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L'indépendance Financière des Femmes : clé de l’émancipation

L'Indépendance Financière des Femmes épisode 2 – Construire sa liberté grâce au travail, avec Audrey Iscain

L'Indépendance Financière des Femmes épisode 2 – Construire sa liberté grâce au travail, avec Audrey Iscain

31min |27/04/2025|

9

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Description

💡 Dans ce 2e épisode du podcast sur l'indépendance financière des femmes, je reçois Audrey Iscain , entrepreneure et présidente d’association, pour parler d'argent, liberté, et choix de vie. Audrey partage son parcours inspirant : partie d’un milieu modeste, elle a bâti un empire immobilier grâce à son travail, sa détermination et sa vision de la liberté.


🚀 Comment construire son socle financier, faire grandir ses rêves, donner du sens à son argent, et aider les autres grâce à sa réussite ? Un épisode riche en conseils pratiques et en inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent prendre leur place avec fierté !


J’espère que cet épisode vous a plu, vous a inspiré et vous sera utile !
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À très vite pour un prochain épisode ! 🎙️💡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour à toutes. Nous voici pour la deuxième édition du podcast sur les femmes et l'indépendance financière qui est associée. L'idée reste toujours la même, c'est de mettre en avant le fait que les femmes qui ont gagné leur indépendance financière, elles ont une palette de choix qui est beaucoup plus large. Mon avis, c'est plutôt que de courir après la légalité homme-femme, il faudra d'abord qu'on court après l'indépendance financière des femmes, parce qu'à mon avis, il n'y a pas besoin d'égalité, il y a juste besoin qu'on nous rende notre capacité à faire des choix. Voilà, je reçois Audrey. qui est une amie avec qui j'échange pas mal de choses au fil des jours et des mois et des années. On est souvent dans une relation business au final. Pas qu'on fasse du business l'une avec l'autre. Au final, je crois qu'on n'en a jamais fait, mais on est souvent dans des mondes de business. Et du coup, c'est pour ça que je t'ai demandé de venir à cette deuxième édition de podcast. L'idée, c'est qu'on parle un peu de la dépendance financière des femmes. Je crois que tu es indépendante financièrement. C'est le cas. On est d'accord. C'est la case qu'il faut cocher pour être là.

  • Speaker #1

    La rendez-vous.

  • Speaker #0

    Voilà, donc je voudrais d'abord savoir comment est-ce qu'on t'appelle ? Est-ce qu'on te dit entrepreneur, entrepreneur-e, entrepreneur-e, chef d'entreprise ? Comment est-ce que tu te détermines ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me détermine ? Souvent, c'est mes collaborateurs qui vont m'appeler la boss. Et donc du coup, je trouve que c'est un mot qui me plaît bien. Et les hommes vont me dire lady boss. J'aime beaucoup. Lady boss. Ouais, c'est sympa ça. Je trouve ça un peu rigolo. En plus, comme j'adore l'euro, ça me va bien. Autrement, je me détermine comme une femme. une femme indépendante et qui a réussi à faire des choix par courage et par le travail. Je dis tout le temps que le travail, ça permet de faire plein de choses et notamment d'être libre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu nous expliques un peu ta carrière, ton cursus ? Peut-être nous expliquer aussi le rapport à l'argent dans ta famille qui a peut-être déclenché ou pas des choix dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Je vais tout te dire. Moi, je viens d'un milieu hyper modeste. Je dis toujours qu'on n'avait pas d'argent dans ma famille. Par contre, j'étais bourrée d'amour. Et donc l'amour m'a permis d'avoir une vraie 1 et ce type de mois, une vraie confiance. Donc ça, c'est plutôt chouette.

  • Speaker #0

    Comment tu voyais ta mère ? Est-ce qu'elle était indépendante financièrement ou pas ? Comment tu la voyais ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'ai différencié mes parents que très tardivement. C'est-à-dire que j'ai eu la chance, encore une fois, de vivre dans un peu le monde du bisounours, rempli d'amour. Et donc du coup, mon père et ma mère parlaient d'une seule voix. C'est-à-dire que mon père n'était pas au-dessus, mais il n'était pas en dessous non plus. ils étaient vraiment appareils à l'aise. Et je viens de dire, même dans les soins du quotidien. C'est-à-dire qu'autant mon père prenait son mercredi pour m'emmener dans les jardins d'enfants, et c'est même lui qui me faisait mon dernier, on peut dire. Et ma mère faisait le haut de la maison, mon père faisait le bas de la maison. J'ai vraiment grandi là-dessus, où il n'y avait pas de différence entre l'homme et la femme.

  • Speaker #0

    Et ta mère, elle travaillait du coup ?

  • Speaker #1

    Ma mère travaillait, mon père aussi.

  • Speaker #0

    Donc ton modèle familial, c'est des parents qui travaillent, une mère qui gagne son argent tout comme l'homme.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Ils étaient ouvriers tous les deux, donc ils étaient tous les deux SMIC, avec un pouvoir d'achat qui était assez réduit. Et ça, j'ai vite senti, même par rapport à mes copains et mes copines.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, quel est l'effet sur ta carrière ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je démarre, j'ai 14 ans, je regarde un téléfilm, je suis des années 80, donc je regarde un téléfilm, il n'y a pas d'excits. Et là, je vois une femme, une belle femme, avec des talons, je me rappellerai toute ma vie, un beau sac à main, et elle vend des appartements. Et là, je me suis dit, mais vraiment ? j'ai eu un flash je dis je ferai ça plus tard mais pas en vente de course je cours dans les escaliers je dis à ma mère je sais ce que je ferai je vendrai des appartements et mon père derrière me dit écoute tu feras bien ce que tu veux mais passe ton bac donc du coup mon bac en poche j'ai eu donc la possibilité d'envoyer 50 CV il y a une femme qui m'a prise qui m'a fait confiance qui est encore agent immobilier aujourd'hui dans le détroit.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, il y avait autant de femmes que d'hommes agents immobiliers ou c'était plutôt masculin ?

  • Speaker #1

    C'était un monde plutôt masculin. Les femmes, tu les retrouvais surtout en assistante et en conseillère location. Moi, je n'avais pas du tout envie de faire ça. J'ai eu la chance du coup, moi, d'être avec une directrice qui m'a laissée étant négociatrice en immobilier. J'ai travaillé après avec un homme qui m'a laissée aussi négociatrice, où il y avait quatre associés, où il y avait autant d'hommes que de femmes dans mon souvenir. Et puis après, j'ai retravaillé avec une femme qui, elle par contre, m'a demandé d'être manager puis d'être associée.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc au départ, tu étais juste négociatrice en immobilier. C'était un milieu qui t'a paru accessible en tant que femme ou plutôt compliqué ?

  • Speaker #1

    Alors là, ce n'est pas par rapport aux femmes, c'est par rapport à mon âge. Puisque j'ai commencé l'immobilier, j'avais 19 ans. Donc c'est plutôt ça où ça a été un souci, c'est mon jeune âge. Alors je ne me suis jamais dit, tiens, est-ce que ça va être compliqué parce que je suis une femme ? Non. Par contre, quand j'ai commencé à prendre des postes de direction, c'est-à-dire quand j'étais manager, je suis devenue manager dans une marque nationale, où là, sur 40 hommes, on était deux femmes. Là, c'est un peu plus compliqué. C'est à ce moment-là où je me suis dit, tiens, il faut que je parle plus fort. Tiens, il faut que je me lève pour que vous me regardiez comme une... Mais pas quand j'étais jeune, peut-être que je n'avais pas non plus ce regard-là.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que la jeunesse, il m'est sur l'aspect de la femme. Exactement. Et à quel moment tu deviens indépendante financièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, je deviens indépendante financièrement. Mais écoute, dans l'immobilier, ce qui est génial, c'est que c'est un ascenseur social incroyable. Donc du coup, je réussis très rapidement dans ce domaine. Donc, en fait, je gagne très rapidement la liberté financière. J'ai commencé à 19 ans. À 20 ans, je suis partie de chez mes parents. D'accord. Quelques mois après, j'ai voulu avoir mon premier appartement.

  • Speaker #0

    Tu perds et tu t'assumes toute seule.

  • Speaker #1

    Complètement. D'accord. Mon premier logement, je l'ai pris seule.

  • Speaker #0

    Donc, 20 ans, tu es autonome.

  • Speaker #1

    20 ans, je suis autonome. j'ai mon premier appartement sur Nantes et Léman dans 77 d'accord sur ce mot-là

  • Speaker #0

    pur produit Briard donc ça c'est pour dire qu'on est dans l'abri en fait oui on est à Meaux donc on est vraiment dans l'abri on n'a pas ramené le Bri de Meaux on n'a pas ramené tout ça mais on a ramené une Briarde peut-être deuxième podcast quand tu sors de l'école tu rêves de quoi ? ta carrière pour toi c'est quoi ? c'est que l'immobilier ou t'as quand même quelque chose que t'as laissé de côté ?

  • Speaker #1

    non c'est que l'immobilier par contre je me dis je veux ouvrir une agence je veux plusieurs agences et j'ai envie de diriger J'ai envie de diriger, mais pas dans « je veux commander, je veux qu'une seule tête » . Non, c'est plutôt de dire « j'aime prendre les choses en main et puis j'aime allier les gens dans un projet commun. »

  • Speaker #0

    D'accord. C'est pour leur distribuer beaucoup d'amour aussi, c'est ça ? Ça repart de cette idée-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est pour faire quelque chose ensemble et pour gagner de l'argent. Parce que pour moi, l'argent, c'est la liberté. Et ma valeur fondamentale à moi, c'est la liberté. Et donc, je comprends quand même assez rapidement que plus on a de l'argent, plus on est libre. On est libre de faire des choix. Et ça, ça me plaît bien.

  • Speaker #0

    À quel moment, par exemple, tu as eu plus de choix parce que tu avais plus d'argent ? Alors,

  • Speaker #1

    j'ai pu... Alors là, pareil, j'ai été très jeune, c'est-à-dire moins de 30 ans. J'ai senti qu'en fait, j'avais des destinations de voyage qui m'étaient donc du coup beaucoup proposées par rapport à mes copains et mes copines, qui pouvaient partir qu'en France et en camping. Et moi, j'ai dit, mais moi, j'ai pas envie de ça. Moi, j'ai envie de connaître, tiens, des beaux établissements. J'ai commencé à faire mon premier étoilé, je vais avoir 22 ans. C'était super chouette. J'ai aimé aussi faire découvrir ça à mes parents. Mes parents n'avaient jamais pris l'avion. Et donc un jour, je leur ai dit, écoutez, vous savez quoi, vous allez prendre l'avion avec moi. Et donc, je n'ai plus les emmener dans un étoilé, je n'ai plus les emmener dans un palace. Des choses où ils n'avaient pas accès à ça. Parce que je trouve que l'argent, en fait, c'est un outil incroyable pour aussi faire plaisir, pour faire du bien, pour aider.

  • Speaker #0

    Et pourtant, on peut aussi faire du bien et aider sans forcément avoir d'argent. Qu'est-ce qui fait que tu as un choix de plus que les autres parce que tu as de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'essaie d'inculquer la chance d'être maman de deux garçons. Et j'essaie toujours de leur inculquer qu'il faut donner. Soit il faut donner du temps, soit il faut donner de l'argent. C'est ça. Et je trouve que quand on a la possibilité de donner les deux, ça, c'est extra. La possibilité de donner du temps, parce que du coup, moi, j'ai la chance d'avoir plusieurs entreprises et de me dire, tiens, la semaine prochaine, si tu veux, Karine, on prend jeudi, vendredi, samedi, on se barre. J'ai cette possibilité-là. Je serai salariée ou je n'aurais pas fait ce choix-là, je n'aurais pas pu proposer ça. Aujourd'hui, je suis capable de le faire. Donc ça, ça me fait plutôt plaisir. Et comme j'ai un pouvoir d'achat par mon travail qui m'a aussi permis... Du coup, de faire des trucs, je prends autant de plaisir de partir dans un petit bungalow et dormir à la belle étoile. Mais par contre, j'ai aussi le choix, la nuit d'après, de dormir dans un palace et dans une chambre incroyable, par exemple, en plein centre-ville de Nice.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que la nuit étoilée, elle n'est pas meilleur goût ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que je sais que c'est un choix et que ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'essaie toujours de trouver mon chemin du bonheur. Et moi, mon bonheur à moi, c'est d'essayer de profiter de tous les instants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Tous les moments présents là, par exemple, je prends beaucoup de plaisir.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que l'argent n'est pas un moteur, mais c'est vraiment un outil, comme tu dis.

  • Speaker #1

    C'est un outil, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste un outil. C'est intéressant parce que, est-ce que du coup, cet outil te sert à faire des choses que tu n'aurais pas envisagées ? Des choses un peu folles que tu n'aurais pas envisagées quand tu étais jeune ou que tu n'aurais pas envisagées avant ? Est-ce que ton ambition qui monte, elle te fait aussi monter l'ambition en termes de dépenses, en termes de rêve, d'acheter des choses ? Ou est-ce que c'est juste du temps et de l'amour que tu veux ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est rigolo, parce que quand tu me parles de folie, je crois que je suis quand même quelqu'un qui est plutôt raisonnable. Et donc, je pars du principe que plus j'ai, plus je peux donner. Donc, il y a un exemple qui m'a vraiment fait plaisir avec une association locale qu'on connaît bien. J'ai eu la possibilité, du coup, de financer une fresque à l'hôpital de Meaux. Et ça, j'ai été hyper fière parce que j'ai connu, moi, à titre perso, la vie à l'hôpital avec un tout petit et de pouvoir offrir ça à des enfants et de me dire juste parce que j'ai travaillé. parce que du coup, j'ai fait ce choix-là. Il y a des petits qui vont rester dans les couloirs des jours, voire des semaines, voire des mois. Là, ça sera juste plus gai parce qu'il y a un petit panda qui raconte.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a des petits, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et ça, ça m'anime. Ça, ça me fait lever le matin.

  • Speaker #0

    Donc, créer de la richesse, ça crée de la richesse, ça crée de l'argent, mais ça crée aussi des vraies possibilités de rendre le monde meilleur, au final. Oui. Est-ce que c'est le truc des femmes de vouloir rendre le monde meilleur avec leur argent ? Est-ce qu'il y a des femmes qui pensent ça ou quoi ?

  • Speaker #1

    J'espère que non. J'ai assez de respect pour l'homme pour me dire qu'il y a des hommes bons aussi qui auraient eu la même idée. Par contre, c'est très juste ce que tu disais, ce que tu as souligné, que pour moi, l'argent, c'est vraiment un outil. Mais tu en fais aussi du bien ou du mal. C'est comme une fourchette. Soit tu le plantes dans l'œil de ton voisin, soit au contraire, tu le donnes à un enfant et puis tu lui donnes à manger. Je crois que l'argent, c'est pareil. Si tu le dépenses dans le bon sens, parce qu'en alignement avec toi, du coup, ça participe au bon négociation.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure du socle sur lequel tu t'appuies pour ensuite pouvoir déployer tout ce que tu as besoin. Donc le socle financier aujourd'hui pour toi, il est stable. Est-ce qu'on peut parler par exemple de la crise du Covid où la crise de l'immobilier était très forte ? Je pense que tu as subi aussi une très grosse déflagration au moment du Covid. Est-ce que pour autant, ton socle a été fissuré ou est-ce que tu l'avais vraiment bien ficelé et tu as eu cette assise financière qui t'a permis de faire des vrais choix au moment du Covid ?

  • Speaker #1

    Alors au moment du Covid, ça a été différent. bien sûr comme tout le monde du coup quand tu ne peux pas visiter quand tu ne peux pas prendre de mandat quand tu dois rester chez toi c'est sûr que c'est un peu compliqué quand tu fais de l'immobilier ma priorité à moi c'était de rester en contact avec les collaborateurs donc du coup on a continué ça ce qu'ils voulaient on a continué à faire des visios au rythme de 3 fois par semaine pour des fois juste dire comment ça va toi parce que c'était hyper anxiogène on a eu le PGE qui nous a quand même aidé donc du coup je n'ai pas eu cette peur atroce et puis je pars toujours du principe Moi, je regarde un peu la vie avec des lunettes roses. Ça va aller, on va rebondir. Maintenant, je dis ça aussi parce que ça faisait plus de 10 ans que j'étais à mon compte. Et que du coup, comme j'ai une gestion qui est plutôt très raisonnable, je me disais, au pire, si pendant deux ans... J'avais calculé quand même. Je dis ça, mais j'avais quand même besoin de cette sécurité. Et j'avais calculé, je me suis dit, si en deux ans, je fais zéro vente, j'arrive encore à subvenir aux besoins d'eux. Donc du coup, ça m'avait quand même rassurée.

  • Speaker #0

    Donc tu avais déjà un vrai socle financier sur lequel tu t'appuyais. D'accord. Donc ça, ça fait partie de ta construction. c'est-à-dire que tu ne vis pas dangereusement avec l'argent même si tu en dépenses quand tu as besoin. Tu as quand même un vrai socle sur lequel tu t'es appuyé, qui te permet ensuite justement d'offrir une fresque à l'hôpital, etc.

  • Speaker #1

    J'essaie de réduire mes dépenses et de rendre mes investissements plus intelligents. D'accord. Ça, c'est vraiment une lettre motif pour moi, en me disant où est-ce que je mets mon argent ? C'est important, parce que si je le mets à droite, je ne peux pas le mettre à gauche. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc dans tes choix, il y a parfois de l'investissement raisonné. Donc là, j'ai de l'argent, je le mets de côté, je fais fructifier. Et de l'autre côté, je me fais plaisir. pas forcément en achetant des fringues très chères mais en essayant d'en donner autour de moi en tout cas de résoudre des problèmes autour de moi alors oui,

  • Speaker #1

    attention j'adore le shopping aussi, du genre de bois à l'art déco, voilà je fais très peu de fois le shopping je dois le faire 2-3 fois dans l'année par contre quand je le fais, je le fais vraiment c'est un temps par contre maintenant j'ai un peu plus de 40 ans Je vais prendre plus de plaisir aujourd'hui à me payer une belle formation. Là, je viens d'investir dans une formation un peu onéreuse. Je ne l'aurais pas fait avant. Un, parce que je pense que mon choix n'aurait pas été porté là. Deux, je n'aurais pas dû me le payer. Et ça, je trouve que c'est magique de pouvoir se grandir.

  • Speaker #0

    Souvent, les femmes ont un peu l'initiative et en tout cas le goût du don de soi à la communauté. Alors toi, tu as offert une fresque. Donc là, c'est ton argent qui t'a servi. Est-ce que du coup... dans ton modèle de fonctionnement, est-ce que tu as du don de toi à la communauté ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois qu'une de mes valeurs que mes parents m'ont inculquée, c'est vraiment ça, le partage. Vraiment, je m'en rappelle, mais je crois que ça ne m'a jamais quitté, ça. Ça veut dire que j'avais un gâteau, je partageais en deux, pourtant j'étais très gourmande, mais j'allais donner naturellement et je le fais encore. Je vais donner beaucoup de temps, par exemple, à mes collaborateurs. Aujourd'hui, j'orchestre 32 collaborateurs. Je fais moi-même tous les entretiens d'orientation, donc mensuel, trimestriel, mais pas des journées à reprise.

  • Speaker #0

    On pourrait dire que ça, ce n'est pas du don de soi à la communauté. Ça, c'est du don de ton temps à l'entreprise. Ça paraît presque normal.

  • Speaker #1

    Alors non, parce que je ne le vois pas que par rentabilité. Aujourd'hui, quand j'aide, des fois, je les aide pour leur vie même personnelle. Donc là, je trouve que ce n'est pas dans le but d'enrichir mon entreprise, mais c'est plutôt, j'ai beaucoup de respect pour les gens avec qui je travaille. Et du coup, ça va au-delà de ma mission d'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, mais la vue extérieure, elle est quand même sur, c'est normal, t'es entrepreneur. En général, c'est comme ça qu'on nous catalogue. OK. Après... Après, le don de soi sur la communauté, c'est-à-dire le don de son temps, je pense que tu le donnes par exemple à travers une association dont tu es la présidente par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, on va en parler un bon deux là-dessus. Depuis le mois de janvier, je suis présidente de l'association Femmes Chefs d'Entreprise. C'est une association internationale et aussi en France, divisée sur 62 délégations. Et aujourd'hui, je suis présidente de la délégation du 77. D'accord. Où là, pour le coup, j'ai énormément de plaisir à aider des femmes entrepreneurs. à justement gagner leur liberté financière en les amenant justement à développer leur entreprise, à sortir de l'auto-entrepreneur, parce que je pense que c'est un statut qui ne protège pas assez, en tout cas la femme. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est un manque d'ambition.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est l'ambition qui manque ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est l'ambition ? Est-ce que c'est le fait d'oser ? Je ne sais pas si c'est un manque d'ambition ou c'est plutôt « Oh non, mais moi c'est trop pour moi. Oh non, je ne vais pas embaucher. » Non, mais tu te rends compte. En fait, c'est des pensées limitantes. qu'on se met. Et ça, j'essaie vraiment de faire grandir là-dessus. J'adore le développement personnel. Je disais, il n'y a pas une seule journée où je n'écoute pas un podcast ou un YouTube ou surtout ces moments un peu perdus quand on est en train de se maquiller, entre deux plages et dans la voiture. Enfin voilà, je suis tout le temps avec une oreillette et j'écoute quelque chose et je trouve ça hyper inspirant.

  • Speaker #0

    Tu fais fructifier ton temps libre.

  • Speaker #1

    Ouais, la gestion du temps est importante. Je me dis, si je n'ai qu'une vie, il faut que j'amange et debout.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu rêves de t'acheter qui n'est pas raisonnable ou qui serait mal vu

  • Speaker #1

    tout est possible. J'ai hésité à m'acheter une grosse voiture. Alors j'aime les grosses voitures, mais comme j'ai plus de 40 ans, maintenant je les aime parce qu'elles sont confortables. Voilà. Et puis alors j'aime du coup où on est assez haut, parce que du coup je me sens en sécurité, ça me plaît bien. Et donc j'ai commencé à regarder plusieurs marques, j'ai fait 2-3 essais, puis on verra plus tard. Donc ça fait 5 ans que j'ai toujours ma Clio logotée.

  • Speaker #0

    Mais du coup, pourquoi ce serait pas raisonnable du coup ?

  • Speaker #1

    Ça serait pas raisonnable ? parce qu'il y a encore l'image de la chef d'entreprise qui s'achète des grosses voitures et que du coup, au lieu de demander à ses salariés, par rapport au client, de dire « elle n'a pas voulu me faire une négociation sur son horaire, ça gagne bien sa vie, elle doit bien gagner sa vie dans l'immobilier, elle pourrait quand même faire un effort. »

  • Speaker #0

    Et pourtant, je pense que tu as des confrères dans l'immobilier qui ont des grosses voitures et qui ne se posent pas toutes ces questions-là. Qu'est-ce qui fait que tu te limites là-dessus alors du coup ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaie de m'affranchir de pas mal de choses, Mais là, c'est vrai que je pense que si je ne prends pas le temps... De choisir une voiture qui pourrait me faire plaisir. Moi, je crois que je me bride. Tu sais quoi ? En 2025, je changerai de voiture. Voilà, c'est pour l'instant.

  • Speaker #0

    Je ne me sens pas obligée de changer.

  • Speaker #1

    Écoute, je vais faire ça.

  • Speaker #0

    On dit, oh là, ça, tous les sensationnaires de grosses voitures vont venir te démarcher. Les gens se disent, ça y est, on a une cliente. On a une cliente, bon. Alors, justement, en fait, est-ce que tu sens un regard posé sur ta réussite financière ? Quel regard tu sens sur toi ? Alors, que ce soit ton entourage, des amis, des gens que tu croises de temps en temps, dans le business. Qu'est-ce que tu sens comme regard sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est très rigolo, les femmes vont me demander beaucoup de conseils. Comment on y arrive ? Comment t'as fait ? Raconte-moi. Les hommes... par contre vont souvent me dire et ton mari travaille avec toi ? C'est une question qui me fait...

  • Speaker #0

    C'est là qu'il faut en dire.

  • Speaker #1

    Mes maris ne travaillent pas avec moi. D'ailleurs, je ne suis pas mariée.

  • Speaker #0

    Et les collègues, c'est une franchise que tu as ?

  • Speaker #1

    C'est une coopérative.

  • Speaker #0

    Les autres, comment ils voient ça ? Parce que je crois qu'en plus tu es bien placée au national. Comment ils voient ta réussite ?

  • Speaker #1

    Ça dépend des directeurs. On m'a déjà dit Audrey, je trouve que tu prends beaucoup la parole. Quand tu es arrivée dans le réseau il y a 15 ans, on t'entendait moins, c'était mieux. Voilà. Et ça, c'est lié juste,

  • Speaker #0

    c'est lié, tu penses juste au fait que tu prends la parole ou c'est lié au fait que tu as une réussite supérieure à la sienne ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, pour le coup, c'est le fait que je prends la parole et qu'en plus, je suis une femme. D'accord. On a quand même encore des fois, j'ai l'impression que des fois, être une femme...

  • Speaker #0

    Est pénalisant.

  • Speaker #1

    Peut être pénalisant.

  • Speaker #0

    Malgré la réussite professionnelle ?

  • Speaker #1

    Surtout, je pense que si je me plantais ou si j'étais juste moyenne, voire mauvaise, je pense que je ne ferais chier personne.

  • Speaker #0

    Ah, donc du coup, ça vient contribuer alors ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, je pense. Mais encore une fois, voilà, sur des sphères un peu différentes.

  • Speaker #0

    Oui. Et dans ta famille, dans ton entourage proche, comment tu penses qu'ils te voient avec cet argent que tu gagnes de façon indépendante ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille très proche sont très fiers. Ils sont fiers, ils m'encouragent, ils m'aident. Ça veut dire que moi, je remercie toujours mes parents. Si aujourd'hui j'en suis là, c'est parce que mes parents ont pu s'occuper de mes enfants. je remercie mes beaux-parents qui ont été là aussi pour s'occuper de mes enfants parce qu'autrement ça n'aurait pas été possible j'ai un entourage solide oui complètement et du coup si tu prends ta famille un peu élargie ils ont tous une vue aussi angélique de ta réussite oui ouais oh là il y a un petit sourire bon qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu dirais à la petite fille aujourd'hui la petite fille que tu étais tu lui dirais quoi aujourd'hui d'investir du temps pour le gagner en argent ou qu'est-ce que tu lui dirais je me suis jamais posé cette question qu'est-ce que je dirais à la...

  • Speaker #1

    Petite Audrey ? Tu vas avoir une belle vie. Que tu l'as décidée. Je lui dirais ça. Continue d'y avoir une belle vie.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut décider au départ. C'est une vraie question de volonté apparemment.

  • Speaker #1

    Ah mais complètement. Je pense qu'on est le résultat de Ausha. On est acteur de notre vie.

  • Speaker #0

    Alors on est le résultat de Ausha. Moyennant qu'on ait la possibilité d'avoir des choix suffisamment larges. Et que du coup l'indépendance financière nous laisse la possibilité des choix.

  • Speaker #1

    Mais on a toujours le choix. Je pars du fait que...

  • Speaker #0

    Ça dépend du nombre de choix.

  • Speaker #1

    Après c'est des fois plus difficile. Moi, je pars d'un principe que déjà, je suis née dans le bon continent, sans tourner en étant une femme. je suis né dans le bon continent, je suis né dans le bon pays j'ai la chance d'être en bonne santé d'avoir deux bras, deux jambes une tête qui fonctionne plutôt bien donc ça c'est une chance incroyable mais je pars quand même d'un principe qu'il y a des gens qui ont été beaucoup moins bien lotiques que moi et qui ont quand même réussi donc je pense vraiment vite c'est vrai,

  • Speaker #0

    je suis assez d'accord avec toi et qu'est-ce que tu vas dire à la mamie que tu seras ? qu'est-ce que tu vas lui dire ? si tu devais lui envoyer une lettre pour plus tard tu lui dis quoi ?

  • Speaker #1

    regarde tout ce que t'as fait Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'entrepreneur, c'est dur aujourd'hui ? C'est quoi qui est dur ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dur parce que des fois, on est tout seul à prendre des décisions.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Surtout les mauvaises décisions. Quand tout va bien.

  • Speaker #0

    Surtout les mauvaises, bien sûr.

  • Speaker #1

    Quand tout va bien, il y a plein de gens qui vont faire la fête et pour fêter les victoires et pour monter les trophées. Quand par contre, il y a vraiment des vrais choix stratégiques. À fermer des agences, ce qui a été mon cas. En 2024, j'ai fermé deux agences immobilières et j'en ai racheté une. donc voilà ça veut dire qu'il y a des choix stratégiques à faire de se séparer des fois des collaborateurs autant dans l'intérêt d'entreprise mais dans l'intérêt du collaborateur aussi ça c'est pas chose facile quand on est entrepreneur on est entrepreneur du lundi au dimanche il n'y a pas de jour de repos c'est vrai c'est le matin c'est le soir c'est quand on fait le bain à nos petits c'est quand on fait les courses c'est quand on passe du temps avec sa mère ça ne nous

  • Speaker #0

    quitte jamais et tu veux nous parler un peu aujourd'hui de ton groupe, parce que tu ne nous as pas parlé. On a juste dit que tu étais agent immobilier, mais on n'a pas dit aujourd'hui quelle ampleur tu avais, ni ce que tu faisais. C'est le moment de faire ta promo.

  • Speaker #1

    C'est mon moment. Donc moi, je suis présidente du groupe L'Adresse, groupe Evidence. Donc en fait, c'est un groupe de quatre agences immobilières sur Montre-et-le-Port, Shell et Val-d'Europe. D'accord. J'ai deux cabinets de gestion locative où on gère un peu plus de 1100 lots pour nos bailleurs. J'ai une société également de courtage en prêts immobiliers, où là, je choisis plus exactement un de mes collaborateurs qui cherche le meilleur financement possible pour les clients du réseau L'Adresse. et j'ai une entreprise également de marchand de biens.

  • Speaker #0

    D'accord. Il ne te manque plus qu'à devenir notaire et c'est bon, tu as la boucle en fait.

  • Speaker #1

    Oui, ça je le laisse au notaire.

  • Speaker #0

    Tu le laisses au notaire ? Oui, tu as raison. Tu as l'air d'être moins drôle comme médecin.

  • Speaker #1

    C'est moins sympa. Par contre, je l'ai développé en 2025. On a la structure pour du syndic de copropriété. Syndic, c'est la gestion des parties communes. Aujourd'hui, je m'arrête à la partie privée, que ce soit en vente, en location, en gestion locative. D'accord. Et donc, le syndic de copropriété va gérer tout ce qui est commun.

  • Speaker #0

    D'accord, une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, je reprends mes études. Au mois de mars, je reprends et je prépare un bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Ton actualité, du coup, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça va être pas mal, ça. Écoute, on a regardé avec la tutrice avec qui je fais ça. On en a 224 heures de yearning. Donc moi, je ne compte plus. Je suis plutôt besogneuse. Donc je vais le faire sérieusement. Je vais cahier sur mon agenda. Je vais préparer. Et donc au mois d'octobre, je passe l'oral.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça ne va pas t'empêcher de t'occuper de l'entreprise. Tu as délégué. Comment tu organises ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai préparé ça le dernier trimestre 2024 pour qu'en 2025, je travaille moins dans mon entreprise, mais que je travaille plutôt sur mon entreprise. D'un coup, je me suis dégagé beaucoup de temps en vue justement de préparer ce bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, tu n'as pas peur de perdre le contrôle et en même temps, du coup, de baisser tes revenus ou de perdre la richesse que tu as créée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce que un, j'ai monté mes collaborateurs en compétences. Deux, je les ai initiés dans beaucoup de suivis en visio, ce qui permet... énormément de gagner du temps. Trois, je pense avoir travaillé sur un tableau synthétique qui est beaucoup plus pertinent, et pour eux et pour moi. Comme ça, je vois tout de suite où ça déconne et où je peux vraiment être efficace sur un point précis. Et puis, je les ai écoutés. Je les ai écoutés pour vraiment savoir leurs besoins et comment je pouvais leur être utile pour leur faire réaliser leur chiffre d'affaires. En sachant que leur chiffre d'affaires, je ne donne jamais un objectif. Je pars toujours du leur et de leur réveil.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as combien de femmes dans ton équipe, dans les agents immobiliers que tu as ?

  • Speaker #1

    Oh, j'avais calculé, je crois que j'ai 16 femmes et 14 hommes.

  • Speaker #0

    Dans les 16 femmes aujourd'hui, d'après toi, combien sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    J'ai quand même dans mes 16 femmes quelques célibataires qui vivent seules et très bien. Écoute, franchement, dans l'immobilier, on a la possibilité de vraiment bien gagner sa vie. Dans les 16, je ne te mentirais pas si je te disais plus de 10.

  • Speaker #0

    Plus de 10 qui sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    Plus de 10 qui n'ont besoin ni d'hommes ni de...

  • Speaker #0

    Donc pour toi, c'est grâce à ce que tu as mis en place quand même ?

  • Speaker #1

    C'est surtout grâce à elles. déjà, parce que moi je leur donne des outils à ce qu'ils l'utilisent ou pas. Maintenant, je pense en refaire un cadre de travail, en tout cas, qui leur permet d'être libres financièrement sans aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que dans les jeunes gens que tu croises, que je sais que tu recrutes régulièrement, dans les jeunes gens que tu croises qui n'auraient pas forcément une très grande expérience, ils pourraient espérer en rentrant dans un cycle de formation, d'accompagnement d'agents immobiliers avec toi ou avec d'autres, mais pour toi, ça peut être une des voies possibles pour gagner en indépendance financière.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous, on a travaillé sur un parcours d'intégration en un an. D'accord. Si les outils sont bien mis en place, s'il y a un vrai travail personnel, en un an, une femme peut être complètement indépendante financièrement. L'immobilier permet ça.

  • Speaker #0

    L'immobilier permet ça, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et tu as beaucoup de femmes qui se dirigent spontanément vers l'immobilier. Des jeunes femmes, je parle, qui sortent de l'école, qui ont peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Elles écoutent de plus en plus.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu un sondage par la FEDAIM. Aujourd'hui, on a 46% de femmes.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est plutôt bien.

  • Speaker #1

    Donc, c'est... Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt bien. La question, c'est comment il y en a qui en vivent de façon autonome. Parce que l'étude, je ne sais pas si elle va jusque-là, mais les chiffres ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a encore beaucoup, beaucoup de femmes en assistante, en conseillère loc. C'est ça. En patron, là, moi, je fais partie d'un groupe avec l'adresse. On est divisé en fait en secteurs. On est 44 agences. Dans les 44 agences, on doit avoir 25 sociétaires. Parce que les sociétaires, ce qui est le cas, qui ont plusieurs agences immobilières, on doit être 7 femmes. Oui. La parité n'y est pas encore.

  • Speaker #0

    La parité n'y est pas. Tout comme les chefs d'entreprise au féminin. En France, on est moins de 30%. La bonne nouvelle, c'est que toi et moi, on est moins de 5% de femmes à être toutes seules à la tête de leurs entreprises, qui n'ont plus de 10 salariés. On peut être fiers de nous, ça c'est sûr. Ça c'est sûr, mais du coup c'est des vrais exemples qu'il faut montrer pour que les femmes aient envie d'aller déjà dans des métiers où on sait que ça va gagner de l'argent. Parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de jeunes qui disent « moi ce que je veux c'est gagner de l'argent » , tout comme nous on voulait en gagner aussi. C'est pas une nouveauté qu'on veut gagner de l'argent au début en démarrant. Mais l'idée c'est vers où on se place en fait, vers où on va. Donc il y a l'informatique, il y a d'autres métiers, des métiers scientifiques qui sont plutôt pas mal. Et puis, c'est vrai que le commerce, et particulièrement le commerce dans l'immobilier, je pense que là, c'est vraiment une belle voie pour essayer d'être autonome rapidement.

  • Speaker #1

    et tu nous prouves tu l'as fait et tu nous prouves encore aujourd'hui c'est un ascenseur qui est incroyable et c'est pour ça qu'aussi si les gens sont attirés par l'immobilier vraiment je les attire à creuser sur ce filon là parce que c'est génial aussi c'est un boulot où on rend vraiment service aux gens c'est à dire manger à coeur de vendre le plus cher possible en aidant les gens à optimiser au mieux leur patrimoine j'adore pouvoir aider aussi un primo accédant à devenir propriétaire parce que pareil s'il est propriétaire du coup il est protégé S'il lui arrive, s'il est au chômage, s'il est malade. Du coup, il a cette protection parce qu'avec les assurances et tout ça, quand on est locataire, on est dans une situation hyper précaire. Donc moi, je gêne ça.

  • Speaker #0

    Donc tu aimes ton boulot en plus de gagner l'argent qui va avec.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, ça.

  • Speaker #0

    Tu as une petite particularité, parce que je t'ai déjà vu plusieurs fois, avec ton cigare. Alors il faudrait que tu nous donnes une photo. Je ne sais pas si tu l'as ramené avec toi. Non,

  • Speaker #1

    tu ne l'as pas ramené. Mon cigare ? Oui. Ah non. Non,

  • Speaker #0

    donc raconte-nous un peu. Raconte-nous. De temps en temps, tu fumes le cigare.

  • Speaker #1

    Alors oui, j'ai arrêté de fumer la cigarette il y a à peu près 10 ans. et un jour, je vais dans un club cigare. J'ai été invitée dans mon domaine professionnel et puis là, je vois, il y avait quelques femmes et puis des hommes, mais quelques femmes qui étaient les femmes d'eux. Les hommes fument le cigare et les femmes, je dis, nous, on n'a pas de cigare. Elle a dit, non, c'est pour les hommes. Je ne sais pas où c'est écrit ça. Je dis, maintenant, je vais prendre un cigare alors. Il y a une boîte, c'est pour tout le monde, oui. Du coup, j'ai pris mon premier cigare.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment ça a été vu ?

  • Speaker #1

    Ah ben, Margana, tu fumes le cigare ?

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ou alors, au départ, j'avais pas bien compris qu'en plus on pouvait pas avaler la fumée machin truc moi j'ai vite compris

  • Speaker #0

    parce que ouais donc j'ai tous ces 3-4 fois j'ai dit d'accord donc en fait c'est pas comme ça on m'a expliqué 2-3 trucs ça fait 2 ans que je suis au Cilia et que j'ai vraiment plaisir ouais et puis c'est sympa du coup ça te permet de côtoyer un peu les endroits un peu intimistes où on peut parler de business où on peut parler de choses intéressantes oui et puis de bouger aussi un peu les lignes en disant mais c'est quoi ces trucs spécials pour les hommes,

  • Speaker #1

    spécials pour les femmes.

  • Speaker #0

    C'était comme avant, les femmes sont meuliers, c'était pas possible. Il y a tout un tas de... C'est des petits pas pour l'humanité, mais qui font du bien à la femme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis alors moi, quand on me dit c'est interdit, c'est là où j'en vais. C'est interdit là ? Je vais te faire un peu. Voilà.

  • Speaker #0

    Non mais c'est sympa, c'est de faire partie des rares femmes qui... J'en connais plusieurs dans mon entourage, mais j'ai la chance de connaître vraiment des femmes de qualité. Mais d'accepter l'idée d'avoir un verre de whisky dans la main et un cigare. Je prends du Porto,

  • Speaker #1

    mais ça marche.

  • Speaker #0

    Du Porto pardon, excuse-moi. Mais du coup c'est ok quoi. Ça ne veut pas dire qu'on est alcooloques. Il y a vraiment toute une image autour de la femme qui profiterait des choses, je dirais, vénales, comme effectivement on nous imagine toujours en train de faire du shopping avec le sac à main très cher, etc. Mais on a aussi le droit de s'arrêter, fumer un cigare avec des amis et boire un cool. Il n'y a pas de problème, en fait, c'est OK.

  • Speaker #1

    Alors je sais pas si j'ai des baskets Non bah j'ai pris des baskets Pas des baskets Normalement j'ai beaucoup de baskets D'ailleurs je suis près Que tous les joueurs en basket Tu le sais

  • Speaker #0

    Et des fois on me dit Attends c'est dommage T'as une petite robe Tu devrais mettre des talons Pourquoi je me ferais mal C'est ça Mais pas du tout D'ailleurs c'est grâce à toi Que j'ai fini par mettre que des baskets Un jour je t'ai vu avec une jolie robe Avec des baskets Je me suis dit au final ça lui va vachement bien et pourquoi pas et puis elle a l'air tellement à l'aise avec ses baskets ah bah c'est ça moi je peux courir à tout moment

  • Speaker #1

    alors à la base il y a quelques années j'avais fait ça parce que comme je montais dans les greniers en petit talon ça allait pas c'est quand même plus adapté et puis après je me suis dit on est beaucoup plus à l'aise pourquoi on s'inflige ça et puis tu vois en soirée toutes les femmes qui finissent pieds nus avec leurs chaussures à main je me dis pourquoi tu te fais mal pour

  • Speaker #0

    faire plaisir aux autres je suis assez d'accord avec toi sur cette vision ça fait déjà 3 ans que j'ai plus de talons et vraiment ça fait du bien Et quel que soit le sujet, au final, une fois qu'on se connaît soi-même et qu'on admet qui on est, ça va. Baskets ou talons hauts, peu importe.

  • Speaker #1

    Peu importe ?

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis d'accord avec toi. Qu'est-ce qu'on souhaite à cette nouvelle génération qui arrive ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite en termes d'indépendance financière ? Qu'est-ce qu'on leur dit ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite ?

  • Speaker #1

    On leur souhaite de faire des choix et pas des Ausha. D'être alignés par rapport à leurs valeurs. De jamais s'interdire quelque chose parce qu'on est une femme. De fermer un peu le bec à toutes les idées reçues en disant pas de gâteau pour l'école. Ben non, non, je ne fais pas de gâteau pour l'école. Ah, et tu ne fais pas ça non plus ? Non. Voilà. D'oser dire non, je trouve que c'est bien. Parce que de toute façon, quand vous dites oui aux gens, c'est en fait à vous que vous dites non. Et voilà, je pars du principe, et ça, je crois que je l'avais déjà dit, toujours se traiter en première classe. Ouais, voilà. Donc, je vous dis ça, les femmes, traitez-vous toujours en première classe. Voilà. N'attendez pas à ce qu'on vous donne une place, mais prenez-la.

  • Speaker #0

    Il faut la prendre et que ce soit en première. En business ou en privilège. C'est sympa, quoi. C'est sympa avec soi-même. Oui, ça, tu as raison. Je pense que c'est un des choix qu'on doit faire, effectivement. Si déjà, on se traite avec bienveillance et en première classe, je pense qu'effectivement, du coup, le reste arrive derrière.

  • Speaker #1

    De toute façon, on ne peut donner que ce que l'on a. Si nous, on se sent bien, on va pouvoir donner aussi du bon.

  • Speaker #0

    C'est effectivement un vrai sujet. Écoute, merci Audrey. Est-ce que tu avais d'autres choses que des idées que tu voulais faire passer absolument sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Non. Écoutez, si l'entrepreneuriat au féminin, parle. Si vous êtes entrepreneur, si vous avez l'idée même de monter votre boîte, si vous avez des questions, n'hésitez pas à venir même une fois nous visiter. Venez nous rejoindre à l'association Femmes Chefs d'Entreprise. Nous, on est délégation dans le 77, mais si vous êtes dans d'autres départements, vous avez la chance d'en croiser une. C'est des femmes vraiment merveilleuses qui vous aident, non forcément, à grandir.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Et qui ont de l'ambition pour tout le monde. Ah oui, juste une petite chose à l'oublier. Il est probable que je demande un jour à ton compagnon parce que tu n'es pas marié que je demande à ton compagnon de venir nous expliquer l'envers de la médaille, c'est-à-dire comment on fait pour vivre avec une femme qui est indépendante et dans un regard mort. Ça va être marrant.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est un sujet qui est sympa parce que tu sais souvent ce qu'on dit, on est attiré par des qualités qui deviennent après des défauts au fur et à mesure des années. Donc,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a un prix à payer pour tout. Peut-être qu'il y aura un podcast retour avec toutes les femmes que j'aurai interviewées demandées au mari s'ils veulent bien venir faire un petit commentaire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils viendront avec plaisir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir été

Description

💡 Dans ce 2e épisode du podcast sur l'indépendance financière des femmes, je reçois Audrey Iscain , entrepreneure et présidente d’association, pour parler d'argent, liberté, et choix de vie. Audrey partage son parcours inspirant : partie d’un milieu modeste, elle a bâti un empire immobilier grâce à son travail, sa détermination et sa vision de la liberté.


🚀 Comment construire son socle financier, faire grandir ses rêves, donner du sens à son argent, et aider les autres grâce à sa réussite ? Un épisode riche en conseils pratiques et en inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent prendre leur place avec fierté !


J’espère que cet épisode vous a plu, vous a inspiré et vous sera utile !
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À très vite pour un prochain épisode ! 🎙️💡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour à toutes. Nous voici pour la deuxième édition du podcast sur les femmes et l'indépendance financière qui est associée. L'idée reste toujours la même, c'est de mettre en avant le fait que les femmes qui ont gagné leur indépendance financière, elles ont une palette de choix qui est beaucoup plus large. Mon avis, c'est plutôt que de courir après la légalité homme-femme, il faudra d'abord qu'on court après l'indépendance financière des femmes, parce qu'à mon avis, il n'y a pas besoin d'égalité, il y a juste besoin qu'on nous rende notre capacité à faire des choix. Voilà, je reçois Audrey. qui est une amie avec qui j'échange pas mal de choses au fil des jours et des mois et des années. On est souvent dans une relation business au final. Pas qu'on fasse du business l'une avec l'autre. Au final, je crois qu'on n'en a jamais fait, mais on est souvent dans des mondes de business. Et du coup, c'est pour ça que je t'ai demandé de venir à cette deuxième édition de podcast. L'idée, c'est qu'on parle un peu de la dépendance financière des femmes. Je crois que tu es indépendante financièrement. C'est le cas. On est d'accord. C'est la case qu'il faut cocher pour être là.

  • Speaker #1

    La rendez-vous.

  • Speaker #0

    Voilà, donc je voudrais d'abord savoir comment est-ce qu'on t'appelle ? Est-ce qu'on te dit entrepreneur, entrepreneur-e, entrepreneur-e, chef d'entreprise ? Comment est-ce que tu te détermines ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me détermine ? Souvent, c'est mes collaborateurs qui vont m'appeler la boss. Et donc du coup, je trouve que c'est un mot qui me plaît bien. Et les hommes vont me dire lady boss. J'aime beaucoup. Lady boss. Ouais, c'est sympa ça. Je trouve ça un peu rigolo. En plus, comme j'adore l'euro, ça me va bien. Autrement, je me détermine comme une femme. une femme indépendante et qui a réussi à faire des choix par courage et par le travail. Je dis tout le temps que le travail, ça permet de faire plein de choses et notamment d'être libre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu nous expliques un peu ta carrière, ton cursus ? Peut-être nous expliquer aussi le rapport à l'argent dans ta famille qui a peut-être déclenché ou pas des choix dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Je vais tout te dire. Moi, je viens d'un milieu hyper modeste. Je dis toujours qu'on n'avait pas d'argent dans ma famille. Par contre, j'étais bourrée d'amour. Et donc l'amour m'a permis d'avoir une vraie 1 et ce type de mois, une vraie confiance. Donc ça, c'est plutôt chouette.

  • Speaker #0

    Comment tu voyais ta mère ? Est-ce qu'elle était indépendante financièrement ou pas ? Comment tu la voyais ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'ai différencié mes parents que très tardivement. C'est-à-dire que j'ai eu la chance, encore une fois, de vivre dans un peu le monde du bisounours, rempli d'amour. Et donc du coup, mon père et ma mère parlaient d'une seule voix. C'est-à-dire que mon père n'était pas au-dessus, mais il n'était pas en dessous non plus. ils étaient vraiment appareils à l'aise. Et je viens de dire, même dans les soins du quotidien. C'est-à-dire qu'autant mon père prenait son mercredi pour m'emmener dans les jardins d'enfants, et c'est même lui qui me faisait mon dernier, on peut dire. Et ma mère faisait le haut de la maison, mon père faisait le bas de la maison. J'ai vraiment grandi là-dessus, où il n'y avait pas de différence entre l'homme et la femme.

  • Speaker #0

    Et ta mère, elle travaillait du coup ?

  • Speaker #1

    Ma mère travaillait, mon père aussi.

  • Speaker #0

    Donc ton modèle familial, c'est des parents qui travaillent, une mère qui gagne son argent tout comme l'homme.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Ils étaient ouvriers tous les deux, donc ils étaient tous les deux SMIC, avec un pouvoir d'achat qui était assez réduit. Et ça, j'ai vite senti, même par rapport à mes copains et mes copines.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, quel est l'effet sur ta carrière ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je démarre, j'ai 14 ans, je regarde un téléfilm, je suis des années 80, donc je regarde un téléfilm, il n'y a pas d'excits. Et là, je vois une femme, une belle femme, avec des talons, je me rappellerai toute ma vie, un beau sac à main, et elle vend des appartements. Et là, je me suis dit, mais vraiment ? j'ai eu un flash je dis je ferai ça plus tard mais pas en vente de course je cours dans les escaliers je dis à ma mère je sais ce que je ferai je vendrai des appartements et mon père derrière me dit écoute tu feras bien ce que tu veux mais passe ton bac donc du coup mon bac en poche j'ai eu donc la possibilité d'envoyer 50 CV il y a une femme qui m'a prise qui m'a fait confiance qui est encore agent immobilier aujourd'hui dans le détroit.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, il y avait autant de femmes que d'hommes agents immobiliers ou c'était plutôt masculin ?

  • Speaker #1

    C'était un monde plutôt masculin. Les femmes, tu les retrouvais surtout en assistante et en conseillère location. Moi, je n'avais pas du tout envie de faire ça. J'ai eu la chance du coup, moi, d'être avec une directrice qui m'a laissée étant négociatrice en immobilier. J'ai travaillé après avec un homme qui m'a laissée aussi négociatrice, où il y avait quatre associés, où il y avait autant d'hommes que de femmes dans mon souvenir. Et puis après, j'ai retravaillé avec une femme qui, elle par contre, m'a demandé d'être manager puis d'être associée.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc au départ, tu étais juste négociatrice en immobilier. C'était un milieu qui t'a paru accessible en tant que femme ou plutôt compliqué ?

  • Speaker #1

    Alors là, ce n'est pas par rapport aux femmes, c'est par rapport à mon âge. Puisque j'ai commencé l'immobilier, j'avais 19 ans. Donc c'est plutôt ça où ça a été un souci, c'est mon jeune âge. Alors je ne me suis jamais dit, tiens, est-ce que ça va être compliqué parce que je suis une femme ? Non. Par contre, quand j'ai commencé à prendre des postes de direction, c'est-à-dire quand j'étais manager, je suis devenue manager dans une marque nationale, où là, sur 40 hommes, on était deux femmes. Là, c'est un peu plus compliqué. C'est à ce moment-là où je me suis dit, tiens, il faut que je parle plus fort. Tiens, il faut que je me lève pour que vous me regardiez comme une... Mais pas quand j'étais jeune, peut-être que je n'avais pas non plus ce regard-là.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que la jeunesse, il m'est sur l'aspect de la femme. Exactement. Et à quel moment tu deviens indépendante financièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, je deviens indépendante financièrement. Mais écoute, dans l'immobilier, ce qui est génial, c'est que c'est un ascenseur social incroyable. Donc du coup, je réussis très rapidement dans ce domaine. Donc, en fait, je gagne très rapidement la liberté financière. J'ai commencé à 19 ans. À 20 ans, je suis partie de chez mes parents. D'accord. Quelques mois après, j'ai voulu avoir mon premier appartement.

  • Speaker #0

    Tu perds et tu t'assumes toute seule.

  • Speaker #1

    Complètement. D'accord. Mon premier logement, je l'ai pris seule.

  • Speaker #0

    Donc, 20 ans, tu es autonome.

  • Speaker #1

    20 ans, je suis autonome. j'ai mon premier appartement sur Nantes et Léman dans 77 d'accord sur ce mot-là

  • Speaker #0

    pur produit Briard donc ça c'est pour dire qu'on est dans l'abri en fait oui on est à Meaux donc on est vraiment dans l'abri on n'a pas ramené le Bri de Meaux on n'a pas ramené tout ça mais on a ramené une Briarde peut-être deuxième podcast quand tu sors de l'école tu rêves de quoi ? ta carrière pour toi c'est quoi ? c'est que l'immobilier ou t'as quand même quelque chose que t'as laissé de côté ?

  • Speaker #1

    non c'est que l'immobilier par contre je me dis je veux ouvrir une agence je veux plusieurs agences et j'ai envie de diriger J'ai envie de diriger, mais pas dans « je veux commander, je veux qu'une seule tête » . Non, c'est plutôt de dire « j'aime prendre les choses en main et puis j'aime allier les gens dans un projet commun. »

  • Speaker #0

    D'accord. C'est pour leur distribuer beaucoup d'amour aussi, c'est ça ? Ça repart de cette idée-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est pour faire quelque chose ensemble et pour gagner de l'argent. Parce que pour moi, l'argent, c'est la liberté. Et ma valeur fondamentale à moi, c'est la liberté. Et donc, je comprends quand même assez rapidement que plus on a de l'argent, plus on est libre. On est libre de faire des choix. Et ça, ça me plaît bien.

  • Speaker #0

    À quel moment, par exemple, tu as eu plus de choix parce que tu avais plus d'argent ? Alors,

  • Speaker #1

    j'ai pu... Alors là, pareil, j'ai été très jeune, c'est-à-dire moins de 30 ans. J'ai senti qu'en fait, j'avais des destinations de voyage qui m'étaient donc du coup beaucoup proposées par rapport à mes copains et mes copines, qui pouvaient partir qu'en France et en camping. Et moi, j'ai dit, mais moi, j'ai pas envie de ça. Moi, j'ai envie de connaître, tiens, des beaux établissements. J'ai commencé à faire mon premier étoilé, je vais avoir 22 ans. C'était super chouette. J'ai aimé aussi faire découvrir ça à mes parents. Mes parents n'avaient jamais pris l'avion. Et donc un jour, je leur ai dit, écoutez, vous savez quoi, vous allez prendre l'avion avec moi. Et donc, je n'ai plus les emmener dans un étoilé, je n'ai plus les emmener dans un palace. Des choses où ils n'avaient pas accès à ça. Parce que je trouve que l'argent, en fait, c'est un outil incroyable pour aussi faire plaisir, pour faire du bien, pour aider.

  • Speaker #0

    Et pourtant, on peut aussi faire du bien et aider sans forcément avoir d'argent. Qu'est-ce qui fait que tu as un choix de plus que les autres parce que tu as de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'essaie d'inculquer la chance d'être maman de deux garçons. Et j'essaie toujours de leur inculquer qu'il faut donner. Soit il faut donner du temps, soit il faut donner de l'argent. C'est ça. Et je trouve que quand on a la possibilité de donner les deux, ça, c'est extra. La possibilité de donner du temps, parce que du coup, moi, j'ai la chance d'avoir plusieurs entreprises et de me dire, tiens, la semaine prochaine, si tu veux, Karine, on prend jeudi, vendredi, samedi, on se barre. J'ai cette possibilité-là. Je serai salariée ou je n'aurais pas fait ce choix-là, je n'aurais pas pu proposer ça. Aujourd'hui, je suis capable de le faire. Donc ça, ça me fait plutôt plaisir. Et comme j'ai un pouvoir d'achat par mon travail qui m'a aussi permis... Du coup, de faire des trucs, je prends autant de plaisir de partir dans un petit bungalow et dormir à la belle étoile. Mais par contre, j'ai aussi le choix, la nuit d'après, de dormir dans un palace et dans une chambre incroyable, par exemple, en plein centre-ville de Nice.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que la nuit étoilée, elle n'est pas meilleur goût ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que je sais que c'est un choix et que ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'essaie toujours de trouver mon chemin du bonheur. Et moi, mon bonheur à moi, c'est d'essayer de profiter de tous les instants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Tous les moments présents là, par exemple, je prends beaucoup de plaisir.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que l'argent n'est pas un moteur, mais c'est vraiment un outil, comme tu dis.

  • Speaker #1

    C'est un outil, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste un outil. C'est intéressant parce que, est-ce que du coup, cet outil te sert à faire des choses que tu n'aurais pas envisagées ? Des choses un peu folles que tu n'aurais pas envisagées quand tu étais jeune ou que tu n'aurais pas envisagées avant ? Est-ce que ton ambition qui monte, elle te fait aussi monter l'ambition en termes de dépenses, en termes de rêve, d'acheter des choses ? Ou est-ce que c'est juste du temps et de l'amour que tu veux ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est rigolo, parce que quand tu me parles de folie, je crois que je suis quand même quelqu'un qui est plutôt raisonnable. Et donc, je pars du principe que plus j'ai, plus je peux donner. Donc, il y a un exemple qui m'a vraiment fait plaisir avec une association locale qu'on connaît bien. J'ai eu la possibilité, du coup, de financer une fresque à l'hôpital de Meaux. Et ça, j'ai été hyper fière parce que j'ai connu, moi, à titre perso, la vie à l'hôpital avec un tout petit et de pouvoir offrir ça à des enfants et de me dire juste parce que j'ai travaillé. parce que du coup, j'ai fait ce choix-là. Il y a des petits qui vont rester dans les couloirs des jours, voire des semaines, voire des mois. Là, ça sera juste plus gai parce qu'il y a un petit panda qui raconte.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a des petits, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et ça, ça m'anime. Ça, ça me fait lever le matin.

  • Speaker #0

    Donc, créer de la richesse, ça crée de la richesse, ça crée de l'argent, mais ça crée aussi des vraies possibilités de rendre le monde meilleur, au final. Oui. Est-ce que c'est le truc des femmes de vouloir rendre le monde meilleur avec leur argent ? Est-ce qu'il y a des femmes qui pensent ça ou quoi ?

  • Speaker #1

    J'espère que non. J'ai assez de respect pour l'homme pour me dire qu'il y a des hommes bons aussi qui auraient eu la même idée. Par contre, c'est très juste ce que tu disais, ce que tu as souligné, que pour moi, l'argent, c'est vraiment un outil. Mais tu en fais aussi du bien ou du mal. C'est comme une fourchette. Soit tu le plantes dans l'œil de ton voisin, soit au contraire, tu le donnes à un enfant et puis tu lui donnes à manger. Je crois que l'argent, c'est pareil. Si tu le dépenses dans le bon sens, parce qu'en alignement avec toi, du coup, ça participe au bon négociation.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure du socle sur lequel tu t'appuies pour ensuite pouvoir déployer tout ce que tu as besoin. Donc le socle financier aujourd'hui pour toi, il est stable. Est-ce qu'on peut parler par exemple de la crise du Covid où la crise de l'immobilier était très forte ? Je pense que tu as subi aussi une très grosse déflagration au moment du Covid. Est-ce que pour autant, ton socle a été fissuré ou est-ce que tu l'avais vraiment bien ficelé et tu as eu cette assise financière qui t'a permis de faire des vrais choix au moment du Covid ?

  • Speaker #1

    Alors au moment du Covid, ça a été différent. bien sûr comme tout le monde du coup quand tu ne peux pas visiter quand tu ne peux pas prendre de mandat quand tu dois rester chez toi c'est sûr que c'est un peu compliqué quand tu fais de l'immobilier ma priorité à moi c'était de rester en contact avec les collaborateurs donc du coup on a continué ça ce qu'ils voulaient on a continué à faire des visios au rythme de 3 fois par semaine pour des fois juste dire comment ça va toi parce que c'était hyper anxiogène on a eu le PGE qui nous a quand même aidé donc du coup je n'ai pas eu cette peur atroce et puis je pars toujours du principe Moi, je regarde un peu la vie avec des lunettes roses. Ça va aller, on va rebondir. Maintenant, je dis ça aussi parce que ça faisait plus de 10 ans que j'étais à mon compte. Et que du coup, comme j'ai une gestion qui est plutôt très raisonnable, je me disais, au pire, si pendant deux ans... J'avais calculé quand même. Je dis ça, mais j'avais quand même besoin de cette sécurité. Et j'avais calculé, je me suis dit, si en deux ans, je fais zéro vente, j'arrive encore à subvenir aux besoins d'eux. Donc du coup, ça m'avait quand même rassurée.

  • Speaker #0

    Donc tu avais déjà un vrai socle financier sur lequel tu t'appuyais. D'accord. Donc ça, ça fait partie de ta construction. c'est-à-dire que tu ne vis pas dangereusement avec l'argent même si tu en dépenses quand tu as besoin. Tu as quand même un vrai socle sur lequel tu t'es appuyé, qui te permet ensuite justement d'offrir une fresque à l'hôpital, etc.

  • Speaker #1

    J'essaie de réduire mes dépenses et de rendre mes investissements plus intelligents. D'accord. Ça, c'est vraiment une lettre motif pour moi, en me disant où est-ce que je mets mon argent ? C'est important, parce que si je le mets à droite, je ne peux pas le mettre à gauche. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc dans tes choix, il y a parfois de l'investissement raisonné. Donc là, j'ai de l'argent, je le mets de côté, je fais fructifier. Et de l'autre côté, je me fais plaisir. pas forcément en achetant des fringues très chères mais en essayant d'en donner autour de moi en tout cas de résoudre des problèmes autour de moi alors oui,

  • Speaker #1

    attention j'adore le shopping aussi, du genre de bois à l'art déco, voilà je fais très peu de fois le shopping je dois le faire 2-3 fois dans l'année par contre quand je le fais, je le fais vraiment c'est un temps par contre maintenant j'ai un peu plus de 40 ans Je vais prendre plus de plaisir aujourd'hui à me payer une belle formation. Là, je viens d'investir dans une formation un peu onéreuse. Je ne l'aurais pas fait avant. Un, parce que je pense que mon choix n'aurait pas été porté là. Deux, je n'aurais pas dû me le payer. Et ça, je trouve que c'est magique de pouvoir se grandir.

  • Speaker #0

    Souvent, les femmes ont un peu l'initiative et en tout cas le goût du don de soi à la communauté. Alors toi, tu as offert une fresque. Donc là, c'est ton argent qui t'a servi. Est-ce que du coup... dans ton modèle de fonctionnement, est-ce que tu as du don de toi à la communauté ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois qu'une de mes valeurs que mes parents m'ont inculquée, c'est vraiment ça, le partage. Vraiment, je m'en rappelle, mais je crois que ça ne m'a jamais quitté, ça. Ça veut dire que j'avais un gâteau, je partageais en deux, pourtant j'étais très gourmande, mais j'allais donner naturellement et je le fais encore. Je vais donner beaucoup de temps, par exemple, à mes collaborateurs. Aujourd'hui, j'orchestre 32 collaborateurs. Je fais moi-même tous les entretiens d'orientation, donc mensuel, trimestriel, mais pas des journées à reprise.

  • Speaker #0

    On pourrait dire que ça, ce n'est pas du don de soi à la communauté. Ça, c'est du don de ton temps à l'entreprise. Ça paraît presque normal.

  • Speaker #1

    Alors non, parce que je ne le vois pas que par rentabilité. Aujourd'hui, quand j'aide, des fois, je les aide pour leur vie même personnelle. Donc là, je trouve que ce n'est pas dans le but d'enrichir mon entreprise, mais c'est plutôt, j'ai beaucoup de respect pour les gens avec qui je travaille. Et du coup, ça va au-delà de ma mission d'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, mais la vue extérieure, elle est quand même sur, c'est normal, t'es entrepreneur. En général, c'est comme ça qu'on nous catalogue. OK. Après... Après, le don de soi sur la communauté, c'est-à-dire le don de son temps, je pense que tu le donnes par exemple à travers une association dont tu es la présidente par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, on va en parler un bon deux là-dessus. Depuis le mois de janvier, je suis présidente de l'association Femmes Chefs d'Entreprise. C'est une association internationale et aussi en France, divisée sur 62 délégations. Et aujourd'hui, je suis présidente de la délégation du 77. D'accord. Où là, pour le coup, j'ai énormément de plaisir à aider des femmes entrepreneurs. à justement gagner leur liberté financière en les amenant justement à développer leur entreprise, à sortir de l'auto-entrepreneur, parce que je pense que c'est un statut qui ne protège pas assez, en tout cas la femme. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est un manque d'ambition.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est l'ambition qui manque ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est l'ambition ? Est-ce que c'est le fait d'oser ? Je ne sais pas si c'est un manque d'ambition ou c'est plutôt « Oh non, mais moi c'est trop pour moi. Oh non, je ne vais pas embaucher. » Non, mais tu te rends compte. En fait, c'est des pensées limitantes. qu'on se met. Et ça, j'essaie vraiment de faire grandir là-dessus. J'adore le développement personnel. Je disais, il n'y a pas une seule journée où je n'écoute pas un podcast ou un YouTube ou surtout ces moments un peu perdus quand on est en train de se maquiller, entre deux plages et dans la voiture. Enfin voilà, je suis tout le temps avec une oreillette et j'écoute quelque chose et je trouve ça hyper inspirant.

  • Speaker #0

    Tu fais fructifier ton temps libre.

  • Speaker #1

    Ouais, la gestion du temps est importante. Je me dis, si je n'ai qu'une vie, il faut que j'amange et debout.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu rêves de t'acheter qui n'est pas raisonnable ou qui serait mal vu

  • Speaker #1

    tout est possible. J'ai hésité à m'acheter une grosse voiture. Alors j'aime les grosses voitures, mais comme j'ai plus de 40 ans, maintenant je les aime parce qu'elles sont confortables. Voilà. Et puis alors j'aime du coup où on est assez haut, parce que du coup je me sens en sécurité, ça me plaît bien. Et donc j'ai commencé à regarder plusieurs marques, j'ai fait 2-3 essais, puis on verra plus tard. Donc ça fait 5 ans que j'ai toujours ma Clio logotée.

  • Speaker #0

    Mais du coup, pourquoi ce serait pas raisonnable du coup ?

  • Speaker #1

    Ça serait pas raisonnable ? parce qu'il y a encore l'image de la chef d'entreprise qui s'achète des grosses voitures et que du coup, au lieu de demander à ses salariés, par rapport au client, de dire « elle n'a pas voulu me faire une négociation sur son horaire, ça gagne bien sa vie, elle doit bien gagner sa vie dans l'immobilier, elle pourrait quand même faire un effort. »

  • Speaker #0

    Et pourtant, je pense que tu as des confrères dans l'immobilier qui ont des grosses voitures et qui ne se posent pas toutes ces questions-là. Qu'est-ce qui fait que tu te limites là-dessus alors du coup ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaie de m'affranchir de pas mal de choses, Mais là, c'est vrai que je pense que si je ne prends pas le temps... De choisir une voiture qui pourrait me faire plaisir. Moi, je crois que je me bride. Tu sais quoi ? En 2025, je changerai de voiture. Voilà, c'est pour l'instant.

  • Speaker #0

    Je ne me sens pas obligée de changer.

  • Speaker #1

    Écoute, je vais faire ça.

  • Speaker #0

    On dit, oh là, ça, tous les sensationnaires de grosses voitures vont venir te démarcher. Les gens se disent, ça y est, on a une cliente. On a une cliente, bon. Alors, justement, en fait, est-ce que tu sens un regard posé sur ta réussite financière ? Quel regard tu sens sur toi ? Alors, que ce soit ton entourage, des amis, des gens que tu croises de temps en temps, dans le business. Qu'est-ce que tu sens comme regard sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est très rigolo, les femmes vont me demander beaucoup de conseils. Comment on y arrive ? Comment t'as fait ? Raconte-moi. Les hommes... par contre vont souvent me dire et ton mari travaille avec toi ? C'est une question qui me fait...

  • Speaker #0

    C'est là qu'il faut en dire.

  • Speaker #1

    Mes maris ne travaillent pas avec moi. D'ailleurs, je ne suis pas mariée.

  • Speaker #0

    Et les collègues, c'est une franchise que tu as ?

  • Speaker #1

    C'est une coopérative.

  • Speaker #0

    Les autres, comment ils voient ça ? Parce que je crois qu'en plus tu es bien placée au national. Comment ils voient ta réussite ?

  • Speaker #1

    Ça dépend des directeurs. On m'a déjà dit Audrey, je trouve que tu prends beaucoup la parole. Quand tu es arrivée dans le réseau il y a 15 ans, on t'entendait moins, c'était mieux. Voilà. Et ça, c'est lié juste,

  • Speaker #0

    c'est lié, tu penses juste au fait que tu prends la parole ou c'est lié au fait que tu as une réussite supérieure à la sienne ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, pour le coup, c'est le fait que je prends la parole et qu'en plus, je suis une femme. D'accord. On a quand même encore des fois, j'ai l'impression que des fois, être une femme...

  • Speaker #0

    Est pénalisant.

  • Speaker #1

    Peut être pénalisant.

  • Speaker #0

    Malgré la réussite professionnelle ?

  • Speaker #1

    Surtout, je pense que si je me plantais ou si j'étais juste moyenne, voire mauvaise, je pense que je ne ferais chier personne.

  • Speaker #0

    Ah, donc du coup, ça vient contribuer alors ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, je pense. Mais encore une fois, voilà, sur des sphères un peu différentes.

  • Speaker #0

    Oui. Et dans ta famille, dans ton entourage proche, comment tu penses qu'ils te voient avec cet argent que tu gagnes de façon indépendante ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille très proche sont très fiers. Ils sont fiers, ils m'encouragent, ils m'aident. Ça veut dire que moi, je remercie toujours mes parents. Si aujourd'hui j'en suis là, c'est parce que mes parents ont pu s'occuper de mes enfants. je remercie mes beaux-parents qui ont été là aussi pour s'occuper de mes enfants parce qu'autrement ça n'aurait pas été possible j'ai un entourage solide oui complètement et du coup si tu prends ta famille un peu élargie ils ont tous une vue aussi angélique de ta réussite oui ouais oh là il y a un petit sourire bon qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu dirais à la petite fille aujourd'hui la petite fille que tu étais tu lui dirais quoi aujourd'hui d'investir du temps pour le gagner en argent ou qu'est-ce que tu lui dirais je me suis jamais posé cette question qu'est-ce que je dirais à la...

  • Speaker #1

    Petite Audrey ? Tu vas avoir une belle vie. Que tu l'as décidée. Je lui dirais ça. Continue d'y avoir une belle vie.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut décider au départ. C'est une vraie question de volonté apparemment.

  • Speaker #1

    Ah mais complètement. Je pense qu'on est le résultat de Ausha. On est acteur de notre vie.

  • Speaker #0

    Alors on est le résultat de Ausha. Moyennant qu'on ait la possibilité d'avoir des choix suffisamment larges. Et que du coup l'indépendance financière nous laisse la possibilité des choix.

  • Speaker #1

    Mais on a toujours le choix. Je pars du fait que...

  • Speaker #0

    Ça dépend du nombre de choix.

  • Speaker #1

    Après c'est des fois plus difficile. Moi, je pars d'un principe que déjà, je suis née dans le bon continent, sans tourner en étant une femme. je suis né dans le bon continent, je suis né dans le bon pays j'ai la chance d'être en bonne santé d'avoir deux bras, deux jambes une tête qui fonctionne plutôt bien donc ça c'est une chance incroyable mais je pars quand même d'un principe qu'il y a des gens qui ont été beaucoup moins bien lotiques que moi et qui ont quand même réussi donc je pense vraiment vite c'est vrai,

  • Speaker #0

    je suis assez d'accord avec toi et qu'est-ce que tu vas dire à la mamie que tu seras ? qu'est-ce que tu vas lui dire ? si tu devais lui envoyer une lettre pour plus tard tu lui dis quoi ?

  • Speaker #1

    regarde tout ce que t'as fait Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'entrepreneur, c'est dur aujourd'hui ? C'est quoi qui est dur ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dur parce que des fois, on est tout seul à prendre des décisions.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Surtout les mauvaises décisions. Quand tout va bien.

  • Speaker #0

    Surtout les mauvaises, bien sûr.

  • Speaker #1

    Quand tout va bien, il y a plein de gens qui vont faire la fête et pour fêter les victoires et pour monter les trophées. Quand par contre, il y a vraiment des vrais choix stratégiques. À fermer des agences, ce qui a été mon cas. En 2024, j'ai fermé deux agences immobilières et j'en ai racheté une. donc voilà ça veut dire qu'il y a des choix stratégiques à faire de se séparer des fois des collaborateurs autant dans l'intérêt d'entreprise mais dans l'intérêt du collaborateur aussi ça c'est pas chose facile quand on est entrepreneur on est entrepreneur du lundi au dimanche il n'y a pas de jour de repos c'est vrai c'est le matin c'est le soir c'est quand on fait le bain à nos petits c'est quand on fait les courses c'est quand on passe du temps avec sa mère ça ne nous

  • Speaker #0

    quitte jamais et tu veux nous parler un peu aujourd'hui de ton groupe, parce que tu ne nous as pas parlé. On a juste dit que tu étais agent immobilier, mais on n'a pas dit aujourd'hui quelle ampleur tu avais, ni ce que tu faisais. C'est le moment de faire ta promo.

  • Speaker #1

    C'est mon moment. Donc moi, je suis présidente du groupe L'Adresse, groupe Evidence. Donc en fait, c'est un groupe de quatre agences immobilières sur Montre-et-le-Port, Shell et Val-d'Europe. D'accord. J'ai deux cabinets de gestion locative où on gère un peu plus de 1100 lots pour nos bailleurs. J'ai une société également de courtage en prêts immobiliers, où là, je choisis plus exactement un de mes collaborateurs qui cherche le meilleur financement possible pour les clients du réseau L'Adresse. et j'ai une entreprise également de marchand de biens.

  • Speaker #0

    D'accord. Il ne te manque plus qu'à devenir notaire et c'est bon, tu as la boucle en fait.

  • Speaker #1

    Oui, ça je le laisse au notaire.

  • Speaker #0

    Tu le laisses au notaire ? Oui, tu as raison. Tu as l'air d'être moins drôle comme médecin.

  • Speaker #1

    C'est moins sympa. Par contre, je l'ai développé en 2025. On a la structure pour du syndic de copropriété. Syndic, c'est la gestion des parties communes. Aujourd'hui, je m'arrête à la partie privée, que ce soit en vente, en location, en gestion locative. D'accord. Et donc, le syndic de copropriété va gérer tout ce qui est commun.

  • Speaker #0

    D'accord, une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, je reprends mes études. Au mois de mars, je reprends et je prépare un bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Ton actualité, du coup, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça va être pas mal, ça. Écoute, on a regardé avec la tutrice avec qui je fais ça. On en a 224 heures de yearning. Donc moi, je ne compte plus. Je suis plutôt besogneuse. Donc je vais le faire sérieusement. Je vais cahier sur mon agenda. Je vais préparer. Et donc au mois d'octobre, je passe l'oral.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça ne va pas t'empêcher de t'occuper de l'entreprise. Tu as délégué. Comment tu organises ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai préparé ça le dernier trimestre 2024 pour qu'en 2025, je travaille moins dans mon entreprise, mais que je travaille plutôt sur mon entreprise. D'un coup, je me suis dégagé beaucoup de temps en vue justement de préparer ce bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, tu n'as pas peur de perdre le contrôle et en même temps, du coup, de baisser tes revenus ou de perdre la richesse que tu as créée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce que un, j'ai monté mes collaborateurs en compétences. Deux, je les ai initiés dans beaucoup de suivis en visio, ce qui permet... énormément de gagner du temps. Trois, je pense avoir travaillé sur un tableau synthétique qui est beaucoup plus pertinent, et pour eux et pour moi. Comme ça, je vois tout de suite où ça déconne et où je peux vraiment être efficace sur un point précis. Et puis, je les ai écoutés. Je les ai écoutés pour vraiment savoir leurs besoins et comment je pouvais leur être utile pour leur faire réaliser leur chiffre d'affaires. En sachant que leur chiffre d'affaires, je ne donne jamais un objectif. Je pars toujours du leur et de leur réveil.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as combien de femmes dans ton équipe, dans les agents immobiliers que tu as ?

  • Speaker #1

    Oh, j'avais calculé, je crois que j'ai 16 femmes et 14 hommes.

  • Speaker #0

    Dans les 16 femmes aujourd'hui, d'après toi, combien sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    J'ai quand même dans mes 16 femmes quelques célibataires qui vivent seules et très bien. Écoute, franchement, dans l'immobilier, on a la possibilité de vraiment bien gagner sa vie. Dans les 16, je ne te mentirais pas si je te disais plus de 10.

  • Speaker #0

    Plus de 10 qui sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    Plus de 10 qui n'ont besoin ni d'hommes ni de...

  • Speaker #0

    Donc pour toi, c'est grâce à ce que tu as mis en place quand même ?

  • Speaker #1

    C'est surtout grâce à elles. déjà, parce que moi je leur donne des outils à ce qu'ils l'utilisent ou pas. Maintenant, je pense en refaire un cadre de travail, en tout cas, qui leur permet d'être libres financièrement sans aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que dans les jeunes gens que tu croises, que je sais que tu recrutes régulièrement, dans les jeunes gens que tu croises qui n'auraient pas forcément une très grande expérience, ils pourraient espérer en rentrant dans un cycle de formation, d'accompagnement d'agents immobiliers avec toi ou avec d'autres, mais pour toi, ça peut être une des voies possibles pour gagner en indépendance financière.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous, on a travaillé sur un parcours d'intégration en un an. D'accord. Si les outils sont bien mis en place, s'il y a un vrai travail personnel, en un an, une femme peut être complètement indépendante financièrement. L'immobilier permet ça.

  • Speaker #0

    L'immobilier permet ça, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et tu as beaucoup de femmes qui se dirigent spontanément vers l'immobilier. Des jeunes femmes, je parle, qui sortent de l'école, qui ont peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Elles écoutent de plus en plus.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu un sondage par la FEDAIM. Aujourd'hui, on a 46% de femmes.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est plutôt bien.

  • Speaker #1

    Donc, c'est... Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt bien. La question, c'est comment il y en a qui en vivent de façon autonome. Parce que l'étude, je ne sais pas si elle va jusque-là, mais les chiffres ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a encore beaucoup, beaucoup de femmes en assistante, en conseillère loc. C'est ça. En patron, là, moi, je fais partie d'un groupe avec l'adresse. On est divisé en fait en secteurs. On est 44 agences. Dans les 44 agences, on doit avoir 25 sociétaires. Parce que les sociétaires, ce qui est le cas, qui ont plusieurs agences immobilières, on doit être 7 femmes. Oui. La parité n'y est pas encore.

  • Speaker #0

    La parité n'y est pas. Tout comme les chefs d'entreprise au féminin. En France, on est moins de 30%. La bonne nouvelle, c'est que toi et moi, on est moins de 5% de femmes à être toutes seules à la tête de leurs entreprises, qui n'ont plus de 10 salariés. On peut être fiers de nous, ça c'est sûr. Ça c'est sûr, mais du coup c'est des vrais exemples qu'il faut montrer pour que les femmes aient envie d'aller déjà dans des métiers où on sait que ça va gagner de l'argent. Parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de jeunes qui disent « moi ce que je veux c'est gagner de l'argent » , tout comme nous on voulait en gagner aussi. C'est pas une nouveauté qu'on veut gagner de l'argent au début en démarrant. Mais l'idée c'est vers où on se place en fait, vers où on va. Donc il y a l'informatique, il y a d'autres métiers, des métiers scientifiques qui sont plutôt pas mal. Et puis, c'est vrai que le commerce, et particulièrement le commerce dans l'immobilier, je pense que là, c'est vraiment une belle voie pour essayer d'être autonome rapidement.

  • Speaker #1

    et tu nous prouves tu l'as fait et tu nous prouves encore aujourd'hui c'est un ascenseur qui est incroyable et c'est pour ça qu'aussi si les gens sont attirés par l'immobilier vraiment je les attire à creuser sur ce filon là parce que c'est génial aussi c'est un boulot où on rend vraiment service aux gens c'est à dire manger à coeur de vendre le plus cher possible en aidant les gens à optimiser au mieux leur patrimoine j'adore pouvoir aider aussi un primo accédant à devenir propriétaire parce que pareil s'il est propriétaire du coup il est protégé S'il lui arrive, s'il est au chômage, s'il est malade. Du coup, il a cette protection parce qu'avec les assurances et tout ça, quand on est locataire, on est dans une situation hyper précaire. Donc moi, je gêne ça.

  • Speaker #0

    Donc tu aimes ton boulot en plus de gagner l'argent qui va avec.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, ça.

  • Speaker #0

    Tu as une petite particularité, parce que je t'ai déjà vu plusieurs fois, avec ton cigare. Alors il faudrait que tu nous donnes une photo. Je ne sais pas si tu l'as ramené avec toi. Non,

  • Speaker #1

    tu ne l'as pas ramené. Mon cigare ? Oui. Ah non. Non,

  • Speaker #0

    donc raconte-nous un peu. Raconte-nous. De temps en temps, tu fumes le cigare.

  • Speaker #1

    Alors oui, j'ai arrêté de fumer la cigarette il y a à peu près 10 ans. et un jour, je vais dans un club cigare. J'ai été invitée dans mon domaine professionnel et puis là, je vois, il y avait quelques femmes et puis des hommes, mais quelques femmes qui étaient les femmes d'eux. Les hommes fument le cigare et les femmes, je dis, nous, on n'a pas de cigare. Elle a dit, non, c'est pour les hommes. Je ne sais pas où c'est écrit ça. Je dis, maintenant, je vais prendre un cigare alors. Il y a une boîte, c'est pour tout le monde, oui. Du coup, j'ai pris mon premier cigare.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment ça a été vu ?

  • Speaker #1

    Ah ben, Margana, tu fumes le cigare ?

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ou alors, au départ, j'avais pas bien compris qu'en plus on pouvait pas avaler la fumée machin truc moi j'ai vite compris

  • Speaker #0

    parce que ouais donc j'ai tous ces 3-4 fois j'ai dit d'accord donc en fait c'est pas comme ça on m'a expliqué 2-3 trucs ça fait 2 ans que je suis au Cilia et que j'ai vraiment plaisir ouais et puis c'est sympa du coup ça te permet de côtoyer un peu les endroits un peu intimistes où on peut parler de business où on peut parler de choses intéressantes oui et puis de bouger aussi un peu les lignes en disant mais c'est quoi ces trucs spécials pour les hommes,

  • Speaker #1

    spécials pour les femmes.

  • Speaker #0

    C'était comme avant, les femmes sont meuliers, c'était pas possible. Il y a tout un tas de... C'est des petits pas pour l'humanité, mais qui font du bien à la femme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis alors moi, quand on me dit c'est interdit, c'est là où j'en vais. C'est interdit là ? Je vais te faire un peu. Voilà.

  • Speaker #0

    Non mais c'est sympa, c'est de faire partie des rares femmes qui... J'en connais plusieurs dans mon entourage, mais j'ai la chance de connaître vraiment des femmes de qualité. Mais d'accepter l'idée d'avoir un verre de whisky dans la main et un cigare. Je prends du Porto,

  • Speaker #1

    mais ça marche.

  • Speaker #0

    Du Porto pardon, excuse-moi. Mais du coup c'est ok quoi. Ça ne veut pas dire qu'on est alcooloques. Il y a vraiment toute une image autour de la femme qui profiterait des choses, je dirais, vénales, comme effectivement on nous imagine toujours en train de faire du shopping avec le sac à main très cher, etc. Mais on a aussi le droit de s'arrêter, fumer un cigare avec des amis et boire un cool. Il n'y a pas de problème, en fait, c'est OK.

  • Speaker #1

    Alors je sais pas si j'ai des baskets Non bah j'ai pris des baskets Pas des baskets Normalement j'ai beaucoup de baskets D'ailleurs je suis près Que tous les joueurs en basket Tu le sais

  • Speaker #0

    Et des fois on me dit Attends c'est dommage T'as une petite robe Tu devrais mettre des talons Pourquoi je me ferais mal C'est ça Mais pas du tout D'ailleurs c'est grâce à toi Que j'ai fini par mettre que des baskets Un jour je t'ai vu avec une jolie robe Avec des baskets Je me suis dit au final ça lui va vachement bien et pourquoi pas et puis elle a l'air tellement à l'aise avec ses baskets ah bah c'est ça moi je peux courir à tout moment

  • Speaker #1

    alors à la base il y a quelques années j'avais fait ça parce que comme je montais dans les greniers en petit talon ça allait pas c'est quand même plus adapté et puis après je me suis dit on est beaucoup plus à l'aise pourquoi on s'inflige ça et puis tu vois en soirée toutes les femmes qui finissent pieds nus avec leurs chaussures à main je me dis pourquoi tu te fais mal pour

  • Speaker #0

    faire plaisir aux autres je suis assez d'accord avec toi sur cette vision ça fait déjà 3 ans que j'ai plus de talons et vraiment ça fait du bien Et quel que soit le sujet, au final, une fois qu'on se connaît soi-même et qu'on admet qui on est, ça va. Baskets ou talons hauts, peu importe.

  • Speaker #1

    Peu importe ?

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis d'accord avec toi. Qu'est-ce qu'on souhaite à cette nouvelle génération qui arrive ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite en termes d'indépendance financière ? Qu'est-ce qu'on leur dit ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite ?

  • Speaker #1

    On leur souhaite de faire des choix et pas des Ausha. D'être alignés par rapport à leurs valeurs. De jamais s'interdire quelque chose parce qu'on est une femme. De fermer un peu le bec à toutes les idées reçues en disant pas de gâteau pour l'école. Ben non, non, je ne fais pas de gâteau pour l'école. Ah, et tu ne fais pas ça non plus ? Non. Voilà. D'oser dire non, je trouve que c'est bien. Parce que de toute façon, quand vous dites oui aux gens, c'est en fait à vous que vous dites non. Et voilà, je pars du principe, et ça, je crois que je l'avais déjà dit, toujours se traiter en première classe. Ouais, voilà. Donc, je vous dis ça, les femmes, traitez-vous toujours en première classe. Voilà. N'attendez pas à ce qu'on vous donne une place, mais prenez-la.

  • Speaker #0

    Il faut la prendre et que ce soit en première. En business ou en privilège. C'est sympa, quoi. C'est sympa avec soi-même. Oui, ça, tu as raison. Je pense que c'est un des choix qu'on doit faire, effectivement. Si déjà, on se traite avec bienveillance et en première classe, je pense qu'effectivement, du coup, le reste arrive derrière.

  • Speaker #1

    De toute façon, on ne peut donner que ce que l'on a. Si nous, on se sent bien, on va pouvoir donner aussi du bon.

  • Speaker #0

    C'est effectivement un vrai sujet. Écoute, merci Audrey. Est-ce que tu avais d'autres choses que des idées que tu voulais faire passer absolument sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Non. Écoutez, si l'entrepreneuriat au féminin, parle. Si vous êtes entrepreneur, si vous avez l'idée même de monter votre boîte, si vous avez des questions, n'hésitez pas à venir même une fois nous visiter. Venez nous rejoindre à l'association Femmes Chefs d'Entreprise. Nous, on est délégation dans le 77, mais si vous êtes dans d'autres départements, vous avez la chance d'en croiser une. C'est des femmes vraiment merveilleuses qui vous aident, non forcément, à grandir.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Et qui ont de l'ambition pour tout le monde. Ah oui, juste une petite chose à l'oublier. Il est probable que je demande un jour à ton compagnon parce que tu n'es pas marié que je demande à ton compagnon de venir nous expliquer l'envers de la médaille, c'est-à-dire comment on fait pour vivre avec une femme qui est indépendante et dans un regard mort. Ça va être marrant.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est un sujet qui est sympa parce que tu sais souvent ce qu'on dit, on est attiré par des qualités qui deviennent après des défauts au fur et à mesure des années. Donc,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a un prix à payer pour tout. Peut-être qu'il y aura un podcast retour avec toutes les femmes que j'aurai interviewées demandées au mari s'ils veulent bien venir faire un petit commentaire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils viendront avec plaisir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir été

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Description

💡 Dans ce 2e épisode du podcast sur l'indépendance financière des femmes, je reçois Audrey Iscain , entrepreneure et présidente d’association, pour parler d'argent, liberté, et choix de vie. Audrey partage son parcours inspirant : partie d’un milieu modeste, elle a bâti un empire immobilier grâce à son travail, sa détermination et sa vision de la liberté.


🚀 Comment construire son socle financier, faire grandir ses rêves, donner du sens à son argent, et aider les autres grâce à sa réussite ? Un épisode riche en conseils pratiques et en inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent prendre leur place avec fierté !


J’espère que cet épisode vous a plu, vous a inspiré et vous sera utile !
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À très vite pour un prochain épisode ! 🎙️💡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour à toutes. Nous voici pour la deuxième édition du podcast sur les femmes et l'indépendance financière qui est associée. L'idée reste toujours la même, c'est de mettre en avant le fait que les femmes qui ont gagné leur indépendance financière, elles ont une palette de choix qui est beaucoup plus large. Mon avis, c'est plutôt que de courir après la légalité homme-femme, il faudra d'abord qu'on court après l'indépendance financière des femmes, parce qu'à mon avis, il n'y a pas besoin d'égalité, il y a juste besoin qu'on nous rende notre capacité à faire des choix. Voilà, je reçois Audrey. qui est une amie avec qui j'échange pas mal de choses au fil des jours et des mois et des années. On est souvent dans une relation business au final. Pas qu'on fasse du business l'une avec l'autre. Au final, je crois qu'on n'en a jamais fait, mais on est souvent dans des mondes de business. Et du coup, c'est pour ça que je t'ai demandé de venir à cette deuxième édition de podcast. L'idée, c'est qu'on parle un peu de la dépendance financière des femmes. Je crois que tu es indépendante financièrement. C'est le cas. On est d'accord. C'est la case qu'il faut cocher pour être là.

  • Speaker #1

    La rendez-vous.

  • Speaker #0

    Voilà, donc je voudrais d'abord savoir comment est-ce qu'on t'appelle ? Est-ce qu'on te dit entrepreneur, entrepreneur-e, entrepreneur-e, chef d'entreprise ? Comment est-ce que tu te détermines ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me détermine ? Souvent, c'est mes collaborateurs qui vont m'appeler la boss. Et donc du coup, je trouve que c'est un mot qui me plaît bien. Et les hommes vont me dire lady boss. J'aime beaucoup. Lady boss. Ouais, c'est sympa ça. Je trouve ça un peu rigolo. En plus, comme j'adore l'euro, ça me va bien. Autrement, je me détermine comme une femme. une femme indépendante et qui a réussi à faire des choix par courage et par le travail. Je dis tout le temps que le travail, ça permet de faire plein de choses et notamment d'être libre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu nous expliques un peu ta carrière, ton cursus ? Peut-être nous expliquer aussi le rapport à l'argent dans ta famille qui a peut-être déclenché ou pas des choix dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Je vais tout te dire. Moi, je viens d'un milieu hyper modeste. Je dis toujours qu'on n'avait pas d'argent dans ma famille. Par contre, j'étais bourrée d'amour. Et donc l'amour m'a permis d'avoir une vraie 1 et ce type de mois, une vraie confiance. Donc ça, c'est plutôt chouette.

  • Speaker #0

    Comment tu voyais ta mère ? Est-ce qu'elle était indépendante financièrement ou pas ? Comment tu la voyais ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'ai différencié mes parents que très tardivement. C'est-à-dire que j'ai eu la chance, encore une fois, de vivre dans un peu le monde du bisounours, rempli d'amour. Et donc du coup, mon père et ma mère parlaient d'une seule voix. C'est-à-dire que mon père n'était pas au-dessus, mais il n'était pas en dessous non plus. ils étaient vraiment appareils à l'aise. Et je viens de dire, même dans les soins du quotidien. C'est-à-dire qu'autant mon père prenait son mercredi pour m'emmener dans les jardins d'enfants, et c'est même lui qui me faisait mon dernier, on peut dire. Et ma mère faisait le haut de la maison, mon père faisait le bas de la maison. J'ai vraiment grandi là-dessus, où il n'y avait pas de différence entre l'homme et la femme.

  • Speaker #0

    Et ta mère, elle travaillait du coup ?

  • Speaker #1

    Ma mère travaillait, mon père aussi.

  • Speaker #0

    Donc ton modèle familial, c'est des parents qui travaillent, une mère qui gagne son argent tout comme l'homme.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Ils étaient ouvriers tous les deux, donc ils étaient tous les deux SMIC, avec un pouvoir d'achat qui était assez réduit. Et ça, j'ai vite senti, même par rapport à mes copains et mes copines.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, quel est l'effet sur ta carrière ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je démarre, j'ai 14 ans, je regarde un téléfilm, je suis des années 80, donc je regarde un téléfilm, il n'y a pas d'excits. Et là, je vois une femme, une belle femme, avec des talons, je me rappellerai toute ma vie, un beau sac à main, et elle vend des appartements. Et là, je me suis dit, mais vraiment ? j'ai eu un flash je dis je ferai ça plus tard mais pas en vente de course je cours dans les escaliers je dis à ma mère je sais ce que je ferai je vendrai des appartements et mon père derrière me dit écoute tu feras bien ce que tu veux mais passe ton bac donc du coup mon bac en poche j'ai eu donc la possibilité d'envoyer 50 CV il y a une femme qui m'a prise qui m'a fait confiance qui est encore agent immobilier aujourd'hui dans le détroit.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, il y avait autant de femmes que d'hommes agents immobiliers ou c'était plutôt masculin ?

  • Speaker #1

    C'était un monde plutôt masculin. Les femmes, tu les retrouvais surtout en assistante et en conseillère location. Moi, je n'avais pas du tout envie de faire ça. J'ai eu la chance du coup, moi, d'être avec une directrice qui m'a laissée étant négociatrice en immobilier. J'ai travaillé après avec un homme qui m'a laissée aussi négociatrice, où il y avait quatre associés, où il y avait autant d'hommes que de femmes dans mon souvenir. Et puis après, j'ai retravaillé avec une femme qui, elle par contre, m'a demandé d'être manager puis d'être associée.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc au départ, tu étais juste négociatrice en immobilier. C'était un milieu qui t'a paru accessible en tant que femme ou plutôt compliqué ?

  • Speaker #1

    Alors là, ce n'est pas par rapport aux femmes, c'est par rapport à mon âge. Puisque j'ai commencé l'immobilier, j'avais 19 ans. Donc c'est plutôt ça où ça a été un souci, c'est mon jeune âge. Alors je ne me suis jamais dit, tiens, est-ce que ça va être compliqué parce que je suis une femme ? Non. Par contre, quand j'ai commencé à prendre des postes de direction, c'est-à-dire quand j'étais manager, je suis devenue manager dans une marque nationale, où là, sur 40 hommes, on était deux femmes. Là, c'est un peu plus compliqué. C'est à ce moment-là où je me suis dit, tiens, il faut que je parle plus fort. Tiens, il faut que je me lève pour que vous me regardiez comme une... Mais pas quand j'étais jeune, peut-être que je n'avais pas non plus ce regard-là.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que la jeunesse, il m'est sur l'aspect de la femme. Exactement. Et à quel moment tu deviens indépendante financièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, je deviens indépendante financièrement. Mais écoute, dans l'immobilier, ce qui est génial, c'est que c'est un ascenseur social incroyable. Donc du coup, je réussis très rapidement dans ce domaine. Donc, en fait, je gagne très rapidement la liberté financière. J'ai commencé à 19 ans. À 20 ans, je suis partie de chez mes parents. D'accord. Quelques mois après, j'ai voulu avoir mon premier appartement.

  • Speaker #0

    Tu perds et tu t'assumes toute seule.

  • Speaker #1

    Complètement. D'accord. Mon premier logement, je l'ai pris seule.

  • Speaker #0

    Donc, 20 ans, tu es autonome.

  • Speaker #1

    20 ans, je suis autonome. j'ai mon premier appartement sur Nantes et Léman dans 77 d'accord sur ce mot-là

  • Speaker #0

    pur produit Briard donc ça c'est pour dire qu'on est dans l'abri en fait oui on est à Meaux donc on est vraiment dans l'abri on n'a pas ramené le Bri de Meaux on n'a pas ramené tout ça mais on a ramené une Briarde peut-être deuxième podcast quand tu sors de l'école tu rêves de quoi ? ta carrière pour toi c'est quoi ? c'est que l'immobilier ou t'as quand même quelque chose que t'as laissé de côté ?

  • Speaker #1

    non c'est que l'immobilier par contre je me dis je veux ouvrir une agence je veux plusieurs agences et j'ai envie de diriger J'ai envie de diriger, mais pas dans « je veux commander, je veux qu'une seule tête » . Non, c'est plutôt de dire « j'aime prendre les choses en main et puis j'aime allier les gens dans un projet commun. »

  • Speaker #0

    D'accord. C'est pour leur distribuer beaucoup d'amour aussi, c'est ça ? Ça repart de cette idée-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est pour faire quelque chose ensemble et pour gagner de l'argent. Parce que pour moi, l'argent, c'est la liberté. Et ma valeur fondamentale à moi, c'est la liberté. Et donc, je comprends quand même assez rapidement que plus on a de l'argent, plus on est libre. On est libre de faire des choix. Et ça, ça me plaît bien.

  • Speaker #0

    À quel moment, par exemple, tu as eu plus de choix parce que tu avais plus d'argent ? Alors,

  • Speaker #1

    j'ai pu... Alors là, pareil, j'ai été très jeune, c'est-à-dire moins de 30 ans. J'ai senti qu'en fait, j'avais des destinations de voyage qui m'étaient donc du coup beaucoup proposées par rapport à mes copains et mes copines, qui pouvaient partir qu'en France et en camping. Et moi, j'ai dit, mais moi, j'ai pas envie de ça. Moi, j'ai envie de connaître, tiens, des beaux établissements. J'ai commencé à faire mon premier étoilé, je vais avoir 22 ans. C'était super chouette. J'ai aimé aussi faire découvrir ça à mes parents. Mes parents n'avaient jamais pris l'avion. Et donc un jour, je leur ai dit, écoutez, vous savez quoi, vous allez prendre l'avion avec moi. Et donc, je n'ai plus les emmener dans un étoilé, je n'ai plus les emmener dans un palace. Des choses où ils n'avaient pas accès à ça. Parce que je trouve que l'argent, en fait, c'est un outil incroyable pour aussi faire plaisir, pour faire du bien, pour aider.

  • Speaker #0

    Et pourtant, on peut aussi faire du bien et aider sans forcément avoir d'argent. Qu'est-ce qui fait que tu as un choix de plus que les autres parce que tu as de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'essaie d'inculquer la chance d'être maman de deux garçons. Et j'essaie toujours de leur inculquer qu'il faut donner. Soit il faut donner du temps, soit il faut donner de l'argent. C'est ça. Et je trouve que quand on a la possibilité de donner les deux, ça, c'est extra. La possibilité de donner du temps, parce que du coup, moi, j'ai la chance d'avoir plusieurs entreprises et de me dire, tiens, la semaine prochaine, si tu veux, Karine, on prend jeudi, vendredi, samedi, on se barre. J'ai cette possibilité-là. Je serai salariée ou je n'aurais pas fait ce choix-là, je n'aurais pas pu proposer ça. Aujourd'hui, je suis capable de le faire. Donc ça, ça me fait plutôt plaisir. Et comme j'ai un pouvoir d'achat par mon travail qui m'a aussi permis... Du coup, de faire des trucs, je prends autant de plaisir de partir dans un petit bungalow et dormir à la belle étoile. Mais par contre, j'ai aussi le choix, la nuit d'après, de dormir dans un palace et dans une chambre incroyable, par exemple, en plein centre-ville de Nice.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que la nuit étoilée, elle n'est pas meilleur goût ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que je sais que c'est un choix et que ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'essaie toujours de trouver mon chemin du bonheur. Et moi, mon bonheur à moi, c'est d'essayer de profiter de tous les instants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Tous les moments présents là, par exemple, je prends beaucoup de plaisir.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que l'argent n'est pas un moteur, mais c'est vraiment un outil, comme tu dis.

  • Speaker #1

    C'est un outil, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste un outil. C'est intéressant parce que, est-ce que du coup, cet outil te sert à faire des choses que tu n'aurais pas envisagées ? Des choses un peu folles que tu n'aurais pas envisagées quand tu étais jeune ou que tu n'aurais pas envisagées avant ? Est-ce que ton ambition qui monte, elle te fait aussi monter l'ambition en termes de dépenses, en termes de rêve, d'acheter des choses ? Ou est-ce que c'est juste du temps et de l'amour que tu veux ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est rigolo, parce que quand tu me parles de folie, je crois que je suis quand même quelqu'un qui est plutôt raisonnable. Et donc, je pars du principe que plus j'ai, plus je peux donner. Donc, il y a un exemple qui m'a vraiment fait plaisir avec une association locale qu'on connaît bien. J'ai eu la possibilité, du coup, de financer une fresque à l'hôpital de Meaux. Et ça, j'ai été hyper fière parce que j'ai connu, moi, à titre perso, la vie à l'hôpital avec un tout petit et de pouvoir offrir ça à des enfants et de me dire juste parce que j'ai travaillé. parce que du coup, j'ai fait ce choix-là. Il y a des petits qui vont rester dans les couloirs des jours, voire des semaines, voire des mois. Là, ça sera juste plus gai parce qu'il y a un petit panda qui raconte.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a des petits, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et ça, ça m'anime. Ça, ça me fait lever le matin.

  • Speaker #0

    Donc, créer de la richesse, ça crée de la richesse, ça crée de l'argent, mais ça crée aussi des vraies possibilités de rendre le monde meilleur, au final. Oui. Est-ce que c'est le truc des femmes de vouloir rendre le monde meilleur avec leur argent ? Est-ce qu'il y a des femmes qui pensent ça ou quoi ?

  • Speaker #1

    J'espère que non. J'ai assez de respect pour l'homme pour me dire qu'il y a des hommes bons aussi qui auraient eu la même idée. Par contre, c'est très juste ce que tu disais, ce que tu as souligné, que pour moi, l'argent, c'est vraiment un outil. Mais tu en fais aussi du bien ou du mal. C'est comme une fourchette. Soit tu le plantes dans l'œil de ton voisin, soit au contraire, tu le donnes à un enfant et puis tu lui donnes à manger. Je crois que l'argent, c'est pareil. Si tu le dépenses dans le bon sens, parce qu'en alignement avec toi, du coup, ça participe au bon négociation.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure du socle sur lequel tu t'appuies pour ensuite pouvoir déployer tout ce que tu as besoin. Donc le socle financier aujourd'hui pour toi, il est stable. Est-ce qu'on peut parler par exemple de la crise du Covid où la crise de l'immobilier était très forte ? Je pense que tu as subi aussi une très grosse déflagration au moment du Covid. Est-ce que pour autant, ton socle a été fissuré ou est-ce que tu l'avais vraiment bien ficelé et tu as eu cette assise financière qui t'a permis de faire des vrais choix au moment du Covid ?

  • Speaker #1

    Alors au moment du Covid, ça a été différent. bien sûr comme tout le monde du coup quand tu ne peux pas visiter quand tu ne peux pas prendre de mandat quand tu dois rester chez toi c'est sûr que c'est un peu compliqué quand tu fais de l'immobilier ma priorité à moi c'était de rester en contact avec les collaborateurs donc du coup on a continué ça ce qu'ils voulaient on a continué à faire des visios au rythme de 3 fois par semaine pour des fois juste dire comment ça va toi parce que c'était hyper anxiogène on a eu le PGE qui nous a quand même aidé donc du coup je n'ai pas eu cette peur atroce et puis je pars toujours du principe Moi, je regarde un peu la vie avec des lunettes roses. Ça va aller, on va rebondir. Maintenant, je dis ça aussi parce que ça faisait plus de 10 ans que j'étais à mon compte. Et que du coup, comme j'ai une gestion qui est plutôt très raisonnable, je me disais, au pire, si pendant deux ans... J'avais calculé quand même. Je dis ça, mais j'avais quand même besoin de cette sécurité. Et j'avais calculé, je me suis dit, si en deux ans, je fais zéro vente, j'arrive encore à subvenir aux besoins d'eux. Donc du coup, ça m'avait quand même rassurée.

  • Speaker #0

    Donc tu avais déjà un vrai socle financier sur lequel tu t'appuyais. D'accord. Donc ça, ça fait partie de ta construction. c'est-à-dire que tu ne vis pas dangereusement avec l'argent même si tu en dépenses quand tu as besoin. Tu as quand même un vrai socle sur lequel tu t'es appuyé, qui te permet ensuite justement d'offrir une fresque à l'hôpital, etc.

  • Speaker #1

    J'essaie de réduire mes dépenses et de rendre mes investissements plus intelligents. D'accord. Ça, c'est vraiment une lettre motif pour moi, en me disant où est-ce que je mets mon argent ? C'est important, parce que si je le mets à droite, je ne peux pas le mettre à gauche. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc dans tes choix, il y a parfois de l'investissement raisonné. Donc là, j'ai de l'argent, je le mets de côté, je fais fructifier. Et de l'autre côté, je me fais plaisir. pas forcément en achetant des fringues très chères mais en essayant d'en donner autour de moi en tout cas de résoudre des problèmes autour de moi alors oui,

  • Speaker #1

    attention j'adore le shopping aussi, du genre de bois à l'art déco, voilà je fais très peu de fois le shopping je dois le faire 2-3 fois dans l'année par contre quand je le fais, je le fais vraiment c'est un temps par contre maintenant j'ai un peu plus de 40 ans Je vais prendre plus de plaisir aujourd'hui à me payer une belle formation. Là, je viens d'investir dans une formation un peu onéreuse. Je ne l'aurais pas fait avant. Un, parce que je pense que mon choix n'aurait pas été porté là. Deux, je n'aurais pas dû me le payer. Et ça, je trouve que c'est magique de pouvoir se grandir.

  • Speaker #0

    Souvent, les femmes ont un peu l'initiative et en tout cas le goût du don de soi à la communauté. Alors toi, tu as offert une fresque. Donc là, c'est ton argent qui t'a servi. Est-ce que du coup... dans ton modèle de fonctionnement, est-ce que tu as du don de toi à la communauté ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois qu'une de mes valeurs que mes parents m'ont inculquée, c'est vraiment ça, le partage. Vraiment, je m'en rappelle, mais je crois que ça ne m'a jamais quitté, ça. Ça veut dire que j'avais un gâteau, je partageais en deux, pourtant j'étais très gourmande, mais j'allais donner naturellement et je le fais encore. Je vais donner beaucoup de temps, par exemple, à mes collaborateurs. Aujourd'hui, j'orchestre 32 collaborateurs. Je fais moi-même tous les entretiens d'orientation, donc mensuel, trimestriel, mais pas des journées à reprise.

  • Speaker #0

    On pourrait dire que ça, ce n'est pas du don de soi à la communauté. Ça, c'est du don de ton temps à l'entreprise. Ça paraît presque normal.

  • Speaker #1

    Alors non, parce que je ne le vois pas que par rentabilité. Aujourd'hui, quand j'aide, des fois, je les aide pour leur vie même personnelle. Donc là, je trouve que ce n'est pas dans le but d'enrichir mon entreprise, mais c'est plutôt, j'ai beaucoup de respect pour les gens avec qui je travaille. Et du coup, ça va au-delà de ma mission d'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, mais la vue extérieure, elle est quand même sur, c'est normal, t'es entrepreneur. En général, c'est comme ça qu'on nous catalogue. OK. Après... Après, le don de soi sur la communauté, c'est-à-dire le don de son temps, je pense que tu le donnes par exemple à travers une association dont tu es la présidente par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, on va en parler un bon deux là-dessus. Depuis le mois de janvier, je suis présidente de l'association Femmes Chefs d'Entreprise. C'est une association internationale et aussi en France, divisée sur 62 délégations. Et aujourd'hui, je suis présidente de la délégation du 77. D'accord. Où là, pour le coup, j'ai énormément de plaisir à aider des femmes entrepreneurs. à justement gagner leur liberté financière en les amenant justement à développer leur entreprise, à sortir de l'auto-entrepreneur, parce que je pense que c'est un statut qui ne protège pas assez, en tout cas la femme. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est un manque d'ambition.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est l'ambition qui manque ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est l'ambition ? Est-ce que c'est le fait d'oser ? Je ne sais pas si c'est un manque d'ambition ou c'est plutôt « Oh non, mais moi c'est trop pour moi. Oh non, je ne vais pas embaucher. » Non, mais tu te rends compte. En fait, c'est des pensées limitantes. qu'on se met. Et ça, j'essaie vraiment de faire grandir là-dessus. J'adore le développement personnel. Je disais, il n'y a pas une seule journée où je n'écoute pas un podcast ou un YouTube ou surtout ces moments un peu perdus quand on est en train de se maquiller, entre deux plages et dans la voiture. Enfin voilà, je suis tout le temps avec une oreillette et j'écoute quelque chose et je trouve ça hyper inspirant.

  • Speaker #0

    Tu fais fructifier ton temps libre.

  • Speaker #1

    Ouais, la gestion du temps est importante. Je me dis, si je n'ai qu'une vie, il faut que j'amange et debout.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu rêves de t'acheter qui n'est pas raisonnable ou qui serait mal vu

  • Speaker #1

    tout est possible. J'ai hésité à m'acheter une grosse voiture. Alors j'aime les grosses voitures, mais comme j'ai plus de 40 ans, maintenant je les aime parce qu'elles sont confortables. Voilà. Et puis alors j'aime du coup où on est assez haut, parce que du coup je me sens en sécurité, ça me plaît bien. Et donc j'ai commencé à regarder plusieurs marques, j'ai fait 2-3 essais, puis on verra plus tard. Donc ça fait 5 ans que j'ai toujours ma Clio logotée.

  • Speaker #0

    Mais du coup, pourquoi ce serait pas raisonnable du coup ?

  • Speaker #1

    Ça serait pas raisonnable ? parce qu'il y a encore l'image de la chef d'entreprise qui s'achète des grosses voitures et que du coup, au lieu de demander à ses salariés, par rapport au client, de dire « elle n'a pas voulu me faire une négociation sur son horaire, ça gagne bien sa vie, elle doit bien gagner sa vie dans l'immobilier, elle pourrait quand même faire un effort. »

  • Speaker #0

    Et pourtant, je pense que tu as des confrères dans l'immobilier qui ont des grosses voitures et qui ne se posent pas toutes ces questions-là. Qu'est-ce qui fait que tu te limites là-dessus alors du coup ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaie de m'affranchir de pas mal de choses, Mais là, c'est vrai que je pense que si je ne prends pas le temps... De choisir une voiture qui pourrait me faire plaisir. Moi, je crois que je me bride. Tu sais quoi ? En 2025, je changerai de voiture. Voilà, c'est pour l'instant.

  • Speaker #0

    Je ne me sens pas obligée de changer.

  • Speaker #1

    Écoute, je vais faire ça.

  • Speaker #0

    On dit, oh là, ça, tous les sensationnaires de grosses voitures vont venir te démarcher. Les gens se disent, ça y est, on a une cliente. On a une cliente, bon. Alors, justement, en fait, est-ce que tu sens un regard posé sur ta réussite financière ? Quel regard tu sens sur toi ? Alors, que ce soit ton entourage, des amis, des gens que tu croises de temps en temps, dans le business. Qu'est-ce que tu sens comme regard sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est très rigolo, les femmes vont me demander beaucoup de conseils. Comment on y arrive ? Comment t'as fait ? Raconte-moi. Les hommes... par contre vont souvent me dire et ton mari travaille avec toi ? C'est une question qui me fait...

  • Speaker #0

    C'est là qu'il faut en dire.

  • Speaker #1

    Mes maris ne travaillent pas avec moi. D'ailleurs, je ne suis pas mariée.

  • Speaker #0

    Et les collègues, c'est une franchise que tu as ?

  • Speaker #1

    C'est une coopérative.

  • Speaker #0

    Les autres, comment ils voient ça ? Parce que je crois qu'en plus tu es bien placée au national. Comment ils voient ta réussite ?

  • Speaker #1

    Ça dépend des directeurs. On m'a déjà dit Audrey, je trouve que tu prends beaucoup la parole. Quand tu es arrivée dans le réseau il y a 15 ans, on t'entendait moins, c'était mieux. Voilà. Et ça, c'est lié juste,

  • Speaker #0

    c'est lié, tu penses juste au fait que tu prends la parole ou c'est lié au fait que tu as une réussite supérieure à la sienne ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, pour le coup, c'est le fait que je prends la parole et qu'en plus, je suis une femme. D'accord. On a quand même encore des fois, j'ai l'impression que des fois, être une femme...

  • Speaker #0

    Est pénalisant.

  • Speaker #1

    Peut être pénalisant.

  • Speaker #0

    Malgré la réussite professionnelle ?

  • Speaker #1

    Surtout, je pense que si je me plantais ou si j'étais juste moyenne, voire mauvaise, je pense que je ne ferais chier personne.

  • Speaker #0

    Ah, donc du coup, ça vient contribuer alors ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, je pense. Mais encore une fois, voilà, sur des sphères un peu différentes.

  • Speaker #0

    Oui. Et dans ta famille, dans ton entourage proche, comment tu penses qu'ils te voient avec cet argent que tu gagnes de façon indépendante ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille très proche sont très fiers. Ils sont fiers, ils m'encouragent, ils m'aident. Ça veut dire que moi, je remercie toujours mes parents. Si aujourd'hui j'en suis là, c'est parce que mes parents ont pu s'occuper de mes enfants. je remercie mes beaux-parents qui ont été là aussi pour s'occuper de mes enfants parce qu'autrement ça n'aurait pas été possible j'ai un entourage solide oui complètement et du coup si tu prends ta famille un peu élargie ils ont tous une vue aussi angélique de ta réussite oui ouais oh là il y a un petit sourire bon qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu dirais à la petite fille aujourd'hui la petite fille que tu étais tu lui dirais quoi aujourd'hui d'investir du temps pour le gagner en argent ou qu'est-ce que tu lui dirais je me suis jamais posé cette question qu'est-ce que je dirais à la...

  • Speaker #1

    Petite Audrey ? Tu vas avoir une belle vie. Que tu l'as décidée. Je lui dirais ça. Continue d'y avoir une belle vie.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut décider au départ. C'est une vraie question de volonté apparemment.

  • Speaker #1

    Ah mais complètement. Je pense qu'on est le résultat de Ausha. On est acteur de notre vie.

  • Speaker #0

    Alors on est le résultat de Ausha. Moyennant qu'on ait la possibilité d'avoir des choix suffisamment larges. Et que du coup l'indépendance financière nous laisse la possibilité des choix.

  • Speaker #1

    Mais on a toujours le choix. Je pars du fait que...

  • Speaker #0

    Ça dépend du nombre de choix.

  • Speaker #1

    Après c'est des fois plus difficile. Moi, je pars d'un principe que déjà, je suis née dans le bon continent, sans tourner en étant une femme. je suis né dans le bon continent, je suis né dans le bon pays j'ai la chance d'être en bonne santé d'avoir deux bras, deux jambes une tête qui fonctionne plutôt bien donc ça c'est une chance incroyable mais je pars quand même d'un principe qu'il y a des gens qui ont été beaucoup moins bien lotiques que moi et qui ont quand même réussi donc je pense vraiment vite c'est vrai,

  • Speaker #0

    je suis assez d'accord avec toi et qu'est-ce que tu vas dire à la mamie que tu seras ? qu'est-ce que tu vas lui dire ? si tu devais lui envoyer une lettre pour plus tard tu lui dis quoi ?

  • Speaker #1

    regarde tout ce que t'as fait Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'entrepreneur, c'est dur aujourd'hui ? C'est quoi qui est dur ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dur parce que des fois, on est tout seul à prendre des décisions.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Surtout les mauvaises décisions. Quand tout va bien.

  • Speaker #0

    Surtout les mauvaises, bien sûr.

  • Speaker #1

    Quand tout va bien, il y a plein de gens qui vont faire la fête et pour fêter les victoires et pour monter les trophées. Quand par contre, il y a vraiment des vrais choix stratégiques. À fermer des agences, ce qui a été mon cas. En 2024, j'ai fermé deux agences immobilières et j'en ai racheté une. donc voilà ça veut dire qu'il y a des choix stratégiques à faire de se séparer des fois des collaborateurs autant dans l'intérêt d'entreprise mais dans l'intérêt du collaborateur aussi ça c'est pas chose facile quand on est entrepreneur on est entrepreneur du lundi au dimanche il n'y a pas de jour de repos c'est vrai c'est le matin c'est le soir c'est quand on fait le bain à nos petits c'est quand on fait les courses c'est quand on passe du temps avec sa mère ça ne nous

  • Speaker #0

    quitte jamais et tu veux nous parler un peu aujourd'hui de ton groupe, parce que tu ne nous as pas parlé. On a juste dit que tu étais agent immobilier, mais on n'a pas dit aujourd'hui quelle ampleur tu avais, ni ce que tu faisais. C'est le moment de faire ta promo.

  • Speaker #1

    C'est mon moment. Donc moi, je suis présidente du groupe L'Adresse, groupe Evidence. Donc en fait, c'est un groupe de quatre agences immobilières sur Montre-et-le-Port, Shell et Val-d'Europe. D'accord. J'ai deux cabinets de gestion locative où on gère un peu plus de 1100 lots pour nos bailleurs. J'ai une société également de courtage en prêts immobiliers, où là, je choisis plus exactement un de mes collaborateurs qui cherche le meilleur financement possible pour les clients du réseau L'Adresse. et j'ai une entreprise également de marchand de biens.

  • Speaker #0

    D'accord. Il ne te manque plus qu'à devenir notaire et c'est bon, tu as la boucle en fait.

  • Speaker #1

    Oui, ça je le laisse au notaire.

  • Speaker #0

    Tu le laisses au notaire ? Oui, tu as raison. Tu as l'air d'être moins drôle comme médecin.

  • Speaker #1

    C'est moins sympa. Par contre, je l'ai développé en 2025. On a la structure pour du syndic de copropriété. Syndic, c'est la gestion des parties communes. Aujourd'hui, je m'arrête à la partie privée, que ce soit en vente, en location, en gestion locative. D'accord. Et donc, le syndic de copropriété va gérer tout ce qui est commun.

  • Speaker #0

    D'accord, une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, je reprends mes études. Au mois de mars, je reprends et je prépare un bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Ton actualité, du coup, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça va être pas mal, ça. Écoute, on a regardé avec la tutrice avec qui je fais ça. On en a 224 heures de yearning. Donc moi, je ne compte plus. Je suis plutôt besogneuse. Donc je vais le faire sérieusement. Je vais cahier sur mon agenda. Je vais préparer. Et donc au mois d'octobre, je passe l'oral.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça ne va pas t'empêcher de t'occuper de l'entreprise. Tu as délégué. Comment tu organises ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai préparé ça le dernier trimestre 2024 pour qu'en 2025, je travaille moins dans mon entreprise, mais que je travaille plutôt sur mon entreprise. D'un coup, je me suis dégagé beaucoup de temps en vue justement de préparer ce bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, tu n'as pas peur de perdre le contrôle et en même temps, du coup, de baisser tes revenus ou de perdre la richesse que tu as créée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce que un, j'ai monté mes collaborateurs en compétences. Deux, je les ai initiés dans beaucoup de suivis en visio, ce qui permet... énormément de gagner du temps. Trois, je pense avoir travaillé sur un tableau synthétique qui est beaucoup plus pertinent, et pour eux et pour moi. Comme ça, je vois tout de suite où ça déconne et où je peux vraiment être efficace sur un point précis. Et puis, je les ai écoutés. Je les ai écoutés pour vraiment savoir leurs besoins et comment je pouvais leur être utile pour leur faire réaliser leur chiffre d'affaires. En sachant que leur chiffre d'affaires, je ne donne jamais un objectif. Je pars toujours du leur et de leur réveil.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as combien de femmes dans ton équipe, dans les agents immobiliers que tu as ?

  • Speaker #1

    Oh, j'avais calculé, je crois que j'ai 16 femmes et 14 hommes.

  • Speaker #0

    Dans les 16 femmes aujourd'hui, d'après toi, combien sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    J'ai quand même dans mes 16 femmes quelques célibataires qui vivent seules et très bien. Écoute, franchement, dans l'immobilier, on a la possibilité de vraiment bien gagner sa vie. Dans les 16, je ne te mentirais pas si je te disais plus de 10.

  • Speaker #0

    Plus de 10 qui sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    Plus de 10 qui n'ont besoin ni d'hommes ni de...

  • Speaker #0

    Donc pour toi, c'est grâce à ce que tu as mis en place quand même ?

  • Speaker #1

    C'est surtout grâce à elles. déjà, parce que moi je leur donne des outils à ce qu'ils l'utilisent ou pas. Maintenant, je pense en refaire un cadre de travail, en tout cas, qui leur permet d'être libres financièrement sans aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que dans les jeunes gens que tu croises, que je sais que tu recrutes régulièrement, dans les jeunes gens que tu croises qui n'auraient pas forcément une très grande expérience, ils pourraient espérer en rentrant dans un cycle de formation, d'accompagnement d'agents immobiliers avec toi ou avec d'autres, mais pour toi, ça peut être une des voies possibles pour gagner en indépendance financière.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous, on a travaillé sur un parcours d'intégration en un an. D'accord. Si les outils sont bien mis en place, s'il y a un vrai travail personnel, en un an, une femme peut être complètement indépendante financièrement. L'immobilier permet ça.

  • Speaker #0

    L'immobilier permet ça, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et tu as beaucoup de femmes qui se dirigent spontanément vers l'immobilier. Des jeunes femmes, je parle, qui sortent de l'école, qui ont peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Elles écoutent de plus en plus.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu un sondage par la FEDAIM. Aujourd'hui, on a 46% de femmes.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est plutôt bien.

  • Speaker #1

    Donc, c'est... Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt bien. La question, c'est comment il y en a qui en vivent de façon autonome. Parce que l'étude, je ne sais pas si elle va jusque-là, mais les chiffres ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a encore beaucoup, beaucoup de femmes en assistante, en conseillère loc. C'est ça. En patron, là, moi, je fais partie d'un groupe avec l'adresse. On est divisé en fait en secteurs. On est 44 agences. Dans les 44 agences, on doit avoir 25 sociétaires. Parce que les sociétaires, ce qui est le cas, qui ont plusieurs agences immobilières, on doit être 7 femmes. Oui. La parité n'y est pas encore.

  • Speaker #0

    La parité n'y est pas. Tout comme les chefs d'entreprise au féminin. En France, on est moins de 30%. La bonne nouvelle, c'est que toi et moi, on est moins de 5% de femmes à être toutes seules à la tête de leurs entreprises, qui n'ont plus de 10 salariés. On peut être fiers de nous, ça c'est sûr. Ça c'est sûr, mais du coup c'est des vrais exemples qu'il faut montrer pour que les femmes aient envie d'aller déjà dans des métiers où on sait que ça va gagner de l'argent. Parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de jeunes qui disent « moi ce que je veux c'est gagner de l'argent » , tout comme nous on voulait en gagner aussi. C'est pas une nouveauté qu'on veut gagner de l'argent au début en démarrant. Mais l'idée c'est vers où on se place en fait, vers où on va. Donc il y a l'informatique, il y a d'autres métiers, des métiers scientifiques qui sont plutôt pas mal. Et puis, c'est vrai que le commerce, et particulièrement le commerce dans l'immobilier, je pense que là, c'est vraiment une belle voie pour essayer d'être autonome rapidement.

  • Speaker #1

    et tu nous prouves tu l'as fait et tu nous prouves encore aujourd'hui c'est un ascenseur qui est incroyable et c'est pour ça qu'aussi si les gens sont attirés par l'immobilier vraiment je les attire à creuser sur ce filon là parce que c'est génial aussi c'est un boulot où on rend vraiment service aux gens c'est à dire manger à coeur de vendre le plus cher possible en aidant les gens à optimiser au mieux leur patrimoine j'adore pouvoir aider aussi un primo accédant à devenir propriétaire parce que pareil s'il est propriétaire du coup il est protégé S'il lui arrive, s'il est au chômage, s'il est malade. Du coup, il a cette protection parce qu'avec les assurances et tout ça, quand on est locataire, on est dans une situation hyper précaire. Donc moi, je gêne ça.

  • Speaker #0

    Donc tu aimes ton boulot en plus de gagner l'argent qui va avec.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, ça.

  • Speaker #0

    Tu as une petite particularité, parce que je t'ai déjà vu plusieurs fois, avec ton cigare. Alors il faudrait que tu nous donnes une photo. Je ne sais pas si tu l'as ramené avec toi. Non,

  • Speaker #1

    tu ne l'as pas ramené. Mon cigare ? Oui. Ah non. Non,

  • Speaker #0

    donc raconte-nous un peu. Raconte-nous. De temps en temps, tu fumes le cigare.

  • Speaker #1

    Alors oui, j'ai arrêté de fumer la cigarette il y a à peu près 10 ans. et un jour, je vais dans un club cigare. J'ai été invitée dans mon domaine professionnel et puis là, je vois, il y avait quelques femmes et puis des hommes, mais quelques femmes qui étaient les femmes d'eux. Les hommes fument le cigare et les femmes, je dis, nous, on n'a pas de cigare. Elle a dit, non, c'est pour les hommes. Je ne sais pas où c'est écrit ça. Je dis, maintenant, je vais prendre un cigare alors. Il y a une boîte, c'est pour tout le monde, oui. Du coup, j'ai pris mon premier cigare.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment ça a été vu ?

  • Speaker #1

    Ah ben, Margana, tu fumes le cigare ?

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ou alors, au départ, j'avais pas bien compris qu'en plus on pouvait pas avaler la fumée machin truc moi j'ai vite compris

  • Speaker #0

    parce que ouais donc j'ai tous ces 3-4 fois j'ai dit d'accord donc en fait c'est pas comme ça on m'a expliqué 2-3 trucs ça fait 2 ans que je suis au Cilia et que j'ai vraiment plaisir ouais et puis c'est sympa du coup ça te permet de côtoyer un peu les endroits un peu intimistes où on peut parler de business où on peut parler de choses intéressantes oui et puis de bouger aussi un peu les lignes en disant mais c'est quoi ces trucs spécials pour les hommes,

  • Speaker #1

    spécials pour les femmes.

  • Speaker #0

    C'était comme avant, les femmes sont meuliers, c'était pas possible. Il y a tout un tas de... C'est des petits pas pour l'humanité, mais qui font du bien à la femme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis alors moi, quand on me dit c'est interdit, c'est là où j'en vais. C'est interdit là ? Je vais te faire un peu. Voilà.

  • Speaker #0

    Non mais c'est sympa, c'est de faire partie des rares femmes qui... J'en connais plusieurs dans mon entourage, mais j'ai la chance de connaître vraiment des femmes de qualité. Mais d'accepter l'idée d'avoir un verre de whisky dans la main et un cigare. Je prends du Porto,

  • Speaker #1

    mais ça marche.

  • Speaker #0

    Du Porto pardon, excuse-moi. Mais du coup c'est ok quoi. Ça ne veut pas dire qu'on est alcooloques. Il y a vraiment toute une image autour de la femme qui profiterait des choses, je dirais, vénales, comme effectivement on nous imagine toujours en train de faire du shopping avec le sac à main très cher, etc. Mais on a aussi le droit de s'arrêter, fumer un cigare avec des amis et boire un cool. Il n'y a pas de problème, en fait, c'est OK.

  • Speaker #1

    Alors je sais pas si j'ai des baskets Non bah j'ai pris des baskets Pas des baskets Normalement j'ai beaucoup de baskets D'ailleurs je suis près Que tous les joueurs en basket Tu le sais

  • Speaker #0

    Et des fois on me dit Attends c'est dommage T'as une petite robe Tu devrais mettre des talons Pourquoi je me ferais mal C'est ça Mais pas du tout D'ailleurs c'est grâce à toi Que j'ai fini par mettre que des baskets Un jour je t'ai vu avec une jolie robe Avec des baskets Je me suis dit au final ça lui va vachement bien et pourquoi pas et puis elle a l'air tellement à l'aise avec ses baskets ah bah c'est ça moi je peux courir à tout moment

  • Speaker #1

    alors à la base il y a quelques années j'avais fait ça parce que comme je montais dans les greniers en petit talon ça allait pas c'est quand même plus adapté et puis après je me suis dit on est beaucoup plus à l'aise pourquoi on s'inflige ça et puis tu vois en soirée toutes les femmes qui finissent pieds nus avec leurs chaussures à main je me dis pourquoi tu te fais mal pour

  • Speaker #0

    faire plaisir aux autres je suis assez d'accord avec toi sur cette vision ça fait déjà 3 ans que j'ai plus de talons et vraiment ça fait du bien Et quel que soit le sujet, au final, une fois qu'on se connaît soi-même et qu'on admet qui on est, ça va. Baskets ou talons hauts, peu importe.

  • Speaker #1

    Peu importe ?

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis d'accord avec toi. Qu'est-ce qu'on souhaite à cette nouvelle génération qui arrive ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite en termes d'indépendance financière ? Qu'est-ce qu'on leur dit ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite ?

  • Speaker #1

    On leur souhaite de faire des choix et pas des Ausha. D'être alignés par rapport à leurs valeurs. De jamais s'interdire quelque chose parce qu'on est une femme. De fermer un peu le bec à toutes les idées reçues en disant pas de gâteau pour l'école. Ben non, non, je ne fais pas de gâteau pour l'école. Ah, et tu ne fais pas ça non plus ? Non. Voilà. D'oser dire non, je trouve que c'est bien. Parce que de toute façon, quand vous dites oui aux gens, c'est en fait à vous que vous dites non. Et voilà, je pars du principe, et ça, je crois que je l'avais déjà dit, toujours se traiter en première classe. Ouais, voilà. Donc, je vous dis ça, les femmes, traitez-vous toujours en première classe. Voilà. N'attendez pas à ce qu'on vous donne une place, mais prenez-la.

  • Speaker #0

    Il faut la prendre et que ce soit en première. En business ou en privilège. C'est sympa, quoi. C'est sympa avec soi-même. Oui, ça, tu as raison. Je pense que c'est un des choix qu'on doit faire, effectivement. Si déjà, on se traite avec bienveillance et en première classe, je pense qu'effectivement, du coup, le reste arrive derrière.

  • Speaker #1

    De toute façon, on ne peut donner que ce que l'on a. Si nous, on se sent bien, on va pouvoir donner aussi du bon.

  • Speaker #0

    C'est effectivement un vrai sujet. Écoute, merci Audrey. Est-ce que tu avais d'autres choses que des idées que tu voulais faire passer absolument sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Non. Écoutez, si l'entrepreneuriat au féminin, parle. Si vous êtes entrepreneur, si vous avez l'idée même de monter votre boîte, si vous avez des questions, n'hésitez pas à venir même une fois nous visiter. Venez nous rejoindre à l'association Femmes Chefs d'Entreprise. Nous, on est délégation dans le 77, mais si vous êtes dans d'autres départements, vous avez la chance d'en croiser une. C'est des femmes vraiment merveilleuses qui vous aident, non forcément, à grandir.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Et qui ont de l'ambition pour tout le monde. Ah oui, juste une petite chose à l'oublier. Il est probable que je demande un jour à ton compagnon parce que tu n'es pas marié que je demande à ton compagnon de venir nous expliquer l'envers de la médaille, c'est-à-dire comment on fait pour vivre avec une femme qui est indépendante et dans un regard mort. Ça va être marrant.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est un sujet qui est sympa parce que tu sais souvent ce qu'on dit, on est attiré par des qualités qui deviennent après des défauts au fur et à mesure des années. Donc,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a un prix à payer pour tout. Peut-être qu'il y aura un podcast retour avec toutes les femmes que j'aurai interviewées demandées au mari s'ils veulent bien venir faire un petit commentaire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils viendront avec plaisir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir été

Description

💡 Dans ce 2e épisode du podcast sur l'indépendance financière des femmes, je reçois Audrey Iscain , entrepreneure et présidente d’association, pour parler d'argent, liberté, et choix de vie. Audrey partage son parcours inspirant : partie d’un milieu modeste, elle a bâti un empire immobilier grâce à son travail, sa détermination et sa vision de la liberté.


🚀 Comment construire son socle financier, faire grandir ses rêves, donner du sens à son argent, et aider les autres grâce à sa réussite ? Un épisode riche en conseils pratiques et en inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent prendre leur place avec fierté !


J’espère que cet épisode vous a plu, vous a inspiré et vous sera utile !
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À très vite pour un prochain épisode ! 🎙️💡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bonjour à toutes. Nous voici pour la deuxième édition du podcast sur les femmes et l'indépendance financière qui est associée. L'idée reste toujours la même, c'est de mettre en avant le fait que les femmes qui ont gagné leur indépendance financière, elles ont une palette de choix qui est beaucoup plus large. Mon avis, c'est plutôt que de courir après la légalité homme-femme, il faudra d'abord qu'on court après l'indépendance financière des femmes, parce qu'à mon avis, il n'y a pas besoin d'égalité, il y a juste besoin qu'on nous rende notre capacité à faire des choix. Voilà, je reçois Audrey. qui est une amie avec qui j'échange pas mal de choses au fil des jours et des mois et des années. On est souvent dans une relation business au final. Pas qu'on fasse du business l'une avec l'autre. Au final, je crois qu'on n'en a jamais fait, mais on est souvent dans des mondes de business. Et du coup, c'est pour ça que je t'ai demandé de venir à cette deuxième édition de podcast. L'idée, c'est qu'on parle un peu de la dépendance financière des femmes. Je crois que tu es indépendante financièrement. C'est le cas. On est d'accord. C'est la case qu'il faut cocher pour être là.

  • Speaker #1

    La rendez-vous.

  • Speaker #0

    Voilà, donc je voudrais d'abord savoir comment est-ce qu'on t'appelle ? Est-ce qu'on te dit entrepreneur, entrepreneur-e, entrepreneur-e, chef d'entreprise ? Comment est-ce que tu te détermines ?

  • Speaker #1

    Alors, comment je me détermine ? Souvent, c'est mes collaborateurs qui vont m'appeler la boss. Et donc du coup, je trouve que c'est un mot qui me plaît bien. Et les hommes vont me dire lady boss. J'aime beaucoup. Lady boss. Ouais, c'est sympa ça. Je trouve ça un peu rigolo. En plus, comme j'adore l'euro, ça me va bien. Autrement, je me détermine comme une femme. une femme indépendante et qui a réussi à faire des choix par courage et par le travail. Je dis tout le temps que le travail, ça permet de faire plein de choses et notamment d'être libre.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu nous expliques un peu ta carrière, ton cursus ? Peut-être nous expliquer aussi le rapport à l'argent dans ta famille qui a peut-être déclenché ou pas des choix dans ta carrière ?

  • Speaker #1

    Je vais tout te dire. Moi, je viens d'un milieu hyper modeste. Je dis toujours qu'on n'avait pas d'argent dans ma famille. Par contre, j'étais bourrée d'amour. Et donc l'amour m'a permis d'avoir une vraie 1 et ce type de mois, une vraie confiance. Donc ça, c'est plutôt chouette.

  • Speaker #0

    Comment tu voyais ta mère ? Est-ce qu'elle était indépendante financièrement ou pas ? Comment tu la voyais ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'ai différencié mes parents que très tardivement. C'est-à-dire que j'ai eu la chance, encore une fois, de vivre dans un peu le monde du bisounours, rempli d'amour. Et donc du coup, mon père et ma mère parlaient d'une seule voix. C'est-à-dire que mon père n'était pas au-dessus, mais il n'était pas en dessous non plus. ils étaient vraiment appareils à l'aise. Et je viens de dire, même dans les soins du quotidien. C'est-à-dire qu'autant mon père prenait son mercredi pour m'emmener dans les jardins d'enfants, et c'est même lui qui me faisait mon dernier, on peut dire. Et ma mère faisait le haut de la maison, mon père faisait le bas de la maison. J'ai vraiment grandi là-dessus, où il n'y avait pas de différence entre l'homme et la femme.

  • Speaker #0

    Et ta mère, elle travaillait du coup ?

  • Speaker #1

    Ma mère travaillait, mon père aussi.

  • Speaker #0

    Donc ton modèle familial, c'est des parents qui travaillent, une mère qui gagne son argent tout comme l'homme.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Ils étaient ouvriers tous les deux, donc ils étaient tous les deux SMIC, avec un pouvoir d'achat qui était assez réduit. Et ça, j'ai vite senti, même par rapport à mes copains et mes copines.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, quel est l'effet sur ta carrière ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je démarre, j'ai 14 ans, je regarde un téléfilm, je suis des années 80, donc je regarde un téléfilm, il n'y a pas d'excits. Et là, je vois une femme, une belle femme, avec des talons, je me rappellerai toute ma vie, un beau sac à main, et elle vend des appartements. Et là, je me suis dit, mais vraiment ? j'ai eu un flash je dis je ferai ça plus tard mais pas en vente de course je cours dans les escaliers je dis à ma mère je sais ce que je ferai je vendrai des appartements et mon père derrière me dit écoute tu feras bien ce que tu veux mais passe ton bac donc du coup mon bac en poche j'ai eu donc la possibilité d'envoyer 50 CV il y a une femme qui m'a prise qui m'a fait confiance qui est encore agent immobilier aujourd'hui dans le détroit.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, il y avait autant de femmes que d'hommes agents immobiliers ou c'était plutôt masculin ?

  • Speaker #1

    C'était un monde plutôt masculin. Les femmes, tu les retrouvais surtout en assistante et en conseillère location. Moi, je n'avais pas du tout envie de faire ça. J'ai eu la chance du coup, moi, d'être avec une directrice qui m'a laissée étant négociatrice en immobilier. J'ai travaillé après avec un homme qui m'a laissée aussi négociatrice, où il y avait quatre associés, où il y avait autant d'hommes que de femmes dans mon souvenir. Et puis après, j'ai retravaillé avec une femme qui, elle par contre, m'a demandé d'être manager puis d'être associée.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc au départ, tu étais juste négociatrice en immobilier. C'était un milieu qui t'a paru accessible en tant que femme ou plutôt compliqué ?

  • Speaker #1

    Alors là, ce n'est pas par rapport aux femmes, c'est par rapport à mon âge. Puisque j'ai commencé l'immobilier, j'avais 19 ans. Donc c'est plutôt ça où ça a été un souci, c'est mon jeune âge. Alors je ne me suis jamais dit, tiens, est-ce que ça va être compliqué parce que je suis une femme ? Non. Par contre, quand j'ai commencé à prendre des postes de direction, c'est-à-dire quand j'étais manager, je suis devenue manager dans une marque nationale, où là, sur 40 hommes, on était deux femmes. Là, c'est un peu plus compliqué. C'est à ce moment-là où je me suis dit, tiens, il faut que je parle plus fort. Tiens, il faut que je me lève pour que vous me regardiez comme une... Mais pas quand j'étais jeune, peut-être que je n'avais pas non plus ce regard-là.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que la jeunesse, il m'est sur l'aspect de la femme. Exactement. Et à quel moment tu deviens indépendante financièrement ?

  • Speaker #1

    Alors, je deviens indépendante financièrement. Mais écoute, dans l'immobilier, ce qui est génial, c'est que c'est un ascenseur social incroyable. Donc du coup, je réussis très rapidement dans ce domaine. Donc, en fait, je gagne très rapidement la liberté financière. J'ai commencé à 19 ans. À 20 ans, je suis partie de chez mes parents. D'accord. Quelques mois après, j'ai voulu avoir mon premier appartement.

  • Speaker #0

    Tu perds et tu t'assumes toute seule.

  • Speaker #1

    Complètement. D'accord. Mon premier logement, je l'ai pris seule.

  • Speaker #0

    Donc, 20 ans, tu es autonome.

  • Speaker #1

    20 ans, je suis autonome. j'ai mon premier appartement sur Nantes et Léman dans 77 d'accord sur ce mot-là

  • Speaker #0

    pur produit Briard donc ça c'est pour dire qu'on est dans l'abri en fait oui on est à Meaux donc on est vraiment dans l'abri on n'a pas ramené le Bri de Meaux on n'a pas ramené tout ça mais on a ramené une Briarde peut-être deuxième podcast quand tu sors de l'école tu rêves de quoi ? ta carrière pour toi c'est quoi ? c'est que l'immobilier ou t'as quand même quelque chose que t'as laissé de côté ?

  • Speaker #1

    non c'est que l'immobilier par contre je me dis je veux ouvrir une agence je veux plusieurs agences et j'ai envie de diriger J'ai envie de diriger, mais pas dans « je veux commander, je veux qu'une seule tête » . Non, c'est plutôt de dire « j'aime prendre les choses en main et puis j'aime allier les gens dans un projet commun. »

  • Speaker #0

    D'accord. C'est pour leur distribuer beaucoup d'amour aussi, c'est ça ? Ça repart de cette idée-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'est pour faire quelque chose ensemble et pour gagner de l'argent. Parce que pour moi, l'argent, c'est la liberté. Et ma valeur fondamentale à moi, c'est la liberté. Et donc, je comprends quand même assez rapidement que plus on a de l'argent, plus on est libre. On est libre de faire des choix. Et ça, ça me plaît bien.

  • Speaker #0

    À quel moment, par exemple, tu as eu plus de choix parce que tu avais plus d'argent ? Alors,

  • Speaker #1

    j'ai pu... Alors là, pareil, j'ai été très jeune, c'est-à-dire moins de 30 ans. J'ai senti qu'en fait, j'avais des destinations de voyage qui m'étaient donc du coup beaucoup proposées par rapport à mes copains et mes copines, qui pouvaient partir qu'en France et en camping. Et moi, j'ai dit, mais moi, j'ai pas envie de ça. Moi, j'ai envie de connaître, tiens, des beaux établissements. J'ai commencé à faire mon premier étoilé, je vais avoir 22 ans. C'était super chouette. J'ai aimé aussi faire découvrir ça à mes parents. Mes parents n'avaient jamais pris l'avion. Et donc un jour, je leur ai dit, écoutez, vous savez quoi, vous allez prendre l'avion avec moi. Et donc, je n'ai plus les emmener dans un étoilé, je n'ai plus les emmener dans un palace. Des choses où ils n'avaient pas accès à ça. Parce que je trouve que l'argent, en fait, c'est un outil incroyable pour aussi faire plaisir, pour faire du bien, pour aider.

  • Speaker #0

    Et pourtant, on peut aussi faire du bien et aider sans forcément avoir d'argent. Qu'est-ce qui fait que tu as un choix de plus que les autres parce que tu as de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'essaie d'inculquer la chance d'être maman de deux garçons. Et j'essaie toujours de leur inculquer qu'il faut donner. Soit il faut donner du temps, soit il faut donner de l'argent. C'est ça. Et je trouve que quand on a la possibilité de donner les deux, ça, c'est extra. La possibilité de donner du temps, parce que du coup, moi, j'ai la chance d'avoir plusieurs entreprises et de me dire, tiens, la semaine prochaine, si tu veux, Karine, on prend jeudi, vendredi, samedi, on se barre. J'ai cette possibilité-là. Je serai salariée ou je n'aurais pas fait ce choix-là, je n'aurais pas pu proposer ça. Aujourd'hui, je suis capable de le faire. Donc ça, ça me fait plutôt plaisir. Et comme j'ai un pouvoir d'achat par mon travail qui m'a aussi permis... Du coup, de faire des trucs, je prends autant de plaisir de partir dans un petit bungalow et dormir à la belle étoile. Mais par contre, j'ai aussi le choix, la nuit d'après, de dormir dans un palace et dans une chambre incroyable, par exemple, en plein centre-ville de Nice.

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que la nuit étoilée, elle n'est pas meilleur goût ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que je sais que c'est un choix et que ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'essaie toujours de trouver mon chemin du bonheur. Et moi, mon bonheur à moi, c'est d'essayer de profiter de tous les instants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Tous les moments présents là, par exemple, je prends beaucoup de plaisir.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que l'argent n'est pas un moteur, mais c'est vraiment un outil, comme tu dis.

  • Speaker #1

    C'est un outil, complètement.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est juste un outil. C'est intéressant parce que, est-ce que du coup, cet outil te sert à faire des choses que tu n'aurais pas envisagées ? Des choses un peu folles que tu n'aurais pas envisagées quand tu étais jeune ou que tu n'aurais pas envisagées avant ? Est-ce que ton ambition qui monte, elle te fait aussi monter l'ambition en termes de dépenses, en termes de rêve, d'acheter des choses ? Ou est-ce que c'est juste du temps et de l'amour que tu veux ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est rigolo, parce que quand tu me parles de folie, je crois que je suis quand même quelqu'un qui est plutôt raisonnable. Et donc, je pars du principe que plus j'ai, plus je peux donner. Donc, il y a un exemple qui m'a vraiment fait plaisir avec une association locale qu'on connaît bien. J'ai eu la possibilité, du coup, de financer une fresque à l'hôpital de Meaux. Et ça, j'ai été hyper fière parce que j'ai connu, moi, à titre perso, la vie à l'hôpital avec un tout petit et de pouvoir offrir ça à des enfants et de me dire juste parce que j'ai travaillé. parce que du coup, j'ai fait ce choix-là. Il y a des petits qui vont rester dans les couloirs des jours, voire des semaines, voire des mois. Là, ça sera juste plus gai parce qu'il y a un petit panda qui raconte.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a des petits, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et ça, ça m'anime. Ça, ça me fait lever le matin.

  • Speaker #0

    Donc, créer de la richesse, ça crée de la richesse, ça crée de l'argent, mais ça crée aussi des vraies possibilités de rendre le monde meilleur, au final. Oui. Est-ce que c'est le truc des femmes de vouloir rendre le monde meilleur avec leur argent ? Est-ce qu'il y a des femmes qui pensent ça ou quoi ?

  • Speaker #1

    J'espère que non. J'ai assez de respect pour l'homme pour me dire qu'il y a des hommes bons aussi qui auraient eu la même idée. Par contre, c'est très juste ce que tu disais, ce que tu as souligné, que pour moi, l'argent, c'est vraiment un outil. Mais tu en fais aussi du bien ou du mal. C'est comme une fourchette. Soit tu le plantes dans l'œil de ton voisin, soit au contraire, tu le donnes à un enfant et puis tu lui donnes à manger. Je crois que l'argent, c'est pareil. Si tu le dépenses dans le bon sens, parce qu'en alignement avec toi, du coup, ça participe au bon négociation.

  • Speaker #0

    On parlait tout à l'heure du socle sur lequel tu t'appuies pour ensuite pouvoir déployer tout ce que tu as besoin. Donc le socle financier aujourd'hui pour toi, il est stable. Est-ce qu'on peut parler par exemple de la crise du Covid où la crise de l'immobilier était très forte ? Je pense que tu as subi aussi une très grosse déflagration au moment du Covid. Est-ce que pour autant, ton socle a été fissuré ou est-ce que tu l'avais vraiment bien ficelé et tu as eu cette assise financière qui t'a permis de faire des vrais choix au moment du Covid ?

  • Speaker #1

    Alors au moment du Covid, ça a été différent. bien sûr comme tout le monde du coup quand tu ne peux pas visiter quand tu ne peux pas prendre de mandat quand tu dois rester chez toi c'est sûr que c'est un peu compliqué quand tu fais de l'immobilier ma priorité à moi c'était de rester en contact avec les collaborateurs donc du coup on a continué ça ce qu'ils voulaient on a continué à faire des visios au rythme de 3 fois par semaine pour des fois juste dire comment ça va toi parce que c'était hyper anxiogène on a eu le PGE qui nous a quand même aidé donc du coup je n'ai pas eu cette peur atroce et puis je pars toujours du principe Moi, je regarde un peu la vie avec des lunettes roses. Ça va aller, on va rebondir. Maintenant, je dis ça aussi parce que ça faisait plus de 10 ans que j'étais à mon compte. Et que du coup, comme j'ai une gestion qui est plutôt très raisonnable, je me disais, au pire, si pendant deux ans... J'avais calculé quand même. Je dis ça, mais j'avais quand même besoin de cette sécurité. Et j'avais calculé, je me suis dit, si en deux ans, je fais zéro vente, j'arrive encore à subvenir aux besoins d'eux. Donc du coup, ça m'avait quand même rassurée.

  • Speaker #0

    Donc tu avais déjà un vrai socle financier sur lequel tu t'appuyais. D'accord. Donc ça, ça fait partie de ta construction. c'est-à-dire que tu ne vis pas dangereusement avec l'argent même si tu en dépenses quand tu as besoin. Tu as quand même un vrai socle sur lequel tu t'es appuyé, qui te permet ensuite justement d'offrir une fresque à l'hôpital, etc.

  • Speaker #1

    J'essaie de réduire mes dépenses et de rendre mes investissements plus intelligents. D'accord. Ça, c'est vraiment une lettre motif pour moi, en me disant où est-ce que je mets mon argent ? C'est important, parce que si je le mets à droite, je ne peux pas le mettre à gauche. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc dans tes choix, il y a parfois de l'investissement raisonné. Donc là, j'ai de l'argent, je le mets de côté, je fais fructifier. Et de l'autre côté, je me fais plaisir. pas forcément en achetant des fringues très chères mais en essayant d'en donner autour de moi en tout cas de résoudre des problèmes autour de moi alors oui,

  • Speaker #1

    attention j'adore le shopping aussi, du genre de bois à l'art déco, voilà je fais très peu de fois le shopping je dois le faire 2-3 fois dans l'année par contre quand je le fais, je le fais vraiment c'est un temps par contre maintenant j'ai un peu plus de 40 ans Je vais prendre plus de plaisir aujourd'hui à me payer une belle formation. Là, je viens d'investir dans une formation un peu onéreuse. Je ne l'aurais pas fait avant. Un, parce que je pense que mon choix n'aurait pas été porté là. Deux, je n'aurais pas dû me le payer. Et ça, je trouve que c'est magique de pouvoir se grandir.

  • Speaker #0

    Souvent, les femmes ont un peu l'initiative et en tout cas le goût du don de soi à la communauté. Alors toi, tu as offert une fresque. Donc là, c'est ton argent qui t'a servi. Est-ce que du coup... dans ton modèle de fonctionnement, est-ce que tu as du don de toi à la communauté ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois qu'une de mes valeurs que mes parents m'ont inculquée, c'est vraiment ça, le partage. Vraiment, je m'en rappelle, mais je crois que ça ne m'a jamais quitté, ça. Ça veut dire que j'avais un gâteau, je partageais en deux, pourtant j'étais très gourmande, mais j'allais donner naturellement et je le fais encore. Je vais donner beaucoup de temps, par exemple, à mes collaborateurs. Aujourd'hui, j'orchestre 32 collaborateurs. Je fais moi-même tous les entretiens d'orientation, donc mensuel, trimestriel, mais pas des journées à reprise.

  • Speaker #0

    On pourrait dire que ça, ce n'est pas du don de soi à la communauté. Ça, c'est du don de ton temps à l'entreprise. Ça paraît presque normal.

  • Speaker #1

    Alors non, parce que je ne le vois pas que par rentabilité. Aujourd'hui, quand j'aide, des fois, je les aide pour leur vie même personnelle. Donc là, je trouve que ce n'est pas dans le but d'enrichir mon entreprise, mais c'est plutôt, j'ai beaucoup de respect pour les gens avec qui je travaille. Et du coup, ça va au-delà de ma mission d'entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, mais la vue extérieure, elle est quand même sur, c'est normal, t'es entrepreneur. En général, c'est comme ça qu'on nous catalogue. OK. Après... Après, le don de soi sur la communauté, c'est-à-dire le don de son temps, je pense que tu le donnes par exemple à travers une association dont tu es la présidente par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, on va en parler un bon deux là-dessus. Depuis le mois de janvier, je suis présidente de l'association Femmes Chefs d'Entreprise. C'est une association internationale et aussi en France, divisée sur 62 délégations. Et aujourd'hui, je suis présidente de la délégation du 77. D'accord. Où là, pour le coup, j'ai énormément de plaisir à aider des femmes entrepreneurs. à justement gagner leur liberté financière en les amenant justement à développer leur entreprise, à sortir de l'auto-entrepreneur, parce que je pense que c'est un statut qui ne protège pas assez, en tout cas la femme. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est vrai.

  • Speaker #1

    C'est un manque d'ambition.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est l'ambition qui manque ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est l'ambition ? Est-ce que c'est le fait d'oser ? Je ne sais pas si c'est un manque d'ambition ou c'est plutôt « Oh non, mais moi c'est trop pour moi. Oh non, je ne vais pas embaucher. » Non, mais tu te rends compte. En fait, c'est des pensées limitantes. qu'on se met. Et ça, j'essaie vraiment de faire grandir là-dessus. J'adore le développement personnel. Je disais, il n'y a pas une seule journée où je n'écoute pas un podcast ou un YouTube ou surtout ces moments un peu perdus quand on est en train de se maquiller, entre deux plages et dans la voiture. Enfin voilà, je suis tout le temps avec une oreillette et j'écoute quelque chose et je trouve ça hyper inspirant.

  • Speaker #0

    Tu fais fructifier ton temps libre.

  • Speaker #1

    Ouais, la gestion du temps est importante. Je me dis, si je n'ai qu'une vie, il faut que j'amange et debout.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu rêves de t'acheter qui n'est pas raisonnable ou qui serait mal vu

  • Speaker #1

    tout est possible. J'ai hésité à m'acheter une grosse voiture. Alors j'aime les grosses voitures, mais comme j'ai plus de 40 ans, maintenant je les aime parce qu'elles sont confortables. Voilà. Et puis alors j'aime du coup où on est assez haut, parce que du coup je me sens en sécurité, ça me plaît bien. Et donc j'ai commencé à regarder plusieurs marques, j'ai fait 2-3 essais, puis on verra plus tard. Donc ça fait 5 ans que j'ai toujours ma Clio logotée.

  • Speaker #0

    Mais du coup, pourquoi ce serait pas raisonnable du coup ?

  • Speaker #1

    Ça serait pas raisonnable ? parce qu'il y a encore l'image de la chef d'entreprise qui s'achète des grosses voitures et que du coup, au lieu de demander à ses salariés, par rapport au client, de dire « elle n'a pas voulu me faire une négociation sur son horaire, ça gagne bien sa vie, elle doit bien gagner sa vie dans l'immobilier, elle pourrait quand même faire un effort. »

  • Speaker #0

    Et pourtant, je pense que tu as des confrères dans l'immobilier qui ont des grosses voitures et qui ne se posent pas toutes ces questions-là. Qu'est-ce qui fait que tu te limites là-dessus alors du coup ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaie de m'affranchir de pas mal de choses, Mais là, c'est vrai que je pense que si je ne prends pas le temps... De choisir une voiture qui pourrait me faire plaisir. Moi, je crois que je me bride. Tu sais quoi ? En 2025, je changerai de voiture. Voilà, c'est pour l'instant.

  • Speaker #0

    Je ne me sens pas obligée de changer.

  • Speaker #1

    Écoute, je vais faire ça.

  • Speaker #0

    On dit, oh là, ça, tous les sensationnaires de grosses voitures vont venir te démarcher. Les gens se disent, ça y est, on a une cliente. On a une cliente, bon. Alors, justement, en fait, est-ce que tu sens un regard posé sur ta réussite financière ? Quel regard tu sens sur toi ? Alors, que ce soit ton entourage, des amis, des gens que tu croises de temps en temps, dans le business. Qu'est-ce que tu sens comme regard sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est très rigolo, les femmes vont me demander beaucoup de conseils. Comment on y arrive ? Comment t'as fait ? Raconte-moi. Les hommes... par contre vont souvent me dire et ton mari travaille avec toi ? C'est une question qui me fait...

  • Speaker #0

    C'est là qu'il faut en dire.

  • Speaker #1

    Mes maris ne travaillent pas avec moi. D'ailleurs, je ne suis pas mariée.

  • Speaker #0

    Et les collègues, c'est une franchise que tu as ?

  • Speaker #1

    C'est une coopérative.

  • Speaker #0

    Les autres, comment ils voient ça ? Parce que je crois qu'en plus tu es bien placée au national. Comment ils voient ta réussite ?

  • Speaker #1

    Ça dépend des directeurs. On m'a déjà dit Audrey, je trouve que tu prends beaucoup la parole. Quand tu es arrivée dans le réseau il y a 15 ans, on t'entendait moins, c'était mieux. Voilà. Et ça, c'est lié juste,

  • Speaker #0

    c'est lié, tu penses juste au fait que tu prends la parole ou c'est lié au fait que tu as une réussite supérieure à la sienne ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, pour le coup, c'est le fait que je prends la parole et qu'en plus, je suis une femme. D'accord. On a quand même encore des fois, j'ai l'impression que des fois, être une femme...

  • Speaker #0

    Est pénalisant.

  • Speaker #1

    Peut être pénalisant.

  • Speaker #0

    Malgré la réussite professionnelle ?

  • Speaker #1

    Surtout, je pense que si je me plantais ou si j'étais juste moyenne, voire mauvaise, je pense que je ne ferais chier personne.

  • Speaker #0

    Ah, donc du coup, ça vient contribuer alors ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, je pense. Mais encore une fois, voilà, sur des sphères un peu différentes.

  • Speaker #0

    Oui. Et dans ta famille, dans ton entourage proche, comment tu penses qu'ils te voient avec cet argent que tu gagnes de façon indépendante ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille très proche sont très fiers. Ils sont fiers, ils m'encouragent, ils m'aident. Ça veut dire que moi, je remercie toujours mes parents. Si aujourd'hui j'en suis là, c'est parce que mes parents ont pu s'occuper de mes enfants. je remercie mes beaux-parents qui ont été là aussi pour s'occuper de mes enfants parce qu'autrement ça n'aurait pas été possible j'ai un entourage solide oui complètement et du coup si tu prends ta famille un peu élargie ils ont tous une vue aussi angélique de ta réussite oui ouais oh là il y a un petit sourire bon qu'est-ce

  • Speaker #0

    que tu dirais à la petite fille aujourd'hui la petite fille que tu étais tu lui dirais quoi aujourd'hui d'investir du temps pour le gagner en argent ou qu'est-ce que tu lui dirais je me suis jamais posé cette question qu'est-ce que je dirais à la...

  • Speaker #1

    Petite Audrey ? Tu vas avoir une belle vie. Que tu l'as décidée. Je lui dirais ça. Continue d'y avoir une belle vie.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut décider au départ. C'est une vraie question de volonté apparemment.

  • Speaker #1

    Ah mais complètement. Je pense qu'on est le résultat de Ausha. On est acteur de notre vie.

  • Speaker #0

    Alors on est le résultat de Ausha. Moyennant qu'on ait la possibilité d'avoir des choix suffisamment larges. Et que du coup l'indépendance financière nous laisse la possibilité des choix.

  • Speaker #1

    Mais on a toujours le choix. Je pars du fait que...

  • Speaker #0

    Ça dépend du nombre de choix.

  • Speaker #1

    Après c'est des fois plus difficile. Moi, je pars d'un principe que déjà, je suis née dans le bon continent, sans tourner en étant une femme. je suis né dans le bon continent, je suis né dans le bon pays j'ai la chance d'être en bonne santé d'avoir deux bras, deux jambes une tête qui fonctionne plutôt bien donc ça c'est une chance incroyable mais je pars quand même d'un principe qu'il y a des gens qui ont été beaucoup moins bien lotiques que moi et qui ont quand même réussi donc je pense vraiment vite c'est vrai,

  • Speaker #0

    je suis assez d'accord avec toi et qu'est-ce que tu vas dire à la mamie que tu seras ? qu'est-ce que tu vas lui dire ? si tu devais lui envoyer une lettre pour plus tard tu lui dis quoi ?

  • Speaker #1

    regarde tout ce que t'as fait Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'entrepreneur, c'est dur aujourd'hui ? C'est quoi qui est dur ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dur parce que des fois, on est tout seul à prendre des décisions.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Surtout les mauvaises décisions. Quand tout va bien.

  • Speaker #0

    Surtout les mauvaises, bien sûr.

  • Speaker #1

    Quand tout va bien, il y a plein de gens qui vont faire la fête et pour fêter les victoires et pour monter les trophées. Quand par contre, il y a vraiment des vrais choix stratégiques. À fermer des agences, ce qui a été mon cas. En 2024, j'ai fermé deux agences immobilières et j'en ai racheté une. donc voilà ça veut dire qu'il y a des choix stratégiques à faire de se séparer des fois des collaborateurs autant dans l'intérêt d'entreprise mais dans l'intérêt du collaborateur aussi ça c'est pas chose facile quand on est entrepreneur on est entrepreneur du lundi au dimanche il n'y a pas de jour de repos c'est vrai c'est le matin c'est le soir c'est quand on fait le bain à nos petits c'est quand on fait les courses c'est quand on passe du temps avec sa mère ça ne nous

  • Speaker #0

    quitte jamais et tu veux nous parler un peu aujourd'hui de ton groupe, parce que tu ne nous as pas parlé. On a juste dit que tu étais agent immobilier, mais on n'a pas dit aujourd'hui quelle ampleur tu avais, ni ce que tu faisais. C'est le moment de faire ta promo.

  • Speaker #1

    C'est mon moment. Donc moi, je suis présidente du groupe L'Adresse, groupe Evidence. Donc en fait, c'est un groupe de quatre agences immobilières sur Montre-et-le-Port, Shell et Val-d'Europe. D'accord. J'ai deux cabinets de gestion locative où on gère un peu plus de 1100 lots pour nos bailleurs. J'ai une société également de courtage en prêts immobiliers, où là, je choisis plus exactement un de mes collaborateurs qui cherche le meilleur financement possible pour les clients du réseau L'Adresse. et j'ai une entreprise également de marchand de biens.

  • Speaker #0

    D'accord. Il ne te manque plus qu'à devenir notaire et c'est bon, tu as la boucle en fait.

  • Speaker #1

    Oui, ça je le laisse au notaire.

  • Speaker #0

    Tu le laisses au notaire ? Oui, tu as raison. Tu as l'air d'être moins drôle comme médecin.

  • Speaker #1

    C'est moins sympa. Par contre, je l'ai développé en 2025. On a la structure pour du syndic de copropriété. Syndic, c'est la gestion des parties communes. Aujourd'hui, je m'arrête à la partie privée, que ce soit en vente, en location, en gestion locative. D'accord. Et donc, le syndic de copropriété va gérer tout ce qui est commun.

  • Speaker #0

    D'accord, une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, je reprends mes études. Au mois de mars, je reprends et je prépare un bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Ton actualité, du coup, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, ça va être pas mal, ça. Écoute, on a regardé avec la tutrice avec qui je fais ça. On en a 224 heures de yearning. Donc moi, je ne compte plus. Je suis plutôt besogneuse. Donc je vais le faire sérieusement. Je vais cahier sur mon agenda. Je vais préparer. Et donc au mois d'octobre, je passe l'oral.

  • Speaker #0

    D'accord. Et ça ne va pas t'empêcher de t'occuper de l'entreprise. Tu as délégué. Comment tu organises ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai préparé ça le dernier trimestre 2024 pour qu'en 2025, je travaille moins dans mon entreprise, mais que je travaille plutôt sur mon entreprise. D'un coup, je me suis dégagé beaucoup de temps en vue justement de préparer ce bachelor.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, tu n'as pas peur de perdre le contrôle et en même temps, du coup, de baisser tes revenus ou de perdre la richesse que tu as créée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors non, parce que un, j'ai monté mes collaborateurs en compétences. Deux, je les ai initiés dans beaucoup de suivis en visio, ce qui permet... énormément de gagner du temps. Trois, je pense avoir travaillé sur un tableau synthétique qui est beaucoup plus pertinent, et pour eux et pour moi. Comme ça, je vois tout de suite où ça déconne et où je peux vraiment être efficace sur un point précis. Et puis, je les ai écoutés. Je les ai écoutés pour vraiment savoir leurs besoins et comment je pouvais leur être utile pour leur faire réaliser leur chiffre d'affaires. En sachant que leur chiffre d'affaires, je ne donne jamais un objectif. Je pars toujours du leur et de leur réveil.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as combien de femmes dans ton équipe, dans les agents immobiliers que tu as ?

  • Speaker #1

    Oh, j'avais calculé, je crois que j'ai 16 femmes et 14 hommes.

  • Speaker #0

    Dans les 16 femmes aujourd'hui, d'après toi, combien sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    J'ai quand même dans mes 16 femmes quelques célibataires qui vivent seules et très bien. Écoute, franchement, dans l'immobilier, on a la possibilité de vraiment bien gagner sa vie. Dans les 16, je ne te mentirais pas si je te disais plus de 10.

  • Speaker #0

    Plus de 10 qui sont indépendantes financièrement ?

  • Speaker #1

    Plus de 10 qui n'ont besoin ni d'hommes ni de...

  • Speaker #0

    Donc pour toi, c'est grâce à ce que tu as mis en place quand même ?

  • Speaker #1

    C'est surtout grâce à elles. déjà, parce que moi je leur donne des outils à ce qu'ils l'utilisent ou pas. Maintenant, je pense en refaire un cadre de travail, en tout cas, qui leur permet d'être libres financièrement sans aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire que dans les jeunes gens que tu croises, que je sais que tu recrutes régulièrement, dans les jeunes gens que tu croises qui n'auraient pas forcément une très grande expérience, ils pourraient espérer en rentrant dans un cycle de formation, d'accompagnement d'agents immobiliers avec toi ou avec d'autres, mais pour toi, ça peut être une des voies possibles pour gagner en indépendance financière.

  • Speaker #1

    Complètement. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous, on a travaillé sur un parcours d'intégration en un an. D'accord. Si les outils sont bien mis en place, s'il y a un vrai travail personnel, en un an, une femme peut être complètement indépendante financièrement. L'immobilier permet ça.

  • Speaker #0

    L'immobilier permet ça, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et tu as beaucoup de femmes qui se dirigent spontanément vers l'immobilier. Des jeunes femmes, je parle, qui sortent de l'école, qui ont peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Elles écoutent de plus en plus.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu un sondage par la FEDAIM. Aujourd'hui, on a 46% de femmes.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est plutôt bien.

  • Speaker #1

    Donc, c'est... Ah oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt bien. La question, c'est comment il y en a qui en vivent de façon autonome. Parce que l'étude, je ne sais pas si elle va jusque-là, mais les chiffres ne le disent pas.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a encore beaucoup, beaucoup de femmes en assistante, en conseillère loc. C'est ça. En patron, là, moi, je fais partie d'un groupe avec l'adresse. On est divisé en fait en secteurs. On est 44 agences. Dans les 44 agences, on doit avoir 25 sociétaires. Parce que les sociétaires, ce qui est le cas, qui ont plusieurs agences immobilières, on doit être 7 femmes. Oui. La parité n'y est pas encore.

  • Speaker #0

    La parité n'y est pas. Tout comme les chefs d'entreprise au féminin. En France, on est moins de 30%. La bonne nouvelle, c'est que toi et moi, on est moins de 5% de femmes à être toutes seules à la tête de leurs entreprises, qui n'ont plus de 10 salariés. On peut être fiers de nous, ça c'est sûr. Ça c'est sûr, mais du coup c'est des vrais exemples qu'il faut montrer pour que les femmes aient envie d'aller déjà dans des métiers où on sait que ça va gagner de l'argent. Parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de jeunes qui disent « moi ce que je veux c'est gagner de l'argent » , tout comme nous on voulait en gagner aussi. C'est pas une nouveauté qu'on veut gagner de l'argent au début en démarrant. Mais l'idée c'est vers où on se place en fait, vers où on va. Donc il y a l'informatique, il y a d'autres métiers, des métiers scientifiques qui sont plutôt pas mal. Et puis, c'est vrai que le commerce, et particulièrement le commerce dans l'immobilier, je pense que là, c'est vraiment une belle voie pour essayer d'être autonome rapidement.

  • Speaker #1

    et tu nous prouves tu l'as fait et tu nous prouves encore aujourd'hui c'est un ascenseur qui est incroyable et c'est pour ça qu'aussi si les gens sont attirés par l'immobilier vraiment je les attire à creuser sur ce filon là parce que c'est génial aussi c'est un boulot où on rend vraiment service aux gens c'est à dire manger à coeur de vendre le plus cher possible en aidant les gens à optimiser au mieux leur patrimoine j'adore pouvoir aider aussi un primo accédant à devenir propriétaire parce que pareil s'il est propriétaire du coup il est protégé S'il lui arrive, s'il est au chômage, s'il est malade. Du coup, il a cette protection parce qu'avec les assurances et tout ça, quand on est locataire, on est dans une situation hyper précaire. Donc moi, je gêne ça.

  • Speaker #0

    Donc tu aimes ton boulot en plus de gagner l'argent qui va avec.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, ça.

  • Speaker #0

    Tu as une petite particularité, parce que je t'ai déjà vu plusieurs fois, avec ton cigare. Alors il faudrait que tu nous donnes une photo. Je ne sais pas si tu l'as ramené avec toi. Non,

  • Speaker #1

    tu ne l'as pas ramené. Mon cigare ? Oui. Ah non. Non,

  • Speaker #0

    donc raconte-nous un peu. Raconte-nous. De temps en temps, tu fumes le cigare.

  • Speaker #1

    Alors oui, j'ai arrêté de fumer la cigarette il y a à peu près 10 ans. et un jour, je vais dans un club cigare. J'ai été invitée dans mon domaine professionnel et puis là, je vois, il y avait quelques femmes et puis des hommes, mais quelques femmes qui étaient les femmes d'eux. Les hommes fument le cigare et les femmes, je dis, nous, on n'a pas de cigare. Elle a dit, non, c'est pour les hommes. Je ne sais pas où c'est écrit ça. Je dis, maintenant, je vais prendre un cigare alors. Il y a une boîte, c'est pour tout le monde, oui. Du coup, j'ai pris mon premier cigare.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment ça a été vu ?

  • Speaker #1

    Ah ben, Margana, tu fumes le cigare ?

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ou alors, au départ, j'avais pas bien compris qu'en plus on pouvait pas avaler la fumée machin truc moi j'ai vite compris

  • Speaker #0

    parce que ouais donc j'ai tous ces 3-4 fois j'ai dit d'accord donc en fait c'est pas comme ça on m'a expliqué 2-3 trucs ça fait 2 ans que je suis au Cilia et que j'ai vraiment plaisir ouais et puis c'est sympa du coup ça te permet de côtoyer un peu les endroits un peu intimistes où on peut parler de business où on peut parler de choses intéressantes oui et puis de bouger aussi un peu les lignes en disant mais c'est quoi ces trucs spécials pour les hommes,

  • Speaker #1

    spécials pour les femmes.

  • Speaker #0

    C'était comme avant, les femmes sont meuliers, c'était pas possible. Il y a tout un tas de... C'est des petits pas pour l'humanité, mais qui font du bien à la femme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis alors moi, quand on me dit c'est interdit, c'est là où j'en vais. C'est interdit là ? Je vais te faire un peu. Voilà.

  • Speaker #0

    Non mais c'est sympa, c'est de faire partie des rares femmes qui... J'en connais plusieurs dans mon entourage, mais j'ai la chance de connaître vraiment des femmes de qualité. Mais d'accepter l'idée d'avoir un verre de whisky dans la main et un cigare. Je prends du Porto,

  • Speaker #1

    mais ça marche.

  • Speaker #0

    Du Porto pardon, excuse-moi. Mais du coup c'est ok quoi. Ça ne veut pas dire qu'on est alcooloques. Il y a vraiment toute une image autour de la femme qui profiterait des choses, je dirais, vénales, comme effectivement on nous imagine toujours en train de faire du shopping avec le sac à main très cher, etc. Mais on a aussi le droit de s'arrêter, fumer un cigare avec des amis et boire un cool. Il n'y a pas de problème, en fait, c'est OK.

  • Speaker #1

    Alors je sais pas si j'ai des baskets Non bah j'ai pris des baskets Pas des baskets Normalement j'ai beaucoup de baskets D'ailleurs je suis près Que tous les joueurs en basket Tu le sais

  • Speaker #0

    Et des fois on me dit Attends c'est dommage T'as une petite robe Tu devrais mettre des talons Pourquoi je me ferais mal C'est ça Mais pas du tout D'ailleurs c'est grâce à toi Que j'ai fini par mettre que des baskets Un jour je t'ai vu avec une jolie robe Avec des baskets Je me suis dit au final ça lui va vachement bien et pourquoi pas et puis elle a l'air tellement à l'aise avec ses baskets ah bah c'est ça moi je peux courir à tout moment

  • Speaker #1

    alors à la base il y a quelques années j'avais fait ça parce que comme je montais dans les greniers en petit talon ça allait pas c'est quand même plus adapté et puis après je me suis dit on est beaucoup plus à l'aise pourquoi on s'inflige ça et puis tu vois en soirée toutes les femmes qui finissent pieds nus avec leurs chaussures à main je me dis pourquoi tu te fais mal pour

  • Speaker #0

    faire plaisir aux autres je suis assez d'accord avec toi sur cette vision ça fait déjà 3 ans que j'ai plus de talons et vraiment ça fait du bien Et quel que soit le sujet, au final, une fois qu'on se connaît soi-même et qu'on admet qui on est, ça va. Baskets ou talons hauts, peu importe.

  • Speaker #1

    Peu importe ?

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis d'accord avec toi. Qu'est-ce qu'on souhaite à cette nouvelle génération qui arrive ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite en termes d'indépendance financière ? Qu'est-ce qu'on leur dit ? Qu'est-ce qu'on leur souhaite ?

  • Speaker #1

    On leur souhaite de faire des choix et pas des Ausha. D'être alignés par rapport à leurs valeurs. De jamais s'interdire quelque chose parce qu'on est une femme. De fermer un peu le bec à toutes les idées reçues en disant pas de gâteau pour l'école. Ben non, non, je ne fais pas de gâteau pour l'école. Ah, et tu ne fais pas ça non plus ? Non. Voilà. D'oser dire non, je trouve que c'est bien. Parce que de toute façon, quand vous dites oui aux gens, c'est en fait à vous que vous dites non. Et voilà, je pars du principe, et ça, je crois que je l'avais déjà dit, toujours se traiter en première classe. Ouais, voilà. Donc, je vous dis ça, les femmes, traitez-vous toujours en première classe. Voilà. N'attendez pas à ce qu'on vous donne une place, mais prenez-la.

  • Speaker #0

    Il faut la prendre et que ce soit en première. En business ou en privilège. C'est sympa, quoi. C'est sympa avec soi-même. Oui, ça, tu as raison. Je pense que c'est un des choix qu'on doit faire, effectivement. Si déjà, on se traite avec bienveillance et en première classe, je pense qu'effectivement, du coup, le reste arrive derrière.

  • Speaker #1

    De toute façon, on ne peut donner que ce que l'on a. Si nous, on se sent bien, on va pouvoir donner aussi du bon.

  • Speaker #0

    C'est effectivement un vrai sujet. Écoute, merci Audrey. Est-ce que tu avais d'autres choses que des idées que tu voulais faire passer absolument sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Non. Écoutez, si l'entrepreneuriat au féminin, parle. Si vous êtes entrepreneur, si vous avez l'idée même de monter votre boîte, si vous avez des questions, n'hésitez pas à venir même une fois nous visiter. Venez nous rejoindre à l'association Femmes Chefs d'Entreprise. Nous, on est délégation dans le 77, mais si vous êtes dans d'autres départements, vous avez la chance d'en croiser une. C'est des femmes vraiment merveilleuses qui vous aident, non forcément, à grandir.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai. Et qui ont de l'ambition pour tout le monde. Ah oui, juste une petite chose à l'oublier. Il est probable que je demande un jour à ton compagnon parce que tu n'es pas marié que je demande à ton compagnon de venir nous expliquer l'envers de la médaille, c'est-à-dire comment on fait pour vivre avec une femme qui est indépendante et dans un regard mort. Ça va être marrant.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est un sujet qui est sympa parce que tu sais souvent ce qu'on dit, on est attiré par des qualités qui deviennent après des défauts au fur et à mesure des années. Donc,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a un prix à payer pour tout. Peut-être qu'il y aura un podcast retour avec toutes les femmes que j'aurai interviewées demandées au mari s'ils veulent bien venir faire un petit commentaire.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils viendront avec plaisir.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Merci beaucoup Audrey.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir été

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