- Speaker #0
Vous est-il déjà arrivé d'avoir l'impression que la prise en charge médicale qu'on a fait pour vous n'a pas été la plus optimale, que ce soit chez le médecin, dans un hôpital ou ailleurs ? Force est de constater aujourd'hui qu'en effet, on a, c'est une évidence, cette médecine à deux vitesses. Alors soyons clairs, on n'est pas là pour faire un débat qui soit ni politique ni économique ou autre, c'est plutôt factuellement qu'on constate que oui. Aujourd'hui, la santé est monnayée, aujourd'hui la santé doit être rentable et ça peut avoir des conséquences sur la qualité des soins qui sont prodigués. Et pourquoi est-ce qu'on vous parle de ça dans cet épisode ? C'est tout simplement parce que les techniques d'hypnose et de communication thérapeutique nous permettent d'obtenir la meilleure qualité de soins en un minimum de temps, ce qui fait qu'on peut sans problème faire coïncider médecine efficiente, efficace et rentabilité de soins. Alors, on va partir de l'expérience de Philippe. Si vous nous avez suivi la semaine dernière, Philippe s'est cassé le pied. La prise en charge n'a pas été des plus efficientes. On va revenir là-dessus. Il va nous réexpliquer un petit peu tout ça parce que dans l'épisode précédent, on s'est surtout concentré à faire une séance dans laquelle justement la cicatrisation allait être meilleure. Donc, si vous n'avez pas encore vu cet épisode ou si vous avez besoin d'une séance pour... améliorer votre cicatrisation, revoyez l'épisode précédent et si vous découvrez le podcast aujourd'hui, je suis professionnel de santé, Philippe est un spécialiste des interviews et nous avons décidé de créer ce podcast pour permettre aux gens de comprendre ce qu'est l'hypnose de manière scientifique, médicale et pratique à travers des démonstrations mais également ce que vous pourriez faire en maîtrisant les techniques d'hypnose et d'auto-hypnose. Je vous propose de partir dans ce nouvel épisode qui va parler de la communication thérapeutique et de l'avantage que ça apporte à tous les soignants. Et si vous n'êtes pas soignant, que diriez-vous de mieux communiquer avec vos proches, avec votre entourage ou au boulot, pour faire en sorte que l'échange soit meilleur ? Restez donc avec nous, on commence tout de suite. Bienvenue sur HypnoZenligne, le podcast qui vous explique l'hypnose de manière scientifique, médicale et pratique. Oui, pratique, car l'essayer, c'est l'adopter. Retrouvez chaque semaine Kenton Kaiser et Philippe Cantamessa qui vous emmènent dans les arcanes de votre cerveau. Prêt pour tenter l'aventure ? Alors c'est parti ! Bonjour Philippe.
- Speaker #1
Bonjour Kenty, comment vas-tu ?
- Speaker #0
Ça va fort bien, j'espère que toi aussi, j'espère que depuis cette semaine où tu mets en place les petits principes de cicatrisation, tu peux déjà commencer à ressentir cette amélioration.
- Speaker #1
Les petits chatouillements sont là, il n'y a plus de douleur, de toute façon on n'en avait pratiquement plus. Ces ouvriers travaillent à la consolidation de cette osse.
- Speaker #0
C'est parfait, tant mieux. On y reviendra parce que ça va demander plusieurs semaines, on est d'accord. Mais aujourd'hui, on va se concentrer un petit peu plus sur, justement, une fois encore cet épisode, mais pas sur l'aspect purement médical, soins et solutions, mais plutôt sur le fait que la prise en charge de cette fracture n'a pas été faite de façon parfaitement efficiente. On ne va pas refaire. on ne peut pas revenir en arrière, on ne cherche pas à incriminer quoi que ce soit non plus. Notre objectif là, dans ce podcast, ça va être de dire comment finalement les techniques d'hypnose, les techniques de communication permettent une meilleure prise en charge et donc un accompagnement, une qualité de soin qui n'est pas incompatible avec le fait de pouvoir aussi jongler, je dirais, avec les enjeux économiques parce que c'est de ça qu'il s'agit.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
Donc, commençons tout de suite. Est-ce que tu peux nous faire un petit résumé de comment les choses se sont passées et comment finalement la prise en charge a un peu dérapé ?
- Speaker #1
Tout à fait. Je te rejoins sur une chose avant d'expliquer, c'est qu'on n'est pas là pour juger, on est juste là pour raconter ce qui s'est passé. C'est ce que j'ai vécu, et je pense qu'en plus de ce que nous amenons dans l'hypnose thérapeutique et la communication, il y a aussi beaucoup de bon sens de départ. Malheureusement, tout le monde ne l'a pas, pour des raisons x, y. Et donc ici, j'ai mal aux pieds. Il y a quelques semaines, je vais voir mon médecin qui est en vacances, c'est une remplaçante, qui me dit non, pas grave, diurétique. On renforce le système veineux, rentrez chez vous. Je rentre chez moi, ça me fait encore très mal. Trois jours plus tard, je ne lui dis pas mais je vais aux urgences d'un hôpital. J'attends six heures. Je peux comprendre qu'ils sont débordés à ce moment-là, je le vois d'ailleurs. Et là, j'ai pour finir un médecin qui vient et qui me dit, qui me place même dans la conversation, vous savez que vous êtes aux urgences ici. Ben oui, je dis je ne pense pas qu'on doit être au bord de la mort, je dis pour venir chez vous, sinon c'est les soins intensifs. Je dis mon pied me fait horriblement mal, ça passe pas, j'ai fait ça, ça et ça. Et là, il me dit, écoutez, il me triture le pied, il me fait très mal d'ailleurs. Il me dit, moi je ne vois rien, c'est un peu gonflé, c'est rouge. Vous voyez un chirurgien vasculaire avec votre médecin, ce sera mieux. Je dis, mais oui, mais ça c'est peut-être après. Si je viens chez vous, c'est que j'ai très mal et j'ai envie de savoir pourquoi.
- Speaker #0
Je te pose une question tout de suite parce qu'on va voir quelque chose. Tu es allé chez ton médecin, ton médecin pense que c'est veineux, il te donne des médicaments. J'imagine que dans l'anamnèse que tu fais avec... le médecin aux urgences, tu lui as dit que tu as été chez ton médecin, qu'elle t'a donné des trucs veineux, et c'est là où ça commence. Pourquoi j'insiste là-dessus ? Parce qu'en fait, si tu veux, l'influence de l'anamnèse, le premier diagnostic n'a pas été bon, et le deuxième diagnostic est conforté par le fait que si tu n'avais pas parlé d'être allé chez ton médecin, une fois encore, on ne refera pas les choses, mais c'est très très important. constaté et que pour les professionnels de santé qui nous écoutent ou qui nous regardent évidemment vous le savez mais on peut se biaiser soi même c'est à dire que l'hypnose elle va notre communication va être influencée parce qu'on fait des suggestions et finalement en orientant son anamnèse tellement ça l'a amené à peut-être se conforter sur un diagnostic qui n'était pas du tout celui là juste parce qu'il y avait cet aspect de rougeur qu'il y a peut-être un terrain favorable en ce qui te concerne par rapport à ça, on est d'accord aussi, mais où finalement, on va se prémunir de faire tous les examens nécessaires en partant sur une fausse idée. Et moi, ça ne me sent pas anodin quand j'analyse cet aspect-là. C'est pour ça aussi que quand j'ai des patients qui me sont référés, non pas que je ne veux pas savoir ce qui a été fait avant, mais je fais exprès de refaire tout. mon anamnèse en leur expliquant, peut-être qu'on vous a posé toutes ces questions-là, peut-être qu'on a... Et je ne suis pas mieux qu'un autre, j'ai sans doute raté des diagnostics, on est d'accord, ce n'est pas du tout ça que je veux dire. Mais par contre, c'est pour moi très très important de reclarifier toutes les choses et de me rendre compte qu'il y a une possibilité de biais cognitif par rapport aux examens qui ont été faits en amont. C'est tout l'art aussi de savoir s'appuyer sur un diagnostic déjà fait et d'aller plus loin en ce sens-là. Par exemple, le chirurgien... a besoin du diagnostic, du radiologue, du ceci et ça va dans la continuité, ou de se dire, là, en l'occurrence, tu as été chez ton médecin, tu as donné un truc, ça ne change rien. On a en plus, je vais dire, le culot de dire après six heures d'attente qu'on est aux urgences. Il y a aussi là une problématique. Alors, ils peuvent être débordés, on est d'accord, mais c'est aussi une autre problématique, c'est que quand on est dans un bloc comme ça d'urgence, on saute littéralement d'un patient à l'autre. Et ce n'est pas toujours simple de s'arrêter, cloisonner, découper. Il ne suffit pas de passer dans un box ou autre. Là aussi, ça demande tout un travail. Et parfois, juste une petite respiration entre deux. De se dire, OK, là, j'ai fini avec ce patient-là. Pour mettre toute mon attention à un nouveau patient. OK, je me refocalise, je reprends deux secondes, ça y est. Je retrouve tout mon potentiel, je retrouve toute ma fraîcheur de diagnostic, toute ma fraîcheur de médecin, de soignant, de professionnel de santé, et je vais donner tout ce que je peux donner, tout mon professionnalisme au patient suivant. Parce qu'il le mérite, parce qu'il y a droit, tout simplement. Et ça, ça amène déjà une dynamique. Et on peut penser que ce n'est pas de l'hypnose, mais c'est clairement de la communication thérapeutique. C'est-à-dire que, je reprends un autre exemple, mais déjà arriver de soigner des enfants ou... c'était complexe, c'était compliqué, ou d'avoir des soins compliqués, des extractions difficiles et autres, le patient suivant il n'en peut rien. Donc si je suis fatigué, en fait, à moi de faire en sorte de prendre quelques instants, et l'auto-hypnose pour ça est génial, parce que juste sur une respiration, je peux me rafraîchir complètement, me régénérer complètement, et être prêt à accueillir parfaitement le patient suivant, pour pouvoir après poser le bon diagnostic. Je me suis permis de couper cette partie-là parce que là, il y a clairement un biais qui se fait juste lié sur cette première anamnèse et on s'appuie là-dessus en se disant si le collègue a pensé que c'était ça, c'est que c'était ça alors qu'il faut pouvoir remettre les choses dans le contexte et pas du tout.
- Speaker #1
Et donc là, c'est moi qui insiste même pour passer. Il me semble, je ne suis pas médecin, mais il me semble qu'il y a deux bases quand tu viens avec une problématique comme ça au pied. C'est, un, évacuer le problème veineux, ce qui a été fait avec une échographie, parce que j'ai insisté. Et puis après, si ce n'est pas veineux, ça peut être osseux, donc de faire une radio. C'est les deux examens de base qui prennent deux fois cinq minutes. Et là, il me dit non. Là, il se ferme complètement. Il me dit non, non, c'est pas... Il me fait ça, il me fait mal, évidemment. Et déjà, j'avais mon pied qui partait un peu de travers à l'époque. Enfin, à ce moment-là. Et donc là, je suis sorti de là. Je suis rentré chez moi. J'ai continué à marcher, évidemment, avec des béquilles, mais avec mon poids. Sur la problématique de départ que je ne connais pas, mais qui a certainement évolué par quelque chose de plus grave.
- Speaker #0
Bien sûr, parce qu'entre le moment où ça fait mal, tu vas chez ton médecin. C'est remplaçant. Tu vas aux urgences. On te renvoie, etc. Il se passe combien de temps ?
- Speaker #1
15 jours.
- Speaker #0
15 jours sur un pied.
- Speaker #1
Oui, et ça s'est vu à la radio parce que le chirurgien a dit on visualisait déjà une petite cicatrisation au niveau de l'os.
- Speaker #0
Le chirurgien suivant. Le chirurgien suivant. Reprenons le contexte.
- Speaker #1
Là,
- Speaker #0
tu es rentré chez toi. On ne t'a pas trouvé de solution en 15 jours.
- Speaker #1
J'ai pris rendez-vous en radiologie dans un autre hôpital.
- Speaker #0
Tu as toujours mal, évidemment. Tu prends rendez-vous ailleurs, dans un autre hôpital.
- Speaker #1
Et là, j'ai le radiologue qui me dit, oh là ! Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est les engences qui vous envoient ? Je lui dis, écoutez, je suis pochondriaque, il ne faut pas jouer ça avec moi. Il me dit, regardez, il tourne l'écran et il me dit, vous avez une double fracture en mariole. Je dis, ah, il me dit, vous avez eu un choc, vous êtes tombé ? Je dis, non, pas du tout. On vous envoie en orto. Je vais en orto, puis là, je tombe sur une insistante, très sympa d'ailleurs. qui me dit, expliquez-moi, j'ai dit écoutez, j'ai pas eu de choc, il faut savoir que je suis vivant pour un diabète de type 2, ce qui fragilise les organes et les os, elle me dit, vous avez certainement eu une fracture de fatigue, de stress, qui s'est abîmée, puisque vous avez marché pendant 10 jours, voire 15 jours, sur cette fracture, qui a provoqué une mauvaise position du pied, et qui a refragilisé l'autre maléole, qui s'est cassée aussi.
- Speaker #0
Alors, je t'arrête encore deux secondes, parce que... J'aime beaucoup ton A, Ola, du chirurgien. Oui. Parce qu'on parle de communication thérapeutique, et attention aussi, tu l'as dit toi-même, je suis hypochondriaque, même si le gars est super compétent, le gars va te donner tous les bons éléments, il est nickel. Mais honnêtement, il faut reconnaître que, quand on en a discuté, tu m'as expliqué, ouf, tu prends peur parce que... Je me dis,
- Speaker #1
il va compter le pied, la jambe, que sais-je. Voilà.
- Speaker #0
Donc là aussi, c'est-à-dire que la communication thérapeutique, elle va être là. C'est-à-dire, ok, je suis surpris, il se passe un truc. J'en reviens toujours à ce que je connais. La bouche. Une bouche catastrophique. C'est Tchernobyl. Le patient, il est mal à l'aise, il est gêné, etc. C'est déjà arrivé. C'est déjà arrivé, bien sûr. Mais je vais toujours lui dire, oh non, c'est pas si grave. Et je vais même pas le dire comme ça. Parce que si je dis c'est pas si grave, il y a le mot grave. Non, soyez rassurés. C'est beaucoup moins complexe que vous ne pensez. Et ce genre de choses va faire qu'on va créer un climat de confiance qui va faire que ça fonctionne. Donc, je ne minimise pas la qualité du radiologue. Par contre, tu me l'as dit toi-même quand tu m'as raconté cette histoire, puisque tu me l'as d'abord raconté en micro. Il y a quand même toute une communication qui fait que ça peut être anxiogène. cette façon d'approcher les choses, alors qu'en fait, il y a une possibilité de dire les choses. Ah oui, en effet, il se passe ça. Regardez, voilà, je vous rassure, on va arranger ça, on va ceci, on va cela, ce qu'il a fait derrière. Mais une fois encore, le... Oula ! Pour quelqu'un qui... Voilà. Et on est clairement dans le processus hypnotique. C'est pas du dors, je le veux, mais le... ou là, fait une interruption de pattern. Je rappelle, l'interruption de pattern, c'est ce qu'on va utiliser, notamment en hypnose de spectacle et autres, pour obtenir un résultat. Et on ne va peut-être pas amener la personne dans la bonne dynamique. C'est pour ça que je dis ça en disant, tu te tracasses plus, puis ça s'arrête tout de suite après parce que tu vois que c'est quelqu'un d'extrêmement compétent et qui va t'orienter, qui va t'emmener cette fois dans un schéma de travail, parcours de soins qui va convenir et qui va régler les problèmes. du moins du mieux possible. Mais là aussi, c'est-à-dire qu'attention à ce qu'on peut apporter, parce que pareil ici, moi je regarde une radio d'un patient, une panneau, et puis je fais, tout va bien. Avec un grand sourire, le fait d'avoir fait mon pouf, que tu me vois ou que tu me vois pas, c'est foutu. La confiance, elle n'est pas là. Donc là aussi, c'est là la communication thérapeutique. Ce sont tous les petits détails, mais qui sont mis les uns derrière les autres et qui vont faire que vous êtes en confiance avec un professionnel de santé ou vous ne l'êtes pas. Qu'il soit bon ou qu'il ne soit pas bon. Parce qu'on peut avoir l'inverse, on peut avoir des gens qui sont très mauvais, mais qui ont une communication qui est parfaite, une empathie qui est parfaite, et à qui on va faire confiance complètement, et en fait malheureusement pour ne pas les résultats. L'idéal, c'est d'avoir le bon, comme le bon chasseur, le bon praticien, qui en plus a la bonne communication.
- Speaker #1
Alors, le chirurgien qui m'a opéré, lui par contre, est très compétent, mais dans son faciès et dans son approche, je ne sais très pas son nom, mais je l'ai signalé après à l'infirmier, il te regarde et il fait, on a redressé une des deux maléoles, mais il va falloir quand même passer... Sur la table, on va vous opérer. J'ai fixé mardi telle heure. Pourquoi ? Si c'est adressé. Alors il m'explique, très détail. Vous voyez, c'est un petit peu parti de travers, la maléole qu'on a passé au maître, et il va falloir l'adresser. Donc on va mettre des vis, et je vais voir si je renforce aussi l'autre. Ça se passe, on m'opère, une rachis, c'est-à-dire une locale, tout se passe bien, je demande à l'anesthésiste de m'envoyer un petit shoot pour planer un peu en écoutant de la musique, il le fait, je lui ai demandé la marque d'ailleurs, parce que c'était génial, c'est-à-dire qu'à un moment donné, c'est un peu... une caricature complètement bête. C'est un peu comme le type qui a des problèmes d'érection et qui prend du Prozac. Ça ne va pas régler son problème d'érection, sauf qu'il n'en a plus rien à foutre, grâce au Prozac. C'est un petit peu ça, à toute proportion gardée.
- Speaker #0
Ça ne va pas régler ton problème. mais tu t'en fous. Oui,
- Speaker #1
je m'en foutais complètement. J'écoutais ma playlist, dont je me rappelle encore. Bref, l'opération se passe, elle se passe super bien. Et alors, la connerie que j'ai faite, dans la semaine qui a suivi, il m'avait bien dit de ne pas poser le pied. Bon, il faut bien aller aux toilettes, se laver, aller chercher quelque chose à manger dans le frigo. La maison n'est pas adaptée avec une chaise, donc j'y vais avec les béquilles. Mais étant lourd, j'appuie un peu plus. Et quand je repasse ma radio, après dix jours, on voit. on voit les deux petites vis, et là je retombe sur le même radiologue qui me fait, oula, qu'est-ce que vous avez fait ? Je dis, vous riez ou quoi ? Je dis, quoi ? Et il me dit, regardez, vous avez plié vos vis, qu'il me dit. Et puis, je retourne voir ce chirurgien, et alors, je terminerai là-dessus, le chirurgien qui m'a opéré vient, et il me dit, il a fait du très bon boulot, parce que je suis allé prendre un avis externe qui m'a dit que c'était super bien fait. Il me regarde, il me fait, monsieur, quand tu as mis ça, l'image que je viens de voir de votre pie, me fait peur à un point. Je ne sais pas ce qu'on va faire. Là, je palpite. Je palpite et je suis au bord de l'évanouissement.
- Speaker #0
On est d'accord. Je dis,
- Speaker #1
mais quoi ? Expliquez-moi. Alors, je pense qu'il s'en rend un peu compte parce qu'il redescend un peu. Et il me dit, bon, on va rectifier le tir. On va tirer sur votre pied. Vous supportez bien la douleur ? Je dis, ça dépend de la douleur. Et là, il me tire le pied, il me met effectivement dans l'axe, etc. Et puis après, il a été différent parce que j'ai dit à l'infirmier, j'ai dit, écoutez, je crois que c'est un excellent chirurgien, il est dans son approche humaine, je sais qu'il est... dans les opérations en permanence.
- Speaker #0
Dans l'efficience.
- Speaker #1
Voilà. Mais là, quand même, elle me dit, oui, mais il est excellent. Je dis, oui, j'entends bien. Oui,
- Speaker #0
mais il est excellent.
- Speaker #1
En attendant, et on l'a vu dans l'épisode précédent, si l'esprit est capable, et nous en sommes persuadés tous les deux, c'est pour ça que ce podcast existe, si l'esprit est capable d'aider ton corps à me cicatriser, en paniquant et en ne sachant pas, il est aussi capable de faire le sens inverse.
- Speaker #0
Évidemment. Il y a plusieurs choses dans ce que tu as dit, et je préférais te laisser aller dans la chronologie des choses. Le coup du petit shoot avec la playlist, c'est quelque chose qu'on fait beaucoup aussi en hypnose, c'est-à-dire qu'on va réduire un peu le shoot, c'est-à-dire qu'on met moins de produits, mais on peut avoir des accompagnements hypnotiques, comme les anesthésistes ou les infirmières anesthésistes. Et donc, on va en fait, pendant, quand on a une intervention locale, On va emmener le patient dans une dynamique où il va pouvoir utiliser le processus hypnotique pour être ailleurs, tout simplement, comme on le fait au cabinet dentaire. Ça, c'était un point. Là, ici, c'était médicamenteux. Pourquoi pas ?
- Speaker #1
J'avais une infirmière aussi, qui faisait un petit peu d'auto-hypnose. Elle me parlait, tu vois, elle me disait, je vous trouve très courageux, et elle discutait. Et quelque part, ça m'a apaisé, et je suis sorti de l'opération qui était en cours.
- Speaker #0
Alors, si tu veux, le problème là-dedans, c'est qu'on va avoir des gens qui sont de bonne foi, de bonne volonté, qui peuvent être des bons communicants et qui veulent aider leurs patients, mais qui peut-être vont le faire mal. Exactement comme tu l'as expliqué avec le chirurgien, qui derrière vient en disant, l'image que je vois là, elle me fait très peur. Une image qui fait très peur à un chirurgien, alors qu'est-ce que ça fait à son patient ? Et là, il faut vraiment prendre conscience du poids des mots. Je sais, on parlait du poids des mots, du chèque des photos, sur un magazine dans les années 90. Mais en fait, c'est d'autant plus important, parce que, comme tu le dis, on a vu dans l'épisode précédent que le simple fait de s'imaginer en train de cicatriser, ça va vraiment augmenter la cicatrisation. Mais si on te donne l'occasion de prendre peur, de te stresser, d'empirer les trucs, parce que tu n'as aucune idée de ce que c'est, sur les mots qui sont pesés, ça va faire tout l'effet inverse. Je vais te donner un exemple que nous on a fait. Dans une étude qu'on faisait sur la pose d'un plan, on donne évidemment un consentement éclairé à la fin en disant il peut se passer ceci, il y a ci, il y a ça, si vous avez mal, vous pouvez prendre des médicaments, vous pouvez ceci, vous pouvez cela Et puis on commence… Ça c'est systématique. Oui, et en fait dans le protocole d'études qu'on fait, c'était des extractions de temps de sagesse. Et donc on donne ça tour de bras, on fait 20 patients et on se rend compte qu'on n'a pas les résultats que tous les gens ont. Et puis quand je regarde le protocole, je me rends compte que c'est le chirurgien qui donne ce consentement éclairé. Puis moi, on change, et c'est ce qui fait que d'ailleurs cette étude n'a pas pu être publiée parce qu'on a changé encore le protocole, mais pour le bien des patients c'était une bonne chose. Après, le consentement éclairé, ce n'est plus le chirurgien, mon collègue, qui n'est pas formé aux techniques de communication thérapeutique et d'hypnose, c'est moi qui le donne. Derrière ça, on réduit de 80% les problèmes post-op. 80% ! 80% les problèmes post-op. On réduit de 100% la prise dentalgique. 100%. Donc, tu vois, c'est pas du tout anodin que cette communication thérapeutique. Je disais aux gens ce qui pouvait se passer, mais derrière, j'expliquais, bah oui, c'est une intervention, oui, ça peut gonfler un petit peu, si c'est le cas, on mettait de la glace, il y a ceci, etc. Et je revenais en disant, mais vous savez, l'intervention-là s'est tellement bien passée que je suis convaincu, et je l'étais, parce qu'on avait mis tout ce qui était en place, techniquement, professionnellement, et aussi d'accompagnement donc, de communication. pour que ce soit le mieux possible. Et je suis sûr que votre corps va trouver les ressources qu'il va en faire. Je faisais de la suggestion post-hypnotique et on réduit de 80% les problèmes post-op et de 100% la prise dentalgique. Donc, on en arrive au cœur de cet épisode qui est la communication thérapeutique. Alors, je ne peux pas vous donner des exemples comme ça, très concrets, mais il y a pas mal de choses. On parlait là du médecin, mais c'est la même chose avec vos enfants. Je reprends un exemple. Tu as un enfant en bas âge qui tombe, qui se scratch, et tu constates ça, et puis tu as les parents. Si tu as les parents qui disent Oh, mon Dieu, mon fils ! Ils courent partout, le gamin, il va tomber par terre, il va hurler, il est mort. Si par contre, le parent va regarder en disant, même s'il se scratch, même s'il n'a pas abîmé, il va dire Relève-toi, on peut voir. Oh ben attends, on va aller guérir ça, on va aller soigner ça, sois petit bobo, c'est pas bien grave.
- Speaker #1
Il va moins réagir.
- Speaker #0
Ça ne sera pas du tout la même réaction. Parce que l'enfant, il va regarder... comment le parent référent réagit. C'est ce qui s'est passé avec ton chirurgien. Ce que je vois là ici, c'est catastrophique. C'est catastrophique. Alors qu'en fait, c'est juste une manière de parler. Et derrière, il a trouvé des solutions.
- Speaker #1
Tout à fait, mais il en a trouvé.
- Speaker #0
Et il a réglé ce problème. Mais une fois encore, pendant cette pique-là, ça fait que, et derrière, je serais prêt à parier que ça a influencé ta cicatrisation pendant un moment.
- Speaker #1
Peut-être. peut-être. Et ce qui m'a donné l'envie d'aller prendre un autre avis chirurgical, où le type m'a dit exactement, il m'a dit ça a été super bien fait, j'aurais fait de la même façon. Et il m'a dit les mêmes choses. Et il m'a dit après, vous savez... le diabète qui n'est pas très bien contrôlé chez vous, il va falloir le contrôler, ainsi que votre poids, parce que ça fragilise les organes, les os, etc. Et ce qui pourrait arriver, mais je doute que ça n'arrivera pas, qui me dit, c'est que qu'on pourrait, ce que je disais tout à l'heure en micro, immobiliser la cheville. C'est-à-dire que la cicatrisation ne se ferait pas, le pied repartirait de travers. À ce moment-là, il faut autre opération et on bloque la cheville, en fait. Donc, tu perds de la souplesse et de la mobilité, bien évidemment. Eh bien, je veux dire par là, il m'a dit la même chose que l'autre, mais d'une façon tellement naturelle, souriante et non paniquée que... Oui, je le sais, je m'en fous et je vais même plus loin. Je pense même que... et qui n'aura pas besoin d'aller plus loin en opération, tu vois. Parce qu'il a induit cette idée-là dans ma tête.
- Speaker #0
Il y a ça, et la deuxième chose, parce qu'on ne va pas le minimiser non plus, pour parler pour sa paroisse, mais c'est mieux de terminer là-dessus. Dans l'épisode précédent, tu as eu aussi un outil supplémentaire qui est une ressource, et qui, au lieu de te rendre passif ou observateur de ce qui se passe, c'est-à-dire tu as un problème au pied, et tu as des professionnels de santé qui s'occupent de ton problème de pied le mieux possible, mais tu ne peux pas faire grand-chose, grâce à la séance qu'on a faite la fois dernière, tu es actif. Tu n'es plus dans la dynamique de je regarde ce qui se passe, je sais que j'agis, je sais que ce que je fais fonctionne, agit et va aller dans le bon sens Et ça vient se cumuler à ce second avis qui a été en fait aussi donné à travers de la communication thérapeutique, peut-être un petit peu meilleur même si techniquement les deux se valent, mais c'est ce qui donne aussi toute l'importance et c'est ce qui peut faire que c'est ce qu'on disait tout à l'heure, si même aujourd'hui on a une sorte d'obligation de résultat, et malheureusement de résultat financier associé au nombre de patients qu'on voit, notamment dans les hôpitaux ou dans la rentabilité, puisque on est dans un monde où l'économie compte, même dans la santé malheureusement, ça ne devrait pas, mais c'est le cas. Tout cet aspect-là, à travers cette communication favorable et positive, va aider à une meilleure compréhension, va aider à une meilleure cicatrisation, va aider à un meilleur diagnostic, parce qu'on supprime les biais. Et va faire en sorte qu'on réduit les coûts parce qu'en fait, on offre une qualité de soin qui est meilleure, qui va plus vite, qui fait que ça cicatrise mieux, que ça cicatrise plus vite, et où on ne doit pas avoir de récidive. Et c'est là où finalement l'apport de l'hypnose médicale révolutionne aussi tout cela à travers juste l'emploi des mots qui suppriment les mots.
- Speaker #1
Oui, j'en suis persuadé. Voilà. Totalement.
- Speaker #0
Et donc, on va en rester là. Pour l'épisode d'aujourd'hui, alors peut-être pouvez-vous nous partager justement, vous aussi, alors l'idée ce n'est pas d'avoir toutes les expériences malencontreuses que vous avez passées en allant aux urgences, etc. Mais tout simplement, la prise de conscience que vous avez, et peut-être même à travers votre propre discours à vous, avec vos proches, avec votre famille ou au boulot, peut-être que vous avez fait passer certaines informations et que vous auriez pu employer une méthode plus empathique ou une approche plus... favorables et positives qui ferait que ça fonctionnerait mieux. Par exemple, je pourrais te demander est-ce que tu as mal ? À ce moment-là, j'amène la douleur. Si par contre, je te demande est-ce que c'est sensible ? Je te demande juste de vérifier s'il y a une sensibilité ou pas, ce qui n'est pas nécessairement une douleur. Et donc, j'oriente évidemment la réponse vers quelque chose de soit favorable soit vers du douloureux. Et donc... Prenez cet épisode, réfléchissez, observez-vous et partagez-nous dans les commentaires ou envoyez-nous un mail. Vous pouvez nous contacter sur contact@hypnoZenligne.com Et hypnoZenligne c'est un mot avec un Z comme hypnose zen ligne. Et vous nous dites si justement vous avez pu constater ces biais cognitifs, ces biais de communication et ça nous fera plaisir de pouvoir savoir. ce qui s'est passé, mais aussi nous permet comme ça de faire des épisodes qui nous permettent d'améliorer cette communication, parce qu'on s'en rend compte, il y a encore évidemment beaucoup, beaucoup de travail à faire là-dessus, parce qu'en médecine ou en dentisterie, on est surtout formé sur l'aspect technique du boulot, et on néglige malheureusement ce côté relationnel qui est tout aussi important, si pas plus, que le côté technique, parce que comme on le disait, ça agit pour beaucoup. Je vous rappelle quand même que 80% des problèmes post-opératoires qu'on pouvait avoir, qui ne sont pas élevés, c'est des gonflements, des gens qui appellent, j'ai mal, je saigne, tout ça est réduit de 80% et la prise dentalgique de 100% juste parce qu'on sait comment expliquer les choses bien.
- Speaker #1
Je reprends mon image du pied. Très bien. À la semaine prochaine.
- Speaker #0
À la semaine prochaine.