- Speaker #0
Bonjour, je suis Paul Menant, cofondateur de Design Club, un collectif international 100% design et research. Grâce à la force du nombre, on accélère les projets de nos clients et la carrière de nos membres dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'animer le podcast Head of Design, un podcast qui met en lumière ces personnalités inspirantes qui définissent les tendances du design. Vous découvrirez leur parcours, savoir-faire et les... convictions qui les animent tout en partageant leurs bonnes pratiques et recommandations. Allez, c'est parti ! Vous avez laissé votre manteau vestiaire ? Bienvenue dans le club ! Aujourd'hui, nous recevons Stéphanie Duchemin, Head of Design. Tu es la nouvelle invitée de ce podcast et je te remercie chaleureusement d'avoir répondu positivement à mon invitation. Stéphanie, bonjour.
- Speaker #1
Salut Paul, enchantée.
- Speaker #0
Écoute, c'est avec grand plaisir qu'on te reçoit aujourd'hui. On a préparé deux fois ce moment et les deux fois, ça s'est passé de façon très simple et très agréable. Et donc, je suis persuadé qu'on va passer un super moment et qu'on va faire profiter aux auditrices et auditeurs. de ton savoir-faire et de ton retour d'expérience en tant que femme dans le design et en tant que manager du design. La première question que je pose à mes invités, c'est à quel moment tu es rentré en contact avec le design et tu t'es dit tiens, c'est quelque chose qui me plaît et je vais peut-être aller un peu plus loin sur ce sujet.
- Speaker #1
Écoute, très clair. Déjà pour commencer, je crois que tu n'as pas eu beaucoup d'invités filles de mémoire sur tes podcasts. Tout à fait. Il n'y en a pas eu beaucoup. Donc je suis ravie d'être parmi les premières, comme quoi le débat va être ouvert sur la position de la femme dans le design et notamment le digital. Je te laisse.
- Speaker #0
Et tu sais que ce n'est pas faute d'avoir proposé. Bien sûr, il faut que j'arrive à convaincre les personnes de venir sur le podcast, etc. Mais avec les femmes, c'est plus difficile. Là encore, il y a très peu de temps, j'ai dû utiliser toutes mes techniques de commercial pour pouvoir réussir à mes fins.
- Speaker #1
On a 45 minutes sur le sujet, c'est ça ? Il va falloir passer vite. Non, alors comment je suis tombée dedans quand j'étais petite ? Blague à part, moi, ça fait plus de 15-17 ans que je suis dans le domaine du design digital parce qu'à l'époque, on parlait de web design, etc. J'ai une formation très théorique, art appliqué, art plastique. Donc, j'ai toujours su que... De toute façon, j'étais trop nulle en mathématiques. Les sciences, voilà, ce n'était pas mon truc. J'ai très vite compris que j'avais une appétence créative. Après, pour manger, etc., je savais dès le départ, en sortant de mes études, que ça allait être compliqué. Je n'avais pas les moyens de m'offrir des superbes écoles à l'époque. On n'avait pas du tout d'école de DA, des choses comme ça.
- Speaker #0
Ça, de Beaux-Arts, des choses comme ça ?
- Speaker #1
J'avais passé tous les concours Beaux-Arts, Estienne, les Gobelins. C'est rigolo parce qu'aujourd'hui, je donne du mentorat pour les Gobelins. Et à l'époque, c'était vraiment le Saint-Graal. Et tu te disais, pour rentrer au Gobelin, il y avait une place sur des centaines de candidatures. J'étais plus... passionnée de base. Alors, j'avais fait art plastique, art appliqué. Donc voilà, je voulais faire de la créa vraiment technique avec ses mains, ses doigts et faire des trucs qui n'ont aucun sens dans des expos. Je ne voulais pas être professeure des écoles ou professeure d'art, des choses que... D'art plastique. Voilà, d'art plastique. En tout cas, à l'époque, ce n'est pas quelque chose qui me donnait envie et je suis tombée dans le digital. J'avais un oncle à l'époque qui faisait des moteurs 3D d'avion. Ça commençait à peine à émerger. C'est incroyable. C'était un ancien architecte et je le voyais sur sa table et je me disais incroyable de... Si on regarde aujourd'hui, ça sera... C'était hyper old school, mais voilà, ils modélisaient des espèces de moteurs 3D. Et je crois que je me suis dit, waouh, le jour où je l'ai vu faire ça, j'ai pris une claque et j'ai dit, tiens, c'est vraiment quelque chose qui me donne envie. Donc voilà, la sortie de mes licences maîtrise, etc., je me suis dit, bon, il faut que je me spécialise. Et à l'époque, je travaillais déjà dans le domaine de l'art plastique pour la mairie dans laquelle je travaillais. Donc j'ai pu cumuler des heures de formation à l'époque grâce à notre fameux Pôle emploi slash France Travail, qu'on connaît aujourd'hui. Et du coup, en parallèle de mes études, j'avais pu me... payer des formations privées, en fait, parce que sinon, ça coûtait quand même, pour un jeune étudiant, ça coûtait quand même pas mal de sous. Donc, je me suis payée ces formations et j'ai fait du print. J'ai fait six mois d'école de print et six mois de web design. Et le print, j'ai compris tout de suite que ce n'était pas du tout fait pour moi.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord. J'allais dire que c'était peut-être pas l'avenir.
- Speaker #1
Alors, à l'époque, je l'avais eu le nez fin ou je ne sais pas, ou le nez creux.
- Speaker #0
Je crois que c'est le nez creux.
- Speaker #1
Je pense que j'ai eu une bonne étoile, surtout. Je ne vais pas mentir, oui, j'ai une bonne étoile parce que le print, c'était... Le print, c'est très orthonormé, beaucoup de règles pas dépassées. Moi, j'aime bien sortir du cadre, j'aime bien entreprendre, j'aime bien être innovante. Alors, pas que tu ne l'aies pas dans le print. Je vais me faire insulter par les gens qui font du print. J'ai fait plutôt web design. J'ai fait une formation web design, ça m'a passionnée.
- Speaker #0
Raconte-nous en quelques lignes ton parcours professionnel et quelques grandes entreprises avec qui tu as travaillé.
- Speaker #1
En 15 ans, 17 ans, il y en a eu des histoires, des cools et des moins cools. en sortant de ma formation web design, je devais faire un stage professionnel pour valider ma formation. Et j'ai eu l'occasion de travailler chez TF1 en tant que stagiaire. Donc, stage de quatre mois à l'époque, où c'était génial, je me suis éclatée. Et du coup, après, ça s'est terminé. Comme tout bon stagiaire, ça se termine. J'ai bossé pour la mairie, une mairie du 92 à l'époque. Donc, j'avais vraiment fait mes armes aussi en parallèle en CDD, parce que tu fais tout, de l'achat de mots-clés. un peu de dev parce qu'à l'époque, un web designer, il faisait tout. Il faisait de l'intégration, il faisait du maquettage, il faisait du chef de projet, il faisait de l'appel d'offres, il faisait un petit peu tout. Mais c'était hyper formateur pour moi. J'ai vraiment su ce que j'adorais et j'ai compris ce que je détestais. Donc, toujours les maths, le dev, tout ça, ce n'était pas du tout mon truc.
- Speaker #0
L'algorithmie, ce n'est pas ton truc.
- Speaker #1
Ce n'est pas que ce n'est pas mon truc. J'adore parler avec ces gens-là, mais clairement, mon cerveau n'est pas développé pour ça. Il faut vraiment être très… Il faut avoir un mindset, je trouve. Il faut être… Et c'est pour moi hyper important aussi de s'allier de personnes qui sont bonnes là-dedans et qui ont une appétence design aussi, parce que tu sublimes des expériences. Enfin bref, on en parlera peut-être plus tard, mais voilà. Et du coup, TF1 m'a rappelé, j'ai eu de la chance d'avoir laissé une belle carte de visite entre guillemets. On m'a dit, voilà, il y a quelqu'un qui s'en va. Est-ce que ça t'intéresse ? T'as 22 ans, c'est tes premières expériences. Je dis, ah oui, évidemment que je saute sur l'occasion. Je suis restée 6 ans en tant que web designer. Donc vraiment des belles, des beaux projets. Et par contre... Aujourd'hui, c'est beaucoup plus clair dans l'émission. Mais à l'époque, tu faisais chez TF1. Alors TF1, maintenant, la télé, on sait ce que c'est. Maintenant, c'est YouTube.
- Speaker #0
Oui, mais c'est ça, c'est ce que je voulais te dire. C'est qu'à l'époque où tu y es, TF1, c'est la plus grande chaîne de télé française et d'Europe. Ça devait être incroyable de vivre ces moments-là.
- Speaker #1
C'est incroyable. J'ai vécu, je crois, alors je ne sais plus si c'est les 20 ans de ITF1, donc la filiale digitale. On a fait une fête comme jamais de ma carrière et de ma vie. Je pense que j'aurais fait une fête. On a tout de suite des iPod Touch à l'époque en cadeau. C'était une fête, mais un truc incroyable. Et c'est aussi ce qui faisait la magie de l'entreprise, c'est qu'on avait ce modèle un peu à l'américaine, c'est-à-dire tu vis aussi dans ta boîte, sachant qu'il y avait les journalistes aussi. Tu avais un coiffeur, un médecin, une salle de sport de dingue. Ils mettaient tout en place. pour que tu aies plaisir à travailler et que tu t'y sentes bien. Donc, le modèle, il est à discuter. Je ne dis pas, mais quand tu as 22 ans, que tu vois des PPDA dans les couleurs. À l'époque, tout ce qu'on ne savait pas. Je ne vais pas aller faire attention. Tu croisais quand même, j'ai vu Larry Clinton, tu vois Miss Météo, Evelyne Delia. Alors, à l'époque, c'est pareil. Evelyne Delia, tu vois comment le journal est. Puis, tu sais que derrière, il y a déjà l'aspect utilisateur. Tu sais qu'il y a beaucoup, beaucoup de personnes qui regardent la télé. Tu te dis, waouh, j'œuvre quand même pour... Et puis, j'ai travaillé pour pas mal d'émissions télé, notamment, par exemple, je me souviens, l'île de la Tentation. On faisait des rushs parce que je sais, il y a encore des gens qui adorent l'île de la Tentation, donc je fais partie. Et à l'époque, tu es jeune, c'est tes premières expériences. Et à 22 heures, on te dit, on n'a pas le droit de te donner le nom des candidats ni leur tête parce que c'est secret, etc. Et que l'émission commence là, ce soir, le lendemain à 22 heures. Et du coup, on était dans notre espèce de... cave, travailler le soir, à détourer les personnages, parce qu'à l'époque, on faisait encore du détourage pour intégrer. C'était magique. J'y ai passé des super années.
- Speaker #0
Donc, tu as vu avant tout le monde les photos de Brandon et Diana ?
- Speaker #1
Exactement. Comme des dingues, dans la cellule web dans laquelle la cage travaillait, on était comme des dingues. Forcément, ça participe à l'élan de bien-être. Tu ne cherches pas les mêmes choses selon l'âge que tu as, mais à l'époque, en tout cas, pour moi, c'était chouette. Et puis après, au bout de six îles de la Tentation, six Koh Lanta, six je ne sais plus, on faisait de l'astro, de la météo, de la voiture. Bon, tu as envie de voir ailleurs. Et puis, j'ai navigué dans d'autres océans. Je suis plutôt quelqu'un qui a fait des gros groupes. Pourquoi ? Parce que je pense d'expérience. Puis du CV, tu fais un gros groupe, donc forcément, tu vas chercher ce que tu connais, en tout cas quand tu n'es plus junior. J'ai fait pas mal de grosses entreprises.
- Speaker #0
C'est ce qu'il fait aussi nous dans le recrutement. On voit très bien les personnes qui font aussi des grands groupes. Tu as plus facilité à les positionner chez d'autres grands groupes parce qu'ils savent comment se passent les organisations, comment politiquement il faut se mouvoir face à toutes ces possibilités qui peuvent intervenir.
- Speaker #1
Non, puis on sait que le cerveau a un laps de temps avant d'être OK. Le cerveau est feignant, il n'a pas envie de faire des efforts. Donc, tu vas toujours là où tu sais à peu près ce qui t'attend. Ce qui est un peu dommage parce que peut-être que d'autres expériences, par exemple du freelance aujourd'hui ou des choses qui m'intéressent beaucoup plus parce que je me sens plus légitime aussi. Mais voilà, je trouve que par rapport aux juniors, on les accompagne mal sur des missions. Ce n'est pas parce que tu as fait six ans dans une grosse entreprise que le lendemain, tu n'as pas envie d'une startup ou au contraire de faire de la... Du freelance dans une boîte. Enfin, voilà, je pense que c'est bien, justement, d'essayer tout. Si j'ai un conseil à donner aux juniors qui commencent, c'est de toucher un petit peu à tout. C'est un peu comme mon amour. C'est, voilà, avant d'être sûre, c'est bien d'avoir fait tout le tour des possibles. On ne va peut-être pas la garder, celle-là, mais voilà. En tout cas, c'est d'essayer pour se dire, OK, le mastodonte, j'aime bien parce que stratégie, etc. Il y a moyen de naviguer dans d'autres entités. la start-up c'est bien parce que tu fais tout et c'est hyper dynamique, ça dépend aussi je pense de ce que tu recherches, c'est bien d'essuyer un peu toutes les entreprises.
- Speaker #0
Et donc toi en termes d'entreprise après avec lesquelles tu as travaillé, est-ce que tu peux nous dire un petit peu comment tu as évolué justement ?
- Speaker #1
Alors j'ai évolué, ensuite je crois que on m'avait appelé pour faire, je vais taire le nom de la boîte, pour maintenir le design dans une, enfin vraiment créer tout le digital, c'était une boîte qui faisait du voyage low-cost je suis partie dans le tourisme plutôt Et là, on était une petite équipe d'une dizaine de personnes qui recherchaient quelqu'un qui était web designer, DA, on va dire aujourd'hui, plus product designer. Et je suis première expérience. Alors, j'ai quitté TF1 pour cette expérience-là, justement, en me disant, je quitte une belle boîte, je ne vais pas aller. Donc, j'avais envie de challenge une plus petite entreprise. Et là, grosse plantade, parce que du coup, je suis tombée sur un manager. Alors, je n'en ai pas eu qu'un seul, mais... quelqu'un qui était derrière ta feuille en disant plus à gauche, plus à droite, 3 pixels, moins de pixels, ceci, cela, l'autre. Je crois qu'au bout de ma période d'essai étant de 3 ou 4 mois, je ne sais plus à l'époque, je me suis dit non mais ça ne va pas le faire. Moi, quelqu'un qui est derrière mon dos pour me dire le rouge est trop rouge ou le noir est trop noir.
- Speaker #0
Le micromanagement du quotidien, c'est exaspérant.
- Speaker #1
C'est exaspérant et en tant que créatif, je ne parle pas du X-Research, vraiment, je parle en tant que UI, créatif parce que... Je considère, c'est pareil, c'est un débat, c'est quoi un product designer, c'est quoi un UI, c'est quoi un UX researcher, c'est quoi un UX tout court. Pour moi, ce n'est pas encore très clair. Les frontières ne sont pas du tout bien établies, je trouve, encore aujourd'hui. Et quand tu es créa et que vraiment, en tout cas, quand tu arrives dans cette partie de design vraiment pure, où tu vas faire ton mood board et que quand on est derrière toi et qu'on t'enlève cet esprit de créativité, C'est horrible. Et j'en ai eu beaucoup. Je pense que c'est moins le cas aujourd'hui parce qu'à l'époque, on n'avait pas les design systems. Ça n'existait pas. Donc, c'était un peu yolo. On prenait une palette, etc. Donc, souvent, tes chefs, tes supérieurs venaient et donnaient son grain de sel parce que ça reste quand même très subjectif, le visuel. Et du coup, c'est non, moi, je n'aime pas. Et on en a eu un matin, des gens qui se lèvent et qui se disent, bon, ben non, on change toute la charte. Ça ne va pas être du bleu, ça va être du rose. Bon, ben voilà, quand tu as X maquettes préparées. Vraiment, le design system, ça nous a sauvé la vie, je pense, en tant que designer. Mais à l'époque, ce n'était pas le cas. Et je trouve que ça tue l'élan créatif d'avoir des gens comme ça. Et le micromanagement, c'est pareil, on a 45 minutes. C'est un vaste sujet. En tant que femme, en plus, c'est un sujet qui me tient à cœur, moi, parce qu'aujourd'hui, je suis design manager. Donc, je gère moi-même des gens. Et je laisse, je pense, assez de liberté. de part d'expression aux gens, tout en leur donnant du cadre. Et cette frontière subtile, elle n'est pas forcément évidente à trouver. Et c'est pour ça que je pense qu'il y a beaucoup de mauvais managers. Je ne dis pas que j'en suis une très bonne, pas du tout. Mais je dis juste que je pense que tu ne gères pas des product designers comme tu gères des UX researchers et encore moins des PM, des devs. Et selon la boîte dans laquelle tu te trouves, tu vas avoir des CEOs, des CTOs. Et tu ne gères pas les gens du tout de la même manière. Et tant que ça, les boîtes n'auront pas compris que c'est important. Tu auras du turnover, tu auras des gens non motivés, tu auras des burn-out et tout ce qu'on connaît. Mais c'est un autre sujet. Bien prompé l'ambiance là.
- Speaker #0
Non, non, non, mais c'est ça qui est intéressant aussi dans le podcast, c'est d'avoir justement tous ces retours d'expérience et aussi de se dire que tu es aussi la résultante de toute cette expérience et que des choses que tu as pu... plus envie de voir parce que tu l'as vécu et que justement, tu es devenu ce type de manager-là parce que tu avais vécu ça et que tu ne voulais plus le faire, tu ne voulais pas le faire vivre à d'autres. Et puis j'imagine que tu as rencontré des managers aussi qui t'ont peut-être... ou pas, qui t'ont inspiré et qui t'ont dit, tiens, moi, j'ai plutôt envie de manager de cette façon-là, tant je le serai.
- Speaker #1
Je ne veux pas créer des débats. Je sais qu'il va y avoir des débats, tu sais. Après, alors, j'ai toujours eu des managers hommes. J'ai eu deux managers femmes. Et bizarrement, ça s'est toujours mieux passé avec les filles qu'avec les garçons. On va me dire, ah oui, c'est bizarre, je ne comprends pas. Mais non, blague à part, j'ai toujours eu... J'ai quand même eu quelqu'un qui a été licencié pour harcèlement et tyrannie envers l'entreprise dans un groupe énorme. Donc pareil, je vais taire le nom forcément. Mais tu ne pars pas comme ça, tyrannie envers l'entreprise. Je ne pensais même pas que c'était possible.
- Speaker #0
Moi aussi.
- Speaker #1
Moi non plus. Je t'avoue que c'était quelqu'un qui moi me pose souci. C'est que souvent ce sont des personnes qui, alors forcément, ne sont pas tout le temps dans le design digital. Donc très bon. Voilà, très bon orateur, des gens qui ont beaucoup de stratégies, etc. Mais justement, c'est comment tu arrives à faire le lien entre la stratégie, un pôle design, ce n'est pas forcément évident. Et du coup, ces gens-là sont demandeurs de certaines choses et ne le font pas forcément de manière très… C'est ce que je te dis, la subtilité du recrutement, comment tu fais grandir tes équipes, comment tu coaches, comment tu élèves le niveau de séniorité dans tes équipes. Quand tu n'es pas du métier, c'est plus compliqué. Tu ne sais pas forcément, je suis researcher, je suis… un designer d'expérience, donc j'ai ça dans l'âme entre guillemets, c'est normal et du coup ça crée des vraies problématiques et des gens qui ont qui sont dans de la politique plus que dans de la cohésion d'équipe,
- Speaker #0
il y en a beaucoup parce que la politique ça fait partie du business c'est pas évident et du coup c'est mais justement j'allais te demander il y a quelques temps tu as pris la parole justement avec UX République... sur la position de la femme dans le design. Tu me diras d'ailleurs spécifiquement la problématique que tu as traitée. En tout cas, tu as pris la parole sur des événements que j'organisais aussi à l'époque avec eux, etc. Et c'est des moments qui sont importants parce qu'on sent que la communauté design se retrouve, vient poser des questions. Et je trouve que c'est un thème qui est peu abordé parce qu'aujourd'hui, dans le design, on a l'impression que... Je dirais qu'à 50-50, on a autant d'hommes que de femmes dans les effectifs. En tout cas, moi, c'est ce que j'ai vécu chez X-Republic et globalement de ce que je voyais. Par contre, clairement, moi, je le vois dans la partie management. Je pense qu'on est plus à 30-70. 70% de plus d'hommes et 30% de femmes. Donc là, il commence à y avoir déjà des écarts. Et malgré tout, je trouve que c'est un sujet dont on ne parle pas versus peut-être... dans le monde de l'IT où on dit là, il y a des vraies différences, etc. Il faut améliorer. Et à la fois, je pense que c'est aussi des métiers qui ne sont peut-être pas assez mis en avant auprès des femmes, peut-être dès l'école, de se dire que c'est des métiers qui sont possibles aussi. Donc voilà. Est-ce que tu peux un peu nous expliquer ta prise de parole chez UX République, nous faire un retour d'expérience aussi de ça ? Et puis partager aux gens qui nous écoutent ta pensée sur ce sujet.
- Speaker #1
Le nom de la conférence, c'était la place de la femme dans le design digital, parce que je viens du design, mais de manière plus globale, c'était vraiment sur la partie digitale. Et pourquoi ce sujet me tenait à cœur ? En fait, aujourd'hui, je recrute beaucoup de gens, parce qu'il faut que je staff mes équipes, etc. Et je me suis rendue compte d'un constat. Déjà, un jour, j'ai ouvert mon LinkedIn et je me suis dit, mais c'est fou, c'est que des hommes qui blablatent. Alors, on dit que les femmes sont piplettes, ce n'est pas faux, mais c'est que des hommes qui se mettent en avant. c'est-à-dire que tu ouvres ton LinkedIn et tu fais machin à témoigner de telle chose, il a fait tel truc il est allé à telle conférence et je me dis mais où sont les filles en fait il y en a très peu celles qui sont là on se dit tout de suite non mais elles, voilà, les débats l'objectif ici c'est pas de dire c'est bien c'est mal c'est juste moi c'est un constat que j'ai fait et je me suis dit et moi-même en tant que femme il m'a fallu des années avant d'être manager alors pas que j'avais le désir et c'est peut-être là le fondement même de la différence c'est que j'ai pas rêvé un jour d'être d'être manager. Ce n'était pas du tout quelque chose que j'avais dans l'ADN. Moi, je suis devenue manager par année d'expérience parce que je me suis rendue compte que finalement, mentorer, c'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, mais toujours cette partie féminine, c'est-à-dire bienveillance. On est des mères de famille et ça joue aussi un rôle sur comment on arrive à embarquer des gens. Et je n'aime pas faire l'analogie mère de famille, etc. Mais je pense que ça joue beaucoup aussi dans...
- Speaker #0
C'est ce que j'allais dire aussi.
- Speaker #1
Oui, mais c'est des tabous. On n'ose pas dire, je suis une femme et du coup, j'ai telle appétence et telle compétence. Je suis un homme, j'ai telle appétence, telle compétence. Et moi, ce que j'aimerais vraiment faire, j'arriverais à mixer entre les deux, c'est se dire, il nous faut ces deux différences pour être parfait et parfait. Enfin, essayer d'être le mieux possible. C'est-à-dire que... Ce n'est pas parce que tu es une femme que tu es un mauvais manager ou parce que tu es un homme que tu es meilleur en stratégie ou inversement, pas du tout. Et je pense qu'on a chacun nos forces et nos faiblesses et ce qui fait la différence même de nos façons d'être et qui fait qu'on peut justement sublimer des pôles de design ou d'entité ou ce que tu veux et pas que dans le digital. Par exemple, je vois en termes de développeurs, par exemple, tu as combien de femmes développeuses ? Parce que petite, on te dit, tu es nulle en maths, tu ne seras jamais bonne en sciences. Enfin voilà, on a tous ces clichés et c'est des petits que ça se travaille, notamment à l'école. Et encore plus après, par la suite des événements, moi, je vois qu'il y a beaucoup de filles qui doutent. Elles arrivent, elles sont jeunes product designers et elles doutent. Alors qu'un homme, lui, va arriver, il ne va pas douter. Il ne va pas se dire... Quand tu lis une fiche de poste, il y a 30% de la fiche de poste, tu n'excelles pas parce que c'est impossible. Tu ne peux pas être le mouton à 60 pattes. Nous, on fait du recrutement, on veut toujours plus, etc. Une femme, elle va se dire, non, je ne postule pas parce que moi, là, je sais que ça, ça, ça. Mais non, en fait, l'homme, lui, il ne va pas se poser la question. un homme va moins se poser la question et du coup c'est tu vois pas j'ai pas la prétention de changer la mentalité bien évidemment c'est pas le but ici mais c'est de se dire oser plus et quand bien même ose et trompe-toi c'est ce qu'on demande à un bon UX c'est de se dire l'objectif c'est de se planter pour apprendre de ses erreurs et performer par la suite donc pour moi c'est ça qui me tenait à coeur et surtout je me suis dit mais c'est pas possible que ce soit que des hommes sur LinkedIn que Les gens que je reçois en entretien et qui ont vraiment ce côté pas de doute, etc., soient souvent plus des garçons que des hommes, j'aimerais que les filles me surprennent. Et mon rôle, c'est le colibri. C'est de se dire, petit à petit, nous, les filles, si on arrive à tendre des mains, à donner un peu plus confiance et en tout cas, ouvrir peut-être, tu parlais de chakra tout à l'heure, c'est de se dire, j'essaye et je tente, j'ouvre un peu plus les frontières. Why not ? Et voilà, je pense que c'est notre rôle à chacune de se dire... tentons et donnons la main aux plus juniors et aux filles qui ont peut-être un peu moins. J'ai collaboré avec une PM, enfin maintenant qui est Head of PM, Julie, peut-être si elle m'écoute elle se reconnaîtra, qui est maintenant VP et Product et qui est une femme génialissime et qui a douté et qui a mis du temps aussi et qui aujourd'hui est voire meilleure que certains hommes qui sont à son niveau que je côtoie au quotidien. C'est une femme exceptionnelle et elle fait des choses exceptionnelles. Je suis entourée de femmes exceptionnelles, sauf qu'à la différence, nous, on n'a pas besoin de se mettre en avant. Vous allez me détester. On n'a pas besoin de se mettre en avant pour dire j'existe, regardez ce que j'ai fait. Nous, ce qui va nous intéresser, je pense, c'est le résultat. Et de se dire, in fine, j'ai fait ça, j'ai réalisé ça, et c'est OK pour moi et mon équipe. Le fait de le montrer, de le crier haut et fort, est-ce que ça a vraiment d'intérêt ? Je ne suis pas sûre.
- Speaker #0
Je pense que ça a un intérêt justement pour la carrière, pour peut-être réussir à se faire voir par... Si c'est une volonté de se faire remarquer par sa hiérarchie, se faire remarquer peut-être par d'autres employeurs, peut-être travailler sur son personal branding. Après, je peux comprendre que pour certains, ça n'a aucun intérêt et ça me va très bien.
- Speaker #1
Mais tu vois, aujourd'hui, pour aider... Être head of, souvent, tu regardes dans les offres d'emploi ou même on te demande, écris des sujets, passe sur YouTube, fais des podcasts, lis des livres, écris des bouquins.
- Speaker #0
C'est bien chez Head of Design.
- Speaker #1
Il faut tout un panel. Et parfois, je me dis, mais OK, très bien, c'est clair qu'il faut faire peut-être tout ça, mais derrière, la production, elle est où ? Concrètement, ton produit ? Est-ce qu'il répond aux attentes des utilisateurs ? Est-ce que ton expérience client, est-ce que ton NPS a augmenté ? C'est ça derrière qui est important. Alors oui, c'est bien de rayonner, je ne dis pas le contraire, parce que tu te vends, oui, tu fais ta pub, mais derrière, il faut bien des gens pour faire faire, et concrètement pour pratiquer, et réaliser concrètement des projets, des produits.
- Speaker #0
En fait, je suis d'accord avec toi, et je pense que ce côté un peu personal branding, c'est simplement une enveloppe que tu crées. pour que les gens aient envie d'aller voir ce qui se passe à l'intérieur. Parce qu'aujourd'hui, on est dans une économie capitaliste qui a besoin, qui est intéressée par des choses qui sont simples d'accès et qui, lorsqu'on arrive à créer de l'intérêt, les gens vont un peu plus loin. Et je pense qu'en fait, il faut voir vraiment ça comme... Tu sais, c'est comme quand on t'offre un cadeau. Est-ce que tu préfères l'offrir avec... la boîte en carton Amazon ou un beau ruban, tu vois, un beau papier cadeau sans le carton Amazon et tu vois...
- Speaker #1
Tu nous compares à des cartons Amazon vers... Je plaisante.
- Speaker #0
Pas du tout, mais au contraire, tu vois, je dis, quand tu veux, peut-être que quand tu veux offrir un cadeau, tu penses aussi à l'enveloppe parce que c'est important. Et je pense que dans sa carrière, je pense que c'est important aussi de penser à ça. Je ne te dis pas que moi, c'est un peu la première fois que je le fais dans ma vie, etc. En tout cas, je me rends compte que je pense que c'est un aspect important de sa carrière aussi, de réfléchir à ça parce qu'en vrai, tu as beau avoir le meilleur produit du monde, si tu n'as peut-être pas la bonne enveloppe, personne ne le découvrira.
- Speaker #1
C'est bien, mais je n'ai pas de réponse toute. toute prête, toute faite, toute conviction vraiment établie là-dessus. Je suis complètement d'accord avec toi. C'est sûr que si tu restes à pied dans l'ombre, dans ta cave à faire du produit, si personne ne le voit, tu auras beau faire la meilleure expérience, personne ne la verra. Maintenant, mon rôle aussi, c'est de me dire, moi, j'ai fait des sujets plutôt tech. Je suis allée dans... Je n'ai pas travaillé pour des boîtes de luxe, de mode, parce que ce n'est pas du tout quelque chose qui m'intéresse. J'ai fait du réseau enterré, j'ai fait des smart cities, j'ai travaillé avec des data scientists, et ça me passionne, et je suis une fille. Et ce n'est pas pour autant que c'est... parce que ces sujets sont pré-tech, qu'il n'y a pas d'autres filles que ça intéresse. Au contraire, l'alliance des deux, de parties data, de tech et un peu de design, et tu sublimes ça avec de la bonne research, ça fait des produits qui cartonnent et qui marchent bien. C'est l'alliance de toutes ces compétences.
- Speaker #0
C'est un maillon d'une chaîne.
- Speaker #1
La complémentarité. Comme dans la vie, je pense qu'il faut de tout. Et notamment dans le design, je pense que... Surtout dans le product design, tu es meilleure quand tu t'allies avec des gens qui ont justement d'autres profils, qui sont à la fois tech, mais pas que, PM, etc. Et c'est là que tu crées quelque chose d'assez génial, je trouve. En tout cas, là, c'est ma conviction pure et clairement personnelle là-dessus. À mon niveau, j'essaie de dire aux filles, les sujets tech peuvent être passionnants. T'aimes jouer à Tetris, t'aimes jouer à comprendre des équations en tant que researcher. C'est passionnant de comprendre la problématique et d'essayer de trouver des solutions pour quelqu'un qui a justement un téléphone où son doigt fait trois fois le tien, ou au contraire, des gens qui ont des niveaux, que ce soit de personnes âgées, aveugles, avec des déficiences. C'est passionnant, nos métiers sont passionnants. Donc, il faut une espèce de forme d'empathie que nous, les filles, on a, je trouve, de manière beaucoup plus innée, ou en tout cas, on excelle vraiment dans ces parties-là, je trouve.
- Speaker #0
Et justement... dans cette prise de parole ? Est-ce qu'il y avait des tips, des recommandations que tu faisais ? Est-ce qu'il y a des choses que tu peux nous partager par rapport à ça, de ce que tu as vécu ?
- Speaker #1
Je déteste la prise de parole. Je vais être totalement transparente. Moi, c'est un truc, ça me terrorise. Je suis très à l'aise.
- Speaker #0
Tu as été terrorisé là-bas.
- Speaker #1
À UX République ? Alors oui et non. Oui, les dix premières secondes, parce que tu te retrouves face à une salle de gens que tu n'as jamais vus, tu pitches sur quelque chose. Et non, parce que je me suis levée avec une envie de transmettre. Non, blague à part, mais c'est un sujet qui me tient à cœur, dont je parle de manière facile, etc. Et puis parce que d'expérience, j'ai vécu des trucs assez, parfois traumatisants, dans une boîte. Tyrannie, tout ça, oui, quand tu commences ta carrière avec ce genre d'expérience, ça te... Ça te réveille un peu, ça réveille les consciences. Et puis aussi parce qu'à force de t'entraîner, d'en faire une, deux, trois, tu sais que là où tu as plus de difficultés, tu trouves tes propres leviers. Donc là-dessus aussi, faites-vous confiance, trouvez vos propres leviers pour être à l'aise. Mais par contre, oui, je déteste ça. C'est quelque chose qui, et je suis head-off, et je suis, en rappelant ça, manager, il faut, ça fait partie du job, comme tu dis, c'est l'enveloppe, c'est vraiment la déco, c'est la cerise sur le gâteau. Mais j'ai horreur de ça. parce que ce sentiment de ne pas être à sa place, toujours d'être qui je suis, pour dire que je suis The Girl Next Door. Je ne travaille pas chez Google. Pour autant, j'ai aussi des choses à dire. Et c'est malheureux. Mais je connais mes forces et je me base vraiment là-dessus. Je connais mes faiblesses et je ne travaille plus sur les faiblesses. Donc, les tips, c'est plutôt faire un bon running de 50 minutes juste avant, de bien transpirer. Non, mais voilà, c'est de se dire bien travailler son sujet. Avoir une trame, il y a des gens qui sont très à l'aise dans le pitch comme ça, from scratch. Moi, je sais qu'avoir quand même des lignes, un peu comme quand tu révises un sujet et que tu ne dois pas parler ou que tu dois le faire sur une présentation, mettre des bullet points. Et puis, UX République, ils ont quand même des gens hyper cool. Donc, elles te détendent beaucoup avant. Les salles sont sympas. Tester aussi, faire son test avant. Moi, je sais que je fais du mentorat, je donne des cours à droite à gauche.
- Speaker #0
Par exemple, je donne ce qu'est-ce que l'UX dans nos métiers, j'évangélise là-dessus. Et quand on a un rendu de dossier, je leur fais travailler l'oral. Et ça, ce n'est pas dans l'intitulé du cours, c'est que de la pratique, enfin de la théorie. Mais je mets en pratique, je fais passer les gens cinq minutes parce que c'est un pitch, ça ne se fait pas comme ça, ça se timeboxe, ce n'est pas évident. Et du coup, c'est des choses que je mets. Et là, les gens me disent, oh mais non, si, si, ça va te faire du bien de passer devant les autres, est-ce que tu vas être compris ? Est-ce que tu as respecté ton timing ? Est-ce que ce que tu as dit était intéressant ? Ou est-ce qu'au bout de trois minutes, on a eu envie de dormir ? Tout ça, c'est des sujets qu'on apprend peu à faire. En tout cas, en France, on est très mauvais là-dessus, sur pitcher, prendre la parole. Et puis, c'est comme tout. C'est comme quand tu commences un nouveau sport, un nouveau job. Au début, c'est douloureux. Puis après, ça l'est un peu moins. Puis après, c'est une habitude de vie. Donc voilà, les tips que je peux donner,
- Speaker #1
il y en a. Je suis assez d'accord. Moi, je trouve que l'exemple que tu as donné de venir en avance, Même si ça veut dire que la pression, tu la ressens peut-être encore un peu plus, etc. Mais de venir en avance, bien tester que tout fonctionne, que ta présentation, ça marche, ça fonctionne. Échanger avec les gens qui, eux, vont vous mettre à l'aise. Et en effet, j'ai le souvenir comme ça aussi, d'avoir fait venir du monde et de parler de tout et de rien pour vraiment faire redescendre la pression. Parce que même pour eux, ils attendent du monde, ils vont s'y prendre la parole. Donc c'est aussi un bon moment pour faire descendre un peu la pression. Et puis, je pense que vraiment, franchement, il faut se lancer. C'est pas... En fait, déjà, juste le fait de se mettre devant tout le monde et de prendre la parole, déjà, tous ceux qui te regardent, entre guillemets, déjà, ils se disent, ah ouais, il prend plus de risques que moi, entre guillemets. Et OK... Il y a des gens qui sont malveillants, qui ne sont pas très... qui ne sont pas positifs, etc. Bon, il faut les laisser de côté. Mais franchement, dans le design, on a une chance qui est ouf. C'est que la plupart des gens, et ça fait partie de votre métier, et moi, c'est pour ça que j'adore cette communauté, ces gens qui la font, c'est que vous avez, je dirais, 90% tous des profils très bienveillants, très empathiques, etc. Et donc, vous avez en face de vous des gens qui ne vont pas vous juger et qui vont vous dire, ah bravo, c'était... pour une première c'est super, etc. Même peut-être juste de le dire au début, c'est une première pour moi, je démarre dans ça, etc. J'espère que vous allez apprécier. En tout cas, moi je me jette, je jette un lot. Et ça me permet tout de suite de faire redescendre la pression. Ça dédramatise pour tout le monde. Et puis voilà, c'est un petit peu les tips que je donnerais. Et vraiment, je pense qu'il ne faut pas hésiter. quand on est une femme ou un homme, vraiment, et qu'on a envie de pousser un peu plus loin son job, d'être force de proposition dans le fait de prendre la parole, soit pendant des podcasts, etc. Moi, j'ai des gens qui viennent me voir en disant J'aimerais bien prendre la parole sur tel sujet, etc. Donc, allez-y, ceux qui nous écoutent, si vous avez des sujets, je suis preneur. Et puis, il y a beaucoup de conférences qui sont organisées, en effet, par des agences de conseil, par des associations. La FLUPA, dans chacune de leurs antennes un peu partout en France, on est toujours à la recherche de sujets que les gens pourraient développer d'un point de vue. Parce que souvent, les sujets qu'on développe, ils ont déjà peut-être été développés des milliers de fois par plein de gens partout dans le monde. Mais on a peut-être chacun aussi un point de vue à défendre. et surtout un retour d'expérience bien spécifique qui peut donner du sens.
- Speaker #0
Il y a un truc sur lequel on m'a pris à part pour me dire ta prés, elle était canon Et j'avoue, je me suis amusée à faire ma prés. Moi qui suis plus dans la stratégie, de la définition, etc. Aujourd'hui, je fais moins de productes, clairement. Je me suis amusée à le faire. Donc déjà, ça m'a fait du bien. Je dis ça pour ceux qui sont plus dans la stratégie que moi. Ça fait du bien de remettre les mains dedans, dans le cambouis, entre guillemets. Et en plus, ça te fait du bien à toi, ça travaille un peu ton égo. Donc, tu te dis, ah cool, les gens ont apprécié. Et ça arrête beaucoup. Moi, je sais que, surtout en tant que designer, je trouve que les présentations, souvent à 80%, je m'emmerde parce que c'est long, c'est mal écrit. Il y a 40 bullet points. On t'apprend à l'école de faire des trucs très succincts parce que ce qu'on va retenir, ce n'est pas ce qui est écrit. On sait que le cerveau est en capacité de retenir 20 minutes sur un cours de 50 minutes. Donc, clairement, travaillez vos presses. C'est hyper important. Faites-vous plaisir sur du tout. de l'aspect graphique. Et le podcast, pour moi, en tout cas, on sait qu'avec l'IA, avec tout ce qui se passe, la vidéo, etc., on sait que l'écoute, c'est le futur. On est en train de travailler beaucoup là-dessus en ce moment, Apple, etc., sur Siri, pour dicter un petit peu, fais-moi la cuisine, fais-moi ceci, dicte-moi ma recette. Moi, j'écoute, et c'est aussi pour ça que je fais ce podcast, j'en écoute énormément, partout, tout le temps, parce que c'est pratique. Tu mets en pause, tu vois là. Tu n'es pas obligé de regarder parce que tu n'es pas obligé de regarder. Ce n'est pas une émission où on va te faire un montage de dingue, etc. Donc voilà. Et l'idée, c'est vraiment de se dire, il y a beaucoup de choses à créer, à faire. Et voilà. Donc allez-y, contactez Paul.
- Speaker #1
Oui, contactez Paul et contactez tous les autres. Vraiment, je sais qu'à l'époque, chez UX République, on était aussi à l'écoute de gens qui étaient en capacité de faire. Et tu vois, je me rappelle que côté consultant, par contre, on avait du mal à les faire justement. leur donner envie de prendre la parole dans ces moments-là, parce que c'est vrai que c'est du boulot en plus. Mais vraiment, je trouve que c'est formateur et ça permet de mettre en avant aussi votre profil par rapport à plein de monde. Mais c'est formateur aussi de main sur quand vous allez chercher un job. C'est un truc tout bête, mais chez X-Republic, à l'époque, on avait une consultante qui était hyper pertinente en research repository. Elle n'avait pas pris la parole pour le coup, mais elle avait fait un article sur la Research Repository. Et en fait, il se passe quelques semaines et elle a un échange avec un client pour démarrer une mission. Donc, elle lui parle de Research Repository. Le client tape en même temps sur son ordinateur Research Repository. Le premier résultat, c'est son article. Et en fait, juste techniquement, le client lui dit Ok, je tape Research Repository sur Google. La première personne que je tombe, c'est celle que j'ai en face de moi. Donc, c'est l'experte du moment. En fait, quand elle va m'en parler, elle sait de quoi elle parle, etc. Eh bien, ça a un impact énorme sur un client. Et tu vois, je pense que demain, pareil, si tu prends la parole sur des choses, tu peux remonter parfois dans des recherches, des choses. Et puis, ça va t'apporter des opportunités de vie, de business, de professionnel. demain.
- Speaker #0
Et si t'aimes pas monter sur scène devant 150 personnes au Flupa ou aux 8 Days, bah tu fais des podcasts comme ça t'es tranquille dans ta chambre avec ton micro et ton casque et tu peux toucher autant de gens que...
- Speaker #1
Ouais tout à fait, voire plus dans la durée et puis ce qui est bien c'est que tu peux couper, découper sur le podcast, tu peux t'y reprendre à plusieurs fois.
- Speaker #0
Je peux te dire mais qu'est-ce qu'il raconte, ça ne m'intéresse absolument pas.
- Speaker #1
J'avais un sujet dont je voulais parler avec toi. Tu parlais de recrutement tout à l'heure. C'est un sujet qui m'est cher parce que ça fait partie de notre quotidien, nous ici chez Design Club. Comment toi tu faisais ou comment tu as fait globalement dans tes entreprises pour recruter des personnes ? Est-ce qu'il y a un moment où tu t'es trompé, tu t'es dit tiens, je fais évoluer mon schéma de recrutement ? Qu'est-ce que tu regardes chez un profil ? Qu'est-ce qui pour toi est un must-have ?
- Speaker #0
Déjà le truc tout bête, mais le LinkedIn. On va tous regarder le profil LinkedIn. Donc, c'est important pour moi. J'ai vu des CV, pas en adéquation avec les LinkedIn. Et du coup, je me dis, mais c'est décevant puisque le CV est canon, mais LinkedIn n'est pas assez travaillé ou il manque des infos. Enfin, voilà, déjà ça.
- Speaker #1
Pas assez travaillé, c'est-à-dire que tu attends que la personne développe sur chaque expérience ce qu'elle a fait à l'image de ce qu'il y a sur son CV. Est-ce que tu veux une belle photo ? Est-ce que tu veux, tu vois ?
- Speaker #0
Non, mais c'est comme tu parlais tout à l'heure de l'image que tu renvoies et du fait de passer, enfin voilà, te vendre entre guillemets, c'est un package aussi. Par exemple, je sais que j'aime, enfin, c'est un truc tout bête, mais j'aime bien quand la photo, et si tu as une photo sur ton LinkedIn, pas que tu mettes ta photo quand tu avais 12 ans sur ton CV ou inversement. Voilà, ça fait vraiment partie de l'expérience bout en bout. Je te parlerai de deux choses, l'onboarding, enfin, ce que j'appelle moi l'onboarding, c'est-à-dire que voilà, j'ai changé de boîte pas mal de fois, j'ai eu des recruteurs, etc. Ça passe déjà par ton candidat, comment tu le respectes. Tu l'appelles et tu le laisses trois semaines dans le vent. Déjà, tout ça, pour moi, ça fait partie de l'expérience globale. C'est-à-dire que tu es une entreprise, tu représentes l'entreprise et ne serait-ce que ça, c'est déjà hyper important. Donc, la personne, je reviens en arrière sur ta question, mais pour moi, c'est important d'avoir un... Des fois, tu as le CV, elle te dit, tiens, telle expérience, j'ai oublié de la mettre. Oui, mais c'est la dernière en question. Peut-être que celle-ci va me plaire à moi plus que les autres parce qu'elle répond aux besoins du moment. Donc, les LinkedIn, ils doivent être mis à jour. et répondre vraiment correspondre au CV que tu envoies et c'est un peu comme dans un appartement moi je vais te dire alors je me suis entre guillemets bah là j'ai une personne qui a validé sa période d'essai donc je suis ravie donc ça veut dire que je ne me suis pas trompée donc c'est plutôt une bonne nouvelle mais je le sais au bout de 10 minutes si la personne va me convenir ou pas Ce qui est important aussi, je pense, pour nous, c'est bien de comprendre ce dont on a besoin. Parce que parfois aussi, tu raccroches avec un candidat, puis ton besoin initial change. Parce que tu dis, ah, il a une paire... Je vais dire une bêtise, mais il a un profil off. Est-ce qu'il ne pourrait pas apporter à l'équipe ceci, cela, l'autre ? Bien définir, toi, ce que tu veux. Et surtout, bien être clair sur tes besoins. Et puis après, quand tu rencontres une personne, moi, ce que je vais... La première des choses, mais je sais que tout le monde va te dire, oui, bon, déjà entendu, mais c'est la curiosité. Pourquoi ? Parce que pour moi, tu peux... Je vais chercher un researcher, je vais regarder s'il a les compétences adéquates avec de la research. Je vais chercher un product, s'il ne maîtrise pas Figma, on va avoir des problèmes. Donc déjà, ça, c'est balayé. Tu vois, techniquement, je sais plus ou moins. Après, le mindset, c'est ce qui va faire que pour moi, les personnes curieuses vont… Et ce n'est pas facile. Alors, curieux, tout le monde va dire, c'est quoi tes trois qualités ? Je suis curieux, je suis créatif et je suis organisé.
- Speaker #1
C'était ça ma question, c'était justement… Comment tu jauges ? Oui, comment tu jauges la curiosité ?
- Speaker #0
Tu poses des questions toutes bêtes. C'est quoi le dernier podcast qui t'a intéressé ? Quel bouquin tu lis en ce moment ? Si tu lis des livres, il n'y a pas de bonne ou meilleure réponse. Si tu me dis que tu ne lis pas, c'est comment tu rebondis sur des questions. Ce que tu vas me dire qui t'intéresse vraiment, moi, je vois beaucoup de juniors, par exemple, qui sont très scolaires. Et c'est normal, au départ, tu tâtonnes, tu cherches un peu, mais qui vont te dire… Alors, je sais qu'ils vont te sortir les théories du double diamant, du machin. Ok, mais concrètement, toi, qu'est-ce qui t'anime ? c'est quoi tes croyances, en quoi tu... Qu'est-ce qui te fait vibrer ? Et moi, c'est ça qui va m'intéresser. Pourquoi ? Parce que derrière, mon rôle, c'est vraiment d'être la coordinatrice. Donc, il me faut des profils différents. Et ce n'est pas parce que tu ne maîtrises pas peut-être telle compétence que ton mindset ou ta capacité A va faire que... Ou ta passion, ne serait-ce que ta passion, je ne sais rien. Moi, je travaille chez Decathlon, tu fais du sport dans tel domaine, je gère telle partie du domaine. Ah ben, forcément, c'est un gros match. Tu vois, ça peut jouer vraiment dans... Donc la curiosité, je la jauge comme ça. Et aussi les références. Quand j'entends références, j'entends j'ai écouté telle musique qui m'a inspirée pour telle chose. J'ai vu telle vidéo. Et ça n'a rien à voir avec du design digital. On s'en fout. Mais voilà, pour moi, ça va nourrir, ça va te nourrir de plein de choses. Et comme c'est en permanente mutation, tu vois, je te parlais de ma carrière, moi, de web designer. J'ai fait du CSS, j'ai fait du chef de projet. Aujourd'hui, il y a du Figma. Il y a encore quelques temps, c'était du sketch. Ça va tellement vite que si tu ne te nourris pas, et pour moi, un bon créa, et je mets vraiment des guillemets là-dessus, le bon créa, c'est-à-dire la bonne personne qui va être en capacité d'être créative va aller se nourrir de tout ce qui se passe autour d'elle. Et ça, ça ne se juge pas par... Tu le ressens en te posant des questions, en discutant. Ce n'est pas quelque chose que tu peux écrire sur une fiche de poste concrètement en disant Tu as fait plus 30% de créativité cette semaine. Qu'est-ce que tu as lu, entendu ? Ce qui est important.
- Speaker #1
Tout à fait. Et moi, je trouve que c'est souvent... C'est pour ça qu'il faut au maximum travailler cette partie-là, mais essayer de développer au maximum tout ce qu'on fait à côté du travail, tout ce qu'on fait à côté de l'école, etc. Et être force de proposition, parce que c'est ce qui crée aussi, et parfois on n'a pas ça dans le monde du recrutement, les coups de cœur, parce qu'on a ressenti que la personne était animée par quelque chose. Et ça, quand on réussit à faire passer l'information, qu'on est animé par un sujet, on explique aussi qu'on peut l'être par son travail et que donc, on a une capacité d'engagement dans son travail qui est importante et donc de bien faire son travail parce qu'on est engagé. Et donc, ça, c'est vrai que c'est un point qui est ultra important.
- Speaker #0
Après, on est dans une société où on veut toujours, tu sais, ce côté très, voilà, enfin... pop, comme les Coréens, tu sais, qui mettent des émojis partout, genre ping-paf-pouf, il faut qu'on pafe, il faut qu'on fasse ci, il faut qu'on fasse ça. La curiosité, la créativité et c'est pas forcément... Attention, je ne suis pas en train de dire que je veux quelqu'un qui... Parce que j'ai des profils comme ça, qui savent très bien parler, se mettre en avant, qui font des milliards de trucs. Et à l'inverse, j'ai des profils beaucoup plus introvertis. Par contre, ils vont avoir une passion, je dis une bêtise, le jeu vidéo, ils sont... C'est des geeks, ils adorent ça. Moi, ça me nourrit aussi d'expérience utilisateur, de les menus, comment tu vas les utiliser, parce qu'on apprend beaucoup aussi. Et ce n'est pas parce qu'il ne fait que ça dans sa vie que je ne vais pas mettre autant de valeur sur ce profil qu'il y a quelqu'un qui va moins prendre la parole parce qu'on est très dans le bankable, il faut que tu sois passé par telle boîte. C'est ce que tu disais, c'est l'enveloppe globale. Mais je pense qu'une bonne équipe, c'est justement des talents différents et des gens qui ont différentes appétences et des curiosités différentes.
- Speaker #1
Est-ce qu'ensuite... quand tu regardes un portfolio, est-ce qu'il y a des choses... Parce que tu m'as dit juste avant, en 10 minutes, je sais si ça va le faire ou pas. Ce point-là, on va le toucher juste après. Mais justement, quand tu regardes un portfolio, j'imagine aussi qu'en quelques secondes... Tu sais si ça va le faire ou pas. Et à la fois, j'ai énormément de retours de designers pour lesquels le portfolio, c'est un moment qui est très stressant à faire, à créer. Et en même temps, on peut le comprendre. Là, on se dit qu'on est jugé en quelques secondes sur un portfolio sur lequel on a passé des heures dessus. Je ne te dis pas que ce n'est pas la bonne chose parce que je pense qu'on est tous pareil. Je pense que demain, si les designers qui font leur portfolio demain se retrouvent à une place de... de décideurs, ils feront de la même façon. Mais voilà, comment tu fais pour juger un portfolio et quels sont les points que tu regardes ?
- Speaker #0
Alors, comme j'ai été long, moi, personnellement, ma petite personne, comme j'ai longtemps été UI, et même moi, je vois mon CV, des fois, je le relis, je me dis, oh là là, j'ai oublié, c'est pas aligné, ou j'ai fait une faute, ça, pour moi, c'est... OK, mes enfants sont les premiers à me dire qu'on s'en fout. De toute façon, demain, c'est l'IA qui parlera pour nous 40 langues et qui parlera bien français à notre place. Non, moi, je suis hyper vigilante sur les alignements, les espaces. C'est tout bête, mais déjà, je sais si tu as bien fait ton truc. Et alors, le tip que je donne, il y a beaucoup de Slack, de communautés, les flupas, tout ce qu'on veut, pour partager ton book, ton CV et dire, OK, est-ce que vous voyez des incohérences ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont… Tu as des juniors, ils sortent de l'école, ils ont fait deux projets en bout de… de camp et ils sont persuadés d'avoir un truc génial, bah non en fait c'est un peu has been les couleurs ça matche pas il faut pas hésiter à confronter, à demander du feedback sur ton boulot, je pense que c'est hyper important, même nous, même moi la première parfois dans mes équipes, je dis voilà j'ai fait ne serait-ce qu'une prés et on me fait du feedback, je pense que la force aussi des designers c'est d'être en capacité d'entendre la critique on est obligé en tant que designer d'accepter la critique, si on l'accepte pas, faut changer le métier clairement, parce qu'on en prend toute sa carrière... que ce soit de la... Tout le monde prend des critiques, mais nous, encore plus sur du visuel, parce qu'on est attendus là-dessus. Donc déjà, le premier type, c'est partager son travail et demander s'il y a des choses qui vont ou qui ne vont pas. Et ensuite, c'est peut-être... Alors, quand tu passes un entretien, c'est bien, c'est se préparer toujours, se dire, je prends deux sujets. Souvent, je pose la question, parle-moi de quelque chose qui t'a marqué, quelque chose qui t'a plu et déplu. C'est quoi les projets sur lesquels tu as vraiment... Et voilà, prendre deux sujets, ou un sur lequel, si tu n'as pas beaucoup d'expérience. J'ai adoré bosser là-dessus et les difficultés que j'ai rencontrées là. Du coup, ça va aussi découler à une capacité de réflexion, comment tu prends ton sujet de A à Z, comment tu l'embarques, etc. Et puis après, malheureusement, on ne va pas se mentir, il y a le j'aime, j'aime pas. Parfois, j'ai eu des CV, des portfolios plutôt. Je dis, il y a des modes. En ce moment, il y a la mode avec ces gros personnages. Moi, je déteste, je trouve ça moche, je sais que ça ne va pas durer. Et je me dis, bon, il faut que j'attende que ça passe, cette vague de design-là en ce moment. Mais ce n'est pas pour autant que je mets un portfolio de côté. Je me dis, derrière, c'est la personne qui a travaillé sur quoi, etc. C'est subjectif, malheureusement. Il y a une part de subjectivité. Mais pour autant, si tu le défends bien, ça peut changer complètement aussi la première pensée que tu as. Bien travailler aussi l'enchaînement. C'est-à-dire, quand tu expliques ton portfolio, c'est bien structurer ton discours parce qu'on n'a pas beaucoup de temps. Toi-même, tu sais que tu as une heure d'entretien. Moi, je trouve ça horrible de donner qu'une heure à un individu parce que tu dis, je le juge sur une heure de temps. Des fois, ça dure moins. Donc, ça veut dire que...
- Speaker #1
Oui, oui. Oui, et en fait, j'allais rebondir sur la partie. Donc, toi, tu fais vraiment... un focus visuel principalement sur le portfolio.
- Speaker #0
Et de contenu.
- Speaker #1
Je ne dis pas que tu ne regardes pas le fond, j'imagine.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Mais mine de rien, je pense que le visuel, moi, c'est quand même l'un des... Je pense que c'est à ça que ça sert un portfolio dans un tout premier temps. Parce que je pense qu'il y a deux temps au portfolio. Donc, il y a le CV et le portfolio au tout début quand on l'envoie pour postuler ou quand on l'envoie à un client. Ça sert à se dire, OK, j'ai envie de rencontrer ce profil-là parce qu'au final... Le contenu que j'ai vu dans le CV, ça me plaît. Et dans le contenu que j'ai lu à l'horizontale du portfolio, ça semble me plaire. Et visuellement, je pense qu'il est assez bon sur Figma, par exemple. Il est assez bon, ou en tout cas, il a des bonnes idées en termes du high pour répondre à mes attentes pour mon équipe.
- Speaker #0
Oui, là, on fait un focus UI. Mais après, tu vois, pareil, un researcher, ou s'il a un CV qui est… où il va me mettre une typo des années 80 parce que je vais me dire, non mais c'est quelqu'un qui ne sait pas se remettre en question, c'est quoi les dernières expériences pour en arriver ? Le fond est important, évidemment, on va lire ce qu'est le contenu, etc. Mais l'enveloppe va aussi participer. Après, tu peux très bien faire un truc de ouf, avoir donné ça à ton copain qui gère vachement mieux Figma et tu peux très bien arriver. C'est pour ça que tu vois, pareil, le rapport après sur LinkedIn, comment tu... C'est un cheminement, en fait. C'est toutes ces petites briques.
- Speaker #1
C'est une expérience que tu dois donner. Bravo,
- Speaker #0
Paul. C'est ça. C'est une expérience bout en bout, d'expérience utilisateur, de se dire, je pars. Si cette personne me donne de son temps une heure, comment je construis mon histoire, mon storytelling, pour qu'au final, je décroche un entretien, un rendez-vous, et que ça matche et que ça le fasse ? Parce qu'il y a beaucoup de profils, il y a beaucoup de gens, et qu'est-ce qui va faire la différence ? Poser la question, qu'est-ce qui va faire la différence ? Ça, ce n'est pas évident.
- Speaker #1
Je suis d'accord. En fait, c'est là où... En tant que designer, normalement, tu as toutes les solutions à répondre à la problématique qu'il faut que je fasse vivre une expérience à un recruteur, puis à mon future manager, puis peut-être au directeur de l'entreprise, au créateur de l'entreprise, sur le fait de me recruter. C'est comme ça qu'il faut penser l'expérience. Peut-être que faites-vous une user journey. Vous vous dites, tiens, j'ai rencontré tel, j'ai rencontré tel. Et à quel moment, qui a besoin de quoi ? Qui a besoin de quel type d'informations pour les rassurer ? Parce que les entretiens, on vend de la confiance, on vend des compétences et de la confiance sur ces compétences. Et donc, c'est vraiment ça. Et j'allais dire, moi, sur la partie UI, je pense qu'il faut être aussi assez sobre dans son portfolio. Moi, je trouve que les couleurs très, très vives... où les gens qui vont faire aussi beaucoup d'illustrations, mettre des fleurs en Ausha droite.
- Speaker #0
Tu n'aimes pas les fleurs.
- Speaker #1
Ou des ondulations très vives, beaucoup trop fortes. Il faut travailler sur les opacités, il faut vraiment faire un truc assez... Et puis, il faut reprendre. Aujourd'hui, l'UI, des applications qui fonctionnent bien, je ne sais pas, rester sur un style Figma, ou aller sur un style Google, un style...
- Speaker #0
Tu ne veux pas répéter ton travail tous les six mois parce que les trends, les tendances ont tendance à changer rapidement. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Fais-nous un like qui perdure depuis des années. Et petit conseil aussi, en tout cas, les différences de CV que j'ai trouvées, j'aime bien, dans le portfolio, il y a le Pourquoi moi ? qui explique, qui évangélise un peu le Pourquoi moi ? plutôt qu'un autre. Et la partie aussi, bon alors après, je sais que ça demande du travail, surtout quand tu es déjà en poste et que tu cherches une autre mission. Ce n'est pas évident, mais il faut se prendre ce temps-là pour soi et le faire. c'était pourquoi je choisis cette entreprise en tout cas quand t'es pas freelance et que vraiment tu veux intégrer un gros groupe qu'est-ce qui fait que tu veux venir dans cette boîte ça fait la différence vraiment plus plus parce que tu te projettes en fait toi en tant que candidat et tu te dis voilà ce que je pense pouvoir apporter à l'entreprise et toi en tant que recruteur tu te dis ah ouais ok donc il a bien travaillé c'est pas parce combien il y en a qui postulent en disant allez j'envoie mon CV vous êtes qui déjà je sais plus ce que vous faites voilà Donc ça fait aussi une différence, je trouve, notable.
- Speaker #1
En effet, c'est peut-être revoir le style l'aide de motivation à une autre sauce, peut-être une sauce beaucoup plus visuelle, où on a juste à changer le nom de l'entreprise, c'est la même motivation, entre guillemets. Ça, je suis d'accord, c'est excellent. J'avoue que je ne l'avais jamais vu et que c'est une excellente idée. Je trouve que justement, ça rend son profil assez unique. face à d'autres.
- Speaker #0
Une personnalisation, ce qu'on veut tous sur nos expériences aujourd'hui. On veut tous une expérience personnelle, qu'on soit sur nos téléphones, sur nos... Voilà, on veut quelque chose de personnel, donc ça, personnaliser son expérience de CV, de book, etc. Et ça, je l'ai trouvé, j'ai une petite référence sur YouTube, moi je suis plus YouTube que les bouquins, enfin voilà. Alors, je vais mal prononcer son nom, mais parce que c'est quelqu'un qui vient d'Amsterdam, elle s'appelle Femke,
- Speaker #1
F-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K-E-M-K
- Speaker #0
que voilà alors ça se trouve c'est Femke enfin je le prononce super à vos souhaits mais elle s'appelle Femke Design et elle elle a expliqué comment créer un portfolio en tout cas quand t'es head of vraiment plus plus mais je pense que ça peut s'appliquer à n'importe quel niveau d'expérience je sais pas si tu as trouvé Femke Design ok ça y est et il y a un moment elle explique j'aime beaucoup cette fille j'aime bien ce qu'elle fait c'est concis en tout cas c'est très américain dans la méthode O c'est straight to the point et du coup ça fonctionne bien parce que nous voilà bon blabla, tu comprends, et ceci, on est autour d'un café, on aime bien itérer, mais en tout cas, elle donne des bons tips pour créer son portfolio et faire quelque chose, et pas hésiter, moi je sais aussi, on a changé complètement de trend là-dessus aussi, c'est ne pas hésiter à faire des pages, même si c'est pour mettre juste un page 1, tu sais, des gros bullet points, ça permet de faciliter la lecture, je suis hyper à cheval là-dessus, moi, sur comment tu présentes, parce que j'ai pas le temps, et que si tu m'allèges ma lecture et que tu me fais quelque chose de sympa, bah je vais peut-être être plus embarquée dans l'histoire. car un truc où c'est tout ratatiné, où j'ai toutes les expériences dans un A4, non merci. Et je me tais parce que je suis...
- Speaker #1
Non, non, c'est hyper intéressant. Franchement, ça a vraiment de la valeur pour les gens qui nous écoutent. Et en plus, ce qui est intéressant, c'est que toi, tu es passé quand même par des très grandes entreprises. C'est des entreprises qui sont très souvent... Il y a beaucoup de gens qui postulent. Je pense à Decathlon qui fait partie... qui fait partie des sociétés les plus plébiscitées, Voyages SNCF, etc. C'est des entreprises où on... En tout cas, on peut travailler dans des entreprises qui ont un impact où avec l'ADN, il y a beaucoup de gens qui peuvent s'y retrouver, etc. Donc, il y a beaucoup de gens qui postulent. Et comment faire la différence dans ces entreprises-là ? Ça a énormément de valeur.
- Speaker #0
Ce n'est pas évident. Je ne cache pas que j'ai beaucoup de juniors qui me contactent et qui me disent comment on fait. C'est quoi le... Je n'ai pas la solution miracle. Si je l'avais, je la donnerais. Je vous dirais, les gars, faites comme si. C'est sûr que vous aurez un job à la fin. Il y a de plus en plus de designers. Il y a de moins en moins d'offres. En ce moment, c'est compliqué. Il ne faut pas lâcher l'affaire. Si on a des convictions, il faut... Je reste pertinente de dire, si on y croit, il faut continuer. Voilà, pas facile.
- Speaker #1
Je suis d'accord. Et j'allais dire, pour les juniors, déjà, je trouve que le fait de te demander, je trouve que c'est une super bonne... C'est une super bonne idée. Après, pour les entreprises comme ça, je pense que les juniors, il ne faut pas s'attendre à travailler chez Decathlon ou voyager chez NCF quand on est junior. Moi, je ne pense pas. Je pense qu'on n'est pas encore prêt à ça. Par contre, après, tu me diras, peut-être que vous prenez des juniors. Enfin, tu me diras. Mais par contre, je pense qu'il faut se créer. Si on a comme objectif de travailler chez Decathlon, il faut se créer sa carrière passe. projet de carrière avec cette idée-là derrière de travailler avec ce type d'entreprise. Par exemple, d'aller peut-être vers les entreprises du sport ou du monde du sport ou des médias dans le monde du sport, etc. Et peut-être que ça peut être ça, passer par des petites agences qui travaillent avec le monde du sport. Et en fait, il faut y aller step by step pour aller viser ce type d'entreprise et peut-être que demain et après-demain, Décathlon, ce ne sera peut-être même pas une volonté, ce ne sera plus une volonté, parce que vous seriez passée vers d'autres choses.
- Speaker #0
Il y a un truc sur lequel je voulais rebondir aussi, qui m'a posé problème dans ma carrière jusqu'alors. Et je pense que c'est un plus pour les juniors et ceux qui arrivent sur le marché, en tout cas les plus juniors par rapport à moi, dans les écoles et tout, c'est l'anglais. Moi, j'ai raté plein d'occasions parce que je ne me suis pas sentie légitime. Je parle anglais, sauf que je fais partie de cette... catégorie de personnes qui pensent que quand elles ne maîtrisent pas, elles ne savent pas, donc elles n'y vont pas. Mais malheureusement, je suis passée à côté d'expériences. Oui, j'ai des Google qui sont venues me solliciter, etc. Et j'ai dit non parce que je ne me sentais pas. Oui, oui, j'ai dit non. Parce que je ne me sentais pas, ne serait-ce que de passer des entretiens. Et je me dis aujourd'hui avec le recul, je vais être vulgaire, merde, je suis peut-être passée à côté d'un truc. Voilà. Après, à voir si j'ai envie d'aller vivre de l'autre côté du monde, etc. C'est un autre débat. Mais en tout cas, l'anglais, c'est mandatory. On a... malheureusement ou heureusement, je ne sais pas, c'est un autre débat aussi, mais on a de plus en plus de boîtes qui demandent à ce que l'anglais soit chez Decathlon. Il faut parler complètement l'anglais, c'est obligatoire. Le design appartient à Amsterdam maintenant, donc il faut être complètement bilingue. Et ça, si l'école ne te permet pas de l'apprendre, fais-le toi-même. Ça, c'est une carte, parce que ta carrière, elle peut basculer. Tu peux aller travailler à l'étranger et j'invite vraiment tous les juniors qui ont les moyens, parce que ce n'est pas comme ça non plus. j'en ai fait les frais, de partir à l'étranger un mois, une semaine, en tout cas de mettre sur son CV, de se donner les moyens, de se déplacer, même en Europe, d'aller en Espagne, par exemple, pour se côtoyer d'autres langues, vraiment, c'est hyper important. Et je pense que c'est aussi, en tant que researcher, que user experience, etc., hyper intéressant de comprendre aussi le monde qui t'entoure, l'Europe, comment les gens, ça fait partie aussi de... On parlait de la femme et moi, c'est un sujet qui me tient à cœur, mais c'est un autre sujet aussi qui me tient énormément à cœur, c'est de se dire qu'on travaille dans des écosystèmes où... Les nationalités, tu peux collaborer avec des Indiens, avec des Américains, avec des Espagnols, avec des Allemands. Ce n'est pas si facile. Il y a des bouquins là-dessus qui parlent de comment collaborer. Et ce n'est pas évident, ne serait-ce que d'un point de vue pratico-pratique. Amsterdam, ils ne mangent pas le midi. Nous, on fait du sport, ils mangent en 30 secondes un sandwich vite fait froid. Nous, c'est impensevable de ne pas se faire un minimum de trucs le midi, en tout cas de faire une vraie pause. culturellement ne serait-ce que ça la terrasse parisienne entre midi et deux ça n'existe pas c'est ça entre la terrasse du midi où eux ne mangent pas où ils te mettent des calls à 13h puis après tu travailles avec San Francisco finalement tu fais des calls jusqu'à 20h parce que le monde du boulot du travail fondamentalement est en train de changer complètement donc il faut pouvoir ça l'intégrer et si tu restes dans ton petit monde d'école française la Sorbonne, tes petites écoles dans ton petit monde... tu vas galérer pour vraiment te sortir à l'aise dans l'écosystème aujourd'hui. Je trouve.
- Speaker #1
Je suis mille fois d'accord. Et vraiment, ça, c'est un game changer incroyable. Moi aussi, j'étais très franco-français, parisiano-centré, même si je suis dans mon business et tout ça. Et là, quand je suis arrivé, même si je suis Orléanais, mais là, quand je suis arrivé ici à Barcelone, en fait, j'ai cassé toutes mes barrières que je me mettais en mode... Je me suis dit, il faut que je travaille avec des gens de Paris, il faut que je rappelle mon réseau et tout. OK, très bien. Mais en vrai, je me suis dit, autour de moi, j'ai des gens de partout dans le monde. Barcelone, c'est une ville internationale. Pourquoi je ne travaillerais pas avec des Anglais, avec des Danois, avec des Belges, avec des Italiens ? Et tu vois, c'est drôle parce que les premiers clients de Design Club, ce sont ici à Barcelone. Et les gens... il est à Barcelone, le gars est aux Philippines et on fait travailler quelqu'un de France pour des hôtels ici à Barcelone un truc de fou mais tout ça pour dire que le monde du design s'internationalise là il n'y a encore pas longtemps j'ai sorti le podcast d'Alex Fort qui est Head of Design d'Arcade qui est un software d'une start-up californienne et lui il est en fin fond de l'Ardèche et il travaille pour San Francisco. Et il a un salaire de Jean de San Francisco en Ardèche.
- Speaker #0
Il est bien.
- Speaker #1
Après, il ne me l'a pas dit, tu vois. Mais en tout cas, il m'a dit, ça va, tout va bien. Tout va bien. Et ce que je veux dire, c'est qu'en fait, la réalité, c'est que vos compétences, vous pouvez aller avoir un job avec des boîtes un peu partout dans le monde. Aujourd'hui, tu as un outil, je ne sais pas si tu connais, qui s'appelle Remote. C'est une entreprise. qui fait que tu es une entreprise, tu peux recruter n'importe où dans le monde quelqu'un avec un contrat de travail, avec le modèle de contrat de travail du pays et les spécificités du pays. Et ça, c'est fou. Tu te dis que tu peux recruter un Singapourien, un Japonais, un Français, un Polonais dans ton équipe.
- Speaker #0
Et même en termes d'expérience, pour nous, je te dis, quand on fait du product design, de l'expérience utilisateur… quand même, notre rôle, c'est expérience utilisateur. C'est magique, en plus de côtoyer des gens du monde entier, même si c'est pas tes users, je cherche en français, tes utilisateurs finaux. C'est quand même super intéressant d'avoir des cultures différentes, des façons, des méthodes différentes, des façons de travailler. Et tu vois, on parle de curiosité. Pour moi, ça, c'est un des trucs aussi qui fait partie de la curiosité, de s'ouvrir au monde qui t'entoure. C'est très bien dit comme ça, de manière très nébuleuse, sur oui, oui, faites de l'anglais, machin, mais... de comprendre pourquoi c'est intéressant derrière, c'est encore plus magique, je trouve. Et moi, j'adore. C'est un truc...
- Speaker #1
Tu sais que je vais faire ma première interview podcast en anglais ?
- Speaker #0
Ouh ! Eh bien, écoute, je pense que... J'ai près de te faire peur. Oui, je comprends. Tu vas prendre tous mes tips et tu...
- Speaker #1
Donc, bon, je vais écrire toutes mes questions et ça va peut-être être un petit peu plus robotique et vous allez pouvoir entendre mon excellent niveau d'anglais. Mais il faut se lancer, je me suis dit.
- Speaker #0
Mais il faut se lancer.
- Speaker #1
Même si je suis un petit peu éclaté, mais ça va quand même. J'arrive à me faire comprendre. Je prends des cours, etc.
- Speaker #0
Et bizarrement, les gens sont beaucoup plus cléments. Moi, j'étais comme toi, c'est-à-dire que je me disais, oh là là, l'accent, les mots, je cherche, etc. Et ça, je pense aussi de très français, de penser comme ça. Parce qu'en fait, les gens ne te jugent pas. Mais par contre, il faut que tu arrives à te faire comprendre. Si tu parles de baguette de pain alors que tu veux parler d'autre chose, oui, là, il y a un problème. Mais maintenant, les gens sont quand même très… Et ça te donne confiance. Et plus tu as confiance, plus tu as envie d'y aller, plus c'est évident et facile. Les gens ne te jugent pas en général. Les Américains, pour ça, sont vraiment super canons. Ils t'aident même à te dire… Quand tu poses la question, attends, j'ai dit, qu'est-ce que je veux dire ? Là, ils t'aident. Enfin, voilà, ils sont hyper… Les Indiens aussi ont un accent à couper au couteau. Du coup, tu te penses… beaucoup plus à l'aise avec eux pour parler parce que tu sais qu'eux-mêmes, parfois tu leur dis, je ne comprends rien, répète s'il te plaît, ils sont hyper souples là-dessus. Je pense que c'est nous en Europe, en France, on a ce côté il faut pratiquer.
- Speaker #1
Parce qu'en plus, on pense qu'on a un accent qui est moche alors qu'en fait, il est très sexy pour d'autres pays.
- Speaker #0
Oui, je trouve qu'on a un accent moche. On ne va pas... Bref, l'accent n'est pas fou.
- Speaker #1
Merci Stéphanie en tout cas pour ce moment c'était vraiment très très agréable pour terminer l'échange ce que je demande souvent c'est d'avoir des recommandations des recommandations pour nos auditeurs et auditrices est-ce que toi tu as un livre même si tu m'as dit que tu n'étais pas trop livre est-ce que tu as un livre ou un lien ou une chaîne Youtube qui te plaît merci que tu pourrais nous partager quand tu nous as parlé de Femke ?
- Speaker #0
Femke. À vos souhaits.
- Speaker #1
La Ausha.
- Speaker #0
Non, mais je n'ose pas. Je devrais lui écrire et lui dire, écoute, on est français. Moi, je ne sais pas comment prononcer ton nom. Oui, j'ai pas mal de... Alors moi, je sais que à chaque fois, je t'écoute avec attention dans tes podcasts. On ne lit pas, Paul. Les designers ne lisent pas. Non, je plaisante. On ne lit pas de livres sur le design. Non, je plaisante, je plaisante. Sortez pas de...
- Speaker #1
C'est pas possible. C'est pas possible.
- Speaker #0
Non, moi, je regarde beaucoup de YouTube. Enfin, j'écoute. beaucoup de YouTube parce que il manque de temps et ça me permet de... Et puis quand je suis focus sur quelque chose, j'ai du mal à... C'est pas bien d'ailleurs, la technique Pomodoro, m'aiderait à prendre cinq minutes pour le bouquiner. On m'a offert récemment Empowered de le fameux Marty Kagan, qui est très critiqué, etc. Mais c'est un bouquin qui m'a fait du bien parce que j'ai l'impression enfin que quelqu'un comprend ce qu'on fait dans notre écosystème du product. entre le designer et voilà. Et il a mis des mots sur des choses où moi, j'avais besoin d'être rassurée. Donc en ce moment, je lis ça. Il m'a fait du bien. Un bouquin qui m'a un peu boostée, qui m'a fait du bien. Peut-être que certains connaissent et l'ont déjà lu. Sinon, j'aime bien en ce moment une chaîne d'un monsieur qui est à peu près de ma génération qui s'appelle Mikadoul. C'est sur du digital design. Voilà, il parle de jeux vidéo. Enfin, c'est traité de manière... Ce n'est pas UX Research, c'est vraiment digital design plutôt. Mikadoul, C-K-A-D-O-U-L-E. Et puis, j'aime bien les jeunes de Underscore, aussi de la chaîne YouTube Underscore. Je ne sais pas si tu connais. Non,
- Speaker #1
pas du tout.
- Speaker #0
Ils font des trucs, quand je parlais d'inspiration, ce n'est pas du tout que sur le design, mais ils parlent de jeux vidéo, marketing, comment les levier. C'est tous les sujets abordés. Comme son nom l'indique, c'est assez geek, mais moi, ça me plaît pas mal. Il y a Lipstick aussi. Lipstick, c'est un podcast de femmes dans le produit aussi. Lipstick, je crois, mais ça, c'est podcast. Après, il y en a plein. Mais c'est ceux auxquels je suis abonnée, que je regarde régulièrement. Et notre amie Femke. Voilà.
- Speaker #1
La pauvre. Il ne faut pas croire. Est-ce que tu as un album et un film à nous recommander ?
- Speaker #0
Alors, en ce moment, j'écoute du Jeanne Haddad. Jeanne Haddad, qui est une Française qui s'exporte super bien à l'étranger, qui fait un peu d'électropop, enfin voilà, et qui a fait un... Alors, je crois que c'est sur France Info. C'est pour sortir un peu de culture, tu sais, France Info, au-delà de YouTube. Non, mais qui a sorti un live...
- Speaker #1
C'est pas sur la chaîne du Sénat ? C'est pas sur la chaîne du Sénat ?
- Speaker #0
Non. Mais Jeanne Haddad, je pense que ça peut plaire à certains. Et alors en film, je n'ai pas été subjuguée ces derniers temps. Il n'y a rien en film qui m'a marquée. Je suis plus série que film parce qu'au moins, ça me permet de couper. Tu as toujours cette notion de rapidité. Non, je n'ai pas de film qui m'a subjuguée ces derniers temps. Pas de souci.
- Speaker #1
Merci beaucoup Stéphanie. C'était un vrai plaisir de revenir sur une partie de ta carrière, sur certains moments. ton intervention avec UX Republic. On recommande aux gens de suivre ça et d'y aller. Et puis, écoute... Je te souhaite le meilleur pour la suite. Merci. Je te dis à très bientôt. Bon, tout de suite. On se retrouve sur les réseaux.
- Speaker #0
Ça marche. À bientôt. Allez. Salut. Salut. Bye bye.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté le podcast Head of Design. Si tu souhaites faire partie ou faire appel à Design Club, tu peux nous retrouver sur designclub.fr et m'ajouter sur LinkedIn. J'étais ravi de débriefer avec toi. Enfin, tu peux nous supporter en donnant ton avis 5 étoiles. et en t'abonnant pour suivre nos prochains épisodes sur ta plateforme d'écoute préférée. Le club ferme ses portes. J'espère que vous avez apprécié. A bientôt.