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Génération Parents

Ministre de l’éducation, pause numérique et récits inspirants avec Céline Steyer (Nouvelles Héroïnes)

Ministre de l’éducation, pause numérique et récits inspirants avec Céline Steyer (Nouvelles Héroïnes)

44min |09/10/2024
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Description

Dans cet épisode de Génération Parents, Solenne Bocquillon-Goaziou, fondatrice de Soft Kids, est accompagnée de ses chroniqueuses Amélia Matar et Émilie Berthet, et accueille Céline Steyer, créatrice du podcast Nouvelles Héroïnes.


  • C’est l’actu : Anne Genetet, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, suscite des débats avec son parcours inattendu. Quels changements peut-elle apporter ?

  • Le débat : La pause numérique dans les collèges, une solution efficace ? Une réflexion sur l’accompagnement des jeunes face à la sur-connexion et l’impact des écrans.

  • L’invitée spéciale : Céline Steyer, podcasteuse et maman, nous présente son livre dédié à l'empowerment féminin, avec des récits inspirants pour cultiver la confiance des jeunes filles.

  • Question de parents : Une maman s’interroge sur comment aider sa fille à gérer le trac avant un spectacle. Des conseils d’experte en gestion des émotions.

  • Qu’est-ce qu’ils disent : Pourquoi les ados utilisent-ils "frères" à tout va ? Explication d’un langage qui soude les jeunes.


Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux éducatifs actuels et accompagner tes enfants dans ce monde en pleine transformation.


Génération Parents est un podcast hebdomadaire qui explore sans filtre les grands enjeux contemporains de l'éducation, tout en gardant un ton fun et décontracté. À travers des conversations authentiques, Solenne Bocquillon-Le Goaziou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre "Préparez aujourd'hui vos enfants au monde de demain", plonge dans des thématiques aussi diverses que la parentalité, le numérique, le développement durable, et la gestion des émotions.


Génération Parents, c'est :

➡️ Un format conversationnel de 45 minutes pour les parents et tous ceux qui s'intéressent à l'éducation, avec des experts et chroniqueurs réguliers qui apportent leur éclairage sur les défis du monde actuel.

➡️ Un ton accessible, léger et ponctué de références à la culture des années 90, qui rend chaque épisode aussi divertissant qu'informatif.


Chaque semaine, Solenne accueille un invité spécial aux côtés de son panel d'experts, pour une émission qui aborde les sujets de fond sans se prendre trop au sérieux. Vous y découvrirez des anecdotes, des conseils pratiques et des réflexions pour préparer vos enfants au monde de demain.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est pas le simple. C'est pas le simple. Bonjour à tous et bienvenue dans Génération Parent, le podcast qui décrit l'éducation du XXIe siècle. Je suis Solène Bocquillon-Legoisiou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre Préparez vos enfants au monde de demain. Chaque semaine, je vous propose de se retrouver avec mes invités autour des questions d'éducation et de parentalité du XXIe siècle. Aujourd'hui, nous allons explorer trois grands sujets. Le premier, l'actualité, parce que nous l'attendions avec impatience. Nous avons enfin une ministre de l'Éducation nationale. Donc là, on va pouvoir parler de qui est Anne Gente et qu'est-ce qu'elle peut apporter au système éducatif. Ensuite, on aura un petit débat sur la pause numérique dans les collèges, une expérimentation qui pourrait devenir obligatoire dès 2025. Et après, nous allons répondre à la question d'un parent. Bon. enfin avoir le plaisir d'écouter Céline nous parler de son nouveau livre. Nous terminerons avec une réplique un peu plus légère pour comprendre ce que nos enfants disent. Alors cette semaine je vous demande d'accueillir mes co-invitée régulière Amélia Matar Emilie Berthet Et enfin, Céline Steyer, qui est notre invitée du jour, qui est la créatrice du podcast Nouvelle Héroïne, autrice et maman de deux petites filles. Céline est une figure inspirante de l'empowerment des jeunes filles et viendra partager avec nous son parcours et ses réflexions sur l'éducation. Mais surtout, elle viendra nous parler de son livre qui vient juste de sortir. Alors, c'est l'actu ! On ne l'attendait plus, on ne savait plus qui ça allait être. Eh bien, nous avons une nouvelle ministre. de l'éducation nationale, la cinquième en deux ans. Je pense que là, on est en train de battre un record absolu. Et donc, cette ministre, c'est Anne Jeuneté, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus d'une semaine. Et il faut dire que ce choix a pas mal surpris, parce qu'en fait, quand on regarde son CV, on cherche d'où vient cette nomination et qu'est-ce qu'elle a fait en termes d'éducation. Puisqu'elle a été expat pendant plusieurs années à Singapour. Elle a créé une entreprise de formation pour le personnel de maison. Et ensuite, elle a été députée des Français à l'étranger. Et jusqu'à présent, elle siégeait plutôt à la commission de défense que à la commission éducation. Alors, on se dit, est-ce que ça veut dire qu'il va y avoir pas de changement ? Parce qu'elle a... pas forcément de connaissances sur le sujet, ou alors des gros changements. Alors, je ne sais pas vous, qu'est-ce que vous en pensez de cette nomination ? Est-ce que vous avez été surpris ?

  • Speaker #1

    Très clairement, c'est vrai que c'est assez surprenant d'observer quelqu'un débarquer dans un secteur qui est quand même assez compliqué, avec à la fois des considérations très techniques à avoir sur comment fonctionne l'école, les programmes scolaires, etc., et aussi des considérations organisationnelles. pas n'importe quel ministère, c'est un ministère qui est particulier à diriger. Et forcément, on se dit, ouais, débarquer un peu de nulle part, est-ce qu'elle va s'en sortir ? Sur notamment ces deux aspects-là. Mais à la fois, je me dis, apporter un petit peu un vent de fraîcheur aussi et de nouveauté, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Ouais, je rejoins aussi Amélia là-dessus, parce que c'est vrai que... Pourquoi pas, en fait, donnons la chance aussi à des personnes qui ne sont pas forcément... Elles peuvent peut-être apporter autre chose, mais aussi, c'est ce que tu disais, c'est le nombre de changements qu'il y a eu en deux ans qui est assez dingue et un peu inquiétant. Ça déstabilise quand même beaucoup de choses, beaucoup de monde, et donc aussi les enfants, je pense, par effet de rebondissement. Donc en tout cas, j'espère qu'elle aura au moins le temps de mettre en place des choses et de la voir ce qu'elle vaut et quelles seront ses propositions.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le fait qu'il y en ait cinq en deux ans, c'est assez alarmant. Moi, c'est surtout la question que je me pose, c'est comment aussi les enseignants vivent cette nouvelle arrivée, parce que c'est eux aussi qui vont être confrontés. Laissons la chance au temps et voir ce qu'elle va proposer, comment est composée son équipe aussi. C'est aussi quelle équipe elle a derrière, quels sont les profils, les personnalités qui s'en dégagent. Et puis, voilà, quelle politique elle va poursuivre ? Quelle est aussi la place ? Je ne sais pas si ça dépend de la petite enfance, ça dépend aussi de l'éducation nationale, ou si c'est complètement décorrélé.

  • Speaker #0

    Non, c'est le ministère, le secrétariat à la famille.

  • Speaker #3

    À la famille, de la petite enfance. Donc, c'est complètement décorrélé, ce qui est... C'est surprenant. Donc, voilà, laissons la chance à Anne.

  • Speaker #0

    Ouais, moi au début je me suis dit, oh là là, ouch, ça va être dur. Et puis après avec le recul, je me dis, elle a peut-être deux points positifs pour elle. C'est qu'un, elle a été pendant des années à Singapour, et Singapour c'est quand même le pays qui est numéro 1 dans les classements PISA. Donc peut-être qu'elle va pouvoir montrer, insuffler des choses qu'elle a vues là-bas et qu'on pourrait faire ici. Et puis deux, je me dis que comme elle a... développer un organisme de formation et que en France, les enseignants manquent cruellement de formation parce qu'on est à trois jours de formation par an en moyenne versus douze jours, par exemple, à Singapour par an. Donc, peut-être qu'elle va se pencher sur ce sujet de la formation qui est quand même très compliqué à l'éducation nationale. Donc, comme vous l'avez dit, On va donner sa chance aux débutants, à la débutante, et puis on va voir ce que ça va donner dans les semaines à venir.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'elle a déjà annoncé des choses ou pas encore ? Ou une ligne de conduite ou des intentions dans cette taux aussi ?

  • Speaker #0

    Non, la seule chose qu'elle a fait pour l'instant, c'est des communications par rapport à des violences qui ont eu lieu dans un collège, mais rien de plus. On va passer à la deuxième partie. de l'émission, le débat, la pause numérique, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ? Pour certains, les smartphones étaient déjà interdits dans les collèges, depuis plusieurs années, mais le fait est qu'ils sont toujours là, et donc il y a 200 établissements qui ont commencé à tester cette initiative qui oblige les élèves à laisser leur téléphone à l'entrée. Alors moi, j'aurais bien aimé avoir l'avis d'Amélia. Notre spécialiste du numérique, est-ce que tu penses que la pause numérique, c'est une bonne ou une mauvaise idée ?

  • Speaker #1

    Alors, dans l'absolu, je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée. Parce que c'est vrai que le téléphone abrite plein d'applications. Et si on souhaite s'y connecter, j'en sais rien, moi, pour faire un calcul sur sa calculette, il y a de fortes chances qu'il y ait des notifications qui nous amènent sur autre chose et qu'on soit détourné. de ce qu'on voulait en faire initialement. Après, juste la pause numérique en tant que telle, je trouve que c'est très insuffisant. Et c'est vraiment, regardez le problème par le petit bout de la lorniette, je pense que c'est vraiment une éducation très globale qu'il faut apporter aux ados, certes, mais très largement aux enseignants, aux parents, à toute la société, parce que les adolescents ne vivent pas dans une société à... à part quand ils passent la porte du collège, ils vivent dans une société où on est tous hyper connectés, on a tous à nous améliorer sur ce sujet. Et c'est un petit peu injuste, je peux imaginer qu'ils le vivent en tous les cas comme ça, de considérer qu'eux, on les prive d'un outil qui est devenu le greffon de tous les êtres humains de cette planète connectée. Sans... toute la société au global puisse se remettre aux questions et puis sans leur apporter à eux des explications sur le pourquoi, sur le comment, qu'on favorise leur adhésion pleine et entière à ce sujet pour pas que ça crée un sentiment de frustration qu'ils se sentent braqués et puis qu'ils rejettent cette mesure qu'ils la voient comme une punition, je pense que ce serait complètement contre-productif.

  • Speaker #0

    Moi j'aurais préféré qu'ils mettent des cours d'éducation au numérique Pour expliquer l'impact des réseaux sociaux, pour expliquer l'addiction qu'il y a derrière, l'économie de l'attention, ce genre de choses. Parce qu'en fait, là, c'est juste déplacer le problème. Je ne saurais pas les smartphones. Comme ça, il y aura moins de harcèlement en cours. Je ne pense pas que le harcèlement... s'arrêtera parce qu'il n'y aura pas de smartphone en cours. Mais bon, Émilie, Céline, vous avez un avis, vous, sur ces questions-là ?

  • Speaker #3

    Moi, je suis assez d'accord avec Amélia, c'est que, déjà, interdire pour interdire, c'est jamais la solution. Enfin, ils vont trouver forcément des solutions pour communiquer, etc. Je suis assez d'accord avec toi, Solène, sur le fait de d'expliquer, en fait, comment utiliser les réseaux sociaux. Qu'est-ce qu'on y trouve ? On sait que je sais qu'il y a des parents qui sont complètement affolés, par exemple, par l'utilisation de WhatsApp sur le smartphone de leurs ados. Donc, c'est plutôt effectivement des cours de prévention. Et puis, la pause numérique, ça nous concerne aussi nous, parents. Moi, quand j'attends mes filles, alors elles sont encore en maternelle, mais quand je les attends à 4h30 ou 5h30 à la sortie de l'école, tous les parents, ils sont sur leur téléphone. Donc en fait, on est aussi les premiers concernés. Et tu disais récemment que quand ils nous voient, on a notre téléphone en prolongement de nous-mêmes. Et quand on est à la maison, on est sur notre ordinateur. Donc ils nous voient en permanence, nous, connectés et hyper connectés. On est certainement les hyper connectés de la société aujourd'hui. Donc c'est à nous aussi de changer le comportement. Donc interdire pour interdire n'est pas forcément la solution. Après, il y a effectivement le harcèlement scolaire. il ne vient pas seulement du téléphone il est dans la cour de récréation il est par le papier, il est par la parole il est par l'exclusion des enfants donc c'est un problème plus sociétal qu'il faut voir dans son ensemble quant à l'utilisation de ces réseaux sociaux de ces messageries et qui est absolument affolant enfin récemment moi j'étais jamais allée sur TikTok je suis allée sur TikTok et j'étais vraiment affolée parce qu'on pouvait y trouver Mes filles, elles sont encore jeunes, mais j'ai très peur de ce qui va se passer dans dix ans, si ça va être exponentiel ou au contraire, si on aura des minuites. Mais c'est à nous, parents, aussi, de donner l'exemple et de montrer qu'on n'est pas hyper connectés et qu'on ne vit pas qu'à travers ces réseaux sociaux et cette Internet.

  • Speaker #0

    Émilie ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est un peu à contre-courant de la société dans laquelle on est. En fait, c'est... C'est avec nous, c'est avec les enfants, donc c'est plutôt d'interdire, ça ne va pas aller dans le sens un peu ignoré. C'est une fausse bonne solution. L'idée, effectivement, je vous rejoins, c'est d'aller plus dans l'accompagnement, la compréhension, et d'essayer de trouver des solutions qui vont avec plutôt que contre.

  • Speaker #0

    Et surtout qu'en plus, ils sont tous connectés pour faire leurs devoirs, ils doivent regarder une application pour regarder leurs devoirs. Donc en fait aujourd'hui, s'ils n'ont pas un smartphone ou un ordinateur et tout le monde n'a pas les moyens d'avoir un ordinateur pour les enfants, c'est hyper compliqué même pour faire ses devoirs d'être sans téléphone.

  • Speaker #1

    Je suis parfaitement d'accord avec vous et très clairement, il y a un besoin d'éducation autour de ça qui est la base qui devrait venir bien en avant et bien en amont de cette interdiction pure et simple. Mais après, récemment, j'ai écouté justement un épisode de podcast de Et si tu posais ton tel ? Je ne sais pas si vous connaissez ce podcast qui est vraiment pas mal sur l'hyperconnexion. Et elle a interviewé Yves-Alexandre Talman, qui est spécialiste justement de la volonté. Et lui, ce qu'il disait, et j'ai relevé la phrase, c'est Les gens qui ont le plus de volonté sont ceux qui ont le moins de tentations dans leur vie. Pour illustrer le fait que quand on a son téléphone devant les yeux, en fait, c'est très, très difficile d'y résister. C'est un peu comme si... Vous étiez au régime courgettes à l'eau et blancs d'Inde, et puis qu'on met devant vous un fondant au chocolat qui sort du four. Très compliqué. Et que finalement, ce qu'ils préconisaient, c'est effectivement de s'accorder des temps de connexion parce qu'on en a besoin, parce que ça fait partie de la vie sociale, de la culture, du besoin d'être au monde aujourd'hui, mais aussi de s'accorder des temps sans téléphone. Et nous, on a fait ça depuis quelques temps chez nous. On a une boîte où on met le téléphone dedans quand on rentre. Et on sait que pendant deux heures, de 19 à 21 heures, les téléphones sont dedans, ils sont en sonnerie, donc on peut nous appeler. Et voilà, si quelqu'un a besoin de nous joindre, on va aller voir qui nous appelle. Mais il n'y a pas le téléphone qui est visible, parce que moi, la première, le téléphone, s'il est sur la table, je vais regarder si Solène ne m'a pas écrit sur WhatsApp. Et voilà, tout ça pour dire que cette idée, effectivement, de retirer l'objet de tentation de devant les yeux n'est pas mauvaise. Mais voilà, encore une fois, il faut effectivement qu'il y ait... des explications de l'accompagnement ?

  • Speaker #0

    Je fais exactement la même chose que toi, moi, c'est dans l'entrée. Et par exemple, quand on regarde des films, le soir, etc., je mets mon téléphone dans l'entrée parce que sinon, je sais que je ne vais pas... Je vais être sur le téléphone en même temps que je regarde le film, ce qui est complètement contre-productif. Et moi, j'essaie de faire la même chose avec mon aîné. Moi, le smartphone n'est pas dans ma chambre quand je dors parce que sinon, la première chose que tu fais le matin, c'est de le regarder. La dernière chose que tu fais le soir, c'est de le regarder. Et donc je lui dis, le smartphone n'est pas dans ma chambre, donc il n'est pas dans la tienne non plus. Mais c'est vrai que ça demande une prise de conscience et de mettre en place des règles. Et ça, c'est de l'éducation et c'est de la nouvelle éducation, parce que nos parents n'avaient pas du tout ces enjeux-là.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Bon, alors la pause numérique, on va voir ce que ça donne. On attend les résultats de cette expérimentation parce que l'idée, c'est que suite à ça, peut-être que ce sera interdit partout. Donc, on va suivre ça de près chez Génération Parent et vous donner des nouvelles. OK, et alors maintenant, nous allons parler de l'actualité de Céline. Alors, Céline, pour te présenter, tu as... 40 ans.

  • Speaker #3

    Et des paillettes.

  • Speaker #0

    Et des paillettes sur LinkedIn. Tu dis que tu as aussi des paillettes. Donc, tu es née avec une agénésie de la main gauche. Tu vis à Paris avec tes deux filles qui ont 5 et 3 ans. Et dans une autre vie, comme beaucoup d'entre nous ici, tu as travaillé dans le salariat et tu étais directrice marketing. Et un jour, tu as décidé de créer des... podcast. Alors juste le podcast Nouvelle Héroïne pour tous ceux qui ne sont pas encore inscrits et qui ne suivent pas ce podcast je vous invite vraiment à le suivre. Il y a 15 000 écoutes mensuelles 20 000 abonnés sur tous les réseaux sociaux, 5 millions de vues sur LinkedIn en 18 mois. Et donc Céline est-ce que tu peux nous raconter ce fameux soir si c'était vraiment un soir où tu as eu le déclic et cette idée de créer le podcast Nouvelle Héroïne ?

  • Speaker #3

    Merci beaucoup Solène pour cette introduction. Oui, j'ai commencé dans le divertissement, donc je pense que j'avais une première graine qui voulait que je continue un jour dans les médias, ça c'est sûr. Et effectivement, mon déclic, c'est un peu la maternité, parce qu'un soir de confinement, c'était bien un soir, c'était la veille des un an de mon aîné. où en fait, je me posais énormément de questions sur le monde d'après, dans quel est le monde dans lequel elle allait grandir, qu'est-ce qu'on allait laisser. J'étais un peu perdue, les librairies étaient fermées. Et donc, je regarde la bibliothèque et je me dis, mais qu'est-ce que je vais lire à ma fille ? J'avais certainement pas envie de lire trop trop, et Petit ours brun. Et donc, je prends la BD des culottés de Pénélope Bagieux. qui est donc une bêtise que moi j'adorais, qui raconte des histoires de femmes qui font un peu ce qu'elles veulent. Et donc je prends ce livre, je vais à côté de ma fille et je me dis qu'est-ce que je vais lire comme histoire ? Donc en fait il y a Joséphine Baker, mais c'est des histoires de femmes qui ne sont pas dans notre monde qui était actuel. Et donc je choisis de lire cette histoire de Clémentine Deslais, qui était une femme à barbe, qui est née en 1895, qui était tenancière de bar. Et en fait, c'est assez étrange que je choisisse cette histoire, parce que moi, je me dis, je ne savais pas que la femme à barbe, ça existait. Alors peut-être qu'à l'époque, effectivement, elle les cachait, qu'elle se cachait. Et je pense que ça renvoyait un petit peu à mon histoire. Je ne suis pas une femme à barbe, mais je suis née effectivement avec une différence. Et que moi, petite, je n'avais pas d'héroïne qui me ressemblait. Je veux dire, j'ai grandi effectivement dans les années 80-90. où mes seules héroïnes, c'était Martine, les héroïnes Disney, donc il y avait Aurore, Dabelle au bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige, et c'est tout, en fait, peut-être Juliette, ou les petites filles modèles. Donc en fait, mes héroïnes d'enfance, c'était des petites filles modèles.

  • Speaker #0

    Et même pas Punky Brewster, qui était un peu différente ?

  • Speaker #3

    Si, Punky Brewster, mais tu avais toujours cette espèce de bon sentiment et puis c'était à la télé, donc c'était pas dans les livres. Si, tu avais Fifi Brun d'Acier. Je suis Fifi Brun d'Acier ! C'était quand même très rare et moi j'étais pas Punky Brewster, je me retrouvais pas dans cette héroïne. C'est vrai qu'on a quand même beaucoup plus les héroïnes de petites filles modèles ou qui cherchent à être top modèles. ou qui cherche le prince charmant, qui rêve de vivre d'amour et d'eau fraîche. Et donc, quand je lis cette histoire-là, donc, ma fille sourit, j'imagine qu'elle n'a pas très bien compris, elle avait un an, c'est juste parce que moi, je lisais cette histoire. Puis, je ferme le livre et je me dis, mais tiens, si Pénélope Bajieu raconte des histoires, moi, je peux le faire aussi, et je me vois très bien. C'est dire à mon mari, Oui, ben... Moi aussi, je peux raconter des histoires. Et il me dit, tiens, prends un micro, il y en a un dans l'armoire. Et c'est là qu'on était au confinement. Donc, il commençait à y avoir les podcasts de Bliss, de Clémentine Gallet, de Mathieu Stéphanie. C'était vraiment au tout début du podcast. Mais tiens, je vais le faire aussi. Et à cette époque-là, j'étais encore dans une salaria pleine d'espoir. Et j'ai commencé à écrire des histoires de femmes d'aujourd'hui. J'avais lancé un message sur Instagram et donc j'ai eu ma première, c'était une entrepreneuse, la fondatrice de Comet Cosmetics qui dit moi je veux bien raconter mon histoire, j'adore les podcasts Et c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait après, je suis enceinte de ma deuxième fille et je lance le podcast la veille de mon accouchement. Donc forcément, quand je me retrouve avec deux petites filles de moins de deux ans, c'était compliqué de continuer le podcast. Je l'ai mis un petit peu en stand-by. Et à un moment donné, on se dit, bon, là, 40 ans et des paillettes, c'est le moment de faire ce qu'on a envie de faire, d'être libre. Et je me suis dit, pourquoi pas ne vivre de ce podcast ? Mais c'est vraiment parti de comment est-ce que je veux que ma fille grandisse dans ce monde, lui donner tous les outils possibles pour qu'elle ait confiance en elle, On parle beaucoup de cette notion de rôle modèle. Alors, je ne l'emploie pas trop. C'est pour ça que j'ai appelé ce podcast Nouvelles héroïnes parce que, petit, on nous parle de super-héros, on ne nous parlait pas vraiment de super-héroïnes. Et j'avais vraiment envie de l'outiller, pour qu'elle ait confiance en elle, pour qu'elle ait cette envie de devenir libre, de faire ce qu'elle veut, de tracer sa route, son propre chemin, de devenir qui elle est. Et ça renvoyait mon histoire, parce que moi, petite, on me traitait de sorcière, on me comparait au capitaine Crochet, à Edouard aux mains d'argent. J'étais un peu timide, j'étais un peu en retrait. Malgré tout, j'ai toujours fait ce que j'avais envie de faire. Et donc, j'avais vraiment envie de raconter ces histoires pour l'aider et aussi de proposer des histoires qui soient différentes. Parce qu'aujourd'hui, dans les livres, souvent, on catégorise les femmes. Donc soit vous avez des livres sur des supers sportifs, sur l'écologie. Moi, j'avais vraiment envie qu'il y ait une pluralité de profils, c'est-à-dire que tu peux retrouver Louane, Angèle, qui sont des personnalités ultra connues, comme des héroïnes qui sont aujourd'hui plus invisibilisées, porteuses de handicap, qui ont un message très engagé à transmettre. Et donc voilà, tu vas... Lire Louane, tu vas lire l'histoire de Maude Priveau qui est une danseuse qui a été embutée à la naissance et qui est devenue danseuse, qui fait aujourd'hui du basket-fauteuil. Et donc c'était aussi, je me disais, je sensibilise les autres enfants, je raconte des récits plus inclusifs pour qu'ils se rendent compte, et on l'a très bien vu cet été lors des Jeux paralympiques, les enfants ils se sont dit Oh ! Waouh, mais elle peut faire ça avec une jambe en moins ou Elle peut faire du tir à l'arc sans membre Pour moi, c'était aussi de mettre en avant, de mettre en lumière ces histoires qui sont invisibilisées et qui cultivent la tolérance, ou en tout cas le respect des différences. Et je pense que quand on cultive cette tolérance envers les autres, on devient aussi plus tolérant. envers soi-même et ça nous aide aussi. Donc c'est pour ça qu'il y a cette pluralité de profils, de récits différents de ce qu'on peut lire ou de ce qu'on peut voir aujourd'hui sur papier glacé ou ce qu'on peut voir sur écran bleu avec Nouvelles Héroïnes. Donc c'est devenu un podcast avec de nombreuses histoires toutes les semaines et aujourd'hui effectivement c'est un livre.

  • Speaker #0

    Et on en a bien besoin parce que, je le rappelle, les petites filles dès l'âge de 7 ans, elles pensent qu'elles sont moins intelligentes que les petits garçons. Donc, elles ont besoin d'avoir confiance en elles et on a besoin de leur donner ce boost de confiance en elles. Et puis, c'est vrai qu'on a vraiment besoin d'avoir une pluralité parce que toutes les petites filles ne voudront pas être astronautes, toutes les petites filles ne voudront pas être Beyoncé. Et donc, moi, ce que je trouve super, alors moi, ce que j'adore, ma préférée dans ton livre, moi, c'est Nina Métayer parce que j'adore les pâtisseries. Et donc, voilà, dans le livre, il y a vraiment de tout, des chercheuses, des chanteuses, des sportives. Et ça, je pense que du coup, quand tu vas lire les histoires, il y aura toujours une personne dans laquelle la petite fille, elle pourra se reconnaître. Et se dire, ah bah moi, bah oui, j'ai envie d'être elle. Et puis, cultiver cette ambition qui, souvent, manque cruellement aux petites filles. Alors du coup, le livre, il est sorti la semaine dernière, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Il est sorti mercredi 18 septembre, oui.

  • Speaker #0

    Ouais. Et alors, comment t'as fait pour choisir ? Parce que là, sur le podcast, t'as plus de 60 histoires. 75. 75. Et donc là, t'as dû faire des choix. Comment t'as fait pour te dire, je garde celle-là dans le livre ?

  • Speaker #3

    Alors déjà, c'était, il en fallait 20. Donc voilà. Et puis le livre, pour la chronologie... Il faut quand même que toutes les histoires soient écrites à partir d'une certaine date. Donc les 75, c'est aujourd'hui à date, mais avant l'été, j'en avais beaucoup moins. En fait, je voulais avoir des femmes qui avaient réalisé leurs rêves de petites filles, parce que Nouvelles Héroïnes donne le super pouvoir aux filles de rêver grand, de croire en ses rêves. Donc j'avais vraiment envie de montrer aussi des histoires de filles. qui avait un rêve de petite fille, Nina Métayer, d'être pâtissière, Hélène Drun, de gravir les plus hauts sommets du monde, Louane, qui a plus effectivement ce parcours très particulier, de devenir orpheline très jeune. Elle est chanteuse aujourd'hui, mais elle a toute une histoire très compliquée avant, et elle a réussi à surmonter tous ces obstacles, à essayer de s'extraire de cette case auquel on essayait de la mettre. Donc en fait, je voulais, pour que chaque histoire ait un message précis, je voulais varier les profils aussi en âge. C'est-à-dire que tu as Peggy Boucher. Peggy Boucher, elle avait 20 ans en 1999, quand elle a traversé l'Atlantique à la rame. Et tu as Maud Priveau, qui a 15 ans. Donc je voulais vraiment qu'il y ait plusieurs, qu'on traverse les âges. Parce qu'en fait, oui, ce sont les petites filles qui le lisent, ce sont les petits garçons, enfin les jeunes filles, c'est entre eux. à partir de 8 ans, mais vraiment, la cible, c'est 10-12 ans. Donc, les garçons lisent aussi Nouvelles Héroïnes ou écoutent Nouvelles Héroïnes, parce qu'en fait, ils se disent Waouh, elle est trop géniale, cette femme, elle est trop, trop forte. Et aussi, les parents. Parce qu'en fait, nous, dans les années 80, ce que je disais, c'est qu'on n'a pas grandi avec ces histoires. Donc, en fait, nous aussi, ça nous inspire, ça nous aide aussi à gagner en confiance. Donc, je voulais vraiment qu'il y ait... C'est dur, il y a des sportives, il y a des championnes olympiques, bien sûr, par rapport à l'actualité, on essaye toujours aussi d'être dans l'actu, donc il y a Clarisse Abébénou, il y a Mélanie de Jésus de Santos, et voilà. Mais c'est très frustrant de ne pas pouvoir mettre tous les profils, et bien sûr, ça amène au tome 2, évidemment. Et je pense que ça a été le choix de Pénélope Agé quand elle a fait les culottés. C'est qu'il faut choisir pour que toutes les filles s'y retrouvent au moins. C'est-à-dire qu'on va parler de harcèlement scolaire, on va parler du handicap, on va parler d'homosexualité. Enfin, je veux dire, il y a vraiment toutes les thématiques qui sont traversées, mais c'est dur, effectivement, de faire ce choix.

  • Speaker #0

    Emilia, Amélia, vous avez des questions pour Céline ?

  • Speaker #2

    Déjà, au-delà d'une question, je voulais te dire bravo pour ce travail, parce que c'est un vrai travail hyper important et qui s'impacte sur nos enfants, vraiment du concret, là on peut leur donner. Moi, je me suis vraiment donnée un chemin de vie pour mes enfants, de les guider vers de l'inspiration au sens large, qu'ils soient inspirés au quotidien par des parcours, comme tu disais, des parcours de passé, présent, et qui, eux, peuvent se permettre de se projeter dans le futur. Et c'est surtout ces femmes qui peuvent être ces modèles d'inspiration et qui n'ont plus des exceptions. Et ça, c'est très important. Notamment, moi, c'est la même chose pour ma fille comme pour mon fils. Vraiment, il est béni en tout cas par des parcours inspirants de femmes. Je pense qu'il connaît plus de parcours de femmes maintenant, il a trois ans, que d'hommes. Enfin voilà, donc du coup, je me dis, voilà, il va être inspiré. Il a envie de faire comme Alice Guy des films. Et je trouve ça génial parce qu'il a ce modèle-là en tête. Et vraiment, ton travail permet ça, et ça, déjà, bravo. Et du coup, qu'est-ce qui... Dans les femmes que tu as montées,

  • Speaker #0

    interview, enfin que tu mets en avant, pardon, quelle est peut-être une qui ressort et qui toi t'inspire aussi et qui t'a donné envie de faire autre chose ou d'avancer ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est vraiment la... chacune en fait apporte quelque chose. Hélène Drouin, qui est la plus jeune femme française à avoir gravé les Brest, je trouve que c'est... je crois que j'ai publié son histoire, elle est dans le livre également, juste avant la diffusion du documentaire d'Innoxtag, donc je trouvais que ça était assez marrant. mais en fait c'est surtout toutes les étapes qu'elle a mis, qu'elle a franchi pour gravir l'Everest. Et en fait elle le dit très bien, c'est pas forcément la destination qui importe, mais c'est vraiment toutes les étapes que tu vas mettre en place, tous les apprentissages que tu vas avoir. Je pense que toutes ces nouvelles héroïnes, elles ont nourri moi aussi mes propres rêves, et à chaque fois ce que j'adore c'est les déclics qu'elles ont dans leurs histoires. Quand Maud Pruveau qui a 15 ans, qui a été amputée d'une jambe à la naissance, Elle cache pendant toute son enfance et son adolescence sa prothèse par de la mousse, parce qu'elle se cache, elle n'accepte pas son histoire. Et un jour, elle voit Tiffen Soldé, donc Tiffen Soldé c'est une para-athlète en saut en longueur, qui a les suites d'un cancer, on lui a aussi amputé une jambe. Et du coup, quand elle la voit avec sa prothèse, elle dit Waouh, elle est belle, elle est sûre d'elle, je veux être comme elle En fait, quand j'entends ça, moi ça me nourrit. Et je me dis, forcément, ça va avoir un effet miroir sur toutes les jeunes filles, même qui ne se sentent pas bien dans leur corps, qui n'acceptent pas leur corps, qui n'acceptent pas leur différence. Et dans le livre, on a effectivement ces histoires, mais aussi avec ma maison d'édition, La Rose Jeunesse, on a mis des petits exercices de développement personnel, c'est-à-dire, écris une lettre à ton futur toi dans 20 ans. Il faut vraiment inciter et nourrir les pensées. des enfants, ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas, pour essayer de les aider à développer leur talent. Donc ça va au-delà de l'histoire, c'est presque un livre de développement un peu personnel pour leur donner confiance au-delà du récit inspirant.

  • Speaker #2

    Là, je suis sur la page Quelle sportive es-tu ? Donc c'est Wendy Renard, et puis on a un quiz qu'on peut remplir. Et je pense qu'il faut saluer aussi... L'illustratrice, parce que le livre est hyper qualitatif. Il y a plein d'images, c'est hyper coloré. Et donc, c'est hyper sympa à avoir entre les mains.

  • Speaker #1

    Exactement, l'illustratrice qui est Louise de La Ville et les Nuages, qui a été tout de suite emballée par le projet. Et pour la petite anecdote, moi, quand j'ai pensé Nouvelles Héroïnes, ce soir-là, je m'étais fait du confinement, je m'étais fait un petit mood board et j'avais mis les illustrations. de Louise parce que je rêvais qu'un jour elle illustre mes histoires.

  • Speaker #2

    Donc la boucle est bouclée. En tout cas, moi je sais que maintenant, dès que mes filles ont un anniversaire d'une copine, je sais tout de suite ce qu'ils vont apporter comme cadeau d'anniversaire. Donc je vous invite vraiment à tous acheter ce livre chez Larousse Jeunesse. Alors, on va passer à la prochaine rubrique qui est la rubrique au secours. Donc, on vous invite chaque semaine, chers parents, à nous envoyer vos problématiques et on va essayer d'y répondre. Et là, on a Laure qui nous a envoyé sa problématique. Bonjour, ma fille de 9 ans fait de la danse et elle me dit déjà qu'elle ne veut pas faire le spectacle de fin d'année car elle a le trac. Comment je peux l'aider ? Alors... Emily, toi qui es une spécialiste de l'accueil des émotions et qui es sophrologue, est-ce que tu aurais des astuces pour que la fille de Laure fasse le spectacle de fin d'année ?

  • Speaker #0

    Déjà, on parle d'un objectif. Est-ce que déjà il va vraiment y avoir un spectacle ? Est-ce qu'elle se projette avec les capacités qu'elle a maintenant ? Il faut aussi lui dire qu'elle va apprendre des choses, que ça va être... Un cheminement, ça va être la finalité. C'est exactement ce que tu disais tout à l'heure, Céline. C'est des étapes avant d'aller à la finalité. Et en fait, là, sa fille se projette déjà sur la fin. Donc, effectivement, ça est anxiogène aussi. On ne sait pas comment et justement qu'elle va acquérir tous les pas de danse, toute la chorégraphie au fur et à mesure de l'année pour y arriver. Ce que je pourrais dire là, à quoi je pense, c'est est-ce que vraiment la danse, ça lui plaît aussi ? C'est des choses qui peuvent être importantes à avoir avec son enfant. Est-ce que tu es contente d'y aller ? Est-ce que c'est une finalité ? Qu'est-ce qui t'angoisse ? Qu'est-ce qui te donne ce track ? Est-ce que c'est d'avoir du public ? Est-ce que c'est... Ce que je viens de dire, c'est de ne pas savoir tout de suite te projeter sur cette finalité, donc ne pas savoir ta chorégraphie, te dire que les autres seront meilleures, etc. Donc c'est de définir pourquoi elle a le track, et après de se dire qu'est-ce qui lui plaît dans la danse, si c'est quelque chose qui lui plaît, ou qu'est-ce qui pourrait lui plaire dans ce spectacle, je ne sais pas, un costume, la musique, d'être avec sa copine, d'elle de se révéler, de se projeter là-dessus, mais de trouver tout de suite le petit élément qui pourrait lui plaire. pour que déjà les cours de danse ne deviennent pas aussi anxiogènes, parce que ça peut être aussi le cas si elle pense qu'à ça tout de suite, et donc se projeter sur quelque chose qui lui plaît là et qui lui donne envie, et donc d'en parler aussi avec la prof de danse, je pense que ça peut être pas mal, et de lui dire qu'est-ce que tu ressens ? Toujours les émotions, de toute façon c'est le corps, c'est physiologique, donc voilà, c'est quelque chose qui ressort de soi, donc qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce que tu ressens, est-ce que c'est vraiment du trac ? Est-ce que c'est de l'angoisse ? Est-ce que c'est du stress ? Est-ce que finalement, mettre des mots sur ce que ressent sa fille ? Et du coup, on trouvera des solutions un peu plus facilement pour y remédier.

  • Speaker #2

    Merci, Émilie. Amélia, Céline, vous avez déjà été confrontée à ce genre de choses avec vos enfants ?

  • Speaker #3

    Oui, clairement. Moi, mon fils, il a fait plusieurs années de foot dans un club qui était très compétitif. Et donc j'ai pu observer effectivement des moments de stress à un âge où je trouve que ce n'était pas du tout approprié de se mettre une telle pression. Et ça rejoint un baromètre qui a été établi il n'y a pas longtemps par la Fondation pour l'enfance, le baromètre des violences éducatives ordinaires. Et il s'avère que, alors je ne dis pas du tout que cet enfant est victime de violences éducatives, mais malgré tout, moi ce serait aussi un point de vigilance que j'aurais. Est-ce que cette prof est... voilà... bienveillante, encourageante. On sait en plus qu'il y a certaines disciplines, dont la danse, où l'exigence parfois est telle qu'on a tendance à mettre plus de pression qu'il ne faut aux enfants. Le foot, pareil, ça dépend des clubs. Mais il y a des clubs où effectivement, très petits, on est dans la compétition et dans la victoire à tout prix. Et donc, ce baromètre des violences éducatives ordinaires, pour la première année cette année, s'intéresse justement aux violences éducatives dans les contextes périscolaires. Et il s'avère que, notamment en France, on peut bien mieux faire parce qu'on a encore beaucoup de profs de sport, de disciplines culturelles, qui considèrent qu'un peu de stress et de cris, ça ne fait pas de mal, ça permet de progresser. Peut-être que certains enfants le vivent mieux que d'autres, mais pour certains enfants, c'est générateur de beaucoup de souffrance. Évidemment, encore une fois, peut-être qu'il ne s'agit pas du tout de cela et peut-être qu'il s'agit de tout à fait autre chose, mais en tous les cas, je regarderais aussi cet aspect si j'étais ce parent.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai remarqué ma grande-fille, elle était plus dans cette situation de trac quand elle connaissait l'environnement. C'est-à-dire quand elle est devant ses copines, des gens qu'elle connaît déjà, que dans un environnement complètement inconnu. Par exemple, quand on part en vacances et qu'elle ne connaît personne, elle n'a aucune difficulté à aller sur scène. Alors que quand elle est dans un environnement où peut-être il y a ce jugement des autres qu'elle connaît déjà et qu'elle a plus le tract, je le vois, elle le verbalise. Pas encore, mais je le vois dans son attitude.

  • Speaker #2

    Et oui, et du coup, ma question, Émilie, est-ce qu'il y a des techniques, je ne sais pas, de relaxation face au trac que tu préconises pour les enfants ? Quelque chose qui dure. Parce que j'imagine, on ne va pas leur demander de faire une séance de 20 minutes de sophrologie avant de rentrer en scène. Mais je ne sais pas, des choses de visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des techniques. Vu que je suis sophrologue, si je te dis non... Je suis mal, mais oui, il y a des choses. Tu parlais plus pour avant de rentrer en scène, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'ils ont le trac de rentrer en scène.

  • Speaker #0

    Déjà, l'angoisse ou le stress qui peut être avant un événement, il est plutôt bon. Enfin, voilà, c'est quelque chose de normal aussi. Il faut se dire ça, c'est que c'est de l'adrénaline, c'est du stress qui arrive. Après, pour s'en débarrasser et rentrer bien dans son moment, il faut s'en débarrasser, je veux dire, physiquement et évacuer. Donc, souvent... à toujours associer avec la respiration, parce que c'est ce qui va faire baisser le stress, qui va pouvoir nous détendre vraiment. On peut donc inspirer et puis, je ne sais pas, taper dans le vide ou taper du pied, ou faire quelque chose où physiquement on évacue et en même temps on expire, on souffre, on libère. Vraiment, on a envie de faire ce geste, on fait cette libération de ce qui monte en nous avant de rentrer en scène et d'être complètement dans son moment.

  • Speaker #2

    Dernière rubrique. Alors moi, j'ai décidé d'insérer dans cette émission une rubrique qui s'appelle Qu'est-ce qu'ils disent ? Alors je ne sais pas vous, mais moi, des fois, je les entends. Notamment, j'ai mon fils aîné qui joue souvent en ligne avec ses copains. Donc il y a le WhatsApp qui est en haut-parleur parce qu'ils jouent ensemble. Et j'entends des mots que je ne comprends pas. Et donc, je me dis, il me faut un décodeur. Et la semaine dernière, les copains déjeunaient à la maison. et je leur ai dit, moi, vous me rendez floue avec votre frère. Ils s'appellent tous frères. Et donc, je leur ai dit, mais c'est quoi cette nouvelle mode ? Donc, ils s'appellent tous frères. Et alors, ce que j'ai découvert, c'est que les filles aussi, elles s'appellent frères. Et donc, on a tous nos enfants là, au collège, ils s'appellent tous frères. Les filles, c'est des frères. Et donc, moi, je suis un peu en mode... Je fais ma rabat-joie de service et je dis à mon fils, mais les mots en t'un sens, ce ne sont pas tes frères. Et donc, j'ai été un petit peu me renseigner sur pourquoi est-ce qu'ils s'appelaient tous frères, même s'ils n'étaient pas frères et qu'ils n'avaient aucun lien de parenté. Et en fait, en leur demandant, et puis en allant voir un peu à droite à gauche, c'est pour eux une manière de se dire qu'ils font partie du même club, du même cercle. Et c'est un gage de confiance. Ça veut dire qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et il y a même le psychologue Samuel Dock qui a écrit un livre sur les punchlines des ados qui dit que pour eux, c'est sécurisant. C'est une manière de se serrer le coude, d'être ensemble face au monde des responsabilités. Et cette période difficile de l'adolescence vécue... comme une confrontation à la société, est un bouillonnement qui les tétanise. Et de pouvoir s'appeler frères entre eux, ça leur permet de se dire qu'ils sont soudés face à ce monde et qu'ils font partie un petit peu du même club. Donc, si vous entendez vos garçons et vos filles qui s'appellent frères, même s'ils ne sont pas frères, C'est tout à fait normal, c'est rassurant pour eux. Et alors, j'ai lu qu'il y avait 13 nuances de frères. Donc il y a Ruff, Frérot, Frollo, Frelon, Sauce, Poteau, Monga, Zinkou, Zink, Zinklar et Ginfra, le verlan de Frangin. Donc ne vous inquiétez pas, si vous entendez tous ces mots, c'est normal, ça les rassure et donc ils sont tous frères. Est-ce que vous avez entendu, est-ce que cette mode est déjà arrivée chez vous ? Avec Amélia, on a des pré-ados, Céline et Milly peut-être un petit peu moins, mais est-ce que vous avez entendu cette mode du frère à toutes les sauces ?

  • Speaker #1

    Non, je m'inquièterais. Pour le coup, si ça arrive... Et puis alors, je me demandais, pourquoi pas soeur ? Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #2

    Et bien, même les filles disent frère, maintenant elles ne disent pas soeur. Amélia, c'est arrivé chez toi ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas encore arrivé chez moi. Mais moi-même n'étant pas tout à fait encore sortie de l'adolescence, ça me fait penser... Ça me fait penser à moi qui dis à tout va meuf, quoi. J'ai l'impression que c'est un peu la même démarche rhétorique, quoi.

  • Speaker #2

    c'est vrai allez voilà on ne s'inquiète pas on va avoir du frère à tout va c'est la nouvelle mode mais voilà j'espère que je vous aurais rassuré et bien on arrive à la fin de cette émission merci à tous d'avoir suivi cet épisode ce premier épisode de Génération Parent j'espère qu'on vous a donné envie de regarder les prochains j'espère que cette discussion vous a donné des... Peace pour accompagner vos enfants, pour développer l'ambition de vos filles. Un grand merci à Amélia, Émilie et Céline qui a accepté d'être la première invitée du podcast. N'oubliez pas de vous abonner à nos chaînes et de nous laisser vos commentaires. Et on se dit rendez-vous à la semaine prochaine. Merci ! Merci à tous d'avoir suivi ce premier épisode. J'espère que ça vous aura donné envie de suivre les suivants. Nous espérons que cette discussion vous a donné des pistes pour accompagner vos enfants face aux défis du XXIe siècle. Un grand merci à nos invités. N'oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube ou de laisser des commentaires sur vos applications de podcast. Et enfin, je vous dis à la semaine prochaine pour un épisode. plein de nouvelles idées pour décoder l'éducation du XXIe siècle. Merci. Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:17

  • Nomination d'Anne Gente comme ministre de l'Éducation nationale

    00:40

  • Débat sur la pause numérique dans les collèges

    06:45

  • Présentation de Céline Steyer et de son livre Nouvelle Héroïne

    15:29

  • Réponses aux problématiques des parents

    33:02

  • Discussion sur le langage des adolescents et conclusion

    39:27

Description

Dans cet épisode de Génération Parents, Solenne Bocquillon-Goaziou, fondatrice de Soft Kids, est accompagnée de ses chroniqueuses Amélia Matar et Émilie Berthet, et accueille Céline Steyer, créatrice du podcast Nouvelles Héroïnes.


  • C’est l’actu : Anne Genetet, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, suscite des débats avec son parcours inattendu. Quels changements peut-elle apporter ?

  • Le débat : La pause numérique dans les collèges, une solution efficace ? Une réflexion sur l’accompagnement des jeunes face à la sur-connexion et l’impact des écrans.

  • L’invitée spéciale : Céline Steyer, podcasteuse et maman, nous présente son livre dédié à l'empowerment féminin, avec des récits inspirants pour cultiver la confiance des jeunes filles.

  • Question de parents : Une maman s’interroge sur comment aider sa fille à gérer le trac avant un spectacle. Des conseils d’experte en gestion des émotions.

  • Qu’est-ce qu’ils disent : Pourquoi les ados utilisent-ils "frères" à tout va ? Explication d’un langage qui soude les jeunes.


Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux éducatifs actuels et accompagner tes enfants dans ce monde en pleine transformation.


Génération Parents est un podcast hebdomadaire qui explore sans filtre les grands enjeux contemporains de l'éducation, tout en gardant un ton fun et décontracté. À travers des conversations authentiques, Solenne Bocquillon-Le Goaziou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre "Préparez aujourd'hui vos enfants au monde de demain", plonge dans des thématiques aussi diverses que la parentalité, le numérique, le développement durable, et la gestion des émotions.


Génération Parents, c'est :

➡️ Un format conversationnel de 45 minutes pour les parents et tous ceux qui s'intéressent à l'éducation, avec des experts et chroniqueurs réguliers qui apportent leur éclairage sur les défis du monde actuel.

➡️ Un ton accessible, léger et ponctué de références à la culture des années 90, qui rend chaque épisode aussi divertissant qu'informatif.


Chaque semaine, Solenne accueille un invité spécial aux côtés de son panel d'experts, pour une émission qui aborde les sujets de fond sans se prendre trop au sérieux. Vous y découvrirez des anecdotes, des conseils pratiques et des réflexions pour préparer vos enfants au monde de demain.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est pas le simple. C'est pas le simple. Bonjour à tous et bienvenue dans Génération Parent, le podcast qui décrit l'éducation du XXIe siècle. Je suis Solène Bocquillon-Legoisiou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre Préparez vos enfants au monde de demain. Chaque semaine, je vous propose de se retrouver avec mes invités autour des questions d'éducation et de parentalité du XXIe siècle. Aujourd'hui, nous allons explorer trois grands sujets. Le premier, l'actualité, parce que nous l'attendions avec impatience. Nous avons enfin une ministre de l'Éducation nationale. Donc là, on va pouvoir parler de qui est Anne Gente et qu'est-ce qu'elle peut apporter au système éducatif. Ensuite, on aura un petit débat sur la pause numérique dans les collèges, une expérimentation qui pourrait devenir obligatoire dès 2025. Et après, nous allons répondre à la question d'un parent. Bon. enfin avoir le plaisir d'écouter Céline nous parler de son nouveau livre. Nous terminerons avec une réplique un peu plus légère pour comprendre ce que nos enfants disent. Alors cette semaine je vous demande d'accueillir mes co-invitée régulière Amélia Matar Emilie Berthet Et enfin, Céline Steyer, qui est notre invitée du jour, qui est la créatrice du podcast Nouvelle Héroïne, autrice et maman de deux petites filles. Céline est une figure inspirante de l'empowerment des jeunes filles et viendra partager avec nous son parcours et ses réflexions sur l'éducation. Mais surtout, elle viendra nous parler de son livre qui vient juste de sortir. Alors, c'est l'actu ! On ne l'attendait plus, on ne savait plus qui ça allait être. Eh bien, nous avons une nouvelle ministre. de l'éducation nationale, la cinquième en deux ans. Je pense que là, on est en train de battre un record absolu. Et donc, cette ministre, c'est Anne Jeuneté, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus d'une semaine. Et il faut dire que ce choix a pas mal surpris, parce qu'en fait, quand on regarde son CV, on cherche d'où vient cette nomination et qu'est-ce qu'elle a fait en termes d'éducation. Puisqu'elle a été expat pendant plusieurs années à Singapour. Elle a créé une entreprise de formation pour le personnel de maison. Et ensuite, elle a été députée des Français à l'étranger. Et jusqu'à présent, elle siégeait plutôt à la commission de défense que à la commission éducation. Alors, on se dit, est-ce que ça veut dire qu'il va y avoir pas de changement ? Parce qu'elle a... pas forcément de connaissances sur le sujet, ou alors des gros changements. Alors, je ne sais pas vous, qu'est-ce que vous en pensez de cette nomination ? Est-ce que vous avez été surpris ?

  • Speaker #1

    Très clairement, c'est vrai que c'est assez surprenant d'observer quelqu'un débarquer dans un secteur qui est quand même assez compliqué, avec à la fois des considérations très techniques à avoir sur comment fonctionne l'école, les programmes scolaires, etc., et aussi des considérations organisationnelles. pas n'importe quel ministère, c'est un ministère qui est particulier à diriger. Et forcément, on se dit, ouais, débarquer un peu de nulle part, est-ce qu'elle va s'en sortir ? Sur notamment ces deux aspects-là. Mais à la fois, je me dis, apporter un petit peu un vent de fraîcheur aussi et de nouveauté, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Ouais, je rejoins aussi Amélia là-dessus, parce que c'est vrai que... Pourquoi pas, en fait, donnons la chance aussi à des personnes qui ne sont pas forcément... Elles peuvent peut-être apporter autre chose, mais aussi, c'est ce que tu disais, c'est le nombre de changements qu'il y a eu en deux ans qui est assez dingue et un peu inquiétant. Ça déstabilise quand même beaucoup de choses, beaucoup de monde, et donc aussi les enfants, je pense, par effet de rebondissement. Donc en tout cas, j'espère qu'elle aura au moins le temps de mettre en place des choses et de la voir ce qu'elle vaut et quelles seront ses propositions.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le fait qu'il y en ait cinq en deux ans, c'est assez alarmant. Moi, c'est surtout la question que je me pose, c'est comment aussi les enseignants vivent cette nouvelle arrivée, parce que c'est eux aussi qui vont être confrontés. Laissons la chance au temps et voir ce qu'elle va proposer, comment est composée son équipe aussi. C'est aussi quelle équipe elle a derrière, quels sont les profils, les personnalités qui s'en dégagent. Et puis, voilà, quelle politique elle va poursuivre ? Quelle est aussi la place ? Je ne sais pas si ça dépend de la petite enfance, ça dépend aussi de l'éducation nationale, ou si c'est complètement décorrélé.

  • Speaker #0

    Non, c'est le ministère, le secrétariat à la famille.

  • Speaker #3

    À la famille, de la petite enfance. Donc, c'est complètement décorrélé, ce qui est... C'est surprenant. Donc, voilà, laissons la chance à Anne.

  • Speaker #0

    Ouais, moi au début je me suis dit, oh là là, ouch, ça va être dur. Et puis après avec le recul, je me dis, elle a peut-être deux points positifs pour elle. C'est qu'un, elle a été pendant des années à Singapour, et Singapour c'est quand même le pays qui est numéro 1 dans les classements PISA. Donc peut-être qu'elle va pouvoir montrer, insuffler des choses qu'elle a vues là-bas et qu'on pourrait faire ici. Et puis deux, je me dis que comme elle a... développer un organisme de formation et que en France, les enseignants manquent cruellement de formation parce qu'on est à trois jours de formation par an en moyenne versus douze jours, par exemple, à Singapour par an. Donc, peut-être qu'elle va se pencher sur ce sujet de la formation qui est quand même très compliqué à l'éducation nationale. Donc, comme vous l'avez dit, On va donner sa chance aux débutants, à la débutante, et puis on va voir ce que ça va donner dans les semaines à venir.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'elle a déjà annoncé des choses ou pas encore ? Ou une ligne de conduite ou des intentions dans cette taux aussi ?

  • Speaker #0

    Non, la seule chose qu'elle a fait pour l'instant, c'est des communications par rapport à des violences qui ont eu lieu dans un collège, mais rien de plus. On va passer à la deuxième partie. de l'émission, le débat, la pause numérique, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ? Pour certains, les smartphones étaient déjà interdits dans les collèges, depuis plusieurs années, mais le fait est qu'ils sont toujours là, et donc il y a 200 établissements qui ont commencé à tester cette initiative qui oblige les élèves à laisser leur téléphone à l'entrée. Alors moi, j'aurais bien aimé avoir l'avis d'Amélia. Notre spécialiste du numérique, est-ce que tu penses que la pause numérique, c'est une bonne ou une mauvaise idée ?

  • Speaker #1

    Alors, dans l'absolu, je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée. Parce que c'est vrai que le téléphone abrite plein d'applications. Et si on souhaite s'y connecter, j'en sais rien, moi, pour faire un calcul sur sa calculette, il y a de fortes chances qu'il y ait des notifications qui nous amènent sur autre chose et qu'on soit détourné. de ce qu'on voulait en faire initialement. Après, juste la pause numérique en tant que telle, je trouve que c'est très insuffisant. Et c'est vraiment, regardez le problème par le petit bout de la lorniette, je pense que c'est vraiment une éducation très globale qu'il faut apporter aux ados, certes, mais très largement aux enseignants, aux parents, à toute la société, parce que les adolescents ne vivent pas dans une société à... à part quand ils passent la porte du collège, ils vivent dans une société où on est tous hyper connectés, on a tous à nous améliorer sur ce sujet. Et c'est un petit peu injuste, je peux imaginer qu'ils le vivent en tous les cas comme ça, de considérer qu'eux, on les prive d'un outil qui est devenu le greffon de tous les êtres humains de cette planète connectée. Sans... toute la société au global puisse se remettre aux questions et puis sans leur apporter à eux des explications sur le pourquoi, sur le comment, qu'on favorise leur adhésion pleine et entière à ce sujet pour pas que ça crée un sentiment de frustration qu'ils se sentent braqués et puis qu'ils rejettent cette mesure qu'ils la voient comme une punition, je pense que ce serait complètement contre-productif.

  • Speaker #0

    Moi j'aurais préféré qu'ils mettent des cours d'éducation au numérique Pour expliquer l'impact des réseaux sociaux, pour expliquer l'addiction qu'il y a derrière, l'économie de l'attention, ce genre de choses. Parce qu'en fait, là, c'est juste déplacer le problème. Je ne saurais pas les smartphones. Comme ça, il y aura moins de harcèlement en cours. Je ne pense pas que le harcèlement... s'arrêtera parce qu'il n'y aura pas de smartphone en cours. Mais bon, Émilie, Céline, vous avez un avis, vous, sur ces questions-là ?

  • Speaker #3

    Moi, je suis assez d'accord avec Amélia, c'est que, déjà, interdire pour interdire, c'est jamais la solution. Enfin, ils vont trouver forcément des solutions pour communiquer, etc. Je suis assez d'accord avec toi, Solène, sur le fait de d'expliquer, en fait, comment utiliser les réseaux sociaux. Qu'est-ce qu'on y trouve ? On sait que je sais qu'il y a des parents qui sont complètement affolés, par exemple, par l'utilisation de WhatsApp sur le smartphone de leurs ados. Donc, c'est plutôt effectivement des cours de prévention. Et puis, la pause numérique, ça nous concerne aussi nous, parents. Moi, quand j'attends mes filles, alors elles sont encore en maternelle, mais quand je les attends à 4h30 ou 5h30 à la sortie de l'école, tous les parents, ils sont sur leur téléphone. Donc en fait, on est aussi les premiers concernés. Et tu disais récemment que quand ils nous voient, on a notre téléphone en prolongement de nous-mêmes. Et quand on est à la maison, on est sur notre ordinateur. Donc ils nous voient en permanence, nous, connectés et hyper connectés. On est certainement les hyper connectés de la société aujourd'hui. Donc c'est à nous aussi de changer le comportement. Donc interdire pour interdire n'est pas forcément la solution. Après, il y a effectivement le harcèlement scolaire. il ne vient pas seulement du téléphone il est dans la cour de récréation il est par le papier, il est par la parole il est par l'exclusion des enfants donc c'est un problème plus sociétal qu'il faut voir dans son ensemble quant à l'utilisation de ces réseaux sociaux de ces messageries et qui est absolument affolant enfin récemment moi j'étais jamais allée sur TikTok je suis allée sur TikTok et j'étais vraiment affolée parce qu'on pouvait y trouver Mes filles, elles sont encore jeunes, mais j'ai très peur de ce qui va se passer dans dix ans, si ça va être exponentiel ou au contraire, si on aura des minuites. Mais c'est à nous, parents, aussi, de donner l'exemple et de montrer qu'on n'est pas hyper connectés et qu'on ne vit pas qu'à travers ces réseaux sociaux et cette Internet.

  • Speaker #0

    Émilie ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est un peu à contre-courant de la société dans laquelle on est. En fait, c'est... C'est avec nous, c'est avec les enfants, donc c'est plutôt d'interdire, ça ne va pas aller dans le sens un peu ignoré. C'est une fausse bonne solution. L'idée, effectivement, je vous rejoins, c'est d'aller plus dans l'accompagnement, la compréhension, et d'essayer de trouver des solutions qui vont avec plutôt que contre.

  • Speaker #0

    Et surtout qu'en plus, ils sont tous connectés pour faire leurs devoirs, ils doivent regarder une application pour regarder leurs devoirs. Donc en fait aujourd'hui, s'ils n'ont pas un smartphone ou un ordinateur et tout le monde n'a pas les moyens d'avoir un ordinateur pour les enfants, c'est hyper compliqué même pour faire ses devoirs d'être sans téléphone.

  • Speaker #1

    Je suis parfaitement d'accord avec vous et très clairement, il y a un besoin d'éducation autour de ça qui est la base qui devrait venir bien en avant et bien en amont de cette interdiction pure et simple. Mais après, récemment, j'ai écouté justement un épisode de podcast de Et si tu posais ton tel ? Je ne sais pas si vous connaissez ce podcast qui est vraiment pas mal sur l'hyperconnexion. Et elle a interviewé Yves-Alexandre Talman, qui est spécialiste justement de la volonté. Et lui, ce qu'il disait, et j'ai relevé la phrase, c'est Les gens qui ont le plus de volonté sont ceux qui ont le moins de tentations dans leur vie. Pour illustrer le fait que quand on a son téléphone devant les yeux, en fait, c'est très, très difficile d'y résister. C'est un peu comme si... Vous étiez au régime courgettes à l'eau et blancs d'Inde, et puis qu'on met devant vous un fondant au chocolat qui sort du four. Très compliqué. Et que finalement, ce qu'ils préconisaient, c'est effectivement de s'accorder des temps de connexion parce qu'on en a besoin, parce que ça fait partie de la vie sociale, de la culture, du besoin d'être au monde aujourd'hui, mais aussi de s'accorder des temps sans téléphone. Et nous, on a fait ça depuis quelques temps chez nous. On a une boîte où on met le téléphone dedans quand on rentre. Et on sait que pendant deux heures, de 19 à 21 heures, les téléphones sont dedans, ils sont en sonnerie, donc on peut nous appeler. Et voilà, si quelqu'un a besoin de nous joindre, on va aller voir qui nous appelle. Mais il n'y a pas le téléphone qui est visible, parce que moi, la première, le téléphone, s'il est sur la table, je vais regarder si Solène ne m'a pas écrit sur WhatsApp. Et voilà, tout ça pour dire que cette idée, effectivement, de retirer l'objet de tentation de devant les yeux n'est pas mauvaise. Mais voilà, encore une fois, il faut effectivement qu'il y ait... des explications de l'accompagnement ?

  • Speaker #0

    Je fais exactement la même chose que toi, moi, c'est dans l'entrée. Et par exemple, quand on regarde des films, le soir, etc., je mets mon téléphone dans l'entrée parce que sinon, je sais que je ne vais pas... Je vais être sur le téléphone en même temps que je regarde le film, ce qui est complètement contre-productif. Et moi, j'essaie de faire la même chose avec mon aîné. Moi, le smartphone n'est pas dans ma chambre quand je dors parce que sinon, la première chose que tu fais le matin, c'est de le regarder. La dernière chose que tu fais le soir, c'est de le regarder. Et donc je lui dis, le smartphone n'est pas dans ma chambre, donc il n'est pas dans la tienne non plus. Mais c'est vrai que ça demande une prise de conscience et de mettre en place des règles. Et ça, c'est de l'éducation et c'est de la nouvelle éducation, parce que nos parents n'avaient pas du tout ces enjeux-là.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Bon, alors la pause numérique, on va voir ce que ça donne. On attend les résultats de cette expérimentation parce que l'idée, c'est que suite à ça, peut-être que ce sera interdit partout. Donc, on va suivre ça de près chez Génération Parent et vous donner des nouvelles. OK, et alors maintenant, nous allons parler de l'actualité de Céline. Alors, Céline, pour te présenter, tu as... 40 ans.

  • Speaker #3

    Et des paillettes.

  • Speaker #0

    Et des paillettes sur LinkedIn. Tu dis que tu as aussi des paillettes. Donc, tu es née avec une agénésie de la main gauche. Tu vis à Paris avec tes deux filles qui ont 5 et 3 ans. Et dans une autre vie, comme beaucoup d'entre nous ici, tu as travaillé dans le salariat et tu étais directrice marketing. Et un jour, tu as décidé de créer des... podcast. Alors juste le podcast Nouvelle Héroïne pour tous ceux qui ne sont pas encore inscrits et qui ne suivent pas ce podcast je vous invite vraiment à le suivre. Il y a 15 000 écoutes mensuelles 20 000 abonnés sur tous les réseaux sociaux, 5 millions de vues sur LinkedIn en 18 mois. Et donc Céline est-ce que tu peux nous raconter ce fameux soir si c'était vraiment un soir où tu as eu le déclic et cette idée de créer le podcast Nouvelle Héroïne ?

  • Speaker #3

    Merci beaucoup Solène pour cette introduction. Oui, j'ai commencé dans le divertissement, donc je pense que j'avais une première graine qui voulait que je continue un jour dans les médias, ça c'est sûr. Et effectivement, mon déclic, c'est un peu la maternité, parce qu'un soir de confinement, c'était bien un soir, c'était la veille des un an de mon aîné. où en fait, je me posais énormément de questions sur le monde d'après, dans quel est le monde dans lequel elle allait grandir, qu'est-ce qu'on allait laisser. J'étais un peu perdue, les librairies étaient fermées. Et donc, je regarde la bibliothèque et je me dis, mais qu'est-ce que je vais lire à ma fille ? J'avais certainement pas envie de lire trop trop, et Petit ours brun. Et donc, je prends la BD des culottés de Pénélope Bagieux. qui est donc une bêtise que moi j'adorais, qui raconte des histoires de femmes qui font un peu ce qu'elles veulent. Et donc je prends ce livre, je vais à côté de ma fille et je me dis qu'est-ce que je vais lire comme histoire ? Donc en fait il y a Joséphine Baker, mais c'est des histoires de femmes qui ne sont pas dans notre monde qui était actuel. Et donc je choisis de lire cette histoire de Clémentine Deslais, qui était une femme à barbe, qui est née en 1895, qui était tenancière de bar. Et en fait, c'est assez étrange que je choisisse cette histoire, parce que moi, je me dis, je ne savais pas que la femme à barbe, ça existait. Alors peut-être qu'à l'époque, effectivement, elle les cachait, qu'elle se cachait. Et je pense que ça renvoyait un petit peu à mon histoire. Je ne suis pas une femme à barbe, mais je suis née effectivement avec une différence. Et que moi, petite, je n'avais pas d'héroïne qui me ressemblait. Je veux dire, j'ai grandi effectivement dans les années 80-90. où mes seules héroïnes, c'était Martine, les héroïnes Disney, donc il y avait Aurore, Dabelle au bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige, et c'est tout, en fait, peut-être Juliette, ou les petites filles modèles. Donc en fait, mes héroïnes d'enfance, c'était des petites filles modèles.

  • Speaker #0

    Et même pas Punky Brewster, qui était un peu différente ?

  • Speaker #3

    Si, Punky Brewster, mais tu avais toujours cette espèce de bon sentiment et puis c'était à la télé, donc c'était pas dans les livres. Si, tu avais Fifi Brun d'Acier. Je suis Fifi Brun d'Acier ! C'était quand même très rare et moi j'étais pas Punky Brewster, je me retrouvais pas dans cette héroïne. C'est vrai qu'on a quand même beaucoup plus les héroïnes de petites filles modèles ou qui cherchent à être top modèles. ou qui cherche le prince charmant, qui rêve de vivre d'amour et d'eau fraîche. Et donc, quand je lis cette histoire-là, donc, ma fille sourit, j'imagine qu'elle n'a pas très bien compris, elle avait un an, c'est juste parce que moi, je lisais cette histoire. Puis, je ferme le livre et je me dis, mais tiens, si Pénélope Bajieu raconte des histoires, moi, je peux le faire aussi, et je me vois très bien. C'est dire à mon mari, Oui, ben... Moi aussi, je peux raconter des histoires. Et il me dit, tiens, prends un micro, il y en a un dans l'armoire. Et c'est là qu'on était au confinement. Donc, il commençait à y avoir les podcasts de Bliss, de Clémentine Gallet, de Mathieu Stéphanie. C'était vraiment au tout début du podcast. Mais tiens, je vais le faire aussi. Et à cette époque-là, j'étais encore dans une salaria pleine d'espoir. Et j'ai commencé à écrire des histoires de femmes d'aujourd'hui. J'avais lancé un message sur Instagram et donc j'ai eu ma première, c'était une entrepreneuse, la fondatrice de Comet Cosmetics qui dit moi je veux bien raconter mon histoire, j'adore les podcasts Et c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait après, je suis enceinte de ma deuxième fille et je lance le podcast la veille de mon accouchement. Donc forcément, quand je me retrouve avec deux petites filles de moins de deux ans, c'était compliqué de continuer le podcast. Je l'ai mis un petit peu en stand-by. Et à un moment donné, on se dit, bon, là, 40 ans et des paillettes, c'est le moment de faire ce qu'on a envie de faire, d'être libre. Et je me suis dit, pourquoi pas ne vivre de ce podcast ? Mais c'est vraiment parti de comment est-ce que je veux que ma fille grandisse dans ce monde, lui donner tous les outils possibles pour qu'elle ait confiance en elle, On parle beaucoup de cette notion de rôle modèle. Alors, je ne l'emploie pas trop. C'est pour ça que j'ai appelé ce podcast Nouvelles héroïnes parce que, petit, on nous parle de super-héros, on ne nous parlait pas vraiment de super-héroïnes. Et j'avais vraiment envie de l'outiller, pour qu'elle ait confiance en elle, pour qu'elle ait cette envie de devenir libre, de faire ce qu'elle veut, de tracer sa route, son propre chemin, de devenir qui elle est. Et ça renvoyait mon histoire, parce que moi, petite, on me traitait de sorcière, on me comparait au capitaine Crochet, à Edouard aux mains d'argent. J'étais un peu timide, j'étais un peu en retrait. Malgré tout, j'ai toujours fait ce que j'avais envie de faire. Et donc, j'avais vraiment envie de raconter ces histoires pour l'aider et aussi de proposer des histoires qui soient différentes. Parce qu'aujourd'hui, dans les livres, souvent, on catégorise les femmes. Donc soit vous avez des livres sur des supers sportifs, sur l'écologie. Moi, j'avais vraiment envie qu'il y ait une pluralité de profils, c'est-à-dire que tu peux retrouver Louane, Angèle, qui sont des personnalités ultra connues, comme des héroïnes qui sont aujourd'hui plus invisibilisées, porteuses de handicap, qui ont un message très engagé à transmettre. Et donc voilà, tu vas... Lire Louane, tu vas lire l'histoire de Maude Priveau qui est une danseuse qui a été embutée à la naissance et qui est devenue danseuse, qui fait aujourd'hui du basket-fauteuil. Et donc c'était aussi, je me disais, je sensibilise les autres enfants, je raconte des récits plus inclusifs pour qu'ils se rendent compte, et on l'a très bien vu cet été lors des Jeux paralympiques, les enfants ils se sont dit Oh ! Waouh, mais elle peut faire ça avec une jambe en moins ou Elle peut faire du tir à l'arc sans membre Pour moi, c'était aussi de mettre en avant, de mettre en lumière ces histoires qui sont invisibilisées et qui cultivent la tolérance, ou en tout cas le respect des différences. Et je pense que quand on cultive cette tolérance envers les autres, on devient aussi plus tolérant. envers soi-même et ça nous aide aussi. Donc c'est pour ça qu'il y a cette pluralité de profils, de récits différents de ce qu'on peut lire ou de ce qu'on peut voir aujourd'hui sur papier glacé ou ce qu'on peut voir sur écran bleu avec Nouvelles Héroïnes. Donc c'est devenu un podcast avec de nombreuses histoires toutes les semaines et aujourd'hui effectivement c'est un livre.

  • Speaker #0

    Et on en a bien besoin parce que, je le rappelle, les petites filles dès l'âge de 7 ans, elles pensent qu'elles sont moins intelligentes que les petits garçons. Donc, elles ont besoin d'avoir confiance en elles et on a besoin de leur donner ce boost de confiance en elles. Et puis, c'est vrai qu'on a vraiment besoin d'avoir une pluralité parce que toutes les petites filles ne voudront pas être astronautes, toutes les petites filles ne voudront pas être Beyoncé. Et donc, moi, ce que je trouve super, alors moi, ce que j'adore, ma préférée dans ton livre, moi, c'est Nina Métayer parce que j'adore les pâtisseries. Et donc, voilà, dans le livre, il y a vraiment de tout, des chercheuses, des chanteuses, des sportives. Et ça, je pense que du coup, quand tu vas lire les histoires, il y aura toujours une personne dans laquelle la petite fille, elle pourra se reconnaître. Et se dire, ah bah moi, bah oui, j'ai envie d'être elle. Et puis, cultiver cette ambition qui, souvent, manque cruellement aux petites filles. Alors du coup, le livre, il est sorti la semaine dernière, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Il est sorti mercredi 18 septembre, oui.

  • Speaker #0

    Ouais. Et alors, comment t'as fait pour choisir ? Parce que là, sur le podcast, t'as plus de 60 histoires. 75. 75. Et donc là, t'as dû faire des choix. Comment t'as fait pour te dire, je garde celle-là dans le livre ?

  • Speaker #3

    Alors déjà, c'était, il en fallait 20. Donc voilà. Et puis le livre, pour la chronologie... Il faut quand même que toutes les histoires soient écrites à partir d'une certaine date. Donc les 75, c'est aujourd'hui à date, mais avant l'été, j'en avais beaucoup moins. En fait, je voulais avoir des femmes qui avaient réalisé leurs rêves de petites filles, parce que Nouvelles Héroïnes donne le super pouvoir aux filles de rêver grand, de croire en ses rêves. Donc j'avais vraiment envie de montrer aussi des histoires de filles. qui avait un rêve de petite fille, Nina Métayer, d'être pâtissière, Hélène Drun, de gravir les plus hauts sommets du monde, Louane, qui a plus effectivement ce parcours très particulier, de devenir orpheline très jeune. Elle est chanteuse aujourd'hui, mais elle a toute une histoire très compliquée avant, et elle a réussi à surmonter tous ces obstacles, à essayer de s'extraire de cette case auquel on essayait de la mettre. Donc en fait, je voulais, pour que chaque histoire ait un message précis, je voulais varier les profils aussi en âge. C'est-à-dire que tu as Peggy Boucher. Peggy Boucher, elle avait 20 ans en 1999, quand elle a traversé l'Atlantique à la rame. Et tu as Maud Priveau, qui a 15 ans. Donc je voulais vraiment qu'il y ait plusieurs, qu'on traverse les âges. Parce qu'en fait, oui, ce sont les petites filles qui le lisent, ce sont les petits garçons, enfin les jeunes filles, c'est entre eux. à partir de 8 ans, mais vraiment, la cible, c'est 10-12 ans. Donc, les garçons lisent aussi Nouvelles Héroïnes ou écoutent Nouvelles Héroïnes, parce qu'en fait, ils se disent Waouh, elle est trop géniale, cette femme, elle est trop, trop forte. Et aussi, les parents. Parce qu'en fait, nous, dans les années 80, ce que je disais, c'est qu'on n'a pas grandi avec ces histoires. Donc, en fait, nous aussi, ça nous inspire, ça nous aide aussi à gagner en confiance. Donc, je voulais vraiment qu'il y ait... C'est dur, il y a des sportives, il y a des championnes olympiques, bien sûr, par rapport à l'actualité, on essaye toujours aussi d'être dans l'actu, donc il y a Clarisse Abébénou, il y a Mélanie de Jésus de Santos, et voilà. Mais c'est très frustrant de ne pas pouvoir mettre tous les profils, et bien sûr, ça amène au tome 2, évidemment. Et je pense que ça a été le choix de Pénélope Agé quand elle a fait les culottés. C'est qu'il faut choisir pour que toutes les filles s'y retrouvent au moins. C'est-à-dire qu'on va parler de harcèlement scolaire, on va parler du handicap, on va parler d'homosexualité. Enfin, je veux dire, il y a vraiment toutes les thématiques qui sont traversées, mais c'est dur, effectivement, de faire ce choix.

  • Speaker #0

    Emilia, Amélia, vous avez des questions pour Céline ?

  • Speaker #2

    Déjà, au-delà d'une question, je voulais te dire bravo pour ce travail, parce que c'est un vrai travail hyper important et qui s'impacte sur nos enfants, vraiment du concret, là on peut leur donner. Moi, je me suis vraiment donnée un chemin de vie pour mes enfants, de les guider vers de l'inspiration au sens large, qu'ils soient inspirés au quotidien par des parcours, comme tu disais, des parcours de passé, présent, et qui, eux, peuvent se permettre de se projeter dans le futur. Et c'est surtout ces femmes qui peuvent être ces modèles d'inspiration et qui n'ont plus des exceptions. Et ça, c'est très important. Notamment, moi, c'est la même chose pour ma fille comme pour mon fils. Vraiment, il est béni en tout cas par des parcours inspirants de femmes. Je pense qu'il connaît plus de parcours de femmes maintenant, il a trois ans, que d'hommes. Enfin voilà, donc du coup, je me dis, voilà, il va être inspiré. Il a envie de faire comme Alice Guy des films. Et je trouve ça génial parce qu'il a ce modèle-là en tête. Et vraiment, ton travail permet ça, et ça, déjà, bravo. Et du coup, qu'est-ce qui... Dans les femmes que tu as montées,

  • Speaker #0

    interview, enfin que tu mets en avant, pardon, quelle est peut-être une qui ressort et qui toi t'inspire aussi et qui t'a donné envie de faire autre chose ou d'avancer ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est vraiment la... chacune en fait apporte quelque chose. Hélène Drouin, qui est la plus jeune femme française à avoir gravé les Brest, je trouve que c'est... je crois que j'ai publié son histoire, elle est dans le livre également, juste avant la diffusion du documentaire d'Innoxtag, donc je trouvais que ça était assez marrant. mais en fait c'est surtout toutes les étapes qu'elle a mis, qu'elle a franchi pour gravir l'Everest. Et en fait elle le dit très bien, c'est pas forcément la destination qui importe, mais c'est vraiment toutes les étapes que tu vas mettre en place, tous les apprentissages que tu vas avoir. Je pense que toutes ces nouvelles héroïnes, elles ont nourri moi aussi mes propres rêves, et à chaque fois ce que j'adore c'est les déclics qu'elles ont dans leurs histoires. Quand Maud Pruveau qui a 15 ans, qui a été amputée d'une jambe à la naissance, Elle cache pendant toute son enfance et son adolescence sa prothèse par de la mousse, parce qu'elle se cache, elle n'accepte pas son histoire. Et un jour, elle voit Tiffen Soldé, donc Tiffen Soldé c'est une para-athlète en saut en longueur, qui a les suites d'un cancer, on lui a aussi amputé une jambe. Et du coup, quand elle la voit avec sa prothèse, elle dit Waouh, elle est belle, elle est sûre d'elle, je veux être comme elle En fait, quand j'entends ça, moi ça me nourrit. Et je me dis, forcément, ça va avoir un effet miroir sur toutes les jeunes filles, même qui ne se sentent pas bien dans leur corps, qui n'acceptent pas leur corps, qui n'acceptent pas leur différence. Et dans le livre, on a effectivement ces histoires, mais aussi avec ma maison d'édition, La Rose Jeunesse, on a mis des petits exercices de développement personnel, c'est-à-dire, écris une lettre à ton futur toi dans 20 ans. Il faut vraiment inciter et nourrir les pensées. des enfants, ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas, pour essayer de les aider à développer leur talent. Donc ça va au-delà de l'histoire, c'est presque un livre de développement un peu personnel pour leur donner confiance au-delà du récit inspirant.

  • Speaker #2

    Là, je suis sur la page Quelle sportive es-tu ? Donc c'est Wendy Renard, et puis on a un quiz qu'on peut remplir. Et je pense qu'il faut saluer aussi... L'illustratrice, parce que le livre est hyper qualitatif. Il y a plein d'images, c'est hyper coloré. Et donc, c'est hyper sympa à avoir entre les mains.

  • Speaker #1

    Exactement, l'illustratrice qui est Louise de La Ville et les Nuages, qui a été tout de suite emballée par le projet. Et pour la petite anecdote, moi, quand j'ai pensé Nouvelles Héroïnes, ce soir-là, je m'étais fait du confinement, je m'étais fait un petit mood board et j'avais mis les illustrations. de Louise parce que je rêvais qu'un jour elle illustre mes histoires.

  • Speaker #2

    Donc la boucle est bouclée. En tout cas, moi je sais que maintenant, dès que mes filles ont un anniversaire d'une copine, je sais tout de suite ce qu'ils vont apporter comme cadeau d'anniversaire. Donc je vous invite vraiment à tous acheter ce livre chez Larousse Jeunesse. Alors, on va passer à la prochaine rubrique qui est la rubrique au secours. Donc, on vous invite chaque semaine, chers parents, à nous envoyer vos problématiques et on va essayer d'y répondre. Et là, on a Laure qui nous a envoyé sa problématique. Bonjour, ma fille de 9 ans fait de la danse et elle me dit déjà qu'elle ne veut pas faire le spectacle de fin d'année car elle a le trac. Comment je peux l'aider ? Alors... Emily, toi qui es une spécialiste de l'accueil des émotions et qui es sophrologue, est-ce que tu aurais des astuces pour que la fille de Laure fasse le spectacle de fin d'année ?

  • Speaker #0

    Déjà, on parle d'un objectif. Est-ce que déjà il va vraiment y avoir un spectacle ? Est-ce qu'elle se projette avec les capacités qu'elle a maintenant ? Il faut aussi lui dire qu'elle va apprendre des choses, que ça va être... Un cheminement, ça va être la finalité. C'est exactement ce que tu disais tout à l'heure, Céline. C'est des étapes avant d'aller à la finalité. Et en fait, là, sa fille se projette déjà sur la fin. Donc, effectivement, ça est anxiogène aussi. On ne sait pas comment et justement qu'elle va acquérir tous les pas de danse, toute la chorégraphie au fur et à mesure de l'année pour y arriver. Ce que je pourrais dire là, à quoi je pense, c'est est-ce que vraiment la danse, ça lui plaît aussi ? C'est des choses qui peuvent être importantes à avoir avec son enfant. Est-ce que tu es contente d'y aller ? Est-ce que c'est une finalité ? Qu'est-ce qui t'angoisse ? Qu'est-ce qui te donne ce track ? Est-ce que c'est d'avoir du public ? Est-ce que c'est... Ce que je viens de dire, c'est de ne pas savoir tout de suite te projeter sur cette finalité, donc ne pas savoir ta chorégraphie, te dire que les autres seront meilleures, etc. Donc c'est de définir pourquoi elle a le track, et après de se dire qu'est-ce qui lui plaît dans la danse, si c'est quelque chose qui lui plaît, ou qu'est-ce qui pourrait lui plaire dans ce spectacle, je ne sais pas, un costume, la musique, d'être avec sa copine, d'elle de se révéler, de se projeter là-dessus, mais de trouver tout de suite le petit élément qui pourrait lui plaire. pour que déjà les cours de danse ne deviennent pas aussi anxiogènes, parce que ça peut être aussi le cas si elle pense qu'à ça tout de suite, et donc se projeter sur quelque chose qui lui plaît là et qui lui donne envie, et donc d'en parler aussi avec la prof de danse, je pense que ça peut être pas mal, et de lui dire qu'est-ce que tu ressens ? Toujours les émotions, de toute façon c'est le corps, c'est physiologique, donc voilà, c'est quelque chose qui ressort de soi, donc qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce que tu ressens, est-ce que c'est vraiment du trac ? Est-ce que c'est de l'angoisse ? Est-ce que c'est du stress ? Est-ce que finalement, mettre des mots sur ce que ressent sa fille ? Et du coup, on trouvera des solutions un peu plus facilement pour y remédier.

  • Speaker #2

    Merci, Émilie. Amélia, Céline, vous avez déjà été confrontée à ce genre de choses avec vos enfants ?

  • Speaker #3

    Oui, clairement. Moi, mon fils, il a fait plusieurs années de foot dans un club qui était très compétitif. Et donc j'ai pu observer effectivement des moments de stress à un âge où je trouve que ce n'était pas du tout approprié de se mettre une telle pression. Et ça rejoint un baromètre qui a été établi il n'y a pas longtemps par la Fondation pour l'enfance, le baromètre des violences éducatives ordinaires. Et il s'avère que, alors je ne dis pas du tout que cet enfant est victime de violences éducatives, mais malgré tout, moi ce serait aussi un point de vigilance que j'aurais. Est-ce que cette prof est... voilà... bienveillante, encourageante. On sait en plus qu'il y a certaines disciplines, dont la danse, où l'exigence parfois est telle qu'on a tendance à mettre plus de pression qu'il ne faut aux enfants. Le foot, pareil, ça dépend des clubs. Mais il y a des clubs où effectivement, très petits, on est dans la compétition et dans la victoire à tout prix. Et donc, ce baromètre des violences éducatives ordinaires, pour la première année cette année, s'intéresse justement aux violences éducatives dans les contextes périscolaires. Et il s'avère que, notamment en France, on peut bien mieux faire parce qu'on a encore beaucoup de profs de sport, de disciplines culturelles, qui considèrent qu'un peu de stress et de cris, ça ne fait pas de mal, ça permet de progresser. Peut-être que certains enfants le vivent mieux que d'autres, mais pour certains enfants, c'est générateur de beaucoup de souffrance. Évidemment, encore une fois, peut-être qu'il ne s'agit pas du tout de cela et peut-être qu'il s'agit de tout à fait autre chose, mais en tous les cas, je regarderais aussi cet aspect si j'étais ce parent.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai remarqué ma grande-fille, elle était plus dans cette situation de trac quand elle connaissait l'environnement. C'est-à-dire quand elle est devant ses copines, des gens qu'elle connaît déjà, que dans un environnement complètement inconnu. Par exemple, quand on part en vacances et qu'elle ne connaît personne, elle n'a aucune difficulté à aller sur scène. Alors que quand elle est dans un environnement où peut-être il y a ce jugement des autres qu'elle connaît déjà et qu'elle a plus le tract, je le vois, elle le verbalise. Pas encore, mais je le vois dans son attitude.

  • Speaker #2

    Et oui, et du coup, ma question, Émilie, est-ce qu'il y a des techniques, je ne sais pas, de relaxation face au trac que tu préconises pour les enfants ? Quelque chose qui dure. Parce que j'imagine, on ne va pas leur demander de faire une séance de 20 minutes de sophrologie avant de rentrer en scène. Mais je ne sais pas, des choses de visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des techniques. Vu que je suis sophrologue, si je te dis non... Je suis mal, mais oui, il y a des choses. Tu parlais plus pour avant de rentrer en scène, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'ils ont le trac de rentrer en scène.

  • Speaker #0

    Déjà, l'angoisse ou le stress qui peut être avant un événement, il est plutôt bon. Enfin, voilà, c'est quelque chose de normal aussi. Il faut se dire ça, c'est que c'est de l'adrénaline, c'est du stress qui arrive. Après, pour s'en débarrasser et rentrer bien dans son moment, il faut s'en débarrasser, je veux dire, physiquement et évacuer. Donc, souvent... à toujours associer avec la respiration, parce que c'est ce qui va faire baisser le stress, qui va pouvoir nous détendre vraiment. On peut donc inspirer et puis, je ne sais pas, taper dans le vide ou taper du pied, ou faire quelque chose où physiquement on évacue et en même temps on expire, on souffre, on libère. Vraiment, on a envie de faire ce geste, on fait cette libération de ce qui monte en nous avant de rentrer en scène et d'être complètement dans son moment.

  • Speaker #2

    Dernière rubrique. Alors moi, j'ai décidé d'insérer dans cette émission une rubrique qui s'appelle Qu'est-ce qu'ils disent ? Alors je ne sais pas vous, mais moi, des fois, je les entends. Notamment, j'ai mon fils aîné qui joue souvent en ligne avec ses copains. Donc il y a le WhatsApp qui est en haut-parleur parce qu'ils jouent ensemble. Et j'entends des mots que je ne comprends pas. Et donc, je me dis, il me faut un décodeur. Et la semaine dernière, les copains déjeunaient à la maison. et je leur ai dit, moi, vous me rendez floue avec votre frère. Ils s'appellent tous frères. Et donc, je leur ai dit, mais c'est quoi cette nouvelle mode ? Donc, ils s'appellent tous frères. Et alors, ce que j'ai découvert, c'est que les filles aussi, elles s'appellent frères. Et donc, on a tous nos enfants là, au collège, ils s'appellent tous frères. Les filles, c'est des frères. Et donc, moi, je suis un peu en mode... Je fais ma rabat-joie de service et je dis à mon fils, mais les mots en t'un sens, ce ne sont pas tes frères. Et donc, j'ai été un petit peu me renseigner sur pourquoi est-ce qu'ils s'appelaient tous frères, même s'ils n'étaient pas frères et qu'ils n'avaient aucun lien de parenté. Et en fait, en leur demandant, et puis en allant voir un peu à droite à gauche, c'est pour eux une manière de se dire qu'ils font partie du même club, du même cercle. Et c'est un gage de confiance. Ça veut dire qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et il y a même le psychologue Samuel Dock qui a écrit un livre sur les punchlines des ados qui dit que pour eux, c'est sécurisant. C'est une manière de se serrer le coude, d'être ensemble face au monde des responsabilités. Et cette période difficile de l'adolescence vécue... comme une confrontation à la société, est un bouillonnement qui les tétanise. Et de pouvoir s'appeler frères entre eux, ça leur permet de se dire qu'ils sont soudés face à ce monde et qu'ils font partie un petit peu du même club. Donc, si vous entendez vos garçons et vos filles qui s'appellent frères, même s'ils ne sont pas frères, C'est tout à fait normal, c'est rassurant pour eux. Et alors, j'ai lu qu'il y avait 13 nuances de frères. Donc il y a Ruff, Frérot, Frollo, Frelon, Sauce, Poteau, Monga, Zinkou, Zink, Zinklar et Ginfra, le verlan de Frangin. Donc ne vous inquiétez pas, si vous entendez tous ces mots, c'est normal, ça les rassure et donc ils sont tous frères. Est-ce que vous avez entendu, est-ce que cette mode est déjà arrivée chez vous ? Avec Amélia, on a des pré-ados, Céline et Milly peut-être un petit peu moins, mais est-ce que vous avez entendu cette mode du frère à toutes les sauces ?

  • Speaker #1

    Non, je m'inquièterais. Pour le coup, si ça arrive... Et puis alors, je me demandais, pourquoi pas soeur ? Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #2

    Et bien, même les filles disent frère, maintenant elles ne disent pas soeur. Amélia, c'est arrivé chez toi ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas encore arrivé chez moi. Mais moi-même n'étant pas tout à fait encore sortie de l'adolescence, ça me fait penser... Ça me fait penser à moi qui dis à tout va meuf, quoi. J'ai l'impression que c'est un peu la même démarche rhétorique, quoi.

  • Speaker #2

    c'est vrai allez voilà on ne s'inquiète pas on va avoir du frère à tout va c'est la nouvelle mode mais voilà j'espère que je vous aurais rassuré et bien on arrive à la fin de cette émission merci à tous d'avoir suivi cet épisode ce premier épisode de Génération Parent j'espère qu'on vous a donné envie de regarder les prochains j'espère que cette discussion vous a donné des... Peace pour accompagner vos enfants, pour développer l'ambition de vos filles. Un grand merci à Amélia, Émilie et Céline qui a accepté d'être la première invitée du podcast. N'oubliez pas de vous abonner à nos chaînes et de nous laisser vos commentaires. Et on se dit rendez-vous à la semaine prochaine. Merci ! Merci à tous d'avoir suivi ce premier épisode. J'espère que ça vous aura donné envie de suivre les suivants. Nous espérons que cette discussion vous a donné des pistes pour accompagner vos enfants face aux défis du XXIe siècle. Un grand merci à nos invités. N'oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube ou de laisser des commentaires sur vos applications de podcast. Et enfin, je vous dis à la semaine prochaine pour un épisode. plein de nouvelles idées pour décoder l'éducation du XXIe siècle. Merci. Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:17

  • Nomination d'Anne Gente comme ministre de l'Éducation nationale

    00:40

  • Débat sur la pause numérique dans les collèges

    06:45

  • Présentation de Céline Steyer et de son livre Nouvelle Héroïne

    15:29

  • Réponses aux problématiques des parents

    33:02

  • Discussion sur le langage des adolescents et conclusion

    39:27

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Description

Dans cet épisode de Génération Parents, Solenne Bocquillon-Goaziou, fondatrice de Soft Kids, est accompagnée de ses chroniqueuses Amélia Matar et Émilie Berthet, et accueille Céline Steyer, créatrice du podcast Nouvelles Héroïnes.


  • C’est l’actu : Anne Genetet, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, suscite des débats avec son parcours inattendu. Quels changements peut-elle apporter ?

  • Le débat : La pause numérique dans les collèges, une solution efficace ? Une réflexion sur l’accompagnement des jeunes face à la sur-connexion et l’impact des écrans.

  • L’invitée spéciale : Céline Steyer, podcasteuse et maman, nous présente son livre dédié à l'empowerment féminin, avec des récits inspirants pour cultiver la confiance des jeunes filles.

  • Question de parents : Une maman s’interroge sur comment aider sa fille à gérer le trac avant un spectacle. Des conseils d’experte en gestion des émotions.

  • Qu’est-ce qu’ils disent : Pourquoi les ados utilisent-ils "frères" à tout va ? Explication d’un langage qui soude les jeunes.


Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux éducatifs actuels et accompagner tes enfants dans ce monde en pleine transformation.


Génération Parents est un podcast hebdomadaire qui explore sans filtre les grands enjeux contemporains de l'éducation, tout en gardant un ton fun et décontracté. À travers des conversations authentiques, Solenne Bocquillon-Le Goaziou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre "Préparez aujourd'hui vos enfants au monde de demain", plonge dans des thématiques aussi diverses que la parentalité, le numérique, le développement durable, et la gestion des émotions.


Génération Parents, c'est :

➡️ Un format conversationnel de 45 minutes pour les parents et tous ceux qui s'intéressent à l'éducation, avec des experts et chroniqueurs réguliers qui apportent leur éclairage sur les défis du monde actuel.

➡️ Un ton accessible, léger et ponctué de références à la culture des années 90, qui rend chaque épisode aussi divertissant qu'informatif.


Chaque semaine, Solenne accueille un invité spécial aux côtés de son panel d'experts, pour une émission qui aborde les sujets de fond sans se prendre trop au sérieux. Vous y découvrirez des anecdotes, des conseils pratiques et des réflexions pour préparer vos enfants au monde de demain.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est pas le simple. C'est pas le simple. Bonjour à tous et bienvenue dans Génération Parent, le podcast qui décrit l'éducation du XXIe siècle. Je suis Solène Bocquillon-Legoisiou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre Préparez vos enfants au monde de demain. Chaque semaine, je vous propose de se retrouver avec mes invités autour des questions d'éducation et de parentalité du XXIe siècle. Aujourd'hui, nous allons explorer trois grands sujets. Le premier, l'actualité, parce que nous l'attendions avec impatience. Nous avons enfin une ministre de l'Éducation nationale. Donc là, on va pouvoir parler de qui est Anne Gente et qu'est-ce qu'elle peut apporter au système éducatif. Ensuite, on aura un petit débat sur la pause numérique dans les collèges, une expérimentation qui pourrait devenir obligatoire dès 2025. Et après, nous allons répondre à la question d'un parent. Bon. enfin avoir le plaisir d'écouter Céline nous parler de son nouveau livre. Nous terminerons avec une réplique un peu plus légère pour comprendre ce que nos enfants disent. Alors cette semaine je vous demande d'accueillir mes co-invitée régulière Amélia Matar Emilie Berthet Et enfin, Céline Steyer, qui est notre invitée du jour, qui est la créatrice du podcast Nouvelle Héroïne, autrice et maman de deux petites filles. Céline est une figure inspirante de l'empowerment des jeunes filles et viendra partager avec nous son parcours et ses réflexions sur l'éducation. Mais surtout, elle viendra nous parler de son livre qui vient juste de sortir. Alors, c'est l'actu ! On ne l'attendait plus, on ne savait plus qui ça allait être. Eh bien, nous avons une nouvelle ministre. de l'éducation nationale, la cinquième en deux ans. Je pense que là, on est en train de battre un record absolu. Et donc, cette ministre, c'est Anne Jeuneté, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus d'une semaine. Et il faut dire que ce choix a pas mal surpris, parce qu'en fait, quand on regarde son CV, on cherche d'où vient cette nomination et qu'est-ce qu'elle a fait en termes d'éducation. Puisqu'elle a été expat pendant plusieurs années à Singapour. Elle a créé une entreprise de formation pour le personnel de maison. Et ensuite, elle a été députée des Français à l'étranger. Et jusqu'à présent, elle siégeait plutôt à la commission de défense que à la commission éducation. Alors, on se dit, est-ce que ça veut dire qu'il va y avoir pas de changement ? Parce qu'elle a... pas forcément de connaissances sur le sujet, ou alors des gros changements. Alors, je ne sais pas vous, qu'est-ce que vous en pensez de cette nomination ? Est-ce que vous avez été surpris ?

  • Speaker #1

    Très clairement, c'est vrai que c'est assez surprenant d'observer quelqu'un débarquer dans un secteur qui est quand même assez compliqué, avec à la fois des considérations très techniques à avoir sur comment fonctionne l'école, les programmes scolaires, etc., et aussi des considérations organisationnelles. pas n'importe quel ministère, c'est un ministère qui est particulier à diriger. Et forcément, on se dit, ouais, débarquer un peu de nulle part, est-ce qu'elle va s'en sortir ? Sur notamment ces deux aspects-là. Mais à la fois, je me dis, apporter un petit peu un vent de fraîcheur aussi et de nouveauté, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Ouais, je rejoins aussi Amélia là-dessus, parce que c'est vrai que... Pourquoi pas, en fait, donnons la chance aussi à des personnes qui ne sont pas forcément... Elles peuvent peut-être apporter autre chose, mais aussi, c'est ce que tu disais, c'est le nombre de changements qu'il y a eu en deux ans qui est assez dingue et un peu inquiétant. Ça déstabilise quand même beaucoup de choses, beaucoup de monde, et donc aussi les enfants, je pense, par effet de rebondissement. Donc en tout cas, j'espère qu'elle aura au moins le temps de mettre en place des choses et de la voir ce qu'elle vaut et quelles seront ses propositions.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le fait qu'il y en ait cinq en deux ans, c'est assez alarmant. Moi, c'est surtout la question que je me pose, c'est comment aussi les enseignants vivent cette nouvelle arrivée, parce que c'est eux aussi qui vont être confrontés. Laissons la chance au temps et voir ce qu'elle va proposer, comment est composée son équipe aussi. C'est aussi quelle équipe elle a derrière, quels sont les profils, les personnalités qui s'en dégagent. Et puis, voilà, quelle politique elle va poursuivre ? Quelle est aussi la place ? Je ne sais pas si ça dépend de la petite enfance, ça dépend aussi de l'éducation nationale, ou si c'est complètement décorrélé.

  • Speaker #0

    Non, c'est le ministère, le secrétariat à la famille.

  • Speaker #3

    À la famille, de la petite enfance. Donc, c'est complètement décorrélé, ce qui est... C'est surprenant. Donc, voilà, laissons la chance à Anne.

  • Speaker #0

    Ouais, moi au début je me suis dit, oh là là, ouch, ça va être dur. Et puis après avec le recul, je me dis, elle a peut-être deux points positifs pour elle. C'est qu'un, elle a été pendant des années à Singapour, et Singapour c'est quand même le pays qui est numéro 1 dans les classements PISA. Donc peut-être qu'elle va pouvoir montrer, insuffler des choses qu'elle a vues là-bas et qu'on pourrait faire ici. Et puis deux, je me dis que comme elle a... développer un organisme de formation et que en France, les enseignants manquent cruellement de formation parce qu'on est à trois jours de formation par an en moyenne versus douze jours, par exemple, à Singapour par an. Donc, peut-être qu'elle va se pencher sur ce sujet de la formation qui est quand même très compliqué à l'éducation nationale. Donc, comme vous l'avez dit, On va donner sa chance aux débutants, à la débutante, et puis on va voir ce que ça va donner dans les semaines à venir.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'elle a déjà annoncé des choses ou pas encore ? Ou une ligne de conduite ou des intentions dans cette taux aussi ?

  • Speaker #0

    Non, la seule chose qu'elle a fait pour l'instant, c'est des communications par rapport à des violences qui ont eu lieu dans un collège, mais rien de plus. On va passer à la deuxième partie. de l'émission, le débat, la pause numérique, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ? Pour certains, les smartphones étaient déjà interdits dans les collèges, depuis plusieurs années, mais le fait est qu'ils sont toujours là, et donc il y a 200 établissements qui ont commencé à tester cette initiative qui oblige les élèves à laisser leur téléphone à l'entrée. Alors moi, j'aurais bien aimé avoir l'avis d'Amélia. Notre spécialiste du numérique, est-ce que tu penses que la pause numérique, c'est une bonne ou une mauvaise idée ?

  • Speaker #1

    Alors, dans l'absolu, je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée. Parce que c'est vrai que le téléphone abrite plein d'applications. Et si on souhaite s'y connecter, j'en sais rien, moi, pour faire un calcul sur sa calculette, il y a de fortes chances qu'il y ait des notifications qui nous amènent sur autre chose et qu'on soit détourné. de ce qu'on voulait en faire initialement. Après, juste la pause numérique en tant que telle, je trouve que c'est très insuffisant. Et c'est vraiment, regardez le problème par le petit bout de la lorniette, je pense que c'est vraiment une éducation très globale qu'il faut apporter aux ados, certes, mais très largement aux enseignants, aux parents, à toute la société, parce que les adolescents ne vivent pas dans une société à... à part quand ils passent la porte du collège, ils vivent dans une société où on est tous hyper connectés, on a tous à nous améliorer sur ce sujet. Et c'est un petit peu injuste, je peux imaginer qu'ils le vivent en tous les cas comme ça, de considérer qu'eux, on les prive d'un outil qui est devenu le greffon de tous les êtres humains de cette planète connectée. Sans... toute la société au global puisse se remettre aux questions et puis sans leur apporter à eux des explications sur le pourquoi, sur le comment, qu'on favorise leur adhésion pleine et entière à ce sujet pour pas que ça crée un sentiment de frustration qu'ils se sentent braqués et puis qu'ils rejettent cette mesure qu'ils la voient comme une punition, je pense que ce serait complètement contre-productif.

  • Speaker #0

    Moi j'aurais préféré qu'ils mettent des cours d'éducation au numérique Pour expliquer l'impact des réseaux sociaux, pour expliquer l'addiction qu'il y a derrière, l'économie de l'attention, ce genre de choses. Parce qu'en fait, là, c'est juste déplacer le problème. Je ne saurais pas les smartphones. Comme ça, il y aura moins de harcèlement en cours. Je ne pense pas que le harcèlement... s'arrêtera parce qu'il n'y aura pas de smartphone en cours. Mais bon, Émilie, Céline, vous avez un avis, vous, sur ces questions-là ?

  • Speaker #3

    Moi, je suis assez d'accord avec Amélia, c'est que, déjà, interdire pour interdire, c'est jamais la solution. Enfin, ils vont trouver forcément des solutions pour communiquer, etc. Je suis assez d'accord avec toi, Solène, sur le fait de d'expliquer, en fait, comment utiliser les réseaux sociaux. Qu'est-ce qu'on y trouve ? On sait que je sais qu'il y a des parents qui sont complètement affolés, par exemple, par l'utilisation de WhatsApp sur le smartphone de leurs ados. Donc, c'est plutôt effectivement des cours de prévention. Et puis, la pause numérique, ça nous concerne aussi nous, parents. Moi, quand j'attends mes filles, alors elles sont encore en maternelle, mais quand je les attends à 4h30 ou 5h30 à la sortie de l'école, tous les parents, ils sont sur leur téléphone. Donc en fait, on est aussi les premiers concernés. Et tu disais récemment que quand ils nous voient, on a notre téléphone en prolongement de nous-mêmes. Et quand on est à la maison, on est sur notre ordinateur. Donc ils nous voient en permanence, nous, connectés et hyper connectés. On est certainement les hyper connectés de la société aujourd'hui. Donc c'est à nous aussi de changer le comportement. Donc interdire pour interdire n'est pas forcément la solution. Après, il y a effectivement le harcèlement scolaire. il ne vient pas seulement du téléphone il est dans la cour de récréation il est par le papier, il est par la parole il est par l'exclusion des enfants donc c'est un problème plus sociétal qu'il faut voir dans son ensemble quant à l'utilisation de ces réseaux sociaux de ces messageries et qui est absolument affolant enfin récemment moi j'étais jamais allée sur TikTok je suis allée sur TikTok et j'étais vraiment affolée parce qu'on pouvait y trouver Mes filles, elles sont encore jeunes, mais j'ai très peur de ce qui va se passer dans dix ans, si ça va être exponentiel ou au contraire, si on aura des minuites. Mais c'est à nous, parents, aussi, de donner l'exemple et de montrer qu'on n'est pas hyper connectés et qu'on ne vit pas qu'à travers ces réseaux sociaux et cette Internet.

  • Speaker #0

    Émilie ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est un peu à contre-courant de la société dans laquelle on est. En fait, c'est... C'est avec nous, c'est avec les enfants, donc c'est plutôt d'interdire, ça ne va pas aller dans le sens un peu ignoré. C'est une fausse bonne solution. L'idée, effectivement, je vous rejoins, c'est d'aller plus dans l'accompagnement, la compréhension, et d'essayer de trouver des solutions qui vont avec plutôt que contre.

  • Speaker #0

    Et surtout qu'en plus, ils sont tous connectés pour faire leurs devoirs, ils doivent regarder une application pour regarder leurs devoirs. Donc en fait aujourd'hui, s'ils n'ont pas un smartphone ou un ordinateur et tout le monde n'a pas les moyens d'avoir un ordinateur pour les enfants, c'est hyper compliqué même pour faire ses devoirs d'être sans téléphone.

  • Speaker #1

    Je suis parfaitement d'accord avec vous et très clairement, il y a un besoin d'éducation autour de ça qui est la base qui devrait venir bien en avant et bien en amont de cette interdiction pure et simple. Mais après, récemment, j'ai écouté justement un épisode de podcast de Et si tu posais ton tel ? Je ne sais pas si vous connaissez ce podcast qui est vraiment pas mal sur l'hyperconnexion. Et elle a interviewé Yves-Alexandre Talman, qui est spécialiste justement de la volonté. Et lui, ce qu'il disait, et j'ai relevé la phrase, c'est Les gens qui ont le plus de volonté sont ceux qui ont le moins de tentations dans leur vie. Pour illustrer le fait que quand on a son téléphone devant les yeux, en fait, c'est très, très difficile d'y résister. C'est un peu comme si... Vous étiez au régime courgettes à l'eau et blancs d'Inde, et puis qu'on met devant vous un fondant au chocolat qui sort du four. Très compliqué. Et que finalement, ce qu'ils préconisaient, c'est effectivement de s'accorder des temps de connexion parce qu'on en a besoin, parce que ça fait partie de la vie sociale, de la culture, du besoin d'être au monde aujourd'hui, mais aussi de s'accorder des temps sans téléphone. Et nous, on a fait ça depuis quelques temps chez nous. On a une boîte où on met le téléphone dedans quand on rentre. Et on sait que pendant deux heures, de 19 à 21 heures, les téléphones sont dedans, ils sont en sonnerie, donc on peut nous appeler. Et voilà, si quelqu'un a besoin de nous joindre, on va aller voir qui nous appelle. Mais il n'y a pas le téléphone qui est visible, parce que moi, la première, le téléphone, s'il est sur la table, je vais regarder si Solène ne m'a pas écrit sur WhatsApp. Et voilà, tout ça pour dire que cette idée, effectivement, de retirer l'objet de tentation de devant les yeux n'est pas mauvaise. Mais voilà, encore une fois, il faut effectivement qu'il y ait... des explications de l'accompagnement ?

  • Speaker #0

    Je fais exactement la même chose que toi, moi, c'est dans l'entrée. Et par exemple, quand on regarde des films, le soir, etc., je mets mon téléphone dans l'entrée parce que sinon, je sais que je ne vais pas... Je vais être sur le téléphone en même temps que je regarde le film, ce qui est complètement contre-productif. Et moi, j'essaie de faire la même chose avec mon aîné. Moi, le smartphone n'est pas dans ma chambre quand je dors parce que sinon, la première chose que tu fais le matin, c'est de le regarder. La dernière chose que tu fais le soir, c'est de le regarder. Et donc je lui dis, le smartphone n'est pas dans ma chambre, donc il n'est pas dans la tienne non plus. Mais c'est vrai que ça demande une prise de conscience et de mettre en place des règles. Et ça, c'est de l'éducation et c'est de la nouvelle éducation, parce que nos parents n'avaient pas du tout ces enjeux-là.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Bon, alors la pause numérique, on va voir ce que ça donne. On attend les résultats de cette expérimentation parce que l'idée, c'est que suite à ça, peut-être que ce sera interdit partout. Donc, on va suivre ça de près chez Génération Parent et vous donner des nouvelles. OK, et alors maintenant, nous allons parler de l'actualité de Céline. Alors, Céline, pour te présenter, tu as... 40 ans.

  • Speaker #3

    Et des paillettes.

  • Speaker #0

    Et des paillettes sur LinkedIn. Tu dis que tu as aussi des paillettes. Donc, tu es née avec une agénésie de la main gauche. Tu vis à Paris avec tes deux filles qui ont 5 et 3 ans. Et dans une autre vie, comme beaucoup d'entre nous ici, tu as travaillé dans le salariat et tu étais directrice marketing. Et un jour, tu as décidé de créer des... podcast. Alors juste le podcast Nouvelle Héroïne pour tous ceux qui ne sont pas encore inscrits et qui ne suivent pas ce podcast je vous invite vraiment à le suivre. Il y a 15 000 écoutes mensuelles 20 000 abonnés sur tous les réseaux sociaux, 5 millions de vues sur LinkedIn en 18 mois. Et donc Céline est-ce que tu peux nous raconter ce fameux soir si c'était vraiment un soir où tu as eu le déclic et cette idée de créer le podcast Nouvelle Héroïne ?

  • Speaker #3

    Merci beaucoup Solène pour cette introduction. Oui, j'ai commencé dans le divertissement, donc je pense que j'avais une première graine qui voulait que je continue un jour dans les médias, ça c'est sûr. Et effectivement, mon déclic, c'est un peu la maternité, parce qu'un soir de confinement, c'était bien un soir, c'était la veille des un an de mon aîné. où en fait, je me posais énormément de questions sur le monde d'après, dans quel est le monde dans lequel elle allait grandir, qu'est-ce qu'on allait laisser. J'étais un peu perdue, les librairies étaient fermées. Et donc, je regarde la bibliothèque et je me dis, mais qu'est-ce que je vais lire à ma fille ? J'avais certainement pas envie de lire trop trop, et Petit ours brun. Et donc, je prends la BD des culottés de Pénélope Bagieux. qui est donc une bêtise que moi j'adorais, qui raconte des histoires de femmes qui font un peu ce qu'elles veulent. Et donc je prends ce livre, je vais à côté de ma fille et je me dis qu'est-ce que je vais lire comme histoire ? Donc en fait il y a Joséphine Baker, mais c'est des histoires de femmes qui ne sont pas dans notre monde qui était actuel. Et donc je choisis de lire cette histoire de Clémentine Deslais, qui était une femme à barbe, qui est née en 1895, qui était tenancière de bar. Et en fait, c'est assez étrange que je choisisse cette histoire, parce que moi, je me dis, je ne savais pas que la femme à barbe, ça existait. Alors peut-être qu'à l'époque, effectivement, elle les cachait, qu'elle se cachait. Et je pense que ça renvoyait un petit peu à mon histoire. Je ne suis pas une femme à barbe, mais je suis née effectivement avec une différence. Et que moi, petite, je n'avais pas d'héroïne qui me ressemblait. Je veux dire, j'ai grandi effectivement dans les années 80-90. où mes seules héroïnes, c'était Martine, les héroïnes Disney, donc il y avait Aurore, Dabelle au bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige, et c'est tout, en fait, peut-être Juliette, ou les petites filles modèles. Donc en fait, mes héroïnes d'enfance, c'était des petites filles modèles.

  • Speaker #0

    Et même pas Punky Brewster, qui était un peu différente ?

  • Speaker #3

    Si, Punky Brewster, mais tu avais toujours cette espèce de bon sentiment et puis c'était à la télé, donc c'était pas dans les livres. Si, tu avais Fifi Brun d'Acier. Je suis Fifi Brun d'Acier ! C'était quand même très rare et moi j'étais pas Punky Brewster, je me retrouvais pas dans cette héroïne. C'est vrai qu'on a quand même beaucoup plus les héroïnes de petites filles modèles ou qui cherchent à être top modèles. ou qui cherche le prince charmant, qui rêve de vivre d'amour et d'eau fraîche. Et donc, quand je lis cette histoire-là, donc, ma fille sourit, j'imagine qu'elle n'a pas très bien compris, elle avait un an, c'est juste parce que moi, je lisais cette histoire. Puis, je ferme le livre et je me dis, mais tiens, si Pénélope Bajieu raconte des histoires, moi, je peux le faire aussi, et je me vois très bien. C'est dire à mon mari, Oui, ben... Moi aussi, je peux raconter des histoires. Et il me dit, tiens, prends un micro, il y en a un dans l'armoire. Et c'est là qu'on était au confinement. Donc, il commençait à y avoir les podcasts de Bliss, de Clémentine Gallet, de Mathieu Stéphanie. C'était vraiment au tout début du podcast. Mais tiens, je vais le faire aussi. Et à cette époque-là, j'étais encore dans une salaria pleine d'espoir. Et j'ai commencé à écrire des histoires de femmes d'aujourd'hui. J'avais lancé un message sur Instagram et donc j'ai eu ma première, c'était une entrepreneuse, la fondatrice de Comet Cosmetics qui dit moi je veux bien raconter mon histoire, j'adore les podcasts Et c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait après, je suis enceinte de ma deuxième fille et je lance le podcast la veille de mon accouchement. Donc forcément, quand je me retrouve avec deux petites filles de moins de deux ans, c'était compliqué de continuer le podcast. Je l'ai mis un petit peu en stand-by. Et à un moment donné, on se dit, bon, là, 40 ans et des paillettes, c'est le moment de faire ce qu'on a envie de faire, d'être libre. Et je me suis dit, pourquoi pas ne vivre de ce podcast ? Mais c'est vraiment parti de comment est-ce que je veux que ma fille grandisse dans ce monde, lui donner tous les outils possibles pour qu'elle ait confiance en elle, On parle beaucoup de cette notion de rôle modèle. Alors, je ne l'emploie pas trop. C'est pour ça que j'ai appelé ce podcast Nouvelles héroïnes parce que, petit, on nous parle de super-héros, on ne nous parlait pas vraiment de super-héroïnes. Et j'avais vraiment envie de l'outiller, pour qu'elle ait confiance en elle, pour qu'elle ait cette envie de devenir libre, de faire ce qu'elle veut, de tracer sa route, son propre chemin, de devenir qui elle est. Et ça renvoyait mon histoire, parce que moi, petite, on me traitait de sorcière, on me comparait au capitaine Crochet, à Edouard aux mains d'argent. J'étais un peu timide, j'étais un peu en retrait. Malgré tout, j'ai toujours fait ce que j'avais envie de faire. Et donc, j'avais vraiment envie de raconter ces histoires pour l'aider et aussi de proposer des histoires qui soient différentes. Parce qu'aujourd'hui, dans les livres, souvent, on catégorise les femmes. Donc soit vous avez des livres sur des supers sportifs, sur l'écologie. Moi, j'avais vraiment envie qu'il y ait une pluralité de profils, c'est-à-dire que tu peux retrouver Louane, Angèle, qui sont des personnalités ultra connues, comme des héroïnes qui sont aujourd'hui plus invisibilisées, porteuses de handicap, qui ont un message très engagé à transmettre. Et donc voilà, tu vas... Lire Louane, tu vas lire l'histoire de Maude Priveau qui est une danseuse qui a été embutée à la naissance et qui est devenue danseuse, qui fait aujourd'hui du basket-fauteuil. Et donc c'était aussi, je me disais, je sensibilise les autres enfants, je raconte des récits plus inclusifs pour qu'ils se rendent compte, et on l'a très bien vu cet été lors des Jeux paralympiques, les enfants ils se sont dit Oh ! Waouh, mais elle peut faire ça avec une jambe en moins ou Elle peut faire du tir à l'arc sans membre Pour moi, c'était aussi de mettre en avant, de mettre en lumière ces histoires qui sont invisibilisées et qui cultivent la tolérance, ou en tout cas le respect des différences. Et je pense que quand on cultive cette tolérance envers les autres, on devient aussi plus tolérant. envers soi-même et ça nous aide aussi. Donc c'est pour ça qu'il y a cette pluralité de profils, de récits différents de ce qu'on peut lire ou de ce qu'on peut voir aujourd'hui sur papier glacé ou ce qu'on peut voir sur écran bleu avec Nouvelles Héroïnes. Donc c'est devenu un podcast avec de nombreuses histoires toutes les semaines et aujourd'hui effectivement c'est un livre.

  • Speaker #0

    Et on en a bien besoin parce que, je le rappelle, les petites filles dès l'âge de 7 ans, elles pensent qu'elles sont moins intelligentes que les petits garçons. Donc, elles ont besoin d'avoir confiance en elles et on a besoin de leur donner ce boost de confiance en elles. Et puis, c'est vrai qu'on a vraiment besoin d'avoir une pluralité parce que toutes les petites filles ne voudront pas être astronautes, toutes les petites filles ne voudront pas être Beyoncé. Et donc, moi, ce que je trouve super, alors moi, ce que j'adore, ma préférée dans ton livre, moi, c'est Nina Métayer parce que j'adore les pâtisseries. Et donc, voilà, dans le livre, il y a vraiment de tout, des chercheuses, des chanteuses, des sportives. Et ça, je pense que du coup, quand tu vas lire les histoires, il y aura toujours une personne dans laquelle la petite fille, elle pourra se reconnaître. Et se dire, ah bah moi, bah oui, j'ai envie d'être elle. Et puis, cultiver cette ambition qui, souvent, manque cruellement aux petites filles. Alors du coup, le livre, il est sorti la semaine dernière, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Il est sorti mercredi 18 septembre, oui.

  • Speaker #0

    Ouais. Et alors, comment t'as fait pour choisir ? Parce que là, sur le podcast, t'as plus de 60 histoires. 75. 75. Et donc là, t'as dû faire des choix. Comment t'as fait pour te dire, je garde celle-là dans le livre ?

  • Speaker #3

    Alors déjà, c'était, il en fallait 20. Donc voilà. Et puis le livre, pour la chronologie... Il faut quand même que toutes les histoires soient écrites à partir d'une certaine date. Donc les 75, c'est aujourd'hui à date, mais avant l'été, j'en avais beaucoup moins. En fait, je voulais avoir des femmes qui avaient réalisé leurs rêves de petites filles, parce que Nouvelles Héroïnes donne le super pouvoir aux filles de rêver grand, de croire en ses rêves. Donc j'avais vraiment envie de montrer aussi des histoires de filles. qui avait un rêve de petite fille, Nina Métayer, d'être pâtissière, Hélène Drun, de gravir les plus hauts sommets du monde, Louane, qui a plus effectivement ce parcours très particulier, de devenir orpheline très jeune. Elle est chanteuse aujourd'hui, mais elle a toute une histoire très compliquée avant, et elle a réussi à surmonter tous ces obstacles, à essayer de s'extraire de cette case auquel on essayait de la mettre. Donc en fait, je voulais, pour que chaque histoire ait un message précis, je voulais varier les profils aussi en âge. C'est-à-dire que tu as Peggy Boucher. Peggy Boucher, elle avait 20 ans en 1999, quand elle a traversé l'Atlantique à la rame. Et tu as Maud Priveau, qui a 15 ans. Donc je voulais vraiment qu'il y ait plusieurs, qu'on traverse les âges. Parce qu'en fait, oui, ce sont les petites filles qui le lisent, ce sont les petits garçons, enfin les jeunes filles, c'est entre eux. à partir de 8 ans, mais vraiment, la cible, c'est 10-12 ans. Donc, les garçons lisent aussi Nouvelles Héroïnes ou écoutent Nouvelles Héroïnes, parce qu'en fait, ils se disent Waouh, elle est trop géniale, cette femme, elle est trop, trop forte. Et aussi, les parents. Parce qu'en fait, nous, dans les années 80, ce que je disais, c'est qu'on n'a pas grandi avec ces histoires. Donc, en fait, nous aussi, ça nous inspire, ça nous aide aussi à gagner en confiance. Donc, je voulais vraiment qu'il y ait... C'est dur, il y a des sportives, il y a des championnes olympiques, bien sûr, par rapport à l'actualité, on essaye toujours aussi d'être dans l'actu, donc il y a Clarisse Abébénou, il y a Mélanie de Jésus de Santos, et voilà. Mais c'est très frustrant de ne pas pouvoir mettre tous les profils, et bien sûr, ça amène au tome 2, évidemment. Et je pense que ça a été le choix de Pénélope Agé quand elle a fait les culottés. C'est qu'il faut choisir pour que toutes les filles s'y retrouvent au moins. C'est-à-dire qu'on va parler de harcèlement scolaire, on va parler du handicap, on va parler d'homosexualité. Enfin, je veux dire, il y a vraiment toutes les thématiques qui sont traversées, mais c'est dur, effectivement, de faire ce choix.

  • Speaker #0

    Emilia, Amélia, vous avez des questions pour Céline ?

  • Speaker #2

    Déjà, au-delà d'une question, je voulais te dire bravo pour ce travail, parce que c'est un vrai travail hyper important et qui s'impacte sur nos enfants, vraiment du concret, là on peut leur donner. Moi, je me suis vraiment donnée un chemin de vie pour mes enfants, de les guider vers de l'inspiration au sens large, qu'ils soient inspirés au quotidien par des parcours, comme tu disais, des parcours de passé, présent, et qui, eux, peuvent se permettre de se projeter dans le futur. Et c'est surtout ces femmes qui peuvent être ces modèles d'inspiration et qui n'ont plus des exceptions. Et ça, c'est très important. Notamment, moi, c'est la même chose pour ma fille comme pour mon fils. Vraiment, il est béni en tout cas par des parcours inspirants de femmes. Je pense qu'il connaît plus de parcours de femmes maintenant, il a trois ans, que d'hommes. Enfin voilà, donc du coup, je me dis, voilà, il va être inspiré. Il a envie de faire comme Alice Guy des films. Et je trouve ça génial parce qu'il a ce modèle-là en tête. Et vraiment, ton travail permet ça, et ça, déjà, bravo. Et du coup, qu'est-ce qui... Dans les femmes que tu as montées,

  • Speaker #0

    interview, enfin que tu mets en avant, pardon, quelle est peut-être une qui ressort et qui toi t'inspire aussi et qui t'a donné envie de faire autre chose ou d'avancer ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est vraiment la... chacune en fait apporte quelque chose. Hélène Drouin, qui est la plus jeune femme française à avoir gravé les Brest, je trouve que c'est... je crois que j'ai publié son histoire, elle est dans le livre également, juste avant la diffusion du documentaire d'Innoxtag, donc je trouvais que ça était assez marrant. mais en fait c'est surtout toutes les étapes qu'elle a mis, qu'elle a franchi pour gravir l'Everest. Et en fait elle le dit très bien, c'est pas forcément la destination qui importe, mais c'est vraiment toutes les étapes que tu vas mettre en place, tous les apprentissages que tu vas avoir. Je pense que toutes ces nouvelles héroïnes, elles ont nourri moi aussi mes propres rêves, et à chaque fois ce que j'adore c'est les déclics qu'elles ont dans leurs histoires. Quand Maud Pruveau qui a 15 ans, qui a été amputée d'une jambe à la naissance, Elle cache pendant toute son enfance et son adolescence sa prothèse par de la mousse, parce qu'elle se cache, elle n'accepte pas son histoire. Et un jour, elle voit Tiffen Soldé, donc Tiffen Soldé c'est une para-athlète en saut en longueur, qui a les suites d'un cancer, on lui a aussi amputé une jambe. Et du coup, quand elle la voit avec sa prothèse, elle dit Waouh, elle est belle, elle est sûre d'elle, je veux être comme elle En fait, quand j'entends ça, moi ça me nourrit. Et je me dis, forcément, ça va avoir un effet miroir sur toutes les jeunes filles, même qui ne se sentent pas bien dans leur corps, qui n'acceptent pas leur corps, qui n'acceptent pas leur différence. Et dans le livre, on a effectivement ces histoires, mais aussi avec ma maison d'édition, La Rose Jeunesse, on a mis des petits exercices de développement personnel, c'est-à-dire, écris une lettre à ton futur toi dans 20 ans. Il faut vraiment inciter et nourrir les pensées. des enfants, ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas, pour essayer de les aider à développer leur talent. Donc ça va au-delà de l'histoire, c'est presque un livre de développement un peu personnel pour leur donner confiance au-delà du récit inspirant.

  • Speaker #2

    Là, je suis sur la page Quelle sportive es-tu ? Donc c'est Wendy Renard, et puis on a un quiz qu'on peut remplir. Et je pense qu'il faut saluer aussi... L'illustratrice, parce que le livre est hyper qualitatif. Il y a plein d'images, c'est hyper coloré. Et donc, c'est hyper sympa à avoir entre les mains.

  • Speaker #1

    Exactement, l'illustratrice qui est Louise de La Ville et les Nuages, qui a été tout de suite emballée par le projet. Et pour la petite anecdote, moi, quand j'ai pensé Nouvelles Héroïnes, ce soir-là, je m'étais fait du confinement, je m'étais fait un petit mood board et j'avais mis les illustrations. de Louise parce que je rêvais qu'un jour elle illustre mes histoires.

  • Speaker #2

    Donc la boucle est bouclée. En tout cas, moi je sais que maintenant, dès que mes filles ont un anniversaire d'une copine, je sais tout de suite ce qu'ils vont apporter comme cadeau d'anniversaire. Donc je vous invite vraiment à tous acheter ce livre chez Larousse Jeunesse. Alors, on va passer à la prochaine rubrique qui est la rubrique au secours. Donc, on vous invite chaque semaine, chers parents, à nous envoyer vos problématiques et on va essayer d'y répondre. Et là, on a Laure qui nous a envoyé sa problématique. Bonjour, ma fille de 9 ans fait de la danse et elle me dit déjà qu'elle ne veut pas faire le spectacle de fin d'année car elle a le trac. Comment je peux l'aider ? Alors... Emily, toi qui es une spécialiste de l'accueil des émotions et qui es sophrologue, est-ce que tu aurais des astuces pour que la fille de Laure fasse le spectacle de fin d'année ?

  • Speaker #0

    Déjà, on parle d'un objectif. Est-ce que déjà il va vraiment y avoir un spectacle ? Est-ce qu'elle se projette avec les capacités qu'elle a maintenant ? Il faut aussi lui dire qu'elle va apprendre des choses, que ça va être... Un cheminement, ça va être la finalité. C'est exactement ce que tu disais tout à l'heure, Céline. C'est des étapes avant d'aller à la finalité. Et en fait, là, sa fille se projette déjà sur la fin. Donc, effectivement, ça est anxiogène aussi. On ne sait pas comment et justement qu'elle va acquérir tous les pas de danse, toute la chorégraphie au fur et à mesure de l'année pour y arriver. Ce que je pourrais dire là, à quoi je pense, c'est est-ce que vraiment la danse, ça lui plaît aussi ? C'est des choses qui peuvent être importantes à avoir avec son enfant. Est-ce que tu es contente d'y aller ? Est-ce que c'est une finalité ? Qu'est-ce qui t'angoisse ? Qu'est-ce qui te donne ce track ? Est-ce que c'est d'avoir du public ? Est-ce que c'est... Ce que je viens de dire, c'est de ne pas savoir tout de suite te projeter sur cette finalité, donc ne pas savoir ta chorégraphie, te dire que les autres seront meilleures, etc. Donc c'est de définir pourquoi elle a le track, et après de se dire qu'est-ce qui lui plaît dans la danse, si c'est quelque chose qui lui plaît, ou qu'est-ce qui pourrait lui plaire dans ce spectacle, je ne sais pas, un costume, la musique, d'être avec sa copine, d'elle de se révéler, de se projeter là-dessus, mais de trouver tout de suite le petit élément qui pourrait lui plaire. pour que déjà les cours de danse ne deviennent pas aussi anxiogènes, parce que ça peut être aussi le cas si elle pense qu'à ça tout de suite, et donc se projeter sur quelque chose qui lui plaît là et qui lui donne envie, et donc d'en parler aussi avec la prof de danse, je pense que ça peut être pas mal, et de lui dire qu'est-ce que tu ressens ? Toujours les émotions, de toute façon c'est le corps, c'est physiologique, donc voilà, c'est quelque chose qui ressort de soi, donc qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce que tu ressens, est-ce que c'est vraiment du trac ? Est-ce que c'est de l'angoisse ? Est-ce que c'est du stress ? Est-ce que finalement, mettre des mots sur ce que ressent sa fille ? Et du coup, on trouvera des solutions un peu plus facilement pour y remédier.

  • Speaker #2

    Merci, Émilie. Amélia, Céline, vous avez déjà été confrontée à ce genre de choses avec vos enfants ?

  • Speaker #3

    Oui, clairement. Moi, mon fils, il a fait plusieurs années de foot dans un club qui était très compétitif. Et donc j'ai pu observer effectivement des moments de stress à un âge où je trouve que ce n'était pas du tout approprié de se mettre une telle pression. Et ça rejoint un baromètre qui a été établi il n'y a pas longtemps par la Fondation pour l'enfance, le baromètre des violences éducatives ordinaires. Et il s'avère que, alors je ne dis pas du tout que cet enfant est victime de violences éducatives, mais malgré tout, moi ce serait aussi un point de vigilance que j'aurais. Est-ce que cette prof est... voilà... bienveillante, encourageante. On sait en plus qu'il y a certaines disciplines, dont la danse, où l'exigence parfois est telle qu'on a tendance à mettre plus de pression qu'il ne faut aux enfants. Le foot, pareil, ça dépend des clubs. Mais il y a des clubs où effectivement, très petits, on est dans la compétition et dans la victoire à tout prix. Et donc, ce baromètre des violences éducatives ordinaires, pour la première année cette année, s'intéresse justement aux violences éducatives dans les contextes périscolaires. Et il s'avère que, notamment en France, on peut bien mieux faire parce qu'on a encore beaucoup de profs de sport, de disciplines culturelles, qui considèrent qu'un peu de stress et de cris, ça ne fait pas de mal, ça permet de progresser. Peut-être que certains enfants le vivent mieux que d'autres, mais pour certains enfants, c'est générateur de beaucoup de souffrance. Évidemment, encore une fois, peut-être qu'il ne s'agit pas du tout de cela et peut-être qu'il s'agit de tout à fait autre chose, mais en tous les cas, je regarderais aussi cet aspect si j'étais ce parent.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai remarqué ma grande-fille, elle était plus dans cette situation de trac quand elle connaissait l'environnement. C'est-à-dire quand elle est devant ses copines, des gens qu'elle connaît déjà, que dans un environnement complètement inconnu. Par exemple, quand on part en vacances et qu'elle ne connaît personne, elle n'a aucune difficulté à aller sur scène. Alors que quand elle est dans un environnement où peut-être il y a ce jugement des autres qu'elle connaît déjà et qu'elle a plus le tract, je le vois, elle le verbalise. Pas encore, mais je le vois dans son attitude.

  • Speaker #2

    Et oui, et du coup, ma question, Émilie, est-ce qu'il y a des techniques, je ne sais pas, de relaxation face au trac que tu préconises pour les enfants ? Quelque chose qui dure. Parce que j'imagine, on ne va pas leur demander de faire une séance de 20 minutes de sophrologie avant de rentrer en scène. Mais je ne sais pas, des choses de visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des techniques. Vu que je suis sophrologue, si je te dis non... Je suis mal, mais oui, il y a des choses. Tu parlais plus pour avant de rentrer en scène, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'ils ont le trac de rentrer en scène.

  • Speaker #0

    Déjà, l'angoisse ou le stress qui peut être avant un événement, il est plutôt bon. Enfin, voilà, c'est quelque chose de normal aussi. Il faut se dire ça, c'est que c'est de l'adrénaline, c'est du stress qui arrive. Après, pour s'en débarrasser et rentrer bien dans son moment, il faut s'en débarrasser, je veux dire, physiquement et évacuer. Donc, souvent... à toujours associer avec la respiration, parce que c'est ce qui va faire baisser le stress, qui va pouvoir nous détendre vraiment. On peut donc inspirer et puis, je ne sais pas, taper dans le vide ou taper du pied, ou faire quelque chose où physiquement on évacue et en même temps on expire, on souffre, on libère. Vraiment, on a envie de faire ce geste, on fait cette libération de ce qui monte en nous avant de rentrer en scène et d'être complètement dans son moment.

  • Speaker #2

    Dernière rubrique. Alors moi, j'ai décidé d'insérer dans cette émission une rubrique qui s'appelle Qu'est-ce qu'ils disent ? Alors je ne sais pas vous, mais moi, des fois, je les entends. Notamment, j'ai mon fils aîné qui joue souvent en ligne avec ses copains. Donc il y a le WhatsApp qui est en haut-parleur parce qu'ils jouent ensemble. Et j'entends des mots que je ne comprends pas. Et donc, je me dis, il me faut un décodeur. Et la semaine dernière, les copains déjeunaient à la maison. et je leur ai dit, moi, vous me rendez floue avec votre frère. Ils s'appellent tous frères. Et donc, je leur ai dit, mais c'est quoi cette nouvelle mode ? Donc, ils s'appellent tous frères. Et alors, ce que j'ai découvert, c'est que les filles aussi, elles s'appellent frères. Et donc, on a tous nos enfants là, au collège, ils s'appellent tous frères. Les filles, c'est des frères. Et donc, moi, je suis un peu en mode... Je fais ma rabat-joie de service et je dis à mon fils, mais les mots en t'un sens, ce ne sont pas tes frères. Et donc, j'ai été un petit peu me renseigner sur pourquoi est-ce qu'ils s'appelaient tous frères, même s'ils n'étaient pas frères et qu'ils n'avaient aucun lien de parenté. Et en fait, en leur demandant, et puis en allant voir un peu à droite à gauche, c'est pour eux une manière de se dire qu'ils font partie du même club, du même cercle. Et c'est un gage de confiance. Ça veut dire qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et il y a même le psychologue Samuel Dock qui a écrit un livre sur les punchlines des ados qui dit que pour eux, c'est sécurisant. C'est une manière de se serrer le coude, d'être ensemble face au monde des responsabilités. Et cette période difficile de l'adolescence vécue... comme une confrontation à la société, est un bouillonnement qui les tétanise. Et de pouvoir s'appeler frères entre eux, ça leur permet de se dire qu'ils sont soudés face à ce monde et qu'ils font partie un petit peu du même club. Donc, si vous entendez vos garçons et vos filles qui s'appellent frères, même s'ils ne sont pas frères, C'est tout à fait normal, c'est rassurant pour eux. Et alors, j'ai lu qu'il y avait 13 nuances de frères. Donc il y a Ruff, Frérot, Frollo, Frelon, Sauce, Poteau, Monga, Zinkou, Zink, Zinklar et Ginfra, le verlan de Frangin. Donc ne vous inquiétez pas, si vous entendez tous ces mots, c'est normal, ça les rassure et donc ils sont tous frères. Est-ce que vous avez entendu, est-ce que cette mode est déjà arrivée chez vous ? Avec Amélia, on a des pré-ados, Céline et Milly peut-être un petit peu moins, mais est-ce que vous avez entendu cette mode du frère à toutes les sauces ?

  • Speaker #1

    Non, je m'inquièterais. Pour le coup, si ça arrive... Et puis alors, je me demandais, pourquoi pas soeur ? Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #2

    Et bien, même les filles disent frère, maintenant elles ne disent pas soeur. Amélia, c'est arrivé chez toi ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas encore arrivé chez moi. Mais moi-même n'étant pas tout à fait encore sortie de l'adolescence, ça me fait penser... Ça me fait penser à moi qui dis à tout va meuf, quoi. J'ai l'impression que c'est un peu la même démarche rhétorique, quoi.

  • Speaker #2

    c'est vrai allez voilà on ne s'inquiète pas on va avoir du frère à tout va c'est la nouvelle mode mais voilà j'espère que je vous aurais rassuré et bien on arrive à la fin de cette émission merci à tous d'avoir suivi cet épisode ce premier épisode de Génération Parent j'espère qu'on vous a donné envie de regarder les prochains j'espère que cette discussion vous a donné des... Peace pour accompagner vos enfants, pour développer l'ambition de vos filles. Un grand merci à Amélia, Émilie et Céline qui a accepté d'être la première invitée du podcast. N'oubliez pas de vous abonner à nos chaînes et de nous laisser vos commentaires. Et on se dit rendez-vous à la semaine prochaine. Merci ! Merci à tous d'avoir suivi ce premier épisode. J'espère que ça vous aura donné envie de suivre les suivants. Nous espérons que cette discussion vous a donné des pistes pour accompagner vos enfants face aux défis du XXIe siècle. Un grand merci à nos invités. N'oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube ou de laisser des commentaires sur vos applications de podcast. Et enfin, je vous dis à la semaine prochaine pour un épisode. plein de nouvelles idées pour décoder l'éducation du XXIe siècle. Merci. Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:17

  • Nomination d'Anne Gente comme ministre de l'Éducation nationale

    00:40

  • Débat sur la pause numérique dans les collèges

    06:45

  • Présentation de Céline Steyer et de son livre Nouvelle Héroïne

    15:29

  • Réponses aux problématiques des parents

    33:02

  • Discussion sur le langage des adolescents et conclusion

    39:27

Description

Dans cet épisode de Génération Parents, Solenne Bocquillon-Goaziou, fondatrice de Soft Kids, est accompagnée de ses chroniqueuses Amélia Matar et Émilie Berthet, et accueille Céline Steyer, créatrice du podcast Nouvelles Héroïnes.


  • C’est l’actu : Anne Genetet, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, suscite des débats avec son parcours inattendu. Quels changements peut-elle apporter ?

  • Le débat : La pause numérique dans les collèges, une solution efficace ? Une réflexion sur l’accompagnement des jeunes face à la sur-connexion et l’impact des écrans.

  • L’invitée spéciale : Céline Steyer, podcasteuse et maman, nous présente son livre dédié à l'empowerment féminin, avec des récits inspirants pour cultiver la confiance des jeunes filles.

  • Question de parents : Une maman s’interroge sur comment aider sa fille à gérer le trac avant un spectacle. Des conseils d’experte en gestion des émotions.

  • Qu’est-ce qu’ils disent : Pourquoi les ados utilisent-ils "frères" à tout va ? Explication d’un langage qui soude les jeunes.


Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux éducatifs actuels et accompagner tes enfants dans ce monde en pleine transformation.


Génération Parents est un podcast hebdomadaire qui explore sans filtre les grands enjeux contemporains de l'éducation, tout en gardant un ton fun et décontracté. À travers des conversations authentiques, Solenne Bocquillon-Le Goaziou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre "Préparez aujourd'hui vos enfants au monde de demain", plonge dans des thématiques aussi diverses que la parentalité, le numérique, le développement durable, et la gestion des émotions.


Génération Parents, c'est :

➡️ Un format conversationnel de 45 minutes pour les parents et tous ceux qui s'intéressent à l'éducation, avec des experts et chroniqueurs réguliers qui apportent leur éclairage sur les défis du monde actuel.

➡️ Un ton accessible, léger et ponctué de références à la culture des années 90, qui rend chaque épisode aussi divertissant qu'informatif.


Chaque semaine, Solenne accueille un invité spécial aux côtés de son panel d'experts, pour une émission qui aborde les sujets de fond sans se prendre trop au sérieux. Vous y découvrirez des anecdotes, des conseils pratiques et des réflexions pour préparer vos enfants au monde de demain.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est pas le simple. C'est pas le simple. Bonjour à tous et bienvenue dans Génération Parent, le podcast qui décrit l'éducation du XXIe siècle. Je suis Solène Bocquillon-Legoisiou, fondatrice de Soft Kids et autrice du livre Préparez vos enfants au monde de demain. Chaque semaine, je vous propose de se retrouver avec mes invités autour des questions d'éducation et de parentalité du XXIe siècle. Aujourd'hui, nous allons explorer trois grands sujets. Le premier, l'actualité, parce que nous l'attendions avec impatience. Nous avons enfin une ministre de l'Éducation nationale. Donc là, on va pouvoir parler de qui est Anne Gente et qu'est-ce qu'elle peut apporter au système éducatif. Ensuite, on aura un petit débat sur la pause numérique dans les collèges, une expérimentation qui pourrait devenir obligatoire dès 2025. Et après, nous allons répondre à la question d'un parent. Bon. enfin avoir le plaisir d'écouter Céline nous parler de son nouveau livre. Nous terminerons avec une réplique un peu plus légère pour comprendre ce que nos enfants disent. Alors cette semaine je vous demande d'accueillir mes co-invitée régulière Amélia Matar Emilie Berthet Et enfin, Céline Steyer, qui est notre invitée du jour, qui est la créatrice du podcast Nouvelle Héroïne, autrice et maman de deux petites filles. Céline est une figure inspirante de l'empowerment des jeunes filles et viendra partager avec nous son parcours et ses réflexions sur l'éducation. Mais surtout, elle viendra nous parler de son livre qui vient juste de sortir. Alors, c'est l'actu ! On ne l'attendait plus, on ne savait plus qui ça allait être. Eh bien, nous avons une nouvelle ministre. de l'éducation nationale, la cinquième en deux ans. Je pense que là, on est en train de battre un record absolu. Et donc, cette ministre, c'est Anne Jeuneté, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus d'une semaine. Et il faut dire que ce choix a pas mal surpris, parce qu'en fait, quand on regarde son CV, on cherche d'où vient cette nomination et qu'est-ce qu'elle a fait en termes d'éducation. Puisqu'elle a été expat pendant plusieurs années à Singapour. Elle a créé une entreprise de formation pour le personnel de maison. Et ensuite, elle a été députée des Français à l'étranger. Et jusqu'à présent, elle siégeait plutôt à la commission de défense que à la commission éducation. Alors, on se dit, est-ce que ça veut dire qu'il va y avoir pas de changement ? Parce qu'elle a... pas forcément de connaissances sur le sujet, ou alors des gros changements. Alors, je ne sais pas vous, qu'est-ce que vous en pensez de cette nomination ? Est-ce que vous avez été surpris ?

  • Speaker #1

    Très clairement, c'est vrai que c'est assez surprenant d'observer quelqu'un débarquer dans un secteur qui est quand même assez compliqué, avec à la fois des considérations très techniques à avoir sur comment fonctionne l'école, les programmes scolaires, etc., et aussi des considérations organisationnelles. pas n'importe quel ministère, c'est un ministère qui est particulier à diriger. Et forcément, on se dit, ouais, débarquer un peu de nulle part, est-ce qu'elle va s'en sortir ? Sur notamment ces deux aspects-là. Mais à la fois, je me dis, apporter un petit peu un vent de fraîcheur aussi et de nouveauté, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Ouais, je rejoins aussi Amélia là-dessus, parce que c'est vrai que... Pourquoi pas, en fait, donnons la chance aussi à des personnes qui ne sont pas forcément... Elles peuvent peut-être apporter autre chose, mais aussi, c'est ce que tu disais, c'est le nombre de changements qu'il y a eu en deux ans qui est assez dingue et un peu inquiétant. Ça déstabilise quand même beaucoup de choses, beaucoup de monde, et donc aussi les enfants, je pense, par effet de rebondissement. Donc en tout cas, j'espère qu'elle aura au moins le temps de mettre en place des choses et de la voir ce qu'elle vaut et quelles seront ses propositions.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le fait qu'il y en ait cinq en deux ans, c'est assez alarmant. Moi, c'est surtout la question que je me pose, c'est comment aussi les enseignants vivent cette nouvelle arrivée, parce que c'est eux aussi qui vont être confrontés. Laissons la chance au temps et voir ce qu'elle va proposer, comment est composée son équipe aussi. C'est aussi quelle équipe elle a derrière, quels sont les profils, les personnalités qui s'en dégagent. Et puis, voilà, quelle politique elle va poursuivre ? Quelle est aussi la place ? Je ne sais pas si ça dépend de la petite enfance, ça dépend aussi de l'éducation nationale, ou si c'est complètement décorrélé.

  • Speaker #0

    Non, c'est le ministère, le secrétariat à la famille.

  • Speaker #3

    À la famille, de la petite enfance. Donc, c'est complètement décorrélé, ce qui est... C'est surprenant. Donc, voilà, laissons la chance à Anne.

  • Speaker #0

    Ouais, moi au début je me suis dit, oh là là, ouch, ça va être dur. Et puis après avec le recul, je me dis, elle a peut-être deux points positifs pour elle. C'est qu'un, elle a été pendant des années à Singapour, et Singapour c'est quand même le pays qui est numéro 1 dans les classements PISA. Donc peut-être qu'elle va pouvoir montrer, insuffler des choses qu'elle a vues là-bas et qu'on pourrait faire ici. Et puis deux, je me dis que comme elle a... développer un organisme de formation et que en France, les enseignants manquent cruellement de formation parce qu'on est à trois jours de formation par an en moyenne versus douze jours, par exemple, à Singapour par an. Donc, peut-être qu'elle va se pencher sur ce sujet de la formation qui est quand même très compliqué à l'éducation nationale. Donc, comme vous l'avez dit, On va donner sa chance aux débutants, à la débutante, et puis on va voir ce que ça va donner dans les semaines à venir.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'elle a déjà annoncé des choses ou pas encore ? Ou une ligne de conduite ou des intentions dans cette taux aussi ?

  • Speaker #0

    Non, la seule chose qu'elle a fait pour l'instant, c'est des communications par rapport à des violences qui ont eu lieu dans un collège, mais rien de plus. On va passer à la deuxième partie. de l'émission, le débat, la pause numérique, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ? Pour certains, les smartphones étaient déjà interdits dans les collèges, depuis plusieurs années, mais le fait est qu'ils sont toujours là, et donc il y a 200 établissements qui ont commencé à tester cette initiative qui oblige les élèves à laisser leur téléphone à l'entrée. Alors moi, j'aurais bien aimé avoir l'avis d'Amélia. Notre spécialiste du numérique, est-ce que tu penses que la pause numérique, c'est une bonne ou une mauvaise idée ?

  • Speaker #1

    Alors, dans l'absolu, je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée. Parce que c'est vrai que le téléphone abrite plein d'applications. Et si on souhaite s'y connecter, j'en sais rien, moi, pour faire un calcul sur sa calculette, il y a de fortes chances qu'il y ait des notifications qui nous amènent sur autre chose et qu'on soit détourné. de ce qu'on voulait en faire initialement. Après, juste la pause numérique en tant que telle, je trouve que c'est très insuffisant. Et c'est vraiment, regardez le problème par le petit bout de la lorniette, je pense que c'est vraiment une éducation très globale qu'il faut apporter aux ados, certes, mais très largement aux enseignants, aux parents, à toute la société, parce que les adolescents ne vivent pas dans une société à... à part quand ils passent la porte du collège, ils vivent dans une société où on est tous hyper connectés, on a tous à nous améliorer sur ce sujet. Et c'est un petit peu injuste, je peux imaginer qu'ils le vivent en tous les cas comme ça, de considérer qu'eux, on les prive d'un outil qui est devenu le greffon de tous les êtres humains de cette planète connectée. Sans... toute la société au global puisse se remettre aux questions et puis sans leur apporter à eux des explications sur le pourquoi, sur le comment, qu'on favorise leur adhésion pleine et entière à ce sujet pour pas que ça crée un sentiment de frustration qu'ils se sentent braqués et puis qu'ils rejettent cette mesure qu'ils la voient comme une punition, je pense que ce serait complètement contre-productif.

  • Speaker #0

    Moi j'aurais préféré qu'ils mettent des cours d'éducation au numérique Pour expliquer l'impact des réseaux sociaux, pour expliquer l'addiction qu'il y a derrière, l'économie de l'attention, ce genre de choses. Parce qu'en fait, là, c'est juste déplacer le problème. Je ne saurais pas les smartphones. Comme ça, il y aura moins de harcèlement en cours. Je ne pense pas que le harcèlement... s'arrêtera parce qu'il n'y aura pas de smartphone en cours. Mais bon, Émilie, Céline, vous avez un avis, vous, sur ces questions-là ?

  • Speaker #3

    Moi, je suis assez d'accord avec Amélia, c'est que, déjà, interdire pour interdire, c'est jamais la solution. Enfin, ils vont trouver forcément des solutions pour communiquer, etc. Je suis assez d'accord avec toi, Solène, sur le fait de d'expliquer, en fait, comment utiliser les réseaux sociaux. Qu'est-ce qu'on y trouve ? On sait que je sais qu'il y a des parents qui sont complètement affolés, par exemple, par l'utilisation de WhatsApp sur le smartphone de leurs ados. Donc, c'est plutôt effectivement des cours de prévention. Et puis, la pause numérique, ça nous concerne aussi nous, parents. Moi, quand j'attends mes filles, alors elles sont encore en maternelle, mais quand je les attends à 4h30 ou 5h30 à la sortie de l'école, tous les parents, ils sont sur leur téléphone. Donc en fait, on est aussi les premiers concernés. Et tu disais récemment que quand ils nous voient, on a notre téléphone en prolongement de nous-mêmes. Et quand on est à la maison, on est sur notre ordinateur. Donc ils nous voient en permanence, nous, connectés et hyper connectés. On est certainement les hyper connectés de la société aujourd'hui. Donc c'est à nous aussi de changer le comportement. Donc interdire pour interdire n'est pas forcément la solution. Après, il y a effectivement le harcèlement scolaire. il ne vient pas seulement du téléphone il est dans la cour de récréation il est par le papier, il est par la parole il est par l'exclusion des enfants donc c'est un problème plus sociétal qu'il faut voir dans son ensemble quant à l'utilisation de ces réseaux sociaux de ces messageries et qui est absolument affolant enfin récemment moi j'étais jamais allée sur TikTok je suis allée sur TikTok et j'étais vraiment affolée parce qu'on pouvait y trouver Mes filles, elles sont encore jeunes, mais j'ai très peur de ce qui va se passer dans dix ans, si ça va être exponentiel ou au contraire, si on aura des minuites. Mais c'est à nous, parents, aussi, de donner l'exemple et de montrer qu'on n'est pas hyper connectés et qu'on ne vit pas qu'à travers ces réseaux sociaux et cette Internet.

  • Speaker #0

    Émilie ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Je pense que c'est un peu à contre-courant de la société dans laquelle on est. En fait, c'est... C'est avec nous, c'est avec les enfants, donc c'est plutôt d'interdire, ça ne va pas aller dans le sens un peu ignoré. C'est une fausse bonne solution. L'idée, effectivement, je vous rejoins, c'est d'aller plus dans l'accompagnement, la compréhension, et d'essayer de trouver des solutions qui vont avec plutôt que contre.

  • Speaker #0

    Et surtout qu'en plus, ils sont tous connectés pour faire leurs devoirs, ils doivent regarder une application pour regarder leurs devoirs. Donc en fait aujourd'hui, s'ils n'ont pas un smartphone ou un ordinateur et tout le monde n'a pas les moyens d'avoir un ordinateur pour les enfants, c'est hyper compliqué même pour faire ses devoirs d'être sans téléphone.

  • Speaker #1

    Je suis parfaitement d'accord avec vous et très clairement, il y a un besoin d'éducation autour de ça qui est la base qui devrait venir bien en avant et bien en amont de cette interdiction pure et simple. Mais après, récemment, j'ai écouté justement un épisode de podcast de Et si tu posais ton tel ? Je ne sais pas si vous connaissez ce podcast qui est vraiment pas mal sur l'hyperconnexion. Et elle a interviewé Yves-Alexandre Talman, qui est spécialiste justement de la volonté. Et lui, ce qu'il disait, et j'ai relevé la phrase, c'est Les gens qui ont le plus de volonté sont ceux qui ont le moins de tentations dans leur vie. Pour illustrer le fait que quand on a son téléphone devant les yeux, en fait, c'est très, très difficile d'y résister. C'est un peu comme si... Vous étiez au régime courgettes à l'eau et blancs d'Inde, et puis qu'on met devant vous un fondant au chocolat qui sort du four. Très compliqué. Et que finalement, ce qu'ils préconisaient, c'est effectivement de s'accorder des temps de connexion parce qu'on en a besoin, parce que ça fait partie de la vie sociale, de la culture, du besoin d'être au monde aujourd'hui, mais aussi de s'accorder des temps sans téléphone. Et nous, on a fait ça depuis quelques temps chez nous. On a une boîte où on met le téléphone dedans quand on rentre. Et on sait que pendant deux heures, de 19 à 21 heures, les téléphones sont dedans, ils sont en sonnerie, donc on peut nous appeler. Et voilà, si quelqu'un a besoin de nous joindre, on va aller voir qui nous appelle. Mais il n'y a pas le téléphone qui est visible, parce que moi, la première, le téléphone, s'il est sur la table, je vais regarder si Solène ne m'a pas écrit sur WhatsApp. Et voilà, tout ça pour dire que cette idée, effectivement, de retirer l'objet de tentation de devant les yeux n'est pas mauvaise. Mais voilà, encore une fois, il faut effectivement qu'il y ait... des explications de l'accompagnement ?

  • Speaker #0

    Je fais exactement la même chose que toi, moi, c'est dans l'entrée. Et par exemple, quand on regarde des films, le soir, etc., je mets mon téléphone dans l'entrée parce que sinon, je sais que je ne vais pas... Je vais être sur le téléphone en même temps que je regarde le film, ce qui est complètement contre-productif. Et moi, j'essaie de faire la même chose avec mon aîné. Moi, le smartphone n'est pas dans ma chambre quand je dors parce que sinon, la première chose que tu fais le matin, c'est de le regarder. La dernière chose que tu fais le soir, c'est de le regarder. Et donc je lui dis, le smartphone n'est pas dans ma chambre, donc il n'est pas dans la tienne non plus. Mais c'est vrai que ça demande une prise de conscience et de mettre en place des règles. Et ça, c'est de l'éducation et c'est de la nouvelle éducation, parce que nos parents n'avaient pas du tout ces enjeux-là.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Bon, alors la pause numérique, on va voir ce que ça donne. On attend les résultats de cette expérimentation parce que l'idée, c'est que suite à ça, peut-être que ce sera interdit partout. Donc, on va suivre ça de près chez Génération Parent et vous donner des nouvelles. OK, et alors maintenant, nous allons parler de l'actualité de Céline. Alors, Céline, pour te présenter, tu as... 40 ans.

  • Speaker #3

    Et des paillettes.

  • Speaker #0

    Et des paillettes sur LinkedIn. Tu dis que tu as aussi des paillettes. Donc, tu es née avec une agénésie de la main gauche. Tu vis à Paris avec tes deux filles qui ont 5 et 3 ans. Et dans une autre vie, comme beaucoup d'entre nous ici, tu as travaillé dans le salariat et tu étais directrice marketing. Et un jour, tu as décidé de créer des... podcast. Alors juste le podcast Nouvelle Héroïne pour tous ceux qui ne sont pas encore inscrits et qui ne suivent pas ce podcast je vous invite vraiment à le suivre. Il y a 15 000 écoutes mensuelles 20 000 abonnés sur tous les réseaux sociaux, 5 millions de vues sur LinkedIn en 18 mois. Et donc Céline est-ce que tu peux nous raconter ce fameux soir si c'était vraiment un soir où tu as eu le déclic et cette idée de créer le podcast Nouvelle Héroïne ?

  • Speaker #3

    Merci beaucoup Solène pour cette introduction. Oui, j'ai commencé dans le divertissement, donc je pense que j'avais une première graine qui voulait que je continue un jour dans les médias, ça c'est sûr. Et effectivement, mon déclic, c'est un peu la maternité, parce qu'un soir de confinement, c'était bien un soir, c'était la veille des un an de mon aîné. où en fait, je me posais énormément de questions sur le monde d'après, dans quel est le monde dans lequel elle allait grandir, qu'est-ce qu'on allait laisser. J'étais un peu perdue, les librairies étaient fermées. Et donc, je regarde la bibliothèque et je me dis, mais qu'est-ce que je vais lire à ma fille ? J'avais certainement pas envie de lire trop trop, et Petit ours brun. Et donc, je prends la BD des culottés de Pénélope Bagieux. qui est donc une bêtise que moi j'adorais, qui raconte des histoires de femmes qui font un peu ce qu'elles veulent. Et donc je prends ce livre, je vais à côté de ma fille et je me dis qu'est-ce que je vais lire comme histoire ? Donc en fait il y a Joséphine Baker, mais c'est des histoires de femmes qui ne sont pas dans notre monde qui était actuel. Et donc je choisis de lire cette histoire de Clémentine Deslais, qui était une femme à barbe, qui est née en 1895, qui était tenancière de bar. Et en fait, c'est assez étrange que je choisisse cette histoire, parce que moi, je me dis, je ne savais pas que la femme à barbe, ça existait. Alors peut-être qu'à l'époque, effectivement, elle les cachait, qu'elle se cachait. Et je pense que ça renvoyait un petit peu à mon histoire. Je ne suis pas une femme à barbe, mais je suis née effectivement avec une différence. Et que moi, petite, je n'avais pas d'héroïne qui me ressemblait. Je veux dire, j'ai grandi effectivement dans les années 80-90. où mes seules héroïnes, c'était Martine, les héroïnes Disney, donc il y avait Aurore, Dabelle au bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige, et c'est tout, en fait, peut-être Juliette, ou les petites filles modèles. Donc en fait, mes héroïnes d'enfance, c'était des petites filles modèles.

  • Speaker #0

    Et même pas Punky Brewster, qui était un peu différente ?

  • Speaker #3

    Si, Punky Brewster, mais tu avais toujours cette espèce de bon sentiment et puis c'était à la télé, donc c'était pas dans les livres. Si, tu avais Fifi Brun d'Acier. Je suis Fifi Brun d'Acier ! C'était quand même très rare et moi j'étais pas Punky Brewster, je me retrouvais pas dans cette héroïne. C'est vrai qu'on a quand même beaucoup plus les héroïnes de petites filles modèles ou qui cherchent à être top modèles. ou qui cherche le prince charmant, qui rêve de vivre d'amour et d'eau fraîche. Et donc, quand je lis cette histoire-là, donc, ma fille sourit, j'imagine qu'elle n'a pas très bien compris, elle avait un an, c'est juste parce que moi, je lisais cette histoire. Puis, je ferme le livre et je me dis, mais tiens, si Pénélope Bajieu raconte des histoires, moi, je peux le faire aussi, et je me vois très bien. C'est dire à mon mari, Oui, ben... Moi aussi, je peux raconter des histoires. Et il me dit, tiens, prends un micro, il y en a un dans l'armoire. Et c'est là qu'on était au confinement. Donc, il commençait à y avoir les podcasts de Bliss, de Clémentine Gallet, de Mathieu Stéphanie. C'était vraiment au tout début du podcast. Mais tiens, je vais le faire aussi. Et à cette époque-là, j'étais encore dans une salaria pleine d'espoir. Et j'ai commencé à écrire des histoires de femmes d'aujourd'hui. J'avais lancé un message sur Instagram et donc j'ai eu ma première, c'était une entrepreneuse, la fondatrice de Comet Cosmetics qui dit moi je veux bien raconter mon histoire, j'adore les podcasts Et c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait après, je suis enceinte de ma deuxième fille et je lance le podcast la veille de mon accouchement. Donc forcément, quand je me retrouve avec deux petites filles de moins de deux ans, c'était compliqué de continuer le podcast. Je l'ai mis un petit peu en stand-by. Et à un moment donné, on se dit, bon, là, 40 ans et des paillettes, c'est le moment de faire ce qu'on a envie de faire, d'être libre. Et je me suis dit, pourquoi pas ne vivre de ce podcast ? Mais c'est vraiment parti de comment est-ce que je veux que ma fille grandisse dans ce monde, lui donner tous les outils possibles pour qu'elle ait confiance en elle, On parle beaucoup de cette notion de rôle modèle. Alors, je ne l'emploie pas trop. C'est pour ça que j'ai appelé ce podcast Nouvelles héroïnes parce que, petit, on nous parle de super-héros, on ne nous parlait pas vraiment de super-héroïnes. Et j'avais vraiment envie de l'outiller, pour qu'elle ait confiance en elle, pour qu'elle ait cette envie de devenir libre, de faire ce qu'elle veut, de tracer sa route, son propre chemin, de devenir qui elle est. Et ça renvoyait mon histoire, parce que moi, petite, on me traitait de sorcière, on me comparait au capitaine Crochet, à Edouard aux mains d'argent. J'étais un peu timide, j'étais un peu en retrait. Malgré tout, j'ai toujours fait ce que j'avais envie de faire. Et donc, j'avais vraiment envie de raconter ces histoires pour l'aider et aussi de proposer des histoires qui soient différentes. Parce qu'aujourd'hui, dans les livres, souvent, on catégorise les femmes. Donc soit vous avez des livres sur des supers sportifs, sur l'écologie. Moi, j'avais vraiment envie qu'il y ait une pluralité de profils, c'est-à-dire que tu peux retrouver Louane, Angèle, qui sont des personnalités ultra connues, comme des héroïnes qui sont aujourd'hui plus invisibilisées, porteuses de handicap, qui ont un message très engagé à transmettre. Et donc voilà, tu vas... Lire Louane, tu vas lire l'histoire de Maude Priveau qui est une danseuse qui a été embutée à la naissance et qui est devenue danseuse, qui fait aujourd'hui du basket-fauteuil. Et donc c'était aussi, je me disais, je sensibilise les autres enfants, je raconte des récits plus inclusifs pour qu'ils se rendent compte, et on l'a très bien vu cet été lors des Jeux paralympiques, les enfants ils se sont dit Oh ! Waouh, mais elle peut faire ça avec une jambe en moins ou Elle peut faire du tir à l'arc sans membre Pour moi, c'était aussi de mettre en avant, de mettre en lumière ces histoires qui sont invisibilisées et qui cultivent la tolérance, ou en tout cas le respect des différences. Et je pense que quand on cultive cette tolérance envers les autres, on devient aussi plus tolérant. envers soi-même et ça nous aide aussi. Donc c'est pour ça qu'il y a cette pluralité de profils, de récits différents de ce qu'on peut lire ou de ce qu'on peut voir aujourd'hui sur papier glacé ou ce qu'on peut voir sur écran bleu avec Nouvelles Héroïnes. Donc c'est devenu un podcast avec de nombreuses histoires toutes les semaines et aujourd'hui effectivement c'est un livre.

  • Speaker #0

    Et on en a bien besoin parce que, je le rappelle, les petites filles dès l'âge de 7 ans, elles pensent qu'elles sont moins intelligentes que les petits garçons. Donc, elles ont besoin d'avoir confiance en elles et on a besoin de leur donner ce boost de confiance en elles. Et puis, c'est vrai qu'on a vraiment besoin d'avoir une pluralité parce que toutes les petites filles ne voudront pas être astronautes, toutes les petites filles ne voudront pas être Beyoncé. Et donc, moi, ce que je trouve super, alors moi, ce que j'adore, ma préférée dans ton livre, moi, c'est Nina Métayer parce que j'adore les pâtisseries. Et donc, voilà, dans le livre, il y a vraiment de tout, des chercheuses, des chanteuses, des sportives. Et ça, je pense que du coup, quand tu vas lire les histoires, il y aura toujours une personne dans laquelle la petite fille, elle pourra se reconnaître. Et se dire, ah bah moi, bah oui, j'ai envie d'être elle. Et puis, cultiver cette ambition qui, souvent, manque cruellement aux petites filles. Alors du coup, le livre, il est sorti la semaine dernière, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Il est sorti mercredi 18 septembre, oui.

  • Speaker #0

    Ouais. Et alors, comment t'as fait pour choisir ? Parce que là, sur le podcast, t'as plus de 60 histoires. 75. 75. Et donc là, t'as dû faire des choix. Comment t'as fait pour te dire, je garde celle-là dans le livre ?

  • Speaker #3

    Alors déjà, c'était, il en fallait 20. Donc voilà. Et puis le livre, pour la chronologie... Il faut quand même que toutes les histoires soient écrites à partir d'une certaine date. Donc les 75, c'est aujourd'hui à date, mais avant l'été, j'en avais beaucoup moins. En fait, je voulais avoir des femmes qui avaient réalisé leurs rêves de petites filles, parce que Nouvelles Héroïnes donne le super pouvoir aux filles de rêver grand, de croire en ses rêves. Donc j'avais vraiment envie de montrer aussi des histoires de filles. qui avait un rêve de petite fille, Nina Métayer, d'être pâtissière, Hélène Drun, de gravir les plus hauts sommets du monde, Louane, qui a plus effectivement ce parcours très particulier, de devenir orpheline très jeune. Elle est chanteuse aujourd'hui, mais elle a toute une histoire très compliquée avant, et elle a réussi à surmonter tous ces obstacles, à essayer de s'extraire de cette case auquel on essayait de la mettre. Donc en fait, je voulais, pour que chaque histoire ait un message précis, je voulais varier les profils aussi en âge. C'est-à-dire que tu as Peggy Boucher. Peggy Boucher, elle avait 20 ans en 1999, quand elle a traversé l'Atlantique à la rame. Et tu as Maud Priveau, qui a 15 ans. Donc je voulais vraiment qu'il y ait plusieurs, qu'on traverse les âges. Parce qu'en fait, oui, ce sont les petites filles qui le lisent, ce sont les petits garçons, enfin les jeunes filles, c'est entre eux. à partir de 8 ans, mais vraiment, la cible, c'est 10-12 ans. Donc, les garçons lisent aussi Nouvelles Héroïnes ou écoutent Nouvelles Héroïnes, parce qu'en fait, ils se disent Waouh, elle est trop géniale, cette femme, elle est trop, trop forte. Et aussi, les parents. Parce qu'en fait, nous, dans les années 80, ce que je disais, c'est qu'on n'a pas grandi avec ces histoires. Donc, en fait, nous aussi, ça nous inspire, ça nous aide aussi à gagner en confiance. Donc, je voulais vraiment qu'il y ait... C'est dur, il y a des sportives, il y a des championnes olympiques, bien sûr, par rapport à l'actualité, on essaye toujours aussi d'être dans l'actu, donc il y a Clarisse Abébénou, il y a Mélanie de Jésus de Santos, et voilà. Mais c'est très frustrant de ne pas pouvoir mettre tous les profils, et bien sûr, ça amène au tome 2, évidemment. Et je pense que ça a été le choix de Pénélope Agé quand elle a fait les culottés. C'est qu'il faut choisir pour que toutes les filles s'y retrouvent au moins. C'est-à-dire qu'on va parler de harcèlement scolaire, on va parler du handicap, on va parler d'homosexualité. Enfin, je veux dire, il y a vraiment toutes les thématiques qui sont traversées, mais c'est dur, effectivement, de faire ce choix.

  • Speaker #0

    Emilia, Amélia, vous avez des questions pour Céline ?

  • Speaker #2

    Déjà, au-delà d'une question, je voulais te dire bravo pour ce travail, parce que c'est un vrai travail hyper important et qui s'impacte sur nos enfants, vraiment du concret, là on peut leur donner. Moi, je me suis vraiment donnée un chemin de vie pour mes enfants, de les guider vers de l'inspiration au sens large, qu'ils soient inspirés au quotidien par des parcours, comme tu disais, des parcours de passé, présent, et qui, eux, peuvent se permettre de se projeter dans le futur. Et c'est surtout ces femmes qui peuvent être ces modèles d'inspiration et qui n'ont plus des exceptions. Et ça, c'est très important. Notamment, moi, c'est la même chose pour ma fille comme pour mon fils. Vraiment, il est béni en tout cas par des parcours inspirants de femmes. Je pense qu'il connaît plus de parcours de femmes maintenant, il a trois ans, que d'hommes. Enfin voilà, donc du coup, je me dis, voilà, il va être inspiré. Il a envie de faire comme Alice Guy des films. Et je trouve ça génial parce qu'il a ce modèle-là en tête. Et vraiment, ton travail permet ça, et ça, déjà, bravo. Et du coup, qu'est-ce qui... Dans les femmes que tu as montées,

  • Speaker #0

    interview, enfin que tu mets en avant, pardon, quelle est peut-être une qui ressort et qui toi t'inspire aussi et qui t'a donné envie de faire autre chose ou d'avancer ?

  • Speaker #1

    Alors je pense que c'est vraiment la... chacune en fait apporte quelque chose. Hélène Drouin, qui est la plus jeune femme française à avoir gravé les Brest, je trouve que c'est... je crois que j'ai publié son histoire, elle est dans le livre également, juste avant la diffusion du documentaire d'Innoxtag, donc je trouvais que ça était assez marrant. mais en fait c'est surtout toutes les étapes qu'elle a mis, qu'elle a franchi pour gravir l'Everest. Et en fait elle le dit très bien, c'est pas forcément la destination qui importe, mais c'est vraiment toutes les étapes que tu vas mettre en place, tous les apprentissages que tu vas avoir. Je pense que toutes ces nouvelles héroïnes, elles ont nourri moi aussi mes propres rêves, et à chaque fois ce que j'adore c'est les déclics qu'elles ont dans leurs histoires. Quand Maud Pruveau qui a 15 ans, qui a été amputée d'une jambe à la naissance, Elle cache pendant toute son enfance et son adolescence sa prothèse par de la mousse, parce qu'elle se cache, elle n'accepte pas son histoire. Et un jour, elle voit Tiffen Soldé, donc Tiffen Soldé c'est une para-athlète en saut en longueur, qui a les suites d'un cancer, on lui a aussi amputé une jambe. Et du coup, quand elle la voit avec sa prothèse, elle dit Waouh, elle est belle, elle est sûre d'elle, je veux être comme elle En fait, quand j'entends ça, moi ça me nourrit. Et je me dis, forcément, ça va avoir un effet miroir sur toutes les jeunes filles, même qui ne se sentent pas bien dans leur corps, qui n'acceptent pas leur corps, qui n'acceptent pas leur différence. Et dans le livre, on a effectivement ces histoires, mais aussi avec ma maison d'édition, La Rose Jeunesse, on a mis des petits exercices de développement personnel, c'est-à-dire, écris une lettre à ton futur toi dans 20 ans. Il faut vraiment inciter et nourrir les pensées. des enfants, ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas, pour essayer de les aider à développer leur talent. Donc ça va au-delà de l'histoire, c'est presque un livre de développement un peu personnel pour leur donner confiance au-delà du récit inspirant.

  • Speaker #2

    Là, je suis sur la page Quelle sportive es-tu ? Donc c'est Wendy Renard, et puis on a un quiz qu'on peut remplir. Et je pense qu'il faut saluer aussi... L'illustratrice, parce que le livre est hyper qualitatif. Il y a plein d'images, c'est hyper coloré. Et donc, c'est hyper sympa à avoir entre les mains.

  • Speaker #1

    Exactement, l'illustratrice qui est Louise de La Ville et les Nuages, qui a été tout de suite emballée par le projet. Et pour la petite anecdote, moi, quand j'ai pensé Nouvelles Héroïnes, ce soir-là, je m'étais fait du confinement, je m'étais fait un petit mood board et j'avais mis les illustrations. de Louise parce que je rêvais qu'un jour elle illustre mes histoires.

  • Speaker #2

    Donc la boucle est bouclée. En tout cas, moi je sais que maintenant, dès que mes filles ont un anniversaire d'une copine, je sais tout de suite ce qu'ils vont apporter comme cadeau d'anniversaire. Donc je vous invite vraiment à tous acheter ce livre chez Larousse Jeunesse. Alors, on va passer à la prochaine rubrique qui est la rubrique au secours. Donc, on vous invite chaque semaine, chers parents, à nous envoyer vos problématiques et on va essayer d'y répondre. Et là, on a Laure qui nous a envoyé sa problématique. Bonjour, ma fille de 9 ans fait de la danse et elle me dit déjà qu'elle ne veut pas faire le spectacle de fin d'année car elle a le trac. Comment je peux l'aider ? Alors... Emily, toi qui es une spécialiste de l'accueil des émotions et qui es sophrologue, est-ce que tu aurais des astuces pour que la fille de Laure fasse le spectacle de fin d'année ?

  • Speaker #0

    Déjà, on parle d'un objectif. Est-ce que déjà il va vraiment y avoir un spectacle ? Est-ce qu'elle se projette avec les capacités qu'elle a maintenant ? Il faut aussi lui dire qu'elle va apprendre des choses, que ça va être... Un cheminement, ça va être la finalité. C'est exactement ce que tu disais tout à l'heure, Céline. C'est des étapes avant d'aller à la finalité. Et en fait, là, sa fille se projette déjà sur la fin. Donc, effectivement, ça est anxiogène aussi. On ne sait pas comment et justement qu'elle va acquérir tous les pas de danse, toute la chorégraphie au fur et à mesure de l'année pour y arriver. Ce que je pourrais dire là, à quoi je pense, c'est est-ce que vraiment la danse, ça lui plaît aussi ? C'est des choses qui peuvent être importantes à avoir avec son enfant. Est-ce que tu es contente d'y aller ? Est-ce que c'est une finalité ? Qu'est-ce qui t'angoisse ? Qu'est-ce qui te donne ce track ? Est-ce que c'est d'avoir du public ? Est-ce que c'est... Ce que je viens de dire, c'est de ne pas savoir tout de suite te projeter sur cette finalité, donc ne pas savoir ta chorégraphie, te dire que les autres seront meilleures, etc. Donc c'est de définir pourquoi elle a le track, et après de se dire qu'est-ce qui lui plaît dans la danse, si c'est quelque chose qui lui plaît, ou qu'est-ce qui pourrait lui plaire dans ce spectacle, je ne sais pas, un costume, la musique, d'être avec sa copine, d'elle de se révéler, de se projeter là-dessus, mais de trouver tout de suite le petit élément qui pourrait lui plaire. pour que déjà les cours de danse ne deviennent pas aussi anxiogènes, parce que ça peut être aussi le cas si elle pense qu'à ça tout de suite, et donc se projeter sur quelque chose qui lui plaît là et qui lui donne envie, et donc d'en parler aussi avec la prof de danse, je pense que ça peut être pas mal, et de lui dire qu'est-ce que tu ressens ? Toujours les émotions, de toute façon c'est le corps, c'est physiologique, donc voilà, c'est quelque chose qui ressort de soi, donc qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce que tu ressens, est-ce que c'est vraiment du trac ? Est-ce que c'est de l'angoisse ? Est-ce que c'est du stress ? Est-ce que finalement, mettre des mots sur ce que ressent sa fille ? Et du coup, on trouvera des solutions un peu plus facilement pour y remédier.

  • Speaker #2

    Merci, Émilie. Amélia, Céline, vous avez déjà été confrontée à ce genre de choses avec vos enfants ?

  • Speaker #3

    Oui, clairement. Moi, mon fils, il a fait plusieurs années de foot dans un club qui était très compétitif. Et donc j'ai pu observer effectivement des moments de stress à un âge où je trouve que ce n'était pas du tout approprié de se mettre une telle pression. Et ça rejoint un baromètre qui a été établi il n'y a pas longtemps par la Fondation pour l'enfance, le baromètre des violences éducatives ordinaires. Et il s'avère que, alors je ne dis pas du tout que cet enfant est victime de violences éducatives, mais malgré tout, moi ce serait aussi un point de vigilance que j'aurais. Est-ce que cette prof est... voilà... bienveillante, encourageante. On sait en plus qu'il y a certaines disciplines, dont la danse, où l'exigence parfois est telle qu'on a tendance à mettre plus de pression qu'il ne faut aux enfants. Le foot, pareil, ça dépend des clubs. Mais il y a des clubs où effectivement, très petits, on est dans la compétition et dans la victoire à tout prix. Et donc, ce baromètre des violences éducatives ordinaires, pour la première année cette année, s'intéresse justement aux violences éducatives dans les contextes périscolaires. Et il s'avère que, notamment en France, on peut bien mieux faire parce qu'on a encore beaucoup de profs de sport, de disciplines culturelles, qui considèrent qu'un peu de stress et de cris, ça ne fait pas de mal, ça permet de progresser. Peut-être que certains enfants le vivent mieux que d'autres, mais pour certains enfants, c'est générateur de beaucoup de souffrance. Évidemment, encore une fois, peut-être qu'il ne s'agit pas du tout de cela et peut-être qu'il s'agit de tout à fait autre chose, mais en tous les cas, je regarderais aussi cet aspect si j'étais ce parent.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai remarqué ma grande-fille, elle était plus dans cette situation de trac quand elle connaissait l'environnement. C'est-à-dire quand elle est devant ses copines, des gens qu'elle connaît déjà, que dans un environnement complètement inconnu. Par exemple, quand on part en vacances et qu'elle ne connaît personne, elle n'a aucune difficulté à aller sur scène. Alors que quand elle est dans un environnement où peut-être il y a ce jugement des autres qu'elle connaît déjà et qu'elle a plus le tract, je le vois, elle le verbalise. Pas encore, mais je le vois dans son attitude.

  • Speaker #2

    Et oui, et du coup, ma question, Émilie, est-ce qu'il y a des techniques, je ne sais pas, de relaxation face au trac que tu préconises pour les enfants ? Quelque chose qui dure. Parce que j'imagine, on ne va pas leur demander de faire une séance de 20 minutes de sophrologie avant de rentrer en scène. Mais je ne sais pas, des choses de visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des techniques. Vu que je suis sophrologue, si je te dis non... Je suis mal, mais oui, il y a des choses. Tu parlais plus pour avant de rentrer en scène, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'ils ont le trac de rentrer en scène.

  • Speaker #0

    Déjà, l'angoisse ou le stress qui peut être avant un événement, il est plutôt bon. Enfin, voilà, c'est quelque chose de normal aussi. Il faut se dire ça, c'est que c'est de l'adrénaline, c'est du stress qui arrive. Après, pour s'en débarrasser et rentrer bien dans son moment, il faut s'en débarrasser, je veux dire, physiquement et évacuer. Donc, souvent... à toujours associer avec la respiration, parce que c'est ce qui va faire baisser le stress, qui va pouvoir nous détendre vraiment. On peut donc inspirer et puis, je ne sais pas, taper dans le vide ou taper du pied, ou faire quelque chose où physiquement on évacue et en même temps on expire, on souffre, on libère. Vraiment, on a envie de faire ce geste, on fait cette libération de ce qui monte en nous avant de rentrer en scène et d'être complètement dans son moment.

  • Speaker #2

    Dernière rubrique. Alors moi, j'ai décidé d'insérer dans cette émission une rubrique qui s'appelle Qu'est-ce qu'ils disent ? Alors je ne sais pas vous, mais moi, des fois, je les entends. Notamment, j'ai mon fils aîné qui joue souvent en ligne avec ses copains. Donc il y a le WhatsApp qui est en haut-parleur parce qu'ils jouent ensemble. Et j'entends des mots que je ne comprends pas. Et donc, je me dis, il me faut un décodeur. Et la semaine dernière, les copains déjeunaient à la maison. et je leur ai dit, moi, vous me rendez floue avec votre frère. Ils s'appellent tous frères. Et donc, je leur ai dit, mais c'est quoi cette nouvelle mode ? Donc, ils s'appellent tous frères. Et alors, ce que j'ai découvert, c'est que les filles aussi, elles s'appellent frères. Et donc, on a tous nos enfants là, au collège, ils s'appellent tous frères. Les filles, c'est des frères. Et donc, moi, je suis un peu en mode... Je fais ma rabat-joie de service et je dis à mon fils, mais les mots en t'un sens, ce ne sont pas tes frères. Et donc, j'ai été un petit peu me renseigner sur pourquoi est-ce qu'ils s'appelaient tous frères, même s'ils n'étaient pas frères et qu'ils n'avaient aucun lien de parenté. Et en fait, en leur demandant, et puis en allant voir un peu à droite à gauche, c'est pour eux une manière de se dire qu'ils font partie du même club, du même cercle. Et c'est un gage de confiance. Ça veut dire qu'on peut compter l'un sur l'autre. Et il y a même le psychologue Samuel Dock qui a écrit un livre sur les punchlines des ados qui dit que pour eux, c'est sécurisant. C'est une manière de se serrer le coude, d'être ensemble face au monde des responsabilités. Et cette période difficile de l'adolescence vécue... comme une confrontation à la société, est un bouillonnement qui les tétanise. Et de pouvoir s'appeler frères entre eux, ça leur permet de se dire qu'ils sont soudés face à ce monde et qu'ils font partie un petit peu du même club. Donc, si vous entendez vos garçons et vos filles qui s'appellent frères, même s'ils ne sont pas frères, C'est tout à fait normal, c'est rassurant pour eux. Et alors, j'ai lu qu'il y avait 13 nuances de frères. Donc il y a Ruff, Frérot, Frollo, Frelon, Sauce, Poteau, Monga, Zinkou, Zink, Zinklar et Ginfra, le verlan de Frangin. Donc ne vous inquiétez pas, si vous entendez tous ces mots, c'est normal, ça les rassure et donc ils sont tous frères. Est-ce que vous avez entendu, est-ce que cette mode est déjà arrivée chez vous ? Avec Amélia, on a des pré-ados, Céline et Milly peut-être un petit peu moins, mais est-ce que vous avez entendu cette mode du frère à toutes les sauces ?

  • Speaker #1

    Non, je m'inquièterais. Pour le coup, si ça arrive... Et puis alors, je me demandais, pourquoi pas soeur ? Oui, je ne sais pas.

  • Speaker #2

    Et bien, même les filles disent frère, maintenant elles ne disent pas soeur. Amélia, c'est arrivé chez toi ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas encore arrivé chez moi. Mais moi-même n'étant pas tout à fait encore sortie de l'adolescence, ça me fait penser... Ça me fait penser à moi qui dis à tout va meuf, quoi. J'ai l'impression que c'est un peu la même démarche rhétorique, quoi.

  • Speaker #2

    c'est vrai allez voilà on ne s'inquiète pas on va avoir du frère à tout va c'est la nouvelle mode mais voilà j'espère que je vous aurais rassuré et bien on arrive à la fin de cette émission merci à tous d'avoir suivi cet épisode ce premier épisode de Génération Parent j'espère qu'on vous a donné envie de regarder les prochains j'espère que cette discussion vous a donné des... Peace pour accompagner vos enfants, pour développer l'ambition de vos filles. Un grand merci à Amélia, Émilie et Céline qui a accepté d'être la première invitée du podcast. N'oubliez pas de vous abonner à nos chaînes et de nous laisser vos commentaires. Et on se dit rendez-vous à la semaine prochaine. Merci ! Merci à tous d'avoir suivi ce premier épisode. J'espère que ça vous aura donné envie de suivre les suivants. Nous espérons que cette discussion vous a donné des pistes pour accompagner vos enfants face aux défis du XXIe siècle. Un grand merci à nos invités. N'oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube ou de laisser des commentaires sur vos applications de podcast. Et enfin, je vous dis à la semaine prochaine pour un épisode. plein de nouvelles idées pour décoder l'éducation du XXIe siècle. Merci. Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:17

  • Nomination d'Anne Gente comme ministre de l'Éducation nationale

    00:40

  • Débat sur la pause numérique dans les collèges

    06:45

  • Présentation de Céline Steyer et de son livre Nouvelle Héroïne

    15:29

  • Réponses aux problématiques des parents

    33:02

  • Discussion sur le langage des adolescents et conclusion

    39:27

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