- Speaker #0
Hello, vous vous apprêtez à écouter un nouvel épisode de Horizontal. Si vous voulez soutenir ce projet, n'hésitez pas à le partager autour de vous et à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute. Ça améliore grandement la visibilité de ces contenus. Cette saison, le podcast Horizontal a un super partenaire, le site kidsfriendlyfrance.com. L'objectif de ce projet est de lutter contre l'isolement des mères ou des pères en congé parental et qui, faute de trouver des lieux accueillants, se refusent à sortir de chez eux. Le deuxième objectif, c'est de permettre à n'importe quelle famille en France, d'un coup d'œil sur les cartes, de savoir dans quel restaurant elle peut aller en étant certaine de trouver une table à longer pour changer son nouveau-né ou trouver une nouvelle activité à faire en famille, près de là où elle se trouve. Ce site, il est interactif, il a donc besoin de vos contributions si vous découvrez des pépites. n'hésitez pas à aller vérifier si la pépite est bien référencée sur le site Kids Friendly France et de contribuer à cette super communauté de parents. De plus, le site a une troisième fonction, celle de valoriser les établissements qui font l'effort de nous rendre la vie plus facile en étant Kids Friendly, permettant des espaces adaptés à nos enfants, des menus enfants, des tables à longer, des chaises hautes, des espaces de jeux. On adore Kids Friendly France.com
- Speaker #1
En France, on a encore une vision de l'éducation qui est très liée aux notions d'obéissance et de pouvoir.
- Speaker #0
Je suis en sécurité parce que j'entends les bruits,
- Speaker #1
j'ai des odeurs qui me sécurisent, le contact me sécurise. Tu viens pas avec moi ? On remet en cause évidemment l'éducation pour la rôle de surprise.
- Speaker #0
On ne sait pas si ça compte ou pas. Donc en fait, il faut poser un autre regard sur l'enfant, si je comprends bien. Oui,
- Speaker #1
d'accord.
- Speaker #0
Mais dans la pratique,
- Speaker #1
moi,
- Speaker #0
je suis complètement perdue.
- Speaker #1
Quelles sont les préoccupations d'un enfant ? Qu'est-ce que tu veux ? Reste à la maison avec Doudou ! C'est pas ça l'exemple ! Eh oh ! Je suis là, j'ai un risque. La culture de la punition, c'est l'hétéro de la maltraitance. Toi aussi, tu es droit ! Ici,
- Speaker #0
sur Horizontal, nous sommes persuadés que nous devons changer notre regard sur les enfants et leur redonner la place qu'ils méritent dans la société. Oui, mais comment faire quand on a si peu de modèles de posture ? à hauteur d'enfants autour de nous et que nos réflexes et nos référentiels ne sont pas toujours alignés avec nos intentions de parents ou de professionnels au contact d'enfants. La théorie, nous l'avons, ce sont des outils pratiques, concrets que nous venons chercher ici. Bienvenue à bord du podcast Horizontal. Bonjour Carole ! Coucou ! Merci d'avoir accepté mon invitation, je suis ravie de te recevoir et de cette discussion qui s'annonce.
- Speaker #1
C'est un plaisir.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs, Carole, et nous expliquer ce qui t'amène sur cette thématique de l'éducation respectueuse, bienveillante ? Comment tu en es arrivée à t'intéresser au sujet ?
- Speaker #1
Ok, donc ouais, moi c'est Carole, j'ai 41 ans, j'ai deux petites filles plus si petites que ça puisque... Ma deuxième vient d'avoir 9 ans et ma première, l'aînée, vient d'avoir 12 ans. Je vais essayer de la faire courte, mais ce qui m'a fait plonger dans le monde de la bienveillance éducative, à la base, c'est vraiment ma maternité. C'est le fait de devenir maman pour la première fois. De base, de formation, je suis psychologue. Donc, on avait vu, évidemment, le développement de l'enfant. Pour tout te dire, quand je suis tombée enceinte, je donnais même des cours. de psychologie de l'enfant à l'IRTS, c'est-à-dire pour les futures éducatrices de jeunes enfants, éducateurs spécialisés. Et ce qui est hyper ironique, c'est que je donnais des cours, mais je peux te dire que c'est une fois que j'ai été enceinte et une fois que j'ai été maman que j'ai compris qu'en fait, je ne savais rien. Alors rien, pas rien, parce qu'on voit la théorie de l'attachement, on a quelques notions, ne serait-ce que sur l'inconscient, ça nous permet de comprendre plein de choses. Il y a eu du travail qui a été fait pour... pour comprendre que le bébé n'est pas juste un tube digestif. C'est vrai. On voyait aussi l'écoute active. Tu vois, il y avait des notions, mais je ne comprenais pas du tout ce que c'était un enfant.
- Speaker #0
La profondeur du...
- Speaker #1
Même dans le concret, tu sais, ça veut dire quoi, tout ça ? La théorie de l'attachement, attachement sécure, insécure, ambivalent. Ça se traduit comment ? Et comment, moi, j'accompagne mon enfant pour qu'il soit le plus heureux possible, en tout cas équilibré, que je lui apporte... un maximum de choses épanouissantes et qui se sentaient aimées en fait, les confiances en lui, etc. Et quand j'ai eu ma première fille, ce que moi j'ai ressenti, c'était vraiment un énorme bouleversement au niveau émotionnel dans mes sentiments. Je ne m'attendais pas à si fort honnêtement, je ne m'attendais pas du tout aussi fort. Moi, j'avais prévu de reprendre mon travail de psychologue deux mois et demi après. J'avais déjà des petites idées dans la tête de la remettre très vite dans sa chambre. J'étais partie dans un fonctionnement un petit peu standard. Et l'amour a tout fait péter, en fait. Vraiment, c'est exactement comme ça que je l'ai vécu. Le moment où mon attachement s'est vraiment mis en place, je l'ai senti dans mon corps. Et là, j'ai très vite vu que la société est ce qu'on attendait de moi. C'était complètement dissonant avec ce que moi je ressentais, de ce que je sentais qu'il fallait faire pour que mon enfant se re, etc. Classiquement, tu la prends trop dans les bras, elle dort encore avec toi, mais tu ne te fâches pas, là, tu sais, ça manque de cadre, etc. La classique des mamans qui sont un petit peu dans le maternage et dans la bienveillance, ce cliché de, toi, tu vas en faire une enfant roi. Et moi, ça me faisait mal d'être à ce point-là dissonante parce que je sentais bien à l'intérieur de moi que la laisser pleurer, ce n'était pas du tout OK. C'était même une torture pour moi. Et j'ai eu besoin de me tourner vers la théorie, de me former pour me rassurer, tout simplement, pour que je puisse dire que ce n'est pas juste moi qui est contre ma belle-mère. Entre parenthèses, ma belle-mère, entre-temps, est devenue hyper ouverte sur tout ça.
- Speaker #0
Génial !
- Speaker #1
Je ne vais pas la mettre dans le cliché, mais à l'époque, ce n'était pas qu'elle, c'était tout le monde qui était un peu comme ça. Tout le monde, même les gens dans la rue, quand on porte un sac, c'était vraiment la société entière. On baigne là-dedans. Et moi, je venais de cette culture-là, puisque j'ai été élevée comme ça.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Mais maintenant, je voyais tout. Ça me sautait aux yeux, en fait. Avant, pas du tout. Avant, si je voyais un enfant aller au coin... Je sais que déjà, de base, je gardais des enfants quand j'étais étudiante à la fac. Je sais que j'étais quand même... pas du tout pour les fesser, j'avais ce truc-là, mais ma base d'éducation, c'était super nanny à la télé. Donc moi, ça ne me choquait pas du tout de mettre au coin. Pour moi, c'était même bon pour l'enfant. Et donc, une fois que moi, j'ai ressenti dans mon cœur et que j'ai eu cette vraie empathie, on ne peut avoir que avec un enfant, vraiment la vraie empathie où on comprend, où on veut se mettre à sa hauteur, etc. Tout ça, ça a commencé à me faire mal, en fait, de voir les autres se comporter ainsi, etc. Et j'ai vraiment eu besoin de me former. Je ne voulais pas être juste en souffrance toute ma vie, à contre-courant, sans comprendre ce qui se passait. Et là, c'est ouvert à moi un monde, je pense que tu connais très bien, d'étudier comment ça se passe dans le monde, les peuples du monde, comment ils éduquent leurs enfants, quels sont les besoins de base, qu'est-ce que ça veut dire l'attachement sécure, de quoi a besoin un enfant, Et donc, j'ai creusé la communication non-violente et tout un tas de choses. Je ne vais pas m'étaler parce qu'on en parlera sûrement plus tard. Mais j'ai trouvé ça passionnant. Ça m'a vachement rassurée. Je me suis dit, en fait, ce que tu sentais là, c'est ce que maintenant on ose à peine prononcer l'instinct maternel. Maintenant, c'est mal de dire ça. Alors que non, c'était exactement ça. Et l'instinct maternel existe puisque, en fait, c'est même l'instinct humain. humain, notre cerveau, il est câblé pour répondre aux pleurs.
- Speaker #0
Oui, les papas le ressentent, si on leur apprend. Si on leur apprend à l'identifier, les papas aussi.
- Speaker #1
Bien sûr. Et même de base, je pense que s'ils n'étaient pas coupés de leurs émotions par ce fameux déni qui est encore plus fort chez eux que chez nous, dû à l'éducation traditionnelle qu'ils ont eux-mêmes vécue, ils auraient l'empathie très forte. Après, donc, j'ai ouvert la boîte de Pandore, j'ai adoré, et je me suis formée parce que... J'avais quand même ce truc de psy, de vouloir en faire, de ne pas juste lire un livre ou deux. Je pense que dans ma personnalité, quand je vais dans un sujet, de toute façon, c'est simple, ça fait 12 ans que je suis dedans. Je ne suis pas lassée. Donc, j'ai fait 1000 formations. Je me suis formée à Montessori. Et ce n'était pas de l'ego, tu vois, de vouloir avoir les… C'était vraiment que j'avais besoin de comprendre et de… Vraiment la vraie passion, quoi. C'est ma passion. Et du coup, j'ai creusé, j'ai compris plein de trucs. Et… En comprenant, ça m'a vachement apaisée, ça m'a permis de mettre en place le truc vraiment de manière pas idéale, mais en tout cas qui me correspondait. Et je veux faire quand même une parenthèse, c'est que pour ma première enfant, parce que ça je pense que c'est vraiment le point très très important, pour ma première enfant Nélia, ça coulait de source, c'était easy. Et je ne comprenais même pas, je me souviens que quand j'entendais une mère crier, honnêtement je la jugeais, je me disais mais comment elle peut… engueuler son enfant, le disputer, mais ça se voit que bêtise pour moi ça voulait rien dire, il sait pas, il apprend, je trouvais ça fou sauf que quand j'ai eu ma deuxième enfant et que là, moi qui avait arrêté de travailler en soit dit en passant ben J'ai commencé à ressentir ce que c'est le stress parce que j'avais les deux, donc les besoins intenses, j'allaitais à la demande, je ne dormais pas, bref, l'accumulation, et je voulais absolument répondre à 100% à toutes leurs demandes, à tous leurs besoins. Là, j'ai commencé vraiment à m'effuser, à être très fatiguée et à crier, chose que je n'avais jamais fait en trois ans. Et c'est cool, pas pour mes filles, mais c'est cool parce que c'est ça qui m'a permis de comprendre que ce n'est pas si facile que ça, même quand tu as tout lu. Même quand tu as toute la théorie, même quand tu as compris et tu sais, tu es convaincu qu'il faut éduquer l'enfant en empathie, avec douceur, etc. Tes neurones miroirs, l'éducation que toi tu as reçue, et dès qu'en fait tu es déstabilisé au niveau de ton système nerveux, dès qu'en fait émotionnellement tu n'arrives plus rien à gérer, il n'y a plus personne en fait. Et ça, ça m'a fait profondément souffrir parce que je n'étais plus alignée avec mes valeurs. Moi, ma valeur principale, c'était la bienveillance. Et je n'y arrivais plus. Alors, j'avais quand même des garde-fous. Je veux dire, ma fille, la deuxième, je peux te dire, ma tristesse est libre de ouf. À l'été, je continuais de me faire juger parce que j'étais quand même dedans à fond. Mais il y avait des fois où je ne me reconnaissais pas, où j'étais débordée en fait. Et bref, du coup, c'est là que je me suis plus intéressée à comment on va réguler la maman et comment on va lui permettre, elle, d'être bien. Et là, j'ai compris plein de choses. vraiment beaucoup de choses. Autant avant, j'avais compris l'enfant, maintenant j'ai compris la femme. Et en fait, on morphe énormément. Énormément. C'est une société qui est encore extrêmement sexiste. Tout est sur nos épaules, du poids émotionnel et de la gestion familiale, que ce soit en termes d'organisation, mais aussi en termes d'émotion, de nos enfants, du mari, du copain. C'est énorme ce qui pèse sur nos épaules. Les clichés qu'on entend partout, mais qui sont tellement vrais, de il faut être forte partout la petite fille parfaite qui doit devenir la femme parfaite à la fois douce à la fois drôle mais pas trop Tout ça fait que c'est une pression énorme. Et comme on a les enfants, en principe, tout le temps avec nous, sans relais, parce que souvent le papa est au travail et on est toutes seules, en fait. On n'est pas en tribu, on n'est plus en tribu. C'est ultra difficile de maintenir la bienveillance une fois qu'on a plusieurs enfants. Et du coup, je me suis dit, ce que je veux faire, c'est expliquer aux mamans les besoins des enfants, leur apprendre la bienveillance éducative, oui, mais ça ne passera jamais sans faire un travail intérieur, aller se réguler, d'avoir une vie qui soit plus alignée avec elle-même, ce dont elles ont besoin, parce qu'on ne peut pas être une maman bienveillante si soi-même on est malheureuse, si soi-même on a... Voilà, je referme la parenthèse. Et voilà pour la présentation.
- Speaker #0
Merci, merci pour tout ça. Il y a quelque chose que je trouve joli dans ce que tu as dit. C'est qu'effectivement, quand on se documente, c'est pas forcément qu'on manque... Comment dire ? Moi, on m'a souvent dit, tu t'éloignes de ton instinct maternel, arrête de lire, les réponses sont en toi, ce qui est correct. Mais comme on ne nous apprend pas, initialement, à reconnaître cette voix, à l'entendre et à lui faire confiance, effectivement, moi aussi, j'ai ressenti le besoin d'aller chercher dans la documentation de quoi me rassurer. sur ce que je ressentais et comme effectivement c'était en dissonance avec ce qui m'entourait en majorité parce que je suis devenue maman en 2022, il y avait déjà énormément, tu vois moi je t'imagine tout il y a 12 ans, moi c'était il y a 2 ans, j'avais quand même 8 ans.
- Speaker #1
Moi je dis toujours pour la petite blague, c'est qu'à l'époque les gens me disaient Montessor quoi ?
- Speaker #0
Ouais c'est ça, j'arrive quand même presque 10 ans après. Donc, il y avait énormément de contenu. Donc, forcément, moi, je n'ai pas beaucoup cherché pour trouver des réponses à ce que je ressentais, à ce qui me traversait l'esprit. Ça, c'était vraiment génial. Mais du coup, effectivement, on se perd aussi beaucoup dans le contenu. C'est super qu'il y en ait beaucoup. Il faut aussi redonner de la confiance aux mamans pour qu'une fois qu'elles ont trouvé une, deux réponses, qu'ils les... rassure sur ce qu'elle ressente, bon, ça suffit. Après, vous n'avez pas besoin de lire 50 livres. En tout cas, voilà.
- Speaker #1
Et c'est très, très vrai. En fait, c'est le problème. C'est que comme on n'a pas notre culture qui nous a... Parce qu'au final, dans les tribus où, quand tu es en Suède, la génération n'a déjà pas été élevée comme ça, forcément, quand tu regardes autour de toi, tes neurones miroirs, ils ont imprimé quoi comme circuit ? La douceur et la compréhension. Donc, au final, ton instinct, il n'y a personne qui l'a étouffé. Nous, on nous a complètement coupés et on nous culpabilise de ressentir cet instinct. Donc forcément, on va se tourner vers les livres et là, on va avoir cette appétence. Et je suis d'accord avec toi, je te rejoins à 100%. Le problème, c'est que quand on en a trop… que parfois c'est même contradictoire, et quand on en a et qu'on n'arrive pas à l'appliquer, c'est-à-dire qu'on se scelle, ce qu'il ne faut pas, et qu'on n'y arrive pas.
- Speaker #0
Oui, on se voit faire mal.
- Speaker #1
Mais c'est double peine pour la maman, qui a déjà une charge énorme sur les épaules, la responsabilité d'être tout le temps avec son enfant. En plus, et ça, qu'est-ce que ça fait, cette culpabilité ? Ça fait renforcer encore le stress, et c'est le cercle vicieux des cris. Donc j'en vois tellement des mamans. qui auraient besoin de mon aide, moi, c'est ça ma flamme, en fait. C'est vraiment ça. C'est quand je vois les mamans et je sais à quel point elles auraient besoin et elles méritent, tu vois, elles méritent, tout autant qu'un enfant, tu vois, c'est la même chose pour moi. Un enfant mérite cet environnement bienveillant. Il le mérite, on le lui doit. Et pour moi, une maman, c'est pareil. La société entière le lui doit et elle se le doit. deux doigts, ce bonheur, ce fait d'être équilibré, etc. Et du coup, le problème, et c'est pour ça de toute façon que l'éducation mignonne a été énormément critiquée, énormément, oui, de toute façon, vos trucs, ça ne marche pas, les mamans sont en burn-out, etc. C'est parce qu'en fait, comme elles ne savaient pas l'appliquer, parce qu'elles étaient complètement dérégulées, elles n'étaient pas bien, et c'est normal, c'est normal. Au lieu d'avoir la bonne approche, d'avoir quelqu'un qui t'aide, on abandonne et on se dit que ça ne marche pas et on repart dans ce fameux rapport de force qu'on ne veut plus. C'est ça qui est difficile pour moi, c'est quand je vois que malheureusement, on y est des fois presque, mais en fait, ce qui manque, c'est vraiment le plus important, c'est d'aller travailler l'intériorité de la maman. Toutes les recettes, c'est bien si tu veux pour quelqu'un qui est très stable. Quelqu'un qui est très stable, qui de temps en temps va un petit peu houspiller, va lire, ça va suffire. Mais en fait, tu connais quelqu'un de stable autour de toi. On est une génération d'abîmés. On a été élevés comme ça, donc on a eu de l'amour, on n'est pas devenus des psychopathes. Donc c'est qu'on a quand même eu un environnement… On n'est pas des psychopathes, mais on est des traumatisés. On a plein de micro-traumas et du coup, on a vraiment besoin d'aller soigner ça et d'avoir aussi autour de soi une vie qui est agréable. Parce qu'en fait, même si tu te régules à l'intérieur, mais que tu continues d'avoir une vie horrible ou tu… Ton temps, il est compté. C'est une machine et le repas et un bisou au lit et la pression et machin. Tu ne peux pas. Le stress, il faut l'enlever de l'intérieur, mais aussi de l'extérieur. C'est certain.
- Speaker #0
Alors, justement, avant de rentrer en détail sur toute cette société et éventuellement, tu vas nous expliquer les dissonances qu'on peut identifier. Est-ce qu'on peut définir ce qu'on entend par développement physiologique des enfants ? Tu disais que tu l'avais étudié dans ton parcours universitaire, en tout cas quand tu étais psychologue. Pourquoi c'est... Alors déjà, qu'est-ce qu'on met derrière ? Et pourquoi c'est important de le prendre en compte ?
- Speaker #1
Alors j'ai l'impression que le développement physiologique de l'enfant, je l'ai plutôt compris après, tu vois. J'avais les bases parce qu'on parlait d'attachement, etc. Mais c'est quand j'ai recoupé... toutes les infos justement parce qu'en fait c'est ça aussi quand tu lis à droite à gauche si tu recoupes pas si tu n'implémentes pas et si tu ne passes pas à l'action au final les infos elles se perdent tu ne peux pas, c'est pour ça qu'il faut toujours relire ça part ça se dissipe et Montessori, les peuples du monde en fait tout m'a permis de voir que le plus important qu'on devait offrir à un enfant vraiment le plus important plus important, c'est ce fameux port d'attache dont parle Isabelle Filiosa, qui est une de mes références. Même si elle est ultra connue, je veux dire, on a saigné toutes ses œuvres, tout le monde connaît, mais moi je continue de souligner son travail parce que Isabelle Filiosa a énormément apporté en France et elle, elle parle justement de ce port d'attache et en fait, pour qu'un enfant se développe et devienne un adulte sécure, qu'il ait confiance en lui, qu'il ait son estime de soi, il faut qu'il ait un parent qui en face de lui soit l'endroit où je peux toujours revenir pour me sécuriser, pour m'apaiser, etc. Quand ils sont petits, c'est quasi tout le temps. Un enfant a tout le temps besoin d'être collé à sa mère. C'est pour ça que l'allaitement, ce n'est pas une histoire de focus, de lobby. On n'est pas en train de dogmatiser l'allaitement, mais c'est parce qu'en fait, le portage et l'allaitement, il se trouve que c'est répondre au plus près du besoin du bébé qui est d'être collé à sa mère. Et plus il va grandir, plus il va grandir. plus il va commencer à faire des allers-retours vers l'environnement. Ça, c'est vraiment Montessori. Plus il va vouloir explorer. Mais il aura toujours besoin de revenir à sa maman, à ses parents, à ses figures d'attachement, à sa maman pour justement savoir qu'il est aimé. que quand il a une émotion forte, on l'accueille comme elle est et qu'on l'aide. Et ça, ça va lui donner vraiment toute la sécurité intérieure. C'est vraiment, vraiment primordial. Sauf que même si tu maternes, tu es bienveillante avec ton enfant, tu fais ton max. Mais si toi, à l'intérieur de toi, ça ne va pas, je suis désolée de le dire parce que c'est très triste, parce que la pauvre maman, ça ne va pas. Et en plus, elle donne tout, mais l'enfant le ressent. Et quand on disait à l'époque, les enfants sont des éponges. c'est une réalité. C'est-à-dire que non seulement ils absorbent nos mimiques, ils imitent, etc., mais en plus, leur système nerveux va vibrer sur la même fréquence que le nôtre. C'est-à-dire que c'est pour ça que je reviens toujours sur ça, parce qu'en fait, c'est toute la profondeur qui manque en France dans la bienveillance éducative, et ça, il faut vraiment le souligner. La bienveillance éducative, c'est normalement la manière naturelle d'éduquer un enfant. C'est ce que tu disais, c'est ses besoins physiologiques de base, c'est comme ça qu'on élève les enfants, sauf qu'on a été tellement coupés. que maintenant, ce n'est plus le cas. Et du coup, il faut aller à l'intérieur de soi pour aller réparer, pour pouvoir retrouver cet état naturel des choses. Donc, pour le tout petit bébé, c'est d'être collé à sa mère. Plus il grandit, il explore. Ça, c'est pareil, c'est le laisser explorer librement en étant toujours en arrière. Et ça, tu le retrouves chez Montessori, tu le retrouves dans les peuples du monde. C'est ça qui est génial. C'est qu'ils ne se sont pas parlé, les gars. Tu vois, elle n'a pas été, elle, chez les Inuits. pareil chez les tenants du unschooling ceux qui prônent vraiment les apprentissages libres ils ont tous les mêmes observations ils ne le disent pas pareil mais c'est tous la même chose c'est liberté, autonomie et toujours la possibilité de revenir vers cet attachement sécure qui est la maman, tout le temps à 16 ans, à 2 ans, à 6 mois tout le temps, tout le temps et ça c'est vraiment le coeur de ça parce que revenir à sa maman ça ne veut pas dire juste pour les câlins ça veut dire pour... Quoi qu'il se passe, comme émotion désagréable en soi, j'ai quelqu'un vers qui me tourner qui ne va pas me faire me sentir nulle, qui ne va pas me rabaisser, qui ne va pas me dire que tu n'as pas le droit de ressentir ça, qui va accueillir et qui va m'aider à exprimer tout ça sans blesser les autres. C'est ça normalement des individus équilibrés d'une société, c'est je ressens tout ce que je ressens, mais je ne blesse pas ni l'autre ni moi-même ce que je ressens. J'arrive à réguler.
- Speaker #0
Selon toi, en quoi notre société moderne est ou n'est pas adaptée à ce besoin, notamment que tu viens d'évoquer, ce besoin physiologique, émotionnel de l'enfant ?
- Speaker #1
Le tout premier point, c'est le congé maternité, le retour au travail, et en tout cas la crèche, l'école. Pour moi déjà, c'est la société entière sur laquelle elle repose. Alors tu vas me dire, parce que moi j'ai une micro-crèche en France, alors tu vas me dire, mais dis donc c'est vachement gonflé de dire ça alors que tu as une micro-crèche. Mais j'ai justement voulu créer une micro-crèche alternative pour créer un lieu où moi j'aurais osé mettre mes enfants un tout petit peu pour pouvoir reprendre du temps pour moi et où je sais que leurs besoins physiologiques justement sont respectés. Donc je précise ça parce que c'est vrai que c'est très dissonant, mais en fait on peut proposer des endroits qui répondent au maximum. à tous ces besoins naturels de sécurité par le portage, etc.
- Speaker #0
Donc, ce que tu veux dire, Carole, c'est qu'aujourd'hui, mettre nos enfants dans les crèches ou dans les écoles qui sont le plus largement proposées ne correspond pas à la réponse physiologique dont ont besoin nos enfants. Il existe de plus en plus d'établissements qui font un travail énorme, mais ça reste une minorité,
- Speaker #1
c'est clair. Exactement. Ça reste une minorité et c'est un gros problème. Alors déjà, la séparation précoce et sur de longues journées est complètement contre-naturelle. C'est-à-dire qu'à l'époque, les mamans n'étaient pas collées à leur bébé tout le temps puisqu'ils étaient en tribu. Il y avait d'autres adultes. Il n'y a aucun souci à ce qu'un autre adulte s'occupe d'un bébé. Il n'y a aucun problème. Au contraire, c'est très bien. Mais là, la maman n'est plus là du tout. Et l'enfant se retrouve souvent dans un environnement où il y a trop d'enfants, pas assez d'adultes. Donc, personne ne peut répondre. à ses besoins émotionnels. On n'a pas le temps de répondre aux besoins. Si je te confie maintenant cinq bébés, comment veux-tu pouvoir répondre aux pleurs dès qu'il va pleurer ? Venir lui faire des signes pour lui montrer Ah, tu t'es fait mal, c'est pour ça que tu pleures, pour que vraiment il comprenne et que tu sois… C'est impossible. C'est-à-dire que ce ne sont pas les professionnels qui sont malveillants, c'est le système, c'est l'institutionnalisation des modes d'accueil de nos enfants qui ne le sont pas. Et d'ailleurs, quand ma première fille est entrée à l'école maternelle classique, de laquelle je l'ai sortie assez rapidement, elle avait une maîtresse qui était un amour. Elle respirait la bienveillance, elle faisait vraiment ce qu'elle pouvait, la pauvre. Mais je me souviens avoir participé à une sortie scolaire et ça m'avait tellement choquée. Alors, je n'ai pas vu de fessée de table d'humiliation, sachant qu'à mon avis, il y en a beaucoup. Mais rien que de voir, en fait, tous ces enfants si nombreux, le peu d'adultes, parce qu'on est quand même leur stabilité, on est là pour justement leur permettre d'être stable en étant nous-mêmes stables. Et là, il n'y en a pas des adultes. Et je voyais par exemple... la maîtresse qui se tournait, l'enfant qui se prenait un petit coup de sac, elle ne faisait pas exprès, mais en fait personne ne pourrait aller voir cet enfant, oh ça fait mal et du coup les enfants qui étaient pour la plupart, alors il y avait des enfants agressifs, il y avait des enfants qui se figeaient il y avait des enfants qui pleuraient beaucoup, et en fin de compte c'est des enfants en souffrance, alors c'est banalisé banalisé, tout le monde dit bah oui il pleure un peu pendant une semaine pour aller à l'école tout est banalisé en fait tout est banalisé de la chose la plus grave qui se passe en France, c'est de faire vivre ça si petit au cerveau de nos enfants. Ils auraient besoin de tout l'inverse, de tout petit groupe, d'une grande attention à leurs besoins, de quelqu'un pour traduire ce qu'ils ressentent, de douceur, de contact physique. Ils auraient vraiment besoin de tout sauf ça. Et ce n'est pas du tout une critique, parce que souvent j'ai des levées de bouclier. Je sais, je sais, j'ai travaillé moi à la crèche avec les enfants, donc je sais qu'un groupe d'enfants, c'est hyper challengeant. Je sais que les maîtresses, elles font ce qu'elles peuvent et que c'est déjà bravo. Je sais. Et je sais qu'il y en a plein qui sont là sur leur temps privé à se former, à monter souris. Je le sais. C'est le système dont on parle, que je précise. C'est vrai important quand on donne tout et qu'en plus, après, on se fait laminer. C'est bon, on va aller pousser au burn-out. C'est vraiment le système. Et bien sûr, pour une part, certains enseignants qui sont incapables de se remettre en question dans un si grand déni que pour moi, ils n'ont rien à faire là. et c'est connu on sait qu'il ya des parcours des sites qui qui tape on sait qu'il ya des incites bon voilà ça c'est encore un truc à part mais même un instinct qui ne tape pas qui essaye de le fonctionnement en lui-même ne va pas il ya trop d'enfants il n'y a pas assez et ils sont séparés trop longtemps de leur maman ils sont beaucoup trop dans les salles il devrait être beaucoup plus dehors parce que là tu me demandes la physiologie de l'enfant je t'ai donné vraiment le truc le coeur Après, il y a plein d'autres choses qui s'y greffent. Les enfants ont besoin d'utiliser beaucoup leurs mains. Ils ont besoin d'aller énormément dans la nature. Ils ont besoin de contact avec les animaux. En fait, ils ont besoin de beaucoup, beaucoup de choses. Les besoins de l'enfant sont vraiment intenses et complexes. Voilà. Mais ils sont en tout cas inconnus, méconnus du grand public, c'est certain. Ou alors, ce n'est pas possible qu'ils fassent à ce point-là à côté. Et de liberté et d'autonomie. parce qu'en fait, on leur apprend, de toute façon, l'école et la crèche, c'est déjà ça, c'est de se formater au groupe classe, de faire les activités quand on leur dit de les faire, dans l'ordre qu'on leur dit de les faire, au moment qu'on leur dit de les faire. Et j'ai déjà entendu tellement d'anecdotes de mamans, la maîtresse avait demandé, par exemple, de coller les gommettes rouges, et puis il a décidé de faire un lion avec les gommettes rouges, et puis il s'est fait disputer, il y a un mot, toute créativité est coupée. Moi, quand j'entends tout ça, j'en suis tellement loin que ça me fait mal. Parce qu'en fait, j'ai juste envie de leur dire que vous ne comprenez pas l'enfant. Vous en avez peur. Vous avez constamment peur qu'il vous mange, de ne pas faire ce qu'il faut. Alors qu'en fait, ils sont toujours en train de remettre du petit bois dans le feu. Ils sont en train de les étouffer. C'est toujours la métaphore que je donne. Alors qu'un bois, tu l'étouffes quand on met trop. En fait, il faut le laisser. Les enfants n'ont pas besoin de nous pour tout ça. Et c'est vrai que c'est difficile parce qu'on en est encore très, très loin de cette compréhension vraiment de l'enfant et de ses besoins.
- Speaker #0
Oui, et tu vois, je trouve qu'en tant que maman, c'est extrêmement difficile, en fait. Tu vois, moi, je me dis, je fais partie des mamans qui ne me sent pas capable de faire l'école à la maison. Je n'ai pas forcément envie de ne pas avoir de travail et j'ai besoin de mon temps et de mon épanouissement professionnel. Donc, je me dis, si j'ai besoin de relais, je n'ai pas forcément une école, méthode freinée ou Montessori, pas loin. Et l'argent, la dispo, la localisation, c'est tellement minoritaire qu'il faut avoir la chance d'en avoir une pas loin. Donc je me dis, qu'est-ce que c'est douloureux d'aller scolariser son enfant dans un établissement qui, malgré tous les efforts, si on a la chance d'avoir une école publique qui fait un travail fou et tomber sur une équipe pédagogique qui est incroyable, qui restera quand même à côté des besoins physiologiques de l'enfant. Je me dis, c'est quoi notre rôle en tant que parents ? dans tout ça et comment on peut compenser un maximum ces dissonances entre les besoins et la réponse de la société ? Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce que tu conseilles, en fait, pour qu'on puisse jouer un rôle dans tout ça et amortir les dégâts ?
- Speaker #1
La famille est bien plus importante que l'école, ça sera toujours le plus important. Les parents et l'enfant, l'environnement familial dans lequel ils baignent, ça primera toujours sur l'école et heureusement. Et je comprends complètement... le ressenti des mamans, je l'ai vécu donc je comprends à 1000% c'est difficile parce qu'en fait il n'y a pas le choix finalement une fois que l'enfant y est de plier un petit peu je pense, j'ai plusieurs angles de réponses à te fournir je vais commencer vite fait sur l'école et après je vais surtout parler de la famille parce que c'est clairement le plus important et c'est sur ce terrain là que j'accompagne les mamans que je peux le plus parler rapidement sur l'école... C'est un choix. C'est un choix de se dire... Et ce n'est pas un mauvais choix ni un bon choix, c'est le choix. Et chacun fait son choix en conscience. Mettre son enfant dans une école Montessori, c'est un choix. C'est moins de budget pour faire des vacances et des sorties avec son enfant. Mettre son enfant dans une école publique, c'est un choix. Le choix de l'épanouissement professionnel, mais aussi de devoir composer avec le... Tout est un choix. Sortir ses enfants de l'école, faire les cours à la maison, ou les mettre... Peu importe, tout est un choix. Quand le choix est celui de l'école, ce que je voudrais juste dire, c'est qu'on a encore vraiment beaucoup en nous ce système très français de se soumettre à l'autorité, ce que je comprends. Et je pense que les parents devraient un peu plus défendre leur point de vue. Je pense que beaucoup pensent, par exemple, que les devoirs devraient être abolis à l'école primaire. C'est d'ailleurs dans le texte de loi. Normalement, il n'y a pas de devoir écrit au primaire. Et finalement, toutes les mamans à qui je parle... presque, passent un temps à faire les devoirs avec les enfants le soir, alors qu'elles voudraient tellement faire autre chose, faire du lien avec leur enfant, se détendre, etc., sortir. Et il faut faire ses devoirs, c'est souvent source de conflit, parce que l'enfant, heureusement, il se défend un peu. Il ne faudrait pas encore en plus qu'il se soumette à faire ses devoirs, alors que ça fait 7 heures qu'il se bouffe des trucs qu'il s'en foutait. Et du coup, je pense qu'il faudrait quand même que les parents un peu reprennent cette responsabilité-là. de se dire, je suis les parents de mon enfant, alors j'ai décidé de le mettre à l'école, il faut que j'en respecte le cadre, ça je le comprends complètement, on n'est pas là pour être les rebelles et mettre notre enfant en difficulté, ou soi-même, ou avoir des conflits. Toujours dans une optique de communication non violente, on peut faire des réunions, s'unir entre parents, aller discuter, exprimer. En fait, on peut un peu défendre aussi nos convictions. Et moi, j'ai l'impression, on l'a vu avec le masque, qu'il y a une soumission, tu sais, c'est comme la soumission au médecin. La soumission aux profs, une peur, je ne sais pas d'où elle nous vient. C'est certainement justement très lié au système d'autorité, parce que c'est en train de se casser, mais c'est dans nos gènes. Et le masque, moi, quand les parents ont mis le masque à leurs enfants, je les ai pleins de tout mon cœur parce que je me suis dit, on en est là. L'État arrive à faire gober la pilule sur les propres enfants, la prunelle de nos yeux, ils ont réussi. Est-ce que les enfants et le masque, j'ai vu des choses horribles, des enfants qui n'avaient pas le droit de consoler le copain en faisant un câlin, enfin voilà, tout un truc. Alors je ne pars pas du tout dans le débat Covid sur est-ce que c'était légitime, ce n'est pas du tout le sujet, mais c'est pour dire, on peut aussi, on a quand même voix à la parole, on est quand même souverain, c'est quand même nos enfants, et du coup je pense qu'ils pourraient quand même un petit peu plus se mobiliser sans violence, vraiment en communication non-violente, ça c'est le premier point. Deuxième point sur tout ce qui est apprentissage, après je passerai à la famille. Quand nos enfants, il y a les devoirs, etc. Si vraiment il faut les faire, on peut s'acheter du matériel qui soit un peu plus ludique. On peut, dans ma formation, il y a une partie sur ça. J'essaye de donner aux mamans une manière un peu plus Montessori, même si Montessori n'est pas une marque, mais une manière plus respectueuse du fonctionnement d'apprentissage naturel d'un enfant. en passant par le jeu, le plaisir, la liberté, l'autocorrection, et non pas reproduire ce que l'école fait sous notre toit.
- Speaker #0
Tu dis, par exemple, décliner l'apprentissage des tables de multiplication en chanson, dire, bon, vous êtes en train d'apprendre ça, par exemple, sur un adolescent qui apprend une période de l'histoire, regarder des films, essayer de transformer un petit peu la pratique. Je voudrais revenir juste sur ce que tu as dit avant. Moi, quelque chose que je fais, que j'ai fait assez naturellement, par manque de confiance certainement dans le système, dans les institutions, c'est que quand j'ai inscrit mon fils dans sa mame, j'ai demandé à lire le projet pédagogique. Et quand je l'ai changé de la mame à la crèche, j'ai encore demandé quel était le projet pédagogique. Et je me rappelle que la directrice de la crèche était honorée que je lui pose la question. Parce que ça avait représenté des heures de travail pour son équipe et elle. Il faisait 80 pages et en fait, elle m'a dit mais merci de me le demander parce qu'on a fait un travail de malade et personne ne nous demande de le lire. Donc en fait, moi, j'ai lu chacun des mots, chacune des pages et ça m'a beaucoup rassurée sur les intentions de l'établissement. Ne serait-ce que de se dire qu'il y a une réflexion derrière, on se sent déjà beaucoup plus... entendu et on se dit que tout ne sera pas parfait mais c'est à la maison tout n'est pas parfait non plus non mais mine de rien il ya une réflexion il ya une intention de bien faire et de respecter au plus au maximum les besoins de notre notre enfant et donc moi je vous invite à demander les projets pédagogiques et s'il y en a pas à le réclamer ça les oblige à se mettre autour d'une table ça les oblige à re questionner chacun des temps de la journée et moi Je prépare l'inscription à l'école de mon fils, donc c'est pour l'année prochaine. Je suis allée rencontrer la directrice. Je lui ai demandé comment étaient gérés les conflits, quelle était la place de l'enfant par rapport à l'adulte, comment il se formait. Et peut-être que certaines de mes questions l'ont un petit peu dérangée, mais j'ai senti qu'elle prenait des notes aussi et que... Si on ne demande pas, ils ne vont pas questionner. Si on ne demande pas un projet... Je pense que dans notre posture de parents, envers les institutions en tout cas... on peut aussi les emmener à travailler certains sujets. Bien sûr,
- Speaker #1
complètement. Les amener à réfléchir et à amener un peu de conscience sur ce qui se passe parce qu'eux, ils ont un peu la tête dans le guidon. Et puis, c'est notre rôle. En fait, on ne peut pas déléguer. Moi, c'est ça aussi qui me gêne. Il y a vraiment ce truc-là à l'école. Voilà, elle s'occupe de... Mais en fait, c'est nos enfants. Moi, même pas pour rire, je délègue des choses aussi importantes que... Alors, tout ce qui est apprentissage, pour moi, c'est superficiel. Mais tout ce qui est justement les émotions, etc., pour moi, c'est notre rôle. Et du coup, quand ça se passe mal à l'école et que mon enfant n'est pas entendu, c'est à moi de reprendre la main dessus et d'aller voir la maîtresse et d'en discuter, de trouver une solution parce que le bien-être psychologique de mon enfant, pour moi, j'en suis responsable jusqu'à ce qu'il soit majeur et ce n'est pas anodin. Et je pense que c'est important d'arrêter de banaliser en fait, d'arrêter de banaliser ce qui se passe.
- Speaker #0
Oui, donc peut-être pour clore sur la thématique école et essayer de donner un petit peu de matière sur le rôle des parents, on peut poser des questions, on peut s'intéresser et on a le droit de dire qu'on n'est pas d'accord, d'émettre des souhaits que les choses soient faites différemment. On peut rejoindre les...
- Speaker #1
Parfois, je te coupe juste parce que des fois, les parents sont tout seuls, chacun le pense. Mais en fait, on peut aussi être, par exemple, dix parents d'une classe à avoir discuté sur le fait qu'on n'est plus d'accord. que, je ne sais pas, le sac soit trop lourd le vendredi, je dis n'importe quoi, on peut aussi se mettre ensemble. De toute façon, il y a des délégués de... Ça, c'est fait normalement pour ça. Ce n'est pas fait juste pour que la maîtresse passe les infos aux parents. C'est fait pour que les parents reprennent un peu cette défense, une défense des besoins de leurs enfants, qu'ils soient respectés. Donc, voilà. Après, je peux passer à la maison, si tu veux, parce que c'est vrai que c'est plus mon domaine. Et je pense que c'est surtout l'endroit où on peut le plus agir.
- Speaker #0
Oui, comment est-ce que du coup, à la maison, on peut prendre le relais, compenser, réparer ce que la société aura un petit peu bousculé ?
- Speaker #1
Ah, c'est joliment dit. Alors, je pense que je vais te dire ce que moi, je propose. Parce que comme on le disait au début, c'est très, très holistique. Je pense que si tu vas voir une personne et tu viens avec un outil, ça ne sera pas complet. Et je pense aussi qu'un outil ne doit jamais être une recette et que chaque famille, chaque maman doit implémenter dans sa vie ce qui vibre en elle, ce qui lui parle, parce qu'on est tous tellement différents que ça ne peut pas être des recettes. C'est ça qui ne fonctionnait d'ailleurs. pas avec l'éducation bienveillante, c'est que dire une phrase toute faite ou appliquer des préceptes sans les avoir vraiment incarnés, ça ne fonctionne pas. Les enfants ont besoin d'authenticité. Donc le tout premier point le plus global pour moi c'est d'essayer de ramener dans nos foyers la slow life, vraiment la vraie slow life. Et je voudrais préciser parce que slow life parfois comme c'est pas encore un concept qui est très très développé, on se dit ouais en gros c'est se glander quoi. C'est rien faire, tu vois, c'est mettre sur pause. Et moi, je suis adepte à 100% de la slow life. C'est un des trucs qui a vraiment changé ma vie de maman. Mais je peux te dire que mes journées, elles sont vraiment remplies. Je ne suis pas quelqu'un d'inactif, tu vois. On va dire une fois par semaine, je me léglante devant Netflix. C'est mon max. Donc, vraiment, ce n'est pas du tout l'idée. Venez, on arrête, on ne fait plus rien. Mais slow, ça veut dire de plus vivre les choses en conscience. Et pour faire ça, il faut se dégager du temps. Et on peut se dégager du temps de plein de façons. On peut se dégager du temps déjà très concrètement en essayant de faire du tri dans toute sa maison. Je te donne plein d'exemples. On peut se dégager du temps en essayant de voir au niveau de son travail comment l'organiser différemment. On peut se dégager du temps en arrêtant d'inscrire ses enfants à 472 activités extrascolaires. Parce que c'est très important qu'ils fassent et de la musique et du sport. Alors que toutes ces compétences-là, il peut les travailler à la maison avec toi, en parallèle pendant que tu cuisines. Et la slow life, c'est aussi réintégrer nos enfants avec nous. Parce que souvent, ce que je vois dans les mamans, ce qu'elles me racontent au niveau du tunnel du soir, tu vois, le soir, c'est je suis hyper stressée, je suis fatiguée, je n'ai pas le temps Donc, vite, vite, vite, tu vas prendre ta douche, pendant ce temps, je fais le repas, on mange au lit. Et en fait, pourquoi on ne fait pas tout ensemble ? Pourquoi ? Parce que de toute façon, le but c'est de passer du temps avec eux. Donc pourquoi tout faire tout vite et après passer dix minutes à lire un livre, un quart d'heure ? C'est rien sur une journée, on ne les a déjà pas vus de la journée. Pourquoi les devoirs, justement, d'entendre parler, on ne dit pas, on ne refuse pas. Et si jamais on les fait, pourquoi on ne les fait pas de manière ludique, sans pression ? Et s'ils ne veulent vraiment pas, eh bien tant pis, c'est l'école qui se débrouillera. Moi ce que je veux c'est une belle relation avec mes enfants. Pourquoi on ne prend pas son bain avec son bébé quand il revient de la crèche ? Pourquoi on lui donne le bain et nous après on prend une douche pour décompresser ? Pourquoi on cuisine toute seule dans notre coin pendant qu'il joue, en espérant qu'il joue rapidement, alors qu'il ne demande qu'une chose, c'est maman, maman, les bras, pourquoi on ne le met pas sur la tourbe d'observation et lui il va couper les tomates pendant que nous… Pourquoi en fait, ça permet de la douceur dans la vie ? Et la parenthèse que je voudrais faire, c'est que je ne suis jamais dogmatique dans aucun des conseils que je donne aux mamans. C'est-à-dire que quand je dis ça, ça ne veut pas dire que tu n'as pas le droit. D'avoir envie de cuisiner seule, quoi. Je ne veux pas mon mari, je ne veux pas mes enfants, je veux être dans ma bulle. Ou de prendre une douche seule. Je ne sais pas ce que je dis. Je dis juste que des fois, on court à droite, à gauche, au lieu de se centrer sur le plus important, voir grandir nos enfants. Tu vois, les regarder. Tu sais, quand tu prends... Moi, c'est vraiment ma vie, c'est ça. Si je dois la résumer, mon bonheur intense, c'est ça. C'est quand on est en train de faire un coloriage avec mes filles. Je prends juste deux secondes, tu vois, je les regarde. Ça me montre les larmes de joie et d'amour. Je te jure, je les vois. avec leur petite langue en train de dessiner, je les trouve belles, je les trouve... Et en fait, est-ce que les parents, dans la société dans laquelle on est, ils ont vraiment beaucoup le temps de faire ça ? Est-ce qu'ils vont pas se retourner quand ils auront 13 ans ? Putain, elle est ado, j'ai rien vu venir quoi ! Et ça c'est triste, et c'est pas eux qui auront perdu ça, c'est on leur a remettre de la responsabilité dans les parents, c'est maintenant ta vie, c'est le meilleur de ta vie, tes enfants petits c'est maintenant. Donc essaye de te réorganiser, donc moi tu vois, je travaille sur les plannings des mamans, sur... Vraiment tout pour qu'il y ait plus de slow au quotidien et de vivre en conscience. Ça, c'est une part. Deuxième part, l'art-thérapie. Parce que l'art-thérapie, moi, je me suis formée. En fait, si tu veux l'art-thérapie, en gros, pour être très rapide, tu vas utiliser des médias, que ce soit la danse, que ce soit la peinture, que ce soit l'argile. Et tu vas faire des petits ateliers au quotidien avec tes enfants. Tu vois, j'en sais rien, un jour sur deux et tout. Ça va être un bon moment agréable avec tes enfants et en même temps, que ce soit lui, que ce soit toi, ça va baisser le niveau de stress et ça va permettre de travailler les trucs qui nous chagrinent. Parce qu'en fait, quand tu travailles l'art, avec l'art, quand tu crées... Pour l'inconscient, il s'exprime en fait. Et du coup, c'est ça que je mets en place. C'est plein de petits trucs dans la semaine, hyper rapide, hyper agréable, parce que je suis maman, je sais qu'on n'a pas le temps de faire deux heures. Le but, c'est qu'en fait, notre vie, c'est surtout pas de rajouter une pression aux mamans, c'est de les alléger.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu fais par exemple avec tes filles comme activité ?
- Speaker #1
On en fait tout le temps. Alors la danse libre. La danse libre, en fait, tu mets une chanson. Alors tu vois, ça peut être autant un truc joyeux qu'un truc très, tu vois, j'adore Sia. Et en fait, tu ne danses pas comme si tu étais en boîte en train d'essayer de faire des bons mouvements. Tu danses libre, tu sautes, tu tournes et tout, mais chacun dans sa bulle. Et là, tu évacues au niveau du système nerveux, ça va aider à le réguler. Et puis, tu vas pouvoir exprimer les émotions. Des fois, tu peux pleurer quand tu fais de la danse libre. Tu peux rire, sauter de joie. C'est vraiment un super média. Avec mes enfants, on fait beaucoup de trucs sur table. Ce n'est aucunement une recherche d'esthétique. C'est juste que tu sors... du collage, de la peinture, des crayons. Et là, j'ai plein de petits ateliers parce que c'est mon métier, tu vois. Donc ça, je les donne aux mamans. C'est plein de petits trucs faciles. En ce moment, sur Instagram, je suis en train justement d'en mettre comme ça en story pour un peu montrer aux mamans ce qu'elles peuvent faire et voir si ça leur plaît. En principe, ça plaît beaucoup, même à ceux qui disent moi, je ne suis pas créative Ce n'est pas que tu n'es pas créative, l'humain est créatif, c'est qu'on t'a coupé. Et quand tu retrouves le goût de la créativité, en fait, c'est pareil, ça te remet de la joie, ça te remet de la… Vraiment, la joie et la douceur, en fait, ça se chérit. Tu ne peux pas l'avoir comme ça, je suis joyeuse et je suis douce. Il faut le travailler. Et donc, l'art-thérapie, c'est vraiment une super, super méthode. L'argile, mettre ses mains dans l'argile, etc. Et enfin, il y a tout ce qui est communication non-violente, régulation de ses émotions et de son système nerveux. C'est comment, moi, j'arrive à m'apaiser. Donc là, c'est des petits exercices clairement physiques, somatiques pour réguler ton système nerveux. De sorte à ce que quand je suis face à mon enfant, il ne me fasse pas des boupiers. Et que des fois, j'ai des émotions, on en aura toute notre vie. Elles sont précieuses parce qu'elles vont nous indiquer, par exemple, la colère, que notre limite, elle est dépassée. Et heureusement qu'on a des émotions. Vraiment, c'est hyper important. Ton enfant, ça fait quatre fois que tu lui dis stop à la cinquième où tu reçois le truc dans la joue. Si tu es là, moi je te... C'est pas du tout authentique. C'est normal de protéger ton corps, t'as envie d'être au calme, tu protèges tes besoins. Par contre, il y a une différence entre savoir exprimer ça à son enfant et partir en live complet parce que ça réactive des micro-traumas et lui hurler dessus, lui faire se sentir une merde, parce que c'est ça l'humiliation. L'engueuler comme du poisson pourri et même pas après reprendre pour lui traduire ce qui s'est passé en nous pour qu'il comprenne et qu'il reste dans l'empathie naturelle qu'un enfant a vraiment en lui. Et du coup, tu ne peux pas le faire si tu ne régules pas. Il faut réguler et apprendre après la communication non-violente. Ça, c'est vraiment la technique à apprendre. Mais quand je dis apprendre, ce n'est pas apprendre bêtement les phrases. C'est vraiment s'entraîner. Moi, c'est ce que je dis aux mamans. C'est des exercices qu'il faut faire semaine après semaine en suivant les vidéos. Parce que si je te dis maintenant la technique comme ça, tu vois ce que je veux dire. Et puis aussi, un point important, c'est tout ça, c'est des choses à mettre en place pas à pas. Parce que... C'est l'inverse d'une pression qu'il faut mettre aux mamans. Elles en ont déjà largement assez. C'est tranquille, tranquille. Tu vois, le live, on ne va pas dire demain on trie la maison. On a le temps, on change un truc par jour, un petit truc. Et comme ça fait à chaque fois du bien, ça fait du bien à la maman progressivement, ça se fait tout en douceur. Et à la fin, moi personnellement, ça a transformé ma vie, vraiment. Parce que là maintenant, je ne suis plus désalignée. Je me sens vraiment, si tu veux, à ma juste place, dans ma juste posture. Et ça ne veut pas dire que ma vie est parfaite. Il y a des fois des désaccords dans la famille. Il y a des fois des situations difficiles aussi qu'on traverse. Moi, je ne prône vraiment pas le monde des bisounours. Les filles, elles font des trucs qui m'activent. Mais tu vois, la différence, c'est que je sais reconnaître quand ça m'active. Je sais revenir vers elles. Tu vois le truc ? Et je sais aussi que je ne suis plus submergée, débordée comme j'ai pu l'être quand j'avais les deux et que j'étais toute seule. Et c'est ça qui est précieux.
- Speaker #0
Yes. Je voudrais revenir sur les trois. Grand conseil, en tout cas, tu proposes des axes d'amélioration. Je trouve que ce que tu dis de la slow life, ça permet aussi à nos enfants de garder cet élan naturel qu'ils ont de nous aider. C'est-à-dire que nous, dans notre speed, on a tendance à dire... Enfin, moi, mon fils, qui a bientôt trois ans, me demande souvent s'il peut m'aider. Et je trouve ça vraiment génial. Et j'essaie jamais de lui dire non parce que moi, en tout cas, j'appartiens à cette génération où en fait, non, parce qu'en fait, tu vas mal faire. Donc, ça va me coûter encore plus de travail derrière. Donc, non, c'est gentil, mais ne m'aide pas. Et puis, un beau jour, putain, mais je ne suis pas Conchita. Merci de nettoyer vos trucs, d'aider à la maison. Tu vois, mais en même temps, moi, depuis le début, vous me dites qu'il ne faut pas que je touche parce que je vais faire plus de travail. Et là, un beau jour...
- Speaker #1
Je suis la même mère. Voilà. Je suis la même mère.
- Speaker #0
Ce côté où forcément nos mères, à un moment donné, ne peuvent pas tout gérer et elles ont besoin de notre aide. Mais là, maintenant qu'on est assez grand, il faudrait qu'on sache le faire alors qu'on nous a coupé cet élan depuis toujours. Donc, je trouve que voilà, les faire cuisiner avec nous. Là, j'étends le linge. Ben oui, aide-moi. Si finalement, moi, il commence à attacher une chaussette puis il finit par jouer avec les épingles à linge, mine de rien, j'ai dit oui. Puis, il est resté à côté de moi. Puis, pendant que j'étends... du linge, il a joué. Enfin, je veux dire, intégrons, de les intégrer dans notre quotidien, ça leur permet de garder cet élan naturel de dead et peut-être que ça nous ralentit un poil, mais en fait, ça nous fait vivre un moment avec eux.
- Speaker #1
C'est un investissement. Quand tu investis dans l'éducation de ton enfant, c'est un investissement aussi pour toi, pas que pour eux. Et si tu étudies le peuple maya, c'est une tribu du Mexique, ce qui est très bluffant chez eux, c'est que les enfants, déjà, pré-ado, ado, aident énormément leur maman. Et sans qu'elles demandent.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et donc, il y a une chercheuse qui est là-haut pour essayer de comprendre. Et en fait, c'est simplement qu'ils n'ont jamais été, justement, déconnectés de ça. Et on les a toujours accueillis en cuisine. On leur a toujours montré les gestes, comme Maria Montessori le faisait. leur dire non tu sais pas non comme nous on a reçu effectivement quand on était petit moi je sais qu'à 18 ans je savais à peine cuire des pâtes j'ai du tout à prendre et comment tu veux que on me dit souvent moi carole donne moi des tips pour que mon enfant ait confiance en lui mais les tips c'est ça il peut il aura confiance en lui quand tu le laisseras faire des erreurs pas des erreurs quand tu le laisseras expérimenter est ce que tu dis là c'est vraiment précieux parce que une fois qu'on a cassé ça justement, c'est exactement ce qui se passe. On râle parce qu'ils ne veulent plus participer. Mais en fait, il fallait laisser... C'est vraiment ça qui est précieux. Dans les crèches Montezoré, c'est ce qu'on essaye de faire. De leur montrer qu'ils sont capables et qu'ils sont importants et qu'ils font partie de la famille. En fait, l'enfant, dès tout petit, il a besoin de se sentir utile.
- Speaker #0
Oui, et que c'est normal s'ils mettent un peu plus de temps et qu'ils vont petit à petit progresser. Moi, c'est ce que je retiens de la slow life. Non seulement on gagne du temps. Moi, je sais que... Mon fils détestait prendre le bain, donc très rapidement, on l'a pris avec nous dans la douche parce qu'il était vraiment tout petit et qu'on s'est douché avec lui. Et qu'en fait, maintenant, notre routine, elle est comme ça. Et on se frotte le dos mutuellement. Et peut-être qu'à un moment donné, ça ne lui conviendra pas parce qu'il aura besoin de son intimité et qu'on respectera ce temps-là. Mais mine de rien, ça fait trois ans que ce n'est pas du tout une galère, le bain.
- Speaker #1
Tu sais, il y a des parents qui, quand tu passes un certain âge, tu sais, il y a la pudeur même des fois des parents. Tu peux très bien mettre un maillot de bain. Moi, mes filles, elles prennent des fois des bains ensemble. En fait, elles mettent une culotte parce qu'elles sont un peu pudiles. Bon, ben voilà, on respecte leur... Voilà. Et elles mettent une culotte.
- Speaker #0
Ben oui.
- Speaker #1
Tu peux continuer. En fait, c'est l'enfant qui te dit stop, j'ai plus envie.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Comme tu dis, on s'adapte.
- Speaker #0
Et moi, c'est vrai que j'adore, une fois que mon fils va se coucher, avoir déjà pris ma douche, être déjà en mode soir, quoi. J'ai dit... Et j'aime aussi parfois garder ce moment-là pour moi. effectivement prenons ce qu'il y a à prendre au moment qui nous convient le mieux mais si c'est pas la douche c'est cuisiner si c'est pas cuisiner c'est ranger ensemble c'est je veux dire on peut réfléchir à comment les intégrer davantage à notre quotidien ouais ouais une source de stress pour nous ça c'est vraiment un conseil important dès
- Speaker #1
qu'on sent tu sais des fois dans notre tête quand on se forme ou quand on lit des trucs on se dit ah mais ça je devrais le faire comme ça ça c'est vraiment le truc Et en fait, c'est vachement important de se dire, Oh, je ressens que ça est en train de me mettre une pression, un stress. Je n'en veux pas parce qu'en fait, ça sera toujours contre-productif de stresser la maman. Donc, prenons le temps. On s'en fout. Personne n'est parfait et personne n'atteindra. Moi non plus, jamais, je le sais. La perfection, il n'y en a pas. Sinon, dans ce cas, on meurt en fait. Parce qu'on est sur terre pour apprendre et se développer. Donc, ce n'est pas grave. Ce qui compte, c'est vraiment étape par étape, tranquille en fait. Tranquille.
- Speaker #0
Sur l'art-thérapie, ce qui… Ce qui m'est venu comme pensée quand tu décrivais ces activités à mettre en place d'expression libre, c'est que je trouve que du coup, c'est une invitation à se rencontrer et finalement à se connaître et à connaître l'autre. C'est-à-dire que... Moi, j'ai 34 ans et je ressens que je ne me connais pas. Je ne sais pas vraiment ce que j'aime. S'il fallait que je fasse une liste de 10 rêves, c'est quelque chose qu'on m'a demandé il n'y a pas longtemps. J'étais bloquée, mais je n'ai pas 10 rêves. Ou quels sont les 10 cadeaux que tu aimerais qu'on t'offre ? Peu importe la valeur, 1 euro, 10 000 euros, peu importe. Je ne sais pas. Et tu vois, il y a un côté, mais quand est-ce qu'on nous a montré qui on était ? Et j'adorerais et je le ferais. juste dessiner avec mon fils et observer les couleurs qu'il choisit, observer s'il fait plutôt des ronds ou des carrés, et lui faire voir qu'aujourd'hui, il a choisi le bleu, ou que souvent, dans ses dessins, il fait le carré, que c'est certainement une forme qu'il aime. En fait, je trouve que c'est aussi une invitation à savoir qui on est, parce qu'on ne se connaît pas. En tout cas, moi, je ressens que je ne me connais pas toujours, et je ne sais pas toujours qui je suis.
- Speaker #1
C'est joli, parce que c'est marrant, tu vois, c'est ça qui me plaît dans les discussions, c'est que... L'autre voit un truc, tu sais, une facette que... Et en plus, la manière dont tu le dis, j'aime bien. Et c'est vrai que l'art-thérapie, c'est vraiment ça. C'est vraiment se permettre de s'exprimer. Et en plus, comme on a été coupé, justement, de tout un tas de choses, c'est ton inconscient qui va venir. Ce n'est pas toi, tu vois. Là, l'exemple de l'exercice que j'ai mis sur Instagram hier, c'est tu fais une tâche, tu prends un café ou un cacao. tu prends un saut, tu trempes le saut-palin dedans et sur ta feuille tu fais une tâche. Tu t'embonnes, comme tu veux, mais tu fais une tâche. Tu regardes la tâche et sans chercher à réfléchir, tu vois ce qui émerge. Tu sais, comme un nuage quand tu vois. Et avec un crayon de papier, tu vas faire ressortir ce personnage, cet animal, peu importe, puis tu vas lui donner un nom. Et tu peux être sûr que ce qui va ressortir, ça ne va pas être anecdotique. Et si tu prends deux, trois minutes, tu vas bien voir qu'il y a un petit message, tu vois. Et en plus, Si tu n'es pas prête à aller trop loin, tu n'iras pas trop loin. Tu seras protégée par ton conscient. Donc au final, c'est laisser la voie ouverte un peu à des messages, etc. Donc peu à peu, on se connaît mieux. En termes de goût, tout court, comme tu disais, tu vois, par exemple, tu vas peut-être découvrir que tu adores la danse ou le chant. Tu vas peut-être découvrir des trucs. Et aussi, tu vas avoir en plus en profondeur une espèce de travail qui va s'amorcer. Alors, il n'y a pas le thérapeute avec toi. Tu vois, ce n'est pas un truc de fou, mais au quotidien. Quand on est conscient, il peut se décharger. Clairement, ça améliore le bien-être. Tu vois, moi, mes enfants, il n'y a pas de conflit qui ressort dans leurs œuvres. Plein. Si je peux donner juste deux exemples. Bien sûr. Ou un, parce que pour être…
- Speaker #0
Non, vas-y, donne. On adore les exemples concrets.
- Speaker #1
Je l'avais mis une fois dans un réel parce que c'était vraiment joli et très parlant. Et ça arrive souvent. Mais celui-là, il était vraiment parlant. Ma fille était… Moi, je donnais des ateliers d'art-thérapie dans une école dans laquelle était ma fille. et du coup je viens dans cette école donner l'atelier pour tous les enfants et là en fait ma fille avait un énorme cocard elle s'était fait elle s'était pris un coup de boule par une amie sans faire exprès bref un énorme tu sais quand ça gonfle là il était horrible son oeil et les maîtresses entre guillemets lui avait donné un chapeau parce qu'elle avait honte de montrer son oeil et puis ça l'impressionnait tu vois et du coup c'était la période d'halloween et je propose aux enfants je dis on va faire un atelier autour du thème des peurs parce que c'est bientôt Halloween. Voilà de l'argile, de la peinture, vous allez créer ce que vous voulez, et puis vous allez le peindre, bref. On fait la séance, concentration chacun, et je passe chez les enfants, et là je passe chez ma fille. Et elle a planté sur un bâton un gros œil, et elle est en train de le peindre en rouge, un gros rond comme ça. Et puis je lui dis, ah, qu'est-ce que tu as fait ma chérie ? Et puis elle me fait, j'ai peint un œil, un rond, un œil rouge. Et puis elle ne percute pas elle. Elle ne voit pas que c'est parce que... Au bout d'un moment, elle fait... En fait, son inconscient, tout son stress qu'elle avait vécu de la journée, d'avoir ça caché, la peur d'avoir vu son visage déformé, elle me l'avait mis là-dedans. Tu sais, ça permet de sortir de toi. Quelque chose de difficile. Et en plus, sans s'en rendre compte. C'est seulement une fois que tu analyses, que tu vois les choses. Mais sinon, ça te permet juste de sortir. Et c'est cathartique, on dirait, en psychanalyse, même si je déteste la psychanalyse, mais c'est vrai. qu'il y a quelque chose qui va permettre de faire des liens et de sortir les choses. Voilà pour le petit point.
- Speaker #0
ça tu le vois tout le temps dans les séances tout le temps des trucs qui sortent ils vont te faire un avion parce que papi et mamie viennent de repartir par exemple leur tristesse qui va s'exprimer et pareil pour nous maman aussi on a besoin d'évacuer tout ce qu'on vit au jour le jour et
- Speaker #1
les trucs qu'on ressent c'est hyper intéressant et le dernier axe que tu proposais c'est de se former ou de se documenter autour de la communication non violente, moi j'en avais déjà parlé parce que j'ai fait une formation sur la méthode Gordon et qui est beaucoup concentré sur l'écoute active. Ce que je trouve intéressant aussi derrière ça, c'est qu'il y a une responsabilité sur ce qu'on ressent. C'est-à-dire que si c'est moi qui le ressens, donc c'est moi qui en ai la responsabilité. Et je trouve que de leur montrer comment on se régule et comment on fait pour... Par exemple, je viens de me prendre un truc, tu prenais cet exemple, tu viens de me jeter le truc dans la figure, le truc que je te demande gentiment de poser depuis cinq fois. Donc l'enfant sait, une fois qu'il arrive dans notre... tête assez vite, très tôt, que là, il s'est passé quelque chose qui ne devrait pas avoir lieu. Et en fait, de lui montrer qu'on respire, qu'on se calme et qu'on va venir lui exprimer notre mécontentement d'une façon non violente mais tout de même existante, ça lui montre aussi le chemin de comment on fait plus tard. Je veux dire, ils ont des neurones miroirs, tu l'évoquais. Si on est toujours en train de leur hurler dessus, Pourquoi, lorsqu'ils sont en mécontentement, on attend d'eux qu'ils nous parlent correctement ? Enfin, je veux dire, à un moment donné, il faut remettre un peu de sens. Donc, je trouve qu'il y a à la fois se responsabiliser sur là, c'est ma colère, c'est moi qui suis activée, qui ressens, donc c'est à moi de le réguler. Ce n'est pas à lui de me réguler, à l'enfant, quand je dis lui. Et en même temps, c'est un apprentissage parce qu'il nous voit respirer, il nous voit prendre l'air, si vraiment on a besoin d'aller respirer. Il nous voit aller taper dans un coussin, peu importe, mais...
- Speaker #0
Il y a plein de choses à apprendre.
- Speaker #1
Ils nous observent et ils apprennent.
- Speaker #0
Parce que ça, c'est un point important. C'est au niveau de l'émotion qu'on ressent. Il y a vraiment des mauvais et des bons chemins, tu vois, dans la manière de la réguler. Tu vois, taper dans un coussin, par exemple, ça renforce les circuits de la violence, en fait. Mais ça, c'est des trucs que tu apprends après en comprenant le cerveau, comment il fonctionne. Ce n'est pas quelque chose de grave. C'est toujours mieux de taper dans un coussin que de taper devant son enfant. Mais il y a plein de nuances sur comment, qu'est-ce que j'en fais de l'émotion là ? Parce qu'en fait, c'est pareil, respirer, c'est bien, ça va permettre un peu de redescendre et de lui dire sans... Mais il faut quand même que toi, ton émotion en tant que maman, il faut quand même, si tu veux, qu'elle aille quelque part. Si juste tu respires, c'est quand même un peu tu la ravales. Et ça peut faire l'effet cocotte minute. Alors peut-être pas sur toi parce que t'es... tu es peut-être assez bien dans ta vie et tout, mais sur une maman qui serait déjà un petit peu fatiguée, etc., ça peut faire ce truc, tu sais, de… Là, par exemple, tu lui dis calmement, et puis ce soir, il y a un truc, et puis demain, il y a un autre truc qui traverse ça. Et là, tu pètes un plomb, et là, tu déballes tout. Déjà hier ! Et de toute façon, c'est toujours pareil avec toi. Et c'est là qu'on blesse l'enfant, alors que nous, on ne voulait pas du tout le blesser. Et du coup, c'est pour ça que la communication non-violente, donc apprendre à dire sans blesser… ils vont l'absorber, c'est précieux. Mais avant ça, en fait, pour moi, c'est même la base de la communication de violence. Juste avant de formuler, c'est déjà de réguler, de savoir réguler de base son système, mais aussi de savoir accueillir nos émotions et les faire sortir pour que vraiment, elles n'impactent ni nous, ni notre enfant.
- Speaker #1
Et tu as une idée ? Tu as un exemple de comment toi, tu régules ? Par exemple, si par exemple, respirer, c'est un peu muté. Taper dans un coussin, c'est nourrir la violence en nous. Est-ce que tu as un exemple de quelque chose qui pourrait être pertinent ?
- Speaker #0
Bien sûr que tu peux donner un exemple, que tu peux donner aux enfants quand ils sont en colère, qui marchent très bien et que tu peux faire toi-même. En fait, quand tu ressens une colère et que tu respires, c'est vraiment mieux que rien, parce que tu vas quand même apaiser, si tu veux, ton système de base. Pour être claire, tu respires, tu vas dire à ton cerveau, grâce à la respiration, tout va bien. Donc tu vas t'apaiser et du coup tu vas lui dire, mais par contre... l'émotion qui était là au début, elle n'est pas sortie. Et en fait, une émotion, c'est quelque chose qui passe par le cerveau, mais qui va dans le corps. Tu sais, c'est pour ça qu'on a les poings qui se serrent. C'est vraiment très corporel, il faut que ça sorte. Donc en fait, une technique qui marche, c'est de secouer les mains. C'est ce qui peut aussi éliminer le stress. Parce qu'en fait, il faut qu'elle sorte. Il faut que tu visualises vraiment que tu l'as. Il faut qu'elle parte, quoi. Taper des pieds. Il faut que ça soit corporel. Alors, si tu es face à ton collègue au bureau, tu ne pourras pas, mais tu peux aller aux toilettes, tu vois. Et à la maison, c'est très bien de le faire devant son enfant. Moi, ma fille, elle fait ça, ça l'aide énormément. Et maintenant, pour elle, c'est comme ça, en fait. Tu vois, quand elle est en colère, encore hier, elle était en colère, en fait. Elle a fermé la porte, elle est partie. Et j'allais pour aller l'aider, pour aller discuter avec elle. Et en fait, elle s'est régulée toute seule. Et je lui dis, bah, dis donc... Bravo tu t'es régulé carrément toute seule et que j'ai même pas eu le temps de venir t'aider et tout. Et puis elle me fait, ah mais t'inquiète en fait j'ai été dans la salle de bain, j'ai essayé de voir où était l'émotion dans mon corps et puis après je l'ai enlevé.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #0
Quand même à 9 ans c'est quand même vraiment pas mal. Et je lui dis, tu sais t'es meilleure que moi. C'est pas pour dire qu'il y a des comparaisons, mais c'est pour lui dire c'est moi, 41 ans. C'est tout un travail en fait de faire ça. Et toi, je vois que c'est intégré et ça me fait super plaisir. Et c'est ça que je veux donner aux mamans, c'est qu'elles le fassent pour elles et que les enfants, au moins cette génération, elles grandissent. C'est tellement précieux.
- Speaker #1
Avec des modèles.
- Speaker #0
C'est génial d'avoir ça si petit. Imagine quand tu commences tout petit, que tu fais tout le carré, c'est magique.
- Speaker #1
Le cerveau, il fait tout seul après.
- Speaker #0
Comment ?
- Speaker #1
Le cerveau après, il déroule tout seul. Ce n'est même pas un effort.
- Speaker #0
Ça, ça donne des adultes équilibrés qui ne se demanderont pas justement... qui y sont et parce que tout sera en fait ils seront eux et ils seront ok avec tout ce qui ressemble parce qu'ils seront le transmettre sans blesser et le vivre sans souffrir aussi super merci
- Speaker #1
merci beaucoup carole pour cet échange et c'était passionnant oui passionnant j'adore ça se voit non oui oui oui ça s'entend ça s'entend de toute façon je vous mets Je vous mets la page Instagram de Carole si ça vous intéresse de suivre ses actualités et de regarder aussi tout le contenu gratuit sur Instagram qui peut vous aider. Oui, j'en mets plein. Oui, merci. Merci pour ça. Ce sont des vrais cadeaux et c'est beaucoup de travail, j'imagine. Je vous invite à regarder aussi toutes les formations de Carole. propose parce qu'on a le droit d'avoir besoin d'aide. Et parfois, c'est vraiment une prise de recul qui est nécessaire pour repartir sereinement vers un nouveau rythme. Donc, n'hésitez pas à vous faire aider si vous le sentez ou à envoyer des choses à des amis que vous sentez dans le besoin de se faire aider. Voilà la sororité. Oui,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a quelque chose que tu veux rajouter, Carole ?
- Speaker #0
Non, je vais te faire un petit cœur coréen. Tu connais ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Tes enfants, ils ne sont pas encore des pré-ados, donc tu ne connais pas. Regarde, c'est un petit cœur. Ils sont comme ça en Corée. Donc, je t'envoie un cœur sur toi. Et je te remercie de m'avoir invitée. C'était super agréable. Cœur sur toutes les mamans.
- Speaker #1
Merci beaucoup. À bientôt.
- Speaker #0
Salut.
- Speaker #2
Merci. Vous venez d'écouter Horizontal, le nouveau podcast qui déverticalise les relations adultes-enfants. Si cet épisode vous a plu, N'hésitez pas à le partager autour de vous et à vous abonner sur la plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen de soutenir ce projet. Si vous souhaitez venir partager votre expérience, contactez-moi sur la page Instagram. Je vous remercie infiniment pour votre soutien et je vous souhaite beaucoup de douceur avec vos enfants.