Speaker #0Salut à toi et bienvenue dans ce nouvel épisode de Fondation. Aujourd'hui, j'ouvre une mini-série que j'ai imaginée comme une boussole pour t'aider à te réaligner dans ta pratique d'archi et te reconnecter à ce que tu veux vraiment en tant qu'architecte et en tant que personne. Ce premier épisode est dédié aux rêves, pas le genre qu'on fait en dormant. Non, plutôt ceux qu'on a mis de côté en grandissant et qui peuvent redevenir de vrais points d'ancrage puissants. Parce que beaucoup d'entre nous Merci. Jeune pro de l'archi, et d'autres professions aussi d'ailleurs, on a vraiment tendance à se censurer quand on pense à notre avenir. Et si on revisitait cette notion ensemble ? Dans cet épisode, je te propose d'aborder 3 points qui semblent essentiels. Pourquoi notre perception du rêve est souvent biaisée ? Comment redéfinir ce qui est vraiment accessible ? Et surtout, comment utiliser ce rêve comme moteur d'action ? Allez, c'est parti ! On nous l'a répété dès l'enfance, faut pas rêver, mais redescend sur Terre. Comme si rêver, c'était un luxe, une illusion qu'on ne pourrait jamais atteindre, un truc réservé aux enfants, voire aux idéalistes. Et pourtant, rêver, c'est quand même la première pierre pour construire une réalité qui nous correspond. Quand on était gamin, on rêvait grand, sans filtre. Puis on a appris à faire des compromis, à rentrer dans des cases, et parfois même, en tant qu'architecte, Pourtant un métier créatif, on se retrouve à étouffer notre propre élan. Mais en vérité, rêver c'est pas un luxe, c'est une boussole. Alors aujourd'hui, je te propose une autre approche, redéfinir ta vision et surtout ta relation au rêve. Déjà, il faut arrêter de le voir comme une utopie ou comme une destination finale. Un rêve, c'est pas une promesse, c'est une direction. Pose-toi la question, qu'est-ce qui aujourd'hui te semble inatteignable ? Et surtout, pour quelles raisons ? Est-ce réellement impossible ? Ou bien es-tu freiné par des croyances limitantes ? Je ne suis pas assez expérimenté, je ne me sens pas légitime. Oh, ce n'est pas raisonnable ! Personne ne fait ça dans le métier de l'archi. Spoiler ! Tout ça, c'est des blocages mentaux. Ce n'est pas des vérités. La pression sociale, le syndrome de l'imposteur ou la peur de l'échec, tout ça, ça contribue à mettre nos ambitions sous cloche. Mais si tu regardes autour de toi, Combien de personnes ont réussi des choses qu'on pensait hors d'atteinte ? En redéfinissant ta notion du rêve, tu changes de posture. Tu passes de la peur à la curiosité et de la résignation à l'exploration. Et c'est ça qui va te permettre de créer tes premières idées, puis les premières étapes. Alors maintenant qu'on a redéfini ce qu'est le rêve, voyons comment le transformer en plan concret. Dans mes accompagnements, je propose des outils pour faire ce travail d'exploration. Et aujourd'hui, j'ai envie de t'inviter à tester ça en solo avec un exercice en 4 étapes. Il te faudra quelques minutes pour réaliser cet exercice et idéalement, mets-toi dans un endroit calme. Étape numéro 1, écris ce que tu veux vraiment. Prends-toi quelques minutes et écris noir sur blanc ce que tu veux vraiment pour toi. T'as pas besoin d'avoir toutes les réponses, mais il est important de commencer à nommer les choses, même si elles paraissent floues ou ambitieuses. Voici quelques questions qui peuvent t'aider à te projeter. Où vis-tu ? Quelles sont les personnes autour de toi ? Dans quel domaine est-ce que tu travailles ? Est-ce que tu travailles seul ou en équipe ? Es-tu dirigeant, employé, indépendant ? A quoi ressemble ta journée idéale ? Qu'est-ce qui te donne de l'énergie ? Y a-t-il une activité en particulier qui te fait vibrer ? Qu'est-ce que tu veux changer dans ta vie actuelle et pour quelles raisons ? Sois le plus précis possible. Le cerveau ne sait pas travailler vers un objectif flou. Donc si tu veux construire quelque chose, il faut déjà oser l'écrire. On passe à l'étape numéro 2. Créer un vision board intentionnel. Alors l'idée là c'est pas de faire un mood board esthétique qu'on va oublier dans un coin. Non, on va utiliser le vision board et l'ancrer dans son quotidien pour vraiment donner du sens. Pour ça, appuie-toi sur ce que tu viens d'imaginer dans l'étape 1 et utilise les 4 sphères de ta vie pour vraiment illustrer le tout. Je vais t'aider à te poser les bonnes questions pour les 4 sphères qui sont les relations, la santé, la vie pro et ton lieu de vie. Pour la sphère relations qui comprend à la fois l'amour, amitié, famille et entourage. Qui veux-tu à tes côtés dans ta vie idéale ? Quel type de lien veux-tu entretenir ? As-tu envie de construire une famille, de créer une communauté autour de toi ? Veux-tu renforcer certains liens ou au contraire t'en éloigner ? Concernant ta santé, bien-être et équilibre personnel, comment veux-tu prendre soin de toi, de ton corps et de ta tête ? Quelles sont les activités qui te nourrissent vraiment ? As-tu besoin de calme, de mouvement, de nature ? Quel rythme de vie te permet de te sentir bien au quotidien ? Niveau travail, argent et accomplissement professionnel. Que veux-tu accomplir professionnellement ? À quoi ressemblerait un travail qui te rend vraiment fier ? Veux-tu gagner plus ? Être reconnu ? Travailler moins mais mieux ? Veux-tu créer ton agence, monter un collectif, enseigner ? Qu'est-ce que tu veux léguer ou apporter à travers ton travail ? Et enfin, dans la sphère lieu de vie et environnement, où vis-tu ? Es-tu en ville, en bord de mer, à la montagne ? De quels espaces as-tu besoin pour être bien ? Avec qui partages-tu cet endroit ? Est-ce stable ou mouvant ? Quelles sensations t'apporte cet environnement ? Une fois que tu as répondu à toutes ces questions, choisis une ou plusieurs images pour chacune de ces sphères. Il faut que les images te parlent, qu'elles éveillent quelque chose en toi. Et ça va te permettre de construire ton vision board. Tu peux le faire en format numérique, papier, tableau de liège, peu importe. Ce qui compte, c'est l'intention qu'il y a derrière. Pour l'étape 3, tu vas afficher ce fameux vision board dans un endroit stratégique. Place cette image que tu viens de créer là où tu la verras souvent. Le fond d'écran de ton ordi, parce que c'est plus grand qu'un téléphone, sur ton frigo, le miroir de la salle de bain, près de ton bureau. L'idée, c'est que ce ne soit pas de la déco, c'est une boussole. Il faut que tu puisses passer devant l'image le plus régulièrement possible. Comme ça, tu vas voir l'image régulièrement et ton cerveau va s'y habituer. Plus il va la voir, plus il va inconsciemment chercher à le rendre réel. Donc ton cerveau va inconsciemment travailler discrètement pour toi. C'est pratique, non, quand même ? Et enfin, on arrive à la quatrième et dernière étape. Et on passe au concret. On va faire un plan d'action. Parce qu'un rêve sans date, ça reste une utopie. Et une vie sans direction, c'est du pilotage automatique. Et c'est pas du tout ce qu'on cherche ici. Donc maintenant, on va passer à la concrétisation. Choisis quelques exemples concrets issus de ton vision board et de toutes les étapes précédentes et donne-leur une date butoir entre 2, 5 et 10 ans. Puis tu vas rétroplanifier quelles étapes sont nécessaires pour y arriver. Note chaque étape comme tu le ferais pour un projet d'archi, avec une échéance, des moyens et une deadline. Petit tips très utile, évite les deadlines inférieurs à 2 ans, parce que là on n'est plus dans un objectif, on est dans une to-do list et c'est pas ce qu'on cherche. Évite aussi celles qui sont supérieures à 10 ans, pour la bonne et simple raison que notre cerveau a vraiment du mal à se projeter au-delà d'une telle date. Et surtout, tout au long de cet exercice, Rappelle-toi, t'as pas besoin que tout soit parfait, t'as pas besoin d'avoir toutes les réponses, t'as juste besoin de commencer à t'autoriser à rêver et à organiser ce rêve pour en faire un projet. Toutes celles et ceux qui ont accompli quelque chose ont commencé par une idée, parfois un peu folle. Alors, pourquoi pas toi ? Je te l'accorde, cet exercice c'est du boulot. Pas le genre de choses qu'on fait entre deux rendez-vous ou en scrollant en même temps sur son téléphone. Mais franchement, c'est un travail essentiel. Parce que derrière chaque réalisation, il y a toujours un rêve. Tu m'excuseras l'exemple, mais Clémence Bottineau, Miss France 2020, elle s'entraînait déjà dans sa chambre quand elle était gamine. Elle défilait, elle signait des autographes. Bref, elle se projetait complètement dans son futur rôle. Et quelques années plus tard, c'est elle qui a été élue. Franchement, pas de jugement, Miss France est mon petit plaisir coupable. chacun son truc. Je vais prendre un exemple un peu plus concret et lié à l'architecture. Zaha Hadid, ses premiers dessins, tout le monde pensait et disait qu'ils étaient irréalisables, trop fous, trop complexes. Et pourtant, aujourd'hui, ces bâtiments sont des icônes de l'architecture contemporaine. Elle a même gagné le prix Pritzker. Et il y en a plein d'autres, des exemples comme ça. Oprah Winfrey, Walt Disney, et j'en passe. Donc, si tu peux le rêver, tu peux le faire. Et comme le disait Oscar Wilde, vise la lune, même si t'échoues, t'atterriras dans les étoiles. Alors ose, ose rêver grand, parce que c'est la seule façon de bâtir une vie qui te ressemblera vraiment. Parce que sans rêve, y'a rien qui commence. Le rêve, c'est notre première esquisse, notre première idée. Sans elle, pas de concept, pas de plan, et pas d'étape pour avancer. Comme je te l'ai dit, toutes les personnes qui ont accompli quelque chose de grand sont d'abord partie d'un rêve. Et ce rêve que tu portes, de vivre une vie alignée, et une pratique qui te ressemble, même si t'en vois pas encore tous les contours, il mérite que tu t'y attardes, et que tu t'en occupes sérieusement. Alors je t'invite encore à te poser une question. Est-ce que ton rêve mérite toute ton attention, ton énergie et ton temps ? Perso, je crois que oui, vraiment. Et si t'as besoin d'un coup de main, pour clarifier ta direction, dessiner un plan d'action, ou passer de la vision à la réalisation, Contacte-moi ! J'espère que cet épisode t'aura donné une nouvelle perspective sur la notion du rêve. Si c'est le cas, je compte sur toi pour soutenir Fondation en laissant 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Si t'as Apple Podcast, n'hésite pas à me laisser un petit avis, ça me fera super plaisir de te lire. Pour aller plus loin, je t'ai préparé un petit bonus audio, une visualisation guidée pour t'aider à te projeter dans ton futur rêvé. Contacte-moi et je t'enverrai le lien. J'ai aussi créé un Slack pour partager les ressources des épisodes et des canaux de discussion. Rejoins-moi, je m'en repas ! En attendant le prochain épisode, tu peux me retrouver sur LinkedIn où je partage régulièrement mes réflexions et outils pour t'aider à avancer dans ta pratique professionnelle. D'ici là, je t'invite à prendre un instant rien que pour toi. Ferme les yeux et pose-toi cette question toute simple mais puissante. Et si je pouvais repenser ma façon de construire ? Pas juste en termes de matériaux. Mais dans ma posture, dans mes choix, dans l'impact que je veux avoir, qu'est-ce que je veux laisser derrière moi ? Qu'est-ce que j'ai envie de nourrir, de protéger, d'encourager à travers mes projets ? Et surtout, quelle architecture me ressemble vraiment aujourd'hui ? Parce que tu as le droit de remettre en question ce qu'on t'a appris, de déconstruire pour mieux reconstruire, choisir une pratique qui te ressemble, qui soit alignée et qui ait du sens pour toi. On en parle ensemble si tu veux. Et si tu ne sais pas par où commencer, je peux même t'accompagner. Je te mets les infos dans la description de l'épisode. A très vite ! C'était Fondation, un podcast soutenu par le fonds Startup de l'œuvre nationale de secours de la Grande Duchesse Charlotte et par la Maison de l'Architecture de Lorraine, qui participe à la diffusion des épisodes. L'illustration est signée Caroline Boucher. que tu peux retrouver sur le compte Instagram Archicolorful.