- Speaker #0
Dans ce nouvel épisode d'Histoire de dire, vous allez découvrir l'aventure qu'ont vécu six jeunes. Ils s'appellent les Cisterres. Cis, simplement car ils sont cis, et terre, c'est l'adresse de leur aventure, l'adresse de leur cabane. C'était il n'y a pas si longtemps que ça, pendant le confinement, rappelez-vous.
- Speaker #1
Dès lundi et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges... les lycées et les universités seront fermés.
- Speaker #2
Printemps 2020, le monde s'arrête. Le confinement enferme chacun chez soi et tout devient silence. Alors pour nous, le CITER, un groupe d'amis depuis l'enfance, une idée s'impose. Sortir, respirer, se retrouver. Et dans les bois des Molières, on décide de bâtir. Pas juste une cabane de plus, comme celle qu'on avait abandonnée autrefois. Non, une vraie cabane cette fois. Alors jour après jour, planche après planche... Ce lieu a grandi, et très vite, il a dépassé ce qu'on avait imaginé. Elle n'était plus simplement la nôtre, elle est devenue celle de tout un village. Un endroit de rencontres, d'histoires et de partages. Alors cinq ans plus tard, la cabane a disparu. Trop fragile, trop dangereuse pour durer, mais c'est qu'elle l'a laissée, personne ne pourra l'effacer. Car au fond, la cabane des Molières, c'était bien plus qu'un abri. C'était pour nous, une partie de notre vie. Alors, mesdames et messieurs, son histoire, la voici. Paul Fournier, créateur de la cabane.
- Speaker #3
À la base, je pense que la cabane, elle a été construite sur un coup de tête. L'idée, c'était d'avoir un endroit pour se retrouver.
- Speaker #2
Alexandre Powels, créateur de la cabane.
- Speaker #4
Au début, on n'était que deux. On en a discuté avec Paul pour trouver le lieu. Et ensuite, on a pu en parler à Yann Alan, Clément, Elliot et Paul Maire. Au début, durant le confinement, c'était juste une ou deux heures.
- Speaker #5
On faisait des attestations pour pouvoir sortir.
- Speaker #2
Yann-Alain Billan, créateur de la cabane.
- Speaker #5
Moi quand je suis arrivé, il y avait un étage de fait, une vue sur le champ et ça s'arrêtait là et c'était déjà génial. A aucun moment je me suis dit on va construire un autre étage, plus un autre étage, plus des endroits pour dormir avec des filets. Je ne me suis jamais dit ça et je ne m'y attendais pas du tout et je suis agréablement surpris vraiment.
- Speaker #2
Paul Maire, créateur de la cabane.
- Speaker #3
C'était un projet petit quoi, c'était vas-y viens Polo, viens avec nous mon petit. une cabane, si tu nous aidais un peu à la construire. Moi, le truc qui me fait kiffer, c'est de me dire, voilà, un nouveau projet, je peux voir mes amis plus régulièrement. C'était un peu un prétexte de voir mes amis, quoi.
- Speaker #2
Eliott Bertrand, créateur de la cabane.
- Speaker #6
C'était vraiment notre endroit à nous, quoi, au début. C'était notre cocon, personne ne connaissait. C'était à nous, pour nous.
- Speaker #2
Clément Parot, créateur de la cabane.
- Speaker #3
Et là, ce qui était cool, c'est que par rapport aux autres,
- Speaker #7
on sentait que c'était plus professionnel. Il y avait un truc où ça prenait une ampleur différente. Je pense que c'est vraiment dû à l'effet de groupe. D'habitude, on était deux ou trois, là on était quand même six.
- Speaker #2
Marie-Laure d'Ersoirmer, maman de Paul Mer.
- Speaker #6
La cabane est née pendant le Covid-19,
- Speaker #8
donc les garçons partaient tous de leur maison pour aller monter cette cabane dans la forêt et surtout c'était quelque chose qui était en cachette.
- Speaker #7
Avec Eliott, on a eu la chance de pouvoir faire du scoutisme un peu mal avant. Du coup, ça nous a appris un peu tout le côté un peu technique, des assemblages, du bois. Et là, on trouvait ça trop cool de pouvoir un peu le mettre à profit de tous.
- Speaker #6
Je scoute depuis 11 ans avec mon compagnon de triote Clément. J'ai agi sur Yvette et c'est ça qui m'a permis d'apprendre toutes les bases de la construction de la cabane, de la vie en communauté, du non-individualisme.
- Speaker #7
Ça a rajouté aussi un charme de ne pas savoir quel était l'objectif final, de ne pas savoir quand est-ce que ça allait s'arrêter.
- Speaker #6
Tout ce qui arrivait dans cette cabane, c'était nos trucs, on trouvait nos palettes, le bois, les outils. On allait acheter, je ne sais pas, des clous, etc. On récupérait, on s'est beaucoup... Beaucoup de récup.
- Speaker #4
Donc les premières journées c'était globalement, on revenait les après-midi, donc vers
- Speaker #3
14h. Les premières journées c'était pas vraiment de la construction, c'était plutôt du débroussaillage on va dire. Parce que je me rends compte que l'endroit dans lequel a été construit la cabane, avant c'était des herbes très très hautes, comme des ronces ou ce genre de choses, des orties.
- Speaker #4
Par la suite... On a eu comme objectif de faire un premier étage entre trois arbres. Et donc juste là.
- Speaker #5
Moi, mon rôle, c'était beaucoup aller couper le bois, ramener ça sur mon épaule, avoir un gros jugement des gens qui me voyaient passer avec mon gros trou d'arbre comme ça. Il y a eu des moments où je me disais, je baissais les yeux pour pas qu'ils me regardent. Enfin, je me disais, j'étais très gêné.
- Speaker #6
On avait déjà eu des cabanes quand on était tout petits. Et puis, on a bien vu que ça a duré l'été. Mais sauf que là, avec le Covid, l'été, il s'est prolongé un peu.
- Speaker #5
Moi, j'y allais des fois tout seul. Et là, j'allais vraiment être là pendant 4-5 heures. Je vais bosser, faire que ça. Je vais aller couper du bois, beaucoup.
- Speaker #2
Jules Parot, frère de Clément.
- Speaker #3
Il y a du coup du côté « secoute » où on a pu ramener nos techniques et c'est pas une simple cabane, on a posé des morceaux de bois, on a fait un tipi.
- Speaker #2
Lorraine Tribaud, habitante des Molières.
- Speaker #9
Il y avait les balançoires, il y avait des hamacs, toutes les petites plateformes avec superbes vues sur les champs derrière.
- Speaker #2
Christophe Bertrand, papa de Elliot.
- Speaker #10
J'avoue que quand je suis allé la première fois, ça m'a quand même drôlement surpris parce que c'était une sacrée belle construction et que...
- Speaker #11
C'était un peu au-delà de ce que j'imaginais.
- Speaker #9
La première fois que je suis arrivée à la cabane, c'était en mode... Ah ouais, d'accord, c'est ça ! Et fait waouh ! C'était incroyable, c'était gigantesque, c'était haut !
- Speaker #2
C'était beau,
- Speaker #11
c'était un endroit... Quand on parle d'émerveillement, c'était vraiment un émerveillement. de découvrir l'ingéniosité, la créativité, la grandeur de cette cabane, toutes ces pièces, cet auteur, ces hamacs, ces coins de partage différents qu'il pouvait y avoir, la balançoire, l'endroit où on pouvait manger, on pouvait stocker des choses, enfin voilà, bravo en fait, on a envie de dire bravo.
- Speaker #6
Ce qui nous motivait le plus dans la construction de cette cabane, c'était de se retrouver ensemble. On se trouvait presque à vivre ensemble. On dormait pas ensemble mais presque c'était tout comme.
- Speaker #7
Dans la vie de toujours c'est pas forcément hyper naturel de dire à un copain bah voilà je... On parlait de taille et tout, on me disait à coeur ouvert et tout. Et là en fait bah à la cabane on se dit bah viens on se voit juste à la cabane. On savait qu'on allait un petit peu... On avait un peu travaillé, mais on savait aussi que derrière, on allait parler un peu de tout. Pendant six heures d'affilée, on allait être ensemble et juste on allait parler de nos vies, etc. En plus,
- Speaker #9
très convivial,
- Speaker #8
c'est-à-dire qu'il y avait des messages un petit peu genre, vous êtes les bienvenus. Ça ne donnait pas cette impression que c'est nous qui l'avons fait et personne ne vient. C'était un esprit d'ouverture.
- Speaker #9
Ce qui était formidable, c'est que c'était accueillant. Il y avait les bancs, il y avait tout pour qu'on vienne seul ou à plusieurs.
- Speaker #2
Enfant des Molières.
- Speaker #9
Bah, mon ressenti, c'était incroyable. La première fois que j'étais, bah, j'étais avec vous, mais la deuxième fois, quand il était tout construit, c'était incroyable.
- Speaker #2
Jean-Paul Crefeil, maire des Molières.
- Speaker #3
C'était super, et puis celle-là, j'ai trouvé un monde très très bien.
- Speaker #2
Ça me faisait penser à la cabane de Romain-Saint-Crénaud.
- Speaker #9
C'est un peu un rêve, quoi. C'est un peu la cabane de Peter Pan, des enfants perdus.
- Speaker #2
Guillaume Espinoza, élu municipal.
- Speaker #12
Vous avez... Vous savez en fait, le rêve de tous les enfants de faire une cabane dans la forêt ou dans les bois, mais vous l'avez porté jusqu'au bout.
- Speaker #6
Et je me suis aperçue récemment que la cabane était connue tout le monde.
- Speaker #2
Johan Basset, ami du Citer.
- Speaker #3
Déjà quand je voyais qu'il y avait des gens de Limour, des gens de Gometz-Laville qui venaient et qui se retrouvaient dans notre cabane, dans la cabane des Molières, c'était une guerre. Et ça avait pris une dimension un peu... Dans la région on connaissait quoi.
- Speaker #2
J'ai des gens d'Orléans,
- Speaker #10
de Tours, Blois. Poitiers qui sont venus à la cabane Même ma soeur qui habite aux Etats-Unis Est venue visiter cette cabane Sylvie Parot,
- Speaker #2
maman de Clément
- Speaker #8
C'était des simples petits copains D'école et je pense que c'est devenu Plus que des simples copains C'est vraiment des bons amis A tel point qu'ils se sont donnés à nous Les cisternes C'est comme le club des cinq
- Speaker #6
Quelque chose qui a permis A mon fils fils et ses copains de se souder encore plus. L'amitié avec un grand A.
- Speaker #2
Vous voyez, il y a peu de temps, des photos de nous en primaire, et on était quand même souvent ensemble.
- Speaker #13
Certainement qu'il y a eu quelques problèmes, sans doute, de s'arranger entre eux pour se mettre d'accord, donc apprendre à tenir compte des autres pour faire ce travail, c'était sans doute une très très belle réussite.
- Speaker #2
Et même s'il y en avait qui travaillait moins que d'autres,
- Speaker #5
pour autant on écoutait toujours la vie de tout le monde.
- Speaker #7
J'ai l'impression que ça nous a appris aussi un peu à accepter que chacun n'avait pas forcément les mêmes points de vue, qu'on a été un peu obligés, on a été renforcés entre une certaine manière d'être en cohésion tous ensemble et de dire ok, même si lui il ne veut pas forcément faire cet espace-là de la même manière que moi et tout, au final il faut qu'on avance, on se met d'accord, on accepte que ton bateau ne pourra pas toujours être d'accord et du coup je crois que c'était une bonne chose aussi, ça nous a beaucoup rapproché sur cet aspect-là. des plus gros défis, ça a été que...
- Speaker #5
que chacun trouve sa place et que la place que chacun trouvait ne dérange pas les autres. On était un groupe d'amis soudés depuis l'enfance et on a eu des petits moments où on s'engueulait, des petits moments où ça n'allait pas et pour autant on est toujours restés et la cabane ça restait un endroit où c'est notre endroit à tous.
- Speaker #8
C'était un groupe de copains qui avaient des compétences complètement différentes, il y en avait qui étaient manuels, d'autres pas du tout, et tous ensemble ils ont réussi à bâtir vraiment quelque chose de...
- Speaker #6
Chouette quoi ! Et puis après on avait des coups de temps en train, je ne citerai pas les noms mais ils nous amusaient fortement.
- Speaker #4
Avec Paul Fournier on a pu mettre de l'ambiance au travail en tout cas.
- Speaker #3
Je pense qu'Alex et moi on était un peu plus en retrait au niveau construction et qu'on était plus là en fait pour profiter de l'endroit et des gens qui y étaient. Alors ça passe par, comme Paul l'avait dit, mettre de la musique, mettre l'ambiance, des fois taquiner tout le monde, embêter tout le monde.
- Speaker #9
Ça donnait l'impression. C'était un point de ralliement, c'était en même temps un peu secret, parce que c'était dans un endroit caché des adultes.
- Speaker #14
Parce que c'était une habitude pour moi, c'était comme ma deuxième maison, c'était tout. Quand il y avait un goûter, sans réfléchir, c'était direct là-bas. Dès qu'on voulait y aller quelque part, c'était là où on se revenait tout le temps.
- Speaker #3
J'ai fêté mes 18 ans là-dedans, donc il y a quand même des moments qui vont rester dans ma tête, ça c'est sûr.
- Speaker #4
J'ai un autre moment où quand on avait mis sur le deuxième étage avec tous les coussins, donc une photo juste là. On a mis tous ces coussins et on avait mis une petite planche. Et au final, je crois qu'il y avait Elliot, Clément, enfin moi on était 4-5. Et on avait fait un jeu de cartes et c'était super sympa. Je me rappelle, on restait là pendant 3 heures, on faisait que rigoler.
- Speaker #9
Des fois on y allait, on y retournait deux mois plus tard, ça avait un peu changé,
- Speaker #3
il y avait des profils différents, elle évoluait en permanence en fait. Moi je trouve que c'était cool parce qu'en fait à chaque fois que j'arrivais ou qu'ils m'ont parlé, il y avait toujours des avancées et toujours des trucs en plus. Toujours plus pratique, plus stylé, plus agrandi, tout en n'obligeant pas le côté sûreté.
- Speaker #4
Il y a surtout une particularité qui est très importante pour moi et qui m'a montré l'impact de la cabane, c'est le carnet. Donc on a créé un carnet où on pouvait noter des mots. mots et signé, etc. Et au final, on l'avait mis et en fait, au bout de quelques semaines, il était presque rempli.
- Speaker #10
Moi, je me souviens avec émotion, je dois le dire, des petits messages qui étaient laissés dans les boîtes aux lettres que vous aviez eu l'intelligence de déposer avec un petit carnet pour que chacun puisse laisser un petit mot en disant le moment qu'ils avaient passé là, etc. J'espère que les gens qui visiteront l'exposition prendront deux minutes pour relire tout ce qui a été écrit, que vous avez gardé tout ça.
- Speaker #9
C'était sympa, on peut aller Merci. c'est un petit mot sur le carnet. On sentait que c'était fait aussi pour donner un espace, pour se poser. Ce n'était pas qu'une cabane où on se dit il y a de la pluie ou je ne sais pas quoi. Tout était fait pour inviter les gens à s'y installer.
- Speaker #3
Je pense que c'est important de montrer ce que les jeunes sont capables de faire. Une cabane pour un jeune, un enfant, c'est du rêve. En ce moment, il y a la perception que les jeunes, les générations Z et autres, à part le téléphone et les jeux vidéo, ou ils ne savent pas faire grand chose, ça démontre que non.
- Speaker #9
On emmenait les cousins, la famille, des fois aussi on leur disait il y a quelque chose à voir au Molière, c'est la cabane. Et ça avait toujours autant de succès chez les petits et les grands.
- Speaker #11
On a été fiers d'aller montrer cette cabane à nos amis. Et à chaque fois, c'était un énorme merveillement.
- Speaker #4
Globalement, la cabane, ce n'était pas juste du bois et de la ficelle. C'était surtout, globalement, on se rejoignait, on se donnait une horaire, on allait à la cabane et après, on pouvait discuter pendant des heures, des fois. On a passé des après-midi, on n'a pas forcément travaillé, même si je sais que Yann Allen a beaucoup travaillé. Et c'était surtout ça le plus important, de travailler avec plaisir.
- Speaker #8
J'ai participé à l'aménagement de cette cabane en récupérant des coussins, des morceaux de mousse, pour faire en sorte que ce soit un lieu de vie confortable.
- Speaker #6
Quand c'était cassé, quand c'était propre, il fallait nettoyer pour donner cette belle image de la cabane qu'on veut montrer.
- Speaker #8
En fait, vous avez... et utiliser quasiment que de la récup. C'était les ficelles de mon papa qui était agriculteur. Les coussins, c'était des choses qu'on récupérait à droite à gauche. Rien n'a été acheté.
- Speaker #7
Dans les matins au quotidien, on utilisait des filets de tennis. C'était des filets de tennis recyclés, donc on est allé dans les anciens clubs de tennis, et on a récupéré d'anciens filets. On a essayé de faire un peu avec ce qu'on avait sous la main, pareil pour les coussins. Chaque été, souvent, il fallait remettre de nouveaux coussins, parce qu'en plus, avec le temps,
- Speaker #3
ils s'enlevaient.
- Speaker #8
Puis ce qui était assez ingénieux, c'est qu'en fait, ils ont tenu compte de la nature et ils se sont greffés. Il y avait un arbre qui était planté au sol et ça c'était assez ingénieux parce qu'en fait ils se sont servis de cet arbre-là pour faire toute leur base.
- Speaker #3
L'hiver arrivait, il y avait un peu de pluie,
- Speaker #2
forcément on sortait moins, voire pas. Mais franchement, moi je trouve qu'il y a eu globalement toujours de la motivation. C'était un projet où on n'en voyait pas le bout parce qu'on avait toujours plein d'idées.
- Speaker #3
Quand on a commencé nos études supérieures il y a environ deux ans, je me suis rendu compte que... la cabane dépendait beaucoup de nous. C'est-à-dire qu'elle ne pouvait pas se maintenir elle-même avec les intempéries sans nos visites régulières.
- Speaker #4
Puisqu'on avait un peu arrêté d'aller à la cabane pendant plusieurs mois, on avait laissé un peu à l'abandon. Je comprends quand même que la cabane ait été détruite.
- Speaker #12
Comme elle était en accès libre, même les personnes qui l'avaient construite ne pouvaient pas vraiment contrôler par qui elle était fréquentée. Ce que je trouve bien, c'est qu'elle ait pu durer aussi longtemps.
- Speaker #10
Pour nous l'équipe municipale... qui avions à nous dire, à la fois c'est un super truc, c'est génial ce qu'ils font, à la fois c'est un peu chaud quand même,
- Speaker #3
parce qu'on ne croirait pas qu'il y ait un accident là-bas. C'était une excellente idée, malheureusement ça aurait été mieux qu'elle soit construite ailleurs pour que ça puisse perdurer.
- Speaker #12
En fait, depuis le départ, la cabane a posé un problème puisqu'elle était sur l'espace public.
- Speaker #4
Et globalement, le plus important, c'est pas qu'elle ait été détruite, c'est... Surtout qu'il n'y ait pas eu de soucis dans cette cabane et qu'on n'ait que des bons souvenirs. Et qu'il n'y a pas eu d'accident, que ce soit avec des enfants.
- Speaker #8
La cabane c'était quelque chose de tout simple et V6 je pense que c'est un souvenir bagueux.
- Speaker #3
J'aimerais bien qu'on s'en souvienne comme d'un endroit qui a été créé par six personnes et qui en a touché des dizaines.
- Speaker #4
Moi personnellement je ferais tout pour pouvoir refaire une cabane, même que ce soit sur un ou deux mois.
- Speaker #3
Comme d'un endroit où les enfants venaient après l'école faire de la balance. Je trouve que ça, ça représente ce que la cabane est.
- Speaker #12
Je voudrais que tous les jeunes, tous les enfants du village puissent venir voir l'expo et que ça puisse leur donner des idées et leur donner envie d'aller jusqu'au bout.
- Speaker #2
des rêves qu'ils ont envie de faire. Michel et Marie-Thérèse Maire, grands-parents de Paul Maire.
- Speaker #13
En fin de compte, déjà, il faut leur faire confiance et qu'on est sûrs qu'ils feront sans doute mieux que nous parce que nous, on n'a pas toujours été exemplaires.
- Speaker #10
Et donc, laissez vos enfants foutre un peu de bordel.
- Speaker #2
Cette cabane, on l'a construite en pleine adolescence, entre deux confinements, entre deux idées. A l'âge, on cherche un peu sa place, et au fil du temps, c'est elle qui nous a aidé à la trouver. Elle nous a vu grandir, elle nous a fait grandir. On y a appris, à prendre des initiatives, à travailler ensemble, à respecter la nature, à rater et recommencer, à faire confiance. On y a surtout créé. Une amitié solide, un vrai groupe, le Citer. Fait de rire, d'envie, de bordel parfois, mais surtout de lien qu'on n'oubliera pas. Alors cette cabane, c'était un projet un peu fou. Bâti avec du bois, de la ficelle et surtout, beaucoup de volonté. Aujourd'hui, elle n'existe plus, mais tout ce qu'elle nous a appris, on le garde avec nous. Et si nous lui avons rendu hommage à travers cette exposition en octobre 2025, c'est parce qu'elle mérite. Elle mérite qu'on raconte ce qu'elle a été. et surtout ce qu'elle a représenté pour nous. Alors merci. Merci à ceux qui sont venus découvrir cette exposition et merci à vous qui avez écouté ce podcast Traces de notre aventure. On espère qu'elle vous a touché comme elle nous a construit.