- Speaker #0
L'auto-hypnose, ce n'est pas la nouvelle voiture à la mode, ce n'est pas non plus un jeu à gratter qui fera de vous un millionnaire, l'auto-hypnose, c'est en fait des outils, des techniques qui vous permettent d'avoir accès à des ressources. Des ressources qui sont toujours à l'intérieur de vous parce que votre corps, votre cerveau les utilise chaque jour, mais de façon intuitive. Maîtriser l'auto-hypnose vous permet d'avoir accès à ces ressources de manière volontaire. Et c'est justement l'objectif de ce podcast. D'abord, vous expliquer ce qu'est l'hypnose réellement, pas ce que vous pouvez voir sur Internet, et derrière, qu'est-ce que vous pouvez en faire à partir du moment où vous maîtrisez ces outils. Alors, entrons directement dans l'épisode qui, aujourd'hui, va vous permettre de découvrir comment vous, oui oui, vous, pouvez faire de l'auto-hypnose. Bienvenue sur Hypnose en ligne, le podcast qui vous explique l'hypnose de manière scientifique, médicale et pratique. Oui, pratique, car l'essayer, c'est l'adopter. Retrouvez chaque semaine Kenton Gazer et Philippe Cantamessa qui vous emmènent dans les arganes de votre cerveau. Prêt pour tenter l'aventure ? Alors c'est parti ! Bonjour Philippe !
- Speaker #1
Bonjour Kenty, comment vas-tu ?
- Speaker #0
Eh bien écoute, moi je vais bien et toi comment vas-tu ?
- Speaker #1
En pleine prédisposition hypnotique.
- Speaker #0
C'est vrai ? Ah super, puisque aujourd'hui, comme tu l'as entendu dans l'introduction, nous allons parler d'auto-hypnose. Alors, si tu te rappelles, on a déjà parlé d'auto-hypnose dans des épisodes précédents, notamment dès le premier épisode. C'est quoi l'hypnose ? Il faut savoir que l'hypnose, c'est toujours, c'est le nom aussi d'un des épisodes de l'auto-hypnose. Je pense que c'est notre épisode 3 ou 4, je vous mettrai le lien directement accessible. Donc, il faut savoir une chose, on reprend des choses dont on a discuté, mais c'est important. Souvent, l'hypnose véhicule encore cette connotation de je vais prendre le contrôle de ton esprit, je vais te faire faire tout et n'importe quoi On est dans la foire,
- Speaker #1
là,
- Speaker #0
plutôt. L'hypnose de spectacle, c'est l'image que veut donner l'hypnose de spectacle. Mais il faut savoir que... Ça ne peut marcher qu'à partir du moment où tu es d'accord. Je reprends un exemple que j'avais donné, qui est la première fois où j'ai découvert l'hypnose. C'était dans le spectacle, rappelle-toi, c'est quand on m'a transpeccé le bras avec le pic à brochette. Et si tu te rappelles, je t'ai dit que pendant qu'il était en train de me parler, je n'avais pas l'impression d'être en hypnose parce que j'entendais les voix autour de moi. Et quand j'ai senti l'alcool éther, plutôt qu'ouvrir les yeux, arrêter et dire stop, on s'arrête, je me suis dit, au moins... ça sera désinfecté. Et le fait de cette prise de conscience, tu vois, des années plus tard, j'ai compris que oui, j'étais bien en hypnose parce que j'étais capable de m'extirper de la situation dans laquelle j'étais, qui d'habitude aurait fait que j'allais réagir d'une façon et que j'ai choisi, moi, volontairement, de dire, oui, c'est peut-être étrange, mais ça me convient. Et ça, ça fait une énorme différence parce que... Le principe de l'auto-hypnose, c'est ça. C'est-à-dire que même quand j'accompagne des patients, je ne sais pas si eux vont choisir d'entrer ou pas dans le processus. Et donc l'hypnose, oui, c'est toujours de l'auto-hypnose parce qu'en fait, quand on parle d'hypnose, qu'elle soit guidée, accompagnée, érectionnienne ou autre, accompagner une personne dans ce processus-là, c'est demander à cette personne de déclencher ce processus qui, comme je le disais dans l'introduction, est un phénomène naturel. est quelque chose qui se fait parfaitement, de façon transparente, quand on ne s'en rend pas compte. À travers beaucoup des épisodes, vous avez pu tester ces expériences-là, le fait d'entrer dans le processus et d'en sortir. Ce que je vais vous proposer, et ce que je vais te proposer, Philippe, de tester aujourd'hui dans l'épisode, c'est vraiment de prendre conscience du processus hypnotique en soi, de l'auto-hypnose, et de te rendre compte que, OK, Là, il se passe un truc, je sais que c'est moi, ça se fait au-delà de moi, donc je prends conscience que oui, je suis en auto-hypnose. Et je laisse le phénomène avancer. Mais la grosse différence ou la particularité par rapport aux autres démonstrations qu'on a pu faire, parce que vous avez déjà eu plein de démonstrations dans les épisodes précédents, ça va être vraiment cet objectif de prendre conscience que tu induis le phénomène et puis à un moment, il évolue par lui-même. Est-ce que ça te convient ?
- Speaker #1
Ça me convient parfaitement. Je veux juste faire une parenthèse, et on en avait parlé aussi au début des épisodes, on est régulièrement en auto-hypnose, sans s'en rendre compte. On avait pris cet exemple, qui moi m'arrive souvent en voiture, sur l'autoroute, et tu es dans tes pensées, et à un moment donné, tu te rends compte que tu as fait 10 kilomètres, par exemple, et tu te dis, tiens, c'est bizarre, je ne me rappelle pas... d'être passé par les endroits habituels, et il te faut une fraction de seconde pour revenir à la réalité. C'est de l'auto-hypnose.
- Speaker #0
Exactement. De la même façon, on ne va pas refaire toutes les démos, mais de la même façon que si je te pose la question Quelle couleur est ton canapé ? Tu retrouves ton canapé instantanément.
- Speaker #1
Il a changé de couleur depuis.
- Speaker #0
Ah, d'accord. Tu es dans les tendances. Oui, tout à fait. Dans les tendances 2024, c'est cool. Simplement, l'idée c'est, en effet, plusieurs fois par jour, tu vas... utiliser, même plusieurs fois par heure, tu vas utiliser le processus hypnotique.
- Speaker #1
Qui est le même, donc.
- Speaker #0
Qui est toujours le même que celui de l'auto-hypnose. Simplement, c'est ton cerveau qui va le faire sans que tu en aies besoin. C'est de l'auto-pilote. C'est ça. En fait. C'est pas pour rien que c'est de l'auto-hypnose. C'est de l'auto-pilote. En fait, ça fonctionne tout seul. Ton cerveau fonctionne comme ça. Et grâce à ça, en analysant, on comprend ok, ça je peux l'utiliser, ça je peux faire quelque chose avec, et derrière, ça m'ouvre des possibilités. Qu'est-ce qu'on peut faire ? On l'a vu dans les deux, trois épisodes derniers, c'est-à-dire que je peux utiliser ça pour créer de l'anesthésie, une anesthésie sans aucune goutte de chimie qui me permet de faire tous les soins. Je peux arrêter une douleur, tu l'as testée par toi-même, il y a une douleur, elle s'en va. Je peux également arrêter un saignement, je t'expliquais qu'il m'arrive souvent de me blesser. Ce ne sont que des...
- Speaker #1
La guérison, on parlait de mon pied la dernière fois.
- Speaker #0
Alors justement, on a parlé, comment ça se passe pour toi ?
- Speaker #1
Bien, j'avais gardé le cliché en tête, que je me suis passé quelques fois.
- Speaker #0
Pour les gens qui n'ont pas vu l'épisode dans lequel on a mis ça en place, je fais un petit rappel, tu t'es cassé le pied, c'est-à-dire les deux maléoles, il y a eu une intervention chirurgicale, il y a eu différentes choses qui ont été nécessaires, je vous invite à regarder les deux derniers épisodes dont on parle de ça, et derrière, en fait, on a fait une séance qui était dédiée justement à cette guérison, dans laquelle tu as pu... imaginer, en fait, volontairement un processus dans lequel tu renforçais ta cheville. Et justement, en ce qui te concerne, c'était l'idée d'un échafaudage.
- Speaker #1
C'est ça. Et des petits ouvriers qui mettaient la main à la pâte pour consolider l'os.
- Speaker #0
Et donc, par rapport à ça, quel est ton ressenti maintenant, puisque ça fait 15 jours qu'on a mis ça en place ?
- Speaker #1
Un petit chatouillement, enfin un chatouillement, un picotement plutôt, quand je suis bien concentré sur ça, donc avec l'image de... qui revient et que j'ai gardé en tête. Et puis je dirais verdict la semaine prochaine, puisque je revois le chirurgien au début de la semaine prochaine.
- Speaker #0
Ok, donc la semaine prochaine, on sera en mesure de savoir ce que ça donne. Ok, c'est cool, très bien. Donc on en revient à ce qu'on disait, notre épisode sur l'auto-hypnose, où vraiment la séance que je vais te proposer va être une séance dans laquelle tu vas pouvoir expérimenter ce processus d'automatisation, c'est-à-dire que tu te rends compte que c'est toi. Un petit peu comme tu as fait aussi dans la catalepsie, c'est-à-dire que tu as le bras, tu peux choisir de le maintenir ou tu peux choisir de le laisser faire. C'est ça. Et où tu as pu aussi expérimenter déjà l'auto-hypnose, je fais cette synthèse comme ça, les personnes qui nous suivent peuvent, à travers les épisodes, se rendre compte que ça fait des semaines qu'ils expérimentent l'auto-hypnose de manière différente. Dans la lévitation, c'est la même chose. C'est-à-dire que si tu choisis, toi, de commencer à bouger la main, c'est intentionnel, il ne se passera rien. Si par contre, tu prends plaisir à observer comment ça fonctionne, à ce moment-là, le processus se met en place et tu peux vraiment réaliser que tu sais que c'est toi, tu sais que c'est à l'intérieur de toi, mais en fait, c'est ton corps, ta mémoire ou ton cerveau qui amène cet élément-là. Et c'est vraiment ça qui fait la différenciation de l'auto-hypnose et c'est ce qui est aussi un petit peu, parfois, difficile. Quand tu te formes à l'hypnose, C'est cette question-là, c'est est-ce que je suis en hypnose ou pas ? Parce que ça ressemble tellement à quelque chose que je connais déjà, je n'ai pas l'impression d'être en hypnose. On en a parlé, les patients me disent ça à chaque fois. Dans la formation, même moi, pendant tout un moment, je me demandais, mais est-ce que vraiment je suis en hypnose ? Et à partir du moment où tu peux vraiment maîtriser ce process de te rendre compte que tu induis le phénomène, mais qu'après... Il prend le contrôle seul, il fait les choses tout seul. À ce moment-là, ça va. Et c'est chouette et c'est agréable parce que tu te mets en mode copilote. C'est-à-dire que, au départ, c'est toi qui vas amener tout. Et puis après, tu te mets en mode copilote pour faire en sorte que la personne puisse s'en aller tranquillou. D'accord. Et que ça fonctionne bien. Donc je te propose, on va s'installer, on va faire cette petite séance. Je te propose de t'installer une fois de plus confortablement. Je rappelle pour ceux qui nous écoutent que nous sommes dans le studio et que nous sommes sur des tabourets, ce qui n'est pas nécessairement le plus confort. Si vous êtes chez vous, je vous invite plutôt à vous installer dans un canapé ou quelque chose qui soit un petit peu plus confortable, une chaise ou autre. aussi, c'est quand même important de ne pas vous affaler. C'est-à-dire que là, on va vraiment travailler et il y a une posture de travail qui est confortable. On va décroiser les bras, les jambes et s'installer confortablement. Alors, ce que je te propose, c'est de simplement laisser les yeux se fermer et puis un petit peu la manière dont tu l'as déjà fait, c'est simplement d'observer les sensations. qui se trouve au niveau du corps. Et tu peux choisir d'aller observer une région, un endroit par exemple, et te dire, tiens, comment est l'épaule gauche, ou l'épaule droite, ou toute autre partie du corps évidemment. Ou alors peut-être simplement observer la sensation qui émane, qui jaillit d'elle-même, l'endroit qui attire ton attention. Et déjà dans cette différence, tu peux te rendre compte que tu peux choisir toi d'orienter finalement ton train de pensée vers l'observation de ces sensations. où tu peux laisser ton corps, ta mémoire, t'amener la sensation. Quand tu es dans la dynamique de choisir la sensation, tu es dans le contrôle, tu es dans l'observation. Ce n'est pas le processus hypnotique. Dès que tu te places dans l'expectative de te dire Tiens, quelle sensation va arriver maintenant ? À ce moment-là, tu entres dans le processus hypnotique. Alors ça pourrait ressembler à de la pleine conscience ou de la méditation, mais il y a une différence, c'est qu'en fait, dans la séance d'auto-hypnose, on va avoir un objectif qui est justement une forme de travail. Dans cette séance, c'est cette prise de conscience que tu peux à tout moment choisir d'agir ou de laisser faire. Quelle est la sensation ? que tu observes pour l'instant ?
- Speaker #1
Alors, c'est plutôt dans le poignet gauche.
- Speaker #0
Ok, et ça correspond à quoi ?
- Speaker #1
C'est difficile à exprimer, quand je bouge mon poignet gauche, il y a un petit craquement qui se fait, simplement, pas de douleur, mais je sens quand même comme s'il y avait une petite pression, comme si tu prenais avec tes mains comme ça, deux doigts. Le poignet gauche.
- Speaker #0
Ok, d'accord. C'est confortable ou pas ?
- Speaker #1
C'est confortable, oui.
- Speaker #0
Et tu aimerais que cette sensation évolue ?
- Speaker #1
Elle pourrait, oui, elle pourrait desserrer un petit peu ce mini-étau, mais qui n'est pas super, qui n'est pas douloureux, qui n'est pas super fort. Ok.
- Speaker #0
Alors ce que je te propose, c'est simplement d'observer comment ton corps va amener ce résultat-là. Et dès que tu sais comment il le fait, tu peux le partager avec nous.
- Speaker #1
Alors j'ai bougé ma main de mon bras, ma main de place, j'ai déposé sur ma jambe gauche, et c'est vrai que j'ai un petit sentiment de plus de légèreté de ce côté-là. Comme si une main invisible m'avait lâché le poignet.
- Speaker #0
Ah ok, donc un relâchement alors.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Confortable ?
- Speaker #1
Confortable.
- Speaker #0
Observe dans cette région maintenant, puisque c'est le poignet gauche qui t'amène... vers l'observation, vers l'observation consciente que tu peux en faire. Je te propose d'observer maintenant comment la sensation va évoluer et observe comment elle évolue d'elle-même. C'est comment pour toi ?
- Speaker #1
Alors c'est très confortable, ça ne craque plus. Je viens de faire les quelques mouvements, et je ressens comme si je prenais plus conscience de cette articulation.
- Speaker #0
Ok, qui fonctionne de par elle-même ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ok, ce que je t'invite à faire maintenant, c'est simplement faire un mouvement volontaire de l'articulation, donc du poignet. Observer les sensations qu'il y a quand tu choisis de mettre en place ce mouvement. Et puis derrière, d'observer comment la sensation par elle-même évolue toute seule. Quand tu prends juste le temps d'observer ce qui se passe.
- Speaker #1
Alors, c'est une impression d'élasticité, de moindre édor, qu'avant. Alors, mon poignet n'était pas bloqué avant, mais voilà, c'est fluide. Je ne vais pas aller jusqu'à agréable, parce que ce n'était pas désagréable. Mais c'est fluide et, comment dire, élastique.
- Speaker #0
Ok, monastique, très bien. Alors ce que je te propose maintenant, c'est de reprendre une respiration, et puis, au niveau de t'étirer un petit peu, vous commencez à avoir aussi l'habitude, on s'étire en longueur, en largeur, quand on termine la séance, je ne sais pas ce que vous, vous avez pu expérimenter.
- Speaker #1
Moi ce sera en largeur.
- Speaker #0
Voilà. Donc, on a pu partager ensemble finalement ce que tu as pu un petit peu observer, et... Est-ce que c'est toi qui as choisi le poignet ou est-ce que cette sensation est venue à toi ?
- Speaker #1
Non, elle est venue.
- Speaker #0
Elle est venue à toi. Oui. Quand tu étais en train d'observer, c'est ce qu'on appelle le body scan, donc on se positionne et on commence à observer les sensations du corps, ce qui crée une intériorisation. On explique un peu les principes du fonctionnement de l'hypnose. On choisit de dire, ok, il y a des stimulus externes, je les réduis. À partir du moment où je me focalise sur mes sensations, je commence à réduire ma perception du monde. Les yeux fermés, c'est la même chose. Et puis, derrière, en fait, quelles étaient les sensations sur lesquelles tu t'es concentré, toi ?
- Speaker #1
Plutôt la fluidité du poignet. C'est marrant parce que c'est un peu comme...
- Speaker #0
Je parle avant. Avant que le poignet s'amène.
- Speaker #1
Ah d'accord.
- Speaker #0
Donc, tu as commencé à observer les sensations. C'était quoi ?
- Speaker #1
En dehors du poignet, on est d'accord.
- Speaker #0
Oui, en dehors du poignet. Tu t'es concentré sur quoi d'abord ?
- Speaker #1
J'ai eu des chatouillements derrière la tête. J'ai eu mon bras droit qui me chatouillait aussi, décidément. Et j'ai ressenti un peu, c'est un petit rappel de, voilà, mon pied est toujours dans le plâtre. J'ai les vis, l'opération dont on a parlé plusieurs fois. Mais je me suis dit, je vais ne pas aller vers ça. C'est trop évident. Et donc j'ai laissé parler, j'ai laissé faire. Et puis c'est venu naturellement.
- Speaker #0
Alors, justement, c'est là où on a toute cette subtilité. C'est parce que... le passage d'un processus de fonctionnement du cerveau à un autre, il n'y a pas un petit drapeau qui sort, il n'y a pas une étiquette qui se met, etc. Donc là, ce qui est intéressant, c'est de voir que quand je te propose, je te fais cette suggestion d'observer ce qui se passe, tu fais un petit bodyscal, un petit radar, tu te mets dans la dynamique de dire, tiens, j'observe cette sensation-là, puis je passe à celle-là, puis je passe à celle-là. Là arrive... cette intellectualisation de se dire oui, mais non. Tu me dis si je le trouve, mais c'est oui, mais non. Je passe à autre chose, je passe à autre chose. Puis un moment de dire, bon, je vais voir ce que ça donne. Et là arrive la sensation avec laquelle tu vas travailler, le poignet. Et une fois encore, ce n'est pas toi qui l'as choisi, elle l'arrive.
- Speaker #1
Oui, elle est arrivée d'elle-même.
- Speaker #0
Tu vois ? Et là... Quand tu as ce genre de choses-là, tu sais que le processus d'auto-hypnose est en place. De la même façon que quand tu peux observer ton canapé, tu sais que tu n'es pas allé juste prendre la photo. Non, il vient à toi. OK, le processus est autonome. On est dans le fonctionnement de l'auto-hypnose. Et je ne sais pas si vous qui avez fait l'expérimentation en même temps, alors peut-être évidemment en fonction des réponses de Philippe, vous avez été influencé et que vous vous êtes concentré sur les sensations. du poignet ou d'autres sensations sont venues. Mais l'idée de cette petite induction qui n'a rien d'autre comme objectif que de prendre conscience qu'il y a des choses que je peux choisir et des choses qui vont se mettre en place toutes seules de façon intuitive. Mais dans le processus de l'hypnose, je peux en prendre conscience. C'est-à-dire que quand je me place en spectateur, quand j'observe ce qui se passe, à ce moment-là, je peux me dire Ok, mon corps est en train de faire quelque chose, donc je suis dans le processus d'observation. Alors on y met l'étiquette auto-hypnose, mais ça pourrait être J'observe juste en extérieur ce que mon corps fait. Et où on a la grosse différence, parce que la différence par rapport à la pleine conscience, on en parlera dans le prochain épisode où on parlera auto-hypnose ou méditation, pleine conscience. c'est que dans la méditation, l'objectif c'est Ok, je laisse venir à moi les sensations et puis ça en va. Je ne les traite pas et je ne cherche à rien faire d'autre. Là, dans notre séance d'hypnose, tu avais une forme d'inconfort dans le poignet qui s'est manifestée. Et en observant comment les sensations ont évolué d'elles-mêmes, sans chercher à les changer, à les transformer, tu aurais pu. C'est une autre technique. J'aurais pu te demander de chercher à les changer, si elles n'avaient pas évolué d'elles-mêmes, mais c'était plus confortable de te laisser faire, donc je t'ai demandé de simplement observer. Et très rapidement, tu m'as dit, elle a changé, elle a évolué d'une certaine façon. Et là alors, tu prends conscience du fait qu'il y a un travail d'auto-hypnose qui s'est fait. C'est-à-dire que tu n'as pas juste laissé venir à toi la sensation et puis la laisser partir. Tu as pu observer que cette sensation, elle se transformait, elle évoluait. Elle évoluait vers du mieux, vers du confort. Et ce n'est pas anodin non plus par rapport à ce que tu expliquais sur le fait du pied, etc. Puisque en ce moment, il y a une zone du corps où ce n'est pas tout à fait confortable. Donc, il y a aussi une forme métaphorique qui peut travailler et qui va ramener de la fluidité, du confort. Donc, ce que tu as fait au niveau du poignet, et ce n'est pas non plus anodin que ce soit le poignet. Parce qu'en fait, le poignet, c'est la cheville. de la main. Donc, pour l'instant, on a travaillé aussi, tu as travaillé autant ta cheville que ton poignet, et ça arrive très souvent qu'on travaille comme ça, c'est-à-dire qu'on travaille très loin de la zone. Plein de choses vont se faire pour travailler en bouche, et on va travailler, comme on l'a vu avec Rossi, dans l'épisode dernier, avec les mains. Mais la mobilisation va se faire. Donc, dans le choix de la sensation, si tu regardes, si tu observes le parallèle, On ne va pas faire de la psychothérapie ou quoi que ce soit. Mais si tu regardes, on est sur une articulation qui ne semble pas super efficace et ça se règle. Tout à fait. Et justement, pour l'instant, tu as un problème à une autre articulation et ça se règle.
- Speaker #1
D'accord, je vois.
- Speaker #0
Tu nous diras.
- Speaker #1
Je te dois combien ?
- Speaker #0
Quoi ? Écoute, tu peux laisser les yeux se fermer. Voilà, petit détail, mais qui permet vraiment, c'est très important, quand on se forme à l'auto-hypnose, c'est le plus dur. C'est de se rendre compte quand est-ce que je suis en hypnose, quand je n'y suis pas. Et ce sont toutes des petites explications, toutes des petites expérimentations, comme ça, qui vont permettre de se rendre compte, je rentre, je sors, je rentre, je sors. Et c'est très, très fluide. Tu sors à l'instant, tu n'as pas eu l'impression d'être parti loin ? Non, pas du tout. Ce n'était pas une séance comme on a pu faire ?
- Speaker #1
Ça ressemble quand même à de la pleine conscience et de la méditation, dans le processus.
- Speaker #0
On est tout à fait d'accord, parce qu'en fait, si tu veux ce qui se passe aujourd'hui, c'est que la pleine conscience entre de plus en plus sur, justement, les processus idéosensoriels, idéomoteurs, parce qu'il y a pas mal de thérapies qui se font, on en parlera, je te dis, dans le prochain épisode. Mais par contre... pas le prochain, dans deux épisodes, parce que le prochain épisode, je voudrais justement amener une dynamique où on va pouvoir avoir le flux de pensée qui s'en va. Mais par rapport à cela, la grosse différence, c'est que dans la méditation, le travail, c'est la méditation. Laisser arriver les sensations, laisser partir, dans l'instant présent, dans l'ici et maintenant, je parle de la pleine conscience. Il y a plein de techniques de méditation. Je ne m'exprime pas toutes, mais en tout cas, celle qui ressemble le plus, c'est ça. La grosse différence derrière, ça va être tout le travail. C'est-à-dire que dans l'hypnose, dans l'auto-hypnose que tu as fait, il y a une métaphore, il y a un travail, c'est-à-dire que tu as une articulation qui fonctionne moins bien et tu vas observer que cette articulation va mieux fonctionner et que la transformation s'est faite d'elle-même. Ça, ce n'est pas de la pleine conscience. La pleine conscience, ce serait de prendre conscience que ton poignet a un léger inconfort, de ne pas le juger et de laisser partir ça, sans le travailler. Ton corps ne va pas le travailler. C'est juste que tu ralentis le train de pensée, tu es dans l'instant présent, dans l'ici et le maintenant. Et cet ici et le maintenant peut faire que, comme tu le laisses partir, la confort s'en va. Mais ça ne veut pas dire qu'il se règle. Si tu regardes la grosse différence dans la petite séance qu'on a faite là aujourd'hui, c'est que, inconsciemment, tu as travaillé ce que tu dois travailler, c'est-à-dire ton articulation. D'accord. Et évidemment, pas le poignet.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Ok ? Alors, ce que je te propose dans le prochain épisode, puisque notre objectif quand même avec ce podcast, ce n'est pas juste d'expliquer ce qu'est l'hypnose, c'est de pouvoir comprendre, quand on s'approprie ces outils et ces techniques, ce qu'on peut faire avec ça. Dans le prochain épisode, je vais te proposer une séance très concrète, c'est-à-dire qu'on va faire une séance d'hypnose où on va en fait ralentir ce train de pensée. Alors, ça va justement ressembler très fort à ce qu'on fait en... pleine conscience, mais on va vraiment avoir un travail qui va être la réduction de la charge mentale, vraiment ralentir le flux de pensée, ralentir cet aspect-là. Est-ce que ça te...
- Speaker #1
Ça me semble bien.
- Speaker #0
Ça te semble bien ? Eh bien, je te propose de se retrouver dans le prochain épisode.
- Speaker #1
D'accord. À la semaine prochaine.
- Speaker #0
À la semaine prochaine.