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#27 Escalade, handisport & discriminations cover
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H comme Handicapé.e.s

#27 Escalade, handisport & discriminations

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06min |03/05/2024
Play
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06min |03/05/2024
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Description

Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hermine

    Bienvenue dans H comme handicapé.e.s, le podcast qui donne la parole aux personnes handicapées parce qu'on ne les entend pas assez. Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport. A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, il me semblait intéressant d'apporter ce témoignage, non pas pour faire de la pub aux Jeux Olympiques et Paralympiques, bien évidemment, mais au contraire pour apporter un regard critique sur ces organisations handisport qui sont trop souvent pensées par des personnes valides. Je vous laisse avec son témoignage.

  • Arthur

    Bonjour, moi c'est Arthur, je suis malade chronique et utilisateur de fauteuil roulant manuel. J'ai commencé l'escalade en janvier 2022 parce que deux amis m'ont proposé de les accompagner. J'étais pas du tout sportif avant et j'avais super peur avant la première session. J'avais trop peur comme à chaque fois que j'essaye un nouveau truc, que ce soit une nouvelle chose à ajouter à la liste des choses que je peux pas faire à cause de mon handicap. Je suis toujours anxieux à l'idée de tester des choses pour ça, mais ça a été un coup de foudre instantané. J'ai trouvé beaucoup de ressources sur Instagram autour du para-climbing et beaucoup de soutien. L'escalade a vraiment amélioré mon rapport à mon corps car pour moi grimper est beaucoup plus simple que marcher. C'est très libérateur d'avoir trouvé des moments dans ma semaine où je suis beaucoup moins handicapé par mon corps qu'au quotidien. Et j'ai été assez surpris parce que les gens de l'escalade, ils sont très bienveillants, et je ne m'y attendais pas beaucoup parce que c'est vrai que moi je peux utiliser mes jambes à l'escalade, et donc j'avais super peur au début de me prendre des remarques déplacées et autres, et en fait vraiment pas du tout. Je pense qu'en 200 sessions d'escalade ça a dû m'arriver 5 fois qu'il y ai des gens qui me posent des questions un peu bourrins sur mon handicap et tout, mais en général, c'est toujours fait de manière assez respectueuse, quoi. Donc, au final, ça se passe assez bien par rapport à ça. Donc moi du coup je fais du bloc dans une salle privée d'escalade Et au début quand j'ai commencé l'escalade je me suis dit que j'allais aller voir le club. Parce qu'en fait il y a un club d'escalade handisport à Rennes Et donc je me suis inscrit Et là, j'ai vraiment pas du tout eu une bonne expérience. En fait, c'était vraiment le truc typique de... Les gens qui venaient n'étaient pas considérés comme des vrais grimpeurs. Il y avait une espèce de truc où ça puait la pitié, quoi. les gens nous parlaient comme si on était des petits animaux blessés et ils étaient trop fiers d'eux parce qu'ils faisaient une faveur à des handicapés en leur permettant de tester l'escalade, tu vois. Mais ils ne pouvaient pas considérer que les gens veulent aller plus loin. Et en fait, il y a des gens qui, par exemple, grimpaient vachement bien et qui se faisaient chier parce qu'ils n'avaient aucune option de suite. Et puis pour accéder à la compétition, c'est quand même assez compliqué parce que... En handi-escalade, au niveau France, il n'y a pas de compétition régionale et départementale. En plus, mon handicap est formellement... exclut des critères d'admissibilité pour faire de l'escalade en compétition. Donc de toute façon, je ne peux pas le faire. Et en plus, je ne pourrais pas le faire, enfin, je ne pourrais pas faire de compétition parce que je suis un homme trans et que je n'ai pas fait de changement d'état civil. Donc ce ne serait pas possible pour moi de participer dans tous les cas. Mais c'est quand même assez énervant parce qu'en vérité, comme beaucoup de personnes qui font du sport et qui sont handicapées, je me retrouve dans une espèce de truc où les catégories, elles ne sont pas du tout adaptées. Et du coup, d'une certaine manière, on est beaucoup à être trop handicapé pour les catégories valides, pas assez handicapé pour les catégories handicapées. Et c'est toujours un peu frustrant de ne pas avoir d'options du tout. Mais bon, quand même, pour essayer de commencer à faire avancer les choses, je me suis inspirée de ce que font les collectifs de para-climbing en Angleterre. Et j'ai organisé dans la salle dans laquelle je grimpe une première soirée para-climbing l'année dernière. Où du coup, il y a eu des voies spécifiques pour que ce soit adapté à un maximum de handicaps différents. Et ça a eu un succès énorme et l'entrée était gratuite pour toutes les personnes, handies et leurs accompagnateurices. c'était vraiment hyper chouette les gens étaient trop contents de faire de l'escalade et en fait il y a eu énormément de monde donc c'était trop chouette! Et là on va en refaire en cette année donc il y en a une nouvelle en novembre et voilà.

  • Hermine

    Merci à Arthur pour son témoignage et du coup si des personnes sont intéressées par les soirées de paraclimbing elles ont lieu une fois par an au Roof aux alentours du mois de novembre. Le Roof, c'est une salle d'escalade à Rennes, mais pas que, c'est aussi un endroit qui organise des événements culturels très chouettes, et qui est bien évidemment accessible en fauteuil. C'est la fin de cet épisode, merci à vous de l'avoir écouté. Je rappelle que tous les épisodes du podcast sont disponibles sur toutes les applis de podcast habituelles, Spotify, Deezer, Apple Podcast, etc. Ainsi qu'en vidéos YouTube sous-titrées et en retranscription sur mon site hcomandipodcast.fr. Et si vous voulez suivre l'actualité du podcast sur les réseaux sociaux, c'est hcomandipodcast sur Instagram et Podcast H comme Handicapé.e.s sur Facebook. Merci encore d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode recommandation culturelle.

Description

Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hermine

    Bienvenue dans H comme handicapé.e.s, le podcast qui donne la parole aux personnes handicapées parce qu'on ne les entend pas assez. Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport. A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, il me semblait intéressant d'apporter ce témoignage, non pas pour faire de la pub aux Jeux Olympiques et Paralympiques, bien évidemment, mais au contraire pour apporter un regard critique sur ces organisations handisport qui sont trop souvent pensées par des personnes valides. Je vous laisse avec son témoignage.

  • Arthur

    Bonjour, moi c'est Arthur, je suis malade chronique et utilisateur de fauteuil roulant manuel. J'ai commencé l'escalade en janvier 2022 parce que deux amis m'ont proposé de les accompagner. J'étais pas du tout sportif avant et j'avais super peur avant la première session. J'avais trop peur comme à chaque fois que j'essaye un nouveau truc, que ce soit une nouvelle chose à ajouter à la liste des choses que je peux pas faire à cause de mon handicap. Je suis toujours anxieux à l'idée de tester des choses pour ça, mais ça a été un coup de foudre instantané. J'ai trouvé beaucoup de ressources sur Instagram autour du para-climbing et beaucoup de soutien. L'escalade a vraiment amélioré mon rapport à mon corps car pour moi grimper est beaucoup plus simple que marcher. C'est très libérateur d'avoir trouvé des moments dans ma semaine où je suis beaucoup moins handicapé par mon corps qu'au quotidien. Et j'ai été assez surpris parce que les gens de l'escalade, ils sont très bienveillants, et je ne m'y attendais pas beaucoup parce que c'est vrai que moi je peux utiliser mes jambes à l'escalade, et donc j'avais super peur au début de me prendre des remarques déplacées et autres, et en fait vraiment pas du tout. Je pense qu'en 200 sessions d'escalade ça a dû m'arriver 5 fois qu'il y ai des gens qui me posent des questions un peu bourrins sur mon handicap et tout, mais en général, c'est toujours fait de manière assez respectueuse, quoi. Donc, au final, ça se passe assez bien par rapport à ça. Donc moi du coup je fais du bloc dans une salle privée d'escalade Et au début quand j'ai commencé l'escalade je me suis dit que j'allais aller voir le club. Parce qu'en fait il y a un club d'escalade handisport à Rennes Et donc je me suis inscrit Et là, j'ai vraiment pas du tout eu une bonne expérience. En fait, c'était vraiment le truc typique de... Les gens qui venaient n'étaient pas considérés comme des vrais grimpeurs. Il y avait une espèce de truc où ça puait la pitié, quoi. les gens nous parlaient comme si on était des petits animaux blessés et ils étaient trop fiers d'eux parce qu'ils faisaient une faveur à des handicapés en leur permettant de tester l'escalade, tu vois. Mais ils ne pouvaient pas considérer que les gens veulent aller plus loin. Et en fait, il y a des gens qui, par exemple, grimpaient vachement bien et qui se faisaient chier parce qu'ils n'avaient aucune option de suite. Et puis pour accéder à la compétition, c'est quand même assez compliqué parce que... En handi-escalade, au niveau France, il n'y a pas de compétition régionale et départementale. En plus, mon handicap est formellement... exclut des critères d'admissibilité pour faire de l'escalade en compétition. Donc de toute façon, je ne peux pas le faire. Et en plus, je ne pourrais pas le faire, enfin, je ne pourrais pas faire de compétition parce que je suis un homme trans et que je n'ai pas fait de changement d'état civil. Donc ce ne serait pas possible pour moi de participer dans tous les cas. Mais c'est quand même assez énervant parce qu'en vérité, comme beaucoup de personnes qui font du sport et qui sont handicapées, je me retrouve dans une espèce de truc où les catégories, elles ne sont pas du tout adaptées. Et du coup, d'une certaine manière, on est beaucoup à être trop handicapé pour les catégories valides, pas assez handicapé pour les catégories handicapées. Et c'est toujours un peu frustrant de ne pas avoir d'options du tout. Mais bon, quand même, pour essayer de commencer à faire avancer les choses, je me suis inspirée de ce que font les collectifs de para-climbing en Angleterre. Et j'ai organisé dans la salle dans laquelle je grimpe une première soirée para-climbing l'année dernière. Où du coup, il y a eu des voies spécifiques pour que ce soit adapté à un maximum de handicaps différents. Et ça a eu un succès énorme et l'entrée était gratuite pour toutes les personnes, handies et leurs accompagnateurices. c'était vraiment hyper chouette les gens étaient trop contents de faire de l'escalade et en fait il y a eu énormément de monde donc c'était trop chouette! Et là on va en refaire en cette année donc il y en a une nouvelle en novembre et voilà.

  • Hermine

    Merci à Arthur pour son témoignage et du coup si des personnes sont intéressées par les soirées de paraclimbing elles ont lieu une fois par an au Roof aux alentours du mois de novembre. Le Roof, c'est une salle d'escalade à Rennes, mais pas que, c'est aussi un endroit qui organise des événements culturels très chouettes, et qui est bien évidemment accessible en fauteuil. C'est la fin de cet épisode, merci à vous de l'avoir écouté. Je rappelle que tous les épisodes du podcast sont disponibles sur toutes les applis de podcast habituelles, Spotify, Deezer, Apple Podcast, etc. Ainsi qu'en vidéos YouTube sous-titrées et en retranscription sur mon site hcomandipodcast.fr. Et si vous voulez suivre l'actualité du podcast sur les réseaux sociaux, c'est hcomandipodcast sur Instagram et Podcast H comme Handicapé.e.s sur Facebook. Merci encore d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode recommandation culturelle.

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Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hermine

    Bienvenue dans H comme handicapé.e.s, le podcast qui donne la parole aux personnes handicapées parce qu'on ne les entend pas assez. Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport. A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, il me semblait intéressant d'apporter ce témoignage, non pas pour faire de la pub aux Jeux Olympiques et Paralympiques, bien évidemment, mais au contraire pour apporter un regard critique sur ces organisations handisport qui sont trop souvent pensées par des personnes valides. Je vous laisse avec son témoignage.

  • Arthur

    Bonjour, moi c'est Arthur, je suis malade chronique et utilisateur de fauteuil roulant manuel. J'ai commencé l'escalade en janvier 2022 parce que deux amis m'ont proposé de les accompagner. J'étais pas du tout sportif avant et j'avais super peur avant la première session. J'avais trop peur comme à chaque fois que j'essaye un nouveau truc, que ce soit une nouvelle chose à ajouter à la liste des choses que je peux pas faire à cause de mon handicap. Je suis toujours anxieux à l'idée de tester des choses pour ça, mais ça a été un coup de foudre instantané. J'ai trouvé beaucoup de ressources sur Instagram autour du para-climbing et beaucoup de soutien. L'escalade a vraiment amélioré mon rapport à mon corps car pour moi grimper est beaucoup plus simple que marcher. C'est très libérateur d'avoir trouvé des moments dans ma semaine où je suis beaucoup moins handicapé par mon corps qu'au quotidien. Et j'ai été assez surpris parce que les gens de l'escalade, ils sont très bienveillants, et je ne m'y attendais pas beaucoup parce que c'est vrai que moi je peux utiliser mes jambes à l'escalade, et donc j'avais super peur au début de me prendre des remarques déplacées et autres, et en fait vraiment pas du tout. Je pense qu'en 200 sessions d'escalade ça a dû m'arriver 5 fois qu'il y ai des gens qui me posent des questions un peu bourrins sur mon handicap et tout, mais en général, c'est toujours fait de manière assez respectueuse, quoi. Donc, au final, ça se passe assez bien par rapport à ça. Donc moi du coup je fais du bloc dans une salle privée d'escalade Et au début quand j'ai commencé l'escalade je me suis dit que j'allais aller voir le club. Parce qu'en fait il y a un club d'escalade handisport à Rennes Et donc je me suis inscrit Et là, j'ai vraiment pas du tout eu une bonne expérience. En fait, c'était vraiment le truc typique de... Les gens qui venaient n'étaient pas considérés comme des vrais grimpeurs. Il y avait une espèce de truc où ça puait la pitié, quoi. les gens nous parlaient comme si on était des petits animaux blessés et ils étaient trop fiers d'eux parce qu'ils faisaient une faveur à des handicapés en leur permettant de tester l'escalade, tu vois. Mais ils ne pouvaient pas considérer que les gens veulent aller plus loin. Et en fait, il y a des gens qui, par exemple, grimpaient vachement bien et qui se faisaient chier parce qu'ils n'avaient aucune option de suite. Et puis pour accéder à la compétition, c'est quand même assez compliqué parce que... En handi-escalade, au niveau France, il n'y a pas de compétition régionale et départementale. En plus, mon handicap est formellement... exclut des critères d'admissibilité pour faire de l'escalade en compétition. Donc de toute façon, je ne peux pas le faire. Et en plus, je ne pourrais pas le faire, enfin, je ne pourrais pas faire de compétition parce que je suis un homme trans et que je n'ai pas fait de changement d'état civil. Donc ce ne serait pas possible pour moi de participer dans tous les cas. Mais c'est quand même assez énervant parce qu'en vérité, comme beaucoup de personnes qui font du sport et qui sont handicapées, je me retrouve dans une espèce de truc où les catégories, elles ne sont pas du tout adaptées. Et du coup, d'une certaine manière, on est beaucoup à être trop handicapé pour les catégories valides, pas assez handicapé pour les catégories handicapées. Et c'est toujours un peu frustrant de ne pas avoir d'options du tout. Mais bon, quand même, pour essayer de commencer à faire avancer les choses, je me suis inspirée de ce que font les collectifs de para-climbing en Angleterre. Et j'ai organisé dans la salle dans laquelle je grimpe une première soirée para-climbing l'année dernière. Où du coup, il y a eu des voies spécifiques pour que ce soit adapté à un maximum de handicaps différents. Et ça a eu un succès énorme et l'entrée était gratuite pour toutes les personnes, handies et leurs accompagnateurices. c'était vraiment hyper chouette les gens étaient trop contents de faire de l'escalade et en fait il y a eu énormément de monde donc c'était trop chouette! Et là on va en refaire en cette année donc il y en a une nouvelle en novembre et voilà.

  • Hermine

    Merci à Arthur pour son témoignage et du coup si des personnes sont intéressées par les soirées de paraclimbing elles ont lieu une fois par an au Roof aux alentours du mois de novembre. Le Roof, c'est une salle d'escalade à Rennes, mais pas que, c'est aussi un endroit qui organise des événements culturels très chouettes, et qui est bien évidemment accessible en fauteuil. C'est la fin de cet épisode, merci à vous de l'avoir écouté. Je rappelle que tous les épisodes du podcast sont disponibles sur toutes les applis de podcast habituelles, Spotify, Deezer, Apple Podcast, etc. Ainsi qu'en vidéos YouTube sous-titrées et en retranscription sur mon site hcomandipodcast.fr. Et si vous voulez suivre l'actualité du podcast sur les réseaux sociaux, c'est hcomandipodcast sur Instagram et Podcast H comme Handicapé.e.s sur Facebook. Merci encore d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode recommandation culturelle.

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Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Hermine

    Bienvenue dans H comme handicapé.e.s, le podcast qui donne la parole aux personnes handicapées parce qu'on ne les entend pas assez. Pour ce nouvel épisode témoignage, vous allez entendre les témoignages d'Arthur, qui nous parle de sa passion pour l'escalade et de comment l'escalade l'a aidé avec son rapport au corps, mais aussi du validisme dont il a été témoin dans un club handisport. A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, il me semblait intéressant d'apporter ce témoignage, non pas pour faire de la pub aux Jeux Olympiques et Paralympiques, bien évidemment, mais au contraire pour apporter un regard critique sur ces organisations handisport qui sont trop souvent pensées par des personnes valides. Je vous laisse avec son témoignage.

  • Arthur

    Bonjour, moi c'est Arthur, je suis malade chronique et utilisateur de fauteuil roulant manuel. J'ai commencé l'escalade en janvier 2022 parce que deux amis m'ont proposé de les accompagner. J'étais pas du tout sportif avant et j'avais super peur avant la première session. J'avais trop peur comme à chaque fois que j'essaye un nouveau truc, que ce soit une nouvelle chose à ajouter à la liste des choses que je peux pas faire à cause de mon handicap. Je suis toujours anxieux à l'idée de tester des choses pour ça, mais ça a été un coup de foudre instantané. J'ai trouvé beaucoup de ressources sur Instagram autour du para-climbing et beaucoup de soutien. L'escalade a vraiment amélioré mon rapport à mon corps car pour moi grimper est beaucoup plus simple que marcher. C'est très libérateur d'avoir trouvé des moments dans ma semaine où je suis beaucoup moins handicapé par mon corps qu'au quotidien. Et j'ai été assez surpris parce que les gens de l'escalade, ils sont très bienveillants, et je ne m'y attendais pas beaucoup parce que c'est vrai que moi je peux utiliser mes jambes à l'escalade, et donc j'avais super peur au début de me prendre des remarques déplacées et autres, et en fait vraiment pas du tout. Je pense qu'en 200 sessions d'escalade ça a dû m'arriver 5 fois qu'il y ai des gens qui me posent des questions un peu bourrins sur mon handicap et tout, mais en général, c'est toujours fait de manière assez respectueuse, quoi. Donc, au final, ça se passe assez bien par rapport à ça. Donc moi du coup je fais du bloc dans une salle privée d'escalade Et au début quand j'ai commencé l'escalade je me suis dit que j'allais aller voir le club. Parce qu'en fait il y a un club d'escalade handisport à Rennes Et donc je me suis inscrit Et là, j'ai vraiment pas du tout eu une bonne expérience. En fait, c'était vraiment le truc typique de... Les gens qui venaient n'étaient pas considérés comme des vrais grimpeurs. Il y avait une espèce de truc où ça puait la pitié, quoi. les gens nous parlaient comme si on était des petits animaux blessés et ils étaient trop fiers d'eux parce qu'ils faisaient une faveur à des handicapés en leur permettant de tester l'escalade, tu vois. Mais ils ne pouvaient pas considérer que les gens veulent aller plus loin. Et en fait, il y a des gens qui, par exemple, grimpaient vachement bien et qui se faisaient chier parce qu'ils n'avaient aucune option de suite. Et puis pour accéder à la compétition, c'est quand même assez compliqué parce que... En handi-escalade, au niveau France, il n'y a pas de compétition régionale et départementale. En plus, mon handicap est formellement... exclut des critères d'admissibilité pour faire de l'escalade en compétition. Donc de toute façon, je ne peux pas le faire. Et en plus, je ne pourrais pas le faire, enfin, je ne pourrais pas faire de compétition parce que je suis un homme trans et que je n'ai pas fait de changement d'état civil. Donc ce ne serait pas possible pour moi de participer dans tous les cas. Mais c'est quand même assez énervant parce qu'en vérité, comme beaucoup de personnes qui font du sport et qui sont handicapées, je me retrouve dans une espèce de truc où les catégories, elles ne sont pas du tout adaptées. Et du coup, d'une certaine manière, on est beaucoup à être trop handicapé pour les catégories valides, pas assez handicapé pour les catégories handicapées. Et c'est toujours un peu frustrant de ne pas avoir d'options du tout. Mais bon, quand même, pour essayer de commencer à faire avancer les choses, je me suis inspirée de ce que font les collectifs de para-climbing en Angleterre. Et j'ai organisé dans la salle dans laquelle je grimpe une première soirée para-climbing l'année dernière. Où du coup, il y a eu des voies spécifiques pour que ce soit adapté à un maximum de handicaps différents. Et ça a eu un succès énorme et l'entrée était gratuite pour toutes les personnes, handies et leurs accompagnateurices. c'était vraiment hyper chouette les gens étaient trop contents de faire de l'escalade et en fait il y a eu énormément de monde donc c'était trop chouette! Et là on va en refaire en cette année donc il y en a une nouvelle en novembre et voilà.

  • Hermine

    Merci à Arthur pour son témoignage et du coup si des personnes sont intéressées par les soirées de paraclimbing elles ont lieu une fois par an au Roof aux alentours du mois de novembre. Le Roof, c'est une salle d'escalade à Rennes, mais pas que, c'est aussi un endroit qui organise des événements culturels très chouettes, et qui est bien évidemment accessible en fauteuil. C'est la fin de cet épisode, merci à vous de l'avoir écouté. Je rappelle que tous les épisodes du podcast sont disponibles sur toutes les applis de podcast habituelles, Spotify, Deezer, Apple Podcast, etc. Ainsi qu'en vidéos YouTube sous-titrées et en retranscription sur mon site hcomandipodcast.fr. Et si vous voulez suivre l'actualité du podcast sur les réseaux sociaux, c'est hcomandipodcast sur Instagram et Podcast H comme Handicapé.e.s sur Facebook. Merci encore d'avoir écouté cet épisode et on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode recommandation culturelle.

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