- Speaker #0
Pour moi, il y a un vrai sentiment d'urgence. Et donc, effectivement, une entreprise comme la nôtre, par notre portefeuille, pas aussi nos valeurs, le fait qu'on veut porter la voix des patients, on met le patient au cœur de tout ce qu'on peut faire, on a forcément un rôle super important à jouer.
- Speaker #1
Chers auditeurs, bonjour. L'homme grandit en se projetant dans l'avenir. Pourtant, celui-ci n'a jamais été aussi imprévisible et plus contraint. Comprendre comment faire grandir les organisations humaines, entreprises, associations, dans le temps long, c'est tout l'enjeu d'Histoire d'entreprise. Avec Histoire d'entreprise, je vais au contact de fondateurs et de dirigeants qui me racontent pourquoi et comment sont nés et puis ont grandi leurs organisations. Nous décryptons avec eux ce qui a fait leur succès, nous tentons de comprendre leurs échecs, et puis nous discutons du futur et des défis auxquels ils font face. Comment concilier à l'avenir croissance économique, paix sociale et respect de l'environnement, chacun sa vision, chacun ses recettes. Je m'appelle Martin Wiedlen, j'ai créé et je dirige Bluebirds. Nous proposons les services de 5000 managers de transition, consultants freelance et experts indépendants qui conseillent ou remplacent des dirigeants en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Aujourd'hui, je suis reçu par Céline Camilleri, présidente de Helion France. Helion est présent dans une armoire à pharmacie sur 4. En France, je ne prends pas trop de risques à parier que vous connaissez tous certaines de leurs marques. Sans Odine, Parodontax, Voltaren, Advil et j'en passe. Toutes ces marques appartiennent à Eléon, il y en a d'autres. Eléon est une jeune demoiselle née d'une old lady pour reprendre l'expression de Céline. La old lady c'est GSK que l'on ne présente plus, qui s'est dit un jour qu'il fallait couper le groupe en deux, la jeune demoiselle, c'est donc Eléon. Eléon n'a pas encore deux ans et réalise pourtant déjà plus de 11 milliards de livres de chiffre d'affaires. Céline nous raconte donc dans l'épisode du jour le carve-out de l'une des plus grandes sociétés pharmaceutiques de la planète. Et puis nous faisons bien plus que cela. Nous évoquons l'avenir de la santé en France. Notre pays comptera plus de 20 millions de seniors en 2027. Quand je dis seniors, c'est plus de 65 ans. Comment s'y préparer ? Comment adapter notre système de soins déjà sous tension ? Céline nous donne quelques idées, avec en toile de fond, l'accès à la santé et la prévention. J'ai adoré cette rencontre. Céline pétille d'énergie, pèse ses mots, mais a rarement sa langue dans sa poche. Elle m'attendait, droite comme un i, en converse rose, dans le hall d'accueil avec son équipe de communication prête à dégainer. Pourquoi ? pour le savoir. Il faudra nous écouter. Bonjour Céline.
- Speaker #0
Bonjour Martin.
- Speaker #1
Enchanté.
- Speaker #0
Oui, merci. Ravi de te rencontrer.
- Speaker #1
Avec plaisir. On est à Rueil et on va parler d'Aleon. qu'on peut dire personne ne connaît ou à peu près personne. En revanche, les marques d'Aléon sont des marques stars. On va évidemment évoquer le sujet. Et puis, en préparant cet entretien, toi et moi, on s'est dit tiens, il y a une convergence entre l'histoire d'Aléon, la naissance d'Aléon et la croissance d'Aléon, et puis ton histoire personnelle. Donc, je pense qu'au début, ça va être un petit peu mix. Mais comme je le fais à chaque entretien, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots et nous expliquer ce qui t'a amené à rejoindre Alléon il n'y a pas si longtemps que ça ?
- Speaker #0
Donc, je m'appelle Céline Camilleri. J'ai fait en fait une grande partie de ma carrière dans des boîtes qu'on appelle des produits de grande consommation. Donc, Procter & Gamble, des grosses marques comme Pampers. Et le groupe Belle aussi, où je me suis occupée de la marque Kiri. Donc ça, c'est l'histoire professionnelle. Et en parallèle, il y a une histoire personnelle. Parce qu'en fait, il y a six ans, j'ai commencé à m'impliquer personnellement dans la santé. Alors, j'ai été touchée par une complication de la grossesse qui peut être très grave, qui s'appelle la préeclampsie. et j'ai créé une association de patients pour lutter contre cette complication de la grossesse. Ça a été d'ailleurs, j'en parle comme étant ma première start-up en fait, parce que j'ai créé à partir de rien une association.
- Speaker #1
Une association ?
- Speaker #0
Une association de patients d'aide aux parents, d'information, de prévention, qui promeut la recherche aussi sur cette maladie.
- Speaker #1
Qui s'appelle ?
- Speaker #0
Grossesse santé contre la pré-eclampsie. Grossesse santé contre la pré-eclampsie,
- Speaker #1
d'accord.
- Speaker #0
Ça a été quelque chose que j'ai d'ailleurs... créé de rien. J'ai trouvé ça absolument passionnant. La fleur blanche, super. Et donc, ça m'a mis un pied dans la santé. Et donc, un an plus tard, j'ai mis un deuxième pied dans une autre association liée à la santé. Alors là, en fait, c'est un centre de rééducation et d'appareillage de gens. Amputé, c'est le premier centre d'appareillage de gens amputés en France. Ça s'appelle l'Institut Merle-Dobigny, où je suis rentrée au conseil d'administration. Et là, bien entendu, je suis rentrée, je me suis rapprochée des problématiques du handicap, de l'inclusion, de la résidence, tous ces aspects-là. Donc les deux pieds dans la santé, on va dire du côté personnel. La tête professionnelle dans d'autres univers, très intéressant, très bien. Mais il y a eu un moment, j'ai vraiment envie de réaligner le personnel.
- Speaker #1
Autant on comprend bien la création de l'association pour cette maladie grave de grossesse, autant je le suis moins sur la partie association pour l'aide aux amputés. Qu'est-ce qui t'a fait que tu t'es intéressée à ça ?
- Speaker #0
C'est mon père, qui était donc président du conseil d'administration de cet hôpital. Mon père était chirurgien orthopédiste. Il s'occupait beaucoup d'amputations. Ma vue, en fait, fondait cette association de patientes. À vue ce que je pouvais apporter de mon expérience professionnelle dans le monde de la santé. Et lui s'est dit, mais ça va être très bien, justement, d'avoir dans ce conseil d'administration quelqu'un avec un background, avec des expériences très différentes, des gens qui sont, pour l'instant, qui sont très médecins. Et donc, c'est comme ça qu'il m'a fait rentrer dans le conseil d'administration. Et j'ai trouvé ça aussi, j'ai trouvé l'expérience super enrichissante.
- Speaker #1
Et ça, c'était quand ?
- Speaker #0
Puis encore. Alors, l'association... contre la pré-eclampsie, je l'ai créé en 2018 et je suis remplie en 2019 au conseil d'administration de l'Institut Merle d'Aubigné et j'y suis encore.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
J'y suis encore. Je viens de sortir d'ailleurs d'une réunion sur l'identité de l'Institut. Donc, voilà, des sujets.
- Speaker #1
Ça remplit bien l'agenda déjà tout ça. Deux conseils d'administration, plus plein de jobs, plus maman donc. Oui,
- Speaker #0
plus maman.
- Speaker #1
Plus d'autres choses encore j'imagine.
- Speaker #0
Oui, j'aime bien sortir et j'aime bien faire des musées. Donc, assez occupée. D'accord. hyper organisé hyper organisé par contre je planifie tout tout va rentrer mais parfois je planifie tout à l'avance donc je ne suis pas trop la cool aux dernières minutes j'ai vraiment de mal avec les dernières minutes parce que voilà les week-ends il faut les prévoir trois mois à l'avance sinon d'accord à part ça je suis hyper sympa et très cool mais tu planifies tout je planifie tout quand tu pars en vacances les hôtels sont calés le programme je cale tout à six mois je suis calée à six mois je suis calée à six mois sur plein de choses d'accord ouais
- Speaker #1
Bon, donc tu commences à orienter une partie de ton activité sur des sujets plus de santé, donc. Oui. Et puis tu te dis, mais j'aimerais bien en faire un job, en fait. Oui,
- Speaker #0
il y a un moment, bon, alors souvent ce qui se passe, c'est que j'étais, voilà, fin d'un job chez Bell. Je me pose la question de, c'est vrai, effectivement, qu'est-ce que je pourrais faire ? Après, est-ce qu'il y aura un métier et un secteur qui m'intéresserait ? C'est vrai que je me suis dit, la santé, j'aimerais bien réaligner tout ça. Et c'est vrai que... Donc, c'est à cette occasion que j'ai été appelée. On m'a contactée pour rentrer dans le processus de recrutement, pour devenir présidente de Hellion France. Et c'est vrai que j'ai beaucoup aimé ce que j'ai entendu et les gens que j'ai rencontrés. J'ai beaucoup aimé d'abord la mission, qui est sur une meilleure santé pour tous au quotidien, avec un grand axe sur la prévention. La prévention, c'est un sujet qui est important pour moi, justement, que j'ai découvert dans le cadre de l'association de... patients. Quand vous avez des problèmes de santé, vous voulez prévenir pour vous et prévenir pour les autres. La prévention, donc, un sujet très important. J'ai découvert aussi, tu en parlais, des marques fortes. Bon, à la base, je viens d'une grande entreprise avec des marques très, très fortes. Je viens du marketing et c'est vrai que c'est des marques leaders sur leur catégorie.
- Speaker #1
Je peux les citer ? Vas-y. Parce que tu n'en rappelles pas. Non. Je peux le faire. Alors moi, j'ai compris que vous aviez 5 divisions. Oui. Alors je vais citer quelques marques par division, puis j'espère que je ne ferai pas d'erreur de prononciation. Santé dentaire, sans sodine, parodontaxe, polydent, biotène, complément alimentaire, Centrum, Emergency... Caltrates ou Caltrate ?
- Speaker #0
Caltrate,
- Speaker #1
oui. Caltrate. Respiration, Otrivine, Floraz ?
- Speaker #0
Alors, en France, c'est ProRinel. On a une marque locale. Là, ce dont tu parles, ce sont nos marques globales qui sont présentes dans les autres pays. En France, on est présent avec la marque ProRinel qui est une marque très forte pour les bébés et pour les adultes.
- Speaker #1
Antidouleur, ça parlera à tout le monde. Voltaren, Advil et d'autres. Et santé digestive, Aero, Ferristil et j'en oublie encore d'autres.
- Speaker #0
Absolument, oui.
- Speaker #1
Ça fait quand même un sacré portefeuille de marque.
- Speaker #0
et ce sont des marques très fortes sur leur catégorie. Sur l'hygiène buccodentaire, Sansodine et Parodontax sont les marques leaders sur ce qu'on appelle le segment thérapeutique. C'est les gens qui ont des... on va dire des problèmes de dents, de sensibilité ou de gencives. ProRinel, c'est une marque clé. Je ne sais pas si tu as eu des enfants que tu as mouchés. Voilà, donc le mouche-bébé ProRinel et l'esprit quand on est malade. Et puis, soulagement de la douleur, Voltaren, bien sûr. Il y a de Ville aussi, des marques très fins. Et donc, c'est vrai, ce sont des marques de confiance pour les consommateurs. Et donc, c'est vrai, c'est des marques aussi qui m'ont attiré.
- Speaker #1
Et ça t'a fait attirer.
- Speaker #0
Ça m'a attirée parce qu'effectivement, c'est construire des marques, construire une relation forte, s'appuyer là-dessus. Je pense qu'il y a un rôle très positif qu'on peut faire d'information avec ces marques, parce qu'elles vont être plus écoutées et plus entendues par les professionnels de santé ou par les consommateurs, parce qu'ils ont confiance en elles.
- Speaker #1
C'est ça qui est marrant d'ailleurs. Enfin, moi, je ne connais pas du tout ton secteur, mais le lien santé, valeur ajoutée de santé d'un côté et puissance de marque, les deux vont de pair en fait.
- Speaker #0
Absolument, c'est un vrai amplificateur de messages. C'est l'aspect très particulier de la santé grand public dont on parle. On reviendra, je pense, dans deux secondes sur l'histoire de Helion, qu'on ne connaît pas et pourtant qui est issue de grands laboratoires. On est sur la santé grand public, donc on parle au grand public, on parle des professionnels de santé, mais au grand public aussi. Et donc, tout d'un coup...
- Speaker #1
la marque va avoir effectivement un rôle important à jouer alors bien entendu qu'il va être régulé dès qu'on va parler de médicaments quand même mais voilà il y a un rôle très important Je reviens au moment où tu candidates au poste de direction d'Ellion France tu dis j'ai rencontré des belles personnes j'ai rencontré un beau portefeuille de marque qu'est-ce qui te séduit encore ?
- Speaker #0
Je veux quand même revenir sur les belles personnes parce que c'est rare et c'est précieux de rencontrer des belles personnes alors que je dis des belles personnes c'est vrai que ce sont des gens super professionnels mais des gens aussi avec des chouettes valeurs ça n'arrive pas tout le temps, ce serait super si c'était universel. Ce ne l'est pas encore, j'en suis bien consciente. Effectivement, c'est pour ça que pour moi, c'est suffisamment important. Je sais très bien que je vais bosser aussi pour, pour moi, il faut qu'il y ait des valeurs qui soient aussi raccordes avec les miennes. Et voilà, dans les gens que j'ai rencontrés, je dirais même à la réputation, franchement, de l'entreprise sur le marché, voilà, m'ont extrêmement rassurée. Et pour moi, c'est un élément nécessaire, non suffisant, mais nécessaire en tout cas, pour y aller. Donc, c'est vrai, les belles personnes, c'est les marques Mais c'est surtout, pour moi, cette mission et l'importance de la mission prévention. Donc, l'accès aux soins et accès à la prévention pour le plus grand nombre de gens possibles.
- Speaker #1
Alors, parlons un peu de l'histoire d'Hélion. On prononce comment ? Hélion ?
- Speaker #0
On prononce Hélion. C'est un groupe britannique. Et je pense qu'en français, il y a un côté sympa de allez, on y va Il y a plein de jeux de mots.
- Speaker #1
Je pense qu'il y a une balague. Non, non, non. Ça ne m'a même pas tracé la tête, je vais te le dire.
- Speaker #0
Mais oui, non. En fait, il y a une citification qui est liée à la... on va dire, du vieil anglais, de la force et de la santé. Voilà, et donc c'est pour ça que ça se prononce comme ça. Mais c'est vrai que ce n'est pas évident.
- Speaker #1
Pour le coup, vous ne faites pas de branding de la marque du groupe, non ?
- Speaker #0
Non, on fait partie de ces groupes où on va plutôt mettre nos marques en avant,
- Speaker #1
en tout cas. Bon, donc raconte-nous un petit peu comment est née Elion, parce qu'en fait, le groupe, il est à la fois très vieux et très jeune.
- Speaker #0
Voilà, absolument. Alors moi, la manière dont j'en parle avec beaucoup d'amour, c'est de dire que c'est la sagesse d'une vieille dame dans un corps de jeune fille. Oh là ! Absolument. Alors, pourquoi ? La vieille dame, avec plein de sagesse et de respectabilité. J'irais même en anglais une old lady, puisqu'on est sur un groupe britannique. Parce qu'en fait, on peut remonter à 1715. Ça a été le premier apothicaire. Je pense qu'on appelait ça comme ça à l'époque. Je pense que ce n'était pas des pharmaciens. Première boutique d'apothicaire.
- Speaker #1
Qui fabriquait leur propre...
- Speaker #0
Absolument. On remonte à 1715. Smith-Kline, c'est 1830. Voilà. Et donc, la compagnie a continué à se développer. Des marques, alors 1925, c'est Polydent déjà, donc une marque qui va être centenaire l'an prochain. Ensuite, dans les années… Alors, 61, c'est Sansodine. Et puis, dans les années 70-80, c'est Aquafresh, c'est Advil, c'est Voltaren. Ces marques-là qui sont créées. Et puis, dans les années à partir de 2015, il y a deux fusions importantes avec les activités santé grand public du groupe Pfizer et du groupe Novartis. Donc, fusion de ces activités, on récupère leurs activités grand public. Et pourquoi donc dans un corps de jeunes filles ? Parce qu'en fait, en 2022, ça a été le premier groupe à sortir, donc on appelle ça un carve-out, à sortir ces activités et à créer de manière indépendante un groupe, et d'ailleurs un côté à Londres. Et on va fêter les deux ans d'anniversaire la semaine, mercredi prochain.
- Speaker #1
L'épisode sortira, on sera à deux ans.
- Speaker #0
Voilà, on sera à deux ans d'existence. C'est une jeune fille, c'est une belle jeune fille de 11 milliards de livres Sterling.
- Speaker #1
Ouais, 11 milliards quand même. Voilà. C'est une jeune fille qui est visible.
- Speaker #0
Voilà, qui est visible, qui a une taille adulte, on peut le dire, mais qui est en même temps sans doute en pleine transformation, qui a sans doute plein de potentiel, plein de choses à faire et qui va bénéficier. du fait de ne plus être rattaché au laboratoire. Parce que les dynamiques de marché sont tellement différentes que c'était effectivement devenu, je pense, j'y n'y étais pas, mais je comprends que ce soit très compliqué de gérer de la santé grand public comme des médicaments sous ordonnance.
- Speaker #1
Alors, il faut qu'on explique ça un petit peu à ceux qui nous écoutent, parce que des choses qui peuvent paraître évidentes pour les décideurs de l'époque, en disant on va scinder le groupe en deux, et en fait ça va devenir deux sociétés qui vont vivre leur vie, ça peut s'entendre de loin, de près, mais... Tu peux nous expliquer un petit peu le rationnel qui a conduit à les dirigeants et les actionnaires de l'époque ? Parce que c'est les actionnaires de l'époque qui ont dit, en fait, les amis, on va chacun suivre nos chemins séparément.
- Speaker #0
Voilà, ça a été une séparation en bons termes pour se dire, on va mieux vivre chacun séparément. Donc, vraiment, ça s'est fait en très bons termes. Une fois de plus, je n'y étais pas, mais la manière dont je le vois, manière avec un peu plus de distance, j'étais pas dedans, donc il y a peut-être un petit peu moins d'émotionnel dans ma manière de le voir, et je le vois avec des yeux très business, c'est que... le groupe GSK aujourd'hui, c'est 30 milliards. Le groupe Helion, c'est 11 milliards. Ça veut dire qu'avant, c'était 40 milliards. Trois quarts, un quart. Vous savez, trois quarts, un quart. Dans un portefeuille, avec des différences donc très importantes. Vous avez un marché de médicaments sous ordonnance ou de vaccins extrêmement régulés. Des temps de développement qui sont au-delà de la dizaine d'années. On parle de milliards d'investissements de développement. Vous parlez avant tout à des médecins. Vous parlez de molécules. Vous ne parlez pas... pas de marque, vous ne faites pas de communication aux patients. Donc, vous avez...
- Speaker #1
C'est un premier monde.
- Speaker #0
C'est un autre monde, une autre planète. Et je pense que le risque, c'est que donc, cette belle jeune fille dans le portefeuille, mais devient le parent pauvre par rapport à aux trois quarts du portefeuille qui restait. Tout d'un coup, cette jeune fille qui a des besoins très différents, on pourrait parler de deux enfants très différents, des besoins très différents, mais vous allez peut-être vous occuper de l'enfant le plus vocal, peut-être le plus... Très compliqué, effectivement, le médicament. Et donc, la santé grand public ne bénéficiait pas de l'attention et sans doute aussi de l'organisation du système pour bien se développer. Ça veut dire que, comme vous êtes sur de la santé grand public, ce sont aussi des marchés, c'est plus facile d'y rentrer, donc il y a forcément beaucoup plus d'acteurs, donc il y a beaucoup plus de concurrence. Donc, il faut innover plus, il faut être beaucoup plus agile, il faut être beaucoup plus rapide. Vous avez aussi des... connaissances, un besoin de connaissances, d'expertise, de compétences en communication de marque, qui est donc très différent. Ça n'a rien à voir. Voilà, effectivement, c'est vrai que c'est pour ça qu'il y a des gens qui restent de la pharmacie et puis il y a des recrutements, et j'en suis effectivement, j'en suis l'exemple, des recrutements donc de biens de grande consommation pour comprendre justement comment bien parler et mieux parler aux consommateurs et puis aussi pour travailler les problématiques de distribution, qui sont très différentes.
- Speaker #1
En fait... Ces histoires de focalisation sur un cœur de métier, puis de se séparer de side business, ou inversement, on dit oui, mais en fait, on aimerait bien, comment dire, mixer notre risque. Moi, j'ai un peu l'impression qu'il y a souvent des mouvements de balancier. On n'est pas là pour remettre en cause la création d'Elon, ce n'est pas du tout mon propos. Mais pour avoir vu des projets comme ça chez des acteurs complètement différents, j'observe aussi que parfois, tu as des actionnaires qui vont se dire OK, c'est effectivement un quart de notre activité, c'est du capital qu'on... on consomme différemment, c'est des compétences différentes. Mais ça permet aussi un peu de misquer notre risque, les revenus ne sont pas tout à fait les mêmes. Et donc le profil du groupe va faire en sorte qu'on ne va pas être monorisque sur des médicaments sous ordonnance, à s'arrêter qu'avec des médecins, à faire des recherches qui coûtent des milliards et des milliards. On serait peut-être quand même pas mal content d'avoir dans le portefeuille effectivement des marchés peut-être plus concurrentiels, des canaux d'acquisition et de distribution complètement différents, des compétences différentes, des hommes et des femmes différents. Tu crois qu'il y a eu cette tension ou finalement c'était un peu... un no-brainer au bout d'un moment ?
- Speaker #0
Je pense que c'est un processus qui a été très long. Ce qui est après intéressant de voir, c'est que Helion a été la première compagnie à se lancer de manière indépendante. Mais il y a d'autres acteurs, je te laisserai faire les cherches, qui ont quand même suivi cette route.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, il y a quand même quelque chose qui est en train de se passer sur le marché. Effectivement, je pense que ce n'est pas évident, mais il y a sans doute au total... et vu, on peut parler aussi quand même du fait que les résultats d'Elyon en 2023, donc c'était la première année de complète année de résultats. Les résultats ont été bons, même très bons, puisqu'on a eu 8% de croissance organique. Voilà, donc on a énormément, je pense, montré aux investisseurs et rassuré les investisseurs sur, même pas la viabilité, le fait que le modèle marchait bien, ce qui donne confiance. Et donc, sans doute pour dire aux investisseurs, oui, finalement, ce secteur de la santé grand public, Il est en train d'exister, il est en train de se développer et finalement, ce truc de carve-out a apporté pas mal de bénéfices pour le marché et a sans doute pour l'instant plus de bénéfices que...
- Speaker #1
Tu n'as pas connu le moment du Carvao, tu es arrivé un petit peu après en fait, mais j'imagine que tu as dû connaître un tout petit peu ou beaucoup, je ne sais pas bien, les conséquences de ce Carvao, parce qu'on ne crée pas de groupe à partir d'un avec un coup de ciseau. Tu peux nous raconter un peu comment toi tu l'as vécu de l'intérieur pour le coup ?
- Speaker #0
Oui, alors moi j'ai rejoint le groupe il y a un an. Effectivement, ce que j'ai vu, c'est tout d'abord, on va dire en termes d'accessibilité, on va travailler maintenant, on travaille... en grande partie, en grande partie, pardon, avec des pharmaciens. Mais on travaille aussi maintenant avec la grande distribution. Donc, c'est bien entendu des relations complètement différentes.
- Speaker #1
Des stratégies différentes.
- Speaker #0
Donc, effectivement, déjà en termes de réseau de distribution, le développement de e-commerce qui s'est énormément accéléré depuis la création. Forcément, comme on est en santé grand public, le circuit de distribution du e-commerce est très important. Donc, on va pouvoir y accorder une importance qu'il n'y avait pas. Donc, il y a eu une accélération de dingue sur les deux premières années. Et puis aussi, il y a eu, sur la manière de parler aussi, les stratégies de marketing, de communication. Voilà, des nouvelles campagnes qui se sont déployées aussi très vite sur les marques. Et puis, de l'innovation qui est arrivée. Au niveau mondial, on a lancé 52 innovations en une année. On en a lancé 12 en France.
- Speaker #1
Tu peux donner quelques exemples pour que ça parle un peu à ceux qui nous écoutent ?
- Speaker #0
Oui, alors l'innovation, c'est Sansodine Professionnal Blancheur, pour les gens qui ont des dents sensibles. Vous avez le bénéfice d'avoir des dents plus blanches, même si vos dents sont sensibles. On a lancé aussi Sansodine pour les enfants, on a lancé des nouvelles gammes sur parodontax, des bains de bouche.
- Speaker #1
Donc là, c'est de nouveaux produits.
- Speaker #0
De nouveaux produits, effectivement, des emplâtres sur Voltaren qui vont arriver sur le marché.
- Speaker #1
Ce n'est pas forcément des changements de formulation de produits ?
- Speaker #0
Non, ce sont de nouvelles formules et de nouveaux formats. Par exemple, des nouveaux emplâtres Voltaren. Il y a une accélération au niveau communication, au niveau innovation, au niveau circuit de distribution qui, à mon avis, n'aurait pas été possible. si fortement avant.
- Speaker #1
Justement, tu dis qu'il y a eu une accélération. Moi, j'entends avant l'innovation, il y a l'investissement. Toi, tu as vu que... Je ne sais pas comme tu avais... En fait, tu arrives seulement depuis un an. Mais tu as vu une accélération de ces investissements dans ces canaux, dans cette communication, dans cette innovation ?
- Speaker #0
Je ne dis rien de secret. C'est le PDG de Helion qui en parle. Effectivement, il y a une stratégie très claire d'investissement sur les marques, les marques globales prioritaires. Voilà. il dit ce qu'il fait, il fait ce qu'il dit. Ça a été reflété au niveau mondial et effectivement au niveau de la France aussi, sur les marques prioritaires, vraiment des choix de renforcer la présence de nos marques. Donc absolument, je pense que c'était hyper important de le dire et de le faire pour assurer les marchés en disant oui, on connaît la dynamique de ce marché, donc il va falloir faire la communication et donc on va le faire.
- Speaker #1
Ce qui est marrant, c'est que tu rejoins un groupe nouveau. qui fait déjà 11 milliards. En fait, dans ce podcast, j'interviewe parfois des grands patrons comme toi, mais la boîte a un historique, la dynamique. On parle de ce qui s'est passé il y a 10, 15, 50 ans. Parfois, j'ai des startups qui sont comme toi, qui sont nées il y a quelques mois. Et là, c'est la première fois que je rencontre une dirigeante qui est dans un groupe né hier à l'échelle de notre société et qui est déjà mondiale. Comment, toi qui connais le monde associatif tout petit, qui connais les grands groupes, tu les as déjà cités, qu'est-ce qui est différent ? Quand on lance un grand groupe avec un tel portefeuille de marques et qu'on est littéralement nouveau, tu as eu le sentiment qu'il y a des choses très nouvelles ou au contraire ? Mais non, Martin, j'ai l'impression que j'ai un groupe avec ces spécificités, mais j'ai l'impression que ça existait depuis 50 ans.
- Speaker #0
Non, alors pour moi, le groupe, il est encore en transformation de culture d'entreprise. Ça, je l'ai ressenti dès que je suis arrivé. Changer une campagne de publicité, ça va assez vite. Même lancer un nouveau produit, ça peut aller vite. On parle de culture d'entreprise. Très, très, très forte parce que, voilà, je dis cette old lady. Voilà, il y a une culture d'entreprise très forte.
- Speaker #1
Qui est encore présente aujourd'hui chez Elion.
- Speaker #0
Bien sûr, bien sûr. Et qui arrive, elle doit faire des claquettes, quoi. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, il y a un changement important. Les employés sont hyper engagés, mais on leur demande de changer énormément de choses. La culture. C'est vraiment là que je le ressens, si tu veux.
- Speaker #1
Comment tu qualifies ces changements de culture ? Parce que culture, c'est un peu conceptuel. Concrètement, ça veut dire quoi au quotidien ? Qu'est-ce qui change pour eux comparé à ce qu'il y avait il y a deux ans ?
- Speaker #0
Il y a des objectifs ou des ambitions d'agilité, de rapidité, de prise de risque. qui sont différents. Quand vous avez été dans un laboratoire pharmaceutique, plus dans le médicament, plus régulé, prise de risque assez faible, attention, c'est un laboratoire. Quand vous passez dans du dispositif médical, dans du cosmétique, prise de risque peut-être plus élevée. Ça, c'est très, très...
- Speaker #1
Et c'est marrant que tu dis ça, parce que j'aurais pensé le contraire. C'est-à-dire que moi, j'ai le sentiment, mais encore une fois, je ne suis pas un expert de ton secteur, mais j'aurais pensé que... Quand tu développes des médicaments et que tu investis des milliards dans la recherche, j'ai l'impression que c'est des prises de risques gigantesques, dont tu vas avoir peut-être une molécule dans 5, 10, 15 ans, peut-être. Et puis, en chemin, tu en auras jeté plein par la fenêtre. Et dans ton cas, il faut penser que ce n'est pas un métier risqué. Mais tu as moins ça, en tout cas. Tes risques vont être ailleurs. Nouveaux canaux de distribution, peut-être. Lancement de produits. Et donc, ça, c'est du risque. Je ne veux pas minimiser ce que vous faites. Mais tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Oui, mais la recherche et développement peut avoir tendance, on est en train de changer, vraiment, je suis, voilà, mais peut avoir tendance à reprendre des mouvements, avec, on peut passer du temps à faire beaucoup d'études cliniques, on peut passer du temps à tout.
- Speaker #1
On peut se faire un peu plaisir aussi, c'est ça que tu dis.
- Speaker #0
C'est là où, et voilà, il peut y avoir, et puis, on va dire, on a une organisation marché, voilà, franchement, ambitieuse, énergique, qui veut aller très vite. Et voilà, on peut avoir... peut-être plus au niveau recherche et développement, des gens qui sont peut-être restés sur ce rythme, sur cette manière de travailler. Et voilà, donc on est encore en pleine révolution culturelle.
- Speaker #1
Ce que je ressens en t'écoutant, c'est peut-être une capacité d'exécution, une rapidité, un rythme. Peut-être, aucune idée, plus rapide.
- Speaker #0
Chez vous ? Chez Eliane. C'est comme ça qu'on travaille différemment. On va plus vite, beaucoup plus agile. C'est vrai que je pense que c'est un rythme aussi différent. Quand vous vous retrouvez avec une partie significative de votre chiffre d'affaires en grande distribution, c'est très différent aussi de la distribution pharmaciaire. Donc, on a une vraie... Schizophrénie est un mot fort, mais on travaille des réseaux de distribution aussi avec des dynamiques extrêmement différentes. Donc, il faut que commercialement, on puisse réagir, parler, développer les catégories dans les deux canaux. Voilà, c'est extrêmement différent.
- Speaker #1
D'accord. Tu as évoqué le e-commerce, ce qui n'est pas complètement une évidence non plus pour moi, en t'écoutant. Je vois bien le canal pharmacien, je vois bien le canal grande distribution, je vois moins bien le canal e-commerce, en tout cas en direct.
- Speaker #0
Aujourd'hui, je suis… Ce n'est pas en direct. Non, non. En fait, le e-commerce pour nous, ça va être le drive, le click and collect pour la grande distribution et ça va être Amazon. Ah, ok. Mais avec… Voilà, pour la catégorie buccodentaire et surtout le respiratoire, en particulier pour le prorénel bébé, la cible des jeunes parents.
- Speaker #1
Là, tu passes par Amazon, tu passes par les plateformes des grands distributeurs.
- Speaker #0
Voilà, absolument. Ce n'est pas en direct.
- Speaker #1
D'accord. Donc, tu as quand même un canal de vente qui n'est ni les pharmaciens, ni les distributeurs, même si c'est en digital, qui sont les Amazon & Co. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Il y a un business de e-pharmacie qui est très petit, puisque très régulé. En fait, il doit être adossé à une pharmacie physique. Pour l'instant, ça limite le...
- Speaker #1
Et quand je dis ça limite, c'est parce que c'est une spécificité française ou c'est global ?
- Speaker #0
C'est une spécificité française, effectivement. Dans les autres pays, il y a des plateformes qui vendent nos produits, qui ont un accès à REACH.
- Speaker #1
Oui, riche, on comprend.
- Speaker #0
Ça va,
- Speaker #1
beaucoup plus fort,
- Speaker #0
un accès client, voilà, beaucoup plus fort, parce qu'ils n'ont pas cette obligation, ils n'ont pas cette obligation-là.
- Speaker #1
Oui, ok. Et ça, on ne le voit pas dans d'autres pays.
- Speaker #0
Non, absolument.
- Speaker #1
Bon, ok, je commence à y voir un peu plus clair. Tu as cité beaucoup de choses, en fait, dans les changements que tu es en train d'impulser. Là, je dis toi parce que je parle de la France. Tu as parlé de culture en numéro un, j'ai bien entendu. Que j'associe beaucoup à une... de l'accélération, de rythme, qui n'y avait peut-être pas ou pas assez chez vos anciens actionnaires. Et puis, tu as évoqué l'innovation, les canaux de distribution. Pour toi, les grands changements que tu es en train d'impulser, au-delà de la culture, qu'on a déjà évoqué, ce serait quoi aujourd'hui ?
- Speaker #0
Alors, il y a plusieurs choses. La première chose, j'ai envie de dire, pour moi, c'est dans notre mission, qui est de meilleure santé pour chacun et tous les jours. Il y a vraiment la dimension d'accessibilité qui est quand même très importante.
- Speaker #1
Alors, tu l'emploies avec des jolis termes, mais quand tu dis accessibilité, c'est prix ou c'est autre chose ?
- Speaker #0
C'est déjà... Ah non, c'est l'accès au système de santé. L'accessibilité aux soins, c'est pouvoir se soigner. On en est là.
- Speaker #1
D'accord, on en est là.
- Speaker #0
On en est là, hélas. On est en France.
- Speaker #1
On va évoquer le sujet tout doucement. Voilà,
- Speaker #0
on est en 2024, mais 68% des Français disent qu'ils ont du mal à consulter un professionnel de santé. Les déserts médicaux, tu sais que c'est une personne sur trois. Et par rapport à ça, avec notre groupement de laboratoires pharmaceutiques qui s'appelle Neres, on fait une étude tous les ans qui s'appelle le bulletin de santé des Français. Et le niveau de confiance des Français dans le système de santé, il a perdu 20 points de 2022 à 2023. Il est passé de 84 à 65 hallucinant. Il y a vraiment un sentiment d'urgence par rapport à ça. Effectivement, c'est un problème pour les personnes. Je parle d'une généraliste, je parle du dentiste, c'est pareil. Ce sont les mêmes problèmes. Ça a des conséquences un peu dramatiques aussi sur les urgences. Un quart des gens sont allés aux urgences pour des mots du quotidien.
- Speaker #1
On marche sur la tête.
- Speaker #0
On marche sur la tête, vas-y.
- Speaker #1
En préparant cet entretenu,
- Speaker #0
Il sort un livre, là.
- Speaker #1
Il sort un livre. Oui. Alors, qu'il n'y ait aucun malentendu, je ne fais pas de politique ici.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Mais je vais quand même te citer le dernier livre d'Edouard Philippe. Il s'appelle Des lieux qui disent que je te recommande de lire. Bon, il est en train de préparer un peu sa candidature pour 2027. Et c'est vachement bien parce qu'il raconte des histoires de lieux un peu emblématiques de sa vie professionnelle ou d'ailleurs dans l'enfance. Et puis, c'est un littéraire. Et donc, il te raconte des choses un peu belles, il romanise des choses, et puis au bout d'un moment, clac, il descend sur des sujets qui font un peu mal. Et j'ai découvert plein de choses dans l'antérapie qui s'appelle l'hôpital Charles-Nicole. Je ne vais pas tout te lire, mais il y a un paragraphe que je voudrais te lire, où vraiment je suis tombé de ma chaise, et qui va un peu à l'encontre de la perception, parfois, qu'on se fait du système de santé, et je pense que ça va alimenter une petite discussion. Je te lis la dix lignes, ça va aller vite. Se plonger dans les chiffres de la démographie médicale, c'est constater la hausse aussi vertigineuse qu'insoupçonnée du nombre de médecins. Ils sont en 2023 environ 226 000, en 2000 ils étaient 200 000, en 1980 environ 100 000 et en 1968 environ 60 000. En 1930, on comptait 30 000 médecins en France. En à peu près un siècle, la population française est passée de 41 millions à 67 millions d'habitants et le nombre de Français par médecin de 1 366 à 296. Qui donc dans le débat public actuel a conscience de cette évolution ? Qui rappelle qu'entre 1980 et 2023, le nombre de médecins a augmenté de 120%. Il y a fort à parier que si on posait la question à nos concitoyens, ils miseraient sur une évolution inverse, déplorant les choix absurdes de gouvernements aveuglés. Reste qu'il manque des médecins, ou plus exactement qu'il est difficile d'avoir accès à un médecin généraliste ou spécialiste dans la plus grande partie du pays et pour l'immense majorité des Français.
- Speaker #0
Je pense qu'en 1930, les gens n'avaient pas le même accès. Il y a plein de gens qui ne se soignaient pas, qui n'allaient pas chez le médecin. effectivement, il y a plus de médecins, mais vous savez, je suis président d'association de patients, et la première chose que je dis aux médecins que je rencontre, c'est perception is reality, la perception est une réalité. Donc, qu'elle a prééclenché 50% des femmes qui ont estime avoir été victimes d'un retard de diagnostic, je dis non, c'est pas possible. Je dis non, mais si elle le pense, on s'en moque. Je suis d'accord, je trouve ça hyper intéressant de voir ça, ça veut dire par contre cette allée de pair, en fait, avec... en tout cas un désir, voire un droit de, si j'ai un problème, je peux me faire soigner rapidement. C'est devenu un droit en France et c'est plutôt pas mal qu'on vit dans un pays où les gens ont envie de le faire. Par contre, c'est vrai que ce qui est un problème, c'est que ces médecins ne sont que dans les grandes villes et qu'il y a des pans entiers du pays qui, eux, ne sont pas couverts. Effectivement, je pense que nous, on est à Paris, donc on est dans notre petite... sur notre petit îlot, petit cocon, tout va bien. Mais effectivement, il y a quand même des gens qui ont un problème d'accès et sans doute en plus des problèmes d'accès plutôt aux spécialistes qui vont vraiment se concentrer sur les villes. Par rapport à ça, la réponse qu'on veut avoir, moi je suis quand même, qu'être naturel, optimiste, c'est de dire, je ne recommande pas de doubler le nombre de médecins. Donc la réponse n'est pas forcément ça. La réponse, elle est sans doute, je vais utiliser un mot qu'on utilise dans l'entreprise, pluridisciplinaire. C'est, pour nous, par exemple, c'est de se dire le rôle du pharmacien. Et je ne dis pas ça parce que, je ne vous l'ai pas dit, mais ma mère était pharmacienne.
- Speaker #1
Tu te mets à me voyer.
- Speaker #0
Oui, ça y est.
- Speaker #1
En fait, c'est quand tu sortis le bouquin. C'est intéressant. Ça ne t'éconne plus, là.
- Speaker #0
Oui, ça donne un côté prof,
- Speaker #1
effectivement. J'espère que je ne donne pas l'impression de donner prof.
- Speaker #0
Le rôle du pharmacien, il est super important. Il a beaucoup évolué depuis le Covid. On a... redécouvert le fait que, oui, ce sont des professionnels de santé, ils peuvent nous vacciner, ils peuvent maintenant nous faire des ordonnances, dans certains cas, d'antibiotiques, ils peuvent faire des entretiens de grossesse. Il y a sans doute une réinvention du rôle du pharmacien à faire. C'est 4 millions de personnes qui rentrent chaque jour dans une pharmacie, avec un niveau de confiance qui est hyper fort, 90% de taux de confiance dans les pharmaciens.
- Speaker #1
Tu fais confiance à ton pharmacien et tu fais confiance à ton médecin ? Le sujet ne se pose pas.
- Speaker #0
Or, les pharmaciens, ils sont là. Et il y a une vraie demande d'ailleurs. Les Français, je vous parlais de l'enquête dont on avait parlé, les Français demandent à ce qu'il y ait plus de choses, plus de services, plus de conseils qui soient faits par les pharmaciens. Il y a des questions d'accessibilité aux soins. Est-ce qu'il y a plus de molécules qui peuvent passer aussi sans ordonnance pour améliorer l'accessibilité, pour que sur tous les bobos du quotidien, on puisse soigner plus facilement ?
- Speaker #1
Mais toi, ce que tu vends, c'est quand même très majoritairement, voire exclusivement, corrige-moi si je me trompe, sans ordonnance. Donc toi, tu as... Absolument. Là, toi, tu... Tu t'adresses indirectement aux médecins parce que les médecins, ils voient passer des malades, ils leur disent je ne vais pas vous donner une ordonnance, vous passez chez votre pharmacien, etc. Mais la plupart du temps, les Français, sur les petits mots, et pardon, quand je dis petits il n'y a rien de péjoratif, ils ne passent pas par la case médecin, ils vont directement voir leur pharmacien, j'ai mal à la gorge, j'ai un peu de fièvre, je tousse un peu.
- Speaker #0
De plus en plus, ils font ça. Il y en a quand même 50% qui, aujourd'hui, renoncent aux soins. Donc, c'est sur les mots du côté. Renonce ou retarde.
- Speaker #1
C'est ce que je disais dans le petit mémo qu'a préparé Mathilde pendant notre entretien. Je disais que 50% des Français ont renoncé aux soins. Mais ça veut dire quoi, renoncer aux soins ? Tu renonces à aller chez le médecin parce que tu es trop fiévreux ? Tu renonces à l'urgence parce que tu arrives il y a une queue de trois heures, donc je repars ? Ou tu renonces à franchir le pas de ta pharmacie ?
- Speaker #0
Je ne connais pas la réponse précisément. Non, non, je suis d'accord. En tout cas... l'opportunité de passer, en tout cas d'adapter le parcours de santé qui soit moins axé sur le curatif et sur le médecin et plus sur le préventif et sur l'officinal, ça semble quand même faire du sens. On va gagner en temps, on va gagner en coûts parce qu'il n'y a pas non plus pour la sécurité sociale, on va peut-être éviter quand même de temps en temps le prix d'une consultation. Voilà, pareil, je prends d'autres sujets, je trouve ça très bien que le rôle des sages-femmes pour la prise en charge de la santé des femmes maintenant soit vraiment complémentaire ou à la place du gynécologue. Je pense que pareil, on parlait aussi, tu ne parlais pas des dentistes, mais c'est pareil, il y a un problème des aires médiales sur le dentiste. Vivez des assistants dentaires quand même, qui peuvent avoir un rôle de nettoyage de dents, vérifier s'il y a des problèmes, les caries, etc. Dans les autres pays, le rôle de l'assistant dentaire est beaucoup plus développé. C'est quelque chose aussi qui est important. Donc je pense qu'il y a un petit peu de libéralisation et de... de pluridisciplinarité, en tout cas, à travailler sur le réseau de professionnels de santé.
- Speaker #1
Tu disais que moi, je cherche à augmenter l'accès aux soins pour les Français. C'est une de vos missions, c'est ça que j'entends. Et tu dis qu'il y a donc un sujet d'accès aux soins. Et puis du coup, de fin en aiguille, on dit qu'il faut travailler le préventif plus que le curatif. Je voudrais qu'on prenne juste un des champs sous lesquels Hélion est actif, la santé dentaire. Sur la partie dentaire, sans sodine, parodontaxe, polydent. Ça, c'est commercialisé en France. À quoi fraîche ? Bon, se laver les dents, c'est un peu la base du préventif pour l'hygiène dentaire. De ta connaissance du marché, au moment où on se parle, les Français se lavent plus les dents, moins les dents, mieux les dents, moins bien les dents. Comment toi, tu le vis ?
- Speaker #0
Les Français se lavent, je pense que ça, je n'ai pas les chiffres, mais je sais qu'ils se lavent moins souvent les dents que nos parents. Pardon, que nos... voisins, en tout cas.
- Speaker #1
Ah, que nos voisins ?
- Speaker #0
Par rapport à nos voisins.
- Speaker #1
Par rapport à leurs parents, est-ce que tu m'inquiètes ?
- Speaker #0
C'est une bonne question. C'est une bonne question. Donc, je vais rebondir sur la prévention et les gènes buccodentaires en disant, bah oui, c'est facile, tout le monde se lave les dents. Bon, alors, c'est intéressant parce que je vais faire un petit pas de côté. Je vais parler de l'industrie de la beauté. Je travaille sur la beauté. Je fais du marketing. C'est hyper rigolo. On vend du rêve. Super. Alors là, sur la beauté.
- Speaker #1
Quand tu vends des dents blanches, tu n'es pas loin du rêve non plus.
- Speaker #0
C'est vrai. Mais moi, sans sodine, c'est avant tout le soin des dents sensibles par Odontac. C'est le soin des problèmes de gingivite et des gencives qui saignent. Ma promesse n'est pas une promesse... Oui, il y a une promesse sur l'innovation cosmétique, mais ce n'est pas une offre cosmétique, c'est une offre thérapeutique.
- Speaker #1
Thérapeutique.
- Speaker #0
Avec des effets prouvés. Je reviens donc à la beauté. L'anti-âge, c'est devenu maintenant... Maintenant, les jeunes femmes à 20 ans, on met du sérum, les adolescentes mettent du sérum. Je me dis, tant mieux, super. Il y a quand même des prix assez intéressants sur le prix d'une crème anti-âge, le prix d'un sérum. C'est très intéressant. Finalement, c'est de l'hygiène. C'est une sorte de gel douche. Le dentifrice. Pourquoi pas que ce soit trop cher ? Vos dents ? Il y a un moment, on va tous avoir des rides. Allez, à peu près. Mais les dents ? Les gingivites sont à l'origine de 30 à 40 pour ce moment. et dentements. Alors là, les dentements, vous dites c'est quoi ? C'est les gens qui perdent leurs dents. Donc voilà, il y a un moment où la santé dentaire, ça va avoir un impact très très fort sur votre capacité à manger et parler. Vivre en tout cas. Oui, la santé des dents, c'est super important et on a juste intérêt tous à ce qu'on les garde en santé le plus longtemps possible. On pourrait se demander où ça se met par rapport aux rides. Je ne sais pas. Débat, on en reparlera un autre jour.
- Speaker #1
C'est hyper intéressant la comparaison.
- Speaker #0
Le truc de... J'ai eu cette conversation avec une amie qui me dit 5 euros le dentifrice ? Je lui dis Mais attends,
- Speaker #1
tu t'achètes un tiège à 50 euros,
- Speaker #0
je veux qu'on parle du bénéfice ! Et donc, c'est hyper intéressant. Il y a un côté Oui, quand même, c'est que l'hygiène et tout ça. Je lui dis Mais non, c'est pas... En tout cas, sur mes dentifrices, les dentifrices, sur les produits de sautée dont on parle, bénéfice de combattre la sensibilité dentaire ou des gencives qui saignent, mais là, on est sur des bénéfices super importants et qui sont importants pour la vie. Oui, la prévention pour ça, je pense qu'il y a un rôle hyper important, aussi important pour la santé que la crème.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Je me prends l'opportunité et le challenge pour moi, c'est de dire non mais il faudrait peut-être réexpliquer l'importance de l'hygiène buccodentaire. C'est d'ailleurs avec les consommateurs et puis avec les autorités et puis avec nos partenaires médecins, les dentistes, les assistes, ce dont on parlait. Mais effectivement, il faut un peu remettre l'église au milieu du village. Voilà, les choses importantes pour moi et la santé en fait partie.
- Speaker #1
Tu as l'impression que, bon, vous c'est votre job, donc de vendre ces produits, d'expliquer à vos clients, direct ou indirect, que évidemment l'hygiène buccosomante, c'est juste central dans la vie. Donc si tu veux, je ne vais même pas te poser la question. Mais est-ce que tu as l'impression que l'écosystème qu'on a autour de nous dans le système de santé français, lui, il fait sa part de job ? Alors je connais un peu d'avance la réponse, on pourrait toujours faire mieux. En fait, quand tu poses la question au secteur public, de manière générale, dans n'importe quel domaine que ce soit, que ce soit la justice, l'armée, l'intérieur, la santé, ben non, ils n'en font jamais assez. Mais j'aimerais quand même t'entendre sur le sujet.
- Speaker #0
Déjà, je pense qu'il y a une histoire, on parlait de transformation culturelle dans une entreprise. Je pense qu'il y a une transformation culturelle aussi à faire dans le milieu quand même, on va dire, dans le milieu de la santé en France aussi. C'est qu'il y a une prise de conscience quand même par les autorités, par... la haute autorité de santé, les agences régionales sur l'importance de la prévention, que sans doute si on prévenait mieux, ça coûterait moins cher. Mais ça, c'est un énorme changement aussi, puisque les patients aussi doivent changer de comportement. Moi, je pense que pour le coup, il y a quand même un énorme changement à faire et qui va prendre des années. Et pour l'instant, je pense qu'on n'est pas encore armés pour bien le faire. Je pense qu'il faut changer complètement la manière dont on va... On parlerait du parcours client, là, c'est le parcours patient, la manière de gérer les choses. Pour l'instant, on n'est pas adapté. Puis comme en plus, on est dans un sentiment d'urgence, de dire il manque des médecins, les hôpitaux, etc. Je pense qu'on est en mode pompier, plutôt que de se dire comment on va essayer d'accompagner ce changement-là sur le long terme. Voilà, c'est là où j'en suis.
- Speaker #1
Je reviens toujours à cette histoire d'accès, parce que ça fait partie de vos préoccupations. Et puis en fait, ça fait la préoccupation de tous les Français. Moi, je suis vraiment pareil. Je suis tombé de ma chaise en lisant Edouard Fiche. Je me dis, mais en fait, le nombre de médecins a augmenté, le nombre de généralistes a augmenté, le nombre de spécialistes a augmenté. Et pourtant, tous les Français se plaignent. Tous les Français se plaignent de l'accès. D'abord, parce que c'est un sport national, je sais bien. Je suis le premier à les représenter. Mais au-delà de la blague, ils se plaignent. Mais on sent qu'il y a une partie qui se plaint parce qu'on aime bien se plaindre. Puis il y a une autre partie qui se plaint parce qu'ils ont raison de se plaindre. Et quand je dis qu'ils ont raison de se plaindre, c'est là que je ne sais pas. C'est là que je ne sais plus. C'est-à-dire que, est-ce que notre mode de... consommation de la santé, j'aime pas cette expression, mais notre façon de... Notre rapport à la santé a fait que en 2024, sur Terre, dans un pays développé, en tout cas qui essaie de le rester, en fait, on va régulièrement à la pharmacie, on va régulièrement voir son médecin, on va régulièrement aux urgences, et tu le disais, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, nos grands-parents, ils y allaient moins, en fait, ils se plaignaient moins, et puis ils avançaient, ils se soignaient moins. On vivait aussi un peu moins vieux.
- Speaker #0
Alors, euh... Tu mets le doigt quand même sur quelque chose, c'est que, et c'est chouette, il y a un vieillissement de la population. Donc voilà, on est en moyenne d'âge, j'imagine 80-85 ans. En France, en tout cas, à 65 ans, à partir de 65 ans, il y en a à peine la moitié qui est en bonne santé. Fun fact, en Suède, ils sont 75%. C'est l'effet oméga 3, je ne sais pas, le saumon et les macros.
- Speaker #1
Ils ont moins de soleil.
- Speaker #0
Je ne sais pas, moins de soleil, je ne sais pas. Mais c'est intéressant parce que je pense que maintenant, plus on avance et l'évolution, et c'est merveilleux l'évolution, c'est de se dire j'en veux toujours plus. Donc oui, maintenant, je veux vivre le plus vieux possible et puis je veux en profiter le plus longtemps possible. Il y a vraiment une histoire de rester en bonne santé. Les problématiques par rapport à l'âge où on part en retraite, ça touche ça parce qu'on arrive, on parle d'âge où on commence à quand même aller moins bien et donc on va entre guillemets moins bien profiter de la vie. et donc oui, le fait de profiter de la vie est devenu un droit et d'ailleurs on pourrait même dire les Gen Z ils sont à fond là-dedans et en même temps on va dire tant mieux pour eux, je sais pas j'ai envie de dire mais c'est pas qu'ils sont embêtants et qu'ils veulent un équilibre entre les professionnels et les privés que nous on n'avait pas et finalement ils n'ont qu'à bosser jusqu'à 10h tous les soirs comme nous c'est super, non, non, non, ils ont raison ils ont raison de se battre et demander plus moi je trouve que c'est bien de demander plus aussi voilà, mais effectivement je pense que le côté ouais, je veux vieillir en bonne santé et je pense que c'était On vivait effectivement moins vieux, donc il y avait moins cette problématique-là. Maintenant, et on veut rester autonome, je reviens sur aussi des problématiques d'autonomie. Je crois que la loi du bien vieillir n'est pas passée finalement, mais c'est une problématique maintenant importante. Et puis c'est important aussi d'ailleurs pour l'État, parce qu'avec le vieillissement de la population telle qu'il est, il faut que les gens restent autonomes, chez eux, indépendants, et donc dans la meilleure santé possible. Voilà, moi je milite pour qu'on en demande toujours plus quand même.
- Speaker #1
Le futur d'Hélion, alors raconte-nous un petit peu à quoi il va ressembler.
- Speaker #0
Je te parlais des...
- Speaker #1
J'ai commencé dix fois différemment, Hélion, je suis vraiment confus. On a dit Hélion, Hélion, je ne peux pas avoir la blague à la blague. C'est Hélion.
- Speaker #0
Oui, c'est Hélion. On prononce le H en plus.
- Speaker #1
À l'anglaise.
- Speaker #0
Ce qui est dingue, c'est absolument dingue pour un Français. Le futur, c'est que moi j'aimerais bien qu'on participe à... J'aimerais bien qu'on rejoigne les Suédois. 75% en bonne santé. Ça, ce serait pas mal. Notre rôle à jouer, c'est qu'aujourd'hui, on touche 15 millions de personnes. Ce serait bien qu'on en touche 20 millions. 15 millions de personnes. Pas mal. Une armoire à pharmacie sur quatre, comme on dit chez nous, l'armoire à pharmacie, hyper important.
- Speaker #1
C'est beau.
- Speaker #0
Donc, on a un rôle à jouer. Un rôle à jouer dans l'écosystème. dans nos partenariats avec les pharmaciens, les dentistes, les assistants dentaires, les autorités aussi, il faut qu'on leur travaille. Je pense que l'hygiène buccodentaire, c'est des sujets qu'on aborde aussi avec eux. Par l'intermédiaire de nos produits, c'est bien entendu l'innovation, mais c'est aussi participer à la formation des pharmaciens. Ça, c'est, nous avons nos délégués pharmaceutiques, font de la formation aux équipes officinales. Nous commençons des cycles de formation aussi auprès des groupements. Donc, il y a une vraie mission formation pour aider les pharmaciens à être mieux conseillés. Et on parle dans ces moments-là de douleurs. On ne parle pas juste de nos produits. C'est une approche quand même assez forte sur l'ensemble de la catégorie. Et puis donc, de pouvoir porter. Moi, j'aimerais qu'on porte plus haut ces messages de prévention. Je pense que c'est important qu'on se dise, je disais, pour qu'on soit 75% en bonne santé à 65 ans, c'est important. Pour moi, il y a un... sentiment d'urgence. Je pense qu'on est, je vous disais, la confiance dans le système de santé a baissé de 20 points. C'est fou. Et donc, effectivement, une entreprise comme la nôtre, par notre portefeuille, pas aussi nos valeurs, le fait qu'on veut porter la voix des patients, on met le patient au cœur de tout ce qu'on peut faire, on a forcément un rôle super important à jouer. La manière dont j'en parle, moi, je milite pour la démocratie aussi en santé.
- Speaker #1
Alors c'est quoi la démocratie ?
- Speaker #0
Déjà, la démocratie, c'est qu'on entend, on écoute la voix de tous. C'est pour ça, perception is reality, ce dont vous parlez, que 65% de confiance dans le système de santé. Qu'est-ce que nous disent les Français par rapport à la perception ? On est d'accord, on n'est pas d'accord, et pour aller moins chez le médecin, on s'en moque. Qu'est-ce qu'ils nous disent ? Écoutons-les. Qu'est-ce qu'on peut leur donner comme accès ? C'est repenser tout le système de soins. Donc voilà, moi je trouve qu'il y a un côté... Voilà, je suis un peu... je suis un peu militante, comme je suis présidente d'association, je trouve qu'il y a un message assez important là-dessus. Bon,
- Speaker #1
puisque tu es militante, il faut quand même que je te pose la question, que je pose parfois, mais pas tout le temps, et sans toi être très libre de ne pas y répondre, mais il faut quand même que je la pose. Tu as quand même une bonne idée de comment fonctionne le système de santé, tu as quand même une bonne idée des attentes des Français, tu as une bonne idée de ce qui marche, ce qui marche moins bien, ce qui ne marche pas du tout. Je te catapulte, ministre de la Santé, tu fais un truc, un truc, pas deux, un. Un, mais à la fin de ton mandat, ça, je l'ai fait. Et c'était pour moi le plus important de tout. Pas parce que c'est attaché à tes valeurs, parce que tu penses que c'est ça qui a le plus d'impact. Tu fais quoi ?
- Speaker #0
Pour moi, je repense le rôle du pharmacien, j'étends le rôle du pharmacien en rôle de service et de fournisseur de services de santé.
- Speaker #1
T'as l'impression qu'il ne le fait pas assez ?
- Speaker #0
Il y a une histoire de rémunération à cette service. que pour l'instant, ce n'est pas assez compétitif, ce n'est pas assez rémunéré. Il y a un vrai rôle à prendre pour moi, pour le pharmacien, mais ça va être compliqué, compliqué par rapport au rôle des médecins. Mais je trouve qu'il y a un vrai truc à faire. Et on fait en sorte que les pharmaciens, d'ailleurs, restent bien partout, dans les petits villages aussi. Je pense que c'est important que le désert médical ne devienne pas un désert de pharmaciens. On encourage les pharmaciens.
- Speaker #1
Il y a beaucoup de travail sur la pharmacie.
- Speaker #0
Pour l'instant, ils sont là. Ils sont à leur côté. Pour moi, c'est ce que je prends.
- Speaker #1
Bon, génial. Ça fait déjà une heure qu'on discute.
- Speaker #0
Non, ça va s'arrêter.
- Speaker #1
Ça va s'arrêter. Avant qu'on arrive sur la toute dernière question, je voudrais quand même qu'on évoque tes employés en France. Juste quelques chiffres, pour ne pas qu'on tape sur la tête de nos auditeurs, mais juste décrire un petit peu l'activité d'Allianz France en termes d'emploi, usines, labos, quelques... Juste une petite, rapide photo.
- Speaker #0
Alors, en fait, Hélion en France, c'est 240 employés, avec des gens au siège à Ruel-Mamaison, et puis des délégués pharmaceutiques, en distribution, et puis qui visitent les dentistes. Pas d'usines, pas d'usines en France en direct. On a en fait des usines en Europe, et aussi on a des façonniers qui produisent nos produits. Donc 70% de notre production en Europe.
- Speaker #1
Elle fait ta façon ?
- Speaker #0
Ah non, dans 70%. En Europe, avec une usine en cinq sites de production en Europe. Et on a des façonniers en France. La marque ProRenel, par exemple, est produite en France, près de Dijon.
- Speaker #1
Magnifique. On est arrivé au bout. Je vais te poser la question que je pose toujours à mes invités. Qu'est-ce que tu as envie de leur dire ? à tous ceux qui nous écoutent. Il y a tes 240 employés, il y a peut-être les employés du monde entier, s'ils comprennent le français. Il y a tes patients, tes clients, les officines, les médecins, les membres de tes associations. Qu'est-ce que tu as envie de dire à tous ces gens-là ?
- Speaker #0
Il y a plein de changements à faire, il y a plein d'opportunités. Et donc, je pense que Helion est la boîte, une entreprise bien placée. Pour ce faire, moi, je pense que c'est important aussi qu'il y ait de plus en plus de gens dans la santé qui soient... Un petit peu peut-être comme moi, les deux pieds, professionnels et personnels à la santé. Je pense que moi, je voudrais encourager les dirigeants, les employés, à s'intéresser aux côtés patients, travailler avec des associations de patients. Nous, on soutient les employés qui veulent s'engager là-dedans. Je pense que ça donne une tonalité et une crédibilité absolument différentes pour comprendre comment changer le monde.
- Speaker #1
Merci beaucoup Céline.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #2
De rien. Plus j'avance dans ce podcast, plus je découvre avec vous l'envers de décors que je ne soupçonnais pas. Hélion fait typiquement partie de ces épisodes. Passionnant de découvrir ce secteur de la santé où se croisent intérêts publics, intérêts privés, patients et clients. Alors que retenir de cet épisode ? D'abord, retenez que la santé est d'abord affaire de prévention. Il y a mille choses à faire pour vous éviter d'aller chez le médecin ou à l'hôpital. Faisons du sport, allons voir les copains et rigolons, nous dit Céline. La prévention, c'est d'abord cela. Si vous venez du mass market et que vous réfléchissez à bouger, faites comme Céline, regardez le secteur de la santé si vous n'y êtes pas déjà. Il est vraisemblable que votre profil suscitera de l'intérêt. Et puis je finirai par une question qu'il faudra que je pose au concerné un jour. Dans quelle mesure les pharmacies peuvent-elles se substituer ? même partiellement, aux médecins, en particulier dans les désirs médicaux. Réponse dans un prochain épisode. Abonnez-vous au podcast sur votre plateforme d'écoute préférée ou à notre newsletter sur le site histoireentreprise.com Je désespère que certaines personnes me lisent plus qu'ils ne m'écoutent. Histoire avec un S et Entreprise avec un S. En plus de cet épisode, vous retrouverez sur la newsletter de plus en plus d'informations, liens, livres et vidéos sur le thème du jour. Merci Céline pour ton accueil. Merci à tous pour votre fidélité. A mardi prochain.