- Speaker #0
Revenir vivre en France après plusieurs années à l'étranger, c'est tout un défi. Où se poser, louer ou acheter ?
- Speaker #1
Comment s'y retrouver à distance ? Et surtout, par où commencer ? Dans le cadre du dossier spécial Retour en France, Français dans le Monde vous invite à un webinar inédit,
- Speaker #2
parrainé par mon chasseur Imo.
- Speaker #1
Fin d'expatriation, Retour à la maison, animé par Gauthier Seyss.
- Speaker #2
Le podcast est également en vidéo sur notre chaîne YouTube. Cherchez Français dans le Monde.
- Speaker #1
Bienvenue, vous écoutez la radio des Français dans le Monde, c'est le média dédié à la mobilité internationale, un média qui se penche actuellement sur un dossier important le le dossier du retour en France et un peu plus particulièrement le retour immobilier. Votre expatriation s'achève, vous allez revenir à la maison. Faut-il encore qu'il y ait une maison ? Savoir où elle va se placer en France ? La France est grande. Est-ce que vous allez louer ou acheter ? Plein de questions qui doivent se poser. On va essayer de vous accompagner. et de répondre à ces questions avec nos experts et notre témoin. On va commencer avec Anne-Marie Silbert, chasseuse IMO sur la région Paris-Île-de-France. Bonjour Anne-Marie.
- Speaker #3
Bonjour Gauthier, bonjour à tous. Ravi d'être avec vous aujourd'hui. Moi, j'ai eu le plaisir d'être expatriée à Buenos Aires en Argentine pendant trois ans et je suis maintenant chasseuse à Paris et en Île-de-France.
- Speaker #1
Très bien, une belle aventure en Argentine donc pour toi et un retour en France. Comment s'est passé ton retour immobilier ?
- Speaker #3
Le retour était un peu compliqué. L'aller, alors ce n'était pas un retour en France, l'aller c'était m'installer dans un pays que je ne connais pas et trouver mes repères, notamment immobilier. J'ai trouvé que c'était un exercice fort compliqué. Donc j'ai bien en tête ce qu'on peut avoir comme problématique quand on se déplace, qu'on change de pays et même quand on revient chez soi parce qu'entre-temps les choses ont pu changer. C'est pas mal d'être accompagnée.
- Speaker #1
C'était ma question, justement. Trois ans loin de la France, tu retrouves une France qui a un petit peu changé.
- Speaker #3
Oui, la France a changé. L'ambiance a changé. Parfois, il y a simplement un changement dans un quartier qui fait évoluer le quartier. Je ne retrouve pas forcément mes marques. Je suis parisienne de naissance, donc j'ai quand même vécu toute ma vie à Paris. La parenthèse enchantée en Argentine, c'est simplement trois ans dans toute ma vie. Néanmoins, Il y a des choses qui changent, il y a des repères qui sont différents, les prix ont évolué, il y a beaucoup de choses qui changent, en fait on ne se rend pas compte, sauf quand on part, ou quand on revient tout d'un coup, on a quand même beaucoup de choses différentes. Notamment j'ai trouvé les prix qui avaient beaucoup changé.
- Speaker #1
Merci en tout cas, on aura besoin de tes conseils et de tes éclairages au cours de ce podcast. Je me tourne maintenant vers Florence Milad, qui est à Vannes et qui est chasseuse immo aussi. Bonjour Florence.
- Speaker #4
Bonjour, bonjour à tous. Moi, l'expérience L'expérience de l'expatriation, ça a commencé un petit peu en Angleterre, puis ensuite en Algérie. Donc, je suis partie en Algérie en famille. Un vrai projet d'expatriation avec toutes ces difficultés. Et ce qui fait que ça m'a emmenée à créer une société de relocation pour accompagner les expatriés qui s'installaient en Algérie. Donc, de cette expérience de 15 ans, je suis partie… Quand j'ai quitté l'Algérie, je suis revenue… Et dans la continuité, faire ce métier qui est un métier qui ressemble beaucoup à celui que je faisais avant, mais d'accompagner les gens aussi ici dans leur recherche de biens. Et je me suis installée à Vannes en Bretagne.
- Speaker #5
Très bien. Alors évidemment,
- Speaker #1
si la France change en trois années pour Anne-Marie, au bout de 15 ans, tu la retrouverais, je suppose, très différente.
- Speaker #4
Alors, je n'étais pas complètement partie. Je faisais des allers-retours. Je ne sais pas si j'aurais tenu 15 ans là-bas sinon. Mais ce que je trouve important, c'est aussi un changement de repère parce qu'on est obligé d'avoir d'autres repères quand on est dans un pays. Et on revient et à chaque fois, c'est cette gymnastique qu'il faut faire de changement de repère. Et c'est là aussi où on peut aider les gens à retrouver les bons repères au retour. Eh bien, on aura à toi aussi besoin de tes éclairages au cours de ce podcast. Désormais Thierry Touboul qui va se présenter. Bonjour et bienvenue Thierry. Comme il est écrit derrière toi, tu es aujourd'hui expert en crédit et en assurance chez CAFPI International.
- Speaker #2
Bonjour Gauthier, bonjour à tous. Effectivement, je suis courtier en prêt immobilier depuis 17 ans maintenant. Et depuis 8 ans, j'ai une spécialité sur le financement des Français à l'étranger, des Français ou des étrangers qui viennent en France. donc il y a tout un Un spectre de banques d'habitude et de schémas à avoir en tête. Et la ré-impatriation est un vrai sujet en soi. Et je vais commencer par la fin, mais ce qu'il faut retenir, c'est vraiment au plus on anticipe le processus, au mieux on s'en sort et au mieux on...
- Speaker #1
on peut le gérer. Et toi tu as connu quelques années sur l'île de la Réunion, dis donc. Alors c'est la France, mais c'est un peu loin de notre vieille France aujourd'hui. Tout à fait, c'est la France d'outre-mer. Il faut y visiter ces pays d'outre-mer, ces régions d'outre-mer, c'est extraordinaire.
- Speaker #2
C'est une autre France et c'est une très très belle France à découvrir absolument.
- Speaker #1
Et on salue d'ailleurs tous les Français qui vivent sur ces régions d'hommes-tommes. Et puis notre témoin est là. Solène, avec un gros cache-nez, il faut dire que tu as connu des expatriations dans des destinations plutôt chaudes et ensoleillées. Tu as connu Dubaï et l'île Maurice et te voilà près de Luxembourg, je comprends le col roulé. Bonjour Solène.
- Speaker #5
Bonjour, bonjour à tous.
- Speaker #1
Solène Ambroise, tu es notre témoin aujourd'hui.
- Speaker #5
En mars 2023, tu rentres en France et tu vas vivre quelques péripéties immobilières, d'où la bonne place que tu as aujourd'hui en tant que témoin. Exactement, exactement. Le retour n'est pas encore totalement stabilisé au niveau immobilier d'ailleurs. Alors justement, puisque Thierry le disait, il faut...
- Speaker #1
anticipé ? Est-ce que dans le cadre de ces expatriations, tu as eu le temps d'anticiper ? Est-ce que c'est des dossiers sur lesquels, parce qu'il y a le sujet de l'immobilier, mais il y a tous les autres également à gérer en même temps. Certains font des tableurs Excel pour s'en sortir pour leur retour en France. Comment toi, tu as vécu tout ça ?
- Speaker #5
Alors le retour, en fait, il a été surtout conditionné par l'envie de revenir en France parce que nos deux grandes filles étaient en Europe pour leurs études. Et puis il y avait eu l'épisode Covid, je pense que ça va parler à pas mal d'expatriés, quand on est très loin, surtout sur une île au milieu de l'océan Indien, pendant la période Covid et que nos frontières étaient fermées, on s'est aperçu que si un épisode comme ça se reproduisait, ça allait être très compliqué. Ça a été compliqué et assez difficile à vivre, donc c'est ce Pour vous remettre dans le contexte, c'est ce qui a quand même pas mal motivé notre choix à se rapprocher de notre famille et de nos enfants en particulier. Donc voilà, on n'avait pas de projet professionnel totalement fixé quand on est rentré. Et donc c'est ce qui forcément... rend la recherche d'immobilier un peu compliquée parce qu'on ne sait pas exactement où on va se mettre. Exactement. Donc du coup, comme beaucoup, on s'est d'abord un peu replié entre guillemets chez nos parents dans de très bonnes conditions. Donc ça, c'était plutôt agréable. Pour certains, ce n'est pas toujours le cas, mais là, en l'occurrence, c'était des bonnes conditions. Nous avions une maison avant de partir en expatriation, mais qu'on a vendue pendant notre expatriation. Donc on n'avait plus cette maison qu'on aurait pu éventuellement récupérer. C'est ce qui arrive parfois quand on est expatrié, avec un certain délai évidemment si on a des locataires dedans, mais voilà, ça peut être une solution. Ce n'était plus le cas. Et puis effectivement, on s'est retrouvé près du Luxembourg et là, notre choix s'est porté sur une location temporaire pour faciliter le marque. et puis comme ça la mission de laquelle était mon mari dure du coup on a transformé cette location temporaire, on a signé un contrat directement avec le propriétaire et puis là aujourd'hui on attend de savoir si on va rester dans ce coin là pour éventuellement investir dans la région
- Speaker #1
C'est important ce que tu nous dis parce que Évidemment, revenir en France, c'est une chose. On disait qu'il y a toutes les démarches à faire en même temps. Mais quand on n'est pas sûr au niveau du job, du lieu où ça se passe, s'engager dans un investissement immobilier, ce n'est pas si simple. On aura l'occasion d'ailleurs d'évoquer le sujet de la location ou de l'achat. En effet, chaque année, des milliers de Français rentrent après une expatriation. Je rappelle quand même que nous sommes aujourd'hui sur la radio des Français dans le monde. qu'il y a 3 millions de Français qui vivent la mobilité internationale. Selon des chiffres récents, beaucoup de Français qui ont envie également de vivre cette aventure. Et donc forcément, de nombreux rentrent chaque année. Et la question du logement est un défi majeur pour réussir ce retour. Alors comment on s'y prend ? Acheter ou louer ? Comment éviter les écueils ? Les contraintes administratives, arriver sur un marché que l'on ne connaît pas forcément, nos experts sont là, notre témoin aussi, et si vous avez des questions, encore une fois, n'hésitez pas. On va donc tout de suite démarrer, je vais me tourner vers Florence, si tu veux bien Florence, pour déjà se poser cette première question. Achats, locations, comment on fait pour éclaircir la copie ?
- Speaker #4
C'est sûr que quand on parle de retour d'expatriation, on pense souvent que c'est simple, qu'on va rentrer chez soi. En réalité, on le sait quand on est passé par là, c'est souvent un nouveau départ. On l'a déjà dit, mais je crois que c'est le pays a bougé, les villes ont évolué, le prix de l'immobilier aussi. Les dynamiques de marché sont plus forcément les mêmes. Certains quartiers ont changé. Il faut se réapproprier un terrain qu'on croyait connaître et surtout choisir un nouveau lieu de vie. Donc effectivement, la première question qu'on a à se poser, c'est de savoir si on va louer ou si on va acheter pour ce retour en France. On n'a pas toujours le choix quand on est précipité dans le retour. La première chose qu'on peut faire éventuellement, c'est une location. Mais la location c'est une solution intéressante quand on a besoin de souffler, d'observer, de tester un quartier parce qu'on ne sait pas encore où on va se poser vraiment, ou simplement de gérer un timing très serré parce qu'on est rentré précipitamment. Ça laisse le temps de reprendre ses repères sans s'engager trop vite. Mais le marché locatif est souvent tendu, les critères sont stricts. Après plusieurs années à l'étranger, les dossiers sont souvent assez complexes à monter. Si on n'a pas un contrat de travail local ou des fiches de paye en euros, effectivement on est obligé de se tourner vers des solutions temporaires qui sont parfois très coûteuses. Et surtout si la location s'installe dans la durée, on ne se sent pas forcément chez soi. On n'est plus là-bas mais on n'est pas encore complètement installé ici.
- Speaker #1
Alors, location en plus, il y a un peu deux visages de la location. Soit la location avec un bail classique, ou alors la solution que ne voulait pas citer Solène, je vais le faire à sa place, la solution Airbnb, qui peut être un peu plus coûteuse. Et puis surtout, tout ça, c'est à chaque fois des déménagements. Solène, ces passages par des solutions provisoires, c'est peut-être de la fatigue en plus ?
- Speaker #5
Oui, tout à fait. C'est de la charge mentale, c'est du stress. C'est vrai qu'effectivement, c'est plus chouette d'arriver et d'être chez soi. Bon, là, il se trouve que nous, notre contexte faisait qu'on n'était pas sûr de rester à l'endroit où on arrivait, là, à la frontière franco-belgeo-luxembourgeoise. Mais effectivement, ce n'est vraiment pas l'idéal. Alors, éventuellement, on sait qu'on a un achat qui va arriver. Il y a aussi des délais administratifs qui font que... Même si on rentre en France, qu'on s'impatrie et qu'on achète un bien, il y aura forcément un délai dont on va avoir besoin avant de pouvoir rentrer dans le nouveau bien. Mais c'est vrai que c'est un certain stress et d'où, comme vous disiez tout à l'heure, tous le fait d'anticiper et de, si on peut, parfois ce n'est pas forcément possible. si on peut, d'anticiper et puis essayer de se fixer un petit calendrier encore une fois si c'est possible et puis d'essayer de se sentir chez soi le plus rapidement possible d'où l'intérêt effectivement d'être accompagnée, je pense que c'est devenu totalement indispensable un passage obligatoire oui parce que en fait je pense que quand on est français ou en tout cas on est résidence français Merci. Et qu'on revienne de l'étranger, c'est comme une nouvelle expatriation en fait, c'est exactement pareil. Effectivement on est chez soi, donc on n'a pas de visa, on n'a pas de permis de travail, il y a toute une tranche administrative qu'on n'a pas à faire. Il reste quand même la carte vitale, un refait, les impôts, les Sécu, tout ça. Il y a plein de choses quand même à remettre en place. Mais malgré tout, il faut quand même recommencer quelque chose, reconstruire quelque chose. Si on n'est pas dans notre région d'origine, où on a notre réseau d'origine, c'est comme une nouvelle expatriation. Moi, je le dis comme ça en tout cas. Donc, ce n'est pas particulièrement désagréable nécessairement, si on aime ça, si on a aimé l'expatriation. Mais voilà, donc effectivement, il y a pas mal de petites choses à prendre en compte et c'est pas mal de se faire une petite liste. de choses à faire et puis peut-être aussi un peu de dédramatiser certaines choses. Et je pense que typiquement pour l'immobilier, être accompagné, ça me paraît assez… C'est pas encore notre cas, mais dès qu'on sera fixé de manière un peu plus sur le long terme, c'est clairement ce qu'on cherchera à faire.
- Speaker #1
Alors justement, on parlait des spécificités administratives qu'on connaît dans tous les pays. Quand on revient en France, il y a celle-là aussi. C'est vrai que tous les invités que j'ai eu au micro de la radio me disent que c'est une vraie expatriation, une nouvelle expatriation. Thierry, retrouver une banque, il faut avoir une adresse. Mais pour avoir une adresse, il faut avoir un bail. Et pour avoir un bail, il faut avoir une banque. Est-ce qu'un jour, on va résoudre ce problème qui me semble être complètement incroyable ?
- Speaker #2
C'est une question intéressante, Gauthier. C'est un peu le serpent qui se mord la queue.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #2
Aujourd'hui, en fait, on a deux schémas bancaires. On a les banques en ligne et les banques physiques. Donc, très clairement, quand on est à l'étranger et qu'on revient régulièrement en France, on a tous un compte en ligne pour faire nos dépenses localement. Quand on prévoit la ré-impatriation, je pense que le choix de la banque se fera par rapport à l'établissement qui nous fera la meilleure offre de financement. Donc ça, je dirais que c'est... The cherry on the cake, ce sera le choix d'après. Pour moi, la première clé, en fait, ça va être déjà de choisir la région où on veut revenir. Et une fois que c'est fait, c'est de se dire, est-ce que j'ai une continuité dans mon contrat ou est-ce que le retour en France implique un changement de contrat de travail et de ce fait, une période d'essai. Et très clairement... Dans le premier cas de figure, je suis employé par une grande multinationale à l'étranger, je suis ré-impatrié en France, j'ai une continuité dans les revenus, et donc je peux gérer mon acquisition depuis l'étranger, et quand je reviens en France, je suis tout de suite chez moi, parce que j'ai une continuité des revenus, et donc avec la banque, on va pouvoir se projeter sur un achat. Dans le cas où on revient en France et où on change d'emploi, Il va falloir effectivement passer la période d'essai pour montrer patte blanche et pour que ça se passe bien. Et une fois que cette période d'essai est échue, là on peut remettre en place une démarche bancaire pour aller négocier un financement. Les banques en France et en Europe sont plutôt, je dirais, très protectionnistes. A l'inverse des États-Unis où elles vont vous pousser à acheter, même vous mettre dans des situations délicates, en France c'est plutôt l'inverse. les banques sont très sécuritaires et de façon transparente, elles sont sécuritaires pour elles, mais aussi pour les clients acquéreurs. Elles préféreront dire non à un dossier que de mettre potentiellement un acquéreur dans une situation instable. Alors qu'aux États-Unis, vous achetez un bien à 500 000 $, trois ans après, la banque revient vous voir en vous disant « Gauthier, vous avez fait une belle affaire, le bien ne vaut plus 500 mais 600 000 $, donc on vous prête 100 000 $ de plus en prenant une garantie sur votre maison. » Et c'est un peu à château de carte. et s'il y a une carte qui tombe, tout le château s'écroule.
- Speaker #5
Et ça s'est déjà passé d'ailleurs.
- Speaker #2
Et ça s'est passé en 2008, c'était les fameux subprimes. Donc il y a une économie très dynamique aux États-Unis, il y a des banques qui sont très dynamiques. À l'inverse, en France, les banques sont plus sécuritaires, plus réfractaires. Des fois, on subit leurs contraintes. Pour autant, elles sont beaucoup plus sécuritaires.
- Speaker #1
Sur les sujets des banques en ligne ou les banques traditionnelles, est-ce que ce n'est pas un peu plus simple ?
- Speaker #2
Est-ce que les démarches ne sont pas plus facilitées avec les plus récentes banques qui proposent des solutions en ligne ?
- Speaker #1
Alors, je dirais que les banques en ligne ont des solutions intéressantes, mais quand on est en période de réimpatriation ou quand on fait un prêt immobilier sur des longues durées, il est bon d'avoir un conseiller physique, d'avoir quelqu'un qu'on peut rencontrer en agence.
- Speaker #2
Parce qu'en fait, on part sur une durée de 10, 15, 20, voire 25 ans, c'est très long. Et pendant 25 ans, il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver. D'avoir un conseiller physique, c'est un peu old school, vous me direz, mais ça permet de dire, tiens, j'ai un problème sur ma toiture, il me faudrait un prêt complémentaire ou je dois refaire ma chaudière, qu'est-ce qu'il existe ? Et ça, quand on a un contact physique avec la banque, c'est beaucoup plus facile à mettre en œuvre.
- Speaker #1
Je vais me tourner vers Anne-Marie sur le sujet de trouver son quartier. On a déjà évoqué ce sujet. Quelques années et un quartier qui était infréquentable devient un quartier à la mode. Là où les maisons étaient accessibles, elles ne le sont plus. C'est quand même pas simple de faire le tri dans tout ça. D'autant que si on va chercher sur internet, alors là on peut trouver tout et son contraire. Et ça rend fou. C'est quoi la bonne solution Anne-Marie ?
- Speaker #3
Moi, c'est ça, Gauthier, qui m'a paru le plus difficile quand j'étais à distance. C'était de ne pas être sur place physiquement. C'est-à-dire que quand on est loin, on a des problèmes qui surgissent qu'on n'imaginait pas. Et notamment, on n'a pas nos cinq sens pour juger de l'endroit où on se trouve. Donc, par exemple, voilà... On a vu des photos, on a consulté un site internet, on se dit bah oui je vois les annonces depuis chez moi, il n'y a pas de problème, maintenant tout est digital. En réalité quand on voit des photos, on n'a pas la notion de mouvement, c'est-à-dire qu'on n'appréhende pas l'espace, on ne voit pas parfois le rapport entre une pièce et une autre pièce de l'appartement, on ne peut pas écouter le bruit de la rue, donc on ne peut pas ouvrir la fenêtre et savoir si cet appartement est très bruyant ou pas, on ne peut pas donc se promener dans cet espace, on ne sait pas, donc ça c'est... L'appartement lui-même, on souffre vraiment de ne pas avoir ses cinq sens, de ne pas être là physiquement pour appréhender la vue, Louis, comment ça bouge, qu'est-ce que je sens, est-ce que ça sent l'humidité, est-ce que pour Louis, est-ce que j'entends les voisins depuis l'appartement ? Donc, on a cette problématique physique d'être loin. On a des problèmes aussi de type bête. On aimerait pouvoir téléphoner à quelqu'un, or on n'est pas aux mêmes horaires puisqu'on est à distance. on n'a pas de WhatsApp de notre interlocuteur malheureusement, donc on a juste le numéro d'une agence, on doit téléphoner et on ne peut pas joindre la personne qui on tombe sur un répondeur, malheureusement la personne ne nous rappelle pas. Donc ça c'est des problèmes que j'ai ressenti moi quand j'étais donc à distance. Et donc ça c'est le contexte un petit peu de l'appartement lui-même, mais au-delà de l'appartement, ce qui nous manque c'est vraiment ce contexte général. Où est cet appartement ? Comment est l'immeuble ? Quelle est l'ambiance de l'immeuble ? Et cet immeuble lui-même, dans quel quartier il est ? comment est la rue ? Est-ce que ça a changé depuis que je suis partie ? Alors, par rapport à la question que tu me posais, Gauthier, sur le quartier, effectivement, moi, j'ai trois exemples d'évolution comme ça à l'intérieur de Paris. Je pense au quartier Guimauquet. Pendant très longtemps, c'était un quartier plutôt populaire entre Guimauquet et la Porte de Saint-Ouen. Maintenant, on trouve des commerces de bouche, des épiceries bio. C'est un quartier qui s'est boboisé, qui a vraiment beaucoup changé. Si je reste avec mes préjugés d'époque, peut-être que je ne vais pas aller dans ce quartier et je ne sais pas qu'il y a peut-être des opportunités pour moi à acheter là-bas et je ne les connaîtrai pas. Je pense au quartier Saint-Ambroise, l'atelier des Lumières s'installe dans ce quartier, c'est un quartier familial assez tranquille, tout d'un coup c'est devenu un petit paradis, tout le monde veut s'installer dans le 11ème à côté de cet atelier des Lumières qui a généré la venue de plein de restaurants, c'est devenu un quartier vraiment super agréable. Ou je pense encore dans le 17ème, le parc Martin Luther King. vraiment un changement majeur du quartier. Et là encore, tout d'un coup, ça devient un quartier agréable. Donc, quand on est bien que français, on est loin. On n'arrive pas à appréhender à la fois cette évolution dans la vie des quartiers, mais du coup, les prix qui en résultent. Est-ce que ça a monté ? Est-ce que ça a baissé ? Est-ce que c'est grave, docteur ? Est-ce que je dois payer ce prix ? Quel est le juste prix pour mon appartement ? Et voilà, ça, c'est toutes les choses que moi, j'ai ressenties en tant qu'expat. Moi, pour Buenos Aires, c'était encore particulier. Quand je partais, j'avais la notion de sécurité. Est-ce que je serai dans un quartier sécurisé ou pas ? Parce que à Paris, c'est peut-être un peu moins prégnant qu'à Buenos Aires, mais néanmoins, d'une rue à l'autre, on peut avoir l'ambiance qui change. Moi, par exemple, quand j'ai deux filles, quand j'ai un client au téléphone qui me dit « voilà, moi je suis en Provence, j'aimerais installer ma fille à Paris » , je vais réagir pour eux comme pour moi, pour mes filles. Je vais chercher une rue qui sera sécurisée. Je n'ai pas envie que ma fille rentre le soir et se trouve dans un quartier un peu dangereux. Donc voilà, c'est toute la difficulté, c'est être à distance et de ne pas avoir ce que j'appellerais un ami local. Donc moi, je me vois un peu comme ça en tant que chasseur. Je suis votre ami local expert. Et pourquoi je dis ami ? Parce que la particularité d'un chasseur par rapport à un agent immobilier, c'est que je suis du côté de l'acquéreur. Je travaille pour lui et pour son bien. Je suis la voix qui le défend. C'est comme quand on part à son procès, chacun a son avocat. Là, quand on part dans le plus gros achat de sa vie, c'est un achat immobilier, c'est quand même le plus important. Je trouve ça quand même intéressant d'avoir quelqu'un qui est de notre côté, qui va défendre notre cause face à un vendeur qui, lui, va être défendu par son agent immobilier. Donc, je suis l'ami local qui vous veut du bien et qui vous dit la vérité sur les quartiers, les immeubles, les odeurs, qui marche à votre place, qui voit pour vous. Voilà, c'est un peu comme ça que j'appréhende, moi, le… L'acquisition à distance avec l'aide de votre ami local qui vous veut du bien.
- Speaker #1
C'est très clair Anne-Marie et c'est un précieux conseil. L'idée des cinq sens, c'est vrai que c'est important. J'ai des amis qui viennent d'acheter une très belle maison, mais je sais que moi dans le quartier où ils sont, avec l'ambiance qu'il y a dans le quartier jour et nuit, le foisonnement ça ne m'irait pas. Ça c'est vraiment un ressenti qui est personnel. Et en l'occurrence, il faut savoir parler avec son ami sur le terrain, avec son chasseur.
- Speaker #3
lui expliquer en amont ce qu'on aime ce qu'on n'aime pas il faut un peu lui donner de la matière finalement pour qu'il puisse bien travailler oui je dis toujours ça j'ai toujours nous sommes comme les intelligences artificielles nous avons mais avec des intelligences réelles on a besoin d'être nourri en fait pour apprendre donc on a plusieurs phases dans cette D'abord, à froid, la personne va expliquer ce qu'elle veut. Donc, elle décrit son appartement de rêve. Nous-mêmes, on commence à l'imaginer dans notre tête pour pouvoir le reconnaître quand on voit la photo. Et ensuite, on va affiner, c'est-à-dire qu'on va présenter des premiers appartements. Et du coup, notre client, la personne qu'on accompagne, va réagir et dire « Ah oui, ça, c'est exactement ça. » Ou alors « Ah non, non, ça, c'est vrai qu'on n'en avait pas parlé, mais je n'aime pas du tout les poutres au plafond, ça m'oppresse, je n'aime pas ça. » ou alors au contraire, révélation, il va nous dire ce qu'il aime. Petit à petit, on affine et on rentre dans la tête de la personne. Et puis, on la représente. On marche pour elle dans l'appartement. On décrit l'espace. On lui donne la sensation sur l'odorat. Évidemment, on peut faire des visites en visio. Ça, c'est très intéressant. La personne n'est pas là, mais elle est quand même là. Donc, elle va visiter en même temps que nous. Et nous, on va jouer ce rôle de description des cinq sens que la personne n'a pas. Néanmoins, elle participera au moins par la vue. Elle pourra poser des questions, par exemple, à l'agent immobilier. Donc, voilà, il y a des moyens quand même aujourd'hui. Le digital nous aide. Et pour ce qui est des cinq sens, on a un humain qui visite à notre place.
- Speaker #1
Et puisqu'on parlait de questions, je vais me tourner vers Viviane, puisque je crois qu'une question est arrivée avec un de nos observateurs du jour.
- Speaker #2
Tout à fait, on a Nicolas qui nous pose la question. En parlant d'anticiper, est-il possible de faire un investissement locatif pendant l'expatriation ? Oui, tout à fait. tout à fait, on a On a la possibilité de financer des investissements locatifs. Donc, il faut savoir qu'étant non résident fiscal, il y a certains investissements locatifs avec des avantages fiscaux dont on n'aura pas droit. Mais on a toute capacité à financer, que ce soit dans le neuf ou dans l'ancien, un investissement locatif avec des règles d'octroi en termes d'apport sur le projet. Mais c'est tout à fait réalisable.
- Speaker #1
Merci pour cette réponse. J'espère que ça plaira à Nicolas. Je me tourne à nouveau vers Solène. Tu nous expliquais, toi, ton parcours. Évidemment, chaque parcours d'expat est différent. Vous, on va dire que c'est un peu l'incertitude qui a donné un petit peu de complexité au projet immobilier. Et vous avez dû vous adapter, en fait, un expat sait s'adapter. Mais là, vous avez dû louer, puis prolonger la location, puis aujourd'hui avoir d'autres projets. C'est-à-dire que ce n'est pas facile de planifier, puisqu'on parlait de planifier quand on ne sait pas forcément vers où on va.
- Speaker #5
Oui, c'est ça, en fait. Je pense que c'est la charge mentale la plus lourde pour l'impatrié, c'est-à-dire l'expatrié qui revient chez lui.
- Speaker #1
Donc il faut prendre un peu de distance pour le coup.
- Speaker #0
se détendre et puis voilà comme tout projet, comme chaque fois qu'on déminage, il faut un peu prendre son temps. Je suis assez d'accord sur ce qu'on disait tout à l'heure, sur le fait de peut-être prendre son temps aussi sur bien choisir, parce que quand on rentre, on a envie de beaucoup tout de suite et puis on peut éventuellement se tromper. Encore une fois, c'est vrai que le pays a changé. la région ou l'endroit qu'on croyait connaître peut avoir changé, le marché a changé les prix ont changé évidemment donc c'est un petit peu compliqué comme toujours quand on déménage je pense mais prendre son temps et puis faire confiance à quelqu'un qui connait bien le marché c'est quand même un bon réflexe pour être un petit peu Moins stressé, quoi. Parce que ça peut être une grosse, grosse source de stress. Viviane, une autre question.
- Speaker #1
Alors, on a même deux autres questions, mais on va commencer par la première de Renaud, qui demande comment est-ce qu'on peut louer quand on n'a pas les garanties que le propriétaire demande, même si je suis capable de louer un an d'avance et de payer.
- Speaker #2
C'est un sujet que j'ai vécu. Et effectivement, je pouvais payer deux, trois ans de loyer d'un seul coup, mais je n'avais pas les garanties en face. Pour le coup, j'ai pris un Airbnb pendant un mois et demi.
- Speaker #1
C'est souvent la solution un peu tampon, quoi.
- Speaker #3
Oui, c'est la solution un peu tampon, si effectivement on n'a pas la solution famille.
- Speaker #1
Absolument. Et une autre question, je pense, Viviane. Oui, tout à fait. Une autre question de Sophie qui demande, alors pour ce qui est de la location, quelles peuvent être les options pour une personne qui rentre et qui n'a plus de contrat ? On revient peut-être un peu sur la solution de Airbnb provisoire, mais qui n'est peut-être pas la solution la moins coûteuse finalement. Je ne sais pas, je vois Florence que tu Ausha tête.
- Speaker #4
Après, il y a une solution qui est utilisée, qui est de négocier, d'essayer d'avoir des particuliers qui louent directement et de leur payer, comme ça se fait à l'étranger, quelques mois d'avance pour sécuriser. mais ça... Ça peut plus difficilement passer par une agence qui a besoin de rentrer tout dans un process à respecter et que si on n'a pas effectivement les contrats en CDI en France, etc., avec une antériorité, c'est beaucoup plus compliqué. Ce sont des choses qui peuvent éventuellement se négocier avec des particuliers en payant quelques mois d'avance.
- Speaker #0
Et justement, c'est un peu à nos trois experts du jour, quand il n'y a pas de solution, est-ce qu'il y a une solution ? Merci.
- Speaker #5
Souvent, c'est le réseau. C'est grâce à son réseau qu'on va réussir à trouver des solutions. Généralement, c'est comme ça qu'on gère quand on ne peut pas gérer de manière systématique en rentrant dans les clous. C'est le réseau. D'ailleurs, souvent, le réseau d'expat, on a rencontré des gens formidables, généralement en expatriation, qui eux-mêmes se retrouvent dans les mêmes solutions et qui peuvent avoir un appartement temporaire à vous prêter, louer, mais qui sortent un peu des clous parce qu'ils savent dans quelle situation vous vous trouvez. Donc, moi, je trouve que la ressource dans ces cas-là, c'est souvent le réseau. C'est les gens qu'on a rencontrés.
- Speaker #1
Thierry ?
- Speaker #2
Oui, c'est vraiment le réseau, c'est le côté débrouillard, et c'est de dire à un moment, on va tomber sur la bonne personne, à qui on va dire, voilà, on vous paye un an de loyer d'avance, et il y a un contact, il y a de l'humain. Aujourd'hui, on est tous aux quatre coins de la France, de Paris, etc. Mais ce qui nous lie, en fait, c'est un projet humain. Et dès qu'on arrive à faire vibrer cette corde et de dire à quelqu'un, mais moi je rentre Je n'ai pas de contrat de travail, je n'ai pas de visibilité. Par contre, voilà un an de loyer versé directement et on fait le point à six mois et on fait le point à neuf mois. Et si on met de l'humain et s'il y a une sincérité dans les échanges, c'est là où ça peut fonctionner. Donc l'IT, tout ce qui se passe, tous les modes de communication, c'est extraordinaire, mais on est là pour faire de l'humain. j'étais sur une agence immobilière ce matin dans le 16ème et on discutait elle me disait mais il y a des... petits biens, il y a des gros biens, il y a des très très gros biens, qu'est-ce qui t'intéresse ? Moi je me dis, tout m'intéresse parce qu'à chaque fois c'est un projet de vie, à chaque fois c'est une famille qu'on va loger, à chaque fois c'est un nouveau rebond et d'être une partie du rouage de ce rebond, ça fait du bien au cœur. Je trouve que c'est agréable parce qu'on apporte notre pierre à l'édifice et dans une société aujourd'hui qui est en plein mouvement, on en parlait un petit peu en off avant, remettre de l'humain au centre du village, l'église au centre du village. Je trouve que c'est vachement bien. Enfin, personnellement, moi,
- Speaker #6
ça me fait vibrer.
- Speaker #2
T'es international.
- Speaker #3
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- Speaker #6
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- Speaker #3
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- Speaker #6
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- Speaker #5
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- Speaker #3
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- Speaker #6
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- Speaker #7
Solène, une petite question. Tu me disais que vous aviez une maison ici en France et que vous aviez décidé pendant votre expatriation de la revendre. Vous avez regretté ?
- Speaker #0
Oui, on avait une maison. Oui, on l'a revendue. Et non, on n'a pas regretté parce qu'en fait, elle était dans une région. En fait, avant de partir en expatriation, on était établi en Champagne. Et donc, on avait acheté une maison en Champagne. Et en fait, on avait des copains et tout ça. On avait un réseau d'amis autour de nous, mais on ne pouvait pas leur demander nécessairement de s'occuper des petites choses. Donc elle était gérée par une agence, bon ça aussi c'était pas dingue la gestion par l'agence. Donc c'est une maison qu'on avait rénovée, qu'on a louée, dans laquelle on n'a pas eu le temps d'habiter en fait. Pour la petite histoire, on l'a acheté et on est parti en expatriation. Deux mois après, les choses se sont enchaînées, enfin bref c'était un hasard de la vie. Donc on l'a quand même gardée quelques années, mais à distance c'était hyper compliqué à gérer. C'était pas un appartement, c'était une maison, donc c'est pas le même entretien, c'était pas les mêmes choses. On n'avait pas nos parents ou des gens très proches qui pouvaient éventuellement gérer les petits aléas liés à la maison. Donc on a fini par la vendre et ça nous a quand même enlevé un certain poids. Parce que voilà, c'était assez compliqué à gérer à distance, sachant que nous, on rentrait peu en France. Parce qu'on habitait très très loin, même en étant à Dubaï c'était un peu moins loin, mais moi je rentrais maximum deux fois par an, et c'était plutôt une fois par an, et Maurice c'est pareil, quand j'étais à l'île Maurice pendant 15 ans, je rentrais une fois par an, donc ce n'était pas pour gérer les huisseries, un carrelage cassé ou un tuyau à changer, et puis en plus ce n'était pas du tout sur mon chemin de vacances entre guillemets. Donc voilà, mais ça c'est vrai que c'est une chose... Et il se trouve qu'à l'époque, on ne connaissait pas mon chasseur Imo, mais peut-être que si on avait connu, on aurait peut-être... choisi de réinvestir dans quelque chose qui était moins contraignant. C'est-à-dire, on aurait peut-être vendu cette maison pour acheter autre chose. On a essayé de le faire tout seul. Et puis, c'était compliqué parce qu'on n'était pas sur place, etc. Donc, on a un peu lâché l'affaire, en fait. Mais parce qu'on était tout seul et qu'on était loin. Si on avait connu ce réseau-là, je ne sais pas s'il existait à cette époque-là. C'était il y a presque un peu plus de 15 ans, 15-17 ans. Peut-être qu'on aurait fait ça. à ce moment-là. Et voilà, on ne l'a pas fait.
- Speaker #1
Pas de souci, je me tourne vers Viviane. Il y a 15 ans, il n'y avait pas de monchasseriemo.com. Je dis une bêtise ? Non, on a été fondé en 2012. Donc presque, on y était presque.
- Speaker #7
Presque.
- Speaker #1
Je crois qu'effectivement, en tout cas pour rebondir sur ce que tu dis Solène, et peut-être qu'Anne-Marie ou Florence pourront le dire, mais je crois qu'aujourd'hui, chez les expatriés, on accompagne quand même pas mal de gens qui font de l'investissement locatif. J'ai vu qu'on avait eu plusieurs questions sur le sujet dans le chat, mais c'est vrai qu'on fait pas mal d'investis locatifs. Alors on va parler de l'investissement locatif. Du coup, Anne-Marie, Florence ?
- Speaker #5
Moi, j'ai accompagné. Ce n'était pas une expat, c'était quelqu'un qui était en province et qui avait les mêmes problèmes. Je ne suis pas sur place, je ne connais pas les quartiers, je ne connais pas les prix, je ne peux pas visiter. Enfin voilà, donc je remplace moi. Et donc, j'ai fait toutes les visites comme ça, en évidemment trouver le bien qui correspondait à son cahier des charges. C'était une avocate, donc elle avait un double objectif, à la fois investissement locatif pour quelques années, et ensuite dans une deuxième partie de vie quand elle allait être à la retraite. Période intermédiaire où elle pouvait exercer en tant qu'avocate dans cet appartement et troisième partie où elle allait y vivre en tant que grand-mère avec ses petites filles. Donc j'avais un triple objectif sur l'appartement, qu'il soit rentable, qu'il soit bien isolé, qu'il soit bien pour ses petites filles, qu'on puisse y exercer en tant qu'avocate. Et voilà, donc j'ai trouvé un bien dans le 14e qui était canon. Donc on a fait toutes les visites en vidéo. Et ensuite, quand elle a été sûre, on a fait l'offre. L'offre a été acceptée et elle est venue. Là, on a même organisé un rendez-vous un dimanche parce que c'était le jour où elle pouvait faire son aller-retour facilement. Et voilà, elle a confirmé son choix. Bon, elle l'avait vue et revue par le biais du digital. Et encore une fois, enfin, de cette visio. Et encore une fois, j'avais fait des vidéos de tout le quartier pour qu'elle comprenne où elle était, quel était son contexte. J'ai filmé depuis le métro jusqu'à chez elle. J'ai filmé l'intérieur de l'immeuble. J'ai filmé et photographié. Donc, voilà. Et donc à la fin, elle a eu le produit clé en main. même le jour en fait où elle a signé elle est restée chez elle et c'est moi qui suis allée chercher les clés dans l'appartement donc voilà l'humain qui peut tendre la main récupérer une paire de clés, faire la dernière visite la veille de l'acquisition on fait toujours une dernière visite pour s'assurer que tout va bien que l'appartement est en bonne condition c'était très pratique pour elle et elle était ravie de son investissement et elle est venue à Paris un dimanche et elle a réussi à aboutir son projet donc c'est chouette, c'était satisfaisant de faire plaisir Merci. Florence, pour compléter peut-être sur l'investissement locatif ?
- Speaker #4
Oui, en ce moment, j'accompagne un client qui habite Saint-Martin et qui recherche un appartement. Pour faire de l'investissement locatif à Vannes, il ne faut pas chercher une forte rentabilité, mais ça lui plaît d'investir à Vannes parce que sa famille est ici. Donc, je suis en train de l'accompagner et il ne se déplacera pas. Donc, on ira jusqu'au bout, effectivement, comme l'a dit Anne-Marie. avec des vidéos, avec des échanges, avec peut-être la visite du papa ou de la maman au dernier moment pour approuver son choix. Mais oui, ce n'est pas la première fois que j'accompagne des gens qui sont loin et qui recherchent un investissement locatif, absolument, en donnant toutes les informations nécessaires pour qu'on puisse calculer la rentabilité qu'il obtiendra avec cet appartement.
- Speaker #7
Un auditeur qui fait partie de nos spectateurs sur ce webinaire se pose quand même la question du coût de votre accompagnement avec Mon Chasseur et Mots, parce que, évidemment, tout ça c'est bien beau, c'est du temps, c'est des mises à disposition humaines, le dimanche même parfois, mais est-ce qu'on peut dire un mot sur le coût de Mon Chasseur et Mots ? Comment ça se négocie avec vous ?
- Speaker #5
Alors, on a des tarifs qui sont affichés sur notre site. donc tout est parfaitement visible, facilement accessible. Donc, en fait, ça dépend du niveau de prix de l'appartement. Donc, on a un forfait pour les appartements jusqu'à 250 000 euros, qui est de 7 900 euros TTC. Et ensuite, on a un pourcentage sur le montant du bien, donc qui est de 3,15 %. Donc, ce prix, je le précise généralement, à la fin de l'opération, en moyenne, on arrive 6 % en dessous du budget de nos clients. parce que pour 53 ans, mais j'invite cette personne à me contacter pour en parler. Je lui expliquerai en détail. Mais en fait, il y a beaucoup d'éléments qui font qu'on arrive à un prix qui est intéressant. Par exemple, parce qu'on sait de quoi on parle et du coup, on est capable de négocier. Forcément, si on connaît le prix du bien dans cet immeuble, dans les dernières ventes, dans le quartier, si on arrive à identifier les problématiques de l'appartement, le DPE n'est pas bon. ou les problématiques de l'immeuble, il va falloir faire la rénovation de la cage escalier. Ça nous donne en fait des éléments pour pouvoir négocier au plus juste. Donc généralement, on arrive à un prix auquel il ne serait pas arrivé lui-même en étant tout seul. Et donc ce prix nous couvre largement le prix de notre prestation. Et un autre détail, c'est que si donc nous on trouve l'appartement généralement en 45 jours, c'est la moyenne pour trouver un appartement. Quand une personne est toute seule, elle met en moyenne 7 mois. Et là, je parle de quelqu'un qui est sur le territoire. Je ne parle pas de quelqu'un qui est à l'étranger, parce que là, ça pourrait prendre plusieurs années, j'imagine. Mais donc, la différence entre ces 45 jours et ces 7 mois, c'est déjà 5 mois et demi de location de gagné. Donc voilà, on a comme ça beaucoup d'informations à donner, mais je serais ravie d'échanger avec cette personne pour lui détailler tout ça.
- Speaker #7
Et puis, je vais vous dire un petit secret. Simonchasseuremo.com communique sur la radio des Français dans le monde qui est écoutée par des francophones dans le monde entier. C'est que le service a du sens, c'est un avis personnel. Cafpi, avec Thierry qui est son représentant aujourd'hui, juste un petit point par rapport au fait que la Terre est grande, est-ce qu'il y a des points de vigilance par rapport à des expatriés qui vivent une expatriation dans tel ou tel pays ? Je suppose que quand on est en Europe, les choses sont un peu simplifiées. Est-ce que tu as des petits conseils à donner là-dessus ?
- Speaker #2
Oui, en fait, premier niveau, c'est Union européenne. Deuxième niveau, c'est Suisse, Angleterre, qui sont dans l'Europe géographique, mais pas économique. Troisième niveau, c'est Canada, États-Unis, et après, c'est le reste du monde.
- Speaker #1
Et le reste du monde, c'est un peu plus compliqué.
- Speaker #2
Alors, non, non, non, j'ai financé un expat pour Coca-Cola qui travaille à Singapour. J'ai financé un expat Nestlé qui travaille en Inde. Enfin, voilà, j'ai fait des trucs heureux. Mais par contre, il y a des zones sur lesquelles on ne met pas le pied pour des raisons soit géopolitiques, actuellement un résident fiscal russe, on aura beaucoup de mal à faire quoi que ce soit, ou alors par rapport à Tracfin. Tracfin, c'est une entité gouvernementale qui surveille le blanchiment d'argent. Et si on a des transferts de fonds qu'on ne peut pas tracer, Tracfin intervient et dit stop, on arrête là parce qu'on n'a pas la sécurité, qu'il ne s'agit pas de blanchiment d'argent. Donc il y a des zones dans le monde où effectivement, si on a un lien économique, on ne peut pas ouvrir de dossier de financement. À nouveau, il faut anticiper les choses et dire je suis de nationalité française, je réside dans tel pays, je paye mes impôts dans ce pays ou en France, quid de ma capacité à mettre en place un prêt immobilier.
- Speaker #7
Très bien, en tout cas, nous allons faire maintenant un dernier tour de table pour conclure ce webinaire. Un petit tour de table en rappelant un petit peu, je crois que les éléments principaux ont été donnés au cours de ce webinaire, mais en rappelant que vous êtes également à la disposition, au-delà du webinaire, pour renseigner nos auditeurs. Anne-Marie, peut-être conseil, erreur à éviter, une petite synthèse de ce webinaire ?
- Speaker #5
Moi, je reprendrai ce que disait Thierry en début de... en début de webinaire, c'est-à-dire mon meilleur conseil, c'est de bien se préparer. Parce que quand on achète un bien, on va très vite. Parfois, le fait de réussir son acquisition dépend de la capacité à dégainer très rapidement, une fois qu'on a trouvé le bon appartement. Et ça, ça implique qu'on ait anticipé le financement, on ait déjà parlé à son courtier avant d'arriver, on ait bien réfléchi à son dossier, on ait tous les éléments en main. Et donc, en fait, on donne comme ça les clés à son chasseur pour dégainer et attraper le meilleur appartement pour vous et vous éviter trois déménagements, en passant par une location, puis par les trois inscriptions des enfants à l'école. Enfin, voilà, en tant que mère de famille, je sais ce que ça coûte les déménagements et les enfants, la gestion des émotions, etc. Et donc, straight to the point, c'est chouette. Mais du coup, pour ça, il faut prendre le temps de bien se faire comprendre, bien préparer et ensuite, on peut aller à l'essentiel.
- Speaker #7
Très bien, merci beaucoup en tout cas pour ta présence aujourd'hui. Je me tourne vers Florence pour également faire un peu la synthèse avec les petits points de vigilance.
- Speaker #4
Les points de vigilance, oui, c'est effectivement d'anticiper, ça je crois que c'est sûr, mais surtout de se dire que c'est possible aussi d'acheter à distance. Moi, j'ai des clients qui habitent New York et qui ont acheté une maison ici. C'était une belle histoire, on a avancé ensemble. Ils n'ont pas vu la maison avant de venir pour la signature définitive. On était tous un peu stressés, mais finalement ils sont très contents. Ça prouve que c'est possible. Il faut prendre son temps, savoir bien où on arrive. Mais on est là aussi pour ça, pour expliquer, pour donner toutes les informations sur le lieu, sur tout. Se dire que c'est possible d'acheter à distance.
- Speaker #7
Merci beaucoup,
- Speaker #1
je vais saluer Viviane aussi avec qui j'ai préparé ce webinaire et qui a une question, en plus c'était Madame Question, je crois que pour conclure tu en as une. Oui, tout à fait, une question de Renaud qui demande ça prend combien de temps entre signature compromis et signature notaire sans avoir besoin d'un crédit ?
- Speaker #3
Deux à trois mois.
- Speaker #5
C'est trois mois max si on a le crédit et puis... moins si on n'a pas besoin de crédit, si on paye comptant, là ça peut aller plus vite.
- Speaker #3
Alors ça va dépendre beaucoup de la commune où est situé le bien.
- Speaker #2
Parce qu'en fait le notaire va devoir demander pas mal d'informations à la ville. Si on achète sur une petite campagne en Charente, une petite ville en Charente, et la Charente est une très belle région que j'adore, ou si on achète à Paris, les délais ne sont pas les mêmes. Si j'arrive avec un paiement comptant, ça peut aller effectivement à deux mois. Juste. Petit bémol, demain j'achète une maison à 1,5 million, je paye content, l'année d'après, les impôts me rappellent que j'ai dépassé la tranche de l'IFI et que je vais devoir payer des impôts. Donc ce qui arrive, c'est que souvent les gens sont pressés, ils ont un coup de cœur sur le bien, ils disent je paye content, comme ça je peux aussi négocier, avoir une négo sur le prix, et nous dans les mois qui suivent, on fait un rond. Donc on va refinancer une partie de l'achat pour recréer de la trésorerie, recréer de la dette. Et en fait, avec ça, on passe sous les radars de l'IFI.
- Speaker #1
Viviane ? Oui, Anne-Solène qui pose. C'est quoi la tranche de l'IFI ?
- Speaker #7
Alors, c'est de l'ordre de 1,3 million d'euros net d'encours. Ça veut dire quoi ? J'ai un immeuble qui fait 8 millions d'euros. Mais j'ai un prêt dessus de 7 millions d'euros. Le différentiel, c'est 1 million d'euros.
- Speaker #2
Donc je passe sous l'IFI.
- Speaker #7
Très bien, c'est noté. On conclut par la même occasion. Est-ce que tu as quelque chose à ajouter, Thierry ? Déjà, je voulais te remercier pour ta présence et pour la participation de CAFPI à ce webinaire. Merci beaucoup, Dothier, de m'avoir invité. Je pense qu'on ne le redira jamais assez. Il faut prévoir le retour en France sur un temps très long. Et je dirais que c'est... à la fois un projet IMO, un projet de vie, mais un projet professionnel. Et je pense que la clé de la pyramide, c'est de la partie professionnelle. Et c'est tout professionnel qui va décliner sur le reste.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'on appelle un temps long environ, à peu près, demande Anne Solène ?
- Speaker #7
Pour moi, c'est facilement 8-9 mois.
- Speaker #1
Solène, tu es notre témoin aujourd'hui. Tout ce qu'on a dit aujourd'hui pendant ce podcast, ça a même dû t'inspirer, puisque ton projet n'est pas encore complètement bouclé aujourd'hui, immobilièrement parlant.
- Speaker #0
Exactement, tout à fait. c'est Très inspirant et puis ça me conforte en fait dans l'idée qu'il ne faut pas essayer forcément de tout faire tout seul. J'étais déjà assez convaincue mais voilà, en fait il y a plein d'outils qui sont à la disposition des expatriés qui rentrent et il faut vraiment les utiliser parce qu'on a plein de choses à faire, plein de choses à penser. Quand on rentre, effectivement, tout à l'heure, on parlait des enfants à l'école, pour l'immobilier, les démarches administratives et tout ça, et que la charge mentale se trouve, je pense, extrêmement allégée. Si on peut se reposer sur quelqu'un comme un chasseur immo du réseau, donc moi, ça m'inspire beaucoup. Donc dès qu'on sera totalement sûr de notre projet, c'est sûr qu'on sait vers qui se tourner.
- Speaker #7
Et bien en tout cas, merci Solène d'avoir été avec nous aujourd'hui, merci à tous les experts également. Puisqu'on parlait d'inspiration, je vous invite à vous laisser inspirer en écoutant les podcasts de la Radio des Français dans le monde concernant le sujet du retour en France. On a vraiment toutes les facettes, ce qui peut se passer dans la tête, dans le cœur, sur une partie administrative, l'immobilier... les enfants, l'éducation et plus encore. Ces podcasts sont là. Si vous vous préparez au retour, vous les mettez dans un petit coin de votre oreille. Ça devrait, comme je vous le disais, vous inspirer pas mal. Merci d'avoir été avec nous. Passez un excellent moment. Si ce podcast, vous pensez qu'il peut servir à quelqu'un que vous connaissez, envoyez-lui. Et puis, au plaisir de retrouver sur l'antenne de la Radio des Français dans le Monde. Au revoir.
- Speaker #3
Merci Gauthier. Merci.