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[BONUS] Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres échouent ?

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10min |22/02/2025
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[BONUS] Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres échouent ?

[BONUS] Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres échouent ?

10min |22/02/2025
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Description

Dans ce bonus exclusif, Suthan Rishi partage sa vision du leadership authentique, celui qui va bien au-delà d’un simple poste de direction. Diriger, ce n’est pas donner des ordres, c’est montrer l’exemple.


Comment Suthan a-t-il su fédérer 1 200 personnes chez Lyca Mobile ?
Quelles sont les qualités essentielles d’un vrai leader ?
Pourquoi l’intelligence émotionnelle est aussi importante que les compétences techniques ?


Dans cet échange inspirant, découvrez :


✔️ L'importance d’être sur le terrain : un leader ne reste pas enfermé dans un bureau, il va à la rencontre de son équipe, de ses clients et de ses collaborateurs.
✔️ La différence entre un manager et un leader : l’un contrôle, l’autre inspire. L’un donne des ordres, l’autre crée une dynamique de confiance et d’autonomie.
✔️ Comment motiver son équipe au-delà de l’argent : les grands leaders savent générer de l’engagement, créer une mission commune et donner envie à leurs équipes de se surpasser.
✔️ Pourquoi l’intelligence émotionnelle est clé : un bon leader sait parler à son équipe, comprendre les besoins, apaiser les tensions et impulser une énergie positive.
✔️ L’exemple des grands leaders historiques : des rois médiévaux aux entrepreneurs visionnaires, pourquoi ceux qui prennent des risques sur le terrain inspirent plus que ceux qui dirigent à distance.

Si vous aspirez à devenir un leader qui inspire, motive et transforme, ce bonus est fait pour vous. 🚀


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'aimerais te poser deux questions. Ton travail chez Lika Mobile, tu as quand même dirigé 1200 personnes, ce qui n'est pas rien. Comment on dirige 1200 personnes avec des cultures qui sont très différentes en plus ? Comment on les dirige ? Et la deuxième question, en réalité, c'est, puisqu'il n'y a que des leaders qui peuvent vraiment diriger 1200 personnes, c'est quoi être un leader et quelles sont les qualités essentielles d'un bon leader d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, un leader, c'est quelqu'un qui est sur le terrain, parce que comme je viens de mon parcours, j'ai appris très vite qu'un bon leader, c'est celui qui est sur le terrain, dans l'opérationnel, qui sait montrer à son équipe comment faire. Si on parle de l'Icamobile, celui qui était juste avant moi, il n'est pas sorti de ses bureaux du 16ème, il était toujours assis dans ses bureaux et il récupère les feedbacks de ses commerciaux, de son équipe, pour diriger et piloter l'entreprise. Sauf que la moitié des informations étaient erronées parce que les commerciaux, c'est toujours, c'est pas de notre faute, le marché n'est pas là, l'opportunité n'est pas là. Donc moi j'allais sur le terrain, j'allais voir les clients, j'allais voir les commerciaux, j'ai tourné dans toute la France, j'allais voir même celui qui colle les affiches, j'étais pareil avec celui qui colle les affiches comme avec les directeurs. J'avais cette capacité à fédérer les personnes. J'avais cette capacité à apporter une confiance aux personnes. On peut le faire. Si l'autre arrive à le faire, les concurrents arrivent à le faire, nous aussi, on peut le faire. Et aussi d'aller sur le terrain, d'aller parler aux clients et de montrer l'exemple à toutes ces personnes-là de comment on doit faire. Et pour moi, un vrai leader, c'est celui qui montre le chemin, qui est sur le terrain et qui sait tout faire. C'est-à-dire qu'il ne sait pas juste diriger, mais il sait toucher au marketing, à la finance, au RH. Un peu à tout. Donc, il y a une vision à 360 degrés qui est un peu capable de tout faire. Par exemple, moi, j'essaie de monter des vidéos. Par exemple, quand je fais des vidéos, j'aime tout apprendre. Donc, moi, tout ce que mon équipe sait faire, je sais faire. Tant que ça reste dans mon domaine d'activité, je sais un peu tout faire parce que je peux remplacer tout le monde. Pour moi, un bon manager, c'est celui déjà qui sait gérer son absence. C'est-à-dire, quand il n'est pas là, l'entreprise tourne sans lui. Donc, ce n'est pas un leadership où il contrôle tout. Il n'y a pas de délégation. Et deuxièmement, un bon manager, c'est celui qui sait faire du empowerment, qui sait rendre autonome les personnes qui bossent. Et qui sait les encourager, augmenter leur productivité et leur motivation. Parce qu'un bon leader, c'est celui qui sait motiver les personnes, pas forcément qu'avec l'argent, mais avec aussi le mindset. Ça, je l'ai beaucoup accru pris avec le patron de l'Icamobile. Quand il nous appelait un dimanche, on était là. Quand il nous appelait à 12h du matin, on était là. Pourquoi ? Parce qu'on veut lui faire plaisir. Parce qu'il est tellement charismatique et gentil qu'on veut travailler, même pas pour l'argent, mais parce qu'on veut qu'il soit content. Et ça, pour moi, c'est ça un bon leader. C'est comme un roi ou comme à l'époque des empereurs. Des personnes étaient prêtes à mourir pour le roi parce qu'ils avaient ce dévouement, en fait. Et deuxièmement, quand on prend les chevaliers à l'époque, les rois étaient les premiers à être sur les chevals tout au début de la guerre, en fait. C'est pas comme aujourd'hui où les générales de l'armée sont dans les bureaux et c'est les soldats qui vont mourir. Et ils pilotent à distance et au final, c'est le général qui prend les mérites. Mais il ne s'est même pas battu. Il n'a même pas... Il n'a même pas été sur le terrain et c'est un peu triste. Alors que pour moi, quand on prend les vikings ou tout ce qu'on veut, celui qui gagne en respect le dirigeant du royaume était celui qui allait se battre en premier. Il était sur le terrain, il risquait sa vie.

  • Speaker #0

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #0

    Être devant et...

  • Speaker #1

    Voilà, être devant et montrer qu'il est prêt à mourir aussi pour son peuple. Et pour moi, ça, c'est du leadership. Le leadership, c'est être sur le terrain, d'être à l'écoute, d'être présent partout, ne pas avoir d'hierarchie dans la tête, d'être accessible. et de tout maîtriser et de montrer le chemin. Et c'est ça un bon leader, et surtout de savoir parler, de motiver l'équipe par l'émotionnel. C'est pour ça que je parle beaucoup moins d'intelligence émotionnelle. L'intelligence émotionnelle, il y a le coefficient émotionnel, il y a le coefficient intellectuel. Donc il y a des gens très intelligents, mais qui ne savent pas parler, qui ne savent pas communiquer. Il y a des personnes qui sont très fortes dans la tchatche, il y a des journalistes, tout ce qu'on veut, qui sont très forts, qui sont très doux dans la tchatche, mais ils ne savent pas gagner de l'argent. Par contre, si on associe les deux, si on sait être fort dans l'émotionnel et qu'on sait... parler, on sait, comme les dirigeants aujourd'hui américains, de Steve Jobs. C'est ça. Aujourd'hui, ce que j'adore chez les Américains, quand ils lancent un produit, que ce soit Elon Musk, que ce soit Steve Jobs, et tous ces gens-là, c'est des showmans. Ils savent monter sur un podium, ils savent parler, ils savent fédérer, ils savent inspirer confiance, ils savent motiver ses troupes. En même temps, ils sont intelligents, ils savent créer, ils sont visionnaires, ils savent créer des produits, ils savent créer des opportunités de marché. Ce qu'on n'a pas trop en France. En France, on ne verra jamais un patron du CAC 40 faire le show. À l'américaine, jean, t-shirt, je lance un produit. Alors qu'on est plus...

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'il nous manque des leaders ? Parce que quand je vois un petit peu les taux de désengagement des salariés... Et tu l'as dit en fait, un salarié a envie de se donner, a envie peut-être d'aller un dimanche dans l'entreprise parce que le patron l'a demandé ou le manager l'a demandé, parce qu'il y a un leadership derrière, parce qu'il y a une vraie mission derrière. Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui en France, il manque peut-être de leaders un peu plus à l'américaine ?

  • Speaker #1

    Moi je pense qu'il manque des leaders charismatiques qui donnent une autre vision de l'entrepreneuriat. Aujourd'hui l'entrepreneuriat est mal vu en France. comme les entrepreneurs, des opportunistes, égoïstes, méchants. Alors que non, il faudrait montrer déjà, quand on arrive dans les startups américaines, il n'y a pas de cloison, on est dans des open space, tout le monde est assis avec chacun, on a toujours cette proximité, cette envie, j'appelle ça les vibrations positives, de l'énergie positive, on sent que les gens ont faim, ils ont envie de se battre. Malheureusement, dans les structures françaises, déjà on est cloisonné, l'employé n'a même pas accès à son chef parfois, et il ne peut même pas parler au dirigeant, il a des idées, mais il ne peut même pas approcher le PDG. Il y a des cours entre les employés, on a trop cloisonné selon les niveaux d'études ou les diplômes et les postes. Les décisions mettent six mois à être prises alors qu'aux Etats-Unis, moi quand je travaille chez l'ICA, on peut être dans un très grand groupe, mais on pouvait prendre une décision dans la nuit par rapport à la concurrence, il y avait une réactivité qui était là, une proximité avec le patron aussi. Et deuxièmement, on est aujourd'hui dans des mindsets, on a tellement cloisonné que l'employé, quand il finit à 18h le travail, il ne parle plus de travail. On a trop sectorisé la vie personnelle et la vie professionnelle. Quand on va à Londres, les personnes, quand ils finissent leur travail, ils vont dans les pubs, entre collègues, ils vont prendre un verre. Toujours, ils appellent ça le after work. Ils apprennent à se connaître, ils s'ambiancent un petit peu, une demi-heure avant d'aller rentrer chez eux. En France, le travail, il est fini. Il n'y a même pas un café avec les collègues. Parfois, on ne sait même pas qui est notre collègue. Moi, pire, quand j'étais étudiant et que j'étais... Je travaillais chez Carrefour en tant que vendeur de téléphone en alternance. Je posais la question à ma collègue qui était caissière. Je lui disais, mais... Qu'est-ce que tu penses du propriétaire de Carrefour à l'époque ? Bon, il est mort dans un diable privé, etc. Je parlais, elle me dit, je ne sais même pas comment il s'appelle. Je dis, ça veut dire que tu travailles dans une entreprise, tu es payé par des actionnaires, tu ne sais même pas qui c'est en fait. C'est comme si tu épousais quelqu'un, tu ne sais même pas comment il s'appelle.

  • Speaker #0

    Tu n'es pas intéressé en fait à la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu t'intéresses à ton salaire et ton poste, mais tu ne sais même pas pour qui tu travailles. Et je me suis rendu compte que beaucoup de gens qui travaillent dans des grands groupes, ils ne savent même pas qui sont les dirigeants, ils ne connaissent même pas pour qui ils travaillent. Ta famille, c'est ton mari, c'est ta femme. Donc tu ne sais même pas avec qui tu es. Et ça, moi, ça me fait peur. Je me dis, mais il y a un désengagement complet de la vie, de l'intéressement, etc. Moi, j'ai toujours été dans un autre mindset. Quand je vais travailler, je sais voir c'est qui, pourquoi. Je contribue à la richesse de quelqu'un. Mais j'aimerais bien savoir pour qui je contribue, en fait. Et cette personne contribue à la richesse d'une personne qu'elle ne sait même pas. Et lui, il est en jet privé parce qu'elle fait partie des personnes qui travaillent dur pour que ce gars-là soit en jet privé. Mais elle ne sait même pas pour qui elle le fait. Et c'est là que j'ai compris que malheureusement... Il y a des mindsets. Moi, je pensais très jeune qu'on pouvait transformer tout le monde, mais on ne peut pas transformer quelqu'un qui n'a pas envie. Le départ, c'est l'envie, la volonté. Et c'est à partir de cette volonté-là qu'on peut transformer quelqu'un. Moi, quand je vois des jeunes qui sont très en vie, j'ai envie de les aider parce qu'ils ont faim et ils ont envie de se donner. Par contre, quand je vois des personnes qui ne sont pas impliquées, qui ne sont pas appliquées, qui ont envie de faire de grandes choses, mais ils ont trop de distractions. C'est pour ça que je parle beaucoup d'environnement. Pour moi, l'environnement est très important parce que l'erreur que j'ai pu faire avec le Prince, c'est parce que j'avais un environnement malsain autour de moi. Des erreurs que j'ai pu faire dans ma jeunesse, si je devais reparler à mon petit citane, comme dans une de questions que tu voulais me poser, il y a 20 ans, c'est d'avoir peut-être gâché des moments que j'aurais pu optimiser pour aller encore plus loin. Parce que j'ai eu quelques victoires et j'ai passé plus de temps à en profiter que de construire. Deuxièmement, d'avoir choisi les mauvaises personnes dans ma vie parce que je me suis dit tiens c'est mes copains d'enfance, tiens c'est la famille, il faut bosser comme ça. Non, il faut s'entourer des meilleurs. Dès qu'on peut, c'est sans être méchant pour la famille ou les amis, on peut leur faire des cadeaux, tout ce qu'on veut. Mais quand on rentre dans un contexte professionnel, il faut s'entourer des meilleurs, comme le dit Teddy Riner. Prendre des personnes qui sont douées dans leur domaine, parce que c'est comme ça qu'on réussit. Savoir bien s'entourer, c'est important, parce que j'ai justement la mère de mon fils me dit souvent « Oui, toi t'as pas d'amis, tes amis c'est ton travail, t'as pas d'amis perso » . J'ai dit mais moi qui en ai fait un métier, qui a aujourd'hui réussi ma vie grâce au réseau, c'est quand même... assez contradictoires et assez surprenantes que tu me dises que je n'ai pas d'amis, parce que on ne gagne pas. Au final, c'est mon réseau. Donc, je suis censé être celui qui a le plus d'amis. Je n'ai plus de 30 000 personnes dans mon téléphone, dans mon agenda. Mais c'est là où je l'ai expliqué. Qu'est-ce qu'elle n'arrive pas à comprendre, parce qu'elle n'est pas du tout dans l'entrepreneuriat, c'est que mes amis, c'est ma vie pro. Elle, elle me dit non. Ta vie pro, c'est pas tes amis. Tes amis, c'est les gens qui n'ont rien à voir avec ton travail. Oui, mais quand tu es entrepreneur, c'est tes associés, tes collègues avec qui tu bosses, que tu vois plus qu'au final tes enfants. Donc... Forcément mes amis cieux, avec eux je vais rigoler. Je vais déconner, mais on va parler aussi d'avenir et comment réussir à gagner des millions ou créer de l'emploi, faire toutes ces actions. Au final, on n'a que 24 heures dans une journée. Si tu enlèves le moment où tu dors et le moment où tu travailles, il reste 2-3 heures dans ta vie. On t'enlève la logistique, les transports, il reste 2 heures ou 3 heures dans ta vie. Ce n'est pas beaucoup par jour. Donc ces 3 heures, autant passer à aller dîner avec tes associés, avec qui on peut rigoler parce qu'on s'entend bien, parce que je travaille avec des gens avec qui j'ai un bon feeling. Mais en même temps, on va créer des opportunités. Et ça, elle a du mal à me comprendre. Elle me dit non, tu choisis tes amis par intérêt. Non, je choisis. mes amis par intérêt intellectuel. Parce que je préfère avoir des amis qui vont me pousser vers l'avant, qui vont m'apporter, pas forcément financière, mais intellectuelle au réseau, que d'avoir des amis, ce n'est pas pour être méchant, mais qui vont me régresser. Parce que j'ai des copains, oui, qui m'appellent toujours pour se plaindre, toujours dans la négativité, toujours, je n'aime pas ce pays, je n'aime pas ça, je n'aime pas ci, je n'aime pas ça. Mais malheureusement, je n'ai pas d'énergie pour ça. J'ai plus d'énergie pour ça. Quand on évolue, et c'était une phrase que tu m'as dite quand on était rue de Courcel, je m'en rappelle encore il y a dix ans, toi-même tu m'as expliqué en disant, Sutan, quand on évolue dans la vie, à un moment donné, notre environnement change au fur et à mesure. Parce que c'est comme l'aigle, quand il monte en altitude, forcément il y a d'autres oiseaux qui ne peuvent pas monter parce qu'ils n'ont plus d'oxygène. Et donc soit l'aigle décide de rester plus bas pour rester avec les autres oiseaux, soit l'aigle, il continue de monter, mais il doit être avec les aigles. Sinon, il ne peut pas avancer.

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Dans ce bonus exclusif, Suthan Rishi partage sa vision du leadership authentique, celui qui va bien au-delà d’un simple poste de direction. Diriger, ce n’est pas donner des ordres, c’est montrer l’exemple.


Comment Suthan a-t-il su fédérer 1 200 personnes chez Lyca Mobile ?
Quelles sont les qualités essentielles d’un vrai leader ?
Pourquoi l’intelligence émotionnelle est aussi importante que les compétences techniques ?


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✔️ L'importance d’être sur le terrain : un leader ne reste pas enfermé dans un bureau, il va à la rencontre de son équipe, de ses clients et de ses collaborateurs.
✔️ La différence entre un manager et un leader : l’un contrôle, l’autre inspire. L’un donne des ordres, l’autre crée une dynamique de confiance et d’autonomie.
✔️ Comment motiver son équipe au-delà de l’argent : les grands leaders savent générer de l’engagement, créer une mission commune et donner envie à leurs équipes de se surpasser.
✔️ Pourquoi l’intelligence émotionnelle est clé : un bon leader sait parler à son équipe, comprendre les besoins, apaiser les tensions et impulser une énergie positive.
✔️ L’exemple des grands leaders historiques : des rois médiévaux aux entrepreneurs visionnaires, pourquoi ceux qui prennent des risques sur le terrain inspirent plus que ceux qui dirigent à distance.

Si vous aspirez à devenir un leader qui inspire, motive et transforme, ce bonus est fait pour vous. 🚀


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  • Speaker #0

    J'aimerais te poser deux questions. Ton travail chez Lika Mobile, tu as quand même dirigé 1200 personnes, ce qui n'est pas rien. Comment on dirige 1200 personnes avec des cultures qui sont très différentes en plus ? Comment on les dirige ? Et la deuxième question, en réalité, c'est, puisqu'il n'y a que des leaders qui peuvent vraiment diriger 1200 personnes, c'est quoi être un leader et quelles sont les qualités essentielles d'un bon leader d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, un leader, c'est quelqu'un qui est sur le terrain, parce que comme je viens de mon parcours, j'ai appris très vite qu'un bon leader, c'est celui qui est sur le terrain, dans l'opérationnel, qui sait montrer à son équipe comment faire. Si on parle de l'Icamobile, celui qui était juste avant moi, il n'est pas sorti de ses bureaux du 16ème, il était toujours assis dans ses bureaux et il récupère les feedbacks de ses commerciaux, de son équipe, pour diriger et piloter l'entreprise. Sauf que la moitié des informations étaient erronées parce que les commerciaux, c'est toujours, c'est pas de notre faute, le marché n'est pas là, l'opportunité n'est pas là. Donc moi j'allais sur le terrain, j'allais voir les clients, j'allais voir les commerciaux, j'ai tourné dans toute la France, j'allais voir même celui qui colle les affiches, j'étais pareil avec celui qui colle les affiches comme avec les directeurs. J'avais cette capacité à fédérer les personnes. J'avais cette capacité à apporter une confiance aux personnes. On peut le faire. Si l'autre arrive à le faire, les concurrents arrivent à le faire, nous aussi, on peut le faire. Et aussi d'aller sur le terrain, d'aller parler aux clients et de montrer l'exemple à toutes ces personnes-là de comment on doit faire. Et pour moi, un vrai leader, c'est celui qui montre le chemin, qui est sur le terrain et qui sait tout faire. C'est-à-dire qu'il ne sait pas juste diriger, mais il sait toucher au marketing, à la finance, au RH. Un peu à tout. Donc, il y a une vision à 360 degrés qui est un peu capable de tout faire. Par exemple, moi, j'essaie de monter des vidéos. Par exemple, quand je fais des vidéos, j'aime tout apprendre. Donc, moi, tout ce que mon équipe sait faire, je sais faire. Tant que ça reste dans mon domaine d'activité, je sais un peu tout faire parce que je peux remplacer tout le monde. Pour moi, un bon manager, c'est celui déjà qui sait gérer son absence. C'est-à-dire, quand il n'est pas là, l'entreprise tourne sans lui. Donc, ce n'est pas un leadership où il contrôle tout. Il n'y a pas de délégation. Et deuxièmement, un bon manager, c'est celui qui sait faire du empowerment, qui sait rendre autonome les personnes qui bossent. Et qui sait les encourager, augmenter leur productivité et leur motivation. Parce qu'un bon leader, c'est celui qui sait motiver les personnes, pas forcément qu'avec l'argent, mais avec aussi le mindset. Ça, je l'ai beaucoup accru pris avec le patron de l'Icamobile. Quand il nous appelait un dimanche, on était là. Quand il nous appelait à 12h du matin, on était là. Pourquoi ? Parce qu'on veut lui faire plaisir. Parce qu'il est tellement charismatique et gentil qu'on veut travailler, même pas pour l'argent, mais parce qu'on veut qu'il soit content. Et ça, pour moi, c'est ça un bon leader. C'est comme un roi ou comme à l'époque des empereurs. Des personnes étaient prêtes à mourir pour le roi parce qu'ils avaient ce dévouement, en fait. Et deuxièmement, quand on prend les chevaliers à l'époque, les rois étaient les premiers à être sur les chevals tout au début de la guerre, en fait. C'est pas comme aujourd'hui où les générales de l'armée sont dans les bureaux et c'est les soldats qui vont mourir. Et ils pilotent à distance et au final, c'est le général qui prend les mérites. Mais il ne s'est même pas battu. Il n'a même pas... Il n'a même pas été sur le terrain et c'est un peu triste. Alors que pour moi, quand on prend les vikings ou tout ce qu'on veut, celui qui gagne en respect le dirigeant du royaume était celui qui allait se battre en premier. Il était sur le terrain, il risquait sa vie.

  • Speaker #0

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #0

    Être devant et...

  • Speaker #1

    Voilà, être devant et montrer qu'il est prêt à mourir aussi pour son peuple. Et pour moi, ça, c'est du leadership. Le leadership, c'est être sur le terrain, d'être à l'écoute, d'être présent partout, ne pas avoir d'hierarchie dans la tête, d'être accessible. et de tout maîtriser et de montrer le chemin. Et c'est ça un bon leader, et surtout de savoir parler, de motiver l'équipe par l'émotionnel. C'est pour ça que je parle beaucoup moins d'intelligence émotionnelle. L'intelligence émotionnelle, il y a le coefficient émotionnel, il y a le coefficient intellectuel. Donc il y a des gens très intelligents, mais qui ne savent pas parler, qui ne savent pas communiquer. Il y a des personnes qui sont très fortes dans la tchatche, il y a des journalistes, tout ce qu'on veut, qui sont très forts, qui sont très doux dans la tchatche, mais ils ne savent pas gagner de l'argent. Par contre, si on associe les deux, si on sait être fort dans l'émotionnel et qu'on sait... parler, on sait, comme les dirigeants aujourd'hui américains, de Steve Jobs. C'est ça. Aujourd'hui, ce que j'adore chez les Américains, quand ils lancent un produit, que ce soit Elon Musk, que ce soit Steve Jobs, et tous ces gens-là, c'est des showmans. Ils savent monter sur un podium, ils savent parler, ils savent fédérer, ils savent inspirer confiance, ils savent motiver ses troupes. En même temps, ils sont intelligents, ils savent créer, ils sont visionnaires, ils savent créer des produits, ils savent créer des opportunités de marché. Ce qu'on n'a pas trop en France. En France, on ne verra jamais un patron du CAC 40 faire le show. À l'américaine, jean, t-shirt, je lance un produit. Alors qu'on est plus...

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'il nous manque des leaders ? Parce que quand je vois un petit peu les taux de désengagement des salariés... Et tu l'as dit en fait, un salarié a envie de se donner, a envie peut-être d'aller un dimanche dans l'entreprise parce que le patron l'a demandé ou le manager l'a demandé, parce qu'il y a un leadership derrière, parce qu'il y a une vraie mission derrière. Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui en France, il manque peut-être de leaders un peu plus à l'américaine ?

  • Speaker #1

    Moi je pense qu'il manque des leaders charismatiques qui donnent une autre vision de l'entrepreneuriat. Aujourd'hui l'entrepreneuriat est mal vu en France. comme les entrepreneurs, des opportunistes, égoïstes, méchants. Alors que non, il faudrait montrer déjà, quand on arrive dans les startups américaines, il n'y a pas de cloison, on est dans des open space, tout le monde est assis avec chacun, on a toujours cette proximité, cette envie, j'appelle ça les vibrations positives, de l'énergie positive, on sent que les gens ont faim, ils ont envie de se battre. Malheureusement, dans les structures françaises, déjà on est cloisonné, l'employé n'a même pas accès à son chef parfois, et il ne peut même pas parler au dirigeant, il a des idées, mais il ne peut même pas approcher le PDG. Il y a des cours entre les employés, on a trop cloisonné selon les niveaux d'études ou les diplômes et les postes. Les décisions mettent six mois à être prises alors qu'aux Etats-Unis, moi quand je travaille chez l'ICA, on peut être dans un très grand groupe, mais on pouvait prendre une décision dans la nuit par rapport à la concurrence, il y avait une réactivité qui était là, une proximité avec le patron aussi. Et deuxièmement, on est aujourd'hui dans des mindsets, on a tellement cloisonné que l'employé, quand il finit à 18h le travail, il ne parle plus de travail. On a trop sectorisé la vie personnelle et la vie professionnelle. Quand on va à Londres, les personnes, quand ils finissent leur travail, ils vont dans les pubs, entre collègues, ils vont prendre un verre. Toujours, ils appellent ça le after work. Ils apprennent à se connaître, ils s'ambiancent un petit peu, une demi-heure avant d'aller rentrer chez eux. En France, le travail, il est fini. Il n'y a même pas un café avec les collègues. Parfois, on ne sait même pas qui est notre collègue. Moi, pire, quand j'étais étudiant et que j'étais... Je travaillais chez Carrefour en tant que vendeur de téléphone en alternance. Je posais la question à ma collègue qui était caissière. Je lui disais, mais... Qu'est-ce que tu penses du propriétaire de Carrefour à l'époque ? Bon, il est mort dans un diable privé, etc. Je parlais, elle me dit, je ne sais même pas comment il s'appelle. Je dis, ça veut dire que tu travailles dans une entreprise, tu es payé par des actionnaires, tu ne sais même pas qui c'est en fait. C'est comme si tu épousais quelqu'un, tu ne sais même pas comment il s'appelle.

  • Speaker #0

    Tu n'es pas intéressé en fait à la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu t'intéresses à ton salaire et ton poste, mais tu ne sais même pas pour qui tu travailles. Et je me suis rendu compte que beaucoup de gens qui travaillent dans des grands groupes, ils ne savent même pas qui sont les dirigeants, ils ne connaissent même pas pour qui ils travaillent. Ta famille, c'est ton mari, c'est ta femme. Donc tu ne sais même pas avec qui tu es. Et ça, moi, ça me fait peur. Je me dis, mais il y a un désengagement complet de la vie, de l'intéressement, etc. Moi, j'ai toujours été dans un autre mindset. Quand je vais travailler, je sais voir c'est qui, pourquoi. Je contribue à la richesse de quelqu'un. Mais j'aimerais bien savoir pour qui je contribue, en fait. Et cette personne contribue à la richesse d'une personne qu'elle ne sait même pas. Et lui, il est en jet privé parce qu'elle fait partie des personnes qui travaillent dur pour que ce gars-là soit en jet privé. Mais elle ne sait même pas pour qui elle le fait. Et c'est là que j'ai compris que malheureusement... Il y a des mindsets. Moi, je pensais très jeune qu'on pouvait transformer tout le monde, mais on ne peut pas transformer quelqu'un qui n'a pas envie. Le départ, c'est l'envie, la volonté. Et c'est à partir de cette volonté-là qu'on peut transformer quelqu'un. Moi, quand je vois des jeunes qui sont très en vie, j'ai envie de les aider parce qu'ils ont faim et ils ont envie de se donner. Par contre, quand je vois des personnes qui ne sont pas impliquées, qui ne sont pas appliquées, qui ont envie de faire de grandes choses, mais ils ont trop de distractions. C'est pour ça que je parle beaucoup d'environnement. Pour moi, l'environnement est très important parce que l'erreur que j'ai pu faire avec le Prince, c'est parce que j'avais un environnement malsain autour de moi. Des erreurs que j'ai pu faire dans ma jeunesse, si je devais reparler à mon petit citane, comme dans une de questions que tu voulais me poser, il y a 20 ans, c'est d'avoir peut-être gâché des moments que j'aurais pu optimiser pour aller encore plus loin. Parce que j'ai eu quelques victoires et j'ai passé plus de temps à en profiter que de construire. Deuxièmement, d'avoir choisi les mauvaises personnes dans ma vie parce que je me suis dit tiens c'est mes copains d'enfance, tiens c'est la famille, il faut bosser comme ça. Non, il faut s'entourer des meilleurs. Dès qu'on peut, c'est sans être méchant pour la famille ou les amis, on peut leur faire des cadeaux, tout ce qu'on veut. Mais quand on rentre dans un contexte professionnel, il faut s'entourer des meilleurs, comme le dit Teddy Riner. Prendre des personnes qui sont douées dans leur domaine, parce que c'est comme ça qu'on réussit. Savoir bien s'entourer, c'est important, parce que j'ai justement la mère de mon fils me dit souvent « Oui, toi t'as pas d'amis, tes amis c'est ton travail, t'as pas d'amis perso » . J'ai dit mais moi qui en ai fait un métier, qui a aujourd'hui réussi ma vie grâce au réseau, c'est quand même... assez contradictoires et assez surprenantes que tu me dises que je n'ai pas d'amis, parce que on ne gagne pas. Au final, c'est mon réseau. Donc, je suis censé être celui qui a le plus d'amis. Je n'ai plus de 30 000 personnes dans mon téléphone, dans mon agenda. Mais c'est là où je l'ai expliqué. Qu'est-ce qu'elle n'arrive pas à comprendre, parce qu'elle n'est pas du tout dans l'entrepreneuriat, c'est que mes amis, c'est ma vie pro. Elle, elle me dit non. Ta vie pro, c'est pas tes amis. Tes amis, c'est les gens qui n'ont rien à voir avec ton travail. Oui, mais quand tu es entrepreneur, c'est tes associés, tes collègues avec qui tu bosses, que tu vois plus qu'au final tes enfants. Donc... Forcément mes amis cieux, avec eux je vais rigoler. Je vais déconner, mais on va parler aussi d'avenir et comment réussir à gagner des millions ou créer de l'emploi, faire toutes ces actions. Au final, on n'a que 24 heures dans une journée. Si tu enlèves le moment où tu dors et le moment où tu travailles, il reste 2-3 heures dans ta vie. On t'enlève la logistique, les transports, il reste 2 heures ou 3 heures dans ta vie. Ce n'est pas beaucoup par jour. Donc ces 3 heures, autant passer à aller dîner avec tes associés, avec qui on peut rigoler parce qu'on s'entend bien, parce que je travaille avec des gens avec qui j'ai un bon feeling. Mais en même temps, on va créer des opportunités. Et ça, elle a du mal à me comprendre. Elle me dit non, tu choisis tes amis par intérêt. Non, je choisis. mes amis par intérêt intellectuel. Parce que je préfère avoir des amis qui vont me pousser vers l'avant, qui vont m'apporter, pas forcément financière, mais intellectuelle au réseau, que d'avoir des amis, ce n'est pas pour être méchant, mais qui vont me régresser. Parce que j'ai des copains, oui, qui m'appellent toujours pour se plaindre, toujours dans la négativité, toujours, je n'aime pas ce pays, je n'aime pas ça, je n'aime pas ci, je n'aime pas ça. Mais malheureusement, je n'ai pas d'énergie pour ça. J'ai plus d'énergie pour ça. Quand on évolue, et c'était une phrase que tu m'as dite quand on était rue de Courcel, je m'en rappelle encore il y a dix ans, toi-même tu m'as expliqué en disant, Sutan, quand on évolue dans la vie, à un moment donné, notre environnement change au fur et à mesure. Parce que c'est comme l'aigle, quand il monte en altitude, forcément il y a d'autres oiseaux qui ne peuvent pas monter parce qu'ils n'ont plus d'oxygène. Et donc soit l'aigle décide de rester plus bas pour rester avec les autres oiseaux, soit l'aigle, il continue de monter, mais il doit être avec les aigles. Sinon, il ne peut pas avancer.

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Dans ce bonus exclusif, Suthan Rishi partage sa vision du leadership authentique, celui qui va bien au-delà d’un simple poste de direction. Diriger, ce n’est pas donner des ordres, c’est montrer l’exemple.


Comment Suthan a-t-il su fédérer 1 200 personnes chez Lyca Mobile ?
Quelles sont les qualités essentielles d’un vrai leader ?
Pourquoi l’intelligence émotionnelle est aussi importante que les compétences techniques ?


Dans cet échange inspirant, découvrez :


✔️ L'importance d’être sur le terrain : un leader ne reste pas enfermé dans un bureau, il va à la rencontre de son équipe, de ses clients et de ses collaborateurs.
✔️ La différence entre un manager et un leader : l’un contrôle, l’autre inspire. L’un donne des ordres, l’autre crée une dynamique de confiance et d’autonomie.
✔️ Comment motiver son équipe au-delà de l’argent : les grands leaders savent générer de l’engagement, créer une mission commune et donner envie à leurs équipes de se surpasser.
✔️ Pourquoi l’intelligence émotionnelle est clé : un bon leader sait parler à son équipe, comprendre les besoins, apaiser les tensions et impulser une énergie positive.
✔️ L’exemple des grands leaders historiques : des rois médiévaux aux entrepreneurs visionnaires, pourquoi ceux qui prennent des risques sur le terrain inspirent plus que ceux qui dirigent à distance.

Si vous aspirez à devenir un leader qui inspire, motive et transforme, ce bonus est fait pour vous. 🚀


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Transcription

  • Speaker #0

    J'aimerais te poser deux questions. Ton travail chez Lika Mobile, tu as quand même dirigé 1200 personnes, ce qui n'est pas rien. Comment on dirige 1200 personnes avec des cultures qui sont très différentes en plus ? Comment on les dirige ? Et la deuxième question, en réalité, c'est, puisqu'il n'y a que des leaders qui peuvent vraiment diriger 1200 personnes, c'est quoi être un leader et quelles sont les qualités essentielles d'un bon leader d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, un leader, c'est quelqu'un qui est sur le terrain, parce que comme je viens de mon parcours, j'ai appris très vite qu'un bon leader, c'est celui qui est sur le terrain, dans l'opérationnel, qui sait montrer à son équipe comment faire. Si on parle de l'Icamobile, celui qui était juste avant moi, il n'est pas sorti de ses bureaux du 16ème, il était toujours assis dans ses bureaux et il récupère les feedbacks de ses commerciaux, de son équipe, pour diriger et piloter l'entreprise. Sauf que la moitié des informations étaient erronées parce que les commerciaux, c'est toujours, c'est pas de notre faute, le marché n'est pas là, l'opportunité n'est pas là. Donc moi j'allais sur le terrain, j'allais voir les clients, j'allais voir les commerciaux, j'ai tourné dans toute la France, j'allais voir même celui qui colle les affiches, j'étais pareil avec celui qui colle les affiches comme avec les directeurs. J'avais cette capacité à fédérer les personnes. J'avais cette capacité à apporter une confiance aux personnes. On peut le faire. Si l'autre arrive à le faire, les concurrents arrivent à le faire, nous aussi, on peut le faire. Et aussi d'aller sur le terrain, d'aller parler aux clients et de montrer l'exemple à toutes ces personnes-là de comment on doit faire. Et pour moi, un vrai leader, c'est celui qui montre le chemin, qui est sur le terrain et qui sait tout faire. C'est-à-dire qu'il ne sait pas juste diriger, mais il sait toucher au marketing, à la finance, au RH. Un peu à tout. Donc, il y a une vision à 360 degrés qui est un peu capable de tout faire. Par exemple, moi, j'essaie de monter des vidéos. Par exemple, quand je fais des vidéos, j'aime tout apprendre. Donc, moi, tout ce que mon équipe sait faire, je sais faire. Tant que ça reste dans mon domaine d'activité, je sais un peu tout faire parce que je peux remplacer tout le monde. Pour moi, un bon manager, c'est celui déjà qui sait gérer son absence. C'est-à-dire, quand il n'est pas là, l'entreprise tourne sans lui. Donc, ce n'est pas un leadership où il contrôle tout. Il n'y a pas de délégation. Et deuxièmement, un bon manager, c'est celui qui sait faire du empowerment, qui sait rendre autonome les personnes qui bossent. Et qui sait les encourager, augmenter leur productivité et leur motivation. Parce qu'un bon leader, c'est celui qui sait motiver les personnes, pas forcément qu'avec l'argent, mais avec aussi le mindset. Ça, je l'ai beaucoup accru pris avec le patron de l'Icamobile. Quand il nous appelait un dimanche, on était là. Quand il nous appelait à 12h du matin, on était là. Pourquoi ? Parce qu'on veut lui faire plaisir. Parce qu'il est tellement charismatique et gentil qu'on veut travailler, même pas pour l'argent, mais parce qu'on veut qu'il soit content. Et ça, pour moi, c'est ça un bon leader. C'est comme un roi ou comme à l'époque des empereurs. Des personnes étaient prêtes à mourir pour le roi parce qu'ils avaient ce dévouement, en fait. Et deuxièmement, quand on prend les chevaliers à l'époque, les rois étaient les premiers à être sur les chevals tout au début de la guerre, en fait. C'est pas comme aujourd'hui où les générales de l'armée sont dans les bureaux et c'est les soldats qui vont mourir. Et ils pilotent à distance et au final, c'est le général qui prend les mérites. Mais il ne s'est même pas battu. Il n'a même pas... Il n'a même pas été sur le terrain et c'est un peu triste. Alors que pour moi, quand on prend les vikings ou tout ce qu'on veut, celui qui gagne en respect le dirigeant du royaume était celui qui allait se battre en premier. Il était sur le terrain, il risquait sa vie.

  • Speaker #0

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #0

    Être devant et...

  • Speaker #1

    Voilà, être devant et montrer qu'il est prêt à mourir aussi pour son peuple. Et pour moi, ça, c'est du leadership. Le leadership, c'est être sur le terrain, d'être à l'écoute, d'être présent partout, ne pas avoir d'hierarchie dans la tête, d'être accessible. et de tout maîtriser et de montrer le chemin. Et c'est ça un bon leader, et surtout de savoir parler, de motiver l'équipe par l'émotionnel. C'est pour ça que je parle beaucoup moins d'intelligence émotionnelle. L'intelligence émotionnelle, il y a le coefficient émotionnel, il y a le coefficient intellectuel. Donc il y a des gens très intelligents, mais qui ne savent pas parler, qui ne savent pas communiquer. Il y a des personnes qui sont très fortes dans la tchatche, il y a des journalistes, tout ce qu'on veut, qui sont très forts, qui sont très doux dans la tchatche, mais ils ne savent pas gagner de l'argent. Par contre, si on associe les deux, si on sait être fort dans l'émotionnel et qu'on sait... parler, on sait, comme les dirigeants aujourd'hui américains, de Steve Jobs. C'est ça. Aujourd'hui, ce que j'adore chez les Américains, quand ils lancent un produit, que ce soit Elon Musk, que ce soit Steve Jobs, et tous ces gens-là, c'est des showmans. Ils savent monter sur un podium, ils savent parler, ils savent fédérer, ils savent inspirer confiance, ils savent motiver ses troupes. En même temps, ils sont intelligents, ils savent créer, ils sont visionnaires, ils savent créer des produits, ils savent créer des opportunités de marché. Ce qu'on n'a pas trop en France. En France, on ne verra jamais un patron du CAC 40 faire le show. À l'américaine, jean, t-shirt, je lance un produit. Alors qu'on est plus...

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'il nous manque des leaders ? Parce que quand je vois un petit peu les taux de désengagement des salariés... Et tu l'as dit en fait, un salarié a envie de se donner, a envie peut-être d'aller un dimanche dans l'entreprise parce que le patron l'a demandé ou le manager l'a demandé, parce qu'il y a un leadership derrière, parce qu'il y a une vraie mission derrière. Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui en France, il manque peut-être de leaders un peu plus à l'américaine ?

  • Speaker #1

    Moi je pense qu'il manque des leaders charismatiques qui donnent une autre vision de l'entrepreneuriat. Aujourd'hui l'entrepreneuriat est mal vu en France. comme les entrepreneurs, des opportunistes, égoïstes, méchants. Alors que non, il faudrait montrer déjà, quand on arrive dans les startups américaines, il n'y a pas de cloison, on est dans des open space, tout le monde est assis avec chacun, on a toujours cette proximité, cette envie, j'appelle ça les vibrations positives, de l'énergie positive, on sent que les gens ont faim, ils ont envie de se battre. Malheureusement, dans les structures françaises, déjà on est cloisonné, l'employé n'a même pas accès à son chef parfois, et il ne peut même pas parler au dirigeant, il a des idées, mais il ne peut même pas approcher le PDG. Il y a des cours entre les employés, on a trop cloisonné selon les niveaux d'études ou les diplômes et les postes. Les décisions mettent six mois à être prises alors qu'aux Etats-Unis, moi quand je travaille chez l'ICA, on peut être dans un très grand groupe, mais on pouvait prendre une décision dans la nuit par rapport à la concurrence, il y avait une réactivité qui était là, une proximité avec le patron aussi. Et deuxièmement, on est aujourd'hui dans des mindsets, on a tellement cloisonné que l'employé, quand il finit à 18h le travail, il ne parle plus de travail. On a trop sectorisé la vie personnelle et la vie professionnelle. Quand on va à Londres, les personnes, quand ils finissent leur travail, ils vont dans les pubs, entre collègues, ils vont prendre un verre. Toujours, ils appellent ça le after work. Ils apprennent à se connaître, ils s'ambiancent un petit peu, une demi-heure avant d'aller rentrer chez eux. En France, le travail, il est fini. Il n'y a même pas un café avec les collègues. Parfois, on ne sait même pas qui est notre collègue. Moi, pire, quand j'étais étudiant et que j'étais... Je travaillais chez Carrefour en tant que vendeur de téléphone en alternance. Je posais la question à ma collègue qui était caissière. Je lui disais, mais... Qu'est-ce que tu penses du propriétaire de Carrefour à l'époque ? Bon, il est mort dans un diable privé, etc. Je parlais, elle me dit, je ne sais même pas comment il s'appelle. Je dis, ça veut dire que tu travailles dans une entreprise, tu es payé par des actionnaires, tu ne sais même pas qui c'est en fait. C'est comme si tu épousais quelqu'un, tu ne sais même pas comment il s'appelle.

  • Speaker #0

    Tu n'es pas intéressé en fait à la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu t'intéresses à ton salaire et ton poste, mais tu ne sais même pas pour qui tu travailles. Et je me suis rendu compte que beaucoup de gens qui travaillent dans des grands groupes, ils ne savent même pas qui sont les dirigeants, ils ne connaissent même pas pour qui ils travaillent. Ta famille, c'est ton mari, c'est ta femme. Donc tu ne sais même pas avec qui tu es. Et ça, moi, ça me fait peur. Je me dis, mais il y a un désengagement complet de la vie, de l'intéressement, etc. Moi, j'ai toujours été dans un autre mindset. Quand je vais travailler, je sais voir c'est qui, pourquoi. Je contribue à la richesse de quelqu'un. Mais j'aimerais bien savoir pour qui je contribue, en fait. Et cette personne contribue à la richesse d'une personne qu'elle ne sait même pas. Et lui, il est en jet privé parce qu'elle fait partie des personnes qui travaillent dur pour que ce gars-là soit en jet privé. Mais elle ne sait même pas pour qui elle le fait. Et c'est là que j'ai compris que malheureusement... Il y a des mindsets. Moi, je pensais très jeune qu'on pouvait transformer tout le monde, mais on ne peut pas transformer quelqu'un qui n'a pas envie. Le départ, c'est l'envie, la volonté. Et c'est à partir de cette volonté-là qu'on peut transformer quelqu'un. Moi, quand je vois des jeunes qui sont très en vie, j'ai envie de les aider parce qu'ils ont faim et ils ont envie de se donner. Par contre, quand je vois des personnes qui ne sont pas impliquées, qui ne sont pas appliquées, qui ont envie de faire de grandes choses, mais ils ont trop de distractions. C'est pour ça que je parle beaucoup d'environnement. Pour moi, l'environnement est très important parce que l'erreur que j'ai pu faire avec le Prince, c'est parce que j'avais un environnement malsain autour de moi. Des erreurs que j'ai pu faire dans ma jeunesse, si je devais reparler à mon petit citane, comme dans une de questions que tu voulais me poser, il y a 20 ans, c'est d'avoir peut-être gâché des moments que j'aurais pu optimiser pour aller encore plus loin. Parce que j'ai eu quelques victoires et j'ai passé plus de temps à en profiter que de construire. Deuxièmement, d'avoir choisi les mauvaises personnes dans ma vie parce que je me suis dit tiens c'est mes copains d'enfance, tiens c'est la famille, il faut bosser comme ça. Non, il faut s'entourer des meilleurs. Dès qu'on peut, c'est sans être méchant pour la famille ou les amis, on peut leur faire des cadeaux, tout ce qu'on veut. Mais quand on rentre dans un contexte professionnel, il faut s'entourer des meilleurs, comme le dit Teddy Riner. Prendre des personnes qui sont douées dans leur domaine, parce que c'est comme ça qu'on réussit. Savoir bien s'entourer, c'est important, parce que j'ai justement la mère de mon fils me dit souvent « Oui, toi t'as pas d'amis, tes amis c'est ton travail, t'as pas d'amis perso » . J'ai dit mais moi qui en ai fait un métier, qui a aujourd'hui réussi ma vie grâce au réseau, c'est quand même... assez contradictoires et assez surprenantes que tu me dises que je n'ai pas d'amis, parce que on ne gagne pas. Au final, c'est mon réseau. Donc, je suis censé être celui qui a le plus d'amis. Je n'ai plus de 30 000 personnes dans mon téléphone, dans mon agenda. Mais c'est là où je l'ai expliqué. Qu'est-ce qu'elle n'arrive pas à comprendre, parce qu'elle n'est pas du tout dans l'entrepreneuriat, c'est que mes amis, c'est ma vie pro. Elle, elle me dit non. Ta vie pro, c'est pas tes amis. Tes amis, c'est les gens qui n'ont rien à voir avec ton travail. Oui, mais quand tu es entrepreneur, c'est tes associés, tes collègues avec qui tu bosses, que tu vois plus qu'au final tes enfants. Donc... Forcément mes amis cieux, avec eux je vais rigoler. Je vais déconner, mais on va parler aussi d'avenir et comment réussir à gagner des millions ou créer de l'emploi, faire toutes ces actions. Au final, on n'a que 24 heures dans une journée. Si tu enlèves le moment où tu dors et le moment où tu travailles, il reste 2-3 heures dans ta vie. On t'enlève la logistique, les transports, il reste 2 heures ou 3 heures dans ta vie. Ce n'est pas beaucoup par jour. Donc ces 3 heures, autant passer à aller dîner avec tes associés, avec qui on peut rigoler parce qu'on s'entend bien, parce que je travaille avec des gens avec qui j'ai un bon feeling. Mais en même temps, on va créer des opportunités. Et ça, elle a du mal à me comprendre. Elle me dit non, tu choisis tes amis par intérêt. Non, je choisis. mes amis par intérêt intellectuel. Parce que je préfère avoir des amis qui vont me pousser vers l'avant, qui vont m'apporter, pas forcément financière, mais intellectuelle au réseau, que d'avoir des amis, ce n'est pas pour être méchant, mais qui vont me régresser. Parce que j'ai des copains, oui, qui m'appellent toujours pour se plaindre, toujours dans la négativité, toujours, je n'aime pas ce pays, je n'aime pas ça, je n'aime pas ci, je n'aime pas ça. Mais malheureusement, je n'ai pas d'énergie pour ça. J'ai plus d'énergie pour ça. Quand on évolue, et c'était une phrase que tu m'as dite quand on était rue de Courcel, je m'en rappelle encore il y a dix ans, toi-même tu m'as expliqué en disant, Sutan, quand on évolue dans la vie, à un moment donné, notre environnement change au fur et à mesure. Parce que c'est comme l'aigle, quand il monte en altitude, forcément il y a d'autres oiseaux qui ne peuvent pas monter parce qu'ils n'ont plus d'oxygène. Et donc soit l'aigle décide de rester plus bas pour rester avec les autres oiseaux, soit l'aigle, il continue de monter, mais il doit être avec les aigles. Sinon, il ne peut pas avancer.

Description

Dans ce bonus exclusif, Suthan Rishi partage sa vision du leadership authentique, celui qui va bien au-delà d’un simple poste de direction. Diriger, ce n’est pas donner des ordres, c’est montrer l’exemple.


Comment Suthan a-t-il su fédérer 1 200 personnes chez Lyca Mobile ?
Quelles sont les qualités essentielles d’un vrai leader ?
Pourquoi l’intelligence émotionnelle est aussi importante que les compétences techniques ?


Dans cet échange inspirant, découvrez :


✔️ L'importance d’être sur le terrain : un leader ne reste pas enfermé dans un bureau, il va à la rencontre de son équipe, de ses clients et de ses collaborateurs.
✔️ La différence entre un manager et un leader : l’un contrôle, l’autre inspire. L’un donne des ordres, l’autre crée une dynamique de confiance et d’autonomie.
✔️ Comment motiver son équipe au-delà de l’argent : les grands leaders savent générer de l’engagement, créer une mission commune et donner envie à leurs équipes de se surpasser.
✔️ Pourquoi l’intelligence émotionnelle est clé : un bon leader sait parler à son équipe, comprendre les besoins, apaiser les tensions et impulser une énergie positive.
✔️ L’exemple des grands leaders historiques : des rois médiévaux aux entrepreneurs visionnaires, pourquoi ceux qui prennent des risques sur le terrain inspirent plus que ceux qui dirigent à distance.

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  • Speaker #0

    J'aimerais te poser deux questions. Ton travail chez Lika Mobile, tu as quand même dirigé 1200 personnes, ce qui n'est pas rien. Comment on dirige 1200 personnes avec des cultures qui sont très différentes en plus ? Comment on les dirige ? Et la deuxième question, en réalité, c'est, puisqu'il n'y a que des leaders qui peuvent vraiment diriger 1200 personnes, c'est quoi être un leader et quelles sont les qualités essentielles d'un bon leader d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, un leader, c'est quelqu'un qui est sur le terrain, parce que comme je viens de mon parcours, j'ai appris très vite qu'un bon leader, c'est celui qui est sur le terrain, dans l'opérationnel, qui sait montrer à son équipe comment faire. Si on parle de l'Icamobile, celui qui était juste avant moi, il n'est pas sorti de ses bureaux du 16ème, il était toujours assis dans ses bureaux et il récupère les feedbacks de ses commerciaux, de son équipe, pour diriger et piloter l'entreprise. Sauf que la moitié des informations étaient erronées parce que les commerciaux, c'est toujours, c'est pas de notre faute, le marché n'est pas là, l'opportunité n'est pas là. Donc moi j'allais sur le terrain, j'allais voir les clients, j'allais voir les commerciaux, j'ai tourné dans toute la France, j'allais voir même celui qui colle les affiches, j'étais pareil avec celui qui colle les affiches comme avec les directeurs. J'avais cette capacité à fédérer les personnes. J'avais cette capacité à apporter une confiance aux personnes. On peut le faire. Si l'autre arrive à le faire, les concurrents arrivent à le faire, nous aussi, on peut le faire. Et aussi d'aller sur le terrain, d'aller parler aux clients et de montrer l'exemple à toutes ces personnes-là de comment on doit faire. Et pour moi, un vrai leader, c'est celui qui montre le chemin, qui est sur le terrain et qui sait tout faire. C'est-à-dire qu'il ne sait pas juste diriger, mais il sait toucher au marketing, à la finance, au RH. Un peu à tout. Donc, il y a une vision à 360 degrés qui est un peu capable de tout faire. Par exemple, moi, j'essaie de monter des vidéos. Par exemple, quand je fais des vidéos, j'aime tout apprendre. Donc, moi, tout ce que mon équipe sait faire, je sais faire. Tant que ça reste dans mon domaine d'activité, je sais un peu tout faire parce que je peux remplacer tout le monde. Pour moi, un bon manager, c'est celui déjà qui sait gérer son absence. C'est-à-dire, quand il n'est pas là, l'entreprise tourne sans lui. Donc, ce n'est pas un leadership où il contrôle tout. Il n'y a pas de délégation. Et deuxièmement, un bon manager, c'est celui qui sait faire du empowerment, qui sait rendre autonome les personnes qui bossent. Et qui sait les encourager, augmenter leur productivité et leur motivation. Parce qu'un bon leader, c'est celui qui sait motiver les personnes, pas forcément qu'avec l'argent, mais avec aussi le mindset. Ça, je l'ai beaucoup accru pris avec le patron de l'Icamobile. Quand il nous appelait un dimanche, on était là. Quand il nous appelait à 12h du matin, on était là. Pourquoi ? Parce qu'on veut lui faire plaisir. Parce qu'il est tellement charismatique et gentil qu'on veut travailler, même pas pour l'argent, mais parce qu'on veut qu'il soit content. Et ça, pour moi, c'est ça un bon leader. C'est comme un roi ou comme à l'époque des empereurs. Des personnes étaient prêtes à mourir pour le roi parce qu'ils avaient ce dévouement, en fait. Et deuxièmement, quand on prend les chevaliers à l'époque, les rois étaient les premiers à être sur les chevals tout au début de la guerre, en fait. C'est pas comme aujourd'hui où les générales de l'armée sont dans les bureaux et c'est les soldats qui vont mourir. Et ils pilotent à distance et au final, c'est le général qui prend les mérites. Mais il ne s'est même pas battu. Il n'a même pas... Il n'a même pas été sur le terrain et c'est un peu triste. Alors que pour moi, quand on prend les vikings ou tout ce qu'on veut, celui qui gagne en respect le dirigeant du royaume était celui qui allait se battre en premier. Il était sur le terrain, il risquait sa vie.

  • Speaker #0

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    C'est montrer l'exemple.

  • Speaker #0

    Être devant et...

  • Speaker #1

    Voilà, être devant et montrer qu'il est prêt à mourir aussi pour son peuple. Et pour moi, ça, c'est du leadership. Le leadership, c'est être sur le terrain, d'être à l'écoute, d'être présent partout, ne pas avoir d'hierarchie dans la tête, d'être accessible. et de tout maîtriser et de montrer le chemin. Et c'est ça un bon leader, et surtout de savoir parler, de motiver l'équipe par l'émotionnel. C'est pour ça que je parle beaucoup moins d'intelligence émotionnelle. L'intelligence émotionnelle, il y a le coefficient émotionnel, il y a le coefficient intellectuel. Donc il y a des gens très intelligents, mais qui ne savent pas parler, qui ne savent pas communiquer. Il y a des personnes qui sont très fortes dans la tchatche, il y a des journalistes, tout ce qu'on veut, qui sont très forts, qui sont très doux dans la tchatche, mais ils ne savent pas gagner de l'argent. Par contre, si on associe les deux, si on sait être fort dans l'émotionnel et qu'on sait... parler, on sait, comme les dirigeants aujourd'hui américains, de Steve Jobs. C'est ça. Aujourd'hui, ce que j'adore chez les Américains, quand ils lancent un produit, que ce soit Elon Musk, que ce soit Steve Jobs, et tous ces gens-là, c'est des showmans. Ils savent monter sur un podium, ils savent parler, ils savent fédérer, ils savent inspirer confiance, ils savent motiver ses troupes. En même temps, ils sont intelligents, ils savent créer, ils sont visionnaires, ils savent créer des produits, ils savent créer des opportunités de marché. Ce qu'on n'a pas trop en France. En France, on ne verra jamais un patron du CAC 40 faire le show. À l'américaine, jean, t-shirt, je lance un produit. Alors qu'on est plus...

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'il nous manque des leaders ? Parce que quand je vois un petit peu les taux de désengagement des salariés... Et tu l'as dit en fait, un salarié a envie de se donner, a envie peut-être d'aller un dimanche dans l'entreprise parce que le patron l'a demandé ou le manager l'a demandé, parce qu'il y a un leadership derrière, parce qu'il y a une vraie mission derrière. Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui en France, il manque peut-être de leaders un peu plus à l'américaine ?

  • Speaker #1

    Moi je pense qu'il manque des leaders charismatiques qui donnent une autre vision de l'entrepreneuriat. Aujourd'hui l'entrepreneuriat est mal vu en France. comme les entrepreneurs, des opportunistes, égoïstes, méchants. Alors que non, il faudrait montrer déjà, quand on arrive dans les startups américaines, il n'y a pas de cloison, on est dans des open space, tout le monde est assis avec chacun, on a toujours cette proximité, cette envie, j'appelle ça les vibrations positives, de l'énergie positive, on sent que les gens ont faim, ils ont envie de se battre. Malheureusement, dans les structures françaises, déjà on est cloisonné, l'employé n'a même pas accès à son chef parfois, et il ne peut même pas parler au dirigeant, il a des idées, mais il ne peut même pas approcher le PDG. Il y a des cours entre les employés, on a trop cloisonné selon les niveaux d'études ou les diplômes et les postes. Les décisions mettent six mois à être prises alors qu'aux Etats-Unis, moi quand je travaille chez l'ICA, on peut être dans un très grand groupe, mais on pouvait prendre une décision dans la nuit par rapport à la concurrence, il y avait une réactivité qui était là, une proximité avec le patron aussi. Et deuxièmement, on est aujourd'hui dans des mindsets, on a tellement cloisonné que l'employé, quand il finit à 18h le travail, il ne parle plus de travail. On a trop sectorisé la vie personnelle et la vie professionnelle. Quand on va à Londres, les personnes, quand ils finissent leur travail, ils vont dans les pubs, entre collègues, ils vont prendre un verre. Toujours, ils appellent ça le after work. Ils apprennent à se connaître, ils s'ambiancent un petit peu, une demi-heure avant d'aller rentrer chez eux. En France, le travail, il est fini. Il n'y a même pas un café avec les collègues. Parfois, on ne sait même pas qui est notre collègue. Moi, pire, quand j'étais étudiant et que j'étais... Je travaillais chez Carrefour en tant que vendeur de téléphone en alternance. Je posais la question à ma collègue qui était caissière. Je lui disais, mais... Qu'est-ce que tu penses du propriétaire de Carrefour à l'époque ? Bon, il est mort dans un diable privé, etc. Je parlais, elle me dit, je ne sais même pas comment il s'appelle. Je dis, ça veut dire que tu travailles dans une entreprise, tu es payé par des actionnaires, tu ne sais même pas qui c'est en fait. C'est comme si tu épousais quelqu'un, tu ne sais même pas comment il s'appelle.

  • Speaker #0

    Tu n'es pas intéressé en fait à la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu t'intéresses à ton salaire et ton poste, mais tu ne sais même pas pour qui tu travailles. Et je me suis rendu compte que beaucoup de gens qui travaillent dans des grands groupes, ils ne savent même pas qui sont les dirigeants, ils ne connaissent même pas pour qui ils travaillent. Ta famille, c'est ton mari, c'est ta femme. Donc tu ne sais même pas avec qui tu es. Et ça, moi, ça me fait peur. Je me dis, mais il y a un désengagement complet de la vie, de l'intéressement, etc. Moi, j'ai toujours été dans un autre mindset. Quand je vais travailler, je sais voir c'est qui, pourquoi. Je contribue à la richesse de quelqu'un. Mais j'aimerais bien savoir pour qui je contribue, en fait. Et cette personne contribue à la richesse d'une personne qu'elle ne sait même pas. Et lui, il est en jet privé parce qu'elle fait partie des personnes qui travaillent dur pour que ce gars-là soit en jet privé. Mais elle ne sait même pas pour qui elle le fait. Et c'est là que j'ai compris que malheureusement... Il y a des mindsets. Moi, je pensais très jeune qu'on pouvait transformer tout le monde, mais on ne peut pas transformer quelqu'un qui n'a pas envie. Le départ, c'est l'envie, la volonté. Et c'est à partir de cette volonté-là qu'on peut transformer quelqu'un. Moi, quand je vois des jeunes qui sont très en vie, j'ai envie de les aider parce qu'ils ont faim et ils ont envie de se donner. Par contre, quand je vois des personnes qui ne sont pas impliquées, qui ne sont pas appliquées, qui ont envie de faire de grandes choses, mais ils ont trop de distractions. C'est pour ça que je parle beaucoup d'environnement. Pour moi, l'environnement est très important parce que l'erreur que j'ai pu faire avec le Prince, c'est parce que j'avais un environnement malsain autour de moi. Des erreurs que j'ai pu faire dans ma jeunesse, si je devais reparler à mon petit citane, comme dans une de questions que tu voulais me poser, il y a 20 ans, c'est d'avoir peut-être gâché des moments que j'aurais pu optimiser pour aller encore plus loin. Parce que j'ai eu quelques victoires et j'ai passé plus de temps à en profiter que de construire. Deuxièmement, d'avoir choisi les mauvaises personnes dans ma vie parce que je me suis dit tiens c'est mes copains d'enfance, tiens c'est la famille, il faut bosser comme ça. Non, il faut s'entourer des meilleurs. Dès qu'on peut, c'est sans être méchant pour la famille ou les amis, on peut leur faire des cadeaux, tout ce qu'on veut. Mais quand on rentre dans un contexte professionnel, il faut s'entourer des meilleurs, comme le dit Teddy Riner. Prendre des personnes qui sont douées dans leur domaine, parce que c'est comme ça qu'on réussit. Savoir bien s'entourer, c'est important, parce que j'ai justement la mère de mon fils me dit souvent « Oui, toi t'as pas d'amis, tes amis c'est ton travail, t'as pas d'amis perso » . J'ai dit mais moi qui en ai fait un métier, qui a aujourd'hui réussi ma vie grâce au réseau, c'est quand même... assez contradictoires et assez surprenantes que tu me dises que je n'ai pas d'amis, parce que on ne gagne pas. Au final, c'est mon réseau. Donc, je suis censé être celui qui a le plus d'amis. Je n'ai plus de 30 000 personnes dans mon téléphone, dans mon agenda. Mais c'est là où je l'ai expliqué. Qu'est-ce qu'elle n'arrive pas à comprendre, parce qu'elle n'est pas du tout dans l'entrepreneuriat, c'est que mes amis, c'est ma vie pro. Elle, elle me dit non. Ta vie pro, c'est pas tes amis. Tes amis, c'est les gens qui n'ont rien à voir avec ton travail. Oui, mais quand tu es entrepreneur, c'est tes associés, tes collègues avec qui tu bosses, que tu vois plus qu'au final tes enfants. Donc... Forcément mes amis cieux, avec eux je vais rigoler. Je vais déconner, mais on va parler aussi d'avenir et comment réussir à gagner des millions ou créer de l'emploi, faire toutes ces actions. Au final, on n'a que 24 heures dans une journée. Si tu enlèves le moment où tu dors et le moment où tu travailles, il reste 2-3 heures dans ta vie. On t'enlève la logistique, les transports, il reste 2 heures ou 3 heures dans ta vie. Ce n'est pas beaucoup par jour. Donc ces 3 heures, autant passer à aller dîner avec tes associés, avec qui on peut rigoler parce qu'on s'entend bien, parce que je travaille avec des gens avec qui j'ai un bon feeling. Mais en même temps, on va créer des opportunités. Et ça, elle a du mal à me comprendre. Elle me dit non, tu choisis tes amis par intérêt. Non, je choisis. mes amis par intérêt intellectuel. Parce que je préfère avoir des amis qui vont me pousser vers l'avant, qui vont m'apporter, pas forcément financière, mais intellectuelle au réseau, que d'avoir des amis, ce n'est pas pour être méchant, mais qui vont me régresser. Parce que j'ai des copains, oui, qui m'appellent toujours pour se plaindre, toujours dans la négativité, toujours, je n'aime pas ce pays, je n'aime pas ça, je n'aime pas ci, je n'aime pas ça. Mais malheureusement, je n'ai pas d'énergie pour ça. J'ai plus d'énergie pour ça. Quand on évolue, et c'était une phrase que tu m'as dite quand on était rue de Courcel, je m'en rappelle encore il y a dix ans, toi-même tu m'as expliqué en disant, Sutan, quand on évolue dans la vie, à un moment donné, notre environnement change au fur et à mesure. Parce que c'est comme l'aigle, quand il monte en altitude, forcément il y a d'autres oiseaux qui ne peuvent pas monter parce qu'ils n'ont plus d'oxygène. Et donc soit l'aigle décide de rester plus bas pour rester avec les autres oiseaux, soit l'aigle, il continue de monter, mais il doit être avec les aigles. Sinon, il ne peut pas avancer.

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