Speaker #1Pendant que toi tu t'entraînes pas, les autres s'entraînent et du coup ils évoluent. Et puis moi à chaque fois, chaque année, j'ai été confronté à une blessure. On a mis pas mal de choses en place, on parlait du staff, donc c'est à ce moment-là que j'ai commencé un peu à remanager, à remodeler un petit peu toutes les personnes qui étaient autour de moi. Ouais, ça n'a pas été facile, c'est là aussi que je me suis entouré d'une nouvelle psychologue. Avant j'étais avec un préparateur mental, maintenant je suis avec une psychologue du sport. Pareil, je vais faire une petite parenthèse autour pour les non-initiés. La différence entre prépa mental et psychologie, elle est très mince, mais souvent on la confond un petit peu. Un préparateur mental, comme son nom l'indique, c'est un préparateur comme un préparateur physique, comme un entraîneur, donc il va booster le cerveau, entraîner vraiment le muscle du cerveau. Même si les médecins vont me taper sur les doigts, le cerveau c'est peut-être pas un muscle, mais c'est vraiment entraîner son cerveau comme un muscle. Donc c'est se mettre face à des situations et justement réagir face à cette situation. Mais la psychologie, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. On va revenir sur son enfance, sur sa relation avec ses proches, avec ses parents, avec sa petite amie, avec son entourage, avec son coach. Donc ça va être beaucoup plus confidentiel, quelque chose qui est beaucoup plus ancré en soi, beaucoup plus profond. Et c'est pour ça qu'on fait appel à un psychologue. Un psychologue qui a été formé, qui a eu un master ou un doctorat en psychologie, alors qu'un préparateur mental, c'est des formations annexes. qui sont hors cadre vraiment, on va dire, licence, master et doctorat. C'est pour ça que moi, au début, je n'avais pas bien compris cette différence. Et c'est là que je me disais, en fait, la prépa mentale, ce n'est pas pour moi. Le jour où j'ai compris, je me suis dit, en fait, moi, ce n'est pas ça. Moi, ce qu'il me faut, c'est ma relation avec mes proches, avec mon entraîneur, avec mes parents. Et c'est là qu'en fait, je voyais que le préparateur mental empiétait trop sur la psychologie. Je me dis, attendez, ça, ce n'est pas son rôle à lui ? c'est peut-être là qu'il y a un problème. Donc ça, ça a été une des premières pistes. Du coup je lui ai dit, ben écoute gentiment, écoute moi j'ai plus envie de travailler avec toi, je me sens plus bien dans cette dans cette approche, je préfère aller voir quelqu'un d'autre. C'est pour ça que je me suis recentré sur la psychologie. Un psychologue quand même formé, psychologue du sport pour savoir quand même ce qui en ressort au niveau sportif. Donc là ça a été un premier déblocage. Là ça a été long quand même parce que ça a été en 2000... Donc je disais 2021, donc septembre 2021, après les jeux je suis reparti à l'entraînement. J'ai fait une saison encore avec mon préparateur mental et là je me dis que c'est la catastrophe parce que là je me blesse à répétition. J'ai eu une tendinite d'Achille qui a duré presque six semaines, une fracture de fatigue au niveau du sacrum, donc c'est juste derrière le dos. Là je me dis que ça fait un peu beaucoup, je ne me sens pas bien. ce qu'il me demande de faire au niveau du mental je me dis bon là maintenant j'arrête je suis allé voir quelqu'un d'autre et là j'ai l'impression de revivre quoi et là j'ai fait donc ça c'était en mars 2023 j'ai quand même ensuite j'ai travaillé quelqu'un d'autre en prépa mental en psychologie du sport donc j'ai arrêté après pas montage j'ai fait que de la psychologie du sport et là j'ai eu pratiquement voilà pratiquement un an sans blessure Alors il y en a eu une quand même, on sait pourquoi, parce qu'il y a eu un peu de surentraînement, un petit peu de fatigue que je n'avais pas vue. C'était l'année dernière, entre décembre 2023 et janvier 2024, j'ai eu une nouvelle petite tendinite d'Achille, mais qui n'a pas duré bien longtemps, j'ai quand même réussi à bien la gérer. Et puis j'ai vraiment compris que ces blessures à répétition, c'était parce que mentalement j'étais dans un état qui ne me correspondait pas, et il y avait quelque chose qui me manquait. Malheureusement, une blessure mentale. C'est plus difficile à gérer qu'une blessure physique parce que quand on est blessé physiquement, il y a l'IRM, il y a l'imagerie, il y a le médecin, bon voilà, tu as une déchirure de grade 1, de grade 2, il faut faire un peu de ça.
Speaker #1C'est ça, tout à fait. Mais dans le cerveau, souvent, c'est compliqué de savoir ce qui ne va pas. Donc c'est pour ça, être bien entouré. Et puis là, voilà, moi, j'en profite aussi pour passer un message pour les personnes qui nous écoutent. Il ne faut pas avoir honte de se dire je vais voir un psychologue, loin de là. Je le vois même au sein de mes proches qui disent un psychologue c'est parce que je ne suis pas bien dans la tête, c'est très péjoratif. Par exemple, dans une société franco-française, c'est vraiment vu d'un mauvais oeil de se dire purée je vais me confier à un psychologue. Alors qu'on va regarder chez nos voisins les anglo-saxons, chez eux c'est purée tu vas voir un psychologue, mais trop bien, c'est parce qu'ils ont envie de te booster, c'est parce qu'ils ont envie d'être plus fort. Ils ont vraiment une approche complètement différente. Et donc moi, je pense que même quelqu'un qui va très bien, même maintenant, je vais très très bien, ces périodes de blessures ont réussi vraiment à s'estomper en travaillant vraiment mon cerveau. Moi, même là, en période de très très bien, je continue à voir régulièrement ma psychologue du sport parce que ça m'apporte un bien fou. Et puis il y a aussi, quand on se dit « Ouais, mais je me confie à mes proches, à mes amis. » Ok, c'est très très bien. Moi, je ne dis pas « Je me confie aussi à mes proches. » ma famille et tout, mais ils ont toujours un oeil un petit peu qui est un peu biaisé. Ouais, tout à fait, qui est complètement biaisé. Et là, tu parles avec quelqu'un qui est formé à la psychologie, qui connaît les mécanismes du cerveau. Donc, c'est aussi une situation qui est beaucoup plus réconfortante. Et on sait que ça nous aiguille bien dans notre cheminement mental. Donc, voilà, si je peux faire passer un message, c'est que n'hésitez pas à aller voir un psychologue parce que c'est quelque chose qui peut vous booster dans plein de domaines de la vie, pas que sportif, mais même dans un... dans l'épanouissement personnel et même maintenant dans ma carrière d'ingénieur c'est quelque chose qui me sert énormément