- Speaker #0
Bonjour et bienvenue chez Innovart Business, la multipotentialité au cœur de l'entrepreneuriat. Je suis Cécile et je suis ravie de te retrouver pour une nouvelle exploration de l'univers fascinant de la multipotentialité dans le monde de l'entrepreneuriat. Que tu sois entrepreneur, freelance, créatif ou simplement curieux d'en savoir plus sur la manière d'intégrer avec succès tes multiples passions et talents dans ton activité professionnelle, tu es au bon endroit. Ensemble ? Nous allons découvrir comment embrasser et canaliser notre multipotentialité pour enrichir nos vies personnelles et professionnelles. Alors, installe-toi confortablement et embarquons dans cette aventure inspirante. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Innovar2Business. Vous savez, ici on parle neuroatypie, multipotentialité et tout plein de choses. Aujourd'hui, on va parler de ce qui se passe quand on sort du cadre. On va explorer le lien fascinant entre la neuroatypie et l'entrepreneuriat, parce que c'est un sujet qui me passionne et dont je parle beaucoup dans ce podcast. En France, on estime que 10 à 20% de la population serait neuroatypie. Je rappelle qu'il y a plusieurs spectres de la neuroatypie, TSA, TDAH, DISS, HPI, HPE. Mais seulement il y a 10 à 15% de la population qui sait réellement qu'elle est neuroatypique, qu'elle a ce fonctionnement. Il y a des études qui ont été faites sur le monde, sur Forbes et sur plusieurs médias. Alors pour beaucoup de ces personnes, entreprendre devient une voie d'affirmation. Aujourd'hui, on va se questionner pourquoi tant de profils neuroatypiques ou hypersensibles choisissent d'entreprendre, donc choisissent la voie de l'entrepreneuriat. Qu'est-ce qui les attire et surtout comment s'adapter à un monde qui demande autant d'énergie, de structure et de persévérance ? Avec nous aujourd'hui, je ne la présente plus, vous la connaissez, on a Valérie Crevel, psychocoach, fondatrice de chez Zorone, conférencière et spécialiste de la neuroatypie, un accompagnement individuel et familial. Bonjour Valérie.
- Speaker #1
Bonjour Thé.
- Speaker #0
Je suis ravie de te retrouver, de repartager un épisode avec toi. Il faut vous y préparer, il y en aura d'autres. On a décidé avec Valérie de faire une série. Valérie prépare aussi des supports visuels, je ne l'ai pas dit dans le précédent podcast, mais n'hésitez pas à aller sur sa chaîne YouTube parce que vous allez avoir des supports, c'est plus facile parfois pour suivre le podcast. Donc Valérie, aujourd'hui on parle entrepreneuriat et neuro-ATP.
- Speaker #1
Eh bien oui, merci beaucoup. Alors, on va commencer directement. L'entrepreneuriat, c'est souvent un choix par défaut. Voilà ma conception, mais qui devient une vocation. Pour beaucoup de personnes neuroatypiques, c'est le seul espace où on peut respirer, créer et penser autrement sans se faire recadrer en permanence. j'aime bien les chiffres j'aime bien les sondages il y a un état des lieux alors environ entre 15 et 20% de la population mondiale est neurodivergente, donc autiste, ou TSA, TDAH, 10, etc. Selon une enquête au Royaume-Uni, 96% des fondatrices ou fondateurs diagnostiqués neurodivergents disent avoir vécu ou subi de la discrimination et près des deux tiers estiment que créer leur propre... activité était la seule solution viable.
- Speaker #0
Je vais vous présenter le sommaire, mais voilà, oui, moi ça ne me surprend pas, évidemment, puisque c'est difficile. Je ne veux pas trop en dire maintenant puisqu'on a un sommaire et puis je me permettrai d'intervenir si je le juge pertinent. On va expliquer pourquoi autant de neuroatypiques se lancent dans l'entrepreneuriat. Quels sont les blocages ou les écueils au démarrage ? Comment trouver son juste rythme ? Que dire à quelqu'un qui a peur de ne pas tenir dans la durée ? Des exemples de routines ou d'environnements adaptés pour une personne neuroatypique ? Comment dépasser le perfectionnisme ou le syndrome de l'imposteur ? Ça, je crois que c'est valable pour tout le monde, pas que pour les neuroatypiques d'ailleurs. Mais c'est peut-être encore plus dur pour les neuro. Est-ce que tout le monde peut vraiment créer un business aligné avec sa neuroatypie ? On va voir tout ça ensemble parce que comprendre et s'accepter et s'aimer autrement, c'est hyper important. Valérie, c'est une belle phrase. S'autoriser à exister pleinement et autrement, c'est une phrase qui te plaît. Apprendre à se connaître, ce n'est pas se limiter, c'est autoriser.
- Speaker #1
Tu vas nous dire... ...dans l'idéalité pleinement et autrement.
- Speaker #0
Voilà, et pourquoi autant de neuroatypiques dans l'entrepreneuriat ?
- Speaker #1
Eh bien, parce que l'entreprise traditionnelle nous coûte trop cher en énergie. Alors, trop de contraintes horaires, sensorielles ou relationnelles. On a aussi une hiérarchie parfois incohérente ou infantilisante. Peu de place pour l'innovation non conventionnelle. L'entrepreneuriat devient un espace où on peut... adapter son environnement à son cerveau et pas l'inverse. On y trouve plus de liberté, de sens, de la possibilité de créer à partir de ses intuitions. Et puis, il faut le dire, les atypiques ont souvent une vision, une intensité, une capacité à connecter des idées que d'autres n'ont pas. C'est une vraie force entrepreneuriale si elle est bien canalisée. Plusieurs études indiquent que les personnes avec un TDAH sont environ entre deux et trois fois plus susceptibles de devenir entrepreneur ou entrepreneuse que les normopensants, par exemple. Des publications scientifiques montrent que des traits liés au TDAH, comme l'hyperactivité ou l'ouverture à la nouveauté, seraient possiblement associés à l'intention d'entreprendre. et au profil entrepreneurial. Là, vous allez assister à ma dyslexie. Je vais reprendre. Des publications scientifiques montrent que des traits liés au TDAH, comme l'hyperactivité et l'ouverture à la nouveauté, serait positivement associée à l'intention entre eux. et au profil entrepreneurial.
- Speaker #0
Alors c'est dur à dire, même quand on n'est pas dyslexique.
- Speaker #1
Je te rassure. Il y a une autre étude aussi qui a été menée aux États-Unis qui révèle que 19% d'enfants diagnostiqués TDAH versus 5% des témoins ont créé leur entreprise à l'âge adulte. Enfin, les individus hautement sensibles, comme les HPI ou... hypersensibles montrent également un taux élevé d'intention d'entrepreneurial lié à leur grande créativité et empathie émotionnelle. Chez les profils neuroatypiques, la recherche de flexibilité, de sens et d'autonomie se marie souvent avec une créativité débordante, une pensée associative et un goût pour l'innovation. Tiens donc ! En France comme ailleurs, la surreprésentation de certaines neurodivergences chez les entrepreneurs est documentée. Par exemple, on a 35% des entrepreneurs qui se déclarent dyslexiques, comme moi, contre 4 à 10% dans la population générale selon une étude de la CAS Business School. Alors, on va continuer un petit peu les études. Études françaises, on va revenir un petit peu à ici. Une étude de 2016 qui montre que les traits du TDAH, donc du coup l'impulsivité, l'hyperactivité, l'ouverture à la nouveauté, sont positivement corrélés à l'orientation entrepreneuriale, à l'agilité décisionnelle. Des observations estiment qu'il y aurait jusqu'à deux à trois fois plus de personnes TDAH dans les rangs entrepreneuriaux par rapport à la population. Et l'organisation comme EY ont mis en place des centres d'excellence neurodivers au Royaume-Uni et aux Etats-Unis recrutant spécialement spécifiquement des profils neuroatypiques pour stimuler l'innovation. Qualité comparable, mais créativité supérieure. En somme, les profils neuroatypiques apportent créativité, pensée non conventionnelle et une capacité à connecter des idées que d'autres n'ont pas. De véritables atouts pour innover.
- Speaker #0
Merci ! Alors, c'était difficile de lire pour toi parce que, effectivement, ça met en avant... Moi, c'est vrai que je... L'avantage que j'ai par rapport à toi, c'est que je peux balayer l'écran. J'ai parfois des difficultés d'élocution, mais qui n'ont rien à voir avec une dyslexie. Et là, on voit tout ce que tu mets en fait comme force et comme volonté, parce que tu as préparé les podcasts. Donc, tous ces mots, tu les as lus, tu les as vus. Et c'est vrai que le mot déjà, entrepreneuriat, entrepreneurial, il y en a beaucoup et ce n'est pas évident. Mais c'est à la fois aussi une belle preuve qu'on ne s'arrête pas là. Et que même en étant dyslexique, on fait un podcast. Et que même s'il y a des petits bafouillages,
- Speaker #1
nous,
- Speaker #0
on continue. Parce que moi, j'ai toujours dit, on ne coupe pas. Alors par contre, dans ce podcast, tu vas intervenir pas mal. Donc, s'il y a des moments, je t'interviendrai peut-être. Là, on va passer au deuxième point. Là,
- Speaker #1
juste pour ajouter, c'est que... Oui, je t'en prie. Effectivement... Je suis HPI, je suis dyslexique, j'ai du TSA. Bon, voilà, j'ai un peu de... Oui, tu coches tout. Je suis un magnifique cocktail. Et effectivement, j'ai besoin de préparer en amont et j'ai besoin d'avoir mon ordinateur pour pouvoir aussi rester focus sur ce que j'ai à dire. Et les podcasts me demandent beaucoup d'énergie. Il faut que j'aille être assise, concentrée sur ce qui se passe là, tout de suite. La dyslexie est là. Eh bien, voilà, je me livre à vous. Je suis dans une compabilité la plus top.
- Speaker #0
Alors, moi aussi, quelque chose qui... On en a parlé dans l'épisode précédent. C'est quelque chose qui m'épuise aussi, que j'adore faire, mais qui me fatigue, qui me demande beaucoup d'énergie. La chose qui me fatigue moins par rapport à toi, je pense que c'est la lecture de nos idées. Parce qu'effectivement, en balayant le document, peut-être un peu plus facile pour moi. Mais je crois qu'au niveau fatigue, c'est pas mal. En plus, on va vous dire les choses. Si vous nous voyez, vous verrez qu'on est un peu rouge, un peu rose. On n'a pas bu, mais il fait quand même très, très chaud dans la pièce où on est. Et pour le bruit, on essaye de rester enfermé. Alors, es-tu prête pour le deuxième point ? Les blocages ou les écueils qu'on peut rencontrer au démarrage ?
- Speaker #1
Alors, il y en a plusieurs, mais... Les plus fréquents sont la dispersion, plein d'idées, aucune ne va jusqu'au bout. Ça, c'est quand même le blocage le plus grand chez les neuroatypiques. L'apport de vendre lié à l'hypersensibilité ou au rejet. L'autosabotage ou le syndrome de l'imposteur. Je ne suis pas légitime, je ne suis pas prêt ou prête. Le manque de structure aussi. Difficile de transformer sa créativité en plan d'action. Ben oui. Souvent, on est très bon sur la vision et très fragile sur la mise en œuvre. Et ça crée des montagnes russes émotionnelles dès le début. Selon les personnes neurodivergentes ayant lancé leur boîte, 78% rapportent avoir caché Leur condition par rapport au jugement, ce qui est énorme, 78%. Les 96% estiment avoir subi des stigmatisations ou des discriminations durant leur parcours entrepreneurial.
- Speaker #0
Ce n'est pas toujours évident. Je veux revenir sur cette phrase, on est bon sur la vision et très fragile sur la mise en œuvre. En fait, on est bon sur la vision parce qu'effectivement, avec cette... Cette pensée en arborescence, cette pensée qui va très vite, ces connexions qui se font, forcément on arrive à prendre plein de choses dans notre cerveau, dans notre boîte à outils, et à les cumuler et à voir où on va, mais fragile sur la mise en œuvre, parce que là encore une fois il faut un cadre, une structure, un pas à pas, une concentration énorme, on est moins dans la liberté. La vision, on peut prendre tout ce qu'on veut pour créer. Et la mise en œuvre, on est de nouveau sur quelque chose de plus cadré, de plus fatigant. Et je pense que c'est aussi important de bien s'entourer, d'accepter qu'on ne peut pas faire tout seul. Même si on peut être très bon en tout, à un moment donné, il faut prendre une voie, peut-être se spécialiser un petit peu et puis déléguer certaines choses. C'est mon avis. On va en parler un peu plus, mais je voulais intervenir là-dessus. D'après toi, comment on peut trouver son juste rythme, son rythme parfait ?
- Speaker #1
Le juste rythme, ça va être la clé. Les novas qui piquent ont souvent un rythme non linéaire, très productif dans certaines phases, puis épuisement. Ça, c'est très courant. Il faut apprendre à identifier ces pics de concentration et les protéger. Créer des micro-rituels plutôt que des routines rigides. Utiliser des outils visuels comme un tableau Kanban. C'est un outil de gestion de projets conçu pour aider à visualiser le travail. Limiter le travail en cours et maximiser l'efficacité ou le flux. Ces tableaux peuvent aider les personnes ou les groupes à mettre de l'ordre dans leur quotidien. dans leur travail quotidien. Donc ça, par exemple, c'est un tableau que moi j'utilise.
- Speaker #0
Moi, je l'utilise aussi, je travaille sous Notion, comme disent les Français, je ne sais pas si tu connais. Et Notion, on peut faire plein de bases de données, on peut partager son espace de travail. On l'utilise notamment en espace partagé pour l'association Hello Chlorienne. Et on a le tableau Kanban, et c'est bien parce qu'on peut avoir la ligne, on a le tableau de base de données. Mais après, on a un visuel et dans le tableau trombant pour les femmes de l'association, moi, au niveau du visuel, comme on a deux choses, il y a la tête de la personne et le logo. Et en fait, pour moi, ça va très vite. Il n'y a plus besoin de lire les noms parce qu'on associe, on défile. Et c'est vrai que c'est un fabuleux outil, en fait.
- Speaker #1
Oui, c'est très, très, très vite.
- Speaker #0
Pour visualiser, c'est très pratique.
- Speaker #1
Oui. On a aussi le time blocking, connu en français sous le terme de gestion des blocs de temps. C'est une méthode de gestion du temps qui consiste à dédier des segments de votre journée à des tâches prédéterminées, permettant ainsi une organisation optimale de votre emploi du temps. Donc ça, c'est plutôt un outil qui est très adapté au TDRH, mais à tout le monde aussi. Après, il faut aussi se donner le droit de switcher, tout en venant au fil rouge. L'approche des micro-rituels sont très conseillées. Le bloc de travail de 90 minutes. Travailler 90 minutes et ensuite s'arrêter. Retravailler 90 minutes, s'arrêter, passer d'une chose à une autre. Mais en tout cas, avoir une vue d'ensemble de ce qu'on a à faire. Le rythme juste, ce n'est pas un rythme régulier, c'est un rythme respectueux.
- Speaker #0
J'en ai déjà parlé beaucoup dans l'antériorité de tous ces podcasts sur la multipotentialité et l'entrepreneuriat, puisque Innovart Business, la multipotentialité au cœur de l'entrepreneuriat. Effectivement, je disais qu'il fallait trouver son propre rythme et ne pas hésiter à travailler sur un projet pendant un laps de temps défini, et puis après une pause, et après sur un autre, parce qu'on sature. Et on va être beaucoup plus productif si on revient à ce projet demain matin, par exemple. que si on s'épuise à dire, il faut que je finisse ce soir pendant deux heures, vous allez brasser de l'air, vous n'allez pas y arriver. Donc là, c'est aussi une bonne gestion. Après, il faut apprendre à se connecter. Quand tu dis que c'est un rythme respectueux, c'est en connaissant son rythme. Et puis, n'hésitez pas à faire des pauses, à vous lever. Moi, je parle souvent, mais la méthode Pomodoro, où tu te lèves, tu lâches un petit peu l'écran, tu vas regarder très loin autour de toi, tu as tes yeux qui vont aller beaucoup plus loin sur la ligne d'horizon, ça détend, ça fait du bien. Et après ? C'est reparti ! Tout à fait. Alors, qu'est-ce qu'on dit à quelqu'un qui a peur de ne pas tenir dans la durée ?
- Speaker #1
Ah, on va lui dire, tu n'as pas besoin de tout tenir tout le temps. Tu as besoin de savoir quand te reposer, déléguer ou ralentir sans culpabiliser. La durée, ce n'est pas la constance, c'est la capacité à revenir après une pause, une chute, un doute. Les neuroatypiques ont une forme de résilience créative, mais il faut l'entretenir avec du soin, pas avec de la pression. Il faut rassurer, rassurer, rassurer. La continuité n'est pas la constance. C'est la capacité à revenir après une pause qui compte. Alors ça,
- Speaker #0
ça me paraît très, très important comme ça, parce que ce n'est pas évident. La continuité, ce n'est pas la constance. On a tendance à se dire aujourd'hui, comme il faut des routines pour tout et des habitudes pour tout, que si on n'est pas constant dans ce qu'on fait, on ne peut pas continuer un temps de projet. C'est faux en fait. On peut très bien bosser une semaine dessus, partir en vacances trois semaines et revenir. Comme quand on écrit un livre. Moi, j'écris des bouquins. Je vais écrire pendant deux semaines, trois semaines. Après, je ne vais pas écrire. Après, je vais revenir. Donc, écoutez bien, rassurez en disant que la continuité n'est pas la constance. C'est la capacité. à revenir après une pause qui compte. Alors, on va donner des exemples de routines ou d'environnements adaptés.
- Speaker #1
Oui, voici quelques exemples concrets qui marchent bien. Alors, les sprints de travail avec des pauses sensorielles, donc justement tu en parlais, avec de la marche, de la musique, carrément autre chose, on peut faire du sport aussi. Il ne faut pas hésiter à mettre son corps en mouvement. La musique, c'est très important aussi. Des nouvelles études ont révélé que la musique, chez les neuroatypiques, permettait de ranger et de classifier tout ce qu'on avait dans la tête. Ça structure nos pensées. Surtout la musique classique. Il nous faut aussi un espace flexible. Pas forcément un bureau fixe, mais un coin focus ou un coin créatif par exemple. Des routines modulables. Par exemple, une matinée libre pour les idées, une après-midi cadrée pour l'exécution. Travail par bloc de 90 minutes, ça je l'ai dit tout à l'heure, maximum 90 minutes. maximum. On peut faire des blocs de 30 minutes. 30 minutes, on arrête 10 minutes. Ah, c'est parfait aussi. Des organisations de blocs visuels. On en a parlé tout à l'heure avec le tableau Camban, par exemple, avec des objectifs clairs, des blocs clairs, des choses très claires, visuelles. Et surtout, autoriser les essais erreurs. C'est normal. Le cadre doit être vivant, pas rigide.
- Speaker #0
Alors tout à l'heure, tu as parlé de syndrome de l'imposteur, on parle aussi de perfectionnisme qui va être plus, plus, plus. On veut tout faire, on veut tout faire bien, puis après on se demande si on a le droit de le faire. Qu'est-ce qu'on peut faire pour ça ? Comment on peut dépasser tout ça ?
- Speaker #1
Alors ça, c'est vraiment des ressentis qui sont universels chez les neuroatypiques. Alors pourquoi ? Parce qu'on a souvent grandi avec l'idée qu'il fallait en faire plus pour être acceptable. Et dans l'entrepreneuriat, cette pression s'amplifie.
- Speaker #0
Tu as des leviers à nous donner ?
- Speaker #1
Oui. Alors, premier levier, créer avant de juger. Créer avant de juger. Qu'est-ce que ça veut dire ? Séparer la phase créative de la phase d'évaluation. Régler le curseur de suffisamment bien. Viser l'impact, pas la perfection. S'entourer de feedback bienveillant et structuré. Important. Ce n'est pas l'excellence qui épuise, c'est la peur de ne pas suffire.
- Speaker #0
Je vais juste réintervenir. Créer avant de juger, quand il dit séparer la phase créative de la phase d'évaluation. C'est-à-dire que vous avez une idée. Avant de vous juger sur cette idée, allez au bout. Déroulez, faites un plan, visualisez, imaginez-vous. Vraiment, ça me paraît important. Et enlevez toutes les questions. Prenez un cahier et notez les questions, vous viendrez plus tard. Mais arrêtez de vous auto-saboter dès le départ. Je pense que c'est ça que tu veux dire. C'est-à-dire, je trouvais que c'était important de revenir dessus. Vous avez une idée. Toutes les idées sont bonnes. Toutes les idées ne peuvent peut-être pas être viables en un projet entrepreneurial. mais toutes les idées sont bonnes, vous déroulez votre heure et après vous vous posez des questions. Mais si vous arrivez avec ce questionnement avant la fin de la phase créative, il y a de grandes chances que vous n'alliez pas au bout.
- Speaker #1
Et surtout, entourez-vous de gens qui soient bienveillants et qui vous aident justement à être pleinement vous-même.
- Speaker #0
Avec des retours, j'ai beaucoup parlé dans ce podcast aussi de retours constructifs. C'est important d'avoir des gens autour de soi qui sont capables de nous faire un retour. constructif. Moi, je le dis, par exemple, quand j'écris un livre, je le fais lire, on va parler de mon beau-père notamment, qui n'a pas du tout le même genre de lecture que moi, et donc, il ne lit pas mon livre pour me dire si l'histoire lui plaît. On s'en fiche que l'histoire lui plaise ou pas. C'est la construction, c'est ce qui est intéressant, c'est le temps, etc. Donc, c'est important d'avoir des gens autour de soi qui sont comme ça, qui font des retours bienveillants, des critiques constructives. Alors, est-ce que tout le monde peut créer Merci. Un business aligné avec sa neuro-atypie.
- Speaker #1
Oui, mais pas n'importe comment.
- Speaker #0
Dis-nous tout !
- Speaker #1
Il ne s'agit pas de faire comme les autres, déjà, mais de créer une écologie de travail qui soutient ton fonctionnement. Alors, ça demande parfois de sortir des modèles classiques. Donc, plutôt aller vers un coaching face-à-face, aller vers des produits digitaux, une collaboration croisée. d'assumer ce qu'on veut vraiment, pas ce qui vend le mieux. De bâtir un socle d'énergie stable avant de chercher la croissance. De penser son projet différemment, hors des modèles standards. D'aligner son activité sur ses besoins énergétiques et cognitifs. De bâtir un socle stable avant de viser la croissance. Et ça, je le répète deux fois, mais c'est fait pour. D'assumer ses choix. On assume ses choix, on va jusqu'au bout. Même si ça déplaît et ce n'est pas quelque chose qu'on voit. Au contraire, plus on va être dans quelque chose d'original, plus ça va changer la vision du monde aussi. Donc oui, tout le monde peut entreprendre, à condition de créer une entreprise au service de sa santé mentale, pas l'inverse.
- Speaker #0
Bien sûr,
- Speaker #1
sinon c'est épuisé,
- Speaker #0
burn-out. Est-ce que tu as des petits témoignages, des figures inspirantes ?
- Speaker #1
Oui, alors Elvire Cassant, une journaliste et autrice, engage une réflexion profonde sur les troubles d'ice à travers ses podcasts et ses livres aussi, comme l'Odyssée des dices, un livre qui est apparu en 2024. On a Julie Dachez, c'est une autiste diagnostiquée à l'âge adulte, elle est conférencière, autrice de la différence invisible et militante influente pour l'inclusio. Le mouvement haute créative, fondé en 2012. valorise la créativité des personnes autistes francophones, y compris des entrepreneurs ou entrepreneuses et artistes.
- Speaker #0
Écoute, merci pour toutes ces informations. On va conclure cet épisode déjà bien riche. Qu'est-ce que tu vas nous dire pour cette belle conclusion ? Alors,
- Speaker #1
cette conclusion, je vais la commencer par entreprendre quand on est neuroatypique, ce n'est pas un handicap, c'est une chance. Si on arrête de vouloir... tenir bon et qu'on commence à créer un système qui nous soutient. Et si je devais laisser un message, ce serait, écoutez bien, ton cerveau est peut-être atypique, mais ta vision peut être exceptionnelle. N'aie pas peur de construire hors cadre. Entreprendre en étant neuroatypique, ce n'est plus un frein, mais un avantage quand on crée un système adapté. à son fonctionnement. Ça, c'est très important. Ton cerveau peut être acypique, ta vision peut être exceptionnelle. N'aie pas peur de construire hors cadre. J'aime bien répéter comme ça. Oui, oui, oui. Et si ta différence était ta plus grande force ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et si ta différence était ta plus grande force ? C'est sûr, en fait. Donc, moi, j'en suis convaincue aujourd'hui. Si vous ne l'êtes pas, faites des petites séances de coaching avec Valérie. ou de psychos, mais en tout cas, travailler. J'espère que cet épisode vous aura plu. Merci beaucoup Valérie pour toutes ces informations. Et on se retrouve très prochainement pour un nouvel épisode.
- Speaker #1
N'hésitez pas à nous poser des questions.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Bonne fin de journée. Au revoir. Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui sur Innovart Business. Merci d'avoir été à l'écoute. J'espère que tu as trouvé de l'inspiration et des idées utiles pour appliquer la multipotentialité dans ton quotidien entrepreneurial. N'oublie pas, la diversité de tes talents est une force, pas une faiblesse. Reste connecté pour de nouvelles histoires, de nouveaux conseils, des discussions passionnantes dans notre prochain épisode. D'ici là, continue à explorer, créer et innover. Si ce podcast t'a plu, n'oublie pas de noter 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. A très bientôt !