- Speaker #0
Salut à tous et bienvenue dans le podcast de Horizon Finisher. Alors avant tout, un immense merci. Grâce à vous, notre premier épisode a été un véritable succès avec plus de... 450 écoutes. On a eu un classement, on était 6ème sur Apple Podcast, on a même fait un pic à la 4ème place dans notre catégorie. Franchement, c'est incroyable et c'est grâce à votre soutien. Donc, merci à tous. C'était un départ où on ne pouvait pas rêver mieux. Alors, pour ceux qui ne nous connaissent pas ou ça ne fait que le deuxième épisode, donc on va représenter un tout petit peu ce qu'est Horizon Finisher. Donc, c'est un projet entre deux passionnés qui ont voulu créer un média accessible à tous. y compris aux débutants et même surtout aux débutants, pour partager des conseils hyper concrets qu'on peut appliquer immédiatement, que ce soit sur la kinésithérapie, sur la rééducation, sur la préparation physique, sur la nutrition, sur la course à pied, sur le vélo, sur la préparation mentale. Par contre, on a eu beaucoup de messages pour nous demander quand est-ce que sortait le nouveau numéro. Du coup, on a décidé de changer un petit peu la formule. On va essayer d'adopter plutôt un nouveau rythme pour encore plus de contenu. On va passer plutôt à un podcast chaque semaine, comme ça on va pouvoir traiter plus de sujets, et on va réserver le magazine exclusivement aux membres au premium. Il sera publié tous les samedis, donc notez-le bien dans vos agendas, on va décaler la sortie du magazine au samedi, ça vous permettra d'aller plus loin. Le magazine offrira un contenu encore plus approfondi et encore plus exclusif, qui ne sera pas forcément traité dans le podcast, sauf pour cette édition-là, parce que c'est une édition de transition. C'est l'outil parfait pour ceux qui veulent approfondir, pour les curieux, pour ceux qui veulent aller plus loin, qui veulent approfondir les sujets qui ont été abordés et surtout prendre le temps de lire tranquille le week-end. Vous pouvez vous inscrire dès maintenant. On a un lien qui est sur notre page Instagram. Merci encore pour votre soutien. Aujourd'hui, on va vous présenter le numéro 13 de Vision Horizon. Cette fois-ci, on est en live avec Fufu. Salut Fufu, ça va ? Salut Flo,
- Speaker #1
salut tout le monde.
- Speaker #0
J'espère que tu as aimé la petite dédicace dans le petit jingle.
- Speaker #1
Il va devenir célèbre celui-là, je sens qu'il va devenir célèbre.
- Speaker #0
Je pense qu'il y a moyen qu'il devienne viral. Bon, alors aujourd'hui on a un gros programme, on va parler de sprint, on va parler de sommeil, et on a aussi reçu pas mal de demandes sur un ancien article qu'on avait sur le collagène, je crois que c'était sorti sur le numéro 4 ou le numéro 5 de Vision Horizon, donc vu qu'on a eu pas mal de demandes pour pouvoir le faire en podcast, on a décidé de vous le faire, et on a préparé un petit édito un peu original sur le plaisir de courir, et on a une petite surprise à la fin de l'épisode, donc restez bien jusqu'au bout.
- Speaker #1
Et pour notre version premium, on a un dossier complet sur les carences en fer et l'entraînement polarisé. Il sera dispo directement dans la description de ce podcast.
- Speaker #0
Ok, t'es prêt Fufu ? Go,
- Speaker #1
go, go !
- Speaker #0
Allez, vision brison numéro 13, c'est parti !
- Speaker #1
Le sommeil, c'est un des piliers de la performance, mais c'est aussi celui qu'on néglige le plus. On parle souvent d'entraînement, de nutrition, de récup, mais si tes nuits sont pourries, tout le reste en prend un coup. Alors comment mieux dormir pour mieux performer ? On parle de récupération active, de nutrition, de massage, mais rarement de sommeil. Pourquoi ?
- Speaker #0
Déjà, on parle rarement de sommeil parce que c'est quelque chose qui est gratuit. Du coup, c'est une notion qui est très difficile à vendre. Tu vas pouvoir vendre des bottes de récup, tu vas pouvoir vendre des pistolets de massage, mais tu vas rarement pouvoir vendre du sommeil. Donc déjà, ce n'est pas très sexy comme méthode pour vendre. Après, on pense aussi que le repos, c'est juste arrêter de bouger. Alors qu'en fait, il se passe plein de choses la nuit, il se passe plein de choses dans notre corps. Donc en fait, c'est un vrai processus actif. Et sans sommeil de qualité, au final, tous tes efforts de récup sont limités et tout ce que tu vas mettre en place pour... pour bien récupérer, ça va être vachement moins efficace.
- Speaker #1
Ok, donc en gros, si je dors mal, peu importe tout ce que je fais pour récupérer, ça ne sert à rien.
- Speaker #0
Oui, c'est un peu ça. Du coup, les bains froids, les bottes de compression, ça ne compensera jamais un manque de sommeil profond. Et au final, quand tu regardes, on avait fait sur un numéro, alors du coup, à chaque fois, j'essaie de me rappeler le numéro qu'on avait fait, mais je crois que c'était dans les tout premiers, c'était peut-être le troisième, on avait fait une pyramide de la récup. On avait regardé un peu dans la littérature tout ce qui sortait sur la récup et tout ce qui était validé scientifiquement et on s'apercevait qu'au final, la base de cette pyramide-là, ce qui est le plus validé, c'est le sommeil. Tout simplement, quand tu finis une grosse course ou quand tu n'es pas bien à l'entraînement, commence par dormir et tu verras que tout ton processus de récupération sera meilleur.
- Speaker #1
Ok, mais du coup, le sommeil, il répare quoi exactement ?
- Speaker #0
Le sommeil, en fait, il va te permettre déjà de mettre au repos tes articulations. Donc déjà, c'est la première chose. Ensuite, c'est la nuit où on a la plus grosse partie des synthèses protéiques, c'est-à-dire c'est là où tes tissus se régénèrent le plus. C'est là où tu as la plus grosse production de collagène. Et sachant que les muscles, les tendons et la plupart des tissus mous, donc les facia, tout ce qui transporte... qui transmet les forces. Ils sont faits en collagène, donc c'est à partir de ce moment-là où tu vas commencer à resynthétiser tout ça et à refaire tes tissus. Après, on a aussi toute une partie au niveau des hormones. Moi, je ne suis pas spécialiste, moi, toi non plus. On n'est pas spécialiste du sommeil, mais c'est la nuit où on a un pic d'hormones de croissance qui vont justement te permettre de stimuler la régénération des tissus. Et on a aussi une mise en stand-by, une mise en pause de tout le système nerveux. Et c'est là où on a une baisse du stress. Il faut savoir que, pour te faire simple, on a deux systèmes nerveux qui gèrent ce qu'on appelle les fonctions autonomes. C'est tout ce que tu ne contrôles pas dans ton quotidien, ça va être ton rythme cardiaque, ça va être ta tension artérielle, tout ça c'est géré par deux systèmes. Et en fait, c'est la nuit où on a le système du calme, ce qu'on appelle le système parasympathique, c'est un peu compliqué mais c'est comme ça que ça s'appelle. qui prend le relais sur le système du stress. Et en fait, quand tu es stressé ou que tu es un peu en surentraînement, tu as le système du stress qui est toujours au taquet. Et au final, quand tu te mets à dormir, du coup, tu vas avoir ce système-là qui est supérieur au système du repos. Et ça va être des gens qui vont avoir des insomnies, ça va être des gens qui vont avoir des petits réveils dans la nuit, ça va être des personnes qui vont serrer des dents. Donc, le fait d'avoir un bon sommeil, ça te permet vraiment de mettre ton corps au repos pour stimuler tous ces processus-là. de récupération et de régénération des tissus.
- Speaker #1
Donc si je dors mal, en gros, ça veut dire que je laisse mon corps en vrac, en mode réparation complète,
- Speaker #0
en gros. Voilà, exactement. Et du coup, une seule nuit de sommeil, ça peut modifier ta récup et ça peut rendre une récup un peu bancale. Du coup, tu vas avoir, par exemple, moins de collagène qui va être produit, tu vas avoir des tendons plus fragiles, tu vas avoir peut-être aussi une inflammation qui est non régulée parce que les facteurs anti-inflammatoires, souvent au niveau du corps, ils sont sécrétés la nuit. Donc tu peux avoir des douleurs persistantes, et du coup ça peut te générer des blessures.
- Speaker #1
Donc si je fais une grosse séance, tu penses que je vais mieux récupérer avec un bain froid ou avec une bonne nuit ?
- Speaker #0
C'est ce que je te disais par rapport à la pyramide de la récupération. Le bain froid, ça peut réduire un peu l'inflammation, ça va t'enlever cette sensation de fatigue, mais c'est juste une sensation. Or que forcément le sommeil, tu vas vraiment diminuer l'inflammation. Pendant le sommeil, je t'ai dit... tous les mécanismes de réparation et du coup ça te permet de mieux récupérer ok et si je dors mal après un gros effort je risque d'avoir plus de courbatures et plus de douleurs oui carrément en gros moins de sommeil profond c'est moins d'hormones de croissance donc forcément t'as une récupération musculaire qui est beaucoup plus lente pour te donner une ordre d'idée ceux qui dorment moins de 6 heures après un effort intense ils ont à peu près 30% de courbatures en plus le lendemain Donc ça te donne une idée sur l'importance du sommeil pour la récupération.
- Speaker #1
Mais tu vois, moi j'ai déjà fait des bilans sportifs, même les kinés, on parle rarement de sommeil, alors que c'est hyper important au final.
- Speaker #0
Oui, t'as raison. Le truc c'est que déjà c'est vrai que le sommeil c'est difficile de le mesurer en consultation, et on se focalise énormément sur la charge d'entraînement, sur la technique, on va se focaliser sur... sur tout ce qui est mécanique, on va essayer de comprendre pourquoi une articulation fait mal, quelle est la chaîne musculaire qui peut être la source du problème. Mais c'est vrai que moi, à titre personnel, en tant que kiné, ce n'est pas une question que je pose souvent. Est-ce que vous dormez bien ? Tu as tout un ensemble à prendre en compte quand tu traites quelqu'un, mais c'est pareil pour un sportif qui nous écoute et qui veut juste comprendre peut-être pourquoi il a mal. Ça, on le répète très souvent dans Horizon Finisher. c'est qu'une blessure, elle n'arrive jamais sur un facteur isolé. Bien sûr, si tu fais 2000 mètres de dénivelé d'un coup, alors que tu n'en fais jamais, il y a de grandes chances que ce soit à cause de ça que tu te sois fait mal. Mais si jamais tu n'as rien changé à ton entraînement, que tu as une douleur qui apparaît, il faut que tu arrives à regarder un peu l'ensemble de ton environnement et de voir un peu qu'est-ce que tu as changé. Est-ce que tu as eu plus de boulot ? Est-ce que tu es tombé malade les jours qui ont précédé ? et justement le sommeil en fait partie est-ce que t'as eu un petit, t'as eu un bébé il y a pas longtemps et du coup t'as tes heures de sommeil qui sont vachement fragmentées donc oui effectivement c'est une question qu'on devrait plus poser on devrait déjà soi-même plus se la poser et aussi plus se la poser au patient parce que la base c'est le repos du coup quand un patient ça c'est un chiffre que je donne de temps en temps par contre quand un patient tu vois il a moins de sommeil il augmente ses chances de blessure par 1,7. Donc ça, c'est sur les jeunes sportifs. Donc tu vois ceux qui restent longtemps sur le téléphone la nuit, qui sortent un peu ou quoi, qui sont en compétition le lendemain, tu as vraiment un risque de blessure qui est plus élevé.
- Speaker #1
Oui, au final, si on a quelqu'un qui traîne une douleur et que ça ne passe pas, ça ne passe pas, ça devrait être un réflexe de lui demander au final comment il dort.
- Speaker #0
Tu devrais lui demander direct. Ça devrait être presque systématique, surtout s'il n'a rien changé à son entraînement. Si tu vois qu'il te dit non, je ne comprends pas pourquoi je me suis fait mal, ça devrait faire partie des premiers réflexes à poser.
- Speaker #1
Donc là, en gros, l'idée à retenir pour tout ça, ça serait quoi ?
- Speaker #0
Ça serait tout simplement, avant d'acheter du matos qui coûte hyper cher pour récupérer, essayer de voir un peu ton sommeil, s'il est de qualité. Après, il faut faire la différence entre un sommeil long, et pas forcément réparateur, ou un sommeil plus court mais de qualité. Donc il faut toujours privilégier la qualité. On dit en moyenne qu'entre 7 et 9 heures, c'est bien pour bien récupérer, mais après ça dépend des gens. Et après, une fois que tu as fait ça, tu peux voir pour optimiser ta récup avec d'autres choses. Bon, je pense qu'on a fait le tour pour cet article sur le sommeil. Alors maintenant, on va passer au prochain sujet. Et Fufu, pour commencer ce sujet, je vais te faire une petite devinette. T'es chaud ?
- Speaker #1
Toujours, les devinettes, j'adore.
- Speaker #0
Alors, je te fais un cas clinique. Homme de 40 ans, un peu dans le bon point, qui fait du paddle une ou deux fois par semaine. Il est en train de jouer entre midi et deux. Petite balle qui tombe juste derrière le filet. Il démarre pour aller la chercher et là,
- Speaker #1
bim, claquage.
- Speaker #0
Exactement, et c'est pour ça qu'on va parler du sprint. C'est une filière qu'on travaille très peu en endurance, et par contre c'est une filière qui est très intéressante pour son côté explosif et son travail de vitesse. Donc on va voir pourquoi et comment intégrer un programme de sprint dans un entraînement, même quand on fait du sport d'endurance.
- Speaker #1
On parle souvent de footing, de fractionner, de sortie longue, mais on ne parle jamais de sprint. Tu peux m'expliquer un peu pourquoi ?
- Speaker #0
Souvent, il y a une croyance qui est vachement répandue. On pense que le sprint, c'est réservé soit aux plus jeunes, soit aux pros. Et en fait, on s'aperçoit que c'est rarement travaillé dans tous les programmes de course d'endurance. Après aussi, on se dit que la vitesse pure, souvent, on pense qu'elle n'a pas un grand intérêt avec l'endurance. Alors qu'en fait, on s'est rendu compte, d'après certaines études, que travailler des sprints de manière régulière sur des 10 secondes, sur des 30 secondes de sprint, ça augmente quand même pas mal la VO2max et l'économie de course. L'économie de course, c'est la quantité énergétique que tu as besoin pour faire un effort. Et c'est souvent, c'est ce que je disais, c'est souvent un angle mort de l'entraînement parce qu'il y a beaucoup de plans qui vont se concentrer sur l'allure, sur le seuil, sur les séances de VMA, donc de fractionnés, mais on néglige souvent l'explosivité. Et pourtant, la vitesse pure, elle sollicite des fibres musculaires, donc des fibres rapides. Je reviendrai après pour vous expliquer ce que c'est. et ça apporte quand même pas mal de bonus pour l'endurance.
- Speaker #1
Ok, donc concrètement, même un marathonien, faire du sprint, ça a un intérêt pour lui ?
- Speaker #0
Oui, ça a un énorme intérêt. Donc déjà, quand tu vas sprinter, tu vas avoir une cadence de pas qui va être plus élevée, tu vas améliorer ta technique de course, parce que quand on sprint, on sprint plutôt sur la pointe du pied, et du coup, ça va te permettre d'avoir une amélioration de la foulée, et tu vas en bénéficier même quand tu vas faire de l'allure plus lente. Tu vas augmenter ta VO2max et ça va te donner un petit boost pour terminer sur certaines courses. Il y a une étude en 2006 qui a montré que faire du sprint de manière régulière, tu pouvais augmenter ta VO2max de 6 à 8% en quelques semaines, donc c'est quand même pas négligeable. Et au niveau mental, le fait de sprinter, du coup tu vas casser ta routine, tu vas te sentir beaucoup plus explosif et tu vas te sentir vachement plus confiant quand tu dois relancer sur un trail ou que tu dois faire un petit... sprint de fin de course ça peut gagner quelques places, du coup tu vas pouvoir le faire.
- Speaker #1
Donc tu dis qu'on perd en explosivité si on ne sprint plus c'est ça, concrètement il se passe quoi dans nos muscles ?
- Speaker #0
Alors quand tu prends un petit peu d'âge, alors attention il ne faut pas vous vexer, mais quand on parle de changement de fibres musculaires, ça commence à peu près vers les 30 ans. Ça reste jeune, mais le corps commence à prendre un petit peu d'âge et tu vas avoir un changement au niveau des fibres musculaires. Donc au niveau des muscles, on a deux types de fibres. On a des fibres musculaires de type 1, ce sont des fibres musculaires qui sont plutôt réservées à des efforts d'endurance. Et on a des fibres musculaires de type 2 qui elles sont plutôt utilisées pour les... les efforts d'explosivité. Et ces fibres, elles sont présentes en proportions différentes dans nos muscles en fonction du sport qu'on est habitué à faire. Et en fait, avec l'âge, tu vas avoir une perte de ces... une transformation de ces fibres musculaires de type 2 vers les fibres de type 1. Et en fait, le fait de faire du sprint, du coup, tu vas entretenir ces fibres explosives et du coup, tu vas gagner un petit peu en puissance. Ceux qui sont sédentaires, par exemple, ils ont une transformation de ces fibres qui sont beaucoup plus importantes entre les fibres de type 1 et de type 2 que quelqu'un qui fait un sport d'explosivité. Donc, en gros, pour te schématiser un peu le truc, tu deviens un peu plus un diesel. Donc, ça va être un sportif qui est moins capable de faire des changements de rythme. Et donc, du coup, le fait de travailler du sprint, du coup, tu vas permettre à ton corps de recruter plus rapidement des unités motrices, donc un grand nombre de fibres musculaires et pour pouvoir faire des efforts un peu plus en force. Il y a un autre truc qui est hyper important, c'est que quand tu fais du sprint, tu vas travailler sur l'élasticité de tes tissus. C'est-à-dire l'élasticité, c'est la capacité de ton tissu à s'étirer et à se détendre. Ça te permet justement de travailler sur la souplesse. En fait, la vraie souplesse des tissus, c'est ça. C'est leur capacité à supporter un étirement. Il y a des études qui montrent que ceux qui font du sprint, ils ont une raideur du tendon d'Achille qui est beaucoup moins importante que ceux qui n'en font pas. Après, il y a aussi un autre type d'entraînement qui existe pour travailler sur l'élasticité, c'est la pliométrie. On avait fait un article dessus, il y a quelques numéros, et on pourrait en refaire un si on nous le demande. En gros, quand tu fais du sprint, tu as un effet ressort, donc tu as un rebond qui est beaucoup plus intéressant et qui te coûte beaucoup moins d'énergie que quand tu n'en fais pas.
- Speaker #1
Ok, et du coup, toi, comment tu l'intégrerais, ce sprint, dans les séances ?
- Speaker #0
Pour moi, les séances de sprint, ça doit être des séances à part. tu peux pas travailler sur du sprint en fin de séance après avoir fait de l'endurance fondamentale parce que déjà c'est deux filières différentes et tes muscles ils ont pas été préparés pour ça quand tu intègres du sprint donc du coup tu fais une séance à part avec un bon échauffement tu peux commencer aussi à faire un peu de renfaux pour bien préparer tes muscles avant de faire du sprint et après tu peux faire des variantes tu peux sprinter à plat, tu peux sprinter en côte tu peux faire des escaliers tu peux faire aussi des exercices donc de plus en plus pliométrie, les exercices de pliométrie c'est quand tu vois les coureurs sauter sur des caisses et redescendre faire des bonds en fait c'est des folies bondissantes tout ça et donc tout ça tu peux faire construire ta séance comme ça et surtout le plus important c'est l'échauffement parce que il y a quand même un risque de blessure quand on fait du sprint ouais.
- Speaker #1
Mais en gros faire des pointes de vitesse ça pourrait prévenir certaines blessures oui alors du coup ça
- Speaker #0
Peu, quand tu es mal préparé sur ta séance, tu peux te blesser, mais quand tu es bien préparé, oui, effectivement, tu as un gros travail de prévention des blessures parce que déjà, tu vas travailler sur plusieurs choses. On l'a vu sur l'élasticité musculaire et tu vas travailler sur un truc qui est hyper intéressant et pour moi, c'est à ça que ça sert un échauffement et c'est à ça que ça sert aussi le travail de force. C'est que tu vas travailler ce qu'on appelle la coordination motrice, c'est-à-dire tu vas travailler la commande de ton muscle et ton cerveau. Il va... il va devoir recruter tes fibres musculaires hyper rapidement. Et du coup, quand tu fais du sprint, toute cette vigilance musculaire, après, elle sera meilleure. Et du coup, tu risques moins de te claquer si jamais tu dois faire une petite foulée ou un petit truc un peu plus rapide. Du coup, tu as moins de chances de te blesser.
- Speaker #1
Vu qu'on a parlé des lésions musculaires, on va pouvoir enchaîner avec le collagène vu qu'apparemment, c'est à la mode pour éviter les blessures. On a reçu beaucoup de demandes pour aborder ce sujet. D'ailleurs, si vous avez des sujets que vous avez envie qu'on traite, n'hésitez pas à nous le demander sur Insta. Du coup, toi Flo, le collagène, qu'est-ce que t'en penses ? Tu penses que c'est le complément miracle dont tout le monde parle ?
- Speaker #0
Le truc c'est qu'il faut comprendre que le... Les tendons, les muscles, les ligaments, les cartilages aussi, ils sont composés de collagène. Du coup, l'industrie du marketing, c'est très malin comme concept. Ils se sont dit, comme tout est composé de collagène, du coup, on va vendre du collagène en poudre. Comme ça, on va pouvoir régénérer les tendons, régénérer les ligaments et tout régénérer. Sauf qu'en réalité, on se rend compte que ce n'est pas vraiment comme ça que ça se passe. C'est pas parce que nos articulations elles sont faites de collagène que le fait d'en ingérer que le collagène que tu vas ingérer va directement aller là où il y a besoin.
- Speaker #1
Ok, donc attends, tu es en train de me dire que tout ça, ça pourrait être du vent ?
- Speaker #0
Ce n'est pas totalement du vent. Tu as certaines études qui montrent qu'il y a des bénéfices sur les douleurs articulaires, mais il y a des nuances parce que les protocoles des études ne sont pas forcément hyper aboutis. Et du coup... La façon dont les informations sont traitées, ça prête un petit peu à confusion. Donc en fait, ça peut être intéressant, mais ce n'est pas le super-héros qui répare tout tout seul. C'est une des questions qui me revient le plus souvent en ce moment au cabinet. C'est est-ce que le collagène, ça marche ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous ne connaissez pas des marques ?
- Speaker #1
Ok, mais est-ce que ça peut vraiment aider à éviter les blessures ? Ou alors est-ce que tu penses que c'est juste un bonus ?
- Speaker #0
Seul, non, ça c'est sûr. Mais après, si tu le couples avec une bonne récup, avec un bon sommeil, comme on l'a vu tout à l'heure, un entraînement bien géré, une bonne alimentation aussi, pourquoi pas, ça peut effectivement fonctionner. Ça peut aider aussi sur la qualité des tissus conjonctifs, d'avoir des tissus conjonctifs un peu plus compliants, qui sont un peu plus souples. mais ça ne remplace pas une gestion intelligente de la charge, parce qu'il faut savoir, c'est un chiffre qu'on donne tout le temps, et c'est un chiffre qui a été donné beaucoup par la clinique du coureur, que 80% des blessures viennent de la charge d'entraînement et pas forcément du matériel ou de tout ce qu'il y a autour. Donc ce qu'il faut savoir aussi, c'est que si c'est bon pour toi, et que depuis que tu prends du collagène, ça va mieux, continue à en prendre. Par contre, si tu te poses des questions, si tu veux prendre du collagène parce que ton copain prend du collagène et que lui, ça l'a soulagé, pose-toi des questions sur justement qu'est-ce que tu peux gérer autour de tout ça avant de dépenser de l'argent là-dedans.
- Speaker #1
Mais alors pourquoi certains disent que ça marche du tonnerre ?
- Speaker #0
Parce que tu as un effet placebo qui est extrêmement puissant. Le fait de croire que tu en prends, ça peut déjà jouer sur ton ressenti. Et aussi la mécanique, elle est vachement linéaire. C'est-à-dire que mes tissus sont faits de collagène, du coup si j'en prends ça va mieux. c'est un truc qui fonctionne bien. L'amélioration, ça peut venir aussi d'autres changements que tu n'as pas forcément fait de lien avec une meilleure alimentation et tout ce qui s'ensuit.
- Speaker #1
Maintenant qu'on y voit un peu plus clair sur ces sujets, on va pouvoir passer à notre édito. L'édito, c'est toujours un moment à part dans Vision Horizon. On essaie d'y prendre un peu de recul, de parler de notre rapport au sport, de ce qui nous anime au-delà de la performance pure. Et cette fois-ci, on a voulu replonger dans nos souvenirs d'enfance, là où tout a commencé. Ce plaisir simple de courir, sans chrono, sans objectif, juste pour le fun. Allez venez, on vous emmène avec nous. cette semaine on avait envie d'écrire sur l'enfance sur cette légèreté qu'on perd parfois en grandissant mais que le sport peut nous aider à retrouver retrouver l'insouciance de l'enfance à travers le sport regarde un enfant courir juste courir il ne pense pas à son chrono il ne calcule pas sa foulée il ne pas du nombre de calories qu'il aura brûlé. Il court parce que c'est instinctif, parce que c'est un jeu, parce que ça lui fait juste du bien. Son sourire éclaire son visage, son souffle est libre, son cœur bat au rythme d'une liberté oubliée. Et nous dans tout ça, on s'est enfermé dans des chiffres. Des plans, des objectifs, des entraînements optimisés. Mais parfois, il suffit juste de lever la tête, d'écouter le vent, de sentir la terre sous nos pieds et de redevenir cet enfant qui court juste pour courir. Faire du sport, c'est comme croquer dans une madeleine de pouce. Ça réveille des sensations enfouies, des souvenirs d'après-midi à vélo, des courses pieds nus sur l'herbe, de plongeons maladroits mais heureux. C'est retrouver cette légèreté, ce plaisir simple, ce moment où tout est juste fluide. Alors la prochaine fois que tu iras courir, pédaler ou nager. Essais. Laisse tomber la montre. Oublie les stats. Joue. Rie. Retrouve cette insouciance. Parce qu'au fond, le sport, ce n'est pas qu'une affaire de performance. C'est un retour à l'enfance.
- Speaker #0
Moi, quand je cours, je fais la course avec le vent. Et des fois, je gagne. Moi, j'aime bien sauter dans les flammes d'eau,
- Speaker #1
et même si je suis mouillé,
- Speaker #0
c'est rigolo. Moi, j'aime quand on se trouve ensemble, comme si on était des oiseaux qui volent. C'est déjà la fin de cet épisode, alors on espère que ça t'a plu et que tu as trouvé des infos utiles pour ta pratique. Si tu veux aller plus loin, la version premium sera disponible samedi avec cette semaine un dossier sur les carences en fer et sur l'entraînement polarisé. Le lien est en description, donc n'hésite pas à y jeter un coup d'œil. On voulait vous remercier pour vos écoutes, pour votre soutien et pour vos différents messages. Ça nous motive à fond pour... pour vous proposer du contenu de qualité. Comme toujours, si vous avez des sujets que vous voulez qu'on traite, n'hésitez pas à nous voir sur Instagram et nous envoyer un petit message pour nous dire ce qui vous intéresse. Et je vais laisser Fufu pour le dernier mot.
- Speaker #1
Merci à tous, continuez de bien vous entraîner, de bien nous écouter, de bien dormir, de bien sprinter, de bien récupérer, de ne pas trop prendre de collagène.
- Speaker #0
Collagéniser.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Et surtout prenez soin de vous et on se retrouve dans deux semaines pour le nouveau numéro de Vision Horizon. Et en attendant, comme on dit chez nous, la baillette !
- Speaker #0
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