en banque, je la trouve assez simple, ou plusieurs comptes dans une banque, mais je la trouve hyper simple parce que tu vois la limite. Et donc, pour te répondre... Ok,

  • Speaker #1

    on entend beau.

  • Speaker #0

    On peut répondre. Mais tu vois, par exemple, dans mon compte courant personnel, j'essaie d'avoir le, entre guillemets, le moins d'argent possible, parce que j'essaie de placer et de me virer depuis ma boîte le minimum d'argent. Donc, je ne suis pas sur mon compte perso, je dois avoir... Allez, voilà. Là, j'ai 1000 euros ce mois-ci. parce que je sais que je me vire exactement ce dont j'ai besoin et que le reste reste sur le compte de ma boîte et par contre si j'ouvre le compte de ma boîte là, bam bam bam bam j'ai,

  • Speaker #1

    hop c'est historique ce qu'on vit en ce moment tu sais peut-être,

  • Speaker #0

    merci parce que pour moi c'est normal en fait j'ai un rapport tellement, tu vois je trouve que l'argent ne dit rien de toi, c'est un flux c'est un échange, c'est quelque chose qu'on va et ça ne dit rien de ta valeur ça ne dit rien de Merci. Plein de choses, tu vois. Et d'ailleurs, dans ta boîte, tu peux avoir plein d'argent sur ton compte en banque. Donc là, j'ai tous les comptes confondus, j'ai 530 000 euros. Voilà, 530 438.

  • Speaker #1

    Bravo, Elouïla.

  • Speaker #0

    Tous les comptes confondus. Donc ça, c'est le nombre de ma boîte, tu vois. Et ça ne dit rien parce que, en fait, en réalité, ça dépend du nombre de charges que je vais payer tous les mois. Donc voilà, pour moi, c'était tellement juste une mesure de quelque chose et un flux que j'ai plutôt ce rapport-là avec la boîte. Oui,

  • Speaker #1

    qui te permet de créer, de partager, mais qui ne te définit pas. Et je pense qu'effectivement, le souci, c'est quand l'argent commence à définir une personne. D'un côté ou de l'autre, ça, c'est terrible. C'est intéressant quand tu parles de ton rapport à l'argent et le fait que toi, tu ne sois pas du tout quelqu'un qui notera sur un petit papier. J'ai un peu envie de comprendre d'où vient ta culture autour de l'argent. Est-ce que tu te rappelles du tout premier salaire que tu t'es versé ? C'est quand même un moment important, ça, dans la vie d'une jeune adulte.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je suis sortie d'une école d'ingénieurs. J'avais un bac plus 5 quand je me suis lancée dans le monde du travail. Et je n'ai pas entrepris tout de suite, j'étais salariée. Et mon premier job, c'était chasseuse de tête, donc consultante en recrutement. C'est plutôt du recrutement pour l'industrie agro, pharma et cosmétique. Mon but, c'était d'aller faire le lien entre des clients qui recherchaient des profils et des candidats qui potentiellement cherchaient du job. Et donc, je devais aller chasser les meilleurs profils. pour les mettre dans l'industrie. Et comme j'étais scientifique, c'était assez facile pour moi de définir les profils. Et donc, mon premier salaire, c'était 26 000 euros par an. Et ce qui est intéressant, c'est que, en fait, très rapidement, j'ai compris le rapport avec l'argent. Ça a beaucoup conditionné mon rapport avec l'argent parce que j'avais des primes sur objectif.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, j'avais une partie de mon travail qui était commerciale, c'est-à-dire que je devais placer des candidats. Et à chaque placement, en fait, l'entreprise... touche entre 10 et 30 % du salaire annuel brut du candidat. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui n'est pas négligeable.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que la boîte facturait au client. Et sur cet argent-là, moi, derrière, j'avais une prime. Et d'ailleurs, c'était une prime collective pour tout le bureau. Donc j'avais une prime. Et cette prime-là, elle impactait combien je gagnais. Et donc là, tu vois, j'ai eu très vite un rapport avec l'argent qui est... ok, c'est marrant. Du coup, si je fais plus de placements, je peux avoir plus d'argent. Et donc, j'ai commencé à comprendre que c'était un jeu, en fait. Et j'ai commencé à voir ça comme un jeu.

  • Speaker #1

    Ok, c'est intéressant. Et lorsque tu t'es mise à ton compte et que tu as créé ta société, ce salaire-là que tu t'es versé, il devait avoir un goût un peu différent, un peu particulier, non ?

  • Speaker #0

    Je pense que je ne réalisais pas à quel point c'était possible de faire de l'argent par moi-même. Je ne réalisais pas que potentiellement, j'avais besoin de... personne. Et à l'époque, j'étais salariée et je vivais assez mal cette situation parce que j'étais dans un environnement qui ne me convenait pas, assez toxique. Et je n'osais pas partir parce que j'avais le projet d'avoir un enfant. Et comme je voulais avoir un enfant et qu'on te dit tout le temps, bah oui, mais en fait, quand tu veux un enfant, il faut rester en CDI.

  • Speaker #1

    Et oui.

  • Speaker #0

    Je restais en CDI malgré le fait que je n'étais pas heureuse. Donc, j'avais la boule au ventre tous les matins, etc. Et je n'osais pas partir. Et à un moment, je me suis pointée au bureau et Et là, je me suis dit, bon, je pense que je vais partir. Je ne faisais pas partie des personnes qui étaient là, mais j'ai décidé de partir à ce moment-là. Et je me dis, tant pis pour le projet de bébé, on verra bien plus tard, etc. Donc, je pars et deux semaines après, je découvre que je suis enceinte. Et donc là, je me dis, je ne vais pas aller chercher un nouveau job, un nouveau CDI pour aller dire au moment de la validation de la période de séance, et au fait, je suis enceinte. Et ça, c'est une réalité que plein de femmes, elles vivent. Et du coup, ce qui s'est passé, c'est que je me suis dit, pas le choix, vas-y. Tu as neuf mois pour faire une boîte, une boîte rentable. Et donc, arriver au niveau de salaire que tu avais.

  • Speaker #1

    C'est intéressant quand tu dis...

  • Speaker #2

    Un beau challenge quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux être fière de toi. Neuf mois pour faire une boîte. Donc, toi, tu as accouché de deux bébés à la fois, finalement.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Complètement.

  • Speaker #1

    Quel était le plus dur ? Quel était l'accouchement le plus long et le plus pénible ?

  • Speaker #0

    Le métier de maman, de mère, oui. Oui, je le trouve tellement difficile. Je le trouve tellement difficile parce que... Il n'y a pas de mesure, tu vas en parler, d'argent. Mais en fait, tu vois, quand tu lances ta boîte et que tu donnes le bon produit aux bonnes personnes, eh bien, tu vois, si tu résouds un vrai problème pour ces personnes, elles sont prêtes à te payer, tu vois, peu importe où est-ce que ton produit se situe dans la gamme de prix. Mais si tu résouds un problème, grosso modo, la transaction, c'est OK, tu résouds un problème, je te donne de l'argent, on échange, tu vois. Mais quand tu arrives avec un enfant, tu vois, je trouve que l'argent, en fait, finalement, il sécurise beaucoup parce que tu te dis, si ça marche, il y a de l'argent et la transaction est bonne, tu vois, et ça veut dire que c'est OK. Mais quand t'arrives avec un enfant, t'es là, en fait, là, on peut rien mesurer. On peut pas mesurer son bonheur, on peut pas mesurer comment il va, on peut pas mesurer... Et donc, ça devient un apprentissage qui est beaucoup moins objectif. Et donc le fait de ne pas... pouvoir mesurer concrètement comment ça va. Je trouve que ça me donne beaucoup de peine, je trouve que c'est assez difficile.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et on sent l'ingénieur en toi qui réfléchit avec des chiffres. Et je pense que le fait d'être maman, c'est aussi une notion de lâcher prise qui est très intéressante, qui n'est pas nécessaire dans tous les domaines, mais qui doit aussi t'apporter beaucoup. Et j'entends ce que tu dis à travers ça. Alors moi, j'ai une question sur tes multi casquettes. Tu as la fois... entrepreneuse et créatrice de contenu. Comment est-ce que tu gagnes concrètement ta vie aujourd'hui ? Comment se fait... Est-ce que tu as plusieurs types de revenus ? Comment est-ce que tout ça s'organise ?

  • Speaker #0

    Oui. Effectivement, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé à créer du contenu sur Internet. Créer du contenu, c'est globalement... Moi, je l'ai fait surtout à l'écrit. Mais bon, on pourrait le faire en vidéo, etc. En podcast aussi. En podcast, exactement. Et... Il y a des gens qui sont intéressés à ça. J'ai créé une communauté. Et ce qui est marrant, c'est que je l'ai fait sur LinkedIn à l'époque où il n'y avait pas grand monde qui le faisait. Et donc, j'ai beaucoup importé ce qui se faisait sur Instagram et sur plein d'autres réseaux sur LinkedIn, qui est quand même un réseau social sur lequel tu te dis, OK, ce n'est pas vraiment drôle. C'est un peu une CV tech et j'ai beaucoup importé ça là-dessus. Donc, ça, c'est à peu près ce que j'ai fait. Un jour, j'en ai fait mon métier. Et aujourd'hui, je continue à créer du contenu sur LinkedIn. sur YouTube, sur Instagram. J'ai investi d'autres réseaux que je n'avais pas investis avant. Et en parallèle, j'ai monté une entreprise qui aide les femmes à développer leur business. Et qu'est-ce que je vends comme produit ? Aujourd'hui, j'en vends qu'un seul. Donc moi, j'ai un peu une religion business. J'ai un monoproduit qui s'appelle le Bootcamp. Donc justement, pour aider les femmes à être plus visibles sur LinkedIn, à développer leur business sur LinkedIn, il y en a beaucoup qui sont très bonnes dans leur savoir-faire. Elles sont... excellentes dans ce qu'elles font. Elles peuvent être des designers, elles peuvent être chefs de projet, mais en tant qu'entrepreneuses, elles ont du mal à aller trouver des clients. Elles ont du mal à se marketer, elles ont du mal à prendre la place. Elles ont du mal à parler d'argent. Et donc, l'idée, au travers de la boîte que j'ai créée qui s'appelle Ramène ta fraise, c'est de les aider à investir les sphères de pouvoir et d'argent, d'où l'argent, et notamment sur LinkedIn, à faire savoir ce qu'elles font. Et donc, j'ai un seul programme qui s'appelle le Bootcamp Ramène ta fraise où elles viennent. pendant six semaines, on les aide à développer leur faire savoir, pour augmenter leur chiffre d'affaires, pour leur permettre de visibiliser leur expertise et de soit se lancer pour celles qui sont déjà lancées, soit augmenter, dépasser le palier de croissance pour celles qui sont déjà lancées.

  • Speaker #1

    C'est passionnant parce que j'imagine l'aspect sororité que tu rencontres.

  • Speaker #0

    C'est en non-mixité. Et le fait d'être en non-mixité est pour moi une des manières de travailler qui a été la plus bénéfique paradoxalement. Parce que... Ça permet à chacune de prendre son espace.

  • Speaker #1

    Et c'est ce qui te rapporte le plus d'argent aujourd'hui ou c'est la création de contenu ?

  • Speaker #0

    Alors c'est ma seule manière de monétiser ma création de contenu. D'accord. Donc aujourd'hui,

  • Speaker #1

    je ne peux pas payer sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Non, très peu. J'ai quelques sponsors, mais c'est extrêmement rare. Et là, j'ai un canal, donc majoritairement sur LinkedIn, un produit qui s'appelle le Bootcamp. Et cette année, on fait un million d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Wow. C'est impressionnant.

  • Speaker #0

    En trois ans, l'année dernière, on a clôturé à un million. Et donc, on a à peu près une croissance qui fait fois deux tous les ans. La première année, j'ai fait 171. Après, 400, un peu plus de 400. Et après, un million.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois en ce que tu vends ? Tu l'incarnes et tu ne mens pas aussi ? Je pense que ça, ça se sent à travers ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que j'investis beaucoup ce que je fais, de pourquoi je le fais. Et je pense qu'on vit dans un monde où les femmes sont encore... La majorité des pauvres sont des femmes. J'ai envie de changer cette situation. Je le fais à ma manière parce que certes, je n'adresse pas toutes les femmes. Quand on parle sur LinkedIn aux entrepreneuses, c'est une toute petite partie des femmes. Mais je te donne un exemple. Une partie des bénéfices, 1% de nos bénéfices sont reversés à des associations qui oeuvrent pour le droit des femmes. On a conscience du fait qu'on ne peut pas pouvoir aider toutes les femmes parce qu'on vend un produit qui coûte quand même 4000 euros. Mais on donne accès à toutes les femmes à notre contenu. Donc, on a beaucoup de contenu gratuit, notamment des challenges. On aide les femmes, qu'elles puissent ou pas se payer notre produit, à prendre la parole, notamment sur LinkedIn. Donc, ça se fait au travers de challenges où on les aide à prendre la parole. On leur fait faire un post par jour. On leur explique des codes. On leur montre comment elles peuvent se valoriser, comment elles peuvent valoriser leur expérience, même les salariés, pour le coup. Et donc, le fait de donner énormément, inconditionnellement, fait que je pense qu'il y a une vraie sincérité dans ce qu'on fait. Et aujourd'hui, oui, c'est ce produit-là. Mais peut-être que demain, ce sera un autre produit. ou peut-être après un autre produit. Donc ça, je pense que ça a beaucoup rayonné. Et au-delà de ce qu'on fait pour les entrepreneuses, on essaye aussi d'investir un maximum de sphères, y compris celles dans lesquelles on n'est pas trop. Là, on a donné à une asso qui s'appelle Tout à l'abri, qui a des femmes qui ont... qui ont justement en difficulté de logement. Là, on a aidé Solimove pour aider les femmes qui sont victimes de violences conjugales à déménager. Donc ça, je pense que c'est aussi important de faire résonner ça.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors, on l'a un peu compris à travers tes différents comptes, mais j'ai quand même une question à te poser. Est-ce que tu dirais que tu sais gérer ton argent ? Et surtout, est-ce que ça a toujours été le cas ?

  • Speaker #0

    Ça n'a pas du tout toujours été le cas. Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Ah ouais ? C'est vrai ? Oui. Oui, bien oui.

  • Speaker #2

    Parce que... Tu avais peur du chiffre que tu allais voir ? En fait,

  • Speaker #0

    j'avais la sensation que je ne me maîtrisais pas. Et que j'allais découvrir quelque chose que je ne connaissais pas.

  • Speaker #2

    Une surprise. Un manque de confiance que tu as eu sur une expérience bancaire passée ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que je n'avais aucune idée de ce qui rentrait et de ce qui sortait. Vraiment aucune. Je n'ouvre pas mon compte en banque.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'était le fait d'être salarié, peut-être que ça te dépossède un peu de ce pouvoir-là ? C'est bizarre à dire, mais lorsqu'on est salarié, il y a presque...

  • Speaker #2

    Tu comptes sur quelqu'un pour te verser ton salaire. Tu es moins maître, en tous les cas, tu attends de le voir sur ton compte pour dire « Ok, j'ai eu ça. » Ce n'est pas toi qui fais. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, je pense qu'il y a plusieurs choses. Je l'ai compris après, mais j'ai compris... Plus tard, j'ai été diagnostiquée avec un trouble de l'attention. Le trouble de l'attention s'appelle le TDAH, ça a été diagnostiqué par des médecins. C'est vrai que ça ne t'aide pas à faire toutes les tâches admin. J'ai compris plus tard pourquoi, c'est qu'aujourd'hui que je comprends pourquoi. J'ai une phobie administrative qui est incommensurable. C'est-à-dire que quand il y a le premier salaire, apparemment, il faut le déclarer aux impôts. J'ai compris ça très tard. Et donc, j'ai déclaré mes impôts, je crois que c'était de 2017 en 2019, parce que la première déclaration d'impôt, il faut remplir un CERFA, etc. Bref, il y avait plein de choses que je trouvais hyper difficiles. Alors là, je relis le compte en banque aussi à toute la partie admin. Mais donc, il faut verser des impôts. Donc, il y avait des impôts qui venaient prélevés sur mon compte. Et tous mes employeurs ont dû, tu sais, tu peux aller faire une saisie. Tous mes employeurs ont dû subir les pauvres parce que ça leur a donné de la paperasse. Mais tellement je n'arrivais pas à maîtriser qu'ils sont venus saisir. Les impôts sont venus saisir sur mon compte parce que je ne maîtrisais pas. Et donc, dans ces cas-là, ils passent par les employeurs. Et les employeurs, ça leur fait remplir des paperasses et tout. Donc, ils détestent ça.

  • Speaker #1

    Oui, donc tu reviens de loin.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment, c'est horrible. Ah oui, non, vraiment, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    C'est ça quand même dans les petites galères financières. C'est vrai que la première déclaration d'impôt est très, très compliquée pour tout le monde. Moi, je me souviens de ma première déclaration d'impôt. Si tu n'es pas accompagnée, si tu n'as pas tes parents ou autres pour dire, oui, pense à faire ça, la première, après les autres sont automatiques.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas comment vous le faites, mais moi, j'appelle encore ma mère alors que j'ai 30 ans de passé en me disant, viens, fais tes impôts, parce que j'ai vite un petit peu...

  • Speaker #0

    Colline, vraiment,

  • Speaker #2

    je ne parle pas encore ça sur notre tout doux à faire.

  • Speaker #1

    Ça et savoir si un légume est périmé, si je peux le manger. Non, je ne sais pas, on n'a pas... Non ? Ok, je suis toute seule.

  • Speaker #0

    Ma mère, elle est pareille que moi, en fait. j'ai hérité de l'attention je pense donc t'as pas de culture de l'argent depuis toujours, c'est quelque chose que tu t'es forgée progressivement alors j'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent par contre j'ai la culture de comment faire de l'argent c'est pas mal parce que j'ai une famille d'entrepreneurs commerçants et ma mère a monté plusieurs boîtes et j'ai vu ma mère me parler tout le temps de chiffre d'affaires, avec la clarté que le chiffre d'affaires n'est pas combien tu vas te verser. Et donc, tout ça a été assez limpide. J'ai aussi vécu ma mère déposer le bilan avec les équipes en pleurs à la maison, dans le salon, parce que tout le monde était trop triste, que l'aventure se termine. J'ai pris le petit-déj avec les équipes aussi pendant qu'elles montaient ces différentes boîtes. Et donc ça, si tu veux, mon père aussi est entrepreneur. Tout ça m'a baignée dans une culture de l'argent et m'a fait ne pas avoir de tabou avec l'argent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en suis certaine dans ce que tu dis et ce que tu racontes. Je pense qu'effectivement, c'est un premier frein qui détermine beaucoup ces choix de carrière. Notamment son malaise à assumer le fait de vouloir gagner de l'argent. J'ai l'impression que chez les femmes, c'est quelque chose qui est particulièrement présent. Et chez toi ? Il y a comme ce voile qui s'est levé, qui te permet de t'épanouir dans ce que tu fais. Tout simplement, en fait.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'avoir des médias comme Flouze. Parce que plus tu es en contact avec des gens pour qui l'argent n'est pas un sujet, et plus tu te rends compte que tu te dis, mais oui, c'est vrai, pourquoi...

  • Speaker #1

    Je suis mon premier frein.

  • Speaker #0

    Pourquoi j'en fais un tabou. Et au-delà de ça, je pense que même en entreprise, on ne te pousse pas. à parler de ton salaire. Et d'ailleurs, il faut se poser la question, à qui profite le crime ? Bien sûr. Et donc, quand tu as des salariés qui, en fait, entre eux, ne vont pas se dire leur salaire parce que, soit disant, il y a un tabou du salaire, et que c'est aussi leur priver la possibilité de se rendre compte qu'en fait, ils ne sont pas payés pareil. Et notamment les femmes et les hommes, tu vois. Et quelque part, le fait de créer ce tabou-là, notamment en entreprise, c'est empêcher les gens de se rendre compte qui ne sont pas payées pareil alors qu'ils font le même travail. Et notamment les femmes, tu vois. Et donc, le fait de maintenir ce tabou aussi autour de l'argent, et là, je parle du salaire particulièrement, et particulièrement en entreprise, parce que je sais qu'il y a plein de gens qui nous écoutent qui ne sont pas entrepreneurs, mais c'est toujours se poser la question de, si on lève le voile, qu'est-ce qui va se passer ? Et finalement, est-ce que c'est vraiment à toi que ça va... Pourquoi, en fait, on a ce tabou-là ? Et c'est ça que je trouve hyper intéressant. Donc ça, c'est vraiment un sujet pour moi. Et le fait aussi d'incarner, en tant que femme... le sujet de l'argent est pour moi aussi important parce que on a eu le droit d'avoir un compte bancaire que depuis les années 60.

  • Speaker #1

    C'est quand même lunaire.

  • Speaker #0

    Ma mère était déjà née. Nos parents ont vécu ça, a priori. Et donc, tu as envie... Là, tu te dis, mais en fait, ça ne fait pas si longtemps que ça. On a le droit d'avoir notre argent sans demander la permission ou de signature. À l'échelle du monde, c'est tellement peu, en fait, tu vois, que créer des discours où tu as des femmes qui parlent d'argent et qui investissent ce sujet, je trouve que ça ne peut être que bénéfique. Et surtout, à l'époque, les rares femmes qui avaient le droit d'avoir leur propre argent, c'était des filles de joie. C'était en fait que tu faisais quelque chose quand les femmes n'avaient pas le droit de travailler. tu vois, c'était les seules qui avaient l'argent, c'était les tertiaires, c'était les prostituées. Et puis voilà. Donc en fait, il y a toujours ce rapport-là quand tu es une femme à te dire... Alors il y a deux choses. Il y a le premier, c'est de te dire, je suis héritière de toutes ces cultures-là, tu n'as pas le droit de... Et les seules qui génèrent de l'argent, elles sont mauvaises et elles ne sont pas dans la société. Et il faut s'en méfier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant de se questionner sur soi et d'où on vient et son rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est qu'on est éduqué à être dans le... care, c'est-à-dire dans le fait de donner inconditionnellement, et tu parlais de maternité tout à l'heure, mais en fait, les femmes, aujourd'hui, elles investissent une heure de plus de travail domestique par jour dans leur foyer, et ça, c'est du travail qui n'est pas rémunéré, tu vois. Et donc, on a l'habitude de faire beaucoup de tâches, sans forcément avoir de l'argent, que ce soit dans le foyer, tu vois, mais de la même manière, même le travail émotionnel qu'on va pouvoir faire, etc. Et on a l'habitude de ne pas être rémunérée pour ça, et donc, forcément, quand on doit parler d'argent, on se sent beaucoup moins légitime

  • Speaker #1

    C'est intéressant ton aisance à discuter de tout ça J'ai relevé que tu parlais de ta maman qui avait vécu une liquidation judiciaire. Est-ce que toi, tu as expérimenté des galères financières avant de réussir ?

  • Speaker #2

    Hormis la saisie sur le compte des impôts.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Pour commencer une galère pro,

  • Speaker #0

    les impôts nous regardent. Mais pas qu'une fois, ça m'est arrivé 30 fois.

  • Speaker #2

    Rassure-toi, les impôts ne sont plus à jour actuellement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bon, je rassure les impôts, je suis à jour. Oui, ça m'est arrivé plusieurs fois. Et puis avoir le RH qui m'appelle et qui me dit « Bon, pas ni là » . En fait, il y avait de l'argent sur le compte. C'est juste que c'est dur pour moi de comprendre comment ça marche.

  • Speaker #1

    La honte un peu,

  • Speaker #0

    pardon. Ça, je pense que ça a été le plus difficile. Ensuite, ça a été la peur, quand j'ai quitté mon CDI, de me dire « Je me lance. Comment est-ce que je vais réussir à générer de l'argent juste pour me vivre ? » Toute seule, à l'époque, je n'avais pas du tout l'ambition de faire une boîte et de faire des millions de rechutes d'affaires.

  • Speaker #1

    Et puis, tu avais un petit bébé in the making.

  • Speaker #0

    Et je trouve que le plus dur, et pour être hyper transparente, ce n'est pas forcément la galère de l'argent en soi, mais c'est d'avoir dû, à ce moment-là, être à la fois hyper performante dans mon travail et hyper performante, entre guillemets, dans ma vie de mère. C'est-à-dire qu'en fait, pendant cette année-là, j'ai dû à la fois... monter mon business et mes 10 000 euros de chiffre d'affaires par mois, ce que je faisais à l'époque, pour, une fois que tu soustrais les charges, avoir un salaire qui était à peu près similaire à ce que j'avais avant. Et d'autre part, investir ce rôle de mère, c'est-à-dire découvrir ce que c'est, bosser quand même avec un enfant qui ne dort pas beaucoup.

  • Speaker #2

    Avec un chamboulement hormonal.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, tu vois. Et ça, ça a été pour moi de loin ma plus grosse galère. Et je trouve que ça aurait pu. devenir une galère financière dans le sens où tu peux te laisser entraîner par le fait que c'est tellement dur de ne pas dormir et que si en plus tu dois aller te lever et faire de l'argent, c'est tellement difficile. Moi ça a été vraiment le choc de ma vie.

  • Speaker #1

    Ah oui je comprends et je me rappelle de notre discussion toutes les trois avant d'enregistrer cet épisode de Flouze. hyper intéressant sur cette injonction qui date des années 80, qui était extrêmement positive à l'époque, puisqu'elle était assez nouvelle de regarder la femme peut tout avoir, elle peut tout réussir. Ça a été nécessaire à un moment donné de mettre un grand coup de pied dans la familiale. Mais aujourd'hui, je pense qu'il est aussi important d'accepter qu'on ne peut pas être partout, sur tous les fronts, parfaite et cartonnée, tout en même temps en tout cas.

  • Speaker #0

    Et surtout, la question plus large qu'il faut se poser, c'est comment on peut aider les femmes à tout avoir ? En fait, on peut tout avoir, mais sauf qu'on n'est pas aidées. C'est-à-dire qu'on avait une majorité du travail domestique, c'est-à-dire l'éducation des enfants, etc. Et en plus, on est venus rajouter le travail marchand. Et donc, en fait, ça faisait la double journée, là où il aurait été intéressant de réfléchir à comment nous délester davantage du travail qui repose sur nous, qui est le travail parental et le travail domestique. Et en l'occurrence... le congé parental de même durée, le congé maternité-paternité de même durée, je pense que c'est une des choses qui pourraient aider les familles à avoir un rapport plus équilibré sur ces deux sujets. Et pour parler de mon histoire, ce qui s'est passé, le fait d'avoir entrepris à ce moment-là, a fait que je pouvais un peu décider de mon congé maternité, ce qu'on appelait congé maternité, et mon conjoint a pris la même durée. Et donc on avait fait, au bout de deux mois et demi, la même chose. Et aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit davantage les tâches parentales que moi.

  • Speaker #1

    Mais tu te rends compte que ça a été la fondation de l'équité entre vous ?

  • Speaker #0

    On vit dans un monde qui n'est pas équitable. Donc, dans notre couple, on essaie de rétablir les inégalités.

  • Speaker #2

    Plus équilibré.

  • Speaker #0

    En tout cas, on essaye de faire en sorte que c'est... Mais malgré le fait, aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit la majorité des tâches parentales. Mais j'emporte la culpabilité. C'est-à-dire qu'en fait, même si tu ne fais pas... Tu te dis, ah oui, mais mon rôle de mère,

  • Speaker #1

    je ne peux jamais gagner.

  • Speaker #0

    Tu vois, soit tu perds, soit tu perds en fait. Et donc, même quand tu n'as pas cette charge parentale, domestique ou mentale, tu vois, il y a toujours cet enjeu de suis-je au bon endroit que de travailler autant que je le fais pour générer de l'argent. On parle d'argent. Suis-je au bon endroit de faire ça, là où mon conjoint va récupérer Léon tous les soirs, va l'emmener chez le pédiatre, va faire ça, va faire ça. Et donc, il y a aussi cette culpabilité de générer de l'argent et d'être investi du fait de vouloir faire de l'argent et de le faire.

  • Speaker #1

    Comme quoi le chemin est long et il y a encore quelques petits verrous à déverrouiller. Sandra, je me retourne vers toi. Nina parle de sa façon de gérer son argent qui est passionnante. Dis-moi, est-ce qu'il existe des méthodes pour gérer son argent en tant que freelance ? Tu sais, quand on n'a pas un salaire fixe.

  • Speaker #2

    L'astuce, elle est vraiment top. C'est que quand tu reçois un paiement d'une prestation ou autre, Tu partages en fait ce paiement en plusieurs fois. Et donc, tu as un pourcentage qui reviendra à te verser ce salaire. Tu as un pourcentage qui reviendra sur les charges et un autre pour les extras. Et en fait, tout de suite, tu vas prendre le réflexe de te verser au moins un petit truc.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis. Et merci de le partager parce que j'ai un ami qui est exactement dans cette situation. Et pour le coup, lui,

  • Speaker #2

    il doit pas mal d'argent aux impôts.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui se passe, c'est qu'il s'est versé l'argent de sa société, mais il n'a pas fait la provision de... des charges sociales. Donc en fait, en gros, quand tu te verses 10, grosso modo, tu dois donner aux charges sociales à l'URSSAF 20. Enfin, 100, tu dois donner 20. Et en gros, lui, c'est ce qui lui est arrivé. Et je te rejoins dans ce que tu dis. Le fait de se verser de l'argent et de toujours provisionner ce que tu vas devoir donner à l'État, c'est hyper important. Et en plus de l'URSSAF, tu as aussi la TVA. Et donc, quand tu collectes la TVA, il faut penser à la redonner. Et ce que je trouve dur, c'est que ça dépend du volume que tu as vendu. Donc, si tu as 100 et que tu as vendu 100 et que le mois suivant, tu as vendu 20, la TVA n'est pas régulière.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a trouvé notre nouvelle experte, puisque tout ce qu'elle dit, c'est dans les fiches.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop dur. C'est formidable.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison.

  • Speaker #2

    Je donne le problème,

  • Speaker #0

    après, je n'ai pas de solution.

  • Speaker #2

    C'est vrai ce que tu dis, en fait, effectivement, de bien aller anticiper les charges que tu n'as pas identifiées au départ. C'est-à-dire que l'autre astuce, effectivement, c'est d'aller déjà bien connaître son budget de charges fixes. que tu gardes parce que pour le coup, même si tu te lances en freelance, en auto-entrepreneur, tu as quand même des charges fixes à titre perso, ton loyer, ton prêt immobilier, donc il faut bien déjà budgétiser celui-ci. Mais en plus de ça, il va falloir aller anticiper les charges non identifiées, donc tu le parlais très bien, la TVA, l'URSSAF, qui sont des choses que tu ne connais pas au départ et qui, quand ça tombe dessus, ça fait un petit peu mal.

  • Speaker #1

    Oui, moi je sais que j'ai un compte uniquement pour placer ma TVA, en me répétant « ce n'est pas mon argent » . Parce que quand ça arrive sur son compte, c'est très flatteur.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que dans les 500 000 euros, il y en a plein qui sont pas moi d'argent sur toute l'aide. On a des rattrapages de TVA à faire. Donc en fait, tu vois, cet argent-là, c'est vraiment dissocier l'argent de ta boîte et ton argent à toi. ou l'argent que tu vas devoir rendre à l'État et qui nous permet d'avoir des routes, des écoles.

  • Speaker #1

    Je voulais dire merci de financer ma prochaine carrie.

  • Speaker #0

    C'est fantastique. C'est ça. Mais je te rejoins là-dessus parce que je trouve que c'est vraiment quelque chose qui est hyper important. Et une autre chose qui m'a aidée, peut-être que c'est déjà dans les fiches, mais je le pose là, c'est juste faire mon budget. C'était hyper traumatisant pour moi parce que je ne sais pas... Quoi,

  • Speaker #1

    traumatisant ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne sais pas combien de fois je vais aller déjeuner dehors, en fait. Je vais prendre... Je ne sais pas, en fait.

  • Speaker #2

    Je te rejoins entre les charges fixes que tu peux payer, tes abonnements téléphoniques que tu connais, etc. Et le budget essence, le budget course, le budget... Oui, parce que c'est une volée en permanence. Et ceux-là, quand tu les poses, tu as l'impression qu'ils sont moins obligatoires. Mais finalement, il faut quand même que tu les aies, parce que sinon, tu ne peux plus manger potentiellement si tu ne fais pas de course. Et quand tu le matérialises, c'est là où tu prends conscience du montant des choses. étudiez.

  • Speaker #1

    et puis ça doit être régulé aussi de visuellement voir en te disant mais attends je sors quand même, par exemple je commande beaucoup trop à emporter parce que quand on est dans l'action 20 euros par ci 15 euros par là ça semble peu mais quand on fait un budget au mois c'est assez délirant par moment c'est très très important de visualiser son budget moi c'est ce que je fais j'allais

  • Speaker #0

    le dire, moi je le fais sur chat j'ai pété en fait j'étais vraiment dans cette insécurité je pense sincèrement avoir beaucoup progressé dans ma gestion parce que j'étais de catastrophe. Et ce que je tiens à dire aux personnes qui nous écoutent, c'est que si aujourd'hui, elles ont peur d'ouvrir leur compte en banque, je les comprends. Et sachez qu'il y a de la lumière au bout du tunnel. Mais la première chose, c'est le fait juste de regarder ces dépenses et de les analyser a posteriori sans essayer de se dire, ok, c'est ce mois-ci que je vais s'ingérer. Un jour, je me suis posée, je me suis dit, vas-y, tu vas faire l'extrait. Donc j'ai fait un extract de tout mon compte et j'ai regardé, j'ai attribué chaque dépense. En fait, j'ai fait un peu des postes de dépense. Et ce que j'ai fait, c'est que j'ai ensuite demandé à ChatGPT. Et grâce à ChatGPT, je me suis fait des budgets personnels. Et après, sur la boîte, j'ai fait pareil. J'ai demandé à ChatGPT, ok, ce mois-ci, j'ai généré tant de chiffres d'affaires. Il faut bien lui dire à quel régime tu es, ton co-prévenement, parce qu'il faut faire attention. ChatGPT, il est capable d'inventer. Donc ça ne remplacera jamais un vrai conseil. mais en fait je dis donc que le fait d'avoir ChatGPT pour faire les budgets. Ça m'a aidée à fond. Et derrière, de pouvoir lui dire, n'ai-je rien oublié de toutes les charges cachées ? Genre URSSAF, genre IS, genre CFE, des choses que tu découvres dans l'entrepreneuriat. Et il a été super bon. Et derrière, ça me permet, ça m'a permis de voir combien tous les mois, il fallait que je génère en chiffre d'affaires. Et le retour d'expérience que je voudrais faire, c'est qu'alors que c'était quelque chose qui m'insécurisait et qui m'angoissait, aujourd'hui... je me sens beaucoup plus sécure et c'est assez paradoxal parce que je trouve que émotionnellement c'est beaucoup de l'anxiété que je ressentais quand je devais ouvrir mon compte en banque et aujourd'hui je me sens beaucoup plus sécurisée par le fait d'avoir fait cette action et donc écoutez vraiment les conseils parce que 200 bras 200 bras parce que je trouve que juste se dire vas-y on va se poser une heure on va faire mon budget et ça va me donner combien de chiffres d'affaires il faut que je fasse ça aide à te dire ok en fait ... arrêter de remplir un puissant fonds aussi en chiffre d'affaires. Et te dire, ok, toi, tu as besoin de temps par mois. Tant que tu ne fais pas moins, ce n'est pas grave. Et donc, quelque part, ça sécurise beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et je retiens, moi, le chat GPT, je le faisais de façon très simple par Excel, mais sans l'extract de mon compte bancaire. Et je pense que je vais... J'ai fait une analyse derrière. Je vais faire ça en rentrant.

  • Speaker #2

    Après, on a des banques aujourd'hui qui font effectivement de la catégorisation de tes achats, etc. où tu peux aussi On le dit, le LGBT, ça reste de l'IA. Effectivement, t'as intérêt que ton prompt soit hyper précis. Et pour les personnes qui l'utilisent moins, faut pas hésiter aussi à se faire accompagner. Aujourd'hui, t'as des assos qui existent. T'as des banques qui ont même des conseillers spécialisés. Vraiment, il y a plein de choses. Et puis, je pense qu'il faut surtout en parler autour de soi. Parce que finalement, quand tu parles d'un sujet, tu te rends compte qu'un tel ou un tel a été confronté à ça. Et tu peux faire des échanges de bonnes pratiques. Je crois que Nina, t'en parlais dans un... Des interviews que j'ai écoutées, c'est cette entraide entre femmes qu'on peut avoir sans concurrence. Et je pense que ça en fait partie de se dire, là, ce mois-ci, franchement, je ne sais pas comment faire. J'ai peur d'ouvrir mon compte en manque. Ah ben moi, j'ai fait ça et tout. Et ça peut aider, je pense aussi.

  • Speaker #0

    C'est de la honte aussi sur le fait de... Moi, je sais, j'ai ressenti beaucoup de honte. Et puis j'ai vu beaucoup ma mère ne savoir pas gérer son argent, pour le coup. Et ça m'a beaucoup insécurisée, pour le coup. Et je n'avais pas de moyens d'apprendre ça. quelque part. Et je pense que la honte elle alimente l'anxiété et puis etc etc et donc en fait on a des rapports qui sont très émotionnels à l'argent et ça fait monter dans les tours. Et même dans les couples, dans les familles, ça fait monter dans les tours. Alors que quand on arrive à poser des chiffres, on arrive à mesurer. Et quand on arrive à mesurer, on arrive à prendre des bonnes décisions. Je pense que ça, c'est hyper important. Et pour en revenir au fait de s'entraider entre femmes, on est éduqués à se détester. Quand on regarde les représentations des femmes dans les films, c'est des rivales.

  • Speaker #1

    Mais depuis toujours, notre moyen de survie en tant que femme...

  • Speaker #0

    Ça a été de se détruire les unes et les autres parce que les richesses étaient monopolisées par les hommes. Donc en fait, il fallait se battre pour les richesses, les richesses étant les hommes, puisque nous n'avions pas la possibilité de générer des richesses par nous-mêmes. Et donc, il fallait nous entretuer pour accéder aux richesses. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir la possibilité de générer de l'argent par nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Et tu le sens, toi, avec toutes les femmes que tu accompagnes sur cette liberté financière, qu'elles sont éduquées différemment ?

  • Speaker #0

    Je connais même des femmes qui cachent leur compte bancaire à leur mari.

  • Speaker #1

    Parce qu'elles viennent trop ?

  • Speaker #0

    qui cachent comment elles dépensent, leurs dépenses, et aussi combien elles gagnent et combien elles ont. Parce que tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50 quand le mec gagne 50% de plus. Donc en fait, quand tu fais 50-50 sur tes dépenses et que le mec gagne 50% de plus, en fait, toi, tu t'appauvris. Donc, comment tu fais pour ne pas t'appauvrir ? Comment tu fais pour toi aussi mettre de côté ? Il y a aussi un autre phénomène qui a été théorisé sur les pots de yaourt. c'est Titio Lecoq qui en parle c'est quand il y a des dépenses ménagères les hommes vont faire les plus grosses dépenses et les plus grosses dépenses sont majoritairement les achats, par exemple les investissements dans les voitures, dans les biens et donc c'est les plus grosses dépenses donc c'est eux qui vont les faire et puis le jour où le couple se sépare le mec part avec ce dans quoi il a investi les meubles, les voitures l'appartement, 50, 70, 100% de l'appartement et puis les femmes elles repartent avec ce Merci. qu'elles ont achetées au quotidien, c'est-à-dire en général les courses. Les courses, l'alimentaire, puisque c'est elles qui font beaucoup ça. Et donc parfois, elles prennent de leur propre argent et elles repartent avec leur pot de yaourt vide. Et donc ça, ça a été très théorisé. Et donc effectivement, pour moi, c'est un vrai sujet. Et je le vois dans les femmes que j'accompagne, à la fois celles qui cachent leur compte bancaire, à la fois celles qui commencent à décoller professionnellement et pour qui ça crée des conflits dans leur couple.

  • Speaker #1

    Des tensions,

  • Speaker #0

    bien sûr. Des tensions. exactement, je vois aussi celles qui n'osent pas demander plus, qui n'osent pas valoriser leurs prestations et le prix de ce qu'elles proposent je vois vraiment beaucoup de choses et ce qui est intéressant c'est aussi de déconstruire ça chez soi-même parce que là je parle des autres mais moi-même j'ai du sexisme intériorisé, moi-même je me mets tout ça et celles qui nous écoutent pour un peu déconstruire comment est-ce qu'on va se traiter les unes des autres comme des rivales, en fait on va toujours dire ah mais regarde celle-là comment elle est habillée est-ce que tu te ferais les mêmes réflexions pour un mec tu vois Et donc, je trouve que 90% de temps, non. Et donc, ne serait-ce qu'essayer de s'écouter sa propre voix intérieure de comment nous-mêmes, on traite les autres femmes. C'est une manière déjà de commencer à avancer. Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est aussi de se dire qu'on est toutes dans les mêmes galères. Et tu vois, on vit toutes ces freins-là. Et traiter les autres comme des alliés, c'est déjà commencer à renverser. Et de la même manière qu'on a intérêt à se souder quand on est salarié, à se donner nos salaires pour pouvoir aller mieux négocier collectivement. Et bien, c'est pareil avec les femmes, en fait. On a plus intérêt à s'entraider parce que, collectivement, c'est comme ça aussi qu'on va réussir à se faire progresser. Et je terminerai par l'amplification, qui est une méthode utilisée par les collaboratrices d'Obama à l'époque. L'amplification, c'est les collaboratrices d'Obama qui se faisaient voler leurs idées par les mecs en réunion, tout le temps. Et donc, ce qu'elles ont fait, elles ont développé entre elles une stratégie qui était de réattribuer la maternité d'une idée à celle qu'il avait eue en réunion. Et donc ça peut donner, ah bah oui Marc c'est intéressant ce que tu dis, tu reprends l'idée de Sandra qu'elle a donnée à la dernière réunion d'ailleurs, elle a dit qu'elle pouvait être implémentée en trois jours. C'est une idée hyper intéressante de Sandra. Ah d'ailleurs Sandra est-ce que tu peux nous en dire plus ? T'avais dit quoi sur ça déjà ? Et tu vois tu réattribues la maternité de l'idée et donc ça c'est aussi un moyen de redonner le pouvoir, la place. Et quelque part, si Sandra a été suffisamment de fois citée, valorisée, oui, quand on pensera à une augmentation, on pensera à Sandra.

  • Speaker #2

    Je pense que dans ces cas-là, je me serais amusée à donner des fausses idées en réunion. Pour qui les mettre ?

  • Speaker #0

    On récupère ce qu'on a dit pour les bonnes idées.

  • Speaker #1

    Je retiens ce que tu dis et je retiens déjà de commencer par un, de la vulnérabilité, en racontant aussi ce qui ne se passe pas comme prévu, parce que ça casse ce mur de perfection qui fait qu'on se sent honteuse, comme tu le dis, à parler d'argent. et aussi de transparence. Et ce qu'on fait là, je trouve que c'est tellement important. Je sais que chez B4Bank, vous avez sorti une étude sur le rapport à l'argent des Français, notamment sur les différences entre les femmes et les hommes face à l'argent. Ce que tu racontais, Nina, est-ce que tu peux m'en dire plus ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Tout comme toi, je pense que c'est une problématique qui nous tient à cœur chez nous. Et en fait, on a... En partenariat avec l'Obsoco, sorti un baromètre financier qui avait pour objectif d'aller interroger les Français et les Françaises sur leur rapport à l'argent. Et puis comme on est un peu curieux, on a été chopé de trois stats très différents, en tous les cas différents, entre les hommes et les femmes, qui révèlent finalement que les femmes et les hommes n'ont pas le même comportement à l'argent. Donc c'est ce que tu sais exactement ce que tu disais. Je vais parler vraiment en chiffres, en statistiques. Je vais faire rappel à ton côté ingénieur. Déjà, effectivement, les femmes expriment plus un sentiment de précarité financière que les hommes. 66% disent avoir un faible niveau de bien-être financier contre 59% chez les hommes. Déjà, on commence à avoir une petite disparité. Je vais dire on et pas que elle, malgré tout, parce que c'est un plateau de femmes. On se sent aussi... plus nombreuses à se sentir stressées par les questions d'argent. On a toujours ce truc un peu plus stressant. 27% chez les femmes contre 16% chez les hommes. C'est plutôt pas mal. Et 42% seulement se sentent à l'aise avec les produits d'investissement financier et d'immobilier, de placement, etc. Contre 56% chez les hommes. Et là, effectivement, il y a un vrai constat qui ressort où il y a quelqu'un de très bien qui a dit un jour... L'éducation est le meilleur levier d'émancipation. Tu connais cette petite phrase, Nina, ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est moi qui l'ai dit. Parce que plus on comprend, plus on s'éduque et plus on fait par nous-mêmes. Parce qu'en fait, tu pourrais faire investir par ton mec, mais en fait, toujours où il n'est plus là, où il veut te casser, comment tu fais en fait ? C'est lui qui a la thune, c'est lui qui a l'accès, c'est lui qui comprend. En fait, ça t'insécurise vachement de te dire, il faut que je parte. Et c'est lui qui a les commandes de tout. Donc, quelque part, le fait de faire, de comprendre, c'est permettre de faire par soi-même. Et quand on sait faire par soi-même, on n'a plus besoin d'obéir. Et puis, on se détache aussi de beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    La connaissance, la confiance. Exactement.

  • Speaker #1

    La solidité aussi qu'on acquiert en apprenant ce genre de choses.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Parce que sinon, on est dans une forme de passivité.

  • Speaker #2

    On parlait d'éducation financière, effectivement, beaucoup dans les anciens numéros, mais pour tout en général. Mais effectivement, je pense que c'est la clé pour tous nos projets.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que tu as une prise de confiance, effectivement, qui est... qui est que tu n'as plus besoin de t'appuyer sur un tel ou un tel, de te dire, c'est bon, ce que je fais, c'est le bon choix. Et quand bien même je me plante, ce n'est pas très grave, en fait. Je rebondirai et je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    Je sais qui je suis, je sais où je vais aussi grâce à ça. C'est très intéressant ton étude.

  • Speaker #2

    L'étude est plutôt pas mal, oui.

  • Speaker #1

    C'est saisissant, ces chiffres.

  • Speaker #0

    Je pense que ça commence dès l'enfance. Les filles, on leur donne moins d'argent de poche que les garçons. C'est vrai. donne moins d'argent de poche aux filles qu'aux garçons, donc déjà rien que ça. Ça montre le conditionnement contre lequel on est en train d'essayer de lutter. Alors, je pense que parmi les personnes qui nous écoutent, il y a aussi des hommes. C'est aussi le cas dans le fait que je pense qu'on est, de manière générale, pas assez éduqués. Mais les femmes, encore plus, on leur dit, mais on leur donne moins d'argent. Donc, forcément,

  • Speaker #1

    c'est fou cette notion d'argent. Je sais que les différences interviennent dès l'âge de deux ans, où de nombreuses études ont été faites chez les petits-enfants. chez la sensation d'être différent selon son sexe, sur les jeux qu'on propose aux enfants, etc. Je ne savais pas pour l'argent. Et ça, effectivement, ça s'appuie et ça renforce ce que tu dis, Sandra. Est-ce que tu as un autre conseil peut-être à nous donner ? Je sais que tu parlais des freelances tout à l'heure. Je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #2

    Avant de se lancer, peut-être. Effectivement, je pense que tu l'as peut-être vécu, Nina. Mais effectivement, il y a... Je dirais un seul mot avant de se lancer, c'est l'anticipation en fait et d'anticiper sur différentes choses. Les premières, ce serait d'aller bien se renseigner sur le statut qu'on veut avoir parce que ce statut va derrière déterminer, notamment la TVA, l'URSSAF, les impôts, etc. Donc déjà bien se renseigner là-dessus. Et après, en termes un peu plus peut-être pragmatiques, nous, on conseille d'avoir trois à six mois de charge fixe en épargne de précaution. avant de se lancer de façon à pouvoir vivre les premiers mois sans pour autant se dire, j'ai mes charges à payer dès le premier mois. Et en fait, tu peux creuser un trou assez facilement. Donc vraiment avoir bien en tête finalement tes charges que tu dois payer, les budgétiser et les mettre de côté. Donc un projet, ça se prépare comme dans n'importe quel projet. Mais je pense que la clé, c'est vraiment l'anticipation sur ces petites choses-là. Tu as peut-être d'autres choses à rajouter Nina, toi ?

  • Speaker #1

    Tu parlais de la maternité, on prévoit un landau, on prévoit la valise avant de partir à la maternité. C'est donc pareil pour une entrepreneur. Un mot de la fin Nina, qu'est-ce que tu dirais toi typiquement à une femme qui n'ose pas sur le plan argent, sur le plan business ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'aller parler à des femmes qui l'ont fait. Quand tu parles à quelqu'un qui l'a fait, tu te rends compte que cette personne n'est pas si différente que toi. En fait, elle aussi, elle a eu des stress. Elle n'osait pas payer les impôts. Pendant deux ans, elle n'a pas payé ses impôts. En fait, elle n'a pas envoyé un simple. Personne. Tu vois, on compare toujours le résultat final à ce que nous, on est en train de dire. C'est-à-dire qu'on compare un bébé qui est en train d'essayer de marcher, c'est-à-dire toi qui vas te lancer, à quelqu'un qui fait du 100 mètres. Saut, saut, saut, saut. Je ne sais plus comment on dit. Et donc, le premier conseil, c'est d'aller parler à d'autres personnes. qui l'ont fait, d'autres femmes qui l'ont fait, et peut-être leur poser la question de comment elles se sentaient au moment où elles se sont lancées. Quoi leurs doutes, et comment est-ce qu'elles ont fait pour traverser leurs doutes. Pour moi, c'est hyper important, parce que tu vas te rendre compte que ces personnes-là n'ont rien de différent de toi. Vraiment, elles ne sont pas plus intelligentes. Elles ne sont pas plus...

  • Speaker #1

    C'est juste, ça désacralise.

  • Speaker #0

    Elles n'ont rien de plus que toi, c'est juste que elles ont continué, elles ont essayé, elles ont fait, et Et il n'y a pas de... Il n'y a pas suffisamment d'astuces, même si tu vas essayer de toutes les appliquer. La réalité, c'est que tu auras toujours peur. Et donc, la manière émotionnelle, c'est ça le complément que j'aimerais ramener. On a des manières un peu rationnelles de préparation. La manière un peu plus émotionnelle, c'est-à-dire de gérer tes peurs, parce que c'est normal d'en avoir et que tout le monde a des peurs. C'est simplement comment tu vas les dépasser. C'est d'aller voir quelqu'un qui l'a fait et d'essayer de comprendre pour toi-même parler à ton propre émotionnel et à toi.

  • Speaker #1

    qui dit non mais tu n'y arriveras jamais et arriver à discuter avec cette personne là je te propose avant la fin de jouer à deux petits jeux le premier c'est avec Sandra et surtout Sandra d'ailleurs notre experte on va établir ton profil dépensier alors on a entendu ça et là quelques petites infos il

  • Speaker #2

    n'est pas facile on va aller un peu plus j'ai hâte moi je vais te poser des questions

  • Speaker #1

    et la machine chat GPT Sandra.

  • Speaker #0

    Sandra GPT. Sandra GPT.

  • Speaker #1

    Tu es plutôt économe ou flambeuse ?

  • Speaker #2

    C'est dur.

  • Speaker #0

    Je dirais plutôt flambeuse.

  • Speaker #1

    Un gros achat arrive. Est-ce que tu as peur ou tu as hâte ?

  • Speaker #0

    J'ai hâte.

  • Speaker #1

    Tu donnes des tips, toi, dans les restos ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le manque d'argent, est-ce que ça te stresse ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    T'es du genre à mettre de côté ou à tout dépenser ?

  • Speaker #0

    Mettre de côté.

  • Speaker #1

    Tes comptes, c'est plutôt un doc hyper précis, rien n'est laissé au hasard ou alors qui vivra verra ?

  • Speaker #0

    J'ai appris, mais disons que de base, je suis plutôt qui vivra verra.

  • Speaker #1

    J'entends ta voix dans ta tête qui dit « Dis la vérité, Nivane » . Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. En fait, c'est dur parce que j'ai mis plein de stratégies en place, mais disons que de base, c'est qu'il vivra Vera.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, tu as des choses. Avec l'expérience, on se dit peut-être que c'est plus intéressant.

  • Speaker #0

    C'est justement parce que je ne suis pas capable d'avoir un doc, super bien fait, que j'ai des comptes en manque, parce que moi, je ne sais pas combien je dépense. Par contre, je sais que c'est sur un compte, et quand ce compte tombe à zéro, il faut que j'arrête de dépenser des trucs de plaisir. Parce que je sais que s'il tombe à zéro, en fait, il peut tomber à zéro. Donc c'est bon, il n'y a pas de problème. Tu vois,

  • Speaker #1

    c'est André qui commence à nous donner des infos.

  • Speaker #0

    Les infos n'intéressent plus.

  • Speaker #1

    Goût de luxe ou goût des choses simples ?

  • Speaker #0

    Goût de luxe.

  • Speaker #1

    Pendant les soldes, tu craques ou tu te maîtrises ?

  • Speaker #0

    C'est un dollar pour moi parce que quand je vais acheter un truc, je n'attends pas qu'il soit en solde.

  • Speaker #1

    Tu cuisines ou tu te fais livrer ? Les impôts, une hantise ou tu gères ?

  • Speaker #0

    Une hantise. Maintenant, c'est des gens qui me disent, pour moi, mon axe, c'est de faire suffisamment d'argent pour donner ce problème à quelqu'un d'autre. C'est ça le truc. C'est ce que je fais maintenant. C'est comme ça que j'arrive à survivre.

  • Speaker #1

    J'entends, j'entends. Je me retourne vers toi, Sandra.

  • Speaker #2

    On a un peu de raisonné, mais je ne suis pas sûre que ce soit ce vrai profil. Je pense que le raisonné, c'est le profil public, on va dire. Je pense qu'on a une... Derrière toi, il y a quelque chose d'impulsif quand même sur les achats. Et alors le petit jeu, c'est qu'en fait, chaque profil correspond à un animal. Et que toi, ton animal, ce serait la lionne.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça te va bien.

  • Speaker #2

    Puisque quand il s'agit de dépenses, tu laisses tes émotions prendre le pas sur ta raison. Et tu as dit deux, trois choses qui font rappel. Et en gros, tu payes et effectivement, tu réfléchis plus tard. On n'a qu'une seule vie, comme dirait Gérald de Palmas, pour ne pas le citer en termes de référence. Il y a un petit axe d'amélioration, puisqu'on est quand même là pour donner des astuces. Bon, personne n'est parfait, ça on est OK. Et l'idée, en fait, c'est d'aller prendre le temps, finalement, avant d'acheter. Donc, d'être un peu moins compulsif. On pourra réutiliser la méthode bisous à l'occasion. Qu'on connaît. Qu'on connaît. Mais ouais, ce serait plus ça effectivement. Ton profil, c'est le profil Lyon de Jivet. j'achète et puis on verra quoi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est aussi le profil qui a fait que la croissance de ma boîte est allée aussi vite. En fait, c'est assez marrant, mais tu vois, je trouve que dans ce profil-là, effectivement, il y a cette idée de on n'a pas le temps, il faut qu'on y aille, il faut qu'on aille vite. Et c'est ça qui a fait que la boîte a eu une croissance pareille en fait, parce que c'est comme on a fait x2, voire x3 tous les ans. Donc le fait de, j'ai pas le time et en fait, on y va. Et ça, c'est le premier truc. Et le deuxième sujet, c'est aussi de se dire, de... je me suis dit je ne vais pas essayer d'économiser, je vais essayer de gagner plus d'argent. Et au lieu d'essayer de réduire les dépenses, parce que j'ai un axe d'amélioration sur le fait de réduire mes dépenses qui est incommensurable. Vraiment, je sais que je pourrais largement réduire mes dépenses, mais l'énergie que je pourrais consacrer à ça, à chaque fois, j'ai fait le choix de me dire comment je peux gagner plus. Et donc, au lieu de prendre le temps de me dire comment est-ce que je peux plus prendre le temps de réfléchir et plus réfléchir à mes dépenses, ce que je devrais faire, certes, mais je me suis dit bon. C'est là où je ne suis pas très bonne. V1, on va faire ce en quoi je suis bonne, c'est-à-dire comment est-ce qu'on peut développer la boîte et réinvestir. Et donc, voilà. C'est une belle énergie. C'était la réflexion derrière. Et en complément de ça, dire que oui, je sais qu'il y a ce truc-là de dépense, dépense, dépense, dépense. Mais il y a un monde où on arrive à faire suffisamment pour avoir des gens qui gèrent ces problèmes. Et je suis totalement d'accord sur le fait que... prendre le temps d'analyser. Maintenant, j'essaie de le faire plus. Quand bien même, j'ai quand même ce sujet-là. Tu vois, là, par exemple, je fais une dépense, je fais un investissement. OK, il y a 6, voire 7 chiffres dedans. Oui, c'est ça. Je me calme, quoi. Bien sûr.

  • Speaker #2

    C'est important, je pense, de prendre le temps. D'accord. Mais pour tout, de prendre le temps, effectivement, de la réflexion. Enfin, on le dit toujours, mais tu vois cette petite robe en vitrine, etc. Tu as un flash dessus. Si tu n'y repenses pas le lendemain, oublie-la. Si tu y repenses le lendemain, va l'acheter. C'est un plan. C'est une vraie méthode, ça, pour le coup. Et qui marche quand tu as...

  • Speaker #1

    Parce que je me l'ai su acheter, la revue.

  • Speaker #0

    Parce que c'est le lendemain.

  • Speaker #2

    Moi, je réfléchis souvent sur des gros achats, en fait. Sur des gros achats où tu te dis, j'ai le budget, mais quand même, ça coûte cher. Il y a d'autres priorités, etc.

  • Speaker #1

    Le chéri tellement plus.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Tu as une sensation de fierté de...

  • Speaker #1

    Celui-là,

  • Speaker #2

    il l'a acheté, mais c'est parce que je l'ai vraiment voulu.

  • Speaker #1

    Mais Nina, on entend, c'est le défaut de ta qualité. C'est ton côté passionné qui te tire aussi vers le haut. Ce défaut qui tire vers le haut, finalement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la réflexion que je mène en ce moment. C'est marrant que tu me parles de ça.

  • Speaker #2

    Peut-être que quand on a atteint un objectif que tu pourras te fixer, à ce moment-là, tu diras, j'ai hâte à ça, du coup, je vais me poser sur la gestion en elle-même. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur l'optimisation. En fait, c'est ça. Parce que je vois, pour optimiser des dépenses, encore... faut-il qu'il y ait quelque chose à optimiser. Mais là, je pense qu'effectivement, dans cette deuxième phase, et ça me parle beaucoup ce que tu dis, merci pour cette analyse qui vient résonner, à quel moment tu décides de te dire, ok, la croissance, elle était bien, elle était là, là, je suis plutôt dans une phase de volonté de stabilisation, et du coup, de régulation des coûts. Exactement. Et un peu pour tout,

  • Speaker #2

    en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je trouve ça tellement dur d'être sur les deux fronts à la fois, en tant que... Bien sûr. qu'entrepreneuse, mais je pense que c'est valable aussi à l'échelle des personnes.

  • Speaker #1

    C'est parfait, cette vidéo sera ton rappel, cette émission sera ton rappel que tu dois faire ça dans les mois qui suivent.

  • Speaker #0

    C'est clair, je vous dirai dans six mois ce que j'ai optimisé comme affaire.

  • Speaker #1

    On t'attend l'épisode 2. Alors là, c'est la partie que je préfère, Sandra, toi aussi j'imagine, c'est le moment de la grande roue de la non-fortune puisqu'on parle d'argent mais on ne gagne pas d'argent avec cette trêve-là. Mais c'est drôle quand même je te promets

  • Speaker #0

    Wow ! Non mais franchement, vous avez créé la roue quoi !

  • Speaker #2

    La roue de flouze.

  • Speaker #1

    La roue de flouze.

  • Speaker #0

    J'adore. C'est trop bien d'avoir créé ça. C'est génial.

  • Speaker #1

    On est avec des gens qui apprécient notre travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je trouve ça très très fun d'avoir un...

  • Speaker #1

    Alors, je te propose de tourner la roue et de voir sur quel chiffre tu tombes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis sur le 9.

  • Speaker #1

    Le 9. Le salaire mensuel idéal pour toi ?

  • Speaker #0

    Ah bah je me le verse déjà. En salaire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je me verse 5 000 euros par mois.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est idéal parce que ça te permet de te sentir en sécurité, de te faire plaisir ?

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans ce salaire, il y a l'enveloppe qui est faite pour les dépenses, c'est-à-dire le loyer, l'école de Léon, qui est mon fils, etc., les courses, etc. Donc ça, c'est à peu près 50 %. Après, il y a 30 %.

  • Speaker #2

    Nous sommes sur la méthode 50-30-20, c'est parfait. J'adore Nina.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, il y a 20% de loisirs, etc. Et il y a 30% que j'épargne. Et donc, j'ai des prélèvements tous les mois de ce que j'épargne. Et donc, ça, ça me permet de ne pas avoir à y penser. Donc, j'ai des prélèvements qui sont placés après. Les ETF, tu peux être très fière de ça. Ça, c'est trop bien. Et pour le coup, je pourrais me verser plus en rapport à ce que la boîte génère. Mais cet argent, au lieu de me le verser, je préfère le laisser dans la boîte et le réinvestir dans la boîte. Donc, je pourrais avoir plus, mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, j'en ai pas besoin. Après, j'ai le confort de me dire que si ce mois-ci, j'ai envie de doubler, je peux le faire parce qu'il y a les vacances. Donc, ça arrive régulièrement. Disons que je fais entre 5 et 8, tu vois, en fonction des mois.

  • Speaker #1

    C'est canon et surtout... comprends maintenant qu'avec ton tempérament, c'est pas forcément une bonne idée de se verser trop par mois et de se griller.

  • Speaker #0

    Mais par contre, ce qui est trop bien pour les gens comme moi, c'est les prélèvements automatiques. Ils vont en fait lutter contre toi-même. C'est-à-dire que si t'es pas quelqu'un qui sait, qui épargne facilement, et tu arrives pas à t'y consacrer tous les mois, fais-toi des prélèvements. Il y a des boîtes qui font ça très bien. Tu te prélèves, tu te places, et puis c'est bon, tu vois. C'est aussi lutter contre moi-même, pour le coup. Et pareil, de la même manière, tous les mois, j'ai des virements qui partent automatiquement sur mes comptes. Donc, ce n'est pas moi qui dois... Tu vois,

  • Speaker #2

    penser à faire mes virements.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait. J'ai les cinq cas qui descendent. Et en fait, il y en a deux qui partent... Mon truc avec mon mec. Il y en a un qui part côté... Deux qui partent côté plaisir. Et après, le reste, il y en a certains qui restent en compte courant, etc. D'imprévu, quoi. Pas mal, pour le coup.

  • Speaker #1

    Alors, sur quoi tu vas tomber ?

  • Speaker #0

    Sur le 5.

  • Speaker #1

    Alors, le 5. Tu as déjà eu des gros soucis d'argent ?

  • Speaker #0

    À part le prélèvement, les impôts qui viennent faire de la saisie pour le salaire, qu'on a déjà parlé. À part ça ? À part ça, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Deux. Deux.

  • Speaker #1

    Tu as combien de cotés, ça ? Tu y as répondu tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai répondu. Par contre, ce que je n'ai pas répondu, je n'ai pas parlé de mes placements ETF. Donc, je dois avoir à peu près 10 000 euros, je pense, sur les placements ETF. J'ai aussi un peu de crypto, mais vraiment... Très, très peu parce que c'est très volatile, mais j'en ai quand même parce que c'est très volatile, mais il y a des plus-values qui sont intéressantes. Et là, comme vous avez vu, il y a beaucoup d'argent dans la trésor de la boîte, ce qui n'est pas forcément bien parce qu'avec l'inflation, ce n'est pas bien d'avoir, entre guillemets, je suis une mauvaise élève, d'avoir un compte courant avec autant d'argent parce que l'argent qui est sur ce compte, il perd de la valeur à cause de l'inflation. Et donc là, je suis en train de faire un gros placement IMO pour sortir de la trésor et faire fructifier cette trésor parce que... Pour le moment, elle rapporterait, c'est de l'argent qui dort et ça ne rapporte rien. Donc voilà à peu près ce que je peux te dire.

  • Speaker #1

    C'est déjà top. Retour de la roue. 8. 8. Tu reçois, le budget est parfait, tu reçois 500 000 euros. Tu fais quoi ? C'est littéralement l'argent de sa boîte.

  • Speaker #0

    Alors, là en l'occurrence, moi j'ai envie de faire un placement assez sécure. Donc là, ce que je fais, c'est que je suis dans l'achat de la Bépinière Ramène ta Fraise, qui est un achat pro. Et qui va permettre d'avoir un espace pour que les femmes puissent se voir, se retrouver, avoir les conversations un peu comme celles qu'on a.

  • Speaker #1

    Donc un achat immobilier.

  • Speaker #0

    Donc je réinvestis, en fait, là je réinvestis pour... Je fais un achat immobilier. Alors c'est pas ce qui rapporte le plus d'argent, mais c'est ce qui est le plus cohérent par rapport à la stratégie et à la vision de ma boîte. Aujourd'hui, j'ai des produits digitaux, mais j'espère à ce que les femmes puissent se retrouver entre elles, créer des moments, créer des expériences. Et donc le fait d'avoir un lieu pour le faire. Là, je dirais qu'il y a à peu près... Il y a une banque qui m'accompagne aussi. On va dire qu'en tout, moi, ce que je mets, c'est à peu près 200 000 euros. Donc, il en reste 300. Sur les 300, qu'est-ce que je fais ? J'en mets probablement 200, quelque part, sur un compte que je fais.

  • Speaker #1

    Sur un compte offshore,

  • Speaker #0

    allez. Non, non, non, pas un compte offshore. Un compte, c'est qui rapporte entre...

  • Speaker #2

    Tu ne vas pas sortir avec un compte sur le fiscal de ce qu'il y a.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout. Non, tout est hyper clé.

  • Speaker #1

    Et la Suisse, c'est un joli pays.

  • Speaker #0

    Non, je le place entre 5 et 10% en fonction des placements. Je le place plutôt ETF, etc. Donc là, ça diversifie. Et puis, avec les 100 qui restent, je pense que j'investis sur le développement d'un nouveau produit, je pense, pour la boîte. Je me dis, OK, on a accompagné 10 000 femmes lors du dernier challenge à publier sur LinkedIn. Bon, si on prend 50 000 euros et qu'on... un challenge avec 10 000 femmes, ça coûte à peu près entre 20 et 50 000 euros pour le faire. Je me dis, avec ce budget-là, qu'est-ce qu'on peut faire qui peut aider un maximum de femmes ? Et donc, en l'occurrence, on avait déjà fait le challenge. Je me dis, qu'est-ce que je pourrais faire ? Un truc que je rêverais de faire, là par exemple, c'est le gala Ramène ta fraise, le gala de charité Ramène ta fraise. Et donc, j'adorerais sur une semaine... avoir un événement par jour et faire connaître des associations. Intéressant. Ça fait partie des choses que j'en ai fait.

  • Speaker #1

    Vous n'avez même pas sorti des petites vacances au soleil ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire. Et à titre perso, tu ne pars pas un peu en vacances ?

  • Speaker #0

    À titre perso, qu'est-ce que je ferais ?

  • Speaker #2

    Nina l'incarne tellement. Mais bizarrement,

  • Speaker #0

    j'ai des goûts assez... En fait, c'est paradoxal parce que c'est vrai que je vais pas mal dépenser pour ma boîte. Mais à titre perso, en fait, moi, ce que j'aime, c'est vivre des expériences. Donc peut-être que je me prendrais... C'est marrant parce que c'est ce que je travaille avec ma coach en ce moment. C'est la capacité à me faire plaisir. C'est à quel point tu arrives aussi à profiter de l'argent que tu génères. C'est marrant, mais je pense que c'est un de mes axes de progression.

  • Speaker #1

    Et recevoir. Ce n'est pas facile quand on est toujours dans cette poursuite.

  • Speaker #2

    Moi, je note qu'on aura donc deux inaugurations potentielles. Qu'est-ce qu'on va mettre ? Je ne sais pas, on va voir, on va réfléchir. Il y aura plus de la part.

  • Speaker #1

    Allez, tourne une dernière fois la roue.

  • Speaker #0

    On est sur du 5.

  • Speaker #1

    5, tu l'as déjà fait. Ah oui.

  • Speaker #0

    Alors, 1.

  • Speaker #1

    1. Combien coûte ton logement, loyer si locataire et prix si proprio ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai déjà un bien qui m'appartient, mais que j'ai mis en location. Donc ça, c'est déjà le cas. Et j'en ai un que je loue. Donc le prix de mon loyer, c'est ça la question.

  • Speaker #1

    On te pose des questions.

  • Speaker #0

    Le prix de mon loyer, c'est 2000 euros par mois. J'habite à Paris.

  • Speaker #1

    Et oui, Paris.

  • Speaker #0

    On est à deux dedans. On est à peu près à 80 mètres carrés. Dans le

  • Speaker #1

    11e. C'est un quartier qui est génial. Merci beaucoup Nina. Cet épisode était exceptionnel.

  • Speaker #2

    C'était génial. Merci de ta franchise, de ton authenticité. C'était vraiment top.

  • Speaker #0

    Merci à vous. C'était avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    On retient. plein de choses, on se sent motivé, on a envie de repartir soudé aussi. Et puis, on a bien ri, on a passé un super moment, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux, c'était un plaisir d'être là. Et merci de faire une émission qui parle d'argent et qui rend visible toutes ces problématiques, qui enlève les tabous, qui font qu'on n'a pas honte de ne pas réussir à gérer ses budgets. Et je trouve que c'est d'utilité publique, donc bravo à vous. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode de Flouze vous a intéressé, diverti et surtout que vous avez noté les bons conseils de Sandra. N'hésitez pas à vous abonner à la page Instagram, YouTube et TikTok de B4Bank pour suivre avec attention les prochains épisodes. A très vite !

Description

Vous êtes fan de podcasts qui parlent argent, finances et engagement ? Parfait ! Car dans l’épisode #3 de Flouz, on plonge dans la tête – et le portefeuille – de Nina Ramen, entrepreneure engagée et voix forte du digital. 

 

Pauline Grisoni l’interroge sur ses galères, sa peur des impôts, et les montagnes russes émotionnelles (et budgétaires) qu’impliquent le fait de créer son entreprise. Elle évoque aussi avec franchise les inégalités femmes-hommes dans la gestion de l’argent. Parce que oui, parler d’argent, c’est aussi parler de pouvoir.  

 

Dans ce podcast 100% cash, économie et gestion budgétaire sans filtre, on poursuit la saison des talkshows BforBank avec Nina Ramen. Entre transparence totale sur ses finances, anecdotes et déconstruction des clichés sur l’argent au féminin, Nina livre un épisode aussi utile qu’engagé. 

 

Entre stress fiscal, convictions et réalités de l’entrepreneuriat, elle montre que parler d’argent quand on est une femme, c’est aussi libérateur que nécessaire. 

 

Au programme de cet épisode : 

1. La peur des impôts : Nina Ramen raconte sans tabou son anxiété administrative, ses erreurs et ce qu’elle a appris en montant sa boîte. 

2. Le rapport à l’argent : de ses premiers revenus à sa stratégie pour sécuriser ses finances et celles de son entreprise, Nina partage son parcours sans filtre (et avec des chiffres). 

3. Argent et engagement : inégalités salariales, charge mentale et financière, ambitions et pression à la maternité parfaite… Elle déconstruit les tabous autour des femmes et de l’argent.  

 

Le tout toujours abreuvé des excellentes astuces budget de notre experte bancaire Sandra Ktorza.  


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Ce podcast vous plaira si vous écoutez déjà :

Money Mindset, L’éducation financière pour tous, génération do it yourself, Tech & Co Business (BFMTV), Canapé 6 place, Chit Chat Budget, La Martingale, Les Investisseurs 4.0, Les Investisseurs Sereins, Money Tree, Seqooia - Investir Simplement, Littel big Things, Chercheurs de valeurs 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50, quand le mec gagne 50% de plus. Je n'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent. Par contre, j'ai la culture de comment faire de l'argent.

  • Speaker #1

    Je suis flou, Et on souhaite changer ça. Et justement, aujourd'hui, je suis ravie de recevoir une invitée qui n'a pas peur de parler d'argent. C'est Nina Ramen. Hello Nina !

  • Speaker #0

    Je suis ravie d'être là.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, on ne la présente plus. Je suis toujours en compagnie de Sandra, notre experte bancaire qui saura nous alimenter en conseils et chiffres intéressants. Hello Sandra, ça va ?

  • Speaker #2

    Bonjour à toutes les deux.

  • Speaker #1

    Avant de commencer Nina, j'ai une première question qui va tout de suite nous mettre dans l'ambiance. Sandra la connaît par cœur. Apparemment, parler d'argent, c'est tabou. Je ne sais pas si ça l'est pour toi, en tout cas pour 48% des Français quand même, c'est le cas. En tout cas, 48% des Français jugent l'argent plus tabou que la politique ou le sexe. Alors, tu titues comment, toi Nina ? Si je te demande, par exemple, combien tu as sur ton compte bancaire là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis 100% à l'aise. Et d'ailleurs, j'adore parler d'argent. Donc, c'est un sujet, c'est d'ailleurs pour ça que je suis très heureuse d'être là. C'est un sujet que je trouve qui vient concentrer tellement de choses. tu vois, et tu parlais, tu disais que l'argent... c'était plus tabou que la politique, mais l'argent est politique. Et souvent, dans le sexe, l'argent intervient d'une manière ou d'une autre. Quand tu regardes les rapports qu'il peut y avoir de domination entre les femmes et les hommes, le fait que les hommes gagnent entre 20 et 25 % de plus que les femmes. Donc, l'argent, dans tous ces sujets-là, il est déjà présent. Donc, je peux te répondre sur combien j'ai d'argent sur mes différents comptes à banque. Si tu veux, en fait, j'ai...

  • Speaker #1

    On va rester sur le compte courant, peut-être.

  • Speaker #0

    J'ai différents comptes en banque. Donc, j'ai mon compte en banque personnel. OK. mon compte en banque compte joint et j'ai mon compte en banque que j'appelle plaisir. Tous les mois, vu que je suis entrepreneuse, c'est moi qui fais mes propres virements de salaire. Ce virement-là est automatiquement dispatché sur un compte en banque et il est dispatché sur le compte joint et sur le compte plaisir.

  • Speaker #1

    Ça va être une bonne élève, ça, Sandra.

  • Speaker #2

    C'est une très bonne élève parce que ça fait partie des astuces qu'on va communiquer.

  • Speaker #0

    Pour l'épisode. J'ai anticipé. Donc ça, c'est trois comptes en banque que j'ai déjà personnels et sur ma société. J'ai la même chose. J'ai le compte en banque, j'ai le compte courant de ma boîte. Et de la même manière, j'ai ce qu'on appelle le report à nouveau, c'est-à-dire qu'est-ce que j'ai sorti comme bénéfice les deux années précédentes. Et ça, je les remets dans la boîte régulièrement. et donc qu'est-ce que j'ai récolté en... entre guillemets bénéfices de mes années précédentes et comme tu vois je sais que c'est juste le bénéfice que j'ai et voilà,

  • Speaker #1

    le reste est en trésor ça permet de ne pas avoir un rapport biaisé à l'argent en visualisant de façon très simple, très rapide ce que tu as,

  • Speaker #0

    ce que tu peux te permettre aussi de dépenser finalement ouais c'est exactement ça je trouve ça très difficile de compter j'ai un rapport à l'argent où pour moi c'est extrêmement difficile de compter regarder, noter toutes mes dépenses sur un carnet, je ne me vois pas du tout faire ça et tu vois cette astuce d'avoir plusieurs comptes en banque, je la trouve assez simple, ou plusieurs comptes dans une banque, mais je la trouve hyper simple parce que tu vois la limite. Et donc, pour te répondre... Ok,

  • Speaker #1

    on entend beau.

  • Speaker #0

    On peut répondre. Mais tu vois, par exemple, dans mon compte courant personnel, j'essaie d'avoir le, entre guillemets, le moins d'argent possible, parce que j'essaie de placer et de me virer depuis ma boîte le minimum d'argent. Donc, je ne suis pas sur mon compte perso, je dois avoir... Allez, voilà. Là, j'ai 1000 euros ce mois-ci. parce que je sais que je me vire exactement ce dont j'ai besoin et que le reste reste sur le compte de ma boîte et par contre si j'ouvre le compte de ma boîte là, bam bam bam bam j'ai,

  • Speaker #1

    hop c'est historique ce qu'on vit en ce moment tu sais peut-être,

  • Speaker #0

    merci parce que pour moi c'est normal en fait j'ai un rapport tellement, tu vois je trouve que l'argent ne dit rien de toi, c'est un flux c'est un échange, c'est quelque chose qu'on va et ça ne dit rien de ta valeur ça ne dit rien de Merci. Plein de choses, tu vois. Et d'ailleurs, dans ta boîte, tu peux avoir plein d'argent sur ton compte en banque. Donc là, j'ai tous les comptes confondus, j'ai 530 000 euros. Voilà, 530 438.

  • Speaker #1

    Bravo, Elouïla.

  • Speaker #0

    Tous les comptes confondus. Donc ça, c'est le nombre de ma boîte, tu vois. Et ça ne dit rien parce que, en fait, en réalité, ça dépend du nombre de charges que je vais payer tous les mois. Donc voilà, pour moi, c'était tellement juste une mesure de quelque chose et un flux que j'ai plutôt ce rapport-là avec la boîte. Oui,

  • Speaker #1

    qui te permet de créer, de partager, mais qui ne te définit pas. Et je pense qu'effectivement, le souci, c'est quand l'argent commence à définir une personne. D'un côté ou de l'autre, ça, c'est terrible. C'est intéressant quand tu parles de ton rapport à l'argent et le fait que toi, tu ne sois pas du tout quelqu'un qui notera sur un petit papier. J'ai un peu envie de comprendre d'où vient ta culture autour de l'argent. Est-ce que tu te rappelles du tout premier salaire que tu t'es versé ? C'est quand même un moment important, ça, dans la vie d'une jeune adulte.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je suis sortie d'une école d'ingénieurs. J'avais un bac plus 5 quand je me suis lancée dans le monde du travail. Et je n'ai pas entrepris tout de suite, j'étais salariée. Et mon premier job, c'était chasseuse de tête, donc consultante en recrutement. C'est plutôt du recrutement pour l'industrie agro, pharma et cosmétique. Mon but, c'était d'aller faire le lien entre des clients qui recherchaient des profils et des candidats qui potentiellement cherchaient du job. Et donc, je devais aller chasser les meilleurs profils. pour les mettre dans l'industrie. Et comme j'étais scientifique, c'était assez facile pour moi de définir les profils. Et donc, mon premier salaire, c'était 26 000 euros par an. Et ce qui est intéressant, c'est que, en fait, très rapidement, j'ai compris le rapport avec l'argent. Ça a beaucoup conditionné mon rapport avec l'argent parce que j'avais des primes sur objectif.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, j'avais une partie de mon travail qui était commerciale, c'est-à-dire que je devais placer des candidats. Et à chaque placement, en fait, l'entreprise... touche entre 10 et 30 % du salaire annuel brut du candidat. Oui,

  • Speaker #1

    ce qui n'est pas négligeable.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ce que la boîte facturait au client. Et sur cet argent-là, moi, derrière, j'avais une prime. Et d'ailleurs, c'était une prime collective pour tout le bureau. Donc j'avais une prime. Et cette prime-là, elle impactait combien je gagnais. Et donc là, tu vois, j'ai eu très vite un rapport avec l'argent qui est... ok, c'est marrant. Du coup, si je fais plus de placements, je peux avoir plus d'argent. Et donc, j'ai commencé à comprendre que c'était un jeu, en fait. Et j'ai commencé à voir ça comme un jeu.

  • Speaker #1

    Ok, c'est intéressant. Et lorsque tu t'es mise à ton compte et que tu as créé ta société, ce salaire-là que tu t'es versé, il devait avoir un goût un peu différent, un peu particulier, non ?

  • Speaker #0

    Je pense que je ne réalisais pas à quel point c'était possible de faire de l'argent par moi-même. Je ne réalisais pas que potentiellement, j'avais besoin de... personne. Et à l'époque, j'étais salariée et je vivais assez mal cette situation parce que j'étais dans un environnement qui ne me convenait pas, assez toxique. Et je n'osais pas partir parce que j'avais le projet d'avoir un enfant. Et comme je voulais avoir un enfant et qu'on te dit tout le temps, bah oui, mais en fait, quand tu veux un enfant, il faut rester en CDI.

  • Speaker #1

    Et oui.

  • Speaker #0

    Je restais en CDI malgré le fait que je n'étais pas heureuse. Donc, j'avais la boule au ventre tous les matins, etc. Et je n'osais pas partir. Et à un moment, je me suis pointée au bureau et Et là, je me suis dit, bon, je pense que je vais partir. Je ne faisais pas partie des personnes qui étaient là, mais j'ai décidé de partir à ce moment-là. Et je me dis, tant pis pour le projet de bébé, on verra bien plus tard, etc. Donc, je pars et deux semaines après, je découvre que je suis enceinte. Et donc là, je me dis, je ne vais pas aller chercher un nouveau job, un nouveau CDI pour aller dire au moment de la validation de la période de séance, et au fait, je suis enceinte. Et ça, c'est une réalité que plein de femmes, elles vivent. Et du coup, ce qui s'est passé, c'est que je me suis dit, pas le choix, vas-y. Tu as neuf mois pour faire une boîte, une boîte rentable. Et donc, arriver au niveau de salaire que tu avais.

  • Speaker #1

    C'est intéressant quand tu dis...

  • Speaker #2

    Un beau challenge quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux être fière de toi. Neuf mois pour faire une boîte. Donc, toi, tu as accouché de deux bébés à la fois, finalement.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Complètement.

  • Speaker #1

    Quel était le plus dur ? Quel était l'accouchement le plus long et le plus pénible ?

  • Speaker #0

    Le métier de maman, de mère, oui. Oui, je le trouve tellement difficile. Je le trouve tellement difficile parce que... Il n'y a pas de mesure, tu vas en parler, d'argent. Mais en fait, tu vois, quand tu lances ta boîte et que tu donnes le bon produit aux bonnes personnes, eh bien, tu vois, si tu résouds un vrai problème pour ces personnes, elles sont prêtes à te payer, tu vois, peu importe où est-ce que ton produit se situe dans la gamme de prix. Mais si tu résouds un problème, grosso modo, la transaction, c'est OK, tu résouds un problème, je te donne de l'argent, on échange, tu vois. Mais quand tu arrives avec un enfant, tu vois, je trouve que l'argent, en fait, finalement, il sécurise beaucoup parce que tu te dis, si ça marche, il y a de l'argent et la transaction est bonne, tu vois, et ça veut dire que c'est OK. Mais quand t'arrives avec un enfant, t'es là, en fait, là, on peut rien mesurer. On peut pas mesurer son bonheur, on peut pas mesurer comment il va, on peut pas mesurer... Et donc, ça devient un apprentissage qui est beaucoup moins objectif. Et donc le fait de ne pas... pouvoir mesurer concrètement comment ça va. Je trouve que ça me donne beaucoup de peine, je trouve que c'est assez difficile.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et on sent l'ingénieur en toi qui réfléchit avec des chiffres. Et je pense que le fait d'être maman, c'est aussi une notion de lâcher prise qui est très intéressante, qui n'est pas nécessaire dans tous les domaines, mais qui doit aussi t'apporter beaucoup. Et j'entends ce que tu dis à travers ça. Alors moi, j'ai une question sur tes multi casquettes. Tu as la fois... entrepreneuse et créatrice de contenu. Comment est-ce que tu gagnes concrètement ta vie aujourd'hui ? Comment se fait... Est-ce que tu as plusieurs types de revenus ? Comment est-ce que tout ça s'organise ?

  • Speaker #0

    Oui. Effectivement, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé à créer du contenu sur Internet. Créer du contenu, c'est globalement... Moi, je l'ai fait surtout à l'écrit. Mais bon, on pourrait le faire en vidéo, etc. En podcast aussi. En podcast, exactement. Et... Il y a des gens qui sont intéressés à ça. J'ai créé une communauté. Et ce qui est marrant, c'est que je l'ai fait sur LinkedIn à l'époque où il n'y avait pas grand monde qui le faisait. Et donc, j'ai beaucoup importé ce qui se faisait sur Instagram et sur plein d'autres réseaux sur LinkedIn, qui est quand même un réseau social sur lequel tu te dis, OK, ce n'est pas vraiment drôle. C'est un peu une CV tech et j'ai beaucoup importé ça là-dessus. Donc, ça, c'est à peu près ce que j'ai fait. Un jour, j'en ai fait mon métier. Et aujourd'hui, je continue à créer du contenu sur LinkedIn. sur YouTube, sur Instagram. J'ai investi d'autres réseaux que je n'avais pas investis avant. Et en parallèle, j'ai monté une entreprise qui aide les femmes à développer leur business. Et qu'est-ce que je vends comme produit ? Aujourd'hui, j'en vends qu'un seul. Donc moi, j'ai un peu une religion business. J'ai un monoproduit qui s'appelle le Bootcamp. Donc justement, pour aider les femmes à être plus visibles sur LinkedIn, à développer leur business sur LinkedIn, il y en a beaucoup qui sont très bonnes dans leur savoir-faire. Elles sont... excellentes dans ce qu'elles font. Elles peuvent être des designers, elles peuvent être chefs de projet, mais en tant qu'entrepreneuses, elles ont du mal à aller trouver des clients. Elles ont du mal à se marketer, elles ont du mal à prendre la place. Elles ont du mal à parler d'argent. Et donc, l'idée, au travers de la boîte que j'ai créée qui s'appelle Ramène ta fraise, c'est de les aider à investir les sphères de pouvoir et d'argent, d'où l'argent, et notamment sur LinkedIn, à faire savoir ce qu'elles font. Et donc, j'ai un seul programme qui s'appelle le Bootcamp Ramène ta fraise où elles viennent. pendant six semaines, on les aide à développer leur faire savoir, pour augmenter leur chiffre d'affaires, pour leur permettre de visibiliser leur expertise et de soit se lancer pour celles qui sont déjà lancées, soit augmenter, dépasser le palier de croissance pour celles qui sont déjà lancées.

  • Speaker #1

    C'est passionnant parce que j'imagine l'aspect sororité que tu rencontres.

  • Speaker #0

    C'est en non-mixité. Et le fait d'être en non-mixité est pour moi une des manières de travailler qui a été la plus bénéfique paradoxalement. Parce que... Ça permet à chacune de prendre son espace.

  • Speaker #1

    Et c'est ce qui te rapporte le plus d'argent aujourd'hui ou c'est la création de contenu ?

  • Speaker #0

    Alors c'est ma seule manière de monétiser ma création de contenu. D'accord. Donc aujourd'hui,

  • Speaker #1

    je ne peux pas payer sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Non, très peu. J'ai quelques sponsors, mais c'est extrêmement rare. Et là, j'ai un canal, donc majoritairement sur LinkedIn, un produit qui s'appelle le Bootcamp. Et cette année, on fait un million d'euros de chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Wow. C'est impressionnant.

  • Speaker #0

    En trois ans, l'année dernière, on a clôturé à un million. Et donc, on a à peu près une croissance qui fait fois deux tous les ans. La première année, j'ai fait 171. Après, 400, un peu plus de 400. Et après, un million.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu crois en ce que tu vends ? Tu l'incarnes et tu ne mens pas aussi ? Je pense que ça, ça se sent à travers ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que j'investis beaucoup ce que je fais, de pourquoi je le fais. Et je pense qu'on vit dans un monde où les femmes sont encore... La majorité des pauvres sont des femmes. J'ai envie de changer cette situation. Je le fais à ma manière parce que certes, je n'adresse pas toutes les femmes. Quand on parle sur LinkedIn aux entrepreneuses, c'est une toute petite partie des femmes. Mais je te donne un exemple. Une partie des bénéfices, 1% de nos bénéfices sont reversés à des associations qui oeuvrent pour le droit des femmes. On a conscience du fait qu'on ne peut pas pouvoir aider toutes les femmes parce qu'on vend un produit qui coûte quand même 4000 euros. Mais on donne accès à toutes les femmes à notre contenu. Donc, on a beaucoup de contenu gratuit, notamment des challenges. On aide les femmes, qu'elles puissent ou pas se payer notre produit, à prendre la parole, notamment sur LinkedIn. Donc, ça se fait au travers de challenges où on les aide à prendre la parole. On leur fait faire un post par jour. On leur explique des codes. On leur montre comment elles peuvent se valoriser, comment elles peuvent valoriser leur expérience, même les salariés, pour le coup. Et donc, le fait de donner énormément, inconditionnellement, fait que je pense qu'il y a une vraie sincérité dans ce qu'on fait. Et aujourd'hui, oui, c'est ce produit-là. Mais peut-être que demain, ce sera un autre produit. ou peut-être après un autre produit. Donc ça, je pense que ça a beaucoup rayonné. Et au-delà de ce qu'on fait pour les entrepreneuses, on essaye aussi d'investir un maximum de sphères, y compris celles dans lesquelles on n'est pas trop. Là, on a donné à une asso qui s'appelle Tout à l'abri, qui a des femmes qui ont... qui ont justement en difficulté de logement. Là, on a aidé Solimove pour aider les femmes qui sont victimes de violences conjugales à déménager. Donc ça, je pense que c'est aussi important de faire résonner ça.

  • Speaker #1

    Bravo. Alors, on l'a un peu compris à travers tes différents comptes, mais j'ai quand même une question à te poser. Est-ce que tu dirais que tu sais gérer ton argent ? Et surtout, est-ce que ça a toujours été le cas ?

  • Speaker #0

    Ça n'a pas du tout toujours été le cas. Ça m'angoissait beaucoup d'ouvrir mon compte en banque tous les mois. Ah ouais ? C'est vrai ? Oui. Oui, bien oui.

  • Speaker #2

    Parce que... Tu avais peur du chiffre que tu allais voir ? En fait,

  • Speaker #0

    j'avais la sensation que je ne me maîtrisais pas. Et que j'allais découvrir quelque chose que je ne connaissais pas.

  • Speaker #2

    Une surprise. Un manque de confiance que tu as eu sur une expérience bancaire passée ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que je n'avais aucune idée de ce qui rentrait et de ce qui sortait. Vraiment aucune. Je n'ouvre pas mon compte en banque.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'était le fait d'être salarié, peut-être que ça te dépossède un peu de ce pouvoir-là ? C'est bizarre à dire, mais lorsqu'on est salarié, il y a presque...

  • Speaker #2

    Tu comptes sur quelqu'un pour te verser ton salaire. Tu es moins maître, en tous les cas, tu attends de le voir sur ton compte pour dire « Ok, j'ai eu ça. » Ce n'est pas toi qui fais. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, je pense qu'il y a plusieurs choses. Je l'ai compris après, mais j'ai compris... Plus tard, j'ai été diagnostiquée avec un trouble de l'attention. Le trouble de l'attention s'appelle le TDAH, ça a été diagnostiqué par des médecins. C'est vrai que ça ne t'aide pas à faire toutes les tâches admin. J'ai compris plus tard pourquoi, c'est qu'aujourd'hui que je comprends pourquoi. J'ai une phobie administrative qui est incommensurable. C'est-à-dire que quand il y a le premier salaire, apparemment, il faut le déclarer aux impôts. J'ai compris ça très tard. Et donc, j'ai déclaré mes impôts, je crois que c'était de 2017 en 2019, parce que la première déclaration d'impôt, il faut remplir un CERFA, etc. Bref, il y avait plein de choses que je trouvais hyper difficiles. Alors là, je relis le compte en banque aussi à toute la partie admin. Mais donc, il faut verser des impôts. Donc, il y avait des impôts qui venaient prélevés sur mon compte. Et tous mes employeurs ont dû, tu sais, tu peux aller faire une saisie. Tous mes employeurs ont dû subir les pauvres parce que ça leur a donné de la paperasse. Mais tellement je n'arrivais pas à maîtriser qu'ils sont venus saisir. Les impôts sont venus saisir sur mon compte parce que je ne maîtrisais pas. Et donc, dans ces cas-là, ils passent par les employeurs. Et les employeurs, ça leur fait remplir des paperasses et tout. Donc, ils détestent ça.

  • Speaker #1

    Oui, donc tu reviens de loin.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment, c'est horrible. Ah oui, non, vraiment, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    C'est ça quand même dans les petites galères financières. C'est vrai que la première déclaration d'impôt est très, très compliquée pour tout le monde. Moi, je me souviens de ma première déclaration d'impôt. Si tu n'es pas accompagnée, si tu n'as pas tes parents ou autres pour dire, oui, pense à faire ça, la première, après les autres sont automatiques.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas comment vous le faites, mais moi, j'appelle encore ma mère alors que j'ai 30 ans de passé en me disant, viens, fais tes impôts, parce que j'ai vite un petit peu...

  • Speaker #0

    Colline, vraiment,

  • Speaker #2

    je ne parle pas encore ça sur notre tout doux à faire.

  • Speaker #1

    Ça et savoir si un légume est périmé, si je peux le manger. Non, je ne sais pas, on n'a pas... Non ? Ok, je suis toute seule.

  • Speaker #0

    Ma mère, elle est pareille que moi, en fait. j'ai hérité de l'attention je pense donc t'as pas de culture de l'argent depuis toujours, c'est quelque chose que tu t'es forgée progressivement alors j'ai pas la culture de la gestion administrative et de la gestion de l'argent par contre j'ai la culture de comment faire de l'argent c'est pas mal parce que j'ai une famille d'entrepreneurs commerçants et ma mère a monté plusieurs boîtes et j'ai vu ma mère me parler tout le temps de chiffre d'affaires, avec la clarté que le chiffre d'affaires n'est pas combien tu vas te verser. Et donc, tout ça a été assez limpide. J'ai aussi vécu ma mère déposer le bilan avec les équipes en pleurs à la maison, dans le salon, parce que tout le monde était trop triste, que l'aventure se termine. J'ai pris le petit-déj avec les équipes aussi pendant qu'elles montaient ces différentes boîtes. Et donc ça, si tu veux, mon père aussi est entrepreneur. Tout ça m'a baignée dans une culture de l'argent et m'a fait ne pas avoir de tabou avec l'argent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en suis certaine dans ce que tu dis et ce que tu racontes. Je pense qu'effectivement, c'est un premier frein qui détermine beaucoup ces choix de carrière. Notamment son malaise à assumer le fait de vouloir gagner de l'argent. J'ai l'impression que chez les femmes, c'est quelque chose qui est particulièrement présent. Et chez toi ? Il y a comme ce voile qui s'est levé, qui te permet de t'épanouir dans ce que tu fais. Tout simplement, en fait.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'avoir des médias comme Flouze. Parce que plus tu es en contact avec des gens pour qui l'argent n'est pas un sujet, et plus tu te rends compte que tu te dis, mais oui, c'est vrai, pourquoi...

  • Speaker #1

    Je suis mon premier frein.

  • Speaker #0

    Pourquoi j'en fais un tabou. Et au-delà de ça, je pense que même en entreprise, on ne te pousse pas. à parler de ton salaire. Et d'ailleurs, il faut se poser la question, à qui profite le crime ? Bien sûr. Et donc, quand tu as des salariés qui, en fait, entre eux, ne vont pas se dire leur salaire parce que, soit disant, il y a un tabou du salaire, et que c'est aussi leur priver la possibilité de se rendre compte qu'en fait, ils ne sont pas payés pareil. Et notamment les femmes et les hommes, tu vois. Et quelque part, le fait de créer ce tabou-là, notamment en entreprise, c'est empêcher les gens de se rendre compte qui ne sont pas payées pareil alors qu'ils font le même travail. Et notamment les femmes, tu vois. Et donc, le fait de maintenir ce tabou aussi autour de l'argent, et là, je parle du salaire particulièrement, et particulièrement en entreprise, parce que je sais qu'il y a plein de gens qui nous écoutent qui ne sont pas entrepreneurs, mais c'est toujours se poser la question de, si on lève le voile, qu'est-ce qui va se passer ? Et finalement, est-ce que c'est vraiment à toi que ça va... Pourquoi, en fait, on a ce tabou-là ? Et c'est ça que je trouve hyper intéressant. Donc ça, c'est vraiment un sujet pour moi. Et le fait aussi d'incarner, en tant que femme... le sujet de l'argent est pour moi aussi important parce que on a eu le droit d'avoir un compte bancaire que depuis les années 60.

  • Speaker #1

    C'est quand même lunaire.

  • Speaker #0

    Ma mère était déjà née. Nos parents ont vécu ça, a priori. Et donc, tu as envie... Là, tu te dis, mais en fait, ça ne fait pas si longtemps que ça. On a le droit d'avoir notre argent sans demander la permission ou de signature. À l'échelle du monde, c'est tellement peu, en fait, tu vois, que créer des discours où tu as des femmes qui parlent d'argent et qui investissent ce sujet, je trouve que ça ne peut être que bénéfique. Et surtout, à l'époque, les rares femmes qui avaient le droit d'avoir leur propre argent, c'était des filles de joie. C'était en fait que tu faisais quelque chose quand les femmes n'avaient pas le droit de travailler. tu vois, c'était les seules qui avaient l'argent, c'était les tertiaires, c'était les prostituées. Et puis voilà. Donc en fait, il y a toujours ce rapport-là quand tu es une femme à te dire... Alors il y a deux choses. Il y a le premier, c'est de te dire, je suis héritière de toutes ces cultures-là, tu n'as pas le droit de... Et les seules qui génèrent de l'argent, elles sont mauvaises et elles ne sont pas dans la société. Et il faut s'en méfier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant de se questionner sur soi et d'où on vient et son rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est qu'on est éduqué à être dans le... care, c'est-à-dire dans le fait de donner inconditionnellement, et tu parlais de maternité tout à l'heure, mais en fait, les femmes, aujourd'hui, elles investissent une heure de plus de travail domestique par jour dans leur foyer, et ça, c'est du travail qui n'est pas rémunéré, tu vois. Et donc, on a l'habitude de faire beaucoup de tâches, sans forcément avoir de l'argent, que ce soit dans le foyer, tu vois, mais de la même manière, même le travail émotionnel qu'on va pouvoir faire, etc. Et on a l'habitude de ne pas être rémunérée pour ça, et donc, forcément, quand on doit parler d'argent, on se sent beaucoup moins légitime

  • Speaker #1

    C'est intéressant ton aisance à discuter de tout ça J'ai relevé que tu parlais de ta maman qui avait vécu une liquidation judiciaire. Est-ce que toi, tu as expérimenté des galères financières avant de réussir ?

  • Speaker #2

    Hormis la saisie sur le compte des impôts.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est déjà pas mal.

  • Speaker #1

    Pour commencer une galère pro,

  • Speaker #0

    les impôts nous regardent. Mais pas qu'une fois, ça m'est arrivé 30 fois.

  • Speaker #2

    Rassure-toi, les impôts ne sont plus à jour actuellement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bon, je rassure les impôts, je suis à jour. Oui, ça m'est arrivé plusieurs fois. Et puis avoir le RH qui m'appelle et qui me dit « Bon, pas ni là » . En fait, il y avait de l'argent sur le compte. C'est juste que c'est dur pour moi de comprendre comment ça marche.

  • Speaker #1

    La honte un peu,

  • Speaker #0

    pardon. Ça, je pense que ça a été le plus difficile. Ensuite, ça a été la peur, quand j'ai quitté mon CDI, de me dire « Je me lance. Comment est-ce que je vais réussir à générer de l'argent juste pour me vivre ? » Toute seule, à l'époque, je n'avais pas du tout l'ambition de faire une boîte et de faire des millions de rechutes d'affaires.

  • Speaker #1

    Et puis, tu avais un petit bébé in the making.

  • Speaker #0

    Et je trouve que le plus dur, et pour être hyper transparente, ce n'est pas forcément la galère de l'argent en soi, mais c'est d'avoir dû, à ce moment-là, être à la fois hyper performante dans mon travail et hyper performante, entre guillemets, dans ma vie de mère. C'est-à-dire qu'en fait, pendant cette année-là, j'ai dû à la fois... monter mon business et mes 10 000 euros de chiffre d'affaires par mois, ce que je faisais à l'époque, pour, une fois que tu soustrais les charges, avoir un salaire qui était à peu près similaire à ce que j'avais avant. Et d'autre part, investir ce rôle de mère, c'est-à-dire découvrir ce que c'est, bosser quand même avec un enfant qui ne dort pas beaucoup.

  • Speaker #2

    Avec un chamboulement hormonal.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, tu vois. Et ça, ça a été pour moi de loin ma plus grosse galère. Et je trouve que ça aurait pu. devenir une galère financière dans le sens où tu peux te laisser entraîner par le fait que c'est tellement dur de ne pas dormir et que si en plus tu dois aller te lever et faire de l'argent, c'est tellement difficile. Moi ça a été vraiment le choc de ma vie.

  • Speaker #1

    Ah oui je comprends et je me rappelle de notre discussion toutes les trois avant d'enregistrer cet épisode de Flouze. hyper intéressant sur cette injonction qui date des années 80, qui était extrêmement positive à l'époque, puisqu'elle était assez nouvelle de regarder la femme peut tout avoir, elle peut tout réussir. Ça a été nécessaire à un moment donné de mettre un grand coup de pied dans la familiale. Mais aujourd'hui, je pense qu'il est aussi important d'accepter qu'on ne peut pas être partout, sur tous les fronts, parfaite et cartonnée, tout en même temps en tout cas.

  • Speaker #0

    Et surtout, la question plus large qu'il faut se poser, c'est comment on peut aider les femmes à tout avoir ? En fait, on peut tout avoir, mais sauf qu'on n'est pas aidées. C'est-à-dire qu'on avait une majorité du travail domestique, c'est-à-dire l'éducation des enfants, etc. Et en plus, on est venus rajouter le travail marchand. Et donc, en fait, ça faisait la double journée, là où il aurait été intéressant de réfléchir à comment nous délester davantage du travail qui repose sur nous, qui est le travail parental et le travail domestique. Et en l'occurrence... le congé parental de même durée, le congé maternité-paternité de même durée, je pense que c'est une des choses qui pourraient aider les familles à avoir un rapport plus équilibré sur ces deux sujets. Et pour parler de mon histoire, ce qui s'est passé, le fait d'avoir entrepris à ce moment-là, a fait que je pouvais un peu décider de mon congé maternité, ce qu'on appelait congé maternité, et mon conjoint a pris la même durée. Et donc on avait fait, au bout de deux mois et demi, la même chose. Et aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit davantage les tâches parentales que moi.

  • Speaker #1

    Mais tu te rends compte que ça a été la fondation de l'équité entre vous ?

  • Speaker #0

    On vit dans un monde qui n'est pas équitable. Donc, dans notre couple, on essaie de rétablir les inégalités.

  • Speaker #2

    Plus équilibré.

  • Speaker #0

    En tout cas, on essaye de faire en sorte que c'est... Mais malgré le fait, aujourd'hui, c'est vrai que c'est lui qui investit la majorité des tâches parentales. Mais j'emporte la culpabilité. C'est-à-dire qu'en fait, même si tu ne fais pas... Tu te dis, ah oui, mais mon rôle de mère,

  • Speaker #1

    je ne peux jamais gagner.

  • Speaker #0

    Tu vois, soit tu perds, soit tu perds en fait. Et donc, même quand tu n'as pas cette charge parentale, domestique ou mentale, tu vois, il y a toujours cet enjeu de suis-je au bon endroit que de travailler autant que je le fais pour générer de l'argent. On parle d'argent. Suis-je au bon endroit de faire ça, là où mon conjoint va récupérer Léon tous les soirs, va l'emmener chez le pédiatre, va faire ça, va faire ça. Et donc, il y a aussi cette culpabilité de générer de l'argent et d'être investi du fait de vouloir faire de l'argent et de le faire.

  • Speaker #1

    Comme quoi le chemin est long et il y a encore quelques petits verrous à déverrouiller. Sandra, je me retourne vers toi. Nina parle de sa façon de gérer son argent qui est passionnante. Dis-moi, est-ce qu'il existe des méthodes pour gérer son argent en tant que freelance ? Tu sais, quand on n'a pas un salaire fixe.

  • Speaker #2

    L'astuce, elle est vraiment top. C'est que quand tu reçois un paiement d'une prestation ou autre, Tu partages en fait ce paiement en plusieurs fois. Et donc, tu as un pourcentage qui reviendra à te verser ce salaire. Tu as un pourcentage qui reviendra sur les charges et un autre pour les extras. Et en fait, tout de suite, tu vas prendre le réflexe de te verser au moins un petit truc.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis. Et merci de le partager parce que j'ai un ami qui est exactement dans cette situation. Et pour le coup, lui,

  • Speaker #2

    il doit pas mal d'argent aux impôts.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui se passe, c'est qu'il s'est versé l'argent de sa société, mais il n'a pas fait la provision de... des charges sociales. Donc en fait, en gros, quand tu te verses 10, grosso modo, tu dois donner aux charges sociales à l'URSSAF 20. Enfin, 100, tu dois donner 20. Et en gros, lui, c'est ce qui lui est arrivé. Et je te rejoins dans ce que tu dis. Le fait de se verser de l'argent et de toujours provisionner ce que tu vas devoir donner à l'État, c'est hyper important. Et en plus de l'URSSAF, tu as aussi la TVA. Et donc, quand tu collectes la TVA, il faut penser à la redonner. Et ce que je trouve dur, c'est que ça dépend du volume que tu as vendu. Donc, si tu as 100 et que tu as vendu 100 et que le mois suivant, tu as vendu 20, la TVA n'est pas régulière.

  • Speaker #2

    Je crois qu'on a trouvé notre nouvelle experte, puisque tout ce qu'elle dit, c'est dans les fiches.

  • Speaker #0

    Mais c'est trop dur. C'est formidable.

  • Speaker #1

    Mais tu as raison.

  • Speaker #2

    Je donne le problème,

  • Speaker #0

    après, je n'ai pas de solution.

  • Speaker #2

    C'est vrai ce que tu dis, en fait, effectivement, de bien aller anticiper les charges que tu n'as pas identifiées au départ. C'est-à-dire que l'autre astuce, effectivement, c'est d'aller déjà bien connaître son budget de charges fixes. que tu gardes parce que pour le coup, même si tu te lances en freelance, en auto-entrepreneur, tu as quand même des charges fixes à titre perso, ton loyer, ton prêt immobilier, donc il faut bien déjà budgétiser celui-ci. Mais en plus de ça, il va falloir aller anticiper les charges non identifiées, donc tu le parlais très bien, la TVA, l'URSSAF, qui sont des choses que tu ne connais pas au départ et qui, quand ça tombe dessus, ça fait un petit peu mal.

  • Speaker #1

    Oui, moi je sais que j'ai un compte uniquement pour placer ma TVA, en me répétant « ce n'est pas mon argent » . Parce que quand ça arrive sur son compte, c'est très flatteur.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que dans les 500 000 euros, il y en a plein qui sont pas moi d'argent sur toute l'aide. On a des rattrapages de TVA à faire. Donc en fait, tu vois, cet argent-là, c'est vraiment dissocier l'argent de ta boîte et ton argent à toi. ou l'argent que tu vas devoir rendre à l'État et qui nous permet d'avoir des routes, des écoles.

  • Speaker #1

    Je voulais dire merci de financer ma prochaine carrie.

  • Speaker #0

    C'est fantastique. C'est ça. Mais je te rejoins là-dessus parce que je trouve que c'est vraiment quelque chose qui est hyper important. Et une autre chose qui m'a aidée, peut-être que c'est déjà dans les fiches, mais je le pose là, c'est juste faire mon budget. C'était hyper traumatisant pour moi parce que je ne sais pas... Quoi,

  • Speaker #1

    traumatisant ?

  • Speaker #0

    Parce que je ne sais pas combien de fois je vais aller déjeuner dehors, en fait. Je vais prendre... Je ne sais pas, en fait.

  • Speaker #2

    Je te rejoins entre les charges fixes que tu peux payer, tes abonnements téléphoniques que tu connais, etc. Et le budget essence, le budget course, le budget... Oui, parce que c'est une volée en permanence. Et ceux-là, quand tu les poses, tu as l'impression qu'ils sont moins obligatoires. Mais finalement, il faut quand même que tu les aies, parce que sinon, tu ne peux plus manger potentiellement si tu ne fais pas de course. Et quand tu le matérialises, c'est là où tu prends conscience du montant des choses. étudiez.

  • Speaker #1

    et puis ça doit être régulé aussi de visuellement voir en te disant mais attends je sors quand même, par exemple je commande beaucoup trop à emporter parce que quand on est dans l'action 20 euros par ci 15 euros par là ça semble peu mais quand on fait un budget au mois c'est assez délirant par moment c'est très très important de visualiser son budget moi c'est ce que je fais j'allais

  • Speaker #0

    le dire, moi je le fais sur chat j'ai pété en fait j'étais vraiment dans cette insécurité je pense sincèrement avoir beaucoup progressé dans ma gestion parce que j'étais de catastrophe. Et ce que je tiens à dire aux personnes qui nous écoutent, c'est que si aujourd'hui, elles ont peur d'ouvrir leur compte en banque, je les comprends. Et sachez qu'il y a de la lumière au bout du tunnel. Mais la première chose, c'est le fait juste de regarder ces dépenses et de les analyser a posteriori sans essayer de se dire, ok, c'est ce mois-ci que je vais s'ingérer. Un jour, je me suis posée, je me suis dit, vas-y, tu vas faire l'extrait. Donc j'ai fait un extract de tout mon compte et j'ai regardé, j'ai attribué chaque dépense. En fait, j'ai fait un peu des postes de dépense. Et ce que j'ai fait, c'est que j'ai ensuite demandé à ChatGPT. Et grâce à ChatGPT, je me suis fait des budgets personnels. Et après, sur la boîte, j'ai fait pareil. J'ai demandé à ChatGPT, ok, ce mois-ci, j'ai généré tant de chiffres d'affaires. Il faut bien lui dire à quel régime tu es, ton co-prévenement, parce qu'il faut faire attention. ChatGPT, il est capable d'inventer. Donc ça ne remplacera jamais un vrai conseil. mais en fait je dis donc que le fait d'avoir ChatGPT pour faire les budgets. Ça m'a aidée à fond. Et derrière, de pouvoir lui dire, n'ai-je rien oublié de toutes les charges cachées ? Genre URSSAF, genre IS, genre CFE, des choses que tu découvres dans l'entrepreneuriat. Et il a été super bon. Et derrière, ça me permet, ça m'a permis de voir combien tous les mois, il fallait que je génère en chiffre d'affaires. Et le retour d'expérience que je voudrais faire, c'est qu'alors que c'était quelque chose qui m'insécurisait et qui m'angoissait, aujourd'hui... je me sens beaucoup plus sécure et c'est assez paradoxal parce que je trouve que émotionnellement c'est beaucoup de l'anxiété que je ressentais quand je devais ouvrir mon compte en banque et aujourd'hui je me sens beaucoup plus sécurisée par le fait d'avoir fait cette action et donc écoutez vraiment les conseils parce que 200 bras 200 bras parce que je trouve que juste se dire vas-y on va se poser une heure on va faire mon budget et ça va me donner combien de chiffres d'affaires il faut que je fasse ça aide à te dire ok en fait ... arrêter de remplir un puissant fonds aussi en chiffre d'affaires. Et te dire, ok, toi, tu as besoin de temps par mois. Tant que tu ne fais pas moins, ce n'est pas grave. Et donc, quelque part, ça sécurise beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est intéressant et je retiens, moi, le chat GPT, je le faisais de façon très simple par Excel, mais sans l'extract de mon compte bancaire. Et je pense que je vais... J'ai fait une analyse derrière. Je vais faire ça en rentrant.

  • Speaker #2

    Après, on a des banques aujourd'hui qui font effectivement de la catégorisation de tes achats, etc. où tu peux aussi On le dit, le LGBT, ça reste de l'IA. Effectivement, t'as intérêt que ton prompt soit hyper précis. Et pour les personnes qui l'utilisent moins, faut pas hésiter aussi à se faire accompagner. Aujourd'hui, t'as des assos qui existent. T'as des banques qui ont même des conseillers spécialisés. Vraiment, il y a plein de choses. Et puis, je pense qu'il faut surtout en parler autour de soi. Parce que finalement, quand tu parles d'un sujet, tu te rends compte qu'un tel ou un tel a été confronté à ça. Et tu peux faire des échanges de bonnes pratiques. Je crois que Nina, t'en parlais dans un... Des interviews que j'ai écoutées, c'est cette entraide entre femmes qu'on peut avoir sans concurrence. Et je pense que ça en fait partie de se dire, là, ce mois-ci, franchement, je ne sais pas comment faire. J'ai peur d'ouvrir mon compte en manque. Ah ben moi, j'ai fait ça et tout. Et ça peut aider, je pense aussi.

  • Speaker #0

    C'est de la honte aussi sur le fait de... Moi, je sais, j'ai ressenti beaucoup de honte. Et puis j'ai vu beaucoup ma mère ne savoir pas gérer son argent, pour le coup. Et ça m'a beaucoup insécurisée, pour le coup. Et je n'avais pas de moyens d'apprendre ça. quelque part. Et je pense que la honte elle alimente l'anxiété et puis etc etc et donc en fait on a des rapports qui sont très émotionnels à l'argent et ça fait monter dans les tours. Et même dans les couples, dans les familles, ça fait monter dans les tours. Alors que quand on arrive à poser des chiffres, on arrive à mesurer. Et quand on arrive à mesurer, on arrive à prendre des bonnes décisions. Je pense que ça, c'est hyper important. Et pour en revenir au fait de s'entraider entre femmes, on est éduqués à se détester. Quand on regarde les représentations des femmes dans les films, c'est des rivales.

  • Speaker #1

    Mais depuis toujours, notre moyen de survie en tant que femme...

  • Speaker #0

    Ça a été de se détruire les unes et les autres parce que les richesses étaient monopolisées par les hommes. Donc en fait, il fallait se battre pour les richesses, les richesses étant les hommes, puisque nous n'avions pas la possibilité de générer des richesses par nous-mêmes. Et donc, il fallait nous entretuer pour accéder aux richesses. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir la possibilité de générer de l'argent par nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Et tu le sens, toi, avec toutes les femmes que tu accompagnes sur cette liberté financière, qu'elles sont éduquées différemment ?

  • Speaker #0

    Je connais même des femmes qui cachent leur compte bancaire à leur mari.

  • Speaker #1

    Parce qu'elles viennent trop ?

  • Speaker #0

    qui cachent comment elles dépensent, leurs dépenses, et aussi combien elles gagnent et combien elles ont. Parce que tu vois, il y a encore des foyers où ils font 50-50 quand le mec gagne 50% de plus. Donc en fait, quand tu fais 50-50 sur tes dépenses et que le mec gagne 50% de plus, en fait, toi, tu t'appauvris. Donc, comment tu fais pour ne pas t'appauvrir ? Comment tu fais pour toi aussi mettre de côté ? Il y a aussi un autre phénomène qui a été théorisé sur les pots de yaourt. c'est Titio Lecoq qui en parle c'est quand il y a des dépenses ménagères les hommes vont faire les plus grosses dépenses et les plus grosses dépenses sont majoritairement les achats, par exemple les investissements dans les voitures, dans les biens et donc c'est les plus grosses dépenses donc c'est eux qui vont les faire et puis le jour où le couple se sépare le mec part avec ce dans quoi il a investi les meubles, les voitures l'appartement, 50, 70, 100% de l'appartement et puis les femmes elles repartent avec ce Merci. qu'elles ont achetées au quotidien, c'est-à-dire en général les courses. Les courses, l'alimentaire, puisque c'est elles qui font beaucoup ça. Et donc parfois, elles prennent de leur propre argent et elles repartent avec leur pot de yaourt vide. Et donc ça, ça a été très théorisé. Et donc effectivement, pour moi, c'est un vrai sujet. Et je le vois dans les femmes que j'accompagne, à la fois celles qui cachent leur compte bancaire, à la fois celles qui commencent à décoller professionnellement et pour qui ça crée des conflits dans leur couple.

  • Speaker #1

    Des tensions,

  • Speaker #0

    bien sûr. Des tensions. exactement, je vois aussi celles qui n'osent pas demander plus, qui n'osent pas valoriser leurs prestations et le prix de ce qu'elles proposent je vois vraiment beaucoup de choses et ce qui est intéressant c'est aussi de déconstruire ça chez soi-même parce que là je parle des autres mais moi-même j'ai du sexisme intériorisé, moi-même je me mets tout ça et celles qui nous écoutent pour un peu déconstruire comment est-ce qu'on va se traiter les unes des autres comme des rivales, en fait on va toujours dire ah mais regarde celle-là comment elle est habillée est-ce que tu te ferais les mêmes réflexions pour un mec tu vois Et donc, je trouve que 90% de temps, non. Et donc, ne serait-ce qu'essayer de s'écouter sa propre voix intérieure de comment nous-mêmes, on traite les autres femmes. C'est une manière déjà de commencer à avancer. Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est aussi de se dire qu'on est toutes dans les mêmes galères. Et tu vois, on vit toutes ces freins-là. Et traiter les autres comme des alliés, c'est déjà commencer à renverser. Et de la même manière qu'on a intérêt à se souder quand on est salarié, à se donner nos salaires pour pouvoir aller mieux négocier collectivement. Et bien, c'est pareil avec les femmes, en fait. On a plus intérêt à s'entraider parce que, collectivement, c'est comme ça aussi qu'on va réussir à se faire progresser. Et je terminerai par l'amplification, qui est une méthode utilisée par les collaboratrices d'Obama à l'époque. L'amplification, c'est les collaboratrices d'Obama qui se faisaient voler leurs idées par les mecs en réunion, tout le temps. Et donc, ce qu'elles ont fait, elles ont développé entre elles une stratégie qui était de réattribuer la maternité d'une idée à celle qu'il avait eue en réunion. Et donc ça peut donner, ah bah oui Marc c'est intéressant ce que tu dis, tu reprends l'idée de Sandra qu'elle a donnée à la dernière réunion d'ailleurs, elle a dit qu'elle pouvait être implémentée en trois jours. C'est une idée hyper intéressante de Sandra. Ah d'ailleurs Sandra est-ce que tu peux nous en dire plus ? T'avais dit quoi sur ça déjà ? Et tu vois tu réattribues la maternité de l'idée et donc ça c'est aussi un moyen de redonner le pouvoir, la place. Et quelque part, si Sandra a été suffisamment de fois citée, valorisée, oui, quand on pensera à une augmentation, on pensera à Sandra.

  • Speaker #2

    Je pense que dans ces cas-là, je me serais amusée à donner des fausses idées en réunion. Pour qui les mettre ?

  • Speaker #0

    On récupère ce qu'on a dit pour les bonnes idées.

  • Speaker #1

    Je retiens ce que tu dis et je retiens déjà de commencer par un, de la vulnérabilité, en racontant aussi ce qui ne se passe pas comme prévu, parce que ça casse ce mur de perfection qui fait qu'on se sent honteuse, comme tu le dis, à parler d'argent. et aussi de transparence. Et ce qu'on fait là, je trouve que c'est tellement important. Je sais que chez B4Bank, vous avez sorti une étude sur le rapport à l'argent des Français, notamment sur les différences entre les femmes et les hommes face à l'argent. Ce que tu racontais, Nina, est-ce que tu peux m'en dire plus ?

  • Speaker #2

    Bien sûr. Tout comme toi, je pense que c'est une problématique qui nous tient à cœur chez nous. Et en fait, on a... En partenariat avec l'Obsoco, sorti un baromètre financier qui avait pour objectif d'aller interroger les Français et les Françaises sur leur rapport à l'argent. Et puis comme on est un peu curieux, on a été chopé de trois stats très différents, en tous les cas différents, entre les hommes et les femmes, qui révèlent finalement que les femmes et les hommes n'ont pas le même comportement à l'argent. Donc c'est ce que tu sais exactement ce que tu disais. Je vais parler vraiment en chiffres, en statistiques. Je vais faire rappel à ton côté ingénieur. Déjà, effectivement, les femmes expriment plus un sentiment de précarité financière que les hommes. 66% disent avoir un faible niveau de bien-être financier contre 59% chez les hommes. Déjà, on commence à avoir une petite disparité. Je vais dire on et pas que elle, malgré tout, parce que c'est un plateau de femmes. On se sent aussi... plus nombreuses à se sentir stressées par les questions d'argent. On a toujours ce truc un peu plus stressant. 27% chez les femmes contre 16% chez les hommes. C'est plutôt pas mal. Et 42% seulement se sentent à l'aise avec les produits d'investissement financier et d'immobilier, de placement, etc. Contre 56% chez les hommes. Et là, effectivement, il y a un vrai constat qui ressort où il y a quelqu'un de très bien qui a dit un jour... L'éducation est le meilleur levier d'émancipation. Tu connais cette petite phrase, Nina, ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est moi qui l'ai dit. Parce que plus on comprend, plus on s'éduque et plus on fait par nous-mêmes. Parce qu'en fait, tu pourrais faire investir par ton mec, mais en fait, toujours où il n'est plus là, où il veut te casser, comment tu fais en fait ? C'est lui qui a la thune, c'est lui qui a l'accès, c'est lui qui comprend. En fait, ça t'insécurise vachement de te dire, il faut que je parte. Et c'est lui qui a les commandes de tout. Donc, quelque part, le fait de faire, de comprendre, c'est permettre de faire par soi-même. Et quand on sait faire par soi-même, on n'a plus besoin d'obéir. Et puis, on se détache aussi de beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    La connaissance, la confiance. Exactement.

  • Speaker #1

    La solidité aussi qu'on acquiert en apprenant ce genre de choses.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Parce que sinon, on est dans une forme de passivité.

  • Speaker #2

    On parlait d'éducation financière, effectivement, beaucoup dans les anciens numéros, mais pour tout en général. Mais effectivement, je pense que c'est la clé pour tous nos projets.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que tu as une prise de confiance, effectivement, qui est... qui est que tu n'as plus besoin de t'appuyer sur un tel ou un tel, de te dire, c'est bon, ce que je fais, c'est le bon choix. Et quand bien même je me plante, ce n'est pas très grave, en fait. Je rebondirai et je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    Je sais qui je suis, je sais où je vais aussi grâce à ça. C'est très intéressant ton étude.

  • Speaker #2

    L'étude est plutôt pas mal, oui.

  • Speaker #1

    C'est saisissant, ces chiffres.

  • Speaker #0

    Je pense que ça commence dès l'enfance. Les filles, on leur donne moins d'argent de poche que les garçons. C'est vrai. donne moins d'argent de poche aux filles qu'aux garçons, donc déjà rien que ça. Ça montre le conditionnement contre lequel on est en train d'essayer de lutter. Alors, je pense que parmi les personnes qui nous écoutent, il y a aussi des hommes. C'est aussi le cas dans le fait que je pense qu'on est, de manière générale, pas assez éduqués. Mais les femmes, encore plus, on leur dit, mais on leur donne moins d'argent. Donc, forcément,

  • Speaker #1

    c'est fou cette notion d'argent. Je sais que les différences interviennent dès l'âge de deux ans, où de nombreuses études ont été faites chez les petits-enfants. chez la sensation d'être différent selon son sexe, sur les jeux qu'on propose aux enfants, etc. Je ne savais pas pour l'argent. Et ça, effectivement, ça s'appuie et ça renforce ce que tu dis, Sandra. Est-ce que tu as un autre conseil peut-être à nous donner ? Je sais que tu parlais des freelances tout à l'heure. Je trouve que c'est super intéressant.

  • Speaker #2

    Avant de se lancer, peut-être. Effectivement, je pense que tu l'as peut-être vécu, Nina. Mais effectivement, il y a... Je dirais un seul mot avant de se lancer, c'est l'anticipation en fait et d'anticiper sur différentes choses. Les premières, ce serait d'aller bien se renseigner sur le statut qu'on veut avoir parce que ce statut va derrière déterminer, notamment la TVA, l'URSSAF, les impôts, etc. Donc déjà bien se renseigner là-dessus. Et après, en termes un peu plus peut-être pragmatiques, nous, on conseille d'avoir trois à six mois de charge fixe en épargne de précaution. avant de se lancer de façon à pouvoir vivre les premiers mois sans pour autant se dire, j'ai mes charges à payer dès le premier mois. Et en fait, tu peux creuser un trou assez facilement. Donc vraiment avoir bien en tête finalement tes charges que tu dois payer, les budgétiser et les mettre de côté. Donc un projet, ça se prépare comme dans n'importe quel projet. Mais je pense que la clé, c'est vraiment l'anticipation sur ces petites choses-là. Tu as peut-être d'autres choses à rajouter Nina, toi ?

  • Speaker #1

    Tu parlais de la maternité, on prévoit un landau, on prévoit la valise avant de partir à la maternité. C'est donc pareil pour une entrepreneur. Un mot de la fin Nina, qu'est-ce que tu dirais toi typiquement à une femme qui n'ose pas sur le plan argent, sur le plan business ?

  • Speaker #0

    Je dirais d'aller parler à des femmes qui l'ont fait. Quand tu parles à quelqu'un qui l'a fait, tu te rends compte que cette personne n'est pas si différente que toi. En fait, elle aussi, elle a eu des stress. Elle n'osait pas payer les impôts. Pendant deux ans, elle n'a pas payé ses impôts. En fait, elle n'a pas envoyé un simple. Personne. Tu vois, on compare toujours le résultat final à ce que nous, on est en train de dire. C'est-à-dire qu'on compare un bébé qui est en train d'essayer de marcher, c'est-à-dire toi qui vas te lancer, à quelqu'un qui fait du 100 mètres. Saut, saut, saut, saut. Je ne sais plus comment on dit. Et donc, le premier conseil, c'est d'aller parler à d'autres personnes. qui l'ont fait, d'autres femmes qui l'ont fait, et peut-être leur poser la question de comment elles se sentaient au moment où elles se sont lancées. Quoi leurs doutes, et comment est-ce qu'elles ont fait pour traverser leurs doutes. Pour moi, c'est hyper important, parce que tu vas te rendre compte que ces personnes-là n'ont rien de différent de toi. Vraiment, elles ne sont pas plus intelligentes. Elles ne sont pas plus...

  • Speaker #1

    C'est juste, ça désacralise.

  • Speaker #0

    Elles n'ont rien de plus que toi, c'est juste que elles ont continué, elles ont essayé, elles ont fait, et Et il n'y a pas de... Il n'y a pas suffisamment d'astuces, même si tu vas essayer de toutes les appliquer. La réalité, c'est que tu auras toujours peur. Et donc, la manière émotionnelle, c'est ça le complément que j'aimerais ramener. On a des manières un peu rationnelles de préparation. La manière un peu plus émotionnelle, c'est-à-dire de gérer tes peurs, parce que c'est normal d'en avoir et que tout le monde a des peurs. C'est simplement comment tu vas les dépasser. C'est d'aller voir quelqu'un qui l'a fait et d'essayer de comprendre pour toi-même parler à ton propre émotionnel et à toi.

  • Speaker #1

    qui dit non mais tu n'y arriveras jamais et arriver à discuter avec cette personne là je te propose avant la fin de jouer à deux petits jeux le premier c'est avec Sandra et surtout Sandra d'ailleurs notre experte on va établir ton profil dépensier alors on a entendu ça et là quelques petites infos il

  • Speaker #2

    n'est pas facile on va aller un peu plus j'ai hâte moi je vais te poser des questions

  • Speaker #1

    et la machine chat GPT Sandra.

  • Speaker #0

    Sandra GPT. Sandra GPT.

  • Speaker #1

    Tu es plutôt économe ou flambeuse ?

  • Speaker #2

    C'est dur.

  • Speaker #0

    Je dirais plutôt flambeuse.

  • Speaker #1

    Un gros achat arrive. Est-ce que tu as peur ou tu as hâte ?

  • Speaker #0

    J'ai hâte.

  • Speaker #1

    Tu donnes des tips, toi, dans les restos ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le manque d'argent, est-ce que ça te stresse ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    T'es du genre à mettre de côté ou à tout dépenser ?

  • Speaker #0

    Mettre de côté.

  • Speaker #1

    Tes comptes, c'est plutôt un doc hyper précis, rien n'est laissé au hasard ou alors qui vivra verra ?

  • Speaker #0

    J'ai appris, mais disons que de base, je suis plutôt qui vivra verra.

  • Speaker #1

    J'entends ta voix dans ta tête qui dit « Dis la vérité, Nivane » . Oui,

  • Speaker #0

    c'est clair. En fait, c'est dur parce que j'ai mis plein de stratégies en place, mais disons que de base, c'est qu'il vivra Vera.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, tu as des choses. Avec l'expérience, on se dit peut-être que c'est plus intéressant.

  • Speaker #0

    C'est justement parce que je ne suis pas capable d'avoir un doc, super bien fait, que j'ai des comptes en manque, parce que moi, je ne sais pas combien je dépense. Par contre, je sais que c'est sur un compte, et quand ce compte tombe à zéro, il faut que j'arrête de dépenser des trucs de plaisir. Parce que je sais que s'il tombe à zéro, en fait, il peut tomber à zéro. Donc c'est bon, il n'y a pas de problème. Tu vois,

  • Speaker #1

    c'est André qui commence à nous donner des infos.

  • Speaker #0

    Les infos n'intéressent plus.

  • Speaker #1

    Goût de luxe ou goût des choses simples ?

  • Speaker #0

    Goût de luxe.

  • Speaker #1

    Pendant les soldes, tu craques ou tu te maîtrises ?

  • Speaker #0

    C'est un dollar pour moi parce que quand je vais acheter un truc, je n'attends pas qu'il soit en solde.

  • Speaker #1

    Tu cuisines ou tu te fais livrer ? Les impôts, une hantise ou tu gères ?

  • Speaker #0

    Une hantise. Maintenant, c'est des gens qui me disent, pour moi, mon axe, c'est de faire suffisamment d'argent pour donner ce problème à quelqu'un d'autre. C'est ça le truc. C'est ce que je fais maintenant. C'est comme ça que j'arrive à survivre.

  • Speaker #1

    J'entends, j'entends. Je me retourne vers toi, Sandra.

  • Speaker #2

    On a un peu de raisonné, mais je ne suis pas sûre que ce soit ce vrai profil. Je pense que le raisonné, c'est le profil public, on va dire. Je pense qu'on a une... Derrière toi, il y a quelque chose d'impulsif quand même sur les achats. Et alors le petit jeu, c'est qu'en fait, chaque profil correspond à un animal. Et que toi, ton animal, ce serait la lionne.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça te va bien.

  • Speaker #2

    Puisque quand il s'agit de dépenses, tu laisses tes émotions prendre le pas sur ta raison. Et tu as dit deux, trois choses qui font rappel. Et en gros, tu payes et effectivement, tu réfléchis plus tard. On n'a qu'une seule vie, comme dirait Gérald de Palmas, pour ne pas le citer en termes de référence. Il y a un petit axe d'amélioration, puisqu'on est quand même là pour donner des astuces. Bon, personne n'est parfait, ça on est OK. Et l'idée, en fait, c'est d'aller prendre le temps, finalement, avant d'acheter. Donc, d'être un peu moins compulsif. On pourra réutiliser la méthode bisous à l'occasion. Qu'on connaît. Qu'on connaît. Mais ouais, ce serait plus ça effectivement. Ton profil, c'est le profil Lyon de Jivet. j'achète et puis on verra quoi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est aussi le profil qui a fait que la croissance de ma boîte est allée aussi vite. En fait, c'est assez marrant, mais tu vois, je trouve que dans ce profil-là, effectivement, il y a cette idée de on n'a pas le temps, il faut qu'on y aille, il faut qu'on aille vite. Et c'est ça qui a fait que la boîte a eu une croissance pareille en fait, parce que c'est comme on a fait x2, voire x3 tous les ans. Donc le fait de, j'ai pas le time et en fait, on y va. Et ça, c'est le premier truc. Et le deuxième sujet, c'est aussi de se dire, de... je me suis dit je ne vais pas essayer d'économiser, je vais essayer de gagner plus d'argent. Et au lieu d'essayer de réduire les dépenses, parce que j'ai un axe d'amélioration sur le fait de réduire mes dépenses qui est incommensurable. Vraiment, je sais que je pourrais largement réduire mes dépenses, mais l'énergie que je pourrais consacrer à ça, à chaque fois, j'ai fait le choix de me dire comment je peux gagner plus. Et donc, au lieu de prendre le temps de me dire comment est-ce que je peux plus prendre le temps de réfléchir et plus réfléchir à mes dépenses, ce que je devrais faire, certes, mais je me suis dit bon. C'est là où je ne suis pas très bonne. V1, on va faire ce en quoi je suis bonne, c'est-à-dire comment est-ce qu'on peut développer la boîte et réinvestir. Et donc, voilà. C'est une belle énergie. C'était la réflexion derrière. Et en complément de ça, dire que oui, je sais qu'il y a ce truc-là de dépense, dépense, dépense, dépense. Mais il y a un monde où on arrive à faire suffisamment pour avoir des gens qui gèrent ces problèmes. Et je suis totalement d'accord sur le fait que... prendre le temps d'analyser. Maintenant, j'essaie de le faire plus. Quand bien même, j'ai quand même ce sujet-là. Tu vois, là, par exemple, je fais une dépense, je fais un investissement. OK, il y a 6, voire 7 chiffres dedans. Oui, c'est ça. Je me calme, quoi. Bien sûr.

  • Speaker #2

    C'est important, je pense, de prendre le temps. D'accord. Mais pour tout, de prendre le temps, effectivement, de la réflexion. Enfin, on le dit toujours, mais tu vois cette petite robe en vitrine, etc. Tu as un flash dessus. Si tu n'y repenses pas le lendemain, oublie-la. Si tu y repenses le lendemain, va l'acheter. C'est un plan. C'est une vraie méthode, ça, pour le coup. Et qui marche quand tu as...

  • Speaker #1

    Parce que je me l'ai su acheter, la revue.

  • Speaker #0

    Parce que c'est le lendemain.

  • Speaker #2

    Moi, je réfléchis souvent sur des gros achats, en fait. Sur des gros achats où tu te dis, j'ai le budget, mais quand même, ça coûte cher. Il y a d'autres priorités, etc.

  • Speaker #1

    Le chéri tellement plus.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Tu as une sensation de fierté de...

  • Speaker #1

    Celui-là,

  • Speaker #2

    il l'a acheté, mais c'est parce que je l'ai vraiment voulu.

  • Speaker #1

    Mais Nina, on entend, c'est le défaut de ta qualité. C'est ton côté passionné qui te tire aussi vers le haut. Ce défaut qui tire vers le haut, finalement.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la réflexion que je mène en ce moment. C'est marrant que tu me parles de ça.

  • Speaker #2

    Peut-être que quand on a atteint un objectif que tu pourras te fixer, à ce moment-là, tu diras, j'ai hâte à ça, du coup, je vais me poser sur la gestion en elle-même. C'est ça,

  • Speaker #0

    sur l'optimisation. En fait, c'est ça. Parce que je vois, pour optimiser des dépenses, encore... faut-il qu'il y ait quelque chose à optimiser. Mais là, je pense qu'effectivement, dans cette deuxième phase, et ça me parle beaucoup ce que tu dis, merci pour cette analyse qui vient résonner, à quel moment tu décides de te dire, ok, la croissance, elle était bien, elle était là, là, je suis plutôt dans une phase de volonté de stabilisation, et du coup, de régulation des coûts. Exactement. Et un peu pour tout,

  • Speaker #2

    en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je trouve ça tellement dur d'être sur les deux fronts à la fois, en tant que... Bien sûr. qu'entrepreneuse, mais je pense que c'est valable aussi à l'échelle des personnes.

  • Speaker #1

    C'est parfait, cette vidéo sera ton rappel, cette émission sera ton rappel que tu dois faire ça dans les mois qui suivent.

  • Speaker #0

    C'est clair, je vous dirai dans six mois ce que j'ai optimisé comme affaire.

  • Speaker #1

    On t'attend l'épisode 2. Alors là, c'est la partie que je préfère, Sandra, toi aussi j'imagine, c'est le moment de la grande roue de la non-fortune puisqu'on parle d'argent mais on ne gagne pas d'argent avec cette trêve-là. Mais c'est drôle quand même je te promets

  • Speaker #0

    Wow ! Non mais franchement, vous avez créé la roue quoi !

  • Speaker #2

    La roue de flouze.

  • Speaker #1

    La roue de flouze.

  • Speaker #0

    J'adore. C'est trop bien d'avoir créé ça. C'est génial.

  • Speaker #1

    On est avec des gens qui apprécient notre travail de longue haleine.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je trouve ça très très fun d'avoir un...

  • Speaker #1

    Alors, je te propose de tourner la roue et de voir sur quel chiffre tu tombes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis sur le 9.

  • Speaker #1

    Le 9. Le salaire mensuel idéal pour toi ?

  • Speaker #0

    Ah bah je me le verse déjà. En salaire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je me verse 5 000 euros par mois.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est idéal parce que ça te permet de te sentir en sécurité, de te faire plaisir ?

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans ce salaire, il y a l'enveloppe qui est faite pour les dépenses, c'est-à-dire le loyer, l'école de Léon, qui est mon fils, etc., les courses, etc. Donc ça, c'est à peu près 50 %. Après, il y a 30 %.

  • Speaker #2

    Nous sommes sur la méthode 50-30-20, c'est parfait. J'adore Nina.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, il y a 20% de loisirs, etc. Et il y a 30% que j'épargne. Et donc, j'ai des prélèvements tous les mois de ce que j'épargne. Et donc, ça, ça me permet de ne pas avoir à y penser. Donc, j'ai des prélèvements qui sont placés après. Les ETF, tu peux être très fière de ça. Ça, c'est trop bien. Et pour le coup, je pourrais me verser plus en rapport à ce que la boîte génère. Mais cet argent, au lieu de me le verser, je préfère le laisser dans la boîte et le réinvestir dans la boîte. Donc, je pourrais avoir plus, mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, j'en ai pas besoin. Après, j'ai le confort de me dire que si ce mois-ci, j'ai envie de doubler, je peux le faire parce qu'il y a les vacances. Donc, ça arrive régulièrement. Disons que je fais entre 5 et 8, tu vois, en fonction des mois.

  • Speaker #1

    C'est canon et surtout... comprends maintenant qu'avec ton tempérament, c'est pas forcément une bonne idée de se verser trop par mois et de se griller.

  • Speaker #0

    Mais par contre, ce qui est trop bien pour les gens comme moi, c'est les prélèvements automatiques. Ils vont en fait lutter contre toi-même. C'est-à-dire que si t'es pas quelqu'un qui sait, qui épargne facilement, et tu arrives pas à t'y consacrer tous les mois, fais-toi des prélèvements. Il y a des boîtes qui font ça très bien. Tu te prélèves, tu te places, et puis c'est bon, tu vois. C'est aussi lutter contre moi-même, pour le coup. Et pareil, de la même manière, tous les mois, j'ai des virements qui partent automatiquement sur mes comptes. Donc, ce n'est pas moi qui dois... Tu vois,

  • Speaker #2

    penser à faire mes virements.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait. J'ai les cinq cas qui descendent. Et en fait, il y en a deux qui partent... Mon truc avec mon mec. Il y en a un qui part côté... Deux qui partent côté plaisir. Et après, le reste, il y en a certains qui restent en compte courant, etc. D'imprévu, quoi. Pas mal, pour le coup.

  • Speaker #1

    Alors, sur quoi tu vas tomber ?

  • Speaker #0

    Sur le 5.

  • Speaker #1

    Alors, le 5. Tu as déjà eu des gros soucis d'argent ?

  • Speaker #0

    À part le prélèvement, les impôts qui viennent faire de la saisie pour le salaire, qu'on a déjà parlé. À part ça ? À part ça, je ne vois pas.

  • Speaker #2

    Deux. Deux.

  • Speaker #1

    Tu as combien de cotés, ça ? Tu y as répondu tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai répondu. Par contre, ce que je n'ai pas répondu, je n'ai pas parlé de mes placements ETF. Donc, je dois avoir à peu près 10 000 euros, je pense, sur les placements ETF. J'ai aussi un peu de crypto, mais vraiment... Très, très peu parce que c'est très volatile, mais j'en ai quand même parce que c'est très volatile, mais il y a des plus-values qui sont intéressantes. Et là, comme vous avez vu, il y a beaucoup d'argent dans la trésor de la boîte, ce qui n'est pas forcément bien parce qu'avec l'inflation, ce n'est pas bien d'avoir, entre guillemets, je suis une mauvaise élève, d'avoir un compte courant avec autant d'argent parce que l'argent qui est sur ce compte, il perd de la valeur à cause de l'inflation. Et donc là, je suis en train de faire un gros placement IMO pour sortir de la trésor et faire fructifier cette trésor parce que... Pour le moment, elle rapporterait, c'est de l'argent qui dort et ça ne rapporte rien. Donc voilà à peu près ce que je peux te dire.

  • Speaker #1

    C'est déjà top. Retour de la roue. 8. 8. Tu reçois, le budget est parfait, tu reçois 500 000 euros. Tu fais quoi ? C'est littéralement l'argent de sa boîte.

  • Speaker #0

    Alors, là en l'occurrence, moi j'ai envie de faire un placement assez sécure. Donc là, ce que je fais, c'est que je suis dans l'achat de la Bépinière Ramène ta Fraise, qui est un achat pro. Et qui va permettre d'avoir un espace pour que les femmes puissent se voir, se retrouver, avoir les conversations un peu comme celles qu'on a.

  • Speaker #1

    Donc un achat immobilier.

  • Speaker #0

    Donc je réinvestis, en fait, là je réinvestis pour... Je fais un achat immobilier. Alors c'est pas ce qui rapporte le plus d'argent, mais c'est ce qui est le plus cohérent par rapport à la stratégie et à la vision de ma boîte. Aujourd'hui, j'ai des produits digitaux, mais j'espère à ce que les femmes puissent se retrouver entre elles, créer des moments, créer des expériences. Et donc le fait d'avoir un lieu pour le faire. Là, je dirais qu'il y a à peu près... Il y a une banque qui m'accompagne aussi. On va dire qu'en tout, moi, ce que je mets, c'est à peu près 200 000 euros. Donc, il en reste 300. Sur les 300, qu'est-ce que je fais ? J'en mets probablement 200, quelque part, sur un compte que je fais.

  • Speaker #1

    Sur un compte offshore,

  • Speaker #0

    allez. Non, non, non, pas un compte offshore. Un compte, c'est qui rapporte entre...

  • Speaker #2

    Tu ne vas pas sortir avec un compte sur le fiscal de ce qu'il y a.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout. Non, tout est hyper clé.

  • Speaker #1

    Et la Suisse, c'est un joli pays.

  • Speaker #0

    Non, je le place entre 5 et 10% en fonction des placements. Je le place plutôt ETF, etc. Donc là, ça diversifie. Et puis, avec les 100 qui restent, je pense que j'investis sur le développement d'un nouveau produit, je pense, pour la boîte. Je me dis, OK, on a accompagné 10 000 femmes lors du dernier challenge à publier sur LinkedIn. Bon, si on prend 50 000 euros et qu'on... un challenge avec 10 000 femmes, ça coûte à peu près entre 20 et 50 000 euros pour le faire. Je me dis, avec ce budget-là, qu'est-ce qu'on peut faire qui peut aider un maximum de femmes ? Et donc, en l'occurrence, on avait déjà fait le challenge. Je me dis, qu'est-ce que je pourrais faire ? Un truc que je rêverais de faire, là par exemple, c'est le gala Ramène ta fraise, le gala de charité Ramène ta fraise. Et donc, j'adorerais sur une semaine... avoir un événement par jour et faire connaître des associations. Intéressant. Ça fait partie des choses que j'en ai fait.

  • Speaker #1

    Vous n'avez même pas sorti des petites vacances au soleil ?

  • Speaker #2

    C'est ce que j'allais dire. Et à titre perso, tu ne pars pas un peu en vacances ?

  • Speaker #0

    À titre perso, qu'est-ce que je ferais ?

  • Speaker #2

    Nina l'incarne tellement. Mais bizarrement,

  • Speaker #0

    j'ai des goûts assez... En fait, c'est paradoxal parce que c'est vrai que je vais pas mal dépenser pour ma boîte. Mais à titre perso, en fait, moi, ce que j'aime, c'est vivre des expériences. Donc peut-être que je me prendrais... C'est marrant parce que c'est ce que je travaille avec ma coach en ce moment. C'est la capacité à me faire plaisir. C'est à quel point tu arrives aussi à profiter de l'argent que tu génères. C'est marrant, mais je pense que c'est un de mes axes de progression.

  • Speaker #1

    Et recevoir. Ce n'est pas facile quand on est toujours dans cette poursuite.

  • Speaker #2

    Moi, je note qu'on aura donc deux inaugurations potentielles. Qu'est-ce qu'on va mettre ? Je ne sais pas, on va voir, on va réfléchir. Il y aura plus de la part.

  • Speaker #1

    Allez, tourne une dernière fois la roue.

  • Speaker #0

    On est sur du 5.

  • Speaker #1

    5, tu l'as déjà fait. Ah oui.

  • Speaker #0

    Alors, 1.

  • Speaker #1

    1. Combien coûte ton logement, loyer si locataire et prix si proprio ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai déjà un bien qui m'appartient, mais que j'ai mis en location. Donc ça, c'est déjà le cas. Et j'en ai un que je loue. Donc le prix de mon loyer, c'est ça la question.

  • Speaker #1

    On te pose des questions.

  • Speaker #0

    Le prix de mon loyer, c'est 2000 euros par mois. J'habite à Paris.

  • Speaker #1

    Et oui, Paris.

  • Speaker #0

    On est à deux dedans. On est à peu près à 80 mètres carrés. Dans le

  • Speaker #1

    11e. C'est un quartier qui est génial. Merci beaucoup Nina. Cet épisode était exceptionnel.

  • Speaker #2

    C'était génial. Merci de ta franchise, de ton authenticité. C'était vraiment top.

  • Speaker #0

    Merci à vous. C'était avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    On retient. plein de choses, on se sent motivé, on a envie de repartir soudé aussi. Et puis, on a bien ri, on a passé un super moment, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux, c'était un plaisir d'être là. Et merci de faire une émission qui parle d'argent et qui rend visible toutes ces problématiques, qui enlève les tabous, qui font qu'on n'a pas honte de ne pas réussir à gérer ses budgets. Et je trouve que c'est d'utilité publique, donc bravo à vous. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode de Flouze vous a intéressé, diverti et surtout que vous avez noté les bons conseils de Sandra. N'hésitez pas à vous abonner à la page Instagram, YouTube et TikTok de B4Bank pour suivre avec attention les prochains épisodes. A très vite !

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