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Digilityx - Construire, tester et lancer de nouveaux produits générateurs de valeur - Cindy Renard - Manager Product Design & Innovation

Digilityx - Construire, tester et lancer de nouveaux produits générateurs de valeur - Cindy Renard - Manager Product Design & Innovation

55min |11/03/2025
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Description

Aujourd'hui, je reçois, Cindy RENARD, Manager Product Design & Innovation chez Digilityx


Ensemble on va répondre à la question suivante : Comment détecter les assets sous-exploités d’une entreprise et les transformer en opportunités stratégiques ?

Dans cet épisode, Cindy nous partage son parcours inspirant, son passage du design à la stratégie et les méthodes innovantes qu’elle utilise pour accompagner les entreprises vers de nouvelles sources de croissance. Vous découvrirez comment identifier et monétiser des ressources existantes, pourquoi le Design Thinking est un levier puissant d’innovation et comment un simple jeu de cartes peut révolutionner la réflexion stratégique d’un grand groupe.


Vous avez laissé votre manteau au vestiaire… Bienvenue dans le club !


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@ https://www.linkedin.com/in/cindyrenard-uxdesign/

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Paul Menand, cofondateur de Design Club, un collectif international 100% design et research. Grâce à la force du nombre, on accélère les projets de nos clients et la carrière de nos membres dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'animer le podcast Head of Design, un podcast qui met en lumière ces personnalités inspirantes qui définissent les tendances du design. Vous découvrirez leur parcours, savoir-faire, et les convictions qui les animent, tout en partageant leurs bonnes pratiques et recommandations. Allez, c'est parti ! Vous avez laissé votre manteau au vestiaire ? Bienvenue dans le club ! Aujourd'hui, nous recevons Cindy Renard, Head of UX Design et Venture Building chez Digilytics. Tu es la nouvelle invitée de ce podcast et je te remercie chaleureusement d'avoir répondu positivement à mon invitation. Cindy, bonjour.

  • Speaker #1

    Hello Paul.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un vrai plaisir de t'avoir ici dans le podcast.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Pour être franc, au tout début, je me suis dit, j'ai déjà eu des sociétés de conseils en design en échange dans le podcast et je me suis dit... comment on va peut-être aborder certains sujets, surtout apporter de la valeur. Et là, tu es venu avec plein d'idées, plein de projets hyper intéressants dont on n'a jamais parlé dans le podcast. On doit insuler qui est le fait de redonner vie à certains assets digitaux des entreprises qui sont parfois un peu mis de côté, parfois même certains assets physiques. Tu nous raconteras ça un peu dans ton parcours. Et donc, tu es totalement sur ce type de sujet et c'était, je trouve, hyper intéressant de pouvoir l'aborder et avoir ta vision de designer. sur ce point. Et puis ensuite, on découvrira aussi Digiletics, ce que vous faites au quotidien et puis les projets reportés. Et enfin, on terminera par la partie recommandations. Est-ce que ça te va qu'on parle de tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est très clair et j'ai hâte de te raconter un petit peu tout ça.

  • Speaker #0

    La première question que je pose à mes invités, c'est de savoir à quel moment tu découvres le design et tu te dis c'est un métier qui me plaît et dans lequel j'ai envie de travailler.

  • Speaker #1

    Je me suis intéressée au design très, très tôt dans ma carrière. Ça remonte au collège, en fait. J'avais une forte appétence côté art, tout simplement, beaux-arts. Je savais que je voulais faire carrière dans le design. Je ne savais pas encore quel domaine du design. Est-ce que c'était le design d'espace ? Est-ce que c'était le design de mode, le design graphique, le design visuel ? Et en fait, j'ai intégré moi assez tôt un lycée avec une option lourde en design pour découvrir un peu tous ces domaines. Donc, ça a été le point de départ.

  • Speaker #0

    Raconte-nous un peu cette école et ensuite la façon dont tu entres. la première fois dans le monde du travail ?

  • Speaker #1

    Au lycée, moi, jusqu'au bac, j'avais cette option lourde en design. Donc, j'ai pu voir, en fait, avec un certain nombre de projets, découvrir tous les domaines du design. Comme je te disais, design d'espace, design de mode, design visuel, même design culinaire, avec de l'histoire du design, des études de cas, etc. Pour développer mon sens de l'analyse. Donc, en fait, assez tôt, j'ai déjà pu me rendre compte. Moi, c'était plutôt la partie visuelle et digitale, en fait, qui m'intéressait. J'ai continué, en fait, dans mon supérieur. dans cette voie. Et j'ai commencé ma carrière, si tu veux, il y a bientôt 10 ans en tant que directrice artistique digitale. Donc, c'était ce job title à l'époque pour Louis Design. Moi, j'ai commencé dans plusieurs agences de pub, si tu veux, comme TBWA et Ogilvy. Moi, j'ai eu la chance assez tôt, encore une fois, dans ma carrière d'avoir des managers qui croyaient en moi, donc des directeurs de création qui m'ont laissé l'espace pour travailler sur des gros projets, proposer des choses. J'ai notamment travaillé sur... Une app bancaire, je me rappelle, chez Ogilvy, elle avait été primée. Mais sur ce projet, parmi tant d'autres, il m'a manqué une chose. En fait, c'était le contact du terrain et le fait de rencontrer ses futurs utilisateurs, faire de l'exploration avant de concevoir, confronter mon travail à ceux qui utiliseront le produit, discuter avec les parties prenantes. Bref, faire de la user research, tu me vois y venir.

  • Speaker #0

    Tu es vraiment dans un mode de faire une proposition créative, prendre un parti pris, vraiment le modèle agence. Et ensuite, tu passes. plutôt dans le monde de l'UX et du design d'expérience en intégrant Twim, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est vraiment dans ces expériences en agence de pub que j'ai vraiment amorcé mon évolution de lui vers l'UX, comme tu le mentionnes hyper justement. Donc Twim, j'ai intégré cette startup du secteur de l'immobilier en 2016. C'était encore une startup en 2016, elle n'est plus aujourd'hui. Twim, c'est un SaaS de gestion de maintenance immobilière, si tu veux. Imagine. Tu es une entreprise générale de plomberie, d'électricité, de chauffage, etc. Avec Twim, tu peux voir les interventions préventives et curatives que tu dois réaliser chez tes clients. Et tu peux sur ton SaaS créer des interventions, les planifier, les affecter à tes artisans, leur permettre de prendre des notes, des photos, etc. Donc c'était un produit avec des workflows métiers très complets, très pointus, comme on les aime.

  • Speaker #0

    Et donc tu as dû aller sur le terrain, sur les chantiers, comprendre comment ça fonctionnait. Qui les utilisait ?

  • Speaker #1

    Exactement. Moi, j'étais recrutée pour refondre ce produit, en fait, qui a pas mal de choses à faire, si tu veux. Il avait été construit pendant plusieurs années par une super team de devs. mais personne n'avait réfléchi à l'expérience. Et donc, c'était, comme tu l'imagines, j'ai très bien un catalogue de fonctionnalités qui était empilé les unes sur les autres. Donc, j'ai effectivement commencé par aller rencontrer sur le terrain les artisans, mais aussi plutôt les fonctions support des entreprises pour comprendre comment elles utilisaient l'outil, pour voir un petit peu leur workflow métier au quotidien. J'ai aussi fait de mon côté un audit de l'app, j'ai fait un mapping des parcours. avant de passer plutôt en nuit.

  • Speaker #0

    Il devait y avoir du boulot là j'imagine, des boutons avec des supérieurs ou égales à l'image d'une bonne vieille requête SQL mais sous forme de boutons quoi.

  • Speaker #1

    Ouais et puis des boutons, le même bouton avec 12 styles différents dans l'app.

  • Speaker #0

    Parfait, j'ai déjà vu ça. Je me doute. Tu fais ça et puis ensuite là, commence après une carrière pour toi qui évolue plutôt vers la stratégie et le venture builder raconte-nous un petit peu ça au revoir. avec une expérience qui a été marquante pour toi chez 5x5 ?

  • Speaker #1

    Pour bien comprendre ce mouvement, encore une fois, il a eu lieu chez Twin, parce qu'effectivement, au fur et à mesure de mon avancée sur la refonte du produit, plus je me disais que les problématiques, ce ne sont pas des problématiques d'interface ni d'expérience, ce sont des problématiques de stratégie produit. Ce que j'ai commencé à faire, c'est que j'ai revu ce catalogue de fonctionnalités. Et je me suis dit, il faut aussi coupler ça avec une revue des packs commerciaux, en fait, et d'architecture de l'info qu'il fallait restructurer et ajuster en fonction des nouveaux métiers de la maintenance qui émergeaient chez nos clients, en fait, à ce moment-là. Donc, comme tu le suggères hyper justement aussi, je me suis dit, ben non, là, en fait, là, moi, j'apporte plus de valeur encore. C'est sur stratégie d'expérience, sur la stratégie produit. Donc, c'est là que j'ai intégré 5x5, qui était un bureau d'innovation. à l'hybridation du design, de la tech et du business. Donc, on était une petite team. Chacun possédait, si tu veux, des bases communes sur l'ensemble de ces piliers-là. Et donc, chez File by File, notre objectif, c'était d'aider tout type d'organisation à capter des nouvelles opportunités de croissance, puis à concevoir et lancer des nouveaux produits ou services qui ont du sens en plaçant les mains au centre ou alors bien optimiser des produits ou services. qui étaient déjà là. Donc moi, à ce moment-là, je voulais vraiment beaucoup plus intégrer les enjeux business à mon travail, en fait, en plus des enjeux utilisateurs, pour créer des expériences mémorables, mais qui génèrent du business. C'est comme ça que j'ai découvert un petit peu la méthode, le corporate venture studio. Je travaille beaucoup comme ça chez Five by Five pour lancer des nouveaux business de A à Z, en fait, pour des grands groupes, depuis le défrichage, l'exploration, jusqu'au lancement. et même après le lancement pour trouver le market fit.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper intéressant. C'est de se dire que vous allez être le studio à start-up d'un grand groupe pour éviter que les grands groupes qui ont toujours ces difficultés, parce que c'est un grand paquet de pouvoir vite tourner à droite ou vite tourner à gauche. Vous allez le faire, vous allez externaliser cette partie-là. Vous êtes le start-up studio de ces grands groupes. J'imagine que toi, tu vas passer du temps chez les grands groupes et voir les parties. qui fonctionnent peut-être un peu moins et là où ça peut avoir du sens de créer une solution pour les aider, c'est ça ? Ou alors ils arrivent aussi avec leurs projets, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, en fait, on agit comme une extension entrepreneuriale, effectivement, et on a vraiment au tout début, à l'instance zéro, un peu cette volonté de gratter pour trouver des opportunités. Peut-être que je peux t'en raconter un de manière concrète, pour te donner un exemple. Je retiens particulièrement ce Venture Studio-là, qui était assez incroyable, qu'on avait mené autour de 2019. C'était avec le Business Lab de PSA, qui s'appelait encore PSA à l'époque. Et donc, ils sont venus nous voir parce qu'ils disposaient d'une flotte de véhicules d'occasion qui revenaient de location en leasing, qui étaient ensuite stockés dans des parkings à Poissy. Donc, ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ces véhicules n'en rapportaient pas partout. Avec le groupe, on a en fait cherché... différentes manières d'utiliser cet asset qui était sous-exploité. Et on l'a utilisé pour construire un abonnement à la voiture, donc sans engagement de durée, un peu comme un fil de la voiture, un paiement au mois. Et cette offre était à destination des 25-39, qui était une cible qui était encore assez peu adressée par le groupe. à l'époque. Et donc, ce produit qui s'appelait Car-on Demon, il existe toujours, tu pourras aller voir. Il a été marquant pour moi parce que c'est quand même la première fois que j'ai participé depuis l'instance zéro, donc du défrichage, l'exploration, la recherche très en amont, jusqu'au lancement du MVP, en passant par les phases de conception, on est même resté au-delà pour trouver le market fit de l'offre. Et donc, le tout dans une équipe vraiment hybride, avec des profils du design, du grosse. du produit et de la tech. Et je pense que c'est à ce moment-là, je pense, avec ce projet que j'ai pris conscience que moi, je pouvais être leader et porter le rôle de Head of Design au sein d'une équipe sur ce type de projet.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe ? Quels sont les résultats ? Qu'est-ce que vous produisez ?

  • Speaker #1

    Sur ce projet-là, la phase d'exploration et de conception, elle a duré un peu moins de six mois. Ensuite, le MVP était lancé. Et donc, on est resté encore trois mois supplémentaires pour... à tester un peu sur le marché. On avait lancé le MVP uniquement sur le périmètre de l'Île-de-France auprès de early adopters qu'on avait identifiés via une recherche quantitative au cours de la partie conception. Et donc, les objectifs qu'on s'était fixés pour les trois mois de recherche du market fit, on les a atteints quand même assez vite, dans le sens où on menait des sprints de trois semaines. Une semaine où on teste en quanti et en quali avec... les résultats de nos ads, etc. en quali avec des interviews. Une semaine, on analyse les résultats, on formule des recos. Et la troisième semaine, on produit une itération, à la fois sur le produit, le design et sur la partie grosse marketing. En avançant comme ça, sous forme de sprint très vite qu'on renouvelait à chaque fois, ça nous a permis assez vite de nous rendre compte que l'offre avait de l'adhérence de France. Ensuite, on l'a ouvert sur la France, sur tout le territoire français. Et ensuite, à la fin de notre intervention, ce qui nous tenait à cœur et ce qui me tient à cœur toujours aujourd'hui, c'était de réinteranalyser le produit dans l'organisation du grand groupe. Parce qu'on peut intervenir en tant qu'une extension entrepreneuriale sur un certain temps, mais il faut que le business puisse continuer à vivre à l'intérieur du grand groupe avec son orga, ses contraintes, ses forces, ses assets, etc.

  • Speaker #0

    Limite son équipe. que ce soit repris par une équipe, parce que c'est du boulot du quotidien aussi, de le maintenir, de le faire grandir, de le faire évoluer.

  • Speaker #1

    Exactement. Une fois que le Market Suite était trouvé sur le territoire français, on a ensuite accompagné la team à la réinternisation de ce produit. Donc, ce produit-là est à sa business unit, chez PSA, dans l'organisation. Et ensuite, effectivement, le travail a continué, sans nous. D'autres marchés ont été ouverts, notamment en Europe. Il y a eu l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal. Il y en a un autre, mais j'oublie lequel. Et je crois qu'il y a une exploration qui est en cours aujourd'hui sur les US.

  • Speaker #0

    C'est un asset qui était sous-utilisé, inutilisé, et que c'était même peut-être un coût pour l'entreprise. Avec la réflexion design et avec l'accompagnement de 5x5 et l'intervention, c'est devenu maintenant un asset qui produit de la valeur, qui grandit, qui gagne de pays en pays. Et j'imagine... qui a un chiffre d'affaires, qui ramène de la marge à l'entreprise, qui devient un relais de croissance pour eux.

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait bien résumé tout ça. Effectivement, c'est une super success story.

  • Speaker #0

    Donc, avant de passer à DigiLitics, tu nous expliques tout ce que tu fais. J'ai une petite question quand même pour comprendre ton évolution et puis pour l'expliquer sûrement à nos auditrices et auditeurs qui peuvent se retrouver en toi à un moment de leur carrière. Comment on passe de la directrice artistique Ah, l'UX stratégiste, on a aussi peu de temps, parce qu'en soi, c'est une formation, c'est de la compréhension d'enjeux, d'enjeux un peu plus élevés que ce qu'on peut avoir en direction artistique, le fait de prendre du recul, le fait de parler à des stakeholders un peu plus complexes, etc. Comment tu arrives à faire ce changement ? Parce que j'ai rarement vu une évolution comme celle-ci.

  • Speaker #1

    C'est une super question qui va m'amener à me poser moi-même la question. Je pense qu'il y a plusieurs éléments. Je pense que la première chose, c'est que quand même dans tous mes jobs, j'ai toujours eu la chance d'avoir des managers qui croyaient en moi et qui m'ont laissé de la liberté, qui m'ont laissé un terrain de jeu suffisant pour que je puisse faire des choses, explorer, tester et me rendre compte par moi-même de la direction que je voulais emprunter. Ça, c'est la première chose, je pense, qui a beaucoup participé à mon évolution et aussi au fait qu'elle a été rapide.

  • Speaker #0

    Je rajouterais, moi, juste... Ça aussi, c'est parce qu'on a des gens, moi, en tant que manager, je l'ai vécu, on peut laisser ça arriver parce qu'on a aussi une personne en face dont on sait qu'elle est capable de le faire.

  • Speaker #1

    Ensuite, le deuxième point, c'est que... Je menais aussi beaucoup de recherches par moi-même à côté de mes jobs, c'est-à-dire que je lisais beaucoup, je continuais à entretenir mon réseau autant que possible avec mes anciens d'école, mes anciens collègues, etc. Et je pense que ça a aussi beaucoup participé à ce que j'apprenne assez vite des choses théoriques, qu'assez vite concrètement j'avais l'espace pour appliquer au sein de mes jobs. Je pense qu'il y a aussi un truc un peu, peut-être un peu gangster aussi, qui était que sur chacun de mes projets...

  • Speaker #0

    Tu ne savais pas le faire ?

  • Speaker #1

    Quand j'avais envie de faire un pas de côté pour faire autre chose, j'essayais d'y aller pour voir.

  • Speaker #0

    Quand je disais que tu ne savais pas le faire, c'était en fait, tu allais sur des projets que tu n'avais jamais faits ou avant, et que tu allais découvrir sur le tas, et tu avais peut-être le stress de se dire qu'il va falloir que je sois au niveau. Mais en tout cas, tu te lançais, et ça me fait penser au profil de... Solène Saguez, qui est Head of Design chez Aviv Group et qui vient d'aller travailler chez Avandralway aussi. Solène, pareil, ça me fait penser à toi, c'est qu'elle allait toujours sur des missions où elle n'avait pas les compétences sur le papier pour le faire. Normalement, ce n'était pas écrit qu'elle l'avait déjà fait. Par contre, toutes ces missions, c'était une réussite et après, elle savait le faire. J'ai l'impression que toi, il y a un peu le même syndrome. Il s'est passé la même chose pour toi aussi.

  • Speaker #1

    C'est vrai, maintenant que tu le dis, c'était ça quand j'ai pris mon job du Wix chez Twim. Et ça l'était, je pense, encore plus quand j'ai pris mon job chez 5x5, puisque je me rappelle que ma première mission, c'était de la définition, de l'exploration et de la définition de cas d'usage d'API pour un grand groupe bancaire. Là, pour le coup, c'était jour et la nuit par rapport à ce que j'avais l'habitude de faire. Donc là, effectivement, comme tu le dis si bien, il faut prendre l'autoroute par les cornes. Mais c'est vrai qu'après, je savais faire.

  • Speaker #0

    Raconte-nous alors ensuite Digilitics, comment se passe ton arrivée chez eux et qu'est-ce que tu y fais aujourd'hui ? Et raconte-nous, puis ensuite on évoluera peut-être sur la partie projet.

  • Speaker #1

    Pour te résumer en quelques mots, donc Digilitics, c'est une agence digitale. On a trois expertises clés pour développer un business, le marketing, le produit et le design. Sans surprise, j'ai rejoint ce type d'entreprise. Et moi, ce qui m'a beaucoup intéressée en rejoignant... Digiletic, c'est son ADN entrepreneurial qui était assez fort et que j'ai cultivé tout au long de mes expériences avant ça. Digiletic, c'est à la fois un startup studio, mais aussi un cabinet de conseils. Et si je reviens quelques mots peut-être sur le startup studio, l'idée d'origine de mes fondateurs était assez simple. L'idée, c'était d'atturer les meilleurs talents en leur offrant du temps pour créer et tester de nouveaux concepts. Et si Product Market Fit, il y a, il va lancer un business. Ce Startup Studio, c'était un Startup Studio interne pour tester des nouvelles méthodes, des nouveaux concepts, des nouvelles technos. Donc si tu veux, il y a une centaine de concepts depuis la création de Digi pour les intimes qui ont été testés. Il y a quatre sociétés qui ont vu le jour. Il y en a une qui a été revendue, deux qui ont été fermées et une qui est toujours live. Ce Startup Studio, ça nous a aussi amené à travailler de plus en plus avec des startups, le foradien entrepreneurial de la boîte. On a commencé, si tu veux, en intervenant auprès de l'incubateur, et naturellement, des jeunes pousses sont venues nous voir. Aujourd'hui, à date, on a accompagné une trentaine de startups pour les aider à lancer leur business, notamment en identifiant mieux leurs cibles, en tenant mieux leurs produits, etc. Donc ça, pour moi, c'était hyper intéressant. J'avais vu le côté grand groupe, c'est hyper intéressant de mettre le nez dans le côté startup. Mais fort de toutes ces expériences, si tu veux, on a, via notre activité conseil, Il y a quand même pas mal de grands groupes qui nous connaissent via nos missions de design, de marketing et de produits, qui viennent nous voir aussi pour lancer de nouveaux business. Donc là, tu te doutes de ce que je vais te dire, mais face à ce constat, moi, j'ai saisi cette perche qui était assez énorme pour créer chez Digi une offre de corporate venture studio spécifique pour les grands groupes pour continuer à faire ce que j'aimais faire chez 5x5, c'est-à-dire tout simplement gratter, trouver des opportunités, construire des nouveaux services dans une équipe pluridisciplinaire. Si je résume aujourd'hui, c'est vraiment ça qui m'amuse au quotidien.

  • Speaker #0

    C'est parti du côté startup et au final, il y a eu du sens de refaire ce que tu faisais chez 5x5. Soit toi la patronne du sujet et que tu gères ça. Et donc là, dans ton équipe, tu as des designers. Comment elle est composée ton équipe aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    L'équipe design chez Delete6, nous on est 11 talents et on est deux Head of Design and Research. pour chapeauter cette équipe. Moi, je suis bien rattachée à l'équipe design dans notre orga. Et on est composé, si tu veux, de profils avec des couleurs. différentes. Ça qui fait la force de nos talents. On a des profils très strat, à l'hybridation du produit, un peu comme le mien. On a des profils très orientés research, on a des profils UX orientés vers la conception. On a des profils UI qui sont très pointus, même experts design system. On a aussi des profils que j'appellerais des product builders, c'est-à-dire des personnes qui savent donner vie à leur maquette en no-code via Webflow notamment. Dans mon équipe, j'ai ce type de profil-là que je manage au quotidien avec mon bino. L'offre de Corporate Venture Studio, elle est transverse aux trois équipes de chez GTX. Donc effectivement, le design, le produit et le marketing for growth sont indispensables à cette démarche.

  • Speaker #0

    Oui, et puis j'imagine que quand vous vendez un projet sur la partie Corporate Venture, ça a du sens que la partie marketing for growth vienne vous aider dans un second temps. en même temps que la partie design. Ouais, que la partie design soit la production des outils. Donc en fait, c'est une offre qui est un petit peu plus complète peut-être que 5x5 où c'était juste la partie amont. Quand je dis juste, c'est pas méchant, mais c'était en tout cas plus focalisé sur cette partie-là. Et là, vous, vous allez un petit peu plus loin dans la capacité à accompagner un client.

  • Speaker #1

    La différence, je pense que ce n'est pas vraiment à ce niveau-là, parce que chez Five by Five, on avait la capacité à aller... Aucun souci. On avait la capacité à adresser vraiment l'amont, la conception, le lancement. On avait la capacité d'aller vraiment de l'amont, très amont, strat, jusqu'à la conception, le lancement et l'aval. En revanche, on était une plus petite équipe, et notamment la partie grosses marketing n'était pas internalisée chez nous. Là, chez Digitix, on est... quarantaine de personnes, avec les trois teams qui sont internalisés chez nous. On a tous le même ADN, les mêmes valeurs, on travaille tous en point de vue méthodologique de la même manière. Ce qui fait que pour moi, il y a effectivement tout le sens de le remonter chez Digitix presque 4-5 ans plus tard était évident aussi parce que ce point de la détection d'assets que j'avais un peu exploré avec le Nature Studio Phare dont je te parlais chez PSA. J'avais envie de continuer à travailler de cette manière-là. Et je me disais qu'à un point de vue méthode, il y a d'autres choses à faire chez DigiLytics.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous raconter quelle est la méthodologie que vous utilisez et comment justement vous trouvez tous ces assets et la façon de travailler de DigiLytics lorsque vous arrivez sur un projet ?

  • Speaker #1

    Carrément, pour monter cette offre-là, on s'est appliqué sur nous-mêmes nos propres méthodes. c'est-à-dire qu'on l'a testé pendant un certain temps auprès de personnes de notre réseau et je pense qu'aujourd'hui on est arrivé à une méthodologie qui est solide, en tout cas stable et qui répond un peu à ce qu'on entend souvent dans les grandes entreprises qui ont une volonté d'entreprendre depuis l'intérieur, de construire, tester, lancer des nouveaux business qui généreront suffisamment de valeur pour se démarquer de leurs concurrents, mais aussi fidéliser leur clientèle, mais aussi pour que les clients soient prêts à les payer. Moi l'enjeu, si tu veux, c'est que... J'entends souvent, et quand même assez simple, c'est lancer en interne des produits ou des services qui généreront des nouveaux revenus. Mais la question qui génère souvent un casse-tête à ces personnes-là, c'est la suivante en fait. Comment je peux dérisquer et accélérer la construction, le test et le lancement de nouveaux business monétisés ? Et c'est ça la difficulté en fait, c'est vraiment de savoir par où commencer. Et c'est là où en fait la réponse qu'on apporte, elle tient en une phrase et aussi assez rassurante. En fait, commencez avec ce que vous avez déjà. C'est ça toute la différence qu'il y a entre un grand groupe et une startup, on l'a vu ensemble, c'est les assets qui sont déjà là. Je peux peut-être te donner trois exemples pour que ce soit assez clair.

  • Speaker #0

    Parce que j'imagine que si vous arrivez avec une seule phrase et que vous repartez, ils ne vont peut-être pas être très contents.

  • Speaker #1

    Ah non, la première phrase, elle prend cinq minutes, effectivement, et on ne dit pas grand-chose quand on a dit ça. Je peux te donner effectivement plusieurs exemples. Le premier, c'est BIC. Donc BIC. Tout le monde connaît les stylos Bic. Ils ont lancé en 1975 le premier rasoir jetable qui était composé d'un manche en plastique et d'une lame. Pour lancer ce nouveau produit, ils ont utilisé la matière première, la main d'œuvre et les chaînes de production qu'ils avaient déjà pour fabriquer les stylos. Ils ont simplement eu à rajouter une lame dans tout ça. Le deuxième, c'est celui dont j'ai déjà parlé. Effectivement, PSA disposait d'une flotte de véhicules d'occasion qui dormaient dans des parkings à Poissy. Ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ça n'en rapportait pas. Le groupe a créé un abonnement à la voiture sans engagement de durée pour une cible qui était peu adressée par le groupe. Et le dernier, c'est Alan. Tout le monde connaît Alan pour sa couverture santé tout en un. Ils ont lancé en 2021 Alan Mind. qui est un super service qui était dédié au bien-être mental des professionnels. Pour lancer ce service, ils ont capitalisé sur leurs données, leur base de clients et les professionnels de santé qui étaient déjà impliqués sur Alan. En fait, c'est sur cette conviction que repose le Venture Studio. C'est qu'il est possible d'utiliser ces assets qui sont déjà dans la maison, comme socle d'innovation, avec la bonne méthode, pour construire pas à pas des nouveaux business et générer de nouvelles sources de revenus.

  • Speaker #0

    Souvent, on fait le focus sur... La data qu'on a et qui nous paraît intéressante, qu'on utilise de façon annexe pour plein d'autres sujets, et qui au final, qu'on pourrait utiliser de façon première pour créer du business, un peu à l'image d'Alan, où leur base de données de soignants était tirée là pour la pertinence de l'application de base, sauf qu'elle n'était pas là pour créer nécessairement... un vivier de croissance. Et là, justement, c'est le fait de le tourner comme ça et de trouver, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait apporter à ces gens aussi de notre côté.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu illustres, effectivement, c'est exactement ça. En gros, les assets sont là. Vous ne les voyez peut-être plus parce qu'à force de les voir, vous ne les voyez plus. C'est normal, mais pourtant, ils ont quand même beaucoup de valeur. En fait, c'est là le point de départ de la méthode. C'est un temps de vision qu'on anime avec deux ateliers d'intelligence collective. à l'aide d'un jeu de cartes qu'on crée sur mesure. C'est-à-dire que toute entreprise avec qui j'entame des discussions, on fait ensemble un questionnaire de prédétection d'assets pour bien comprendre l'historique de l'entreprise, comment elle est organisée, les projets qui ont peut-être commencé à avoir le jour et qui finalement n'ont pas abouti. Et ça, ça nous amène à une liste, si je puis dire, d'assets prédétectés. Et à partir de là, nous, on crée un jeu de cartes. qui nous sert ensuite pendant un atelier d'intelligence collective dédié à la détection d'assets. Pour ça, on fait 3-4 groupes, on a un animateur par table, et chaque table a sa question. Il peut y avoir par exemple une table qui aurait une question, nous sommes très forts là-dessus aujourd'hui. Et donc là, l'animateur abat les cartes au fur et à mesure, et en fait l'équipe est invitée à les classer du plus fort au moins fort. à ses yeux pour le groupe. On a une autre table qui est si un concurrent arrive sur le marché, il va mettre plus de 12 mois à arriver à notre niveau. Pourquoi ? Et la troisième question, c'est on en a beaucoup, pourtant, il nous apporte peu de valeur, que ce soit en monétisation, en visibilité, etc.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que vous repérez ceux qui sont en bas de la colonne.

  • Speaker #1

    Effectivement. l'atelier, en fait, les groupes ont 30 minutes pour travailler sur leurs questions, et ensuite, on switch de table, c'est-à-dire que tous les groupes passent sur toutes les questions et reprennent le travail de l'équipe précédente, ce qui fait qu'il y a toujours c'est là que c'est intéressant des débats qui émergent sur le classement des assets, et sur les assets qui sont jugés les plus forts ou ceux qui sont jugés les moins forts, mais sur lesquels on se dit « Ok, il y a quelque chose » . Là, on les précise au maximum pour ensuite les prioriser et avoir un socle d'assets réduits sur lequel on sent qu'on peut capitaliser.

  • Speaker #0

    Ça n'apporte pas des biais le fait que justement, on reprenne le travail de l'autre qui est sur la table quand ça tourne ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est tout le travail de l'animateur. Et aussi des profils qu'on choisit pour ce type d'atelier. Idéalement, les profils sont très variés. pour justement pouvoir challenger la vision des équipes précédentes sans biais.

  • Speaker #0

    Oui, et j'imagine aussi que dans la construction des équipes, vous essayez d'avoir justement des équipes très mixtes versus peut-être une équipe market, une équipe commerce, une équipe customer care, je sais que design, IT, etc. C'est vraiment très mélangé.

  • Speaker #1

    C'est très mélangé, justement, pour qu'on ait un peu, que chacun puisse apporter la vision qu'il a depuis sa fenêtre et qu'à fond, on arrive à un socle d'assets qui soit réaliste, en fait.

  • Speaker #0

    Et dans les profils, est-ce qu'on est sur des profils un peu décideurs ou on est plutôt sur des gens qui sont dans des équipes et qui sont plutôt producteurs ? Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire dans ma question. Elle est là, c'est de se dire... Dans le biais des équipes, il y a aussi un peu... la partie managériale ? Tiens, je fais cet atelier avec mon responsable, je fais cet atelier avec le N plus 2, avec le N plus 3. Est-ce que je peux vraiment m'exprimer ? Et est-ce que, j'allais dire, ce n'est pas plutôt un atelier pour décideurs que plutôt un atelier mixte ? Moi, j'ai ma vision, mais j'imagine... Je voudrais avoir la tienne.

  • Speaker #1

    C'est effectivement plutôt... Un atelier qu'on mène avec des décideurs, mais on inclut très régulièrement, le plus souvent possible, des personnes du terrain, par exemple des directions régionales qui ont une vue extrêmement précise sur ce qui se passe sur le terrain.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est un aspect qu'il faut au maximum mettre en avant parce que parfois, les ateliers des directeurs, parfois, j'allais dire, ils sont... peut-être un petit peu trop loin de la réalité du terrain. Et à la fois, ils l'ont peut-être connu, sinon, ou il y a quelques années, etc. Et je trouve que ça, c'est important que justement, tout le monde soit représenté, que comme ça, tout le monde puisse aussi s'approprier le sujet et être engagé. Et donc ça, c'est un atelier qui dure une demi-journée, j'imagine, entre le moment si chaque ché. Et ensuite, vous prenez toutes ces informations-là, vous commencez déjà à dépiler... les informations qui ressortent, vous imaginez déjà un petit peu les assets dormants et les assets qui sont sous-utilisés. Il se passe déjà un premier défrichage de « tiens, qu'est-ce qu'on va peut-être pouvoir en faire ? » « Est-ce que vous avez des idées ? » Ou est-ce que c'est plutôt dans un second temps ? Et justement, durant le delta entre ces deux ateliers, vous vous réfléchissez à ce qui peut se passer, vous faites du benchmark, vous avez une analyse.

  • Speaker #1

    C'est l'option numéro 2 que tu as citée. À la fin de cet atelier, on arrive avec une grande liste priorisée d'assets qui sont aussi très détaillées.

  • Speaker #0

    Je te coupe, pardon. Prioriser, ça veut dire quoi ? Quand on dit prioriser, ça veut dire que déjà, on s'est dit que c'est sur cet asset-là qu'il faut vraiment qu'on trouve un business ?

  • Speaker #1

    Quand je dis prioriser, c'est qu'effectivement, les participants de l'atelier sont alignés sur l'asset le plus fort et les assets les moins forts. Il y a eu un vote qui a eu lieu à la fin de l'atelier. Quand je dis que les assets sont priorisés, c'est que ce sont les assets sélectionnés par l'équipe. L'équipe est alignée sur ce set d'assets. On sort de l'atelier et on a une liste d'assets détaillés et priorisés. Nous, à partir de là, on va un peu les modéliser, tout simplement, venir un peu faire converger tout ce qu'on a appris pendant les ateliers. Et dans l'équipe, ce qu'on fait, ça c'est de notre côté. On se fait presque un atelier de notre côté pour trouver un peu des cas d'usage qui peuvent venir utiliser ces assets-là. Donc là, tu vois, tu commences à voir qu'on a les assets et on arrive à des cas d'usage. Ensuite, il y a un deuxième atelier qui est vraiment l'idéation sur la base des cas d'usage. Mais entre les deux, on fait une séance avec la core team pour présenter les assets détaillés retenus et aussi les cas d'usage parce que c'est sur cette base-là que le second atelier d'idéation aura lieu en fait.

  • Speaker #0

    Quand vous défrichez justement entre les deux ateliers, j'imagine qu'il y a une réflexion aussi de se dire « Ok, ça a été priorisé de telle façon, mais il y a aussi le volume de données qu'on peut avoir. Il y a aussi, je pense, d'autres critères qui vous font vous orienter aussi vers « Tiens, je pense que cet asset-là, ils sont intéressants d'aller plus loin parce qu'il y a aussi ça et ça en plus. »

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est des éléments qu'on... On cherche aussi pendant cette phase un peu entre les deux ateliers. Je donne un exemple, parfois chez nos clients, quand je mène cet atelier-là, les services digitaux qui ont été construits in-house à l'intérieur des grandes entreprises sont un asset. Mais effectivement, c'est plus facile de les prioriser si on a, par exemple, un volume d'utilisation, un volume de téléchargement, un nombre d'utilisateurs, etc. Ça, c'est un exemple qui me permet de ne pas de classer et de prioriser.

  • Speaker #0

    Et donc, après arrive... l'atelier d'idéation que vous avez préparé, avec lequel vous arrivez justement, peut-être avec un top 3 des assets sur lesquels on peut réfléchir, et proposer déjà des cas d'usage où vraiment vous ne le faites pas et vous vous attendez de voir comment ça réagit pour ne pas biaiser non plus trop la discussion.

  • Speaker #1

    Sur le nombre d'assets retenus... On n'impose pas un nombre, tu vois, ça peut y en avoir 3, 5, 8, 10 maximum. On ne ferme pas à ce niveau-là. Justement, pendant le temps entre les deux ateliers où on a cherché des cas d'usage, on se revoit avec la core team, ce que j'expliquais juste avant, pour checker les assets compilés et aussi checker les cas d'usage, s'assurer qu'ils sont bien formulés, qu'ils ne sont pas suffisamment fermés, pas suffisamment ouverts, pour que ensuite la team puisse réfléchir en idéation. En fait, on arrive à l'atelier d'idéation. Ça, c'est un petit peu déjà... peut déjà tamponner par la team des participants. On rappelle, bien sûr, il y a toujours des échanges, parce que c'est obligé dans ce type de démarche, mais les participants n'arrivent pas à l'atelier en découvrant les assets et en découvrant le cas d'usage. Ça, ça ne marche pas, parce que sinon, on loupe le premier match du jeu de calier et on tombe dedans.

  • Speaker #0

    Et donc là, comment se passe l'atelier ? Qu'est-ce que c'est comme atelier d'idéation ?

  • Speaker #1

    C'est un peu le même principe que le premier, c'est-à-dire qu'on crée... Plusieurs tables, cet atelier-là, on l'a appelé le Bell Jack Services. On a plusieurs tables de Bell Jack, 3 à 4 tables. Ce qu'on fait, c'est que chaque table a son cas d'usage à traiter. Chaque équipe commence par prendre connaissance du cas d'usage qui lui a été attribué. Ensuite, en tant que facilitateur, on abat sur la table successivement des cartes. On a encore créé un jeu de cartes sur mesure, selon le sujet qu'on traite. Et donc, on abat, par exemple, la carte Persona. En se disant, on a plusieurs cartes Persona qu'on abat, on se dit, ce qui a de l'usage là, qui est le early adopter ? Qui va s'en servir en premier ? Là, la team a plusieurs cartes devant, donc ils choisissent, priorisent, ils retiennent des cartes, ils en jettent d'autres. Après, nous, on continue. OK, c'est ce Persona-là qui va l'utiliser, mais du coup, il va l'obtenir comment ? Le business model, c'est quoi ? Est-ce qu'il va avoir besoin de payer un abonnement ? mensuel pour avoir accès à ce service, ou alors ça va être une facturation en une seule fois, ou alors il va vous payer au succès, etc. Ensuite, on abat d'autres cartes comme ça, successivement. Sur quoi est-ce que je dois avoir de l'impact ? Est-ce que c'est sur ma logistique ? Est-ce que c'est sur mon orgue interne ? Est-ce que c'est sur des objectifs RSE, environnement, société, etc. ? La distribution aussi, c'est une partie de notre jeu de cartes. Comment est-ce qu'il va obtenir le service ? Est-ce que c'est... via une app, via un site, toute autre chose. En fait, au fur et à mesure, ça génère beaucoup d'idées. En fait, dans les équipes, nous, en tant qu'animateurs, on s'est surpréparés en amont. On a un peu fait l'atelier de notre côté en avant.

  • Speaker #0

    À la limite, vous avez fait un atelier à blanc.

  • Speaker #1

    C'est ça, entre nous. Parce que les cartes, on les abat dans un certain ordre pour pouvoir générer un maximum d'idées. Et au fur et à mesure de la séance, parmi les participants, il y a... plein d'idées qui émergent. Nous, on les note toutes sur des post-its, sur des papiers. Et à la fin de cette séquence un petit peu de divergence et d'idéation, on met un peu le film en pause et on se dit, OK, là, on a plein d'idées qui ont émergé et on va regarder ensemble, on va toutes se les repasser une à une. On va essayer de voir, celle-ci, est-ce qu'on y croit ou non par rapport aux assets de départ ? Qu'est-ce qu'on en pense par rapport à la stratégie de la boîte ? Et il y a un moment comme ça où la team est en train de se dire, OK, prend un peu de hauteur, se repasse ses idées, les détaille si besoin, ou alors en supprime certaines si nécessaire. On termine l'atelier par une séance de pitch où chaque team pitch les idées qu'elle a retenues aux autres équipes. Et on termine par une séquence de voting, un vote avec des jetons de blackjack qu'on donne aux équipes pour que chacun, chacune puisse voter sur les idées qui sont les plus convaincantes. par rapport à des critères bien précis que nous, on a définis en amont au cours du projet.

  • Speaker #0

    En fait, on va plutôt définir un service et un business, plutôt que de créer des maquettes, créer des choses comme ça. On n'est pas du tout dans cette réflexion-là, on est plutôt dans quel service, quel business on va pouvoir créer.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et en fait, à la fin de ce moment-là, On a une opportunité qui est quand même formulée, il y a du benchmark qui a été fait, il y a une proposition de valeur qui est un petit peu posée, etc. Ensuite, on retombe sur nos pattes, on reprend le design thinking après à ce moment-là, c'est-à-dire qu'ensuite, après c'est classique, c'est-à-dire qu'on part en phase de recherche quantique à libre pour essayer de voir cette idée qu'on a trouvée avec les assets, est-ce que ça peut répondre à un problème sur le terrain, etc. Ensuite, on passe en conception. etc. On retombe sur nos pattes, c'est le design thinking classique, un classique. C'est le design thinking, après ce temps 1, qui est un temps un peu de strat et de détection d'assets.

  • Speaker #0

    Ça prend un peu que j'entends parler de ce type d'atelier, et qu'en plus, en soi, vous avez créé, vous, avec DigiDX, qui permet de sortir toutes ces informations-là et de pousser tout le monde à engager un nouveau projet de business. Et donc, ça, vous l'avez mis en place avec... Plusieurs clients, tu me disais, on ne peut pas en parler aujourd'hui, mais toi, de ton côté, quels sont les retours ? Est-ce qu'il y a des sujets que ça va créer du business, que ça a bien pris dans les boîtes et que ça a été repris peut-être par les C-levels et que ça pousse ? Raconte-nous un petit peu le retour d'expérience après.

  • Speaker #1

    Effectivement, on a travaillé comme ça plusieurs fois cette année. On a eu la chance d'avoir la confiance. certains clients. Sur cette démarche, on a pu affiner la méthode en co-construction avec nos premiers clients, sur le design de nos ateliers notamment. Et ce qui plaît toujours beaucoup, en fait, c'est notre jeu de cartes qu'on crée sur mesure. Le côté un peu expérientiel de l'atelier avec ce jeu de cartes, ce côté très gamifié, en fait, pour adresser des sujets très stratégiques. Donc ça, c'est un des retours. qu'on a souvent. Le deuxième aussi, c'est que toute la démarche dont je t'ai parlé, elle est entrecoupée de moments qu'on appelle des gonogos pivots. C'est-à-dire que c'est des moments où on met le film en pause et où du coup, le codire a le temps de se réunir pour passer en revue les idées, les évaluer, etc. Et ça, du coup, c'est assez rassurant souvent pour les personnes qu'on a en face de nous de se dire, OK, on commence vraiment petit. On a le droit de voir grand, mais on commence petit et de manière très segmentée pour avancer vers la direction qu'on souhaite emprunter.

  • Speaker #0

    Et ça, vous participez à ces GoNoGo produits ? C'est vous qui les animez, ces GoNoGo produits ?

  • Speaker #1

    Ça dépend, en fait, à quel niveau on entre chez nos clients. On peut, comme parfois selon les orgas, on... Non, ça dépend, en fait. C'est variable.

  • Speaker #0

    Bon, bah, super. Peut-être que l'asset de votre jeu de cartes, il va falloir le... le monétiser aussi, le partager.

  • Speaker #1

    Effectivement, il ne faudrait pas que ça devienne un asset sous-exploité.

  • Speaker #0

    Il va falloir que tu écrives un livre sur toute votre technique, etc. C'est bien, mais franchement, c'est hyper intéressant. J'imagine que c'est une façon de faire que d'autres personnes ont déjà vue, etc. Mais c'est vrai que je trouve que moi, venant du digital, et vraiment pas du tout dans ces phases amonts de création de business, je trouve ça hyper intéressant. Hyper intéressant, cette façon de faire.

  • Speaker #1

    Et merci pour l'idée du livre blanc. J'y penserai cette année.

  • Speaker #0

    Non, mais même pas le livre blanc. Tu fais un livre que tu vends en librairie.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Effectivement, je note.

  • Speaker #0

    Ouais, genre le founder... Le founder design. Je t'ai même trouvé le nom du...

  • Speaker #1

    Tu m'as trouvé le nom.

  • Speaker #0

    Je veux ma part, alors. On n'est pas commercial pour rien. Écoute, merci beaucoup pour ce... Pour cette explication, c'est hyper clair et je pense que ça va vraiment inspirer plein de gens. Et puis surtout, pour ceux qui nous écoutent et qui ont cette réflexion-là, n'hésitez pas à aller vers Cindy, de t'envoyer un message sur LinkedIn pour qu'ils puissent comprendre, peut-être aller un peu plus loin dans l'accompagnement des Gilitics et puis passer avec Cindy pour ces sujets-là. Je voulais un peu terminer notre échange sur la partie recommandation, mais juste avant, peut-être que tu puisses nous expliquer ce que tu fais avec ton accompagnement en tant que formatrice et ce que tu fais avec les écoles et les étudiants. C'est aussi une autre partie, une autre facette de toi et de ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu fais et comment tu accompagnes les étudiants ? sur la partie design et sur ta spécialité.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'anime aussi, avec un ancien collègue de chez Five by Five, qui s'appelle Harold Pelesco, un cours d'innovation au CELSA à la Sorbonne. C'est un cours qu'on dispense sur le deuxième semestre de leur cursus. L'objectif du cours, en fait, il est assez simple. Ce ne sont pas des designers, ce sont des communicants avec une forte appétence pour les médias. Et l'objectif, c'est qu'ils puissent s'ouvrir. aux composantes un peu expérience client et business d'un produit digital, parce que dans leur carrière, ils sont forcément amenés à croiser ces notions-là. L'objectif, c'est aussi de connaître les principales méthodes liées à la construction au test et au lancement d'un nouveau produit, qui puissent avoir une vue très claire sur les différentes étapes, et aussi qui puissent comprendre les modalités de la communication et de la promotion d'un produit digital sur le marché. Ceci étant dit, on commence le semestre par présenter le cours, bien sûr. Les étudiants créent des groupes et choisissent une problématique qu'ils souhaitent explorer pour leur projet du semestre. Ensuite, ils appliquent les grandes étapes du design thinking tout au long du semestre. C'est-à-dire qu'ils posent une première version de leur value prop Canva, par exemple. Ils font des recherches, ils font du bench sur leur sujet. Ensuite, ils posent leurs hypothèses. Ils définissent les profils à aller interviewer sur le terrain pour enquêter sur les bons problèmes, pour rencontrer leurs cibles. Ensuite, ils réédigent leur guide, ils passent en user research. Et après, ils reviennent, ils synthétisent leurs apprentissages. Ils revoient leur value prop Canva pour construire une solution qui répond vraiment bien aux problèmes identifiés. Ensuite, ils définissent les grandes fonctionnalités de leurs produits, ils posent les macro-parcours. Et enfin, ils réalisent un prototype sur Figma. Et à la fin, l'examen de fin de semestre, c'est le pitch de leurs produits. Devant le jury, on se fait passer pour des investisseurs. On leur dit, vous avez 10 minutes pour tirer votre produit et nous convaincre d'investir dans votre solution. Les cours, c'est 3-4 heures de cours toutes les 2-3 semaines. On divise le temps en deux. Première partie de théorie sur le sujet du cours. Et la deuxième partie où ils travaillent en groupe. Et où nous, en tant que profs, on passe dans les groupes. On devient plutôt facilitateur pour les aider à avancer sur leur sujet. Par exemple, sur le cours de User Research, ils ont une heure et demie sur... la user research pour découvrir ce que c'est, pourquoi faire, les différentes méthodes, comment on trouve ses interviews et comment on réédite son protocole. Et pendant l'heure et demie qui suit, ils le font. C'est comme ça pour chaque étape, en fait.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une excellente nouvelle, franchement, que tu fasses ça et que surtout que tu interviennes auprès d'autres types d'étudiants que uniquement des gens qui feraient du design. Parce que je pense qu'un des grands problèmes de notre métier aujourd'hui, c'est que... Aujourd'hui, toutes les générations n'ont pas eu cette chance de découvrir le design. Moi, je l'ai découvert il y a trois ans. Je me suis dit que c'était la solution à tous nos problèmes. Je ne l'ai jamais su. Il n'y a pas longtemps, j'ai rencontré des jeunes qui sortaient d'écoles de commerce assez renommées. Ils me disaient qu'ils avaient eu des cours en… de design thinking et c'est super parce que plus tout le monde connaîtra le design, plus le métier va se développer et surtout les personnes vont comprendre l'importance d'un designer et l'impact d'un designer et ce sont potentiellement des gens qui seront demain à des postes de décision et vont comprendre l'importance versus... Aujourd'hui, ce qu'on peut avoir dans certaines entreprises, certaines générations qui n'ont pas encore fait ce... qui n'ont pas eu cette ouverture d'esprit-là à un moment, ou qui ne l'ont pas encore et qui vont l'avoir, qui sont en train de l'avoir. Donc c'est une vraie chance et merci de faire ça. Et je trouve ça incroyable aussi pour la partie création d'entreprise, moi qui l'ai vécu aussi. C'est clair que la méthodologie du design thinking, c'est une méthodologie parfaite pour créer une entreprise, créer un produit. Ensuite, il y a la partie commerciale, financière, etc., qui est encore un autre sujet. Et clairement, c'est la méthode idéale pour ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi, ça m'apporte aussi beaucoup, puisque ça me permet de lever le nez un petit peu de mon quotidien et aussi d'expliquer à mes étudiants des choses que je fais moi de manière... hyper naturel parce que ça fait longtemps que je suis dans le métier expliquer à des personnes qui connaissent pas du tout autant et j'aime beaucoup entendre les questions qu'ils me posent en cours et surtout mon moment préféré effectivement c'est le moment du jury final quand on les voit pitcher leurs produits, avec mon binôme on les a suivis tout au long de l'année et on voit qu'au début on est vraiment à zéro et le moment du pitch on a toujours des pitches d'excellente qualité, avec des projets qui mériteraient d'être continués après notre cours. C'est gratifiant et moi, ça m'apprend aussi beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, on espère qu'un jour, il y a un projet qui aille plus loin et que ce soit la prochaine licorne française. Ce serait beau.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, mes étudiants, si vous entendez ça.

  • Speaker #0

    On compte sur vous, on croit en vous. Vous allez le faire. Oui,

  • Speaker #1

    on y croit, on y va. Allez.

  • Speaker #0

    Super, Cindy. On arrive sur la fin de l'échange. Quelques questions sur tes recommandations. Est-ce que tu as un livre à nous recommander, à recommander aux... Est-ce que tu as un livre à recommander aux auditrices et auditeurs du podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas un livre à recommander. J'ai une newsletter. recommandé aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Ça rentre.

  • Speaker #1

    Ça rentre, ouf ! Pour mieux t'expliquer, nous, on a une problématique dans notre équipe design chez Digitix mais que beaucoup d'équipes design doivent aussi rencontrer. C'est celle de la ritualisation et le partage de notre veille. Et on a vraiment rencontré cette problématique-là. On a beaucoup réfléchi dans la team à comment créer un système partagé pour faire notre veille sur le design mais aussi partager ça. tout Digiletics pour que tout le monde puisse avoir une veille partagée, de qualité, et où tout le monde apprend aussi des autres. Donc on a mis en place un système qui était au départ dans un grand Excel, et ensuite on partageait des choses dans une channel Slack de manière assez régulière. En fait, on s'est rendu compte que les startups avec qui on travaillait, mais aussi nos grands groupes, on a aussi cette problématique-là. Donc on a décidé de partager notre veille dans une newsletter. qui s'appelle UX Curation. Donc en fait, simplement, on a ouvert notre veille, qui était peut-être un asset sous-exploité, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Ah si, je pense, c'est bien, c'est une excellente idée.

  • Speaker #1

    Donc voilà, un mardi sur deux, nos inscrits reçoivent dans leur boîte mail des condensés sur l'actualité de design, des recommandations sur les nouveaux outils, des blagues de designers que nous, on se partage, et plein de ressources. Et nous, ça nous a apporté plusieurs choses. La première, c'est que déjà, ça nous a... permis d'encore plus structurer notre veille. Parce que comme on a cette newsletter, on est engagés à faire de la veille. Donc ça nous a permis de structurer notre veille, mais aussi de l'ouvrir à d'autres designers qui partagent cette problématique-là et aussi de créer des échanges avec des communautés de designers sur des sujets très pointus, par exemple des nouvelles fonctionnalités Figma, etc. On a une communauté comme ça, très pointue, d'entraide qui s'est créée. Moi, à titre personnel, je n'ai pas été dans l'accortime de ce projet-là chez nous. Je l'utilise quand même très souvent pour me tenir au courant sur divers sujets, allant de la strat jusqu'au design system, monocode, etc., de ce qui se fait dans notre milieu.

  • Speaker #0

    Et justement, ma seconde question, c'était, est-ce que tu as un site sur lequel tu fais de la veille ? Bon. Tu as répondu au final à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Non, mais tu peux quand même me la poser. J'ai quand même une réponse.

  • Speaker #0

    D'accord. Et en plus de cette newsletter que tu nous recommandes, est-ce que tu as un site que tu apprécies, que tu suis pour ta veille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Moi, je suis très souvent, même quotidiennement, ce qui se passe sur Product Hunt pour voir un petit peu les nouveaux produits, les nouveaux services. qui sortent, ceux qui reçoivent le plus de votes. Et aussi, ce que je trouve passionnant avec ce site-là, c'est qu'il y a une vraie communauté qui est derrière. Et aussi, tout secteur sont représentés. Et on peut voir aussi des projets à différents stades de leur vie. Et donc, effectivement, c'est une ressource que je consomme très régulièrement.

  • Speaker #0

    Et puis toi, ça doit avoir énormément de sens pour t'inspirer, pour aider les nouveaux business, pour dire, tiens... Chez l'équivalent du Veolia français, du Veolia turc, du Veolia américain ou australien, il s'est passé ça. Pourquoi pas le faire chez Veolia France ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est une source de veille qui en plus s'en fond et comme tu le soulignes, hyper justement, internationale.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un film et un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré, c'est Charlie la chocolaterie de Tim Burton. qui en plus, j'ai été très fan de ce livre étant plus jeune et étant très fan de l'univers de Tim Burton. Je trouve que c'était quand il est sorti, la première fois que je voyais un film avec un univers aussi fort, aussi beau aussi visuellement, et à chaque réplique d'une grande finesse,

  • Speaker #0

    ce film-là. Ils étaient faits pour se rencontrer. Est-ce que tu as un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Eh bien, l'album que je pourrais... te recommander Paul ce serait la bande son des Game of Thrones que j'utilise tous les jours pour travailler. Ça me donne l'impression de faire des choses épiques. Et comme il n'y a pas de chant, il n'y a pas de voix, ça permet d'être très concentré, d'être dans un univers vraiment d'aventure où des choses incroyables se passent. Je te recommande cet album si tu cherches de la musique pour travailler.

  • Speaker #0

    Quand tu travailles, t'as l'impression d'être dans une bataille entre Targaryen et autres méchants. et ou dans un paysage bucolique du Game of Thrones. Ok, très bien. Bonne idée.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ce côté très aventureux et ça rejoint un peu nos sujets. Si on parle d'exploration au sens large, ce côté un peu combatif qu'on doit tous et toutes avoir au quotidien, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Écoute Cindy, c'était un vrai plaisir. Très belle découverte de ton travail, de ce que tu apportes à tes clients et puis de nouvelles façons de travailler. Merci beaucoup d'avoir... partagé ça. Et puis, on te souhaite le meilleur pour toi et pour Digitix. Et continue de se suivre sur les réseaux et puis en physique.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci à toi, Paul, pour cette interview qui m'a aussi, moi, permis de me poser un certain nombre de questions que je ne m'étais peut-être pas posées jusqu'ici. Et merci à nos auditeurs et nos auditrices d'avoir écouté jusque-là.

  • Speaker #0

    Super. Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt, salut.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté le podcast Head of Design. Si tu souhaites faire partie ou faire appel à Design Club, tu peux nous retrouver sur designclub.fr et m'ajouter sur LinkedIn. Je serai ravi de débriefer avec toi. Enfin, tu peux nous supporter en donnant ton avis 5 étoiles et en t'abonnant pour suivre nos prochains épisodes sur ta plateforme d'écoute préférée. Le club ferme ses portes. J'espère que vous avez apprécié. A bientôt.

Description

Aujourd'hui, je reçois, Cindy RENARD, Manager Product Design & Innovation chez Digilityx


Ensemble on va répondre à la question suivante : Comment détecter les assets sous-exploités d’une entreprise et les transformer en opportunités stratégiques ?

Dans cet épisode, Cindy nous partage son parcours inspirant, son passage du design à la stratégie et les méthodes innovantes qu’elle utilise pour accompagner les entreprises vers de nouvelles sources de croissance. Vous découvrirez comment identifier et monétiser des ressources existantes, pourquoi le Design Thinking est un levier puissant d’innovation et comment un simple jeu de cartes peut révolutionner la réflexion stratégique d’un grand groupe.


Vous avez laissé votre manteau au vestiaire… Bienvenue dans le club !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Paul Menand, cofondateur de Design Club, un collectif international 100% design et research. Grâce à la force du nombre, on accélère les projets de nos clients et la carrière de nos membres dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'animer le podcast Head of Design, un podcast qui met en lumière ces personnalités inspirantes qui définissent les tendances du design. Vous découvrirez leur parcours, savoir-faire, et les convictions qui les animent, tout en partageant leurs bonnes pratiques et recommandations. Allez, c'est parti ! Vous avez laissé votre manteau au vestiaire ? Bienvenue dans le club ! Aujourd'hui, nous recevons Cindy Renard, Head of UX Design et Venture Building chez Digilytics. Tu es la nouvelle invitée de ce podcast et je te remercie chaleureusement d'avoir répondu positivement à mon invitation. Cindy, bonjour.

  • Speaker #1

    Hello Paul.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un vrai plaisir de t'avoir ici dans le podcast.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Pour être franc, au tout début, je me suis dit, j'ai déjà eu des sociétés de conseils en design en échange dans le podcast et je me suis dit... comment on va peut-être aborder certains sujets, surtout apporter de la valeur. Et là, tu es venu avec plein d'idées, plein de projets hyper intéressants dont on n'a jamais parlé dans le podcast. On doit insuler qui est le fait de redonner vie à certains assets digitaux des entreprises qui sont parfois un peu mis de côté, parfois même certains assets physiques. Tu nous raconteras ça un peu dans ton parcours. Et donc, tu es totalement sur ce type de sujet et c'était, je trouve, hyper intéressant de pouvoir l'aborder et avoir ta vision de designer. sur ce point. Et puis ensuite, on découvrira aussi Digiletics, ce que vous faites au quotidien et puis les projets reportés. Et enfin, on terminera par la partie recommandations. Est-ce que ça te va qu'on parle de tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est très clair et j'ai hâte de te raconter un petit peu tout ça.

  • Speaker #0

    La première question que je pose à mes invités, c'est de savoir à quel moment tu découvres le design et tu te dis c'est un métier qui me plaît et dans lequel j'ai envie de travailler.

  • Speaker #1

    Je me suis intéressée au design très, très tôt dans ma carrière. Ça remonte au collège, en fait. J'avais une forte appétence côté art, tout simplement, beaux-arts. Je savais que je voulais faire carrière dans le design. Je ne savais pas encore quel domaine du design. Est-ce que c'était le design d'espace ? Est-ce que c'était le design de mode, le design graphique, le design visuel ? Et en fait, j'ai intégré moi assez tôt un lycée avec une option lourde en design pour découvrir un peu tous ces domaines. Donc, ça a été le point de départ.

  • Speaker #0

    Raconte-nous un peu cette école et ensuite la façon dont tu entres. la première fois dans le monde du travail ?

  • Speaker #1

    Au lycée, moi, jusqu'au bac, j'avais cette option lourde en design. Donc, j'ai pu voir, en fait, avec un certain nombre de projets, découvrir tous les domaines du design. Comme je te disais, design d'espace, design de mode, design visuel, même design culinaire, avec de l'histoire du design, des études de cas, etc. Pour développer mon sens de l'analyse. Donc, en fait, assez tôt, j'ai déjà pu me rendre compte. Moi, c'était plutôt la partie visuelle et digitale, en fait, qui m'intéressait. J'ai continué, en fait, dans mon supérieur. dans cette voie. Et j'ai commencé ma carrière, si tu veux, il y a bientôt 10 ans en tant que directrice artistique digitale. Donc, c'était ce job title à l'époque pour Louis Design. Moi, j'ai commencé dans plusieurs agences de pub, si tu veux, comme TBWA et Ogilvy. Moi, j'ai eu la chance assez tôt, encore une fois, dans ma carrière d'avoir des managers qui croyaient en moi, donc des directeurs de création qui m'ont laissé l'espace pour travailler sur des gros projets, proposer des choses. J'ai notamment travaillé sur... Une app bancaire, je me rappelle, chez Ogilvy, elle avait été primée. Mais sur ce projet, parmi tant d'autres, il m'a manqué une chose. En fait, c'était le contact du terrain et le fait de rencontrer ses futurs utilisateurs, faire de l'exploration avant de concevoir, confronter mon travail à ceux qui utiliseront le produit, discuter avec les parties prenantes. Bref, faire de la user research, tu me vois y venir.

  • Speaker #0

    Tu es vraiment dans un mode de faire une proposition créative, prendre un parti pris, vraiment le modèle agence. Et ensuite, tu passes. plutôt dans le monde de l'UX et du design d'expérience en intégrant Twim, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est vraiment dans ces expériences en agence de pub que j'ai vraiment amorcé mon évolution de lui vers l'UX, comme tu le mentionnes hyper justement. Donc Twim, j'ai intégré cette startup du secteur de l'immobilier en 2016. C'était encore une startup en 2016, elle n'est plus aujourd'hui. Twim, c'est un SaaS de gestion de maintenance immobilière, si tu veux. Imagine. Tu es une entreprise générale de plomberie, d'électricité, de chauffage, etc. Avec Twim, tu peux voir les interventions préventives et curatives que tu dois réaliser chez tes clients. Et tu peux sur ton SaaS créer des interventions, les planifier, les affecter à tes artisans, leur permettre de prendre des notes, des photos, etc. Donc c'était un produit avec des workflows métiers très complets, très pointus, comme on les aime.

  • Speaker #0

    Et donc tu as dû aller sur le terrain, sur les chantiers, comprendre comment ça fonctionnait. Qui les utilisait ?

  • Speaker #1

    Exactement. Moi, j'étais recrutée pour refondre ce produit, en fait, qui a pas mal de choses à faire, si tu veux. Il avait été construit pendant plusieurs années par une super team de devs. mais personne n'avait réfléchi à l'expérience. Et donc, c'était, comme tu l'imagines, j'ai très bien un catalogue de fonctionnalités qui était empilé les unes sur les autres. Donc, j'ai effectivement commencé par aller rencontrer sur le terrain les artisans, mais aussi plutôt les fonctions support des entreprises pour comprendre comment elles utilisaient l'outil, pour voir un petit peu leur workflow métier au quotidien. J'ai aussi fait de mon côté un audit de l'app, j'ai fait un mapping des parcours. avant de passer plutôt en nuit.

  • Speaker #0

    Il devait y avoir du boulot là j'imagine, des boutons avec des supérieurs ou égales à l'image d'une bonne vieille requête SQL mais sous forme de boutons quoi.

  • Speaker #1

    Ouais et puis des boutons, le même bouton avec 12 styles différents dans l'app.

  • Speaker #0

    Parfait, j'ai déjà vu ça. Je me doute. Tu fais ça et puis ensuite là, commence après une carrière pour toi qui évolue plutôt vers la stratégie et le venture builder raconte-nous un petit peu ça au revoir. avec une expérience qui a été marquante pour toi chez 5x5 ?

  • Speaker #1

    Pour bien comprendre ce mouvement, encore une fois, il a eu lieu chez Twin, parce qu'effectivement, au fur et à mesure de mon avancée sur la refonte du produit, plus je me disais que les problématiques, ce ne sont pas des problématiques d'interface ni d'expérience, ce sont des problématiques de stratégie produit. Ce que j'ai commencé à faire, c'est que j'ai revu ce catalogue de fonctionnalités. Et je me suis dit, il faut aussi coupler ça avec une revue des packs commerciaux, en fait, et d'architecture de l'info qu'il fallait restructurer et ajuster en fonction des nouveaux métiers de la maintenance qui émergeaient chez nos clients, en fait, à ce moment-là. Donc, comme tu le suggères hyper justement aussi, je me suis dit, ben non, là, en fait, là, moi, j'apporte plus de valeur encore. C'est sur stratégie d'expérience, sur la stratégie produit. Donc, c'est là que j'ai intégré 5x5, qui était un bureau d'innovation. à l'hybridation du design, de la tech et du business. Donc, on était une petite team. Chacun possédait, si tu veux, des bases communes sur l'ensemble de ces piliers-là. Et donc, chez File by File, notre objectif, c'était d'aider tout type d'organisation à capter des nouvelles opportunités de croissance, puis à concevoir et lancer des nouveaux produits ou services qui ont du sens en plaçant les mains au centre ou alors bien optimiser des produits ou services. qui étaient déjà là. Donc moi, à ce moment-là, je voulais vraiment beaucoup plus intégrer les enjeux business à mon travail, en fait, en plus des enjeux utilisateurs, pour créer des expériences mémorables, mais qui génèrent du business. C'est comme ça que j'ai découvert un petit peu la méthode, le corporate venture studio. Je travaille beaucoup comme ça chez Five by Five pour lancer des nouveaux business de A à Z, en fait, pour des grands groupes, depuis le défrichage, l'exploration, jusqu'au lancement. et même après le lancement pour trouver le market fit.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper intéressant. C'est de se dire que vous allez être le studio à start-up d'un grand groupe pour éviter que les grands groupes qui ont toujours ces difficultés, parce que c'est un grand paquet de pouvoir vite tourner à droite ou vite tourner à gauche. Vous allez le faire, vous allez externaliser cette partie-là. Vous êtes le start-up studio de ces grands groupes. J'imagine que toi, tu vas passer du temps chez les grands groupes et voir les parties. qui fonctionnent peut-être un peu moins et là où ça peut avoir du sens de créer une solution pour les aider, c'est ça ? Ou alors ils arrivent aussi avec leurs projets, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, en fait, on agit comme une extension entrepreneuriale, effectivement, et on a vraiment au tout début, à l'instance zéro, un peu cette volonté de gratter pour trouver des opportunités. Peut-être que je peux t'en raconter un de manière concrète, pour te donner un exemple. Je retiens particulièrement ce Venture Studio-là, qui était assez incroyable, qu'on avait mené autour de 2019. C'était avec le Business Lab de PSA, qui s'appelait encore PSA à l'époque. Et donc, ils sont venus nous voir parce qu'ils disposaient d'une flotte de véhicules d'occasion qui revenaient de location en leasing, qui étaient ensuite stockés dans des parkings à Poissy. Donc, ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ces véhicules n'en rapportaient pas partout. Avec le groupe, on a en fait cherché... différentes manières d'utiliser cet asset qui était sous-exploité. Et on l'a utilisé pour construire un abonnement à la voiture, donc sans engagement de durée, un peu comme un fil de la voiture, un paiement au mois. Et cette offre était à destination des 25-39, qui était une cible qui était encore assez peu adressée par le groupe. à l'époque. Et donc, ce produit qui s'appelait Car-on Demon, il existe toujours, tu pourras aller voir. Il a été marquant pour moi parce que c'est quand même la première fois que j'ai participé depuis l'instance zéro, donc du défrichage, l'exploration, la recherche très en amont, jusqu'au lancement du MVP, en passant par les phases de conception, on est même resté au-delà pour trouver le market fit de l'offre. Et donc, le tout dans une équipe vraiment hybride, avec des profils du design, du grosse. du produit et de la tech. Et je pense que c'est à ce moment-là, je pense, avec ce projet que j'ai pris conscience que moi, je pouvais être leader et porter le rôle de Head of Design au sein d'une équipe sur ce type de projet.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe ? Quels sont les résultats ? Qu'est-ce que vous produisez ?

  • Speaker #1

    Sur ce projet-là, la phase d'exploration et de conception, elle a duré un peu moins de six mois. Ensuite, le MVP était lancé. Et donc, on est resté encore trois mois supplémentaires pour... à tester un peu sur le marché. On avait lancé le MVP uniquement sur le périmètre de l'Île-de-France auprès de early adopters qu'on avait identifiés via une recherche quantitative au cours de la partie conception. Et donc, les objectifs qu'on s'était fixés pour les trois mois de recherche du market fit, on les a atteints quand même assez vite, dans le sens où on menait des sprints de trois semaines. Une semaine où on teste en quanti et en quali avec... les résultats de nos ads, etc. en quali avec des interviews. Une semaine, on analyse les résultats, on formule des recos. Et la troisième semaine, on produit une itération, à la fois sur le produit, le design et sur la partie grosse marketing. En avançant comme ça, sous forme de sprint très vite qu'on renouvelait à chaque fois, ça nous a permis assez vite de nous rendre compte que l'offre avait de l'adhérence de France. Ensuite, on l'a ouvert sur la France, sur tout le territoire français. Et ensuite, à la fin de notre intervention, ce qui nous tenait à cœur et ce qui me tient à cœur toujours aujourd'hui, c'était de réinteranalyser le produit dans l'organisation du grand groupe. Parce qu'on peut intervenir en tant qu'une extension entrepreneuriale sur un certain temps, mais il faut que le business puisse continuer à vivre à l'intérieur du grand groupe avec son orga, ses contraintes, ses forces, ses assets, etc.

  • Speaker #0

    Limite son équipe. que ce soit repris par une équipe, parce que c'est du boulot du quotidien aussi, de le maintenir, de le faire grandir, de le faire évoluer.

  • Speaker #1

    Exactement. Une fois que le Market Suite était trouvé sur le territoire français, on a ensuite accompagné la team à la réinternisation de ce produit. Donc, ce produit-là est à sa business unit, chez PSA, dans l'organisation. Et ensuite, effectivement, le travail a continué, sans nous. D'autres marchés ont été ouverts, notamment en Europe. Il y a eu l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal. Il y en a un autre, mais j'oublie lequel. Et je crois qu'il y a une exploration qui est en cours aujourd'hui sur les US.

  • Speaker #0

    C'est un asset qui était sous-utilisé, inutilisé, et que c'était même peut-être un coût pour l'entreprise. Avec la réflexion design et avec l'accompagnement de 5x5 et l'intervention, c'est devenu maintenant un asset qui produit de la valeur, qui grandit, qui gagne de pays en pays. Et j'imagine... qui a un chiffre d'affaires, qui ramène de la marge à l'entreprise, qui devient un relais de croissance pour eux.

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait bien résumé tout ça. Effectivement, c'est une super success story.

  • Speaker #0

    Donc, avant de passer à DigiLitics, tu nous expliques tout ce que tu fais. J'ai une petite question quand même pour comprendre ton évolution et puis pour l'expliquer sûrement à nos auditrices et auditeurs qui peuvent se retrouver en toi à un moment de leur carrière. Comment on passe de la directrice artistique Ah, l'UX stratégiste, on a aussi peu de temps, parce qu'en soi, c'est une formation, c'est de la compréhension d'enjeux, d'enjeux un peu plus élevés que ce qu'on peut avoir en direction artistique, le fait de prendre du recul, le fait de parler à des stakeholders un peu plus complexes, etc. Comment tu arrives à faire ce changement ? Parce que j'ai rarement vu une évolution comme celle-ci.

  • Speaker #1

    C'est une super question qui va m'amener à me poser moi-même la question. Je pense qu'il y a plusieurs éléments. Je pense que la première chose, c'est que quand même dans tous mes jobs, j'ai toujours eu la chance d'avoir des managers qui croyaient en moi et qui m'ont laissé de la liberté, qui m'ont laissé un terrain de jeu suffisant pour que je puisse faire des choses, explorer, tester et me rendre compte par moi-même de la direction que je voulais emprunter. Ça, c'est la première chose, je pense, qui a beaucoup participé à mon évolution et aussi au fait qu'elle a été rapide.

  • Speaker #0

    Je rajouterais, moi, juste... Ça aussi, c'est parce qu'on a des gens, moi, en tant que manager, je l'ai vécu, on peut laisser ça arriver parce qu'on a aussi une personne en face dont on sait qu'elle est capable de le faire.

  • Speaker #1

    Ensuite, le deuxième point, c'est que... Je menais aussi beaucoup de recherches par moi-même à côté de mes jobs, c'est-à-dire que je lisais beaucoup, je continuais à entretenir mon réseau autant que possible avec mes anciens d'école, mes anciens collègues, etc. Et je pense que ça a aussi beaucoup participé à ce que j'apprenne assez vite des choses théoriques, qu'assez vite concrètement j'avais l'espace pour appliquer au sein de mes jobs. Je pense qu'il y a aussi un truc un peu, peut-être un peu gangster aussi, qui était que sur chacun de mes projets...

  • Speaker #0

    Tu ne savais pas le faire ?

  • Speaker #1

    Quand j'avais envie de faire un pas de côté pour faire autre chose, j'essayais d'y aller pour voir.

  • Speaker #0

    Quand je disais que tu ne savais pas le faire, c'était en fait, tu allais sur des projets que tu n'avais jamais faits ou avant, et que tu allais découvrir sur le tas, et tu avais peut-être le stress de se dire qu'il va falloir que je sois au niveau. Mais en tout cas, tu te lançais, et ça me fait penser au profil de... Solène Saguez, qui est Head of Design chez Aviv Group et qui vient d'aller travailler chez Avandralway aussi. Solène, pareil, ça me fait penser à toi, c'est qu'elle allait toujours sur des missions où elle n'avait pas les compétences sur le papier pour le faire. Normalement, ce n'était pas écrit qu'elle l'avait déjà fait. Par contre, toutes ces missions, c'était une réussite et après, elle savait le faire. J'ai l'impression que toi, il y a un peu le même syndrome. Il s'est passé la même chose pour toi aussi.

  • Speaker #1

    C'est vrai, maintenant que tu le dis, c'était ça quand j'ai pris mon job du Wix chez Twim. Et ça l'était, je pense, encore plus quand j'ai pris mon job chez 5x5, puisque je me rappelle que ma première mission, c'était de la définition, de l'exploration et de la définition de cas d'usage d'API pour un grand groupe bancaire. Là, pour le coup, c'était jour et la nuit par rapport à ce que j'avais l'habitude de faire. Donc là, effectivement, comme tu le dis si bien, il faut prendre l'autoroute par les cornes. Mais c'est vrai qu'après, je savais faire.

  • Speaker #0

    Raconte-nous alors ensuite Digilitics, comment se passe ton arrivée chez eux et qu'est-ce que tu y fais aujourd'hui ? Et raconte-nous, puis ensuite on évoluera peut-être sur la partie projet.

  • Speaker #1

    Pour te résumer en quelques mots, donc Digilitics, c'est une agence digitale. On a trois expertises clés pour développer un business, le marketing, le produit et le design. Sans surprise, j'ai rejoint ce type d'entreprise. Et moi, ce qui m'a beaucoup intéressée en rejoignant... Digiletic, c'est son ADN entrepreneurial qui était assez fort et que j'ai cultivé tout au long de mes expériences avant ça. Digiletic, c'est à la fois un startup studio, mais aussi un cabinet de conseils. Et si je reviens quelques mots peut-être sur le startup studio, l'idée d'origine de mes fondateurs était assez simple. L'idée, c'était d'atturer les meilleurs talents en leur offrant du temps pour créer et tester de nouveaux concepts. Et si Product Market Fit, il y a, il va lancer un business. Ce Startup Studio, c'était un Startup Studio interne pour tester des nouvelles méthodes, des nouveaux concepts, des nouvelles technos. Donc si tu veux, il y a une centaine de concepts depuis la création de Digi pour les intimes qui ont été testés. Il y a quatre sociétés qui ont vu le jour. Il y en a une qui a été revendue, deux qui ont été fermées et une qui est toujours live. Ce Startup Studio, ça nous a aussi amené à travailler de plus en plus avec des startups, le foradien entrepreneurial de la boîte. On a commencé, si tu veux, en intervenant auprès de l'incubateur, et naturellement, des jeunes pousses sont venues nous voir. Aujourd'hui, à date, on a accompagné une trentaine de startups pour les aider à lancer leur business, notamment en identifiant mieux leurs cibles, en tenant mieux leurs produits, etc. Donc ça, pour moi, c'était hyper intéressant. J'avais vu le côté grand groupe, c'est hyper intéressant de mettre le nez dans le côté startup. Mais fort de toutes ces expériences, si tu veux, on a, via notre activité conseil, Il y a quand même pas mal de grands groupes qui nous connaissent via nos missions de design, de marketing et de produits, qui viennent nous voir aussi pour lancer de nouveaux business. Donc là, tu te doutes de ce que je vais te dire, mais face à ce constat, moi, j'ai saisi cette perche qui était assez énorme pour créer chez Digi une offre de corporate venture studio spécifique pour les grands groupes pour continuer à faire ce que j'aimais faire chez 5x5, c'est-à-dire tout simplement gratter, trouver des opportunités, construire des nouveaux services dans une équipe pluridisciplinaire. Si je résume aujourd'hui, c'est vraiment ça qui m'amuse au quotidien.

  • Speaker #0

    C'est parti du côté startup et au final, il y a eu du sens de refaire ce que tu faisais chez 5x5. Soit toi la patronne du sujet et que tu gères ça. Et donc là, dans ton équipe, tu as des designers. Comment elle est composée ton équipe aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    L'équipe design chez Delete6, nous on est 11 talents et on est deux Head of Design and Research. pour chapeauter cette équipe. Moi, je suis bien rattachée à l'équipe design dans notre orga. Et on est composé, si tu veux, de profils avec des couleurs. différentes. Ça qui fait la force de nos talents. On a des profils très strat, à l'hybridation du produit, un peu comme le mien. On a des profils très orientés research, on a des profils UX orientés vers la conception. On a des profils UI qui sont très pointus, même experts design system. On a aussi des profils que j'appellerais des product builders, c'est-à-dire des personnes qui savent donner vie à leur maquette en no-code via Webflow notamment. Dans mon équipe, j'ai ce type de profil-là que je manage au quotidien avec mon bino. L'offre de Corporate Venture Studio, elle est transverse aux trois équipes de chez GTX. Donc effectivement, le design, le produit et le marketing for growth sont indispensables à cette démarche.

  • Speaker #0

    Oui, et puis j'imagine que quand vous vendez un projet sur la partie Corporate Venture, ça a du sens que la partie marketing for growth vienne vous aider dans un second temps. en même temps que la partie design. Ouais, que la partie design soit la production des outils. Donc en fait, c'est une offre qui est un petit peu plus complète peut-être que 5x5 où c'était juste la partie amont. Quand je dis juste, c'est pas méchant, mais c'était en tout cas plus focalisé sur cette partie-là. Et là, vous, vous allez un petit peu plus loin dans la capacité à accompagner un client.

  • Speaker #1

    La différence, je pense que ce n'est pas vraiment à ce niveau-là, parce que chez Five by Five, on avait la capacité à aller... Aucun souci. On avait la capacité à adresser vraiment l'amont, la conception, le lancement. On avait la capacité d'aller vraiment de l'amont, très amont, strat, jusqu'à la conception, le lancement et l'aval. En revanche, on était une plus petite équipe, et notamment la partie grosses marketing n'était pas internalisée chez nous. Là, chez Digitix, on est... quarantaine de personnes, avec les trois teams qui sont internalisés chez nous. On a tous le même ADN, les mêmes valeurs, on travaille tous en point de vue méthodologique de la même manière. Ce qui fait que pour moi, il y a effectivement tout le sens de le remonter chez Digitix presque 4-5 ans plus tard était évident aussi parce que ce point de la détection d'assets que j'avais un peu exploré avec le Nature Studio Phare dont je te parlais chez PSA. J'avais envie de continuer à travailler de cette manière-là. Et je me disais qu'à un point de vue méthode, il y a d'autres choses à faire chez DigiLytics.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous raconter quelle est la méthodologie que vous utilisez et comment justement vous trouvez tous ces assets et la façon de travailler de DigiLytics lorsque vous arrivez sur un projet ?

  • Speaker #1

    Carrément, pour monter cette offre-là, on s'est appliqué sur nous-mêmes nos propres méthodes. c'est-à-dire qu'on l'a testé pendant un certain temps auprès de personnes de notre réseau et je pense qu'aujourd'hui on est arrivé à une méthodologie qui est solide, en tout cas stable et qui répond un peu à ce qu'on entend souvent dans les grandes entreprises qui ont une volonté d'entreprendre depuis l'intérieur, de construire, tester, lancer des nouveaux business qui généreront suffisamment de valeur pour se démarquer de leurs concurrents, mais aussi fidéliser leur clientèle, mais aussi pour que les clients soient prêts à les payer. Moi l'enjeu, si tu veux, c'est que... J'entends souvent, et quand même assez simple, c'est lancer en interne des produits ou des services qui généreront des nouveaux revenus. Mais la question qui génère souvent un casse-tête à ces personnes-là, c'est la suivante en fait. Comment je peux dérisquer et accélérer la construction, le test et le lancement de nouveaux business monétisés ? Et c'est ça la difficulté en fait, c'est vraiment de savoir par où commencer. Et c'est là où en fait la réponse qu'on apporte, elle tient en une phrase et aussi assez rassurante. En fait, commencez avec ce que vous avez déjà. C'est ça toute la différence qu'il y a entre un grand groupe et une startup, on l'a vu ensemble, c'est les assets qui sont déjà là. Je peux peut-être te donner trois exemples pour que ce soit assez clair.

  • Speaker #0

    Parce que j'imagine que si vous arrivez avec une seule phrase et que vous repartez, ils ne vont peut-être pas être très contents.

  • Speaker #1

    Ah non, la première phrase, elle prend cinq minutes, effectivement, et on ne dit pas grand-chose quand on a dit ça. Je peux te donner effectivement plusieurs exemples. Le premier, c'est BIC. Donc BIC. Tout le monde connaît les stylos Bic. Ils ont lancé en 1975 le premier rasoir jetable qui était composé d'un manche en plastique et d'une lame. Pour lancer ce nouveau produit, ils ont utilisé la matière première, la main d'œuvre et les chaînes de production qu'ils avaient déjà pour fabriquer les stylos. Ils ont simplement eu à rajouter une lame dans tout ça. Le deuxième, c'est celui dont j'ai déjà parlé. Effectivement, PSA disposait d'une flotte de véhicules d'occasion qui dormaient dans des parkings à Poissy. Ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ça n'en rapportait pas. Le groupe a créé un abonnement à la voiture sans engagement de durée pour une cible qui était peu adressée par le groupe. Et le dernier, c'est Alan. Tout le monde connaît Alan pour sa couverture santé tout en un. Ils ont lancé en 2021 Alan Mind. qui est un super service qui était dédié au bien-être mental des professionnels. Pour lancer ce service, ils ont capitalisé sur leurs données, leur base de clients et les professionnels de santé qui étaient déjà impliqués sur Alan. En fait, c'est sur cette conviction que repose le Venture Studio. C'est qu'il est possible d'utiliser ces assets qui sont déjà dans la maison, comme socle d'innovation, avec la bonne méthode, pour construire pas à pas des nouveaux business et générer de nouvelles sources de revenus.

  • Speaker #0

    Souvent, on fait le focus sur... La data qu'on a et qui nous paraît intéressante, qu'on utilise de façon annexe pour plein d'autres sujets, et qui au final, qu'on pourrait utiliser de façon première pour créer du business, un peu à l'image d'Alan, où leur base de données de soignants était tirée là pour la pertinence de l'application de base, sauf qu'elle n'était pas là pour créer nécessairement... un vivier de croissance. Et là, justement, c'est le fait de le tourner comme ça et de trouver, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait apporter à ces gens aussi de notre côté.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu illustres, effectivement, c'est exactement ça. En gros, les assets sont là. Vous ne les voyez peut-être plus parce qu'à force de les voir, vous ne les voyez plus. C'est normal, mais pourtant, ils ont quand même beaucoup de valeur. En fait, c'est là le point de départ de la méthode. C'est un temps de vision qu'on anime avec deux ateliers d'intelligence collective. à l'aide d'un jeu de cartes qu'on crée sur mesure. C'est-à-dire que toute entreprise avec qui j'entame des discussions, on fait ensemble un questionnaire de prédétection d'assets pour bien comprendre l'historique de l'entreprise, comment elle est organisée, les projets qui ont peut-être commencé à avoir le jour et qui finalement n'ont pas abouti. Et ça, ça nous amène à une liste, si je puis dire, d'assets prédétectés. Et à partir de là, nous, on crée un jeu de cartes. qui nous sert ensuite pendant un atelier d'intelligence collective dédié à la détection d'assets. Pour ça, on fait 3-4 groupes, on a un animateur par table, et chaque table a sa question. Il peut y avoir par exemple une table qui aurait une question, nous sommes très forts là-dessus aujourd'hui. Et donc là, l'animateur abat les cartes au fur et à mesure, et en fait l'équipe est invitée à les classer du plus fort au moins fort. à ses yeux pour le groupe. On a une autre table qui est si un concurrent arrive sur le marché, il va mettre plus de 12 mois à arriver à notre niveau. Pourquoi ? Et la troisième question, c'est on en a beaucoup, pourtant, il nous apporte peu de valeur, que ce soit en monétisation, en visibilité, etc.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que vous repérez ceux qui sont en bas de la colonne.

  • Speaker #1

    Effectivement. l'atelier, en fait, les groupes ont 30 minutes pour travailler sur leurs questions, et ensuite, on switch de table, c'est-à-dire que tous les groupes passent sur toutes les questions et reprennent le travail de l'équipe précédente, ce qui fait qu'il y a toujours c'est là que c'est intéressant des débats qui émergent sur le classement des assets, et sur les assets qui sont jugés les plus forts ou ceux qui sont jugés les moins forts, mais sur lesquels on se dit « Ok, il y a quelque chose » . Là, on les précise au maximum pour ensuite les prioriser et avoir un socle d'assets réduits sur lequel on sent qu'on peut capitaliser.

  • Speaker #0

    Ça n'apporte pas des biais le fait que justement, on reprenne le travail de l'autre qui est sur la table quand ça tourne ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est tout le travail de l'animateur. Et aussi des profils qu'on choisit pour ce type d'atelier. Idéalement, les profils sont très variés. pour justement pouvoir challenger la vision des équipes précédentes sans biais.

  • Speaker #0

    Oui, et j'imagine aussi que dans la construction des équipes, vous essayez d'avoir justement des équipes très mixtes versus peut-être une équipe market, une équipe commerce, une équipe customer care, je sais que design, IT, etc. C'est vraiment très mélangé.

  • Speaker #1

    C'est très mélangé, justement, pour qu'on ait un peu, que chacun puisse apporter la vision qu'il a depuis sa fenêtre et qu'à fond, on arrive à un socle d'assets qui soit réaliste, en fait.

  • Speaker #0

    Et dans les profils, est-ce qu'on est sur des profils un peu décideurs ou on est plutôt sur des gens qui sont dans des équipes et qui sont plutôt producteurs ? Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire dans ma question. Elle est là, c'est de se dire... Dans le biais des équipes, il y a aussi un peu... la partie managériale ? Tiens, je fais cet atelier avec mon responsable, je fais cet atelier avec le N plus 2, avec le N plus 3. Est-ce que je peux vraiment m'exprimer ? Et est-ce que, j'allais dire, ce n'est pas plutôt un atelier pour décideurs que plutôt un atelier mixte ? Moi, j'ai ma vision, mais j'imagine... Je voudrais avoir la tienne.

  • Speaker #1

    C'est effectivement plutôt... Un atelier qu'on mène avec des décideurs, mais on inclut très régulièrement, le plus souvent possible, des personnes du terrain, par exemple des directions régionales qui ont une vue extrêmement précise sur ce qui se passe sur le terrain.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est un aspect qu'il faut au maximum mettre en avant parce que parfois, les ateliers des directeurs, parfois, j'allais dire, ils sont... peut-être un petit peu trop loin de la réalité du terrain. Et à la fois, ils l'ont peut-être connu, sinon, ou il y a quelques années, etc. Et je trouve que ça, c'est important que justement, tout le monde soit représenté, que comme ça, tout le monde puisse aussi s'approprier le sujet et être engagé. Et donc ça, c'est un atelier qui dure une demi-journée, j'imagine, entre le moment si chaque ché. Et ensuite, vous prenez toutes ces informations-là, vous commencez déjà à dépiler... les informations qui ressortent, vous imaginez déjà un petit peu les assets dormants et les assets qui sont sous-utilisés. Il se passe déjà un premier défrichage de « tiens, qu'est-ce qu'on va peut-être pouvoir en faire ? » « Est-ce que vous avez des idées ? » Ou est-ce que c'est plutôt dans un second temps ? Et justement, durant le delta entre ces deux ateliers, vous vous réfléchissez à ce qui peut se passer, vous faites du benchmark, vous avez une analyse.

  • Speaker #1

    C'est l'option numéro 2 que tu as citée. À la fin de cet atelier, on arrive avec une grande liste priorisée d'assets qui sont aussi très détaillées.

  • Speaker #0

    Je te coupe, pardon. Prioriser, ça veut dire quoi ? Quand on dit prioriser, ça veut dire que déjà, on s'est dit que c'est sur cet asset-là qu'il faut vraiment qu'on trouve un business ?

  • Speaker #1

    Quand je dis prioriser, c'est qu'effectivement, les participants de l'atelier sont alignés sur l'asset le plus fort et les assets les moins forts. Il y a eu un vote qui a eu lieu à la fin de l'atelier. Quand je dis que les assets sont priorisés, c'est que ce sont les assets sélectionnés par l'équipe. L'équipe est alignée sur ce set d'assets. On sort de l'atelier et on a une liste d'assets détaillés et priorisés. Nous, à partir de là, on va un peu les modéliser, tout simplement, venir un peu faire converger tout ce qu'on a appris pendant les ateliers. Et dans l'équipe, ce qu'on fait, ça c'est de notre côté. On se fait presque un atelier de notre côté pour trouver un peu des cas d'usage qui peuvent venir utiliser ces assets-là. Donc là, tu vois, tu commences à voir qu'on a les assets et on arrive à des cas d'usage. Ensuite, il y a un deuxième atelier qui est vraiment l'idéation sur la base des cas d'usage. Mais entre les deux, on fait une séance avec la core team pour présenter les assets détaillés retenus et aussi les cas d'usage parce que c'est sur cette base-là que le second atelier d'idéation aura lieu en fait.

  • Speaker #0

    Quand vous défrichez justement entre les deux ateliers, j'imagine qu'il y a une réflexion aussi de se dire « Ok, ça a été priorisé de telle façon, mais il y a aussi le volume de données qu'on peut avoir. Il y a aussi, je pense, d'autres critères qui vous font vous orienter aussi vers « Tiens, je pense que cet asset-là, ils sont intéressants d'aller plus loin parce qu'il y a aussi ça et ça en plus. »

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est des éléments qu'on... On cherche aussi pendant cette phase un peu entre les deux ateliers. Je donne un exemple, parfois chez nos clients, quand je mène cet atelier-là, les services digitaux qui ont été construits in-house à l'intérieur des grandes entreprises sont un asset. Mais effectivement, c'est plus facile de les prioriser si on a, par exemple, un volume d'utilisation, un volume de téléchargement, un nombre d'utilisateurs, etc. Ça, c'est un exemple qui me permet de ne pas de classer et de prioriser.

  • Speaker #0

    Et donc, après arrive... l'atelier d'idéation que vous avez préparé, avec lequel vous arrivez justement, peut-être avec un top 3 des assets sur lesquels on peut réfléchir, et proposer déjà des cas d'usage où vraiment vous ne le faites pas et vous vous attendez de voir comment ça réagit pour ne pas biaiser non plus trop la discussion.

  • Speaker #1

    Sur le nombre d'assets retenus... On n'impose pas un nombre, tu vois, ça peut y en avoir 3, 5, 8, 10 maximum. On ne ferme pas à ce niveau-là. Justement, pendant le temps entre les deux ateliers où on a cherché des cas d'usage, on se revoit avec la core team, ce que j'expliquais juste avant, pour checker les assets compilés et aussi checker les cas d'usage, s'assurer qu'ils sont bien formulés, qu'ils ne sont pas suffisamment fermés, pas suffisamment ouverts, pour que ensuite la team puisse réfléchir en idéation. En fait, on arrive à l'atelier d'idéation. Ça, c'est un petit peu déjà... peut déjà tamponner par la team des participants. On rappelle, bien sûr, il y a toujours des échanges, parce que c'est obligé dans ce type de démarche, mais les participants n'arrivent pas à l'atelier en découvrant les assets et en découvrant le cas d'usage. Ça, ça ne marche pas, parce que sinon, on loupe le premier match du jeu de calier et on tombe dedans.

  • Speaker #0

    Et donc là, comment se passe l'atelier ? Qu'est-ce que c'est comme atelier d'idéation ?

  • Speaker #1

    C'est un peu le même principe que le premier, c'est-à-dire qu'on crée... Plusieurs tables, cet atelier-là, on l'a appelé le Bell Jack Services. On a plusieurs tables de Bell Jack, 3 à 4 tables. Ce qu'on fait, c'est que chaque table a son cas d'usage à traiter. Chaque équipe commence par prendre connaissance du cas d'usage qui lui a été attribué. Ensuite, en tant que facilitateur, on abat sur la table successivement des cartes. On a encore créé un jeu de cartes sur mesure, selon le sujet qu'on traite. Et donc, on abat, par exemple, la carte Persona. En se disant, on a plusieurs cartes Persona qu'on abat, on se dit, ce qui a de l'usage là, qui est le early adopter ? Qui va s'en servir en premier ? Là, la team a plusieurs cartes devant, donc ils choisissent, priorisent, ils retiennent des cartes, ils en jettent d'autres. Après, nous, on continue. OK, c'est ce Persona-là qui va l'utiliser, mais du coup, il va l'obtenir comment ? Le business model, c'est quoi ? Est-ce qu'il va avoir besoin de payer un abonnement ? mensuel pour avoir accès à ce service, ou alors ça va être une facturation en une seule fois, ou alors il va vous payer au succès, etc. Ensuite, on abat d'autres cartes comme ça, successivement. Sur quoi est-ce que je dois avoir de l'impact ? Est-ce que c'est sur ma logistique ? Est-ce que c'est sur mon orgue interne ? Est-ce que c'est sur des objectifs RSE, environnement, société, etc. ? La distribution aussi, c'est une partie de notre jeu de cartes. Comment est-ce qu'il va obtenir le service ? Est-ce que c'est... via une app, via un site, toute autre chose. En fait, au fur et à mesure, ça génère beaucoup d'idées. En fait, dans les équipes, nous, en tant qu'animateurs, on s'est surpréparés en amont. On a un peu fait l'atelier de notre côté en avant.

  • Speaker #0

    À la limite, vous avez fait un atelier à blanc.

  • Speaker #1

    C'est ça, entre nous. Parce que les cartes, on les abat dans un certain ordre pour pouvoir générer un maximum d'idées. Et au fur et à mesure de la séance, parmi les participants, il y a... plein d'idées qui émergent. Nous, on les note toutes sur des post-its, sur des papiers. Et à la fin de cette séquence un petit peu de divergence et d'idéation, on met un peu le film en pause et on se dit, OK, là, on a plein d'idées qui ont émergé et on va regarder ensemble, on va toutes se les repasser une à une. On va essayer de voir, celle-ci, est-ce qu'on y croit ou non par rapport aux assets de départ ? Qu'est-ce qu'on en pense par rapport à la stratégie de la boîte ? Et il y a un moment comme ça où la team est en train de se dire, OK, prend un peu de hauteur, se repasse ses idées, les détaille si besoin, ou alors en supprime certaines si nécessaire. On termine l'atelier par une séance de pitch où chaque team pitch les idées qu'elle a retenues aux autres équipes. Et on termine par une séquence de voting, un vote avec des jetons de blackjack qu'on donne aux équipes pour que chacun, chacune puisse voter sur les idées qui sont les plus convaincantes. par rapport à des critères bien précis que nous, on a définis en amont au cours du projet.

  • Speaker #0

    En fait, on va plutôt définir un service et un business, plutôt que de créer des maquettes, créer des choses comme ça. On n'est pas du tout dans cette réflexion-là, on est plutôt dans quel service, quel business on va pouvoir créer.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et en fait, à la fin de ce moment-là, On a une opportunité qui est quand même formulée, il y a du benchmark qui a été fait, il y a une proposition de valeur qui est un petit peu posée, etc. Ensuite, on retombe sur nos pattes, on reprend le design thinking après à ce moment-là, c'est-à-dire qu'ensuite, après c'est classique, c'est-à-dire qu'on part en phase de recherche quantique à libre pour essayer de voir cette idée qu'on a trouvée avec les assets, est-ce que ça peut répondre à un problème sur le terrain, etc. Ensuite, on passe en conception. etc. On retombe sur nos pattes, c'est le design thinking classique, un classique. C'est le design thinking, après ce temps 1, qui est un temps un peu de strat et de détection d'assets.

  • Speaker #0

    Ça prend un peu que j'entends parler de ce type d'atelier, et qu'en plus, en soi, vous avez créé, vous, avec DigiDX, qui permet de sortir toutes ces informations-là et de pousser tout le monde à engager un nouveau projet de business. Et donc, ça, vous l'avez mis en place avec... Plusieurs clients, tu me disais, on ne peut pas en parler aujourd'hui, mais toi, de ton côté, quels sont les retours ? Est-ce qu'il y a des sujets que ça va créer du business, que ça a bien pris dans les boîtes et que ça a été repris peut-être par les C-levels et que ça pousse ? Raconte-nous un petit peu le retour d'expérience après.

  • Speaker #1

    Effectivement, on a travaillé comme ça plusieurs fois cette année. On a eu la chance d'avoir la confiance. certains clients. Sur cette démarche, on a pu affiner la méthode en co-construction avec nos premiers clients, sur le design de nos ateliers notamment. Et ce qui plaît toujours beaucoup, en fait, c'est notre jeu de cartes qu'on crée sur mesure. Le côté un peu expérientiel de l'atelier avec ce jeu de cartes, ce côté très gamifié, en fait, pour adresser des sujets très stratégiques. Donc ça, c'est un des retours. qu'on a souvent. Le deuxième aussi, c'est que toute la démarche dont je t'ai parlé, elle est entrecoupée de moments qu'on appelle des gonogos pivots. C'est-à-dire que c'est des moments où on met le film en pause et où du coup, le codire a le temps de se réunir pour passer en revue les idées, les évaluer, etc. Et ça, du coup, c'est assez rassurant souvent pour les personnes qu'on a en face de nous de se dire, OK, on commence vraiment petit. On a le droit de voir grand, mais on commence petit et de manière très segmentée pour avancer vers la direction qu'on souhaite emprunter.

  • Speaker #0

    Et ça, vous participez à ces GoNoGo produits ? C'est vous qui les animez, ces GoNoGo produits ?

  • Speaker #1

    Ça dépend, en fait, à quel niveau on entre chez nos clients. On peut, comme parfois selon les orgas, on... Non, ça dépend, en fait. C'est variable.

  • Speaker #0

    Bon, bah, super. Peut-être que l'asset de votre jeu de cartes, il va falloir le... le monétiser aussi, le partager.

  • Speaker #1

    Effectivement, il ne faudrait pas que ça devienne un asset sous-exploité.

  • Speaker #0

    Il va falloir que tu écrives un livre sur toute votre technique, etc. C'est bien, mais franchement, c'est hyper intéressant. J'imagine que c'est une façon de faire que d'autres personnes ont déjà vue, etc. Mais c'est vrai que je trouve que moi, venant du digital, et vraiment pas du tout dans ces phases amonts de création de business, je trouve ça hyper intéressant. Hyper intéressant, cette façon de faire.

  • Speaker #1

    Et merci pour l'idée du livre blanc. J'y penserai cette année.

  • Speaker #0

    Non, mais même pas le livre blanc. Tu fais un livre que tu vends en librairie.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Effectivement, je note.

  • Speaker #0

    Ouais, genre le founder... Le founder design. Je t'ai même trouvé le nom du...

  • Speaker #1

    Tu m'as trouvé le nom.

  • Speaker #0

    Je veux ma part, alors. On n'est pas commercial pour rien. Écoute, merci beaucoup pour ce... Pour cette explication, c'est hyper clair et je pense que ça va vraiment inspirer plein de gens. Et puis surtout, pour ceux qui nous écoutent et qui ont cette réflexion-là, n'hésitez pas à aller vers Cindy, de t'envoyer un message sur LinkedIn pour qu'ils puissent comprendre, peut-être aller un peu plus loin dans l'accompagnement des Gilitics et puis passer avec Cindy pour ces sujets-là. Je voulais un peu terminer notre échange sur la partie recommandation, mais juste avant, peut-être que tu puisses nous expliquer ce que tu fais avec ton accompagnement en tant que formatrice et ce que tu fais avec les écoles et les étudiants. C'est aussi une autre partie, une autre facette de toi et de ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu fais et comment tu accompagnes les étudiants ? sur la partie design et sur ta spécialité.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'anime aussi, avec un ancien collègue de chez Five by Five, qui s'appelle Harold Pelesco, un cours d'innovation au CELSA à la Sorbonne. C'est un cours qu'on dispense sur le deuxième semestre de leur cursus. L'objectif du cours, en fait, il est assez simple. Ce ne sont pas des designers, ce sont des communicants avec une forte appétence pour les médias. Et l'objectif, c'est qu'ils puissent s'ouvrir. aux composantes un peu expérience client et business d'un produit digital, parce que dans leur carrière, ils sont forcément amenés à croiser ces notions-là. L'objectif, c'est aussi de connaître les principales méthodes liées à la construction au test et au lancement d'un nouveau produit, qui puissent avoir une vue très claire sur les différentes étapes, et aussi qui puissent comprendre les modalités de la communication et de la promotion d'un produit digital sur le marché. Ceci étant dit, on commence le semestre par présenter le cours, bien sûr. Les étudiants créent des groupes et choisissent une problématique qu'ils souhaitent explorer pour leur projet du semestre. Ensuite, ils appliquent les grandes étapes du design thinking tout au long du semestre. C'est-à-dire qu'ils posent une première version de leur value prop Canva, par exemple. Ils font des recherches, ils font du bench sur leur sujet. Ensuite, ils posent leurs hypothèses. Ils définissent les profils à aller interviewer sur le terrain pour enquêter sur les bons problèmes, pour rencontrer leurs cibles. Ensuite, ils réédigent leur guide, ils passent en user research. Et après, ils reviennent, ils synthétisent leurs apprentissages. Ils revoient leur value prop Canva pour construire une solution qui répond vraiment bien aux problèmes identifiés. Ensuite, ils définissent les grandes fonctionnalités de leurs produits, ils posent les macro-parcours. Et enfin, ils réalisent un prototype sur Figma. Et à la fin, l'examen de fin de semestre, c'est le pitch de leurs produits. Devant le jury, on se fait passer pour des investisseurs. On leur dit, vous avez 10 minutes pour tirer votre produit et nous convaincre d'investir dans votre solution. Les cours, c'est 3-4 heures de cours toutes les 2-3 semaines. On divise le temps en deux. Première partie de théorie sur le sujet du cours. Et la deuxième partie où ils travaillent en groupe. Et où nous, en tant que profs, on passe dans les groupes. On devient plutôt facilitateur pour les aider à avancer sur leur sujet. Par exemple, sur le cours de User Research, ils ont une heure et demie sur... la user research pour découvrir ce que c'est, pourquoi faire, les différentes méthodes, comment on trouve ses interviews et comment on réédite son protocole. Et pendant l'heure et demie qui suit, ils le font. C'est comme ça pour chaque étape, en fait.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une excellente nouvelle, franchement, que tu fasses ça et que surtout que tu interviennes auprès d'autres types d'étudiants que uniquement des gens qui feraient du design. Parce que je pense qu'un des grands problèmes de notre métier aujourd'hui, c'est que... Aujourd'hui, toutes les générations n'ont pas eu cette chance de découvrir le design. Moi, je l'ai découvert il y a trois ans. Je me suis dit que c'était la solution à tous nos problèmes. Je ne l'ai jamais su. Il n'y a pas longtemps, j'ai rencontré des jeunes qui sortaient d'écoles de commerce assez renommées. Ils me disaient qu'ils avaient eu des cours en… de design thinking et c'est super parce que plus tout le monde connaîtra le design, plus le métier va se développer et surtout les personnes vont comprendre l'importance d'un designer et l'impact d'un designer et ce sont potentiellement des gens qui seront demain à des postes de décision et vont comprendre l'importance versus... Aujourd'hui, ce qu'on peut avoir dans certaines entreprises, certaines générations qui n'ont pas encore fait ce... qui n'ont pas eu cette ouverture d'esprit-là à un moment, ou qui ne l'ont pas encore et qui vont l'avoir, qui sont en train de l'avoir. Donc c'est une vraie chance et merci de faire ça. Et je trouve ça incroyable aussi pour la partie création d'entreprise, moi qui l'ai vécu aussi. C'est clair que la méthodologie du design thinking, c'est une méthodologie parfaite pour créer une entreprise, créer un produit. Ensuite, il y a la partie commerciale, financière, etc., qui est encore un autre sujet. Et clairement, c'est la méthode idéale pour ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi, ça m'apporte aussi beaucoup, puisque ça me permet de lever le nez un petit peu de mon quotidien et aussi d'expliquer à mes étudiants des choses que je fais moi de manière... hyper naturel parce que ça fait longtemps que je suis dans le métier expliquer à des personnes qui connaissent pas du tout autant et j'aime beaucoup entendre les questions qu'ils me posent en cours et surtout mon moment préféré effectivement c'est le moment du jury final quand on les voit pitcher leurs produits, avec mon binôme on les a suivis tout au long de l'année et on voit qu'au début on est vraiment à zéro et le moment du pitch on a toujours des pitches d'excellente qualité, avec des projets qui mériteraient d'être continués après notre cours. C'est gratifiant et moi, ça m'apprend aussi beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, on espère qu'un jour, il y a un projet qui aille plus loin et que ce soit la prochaine licorne française. Ce serait beau.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, mes étudiants, si vous entendez ça.

  • Speaker #0

    On compte sur vous, on croit en vous. Vous allez le faire. Oui,

  • Speaker #1

    on y croit, on y va. Allez.

  • Speaker #0

    Super, Cindy. On arrive sur la fin de l'échange. Quelques questions sur tes recommandations. Est-ce que tu as un livre à nous recommander, à recommander aux... Est-ce que tu as un livre à recommander aux auditrices et auditeurs du podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas un livre à recommander. J'ai une newsletter. recommandé aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Ça rentre.

  • Speaker #1

    Ça rentre, ouf ! Pour mieux t'expliquer, nous, on a une problématique dans notre équipe design chez Digitix mais que beaucoup d'équipes design doivent aussi rencontrer. C'est celle de la ritualisation et le partage de notre veille. Et on a vraiment rencontré cette problématique-là. On a beaucoup réfléchi dans la team à comment créer un système partagé pour faire notre veille sur le design mais aussi partager ça. tout Digiletics pour que tout le monde puisse avoir une veille partagée, de qualité, et où tout le monde apprend aussi des autres. Donc on a mis en place un système qui était au départ dans un grand Excel, et ensuite on partageait des choses dans une channel Slack de manière assez régulière. En fait, on s'est rendu compte que les startups avec qui on travaillait, mais aussi nos grands groupes, on a aussi cette problématique-là. Donc on a décidé de partager notre veille dans une newsletter. qui s'appelle UX Curation. Donc en fait, simplement, on a ouvert notre veille, qui était peut-être un asset sous-exploité, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Ah si, je pense, c'est bien, c'est une excellente idée.

  • Speaker #1

    Donc voilà, un mardi sur deux, nos inscrits reçoivent dans leur boîte mail des condensés sur l'actualité de design, des recommandations sur les nouveaux outils, des blagues de designers que nous, on se partage, et plein de ressources. Et nous, ça nous a apporté plusieurs choses. La première, c'est que déjà, ça nous a... permis d'encore plus structurer notre veille. Parce que comme on a cette newsletter, on est engagés à faire de la veille. Donc ça nous a permis de structurer notre veille, mais aussi de l'ouvrir à d'autres designers qui partagent cette problématique-là et aussi de créer des échanges avec des communautés de designers sur des sujets très pointus, par exemple des nouvelles fonctionnalités Figma, etc. On a une communauté comme ça, très pointue, d'entraide qui s'est créée. Moi, à titre personnel, je n'ai pas été dans l'accortime de ce projet-là chez nous. Je l'utilise quand même très souvent pour me tenir au courant sur divers sujets, allant de la strat jusqu'au design system, monocode, etc., de ce qui se fait dans notre milieu.

  • Speaker #0

    Et justement, ma seconde question, c'était, est-ce que tu as un site sur lequel tu fais de la veille ? Bon. Tu as répondu au final à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Non, mais tu peux quand même me la poser. J'ai quand même une réponse.

  • Speaker #0

    D'accord. Et en plus de cette newsletter que tu nous recommandes, est-ce que tu as un site que tu apprécies, que tu suis pour ta veille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Moi, je suis très souvent, même quotidiennement, ce qui se passe sur Product Hunt pour voir un petit peu les nouveaux produits, les nouveaux services. qui sortent, ceux qui reçoivent le plus de votes. Et aussi, ce que je trouve passionnant avec ce site-là, c'est qu'il y a une vraie communauté qui est derrière. Et aussi, tout secteur sont représentés. Et on peut voir aussi des projets à différents stades de leur vie. Et donc, effectivement, c'est une ressource que je consomme très régulièrement.

  • Speaker #0

    Et puis toi, ça doit avoir énormément de sens pour t'inspirer, pour aider les nouveaux business, pour dire, tiens... Chez l'équivalent du Veolia français, du Veolia turc, du Veolia américain ou australien, il s'est passé ça. Pourquoi pas le faire chez Veolia France ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est une source de veille qui en plus s'en fond et comme tu le soulignes, hyper justement, internationale.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un film et un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré, c'est Charlie la chocolaterie de Tim Burton. qui en plus, j'ai été très fan de ce livre étant plus jeune et étant très fan de l'univers de Tim Burton. Je trouve que c'était quand il est sorti, la première fois que je voyais un film avec un univers aussi fort, aussi beau aussi visuellement, et à chaque réplique d'une grande finesse,

  • Speaker #0

    ce film-là. Ils étaient faits pour se rencontrer. Est-ce que tu as un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Eh bien, l'album que je pourrais... te recommander Paul ce serait la bande son des Game of Thrones que j'utilise tous les jours pour travailler. Ça me donne l'impression de faire des choses épiques. Et comme il n'y a pas de chant, il n'y a pas de voix, ça permet d'être très concentré, d'être dans un univers vraiment d'aventure où des choses incroyables se passent. Je te recommande cet album si tu cherches de la musique pour travailler.

  • Speaker #0

    Quand tu travailles, t'as l'impression d'être dans une bataille entre Targaryen et autres méchants. et ou dans un paysage bucolique du Game of Thrones. Ok, très bien. Bonne idée.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ce côté très aventureux et ça rejoint un peu nos sujets. Si on parle d'exploration au sens large, ce côté un peu combatif qu'on doit tous et toutes avoir au quotidien, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Écoute Cindy, c'était un vrai plaisir. Très belle découverte de ton travail, de ce que tu apportes à tes clients et puis de nouvelles façons de travailler. Merci beaucoup d'avoir... partagé ça. Et puis, on te souhaite le meilleur pour toi et pour Digitix. Et continue de se suivre sur les réseaux et puis en physique.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci à toi, Paul, pour cette interview qui m'a aussi, moi, permis de me poser un certain nombre de questions que je ne m'étais peut-être pas posées jusqu'ici. Et merci à nos auditeurs et nos auditrices d'avoir écouté jusque-là.

  • Speaker #0

    Super. Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt, salut.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté le podcast Head of Design. Si tu souhaites faire partie ou faire appel à Design Club, tu peux nous retrouver sur designclub.fr et m'ajouter sur LinkedIn. Je serai ravi de débriefer avec toi. Enfin, tu peux nous supporter en donnant ton avis 5 étoiles et en t'abonnant pour suivre nos prochains épisodes sur ta plateforme d'écoute préférée. Le club ferme ses portes. J'espère que vous avez apprécié. A bientôt.

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Description

Aujourd'hui, je reçois, Cindy RENARD, Manager Product Design & Innovation chez Digilityx


Ensemble on va répondre à la question suivante : Comment détecter les assets sous-exploités d’une entreprise et les transformer en opportunités stratégiques ?

Dans cet épisode, Cindy nous partage son parcours inspirant, son passage du design à la stratégie et les méthodes innovantes qu’elle utilise pour accompagner les entreprises vers de nouvelles sources de croissance. Vous découvrirez comment identifier et monétiser des ressources existantes, pourquoi le Design Thinking est un levier puissant d’innovation et comment un simple jeu de cartes peut révolutionner la réflexion stratégique d’un grand groupe.


Vous avez laissé votre manteau au vestiaire… Bienvenue dans le club !


🧠 Retrouvez-nous sur Designclub.global et connectez-vous avec nous sur LinkedIn :


@ https://www.linkedin.com/in/cindyrenard-uxdesign/

@ https://www.linkedin.com/in/paulmenant/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Paul Menand, cofondateur de Design Club, un collectif international 100% design et research. Grâce à la force du nombre, on accélère les projets de nos clients et la carrière de nos membres dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'animer le podcast Head of Design, un podcast qui met en lumière ces personnalités inspirantes qui définissent les tendances du design. Vous découvrirez leur parcours, savoir-faire, et les convictions qui les animent, tout en partageant leurs bonnes pratiques et recommandations. Allez, c'est parti ! Vous avez laissé votre manteau au vestiaire ? Bienvenue dans le club ! Aujourd'hui, nous recevons Cindy Renard, Head of UX Design et Venture Building chez Digilytics. Tu es la nouvelle invitée de ce podcast et je te remercie chaleureusement d'avoir répondu positivement à mon invitation. Cindy, bonjour.

  • Speaker #1

    Hello Paul.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un vrai plaisir de t'avoir ici dans le podcast.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Pour être franc, au tout début, je me suis dit, j'ai déjà eu des sociétés de conseils en design en échange dans le podcast et je me suis dit... comment on va peut-être aborder certains sujets, surtout apporter de la valeur. Et là, tu es venu avec plein d'idées, plein de projets hyper intéressants dont on n'a jamais parlé dans le podcast. On doit insuler qui est le fait de redonner vie à certains assets digitaux des entreprises qui sont parfois un peu mis de côté, parfois même certains assets physiques. Tu nous raconteras ça un peu dans ton parcours. Et donc, tu es totalement sur ce type de sujet et c'était, je trouve, hyper intéressant de pouvoir l'aborder et avoir ta vision de designer. sur ce point. Et puis ensuite, on découvrira aussi Digiletics, ce que vous faites au quotidien et puis les projets reportés. Et enfin, on terminera par la partie recommandations. Est-ce que ça te va qu'on parle de tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est très clair et j'ai hâte de te raconter un petit peu tout ça.

  • Speaker #0

    La première question que je pose à mes invités, c'est de savoir à quel moment tu découvres le design et tu te dis c'est un métier qui me plaît et dans lequel j'ai envie de travailler.

  • Speaker #1

    Je me suis intéressée au design très, très tôt dans ma carrière. Ça remonte au collège, en fait. J'avais une forte appétence côté art, tout simplement, beaux-arts. Je savais que je voulais faire carrière dans le design. Je ne savais pas encore quel domaine du design. Est-ce que c'était le design d'espace ? Est-ce que c'était le design de mode, le design graphique, le design visuel ? Et en fait, j'ai intégré moi assez tôt un lycée avec une option lourde en design pour découvrir un peu tous ces domaines. Donc, ça a été le point de départ.

  • Speaker #0

    Raconte-nous un peu cette école et ensuite la façon dont tu entres. la première fois dans le monde du travail ?

  • Speaker #1

    Au lycée, moi, jusqu'au bac, j'avais cette option lourde en design. Donc, j'ai pu voir, en fait, avec un certain nombre de projets, découvrir tous les domaines du design. Comme je te disais, design d'espace, design de mode, design visuel, même design culinaire, avec de l'histoire du design, des études de cas, etc. Pour développer mon sens de l'analyse. Donc, en fait, assez tôt, j'ai déjà pu me rendre compte. Moi, c'était plutôt la partie visuelle et digitale, en fait, qui m'intéressait. J'ai continué, en fait, dans mon supérieur. dans cette voie. Et j'ai commencé ma carrière, si tu veux, il y a bientôt 10 ans en tant que directrice artistique digitale. Donc, c'était ce job title à l'époque pour Louis Design. Moi, j'ai commencé dans plusieurs agences de pub, si tu veux, comme TBWA et Ogilvy. Moi, j'ai eu la chance assez tôt, encore une fois, dans ma carrière d'avoir des managers qui croyaient en moi, donc des directeurs de création qui m'ont laissé l'espace pour travailler sur des gros projets, proposer des choses. J'ai notamment travaillé sur... Une app bancaire, je me rappelle, chez Ogilvy, elle avait été primée. Mais sur ce projet, parmi tant d'autres, il m'a manqué une chose. En fait, c'était le contact du terrain et le fait de rencontrer ses futurs utilisateurs, faire de l'exploration avant de concevoir, confronter mon travail à ceux qui utiliseront le produit, discuter avec les parties prenantes. Bref, faire de la user research, tu me vois y venir.

  • Speaker #0

    Tu es vraiment dans un mode de faire une proposition créative, prendre un parti pris, vraiment le modèle agence. Et ensuite, tu passes. plutôt dans le monde de l'UX et du design d'expérience en intégrant Twim, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est vraiment dans ces expériences en agence de pub que j'ai vraiment amorcé mon évolution de lui vers l'UX, comme tu le mentionnes hyper justement. Donc Twim, j'ai intégré cette startup du secteur de l'immobilier en 2016. C'était encore une startup en 2016, elle n'est plus aujourd'hui. Twim, c'est un SaaS de gestion de maintenance immobilière, si tu veux. Imagine. Tu es une entreprise générale de plomberie, d'électricité, de chauffage, etc. Avec Twim, tu peux voir les interventions préventives et curatives que tu dois réaliser chez tes clients. Et tu peux sur ton SaaS créer des interventions, les planifier, les affecter à tes artisans, leur permettre de prendre des notes, des photos, etc. Donc c'était un produit avec des workflows métiers très complets, très pointus, comme on les aime.

  • Speaker #0

    Et donc tu as dû aller sur le terrain, sur les chantiers, comprendre comment ça fonctionnait. Qui les utilisait ?

  • Speaker #1

    Exactement. Moi, j'étais recrutée pour refondre ce produit, en fait, qui a pas mal de choses à faire, si tu veux. Il avait été construit pendant plusieurs années par une super team de devs. mais personne n'avait réfléchi à l'expérience. Et donc, c'était, comme tu l'imagines, j'ai très bien un catalogue de fonctionnalités qui était empilé les unes sur les autres. Donc, j'ai effectivement commencé par aller rencontrer sur le terrain les artisans, mais aussi plutôt les fonctions support des entreprises pour comprendre comment elles utilisaient l'outil, pour voir un petit peu leur workflow métier au quotidien. J'ai aussi fait de mon côté un audit de l'app, j'ai fait un mapping des parcours. avant de passer plutôt en nuit.

  • Speaker #0

    Il devait y avoir du boulot là j'imagine, des boutons avec des supérieurs ou égales à l'image d'une bonne vieille requête SQL mais sous forme de boutons quoi.

  • Speaker #1

    Ouais et puis des boutons, le même bouton avec 12 styles différents dans l'app.

  • Speaker #0

    Parfait, j'ai déjà vu ça. Je me doute. Tu fais ça et puis ensuite là, commence après une carrière pour toi qui évolue plutôt vers la stratégie et le venture builder raconte-nous un petit peu ça au revoir. avec une expérience qui a été marquante pour toi chez 5x5 ?

  • Speaker #1

    Pour bien comprendre ce mouvement, encore une fois, il a eu lieu chez Twin, parce qu'effectivement, au fur et à mesure de mon avancée sur la refonte du produit, plus je me disais que les problématiques, ce ne sont pas des problématiques d'interface ni d'expérience, ce sont des problématiques de stratégie produit. Ce que j'ai commencé à faire, c'est que j'ai revu ce catalogue de fonctionnalités. Et je me suis dit, il faut aussi coupler ça avec une revue des packs commerciaux, en fait, et d'architecture de l'info qu'il fallait restructurer et ajuster en fonction des nouveaux métiers de la maintenance qui émergeaient chez nos clients, en fait, à ce moment-là. Donc, comme tu le suggères hyper justement aussi, je me suis dit, ben non, là, en fait, là, moi, j'apporte plus de valeur encore. C'est sur stratégie d'expérience, sur la stratégie produit. Donc, c'est là que j'ai intégré 5x5, qui était un bureau d'innovation. à l'hybridation du design, de la tech et du business. Donc, on était une petite team. Chacun possédait, si tu veux, des bases communes sur l'ensemble de ces piliers-là. Et donc, chez File by File, notre objectif, c'était d'aider tout type d'organisation à capter des nouvelles opportunités de croissance, puis à concevoir et lancer des nouveaux produits ou services qui ont du sens en plaçant les mains au centre ou alors bien optimiser des produits ou services. qui étaient déjà là. Donc moi, à ce moment-là, je voulais vraiment beaucoup plus intégrer les enjeux business à mon travail, en fait, en plus des enjeux utilisateurs, pour créer des expériences mémorables, mais qui génèrent du business. C'est comme ça que j'ai découvert un petit peu la méthode, le corporate venture studio. Je travaille beaucoup comme ça chez Five by Five pour lancer des nouveaux business de A à Z, en fait, pour des grands groupes, depuis le défrichage, l'exploration, jusqu'au lancement. et même après le lancement pour trouver le market fit.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper intéressant. C'est de se dire que vous allez être le studio à start-up d'un grand groupe pour éviter que les grands groupes qui ont toujours ces difficultés, parce que c'est un grand paquet de pouvoir vite tourner à droite ou vite tourner à gauche. Vous allez le faire, vous allez externaliser cette partie-là. Vous êtes le start-up studio de ces grands groupes. J'imagine que toi, tu vas passer du temps chez les grands groupes et voir les parties. qui fonctionnent peut-être un peu moins et là où ça peut avoir du sens de créer une solution pour les aider, c'est ça ? Ou alors ils arrivent aussi avec leurs projets, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, en fait, on agit comme une extension entrepreneuriale, effectivement, et on a vraiment au tout début, à l'instance zéro, un peu cette volonté de gratter pour trouver des opportunités. Peut-être que je peux t'en raconter un de manière concrète, pour te donner un exemple. Je retiens particulièrement ce Venture Studio-là, qui était assez incroyable, qu'on avait mené autour de 2019. C'était avec le Business Lab de PSA, qui s'appelait encore PSA à l'époque. Et donc, ils sont venus nous voir parce qu'ils disposaient d'une flotte de véhicules d'occasion qui revenaient de location en leasing, qui étaient ensuite stockés dans des parkings à Poissy. Donc, ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ces véhicules n'en rapportaient pas partout. Avec le groupe, on a en fait cherché... différentes manières d'utiliser cet asset qui était sous-exploité. Et on l'a utilisé pour construire un abonnement à la voiture, donc sans engagement de durée, un peu comme un fil de la voiture, un paiement au mois. Et cette offre était à destination des 25-39, qui était une cible qui était encore assez peu adressée par le groupe. à l'époque. Et donc, ce produit qui s'appelait Car-on Demon, il existe toujours, tu pourras aller voir. Il a été marquant pour moi parce que c'est quand même la première fois que j'ai participé depuis l'instance zéro, donc du défrichage, l'exploration, la recherche très en amont, jusqu'au lancement du MVP, en passant par les phases de conception, on est même resté au-delà pour trouver le market fit de l'offre. Et donc, le tout dans une équipe vraiment hybride, avec des profils du design, du grosse. du produit et de la tech. Et je pense que c'est à ce moment-là, je pense, avec ce projet que j'ai pris conscience que moi, je pouvais être leader et porter le rôle de Head of Design au sein d'une équipe sur ce type de projet.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe ? Quels sont les résultats ? Qu'est-ce que vous produisez ?

  • Speaker #1

    Sur ce projet-là, la phase d'exploration et de conception, elle a duré un peu moins de six mois. Ensuite, le MVP était lancé. Et donc, on est resté encore trois mois supplémentaires pour... à tester un peu sur le marché. On avait lancé le MVP uniquement sur le périmètre de l'Île-de-France auprès de early adopters qu'on avait identifiés via une recherche quantitative au cours de la partie conception. Et donc, les objectifs qu'on s'était fixés pour les trois mois de recherche du market fit, on les a atteints quand même assez vite, dans le sens où on menait des sprints de trois semaines. Une semaine où on teste en quanti et en quali avec... les résultats de nos ads, etc. en quali avec des interviews. Une semaine, on analyse les résultats, on formule des recos. Et la troisième semaine, on produit une itération, à la fois sur le produit, le design et sur la partie grosse marketing. En avançant comme ça, sous forme de sprint très vite qu'on renouvelait à chaque fois, ça nous a permis assez vite de nous rendre compte que l'offre avait de l'adhérence de France. Ensuite, on l'a ouvert sur la France, sur tout le territoire français. Et ensuite, à la fin de notre intervention, ce qui nous tenait à cœur et ce qui me tient à cœur toujours aujourd'hui, c'était de réinteranalyser le produit dans l'organisation du grand groupe. Parce qu'on peut intervenir en tant qu'une extension entrepreneuriale sur un certain temps, mais il faut que le business puisse continuer à vivre à l'intérieur du grand groupe avec son orga, ses contraintes, ses forces, ses assets, etc.

  • Speaker #0

    Limite son équipe. que ce soit repris par une équipe, parce que c'est du boulot du quotidien aussi, de le maintenir, de le faire grandir, de le faire évoluer.

  • Speaker #1

    Exactement. Une fois que le Market Suite était trouvé sur le territoire français, on a ensuite accompagné la team à la réinternisation de ce produit. Donc, ce produit-là est à sa business unit, chez PSA, dans l'organisation. Et ensuite, effectivement, le travail a continué, sans nous. D'autres marchés ont été ouverts, notamment en Europe. Il y a eu l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal. Il y en a un autre, mais j'oublie lequel. Et je crois qu'il y a une exploration qui est en cours aujourd'hui sur les US.

  • Speaker #0

    C'est un asset qui était sous-utilisé, inutilisé, et que c'était même peut-être un coût pour l'entreprise. Avec la réflexion design et avec l'accompagnement de 5x5 et l'intervention, c'est devenu maintenant un asset qui produit de la valeur, qui grandit, qui gagne de pays en pays. Et j'imagine... qui a un chiffre d'affaires, qui ramène de la marge à l'entreprise, qui devient un relais de croissance pour eux.

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait bien résumé tout ça. Effectivement, c'est une super success story.

  • Speaker #0

    Donc, avant de passer à DigiLitics, tu nous expliques tout ce que tu fais. J'ai une petite question quand même pour comprendre ton évolution et puis pour l'expliquer sûrement à nos auditrices et auditeurs qui peuvent se retrouver en toi à un moment de leur carrière. Comment on passe de la directrice artistique Ah, l'UX stratégiste, on a aussi peu de temps, parce qu'en soi, c'est une formation, c'est de la compréhension d'enjeux, d'enjeux un peu plus élevés que ce qu'on peut avoir en direction artistique, le fait de prendre du recul, le fait de parler à des stakeholders un peu plus complexes, etc. Comment tu arrives à faire ce changement ? Parce que j'ai rarement vu une évolution comme celle-ci.

  • Speaker #1

    C'est une super question qui va m'amener à me poser moi-même la question. Je pense qu'il y a plusieurs éléments. Je pense que la première chose, c'est que quand même dans tous mes jobs, j'ai toujours eu la chance d'avoir des managers qui croyaient en moi et qui m'ont laissé de la liberté, qui m'ont laissé un terrain de jeu suffisant pour que je puisse faire des choses, explorer, tester et me rendre compte par moi-même de la direction que je voulais emprunter. Ça, c'est la première chose, je pense, qui a beaucoup participé à mon évolution et aussi au fait qu'elle a été rapide.

  • Speaker #0

    Je rajouterais, moi, juste... Ça aussi, c'est parce qu'on a des gens, moi, en tant que manager, je l'ai vécu, on peut laisser ça arriver parce qu'on a aussi une personne en face dont on sait qu'elle est capable de le faire.

  • Speaker #1

    Ensuite, le deuxième point, c'est que... Je menais aussi beaucoup de recherches par moi-même à côté de mes jobs, c'est-à-dire que je lisais beaucoup, je continuais à entretenir mon réseau autant que possible avec mes anciens d'école, mes anciens collègues, etc. Et je pense que ça a aussi beaucoup participé à ce que j'apprenne assez vite des choses théoriques, qu'assez vite concrètement j'avais l'espace pour appliquer au sein de mes jobs. Je pense qu'il y a aussi un truc un peu, peut-être un peu gangster aussi, qui était que sur chacun de mes projets...

  • Speaker #0

    Tu ne savais pas le faire ?

  • Speaker #1

    Quand j'avais envie de faire un pas de côté pour faire autre chose, j'essayais d'y aller pour voir.

  • Speaker #0

    Quand je disais que tu ne savais pas le faire, c'était en fait, tu allais sur des projets que tu n'avais jamais faits ou avant, et que tu allais découvrir sur le tas, et tu avais peut-être le stress de se dire qu'il va falloir que je sois au niveau. Mais en tout cas, tu te lançais, et ça me fait penser au profil de... Solène Saguez, qui est Head of Design chez Aviv Group et qui vient d'aller travailler chez Avandralway aussi. Solène, pareil, ça me fait penser à toi, c'est qu'elle allait toujours sur des missions où elle n'avait pas les compétences sur le papier pour le faire. Normalement, ce n'était pas écrit qu'elle l'avait déjà fait. Par contre, toutes ces missions, c'était une réussite et après, elle savait le faire. J'ai l'impression que toi, il y a un peu le même syndrome. Il s'est passé la même chose pour toi aussi.

  • Speaker #1

    C'est vrai, maintenant que tu le dis, c'était ça quand j'ai pris mon job du Wix chez Twim. Et ça l'était, je pense, encore plus quand j'ai pris mon job chez 5x5, puisque je me rappelle que ma première mission, c'était de la définition, de l'exploration et de la définition de cas d'usage d'API pour un grand groupe bancaire. Là, pour le coup, c'était jour et la nuit par rapport à ce que j'avais l'habitude de faire. Donc là, effectivement, comme tu le dis si bien, il faut prendre l'autoroute par les cornes. Mais c'est vrai qu'après, je savais faire.

  • Speaker #0

    Raconte-nous alors ensuite Digilitics, comment se passe ton arrivée chez eux et qu'est-ce que tu y fais aujourd'hui ? Et raconte-nous, puis ensuite on évoluera peut-être sur la partie projet.

  • Speaker #1

    Pour te résumer en quelques mots, donc Digilitics, c'est une agence digitale. On a trois expertises clés pour développer un business, le marketing, le produit et le design. Sans surprise, j'ai rejoint ce type d'entreprise. Et moi, ce qui m'a beaucoup intéressée en rejoignant... Digiletic, c'est son ADN entrepreneurial qui était assez fort et que j'ai cultivé tout au long de mes expériences avant ça. Digiletic, c'est à la fois un startup studio, mais aussi un cabinet de conseils. Et si je reviens quelques mots peut-être sur le startup studio, l'idée d'origine de mes fondateurs était assez simple. L'idée, c'était d'atturer les meilleurs talents en leur offrant du temps pour créer et tester de nouveaux concepts. Et si Product Market Fit, il y a, il va lancer un business. Ce Startup Studio, c'était un Startup Studio interne pour tester des nouvelles méthodes, des nouveaux concepts, des nouvelles technos. Donc si tu veux, il y a une centaine de concepts depuis la création de Digi pour les intimes qui ont été testés. Il y a quatre sociétés qui ont vu le jour. Il y en a une qui a été revendue, deux qui ont été fermées et une qui est toujours live. Ce Startup Studio, ça nous a aussi amené à travailler de plus en plus avec des startups, le foradien entrepreneurial de la boîte. On a commencé, si tu veux, en intervenant auprès de l'incubateur, et naturellement, des jeunes pousses sont venues nous voir. Aujourd'hui, à date, on a accompagné une trentaine de startups pour les aider à lancer leur business, notamment en identifiant mieux leurs cibles, en tenant mieux leurs produits, etc. Donc ça, pour moi, c'était hyper intéressant. J'avais vu le côté grand groupe, c'est hyper intéressant de mettre le nez dans le côté startup. Mais fort de toutes ces expériences, si tu veux, on a, via notre activité conseil, Il y a quand même pas mal de grands groupes qui nous connaissent via nos missions de design, de marketing et de produits, qui viennent nous voir aussi pour lancer de nouveaux business. Donc là, tu te doutes de ce que je vais te dire, mais face à ce constat, moi, j'ai saisi cette perche qui était assez énorme pour créer chez Digi une offre de corporate venture studio spécifique pour les grands groupes pour continuer à faire ce que j'aimais faire chez 5x5, c'est-à-dire tout simplement gratter, trouver des opportunités, construire des nouveaux services dans une équipe pluridisciplinaire. Si je résume aujourd'hui, c'est vraiment ça qui m'amuse au quotidien.

  • Speaker #0

    C'est parti du côté startup et au final, il y a eu du sens de refaire ce que tu faisais chez 5x5. Soit toi la patronne du sujet et que tu gères ça. Et donc là, dans ton équipe, tu as des designers. Comment elle est composée ton équipe aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    L'équipe design chez Delete6, nous on est 11 talents et on est deux Head of Design and Research. pour chapeauter cette équipe. Moi, je suis bien rattachée à l'équipe design dans notre orga. Et on est composé, si tu veux, de profils avec des couleurs. différentes. Ça qui fait la force de nos talents. On a des profils très strat, à l'hybridation du produit, un peu comme le mien. On a des profils très orientés research, on a des profils UX orientés vers la conception. On a des profils UI qui sont très pointus, même experts design system. On a aussi des profils que j'appellerais des product builders, c'est-à-dire des personnes qui savent donner vie à leur maquette en no-code via Webflow notamment. Dans mon équipe, j'ai ce type de profil-là que je manage au quotidien avec mon bino. L'offre de Corporate Venture Studio, elle est transverse aux trois équipes de chez GTX. Donc effectivement, le design, le produit et le marketing for growth sont indispensables à cette démarche.

  • Speaker #0

    Oui, et puis j'imagine que quand vous vendez un projet sur la partie Corporate Venture, ça a du sens que la partie marketing for growth vienne vous aider dans un second temps. en même temps que la partie design. Ouais, que la partie design soit la production des outils. Donc en fait, c'est une offre qui est un petit peu plus complète peut-être que 5x5 où c'était juste la partie amont. Quand je dis juste, c'est pas méchant, mais c'était en tout cas plus focalisé sur cette partie-là. Et là, vous, vous allez un petit peu plus loin dans la capacité à accompagner un client.

  • Speaker #1

    La différence, je pense que ce n'est pas vraiment à ce niveau-là, parce que chez Five by Five, on avait la capacité à aller... Aucun souci. On avait la capacité à adresser vraiment l'amont, la conception, le lancement. On avait la capacité d'aller vraiment de l'amont, très amont, strat, jusqu'à la conception, le lancement et l'aval. En revanche, on était une plus petite équipe, et notamment la partie grosses marketing n'était pas internalisée chez nous. Là, chez Digitix, on est... quarantaine de personnes, avec les trois teams qui sont internalisés chez nous. On a tous le même ADN, les mêmes valeurs, on travaille tous en point de vue méthodologique de la même manière. Ce qui fait que pour moi, il y a effectivement tout le sens de le remonter chez Digitix presque 4-5 ans plus tard était évident aussi parce que ce point de la détection d'assets que j'avais un peu exploré avec le Nature Studio Phare dont je te parlais chez PSA. J'avais envie de continuer à travailler de cette manière-là. Et je me disais qu'à un point de vue méthode, il y a d'autres choses à faire chez DigiLytics.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous raconter quelle est la méthodologie que vous utilisez et comment justement vous trouvez tous ces assets et la façon de travailler de DigiLytics lorsque vous arrivez sur un projet ?

  • Speaker #1

    Carrément, pour monter cette offre-là, on s'est appliqué sur nous-mêmes nos propres méthodes. c'est-à-dire qu'on l'a testé pendant un certain temps auprès de personnes de notre réseau et je pense qu'aujourd'hui on est arrivé à une méthodologie qui est solide, en tout cas stable et qui répond un peu à ce qu'on entend souvent dans les grandes entreprises qui ont une volonté d'entreprendre depuis l'intérieur, de construire, tester, lancer des nouveaux business qui généreront suffisamment de valeur pour se démarquer de leurs concurrents, mais aussi fidéliser leur clientèle, mais aussi pour que les clients soient prêts à les payer. Moi l'enjeu, si tu veux, c'est que... J'entends souvent, et quand même assez simple, c'est lancer en interne des produits ou des services qui généreront des nouveaux revenus. Mais la question qui génère souvent un casse-tête à ces personnes-là, c'est la suivante en fait. Comment je peux dérisquer et accélérer la construction, le test et le lancement de nouveaux business monétisés ? Et c'est ça la difficulté en fait, c'est vraiment de savoir par où commencer. Et c'est là où en fait la réponse qu'on apporte, elle tient en une phrase et aussi assez rassurante. En fait, commencez avec ce que vous avez déjà. C'est ça toute la différence qu'il y a entre un grand groupe et une startup, on l'a vu ensemble, c'est les assets qui sont déjà là. Je peux peut-être te donner trois exemples pour que ce soit assez clair.

  • Speaker #0

    Parce que j'imagine que si vous arrivez avec une seule phrase et que vous repartez, ils ne vont peut-être pas être très contents.

  • Speaker #1

    Ah non, la première phrase, elle prend cinq minutes, effectivement, et on ne dit pas grand-chose quand on a dit ça. Je peux te donner effectivement plusieurs exemples. Le premier, c'est BIC. Donc BIC. Tout le monde connaît les stylos Bic. Ils ont lancé en 1975 le premier rasoir jetable qui était composé d'un manche en plastique et d'une lame. Pour lancer ce nouveau produit, ils ont utilisé la matière première, la main d'œuvre et les chaînes de production qu'ils avaient déjà pour fabriquer les stylos. Ils ont simplement eu à rajouter une lame dans tout ça. Le deuxième, c'est celui dont j'ai déjà parlé. Effectivement, PSA disposait d'une flotte de véhicules d'occasion qui dormaient dans des parkings à Poissy. Ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ça n'en rapportait pas. Le groupe a créé un abonnement à la voiture sans engagement de durée pour une cible qui était peu adressée par le groupe. Et le dernier, c'est Alan. Tout le monde connaît Alan pour sa couverture santé tout en un. Ils ont lancé en 2021 Alan Mind. qui est un super service qui était dédié au bien-être mental des professionnels. Pour lancer ce service, ils ont capitalisé sur leurs données, leur base de clients et les professionnels de santé qui étaient déjà impliqués sur Alan. En fait, c'est sur cette conviction que repose le Venture Studio. C'est qu'il est possible d'utiliser ces assets qui sont déjà dans la maison, comme socle d'innovation, avec la bonne méthode, pour construire pas à pas des nouveaux business et générer de nouvelles sources de revenus.

  • Speaker #0

    Souvent, on fait le focus sur... La data qu'on a et qui nous paraît intéressante, qu'on utilise de façon annexe pour plein d'autres sujets, et qui au final, qu'on pourrait utiliser de façon première pour créer du business, un peu à l'image d'Alan, où leur base de données de soignants était tirée là pour la pertinence de l'application de base, sauf qu'elle n'était pas là pour créer nécessairement... un vivier de croissance. Et là, justement, c'est le fait de le tourner comme ça et de trouver, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait apporter à ces gens aussi de notre côté.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu illustres, effectivement, c'est exactement ça. En gros, les assets sont là. Vous ne les voyez peut-être plus parce qu'à force de les voir, vous ne les voyez plus. C'est normal, mais pourtant, ils ont quand même beaucoup de valeur. En fait, c'est là le point de départ de la méthode. C'est un temps de vision qu'on anime avec deux ateliers d'intelligence collective. à l'aide d'un jeu de cartes qu'on crée sur mesure. C'est-à-dire que toute entreprise avec qui j'entame des discussions, on fait ensemble un questionnaire de prédétection d'assets pour bien comprendre l'historique de l'entreprise, comment elle est organisée, les projets qui ont peut-être commencé à avoir le jour et qui finalement n'ont pas abouti. Et ça, ça nous amène à une liste, si je puis dire, d'assets prédétectés. Et à partir de là, nous, on crée un jeu de cartes. qui nous sert ensuite pendant un atelier d'intelligence collective dédié à la détection d'assets. Pour ça, on fait 3-4 groupes, on a un animateur par table, et chaque table a sa question. Il peut y avoir par exemple une table qui aurait une question, nous sommes très forts là-dessus aujourd'hui. Et donc là, l'animateur abat les cartes au fur et à mesure, et en fait l'équipe est invitée à les classer du plus fort au moins fort. à ses yeux pour le groupe. On a une autre table qui est si un concurrent arrive sur le marché, il va mettre plus de 12 mois à arriver à notre niveau. Pourquoi ? Et la troisième question, c'est on en a beaucoup, pourtant, il nous apporte peu de valeur, que ce soit en monétisation, en visibilité, etc.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que vous repérez ceux qui sont en bas de la colonne.

  • Speaker #1

    Effectivement. l'atelier, en fait, les groupes ont 30 minutes pour travailler sur leurs questions, et ensuite, on switch de table, c'est-à-dire que tous les groupes passent sur toutes les questions et reprennent le travail de l'équipe précédente, ce qui fait qu'il y a toujours c'est là que c'est intéressant des débats qui émergent sur le classement des assets, et sur les assets qui sont jugés les plus forts ou ceux qui sont jugés les moins forts, mais sur lesquels on se dit « Ok, il y a quelque chose » . Là, on les précise au maximum pour ensuite les prioriser et avoir un socle d'assets réduits sur lequel on sent qu'on peut capitaliser.

  • Speaker #0

    Ça n'apporte pas des biais le fait que justement, on reprenne le travail de l'autre qui est sur la table quand ça tourne ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est tout le travail de l'animateur. Et aussi des profils qu'on choisit pour ce type d'atelier. Idéalement, les profils sont très variés. pour justement pouvoir challenger la vision des équipes précédentes sans biais.

  • Speaker #0

    Oui, et j'imagine aussi que dans la construction des équipes, vous essayez d'avoir justement des équipes très mixtes versus peut-être une équipe market, une équipe commerce, une équipe customer care, je sais que design, IT, etc. C'est vraiment très mélangé.

  • Speaker #1

    C'est très mélangé, justement, pour qu'on ait un peu, que chacun puisse apporter la vision qu'il a depuis sa fenêtre et qu'à fond, on arrive à un socle d'assets qui soit réaliste, en fait.

  • Speaker #0

    Et dans les profils, est-ce qu'on est sur des profils un peu décideurs ou on est plutôt sur des gens qui sont dans des équipes et qui sont plutôt producteurs ? Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire dans ma question. Elle est là, c'est de se dire... Dans le biais des équipes, il y a aussi un peu... la partie managériale ? Tiens, je fais cet atelier avec mon responsable, je fais cet atelier avec le N plus 2, avec le N plus 3. Est-ce que je peux vraiment m'exprimer ? Et est-ce que, j'allais dire, ce n'est pas plutôt un atelier pour décideurs que plutôt un atelier mixte ? Moi, j'ai ma vision, mais j'imagine... Je voudrais avoir la tienne.

  • Speaker #1

    C'est effectivement plutôt... Un atelier qu'on mène avec des décideurs, mais on inclut très régulièrement, le plus souvent possible, des personnes du terrain, par exemple des directions régionales qui ont une vue extrêmement précise sur ce qui se passe sur le terrain.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est un aspect qu'il faut au maximum mettre en avant parce que parfois, les ateliers des directeurs, parfois, j'allais dire, ils sont... peut-être un petit peu trop loin de la réalité du terrain. Et à la fois, ils l'ont peut-être connu, sinon, ou il y a quelques années, etc. Et je trouve que ça, c'est important que justement, tout le monde soit représenté, que comme ça, tout le monde puisse aussi s'approprier le sujet et être engagé. Et donc ça, c'est un atelier qui dure une demi-journée, j'imagine, entre le moment si chaque ché. Et ensuite, vous prenez toutes ces informations-là, vous commencez déjà à dépiler... les informations qui ressortent, vous imaginez déjà un petit peu les assets dormants et les assets qui sont sous-utilisés. Il se passe déjà un premier défrichage de « tiens, qu'est-ce qu'on va peut-être pouvoir en faire ? » « Est-ce que vous avez des idées ? » Ou est-ce que c'est plutôt dans un second temps ? Et justement, durant le delta entre ces deux ateliers, vous vous réfléchissez à ce qui peut se passer, vous faites du benchmark, vous avez une analyse.

  • Speaker #1

    C'est l'option numéro 2 que tu as citée. À la fin de cet atelier, on arrive avec une grande liste priorisée d'assets qui sont aussi très détaillées.

  • Speaker #0

    Je te coupe, pardon. Prioriser, ça veut dire quoi ? Quand on dit prioriser, ça veut dire que déjà, on s'est dit que c'est sur cet asset-là qu'il faut vraiment qu'on trouve un business ?

  • Speaker #1

    Quand je dis prioriser, c'est qu'effectivement, les participants de l'atelier sont alignés sur l'asset le plus fort et les assets les moins forts. Il y a eu un vote qui a eu lieu à la fin de l'atelier. Quand je dis que les assets sont priorisés, c'est que ce sont les assets sélectionnés par l'équipe. L'équipe est alignée sur ce set d'assets. On sort de l'atelier et on a une liste d'assets détaillés et priorisés. Nous, à partir de là, on va un peu les modéliser, tout simplement, venir un peu faire converger tout ce qu'on a appris pendant les ateliers. Et dans l'équipe, ce qu'on fait, ça c'est de notre côté. On se fait presque un atelier de notre côté pour trouver un peu des cas d'usage qui peuvent venir utiliser ces assets-là. Donc là, tu vois, tu commences à voir qu'on a les assets et on arrive à des cas d'usage. Ensuite, il y a un deuxième atelier qui est vraiment l'idéation sur la base des cas d'usage. Mais entre les deux, on fait une séance avec la core team pour présenter les assets détaillés retenus et aussi les cas d'usage parce que c'est sur cette base-là que le second atelier d'idéation aura lieu en fait.

  • Speaker #0

    Quand vous défrichez justement entre les deux ateliers, j'imagine qu'il y a une réflexion aussi de se dire « Ok, ça a été priorisé de telle façon, mais il y a aussi le volume de données qu'on peut avoir. Il y a aussi, je pense, d'autres critères qui vous font vous orienter aussi vers « Tiens, je pense que cet asset-là, ils sont intéressants d'aller plus loin parce qu'il y a aussi ça et ça en plus. »

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est des éléments qu'on... On cherche aussi pendant cette phase un peu entre les deux ateliers. Je donne un exemple, parfois chez nos clients, quand je mène cet atelier-là, les services digitaux qui ont été construits in-house à l'intérieur des grandes entreprises sont un asset. Mais effectivement, c'est plus facile de les prioriser si on a, par exemple, un volume d'utilisation, un volume de téléchargement, un nombre d'utilisateurs, etc. Ça, c'est un exemple qui me permet de ne pas de classer et de prioriser.

  • Speaker #0

    Et donc, après arrive... l'atelier d'idéation que vous avez préparé, avec lequel vous arrivez justement, peut-être avec un top 3 des assets sur lesquels on peut réfléchir, et proposer déjà des cas d'usage où vraiment vous ne le faites pas et vous vous attendez de voir comment ça réagit pour ne pas biaiser non plus trop la discussion.

  • Speaker #1

    Sur le nombre d'assets retenus... On n'impose pas un nombre, tu vois, ça peut y en avoir 3, 5, 8, 10 maximum. On ne ferme pas à ce niveau-là. Justement, pendant le temps entre les deux ateliers où on a cherché des cas d'usage, on se revoit avec la core team, ce que j'expliquais juste avant, pour checker les assets compilés et aussi checker les cas d'usage, s'assurer qu'ils sont bien formulés, qu'ils ne sont pas suffisamment fermés, pas suffisamment ouverts, pour que ensuite la team puisse réfléchir en idéation. En fait, on arrive à l'atelier d'idéation. Ça, c'est un petit peu déjà... peut déjà tamponner par la team des participants. On rappelle, bien sûr, il y a toujours des échanges, parce que c'est obligé dans ce type de démarche, mais les participants n'arrivent pas à l'atelier en découvrant les assets et en découvrant le cas d'usage. Ça, ça ne marche pas, parce que sinon, on loupe le premier match du jeu de calier et on tombe dedans.

  • Speaker #0

    Et donc là, comment se passe l'atelier ? Qu'est-ce que c'est comme atelier d'idéation ?

  • Speaker #1

    C'est un peu le même principe que le premier, c'est-à-dire qu'on crée... Plusieurs tables, cet atelier-là, on l'a appelé le Bell Jack Services. On a plusieurs tables de Bell Jack, 3 à 4 tables. Ce qu'on fait, c'est que chaque table a son cas d'usage à traiter. Chaque équipe commence par prendre connaissance du cas d'usage qui lui a été attribué. Ensuite, en tant que facilitateur, on abat sur la table successivement des cartes. On a encore créé un jeu de cartes sur mesure, selon le sujet qu'on traite. Et donc, on abat, par exemple, la carte Persona. En se disant, on a plusieurs cartes Persona qu'on abat, on se dit, ce qui a de l'usage là, qui est le early adopter ? Qui va s'en servir en premier ? Là, la team a plusieurs cartes devant, donc ils choisissent, priorisent, ils retiennent des cartes, ils en jettent d'autres. Après, nous, on continue. OK, c'est ce Persona-là qui va l'utiliser, mais du coup, il va l'obtenir comment ? Le business model, c'est quoi ? Est-ce qu'il va avoir besoin de payer un abonnement ? mensuel pour avoir accès à ce service, ou alors ça va être une facturation en une seule fois, ou alors il va vous payer au succès, etc. Ensuite, on abat d'autres cartes comme ça, successivement. Sur quoi est-ce que je dois avoir de l'impact ? Est-ce que c'est sur ma logistique ? Est-ce que c'est sur mon orgue interne ? Est-ce que c'est sur des objectifs RSE, environnement, société, etc. ? La distribution aussi, c'est une partie de notre jeu de cartes. Comment est-ce qu'il va obtenir le service ? Est-ce que c'est... via une app, via un site, toute autre chose. En fait, au fur et à mesure, ça génère beaucoup d'idées. En fait, dans les équipes, nous, en tant qu'animateurs, on s'est surpréparés en amont. On a un peu fait l'atelier de notre côté en avant.

  • Speaker #0

    À la limite, vous avez fait un atelier à blanc.

  • Speaker #1

    C'est ça, entre nous. Parce que les cartes, on les abat dans un certain ordre pour pouvoir générer un maximum d'idées. Et au fur et à mesure de la séance, parmi les participants, il y a... plein d'idées qui émergent. Nous, on les note toutes sur des post-its, sur des papiers. Et à la fin de cette séquence un petit peu de divergence et d'idéation, on met un peu le film en pause et on se dit, OK, là, on a plein d'idées qui ont émergé et on va regarder ensemble, on va toutes se les repasser une à une. On va essayer de voir, celle-ci, est-ce qu'on y croit ou non par rapport aux assets de départ ? Qu'est-ce qu'on en pense par rapport à la stratégie de la boîte ? Et il y a un moment comme ça où la team est en train de se dire, OK, prend un peu de hauteur, se repasse ses idées, les détaille si besoin, ou alors en supprime certaines si nécessaire. On termine l'atelier par une séance de pitch où chaque team pitch les idées qu'elle a retenues aux autres équipes. Et on termine par une séquence de voting, un vote avec des jetons de blackjack qu'on donne aux équipes pour que chacun, chacune puisse voter sur les idées qui sont les plus convaincantes. par rapport à des critères bien précis que nous, on a définis en amont au cours du projet.

  • Speaker #0

    En fait, on va plutôt définir un service et un business, plutôt que de créer des maquettes, créer des choses comme ça. On n'est pas du tout dans cette réflexion-là, on est plutôt dans quel service, quel business on va pouvoir créer.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et en fait, à la fin de ce moment-là, On a une opportunité qui est quand même formulée, il y a du benchmark qui a été fait, il y a une proposition de valeur qui est un petit peu posée, etc. Ensuite, on retombe sur nos pattes, on reprend le design thinking après à ce moment-là, c'est-à-dire qu'ensuite, après c'est classique, c'est-à-dire qu'on part en phase de recherche quantique à libre pour essayer de voir cette idée qu'on a trouvée avec les assets, est-ce que ça peut répondre à un problème sur le terrain, etc. Ensuite, on passe en conception. etc. On retombe sur nos pattes, c'est le design thinking classique, un classique. C'est le design thinking, après ce temps 1, qui est un temps un peu de strat et de détection d'assets.

  • Speaker #0

    Ça prend un peu que j'entends parler de ce type d'atelier, et qu'en plus, en soi, vous avez créé, vous, avec DigiDX, qui permet de sortir toutes ces informations-là et de pousser tout le monde à engager un nouveau projet de business. Et donc, ça, vous l'avez mis en place avec... Plusieurs clients, tu me disais, on ne peut pas en parler aujourd'hui, mais toi, de ton côté, quels sont les retours ? Est-ce qu'il y a des sujets que ça va créer du business, que ça a bien pris dans les boîtes et que ça a été repris peut-être par les C-levels et que ça pousse ? Raconte-nous un petit peu le retour d'expérience après.

  • Speaker #1

    Effectivement, on a travaillé comme ça plusieurs fois cette année. On a eu la chance d'avoir la confiance. certains clients. Sur cette démarche, on a pu affiner la méthode en co-construction avec nos premiers clients, sur le design de nos ateliers notamment. Et ce qui plaît toujours beaucoup, en fait, c'est notre jeu de cartes qu'on crée sur mesure. Le côté un peu expérientiel de l'atelier avec ce jeu de cartes, ce côté très gamifié, en fait, pour adresser des sujets très stratégiques. Donc ça, c'est un des retours. qu'on a souvent. Le deuxième aussi, c'est que toute la démarche dont je t'ai parlé, elle est entrecoupée de moments qu'on appelle des gonogos pivots. C'est-à-dire que c'est des moments où on met le film en pause et où du coup, le codire a le temps de se réunir pour passer en revue les idées, les évaluer, etc. Et ça, du coup, c'est assez rassurant souvent pour les personnes qu'on a en face de nous de se dire, OK, on commence vraiment petit. On a le droit de voir grand, mais on commence petit et de manière très segmentée pour avancer vers la direction qu'on souhaite emprunter.

  • Speaker #0

    Et ça, vous participez à ces GoNoGo produits ? C'est vous qui les animez, ces GoNoGo produits ?

  • Speaker #1

    Ça dépend, en fait, à quel niveau on entre chez nos clients. On peut, comme parfois selon les orgas, on... Non, ça dépend, en fait. C'est variable.

  • Speaker #0

    Bon, bah, super. Peut-être que l'asset de votre jeu de cartes, il va falloir le... le monétiser aussi, le partager.

  • Speaker #1

    Effectivement, il ne faudrait pas que ça devienne un asset sous-exploité.

  • Speaker #0

    Il va falloir que tu écrives un livre sur toute votre technique, etc. C'est bien, mais franchement, c'est hyper intéressant. J'imagine que c'est une façon de faire que d'autres personnes ont déjà vue, etc. Mais c'est vrai que je trouve que moi, venant du digital, et vraiment pas du tout dans ces phases amonts de création de business, je trouve ça hyper intéressant. Hyper intéressant, cette façon de faire.

  • Speaker #1

    Et merci pour l'idée du livre blanc. J'y penserai cette année.

  • Speaker #0

    Non, mais même pas le livre blanc. Tu fais un livre que tu vends en librairie.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Effectivement, je note.

  • Speaker #0

    Ouais, genre le founder... Le founder design. Je t'ai même trouvé le nom du...

  • Speaker #1

    Tu m'as trouvé le nom.

  • Speaker #0

    Je veux ma part, alors. On n'est pas commercial pour rien. Écoute, merci beaucoup pour ce... Pour cette explication, c'est hyper clair et je pense que ça va vraiment inspirer plein de gens. Et puis surtout, pour ceux qui nous écoutent et qui ont cette réflexion-là, n'hésitez pas à aller vers Cindy, de t'envoyer un message sur LinkedIn pour qu'ils puissent comprendre, peut-être aller un peu plus loin dans l'accompagnement des Gilitics et puis passer avec Cindy pour ces sujets-là. Je voulais un peu terminer notre échange sur la partie recommandation, mais juste avant, peut-être que tu puisses nous expliquer ce que tu fais avec ton accompagnement en tant que formatrice et ce que tu fais avec les écoles et les étudiants. C'est aussi une autre partie, une autre facette de toi et de ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu fais et comment tu accompagnes les étudiants ? sur la partie design et sur ta spécialité.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'anime aussi, avec un ancien collègue de chez Five by Five, qui s'appelle Harold Pelesco, un cours d'innovation au CELSA à la Sorbonne. C'est un cours qu'on dispense sur le deuxième semestre de leur cursus. L'objectif du cours, en fait, il est assez simple. Ce ne sont pas des designers, ce sont des communicants avec une forte appétence pour les médias. Et l'objectif, c'est qu'ils puissent s'ouvrir. aux composantes un peu expérience client et business d'un produit digital, parce que dans leur carrière, ils sont forcément amenés à croiser ces notions-là. L'objectif, c'est aussi de connaître les principales méthodes liées à la construction au test et au lancement d'un nouveau produit, qui puissent avoir une vue très claire sur les différentes étapes, et aussi qui puissent comprendre les modalités de la communication et de la promotion d'un produit digital sur le marché. Ceci étant dit, on commence le semestre par présenter le cours, bien sûr. Les étudiants créent des groupes et choisissent une problématique qu'ils souhaitent explorer pour leur projet du semestre. Ensuite, ils appliquent les grandes étapes du design thinking tout au long du semestre. C'est-à-dire qu'ils posent une première version de leur value prop Canva, par exemple. Ils font des recherches, ils font du bench sur leur sujet. Ensuite, ils posent leurs hypothèses. Ils définissent les profils à aller interviewer sur le terrain pour enquêter sur les bons problèmes, pour rencontrer leurs cibles. Ensuite, ils réédigent leur guide, ils passent en user research. Et après, ils reviennent, ils synthétisent leurs apprentissages. Ils revoient leur value prop Canva pour construire une solution qui répond vraiment bien aux problèmes identifiés. Ensuite, ils définissent les grandes fonctionnalités de leurs produits, ils posent les macro-parcours. Et enfin, ils réalisent un prototype sur Figma. Et à la fin, l'examen de fin de semestre, c'est le pitch de leurs produits. Devant le jury, on se fait passer pour des investisseurs. On leur dit, vous avez 10 minutes pour tirer votre produit et nous convaincre d'investir dans votre solution. Les cours, c'est 3-4 heures de cours toutes les 2-3 semaines. On divise le temps en deux. Première partie de théorie sur le sujet du cours. Et la deuxième partie où ils travaillent en groupe. Et où nous, en tant que profs, on passe dans les groupes. On devient plutôt facilitateur pour les aider à avancer sur leur sujet. Par exemple, sur le cours de User Research, ils ont une heure et demie sur... la user research pour découvrir ce que c'est, pourquoi faire, les différentes méthodes, comment on trouve ses interviews et comment on réédite son protocole. Et pendant l'heure et demie qui suit, ils le font. C'est comme ça pour chaque étape, en fait.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une excellente nouvelle, franchement, que tu fasses ça et que surtout que tu interviennes auprès d'autres types d'étudiants que uniquement des gens qui feraient du design. Parce que je pense qu'un des grands problèmes de notre métier aujourd'hui, c'est que... Aujourd'hui, toutes les générations n'ont pas eu cette chance de découvrir le design. Moi, je l'ai découvert il y a trois ans. Je me suis dit que c'était la solution à tous nos problèmes. Je ne l'ai jamais su. Il n'y a pas longtemps, j'ai rencontré des jeunes qui sortaient d'écoles de commerce assez renommées. Ils me disaient qu'ils avaient eu des cours en… de design thinking et c'est super parce que plus tout le monde connaîtra le design, plus le métier va se développer et surtout les personnes vont comprendre l'importance d'un designer et l'impact d'un designer et ce sont potentiellement des gens qui seront demain à des postes de décision et vont comprendre l'importance versus... Aujourd'hui, ce qu'on peut avoir dans certaines entreprises, certaines générations qui n'ont pas encore fait ce... qui n'ont pas eu cette ouverture d'esprit-là à un moment, ou qui ne l'ont pas encore et qui vont l'avoir, qui sont en train de l'avoir. Donc c'est une vraie chance et merci de faire ça. Et je trouve ça incroyable aussi pour la partie création d'entreprise, moi qui l'ai vécu aussi. C'est clair que la méthodologie du design thinking, c'est une méthodologie parfaite pour créer une entreprise, créer un produit. Ensuite, il y a la partie commerciale, financière, etc., qui est encore un autre sujet. Et clairement, c'est la méthode idéale pour ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi, ça m'apporte aussi beaucoup, puisque ça me permet de lever le nez un petit peu de mon quotidien et aussi d'expliquer à mes étudiants des choses que je fais moi de manière... hyper naturel parce que ça fait longtemps que je suis dans le métier expliquer à des personnes qui connaissent pas du tout autant et j'aime beaucoup entendre les questions qu'ils me posent en cours et surtout mon moment préféré effectivement c'est le moment du jury final quand on les voit pitcher leurs produits, avec mon binôme on les a suivis tout au long de l'année et on voit qu'au début on est vraiment à zéro et le moment du pitch on a toujours des pitches d'excellente qualité, avec des projets qui mériteraient d'être continués après notre cours. C'est gratifiant et moi, ça m'apprend aussi beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, on espère qu'un jour, il y a un projet qui aille plus loin et que ce soit la prochaine licorne française. Ce serait beau.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, mes étudiants, si vous entendez ça.

  • Speaker #0

    On compte sur vous, on croit en vous. Vous allez le faire. Oui,

  • Speaker #1

    on y croit, on y va. Allez.

  • Speaker #0

    Super, Cindy. On arrive sur la fin de l'échange. Quelques questions sur tes recommandations. Est-ce que tu as un livre à nous recommander, à recommander aux... Est-ce que tu as un livre à recommander aux auditrices et auditeurs du podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas un livre à recommander. J'ai une newsletter. recommandé aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Ça rentre.

  • Speaker #1

    Ça rentre, ouf ! Pour mieux t'expliquer, nous, on a une problématique dans notre équipe design chez Digitix mais que beaucoup d'équipes design doivent aussi rencontrer. C'est celle de la ritualisation et le partage de notre veille. Et on a vraiment rencontré cette problématique-là. On a beaucoup réfléchi dans la team à comment créer un système partagé pour faire notre veille sur le design mais aussi partager ça. tout Digiletics pour que tout le monde puisse avoir une veille partagée, de qualité, et où tout le monde apprend aussi des autres. Donc on a mis en place un système qui était au départ dans un grand Excel, et ensuite on partageait des choses dans une channel Slack de manière assez régulière. En fait, on s'est rendu compte que les startups avec qui on travaillait, mais aussi nos grands groupes, on a aussi cette problématique-là. Donc on a décidé de partager notre veille dans une newsletter. qui s'appelle UX Curation. Donc en fait, simplement, on a ouvert notre veille, qui était peut-être un asset sous-exploité, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Ah si, je pense, c'est bien, c'est une excellente idée.

  • Speaker #1

    Donc voilà, un mardi sur deux, nos inscrits reçoivent dans leur boîte mail des condensés sur l'actualité de design, des recommandations sur les nouveaux outils, des blagues de designers que nous, on se partage, et plein de ressources. Et nous, ça nous a apporté plusieurs choses. La première, c'est que déjà, ça nous a... permis d'encore plus structurer notre veille. Parce que comme on a cette newsletter, on est engagés à faire de la veille. Donc ça nous a permis de structurer notre veille, mais aussi de l'ouvrir à d'autres designers qui partagent cette problématique-là et aussi de créer des échanges avec des communautés de designers sur des sujets très pointus, par exemple des nouvelles fonctionnalités Figma, etc. On a une communauté comme ça, très pointue, d'entraide qui s'est créée. Moi, à titre personnel, je n'ai pas été dans l'accortime de ce projet-là chez nous. Je l'utilise quand même très souvent pour me tenir au courant sur divers sujets, allant de la strat jusqu'au design system, monocode, etc., de ce qui se fait dans notre milieu.

  • Speaker #0

    Et justement, ma seconde question, c'était, est-ce que tu as un site sur lequel tu fais de la veille ? Bon. Tu as répondu au final à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Non, mais tu peux quand même me la poser. J'ai quand même une réponse.

  • Speaker #0

    D'accord. Et en plus de cette newsletter que tu nous recommandes, est-ce que tu as un site que tu apprécies, que tu suis pour ta veille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Moi, je suis très souvent, même quotidiennement, ce qui se passe sur Product Hunt pour voir un petit peu les nouveaux produits, les nouveaux services. qui sortent, ceux qui reçoivent le plus de votes. Et aussi, ce que je trouve passionnant avec ce site-là, c'est qu'il y a une vraie communauté qui est derrière. Et aussi, tout secteur sont représentés. Et on peut voir aussi des projets à différents stades de leur vie. Et donc, effectivement, c'est une ressource que je consomme très régulièrement.

  • Speaker #0

    Et puis toi, ça doit avoir énormément de sens pour t'inspirer, pour aider les nouveaux business, pour dire, tiens... Chez l'équivalent du Veolia français, du Veolia turc, du Veolia américain ou australien, il s'est passé ça. Pourquoi pas le faire chez Veolia France ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est une source de veille qui en plus s'en fond et comme tu le soulignes, hyper justement, internationale.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un film et un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré, c'est Charlie la chocolaterie de Tim Burton. qui en plus, j'ai été très fan de ce livre étant plus jeune et étant très fan de l'univers de Tim Burton. Je trouve que c'était quand il est sorti, la première fois que je voyais un film avec un univers aussi fort, aussi beau aussi visuellement, et à chaque réplique d'une grande finesse,

  • Speaker #0

    ce film-là. Ils étaient faits pour se rencontrer. Est-ce que tu as un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Eh bien, l'album que je pourrais... te recommander Paul ce serait la bande son des Game of Thrones que j'utilise tous les jours pour travailler. Ça me donne l'impression de faire des choses épiques. Et comme il n'y a pas de chant, il n'y a pas de voix, ça permet d'être très concentré, d'être dans un univers vraiment d'aventure où des choses incroyables se passent. Je te recommande cet album si tu cherches de la musique pour travailler.

  • Speaker #0

    Quand tu travailles, t'as l'impression d'être dans une bataille entre Targaryen et autres méchants. et ou dans un paysage bucolique du Game of Thrones. Ok, très bien. Bonne idée.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ce côté très aventureux et ça rejoint un peu nos sujets. Si on parle d'exploration au sens large, ce côté un peu combatif qu'on doit tous et toutes avoir au quotidien, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Écoute Cindy, c'était un vrai plaisir. Très belle découverte de ton travail, de ce que tu apportes à tes clients et puis de nouvelles façons de travailler. Merci beaucoup d'avoir... partagé ça. Et puis, on te souhaite le meilleur pour toi et pour Digitix. Et continue de se suivre sur les réseaux et puis en physique.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci à toi, Paul, pour cette interview qui m'a aussi, moi, permis de me poser un certain nombre de questions que je ne m'étais peut-être pas posées jusqu'ici. Et merci à nos auditeurs et nos auditrices d'avoir écouté jusque-là.

  • Speaker #0

    Super. Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt, salut.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté le podcast Head of Design. Si tu souhaites faire partie ou faire appel à Design Club, tu peux nous retrouver sur designclub.fr et m'ajouter sur LinkedIn. Je serai ravi de débriefer avec toi. Enfin, tu peux nous supporter en donnant ton avis 5 étoiles et en t'abonnant pour suivre nos prochains épisodes sur ta plateforme d'écoute préférée. Le club ferme ses portes. J'espère que vous avez apprécié. A bientôt.

Description

Aujourd'hui, je reçois, Cindy RENARD, Manager Product Design & Innovation chez Digilityx


Ensemble on va répondre à la question suivante : Comment détecter les assets sous-exploités d’une entreprise et les transformer en opportunités stratégiques ?

Dans cet épisode, Cindy nous partage son parcours inspirant, son passage du design à la stratégie et les méthodes innovantes qu’elle utilise pour accompagner les entreprises vers de nouvelles sources de croissance. Vous découvrirez comment identifier et monétiser des ressources existantes, pourquoi le Design Thinking est un levier puissant d’innovation et comment un simple jeu de cartes peut révolutionner la réflexion stratégique d’un grand groupe.


Vous avez laissé votre manteau au vestiaire… Bienvenue dans le club !


🧠 Retrouvez-nous sur Designclub.global et connectez-vous avec nous sur LinkedIn :


@ https://www.linkedin.com/in/cindyrenard-uxdesign/

@ https://www.linkedin.com/in/paulmenant/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Paul Menand, cofondateur de Design Club, un collectif international 100% design et research. Grâce à la force du nombre, on accélère les projets de nos clients et la carrière de nos membres dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'animer le podcast Head of Design, un podcast qui met en lumière ces personnalités inspirantes qui définissent les tendances du design. Vous découvrirez leur parcours, savoir-faire, et les convictions qui les animent, tout en partageant leurs bonnes pratiques et recommandations. Allez, c'est parti ! Vous avez laissé votre manteau au vestiaire ? Bienvenue dans le club ! Aujourd'hui, nous recevons Cindy Renard, Head of UX Design et Venture Building chez Digilytics. Tu es la nouvelle invitée de ce podcast et je te remercie chaleureusement d'avoir répondu positivement à mon invitation. Cindy, bonjour.

  • Speaker #1

    Hello Paul.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un vrai plaisir de t'avoir ici dans le podcast.

  • Speaker #1

    Plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Pour être franc, au tout début, je me suis dit, j'ai déjà eu des sociétés de conseils en design en échange dans le podcast et je me suis dit... comment on va peut-être aborder certains sujets, surtout apporter de la valeur. Et là, tu es venu avec plein d'idées, plein de projets hyper intéressants dont on n'a jamais parlé dans le podcast. On doit insuler qui est le fait de redonner vie à certains assets digitaux des entreprises qui sont parfois un peu mis de côté, parfois même certains assets physiques. Tu nous raconteras ça un peu dans ton parcours. Et donc, tu es totalement sur ce type de sujet et c'était, je trouve, hyper intéressant de pouvoir l'aborder et avoir ta vision de designer. sur ce point. Et puis ensuite, on découvrira aussi Digiletics, ce que vous faites au quotidien et puis les projets reportés. Et enfin, on terminera par la partie recommandations. Est-ce que ça te va qu'on parle de tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est très clair et j'ai hâte de te raconter un petit peu tout ça.

  • Speaker #0

    La première question que je pose à mes invités, c'est de savoir à quel moment tu découvres le design et tu te dis c'est un métier qui me plaît et dans lequel j'ai envie de travailler.

  • Speaker #1

    Je me suis intéressée au design très, très tôt dans ma carrière. Ça remonte au collège, en fait. J'avais une forte appétence côté art, tout simplement, beaux-arts. Je savais que je voulais faire carrière dans le design. Je ne savais pas encore quel domaine du design. Est-ce que c'était le design d'espace ? Est-ce que c'était le design de mode, le design graphique, le design visuel ? Et en fait, j'ai intégré moi assez tôt un lycée avec une option lourde en design pour découvrir un peu tous ces domaines. Donc, ça a été le point de départ.

  • Speaker #0

    Raconte-nous un peu cette école et ensuite la façon dont tu entres. la première fois dans le monde du travail ?

  • Speaker #1

    Au lycée, moi, jusqu'au bac, j'avais cette option lourde en design. Donc, j'ai pu voir, en fait, avec un certain nombre de projets, découvrir tous les domaines du design. Comme je te disais, design d'espace, design de mode, design visuel, même design culinaire, avec de l'histoire du design, des études de cas, etc. Pour développer mon sens de l'analyse. Donc, en fait, assez tôt, j'ai déjà pu me rendre compte. Moi, c'était plutôt la partie visuelle et digitale, en fait, qui m'intéressait. J'ai continué, en fait, dans mon supérieur. dans cette voie. Et j'ai commencé ma carrière, si tu veux, il y a bientôt 10 ans en tant que directrice artistique digitale. Donc, c'était ce job title à l'époque pour Louis Design. Moi, j'ai commencé dans plusieurs agences de pub, si tu veux, comme TBWA et Ogilvy. Moi, j'ai eu la chance assez tôt, encore une fois, dans ma carrière d'avoir des managers qui croyaient en moi, donc des directeurs de création qui m'ont laissé l'espace pour travailler sur des gros projets, proposer des choses. J'ai notamment travaillé sur... Une app bancaire, je me rappelle, chez Ogilvy, elle avait été primée. Mais sur ce projet, parmi tant d'autres, il m'a manqué une chose. En fait, c'était le contact du terrain et le fait de rencontrer ses futurs utilisateurs, faire de l'exploration avant de concevoir, confronter mon travail à ceux qui utiliseront le produit, discuter avec les parties prenantes. Bref, faire de la user research, tu me vois y venir.

  • Speaker #0

    Tu es vraiment dans un mode de faire une proposition créative, prendre un parti pris, vraiment le modèle agence. Et ensuite, tu passes. plutôt dans le monde de l'UX et du design d'expérience en intégrant Twim, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est vraiment dans ces expériences en agence de pub que j'ai vraiment amorcé mon évolution de lui vers l'UX, comme tu le mentionnes hyper justement. Donc Twim, j'ai intégré cette startup du secteur de l'immobilier en 2016. C'était encore une startup en 2016, elle n'est plus aujourd'hui. Twim, c'est un SaaS de gestion de maintenance immobilière, si tu veux. Imagine. Tu es une entreprise générale de plomberie, d'électricité, de chauffage, etc. Avec Twim, tu peux voir les interventions préventives et curatives que tu dois réaliser chez tes clients. Et tu peux sur ton SaaS créer des interventions, les planifier, les affecter à tes artisans, leur permettre de prendre des notes, des photos, etc. Donc c'était un produit avec des workflows métiers très complets, très pointus, comme on les aime.

  • Speaker #0

    Et donc tu as dû aller sur le terrain, sur les chantiers, comprendre comment ça fonctionnait. Qui les utilisait ?

  • Speaker #1

    Exactement. Moi, j'étais recrutée pour refondre ce produit, en fait, qui a pas mal de choses à faire, si tu veux. Il avait été construit pendant plusieurs années par une super team de devs. mais personne n'avait réfléchi à l'expérience. Et donc, c'était, comme tu l'imagines, j'ai très bien un catalogue de fonctionnalités qui était empilé les unes sur les autres. Donc, j'ai effectivement commencé par aller rencontrer sur le terrain les artisans, mais aussi plutôt les fonctions support des entreprises pour comprendre comment elles utilisaient l'outil, pour voir un petit peu leur workflow métier au quotidien. J'ai aussi fait de mon côté un audit de l'app, j'ai fait un mapping des parcours. avant de passer plutôt en nuit.

  • Speaker #0

    Il devait y avoir du boulot là j'imagine, des boutons avec des supérieurs ou égales à l'image d'une bonne vieille requête SQL mais sous forme de boutons quoi.

  • Speaker #1

    Ouais et puis des boutons, le même bouton avec 12 styles différents dans l'app.

  • Speaker #0

    Parfait, j'ai déjà vu ça. Je me doute. Tu fais ça et puis ensuite là, commence après une carrière pour toi qui évolue plutôt vers la stratégie et le venture builder raconte-nous un petit peu ça au revoir. avec une expérience qui a été marquante pour toi chez 5x5 ?

  • Speaker #1

    Pour bien comprendre ce mouvement, encore une fois, il a eu lieu chez Twin, parce qu'effectivement, au fur et à mesure de mon avancée sur la refonte du produit, plus je me disais que les problématiques, ce ne sont pas des problématiques d'interface ni d'expérience, ce sont des problématiques de stratégie produit. Ce que j'ai commencé à faire, c'est que j'ai revu ce catalogue de fonctionnalités. Et je me suis dit, il faut aussi coupler ça avec une revue des packs commerciaux, en fait, et d'architecture de l'info qu'il fallait restructurer et ajuster en fonction des nouveaux métiers de la maintenance qui émergeaient chez nos clients, en fait, à ce moment-là. Donc, comme tu le suggères hyper justement aussi, je me suis dit, ben non, là, en fait, là, moi, j'apporte plus de valeur encore. C'est sur stratégie d'expérience, sur la stratégie produit. Donc, c'est là que j'ai intégré 5x5, qui était un bureau d'innovation. à l'hybridation du design, de la tech et du business. Donc, on était une petite team. Chacun possédait, si tu veux, des bases communes sur l'ensemble de ces piliers-là. Et donc, chez File by File, notre objectif, c'était d'aider tout type d'organisation à capter des nouvelles opportunités de croissance, puis à concevoir et lancer des nouveaux produits ou services qui ont du sens en plaçant les mains au centre ou alors bien optimiser des produits ou services. qui étaient déjà là. Donc moi, à ce moment-là, je voulais vraiment beaucoup plus intégrer les enjeux business à mon travail, en fait, en plus des enjeux utilisateurs, pour créer des expériences mémorables, mais qui génèrent du business. C'est comme ça que j'ai découvert un petit peu la méthode, le corporate venture studio. Je travaille beaucoup comme ça chez Five by Five pour lancer des nouveaux business de A à Z, en fait, pour des grands groupes, depuis le défrichage, l'exploration, jusqu'au lancement. et même après le lancement pour trouver le market fit.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper intéressant. C'est de se dire que vous allez être le studio à start-up d'un grand groupe pour éviter que les grands groupes qui ont toujours ces difficultés, parce que c'est un grand paquet de pouvoir vite tourner à droite ou vite tourner à gauche. Vous allez le faire, vous allez externaliser cette partie-là. Vous êtes le start-up studio de ces grands groupes. J'imagine que toi, tu vas passer du temps chez les grands groupes et voir les parties. qui fonctionnent peut-être un peu moins et là où ça peut avoir du sens de créer une solution pour les aider, c'est ça ? Ou alors ils arrivent aussi avec leurs projets, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, en fait, on agit comme une extension entrepreneuriale, effectivement, et on a vraiment au tout début, à l'instance zéro, un peu cette volonté de gratter pour trouver des opportunités. Peut-être que je peux t'en raconter un de manière concrète, pour te donner un exemple. Je retiens particulièrement ce Venture Studio-là, qui était assez incroyable, qu'on avait mené autour de 2019. C'était avec le Business Lab de PSA, qui s'appelait encore PSA à l'époque. Et donc, ils sont venus nous voir parce qu'ils disposaient d'une flotte de véhicules d'occasion qui revenaient de location en leasing, qui étaient ensuite stockés dans des parkings à Poissy. Donc, ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ces véhicules n'en rapportaient pas partout. Avec le groupe, on a en fait cherché... différentes manières d'utiliser cet asset qui était sous-exploité. Et on l'a utilisé pour construire un abonnement à la voiture, donc sans engagement de durée, un peu comme un fil de la voiture, un paiement au mois. Et cette offre était à destination des 25-39, qui était une cible qui était encore assez peu adressée par le groupe. à l'époque. Et donc, ce produit qui s'appelait Car-on Demon, il existe toujours, tu pourras aller voir. Il a été marquant pour moi parce que c'est quand même la première fois que j'ai participé depuis l'instance zéro, donc du défrichage, l'exploration, la recherche très en amont, jusqu'au lancement du MVP, en passant par les phases de conception, on est même resté au-delà pour trouver le market fit de l'offre. Et donc, le tout dans une équipe vraiment hybride, avec des profils du design, du grosse. du produit et de la tech. Et je pense que c'est à ce moment-là, je pense, avec ce projet que j'ai pris conscience que moi, je pouvais être leader et porter le rôle de Head of Design au sein d'une équipe sur ce type de projet.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe ? Quels sont les résultats ? Qu'est-ce que vous produisez ?

  • Speaker #1

    Sur ce projet-là, la phase d'exploration et de conception, elle a duré un peu moins de six mois. Ensuite, le MVP était lancé. Et donc, on est resté encore trois mois supplémentaires pour... à tester un peu sur le marché. On avait lancé le MVP uniquement sur le périmètre de l'Île-de-France auprès de early adopters qu'on avait identifiés via une recherche quantitative au cours de la partie conception. Et donc, les objectifs qu'on s'était fixés pour les trois mois de recherche du market fit, on les a atteints quand même assez vite, dans le sens où on menait des sprints de trois semaines. Une semaine où on teste en quanti et en quali avec... les résultats de nos ads, etc. en quali avec des interviews. Une semaine, on analyse les résultats, on formule des recos. Et la troisième semaine, on produit une itération, à la fois sur le produit, le design et sur la partie grosse marketing. En avançant comme ça, sous forme de sprint très vite qu'on renouvelait à chaque fois, ça nous a permis assez vite de nous rendre compte que l'offre avait de l'adhérence de France. Ensuite, on l'a ouvert sur la France, sur tout le territoire français. Et ensuite, à la fin de notre intervention, ce qui nous tenait à cœur et ce qui me tient à cœur toujours aujourd'hui, c'était de réinteranalyser le produit dans l'organisation du grand groupe. Parce qu'on peut intervenir en tant qu'une extension entrepreneuriale sur un certain temps, mais il faut que le business puisse continuer à vivre à l'intérieur du grand groupe avec son orga, ses contraintes, ses forces, ses assets, etc.

  • Speaker #0

    Limite son équipe. que ce soit repris par une équipe, parce que c'est du boulot du quotidien aussi, de le maintenir, de le faire grandir, de le faire évoluer.

  • Speaker #1

    Exactement. Une fois que le Market Suite était trouvé sur le territoire français, on a ensuite accompagné la team à la réinternisation de ce produit. Donc, ce produit-là est à sa business unit, chez PSA, dans l'organisation. Et ensuite, effectivement, le travail a continué, sans nous. D'autres marchés ont été ouverts, notamment en Europe. Il y a eu l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal. Il y en a un autre, mais j'oublie lequel. Et je crois qu'il y a une exploration qui est en cours aujourd'hui sur les US.

  • Speaker #0

    C'est un asset qui était sous-utilisé, inutilisé, et que c'était même peut-être un coût pour l'entreprise. Avec la réflexion design et avec l'accompagnement de 5x5 et l'intervention, c'est devenu maintenant un asset qui produit de la valeur, qui grandit, qui gagne de pays en pays. Et j'imagine... qui a un chiffre d'affaires, qui ramène de la marge à l'entreprise, qui devient un relais de croissance pour eux.

  • Speaker #1

    Tu as tout à fait bien résumé tout ça. Effectivement, c'est une super success story.

  • Speaker #0

    Donc, avant de passer à DigiLitics, tu nous expliques tout ce que tu fais. J'ai une petite question quand même pour comprendre ton évolution et puis pour l'expliquer sûrement à nos auditrices et auditeurs qui peuvent se retrouver en toi à un moment de leur carrière. Comment on passe de la directrice artistique Ah, l'UX stratégiste, on a aussi peu de temps, parce qu'en soi, c'est une formation, c'est de la compréhension d'enjeux, d'enjeux un peu plus élevés que ce qu'on peut avoir en direction artistique, le fait de prendre du recul, le fait de parler à des stakeholders un peu plus complexes, etc. Comment tu arrives à faire ce changement ? Parce que j'ai rarement vu une évolution comme celle-ci.

  • Speaker #1

    C'est une super question qui va m'amener à me poser moi-même la question. Je pense qu'il y a plusieurs éléments. Je pense que la première chose, c'est que quand même dans tous mes jobs, j'ai toujours eu la chance d'avoir des managers qui croyaient en moi et qui m'ont laissé de la liberté, qui m'ont laissé un terrain de jeu suffisant pour que je puisse faire des choses, explorer, tester et me rendre compte par moi-même de la direction que je voulais emprunter. Ça, c'est la première chose, je pense, qui a beaucoup participé à mon évolution et aussi au fait qu'elle a été rapide.

  • Speaker #0

    Je rajouterais, moi, juste... Ça aussi, c'est parce qu'on a des gens, moi, en tant que manager, je l'ai vécu, on peut laisser ça arriver parce qu'on a aussi une personne en face dont on sait qu'elle est capable de le faire.

  • Speaker #1

    Ensuite, le deuxième point, c'est que... Je menais aussi beaucoup de recherches par moi-même à côté de mes jobs, c'est-à-dire que je lisais beaucoup, je continuais à entretenir mon réseau autant que possible avec mes anciens d'école, mes anciens collègues, etc. Et je pense que ça a aussi beaucoup participé à ce que j'apprenne assez vite des choses théoriques, qu'assez vite concrètement j'avais l'espace pour appliquer au sein de mes jobs. Je pense qu'il y a aussi un truc un peu, peut-être un peu gangster aussi, qui était que sur chacun de mes projets...

  • Speaker #0

    Tu ne savais pas le faire ?

  • Speaker #1

    Quand j'avais envie de faire un pas de côté pour faire autre chose, j'essayais d'y aller pour voir.

  • Speaker #0

    Quand je disais que tu ne savais pas le faire, c'était en fait, tu allais sur des projets que tu n'avais jamais faits ou avant, et que tu allais découvrir sur le tas, et tu avais peut-être le stress de se dire qu'il va falloir que je sois au niveau. Mais en tout cas, tu te lançais, et ça me fait penser au profil de... Solène Saguez, qui est Head of Design chez Aviv Group et qui vient d'aller travailler chez Avandralway aussi. Solène, pareil, ça me fait penser à toi, c'est qu'elle allait toujours sur des missions où elle n'avait pas les compétences sur le papier pour le faire. Normalement, ce n'était pas écrit qu'elle l'avait déjà fait. Par contre, toutes ces missions, c'était une réussite et après, elle savait le faire. J'ai l'impression que toi, il y a un peu le même syndrome. Il s'est passé la même chose pour toi aussi.

  • Speaker #1

    C'est vrai, maintenant que tu le dis, c'était ça quand j'ai pris mon job du Wix chez Twim. Et ça l'était, je pense, encore plus quand j'ai pris mon job chez 5x5, puisque je me rappelle que ma première mission, c'était de la définition, de l'exploration et de la définition de cas d'usage d'API pour un grand groupe bancaire. Là, pour le coup, c'était jour et la nuit par rapport à ce que j'avais l'habitude de faire. Donc là, effectivement, comme tu le dis si bien, il faut prendre l'autoroute par les cornes. Mais c'est vrai qu'après, je savais faire.

  • Speaker #0

    Raconte-nous alors ensuite Digilitics, comment se passe ton arrivée chez eux et qu'est-ce que tu y fais aujourd'hui ? Et raconte-nous, puis ensuite on évoluera peut-être sur la partie projet.

  • Speaker #1

    Pour te résumer en quelques mots, donc Digilitics, c'est une agence digitale. On a trois expertises clés pour développer un business, le marketing, le produit et le design. Sans surprise, j'ai rejoint ce type d'entreprise. Et moi, ce qui m'a beaucoup intéressée en rejoignant... Digiletic, c'est son ADN entrepreneurial qui était assez fort et que j'ai cultivé tout au long de mes expériences avant ça. Digiletic, c'est à la fois un startup studio, mais aussi un cabinet de conseils. Et si je reviens quelques mots peut-être sur le startup studio, l'idée d'origine de mes fondateurs était assez simple. L'idée, c'était d'atturer les meilleurs talents en leur offrant du temps pour créer et tester de nouveaux concepts. Et si Product Market Fit, il y a, il va lancer un business. Ce Startup Studio, c'était un Startup Studio interne pour tester des nouvelles méthodes, des nouveaux concepts, des nouvelles technos. Donc si tu veux, il y a une centaine de concepts depuis la création de Digi pour les intimes qui ont été testés. Il y a quatre sociétés qui ont vu le jour. Il y en a une qui a été revendue, deux qui ont été fermées et une qui est toujours live. Ce Startup Studio, ça nous a aussi amené à travailler de plus en plus avec des startups, le foradien entrepreneurial de la boîte. On a commencé, si tu veux, en intervenant auprès de l'incubateur, et naturellement, des jeunes pousses sont venues nous voir. Aujourd'hui, à date, on a accompagné une trentaine de startups pour les aider à lancer leur business, notamment en identifiant mieux leurs cibles, en tenant mieux leurs produits, etc. Donc ça, pour moi, c'était hyper intéressant. J'avais vu le côté grand groupe, c'est hyper intéressant de mettre le nez dans le côté startup. Mais fort de toutes ces expériences, si tu veux, on a, via notre activité conseil, Il y a quand même pas mal de grands groupes qui nous connaissent via nos missions de design, de marketing et de produits, qui viennent nous voir aussi pour lancer de nouveaux business. Donc là, tu te doutes de ce que je vais te dire, mais face à ce constat, moi, j'ai saisi cette perche qui était assez énorme pour créer chez Digi une offre de corporate venture studio spécifique pour les grands groupes pour continuer à faire ce que j'aimais faire chez 5x5, c'est-à-dire tout simplement gratter, trouver des opportunités, construire des nouveaux services dans une équipe pluridisciplinaire. Si je résume aujourd'hui, c'est vraiment ça qui m'amuse au quotidien.

  • Speaker #0

    C'est parti du côté startup et au final, il y a eu du sens de refaire ce que tu faisais chez 5x5. Soit toi la patronne du sujet et que tu gères ça. Et donc là, dans ton équipe, tu as des designers. Comment elle est composée ton équipe aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    L'équipe design chez Delete6, nous on est 11 talents et on est deux Head of Design and Research. pour chapeauter cette équipe. Moi, je suis bien rattachée à l'équipe design dans notre orga. Et on est composé, si tu veux, de profils avec des couleurs. différentes. Ça qui fait la force de nos talents. On a des profils très strat, à l'hybridation du produit, un peu comme le mien. On a des profils très orientés research, on a des profils UX orientés vers la conception. On a des profils UI qui sont très pointus, même experts design system. On a aussi des profils que j'appellerais des product builders, c'est-à-dire des personnes qui savent donner vie à leur maquette en no-code via Webflow notamment. Dans mon équipe, j'ai ce type de profil-là que je manage au quotidien avec mon bino. L'offre de Corporate Venture Studio, elle est transverse aux trois équipes de chez GTX. Donc effectivement, le design, le produit et le marketing for growth sont indispensables à cette démarche.

  • Speaker #0

    Oui, et puis j'imagine que quand vous vendez un projet sur la partie Corporate Venture, ça a du sens que la partie marketing for growth vienne vous aider dans un second temps. en même temps que la partie design. Ouais, que la partie design soit la production des outils. Donc en fait, c'est une offre qui est un petit peu plus complète peut-être que 5x5 où c'était juste la partie amont. Quand je dis juste, c'est pas méchant, mais c'était en tout cas plus focalisé sur cette partie-là. Et là, vous, vous allez un petit peu plus loin dans la capacité à accompagner un client.

  • Speaker #1

    La différence, je pense que ce n'est pas vraiment à ce niveau-là, parce que chez Five by Five, on avait la capacité à aller... Aucun souci. On avait la capacité à adresser vraiment l'amont, la conception, le lancement. On avait la capacité d'aller vraiment de l'amont, très amont, strat, jusqu'à la conception, le lancement et l'aval. En revanche, on était une plus petite équipe, et notamment la partie grosses marketing n'était pas internalisée chez nous. Là, chez Digitix, on est... quarantaine de personnes, avec les trois teams qui sont internalisés chez nous. On a tous le même ADN, les mêmes valeurs, on travaille tous en point de vue méthodologique de la même manière. Ce qui fait que pour moi, il y a effectivement tout le sens de le remonter chez Digitix presque 4-5 ans plus tard était évident aussi parce que ce point de la détection d'assets que j'avais un peu exploré avec le Nature Studio Phare dont je te parlais chez PSA. J'avais envie de continuer à travailler de cette manière-là. Et je me disais qu'à un point de vue méthode, il y a d'autres choses à faire chez DigiLytics.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous raconter quelle est la méthodologie que vous utilisez et comment justement vous trouvez tous ces assets et la façon de travailler de DigiLytics lorsque vous arrivez sur un projet ?

  • Speaker #1

    Carrément, pour monter cette offre-là, on s'est appliqué sur nous-mêmes nos propres méthodes. c'est-à-dire qu'on l'a testé pendant un certain temps auprès de personnes de notre réseau et je pense qu'aujourd'hui on est arrivé à une méthodologie qui est solide, en tout cas stable et qui répond un peu à ce qu'on entend souvent dans les grandes entreprises qui ont une volonté d'entreprendre depuis l'intérieur, de construire, tester, lancer des nouveaux business qui généreront suffisamment de valeur pour se démarquer de leurs concurrents, mais aussi fidéliser leur clientèle, mais aussi pour que les clients soient prêts à les payer. Moi l'enjeu, si tu veux, c'est que... J'entends souvent, et quand même assez simple, c'est lancer en interne des produits ou des services qui généreront des nouveaux revenus. Mais la question qui génère souvent un casse-tête à ces personnes-là, c'est la suivante en fait. Comment je peux dérisquer et accélérer la construction, le test et le lancement de nouveaux business monétisés ? Et c'est ça la difficulté en fait, c'est vraiment de savoir par où commencer. Et c'est là où en fait la réponse qu'on apporte, elle tient en une phrase et aussi assez rassurante. En fait, commencez avec ce que vous avez déjà. C'est ça toute la différence qu'il y a entre un grand groupe et une startup, on l'a vu ensemble, c'est les assets qui sont déjà là. Je peux peut-être te donner trois exemples pour que ce soit assez clair.

  • Speaker #0

    Parce que j'imagine que si vous arrivez avec une seule phrase et que vous repartez, ils ne vont peut-être pas être très contents.

  • Speaker #1

    Ah non, la première phrase, elle prend cinq minutes, effectivement, et on ne dit pas grand-chose quand on a dit ça. Je peux te donner effectivement plusieurs exemples. Le premier, c'est BIC. Donc BIC. Tout le monde connaît les stylos Bic. Ils ont lancé en 1975 le premier rasoir jetable qui était composé d'un manche en plastique et d'une lame. Pour lancer ce nouveau produit, ils ont utilisé la matière première, la main d'œuvre et les chaînes de production qu'ils avaient déjà pour fabriquer les stylos. Ils ont simplement eu à rajouter une lame dans tout ça. Le deuxième, c'est celui dont j'ai déjà parlé. Effectivement, PSA disposait d'une flotte de véhicules d'occasion qui dormaient dans des parkings à Poissy. Ça coûtait de l'argent à entretenir, mais ça n'en rapportait pas. Le groupe a créé un abonnement à la voiture sans engagement de durée pour une cible qui était peu adressée par le groupe. Et le dernier, c'est Alan. Tout le monde connaît Alan pour sa couverture santé tout en un. Ils ont lancé en 2021 Alan Mind. qui est un super service qui était dédié au bien-être mental des professionnels. Pour lancer ce service, ils ont capitalisé sur leurs données, leur base de clients et les professionnels de santé qui étaient déjà impliqués sur Alan. En fait, c'est sur cette conviction que repose le Venture Studio. C'est qu'il est possible d'utiliser ces assets qui sont déjà dans la maison, comme socle d'innovation, avec la bonne méthode, pour construire pas à pas des nouveaux business et générer de nouvelles sources de revenus.

  • Speaker #0

    Souvent, on fait le focus sur... La data qu'on a et qui nous paraît intéressante, qu'on utilise de façon annexe pour plein d'autres sujets, et qui au final, qu'on pourrait utiliser de façon première pour créer du business, un peu à l'image d'Alan, où leur base de données de soignants était tirée là pour la pertinence de l'application de base, sauf qu'elle n'était pas là pour créer nécessairement... un vivier de croissance. Et là, justement, c'est le fait de le tourner comme ça et de trouver, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait apporter à ces gens aussi de notre côté.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu illustres, effectivement, c'est exactement ça. En gros, les assets sont là. Vous ne les voyez peut-être plus parce qu'à force de les voir, vous ne les voyez plus. C'est normal, mais pourtant, ils ont quand même beaucoup de valeur. En fait, c'est là le point de départ de la méthode. C'est un temps de vision qu'on anime avec deux ateliers d'intelligence collective. à l'aide d'un jeu de cartes qu'on crée sur mesure. C'est-à-dire que toute entreprise avec qui j'entame des discussions, on fait ensemble un questionnaire de prédétection d'assets pour bien comprendre l'historique de l'entreprise, comment elle est organisée, les projets qui ont peut-être commencé à avoir le jour et qui finalement n'ont pas abouti. Et ça, ça nous amène à une liste, si je puis dire, d'assets prédétectés. Et à partir de là, nous, on crée un jeu de cartes. qui nous sert ensuite pendant un atelier d'intelligence collective dédié à la détection d'assets. Pour ça, on fait 3-4 groupes, on a un animateur par table, et chaque table a sa question. Il peut y avoir par exemple une table qui aurait une question, nous sommes très forts là-dessus aujourd'hui. Et donc là, l'animateur abat les cartes au fur et à mesure, et en fait l'équipe est invitée à les classer du plus fort au moins fort. à ses yeux pour le groupe. On a une autre table qui est si un concurrent arrive sur le marché, il va mettre plus de 12 mois à arriver à notre niveau. Pourquoi ? Et la troisième question, c'est on en a beaucoup, pourtant, il nous apporte peu de valeur, que ce soit en monétisation, en visibilité, etc.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que vous repérez ceux qui sont en bas de la colonne.

  • Speaker #1

    Effectivement. l'atelier, en fait, les groupes ont 30 minutes pour travailler sur leurs questions, et ensuite, on switch de table, c'est-à-dire que tous les groupes passent sur toutes les questions et reprennent le travail de l'équipe précédente, ce qui fait qu'il y a toujours c'est là que c'est intéressant des débats qui émergent sur le classement des assets, et sur les assets qui sont jugés les plus forts ou ceux qui sont jugés les moins forts, mais sur lesquels on se dit « Ok, il y a quelque chose » . Là, on les précise au maximum pour ensuite les prioriser et avoir un socle d'assets réduits sur lequel on sent qu'on peut capitaliser.

  • Speaker #0

    Ça n'apporte pas des biais le fait que justement, on reprenne le travail de l'autre qui est sur la table quand ça tourne ?

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est tout le travail de l'animateur. Et aussi des profils qu'on choisit pour ce type d'atelier. Idéalement, les profils sont très variés. pour justement pouvoir challenger la vision des équipes précédentes sans biais.

  • Speaker #0

    Oui, et j'imagine aussi que dans la construction des équipes, vous essayez d'avoir justement des équipes très mixtes versus peut-être une équipe market, une équipe commerce, une équipe customer care, je sais que design, IT, etc. C'est vraiment très mélangé.

  • Speaker #1

    C'est très mélangé, justement, pour qu'on ait un peu, que chacun puisse apporter la vision qu'il a depuis sa fenêtre et qu'à fond, on arrive à un socle d'assets qui soit réaliste, en fait.

  • Speaker #0

    Et dans les profils, est-ce qu'on est sur des profils un peu décideurs ou on est plutôt sur des gens qui sont dans des équipes et qui sont plutôt producteurs ? Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire dans ma question. Elle est là, c'est de se dire... Dans le biais des équipes, il y a aussi un peu... la partie managériale ? Tiens, je fais cet atelier avec mon responsable, je fais cet atelier avec le N plus 2, avec le N plus 3. Est-ce que je peux vraiment m'exprimer ? Et est-ce que, j'allais dire, ce n'est pas plutôt un atelier pour décideurs que plutôt un atelier mixte ? Moi, j'ai ma vision, mais j'imagine... Je voudrais avoir la tienne.

  • Speaker #1

    C'est effectivement plutôt... Un atelier qu'on mène avec des décideurs, mais on inclut très régulièrement, le plus souvent possible, des personnes du terrain, par exemple des directions régionales qui ont une vue extrêmement précise sur ce qui se passe sur le terrain.

  • Speaker #0

    Je pense que ça, c'est un aspect qu'il faut au maximum mettre en avant parce que parfois, les ateliers des directeurs, parfois, j'allais dire, ils sont... peut-être un petit peu trop loin de la réalité du terrain. Et à la fois, ils l'ont peut-être connu, sinon, ou il y a quelques années, etc. Et je trouve que ça, c'est important que justement, tout le monde soit représenté, que comme ça, tout le monde puisse aussi s'approprier le sujet et être engagé. Et donc ça, c'est un atelier qui dure une demi-journée, j'imagine, entre le moment si chaque ché. Et ensuite, vous prenez toutes ces informations-là, vous commencez déjà à dépiler... les informations qui ressortent, vous imaginez déjà un petit peu les assets dormants et les assets qui sont sous-utilisés. Il se passe déjà un premier défrichage de « tiens, qu'est-ce qu'on va peut-être pouvoir en faire ? » « Est-ce que vous avez des idées ? » Ou est-ce que c'est plutôt dans un second temps ? Et justement, durant le delta entre ces deux ateliers, vous vous réfléchissez à ce qui peut se passer, vous faites du benchmark, vous avez une analyse.

  • Speaker #1

    C'est l'option numéro 2 que tu as citée. À la fin de cet atelier, on arrive avec une grande liste priorisée d'assets qui sont aussi très détaillées.

  • Speaker #0

    Je te coupe, pardon. Prioriser, ça veut dire quoi ? Quand on dit prioriser, ça veut dire que déjà, on s'est dit que c'est sur cet asset-là qu'il faut vraiment qu'on trouve un business ?

  • Speaker #1

    Quand je dis prioriser, c'est qu'effectivement, les participants de l'atelier sont alignés sur l'asset le plus fort et les assets les moins forts. Il y a eu un vote qui a eu lieu à la fin de l'atelier. Quand je dis que les assets sont priorisés, c'est que ce sont les assets sélectionnés par l'équipe. L'équipe est alignée sur ce set d'assets. On sort de l'atelier et on a une liste d'assets détaillés et priorisés. Nous, à partir de là, on va un peu les modéliser, tout simplement, venir un peu faire converger tout ce qu'on a appris pendant les ateliers. Et dans l'équipe, ce qu'on fait, ça c'est de notre côté. On se fait presque un atelier de notre côté pour trouver un peu des cas d'usage qui peuvent venir utiliser ces assets-là. Donc là, tu vois, tu commences à voir qu'on a les assets et on arrive à des cas d'usage. Ensuite, il y a un deuxième atelier qui est vraiment l'idéation sur la base des cas d'usage. Mais entre les deux, on fait une séance avec la core team pour présenter les assets détaillés retenus et aussi les cas d'usage parce que c'est sur cette base-là que le second atelier d'idéation aura lieu en fait.

  • Speaker #0

    Quand vous défrichez justement entre les deux ateliers, j'imagine qu'il y a une réflexion aussi de se dire « Ok, ça a été priorisé de telle façon, mais il y a aussi le volume de données qu'on peut avoir. Il y a aussi, je pense, d'autres critères qui vous font vous orienter aussi vers « Tiens, je pense que cet asset-là, ils sont intéressants d'aller plus loin parce qu'il y a aussi ça et ça en plus. »

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est des éléments qu'on... On cherche aussi pendant cette phase un peu entre les deux ateliers. Je donne un exemple, parfois chez nos clients, quand je mène cet atelier-là, les services digitaux qui ont été construits in-house à l'intérieur des grandes entreprises sont un asset. Mais effectivement, c'est plus facile de les prioriser si on a, par exemple, un volume d'utilisation, un volume de téléchargement, un nombre d'utilisateurs, etc. Ça, c'est un exemple qui me permet de ne pas de classer et de prioriser.

  • Speaker #0

    Et donc, après arrive... l'atelier d'idéation que vous avez préparé, avec lequel vous arrivez justement, peut-être avec un top 3 des assets sur lesquels on peut réfléchir, et proposer déjà des cas d'usage où vraiment vous ne le faites pas et vous vous attendez de voir comment ça réagit pour ne pas biaiser non plus trop la discussion.

  • Speaker #1

    Sur le nombre d'assets retenus... On n'impose pas un nombre, tu vois, ça peut y en avoir 3, 5, 8, 10 maximum. On ne ferme pas à ce niveau-là. Justement, pendant le temps entre les deux ateliers où on a cherché des cas d'usage, on se revoit avec la core team, ce que j'expliquais juste avant, pour checker les assets compilés et aussi checker les cas d'usage, s'assurer qu'ils sont bien formulés, qu'ils ne sont pas suffisamment fermés, pas suffisamment ouverts, pour que ensuite la team puisse réfléchir en idéation. En fait, on arrive à l'atelier d'idéation. Ça, c'est un petit peu déjà... peut déjà tamponner par la team des participants. On rappelle, bien sûr, il y a toujours des échanges, parce que c'est obligé dans ce type de démarche, mais les participants n'arrivent pas à l'atelier en découvrant les assets et en découvrant le cas d'usage. Ça, ça ne marche pas, parce que sinon, on loupe le premier match du jeu de calier et on tombe dedans.

  • Speaker #0

    Et donc là, comment se passe l'atelier ? Qu'est-ce que c'est comme atelier d'idéation ?

  • Speaker #1

    C'est un peu le même principe que le premier, c'est-à-dire qu'on crée... Plusieurs tables, cet atelier-là, on l'a appelé le Bell Jack Services. On a plusieurs tables de Bell Jack, 3 à 4 tables. Ce qu'on fait, c'est que chaque table a son cas d'usage à traiter. Chaque équipe commence par prendre connaissance du cas d'usage qui lui a été attribué. Ensuite, en tant que facilitateur, on abat sur la table successivement des cartes. On a encore créé un jeu de cartes sur mesure, selon le sujet qu'on traite. Et donc, on abat, par exemple, la carte Persona. En se disant, on a plusieurs cartes Persona qu'on abat, on se dit, ce qui a de l'usage là, qui est le early adopter ? Qui va s'en servir en premier ? Là, la team a plusieurs cartes devant, donc ils choisissent, priorisent, ils retiennent des cartes, ils en jettent d'autres. Après, nous, on continue. OK, c'est ce Persona-là qui va l'utiliser, mais du coup, il va l'obtenir comment ? Le business model, c'est quoi ? Est-ce qu'il va avoir besoin de payer un abonnement ? mensuel pour avoir accès à ce service, ou alors ça va être une facturation en une seule fois, ou alors il va vous payer au succès, etc. Ensuite, on abat d'autres cartes comme ça, successivement. Sur quoi est-ce que je dois avoir de l'impact ? Est-ce que c'est sur ma logistique ? Est-ce que c'est sur mon orgue interne ? Est-ce que c'est sur des objectifs RSE, environnement, société, etc. ? La distribution aussi, c'est une partie de notre jeu de cartes. Comment est-ce qu'il va obtenir le service ? Est-ce que c'est... via une app, via un site, toute autre chose. En fait, au fur et à mesure, ça génère beaucoup d'idées. En fait, dans les équipes, nous, en tant qu'animateurs, on s'est surpréparés en amont. On a un peu fait l'atelier de notre côté en avant.

  • Speaker #0

    À la limite, vous avez fait un atelier à blanc.

  • Speaker #1

    C'est ça, entre nous. Parce que les cartes, on les abat dans un certain ordre pour pouvoir générer un maximum d'idées. Et au fur et à mesure de la séance, parmi les participants, il y a... plein d'idées qui émergent. Nous, on les note toutes sur des post-its, sur des papiers. Et à la fin de cette séquence un petit peu de divergence et d'idéation, on met un peu le film en pause et on se dit, OK, là, on a plein d'idées qui ont émergé et on va regarder ensemble, on va toutes se les repasser une à une. On va essayer de voir, celle-ci, est-ce qu'on y croit ou non par rapport aux assets de départ ? Qu'est-ce qu'on en pense par rapport à la stratégie de la boîte ? Et il y a un moment comme ça où la team est en train de se dire, OK, prend un peu de hauteur, se repasse ses idées, les détaille si besoin, ou alors en supprime certaines si nécessaire. On termine l'atelier par une séance de pitch où chaque team pitch les idées qu'elle a retenues aux autres équipes. Et on termine par une séquence de voting, un vote avec des jetons de blackjack qu'on donne aux équipes pour que chacun, chacune puisse voter sur les idées qui sont les plus convaincantes. par rapport à des critères bien précis que nous, on a définis en amont au cours du projet.

  • Speaker #0

    En fait, on va plutôt définir un service et un business, plutôt que de créer des maquettes, créer des choses comme ça. On n'est pas du tout dans cette réflexion-là, on est plutôt dans quel service, quel business on va pouvoir créer.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et en fait, à la fin de ce moment-là, On a une opportunité qui est quand même formulée, il y a du benchmark qui a été fait, il y a une proposition de valeur qui est un petit peu posée, etc. Ensuite, on retombe sur nos pattes, on reprend le design thinking après à ce moment-là, c'est-à-dire qu'ensuite, après c'est classique, c'est-à-dire qu'on part en phase de recherche quantique à libre pour essayer de voir cette idée qu'on a trouvée avec les assets, est-ce que ça peut répondre à un problème sur le terrain, etc. Ensuite, on passe en conception. etc. On retombe sur nos pattes, c'est le design thinking classique, un classique. C'est le design thinking, après ce temps 1, qui est un temps un peu de strat et de détection d'assets.

  • Speaker #0

    Ça prend un peu que j'entends parler de ce type d'atelier, et qu'en plus, en soi, vous avez créé, vous, avec DigiDX, qui permet de sortir toutes ces informations-là et de pousser tout le monde à engager un nouveau projet de business. Et donc, ça, vous l'avez mis en place avec... Plusieurs clients, tu me disais, on ne peut pas en parler aujourd'hui, mais toi, de ton côté, quels sont les retours ? Est-ce qu'il y a des sujets que ça va créer du business, que ça a bien pris dans les boîtes et que ça a été repris peut-être par les C-levels et que ça pousse ? Raconte-nous un petit peu le retour d'expérience après.

  • Speaker #1

    Effectivement, on a travaillé comme ça plusieurs fois cette année. On a eu la chance d'avoir la confiance. certains clients. Sur cette démarche, on a pu affiner la méthode en co-construction avec nos premiers clients, sur le design de nos ateliers notamment. Et ce qui plaît toujours beaucoup, en fait, c'est notre jeu de cartes qu'on crée sur mesure. Le côté un peu expérientiel de l'atelier avec ce jeu de cartes, ce côté très gamifié, en fait, pour adresser des sujets très stratégiques. Donc ça, c'est un des retours. qu'on a souvent. Le deuxième aussi, c'est que toute la démarche dont je t'ai parlé, elle est entrecoupée de moments qu'on appelle des gonogos pivots. C'est-à-dire que c'est des moments où on met le film en pause et où du coup, le codire a le temps de se réunir pour passer en revue les idées, les évaluer, etc. Et ça, du coup, c'est assez rassurant souvent pour les personnes qu'on a en face de nous de se dire, OK, on commence vraiment petit. On a le droit de voir grand, mais on commence petit et de manière très segmentée pour avancer vers la direction qu'on souhaite emprunter.

  • Speaker #0

    Et ça, vous participez à ces GoNoGo produits ? C'est vous qui les animez, ces GoNoGo produits ?

  • Speaker #1

    Ça dépend, en fait, à quel niveau on entre chez nos clients. On peut, comme parfois selon les orgas, on... Non, ça dépend, en fait. C'est variable.

  • Speaker #0

    Bon, bah, super. Peut-être que l'asset de votre jeu de cartes, il va falloir le... le monétiser aussi, le partager.

  • Speaker #1

    Effectivement, il ne faudrait pas que ça devienne un asset sous-exploité.

  • Speaker #0

    Il va falloir que tu écrives un livre sur toute votre technique, etc. C'est bien, mais franchement, c'est hyper intéressant. J'imagine que c'est une façon de faire que d'autres personnes ont déjà vue, etc. Mais c'est vrai que je trouve que moi, venant du digital, et vraiment pas du tout dans ces phases amonts de création de business, je trouve ça hyper intéressant. Hyper intéressant, cette façon de faire.

  • Speaker #1

    Et merci pour l'idée du livre blanc. J'y penserai cette année.

  • Speaker #0

    Non, mais même pas le livre blanc. Tu fais un livre que tu vends en librairie.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Effectivement, je note.

  • Speaker #0

    Ouais, genre le founder... Le founder design. Je t'ai même trouvé le nom du...

  • Speaker #1

    Tu m'as trouvé le nom.

  • Speaker #0

    Je veux ma part, alors. On n'est pas commercial pour rien. Écoute, merci beaucoup pour ce... Pour cette explication, c'est hyper clair et je pense que ça va vraiment inspirer plein de gens. Et puis surtout, pour ceux qui nous écoutent et qui ont cette réflexion-là, n'hésitez pas à aller vers Cindy, de t'envoyer un message sur LinkedIn pour qu'ils puissent comprendre, peut-être aller un peu plus loin dans l'accompagnement des Gilitics et puis passer avec Cindy pour ces sujets-là. Je voulais un peu terminer notre échange sur la partie recommandation, mais juste avant, peut-être que tu puisses nous expliquer ce que tu fais avec ton accompagnement en tant que formatrice et ce que tu fais avec les écoles et les étudiants. C'est aussi une autre partie, une autre facette de toi et de ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu fais et comment tu accompagnes les étudiants ? sur la partie design et sur ta spécialité.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'anime aussi, avec un ancien collègue de chez Five by Five, qui s'appelle Harold Pelesco, un cours d'innovation au CELSA à la Sorbonne. C'est un cours qu'on dispense sur le deuxième semestre de leur cursus. L'objectif du cours, en fait, il est assez simple. Ce ne sont pas des designers, ce sont des communicants avec une forte appétence pour les médias. Et l'objectif, c'est qu'ils puissent s'ouvrir. aux composantes un peu expérience client et business d'un produit digital, parce que dans leur carrière, ils sont forcément amenés à croiser ces notions-là. L'objectif, c'est aussi de connaître les principales méthodes liées à la construction au test et au lancement d'un nouveau produit, qui puissent avoir une vue très claire sur les différentes étapes, et aussi qui puissent comprendre les modalités de la communication et de la promotion d'un produit digital sur le marché. Ceci étant dit, on commence le semestre par présenter le cours, bien sûr. Les étudiants créent des groupes et choisissent une problématique qu'ils souhaitent explorer pour leur projet du semestre. Ensuite, ils appliquent les grandes étapes du design thinking tout au long du semestre. C'est-à-dire qu'ils posent une première version de leur value prop Canva, par exemple. Ils font des recherches, ils font du bench sur leur sujet. Ensuite, ils posent leurs hypothèses. Ils définissent les profils à aller interviewer sur le terrain pour enquêter sur les bons problèmes, pour rencontrer leurs cibles. Ensuite, ils réédigent leur guide, ils passent en user research. Et après, ils reviennent, ils synthétisent leurs apprentissages. Ils revoient leur value prop Canva pour construire une solution qui répond vraiment bien aux problèmes identifiés. Ensuite, ils définissent les grandes fonctionnalités de leurs produits, ils posent les macro-parcours. Et enfin, ils réalisent un prototype sur Figma. Et à la fin, l'examen de fin de semestre, c'est le pitch de leurs produits. Devant le jury, on se fait passer pour des investisseurs. On leur dit, vous avez 10 minutes pour tirer votre produit et nous convaincre d'investir dans votre solution. Les cours, c'est 3-4 heures de cours toutes les 2-3 semaines. On divise le temps en deux. Première partie de théorie sur le sujet du cours. Et la deuxième partie où ils travaillent en groupe. Et où nous, en tant que profs, on passe dans les groupes. On devient plutôt facilitateur pour les aider à avancer sur leur sujet. Par exemple, sur le cours de User Research, ils ont une heure et demie sur... la user research pour découvrir ce que c'est, pourquoi faire, les différentes méthodes, comment on trouve ses interviews et comment on réédite son protocole. Et pendant l'heure et demie qui suit, ils le font. C'est comme ça pour chaque étape, en fait.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une excellente nouvelle, franchement, que tu fasses ça et que surtout que tu interviennes auprès d'autres types d'étudiants que uniquement des gens qui feraient du design. Parce que je pense qu'un des grands problèmes de notre métier aujourd'hui, c'est que... Aujourd'hui, toutes les générations n'ont pas eu cette chance de découvrir le design. Moi, je l'ai découvert il y a trois ans. Je me suis dit que c'était la solution à tous nos problèmes. Je ne l'ai jamais su. Il n'y a pas longtemps, j'ai rencontré des jeunes qui sortaient d'écoles de commerce assez renommées. Ils me disaient qu'ils avaient eu des cours en… de design thinking et c'est super parce que plus tout le monde connaîtra le design, plus le métier va se développer et surtout les personnes vont comprendre l'importance d'un designer et l'impact d'un designer et ce sont potentiellement des gens qui seront demain à des postes de décision et vont comprendre l'importance versus... Aujourd'hui, ce qu'on peut avoir dans certaines entreprises, certaines générations qui n'ont pas encore fait ce... qui n'ont pas eu cette ouverture d'esprit-là à un moment, ou qui ne l'ont pas encore et qui vont l'avoir, qui sont en train de l'avoir. Donc c'est une vraie chance et merci de faire ça. Et je trouve ça incroyable aussi pour la partie création d'entreprise, moi qui l'ai vécu aussi. C'est clair que la méthodologie du design thinking, c'est une méthodologie parfaite pour créer une entreprise, créer un produit. Ensuite, il y a la partie commerciale, financière, etc., qui est encore un autre sujet. Et clairement, c'est la méthode idéale pour ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, et moi, ça m'apporte aussi beaucoup, puisque ça me permet de lever le nez un petit peu de mon quotidien et aussi d'expliquer à mes étudiants des choses que je fais moi de manière... hyper naturel parce que ça fait longtemps que je suis dans le métier expliquer à des personnes qui connaissent pas du tout autant et j'aime beaucoup entendre les questions qu'ils me posent en cours et surtout mon moment préféré effectivement c'est le moment du jury final quand on les voit pitcher leurs produits, avec mon binôme on les a suivis tout au long de l'année et on voit qu'au début on est vraiment à zéro et le moment du pitch on a toujours des pitches d'excellente qualité, avec des projets qui mériteraient d'être continués après notre cours. C'est gratifiant et moi, ça m'apprend aussi beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, on espère qu'un jour, il y a un projet qui aille plus loin et que ce soit la prochaine licorne française. Ce serait beau.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, mes étudiants, si vous entendez ça.

  • Speaker #0

    On compte sur vous, on croit en vous. Vous allez le faire. Oui,

  • Speaker #1

    on y croit, on y va. Allez.

  • Speaker #0

    Super, Cindy. On arrive sur la fin de l'échange. Quelques questions sur tes recommandations. Est-ce que tu as un livre à nous recommander, à recommander aux... Est-ce que tu as un livre à recommander aux auditrices et auditeurs du podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai pas un livre à recommander. J'ai une newsletter. recommandé aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Ça rentre.

  • Speaker #1

    Ça rentre, ouf ! Pour mieux t'expliquer, nous, on a une problématique dans notre équipe design chez Digitix mais que beaucoup d'équipes design doivent aussi rencontrer. C'est celle de la ritualisation et le partage de notre veille. Et on a vraiment rencontré cette problématique-là. On a beaucoup réfléchi dans la team à comment créer un système partagé pour faire notre veille sur le design mais aussi partager ça. tout Digiletics pour que tout le monde puisse avoir une veille partagée, de qualité, et où tout le monde apprend aussi des autres. Donc on a mis en place un système qui était au départ dans un grand Excel, et ensuite on partageait des choses dans une channel Slack de manière assez régulière. En fait, on s'est rendu compte que les startups avec qui on travaillait, mais aussi nos grands groupes, on a aussi cette problématique-là. Donc on a décidé de partager notre veille dans une newsletter. qui s'appelle UX Curation. Donc en fait, simplement, on a ouvert notre veille, qui était peut-être un asset sous-exploité, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Ah si, je pense, c'est bien, c'est une excellente idée.

  • Speaker #1

    Donc voilà, un mardi sur deux, nos inscrits reçoivent dans leur boîte mail des condensés sur l'actualité de design, des recommandations sur les nouveaux outils, des blagues de designers que nous, on se partage, et plein de ressources. Et nous, ça nous a apporté plusieurs choses. La première, c'est que déjà, ça nous a... permis d'encore plus structurer notre veille. Parce que comme on a cette newsletter, on est engagés à faire de la veille. Donc ça nous a permis de structurer notre veille, mais aussi de l'ouvrir à d'autres designers qui partagent cette problématique-là et aussi de créer des échanges avec des communautés de designers sur des sujets très pointus, par exemple des nouvelles fonctionnalités Figma, etc. On a une communauté comme ça, très pointue, d'entraide qui s'est créée. Moi, à titre personnel, je n'ai pas été dans l'accortime de ce projet-là chez nous. Je l'utilise quand même très souvent pour me tenir au courant sur divers sujets, allant de la strat jusqu'au design system, monocode, etc., de ce qui se fait dans notre milieu.

  • Speaker #0

    Et justement, ma seconde question, c'était, est-ce que tu as un site sur lequel tu fais de la veille ? Bon. Tu as répondu au final à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Non, mais tu peux quand même me la poser. J'ai quand même une réponse.

  • Speaker #0

    D'accord. Et en plus de cette newsletter que tu nous recommandes, est-ce que tu as un site que tu apprécies, que tu suis pour ta veille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Moi, je suis très souvent, même quotidiennement, ce qui se passe sur Product Hunt pour voir un petit peu les nouveaux produits, les nouveaux services. qui sortent, ceux qui reçoivent le plus de votes. Et aussi, ce que je trouve passionnant avec ce site-là, c'est qu'il y a une vraie communauté qui est derrière. Et aussi, tout secteur sont représentés. Et on peut voir aussi des projets à différents stades de leur vie. Et donc, effectivement, c'est une ressource que je consomme très régulièrement.

  • Speaker #0

    Et puis toi, ça doit avoir énormément de sens pour t'inspirer, pour aider les nouveaux business, pour dire, tiens... Chez l'équivalent du Veolia français, du Veolia turc, du Veolia américain ou australien, il s'est passé ça. Pourquoi pas le faire chez Veolia France ?

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est une source de veille qui en plus s'en fond et comme tu le soulignes, hyper justement, internationale.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un film et un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Mon film préféré, c'est Charlie la chocolaterie de Tim Burton. qui en plus, j'ai été très fan de ce livre étant plus jeune et étant très fan de l'univers de Tim Burton. Je trouve que c'était quand il est sorti, la première fois que je voyais un film avec un univers aussi fort, aussi beau aussi visuellement, et à chaque réplique d'une grande finesse,

  • Speaker #0

    ce film-là. Ils étaient faits pour se rencontrer. Est-ce que tu as un album à nous recommander ?

  • Speaker #1

    Eh bien, l'album que je pourrais... te recommander Paul ce serait la bande son des Game of Thrones que j'utilise tous les jours pour travailler. Ça me donne l'impression de faire des choses épiques. Et comme il n'y a pas de chant, il n'y a pas de voix, ça permet d'être très concentré, d'être dans un univers vraiment d'aventure où des choses incroyables se passent. Je te recommande cet album si tu cherches de la musique pour travailler.

  • Speaker #0

    Quand tu travailles, t'as l'impression d'être dans une bataille entre Targaryen et autres méchants. et ou dans un paysage bucolique du Game of Thrones. Ok, très bien. Bonne idée.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ce côté très aventureux et ça rejoint un peu nos sujets. Si on parle d'exploration au sens large, ce côté un peu combatif qu'on doit tous et toutes avoir au quotidien, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Écoute Cindy, c'était un vrai plaisir. Très belle découverte de ton travail, de ce que tu apportes à tes clients et puis de nouvelles façons de travailler. Merci beaucoup d'avoir... partagé ça. Et puis, on te souhaite le meilleur pour toi et pour Digitix. Et continue de se suivre sur les réseaux et puis en physique.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Merci à toi, Paul, pour cette interview qui m'a aussi, moi, permis de me poser un certain nombre de questions que je ne m'étais peut-être pas posées jusqu'ici. Et merci à nos auditeurs et nos auditrices d'avoir écouté jusque-là.

  • Speaker #0

    Super. Merci, à bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt, salut.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté le podcast Head of Design. Si tu souhaites faire partie ou faire appel à Design Club, tu peux nous retrouver sur designclub.fr et m'ajouter sur LinkedIn. Je serai ravi de débriefer avec toi. Enfin, tu peux nous supporter en donnant ton avis 5 étoiles et en t'abonnant pour suivre nos prochains épisodes sur ta plateforme d'écoute préférée. Le club ferme ses portes. J'espère que vous avez apprécié. A bientôt.

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