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[Podcast Spécial] Réussir sa grossesse en expatriation

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37min |29/10/2025
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Description

Devenir parent à l’étranger, loin de ses repères, peut être à la fois une aventure magnifique et un véritable défi.

Dans cette émission spéciale animée par Gauthier Seys sur La radio des Français dans le monde, quatre invitées partagent leurs expériences et leurs conseils pour vivre sereinement une grossesse en expatriation : Anne Leclercq (sage-femme et co-fondatrice de Jardins de Naissance) à Austin (USA), Alissane Caron (kinésithérapeute spécialisée en périnatalité co-fondatrice de Jardins de Naissance) en Guadeloupe, Tania Favarel (en formation de doula à Dubaï) et Olivia Prevoteaux (future maman expatriée en Floride).

L’émission aborde toutes les étapes clés d’une grossesse vécue loin de la France : l’annonce aux proches, souvent à distance, la recherche d’un praticien, les différences culturelles, le choix d’une assurance santé adaptée, et la préparation à l’accouchement. Les intervenantes insistent sur l’importance de l’information, de la planification et d’un accompagnement de confiance pour éviter stress et isolement.

Les échanges mettent aussi en lumière la place du conjoint dans cette période charnière : la communication au sein du couple, les attentes des familles, et la gestion des visites post-partum sont autant de points essentiels pour préserver l’équilibre du foyer. Olivia évoque la barrière de la langue, la découverte de pratiques différentes et la nécessité d’adapter ses repères culturels tout en gardant le lien avec ses proches.

Les professionnelles rappellent que chaque système de santé a ses spécificités — de Dubaï aux États-Unis — et qu’il est crucial de s’y préparer. Bien s’informer, choisir un accompagnement respectueux de ses valeurs et anticiper la période du post-partum sont les clés d’une expérience positive. À travers leurs témoignages, elles montrent qu’il est possible de transformer cette distance en force : celle d’un couple soudé, d’une femme confiante et d’une communauté bienveillante.

Un podcast à la fois intime et pratique, pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre l’une des plus belles aventures de la vie… à l’étranger.


Pour en savoir plus, rendez vous sur :
https://www.jardinsdenaissance.com/

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(octobre 2025)

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur la radio des français dans le monde, bienvenue dans notre émission spéciale dans le cadre du dossier réussir sa grossesse en expatriation, l'aventure d'une grossesse c'est déjà exceptionnel mais en plus quand on vit ça dans le monde, on peut imaginer qu'il y a quelques problématiques, quelques questions, quelques doutes, un peu d'isolement peut-être également qui peut surgir. et nos invités du jour vont nous aider à nous éclairer. Nous allons suivre le chemin de la grossesse de l'annonce jusqu'à l'arrivée du bébé. Je salue toutes mes invitées. Je me sens un homme bien seul avec vous aujourd'hui. Bonjour. Alors, je salue notre parrain, Jardin de Naissance, qui nous accompagne dans ce dossier, représenté par Anne Leclercq. Anne Leclerc qui a trois enfants, qui est sage-femme et qui est basée à Austin. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Merci à toi de ce partage.

  • Speaker #0

    Et bienvenue à Alissane Caron. Toi, tu es sa sœur. Tu es sous le soleil de Guadeloupe avec trois enfants également. Alors toi aussi, tu accompagnes les femmes dans leur partie postpartum.

  • Speaker #2

    Exactement. Moi, je suis kiné spécialisée en périnatalité. Je fais aussi du massage bébé, du pilates pré-postnatal.

  • Speaker #0

    Et on continue ce tour du monde en allant à Dubaï avec Tania Favarell, qui a deux enfants de 14 et 11 ans. Bienvenue, Tania.

  • Speaker #3

    Merci, merci pour votre accueil. Donc moi, je suis Tania et je suis en pleine formation pour devenir doula aux Émirats.

  • Speaker #0

    Et puis, nous avons Olivia, notre témoin qui actuellement vit cette période de grossesse en expatriation depuis la Floride. Olivia. Après Voto, c'est comme ça qu'on dit bonjour, bienvenue ?

  • Speaker #4

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Tu es originaire d'où en France ?

  • Speaker #4

    Je suis originaire de Clermont-Ferrand.

  • Speaker #0

    Et donc tu t'es installée en Floride il y a combien de temps ?

  • Speaker #4

    Il y a deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et est-ce que quand tu es partie dans cette aventure, l'information avait été laissée à la famille qu'un bébé pouvait arriver ? Explique-nous un petit peu comment les choses se sont dites en tout cas.

  • Speaker #4

    Ce n'était pas forcément prévu, on est partie du coup il y a deux ans et demi, projet professionnel du de mon mari de base. Moi de mon côté j'avais une entreprise en France donc j'ai remonté une antenne aux Etats-Unis et puis l'avis a fait qu'on va dire on a passé une première année, tout s'est bien passé, une première année et demie, tout s'est bien passé donc on s'est dit pourquoi pas se lancer dans ce projet ici et puis du coup l'annonce aux familles s'est faite, on est rentré à un moment donné au bout de trois mois et donc on leur a annoncé et effectivement ça son lot de beauté et son lot de moins de beauté parce qu'effectivement on n'aura pas eu la chance d'avoir... notre entourage dans cette grossesse. Donc, peu de personnes n'auront réellement eu enceinte en France.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a toujours un petit moment envie d'être original pour cette annonce. Quand il y a quelques kilomètres qui séparent de ses proches, ce n'est pas très simple. Je pense, Alissane, que toi, tu as fait une production hollywoodienne pour l'annonce.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai eu trois annonces où j'étais loin de ma famille. La première fois, j'avais envoyé des petits courriers à tout le monde. et y être. On ne savait pas quand est-ce qu'ils allaient les recevoir. On avait hâte que tout le monde voulait boire aux lettres. Et la deuxième fois, on avait fait une vidéo, une vidéo où en fait, on dansait à trois, donc avec ma première fille. Et d'un seul coup, on était niés. On avait mis des bracelets fluorescents un peu de partout et ça faisait la forme du ventre avec un fœtus. C'était bien marré. Et la troisième fois, on l'a caché à une grande partie de la famille jusqu'à très tard, jusqu'à cinq mois. Parce qu'en fait, on avait beaucoup de monde qui est arrivé, mais à trois mois, quatre mois, cinq mois. Et du coup, on a caché... On l'a dit de manière étalée pour pouvoir le dire en face, parce qu'on était un peu frustrés justement de ne l'avoir jamais dit en face. Et donc, on a préféré attendre pour qu'ils arrivent. J'étais déjà bien enceinte quand ils sont arrivés.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, il faut toujours attendre un peu avant de le dire à sa famille.

  • Speaker #1

    Oui, en règle générale, moi, ce que je vois, c'est que les mamans attendent trois mois en règle générale. Parce que le premier trimestre, c'est là où effectivement, on est un peu dans l'incertitude. Moi, ce que je vois, c'est trois mois.

  • Speaker #0

    Alors évidemment, soit on attendait le bébé. Et il arrive, ça c'est la bonne nouvelle, ou alors ça peut être une grossesse surprise. Quand on est dans un pays qu'on connaît mal, c'est quoi les premières choses à savoir, les premières choses à mettre en route ? On a interviewé notamment dans la galerie de podcast autour de ce thème, un papa qui s'est retrouvé, alors en plus il travaillait dans les assurances, il s'est retrouvé avec une assurance pas idéale pour une grossesse à l'étranger. Il ne pouvait plus changer la date, c'était un petit peu engagé. Ça, ça fait partie des points de vigilance ?

  • Speaker #1

    L'assurance, oui, moi je sais qu'on avait fait attention quand on est arrivé aux États-Unis, j'avais pour projet d'avoir ma troisième grossesse. Et c'est vrai que du coup, il y a différents niveaux d'assurance, on avait pris le top du top, parce qu'en plus, en ayant des enfants en bas âge, on s'était dit qu'il fallait le maximum de... De coverage en niveau assurance. Donc oui, ça en fait partie.

  • Speaker #0

    Justement, parlons assurance quand on est en Floride. C'est un sujet important, ce domaine-là. Comment ça s'est passé pour toi, Olivia ?

  • Speaker #4

    C'est vrai que faire une grossesse, on va dire à l'étranger, surtout quand on vient d'un système français, les premières questions ne sont pas les mêmes. Et la question, effectivement, financière se pose. Donc oui, il y a eu une histoire d'assurance, comme Anne a pu, elle aussi, le préciser. Pareil, on avait fait attention l'année d'avant et on avait... essayer de comprendre le système l'année d'avant. Après, on est toujours surpris, parce qu'il y a toujours des choses à payer, on ne comprend pas forcément pourquoi, mais je pense qu'il faut surtout avoir prévu une enveloppe de côté et se dire à la fin combien ça coûte. C'est sûr qu'il ne faut pas venir à l'étranger en se disant on est récrac et on ne peut pas payer une grossesse. Il ne faut vraiment pas être dans cet état d'esprit, parce que sinon, il y a déjà plein d'autres choses qui sont tellement différentes que si déjà ça, c'est compliqué, ça peut être compliqué pour la suite.

  • Speaker #0

    Évidemment, quand on est dans d'autres cultures, on peut être aussi surpris par la façon de fonctionner. Chaque système et particuliers. Tania, par exemple, toi qui étudies aujourd'hui pour être doula, est-ce que tu es toi-même un peu surprise parfois de choses différentes avec le système français ?

  • Speaker #3

    Alors avec le système français, on s'en rapproche quand même beaucoup à Dubaï, parce que c'est un pays d'expats, donc du coup on s'en rapproche quand même beaucoup. Clairement, c'est plus médicalisé, c'est-à-dire qu'on ne va pas avoir tout ce qui est maison de naissance à Dubaï, mais par contre on va avoir des cliniques où on essaie de faire l'accouchement le plus physiologique possible, les accouchements dans l'eau sont possibles, les accouchements sans péridurale sont possibles. Donc c'est des choses qui sont quand même... intéressante et qui se rapproche aussi un peu plus de nos cultures européennes on va dire.

  • Speaker #0

    On a préparé cette interview avec Anne, on évoquait justement le choix du praticien, il y a des endroits, il y a des doulas, il y a des endroits, il y a des sages-femmes, il y a des endroits, voilà, il y a des systèmes très différents. Comment on fait pour maîtriser ce sujet du coup ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est ce que j'allais te dire justement, c'est qu'ici en fait, en plus ici c'est quand même le pays du commerce aux Etats-Unis, c'est que tu fais le tour en fait, tu vas visiter, tu... interview les personnes que tu vas embaucher, enfin les personnes qui vont te suivre, mais c'est vraiment des interviews comme des interviews d'embauche. C'est-à-dire que si tu choisis que ce soit une sage-femme à domicile ou une maison de naissance, birthing center, tu fais un tour en fait. Tu peux vraiment demander un tour et demander une estimation de combien tu vas payer. C'est intéressant, mais c'est vrai que c'est quelque chose à... observer. Moi, ce que je recommande toujours même à des mamans qui me contactent des États-Unis en dehors d'Austin, c'est vraiment déjà de regarder autour de soi qu'est-ce qui est disponible en fait. Parce que est-ce qu'il y a... Voilà, si tu cherches plus des sages-femmes, où est-ce qu'il y a des sages-femmes ? Tu peux retrouver toujours quelque chose plus similaire à ce que tu connais en France. Les systèmes sont différents dans tous les cas et je pense que dans tous les pays, c'est la même chose. Maintenant, après, il faut se renseigner un peu de qu'est-ce qu'il y a autour de toi. Parce que déjà en fait, en fonction de l'endroit où tu te trouves, tu peux avoir plus ou moins de choix. Mais en France, c'est pareil. Après, c'est toi, qu'est-ce que tu cherches ? Et si tu cherches quelque chose de beaucoup plus holistique ou beaucoup plus médicalisé, parce que tu as besoin de sécurité, dans tous les cas, c'est des sentiments de sécurité, mais c'est qu'est-ce qui te sécurise le plus ? Quel choix va te convenir le plus pour toi à ce moment-là de ta vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je recherche une information sur Internet, j'ai l'air de trouver tout et son contraire. Mais Olivia, par exemple, est-ce que toi, tu as commencé, c'est la première grossesse, à chercher des informations, à un peu paniquer peut-être face aux informations que tu trouves ? Il faut faire le tri.

  • Speaker #4

    Alors moi, j'ai eu la chance de rencontrer Anne avant que je tombe enceinte. Donc du coup, ça a été ma source d'informations numéro un des États-Unis. Pourtant, on n'est pas dans le même état. Mais on va dire qu'on a des états qui fonctionnent de manière à peu près similaire. Donc ça, c'est aussi un avantage pour le coup. Moi, effectivement, la grande question quand même, c'est la question financière. c'est qu'il y a beaucoup de choses où on fait le tour, mais il y a des choses qui ne sont pas prêtes en compte pour l'assurance. Et donc, malheureusement, effectivement, ça, c'est quand même quelque chose qu'il faut avoir en tête, c'est que quand on est à l'étranger, des fois, nos choix, ils sont aussi dépendants de la source financière, qu'est-ce qui est remboursé par notre assurance ou qu'est-ce qui ne l'est pas. Et donc, effectivement, ça dépend de la taille de la ville. Moi, j'habite dans une petite ville aux États-Unis, et donc, effectivement, c'est comme en France, il y a moins de choix donc forcément tout ce qui est maison de naissance ou voilà On va dire accouchement très physiologique que j'aurais aimé peut-être essayer. Il y a moins de choix ici, donc on peut moins le faire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est comme une grande aventure. Vivre déjà la grossesse en France, c'est quelque chose. Vivre une grossesse à l'international, on l'imagine. On a tendance à vite se rapprocher de sa maman, d'une amie pour la questionner, etc. Quand il y a des kilomètres qui sont présents, est-ce que ça ne crée pas parfois Enfin... un peu un sentiment d'isolement.

  • Speaker #1

    Oui, alors je vais te dire, moi qui suis ici depuis 14 ans maintenant, et j'ai eu mon dernier ici, avec la technologie actuelle, le FaceTime, il y a quand même beaucoup moins de coupures que ce qu'il aurait pu avoir avant. Parce que c'est vrai que tu peux communiquer en permanence. Bien sûr, il y a le décalage horaire, mais ça facilite énormément. On se plaint toujours des ordinateurs et des téléphones en permanence, même avec mes enfants. Mais en attendant, c'est vrai que c'est ce qui permet de garder beaucoup la communication à travers quand on est expatrié, quand on est loin de sa famille. Donc, moi, je trouve que mes enfants ont quand même eu, même grâce à FaceTime, WhatsApp, ils ont un lien en permanence avec la famille. On ne peut pas dire qu'ils ne les connaissent pas.

  • Speaker #0

    La relation avec la famille, c'est une chose. Et puis, il y a tous ces groupes, ces sites que l'on peut trouver avec des partages d'expérience. Pareil, est-ce qu'on ne doit pas faire un peu le tri parfois ? Parce qu'on ne peut pas lire sur ces groupes tout et son contraire.

  • Speaker #1

    Ah oui, si. Et d'ailleurs, je pense que c'est un peu pour ça qu'on a créé Jardin de naissance. Parce qu'en fait, il y avait des choses où je trouve que les gens se renvoient des conseils. pas forcément approprié, c'est même pas forcément approprié, c'est que la maman, je ne suis pas sûre qu'elle avait envie d'entendre ça en fait, ce genre d'informations. Donc je pense que oui, c'est important parce que effectivement, dans les groupes, ça part dans tous les sens, les conseils. Et ça peut être parfois très jugeant en fait. Et je ne pense pas qu'en tant que maman, tu as envie de te sentir jugée comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement, Olivia l'a dit, elle a eu la chance de te rencontrer et donc ça a humanisé un peu, elle avait des questions euh Et des réponses, c'était très simple. On n'a pas toujours la chance de trouver la bonne personne. Tu fais ce travail de préparatrice pour être doula, Tania. L'humain est quand même stratégique dans cette période ?

  • Speaker #3

    Oui, absolument. Surtout quand on est loin de sa famille. En tant que doula, on a justement un lien privilégié, on va dire, et sacré avec le couple qu'on accompagne. Du début, même, parfois même, avant la conception, un peu comme pour Olivia et Anne. on est là en en tant qu'accompagnante, en tant que personne à l'écoute, bienveillante, sans jugement, et pour que la personne, le couple, trouve tout doucement sa voie, son chemin vers l'accouchement, vers ce qu'ils attendent pour devenir parents. Donc, on est un peu une épaule pour soutenir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, on n'a pas encore parlé du rôle du conjoint. Lui aussi, d'ailleurs, avec l'arrivée du grand jour, il peut se préparer. Il ne faut pas les oublier.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait. C'est important qu'il y ait des discussions qui s'ouvrent entre la maman et le partenaire durant la grossesse parce qu'en fait, il y a des choses à poser. des réflexions à se poser, des réflexions à avoir l'un l'autre, ne serait-ce que de quelle famille chacun vient, de quelle famille on veut construire ensemble. Il y a des questions qui sont bonnes à se poser et bonnes à réfléchir pour vraiment avancer autour de ce qu'on recherche ensemble. Parce que chaque parent vient d'une famille différente, donc déjà, il y a des bons et des moins bons dans chaque famille. qu'est-ce qu'on a envie de prendre individuellement et qu'est-ce que son partenaire a envie de prendre et qu'est-ce qu'on en fait tous ensemble. Et je pense que c'est déjà important de se poser déjà des questions comme celle-là durant la grossesse pour savoir à quoi s'attendre en fait.

  • Speaker #2

    Et surtout quand on est loin, moi je trouve qu'il y a ça à se poser vraiment avant parce qu'on a souvent la famille qui va arriver, alors moi je l'ai vécu, la famille qui arrive après la belle-mère, la mère, qui vient et qui intervient souvent très proche dans son postpartum. et c'est Si on n'a pas réglé certaines choses avant et qu'on n'a pas mis certaines choses au clair avant, des fois, ça peut être plus compliqué.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai déjà eu au micro de la radio des Français dans le monde des couples binationaux avec deux approches très différentes, de façon notamment de faire intervenir la belle famille, si on prend un cas concret. On a à se préparer à ce genre de situation parce que sinon, on peut mal le vivre ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, je pense qu'il faut se préparer. Oui, c'est vraiment des bonnes questions à se poser en fait, des bonnes questions à se poser ensemble. Pour être plus fort, savoir ce que chacun de nous attend de l'autre. Ça, c'est déjà important. Chacun, en tant que parent, qu'est-ce qu'on attend de l'autre par rapport à soi-même ? Et qu'est-ce qu'on attend par rapport à l'éducation ? C'est très important de se poser, ne serait-ce que même pour l'accouchement. Tu vois, quand on disait de choisir le lieu, c'est important que les deux partenaires soient sur la même page. Bien sûr. Je me suis retrouvée avec des papas qui n'étaient pas forcément en adéquation avec le choix de la maman d'accoucher dans un milieu moins médicalisé. Ça peut devenir compliqué en fait, pendant la grossesse, c'est intérêt d'ouvrir la discussion, de venir poser les frustrations, les peurs. C'est surtout autour des peurs, des sentiments de chacun où c'est important de les exprimer en fait. Et des fois d'avoir quelqu'un entre deux pour poser les bonnes questions. permettre d'exprimer ses peurs et ses frustrations, ça peut faire beaucoup de bien parce que ça peut désamorcer quelque chose avant que ça ne monte en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement on parlait des différences culturelles, selon certains pays, il y a la péridurale, la présence ou pas du père, un certain nombre de rituels, le lieu d'accouchement qui peut varier, la méthode aussi, plus douce, plus médicalisée, tout ça finalement c'est une bonne préparation en amont qui fera que ça se passera bien ?

  • Speaker #1

    Oui. très clairement c'est plus tu te prépares en amont plus ça se passera bien alors moi je vais parler en tant que sage femme mais je vais laisser parler tania ce qu'elle en pense mais l'histoire de l'accouchement c'est vraiment autour du lâcher prise en fait donc du lâcher prise de pas réfléchir de pas être dans la le contrôle et de les se laisser aller laisser aller laisser aller à l'écoute de son corps donc ça se prépare c'est quelque chose que si tu ne te prépares pas en fait tu vas avoir beaucoup plus de questions et si tu as beaucoup plus de questions, c'est là où ça commence à devenir beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #0

    Tania ?

  • Speaker #3

    Je rebondis aussi là-dessus par rapport à mon propre vécu. Moi, j'ai accouché en France, j'ai eu mes grossesses en France, mais quand on n'est pas bien informé en amont, moi par exemple, pourtant je suis infirmière, j'ai travaillé en pédiatrie pendant des années, mais je n'étais pas bien informée sur, en fait, tu vas dans ta maternité, tu penses avoir choisi la maternité qui te correspond, mais en fait tu te rends compte que On ne te présente pas tous les projets de naissance qui peuvent exister, c'est-à-dire toutes les façons qu'on peut avoir d'accoucher. Et donc, je trouve que nous, on a un rôle aussi dans tout ça, de prévenir les familles pour qu'elles puissent en fait choisir au mieux ce qui leur ressemble pour leur accouchement, on va dire, idéal, comme ils l'entendent et comme ils le pensent. Mais quand on n'a pas toutes ces clés à la base, on ne peut pas l'inventer et savoir où on peut aller.

  • Speaker #0

    Je me tourne vers notre témoin, Olivia. Justement, est-ce que les discussions qu'il fallait avoir avec le papa sont passées ? Est-ce que les discussions avec les familles sont passées ? Est-ce que tout est clair pour l'arrivée du jour J ?

  • Speaker #4

    Alors, je pense que tout n'est jamais très clair, de toute façon, puisqu'on ne sait jamais comment on est avant, après ou autre. La réalité, c'est que moi, s'il y a des gens qui ont des doutes d'avoir des enfants à l'étranger, je pense que C'est comme une aventure à l'étranger de toute façon. Globalement, ça renforce le couple énormément. Il y a des couples où ça marche, il y a des couples où ça ne marche pas. Moi, dans mon cas, je suis très contente de l'avoir vécu à l'étranger parce que je pense qu'il n'y aurait pas eu le même investissement du papa en France où on comprend tout. où on sait faire nos rendez-vous médicaux, où ce n'est pas dans les mœurs d'aller avec son mari à tous les rendez-vous médicaux. Ici, mon mari a fait tous mes rendez-vous médicaux. Encore maintenant, je suis dans la phase où j'accouche dans 20 jours maximum. On est dans la phase où il y a des contrôles toutes les semaines. Il est là toutes les semaines. Et en fait, il est là parce qu'il y a aussi une notion de langue. On a beau tout dire, c'est que c'est peut-être la chose la plus difficile. C'est de se dire que même si on comprend la langue... C'est un wording qu'on ne comprend pas actuellement. Donc d'être deux, c'est vraiment super. Donc franchement, je le conseille. Moi, j'ai trouvé ça super de le vivre avec son conjoint à l'étranger. Je trouve qu'on est dans notre vie, etc. Et ça fait le vivre vraiment trop bien. Les familles, c'est un peu plus complexe. Je pense qu'on essaye de faire l'entre-deux. Entre nous, on culpabilise toujours d'être loin. Et donc on se dit, on comprend qu'ils ont envie d'être là, etc. Et on essaye de leur expliquer aussi notre volonté et ce qu'on a besoin, parce qu'on ne vit plus avec nos familles. Et une chose que beaucoup d'expats ne peuvent que comprendre en tant qu'expats, mais beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que c'est différent d'avoir ses parents, ses beaux-parents, un week-end tous les mois, que de les avoir trois semaines d'affilée, chez soi, matin, midi, soir, souper, tous les jours. Et surtout en postpartum. Et surtout en postpartum, et ce n'est pas du tout la même vie. Même en postpartum, déjà, ce n'est pas la même vie. Je n'ose même pas imaginer en postpartum. Donc, c'est ça qui est difficile à comprendre parce qu'ils n'ont jamais été expats. Donc, je pense que quand on vient d'une famille d'expats où il y a beaucoup d'expats, c'est beaucoup plus simple. Quand on vient d'une famille où c'est nous qui nous expatrions, mais qu'il n'y a pas trop d'autres expatriés dans notre famille, c'est compliqué à faire comprendre.

  • Speaker #0

    Le jour J est arrivé. Je me souviens, moi, dans mon expérience de papa, ça m'est arrivé deux fois de vivre ce moment. Les premières heures, on les veut vraiment entre nous et pas forcément le dire à tout le monde. Quand il y a des milliers de kilomètres, comment ça se passe ? Est-ce que cette règle peut rester la même ? Qu'au final, on partage un petit genre d'un secret avec le conjoint, le bébé nouvellement arrivé, peut-être les petits frères et les petites sœurs aussi. Or, un peu du temps ?

  • Speaker #1

    Tu as quand même ta communauté, c'est-à-dire qu'en étant expatrié, tu as quand même une petite communauté autour de toi. Moi, j'avais des enfants, donc il fallait que je m'organise pour qui va s'occuper des grands. donc euh Du coup, il y avait quand même du monde qui était au courant.

  • Speaker #0

    Il y avait un peu de logistique quand même, un peu obligatoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en plus, il y avait le décalage horaire. Donc, c'est vrai que je ne me souviens pas m'être précipité d'avoir prévenu la famille en France parce qu'il y avait un sacré décalage horaire quand il est né. Il est né en pleine fin de journée. Mais la famille, voilà, mes enfants sont venus. Le village que j'avais ici, donc vraiment mes amis autour étaient au courant en fait. Il y a eu quand même… Merci. Voilà, c'est vraiment, je trouve qu'il y a un décalage. Quand tu pars en expatriation, tu as quand même ton, tu crées ton propre réseau autour de toi qui va te soutenir lors de l'accouchement. En tout cas, moi, c'est ce qui s'est passé quand j'ai eu mon enfant. Parce qu'en plus, d'autant plus que j'avais besoin, puisque j'avais deux autres à gérer en même temps.

  • Speaker #0

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai fait complètement différemment. En fait, j'ai fait pour la deuxième. Donc la deuxième, c'était en plein Covid en plus. donc J'ai fait venir du monde avant et j'ai fait complètement l'inverse pour ma troisième. Du coup, j'ai essayé de... Parce que justement, le côté qu'Olivia disait, en fait, avoir quelqu'un... Enfin, alors, en permanence, pendant cette période-là, en fait, des fois, ça peut être très lourd à gérer. Ça peut être source de conflit, notamment aussi avec son conjoint. Enfin, en fait, ça peut être lourd pour soi, mais aussi pour l'autre. Et en fait, du coup, pour la troisième, j'ai vraiment fait totalement différemment où j'ai posé des règles beaucoup plus strictes, où j'ai limité en le temps. Je ne voulais pas que ce soit deux mois, trois mois. J'ai essayé de faire quelque chose qui me convenait beaucoup plus parce que justement, j'ai été un peu submergée d'avoir plus de choses à faire encore et de me dire que je ne referais pas la même erreur la fois d'après.

  • Speaker #0

    Olivia, comment avez-vous planifié la chose ? Parce que là, on arrive à la date limite. Ça y est.

  • Speaker #4

    Ouais, on a planifié quand même en fonction du caractère des gens. Donc, il y a des personnes qui ont accepté nos choix. En fait, notre règle de base, on s'était dit personne pendant un mois au moment où j'accouche, entre guillemets, pour déjà créer notre propre famille, un petit peu des choses. On va dire qu'arrivé au moment de la date de terme, je suis quand même contente qu'il y ait des gens qui arrivent parce qu'on ne sait jamais, entre guillemets. Mais en respectant, c'est-à-dire que les gens ne sont pas chez nous. Ils sont, l'avantage c'est qu'on habite en Floride, donc c'est un lieu de vacances. Donc du coup, ils vont partir en vacances, revenir deux jours, partir en vacances, revenir deux jours, etc. Donc c'est un bon compromis, je pense, qu'on a trouvé et qu'on a limité dans le temps. Et puis, je pourrais vous faire un retour après parce que tantôt, on ne l'a pas vu. De toute façon,

  • Speaker #0

    on ne sait pas comment on va. Ça va venir vite.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #0

    On a fait toute une série de podcasts avec des témoignages, avec des avis, etc. Toi-même, tu as utilisé des podcasts, tu as utilisé le réseau de Français expatriés dans le monde pour ta propre grossesse, Olivia ?

  • Speaker #4

    Moi j'écoute beaucoup beaucoup de podcasts. Là où je me suis arrêtée à un moment donné, c'est que forcément j'ai toujours un peu mes podcasts français et c'est on va dire les idéologies et ce qu'on a l'habitude de voir en France. Là où aux États-Unis c'est différent, donc je vais switcher au milieu de ma grossesse en écoutant des podcasts plutôt américains pour me faire aussi à la culture et comprendre aussi. C'est ça qui est super intéressant, c'est de comprendre comment ils résonnent, pourquoi il y a des choses qui sont plus important pour eux que pour nous de base. Pourquoi il y a juste qu'on parle en France et ici, on n'en parle pas du tout. Et inversement, et puis toutes les pratiques, même les achats, les turbulettes, c'est un truc français. Par exemple, ici, il n'y a pas de turbulettes. Moi, ça me perturbe encore. Et il faut faire comprendre ça à nos belles-mères et à nos mères qui veulent dire, mais ne mettra pas des turbulettes. Non, il n'en mettra peut-être pas trop. Et du coup, c'est de comprendre un peu tout ça. Mais oui, les podcasts sont une très bonne source. Les vidéos YouTube aussi. Enfin, toute information. Après, il ne faut pas se perdre dans l'information. c'est pour ça que j'avais toujours Anne qui m'a dit Après avoir lu plein de choses, qu'est-ce que t'en penses toi ? Moi je préfère me fier à un avis humain qu'à un avis d'une machine.

  • Speaker #0

    Donner un final cut dans tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici aux Etats-Unis, ce qui est quand même surprenant, c'est que c'est un pays de l'immigration. Donc en fait, moi en ayant travaillé en tant que sage-femme, je rencontre des cultures différentes en permanence. C'est-à-dire que tu vas rencontrer vraiment toutes sortes de cultures. C'est très intéressant de s'adapter en fait, parce que tu te rends compte Même moi, quand j'ai été enceinte et que j'étais sage-femme, donc sage-femme depuis 10 ans, j'avais déjà vécu deux grossesses et je vis ma grossesse aux États-Unis. J'étais déjà perturbée dans comprendre et vouloir comparer en permanence. Donc du coup, ça, ça a été une première étape. Mais du coup, je me rends compte aussi de ces femmes qui arrivent avec des cultures différentes parce que voilà, quand je te dis des cultures différentes, on peut avoir des cultures plus indiennes, des cultures… sud-américaines, des cultures plus... Donc vraiment, aux Etats-Unis, tu rencontres des différentes cultures en permanence et tu dois vraiment t'adapter à ça. Et c'est vraiment intéressant, en fait, de comprendre l'intérêt de ces différentes cultures.

  • Speaker #0

    On a évoqué le fait qu'il y ait des cultures différentes, mais pour autant, dans les podcasts que l'on a produits ensemble, on parlait de la période postpartum et ces fameux 40 jours sont à peu près les mêmes dans le monde entier. C'est une phase importante. D'ailleurs, auprès de Jardin de Naissance, vous vous êtes rendu compte ? que c'était peut-être une partie qui était un peu passée sous radar, Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, mais en fait, c'est ça qui nous a amenés à travailler ensemble avec Anne, parce que justement, du coup, nos expériences à la fois perso et professionnelles, on s'est rendu compte que les 40 jours postpartum, c'était vraiment un creux un peu, où on n'avait pas vraiment de suivi, on n'avait pas vraiment d'aide, et du coup, on a mis en place, nous, ce qu'on a mis, le cocon postnatal, pour essayer d'aider les mamans, justement. où ça se prépare avant, mais ça se fait aussi pendant, où on essaye de s'organiser au mieux pendant ces 40 jours. Parce que c'est des choses qu'on revoit dans plein de cultures différentes, avec le resserrage de bassins dans les cultures latines, latino-américaines, ou des choses comme ça, que moi j'utilise déjà dans ma pratique aussi, parce que je vois les mamans en post-accouchement, et en post-partum un peu plus lointain. Mais c'est des choses qu'on a essayé de prendre un peu de toutes les cultures pour essayer de... faire au mieux pour soutenir les mamans.

  • Speaker #0

    Olivia, la date approche tout doucement. Tu te sens bien entourée et bien prête pour l'après-accouchement ?

  • Speaker #4

    Je suis en cours de préparation.

  • Speaker #0

    Attention, il faut peut-être un peu mettre le turbo.

  • Speaker #4

    Non, j'allais dire prête. En fait, vu qu'on ne sait pas déjà comment le corps d'une femme est fait, je me dis quel type déjà de femme je vais être. Est-ce que ça va être simple ? Est-ce que ça ne va pas être simple ? Quel cas de figure il va se passer ? Je me suis plutôt renseignée sur tous les cas de figure envisageable et possible. Mais on va dire que là, c'est pareil. Par exemple, je ne sais pas sur tous les éléments du postpartum pour le côté féminin, c'est très différent en France qu'aux États-Unis, par exemple. Ils mettent plein de produits ou autres, donc c'est de comprendre quel est l'entre-deux, de ce qu'il faut mettre ou pas mettre. Anne m'a quand même pas mal renseigné, mais après, c'est forcément à moi de prendre des décisions sur ce que j'ai envie ou pas envie. Moi, tant que je n'ai pas vécu quelque chose, j'ai du mal à me dire ce que je vais vraiment préparer. C'est comme faire un marathon, tant qu'on ne l'a pas fait, on ne sait pas si on peut le réaliser.

  • Speaker #0

    Tania, dans cette formation aujourd'hui, pourquoi d'abord tu as tenu à avoir ce rôle de doula ? On peut peut-être un peu rappeler vite fait la différence entre la sage-femme, la doula ? J'ai eu un cours théorique déjà avec Anne pour bien comprendre, dis-nous un peu.

  • Speaker #3

    La doula, ça va être, alors déjà on n'est pas dans le corps médical, donc nous on n'est ni paramédicaux ni médicaux. Donc on est vraiment là en tant que personne. aidante en tant que personne qui est là pour écouter ce que je disais tout à l'heure. Vraiment un support, un accompagnement pendant cette grossesse mais qui sera plus dans l'écoute, donner des conseils.

  • Speaker #0

    Et du coup, on marque une différence quand on est maman entre la première fois et les autres fois. Parce qu'évidemment, c'est ce que disait Olivia, au début on découvre quand on a déjà vécu ça, est-ce que son cerveau peut un petit peu faire bouger les lignes et puis surtout, Il y a une partie logistique qui rentre en ligne de compte subitement.

  • Speaker #2

    Il y a une partie logistique, il y a une partie expérience aussi. Et il y a une partie physique aussi, moi, je trouve, qui rentre énormément en compte là-dedans.

  • Speaker #0

    dans les différentes grossesses.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire physique, c'est plus difficile deuxième, troisième ?

  • Speaker #2

    Alors oui et non. Je vais argumenter de mes deux côtés. Oui, parce que physiquement, le corps, en fait, il a retenu certaines douleurs, il a retenu certaines choses. Et du coup, des fois, on va avoir, par exemple, je parle pour les femmes enceintes qui vont avoir une pubalgie, généralement, ça revient à la fois d'après. Et du coup, on retravaille différemment. Donc des fois, oui, il y a des douleurs qui peuvent revenir, qui étaient déjà là et qui peuvent revenir. mais non aussi parce qu'en fait le fait par exemple d'avoir, moi je parle du périnée beaucoup parce que je travaille vachement là-dessus, mais un périnée qui a été bien rééduqué et où on a bien pris conscience, en fait c'est plus facile de reprendre derrière. Et même par exemple pour des prolapsus, des choses comme ça, alors prolapsus j'explique c'est une descente d'organes, si les mamans elles en ont eu à une première grossesse, on peut généralement les récupérer avec une deuxième grossesse parce que hormonalement tout ça on va jouer sur ce genre de choses. Et en fait on peut récupérer... en postpartum, même après plusieurs grossesses. Et du coup, le fait de savoir et de connaître déjà son corps et d'avoir déjà travaillé sur la réflexion de comment ça fonctionne, des fois, on y arrive mieux derrière. C'est ça que je veux dire.

  • Speaker #1

    Sur la radio des Français dans le monde, quand on parle des sujets autour de la santé, certains préfèrent revenir en France dans cette période-là parce que justement, ils vont connaître plus facilement le système, etc. J'ai une question très bête. On peut monter dans un avion en étant enceinte jusqu'à quel... date ? Parce qu'à un moment, je pense que la compagnie ne veut plus.

  • Speaker #0

    Ça dépend des compagnies. C'est entre 34 et 36 semaines. En fonction des compagnies, tu ne peux plus monter dans l'avion autour de 34-36 semaines. Alors, en réalité, moi, je vois, j'ai eu des mamans ici aux Etats-Unis sur des vols locaux, même à 38 semaines, qui sont montés dans l'avion. Pas bien l'air.

  • Speaker #1

    La légende dit que, logiquement, la compagnie ensuite offre un billet à vie si l'accouchement a lieu. Bon, je pense qu'ils n'ont pas envie de le faire toutes les semaines. Olivia, j'ai vu que... Tu avais réagi lorsque j'ai parlé de se soigner en France ou pour le coup, dans notre sujet du jour, d'accoucher en France. Tu as réagi à ce moment-là, pourquoi ?

  • Speaker #3

    J'ai réagi. Alors moi, ce n'est pas le cas, mais c'était d'une amie qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte et c'est une vraie question. Elle veut rentrer. Et du coup, effectivement, je pense que c'est surtout lié aussi à des caractères de personnes. Il y a des gens qui ont besoin d'être très proches de leur famille et c'est là aussi où on voit les expats qui arrivent à rester en expat parce que souvent, c'est qu'on aime... On aime notre famille tout autant, mais on aime aussi la famille qu'on se crée, les aventures, et on voit quelque chose de différent. Des personnes qui ont besoin d'avoir cette attache avec leurs parents, leurs frères, leurs sœurs, et d'être au quotidien ensemble. C'est une conversation que j'ai eue il y a deux soirs, c'est pour ça que je réussis.

  • Speaker #1

    On arrive tout doucement au bout de ce rendez-vous. Ça va être un moment extraordinaire. Olivia va le vivre dans peu de temps. Vous l'aviez aussi connue. déjà dans votre parcours. Qu'est-ce qu'on peut dire à nos auditeurs et auditrices ? Déjà, pour les rassurer peut-être, il y a peut-être une inquiétude. Est-ce que vous avez identifié, peut-être Anne en tant que sage-femme, des inquiétudes particulières dans le cadre de l'expatriation ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est le sentiment d'être seule, d'être vraiment sûre qu'on ait créé sa communauté. Parce que je pense que c'est vraiment le sentiment d'être sûre de se sentir soutenue. Moi, je trouve que les mamans expatriées qui n'ont pas beaucoup de famille autour, c'est là où parfois elles peuvent avoir des difficultés. Et c'est là où je vais travailler avec elles beaucoup en disant, OK, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? On va regarder ensemble autour de toi, en ligne, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Parce qu'on est dans un monde moderne, donc il y a plein de choses qui peuvent être mises en place. D'être sûre qu'il y a quelqu'un qui t'apporte à manger, parce que tu ne vas pas forcément avoir le temps de te préparer à manger. Maintenant, il y a ce qu'on appelle des meal trains. Donc, en fait, tu peux avoir des gens qui t'envoient à manger à la maison. Donc, si tu vois, tu peux même faire participer des gens qui habitent loin de payer pour une livraison d'un repas plutôt que de t'amener un repas parce qu'ils ne sont pas à côté de la maison. Donc, il y a quand même des tas de choses. C'est plus réfléchir comment se sentir soutenu. En fait, c'est vraiment ça. Mais il y a des plans à mettre en place et il y a toujours une possibilité.

  • Speaker #1

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assez d'accord. c'est qu'il faut s'organiser en vrai c'est... C'est beaucoup une question d'organisation, je trouvais, d'anticipation.

  • Speaker #4

    Les conseils, effectivement, ça va être de bien se faire entourer quand on est en expat, effectivement, parce que moi, je sais que j'ai pu discuter avec des mamans et leur crainte aussi, c'est effectivement, tu ne sais pas quand va être le jour J et tu ne sais pas si papa sera là. Et ça, c'est aussi une grosse peur qu'elles ont parce qu'au final, on peut se retrouver seul. Il faut se faire confiance, il faut être bien accompagné et puis ça va rouler.

  • Speaker #1

    Alors Olivia, toi ? Je ne peux pas te poser la question vu que ça n'est pas encore arrivé, mais je te sens prête quand même et assez sereine.

  • Speaker #3

    Oui, en fait, je suis quelqu'un de très, très positif. Donc, je me dis que plus on voit les choses positivement, plus ça va bien se passer. Et après, j'aime bien m'organiser. Donc, si je n'ai pas accouché d'ici là, parce qu'on ne sait jamais, mon objectif, c'est que je finisse normalement le travail à la fin de cette semaine. Et donc, après, j'aimerais bien me faire des plats que je vais mettre au congélateur directement. Je suis un peu dans le mystique des plats en amont. Et après, j'ai la chance d'être très bien entourée par la communauté que Anne vit aussi, la communauté des Français ici, et ça fait la différence. Et je dirais que moi, ce qui me stressait le plus, mais c'est très personnel, c'est la langue. À un moment donné, j'ai mon cerveau qui commence à se coucher en mode enfantin. Et donc, je pense que j'ai besoin d'entendre du français. Donc, ce qui me stressait le plus, c'est quand on va arriver à l'hôpital et qu'on va me raconter des trucs en anglais, où je ne vais pas comprendre parce que peut-être je serai dans ma boucle ou dans ma douleur. Je pense qu'ils vont prendre des belles insultes français, les pauvres. Mais voilà, c'est plus ça qui me perturbe, moi, que le respect pour le bébé.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une question et une demande, Olivia. Bon, si c'est trop indiscret, tu m'envoies balader. Est-ce que vous savez si c'est un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #3

    Oui, c'était un petit garçon.

  • Speaker #1

    Très bien. Et est-ce que tu veux qu'on t'envoie une turbulette de France avec le logo de la radio des Français dans le monde ? Non, ça va.

  • Speaker #3

    Ma belle-mère s'en est chargée. Et je voulais juste rebondir sur une petite chose. C'est ce qu'Anne disait tout à l'heure. C'est effectivement très culturel, ça, de dire, par exemple, on a attendu trois mois avant de dire la naissance, mais apparemment, c'est très français. Parce que j'ai beaucoup d'amis d'Amérique du Sud qui le disent dès qu'elles ont le thèse de grossesse, par exemple. Et aux États-Unis, ils le disent très tôt aussi, en fin de compte. c'est très en fait je pense que les français on est très superstitieux Donc en fait, tant qu'on n'est pas sûr, on préfère pas le dire parce qu'après, ça peut créer du trouble. Mais c'est très culturel.

  • Speaker #0

    En Etats-Unis, tu as quand même les deux approches parce que tu as aussi l'approche de l'annonce du sexe de bébé. Il y a plein d'événements que tu fais durant la grossesse. Mais ça,

  • Speaker #1

    c'est l'occasion de faire des fêtes.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est toujours l'occasion de faire des fêtes. Tu as la baby shower, mais avant la baby shower, tu as le sexe reveal. l'objet d'un... Je viens de la réveiller.

  • Speaker #1

    Et ça commence à arriver d'ailleurs un peu en Europe aussi, de faire ce genre de fêtes maintenant, où on mange des gâteaux très, très, très sucrés d'ailleurs. Réussir sa grossesse en expatriation, c'est, si je comprends bien, avant tout se sentir bien entouré, que vous soyez à Tokyo, Lisbonne ou Dubaï. N'oubliez pas qu'il y a de nombreuses ressources pour vous accompagner. C'est une belle communauté. On l'a dit, la technique est aujourd'hui présente pour être rassuré et pouvoir échanger, communiquer. Finalement, est-ce que la conclusion de cette émission, ce ne serait pas de se dire qu'il est plus simple de réussir une grossesse en expatriation en 2025 qu'il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Si, sûrement, oui. Ah oui, je pense. Moi, ayant vécu ma grossesse il y a déjà 13 ans maintenant, effectivement, il y a un très grand progrès entre il y a 13 ans et maintenant. Et du coup, c'est beaucoup plus facile d'avoir le soutien et la communication et d'avoir la bonne information.

  • Speaker #1

    Et puis il y a Jardin de Naissance, je remercie encore Jardin de Naissance de nous avoir accompagnés. N'oubliez pas que ce village, il peut être important pour être rassuré, et le lien pour pouvoir entrer en contact avec vous est disponible. Tania, je te souhaite le meilleur pour la fin de ton parcours d'études. C'est censé être bouclé quand, cette histoire ?

  • Speaker #4

    Alors cette histoire, elle se termine dans deux semaines, mais celle-ci étant à tout bas, je pense faire aussi une formation un peu plus longue en France. Mais là, cette fois-ci, en visio. Pour être vraiment au top du tout.

  • Speaker #1

    Je souhaite le meilleur, mais évidemment, la personne à qui on va souhaiter les meilleurs prochains jours, c'est Olivia, notre témoin depuis la Floride. J'espère que tu reviendras vers nous pour nous raconter un petit peu tout ça et que dans quelques semaines, on fera un débrief.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toutes d'avoir été sur l'antenne de la radio des Français dans le Monde. N'oubliez pas tous ces podcasts qui sont des ressources précieuses et que vous retrouvez sur francaisdanslemonde.fr. A bientôt, au revoir.

  • Speaker #4

    A bientôt.

  • Speaker #5

    Retrouvez notre dossier spécial Réussir sa grossesse en expatriation sur fdlm.fr Dossier parrainé par Jardin de Naissance.

  • Speaker #2

    Bouger, respirer, se reconnecter. Jardin de Naissance t'accompagne. De la grossesse au postpartum, pour être besoin, vraiment besoin.

Chapters

  • Introduction à la grossesse en expatriation

    00:04

  • Témoignages d'expériences de grossesse à l'étranger

    00:30

  • Annoncer une grossesse à distance

    02:16

  • Les défis de l'assurance santé en expatriation

    04:11

  • Choisir un praticien et comprendre les systèmes de santé

    06:50

  • Gérer l'isolement et le soutien communautaire

    09:19

  • Préparation à l'accouchement et au postpartum

    13:44

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans expatriées

    24:37

Description

Devenir parent à l’étranger, loin de ses repères, peut être à la fois une aventure magnifique et un véritable défi.

Dans cette émission spéciale animée par Gauthier Seys sur La radio des Français dans le monde, quatre invitées partagent leurs expériences et leurs conseils pour vivre sereinement une grossesse en expatriation : Anne Leclercq (sage-femme et co-fondatrice de Jardins de Naissance) à Austin (USA), Alissane Caron (kinésithérapeute spécialisée en périnatalité co-fondatrice de Jardins de Naissance) en Guadeloupe, Tania Favarel (en formation de doula à Dubaï) et Olivia Prevoteaux (future maman expatriée en Floride).

L’émission aborde toutes les étapes clés d’une grossesse vécue loin de la France : l’annonce aux proches, souvent à distance, la recherche d’un praticien, les différences culturelles, le choix d’une assurance santé adaptée, et la préparation à l’accouchement. Les intervenantes insistent sur l’importance de l’information, de la planification et d’un accompagnement de confiance pour éviter stress et isolement.

Les échanges mettent aussi en lumière la place du conjoint dans cette période charnière : la communication au sein du couple, les attentes des familles, et la gestion des visites post-partum sont autant de points essentiels pour préserver l’équilibre du foyer. Olivia évoque la barrière de la langue, la découverte de pratiques différentes et la nécessité d’adapter ses repères culturels tout en gardant le lien avec ses proches.

Les professionnelles rappellent que chaque système de santé a ses spécificités — de Dubaï aux États-Unis — et qu’il est crucial de s’y préparer. Bien s’informer, choisir un accompagnement respectueux de ses valeurs et anticiper la période du post-partum sont les clés d’une expérience positive. À travers leurs témoignages, elles montrent qu’il est possible de transformer cette distance en force : celle d’un couple soudé, d’une femme confiante et d’une communauté bienveillante.

Un podcast à la fois intime et pratique, pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre l’une des plus belles aventures de la vie… à l’étranger.


Pour en savoir plus, rendez vous sur :
https://www.jardinsdenaissance.com/

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(octobre 2025)

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur la radio des français dans le monde, bienvenue dans notre émission spéciale dans le cadre du dossier réussir sa grossesse en expatriation, l'aventure d'une grossesse c'est déjà exceptionnel mais en plus quand on vit ça dans le monde, on peut imaginer qu'il y a quelques problématiques, quelques questions, quelques doutes, un peu d'isolement peut-être également qui peut surgir. et nos invités du jour vont nous aider à nous éclairer. Nous allons suivre le chemin de la grossesse de l'annonce jusqu'à l'arrivée du bébé. Je salue toutes mes invitées. Je me sens un homme bien seul avec vous aujourd'hui. Bonjour. Alors, je salue notre parrain, Jardin de Naissance, qui nous accompagne dans ce dossier, représenté par Anne Leclercq. Anne Leclerc qui a trois enfants, qui est sage-femme et qui est basée à Austin. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Merci à toi de ce partage.

  • Speaker #0

    Et bienvenue à Alissane Caron. Toi, tu es sa sœur. Tu es sous le soleil de Guadeloupe avec trois enfants également. Alors toi aussi, tu accompagnes les femmes dans leur partie postpartum.

  • Speaker #2

    Exactement. Moi, je suis kiné spécialisée en périnatalité. Je fais aussi du massage bébé, du pilates pré-postnatal.

  • Speaker #0

    Et on continue ce tour du monde en allant à Dubaï avec Tania Favarell, qui a deux enfants de 14 et 11 ans. Bienvenue, Tania.

  • Speaker #3

    Merci, merci pour votre accueil. Donc moi, je suis Tania et je suis en pleine formation pour devenir doula aux Émirats.

  • Speaker #0

    Et puis, nous avons Olivia, notre témoin qui actuellement vit cette période de grossesse en expatriation depuis la Floride. Olivia. Après Voto, c'est comme ça qu'on dit bonjour, bienvenue ?

  • Speaker #4

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Tu es originaire d'où en France ?

  • Speaker #4

    Je suis originaire de Clermont-Ferrand.

  • Speaker #0

    Et donc tu t'es installée en Floride il y a combien de temps ?

  • Speaker #4

    Il y a deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et est-ce que quand tu es partie dans cette aventure, l'information avait été laissée à la famille qu'un bébé pouvait arriver ? Explique-nous un petit peu comment les choses se sont dites en tout cas.

  • Speaker #4

    Ce n'était pas forcément prévu, on est partie du coup il y a deux ans et demi, projet professionnel du de mon mari de base. Moi de mon côté j'avais une entreprise en France donc j'ai remonté une antenne aux Etats-Unis et puis l'avis a fait qu'on va dire on a passé une première année, tout s'est bien passé, une première année et demie, tout s'est bien passé donc on s'est dit pourquoi pas se lancer dans ce projet ici et puis du coup l'annonce aux familles s'est faite, on est rentré à un moment donné au bout de trois mois et donc on leur a annoncé et effectivement ça son lot de beauté et son lot de moins de beauté parce qu'effectivement on n'aura pas eu la chance d'avoir... notre entourage dans cette grossesse. Donc, peu de personnes n'auront réellement eu enceinte en France.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a toujours un petit moment envie d'être original pour cette annonce. Quand il y a quelques kilomètres qui séparent de ses proches, ce n'est pas très simple. Je pense, Alissane, que toi, tu as fait une production hollywoodienne pour l'annonce.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai eu trois annonces où j'étais loin de ma famille. La première fois, j'avais envoyé des petits courriers à tout le monde. et y être. On ne savait pas quand est-ce qu'ils allaient les recevoir. On avait hâte que tout le monde voulait boire aux lettres. Et la deuxième fois, on avait fait une vidéo, une vidéo où en fait, on dansait à trois, donc avec ma première fille. Et d'un seul coup, on était niés. On avait mis des bracelets fluorescents un peu de partout et ça faisait la forme du ventre avec un fœtus. C'était bien marré. Et la troisième fois, on l'a caché à une grande partie de la famille jusqu'à très tard, jusqu'à cinq mois. Parce qu'en fait, on avait beaucoup de monde qui est arrivé, mais à trois mois, quatre mois, cinq mois. Et du coup, on a caché... On l'a dit de manière étalée pour pouvoir le dire en face, parce qu'on était un peu frustrés justement de ne l'avoir jamais dit en face. Et donc, on a préféré attendre pour qu'ils arrivent. J'étais déjà bien enceinte quand ils sont arrivés.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, il faut toujours attendre un peu avant de le dire à sa famille.

  • Speaker #1

    Oui, en règle générale, moi, ce que je vois, c'est que les mamans attendent trois mois en règle générale. Parce que le premier trimestre, c'est là où effectivement, on est un peu dans l'incertitude. Moi, ce que je vois, c'est trois mois.

  • Speaker #0

    Alors évidemment, soit on attendait le bébé. Et il arrive, ça c'est la bonne nouvelle, ou alors ça peut être une grossesse surprise. Quand on est dans un pays qu'on connaît mal, c'est quoi les premières choses à savoir, les premières choses à mettre en route ? On a interviewé notamment dans la galerie de podcast autour de ce thème, un papa qui s'est retrouvé, alors en plus il travaillait dans les assurances, il s'est retrouvé avec une assurance pas idéale pour une grossesse à l'étranger. Il ne pouvait plus changer la date, c'était un petit peu engagé. Ça, ça fait partie des points de vigilance ?

  • Speaker #1

    L'assurance, oui, moi je sais qu'on avait fait attention quand on est arrivé aux États-Unis, j'avais pour projet d'avoir ma troisième grossesse. Et c'est vrai que du coup, il y a différents niveaux d'assurance, on avait pris le top du top, parce qu'en plus, en ayant des enfants en bas âge, on s'était dit qu'il fallait le maximum de... De coverage en niveau assurance. Donc oui, ça en fait partie.

  • Speaker #0

    Justement, parlons assurance quand on est en Floride. C'est un sujet important, ce domaine-là. Comment ça s'est passé pour toi, Olivia ?

  • Speaker #4

    C'est vrai que faire une grossesse, on va dire à l'étranger, surtout quand on vient d'un système français, les premières questions ne sont pas les mêmes. Et la question, effectivement, financière se pose. Donc oui, il y a eu une histoire d'assurance, comme Anne a pu, elle aussi, le préciser. Pareil, on avait fait attention l'année d'avant et on avait... essayer de comprendre le système l'année d'avant. Après, on est toujours surpris, parce qu'il y a toujours des choses à payer, on ne comprend pas forcément pourquoi, mais je pense qu'il faut surtout avoir prévu une enveloppe de côté et se dire à la fin combien ça coûte. C'est sûr qu'il ne faut pas venir à l'étranger en se disant on est récrac et on ne peut pas payer une grossesse. Il ne faut vraiment pas être dans cet état d'esprit, parce que sinon, il y a déjà plein d'autres choses qui sont tellement différentes que si déjà ça, c'est compliqué, ça peut être compliqué pour la suite.

  • Speaker #0

    Évidemment, quand on est dans d'autres cultures, on peut être aussi surpris par la façon de fonctionner. Chaque système et particuliers. Tania, par exemple, toi qui étudies aujourd'hui pour être doula, est-ce que tu es toi-même un peu surprise parfois de choses différentes avec le système français ?

  • Speaker #3

    Alors avec le système français, on s'en rapproche quand même beaucoup à Dubaï, parce que c'est un pays d'expats, donc du coup on s'en rapproche quand même beaucoup. Clairement, c'est plus médicalisé, c'est-à-dire qu'on ne va pas avoir tout ce qui est maison de naissance à Dubaï, mais par contre on va avoir des cliniques où on essaie de faire l'accouchement le plus physiologique possible, les accouchements dans l'eau sont possibles, les accouchements sans péridurale sont possibles. Donc c'est des choses qui sont quand même... intéressante et qui se rapproche aussi un peu plus de nos cultures européennes on va dire.

  • Speaker #0

    On a préparé cette interview avec Anne, on évoquait justement le choix du praticien, il y a des endroits, il y a des doulas, il y a des endroits, il y a des sages-femmes, il y a des endroits, voilà, il y a des systèmes très différents. Comment on fait pour maîtriser ce sujet du coup ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est ce que j'allais te dire justement, c'est qu'ici en fait, en plus ici c'est quand même le pays du commerce aux Etats-Unis, c'est que tu fais le tour en fait, tu vas visiter, tu... interview les personnes que tu vas embaucher, enfin les personnes qui vont te suivre, mais c'est vraiment des interviews comme des interviews d'embauche. C'est-à-dire que si tu choisis que ce soit une sage-femme à domicile ou une maison de naissance, birthing center, tu fais un tour en fait. Tu peux vraiment demander un tour et demander une estimation de combien tu vas payer. C'est intéressant, mais c'est vrai que c'est quelque chose à... observer. Moi, ce que je recommande toujours même à des mamans qui me contactent des États-Unis en dehors d'Austin, c'est vraiment déjà de regarder autour de soi qu'est-ce qui est disponible en fait. Parce que est-ce qu'il y a... Voilà, si tu cherches plus des sages-femmes, où est-ce qu'il y a des sages-femmes ? Tu peux retrouver toujours quelque chose plus similaire à ce que tu connais en France. Les systèmes sont différents dans tous les cas et je pense que dans tous les pays, c'est la même chose. Maintenant, après, il faut se renseigner un peu de qu'est-ce qu'il y a autour de toi. Parce que déjà en fait, en fonction de l'endroit où tu te trouves, tu peux avoir plus ou moins de choix. Mais en France, c'est pareil. Après, c'est toi, qu'est-ce que tu cherches ? Et si tu cherches quelque chose de beaucoup plus holistique ou beaucoup plus médicalisé, parce que tu as besoin de sécurité, dans tous les cas, c'est des sentiments de sécurité, mais c'est qu'est-ce qui te sécurise le plus ? Quel choix va te convenir le plus pour toi à ce moment-là de ta vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je recherche une information sur Internet, j'ai l'air de trouver tout et son contraire. Mais Olivia, par exemple, est-ce que toi, tu as commencé, c'est la première grossesse, à chercher des informations, à un peu paniquer peut-être face aux informations que tu trouves ? Il faut faire le tri.

  • Speaker #4

    Alors moi, j'ai eu la chance de rencontrer Anne avant que je tombe enceinte. Donc du coup, ça a été ma source d'informations numéro un des États-Unis. Pourtant, on n'est pas dans le même état. Mais on va dire qu'on a des états qui fonctionnent de manière à peu près similaire. Donc ça, c'est aussi un avantage pour le coup. Moi, effectivement, la grande question quand même, c'est la question financière. c'est qu'il y a beaucoup de choses où on fait le tour, mais il y a des choses qui ne sont pas prêtes en compte pour l'assurance. Et donc, malheureusement, effectivement, ça, c'est quand même quelque chose qu'il faut avoir en tête, c'est que quand on est à l'étranger, des fois, nos choix, ils sont aussi dépendants de la source financière, qu'est-ce qui est remboursé par notre assurance ou qu'est-ce qui ne l'est pas. Et donc, effectivement, ça dépend de la taille de la ville. Moi, j'habite dans une petite ville aux États-Unis, et donc, effectivement, c'est comme en France, il y a moins de choix donc forcément tout ce qui est maison de naissance ou voilà On va dire accouchement très physiologique que j'aurais aimé peut-être essayer. Il y a moins de choix ici, donc on peut moins le faire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est comme une grande aventure. Vivre déjà la grossesse en France, c'est quelque chose. Vivre une grossesse à l'international, on l'imagine. On a tendance à vite se rapprocher de sa maman, d'une amie pour la questionner, etc. Quand il y a des kilomètres qui sont présents, est-ce que ça ne crée pas parfois Enfin... un peu un sentiment d'isolement.

  • Speaker #1

    Oui, alors je vais te dire, moi qui suis ici depuis 14 ans maintenant, et j'ai eu mon dernier ici, avec la technologie actuelle, le FaceTime, il y a quand même beaucoup moins de coupures que ce qu'il aurait pu avoir avant. Parce que c'est vrai que tu peux communiquer en permanence. Bien sûr, il y a le décalage horaire, mais ça facilite énormément. On se plaint toujours des ordinateurs et des téléphones en permanence, même avec mes enfants. Mais en attendant, c'est vrai que c'est ce qui permet de garder beaucoup la communication à travers quand on est expatrié, quand on est loin de sa famille. Donc, moi, je trouve que mes enfants ont quand même eu, même grâce à FaceTime, WhatsApp, ils ont un lien en permanence avec la famille. On ne peut pas dire qu'ils ne les connaissent pas.

  • Speaker #0

    La relation avec la famille, c'est une chose. Et puis, il y a tous ces groupes, ces sites que l'on peut trouver avec des partages d'expérience. Pareil, est-ce qu'on ne doit pas faire un peu le tri parfois ? Parce qu'on ne peut pas lire sur ces groupes tout et son contraire.

  • Speaker #1

    Ah oui, si. Et d'ailleurs, je pense que c'est un peu pour ça qu'on a créé Jardin de naissance. Parce qu'en fait, il y avait des choses où je trouve que les gens se renvoient des conseils. pas forcément approprié, c'est même pas forcément approprié, c'est que la maman, je ne suis pas sûre qu'elle avait envie d'entendre ça en fait, ce genre d'informations. Donc je pense que oui, c'est important parce que effectivement, dans les groupes, ça part dans tous les sens, les conseils. Et ça peut être parfois très jugeant en fait. Et je ne pense pas qu'en tant que maman, tu as envie de te sentir jugée comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement, Olivia l'a dit, elle a eu la chance de te rencontrer et donc ça a humanisé un peu, elle avait des questions euh Et des réponses, c'était très simple. On n'a pas toujours la chance de trouver la bonne personne. Tu fais ce travail de préparatrice pour être doula, Tania. L'humain est quand même stratégique dans cette période ?

  • Speaker #3

    Oui, absolument. Surtout quand on est loin de sa famille. En tant que doula, on a justement un lien privilégié, on va dire, et sacré avec le couple qu'on accompagne. Du début, même, parfois même, avant la conception, un peu comme pour Olivia et Anne. on est là en en tant qu'accompagnante, en tant que personne à l'écoute, bienveillante, sans jugement, et pour que la personne, le couple, trouve tout doucement sa voie, son chemin vers l'accouchement, vers ce qu'ils attendent pour devenir parents. Donc, on est un peu une épaule pour soutenir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, on n'a pas encore parlé du rôle du conjoint. Lui aussi, d'ailleurs, avec l'arrivée du grand jour, il peut se préparer. Il ne faut pas les oublier.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait. C'est important qu'il y ait des discussions qui s'ouvrent entre la maman et le partenaire durant la grossesse parce qu'en fait, il y a des choses à poser. des réflexions à se poser, des réflexions à avoir l'un l'autre, ne serait-ce que de quelle famille chacun vient, de quelle famille on veut construire ensemble. Il y a des questions qui sont bonnes à se poser et bonnes à réfléchir pour vraiment avancer autour de ce qu'on recherche ensemble. Parce que chaque parent vient d'une famille différente, donc déjà, il y a des bons et des moins bons dans chaque famille. qu'est-ce qu'on a envie de prendre individuellement et qu'est-ce que son partenaire a envie de prendre et qu'est-ce qu'on en fait tous ensemble. Et je pense que c'est déjà important de se poser déjà des questions comme celle-là durant la grossesse pour savoir à quoi s'attendre en fait.

  • Speaker #2

    Et surtout quand on est loin, moi je trouve qu'il y a ça à se poser vraiment avant parce qu'on a souvent la famille qui va arriver, alors moi je l'ai vécu, la famille qui arrive après la belle-mère, la mère, qui vient et qui intervient souvent très proche dans son postpartum. et c'est Si on n'a pas réglé certaines choses avant et qu'on n'a pas mis certaines choses au clair avant, des fois, ça peut être plus compliqué.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai déjà eu au micro de la radio des Français dans le monde des couples binationaux avec deux approches très différentes, de façon notamment de faire intervenir la belle famille, si on prend un cas concret. On a à se préparer à ce genre de situation parce que sinon, on peut mal le vivre ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, je pense qu'il faut se préparer. Oui, c'est vraiment des bonnes questions à se poser en fait, des bonnes questions à se poser ensemble. Pour être plus fort, savoir ce que chacun de nous attend de l'autre. Ça, c'est déjà important. Chacun, en tant que parent, qu'est-ce qu'on attend de l'autre par rapport à soi-même ? Et qu'est-ce qu'on attend par rapport à l'éducation ? C'est très important de se poser, ne serait-ce que même pour l'accouchement. Tu vois, quand on disait de choisir le lieu, c'est important que les deux partenaires soient sur la même page. Bien sûr. Je me suis retrouvée avec des papas qui n'étaient pas forcément en adéquation avec le choix de la maman d'accoucher dans un milieu moins médicalisé. Ça peut devenir compliqué en fait, pendant la grossesse, c'est intérêt d'ouvrir la discussion, de venir poser les frustrations, les peurs. C'est surtout autour des peurs, des sentiments de chacun où c'est important de les exprimer en fait. Et des fois d'avoir quelqu'un entre deux pour poser les bonnes questions. permettre d'exprimer ses peurs et ses frustrations, ça peut faire beaucoup de bien parce que ça peut désamorcer quelque chose avant que ça ne monte en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement on parlait des différences culturelles, selon certains pays, il y a la péridurale, la présence ou pas du père, un certain nombre de rituels, le lieu d'accouchement qui peut varier, la méthode aussi, plus douce, plus médicalisée, tout ça finalement c'est une bonne préparation en amont qui fera que ça se passera bien ?

  • Speaker #1

    Oui. très clairement c'est plus tu te prépares en amont plus ça se passera bien alors moi je vais parler en tant que sage femme mais je vais laisser parler tania ce qu'elle en pense mais l'histoire de l'accouchement c'est vraiment autour du lâcher prise en fait donc du lâcher prise de pas réfléchir de pas être dans la le contrôle et de les se laisser aller laisser aller laisser aller à l'écoute de son corps donc ça se prépare c'est quelque chose que si tu ne te prépares pas en fait tu vas avoir beaucoup plus de questions et si tu as beaucoup plus de questions, c'est là où ça commence à devenir beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #0

    Tania ?

  • Speaker #3

    Je rebondis aussi là-dessus par rapport à mon propre vécu. Moi, j'ai accouché en France, j'ai eu mes grossesses en France, mais quand on n'est pas bien informé en amont, moi par exemple, pourtant je suis infirmière, j'ai travaillé en pédiatrie pendant des années, mais je n'étais pas bien informée sur, en fait, tu vas dans ta maternité, tu penses avoir choisi la maternité qui te correspond, mais en fait tu te rends compte que On ne te présente pas tous les projets de naissance qui peuvent exister, c'est-à-dire toutes les façons qu'on peut avoir d'accoucher. Et donc, je trouve que nous, on a un rôle aussi dans tout ça, de prévenir les familles pour qu'elles puissent en fait choisir au mieux ce qui leur ressemble pour leur accouchement, on va dire, idéal, comme ils l'entendent et comme ils le pensent. Mais quand on n'a pas toutes ces clés à la base, on ne peut pas l'inventer et savoir où on peut aller.

  • Speaker #0

    Je me tourne vers notre témoin, Olivia. Justement, est-ce que les discussions qu'il fallait avoir avec le papa sont passées ? Est-ce que les discussions avec les familles sont passées ? Est-ce que tout est clair pour l'arrivée du jour J ?

  • Speaker #4

    Alors, je pense que tout n'est jamais très clair, de toute façon, puisqu'on ne sait jamais comment on est avant, après ou autre. La réalité, c'est que moi, s'il y a des gens qui ont des doutes d'avoir des enfants à l'étranger, je pense que C'est comme une aventure à l'étranger de toute façon. Globalement, ça renforce le couple énormément. Il y a des couples où ça marche, il y a des couples où ça ne marche pas. Moi, dans mon cas, je suis très contente de l'avoir vécu à l'étranger parce que je pense qu'il n'y aurait pas eu le même investissement du papa en France où on comprend tout. où on sait faire nos rendez-vous médicaux, où ce n'est pas dans les mœurs d'aller avec son mari à tous les rendez-vous médicaux. Ici, mon mari a fait tous mes rendez-vous médicaux. Encore maintenant, je suis dans la phase où j'accouche dans 20 jours maximum. On est dans la phase où il y a des contrôles toutes les semaines. Il est là toutes les semaines. Et en fait, il est là parce qu'il y a aussi une notion de langue. On a beau tout dire, c'est que c'est peut-être la chose la plus difficile. C'est de se dire que même si on comprend la langue... C'est un wording qu'on ne comprend pas actuellement. Donc d'être deux, c'est vraiment super. Donc franchement, je le conseille. Moi, j'ai trouvé ça super de le vivre avec son conjoint à l'étranger. Je trouve qu'on est dans notre vie, etc. Et ça fait le vivre vraiment trop bien. Les familles, c'est un peu plus complexe. Je pense qu'on essaye de faire l'entre-deux. Entre nous, on culpabilise toujours d'être loin. Et donc on se dit, on comprend qu'ils ont envie d'être là, etc. Et on essaye de leur expliquer aussi notre volonté et ce qu'on a besoin, parce qu'on ne vit plus avec nos familles. Et une chose que beaucoup d'expats ne peuvent que comprendre en tant qu'expats, mais beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que c'est différent d'avoir ses parents, ses beaux-parents, un week-end tous les mois, que de les avoir trois semaines d'affilée, chez soi, matin, midi, soir, souper, tous les jours. Et surtout en postpartum. Et surtout en postpartum, et ce n'est pas du tout la même vie. Même en postpartum, déjà, ce n'est pas la même vie. Je n'ose même pas imaginer en postpartum. Donc, c'est ça qui est difficile à comprendre parce qu'ils n'ont jamais été expats. Donc, je pense que quand on vient d'une famille d'expats où il y a beaucoup d'expats, c'est beaucoup plus simple. Quand on vient d'une famille où c'est nous qui nous expatrions, mais qu'il n'y a pas trop d'autres expatriés dans notre famille, c'est compliqué à faire comprendre.

  • Speaker #0

    Le jour J est arrivé. Je me souviens, moi, dans mon expérience de papa, ça m'est arrivé deux fois de vivre ce moment. Les premières heures, on les veut vraiment entre nous et pas forcément le dire à tout le monde. Quand il y a des milliers de kilomètres, comment ça se passe ? Est-ce que cette règle peut rester la même ? Qu'au final, on partage un petit genre d'un secret avec le conjoint, le bébé nouvellement arrivé, peut-être les petits frères et les petites sœurs aussi. Or, un peu du temps ?

  • Speaker #1

    Tu as quand même ta communauté, c'est-à-dire qu'en étant expatrié, tu as quand même une petite communauté autour de toi. Moi, j'avais des enfants, donc il fallait que je m'organise pour qui va s'occuper des grands. donc euh Du coup, il y avait quand même du monde qui était au courant.

  • Speaker #0

    Il y avait un peu de logistique quand même, un peu obligatoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en plus, il y avait le décalage horaire. Donc, c'est vrai que je ne me souviens pas m'être précipité d'avoir prévenu la famille en France parce qu'il y avait un sacré décalage horaire quand il est né. Il est né en pleine fin de journée. Mais la famille, voilà, mes enfants sont venus. Le village que j'avais ici, donc vraiment mes amis autour étaient au courant en fait. Il y a eu quand même… Merci. Voilà, c'est vraiment, je trouve qu'il y a un décalage. Quand tu pars en expatriation, tu as quand même ton, tu crées ton propre réseau autour de toi qui va te soutenir lors de l'accouchement. En tout cas, moi, c'est ce qui s'est passé quand j'ai eu mon enfant. Parce qu'en plus, d'autant plus que j'avais besoin, puisque j'avais deux autres à gérer en même temps.

  • Speaker #0

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai fait complètement différemment. En fait, j'ai fait pour la deuxième. Donc la deuxième, c'était en plein Covid en plus. donc J'ai fait venir du monde avant et j'ai fait complètement l'inverse pour ma troisième. Du coup, j'ai essayé de... Parce que justement, le côté qu'Olivia disait, en fait, avoir quelqu'un... Enfin, alors, en permanence, pendant cette période-là, en fait, des fois, ça peut être très lourd à gérer. Ça peut être source de conflit, notamment aussi avec son conjoint. Enfin, en fait, ça peut être lourd pour soi, mais aussi pour l'autre. Et en fait, du coup, pour la troisième, j'ai vraiment fait totalement différemment où j'ai posé des règles beaucoup plus strictes, où j'ai limité en le temps. Je ne voulais pas que ce soit deux mois, trois mois. J'ai essayé de faire quelque chose qui me convenait beaucoup plus parce que justement, j'ai été un peu submergée d'avoir plus de choses à faire encore et de me dire que je ne referais pas la même erreur la fois d'après.

  • Speaker #0

    Olivia, comment avez-vous planifié la chose ? Parce que là, on arrive à la date limite. Ça y est.

  • Speaker #4

    Ouais, on a planifié quand même en fonction du caractère des gens. Donc, il y a des personnes qui ont accepté nos choix. En fait, notre règle de base, on s'était dit personne pendant un mois au moment où j'accouche, entre guillemets, pour déjà créer notre propre famille, un petit peu des choses. On va dire qu'arrivé au moment de la date de terme, je suis quand même contente qu'il y ait des gens qui arrivent parce qu'on ne sait jamais, entre guillemets. Mais en respectant, c'est-à-dire que les gens ne sont pas chez nous. Ils sont, l'avantage c'est qu'on habite en Floride, donc c'est un lieu de vacances. Donc du coup, ils vont partir en vacances, revenir deux jours, partir en vacances, revenir deux jours, etc. Donc c'est un bon compromis, je pense, qu'on a trouvé et qu'on a limité dans le temps. Et puis, je pourrais vous faire un retour après parce que tantôt, on ne l'a pas vu. De toute façon,

  • Speaker #0

    on ne sait pas comment on va. Ça va venir vite.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #0

    On a fait toute une série de podcasts avec des témoignages, avec des avis, etc. Toi-même, tu as utilisé des podcasts, tu as utilisé le réseau de Français expatriés dans le monde pour ta propre grossesse, Olivia ?

  • Speaker #4

    Moi j'écoute beaucoup beaucoup de podcasts. Là où je me suis arrêtée à un moment donné, c'est que forcément j'ai toujours un peu mes podcasts français et c'est on va dire les idéologies et ce qu'on a l'habitude de voir en France. Là où aux États-Unis c'est différent, donc je vais switcher au milieu de ma grossesse en écoutant des podcasts plutôt américains pour me faire aussi à la culture et comprendre aussi. C'est ça qui est super intéressant, c'est de comprendre comment ils résonnent, pourquoi il y a des choses qui sont plus important pour eux que pour nous de base. Pourquoi il y a juste qu'on parle en France et ici, on n'en parle pas du tout. Et inversement, et puis toutes les pratiques, même les achats, les turbulettes, c'est un truc français. Par exemple, ici, il n'y a pas de turbulettes. Moi, ça me perturbe encore. Et il faut faire comprendre ça à nos belles-mères et à nos mères qui veulent dire, mais ne mettra pas des turbulettes. Non, il n'en mettra peut-être pas trop. Et du coup, c'est de comprendre un peu tout ça. Mais oui, les podcasts sont une très bonne source. Les vidéos YouTube aussi. Enfin, toute information. Après, il ne faut pas se perdre dans l'information. c'est pour ça que j'avais toujours Anne qui m'a dit Après avoir lu plein de choses, qu'est-ce que t'en penses toi ? Moi je préfère me fier à un avis humain qu'à un avis d'une machine.

  • Speaker #0

    Donner un final cut dans tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici aux Etats-Unis, ce qui est quand même surprenant, c'est que c'est un pays de l'immigration. Donc en fait, moi en ayant travaillé en tant que sage-femme, je rencontre des cultures différentes en permanence. C'est-à-dire que tu vas rencontrer vraiment toutes sortes de cultures. C'est très intéressant de s'adapter en fait, parce que tu te rends compte Même moi, quand j'ai été enceinte et que j'étais sage-femme, donc sage-femme depuis 10 ans, j'avais déjà vécu deux grossesses et je vis ma grossesse aux États-Unis. J'étais déjà perturbée dans comprendre et vouloir comparer en permanence. Donc du coup, ça, ça a été une première étape. Mais du coup, je me rends compte aussi de ces femmes qui arrivent avec des cultures différentes parce que voilà, quand je te dis des cultures différentes, on peut avoir des cultures plus indiennes, des cultures… sud-américaines, des cultures plus... Donc vraiment, aux Etats-Unis, tu rencontres des différentes cultures en permanence et tu dois vraiment t'adapter à ça. Et c'est vraiment intéressant, en fait, de comprendre l'intérêt de ces différentes cultures.

  • Speaker #0

    On a évoqué le fait qu'il y ait des cultures différentes, mais pour autant, dans les podcasts que l'on a produits ensemble, on parlait de la période postpartum et ces fameux 40 jours sont à peu près les mêmes dans le monde entier. C'est une phase importante. D'ailleurs, auprès de Jardin de Naissance, vous vous êtes rendu compte ? que c'était peut-être une partie qui était un peu passée sous radar, Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, mais en fait, c'est ça qui nous a amenés à travailler ensemble avec Anne, parce que justement, du coup, nos expériences à la fois perso et professionnelles, on s'est rendu compte que les 40 jours postpartum, c'était vraiment un creux un peu, où on n'avait pas vraiment de suivi, on n'avait pas vraiment d'aide, et du coup, on a mis en place, nous, ce qu'on a mis, le cocon postnatal, pour essayer d'aider les mamans, justement. où ça se prépare avant, mais ça se fait aussi pendant, où on essaye de s'organiser au mieux pendant ces 40 jours. Parce que c'est des choses qu'on revoit dans plein de cultures différentes, avec le resserrage de bassins dans les cultures latines, latino-américaines, ou des choses comme ça, que moi j'utilise déjà dans ma pratique aussi, parce que je vois les mamans en post-accouchement, et en post-partum un peu plus lointain. Mais c'est des choses qu'on a essayé de prendre un peu de toutes les cultures pour essayer de... faire au mieux pour soutenir les mamans.

  • Speaker #0

    Olivia, la date approche tout doucement. Tu te sens bien entourée et bien prête pour l'après-accouchement ?

  • Speaker #4

    Je suis en cours de préparation.

  • Speaker #0

    Attention, il faut peut-être un peu mettre le turbo.

  • Speaker #4

    Non, j'allais dire prête. En fait, vu qu'on ne sait pas déjà comment le corps d'une femme est fait, je me dis quel type déjà de femme je vais être. Est-ce que ça va être simple ? Est-ce que ça ne va pas être simple ? Quel cas de figure il va se passer ? Je me suis plutôt renseignée sur tous les cas de figure envisageable et possible. Mais on va dire que là, c'est pareil. Par exemple, je ne sais pas sur tous les éléments du postpartum pour le côté féminin, c'est très différent en France qu'aux États-Unis, par exemple. Ils mettent plein de produits ou autres, donc c'est de comprendre quel est l'entre-deux, de ce qu'il faut mettre ou pas mettre. Anne m'a quand même pas mal renseigné, mais après, c'est forcément à moi de prendre des décisions sur ce que j'ai envie ou pas envie. Moi, tant que je n'ai pas vécu quelque chose, j'ai du mal à me dire ce que je vais vraiment préparer. C'est comme faire un marathon, tant qu'on ne l'a pas fait, on ne sait pas si on peut le réaliser.

  • Speaker #0

    Tania, dans cette formation aujourd'hui, pourquoi d'abord tu as tenu à avoir ce rôle de doula ? On peut peut-être un peu rappeler vite fait la différence entre la sage-femme, la doula ? J'ai eu un cours théorique déjà avec Anne pour bien comprendre, dis-nous un peu.

  • Speaker #3

    La doula, ça va être, alors déjà on n'est pas dans le corps médical, donc nous on n'est ni paramédicaux ni médicaux. Donc on est vraiment là en tant que personne. aidante en tant que personne qui est là pour écouter ce que je disais tout à l'heure. Vraiment un support, un accompagnement pendant cette grossesse mais qui sera plus dans l'écoute, donner des conseils.

  • Speaker #0

    Et du coup, on marque une différence quand on est maman entre la première fois et les autres fois. Parce qu'évidemment, c'est ce que disait Olivia, au début on découvre quand on a déjà vécu ça, est-ce que son cerveau peut un petit peu faire bouger les lignes et puis surtout, Il y a une partie logistique qui rentre en ligne de compte subitement.

  • Speaker #2

    Il y a une partie logistique, il y a une partie expérience aussi. Et il y a une partie physique aussi, moi, je trouve, qui rentre énormément en compte là-dedans.

  • Speaker #0

    dans les différentes grossesses.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire physique, c'est plus difficile deuxième, troisième ?

  • Speaker #2

    Alors oui et non. Je vais argumenter de mes deux côtés. Oui, parce que physiquement, le corps, en fait, il a retenu certaines douleurs, il a retenu certaines choses. Et du coup, des fois, on va avoir, par exemple, je parle pour les femmes enceintes qui vont avoir une pubalgie, généralement, ça revient à la fois d'après. Et du coup, on retravaille différemment. Donc des fois, oui, il y a des douleurs qui peuvent revenir, qui étaient déjà là et qui peuvent revenir. mais non aussi parce qu'en fait le fait par exemple d'avoir, moi je parle du périnée beaucoup parce que je travaille vachement là-dessus, mais un périnée qui a été bien rééduqué et où on a bien pris conscience, en fait c'est plus facile de reprendre derrière. Et même par exemple pour des prolapsus, des choses comme ça, alors prolapsus j'explique c'est une descente d'organes, si les mamans elles en ont eu à une première grossesse, on peut généralement les récupérer avec une deuxième grossesse parce que hormonalement tout ça on va jouer sur ce genre de choses. Et en fait on peut récupérer... en postpartum, même après plusieurs grossesses. Et du coup, le fait de savoir et de connaître déjà son corps et d'avoir déjà travaillé sur la réflexion de comment ça fonctionne, des fois, on y arrive mieux derrière. C'est ça que je veux dire.

  • Speaker #1

    Sur la radio des Français dans le monde, quand on parle des sujets autour de la santé, certains préfèrent revenir en France dans cette période-là parce que justement, ils vont connaître plus facilement le système, etc. J'ai une question très bête. On peut monter dans un avion en étant enceinte jusqu'à quel... date ? Parce qu'à un moment, je pense que la compagnie ne veut plus.

  • Speaker #0

    Ça dépend des compagnies. C'est entre 34 et 36 semaines. En fonction des compagnies, tu ne peux plus monter dans l'avion autour de 34-36 semaines. Alors, en réalité, moi, je vois, j'ai eu des mamans ici aux Etats-Unis sur des vols locaux, même à 38 semaines, qui sont montés dans l'avion. Pas bien l'air.

  • Speaker #1

    La légende dit que, logiquement, la compagnie ensuite offre un billet à vie si l'accouchement a lieu. Bon, je pense qu'ils n'ont pas envie de le faire toutes les semaines. Olivia, j'ai vu que... Tu avais réagi lorsque j'ai parlé de se soigner en France ou pour le coup, dans notre sujet du jour, d'accoucher en France. Tu as réagi à ce moment-là, pourquoi ?

  • Speaker #3

    J'ai réagi. Alors moi, ce n'est pas le cas, mais c'était d'une amie qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte et c'est une vraie question. Elle veut rentrer. Et du coup, effectivement, je pense que c'est surtout lié aussi à des caractères de personnes. Il y a des gens qui ont besoin d'être très proches de leur famille et c'est là aussi où on voit les expats qui arrivent à rester en expat parce que souvent, c'est qu'on aime... On aime notre famille tout autant, mais on aime aussi la famille qu'on se crée, les aventures, et on voit quelque chose de différent. Des personnes qui ont besoin d'avoir cette attache avec leurs parents, leurs frères, leurs sœurs, et d'être au quotidien ensemble. C'est une conversation que j'ai eue il y a deux soirs, c'est pour ça que je réussis.

  • Speaker #1

    On arrive tout doucement au bout de ce rendez-vous. Ça va être un moment extraordinaire. Olivia va le vivre dans peu de temps. Vous l'aviez aussi connue. déjà dans votre parcours. Qu'est-ce qu'on peut dire à nos auditeurs et auditrices ? Déjà, pour les rassurer peut-être, il y a peut-être une inquiétude. Est-ce que vous avez identifié, peut-être Anne en tant que sage-femme, des inquiétudes particulières dans le cadre de l'expatriation ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est le sentiment d'être seule, d'être vraiment sûre qu'on ait créé sa communauté. Parce que je pense que c'est vraiment le sentiment d'être sûre de se sentir soutenue. Moi, je trouve que les mamans expatriées qui n'ont pas beaucoup de famille autour, c'est là où parfois elles peuvent avoir des difficultés. Et c'est là où je vais travailler avec elles beaucoup en disant, OK, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? On va regarder ensemble autour de toi, en ligne, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Parce qu'on est dans un monde moderne, donc il y a plein de choses qui peuvent être mises en place. D'être sûre qu'il y a quelqu'un qui t'apporte à manger, parce que tu ne vas pas forcément avoir le temps de te préparer à manger. Maintenant, il y a ce qu'on appelle des meal trains. Donc, en fait, tu peux avoir des gens qui t'envoient à manger à la maison. Donc, si tu vois, tu peux même faire participer des gens qui habitent loin de payer pour une livraison d'un repas plutôt que de t'amener un repas parce qu'ils ne sont pas à côté de la maison. Donc, il y a quand même des tas de choses. C'est plus réfléchir comment se sentir soutenu. En fait, c'est vraiment ça. Mais il y a des plans à mettre en place et il y a toujours une possibilité.

  • Speaker #1

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assez d'accord. c'est qu'il faut s'organiser en vrai c'est... C'est beaucoup une question d'organisation, je trouvais, d'anticipation.

  • Speaker #4

    Les conseils, effectivement, ça va être de bien se faire entourer quand on est en expat, effectivement, parce que moi, je sais que j'ai pu discuter avec des mamans et leur crainte aussi, c'est effectivement, tu ne sais pas quand va être le jour J et tu ne sais pas si papa sera là. Et ça, c'est aussi une grosse peur qu'elles ont parce qu'au final, on peut se retrouver seul. Il faut se faire confiance, il faut être bien accompagné et puis ça va rouler.

  • Speaker #1

    Alors Olivia, toi ? Je ne peux pas te poser la question vu que ça n'est pas encore arrivé, mais je te sens prête quand même et assez sereine.

  • Speaker #3

    Oui, en fait, je suis quelqu'un de très, très positif. Donc, je me dis que plus on voit les choses positivement, plus ça va bien se passer. Et après, j'aime bien m'organiser. Donc, si je n'ai pas accouché d'ici là, parce qu'on ne sait jamais, mon objectif, c'est que je finisse normalement le travail à la fin de cette semaine. Et donc, après, j'aimerais bien me faire des plats que je vais mettre au congélateur directement. Je suis un peu dans le mystique des plats en amont. Et après, j'ai la chance d'être très bien entourée par la communauté que Anne vit aussi, la communauté des Français ici, et ça fait la différence. Et je dirais que moi, ce qui me stressait le plus, mais c'est très personnel, c'est la langue. À un moment donné, j'ai mon cerveau qui commence à se coucher en mode enfantin. Et donc, je pense que j'ai besoin d'entendre du français. Donc, ce qui me stressait le plus, c'est quand on va arriver à l'hôpital et qu'on va me raconter des trucs en anglais, où je ne vais pas comprendre parce que peut-être je serai dans ma boucle ou dans ma douleur. Je pense qu'ils vont prendre des belles insultes français, les pauvres. Mais voilà, c'est plus ça qui me perturbe, moi, que le respect pour le bébé.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une question et une demande, Olivia. Bon, si c'est trop indiscret, tu m'envoies balader. Est-ce que vous savez si c'est un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #3

    Oui, c'était un petit garçon.

  • Speaker #1

    Très bien. Et est-ce que tu veux qu'on t'envoie une turbulette de France avec le logo de la radio des Français dans le monde ? Non, ça va.

  • Speaker #3

    Ma belle-mère s'en est chargée. Et je voulais juste rebondir sur une petite chose. C'est ce qu'Anne disait tout à l'heure. C'est effectivement très culturel, ça, de dire, par exemple, on a attendu trois mois avant de dire la naissance, mais apparemment, c'est très français. Parce que j'ai beaucoup d'amis d'Amérique du Sud qui le disent dès qu'elles ont le thèse de grossesse, par exemple. Et aux États-Unis, ils le disent très tôt aussi, en fin de compte. c'est très en fait je pense que les français on est très superstitieux Donc en fait, tant qu'on n'est pas sûr, on préfère pas le dire parce qu'après, ça peut créer du trouble. Mais c'est très culturel.

  • Speaker #0

    En Etats-Unis, tu as quand même les deux approches parce que tu as aussi l'approche de l'annonce du sexe de bébé. Il y a plein d'événements que tu fais durant la grossesse. Mais ça,

  • Speaker #1

    c'est l'occasion de faire des fêtes.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est toujours l'occasion de faire des fêtes. Tu as la baby shower, mais avant la baby shower, tu as le sexe reveal. l'objet d'un... Je viens de la réveiller.

  • Speaker #1

    Et ça commence à arriver d'ailleurs un peu en Europe aussi, de faire ce genre de fêtes maintenant, où on mange des gâteaux très, très, très sucrés d'ailleurs. Réussir sa grossesse en expatriation, c'est, si je comprends bien, avant tout se sentir bien entouré, que vous soyez à Tokyo, Lisbonne ou Dubaï. N'oubliez pas qu'il y a de nombreuses ressources pour vous accompagner. C'est une belle communauté. On l'a dit, la technique est aujourd'hui présente pour être rassuré et pouvoir échanger, communiquer. Finalement, est-ce que la conclusion de cette émission, ce ne serait pas de se dire qu'il est plus simple de réussir une grossesse en expatriation en 2025 qu'il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Si, sûrement, oui. Ah oui, je pense. Moi, ayant vécu ma grossesse il y a déjà 13 ans maintenant, effectivement, il y a un très grand progrès entre il y a 13 ans et maintenant. Et du coup, c'est beaucoup plus facile d'avoir le soutien et la communication et d'avoir la bonne information.

  • Speaker #1

    Et puis il y a Jardin de Naissance, je remercie encore Jardin de Naissance de nous avoir accompagnés. N'oubliez pas que ce village, il peut être important pour être rassuré, et le lien pour pouvoir entrer en contact avec vous est disponible. Tania, je te souhaite le meilleur pour la fin de ton parcours d'études. C'est censé être bouclé quand, cette histoire ?

  • Speaker #4

    Alors cette histoire, elle se termine dans deux semaines, mais celle-ci étant à tout bas, je pense faire aussi une formation un peu plus longue en France. Mais là, cette fois-ci, en visio. Pour être vraiment au top du tout.

  • Speaker #1

    Je souhaite le meilleur, mais évidemment, la personne à qui on va souhaiter les meilleurs prochains jours, c'est Olivia, notre témoin depuis la Floride. J'espère que tu reviendras vers nous pour nous raconter un petit peu tout ça et que dans quelques semaines, on fera un débrief.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toutes d'avoir été sur l'antenne de la radio des Français dans le Monde. N'oubliez pas tous ces podcasts qui sont des ressources précieuses et que vous retrouvez sur francaisdanslemonde.fr. A bientôt, au revoir.

  • Speaker #4

    A bientôt.

  • Speaker #5

    Retrouvez notre dossier spécial Réussir sa grossesse en expatriation sur fdlm.fr Dossier parrainé par Jardin de Naissance.

  • Speaker #2

    Bouger, respirer, se reconnecter. Jardin de Naissance t'accompagne. De la grossesse au postpartum, pour être besoin, vraiment besoin.

Chapters

  • Introduction à la grossesse en expatriation

    00:04

  • Témoignages d'expériences de grossesse à l'étranger

    00:30

  • Annoncer une grossesse à distance

    02:16

  • Les défis de l'assurance santé en expatriation

    04:11

  • Choisir un praticien et comprendre les systèmes de santé

    06:50

  • Gérer l'isolement et le soutien communautaire

    09:19

  • Préparation à l'accouchement et au postpartum

    13:44

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans expatriées

    24:37

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Description

Devenir parent à l’étranger, loin de ses repères, peut être à la fois une aventure magnifique et un véritable défi.

Dans cette émission spéciale animée par Gauthier Seys sur La radio des Français dans le monde, quatre invitées partagent leurs expériences et leurs conseils pour vivre sereinement une grossesse en expatriation : Anne Leclercq (sage-femme et co-fondatrice de Jardins de Naissance) à Austin (USA), Alissane Caron (kinésithérapeute spécialisée en périnatalité co-fondatrice de Jardins de Naissance) en Guadeloupe, Tania Favarel (en formation de doula à Dubaï) et Olivia Prevoteaux (future maman expatriée en Floride).

L’émission aborde toutes les étapes clés d’une grossesse vécue loin de la France : l’annonce aux proches, souvent à distance, la recherche d’un praticien, les différences culturelles, le choix d’une assurance santé adaptée, et la préparation à l’accouchement. Les intervenantes insistent sur l’importance de l’information, de la planification et d’un accompagnement de confiance pour éviter stress et isolement.

Les échanges mettent aussi en lumière la place du conjoint dans cette période charnière : la communication au sein du couple, les attentes des familles, et la gestion des visites post-partum sont autant de points essentiels pour préserver l’équilibre du foyer. Olivia évoque la barrière de la langue, la découverte de pratiques différentes et la nécessité d’adapter ses repères culturels tout en gardant le lien avec ses proches.

Les professionnelles rappellent que chaque système de santé a ses spécificités — de Dubaï aux États-Unis — et qu’il est crucial de s’y préparer. Bien s’informer, choisir un accompagnement respectueux de ses valeurs et anticiper la période du post-partum sont les clés d’une expérience positive. À travers leurs témoignages, elles montrent qu’il est possible de transformer cette distance en force : celle d’un couple soudé, d’une femme confiante et d’une communauté bienveillante.

Un podcast à la fois intime et pratique, pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre l’une des plus belles aventures de la vie… à l’étranger.


Pour en savoir plus, rendez vous sur :
https://www.jardinsdenaissance.com/

__________________________________________________
(octobre 2025)

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur la radio des français dans le monde, bienvenue dans notre émission spéciale dans le cadre du dossier réussir sa grossesse en expatriation, l'aventure d'une grossesse c'est déjà exceptionnel mais en plus quand on vit ça dans le monde, on peut imaginer qu'il y a quelques problématiques, quelques questions, quelques doutes, un peu d'isolement peut-être également qui peut surgir. et nos invités du jour vont nous aider à nous éclairer. Nous allons suivre le chemin de la grossesse de l'annonce jusqu'à l'arrivée du bébé. Je salue toutes mes invitées. Je me sens un homme bien seul avec vous aujourd'hui. Bonjour. Alors, je salue notre parrain, Jardin de Naissance, qui nous accompagne dans ce dossier, représenté par Anne Leclercq. Anne Leclerc qui a trois enfants, qui est sage-femme et qui est basée à Austin. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Merci à toi de ce partage.

  • Speaker #0

    Et bienvenue à Alissane Caron. Toi, tu es sa sœur. Tu es sous le soleil de Guadeloupe avec trois enfants également. Alors toi aussi, tu accompagnes les femmes dans leur partie postpartum.

  • Speaker #2

    Exactement. Moi, je suis kiné spécialisée en périnatalité. Je fais aussi du massage bébé, du pilates pré-postnatal.

  • Speaker #0

    Et on continue ce tour du monde en allant à Dubaï avec Tania Favarell, qui a deux enfants de 14 et 11 ans. Bienvenue, Tania.

  • Speaker #3

    Merci, merci pour votre accueil. Donc moi, je suis Tania et je suis en pleine formation pour devenir doula aux Émirats.

  • Speaker #0

    Et puis, nous avons Olivia, notre témoin qui actuellement vit cette période de grossesse en expatriation depuis la Floride. Olivia. Après Voto, c'est comme ça qu'on dit bonjour, bienvenue ?

  • Speaker #4

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Tu es originaire d'où en France ?

  • Speaker #4

    Je suis originaire de Clermont-Ferrand.

  • Speaker #0

    Et donc tu t'es installée en Floride il y a combien de temps ?

  • Speaker #4

    Il y a deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et est-ce que quand tu es partie dans cette aventure, l'information avait été laissée à la famille qu'un bébé pouvait arriver ? Explique-nous un petit peu comment les choses se sont dites en tout cas.

  • Speaker #4

    Ce n'était pas forcément prévu, on est partie du coup il y a deux ans et demi, projet professionnel du de mon mari de base. Moi de mon côté j'avais une entreprise en France donc j'ai remonté une antenne aux Etats-Unis et puis l'avis a fait qu'on va dire on a passé une première année, tout s'est bien passé, une première année et demie, tout s'est bien passé donc on s'est dit pourquoi pas se lancer dans ce projet ici et puis du coup l'annonce aux familles s'est faite, on est rentré à un moment donné au bout de trois mois et donc on leur a annoncé et effectivement ça son lot de beauté et son lot de moins de beauté parce qu'effectivement on n'aura pas eu la chance d'avoir... notre entourage dans cette grossesse. Donc, peu de personnes n'auront réellement eu enceinte en France.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a toujours un petit moment envie d'être original pour cette annonce. Quand il y a quelques kilomètres qui séparent de ses proches, ce n'est pas très simple. Je pense, Alissane, que toi, tu as fait une production hollywoodienne pour l'annonce.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai eu trois annonces où j'étais loin de ma famille. La première fois, j'avais envoyé des petits courriers à tout le monde. et y être. On ne savait pas quand est-ce qu'ils allaient les recevoir. On avait hâte que tout le monde voulait boire aux lettres. Et la deuxième fois, on avait fait une vidéo, une vidéo où en fait, on dansait à trois, donc avec ma première fille. Et d'un seul coup, on était niés. On avait mis des bracelets fluorescents un peu de partout et ça faisait la forme du ventre avec un fœtus. C'était bien marré. Et la troisième fois, on l'a caché à une grande partie de la famille jusqu'à très tard, jusqu'à cinq mois. Parce qu'en fait, on avait beaucoup de monde qui est arrivé, mais à trois mois, quatre mois, cinq mois. Et du coup, on a caché... On l'a dit de manière étalée pour pouvoir le dire en face, parce qu'on était un peu frustrés justement de ne l'avoir jamais dit en face. Et donc, on a préféré attendre pour qu'ils arrivent. J'étais déjà bien enceinte quand ils sont arrivés.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, il faut toujours attendre un peu avant de le dire à sa famille.

  • Speaker #1

    Oui, en règle générale, moi, ce que je vois, c'est que les mamans attendent trois mois en règle générale. Parce que le premier trimestre, c'est là où effectivement, on est un peu dans l'incertitude. Moi, ce que je vois, c'est trois mois.

  • Speaker #0

    Alors évidemment, soit on attendait le bébé. Et il arrive, ça c'est la bonne nouvelle, ou alors ça peut être une grossesse surprise. Quand on est dans un pays qu'on connaît mal, c'est quoi les premières choses à savoir, les premières choses à mettre en route ? On a interviewé notamment dans la galerie de podcast autour de ce thème, un papa qui s'est retrouvé, alors en plus il travaillait dans les assurances, il s'est retrouvé avec une assurance pas idéale pour une grossesse à l'étranger. Il ne pouvait plus changer la date, c'était un petit peu engagé. Ça, ça fait partie des points de vigilance ?

  • Speaker #1

    L'assurance, oui, moi je sais qu'on avait fait attention quand on est arrivé aux États-Unis, j'avais pour projet d'avoir ma troisième grossesse. Et c'est vrai que du coup, il y a différents niveaux d'assurance, on avait pris le top du top, parce qu'en plus, en ayant des enfants en bas âge, on s'était dit qu'il fallait le maximum de... De coverage en niveau assurance. Donc oui, ça en fait partie.

  • Speaker #0

    Justement, parlons assurance quand on est en Floride. C'est un sujet important, ce domaine-là. Comment ça s'est passé pour toi, Olivia ?

  • Speaker #4

    C'est vrai que faire une grossesse, on va dire à l'étranger, surtout quand on vient d'un système français, les premières questions ne sont pas les mêmes. Et la question, effectivement, financière se pose. Donc oui, il y a eu une histoire d'assurance, comme Anne a pu, elle aussi, le préciser. Pareil, on avait fait attention l'année d'avant et on avait... essayer de comprendre le système l'année d'avant. Après, on est toujours surpris, parce qu'il y a toujours des choses à payer, on ne comprend pas forcément pourquoi, mais je pense qu'il faut surtout avoir prévu une enveloppe de côté et se dire à la fin combien ça coûte. C'est sûr qu'il ne faut pas venir à l'étranger en se disant on est récrac et on ne peut pas payer une grossesse. Il ne faut vraiment pas être dans cet état d'esprit, parce que sinon, il y a déjà plein d'autres choses qui sont tellement différentes que si déjà ça, c'est compliqué, ça peut être compliqué pour la suite.

  • Speaker #0

    Évidemment, quand on est dans d'autres cultures, on peut être aussi surpris par la façon de fonctionner. Chaque système et particuliers. Tania, par exemple, toi qui étudies aujourd'hui pour être doula, est-ce que tu es toi-même un peu surprise parfois de choses différentes avec le système français ?

  • Speaker #3

    Alors avec le système français, on s'en rapproche quand même beaucoup à Dubaï, parce que c'est un pays d'expats, donc du coup on s'en rapproche quand même beaucoup. Clairement, c'est plus médicalisé, c'est-à-dire qu'on ne va pas avoir tout ce qui est maison de naissance à Dubaï, mais par contre on va avoir des cliniques où on essaie de faire l'accouchement le plus physiologique possible, les accouchements dans l'eau sont possibles, les accouchements sans péridurale sont possibles. Donc c'est des choses qui sont quand même... intéressante et qui se rapproche aussi un peu plus de nos cultures européennes on va dire.

  • Speaker #0

    On a préparé cette interview avec Anne, on évoquait justement le choix du praticien, il y a des endroits, il y a des doulas, il y a des endroits, il y a des sages-femmes, il y a des endroits, voilà, il y a des systèmes très différents. Comment on fait pour maîtriser ce sujet du coup ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est ce que j'allais te dire justement, c'est qu'ici en fait, en plus ici c'est quand même le pays du commerce aux Etats-Unis, c'est que tu fais le tour en fait, tu vas visiter, tu... interview les personnes que tu vas embaucher, enfin les personnes qui vont te suivre, mais c'est vraiment des interviews comme des interviews d'embauche. C'est-à-dire que si tu choisis que ce soit une sage-femme à domicile ou une maison de naissance, birthing center, tu fais un tour en fait. Tu peux vraiment demander un tour et demander une estimation de combien tu vas payer. C'est intéressant, mais c'est vrai que c'est quelque chose à... observer. Moi, ce que je recommande toujours même à des mamans qui me contactent des États-Unis en dehors d'Austin, c'est vraiment déjà de regarder autour de soi qu'est-ce qui est disponible en fait. Parce que est-ce qu'il y a... Voilà, si tu cherches plus des sages-femmes, où est-ce qu'il y a des sages-femmes ? Tu peux retrouver toujours quelque chose plus similaire à ce que tu connais en France. Les systèmes sont différents dans tous les cas et je pense que dans tous les pays, c'est la même chose. Maintenant, après, il faut se renseigner un peu de qu'est-ce qu'il y a autour de toi. Parce que déjà en fait, en fonction de l'endroit où tu te trouves, tu peux avoir plus ou moins de choix. Mais en France, c'est pareil. Après, c'est toi, qu'est-ce que tu cherches ? Et si tu cherches quelque chose de beaucoup plus holistique ou beaucoup plus médicalisé, parce que tu as besoin de sécurité, dans tous les cas, c'est des sentiments de sécurité, mais c'est qu'est-ce qui te sécurise le plus ? Quel choix va te convenir le plus pour toi à ce moment-là de ta vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je recherche une information sur Internet, j'ai l'air de trouver tout et son contraire. Mais Olivia, par exemple, est-ce que toi, tu as commencé, c'est la première grossesse, à chercher des informations, à un peu paniquer peut-être face aux informations que tu trouves ? Il faut faire le tri.

  • Speaker #4

    Alors moi, j'ai eu la chance de rencontrer Anne avant que je tombe enceinte. Donc du coup, ça a été ma source d'informations numéro un des États-Unis. Pourtant, on n'est pas dans le même état. Mais on va dire qu'on a des états qui fonctionnent de manière à peu près similaire. Donc ça, c'est aussi un avantage pour le coup. Moi, effectivement, la grande question quand même, c'est la question financière. c'est qu'il y a beaucoup de choses où on fait le tour, mais il y a des choses qui ne sont pas prêtes en compte pour l'assurance. Et donc, malheureusement, effectivement, ça, c'est quand même quelque chose qu'il faut avoir en tête, c'est que quand on est à l'étranger, des fois, nos choix, ils sont aussi dépendants de la source financière, qu'est-ce qui est remboursé par notre assurance ou qu'est-ce qui ne l'est pas. Et donc, effectivement, ça dépend de la taille de la ville. Moi, j'habite dans une petite ville aux États-Unis, et donc, effectivement, c'est comme en France, il y a moins de choix donc forcément tout ce qui est maison de naissance ou voilà On va dire accouchement très physiologique que j'aurais aimé peut-être essayer. Il y a moins de choix ici, donc on peut moins le faire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est comme une grande aventure. Vivre déjà la grossesse en France, c'est quelque chose. Vivre une grossesse à l'international, on l'imagine. On a tendance à vite se rapprocher de sa maman, d'une amie pour la questionner, etc. Quand il y a des kilomètres qui sont présents, est-ce que ça ne crée pas parfois Enfin... un peu un sentiment d'isolement.

  • Speaker #1

    Oui, alors je vais te dire, moi qui suis ici depuis 14 ans maintenant, et j'ai eu mon dernier ici, avec la technologie actuelle, le FaceTime, il y a quand même beaucoup moins de coupures que ce qu'il aurait pu avoir avant. Parce que c'est vrai que tu peux communiquer en permanence. Bien sûr, il y a le décalage horaire, mais ça facilite énormément. On se plaint toujours des ordinateurs et des téléphones en permanence, même avec mes enfants. Mais en attendant, c'est vrai que c'est ce qui permet de garder beaucoup la communication à travers quand on est expatrié, quand on est loin de sa famille. Donc, moi, je trouve que mes enfants ont quand même eu, même grâce à FaceTime, WhatsApp, ils ont un lien en permanence avec la famille. On ne peut pas dire qu'ils ne les connaissent pas.

  • Speaker #0

    La relation avec la famille, c'est une chose. Et puis, il y a tous ces groupes, ces sites que l'on peut trouver avec des partages d'expérience. Pareil, est-ce qu'on ne doit pas faire un peu le tri parfois ? Parce qu'on ne peut pas lire sur ces groupes tout et son contraire.

  • Speaker #1

    Ah oui, si. Et d'ailleurs, je pense que c'est un peu pour ça qu'on a créé Jardin de naissance. Parce qu'en fait, il y avait des choses où je trouve que les gens se renvoient des conseils. pas forcément approprié, c'est même pas forcément approprié, c'est que la maman, je ne suis pas sûre qu'elle avait envie d'entendre ça en fait, ce genre d'informations. Donc je pense que oui, c'est important parce que effectivement, dans les groupes, ça part dans tous les sens, les conseils. Et ça peut être parfois très jugeant en fait. Et je ne pense pas qu'en tant que maman, tu as envie de te sentir jugée comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement, Olivia l'a dit, elle a eu la chance de te rencontrer et donc ça a humanisé un peu, elle avait des questions euh Et des réponses, c'était très simple. On n'a pas toujours la chance de trouver la bonne personne. Tu fais ce travail de préparatrice pour être doula, Tania. L'humain est quand même stratégique dans cette période ?

  • Speaker #3

    Oui, absolument. Surtout quand on est loin de sa famille. En tant que doula, on a justement un lien privilégié, on va dire, et sacré avec le couple qu'on accompagne. Du début, même, parfois même, avant la conception, un peu comme pour Olivia et Anne. on est là en en tant qu'accompagnante, en tant que personne à l'écoute, bienveillante, sans jugement, et pour que la personne, le couple, trouve tout doucement sa voie, son chemin vers l'accouchement, vers ce qu'ils attendent pour devenir parents. Donc, on est un peu une épaule pour soutenir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, on n'a pas encore parlé du rôle du conjoint. Lui aussi, d'ailleurs, avec l'arrivée du grand jour, il peut se préparer. Il ne faut pas les oublier.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait. C'est important qu'il y ait des discussions qui s'ouvrent entre la maman et le partenaire durant la grossesse parce qu'en fait, il y a des choses à poser. des réflexions à se poser, des réflexions à avoir l'un l'autre, ne serait-ce que de quelle famille chacun vient, de quelle famille on veut construire ensemble. Il y a des questions qui sont bonnes à se poser et bonnes à réfléchir pour vraiment avancer autour de ce qu'on recherche ensemble. Parce que chaque parent vient d'une famille différente, donc déjà, il y a des bons et des moins bons dans chaque famille. qu'est-ce qu'on a envie de prendre individuellement et qu'est-ce que son partenaire a envie de prendre et qu'est-ce qu'on en fait tous ensemble. Et je pense que c'est déjà important de se poser déjà des questions comme celle-là durant la grossesse pour savoir à quoi s'attendre en fait.

  • Speaker #2

    Et surtout quand on est loin, moi je trouve qu'il y a ça à se poser vraiment avant parce qu'on a souvent la famille qui va arriver, alors moi je l'ai vécu, la famille qui arrive après la belle-mère, la mère, qui vient et qui intervient souvent très proche dans son postpartum. et c'est Si on n'a pas réglé certaines choses avant et qu'on n'a pas mis certaines choses au clair avant, des fois, ça peut être plus compliqué.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai déjà eu au micro de la radio des Français dans le monde des couples binationaux avec deux approches très différentes, de façon notamment de faire intervenir la belle famille, si on prend un cas concret. On a à se préparer à ce genre de situation parce que sinon, on peut mal le vivre ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, je pense qu'il faut se préparer. Oui, c'est vraiment des bonnes questions à se poser en fait, des bonnes questions à se poser ensemble. Pour être plus fort, savoir ce que chacun de nous attend de l'autre. Ça, c'est déjà important. Chacun, en tant que parent, qu'est-ce qu'on attend de l'autre par rapport à soi-même ? Et qu'est-ce qu'on attend par rapport à l'éducation ? C'est très important de se poser, ne serait-ce que même pour l'accouchement. Tu vois, quand on disait de choisir le lieu, c'est important que les deux partenaires soient sur la même page. Bien sûr. Je me suis retrouvée avec des papas qui n'étaient pas forcément en adéquation avec le choix de la maman d'accoucher dans un milieu moins médicalisé. Ça peut devenir compliqué en fait, pendant la grossesse, c'est intérêt d'ouvrir la discussion, de venir poser les frustrations, les peurs. C'est surtout autour des peurs, des sentiments de chacun où c'est important de les exprimer en fait. Et des fois d'avoir quelqu'un entre deux pour poser les bonnes questions. permettre d'exprimer ses peurs et ses frustrations, ça peut faire beaucoup de bien parce que ça peut désamorcer quelque chose avant que ça ne monte en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement on parlait des différences culturelles, selon certains pays, il y a la péridurale, la présence ou pas du père, un certain nombre de rituels, le lieu d'accouchement qui peut varier, la méthode aussi, plus douce, plus médicalisée, tout ça finalement c'est une bonne préparation en amont qui fera que ça se passera bien ?

  • Speaker #1

    Oui. très clairement c'est plus tu te prépares en amont plus ça se passera bien alors moi je vais parler en tant que sage femme mais je vais laisser parler tania ce qu'elle en pense mais l'histoire de l'accouchement c'est vraiment autour du lâcher prise en fait donc du lâcher prise de pas réfléchir de pas être dans la le contrôle et de les se laisser aller laisser aller laisser aller à l'écoute de son corps donc ça se prépare c'est quelque chose que si tu ne te prépares pas en fait tu vas avoir beaucoup plus de questions et si tu as beaucoup plus de questions, c'est là où ça commence à devenir beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #0

    Tania ?

  • Speaker #3

    Je rebondis aussi là-dessus par rapport à mon propre vécu. Moi, j'ai accouché en France, j'ai eu mes grossesses en France, mais quand on n'est pas bien informé en amont, moi par exemple, pourtant je suis infirmière, j'ai travaillé en pédiatrie pendant des années, mais je n'étais pas bien informée sur, en fait, tu vas dans ta maternité, tu penses avoir choisi la maternité qui te correspond, mais en fait tu te rends compte que On ne te présente pas tous les projets de naissance qui peuvent exister, c'est-à-dire toutes les façons qu'on peut avoir d'accoucher. Et donc, je trouve que nous, on a un rôle aussi dans tout ça, de prévenir les familles pour qu'elles puissent en fait choisir au mieux ce qui leur ressemble pour leur accouchement, on va dire, idéal, comme ils l'entendent et comme ils le pensent. Mais quand on n'a pas toutes ces clés à la base, on ne peut pas l'inventer et savoir où on peut aller.

  • Speaker #0

    Je me tourne vers notre témoin, Olivia. Justement, est-ce que les discussions qu'il fallait avoir avec le papa sont passées ? Est-ce que les discussions avec les familles sont passées ? Est-ce que tout est clair pour l'arrivée du jour J ?

  • Speaker #4

    Alors, je pense que tout n'est jamais très clair, de toute façon, puisqu'on ne sait jamais comment on est avant, après ou autre. La réalité, c'est que moi, s'il y a des gens qui ont des doutes d'avoir des enfants à l'étranger, je pense que C'est comme une aventure à l'étranger de toute façon. Globalement, ça renforce le couple énormément. Il y a des couples où ça marche, il y a des couples où ça ne marche pas. Moi, dans mon cas, je suis très contente de l'avoir vécu à l'étranger parce que je pense qu'il n'y aurait pas eu le même investissement du papa en France où on comprend tout. où on sait faire nos rendez-vous médicaux, où ce n'est pas dans les mœurs d'aller avec son mari à tous les rendez-vous médicaux. Ici, mon mari a fait tous mes rendez-vous médicaux. Encore maintenant, je suis dans la phase où j'accouche dans 20 jours maximum. On est dans la phase où il y a des contrôles toutes les semaines. Il est là toutes les semaines. Et en fait, il est là parce qu'il y a aussi une notion de langue. On a beau tout dire, c'est que c'est peut-être la chose la plus difficile. C'est de se dire que même si on comprend la langue... C'est un wording qu'on ne comprend pas actuellement. Donc d'être deux, c'est vraiment super. Donc franchement, je le conseille. Moi, j'ai trouvé ça super de le vivre avec son conjoint à l'étranger. Je trouve qu'on est dans notre vie, etc. Et ça fait le vivre vraiment trop bien. Les familles, c'est un peu plus complexe. Je pense qu'on essaye de faire l'entre-deux. Entre nous, on culpabilise toujours d'être loin. Et donc on se dit, on comprend qu'ils ont envie d'être là, etc. Et on essaye de leur expliquer aussi notre volonté et ce qu'on a besoin, parce qu'on ne vit plus avec nos familles. Et une chose que beaucoup d'expats ne peuvent que comprendre en tant qu'expats, mais beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que c'est différent d'avoir ses parents, ses beaux-parents, un week-end tous les mois, que de les avoir trois semaines d'affilée, chez soi, matin, midi, soir, souper, tous les jours. Et surtout en postpartum. Et surtout en postpartum, et ce n'est pas du tout la même vie. Même en postpartum, déjà, ce n'est pas la même vie. Je n'ose même pas imaginer en postpartum. Donc, c'est ça qui est difficile à comprendre parce qu'ils n'ont jamais été expats. Donc, je pense que quand on vient d'une famille d'expats où il y a beaucoup d'expats, c'est beaucoup plus simple. Quand on vient d'une famille où c'est nous qui nous expatrions, mais qu'il n'y a pas trop d'autres expatriés dans notre famille, c'est compliqué à faire comprendre.

  • Speaker #0

    Le jour J est arrivé. Je me souviens, moi, dans mon expérience de papa, ça m'est arrivé deux fois de vivre ce moment. Les premières heures, on les veut vraiment entre nous et pas forcément le dire à tout le monde. Quand il y a des milliers de kilomètres, comment ça se passe ? Est-ce que cette règle peut rester la même ? Qu'au final, on partage un petit genre d'un secret avec le conjoint, le bébé nouvellement arrivé, peut-être les petits frères et les petites sœurs aussi. Or, un peu du temps ?

  • Speaker #1

    Tu as quand même ta communauté, c'est-à-dire qu'en étant expatrié, tu as quand même une petite communauté autour de toi. Moi, j'avais des enfants, donc il fallait que je m'organise pour qui va s'occuper des grands. donc euh Du coup, il y avait quand même du monde qui était au courant.

  • Speaker #0

    Il y avait un peu de logistique quand même, un peu obligatoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en plus, il y avait le décalage horaire. Donc, c'est vrai que je ne me souviens pas m'être précipité d'avoir prévenu la famille en France parce qu'il y avait un sacré décalage horaire quand il est né. Il est né en pleine fin de journée. Mais la famille, voilà, mes enfants sont venus. Le village que j'avais ici, donc vraiment mes amis autour étaient au courant en fait. Il y a eu quand même… Merci. Voilà, c'est vraiment, je trouve qu'il y a un décalage. Quand tu pars en expatriation, tu as quand même ton, tu crées ton propre réseau autour de toi qui va te soutenir lors de l'accouchement. En tout cas, moi, c'est ce qui s'est passé quand j'ai eu mon enfant. Parce qu'en plus, d'autant plus que j'avais besoin, puisque j'avais deux autres à gérer en même temps.

  • Speaker #0

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai fait complètement différemment. En fait, j'ai fait pour la deuxième. Donc la deuxième, c'était en plein Covid en plus. donc J'ai fait venir du monde avant et j'ai fait complètement l'inverse pour ma troisième. Du coup, j'ai essayé de... Parce que justement, le côté qu'Olivia disait, en fait, avoir quelqu'un... Enfin, alors, en permanence, pendant cette période-là, en fait, des fois, ça peut être très lourd à gérer. Ça peut être source de conflit, notamment aussi avec son conjoint. Enfin, en fait, ça peut être lourd pour soi, mais aussi pour l'autre. Et en fait, du coup, pour la troisième, j'ai vraiment fait totalement différemment où j'ai posé des règles beaucoup plus strictes, où j'ai limité en le temps. Je ne voulais pas que ce soit deux mois, trois mois. J'ai essayé de faire quelque chose qui me convenait beaucoup plus parce que justement, j'ai été un peu submergée d'avoir plus de choses à faire encore et de me dire que je ne referais pas la même erreur la fois d'après.

  • Speaker #0

    Olivia, comment avez-vous planifié la chose ? Parce que là, on arrive à la date limite. Ça y est.

  • Speaker #4

    Ouais, on a planifié quand même en fonction du caractère des gens. Donc, il y a des personnes qui ont accepté nos choix. En fait, notre règle de base, on s'était dit personne pendant un mois au moment où j'accouche, entre guillemets, pour déjà créer notre propre famille, un petit peu des choses. On va dire qu'arrivé au moment de la date de terme, je suis quand même contente qu'il y ait des gens qui arrivent parce qu'on ne sait jamais, entre guillemets. Mais en respectant, c'est-à-dire que les gens ne sont pas chez nous. Ils sont, l'avantage c'est qu'on habite en Floride, donc c'est un lieu de vacances. Donc du coup, ils vont partir en vacances, revenir deux jours, partir en vacances, revenir deux jours, etc. Donc c'est un bon compromis, je pense, qu'on a trouvé et qu'on a limité dans le temps. Et puis, je pourrais vous faire un retour après parce que tantôt, on ne l'a pas vu. De toute façon,

  • Speaker #0

    on ne sait pas comment on va. Ça va venir vite.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #0

    On a fait toute une série de podcasts avec des témoignages, avec des avis, etc. Toi-même, tu as utilisé des podcasts, tu as utilisé le réseau de Français expatriés dans le monde pour ta propre grossesse, Olivia ?

  • Speaker #4

    Moi j'écoute beaucoup beaucoup de podcasts. Là où je me suis arrêtée à un moment donné, c'est que forcément j'ai toujours un peu mes podcasts français et c'est on va dire les idéologies et ce qu'on a l'habitude de voir en France. Là où aux États-Unis c'est différent, donc je vais switcher au milieu de ma grossesse en écoutant des podcasts plutôt américains pour me faire aussi à la culture et comprendre aussi. C'est ça qui est super intéressant, c'est de comprendre comment ils résonnent, pourquoi il y a des choses qui sont plus important pour eux que pour nous de base. Pourquoi il y a juste qu'on parle en France et ici, on n'en parle pas du tout. Et inversement, et puis toutes les pratiques, même les achats, les turbulettes, c'est un truc français. Par exemple, ici, il n'y a pas de turbulettes. Moi, ça me perturbe encore. Et il faut faire comprendre ça à nos belles-mères et à nos mères qui veulent dire, mais ne mettra pas des turbulettes. Non, il n'en mettra peut-être pas trop. Et du coup, c'est de comprendre un peu tout ça. Mais oui, les podcasts sont une très bonne source. Les vidéos YouTube aussi. Enfin, toute information. Après, il ne faut pas se perdre dans l'information. c'est pour ça que j'avais toujours Anne qui m'a dit Après avoir lu plein de choses, qu'est-ce que t'en penses toi ? Moi je préfère me fier à un avis humain qu'à un avis d'une machine.

  • Speaker #0

    Donner un final cut dans tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici aux Etats-Unis, ce qui est quand même surprenant, c'est que c'est un pays de l'immigration. Donc en fait, moi en ayant travaillé en tant que sage-femme, je rencontre des cultures différentes en permanence. C'est-à-dire que tu vas rencontrer vraiment toutes sortes de cultures. C'est très intéressant de s'adapter en fait, parce que tu te rends compte Même moi, quand j'ai été enceinte et que j'étais sage-femme, donc sage-femme depuis 10 ans, j'avais déjà vécu deux grossesses et je vis ma grossesse aux États-Unis. J'étais déjà perturbée dans comprendre et vouloir comparer en permanence. Donc du coup, ça, ça a été une première étape. Mais du coup, je me rends compte aussi de ces femmes qui arrivent avec des cultures différentes parce que voilà, quand je te dis des cultures différentes, on peut avoir des cultures plus indiennes, des cultures… sud-américaines, des cultures plus... Donc vraiment, aux Etats-Unis, tu rencontres des différentes cultures en permanence et tu dois vraiment t'adapter à ça. Et c'est vraiment intéressant, en fait, de comprendre l'intérêt de ces différentes cultures.

  • Speaker #0

    On a évoqué le fait qu'il y ait des cultures différentes, mais pour autant, dans les podcasts que l'on a produits ensemble, on parlait de la période postpartum et ces fameux 40 jours sont à peu près les mêmes dans le monde entier. C'est une phase importante. D'ailleurs, auprès de Jardin de Naissance, vous vous êtes rendu compte ? que c'était peut-être une partie qui était un peu passée sous radar, Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, mais en fait, c'est ça qui nous a amenés à travailler ensemble avec Anne, parce que justement, du coup, nos expériences à la fois perso et professionnelles, on s'est rendu compte que les 40 jours postpartum, c'était vraiment un creux un peu, où on n'avait pas vraiment de suivi, on n'avait pas vraiment d'aide, et du coup, on a mis en place, nous, ce qu'on a mis, le cocon postnatal, pour essayer d'aider les mamans, justement. où ça se prépare avant, mais ça se fait aussi pendant, où on essaye de s'organiser au mieux pendant ces 40 jours. Parce que c'est des choses qu'on revoit dans plein de cultures différentes, avec le resserrage de bassins dans les cultures latines, latino-américaines, ou des choses comme ça, que moi j'utilise déjà dans ma pratique aussi, parce que je vois les mamans en post-accouchement, et en post-partum un peu plus lointain. Mais c'est des choses qu'on a essayé de prendre un peu de toutes les cultures pour essayer de... faire au mieux pour soutenir les mamans.

  • Speaker #0

    Olivia, la date approche tout doucement. Tu te sens bien entourée et bien prête pour l'après-accouchement ?

  • Speaker #4

    Je suis en cours de préparation.

  • Speaker #0

    Attention, il faut peut-être un peu mettre le turbo.

  • Speaker #4

    Non, j'allais dire prête. En fait, vu qu'on ne sait pas déjà comment le corps d'une femme est fait, je me dis quel type déjà de femme je vais être. Est-ce que ça va être simple ? Est-ce que ça ne va pas être simple ? Quel cas de figure il va se passer ? Je me suis plutôt renseignée sur tous les cas de figure envisageable et possible. Mais on va dire que là, c'est pareil. Par exemple, je ne sais pas sur tous les éléments du postpartum pour le côté féminin, c'est très différent en France qu'aux États-Unis, par exemple. Ils mettent plein de produits ou autres, donc c'est de comprendre quel est l'entre-deux, de ce qu'il faut mettre ou pas mettre. Anne m'a quand même pas mal renseigné, mais après, c'est forcément à moi de prendre des décisions sur ce que j'ai envie ou pas envie. Moi, tant que je n'ai pas vécu quelque chose, j'ai du mal à me dire ce que je vais vraiment préparer. C'est comme faire un marathon, tant qu'on ne l'a pas fait, on ne sait pas si on peut le réaliser.

  • Speaker #0

    Tania, dans cette formation aujourd'hui, pourquoi d'abord tu as tenu à avoir ce rôle de doula ? On peut peut-être un peu rappeler vite fait la différence entre la sage-femme, la doula ? J'ai eu un cours théorique déjà avec Anne pour bien comprendre, dis-nous un peu.

  • Speaker #3

    La doula, ça va être, alors déjà on n'est pas dans le corps médical, donc nous on n'est ni paramédicaux ni médicaux. Donc on est vraiment là en tant que personne. aidante en tant que personne qui est là pour écouter ce que je disais tout à l'heure. Vraiment un support, un accompagnement pendant cette grossesse mais qui sera plus dans l'écoute, donner des conseils.

  • Speaker #0

    Et du coup, on marque une différence quand on est maman entre la première fois et les autres fois. Parce qu'évidemment, c'est ce que disait Olivia, au début on découvre quand on a déjà vécu ça, est-ce que son cerveau peut un petit peu faire bouger les lignes et puis surtout, Il y a une partie logistique qui rentre en ligne de compte subitement.

  • Speaker #2

    Il y a une partie logistique, il y a une partie expérience aussi. Et il y a une partie physique aussi, moi, je trouve, qui rentre énormément en compte là-dedans.

  • Speaker #0

    dans les différentes grossesses.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire physique, c'est plus difficile deuxième, troisième ?

  • Speaker #2

    Alors oui et non. Je vais argumenter de mes deux côtés. Oui, parce que physiquement, le corps, en fait, il a retenu certaines douleurs, il a retenu certaines choses. Et du coup, des fois, on va avoir, par exemple, je parle pour les femmes enceintes qui vont avoir une pubalgie, généralement, ça revient à la fois d'après. Et du coup, on retravaille différemment. Donc des fois, oui, il y a des douleurs qui peuvent revenir, qui étaient déjà là et qui peuvent revenir. mais non aussi parce qu'en fait le fait par exemple d'avoir, moi je parle du périnée beaucoup parce que je travaille vachement là-dessus, mais un périnée qui a été bien rééduqué et où on a bien pris conscience, en fait c'est plus facile de reprendre derrière. Et même par exemple pour des prolapsus, des choses comme ça, alors prolapsus j'explique c'est une descente d'organes, si les mamans elles en ont eu à une première grossesse, on peut généralement les récupérer avec une deuxième grossesse parce que hormonalement tout ça on va jouer sur ce genre de choses. Et en fait on peut récupérer... en postpartum, même après plusieurs grossesses. Et du coup, le fait de savoir et de connaître déjà son corps et d'avoir déjà travaillé sur la réflexion de comment ça fonctionne, des fois, on y arrive mieux derrière. C'est ça que je veux dire.

  • Speaker #1

    Sur la radio des Français dans le monde, quand on parle des sujets autour de la santé, certains préfèrent revenir en France dans cette période-là parce que justement, ils vont connaître plus facilement le système, etc. J'ai une question très bête. On peut monter dans un avion en étant enceinte jusqu'à quel... date ? Parce qu'à un moment, je pense que la compagnie ne veut plus.

  • Speaker #0

    Ça dépend des compagnies. C'est entre 34 et 36 semaines. En fonction des compagnies, tu ne peux plus monter dans l'avion autour de 34-36 semaines. Alors, en réalité, moi, je vois, j'ai eu des mamans ici aux Etats-Unis sur des vols locaux, même à 38 semaines, qui sont montés dans l'avion. Pas bien l'air.

  • Speaker #1

    La légende dit que, logiquement, la compagnie ensuite offre un billet à vie si l'accouchement a lieu. Bon, je pense qu'ils n'ont pas envie de le faire toutes les semaines. Olivia, j'ai vu que... Tu avais réagi lorsque j'ai parlé de se soigner en France ou pour le coup, dans notre sujet du jour, d'accoucher en France. Tu as réagi à ce moment-là, pourquoi ?

  • Speaker #3

    J'ai réagi. Alors moi, ce n'est pas le cas, mais c'était d'une amie qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte et c'est une vraie question. Elle veut rentrer. Et du coup, effectivement, je pense que c'est surtout lié aussi à des caractères de personnes. Il y a des gens qui ont besoin d'être très proches de leur famille et c'est là aussi où on voit les expats qui arrivent à rester en expat parce que souvent, c'est qu'on aime... On aime notre famille tout autant, mais on aime aussi la famille qu'on se crée, les aventures, et on voit quelque chose de différent. Des personnes qui ont besoin d'avoir cette attache avec leurs parents, leurs frères, leurs sœurs, et d'être au quotidien ensemble. C'est une conversation que j'ai eue il y a deux soirs, c'est pour ça que je réussis.

  • Speaker #1

    On arrive tout doucement au bout de ce rendez-vous. Ça va être un moment extraordinaire. Olivia va le vivre dans peu de temps. Vous l'aviez aussi connue. déjà dans votre parcours. Qu'est-ce qu'on peut dire à nos auditeurs et auditrices ? Déjà, pour les rassurer peut-être, il y a peut-être une inquiétude. Est-ce que vous avez identifié, peut-être Anne en tant que sage-femme, des inquiétudes particulières dans le cadre de l'expatriation ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est le sentiment d'être seule, d'être vraiment sûre qu'on ait créé sa communauté. Parce que je pense que c'est vraiment le sentiment d'être sûre de se sentir soutenue. Moi, je trouve que les mamans expatriées qui n'ont pas beaucoup de famille autour, c'est là où parfois elles peuvent avoir des difficultés. Et c'est là où je vais travailler avec elles beaucoup en disant, OK, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? On va regarder ensemble autour de toi, en ligne, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Parce qu'on est dans un monde moderne, donc il y a plein de choses qui peuvent être mises en place. D'être sûre qu'il y a quelqu'un qui t'apporte à manger, parce que tu ne vas pas forcément avoir le temps de te préparer à manger. Maintenant, il y a ce qu'on appelle des meal trains. Donc, en fait, tu peux avoir des gens qui t'envoient à manger à la maison. Donc, si tu vois, tu peux même faire participer des gens qui habitent loin de payer pour une livraison d'un repas plutôt que de t'amener un repas parce qu'ils ne sont pas à côté de la maison. Donc, il y a quand même des tas de choses. C'est plus réfléchir comment se sentir soutenu. En fait, c'est vraiment ça. Mais il y a des plans à mettre en place et il y a toujours une possibilité.

  • Speaker #1

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assez d'accord. c'est qu'il faut s'organiser en vrai c'est... C'est beaucoup une question d'organisation, je trouvais, d'anticipation.

  • Speaker #4

    Les conseils, effectivement, ça va être de bien se faire entourer quand on est en expat, effectivement, parce que moi, je sais que j'ai pu discuter avec des mamans et leur crainte aussi, c'est effectivement, tu ne sais pas quand va être le jour J et tu ne sais pas si papa sera là. Et ça, c'est aussi une grosse peur qu'elles ont parce qu'au final, on peut se retrouver seul. Il faut se faire confiance, il faut être bien accompagné et puis ça va rouler.

  • Speaker #1

    Alors Olivia, toi ? Je ne peux pas te poser la question vu que ça n'est pas encore arrivé, mais je te sens prête quand même et assez sereine.

  • Speaker #3

    Oui, en fait, je suis quelqu'un de très, très positif. Donc, je me dis que plus on voit les choses positivement, plus ça va bien se passer. Et après, j'aime bien m'organiser. Donc, si je n'ai pas accouché d'ici là, parce qu'on ne sait jamais, mon objectif, c'est que je finisse normalement le travail à la fin de cette semaine. Et donc, après, j'aimerais bien me faire des plats que je vais mettre au congélateur directement. Je suis un peu dans le mystique des plats en amont. Et après, j'ai la chance d'être très bien entourée par la communauté que Anne vit aussi, la communauté des Français ici, et ça fait la différence. Et je dirais que moi, ce qui me stressait le plus, mais c'est très personnel, c'est la langue. À un moment donné, j'ai mon cerveau qui commence à se coucher en mode enfantin. Et donc, je pense que j'ai besoin d'entendre du français. Donc, ce qui me stressait le plus, c'est quand on va arriver à l'hôpital et qu'on va me raconter des trucs en anglais, où je ne vais pas comprendre parce que peut-être je serai dans ma boucle ou dans ma douleur. Je pense qu'ils vont prendre des belles insultes français, les pauvres. Mais voilà, c'est plus ça qui me perturbe, moi, que le respect pour le bébé.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une question et une demande, Olivia. Bon, si c'est trop indiscret, tu m'envoies balader. Est-ce que vous savez si c'est un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #3

    Oui, c'était un petit garçon.

  • Speaker #1

    Très bien. Et est-ce que tu veux qu'on t'envoie une turbulette de France avec le logo de la radio des Français dans le monde ? Non, ça va.

  • Speaker #3

    Ma belle-mère s'en est chargée. Et je voulais juste rebondir sur une petite chose. C'est ce qu'Anne disait tout à l'heure. C'est effectivement très culturel, ça, de dire, par exemple, on a attendu trois mois avant de dire la naissance, mais apparemment, c'est très français. Parce que j'ai beaucoup d'amis d'Amérique du Sud qui le disent dès qu'elles ont le thèse de grossesse, par exemple. Et aux États-Unis, ils le disent très tôt aussi, en fin de compte. c'est très en fait je pense que les français on est très superstitieux Donc en fait, tant qu'on n'est pas sûr, on préfère pas le dire parce qu'après, ça peut créer du trouble. Mais c'est très culturel.

  • Speaker #0

    En Etats-Unis, tu as quand même les deux approches parce que tu as aussi l'approche de l'annonce du sexe de bébé. Il y a plein d'événements que tu fais durant la grossesse. Mais ça,

  • Speaker #1

    c'est l'occasion de faire des fêtes.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est toujours l'occasion de faire des fêtes. Tu as la baby shower, mais avant la baby shower, tu as le sexe reveal. l'objet d'un... Je viens de la réveiller.

  • Speaker #1

    Et ça commence à arriver d'ailleurs un peu en Europe aussi, de faire ce genre de fêtes maintenant, où on mange des gâteaux très, très, très sucrés d'ailleurs. Réussir sa grossesse en expatriation, c'est, si je comprends bien, avant tout se sentir bien entouré, que vous soyez à Tokyo, Lisbonne ou Dubaï. N'oubliez pas qu'il y a de nombreuses ressources pour vous accompagner. C'est une belle communauté. On l'a dit, la technique est aujourd'hui présente pour être rassuré et pouvoir échanger, communiquer. Finalement, est-ce que la conclusion de cette émission, ce ne serait pas de se dire qu'il est plus simple de réussir une grossesse en expatriation en 2025 qu'il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Si, sûrement, oui. Ah oui, je pense. Moi, ayant vécu ma grossesse il y a déjà 13 ans maintenant, effectivement, il y a un très grand progrès entre il y a 13 ans et maintenant. Et du coup, c'est beaucoup plus facile d'avoir le soutien et la communication et d'avoir la bonne information.

  • Speaker #1

    Et puis il y a Jardin de Naissance, je remercie encore Jardin de Naissance de nous avoir accompagnés. N'oubliez pas que ce village, il peut être important pour être rassuré, et le lien pour pouvoir entrer en contact avec vous est disponible. Tania, je te souhaite le meilleur pour la fin de ton parcours d'études. C'est censé être bouclé quand, cette histoire ?

  • Speaker #4

    Alors cette histoire, elle se termine dans deux semaines, mais celle-ci étant à tout bas, je pense faire aussi une formation un peu plus longue en France. Mais là, cette fois-ci, en visio. Pour être vraiment au top du tout.

  • Speaker #1

    Je souhaite le meilleur, mais évidemment, la personne à qui on va souhaiter les meilleurs prochains jours, c'est Olivia, notre témoin depuis la Floride. J'espère que tu reviendras vers nous pour nous raconter un petit peu tout ça et que dans quelques semaines, on fera un débrief.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toutes d'avoir été sur l'antenne de la radio des Français dans le Monde. N'oubliez pas tous ces podcasts qui sont des ressources précieuses et que vous retrouvez sur francaisdanslemonde.fr. A bientôt, au revoir.

  • Speaker #4

    A bientôt.

  • Speaker #5

    Retrouvez notre dossier spécial Réussir sa grossesse en expatriation sur fdlm.fr Dossier parrainé par Jardin de Naissance.

  • Speaker #2

    Bouger, respirer, se reconnecter. Jardin de Naissance t'accompagne. De la grossesse au postpartum, pour être besoin, vraiment besoin.

Chapters

  • Introduction à la grossesse en expatriation

    00:04

  • Témoignages d'expériences de grossesse à l'étranger

    00:30

  • Annoncer une grossesse à distance

    02:16

  • Les défis de l'assurance santé en expatriation

    04:11

  • Choisir un praticien et comprendre les systèmes de santé

    06:50

  • Gérer l'isolement et le soutien communautaire

    09:19

  • Préparation à l'accouchement et au postpartum

    13:44

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans expatriées

    24:37

Description

Devenir parent à l’étranger, loin de ses repères, peut être à la fois une aventure magnifique et un véritable défi.

Dans cette émission spéciale animée par Gauthier Seys sur La radio des Français dans le monde, quatre invitées partagent leurs expériences et leurs conseils pour vivre sereinement une grossesse en expatriation : Anne Leclercq (sage-femme et co-fondatrice de Jardins de Naissance) à Austin (USA), Alissane Caron (kinésithérapeute spécialisée en périnatalité co-fondatrice de Jardins de Naissance) en Guadeloupe, Tania Favarel (en formation de doula à Dubaï) et Olivia Prevoteaux (future maman expatriée en Floride).

L’émission aborde toutes les étapes clés d’une grossesse vécue loin de la France : l’annonce aux proches, souvent à distance, la recherche d’un praticien, les différences culturelles, le choix d’une assurance santé adaptée, et la préparation à l’accouchement. Les intervenantes insistent sur l’importance de l’information, de la planification et d’un accompagnement de confiance pour éviter stress et isolement.

Les échanges mettent aussi en lumière la place du conjoint dans cette période charnière : la communication au sein du couple, les attentes des familles, et la gestion des visites post-partum sont autant de points essentiels pour préserver l’équilibre du foyer. Olivia évoque la barrière de la langue, la découverte de pratiques différentes et la nécessité d’adapter ses repères culturels tout en gardant le lien avec ses proches.

Les professionnelles rappellent que chaque système de santé a ses spécificités — de Dubaï aux États-Unis — et qu’il est crucial de s’y préparer. Bien s’informer, choisir un accompagnement respectueux de ses valeurs et anticiper la période du post-partum sont les clés d’une expérience positive. À travers leurs témoignages, elles montrent qu’il est possible de transformer cette distance en force : celle d’un couple soudé, d’une femme confiante et d’une communauté bienveillante.

Un podcast à la fois intime et pratique, pour toutes celles et ceux qui s’apprêtent à vivre l’une des plus belles aventures de la vie… à l’étranger.


Pour en savoir plus, rendez vous sur :
https://www.jardinsdenaissance.com/

__________________________________________________
(octobre 2025)

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur la radio des français dans le monde, bienvenue dans notre émission spéciale dans le cadre du dossier réussir sa grossesse en expatriation, l'aventure d'une grossesse c'est déjà exceptionnel mais en plus quand on vit ça dans le monde, on peut imaginer qu'il y a quelques problématiques, quelques questions, quelques doutes, un peu d'isolement peut-être également qui peut surgir. et nos invités du jour vont nous aider à nous éclairer. Nous allons suivre le chemin de la grossesse de l'annonce jusqu'à l'arrivée du bébé. Je salue toutes mes invitées. Je me sens un homme bien seul avec vous aujourd'hui. Bonjour. Alors, je salue notre parrain, Jardin de Naissance, qui nous accompagne dans ce dossier, représenté par Anne Leclercq. Anne Leclerc qui a trois enfants, qui est sage-femme et qui est basée à Austin. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Merci à toi de ce partage.

  • Speaker #0

    Et bienvenue à Alissane Caron. Toi, tu es sa sœur. Tu es sous le soleil de Guadeloupe avec trois enfants également. Alors toi aussi, tu accompagnes les femmes dans leur partie postpartum.

  • Speaker #2

    Exactement. Moi, je suis kiné spécialisée en périnatalité. Je fais aussi du massage bébé, du pilates pré-postnatal.

  • Speaker #0

    Et on continue ce tour du monde en allant à Dubaï avec Tania Favarell, qui a deux enfants de 14 et 11 ans. Bienvenue, Tania.

  • Speaker #3

    Merci, merci pour votre accueil. Donc moi, je suis Tania et je suis en pleine formation pour devenir doula aux Émirats.

  • Speaker #0

    Et puis, nous avons Olivia, notre témoin qui actuellement vit cette période de grossesse en expatriation depuis la Floride. Olivia. Après Voto, c'est comme ça qu'on dit bonjour, bienvenue ?

  • Speaker #4

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Tu es originaire d'où en France ?

  • Speaker #4

    Je suis originaire de Clermont-Ferrand.

  • Speaker #0

    Et donc tu t'es installée en Floride il y a combien de temps ?

  • Speaker #4

    Il y a deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Et est-ce que quand tu es partie dans cette aventure, l'information avait été laissée à la famille qu'un bébé pouvait arriver ? Explique-nous un petit peu comment les choses se sont dites en tout cas.

  • Speaker #4

    Ce n'était pas forcément prévu, on est partie du coup il y a deux ans et demi, projet professionnel du de mon mari de base. Moi de mon côté j'avais une entreprise en France donc j'ai remonté une antenne aux Etats-Unis et puis l'avis a fait qu'on va dire on a passé une première année, tout s'est bien passé, une première année et demie, tout s'est bien passé donc on s'est dit pourquoi pas se lancer dans ce projet ici et puis du coup l'annonce aux familles s'est faite, on est rentré à un moment donné au bout de trois mois et donc on leur a annoncé et effectivement ça son lot de beauté et son lot de moins de beauté parce qu'effectivement on n'aura pas eu la chance d'avoir... notre entourage dans cette grossesse. Donc, peu de personnes n'auront réellement eu enceinte en France.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a toujours un petit moment envie d'être original pour cette annonce. Quand il y a quelques kilomètres qui séparent de ses proches, ce n'est pas très simple. Je pense, Alissane, que toi, tu as fait une production hollywoodienne pour l'annonce.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai eu trois annonces où j'étais loin de ma famille. La première fois, j'avais envoyé des petits courriers à tout le monde. et y être. On ne savait pas quand est-ce qu'ils allaient les recevoir. On avait hâte que tout le monde voulait boire aux lettres. Et la deuxième fois, on avait fait une vidéo, une vidéo où en fait, on dansait à trois, donc avec ma première fille. Et d'un seul coup, on était niés. On avait mis des bracelets fluorescents un peu de partout et ça faisait la forme du ventre avec un fœtus. C'était bien marré. Et la troisième fois, on l'a caché à une grande partie de la famille jusqu'à très tard, jusqu'à cinq mois. Parce qu'en fait, on avait beaucoup de monde qui est arrivé, mais à trois mois, quatre mois, cinq mois. Et du coup, on a caché... On l'a dit de manière étalée pour pouvoir le dire en face, parce qu'on était un peu frustrés justement de ne l'avoir jamais dit en face. Et donc, on a préféré attendre pour qu'ils arrivent. J'étais déjà bien enceinte quand ils sont arrivés.

  • Speaker #0

    En l'occurrence, il faut toujours attendre un peu avant de le dire à sa famille.

  • Speaker #1

    Oui, en règle générale, moi, ce que je vois, c'est que les mamans attendent trois mois en règle générale. Parce que le premier trimestre, c'est là où effectivement, on est un peu dans l'incertitude. Moi, ce que je vois, c'est trois mois.

  • Speaker #0

    Alors évidemment, soit on attendait le bébé. Et il arrive, ça c'est la bonne nouvelle, ou alors ça peut être une grossesse surprise. Quand on est dans un pays qu'on connaît mal, c'est quoi les premières choses à savoir, les premières choses à mettre en route ? On a interviewé notamment dans la galerie de podcast autour de ce thème, un papa qui s'est retrouvé, alors en plus il travaillait dans les assurances, il s'est retrouvé avec une assurance pas idéale pour une grossesse à l'étranger. Il ne pouvait plus changer la date, c'était un petit peu engagé. Ça, ça fait partie des points de vigilance ?

  • Speaker #1

    L'assurance, oui, moi je sais qu'on avait fait attention quand on est arrivé aux États-Unis, j'avais pour projet d'avoir ma troisième grossesse. Et c'est vrai que du coup, il y a différents niveaux d'assurance, on avait pris le top du top, parce qu'en plus, en ayant des enfants en bas âge, on s'était dit qu'il fallait le maximum de... De coverage en niveau assurance. Donc oui, ça en fait partie.

  • Speaker #0

    Justement, parlons assurance quand on est en Floride. C'est un sujet important, ce domaine-là. Comment ça s'est passé pour toi, Olivia ?

  • Speaker #4

    C'est vrai que faire une grossesse, on va dire à l'étranger, surtout quand on vient d'un système français, les premières questions ne sont pas les mêmes. Et la question, effectivement, financière se pose. Donc oui, il y a eu une histoire d'assurance, comme Anne a pu, elle aussi, le préciser. Pareil, on avait fait attention l'année d'avant et on avait... essayer de comprendre le système l'année d'avant. Après, on est toujours surpris, parce qu'il y a toujours des choses à payer, on ne comprend pas forcément pourquoi, mais je pense qu'il faut surtout avoir prévu une enveloppe de côté et se dire à la fin combien ça coûte. C'est sûr qu'il ne faut pas venir à l'étranger en se disant on est récrac et on ne peut pas payer une grossesse. Il ne faut vraiment pas être dans cet état d'esprit, parce que sinon, il y a déjà plein d'autres choses qui sont tellement différentes que si déjà ça, c'est compliqué, ça peut être compliqué pour la suite.

  • Speaker #0

    Évidemment, quand on est dans d'autres cultures, on peut être aussi surpris par la façon de fonctionner. Chaque système et particuliers. Tania, par exemple, toi qui étudies aujourd'hui pour être doula, est-ce que tu es toi-même un peu surprise parfois de choses différentes avec le système français ?

  • Speaker #3

    Alors avec le système français, on s'en rapproche quand même beaucoup à Dubaï, parce que c'est un pays d'expats, donc du coup on s'en rapproche quand même beaucoup. Clairement, c'est plus médicalisé, c'est-à-dire qu'on ne va pas avoir tout ce qui est maison de naissance à Dubaï, mais par contre on va avoir des cliniques où on essaie de faire l'accouchement le plus physiologique possible, les accouchements dans l'eau sont possibles, les accouchements sans péridurale sont possibles. Donc c'est des choses qui sont quand même... intéressante et qui se rapproche aussi un peu plus de nos cultures européennes on va dire.

  • Speaker #0

    On a préparé cette interview avec Anne, on évoquait justement le choix du praticien, il y a des endroits, il y a des doulas, il y a des endroits, il y a des sages-femmes, il y a des endroits, voilà, il y a des systèmes très différents. Comment on fait pour maîtriser ce sujet du coup ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est ce que j'allais te dire justement, c'est qu'ici en fait, en plus ici c'est quand même le pays du commerce aux Etats-Unis, c'est que tu fais le tour en fait, tu vas visiter, tu... interview les personnes que tu vas embaucher, enfin les personnes qui vont te suivre, mais c'est vraiment des interviews comme des interviews d'embauche. C'est-à-dire que si tu choisis que ce soit une sage-femme à domicile ou une maison de naissance, birthing center, tu fais un tour en fait. Tu peux vraiment demander un tour et demander une estimation de combien tu vas payer. C'est intéressant, mais c'est vrai que c'est quelque chose à... observer. Moi, ce que je recommande toujours même à des mamans qui me contactent des États-Unis en dehors d'Austin, c'est vraiment déjà de regarder autour de soi qu'est-ce qui est disponible en fait. Parce que est-ce qu'il y a... Voilà, si tu cherches plus des sages-femmes, où est-ce qu'il y a des sages-femmes ? Tu peux retrouver toujours quelque chose plus similaire à ce que tu connais en France. Les systèmes sont différents dans tous les cas et je pense que dans tous les pays, c'est la même chose. Maintenant, après, il faut se renseigner un peu de qu'est-ce qu'il y a autour de toi. Parce que déjà en fait, en fonction de l'endroit où tu te trouves, tu peux avoir plus ou moins de choix. Mais en France, c'est pareil. Après, c'est toi, qu'est-ce que tu cherches ? Et si tu cherches quelque chose de beaucoup plus holistique ou beaucoup plus médicalisé, parce que tu as besoin de sécurité, dans tous les cas, c'est des sentiments de sécurité, mais c'est qu'est-ce qui te sécurise le plus ? Quel choix va te convenir le plus pour toi à ce moment-là de ta vie ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je recherche une information sur Internet, j'ai l'air de trouver tout et son contraire. Mais Olivia, par exemple, est-ce que toi, tu as commencé, c'est la première grossesse, à chercher des informations, à un peu paniquer peut-être face aux informations que tu trouves ? Il faut faire le tri.

  • Speaker #4

    Alors moi, j'ai eu la chance de rencontrer Anne avant que je tombe enceinte. Donc du coup, ça a été ma source d'informations numéro un des États-Unis. Pourtant, on n'est pas dans le même état. Mais on va dire qu'on a des états qui fonctionnent de manière à peu près similaire. Donc ça, c'est aussi un avantage pour le coup. Moi, effectivement, la grande question quand même, c'est la question financière. c'est qu'il y a beaucoup de choses où on fait le tour, mais il y a des choses qui ne sont pas prêtes en compte pour l'assurance. Et donc, malheureusement, effectivement, ça, c'est quand même quelque chose qu'il faut avoir en tête, c'est que quand on est à l'étranger, des fois, nos choix, ils sont aussi dépendants de la source financière, qu'est-ce qui est remboursé par notre assurance ou qu'est-ce qui ne l'est pas. Et donc, effectivement, ça dépend de la taille de la ville. Moi, j'habite dans une petite ville aux États-Unis, et donc, effectivement, c'est comme en France, il y a moins de choix donc forcément tout ce qui est maison de naissance ou voilà On va dire accouchement très physiologique que j'aurais aimé peut-être essayer. Il y a moins de choix ici, donc on peut moins le faire.

  • Speaker #0

    Alors, c'est comme une grande aventure. Vivre déjà la grossesse en France, c'est quelque chose. Vivre une grossesse à l'international, on l'imagine. On a tendance à vite se rapprocher de sa maman, d'une amie pour la questionner, etc. Quand il y a des kilomètres qui sont présents, est-ce que ça ne crée pas parfois Enfin... un peu un sentiment d'isolement.

  • Speaker #1

    Oui, alors je vais te dire, moi qui suis ici depuis 14 ans maintenant, et j'ai eu mon dernier ici, avec la technologie actuelle, le FaceTime, il y a quand même beaucoup moins de coupures que ce qu'il aurait pu avoir avant. Parce que c'est vrai que tu peux communiquer en permanence. Bien sûr, il y a le décalage horaire, mais ça facilite énormément. On se plaint toujours des ordinateurs et des téléphones en permanence, même avec mes enfants. Mais en attendant, c'est vrai que c'est ce qui permet de garder beaucoup la communication à travers quand on est expatrié, quand on est loin de sa famille. Donc, moi, je trouve que mes enfants ont quand même eu, même grâce à FaceTime, WhatsApp, ils ont un lien en permanence avec la famille. On ne peut pas dire qu'ils ne les connaissent pas.

  • Speaker #0

    La relation avec la famille, c'est une chose. Et puis, il y a tous ces groupes, ces sites que l'on peut trouver avec des partages d'expérience. Pareil, est-ce qu'on ne doit pas faire un peu le tri parfois ? Parce qu'on ne peut pas lire sur ces groupes tout et son contraire.

  • Speaker #1

    Ah oui, si. Et d'ailleurs, je pense que c'est un peu pour ça qu'on a créé Jardin de naissance. Parce qu'en fait, il y avait des choses où je trouve que les gens se renvoient des conseils. pas forcément approprié, c'est même pas forcément approprié, c'est que la maman, je ne suis pas sûre qu'elle avait envie d'entendre ça en fait, ce genre d'informations. Donc je pense que oui, c'est important parce que effectivement, dans les groupes, ça part dans tous les sens, les conseils. Et ça peut être parfois très jugeant en fait. Et je ne pense pas qu'en tant que maman, tu as envie de te sentir jugée comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement, Olivia l'a dit, elle a eu la chance de te rencontrer et donc ça a humanisé un peu, elle avait des questions euh Et des réponses, c'était très simple. On n'a pas toujours la chance de trouver la bonne personne. Tu fais ce travail de préparatrice pour être doula, Tania. L'humain est quand même stratégique dans cette période ?

  • Speaker #3

    Oui, absolument. Surtout quand on est loin de sa famille. En tant que doula, on a justement un lien privilégié, on va dire, et sacré avec le couple qu'on accompagne. Du début, même, parfois même, avant la conception, un peu comme pour Olivia et Anne. on est là en en tant qu'accompagnante, en tant que personne à l'écoute, bienveillante, sans jugement, et pour que la personne, le couple, trouve tout doucement sa voie, son chemin vers l'accouchement, vers ce qu'ils attendent pour devenir parents. Donc, on est un peu une épaule pour soutenir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, on n'a pas encore parlé du rôle du conjoint. Lui aussi, d'ailleurs, avec l'arrivée du grand jour, il peut se préparer. Il ne faut pas les oublier.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait. C'est important qu'il y ait des discussions qui s'ouvrent entre la maman et le partenaire durant la grossesse parce qu'en fait, il y a des choses à poser. des réflexions à se poser, des réflexions à avoir l'un l'autre, ne serait-ce que de quelle famille chacun vient, de quelle famille on veut construire ensemble. Il y a des questions qui sont bonnes à se poser et bonnes à réfléchir pour vraiment avancer autour de ce qu'on recherche ensemble. Parce que chaque parent vient d'une famille différente, donc déjà, il y a des bons et des moins bons dans chaque famille. qu'est-ce qu'on a envie de prendre individuellement et qu'est-ce que son partenaire a envie de prendre et qu'est-ce qu'on en fait tous ensemble. Et je pense que c'est déjà important de se poser déjà des questions comme celle-là durant la grossesse pour savoir à quoi s'attendre en fait.

  • Speaker #2

    Et surtout quand on est loin, moi je trouve qu'il y a ça à se poser vraiment avant parce qu'on a souvent la famille qui va arriver, alors moi je l'ai vécu, la famille qui arrive après la belle-mère, la mère, qui vient et qui intervient souvent très proche dans son postpartum. et c'est Si on n'a pas réglé certaines choses avant et qu'on n'a pas mis certaines choses au clair avant, des fois, ça peut être plus compliqué.

  • Speaker #0

    Alors justement, j'ai déjà eu au micro de la radio des Français dans le monde des couples binationaux avec deux approches très différentes, de façon notamment de faire intervenir la belle famille, si on prend un cas concret. On a à se préparer à ce genre de situation parce que sinon, on peut mal le vivre ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, je pense qu'il faut se préparer. Oui, c'est vraiment des bonnes questions à se poser en fait, des bonnes questions à se poser ensemble. Pour être plus fort, savoir ce que chacun de nous attend de l'autre. Ça, c'est déjà important. Chacun, en tant que parent, qu'est-ce qu'on attend de l'autre par rapport à soi-même ? Et qu'est-ce qu'on attend par rapport à l'éducation ? C'est très important de se poser, ne serait-ce que même pour l'accouchement. Tu vois, quand on disait de choisir le lieu, c'est important que les deux partenaires soient sur la même page. Bien sûr. Je me suis retrouvée avec des papas qui n'étaient pas forcément en adéquation avec le choix de la maman d'accoucher dans un milieu moins médicalisé. Ça peut devenir compliqué en fait, pendant la grossesse, c'est intérêt d'ouvrir la discussion, de venir poser les frustrations, les peurs. C'est surtout autour des peurs, des sentiments de chacun où c'est important de les exprimer en fait. Et des fois d'avoir quelqu'un entre deux pour poser les bonnes questions. permettre d'exprimer ses peurs et ses frustrations, ça peut faire beaucoup de bien parce que ça peut désamorcer quelque chose avant que ça ne monte en fait.

  • Speaker #0

    Alors justement on parlait des différences culturelles, selon certains pays, il y a la péridurale, la présence ou pas du père, un certain nombre de rituels, le lieu d'accouchement qui peut varier, la méthode aussi, plus douce, plus médicalisée, tout ça finalement c'est une bonne préparation en amont qui fera que ça se passera bien ?

  • Speaker #1

    Oui. très clairement c'est plus tu te prépares en amont plus ça se passera bien alors moi je vais parler en tant que sage femme mais je vais laisser parler tania ce qu'elle en pense mais l'histoire de l'accouchement c'est vraiment autour du lâcher prise en fait donc du lâcher prise de pas réfléchir de pas être dans la le contrôle et de les se laisser aller laisser aller laisser aller à l'écoute de son corps donc ça se prépare c'est quelque chose que si tu ne te prépares pas en fait tu vas avoir beaucoup plus de questions et si tu as beaucoup plus de questions, c'est là où ça commence à devenir beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #0

    Tania ?

  • Speaker #3

    Je rebondis aussi là-dessus par rapport à mon propre vécu. Moi, j'ai accouché en France, j'ai eu mes grossesses en France, mais quand on n'est pas bien informé en amont, moi par exemple, pourtant je suis infirmière, j'ai travaillé en pédiatrie pendant des années, mais je n'étais pas bien informée sur, en fait, tu vas dans ta maternité, tu penses avoir choisi la maternité qui te correspond, mais en fait tu te rends compte que On ne te présente pas tous les projets de naissance qui peuvent exister, c'est-à-dire toutes les façons qu'on peut avoir d'accoucher. Et donc, je trouve que nous, on a un rôle aussi dans tout ça, de prévenir les familles pour qu'elles puissent en fait choisir au mieux ce qui leur ressemble pour leur accouchement, on va dire, idéal, comme ils l'entendent et comme ils le pensent. Mais quand on n'a pas toutes ces clés à la base, on ne peut pas l'inventer et savoir où on peut aller.

  • Speaker #0

    Je me tourne vers notre témoin, Olivia. Justement, est-ce que les discussions qu'il fallait avoir avec le papa sont passées ? Est-ce que les discussions avec les familles sont passées ? Est-ce que tout est clair pour l'arrivée du jour J ?

  • Speaker #4

    Alors, je pense que tout n'est jamais très clair, de toute façon, puisqu'on ne sait jamais comment on est avant, après ou autre. La réalité, c'est que moi, s'il y a des gens qui ont des doutes d'avoir des enfants à l'étranger, je pense que C'est comme une aventure à l'étranger de toute façon. Globalement, ça renforce le couple énormément. Il y a des couples où ça marche, il y a des couples où ça ne marche pas. Moi, dans mon cas, je suis très contente de l'avoir vécu à l'étranger parce que je pense qu'il n'y aurait pas eu le même investissement du papa en France où on comprend tout. où on sait faire nos rendez-vous médicaux, où ce n'est pas dans les mœurs d'aller avec son mari à tous les rendez-vous médicaux. Ici, mon mari a fait tous mes rendez-vous médicaux. Encore maintenant, je suis dans la phase où j'accouche dans 20 jours maximum. On est dans la phase où il y a des contrôles toutes les semaines. Il est là toutes les semaines. Et en fait, il est là parce qu'il y a aussi une notion de langue. On a beau tout dire, c'est que c'est peut-être la chose la plus difficile. C'est de se dire que même si on comprend la langue... C'est un wording qu'on ne comprend pas actuellement. Donc d'être deux, c'est vraiment super. Donc franchement, je le conseille. Moi, j'ai trouvé ça super de le vivre avec son conjoint à l'étranger. Je trouve qu'on est dans notre vie, etc. Et ça fait le vivre vraiment trop bien. Les familles, c'est un peu plus complexe. Je pense qu'on essaye de faire l'entre-deux. Entre nous, on culpabilise toujours d'être loin. Et donc on se dit, on comprend qu'ils ont envie d'être là, etc. Et on essaye de leur expliquer aussi notre volonté et ce qu'on a besoin, parce qu'on ne vit plus avec nos familles. Et une chose que beaucoup d'expats ne peuvent que comprendre en tant qu'expats, mais beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que c'est différent d'avoir ses parents, ses beaux-parents, un week-end tous les mois, que de les avoir trois semaines d'affilée, chez soi, matin, midi, soir, souper, tous les jours. Et surtout en postpartum. Et surtout en postpartum, et ce n'est pas du tout la même vie. Même en postpartum, déjà, ce n'est pas la même vie. Je n'ose même pas imaginer en postpartum. Donc, c'est ça qui est difficile à comprendre parce qu'ils n'ont jamais été expats. Donc, je pense que quand on vient d'une famille d'expats où il y a beaucoup d'expats, c'est beaucoup plus simple. Quand on vient d'une famille où c'est nous qui nous expatrions, mais qu'il n'y a pas trop d'autres expatriés dans notre famille, c'est compliqué à faire comprendre.

  • Speaker #0

    Le jour J est arrivé. Je me souviens, moi, dans mon expérience de papa, ça m'est arrivé deux fois de vivre ce moment. Les premières heures, on les veut vraiment entre nous et pas forcément le dire à tout le monde. Quand il y a des milliers de kilomètres, comment ça se passe ? Est-ce que cette règle peut rester la même ? Qu'au final, on partage un petit genre d'un secret avec le conjoint, le bébé nouvellement arrivé, peut-être les petits frères et les petites sœurs aussi. Or, un peu du temps ?

  • Speaker #1

    Tu as quand même ta communauté, c'est-à-dire qu'en étant expatrié, tu as quand même une petite communauté autour de toi. Moi, j'avais des enfants, donc il fallait que je m'organise pour qui va s'occuper des grands. donc euh Du coup, il y avait quand même du monde qui était au courant.

  • Speaker #0

    Il y avait un peu de logistique quand même, un peu obligatoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en plus, il y avait le décalage horaire. Donc, c'est vrai que je ne me souviens pas m'être précipité d'avoir prévenu la famille en France parce qu'il y avait un sacré décalage horaire quand il est né. Il est né en pleine fin de journée. Mais la famille, voilà, mes enfants sont venus. Le village que j'avais ici, donc vraiment mes amis autour étaient au courant en fait. Il y a eu quand même… Merci. Voilà, c'est vraiment, je trouve qu'il y a un décalage. Quand tu pars en expatriation, tu as quand même ton, tu crées ton propre réseau autour de toi qui va te soutenir lors de l'accouchement. En tout cas, moi, c'est ce qui s'est passé quand j'ai eu mon enfant. Parce qu'en plus, d'autant plus que j'avais besoin, puisque j'avais deux autres à gérer en même temps.

  • Speaker #0

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Et moi, j'ai fait complètement différemment. En fait, j'ai fait pour la deuxième. Donc la deuxième, c'était en plein Covid en plus. donc J'ai fait venir du monde avant et j'ai fait complètement l'inverse pour ma troisième. Du coup, j'ai essayé de... Parce que justement, le côté qu'Olivia disait, en fait, avoir quelqu'un... Enfin, alors, en permanence, pendant cette période-là, en fait, des fois, ça peut être très lourd à gérer. Ça peut être source de conflit, notamment aussi avec son conjoint. Enfin, en fait, ça peut être lourd pour soi, mais aussi pour l'autre. Et en fait, du coup, pour la troisième, j'ai vraiment fait totalement différemment où j'ai posé des règles beaucoup plus strictes, où j'ai limité en le temps. Je ne voulais pas que ce soit deux mois, trois mois. J'ai essayé de faire quelque chose qui me convenait beaucoup plus parce que justement, j'ai été un peu submergée d'avoir plus de choses à faire encore et de me dire que je ne referais pas la même erreur la fois d'après.

  • Speaker #0

    Olivia, comment avez-vous planifié la chose ? Parce que là, on arrive à la date limite. Ça y est.

  • Speaker #4

    Ouais, on a planifié quand même en fonction du caractère des gens. Donc, il y a des personnes qui ont accepté nos choix. En fait, notre règle de base, on s'était dit personne pendant un mois au moment où j'accouche, entre guillemets, pour déjà créer notre propre famille, un petit peu des choses. On va dire qu'arrivé au moment de la date de terme, je suis quand même contente qu'il y ait des gens qui arrivent parce qu'on ne sait jamais, entre guillemets. Mais en respectant, c'est-à-dire que les gens ne sont pas chez nous. Ils sont, l'avantage c'est qu'on habite en Floride, donc c'est un lieu de vacances. Donc du coup, ils vont partir en vacances, revenir deux jours, partir en vacances, revenir deux jours, etc. Donc c'est un bon compromis, je pense, qu'on a trouvé et qu'on a limité dans le temps. Et puis, je pourrais vous faire un retour après parce que tantôt, on ne l'a pas vu. De toute façon,

  • Speaker #0

    on ne sait pas comment on va. Ça va venir vite.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #0

    On a fait toute une série de podcasts avec des témoignages, avec des avis, etc. Toi-même, tu as utilisé des podcasts, tu as utilisé le réseau de Français expatriés dans le monde pour ta propre grossesse, Olivia ?

  • Speaker #4

    Moi j'écoute beaucoup beaucoup de podcasts. Là où je me suis arrêtée à un moment donné, c'est que forcément j'ai toujours un peu mes podcasts français et c'est on va dire les idéologies et ce qu'on a l'habitude de voir en France. Là où aux États-Unis c'est différent, donc je vais switcher au milieu de ma grossesse en écoutant des podcasts plutôt américains pour me faire aussi à la culture et comprendre aussi. C'est ça qui est super intéressant, c'est de comprendre comment ils résonnent, pourquoi il y a des choses qui sont plus important pour eux que pour nous de base. Pourquoi il y a juste qu'on parle en France et ici, on n'en parle pas du tout. Et inversement, et puis toutes les pratiques, même les achats, les turbulettes, c'est un truc français. Par exemple, ici, il n'y a pas de turbulettes. Moi, ça me perturbe encore. Et il faut faire comprendre ça à nos belles-mères et à nos mères qui veulent dire, mais ne mettra pas des turbulettes. Non, il n'en mettra peut-être pas trop. Et du coup, c'est de comprendre un peu tout ça. Mais oui, les podcasts sont une très bonne source. Les vidéos YouTube aussi. Enfin, toute information. Après, il ne faut pas se perdre dans l'information. c'est pour ça que j'avais toujours Anne qui m'a dit Après avoir lu plein de choses, qu'est-ce que t'en penses toi ? Moi je préfère me fier à un avis humain qu'à un avis d'une machine.

  • Speaker #0

    Donner un final cut dans tout ça.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici aux Etats-Unis, ce qui est quand même surprenant, c'est que c'est un pays de l'immigration. Donc en fait, moi en ayant travaillé en tant que sage-femme, je rencontre des cultures différentes en permanence. C'est-à-dire que tu vas rencontrer vraiment toutes sortes de cultures. C'est très intéressant de s'adapter en fait, parce que tu te rends compte Même moi, quand j'ai été enceinte et que j'étais sage-femme, donc sage-femme depuis 10 ans, j'avais déjà vécu deux grossesses et je vis ma grossesse aux États-Unis. J'étais déjà perturbée dans comprendre et vouloir comparer en permanence. Donc du coup, ça, ça a été une première étape. Mais du coup, je me rends compte aussi de ces femmes qui arrivent avec des cultures différentes parce que voilà, quand je te dis des cultures différentes, on peut avoir des cultures plus indiennes, des cultures… sud-américaines, des cultures plus... Donc vraiment, aux Etats-Unis, tu rencontres des différentes cultures en permanence et tu dois vraiment t'adapter à ça. Et c'est vraiment intéressant, en fait, de comprendre l'intérêt de ces différentes cultures.

  • Speaker #0

    On a évoqué le fait qu'il y ait des cultures différentes, mais pour autant, dans les podcasts que l'on a produits ensemble, on parlait de la période postpartum et ces fameux 40 jours sont à peu près les mêmes dans le monde entier. C'est une phase importante. D'ailleurs, auprès de Jardin de Naissance, vous vous êtes rendu compte ? que c'était peut-être une partie qui était un peu passée sous radar, Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, mais en fait, c'est ça qui nous a amenés à travailler ensemble avec Anne, parce que justement, du coup, nos expériences à la fois perso et professionnelles, on s'est rendu compte que les 40 jours postpartum, c'était vraiment un creux un peu, où on n'avait pas vraiment de suivi, on n'avait pas vraiment d'aide, et du coup, on a mis en place, nous, ce qu'on a mis, le cocon postnatal, pour essayer d'aider les mamans, justement. où ça se prépare avant, mais ça se fait aussi pendant, où on essaye de s'organiser au mieux pendant ces 40 jours. Parce que c'est des choses qu'on revoit dans plein de cultures différentes, avec le resserrage de bassins dans les cultures latines, latino-américaines, ou des choses comme ça, que moi j'utilise déjà dans ma pratique aussi, parce que je vois les mamans en post-accouchement, et en post-partum un peu plus lointain. Mais c'est des choses qu'on a essayé de prendre un peu de toutes les cultures pour essayer de... faire au mieux pour soutenir les mamans.

  • Speaker #0

    Olivia, la date approche tout doucement. Tu te sens bien entourée et bien prête pour l'après-accouchement ?

  • Speaker #4

    Je suis en cours de préparation.

  • Speaker #0

    Attention, il faut peut-être un peu mettre le turbo.

  • Speaker #4

    Non, j'allais dire prête. En fait, vu qu'on ne sait pas déjà comment le corps d'une femme est fait, je me dis quel type déjà de femme je vais être. Est-ce que ça va être simple ? Est-ce que ça ne va pas être simple ? Quel cas de figure il va se passer ? Je me suis plutôt renseignée sur tous les cas de figure envisageable et possible. Mais on va dire que là, c'est pareil. Par exemple, je ne sais pas sur tous les éléments du postpartum pour le côté féminin, c'est très différent en France qu'aux États-Unis, par exemple. Ils mettent plein de produits ou autres, donc c'est de comprendre quel est l'entre-deux, de ce qu'il faut mettre ou pas mettre. Anne m'a quand même pas mal renseigné, mais après, c'est forcément à moi de prendre des décisions sur ce que j'ai envie ou pas envie. Moi, tant que je n'ai pas vécu quelque chose, j'ai du mal à me dire ce que je vais vraiment préparer. C'est comme faire un marathon, tant qu'on ne l'a pas fait, on ne sait pas si on peut le réaliser.

  • Speaker #0

    Tania, dans cette formation aujourd'hui, pourquoi d'abord tu as tenu à avoir ce rôle de doula ? On peut peut-être un peu rappeler vite fait la différence entre la sage-femme, la doula ? J'ai eu un cours théorique déjà avec Anne pour bien comprendre, dis-nous un peu.

  • Speaker #3

    La doula, ça va être, alors déjà on n'est pas dans le corps médical, donc nous on n'est ni paramédicaux ni médicaux. Donc on est vraiment là en tant que personne. aidante en tant que personne qui est là pour écouter ce que je disais tout à l'heure. Vraiment un support, un accompagnement pendant cette grossesse mais qui sera plus dans l'écoute, donner des conseils.

  • Speaker #0

    Et du coup, on marque une différence quand on est maman entre la première fois et les autres fois. Parce qu'évidemment, c'est ce que disait Olivia, au début on découvre quand on a déjà vécu ça, est-ce que son cerveau peut un petit peu faire bouger les lignes et puis surtout, Il y a une partie logistique qui rentre en ligne de compte subitement.

  • Speaker #2

    Il y a une partie logistique, il y a une partie expérience aussi. Et il y a une partie physique aussi, moi, je trouve, qui rentre énormément en compte là-dedans.

  • Speaker #0

    dans les différentes grossesses.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire physique, c'est plus difficile deuxième, troisième ?

  • Speaker #2

    Alors oui et non. Je vais argumenter de mes deux côtés. Oui, parce que physiquement, le corps, en fait, il a retenu certaines douleurs, il a retenu certaines choses. Et du coup, des fois, on va avoir, par exemple, je parle pour les femmes enceintes qui vont avoir une pubalgie, généralement, ça revient à la fois d'après. Et du coup, on retravaille différemment. Donc des fois, oui, il y a des douleurs qui peuvent revenir, qui étaient déjà là et qui peuvent revenir. mais non aussi parce qu'en fait le fait par exemple d'avoir, moi je parle du périnée beaucoup parce que je travaille vachement là-dessus, mais un périnée qui a été bien rééduqué et où on a bien pris conscience, en fait c'est plus facile de reprendre derrière. Et même par exemple pour des prolapsus, des choses comme ça, alors prolapsus j'explique c'est une descente d'organes, si les mamans elles en ont eu à une première grossesse, on peut généralement les récupérer avec une deuxième grossesse parce que hormonalement tout ça on va jouer sur ce genre de choses. Et en fait on peut récupérer... en postpartum, même après plusieurs grossesses. Et du coup, le fait de savoir et de connaître déjà son corps et d'avoir déjà travaillé sur la réflexion de comment ça fonctionne, des fois, on y arrive mieux derrière. C'est ça que je veux dire.

  • Speaker #1

    Sur la radio des Français dans le monde, quand on parle des sujets autour de la santé, certains préfèrent revenir en France dans cette période-là parce que justement, ils vont connaître plus facilement le système, etc. J'ai une question très bête. On peut monter dans un avion en étant enceinte jusqu'à quel... date ? Parce qu'à un moment, je pense que la compagnie ne veut plus.

  • Speaker #0

    Ça dépend des compagnies. C'est entre 34 et 36 semaines. En fonction des compagnies, tu ne peux plus monter dans l'avion autour de 34-36 semaines. Alors, en réalité, moi, je vois, j'ai eu des mamans ici aux Etats-Unis sur des vols locaux, même à 38 semaines, qui sont montés dans l'avion. Pas bien l'air.

  • Speaker #1

    La légende dit que, logiquement, la compagnie ensuite offre un billet à vie si l'accouchement a lieu. Bon, je pense qu'ils n'ont pas envie de le faire toutes les semaines. Olivia, j'ai vu que... Tu avais réagi lorsque j'ai parlé de se soigner en France ou pour le coup, dans notre sujet du jour, d'accoucher en France. Tu as réagi à ce moment-là, pourquoi ?

  • Speaker #3

    J'ai réagi. Alors moi, ce n'est pas le cas, mais c'était d'une amie qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte et c'est une vraie question. Elle veut rentrer. Et du coup, effectivement, je pense que c'est surtout lié aussi à des caractères de personnes. Il y a des gens qui ont besoin d'être très proches de leur famille et c'est là aussi où on voit les expats qui arrivent à rester en expat parce que souvent, c'est qu'on aime... On aime notre famille tout autant, mais on aime aussi la famille qu'on se crée, les aventures, et on voit quelque chose de différent. Des personnes qui ont besoin d'avoir cette attache avec leurs parents, leurs frères, leurs sœurs, et d'être au quotidien ensemble. C'est une conversation que j'ai eue il y a deux soirs, c'est pour ça que je réussis.

  • Speaker #1

    On arrive tout doucement au bout de ce rendez-vous. Ça va être un moment extraordinaire. Olivia va le vivre dans peu de temps. Vous l'aviez aussi connue. déjà dans votre parcours. Qu'est-ce qu'on peut dire à nos auditeurs et auditrices ? Déjà, pour les rassurer peut-être, il y a peut-être une inquiétude. Est-ce que vous avez identifié, peut-être Anne en tant que sage-femme, des inquiétudes particulières dans le cadre de l'expatriation ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est le sentiment d'être seule, d'être vraiment sûre qu'on ait créé sa communauté. Parce que je pense que c'est vraiment le sentiment d'être sûre de se sentir soutenue. Moi, je trouve que les mamans expatriées qui n'ont pas beaucoup de famille autour, c'est là où parfois elles peuvent avoir des difficultés. Et c'est là où je vais travailler avec elles beaucoup en disant, OK, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? On va regarder ensemble autour de toi, en ligne, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Parce qu'on est dans un monde moderne, donc il y a plein de choses qui peuvent être mises en place. D'être sûre qu'il y a quelqu'un qui t'apporte à manger, parce que tu ne vas pas forcément avoir le temps de te préparer à manger. Maintenant, il y a ce qu'on appelle des meal trains. Donc, en fait, tu peux avoir des gens qui t'envoient à manger à la maison. Donc, si tu vois, tu peux même faire participer des gens qui habitent loin de payer pour une livraison d'un repas plutôt que de t'amener un repas parce qu'ils ne sont pas à côté de la maison. Donc, il y a quand même des tas de choses. C'est plus réfléchir comment se sentir soutenu. En fait, c'est vraiment ça. Mais il y a des plans à mettre en place et il y a toujours une possibilité.

  • Speaker #1

    Alissane ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assez d'accord. c'est qu'il faut s'organiser en vrai c'est... C'est beaucoup une question d'organisation, je trouvais, d'anticipation.

  • Speaker #4

    Les conseils, effectivement, ça va être de bien se faire entourer quand on est en expat, effectivement, parce que moi, je sais que j'ai pu discuter avec des mamans et leur crainte aussi, c'est effectivement, tu ne sais pas quand va être le jour J et tu ne sais pas si papa sera là. Et ça, c'est aussi une grosse peur qu'elles ont parce qu'au final, on peut se retrouver seul. Il faut se faire confiance, il faut être bien accompagné et puis ça va rouler.

  • Speaker #1

    Alors Olivia, toi ? Je ne peux pas te poser la question vu que ça n'est pas encore arrivé, mais je te sens prête quand même et assez sereine.

  • Speaker #3

    Oui, en fait, je suis quelqu'un de très, très positif. Donc, je me dis que plus on voit les choses positivement, plus ça va bien se passer. Et après, j'aime bien m'organiser. Donc, si je n'ai pas accouché d'ici là, parce qu'on ne sait jamais, mon objectif, c'est que je finisse normalement le travail à la fin de cette semaine. Et donc, après, j'aimerais bien me faire des plats que je vais mettre au congélateur directement. Je suis un peu dans le mystique des plats en amont. Et après, j'ai la chance d'être très bien entourée par la communauté que Anne vit aussi, la communauté des Français ici, et ça fait la différence. Et je dirais que moi, ce qui me stressait le plus, mais c'est très personnel, c'est la langue. À un moment donné, j'ai mon cerveau qui commence à se coucher en mode enfantin. Et donc, je pense que j'ai besoin d'entendre du français. Donc, ce qui me stressait le plus, c'est quand on va arriver à l'hôpital et qu'on va me raconter des trucs en anglais, où je ne vais pas comprendre parce que peut-être je serai dans ma boucle ou dans ma douleur. Je pense qu'ils vont prendre des belles insultes français, les pauvres. Mais voilà, c'est plus ça qui me perturbe, moi, que le respect pour le bébé.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une question et une demande, Olivia. Bon, si c'est trop indiscret, tu m'envoies balader. Est-ce que vous savez si c'est un petit garçon ou une petite fille ?

  • Speaker #3

    Oui, c'était un petit garçon.

  • Speaker #1

    Très bien. Et est-ce que tu veux qu'on t'envoie une turbulette de France avec le logo de la radio des Français dans le monde ? Non, ça va.

  • Speaker #3

    Ma belle-mère s'en est chargée. Et je voulais juste rebondir sur une petite chose. C'est ce qu'Anne disait tout à l'heure. C'est effectivement très culturel, ça, de dire, par exemple, on a attendu trois mois avant de dire la naissance, mais apparemment, c'est très français. Parce que j'ai beaucoup d'amis d'Amérique du Sud qui le disent dès qu'elles ont le thèse de grossesse, par exemple. Et aux États-Unis, ils le disent très tôt aussi, en fin de compte. c'est très en fait je pense que les français on est très superstitieux Donc en fait, tant qu'on n'est pas sûr, on préfère pas le dire parce qu'après, ça peut créer du trouble. Mais c'est très culturel.

  • Speaker #0

    En Etats-Unis, tu as quand même les deux approches parce que tu as aussi l'approche de l'annonce du sexe de bébé. Il y a plein d'événements que tu fais durant la grossesse. Mais ça,

  • Speaker #1

    c'est l'occasion de faire des fêtes.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est toujours l'occasion de faire des fêtes. Tu as la baby shower, mais avant la baby shower, tu as le sexe reveal. l'objet d'un... Je viens de la réveiller.

  • Speaker #1

    Et ça commence à arriver d'ailleurs un peu en Europe aussi, de faire ce genre de fêtes maintenant, où on mange des gâteaux très, très, très sucrés d'ailleurs. Réussir sa grossesse en expatriation, c'est, si je comprends bien, avant tout se sentir bien entouré, que vous soyez à Tokyo, Lisbonne ou Dubaï. N'oubliez pas qu'il y a de nombreuses ressources pour vous accompagner. C'est une belle communauté. On l'a dit, la technique est aujourd'hui présente pour être rassuré et pouvoir échanger, communiquer. Finalement, est-ce que la conclusion de cette émission, ce ne serait pas de se dire qu'il est plus simple de réussir une grossesse en expatriation en 2025 qu'il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Si, sûrement, oui. Ah oui, je pense. Moi, ayant vécu ma grossesse il y a déjà 13 ans maintenant, effectivement, il y a un très grand progrès entre il y a 13 ans et maintenant. Et du coup, c'est beaucoup plus facile d'avoir le soutien et la communication et d'avoir la bonne information.

  • Speaker #1

    Et puis il y a Jardin de Naissance, je remercie encore Jardin de Naissance de nous avoir accompagnés. N'oubliez pas que ce village, il peut être important pour être rassuré, et le lien pour pouvoir entrer en contact avec vous est disponible. Tania, je te souhaite le meilleur pour la fin de ton parcours d'études. C'est censé être bouclé quand, cette histoire ?

  • Speaker #4

    Alors cette histoire, elle se termine dans deux semaines, mais celle-ci étant à tout bas, je pense faire aussi une formation un peu plus longue en France. Mais là, cette fois-ci, en visio. Pour être vraiment au top du tout.

  • Speaker #1

    Je souhaite le meilleur, mais évidemment, la personne à qui on va souhaiter les meilleurs prochains jours, c'est Olivia, notre témoin depuis la Floride. J'espère que tu reviendras vers nous pour nous raconter un petit peu tout ça et que dans quelques semaines, on fera un débrief.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toutes d'avoir été sur l'antenne de la radio des Français dans le Monde. N'oubliez pas tous ces podcasts qui sont des ressources précieuses et que vous retrouvez sur francaisdanslemonde.fr. A bientôt, au revoir.

  • Speaker #4

    A bientôt.

  • Speaker #5

    Retrouvez notre dossier spécial Réussir sa grossesse en expatriation sur fdlm.fr Dossier parrainé par Jardin de Naissance.

  • Speaker #2

    Bouger, respirer, se reconnecter. Jardin de Naissance t'accompagne. De la grossesse au postpartum, pour être besoin, vraiment besoin.

Chapters

  • Introduction à la grossesse en expatriation

    00:04

  • Témoignages d'expériences de grossesse à l'étranger

    00:30

  • Annoncer une grossesse à distance

    02:16

  • Les défis de l'assurance santé en expatriation

    04:11

  • Choisir un praticien et comprendre les systèmes de santé

    06:50

  • Gérer l'isolement et le soutien communautaire

    09:19

  • Préparation à l'accouchement et au postpartum

    13:44

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans expatriées

    24:37

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