- Speaker #0
Le pouvoir n'est jamais une propriété individuelle, ça appartient toujours à un groupe et c'est conféré par un groupe. Et quand il est aux mains du collectif, et si ce n'est pas le bon collectif, comment est-ce que ça peut venir détruire la puissance individuelle ? J'ai l'impression que c'est beaucoup ce qu'on vit en ce moment, ce qu'on ressent en ce moment.
- Speaker #1
Chez moi, le pouvoir,
- Speaker #2
pour moi, c'est vraiment lié à ce côté de pouvoir connecter et suivre mon autorité intérieure.
- Speaker #1
Si je suis juste de moi à moi, je ne me rends pas vraiment compte de mon pouvoir. Par contre, si je suis dans le collectif, c'est comme si ça révèle mon pouvoir individuel. Est-ce que tu as envie de quitter ta solitude d'entrepreneur engagé ? De te sentir soutenu dans tes actions sur le long terme ? De nourrir tes réflexions autant stratégiques que profondes ? Le Talk des étincelles, c'est une plongée au cœur du collectif d'entrepreneurs des étincelles. Un collectif de travail, un réseau, un espace d'entraînement, un espace de parole pour des entrepreneurs sensibles, engagés, qui inventent leur métier et font bouger les lignes et les statu-quo de leur secteur ou de la société. Dans ces épisodes de podcast, nous te partageons nos questionnements et nos coulisses parce que nous pensons qu'ils n'ont pas à être cachés. et qu'ils peuvent aussi t'éclairer sur ton chemin. Qui doit être aussi mouvementé que le nôtre, non ? Le Talk des étincelles, c'est un podcast pour les entrepreneurs qui ont conscience qu'entreprendre est une activité pleinement reliée au monde et à ses transformations. Et que nécessairement, entreprendre est une aventure collective. Je suis Esteliana, accompagnante depuis 20 ans et facilitatrice d'espaces collectifs. J'accompagne des entrepreneurs à se mettre en mouvement, à oser leur voie et à créer leurs propres espaces collectifs. Si ce court... contenu d'ambiance, abonne-toi, like, partage à tes potes entrepreneurs. Bonne écoute. Dans ces conversations collectives et dans cette première saison, nous parlons de notre rôle média et de comment nous l'incarnons ou non en tant qu'entrepreneurs, de nos visions business et de nos visions pour le monde, de notre capacité à donner et recevoir du feedback, de relations avec nos clients et avec notre entreprise, de communication ou encore de pouvoir et de puissance. Bonjour et bienvenue à toi dans cet épisode du Talk des étincelles, j'espère que tu vas bien. Nous allons parler de la notion de pouvoir. On a enregistré cette édition au lendemain du deuxième tour des législatives et j'avais très envie qu'on puisse échanger sur cette notion de pouvoir, qu'est-ce que ça voulait dire pour chacun, chacune de nous, comment se réapproprier peut-être ce terme qu'on n'a pas l'habitude d'employer, même en tant qu'entrepreneur. J'avais envie de faire le lien, de reprendre ce mot-là et de pouvoir l'incarner, en tout cas l'investir par une réflexion que nous avons menée au sein de la dernière générale de la saison radieuse avec les membres qui étaient présents. Et donc, tu vas pouvoir écouter l'échange qui est issu d'un processus dans lequel je partage trois questions au sein des Têtes à Têtes. où il y a des duos que j'organise et donc je fais cheminer chaque duo avec une question. La première question, c'est quoi le pouvoir pour toi ? La deuxième question, comment tu l'incarnes et comment tu ne l'incarnes pas ? La troisième question, les zones, les endroits où tu ne prends pas le pouvoir, eh bien, qui ou quoi occupe la place ? Je t'invite à répondre à ces questions, à peut-être faire pause avant d'écouter l'échange collectif qui a eu lieu à l'issue de ces...
- Speaker #3
3 tête à tête voilà à très bientôt et très bonne écoute moi du coup j'ai un peu répondu à toutes les questions en même temps donc pour faire un résumé le pouvoir pour moi j'ai l'impression que c'est vraiment de la confiance en moi, de l'affirmation et je me rends compte que là où je l'incarne pas du tout c'est dans mes relations C'est vraiment un truc en ce moment qui est très fort. C'est que je laisse beaucoup de pouvoir aux autres. Je suis très affectée par mon entourage et par ce qui se passe. Donc ça, ça m'enlève beaucoup de pouvoir. Et je me rends compte que j'ai beaucoup de choses à travailler à cet endroit-là. Et globalement, qui prend le pouvoir ? Soit les autres, soit la peur, de manière générale. C'est la peur, l'insécurité. La peur financière, la peur de ne pas être à l'auteur. Donc, globalement, c'est ça. Et donc, dans mon unique discussion, du coup, j'ai pu me rendre compte, déjà, qu'on était... Je ne suis pas la seule. Je pense que quand on est indépendant, on a tendance à avoir un cycle comme ça qui peut revenir des questions qui reviennent quand même assez régulièrement. Je pense que c'est dû à notre activité indépendante. Pendant longtemps, je me suis dit tu te poses tout le temps des questions, tu te remets tout le temps en question, mais au final, je pense que c'est normal et qu'il faut le temps, qu'il faut peut-être même plus de temps, peut-être plus de patience. que ce que je pensais au début.
- Speaker #1
Merci Lucie. Qui veut prendre la suite ?
- Speaker #2
Catherine ?
- Speaker #4
Alors, moi, c'est des sessions où j'ai été assez déprimée, même si j'ai bien l'impression pour moi, c'est moi qui ai écrit grand pouvoir, grande responsabilité et je suis persuadée qu'on a et que j'ai des pouvoirs énormes, que je suis dans mon pouvoir pour certaines choses, notamment ma santé, le fait d'être entrepreneuse et comme je dis aussi, c'est un chemin. Je ne peux pas dire que oui, voilà, ça y est, j'ai un carme. C'est quelque chose que j'aspire. à faire de mieux en mieux partout dans tous les domaines de ma vie. Et en fait, oui, je pense que mon grand challenge, il est vis-à-vis de mes clientes, où je suis à la fois dans la peur de ne pas les accompagner assez ou de ne pas être assez... Confrontante, parce que j'ai peur quand je confronte de casser quelque chose et de casser la dynamique de changement. Et en même temps, je sais que parfois, il faut être confrontante et on peut être confrontante et gentille ou confrontante et bienveillante, évidemment. Et donc, des fois, je sors de mes sessions, je suis un petit peu... épuisée, mécontente d'être avec des clientes qui sont dans la plainte, dans la victimisation, dans le j'y arriverai jamais ça je ne sais pas faire je ne suis pas comme toi etc. Et donc, voilà, être radicale, confrontante et bienveillante, le et est vraiment important. Et finalement, j'en reviens à cette authenticité, c'est-à-dire, oui, moi j'ai à être authentique parce que oui, je suis parfois dans mon pouvoir et oui, je ne suis parfois pas dans mon pouvoir. Et en même temps, de permettre à l'autre d'être authentique en se faisant. Et oui, parfois, on a juste besoin d'exprimer sa plainte. Et parfois... une fois que c'est posé, on peut aller plus loin. Voilà, pour moi. Et donc c'était déprimant parce que ces derniers temps, j'ai trouvé que j'avais beaucoup de clientes plaintives et victimes en me disant, en moi qui pense incarner une position de pouvoir ou de prise de responsabilité, parce que moi c'est vraiment ensemble, pourquoi je tombe sur des gens qui... ni la responsabilité, ni le pouvoir.
- Speaker #0
Merde !
- Speaker #4
Voilà où j'étais déprimée.
- Speaker #1
Merci de partager ça, Catherine.
- Speaker #2
Qui prend la suite ?
- Speaker #0
Je veux bien. Écoute, merci beaucoup. pour ces questions parce que c'était vraiment hyper intéressant et j'ai adoré le fait que le bilan se fasse autour de ces questions-là, de pouvoir et dans les discussions ce qui a émané dès la première discussion c'était aussi entre pouvoir et puissance et la différence entre les deux et tout de suite quand ces mots sont sortis, j'ai pensé à puissance individuelle, pouvoir collectif hum Et du coup, je suis allée chercher pendant les discussions et aussi pendant la pause, j'ai creusé. Et Anna Arendt a fait des travaux sur ça, justement, en disant que le pouvoir n'est jamais une propriété individuelle, ça appartient toujours à un groupe et c'est conféré par un groupe. Et comment ça peut, justement, même quand on est dans sa puissance individuelle, comment le pouvoir, quand il est aux mains du collectif, et si ce n'est pas le bon collectif, comment est-ce que ça peut venir détruire la puissance individuelle ? Et j'ai l'impression que c'est beaucoup ce qu'on vit en ce moment, ce qu'on ressent en ce moment, ce côté accablé, beaucoup de poids sur les épaules. J'ai adoré réfléchir à tout ça et voir où est-ce que je l'incarne, où est-ce que je ne l'incarne pas. Je pense que je l'ai aussi incarné de la mauvaise manière par le passé, notamment quand j'étais plus jeune, dans mes relations amoureuses où il fallait que je gagne. Je pouvais retourner n'importe quelle situation juste pour gagner. Merci la maturité qui a amélioré les choses. mais au-delà de ça c'est aussi se rendre compte que alors oui on progresse oui j'ai repris de ma puissance pour le coup plus que pouvoir quand j'ai créé mon entreprise et que j'ai décidé de plus de décider de mon propre destin en tant que possible c'est quand même réaliser que il y a encore des moments où on le laisse sur la table et on la laisse sur la table dans ces moments où on a cette peur de ne plus appartenir, dans ces moments où on a peur de ne plus être aimé et donc on se retrouve dans ce truc de conformisme, de rentrer dans le moule pour justement ne pas sortir du groupe, mais aussi le fait que les institutions et le système d'aide qui les fait nous prend encore énormément de notre pouvoir et de notre puissance et que pour moi la solution ne peut être que collective au final. C'est décider individuellement, effectivement, qu'on va faire quelque chose de manière collective pour justement reprendre ce qui nous est dû et recommencer à décider. Parce que le système, l'illusion qui nous est vendue, c'est ça, c'est ce truc participatif. On donne le pouvoir à d'autres personnes, on le délègue et ça va le faire. Mais en fait, on se rend compte que la majorité... Dans la majorité des cas, ce n'est pas ce qui se passe. Donc, au niveau ressenti, il y a eu beaucoup d'émulation intellectuelle qui m'a fait beaucoup de bien. En même temps, c'est se rendre compte de ce qui se passe au niveau physique en termes d'hypervigilance. Parce que quand on est là, à tout le temps se questionner, et j'ai eu cette discussion avec tellement de personnes, tout le monde se demande, mais tiens, mais qui vote quoi ? Qui dit quoi ? qui pense quoi, est-ce que je suis en danger, est-ce que je ne suis pas en danger, est-ce que j'ai un passing qui me permet de passer entre les mailles du filet ou pas, etc. Donc c'est très violent physiquement et en même temps, il y a un mélange de peur, d'hypervigilance et d'espoir dans le fait que rien que dans le fait qu'on ait la discussion et qu'on pour moi, on retrouve de la puissance rien que dans le fait de verbaliser tout ça. et de le conscientiser et surtout de se dire et ça a été la conclusion de plein de discussions c'est ok maintenant c'est super on se rend compte de tout ça qu'est-ce qu'on fait et de pas rester juste sur le fait de philosopher et de ne rien faire après voilà donc merci c'était franchement hyper hyper intéressant qui prend la suite ?
- Speaker #1
Emilie ?
- Speaker #5
Oui, je vais un moment dire sur ce que Chama vient de partager. En fait, moi j'ai le sentiment, là, par les échanges que j'ai eus ce matin avec toutes les personnes, que mon pouvoir s'est beaucoup, beaucoup restreint, réduit dans le dire, parce que je suis quelqu'un qui est plutôt une attention forte au faire. Mais que du coup, tout ce que je fais n'a pas forcément totalement la résonance que ça pourrait avoir, puisque je ne le dis pas. Et que j'ai toujours imaginé que les gens pouvaient par eux-mêmes comprendre et voir. Et voilà, que ça ne nécessitait pas forcément de mettre des mots dessus. Donc pour moi c'est important de remobiliser ce pan-là de mon pouvoir. Parce que ça ne peut pas se désolidariser ou se décorréler de toute la part de faire que je peux avoir pour moi et prodiguer aussi dans les projets que j'accompagne ou je dis toujours aux personnes, la problématique que vous travaillez, que l'on travaille, si on travaille dessus, c'est qu'on a chacun une part du pouvoir d'agir sur cette problématique. Donc, je suis complètement dans cette... raccord à ça, en alliance avec ça, et en même temps, si je ne l'exprime pas suffisamment d'une manière ou d'une autre, et que je n'ai pas ce pouvoir-là que je porte fortement, il n'y a que la moitié du travail qui est fait, et ça, ce n'est pas OK. Voilà ce que je pourrais partager.
- Speaker #1
Je trouve intéressant que, du coup, tu aies partagé à l'oral ce que tu fais dans le board, ici. juste avant parce que t'as une vision singulière de ton travail et de la vie et qui peut être très intéressante à partager et ça fait le lien je trouve avec d'autres questions qu'on a abordées sur le financier le chiffre d'affaires, je sais plus quand à quel moment mais on a eu un sujet dans un cercle à un moment donné sur cet aspect là et je trouve que ça fait aussi le lien c'est comment je... comment je montre ce que je fais ou comment je dis ce que je fais et qui me permet aussi d'amplifier mes actions, mon impact et mon pouvoir financier. Je ne sais plus, on n'a pas encore parlé, tout à l'heure, quelqu'un parlait de ça, ça n'a pas été enregistré, mais de la gestion de ses finances, de l'organisation, etc. Et je trouve que ça rejoint ça aussi. Donc il y a vraiment... Comment dans mon étoile, moi je parle beaucoup d'étoile système, donc comme si j'avais une étoile avec un système, et dedans, est-ce qu'il y a des branches que je n'occupe pas plus ou moins ? Et après, c'est aussi en fonction de l'époque, du temps, du jour, de l'énergie que j'ai. Mais si on résonne en étoile, il y a un pousse-côté, tiens, là, je suis au milieu de l'étoile, c'est là où il y a la densité, mais dans chaque branche, est-ce que j'y vais ou je n'y vais pas ? Et donc, dans une étoile business, on va dire ça si on l'applique au business. Oui, l'étoile de la parole, de la communication est importante. Et je pense que c'est au-delà même du business pour moi, le fait de parler. De parler ou de s'exprimer. En fait, finalement, quelle que soit la manière de prendre la parole, on n'est pas obligé de parler d'ailleurs. Toi, je pense que tu as un univers visuel qui peut de toute façon être montré et dévoilé. Arrête là. Merci Émilie. Qui prend la suite ? Tu couches bien.
- Speaker #2
et après c'est fini justement il y avait moi sur cette question de pouvoir comment il se manifeste pour moi et où il se prend la synthèse ça serait effectivement cette notion de valeur comment ce pouvoir je l'incarne, je l'aligne je suis en chemin et il y a eu beaucoup de résonance pour moi sur ce qui a été dit et surtout comment je vis mes règles de pouvoir. Quelles sont-elles aujourd'hui ? Comment je les remets en questionnement ? Et comment je me crée une part d'action, d'agir sur ce qui est en cours aujourd'hui. Et d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé ce... pouvoir d'agir est arrivé tout de suite pour moi aussi dans les réflexions et en même temps j'adore aussi cette idée de pouvoir dire, pouvoir faire pouvoir faire réseau relationné donc en fait tu vois dans cette étoile du coup je peux moi mettre mes petites briques et me dire ok cette image elle va me parler beaucoup pour me dire je me place dans cette étape dans ce sujet de ma vie Ça parle forcément du processus, en fait, mais c'est ça. C'est comment tout ce processus se met en place. Et je dirais que j'ai aussi beaucoup ramené cette notion d'accueil et de douceur, en fait, sur le chemin que je suis en train de vivre. Et du coup, de me laisser aussi cette part de recherche et de développement, dans le sens où il y a aussi, dans tout ce processus que je peux mettre en place pour moi-même, de me dire, en fait, il y a peut-être... des zones où je n'ai pas pris mon pouvoir, je l'ai laissé à d'autres. Et en même temps, c'est OK, parce que moi, ça m'a demandé d'aller dans une nouvelle posture que je ne connaissais pas. où je n'ai pas de recul, pas de retour d'expérience et j'accepte cette zone-là. Et je me dis, OK, je suis en phase aussi d'observation et d'accueil de ça et de l'expérience qui va se passer et de me dire que ça, je remettrai en fait autant de bilan aussi un peu plus tard. Voilà. Donc en fait, de se dire, OK, je vis le truc, c'est bon. Je ne suis pas passée d'un état de salarié à un état d'entrepreneur. Je suis un entrepreneur, tu vois, à pas trop savoir où je vais, comment je vis, dans quel univers, quelles sont les règles de cet univers. Et je crée mon job et je crée, voilà, je crée mon monde, quoi. Enfin, mon royaume, effectivement. Et donc, maintenant, aujourd'hui, je suis beaucoup plus enclin à savoir où je suis, avec qui je relationne, qu'est-ce que je propose. Et donc, de tout ça, c'est en devenir, oui, effectivement. mais avec aussi des choses très cadrées, très bornées et où je connais la juste valeur de ce que j'apporte et des relations que je suis en capacité de poser. Et ce cadre aussi d'authenticité, ça a été aussi exprimé. C'est parce qu'il y a ce cadre, parce qu'il y a cette exigence, parce qu'il y a cette puissance. dans ce que je suis et de ce que j'apporte, en fait, il y a aussi cette valeur qui va rayonner et l'autre personne en face va vraiment en bénéficier. Voilà. J'en suis arrivée là ce matin. Merci beaucoup. Je laisse la main à qui ? De droit.
- Speaker #1
J'aime bien cette idée que ça se transmet. En fait, cette... état d'être et comme tu dis, il y a un équilibre entre c'est quoi mes règles du jeu du pouvoir d'aujourd'hui, comment je les requestionne derrière il y a des zones que je connais pas pour aller vivre des nouvelles zones de pouvoir je vais l'appeler comme ça, ou des nouvelles zones de puissance pour reprendre ce mot, puissance individuelle effectivement merci Chama d'ailleurs pour cette référence parce que moi ça m'a éclairé tout de suite et du coup que ça se transmette que du coup quand on fait ou quand on est dans ces énergies là, boum ça se... Il n'y a même pas besoin d'en parler. Quand tu vois quelqu'un qui est complètement dans son délire, dans son feu, ça réveille des trucs chez toi et ça donne envie. Je trouve que ça, pour moi, ça me parle aussi beaucoup dans cette idée d'aussi faire groupe, finalement.
- Speaker #5
Cindy ?
- Speaker #6
Alors, c'était hyper intéressant, cette discussion. Et c'est vrai que pour moi, le pouvoir, j'ai souvent assimilé au fait de décider et agir sur l'autre. Je le voyais vraiment d'un point de vue négatif versus décider et agir pour soi et ou avec les autres, qui est plutôt pour moi le point, on va dire, un peu plus positif. Et par rapport à la question de qui le coupe dans ces espaces, je me suis rendu compte que c'est souvent les personnes que je vais mettre sur un piédestal. Et du coup, ça me rappelle un peu cette phrase avec laquelle j'ai grandi, le respect des aînés, et qui, chez moi, crée une espèce de soumission physique. Donc pour moi, cette phrase de... Le respect des aînés, ce n'est pas forcément que les personnes qui sont plus âgées que moi. Ça va être aussi des personnes qui ont une autorité de décision, de connaissance ou économique. Et du coup, ça m'a fait penser que ça me remet un peu dans mon statut d'enfant face aux parents. Et donc, moi, l'idée là, avec quoi je repars, c'est vraiment cette idée de... Toutes les fois où moi, j'ai repris mon pouvoir, c'est souvent des moments où ça m'a demandé de me détacher de l'autorité. Donc voilà, donc là, ça... Ça fait remonter un peu tout ça, de me dire en fait, quand je ne prends pas forcément mon pouvoir, c'est que je vois l'autre peut-être comme un parent ou comme celui qui sait, celui qui a le pouvoir. Et que du coup, ça me demande à moi de me remettre à égalité, même posture, et de ne plus agir forcément comme l'enfant face aux parents, mais de l'adulte à l'adulte.
- Speaker #1
Merci Cindy.
- Speaker #7
Thibaut ? Je n'arrivais pas à faire forcément un lien par rapport à ce que je voulais dire et à ce qui a été dit jusque-là. Et Cindy est arrivée. Et c'est vraiment le switch ou le processus que je suis en train de vivre en ce moment de ne plus être dans une posture d'enfant face à mes mentors. mais dans une posture d'adulte à adulte. Et je trouve que c'est vraiment des mots qui résonnent vachement avec moi et ce que je suis en train de vivre, de processer en ce moment. Moi, le mouvement qui s'est créé ce matin, c'était déjà de comprendre que quand il y a pouvoir, il y a responsabilité. On peut faire le lien avec les pouvoirs politiques et regarder à quel endroit ils prennent leurs responsabilités. Je lance la question. Et à un niveau plus individuel, effectivement, quand on a un grand pouvoir, parce que notre parole est écoutée, nos mots sont lus, et ça, c'est des prises de conscience que j'ai eues vraiment dernièrement, et quand je dis dernièrement, c'était il y a deux semaines, quoi, où finalement, avoir une voix authentique, c'est aussi prendre la responsabilité de sa propre pensée, de sa propre voix, de ses propres mots. Et c'est aussi dépasser une peur que j'ai identifiée ce matin, la peur de ne pas ou de ne plus appartenir. Parce que quand on est authentique, ça peut ne pas plaire et du coup, on peut ne plus être aimé. En fait, c'est l'idée de recevoir de l'amour. Et dans cette histoire de rapport parents-enfants, etc., moi, j'ai vachement identifié depuis un moment la notion de loyauté. Et finalement, quand on est dans une relation de loyauté, mais qui n'est pas équilibrée, on est dans ce rapport parent-enfant. On attend l'autorisation de nos parents de pouvoir faire les choses. Et la semaine dernière, j'ai eu une discussion avec ma mère, entre guillemets. En tout cas, une personne que j'avais mise, justement, pour reprendre un de tes mots, Cindy, sur un piédestal en termes d'outils, en termes d'entrepreneuriat, etc. Et on a eu une discussion à cœur ouvert sur nos projets en commun, nos projets individuels, etc. Et je suis sorti de ça et je me suis vu prononcer, en fait, on a eu une conversation d'adulte à adulte, comme si Thibaut, enfin, prenait sa place d'adulte dans cette relation et non plus d'enfant qui attend l'autorisation de faire son chemin. Et je trouve ça très intéressant. de voir le, enfin pour moi, de voir mon processus là-dedans. Et peut-être que justement, c'est mon propre pouvoir que je suis en train de prendre en devenant un adulte face à des personnes que je mettais au rang de parent. Et puis alors, moi, c'est quelque chose que j'ai identifié. J'ai un mentor, une mentor. C'est mon papa, ma maman. Clairement, j'ai les mêmes rapports. C'est exactement les mêmes énergies qui se jouent, etc. Et donc, je suis en train de... de dégommer ça petit à petit, justement en prenant cette place d'adulte, en me disant que peut-être, je prendrais aussi ma place d'adulte envers mes parents physiques, parce qu'il y a tout un tas de sujets aussi de loyauté envers ses propres parents physiques, biologiques, où on ne va pas forcément taper du point sur la table quand il y a quelque chose qui ne nous convient pas, ou en tout cas, moi, je peux avoir tendance à m'effacer un petit peu, justement pour ne pas... blesser mon père, blesser ma mère, etc. Parce qu'on ne sait jamais si je les blesse, ils vont moins m'aimer. Donc je suis vraiment dans l'observation de tout ça. Et pour revenir à la loyauté, je me suis rendu compte aussi que cette loyauté me limitait dans ma créativité. Et au niveau entrepreneurial, me limitait dans mes offres. Ce que j'ai identifié, c'était il ou elle propose ça, donc qui je suis pour le proposer moi, puisque ce sera forcément moins bien. Donc en plus... en me mettant dans cette posture d'enfant, je me déprécis. Donc, c'est encore mieux. Et là, je me rends compte que je suis en train de vraiment déverrouiller plein de choses sur ce sujet-là, me dire aussi, même je peux être loyal, mais aussi légitime aussi à proposer mes propres offres, à créer mes propres produits et en fixant mes prix. Parce qu'il y a aussi ça derrière. Il y a aussi le... j'avais appelé ça un plafond de verre, ben non, je ne vais pas mettre tel prix parce que c'est plus cher que mon mentor. Et en fait, c'était un petit challenge. Le fait de dépasser ce plafond de verre, ben en fait, on prend notre place d'une certaine manière.
- Speaker #0
Donc voilà, moi j'ai tout ce mouvement qui vient là en ce moment, et moi cette matinée m'a vraiment montré finalement le mécanisme sous-jacent de tout ce qui se passe. Donc merci pour ces questions sur le pouvoir, sur la puissance, parce que ça vient vraiment mettre le doigt sur quelque chose qui gratte, quelque chose qui n'est pas intégré, ou en tout cas pas encore tout à fait intégré. Mais en tout cas, je suis vraiment dans ce processus-là.
- Speaker #1
Merci Thibaut. Thibaut,
- Speaker #2
tu as envie de prendre la suite ? J'ai envie de prendre la suite, parce que le mot de Cindy m'a interpellée avec le respect des anciens. C'est vraiment, je pense, un peu la logique dans laquelle mon père a été élevé, et puis il nous a, avec mon frère et ma sœur, élevés. pas trop là-dedans, mais bon, il y avait toujours ça en écho. Et merci aussi Thibaut, parce que du coup, je fais aussi le lien du coup avec les parents. Ma mère, je me dis tiens, elle est la rebelle, je pense, et elle, elle m'inculquait de faire les choses peut être un peu différemment. Et en fait, quand bien même il y avait ce côté où je suis toujours en train de travailler sur le fait de lâcher le regard d'autorité par rapport aux pères, P.E. et P.A.I. J'ai quand même eu ce côté où ma mère nous a toujours autorisé des petits à parler librement en tant qu'adulte, parce que notre voix comptait aussi, donc je ne me suis jamais vraiment sentie bridée, quand bien même des fois je choquais certains autres parents qui ne comprenaient pas pourquoi je m'adressais à mes parents de cette façon-là. Et du coup je me dis que c'est peut-être pour ça qu'aujourd'hui... Comme j'ai dit les fois précédentes, la souveraineté c'est vraiment ce qui m'importe. Et du coup pour moi, quand bien même je vois les jeux de pouvoir, mais je les regarde vraiment avec du recul, je sais que ça c'est très fort chez moi. Le pouvoir en fait pour moi c'est vraiment lié à ce côté de pouvoir connecter et suivre mon autorité intérieure, que ce soit la définition que chacun va donner à l'autorité intérieure. Et du coup, c'est ce qui m'a menée justement vers ce chemin et ce parcours de connaissance de soi, d'aller fouler les ombres, de travailler en étant intègre avec soi-même, de me respecter, de m'honorer plus que me respecter en fait. Et de faire tout ce travail de remettre aussi aux autres ce qui ne m'appartient pas. Donc les soucis d'autorité notamment, voilà, ça ne m'appartient pas. prendre conscience que voilà ces sujets là il y avait une partie qui n'était pas à moi et que ça m'empêchait d'avancer donc allez je vous remets votre bordel et puis moi j'avance derrière et ce qui quand même continue de moins en moins à biaiser dans ce côté qu'est ce que je n'incarne pas et qui prend la place en fait c'est le fait de d'avoir en fait un sentiment des fois parfois de doute et d'incertitude, mais que quand je le perçois de plus en plus finalement, me rappelle que je dois être dans cette présence en fait, d'être dans l'instant présent, et de toutes les façons sans cette présence-là, je ne peux pas suivre mon autorité intérieure, donc ça fait le lien, et de pouvoir aussi accepter que si moi je vis dans ce... cette logique de suivre mon autorité intérieure, il va forcément falloir qu'à un moment donné, j'accepte aussi que l'autre suive son autorité intérieure, ce qui fait que ça permet de prendre du recul aussi sur certains conflits potentiels avec l'autre parce que je ne peux pas moi vouloir imposer non plus mon autorité. Donc il y a un jeu aussi à réguler en conscience en fait. Autorité personnelle, je n'ai même pas envie de dire qu'on est obligé de poser nos limites parce que finalement si chacun est dans son autorité personnelle, j'ai un peu cette croyance naïve que ça s'autorégule de toute façon et que tout se passe de façon harmonieuse. Et au niveau, si je décline au niveau business en fait, je me rends compte que ce que ça m'a demandé c'est de ne plus suivre les codes. de l'entrepreneur parce que sortie du salariat, on essaye de suivre des méthodes, des façons de faire, de ne plus suivre les codes de l'entrepreneur à succès, n'est-ce pas ? Parce que chacun a sa définition de l'entrepreneur aussi à succès, et d'oser fonctionner. de plus en plus avec une façon authentique, tout en acceptant parfois mon manque de structure ou de cadre, et parfois de poser mon cadre, ma structure, mais selon ma définition de cadre et structure, donc d'avancer à tâton, de façon visée, mais d'avancer quand même, en suivant ma joie, en respectant mes choix. Et ça me demande de prendre conscience en fait aussi, et ça c'est le sujet beaucoup plus important, en ce moment des choix qui peuvent être faits du coup avec le mental versus les choix qui sont vraiment des choix faits avec l'écho de ma vraie puissance intérieure, de mon vrai pouvoir personnel en fait. Et pour pouvoir ce faire moi j'ai besoin en fait de m'éloigner parfois de la foule justement pour pouvoir reprocesser et voir en interne ok voilà ce que j'ai peut-être perçu, entendu, ressenti, peu importe. Voilà les potentiels, façons de faire, etc. Mais là, aujourd'hui, comment j'ai envie de faire ? Comment ça résonne ? Comment ça se joue en moi ? Et c'est ce qui me permet après de pouvoir statuer et de passer au challenge d'ensuite, qui est d'oser prendre position au niveau de mon énergie, mais aussi au niveau des actes et des paroles que je vais pouvoir amener derrière. Donc voilà, tout ce qui se joue derrière ce côté. pouvoir, à garder son pouvoir ou laisser la place à l'autre partie de soi qui essaie toujours de faire à sa façon mais non en fait reconnecter à soi pour moi permet de pouvoir pleinement exprimer la puissance de son pouvoir personnel.
- Speaker #3
Je vais bien continuer en écoutant tout le monde et puis suite aux différents échanges que j'ai eu Et la conclusion que je fais, en fait, de ce que je vis en ce moment par rapport à ce pouvoir, c'est que finalement, quand on devient un entrepreneur, on est vraiment face à son propre pouvoir puisqu'on le laisse dans le travail, en tout cas, dans le travail. Quand on est salarié, on le laisse d'une certaine façon. On est un peu infantilisé quand on a un chef d'entreprise au-dessus de soi. Et quand on est... seul et qu'on devient finalement entrepreneur, eh bien, on doit laisser ce côté enfant qu'on avait de position vis-à-vis de l'autorité ou de quelqu'un d'autre. Face à son client, en fait, on doit trouver sa posture d'adulte à adulte et quitter. Alors moi, j'ai le problème de la petite fille parfaite pour être aimée de ses parents. Donc... j'ai tout ce travail-là à mettre en place vis-à-vis de mes clients pour avoir suffisamment de confiance en moi. Et puis, quand je sens quelque chose qui doit se faire, de suivre ce chemin qui se présente, qui vient du cœur, et en lâchant le mental et en me disant, mais moi, c'est comme ça que je le sens, même si je prends le risque à un moment donné de déplaire ou d'avoir quelqu'un qui dit, mais de quoi qu'est-ce qu'elle se mêle, celle-là ? Voilà. C'est vraiment un sacré chemin qui s'ouvre quand on démarre cette aventure d'être entrepreneur. Donc, je suis un peu confrontée à tout ça. Je vais pas... J'ai trouvé un peu dure la question. Comme ça,
- Speaker #4
oui.
- Speaker #3
Je processe dans tout ça, du coup. Et voilà, c'est la conclusion avec tous les échanges qui ont été dits avant lesquels... à laquelle j'arrive, mais c'est pour ça que c'est une période un peu compliquée. Au début, on a le début, on est plein d'enthousiasme, et puis on a peut-être un peu de coup de pouce au démarrage, sans doute, qui facilite un peu les choses. Et puis quand ça devient un petit peu plus dur, on est un peu plus confronté à ses peurs, à ses ombres, et puis à tout ça. En tout cas, c'est un sacré processus, et d'en avoir parlé ce matin, cette place, le pouvoir que l'on peut se donner, C'était un sujet très intéressant qui amène beaucoup de réflexion.
- Speaker #2
Merci Nolwenn.
- Speaker #5
Amandine ? J'ai envie de prendre la suite de Nolwenn, parce qu'il y a plein de choses qui ont résonné dans tout ce que vous avez dit. En tout cas, dans ce que tu as dit Nolwenn, j'ai pris conscience du bout. cette notion de pouvoir avec l'entrepreneuriat. Je n'avais pas du tout... Je pense conscience, ou en tout cas je ne le voyais pas comme ça quand j'étais salariée. C'était vraiment, je pense, de manière très basique, pour moi le pouvoir c'est en lien avec le gouvernement, l'exécutif. Le pouvoir du coup c'est loin. C'est loin et moi je pense que c'est un mot et c'était un mot, le pouvoir qui me fait peur, qui m'a fait peur. Et du coup j'ai eu beaucoup de mal à me questionner sur ce mot-là. Donc là, ce matin, c'est l'occasion d'y réfléchir plus longuement. Mais je crois que cette année, en tout cas, je me suis sentie, ou j'ai pris plus conscience de cette notion de pouvoir, mais donc de mon pouvoir peut-être intérieur, personnel. Et donc, j'ai l'impression de plus apprécier ce mot, ou en tout cas d'avoir la capacité d'y réfléchir. C'est déjà une belle étape. Je pense que dans mon... Je pense que la prise de conscience, à partir du moment où je suis entrepreneuse, c'est moi qui décide, donc je suis face à ce pouvoir-là. Je ne remets plus le pouvoir dans mon employeur. C'est moi, mon propre employeur, donc c'est assez confrontant. Et en même temps, j'aime aussi reprendre mon pouvoir. Je pense que le pouvoir, avec les différentes... conversation que j'ai pu avoir ce matin, il y avait ce côté s'il est mis en adéquation avec de la stratégie, ce que je faisais très peu jusqu'à présent, je me rends compte que ça peut être... Il peut y avoir des effets incroyables finalement. Si par exemple moi je suis plus stratégique dans ma façon de voir les choses, dans quelles actions je pose les unes après les autres, finalement mon pouvoir peut être amplifié. Je crois qu'il y avait cette... Ça, ça m'a bien parlé ce matin. dans la première conversation que j'ai eue. Après, c'était aussi faire le lien entre pouvoir individuel, pouvoir collectif. Quand, si je suis juste de moi à moi, je ne me rends pas vraiment compte de mon pouvoir. C'est comme si je ne prends pas conscience du contour de mon pouvoir, je ne prends pas conscience de l'ampleur de mon pouvoir. Et par contre, si je suis dans le collectif ou si j'échange ou si j'écoute, comme là je vous écoute ce matin, c'est comme si ça révèle mon pouvoir individuel. Donc il y avait aussi un peu cette notion-là qui a émergé, que j'ai beaucoup aimé. Et enfin, le fait que mon pouvoir individuel, il prend du temps. Et ça, je l'ai vu avec, je pense que ça va continuer, mais avec toutes les transitions que j'ai pu vivre depuis le début de... de mon entreprise, de je passe du monde de salarié à j'ai plus de pouvoir, j'ai pas de pouvoir et même c'était très révélateur dans les sphères du public, c'est-à-dire que la politique ne m'intéressait pas du tout, à des années-lumière j'avais comme déserté cet espace-là, à petit à petit ok, en fait là je reprends conscience que si j'ai du pouvoir et potentiellement que je peux en utiliser, en user, mais dans le bon sens du terme et à cette année où je me dis… Là, par exemple, j'ai été extrêmement touchée par ce qui se passait dans la sphère politique, mais aussi parce que j'ai été extrêmement touchée par mon propre pouvoir à me dire En fait, je peux faire des choses, je peux avoir un impact positif autour de moi, je peux changer la donne. Je pense que c'est venu se révéler ce matin. Les moments où je ne prends pas mon pouvoir, c'est beaucoup aussi comme Lucie, dans mes relations personnelles. Du coup, c'est drôle parce que ça se reflète après dans mon entreprise ou dans la façon dont je rayonne. C'est vrai que j'ai parfois tendance à laisser la place à l'autre ou laisser le pouvoir à l'autre dans mes relations intimes. Et là où soit l'autre prend la place, soit effectivement aussi la peur prend la place, ou soit l'objet, on peut dire que c'est un objet, mais où les réseaux sociaux prennent la place. où je n'arrive plus moi à prendre ma place, mon pouvoir. Et je crois que c'est quelque chose qui aussi, j'observe qu'il y a des moments où je suis dans mon plein pouvoir et j'y vais et je m'exprime. Et donc là, par exemple, je suis sur les réseaux et je donne des infos ou je montre ma vision. Et puis il y a des moments où pas du tout, c'est comme je m'enterre et je n'utilise pas mon pouvoir, mais je crois que c'est OK. Et je suis de plus en plus dans l'acceptation de ça, d'osciller dans je suis dans mon pouvoir, je laisse mon pouvoir, et à quel moment c'est OK pour moi, à quel moment je décide, et à quel moment je me retire. Il y a aussi, je pense, une question peut-être parfois de survie aussi, tout simplement. Merci beaucoup Estelle de nous avoir permis de réfléchir à cette notion de pouvoir et merci à toutes et à tous parce que c'est aussi, je trouve, dans ces espaces à deux où moi je processe beaucoup et où je m'autorise à réfléchir et à parler.
- Speaker #1
Merci Amandine. Les têtes à tête comme espace de pouvoir. si on s'autorise à l'intérieur de prendre la parole et de processer, c'est super moi j'aime bien cette idée de déverrouiller à un endroit sa propre capacité ses pouvoirs, sa puissance ses capacités et sentir que ça peut rayonner autre part et ça je trouve ça très organique et c'est comme si on était comme si on était dans un paquet et puis après tout d'un coup on ouvre un truc du coup on ouvre autre chose. Je trouve ça assez... Ouais, c'est hyper beau en fait.
- Speaker #2
Elsa ?
- Speaker #4
Moi, je n'étais pas trop surprise à la question parce que c'est un peu le sujet dans les 24. Puisque tu me dis, Estelle, si on se trompe, en neurologie, on est bien en 28. Et que tu m'as parlé, reparlé, reparlé de ce fameux 8, puisque j'en ai trois dans ma spirale personnelle. Donc c'est un chiffre qui est très lié à ma personne et à mon condition de vie en 8. Et du coup, toute cette année 2014 a éclairé ce fonctionnement que j'avais depuis toute petite, parce que moi, cette question du pouvoir, elle est là depuis très longtemps. Moi, le pouvoir, c'est venu par des questions, on parlait de philosophie, moi j'aime beaucoup. Cette notion de philosophie, de questionnement, parce que moi, c'est vraiment beaucoup, c'est par ça que j'ai commencé. J'entendais que la plupart des personnes allaient commencer à se poser la question du pouvoir, de la puissance, avec la rencontre, avec l'entrepreneuriat ou l'accompagnement. Moi, c'était déjà au sein même de la structure familiale. Puis après l'école, puis ensuite le collège, le lycée, l'université aussi, qui a un autre style de pouvoir. Et puis après le salariat, que j'ai fui. aussi vite que je pouvais. Et ensuite, avec l'entrepreneuriat, bien évidemment, et surtout l'accompagnement, l'accompagnement thérapeutique, où quand même la notion de pouvoir et de puissance est au centre quand on accompagne, que ce soit quand on est une personne qui accompagne ou quand on est accompagné. Et puis aussi la notion de pouvoir, de puissance aussi quand on est parent, quand on devient parent aussi, il y a tout ça. On va se questionner. Donc on va dire que cette philosophie, elle est là depuis très longtemps, toutes ces questions. Mais ça a démarré par une philosophie très simple. Quand j'étais petite, je trouvais les adultes très cons. Je me suis vraiment posée comme ça. Je trouvais que les adultes, avec leur pouvoir, avaient trouvé une connerie sans fin. Parce que je crois que dès ce moment-là, je n'avais jamais trop cru à l'idée qu'on n'avait pas de pouvoir, qu'on n'avait pas de puissance. Il y a ça. que je voyais quand les adultes avaient l'impression qu'ils se détournaient de leur propre puissance, de leur propre pouvoir, de leur propre choix, de leur propre vie. Ça me questionnait beaucoup, surtout que moi, j'ai évolué quand même dans un milieu plutôt blanc, privilégié. Je n'aurais pas ce même discours pour d'autres milieux. Là, en tout cas, c'était le mien. Bref, tout ça pour dire que cette question de pouvoir, moi, ça peut être résumé sur... toujours avec cette perspective de qui veut m'imposer son pouvoir, sa puissance. Et par conséquent, à qui je veux imposer mon pouvoir et ma puissance. C'est un peu une question boussole. Dans toutes les interactions que j'ai, dans tous les groupes, dans tous les contextes où je navigue, c'est qui veut m'imposer son pouvoir, sa puissance. Est-ce que je suis d'accord ou pas d'accord ? Avec quels critères ? Quelles négociations internes ? C'est moi qui ai parlé tout à l'heure d'un caramé finalement. débusquer les usurpateurs et usurpatrices, mais que ce soit interne ou externe, parce que même moi, parfois, j'ai joué des rôles et j'ai usurpé mon propre pouvoir. J'ai donné le pouvoir à certaines facettes de moi pour jouer un rôle, et qu'à un moment donné, il faut reprendre son propre pouvoir intérieur, replacer les facettes, mais c'est la même chose aussi à l'extérieur. Et donc tout ça pour dire que ce n'est pas pour rien que mon offre pour les accompagnantes s'appelle Puissante. Voilà. Elle existe depuis 2022 et quand j'ai voulu choisir un titre, un nom, c'était puissante. C'était évident pour moi que ça tournait autour de ça. Et c'est cette fameuse puissance individuelle et ce pouvoir collectif, parce que ce n'était pas puissante au singulier, c'est puissante au pluriel. Et comment vraiment c'est cette idée que les accompagnants entreprennent leur puissance, qu'ils puissent vraiment construire leur royaume et accueillir leurs accompagnés dans ce royaume-là, et pas justement dans le royaume d'autres personnes. Parce que je pense qu'il y a vraiment cette notion de la transmission, ça c'est vraiment quelque chose qui me touche beaucoup, c'est que plus je m'autorise et plus j'autorise. Ça vaut pour tout, mais surtout pour la puissance. Donc tout ça, voilà, tout ça, moi, me touche beaucoup, et c'est pas pour rien. J'ai trop vite dans ma petite spirale. Voilà, merci. Oui, je vais bien.
- Speaker #6
Je suis aussi avec vous le chemin de ce matin. Je ne suis pas ultra enthousiaste, je dois dire. Enfin, je suis assez enthousiaste naturellement, mais là, tout de suite. Je pense que cette question m'a épuisée quand même nerveusement ces dernières semaines. Et c'est intéressant parce que pour moi, je veux dire... In fine, par rapport à la question de est-ce qu'on déserte, enfin, où est-ce qu'on a déserté le royaume, qui fait notre place, etc. C'était vraiment un peu, c'était un peu ma question. Je me suis dit, mais où est-ce que je vais être au labo ? Voilà, c'est à quel endroit je vais être au labo ? Et d'entendre que, bien sûr, je suis au labo depuis 20 ans, que j'ai fait barrage, que j'ai cru qu'on faisait barrage. Et que du coup, ça m'a quand même beaucoup, d'ailleurs j'ai mal à l'époque, on parle de tout ça, ça m'a beaucoup renvoyé à la question de l'intégrité physique en fait. En premier, bien sûr, enfin pas bien sûr, mais dans mon cas, mes enfants en fait, mes enfants sont noirs. Et donc voilà, tout de suite, je me suis dit, ça y est, ils sont dans la rue, ils sont en danger. Jusqu'à maintenant, je considérais qu'ils étaient en danger du fait de la police, mais ce qui quand même restreignait un petit peu le danger. Mais là, si d'un seul coup, tout le monde devient dangereux, c'est... C'est quand même compliqué. Donc là, par exemple, mon fils, il a 16 ans. C'est son premier été de ses 16 ans. Et donc, voilà, je mets un couvre-feu, je mets pas un couvre-feu. C'est quand même ultra concret, en fait, la question. Donc, je pense que c'est un peu... C'est pour ça que ça a été un peu quand même laborieux pendant ce matin. J'ai eu du mal à rester connectée. En plus, ma caméra s'est retirée. Donc, c'est un peu bizarre.
- Speaker #2
Voilà,
- Speaker #6
donc sur la question de c'est quoi le pouvoir, voilà je fais partie de la team un grand pouvoir implique des grandes responsabilités, mais c'est une team pour moi qui est plutôt une team joyeuse en fait c'est parce qu'en fait avoir du pouvoir c'est, en fait c'est cool quoi, c'est quand même une expérience de jouissance aussi, de jouissance de la vie. c'est-à-dire notamment avec des choix professionnels autour qui me permettent, enfin ce n'est pas que qui me permettent, c'est que j'ai choisi que personne ne met la main sur mon agenda, personne ne me dit à quelle heure je commence, à quelle heure je finis, quand est-ce que je prends mes vacances, si je mange ou si je ne mange pas. Donc ça m'a pris longtemps de me dire que je pouvais toute seule m'autoriser quand même à manger midi, mais à part ça, c'est quand même ma responsabilité à moi et ça j'aime bien. Enfin, ce n'est pas que j'aime bien, c'est que c'est un pif de dingue. Donc voilà, et après ça m'a pris un peu un gros poil de devoir réfléchir aux endroits où j'avais déserté ce pouvoir. Une fois que je m'étais ambiancée sur ma responsabilité, la liberté, tout ça, je redescends sur tous les endroits où je ne le fais pas. Donc voilà, et en fait c'était difficile un peu d'identifier ça, et c'est pour ça que j'ai commencé un peu en mode philosophique aussi, c'est-à-dire à définir le truc en fait, comment identifier cet endroit où je déserte. Et en fait, c'est vraiment les endroits où j'identifie actuellement dans ma vie, les endroits où je prends énormément de plaisir et de joie et que je ne partage pas. Et donc, je pense que c'est ces endroits-là où je déserte. En lien avec, bien sûr, le contexte, de toute façon, et avec l'idée que je me fais de ce qui est... dangereux ou pas entendables ou pas, d'où cette notion du juge en fait. C'est le juge en fait qui fait un peu une sorte, comme s'il y avait un juge qui fait un peu le tri entre ce qui me donne de la joie et de l'incidence de mon pouvoir, et ce qui est... socialement compatibles du point de vue du juge parce qu'en fait les fois où j'y vais quand même en fait il se passe juste rien à part que c'est fun donc c'est vraiment je pense un juge intériorisé voilà et puis dans l'échange sur cette question de qui ou quoi fait à ma place j'étais touchée dans l'échange qu'on a eu aussi sur Parfois, c'est tellement kiffant cette joie, mais ça demande aussi une sorte d'effort pour une sorte de discipline pour contenir ça, mais le contenir d'une façon positive, pas d'une façon qu'on mette sur le tapis. Et quand je vois des personnes, notamment dans les entretiens, je peux être assez sensible à ce qui peut empêcher les gens de le faire, d'y être. Et donc là, il y a vraiment la question du rythme, de respecter aussi le rythme, notamment en lien avec le trauma. C'est-à-dire, il y a besoin parfois aussi de faire l'expérience d'une relation sécure et safe dans laquelle le rythme est OK, il n'y a pas d'attente pour toucher cette possibilité-là. Donc, il y a ça. Versus la tentation du statu quo, parfois, de laisser parler les gens, je dis les gens, je veux dire les patients, les clients, sachant que, de mon point de vue, laisser parler les gens, ce n'est pas forcément hyper pertinent dans le sens où ils vont avoir tendance à dire ce qu'ils savent déjà sur eux-mêmes. Donc, le risque du statu quo, il est à cet endroit-là, en fait. De les laisser parler, soit par complaisance, soit parce que je suis fatiguée, soit parce que j'ai la flemme. pas vraiment le statu quo en fait le juge du statu quo donc voilà pour moi un petit peu ce que j'ai traversé avec vous ce matin avec ces trois questions voilà ce que je peux vous dire merci Estelle pour ces questions toujours un peu challengeantes merci Marie,
- Speaker #1
merci pour ton partage à plusieurs degrés et niveaux d'expérience et je rebondis sur cette notion de jouissance qui va pour moi aussi avec l'intégrité physique dont tu parles quand il ya de l'insécurité l'intégrité physique est mise en jeu tout ça parle de corps en fait dans cette histoire de puissance on n'a pas parlé de sport mais pour moi c'est très jo très sport très dans le corps c'est très concret très réel comme tu dis mais on n'a pas parlé ce mot jouissance que tu as mis pour moi il est important parce que en fait quand on connecte avec cette puissance d'être soi, de faire ce qu'on veut, de dire ce qu'on veut quand on suit cet élan, il y a vraiment quelque chose de juicif. Tu parles de ton planning, de la maîtrise de ton temps, j'ai l'impression que pour moi c'est le truc numéro un où notre temps est beaucoup accaparé par d'autres choses, d'autres personnes, d'autres contraintes. J'aime bien cette idée de ramener cette énergie-là, de la joie. la joie de la jouissance et du fun comme tu l'as expliqué et qui est quelque chose de très concret, de ressenti qui du coup se transmet, il y a une intensité à cet endroit là. Merci pour ton partage, Cyrielle est-ce que tu as envie de partager ? Ok et bien on va je vais et toi, tu en es où avec ton pouvoir et ta puissance ? Cet enregistrement a été fait, comme je le disais en introduction, au lendemain des élections législatives.
- Speaker #0
Et pour moi, il était important de faire le lien entre politique, contexte politique, engagement, entrepreneuriat et ce que nous avons aussi toutes et tous ressenti dans le corps de manière hyper concrète. Alors voilà, plusieurs personnes ont partagé leur point de vue, leur ressenti, leur vision de ces mots pouvoir et puissance. Je vais te citer les personnes qui ont participé à cet épisode. Tous les membres de la saison n'étaient pas là pour le faire. Je vais les citer et je vais aussi mettre les liens de leur site internet ou de leur réseau pour continuer justement à faire lien ensemble. Dans cet épisode, il y avait Lucie Folch, Catherine Piette, Chamas Kali, Émilie Tricot, Magali Allais, Cindy Nippo, Thibaut Gouillet, Kéti Edinval, Nolwenn Baranger, Amandine Munoz, Elsa Couteillet, Marie Labarrière. Cyrielle Xavier. Voilà, toutes ces personnes ont partagé leur point de vue avec toutes les nuances que peut-être tu as pu entendre et qui permettent d'embrasser un sujet. Pas de manière exhaustive, bien sûr, mais justement, qui permettent d'embrasser de manière large et peut-être d'élargir par ton propre point de vue à toi, toi qui vas nous écouter. Je l'espère. En tous les cas, fais-nous tes retours. On est preneurs et preneuses de ça, vraiment. Et puis, dis-nous si ça a résonné avec ta posture d'entrepreneur aujourd'hui, ta posture de citoyen-citoyenne, ta posture d'être humain tout simplement. À très bientôt.
- Speaker #1
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