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Habilité.e.s

Océane 29 ans, Enquêtrice en Renseignement économique

Océane 29 ans, Enquêtrice en Renseignement économique

08min |02/02/2023
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Description

 Ils ont fait des études de commerce, d’intelligence économique et même artistique. Aujourd’hui
ils sont enquêteurs, analystes ou fonction support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l’Economie et du Budget. 

Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ?   

Dans chaque épisode de ce podcast vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l’État français.    


Bienvenu dans Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Journaliste

    Ils ont fait des études de commerce, d'intelligence économique ou même artistique. Aujourd'hui, ils sont enquêteurs, analystes ou fonctions support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l'Économie et du Budget. Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ? Dans chaque épisode de ce podcast, vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l'État français. Bienvenue dans Habilité.e.s. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Océane. Alors, Océane, c'est pas son vrai prénom, évidemment. Quand on travaille dans le renseignement, moins on en dit, mieux c'est. Et d'ailleurs, ce n'est pas moi, mais elle qui doit m'appeler avec un numéro masqué. Ah, la voilà ! Bonjour Océane.

  • Océane

    Bonjour.

  • Journaliste

    Merci d'être avec nous aujourd'hui. Je suis vraiment très contente de vous avoir au téléphone parce que je vous avouerai que je suis curieuse de découvrir votre métier. Pour commencer peut-être, racontez-nous votre parcours avant TRACFIN.

  • Océane

    Donc moi, à la sortie du lycée, j'ai fait une classe préparatoire HEC qui m'a permis d'intégrer une école de commerce à Lille. Ensuite, j'ai rejoint l'un des quatre grands cabinets d'audit financier et de conseil pour une première expérience professionnelle. Dans un premier temps, j'étais dans les équipes en charge du déploiement de dispositifs de conformité dans des entreprises du secteur bancaire ou de l'industrie. Il s'agissait de dispositifs de lutte contre la corruption ou de lutte contre le blanchiment notamment. Puis dans un second temps, au sein de ce même cabinet, j'ai rejoint les équipes forensiques. qui sont les équipes spécialisées dans la conduite d'investigation financière pour détecter des cas de fraude ou de corruption interne en entreprise.

  • Journaliste

    Et du coup, comment avez-vous découvert et rejoint TRACFIN ?

  • Océane

    J'ai découvert l'existence de TRACFIN pendant une de ses missions de conseil. Donc, je devais, pour une banque de détails, analyser les alertes qui étaient générées par leur dispositif de lutte contre le blanchiment afin de décider s'il était pertinent ou non d'adresser des déclarations de soupçons à TRACFIN.

  • Journaliste

    Ah oui ? Et comment vous avez procédé pour candidater ?

  • Océane

    Alors tout simplement, j'ai déposé ma candidature sur le site du Ministère, qui s'appelle Passerelles. Une candidature comme on pourrait le faire dans n'importe quelle autre organisation en ligne. Et on m'a convoquée ensuite pour un entretien de manière assez classique.

  • Journaliste

    Quel poste occupez-vous chez TRACFIN ?

  • Océane

    Quand j'ai rejoint le service, j'étais dans la division qui assure la relation avec les professionnels assujettis, donc tous ces professionnels des secteurs financiers ou non financiers qui doivent nous envoyer de l'information en vertu du code monétaire et financier. Puis au bout d'environ un an et demi, j'ai, du coup, fait une mobilité interne pour rejoindre la division du renseignement économique dans laquelle je suis aujourd'hui.

  • Journaliste

    Et quelles sont vos missions aujourd'hui ?

  • Océane

    La mission TRACFIN en matière de renseignement, elle consiste grâce aux capteurs financiers et aux techniques de renseignement auxquelles le service a accès, à détecter des phénomènes afin d'en informer nos autorités ou les partenaires du service et si nécessaire pour entraver, notamment par la voie judiciaire mais aussi fiscale ou administrative, des personnes physiques ou morales. Et la division du renseignement économique en particulier est en charge d'exploiter l'information d'intérêt économique qui a été captée par TRACFIN, donc via ses capteurs financiers ou les techniques de renseignement, dans le but d'assurer la protection du patrimoine industriel et scientifique ou de promouvoir ce même patrimoine.

  • Journaliste

    Petite précision, c'est quoi exactement un capteur financier ?

  • Océane

    Les capteurs financiers, c'est toutes les opérations financières qui peuvent être réalisées par des particuliers ou des professionnels. Donc, de manière tout à fait classique, un virement bancaire, un retrait d'espèces, mais aussi tout type d'opérations, par exemple via des cryptoactifs ou même finalement une opération immobilière pourrait être par extension aussi considérée comme un capteur financier. On analyse ces capteurs financiers. afin de détecter tout comportement suspect de la part d'une cible qu'on aura identifiée.

  • Journaliste

    Et que faites-vous exactement au quotidien ?

  • Océane

    Dans ma division, on est plusieurs agents. Chacun est référent sur un secteur d'activité, au hasard l'aéronautique, ou sur une thématique transverse. Donc, dans ce cadre, on est en charge d'opérer une veille et de conduire ce qu'on appelle des analyses opérationnelles pour identifier les éventuelles menaces qui seraient spécifiques à notre domaine de référence. Ça, c'est une première partie de notre activité. On est aussi en charge de conduire des investigations à partir des signalements qui ont été réceptionnés par le service, qui concerneraient des actes ou des tentatives d'ingérence qui menaceraient soit les capitaux, soit les savoirs-faire, soit les ressources humaines des entreprises françaises. Et donc dans ce cadre, on est amené à gérer ce qu'on appelle un portefeuille de dossiers. Donc dans notre routine, on va travailler un dossier après l'autre sur ces thématiques.

  • Journaliste

    Si vous deviez donner trois adjectifs pour qualifier votre métier, ce serait quoi ?

  • Océane

    Je dirais diversifié, plus sur le fond que sur la forme, parce que sur la forme, ça reste un travail de bureau, on travaille à partir des outils de bureautique. Mais en revanche, sur le fond, on traite des sujets très diversifiés. Chaque dossier a vraiment sa spécificité. Je dirais aussi minutieux, forcément. C'est essentiellement de l'analyse financière, donc il s'agit d'être minutieux. Et évolutif dans le sens où on est sans cesse confronté à des nouvelles méthodes auxquelles il faut s'adapter et surtout à un environnement géopolitique et économique qui évolue et qu'on doit prendre en compte dans notre quotidien.

  • Journaliste

    Et qu'est-ce que vous aimez dans votre quotidien justement ?

  • Océane

    À titre personnel, ce que j'aime c'est le fait de mener des investigations complexes. C'est là où j'ai trouvé une réelle plus-value par rapport à... À ce que je faisais avant, en fait, on est quand même sur des investigations de haut niveau qui appellent à une certaine complexité, notamment une certaine connaissance de l'analyse financière, de tous les enjeux qui sont liés à la sécurité économique et surtout des investigations qui portent sur des sujets d'intérêt prioritaire pour l'économie française. Donc finalement, tous les sujets... d'actualités dont on peut entendre parler au quotidien, dans les journaux ou à la radio sont des sujets sur lesquels on peut être amené à travailler chez TRACFIN, ce que je trouve particulièrement intéressant et enrichissant. Et enfin, c'est un service où on est assez autonome sur nos dossiers, mais où on est amené à dialoguer avec les autres analystes et les cadres du service et qui ont tous des parcours différents, qui viennent d'horizons différents. Ça peut être des douaniers, des agents fiscalistes, des personnes qui viennent du privé, comme c'est mon cas. On tire profit de la connaissance de chacun, ce qui est très enrichissant à titre personnel et ce qui permet, d'un point de vue collectif, de tirer le meilleur parti de la diversité des profits du service.

  • Journaliste

    C'est la fin de cet épisode d'Habilité.e.s. Merci à Océane d'avoir partagé avec nous son expérience. Retrouvez les épisodes sur toutes les plateformes de podcast. Et si les métiers de TRACFIN vous intéressent, rendez-vous sur Passerelles, le site de recrutement du Ministère de l'Économie et des Finances ou sur le site Place de l'Emploi Public. Bonne journée à tous et à bientôt. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN.

Description

 Ils ont fait des études de commerce, d’intelligence économique et même artistique. Aujourd’hui
ils sont enquêteurs, analystes ou fonction support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l’Economie et du Budget. 

Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ?   

Dans chaque épisode de ce podcast vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l’État français.    


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Journaliste

    Ils ont fait des études de commerce, d'intelligence économique ou même artistique. Aujourd'hui, ils sont enquêteurs, analystes ou fonctions support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l'Économie et du Budget. Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ? Dans chaque épisode de ce podcast, vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l'État français. Bienvenue dans Habilité.e.s. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Océane. Alors, Océane, c'est pas son vrai prénom, évidemment. Quand on travaille dans le renseignement, moins on en dit, mieux c'est. Et d'ailleurs, ce n'est pas moi, mais elle qui doit m'appeler avec un numéro masqué. Ah, la voilà ! Bonjour Océane.

  • Océane

    Bonjour.

  • Journaliste

    Merci d'être avec nous aujourd'hui. Je suis vraiment très contente de vous avoir au téléphone parce que je vous avouerai que je suis curieuse de découvrir votre métier. Pour commencer peut-être, racontez-nous votre parcours avant TRACFIN.

  • Océane

    Donc moi, à la sortie du lycée, j'ai fait une classe préparatoire HEC qui m'a permis d'intégrer une école de commerce à Lille. Ensuite, j'ai rejoint l'un des quatre grands cabinets d'audit financier et de conseil pour une première expérience professionnelle. Dans un premier temps, j'étais dans les équipes en charge du déploiement de dispositifs de conformité dans des entreprises du secteur bancaire ou de l'industrie. Il s'agissait de dispositifs de lutte contre la corruption ou de lutte contre le blanchiment notamment. Puis dans un second temps, au sein de ce même cabinet, j'ai rejoint les équipes forensiques. qui sont les équipes spécialisées dans la conduite d'investigation financière pour détecter des cas de fraude ou de corruption interne en entreprise.

  • Journaliste

    Et du coup, comment avez-vous découvert et rejoint TRACFIN ?

  • Océane

    J'ai découvert l'existence de TRACFIN pendant une de ses missions de conseil. Donc, je devais, pour une banque de détails, analyser les alertes qui étaient générées par leur dispositif de lutte contre le blanchiment afin de décider s'il était pertinent ou non d'adresser des déclarations de soupçons à TRACFIN.

  • Journaliste

    Ah oui ? Et comment vous avez procédé pour candidater ?

  • Océane

    Alors tout simplement, j'ai déposé ma candidature sur le site du Ministère, qui s'appelle Passerelles. Une candidature comme on pourrait le faire dans n'importe quelle autre organisation en ligne. Et on m'a convoquée ensuite pour un entretien de manière assez classique.

  • Journaliste

    Quel poste occupez-vous chez TRACFIN ?

  • Océane

    Quand j'ai rejoint le service, j'étais dans la division qui assure la relation avec les professionnels assujettis, donc tous ces professionnels des secteurs financiers ou non financiers qui doivent nous envoyer de l'information en vertu du code monétaire et financier. Puis au bout d'environ un an et demi, j'ai, du coup, fait une mobilité interne pour rejoindre la division du renseignement économique dans laquelle je suis aujourd'hui.

  • Journaliste

    Et quelles sont vos missions aujourd'hui ?

  • Océane

    La mission TRACFIN en matière de renseignement, elle consiste grâce aux capteurs financiers et aux techniques de renseignement auxquelles le service a accès, à détecter des phénomènes afin d'en informer nos autorités ou les partenaires du service et si nécessaire pour entraver, notamment par la voie judiciaire mais aussi fiscale ou administrative, des personnes physiques ou morales. Et la division du renseignement économique en particulier est en charge d'exploiter l'information d'intérêt économique qui a été captée par TRACFIN, donc via ses capteurs financiers ou les techniques de renseignement, dans le but d'assurer la protection du patrimoine industriel et scientifique ou de promouvoir ce même patrimoine.

  • Journaliste

    Petite précision, c'est quoi exactement un capteur financier ?

  • Océane

    Les capteurs financiers, c'est toutes les opérations financières qui peuvent être réalisées par des particuliers ou des professionnels. Donc, de manière tout à fait classique, un virement bancaire, un retrait d'espèces, mais aussi tout type d'opérations, par exemple via des cryptoactifs ou même finalement une opération immobilière pourrait être par extension aussi considérée comme un capteur financier. On analyse ces capteurs financiers. afin de détecter tout comportement suspect de la part d'une cible qu'on aura identifiée.

  • Journaliste

    Et que faites-vous exactement au quotidien ?

  • Océane

    Dans ma division, on est plusieurs agents. Chacun est référent sur un secteur d'activité, au hasard l'aéronautique, ou sur une thématique transverse. Donc, dans ce cadre, on est en charge d'opérer une veille et de conduire ce qu'on appelle des analyses opérationnelles pour identifier les éventuelles menaces qui seraient spécifiques à notre domaine de référence. Ça, c'est une première partie de notre activité. On est aussi en charge de conduire des investigations à partir des signalements qui ont été réceptionnés par le service, qui concerneraient des actes ou des tentatives d'ingérence qui menaceraient soit les capitaux, soit les savoirs-faire, soit les ressources humaines des entreprises françaises. Et donc dans ce cadre, on est amené à gérer ce qu'on appelle un portefeuille de dossiers. Donc dans notre routine, on va travailler un dossier après l'autre sur ces thématiques.

  • Journaliste

    Si vous deviez donner trois adjectifs pour qualifier votre métier, ce serait quoi ?

  • Océane

    Je dirais diversifié, plus sur le fond que sur la forme, parce que sur la forme, ça reste un travail de bureau, on travaille à partir des outils de bureautique. Mais en revanche, sur le fond, on traite des sujets très diversifiés. Chaque dossier a vraiment sa spécificité. Je dirais aussi minutieux, forcément. C'est essentiellement de l'analyse financière, donc il s'agit d'être minutieux. Et évolutif dans le sens où on est sans cesse confronté à des nouvelles méthodes auxquelles il faut s'adapter et surtout à un environnement géopolitique et économique qui évolue et qu'on doit prendre en compte dans notre quotidien.

  • Journaliste

    Et qu'est-ce que vous aimez dans votre quotidien justement ?

  • Océane

    À titre personnel, ce que j'aime c'est le fait de mener des investigations complexes. C'est là où j'ai trouvé une réelle plus-value par rapport à... À ce que je faisais avant, en fait, on est quand même sur des investigations de haut niveau qui appellent à une certaine complexité, notamment une certaine connaissance de l'analyse financière, de tous les enjeux qui sont liés à la sécurité économique et surtout des investigations qui portent sur des sujets d'intérêt prioritaire pour l'économie française. Donc finalement, tous les sujets... d'actualités dont on peut entendre parler au quotidien, dans les journaux ou à la radio sont des sujets sur lesquels on peut être amené à travailler chez TRACFIN, ce que je trouve particulièrement intéressant et enrichissant. Et enfin, c'est un service où on est assez autonome sur nos dossiers, mais où on est amené à dialoguer avec les autres analystes et les cadres du service et qui ont tous des parcours différents, qui viennent d'horizons différents. Ça peut être des douaniers, des agents fiscalistes, des personnes qui viennent du privé, comme c'est mon cas. On tire profit de la connaissance de chacun, ce qui est très enrichissant à titre personnel et ce qui permet, d'un point de vue collectif, de tirer le meilleur parti de la diversité des profits du service.

  • Journaliste

    C'est la fin de cet épisode d'Habilité.e.s. Merci à Océane d'avoir partagé avec nous son expérience. Retrouvez les épisodes sur toutes les plateformes de podcast. Et si les métiers de TRACFIN vous intéressent, rendez-vous sur Passerelles, le site de recrutement du Ministère de l'Économie et des Finances ou sur le site Place de l'Emploi Public. Bonne journée à tous et à bientôt. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN.

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ils sont enquêteurs, analystes ou fonction support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l’Economie et du Budget. 

Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ?   

Dans chaque épisode de ce podcast vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l’État français.    


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    Ils ont fait des études de commerce, d'intelligence économique ou même artistique. Aujourd'hui, ils sont enquêteurs, analystes ou fonctions support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l'Économie et du Budget. Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ? Dans chaque épisode de ce podcast, vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l'État français. Bienvenue dans Habilité.e.s. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Océane. Alors, Océane, c'est pas son vrai prénom, évidemment. Quand on travaille dans le renseignement, moins on en dit, mieux c'est. Et d'ailleurs, ce n'est pas moi, mais elle qui doit m'appeler avec un numéro masqué. Ah, la voilà ! Bonjour Océane.

  • Océane

    Bonjour.

  • Journaliste

    Merci d'être avec nous aujourd'hui. Je suis vraiment très contente de vous avoir au téléphone parce que je vous avouerai que je suis curieuse de découvrir votre métier. Pour commencer peut-être, racontez-nous votre parcours avant TRACFIN.

  • Océane

    Donc moi, à la sortie du lycée, j'ai fait une classe préparatoire HEC qui m'a permis d'intégrer une école de commerce à Lille. Ensuite, j'ai rejoint l'un des quatre grands cabinets d'audit financier et de conseil pour une première expérience professionnelle. Dans un premier temps, j'étais dans les équipes en charge du déploiement de dispositifs de conformité dans des entreprises du secteur bancaire ou de l'industrie. Il s'agissait de dispositifs de lutte contre la corruption ou de lutte contre le blanchiment notamment. Puis dans un second temps, au sein de ce même cabinet, j'ai rejoint les équipes forensiques. qui sont les équipes spécialisées dans la conduite d'investigation financière pour détecter des cas de fraude ou de corruption interne en entreprise.

  • Journaliste

    Et du coup, comment avez-vous découvert et rejoint TRACFIN ?

  • Océane

    J'ai découvert l'existence de TRACFIN pendant une de ses missions de conseil. Donc, je devais, pour une banque de détails, analyser les alertes qui étaient générées par leur dispositif de lutte contre le blanchiment afin de décider s'il était pertinent ou non d'adresser des déclarations de soupçons à TRACFIN.

  • Journaliste

    Ah oui ? Et comment vous avez procédé pour candidater ?

  • Océane

    Alors tout simplement, j'ai déposé ma candidature sur le site du Ministère, qui s'appelle Passerelles. Une candidature comme on pourrait le faire dans n'importe quelle autre organisation en ligne. Et on m'a convoquée ensuite pour un entretien de manière assez classique.

  • Journaliste

    Quel poste occupez-vous chez TRACFIN ?

  • Océane

    Quand j'ai rejoint le service, j'étais dans la division qui assure la relation avec les professionnels assujettis, donc tous ces professionnels des secteurs financiers ou non financiers qui doivent nous envoyer de l'information en vertu du code monétaire et financier. Puis au bout d'environ un an et demi, j'ai, du coup, fait une mobilité interne pour rejoindre la division du renseignement économique dans laquelle je suis aujourd'hui.

  • Journaliste

    Et quelles sont vos missions aujourd'hui ?

  • Océane

    La mission TRACFIN en matière de renseignement, elle consiste grâce aux capteurs financiers et aux techniques de renseignement auxquelles le service a accès, à détecter des phénomènes afin d'en informer nos autorités ou les partenaires du service et si nécessaire pour entraver, notamment par la voie judiciaire mais aussi fiscale ou administrative, des personnes physiques ou morales. Et la division du renseignement économique en particulier est en charge d'exploiter l'information d'intérêt économique qui a été captée par TRACFIN, donc via ses capteurs financiers ou les techniques de renseignement, dans le but d'assurer la protection du patrimoine industriel et scientifique ou de promouvoir ce même patrimoine.

  • Journaliste

    Petite précision, c'est quoi exactement un capteur financier ?

  • Océane

    Les capteurs financiers, c'est toutes les opérations financières qui peuvent être réalisées par des particuliers ou des professionnels. Donc, de manière tout à fait classique, un virement bancaire, un retrait d'espèces, mais aussi tout type d'opérations, par exemple via des cryptoactifs ou même finalement une opération immobilière pourrait être par extension aussi considérée comme un capteur financier. On analyse ces capteurs financiers. afin de détecter tout comportement suspect de la part d'une cible qu'on aura identifiée.

  • Journaliste

    Et que faites-vous exactement au quotidien ?

  • Océane

    Dans ma division, on est plusieurs agents. Chacun est référent sur un secteur d'activité, au hasard l'aéronautique, ou sur une thématique transverse. Donc, dans ce cadre, on est en charge d'opérer une veille et de conduire ce qu'on appelle des analyses opérationnelles pour identifier les éventuelles menaces qui seraient spécifiques à notre domaine de référence. Ça, c'est une première partie de notre activité. On est aussi en charge de conduire des investigations à partir des signalements qui ont été réceptionnés par le service, qui concerneraient des actes ou des tentatives d'ingérence qui menaceraient soit les capitaux, soit les savoirs-faire, soit les ressources humaines des entreprises françaises. Et donc dans ce cadre, on est amené à gérer ce qu'on appelle un portefeuille de dossiers. Donc dans notre routine, on va travailler un dossier après l'autre sur ces thématiques.

  • Journaliste

    Si vous deviez donner trois adjectifs pour qualifier votre métier, ce serait quoi ?

  • Océane

    Je dirais diversifié, plus sur le fond que sur la forme, parce que sur la forme, ça reste un travail de bureau, on travaille à partir des outils de bureautique. Mais en revanche, sur le fond, on traite des sujets très diversifiés. Chaque dossier a vraiment sa spécificité. Je dirais aussi minutieux, forcément. C'est essentiellement de l'analyse financière, donc il s'agit d'être minutieux. Et évolutif dans le sens où on est sans cesse confronté à des nouvelles méthodes auxquelles il faut s'adapter et surtout à un environnement géopolitique et économique qui évolue et qu'on doit prendre en compte dans notre quotidien.

  • Journaliste

    Et qu'est-ce que vous aimez dans votre quotidien justement ?

  • Océane

    À titre personnel, ce que j'aime c'est le fait de mener des investigations complexes. C'est là où j'ai trouvé une réelle plus-value par rapport à... À ce que je faisais avant, en fait, on est quand même sur des investigations de haut niveau qui appellent à une certaine complexité, notamment une certaine connaissance de l'analyse financière, de tous les enjeux qui sont liés à la sécurité économique et surtout des investigations qui portent sur des sujets d'intérêt prioritaire pour l'économie française. Donc finalement, tous les sujets... d'actualités dont on peut entendre parler au quotidien, dans les journaux ou à la radio sont des sujets sur lesquels on peut être amené à travailler chez TRACFIN, ce que je trouve particulièrement intéressant et enrichissant. Et enfin, c'est un service où on est assez autonome sur nos dossiers, mais où on est amené à dialoguer avec les autres analystes et les cadres du service et qui ont tous des parcours différents, qui viennent d'horizons différents. Ça peut être des douaniers, des agents fiscalistes, des personnes qui viennent du privé, comme c'est mon cas. On tire profit de la connaissance de chacun, ce qui est très enrichissant à titre personnel et ce qui permet, d'un point de vue collectif, de tirer le meilleur parti de la diversité des profits du service.

  • Journaliste

    C'est la fin de cet épisode d'Habilité.e.s. Merci à Océane d'avoir partagé avec nous son expérience. Retrouvez les épisodes sur toutes les plateformes de podcast. Et si les métiers de TRACFIN vous intéressent, rendez-vous sur Passerelles, le site de recrutement du Ministère de l'Économie et des Finances ou sur le site Place de l'Emploi Public. Bonne journée à tous et à bientôt. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN.

Description

 Ils ont fait des études de commerce, d’intelligence économique et même artistique. Aujourd’hui
ils sont enquêteurs, analystes ou fonction support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l’Economie et du Budget. 

Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ?   

Dans chaque épisode de ce podcast vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l’État français.    


Bienvenu dans Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Journaliste

    Ils ont fait des études de commerce, d'intelligence économique ou même artistique. Aujourd'hui, ils sont enquêteurs, analystes ou fonctions support pour TRACFIN, le service de renseignement financier sous tutelle du Ministère en charge de l'Économie et du Budget. Qui se douterait que derrière ces agents se cachent des spécialistes du renseignement qui luttent contre le blanchiment de capitaux, la fraude aux finances publiques ou encore le financement du terrorisme ? Dans chaque épisode de ce podcast, vous allez découvrir le portrait de ces femmes et de ces hommes tous habilité.e.s au niveau très secret qui travaillent au service de l'État français. Bienvenue dans Habilité.e.s. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Océane. Alors, Océane, c'est pas son vrai prénom, évidemment. Quand on travaille dans le renseignement, moins on en dit, mieux c'est. Et d'ailleurs, ce n'est pas moi, mais elle qui doit m'appeler avec un numéro masqué. Ah, la voilà ! Bonjour Océane.

  • Océane

    Bonjour.

  • Journaliste

    Merci d'être avec nous aujourd'hui. Je suis vraiment très contente de vous avoir au téléphone parce que je vous avouerai que je suis curieuse de découvrir votre métier. Pour commencer peut-être, racontez-nous votre parcours avant TRACFIN.

  • Océane

    Donc moi, à la sortie du lycée, j'ai fait une classe préparatoire HEC qui m'a permis d'intégrer une école de commerce à Lille. Ensuite, j'ai rejoint l'un des quatre grands cabinets d'audit financier et de conseil pour une première expérience professionnelle. Dans un premier temps, j'étais dans les équipes en charge du déploiement de dispositifs de conformité dans des entreprises du secteur bancaire ou de l'industrie. Il s'agissait de dispositifs de lutte contre la corruption ou de lutte contre le blanchiment notamment. Puis dans un second temps, au sein de ce même cabinet, j'ai rejoint les équipes forensiques. qui sont les équipes spécialisées dans la conduite d'investigation financière pour détecter des cas de fraude ou de corruption interne en entreprise.

  • Journaliste

    Et du coup, comment avez-vous découvert et rejoint TRACFIN ?

  • Océane

    J'ai découvert l'existence de TRACFIN pendant une de ses missions de conseil. Donc, je devais, pour une banque de détails, analyser les alertes qui étaient générées par leur dispositif de lutte contre le blanchiment afin de décider s'il était pertinent ou non d'adresser des déclarations de soupçons à TRACFIN.

  • Journaliste

    Ah oui ? Et comment vous avez procédé pour candidater ?

  • Océane

    Alors tout simplement, j'ai déposé ma candidature sur le site du Ministère, qui s'appelle Passerelles. Une candidature comme on pourrait le faire dans n'importe quelle autre organisation en ligne. Et on m'a convoquée ensuite pour un entretien de manière assez classique.

  • Journaliste

    Quel poste occupez-vous chez TRACFIN ?

  • Océane

    Quand j'ai rejoint le service, j'étais dans la division qui assure la relation avec les professionnels assujettis, donc tous ces professionnels des secteurs financiers ou non financiers qui doivent nous envoyer de l'information en vertu du code monétaire et financier. Puis au bout d'environ un an et demi, j'ai, du coup, fait une mobilité interne pour rejoindre la division du renseignement économique dans laquelle je suis aujourd'hui.

  • Journaliste

    Et quelles sont vos missions aujourd'hui ?

  • Océane

    La mission TRACFIN en matière de renseignement, elle consiste grâce aux capteurs financiers et aux techniques de renseignement auxquelles le service a accès, à détecter des phénomènes afin d'en informer nos autorités ou les partenaires du service et si nécessaire pour entraver, notamment par la voie judiciaire mais aussi fiscale ou administrative, des personnes physiques ou morales. Et la division du renseignement économique en particulier est en charge d'exploiter l'information d'intérêt économique qui a été captée par TRACFIN, donc via ses capteurs financiers ou les techniques de renseignement, dans le but d'assurer la protection du patrimoine industriel et scientifique ou de promouvoir ce même patrimoine.

  • Journaliste

    Petite précision, c'est quoi exactement un capteur financier ?

  • Océane

    Les capteurs financiers, c'est toutes les opérations financières qui peuvent être réalisées par des particuliers ou des professionnels. Donc, de manière tout à fait classique, un virement bancaire, un retrait d'espèces, mais aussi tout type d'opérations, par exemple via des cryptoactifs ou même finalement une opération immobilière pourrait être par extension aussi considérée comme un capteur financier. On analyse ces capteurs financiers. afin de détecter tout comportement suspect de la part d'une cible qu'on aura identifiée.

  • Journaliste

    Et que faites-vous exactement au quotidien ?

  • Océane

    Dans ma division, on est plusieurs agents. Chacun est référent sur un secteur d'activité, au hasard l'aéronautique, ou sur une thématique transverse. Donc, dans ce cadre, on est en charge d'opérer une veille et de conduire ce qu'on appelle des analyses opérationnelles pour identifier les éventuelles menaces qui seraient spécifiques à notre domaine de référence. Ça, c'est une première partie de notre activité. On est aussi en charge de conduire des investigations à partir des signalements qui ont été réceptionnés par le service, qui concerneraient des actes ou des tentatives d'ingérence qui menaceraient soit les capitaux, soit les savoirs-faire, soit les ressources humaines des entreprises françaises. Et donc dans ce cadre, on est amené à gérer ce qu'on appelle un portefeuille de dossiers. Donc dans notre routine, on va travailler un dossier après l'autre sur ces thématiques.

  • Journaliste

    Si vous deviez donner trois adjectifs pour qualifier votre métier, ce serait quoi ?

  • Océane

    Je dirais diversifié, plus sur le fond que sur la forme, parce que sur la forme, ça reste un travail de bureau, on travaille à partir des outils de bureautique. Mais en revanche, sur le fond, on traite des sujets très diversifiés. Chaque dossier a vraiment sa spécificité. Je dirais aussi minutieux, forcément. C'est essentiellement de l'analyse financière, donc il s'agit d'être minutieux. Et évolutif dans le sens où on est sans cesse confronté à des nouvelles méthodes auxquelles il faut s'adapter et surtout à un environnement géopolitique et économique qui évolue et qu'on doit prendre en compte dans notre quotidien.

  • Journaliste

    Et qu'est-ce que vous aimez dans votre quotidien justement ?

  • Océane

    À titre personnel, ce que j'aime c'est le fait de mener des investigations complexes. C'est là où j'ai trouvé une réelle plus-value par rapport à... À ce que je faisais avant, en fait, on est quand même sur des investigations de haut niveau qui appellent à une certaine complexité, notamment une certaine connaissance de l'analyse financière, de tous les enjeux qui sont liés à la sécurité économique et surtout des investigations qui portent sur des sujets d'intérêt prioritaire pour l'économie française. Donc finalement, tous les sujets... d'actualités dont on peut entendre parler au quotidien, dans les journaux ou à la radio sont des sujets sur lesquels on peut être amené à travailler chez TRACFIN, ce que je trouve particulièrement intéressant et enrichissant. Et enfin, c'est un service où on est assez autonome sur nos dossiers, mais où on est amené à dialoguer avec les autres analystes et les cadres du service et qui ont tous des parcours différents, qui viennent d'horizons différents. Ça peut être des douaniers, des agents fiscalistes, des personnes qui viennent du privé, comme c'est mon cas. On tire profit de la connaissance de chacun, ce qui est très enrichissant à titre personnel et ce qui permet, d'un point de vue collectif, de tirer le meilleur parti de la diversité des profits du service.

  • Journaliste

    C'est la fin de cet épisode d'Habilité.e.s. Merci à Océane d'avoir partagé avec nous son expérience. Retrouvez les épisodes sur toutes les plateformes de podcast. Et si les métiers de TRACFIN vous intéressent, rendez-vous sur Passerelles, le site de recrutement du Ministère de l'Économie et des Finances ou sur le site Place de l'Emploi Public. Bonne journée à tous et à bientôt. Habilité.e.s, un podcast proposé par TRACFIN.

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