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Catherine Talec présente le bilan du Baromètre Expat Communication : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?" cover
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FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

Catherine Talec présente le bilan du Baromètre Expat Communication : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?"

Catherine Talec présente le bilan du Baromètre Expat Communication : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?"

10min |22/04/2024
Play
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10min |22/04/2024
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Description

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Depuis 2014, les enquêtes du Baromètre Expat Communication analysent les problématiques phares de la mobilité internationale en interrogeant un large panel d’expatriés. La radio des Français dans le monde invite Catherine Talec, directrice de l'Expat Lab, présente les résultats des 2800 réponses de la 1ére enquête de l'année : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?".

Le moral des expatriés en hausse : Des expatriés globalement heureux de leur choix de vie à l’étranger.

Cet indicateur, que le baromètre suit d’année en année, révèle une légère hausse du moral des expatriés (à 71%, +3 points vs février 2023), et un retour au niveau de moral de 2022. Ce résultat cache néanmoins des écarts notables selon le genre, l’activité et le contexte d’expatriation.

L’écart de moral entre hommes et femmes se réduit par rapport à février 2023, (moral des femmes à 70%, soit 3 points en-dessous de celui des hommes, contre 6 points d’écart il y a un an), mais il témoigne de la situation souvent plus précaire des femmes expatriées.

Les moteurs du départ en expatriation : l’aventure humaine et la qualité de vie plébiscitées

La tendance de 2023 se confirme et les motifs personnels devancent largement les raisons professionnelles pour un départ à l’étranger, même si l’élément déclencheur demeure prioritairement une proposition de l’employeur (29%). Les femmes plébiscitent un départ pour vivre « une aventure humaine, familiale ou culturelle » (49%) alors que les hommes recherchent davantage “une meilleure qualité de vie” (38%). L’idée “d’un projet de vie ou de retraite” et « l’attrait économique, financier, ou fiscal » de certaines destinations ressortent également fortement. Sans surprise donc, l’expatriation est envisagée pour les deux tiers des répondants sur un temps long ou sans plan prédéfini. Seuls 20% des répondants déclarent partir dans l’idée de vivre une expérience de moins de cinq ans.

Une certaine insouciance au départ, rattrapée par la réalité une fois sur place

La majorité des répondants n’identifient pas d’obstacles au départ (56%), et la plupart ne reçoivent pas d’accompagnement pour préparer leur expatriation (76% des femmes et 70% des hommes).

Avant de partir, les deux grandes sources de stress concernent le logement et le déménagement.

Une fois sur place, les expatriés reconnaissent néanmoins que l’absence de préparation à l’expatriation, les différences linguistiques et interculturelles, ainsi que les difficultés à trouver un emploi pour le conjoint sont les trois freins majeurs à l’intégration dans le pays d’accueil.

Les femmes, en particulier, estiment qu’un accompagnement sur les impacts patrimoniaux, matrimoniaux, fiscaux, retraite et santé est essentiel en début d’expatriation, devant l’aide à la recherche de logement ou les cours de langue. A rapprocher du fait que les « offres d’expatriation », proposées par les entreprises, ne couvrent que dans 7% des cas la cotisation retraite du conjoint. Enfin, le décalage entre les attentes et la réalité en matière de couverture santé/accès aux soins à l’étranger est fortement souligné.

Le refus de s’expatrier

20% des répondants et 29% des conjoints ou des salariés mutés/détachés par leur entreprise ont déjà refusé une expatriation. Outre l’instabilité politique du pays d’accueil, les conditions financières insuffisantes, notamment du point de vue des femmes, expliquent ces refus. A souligner également : les femmes refusent 2,5 fois plus que les hommes de partir pour cause de parents vieillissants.

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Pour en savoir plus & pour découvrir les graphiques liés à ces résultats, rendez-vous ici.

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Podcast n°2175 (Avril 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.
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Transcription

  • Speaker #0

    françaisdanslemonde.fr, la première plateforme multimédia d'aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gauthier Saïs et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Catherine Talec, baromètre expat communication. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde.

  • Speaker #1

    françaisdanslemonde.fr

  • Speaker #0

    C'est une petite nouvelle qui arrive sur notre antenne, sa première intervention, son premier rapport de baromètre. Catherine est responsable directrice de l'Expat Lab au sein de Expat Communication. Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour Gauthier.

  • Speaker #0

    Content de te retrouver. Alors on en parlait hors antenne il y a quelques instants. 18 années en expatriation, te voilà de retour à Paris. Le retour en français bien passé, c'est un grand sujet.

  • Speaker #1

    C'est un grand sujet, on va dire que globalement ça s'est bien passé, il y a toujours des sujets plus délicats que d'autres, mais globalement oui, ça s'est bien passé.

  • Speaker #0

    On aura l'occasion d'y revenir ensemble. Tu t'occupes spécifiquement des études et donc de ce baromètre d'expat communication qui fête ses 10 ans. Bon anniversaire à nouveau, on a eu l'occasion d'être présent avec vous à Paris pour un grand événement fin 2023. Cette année c'est reparti, 4 enquêtes par an, premier thème, pourquoi partir en expatriation en 2024 ? Vous avez fait un effort sur l'angle homme-femme pour voir s'il y avait des différences ?

  • Speaker #1

    Oui absolument, en 2024 ce qui nous intéressait particulièrement c'est de comprendre l'expatriation au féminin. On s'est dit que les femmes étaient toujours dans des situations un petit peu plus difficiles, en tout cas souvent plus difficiles que les hommes en expatriation et on voulait mieux comprendre leur situation.

  • Speaker #0

    Alors premier sujet, le moral, vous faites toujours un petit point sur le moral des expats. Est-ce qu'il est bon Catherine ?

  • Speaker #1

    Alors le moral est pas mal du tout, on est à 71, donc c'est un moral qui est plutôt en hausse par rapport aux mois précédents, aux enquêtes précédentes. Ce qu'on remarque néanmoins toujours, c'est qu'il y a un écart entre hommes et femmes. On a trois points d'écart entre les hommes et les femmes. L'écart se resserre, ce qui est une bonne nouvelle, mais il est toujours là. Et donc on a cherché à comprendre ce que cachait cet écart, pourquoi les femmes étaient quand même, on va dire, systématiquement. et ce qu'on a remarqué en fait c'est qu'il y avait d'une part l'activité qui rentre en ligne de compte, c'est-à-dire que les femmes sont surreprésentées dans des groupes qui sont un peu plus précaires. On voit que les femmes sont surreprésentées dans les groupes conjoints, donc elles arrivent parfois sans projet ou sans activité dans le pays d'expatriation, ou elles sont surreprésentées aussi dans ces expatriés qui partent avec ou sans contrat local. Donc c'est... il n'y a pas cette espèce de parachute de l'entreprise qui donne quand même un peu plus de sécurité. Donc les femmes, à cause de ça, sont souvent avec un moral inférieur à celui des hommes.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, on va s'intéresser aux moteurs qui vont faire qu'on va prendre la décision de partir. C'est l'aventure humaine et la qualité de vie qui sont plébiscitées.

  • Speaker #1

    Exactement, et encore une fois, on voit qu'il y a des différences entre les hommes et les femmes. Alors, l'aventure humaine, c'est la première raison de partir en expatriation. On part parce qu'on peut découvrir une autre culture, on peut vivre autre chose en famille. Et c'est particulièrement fort chez les femmes. Elles sont une sur deux à nous dire, c'est la raison pour laquelle je pars. Alors que pour les hommes, la première raison, c'est vraiment la meilleure qualité de vie. Donc on voit que les hommes sont un petit peu plus poussés par des envies de vie plus agréables. Mais pour les deux, c'est les deux facteurs qui rentrent en première ligne de compte.

  • Speaker #0

    Alors cette petite insouciance qu'on peut avoir au départ et qui peut être vite rattrapée par la réalité, on le dit souvent sur l'antenne de la radio des Français dans le monde, on ne se prépare pas suffisamment.

  • Speaker #1

    Non, on ne se prépare pas suffisamment et en fait, on ne s'en rend pas compte. C'est-à-dire qu'au moment de partir, il n'y a plus d'une personne sur deux qui nous dit aucun obstacle à partir, on y va, la fleur au fusil, ça va bien se passer Alors on leur a demandé, une fois sur place, comment ça s'est passé ? Qu'est-ce que vous... Vous recommanderiez de faire, en fait, si c'était à refaire. Et on s'aperçoit que beaucoup demandent davantage de préparation à l'expatriation. Préparation dans le domaine matrimonial, par exemple, matrimonial, patrimonial. La préparation aussi sur toutes les questions de santé. Donc ça, c'est des gros sujets qu'il vaut mieux bien préparer avant de partir. Il y a aussi la question du logement qui ressort fortement parce que c'est quand même... Un facteur important pour se sentir bien à l'étranger, donc préparer où on va être, dans quel logement on va habiter, ça c'est pas toujours très très bien préparé. Et également la préparation à l'expatriation en général, et ça c'est des hommes qui nous le disent très fortement, qu'ils ne sont pas suffisamment préparés. En fait il y a 70% des hommes... 80% des femmes n'ont aucune préparation à l'expatriation, qui parlent vraiment comme ça. Et on s'aperçoit qu'une fois sur place, c'est vraiment un frein à l'intégration.

  • Speaker #0

    Petite question concernant la langue. Est-ce que, à la limite, ce n'est pas le seul sujet sur lequel on se prépare un peu et qu'on révise pour parler la langue du pays où on va s'installer ? C'est le truc un peu le plus flagrant ?

  • Speaker #1

    La langue, c'est un gros sujet, effectivement. Tu fais bien de me le rappeler. Ça ressort très haut dans les besoins des répondants. Et c'est vrai que si on est sur place et qu'on ne parle pas la langue du pays, on est quand même assez perdu. Et donc, c'est une raison qui ressort très haut dans les besoins des répondants. Donc, apprendre la langue du pays, c'est vraiment un conseil qu'on donne. Et prendre des cours de langue pour vraiment pouvoir frayer son chemin dans le pays d'accueil.

  • Speaker #0

    Merci. Dernier point, 20% des répondants, 29% des conjoints ou des salariés mutés ont déjà refusé une expatriation. Alors pourquoi on refuse une expatriation ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs réponses à ça. La première, c'est déjà si on fait une séparation homme-femme, les hommes souvent refusent. une expatriation. Donc là, on parle des salariés. Pour le coup, on fait vraiment un zoom sur les salariés. Les 29% refusent parce qu'ils ont une opportunité plus intéressante en France ou ailleurs. Ou alors, ils savent qu'il y a quelque chose qui va se décanter. Et donc, ils attendent et ils refusent. Donc ça, c'est souvent pour les hommes. Sinon, les autres raisons qui apparaissent, c'est la destination qui peut être trop lointaine ou trop difficile. Encore une fois, la barrière de la langue qui est soulignée par aussi les hommes. Et pour les femmes, des choses qui ressortent assez fortement, donc les enfants, ou comme je l'ai mentionné tout à l'heure, la scolarité des enfants, ou les parents vieillissants, qui peuvent être des choses qui ressortent fortement pour les femmes, beaucoup moins pour les hommes.

  • Speaker #0

    Est-ce que depuis le Covid, on décide de s'expatrier dans des destinations moins lointaines ? Est-ce qu'on a constaté un changement dans le nombre de kilomètres acceptables pour quitter sa France natale ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ce n'est pas une question qu'on a posée, donc je ne voudrais pas faire de réponse comme ça, sans en donner, puisque c'est toute la... Justement, l'objet du baromètre, de bien mesurer ce qu'on dit, donc je n'ai pas de réponse concrète. Ce n'est pas quelque chose qui ressort dans les verbatimes. On interroge les répondants sur plein de choses et à aucun moment, ils nous ont dit ça. Donc, je ne pense pas que les gens aient tellement changé leurs habitudes. Après, il y a des pays qui accueillent moins d'expatriés, ça c'est vrai. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup moins de départs en Chine, par exemple. mais est-ce que c'est un choix délibéré des gens de ne pas partir de peur qu'il y ait un autre confinement ça on ne peut pas le dire finalement le monde d'après la pandémie on s'était dit que ça allait tout changer on

  • Speaker #0

    constate que ça n'a pas changé grand chose on a repris nos bonnes vieilles habitudes

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a repris nos bonnes vieilles habitudes. En tout cas, les gens ont toujours envie de partir. Ça, c'est intéressant. Une chose qu'on a notée aussi, qu'on a demandé dans ce questionnaire qu'on n'avait pas demandé avant, dans les motivations, c'est est-ce que les gens quittaient la France parce qu'ils avaient besoin de quitter la France pour des raisons politiques ou des raisons personnelles. Et on voit que c'est des sujets qui commencent à vraiment surgir, c'est-à-dire que les gens ne se sentent pas bien. Parfois en France, il y en a quand même 12% dont l'élément déclencheur, c'était parce que pour des raisons politiques, économiques, ils ne se sentent pas bien. Alors je dis en France, mais en fait c'est leur pays d'origine, donc il n'y a pas que la France. Parce qu'on interroge des Français, mais on interroge des gens de partout. Les questionnaires sont dans les deux langues, mais les gens partent parfois parce qu'ils ne sont pas bien là où ils sont.

  • Speaker #0

    Catherine, tous ces chiffres sont disponibles sur le site français dans le monde et aussi, c'est l'occasion de lancer le deuxième baromètre de l'année. Ça y est, c'est parti avec la question. Qu'apprend-on en expatriation ? On peut commencer à répondre à votre questionnaire dès maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, merci à tous ceux qui répondront. Vos réponses sont hyper importantes pour nous. Plus on a de réponses et plus on analyse finement la situation des expatriés, cette deuxième enquête qui porte sur les apprentissages en expatriation permet pour nous de mieux comprendre aussi bien les apprentissages des adultes, comment on se forme, comment on se réinvente en expatriation, comment on regarde son pays d'origine une fois qu'on est expatrié, à la lumière de ce qu'on apprend en expatriation, et aussi comment ça se passe pour les enfants d'un point de vue éducation, Est-ce qu'ils apprennent différemment ? Est-ce qu'ils ont des méthodes pédagogiques différentes ? Et aussi, par exemple, sur la santé, est-ce qu'on apprend des choses ? Est-ce qu'on se fait soigner différemment ? Donc, toutes ces questions-là, vous les retrouverez dans le questionnaire de la deuxième enquête. Et vraiment, merci de pouvoir participer. Ça nous donne énormément d'éclairage sur la situation des expatriés.

  • Speaker #0

    Il y a eu quasiment 2800 personnes qui ont répondu à la première enquête. On va essayer de battre le record pour la seconde.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est notre objectif, battre les 3000.

  • Speaker #0

    Catherine, merci beaucoup, c'était ton premier rapport d'enquête sur la radio des Français dans le monde, tu as été excellente, bravo.

  • Speaker #1

    Je te remercie Gauthier, c'est un plaisir, et au plaisir de se retrouver dans trois mois.

Description

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Depuis 2014, les enquêtes du Baromètre Expat Communication analysent les problématiques phares de la mobilité internationale en interrogeant un large panel d’expatriés. La radio des Français dans le monde invite Catherine Talec, directrice de l'Expat Lab, présente les résultats des 2800 réponses de la 1ére enquête de l'année : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?".

Le moral des expatriés en hausse : Des expatriés globalement heureux de leur choix de vie à l’étranger.

Cet indicateur, que le baromètre suit d’année en année, révèle une légère hausse du moral des expatriés (à 71%, +3 points vs février 2023), et un retour au niveau de moral de 2022. Ce résultat cache néanmoins des écarts notables selon le genre, l’activité et le contexte d’expatriation.

L’écart de moral entre hommes et femmes se réduit par rapport à février 2023, (moral des femmes à 70%, soit 3 points en-dessous de celui des hommes, contre 6 points d’écart il y a un an), mais il témoigne de la situation souvent plus précaire des femmes expatriées.

Les moteurs du départ en expatriation : l’aventure humaine et la qualité de vie plébiscitées

La tendance de 2023 se confirme et les motifs personnels devancent largement les raisons professionnelles pour un départ à l’étranger, même si l’élément déclencheur demeure prioritairement une proposition de l’employeur (29%). Les femmes plébiscitent un départ pour vivre « une aventure humaine, familiale ou culturelle » (49%) alors que les hommes recherchent davantage “une meilleure qualité de vie” (38%). L’idée “d’un projet de vie ou de retraite” et « l’attrait économique, financier, ou fiscal » de certaines destinations ressortent également fortement. Sans surprise donc, l’expatriation est envisagée pour les deux tiers des répondants sur un temps long ou sans plan prédéfini. Seuls 20% des répondants déclarent partir dans l’idée de vivre une expérience de moins de cinq ans.

Une certaine insouciance au départ, rattrapée par la réalité une fois sur place

La majorité des répondants n’identifient pas d’obstacles au départ (56%), et la plupart ne reçoivent pas d’accompagnement pour préparer leur expatriation (76% des femmes et 70% des hommes).

Avant de partir, les deux grandes sources de stress concernent le logement et le déménagement.

Une fois sur place, les expatriés reconnaissent néanmoins que l’absence de préparation à l’expatriation, les différences linguistiques et interculturelles, ainsi que les difficultés à trouver un emploi pour le conjoint sont les trois freins majeurs à l’intégration dans le pays d’accueil.

Les femmes, en particulier, estiment qu’un accompagnement sur les impacts patrimoniaux, matrimoniaux, fiscaux, retraite et santé est essentiel en début d’expatriation, devant l’aide à la recherche de logement ou les cours de langue. A rapprocher du fait que les « offres d’expatriation », proposées par les entreprises, ne couvrent que dans 7% des cas la cotisation retraite du conjoint. Enfin, le décalage entre les attentes et la réalité en matière de couverture santé/accès aux soins à l’étranger est fortement souligné.

Le refus de s’expatrier

20% des répondants et 29% des conjoints ou des salariés mutés/détachés par leur entreprise ont déjà refusé une expatriation. Outre l’instabilité politique du pays d’accueil, les conditions financières insuffisantes, notamment du point de vue des femmes, expliquent ces refus. A souligner également : les femmes refusent 2,5 fois plus que les hommes de partir pour cause de parents vieillissants.

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Pour en savoir plus & pour découvrir les graphiques liés à ces résultats, rendez-vous ici.

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Podcast n°2175 (Avril 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.
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Transcription

  • Speaker #0

    françaisdanslemonde.fr, la première plateforme multimédia d'aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gauthier Saïs et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Catherine Talec, baromètre expat communication. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde.

  • Speaker #1

    françaisdanslemonde.fr

  • Speaker #0

    C'est une petite nouvelle qui arrive sur notre antenne, sa première intervention, son premier rapport de baromètre. Catherine est responsable directrice de l'Expat Lab au sein de Expat Communication. Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour Gauthier.

  • Speaker #0

    Content de te retrouver. Alors on en parlait hors antenne il y a quelques instants. 18 années en expatriation, te voilà de retour à Paris. Le retour en français bien passé, c'est un grand sujet.

  • Speaker #1

    C'est un grand sujet, on va dire que globalement ça s'est bien passé, il y a toujours des sujets plus délicats que d'autres, mais globalement oui, ça s'est bien passé.

  • Speaker #0

    On aura l'occasion d'y revenir ensemble. Tu t'occupes spécifiquement des études et donc de ce baromètre d'expat communication qui fête ses 10 ans. Bon anniversaire à nouveau, on a eu l'occasion d'être présent avec vous à Paris pour un grand événement fin 2023. Cette année c'est reparti, 4 enquêtes par an, premier thème, pourquoi partir en expatriation en 2024 ? Vous avez fait un effort sur l'angle homme-femme pour voir s'il y avait des différences ?

  • Speaker #1

    Oui absolument, en 2024 ce qui nous intéressait particulièrement c'est de comprendre l'expatriation au féminin. On s'est dit que les femmes étaient toujours dans des situations un petit peu plus difficiles, en tout cas souvent plus difficiles que les hommes en expatriation et on voulait mieux comprendre leur situation.

  • Speaker #0

    Alors premier sujet, le moral, vous faites toujours un petit point sur le moral des expats. Est-ce qu'il est bon Catherine ?

  • Speaker #1

    Alors le moral est pas mal du tout, on est à 71, donc c'est un moral qui est plutôt en hausse par rapport aux mois précédents, aux enquêtes précédentes. Ce qu'on remarque néanmoins toujours, c'est qu'il y a un écart entre hommes et femmes. On a trois points d'écart entre les hommes et les femmes. L'écart se resserre, ce qui est une bonne nouvelle, mais il est toujours là. Et donc on a cherché à comprendre ce que cachait cet écart, pourquoi les femmes étaient quand même, on va dire, systématiquement. et ce qu'on a remarqué en fait c'est qu'il y avait d'une part l'activité qui rentre en ligne de compte, c'est-à-dire que les femmes sont surreprésentées dans des groupes qui sont un peu plus précaires. On voit que les femmes sont surreprésentées dans les groupes conjoints, donc elles arrivent parfois sans projet ou sans activité dans le pays d'expatriation, ou elles sont surreprésentées aussi dans ces expatriés qui partent avec ou sans contrat local. Donc c'est... il n'y a pas cette espèce de parachute de l'entreprise qui donne quand même un peu plus de sécurité. Donc les femmes, à cause de ça, sont souvent avec un moral inférieur à celui des hommes.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, on va s'intéresser aux moteurs qui vont faire qu'on va prendre la décision de partir. C'est l'aventure humaine et la qualité de vie qui sont plébiscitées.

  • Speaker #1

    Exactement, et encore une fois, on voit qu'il y a des différences entre les hommes et les femmes. Alors, l'aventure humaine, c'est la première raison de partir en expatriation. On part parce qu'on peut découvrir une autre culture, on peut vivre autre chose en famille. Et c'est particulièrement fort chez les femmes. Elles sont une sur deux à nous dire, c'est la raison pour laquelle je pars. Alors que pour les hommes, la première raison, c'est vraiment la meilleure qualité de vie. Donc on voit que les hommes sont un petit peu plus poussés par des envies de vie plus agréables. Mais pour les deux, c'est les deux facteurs qui rentrent en première ligne de compte.

  • Speaker #0

    Alors cette petite insouciance qu'on peut avoir au départ et qui peut être vite rattrapée par la réalité, on le dit souvent sur l'antenne de la radio des Français dans le monde, on ne se prépare pas suffisamment.

  • Speaker #1

    Non, on ne se prépare pas suffisamment et en fait, on ne s'en rend pas compte. C'est-à-dire qu'au moment de partir, il n'y a plus d'une personne sur deux qui nous dit aucun obstacle à partir, on y va, la fleur au fusil, ça va bien se passer Alors on leur a demandé, une fois sur place, comment ça s'est passé ? Qu'est-ce que vous... Vous recommanderiez de faire, en fait, si c'était à refaire. Et on s'aperçoit que beaucoup demandent davantage de préparation à l'expatriation. Préparation dans le domaine matrimonial, par exemple, matrimonial, patrimonial. La préparation aussi sur toutes les questions de santé. Donc ça, c'est des gros sujets qu'il vaut mieux bien préparer avant de partir. Il y a aussi la question du logement qui ressort fortement parce que c'est quand même... Un facteur important pour se sentir bien à l'étranger, donc préparer où on va être, dans quel logement on va habiter, ça c'est pas toujours très très bien préparé. Et également la préparation à l'expatriation en général, et ça c'est des hommes qui nous le disent très fortement, qu'ils ne sont pas suffisamment préparés. En fait il y a 70% des hommes... 80% des femmes n'ont aucune préparation à l'expatriation, qui parlent vraiment comme ça. Et on s'aperçoit qu'une fois sur place, c'est vraiment un frein à l'intégration.

  • Speaker #0

    Petite question concernant la langue. Est-ce que, à la limite, ce n'est pas le seul sujet sur lequel on se prépare un peu et qu'on révise pour parler la langue du pays où on va s'installer ? C'est le truc un peu le plus flagrant ?

  • Speaker #1

    La langue, c'est un gros sujet, effectivement. Tu fais bien de me le rappeler. Ça ressort très haut dans les besoins des répondants. Et c'est vrai que si on est sur place et qu'on ne parle pas la langue du pays, on est quand même assez perdu. Et donc, c'est une raison qui ressort très haut dans les besoins des répondants. Donc, apprendre la langue du pays, c'est vraiment un conseil qu'on donne. Et prendre des cours de langue pour vraiment pouvoir frayer son chemin dans le pays d'accueil.

  • Speaker #0

    Merci. Dernier point, 20% des répondants, 29% des conjoints ou des salariés mutés ont déjà refusé une expatriation. Alors pourquoi on refuse une expatriation ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs réponses à ça. La première, c'est déjà si on fait une séparation homme-femme, les hommes souvent refusent. une expatriation. Donc là, on parle des salariés. Pour le coup, on fait vraiment un zoom sur les salariés. Les 29% refusent parce qu'ils ont une opportunité plus intéressante en France ou ailleurs. Ou alors, ils savent qu'il y a quelque chose qui va se décanter. Et donc, ils attendent et ils refusent. Donc ça, c'est souvent pour les hommes. Sinon, les autres raisons qui apparaissent, c'est la destination qui peut être trop lointaine ou trop difficile. Encore une fois, la barrière de la langue qui est soulignée par aussi les hommes. Et pour les femmes, des choses qui ressortent assez fortement, donc les enfants, ou comme je l'ai mentionné tout à l'heure, la scolarité des enfants, ou les parents vieillissants, qui peuvent être des choses qui ressortent fortement pour les femmes, beaucoup moins pour les hommes.

  • Speaker #0

    Est-ce que depuis le Covid, on décide de s'expatrier dans des destinations moins lointaines ? Est-ce qu'on a constaté un changement dans le nombre de kilomètres acceptables pour quitter sa France natale ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ce n'est pas une question qu'on a posée, donc je ne voudrais pas faire de réponse comme ça, sans en donner, puisque c'est toute la... Justement, l'objet du baromètre, de bien mesurer ce qu'on dit, donc je n'ai pas de réponse concrète. Ce n'est pas quelque chose qui ressort dans les verbatimes. On interroge les répondants sur plein de choses et à aucun moment, ils nous ont dit ça. Donc, je ne pense pas que les gens aient tellement changé leurs habitudes. Après, il y a des pays qui accueillent moins d'expatriés, ça c'est vrai. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup moins de départs en Chine, par exemple. mais est-ce que c'est un choix délibéré des gens de ne pas partir de peur qu'il y ait un autre confinement ça on ne peut pas le dire finalement le monde d'après la pandémie on s'était dit que ça allait tout changer on

  • Speaker #0

    constate que ça n'a pas changé grand chose on a repris nos bonnes vieilles habitudes

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a repris nos bonnes vieilles habitudes. En tout cas, les gens ont toujours envie de partir. Ça, c'est intéressant. Une chose qu'on a notée aussi, qu'on a demandé dans ce questionnaire qu'on n'avait pas demandé avant, dans les motivations, c'est est-ce que les gens quittaient la France parce qu'ils avaient besoin de quitter la France pour des raisons politiques ou des raisons personnelles. Et on voit que c'est des sujets qui commencent à vraiment surgir, c'est-à-dire que les gens ne se sentent pas bien. Parfois en France, il y en a quand même 12% dont l'élément déclencheur, c'était parce que pour des raisons politiques, économiques, ils ne se sentent pas bien. Alors je dis en France, mais en fait c'est leur pays d'origine, donc il n'y a pas que la France. Parce qu'on interroge des Français, mais on interroge des gens de partout. Les questionnaires sont dans les deux langues, mais les gens partent parfois parce qu'ils ne sont pas bien là où ils sont.

  • Speaker #0

    Catherine, tous ces chiffres sont disponibles sur le site français dans le monde et aussi, c'est l'occasion de lancer le deuxième baromètre de l'année. Ça y est, c'est parti avec la question. Qu'apprend-on en expatriation ? On peut commencer à répondre à votre questionnaire dès maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, merci à tous ceux qui répondront. Vos réponses sont hyper importantes pour nous. Plus on a de réponses et plus on analyse finement la situation des expatriés, cette deuxième enquête qui porte sur les apprentissages en expatriation permet pour nous de mieux comprendre aussi bien les apprentissages des adultes, comment on se forme, comment on se réinvente en expatriation, comment on regarde son pays d'origine une fois qu'on est expatrié, à la lumière de ce qu'on apprend en expatriation, et aussi comment ça se passe pour les enfants d'un point de vue éducation, Est-ce qu'ils apprennent différemment ? Est-ce qu'ils ont des méthodes pédagogiques différentes ? Et aussi, par exemple, sur la santé, est-ce qu'on apprend des choses ? Est-ce qu'on se fait soigner différemment ? Donc, toutes ces questions-là, vous les retrouverez dans le questionnaire de la deuxième enquête. Et vraiment, merci de pouvoir participer. Ça nous donne énormément d'éclairage sur la situation des expatriés.

  • Speaker #0

    Il y a eu quasiment 2800 personnes qui ont répondu à la première enquête. On va essayer de battre le record pour la seconde.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est notre objectif, battre les 3000.

  • Speaker #0

    Catherine, merci beaucoup, c'était ton premier rapport d'enquête sur la radio des Français dans le monde, tu as été excellente, bravo.

  • Speaker #1

    Je te remercie Gauthier, c'est un plaisir, et au plaisir de se retrouver dans trois mois.

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Description

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Depuis 2014, les enquêtes du Baromètre Expat Communication analysent les problématiques phares de la mobilité internationale en interrogeant un large panel d’expatriés. La radio des Français dans le monde invite Catherine Talec, directrice de l'Expat Lab, présente les résultats des 2800 réponses de la 1ére enquête de l'année : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?".

Le moral des expatriés en hausse : Des expatriés globalement heureux de leur choix de vie à l’étranger.

Cet indicateur, que le baromètre suit d’année en année, révèle une légère hausse du moral des expatriés (à 71%, +3 points vs février 2023), et un retour au niveau de moral de 2022. Ce résultat cache néanmoins des écarts notables selon le genre, l’activité et le contexte d’expatriation.

L’écart de moral entre hommes et femmes se réduit par rapport à février 2023, (moral des femmes à 70%, soit 3 points en-dessous de celui des hommes, contre 6 points d’écart il y a un an), mais il témoigne de la situation souvent plus précaire des femmes expatriées.

Les moteurs du départ en expatriation : l’aventure humaine et la qualité de vie plébiscitées

La tendance de 2023 se confirme et les motifs personnels devancent largement les raisons professionnelles pour un départ à l’étranger, même si l’élément déclencheur demeure prioritairement une proposition de l’employeur (29%). Les femmes plébiscitent un départ pour vivre « une aventure humaine, familiale ou culturelle » (49%) alors que les hommes recherchent davantage “une meilleure qualité de vie” (38%). L’idée “d’un projet de vie ou de retraite” et « l’attrait économique, financier, ou fiscal » de certaines destinations ressortent également fortement. Sans surprise donc, l’expatriation est envisagée pour les deux tiers des répondants sur un temps long ou sans plan prédéfini. Seuls 20% des répondants déclarent partir dans l’idée de vivre une expérience de moins de cinq ans.

Une certaine insouciance au départ, rattrapée par la réalité une fois sur place

La majorité des répondants n’identifient pas d’obstacles au départ (56%), et la plupart ne reçoivent pas d’accompagnement pour préparer leur expatriation (76% des femmes et 70% des hommes).

Avant de partir, les deux grandes sources de stress concernent le logement et le déménagement.

Une fois sur place, les expatriés reconnaissent néanmoins que l’absence de préparation à l’expatriation, les différences linguistiques et interculturelles, ainsi que les difficultés à trouver un emploi pour le conjoint sont les trois freins majeurs à l’intégration dans le pays d’accueil.

Les femmes, en particulier, estiment qu’un accompagnement sur les impacts patrimoniaux, matrimoniaux, fiscaux, retraite et santé est essentiel en début d’expatriation, devant l’aide à la recherche de logement ou les cours de langue. A rapprocher du fait que les « offres d’expatriation », proposées par les entreprises, ne couvrent que dans 7% des cas la cotisation retraite du conjoint. Enfin, le décalage entre les attentes et la réalité en matière de couverture santé/accès aux soins à l’étranger est fortement souligné.

Le refus de s’expatrier

20% des répondants et 29% des conjoints ou des salariés mutés/détachés par leur entreprise ont déjà refusé une expatriation. Outre l’instabilité politique du pays d’accueil, les conditions financières insuffisantes, notamment du point de vue des femmes, expliquent ces refus. A souligner également : les femmes refusent 2,5 fois plus que les hommes de partir pour cause de parents vieillissants.

.
Pour en savoir plus & pour découvrir les graphiques liés à ces résultats, rendez-vous ici.

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Podcast n°2175 (Avril 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.
.

Transcription

  • Speaker #0

    françaisdanslemonde.fr, la première plateforme multimédia d'aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gauthier Saïs et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Catherine Talec, baromètre expat communication. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde.

  • Speaker #1

    françaisdanslemonde.fr

  • Speaker #0

    C'est une petite nouvelle qui arrive sur notre antenne, sa première intervention, son premier rapport de baromètre. Catherine est responsable directrice de l'Expat Lab au sein de Expat Communication. Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour Gauthier.

  • Speaker #0

    Content de te retrouver. Alors on en parlait hors antenne il y a quelques instants. 18 années en expatriation, te voilà de retour à Paris. Le retour en français bien passé, c'est un grand sujet.

  • Speaker #1

    C'est un grand sujet, on va dire que globalement ça s'est bien passé, il y a toujours des sujets plus délicats que d'autres, mais globalement oui, ça s'est bien passé.

  • Speaker #0

    On aura l'occasion d'y revenir ensemble. Tu t'occupes spécifiquement des études et donc de ce baromètre d'expat communication qui fête ses 10 ans. Bon anniversaire à nouveau, on a eu l'occasion d'être présent avec vous à Paris pour un grand événement fin 2023. Cette année c'est reparti, 4 enquêtes par an, premier thème, pourquoi partir en expatriation en 2024 ? Vous avez fait un effort sur l'angle homme-femme pour voir s'il y avait des différences ?

  • Speaker #1

    Oui absolument, en 2024 ce qui nous intéressait particulièrement c'est de comprendre l'expatriation au féminin. On s'est dit que les femmes étaient toujours dans des situations un petit peu plus difficiles, en tout cas souvent plus difficiles que les hommes en expatriation et on voulait mieux comprendre leur situation.

  • Speaker #0

    Alors premier sujet, le moral, vous faites toujours un petit point sur le moral des expats. Est-ce qu'il est bon Catherine ?

  • Speaker #1

    Alors le moral est pas mal du tout, on est à 71, donc c'est un moral qui est plutôt en hausse par rapport aux mois précédents, aux enquêtes précédentes. Ce qu'on remarque néanmoins toujours, c'est qu'il y a un écart entre hommes et femmes. On a trois points d'écart entre les hommes et les femmes. L'écart se resserre, ce qui est une bonne nouvelle, mais il est toujours là. Et donc on a cherché à comprendre ce que cachait cet écart, pourquoi les femmes étaient quand même, on va dire, systématiquement. et ce qu'on a remarqué en fait c'est qu'il y avait d'une part l'activité qui rentre en ligne de compte, c'est-à-dire que les femmes sont surreprésentées dans des groupes qui sont un peu plus précaires. On voit que les femmes sont surreprésentées dans les groupes conjoints, donc elles arrivent parfois sans projet ou sans activité dans le pays d'expatriation, ou elles sont surreprésentées aussi dans ces expatriés qui partent avec ou sans contrat local. Donc c'est... il n'y a pas cette espèce de parachute de l'entreprise qui donne quand même un peu plus de sécurité. Donc les femmes, à cause de ça, sont souvent avec un moral inférieur à celui des hommes.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, on va s'intéresser aux moteurs qui vont faire qu'on va prendre la décision de partir. C'est l'aventure humaine et la qualité de vie qui sont plébiscitées.

  • Speaker #1

    Exactement, et encore une fois, on voit qu'il y a des différences entre les hommes et les femmes. Alors, l'aventure humaine, c'est la première raison de partir en expatriation. On part parce qu'on peut découvrir une autre culture, on peut vivre autre chose en famille. Et c'est particulièrement fort chez les femmes. Elles sont une sur deux à nous dire, c'est la raison pour laquelle je pars. Alors que pour les hommes, la première raison, c'est vraiment la meilleure qualité de vie. Donc on voit que les hommes sont un petit peu plus poussés par des envies de vie plus agréables. Mais pour les deux, c'est les deux facteurs qui rentrent en première ligne de compte.

  • Speaker #0

    Alors cette petite insouciance qu'on peut avoir au départ et qui peut être vite rattrapée par la réalité, on le dit souvent sur l'antenne de la radio des Français dans le monde, on ne se prépare pas suffisamment.

  • Speaker #1

    Non, on ne se prépare pas suffisamment et en fait, on ne s'en rend pas compte. C'est-à-dire qu'au moment de partir, il n'y a plus d'une personne sur deux qui nous dit aucun obstacle à partir, on y va, la fleur au fusil, ça va bien se passer Alors on leur a demandé, une fois sur place, comment ça s'est passé ? Qu'est-ce que vous... Vous recommanderiez de faire, en fait, si c'était à refaire. Et on s'aperçoit que beaucoup demandent davantage de préparation à l'expatriation. Préparation dans le domaine matrimonial, par exemple, matrimonial, patrimonial. La préparation aussi sur toutes les questions de santé. Donc ça, c'est des gros sujets qu'il vaut mieux bien préparer avant de partir. Il y a aussi la question du logement qui ressort fortement parce que c'est quand même... Un facteur important pour se sentir bien à l'étranger, donc préparer où on va être, dans quel logement on va habiter, ça c'est pas toujours très très bien préparé. Et également la préparation à l'expatriation en général, et ça c'est des hommes qui nous le disent très fortement, qu'ils ne sont pas suffisamment préparés. En fait il y a 70% des hommes... 80% des femmes n'ont aucune préparation à l'expatriation, qui parlent vraiment comme ça. Et on s'aperçoit qu'une fois sur place, c'est vraiment un frein à l'intégration.

  • Speaker #0

    Petite question concernant la langue. Est-ce que, à la limite, ce n'est pas le seul sujet sur lequel on se prépare un peu et qu'on révise pour parler la langue du pays où on va s'installer ? C'est le truc un peu le plus flagrant ?

  • Speaker #1

    La langue, c'est un gros sujet, effectivement. Tu fais bien de me le rappeler. Ça ressort très haut dans les besoins des répondants. Et c'est vrai que si on est sur place et qu'on ne parle pas la langue du pays, on est quand même assez perdu. Et donc, c'est une raison qui ressort très haut dans les besoins des répondants. Donc, apprendre la langue du pays, c'est vraiment un conseil qu'on donne. Et prendre des cours de langue pour vraiment pouvoir frayer son chemin dans le pays d'accueil.

  • Speaker #0

    Merci. Dernier point, 20% des répondants, 29% des conjoints ou des salariés mutés ont déjà refusé une expatriation. Alors pourquoi on refuse une expatriation ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs réponses à ça. La première, c'est déjà si on fait une séparation homme-femme, les hommes souvent refusent. une expatriation. Donc là, on parle des salariés. Pour le coup, on fait vraiment un zoom sur les salariés. Les 29% refusent parce qu'ils ont une opportunité plus intéressante en France ou ailleurs. Ou alors, ils savent qu'il y a quelque chose qui va se décanter. Et donc, ils attendent et ils refusent. Donc ça, c'est souvent pour les hommes. Sinon, les autres raisons qui apparaissent, c'est la destination qui peut être trop lointaine ou trop difficile. Encore une fois, la barrière de la langue qui est soulignée par aussi les hommes. Et pour les femmes, des choses qui ressortent assez fortement, donc les enfants, ou comme je l'ai mentionné tout à l'heure, la scolarité des enfants, ou les parents vieillissants, qui peuvent être des choses qui ressortent fortement pour les femmes, beaucoup moins pour les hommes.

  • Speaker #0

    Est-ce que depuis le Covid, on décide de s'expatrier dans des destinations moins lointaines ? Est-ce qu'on a constaté un changement dans le nombre de kilomètres acceptables pour quitter sa France natale ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ce n'est pas une question qu'on a posée, donc je ne voudrais pas faire de réponse comme ça, sans en donner, puisque c'est toute la... Justement, l'objet du baromètre, de bien mesurer ce qu'on dit, donc je n'ai pas de réponse concrète. Ce n'est pas quelque chose qui ressort dans les verbatimes. On interroge les répondants sur plein de choses et à aucun moment, ils nous ont dit ça. Donc, je ne pense pas que les gens aient tellement changé leurs habitudes. Après, il y a des pays qui accueillent moins d'expatriés, ça c'est vrai. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup moins de départs en Chine, par exemple. mais est-ce que c'est un choix délibéré des gens de ne pas partir de peur qu'il y ait un autre confinement ça on ne peut pas le dire finalement le monde d'après la pandémie on s'était dit que ça allait tout changer on

  • Speaker #0

    constate que ça n'a pas changé grand chose on a repris nos bonnes vieilles habitudes

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a repris nos bonnes vieilles habitudes. En tout cas, les gens ont toujours envie de partir. Ça, c'est intéressant. Une chose qu'on a notée aussi, qu'on a demandé dans ce questionnaire qu'on n'avait pas demandé avant, dans les motivations, c'est est-ce que les gens quittaient la France parce qu'ils avaient besoin de quitter la France pour des raisons politiques ou des raisons personnelles. Et on voit que c'est des sujets qui commencent à vraiment surgir, c'est-à-dire que les gens ne se sentent pas bien. Parfois en France, il y en a quand même 12% dont l'élément déclencheur, c'était parce que pour des raisons politiques, économiques, ils ne se sentent pas bien. Alors je dis en France, mais en fait c'est leur pays d'origine, donc il n'y a pas que la France. Parce qu'on interroge des Français, mais on interroge des gens de partout. Les questionnaires sont dans les deux langues, mais les gens partent parfois parce qu'ils ne sont pas bien là où ils sont.

  • Speaker #0

    Catherine, tous ces chiffres sont disponibles sur le site français dans le monde et aussi, c'est l'occasion de lancer le deuxième baromètre de l'année. Ça y est, c'est parti avec la question. Qu'apprend-on en expatriation ? On peut commencer à répondre à votre questionnaire dès maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, merci à tous ceux qui répondront. Vos réponses sont hyper importantes pour nous. Plus on a de réponses et plus on analyse finement la situation des expatriés, cette deuxième enquête qui porte sur les apprentissages en expatriation permet pour nous de mieux comprendre aussi bien les apprentissages des adultes, comment on se forme, comment on se réinvente en expatriation, comment on regarde son pays d'origine une fois qu'on est expatrié, à la lumière de ce qu'on apprend en expatriation, et aussi comment ça se passe pour les enfants d'un point de vue éducation, Est-ce qu'ils apprennent différemment ? Est-ce qu'ils ont des méthodes pédagogiques différentes ? Et aussi, par exemple, sur la santé, est-ce qu'on apprend des choses ? Est-ce qu'on se fait soigner différemment ? Donc, toutes ces questions-là, vous les retrouverez dans le questionnaire de la deuxième enquête. Et vraiment, merci de pouvoir participer. Ça nous donne énormément d'éclairage sur la situation des expatriés.

  • Speaker #0

    Il y a eu quasiment 2800 personnes qui ont répondu à la première enquête. On va essayer de battre le record pour la seconde.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est notre objectif, battre les 3000.

  • Speaker #0

    Catherine, merci beaucoup, c'était ton premier rapport d'enquête sur la radio des Français dans le monde, tu as été excellente, bravo.

  • Speaker #1

    Je te remercie Gauthier, c'est un plaisir, et au plaisir de se retrouver dans trois mois.

Description

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Depuis 2014, les enquêtes du Baromètre Expat Communication analysent les problématiques phares de la mobilité internationale en interrogeant un large panel d’expatriés. La radio des Français dans le monde invite Catherine Talec, directrice de l'Expat Lab, présente les résultats des 2800 réponses de la 1ére enquête de l'année : "Pourquoi partir en expatriation en 2024 ?".

Le moral des expatriés en hausse : Des expatriés globalement heureux de leur choix de vie à l’étranger.

Cet indicateur, que le baromètre suit d’année en année, révèle une légère hausse du moral des expatriés (à 71%, +3 points vs février 2023), et un retour au niveau de moral de 2022. Ce résultat cache néanmoins des écarts notables selon le genre, l’activité et le contexte d’expatriation.

L’écart de moral entre hommes et femmes se réduit par rapport à février 2023, (moral des femmes à 70%, soit 3 points en-dessous de celui des hommes, contre 6 points d’écart il y a un an), mais il témoigne de la situation souvent plus précaire des femmes expatriées.

Les moteurs du départ en expatriation : l’aventure humaine et la qualité de vie plébiscitées

La tendance de 2023 se confirme et les motifs personnels devancent largement les raisons professionnelles pour un départ à l’étranger, même si l’élément déclencheur demeure prioritairement une proposition de l’employeur (29%). Les femmes plébiscitent un départ pour vivre « une aventure humaine, familiale ou culturelle » (49%) alors que les hommes recherchent davantage “une meilleure qualité de vie” (38%). L’idée “d’un projet de vie ou de retraite” et « l’attrait économique, financier, ou fiscal » de certaines destinations ressortent également fortement. Sans surprise donc, l’expatriation est envisagée pour les deux tiers des répondants sur un temps long ou sans plan prédéfini. Seuls 20% des répondants déclarent partir dans l’idée de vivre une expérience de moins de cinq ans.

Une certaine insouciance au départ, rattrapée par la réalité une fois sur place

La majorité des répondants n’identifient pas d’obstacles au départ (56%), et la plupart ne reçoivent pas d’accompagnement pour préparer leur expatriation (76% des femmes et 70% des hommes).

Avant de partir, les deux grandes sources de stress concernent le logement et le déménagement.

Une fois sur place, les expatriés reconnaissent néanmoins que l’absence de préparation à l’expatriation, les différences linguistiques et interculturelles, ainsi que les difficultés à trouver un emploi pour le conjoint sont les trois freins majeurs à l’intégration dans le pays d’accueil.

Les femmes, en particulier, estiment qu’un accompagnement sur les impacts patrimoniaux, matrimoniaux, fiscaux, retraite et santé est essentiel en début d’expatriation, devant l’aide à la recherche de logement ou les cours de langue. A rapprocher du fait que les « offres d’expatriation », proposées par les entreprises, ne couvrent que dans 7% des cas la cotisation retraite du conjoint. Enfin, le décalage entre les attentes et la réalité en matière de couverture santé/accès aux soins à l’étranger est fortement souligné.

Le refus de s’expatrier

20% des répondants et 29% des conjoints ou des salariés mutés/détachés par leur entreprise ont déjà refusé une expatriation. Outre l’instabilité politique du pays d’accueil, les conditions financières insuffisantes, notamment du point de vue des femmes, expliquent ces refus. A souligner également : les femmes refusent 2,5 fois plus que les hommes de partir pour cause de parents vieillissants.

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Pour en savoir plus & pour découvrir les graphiques liés à ces résultats, rendez-vous ici.

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Podcast n°2175 (Avril 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts "Expat" en installant l'application mobile gratuite.
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  • Speaker #0

    françaisdanslemonde.fr, la première plateforme multimédia d'aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast, je suis Gauthier Saïs et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Catherine Talec, baromètre expat communication. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde.

  • Speaker #1

    françaisdanslemonde.fr

  • Speaker #0

    C'est une petite nouvelle qui arrive sur notre antenne, sa première intervention, son premier rapport de baromètre. Catherine est responsable directrice de l'Expat Lab au sein de Expat Communication. Bonjour Catherine.

  • Speaker #1

    Bonjour Gauthier.

  • Speaker #0

    Content de te retrouver. Alors on en parlait hors antenne il y a quelques instants. 18 années en expatriation, te voilà de retour à Paris. Le retour en français bien passé, c'est un grand sujet.

  • Speaker #1

    C'est un grand sujet, on va dire que globalement ça s'est bien passé, il y a toujours des sujets plus délicats que d'autres, mais globalement oui, ça s'est bien passé.

  • Speaker #0

    On aura l'occasion d'y revenir ensemble. Tu t'occupes spécifiquement des études et donc de ce baromètre d'expat communication qui fête ses 10 ans. Bon anniversaire à nouveau, on a eu l'occasion d'être présent avec vous à Paris pour un grand événement fin 2023. Cette année c'est reparti, 4 enquêtes par an, premier thème, pourquoi partir en expatriation en 2024 ? Vous avez fait un effort sur l'angle homme-femme pour voir s'il y avait des différences ?

  • Speaker #1

    Oui absolument, en 2024 ce qui nous intéressait particulièrement c'est de comprendre l'expatriation au féminin. On s'est dit que les femmes étaient toujours dans des situations un petit peu plus difficiles, en tout cas souvent plus difficiles que les hommes en expatriation et on voulait mieux comprendre leur situation.

  • Speaker #0

    Alors premier sujet, le moral, vous faites toujours un petit point sur le moral des expats. Est-ce qu'il est bon Catherine ?

  • Speaker #1

    Alors le moral est pas mal du tout, on est à 71, donc c'est un moral qui est plutôt en hausse par rapport aux mois précédents, aux enquêtes précédentes. Ce qu'on remarque néanmoins toujours, c'est qu'il y a un écart entre hommes et femmes. On a trois points d'écart entre les hommes et les femmes. L'écart se resserre, ce qui est une bonne nouvelle, mais il est toujours là. Et donc on a cherché à comprendre ce que cachait cet écart, pourquoi les femmes étaient quand même, on va dire, systématiquement. et ce qu'on a remarqué en fait c'est qu'il y avait d'une part l'activité qui rentre en ligne de compte, c'est-à-dire que les femmes sont surreprésentées dans des groupes qui sont un peu plus précaires. On voit que les femmes sont surreprésentées dans les groupes conjoints, donc elles arrivent parfois sans projet ou sans activité dans le pays d'expatriation, ou elles sont surreprésentées aussi dans ces expatriés qui partent avec ou sans contrat local. Donc c'est... il n'y a pas cette espèce de parachute de l'entreprise qui donne quand même un peu plus de sécurité. Donc les femmes, à cause de ça, sont souvent avec un moral inférieur à celui des hommes.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, on va s'intéresser aux moteurs qui vont faire qu'on va prendre la décision de partir. C'est l'aventure humaine et la qualité de vie qui sont plébiscitées.

  • Speaker #1

    Exactement, et encore une fois, on voit qu'il y a des différences entre les hommes et les femmes. Alors, l'aventure humaine, c'est la première raison de partir en expatriation. On part parce qu'on peut découvrir une autre culture, on peut vivre autre chose en famille. Et c'est particulièrement fort chez les femmes. Elles sont une sur deux à nous dire, c'est la raison pour laquelle je pars. Alors que pour les hommes, la première raison, c'est vraiment la meilleure qualité de vie. Donc on voit que les hommes sont un petit peu plus poussés par des envies de vie plus agréables. Mais pour les deux, c'est les deux facteurs qui rentrent en première ligne de compte.

  • Speaker #0

    Alors cette petite insouciance qu'on peut avoir au départ et qui peut être vite rattrapée par la réalité, on le dit souvent sur l'antenne de la radio des Français dans le monde, on ne se prépare pas suffisamment.

  • Speaker #1

    Non, on ne se prépare pas suffisamment et en fait, on ne s'en rend pas compte. C'est-à-dire qu'au moment de partir, il n'y a plus d'une personne sur deux qui nous dit aucun obstacle à partir, on y va, la fleur au fusil, ça va bien se passer Alors on leur a demandé, une fois sur place, comment ça s'est passé ? Qu'est-ce que vous... Vous recommanderiez de faire, en fait, si c'était à refaire. Et on s'aperçoit que beaucoup demandent davantage de préparation à l'expatriation. Préparation dans le domaine matrimonial, par exemple, matrimonial, patrimonial. La préparation aussi sur toutes les questions de santé. Donc ça, c'est des gros sujets qu'il vaut mieux bien préparer avant de partir. Il y a aussi la question du logement qui ressort fortement parce que c'est quand même... Un facteur important pour se sentir bien à l'étranger, donc préparer où on va être, dans quel logement on va habiter, ça c'est pas toujours très très bien préparé. Et également la préparation à l'expatriation en général, et ça c'est des hommes qui nous le disent très fortement, qu'ils ne sont pas suffisamment préparés. En fait il y a 70% des hommes... 80% des femmes n'ont aucune préparation à l'expatriation, qui parlent vraiment comme ça. Et on s'aperçoit qu'une fois sur place, c'est vraiment un frein à l'intégration.

  • Speaker #0

    Petite question concernant la langue. Est-ce que, à la limite, ce n'est pas le seul sujet sur lequel on se prépare un peu et qu'on révise pour parler la langue du pays où on va s'installer ? C'est le truc un peu le plus flagrant ?

  • Speaker #1

    La langue, c'est un gros sujet, effectivement. Tu fais bien de me le rappeler. Ça ressort très haut dans les besoins des répondants. Et c'est vrai que si on est sur place et qu'on ne parle pas la langue du pays, on est quand même assez perdu. Et donc, c'est une raison qui ressort très haut dans les besoins des répondants. Donc, apprendre la langue du pays, c'est vraiment un conseil qu'on donne. Et prendre des cours de langue pour vraiment pouvoir frayer son chemin dans le pays d'accueil.

  • Speaker #0

    Merci. Dernier point, 20% des répondants, 29% des conjoints ou des salariés mutés ont déjà refusé une expatriation. Alors pourquoi on refuse une expatriation ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs réponses à ça. La première, c'est déjà si on fait une séparation homme-femme, les hommes souvent refusent. une expatriation. Donc là, on parle des salariés. Pour le coup, on fait vraiment un zoom sur les salariés. Les 29% refusent parce qu'ils ont une opportunité plus intéressante en France ou ailleurs. Ou alors, ils savent qu'il y a quelque chose qui va se décanter. Et donc, ils attendent et ils refusent. Donc ça, c'est souvent pour les hommes. Sinon, les autres raisons qui apparaissent, c'est la destination qui peut être trop lointaine ou trop difficile. Encore une fois, la barrière de la langue qui est soulignée par aussi les hommes. Et pour les femmes, des choses qui ressortent assez fortement, donc les enfants, ou comme je l'ai mentionné tout à l'heure, la scolarité des enfants, ou les parents vieillissants, qui peuvent être des choses qui ressortent fortement pour les femmes, beaucoup moins pour les hommes.

  • Speaker #0

    Est-ce que depuis le Covid, on décide de s'expatrier dans des destinations moins lointaines ? Est-ce qu'on a constaté un changement dans le nombre de kilomètres acceptables pour quitter sa France natale ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ce n'est pas une question qu'on a posée, donc je ne voudrais pas faire de réponse comme ça, sans en donner, puisque c'est toute la... Justement, l'objet du baromètre, de bien mesurer ce qu'on dit, donc je n'ai pas de réponse concrète. Ce n'est pas quelque chose qui ressort dans les verbatimes. On interroge les répondants sur plein de choses et à aucun moment, ils nous ont dit ça. Donc, je ne pense pas que les gens aient tellement changé leurs habitudes. Après, il y a des pays qui accueillent moins d'expatriés, ça c'est vrai. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup moins de départs en Chine, par exemple. mais est-ce que c'est un choix délibéré des gens de ne pas partir de peur qu'il y ait un autre confinement ça on ne peut pas le dire finalement le monde d'après la pandémie on s'était dit que ça allait tout changer on

  • Speaker #0

    constate que ça n'a pas changé grand chose on a repris nos bonnes vieilles habitudes

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a repris nos bonnes vieilles habitudes. En tout cas, les gens ont toujours envie de partir. Ça, c'est intéressant. Une chose qu'on a notée aussi, qu'on a demandé dans ce questionnaire qu'on n'avait pas demandé avant, dans les motivations, c'est est-ce que les gens quittaient la France parce qu'ils avaient besoin de quitter la France pour des raisons politiques ou des raisons personnelles. Et on voit que c'est des sujets qui commencent à vraiment surgir, c'est-à-dire que les gens ne se sentent pas bien. Parfois en France, il y en a quand même 12% dont l'élément déclencheur, c'était parce que pour des raisons politiques, économiques, ils ne se sentent pas bien. Alors je dis en France, mais en fait c'est leur pays d'origine, donc il n'y a pas que la France. Parce qu'on interroge des Français, mais on interroge des gens de partout. Les questionnaires sont dans les deux langues, mais les gens partent parfois parce qu'ils ne sont pas bien là où ils sont.

  • Speaker #0

    Catherine, tous ces chiffres sont disponibles sur le site français dans le monde et aussi, c'est l'occasion de lancer le deuxième baromètre de l'année. Ça y est, c'est parti avec la question. Qu'apprend-on en expatriation ? On peut commencer à répondre à votre questionnaire dès maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, merci à tous ceux qui répondront. Vos réponses sont hyper importantes pour nous. Plus on a de réponses et plus on analyse finement la situation des expatriés, cette deuxième enquête qui porte sur les apprentissages en expatriation permet pour nous de mieux comprendre aussi bien les apprentissages des adultes, comment on se forme, comment on se réinvente en expatriation, comment on regarde son pays d'origine une fois qu'on est expatrié, à la lumière de ce qu'on apprend en expatriation, et aussi comment ça se passe pour les enfants d'un point de vue éducation, Est-ce qu'ils apprennent différemment ? Est-ce qu'ils ont des méthodes pédagogiques différentes ? Et aussi, par exemple, sur la santé, est-ce qu'on apprend des choses ? Est-ce qu'on se fait soigner différemment ? Donc, toutes ces questions-là, vous les retrouverez dans le questionnaire de la deuxième enquête. Et vraiment, merci de pouvoir participer. Ça nous donne énormément d'éclairage sur la situation des expatriés.

  • Speaker #0

    Il y a eu quasiment 2800 personnes qui ont répondu à la première enquête. On va essayer de battre le record pour la seconde.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est notre objectif, battre les 3000.

  • Speaker #0

    Catherine, merci beaucoup, c'était ton premier rapport d'enquête sur la radio des Français dans le monde, tu as été excellente, bravo.

  • Speaker #1

    Je te remercie Gauthier, c'est un plaisir, et au plaisir de se retrouver dans trois mois.

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