Speaker #1Coucou et bienvenue dans ce tout nouvel épisode du podcast Grandiose. Aujourd'hui, j'ai envie de te parler d'un sujet qu'on entend très souvent dans le développement personnel, dans la spiritualité aussi, c'est le pardon. J'entends très très souvent autour de moi des femmes qui me disent « il faut que je pardonne à ma mère par exemple, j'aimerais tellement pardonner à mon père mais j'y arrive pas » . J'aimerais pardonner à cette personne qui m'a blessée, etc. Et à chaque fois, je sens à quel point c'est lourd en fait. Comme si c'était une obligation, comme si c'était une case à cocher en plus. Et le truc c'est que quand on n'arrive pas à pardonner, on a l'impression qu'on est bloqué. Parce que justement dans le milieu du développement personnel, on nous dit il faut pardonner pour se libérer. Et du coup, qu'est-ce qui se passe ? On ressent de la culpabilité, on ne se sent pas à la hauteur. Et c'est justement là que... l'enseignement de Bert Hellinger, qui est le fondateur des Constellations Familiales, entre en jeu. C'est un enseignement que j'ai reçu pendant ma formation et qui m'a énormément parlé. C'est quelque chose que j'explique très très souvent à mes clientes et j'avais envie du coup de te le partager aujourd'hui dans cet épisode. En fait, Bert Hellinger faisait une distinction hyper importante entre pardonner et accepter. Il disait que ce n'était pas du tout la même chose. Et franchement, j'ai trouvé méga... pertinent de connaître la différence entre ces deux concepts. Le pardon, c'est souvent perçu comme un acte au-dessus de l'autre. C'est comme si je disais, tu m'as fait du mal, mais je prends sur moi et malgré tout, je te pardonne. Je ne sais pas si tu vois la posture, mais dit comme ça, ça peut sembler beau et parfait, mais en vrai, ce que dit Bert Hellinger, c'est que quand on parle de pardon, en fait, on demande encore quelque chose à la victime. On lui demande d'ajouter une couche. Non seulement elle a souffert, mais en plus, elle devrait être capable, elle, de prendre sur elle-même pour pardonner. Je ne sais pas si tu vois le truc. Du coup, évidemment, c'est lourd. Ça rajoute une responsabilité pour la victime qui n'est pas juste. Et en plus, dans cette dynamique, le coupable, c'est comme s'il gardait une sorte de pouvoir parce que c'est lui qui reste au centre de l'histoire. C'est lui. encore à qui on doit pardonner. Résultat, c'est comme si c'était encore lui qui gagnait la partie parce que la victime, finalement, elle reste coincée dans ce rôle, toujours de victime, toujours liée à ce qui s'est passé. Du moins, c'est souvent le ressenti qu'on peut avoir. Et c'est pour ça que c'est très difficile pour quelqu'un qui a vécu quelque chose de dramatique, de pardonner. Alors oui, il y a beaucoup de personnes qui disent « j'ai pardonné » . Mais en réalité, ce que je constate, c'est que les gens qui disent ça, en général, elles ne sont pas libérées. Donc le pardon, selon moi, il ne libère pas réellement. Au contraire, ça entretient ce rapport déséquilibré de victime coupable. L'acceptation, par contre, c'est un mouvement qui est complètement différent. C'est reconnaître les faits tels qu'ils ont été et décider de ne plus rester coincé dedans. Sans les minimiser, sans les excuser. sans les oublier. C'est pouvoir se dire intérieurement oui, ça s'est passé comme ça, oui, ça m'a fait mal, mais aujourd'hui, je choisis de ne plus me laisser définir par ça. Je ne sais pas si tu vois la différence. C'est une approche qui est beaucoup plus humble, beaucoup plus apaisée parce qu'il n'y a plus ce rapport de force. Il y a juste une reconnaissance des faits tels qu'ils ont été sans aucune attente. Et attention, quand je dis acceptation, je ne veux pas dire que c'est forcément plus facile, ni que ça se fait en un claquement de doigts, pas du tout loin de là, accepter ça peut prendre du temps parfois des années, c'est un processus mais ce que je trouve magnifique en fait dans cette vision là c'est que l'acceptation ne demande pas à l'autre de changer, ne demande pas à l'autre de s'excuser ou même de reconnaître quoi que ce soit. Justement, l'acceptation, là, c'est un mouvement qui dépend uniquement de soi, de son cœur, de son propre regard, de sa perception sur l'histoire. Et encore une fois, il n'y a aucune attente vis-à-vis de l'autre. Et dans les constellations familiales, ce que j'observe, c'est que, par exemple, quand tu poses une situation dans le champ, Tu réalises très souvent que derrière le comportement d'une personne qui t'a blessé, il y avait une autre histoire. Il y avait un parent peut-être qui portait lui-même une souffrance, une peur, un poids hérité. Et c'est là que ton regard peut changer. Tu peux passer de « Ah, cette personne m'a fait ça, elle est horrible, etc. » à justement « Elle a agi comme elle pouvait avec ce qu'elle portait. » Et encore une fois, ça ne veut pas dire que c'était juste, ça ne veut pas dire que c'était ok. Mais ce nouveau regard permet justement de ressentir un peu de compassion, un peu plus d'amour, un peu de compréhension. Et c'est exactement ça qui ouvre la porte à l'acceptation. Mais pour ça, il faut pouvoir prendre ce recul et observer l'histoire avec un autre point de vue. Et c'est en ça que je trouve l'approche des constellations familiales vraiment magique. Donc voilà, je crois que la vraie liberté finalement elle est là. Pas dans ce pardon qui peut parfois sonner un peu faux, un peu forcé, parce qu'on dit qu'il faut pardonner, mais plutôt dans cette acceptation profonde qu'on ressent au plus profond de notre cœur, de notre âme, parce qu'avec l'acceptation justement, t'arrêtes d'attendre que l'autre reconnaisse, t'attends d'attendre que l'autre s'excuse ou qu'il change. Tu reprends ton propre pouvoir et tu dis, ok, ça fait partie de mon histoire, mais aujourd'hui j'avance. Je choisis de reprendre ma vie en main et de ne plus rester coincée dans ce rôle de victime. Parce que, encore une fois, si tu attends que l'autre change, que l'autre s'excuse, que l'autre reconnaisse les faits, tu risques d'attendre peut-être toute ta vie. Et pendant ce temps, c'est toi qui continues à souffrir. Alors que l'acceptation, c'est vraiment une décision intérieure. Une décision de dire, je lâche ce poids, je lâche ce combat, et je choisis de retrouver ma paix intérieure, ma liberté. Tu l'auras compris, je ne dis pas que le pardon est inutile, ni même que l'acceptation est facile. Par contre, je crois sincèrement que de comprendre cette différence est déjà énorme. Et ça peut déjà enlever beaucoup de pression. Parce que si aujourd'hui, tu n'arrives peut-être pas à pardonner, c'est probablement pas du pardon que tu as besoin, mais d'acceptation. Et ça, c'est vraiment un processus. C'est un chemin que tu peux prendre à ton rythme, pas après pas. Et si tu sens... que tu as l'envie d'aller plus loin dans ce processus, c'est exactement, comme je te le dis, ce que permettent les constellations familiales. C'est vraiment un outil merveilleux pour ça. Ça t'aide à prendre de la hauteur, à voir ton histoire avec un nouveau regard, avec un regard plus doux, un regard d'amour. Et souvent, quand tu vois l'ensemble de l'histoire, quand tu comprends ce qui s'est passé en arrière-plan, ton cœur s'ouvre naturellement. Il y a moins de rancune, moins de colère et plus de place, justement. pour l'acceptation et pour la paix intérieure. Voilà ce que j'avais envie de te partager aujourd'hui. J'espère que ça t'apportera des prises de conscience, de la douceur aussi, si tu es en chemin avec des blessures lourdes. Mais en tout cas, souviens-toi que tu n'as pas besoin de forcer, tu n'as pas besoin de pardonner absolument. Tu as juste besoin d'avancer pas à pas vers plus d'acceptation, vers plus de paix. Et je suis là pour t'y accompagner. Alors je te dis à très vite lors d'une séance de constellation familiale ou dans le prochain épisode du podcast Grandiose.