- Speaker #0
Je suis Gwynou, mes parents sont gwynousiens et mes grands-parents aussi. Le Père Guérec, c'est une histoire qu'on connaît déjà depuis toujours. Donc c'est un souvenir, je pense, d'être à nos enfants.
- Speaker #1
Il y a bien des années qu'on s'intéresse aux questions mémorielles. On appelle ça généralement en France le devoir de mémoire. Je dirais plutôt qu'on converge encore une fois avec les différents acteurs vers la mise en évidence de ce qui fait l'histoire. et l'identité de la colonie.
- Speaker #2
Si le travail de mémoire revêt de longue date une importance particulière à Gouinou, l'année 2024 se démarque. Aboutissement de plusieurs projets, elle est rythmée par une succession de temps forts autour du souvenir et de la transmission. D'abord le 80e anniversaire du massacre de Pengerrec, événement tragique au cours duquel 43 victimes civiles ont été assassinés sur le territoire de la commune. Ensuite, la parution de la bande dessinée Mémoires de chair et de douleur éditée par la ville de Gouenou, écrite et illustrée par les auteurs finistériens Cris et Florent Calvez sur la base de la thèse de l'historien Dimitri Poupon. Sans oublier le point d'orgue Gouenou mémorie un événement culturel et festif qui aura lieu autour des Journées du patrimoine les 21 et 22 septembre prochains. Dans ce nouvel épisode de Gouinou le podcast, nous vous proposons de nous attarder sur ces différents projets et d'entendre celles et ceux qui luttent contre l'oubli et s'investissent pour raconter, expliquer et transmettre. Parmi eux, Philippe Nourris, conseiller municipal référent au devoir de mémoire.
- Speaker #1
La commune est quand même dans un axe de commémoration. Ça fait des années que je suis au conseil municipal, ça fait dix ans. que je suis pour la mémoire et je suis aussi au souvenir français. Donc la mémoire c'est quand même quelque chose pour le souvenir français. Et donc c'est vrai que cette année va être un peu spéciale parce que c'est les 80 ans de PEN GUERREC, c'est les 80 ans de la libération de Brest. Gouinou quand même est dans la mémoire.
- Speaker #2
PEN GUERREC Un nom qui évoque les heures les plus sombres de l'histoire de Gouinou, Emmanuel Boglion, responsable du pôle administration générale et communication.
- Speaker #3
Cet août 1944, on a eu une attaque du clocher de l'église Saint-Gouinou qui servait de position à l'armée allemande par des parachutistes français. Une attaque qui se seule par un échec. En représailles, des otages sont raflés dans le centre-bourg par l'armée allemande. et emmenés à Pengerek, où ils sont massacrés, avec des occupants de ferme sur le lieu-dit. 43 victimes civiles assassinées, dont 42 sur le lieu-dit Pengerek, puisqu'une autre personne a été assassinée par les Allemands dans le bourg cette fois-ci. Le massacre de Pengerek du 7 août 1944 souffre d'une quasi-absence de ressources documentaires. Le premier document officiel remonte à 1948 de mémoire, un rapport de la SRPJ, la police judiciaire. Et là, un événement, sans doute un des événements les plus importants de l'histoire de Gouinou, et qui paraît comme le plus grand crime de guerre perpétré par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, et qui pourtant a une résonance très locale pour le Brestois. que je suis, qui travaille à Gwénou depuis six ans, j'avais une connaissance du massacre de Penguerec, mais je n'avais pas pris la mesure du bilan humain, qui est absolument terrible. Donc je suis arrivé en 2018, et j'ai mesuré à quel point c'est un marqueur à Gwénou. Depuis, j'ai suivi toutes les commémorations de Penguerec, avec plusieurs centaines de Gwénoudiens. Ce travail mené a du sens parce qu'il permet de donner une visibilité à un événement des plus importants en Bretagne.
- Speaker #2
Pour faire la lumière sur les zones d'ombre qui plantent encore sur ce massacre, La ville de Gwénou et l'Université de Bretagne occidentale ont cofinancé, dès 2018, une thèse confiée à l'historien Dimitri Poupon.
- Speaker #4
Je suis parti de quasiment rien. Les quelques archives que j'ai pu trouver dans le musée des Amis du Patrimoine de Gouinou. Et l'archive principale, la première que j'ai eue, c'était ce rapport du SRPJ de Rennes qui tient sur une page la moitié qui raconte ce qui s'est passé et l'autre moitié c'est la liste des victimes. Puis après, il a fallu faire un travail de recherche, d'historien. Ça a été en fait une sorte d'enquête policière. Aller sur les lieux du crime déjà. Moi je suis pas du tout de Gouinou, Penguerec j'en avais entendu parler très rapidement dans une BD qui s'appelle l'Enfer de Brest. Il y a une planche qui parle rapidement de Penguerec, mais comme c'est Penguerec c'est pas Gouinou donc on a du mal à situer, c'est ça aussi l'un des problèmes. J'étais déjà passé devant cette ruine avant de faire ces travaux de recherche, et puis comme beaucoup je m'attendais à ce que ça soit... commémore 7 ou 8 Guénouziens qui ont été fusillés. Et puis finalement, non. On s'aperçoit que c'est le massacre le plus important de tout le Grand Ouest de la France, en termes de civils. Et puis donc, l'enquête, voilà, elle démarre comme ça. Donc, j'ai rencontré les survivantes. Il en restait 5. Je les ai rencontrées à chaque fois deux fois, pour à chaque fois pouvoir croiser leurs témoignages, même s'il faut partir quand même du postulat qu'elles étaient... quasiment toutes non ingénieurs, donc forcément il faut prendre ça en compte que la mémoire joue des tours, et puis ensuite tout ce qu'elles ont pu entendre sur ce sujet, forcément la mémoire se mélange, c'est normal. Et donc ensuite le travail sur les archives, alors c'est ce qui a été le plus compliqué pour moi, parce qu'aux archives de Brest Métropole il n'y avait rien, aux archives du Finistère il n'y avait quasiment rien, et puis en recherche c'est souvent de la chance. La petite histoire, c'est que j'accompagnais ma compagne à Rennes pour qu'elle passe un concours. Et puis je me suis dit, tiens, je vais en profiter pour aller aux archives de l'île Évilaine, on ne sait jamais. Et puis, coup de chance, je suis tombé sur un fond d'archives qui recensait un petit peu tous les massacres qu'il y avait eu dans les communes de Bretagne. Il y avait Gouinou, je m'attendais à voir ce fameux rapport du SRPJ, une copie ou même l'original. Et par chance, il y avait une trentaine de feuillets, des rapports de gendarmerie, de police. Alors, ce n'est pas très, très long, mais il y avait à chaque fois une quinzaine de Gouinousiens qui ont pu être interrogés très souvent dans les jours, les semaines qui ont suivi le massacre. C'était trois semaines avant le confinement, donc double chance. Et puis là, j'ai vraiment pu faire un très grand bond en avant parce que je commençais vraiment à paniquer. Parce que les archives, c'est la matière première de l'historien. Quand on fait de l'antique, ça va. Il y en a qui arrivent à faire 500 pages sur un caillou. Mais en contemporaine, on part du principe que l'histoire contemporaine de la Révolution à nos jours, il y a foison d'archives. Et là, ben non. Donc il a fallu que je travaille avec très peu de choses. D'où le fait qu'il y ait énormément, même si c'est normal, il y ait énormément d'hypothèses. De toute façon, c'est une thèse. Il y a énormément d'hypothèses. Il y a quelques questions qui restent pour l'instant sans réponse. Si j'arrive à trouver du temps dans le futur, je continuerai notamment du côté des archives allemandes. J'ai pas mal de noms de soldats allemands, juste pour pouvoir les confirmer.
- Speaker #2
Après la thèse de Dimitri Poupon, la ville de Gouinou a eu l'idée de se lancer dans un nouveau projet, toujours autour du devoir de mémoire, mais dans un autre registre, une bande dessinée portée par Chris et Florent Calvez, deux auteurs de renom originaires de la région brestoise, Sylvie Copin, adjointe à la culture.
- Speaker #0
Une thèse, c'est quand même assez complexe à lire pour tout un chacun, donc du coup, on a voulu créer une bande dessinée. afin de rendre accessible cette histoire au plus grand nombre. Donc voilà, Chris et Florent ont été contactés et ont accepté de faire cette BD. Ils ont aussi accepté de faire, dans le cadre de la transmission, des ateliers scolaires, dans les trois écoles de Gouinou. Et donc Chris a été partagé avec les enfants l'idée de faire un scénario par rapport à leur vie, les histoires qui s'étaient passées dans leur famille. des histoires fictives et ensuite Florent Calvez a dessiné ces histoires avec eux.
- Speaker #1
On se rend compte que faire la lumière complète, c'est extrêmement difficile. Donc il y a plusieurs hypothèses qui vont probablement ne jamais être vérifiées, puisqu'il n'y a pas suffisamment d'éléments, de témoignages, de documents.
- Speaker #2
Stéphane Rodotte, maire de Gouinou.
- Speaker #1
C'était d'expliquer. D'expliquer d'un côté, de l'autre transmettre, honorer aussi les mémoires des victimes, parce que c'était extrêmement important. Ça n'a pas été fait depuis très... très longtemps au sens d'explications concrètes. Et le fait d'avoir des éléments didactiques, une thèse d'un côté, une bande dessinée de l'autre, c'est déjà rendre possible l'appréhension du massacre de Pengerrecq par le plus grand nombre. J'ai un ami qui est professeur d'histoire-géo, qui enseigne à des terminales, qui m'adresse un message avec une photo d'une copie d'élève de terminale où on demande d'illustrer... La débâcle allemande, les exactions, la violence en fait de la libération, parce que la libération n'est pas joyeuse en réalité ici. Elle est dans bien peu de villes, dans bien peu de villes. Elle est violente et on retrouve dans la dissertation de cette jeune femme lycéenne le massacre de Pengerrecq. Pourquoi ? J'imagine qu'elle en a entendu parler ou qu'elle a lu des articles de façon assez récente dans la presse locale et elle l'écrit. C'est une Bressoise, elle l'écrit. Donc ça veut dire que c'est en train de prendre. Et j'imagine qu'avec la bande dessinée, avec les discussions, avec les commémorations, avec Gwénou Memori, on va continuer à transmettre. J'ai un point qui est extrêmement important à dire, à évoquer, c'est que Gwénou ne veut pas tirer la couverture à elle, c'est pas du tout ça. On a un massacre qui est le plus important de Bretagne, on a donné les chiffres, 42 victimes sur site, une autre victime civile dans le bourg. Un médecin français, un médecin militaire français, deux parachutistes aussi au pied de l'église. Donc il y a un bilan humain de 46 morts quand même. Mais on ne veut pas tirer la couverture. C'est juste d'expliquer ce qui s'est passé localement. Et c'est une des pièces d'un grand puzzle, un puzzle territorial. Il y a énormément de travaux qui ont été menés autour de la bataille de Brest, sur l'occupation. Et un dernier point, c'est de dire que ce qu'on fait là, modestement, c'est un peu ce que fait le cinéma autour de la guerre. Là, le jour le plus long, il faut sauver le soldat Ryan, toute proportion gardée encore une fois. Mais ça explique, c'est même parfois dans l'esprit un peu de loisir, de cinéma. La bande dessinée, c'est aussi une sorte de loisir. Ça ne doit pas nous réduire les travaux et la richesse des travaux qui servent à ces moments-là.
- Speaker #2
Merci. C'est quel personnage du coup ?
- Speaker #4
C'est le personnage principal,
- Speaker #3
c'est le dénommé Georges, c'est un personnage de fiction.
- Speaker #1
On a eu des gens dont les parents ont subi la peine de guerre,
- Speaker #4
donc ça fait un petit truc quoi.
- Speaker #3
Parce que même pour ces personnes-là,
- Speaker #1
ça remue des trucs.
- Speaker #3
C'est pas qu'on est responsable de quoi que ce soit, mais mine de rien,
- Speaker #4
on les fait revivre et en même temps,
- Speaker #1
ils jugent que c'est important. Donc c'est touchant en tout cas.
- Speaker #2
Mémoire de chair et de douleur est parue fin mai. Pour les auteurs, synthétiser la thèse de Dimitri Poupon en une bande dessinée a constitué un défi de taille. Chris, historien de formation, a pris le projet très au sérieux.
- Speaker #5
46 pages pour 500 pages de thèse et aussi pour 46 vies. perdu ce 7 août 1944. Vous voyez, ça fait une page de bande dessinée par personne. Ça veut dire 5-6 dessins en moyenne pour une vie. C'est quand même... Là, on voit tout de suite la taille du défi à relever. Donc évidemment, c'est impossible en soi. Il faut changer complètement de focale. Il faut retrouver un autre type de récit, un autre rythme. Il faut synthétiser énormément. Et il faut sans doute choisir. C'est terrible parce que choisir, c'est déjà trahir un peu. Mais il faut choisir ce qui est le plus symbolique pour raconter. Au-delà de raconter, ce qui est factuel, c'est une chose, mais aussi surtout faire ressentir. C'est ça la différence par rapport à un livre d'histoire. C'est que nous, on est là plutôt pour faire vivre vraiment les choses. Donc pas que l'histoire serait une chance morte, loin de là. Mais nous, on a les outils de la fiction qui peuvent nous permettre d'immerger vraiment totalement le lecteur, la lectrice dans cette histoire et de faire ressentir les choses. Donc en ce sens... On vient compléter le travail de la thèse en utilisant les outils de la fiction, en utilisant aussi parfois des personnages imaginaires, étonnamment, pour mieux éclairer le réel. Mais je suis persuadé que c'est la vraie recette qu'il fallait appliquer pour ce projet.
- Speaker #2
Michel Félep, ancien maire de Gouinou de 2008 à 2014, a survécu au massacre de Pengerrec. Il était enfant en 1944 et il apparaît dans la bande dessinée.
- Speaker #6
Le sujet est quand même très délicat. On ne fait pas, on parlait tout à l'heure je crois avoir compris de Napoléon ou de la guerre 14-18, c'est facile de faire de l'histoire. Quand il y a des gens qui vivent encore, qui ont vécu les événements, il faut être extrêmement prudent dans ce qu'on dit parce que les gens connaissent mieux que vous. Ils ont un vécu, en quelque sorte. Et donc, moi, je dirais, j'avais dit à Chris en plaisantant, la BD, au moins, ça a l'avantage, ça se lit de 8 à 88 ans. Maintenant, vous voyez, j'ai allongé la durée. Et je crois que Chris et M. Calves ont fait preuve de beaucoup d'empathie, d'intelligence en cherchant de l'information dans le détail, chercher des photos. Ils nous ont demandé des photos. Est-ce que l'affaire était comme ça ? Il y a eu un souci. de collaboration, mais de participation, de professionnalisme, tout en gardant une certaine sensibilité. Et moi je trouve que c'est très bien et je pense que heureusement c'est un bon succès et je pense que la BD est un moyen, un vecteur en tout cas de communication bien adaptée aux jeunes d'aujourd'hui et aux plus vieux aussi.
- Speaker #2
Du côté des services de la ville, l'aventure de la bande dessinée s'est révélée aussi inédite qu'enrichissante. Johanna Perret est responsable du pôle culture-sport.
- Speaker #7
Entre guillemets, de la création d'une maison d'édition jusqu'à l'impression, la distribution, on a découvert l'ensemble des métiers, avec une certaine réussite, puisque finalement le rétro-planning est respecté, et la sortie qu'on avait identifiée dès le départ, 29 mai, quelques jours avant les événements du 6 juin, c'était une date quand même plutôt propice pour sortir dans notre bande dessinée. Donc on est vraiment satisfait, c'est une expérience rare pour une collectivité, rare pour des services, on s'en est vraiment saisi avec cette chance-là. Et donc voilà, l'occasion de faire un petit clin d'œil à ma collègue Céline Henry, qui a vraiment amené ça de mettre main de maître pour les services de la mairie. Une vraie réussite.
- Speaker #1
Effectivement, au-delà de tout cela, il y a une décision au conseil municipal qui est unanime. J'aime le rappeler parce que ce n'est pas le cas dans toutes les villes de France. Avec un engagement financier qui est important, c'est de l'ordre de 50 000 euros quand même. Ce qu'il faut retenir de cette aventure, c'est qu'une petite commune... Un village gaulois, je ne vais pas reprendre l'image d'Astérix pour reprendre la bande dessinée, mais qu'on invente, on innove, on prend des risques aussi, on apprend de nouvelles choses. Johan a oublié d'évoquer la TVA, on a découvert plein de choses sur la TVA, et c'est très très bien, on monte en compétences, du coup, grâce à ça. Mais c'est d'abord une aventure collective, et encore merci à Chris, Florent, Dimitri pour la ressource, et les amis du patrimoine, Denis Bertin. Daniel Croant, toutes celles et ceux qui ont témoigné, les familles qui ont été très présentes, ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile de parler de son histoire familiale, j'imagine. On doit et on a la nécessité de poursuivre. Quand on imagine qu'il y a 200, 250 soldats américains qui sont morts ici en quelques jours, notre volonté, c'est de les honorer. Moi, ça m'a marqué enfant quand je suis allé sur les plages du débarquement à Colville-sur-Mer, je m'en souviens très bien. Avec toutes ces croix blanches là, waouh. Il y a Saint-James aussi, pour les soldats américains, qui est à la frontière entre France et Normandie. Je pense au cimetière allemand qui est entre Lesnevin et Ploudaniel. Et on se dit, mais quel gâchis ! Quand on regarde les âges, 19 ans, 18 ans,
- Speaker #0
22 ans, 35 ans, waouh ! On a vu à la sortie du livre et la séance de dédicace qu'il y avait énormément d'émotions. Il y a énormément de partage entre les gens qui attendaient dans la file d'attente, qui ont attendu plus de deux heures quelques fois pour avoir leur dédicace. Il y avait extrêmement beaucoup d'histoires partagées entre eux. Et chaque dédicace, donc il y a plus de 100 dédicaces de fêtes, avec à chaque fois une petite histoire racontée par chacun, beaucoup d'émotions avec les auteurs. Et donc effectivement, cette BD, elle ne peut que rester et être partagée maintenant dans le scolaire. dans la ville, ailleurs, je pense que ça va... Ça va grandir,
- Speaker #1
oui. Je veux remercier aussi Maëlle Decalan, présidente du département, et Loïc Chéné-Gérard, le président de la région de Bretagne, parce qu'ils jouent le jeu. La région et le département vont acheter des bandes dessinées pour leurs établissements scolaires respectifs, c'est-à-dire les lycées d'un côté, les collèges de l'autre, publics, privés confondus, établissements maritimes ou agricoles. Tous les établissements du Finistère et de Bretagne, lycées, collèges, auront à disposition ces bandes dessinées. C'est l'histoire de Gouinou. C'est une page très sombre. mais qui fait partie de l'histoire de la libération de Brest, de la Bretagne. C'est l'histoire du continent européen. J'imagine que les enseignants vont travailler avec un point d'appui. C'est vraiment ça, un point d'appui. C'est important.
- Speaker #2
Après la parution de la bande dessinée, fin mai, la commémoration du 80e anniversaire de PENGEREK en août, un autre temps fort. est attendu les 21 et 22 septembre prochains. Gouenou Mémorie, Johanna Perret et Stéphane Roudotte en dévoilent les objectifs.
- Speaker #7
L'intention, c'est vraiment l'idée de prolonger, de partager avec le plus grand nombre un événement grand public autour toujours de la mémoire et donc d'essayer d'associer cette histoire locale, ce 80e ministère de la Libération, autour de conférences. autour d'expositions. C'est aussi la présence d'auteurs qui vont pouvoir justement partager leur expérience, eux aussi, sur leurs œuvres qui concernent des territoires proches de chez nous et dont ils partagent aussi des histoires qui sont en cohérence avec ce qui s'est passé à Gouinou. C'est aussi des animations. Donc c'est un camp américain, des démonstrations de véhicules d'époque, des présentations de tenues. Et tout ça autour aussi de temps de convivialité. C'est aussi prendre le temps de... discuter, échanger, rencontrer, boire un verre, manger un morceau, et puis finir ensemble autour d'un feu d'artifice. Voilà, c'est tout ça que rassemble Gouinou Memory 24. Et voilà, c'est l'idée qu'aujourd'hui, assez rapidement, les Gouinousiens et un peu plus largement la population du territoire cochent la date du 21 et du 22, et on attend tout le monde pour passer une... et partager une expérience collective autour des événements de la libération à Gouinou.
- Speaker #1
Et notre idée, j'espère que ce sera possible, c'est de révéler le travail du CRBC et de Dimitri Poupon et d'Yves Coitivy autour de ces soldats américains dont on a un peu oublié le nom. C'est-à-dire qu'on se réunit chaque année et plusieurs fois dans l'année autour d'une stèle qui évoque les batailles de Bourneuf-Fourneuf-Kergoise ici sur la route départementale. A l'époque, c'était des champs, il y avait des fermes, c'était très beau cagé, les Allemands étaient retranchés et... Entre 200 et 250 soldats ont perdu la vie. Donc l'idée c'est de révéler leur nom. Et dans un an, il se crée l'espoir de pouvoir financer un monument aux morts. Où en plus des blasons des deux divisions d'infanterie américaine qui ont libéré la commune et Brest, on puisse retrouver le nom de celles et ceux qu'on aura identifiés en laissant de la place pour, si d'aventure d'autres travaux plus tard identifient d'autres soldats morts sur la commune, et on puisse venir les graver.
- Speaker #2
C'était Gwénu le podcast. Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à cet épisode autour de la mémoire. Si vous souhaitez en savoir plus sur le massacre de Pengerrec, je vous invite à écouter les témoignages des familles des victimes recueillies pour l'épisode bonus de Gwénu le podcast, diffusé début août. Comme chacun des épisodes du podcast, ce bonus est disponible sur votre plateforme d'écoute favorite ou directement depuis le site internet de la ville de Gwénu. Gwénu ! .bzh