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Good Visa : le podcast voyage et bien-être

#36 - CAMBODGE : Une expatriation qui ne se passe pas comme prévu (Camille Merel)

#36 - CAMBODGE : Une expatriation qui ne se passe pas comme prévu (Camille Merel)

59min |06/05/2025
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Description

Dans cet épisode spécial, les rôles s’inversent puisque je passe à nouveau de l’autre côté du micro pour vous partager mon aventure au Cambodge… 


En 2019, après trois ans à New York, je prends la décision radicale de quitter les États-Unis pour m’installer au Cambodge, où un nouveau challenge professionnel m’attend à Phnom Penh, la capitale. 


Dès les premiers jours, je déchante rapidement. Rien ne correspond à ce qu’on m’avait promis, que ce soit professionnellement parlant ou vis-à-vis du quotidien. Pourtant, au milieu de ces défis, je découvre la gentillesse inestimable du peuple cambodgien en me liant d’amitié avec mes collègues. Je vais vous partager quelques anecdotes de ma vie d’expatriée, et tout ce que j’ai essayé de mettre en place pour m’adapter face aux challenges. J’aborderai aussi des aspects fascinants de cette culture ainsi que les contrastes saisissants de ce pays, entre tradition et modernité. 


Ce séjour a été un véritable tourbillon d’émotions et a marqué un tournant important dans ma vie : remise en question, réflexions sur l’importance de s’écouter, lâcher-prise… Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles ! 


Les références de l’épisode : 


PS : Pour les plus curieux qui lisent tout le descriptif, vous pouvez aller découvrir en exclusivité le nouveau site internet de Good Visa : goodvisapodcast.com Tous les épisodes sont en train d'y être intégrés petit à petit. N'hésitez pas à me faire vos retours !


Mots-clés de l’épisode : Cambodge, Phnom Penh, reconversion, expatriation, temples d’Angkor, culture cambodgienne, adaptation, écoute de soi, aventure, intégration, auto compassion

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Le podcast Good Visa est produit et présenté par Camille Merel. 


Musique : Camille Merel


Vous êtes dans le milieu des voyages et vous souhaitez collaborer avec ce podcast ? Je vous écoute : goodvisapodcast@gmail.com 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Good Visa, le podcast, voyage et bien-être pour s'évader et se ressourcer. Aujourd'hui, je vous propose un épisode particulier puisque je vais me confier au micro. En 2019, après trois ans à New York, je décide de tout quitter pour partir m'installer au Cambodge. Cette aventure ne s'est pas vraiment déroulée comme prévu, mais je vais partager avec vous mon coup de cœur pour ce pays et cette culture. Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles. Je m'appelle Camille et je vous souhaite une bonne écoute, ou plutôt un bon voyage. Bonjour à tous, bonjour à toutes, j'espère que vous allez bien. Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas retrouvés, puisque vous l'avez sûrement remarqué, j'ai choisi de ralentir un petit peu le rythme des épisodes après une période assez intense de plusieurs mois, avec des épisodes toutes les semaines. Et là, petit à petit, on se rapproche vers la fin de cette saison de Good Visa. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous proposer un épisode un petit peu spécial. Ça fait un moment que j'avais envie de le faire et je sais pas. Il s'avère qu'en ce moment, c'est le bon moment pour faire cet épisode puisque je vais vous raconter mon aventure, on va dire, au Cambodge. On a déjà abordé le Cambodge avec Sophie Trem dans l'épisode 22 et j'avais aussi fait un hors-série où on parlait un petit peu de mon parcours et j'avais mentionné... Le Cambodge, mais là j'avais vraiment envie de reprendre un petit peu la chronologie, pourquoi je me suis retrouvée là-bas et ce qui s'est passé. Donc si on resitue, on va dire à peu près à partir de début 2019, je suis toujours à New York et ça se passe pas exactement comme je le souhaite côté professionnel. C'est compliqué aussi de rester à New York avec un autre travail parce qu'en termes de visa, voilà c'est... On le sait, c'est pas pour rien que le podcast s'appelle Good Visa. C'est très compliqué de changer de visa avec Trump à l'époque. Et voilà, sur le plan perso, je sens que j'ai besoin de m'éloigner de beaucoup de choses. Donc je postule en Asie parce que j'avais déjà travaillé en Chine et je sais pas. Je ressens un appel retourné là-bas. Et le recrutement se fait très rapidement pour ce poste au Cambodge, à Phnom Penh, pour retourner dans l'hôtellerie de luxe. Et le changement va être très rapide puisque je vais quitter New York mi-avril, le 15 avril et je vais partir au Cambodge le 19 avril. Donc en fait j'ai à peine 4 jours de transition en France. Donc vraiment très sport et en même temps ça me ressemblait beaucoup à l'époque et j'avais pas vraiment en tête de aller ça pourrait être pas mal que j'intègre un petit peu ces 3 années passées à New York. Non non, j'ai foncé tête baissée et puis je me suis aussi adaptée à... à ce qu'on me proposait pour le début de ce nouveau contrat. Je ne sais pas si vous vous rappelez à l'époque en plus, quand j'arrive en France et quand Notre-Dame de Paris est en train de brûler. Donc c'est très particulier comme période de transition, on va dire. Et donc je quitte la France le 19 avril pour arriver au Cambodge le 20. Je vais passer par Bangkok à l'époque, transition très rapide. Et pour les formalités de visa avec le Cambodge, ça a été relativement simple pour une fois. Donc ça, c'était quand même un grand soulagement. Et ça m'a beaucoup fait rire parce que quand je suis arrivée à Phnom Penh, j'ai été accueillie par le staff de l'hôtel. Vous savez, avec le petit panneau avec écrit mon nom, c'était la première fois que ça m'est arrivé. Donc voilà, ça a commencé sur une note assez comique. Donc j'arrive à Phnom Penh, là on est à 38 degrés, ressenti 46, il y a cette humidité et en même temps je sais pas, je me dis ça y est c'est un nouveau départ, je laisse tout ce qu'il y avait à laisser derrière moi et je pars sur de nouvelles bonnes bases. Donc là, comme je mentionnais, je vais travailler dans un hôtel 5 étoiles et avant que je sois installée dans les logements spéciaux pour les expatriés, on me propose 2-3... Deux, trois nuits dans l'hôtel pour vraiment faire l'expérience de ce que je vais vendre plus tard, même si ça reste dans le service marketing. Donc je suis accueillie avec les paniers de fruits, il y a la piscine, je vais au restaurant matin, midi et soir. Je me fais des petites balades, je commence à découvrir le pays. Et là je me dis mais qu'est-ce que j'ai bien fait de m'écouter, de faire ce changement, de découvrir ce pays parce que je ne connaissais pas du tout le Cambodge. Je me rappelle que les premiers jours, j'ai tout de suite ce réflexe d'aller dans un supermarché pour voir au plus près cette culture, j'ai envie de dire. Et c'est assez intéressant de voir, il y a plein de fruits exotiques partout. Je me rappelle, ce qui m'avait beaucoup choquée, c'est même les fruits, en fait, les pommes étaient emballées dans du plastique. Enfin, les pommes en... Unique, enfin individuelle. Donc vraiment beaucoup de plastique partout. Je vois aussi qu'il y a énormément de produits français. De par l'histoire de ce pays. Et que par exemple, je ne sais pas, un pot de Nutella ça va être presque 10 dollars. Les sachets de thé ça va être près de 8 dollars. Puisque oui, on l'avait peut-être mentionné déjà avec Sophie dans l'épisode du Cambodge. il y a donc deux monnaies au Cambodge il y a donc les dollars c'est la monnaie principale quand on va retirer de l'argent dans un distributeur c'est ce qu'on va vous proposer et après il y a la monnaie locale avec les riels donc ça ça va être plus pour les taxis, pour les tuktuk pour acheter des petites choses sur le marché et là la troisième nuit tout va basculer j'exagère mais donc là c'est le moment où on m'installe dans les quartiers euh Il y a en fait une petite dépendance à l'hôtel avec les logements pour les expatriés de l'hôtel, que ça soit des expatriés européens, américains ou asiatiques. Et je me retrouve dans une petite chambre, mais... Alors vous allez peut-être vous dire, oh mais elle faisait ça à Princesse. Non vraiment, j'ai vécu en Chine, j'ai déjà été dans des logements un peu rock'n'roll, mais là c'était vraiment la chambre de l'horreur parce que j'arrive, déjà tout est ultra sale, il y a de la poussière. partout, la moitié des meubles sont cassés j'ai pas de chaise, les rideaux sont pétés, il y a des taches de calcaire comme j'ai jamais vu dans les éviers c'est fissuré il y a de la poussière partout les serviettes sont vraiment sales il faut dire ce qu'il y a il y a un cintre en fer dans l'armoire la porte on voit qu'elle a été pétée ... Il y a des bouts de scotch partout, des taches de peinture, des cheveux par terre, le porte-savon qui est pété. Il n'y a rien qui va et donc on m'annonce, voilà c'est ta chambre. Et puis je me rappelle ce soir-là, il était assez tard donc je ne peux même pas demander à parler à mon responsable ou quoi que ce soit pour voir s'il n'y a pas autre chose. Et là je me dis, mais dans quoi je me suis retrouvée ? Et là je commence à me dire, mais qu'est-ce que je fais là ? Je me rappelle en plus, il fait nuit assez tôt au Cambodge. Enfin, en Asie de façon générale. Et donc je suis dans cette chambre, après avoir vécu mes deux premiers jours assez fantastiques, on va dire. J'ai pas internet dans ma chambre, j'ai personne à qui parler, et juste je me sens mal et je me dis, mais est-ce que j'ai pas fait la plus grosse erreur de ma vie en fait ? Donc là c'est très très compliqué. Donc le lendemain, je vous passe les détails, mais je fais état de la situation au directeur de l'hôtel, qui ne semble pas non plus si choqué que ça. Pourtant, c'est un Français, on a un très bon feeling, ce que je pensais être un très bon feeling au début. Il me dit, bon, ok, on va te faire dormir à nouveau une nuit dans l'hôtel, le temps qu'on corrige tout ça. donc le lendemain on On propose une nouvelle chambre, un petit peu plus grande et surtout quand même beaucoup plus propre. Parce que vraiment j'avais l'impression de rentrer dans cette première chambre. C'était vraiment la chambre de l'horreur. Donc là on propose quelque chose de beaucoup plus correct. Et je me dis bon ok, ça va le faire. C'était juste une erreur de départ, tout va bien se passer. Et sauf que petit à petit dans cette chambre, je me rends compte que mon collègue de chambre, un collègue de mon équipe, Sa chambre est envahie de cafards, donc il me prévient qu'il faut que je sécurise un petit peu ma chambre pour éviter d'être envahie. Et là au Cambodge, on parle de cafards XXL, c'est pas des petits cafards, c'est vraiment des trucs énormes. Et aussi, dès les premiers jours, je me rends compte que par chance, je vais échapper aux cafards parce que je protège bien tout dans la salle de bain. Mais ma chambre va être envahie de geckos. Vous savez, ces petits lézards... Une sorte de lézard jaune avec un petit peu des ventouses au bout des pattes. Et comme je l'ai expliqué, je crois, dans l'épisode avec Sophie, c'est une de mes phobies, en fait, les lézards. Voilà, chacun ses petits trucs. Et quand je dis envahie, c'est-à-dire que j'avais au moins tout le temps 4-5 geckos dans ma chambre qui passaient à côté de mon lit, qui étaient au milieu de mes chaussures, et puis en plein milieu de la nuit. les geckos, même s'ils sont très petits, ça va faire un bruit. Mais énorme, ça fait le... Attention, je ne sais pas si je me tente à l'imitation du gecko, mais ça fait gecko, gecko ! Et là j'en rigole, mais je vous jure que quand on a une phobie et qu'on se retrouve avec les lézards... Bon après vous me direz, oui, je partais au Cambodge, je savais dans quoi je me lançais, mais en fait je pense que petit à petit à chaque fois c'était les choses qui s'accumulaient. Mais bref, donc je pars m'acheter des filets pour essayer de les attraper les geckos, pour les sortir dehors. Donc voilà, je fais un petit peu... j'essaye de m'adapter. Entre temps quand même, je commence à travailler au sein de l'hôtel, je découvre mon équipe. Donc pour l'équipe marketing, j'ai une petite équipe de 4-5 personnes, que des garçons. Il y a un français qui va être stagiaire, il y a un cambodgien, il y a un garçon des Philippines. Deux garçons des Philippines et ils m'accueillent vraiment super bien au sein de cette équipe. Ils m'offrent un bouquet de fleurs les premiers jours, ils sont vraiment aux petits soins. Et ils ont bien compris que voilà, le début a été un petit peu rock'n'roll mais je sens tout de suite vraiment cet accueil ultra bienveillant de leur part et ça m'a énormément aidée. En plus pour cette première semaine, ce qui va être très drôle c'est que c'est la plus grande soirée de l'année pour l'hôtel, pour le personnel. Donc ils ont vraiment vu les choses en grand. Il y a une soirée qui est organisée dans la plus grande salle de réception de l'hôtel. Chaque équipe fait un petit spectacle. Et moi, en deux, trois jours, j'apprends la chorégraphie de l'équipe marketing. On se retrouve sur scène à faire une danse. En plus, ils me disent, on va te mettre au premier rang. Comme ça, ça va faire rigoler les gens. Bref, c'est quand même très comique. Et je découvre que les Cambodgiens adorent faire la fête. Après, vous me direz qu'ils n'aiment pas faire la fête, mais je ressens vraiment dès le début que la musique et la danse, c'est vraiment hyper important pour eux. Et je me dis, oui, le Cambodge est le pays du sourire, mais c'est vrai que j'ai rarement vu un tel enthousiasme à passer une soirée comme ça. Donc là, je me dis, allez, ça marque à nouveau des bons points, ça se passe super bien. À la fin, je monte chanter sur scène avec eux. Et ils m'intègrent tous hyper bien. C'est très bienveillant. Et voyez si vous avez suivi un petit peu mon parcours. C'était en 2014, j'ai été en Chine. Et même si j'avais été super bien intégrée aussi avec mes équipes, là je sens que c'est pas du tout la même chose. C'est vraiment... Même s'il y en a plein qui parlent pas anglais dans les équipes, ils veulent vraiment faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Donc c'est beaucoup de bonheur. Et je me dis, allez ! C'était juste un loupé, ça va bien se passer. Je suis quand même très contente aussi à l'époque de retrouver ce milieu de l'hôtellerie de luxe où il faut tout le temps être impeccable, vous savez avec le chignon, pas un cheveu qui dépasse. J'ai l'uniforme de l'hôtel, il faut toujours faire attention à notre prestance et à notre présentation face aux clients parce que même si j'avais un poste marketing, j'étais quand même beaucoup en backstage on va dire. Et là, il faut que je m'adapte parce que je découvre que tous les bureaux sont en fait dans une partie de l'hôtel où il n'y a pas du tout de fenêtres. Donc je vais passer toutes mes journées de travail sans lumière naturelle. Et aussi pour la petite anecdote, au Cambodge, il y a régulièrement beaucoup de coupures de courant. L'électricité, elle est régulièrement coupée dans le pays et en fait, les hôtels ont des générateurs. Donc normalement, ça n'impacte pas les séjours des touristes, la façon de faire le business pour des grosses sociétés. Mais c'était quand même fréquent que malgré ces générateurs, il y ait des coupures d'électricité. Donc au départ, ça fait un petit peu bizarre, c'est-à-dire que tout le monde est en train de travailler sur ses ordinateurs, et là d'un coup, paf, coupure d'électricité pendant 2-3 minutes. Donc on apprend à avoir des réflexes quand même un petit peu plus que... que la normale, c'est-à-dire constamment sauvegarder notre travail. C'était commun aussi que des fois, le soir, on mangeait et paf, plus de lumière du tout, juste la lumière des sorties de secours. Et moi, j'étais mort de rire à chaque fois parce que ça sort tellement de ce à quoi on est habitué. Parce que oui, ce que j'ai oublié de préciser aussi, même si pour la chambre et tout, tout se passait un petit peu mieux, il va y avoir un autre challenge, ça va être la nourriture. Puisque donc la cantine des employés, il y avait la cantine des employés locaux et une cantine pour les employés expatriés. Et déjà ça, ça me mettait quand même un petit peu mal à l'aise parce que je me disais mais pourquoi on n'est pas tous traités à la même enseigne ? Mais bon, et donc on m'avait expliqué, oui, tu verras, il y a une cantine spéciale pour les expatriés, où vous aurez de la nourriture européenne, et ainsi de suite. Ok, bon après, moi je me disais, je suis au Cambodge quand même pour manger local, mais bref, passons. Et enfin, dans cette cantine, déjà on mangeait en plus dans des plateaux de fer, et j'avais l'impression que c'était, vous savez, comme les plateaux en prison en fait, où il y a les petits... De quoi mettre la nourriture directement dans le plateau et je déchante assez rapidement puisque ce qu'on nous propose c'est par exemple des légumes cuits à l'eau, pas du tout assaisonnés et en quantité très limitée, des poissons qui vont être où il reste quasiment jamais de quoi manger dessus. Je ne sais pas trop comment vous le décrire, il faudrait que je vous montre avec des images mais en fait c'est même pas... comment dire... Clairement ça vend pas du rêve et en plus c'est un gros problème en termes de quantité, il n'y a vraiment pas assez pour le nombre d'employés qu'on est. Donc très compliqué mais là aussi je me dis c'est pas grave, encore une fois fais pas ta princesse, tu vas t'habituer. J'essaye aussi d'en parler de temps en temps un petit peu au directeur pour lui dire mais est-ce que c'est normal que ça soit comme ci, que ça soit comme ça. Et petit à petit aussi je sens que je suis pas la seule à être gênée par ça, l'information remonte. Au fil des mois, il va y avoir quelques progrès, mais ça reste très très compliqué. Et je pense que c'était important que je revienne là-dessus pour que vous compreniez un petit peu la suite des événements. À mon avis, quand on part en aventure, on sait que la nourriture va être différente de notre quotidien, que par exemple si on part en bivouac ou en aventure pour faire de longues marches, qu'on ne va pas dormir sur un matelas super confortable, qu'on va manger différemment. Et dans ce cadre-là d'aventure, je trouve que c'est totalement ok et ça peut, voilà, ça va changer du quotidien et il n'y a pas de soucis par rapport à ça. Mais quand en fait on sait que ça s'intègre dans notre quotidien de tous les jours quand on va travailler, moi j'ai senti que ça me pesait beaucoup, pardon, de me dire bon ben ça en fait c'est mon nouveau quotidien de vivre dans un endroit où je ne me sens pas à l'aise, où au final j'ai l'impression de ne pas... bien manger entre guillemets et vraiment je dis ça avec des pincettes parce que je sais très bien la chance que j'avais. Mais voilà, je pense que ça n'a pas aidé pour la suite et du coup c'est peut-être ce qui a fait que je me suis autant raccrochée à plein d'autres choses autour, c'est-à-dire mes collègues, le groupe d'amis que je me suis fait là-bas. Et c'est pour ça que rapidement je mettais en place des petits bonheurs au quotidien on va dire. Voilà, ça fait très cliché. l'européenne qui va tout le temps se faire masser mais pour le coup j'en ai vraiment profité là-bas au Cambodge. A chaque fois en plus c'était des endroits sublimes, des petits salons, rien de trop commercial, c'était vraiment des petites pépites à chaque fois que je trouvais pour aller me faire masser avec à chaque fois un personnel exceptionnel, des dames, même si on ne parlait pas la même langue, j'étais toujours accueillie avec beaucoup de bienveillance et beaucoup de soin. Et vraiment c'était mes parenthèses enchantées à chaque fois ou d'aller me faire des petits restos en solo, chose que je faisais pas trop à New York, je pense que c'est vraiment au Cambodge que j'ai découvert que c'était ok en fait de juste prendre un livre et aller me faire un restaurant toute seule. Et voilà je pense que ça m'a beaucoup aidé dans mon quotidien, j'ai... ah oui si petite anecdote, je me disais aussi bon bah... J'adore le yoga, ça serait bien que dans mon quotidien je trouve un studio pour mettre ça en place. Et donc un soir je vais tester un cours de yoga. Donc rappelez-vous on est dans ce climat où il fait très chaud, beaucoup d'humidité. Donc là je rentre dans un petit studio tout mignon, un petit peu perdu dans un recoin. Il y a les petits drapeaux tibétains, ça sent l'encens et je me dis ah bah génial, ça va vraiment me rebooster de retrouver cette pratique. Et là, le cours commence, on était envahis de moustiques. En plus, il faut faire quand même assez attention aux moustiques au Cambodge. Que je ne dise pas de bêtises, c'était pour la dingue, je crois ? Non, je ne sais plus. Mais voilà, il faut quand même faire attention aux moustiques au Cambodge. Donc voilà, assez difficile. Vous êtes en chien tête en bas et c'est un peu le challenge de se focaliser sur sa respiration et de faire abstraction de tous les moustiques qui sont en train de vous tourner autour. Et là je me rappelle à un moment il y a une énorme chauve-souris qui rentre dans la salle et qui n'arrive plus à sortir de la salle de yoga. Et là je me dis mais qu'est-ce que je fais là ? C'était vraiment comique, mais bon, j'y allais de temps en temps, ça me faisait du bien. J'ai découvert aussi un cours de... je crois que ça s'appelait Animal Flow, c'est un mix de yoga, fitness... Voilà, un peu bizarre, mais c'était quand même très chouette de pouvoir intégrer de nouvelles activités dans mon quotidien. Encore une fois, dans cette démarche de me dire, bon, c'est pas parfait la chambre, la nourriture... Mais je vais essayer de faire en sorte que tout se passe bien, parce que je me disais, j'ai quand même tout quitté à New York pour cette aventure-là. Enfin, aventure, je baisse mes mots. J'ai essayé de faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Et aussi, ce qui était assez différent par rapport à mes autres expériences à l'étranger, où j'avais tendance à beaucoup me retrouver avec des Français, de rester entre Français, même à l'étranger. là j'étais vraiment très proche de mes collègues Cambodgiens parce que comme je le disais ils m'ont très rapidement super bien intégré et même si oui il y avait quelques français avec qui je traînais de temps en temps parce que j'ai l'impression qu'on ne peut pas y échapper enfin c'est compliqué d'y échapper on rencontre un français une française et puis on lit des liens d'amitié assez rapidement mais voilà mes collègues cambodgiens ils étaient tout simplement en or c'est je me répète ce pays du sourire mais aussi de de la gentillesse Incarnés parce que j'ai quelques collègues, ils n'avaient absolument rien et pourtant c'était les plus généreux que j'ai rencontrés. Et il y a notamment, je crois que j'en avais, je ne suis pas sûre si j'en avais déjà parlé, de Bora. En fait c'est un collègue qui travaillait à la sécurité. Et je le croisais tous les matins parce que lui, en fait, il contrôlait le parking de l'hôtel. Et au début, il ne parlait quasiment pas anglais. Et en fait, à force de le voir tous les jours, je lui apprenais une ou deux expressions. Moi aussi, j'essayais d'apprendre un petit peu de Khmer. En plus, très rapidement, quand on a réussi à un petit peu plus s'exprimer en anglais, en fait, comment vous expliquer ça ? Par exemple, il était super content de me raconter où il habitait, que... Il était super content, il avait une douche, un lit et donc il me montrait et en fait il me montrait que sa douche c'était un seau d'eau dans un espèce de... Je ne sais pas comment vous expliquer ça mais voilà c'était vraiment très très hardcore on va dire comme quotidien qui dormait quasiment à même le sol. Et en fait il était super heureux de me montrer que c'était son quotidien, il se sentait hyper privilégié par rapport à son travail. Et voilà, il respirait la joie de vivre alors qu'il gagnait je crois même pas 200 dollars par mois ou quelque chose comme ça. Donc forcément dans ces moments-là, ça m'aidait à relativiser et me dire mais arrête, t'as des geckos dans ta chambre, ok. La nourriture c'est vraiment pas ouf mais au moins t'as de quoi manger donc arrête de te plaindre, ça suffit. Considère-toi heureuse avec ce que t'as. et aussi rapidement il m'a expliqué qu'en fait il il Dès qu'il avait fini de travailler à l'hôtel, lui il vendait des ananas avec sa mère, qu'en fait sa mère récoltait les ananas et après ensemble il les vendait au bord de la rivière. Et un jour il m'a dit si tu veux tu peux venir avec nous et donc là je me retrouve dans un endroit où il n'y a pas du tout de touristes et je suis là à les regarder, je suis assise sur le côté. Donc la maman coupe les ananas et ensuite c'est Bora qui se charge de faire la vente. Et tous ces Cambodgiens me regardaient en se disant mais qu'est-ce qu'elle fout là celle-là ? Et donc j'étais là à goûter l'ananas, enfin bref être avec eux et c'était... J'en garde vraiment un super bon souvenir. Et parce qu'aussi il m'amenait sur son scooter pour aller dans ces endroits-là. Et pareil les gens se disaient mais qu'est-ce qu'elle fait cette étrangère là sur un scooter dans des quartiers vraiment atypiques avec un Cambodgien. Et il y avait aussi cette innocence chez lui qui était... Assez bluffante parce que par exemple quand, on va y venir, mais quand j'ai quitté le Cambodge, je me rappelle qu'il me disait « Ah mais donc je te verrai à travers l'avion, tu me feras coucou pour dire au revoir ? » J'étais « Oui, oui, je vais essayer. » Et mes collègues me taquinaient un petit peu quand je proposais qu'ils nous rejoignent dans nos sorties. Mais non, non, il ne s'est rien passé, c'était juste un ami très sympa. Et en fait, il découvrait tout avec les yeux d'un enfant. Et c'est ça qui était assez fascinant parce que, par exemple, il est venu une fois avec nous boire un cocktail dans un bar. Il n'avait jamais fait ce type de sortie, donc il était tout stressé, il s'était bien habillé. Il avait son petit peigne et il allait se repeigner toutes les cinq minutes. Il est aussi venu bruncher une fois avec nous et il ne connaissait pas du tout les crêpes, les gaufres, tout ça. Il ne connaissait pas, donc il était trop content de découvrir et puis de voir son émerveillement à chaque fois devant tout ça. C'était chouette de se dire, au moins on peut lui faire découvrir des choses. Ce n'était pas non plus pour flatter notre égo ou quoi que ce soit, de se dire, oh là là, mais tout ce qu'on peut lui offrir, pas du tout. Ça amenait à chaque fois des débats hyper intéressants. Et même à la fin de mon séjour, c'était hyper touchant parce que comme je disais, il n'avait rien. Et le jour de mon départ, il a insisté pour m'acheter sur un marché un petit bracelet. Et vous savez, c'est des petits cordons un petit peu multicolores, très simples. Mais du coup, je l'ai encore, ça fait plus de six ans. Et il était très fier de faire ce cadeau avant de partir. et voilà je pense que cette rencontre ça m'a Ça m'a bouleversée et ça m'a rappelée. Encore une fois, le bonheur peut se trouver dans les choses les plus simples et prendre compte encore une fois de la chance qu'on a, tout simplement. Et dans mes groupes d'amis, il y avait aussi pas mal de filles qui ont pris le temps de me raconter chacune leur parcours où il y en a beaucoup en fait qui venaient de familles extrêmement pauvres et qui du coup... Les premières années de leur vie, elles ont été prises en charge par des ONG, elles ont été à l'école grâce à des ONG pour ensuite retrouver un peu plus tard leur famille. Et elles racontent ça avec beaucoup de détachement, aussi beaucoup de fierté. Et même à l'heure actuelle, si elles avaient un très bon travail, ça n'empêche qu'elles étaient quand même dans un milieu très défavorisé. Et pourtant, c'était les premières à vouloir inviter au restaurant, ce genre de choses. Et oui, elles m'ont bouleversée, ces filles-là. C'était un petit peu comme mes petites sœurs pour certaines d'entre elles. Je suis assez émue rien que d'en parler parce qu'elles ont été très importantes dans mon séjour au Cambodge. Ou même si oui, on avait l'anglais pour communiquer entre nous, des fois on ne se comprenait pas avec la langue, mais c'était ok. Avec un regard, on peut se comprendre. Il y avait aussi la fête, c'est la chanson qui nous... qui nous rapprochait beaucoup puisque j'ai fait vraiment beaucoup de karaoké avec mes collègues. C'est une passion pour eux le karaoké. J'ai l'impression que c'est quand même très... Asiatique, cette passion pour le karaoké, j'ai pas l'impression qu'on soit aussi fan en Europe. Et à chaque fois, en plus, ces filles-là, elles avaient une voix juste extraordinaire à chanter des chansons où je ne comprenais pas les paroles, mais on sentait qu'elles mettaient toutes les motions. C'était vraiment très chouette, tous ces karaokés avec eux, ça nous a beaucoup rapprochés. J'ai fini par chanter des chansons en Khmer, en karaoké, c'était assez exceptionnel. Je suis désolée parce que j'avais prévu toute une structure pour cet épisode et en fait je me laisse porter par les anecdotes qui reviennent. Donc navré si ça part un petit peu dans tous les sens mais peut-être pour rester par rapport à ces rencontres. Mes collègues dès qu'on était en week-end ou qu'il y avait des vacances ou quoi que ce soit, c'était les premiers à m'inviter dans leur sortie et des fois je me suis retrouvée dans ces trucs. à faire des soirées barbecue où on n'était même pas deux expatriés je crois sur une trentaine de Cambodgiens à rien comprendre de ce qui se passait de la soirée parce que tout le monde parlait en Khmer mais au final j'en garde quand même des super souvenirs, des situations de fou rire où je me suis retrouvée à manger des trucs, je préfère même pas savoir ce que c'était mais c'était génial avec voilà tout le temps cette chanson, cette musique qui revenait et Un souvenir qui m'a beaucoup marqué aussi, c'est qu'on a fait deux sorties en bateau sur le fleuve du Thon-de-les-Sapes. C'est quelque chose qu'ils aimaient bien faire de temps en temps, de louer un bateau. En fait, il n'y a quasiment rien sur le bateau, c'est juste pour faire une sorte de mini-croisière sur quelques heures, où chacun ramène un petit truc à grignoter, il y a la musique très fort, et on se laisse porter par cette mini-croisière. Et je me rappelle, ils adoraient ramener à chaque fois des sortes de pâtes de poulet. Et ils étaient là à grignoter ça. Tiens Camille, tu veux goûter ? Non ? J'ai goûté une fois, ça ira. Et c'était des moments où ils se confiaient beaucoup, on rigolait beaucoup. Et c'était des vraies bulles de bonheur. Et des fois, quand on sortait en boîte, parce qu'il y avait énormément de boîtes à Phnom Penh, ou de clubs avec beaucoup de musique pour faire la fête. Et il y avait régulièrement de la musique française. Je me rappelle même dans un club, un soir, il y avait Aya Nakamura. Je me disais, mais comment ça se fait qu'elle soit arrivée jusque-là au Cambodge ? Et un autre club où ils aimaient passer vraiment beaucoup de musique française, où les Cambodgiens adoraient danser sur Claude François et ce genre de choses. Et des fois, je me disais, mais c'est tellement improbable comme situation. Et c'est ce contraste aussi qui m'a quand même pas mal frappée de voir qu'on peut trouver des restaurants assez chics, des boîtes de nuit, des clubs. Et en même temps, il suffit d'aller un tout petit peu plus loin et on va se retrouver dans des quartiers complètement délabrés, avec les lignes électriques qui pendent, où on sent que la pauvreté est là. C'est vraiment très particulier. Je trouve que c'était moins marqué, par exemple, en Chine, là où j'étais, où il y avait quand même des quartiers un peu plus pauvres. Mais là, c'était vraiment tout mélangé. C'était un coin de rue, ça avait l'air complètement moderne, très chic. Et puis, on ne fait même pas 200 mètres et on trouve des bouts de tol partout. Très poussiéreux aussi, comme ville, Phnom Penh. hum... Si on repart un petit peu dans la chronologie, donc je suis arrivée comme je vous le disais mi-avril, là on est à peu près mi-mai. Je sens qu'au niveau du travail c'est très compliqué puisque j'ai quand même été embauchée pour être directrice marketing et je me rends très vite compte qu'en fait c'est un rôle d'exécutant et un rôle où j'ai aucune responsabilité en fait. Puisque encore une fois tout comme ce qu'on m'avait vendu par rapport au... quotidien que j'aurai par rapport à la chambre, la nourriture, en fait, même pour les missions du travail, ça ne correspond pas du tout à ce qu'on m'a vendu. Je ne peux prendre aucune décision, même pour un changement de couleur sur un document, il faut que ça soit validé par le directeur, donc très compliqué. Mais là aussi, je pense que j'essaie d'avoir ce mindset, de me dire, je vais quand même essayer de trouver des solutions, de d'apprendre à connaître mon management, c'est peut-être parce qu'ils ont besoin de temps avant de me faire confiance. Et en fait, plus je vais creuser par rapport aux personnes qui avaient ce poste avant, plus je me rends compte que ça ne vient pas de moi, c'est le management qui est fait comme ça. Je me dis, j'essaye quand même. Mais si je suis totalement transparente avec vous, je sens aussi cette petite voix intérieure qui me dit, ça ne va pas en fait, tu n'es peut-être pas censé être là tout simplement. Mais je me dis, bon, mon cousin à l'époque, et même toujours vit à Hong Kong, il m'avait dit, là tu as un contrat de deux ans au Cambodge, sur les deux ans je trouverai le moment pour venir te voir. Je l'appelle quand même et je lui dis, écoute, je ne sais pas combien de temps je vais tenir ici, je vais te raconter, ça ne se passe pas comme j'avais prévu, mais si tu veux on s'organise un séjour à Siem Reap pour aller voir les temples d'Angkor. Donc j'arrive à négocier quelques jours de repos, je fais des heures supplémentaires et on part découvrir encore les temples d'encore avec mon cousin pendant quelques jours. Et ça je pense que c'est aussi une bulle de bonheur qui va me permettre de tenir encore un petit peu plus. On va en profiter pour faire plein d'activités et d'ailleurs j'ai quelques anecdotes là-dessus. Des super massages, plein de bons restaurants à manger des plats locaux et typiques. C'est d'ailleurs là-bas que j'ai mangé les meilleurs boeufs loklak. C'est un plat typique cambodgien avec du boeuf, du riz. Après il y a quelques variantes mais c'est aussi servi avec cette petite sauce au poivre, en général au poivre de compote. Et il y a aussi beaucoup de citron vert avec cette petite sauce et c'est juste... Je crois que ça s'appelle... tucmérique, ce mélange citron vert et poivre de compote et c'est juste extraordinaire donc voilà on mange super bien, on va bien évidemment découvrir les temples d'Angkor, alors sous une chaleur quand même écrasante mais vraiment exceptionnelle on avait pris un guide qui nous a fait faire les parties principales de ce temple là donc en étant en 2019 il y avait beaucoup de touristes mais ça restait quand même raisonnable et c'est ... Il n'y a pas de mots pour les décrire, c'est juste incroyable et je pense que si jamais vous avez l'opportunité de le faire, je ne peux que vous le recommander. Il y a aussi toute cette partie avec les fameux décors de la raccroft où on voit ces arbres qui se sont incrustés dans la pierre, c'est tout simplement splendide. Je me rappelle aussi qu'il y avait beaucoup de singes, beaucoup de petits singes un petit peu partout et il y a aussi la possibilité d'aller faire certains... d'aller dans certains endroits beaucoup moins touristiques avec des temples tout aussi splendides. Donc vraiment ça c'était... J'étais tellement contente de pouvoir le faire et de me dire bon, quoi qu'il arrive pour la suite de cette aventure, je me sentais pleinement apaisée. Et quand je mentionnais les activités, on a notamment fait du quad avec mon cousin dans la campagne, en fait tout simplement pour aller visiter les champs, aller se perdre un petit peu dans la partie plus... rustique on va dire de 6ème rep et j'avais jamais conduit de quad avant très rapidement je me dis waouh ça va être compliqué parce qu'en fait c'est quand même très lourd il faut pas mal de force pour pour bouger le pas le guidon mais bref vous voyez ce que je veux dire et en fait un moment déjà mon cousin s'éclate et il était à fond il tracé droit devant À un moment, il y a même le guide qui nous accompagnait, qui se met entre nous deux, donc il se met derrière mon cousin et moi je suis derrière. Je vois que le guide vérifie régulièrement si je suis bien. Et en fait, à un moment, il nous amène dans un endroit où il y a beaucoup beaucoup de bosses et c'est censé être super fun parce que ça fait un peu rock'n'roll comme trajet. Et là, à un moment, je sens que je perds le contrôle du véhicule et je sens que je... tombe sur le bas côté et je vois un arbre et je me dis bah ça y est c'est la fin c'est un peu le cliché de voir sa vie défiler devant ses yeux mais j'ai vraiment cru que ça allait mal se terminer et je sais pas j'ai réussi à donner un grand coup à la fin et à éviter la catin on va dire donc je me suis pas fait mal ni quoi que ce soit mais j'ai compris à ce moment là que ce genre de véhicule c'était pas du tout pour moi et on a aussi fait beaucoup d'acrobranches et ça c'est quelque chose que je recommande énormément, enfin, accrobranches. C'est pas que je vous recommande de faire de l'accrobranche, mais en fait, à côté des temples, il y a la possibilité de faire ça, et en fait, c'est pas, vous savez, les structures comme on peut avoir, par exemple, en France, où il y a vraiment des passages, vraiment de partout, là, c'était... principalement de beaucoup de tyroliennes. Et il faut savoir que j'ai le vertige. Et en fait, je ne sais pas. Ce jour-là, je me suis dit, allez, on ne va pas rester sur l'échec du quad où je n'ai quand même pas très bien vécu. Et là, j'ai dépassé mes peurs avec le vertige. Et vous vous retrouvez à faire de la tyrolienne dans ces forêts à côté des temples, tellement de verdure à perte de vue. Par moments, vous escaladez. Et vous vous retrouvez à je ne sais même plus combien de mètres de hauteur, perdu au milieu de cette jungle, à apercevoir des bouts de temple au loin et il n'y avait quasiment personne sur ces activités-là. On n'était qu'un... il y avait quoi ? Il y avait mon cousin et un autre couple qui parlait un petit peu anglais. Ils nous ont fait des super vidéos, je partagerai ça sur le compte Instagram du podcast. Et voilà ! Encore une fois, je me dis, ok, c'est bon, je suis en train de dépasser mes peurs. Au final, j'adore le Cambodge, les gens sont tellement gentils. Je fais des activités exceptionnelles, je découvre cette nature qui est flamboyante et aussi bouleversante. Donc je rentre sur Phnom Penh et je me dis, ça y est, on arrive fin mai, ça va le faire. J'ai peut-être paniqué pour rien. Petit à petit, les semaines passent et même si côté pro c'est toujours très compliqué, je me retrouve à être quand même beaucoup impliquée avec différents départements de l'hôtel, notamment pour un petit projet en interne où je dois faire des vidéos avec chacune des équipes. Et voilà, ce sont des employés qui ne parlent quasiment pas anglais mais au final on arrive à faire des super vidéos, des super projets, on rigole beaucoup et encore une fois je me sens vraiment hyper intégrée. Dans cette équipe ou dans l'hôtel, je crois qu'il y avait quand même entre 300 et 400 employés. Et notamment pour la petite anecdote, vous savez des fois les gens laissent des petits mots dans les chambres pour remercier les femmes de ménage. Et quand j'ai travaillé avec l'équipe housekeeping, j'ai vu qu'elle gardait tous ces petits mots et en fait elle l'accrochait sur... sur un grand pan du mur et on voyait tous ces mots de tous ces gens venant de partout dans le monde. Donc voilà, je découvre aussi une autre facette de cette industrie et je me sens très proche de mes collègues. Et voilà, j'essaie de trouver des solutions pour le travail. Et là, petit à petit, il y a de nouveau des petites difficultés qui pointent leur nez. Alors je ne sais pas, peut-être que je m'étais voilée la face pendant ces quelques semaines où... où j'ai pu découvrir une autre partie du Cambodge et me rendre compte que j'adore ce pays, j'adore discuter avec les gens, j'adore en apprendre de plus en plus sur cette culture, je me mets à apprendre quelques mots de vocabulaire en Khmer. et en fait au niveau du travail ça ne va absolument pas. Ça en devient très pesant, je n'arrive pas à trouver de solution malgré tout ce que je mets en place et là je sens que... Ça me déchire le cœur, mais je sens que ça ne va pas être possible de continuer parce que professionnellement, comme je vous l'ai expliqué, c'est très compliqué. Je sens que je n'apprends rien du tout, que je ne m'épanouis pas, que ça ne va pas changer, que c'est juste... je m'ennuie aussi, tout simplement. Et dès que j'essaie de proposer des initiatives, des projets, de faire changer les choses, ça ne passe pas du tout. Je sens aussi que le milieu de l'automne et du luxe a beaucoup évolué. Et il y a énormément de choses qui ne me conviennent plus, où moralement je ne trouve pas ça normal qu'il y ait autant de différences de traitement entre les employés, qu'il y a parfois des petits détails, et je ne m'épencherai pas sur le sujet ici, mais qui m'échappent, je ne trouve pas ça normal. Même si ça va beaucoup mieux dans mon quotidien, que j'ai réussi à me créer un petit cocon, j'ai maintenant des rats. Au-dessus de ma chambre qui court toute la nuit à faire des bruits comme des chiens enragés.

  • Speaker #1

    C'est juste lunaire comme situation. On est obligé d'essayer de bloquer des trous parce qu'il y a une trappe par laquelle il pourrait sortir à n'importe quel moment dans la nuit.

  • Speaker #0

    En plus de ça,

  • Speaker #1

    on arrive sur la période des banquets dans l'hôtel. C'est là où il y a beaucoup d'aller-retour avec les mises en place des tables,

  • Speaker #0

    des chaises. pour

  • Speaker #1

    200-300 personnes à chaque fois. Et forcément, c'est ma chambre qui donne sur ces mises en place-là. Donc, c'est très compliqué de dormir la nuit. Et en fait, encore une fois,

  • Speaker #0

    comme tout ce que j'ai dit depuis le début,

  • Speaker #1

    ce sont des petits détails. Mais je pense que là, juste en plus du travail qui ne se passe pas bien,

  • Speaker #0

    j'arrive à bout là,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    encore une fois je sais que c'est pas dramatique et je pense que je m'en suis beaucoup voulu à l'époque de me dire ce que je vous disais un petit peu au début de là là mais c'est quoi c'est juste moi qui ai fait ma princesse mais non en fait ça ça ne va pas pour le travail ça ne va pas au quotidien et je pense aussi que c'est un moment où je me mets beaucoup je me remets beaucoup en question sur mais qu'est ce que j'ai envie de faire de ma vie est ce que enfin quel est le sens de ma vie c'est très bizarre dit comme ça mais je pense que là en fait je pète un peu les plombs quoi Et je pense aussi, ce qui a déclenché un peu ce raz-de-marée, on va dire, c'est qu'on a organisé à l'hôtel un événement caritatif avec une association de jeunes enfants handicapés. Ça m'a bouleversée tout simplement cet événement, parce qu'ils ont fait un concert, ils ont chanté énormément de chansons. Moi, je me suis retrouvée à faire maître de cérémonie pour cet événement. Je suis passée à la télé cambodgienne. Quelques semaines avant ça, pour une exposition, j'étais dans la presse, c'était très drôle, mais ce concert, je me suis vraiment dit, mais qu'est-ce que je fous ici ? Je ne sais pas, c'était vraiment remettre en question mon utilité dans la société, vraiment plein de choses, et ce que je vais comprendre seulement quelques mois après, quand je ferai une thérapie, c'est que peu importe où on va dans le monde, on... On a beau aller le plus loin possible, au final on finit toujours par trimballer son bagage émotionnel j'ai envie de dire. Et tant qu'il n'y a pas certaines choses qui ont été décortiquées on va dire, et regardées de plus près, ça continuera à nous poursuivre j'ai envie de dire, peu importe où on va. Donc voilà, c'était un peu je pense un trop plein et donc là je prends la décision de démissionner. Et quand je ressens un... Un tel soulagement en fait, après cette prise de décision, je me dis que c'était la bonne chose à faire. Mais vous voyez, ça a été très compliqué pour moi de... Même là, rien qu'en en parlant, je suis quand même assez émue, d'accepter que ce n'était pas pour moi, ce job, cette expérience, que j'ai vraiment eu un coup de cœur absolu pour le Cambodge et pour cette culture, mais que ça va s'arrêter là. que... Tant pis, j'ai quitté New York pour cette aventure et maintenant je n'avais aucune idée d'où j'allais aller, ce que j'allais faire, mais qu'il fallait l'accepter. Et je pense que même quelques années après, il y a une part de moi qui le vit un peu comme un échec, même si j'ai conscience que non, c'est pas un échec, ça devait se passer comme ça. Et j'ai pu apprendre beaucoup de choses de cette expérience, mais quand même pas facile, et même en parler, je... On n'avait pas reparlé autant dans les détails depuis un moment et je sens qu'il y a peut-être encore des petites choses à aller décortiquer suite à la fin de cette aventure. Pour mes derniers jours au Cambodge, je vais vraiment essayer de profiter à fond de mes amis, de mes collègues. On va faire pas mal de pots de départ, on retourne faire encore quelques karaokés et je vais prendre le temps aussi de visiter certaines parties de la ville. Parce que oui, clairement, je ne vais pas vous mentir, Phnom Penh, il n'y a pas non plus 200 choses à faire mais il y avait quand même quelques musées assez sympas en plein centre de la ville. Il y a aussi le fameux centre de rétention de Toile Sleng, où en fait c'est un ancien lycée où le régime des Khmer Rouges emprisonnait et tuait toutes les personnes dont ils se méfiaient. Et c'était tout simplement bouleversant. J'avais pas non plus envie de trop me voiler la face par rapport à cette culture et d'être quand même au plus près de la réalité des choses. C'est que ce pays est encore très marqué par son histoire. Et en fait, dans ce lycée, on voit les pièces, les salles d'école qui étaient transformées en salles de torture, tout simplement, en salles comme une prison. Il y a encore certains lits. Certains endroits sont encore très marqués, je ne rentrerai pas dans les détails mais je vous laisse imaginer, on comprend très bien ce qui s'est passé. Il régnait vraiment une atmosphère très particulière sur ce lieu-là, mais c'était important pour moi de m'y rendre avant de partir. Et ce que j'ai fait aussi, c'est que pour mes deux derniers jours, je me suis dit je vais me prendre un petit boutique hôtel pour un peu... intégrer ces trois mois, être dans un petit cocon avant de partir et moi qui n'avais pas été malade du tout pendant ces trois mois, les deux derniers jours j'ai été malade comme un chien, un peu comme si c'était l'intégration de tout ce qui s'était passé, j'avais peut-être trop pris sur moi, je sais pas, mais à l'époque j'étais pas encore très ouverte à... pas familière avec son corps, que peut-être mon corps parlait pour moi. Mais là, clairement, je me suis dit, OK, là, il y a quelque chose. Et après, j'ai décidé de partir passer des entretiens d'embauche en Thaïlande pour toujours rester dans l'hôtellerie de luxe. J'avais fait marcher quelques contacts. Et en fait, je me rends rapidement compte que je pense que c'est l'industrie qui ne me convient plus. Même si je découvre très rapidement la Thaïlande, que ça me plaît beaucoup, je sens que ce n'est plus pour moi, que ça ne correspond pas à ce que je recherche. Je pars retrouver mon cousin à Hong Kong, où là, c'est le coup de cœur absolu. Je connaissais déjà un petit peu Hong Kong et je me dis que j'ai l'impression d'avoir le mix parfait entre tout ce que j'aime beaucoup de New York et tout ce que j'adore de l'Asie. Donc là, j'entreprends les démarches pour faire mon visa de travail, je commence à passer des entretiens et je me dis ok, en fait, je suis passée par cette étape du Cambodge pour terminer ici. Parce que pour moi, ça y est, je me projette déjà, mon cousin commence à me faire rencontrer ses amis, on fait quelques sorties, enfin je me dis ok, ça va être Hong Kong. mais les choses ne vont pas se passer comme prévu puisque là on est euh Fin de l'été 2019 à peu près, et il y a beaucoup de tensions entre Hong Kong et la Chine continentale, tellement que ça bloque énormément de recrutement, ça complique les choses par rapport à mon visa, encore une fois, et tellement que je me dis, bon, le temps que ça se calme, je vais rentrer en France, l'aéroport est bloqué, mon vol est retardé, enfin bref. Je finis par quitter l'Asie et je rentre en France, j'attends que les tensions s'apaisent mais ça va prendre énormément de temps tellement que je me dis bon ben en fait il faut que je change mon projet. Donc je vais pas trop rentrer dans les détails, je vais l'expliquer dans l'épisode où je dévoile un petit peu plus mon parcours mais je vais changer je sais pas combien de fois mes plans, je vais essayer de partir travailler au Canada où en fait je me dis ah ! ok, en fait, ce qui s'est passé à Hong Kong, c'est parce que c'était pour m'amener au Canada, je fais tout pour obtenir un visa de travail, mais là aussi, ça ne se passe pas comme prévu, tellement qu'à un moment, je me dis, bon, peut-être qu'en fait, j'ai fait Thaïlande, Cambodge, Hong Kong, c'est peut-être juste que je dois revenir en Chine, vu que j'avais quand même beaucoup aimé cette expérience, donc je passe des entretiens en chinois, je lance les procédures de visa, et nous sommes en mars 2020. Donc je vous laisse imaginer la suite puisque la Chine ça ne s'est pas concrétisé et au final j'ai fini par trouver un travail en France et je ne suis pas reparti en Asie.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui quand je repense au Cambodge, forcément je pense tout de suite à mes amis, à ces collègues avec qui j'ai vraiment tissé des liens très précieux. Et je suis en train de lire un livre, je ne vais pas vous spoiler le nom parce que normalement je vais recevoir l'autrice du livre. Elle expliquait en fait qu'il faudrait une deuxième vie, c'est-à-dire une seconde vie pour retourner voir tous les gens qu'on a rencontrés dans nos voyages. Et c'est vrai que j'aimerais énormément les retrouver,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien retrouver aussi les tuktuk.

  • Speaker #1

    au Cambodge parce que c'était quand même une grande découverte pour moi même si j'en avais fait un petit peu en Chine là c'était très sport au Cambodge des fois il valait mieux pas regarder autour parce que côté circulation voilà je pense que j'ai pas fait le Vietnam mais c'est quand même bien intense et des fois les chauffeurs de Tuk Tuk étaient vraiment très drôles, ils étaient disposés à parler même s'ils avaient pas forcément de vocabulaire Des fois, je me rappelle, il y en a un, c'était un phénomène,

  • Speaker #0

    il avait une sorte de veste qui était,

  • Speaker #1

    enfin un petit juste au corps,

  • Speaker #0

    qui était construit avec, vous savez,

  • Speaker #1

    quand on ouvre une canette de soda, ce petit clip en haut, je ne sais plus comment ça s'appelle,

  • Speaker #0

    et voilà, c'était recouvert de ça, sa veste,

  • Speaker #1

    il avait un petit chapeau qui était confectionné avec ça aussi.

  • Speaker #0

    Souvent,

  • Speaker #1

    il y avait de la musique, du hip-hop cambodgien, vraiment trop drôle. Quand il se mettait à pleuvoir, parce que c'est vrai que je n'en ai pas trop reparlé, mais la pluie au Cambodge, c'était d'une intensité. Après, c'est la période qui voulait ça aussi, par rapport à la période des moussons, mais je n'avais jamais vu autant d'intensité dans les intempéries et dans la pluie là-bas. C'était assez impressionnant et en même temps, il fallait s'adapter et les gens le prenaient très bien. Des fois, il fallait patienter. Une demi-heure, une heure avant de pouvoir sortir d'un endroit. Je me rappelle des fois, je me suis retrouvée à terminer le travail, à devoir marcher pieds nus dans la rue tellement c'était inondé.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était quand même assez drôle. Et c'est ça aussi qui me plaisait beaucoup au Cambodge,

  • Speaker #1

    d'être beaucoup amusée parfois dans des situations du quotidien où je vous parlais de tuktuk et des fois sur le bord de la route,

  • Speaker #0

    je voyais des

  • Speaker #1

    Des vendeurs d'essence qui vendaient de l'essence dans des bouteilles d'eau en plastique.

  • Speaker #0

    Des fois,

  • Speaker #1

    c'est des choses qui sortent tellement de notre quotidien que ça me faisait toujours sourire de comprendre comment est-ce qu'ils fonctionnaient, d'échanger avec mes collègues. Ça me manque beaucoup de comprendre le lien avec leur famille parce qu'il y a une population quand même très très jeune au Cambodge et en même temps,

  • Speaker #0

    il y a toujours ce respect par rapport aux personnes âgées.

  • Speaker #1

    tout comme on peut retrouver ça en Chine par exemple. Beaucoup de respect aussi par rapport à la royauté, par rapport au roi, par rapport à toute la famille royale, où il faut faire très attention dès qu'on parle d'eux, dès qu'on passe près du palais royal à Phnom Penh, il faut être très respectueux.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'était vraiment tout ce cocon qui me plaisait beaucoup. Sans oublier bien évidemment toutes les...

  • Speaker #0

    Les beautés que j'ai pu découvrir par rapport à l'architecture,

  • Speaker #1

    par rapport à tous ces temples, que ce soit à Siem Reap ou même les musées d'Amp Nampen, c'est vraiment un type d'architecture qui est quand même assez différent de la Thaïlande, de la Chine, parce que c'est tellement grand le Cambodge, j'aimerais beaucoup aller découvrir les plantations de poivre de Kampot dans le sud, aller aussi sur les plages dans le sud avec Kep,

  • Speaker #0

    il y a aussi les îles de Korong,

  • Speaker #1

    Sianoukville, il y a Batambang aussi dans le nord-ouest. Pour une architecture vraiment exceptionnelle, il y a aussi la région de Mondoulkiri, où là ça va être une région plus sauvage, avec beaucoup de jungles, de cascades, peut-être apercevoir quelques éléphants, il y a vraiment beaucoup de choses à faire au Cambodge. J'aimerais manger aussi à nouveau des plats locaux, avec ce fameux boeuf loklak, dont je vous parlais tout à l'heure,

  • Speaker #0

    le boeuf sauté au poivre.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le plat national amok. Ce poisson cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier avec du curry,

  • Speaker #0

    lait de coco,

  • Speaker #1

    il y a vraiment quand même pas mal de choses et surtout cette influence multiculturelle on va dire par rapport à la cuisine vietnamienne, la cuisine thaïlandaise, même chinoise, il y a vraiment de tout et c'est juste un plaisir pour les papilles.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #1

    je pense que ça me démange en fait d'y retourner.

  • Speaker #0

    donc on arrive à la fin de cet épisode et je vais me prêter au Au jeu des questions que je pose à mes invités, si je devais retenir trois mots par rapport aux Cambodgiens pour les définir. Sans trop réfléchir, vous voyez, je n'ai même pas préparé les mots, mais je dirais, les premiers mots qui me viennent, c'est la gentillesse. Vraiment, je crois que je n'ai jamais rencontré des gens aussi gentils qu'au Cambodge. Leur générosité et leur sourire. Et, ouais, générosité, sourire et gentillesse. Et si je devais choisir trois mots pour le Cambodge ? Ça c'est plus compliqué. Le premier mot qui me vient c'est encore une fois générosité. Pour définir ce pays... Le deuxième ça serait la couleur ocre parce que il y a quand même vraiment beaucoup beaucoup de poussière au Cambodge. Il y a aussi beaucoup de temples, beaucoup de pagodes avec beaucoup d'or, cette couleur dans les temples qu'on visite. Et ça me fait penser aussi à cette chaleur qui est omniprésente et qui au final me plaisait beaucoup quand même. Donc générosité, ocre et intense tout simplement. Intenses dans les émotions, intenses par rapport à leur passé, intenses parce que j'ai l'impression aussi qu'ils ne font pas semblant pour plein de choses. Quand ils aiment, ils vont aimer très fort. Quand ils sont passionnés par quelque chose, ils vont l'être à 200%. Et je vais en rajouter un quatrième, ça serait la force tranquille. Parce que quand même, surtout dans le milieu professionnel, j'ai découvert qu'il fallait y aller tranquillement. Aussi, quand on demandait à certains collègues de faire quelque chose ou quand on demandait à un fournisseur tel produit, oui, oui, oui, ça arrive, mais vraiment tranquillement. Donc vraiment cette force tranquille qui fait un peu contraste avec cette intensité. Et ça pourrait peut-être être ça la conclusion de cet épisode, que cette expérience c'était me rendre compte peut-être que j'avais beaucoup d'intensité et que j'arrivais peut-être à une période de ma vie où c'était peut-être la fin d'un cycle avec cette intensité et que j'avais besoin de retrouver un peu cette force tranquille, je sais pas. mais voilà j'espère en tout cas que cet épisode vous aura plu et Et peut-être, voilà, si moi je peux vous donner un conseil de ce que j'ai tiré de cette expérience, c'est de... Ça va paraître très cheesy, mais de toujours écouter cette petite voix en vous qui, des fois, vous dit, ça, c'est pas OK, en fait. Et aussi, de ne pas être trop dure envers vous-même. Alors après, je dis ça alors que j'ai encore plus conscience en enregistrant cet épisode que... Je ne suis pas capable de l'appliquer moi-même, mais que voilà, si une aventure ou un voyage ne se passe pas comme prévu, vous avez sûrement fait de votre mieux à l'instant T, avec les ressources que vous aviez à ce moment-là, et que ça ne sert à rien de venir s'autoflageller sur j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça. Non, en fait, vous avez vraiment fait de votre mieux, donc soyez doux envers vous-même. Je vais essayer de l'être un petit peu plus, même par rapport à cette expérience. Donc merci pour votre écoute. C'est bizarre quand même de se confier sur ce séjour, mais je suis contente de l'avoir fait. J'espère que ça vous aura plu. Et je sais que le Cambodge a quand même beaucoup évolué depuis 2019. Le Covid est passé par là, mais je suis sûre que malgré les changements, ça reste... Les Cambodgiens n'ont pas changé, qu'ils sont toujours aussi... Aussi gentil, aussi ouvert, aussi généreux. Si vous avez pour projet d'aller là-bas, n'hésitez pas à me contacter. Je remettrai aussi le lien de l'épisode avec Sophie sur cette destination. Et encore merci pour votre fidélité, pour votre écoute, parce que même si le rythme des épisodes ralentit, vous êtes toujours aussi nombreux à suivre GoodVisa.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à laisser un avis. Vous savez tout. Encore merci à vous et à bientôt. Merci à vous, merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous a permis de vous évader et de vous ressourcer. J'ai besoin de vous pour que l'aventure Good Visa continue. Vous pouvez vous abonner sur votre plateforme préférée afin de suivre les nouveaux épisodes. Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez laisser 5 étoiles et un avis, et même en parler autour de vous. Il y a aussi le compte Instagram Good Visa Podcast, tout attaché, que vous pouvez suivre où je poste régulièrement des photos et des vidéos pour illustrer les épisodes. Ça me touche énormément quand je reçois vos retours, alors vraiment n'hésitez pas à me faire un mot. Merci à vous, à bientôt.

Chapters

  • Comment je me retrouve à partir au Cambodge ?

    00:40

  • Arrivée au Cambodge : déception, la chambre de l'horreur... mais une super intégration

    03:46

  • Mettre en place mes petits bonheurs du quotidien

    17:19

  • Des collègues en or

    20:23

  • Sacré Bora : une rencontre qui m'a bouleversée

    21:34

  • Sorties karaoké, Aya Nakamura en boîte...

    26:06

  • Coup de coeur pour Siem Reap : découverte des temples, aventures (et fail)

    32:30

  • Est-ce que je me voile la face dans mon travail ?

    38:28

  • Sortir de l'illusion : grosse remise en question et accepter l'échec ?

    41:10

  • Changements de plans : action, réaction... Nouveaux départs ?

    47:25

  • Bilan du Cambodge : ce que j'en garde, ce qui me manque

    50:12

  • Les leçons de cette expatriation

    56:40

Description

Dans cet épisode spécial, les rôles s’inversent puisque je passe à nouveau de l’autre côté du micro pour vous partager mon aventure au Cambodge… 


En 2019, après trois ans à New York, je prends la décision radicale de quitter les États-Unis pour m’installer au Cambodge, où un nouveau challenge professionnel m’attend à Phnom Penh, la capitale. 


Dès les premiers jours, je déchante rapidement. Rien ne correspond à ce qu’on m’avait promis, que ce soit professionnellement parlant ou vis-à-vis du quotidien. Pourtant, au milieu de ces défis, je découvre la gentillesse inestimable du peuple cambodgien en me liant d’amitié avec mes collègues. Je vais vous partager quelques anecdotes de ma vie d’expatriée, et tout ce que j’ai essayé de mettre en place pour m’adapter face aux challenges. J’aborderai aussi des aspects fascinants de cette culture ainsi que les contrastes saisissants de ce pays, entre tradition et modernité. 


Ce séjour a été un véritable tourbillon d’émotions et a marqué un tournant important dans ma vie : remise en question, réflexions sur l’importance de s’écouter, lâcher-prise… Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles ! 


Les références de l’épisode : 


PS : Pour les plus curieux qui lisent tout le descriptif, vous pouvez aller découvrir en exclusivité le nouveau site internet de Good Visa : goodvisapodcast.com Tous les épisodes sont en train d'y être intégrés petit à petit. N'hésitez pas à me faire vos retours !


Mots-clés de l’épisode : Cambodge, Phnom Penh, reconversion, expatriation, temples d’Angkor, culture cambodgienne, adaptation, écoute de soi, aventure, intégration, auto compassion

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Le podcast Good Visa est produit et présenté par Camille Merel. 


Musique : Camille Merel


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Good Visa, le podcast, voyage et bien-être pour s'évader et se ressourcer. Aujourd'hui, je vous propose un épisode particulier puisque je vais me confier au micro. En 2019, après trois ans à New York, je décide de tout quitter pour partir m'installer au Cambodge. Cette aventure ne s'est pas vraiment déroulée comme prévu, mais je vais partager avec vous mon coup de cœur pour ce pays et cette culture. Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles. Je m'appelle Camille et je vous souhaite une bonne écoute, ou plutôt un bon voyage. Bonjour à tous, bonjour à toutes, j'espère que vous allez bien. Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas retrouvés, puisque vous l'avez sûrement remarqué, j'ai choisi de ralentir un petit peu le rythme des épisodes après une période assez intense de plusieurs mois, avec des épisodes toutes les semaines. Et là, petit à petit, on se rapproche vers la fin de cette saison de Good Visa. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous proposer un épisode un petit peu spécial. Ça fait un moment que j'avais envie de le faire et je sais pas. Il s'avère qu'en ce moment, c'est le bon moment pour faire cet épisode puisque je vais vous raconter mon aventure, on va dire, au Cambodge. On a déjà abordé le Cambodge avec Sophie Trem dans l'épisode 22 et j'avais aussi fait un hors-série où on parlait un petit peu de mon parcours et j'avais mentionné... Le Cambodge, mais là j'avais vraiment envie de reprendre un petit peu la chronologie, pourquoi je me suis retrouvée là-bas et ce qui s'est passé. Donc si on resitue, on va dire à peu près à partir de début 2019, je suis toujours à New York et ça se passe pas exactement comme je le souhaite côté professionnel. C'est compliqué aussi de rester à New York avec un autre travail parce qu'en termes de visa, voilà c'est... On le sait, c'est pas pour rien que le podcast s'appelle Good Visa. C'est très compliqué de changer de visa avec Trump à l'époque. Et voilà, sur le plan perso, je sens que j'ai besoin de m'éloigner de beaucoup de choses. Donc je postule en Asie parce que j'avais déjà travaillé en Chine et je sais pas. Je ressens un appel retourné là-bas. Et le recrutement se fait très rapidement pour ce poste au Cambodge, à Phnom Penh, pour retourner dans l'hôtellerie de luxe. Et le changement va être très rapide puisque je vais quitter New York mi-avril, le 15 avril et je vais partir au Cambodge le 19 avril. Donc en fait j'ai à peine 4 jours de transition en France. Donc vraiment très sport et en même temps ça me ressemblait beaucoup à l'époque et j'avais pas vraiment en tête de aller ça pourrait être pas mal que j'intègre un petit peu ces 3 années passées à New York. Non non, j'ai foncé tête baissée et puis je me suis aussi adaptée à... à ce qu'on me proposait pour le début de ce nouveau contrat. Je ne sais pas si vous vous rappelez à l'époque en plus, quand j'arrive en France et quand Notre-Dame de Paris est en train de brûler. Donc c'est très particulier comme période de transition, on va dire. Et donc je quitte la France le 19 avril pour arriver au Cambodge le 20. Je vais passer par Bangkok à l'époque, transition très rapide. Et pour les formalités de visa avec le Cambodge, ça a été relativement simple pour une fois. Donc ça, c'était quand même un grand soulagement. Et ça m'a beaucoup fait rire parce que quand je suis arrivée à Phnom Penh, j'ai été accueillie par le staff de l'hôtel. Vous savez, avec le petit panneau avec écrit mon nom, c'était la première fois que ça m'est arrivé. Donc voilà, ça a commencé sur une note assez comique. Donc j'arrive à Phnom Penh, là on est à 38 degrés, ressenti 46, il y a cette humidité et en même temps je sais pas, je me dis ça y est c'est un nouveau départ, je laisse tout ce qu'il y avait à laisser derrière moi et je pars sur de nouvelles bonnes bases. Donc là, comme je mentionnais, je vais travailler dans un hôtel 5 étoiles et avant que je sois installée dans les logements spéciaux pour les expatriés, on me propose 2-3... Deux, trois nuits dans l'hôtel pour vraiment faire l'expérience de ce que je vais vendre plus tard, même si ça reste dans le service marketing. Donc je suis accueillie avec les paniers de fruits, il y a la piscine, je vais au restaurant matin, midi et soir. Je me fais des petites balades, je commence à découvrir le pays. Et là je me dis mais qu'est-ce que j'ai bien fait de m'écouter, de faire ce changement, de découvrir ce pays parce que je ne connaissais pas du tout le Cambodge. Je me rappelle que les premiers jours, j'ai tout de suite ce réflexe d'aller dans un supermarché pour voir au plus près cette culture, j'ai envie de dire. Et c'est assez intéressant de voir, il y a plein de fruits exotiques partout. Je me rappelle, ce qui m'avait beaucoup choquée, c'est même les fruits, en fait, les pommes étaient emballées dans du plastique. Enfin, les pommes en... Unique, enfin individuelle. Donc vraiment beaucoup de plastique partout. Je vois aussi qu'il y a énormément de produits français. De par l'histoire de ce pays. Et que par exemple, je ne sais pas, un pot de Nutella ça va être presque 10 dollars. Les sachets de thé ça va être près de 8 dollars. Puisque oui, on l'avait peut-être mentionné déjà avec Sophie dans l'épisode du Cambodge. il y a donc deux monnaies au Cambodge il y a donc les dollars c'est la monnaie principale quand on va retirer de l'argent dans un distributeur c'est ce qu'on va vous proposer et après il y a la monnaie locale avec les riels donc ça ça va être plus pour les taxis, pour les tuktuk pour acheter des petites choses sur le marché et là la troisième nuit tout va basculer j'exagère mais donc là c'est le moment où on m'installe dans les quartiers euh Il y a en fait une petite dépendance à l'hôtel avec les logements pour les expatriés de l'hôtel, que ça soit des expatriés européens, américains ou asiatiques. Et je me retrouve dans une petite chambre, mais... Alors vous allez peut-être vous dire, oh mais elle faisait ça à Princesse. Non vraiment, j'ai vécu en Chine, j'ai déjà été dans des logements un peu rock'n'roll, mais là c'était vraiment la chambre de l'horreur parce que j'arrive, déjà tout est ultra sale, il y a de la poussière. partout, la moitié des meubles sont cassés j'ai pas de chaise, les rideaux sont pétés, il y a des taches de calcaire comme j'ai jamais vu dans les éviers c'est fissuré il y a de la poussière partout les serviettes sont vraiment sales il faut dire ce qu'il y a il y a un cintre en fer dans l'armoire la porte on voit qu'elle a été pétée ... Il y a des bouts de scotch partout, des taches de peinture, des cheveux par terre, le porte-savon qui est pété. Il n'y a rien qui va et donc on m'annonce, voilà c'est ta chambre. Et puis je me rappelle ce soir-là, il était assez tard donc je ne peux même pas demander à parler à mon responsable ou quoi que ce soit pour voir s'il n'y a pas autre chose. Et là je me dis, mais dans quoi je me suis retrouvée ? Et là je commence à me dire, mais qu'est-ce que je fais là ? Je me rappelle en plus, il fait nuit assez tôt au Cambodge. Enfin, en Asie de façon générale. Et donc je suis dans cette chambre, après avoir vécu mes deux premiers jours assez fantastiques, on va dire. J'ai pas internet dans ma chambre, j'ai personne à qui parler, et juste je me sens mal et je me dis, mais est-ce que j'ai pas fait la plus grosse erreur de ma vie en fait ? Donc là c'est très très compliqué. Donc le lendemain, je vous passe les détails, mais je fais état de la situation au directeur de l'hôtel, qui ne semble pas non plus si choqué que ça. Pourtant, c'est un Français, on a un très bon feeling, ce que je pensais être un très bon feeling au début. Il me dit, bon, ok, on va te faire dormir à nouveau une nuit dans l'hôtel, le temps qu'on corrige tout ça. donc le lendemain on On propose une nouvelle chambre, un petit peu plus grande et surtout quand même beaucoup plus propre. Parce que vraiment j'avais l'impression de rentrer dans cette première chambre. C'était vraiment la chambre de l'horreur. Donc là on propose quelque chose de beaucoup plus correct. Et je me dis bon ok, ça va le faire. C'était juste une erreur de départ, tout va bien se passer. Et sauf que petit à petit dans cette chambre, je me rends compte que mon collègue de chambre, un collègue de mon équipe, Sa chambre est envahie de cafards, donc il me prévient qu'il faut que je sécurise un petit peu ma chambre pour éviter d'être envahie. Et là au Cambodge, on parle de cafards XXL, c'est pas des petits cafards, c'est vraiment des trucs énormes. Et aussi, dès les premiers jours, je me rends compte que par chance, je vais échapper aux cafards parce que je protège bien tout dans la salle de bain. Mais ma chambre va être envahie de geckos. Vous savez, ces petits lézards... Une sorte de lézard jaune avec un petit peu des ventouses au bout des pattes. Et comme je l'ai expliqué, je crois, dans l'épisode avec Sophie, c'est une de mes phobies, en fait, les lézards. Voilà, chacun ses petits trucs. Et quand je dis envahie, c'est-à-dire que j'avais au moins tout le temps 4-5 geckos dans ma chambre qui passaient à côté de mon lit, qui étaient au milieu de mes chaussures, et puis en plein milieu de la nuit. les geckos, même s'ils sont très petits, ça va faire un bruit. Mais énorme, ça fait le... Attention, je ne sais pas si je me tente à l'imitation du gecko, mais ça fait gecko, gecko ! Et là j'en rigole, mais je vous jure que quand on a une phobie et qu'on se retrouve avec les lézards... Bon après vous me direz, oui, je partais au Cambodge, je savais dans quoi je me lançais, mais en fait je pense que petit à petit à chaque fois c'était les choses qui s'accumulaient. Mais bref, donc je pars m'acheter des filets pour essayer de les attraper les geckos, pour les sortir dehors. Donc voilà, je fais un petit peu... j'essaye de m'adapter. Entre temps quand même, je commence à travailler au sein de l'hôtel, je découvre mon équipe. Donc pour l'équipe marketing, j'ai une petite équipe de 4-5 personnes, que des garçons. Il y a un français qui va être stagiaire, il y a un cambodgien, il y a un garçon des Philippines. Deux garçons des Philippines et ils m'accueillent vraiment super bien au sein de cette équipe. Ils m'offrent un bouquet de fleurs les premiers jours, ils sont vraiment aux petits soins. Et ils ont bien compris que voilà, le début a été un petit peu rock'n'roll mais je sens tout de suite vraiment cet accueil ultra bienveillant de leur part et ça m'a énormément aidée. En plus pour cette première semaine, ce qui va être très drôle c'est que c'est la plus grande soirée de l'année pour l'hôtel, pour le personnel. Donc ils ont vraiment vu les choses en grand. Il y a une soirée qui est organisée dans la plus grande salle de réception de l'hôtel. Chaque équipe fait un petit spectacle. Et moi, en deux, trois jours, j'apprends la chorégraphie de l'équipe marketing. On se retrouve sur scène à faire une danse. En plus, ils me disent, on va te mettre au premier rang. Comme ça, ça va faire rigoler les gens. Bref, c'est quand même très comique. Et je découvre que les Cambodgiens adorent faire la fête. Après, vous me direz qu'ils n'aiment pas faire la fête, mais je ressens vraiment dès le début que la musique et la danse, c'est vraiment hyper important pour eux. Et je me dis, oui, le Cambodge est le pays du sourire, mais c'est vrai que j'ai rarement vu un tel enthousiasme à passer une soirée comme ça. Donc là, je me dis, allez, ça marque à nouveau des bons points, ça se passe super bien. À la fin, je monte chanter sur scène avec eux. Et ils m'intègrent tous hyper bien. C'est très bienveillant. Et voyez si vous avez suivi un petit peu mon parcours. C'était en 2014, j'ai été en Chine. Et même si j'avais été super bien intégrée aussi avec mes équipes, là je sens que c'est pas du tout la même chose. C'est vraiment... Même s'il y en a plein qui parlent pas anglais dans les équipes, ils veulent vraiment faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Donc c'est beaucoup de bonheur. Et je me dis, allez ! C'était juste un loupé, ça va bien se passer. Je suis quand même très contente aussi à l'époque de retrouver ce milieu de l'hôtellerie de luxe où il faut tout le temps être impeccable, vous savez avec le chignon, pas un cheveu qui dépasse. J'ai l'uniforme de l'hôtel, il faut toujours faire attention à notre prestance et à notre présentation face aux clients parce que même si j'avais un poste marketing, j'étais quand même beaucoup en backstage on va dire. Et là, il faut que je m'adapte parce que je découvre que tous les bureaux sont en fait dans une partie de l'hôtel où il n'y a pas du tout de fenêtres. Donc je vais passer toutes mes journées de travail sans lumière naturelle. Et aussi pour la petite anecdote, au Cambodge, il y a régulièrement beaucoup de coupures de courant. L'électricité, elle est régulièrement coupée dans le pays et en fait, les hôtels ont des générateurs. Donc normalement, ça n'impacte pas les séjours des touristes, la façon de faire le business pour des grosses sociétés. Mais c'était quand même fréquent que malgré ces générateurs, il y ait des coupures d'électricité. Donc au départ, ça fait un petit peu bizarre, c'est-à-dire que tout le monde est en train de travailler sur ses ordinateurs, et là d'un coup, paf, coupure d'électricité pendant 2-3 minutes. Donc on apprend à avoir des réflexes quand même un petit peu plus que... que la normale, c'est-à-dire constamment sauvegarder notre travail. C'était commun aussi que des fois, le soir, on mangeait et paf, plus de lumière du tout, juste la lumière des sorties de secours. Et moi, j'étais mort de rire à chaque fois parce que ça sort tellement de ce à quoi on est habitué. Parce que oui, ce que j'ai oublié de préciser aussi, même si pour la chambre et tout, tout se passait un petit peu mieux, il va y avoir un autre challenge, ça va être la nourriture. Puisque donc la cantine des employés, il y avait la cantine des employés locaux et une cantine pour les employés expatriés. Et déjà ça, ça me mettait quand même un petit peu mal à l'aise parce que je me disais mais pourquoi on n'est pas tous traités à la même enseigne ? Mais bon, et donc on m'avait expliqué, oui, tu verras, il y a une cantine spéciale pour les expatriés, où vous aurez de la nourriture européenne, et ainsi de suite. Ok, bon après, moi je me disais, je suis au Cambodge quand même pour manger local, mais bref, passons. Et enfin, dans cette cantine, déjà on mangeait en plus dans des plateaux de fer, et j'avais l'impression que c'était, vous savez, comme les plateaux en prison en fait, où il y a les petits... De quoi mettre la nourriture directement dans le plateau et je déchante assez rapidement puisque ce qu'on nous propose c'est par exemple des légumes cuits à l'eau, pas du tout assaisonnés et en quantité très limitée, des poissons qui vont être où il reste quasiment jamais de quoi manger dessus. Je ne sais pas trop comment vous le décrire, il faudrait que je vous montre avec des images mais en fait c'est même pas... comment dire... Clairement ça vend pas du rêve et en plus c'est un gros problème en termes de quantité, il n'y a vraiment pas assez pour le nombre d'employés qu'on est. Donc très compliqué mais là aussi je me dis c'est pas grave, encore une fois fais pas ta princesse, tu vas t'habituer. J'essaye aussi d'en parler de temps en temps un petit peu au directeur pour lui dire mais est-ce que c'est normal que ça soit comme ci, que ça soit comme ça. Et petit à petit aussi je sens que je suis pas la seule à être gênée par ça, l'information remonte. Au fil des mois, il va y avoir quelques progrès, mais ça reste très très compliqué. Et je pense que c'était important que je revienne là-dessus pour que vous compreniez un petit peu la suite des événements. À mon avis, quand on part en aventure, on sait que la nourriture va être différente de notre quotidien, que par exemple si on part en bivouac ou en aventure pour faire de longues marches, qu'on ne va pas dormir sur un matelas super confortable, qu'on va manger différemment. Et dans ce cadre-là d'aventure, je trouve que c'est totalement ok et ça peut, voilà, ça va changer du quotidien et il n'y a pas de soucis par rapport à ça. Mais quand en fait on sait que ça s'intègre dans notre quotidien de tous les jours quand on va travailler, moi j'ai senti que ça me pesait beaucoup, pardon, de me dire bon ben ça en fait c'est mon nouveau quotidien de vivre dans un endroit où je ne me sens pas à l'aise, où au final j'ai l'impression de ne pas... bien manger entre guillemets et vraiment je dis ça avec des pincettes parce que je sais très bien la chance que j'avais. Mais voilà, je pense que ça n'a pas aidé pour la suite et du coup c'est peut-être ce qui a fait que je me suis autant raccrochée à plein d'autres choses autour, c'est-à-dire mes collègues, le groupe d'amis que je me suis fait là-bas. Et c'est pour ça que rapidement je mettais en place des petits bonheurs au quotidien on va dire. Voilà, ça fait très cliché. l'européenne qui va tout le temps se faire masser mais pour le coup j'en ai vraiment profité là-bas au Cambodge. A chaque fois en plus c'était des endroits sublimes, des petits salons, rien de trop commercial, c'était vraiment des petites pépites à chaque fois que je trouvais pour aller me faire masser avec à chaque fois un personnel exceptionnel, des dames, même si on ne parlait pas la même langue, j'étais toujours accueillie avec beaucoup de bienveillance et beaucoup de soin. Et vraiment c'était mes parenthèses enchantées à chaque fois ou d'aller me faire des petits restos en solo, chose que je faisais pas trop à New York, je pense que c'est vraiment au Cambodge que j'ai découvert que c'était ok en fait de juste prendre un livre et aller me faire un restaurant toute seule. Et voilà je pense que ça m'a beaucoup aidé dans mon quotidien, j'ai... ah oui si petite anecdote, je me disais aussi bon bah... J'adore le yoga, ça serait bien que dans mon quotidien je trouve un studio pour mettre ça en place. Et donc un soir je vais tester un cours de yoga. Donc rappelez-vous on est dans ce climat où il fait très chaud, beaucoup d'humidité. Donc là je rentre dans un petit studio tout mignon, un petit peu perdu dans un recoin. Il y a les petits drapeaux tibétains, ça sent l'encens et je me dis ah bah génial, ça va vraiment me rebooster de retrouver cette pratique. Et là, le cours commence, on était envahis de moustiques. En plus, il faut faire quand même assez attention aux moustiques au Cambodge. Que je ne dise pas de bêtises, c'était pour la dingue, je crois ? Non, je ne sais plus. Mais voilà, il faut quand même faire attention aux moustiques au Cambodge. Donc voilà, assez difficile. Vous êtes en chien tête en bas et c'est un peu le challenge de se focaliser sur sa respiration et de faire abstraction de tous les moustiques qui sont en train de vous tourner autour. Et là je me rappelle à un moment il y a une énorme chauve-souris qui rentre dans la salle et qui n'arrive plus à sortir de la salle de yoga. Et là je me dis mais qu'est-ce que je fais là ? C'était vraiment comique, mais bon, j'y allais de temps en temps, ça me faisait du bien. J'ai découvert aussi un cours de... je crois que ça s'appelait Animal Flow, c'est un mix de yoga, fitness... Voilà, un peu bizarre, mais c'était quand même très chouette de pouvoir intégrer de nouvelles activités dans mon quotidien. Encore une fois, dans cette démarche de me dire, bon, c'est pas parfait la chambre, la nourriture... Mais je vais essayer de faire en sorte que tout se passe bien, parce que je me disais, j'ai quand même tout quitté à New York pour cette aventure-là. Enfin, aventure, je baisse mes mots. J'ai essayé de faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Et aussi, ce qui était assez différent par rapport à mes autres expériences à l'étranger, où j'avais tendance à beaucoup me retrouver avec des Français, de rester entre Français, même à l'étranger. là j'étais vraiment très proche de mes collègues Cambodgiens parce que comme je le disais ils m'ont très rapidement super bien intégré et même si oui il y avait quelques français avec qui je traînais de temps en temps parce que j'ai l'impression qu'on ne peut pas y échapper enfin c'est compliqué d'y échapper on rencontre un français une française et puis on lit des liens d'amitié assez rapidement mais voilà mes collègues cambodgiens ils étaient tout simplement en or c'est je me répète ce pays du sourire mais aussi de de la gentillesse Incarnés parce que j'ai quelques collègues, ils n'avaient absolument rien et pourtant c'était les plus généreux que j'ai rencontrés. Et il y a notamment, je crois que j'en avais, je ne suis pas sûre si j'en avais déjà parlé, de Bora. En fait c'est un collègue qui travaillait à la sécurité. Et je le croisais tous les matins parce que lui, en fait, il contrôlait le parking de l'hôtel. Et au début, il ne parlait quasiment pas anglais. Et en fait, à force de le voir tous les jours, je lui apprenais une ou deux expressions. Moi aussi, j'essayais d'apprendre un petit peu de Khmer. En plus, très rapidement, quand on a réussi à un petit peu plus s'exprimer en anglais, en fait, comment vous expliquer ça ? Par exemple, il était super content de me raconter où il habitait, que... Il était super content, il avait une douche, un lit et donc il me montrait et en fait il me montrait que sa douche c'était un seau d'eau dans un espèce de... Je ne sais pas comment vous expliquer ça mais voilà c'était vraiment très très hardcore on va dire comme quotidien qui dormait quasiment à même le sol. Et en fait il était super heureux de me montrer que c'était son quotidien, il se sentait hyper privilégié par rapport à son travail. Et voilà, il respirait la joie de vivre alors qu'il gagnait je crois même pas 200 dollars par mois ou quelque chose comme ça. Donc forcément dans ces moments-là, ça m'aidait à relativiser et me dire mais arrête, t'as des geckos dans ta chambre, ok. La nourriture c'est vraiment pas ouf mais au moins t'as de quoi manger donc arrête de te plaindre, ça suffit. Considère-toi heureuse avec ce que t'as. et aussi rapidement il m'a expliqué qu'en fait il il Dès qu'il avait fini de travailler à l'hôtel, lui il vendait des ananas avec sa mère, qu'en fait sa mère récoltait les ananas et après ensemble il les vendait au bord de la rivière. Et un jour il m'a dit si tu veux tu peux venir avec nous et donc là je me retrouve dans un endroit où il n'y a pas du tout de touristes et je suis là à les regarder, je suis assise sur le côté. Donc la maman coupe les ananas et ensuite c'est Bora qui se charge de faire la vente. Et tous ces Cambodgiens me regardaient en se disant mais qu'est-ce qu'elle fout là celle-là ? Et donc j'étais là à goûter l'ananas, enfin bref être avec eux et c'était... J'en garde vraiment un super bon souvenir. Et parce qu'aussi il m'amenait sur son scooter pour aller dans ces endroits-là. Et pareil les gens se disaient mais qu'est-ce qu'elle fait cette étrangère là sur un scooter dans des quartiers vraiment atypiques avec un Cambodgien. Et il y avait aussi cette innocence chez lui qui était... Assez bluffante parce que par exemple quand, on va y venir, mais quand j'ai quitté le Cambodge, je me rappelle qu'il me disait « Ah mais donc je te verrai à travers l'avion, tu me feras coucou pour dire au revoir ? » J'étais « Oui, oui, je vais essayer. » Et mes collègues me taquinaient un petit peu quand je proposais qu'ils nous rejoignent dans nos sorties. Mais non, non, il ne s'est rien passé, c'était juste un ami très sympa. Et en fait, il découvrait tout avec les yeux d'un enfant. Et c'est ça qui était assez fascinant parce que, par exemple, il est venu une fois avec nous boire un cocktail dans un bar. Il n'avait jamais fait ce type de sortie, donc il était tout stressé, il s'était bien habillé. Il avait son petit peigne et il allait se repeigner toutes les cinq minutes. Il est aussi venu bruncher une fois avec nous et il ne connaissait pas du tout les crêpes, les gaufres, tout ça. Il ne connaissait pas, donc il était trop content de découvrir et puis de voir son émerveillement à chaque fois devant tout ça. C'était chouette de se dire, au moins on peut lui faire découvrir des choses. Ce n'était pas non plus pour flatter notre égo ou quoi que ce soit, de se dire, oh là là, mais tout ce qu'on peut lui offrir, pas du tout. Ça amenait à chaque fois des débats hyper intéressants. Et même à la fin de mon séjour, c'était hyper touchant parce que comme je disais, il n'avait rien. Et le jour de mon départ, il a insisté pour m'acheter sur un marché un petit bracelet. Et vous savez, c'est des petits cordons un petit peu multicolores, très simples. Mais du coup, je l'ai encore, ça fait plus de six ans. Et il était très fier de faire ce cadeau avant de partir. et voilà je pense que cette rencontre ça m'a Ça m'a bouleversée et ça m'a rappelée. Encore une fois, le bonheur peut se trouver dans les choses les plus simples et prendre compte encore une fois de la chance qu'on a, tout simplement. Et dans mes groupes d'amis, il y avait aussi pas mal de filles qui ont pris le temps de me raconter chacune leur parcours où il y en a beaucoup en fait qui venaient de familles extrêmement pauvres et qui du coup... Les premières années de leur vie, elles ont été prises en charge par des ONG, elles ont été à l'école grâce à des ONG pour ensuite retrouver un peu plus tard leur famille. Et elles racontent ça avec beaucoup de détachement, aussi beaucoup de fierté. Et même à l'heure actuelle, si elles avaient un très bon travail, ça n'empêche qu'elles étaient quand même dans un milieu très défavorisé. Et pourtant, c'était les premières à vouloir inviter au restaurant, ce genre de choses. Et oui, elles m'ont bouleversée, ces filles-là. C'était un petit peu comme mes petites sœurs pour certaines d'entre elles. Je suis assez émue rien que d'en parler parce qu'elles ont été très importantes dans mon séjour au Cambodge. Ou même si oui, on avait l'anglais pour communiquer entre nous, des fois on ne se comprenait pas avec la langue, mais c'était ok. Avec un regard, on peut se comprendre. Il y avait aussi la fête, c'est la chanson qui nous... qui nous rapprochait beaucoup puisque j'ai fait vraiment beaucoup de karaoké avec mes collègues. C'est une passion pour eux le karaoké. J'ai l'impression que c'est quand même très... Asiatique, cette passion pour le karaoké, j'ai pas l'impression qu'on soit aussi fan en Europe. Et à chaque fois, en plus, ces filles-là, elles avaient une voix juste extraordinaire à chanter des chansons où je ne comprenais pas les paroles, mais on sentait qu'elles mettaient toutes les motions. C'était vraiment très chouette, tous ces karaokés avec eux, ça nous a beaucoup rapprochés. J'ai fini par chanter des chansons en Khmer, en karaoké, c'était assez exceptionnel. Je suis désolée parce que j'avais prévu toute une structure pour cet épisode et en fait je me laisse porter par les anecdotes qui reviennent. Donc navré si ça part un petit peu dans tous les sens mais peut-être pour rester par rapport à ces rencontres. Mes collègues dès qu'on était en week-end ou qu'il y avait des vacances ou quoi que ce soit, c'était les premiers à m'inviter dans leur sortie et des fois je me suis retrouvée dans ces trucs. à faire des soirées barbecue où on n'était même pas deux expatriés je crois sur une trentaine de Cambodgiens à rien comprendre de ce qui se passait de la soirée parce que tout le monde parlait en Khmer mais au final j'en garde quand même des super souvenirs, des situations de fou rire où je me suis retrouvée à manger des trucs, je préfère même pas savoir ce que c'était mais c'était génial avec voilà tout le temps cette chanson, cette musique qui revenait et Un souvenir qui m'a beaucoup marqué aussi, c'est qu'on a fait deux sorties en bateau sur le fleuve du Thon-de-les-Sapes. C'est quelque chose qu'ils aimaient bien faire de temps en temps, de louer un bateau. En fait, il n'y a quasiment rien sur le bateau, c'est juste pour faire une sorte de mini-croisière sur quelques heures, où chacun ramène un petit truc à grignoter, il y a la musique très fort, et on se laisse porter par cette mini-croisière. Et je me rappelle, ils adoraient ramener à chaque fois des sortes de pâtes de poulet. Et ils étaient là à grignoter ça. Tiens Camille, tu veux goûter ? Non ? J'ai goûté une fois, ça ira. Et c'était des moments où ils se confiaient beaucoup, on rigolait beaucoup. Et c'était des vraies bulles de bonheur. Et des fois, quand on sortait en boîte, parce qu'il y avait énormément de boîtes à Phnom Penh, ou de clubs avec beaucoup de musique pour faire la fête. Et il y avait régulièrement de la musique française. Je me rappelle même dans un club, un soir, il y avait Aya Nakamura. Je me disais, mais comment ça se fait qu'elle soit arrivée jusque-là au Cambodge ? Et un autre club où ils aimaient passer vraiment beaucoup de musique française, où les Cambodgiens adoraient danser sur Claude François et ce genre de choses. Et des fois, je me disais, mais c'est tellement improbable comme situation. Et c'est ce contraste aussi qui m'a quand même pas mal frappée de voir qu'on peut trouver des restaurants assez chics, des boîtes de nuit, des clubs. Et en même temps, il suffit d'aller un tout petit peu plus loin et on va se retrouver dans des quartiers complètement délabrés, avec les lignes électriques qui pendent, où on sent que la pauvreté est là. C'est vraiment très particulier. Je trouve que c'était moins marqué, par exemple, en Chine, là où j'étais, où il y avait quand même des quartiers un peu plus pauvres. Mais là, c'était vraiment tout mélangé. C'était un coin de rue, ça avait l'air complètement moderne, très chic. Et puis, on ne fait même pas 200 mètres et on trouve des bouts de tol partout. Très poussiéreux aussi, comme ville, Phnom Penh. hum... Si on repart un petit peu dans la chronologie, donc je suis arrivée comme je vous le disais mi-avril, là on est à peu près mi-mai. Je sens qu'au niveau du travail c'est très compliqué puisque j'ai quand même été embauchée pour être directrice marketing et je me rends très vite compte qu'en fait c'est un rôle d'exécutant et un rôle où j'ai aucune responsabilité en fait. Puisque encore une fois tout comme ce qu'on m'avait vendu par rapport au... quotidien que j'aurai par rapport à la chambre, la nourriture, en fait, même pour les missions du travail, ça ne correspond pas du tout à ce qu'on m'a vendu. Je ne peux prendre aucune décision, même pour un changement de couleur sur un document, il faut que ça soit validé par le directeur, donc très compliqué. Mais là aussi, je pense que j'essaie d'avoir ce mindset, de me dire, je vais quand même essayer de trouver des solutions, de d'apprendre à connaître mon management, c'est peut-être parce qu'ils ont besoin de temps avant de me faire confiance. Et en fait, plus je vais creuser par rapport aux personnes qui avaient ce poste avant, plus je me rends compte que ça ne vient pas de moi, c'est le management qui est fait comme ça. Je me dis, j'essaye quand même. Mais si je suis totalement transparente avec vous, je sens aussi cette petite voix intérieure qui me dit, ça ne va pas en fait, tu n'es peut-être pas censé être là tout simplement. Mais je me dis, bon, mon cousin à l'époque, et même toujours vit à Hong Kong, il m'avait dit, là tu as un contrat de deux ans au Cambodge, sur les deux ans je trouverai le moment pour venir te voir. Je l'appelle quand même et je lui dis, écoute, je ne sais pas combien de temps je vais tenir ici, je vais te raconter, ça ne se passe pas comme j'avais prévu, mais si tu veux on s'organise un séjour à Siem Reap pour aller voir les temples d'Angkor. Donc j'arrive à négocier quelques jours de repos, je fais des heures supplémentaires et on part découvrir encore les temples d'encore avec mon cousin pendant quelques jours. Et ça je pense que c'est aussi une bulle de bonheur qui va me permettre de tenir encore un petit peu plus. On va en profiter pour faire plein d'activités et d'ailleurs j'ai quelques anecdotes là-dessus. Des super massages, plein de bons restaurants à manger des plats locaux et typiques. C'est d'ailleurs là-bas que j'ai mangé les meilleurs boeufs loklak. C'est un plat typique cambodgien avec du boeuf, du riz. Après il y a quelques variantes mais c'est aussi servi avec cette petite sauce au poivre, en général au poivre de compote. Et il y a aussi beaucoup de citron vert avec cette petite sauce et c'est juste... Je crois que ça s'appelle... tucmérique, ce mélange citron vert et poivre de compote et c'est juste extraordinaire donc voilà on mange super bien, on va bien évidemment découvrir les temples d'Angkor, alors sous une chaleur quand même écrasante mais vraiment exceptionnelle on avait pris un guide qui nous a fait faire les parties principales de ce temple là donc en étant en 2019 il y avait beaucoup de touristes mais ça restait quand même raisonnable et c'est ... Il n'y a pas de mots pour les décrire, c'est juste incroyable et je pense que si jamais vous avez l'opportunité de le faire, je ne peux que vous le recommander. Il y a aussi toute cette partie avec les fameux décors de la raccroft où on voit ces arbres qui se sont incrustés dans la pierre, c'est tout simplement splendide. Je me rappelle aussi qu'il y avait beaucoup de singes, beaucoup de petits singes un petit peu partout et il y a aussi la possibilité d'aller faire certains... d'aller dans certains endroits beaucoup moins touristiques avec des temples tout aussi splendides. Donc vraiment ça c'était... J'étais tellement contente de pouvoir le faire et de me dire bon, quoi qu'il arrive pour la suite de cette aventure, je me sentais pleinement apaisée. Et quand je mentionnais les activités, on a notamment fait du quad avec mon cousin dans la campagne, en fait tout simplement pour aller visiter les champs, aller se perdre un petit peu dans la partie plus... rustique on va dire de 6ème rep et j'avais jamais conduit de quad avant très rapidement je me dis waouh ça va être compliqué parce qu'en fait c'est quand même très lourd il faut pas mal de force pour pour bouger le pas le guidon mais bref vous voyez ce que je veux dire et en fait un moment déjà mon cousin s'éclate et il était à fond il tracé droit devant À un moment, il y a même le guide qui nous accompagnait, qui se met entre nous deux, donc il se met derrière mon cousin et moi je suis derrière. Je vois que le guide vérifie régulièrement si je suis bien. Et en fait, à un moment, il nous amène dans un endroit où il y a beaucoup beaucoup de bosses et c'est censé être super fun parce que ça fait un peu rock'n'roll comme trajet. Et là, à un moment, je sens que je perds le contrôle du véhicule et je sens que je... tombe sur le bas côté et je vois un arbre et je me dis bah ça y est c'est la fin c'est un peu le cliché de voir sa vie défiler devant ses yeux mais j'ai vraiment cru que ça allait mal se terminer et je sais pas j'ai réussi à donner un grand coup à la fin et à éviter la catin on va dire donc je me suis pas fait mal ni quoi que ce soit mais j'ai compris à ce moment là que ce genre de véhicule c'était pas du tout pour moi et on a aussi fait beaucoup d'acrobranches et ça c'est quelque chose que je recommande énormément, enfin, accrobranches. C'est pas que je vous recommande de faire de l'accrobranche, mais en fait, à côté des temples, il y a la possibilité de faire ça, et en fait, c'est pas, vous savez, les structures comme on peut avoir, par exemple, en France, où il y a vraiment des passages, vraiment de partout, là, c'était... principalement de beaucoup de tyroliennes. Et il faut savoir que j'ai le vertige. Et en fait, je ne sais pas. Ce jour-là, je me suis dit, allez, on ne va pas rester sur l'échec du quad où je n'ai quand même pas très bien vécu. Et là, j'ai dépassé mes peurs avec le vertige. Et vous vous retrouvez à faire de la tyrolienne dans ces forêts à côté des temples, tellement de verdure à perte de vue. Par moments, vous escaladez. Et vous vous retrouvez à je ne sais même plus combien de mètres de hauteur, perdu au milieu de cette jungle, à apercevoir des bouts de temple au loin et il n'y avait quasiment personne sur ces activités-là. On n'était qu'un... il y avait quoi ? Il y avait mon cousin et un autre couple qui parlait un petit peu anglais. Ils nous ont fait des super vidéos, je partagerai ça sur le compte Instagram du podcast. Et voilà ! Encore une fois, je me dis, ok, c'est bon, je suis en train de dépasser mes peurs. Au final, j'adore le Cambodge, les gens sont tellement gentils. Je fais des activités exceptionnelles, je découvre cette nature qui est flamboyante et aussi bouleversante. Donc je rentre sur Phnom Penh et je me dis, ça y est, on arrive fin mai, ça va le faire. J'ai peut-être paniqué pour rien. Petit à petit, les semaines passent et même si côté pro c'est toujours très compliqué, je me retrouve à être quand même beaucoup impliquée avec différents départements de l'hôtel, notamment pour un petit projet en interne où je dois faire des vidéos avec chacune des équipes. Et voilà, ce sont des employés qui ne parlent quasiment pas anglais mais au final on arrive à faire des super vidéos, des super projets, on rigole beaucoup et encore une fois je me sens vraiment hyper intégrée. Dans cette équipe ou dans l'hôtel, je crois qu'il y avait quand même entre 300 et 400 employés. Et notamment pour la petite anecdote, vous savez des fois les gens laissent des petits mots dans les chambres pour remercier les femmes de ménage. Et quand j'ai travaillé avec l'équipe housekeeping, j'ai vu qu'elle gardait tous ces petits mots et en fait elle l'accrochait sur... sur un grand pan du mur et on voyait tous ces mots de tous ces gens venant de partout dans le monde. Donc voilà, je découvre aussi une autre facette de cette industrie et je me sens très proche de mes collègues. Et voilà, j'essaie de trouver des solutions pour le travail. Et là, petit à petit, il y a de nouveau des petites difficultés qui pointent leur nez. Alors je ne sais pas, peut-être que je m'étais voilée la face pendant ces quelques semaines où... où j'ai pu découvrir une autre partie du Cambodge et me rendre compte que j'adore ce pays, j'adore discuter avec les gens, j'adore en apprendre de plus en plus sur cette culture, je me mets à apprendre quelques mots de vocabulaire en Khmer. et en fait au niveau du travail ça ne va absolument pas. Ça en devient très pesant, je n'arrive pas à trouver de solution malgré tout ce que je mets en place et là je sens que... Ça me déchire le cœur, mais je sens que ça ne va pas être possible de continuer parce que professionnellement, comme je vous l'ai expliqué, c'est très compliqué. Je sens que je n'apprends rien du tout, que je ne m'épanouis pas, que ça ne va pas changer, que c'est juste... je m'ennuie aussi, tout simplement. Et dès que j'essaie de proposer des initiatives, des projets, de faire changer les choses, ça ne passe pas du tout. Je sens aussi que le milieu de l'automne et du luxe a beaucoup évolué. Et il y a énormément de choses qui ne me conviennent plus, où moralement je ne trouve pas ça normal qu'il y ait autant de différences de traitement entre les employés, qu'il y a parfois des petits détails, et je ne m'épencherai pas sur le sujet ici, mais qui m'échappent, je ne trouve pas ça normal. Même si ça va beaucoup mieux dans mon quotidien, que j'ai réussi à me créer un petit cocon, j'ai maintenant des rats. Au-dessus de ma chambre qui court toute la nuit à faire des bruits comme des chiens enragés.

  • Speaker #1

    C'est juste lunaire comme situation. On est obligé d'essayer de bloquer des trous parce qu'il y a une trappe par laquelle il pourrait sortir à n'importe quel moment dans la nuit.

  • Speaker #0

    En plus de ça,

  • Speaker #1

    on arrive sur la période des banquets dans l'hôtel. C'est là où il y a beaucoup d'aller-retour avec les mises en place des tables,

  • Speaker #0

    des chaises. pour

  • Speaker #1

    200-300 personnes à chaque fois. Et forcément, c'est ma chambre qui donne sur ces mises en place-là. Donc, c'est très compliqué de dormir la nuit. Et en fait, encore une fois,

  • Speaker #0

    comme tout ce que j'ai dit depuis le début,

  • Speaker #1

    ce sont des petits détails. Mais je pense que là, juste en plus du travail qui ne se passe pas bien,

  • Speaker #0

    j'arrive à bout là,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    encore une fois je sais que c'est pas dramatique et je pense que je m'en suis beaucoup voulu à l'époque de me dire ce que je vous disais un petit peu au début de là là mais c'est quoi c'est juste moi qui ai fait ma princesse mais non en fait ça ça ne va pas pour le travail ça ne va pas au quotidien et je pense aussi que c'est un moment où je me mets beaucoup je me remets beaucoup en question sur mais qu'est ce que j'ai envie de faire de ma vie est ce que enfin quel est le sens de ma vie c'est très bizarre dit comme ça mais je pense que là en fait je pète un peu les plombs quoi Et je pense aussi, ce qui a déclenché un peu ce raz-de-marée, on va dire, c'est qu'on a organisé à l'hôtel un événement caritatif avec une association de jeunes enfants handicapés. Ça m'a bouleversée tout simplement cet événement, parce qu'ils ont fait un concert, ils ont chanté énormément de chansons. Moi, je me suis retrouvée à faire maître de cérémonie pour cet événement. Je suis passée à la télé cambodgienne. Quelques semaines avant ça, pour une exposition, j'étais dans la presse, c'était très drôle, mais ce concert, je me suis vraiment dit, mais qu'est-ce que je fous ici ? Je ne sais pas, c'était vraiment remettre en question mon utilité dans la société, vraiment plein de choses, et ce que je vais comprendre seulement quelques mois après, quand je ferai une thérapie, c'est que peu importe où on va dans le monde, on... On a beau aller le plus loin possible, au final on finit toujours par trimballer son bagage émotionnel j'ai envie de dire. Et tant qu'il n'y a pas certaines choses qui ont été décortiquées on va dire, et regardées de plus près, ça continuera à nous poursuivre j'ai envie de dire, peu importe où on va. Donc voilà, c'était un peu je pense un trop plein et donc là je prends la décision de démissionner. Et quand je ressens un... Un tel soulagement en fait, après cette prise de décision, je me dis que c'était la bonne chose à faire. Mais vous voyez, ça a été très compliqué pour moi de... Même là, rien qu'en en parlant, je suis quand même assez émue, d'accepter que ce n'était pas pour moi, ce job, cette expérience, que j'ai vraiment eu un coup de cœur absolu pour le Cambodge et pour cette culture, mais que ça va s'arrêter là. que... Tant pis, j'ai quitté New York pour cette aventure et maintenant je n'avais aucune idée d'où j'allais aller, ce que j'allais faire, mais qu'il fallait l'accepter. Et je pense que même quelques années après, il y a une part de moi qui le vit un peu comme un échec, même si j'ai conscience que non, c'est pas un échec, ça devait se passer comme ça. Et j'ai pu apprendre beaucoup de choses de cette expérience, mais quand même pas facile, et même en parler, je... On n'avait pas reparlé autant dans les détails depuis un moment et je sens qu'il y a peut-être encore des petites choses à aller décortiquer suite à la fin de cette aventure. Pour mes derniers jours au Cambodge, je vais vraiment essayer de profiter à fond de mes amis, de mes collègues. On va faire pas mal de pots de départ, on retourne faire encore quelques karaokés et je vais prendre le temps aussi de visiter certaines parties de la ville. Parce que oui, clairement, je ne vais pas vous mentir, Phnom Penh, il n'y a pas non plus 200 choses à faire mais il y avait quand même quelques musées assez sympas en plein centre de la ville. Il y a aussi le fameux centre de rétention de Toile Sleng, où en fait c'est un ancien lycée où le régime des Khmer Rouges emprisonnait et tuait toutes les personnes dont ils se méfiaient. Et c'était tout simplement bouleversant. J'avais pas non plus envie de trop me voiler la face par rapport à cette culture et d'être quand même au plus près de la réalité des choses. C'est que ce pays est encore très marqué par son histoire. Et en fait, dans ce lycée, on voit les pièces, les salles d'école qui étaient transformées en salles de torture, tout simplement, en salles comme une prison. Il y a encore certains lits. Certains endroits sont encore très marqués, je ne rentrerai pas dans les détails mais je vous laisse imaginer, on comprend très bien ce qui s'est passé. Il régnait vraiment une atmosphère très particulière sur ce lieu-là, mais c'était important pour moi de m'y rendre avant de partir. Et ce que j'ai fait aussi, c'est que pour mes deux derniers jours, je me suis dit je vais me prendre un petit boutique hôtel pour un peu... intégrer ces trois mois, être dans un petit cocon avant de partir et moi qui n'avais pas été malade du tout pendant ces trois mois, les deux derniers jours j'ai été malade comme un chien, un peu comme si c'était l'intégration de tout ce qui s'était passé, j'avais peut-être trop pris sur moi, je sais pas, mais à l'époque j'étais pas encore très ouverte à... pas familière avec son corps, que peut-être mon corps parlait pour moi. Mais là, clairement, je me suis dit, OK, là, il y a quelque chose. Et après, j'ai décidé de partir passer des entretiens d'embauche en Thaïlande pour toujours rester dans l'hôtellerie de luxe. J'avais fait marcher quelques contacts. Et en fait, je me rends rapidement compte que je pense que c'est l'industrie qui ne me convient plus. Même si je découvre très rapidement la Thaïlande, que ça me plaît beaucoup, je sens que ce n'est plus pour moi, que ça ne correspond pas à ce que je recherche. Je pars retrouver mon cousin à Hong Kong, où là, c'est le coup de cœur absolu. Je connaissais déjà un petit peu Hong Kong et je me dis que j'ai l'impression d'avoir le mix parfait entre tout ce que j'aime beaucoup de New York et tout ce que j'adore de l'Asie. Donc là, j'entreprends les démarches pour faire mon visa de travail, je commence à passer des entretiens et je me dis ok, en fait, je suis passée par cette étape du Cambodge pour terminer ici. Parce que pour moi, ça y est, je me projette déjà, mon cousin commence à me faire rencontrer ses amis, on fait quelques sorties, enfin je me dis ok, ça va être Hong Kong. mais les choses ne vont pas se passer comme prévu puisque là on est euh Fin de l'été 2019 à peu près, et il y a beaucoup de tensions entre Hong Kong et la Chine continentale, tellement que ça bloque énormément de recrutement, ça complique les choses par rapport à mon visa, encore une fois, et tellement que je me dis, bon, le temps que ça se calme, je vais rentrer en France, l'aéroport est bloqué, mon vol est retardé, enfin bref. Je finis par quitter l'Asie et je rentre en France, j'attends que les tensions s'apaisent mais ça va prendre énormément de temps tellement que je me dis bon ben en fait il faut que je change mon projet. Donc je vais pas trop rentrer dans les détails, je vais l'expliquer dans l'épisode où je dévoile un petit peu plus mon parcours mais je vais changer je sais pas combien de fois mes plans, je vais essayer de partir travailler au Canada où en fait je me dis ah ! ok, en fait, ce qui s'est passé à Hong Kong, c'est parce que c'était pour m'amener au Canada, je fais tout pour obtenir un visa de travail, mais là aussi, ça ne se passe pas comme prévu, tellement qu'à un moment, je me dis, bon, peut-être qu'en fait, j'ai fait Thaïlande, Cambodge, Hong Kong, c'est peut-être juste que je dois revenir en Chine, vu que j'avais quand même beaucoup aimé cette expérience, donc je passe des entretiens en chinois, je lance les procédures de visa, et nous sommes en mars 2020. Donc je vous laisse imaginer la suite puisque la Chine ça ne s'est pas concrétisé et au final j'ai fini par trouver un travail en France et je ne suis pas reparti en Asie.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui quand je repense au Cambodge, forcément je pense tout de suite à mes amis, à ces collègues avec qui j'ai vraiment tissé des liens très précieux. Et je suis en train de lire un livre, je ne vais pas vous spoiler le nom parce que normalement je vais recevoir l'autrice du livre. Elle expliquait en fait qu'il faudrait une deuxième vie, c'est-à-dire une seconde vie pour retourner voir tous les gens qu'on a rencontrés dans nos voyages. Et c'est vrai que j'aimerais énormément les retrouver,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien retrouver aussi les tuktuk.

  • Speaker #1

    au Cambodge parce que c'était quand même une grande découverte pour moi même si j'en avais fait un petit peu en Chine là c'était très sport au Cambodge des fois il valait mieux pas regarder autour parce que côté circulation voilà je pense que j'ai pas fait le Vietnam mais c'est quand même bien intense et des fois les chauffeurs de Tuk Tuk étaient vraiment très drôles, ils étaient disposés à parler même s'ils avaient pas forcément de vocabulaire Des fois, je me rappelle, il y en a un, c'était un phénomène,

  • Speaker #0

    il avait une sorte de veste qui était,

  • Speaker #1

    enfin un petit juste au corps,

  • Speaker #0

    qui était construit avec, vous savez,

  • Speaker #1

    quand on ouvre une canette de soda, ce petit clip en haut, je ne sais plus comment ça s'appelle,

  • Speaker #0

    et voilà, c'était recouvert de ça, sa veste,

  • Speaker #1

    il avait un petit chapeau qui était confectionné avec ça aussi.

  • Speaker #0

    Souvent,

  • Speaker #1

    il y avait de la musique, du hip-hop cambodgien, vraiment trop drôle. Quand il se mettait à pleuvoir, parce que c'est vrai que je n'en ai pas trop reparlé, mais la pluie au Cambodge, c'était d'une intensité. Après, c'est la période qui voulait ça aussi, par rapport à la période des moussons, mais je n'avais jamais vu autant d'intensité dans les intempéries et dans la pluie là-bas. C'était assez impressionnant et en même temps, il fallait s'adapter et les gens le prenaient très bien. Des fois, il fallait patienter. Une demi-heure, une heure avant de pouvoir sortir d'un endroit. Je me rappelle des fois, je me suis retrouvée à terminer le travail, à devoir marcher pieds nus dans la rue tellement c'était inondé.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était quand même assez drôle. Et c'est ça aussi qui me plaisait beaucoup au Cambodge,

  • Speaker #1

    d'être beaucoup amusée parfois dans des situations du quotidien où je vous parlais de tuktuk et des fois sur le bord de la route,

  • Speaker #0

    je voyais des

  • Speaker #1

    Des vendeurs d'essence qui vendaient de l'essence dans des bouteilles d'eau en plastique.

  • Speaker #0

    Des fois,

  • Speaker #1

    c'est des choses qui sortent tellement de notre quotidien que ça me faisait toujours sourire de comprendre comment est-ce qu'ils fonctionnaient, d'échanger avec mes collègues. Ça me manque beaucoup de comprendre le lien avec leur famille parce qu'il y a une population quand même très très jeune au Cambodge et en même temps,

  • Speaker #0

    il y a toujours ce respect par rapport aux personnes âgées.

  • Speaker #1

    tout comme on peut retrouver ça en Chine par exemple. Beaucoup de respect aussi par rapport à la royauté, par rapport au roi, par rapport à toute la famille royale, où il faut faire très attention dès qu'on parle d'eux, dès qu'on passe près du palais royal à Phnom Penh, il faut être très respectueux.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'était vraiment tout ce cocon qui me plaisait beaucoup. Sans oublier bien évidemment toutes les...

  • Speaker #0

    Les beautés que j'ai pu découvrir par rapport à l'architecture,

  • Speaker #1

    par rapport à tous ces temples, que ce soit à Siem Reap ou même les musées d'Amp Nampen, c'est vraiment un type d'architecture qui est quand même assez différent de la Thaïlande, de la Chine, parce que c'est tellement grand le Cambodge, j'aimerais beaucoup aller découvrir les plantations de poivre de Kampot dans le sud, aller aussi sur les plages dans le sud avec Kep,

  • Speaker #0

    il y a aussi les îles de Korong,

  • Speaker #1

    Sianoukville, il y a Batambang aussi dans le nord-ouest. Pour une architecture vraiment exceptionnelle, il y a aussi la région de Mondoulkiri, où là ça va être une région plus sauvage, avec beaucoup de jungles, de cascades, peut-être apercevoir quelques éléphants, il y a vraiment beaucoup de choses à faire au Cambodge. J'aimerais manger aussi à nouveau des plats locaux, avec ce fameux boeuf loklak, dont je vous parlais tout à l'heure,

  • Speaker #0

    le boeuf sauté au poivre.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le plat national amok. Ce poisson cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier avec du curry,

  • Speaker #0

    lait de coco,

  • Speaker #1

    il y a vraiment quand même pas mal de choses et surtout cette influence multiculturelle on va dire par rapport à la cuisine vietnamienne, la cuisine thaïlandaise, même chinoise, il y a vraiment de tout et c'est juste un plaisir pour les papilles.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #1

    je pense que ça me démange en fait d'y retourner.

  • Speaker #0

    donc on arrive à la fin de cet épisode et je vais me prêter au Au jeu des questions que je pose à mes invités, si je devais retenir trois mots par rapport aux Cambodgiens pour les définir. Sans trop réfléchir, vous voyez, je n'ai même pas préparé les mots, mais je dirais, les premiers mots qui me viennent, c'est la gentillesse. Vraiment, je crois que je n'ai jamais rencontré des gens aussi gentils qu'au Cambodge. Leur générosité et leur sourire. Et, ouais, générosité, sourire et gentillesse. Et si je devais choisir trois mots pour le Cambodge ? Ça c'est plus compliqué. Le premier mot qui me vient c'est encore une fois générosité. Pour définir ce pays... Le deuxième ça serait la couleur ocre parce que il y a quand même vraiment beaucoup beaucoup de poussière au Cambodge. Il y a aussi beaucoup de temples, beaucoup de pagodes avec beaucoup d'or, cette couleur dans les temples qu'on visite. Et ça me fait penser aussi à cette chaleur qui est omniprésente et qui au final me plaisait beaucoup quand même. Donc générosité, ocre et intense tout simplement. Intenses dans les émotions, intenses par rapport à leur passé, intenses parce que j'ai l'impression aussi qu'ils ne font pas semblant pour plein de choses. Quand ils aiment, ils vont aimer très fort. Quand ils sont passionnés par quelque chose, ils vont l'être à 200%. Et je vais en rajouter un quatrième, ça serait la force tranquille. Parce que quand même, surtout dans le milieu professionnel, j'ai découvert qu'il fallait y aller tranquillement. Aussi, quand on demandait à certains collègues de faire quelque chose ou quand on demandait à un fournisseur tel produit, oui, oui, oui, ça arrive, mais vraiment tranquillement. Donc vraiment cette force tranquille qui fait un peu contraste avec cette intensité. Et ça pourrait peut-être être ça la conclusion de cet épisode, que cette expérience c'était me rendre compte peut-être que j'avais beaucoup d'intensité et que j'arrivais peut-être à une période de ma vie où c'était peut-être la fin d'un cycle avec cette intensité et que j'avais besoin de retrouver un peu cette force tranquille, je sais pas. mais voilà j'espère en tout cas que cet épisode vous aura plu et Et peut-être, voilà, si moi je peux vous donner un conseil de ce que j'ai tiré de cette expérience, c'est de... Ça va paraître très cheesy, mais de toujours écouter cette petite voix en vous qui, des fois, vous dit, ça, c'est pas OK, en fait. Et aussi, de ne pas être trop dure envers vous-même. Alors après, je dis ça alors que j'ai encore plus conscience en enregistrant cet épisode que... Je ne suis pas capable de l'appliquer moi-même, mais que voilà, si une aventure ou un voyage ne se passe pas comme prévu, vous avez sûrement fait de votre mieux à l'instant T, avec les ressources que vous aviez à ce moment-là, et que ça ne sert à rien de venir s'autoflageller sur j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça. Non, en fait, vous avez vraiment fait de votre mieux, donc soyez doux envers vous-même. Je vais essayer de l'être un petit peu plus, même par rapport à cette expérience. Donc merci pour votre écoute. C'est bizarre quand même de se confier sur ce séjour, mais je suis contente de l'avoir fait. J'espère que ça vous aura plu. Et je sais que le Cambodge a quand même beaucoup évolué depuis 2019. Le Covid est passé par là, mais je suis sûre que malgré les changements, ça reste... Les Cambodgiens n'ont pas changé, qu'ils sont toujours aussi... Aussi gentil, aussi ouvert, aussi généreux. Si vous avez pour projet d'aller là-bas, n'hésitez pas à me contacter. Je remettrai aussi le lien de l'épisode avec Sophie sur cette destination. Et encore merci pour votre fidélité, pour votre écoute, parce que même si le rythme des épisodes ralentit, vous êtes toujours aussi nombreux à suivre GoodVisa.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à laisser un avis. Vous savez tout. Encore merci à vous et à bientôt. Merci à vous, merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous a permis de vous évader et de vous ressourcer. J'ai besoin de vous pour que l'aventure Good Visa continue. Vous pouvez vous abonner sur votre plateforme préférée afin de suivre les nouveaux épisodes. Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez laisser 5 étoiles et un avis, et même en parler autour de vous. Il y a aussi le compte Instagram Good Visa Podcast, tout attaché, que vous pouvez suivre où je poste régulièrement des photos et des vidéos pour illustrer les épisodes. Ça me touche énormément quand je reçois vos retours, alors vraiment n'hésitez pas à me faire un mot. Merci à vous, à bientôt.

Chapters

  • Comment je me retrouve à partir au Cambodge ?

    00:40

  • Arrivée au Cambodge : déception, la chambre de l'horreur... mais une super intégration

    03:46

  • Mettre en place mes petits bonheurs du quotidien

    17:19

  • Des collègues en or

    20:23

  • Sacré Bora : une rencontre qui m'a bouleversée

    21:34

  • Sorties karaoké, Aya Nakamura en boîte...

    26:06

  • Coup de coeur pour Siem Reap : découverte des temples, aventures (et fail)

    32:30

  • Est-ce que je me voile la face dans mon travail ?

    38:28

  • Sortir de l'illusion : grosse remise en question et accepter l'échec ?

    41:10

  • Changements de plans : action, réaction... Nouveaux départs ?

    47:25

  • Bilan du Cambodge : ce que j'en garde, ce qui me manque

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  • Les leçons de cette expatriation

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Description

Dans cet épisode spécial, les rôles s’inversent puisque je passe à nouveau de l’autre côté du micro pour vous partager mon aventure au Cambodge… 


En 2019, après trois ans à New York, je prends la décision radicale de quitter les États-Unis pour m’installer au Cambodge, où un nouveau challenge professionnel m’attend à Phnom Penh, la capitale. 


Dès les premiers jours, je déchante rapidement. Rien ne correspond à ce qu’on m’avait promis, que ce soit professionnellement parlant ou vis-à-vis du quotidien. Pourtant, au milieu de ces défis, je découvre la gentillesse inestimable du peuple cambodgien en me liant d’amitié avec mes collègues. Je vais vous partager quelques anecdotes de ma vie d’expatriée, et tout ce que j’ai essayé de mettre en place pour m’adapter face aux challenges. J’aborderai aussi des aspects fascinants de cette culture ainsi que les contrastes saisissants de ce pays, entre tradition et modernité. 


Ce séjour a été un véritable tourbillon d’émotions et a marqué un tournant important dans ma vie : remise en question, réflexions sur l’importance de s’écouter, lâcher-prise… Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles ! 


Les références de l’épisode : 


PS : Pour les plus curieux qui lisent tout le descriptif, vous pouvez aller découvrir en exclusivité le nouveau site internet de Good Visa : goodvisapodcast.com Tous les épisodes sont en train d'y être intégrés petit à petit. N'hésitez pas à me faire vos retours !


Mots-clés de l’épisode : Cambodge, Phnom Penh, reconversion, expatriation, temples d’Angkor, culture cambodgienne, adaptation, écoute de soi, aventure, intégration, auto compassion

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Le podcast Good Visa est produit et présenté par Camille Merel. 


Musique : Camille Merel


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Good Visa, le podcast, voyage et bien-être pour s'évader et se ressourcer. Aujourd'hui, je vous propose un épisode particulier puisque je vais me confier au micro. En 2019, après trois ans à New York, je décide de tout quitter pour partir m'installer au Cambodge. Cette aventure ne s'est pas vraiment déroulée comme prévu, mais je vais partager avec vous mon coup de cœur pour ce pays et cette culture. Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles. Je m'appelle Camille et je vous souhaite une bonne écoute, ou plutôt un bon voyage. Bonjour à tous, bonjour à toutes, j'espère que vous allez bien. Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas retrouvés, puisque vous l'avez sûrement remarqué, j'ai choisi de ralentir un petit peu le rythme des épisodes après une période assez intense de plusieurs mois, avec des épisodes toutes les semaines. Et là, petit à petit, on se rapproche vers la fin de cette saison de Good Visa. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous proposer un épisode un petit peu spécial. Ça fait un moment que j'avais envie de le faire et je sais pas. Il s'avère qu'en ce moment, c'est le bon moment pour faire cet épisode puisque je vais vous raconter mon aventure, on va dire, au Cambodge. On a déjà abordé le Cambodge avec Sophie Trem dans l'épisode 22 et j'avais aussi fait un hors-série où on parlait un petit peu de mon parcours et j'avais mentionné... Le Cambodge, mais là j'avais vraiment envie de reprendre un petit peu la chronologie, pourquoi je me suis retrouvée là-bas et ce qui s'est passé. Donc si on resitue, on va dire à peu près à partir de début 2019, je suis toujours à New York et ça se passe pas exactement comme je le souhaite côté professionnel. C'est compliqué aussi de rester à New York avec un autre travail parce qu'en termes de visa, voilà c'est... On le sait, c'est pas pour rien que le podcast s'appelle Good Visa. C'est très compliqué de changer de visa avec Trump à l'époque. Et voilà, sur le plan perso, je sens que j'ai besoin de m'éloigner de beaucoup de choses. Donc je postule en Asie parce que j'avais déjà travaillé en Chine et je sais pas. Je ressens un appel retourné là-bas. Et le recrutement se fait très rapidement pour ce poste au Cambodge, à Phnom Penh, pour retourner dans l'hôtellerie de luxe. Et le changement va être très rapide puisque je vais quitter New York mi-avril, le 15 avril et je vais partir au Cambodge le 19 avril. Donc en fait j'ai à peine 4 jours de transition en France. Donc vraiment très sport et en même temps ça me ressemblait beaucoup à l'époque et j'avais pas vraiment en tête de aller ça pourrait être pas mal que j'intègre un petit peu ces 3 années passées à New York. Non non, j'ai foncé tête baissée et puis je me suis aussi adaptée à... à ce qu'on me proposait pour le début de ce nouveau contrat. Je ne sais pas si vous vous rappelez à l'époque en plus, quand j'arrive en France et quand Notre-Dame de Paris est en train de brûler. Donc c'est très particulier comme période de transition, on va dire. Et donc je quitte la France le 19 avril pour arriver au Cambodge le 20. Je vais passer par Bangkok à l'époque, transition très rapide. Et pour les formalités de visa avec le Cambodge, ça a été relativement simple pour une fois. Donc ça, c'était quand même un grand soulagement. Et ça m'a beaucoup fait rire parce que quand je suis arrivée à Phnom Penh, j'ai été accueillie par le staff de l'hôtel. Vous savez, avec le petit panneau avec écrit mon nom, c'était la première fois que ça m'est arrivé. Donc voilà, ça a commencé sur une note assez comique. Donc j'arrive à Phnom Penh, là on est à 38 degrés, ressenti 46, il y a cette humidité et en même temps je sais pas, je me dis ça y est c'est un nouveau départ, je laisse tout ce qu'il y avait à laisser derrière moi et je pars sur de nouvelles bonnes bases. Donc là, comme je mentionnais, je vais travailler dans un hôtel 5 étoiles et avant que je sois installée dans les logements spéciaux pour les expatriés, on me propose 2-3... Deux, trois nuits dans l'hôtel pour vraiment faire l'expérience de ce que je vais vendre plus tard, même si ça reste dans le service marketing. Donc je suis accueillie avec les paniers de fruits, il y a la piscine, je vais au restaurant matin, midi et soir. Je me fais des petites balades, je commence à découvrir le pays. Et là je me dis mais qu'est-ce que j'ai bien fait de m'écouter, de faire ce changement, de découvrir ce pays parce que je ne connaissais pas du tout le Cambodge. Je me rappelle que les premiers jours, j'ai tout de suite ce réflexe d'aller dans un supermarché pour voir au plus près cette culture, j'ai envie de dire. Et c'est assez intéressant de voir, il y a plein de fruits exotiques partout. Je me rappelle, ce qui m'avait beaucoup choquée, c'est même les fruits, en fait, les pommes étaient emballées dans du plastique. Enfin, les pommes en... Unique, enfin individuelle. Donc vraiment beaucoup de plastique partout. Je vois aussi qu'il y a énormément de produits français. De par l'histoire de ce pays. Et que par exemple, je ne sais pas, un pot de Nutella ça va être presque 10 dollars. Les sachets de thé ça va être près de 8 dollars. Puisque oui, on l'avait peut-être mentionné déjà avec Sophie dans l'épisode du Cambodge. il y a donc deux monnaies au Cambodge il y a donc les dollars c'est la monnaie principale quand on va retirer de l'argent dans un distributeur c'est ce qu'on va vous proposer et après il y a la monnaie locale avec les riels donc ça ça va être plus pour les taxis, pour les tuktuk pour acheter des petites choses sur le marché et là la troisième nuit tout va basculer j'exagère mais donc là c'est le moment où on m'installe dans les quartiers euh Il y a en fait une petite dépendance à l'hôtel avec les logements pour les expatriés de l'hôtel, que ça soit des expatriés européens, américains ou asiatiques. Et je me retrouve dans une petite chambre, mais... Alors vous allez peut-être vous dire, oh mais elle faisait ça à Princesse. Non vraiment, j'ai vécu en Chine, j'ai déjà été dans des logements un peu rock'n'roll, mais là c'était vraiment la chambre de l'horreur parce que j'arrive, déjà tout est ultra sale, il y a de la poussière. partout, la moitié des meubles sont cassés j'ai pas de chaise, les rideaux sont pétés, il y a des taches de calcaire comme j'ai jamais vu dans les éviers c'est fissuré il y a de la poussière partout les serviettes sont vraiment sales il faut dire ce qu'il y a il y a un cintre en fer dans l'armoire la porte on voit qu'elle a été pétée ... Il y a des bouts de scotch partout, des taches de peinture, des cheveux par terre, le porte-savon qui est pété. Il n'y a rien qui va et donc on m'annonce, voilà c'est ta chambre. Et puis je me rappelle ce soir-là, il était assez tard donc je ne peux même pas demander à parler à mon responsable ou quoi que ce soit pour voir s'il n'y a pas autre chose. Et là je me dis, mais dans quoi je me suis retrouvée ? Et là je commence à me dire, mais qu'est-ce que je fais là ? Je me rappelle en plus, il fait nuit assez tôt au Cambodge. Enfin, en Asie de façon générale. Et donc je suis dans cette chambre, après avoir vécu mes deux premiers jours assez fantastiques, on va dire. J'ai pas internet dans ma chambre, j'ai personne à qui parler, et juste je me sens mal et je me dis, mais est-ce que j'ai pas fait la plus grosse erreur de ma vie en fait ? Donc là c'est très très compliqué. Donc le lendemain, je vous passe les détails, mais je fais état de la situation au directeur de l'hôtel, qui ne semble pas non plus si choqué que ça. Pourtant, c'est un Français, on a un très bon feeling, ce que je pensais être un très bon feeling au début. Il me dit, bon, ok, on va te faire dormir à nouveau une nuit dans l'hôtel, le temps qu'on corrige tout ça. donc le lendemain on On propose une nouvelle chambre, un petit peu plus grande et surtout quand même beaucoup plus propre. Parce que vraiment j'avais l'impression de rentrer dans cette première chambre. C'était vraiment la chambre de l'horreur. Donc là on propose quelque chose de beaucoup plus correct. Et je me dis bon ok, ça va le faire. C'était juste une erreur de départ, tout va bien se passer. Et sauf que petit à petit dans cette chambre, je me rends compte que mon collègue de chambre, un collègue de mon équipe, Sa chambre est envahie de cafards, donc il me prévient qu'il faut que je sécurise un petit peu ma chambre pour éviter d'être envahie. Et là au Cambodge, on parle de cafards XXL, c'est pas des petits cafards, c'est vraiment des trucs énormes. Et aussi, dès les premiers jours, je me rends compte que par chance, je vais échapper aux cafards parce que je protège bien tout dans la salle de bain. Mais ma chambre va être envahie de geckos. Vous savez, ces petits lézards... Une sorte de lézard jaune avec un petit peu des ventouses au bout des pattes. Et comme je l'ai expliqué, je crois, dans l'épisode avec Sophie, c'est une de mes phobies, en fait, les lézards. Voilà, chacun ses petits trucs. Et quand je dis envahie, c'est-à-dire que j'avais au moins tout le temps 4-5 geckos dans ma chambre qui passaient à côté de mon lit, qui étaient au milieu de mes chaussures, et puis en plein milieu de la nuit. les geckos, même s'ils sont très petits, ça va faire un bruit. Mais énorme, ça fait le... Attention, je ne sais pas si je me tente à l'imitation du gecko, mais ça fait gecko, gecko ! Et là j'en rigole, mais je vous jure que quand on a une phobie et qu'on se retrouve avec les lézards... Bon après vous me direz, oui, je partais au Cambodge, je savais dans quoi je me lançais, mais en fait je pense que petit à petit à chaque fois c'était les choses qui s'accumulaient. Mais bref, donc je pars m'acheter des filets pour essayer de les attraper les geckos, pour les sortir dehors. Donc voilà, je fais un petit peu... j'essaye de m'adapter. Entre temps quand même, je commence à travailler au sein de l'hôtel, je découvre mon équipe. Donc pour l'équipe marketing, j'ai une petite équipe de 4-5 personnes, que des garçons. Il y a un français qui va être stagiaire, il y a un cambodgien, il y a un garçon des Philippines. Deux garçons des Philippines et ils m'accueillent vraiment super bien au sein de cette équipe. Ils m'offrent un bouquet de fleurs les premiers jours, ils sont vraiment aux petits soins. Et ils ont bien compris que voilà, le début a été un petit peu rock'n'roll mais je sens tout de suite vraiment cet accueil ultra bienveillant de leur part et ça m'a énormément aidée. En plus pour cette première semaine, ce qui va être très drôle c'est que c'est la plus grande soirée de l'année pour l'hôtel, pour le personnel. Donc ils ont vraiment vu les choses en grand. Il y a une soirée qui est organisée dans la plus grande salle de réception de l'hôtel. Chaque équipe fait un petit spectacle. Et moi, en deux, trois jours, j'apprends la chorégraphie de l'équipe marketing. On se retrouve sur scène à faire une danse. En plus, ils me disent, on va te mettre au premier rang. Comme ça, ça va faire rigoler les gens. Bref, c'est quand même très comique. Et je découvre que les Cambodgiens adorent faire la fête. Après, vous me direz qu'ils n'aiment pas faire la fête, mais je ressens vraiment dès le début que la musique et la danse, c'est vraiment hyper important pour eux. Et je me dis, oui, le Cambodge est le pays du sourire, mais c'est vrai que j'ai rarement vu un tel enthousiasme à passer une soirée comme ça. Donc là, je me dis, allez, ça marque à nouveau des bons points, ça se passe super bien. À la fin, je monte chanter sur scène avec eux. Et ils m'intègrent tous hyper bien. C'est très bienveillant. Et voyez si vous avez suivi un petit peu mon parcours. C'était en 2014, j'ai été en Chine. Et même si j'avais été super bien intégrée aussi avec mes équipes, là je sens que c'est pas du tout la même chose. C'est vraiment... Même s'il y en a plein qui parlent pas anglais dans les équipes, ils veulent vraiment faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Donc c'est beaucoup de bonheur. Et je me dis, allez ! C'était juste un loupé, ça va bien se passer. Je suis quand même très contente aussi à l'époque de retrouver ce milieu de l'hôtellerie de luxe où il faut tout le temps être impeccable, vous savez avec le chignon, pas un cheveu qui dépasse. J'ai l'uniforme de l'hôtel, il faut toujours faire attention à notre prestance et à notre présentation face aux clients parce que même si j'avais un poste marketing, j'étais quand même beaucoup en backstage on va dire. Et là, il faut que je m'adapte parce que je découvre que tous les bureaux sont en fait dans une partie de l'hôtel où il n'y a pas du tout de fenêtres. Donc je vais passer toutes mes journées de travail sans lumière naturelle. Et aussi pour la petite anecdote, au Cambodge, il y a régulièrement beaucoup de coupures de courant. L'électricité, elle est régulièrement coupée dans le pays et en fait, les hôtels ont des générateurs. Donc normalement, ça n'impacte pas les séjours des touristes, la façon de faire le business pour des grosses sociétés. Mais c'était quand même fréquent que malgré ces générateurs, il y ait des coupures d'électricité. Donc au départ, ça fait un petit peu bizarre, c'est-à-dire que tout le monde est en train de travailler sur ses ordinateurs, et là d'un coup, paf, coupure d'électricité pendant 2-3 minutes. Donc on apprend à avoir des réflexes quand même un petit peu plus que... que la normale, c'est-à-dire constamment sauvegarder notre travail. C'était commun aussi que des fois, le soir, on mangeait et paf, plus de lumière du tout, juste la lumière des sorties de secours. Et moi, j'étais mort de rire à chaque fois parce que ça sort tellement de ce à quoi on est habitué. Parce que oui, ce que j'ai oublié de préciser aussi, même si pour la chambre et tout, tout se passait un petit peu mieux, il va y avoir un autre challenge, ça va être la nourriture. Puisque donc la cantine des employés, il y avait la cantine des employés locaux et une cantine pour les employés expatriés. Et déjà ça, ça me mettait quand même un petit peu mal à l'aise parce que je me disais mais pourquoi on n'est pas tous traités à la même enseigne ? Mais bon, et donc on m'avait expliqué, oui, tu verras, il y a une cantine spéciale pour les expatriés, où vous aurez de la nourriture européenne, et ainsi de suite. Ok, bon après, moi je me disais, je suis au Cambodge quand même pour manger local, mais bref, passons. Et enfin, dans cette cantine, déjà on mangeait en plus dans des plateaux de fer, et j'avais l'impression que c'était, vous savez, comme les plateaux en prison en fait, où il y a les petits... De quoi mettre la nourriture directement dans le plateau et je déchante assez rapidement puisque ce qu'on nous propose c'est par exemple des légumes cuits à l'eau, pas du tout assaisonnés et en quantité très limitée, des poissons qui vont être où il reste quasiment jamais de quoi manger dessus. Je ne sais pas trop comment vous le décrire, il faudrait que je vous montre avec des images mais en fait c'est même pas... comment dire... Clairement ça vend pas du rêve et en plus c'est un gros problème en termes de quantité, il n'y a vraiment pas assez pour le nombre d'employés qu'on est. Donc très compliqué mais là aussi je me dis c'est pas grave, encore une fois fais pas ta princesse, tu vas t'habituer. J'essaye aussi d'en parler de temps en temps un petit peu au directeur pour lui dire mais est-ce que c'est normal que ça soit comme ci, que ça soit comme ça. Et petit à petit aussi je sens que je suis pas la seule à être gênée par ça, l'information remonte. Au fil des mois, il va y avoir quelques progrès, mais ça reste très très compliqué. Et je pense que c'était important que je revienne là-dessus pour que vous compreniez un petit peu la suite des événements. À mon avis, quand on part en aventure, on sait que la nourriture va être différente de notre quotidien, que par exemple si on part en bivouac ou en aventure pour faire de longues marches, qu'on ne va pas dormir sur un matelas super confortable, qu'on va manger différemment. Et dans ce cadre-là d'aventure, je trouve que c'est totalement ok et ça peut, voilà, ça va changer du quotidien et il n'y a pas de soucis par rapport à ça. Mais quand en fait on sait que ça s'intègre dans notre quotidien de tous les jours quand on va travailler, moi j'ai senti que ça me pesait beaucoup, pardon, de me dire bon ben ça en fait c'est mon nouveau quotidien de vivre dans un endroit où je ne me sens pas à l'aise, où au final j'ai l'impression de ne pas... bien manger entre guillemets et vraiment je dis ça avec des pincettes parce que je sais très bien la chance que j'avais. Mais voilà, je pense que ça n'a pas aidé pour la suite et du coup c'est peut-être ce qui a fait que je me suis autant raccrochée à plein d'autres choses autour, c'est-à-dire mes collègues, le groupe d'amis que je me suis fait là-bas. Et c'est pour ça que rapidement je mettais en place des petits bonheurs au quotidien on va dire. Voilà, ça fait très cliché. l'européenne qui va tout le temps se faire masser mais pour le coup j'en ai vraiment profité là-bas au Cambodge. A chaque fois en plus c'était des endroits sublimes, des petits salons, rien de trop commercial, c'était vraiment des petites pépites à chaque fois que je trouvais pour aller me faire masser avec à chaque fois un personnel exceptionnel, des dames, même si on ne parlait pas la même langue, j'étais toujours accueillie avec beaucoup de bienveillance et beaucoup de soin. Et vraiment c'était mes parenthèses enchantées à chaque fois ou d'aller me faire des petits restos en solo, chose que je faisais pas trop à New York, je pense que c'est vraiment au Cambodge que j'ai découvert que c'était ok en fait de juste prendre un livre et aller me faire un restaurant toute seule. Et voilà je pense que ça m'a beaucoup aidé dans mon quotidien, j'ai... ah oui si petite anecdote, je me disais aussi bon bah... J'adore le yoga, ça serait bien que dans mon quotidien je trouve un studio pour mettre ça en place. Et donc un soir je vais tester un cours de yoga. Donc rappelez-vous on est dans ce climat où il fait très chaud, beaucoup d'humidité. Donc là je rentre dans un petit studio tout mignon, un petit peu perdu dans un recoin. Il y a les petits drapeaux tibétains, ça sent l'encens et je me dis ah bah génial, ça va vraiment me rebooster de retrouver cette pratique. Et là, le cours commence, on était envahis de moustiques. En plus, il faut faire quand même assez attention aux moustiques au Cambodge. Que je ne dise pas de bêtises, c'était pour la dingue, je crois ? Non, je ne sais plus. Mais voilà, il faut quand même faire attention aux moustiques au Cambodge. Donc voilà, assez difficile. Vous êtes en chien tête en bas et c'est un peu le challenge de se focaliser sur sa respiration et de faire abstraction de tous les moustiques qui sont en train de vous tourner autour. Et là je me rappelle à un moment il y a une énorme chauve-souris qui rentre dans la salle et qui n'arrive plus à sortir de la salle de yoga. Et là je me dis mais qu'est-ce que je fais là ? C'était vraiment comique, mais bon, j'y allais de temps en temps, ça me faisait du bien. J'ai découvert aussi un cours de... je crois que ça s'appelait Animal Flow, c'est un mix de yoga, fitness... Voilà, un peu bizarre, mais c'était quand même très chouette de pouvoir intégrer de nouvelles activités dans mon quotidien. Encore une fois, dans cette démarche de me dire, bon, c'est pas parfait la chambre, la nourriture... Mais je vais essayer de faire en sorte que tout se passe bien, parce que je me disais, j'ai quand même tout quitté à New York pour cette aventure-là. Enfin, aventure, je baisse mes mots. J'ai essayé de faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Et aussi, ce qui était assez différent par rapport à mes autres expériences à l'étranger, où j'avais tendance à beaucoup me retrouver avec des Français, de rester entre Français, même à l'étranger. là j'étais vraiment très proche de mes collègues Cambodgiens parce que comme je le disais ils m'ont très rapidement super bien intégré et même si oui il y avait quelques français avec qui je traînais de temps en temps parce que j'ai l'impression qu'on ne peut pas y échapper enfin c'est compliqué d'y échapper on rencontre un français une française et puis on lit des liens d'amitié assez rapidement mais voilà mes collègues cambodgiens ils étaient tout simplement en or c'est je me répète ce pays du sourire mais aussi de de la gentillesse Incarnés parce que j'ai quelques collègues, ils n'avaient absolument rien et pourtant c'était les plus généreux que j'ai rencontrés. Et il y a notamment, je crois que j'en avais, je ne suis pas sûre si j'en avais déjà parlé, de Bora. En fait c'est un collègue qui travaillait à la sécurité. Et je le croisais tous les matins parce que lui, en fait, il contrôlait le parking de l'hôtel. Et au début, il ne parlait quasiment pas anglais. Et en fait, à force de le voir tous les jours, je lui apprenais une ou deux expressions. Moi aussi, j'essayais d'apprendre un petit peu de Khmer. En plus, très rapidement, quand on a réussi à un petit peu plus s'exprimer en anglais, en fait, comment vous expliquer ça ? Par exemple, il était super content de me raconter où il habitait, que... Il était super content, il avait une douche, un lit et donc il me montrait et en fait il me montrait que sa douche c'était un seau d'eau dans un espèce de... Je ne sais pas comment vous expliquer ça mais voilà c'était vraiment très très hardcore on va dire comme quotidien qui dormait quasiment à même le sol. Et en fait il était super heureux de me montrer que c'était son quotidien, il se sentait hyper privilégié par rapport à son travail. Et voilà, il respirait la joie de vivre alors qu'il gagnait je crois même pas 200 dollars par mois ou quelque chose comme ça. Donc forcément dans ces moments-là, ça m'aidait à relativiser et me dire mais arrête, t'as des geckos dans ta chambre, ok. La nourriture c'est vraiment pas ouf mais au moins t'as de quoi manger donc arrête de te plaindre, ça suffit. Considère-toi heureuse avec ce que t'as. et aussi rapidement il m'a expliqué qu'en fait il il Dès qu'il avait fini de travailler à l'hôtel, lui il vendait des ananas avec sa mère, qu'en fait sa mère récoltait les ananas et après ensemble il les vendait au bord de la rivière. Et un jour il m'a dit si tu veux tu peux venir avec nous et donc là je me retrouve dans un endroit où il n'y a pas du tout de touristes et je suis là à les regarder, je suis assise sur le côté. Donc la maman coupe les ananas et ensuite c'est Bora qui se charge de faire la vente. Et tous ces Cambodgiens me regardaient en se disant mais qu'est-ce qu'elle fout là celle-là ? Et donc j'étais là à goûter l'ananas, enfin bref être avec eux et c'était... J'en garde vraiment un super bon souvenir. Et parce qu'aussi il m'amenait sur son scooter pour aller dans ces endroits-là. Et pareil les gens se disaient mais qu'est-ce qu'elle fait cette étrangère là sur un scooter dans des quartiers vraiment atypiques avec un Cambodgien. Et il y avait aussi cette innocence chez lui qui était... Assez bluffante parce que par exemple quand, on va y venir, mais quand j'ai quitté le Cambodge, je me rappelle qu'il me disait « Ah mais donc je te verrai à travers l'avion, tu me feras coucou pour dire au revoir ? » J'étais « Oui, oui, je vais essayer. » Et mes collègues me taquinaient un petit peu quand je proposais qu'ils nous rejoignent dans nos sorties. Mais non, non, il ne s'est rien passé, c'était juste un ami très sympa. Et en fait, il découvrait tout avec les yeux d'un enfant. Et c'est ça qui était assez fascinant parce que, par exemple, il est venu une fois avec nous boire un cocktail dans un bar. Il n'avait jamais fait ce type de sortie, donc il était tout stressé, il s'était bien habillé. Il avait son petit peigne et il allait se repeigner toutes les cinq minutes. Il est aussi venu bruncher une fois avec nous et il ne connaissait pas du tout les crêpes, les gaufres, tout ça. Il ne connaissait pas, donc il était trop content de découvrir et puis de voir son émerveillement à chaque fois devant tout ça. C'était chouette de se dire, au moins on peut lui faire découvrir des choses. Ce n'était pas non plus pour flatter notre égo ou quoi que ce soit, de se dire, oh là là, mais tout ce qu'on peut lui offrir, pas du tout. Ça amenait à chaque fois des débats hyper intéressants. Et même à la fin de mon séjour, c'était hyper touchant parce que comme je disais, il n'avait rien. Et le jour de mon départ, il a insisté pour m'acheter sur un marché un petit bracelet. Et vous savez, c'est des petits cordons un petit peu multicolores, très simples. Mais du coup, je l'ai encore, ça fait plus de six ans. Et il était très fier de faire ce cadeau avant de partir. et voilà je pense que cette rencontre ça m'a Ça m'a bouleversée et ça m'a rappelée. Encore une fois, le bonheur peut se trouver dans les choses les plus simples et prendre compte encore une fois de la chance qu'on a, tout simplement. Et dans mes groupes d'amis, il y avait aussi pas mal de filles qui ont pris le temps de me raconter chacune leur parcours où il y en a beaucoup en fait qui venaient de familles extrêmement pauvres et qui du coup... Les premières années de leur vie, elles ont été prises en charge par des ONG, elles ont été à l'école grâce à des ONG pour ensuite retrouver un peu plus tard leur famille. Et elles racontent ça avec beaucoup de détachement, aussi beaucoup de fierté. Et même à l'heure actuelle, si elles avaient un très bon travail, ça n'empêche qu'elles étaient quand même dans un milieu très défavorisé. Et pourtant, c'était les premières à vouloir inviter au restaurant, ce genre de choses. Et oui, elles m'ont bouleversée, ces filles-là. C'était un petit peu comme mes petites sœurs pour certaines d'entre elles. Je suis assez émue rien que d'en parler parce qu'elles ont été très importantes dans mon séjour au Cambodge. Ou même si oui, on avait l'anglais pour communiquer entre nous, des fois on ne se comprenait pas avec la langue, mais c'était ok. Avec un regard, on peut se comprendre. Il y avait aussi la fête, c'est la chanson qui nous... qui nous rapprochait beaucoup puisque j'ai fait vraiment beaucoup de karaoké avec mes collègues. C'est une passion pour eux le karaoké. J'ai l'impression que c'est quand même très... Asiatique, cette passion pour le karaoké, j'ai pas l'impression qu'on soit aussi fan en Europe. Et à chaque fois, en plus, ces filles-là, elles avaient une voix juste extraordinaire à chanter des chansons où je ne comprenais pas les paroles, mais on sentait qu'elles mettaient toutes les motions. C'était vraiment très chouette, tous ces karaokés avec eux, ça nous a beaucoup rapprochés. J'ai fini par chanter des chansons en Khmer, en karaoké, c'était assez exceptionnel. Je suis désolée parce que j'avais prévu toute une structure pour cet épisode et en fait je me laisse porter par les anecdotes qui reviennent. Donc navré si ça part un petit peu dans tous les sens mais peut-être pour rester par rapport à ces rencontres. Mes collègues dès qu'on était en week-end ou qu'il y avait des vacances ou quoi que ce soit, c'était les premiers à m'inviter dans leur sortie et des fois je me suis retrouvée dans ces trucs. à faire des soirées barbecue où on n'était même pas deux expatriés je crois sur une trentaine de Cambodgiens à rien comprendre de ce qui se passait de la soirée parce que tout le monde parlait en Khmer mais au final j'en garde quand même des super souvenirs, des situations de fou rire où je me suis retrouvée à manger des trucs, je préfère même pas savoir ce que c'était mais c'était génial avec voilà tout le temps cette chanson, cette musique qui revenait et Un souvenir qui m'a beaucoup marqué aussi, c'est qu'on a fait deux sorties en bateau sur le fleuve du Thon-de-les-Sapes. C'est quelque chose qu'ils aimaient bien faire de temps en temps, de louer un bateau. En fait, il n'y a quasiment rien sur le bateau, c'est juste pour faire une sorte de mini-croisière sur quelques heures, où chacun ramène un petit truc à grignoter, il y a la musique très fort, et on se laisse porter par cette mini-croisière. Et je me rappelle, ils adoraient ramener à chaque fois des sortes de pâtes de poulet. Et ils étaient là à grignoter ça. Tiens Camille, tu veux goûter ? Non ? J'ai goûté une fois, ça ira. Et c'était des moments où ils se confiaient beaucoup, on rigolait beaucoup. Et c'était des vraies bulles de bonheur. Et des fois, quand on sortait en boîte, parce qu'il y avait énormément de boîtes à Phnom Penh, ou de clubs avec beaucoup de musique pour faire la fête. Et il y avait régulièrement de la musique française. Je me rappelle même dans un club, un soir, il y avait Aya Nakamura. Je me disais, mais comment ça se fait qu'elle soit arrivée jusque-là au Cambodge ? Et un autre club où ils aimaient passer vraiment beaucoup de musique française, où les Cambodgiens adoraient danser sur Claude François et ce genre de choses. Et des fois, je me disais, mais c'est tellement improbable comme situation. Et c'est ce contraste aussi qui m'a quand même pas mal frappée de voir qu'on peut trouver des restaurants assez chics, des boîtes de nuit, des clubs. Et en même temps, il suffit d'aller un tout petit peu plus loin et on va se retrouver dans des quartiers complètement délabrés, avec les lignes électriques qui pendent, où on sent que la pauvreté est là. C'est vraiment très particulier. Je trouve que c'était moins marqué, par exemple, en Chine, là où j'étais, où il y avait quand même des quartiers un peu plus pauvres. Mais là, c'était vraiment tout mélangé. C'était un coin de rue, ça avait l'air complètement moderne, très chic. Et puis, on ne fait même pas 200 mètres et on trouve des bouts de tol partout. Très poussiéreux aussi, comme ville, Phnom Penh. hum... Si on repart un petit peu dans la chronologie, donc je suis arrivée comme je vous le disais mi-avril, là on est à peu près mi-mai. Je sens qu'au niveau du travail c'est très compliqué puisque j'ai quand même été embauchée pour être directrice marketing et je me rends très vite compte qu'en fait c'est un rôle d'exécutant et un rôle où j'ai aucune responsabilité en fait. Puisque encore une fois tout comme ce qu'on m'avait vendu par rapport au... quotidien que j'aurai par rapport à la chambre, la nourriture, en fait, même pour les missions du travail, ça ne correspond pas du tout à ce qu'on m'a vendu. Je ne peux prendre aucune décision, même pour un changement de couleur sur un document, il faut que ça soit validé par le directeur, donc très compliqué. Mais là aussi, je pense que j'essaie d'avoir ce mindset, de me dire, je vais quand même essayer de trouver des solutions, de d'apprendre à connaître mon management, c'est peut-être parce qu'ils ont besoin de temps avant de me faire confiance. Et en fait, plus je vais creuser par rapport aux personnes qui avaient ce poste avant, plus je me rends compte que ça ne vient pas de moi, c'est le management qui est fait comme ça. Je me dis, j'essaye quand même. Mais si je suis totalement transparente avec vous, je sens aussi cette petite voix intérieure qui me dit, ça ne va pas en fait, tu n'es peut-être pas censé être là tout simplement. Mais je me dis, bon, mon cousin à l'époque, et même toujours vit à Hong Kong, il m'avait dit, là tu as un contrat de deux ans au Cambodge, sur les deux ans je trouverai le moment pour venir te voir. Je l'appelle quand même et je lui dis, écoute, je ne sais pas combien de temps je vais tenir ici, je vais te raconter, ça ne se passe pas comme j'avais prévu, mais si tu veux on s'organise un séjour à Siem Reap pour aller voir les temples d'Angkor. Donc j'arrive à négocier quelques jours de repos, je fais des heures supplémentaires et on part découvrir encore les temples d'encore avec mon cousin pendant quelques jours. Et ça je pense que c'est aussi une bulle de bonheur qui va me permettre de tenir encore un petit peu plus. On va en profiter pour faire plein d'activités et d'ailleurs j'ai quelques anecdotes là-dessus. Des super massages, plein de bons restaurants à manger des plats locaux et typiques. C'est d'ailleurs là-bas que j'ai mangé les meilleurs boeufs loklak. C'est un plat typique cambodgien avec du boeuf, du riz. Après il y a quelques variantes mais c'est aussi servi avec cette petite sauce au poivre, en général au poivre de compote. Et il y a aussi beaucoup de citron vert avec cette petite sauce et c'est juste... Je crois que ça s'appelle... tucmérique, ce mélange citron vert et poivre de compote et c'est juste extraordinaire donc voilà on mange super bien, on va bien évidemment découvrir les temples d'Angkor, alors sous une chaleur quand même écrasante mais vraiment exceptionnelle on avait pris un guide qui nous a fait faire les parties principales de ce temple là donc en étant en 2019 il y avait beaucoup de touristes mais ça restait quand même raisonnable et c'est ... Il n'y a pas de mots pour les décrire, c'est juste incroyable et je pense que si jamais vous avez l'opportunité de le faire, je ne peux que vous le recommander. Il y a aussi toute cette partie avec les fameux décors de la raccroft où on voit ces arbres qui se sont incrustés dans la pierre, c'est tout simplement splendide. Je me rappelle aussi qu'il y avait beaucoup de singes, beaucoup de petits singes un petit peu partout et il y a aussi la possibilité d'aller faire certains... d'aller dans certains endroits beaucoup moins touristiques avec des temples tout aussi splendides. Donc vraiment ça c'était... J'étais tellement contente de pouvoir le faire et de me dire bon, quoi qu'il arrive pour la suite de cette aventure, je me sentais pleinement apaisée. Et quand je mentionnais les activités, on a notamment fait du quad avec mon cousin dans la campagne, en fait tout simplement pour aller visiter les champs, aller se perdre un petit peu dans la partie plus... rustique on va dire de 6ème rep et j'avais jamais conduit de quad avant très rapidement je me dis waouh ça va être compliqué parce qu'en fait c'est quand même très lourd il faut pas mal de force pour pour bouger le pas le guidon mais bref vous voyez ce que je veux dire et en fait un moment déjà mon cousin s'éclate et il était à fond il tracé droit devant À un moment, il y a même le guide qui nous accompagnait, qui se met entre nous deux, donc il se met derrière mon cousin et moi je suis derrière. Je vois que le guide vérifie régulièrement si je suis bien. Et en fait, à un moment, il nous amène dans un endroit où il y a beaucoup beaucoup de bosses et c'est censé être super fun parce que ça fait un peu rock'n'roll comme trajet. Et là, à un moment, je sens que je perds le contrôle du véhicule et je sens que je... tombe sur le bas côté et je vois un arbre et je me dis bah ça y est c'est la fin c'est un peu le cliché de voir sa vie défiler devant ses yeux mais j'ai vraiment cru que ça allait mal se terminer et je sais pas j'ai réussi à donner un grand coup à la fin et à éviter la catin on va dire donc je me suis pas fait mal ni quoi que ce soit mais j'ai compris à ce moment là que ce genre de véhicule c'était pas du tout pour moi et on a aussi fait beaucoup d'acrobranches et ça c'est quelque chose que je recommande énormément, enfin, accrobranches. C'est pas que je vous recommande de faire de l'accrobranche, mais en fait, à côté des temples, il y a la possibilité de faire ça, et en fait, c'est pas, vous savez, les structures comme on peut avoir, par exemple, en France, où il y a vraiment des passages, vraiment de partout, là, c'était... principalement de beaucoup de tyroliennes. Et il faut savoir que j'ai le vertige. Et en fait, je ne sais pas. Ce jour-là, je me suis dit, allez, on ne va pas rester sur l'échec du quad où je n'ai quand même pas très bien vécu. Et là, j'ai dépassé mes peurs avec le vertige. Et vous vous retrouvez à faire de la tyrolienne dans ces forêts à côté des temples, tellement de verdure à perte de vue. Par moments, vous escaladez. Et vous vous retrouvez à je ne sais même plus combien de mètres de hauteur, perdu au milieu de cette jungle, à apercevoir des bouts de temple au loin et il n'y avait quasiment personne sur ces activités-là. On n'était qu'un... il y avait quoi ? Il y avait mon cousin et un autre couple qui parlait un petit peu anglais. Ils nous ont fait des super vidéos, je partagerai ça sur le compte Instagram du podcast. Et voilà ! Encore une fois, je me dis, ok, c'est bon, je suis en train de dépasser mes peurs. Au final, j'adore le Cambodge, les gens sont tellement gentils. Je fais des activités exceptionnelles, je découvre cette nature qui est flamboyante et aussi bouleversante. Donc je rentre sur Phnom Penh et je me dis, ça y est, on arrive fin mai, ça va le faire. J'ai peut-être paniqué pour rien. Petit à petit, les semaines passent et même si côté pro c'est toujours très compliqué, je me retrouve à être quand même beaucoup impliquée avec différents départements de l'hôtel, notamment pour un petit projet en interne où je dois faire des vidéos avec chacune des équipes. Et voilà, ce sont des employés qui ne parlent quasiment pas anglais mais au final on arrive à faire des super vidéos, des super projets, on rigole beaucoup et encore une fois je me sens vraiment hyper intégrée. Dans cette équipe ou dans l'hôtel, je crois qu'il y avait quand même entre 300 et 400 employés. Et notamment pour la petite anecdote, vous savez des fois les gens laissent des petits mots dans les chambres pour remercier les femmes de ménage. Et quand j'ai travaillé avec l'équipe housekeeping, j'ai vu qu'elle gardait tous ces petits mots et en fait elle l'accrochait sur... sur un grand pan du mur et on voyait tous ces mots de tous ces gens venant de partout dans le monde. Donc voilà, je découvre aussi une autre facette de cette industrie et je me sens très proche de mes collègues. Et voilà, j'essaie de trouver des solutions pour le travail. Et là, petit à petit, il y a de nouveau des petites difficultés qui pointent leur nez. Alors je ne sais pas, peut-être que je m'étais voilée la face pendant ces quelques semaines où... où j'ai pu découvrir une autre partie du Cambodge et me rendre compte que j'adore ce pays, j'adore discuter avec les gens, j'adore en apprendre de plus en plus sur cette culture, je me mets à apprendre quelques mots de vocabulaire en Khmer. et en fait au niveau du travail ça ne va absolument pas. Ça en devient très pesant, je n'arrive pas à trouver de solution malgré tout ce que je mets en place et là je sens que... Ça me déchire le cœur, mais je sens que ça ne va pas être possible de continuer parce que professionnellement, comme je vous l'ai expliqué, c'est très compliqué. Je sens que je n'apprends rien du tout, que je ne m'épanouis pas, que ça ne va pas changer, que c'est juste... je m'ennuie aussi, tout simplement. Et dès que j'essaie de proposer des initiatives, des projets, de faire changer les choses, ça ne passe pas du tout. Je sens aussi que le milieu de l'automne et du luxe a beaucoup évolué. Et il y a énormément de choses qui ne me conviennent plus, où moralement je ne trouve pas ça normal qu'il y ait autant de différences de traitement entre les employés, qu'il y a parfois des petits détails, et je ne m'épencherai pas sur le sujet ici, mais qui m'échappent, je ne trouve pas ça normal. Même si ça va beaucoup mieux dans mon quotidien, que j'ai réussi à me créer un petit cocon, j'ai maintenant des rats. Au-dessus de ma chambre qui court toute la nuit à faire des bruits comme des chiens enragés.

  • Speaker #1

    C'est juste lunaire comme situation. On est obligé d'essayer de bloquer des trous parce qu'il y a une trappe par laquelle il pourrait sortir à n'importe quel moment dans la nuit.

  • Speaker #0

    En plus de ça,

  • Speaker #1

    on arrive sur la période des banquets dans l'hôtel. C'est là où il y a beaucoup d'aller-retour avec les mises en place des tables,

  • Speaker #0

    des chaises. pour

  • Speaker #1

    200-300 personnes à chaque fois. Et forcément, c'est ma chambre qui donne sur ces mises en place-là. Donc, c'est très compliqué de dormir la nuit. Et en fait, encore une fois,

  • Speaker #0

    comme tout ce que j'ai dit depuis le début,

  • Speaker #1

    ce sont des petits détails. Mais je pense que là, juste en plus du travail qui ne se passe pas bien,

  • Speaker #0

    j'arrive à bout là,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    encore une fois je sais que c'est pas dramatique et je pense que je m'en suis beaucoup voulu à l'époque de me dire ce que je vous disais un petit peu au début de là là mais c'est quoi c'est juste moi qui ai fait ma princesse mais non en fait ça ça ne va pas pour le travail ça ne va pas au quotidien et je pense aussi que c'est un moment où je me mets beaucoup je me remets beaucoup en question sur mais qu'est ce que j'ai envie de faire de ma vie est ce que enfin quel est le sens de ma vie c'est très bizarre dit comme ça mais je pense que là en fait je pète un peu les plombs quoi Et je pense aussi, ce qui a déclenché un peu ce raz-de-marée, on va dire, c'est qu'on a organisé à l'hôtel un événement caritatif avec une association de jeunes enfants handicapés. Ça m'a bouleversée tout simplement cet événement, parce qu'ils ont fait un concert, ils ont chanté énormément de chansons. Moi, je me suis retrouvée à faire maître de cérémonie pour cet événement. Je suis passée à la télé cambodgienne. Quelques semaines avant ça, pour une exposition, j'étais dans la presse, c'était très drôle, mais ce concert, je me suis vraiment dit, mais qu'est-ce que je fous ici ? Je ne sais pas, c'était vraiment remettre en question mon utilité dans la société, vraiment plein de choses, et ce que je vais comprendre seulement quelques mois après, quand je ferai une thérapie, c'est que peu importe où on va dans le monde, on... On a beau aller le plus loin possible, au final on finit toujours par trimballer son bagage émotionnel j'ai envie de dire. Et tant qu'il n'y a pas certaines choses qui ont été décortiquées on va dire, et regardées de plus près, ça continuera à nous poursuivre j'ai envie de dire, peu importe où on va. Donc voilà, c'était un peu je pense un trop plein et donc là je prends la décision de démissionner. Et quand je ressens un... Un tel soulagement en fait, après cette prise de décision, je me dis que c'était la bonne chose à faire. Mais vous voyez, ça a été très compliqué pour moi de... Même là, rien qu'en en parlant, je suis quand même assez émue, d'accepter que ce n'était pas pour moi, ce job, cette expérience, que j'ai vraiment eu un coup de cœur absolu pour le Cambodge et pour cette culture, mais que ça va s'arrêter là. que... Tant pis, j'ai quitté New York pour cette aventure et maintenant je n'avais aucune idée d'où j'allais aller, ce que j'allais faire, mais qu'il fallait l'accepter. Et je pense que même quelques années après, il y a une part de moi qui le vit un peu comme un échec, même si j'ai conscience que non, c'est pas un échec, ça devait se passer comme ça. Et j'ai pu apprendre beaucoup de choses de cette expérience, mais quand même pas facile, et même en parler, je... On n'avait pas reparlé autant dans les détails depuis un moment et je sens qu'il y a peut-être encore des petites choses à aller décortiquer suite à la fin de cette aventure. Pour mes derniers jours au Cambodge, je vais vraiment essayer de profiter à fond de mes amis, de mes collègues. On va faire pas mal de pots de départ, on retourne faire encore quelques karaokés et je vais prendre le temps aussi de visiter certaines parties de la ville. Parce que oui, clairement, je ne vais pas vous mentir, Phnom Penh, il n'y a pas non plus 200 choses à faire mais il y avait quand même quelques musées assez sympas en plein centre de la ville. Il y a aussi le fameux centre de rétention de Toile Sleng, où en fait c'est un ancien lycée où le régime des Khmer Rouges emprisonnait et tuait toutes les personnes dont ils se méfiaient. Et c'était tout simplement bouleversant. J'avais pas non plus envie de trop me voiler la face par rapport à cette culture et d'être quand même au plus près de la réalité des choses. C'est que ce pays est encore très marqué par son histoire. Et en fait, dans ce lycée, on voit les pièces, les salles d'école qui étaient transformées en salles de torture, tout simplement, en salles comme une prison. Il y a encore certains lits. Certains endroits sont encore très marqués, je ne rentrerai pas dans les détails mais je vous laisse imaginer, on comprend très bien ce qui s'est passé. Il régnait vraiment une atmosphère très particulière sur ce lieu-là, mais c'était important pour moi de m'y rendre avant de partir. Et ce que j'ai fait aussi, c'est que pour mes deux derniers jours, je me suis dit je vais me prendre un petit boutique hôtel pour un peu... intégrer ces trois mois, être dans un petit cocon avant de partir et moi qui n'avais pas été malade du tout pendant ces trois mois, les deux derniers jours j'ai été malade comme un chien, un peu comme si c'était l'intégration de tout ce qui s'était passé, j'avais peut-être trop pris sur moi, je sais pas, mais à l'époque j'étais pas encore très ouverte à... pas familière avec son corps, que peut-être mon corps parlait pour moi. Mais là, clairement, je me suis dit, OK, là, il y a quelque chose. Et après, j'ai décidé de partir passer des entretiens d'embauche en Thaïlande pour toujours rester dans l'hôtellerie de luxe. J'avais fait marcher quelques contacts. Et en fait, je me rends rapidement compte que je pense que c'est l'industrie qui ne me convient plus. Même si je découvre très rapidement la Thaïlande, que ça me plaît beaucoup, je sens que ce n'est plus pour moi, que ça ne correspond pas à ce que je recherche. Je pars retrouver mon cousin à Hong Kong, où là, c'est le coup de cœur absolu. Je connaissais déjà un petit peu Hong Kong et je me dis que j'ai l'impression d'avoir le mix parfait entre tout ce que j'aime beaucoup de New York et tout ce que j'adore de l'Asie. Donc là, j'entreprends les démarches pour faire mon visa de travail, je commence à passer des entretiens et je me dis ok, en fait, je suis passée par cette étape du Cambodge pour terminer ici. Parce que pour moi, ça y est, je me projette déjà, mon cousin commence à me faire rencontrer ses amis, on fait quelques sorties, enfin je me dis ok, ça va être Hong Kong. mais les choses ne vont pas se passer comme prévu puisque là on est euh Fin de l'été 2019 à peu près, et il y a beaucoup de tensions entre Hong Kong et la Chine continentale, tellement que ça bloque énormément de recrutement, ça complique les choses par rapport à mon visa, encore une fois, et tellement que je me dis, bon, le temps que ça se calme, je vais rentrer en France, l'aéroport est bloqué, mon vol est retardé, enfin bref. Je finis par quitter l'Asie et je rentre en France, j'attends que les tensions s'apaisent mais ça va prendre énormément de temps tellement que je me dis bon ben en fait il faut que je change mon projet. Donc je vais pas trop rentrer dans les détails, je vais l'expliquer dans l'épisode où je dévoile un petit peu plus mon parcours mais je vais changer je sais pas combien de fois mes plans, je vais essayer de partir travailler au Canada où en fait je me dis ah ! ok, en fait, ce qui s'est passé à Hong Kong, c'est parce que c'était pour m'amener au Canada, je fais tout pour obtenir un visa de travail, mais là aussi, ça ne se passe pas comme prévu, tellement qu'à un moment, je me dis, bon, peut-être qu'en fait, j'ai fait Thaïlande, Cambodge, Hong Kong, c'est peut-être juste que je dois revenir en Chine, vu que j'avais quand même beaucoup aimé cette expérience, donc je passe des entretiens en chinois, je lance les procédures de visa, et nous sommes en mars 2020. Donc je vous laisse imaginer la suite puisque la Chine ça ne s'est pas concrétisé et au final j'ai fini par trouver un travail en France et je ne suis pas reparti en Asie.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui quand je repense au Cambodge, forcément je pense tout de suite à mes amis, à ces collègues avec qui j'ai vraiment tissé des liens très précieux. Et je suis en train de lire un livre, je ne vais pas vous spoiler le nom parce que normalement je vais recevoir l'autrice du livre. Elle expliquait en fait qu'il faudrait une deuxième vie, c'est-à-dire une seconde vie pour retourner voir tous les gens qu'on a rencontrés dans nos voyages. Et c'est vrai que j'aimerais énormément les retrouver,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien retrouver aussi les tuktuk.

  • Speaker #1

    au Cambodge parce que c'était quand même une grande découverte pour moi même si j'en avais fait un petit peu en Chine là c'était très sport au Cambodge des fois il valait mieux pas regarder autour parce que côté circulation voilà je pense que j'ai pas fait le Vietnam mais c'est quand même bien intense et des fois les chauffeurs de Tuk Tuk étaient vraiment très drôles, ils étaient disposés à parler même s'ils avaient pas forcément de vocabulaire Des fois, je me rappelle, il y en a un, c'était un phénomène,

  • Speaker #0

    il avait une sorte de veste qui était,

  • Speaker #1

    enfin un petit juste au corps,

  • Speaker #0

    qui était construit avec, vous savez,

  • Speaker #1

    quand on ouvre une canette de soda, ce petit clip en haut, je ne sais plus comment ça s'appelle,

  • Speaker #0

    et voilà, c'était recouvert de ça, sa veste,

  • Speaker #1

    il avait un petit chapeau qui était confectionné avec ça aussi.

  • Speaker #0

    Souvent,

  • Speaker #1

    il y avait de la musique, du hip-hop cambodgien, vraiment trop drôle. Quand il se mettait à pleuvoir, parce que c'est vrai que je n'en ai pas trop reparlé, mais la pluie au Cambodge, c'était d'une intensité. Après, c'est la période qui voulait ça aussi, par rapport à la période des moussons, mais je n'avais jamais vu autant d'intensité dans les intempéries et dans la pluie là-bas. C'était assez impressionnant et en même temps, il fallait s'adapter et les gens le prenaient très bien. Des fois, il fallait patienter. Une demi-heure, une heure avant de pouvoir sortir d'un endroit. Je me rappelle des fois, je me suis retrouvée à terminer le travail, à devoir marcher pieds nus dans la rue tellement c'était inondé.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était quand même assez drôle. Et c'est ça aussi qui me plaisait beaucoup au Cambodge,

  • Speaker #1

    d'être beaucoup amusée parfois dans des situations du quotidien où je vous parlais de tuktuk et des fois sur le bord de la route,

  • Speaker #0

    je voyais des

  • Speaker #1

    Des vendeurs d'essence qui vendaient de l'essence dans des bouteilles d'eau en plastique.

  • Speaker #0

    Des fois,

  • Speaker #1

    c'est des choses qui sortent tellement de notre quotidien que ça me faisait toujours sourire de comprendre comment est-ce qu'ils fonctionnaient, d'échanger avec mes collègues. Ça me manque beaucoup de comprendre le lien avec leur famille parce qu'il y a une population quand même très très jeune au Cambodge et en même temps,

  • Speaker #0

    il y a toujours ce respect par rapport aux personnes âgées.

  • Speaker #1

    tout comme on peut retrouver ça en Chine par exemple. Beaucoup de respect aussi par rapport à la royauté, par rapport au roi, par rapport à toute la famille royale, où il faut faire très attention dès qu'on parle d'eux, dès qu'on passe près du palais royal à Phnom Penh, il faut être très respectueux.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'était vraiment tout ce cocon qui me plaisait beaucoup. Sans oublier bien évidemment toutes les...

  • Speaker #0

    Les beautés que j'ai pu découvrir par rapport à l'architecture,

  • Speaker #1

    par rapport à tous ces temples, que ce soit à Siem Reap ou même les musées d'Amp Nampen, c'est vraiment un type d'architecture qui est quand même assez différent de la Thaïlande, de la Chine, parce que c'est tellement grand le Cambodge, j'aimerais beaucoup aller découvrir les plantations de poivre de Kampot dans le sud, aller aussi sur les plages dans le sud avec Kep,

  • Speaker #0

    il y a aussi les îles de Korong,

  • Speaker #1

    Sianoukville, il y a Batambang aussi dans le nord-ouest. Pour une architecture vraiment exceptionnelle, il y a aussi la région de Mondoulkiri, où là ça va être une région plus sauvage, avec beaucoup de jungles, de cascades, peut-être apercevoir quelques éléphants, il y a vraiment beaucoup de choses à faire au Cambodge. J'aimerais manger aussi à nouveau des plats locaux, avec ce fameux boeuf loklak, dont je vous parlais tout à l'heure,

  • Speaker #0

    le boeuf sauté au poivre.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le plat national amok. Ce poisson cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier avec du curry,

  • Speaker #0

    lait de coco,

  • Speaker #1

    il y a vraiment quand même pas mal de choses et surtout cette influence multiculturelle on va dire par rapport à la cuisine vietnamienne, la cuisine thaïlandaise, même chinoise, il y a vraiment de tout et c'est juste un plaisir pour les papilles.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #1

    je pense que ça me démange en fait d'y retourner.

  • Speaker #0

    donc on arrive à la fin de cet épisode et je vais me prêter au Au jeu des questions que je pose à mes invités, si je devais retenir trois mots par rapport aux Cambodgiens pour les définir. Sans trop réfléchir, vous voyez, je n'ai même pas préparé les mots, mais je dirais, les premiers mots qui me viennent, c'est la gentillesse. Vraiment, je crois que je n'ai jamais rencontré des gens aussi gentils qu'au Cambodge. Leur générosité et leur sourire. Et, ouais, générosité, sourire et gentillesse. Et si je devais choisir trois mots pour le Cambodge ? Ça c'est plus compliqué. Le premier mot qui me vient c'est encore une fois générosité. Pour définir ce pays... Le deuxième ça serait la couleur ocre parce que il y a quand même vraiment beaucoup beaucoup de poussière au Cambodge. Il y a aussi beaucoup de temples, beaucoup de pagodes avec beaucoup d'or, cette couleur dans les temples qu'on visite. Et ça me fait penser aussi à cette chaleur qui est omniprésente et qui au final me plaisait beaucoup quand même. Donc générosité, ocre et intense tout simplement. Intenses dans les émotions, intenses par rapport à leur passé, intenses parce que j'ai l'impression aussi qu'ils ne font pas semblant pour plein de choses. Quand ils aiment, ils vont aimer très fort. Quand ils sont passionnés par quelque chose, ils vont l'être à 200%. Et je vais en rajouter un quatrième, ça serait la force tranquille. Parce que quand même, surtout dans le milieu professionnel, j'ai découvert qu'il fallait y aller tranquillement. Aussi, quand on demandait à certains collègues de faire quelque chose ou quand on demandait à un fournisseur tel produit, oui, oui, oui, ça arrive, mais vraiment tranquillement. Donc vraiment cette force tranquille qui fait un peu contraste avec cette intensité. Et ça pourrait peut-être être ça la conclusion de cet épisode, que cette expérience c'était me rendre compte peut-être que j'avais beaucoup d'intensité et que j'arrivais peut-être à une période de ma vie où c'était peut-être la fin d'un cycle avec cette intensité et que j'avais besoin de retrouver un peu cette force tranquille, je sais pas. mais voilà j'espère en tout cas que cet épisode vous aura plu et Et peut-être, voilà, si moi je peux vous donner un conseil de ce que j'ai tiré de cette expérience, c'est de... Ça va paraître très cheesy, mais de toujours écouter cette petite voix en vous qui, des fois, vous dit, ça, c'est pas OK, en fait. Et aussi, de ne pas être trop dure envers vous-même. Alors après, je dis ça alors que j'ai encore plus conscience en enregistrant cet épisode que... Je ne suis pas capable de l'appliquer moi-même, mais que voilà, si une aventure ou un voyage ne se passe pas comme prévu, vous avez sûrement fait de votre mieux à l'instant T, avec les ressources que vous aviez à ce moment-là, et que ça ne sert à rien de venir s'autoflageller sur j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça. Non, en fait, vous avez vraiment fait de votre mieux, donc soyez doux envers vous-même. Je vais essayer de l'être un petit peu plus, même par rapport à cette expérience. Donc merci pour votre écoute. C'est bizarre quand même de se confier sur ce séjour, mais je suis contente de l'avoir fait. J'espère que ça vous aura plu. Et je sais que le Cambodge a quand même beaucoup évolué depuis 2019. Le Covid est passé par là, mais je suis sûre que malgré les changements, ça reste... Les Cambodgiens n'ont pas changé, qu'ils sont toujours aussi... Aussi gentil, aussi ouvert, aussi généreux. Si vous avez pour projet d'aller là-bas, n'hésitez pas à me contacter. Je remettrai aussi le lien de l'épisode avec Sophie sur cette destination. Et encore merci pour votre fidélité, pour votre écoute, parce que même si le rythme des épisodes ralentit, vous êtes toujours aussi nombreux à suivre GoodVisa.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à laisser un avis. Vous savez tout. Encore merci à vous et à bientôt. Merci à vous, merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous a permis de vous évader et de vous ressourcer. J'ai besoin de vous pour que l'aventure Good Visa continue. Vous pouvez vous abonner sur votre plateforme préférée afin de suivre les nouveaux épisodes. Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez laisser 5 étoiles et un avis, et même en parler autour de vous. Il y a aussi le compte Instagram Good Visa Podcast, tout attaché, que vous pouvez suivre où je poste régulièrement des photos et des vidéos pour illustrer les épisodes. Ça me touche énormément quand je reçois vos retours, alors vraiment n'hésitez pas à me faire un mot. Merci à vous, à bientôt.

Chapters

  • Comment je me retrouve à partir au Cambodge ?

    00:40

  • Arrivée au Cambodge : déception, la chambre de l'horreur... mais une super intégration

    03:46

  • Mettre en place mes petits bonheurs du quotidien

    17:19

  • Des collègues en or

    20:23

  • Sacré Bora : une rencontre qui m'a bouleversée

    21:34

  • Sorties karaoké, Aya Nakamura en boîte...

    26:06

  • Coup de coeur pour Siem Reap : découverte des temples, aventures (et fail)

    32:30

  • Est-ce que je me voile la face dans mon travail ?

    38:28

  • Sortir de l'illusion : grosse remise en question et accepter l'échec ?

    41:10

  • Changements de plans : action, réaction... Nouveaux départs ?

    47:25

  • Bilan du Cambodge : ce que j'en garde, ce qui me manque

    50:12

  • Les leçons de cette expatriation

    56:40

Description

Dans cet épisode spécial, les rôles s’inversent puisque je passe à nouveau de l’autre côté du micro pour vous partager mon aventure au Cambodge… 


En 2019, après trois ans à New York, je prends la décision radicale de quitter les États-Unis pour m’installer au Cambodge, où un nouveau challenge professionnel m’attend à Phnom Penh, la capitale. 


Dès les premiers jours, je déchante rapidement. Rien ne correspond à ce qu’on m’avait promis, que ce soit professionnellement parlant ou vis-à-vis du quotidien. Pourtant, au milieu de ces défis, je découvre la gentillesse inestimable du peuple cambodgien en me liant d’amitié avec mes collègues. Je vais vous partager quelques anecdotes de ma vie d’expatriée, et tout ce que j’ai essayé de mettre en place pour m’adapter face aux challenges. J’aborderai aussi des aspects fascinants de cette culture ainsi que les contrastes saisissants de ce pays, entre tradition et modernité. 


Ce séjour a été un véritable tourbillon d’émotions et a marqué un tournant important dans ma vie : remise en question, réflexions sur l’importance de s’écouter, lâcher-prise… Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles ! 


Les références de l’épisode : 


PS : Pour les plus curieux qui lisent tout le descriptif, vous pouvez aller découvrir en exclusivité le nouveau site internet de Good Visa : goodvisapodcast.com Tous les épisodes sont en train d'y être intégrés petit à petit. N'hésitez pas à me faire vos retours !


Mots-clés de l’épisode : Cambodge, Phnom Penh, reconversion, expatriation, temples d’Angkor, culture cambodgienne, adaptation, écoute de soi, aventure, intégration, auto compassion

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Le podcast Good Visa est produit et présenté par Camille Merel. 


Musique : Camille Merel


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Good Visa, le podcast, voyage et bien-être pour s'évader et se ressourcer. Aujourd'hui, je vous propose un épisode particulier puisque je vais me confier au micro. En 2019, après trois ans à New York, je décide de tout quitter pour partir m'installer au Cambodge. Cette aventure ne s'est pas vraiment déroulée comme prévu, mais je vais partager avec vous mon coup de cœur pour ce pays et cette culture. Cet épisode est une invitation à être doux avec soi-même malgré les obstacles. Je m'appelle Camille et je vous souhaite une bonne écoute, ou plutôt un bon voyage. Bonjour à tous, bonjour à toutes, j'espère que vous allez bien. Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas retrouvés, puisque vous l'avez sûrement remarqué, j'ai choisi de ralentir un petit peu le rythme des épisodes après une période assez intense de plusieurs mois, avec des épisodes toutes les semaines. Et là, petit à petit, on se rapproche vers la fin de cette saison de Good Visa. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous proposer un épisode un petit peu spécial. Ça fait un moment que j'avais envie de le faire et je sais pas. Il s'avère qu'en ce moment, c'est le bon moment pour faire cet épisode puisque je vais vous raconter mon aventure, on va dire, au Cambodge. On a déjà abordé le Cambodge avec Sophie Trem dans l'épisode 22 et j'avais aussi fait un hors-série où on parlait un petit peu de mon parcours et j'avais mentionné... Le Cambodge, mais là j'avais vraiment envie de reprendre un petit peu la chronologie, pourquoi je me suis retrouvée là-bas et ce qui s'est passé. Donc si on resitue, on va dire à peu près à partir de début 2019, je suis toujours à New York et ça se passe pas exactement comme je le souhaite côté professionnel. C'est compliqué aussi de rester à New York avec un autre travail parce qu'en termes de visa, voilà c'est... On le sait, c'est pas pour rien que le podcast s'appelle Good Visa. C'est très compliqué de changer de visa avec Trump à l'époque. Et voilà, sur le plan perso, je sens que j'ai besoin de m'éloigner de beaucoup de choses. Donc je postule en Asie parce que j'avais déjà travaillé en Chine et je sais pas. Je ressens un appel retourné là-bas. Et le recrutement se fait très rapidement pour ce poste au Cambodge, à Phnom Penh, pour retourner dans l'hôtellerie de luxe. Et le changement va être très rapide puisque je vais quitter New York mi-avril, le 15 avril et je vais partir au Cambodge le 19 avril. Donc en fait j'ai à peine 4 jours de transition en France. Donc vraiment très sport et en même temps ça me ressemblait beaucoup à l'époque et j'avais pas vraiment en tête de aller ça pourrait être pas mal que j'intègre un petit peu ces 3 années passées à New York. Non non, j'ai foncé tête baissée et puis je me suis aussi adaptée à... à ce qu'on me proposait pour le début de ce nouveau contrat. Je ne sais pas si vous vous rappelez à l'époque en plus, quand j'arrive en France et quand Notre-Dame de Paris est en train de brûler. Donc c'est très particulier comme période de transition, on va dire. Et donc je quitte la France le 19 avril pour arriver au Cambodge le 20. Je vais passer par Bangkok à l'époque, transition très rapide. Et pour les formalités de visa avec le Cambodge, ça a été relativement simple pour une fois. Donc ça, c'était quand même un grand soulagement. Et ça m'a beaucoup fait rire parce que quand je suis arrivée à Phnom Penh, j'ai été accueillie par le staff de l'hôtel. Vous savez, avec le petit panneau avec écrit mon nom, c'était la première fois que ça m'est arrivé. Donc voilà, ça a commencé sur une note assez comique. Donc j'arrive à Phnom Penh, là on est à 38 degrés, ressenti 46, il y a cette humidité et en même temps je sais pas, je me dis ça y est c'est un nouveau départ, je laisse tout ce qu'il y avait à laisser derrière moi et je pars sur de nouvelles bonnes bases. Donc là, comme je mentionnais, je vais travailler dans un hôtel 5 étoiles et avant que je sois installée dans les logements spéciaux pour les expatriés, on me propose 2-3... Deux, trois nuits dans l'hôtel pour vraiment faire l'expérience de ce que je vais vendre plus tard, même si ça reste dans le service marketing. Donc je suis accueillie avec les paniers de fruits, il y a la piscine, je vais au restaurant matin, midi et soir. Je me fais des petites balades, je commence à découvrir le pays. Et là je me dis mais qu'est-ce que j'ai bien fait de m'écouter, de faire ce changement, de découvrir ce pays parce que je ne connaissais pas du tout le Cambodge. Je me rappelle que les premiers jours, j'ai tout de suite ce réflexe d'aller dans un supermarché pour voir au plus près cette culture, j'ai envie de dire. Et c'est assez intéressant de voir, il y a plein de fruits exotiques partout. Je me rappelle, ce qui m'avait beaucoup choquée, c'est même les fruits, en fait, les pommes étaient emballées dans du plastique. Enfin, les pommes en... Unique, enfin individuelle. Donc vraiment beaucoup de plastique partout. Je vois aussi qu'il y a énormément de produits français. De par l'histoire de ce pays. Et que par exemple, je ne sais pas, un pot de Nutella ça va être presque 10 dollars. Les sachets de thé ça va être près de 8 dollars. Puisque oui, on l'avait peut-être mentionné déjà avec Sophie dans l'épisode du Cambodge. il y a donc deux monnaies au Cambodge il y a donc les dollars c'est la monnaie principale quand on va retirer de l'argent dans un distributeur c'est ce qu'on va vous proposer et après il y a la monnaie locale avec les riels donc ça ça va être plus pour les taxis, pour les tuktuk pour acheter des petites choses sur le marché et là la troisième nuit tout va basculer j'exagère mais donc là c'est le moment où on m'installe dans les quartiers euh Il y a en fait une petite dépendance à l'hôtel avec les logements pour les expatriés de l'hôtel, que ça soit des expatriés européens, américains ou asiatiques. Et je me retrouve dans une petite chambre, mais... Alors vous allez peut-être vous dire, oh mais elle faisait ça à Princesse. Non vraiment, j'ai vécu en Chine, j'ai déjà été dans des logements un peu rock'n'roll, mais là c'était vraiment la chambre de l'horreur parce que j'arrive, déjà tout est ultra sale, il y a de la poussière. partout, la moitié des meubles sont cassés j'ai pas de chaise, les rideaux sont pétés, il y a des taches de calcaire comme j'ai jamais vu dans les éviers c'est fissuré il y a de la poussière partout les serviettes sont vraiment sales il faut dire ce qu'il y a il y a un cintre en fer dans l'armoire la porte on voit qu'elle a été pétée ... Il y a des bouts de scotch partout, des taches de peinture, des cheveux par terre, le porte-savon qui est pété. Il n'y a rien qui va et donc on m'annonce, voilà c'est ta chambre. Et puis je me rappelle ce soir-là, il était assez tard donc je ne peux même pas demander à parler à mon responsable ou quoi que ce soit pour voir s'il n'y a pas autre chose. Et là je me dis, mais dans quoi je me suis retrouvée ? Et là je commence à me dire, mais qu'est-ce que je fais là ? Je me rappelle en plus, il fait nuit assez tôt au Cambodge. Enfin, en Asie de façon générale. Et donc je suis dans cette chambre, après avoir vécu mes deux premiers jours assez fantastiques, on va dire. J'ai pas internet dans ma chambre, j'ai personne à qui parler, et juste je me sens mal et je me dis, mais est-ce que j'ai pas fait la plus grosse erreur de ma vie en fait ? Donc là c'est très très compliqué. Donc le lendemain, je vous passe les détails, mais je fais état de la situation au directeur de l'hôtel, qui ne semble pas non plus si choqué que ça. Pourtant, c'est un Français, on a un très bon feeling, ce que je pensais être un très bon feeling au début. Il me dit, bon, ok, on va te faire dormir à nouveau une nuit dans l'hôtel, le temps qu'on corrige tout ça. donc le lendemain on On propose une nouvelle chambre, un petit peu plus grande et surtout quand même beaucoup plus propre. Parce que vraiment j'avais l'impression de rentrer dans cette première chambre. C'était vraiment la chambre de l'horreur. Donc là on propose quelque chose de beaucoup plus correct. Et je me dis bon ok, ça va le faire. C'était juste une erreur de départ, tout va bien se passer. Et sauf que petit à petit dans cette chambre, je me rends compte que mon collègue de chambre, un collègue de mon équipe, Sa chambre est envahie de cafards, donc il me prévient qu'il faut que je sécurise un petit peu ma chambre pour éviter d'être envahie. Et là au Cambodge, on parle de cafards XXL, c'est pas des petits cafards, c'est vraiment des trucs énormes. Et aussi, dès les premiers jours, je me rends compte que par chance, je vais échapper aux cafards parce que je protège bien tout dans la salle de bain. Mais ma chambre va être envahie de geckos. Vous savez, ces petits lézards... Une sorte de lézard jaune avec un petit peu des ventouses au bout des pattes. Et comme je l'ai expliqué, je crois, dans l'épisode avec Sophie, c'est une de mes phobies, en fait, les lézards. Voilà, chacun ses petits trucs. Et quand je dis envahie, c'est-à-dire que j'avais au moins tout le temps 4-5 geckos dans ma chambre qui passaient à côté de mon lit, qui étaient au milieu de mes chaussures, et puis en plein milieu de la nuit. les geckos, même s'ils sont très petits, ça va faire un bruit. Mais énorme, ça fait le... Attention, je ne sais pas si je me tente à l'imitation du gecko, mais ça fait gecko, gecko ! Et là j'en rigole, mais je vous jure que quand on a une phobie et qu'on se retrouve avec les lézards... Bon après vous me direz, oui, je partais au Cambodge, je savais dans quoi je me lançais, mais en fait je pense que petit à petit à chaque fois c'était les choses qui s'accumulaient. Mais bref, donc je pars m'acheter des filets pour essayer de les attraper les geckos, pour les sortir dehors. Donc voilà, je fais un petit peu... j'essaye de m'adapter. Entre temps quand même, je commence à travailler au sein de l'hôtel, je découvre mon équipe. Donc pour l'équipe marketing, j'ai une petite équipe de 4-5 personnes, que des garçons. Il y a un français qui va être stagiaire, il y a un cambodgien, il y a un garçon des Philippines. Deux garçons des Philippines et ils m'accueillent vraiment super bien au sein de cette équipe. Ils m'offrent un bouquet de fleurs les premiers jours, ils sont vraiment aux petits soins. Et ils ont bien compris que voilà, le début a été un petit peu rock'n'roll mais je sens tout de suite vraiment cet accueil ultra bienveillant de leur part et ça m'a énormément aidée. En plus pour cette première semaine, ce qui va être très drôle c'est que c'est la plus grande soirée de l'année pour l'hôtel, pour le personnel. Donc ils ont vraiment vu les choses en grand. Il y a une soirée qui est organisée dans la plus grande salle de réception de l'hôtel. Chaque équipe fait un petit spectacle. Et moi, en deux, trois jours, j'apprends la chorégraphie de l'équipe marketing. On se retrouve sur scène à faire une danse. En plus, ils me disent, on va te mettre au premier rang. Comme ça, ça va faire rigoler les gens. Bref, c'est quand même très comique. Et je découvre que les Cambodgiens adorent faire la fête. Après, vous me direz qu'ils n'aiment pas faire la fête, mais je ressens vraiment dès le début que la musique et la danse, c'est vraiment hyper important pour eux. Et je me dis, oui, le Cambodge est le pays du sourire, mais c'est vrai que j'ai rarement vu un tel enthousiasme à passer une soirée comme ça. Donc là, je me dis, allez, ça marque à nouveau des bons points, ça se passe super bien. À la fin, je monte chanter sur scène avec eux. Et ils m'intègrent tous hyper bien. C'est très bienveillant. Et voyez si vous avez suivi un petit peu mon parcours. C'était en 2014, j'ai été en Chine. Et même si j'avais été super bien intégrée aussi avec mes équipes, là je sens que c'est pas du tout la même chose. C'est vraiment... Même s'il y en a plein qui parlent pas anglais dans les équipes, ils veulent vraiment faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Donc c'est beaucoup de bonheur. Et je me dis, allez ! C'était juste un loupé, ça va bien se passer. Je suis quand même très contente aussi à l'époque de retrouver ce milieu de l'hôtellerie de luxe où il faut tout le temps être impeccable, vous savez avec le chignon, pas un cheveu qui dépasse. J'ai l'uniforme de l'hôtel, il faut toujours faire attention à notre prestance et à notre présentation face aux clients parce que même si j'avais un poste marketing, j'étais quand même beaucoup en backstage on va dire. Et là, il faut que je m'adapte parce que je découvre que tous les bureaux sont en fait dans une partie de l'hôtel où il n'y a pas du tout de fenêtres. Donc je vais passer toutes mes journées de travail sans lumière naturelle. Et aussi pour la petite anecdote, au Cambodge, il y a régulièrement beaucoup de coupures de courant. L'électricité, elle est régulièrement coupée dans le pays et en fait, les hôtels ont des générateurs. Donc normalement, ça n'impacte pas les séjours des touristes, la façon de faire le business pour des grosses sociétés. Mais c'était quand même fréquent que malgré ces générateurs, il y ait des coupures d'électricité. Donc au départ, ça fait un petit peu bizarre, c'est-à-dire que tout le monde est en train de travailler sur ses ordinateurs, et là d'un coup, paf, coupure d'électricité pendant 2-3 minutes. Donc on apprend à avoir des réflexes quand même un petit peu plus que... que la normale, c'est-à-dire constamment sauvegarder notre travail. C'était commun aussi que des fois, le soir, on mangeait et paf, plus de lumière du tout, juste la lumière des sorties de secours. Et moi, j'étais mort de rire à chaque fois parce que ça sort tellement de ce à quoi on est habitué. Parce que oui, ce que j'ai oublié de préciser aussi, même si pour la chambre et tout, tout se passait un petit peu mieux, il va y avoir un autre challenge, ça va être la nourriture. Puisque donc la cantine des employés, il y avait la cantine des employés locaux et une cantine pour les employés expatriés. Et déjà ça, ça me mettait quand même un petit peu mal à l'aise parce que je me disais mais pourquoi on n'est pas tous traités à la même enseigne ? Mais bon, et donc on m'avait expliqué, oui, tu verras, il y a une cantine spéciale pour les expatriés, où vous aurez de la nourriture européenne, et ainsi de suite. Ok, bon après, moi je me disais, je suis au Cambodge quand même pour manger local, mais bref, passons. Et enfin, dans cette cantine, déjà on mangeait en plus dans des plateaux de fer, et j'avais l'impression que c'était, vous savez, comme les plateaux en prison en fait, où il y a les petits... De quoi mettre la nourriture directement dans le plateau et je déchante assez rapidement puisque ce qu'on nous propose c'est par exemple des légumes cuits à l'eau, pas du tout assaisonnés et en quantité très limitée, des poissons qui vont être où il reste quasiment jamais de quoi manger dessus. Je ne sais pas trop comment vous le décrire, il faudrait que je vous montre avec des images mais en fait c'est même pas... comment dire... Clairement ça vend pas du rêve et en plus c'est un gros problème en termes de quantité, il n'y a vraiment pas assez pour le nombre d'employés qu'on est. Donc très compliqué mais là aussi je me dis c'est pas grave, encore une fois fais pas ta princesse, tu vas t'habituer. J'essaye aussi d'en parler de temps en temps un petit peu au directeur pour lui dire mais est-ce que c'est normal que ça soit comme ci, que ça soit comme ça. Et petit à petit aussi je sens que je suis pas la seule à être gênée par ça, l'information remonte. Au fil des mois, il va y avoir quelques progrès, mais ça reste très très compliqué. Et je pense que c'était important que je revienne là-dessus pour que vous compreniez un petit peu la suite des événements. À mon avis, quand on part en aventure, on sait que la nourriture va être différente de notre quotidien, que par exemple si on part en bivouac ou en aventure pour faire de longues marches, qu'on ne va pas dormir sur un matelas super confortable, qu'on va manger différemment. Et dans ce cadre-là d'aventure, je trouve que c'est totalement ok et ça peut, voilà, ça va changer du quotidien et il n'y a pas de soucis par rapport à ça. Mais quand en fait on sait que ça s'intègre dans notre quotidien de tous les jours quand on va travailler, moi j'ai senti que ça me pesait beaucoup, pardon, de me dire bon ben ça en fait c'est mon nouveau quotidien de vivre dans un endroit où je ne me sens pas à l'aise, où au final j'ai l'impression de ne pas... bien manger entre guillemets et vraiment je dis ça avec des pincettes parce que je sais très bien la chance que j'avais. Mais voilà, je pense que ça n'a pas aidé pour la suite et du coup c'est peut-être ce qui a fait que je me suis autant raccrochée à plein d'autres choses autour, c'est-à-dire mes collègues, le groupe d'amis que je me suis fait là-bas. Et c'est pour ça que rapidement je mettais en place des petits bonheurs au quotidien on va dire. Voilà, ça fait très cliché. l'européenne qui va tout le temps se faire masser mais pour le coup j'en ai vraiment profité là-bas au Cambodge. A chaque fois en plus c'était des endroits sublimes, des petits salons, rien de trop commercial, c'était vraiment des petites pépites à chaque fois que je trouvais pour aller me faire masser avec à chaque fois un personnel exceptionnel, des dames, même si on ne parlait pas la même langue, j'étais toujours accueillie avec beaucoup de bienveillance et beaucoup de soin. Et vraiment c'était mes parenthèses enchantées à chaque fois ou d'aller me faire des petits restos en solo, chose que je faisais pas trop à New York, je pense que c'est vraiment au Cambodge que j'ai découvert que c'était ok en fait de juste prendre un livre et aller me faire un restaurant toute seule. Et voilà je pense que ça m'a beaucoup aidé dans mon quotidien, j'ai... ah oui si petite anecdote, je me disais aussi bon bah... J'adore le yoga, ça serait bien que dans mon quotidien je trouve un studio pour mettre ça en place. Et donc un soir je vais tester un cours de yoga. Donc rappelez-vous on est dans ce climat où il fait très chaud, beaucoup d'humidité. Donc là je rentre dans un petit studio tout mignon, un petit peu perdu dans un recoin. Il y a les petits drapeaux tibétains, ça sent l'encens et je me dis ah bah génial, ça va vraiment me rebooster de retrouver cette pratique. Et là, le cours commence, on était envahis de moustiques. En plus, il faut faire quand même assez attention aux moustiques au Cambodge. Que je ne dise pas de bêtises, c'était pour la dingue, je crois ? Non, je ne sais plus. Mais voilà, il faut quand même faire attention aux moustiques au Cambodge. Donc voilà, assez difficile. Vous êtes en chien tête en bas et c'est un peu le challenge de se focaliser sur sa respiration et de faire abstraction de tous les moustiques qui sont en train de vous tourner autour. Et là je me rappelle à un moment il y a une énorme chauve-souris qui rentre dans la salle et qui n'arrive plus à sortir de la salle de yoga. Et là je me dis mais qu'est-ce que je fais là ? C'était vraiment comique, mais bon, j'y allais de temps en temps, ça me faisait du bien. J'ai découvert aussi un cours de... je crois que ça s'appelait Animal Flow, c'est un mix de yoga, fitness... Voilà, un peu bizarre, mais c'était quand même très chouette de pouvoir intégrer de nouvelles activités dans mon quotidien. Encore une fois, dans cette démarche de me dire, bon, c'est pas parfait la chambre, la nourriture... Mais je vais essayer de faire en sorte que tout se passe bien, parce que je me disais, j'ai quand même tout quitté à New York pour cette aventure-là. Enfin, aventure, je baisse mes mots. J'ai essayé de faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Et aussi, ce qui était assez différent par rapport à mes autres expériences à l'étranger, où j'avais tendance à beaucoup me retrouver avec des Français, de rester entre Français, même à l'étranger. là j'étais vraiment très proche de mes collègues Cambodgiens parce que comme je le disais ils m'ont très rapidement super bien intégré et même si oui il y avait quelques français avec qui je traînais de temps en temps parce que j'ai l'impression qu'on ne peut pas y échapper enfin c'est compliqué d'y échapper on rencontre un français une française et puis on lit des liens d'amitié assez rapidement mais voilà mes collègues cambodgiens ils étaient tout simplement en or c'est je me répète ce pays du sourire mais aussi de de la gentillesse Incarnés parce que j'ai quelques collègues, ils n'avaient absolument rien et pourtant c'était les plus généreux que j'ai rencontrés. Et il y a notamment, je crois que j'en avais, je ne suis pas sûre si j'en avais déjà parlé, de Bora. En fait c'est un collègue qui travaillait à la sécurité. Et je le croisais tous les matins parce que lui, en fait, il contrôlait le parking de l'hôtel. Et au début, il ne parlait quasiment pas anglais. Et en fait, à force de le voir tous les jours, je lui apprenais une ou deux expressions. Moi aussi, j'essayais d'apprendre un petit peu de Khmer. En plus, très rapidement, quand on a réussi à un petit peu plus s'exprimer en anglais, en fait, comment vous expliquer ça ? Par exemple, il était super content de me raconter où il habitait, que... Il était super content, il avait une douche, un lit et donc il me montrait et en fait il me montrait que sa douche c'était un seau d'eau dans un espèce de... Je ne sais pas comment vous expliquer ça mais voilà c'était vraiment très très hardcore on va dire comme quotidien qui dormait quasiment à même le sol. Et en fait il était super heureux de me montrer que c'était son quotidien, il se sentait hyper privilégié par rapport à son travail. Et voilà, il respirait la joie de vivre alors qu'il gagnait je crois même pas 200 dollars par mois ou quelque chose comme ça. Donc forcément dans ces moments-là, ça m'aidait à relativiser et me dire mais arrête, t'as des geckos dans ta chambre, ok. La nourriture c'est vraiment pas ouf mais au moins t'as de quoi manger donc arrête de te plaindre, ça suffit. Considère-toi heureuse avec ce que t'as. et aussi rapidement il m'a expliqué qu'en fait il il Dès qu'il avait fini de travailler à l'hôtel, lui il vendait des ananas avec sa mère, qu'en fait sa mère récoltait les ananas et après ensemble il les vendait au bord de la rivière. Et un jour il m'a dit si tu veux tu peux venir avec nous et donc là je me retrouve dans un endroit où il n'y a pas du tout de touristes et je suis là à les regarder, je suis assise sur le côté. Donc la maman coupe les ananas et ensuite c'est Bora qui se charge de faire la vente. Et tous ces Cambodgiens me regardaient en se disant mais qu'est-ce qu'elle fout là celle-là ? Et donc j'étais là à goûter l'ananas, enfin bref être avec eux et c'était... J'en garde vraiment un super bon souvenir. Et parce qu'aussi il m'amenait sur son scooter pour aller dans ces endroits-là. Et pareil les gens se disaient mais qu'est-ce qu'elle fait cette étrangère là sur un scooter dans des quartiers vraiment atypiques avec un Cambodgien. Et il y avait aussi cette innocence chez lui qui était... Assez bluffante parce que par exemple quand, on va y venir, mais quand j'ai quitté le Cambodge, je me rappelle qu'il me disait « Ah mais donc je te verrai à travers l'avion, tu me feras coucou pour dire au revoir ? » J'étais « Oui, oui, je vais essayer. » Et mes collègues me taquinaient un petit peu quand je proposais qu'ils nous rejoignent dans nos sorties. Mais non, non, il ne s'est rien passé, c'était juste un ami très sympa. Et en fait, il découvrait tout avec les yeux d'un enfant. Et c'est ça qui était assez fascinant parce que, par exemple, il est venu une fois avec nous boire un cocktail dans un bar. Il n'avait jamais fait ce type de sortie, donc il était tout stressé, il s'était bien habillé. Il avait son petit peigne et il allait se repeigner toutes les cinq minutes. Il est aussi venu bruncher une fois avec nous et il ne connaissait pas du tout les crêpes, les gaufres, tout ça. Il ne connaissait pas, donc il était trop content de découvrir et puis de voir son émerveillement à chaque fois devant tout ça. C'était chouette de se dire, au moins on peut lui faire découvrir des choses. Ce n'était pas non plus pour flatter notre égo ou quoi que ce soit, de se dire, oh là là, mais tout ce qu'on peut lui offrir, pas du tout. Ça amenait à chaque fois des débats hyper intéressants. Et même à la fin de mon séjour, c'était hyper touchant parce que comme je disais, il n'avait rien. Et le jour de mon départ, il a insisté pour m'acheter sur un marché un petit bracelet. Et vous savez, c'est des petits cordons un petit peu multicolores, très simples. Mais du coup, je l'ai encore, ça fait plus de six ans. Et il était très fier de faire ce cadeau avant de partir. et voilà je pense que cette rencontre ça m'a Ça m'a bouleversée et ça m'a rappelée. Encore une fois, le bonheur peut se trouver dans les choses les plus simples et prendre compte encore une fois de la chance qu'on a, tout simplement. Et dans mes groupes d'amis, il y avait aussi pas mal de filles qui ont pris le temps de me raconter chacune leur parcours où il y en a beaucoup en fait qui venaient de familles extrêmement pauvres et qui du coup... Les premières années de leur vie, elles ont été prises en charge par des ONG, elles ont été à l'école grâce à des ONG pour ensuite retrouver un peu plus tard leur famille. Et elles racontent ça avec beaucoup de détachement, aussi beaucoup de fierté. Et même à l'heure actuelle, si elles avaient un très bon travail, ça n'empêche qu'elles étaient quand même dans un milieu très défavorisé. Et pourtant, c'était les premières à vouloir inviter au restaurant, ce genre de choses. Et oui, elles m'ont bouleversée, ces filles-là. C'était un petit peu comme mes petites sœurs pour certaines d'entre elles. Je suis assez émue rien que d'en parler parce qu'elles ont été très importantes dans mon séjour au Cambodge. Ou même si oui, on avait l'anglais pour communiquer entre nous, des fois on ne se comprenait pas avec la langue, mais c'était ok. Avec un regard, on peut se comprendre. Il y avait aussi la fête, c'est la chanson qui nous... qui nous rapprochait beaucoup puisque j'ai fait vraiment beaucoup de karaoké avec mes collègues. C'est une passion pour eux le karaoké. J'ai l'impression que c'est quand même très... Asiatique, cette passion pour le karaoké, j'ai pas l'impression qu'on soit aussi fan en Europe. Et à chaque fois, en plus, ces filles-là, elles avaient une voix juste extraordinaire à chanter des chansons où je ne comprenais pas les paroles, mais on sentait qu'elles mettaient toutes les motions. C'était vraiment très chouette, tous ces karaokés avec eux, ça nous a beaucoup rapprochés. J'ai fini par chanter des chansons en Khmer, en karaoké, c'était assez exceptionnel. Je suis désolée parce que j'avais prévu toute une structure pour cet épisode et en fait je me laisse porter par les anecdotes qui reviennent. Donc navré si ça part un petit peu dans tous les sens mais peut-être pour rester par rapport à ces rencontres. Mes collègues dès qu'on était en week-end ou qu'il y avait des vacances ou quoi que ce soit, c'était les premiers à m'inviter dans leur sortie et des fois je me suis retrouvée dans ces trucs. à faire des soirées barbecue où on n'était même pas deux expatriés je crois sur une trentaine de Cambodgiens à rien comprendre de ce qui se passait de la soirée parce que tout le monde parlait en Khmer mais au final j'en garde quand même des super souvenirs, des situations de fou rire où je me suis retrouvée à manger des trucs, je préfère même pas savoir ce que c'était mais c'était génial avec voilà tout le temps cette chanson, cette musique qui revenait et Un souvenir qui m'a beaucoup marqué aussi, c'est qu'on a fait deux sorties en bateau sur le fleuve du Thon-de-les-Sapes. C'est quelque chose qu'ils aimaient bien faire de temps en temps, de louer un bateau. En fait, il n'y a quasiment rien sur le bateau, c'est juste pour faire une sorte de mini-croisière sur quelques heures, où chacun ramène un petit truc à grignoter, il y a la musique très fort, et on se laisse porter par cette mini-croisière. Et je me rappelle, ils adoraient ramener à chaque fois des sortes de pâtes de poulet. Et ils étaient là à grignoter ça. Tiens Camille, tu veux goûter ? Non ? J'ai goûté une fois, ça ira. Et c'était des moments où ils se confiaient beaucoup, on rigolait beaucoup. Et c'était des vraies bulles de bonheur. Et des fois, quand on sortait en boîte, parce qu'il y avait énormément de boîtes à Phnom Penh, ou de clubs avec beaucoup de musique pour faire la fête. Et il y avait régulièrement de la musique française. Je me rappelle même dans un club, un soir, il y avait Aya Nakamura. Je me disais, mais comment ça se fait qu'elle soit arrivée jusque-là au Cambodge ? Et un autre club où ils aimaient passer vraiment beaucoup de musique française, où les Cambodgiens adoraient danser sur Claude François et ce genre de choses. Et des fois, je me disais, mais c'est tellement improbable comme situation. Et c'est ce contraste aussi qui m'a quand même pas mal frappée de voir qu'on peut trouver des restaurants assez chics, des boîtes de nuit, des clubs. Et en même temps, il suffit d'aller un tout petit peu plus loin et on va se retrouver dans des quartiers complètement délabrés, avec les lignes électriques qui pendent, où on sent que la pauvreté est là. C'est vraiment très particulier. Je trouve que c'était moins marqué, par exemple, en Chine, là où j'étais, où il y avait quand même des quartiers un peu plus pauvres. Mais là, c'était vraiment tout mélangé. C'était un coin de rue, ça avait l'air complètement moderne, très chic. Et puis, on ne fait même pas 200 mètres et on trouve des bouts de tol partout. Très poussiéreux aussi, comme ville, Phnom Penh. hum... Si on repart un petit peu dans la chronologie, donc je suis arrivée comme je vous le disais mi-avril, là on est à peu près mi-mai. Je sens qu'au niveau du travail c'est très compliqué puisque j'ai quand même été embauchée pour être directrice marketing et je me rends très vite compte qu'en fait c'est un rôle d'exécutant et un rôle où j'ai aucune responsabilité en fait. Puisque encore une fois tout comme ce qu'on m'avait vendu par rapport au... quotidien que j'aurai par rapport à la chambre, la nourriture, en fait, même pour les missions du travail, ça ne correspond pas du tout à ce qu'on m'a vendu. Je ne peux prendre aucune décision, même pour un changement de couleur sur un document, il faut que ça soit validé par le directeur, donc très compliqué. Mais là aussi, je pense que j'essaie d'avoir ce mindset, de me dire, je vais quand même essayer de trouver des solutions, de d'apprendre à connaître mon management, c'est peut-être parce qu'ils ont besoin de temps avant de me faire confiance. Et en fait, plus je vais creuser par rapport aux personnes qui avaient ce poste avant, plus je me rends compte que ça ne vient pas de moi, c'est le management qui est fait comme ça. Je me dis, j'essaye quand même. Mais si je suis totalement transparente avec vous, je sens aussi cette petite voix intérieure qui me dit, ça ne va pas en fait, tu n'es peut-être pas censé être là tout simplement. Mais je me dis, bon, mon cousin à l'époque, et même toujours vit à Hong Kong, il m'avait dit, là tu as un contrat de deux ans au Cambodge, sur les deux ans je trouverai le moment pour venir te voir. Je l'appelle quand même et je lui dis, écoute, je ne sais pas combien de temps je vais tenir ici, je vais te raconter, ça ne se passe pas comme j'avais prévu, mais si tu veux on s'organise un séjour à Siem Reap pour aller voir les temples d'Angkor. Donc j'arrive à négocier quelques jours de repos, je fais des heures supplémentaires et on part découvrir encore les temples d'encore avec mon cousin pendant quelques jours. Et ça je pense que c'est aussi une bulle de bonheur qui va me permettre de tenir encore un petit peu plus. On va en profiter pour faire plein d'activités et d'ailleurs j'ai quelques anecdotes là-dessus. Des super massages, plein de bons restaurants à manger des plats locaux et typiques. C'est d'ailleurs là-bas que j'ai mangé les meilleurs boeufs loklak. C'est un plat typique cambodgien avec du boeuf, du riz. Après il y a quelques variantes mais c'est aussi servi avec cette petite sauce au poivre, en général au poivre de compote. Et il y a aussi beaucoup de citron vert avec cette petite sauce et c'est juste... Je crois que ça s'appelle... tucmérique, ce mélange citron vert et poivre de compote et c'est juste extraordinaire donc voilà on mange super bien, on va bien évidemment découvrir les temples d'Angkor, alors sous une chaleur quand même écrasante mais vraiment exceptionnelle on avait pris un guide qui nous a fait faire les parties principales de ce temple là donc en étant en 2019 il y avait beaucoup de touristes mais ça restait quand même raisonnable et c'est ... Il n'y a pas de mots pour les décrire, c'est juste incroyable et je pense que si jamais vous avez l'opportunité de le faire, je ne peux que vous le recommander. Il y a aussi toute cette partie avec les fameux décors de la raccroft où on voit ces arbres qui se sont incrustés dans la pierre, c'est tout simplement splendide. Je me rappelle aussi qu'il y avait beaucoup de singes, beaucoup de petits singes un petit peu partout et il y a aussi la possibilité d'aller faire certains... d'aller dans certains endroits beaucoup moins touristiques avec des temples tout aussi splendides. Donc vraiment ça c'était... J'étais tellement contente de pouvoir le faire et de me dire bon, quoi qu'il arrive pour la suite de cette aventure, je me sentais pleinement apaisée. Et quand je mentionnais les activités, on a notamment fait du quad avec mon cousin dans la campagne, en fait tout simplement pour aller visiter les champs, aller se perdre un petit peu dans la partie plus... rustique on va dire de 6ème rep et j'avais jamais conduit de quad avant très rapidement je me dis waouh ça va être compliqué parce qu'en fait c'est quand même très lourd il faut pas mal de force pour pour bouger le pas le guidon mais bref vous voyez ce que je veux dire et en fait un moment déjà mon cousin s'éclate et il était à fond il tracé droit devant À un moment, il y a même le guide qui nous accompagnait, qui se met entre nous deux, donc il se met derrière mon cousin et moi je suis derrière. Je vois que le guide vérifie régulièrement si je suis bien. Et en fait, à un moment, il nous amène dans un endroit où il y a beaucoup beaucoup de bosses et c'est censé être super fun parce que ça fait un peu rock'n'roll comme trajet. Et là, à un moment, je sens que je perds le contrôle du véhicule et je sens que je... tombe sur le bas côté et je vois un arbre et je me dis bah ça y est c'est la fin c'est un peu le cliché de voir sa vie défiler devant ses yeux mais j'ai vraiment cru que ça allait mal se terminer et je sais pas j'ai réussi à donner un grand coup à la fin et à éviter la catin on va dire donc je me suis pas fait mal ni quoi que ce soit mais j'ai compris à ce moment là que ce genre de véhicule c'était pas du tout pour moi et on a aussi fait beaucoup d'acrobranches et ça c'est quelque chose que je recommande énormément, enfin, accrobranches. C'est pas que je vous recommande de faire de l'accrobranche, mais en fait, à côté des temples, il y a la possibilité de faire ça, et en fait, c'est pas, vous savez, les structures comme on peut avoir, par exemple, en France, où il y a vraiment des passages, vraiment de partout, là, c'était... principalement de beaucoup de tyroliennes. Et il faut savoir que j'ai le vertige. Et en fait, je ne sais pas. Ce jour-là, je me suis dit, allez, on ne va pas rester sur l'échec du quad où je n'ai quand même pas très bien vécu. Et là, j'ai dépassé mes peurs avec le vertige. Et vous vous retrouvez à faire de la tyrolienne dans ces forêts à côté des temples, tellement de verdure à perte de vue. Par moments, vous escaladez. Et vous vous retrouvez à je ne sais même plus combien de mètres de hauteur, perdu au milieu de cette jungle, à apercevoir des bouts de temple au loin et il n'y avait quasiment personne sur ces activités-là. On n'était qu'un... il y avait quoi ? Il y avait mon cousin et un autre couple qui parlait un petit peu anglais. Ils nous ont fait des super vidéos, je partagerai ça sur le compte Instagram du podcast. Et voilà ! Encore une fois, je me dis, ok, c'est bon, je suis en train de dépasser mes peurs. Au final, j'adore le Cambodge, les gens sont tellement gentils. Je fais des activités exceptionnelles, je découvre cette nature qui est flamboyante et aussi bouleversante. Donc je rentre sur Phnom Penh et je me dis, ça y est, on arrive fin mai, ça va le faire. J'ai peut-être paniqué pour rien. Petit à petit, les semaines passent et même si côté pro c'est toujours très compliqué, je me retrouve à être quand même beaucoup impliquée avec différents départements de l'hôtel, notamment pour un petit projet en interne où je dois faire des vidéos avec chacune des équipes. Et voilà, ce sont des employés qui ne parlent quasiment pas anglais mais au final on arrive à faire des super vidéos, des super projets, on rigole beaucoup et encore une fois je me sens vraiment hyper intégrée. Dans cette équipe ou dans l'hôtel, je crois qu'il y avait quand même entre 300 et 400 employés. Et notamment pour la petite anecdote, vous savez des fois les gens laissent des petits mots dans les chambres pour remercier les femmes de ménage. Et quand j'ai travaillé avec l'équipe housekeeping, j'ai vu qu'elle gardait tous ces petits mots et en fait elle l'accrochait sur... sur un grand pan du mur et on voyait tous ces mots de tous ces gens venant de partout dans le monde. Donc voilà, je découvre aussi une autre facette de cette industrie et je me sens très proche de mes collègues. Et voilà, j'essaie de trouver des solutions pour le travail. Et là, petit à petit, il y a de nouveau des petites difficultés qui pointent leur nez. Alors je ne sais pas, peut-être que je m'étais voilée la face pendant ces quelques semaines où... où j'ai pu découvrir une autre partie du Cambodge et me rendre compte que j'adore ce pays, j'adore discuter avec les gens, j'adore en apprendre de plus en plus sur cette culture, je me mets à apprendre quelques mots de vocabulaire en Khmer. et en fait au niveau du travail ça ne va absolument pas. Ça en devient très pesant, je n'arrive pas à trouver de solution malgré tout ce que je mets en place et là je sens que... Ça me déchire le cœur, mais je sens que ça ne va pas être possible de continuer parce que professionnellement, comme je vous l'ai expliqué, c'est très compliqué. Je sens que je n'apprends rien du tout, que je ne m'épanouis pas, que ça ne va pas changer, que c'est juste... je m'ennuie aussi, tout simplement. Et dès que j'essaie de proposer des initiatives, des projets, de faire changer les choses, ça ne passe pas du tout. Je sens aussi que le milieu de l'automne et du luxe a beaucoup évolué. Et il y a énormément de choses qui ne me conviennent plus, où moralement je ne trouve pas ça normal qu'il y ait autant de différences de traitement entre les employés, qu'il y a parfois des petits détails, et je ne m'épencherai pas sur le sujet ici, mais qui m'échappent, je ne trouve pas ça normal. Même si ça va beaucoup mieux dans mon quotidien, que j'ai réussi à me créer un petit cocon, j'ai maintenant des rats. Au-dessus de ma chambre qui court toute la nuit à faire des bruits comme des chiens enragés.

  • Speaker #1

    C'est juste lunaire comme situation. On est obligé d'essayer de bloquer des trous parce qu'il y a une trappe par laquelle il pourrait sortir à n'importe quel moment dans la nuit.

  • Speaker #0

    En plus de ça,

  • Speaker #1

    on arrive sur la période des banquets dans l'hôtel. C'est là où il y a beaucoup d'aller-retour avec les mises en place des tables,

  • Speaker #0

    des chaises. pour

  • Speaker #1

    200-300 personnes à chaque fois. Et forcément, c'est ma chambre qui donne sur ces mises en place-là. Donc, c'est très compliqué de dormir la nuit. Et en fait, encore une fois,

  • Speaker #0

    comme tout ce que j'ai dit depuis le début,

  • Speaker #1

    ce sont des petits détails. Mais je pense que là, juste en plus du travail qui ne se passe pas bien,

  • Speaker #0

    j'arrive à bout là,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    encore une fois je sais que c'est pas dramatique et je pense que je m'en suis beaucoup voulu à l'époque de me dire ce que je vous disais un petit peu au début de là là mais c'est quoi c'est juste moi qui ai fait ma princesse mais non en fait ça ça ne va pas pour le travail ça ne va pas au quotidien et je pense aussi que c'est un moment où je me mets beaucoup je me remets beaucoup en question sur mais qu'est ce que j'ai envie de faire de ma vie est ce que enfin quel est le sens de ma vie c'est très bizarre dit comme ça mais je pense que là en fait je pète un peu les plombs quoi Et je pense aussi, ce qui a déclenché un peu ce raz-de-marée, on va dire, c'est qu'on a organisé à l'hôtel un événement caritatif avec une association de jeunes enfants handicapés. Ça m'a bouleversée tout simplement cet événement, parce qu'ils ont fait un concert, ils ont chanté énormément de chansons. Moi, je me suis retrouvée à faire maître de cérémonie pour cet événement. Je suis passée à la télé cambodgienne. Quelques semaines avant ça, pour une exposition, j'étais dans la presse, c'était très drôle, mais ce concert, je me suis vraiment dit, mais qu'est-ce que je fous ici ? Je ne sais pas, c'était vraiment remettre en question mon utilité dans la société, vraiment plein de choses, et ce que je vais comprendre seulement quelques mois après, quand je ferai une thérapie, c'est que peu importe où on va dans le monde, on... On a beau aller le plus loin possible, au final on finit toujours par trimballer son bagage émotionnel j'ai envie de dire. Et tant qu'il n'y a pas certaines choses qui ont été décortiquées on va dire, et regardées de plus près, ça continuera à nous poursuivre j'ai envie de dire, peu importe où on va. Donc voilà, c'était un peu je pense un trop plein et donc là je prends la décision de démissionner. Et quand je ressens un... Un tel soulagement en fait, après cette prise de décision, je me dis que c'était la bonne chose à faire. Mais vous voyez, ça a été très compliqué pour moi de... Même là, rien qu'en en parlant, je suis quand même assez émue, d'accepter que ce n'était pas pour moi, ce job, cette expérience, que j'ai vraiment eu un coup de cœur absolu pour le Cambodge et pour cette culture, mais que ça va s'arrêter là. que... Tant pis, j'ai quitté New York pour cette aventure et maintenant je n'avais aucune idée d'où j'allais aller, ce que j'allais faire, mais qu'il fallait l'accepter. Et je pense que même quelques années après, il y a une part de moi qui le vit un peu comme un échec, même si j'ai conscience que non, c'est pas un échec, ça devait se passer comme ça. Et j'ai pu apprendre beaucoup de choses de cette expérience, mais quand même pas facile, et même en parler, je... On n'avait pas reparlé autant dans les détails depuis un moment et je sens qu'il y a peut-être encore des petites choses à aller décortiquer suite à la fin de cette aventure. Pour mes derniers jours au Cambodge, je vais vraiment essayer de profiter à fond de mes amis, de mes collègues. On va faire pas mal de pots de départ, on retourne faire encore quelques karaokés et je vais prendre le temps aussi de visiter certaines parties de la ville. Parce que oui, clairement, je ne vais pas vous mentir, Phnom Penh, il n'y a pas non plus 200 choses à faire mais il y avait quand même quelques musées assez sympas en plein centre de la ville. Il y a aussi le fameux centre de rétention de Toile Sleng, où en fait c'est un ancien lycée où le régime des Khmer Rouges emprisonnait et tuait toutes les personnes dont ils se méfiaient. Et c'était tout simplement bouleversant. J'avais pas non plus envie de trop me voiler la face par rapport à cette culture et d'être quand même au plus près de la réalité des choses. C'est que ce pays est encore très marqué par son histoire. Et en fait, dans ce lycée, on voit les pièces, les salles d'école qui étaient transformées en salles de torture, tout simplement, en salles comme une prison. Il y a encore certains lits. Certains endroits sont encore très marqués, je ne rentrerai pas dans les détails mais je vous laisse imaginer, on comprend très bien ce qui s'est passé. Il régnait vraiment une atmosphère très particulière sur ce lieu-là, mais c'était important pour moi de m'y rendre avant de partir. Et ce que j'ai fait aussi, c'est que pour mes deux derniers jours, je me suis dit je vais me prendre un petit boutique hôtel pour un peu... intégrer ces trois mois, être dans un petit cocon avant de partir et moi qui n'avais pas été malade du tout pendant ces trois mois, les deux derniers jours j'ai été malade comme un chien, un peu comme si c'était l'intégration de tout ce qui s'était passé, j'avais peut-être trop pris sur moi, je sais pas, mais à l'époque j'étais pas encore très ouverte à... pas familière avec son corps, que peut-être mon corps parlait pour moi. Mais là, clairement, je me suis dit, OK, là, il y a quelque chose. Et après, j'ai décidé de partir passer des entretiens d'embauche en Thaïlande pour toujours rester dans l'hôtellerie de luxe. J'avais fait marcher quelques contacts. Et en fait, je me rends rapidement compte que je pense que c'est l'industrie qui ne me convient plus. Même si je découvre très rapidement la Thaïlande, que ça me plaît beaucoup, je sens que ce n'est plus pour moi, que ça ne correspond pas à ce que je recherche. Je pars retrouver mon cousin à Hong Kong, où là, c'est le coup de cœur absolu. Je connaissais déjà un petit peu Hong Kong et je me dis que j'ai l'impression d'avoir le mix parfait entre tout ce que j'aime beaucoup de New York et tout ce que j'adore de l'Asie. Donc là, j'entreprends les démarches pour faire mon visa de travail, je commence à passer des entretiens et je me dis ok, en fait, je suis passée par cette étape du Cambodge pour terminer ici. Parce que pour moi, ça y est, je me projette déjà, mon cousin commence à me faire rencontrer ses amis, on fait quelques sorties, enfin je me dis ok, ça va être Hong Kong. mais les choses ne vont pas se passer comme prévu puisque là on est euh Fin de l'été 2019 à peu près, et il y a beaucoup de tensions entre Hong Kong et la Chine continentale, tellement que ça bloque énormément de recrutement, ça complique les choses par rapport à mon visa, encore une fois, et tellement que je me dis, bon, le temps que ça se calme, je vais rentrer en France, l'aéroport est bloqué, mon vol est retardé, enfin bref. Je finis par quitter l'Asie et je rentre en France, j'attends que les tensions s'apaisent mais ça va prendre énormément de temps tellement que je me dis bon ben en fait il faut que je change mon projet. Donc je vais pas trop rentrer dans les détails, je vais l'expliquer dans l'épisode où je dévoile un petit peu plus mon parcours mais je vais changer je sais pas combien de fois mes plans, je vais essayer de partir travailler au Canada où en fait je me dis ah ! ok, en fait, ce qui s'est passé à Hong Kong, c'est parce que c'était pour m'amener au Canada, je fais tout pour obtenir un visa de travail, mais là aussi, ça ne se passe pas comme prévu, tellement qu'à un moment, je me dis, bon, peut-être qu'en fait, j'ai fait Thaïlande, Cambodge, Hong Kong, c'est peut-être juste que je dois revenir en Chine, vu que j'avais quand même beaucoup aimé cette expérience, donc je passe des entretiens en chinois, je lance les procédures de visa, et nous sommes en mars 2020. Donc je vous laisse imaginer la suite puisque la Chine ça ne s'est pas concrétisé et au final j'ai fini par trouver un travail en France et je ne suis pas reparti en Asie.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui quand je repense au Cambodge, forcément je pense tout de suite à mes amis, à ces collègues avec qui j'ai vraiment tissé des liens très précieux. Et je suis en train de lire un livre, je ne vais pas vous spoiler le nom parce que normalement je vais recevoir l'autrice du livre. Elle expliquait en fait qu'il faudrait une deuxième vie, c'est-à-dire une seconde vie pour retourner voir tous les gens qu'on a rencontrés dans nos voyages. Et c'est vrai que j'aimerais énormément les retrouver,

  • Speaker #0

    j'aimerais bien retrouver aussi les tuktuk.

  • Speaker #1

    au Cambodge parce que c'était quand même une grande découverte pour moi même si j'en avais fait un petit peu en Chine là c'était très sport au Cambodge des fois il valait mieux pas regarder autour parce que côté circulation voilà je pense que j'ai pas fait le Vietnam mais c'est quand même bien intense et des fois les chauffeurs de Tuk Tuk étaient vraiment très drôles, ils étaient disposés à parler même s'ils avaient pas forcément de vocabulaire Des fois, je me rappelle, il y en a un, c'était un phénomène,

  • Speaker #0

    il avait une sorte de veste qui était,

  • Speaker #1

    enfin un petit juste au corps,

  • Speaker #0

    qui était construit avec, vous savez,

  • Speaker #1

    quand on ouvre une canette de soda, ce petit clip en haut, je ne sais plus comment ça s'appelle,

  • Speaker #0

    et voilà, c'était recouvert de ça, sa veste,

  • Speaker #1

    il avait un petit chapeau qui était confectionné avec ça aussi.

  • Speaker #0

    Souvent,

  • Speaker #1

    il y avait de la musique, du hip-hop cambodgien, vraiment trop drôle. Quand il se mettait à pleuvoir, parce que c'est vrai que je n'en ai pas trop reparlé, mais la pluie au Cambodge, c'était d'une intensité. Après, c'est la période qui voulait ça aussi, par rapport à la période des moussons, mais je n'avais jamais vu autant d'intensité dans les intempéries et dans la pluie là-bas. C'était assez impressionnant et en même temps, il fallait s'adapter et les gens le prenaient très bien. Des fois, il fallait patienter. Une demi-heure, une heure avant de pouvoir sortir d'un endroit. Je me rappelle des fois, je me suis retrouvée à terminer le travail, à devoir marcher pieds nus dans la rue tellement c'était inondé.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était quand même assez drôle. Et c'est ça aussi qui me plaisait beaucoup au Cambodge,

  • Speaker #1

    d'être beaucoup amusée parfois dans des situations du quotidien où je vous parlais de tuktuk et des fois sur le bord de la route,

  • Speaker #0

    je voyais des

  • Speaker #1

    Des vendeurs d'essence qui vendaient de l'essence dans des bouteilles d'eau en plastique.

  • Speaker #0

    Des fois,

  • Speaker #1

    c'est des choses qui sortent tellement de notre quotidien que ça me faisait toujours sourire de comprendre comment est-ce qu'ils fonctionnaient, d'échanger avec mes collègues. Ça me manque beaucoup de comprendre le lien avec leur famille parce qu'il y a une population quand même très très jeune au Cambodge et en même temps,

  • Speaker #0

    il y a toujours ce respect par rapport aux personnes âgées.

  • Speaker #1

    tout comme on peut retrouver ça en Chine par exemple. Beaucoup de respect aussi par rapport à la royauté, par rapport au roi, par rapport à toute la famille royale, où il faut faire très attention dès qu'on parle d'eux, dès qu'on passe près du palais royal à Phnom Penh, il faut être très respectueux.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'était vraiment tout ce cocon qui me plaisait beaucoup. Sans oublier bien évidemment toutes les...

  • Speaker #0

    Les beautés que j'ai pu découvrir par rapport à l'architecture,

  • Speaker #1

    par rapport à tous ces temples, que ce soit à Siem Reap ou même les musées d'Amp Nampen, c'est vraiment un type d'architecture qui est quand même assez différent de la Thaïlande, de la Chine, parce que c'est tellement grand le Cambodge, j'aimerais beaucoup aller découvrir les plantations de poivre de Kampot dans le sud, aller aussi sur les plages dans le sud avec Kep,

  • Speaker #0

    il y a aussi les îles de Korong,

  • Speaker #1

    Sianoukville, il y a Batambang aussi dans le nord-ouest. Pour une architecture vraiment exceptionnelle, il y a aussi la région de Mondoulkiri, où là ça va être une région plus sauvage, avec beaucoup de jungles, de cascades, peut-être apercevoir quelques éléphants, il y a vraiment beaucoup de choses à faire au Cambodge. J'aimerais manger aussi à nouveau des plats locaux, avec ce fameux boeuf loklak, dont je vous parlais tout à l'heure,

  • Speaker #0

    le boeuf sauté au poivre.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le plat national amok. Ce poisson cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier avec du curry,

  • Speaker #0

    lait de coco,

  • Speaker #1

    il y a vraiment quand même pas mal de choses et surtout cette influence multiculturelle on va dire par rapport à la cuisine vietnamienne, la cuisine thaïlandaise, même chinoise, il y a vraiment de tout et c'est juste un plaisir pour les papilles.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #1

    je pense que ça me démange en fait d'y retourner.

  • Speaker #0

    donc on arrive à la fin de cet épisode et je vais me prêter au Au jeu des questions que je pose à mes invités, si je devais retenir trois mots par rapport aux Cambodgiens pour les définir. Sans trop réfléchir, vous voyez, je n'ai même pas préparé les mots, mais je dirais, les premiers mots qui me viennent, c'est la gentillesse. Vraiment, je crois que je n'ai jamais rencontré des gens aussi gentils qu'au Cambodge. Leur générosité et leur sourire. Et, ouais, générosité, sourire et gentillesse. Et si je devais choisir trois mots pour le Cambodge ? Ça c'est plus compliqué. Le premier mot qui me vient c'est encore une fois générosité. Pour définir ce pays... Le deuxième ça serait la couleur ocre parce que il y a quand même vraiment beaucoup beaucoup de poussière au Cambodge. Il y a aussi beaucoup de temples, beaucoup de pagodes avec beaucoup d'or, cette couleur dans les temples qu'on visite. Et ça me fait penser aussi à cette chaleur qui est omniprésente et qui au final me plaisait beaucoup quand même. Donc générosité, ocre et intense tout simplement. Intenses dans les émotions, intenses par rapport à leur passé, intenses parce que j'ai l'impression aussi qu'ils ne font pas semblant pour plein de choses. Quand ils aiment, ils vont aimer très fort. Quand ils sont passionnés par quelque chose, ils vont l'être à 200%. Et je vais en rajouter un quatrième, ça serait la force tranquille. Parce que quand même, surtout dans le milieu professionnel, j'ai découvert qu'il fallait y aller tranquillement. Aussi, quand on demandait à certains collègues de faire quelque chose ou quand on demandait à un fournisseur tel produit, oui, oui, oui, ça arrive, mais vraiment tranquillement. Donc vraiment cette force tranquille qui fait un peu contraste avec cette intensité. Et ça pourrait peut-être être ça la conclusion de cet épisode, que cette expérience c'était me rendre compte peut-être que j'avais beaucoup d'intensité et que j'arrivais peut-être à une période de ma vie où c'était peut-être la fin d'un cycle avec cette intensité et que j'avais besoin de retrouver un peu cette force tranquille, je sais pas. mais voilà j'espère en tout cas que cet épisode vous aura plu et Et peut-être, voilà, si moi je peux vous donner un conseil de ce que j'ai tiré de cette expérience, c'est de... Ça va paraître très cheesy, mais de toujours écouter cette petite voix en vous qui, des fois, vous dit, ça, c'est pas OK, en fait. Et aussi, de ne pas être trop dure envers vous-même. Alors après, je dis ça alors que j'ai encore plus conscience en enregistrant cet épisode que... Je ne suis pas capable de l'appliquer moi-même, mais que voilà, si une aventure ou un voyage ne se passe pas comme prévu, vous avez sûrement fait de votre mieux à l'instant T, avec les ressources que vous aviez à ce moment-là, et que ça ne sert à rien de venir s'autoflageller sur j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça. Non, en fait, vous avez vraiment fait de votre mieux, donc soyez doux envers vous-même. Je vais essayer de l'être un petit peu plus, même par rapport à cette expérience. Donc merci pour votre écoute. C'est bizarre quand même de se confier sur ce séjour, mais je suis contente de l'avoir fait. J'espère que ça vous aura plu. Et je sais que le Cambodge a quand même beaucoup évolué depuis 2019. Le Covid est passé par là, mais je suis sûre que malgré les changements, ça reste... Les Cambodgiens n'ont pas changé, qu'ils sont toujours aussi... Aussi gentil, aussi ouvert, aussi généreux. Si vous avez pour projet d'aller là-bas, n'hésitez pas à me contacter. Je remettrai aussi le lien de l'épisode avec Sophie sur cette destination. Et encore merci pour votre fidélité, pour votre écoute, parce que même si le rythme des épisodes ralentit, vous êtes toujours aussi nombreux à suivre GoodVisa.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas à laisser un avis. Vous savez tout. Encore merci à vous et à bientôt. Merci à vous, merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous a permis de vous évader et de vous ressourcer. J'ai besoin de vous pour que l'aventure Good Visa continue. Vous pouvez vous abonner sur votre plateforme préférée afin de suivre les nouveaux épisodes. Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez laisser 5 étoiles et un avis, et même en parler autour de vous. Il y a aussi le compte Instagram Good Visa Podcast, tout attaché, que vous pouvez suivre où je poste régulièrement des photos et des vidéos pour illustrer les épisodes. Ça me touche énormément quand je reçois vos retours, alors vraiment n'hésitez pas à me faire un mot. Merci à vous, à bientôt.

Chapters

  • Comment je me retrouve à partir au Cambodge ?

    00:40

  • Arrivée au Cambodge : déception, la chambre de l'horreur... mais une super intégration

    03:46

  • Mettre en place mes petits bonheurs du quotidien

    17:19

  • Des collègues en or

    20:23

  • Sacré Bora : une rencontre qui m'a bouleversée

    21:34

  • Sorties karaoké, Aya Nakamura en boîte...

    26:06

  • Coup de coeur pour Siem Reap : découverte des temples, aventures (et fail)

    32:30

  • Est-ce que je me voile la face dans mon travail ?

    38:28

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