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L'instant Vertical

Épisode 74 - Cheminer avec la peur - partage et exploration

Épisode 74 - Cheminer avec la peur - partage et exploration

25min |22/04/2024|

94

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Épisode 74 - Cheminer avec la peur - partage et exploration

25min |22/04/2024|

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Description

Dans cet épisode, je vous propose de poser un nouveau regard sur la peur, cette présence sous-jacente qui anime grandement nos vies quotidiennes. Peur d'être seul·e, peur de manquer, peur d'avoir mal, de mourir, de faire une erreur, de réussir, etc. Elle est comme une racine incontournable de notre condition humaine. Transcender la peur en lui accordant toute notre attention. L'aimer pour ce qu'elle est véritablement. Tout un programme d'exploration avec ces quelques paroles.


📢Infos et contact : https://www.benjaminbouguier.fr

👉Entretien d'exploration 1 à1 : https://www.benjaminbouguier.fr/entretiens


Emission animé par Benjamin Bouguier / Suivre sur instagram @instantvertical_podcast et facebook : @instantvertical   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Salut à toi, bienvenue dans l'instant vertical, le podcast qui pointe vers l'essentiel, qui remet de l'absolu nos temps relatifs et qui plonge dans la verticalité de cet instant. Installe-toi confortablement, ouvre grand tes oreilles et laisse-toi inspirer par l'épisode qui va suivre. En attendant, je te laisse à l'épisode qui va suivre après un court instant de silence. Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode. Ça faisait quelques temps que je n'avais pas fait un épisode en solo et un sujet est apparu à la demande d'un auditeur, Philippe. Et je me suis dit que ça pouvait être l'occasion de repréter ma voix à ce jeu. Ce sujet, c'est le sujet de la peur. Philippe évoquait dans un message qu'il m'a envoyé qu'il y avait comme une peur sous-jacente, une peur existentielle qui tapissait toute démarche et notamment la démarche spirituelle. Et il me demandait si ça pouvait m'inspirer pour un sujet. C'est le cas Philippe, voici mon inspiration. La peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur. Voilà ce que ça me vient, évidemment. La peur est quelque chose d'absolument constant dans quasi toutes nos décisions, nos manières de nous relationner. Une peur de souffrir, une peur de mal faire, une peur de ne pas être aimé. Quelque part également une peur, une peur radicale, une peur profonde. de ne pas être, de ne pas exister, de ne pas faire ce qui est attendu de nous, de ne pas réussir, peu importe ce qui se manifeste chacun. C'est comme si la plupart des choses de notre personnalité se bâtissaient sur une fondation de peur. Une manière de contrôler, une peur qui peut être issue de... de notre vécu, de notre ma, une peur existentielle tout simplement, des peurs fondamentales. Et c'est vrai, je trouve, que dire que dans la recherche spirituelle il y a beaucoup de peurs, puisque un des gros moteurs de la recherche spirituelle, de cette soif d'absolu, est également d'arrêter de souffrir. arrêter de souffrir, vouloir autre chose, fait aussi qu'il y a une peur à l'œuvre comme moteur. Généralement, j'ai entendu ça plusieurs fois et ça me touche beaucoup, c'est de mettre en parallèle, en miroir à la peur, l'amour. Comme si la peur était une partie d'elle et que son opposé était l'amour. L'amour ici pourrait être dit comme quelque chose qui accueille, qui laisse être, alors que la peur ne veut pas que ce soit. Elle fait tout pour empêcher que ça arrive. Si la spiritualité est une démarche d'amour, d'accueil, elle met forcément un pied de nez à la peur puisqu'elle l'incite. elle fait prendre le chemin de l'acceptation des choses telles qu'elles le sont. C'est comme si la peur disait, moi je veux plus ceci, moi j'aimerais que le monde soit différent, moi je ne voudrais pas vivre cela, etc. Mais qu'à un moment, le monde est pris tel qu'il est, puisque la démarche sincère et authentique du cheminement invite à replacer l'attention sur ce qui est. La peur est également quelque chose qui peut être observée comme une manifestation, une simple manifestation. Un compagne me faisait remarquer cette semaine que si on enlève le mot peur à cette sensation physique, il y a simplement une réaction d'un corps, d'une psyché, et qu'en soi ce n'est absolument pas un problème qu'il y ait cette réaction. De laisser la peur être comme ceci, ça peut permettre de prendre en flagrant délit qu'il y a même une peur d'avoir peur, comme si on faisait tout pour ne pas avoir peur. Je n'ai pas trop envie de rentrer dans trop de détails d'un point de vue organisation, d'un point de vue société, mais c'est vrai que beaucoup de choses qui sont de l'ordre de la prise de décision politique, économique, sociale, nos manières de nous relationner, d'envisager le couple, d'envisager la famille, etc., si on regarde bien, il y a vraiment même la peur de la peur, la peur de souffrir qui est à pied. Les œuvres cinématographiques, les romans en sont remplis. Et lorsque quelqu'un transcende ça, qu'il fait malgré la peur, avec courage, avec cœur, ça inspire beaucoup. C'est donc en particularité, j'aurais envie de pointer, que le cheminement spirituel demande donc du courage. Le courage de... prendre la peur telle qu'elle est, de vivre la peur également. Il y a des traditions où on reconnaît un gardien sur le seuil. Il est dit que lorsque personne ne passe la porte sans porte, il y a un gardien sur le seuil. À quel point la peur enracinée... est une manière de créer une racine de l'illusion, de l'illusion d'être séparé. C'est la peur qui sépare. C'est la peur de prendre la responsabilité, de vivre ceci ou cela, qui donne l'impression que nous ne faisons pas partie d'un tout. Lorsque cette peur est vue comme une simple manifestation. et qu'elle est embrassée au même titre que n'importe quoi, il est vu que ce qui embrasse, il peut être vu que ce qui embrasse, c'est aussi la peur, c'est aussi l'amour, c'est absolument tout. La peur c'est un super moteur, à condition qu'elle soit prise comme quelque chose de constructif. Et lorsque la peur devient vraiment chronique, devient quelque chose de compulsionnel, très très actif, il y a même des montées de peur très fortes, avec des crises de peur, des crises d'angoisse, des crises d'anxiété. ça peut être une porte d'entrée très vivante pour vraiment se confronter à cette sensation physique, à cette sensation psycho-émotionnelle qui se manifeste telle qu'elle est. Est-ce que cette peur peut être accueillie pleinement, totalement ? Est-ce que cette peur peut traverser telle qu'elle a besoin de traverser, qu'elle puisse être vue telle qu'elle est ? voici une question que j'ai envie de poser à quel point ce qui se manifeste peut se manifester tel que c'est oui ça fait peur et est-ce que c'est un problème que ça fasse peur est-ce que le fait juste d'avoir peur ou d'avoir peur de la peur ne vient pas d'une accroche sur quelque chose de passé que ce passé révolu n'est-il pas réalimenté dans le présent constamment et se projeté dans chaque chose qui donne cette impression de vivre une boucle ? Il y a énormément de pratiques aujourd'hui thérapeutiques qui invitent à apprendre les choses telles qu'elles le sont. et de la se laisser traverser par la sensation physique, à observer les choses telles qu'elles le sont. Ça demande de laisser passer les sensations. Peut-être de désitecter, enlever les étiquettes. Peut-être même que le mot peur est en trop. Et si on revenait simplement poser l'attention consciente sur les sensations ? C'est l'attention consciente qui peut être vue comme un espace immobile, qui ne refuse rien. Oui, ça bouge du point de vue de la peur, de l'émotion qui traverse, mais ça bouge dans quelque chose qui est immobile. La vie émotionnelle est étroitement liée à la compulsion mentale. La compulsion mentale a pour job, quelque part, de brider la vie émotionnelle. Si l'émotion n'est plus bridée, puisque le regard permet que ce qui bride devienne transparent, se laisse traverser, s'éclaircit, apporte lumière. lumière dans le sens où il est clair, il rend visible, il remet du mouvement, la compulsion n'a plus lieu d'être. Et au final, il n'y a pas grand-chose à faire pour cela. Il suffit simplement de reporter son attention vers ce qui est ressenti réellement, d'essayer d'arrêter de faire un déni de la peur. Oui, ça fout les jetons de se dire qu'on a peur, mais c'est la peur de la peur. De prendre en flagrant délit tous les mécaniques qui invitent à ne pas regarder cette peur en face. Dans les films, généralement, dans les citations un peu rigolotes et un peu stéréotypées, on dit oui, tu as peur, mais tu vas y arriver quand même, tu vas faire preuve de courage Et oui, s'il n'y avait pas de courage, on a peur. Eh bien, si la démarche du cheminement spirituel invite à regarder les choses telles qu'elles sont, c'est regarder ne veut pas dire du tout donner des raisons ou des explications pour comprendre. Mais simplement laisser vivre, laisser être les choses telles qu'elles sont. Et oui, ça demande du courage. Ce courage peut se puiser dans une confiance. en quelque chose de plus grand que soi, qui traverse. Au final, c'est très simple. Il n'y a pas de chichi. Simplement, laisser la peur être. Et on peut même abandonner le mot peur, laisser la sensation être. cette sensation va sûrement activer également la compulsion mentale avec les histoires à laquelle on s'accroche, avec les problèmes qui sont associés à cette émotion, cette mécanique. Mais si tout est vu, tout est accueilli en temps réel dans l'instant, et refait autant que fois nécessaire, puisqu'au final, ça peut revenir et revenir, et il n'y a aucun problème à ça. À un moment, ça s'effondre. C'est ce qu'on appelle la libération. Ça demande d'aller regarder vraiment l'émotion. Ça peut vouloir dire aussi de la laisser traverser, si elle a besoin de traverser, et même de l'exprimer, si c'est nécessaire, peu importe. mais là-dedans, ce n'est pas l'expression qui est la plus importante, c'est le fait qu'elle soit vue avec un grand V, qu'elle soit reconnue en tant que mouvement, libre de toute histoire. J'étais quelqu'un de très angoissé à un moment dans ma vie, et... J'ai découvert des pratiques de relaxation profonde. et lorsque ça devenait trop profond, il y avait toute l'angoisse qui jaillissait d'un coup. Et je commençais vraiment à faire des crises, et j'avais vraiment peur. Au final, j'avais peur de la peur, j'avais peur d'avoir peur. Et quand ces pratiques faisaient en sorte que la peur n'était... Je ne pouvais plus passer à côté, j'étais obligé de la voir, de les vivre pleinement. Eh bien, j'ai découvert ce que c'était le courage. il y a comme une sorte de choix qui s'est offert à moi. Soit je décidais de faire comme si de rien n'était et j'arrêtais ce que j'étais en train de faire, c'est pratique. Et la deuxième option était, j'y vais et j'y vais comme je peux. Bon, c'est une illusion de choix puisque ma démarche m'invitait clairement à prendre les choses telles qu'elles le sont. Mais d'avoir fait ce choix... m'a donné du cœur, il m'a mis du cœur à l'ouvrage. Et pendant plusieurs semaines, j'avais l'impression de descendre, regarder ma peur, comme si je m'acclimatais à la peur. Et au final, je me suis rendu compte que c'était la peur de la peur qui faisait qu'il y avait déni. Il faisait que... Et je vivais avec quelque chose basé sur la peur tout en le sachant et tout en ne voulant pas le voir. Lorsque cette reconnaissance de la peur, cette manière d'apprivoiser la peur a fait son job, elle a totalement disparu. J'ai goûté à la vie sans peur. pendant quelques jours. Et c'était magique. Et ça m'a surtout servi de pilier, de jalon très fort sur lequel cette sensation de transcendance était totalement disponible. j'avais pas l'impression d'avoir fait quelque chose. J'avais eu l'impression d'avoir juste fait preuve de courage et d'avoir osé y aller en étant totalement ouvert sur ce qui se passait. Et qu'au final, ça a donné un résultat à lequel je ne m'attendais pas. Puisque dès que je commençais à projeter, c'était que pas à travers la peur. Voilà, ça, ça fait partie également de la démarche spirituelle, je trouve. de s'abandonner à ce qu'on ne connaît pas, puisqu'on ne sait pas. Et tout cela, je l'ai aussi vécu dans une grande intimité. C'était moi avec moi-même. À ce moment-là, je n'ai pas ressenti le besoin d'aller chercher du soutien. Ça aurait pu venir, mais ce n'est pas venu. C'était vraiment une réappropriation de la peur. C'est un bon moteur pour moi, de voir où ça a peur. Que la peur puisse se manifester telle qu'elle est. Qu'au final, ce n'est qu'une sensation physique, parmi d'autres. cette démarche de vivre la peur telle qu'elle est, c'est une démarche d'amour. Pas un amour sentimental, avec des émotions, des sentiments, mais un amour sans conditions, transparent, qui accueille tout. Et ça, c'est déjà là. C'est pas à créer, c'est déjà ce qui se passe. le fait d'avoir peur est accueilli, le fait d'avoir peur de la peur est accueilli, il n'y a ni jugement. Lorsque les jugements ou la sensation qu'on doit faire quelque chose est là, c'est que il y a de la pensée, il y a des histoires à laquelle on croit qui se mettent en couche dessus. Mais c'est déjà là cet amour. revenir à laisser la peur être telle qu'elle est, comme une sensation physique, mais abandonner même l'étiquette de la peur, c'est regoutter à cet amour inconditionnel qui est déjà là. Cette transparence absolue, cette bonté fondamentale, c'est déjà là. Au fin fond des manifestations, En arrière-plan, il y a comme un espace conscient qui accueille tout. Cette attention consciente, lorsqu'elle se pose sur ce qui est ressenti vraiment, remet du mouvement, permet à ce qui se manifeste. d'aller jusqu'au bout de sa manifestation. Donc ça aussi, ça fait peur. Puisque quelque chose qui va jusqu'au bout de sa manifestation, eh bien, c'est le retour à la source. C'est la mort. Donc, définitivement, oui, La peur est omniprésente dans le cheminement spirituel. C'est d'ailleurs cheminer avec la peur, c'est la démarche spirituelle. C'est une des facettes de la démarche spirituelle. Remettre la peur à plus grand que soi, ou l'observer, la transcender à travers un regard qui discerne, peu importe par où ça passe, la peur reste le moteur. La peur et par extension la souffrance, l'identification à la peur. Voilà. C'est ça que m'a inspiré ce sujet de la peur et de l'amour. Et pour conclure, avec quelques mots, j'aurais envie de vous inviter à prendre juste un temps là maintenant et à juste observer les sensations physiques qui se manifestent. Peut-être qu'il y a des émotions qui sont là, mais que ces émotions n'ont peut-être pas besoin d'avoir des mots qui sont posés dessus, d'être totalement accueillis tels qu'elles sont. peu importe le résultat. Et d'observer s'il y a des levées de boucliers, ça aussi ça peut être accueilli. D'observer si ça bouge, d'observer les muscles, les tensions, les relâchements de la circulation. et les tentatives d'histoires qui essaient de se coller dessus. Réfutons les histoires et gardons une attention consciente sur ce qui se passe. Voilà une démarche très simple. Si ça fait gloups, ça fait gloups. Et ça ne fait pas gloups. Ça ne fait pas gloups. Le fait que ça fasse gloups ne veut absolument rien dire. Même si ça voudrait se raconter que si on fait gloups, eh bien, il y a un problème, il y a quelque chose qui ne devrait pas être. Et si ça ne fait pas gloups, ça ne veut rien dire non plus. Ça ne veut pas dire qu'il y a un déni particulier ou quoi que ce soit. Qu'est-ce qui se passe maintenant, tel que c'est ? Voilà ma proposition. Et là-dessus, je vous souhaite une belle semaine à observer les choses telles qu'elles le sont dans la verticalité de cet instant. Voilà, c'est terminé. Merci de votre écoute. Je vous rappelle que vous pouvez faire un don via la plateforme Taipi pour l'instant vertical si le cœur vous en dit. Vous pouvez également retrouver ce podcast sur les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, et commenter, partager les épisodes. C'est d'un grand soutien pour moi, et ça fait toujours plaisir d'avoir de nouvelles des auditeurs. En attendant, je vous laisse quelques instants de silence, profiter de la verticalité de l'incident. À la semaine prochaine. Sous-titrage ST'501 Merci.

Description

Dans cet épisode, je vous propose de poser un nouveau regard sur la peur, cette présence sous-jacente qui anime grandement nos vies quotidiennes. Peur d'être seul·e, peur de manquer, peur d'avoir mal, de mourir, de faire une erreur, de réussir, etc. Elle est comme une racine incontournable de notre condition humaine. Transcender la peur en lui accordant toute notre attention. L'aimer pour ce qu'elle est véritablement. Tout un programme d'exploration avec ces quelques paroles.


📢Infos et contact : https://www.benjaminbouguier.fr

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Emission animé par Benjamin Bouguier / Suivre sur instagram @instantvertical_podcast et facebook : @instantvertical   


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  • #0

    Salut à toi, bienvenue dans l'instant vertical, le podcast qui pointe vers l'essentiel, qui remet de l'absolu nos temps relatifs et qui plonge dans la verticalité de cet instant. Installe-toi confortablement, ouvre grand tes oreilles et laisse-toi inspirer par l'épisode qui va suivre. En attendant, je te laisse à l'épisode qui va suivre après un court instant de silence. Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode. Ça faisait quelques temps que je n'avais pas fait un épisode en solo et un sujet est apparu à la demande d'un auditeur, Philippe. Et je me suis dit que ça pouvait être l'occasion de repréter ma voix à ce jeu. Ce sujet, c'est le sujet de la peur. Philippe évoquait dans un message qu'il m'a envoyé qu'il y avait comme une peur sous-jacente, une peur existentielle qui tapissait toute démarche et notamment la démarche spirituelle. Et il me demandait si ça pouvait m'inspirer pour un sujet. C'est le cas Philippe, voici mon inspiration. La peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur. Voilà ce que ça me vient, évidemment. La peur est quelque chose d'absolument constant dans quasi toutes nos décisions, nos manières de nous relationner. Une peur de souffrir, une peur de mal faire, une peur de ne pas être aimé. Quelque part également une peur, une peur radicale, une peur profonde. de ne pas être, de ne pas exister, de ne pas faire ce qui est attendu de nous, de ne pas réussir, peu importe ce qui se manifeste chacun. C'est comme si la plupart des choses de notre personnalité se bâtissaient sur une fondation de peur. Une manière de contrôler, une peur qui peut être issue de... de notre vécu, de notre ma, une peur existentielle tout simplement, des peurs fondamentales. Et c'est vrai, je trouve, que dire que dans la recherche spirituelle il y a beaucoup de peurs, puisque un des gros moteurs de la recherche spirituelle, de cette soif d'absolu, est également d'arrêter de souffrir. arrêter de souffrir, vouloir autre chose, fait aussi qu'il y a une peur à l'œuvre comme moteur. Généralement, j'ai entendu ça plusieurs fois et ça me touche beaucoup, c'est de mettre en parallèle, en miroir à la peur, l'amour. Comme si la peur était une partie d'elle et que son opposé était l'amour. L'amour ici pourrait être dit comme quelque chose qui accueille, qui laisse être, alors que la peur ne veut pas que ce soit. Elle fait tout pour empêcher que ça arrive. Si la spiritualité est une démarche d'amour, d'accueil, elle met forcément un pied de nez à la peur puisqu'elle l'incite. elle fait prendre le chemin de l'acceptation des choses telles qu'elles le sont. C'est comme si la peur disait, moi je veux plus ceci, moi j'aimerais que le monde soit différent, moi je ne voudrais pas vivre cela, etc. Mais qu'à un moment, le monde est pris tel qu'il est, puisque la démarche sincère et authentique du cheminement invite à replacer l'attention sur ce qui est. La peur est également quelque chose qui peut être observée comme une manifestation, une simple manifestation. Un compagne me faisait remarquer cette semaine que si on enlève le mot peur à cette sensation physique, il y a simplement une réaction d'un corps, d'une psyché, et qu'en soi ce n'est absolument pas un problème qu'il y ait cette réaction. De laisser la peur être comme ceci, ça peut permettre de prendre en flagrant délit qu'il y a même une peur d'avoir peur, comme si on faisait tout pour ne pas avoir peur. Je n'ai pas trop envie de rentrer dans trop de détails d'un point de vue organisation, d'un point de vue société, mais c'est vrai que beaucoup de choses qui sont de l'ordre de la prise de décision politique, économique, sociale, nos manières de nous relationner, d'envisager le couple, d'envisager la famille, etc., si on regarde bien, il y a vraiment même la peur de la peur, la peur de souffrir qui est à pied. Les œuvres cinématographiques, les romans en sont remplis. Et lorsque quelqu'un transcende ça, qu'il fait malgré la peur, avec courage, avec cœur, ça inspire beaucoup. C'est donc en particularité, j'aurais envie de pointer, que le cheminement spirituel demande donc du courage. Le courage de... prendre la peur telle qu'elle est, de vivre la peur également. Il y a des traditions où on reconnaît un gardien sur le seuil. Il est dit que lorsque personne ne passe la porte sans porte, il y a un gardien sur le seuil. À quel point la peur enracinée... est une manière de créer une racine de l'illusion, de l'illusion d'être séparé. C'est la peur qui sépare. C'est la peur de prendre la responsabilité, de vivre ceci ou cela, qui donne l'impression que nous ne faisons pas partie d'un tout. Lorsque cette peur est vue comme une simple manifestation. et qu'elle est embrassée au même titre que n'importe quoi, il est vu que ce qui embrasse, il peut être vu que ce qui embrasse, c'est aussi la peur, c'est aussi l'amour, c'est absolument tout. La peur c'est un super moteur, à condition qu'elle soit prise comme quelque chose de constructif. Et lorsque la peur devient vraiment chronique, devient quelque chose de compulsionnel, très très actif, il y a même des montées de peur très fortes, avec des crises de peur, des crises d'angoisse, des crises d'anxiété. ça peut être une porte d'entrée très vivante pour vraiment se confronter à cette sensation physique, à cette sensation psycho-émotionnelle qui se manifeste telle qu'elle est. Est-ce que cette peur peut être accueillie pleinement, totalement ? Est-ce que cette peur peut traverser telle qu'elle a besoin de traverser, qu'elle puisse être vue telle qu'elle est ? voici une question que j'ai envie de poser à quel point ce qui se manifeste peut se manifester tel que c'est oui ça fait peur et est-ce que c'est un problème que ça fasse peur est-ce que le fait juste d'avoir peur ou d'avoir peur de la peur ne vient pas d'une accroche sur quelque chose de passé que ce passé révolu n'est-il pas réalimenté dans le présent constamment et se projeté dans chaque chose qui donne cette impression de vivre une boucle ? Il y a énormément de pratiques aujourd'hui thérapeutiques qui invitent à apprendre les choses telles qu'elles le sont. et de la se laisser traverser par la sensation physique, à observer les choses telles qu'elles le sont. Ça demande de laisser passer les sensations. Peut-être de désitecter, enlever les étiquettes. Peut-être même que le mot peur est en trop. Et si on revenait simplement poser l'attention consciente sur les sensations ? C'est l'attention consciente qui peut être vue comme un espace immobile, qui ne refuse rien. Oui, ça bouge du point de vue de la peur, de l'émotion qui traverse, mais ça bouge dans quelque chose qui est immobile. La vie émotionnelle est étroitement liée à la compulsion mentale. La compulsion mentale a pour job, quelque part, de brider la vie émotionnelle. Si l'émotion n'est plus bridée, puisque le regard permet que ce qui bride devienne transparent, se laisse traverser, s'éclaircit, apporte lumière. lumière dans le sens où il est clair, il rend visible, il remet du mouvement, la compulsion n'a plus lieu d'être. Et au final, il n'y a pas grand-chose à faire pour cela. Il suffit simplement de reporter son attention vers ce qui est ressenti réellement, d'essayer d'arrêter de faire un déni de la peur. Oui, ça fout les jetons de se dire qu'on a peur, mais c'est la peur de la peur. De prendre en flagrant délit tous les mécaniques qui invitent à ne pas regarder cette peur en face. Dans les films, généralement, dans les citations un peu rigolotes et un peu stéréotypées, on dit oui, tu as peur, mais tu vas y arriver quand même, tu vas faire preuve de courage Et oui, s'il n'y avait pas de courage, on a peur. Eh bien, si la démarche du cheminement spirituel invite à regarder les choses telles qu'elles sont, c'est regarder ne veut pas dire du tout donner des raisons ou des explications pour comprendre. Mais simplement laisser vivre, laisser être les choses telles qu'elles sont. Et oui, ça demande du courage. Ce courage peut se puiser dans une confiance. en quelque chose de plus grand que soi, qui traverse. Au final, c'est très simple. Il n'y a pas de chichi. Simplement, laisser la peur être. Et on peut même abandonner le mot peur, laisser la sensation être. cette sensation va sûrement activer également la compulsion mentale avec les histoires à laquelle on s'accroche, avec les problèmes qui sont associés à cette émotion, cette mécanique. Mais si tout est vu, tout est accueilli en temps réel dans l'instant, et refait autant que fois nécessaire, puisqu'au final, ça peut revenir et revenir, et il n'y a aucun problème à ça. À un moment, ça s'effondre. C'est ce qu'on appelle la libération. Ça demande d'aller regarder vraiment l'émotion. Ça peut vouloir dire aussi de la laisser traverser, si elle a besoin de traverser, et même de l'exprimer, si c'est nécessaire, peu importe. mais là-dedans, ce n'est pas l'expression qui est la plus importante, c'est le fait qu'elle soit vue avec un grand V, qu'elle soit reconnue en tant que mouvement, libre de toute histoire. J'étais quelqu'un de très angoissé à un moment dans ma vie, et... J'ai découvert des pratiques de relaxation profonde. et lorsque ça devenait trop profond, il y avait toute l'angoisse qui jaillissait d'un coup. Et je commençais vraiment à faire des crises, et j'avais vraiment peur. Au final, j'avais peur de la peur, j'avais peur d'avoir peur. Et quand ces pratiques faisaient en sorte que la peur n'était... Je ne pouvais plus passer à côté, j'étais obligé de la voir, de les vivre pleinement. Eh bien, j'ai découvert ce que c'était le courage. il y a comme une sorte de choix qui s'est offert à moi. Soit je décidais de faire comme si de rien n'était et j'arrêtais ce que j'étais en train de faire, c'est pratique. Et la deuxième option était, j'y vais et j'y vais comme je peux. Bon, c'est une illusion de choix puisque ma démarche m'invitait clairement à prendre les choses telles qu'elles le sont. Mais d'avoir fait ce choix... m'a donné du cœur, il m'a mis du cœur à l'ouvrage. Et pendant plusieurs semaines, j'avais l'impression de descendre, regarder ma peur, comme si je m'acclimatais à la peur. Et au final, je me suis rendu compte que c'était la peur de la peur qui faisait qu'il y avait déni. Il faisait que... Et je vivais avec quelque chose basé sur la peur tout en le sachant et tout en ne voulant pas le voir. Lorsque cette reconnaissance de la peur, cette manière d'apprivoiser la peur a fait son job, elle a totalement disparu. J'ai goûté à la vie sans peur. pendant quelques jours. Et c'était magique. Et ça m'a surtout servi de pilier, de jalon très fort sur lequel cette sensation de transcendance était totalement disponible. j'avais pas l'impression d'avoir fait quelque chose. J'avais eu l'impression d'avoir juste fait preuve de courage et d'avoir osé y aller en étant totalement ouvert sur ce qui se passait. Et qu'au final, ça a donné un résultat à lequel je ne m'attendais pas. Puisque dès que je commençais à projeter, c'était que pas à travers la peur. Voilà, ça, ça fait partie également de la démarche spirituelle, je trouve. de s'abandonner à ce qu'on ne connaît pas, puisqu'on ne sait pas. Et tout cela, je l'ai aussi vécu dans une grande intimité. C'était moi avec moi-même. À ce moment-là, je n'ai pas ressenti le besoin d'aller chercher du soutien. Ça aurait pu venir, mais ce n'est pas venu. C'était vraiment une réappropriation de la peur. C'est un bon moteur pour moi, de voir où ça a peur. Que la peur puisse se manifester telle qu'elle est. Qu'au final, ce n'est qu'une sensation physique, parmi d'autres. cette démarche de vivre la peur telle qu'elle est, c'est une démarche d'amour. Pas un amour sentimental, avec des émotions, des sentiments, mais un amour sans conditions, transparent, qui accueille tout. Et ça, c'est déjà là. C'est pas à créer, c'est déjà ce qui se passe. le fait d'avoir peur est accueilli, le fait d'avoir peur de la peur est accueilli, il n'y a ni jugement. Lorsque les jugements ou la sensation qu'on doit faire quelque chose est là, c'est que il y a de la pensée, il y a des histoires à laquelle on croit qui se mettent en couche dessus. Mais c'est déjà là cet amour. revenir à laisser la peur être telle qu'elle est, comme une sensation physique, mais abandonner même l'étiquette de la peur, c'est regoutter à cet amour inconditionnel qui est déjà là. Cette transparence absolue, cette bonté fondamentale, c'est déjà là. Au fin fond des manifestations, En arrière-plan, il y a comme un espace conscient qui accueille tout. Cette attention consciente, lorsqu'elle se pose sur ce qui est ressenti vraiment, remet du mouvement, permet à ce qui se manifeste. d'aller jusqu'au bout de sa manifestation. Donc ça aussi, ça fait peur. Puisque quelque chose qui va jusqu'au bout de sa manifestation, eh bien, c'est le retour à la source. C'est la mort. Donc, définitivement, oui, La peur est omniprésente dans le cheminement spirituel. C'est d'ailleurs cheminer avec la peur, c'est la démarche spirituelle. C'est une des facettes de la démarche spirituelle. Remettre la peur à plus grand que soi, ou l'observer, la transcender à travers un regard qui discerne, peu importe par où ça passe, la peur reste le moteur. La peur et par extension la souffrance, l'identification à la peur. Voilà. C'est ça que m'a inspiré ce sujet de la peur et de l'amour. Et pour conclure, avec quelques mots, j'aurais envie de vous inviter à prendre juste un temps là maintenant et à juste observer les sensations physiques qui se manifestent. Peut-être qu'il y a des émotions qui sont là, mais que ces émotions n'ont peut-être pas besoin d'avoir des mots qui sont posés dessus, d'être totalement accueillis tels qu'elles sont. peu importe le résultat. Et d'observer s'il y a des levées de boucliers, ça aussi ça peut être accueilli. D'observer si ça bouge, d'observer les muscles, les tensions, les relâchements de la circulation. et les tentatives d'histoires qui essaient de se coller dessus. Réfutons les histoires et gardons une attention consciente sur ce qui se passe. Voilà une démarche très simple. Si ça fait gloups, ça fait gloups. Et ça ne fait pas gloups. Ça ne fait pas gloups. Le fait que ça fasse gloups ne veut absolument rien dire. Même si ça voudrait se raconter que si on fait gloups, eh bien, il y a un problème, il y a quelque chose qui ne devrait pas être. Et si ça ne fait pas gloups, ça ne veut rien dire non plus. Ça ne veut pas dire qu'il y a un déni particulier ou quoi que ce soit. Qu'est-ce qui se passe maintenant, tel que c'est ? Voilà ma proposition. Et là-dessus, je vous souhaite une belle semaine à observer les choses telles qu'elles le sont dans la verticalité de cet instant. Voilà, c'est terminé. Merci de votre écoute. Je vous rappelle que vous pouvez faire un don via la plateforme Taipi pour l'instant vertical si le cœur vous en dit. Vous pouvez également retrouver ce podcast sur les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, et commenter, partager les épisodes. C'est d'un grand soutien pour moi, et ça fait toujours plaisir d'avoir de nouvelles des auditeurs. En attendant, je vous laisse quelques instants de silence, profiter de la verticalité de l'incident. À la semaine prochaine. Sous-titrage ST'501 Merci.

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Description

Dans cet épisode, je vous propose de poser un nouveau regard sur la peur, cette présence sous-jacente qui anime grandement nos vies quotidiennes. Peur d'être seul·e, peur de manquer, peur d'avoir mal, de mourir, de faire une erreur, de réussir, etc. Elle est comme une racine incontournable de notre condition humaine. Transcender la peur en lui accordant toute notre attention. L'aimer pour ce qu'elle est véritablement. Tout un programme d'exploration avec ces quelques paroles.


📢Infos et contact : https://www.benjaminbouguier.fr

👉Entretien d'exploration 1 à1 : https://www.benjaminbouguier.fr/entretiens


Emission animé par Benjamin Bouguier / Suivre sur instagram @instantvertical_podcast et facebook : @instantvertical   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Salut à toi, bienvenue dans l'instant vertical, le podcast qui pointe vers l'essentiel, qui remet de l'absolu nos temps relatifs et qui plonge dans la verticalité de cet instant. Installe-toi confortablement, ouvre grand tes oreilles et laisse-toi inspirer par l'épisode qui va suivre. En attendant, je te laisse à l'épisode qui va suivre après un court instant de silence. Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode. Ça faisait quelques temps que je n'avais pas fait un épisode en solo et un sujet est apparu à la demande d'un auditeur, Philippe. Et je me suis dit que ça pouvait être l'occasion de repréter ma voix à ce jeu. Ce sujet, c'est le sujet de la peur. Philippe évoquait dans un message qu'il m'a envoyé qu'il y avait comme une peur sous-jacente, une peur existentielle qui tapissait toute démarche et notamment la démarche spirituelle. Et il me demandait si ça pouvait m'inspirer pour un sujet. C'est le cas Philippe, voici mon inspiration. La peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur. Voilà ce que ça me vient, évidemment. La peur est quelque chose d'absolument constant dans quasi toutes nos décisions, nos manières de nous relationner. Une peur de souffrir, une peur de mal faire, une peur de ne pas être aimé. Quelque part également une peur, une peur radicale, une peur profonde. de ne pas être, de ne pas exister, de ne pas faire ce qui est attendu de nous, de ne pas réussir, peu importe ce qui se manifeste chacun. C'est comme si la plupart des choses de notre personnalité se bâtissaient sur une fondation de peur. Une manière de contrôler, une peur qui peut être issue de... de notre vécu, de notre ma, une peur existentielle tout simplement, des peurs fondamentales. Et c'est vrai, je trouve, que dire que dans la recherche spirituelle il y a beaucoup de peurs, puisque un des gros moteurs de la recherche spirituelle, de cette soif d'absolu, est également d'arrêter de souffrir. arrêter de souffrir, vouloir autre chose, fait aussi qu'il y a une peur à l'œuvre comme moteur. Généralement, j'ai entendu ça plusieurs fois et ça me touche beaucoup, c'est de mettre en parallèle, en miroir à la peur, l'amour. Comme si la peur était une partie d'elle et que son opposé était l'amour. L'amour ici pourrait être dit comme quelque chose qui accueille, qui laisse être, alors que la peur ne veut pas que ce soit. Elle fait tout pour empêcher que ça arrive. Si la spiritualité est une démarche d'amour, d'accueil, elle met forcément un pied de nez à la peur puisqu'elle l'incite. elle fait prendre le chemin de l'acceptation des choses telles qu'elles le sont. C'est comme si la peur disait, moi je veux plus ceci, moi j'aimerais que le monde soit différent, moi je ne voudrais pas vivre cela, etc. Mais qu'à un moment, le monde est pris tel qu'il est, puisque la démarche sincère et authentique du cheminement invite à replacer l'attention sur ce qui est. La peur est également quelque chose qui peut être observée comme une manifestation, une simple manifestation. Un compagne me faisait remarquer cette semaine que si on enlève le mot peur à cette sensation physique, il y a simplement une réaction d'un corps, d'une psyché, et qu'en soi ce n'est absolument pas un problème qu'il y ait cette réaction. De laisser la peur être comme ceci, ça peut permettre de prendre en flagrant délit qu'il y a même une peur d'avoir peur, comme si on faisait tout pour ne pas avoir peur. Je n'ai pas trop envie de rentrer dans trop de détails d'un point de vue organisation, d'un point de vue société, mais c'est vrai que beaucoup de choses qui sont de l'ordre de la prise de décision politique, économique, sociale, nos manières de nous relationner, d'envisager le couple, d'envisager la famille, etc., si on regarde bien, il y a vraiment même la peur de la peur, la peur de souffrir qui est à pied. Les œuvres cinématographiques, les romans en sont remplis. Et lorsque quelqu'un transcende ça, qu'il fait malgré la peur, avec courage, avec cœur, ça inspire beaucoup. C'est donc en particularité, j'aurais envie de pointer, que le cheminement spirituel demande donc du courage. Le courage de... prendre la peur telle qu'elle est, de vivre la peur également. Il y a des traditions où on reconnaît un gardien sur le seuil. Il est dit que lorsque personne ne passe la porte sans porte, il y a un gardien sur le seuil. À quel point la peur enracinée... est une manière de créer une racine de l'illusion, de l'illusion d'être séparé. C'est la peur qui sépare. C'est la peur de prendre la responsabilité, de vivre ceci ou cela, qui donne l'impression que nous ne faisons pas partie d'un tout. Lorsque cette peur est vue comme une simple manifestation. et qu'elle est embrassée au même titre que n'importe quoi, il est vu que ce qui embrasse, il peut être vu que ce qui embrasse, c'est aussi la peur, c'est aussi l'amour, c'est absolument tout. La peur c'est un super moteur, à condition qu'elle soit prise comme quelque chose de constructif. Et lorsque la peur devient vraiment chronique, devient quelque chose de compulsionnel, très très actif, il y a même des montées de peur très fortes, avec des crises de peur, des crises d'angoisse, des crises d'anxiété. ça peut être une porte d'entrée très vivante pour vraiment se confronter à cette sensation physique, à cette sensation psycho-émotionnelle qui se manifeste telle qu'elle est. Est-ce que cette peur peut être accueillie pleinement, totalement ? Est-ce que cette peur peut traverser telle qu'elle a besoin de traverser, qu'elle puisse être vue telle qu'elle est ? voici une question que j'ai envie de poser à quel point ce qui se manifeste peut se manifester tel que c'est oui ça fait peur et est-ce que c'est un problème que ça fasse peur est-ce que le fait juste d'avoir peur ou d'avoir peur de la peur ne vient pas d'une accroche sur quelque chose de passé que ce passé révolu n'est-il pas réalimenté dans le présent constamment et se projeté dans chaque chose qui donne cette impression de vivre une boucle ? Il y a énormément de pratiques aujourd'hui thérapeutiques qui invitent à apprendre les choses telles qu'elles le sont. et de la se laisser traverser par la sensation physique, à observer les choses telles qu'elles le sont. Ça demande de laisser passer les sensations. Peut-être de désitecter, enlever les étiquettes. Peut-être même que le mot peur est en trop. Et si on revenait simplement poser l'attention consciente sur les sensations ? C'est l'attention consciente qui peut être vue comme un espace immobile, qui ne refuse rien. Oui, ça bouge du point de vue de la peur, de l'émotion qui traverse, mais ça bouge dans quelque chose qui est immobile. La vie émotionnelle est étroitement liée à la compulsion mentale. La compulsion mentale a pour job, quelque part, de brider la vie émotionnelle. Si l'émotion n'est plus bridée, puisque le regard permet que ce qui bride devienne transparent, se laisse traverser, s'éclaircit, apporte lumière. lumière dans le sens où il est clair, il rend visible, il remet du mouvement, la compulsion n'a plus lieu d'être. Et au final, il n'y a pas grand-chose à faire pour cela. Il suffit simplement de reporter son attention vers ce qui est ressenti réellement, d'essayer d'arrêter de faire un déni de la peur. Oui, ça fout les jetons de se dire qu'on a peur, mais c'est la peur de la peur. De prendre en flagrant délit tous les mécaniques qui invitent à ne pas regarder cette peur en face. Dans les films, généralement, dans les citations un peu rigolotes et un peu stéréotypées, on dit oui, tu as peur, mais tu vas y arriver quand même, tu vas faire preuve de courage Et oui, s'il n'y avait pas de courage, on a peur. Eh bien, si la démarche du cheminement spirituel invite à regarder les choses telles qu'elles sont, c'est regarder ne veut pas dire du tout donner des raisons ou des explications pour comprendre. Mais simplement laisser vivre, laisser être les choses telles qu'elles sont. Et oui, ça demande du courage. Ce courage peut se puiser dans une confiance. en quelque chose de plus grand que soi, qui traverse. Au final, c'est très simple. Il n'y a pas de chichi. Simplement, laisser la peur être. Et on peut même abandonner le mot peur, laisser la sensation être. cette sensation va sûrement activer également la compulsion mentale avec les histoires à laquelle on s'accroche, avec les problèmes qui sont associés à cette émotion, cette mécanique. Mais si tout est vu, tout est accueilli en temps réel dans l'instant, et refait autant que fois nécessaire, puisqu'au final, ça peut revenir et revenir, et il n'y a aucun problème à ça. À un moment, ça s'effondre. C'est ce qu'on appelle la libération. Ça demande d'aller regarder vraiment l'émotion. Ça peut vouloir dire aussi de la laisser traverser, si elle a besoin de traverser, et même de l'exprimer, si c'est nécessaire, peu importe. mais là-dedans, ce n'est pas l'expression qui est la plus importante, c'est le fait qu'elle soit vue avec un grand V, qu'elle soit reconnue en tant que mouvement, libre de toute histoire. J'étais quelqu'un de très angoissé à un moment dans ma vie, et... J'ai découvert des pratiques de relaxation profonde. et lorsque ça devenait trop profond, il y avait toute l'angoisse qui jaillissait d'un coup. Et je commençais vraiment à faire des crises, et j'avais vraiment peur. Au final, j'avais peur de la peur, j'avais peur d'avoir peur. Et quand ces pratiques faisaient en sorte que la peur n'était... Je ne pouvais plus passer à côté, j'étais obligé de la voir, de les vivre pleinement. Eh bien, j'ai découvert ce que c'était le courage. il y a comme une sorte de choix qui s'est offert à moi. Soit je décidais de faire comme si de rien n'était et j'arrêtais ce que j'étais en train de faire, c'est pratique. Et la deuxième option était, j'y vais et j'y vais comme je peux. Bon, c'est une illusion de choix puisque ma démarche m'invitait clairement à prendre les choses telles qu'elles le sont. Mais d'avoir fait ce choix... m'a donné du cœur, il m'a mis du cœur à l'ouvrage. Et pendant plusieurs semaines, j'avais l'impression de descendre, regarder ma peur, comme si je m'acclimatais à la peur. Et au final, je me suis rendu compte que c'était la peur de la peur qui faisait qu'il y avait déni. Il faisait que... Et je vivais avec quelque chose basé sur la peur tout en le sachant et tout en ne voulant pas le voir. Lorsque cette reconnaissance de la peur, cette manière d'apprivoiser la peur a fait son job, elle a totalement disparu. J'ai goûté à la vie sans peur. pendant quelques jours. Et c'était magique. Et ça m'a surtout servi de pilier, de jalon très fort sur lequel cette sensation de transcendance était totalement disponible. j'avais pas l'impression d'avoir fait quelque chose. J'avais eu l'impression d'avoir juste fait preuve de courage et d'avoir osé y aller en étant totalement ouvert sur ce qui se passait. Et qu'au final, ça a donné un résultat à lequel je ne m'attendais pas. Puisque dès que je commençais à projeter, c'était que pas à travers la peur. Voilà, ça, ça fait partie également de la démarche spirituelle, je trouve. de s'abandonner à ce qu'on ne connaît pas, puisqu'on ne sait pas. Et tout cela, je l'ai aussi vécu dans une grande intimité. C'était moi avec moi-même. À ce moment-là, je n'ai pas ressenti le besoin d'aller chercher du soutien. Ça aurait pu venir, mais ce n'est pas venu. C'était vraiment une réappropriation de la peur. C'est un bon moteur pour moi, de voir où ça a peur. Que la peur puisse se manifester telle qu'elle est. Qu'au final, ce n'est qu'une sensation physique, parmi d'autres. cette démarche de vivre la peur telle qu'elle est, c'est une démarche d'amour. Pas un amour sentimental, avec des émotions, des sentiments, mais un amour sans conditions, transparent, qui accueille tout. Et ça, c'est déjà là. C'est pas à créer, c'est déjà ce qui se passe. le fait d'avoir peur est accueilli, le fait d'avoir peur de la peur est accueilli, il n'y a ni jugement. Lorsque les jugements ou la sensation qu'on doit faire quelque chose est là, c'est que il y a de la pensée, il y a des histoires à laquelle on croit qui se mettent en couche dessus. Mais c'est déjà là cet amour. revenir à laisser la peur être telle qu'elle est, comme une sensation physique, mais abandonner même l'étiquette de la peur, c'est regoutter à cet amour inconditionnel qui est déjà là. Cette transparence absolue, cette bonté fondamentale, c'est déjà là. Au fin fond des manifestations, En arrière-plan, il y a comme un espace conscient qui accueille tout. Cette attention consciente, lorsqu'elle se pose sur ce qui est ressenti vraiment, remet du mouvement, permet à ce qui se manifeste. d'aller jusqu'au bout de sa manifestation. Donc ça aussi, ça fait peur. Puisque quelque chose qui va jusqu'au bout de sa manifestation, eh bien, c'est le retour à la source. C'est la mort. Donc, définitivement, oui, La peur est omniprésente dans le cheminement spirituel. C'est d'ailleurs cheminer avec la peur, c'est la démarche spirituelle. C'est une des facettes de la démarche spirituelle. Remettre la peur à plus grand que soi, ou l'observer, la transcender à travers un regard qui discerne, peu importe par où ça passe, la peur reste le moteur. La peur et par extension la souffrance, l'identification à la peur. Voilà. C'est ça que m'a inspiré ce sujet de la peur et de l'amour. Et pour conclure, avec quelques mots, j'aurais envie de vous inviter à prendre juste un temps là maintenant et à juste observer les sensations physiques qui se manifestent. Peut-être qu'il y a des émotions qui sont là, mais que ces émotions n'ont peut-être pas besoin d'avoir des mots qui sont posés dessus, d'être totalement accueillis tels qu'elles sont. peu importe le résultat. Et d'observer s'il y a des levées de boucliers, ça aussi ça peut être accueilli. D'observer si ça bouge, d'observer les muscles, les tensions, les relâchements de la circulation. et les tentatives d'histoires qui essaient de se coller dessus. Réfutons les histoires et gardons une attention consciente sur ce qui se passe. Voilà une démarche très simple. Si ça fait gloups, ça fait gloups. Et ça ne fait pas gloups. Ça ne fait pas gloups. Le fait que ça fasse gloups ne veut absolument rien dire. Même si ça voudrait se raconter que si on fait gloups, eh bien, il y a un problème, il y a quelque chose qui ne devrait pas être. Et si ça ne fait pas gloups, ça ne veut rien dire non plus. Ça ne veut pas dire qu'il y a un déni particulier ou quoi que ce soit. Qu'est-ce qui se passe maintenant, tel que c'est ? Voilà ma proposition. Et là-dessus, je vous souhaite une belle semaine à observer les choses telles qu'elles le sont dans la verticalité de cet instant. Voilà, c'est terminé. Merci de votre écoute. Je vous rappelle que vous pouvez faire un don via la plateforme Taipi pour l'instant vertical si le cœur vous en dit. Vous pouvez également retrouver ce podcast sur les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, et commenter, partager les épisodes. C'est d'un grand soutien pour moi, et ça fait toujours plaisir d'avoir de nouvelles des auditeurs. En attendant, je vous laisse quelques instants de silence, profiter de la verticalité de l'incident. À la semaine prochaine. Sous-titrage ST'501 Merci.

Description

Dans cet épisode, je vous propose de poser un nouveau regard sur la peur, cette présence sous-jacente qui anime grandement nos vies quotidiennes. Peur d'être seul·e, peur de manquer, peur d'avoir mal, de mourir, de faire une erreur, de réussir, etc. Elle est comme une racine incontournable de notre condition humaine. Transcender la peur en lui accordant toute notre attention. L'aimer pour ce qu'elle est véritablement. Tout un programme d'exploration avec ces quelques paroles.


📢Infos et contact : https://www.benjaminbouguier.fr

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  • #0

    Salut à toi, bienvenue dans l'instant vertical, le podcast qui pointe vers l'essentiel, qui remet de l'absolu nos temps relatifs et qui plonge dans la verticalité de cet instant. Installe-toi confortablement, ouvre grand tes oreilles et laisse-toi inspirer par l'épisode qui va suivre. En attendant, je te laisse à l'épisode qui va suivre après un court instant de silence. Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode. Ça faisait quelques temps que je n'avais pas fait un épisode en solo et un sujet est apparu à la demande d'un auditeur, Philippe. Et je me suis dit que ça pouvait être l'occasion de repréter ma voix à ce jeu. Ce sujet, c'est le sujet de la peur. Philippe évoquait dans un message qu'il m'a envoyé qu'il y avait comme une peur sous-jacente, une peur existentielle qui tapissait toute démarche et notamment la démarche spirituelle. Et il me demandait si ça pouvait m'inspirer pour un sujet. C'est le cas Philippe, voici mon inspiration. La peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur, la peur. Voilà ce que ça me vient, évidemment. La peur est quelque chose d'absolument constant dans quasi toutes nos décisions, nos manières de nous relationner. Une peur de souffrir, une peur de mal faire, une peur de ne pas être aimé. Quelque part également une peur, une peur radicale, une peur profonde. de ne pas être, de ne pas exister, de ne pas faire ce qui est attendu de nous, de ne pas réussir, peu importe ce qui se manifeste chacun. C'est comme si la plupart des choses de notre personnalité se bâtissaient sur une fondation de peur. Une manière de contrôler, une peur qui peut être issue de... de notre vécu, de notre ma, une peur existentielle tout simplement, des peurs fondamentales. Et c'est vrai, je trouve, que dire que dans la recherche spirituelle il y a beaucoup de peurs, puisque un des gros moteurs de la recherche spirituelle, de cette soif d'absolu, est également d'arrêter de souffrir. arrêter de souffrir, vouloir autre chose, fait aussi qu'il y a une peur à l'œuvre comme moteur. Généralement, j'ai entendu ça plusieurs fois et ça me touche beaucoup, c'est de mettre en parallèle, en miroir à la peur, l'amour. Comme si la peur était une partie d'elle et que son opposé était l'amour. L'amour ici pourrait être dit comme quelque chose qui accueille, qui laisse être, alors que la peur ne veut pas que ce soit. Elle fait tout pour empêcher que ça arrive. Si la spiritualité est une démarche d'amour, d'accueil, elle met forcément un pied de nez à la peur puisqu'elle l'incite. elle fait prendre le chemin de l'acceptation des choses telles qu'elles le sont. C'est comme si la peur disait, moi je veux plus ceci, moi j'aimerais que le monde soit différent, moi je ne voudrais pas vivre cela, etc. Mais qu'à un moment, le monde est pris tel qu'il est, puisque la démarche sincère et authentique du cheminement invite à replacer l'attention sur ce qui est. La peur est également quelque chose qui peut être observée comme une manifestation, une simple manifestation. Un compagne me faisait remarquer cette semaine que si on enlève le mot peur à cette sensation physique, il y a simplement une réaction d'un corps, d'une psyché, et qu'en soi ce n'est absolument pas un problème qu'il y ait cette réaction. De laisser la peur être comme ceci, ça peut permettre de prendre en flagrant délit qu'il y a même une peur d'avoir peur, comme si on faisait tout pour ne pas avoir peur. Je n'ai pas trop envie de rentrer dans trop de détails d'un point de vue organisation, d'un point de vue société, mais c'est vrai que beaucoup de choses qui sont de l'ordre de la prise de décision politique, économique, sociale, nos manières de nous relationner, d'envisager le couple, d'envisager la famille, etc., si on regarde bien, il y a vraiment même la peur de la peur, la peur de souffrir qui est à pied. Les œuvres cinématographiques, les romans en sont remplis. Et lorsque quelqu'un transcende ça, qu'il fait malgré la peur, avec courage, avec cœur, ça inspire beaucoup. C'est donc en particularité, j'aurais envie de pointer, que le cheminement spirituel demande donc du courage. Le courage de... prendre la peur telle qu'elle est, de vivre la peur également. Il y a des traditions où on reconnaît un gardien sur le seuil. Il est dit que lorsque personne ne passe la porte sans porte, il y a un gardien sur le seuil. À quel point la peur enracinée... est une manière de créer une racine de l'illusion, de l'illusion d'être séparé. C'est la peur qui sépare. C'est la peur de prendre la responsabilité, de vivre ceci ou cela, qui donne l'impression que nous ne faisons pas partie d'un tout. Lorsque cette peur est vue comme une simple manifestation. et qu'elle est embrassée au même titre que n'importe quoi, il est vu que ce qui embrasse, il peut être vu que ce qui embrasse, c'est aussi la peur, c'est aussi l'amour, c'est absolument tout. La peur c'est un super moteur, à condition qu'elle soit prise comme quelque chose de constructif. Et lorsque la peur devient vraiment chronique, devient quelque chose de compulsionnel, très très actif, il y a même des montées de peur très fortes, avec des crises de peur, des crises d'angoisse, des crises d'anxiété. ça peut être une porte d'entrée très vivante pour vraiment se confronter à cette sensation physique, à cette sensation psycho-émotionnelle qui se manifeste telle qu'elle est. Est-ce que cette peur peut être accueillie pleinement, totalement ? Est-ce que cette peur peut traverser telle qu'elle a besoin de traverser, qu'elle puisse être vue telle qu'elle est ? voici une question que j'ai envie de poser à quel point ce qui se manifeste peut se manifester tel que c'est oui ça fait peur et est-ce que c'est un problème que ça fasse peur est-ce que le fait juste d'avoir peur ou d'avoir peur de la peur ne vient pas d'une accroche sur quelque chose de passé que ce passé révolu n'est-il pas réalimenté dans le présent constamment et se projeté dans chaque chose qui donne cette impression de vivre une boucle ? Il y a énormément de pratiques aujourd'hui thérapeutiques qui invitent à apprendre les choses telles qu'elles le sont. et de la se laisser traverser par la sensation physique, à observer les choses telles qu'elles le sont. Ça demande de laisser passer les sensations. Peut-être de désitecter, enlever les étiquettes. Peut-être même que le mot peur est en trop. Et si on revenait simplement poser l'attention consciente sur les sensations ? C'est l'attention consciente qui peut être vue comme un espace immobile, qui ne refuse rien. Oui, ça bouge du point de vue de la peur, de l'émotion qui traverse, mais ça bouge dans quelque chose qui est immobile. La vie émotionnelle est étroitement liée à la compulsion mentale. La compulsion mentale a pour job, quelque part, de brider la vie émotionnelle. Si l'émotion n'est plus bridée, puisque le regard permet que ce qui bride devienne transparent, se laisse traverser, s'éclaircit, apporte lumière. lumière dans le sens où il est clair, il rend visible, il remet du mouvement, la compulsion n'a plus lieu d'être. Et au final, il n'y a pas grand-chose à faire pour cela. Il suffit simplement de reporter son attention vers ce qui est ressenti réellement, d'essayer d'arrêter de faire un déni de la peur. Oui, ça fout les jetons de se dire qu'on a peur, mais c'est la peur de la peur. De prendre en flagrant délit tous les mécaniques qui invitent à ne pas regarder cette peur en face. Dans les films, généralement, dans les citations un peu rigolotes et un peu stéréotypées, on dit oui, tu as peur, mais tu vas y arriver quand même, tu vas faire preuve de courage Et oui, s'il n'y avait pas de courage, on a peur. Eh bien, si la démarche du cheminement spirituel invite à regarder les choses telles qu'elles sont, c'est regarder ne veut pas dire du tout donner des raisons ou des explications pour comprendre. Mais simplement laisser vivre, laisser être les choses telles qu'elles sont. Et oui, ça demande du courage. Ce courage peut se puiser dans une confiance. en quelque chose de plus grand que soi, qui traverse. Au final, c'est très simple. Il n'y a pas de chichi. Simplement, laisser la peur être. Et on peut même abandonner le mot peur, laisser la sensation être. cette sensation va sûrement activer également la compulsion mentale avec les histoires à laquelle on s'accroche, avec les problèmes qui sont associés à cette émotion, cette mécanique. Mais si tout est vu, tout est accueilli en temps réel dans l'instant, et refait autant que fois nécessaire, puisqu'au final, ça peut revenir et revenir, et il n'y a aucun problème à ça. À un moment, ça s'effondre. C'est ce qu'on appelle la libération. Ça demande d'aller regarder vraiment l'émotion. Ça peut vouloir dire aussi de la laisser traverser, si elle a besoin de traverser, et même de l'exprimer, si c'est nécessaire, peu importe. mais là-dedans, ce n'est pas l'expression qui est la plus importante, c'est le fait qu'elle soit vue avec un grand V, qu'elle soit reconnue en tant que mouvement, libre de toute histoire. J'étais quelqu'un de très angoissé à un moment dans ma vie, et... J'ai découvert des pratiques de relaxation profonde. et lorsque ça devenait trop profond, il y avait toute l'angoisse qui jaillissait d'un coup. Et je commençais vraiment à faire des crises, et j'avais vraiment peur. Au final, j'avais peur de la peur, j'avais peur d'avoir peur. Et quand ces pratiques faisaient en sorte que la peur n'était... Je ne pouvais plus passer à côté, j'étais obligé de la voir, de les vivre pleinement. Eh bien, j'ai découvert ce que c'était le courage. il y a comme une sorte de choix qui s'est offert à moi. Soit je décidais de faire comme si de rien n'était et j'arrêtais ce que j'étais en train de faire, c'est pratique. Et la deuxième option était, j'y vais et j'y vais comme je peux. Bon, c'est une illusion de choix puisque ma démarche m'invitait clairement à prendre les choses telles qu'elles le sont. Mais d'avoir fait ce choix... m'a donné du cœur, il m'a mis du cœur à l'ouvrage. Et pendant plusieurs semaines, j'avais l'impression de descendre, regarder ma peur, comme si je m'acclimatais à la peur. Et au final, je me suis rendu compte que c'était la peur de la peur qui faisait qu'il y avait déni. Il faisait que... Et je vivais avec quelque chose basé sur la peur tout en le sachant et tout en ne voulant pas le voir. Lorsque cette reconnaissance de la peur, cette manière d'apprivoiser la peur a fait son job, elle a totalement disparu. J'ai goûté à la vie sans peur. pendant quelques jours. Et c'était magique. Et ça m'a surtout servi de pilier, de jalon très fort sur lequel cette sensation de transcendance était totalement disponible. j'avais pas l'impression d'avoir fait quelque chose. J'avais eu l'impression d'avoir juste fait preuve de courage et d'avoir osé y aller en étant totalement ouvert sur ce qui se passait. Et qu'au final, ça a donné un résultat à lequel je ne m'attendais pas. Puisque dès que je commençais à projeter, c'était que pas à travers la peur. Voilà, ça, ça fait partie également de la démarche spirituelle, je trouve. de s'abandonner à ce qu'on ne connaît pas, puisqu'on ne sait pas. Et tout cela, je l'ai aussi vécu dans une grande intimité. C'était moi avec moi-même. À ce moment-là, je n'ai pas ressenti le besoin d'aller chercher du soutien. Ça aurait pu venir, mais ce n'est pas venu. C'était vraiment une réappropriation de la peur. C'est un bon moteur pour moi, de voir où ça a peur. Que la peur puisse se manifester telle qu'elle est. Qu'au final, ce n'est qu'une sensation physique, parmi d'autres. cette démarche de vivre la peur telle qu'elle est, c'est une démarche d'amour. Pas un amour sentimental, avec des émotions, des sentiments, mais un amour sans conditions, transparent, qui accueille tout. Et ça, c'est déjà là. C'est pas à créer, c'est déjà ce qui se passe. le fait d'avoir peur est accueilli, le fait d'avoir peur de la peur est accueilli, il n'y a ni jugement. Lorsque les jugements ou la sensation qu'on doit faire quelque chose est là, c'est que il y a de la pensée, il y a des histoires à laquelle on croit qui se mettent en couche dessus. Mais c'est déjà là cet amour. revenir à laisser la peur être telle qu'elle est, comme une sensation physique, mais abandonner même l'étiquette de la peur, c'est regoutter à cet amour inconditionnel qui est déjà là. Cette transparence absolue, cette bonté fondamentale, c'est déjà là. Au fin fond des manifestations, En arrière-plan, il y a comme un espace conscient qui accueille tout. Cette attention consciente, lorsqu'elle se pose sur ce qui est ressenti vraiment, remet du mouvement, permet à ce qui se manifeste. d'aller jusqu'au bout de sa manifestation. Donc ça aussi, ça fait peur. Puisque quelque chose qui va jusqu'au bout de sa manifestation, eh bien, c'est le retour à la source. C'est la mort. Donc, définitivement, oui, La peur est omniprésente dans le cheminement spirituel. C'est d'ailleurs cheminer avec la peur, c'est la démarche spirituelle. C'est une des facettes de la démarche spirituelle. Remettre la peur à plus grand que soi, ou l'observer, la transcender à travers un regard qui discerne, peu importe par où ça passe, la peur reste le moteur. La peur et par extension la souffrance, l'identification à la peur. Voilà. C'est ça que m'a inspiré ce sujet de la peur et de l'amour. Et pour conclure, avec quelques mots, j'aurais envie de vous inviter à prendre juste un temps là maintenant et à juste observer les sensations physiques qui se manifestent. Peut-être qu'il y a des émotions qui sont là, mais que ces émotions n'ont peut-être pas besoin d'avoir des mots qui sont posés dessus, d'être totalement accueillis tels qu'elles sont. peu importe le résultat. Et d'observer s'il y a des levées de boucliers, ça aussi ça peut être accueilli. D'observer si ça bouge, d'observer les muscles, les tensions, les relâchements de la circulation. et les tentatives d'histoires qui essaient de se coller dessus. Réfutons les histoires et gardons une attention consciente sur ce qui se passe. Voilà une démarche très simple. Si ça fait gloups, ça fait gloups. Et ça ne fait pas gloups. Ça ne fait pas gloups. Le fait que ça fasse gloups ne veut absolument rien dire. Même si ça voudrait se raconter que si on fait gloups, eh bien, il y a un problème, il y a quelque chose qui ne devrait pas être. Et si ça ne fait pas gloups, ça ne veut rien dire non plus. Ça ne veut pas dire qu'il y a un déni particulier ou quoi que ce soit. Qu'est-ce qui se passe maintenant, tel que c'est ? Voilà ma proposition. Et là-dessus, je vous souhaite une belle semaine à observer les choses telles qu'elles le sont dans la verticalité de cet instant. Voilà, c'est terminé. Merci de votre écoute. Je vous rappelle que vous pouvez faire un don via la plateforme Taipi pour l'instant vertical si le cœur vous en dit. Vous pouvez également retrouver ce podcast sur les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, et commenter, partager les épisodes. C'est d'un grand soutien pour moi, et ça fait toujours plaisir d'avoir de nouvelles des auditeurs. En attendant, je vous laisse quelques instants de silence, profiter de la verticalité de l'incident. À la semaine prochaine. Sous-titrage ST'501 Merci.

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