Speaker #2Salut, bonjour ! Bienvenue hors cadre ! Alors, depuis la série... de TF1, c'est à croire que tout le monde découvre la particularité HPI. Vous savez, la série HPI, du même nom. Et en fait, ce qui me semble le plus dingue, c'est que tout à coup, j'ai l'impression d'entendre partout Oui, je suis HPI, ouais, il est HPI Comme s'il y avait une quantité incroyable de gens qui vivaient cachés dans des grottes depuis des années, et que tout à coup, hop, go, vas-y, comme c'est OK maintenant de le dire, allez, révèle-toi. En fait, Peut-être que ce n'est pas totalement faux. Ce que je trouve très bien d'illustrer dans la série HPI, c'est toutes ces particularités qui entraînent quelques décalages, comme les difficultés relationnelles, des connaissances très éclectiques, en fait qui proviennent juste d'une curiosité sans borne, et une capacité à trouver des solutions de façon vraiment intuitive et sans trop savoir expliquer le cheminement. Et enfin, qui j'avoue me fait assez rire, aucun sens ou respect de la hiérarchie et des règles. Surtout lorsqu'elles font naître un sentiment d'injustice. Alors, je reconnais, le sujet à ce pays se démocratise de plus en plus vite, et c'est tant mieux. Enfin aussi, on a cessé de dire, ou du moins on le dit beaucoup moins, surdoué, précoce ou zèbre Surdoué et précoce vous ne trouvez pas que ça induit une injonction de réussite ? De réussite d'abord scolaire, évidemment, et ensuite professionnelle. Si tu es surdoué, alors c'est facile pour toi, et donc tu as le devoir de réussir. En fait, ça me fait toujours sourire, ou ça me fait bondir en vrai surtout. Parce que c'est quoi, réussir ? Et puis, soyons honnêtes, tout le monde ne vit pas à son HP de la même façon. Effectivement, il y en a certains qui peuvent résoudre des équations mathématiques en dormant. D'autres, comme dans la série, qui ont une capacité de calcul mandale extrêmement rapide. Il y en a d'autres qui voient en 3D, qui voient déjà les choses. Sauf qu'il y en a quand même d'autres qui passent une grande partie de leur journée à se perdre dans leurs pensées. Au cas, j'avoue, c'est un peu mon cas. Mais c'est un peu comme si du jour au lendemain, avoir un HPI c'était tendance. Vous savez comme la paire de baskets à la mode. Ah toi aussi t'es HPI, ah trop cool, viens on est potes. C'est étonnant non ? Vous ne trouvez pas ? Parce que la réalité c'est que chacun a son propre chemin en fait. Et ça, c'est souvent oublié. Se découvrir HPI, c'est découvrir qu'on est différent comme d'autres, que bien souvent, on a passé une partie de sa vie à se sentir décalé, et que finalement, il y a une explication à tous ces décalages. On a fait de notre mieux pendant des années pour faire comme les autres, et au final, on ne sait pas bien qui on est. Alors, se découvrir HPI, à mon sens, et ça n'engage que moi, C'est ni une bénédiction, ni un don, ni une carte d'entrée dans un club select. C'est un tsunami émotionnel. Et à mon sens, c'est important d'être accompagné. Ou du moins, ça l'a vraiment été pour moi. Je vous le raconte dans le premier épisode. Et je vous raconte aussi comment au début, j'ai rien voulu entendre. Alors, pourquoi est-ce que la HPI s'est encore trop souvent associée à réussir ? Pourquoi cette pression de réussir ? Et réussir quoi d'ailleurs ? Avoir un grand job, avoir des super responsabilités, être un grand chef d'entreprise, faire des grandes découvertes ? Et hop, on pense à Einstein ? Ou alors, comme dans la série, c'est ne pas se tromper, résoudre des énigmes ? Est-ce que réussir, ce serait pas... Être en paix avec soi-même. Trouver sa place. Même si cette place, elle n'entre pas dans une case. Parce qu'au fond, ce ne serait pas ça le vrai défi. Arrêter de courir après les validations extérieures et trouver sa place, celle qui nous rend vraiment heureux. Mais ça, ce n'est pas simple. Parce que si, comme moi, vous avez passé la plus grande partie de votre vie à être un caméléon, à imiter tous ceux que vous admiriez, d'abord au collège, Et puis après, dans la vraie vie, dans le monde des grands, à tenter de faire comme les autres, se découvrir à ce pays a un côté super rassurant. Moi, je me suis sentie... Respirer, c'est comme une pression qui s'est renvolée. J'ai pu me dire Cool, je suis différente comme d'autres, mais du coup je ne suis pas toute seule. Mais une fois passé ça, rapidement, la question qui me tournait en boucle dans la tête, c'était Bah ouais, mais donc, je suis qui et j'en fais quoi ? Et après une longue traversée du désert, j'ai accepté d'être accompagnée pour sortir du brouillard, pour répondre à cette question. Je suis qui et j'en fais quoi ? J'ai besoin de quoi ? Je l'ai vraiment vécu comme un coming in, d'abord, avant d'assumer une sorte de coming out. Je vous le dis, je suis HPI. Alors, est-ce qu'on est tous HPI ? Non. Est-ce qu'on en parle plus ? Oui. Est-ce que c'est plus facile de se découvrir soi-même HPI ? Je ne crois pas. C'est pour ça, moi, que j'en ai parlé très tôt à mes enfants. Je leur ai expliqué très tôt, et je leur explique encore régulièrement, quelles sont les particularités des HPI, des TDA, des DIF, ce qui les rend particuliers, en somme. Pour qu'il n'y ait pas ce tsunami émotionnel de la découverte, mais plutôt qu'ils apprennent à vivre avec. à s'assumer. Ensuite, ensemble, en co-construction avec eux, on cherche leur force, leur talent, leur super pouvoir, ce qui leur appartient, rien qu'à eux. Je vous assure que ça marche. C'est plutôt joyeux. Alors évidemment, il y a des pics, comme tout, parfois ça va très bien, parfois ça va très mal, parfois on est très en colère, parfois on est très joyeux. Dans l'ensemble, c'est vraiment plutôt serein et plutôt chouette. C'est ça que j'accompagne aujourd'hui. Et dès chacun, quel que soit son âge, a trouvé sa réponse à Je suis HPI, je voudrais l'assumer, mais j'en fais quoi ? C'est quoi, mes super pouvoirs ? Alors voilà, est-ce qu'on est tous HPI ? Non, vraiment pas. Par contre, on dit souvent qu'on attire ce que l'on renvoie, ce que l'on est. Alors, si autour de vous, vous avez l'impression qu'il n'y a que des HPI, Que des neurones différents ? Il est peut-être temps de se poser la question pour vous-même. Merci de m'avoir écouté. Et comme toujours, les liens pour se parler sont dans les commentaires. Bon, bref, vous connaissez.