- Speaker #0
Flow & Cash Flow, c'est ce moment capsule où tu vas pouvoir prendre un shot d'énergie, te recharger et apprendre des tips et des insights pour entreprendre ta vie. Parce que nous ne sommes pas juste des employés ou des entrepreneurs, nous pouvons tous cultiver l'art de conjuguer toutes nos facettes. Alors que tu sois entrepreneur, salarié avec un side project, artisan ou juste un humain, reste à l'écoute. Ma vision, c'est qu'il est temps que tout un chacun puisse se révéler, sublimer ses talents tout en ayant du succès, avec sa propre définition du succès. accomplir et s'accomplir. Ici, je te parlerai de rayonner, de compter, d'optimiser, d'organiser, de sublimer et de kiffer. Alors, si tu te sens concerné, abonne-toi, tu risques d'adorer ce moment.
- Speaker #1
L'endroit stratégique, c'est le buffet parce qu'on est seul, on va à côté du buffet. Il y a toujours une personne qui va arriver pour se servir, remplir un verre ou comme ça. On est à côté, on sert le verre, la conversation... part automatiquement.
- Speaker #0
On passe maintenant au deuxième épisode de ce podcast avec toi Véronique et je vais tout de suite continuer sur la lancée de ce qu'on s'est dit au premier épisode. Je suis allée moi-même la semaine dernière dans un réseau et je me suis fait un peu violence pour y aller toute seule. Je trouve que c'est plus formateur et plus percutant d'y aller seule parce que parfois on peut parler à une copine ou à un contact business de venir avec nous mais au final quand on est tout seul On se retrouve un peu comme un couillon à côté du buffet et on est obligé de vraiment se mettre un petit coup de pied aux fesses pour rentrer en contact. Alors j'aurais bien aimé être rencontrée avant d'aller à cette soirée, même si j'ai bien sûr réussi à rentrer en contact avec les gens. Mais du coup, qu'est-ce qu'on peut faire concrètement ? Parce que c'est vrai qu'il y a plusieurs questions dans ma question, mais le fait qu'on est tous experts en général et on a tous notre package d'expérience, de vécu et de tout ce qu'on a envie. En plus, passer un certain âge de transmettre à nos clients pour vraiment y aller avec le cœur et on a envie de tout déballer. Donc, quel conseil vraiment pratico-pratique on peut d'une part avoir pour synthétiser finalement, comme tu dis, pour se pitcher d'une certaine manière et d'autre part pour rentrer en contact, mais d'une manière qui soit un peu sympa ? Alors,
- Speaker #1
comme tu l'as dit tout à l'heure, le fait d'y aller seul, franchement, ça, c'est parfait. Alors, c'est vrai que souvent, les gens n'osent pas. Mais c'est le meilleur exercice parce que quand on y va à deux, on va rester à deux. Alors c'est un exercice qui peut être intéressant quand on est à deux, quand c'est un gros event, quand il y a énormément de monde, quand il y a une centaine de personnes. C'est plus facile à deux pour aller dans des groupes, on se sent moins seul. Mais même, moi je trouve qu'il y a les seuls, on est obligé après de se faire violence. Et l'endroit stratégique, c'est le buffet. Parce qu'on est seul, on va à côté du buffet, il y a toujours une personne qui va arriver pour se servir, remplir un verre ou comme ça. On est à côté, on serre le verre, la conversation part automatiquement. C'est automatique, quand on va autour d'un verre ou autour d'une table, la conversation se fait. Et là, en servant, vous voulez ça, vous voulez ça, la conversation arrive et se fait. Donc, c'est déjà un point stratégique. On est seul aussi. Si on observe, déjà, quand on est seul, ce que j'aime bien faire, c'est observer. Parce que quand on va dans un événement, quand on observe, on sait qui sont les leaders, qui il faut aller voir. Alors, ce n'est pas souvent ceux qui font le plus de bruit. Attention, parce que ça, souvent, ce n'est pas celui qui gigote le plus, qui va avoir le plus de contacts ou qui va le plus recommander. Mais quand on observe, on voit comment ça fonctionne et surtout, on va voir des personnes qui sont isolées comme nous, puisqu'on est venu seul et on n'est pas seul à être venu seul. Donc, d'aller carrément les voir et d'ouvrir la conversation directement avec eux par une question toute simple. Qu'est-ce qui vous a amené à cet événement ? C'est la première fois que vous venez à cet événement ? Et après, c'est se poser la question et s'intéresser à l'autre. Pas parler de soi, ça ne sert à rien. Parce que la personne, déjà, elle est timide. Donc si l'autre en plus, on lui déballe notre CV entier, il va avoir envie de partir direct. Donc s'intéresser à l'autre, lui poser des questions. Et automatiquement, au bout d'un moment, la personne va dire « Et toi, tu fais quoi ? » C'est automatique. Mes conseils, ça serait là. Quand on est seul, la place stratégique, c'est à côté du buffet. pour pouvoir voir, engager la conversation. Et puis après, trouver la personne qui est seule aussi pour pouvoir engager la conversation avec elle. Et une fois qu'on a engagé cette conversation avec elle, c'est facile de s'intégrer à d'autres groupes. qui sont déjà faits, on ne s'intègre pas non plus en arrivant et salut, moi c'est. C'est on s'intègre, on écoute et on pose une question par rapport à des échanges qui viennent se passer, mais on ne parle pas de soi. De toute façon, quand on fait du réseau, dans un premier temps, c'est l'écoute et surtout écouter les autres. Parce que c'est en écoutant les autres qu'on va savoir quoi leur dire pour après se faire recommander et quoi leur dire. pour qu'ils aient envie aussi de continuer à nous parler, d'être intéressants pour eux aussi. Et on est intéressant quand on parle des autres, quand on parle de soi-même. Donc voilà, on aime écouter.
- Speaker #0
Et toi, quand tu vas dans les réseaux pour développer vraiment toi, ton entreprise, parce que je vois deux types de réseaux. Je vois le type de réseau où il y a nos clients. Enfin, oui. Je vois le type de réseau où il y a nos clients, mais ça fait vraiment... c'est grossier un peu, je trouve. Ou alors, il y a les réseaux où nos clients vont. Et du coup, parce qu'eux s'intéressent à ce réseau-là, on va les retrouver là-bas. Est-ce que tu vois la nuance ? Est-ce que toi, tu as une stratégie ou les deux ? Je ne sais pas si je suis claire.
- Speaker #1
Alors, moi déjà, on va donner deux types d'événements. On a les after-work, où c'est... Il n'y a rien qui est vraiment codé. Il n'y a pas un temps de parole. C'est vraiment de l'échange. Donc là, il y a vraiment une stratégie, comme je viens de le dire, là, près du buffet et tout ça. Et après, tu as quand même des endroits où... Donc moi aussi, à côté de... Je fais la petite parenthèse, puisqu'à côté de l'agence de com, j'ai aussi une agence d'Inabaye. Donc c'est un réseau national où on fait des rencontres. sur des matinales où les gens se rencontrent et ils ont un temps de parole. Donc quand tu es dans ces endroits-là, même quand tu es quelqu'un de timide et qui ne connaît personne, c'est facile parce que tu t'assoies à la table et de toute façon, à un moment donné, c'est ton tour et tu as quatre minutes pour parler. C'est des endroits quand les personnes ne savent pas réseauter ou ont du mal à aller dans des after-work. Les endroits où c'est timé dans cette manière-là, où on a un temps de parole bien défini, c'est vachement plus facile. Et en effet, pour répondre à ta question, je ne pense pas qu'on ait nos clients à un tel endroit ou tel endroit. Parce que dans un réseau, moi, je ne vais pas chercher un client. C'est vraiment quand on va réseauter, si on va chercher un client, on va... pas ramener grand-chose, en fait. Quand on réseaute, il faut vraiment aller chercher de la connexion avec les personnes, que les personnes sachent ce que tu fais, que la personne ait envie de te recommander parce que le but, il est là, c'est de te faire recommander et recommander les autres, évidemment. Parce que quand tu vas recommander, automatiquement, on va te recommander. Moi, il y a des gens que je connais depuis très, très longtemps. Je n'ai jamais travaillé avec eux parce qu'on n'a rien de... On n'a aucune synergie. Par contre, on se recommande. Donc, c'est pour ça, le réseau, il ne faut pas aller chercher du client. Il faut vraiment aller chercher du réseau. C'est comme, moi, je dis qu'on fait du réseau. Notre premier réseau, c'est notre famille, en fait, et nos amis. On a nos amis, enfin, notre famille qui parle de nous. Moi, j'ai ma mère, ma fille, elle fait ça, ta-ta-ti, ta-ta-ta. Elle est super fière, elle est super contente, elle en parle à tout le monde. J'ai mes amis, c'est la plus grande couronne. Et ce qu'on va chercher dans le réseau, c'est l'autre couronne, c'est à étendre cette couronne. Mais il faut garder le même essence du milieu, c'est de la connexion en fait. Je ne vais pas à ma mère et lui dire « Hey maman, j'ai fait mon dernier produit, tu me l'achètes ? » Non, c'est pareil. Quand on va réseauter, c'est pareil. « Ah tiens, j'ai fait ci, ça, ça et toi tu as fait quoi ? » On discute, on fait les choses et au bout d'un moment, de toute façon, la personne qu'elle va entendre parler, je donne un exemple très simple qui s'est passé la semaine dernière. Je réseaute depuis très longtemps et je connais une personne qui s'appelle Gaëlle qui a donné mon nom pour aller faire un atelier pitch dans un réseau. Mais elle a pensé à moi parce qu'on se connaît depuis longtemps. Et ce n'est même pas une offre que j'avais qui était prête. J'en parle, mais ce n'est pas une offre qui était prête. C'est une offre que j'ai du coup construite. Mais c'est là où je veux dire que justement, elle m'a recommandée parce qu'elle me connaît. Et parce que je ne vais pas lui vendre des choses. Elle sait ce que je fais.
- Speaker #0
Est-ce que tu as systématisé ça, par exemple, à chaque fois, ce sont des apporteurs d'affaires et il y a une rétrocession de commission ?
- Speaker #1
Alors, ça dépend. Il y en a qui le font. Moi, je ne suis pas pour. Quand je recommande, je recommande. Parce que je recommande avec envie. Je ne vais pas recommander pour avoir une commission. Je vais recommander parce que quand je vais recommander à la personne, c'est que je sais qu'elle travaille bien et je sais qu'elle en vaut la peine. Je ne vais pas recommander quelqu'un parce que je ne sais pas trop ce qu'elle vaut. Mais comme elle me file 10%, je la recommande. Non, voilà. Moi, alors quand c'est des grosses... quand c'est des grosses offres, pourquoi pas ? Mais sincèrement, moi, je ne suis pas pour. Parce que la recommandation, elle doit être plus... Je vais dire un mot bateau, mais qui est réel. Elle doit être vraiment authentique, je trouve. C'est mon point de vue, en tout cas.
- Speaker #0
Oui, après, ça se défend. Ça se défend.
- Speaker #1
Je ne juge pas et je ne dis pas que ce n'est pas bien. Mais c'est mon point de vue. Et moi, je recommande. pour recommander, de réellement.
- Speaker #0
En tout cas, c'est un message qui est à passer, réseauter, réseauter. Mais du coup, c'est vraiment intéressant le point que tu mets en avant en disant qu'en fait, quand on va réseauter, on ne va pas chercher des clients. Et ça, c'est vraiment une nuance que les gens n'ont pas. Est-ce que toi, par contre, à des moments de ta carrière ou de ta croissance d'entreprise, tu as été confrontée à quelque chose de court-termiste, à savoir qu'il fallait vraiment faire rentrer du cash ? Et du coup, dans ces moments-là qui étaient un peu des creux de la vague, qu'est-ce que tu as mis en place ? Est-ce que tu as fait confiance et tu as posé tes actions et tu savais que ça allait arriver ? Ou est-ce que tu as mis en place d'autres canaux d'acquisition, peut-être de la pub ou peut-être d'autres choses ?
- Speaker #1
Alors, toujours dans le réseau, en fait, quand tu réseautes depuis longtemps et que tu le fais correctement, donc tu as des gens autour de toi et tout simplement, tu le dis. En ce moment, j'ai besoin de ça. Alors, ça peut être besoin d'une recommandation pour rentrer dans telle grosse société. Ou franchement, en ce moment, j'ai vraiment besoin de vendre mon offre parce que la fin du mois, en ce moment, c'est dur. Écoute, si tu peux me recommander, si tu as des gens autour de toi et que tu peux me recommander, tu n'hésites pas. Tu sais très bien que je fais ça et tu redonnes des trucs. Tu peux me recommander de telle ou telle manière. Mais je pense que quand tu réseautes et quand tu as donné et que toi aussi tu as recommandé, je pense que d'oser carrément le demander, écoute j'ai besoin, enfin à plusieurs personnes, ça passe très très bien. Et quand je sors des offres, je n'hésite pas à demander à mon réseau de, vas-y aide-moi, parle un peu. Parce qu'ils savent que quand ça sera leur tour, je rendrai la balle aussi. Donc je pense qu'il faut pas... Dans le réseautage, il faut vraiment... C'est comme quand on est avec une bande de potes, en fait. Alors on va pas faire les wesh, machin. Mais il faut oser demander des choses. Et oser leur demander aussi, et leur dire aussi, OK, comment je peux te recommander ? Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Quelle est la chose aujourd'hui ? T'es en attente de quoi ? Comment je peux parler ? Parce que peut-être que la personne, elle va être en attente... elle va avoir envie de rentrer en relation avec, je ne sais pas, le dirigeant d'une grande société. Donc moi, je n'ai pas le nom. Mais on sait qu'on est à cinq personnes d'une personne. Donc moi, je vais en parler, je vais en parler. Au bout d'un moment, je vais avoir l'info pour cette personne et je vais lui donner l'info. Et quand tu auras donné cette info-là, la personne va dire, ah ouais, et quand tu auras une demande, la personne te recommandera. Enfin voilà, elle sera OK en général.
- Speaker #0
C'est vraiment donner sans attendre en retour et voir long terme.
- Speaker #1
C'est ça. Alors oui, de toute façon, le réseautage, c'est du long terme. Moi, je vois quand je fais les réunions dans mon agence Anime, là, sur Dinabaï, il y a des personnes qui me disent au bout de trois mois, ah, mais je n'ai pas eu de client. Alors bon, je ne leur dis pas de manière abrupte, ouais, mais tu es nul parce que tu ne parles que de tes offres. J'essaie de leur expliquer que oui, s'ils viennent réseauter, c'est pour se faire un réseau. Ce n'est pas pour vendre. Réseauter, c'est pour se faire un réseau. Ce n'est pas pour vendre. Et automatiquement, quand tu auras ton réseau, tu vas vendre. Mais oui, ce n'est pas en claquant des doigts et en trois mois que ça se fait. Ça se travaille un réseau. C'est sur du long terme. Alors au bout de trois mois, on a des recommandations. On peut faire des ventes, bien entendu, et heureusement. Mais on ne va pas les faire. On ne va pas en faire autant. que quand on le travaille depuis longtemps. C'est du long terme, et c'est surtout, je le répète tous les jours, et je ne le répéterai jamais assez, à arrêter de vous vendre. Faites-vous recommander, c'est une grosse différence, il y a une grosse nuance.
- Speaker #0
Et comment tu fais par rapport à LinkedIn, ton réseau chouchou, pour justement avoir ce nouvel axe d'acquisition client ? Parce que du coup c'est la même chose, c'est pas parce qu'on poste une offre ou quelques postes que les gens vont nous faire confiance, il y a tout un processus de découvrabilité et c'est vrai que les réseaux sociaux et le côté instantané... ont un peu sapé du coup tout ça et on pense qu'on va pouvoir faire une offre irrésistible, la vendre et puis magnétiser à nous tout un tas de clients. Mais en fait, de mon point de vue, non, c'est quand même long. Il faut créer un petit peu sa marque personnelle et il faut du temps pour être découvert. Quelle est ta stratégie par rapport à ça ?
- Speaker #1
Alors déjà, c'est pareil. Quand moi je fais du réseau physique, la première chose que je fais quand je rentre à la maison avec mes cartes de visite, c'est que je vais aller en connexion avec ces personnes-là sur LinkedIn. Comme ça, je vais pouvoir les suivre plus facilement. Dès qu'ils vont poster aussi, je serai là pour mettre un petit coucou, un petit like et un petit commentaire. C'est aussi par là que se fait le réseau. C'est là où je disais que le mix entre le physique et le digital se fait. C'est que ça se continue aussi sur les réseaux. Une personne qui va poster régulièrement. je vais poster régulièrement chez elle. Et avec... Elle, elle va venir vers moi aussi. Elle va venir poster chez moi. Donc, ce n'est peut-être pas une personne qui va être une cliente potentielle ou un prospect potentiel. Mais le fait de faire ça, ça va plaire à l'algorithme de LinkedIn. Donc, mon poste sera montré à d'autres personnes de manière beaucoup plus large. automatiquement, au bout d'un moment, ça ouvre, ça attire des nouvelles personnes, ça attire les personnes aussi qui sont connectées avec les personnes chez qui je vais commenter et que j'ai vues souvent en réseau. Donc c'est pareil, j'ouvre le cercle de plus en plus. C'est vraiment ouvrir son cercle et aller chercher des connexions de partout. Mais aller chercher des connexions pour aller chercher la connexion, dans un premier temps. On ne va pas pour un message privé pour dire tiens voilà mon offre. Surtout pas, on en a tous reçu. Moi la première, je ne réponds même pas, je ne te connais pas, on n'a jamais échangé. Et là tu me balances ton offre, ça ne se fait pas non plus comme ça.
- Speaker #0
Donc tu ne fais jamais de prospection froide ? Ou c'est toi qui vas chercher le contact sur LinkedIn ?
- Speaker #1
Non, très rarement. La seule chose, moi je fais de la connexion, les messages privés que j'envoie, c'est des personnes, soit qui sont venues commenter sous mes posts, et que j'ai trouvé leurs commentaires intéressants, et j'ouvre la conversation là-dessus. Soit c'est des personnes, ça m'est arrivé, ça m'arrive souvent, des commentaires que j'ai vus sous d'autres postes que je trouve super intéressants et que donc j'engage la conversation là-dessus, on était sur le poste d'un tel, j'ai vu ton commentaire, j'ai trouvé ça sympa donc voilà j'engage comme ça alors évidemment je vais engager ces conversations sur des personnes qui soit peuvent être directement mes prospects Merci. soit qui peuvent être des personnes qui peuvent me recommander. Je ne vais pas aller engager une conversation avec une personne qui n'a rien à faire de mon univers, que je n'ai rien à faire de son univers et qu'on ne va rien s'apporter. Je perds du temps, ça ne sert à rien. Je dis qu'on ne fait pas du réseau pour vendre, mais le but il est quand même de vendre. À la fin du mois, il faut remplir le frigo, mais c'est juste dans sa façon de penser. Je fais les choses pour me connecter, me recommander, je n'y vais pas pour vendre mon offre. Il sait toute la nuance.
- Speaker #0
Oui, c'est une bonne précision. On arrive presque à la fin de ce deuxième épisode. Je voudrais qu'on revienne sur la question que je t'ai posée la fois dernière au sujet de la vie alignée. Comment est-ce que ça s'est passé, toi, quand tu as basculé du salariat à l'entrepreneuriat ? Est-ce que tu as reproduit le schéma du salariat, à savoir devant l'ordinateur, 8 heures par jour, tout le temps ? Je te parle de ça par rapport au rythme, parce que quand on est entrepreneur, je pense qu'on peut être plus à l'écoute de son rythme, de son rythme personnel. On est cyclique, en particulier nous les femmes. Comment ça s'est passé pour toi ? Est-ce que tu t'es ignorée ? Est-ce que tu as trouvé que c'était une aubaine et que du coup tu as pu bosser la nuit si c'était plutôt ton truc ? Qu'est-ce que tu as mis en place ? Est-ce que tu as fait des choses en particulier ?
- Speaker #1
Alors au début, j'ai été vraiment tentée, en effet. de faire le 9h-midi, 14h-18h, en gros, c'était un peu ça. Parce que depuis tout le temps, j'étais salariée, donc j'étais là-dedans. Et puis, au bout d'un moment, quand tu es à la maison, il y a des choses, tu es distrait aussi par d'autres choses. Et puis aussi, tu as ton rythme, tu es à l'écoute de ton rythme. C'est-à-dire que moi, la créativité, c'est-à-dire que mes postes, Je pouvais me mettre le matin à 9 heures devant l'ordi, il n'y a rien qui sortait. Par contre, à partir de 21h ou 22h, je peux écrire et envoyer 5 postes en 2h. Donc, au fur et à mesure, j'ai écouté mon rythme. Et du coup, je me suis dit aussi, c'est cool, du coup, je peux aller faire du sport, mais je ne suis pas obligée d'attendre ce soir pour aller faire du sport. Ah ben tiens, il fait beau, je peux aller marcher maintenant parce que j'en ai envie. Donc, ça n'empêche pas que je peux mettre dans les écouteurs et j'écoute un podcast. Oui, au bout d'un moment, on se fait... On se fait son propre rythme. Après, il faut faire attention à justement faire son propre rythme et rester dans le rythme. Parce qu'on peut être vite déconcentré, se dire « je le ferai demain » et procrastiner au final. Et ça, c'est compliqué aussi à ne pas tomber dans ce truc « je le ferai demain, c'est bon, je n'ai pas de patron, c'est moi » . Il faut quand même garder une certaine... Un certain rythme et puis une certaine rigueur quand même. Même si cette rigueur, on l'aménage, mais une certaine rigueur quand même parce qu'on a un business à faire tourner quand même au final.
- Speaker #0
Et est-ce que tu as pu, donc oui, j'entends ce que tu dis par rapport à la procrastination et le fait quand même de garder son focus. Est-ce que toi, tu t'es vraiment autorisé ? Parce que c'est vrai qu'on est complètement modélisé. Par le passé, puis par ce qu'on attend de nous aussi, par les injonctions qu'on se met soi-même la plupart du temps avant que ce soit la société qui les pose sur nous.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Est-ce que toi, il y a des moments où, par exemple, moi je pense, il y a des moments où vraiment, selon mon cycle, notamment féminin, il y a des moments où je vais vraiment avoir une créativité et un feu intérieur qui est à fond la caisse. et d'autres moments, et même d'autres moments qui peuvent durer plusieurs jours, où là, ça va être beaucoup plus de l'introspection et presque du... Je vais revenir sur, pas un process mental, mais plutôt, même pas des ruminations, mais plus le côté se retrouver à l'intérieur de soi pour après laisser émerger. Est-ce que toi, tu es familière de ça ou pas du tout ?
- Speaker #1
Alors oui, bien sûr, parce que, comme je t'ai dit tout à l'heure, moi j'ai commencé à être, à mon compte, à 50 ans. Et à 50 ans, il y a un petit truc qui arrive, qui te fait « Coucou, salut ! » Ça s'appelle la ménopause. Et donc, du coup, avec ces cycles et tout ça, donc, tu es obligé de t'adapter par rapport à ça. Tu as des matins, tu te lèves, tu sais que tu vas faire plein de choses, tu t'es mis plein de trucs, tu vas prendre ta douche, tu es à fond, et tu prends ta douche, et là, tout d'un coup, je ne sais pas, tu as envie de pleurer, tu n'as plus du tout d'énergie, et tu sais que ta journée, elle est morte de ce que tu avais prévu. Donc, les premiers temps, tu subis. Et tu t'enterres dans ce truc-là. Et puis, force, tu te dis, bon, je vais faire autre chose. Aujourd'hui, la créativité, ce n'est pas bon. Mais j'ai mis des mails à lire sur le côté que je n'ai pas lu depuis mille ans. J'ai téléchargé X e-book qui pouvait être intéressant. Eh bien, je vais le faire. Je vais trier certaines choses. Tu fais des choses beaucoup moins drôles, moins pragmatiques, mais qui sont au niveau de ton énergie. Et puis aussi, il y a plein de choses qui t'arrivent à ce moment-là aussi. Je viens de le dire, les crises de pleurs. Tu regardes une pub de yaourt, tu peux pleurer. Tu te dis, mais n'importe quoi. Mais tu as aussi les insomnies. Tu n'as pas dormi la nuit, donc évidemment à 9h tu n'es pas prêt pour travailler. Donc tu vas le faire différemment. Tu te dis, ce n'est pas grave, là je vais dormir. Et puis je travaillerai plus tôt cet après-midi. Tu t'adaptes. Et puis pendant l'insomnie, de toute façon tu as bossé. Est-ce que tu n'étais pas resté comme ça ? Si tu as regardé à la télé Chasse et Pêche, au bout d'un moment tu en as marre. Donc du coup tu bosses. Donc voilà, tu t'adaptes. Et c'est bien de pouvoir s'adapter. Et je me dis, les personnes qui sont salariées, qui sont dans cette phase-là, ça doit être très compliqué. Et c'est un sujet dont je vais parler régulièrement, très prochainement d'ailleurs. Parce que je trouve que c'est un sujet qui est trop mis de côté. Parce que c'est pareil, tu vois, quand tu vas à un pitch, l'autre jour ça m'est arrivé, j'étais dans un... donc c'était chacun son tour là. Il fallait que je pitche 4 minutes. En général, moi, je n'apprends pas mon pitch par cœur. J'ai plusieurs pitches que je vais adapter. J'ai plusieurs grandes lignes que je vais adapter. Et là, trou noir. Mais rien, rien qui sortait. Rien. C'est... Tu es là, tu cherches tes mots, tu es comme ça. Donc, la seule chose que j'ai trouvé à dire, c'est, eh bien là, je n'ai plus rien. Merci la ménopause, alors je vais la laisser, elle va peut-être vous parler ou pas. Donc, j'ai essayé de tourner le chose, ça s'est bien passé. Mais oui, c'est quelque chose qui est important, je trouve, parce que ça nous perturbe quand même. Et quand tu es entrepreneur... D'avoir des trous de mémoire quand tu es en plein milieu d'un pitch, c'est compliqué. Alors quand c'est sur un pitch comme ça, ça va, mais quand tu es devant un gros client, ça peine. Donc une bouffée de chaleur, c'est quand même aussi compliqué à gérer au moment où tu en es. Tu es comme ça, tu as chaud, tu as tout le monde qui est en... Avec les moon boots, le bonnet et puis toi tu as un t-shirt, il faut savoir l'assumer aussi. Donc oui, je trouve que c'est important et on n'en parle pas assez. Et c'est un sujet dont je vais parler régulièrement très prochainement parce que ça me parle et je pense que ça va parler à beaucoup de personnes.
- Speaker #0
Oui, et pour finir sur ce sujet, puis on terminera là-dessus le podcast. Moi, je vois que j'ai 40 ans et j'ai déjà ces petits symptômes. Alors pas ceux dont on parle beaucoup dans les médias, les bouffées de chaleur, les gros trucs. Mais comme tu dis, les petites choses insinueuses. La petite insomnie, le petit trou de mémoire, le petit... Voilà, mais on sait que c'est les hormones qui sont derrière. Et je trouve qu'il y a deux extrêmes. Il y a, comment dire, on ne va pas se victimiser et demander un statut particulier. Néanmoins, reprendre l'authenticité, la singularité de la femme avec son feu intérieur créatif et ses aspects-là aussi, je trouve que c'est aussi important. Est-ce que toi, si tu regardes dans le rétro, finalement, là, peut-être au moment de la ménopause, ça apparaît de manière massive et évidente. Est-ce que tu pourrais remarquer que du coup les 5-10 dernières années, tu avais ces petites choses qui faisaient que du coup tu te sentais peut-être parfois hors normes ou pas en adéquation avec le reste du féminin autour de toi et que maintenant tu peux te dire « Ah bah ouais, c'était les petits dérèglements hormonaux qui commençaient à jouer » .
- Speaker #1
Alors je le perçois maintenant en fait. Sur le moment, je ne m'en suis pas vraiment rendue compte. Je mettais ça plus sur le... sur le stress ou sur le surmenage ou... Ah ouais, j'ai oublié ça parce qu'il fallait que je pense à plein d'autres choses. Mais aujourd'hui, avec le recul, c'est les hormones qui commencent à travailler. Et c'est justement ça qui est super important, on n'en parle pas. Enfin, on nous parle de... Quand on est... On nous parle de nos règles. Et puis après, c'est terminé, on ne parle plus de nos hormones. Et puis il faut aussi... On a le droit aussi d'être fatigué, on a le droit d'avoir chaud, on a le droit de ne pas avoir envie. On a le droit d'être énervé, sans qu'on ait... T'as tes règles quand on est plus jeune ? Ah, t'as la ménopause ! Sans ces réflexions de débile à chaque fois. Là, l'autre jour, j'ai une anecdote, j'ai mon compagnon qui rentre, ça faisait 3-4 jours, J'étais vraiment fatiguée. J'étais pas bien, j'étais dans un mood pas bien. Limite, j'avais les larmes aux yeux qui me venaient pour rien, je m'énervais pour rien. Et là, il arrive et me dit « Oh ça va, tu peux pas prendre sur toi ? » Comment te dire ? Là je prends sur moi pour pas t'éclater la figure sur le mur. Tu vois, j'aimerais bien que les hommes surtout... réalisent que c'est une période pour nous qui est compliquée, qui n'est pas facile, que l'on découvre nous aussi, parce qu'on ne le connaît pas, on ne connaît pas. Et ce n'est pas évident à vivre. Alors il y en a, ça passe crème, mais ça ne passe pas avec trois gouttes d'huile essentielle et une routine de yoga à 5h du matin. Il faut arrêter les choses. À un moment donné, il y a tellement d'autres choses. Et c'est surtout comment on est perçu par les autres et comment on se perçoit nous.
- Speaker #0
qui est important et c'est sur ça que j'ai envie d'aller parce que c'est hyper important aussi quand tu es entrepreneur et c'est super important aussi quand tu fais du réseau parce que quand tu as, comme je disais tout à l'heure, un buffet de chaleur en plein réseau ou que tu n'as pas dormi dans la nuit ou que tu sens que tu vas aller à cet event mais que tu sens que tu as les nerfs à vif, il va falloir mettre des choses en place pour ne pas sauter à la gorge des gens parce que il paraît que ça ne se fait pas.
- Speaker #1
Super, merci, c'est super inspirant et je crois aussi que Le fait de témoigner, c'est comme si ça autorisait les autres autour. Parce qu'on a vu quelqu'un dire quelque chose une fois, on s'est dit « Ah bah ouais » . Et puis ça sera le nouveau modèle, le modèle des warriors et des superwomen qui assument tout. La maternité, le travail. En fait, c'est comme si on nous avait demandé d'être une maman sans travail et d'être une professionnelle sans enfant. Mais en fait, on a tout en même temps, y compris les hormones. Et je pense qu'on découvrira aussi les hommes. La médecine va avancer, va découvrir aussi qu'ils ont des cycles. Et que c'est ça aussi qui est casse-pieds et qu'on a dû faire avec également.
- Speaker #0
Oui, parce que nous, on fait beaucoup plus avec qu'eux souvent quand même. Je remarque, si on regarde, on est quand même plus... On a quand même malgré tout une charge mentale qui est beaucoup plus lourde, on va dire. On a beaucoup plus de choses, même s'ils disent que aussi. Mais ça, c'est un autre débat.
- Speaker #1
Bon, tu reviendras pour un autre épisode où on croisera.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Merci Véronique. Je mettrai les liens des réseaux où tu es, LinkedIn en particulier. Je te remercie beaucoup d'être venue dans cet espace.
- Speaker #0
Merci Chloé, c'était super.
- Speaker #1
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