Description

Le thème ? les secrets de famille

C’est lors d’un week-end doux et sans prétention, dans une maison de famille où rien ne semblait devoir changer, que Juliette découvre une photo intrigante. Une image sortie du passé, un sourire inconnu, un détail qui accroche l’œil. Ce simple instant déclenche une conversation qui réécrit l’histoire de sa vie. Avec cette photo, c’est tout son héritage familial qui prend une nouvelle couleur, révélant des secrets de famille longtemps protégés et une transmission plus complexe qu’elle ne l’avait imaginée. Cette découverte pourrait être un choc pour beaucoup, mais Juliette en fait une force.

Ce premier épisode ouvre la série consacrée aux histoires de familles qui transforment, élèvent et invitent à grandir. Juliette, dont le prénom a été modifié pour préserver son intimité, nous partage une true story profondément humaine. Elle y raconte la révélation d’une première vie de famille, longtemps gardée secrète et révélée presque par hasard. Pourtant, loin de s’effondrer, elle choisit de voir cette découverte comme une clé pour mieux comprendre celles et ceux qui l’ont élevée.

Juliette se confie avec une sincérité lumineuse. Elle revient sur ce que cette nouvelle page d’histoire lui a apporté en termes de compréhension, de maturité et d’ouverture du cœur. Elle raconte comment elle a réinventé sa manière de voir ses parents, non pas avec jugement, mais avec douceur, empathie et gratitude. Elle explore la richesse de la transmission, même lorsqu’elle est imparfaite, et montre comment les histoires de familles peuvent devenir un terrain fertile pour réapprendre à se connaître soi-même.

Ce récit résonne comme une conversation apaisée avec la vie. Juliette ne s’attarde pas sur la lourdeur du secret. Elle préfère raconter comment cette révélation lui a permis de grandir, de renforcer sa résilience et d’élargir sa vision de la famille. Elle porte cette histoire avec une énergie positive qui la caractérise. Elle transforme ce qui aurait pu être un bouleversement en occasion de tisser de nouveaux liens, de découvrir un autre héritage familial et de faire la paix avec les zones restées dans l’ombre.

C’est une vraie leçon de lumière. Une invitation à regarder les secrets de famille non pas comme des ruptures mais comme des portes ouvertes sur d’autres parts de nous. Juliette nous rappelle que chaque famille a ses silences. Que derrière chaque non-dit se cachent souvent des intentions de protection. Et que l’amour, lui, continue de se transmettre malgré tout.

Si vous aimez les récits positifs, les voix sincères et les histoires vraies qui nous rendent plus humains, vous aimerez cet épisode. Il s’inscrit dans la continuité émotionnelle des podcasts narratifs comme Transfert de Slate, A suivre, Mamie dans les orties, Passages ou Émotions de Louie Media. Ici, chaque histoire est une fenêtre sur ces histoires de familles qui composent notre identité. Chaque récit explore la transmission, les secrets de famille et la manière dont chacun transforme son propre héritage familial en chemin de vie.

Bienvenue dans Histoires de familles, un podcast où les true story deviennent des sources de compréhension, d’apaisement et d’énergie positive.

Ce premier épisode vous plonge dans un récit solaire, profondément humain et résolument tourné vers la résilience.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

• Speaker #0

  Bienvenue dans l'Histoire de famille, un podcast qui met en lumière ce qu'on s'évertue souvent à cacher, les histoires de famille, ici racontées par ceux qui les ont vécues ou qui les vivent encore. Dans ces histoires intimes, souvent incroyables, la petite histoire rencontre parfois la grande, la réalité dépasse les meilleures séries Netflix. Levez le vol sur des secrets et tabous protégés par le sceau de l'affaire de famille. permet de mieux découvrir, comprendre et accompagner ces personnes qui nous entourent. Voici une nouvelle histoire de famille, authentique et passionnante.

• Speaker #1

  Bonne écoute ! Bonjour Juliette ! Salut !

• Speaker #0

  Je suis très contente de te recevoir aujourd'hui pour parler du coup de ton histoire de famille. C'est un sujet qu'on n'avait pas eu trop l'occasion d'aborder. Moi je te connais parce qu'on a travaillé pendant deux ans ensemble, on a été un vrai vinard, à passer toutes nos journées ensemble, toutes nos potes-déj ensemble. Et le jour où je t'ai parlé de mon projet... On prenait un verre, on était en terrasse.

• Speaker #1

  Ouais, c'est ça.

• Speaker #0

  Et tu m'as dit, c'est marrant, moi aussi, je pourrais participer à ton podcast. Et en fait, je me suis rendue compte que tu avais une sacrée histoire.

• Speaker #1

  Ouais, pas commune en tout cas.

• Speaker #0

  Et qu'en fait, tu n'avais jamais eu l'occasion d'en parler.

• Speaker #1

  C'est vrai.

• Speaker #0

  Juste avant qu'on commence, pourquoi on n'avait pas eu vraiment l'occasion d'en parler ?

• Speaker #1

  Je pense que c'est parce que de base, je ne parle pas trop de moi. Puis c'est un sujet un petit peu, c'est un sujet familial, donc c'est toujours un sujet un peu compliqué, entre guillemets, à aborder. C'est vrai que je n'en parle pas à beaucoup de monde, pas beaucoup de monde est au courant de cette histoire. Là, je ne sais pas, il y avait un contexte, on parlait un peu des histoires de famille, et du coup, j'ai mis un peu ce sujet sur la table, mais c'est vrai que de base, ce n'est pas un sujet dont je parle.

• Speaker #0

  Est-ce que tu peux d'abord me présenter un peu ta famille, et ensuite, tu me poses un petit peu le contexte.

• Speaker #1

  Du coup, j'ai mes deux parents qui sont séparés depuis plus de dix ans maintenant. J'ai une grande sœur qui a six ans de plus que moi, et puis il y a moi, du coup. qui suis la Benjamin de la famille. Donc voilà, on est quatre dans cette famille.

• Speaker #0

  Comment fonctionne un peu votre famille ? Surtout si tu as des parents séparés, comment ils s'entendent ?

• Speaker #1

  Donc moi, mes parents se sont séparés quand j'avais 13 ans. Ça a été une rupture assez difficile. En fait, ça s'est passé à une période vraiment compliquée. Donc moi, j'étais en quatrième à cette époque. Donc c'était un peu le moment de l'adolescence en plus. Voilà, il se passe plein de choses dans notre vie personnelle, dans notre tête. Je commençais à être pas très bonne à l'école à ce moment-là parce que, justement, j'avais des soucis familiaux, justement. Ma mère a fini à l'hôpital à cette période-là. Donc, elle a été hospitalisée pendant plusieurs mois. Et donc, j'étais beaucoup avec mon père parce que ma soeur, justement, était dans ses études. Elle était très rarement là. Elle était donc beaucoup aussi avec son nouveau copain. Et du coup, en fait, il s'avère que mon père commençait à faire un peu sa vie de son côté. Puis bon, à la fin, ma mère est rentrée. Puis forcément, est arrivé ce qui est arrivé. Mes parents se sont séparés. Donc quand j'avais 13 ans. C'était un peu compliqué. Et après en même temps moi j'étais aussi en internat. J'étais beaucoup moins proche de mes parents qu'avant forcément. Physiquement et du coup ça m'a aussi détachée. Il y a des personnes que ça rapproche et des copines que ça rapprochait de leurs parents. Parce qu'elles les voyaient plus rarement. Et donc forcément les week-ends elles étaient plus proches d'eux. Moi ça a fait un peu l'effet inverse. C'est-à-dire que l'internat a un petit peu mis un mur entre nous. On n'a jamais beaucoup parlé avec mes parents. On n'a jamais eu de conversation très intime. Et on n'a jamais abordé de sujets un petit peu profonds, on va dire. Par contre, j'ai beaucoup plus de proximité avec ma sœur. Et la relation est beaucoup plus simple avec ma sœur, pour le coup, même si on a six ans d'écart. Donc, on s'est beaucoup disputé quand on était petite. Mais voilà, maintenant, on a grandi et du coup, ça se passe beaucoup mieux. Mais c'est vrai qu'avec mes parents, c'est un peu plus compliqué, on va dire. Maintenant, on est mature, donc ça va mieux. Mais à cette époque-là, en tout cas, c'était plus compliqué d'avoir des discussions avec eux.

• Speaker #0

  Et avec le reste de ta famille, est-ce que du coup, c'était... plutôt une bonne entente, vous voyez régulièrement. Comment vous, vous vous inscrivez dans le reste un peu de la famille ?

• Speaker #1

  Alors dans le reste de ma famille, donc ma famille elle est un petit peu éparpillée dans toute la France. Il y a quelques Parisiens. En fait on est un peu éparpillés partout. Donc je vois assez rarement au final certains de mes cousins. On se voit surtout à Noël où il y a les grandes réunions de famille. On se retrouve tous chez l'un de nous. Donc c'est à peu près pareil en fait. Je n'ai pas une relation très proche on va dire. Ou en tout cas, ouais... C'est ça, très proche, comme on peut avoir avec un père et une mère. Je n'ai pas cette relation-là non plus avec mes cousins ou mes oncles, mes tantes. Je suis plus proche de mes cousins parisiens. La proximité fait qu'on est plus proches. Mais bon, je ne vais pas non plus me confier à eux forcément.

• Speaker #0

  Ok. Tu les vois en fait un peu comme une panne de famille à l'occasion des fêtes de Noël.

• Speaker #1

  Oui, exactement. C'est ça. On se voit vraiment pour les gros événements, les fêtes de Noël. S'il y a par exemple des fêtes de famille en été ou des choses comme ça, on va se retrouver. mais c'est quand même assez rare même si on se voit je pense un petit peu plus depuis quelques années parce qu'il ya eu justement un peu plus d'événements dans ma famille qui font qu'on s'est retrouvés on se voit pas non plus très souvent mais je pense que c'est comme la plupart des familles final

• Speaker #0

  et alors si tu devais décrire toi ton tempérament ou même celui de ta famille est ce que vous considérez tu te considères comme quelqu'un qui est très famille qui est famille ou qui est pas trop famille alors moi je pense que chez quelqu'un qui n'est pas trop famille

• Speaker #1

  Typiquement, si je prends le cas de mon copain, sa mère va l'appeler absolument tous les jours, voire plusieurs fois par jour s'il y a un petit événement dans sa famille. Alors que nous, c'est beaucoup plus distant. Et puis moi, je n'appelle pas mes parents tous les jours. Mais non, je ne suis pas très famille. Je prends des nouvelles de temps en temps, mais c'est tout.

• Speaker #0

  Et est-ce qu'il y a des tabous dans ta famille ? On va dire dans la famille proche ou même dans la famille un petit peu plus éloignée ? On va dire du coup oncles, tantes, grands-parents ?

• Speaker #1

  Alors, des tabous... Ouais, alors en fait... Je vais prendre l'exemple de ma mère. Ma mère va être beaucoup plus dans la retenue, elle va être beaucoup plus fermée sur un peu tous les sujets d'ailleurs, que ce soit des sujets un peu familiaux qu'il ne faut pas trop révéler, un peu tous les sujets. Par exemple, même pour parler de sexualité ou de choses comme ça, on ne va pas avoir ce genre de discussion avec ma mère. Et à l'inverse, elle a une sœur, donc ma tante, qui elle va être beaucoup plus ouverte sur ces sujets-là. Je sais que c'est elle qui m'a raconté certains sujets de famille. lorsqu'elles étaient petites, de ce qui s'était passé, comment ma mère avait rencontré mon père, mais moi je n'étais pas au courant de ça. Donc c'est quand même ma tante qui m'a expliqué un peu comment ça s'était passé. Et d'autres sujets, par exemple quand mon oncle était petit, il a fait énormément de bêtises qui a causé des gros soucis dans la famille. Et tout ça en fait c'est elle qui nous raconte un peu toutes ces histoires-là, des choses que ma mère n'aurait jamais abordées comme ça toute seule auprès de nous. Donc les frères et sœurs sont assez différents. Et par contre, du côté de mon père, en fait, j'ai pas trop de relations avec la famille du côté de mon père. On se voit très très très rarement et ces dernières années, honnêtement, la seule personne que j'ai vue du côté de mon père, c'était sa sœur, donc ma tante. Les fois où je voyais la famille du côté de mon père, c'est pareil, c'était pour des fêtes de famille, mais c'était quand même encore plus rare que du côté de ma mère. Au final, j'ai pas grand chose à dire sur la famille de mon père parce que je les connais pas tant que ça.

• Speaker #0

  Ok. En fait, t'as pas été éduquée des petites à passer du temps dans les queues ?

• Speaker #1

  Ouais, c'est ça. Je pense que mon père est un peu comme moi, du coup, n'est pas très famille. Et ma mère l'est beaucoup plus. Donc forcément, quand t'as un parent qui est plus famille, on va plus voir la famille du côté de ce parent-là. Et à l'inverse, mon père, pareil, il appelait moins sa famille. On les voyait moins souvent parce que lui n'en ressentait pas l'envie. Donc forcément, il amène moins ses enfants dans sa famille. Donc c'est un peu comme ça que ça s'est passé.

• Speaker #0

  Et si maintenant on en vient au sujet qui nous amène à enregistrer ce podcast, est-ce que tu peux nous raconter ton histoire maintenant que le contexte est bien posé ?

• Speaker #1

  Oui, bien sûr. On avait un appart dans la région parisienne. Actuellement, c'est ma mère qui vit et une maison à la campagne. Et là, c'est mon père qui vit. Donc quand ils se sont séparés, ma mère a pris l'appart et mon père a pris la maison à la campagne. Et dans cette maison à la campagne, on y allait généralement pour les vacances. où quand il y avait des semaines, des week-ends, on y allait de temps en temps. Et dans cette maison, on a des tableaux. Enfin, tu sais, c'est une maison de campagne, donc des choses un peu...

• Speaker #0

  C'est une maison de famille.

• Speaker #1

  Alors, c'est mes parents qui l'ont acheté quand ils se sont rencontrés, quand ils se sont mis ensemble. Ils l'ont acheté assez jeune et ça valait quasiment rien. Ils ont tout refait. Mon père a absolument tout refait, que ce soit les terrasses, le jardin, la maison entière, en fait. Il y avait des herbes hyper hautes. C'était impossible de circuler. Ils ont vraiment tout refait. Donc c'était une vraiment très vieille maison de campagne. Et donc dans cette maison, il y avait deux photos de petits garçons. Et moi, je n'ai jamais forcément fait très attention. Parce que c'est un petit peu comme si tu te baladais dans Paris. En fait, tu as l'habitude de voir des choses. Et puis tu ne te poses pas forcément des questions de pourquoi c'est là en fait. C'est juste là. Et puis bon, moi j'étais très jeune. Donc je m'étais dit, en fait ça fait juste partie du décor de cette maison. Je ne m'étais jamais vraiment posé de questions. Et puis c'est en grandissant. Un jour, j'ai demandé, mais c'est qui ces deux garçons ? Enfin, il y avait deux photos accrochées au mur. Je me suis posée, mais en fait,

• Speaker #0

  ils sont d'accalage.

• Speaker #1

  Je l'ai demandé. Honnêtement, je ne saurais plus te dire exactement. Je pense que je devais avoir, je dirais, 10, 11 ans, quelque chose comme ça. Et puis là, ma mère, qui me regarde étonnée, comme si c'était étonnant, et qui me dit, c'est les fils de ton père, voyons. Et puis, moi, je me dis, mais déjà, quoi ? Et puis surtout, mais comment je suis supposée savoir ça ? Elle avait l'air étonnée comme si c'était bizarre de ne pas savoir ça. Alors qu'elle ne m'en a absolument jamais parlé. Et donc, je n'ai rien dit. Parce que justement, c'est un des sujets tabous dans ma famille. C'est qu'on ne parle pas de ces sujets-là. Et puis surtout, quand j'ai demandé ça, c'est ma mère qui m'a répondu. Ce n'est pas mon père. Mon père, lui, il a esquivé complètement la question. Il n'a juste pas répondu. Il est juste parti. Si, si, il était là. Il est juste parti en fait. Il est parti. dans une autre pièce, je crois que c'était dans notre chambre. Et en fait, il a juste esquivé la question. Donc je ne suis pas revenue sur la réponse de ma mère, parce que je pense que j'étais un petit peu choquée, et puis surtout, je n'avais pas vraiment compris la réponse. C'était bizarre de me dire, en fait, mon père a deux fils, et je ne suis absolument pas au courant. Et c'est ma sœur qui est venue plus tard me voir. Alors je ne saurais pas te dire combien de temps après exactement, mais elle est venue me reparler de cette histoire, et elle m'a dit, mais en fait... En effet, un jour, j'ai posé la question à maman de savoir si on avait des demi-frères ou des demi-sœurs parce que j'étais en CE1 et en CE1, on doit remplir un petit formulaire en disant, en indiquant si on avait des demi-frères et des demi-sœurs. Et comme elle, elle ne savait pas ce que c'était, elle avait demandé à ma mère. Et donc, ma mère était dans la cuisine en train de faire la vaisselle et elle lui aurait dit « Ah bah oui, t'as deux demi-frères, mais il ne faut surtout pas que t'en parles à papa. » Et donc, c'est comme ça que ma sœur avait su qu'on avait des demi-frères. Et elle m'en a parlé ensuite.

• Speaker #0

  Et vous en avez parlé il y a longtemps, de ce souvenir ?

• Speaker #1

  Alors, ça nous arrive d'en reparler. Alors, pas de ce souvenir-là en particulier, mais justement du fait qu'on est des demi-frères, parce que du coup, il y a eu d'après des recherches un petit peu derrière. Mais bon, de ce souvenir-là en particulier, pas forcément. Mais bien sûr, on en reparle, parce qu'au final, ça nous concerne toutes les deux et qu'on est un petit peu toutes les deux dans une... interrogation et que c'est un sujet, encore une fois, tabou et on ne peut pas vraiment questionner nos parents là-dessus. Et donc, bon, après, un peu de temps s'est passé là-dedans et puis c'est vrai qu'on en a reparlé un petit peu et ma sœur m'a expliqué qu'elle avait un petit peu mené son enquête de son côté pour savoir qui ils étaient, quel âge ils avaient et pour fin, voilà quoi. Et elle les avait cherchées sur Facebook, elle avait tapé mon nom de famille. Et elle avait apparemment trouvé deux garçons qui ressemblaient fortement à mon père. Et elle les avait demandé en amie. Et il s'avère qu'ils n'ont pas accepté cette invitation. Et surtout, quand elle les a recherchés après, elle ne les retrouvait plus. Donc potentiellement, il l'aurait soit bloqué ou alors juste refusé. Enfin, je ne sais pas exactement. Et puis, on ne sait même pas si c'était les fils de mon père d'ailleurs. Elle a juste recherché, elle trouvait qu'ils lui ressemblaient. Bon bah, elle les a demandé en amie. Ça se trouve, c'était pas du tout... le fils de mon père, mais finalement, c'était quand même assez étrange. Donc, il y avait eu cette première étape. Et puis surtout, je me rappelle, c'était un événement de famille aussi. C'était un anniversaire de mariage de mes grands-parents. On était chez mon oncle et ma sœur était venue me voir. Et il faut savoir, donc là, je devais avoir à peu près, je pense, 13-14 ans. Donc, mes parents étaient déjà séparés. Et puis moi, j'étais assez susceptible à ce moment-là. Pareil, c'était l'adolescence, un peu crise d'adolescence. Tout ce qu'on me disait, ça pouvait me faire pleurer. J'étais vraiment très sensible. Et elle vient me voir et elle me dit « Écoute, je pense aussi... » Je ne peux plus exactement te dire comment elle a eu cette information-là. Mais elle m'a dit « Je crois aussi que papa n'a pas eu que deux fils, mais trois. Mais qu'il y en a un qui était handicapé et du coup probablement mort. » Et donc forcément, moi, quand elle me dit ça, je suis dans toutes mes émotions. Je commence à pleurer. Alors, c'est un événement de famille. Toute ma famille arrive et tout. Et je suis en larmes. C'est n'importe quoi. Et en fait, je me dis, mais c'est quand même incroyable cette histoire. C'est-à-dire que c'est des choses dont on ne parle vraiment pas dans ma famille. Et en fait, on n'a pas plus d'informations que ça. Alors que j'ai le même sang que trois ou deux ou trois autres personnes. Et en fait, j'ai des frères et je ne les connais même pas. Et donc... Ce sujet a été réabordé une dernière fois, on va dire, un petit peu plus tard. C'est à la mort de mon grand-père. Donc c'était il y a 4 ans. Moi j'étais en Thaïlande à ce moment-là. J'étais en stage. Et ma soeur est allée à l'enterrement de mon grand-père. Qui avait forcément toute la famille du côté de mon père. Et donc ses frères et soeurs. Et il y a une personne de ma famille qui vient voir ma soeur et qui lui dit Et alors Yvon, comment tes demi-frères ? Comme si on était censé être, comme si elle était censée être au courant en fait, avoir des nouvelles d'eux. Comme si en fait ils avaient toujours été dans la famille et qu'ils avaient encore tous des nouvelles. Et ma soeur elle était un peu choquée, elle a aucune nouvelle, elle les connaît même pas, elle les a jamais vues.

• Speaker #0

  Donc pour cette personne de ta famille, non seulement tu es au courant, vous êtes au courant, mais vous êtes aussi en lien.

• Speaker #1

  Ouais c'est ça, enfin la personne qui lui a posé cette question, je sais plus, c'est peut-être un cousin de mon père ou un frère de mon père, honnêtement je saurais pas te dire, mais la personne qui lui a posé la question en effet croyait qu'on avait encore un lien avec les demi-frères, peut-être parce que c'était une personne de la famille qui est pas, pareil peut-être n'était même plus très proche de la famille, enfin j'en sais rien, qui n'était plus vraiment au courant des histoires, mais quand il pose cette question là bien sûr il pensait qu'il y avait encore un lien avec mes demi-frères, et ça veut peut-être dire surtout que mon père a encore un lien quand même avec ses fils. Honnêtement, on ne sait pas aujourd'hui s'il a un lien. J'imagine que quand il s'est séparé de son ex-femme, sûrement il devait envoyer de l'argent à ses enfants. Il y a forcément un truc comme ça. Ça veut dire qu'il y a toujours quand même eu ce lien dont on n'est pas au courant. Ma sœur a commencé à poser des questions. C'est là que ça s'est un peu avéré, le fait qu'on avait trois demi-frères et qu'il y en avait bien un qui était handicapé.

• Speaker #0

  Elle a posé des questions à qui ?

• Speaker #1

  À la personne qui venait lui demander des nouvelles. Mais elle a dit qu'elle n'avait pas de lien, qu'elle ne les connaissait même pas. Et puis après, il y a eu un dernier événement qui a fait que moi, cette fois, j'ai pu en parler. de moi-même à quelqu'un de ma famille. C'était la mort de... Désolée, c'est un petit peu... Mais c'était la mort de la compagne de mon père. Et sa sœur, du coup, donc ma tante, est venue.

• Speaker #0

  La sœur de ton père ?

• Speaker #1

  Voilà, la sœur de mon père, donc ma tante, est venue pour l'enterrement et puis pour soutenir mon père, pour l'aider dans tous les papiers, etc. C'est toujours compliqué. Et j'en ai profité, quand mon père n'était pas là, de lui poser la question sur ses demi-frères. je me suis dit ok c'est le moment là il faut que j'y aille et que je lui demande et là elle m'a répondu et elle m'a expliqué un petit peu ce qui s'était passé et donc ça a été un peu une révélation à la fois assez négative au final mais bon au moins j'avais un peu des réponses à mes questions et elle m'a expliqué que mon père quand il était plus jeune il avait sa femme il avait ses deux enfants et le troisième était dans le sud de la France dans un hôpital un peu spécialisé mais elle non plus n'a pas plus d'informations sur ce troisième enfant. C'est assez incroyable d'ailleurs. Et elle nous explique que l'ex-femme de mon père était assez possessive et très jalouse. Et donc ça avait tendance à dégénérer assez facilement. À une soirée par exemple, elle m'expliquait que mon père avait bien bu et que tout le monde s'était un petit peu endormi comme ça. Et que les enfants se sont retrouvés un petit peu seuls avec tout le monde complètement. Et sa femme aussi, qui du coup a fait un énorme scandale. Donc voilà, ça a un petit peu dégénéré. Et un jour, du coup, l'ex-femme de mon père, elle lui a dit qu'elle ne voulait plus de lui, tout simplement. Et mon père est parti. Mais du coup, il est parti comme ça, et sans ses enfants.

• Speaker #0

  Du jour au lendemain.

• Speaker #1

  Du jour au lendemain. Donc, d'une certaine manière, on peut considérer qu'il a abandonné ses enfants aussi. Du coup, ma tante m'expliquait également qu'il avait eu beaucoup de remords, qu'il voulait quand même revoir ses enfants, mais que probablement elle l'en empêchait aussi. Potentiellement, elle leur disait des choses sur lui. Enfin, on ne peut pas savoir exactement comment ça s'est passé, mais c'est ce qu'elle m'expliquait. Et que du coup, ça avait été extrêmement compliqué, mais qu'ils avaient des nouvelles quand même de manière assez constante de ses enfants en fait. Donc, ils continuaient à avoir des nouvelles. Parce que je ne sais pas, ils devaient continuer à avoir les enfants. Je ne sais pas exactement de quelle manière. Si c'est parce que les enfants étaient déjà proches de leur famille. Et donc arriver, je ne sais pas, communiquer avec leur grand-père. Enfin, je ne sais pas exactement. Mais du coup, mon père ne les voyait plus. Et donc en fait, c'est un peu tout ce que je sais à l'heure actuelle. Et je sais aussi que mon père, c'est un sujet qu'il n'abordera jamais. C'est-à-dire, ça m'est déjà arrivé aussi par exemple de regarder un album photo de quand il était jeune. Donc il avait la vingtaine. Il a été militaire, comme tous les hommes de l'époque. et... À un moment donné, il est sur une photo avec un petit enfant. Et je lui dis, oh mais c'est qui ce petit enfant ? Et mon père qui ne me répond pas, qui a le regard hyper triste et qui tourne la photo. Et là, j'ai su du coup que c'était son fils et que ça lui faisait vraiment mal comme sujet. Et moi, ça m'a aussi beaucoup peiné parce que je me suis dit, mais je suis triste à la fois pour mon père qui n'a plus de relation avec ses enfants. En tout cas, c'est ce que je crois. Et en même temps, ça me fait du mal de savoir que c'est un sujet dont ils ne nous parlent absolument pas et qu'avec ma sœur, on ne connaît pas nos demi-frères. Aujourd'hui, ils doivent avoir la quarantaine. Ils sont beaucoup plus âgés que nous. Moi, mon père, il m'a eu à 39 ans quand même. Et il a eu ses enfants beaucoup plus tôt. Donc, ils sont quand même beaucoup plus âgés que nous. Ils ont sûrement une famille. Mais on ne sait rien d'eux. Moi, j'avais réussi à récupérer des adresses parce qu'en recherchant un petit peu sur Internet, forcément, On voit des potentiels métiers, mais en fait, je ne sais pas si c'est leur adresse actuelle, j'en sais rien, je ne sais pas exactement ce qu'ils font dans la vie. Voilà, donc aujourd'hui, je sais que j'ai des demi-frères, mais je ne sais pas ce qu'ils font, qui ils sont, je ne les ai jamais vus. Et je pense que le jour où je vais les voir, ça va être dans un moment pas forcément très joyeux. Et donc, c'est pour ça aussi que j'aurais aimé les connaître avant, savoir qui ils étaient. Je peux comprendre aussi que de leur côté, ils ne veulent pas savoir nous qui on est. parce que du coup on a eu un père et eux ils n'ont pas forcément une père et donc je pense que c'est ça aussi qui fait qu'ils évitent tout contact avec nous aujourd'hui ok sacrée histoire ou si je reprends un peu ce que tu dis ton père maintenant il sait que vous êtes au courant oui oui mais il évite toujours le sujet oui mais après on ne lui pose pas non plus la question directement moi jamais j'oserais poser directement la question à mon père déjà quand ma soeur m'a raconté l'histoire euh Comme quoi ma mère lui avait dit, n'en parle surtout pas à ton père. Ça, c'est la première chose qui fait que je ne poserai pas la question à mon père. Et la deuxième chose, c'est qu'à chaque fois qu'il a eu l'occasion de nous répondre là-dessus, c'est-à-dire en voyant des photos et en lui demandant qui sont ces petits garçons, à chaque fois, il a évité le sujet. Donc ça me fait dire que c'est un sujet dont il ne va absolument pas parler. Et probablement, il ne saurait pas trop comment nous en parler. Et peut-être qu'il a aussi envie de nous protéger.

• Speaker #0

  Ouais, mais c'est dur ! parce que toi t'as envie de savoir là de ce que tu me dis si t'as fait des recherches t'as envie de bah déjà un comprendre ce qui s'est passé parce que bah du coup y'a c'est même pas une version en fait c'est ce que tu as un peu recollé comme morceau et puis bah t'as envie d'aller un petit peu plus loin quand même un minimum de savoir qui ils sont et en fait parce que lui du coup ça le fait souffrir parce que lui il veut pas toi tu sais pas et ça ça ouais

• Speaker #1

  oui c'est sûr bah oui j'aimerais bien savoir qui ils sont mais d'un autre côté est-ce que je vais pas être choquée Si je les vois, peut-être qu'ils n'ont absolument pas la même vie que nous. Honnêtement, je ne saurais pas te dire quelle serait ma réaction. Ça se trouve, ça se passerait très mal. Je ne sais absolument pas. Et je ne sais pas non plus si je les vois, qu'est-ce que je leur dis. Qu'est-ce que je leur dis ? Est-ce que je leur dis bonjour ? On est frères et sœurs. C'est bizarre aussi pour eux. Et je pense qu'eux-mêmes n'ont peut-être pas envie de savoir ça, de connaître la vie qu'on a eue. et après c'est plus Oui en effet je ne vais pas en parler à mon père parce que ça fait, je pense en tout cas que ça fait du mal à mon père. Donc ça c'est la vraie raison pour laquelle je ne vais pas en parler à mon père.

• Speaker #0

  Ok mais toi dans l'absolu tu as quand même envie de savoir. Et c'est quelque chose qui te travaille ? Est-ce qu'au quotidien, tu y penses régulièrement ? Et comment ça impacte un peu ta vie ?

• Speaker #1

  Alors, j'y ai pensé très régulièrement. Du coup, quand j'ai appris tout ça, ça s'est un petit peu enchaîné.

• Speaker #0

  Vers 24,

• Speaker #1

  25 ? Non, non. Quand j'ai su que j'avais des demi-frères. Donc plutôt, à mon adolescence, ça m'a beaucoup travaillé. Comme je te disais, dès qu'on abordait le sujet avec ma sœur, ça me faisait pleurer. À un moment donné, je ne voulais même plus en entendre parler parce que ça me peinait vraiment. J'étais peinée. J'étais dénuée. Voilà un petit peu le déni et puis en plus j'avais des relations un peu particulières avec mon père à ce moment là à cause de la séparation etc. Je me suis sentie aussi abandonnée par mon père donc je voulais pas vraiment entendre parler de cette histoire et en même temps j'étais quand même curieuse de c'est à dire que je voulais pas en entendre tout tout en voulant savoir mais pourquoi cette histoire enfin je ne comprenais pas et quand j'ai gagné en maturité ça m'a un peu moins travaillé j'ai été un peu plus curieuse Et puis, je pense que c'était de la curiosité un peu plus adulte aussi, c'est-à-dire, voilà, c'est pour des vraies raisons, en fait, que je veux savoir qui ils sont, parce qu'ils ont un lien avec nous, en fait, quoi qu'on fasse. Ouais, c'était de la curiosité un peu plus mature, mais on ne peut pas dire qu'aujourd'hui, j'y pense quotidiennement, ce n'est pas vrai. Ça a été un sujet vraiment dur pour moi à une certaine période, mais honnêtement, aujourd'hui, ça m'est un peu passé. Ça m'arrive d'y penser. Après, ce n'est pas quelque chose qui me ronge aujourd'hui, plus maintenant en tout cas.

• Speaker #0

  Tu n'en veux pas à ton père ?

• Speaker #1

  Alors, je lui en ai pas voulu pour ça, je pense. Je lui en ai voulu pour beaucoup d'autres sujets. Mais... Alors, je lui en ai voulu quand j'ai su qu'il avait potentiellement abandonné ses enfants. Là, forcément, on se dit que c'est assez impardonnable. Et en même temps, je sais pas exactement ce qui s'est passé. Donc, je me suis dit, ok, je peux pas juger non plus quelque chose dont je ne connais pas la version officielle, en fait. Donc, je me suis dit, bon, essayons d'oublier cette histoire d'abandon. Enfin, voilà. J'étais pas là, c'est un petit peu...

• Speaker #0

  Tu lui laisses le bénéfice du doute à ce moment-là.

• Speaker #1

  Exactement, je lui laisse le bénéfice du doute. Et en même temps, je sais que mon père, il a quand même fait beaucoup de bêtises. C'est pas un ange, mon père. Donc c'est possible, c'est totalement possible. Et si ma tante me le raconte un peu comme ça, c'est que ça s'est sûrement passé un petit peu comme ça aussi. Mais là, aujourd'hui, je lui en veux plus. En tout cas, c'est sûr que je lui en veux plus pour ça. Disons que j'ai fait un gros travail aussi sur moi pour balayer plein de petites histoires qui se sont passées à l'époque. où c'était très dur pour moi de pardonner. Je pense que j'ai fait un travail aussi là-dessus. Donc finalement, cette histoire, elle fait partie de ces sujets où je me dis que ce n'est pas grave, on passe et je pardonne. Donc non, je ne peux pas dire que je veuille réellement.

• Speaker #0

  S'il y avait un peu, pas une morale, mais en fait, qu'est-ce que toi, ça t'a apporté dans l'adulte que tu es aujourd'hui ? En gros, qu'est-ce que ça change ?

• Speaker #1

  Alors, je pense que forcément, le caractère de tes parents se transmet un petit peu sur toi généralement. Moi, je pense que je ressemble un petit peu à mon père. C'est-à-dire que je ne vais pas forcément parler aussi facilement que ça de sujets personnels. En tout cas, pas dans ma famille. Mais après, c'est vrai que j'ai tendance à me dire, ok, si tu as des enfants, il ne faut pas qu'il y ait de sujets cachés en fait. Parce que je pense que ça peut quand même briser d'une certaine manière un enfant. Moi, je sais que je l'ai tellement mal vécu en fait, ça m'a vraiment fait mal au cœur. Alors, il y a eu plusieurs histoires en même temps, dont celle-là. Et en fait, ça m'a énormément perturbée, que ce soit dans mes études. Vraiment, j'étais très très bonne élève et d'un coup, mes notes ont vraiment chuté. Ça m'a perturbée dans tout en fait, dans le quotidiennement, dans le perso, dans le pro. Et je pense que si j'ai des enfants, en tout cas, j'aimerais éviter de faire cette erreur-là, de leur cacher en fait des sujets aussi importants que ça. Je pense qu'il y a toujours un moyen d'expliquer, même si tu n'es pas à l'aise avec ça, il y a toujours un moyen de leur expliquer d'une manière ou d'une autre, sans pour autant... rentrer forcément dans les détails, mais au moins leur dire la vérité, parce que je pense que de toute manière, ça finit par éclater, clairement. Il y a toujours quelqu'un qui sera au courant et qui te le dira, donc je pense qu'il faut en parler. Mais après, forcément, encore une fois, le caractère déteint, enfin, je pense que le caractère de mon père a toujours un peu déteint sur moi. Je ne vais pas aborder certains sujets aussi facilement que ça. Je suis un peu introvertie aussi. Là, je ne suis pas à m'exposer à chaque fois. C'est pas une chose facile en fait pour moi de parler. À titre d'exemple, je vais jamais prendre dans mes bras ma mère ou mon père comme ça. La première fois où j'ai fait un câlin à mon père, c'était du coup pour l'enterrement de sa nouvelle campagne. Et vraiment c'était exceptionnel quoi. C'est-à-dire que j'ai dû vraiment prendre sur moi pour lui faire ce câlin parce que c'était vraiment difficile. C'est-à-dire que je m'ouvre vraiment pas comme ça en fait. Et du coup, je peux le comprendre, en fait. C'est ça aussi qui fait que je le comprends, c'est que c'est vraiment dur de parler de ça à ses enfants, à sa famille. En tout cas, je pense qu'il faut quand même rester dans l'honnêteté quand t'as des enfants, quoi.

• Speaker #0

  Est-ce que la situation, elle te va, là ? Est-ce que tu voudrais que ça reste un peu en statu quo ?

• Speaker #1

  En tout cas, pour l'instant, la situation ne me dérange pas. Actuellement, en tout cas. Mais comme je te disais, je n'ai pas envie de rencontrer, par exemple, mes demi-frères pour la première fois à l'enterrement de mon père, par exemple. Ou en tout cas, après. Ça, ça me dérangerait énormément. Donc, en effet, si je devais claquer des doigts et qu'il se passe quelque chose, en effet, j'aimerais bien qu'on ait eu cette première relation, cette première discussion et qu'ils sachent que nous, en fait, on veut juste les rencontrer. Pas forcément s'expliquer. Enfin, voilà. Mais juste les rencontrer, leur dire qu'on les comprend. On ne leur en veut pas s'ils ne veulent pas nous parler. Mais juste qu'on comprend. Et on comprend qu'ils ne veulent pas forcément avoir de relation avec nous. En fait, j'aimerais juste qu'ils sachent ce truc-là.

• Speaker #0

  En gros, que tout le monde soit un peu en paix.

• Speaker #1

  Exactement, c'est ça en fait.

• Speaker #0

  Pourquoi tu as accepté de partager cette histoire ? Et quel est ton message aujourd'hui ?

• Speaker #1

  Parce que... Je pense qu'il y a plein de personnes qui ont découvert des secrets familiaux un peu enterrés depuis des décennies et qui ressurgissent comme ça du tout au tout et qui peuvent avoir un impact sur eux. On peut culpabiliser en fait sur ce genre d'histoire. Moi, j'ai culpabilisé aussi quand j'étais plus jeune et je ressentais un peu la peine de mon père alors que ce n'était pas vraiment mon histoire finalement. Donc, je pense qu'on n'est pas forcément acteur de ces problèmes. En fait, c'est des problèmes du passé. mais Il faut se dire que c'est des sujets qu'on peut retrouver dans toutes les familles. Mon histoire n'est pas exceptionnelle. Je pense que c'est arrivé à plein d'autres personnes. Simplement, soit on arrive à creuser et c'est génial et ça se déroule bien. Sinon, il faut essayer de ne pas culpabiliser sur ça, de se dire que ce n'était pas forcément notre ressort et peut-être essayer d'arriver à communiquer avec ses proches ou en tout cas avec les gens qui nous entourent sur ces histoires parce que ça permet aussi de se... se libérer, il ne faut pas le garder en soi tout le temps. Moi, quand j'étais adolescente et que j'avais ce truc-là en moi, je n'en parlais pas beaucoup et ça m'a énormément impactée. Au final, quand j'ai commencé à prendre un peu plus de maturité en parlant à ma sœur, ça allait beaucoup mieux. Je pense qu'il faut en parler un petit peu autour de soi et puis on se rend vite compte qu'il y a d'autres personnes qui ont vécu ce genre de choses.

• Speaker #0

  C'est justement parce qu'il y a eu pas mal d'histoires et qu'il se passe beaucoup de choses dans pas mal de familles que ton témoignage est hyper précieux. Ça fait relativiser et puis comme tu dis, ça permet de se dire que c'est aussi ce qui fait que t'es toi aujourd'hui. Et du coup, je te remercie beaucoup d'avoir participé à ce podcast.

• Speaker #1

  Merci à toi de m'avoir invitée.

• Speaker #0

  Et puis à très bientôt.

• Speaker #1

  A bientôt.

• Speaker #0

  Je te remercie d'avoir écouté ce podcast d'Histoire de famille. Si vous aussi vous souhaitez participer ou si vous souhaitez en savoir plus sur le podcast et les prochains épisodes, rendez-vous sur Instagram en tapant histoire-de-famille.podcast. Et si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à le partager, c'est la meilleure façon de m'aider et de m'encourager. A bientôt !