- Speaker #0
Dans cette série de trois épisodes, nous allons parler de catalepsie, drôle de mot, de la lévitation et de l'analgésie. Vous avez certainement déjà vu un spectacle de magie, quelqu'un qui est raide comme une planche entre deux chaises. Cet état particulier porte un nom scientifique, ça s'appelle la catalepsie. Alors, qu'est-ce que c'est ? Comment est-ce qu'on peut l'utiliser en hypnose médicale ? C'est ce qu'on va voir dans cet épisode. Alors vous allez évidemment rester avec nous et le découvrir en même temps que nous, car vous allez pouvoir le tester aussi vous-même. Bonjour Kenti.
- Speaker #1
Bonjour Philippe. Tu vas bien ? Mais oui, ça va bien et toi ?
- Speaker #0
Je vais très bien. Alors aujourd'hui, on parle, je le disais, de catalepsie. C'est quoi ce mot-là ?
- Speaker #1
Bienvenue sur Hypnose en ligne, le podcast qui vous explique l'hypnose de manière scientifique, médicale et pratique. Oui, pratique, car l'essayer, c'est l'adopter. Retrouvez chaque semaine Kenton Gazar et Philippe Cantamessa qui vous emmènent dans les arcanes de votre cerveau. Et pour tenter l'aventure, alors c'est parti ! Et bien donc, comme tu le disais dans l'introduction, c'est un nom extrêmement scientifique pour parler d'une chose qui est en fait une forme de raideur particulière qu'on va créer. La catalepsie la plus connue, c'est celle du magicien qui met... son personnage entre deux chaises et qui casse avec une masse un bloc ou quelque chose comme ça.
- Speaker #0
Ce que nous n'allons pas faire aujourd'hui.
- Speaker #1
Non, je te rassure, ce n'est pas ce qui était prévu. D'accord.
- Speaker #0
Mais le processus reste le même.
- Speaker #1
Oui, si tu veux le tester, je vais pouvoir trouver un bloc quelque part. D'accord. Non, la catalepsie, c'est un phénomène particulier qui est extrêmement intéressant. D'ailleurs, tout ce qu'on va voir, catalepsie, lévitation, analgésie... à travers les trois prochains épisodes sont ce qu'on appelle des processus idéosensorielles et idéomoteurs. Sensorielles pour la sensibilité, l'analgésie c'est une diminution de la sensibilité, donc idéosensorielles, idéomoteurs, la lévitation, c'est un mouvement autonome qui se fait. On aura le plaisir de faire de la lévitation corporelle totale, je t'en ai déjà parlé, c'est un épisode qu'on va faire en plein air, c'est beaucoup plus impressionnant. J'espère que tu pourras redescendre. Et donc, par rapport à cela, ces processus-là, à quoi ils servent ? Ils ont d'abord servi, on a parlé dans l'épisode précédent d'Erikson et de sa façon de faire de la recherche. Et il a développé ces processus-là, d'abord parce qu'il s'est rendu compte que, quand on met ça en place, soit ça crée le processus hypnotique, soit ça l'amplifie. Pour une raison toute simple, c'est que Comme je te l'ai déjà dit, quand tu dors, tu n'as pas conscience que tu dors, la conscience est déconnectée. En hypnose, je le rappelle, nous pouvons être conscients de ce que nous faisons. Et à partir du moment où tu mesures ce que tu es en train de faire dans ces processus-là, c'est-à-dire, comme on va le voir, la catalepsie, c'est-à-dire que ton bras n'a plus aucun poids, eh bien, tu peux mesurer toi-même que ce n'est pas juste des mots, ça fonctionne. et c'est ce qu'on va proposer aux gens qui nous écoutent d'expérimenter à travers les trois exercices ici. Je le rappelle, ce n'est pas une formation à l'hypnose, on n'est pas là pour l'utiliser, on ne va pas faire de vous des thérapeutes ni des hypnotistes ou des soignants, mais c'est juste pour avoir vraiment cette compréhension par la pratique. Parce que je peux vous parler d'hypnose tant que vous voulez, tant que vous n'avez pas fait, vous n'avez pas fait. Une fois encore, je peux t'expliquer comment on conduit. Tant que tu n'as pas conduit, ce n'est pas pareil. Donc ici, c'est vraiment pour illustrer la compréhension, pour améliorer cette compréhension, à la manière un peu d'Erikson, c'est-à-dire, il s'en servait dans son labo de neurosciences. Ce n'était peut-être pas encore de la neurosciences à ce moment-là, mais en tout cas, dans son labo d'expérimentation, pour justement mesurer tous les phénomènes hypnotiques et pouvoir les quantifier. Donc ça, ça a un intérêt, on l'utilise. aussi, parce que tu te demandes peut-être...
- Speaker #0
Alors, ce que j'allais te demander, comment un dentiste ou un professionnel de la santé va utiliser cette... Je ne perçois pas encore.
- Speaker #1
Alors, la catalepsie, c'est pas très utile pour un dentiste, puisque on a déjà un siège sur lequel les gens sont couchés.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
La lévitation est beaucoup plus intéressante si le fauteuil est cassé, parce que comme ça, on peut quand même continuer de travailler. Non. En fait, on peut s'en servir pour créer l'induction. Tu vas le voir. Je vais vous proposer de le tester tout à l'heure, vous aussi qui nous écoutez, donc restez bien avec nous. Et ça permet de... créer l'hypnose, l'induction en elle-même. 1. Ça amplifie. C'est-à-dire que quand on a une séance, le fait d'avoir ces processus-là, ça va amplifier le processus hypnotique. On a déjà parlé aussi d'hypnose légère, moyenne, profonde. Chaque personne a une profondeur d'hypnose différente. Mais ces phénomènes-là permettent d'aller plus loin dans le processus, tout en étant possiblement totalement conscients. D'accord ? Parce qu'une fois encore, je le répète, on n'est pas du tout endormi dans ce processus-là. Et on va aussi pouvoir l'utiliser d'une façon particulière. Si tu regardes, moi en dentisterie, il m'arrive très souvent, notamment avec les enfants, de faire des jeux où ils ont un tableau imaginaire, ils font des dessins imaginaires pendant qu'on les soigne. Et à ce moment-là, ils sont en catalepsie, etc. On utilise ça par exemple au centre des grands brûlés, c'est un chou à liège, parce que quand tu dois changer un pansement, D'une personne qui a par exemple la jambe qui est complètement brûlée, ça prend jusqu'à 4 heures de temps de soin. Et si elle doit être 4 heures avec la jambe en l'air comme ça, dès que tu touches, ça fait un mal de chien. Donc en fait, on place cette personne en hypnose, elle crée une catalepsie de sa jambe qui va faire en fait qu'elle va pouvoir rester 4 heures sans crampe, sans faire le moindre effort et rester vraiment comme si il y avait une poulie qui maintenait en fait sa jambe. Alors, on peut se demander comment ça marche. C'est très simple. Faisons l'expérience. D'accord, on va tester. Et vous pouvez faire l'expérience également avec vous, chez vous plutôt. Donc, je te propose de simplement mettre ta main, par facilité peut-être la main du bras gauche, tu peux mettre ta main comme ça et la maintenir comme ceci.
- Speaker #0
J'ai d'abord une question.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que quand tu prépares... C'est toi qui prépares les podcasts. Est-ce que tu te dis, quand on fait ce genre de test, comme on l'a fait la semaine dernière, est-ce que tu te dis, j'espère que ça va marcher ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Jamais ?
- Speaker #1
Jamais, parce que ça ne dépend pas de moi. Je sais que ça fonctionne. Et comme, si tu veux, on en a déjà discuté, qu'est-ce qui va faire que ça fonctionne ? C'est l'intention que toi, tu vas y mettre. Si tu as envie de découvrir, si les gens qui nous suivent, qui nous regardent, ont envie de découvrir, ça va fonctionner. D'accord. Parce que c'est un processus naturel. Simplement, si par contre, ils disent Non, ça ne m'intéresse pas, je ne vais pas le faire. Et évidemment, si vous êtes en train de faire autre chose et que vous écoutez ce podcast, pas que vous êtes en train de conduire, ne le faites pas. Faites-le à un autre moment. Si vous voulez le tester, faites-le quand vous avez du temps pour le faire.
- Speaker #0
Rien que le fait d'avoir la curiosité de voir si ça marche et en se disant Tiens, c'est suffisant parfois.
- Speaker #1
Ça va fonctionner. Ça va fonctionner. Exactement. Oui, tout à fait. Bon,
- Speaker #0
disais donc...
- Speaker #1
Donc, je vais te demander, tu places ta main comme ceci. Voilà, tout simplement. Alors pour vous qui nous suivez en audio, je vous explique dans un instant ce que je suis en train de faire avec Philippe. Mais je vous invite quand même à aller jeter un petit coup d'œil sur notre chaîne YouTube Hypnose en ligne pour voir l'épisode. Ça vous permettra d'avoir des détails supplémentaires, notamment si vous voulez faire les exercices. Ça vous permet vraiment de bien comprendre les consignes. Alors qu'est-ce que je suis en train de faire avec Philippe ? C'est très simple, je lui demande de lever le bras gauche. avec le coude à peu près à l'horizontale à hauteur des épaules, le bras légèrement fléchi, et de tourner la paume de sa main vers son visage pour qu'il puisse regarder sa main. On retourne dans l'exercice. Et observe les sensations que tu as au niveau du bras. Si on reste comme ça un petit moment, qu'est-ce que tu sens ?
- Speaker #0
Une lourdeur de bras, à un moment donné, une légère petite douleur qui commence dans l'épaule, et voilà.
- Speaker #1
Tout à fait. Tu peux reposer la main, vous pouvez le faire aussi chez vous. Donc si vous souhaitez vous aussi faire l'exercice, c'est très simple. Vous mettez le bras gauche à l'horizontale, le coude légèrement fléchi, vous regardez votre main, et puis simplement vous observez les sensations qui se trouvent au niveau du bras, que vous maintenez artificiellement, volontairement. à l'horizontale en observant comme ça. Quelles sont les sensations que vous avez au niveau des bras, au niveau des mains, au niveau de l'épaule, au niveau du dos ? Notez ça. Une fois que vous avez bien noté ces idées-là, vous pouvez baisser le bras et on va reprendre dans quelques instants la suite de l'exercice. Quand tu fais ça, tu mobilises ton attention pour lever ton bras. Ça veut dire que tu mobilises toutes les fibres nerveuses, toutes les fibres musculaires, pour maintenir le bras parfaitement consciemment. Rapidement, va arriver de la fatigue et la production d'acide lactique va provoquer des crampes. Dans le processus de catalepsie, le cerveau va utiliser uniquement... le nombre minimum de fibres nécessaires pour fournir l'effort et va changer tout le temps, en permanence, sans qu'ils aient le temps de se fatiguer de fibres, de faisceaux musculaires. D'accord. Et automatiquement, il n'y aura pas de crampes. C'est ce qui fait que, comme je te le disais, un patient va pouvoir, pendant 4 heures, maintenir la jambe en l'air comme ça, sans même en avoir conscience. Oui, tout à fait. Et donc... Si tu veux, c'est ça la grosse différence, c'est que ça, tu ne peux pas le faire volontairement.
- Speaker #0
Forcément.
- Speaker #1
C'est vraiment un processus qui va se faire naturellement par le cerveau. C'est quelque chose que les gens connaissent. Tu vois, par exemple, quand moi je suis dentiste, si je travaille, j'ai ma fraise, ma turbine et mon inspiration. Je peux rester une heure et demie à aspirer pendant que je soigne, soit long, et je n'aurai pas de crampes. Tout simplement parce que je suis concentré sur autre chose, donc mon corps va naturellement faciliter cette expertise-là. Il y a un autre moment bien connu, c'est la période des soldes.
- Speaker #0
Oui, quel est le rapport ?
- Speaker #1
Le rapport, c'est très simple. Tu sais, pendant les soldes, tu fais des bonnes affaires. Donc, tu achètes une chose, deux choses, trois choses, quatre choses, et tu vas rester deux ou trois heures dans le centre commercial à porter tous tes sacs. Sans effort. Tu vois ? Le sac à main d'une dame, qui est, tu le sais, c'est un mystère et c'est chargé, on confirme, eh bien en fait, toutes les dames qui ont leur sac à main à un moment, n'ont pas conscience qu'elles sont en train de porter leur sac à main. Pourtant, ce n'est pas léger. Donc le bras se met automatiquement en catalepsie pour faire ça.
- Speaker #0
Donc c'est le même système en fait.
- Speaker #1
Exactement. Et c'est une sorte d'effet du moindre effort. La grosse différence par rapport au spectacle qu'on peut voir, c'est que là, on va l'intensifier, c'est-à-dire qu'on va rigidifier toutes les fibres musculaires pour justement avoir assez de résistance que pour casser à la masse un bloc.
- Speaker #0
Et ça peut se faire naturellement tout seul ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Sans pour ça avoir une interaction avec quelqu'un qui est spécialisé en hypnose médicale ?
- Speaker #1
Tout à fait. C'est aussi une question de protection. Tu sais, on a déjà entendu nombre de fois de gens qui... développer une force, entre guillemets, surhumaine, parce que il y a quelqu'un qui est bloqué, ou hop, il y a un danger. Et donc, c'est vraiment un phénomène naturel qui va se mettre en place. Vous aimez le contenu de cet épisode ? Mettez-nous un petit like. D'abord, ça nous fait énormément plaisir, et cela augmente largement notre visibilité. Ainsi, grâce à vous, oui, vous, là, nous pourrons toucher encore plus de monde. Merci pour ce petit geste, et si vous voulez tout savoir de l'hypnose médicale, pensez à vous abonner. Allez ! Fini l'autopromo, on retourne dans l'épisode. Et par exemple, moi il m'arrive aussi, chez le dentiste, on ne sait jamais où on doit mettre sa langue. Donc on joue avec, on joue avec la pompe à salive, l'aspiration, on fait partir. Et pour le dentiste c'est embêtant, notamment avec les enfants qui font sortir ça tout le temps. Donc je m'amusais à créer une catalepsie de la langue. Et donc en même temps c'est amusant, parce que... On en rigole. Je ne ferai jamais ça sans les prévenir. Bien sûr. J'amène ça comme un jeu. Tu vois, je dis, on va faire un jeu. C'est la langue qui ne sait plus bouger. Tu as déjà joué à ce jeu-là ? Non, jamais. Je t'explique. Et puis, en fait, on la transforme comme si c'était une pierre. Elle deviendra tellement lourde qu'à un moment, elle ne bouge plus. C'est ça. Tu vois ?
- Speaker #0
Ça, tu as pu le tester en réel. Oui,
- Speaker #1
je l'ai fait de nombreuses fois sous forme de jeu. Et le faire en faisant aussi bien attention. Parce que si tu regardes... Il y a toujours des précautions à prendre. Une personne qui est épileptique pourrait, si tu crées une catalepsie de la langue, potentiellement... Je suis épileptique. D'accord. Je ne vais pas faire de catalepsie de la langue. Je ne vous le présente pas,
- Speaker #0
en plus.
- Speaker #1
Non, non, mais rassure-toi. Alors, c'est potentiellement, tu vois, on pourrait avaler, parce qu'une des caractéristiques de la crise épileptique, c'est justement le risque d'avoir aussi, d'avaler sa langue. Tout à fait. Donc, vis-à-vis de cela, il y a certaines précautions. C'est pour ça, je le rappelle, ce n'est pas... une formation, ce n'est pas des expérimentations, tests à faire, c'est rigolo comme...
- Speaker #0
C'est une information. Voilà,
- Speaker #1
comme on peut le faire quand on aime tester, quand on est adolescent, qu'on veut dépasser ses limites, etc. C'est pas du tout dans cette optique là, c'est plutôt pour vous permettre de comprendre toute la beauté, la complexité du fonctionnement du corps humain.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
D'accord ? Donc là, tu as expérimenté avec le bras et tu as senti cette certaine lourdeur puisque tu étais... Très clairement dans l'action. Oui. D'accord ? Ce que je te propose maintenant, si tu veux bien, tu me permets de prendre mon bras comme ceci, et tu vas le mettre simplement là comme ça, et puis, tu ne sais pas comment, moi non plus, ça n'a pas d'importance, mais tu vas demander au bras. de rester en place comme ça, sans que ça demande le moins d'effort. Alors, vous qui êtes chez nous, vous pouvez simplement positionner le bras dans une position et l'observer. Tu peux observer ta main, comme si c'était la première fois que tu l'observais, et on va le faire ensemble. Tu ne sais pas comment, moi non plus, mais il n'y a plus aucun effort à fournir. Tu vas sentir que, tout doucement, le bras est comme si c'était le bras d'une statue, ou en pierre. Ou posé, peut-être. Tu pourrais même imaginer qu'il soit posé sur quelque chose ou juste le laisser faire. Comme si, en fait, c'était plutôt en bras. Qu'il était... en dehors. Alors dans cette seconde partie de l'exercice, on fait exactement la même chose. Vous replacez la main et le bras de la même façon. Vous observez la main, mais cette fois, vous vous imaginez que, comme je l'ai expliqué à Philippe, que ce n'est pas nécessairement votre bras que vous observez, comme s'il était posé quelque part, comme si vous ne savez pas comment, mais le corps se débrouille. C'est lui qui va le maintenir en place au lieu de vous vouloir le maintenir volontairement, consciemment, comme vous l'aviez fait dans la première partie de l'exercice. Allez-y, et je vous laisse quelques instants pour vraiment pouvoir sentir la différence. C'est confortable pour toi ?
- Speaker #0
Jusque-là, oui.
- Speaker #1
Ce que je te propose maintenant pour pouvoir bien valider et tester, c'est que l'autre main, toujours en faisant attention à nos micros, tu vas la placer également comme ceci, et celle-là par contre, tu vas vraiment la maintenir, toi volontairement. Et tu l'observes bien, et tu ressens bien dans cette main-là. justement tout le travail que tu dois fournir volontairement. Je vous invite à lever le second bras également de la même façon et simplement de le maintenir volontairement cette fois, comme dans la première partie de l'exercice, à l'horizontale. Observez la différence qu'il y a entre le bras qui tient tout seul, sans faire le moindre effort, et celui que vous maintenez à l'horizontale. Tu observes bien ça ? Oui. Et maintenant, je te propose d'observer les sensations que tu as d'un côté, les sensations que tu as de l'autre côté. Quand tu vas faire ça, il est probable que ça s'inverse.
- Speaker #0
Alors, c'est marrant que tu dis cette phrase parce que c'est le cas.
- Speaker #1
C'est très souvent parce que...
- Speaker #0
Je ne sais pas pourquoi.
- Speaker #1
Tu ramènes ton attention d'un côté, donc tu vas automatiquement redevenir conscient et donc ça va redevenir plus lourd. Et puis l'autre, pendant ce temps-là, peut... etc.
- Speaker #0
Là, à droite, par exemple, je ne sens rien. Pas de douleur, pas de raideur. Par contre, ça commence à devenir plus douloureux dans l'épaule et plus lourd du côté gauche.
- Speaker #1
Alors, je te propose de mettre du confort dans les deux. Et dès que c'est fait, tu me le dis. Profitez-en vous aussi pour amener votre attention parfois du côté gauche, parfois du côté droit, et observer les similitudes ou les différences en fonction du fait que vous fassiez attention à ce qui se passe dans l'un des bras ou dans l'autre.
- Speaker #0
Oui, je n'irai pas jusqu'à confort, mais en tout cas c'est allégé.
- Speaker #1
Alors, le confort n'est certainement pas dans le dos.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
Amène du confort dans les épaules, le dos, etc. pour que vraiment partout ce soit confortable. Et dès que c'est confortable, partout, tu me le dis.
- Speaker #0
Alors je dirais que c'est confort partout mais quand même petite différence entre le gauche et le droit.
- Speaker #1
Ça c'est très bien, tu peux continuer à t'amuser et peut-être que tu peux amplifier un côté pour essayer de rattraper mais dès que tu vas amplifier un côté, l'autre côté va rattraper aussi et s'amplifier. C'est marrant. Jusqu'à ce que je sois vraiment vraiment engourdi.
- Speaker #0
Oui c'est le cas.
- Speaker #1
Parfait. Alors pour les personnes qui nous rejoignent maintenant sur le podcast, je vous rassure, vous n'êtes pas dans une secte. Nous sommes dans une expérimentation d'hypnose. Et en même temps, tu peux instantanément retrouver toutes tes sensations habituelles. Si vous êtes en train de faire l'exercice, vous pouvez également retrouver les sensations en faisant bouger vos mains, vos doigts et redescendre les bras pour retrouver vraiment toutes les sensations habituelles.
- Speaker #0
Je les ressens bien, du coup.
- Speaker #1
Oui, ok. Et vous, pareil, vous pouvez retrouver toutes vos sensations habituelles. Faites un petit mouvement. Quand on fait une séance d'hypnose, c'est toujours très bien de s'étirer. On s'étire en longueur, en largeur, parce qu'on peut le faire. Première expérimentation. D'accord ? Donc, tu vois, tu as vraiment pu expérimenter cet aspect où tu, volontairement, quand tu mets l'intention, de tenir le bras, c'est lourd, c'est dur. Dès que tu laisses le bras faire, C'est bon. Ça fonctionne.
- Speaker #0
Mais il faut quand même rester... Enfin, je vais peut-être dire une banalité, mais concentré.
- Speaker #1
Non, tu pourrais t'en dégager totalement. La dame qui tient son sac à main, elle n'est pas en train de se dire je tiens mon sac à main. Quand j'ai mon inspiration, je ne suis pas en train de me dire je tiens mon inspiration, parce que si je me le dis, je vais ramener mon attention et de la tension et de la douleur, là. Tu vois ? Je propose une autre petite expérimentation. Si vous avez des questions à propos de ce que nous vous expliquons dans l'épisode, posez-les-nous en commentaire. Ou alors, vous pouvez nous envoyer un mail sur contact.hypnoseenligne.com contact.hypnoseenligne.com Et si vous appréciez, cliquez sur like ou partagez cet épisode. Ça nous fera très plaisir parce que grâce à vous, encore plus de monde pourra découvrir les bienfaits de l'hypnose. Donc, merci ! Fini l'autopromo, on repart dans la vidéo. Là, vous allez évidemment avoir un petit peu plus de mal à pouvoir le faire par vous-même, parce qu'il faut être deux, mais là, on est vraiment dans la démonstration pour te montrer jusqu'où ça peut aller. D'accord. Ça te convient ? On retravaille toujours avec ce bras-là, ça te va ? Oui. Si tu veux bien. On va simplement le placer comme ceci. Alors, tu peux un tout petit peu, voilà, comme ceci. Très bien, super. Et là, en fait, tu vas voir que... Pour vous qui n'avez pas la vidéo, je prends quelques instants pour vous expliquer ce que je suis en train de faire. J'ai donc demandé à Philippe de retravailler une fois encore avec le bras gauche. Cette fois, au lieu de lui demander de lui monter le bras spontanément, c'est moi qui, à l'aide de mon pouce et mon index, saisis légèrement son poignet pour lever le poignet. Cette fois, le bras est cassé, c'est-à-dire que le coude est plus bas que la main et l'épaule. Donc ça fait... creux comme cela et le bras est légèrement replié un petit peu comme si on faisait en fait comme font les égyptiens je crois que c'est la meilleure façon de vous l'expliquer mais ce n'est pas latéralement le bras est devant tout simplement et je vais exercer une pression avec mon index sur son bras pour essayer de faire descendre le bras et je vais lui proposer des suggestions qui vont faire que le bras va pouvoir bouger Dans certains sens, quand je le fais se déplacer à gauche ou à droite, et quand je pousse dessus, il est bloqué. Je peux par contre le faire monter, le faire descendre. Vous allez entendre ça dans la suite de l'épisode. Plus je pousse, plus il est bloqué comme ça. Donc il ne peut pas descendre. Il est vraiment bloqué comme ça. Et là, il est complètement bloqué, il ne peut pas descendre. Par contre, si je l'amène vers là, ça va tout seul. Là, je vais pousser le bras de Philippe latéralement vers la gauche, puis vers la droite. Si je l'amène de l'autre côté, ça va aussi tout seul. Il peut même monter très facilement, mais par contre descendre, il ne peut pas. Et si je pousse, il est bloqué. Et donc, pour que vous puissiez imaginer ce qui se passe, mais je vous invite une fois encore à vraiment regarder la vidéo sur la chaîne, parce que c'est vraiment beaucoup plus facile de comprendre ce genre d'exercice. J'ai simplement appuyé sur la main qui est bloquée, un peu comme si elle faisait un tapis volant. On a une de ces inductions d'ailleurs qui ressemble à un tapis volant. Et donc quand je pousse dessus, le bras est verrouillé, il ne descend pas. Alors que si je pousse latéralement, à gauche, à droite, ou que je pousse en dessous pour le faire monter, à ce moment-là, naturellement, la main monte et bouge très facilement. Et puis tu peux retrouver toutes les sensations habituelles.
- Speaker #0
C'est surprenant. En même temps, à nouveau, j'écoute ce que tu me dis. Donc, tu me dis, on peut aller à droite, on peut aller à gauche, on peut aller au-dessus. Donc, est-ce qu'inconsciemment, je ne peux pas, moi, dans ma tête, donner l'ordre à mon bras de ne pas descendre ?
- Speaker #1
C'est exactement ce que tu fais. C'est-à-dire qu'une fois encore, je te propose, tu disposes. Ce sont des suggestions. Donc, la façon dont j'amène les choses va faire, tu vois, par exemple, toute la façon de toucher. Toute la façon d'amener la pression que je vais mettre, etc. fait partie du processus. Ça, ça fait partie de l'enseignement des techniques. Comme je le disais, notre objectif n'est pas d'enseigner la technique, mais de l'expérimenter. Donc là, on a donné les éléments qui sont utiles à pouvoir tester.
- Speaker #0
On y viendra plus tard, ça ? Dans ces podcasts ou pas ?
- Speaker #1
Pas spécialement. Tout simplement, pourquoi ? Parce qu'à nouveau, là, on est vraiment dans ce qu'on va donner en formation. C'est-à-dire que... Si on redéfinit le cadre de l'utilisation, on va permettre aux personnes qui nous suivent d'expérimenter à travers vraiment des exercices pratiques. D'accord. Qu'on va... argumenté, documenté, mais qu'on ne va pas nécessairement expliquer puisque nous ne sommes pas dans une formation. Mon objectif n'est pas de former les gens qui nous suivent à utiliser l'hypnose médicale. Ils vont pouvoir tester l'auto-hypnose. Là, c'est du processus d'auto-hypnose. Ils l'ont fait eux-mêmes, accompagnés, évidemment, je ne suis pas avec eux. Mais on n'est pas dans une formation qui permettrait aux gens d'utiliser l'hypnose pour travailler avec les autres.
- Speaker #0
Est-ce qu'à un moment donné, il pourrait y avoir ça ?
- Speaker #1
Non, en tout cas pas dans le podcast parce qu'il n'y a pas de concours Oui, bien sûr, en termes de formation nous avons des formations qui sont données aux professionnels de santé, nous avons des formations d'auto-hypnose et toutes les personnes qui nous suivent peuvent retrouver aussi des séances qui sont offertes, gratuites, pour expérimenter tester tout cela par exemple pour apprendre à gérer son stress pour trouver plus facilement le sommeil, tout ça ce sont des petites séances... d'auto-hypnose guidée. Donc, c'est-à-dire que la personne, elle a juste à se poser, à suivre les consignes, à le faire de la façon qui lui convient, parce que ce n'est pas très directif. C'est fait pour que, justement, la personne puisse développer ses ressources, mais sans avoir besoin de comprendre toute la mécanique qui se trouve derrière, parce que ça, c'est évidemment réservé aux professionnels de santé qui se soignent avec ça. J'ajoute juste une petite précision, parce que ce que je viens d'expliquer n'était pas très clair. Les séances guidées dont je parle sont disponibles gratuitement sur notre site hypnoseenligne.com et tout le monde, bien sûr, peut les faire. Ce ne sont pas des séances qui sont dédiées aux professionnels de santé, ce sont des séances d'initiation qui permettent justement d'aller un petit peu plus loin dans la découverte du processus hypnotique, c'est-à-dire de l'auto-hypnose. Comme je le disais, les formations d'hypnose médicale sont réservées aux soignants. Parce que l'hypnose médicale est faite pour soigner, mais tout le monde peut bénéficier de l'auto-hypnose. Donc si vous voulez profiter de l'auto-hypnose, si vous voulez tester ces séances-là, vous allez sur hypnose-en-ligne.com et vous vous inscrivez pour l'initiation. Et ainsi, vous pouvez faire tout de suite les séances, comme bon vous semble. Allez, on retourne dans le podcast. C'est ça, ça c'est vraiment quelque chose qui est fondamental pour moi, parce que, notamment... On voit un peu tout et n'importe quoi sur Internet avec des gens qui font de la thérapie, du ceci, du cela. On aura un épisode où on va parler d'hypnothérapie. Dans la saison 2, on aura des thérapeutes qui utilisent l'hypnose, mais qui sont formés pour cela. C'est un autre métier. Si tu veux, je maîtrise toutes les techniques qui me permettraient de faire de la thérapie en hypnose. Et notamment, on en a un petit peu parlé dans l'épisode précédent avec Rossy. Rossy était...
- Speaker #0
Quel adepte de...
- Speaker #1
De Milton Erickson, tout à fait. Et Rossi était donc hypnothérapeute, psychologue. Et en fait, sa technique, elle est extrêmement impressionnante parce qu'il travaille avec une personne pendant une heure, une heure trente. Il ne dit rien, il ne fait rien, le patient ne dit rien et il est guéri.
- Speaker #0
C'est plaisant.
- Speaker #1
Non, je t'assure. Alors, il se passe des trucs, idéosensorial, idéomoteur, puisqu'on aura l'occasion, par contre, de parler des membres aussi, parce qu'il utilise ces processus-là dans toutes ses thérapies. Mais il n'a pas besoin de savoir ce qui se passe, parce qu'on n'est pas dans l'analyse. Est-ce que j'ai besoin de savoir comment tu fais ?
- Speaker #0
pour mettre ton bras en catalepsie. Non. En tant que chercheur scientifique, oui. Ça, ça m'intéresse. Mais réellement, quand je te soigne, si ça, ça te permet de faire un soin dentaire qui soit bien, ça ne m'en garde pas.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
De la même façon, l'expérience agréable que nous avons déjà fait dans un des épisodes du podcast, qui était le 5 ou le 6, je pense, on mettra dans la description, vous aurez le lien dans la description pour le refaire. Cette expérience agréable, c'est ton jardin secret.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Je n'ai pas besoin de savoir ce que tu vis à l'intérieur de ça. Ce qui compte, c'est que tu y sois bien.
- Speaker #1
Oui, on est d'accord, mais j'ai quand même une interrogation sur ce que tu expliquais avec Rossi, donc l'adepte de Dixon. Rester une heure et demie en face de quelqu'un, sans se parler, sans qu'il y ait quoi que ce soit, c'est ce que tu as dit.
- Speaker #0
Oui, mais si tu veux, ce qui va se passer, c'est que... et va poser certaines questions, et la personne va agir et interagir, notamment avec les mains qui vont se déplacer, qui vont ceci, qui vont cela. On a des mains qui acceptent, des mains qui repoussent, qui soignent, qui guérissent, elles se rejoignent. Donc il y a des choses qui se font. Mais on n'en discute pas.
- Speaker #1
D'accord, je comprends mieux.
- Speaker #0
Et il n'y a pas besoin de savoir ce que la personne est en train de penser ou soigner ou traiter, parce qu'elle-même ne le sait pas. D'accord. Et donc si tu veux, c'est vraiment... Alors c'est tout l'inverse. de la psychanalyse. On va aller analyser du... etc. C'est tout l'inverse, mais c'est orienté solution. Ça fonctionne et ça fonctionne bien. Donc, avec ces éléments-là, je pourrais faire de la thérapie. C'est facile, je maîtrise parfaitement cette technique. Par contre, je ne le ferai pas pour une raison. C'est que je ne maîtrise absolument pas les outils de la thérapie. Je ne suis pas hypnothérapeute, je n'ai pas 400 heures de pratiques psychocognitives. pour aller soigner les gens.
- Speaker #1
Alors, je sais que c'est quelque chose sur lequel tu reviens souvent quand tu dis l'hypnothérapie est réservée aux professionnels de la santé. Il y a des formations par rapport à ça, l'hypnothérapie. Est-ce que quelqu'un qui n'a pas de formation scientifique au départ, pourrait suivre cette formation et devenir hypnothérapeute, ou pour toi, pas possible ?
- Speaker #0
Il y en a plein qui le font. Mais si tu veux, en gros, c'est simple. C'est que tu as le bouton sur l'écran d'accueil de l'ordinateur. Tu cliques, ça ouvre le programme. Tant mieux si le programme fonctionne 99 fois sur 100 bien. Puis s'il plante, tu es content d'avoir un informaticien qui va aller dépatouiller le code et aller savoir où il faut aller chercher. Et c'est là où est le risque. Peut-être que dans 80 ou 99% des cas, ça va bien se passer. Mais si dans le pourcent, si on tombe sur le pourcent où ça ne se passe pas bien, tu fais quoi ?
- Speaker #1
Oui, en même temps, je me fais l'avocat du diable. En même temps, c'est réservé aux professionnels de la santé en général.
- Speaker #0
Non, les formations d'hypnothérapie sont réservées Au thérapeute, c'est-à-dire au psychologue, clinicien et psychiatre.
- Speaker #1
Alors je comprends mieux ma question, on n'a plus lieu d'être.
- Speaker #0
Oui, non, non, non. Moi qui suis dentiste, si je vais faire une formation d'hypnothérapie, non, dans les instituts de la Confédération francophone d'hypnose et de thérapie, bref, qui est un institut reconnu, il y en a plusieurs en Belgique, notamment celui au CHU de Liège, eh bien, déjà au CHU de Liège, on ne fait pas d'hypnothérapie. C'est uniquement des techniques d'analgésie hypnotique et de travail hypnotique. D'accord. L'Institut Milton Erickson de Liège fait de la formation à la thérapie, mais une fois encore, on ne va pas accepter tout le monde et tout et n'importe quoi. Il y a vraiment des critères qui sont bien définis. Il y a une charte, une charte éthique, etc. Et comme je disais, moi qui suis dentiste, je n'aurai pas l'accès à cette formation. Je comprends mieux.
- Speaker #1
Des questions peut-être pour ce qu'on vient de faire, si les gens veulent nous en poser ?
- Speaker #0
Bien sûr, comme d'habitude, vous pouvez nous mettre en dessous de la vidéo vos témoignages. Déjà, comment ça s'est passé ? Est-ce que vous avez pu expérimenter cette catalepsie ? Sachant aussi que, comme je vous l'ai dit, si ce n'est pas l'endroit, si vous écoutez le podcast en étant dans la voiture, dans les bouchons, ce n'est pas le moment de faire ça, premièrement. Et deuxièmement, ça vaut parfois la peine de tester plusieurs fois. Parce qu'on peut s'attendre à certain... un résultat et s'imaginer que ça va faire comme si, et en fait, ce n'est pas ça. Donc, simplement, si vous voulez vraiment expérimenter, ce sera valable dans cet épisode, mais dans l'épisode prochain, l'épisode d'après, c'est vraiment d'être spectateur ou spectatrice de ce qui se passe dans votre corps. Ce que je t'ai demandé, c'est-à-dire que je t'ai demandé de te positionner à observer quelles étaient les sensations. Je ne t'ai pas demandé de créer les sensations.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Et là, on s'extirpe, si tu veux, un petit peu de l'action de je fais dont j'observe ce que mon corps fait, et là, ça fonctionne.
- Speaker #1
D'accord. Je ne sais pas ce qui se passe là. Il y a un truc bizarre qui arrive, mes bras se relèvent. À la semaine prochaine.
- Speaker #0
Ça, c'est la lévitation, et c'est justement ce qu'on va faire dans le prochain épisode. Quel transit. C'est magnifique. Quel cobaye. À la semaine prochaine.
