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Jésus Diaz de Vivar : Intégrer les micro-algues pour un avenir durable cover
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FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

Jésus Diaz de Vivar : Intégrer les micro-algues pour un avenir durable

Jésus Diaz de Vivar : Intégrer les micro-algues pour un avenir durable

15min |03/01/2025
Play
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15min |03/01/2025
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Description

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Lisez l'article concernant notre invité sur Lepetitjournal.com

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Saviez-vous que les micro-algues pourraient révolutionner notre manière de vivre en milieu urbain tout en luttant contre le changement climatique ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s'entretient avec Jésus Diaz de Vivar, un entrepreneur passionné et spécialiste des micro-algues. Ensemble, ils plongent dans le concept novateur de "Un Jardin sur les Toits", une initiative qui intègre ces organismes fascinants dans les villes pour améliorer la qualité de l'air et encourager des solutions durables.


Jésus partage avec nous son parcours inspirant, marqué par des défis personnels et professionnels, notamment les récentes inondations à Valence qui ont eu un impact significatif sur son travail et sa communauté. Cet épisode est une véritable mine d'informations pour tous ceux qui s'intéressent à la mobilité internationale et à la vie d'expatrié. En tant que français dans le monde, il est essentiel de comprendre comment des initiatives comme celles de Jésus peuvent non seulement transformer notre environnement, mais aussi enrichir notre expérience à l'étranger.


Au fil de la discussion, nous découvrons l'importance des micro-algues dans le processus de photosynthèse et leur potentiel incroyable dans diverses industries, allant de l'alimentation à la cosmétique. Cependant, Jésus n'hésite pas à aborder les obstacles qu'il rencontre, notamment la recherche de subventions et le besoin d'éduquer le public sur les bienfaits de ces organismes. Il souligne également l'importance cruciale de l'engagement des gouvernements pour soutenir des initiatives durables et innovantes.


Cette conversation enrichissante se termine sur une note d'espoir, alors que Jésus exprime son désir de continuer à développer des projets qui apportent une réelle valeur à la société. Que vous soyez en retour en France, en pleine expatriation, ou simplement curieux de découvrir des solutions durables, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde vous offre des perspectives précieuses et des conseils d'expatriation qui résonnent avec votre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur les initiatives qui font la différence et d'écouter des interviews d'expatriés qui partagent leur expérience unique. Rejoignez-nous pour cette exploration fascinante de l'innovation et de la durabilité, et découvrez comment nous pouvons tous contribuer à un avenir meilleur, que ce soit à travers nos choix de vie ou nos engagements en tant que français de l'étranger.

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https://www.unjardinsurlestoits.com/

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Podcast n°2366 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    Vous allez plonger au cœur d'une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Jésus Diaz de Vivard. On parle d'un jardin sur les toits et on part à Valence. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Jesus Diaz De Vivar

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    Eh bien cette fois on va parler des micro-algues avec un spécialiste, quelqu'un qui est motivé et qui a envie de faire bouger les lignes. Bonjour et bienvenue Jésus !

  • Jesus Diaz De Vivar

    Bonjour, bonjour ! J'ai été très content d'être avec vous !

  • Gauthier Seys

    Moi aussi très content de pouvoir échanger avec toi. On s'est vu dans la vraie vie, tu étais entrepreneur de l'année en 2023, c'est le petit journal qui t'a offert ce prix pour le travail que tu fais avec Un Jardin sur les Toits. T'avais l'air très ému quand t'as récupéré ton prix.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui, c'est toujours émouvant. Et puis moi, je suis quelqu'un qui est effectivement plus apparent. Je peux s'exprimer en public. En fait, je préfère surtout travailler en laboratoire ou travailler sur des sujets que je maîtrise. Et je n'étais pas un grand orateur. Et donc, c'est pour ça que je ne serai jamais dans la politique.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, ça tombe bien. 3 millions d'auditeurs mensuellement vont écouter ton podcast. Donc là, on est en toute intimité. On est d'accord.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui,

  • Gauthier Seys

    c'est très bien. Ça, c'est pour te décontracter.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Je ne les vois pas, donc ce n'est pas grave. Très bien,

  • Gauthier Seys

    voilà. C'est un des avantages de la radio. Il n'y a que la voix. Toi, tu es à Valence, au moment où on se parle. Valence qui, pour le coup, on va parler du changement climatique, vient de traverser une épreuve extrêmement difficile. Tu m'as dit que le moral des habitants était très bas. Vous avez vécu quelque chose d'assez traumatisant. Alors déjà, une question de toi. Comment tu as vécu ? ces inondations épouvantables ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Ben écoute, c'était absolument affreux, surtout que ça a pu être évité. Je pense que les pouvoirs publics sont vraiment très mal comportés, ont mal appréhendé la chose. Moi-même, en fait, je n'avais pas été prévenu et au moment où la différence est arrivée, j'étais sur un pont, donc j'ai failli passer par dessus. Donc j'ai eu beaucoup de chance. Maintenant, on peut en parler, effectivement, avec du recul, mais ça a été compliqué, ça a été difficile. Heureusement, moi qui habite en centre-ville, donc en centre-ville, on a été beaucoup moins touchés. Mais par contre, nos installations qui sont à l'extérieur, elles ont été à 50% détruites. Donc, c'est dur pour tout le monde, je pense, effectivement, c'est dur pour la population. Ça mettra énormément de temps pour que le tout soit reconstruit et surtout pour que les plaies... en fait, des habitants qui ont absolument tout perdu. Et comme je le dis une fois de plus, que cela aurait pu être évité, en fait, se referme. Donc, on est dans une ville un peu sinistrée, avec un peuple un peu... avec un moral très bas, en fait.

  • Gauthier Seys

    J'imagine. Quand tu as vu cette montée des eaux, on a eu des images, c'est incroyablement spectaculaire. Tu as dû voir ta vie défiler,

  • Jesus Diaz De Vivar

    hein ? Oui, c'est spectaculaire, oui, c'est spectaculaire. Alors... fait comme tout, comme un volcan, comme n'importe quoi. On a toujours l'impression que ça ne va pas arriver, que ce n'est pas possible, mais ça arrive tellement vite. Je vois que les gens n'ont pas le temps, effectivement, de s'en rendre compte. Ils auraient pu. Tu sais que l'alarme a été donnée par Madrid très tôt le matin et que Valencia, effectivement, a sonné les alarmes. qu'à 20h du soir. Donc, les gens auraient pu, effectivement, si tu veux, se protéger. Et c'est vrai que malheureusement, ça n'a pas été le cas. Ils n'ont pas eu le temps, ils n'ont pas pu. C'est pour ça qu'ils sont en colère et on peut comprendre leur colère. Bien sûr. Oui, c'est impressionnant. Tout est impressionnant. Moi, j'ai vécu des tremblements de terre, des choses comme ça. Et c'est également impressionnant quand tu sens la terre, effectivement, sous tes pieds, c'est exactement la même chose. Il y a un temps d'adaptation toujours pour que ton cerveau, en fait, est réaliste et que tu n'as pas quelque chose d'exceptionnel. Et c'est ce petit moment-là, en fait, qui est le moment important pour te sauver la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors Jésus, on va rentrer sur ton cursus pour bien comprendre qui tu es. Tu es originaire de Paris, d'origine espagnole. Tes parents ont vécu un moment en France, maintenant les voilà en Australie. Ils ont un peu la bougeotte, un peu comme toi d'ailleurs finalement. puisque tu vas faire des études de biotechnologie avec une spécialisation sur les micro-algues. Tu vas étudier à Paris, en Australie, en Angleterre, aux USA. Quelque part, être chercheur, ça te pousse à aller voir, avoir une vision globale, à aller voir à droite, à gauche, comment ça se passe dans le monde ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Écoute, moi, je pense que c'est fondamental. Alors, tous les chercheurs me le font. Moi, je ne suis pas ce défaut. Et en tout cas, c'est la façon dont j'apprends des choses. J'ai besoin de comprendre. Alors déjà, j'ai besoin de comprendre la Terre dans son histoire, sa formation, tout elle, comment les océans se font former, pourquoi, quelles ont été les évolutions. Ça me permet d'aller de l'avant, si tu veux. Et le fait d'aller étudier dans différents pays, à savoir qu'en plus, de toute façon, la langue moteur, on le voit tous dans la recherche, c'est l'anglais, pour moi, c'était fondamental. Et j'ai besoin de me confronter, effectivement, aux autres visions. à travers le monde. J'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de comprendre les climats, j'ai besoin de comprendre ce qui se passe. Et donc je pense que si tu restes dans un laboratoire, dans un lieu-là et que tu n'en sors jamais, tu as une vision un peu étroite, un peu comme si tu regardais le monde à travers le trou d'une serrure. Et ce n'est pas possible si tu veux évoluer, si tu veux vraiment chercher, si tu veux vraiment trouver quelque chose de nouveau. Donc oui, pour moi, c'était fondamental. Alors,

  • Gauthier Seys

    parlons de l'histoire justement. Il y a bien la micro-algue qui était là depuis bien longtemps avant nous, il y a 3 milliards d'années. C'est le premier micro-organisme que l'on a pu identifier. Micro-algue essentielle dans notre fonctionnement. Et d'ailleurs, tu as décidé d'en faire quelque chose. C'est-à-dire qu'en 2010, quand tu crées la société Un Jardin sur les Toits, l'idée c'est que cette micro-algue peut nous aider dans notre quotidien.

  • Jesus Diaz De Vivar

    La micro-algue, comme tu l'as très bien dit d'ailleurs, c'est le premier organisme, c'est la cyanobactérie avant les micro-algues, mais c'est le premier organisme qui est apparu il y a 3 milliards d'années dans les océans, et c'est grâce à elle qu'on arrive à respirer, de toute façon si on a de l'oxygène, si on a une coulte aux eaux, c'est grâce aux micro-algues, parce que sans micro-algues on serait déjà mort depuis très longtemps, mais en tous les cas, la vie ne se ferait pas développer de la façon dont on la connaît aujourd'hui. Donc les micro-alpes servent à tout, elles servent effectivement dans le procès de la photosynthèse à absorber du CO2, entre autres, et donner de l'oxygène. Elles sont plus efficaces que les plantes terrestres, avant qu'elles ne soient à l'origine, mais effectivement de la vie sur terre. Et ensuite, parce que se développent certaines micro-alpes, elles se développent en 48 heures, ce qui n'est pas le cas malheureusement pour un arbre. Et elles servent donc effectivement à purifier l'air, elles servent aussi à purifier l'eau, elles en servent pour faire de la bio, ce qu'on appelle de la biorémédiation. Mais ensuite elles servent dans toute une pléthore d'industries en fait, que ça aille effectivement dans la pharmacie, dans la pharmacopée, la beauté, toutes les industries chimiques, bien sûr, un super aliment. On en sait effectivement des biofuels. Dans l'industrie spatiale, également, elle est très utile. Tu peux créer des gaz naturels, comme de l'hydrogène, etc. Donc, en fait, c'est vraiment quelque chose qui peut aider tout demain. Pour faire bref, tout demain, on doit aller vivre sur Mars grâce à M. Elon Musk. effectivement, juste avec des microbes, tu pourrais servir parce que tu aurais de l'oxygène, tu pourrais purifier ton eau, tu pourrais avoir un super aliment, tu pourrais te soigner, tu pourrais tout faire, même être beau. Donc, oui, c'est quelque chose de fondamental et de complet.

  • Gauthier Seys

    Jésus, si on t'écoute, ça a l'air tellement simple. Pourquoi c'est difficile d'avoir des subventions, de faire développer cette structure, d'aller plus vite, d'aller plus loin ? Tu me dis, il faut éduquer, mais en même temps, faire bouger les lignes ? C'est compliqué.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est compliqué parce que c'est effectivement en train d'y aller avec des investissements qui sont conséquents. Je te le disais au préalable, en fait, souvent moi quand je parle de mon métier, les gens écarquillent les yeux, ils ne comprennent absolument rien de ce qu'ils disent. Ils ont toujours cette notion d'algues qu'ils ont vu sur les plages en disant mais l'algue c'est tout touriste, ça sent bon, c'est pas bon, c'est pas bon pour le tourisme, etc. Ils ont du mal à comprendre. que les vagues sont la base de tout et donc pour eux ça peut être peut-être qu'il a encore un aspect un peu tu vois négatif et c'est toujours la même chose quand l'être humain a du mal à conceptualiser quelque chose il a du mal à investir. Après quand tu lui fais des plans disant voilà si on produit telle molécule, évidemment c'est une molécule excessivement rentable pour la pharmacie ou pour la beauté qui va aujourd'hui... de plus en plus vers les produits bio. Ils arrivent doucement à comprendre. On est vraiment au balbutiement, si tu veux, effectivement, de cette façon pensée. Et c'est toujours la même chose aussi. Tu vois, quand tu cherches des sponsors ou des choses comme ça, les gens ont du mal à aller vers... des solutions qui sont vraiment efficaces, qui préfèrent faire des petits choses, qui vont faire un peu de greenwashing, des choses comme ça. Mais investir vraiment dans des infrastructures qui vont être utiles pour compenser des choses réelles, qui sont tangibles, qui sont basées sur des études réelles, c'est toujours beaucoup plus compliqué. Parce que ça veut dire effectivement que tu dois quelque part... avouer que tu es un pollueur. Tu vois, tu as besoin de comporter quelque chose. Mais l'être humain a du mal, si tu veux, à avouer ses fautes. Donc,

  • Gauthier Seys

    je comprends.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est un peu le souci,

  • Gauthier Seys

    voilà. Dis-moi si je dis une bêtise, mais grâce au processus de photosynthèse, la micro-algue cacke le CO2 de l'air ambiant et libère de l'oxygène. C'est 12 fois plus efficace qu'une forêt de même superficie. Donc, tu en poses sur des toits d'immeubles. et ça fait respirer la ville. Quand on voit que derrière, ça peut avoir plein d'avantages avec des compléments alimentaires pour la santé, pour la beauté, pour les biocarburants, ça paraît tellement évident. Pourquoi ça ne va pas plus vite ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Pourquoi ça ne va pas plus vite ? Écoute, ça ne va pas plus vite parce que c'est un manque de volonté et puis aussi, effectivement, il faudrait que les gouvernements légifèrent. Mais on dit légiférer, tu vois bien, effectivement, Quand tu regardes tous les gouvernements mondiaux, quand tu regardes nos dirigeants, quand tu regardes les COP, quand tu regardes ce qui en sort, en fait, il y a des lobbyistes qui sont beaucoup plus forts que nous qui font qu'on fait un pas en avant, trois pas en arrière. C'est ça le problème. Regarde, nous, en 2017, on a gagné un concours dans le cadre de réinventant la métropole du Grand Paris. Voilà, avec un promoteur immobilier qui était très content d'avoir gagné ce concours, évidemment, parce que ça lui donnait une chance absolument énorme. On a gagné le concours parce qu'effectivement, il y avait l'implantation d'une ferme de micro-algues sur les toits qui permettait de purifier l'air de Nanterre. Donc, surtout dans un quart-sourds où il y avait énormément de circulation, etc. Donc, c'était tout bénef, effectivement, pour les étagers, pour les habitants. Et le maire local était ravi. Simplement pour faire financer, évidemment, le financement de cette ferme de micro-algues sur le toit. Elle était prise en charge. pour le bon moteur immobilier. Mais c'est ce qui a été le plus compliqué à faire finalement. Parce qu'une fois que vous avez le contrat, pourquoi vous voulez dépenser un euro de plus ? Et bien non, tu vois. Et donc, c'est toujours la même chose. Ils veulent effectivement te mettre en avant parce que ça donne une belle image, parce que c'est fine, à partir du moment où il faut sortir le carnet de chèque, il n'y a plus personne. Donc, voilà, c'est toujours le même problème. C'est pour ça qu'on est nés, on est toujours, et qu'on revient aux énergies fossiles, sans cesse, etc. La vraie problématique, elle se situe là, en fait. Donc, le jour où les dirigeants écouteront effectivement des scientifiques en disant il faut tendre vers ça, il faut aller vers ça, parce que c'est une évidence, parce que ce sont les vraies solutions à ce moment-là, on avancera. Mais on voit bien aujourd'hui, même avec ce qui s'est passé aux États-Unis, que ce n'est pas du tout évident.

  • Gauthier Seys

    Jésus, ma dernière question. À ce jour, quand tu regardes un peu ton parcours, le travail que tu as fait et le prix que tu as gagné, comme je les ai évoqués, c'est la déception, de l'espoir, la fatigue ou un peu de rage intérieure ? C'est quoi le mot qui va le mieux s'associer avec ton parcours ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    De rage, non. Non, non, j'ai absolument aucune rage. Parce qu'en fait, si tu veux, je regarde le monde avec un regard un peu extérieur. donc en ce sens que moi j'aime la planète dans sa globalité donc je la regarde dans sa globalité je regarde justement tout ce qui la peuple, sa faune, sa flore, ses plantes, ses animaux et pour moi l'être humain fait partie de ces animaux et donc si tu veux j'essaye de faire en sorte que cette belle race humaine continue à vivre mais si elle veut pas on a envie de dire Inch'Allah Donc non j'ai absolument aucune rage j'espère simplement développer encore de très jolis projets qui prouveront effectivement que ce qu'on fait, ça a une véritable valeur, une valeur ajoutée pour l'être humain. Donc, ce qu'on défend quand même, on est des êtres humains aussi, donc on est là pour défendre nos échecs et sauvegarder les autres. Mais pas de rage, non, non, non. Parfois, parfois de la fatigue. Un peu de fatigue, ouais. De la latitude, si tu veux, si tu demandes.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, nous...

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non.

  • Gauthier Seys

    Sur la radio, on a été content d'éclairer ce parcours et de parler de ce sujet sur notre antenne. Merci pour le temps que tu nous as accordé. Tu retournes sur ton toit, Valence ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non, il faut que j'aille m'occuper malheureusement des bioracteurs qui ont été détruits. Donc là, on n'est pas dans un terrain de toit, on est vraiment dans une surface plane. On était au radio-stall, c'est pour ça qu'on a eu tant de problèmes.

  • Gauthier Seys

    Bon courage à toi et aux équipes.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci. Merci à toi.

  • Gauthier Seys

    Au plaisir de se retrouver. A bientôt. Salut.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci, ciao, ciao.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Jésus Diaz de Vivar

    00:01

  • Discussion sur le jardin urbain et les micro-algues

    00:12

  • Impact des inondations sur Valence et la communauté

    01:34

  • Le parcours académique et professionnel de Jésus

    04:20

  • Importance des micro-algues pour l'environnement et l'industrie

    06:23

  • Défis rencontrés dans le développement des projets de micro-algues

    08:21

  • Réflexions finales et espoir pour l'avenir

    13:00

Description

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Saviez-vous que les micro-algues pourraient révolutionner notre manière de vivre en milieu urbain tout en luttant contre le changement climatique ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s'entretient avec Jésus Diaz de Vivar, un entrepreneur passionné et spécialiste des micro-algues. Ensemble, ils plongent dans le concept novateur de "Un Jardin sur les Toits", une initiative qui intègre ces organismes fascinants dans les villes pour améliorer la qualité de l'air et encourager des solutions durables.


Jésus partage avec nous son parcours inspirant, marqué par des défis personnels et professionnels, notamment les récentes inondations à Valence qui ont eu un impact significatif sur son travail et sa communauté. Cet épisode est une véritable mine d'informations pour tous ceux qui s'intéressent à la mobilité internationale et à la vie d'expatrié. En tant que français dans le monde, il est essentiel de comprendre comment des initiatives comme celles de Jésus peuvent non seulement transformer notre environnement, mais aussi enrichir notre expérience à l'étranger.


Au fil de la discussion, nous découvrons l'importance des micro-algues dans le processus de photosynthèse et leur potentiel incroyable dans diverses industries, allant de l'alimentation à la cosmétique. Cependant, Jésus n'hésite pas à aborder les obstacles qu'il rencontre, notamment la recherche de subventions et le besoin d'éduquer le public sur les bienfaits de ces organismes. Il souligne également l'importance cruciale de l'engagement des gouvernements pour soutenir des initiatives durables et innovantes.


Cette conversation enrichissante se termine sur une note d'espoir, alors que Jésus exprime son désir de continuer à développer des projets qui apportent une réelle valeur à la société. Que vous soyez en retour en France, en pleine expatriation, ou simplement curieux de découvrir des solutions durables, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde vous offre des perspectives précieuses et des conseils d'expatriation qui résonnent avec votre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur les initiatives qui font la différence et d'écouter des interviews d'expatriés qui partagent leur expérience unique. Rejoignez-nous pour cette exploration fascinante de l'innovation et de la durabilité, et découvrez comment nous pouvons tous contribuer à un avenir meilleur, que ce soit à travers nos choix de vie ou nos engagements en tant que français de l'étranger.

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https://www.unjardinsurlestoits.com/

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Podcast n°2366 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    Vous allez plonger au cœur d'une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Jésus Diaz de Vivard. On parle d'un jardin sur les toits et on part à Valence. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Jesus Diaz De Vivar

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    Eh bien cette fois on va parler des micro-algues avec un spécialiste, quelqu'un qui est motivé et qui a envie de faire bouger les lignes. Bonjour et bienvenue Jésus !

  • Jesus Diaz De Vivar

    Bonjour, bonjour ! J'ai été très content d'être avec vous !

  • Gauthier Seys

    Moi aussi très content de pouvoir échanger avec toi. On s'est vu dans la vraie vie, tu étais entrepreneur de l'année en 2023, c'est le petit journal qui t'a offert ce prix pour le travail que tu fais avec Un Jardin sur les Toits. T'avais l'air très ému quand t'as récupéré ton prix.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui, c'est toujours émouvant. Et puis moi, je suis quelqu'un qui est effectivement plus apparent. Je peux s'exprimer en public. En fait, je préfère surtout travailler en laboratoire ou travailler sur des sujets que je maîtrise. Et je n'étais pas un grand orateur. Et donc, c'est pour ça que je ne serai jamais dans la politique.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, ça tombe bien. 3 millions d'auditeurs mensuellement vont écouter ton podcast. Donc là, on est en toute intimité. On est d'accord.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui,

  • Gauthier Seys

    c'est très bien. Ça, c'est pour te décontracter.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Je ne les vois pas, donc ce n'est pas grave. Très bien,

  • Gauthier Seys

    voilà. C'est un des avantages de la radio. Il n'y a que la voix. Toi, tu es à Valence, au moment où on se parle. Valence qui, pour le coup, on va parler du changement climatique, vient de traverser une épreuve extrêmement difficile. Tu m'as dit que le moral des habitants était très bas. Vous avez vécu quelque chose d'assez traumatisant. Alors déjà, une question de toi. Comment tu as vécu ? ces inondations épouvantables ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Ben écoute, c'était absolument affreux, surtout que ça a pu être évité. Je pense que les pouvoirs publics sont vraiment très mal comportés, ont mal appréhendé la chose. Moi-même, en fait, je n'avais pas été prévenu et au moment où la différence est arrivée, j'étais sur un pont, donc j'ai failli passer par dessus. Donc j'ai eu beaucoup de chance. Maintenant, on peut en parler, effectivement, avec du recul, mais ça a été compliqué, ça a été difficile. Heureusement, moi qui habite en centre-ville, donc en centre-ville, on a été beaucoup moins touchés. Mais par contre, nos installations qui sont à l'extérieur, elles ont été à 50% détruites. Donc, c'est dur pour tout le monde, je pense, effectivement, c'est dur pour la population. Ça mettra énormément de temps pour que le tout soit reconstruit et surtout pour que les plaies... en fait, des habitants qui ont absolument tout perdu. Et comme je le dis une fois de plus, que cela aurait pu être évité, en fait, se referme. Donc, on est dans une ville un peu sinistrée, avec un peuple un peu... avec un moral très bas, en fait.

  • Gauthier Seys

    J'imagine. Quand tu as vu cette montée des eaux, on a eu des images, c'est incroyablement spectaculaire. Tu as dû voir ta vie défiler,

  • Jesus Diaz De Vivar

    hein ? Oui, c'est spectaculaire, oui, c'est spectaculaire. Alors... fait comme tout, comme un volcan, comme n'importe quoi. On a toujours l'impression que ça ne va pas arriver, que ce n'est pas possible, mais ça arrive tellement vite. Je vois que les gens n'ont pas le temps, effectivement, de s'en rendre compte. Ils auraient pu. Tu sais que l'alarme a été donnée par Madrid très tôt le matin et que Valencia, effectivement, a sonné les alarmes. qu'à 20h du soir. Donc, les gens auraient pu, effectivement, si tu veux, se protéger. Et c'est vrai que malheureusement, ça n'a pas été le cas. Ils n'ont pas eu le temps, ils n'ont pas pu. C'est pour ça qu'ils sont en colère et on peut comprendre leur colère. Bien sûr. Oui, c'est impressionnant. Tout est impressionnant. Moi, j'ai vécu des tremblements de terre, des choses comme ça. Et c'est également impressionnant quand tu sens la terre, effectivement, sous tes pieds, c'est exactement la même chose. Il y a un temps d'adaptation toujours pour que ton cerveau, en fait, est réaliste et que tu n'as pas quelque chose d'exceptionnel. Et c'est ce petit moment-là, en fait, qui est le moment important pour te sauver la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors Jésus, on va rentrer sur ton cursus pour bien comprendre qui tu es. Tu es originaire de Paris, d'origine espagnole. Tes parents ont vécu un moment en France, maintenant les voilà en Australie. Ils ont un peu la bougeotte, un peu comme toi d'ailleurs finalement. puisque tu vas faire des études de biotechnologie avec une spécialisation sur les micro-algues. Tu vas étudier à Paris, en Australie, en Angleterre, aux USA. Quelque part, être chercheur, ça te pousse à aller voir, avoir une vision globale, à aller voir à droite, à gauche, comment ça se passe dans le monde ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Écoute, moi, je pense que c'est fondamental. Alors, tous les chercheurs me le font. Moi, je ne suis pas ce défaut. Et en tout cas, c'est la façon dont j'apprends des choses. J'ai besoin de comprendre. Alors déjà, j'ai besoin de comprendre la Terre dans son histoire, sa formation, tout elle, comment les océans se font former, pourquoi, quelles ont été les évolutions. Ça me permet d'aller de l'avant, si tu veux. Et le fait d'aller étudier dans différents pays, à savoir qu'en plus, de toute façon, la langue moteur, on le voit tous dans la recherche, c'est l'anglais, pour moi, c'était fondamental. Et j'ai besoin de me confronter, effectivement, aux autres visions. à travers le monde. J'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de comprendre les climats, j'ai besoin de comprendre ce qui se passe. Et donc je pense que si tu restes dans un laboratoire, dans un lieu-là et que tu n'en sors jamais, tu as une vision un peu étroite, un peu comme si tu regardais le monde à travers le trou d'une serrure. Et ce n'est pas possible si tu veux évoluer, si tu veux vraiment chercher, si tu veux vraiment trouver quelque chose de nouveau. Donc oui, pour moi, c'était fondamental. Alors,

  • Gauthier Seys

    parlons de l'histoire justement. Il y a bien la micro-algue qui était là depuis bien longtemps avant nous, il y a 3 milliards d'années. C'est le premier micro-organisme que l'on a pu identifier. Micro-algue essentielle dans notre fonctionnement. Et d'ailleurs, tu as décidé d'en faire quelque chose. C'est-à-dire qu'en 2010, quand tu crées la société Un Jardin sur les Toits, l'idée c'est que cette micro-algue peut nous aider dans notre quotidien.

  • Jesus Diaz De Vivar

    La micro-algue, comme tu l'as très bien dit d'ailleurs, c'est le premier organisme, c'est la cyanobactérie avant les micro-algues, mais c'est le premier organisme qui est apparu il y a 3 milliards d'années dans les océans, et c'est grâce à elle qu'on arrive à respirer, de toute façon si on a de l'oxygène, si on a une coulte aux eaux, c'est grâce aux micro-algues, parce que sans micro-algues on serait déjà mort depuis très longtemps, mais en tous les cas, la vie ne se ferait pas développer de la façon dont on la connaît aujourd'hui. Donc les micro-alpes servent à tout, elles servent effectivement dans le procès de la photosynthèse à absorber du CO2, entre autres, et donner de l'oxygène. Elles sont plus efficaces que les plantes terrestres, avant qu'elles ne soient à l'origine, mais effectivement de la vie sur terre. Et ensuite, parce que se développent certaines micro-alpes, elles se développent en 48 heures, ce qui n'est pas le cas malheureusement pour un arbre. Et elles servent donc effectivement à purifier l'air, elles servent aussi à purifier l'eau, elles en servent pour faire de la bio, ce qu'on appelle de la biorémédiation. Mais ensuite elles servent dans toute une pléthore d'industries en fait, que ça aille effectivement dans la pharmacie, dans la pharmacopée, la beauté, toutes les industries chimiques, bien sûr, un super aliment. On en sait effectivement des biofuels. Dans l'industrie spatiale, également, elle est très utile. Tu peux créer des gaz naturels, comme de l'hydrogène, etc. Donc, en fait, c'est vraiment quelque chose qui peut aider tout demain. Pour faire bref, tout demain, on doit aller vivre sur Mars grâce à M. Elon Musk. effectivement, juste avec des microbes, tu pourrais servir parce que tu aurais de l'oxygène, tu pourrais purifier ton eau, tu pourrais avoir un super aliment, tu pourrais te soigner, tu pourrais tout faire, même être beau. Donc, oui, c'est quelque chose de fondamental et de complet.

  • Gauthier Seys

    Jésus, si on t'écoute, ça a l'air tellement simple. Pourquoi c'est difficile d'avoir des subventions, de faire développer cette structure, d'aller plus vite, d'aller plus loin ? Tu me dis, il faut éduquer, mais en même temps, faire bouger les lignes ? C'est compliqué.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est compliqué parce que c'est effectivement en train d'y aller avec des investissements qui sont conséquents. Je te le disais au préalable, en fait, souvent moi quand je parle de mon métier, les gens écarquillent les yeux, ils ne comprennent absolument rien de ce qu'ils disent. Ils ont toujours cette notion d'algues qu'ils ont vu sur les plages en disant mais l'algue c'est tout touriste, ça sent bon, c'est pas bon, c'est pas bon pour le tourisme, etc. Ils ont du mal à comprendre. que les vagues sont la base de tout et donc pour eux ça peut être peut-être qu'il a encore un aspect un peu tu vois négatif et c'est toujours la même chose quand l'être humain a du mal à conceptualiser quelque chose il a du mal à investir. Après quand tu lui fais des plans disant voilà si on produit telle molécule, évidemment c'est une molécule excessivement rentable pour la pharmacie ou pour la beauté qui va aujourd'hui... de plus en plus vers les produits bio. Ils arrivent doucement à comprendre. On est vraiment au balbutiement, si tu veux, effectivement, de cette façon pensée. Et c'est toujours la même chose aussi. Tu vois, quand tu cherches des sponsors ou des choses comme ça, les gens ont du mal à aller vers... des solutions qui sont vraiment efficaces, qui préfèrent faire des petits choses, qui vont faire un peu de greenwashing, des choses comme ça. Mais investir vraiment dans des infrastructures qui vont être utiles pour compenser des choses réelles, qui sont tangibles, qui sont basées sur des études réelles, c'est toujours beaucoup plus compliqué. Parce que ça veut dire effectivement que tu dois quelque part... avouer que tu es un pollueur. Tu vois, tu as besoin de comporter quelque chose. Mais l'être humain a du mal, si tu veux, à avouer ses fautes. Donc,

  • Gauthier Seys

    je comprends.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est un peu le souci,

  • Gauthier Seys

    voilà. Dis-moi si je dis une bêtise, mais grâce au processus de photosynthèse, la micro-algue cacke le CO2 de l'air ambiant et libère de l'oxygène. C'est 12 fois plus efficace qu'une forêt de même superficie. Donc, tu en poses sur des toits d'immeubles. et ça fait respirer la ville. Quand on voit que derrière, ça peut avoir plein d'avantages avec des compléments alimentaires pour la santé, pour la beauté, pour les biocarburants, ça paraît tellement évident. Pourquoi ça ne va pas plus vite ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Pourquoi ça ne va pas plus vite ? Écoute, ça ne va pas plus vite parce que c'est un manque de volonté et puis aussi, effectivement, il faudrait que les gouvernements légifèrent. Mais on dit légiférer, tu vois bien, effectivement, Quand tu regardes tous les gouvernements mondiaux, quand tu regardes nos dirigeants, quand tu regardes les COP, quand tu regardes ce qui en sort, en fait, il y a des lobbyistes qui sont beaucoup plus forts que nous qui font qu'on fait un pas en avant, trois pas en arrière. C'est ça le problème. Regarde, nous, en 2017, on a gagné un concours dans le cadre de réinventant la métropole du Grand Paris. Voilà, avec un promoteur immobilier qui était très content d'avoir gagné ce concours, évidemment, parce que ça lui donnait une chance absolument énorme. On a gagné le concours parce qu'effectivement, il y avait l'implantation d'une ferme de micro-algues sur les toits qui permettait de purifier l'air de Nanterre. Donc, surtout dans un quart-sourds où il y avait énormément de circulation, etc. Donc, c'était tout bénef, effectivement, pour les étagers, pour les habitants. Et le maire local était ravi. Simplement pour faire financer, évidemment, le financement de cette ferme de micro-algues sur le toit. Elle était prise en charge. pour le bon moteur immobilier. Mais c'est ce qui a été le plus compliqué à faire finalement. Parce qu'une fois que vous avez le contrat, pourquoi vous voulez dépenser un euro de plus ? Et bien non, tu vois. Et donc, c'est toujours la même chose. Ils veulent effectivement te mettre en avant parce que ça donne une belle image, parce que c'est fine, à partir du moment où il faut sortir le carnet de chèque, il n'y a plus personne. Donc, voilà, c'est toujours le même problème. C'est pour ça qu'on est nés, on est toujours, et qu'on revient aux énergies fossiles, sans cesse, etc. La vraie problématique, elle se situe là, en fait. Donc, le jour où les dirigeants écouteront effectivement des scientifiques en disant il faut tendre vers ça, il faut aller vers ça, parce que c'est une évidence, parce que ce sont les vraies solutions à ce moment-là, on avancera. Mais on voit bien aujourd'hui, même avec ce qui s'est passé aux États-Unis, que ce n'est pas du tout évident.

  • Gauthier Seys

    Jésus, ma dernière question. À ce jour, quand tu regardes un peu ton parcours, le travail que tu as fait et le prix que tu as gagné, comme je les ai évoqués, c'est la déception, de l'espoir, la fatigue ou un peu de rage intérieure ? C'est quoi le mot qui va le mieux s'associer avec ton parcours ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    De rage, non. Non, non, j'ai absolument aucune rage. Parce qu'en fait, si tu veux, je regarde le monde avec un regard un peu extérieur. donc en ce sens que moi j'aime la planète dans sa globalité donc je la regarde dans sa globalité je regarde justement tout ce qui la peuple, sa faune, sa flore, ses plantes, ses animaux et pour moi l'être humain fait partie de ces animaux et donc si tu veux j'essaye de faire en sorte que cette belle race humaine continue à vivre mais si elle veut pas on a envie de dire Inch'Allah Donc non j'ai absolument aucune rage j'espère simplement développer encore de très jolis projets qui prouveront effectivement que ce qu'on fait, ça a une véritable valeur, une valeur ajoutée pour l'être humain. Donc, ce qu'on défend quand même, on est des êtres humains aussi, donc on est là pour défendre nos échecs et sauvegarder les autres. Mais pas de rage, non, non, non. Parfois, parfois de la fatigue. Un peu de fatigue, ouais. De la latitude, si tu veux, si tu demandes.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, nous...

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non.

  • Gauthier Seys

    Sur la radio, on a été content d'éclairer ce parcours et de parler de ce sujet sur notre antenne. Merci pour le temps que tu nous as accordé. Tu retournes sur ton toit, Valence ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non, il faut que j'aille m'occuper malheureusement des bioracteurs qui ont été détruits. Donc là, on n'est pas dans un terrain de toit, on est vraiment dans une surface plane. On était au radio-stall, c'est pour ça qu'on a eu tant de problèmes.

  • Gauthier Seys

    Bon courage à toi et aux équipes.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci. Merci à toi.

  • Gauthier Seys

    Au plaisir de se retrouver. A bientôt. Salut.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci, ciao, ciao.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Jésus Diaz de Vivar

    00:01

  • Discussion sur le jardin urbain et les micro-algues

    00:12

  • Impact des inondations sur Valence et la communauté

    01:34

  • Le parcours académique et professionnel de Jésus

    04:20

  • Importance des micro-algues pour l'environnement et l'industrie

    06:23

  • Défis rencontrés dans le développement des projets de micro-algues

    08:21

  • Réflexions finales et espoir pour l'avenir

    13:00

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Description

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Lisez l'article concernant notre invité sur Lepetitjournal.com

.

Saviez-vous que les micro-algues pourraient révolutionner notre manière de vivre en milieu urbain tout en luttant contre le changement climatique ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s'entretient avec Jésus Diaz de Vivar, un entrepreneur passionné et spécialiste des micro-algues. Ensemble, ils plongent dans le concept novateur de "Un Jardin sur les Toits", une initiative qui intègre ces organismes fascinants dans les villes pour améliorer la qualité de l'air et encourager des solutions durables.


Jésus partage avec nous son parcours inspirant, marqué par des défis personnels et professionnels, notamment les récentes inondations à Valence qui ont eu un impact significatif sur son travail et sa communauté. Cet épisode est une véritable mine d'informations pour tous ceux qui s'intéressent à la mobilité internationale et à la vie d'expatrié. En tant que français dans le monde, il est essentiel de comprendre comment des initiatives comme celles de Jésus peuvent non seulement transformer notre environnement, mais aussi enrichir notre expérience à l'étranger.


Au fil de la discussion, nous découvrons l'importance des micro-algues dans le processus de photosynthèse et leur potentiel incroyable dans diverses industries, allant de l'alimentation à la cosmétique. Cependant, Jésus n'hésite pas à aborder les obstacles qu'il rencontre, notamment la recherche de subventions et le besoin d'éduquer le public sur les bienfaits de ces organismes. Il souligne également l'importance cruciale de l'engagement des gouvernements pour soutenir des initiatives durables et innovantes.


Cette conversation enrichissante se termine sur une note d'espoir, alors que Jésus exprime son désir de continuer à développer des projets qui apportent une réelle valeur à la société. Que vous soyez en retour en France, en pleine expatriation, ou simplement curieux de découvrir des solutions durables, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde vous offre des perspectives précieuses et des conseils d'expatriation qui résonnent avec votre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur les initiatives qui font la différence et d'écouter des interviews d'expatriés qui partagent leur expérience unique. Rejoignez-nous pour cette exploration fascinante de l'innovation et de la durabilité, et découvrez comment nous pouvons tous contribuer à un avenir meilleur, que ce soit à travers nos choix de vie ou nos engagements en tant que français de l'étranger.

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https://www.unjardinsurlestoits.com/

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Podcast n°2366 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    Vous allez plonger au cœur d'une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Jésus Diaz de Vivard. On parle d'un jardin sur les toits et on part à Valence. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Jesus Diaz De Vivar

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    Eh bien cette fois on va parler des micro-algues avec un spécialiste, quelqu'un qui est motivé et qui a envie de faire bouger les lignes. Bonjour et bienvenue Jésus !

  • Jesus Diaz De Vivar

    Bonjour, bonjour ! J'ai été très content d'être avec vous !

  • Gauthier Seys

    Moi aussi très content de pouvoir échanger avec toi. On s'est vu dans la vraie vie, tu étais entrepreneur de l'année en 2023, c'est le petit journal qui t'a offert ce prix pour le travail que tu fais avec Un Jardin sur les Toits. T'avais l'air très ému quand t'as récupéré ton prix.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui, c'est toujours émouvant. Et puis moi, je suis quelqu'un qui est effectivement plus apparent. Je peux s'exprimer en public. En fait, je préfère surtout travailler en laboratoire ou travailler sur des sujets que je maîtrise. Et je n'étais pas un grand orateur. Et donc, c'est pour ça que je ne serai jamais dans la politique.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, ça tombe bien. 3 millions d'auditeurs mensuellement vont écouter ton podcast. Donc là, on est en toute intimité. On est d'accord.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui,

  • Gauthier Seys

    c'est très bien. Ça, c'est pour te décontracter.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Je ne les vois pas, donc ce n'est pas grave. Très bien,

  • Gauthier Seys

    voilà. C'est un des avantages de la radio. Il n'y a que la voix. Toi, tu es à Valence, au moment où on se parle. Valence qui, pour le coup, on va parler du changement climatique, vient de traverser une épreuve extrêmement difficile. Tu m'as dit que le moral des habitants était très bas. Vous avez vécu quelque chose d'assez traumatisant. Alors déjà, une question de toi. Comment tu as vécu ? ces inondations épouvantables ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Ben écoute, c'était absolument affreux, surtout que ça a pu être évité. Je pense que les pouvoirs publics sont vraiment très mal comportés, ont mal appréhendé la chose. Moi-même, en fait, je n'avais pas été prévenu et au moment où la différence est arrivée, j'étais sur un pont, donc j'ai failli passer par dessus. Donc j'ai eu beaucoup de chance. Maintenant, on peut en parler, effectivement, avec du recul, mais ça a été compliqué, ça a été difficile. Heureusement, moi qui habite en centre-ville, donc en centre-ville, on a été beaucoup moins touchés. Mais par contre, nos installations qui sont à l'extérieur, elles ont été à 50% détruites. Donc, c'est dur pour tout le monde, je pense, effectivement, c'est dur pour la population. Ça mettra énormément de temps pour que le tout soit reconstruit et surtout pour que les plaies... en fait, des habitants qui ont absolument tout perdu. Et comme je le dis une fois de plus, que cela aurait pu être évité, en fait, se referme. Donc, on est dans une ville un peu sinistrée, avec un peuple un peu... avec un moral très bas, en fait.

  • Gauthier Seys

    J'imagine. Quand tu as vu cette montée des eaux, on a eu des images, c'est incroyablement spectaculaire. Tu as dû voir ta vie défiler,

  • Jesus Diaz De Vivar

    hein ? Oui, c'est spectaculaire, oui, c'est spectaculaire. Alors... fait comme tout, comme un volcan, comme n'importe quoi. On a toujours l'impression que ça ne va pas arriver, que ce n'est pas possible, mais ça arrive tellement vite. Je vois que les gens n'ont pas le temps, effectivement, de s'en rendre compte. Ils auraient pu. Tu sais que l'alarme a été donnée par Madrid très tôt le matin et que Valencia, effectivement, a sonné les alarmes. qu'à 20h du soir. Donc, les gens auraient pu, effectivement, si tu veux, se protéger. Et c'est vrai que malheureusement, ça n'a pas été le cas. Ils n'ont pas eu le temps, ils n'ont pas pu. C'est pour ça qu'ils sont en colère et on peut comprendre leur colère. Bien sûr. Oui, c'est impressionnant. Tout est impressionnant. Moi, j'ai vécu des tremblements de terre, des choses comme ça. Et c'est également impressionnant quand tu sens la terre, effectivement, sous tes pieds, c'est exactement la même chose. Il y a un temps d'adaptation toujours pour que ton cerveau, en fait, est réaliste et que tu n'as pas quelque chose d'exceptionnel. Et c'est ce petit moment-là, en fait, qui est le moment important pour te sauver la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors Jésus, on va rentrer sur ton cursus pour bien comprendre qui tu es. Tu es originaire de Paris, d'origine espagnole. Tes parents ont vécu un moment en France, maintenant les voilà en Australie. Ils ont un peu la bougeotte, un peu comme toi d'ailleurs finalement. puisque tu vas faire des études de biotechnologie avec une spécialisation sur les micro-algues. Tu vas étudier à Paris, en Australie, en Angleterre, aux USA. Quelque part, être chercheur, ça te pousse à aller voir, avoir une vision globale, à aller voir à droite, à gauche, comment ça se passe dans le monde ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Écoute, moi, je pense que c'est fondamental. Alors, tous les chercheurs me le font. Moi, je ne suis pas ce défaut. Et en tout cas, c'est la façon dont j'apprends des choses. J'ai besoin de comprendre. Alors déjà, j'ai besoin de comprendre la Terre dans son histoire, sa formation, tout elle, comment les océans se font former, pourquoi, quelles ont été les évolutions. Ça me permet d'aller de l'avant, si tu veux. Et le fait d'aller étudier dans différents pays, à savoir qu'en plus, de toute façon, la langue moteur, on le voit tous dans la recherche, c'est l'anglais, pour moi, c'était fondamental. Et j'ai besoin de me confronter, effectivement, aux autres visions. à travers le monde. J'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de comprendre les climats, j'ai besoin de comprendre ce qui se passe. Et donc je pense que si tu restes dans un laboratoire, dans un lieu-là et que tu n'en sors jamais, tu as une vision un peu étroite, un peu comme si tu regardais le monde à travers le trou d'une serrure. Et ce n'est pas possible si tu veux évoluer, si tu veux vraiment chercher, si tu veux vraiment trouver quelque chose de nouveau. Donc oui, pour moi, c'était fondamental. Alors,

  • Gauthier Seys

    parlons de l'histoire justement. Il y a bien la micro-algue qui était là depuis bien longtemps avant nous, il y a 3 milliards d'années. C'est le premier micro-organisme que l'on a pu identifier. Micro-algue essentielle dans notre fonctionnement. Et d'ailleurs, tu as décidé d'en faire quelque chose. C'est-à-dire qu'en 2010, quand tu crées la société Un Jardin sur les Toits, l'idée c'est que cette micro-algue peut nous aider dans notre quotidien.

  • Jesus Diaz De Vivar

    La micro-algue, comme tu l'as très bien dit d'ailleurs, c'est le premier organisme, c'est la cyanobactérie avant les micro-algues, mais c'est le premier organisme qui est apparu il y a 3 milliards d'années dans les océans, et c'est grâce à elle qu'on arrive à respirer, de toute façon si on a de l'oxygène, si on a une coulte aux eaux, c'est grâce aux micro-algues, parce que sans micro-algues on serait déjà mort depuis très longtemps, mais en tous les cas, la vie ne se ferait pas développer de la façon dont on la connaît aujourd'hui. Donc les micro-alpes servent à tout, elles servent effectivement dans le procès de la photosynthèse à absorber du CO2, entre autres, et donner de l'oxygène. Elles sont plus efficaces que les plantes terrestres, avant qu'elles ne soient à l'origine, mais effectivement de la vie sur terre. Et ensuite, parce que se développent certaines micro-alpes, elles se développent en 48 heures, ce qui n'est pas le cas malheureusement pour un arbre. Et elles servent donc effectivement à purifier l'air, elles servent aussi à purifier l'eau, elles en servent pour faire de la bio, ce qu'on appelle de la biorémédiation. Mais ensuite elles servent dans toute une pléthore d'industries en fait, que ça aille effectivement dans la pharmacie, dans la pharmacopée, la beauté, toutes les industries chimiques, bien sûr, un super aliment. On en sait effectivement des biofuels. Dans l'industrie spatiale, également, elle est très utile. Tu peux créer des gaz naturels, comme de l'hydrogène, etc. Donc, en fait, c'est vraiment quelque chose qui peut aider tout demain. Pour faire bref, tout demain, on doit aller vivre sur Mars grâce à M. Elon Musk. effectivement, juste avec des microbes, tu pourrais servir parce que tu aurais de l'oxygène, tu pourrais purifier ton eau, tu pourrais avoir un super aliment, tu pourrais te soigner, tu pourrais tout faire, même être beau. Donc, oui, c'est quelque chose de fondamental et de complet.

  • Gauthier Seys

    Jésus, si on t'écoute, ça a l'air tellement simple. Pourquoi c'est difficile d'avoir des subventions, de faire développer cette structure, d'aller plus vite, d'aller plus loin ? Tu me dis, il faut éduquer, mais en même temps, faire bouger les lignes ? C'est compliqué.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est compliqué parce que c'est effectivement en train d'y aller avec des investissements qui sont conséquents. Je te le disais au préalable, en fait, souvent moi quand je parle de mon métier, les gens écarquillent les yeux, ils ne comprennent absolument rien de ce qu'ils disent. Ils ont toujours cette notion d'algues qu'ils ont vu sur les plages en disant mais l'algue c'est tout touriste, ça sent bon, c'est pas bon, c'est pas bon pour le tourisme, etc. Ils ont du mal à comprendre. que les vagues sont la base de tout et donc pour eux ça peut être peut-être qu'il a encore un aspect un peu tu vois négatif et c'est toujours la même chose quand l'être humain a du mal à conceptualiser quelque chose il a du mal à investir. Après quand tu lui fais des plans disant voilà si on produit telle molécule, évidemment c'est une molécule excessivement rentable pour la pharmacie ou pour la beauté qui va aujourd'hui... de plus en plus vers les produits bio. Ils arrivent doucement à comprendre. On est vraiment au balbutiement, si tu veux, effectivement, de cette façon pensée. Et c'est toujours la même chose aussi. Tu vois, quand tu cherches des sponsors ou des choses comme ça, les gens ont du mal à aller vers... des solutions qui sont vraiment efficaces, qui préfèrent faire des petits choses, qui vont faire un peu de greenwashing, des choses comme ça. Mais investir vraiment dans des infrastructures qui vont être utiles pour compenser des choses réelles, qui sont tangibles, qui sont basées sur des études réelles, c'est toujours beaucoup plus compliqué. Parce que ça veut dire effectivement que tu dois quelque part... avouer que tu es un pollueur. Tu vois, tu as besoin de comporter quelque chose. Mais l'être humain a du mal, si tu veux, à avouer ses fautes. Donc,

  • Gauthier Seys

    je comprends.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est un peu le souci,

  • Gauthier Seys

    voilà. Dis-moi si je dis une bêtise, mais grâce au processus de photosynthèse, la micro-algue cacke le CO2 de l'air ambiant et libère de l'oxygène. C'est 12 fois plus efficace qu'une forêt de même superficie. Donc, tu en poses sur des toits d'immeubles. et ça fait respirer la ville. Quand on voit que derrière, ça peut avoir plein d'avantages avec des compléments alimentaires pour la santé, pour la beauté, pour les biocarburants, ça paraît tellement évident. Pourquoi ça ne va pas plus vite ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Pourquoi ça ne va pas plus vite ? Écoute, ça ne va pas plus vite parce que c'est un manque de volonté et puis aussi, effectivement, il faudrait que les gouvernements légifèrent. Mais on dit légiférer, tu vois bien, effectivement, Quand tu regardes tous les gouvernements mondiaux, quand tu regardes nos dirigeants, quand tu regardes les COP, quand tu regardes ce qui en sort, en fait, il y a des lobbyistes qui sont beaucoup plus forts que nous qui font qu'on fait un pas en avant, trois pas en arrière. C'est ça le problème. Regarde, nous, en 2017, on a gagné un concours dans le cadre de réinventant la métropole du Grand Paris. Voilà, avec un promoteur immobilier qui était très content d'avoir gagné ce concours, évidemment, parce que ça lui donnait une chance absolument énorme. On a gagné le concours parce qu'effectivement, il y avait l'implantation d'une ferme de micro-algues sur les toits qui permettait de purifier l'air de Nanterre. Donc, surtout dans un quart-sourds où il y avait énormément de circulation, etc. Donc, c'était tout bénef, effectivement, pour les étagers, pour les habitants. Et le maire local était ravi. Simplement pour faire financer, évidemment, le financement de cette ferme de micro-algues sur le toit. Elle était prise en charge. pour le bon moteur immobilier. Mais c'est ce qui a été le plus compliqué à faire finalement. Parce qu'une fois que vous avez le contrat, pourquoi vous voulez dépenser un euro de plus ? Et bien non, tu vois. Et donc, c'est toujours la même chose. Ils veulent effectivement te mettre en avant parce que ça donne une belle image, parce que c'est fine, à partir du moment où il faut sortir le carnet de chèque, il n'y a plus personne. Donc, voilà, c'est toujours le même problème. C'est pour ça qu'on est nés, on est toujours, et qu'on revient aux énergies fossiles, sans cesse, etc. La vraie problématique, elle se situe là, en fait. Donc, le jour où les dirigeants écouteront effectivement des scientifiques en disant il faut tendre vers ça, il faut aller vers ça, parce que c'est une évidence, parce que ce sont les vraies solutions à ce moment-là, on avancera. Mais on voit bien aujourd'hui, même avec ce qui s'est passé aux États-Unis, que ce n'est pas du tout évident.

  • Gauthier Seys

    Jésus, ma dernière question. À ce jour, quand tu regardes un peu ton parcours, le travail que tu as fait et le prix que tu as gagné, comme je les ai évoqués, c'est la déception, de l'espoir, la fatigue ou un peu de rage intérieure ? C'est quoi le mot qui va le mieux s'associer avec ton parcours ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    De rage, non. Non, non, j'ai absolument aucune rage. Parce qu'en fait, si tu veux, je regarde le monde avec un regard un peu extérieur. donc en ce sens que moi j'aime la planète dans sa globalité donc je la regarde dans sa globalité je regarde justement tout ce qui la peuple, sa faune, sa flore, ses plantes, ses animaux et pour moi l'être humain fait partie de ces animaux et donc si tu veux j'essaye de faire en sorte que cette belle race humaine continue à vivre mais si elle veut pas on a envie de dire Inch'Allah Donc non j'ai absolument aucune rage j'espère simplement développer encore de très jolis projets qui prouveront effectivement que ce qu'on fait, ça a une véritable valeur, une valeur ajoutée pour l'être humain. Donc, ce qu'on défend quand même, on est des êtres humains aussi, donc on est là pour défendre nos échecs et sauvegarder les autres. Mais pas de rage, non, non, non. Parfois, parfois de la fatigue. Un peu de fatigue, ouais. De la latitude, si tu veux, si tu demandes.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, nous...

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non.

  • Gauthier Seys

    Sur la radio, on a été content d'éclairer ce parcours et de parler de ce sujet sur notre antenne. Merci pour le temps que tu nous as accordé. Tu retournes sur ton toit, Valence ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non, il faut que j'aille m'occuper malheureusement des bioracteurs qui ont été détruits. Donc là, on n'est pas dans un terrain de toit, on est vraiment dans une surface plane. On était au radio-stall, c'est pour ça qu'on a eu tant de problèmes.

  • Gauthier Seys

    Bon courage à toi et aux équipes.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci. Merci à toi.

  • Gauthier Seys

    Au plaisir de se retrouver. A bientôt. Salut.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci, ciao, ciao.

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  • Introduction à l'épisode et présentation de Jésus Diaz de Vivar

    00:01

  • Discussion sur le jardin urbain et les micro-algues

    00:12

  • Impact des inondations sur Valence et la communauté

    01:34

  • Le parcours académique et professionnel de Jésus

    04:20

  • Importance des micro-algues pour l'environnement et l'industrie

    06:23

  • Défis rencontrés dans le développement des projets de micro-algues

    08:21

  • Réflexions finales et espoir pour l'avenir

    13:00

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Saviez-vous que les micro-algues pourraient révolutionner notre manière de vivre en milieu urbain tout en luttant contre le changement climatique ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s'entretient avec Jésus Diaz de Vivar, un entrepreneur passionné et spécialiste des micro-algues. Ensemble, ils plongent dans le concept novateur de "Un Jardin sur les Toits", une initiative qui intègre ces organismes fascinants dans les villes pour améliorer la qualité de l'air et encourager des solutions durables.


Jésus partage avec nous son parcours inspirant, marqué par des défis personnels et professionnels, notamment les récentes inondations à Valence qui ont eu un impact significatif sur son travail et sa communauté. Cet épisode est une véritable mine d'informations pour tous ceux qui s'intéressent à la mobilité internationale et à la vie d'expatrié. En tant que français dans le monde, il est essentiel de comprendre comment des initiatives comme celles de Jésus peuvent non seulement transformer notre environnement, mais aussi enrichir notre expérience à l'étranger.


Au fil de la discussion, nous découvrons l'importance des micro-algues dans le processus de photosynthèse et leur potentiel incroyable dans diverses industries, allant de l'alimentation à la cosmétique. Cependant, Jésus n'hésite pas à aborder les obstacles qu'il rencontre, notamment la recherche de subventions et le besoin d'éduquer le public sur les bienfaits de ces organismes. Il souligne également l'importance cruciale de l'engagement des gouvernements pour soutenir des initiatives durables et innovantes.


Cette conversation enrichissante se termine sur une note d'espoir, alors que Jésus exprime son désir de continuer à développer des projets qui apportent une réelle valeur à la société. Que vous soyez en retour en France, en pleine expatriation, ou simplement curieux de découvrir des solutions durables, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde vous offre des perspectives précieuses et des conseils d'expatriation qui résonnent avec votre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur les initiatives qui font la différence et d'écouter des interviews d'expatriés qui partagent leur expérience unique. Rejoignez-nous pour cette exploration fascinante de l'innovation et de la durabilité, et découvrez comment nous pouvons tous contribuer à un avenir meilleur, que ce soit à travers nos choix de vie ou nos engagements en tant que français de l'étranger.

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Podcast n°2366 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription

  • Gauthier Seys

    Vous allez plonger au cœur d'une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gauthier Seyss et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Jésus Diaz de Vivard. On parle d'un jardin sur les toits et on part à Valence. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Jesus Diaz De Vivar

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    Eh bien cette fois on va parler des micro-algues avec un spécialiste, quelqu'un qui est motivé et qui a envie de faire bouger les lignes. Bonjour et bienvenue Jésus !

  • Jesus Diaz De Vivar

    Bonjour, bonjour ! J'ai été très content d'être avec vous !

  • Gauthier Seys

    Moi aussi très content de pouvoir échanger avec toi. On s'est vu dans la vraie vie, tu étais entrepreneur de l'année en 2023, c'est le petit journal qui t'a offert ce prix pour le travail que tu fais avec Un Jardin sur les Toits. T'avais l'air très ému quand t'as récupéré ton prix.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui, c'est toujours émouvant. Et puis moi, je suis quelqu'un qui est effectivement plus apparent. Je peux s'exprimer en public. En fait, je préfère surtout travailler en laboratoire ou travailler sur des sujets que je maîtrise. Et je n'étais pas un grand orateur. Et donc, c'est pour ça que je ne serai jamais dans la politique.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, ça tombe bien. 3 millions d'auditeurs mensuellement vont écouter ton podcast. Donc là, on est en toute intimité. On est d'accord.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Oui,

  • Gauthier Seys

    c'est très bien. Ça, c'est pour te décontracter.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Je ne les vois pas, donc ce n'est pas grave. Très bien,

  • Gauthier Seys

    voilà. C'est un des avantages de la radio. Il n'y a que la voix. Toi, tu es à Valence, au moment où on se parle. Valence qui, pour le coup, on va parler du changement climatique, vient de traverser une épreuve extrêmement difficile. Tu m'as dit que le moral des habitants était très bas. Vous avez vécu quelque chose d'assez traumatisant. Alors déjà, une question de toi. Comment tu as vécu ? ces inondations épouvantables ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Ben écoute, c'était absolument affreux, surtout que ça a pu être évité. Je pense que les pouvoirs publics sont vraiment très mal comportés, ont mal appréhendé la chose. Moi-même, en fait, je n'avais pas été prévenu et au moment où la différence est arrivée, j'étais sur un pont, donc j'ai failli passer par dessus. Donc j'ai eu beaucoup de chance. Maintenant, on peut en parler, effectivement, avec du recul, mais ça a été compliqué, ça a été difficile. Heureusement, moi qui habite en centre-ville, donc en centre-ville, on a été beaucoup moins touchés. Mais par contre, nos installations qui sont à l'extérieur, elles ont été à 50% détruites. Donc, c'est dur pour tout le monde, je pense, effectivement, c'est dur pour la population. Ça mettra énormément de temps pour que le tout soit reconstruit et surtout pour que les plaies... en fait, des habitants qui ont absolument tout perdu. Et comme je le dis une fois de plus, que cela aurait pu être évité, en fait, se referme. Donc, on est dans une ville un peu sinistrée, avec un peuple un peu... avec un moral très bas, en fait.

  • Gauthier Seys

    J'imagine. Quand tu as vu cette montée des eaux, on a eu des images, c'est incroyablement spectaculaire. Tu as dû voir ta vie défiler,

  • Jesus Diaz De Vivar

    hein ? Oui, c'est spectaculaire, oui, c'est spectaculaire. Alors... fait comme tout, comme un volcan, comme n'importe quoi. On a toujours l'impression que ça ne va pas arriver, que ce n'est pas possible, mais ça arrive tellement vite. Je vois que les gens n'ont pas le temps, effectivement, de s'en rendre compte. Ils auraient pu. Tu sais que l'alarme a été donnée par Madrid très tôt le matin et que Valencia, effectivement, a sonné les alarmes. qu'à 20h du soir. Donc, les gens auraient pu, effectivement, si tu veux, se protéger. Et c'est vrai que malheureusement, ça n'a pas été le cas. Ils n'ont pas eu le temps, ils n'ont pas pu. C'est pour ça qu'ils sont en colère et on peut comprendre leur colère. Bien sûr. Oui, c'est impressionnant. Tout est impressionnant. Moi, j'ai vécu des tremblements de terre, des choses comme ça. Et c'est également impressionnant quand tu sens la terre, effectivement, sous tes pieds, c'est exactement la même chose. Il y a un temps d'adaptation toujours pour que ton cerveau, en fait, est réaliste et que tu n'as pas quelque chose d'exceptionnel. Et c'est ce petit moment-là, en fait, qui est le moment important pour te sauver la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors Jésus, on va rentrer sur ton cursus pour bien comprendre qui tu es. Tu es originaire de Paris, d'origine espagnole. Tes parents ont vécu un moment en France, maintenant les voilà en Australie. Ils ont un peu la bougeotte, un peu comme toi d'ailleurs finalement. puisque tu vas faire des études de biotechnologie avec une spécialisation sur les micro-algues. Tu vas étudier à Paris, en Australie, en Angleterre, aux USA. Quelque part, être chercheur, ça te pousse à aller voir, avoir une vision globale, à aller voir à droite, à gauche, comment ça se passe dans le monde ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Écoute, moi, je pense que c'est fondamental. Alors, tous les chercheurs me le font. Moi, je ne suis pas ce défaut. Et en tout cas, c'est la façon dont j'apprends des choses. J'ai besoin de comprendre. Alors déjà, j'ai besoin de comprendre la Terre dans son histoire, sa formation, tout elle, comment les océans se font former, pourquoi, quelles ont été les évolutions. Ça me permet d'aller de l'avant, si tu veux. Et le fait d'aller étudier dans différents pays, à savoir qu'en plus, de toute façon, la langue moteur, on le voit tous dans la recherche, c'est l'anglais, pour moi, c'était fondamental. Et j'ai besoin de me confronter, effectivement, aux autres visions. à travers le monde. J'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de comprendre les climats, j'ai besoin de comprendre ce qui se passe. Et donc je pense que si tu restes dans un laboratoire, dans un lieu-là et que tu n'en sors jamais, tu as une vision un peu étroite, un peu comme si tu regardais le monde à travers le trou d'une serrure. Et ce n'est pas possible si tu veux évoluer, si tu veux vraiment chercher, si tu veux vraiment trouver quelque chose de nouveau. Donc oui, pour moi, c'était fondamental. Alors,

  • Gauthier Seys

    parlons de l'histoire justement. Il y a bien la micro-algue qui était là depuis bien longtemps avant nous, il y a 3 milliards d'années. C'est le premier micro-organisme que l'on a pu identifier. Micro-algue essentielle dans notre fonctionnement. Et d'ailleurs, tu as décidé d'en faire quelque chose. C'est-à-dire qu'en 2010, quand tu crées la société Un Jardin sur les Toits, l'idée c'est que cette micro-algue peut nous aider dans notre quotidien.

  • Jesus Diaz De Vivar

    La micro-algue, comme tu l'as très bien dit d'ailleurs, c'est le premier organisme, c'est la cyanobactérie avant les micro-algues, mais c'est le premier organisme qui est apparu il y a 3 milliards d'années dans les océans, et c'est grâce à elle qu'on arrive à respirer, de toute façon si on a de l'oxygène, si on a une coulte aux eaux, c'est grâce aux micro-algues, parce que sans micro-algues on serait déjà mort depuis très longtemps, mais en tous les cas, la vie ne se ferait pas développer de la façon dont on la connaît aujourd'hui. Donc les micro-alpes servent à tout, elles servent effectivement dans le procès de la photosynthèse à absorber du CO2, entre autres, et donner de l'oxygène. Elles sont plus efficaces que les plantes terrestres, avant qu'elles ne soient à l'origine, mais effectivement de la vie sur terre. Et ensuite, parce que se développent certaines micro-alpes, elles se développent en 48 heures, ce qui n'est pas le cas malheureusement pour un arbre. Et elles servent donc effectivement à purifier l'air, elles servent aussi à purifier l'eau, elles en servent pour faire de la bio, ce qu'on appelle de la biorémédiation. Mais ensuite elles servent dans toute une pléthore d'industries en fait, que ça aille effectivement dans la pharmacie, dans la pharmacopée, la beauté, toutes les industries chimiques, bien sûr, un super aliment. On en sait effectivement des biofuels. Dans l'industrie spatiale, également, elle est très utile. Tu peux créer des gaz naturels, comme de l'hydrogène, etc. Donc, en fait, c'est vraiment quelque chose qui peut aider tout demain. Pour faire bref, tout demain, on doit aller vivre sur Mars grâce à M. Elon Musk. effectivement, juste avec des microbes, tu pourrais servir parce que tu aurais de l'oxygène, tu pourrais purifier ton eau, tu pourrais avoir un super aliment, tu pourrais te soigner, tu pourrais tout faire, même être beau. Donc, oui, c'est quelque chose de fondamental et de complet.

  • Gauthier Seys

    Jésus, si on t'écoute, ça a l'air tellement simple. Pourquoi c'est difficile d'avoir des subventions, de faire développer cette structure, d'aller plus vite, d'aller plus loin ? Tu me dis, il faut éduquer, mais en même temps, faire bouger les lignes ? C'est compliqué.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est compliqué parce que c'est effectivement en train d'y aller avec des investissements qui sont conséquents. Je te le disais au préalable, en fait, souvent moi quand je parle de mon métier, les gens écarquillent les yeux, ils ne comprennent absolument rien de ce qu'ils disent. Ils ont toujours cette notion d'algues qu'ils ont vu sur les plages en disant mais l'algue c'est tout touriste, ça sent bon, c'est pas bon, c'est pas bon pour le tourisme, etc. Ils ont du mal à comprendre. que les vagues sont la base de tout et donc pour eux ça peut être peut-être qu'il a encore un aspect un peu tu vois négatif et c'est toujours la même chose quand l'être humain a du mal à conceptualiser quelque chose il a du mal à investir. Après quand tu lui fais des plans disant voilà si on produit telle molécule, évidemment c'est une molécule excessivement rentable pour la pharmacie ou pour la beauté qui va aujourd'hui... de plus en plus vers les produits bio. Ils arrivent doucement à comprendre. On est vraiment au balbutiement, si tu veux, effectivement, de cette façon pensée. Et c'est toujours la même chose aussi. Tu vois, quand tu cherches des sponsors ou des choses comme ça, les gens ont du mal à aller vers... des solutions qui sont vraiment efficaces, qui préfèrent faire des petits choses, qui vont faire un peu de greenwashing, des choses comme ça. Mais investir vraiment dans des infrastructures qui vont être utiles pour compenser des choses réelles, qui sont tangibles, qui sont basées sur des études réelles, c'est toujours beaucoup plus compliqué. Parce que ça veut dire effectivement que tu dois quelque part... avouer que tu es un pollueur. Tu vois, tu as besoin de comporter quelque chose. Mais l'être humain a du mal, si tu veux, à avouer ses fautes. Donc,

  • Gauthier Seys

    je comprends.

  • Jesus Diaz De Vivar

    C'est un peu le souci,

  • Gauthier Seys

    voilà. Dis-moi si je dis une bêtise, mais grâce au processus de photosynthèse, la micro-algue cacke le CO2 de l'air ambiant et libère de l'oxygène. C'est 12 fois plus efficace qu'une forêt de même superficie. Donc, tu en poses sur des toits d'immeubles. et ça fait respirer la ville. Quand on voit que derrière, ça peut avoir plein d'avantages avec des compléments alimentaires pour la santé, pour la beauté, pour les biocarburants, ça paraît tellement évident. Pourquoi ça ne va pas plus vite ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Pourquoi ça ne va pas plus vite ? Écoute, ça ne va pas plus vite parce que c'est un manque de volonté et puis aussi, effectivement, il faudrait que les gouvernements légifèrent. Mais on dit légiférer, tu vois bien, effectivement, Quand tu regardes tous les gouvernements mondiaux, quand tu regardes nos dirigeants, quand tu regardes les COP, quand tu regardes ce qui en sort, en fait, il y a des lobbyistes qui sont beaucoup plus forts que nous qui font qu'on fait un pas en avant, trois pas en arrière. C'est ça le problème. Regarde, nous, en 2017, on a gagné un concours dans le cadre de réinventant la métropole du Grand Paris. Voilà, avec un promoteur immobilier qui était très content d'avoir gagné ce concours, évidemment, parce que ça lui donnait une chance absolument énorme. On a gagné le concours parce qu'effectivement, il y avait l'implantation d'une ferme de micro-algues sur les toits qui permettait de purifier l'air de Nanterre. Donc, surtout dans un quart-sourds où il y avait énormément de circulation, etc. Donc, c'était tout bénef, effectivement, pour les étagers, pour les habitants. Et le maire local était ravi. Simplement pour faire financer, évidemment, le financement de cette ferme de micro-algues sur le toit. Elle était prise en charge. pour le bon moteur immobilier. Mais c'est ce qui a été le plus compliqué à faire finalement. Parce qu'une fois que vous avez le contrat, pourquoi vous voulez dépenser un euro de plus ? Et bien non, tu vois. Et donc, c'est toujours la même chose. Ils veulent effectivement te mettre en avant parce que ça donne une belle image, parce que c'est fine, à partir du moment où il faut sortir le carnet de chèque, il n'y a plus personne. Donc, voilà, c'est toujours le même problème. C'est pour ça qu'on est nés, on est toujours, et qu'on revient aux énergies fossiles, sans cesse, etc. La vraie problématique, elle se situe là, en fait. Donc, le jour où les dirigeants écouteront effectivement des scientifiques en disant il faut tendre vers ça, il faut aller vers ça, parce que c'est une évidence, parce que ce sont les vraies solutions à ce moment-là, on avancera. Mais on voit bien aujourd'hui, même avec ce qui s'est passé aux États-Unis, que ce n'est pas du tout évident.

  • Gauthier Seys

    Jésus, ma dernière question. À ce jour, quand tu regardes un peu ton parcours, le travail que tu as fait et le prix que tu as gagné, comme je les ai évoqués, c'est la déception, de l'espoir, la fatigue ou un peu de rage intérieure ? C'est quoi le mot qui va le mieux s'associer avec ton parcours ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    De rage, non. Non, non, j'ai absolument aucune rage. Parce qu'en fait, si tu veux, je regarde le monde avec un regard un peu extérieur. donc en ce sens que moi j'aime la planète dans sa globalité donc je la regarde dans sa globalité je regarde justement tout ce qui la peuple, sa faune, sa flore, ses plantes, ses animaux et pour moi l'être humain fait partie de ces animaux et donc si tu veux j'essaye de faire en sorte que cette belle race humaine continue à vivre mais si elle veut pas on a envie de dire Inch'Allah Donc non j'ai absolument aucune rage j'espère simplement développer encore de très jolis projets qui prouveront effectivement que ce qu'on fait, ça a une véritable valeur, une valeur ajoutée pour l'être humain. Donc, ce qu'on défend quand même, on est des êtres humains aussi, donc on est là pour défendre nos échecs et sauvegarder les autres. Mais pas de rage, non, non, non. Parfois, parfois de la fatigue. Un peu de fatigue, ouais. De la latitude, si tu veux, si tu demandes.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, nous...

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non.

  • Gauthier Seys

    Sur la radio, on a été content d'éclairer ce parcours et de parler de ce sujet sur notre antenne. Merci pour le temps que tu nous as accordé. Tu retournes sur ton toit, Valence ?

  • Jesus Diaz De Vivar

    Non, il faut que j'aille m'occuper malheureusement des bioracteurs qui ont été détruits. Donc là, on n'est pas dans un terrain de toit, on est vraiment dans une surface plane. On était au radio-stall, c'est pour ça qu'on a eu tant de problèmes.

  • Gauthier Seys

    Bon courage à toi et aux équipes.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci. Merci à toi.

  • Gauthier Seys

    Au plaisir de se retrouver. A bientôt. Salut.

  • Jesus Diaz De Vivar

    Merci, ciao, ciao.

Chapters

  • Introduction à l'épisode et présentation de Jésus Diaz de Vivar

    00:01

  • Discussion sur le jardin urbain et les micro-algues

    00:12

  • Impact des inondations sur Valence et la communauté

    01:34

  • Le parcours académique et professionnel de Jésus

    04:20

  • Importance des micro-algues pour l'environnement et l'industrie

    06:23

  • Défis rencontrés dans le développement des projets de micro-algues

    08:21

  • Réflexions finales et espoir pour l'avenir

    13:00

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