- Speaker #0
Flow & Cash Flow, c'est ce moment capsule où tu vas pouvoir prendre un shot d'énergie, te recharger et apprendre des tips et des insights pour entreprendre ta vie. Parce que nous ne sommes pas juste des employés ou des entrepreneurs, nous pouvons tous cultiver l'art de conjuguer toutes nos facettes. Alors que tu sois entrepreneur, salarié avec un side project, artisan ou juste un humain, reste à l'écoute. Ma vision, c'est qu'il est temps que tout un chacun puisse se révéler, sublimer ses talents tout en ayant du succès, avec sa propre définition du succès. accomplir et s'accomplir. Ici, je te parlerai de rayonner, de compter, d'optimiser, d'organiser, de sublimer et de kiffer. Alors, si tu te sens concerné, abonne-toi, tu risques d'adorer ce moment.
- Speaker #1
Alors, c'est la question qui revient à chaque fois que je fais un appel découverte avec un potentiel client. C'est « Mais comment tu vas réussir à gérer ma boîte en restant chez toi ? » Ça, c'est la question, le point clé de tous les entretiens. Mais en fait, c'est ce qu'il y a de plus facile aujourd'hui, en 2025. On n'a plus de logiciels installés sur les ordinateurs. Tous les logiciels sont en ligne.
- Speaker #0
Nous voici dans la deuxième partie de ce podcast avec Coralie. Je vais tout de suite enchaîner avec la question avec laquelle on a terminé et ce qui m'intrigue et ce que je retrouve parfois aussi chez les clients. peux accompagner et je pense que tu vas pouvoir nous éclairer. C'est que souvent les artisans et les entrepreneurs pensent que c'est complètement impossible de digitaliser et d'avoir une partenaire et une collaboratrice en distanciel à 100%. Toi qui est dans le BTP, précisément c'est un secteur où a priori on penserait qu'on ne peut pas du tout digitaliser. Comment tu fais toi au quotidien et et concrètement pour pouvoir justement faire tout en ligne en distanciel. Quels outils vous avez mis en place avec tes clients et comment ça a été possible ?
- Speaker #1
Alors c'est la question qui revient à chaque fois que je fais un appel découverte avec un potentiel client. C'est mais comment tu vas réussir à gérer ma boîte en restant chez toi ? Ça c'est la question, le point clé de tous les entretiens. Mais en fait c'est ce qu'il y a de plus facile aujourd'hui en 2025. On n'a plus de logiciel installé sur les... Sur les ordinateurs, tous les logiciels sont en ligne. En fait, moi, avec mes clients, on a une relation de confiance à 100%. C'est que j'ai accès à tout. En fait, j'ouvre généralement le début de mes missions, je commence par ouvrir un coffre-fort pour les mots de passe. Ils enregistrent tous leurs mots de passe, de tout ce qu'ils utilisent, les logiciels, mais aussi tous les accès pour que je puisse récupérer les factures. Et après, moi, je n'ai pas besoin d'eux. Ils me demandent par SMS, par mail ou en m'appelant, ils me demandent de faire une facture. Je vais sur le site, je fais la facture, j'envoie au client. J'ai toutes les informations. Et après, généralement, pour les tableaux de suivi, les analyses financières, moi, je travaille avec Google Sheet. Je crée les tableaux, je les partage avec mes clients et ça fonctionne très, très bien.
- Speaker #0
Est-ce que tu as des clients qui peuvent avoir, par exemple, je pense à des entrepreneurs qui auraient des ateliers ? Ou par exemple, il peut y avoir la facture, le bon de commande, le bon de livraison. C'est souvent ce processus-là de papier qui est non digitalisable. Est-ce que toi, tu as affaire à ce type de profil ? En fait,
- Speaker #1
ils pensent qu'on ne peut pas le digitaliser. Mais généralement, les bons de commande, les BL, c'est avec les fournisseurs pour les achats de matières premières ou autres. Il suffit d'appeler le fournisseur et de lui donner l'adresse mail. Et eux, ils sont même ravis de pouvoir les envoyer par mail aujourd'hui. Donc non, je leur ouvre une boîte mail administrative à tous et je reçois tous les documents là-dessus. Et ils y ont accès aussi. Donc s'ils doivent vérifier le BL ou la commande pour les prix, ils peuvent y avoir accès. Et quand vraiment ils sont très très réfractaires, j'en ai eu deux. Je fais deux petites missions sur site quand ils ne sont pas très très loin et ils se rendent compte qu'en fait je suis bien dans mon bureau. Parce que je leur pose plein de questions, je suis à côté donc j'en profite et là ils se disent que non, il faut qu'elle retourne dans son bureau.
- Speaker #0
Et cette carrière à ton compte, c'est quoi qui a fait que tu t'es indépendantisée ? Quel a été ton parcours un peu professionnel si tu veux nous en parler ?
- Speaker #1
Alors moi... Comme tout le monde, le fameux Covid m'a servi d'introspection. Je me suis retrouvée seule avec moi-même et j'ai fait une petite introspection. En fait, j'avais une grande interrogation sur mon parcours. C'est que cycliquement, tous les trois ans, je changeais d'entreprise. Et je me suis aperçue que trois ans, c'est le temps qu'il me faut pour mettre en place les process, automatiser, optimiser, rendre une gestion complètement fluide. Et c'est là où après, je m'ennuie. Donc, je repartais vers de nouvelles aventures, vers de nouveaux challenges dans d'autres entreprises. Principalement, je pense que j'ai fait 80% dans le secteur du BTP. Et après, je me suis dit, voilà, je ne fais que changer. Ce que j'aime, c'est finalement les aider, les remettre dans le droit chemin, leur assurer une gestion fluide et efficace. Et bien pourquoi je ne me mets pas à mon compte et j'ouvre ça à un large panel ? Au lieu de m'occuper d'une entreprise, pourquoi je ne m'occuperais pas de plusieurs entreprises ? Et voilà, et ça s'est fait, finalement ça s'est fait très naturellement. J'ai fini avec mon dernier employeur, j'ai fini, je suis arrivée à la fin des trois ans et je leur ai dit que... Maintenant que tout fonctionnait bien, qu'il y avait tous les process qui étaient mis en place et qu'il n'y avait plus trop de sous-délais à côté, tout était vraiment récupéré, je me suis dit que je vais partir et je vais monter mon entreprise.
- Speaker #0
Et quand tu t'es lancée, ça a été quoi tes premières étapes une fois que tu as créé ton statut d'entreprise pour aller au contact de tes premiers clients ? Parce que si j'ai bien compris, récemment, ce qui a fait l'objet de ta fierté, c'est un repositionnement, un changement de stratégie. Et du coup, au démarrage, par quel bout tu as commencé ? Au démarrage,
- Speaker #1
mon Dieu, que ça a été laborieux. Ça, c'était la grosse bête noire et je pense que c'est celle de 80 ou 90% des gens qui se lancent. Il faut qu'on fasse de la prospection. Notre métier, on le connaît par cœur, on le maîtrise, il n'y a pas de souci. Mais alors, où trouver des clients ? Parce que sur un coup de chance, c'est vrai que moi, c'est ce qui s'est passé. Sur un coup de chance, il peut y avoir du bouche à oreille. Donc ça peut arriver, mais un seul client, ce n'est pas suffisant. Et pour trouver les autres, faire des flyers et les voir dans leur entreprise. Sauf que moi, le BTP, la journée, ils ne sont pas dans les bureaux. Donc il fallait que j'aille les chercher sur le chantier. Sauf que sur le chantier, s'ils sont à couler du béton, ils ne sont pas dispo. S'ils sont perchés en haut de l'échafaudage, ils ne sont pas dispo. Ça a été très compliqué d'arriver à percer et à trouver les premiers clients. Donc un seul conseil, il ne faut pas baisser les bras et il faut persévérer. et cela que sont intervenues au bout d'un an, parce qu'il a fallu le temps que je comprenne ce qui allait me plaire, où sont intervenues les fameux réseaux physiques, les after-work, les petits-déj. Et c'est là où j'ai commencé à rencontrer du monde, à pouvoir parler de moi, de mon métier, à avoir des recommandations. Et c'est ce qui a fait qu'aujourd'hui, vous savez, mon planning, il est full et que j'envisage... de monter une agence, disons d'avoir d'autres assistantes à mes côtés, dans un premier temps pas forcément salariées, mais pour éviter de dire non et continuer à prendre des clients.
- Speaker #0
C'est super intéressant, donc il faut se retrousser les manches et y aller.
- Speaker #1
On n'a pas le choix. Se retrousser les manches, c'est très bien dit. Je dirais plutôt se sortir le doigt des fesses, mais oui. Non, vraiment, il faut se bouger. Et ça, je l'ai appris aussi quand j'ai fait une formation d'OBM. En fait, le client, si on reste dans notre grotte, il ne viendra pas à nous. Il ne viendra pas taper à la porte. Il ne sait pas qu'on habite ici. Il ne sait pas qu'on existe. Donc, on n'a pas le choix, en fait. Si on a vraiment une expertise, si on est sûr de nous, de la valeur qu'on peut apporter, il suffit d'aller le voir. Qu'est-ce qu'on risque ? Il va nous dire non, je n'ai pas besoin de vous. Ce n'est pas très, très grave, finalement.
- Speaker #0
Et j'avais une autre question, mais... Elle a bugué. Oui. Est-ce que tu as eu à éduquer les professionnels avec qui tu voulais travailler ? Parce que j'imagine que c'est un secteur plutôt traditionnel dans la manière de manager d'une part et dans la manière de tenir son entreprise, de travailler avec les collaborateurs. Est-ce que tu as dû trouver un argumentaire et vraiment les éduquer pour pouvoir leur amener la valeur ? d'avoir une collaboratrice en part-time et en digital ?
- Speaker #1
Je ne sais pas si on peut parler d'éducation. Ça reste le secteur du BTP. Je les aime fortement. Mais alors, pour éduquer, ils sont quand même assez costauds. Par contre, leur montrer. C'est vrai qu'au début, quand je leur dis « J'ai besoin que tu me donnes tes justifications de carte bancaire » , à la fin du mois, ils les ont perdues. On est bien d'accord. Mais je leur ai dit, je dis en fait… Tu vas au resto, tu fais le plein de ton camion, tu montes dans le camion, tu me prends en photo ou tu me scans avec une application de scan sur le téléphone directement le justif. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, au bout d'un moment, ils le font. Mais c'est juste qu'ils sont bons dans leur domaine, ils sont bons sur les chantiers, mais c'est vrai que la paperasse, ce n'est pas quelque chose qui va avec moi, mon secteur du BTP. Je l'ai fait toute ma vie, avec toute mon enfance, avec papa. Quand il est parti à la retraite, son bureau, c'était toujours le même bazar. Ça ne change pas. Mais à force de leur répéter, ils prennent un petit peu et puis ils s'aperçoivent que oui, c'est bien de faire un petit peu tous les jours que tout à la fin du mois. Donc est-ce qu'on peut appeler ça de l'éducation ? Je ne sais pas.
- Speaker #0
C'est plutôt dans le fait, moi j'y ai été confrontée, dans le fait que les gens n'ont pas tous l'habitude de faire appel à quelqu'un en temps partagé. Et le fait d'avoir un freelance, parfois, ils se disent ça va être trop cher ou je ne sais pas, ça va être moins de confiance. Est-ce que toi tu as eu des obstacles comme ça ?
- Speaker #1
J'ai de la chance, c'est que je les connais par cœur. Je sais ce qu'ils aiment. Ce qu'ils aiment, c'est être sur le chantier. L'argumentaire, c'est quand tu passes 5 heures par semaine dans ton bureau, ça fait à peu près 20 heures à la fin du mois, combien tu perds ? En 20 heures, qu'est-ce que tu aurais pu faire comme chantier ? Qu'est-ce que tu aurais pu rentrer comme argent ? Ça, généralement, ils le calculent très, très vite. Et quand moi, je leur dis finalement ce que je leur... Je prends un forfait pour les aider et pour qu'ils récupèrent ce temps-là. Le calcul est très vite fait. Surtout que je m'adapte. S'ils n'ont besoin que deux heures par semaine, je ne ferai que deux heures par semaine. C'est l'avantage d'être à la carte. Après, je m'adresse au solopreneur, au TPE. De toute façon, ils n'ont pas un besoin énorme. Ça reste très correct par rapport à ce qu'ils gagnent. La semaine dernière, un de mes clients me disait, juste comme ça, dans une discussion, que finalement, il avait gagné une journée par semaine depuis que je l'accompagnais. Ce qui fait quatre jours par mois. Si jamais il y a des entrepreneurs du BTP qui regardent ce podcast, je leur laisse faire le calcul de ce qu'ils peuvent gagner en étant sur chantier quatre jours par mois en plus.
- Speaker #0
C'est vite calculé. Et du coup, quelle est l'étape d'après pour toi ? Tout à l'heure, tu nous en as dit quelques mots. Quand ton agenda est full, qu'est-ce que tu as envie de faire après pour la suite ?
- Speaker #1
Alors l'étape d'après, c'est que du coup, j'ai pris en version freelance ma propre assistante pour gérer mes papiers, parce que je n'avais plus le temps de gérer du coup ma propre entreprise. C'est toujours le cordonnier le plus mal chaussé, comme on dit. Et là du coup, rien qu'aujourd'hui, j'ai eu deux appels de prospects. Concrètement, je devrais dire non parce que ça y est, je suis full, je ne pourrais pas prendre plus. Mais j'ai un problème avec le nom, surtout quand les missions sont très intéressantes. Donc je pense que je vais monter une petite agence, donc Clarigestion, où je vais m'entourer d'autres assistantes. Alors pas forcément dans le secteur du BTP, parce que j'ai des demandes d'autres secteurs. Et faire, alors après, je ne sais pas, est-ce que ce sera de l'apporteur d'affaires dans certains cas ? Est-ce que je garde une partie ? Parce que moi, j'aime beaucoup le côté très stratégique développement d'entreprise. Est-ce que je garde cette partie-là et je sous-traite à une autre assistante la partie pure opérationnelle ? Je ne sais pas. C'est la grosse discussion du moment. Comment aller chercher du plus ? Comment répondre à leurs besoins sans perdre en qualité et en expertise ?
- Speaker #0
Ok, super. Ça va être plein d'avenir. Oui. Qu'est-ce que tu pourrais partager avant de nous quitter comme message optimiste et positif pour entreprendre sa vie ?
- Speaker #1
Pour entreprendre sa vie ? Je pense qu'il faut faire quelque chose qui nous correspond. Il faut arrêter de s'enfermer dans un schéma métro-boulot-dodo si ce n'est pas ce qui est fait pour nous. Le salarial ou être au sein d'une famille, ce n'est pas forcément pour tout le monde. Je pense qu'il faut rester aligné avec ses propres valeurs, avec soi-même. Et quand on se lance dans l'entrepreneuriat, par contre, il faut avoir les épaules solides. Et il faut être entouré. Donc il y a quand même pas mal de facteurs à prendre en compte, mais malgré les galères, malgré des fois, oui, peut-être les nuits blanches, quel bonheur de se lever tous les matins en disant je vais rendre service à quelqu'un, je vais aider un entrepreneur ou alors je vais encore rencontrer du monde, je vais aller me présenter. Enfin, toutes les journées sont différentes, on ne peut pas s'ennuyer et ça, c'est un vrai plaisir. Et je pense que c'est ce qui est bien, faire quelque chose avec plaisir. En fait, j'ai pas l'impression de travailler. Clairement.
- Speaker #0
C'est top. Bravo. Merci. Merci Coralie, je mettrai en description de l'épisode juste en dessous les réseaux sur lesquels on peut te suivre. Et je te souhaite une bonne journée et à bientôt.
- Speaker #1
Merci Chloé,
- Speaker #0
à bientôt. Merci à toi. Si tu as aimé cet épisode, tu peux laisser 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify. Et bien sûr, partage-le à quelqu'un qui pourrait en avoir besoin. Tu peux me taguer et laisser un commentaire. J'adore avoir ton feedback, ça m'aide à grandir et à proposer des épisodes qui te ressemblent. Belle journée !