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Insulaires Podcast

#3 - De Mayotte à Toulouse: L'Ascension de Rafioun ALI SOILHI dans la Fonction Publique

#3 - De Mayotte à Toulouse: L'Ascension de Rafioun ALI SOILHI dans la Fonction Publique

1h13 |22/06/2024
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#3 - De Mayotte à Toulouse: L'Ascension de Rafioun ALI SOILHI dans la Fonction Publique

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1h13 |22/06/2024
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Description

Pour cet épisode, je reçois Rafioun ALI SOILHI. Rafioun nous partage son parcours remarquable depuis ses études en droit public dans l'hexagone jusqu'à sa carrière au sein de la Métropole Toulousaine. 

Agent public passionné et déterminé, il a gravi les échelons pour devenir attaché territorial en charge de la programmation des investissements. Rafioun est un optimiste curieux qui souhaite mettre son expérience au service de son jeune département, Mayotte, un territoire plein de défis. Rejoignez-nous pour découvrir son histoire et son engagement envers l'amélioration de Mayotte.


 Pour en apprendre encore plus sur Rafioun je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils.


 LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/rafioun-ali-soilihi-6880a6126/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moévie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels. Avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Raphine, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, ça va bien, merci. Et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais super bien, merci. Est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui tu es et d'où tu viens, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Normand Telalissolirassion, je suis de Mayotte et actuellement, je travaille au sein de la Mécropole de Toulouse en tant que gestionnaire de la programmation des investissements de la collectivité, à savoir de... l'agglomération de Toulouse Métropole et de la ville de Toulouse.

  • Speaker #0

    Merci pour cette présentation. Et pour permettre à nos auditeurs de te connaître un peu plus, est-ce que tu peux nous parler de tes passions ou intérêts dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, passion, intérêt, je vais simplement dire, je suis quelqu'un qui aime le foot, glanguer, mais aussi surtout faire des barbecues, mais pas n'importe quelle saison.

  • Speaker #0

    Un maorais qui aime faire les barbecues.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est lui. Tellement. On aime les bonnes choses, mais pour pouvoir se faire les bonnes choses, il faut s'investir. On se donne les moyens de pouvoir mener cette vie-là, même si on est loin, parce que ça fait un moment que je suis en face hexagonale. On a toujours besoin de ce genre de moments pour ne pas oublier d'où l'on vient et pourquoi on est là.

  • Speaker #0

    Et Raphim, est-ce que tu peux, pour les jeunes qui nous écoutent, Expliquez de manière très simple le métier que tu fais.

  • Speaker #1

    Je suis chargé de programmation des investissements dans une collectivité territoriale. C'est mairie, département, conseil départemental, intercommunalité. Alors, le chargé de programmation des investissements occupe une fonction essentielle dans la planification et la gestion des projets d'investissement public. Puisqu'il est en charge du pilotage des investissements, Il est aussi essentiel dans le sens où il doit veiller à l'optimisation de la ressource financière tout en respectant la trajectoire financière choisie par la collectivité. En matière d'épargne, quand j'entends épargne c'est l'autofinancement ou d'endettement. La surélaboration et le suivi du programme d'investissement. Il conçoit, actualise le programme d'investissement, établit des priorités d'investissement, bien sûr en lien avec les politiques. Il assure la coordination et le pilotage des projets, assure la coordination entre les différents services impliqués dans le projet, ça peut être un service opérationnel. Il assure aussi parfois le suivi d'avancements de projets, depuis la phase d'études jusqu'à la réalisation et la réception des travaux. On a aussi une mission essentielle d'analyse financière, etc. D'évaluer les coûts des projets d'investissement. Alors, elles partent sur le budget de la productivité, préparent les arbitrages financiers pour proposer des solutions d'optimisation des dépenses. Pour conclure, je dirais que ces missions exigent des compétences variées allant de la gestion de projets, d'analyse financière, de maîtrise d'outils financiers, à la connaissance des procédures administratives.

  • Speaker #0

    Donc, Rafa, tu nous as dit que tu viens de Mayotte, donc tu as grandi à Mayotte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Avant de commencer à nous raconter ton parcours, est-ce que tu peux commencer à nous parler de la situation à Mayotte à ton époque ? Quand tu étais, par exemple, au lycée, est-ce que tu avais déjà conscience de quelques problématiques ? Alors, je viens aussi de Mayotte, donc je peux donner un exemple. Les problématiques, par exemple, de grève de bus, est-ce que tu avais conscience à l'époque de plusieurs problématiques comme ça ? Alors,

  • Speaker #1

    avant l'obtention de mon bac, il y avait certaines problématiques, après qui n'étaient pas forcément les mêmes par rapport aux autres communes, parce que moi, j'ai grandi dans le chef-lieu du département, donc je n'avais pas, par exemple, de problématiques qu'on peut rencontrer, les personnes qui viennent, qui sont des autres communes, qui allaient dans leur lieu d'études. Le lieu de scolarité tout simplement.

  • Speaker #0

    C'est où le chef lieu de départeur,

  • Speaker #1

    pour ceux qui ne le connaissent pas ? On va dire tout simplement la capitale de Mayotte, qui est Mamoudzou. On n'avait pas forcément le problème de Bissoua, mais on avait une problématique qui était propre. Mais la situation était moins préoccupante qu'au jour d'aujourd'hui. Aujourd'hui, on se rend compte que... que tous les problèmes qu'on rencontre au département se sont multipliés ou posent énormément de problèmes.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu peux quand même détailler un peu ces problématiques-là ? Peut-être qu'il y en a qui sont pareilles qu'aujourd'hui. C'est aussi des problématiques pour lesquelles nos auditeurs pourraient aussi s'identifier et se dire cette personne-là a rencontré la même problématique que moi, mais c'est quand même possible d'aller plus loin dans mes études

  • Speaker #1

    En termes sécuritaires, surtout je pense que c'est là où il y a le plus de problèmes. En termes sécuritaires, il y avait peut-être des conflits intervénatoires. Donc on en a vécu, enfin, personnellement, j'ai vécu parfois des situations un petit peu compliquées où on allait à l'école tout en réculant. Mais la différence d'aujourd'hui, c'est que ça a été vraiment identifié. On savait, bon, ils se battaient pour. Aujourd'hui, se battre pour rien, on ne sait même pas d'où vient le problème. Aujourd'hui, cette jeunesse n'arrive même pas à se supporter, donc ils n'acceptent pas. Il n'y a pas ce mélange qu'il y avait avant nous. Par exemple, tous les élèves de la communauté mamdouzou sont rencontrés au lycée Yufa-Bamana. aujourd'hui, il y a plein de lycées. Ceux qui viennent de Kaouini, ils vont en lycée. Ceux qui viennent du côté sud de Mamoutou, certains partent vers Tarano, si je ne me trompe pas. Aujourd'hui, le fait de ne pas avoir cette mixité internationale, ça provoque des tensions. Les gens ne se rencontrent pas et ça crée toutes ces tensions. Je me souviens à l'époque aussi, on pouvait organiser des tournois de foot, des sélections pendant les vacances où on se mélangeait avec les sélections de foot au niveau des communes. Donc ça nous obligeait tout simplement à nous réunir et aussi ça créait des affinités. Du coup, ça pouvait désaborder pas mal de conflits. Il y avait aussi, je prends tout simplement l'exemple, il y avait ce qu'on appelait des centres de loisirs qui n'existent pas aujourd'hui. permettait d'occuper toute cette jeunesse-là pendant les vacances. Aujourd'hui, ces choses-là ont tout simplement disparu. Et voilà, il ne faut pas forcément s'étonner de ce qu'on a aujourd'hui. Il y avait cette prévention. Avant, il y avait une certaine prévention qui nous permettait de ne pas aller vers ce genre de choses qui posent problème aujourd'hui à Mayotte.

  • Speaker #0

    Donc, tu penses qu'aujourd'hui, on a reculé par rapport à avant ? Parce que personnellement, je n'ai pas beaucoup vécu à Mayotte, donc je ne pourrais pas aller à l'encontre de ce que toi, tu me dis, par exemple. Mais au niveau des centres de loisirs, moi, personnellement, je n'en ai pas connu. Je suis de la commune de Bande-Rabois, mais je n'en ai pas connu de mon côté. Donc, tu me dis qu'avant, il y avait, par exemple, les centres de loisirs, il y avait cette mixité aussi entre villages qui permettait de créer des liens. Donc, aujourd'hui, qui est quasi inexistant, chacun est dans son village et dès qu'il y a un conflit, on est l'ennemi de tout le monde. Donc, c'est ça que tu es en train de me dire. qu'on a reculé par rapport à avant ?

  • Speaker #1

    À ce niveau, oui, on a reculé. On a énormément reculé parce qu'au jour d'aujourd'hui, on se rend compte que chacun veut avoir l'infrastructure dans son village et ne pas sortir s'il pouvait vivre à Notarcy, ou d'aller le faire là, aller le faire. Et je ne pense pas que c'est la bonne solution. Il faut créer. les conditions pour que les vins se retrouvent, pour qu'ils puissent parler de leurs problèmes. Aujourd'hui, je suis désolé, mais quand on le regarde, pas beaucoup, par exemple ceux du nord de Manoukzou, ne se font pas forcément le pas pour aller vers ceux qui sont au sud. d'avoir pour nous et l'inverse et ceux qui sont au milieu à chacun voilà reste dans son coin il suffit d'un moindre ou moindre étincelle pour que ça ça ça ça explose tout simplement donc est-ce que c'est la solution aujourd'hui d'avoir construit pour tout le monde ne serait-ce qu'au niveau éducatif en venduita pas plusieurs collèges dans la commune alors qu'avant tout le monde se rencontrer à la vidéo ou trois collèges aujourd'hui à trois lycées C'est très compliqué de pouvoir avancer avec ce genre de mentalité. Pour moi, c'est très compliqué. Il faudrait créer les choses pour permettre notamment à cette jeunesse, en tout cas la jeunesse, il faut vraiment s'en sortir pour qu'ils puissent échanger entre eux pour trouver des solutions afin de mieux avancer.

  • Speaker #0

    Merci. Là, depuis tout à l'heure, on parle, mais je ne sais pas dans quel lycée tu étais à Mamoudzou. Est-ce qu'il y a plusieurs lycées à Mamoudzou déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs lycées. On a le lycée des Lumières qui est le dernier construit, me semble, qui est vers Kawini. Après, tu as le lycée Oussabamana qui est le lycée historique de Lille, tout simplement. Et toi,

  • Speaker #0

    tu étais à Oussabamana ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais au lycée Oussabamana.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu t'es déjà dit un jour… En étant, par exemple, soit au collège, soit au lycée, par rapport à l'endroit où j'habite, par rapport à la situation, à une situation spécifique, sans donner l'exemple de la situation, est-ce que tu t'es déjà dit un jour que tes études supérieures allaient être compliquées ou tu allais peut-être rencontrer quelques problématiques à cause de cette situation-là ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Parce que moi, j'ai grandi sur Kavano, même à mon époque, je peux te dire que ce n'était pas plus violent. Mais c'était compliqué. Et voilà, aujourd'hui, mes parents aussi, tout simplement, me remettraient dans le droit chemin quand ça n'allait pas, quand je voulais dévier. Ils étaient là, tout simplement, pour me recadrer. Et voilà, après, ça dépend. Il y a certaines personnes qui... qui sont tentés, qui sont enfilés en sable, qui peuvent facilement basculer. Mais d'autres, non. Donc, ça peut avoir un impact. Je ne dis pas le contraire. Mais pour ma part, ça n'a pas forcément eu l'effet à Evers. Juste un petit exemple. Moi, je pouvais... au club de foot Louis-Escalou. Je peux te dire, j'allais aux entraînements et certains, une fois les entraînements finis, ils choisissaient de rentrer chez eux comme moi et certains, ils décidaient d'aller faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, en parlant de ce recadrage-là de la famille, donc je pense que tu parlais bien du lycée, est-ce qu'on peut parler de ton année, de tes années, pardon, au lycée et surtout de la première terminale ? Est-ce que tu peux me parler un peu de comment ça s'est passé, de l'entourage que tu avais ? Est-ce que tu as eu de l'aide pour les devoirs ?

  • Speaker #1

    Concrètement, comment je me suis basé ? Je suis quelqu'un qui a eu la chance d'avoir des parents qui ont su se donner les moyens pour investir sur mes études tout simplement. Moi, j'ai des parents qui n'ont pas fait de grandes études, mais qui avaient compris la nécessité d'investir sur l'avenir de leurs enfants. Donc moi, j'ai des parents, ils mettaient à disposition certains moyens, notamment... Je n'ai pas décidé d'investir sur l'achat, notamment vivre, tout ce qui va avec. Et moi, je me formais moi-même. Parce que je me souviens, au moment où mes parents avaient essayé d'aller déboucher quelqu'un pour venir nous faire du soutien scolaire, au stade collège, ça n'a pas tellement marché. Parce que ça dépend de ta paire de manches, de qui tu as chacun. Donc moi, ça ne marchait pas. On va dire qu'en première, j'avais les ressources, tout simplement. Les ressources. en termes de livres et autres, d'accompagnement. Après, si vous n'arriviez pas à m'en sortir, j'ai aussi des confrères parfois qui m'aident à découvrir certaines situations, ou le meilleur ami de tout le monde qui est Internet. Voilà, je me formais moi-même et je n'hésitais pas surtout. quand je ne comprenais pas à poser des questions aux profs pour que je puisse tout simplement comprendre ce qu'on me demande.

  • Speaker #0

    Mais du coup, juste avant de continuer, est-ce que tu as été dans un lycée général ou professionnel ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais dans un lycée général. J'ai fait un bac à l'école. Fox 11, option

  • Speaker #0

    SOS. Est-ce qu'on t'avait expliqué la différence entre les deux ?

  • Speaker #1

    Oui, cette question m'a fait beaucoup rire, parce que le problème à Mayotte, c'est peut-être maintenant les choses ont évolué. Avant, à Mayotte, il y avait deux filières. On disait, en général, c'est pour les bons, les moins bons, c'est le lycée professionnel. Donc, c'était typiquement ça, parce que moi, j'avais un ami, il souhaitait aller faire un truc professionnel après le collège. On lui a dit, mais non, tu vas aller là-bas, tu vas t'amener. Et tout d'un coup, Je te raconterai une anecdote entre la première et la terminale que j'ai eue avec un prof. En gros, on essayait de nous décourager. Quand on avait un minimum de niveau, c'était tout de suite la ligne qui était tracée. C'est général parce qu'il faut aller sur cette voie-là. C'est cette voie qui va te permettre de t'ouvrir plus de postes. Moi, concrètement, au collège, on m'a tout simplement dit Si tu continues à travailler comme tu le fais, tu seras au lycée. Au lycée de Mamoudio, à l'époque, ça s'appelait comme ça. Enfin, de venir à une salle de bain, tu seras au lycée et tu seras dans une bonne classe. Parce qu'il faut savoir qu'à mon époque, il y avait quand même plus de 20, 20, 20 classes de seconde. 20 classes de seconde. Donc, on m'avait dit, si tu continues comme ça, tu seras dans une bonne classe où tu seras moins perturbé, où tu pourras... Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ça marche, je vois. Est-ce que tu peux nous raconter maintenant ta première terminale, surtout la terminale ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu avais en tête l'importance d'avoir ton bac, de bien réviser ?

  • Speaker #1

    J'avais des capacités, tout simplement, j'avais des capacités absorbées, ce qu'on me demande. J'avais des capacités de compréhension qui étaient assez molles, donc qui me permettaient de ne pas me concentrer. C'est trop trop trop révision mais parlant de ce base, si on revient, si on revient, le bac français à l'époque, si le français est élevé, je me dis que c'est juste une étape. Donc je ne révise pas forcément trop. Donc moi, si j'étais intéressé, si j'allais jouer au foot comme tout le monde, je réviserais le minimum. Après, je vais au bac de français et c'était... Il y avait trois épreuves, deux de français et une épreuve d'éviter. Sur ces notes-là, je me retrouve avec un 4, un 6 et deux 7. En terminale, je n'avais pas le choix, il fallait quand même bosser. Donc je me suis mis au travail, bosser à travailler mes trimestres, tout en gardant le même rythme que j'avais les jours où je trouvais. Mais deux semaines, trois semaines avant, c'est des budgets doubles. Et là, la journée type de ration, c'est tout simplement... Le matin, de bosser 7-8 heures par jour, il faut rattraper le retard. Même si j'avais une bonne compréhension de ce qu'on me demandait, il fallait m'humoriser deux ans de cours et je me donnais des moyens. Parfois, ça m'arrive de ne pas dormir juste parce que je dois rattraper mon retard.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais conscient que tu avais un retard à rattraper ?

  • Speaker #1

    Non, oui, j'étais conscient que je ne faisais pas les efforts. et je n'avais pas totalement les efforts qui m'étaient demandés. Et ce que je te disais tout à l'heure, je l'adapte, c'est que j'avais le choix, malgré que je ne pensais pas forcément, malgré que je ne pensais pas trop, entre aller partir faire un bac S et ES. Prof de maths qui me dit, qui met un veto, qui dit même quand même à mes parents, il va s'annuler là-bas, ça sera un VHI, voilà, c'est ce que j'ai dit. Non, déjà ça me permet de m'ouvrir beaucoup de portes au jour d'aujourd'hui. Je ne sais pas ce que je veux faire, c'est encore flou, c'est vague. Je préfère aller sur une filière où je vais moins travailler déjà. Donc voilà, j'ai eu une discussion avec mes parents, je leur ai dit, moi je me sens à l'aise sur cette filière-là, parce que cette filière-là, elle n'a pas demandé autant de travail qu'en S.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu as dit, tu as dit que tu as eu une discussion avec tes parents. Tes parents étaient vraiment investis, que ce soit financièrement ou vraiment émotionnellement ? Ils étaient investis dans tes études ?

  • Speaker #1

    Oui, ils l'ont toujours été, puisque comme j'ai pu le dire avant, c'est qu'ils investissaient en termes de livres, pour fournir la documentation qui était nécessaire. Donc là, ils me disaient, si demain tu as envie de choisir un métier qui te plaît, tu dois te donner les moyens. Voilà, ils ont su me donner en tout cas les moyens et tous les outils pour que je puisse choisir ce que je veux faire. Pour ça, je ne peux que le remercier. Du coup,

  • Speaker #0

    si on revient au bac, tu as dit que tu as révisé à la dernière minute. Est-ce qu'au final, après cette période-là où tu as vraiment bossé, tu as charbonné, est-ce que tu étais confiant pour le bac ?

  • Speaker #1

    Confiant ? Non, on n'est jamais conscient. Sincèrement, on n'est jamais conscient. Il y a toujours un moment de doute. Je doute toujours. Ce qui est marrant, c'est qu'en révisant, et puis ça, ça m'a poursuivi jusqu'à tous mes concours, à tout ce que j'ai fait, ça m'a poursuivi. Je me dis, franchement, si je m'étais plutôt, franchement, je ne serais pas là. Il n'y a rien de compliqué dans tout ça. Il faut s'organiser. Il faut juste se réaliser afin de ne pas subir ce genre de situation. Toi,

  • Speaker #0

    tu as été à Mayotte, donc il y a eu la décision de, est-ce que tu restes à Mayotte ? Est-ce que tu continues ailleurs en France ? La filière que tu vas choisir, comment ? Est-ce que tu t'es décidé et est-ce que tu savais déjà à l'avance ce que tu voulais faire ? Donc tu avais dans ta tête un plan de je veux faire ça, je vais aller à tel endroit ou pas ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement, mais j'ai eu une discussion avec mon prof principal. Je lui ai parlé vaguement de ce que je voulais faire. Je lui ai dit, je veux travailler dans l'administration, parce qu'à l'époque, je me souviens, ça me tentait bien de travailler dans l'administration. Je voyais notamment la sécurité sociale, je me disais, mais eux, sûrement, ils sont bien payés, ils sont là, ils ont tué des gens, voilà, les pièces ne sont pas complètes, on dit, allez retourner, revenez demain, voilà, ce n'est pas complet, rejettez les dossiers. Du coup, je me disais, je me serais bien fait à ressentir. Ils ne sont pas allés en souffrir dans leur métier. Et on a eu un disque qui ferme avec un membre principal, il m'a dit, je peux te conseiller de partir sur un truc de deux ans, notamment le DUTGEA, gestion des entreprises et des administrations. Ils ne te forment pas de porte mais qui te laisse le choix. Après parce qu'il y a des options qui te laissent le choix pour pouvoir choisir après ce que tu veux faire. Et puis si tu arrives à avoir le D&D, tu as l'intention de jouer et pourquoi pas continuer. Mes connaissances, j'ai besoin d'un cadre. Je me voyais très mal partir sur une licence où on disait, écoute les profs, ils sont là, on a l'université, chacun se prend en charge. Donc il n'y a pas cet encadrement. À part ça, à part le travail vérifié avec... Avec le professeur, le maître des conseils que j'ai eu de mes grands frères et sœurs qui étaient ici, il faut bien avoir un cadre plutôt que de partir sur une licence, c'est assez compliqué. Et le cadre était à l'époque... Celui des DUT aujourd'hui, je pense que ça évolue. Les UUT plutôt, c'est l'Institut Universitaire Technologique, c'est un général aujourd'hui, c'est des diplômes qu'on fait en deux ans.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et du coup, une question aussi, parce que là, tu as parlé de ton prof principal qui t'a conseillé, avec qui tu as eu une discussion, mais est-ce que tu as eu un accompagnement avec un CIO ? Il était où à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il n'était pas venu à notre rencontre, ça c'est sûr. Mais je me souviens, on était allés quand même. On était allés parce qu'au lycée de Mamoudjou, on n'était pas loin de l'enseignement, enfin, une direction de l'enseignement. Je pense qu'à l'époque, le vice-rectorat, on était allés, on avait rencontré une conseillère qui nous présente à peu près, on nous disait ce qu'on voulait faire, et on nous présente à peu près des formations qui étaient possibles de faire par rapport à nos projets. Et voilà, c'était... C'était des conseils assez basiques, pas plus. Donc à notre époque, ça manquait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu l'impression que ça a eu un effet sur toi ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, pas spécialement. Après, c'est toujours bon de savoir qu'il existe des licences, master et autres, mais ce n'était pas trop précis. On me dit juste, voilà, tu fais ça en trois ans, tu peux aller jusqu'à ça, c'est pas plus, c'est pas plus temps, mais pas plus. Ce n'était pas des choses formalisées, mais ça avait le mérite d'exister.

  • Speaker #0

    Donc déjà, dès cette période-là, vous saviez qu'il manquait des informations, vous étiez en manque d'informations.

  • Speaker #1

    Ah oui, tout à fait. On avait un déficit en termes d'information. Moi, j'avais des amis, ils voulaient tout simplement entrer dans les métiers de sécurité, à savoir, il y avait certains policiers, certains gendarmes, et avec un simple bac, on peut aller y rentrer. Mais ils n'avaient pas toute l'information là. On va dire qu'ils ont perdu quelques années avant de pouvoir réellement faire ce qu'ils voulaient.

  • Speaker #0

    Donc là... Tu as pris ta décision, on est toujours au lycée en terminale, qu'est-ce que tu veux faire et où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Moi, la décision que j'ai prise, c'est de partir dans des régions, parce qu'on fait plusieurs demandes, on n'est pas sûr d'être pris sur un seul vœu. Je fais mes vœux sur les conseils de mon prof qui me dit, oui, il y a Saint-Malo, dont je ne connais pas trop, dans la Bretagne, mais j'ai la chance d'avoir un cousin qui est norlois, en Toulousaine. Je suis aussi à Auch, je m'envoie, enfin je m'aide à l'EUT, à l'EGA, donc j'ai plus la décision de partir sur ce DUT. Je choisis des villes assez moyennes, parce que les grandes villes, c'est pas forcément ce qu'il y a de bien pour faire les études, parce qu'en termes de coûts de la vie et tout, ça peut être très compliqué.

  • Speaker #0

    Et là, tu as beaucoup parlé des profs. J'aimerais bien connaître ta relation avec les profs. Est-ce qu'ils venaient vous voir ? Est-ce qu'ils vous demandaient si ça allait ? Est-ce qu'ils venaient vous demander si vous aviez toutes les informations nécessaires ? Comment est-ce que tu l'as ressenti, cette relation-là entre les profs et les élèves ?

  • Speaker #1

    Après, ça dépend des profs. Je ne sais pas combien de matières on avait, mais ça dépendait. Je pense que c'était nous qui allions vers les profs plutôt que l'inverse. À part le prof principal, bien sûr, lui, il avait plus d'obligations. En plus, ils accordaient un peu plus de temps sur nos situations personnelles. Mais pour les autres, non, pas spécialement. Ils donnaient des conseils, mais voilà, sans plus. Il fallait que ça vienne de nous.

  • Speaker #0

    Donc là, vient l'étape, tu as eu ton bac ? Oui.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    tu as eu ton bac. Donc, vient l'étape de la préparation avant le départ. Comment est-ce que tu t'es préparé pour la suite ? Tu es de Mayotte, tu dois partir pour venir en France. Il y a plein de choses à faire. Qu'est-ce que tu as fait ? Ou est-ce que tu as fait quelque chose déjà avant de partir ?

  • Speaker #1

    Il y a ce qu'on dirait la préparation offerte. Alors, on va voir. Je pense que pour obtenir les aides, les aides à la mobilité, le soutien du conseil départemental de Mayotte, il y a des dossiers à déposer, je les ai déposés, et voilà, j'entendais que j'obtienne le billet, mais sans plus, ce qui est paradoxal, c'est que je venais d'avoir le bac, et voilà, quelques semaines plus tard, j'ai eu un... Un doux avènement parce que l'administration a été accidentée, donc on va dire que j'ai, au-delà de mes formalités administratives pour pouvoir partir, j'ai quasiment passé tout mon temps à l'hôpital tout simplement. Parce que c'est vrai que quelqu'un qui est malade, qui a besoin de soutien, je passais beaucoup de temps là-bas, parce que ma mère aussi, elle travaille à l'hôpital aussi, de Mamoudzou au C.A.F.M. Donc oui, je passais mon temps là-bas et voilà, j'ai réussi à négocier. Je crois que le dernier jour de mon départ, voilà, rien de plus à part faire des formalités administratives. pour pouvoir obtenir les fabules. C'est là qu'il est parti.

  • Speaker #0

    Ces informations-là, qui est-ce qui t'avait donné les informations ?

  • Speaker #1

    Oui, on y fait, oui. Il y a eu le réunion d'informations, où il faut, où il faut, on en savait. Comme j'ai pu dire, il y a eu des frères et soeurs qui ont aussi fait deux équipes dans France Nouvelle-Gounave. Je savais qu'il fallait faire ça. C'est le dossier administratif qu'il fallait faire. Vous avez bien prévenu avant, avec des deadlines qu'il fallait respecter.

  • Speaker #0

    Et au bout de combien de temps on te répond, on répond à ton dossier, on te donne une réponse positive ou négative ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas les rallier, mais moi, je pense partir au mois de septembre. Il faut savoir que les dossiers, on les monte bien avant, bien avant même l'obtention du bac, parce qu'ils demandaient de monter les dossiers avant et il fallait confirmer les dossiers au moment de l'obtention du bac en envoyant le relevé de notes. Donc, ça a pris du temps, mais après, ça dépend. Comme j'étais occupé, je n'ai pas forcément fait attention à ça. Donc,

  • Speaker #0

    tu déménages, tu pars de Mayotte pour tes études en France, mais dans quelle ville ?

  • Speaker #1

    J'ai reçu plusieurs enjeux. J'obtiens mon... Deuxième vœu, il me semble. Le premier vœu, il était à Saint-Malo. J'étais à ma tante. C'était à l'époque post-vac, il me semble. Aujourd'hui, c'est par cours suite. Saint-Malo, je suis à ma tante. À Hoche, je suis pris. Donc, je décide de partir à Hoche. Voilà, je quitte mon île. Je suis tout excité parce que... On me dit, je prendrai l'avion, je descendrai à Paris, et Paris, je vais prendre l'avion à Toulouse, et donc je me dis, oui, ça va bien se passer. Je pars, je quitte, on y est là. Bien sûr, il y a l'excitation avant de partir, mais au moins on est à l'aéroport. Je peux te dire que voilà, on se dit, dans l'avion, qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je pars ? Pourquoi je quitte mon île ? Je partais avec des amis, on était dans la même classe, mais on n'allait pas dans la même ville. Certains partaient à Paris, d'autres à Poitiers. Mais on est encore, il y a le four, pour l'instant ça ne redescend pas. On est toujours là, on fait le fort, le ciel et tout, mais une fois arrivé à Paris, tout le monde descend, on récupère ses bagages et il est là. Tout le monde se sépare, tout le monde veut aller prendre son train, l'avion. Moi je vois tout le monde partir de l'aéroport, de l'aéroport à Charles de Gaulle, qui va prendre son train. Moi je dois aller prendre mon avion et je dois le prendre à Orly. Je dis ça à Charles de Gaulle, mais je dois aller à Orly. Donc je stresse énormément, parce que là c'est bon, on a le groupe d'amis, on a voyagé ensemble, t'es quatre ou cinq, mais là on se retrouve seul. Je dois aller prendre le carré France pour aller à Orly, donc je prends le car. Le vol a été programmé à une certaine heure. À l'heure où le vol doit décoller, je suis encore dans les bouchons appareils, donc on me dit comment je vais faire, mais j'arrive à Avoli. Alors je vais comprendre, je leur explique plutôt ma situation, on me met au prochain vol et puis j'arrive à Toulouse tout simplement. J'avais des frères qui étaient là mais qui m'envoient à Auch.

  • Speaker #0

    Donc toi tu es venu chez de la famille et puis la famille t'a aidé à partir sur ton lieu d'études ?

  • Speaker #1

    Non, ils m'ont accueilli juste entre Toulouse et Auch, on a fait la route ensemble, ils sont allés me déposer. La communauté m'en reste quand même, une famille qui m'avait bien accueilli pendant quelques jours. Je le remercie aujourd'hui, ils m'ont en tout cas essayé parce que Je pense que tu voyais bien parce qu'à ce moment-là, il n'y a plus de famille. On se met à douter. Voilà, le nain, tout simplement. On a beau faire les fiers, mais là, tout simplement, c'est un coup de roue. On n'est plus dans son centre de confort, tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'être accueilli par une famille. Du coup, tu n'avais pas eu ton logement avant de partir de Mayotte ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, j'avais pas eu de logement parce que je pense que c'est lié à la ville. Je pense que, contrairement aux grandes villes dans cette ville, je pense pas que l'offre en matière de résidence universitaire n'est pas assez étoffée. Mais je suis resté quelques jours, hein, parce que après je suis parti quand même, parce que, ouais, c'est... Je suis resté, mais ils m'ont accueilli, ils m'ont hébergé, on a commencé pas mal de démarches, et voilà, le manque était tel que... J'ai tout simplement décidé de repartir sur une autre ville où j'avais des membres de ma famille, en cherchant totalement de formation, au lieu d'aller faire un DITGA cette première année là où je suis arrivé. Je suis parti à Poitiers pour faire une différence d'économie de pouvoir. Du coup, ça m'a permis déjà d'avoir des visages familiers.

  • Speaker #0

    Poitiers pour le logement, tu avais déjà fait une demande de logement ?

  • Speaker #1

    Alors sur Poitiers, parce que c'est vrai que quand j'ai pris la décision, en m'expliquant à ma famille que je ne pouvais pas, en tout cas que je ne me sentais pas capable, isolé, donc j'ai fait le choix de partir à Poitiers. Je me suis déjà inscrit au lycée, à la fac à distance. Après, je suis arrivé à Poitiers. J'avais mon frère qui habitait et le lendemain de mon arrivée, je suis parti aux courses à l'époque. Il y avait des chambres disponibles, j'ai eu un logement quasiment trois jours après.

  • Speaker #0

    Ça marche, donc tu arrives à Poitiers, comme c'est ta première année vraiment, là pour le coup tu as continué, est-ce que tu peux nous raconter un peu cette première année ? Tu pars de Mayotte, tu arrives en France. Tu dois continuer tes études, il y a l'hiver, il y a le fait que c'est un peu plus grand quand même, même si tu arrives à Poitiers, c'est quand même un peu plus grand que ce que tu as vu. Comment ça se passe ? Raconte-nous un peu cette année-là à la fac à Poitiers.

  • Speaker #1

    Alors à Poitiers, j'arrive toujours, même si j'ai mon frère. Le problème, c'est qu'il y a cette distance, il n'y a pas de parents, il n'y a rien. Ici j'ai quelques amis, on a fait la terminale ensemble. J'essaie de m'adapter, je m'essaie tout simplement de m'adapter, de me dire ok, là j'ai moins d'encadrement, mais je vais me donner à fond. Donc je me dis, mais moi en tout cas j'essaie vraiment de me donner à fond, d'y aller, mais je sens tout de suite le manque d'encadrement à la fac. Vous avez bien expliqué, le profil vient là, t'as compris, t'as pas compris, moi j'avance. Et petit à petit, les difficultés, voilà. Je n'arrive pas forcément à suivre tous les cours parce que les profs ne reviennent pas. Après, tu n'as pas pu. Certains profs reviennent sur ça. Alors, tu as le droit de leur dire. Mais pour certains, tu as des difficultés assez. Parce que même pour les meilleurs, c'est très compliqué. Le prof, lui, il vient là et il vit son speech. Et puis, tu n'as pas compris. Il va te documenter à la béfille là-bas et essayer de te comprendre. Donc, c'est très compliqué. Donc, très vite, au bout de 3-4 mois, je me dis non. Sur cette formation, je ne pouvais pas. Donc après, j'ai eu une discussion, voilà. Voilà, discussion encore une fois, que ce soit avec mes frères, voilà. Ou même parents, je dis, ben non, c'est compliqué, mais je m'accroche, voilà. On me dit, ben...

  • Speaker #0

    Et c'était quoi les matières ?

  • Speaker #1

    Ah, il y avait des... Oui, il y avait de l'économie, il y avait du droit, du management, des statistiques, de l'anglais.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que finalement, tu n'as pas forcément apprécié cette filière-là ? Et tu as voulu changer ?

  • Speaker #1

    Ce qui a fait basculer, je pense, c'est le fait que déjà je suis arrivé, quand j'ai quitté Mariette au mois de septembre, quand je suis arrivé là-bas, les cours avaient déjà commencé. Et ça, je n'ai pas pu récupérer les cours. Et le fait que je découvre tout simplement un nouveau système, où c'est limite la jungle. Chacun essaie d'avancer le plus vite possible. Donc c'est très compliqué d'avoir de la formation. Donc ça, c'est trop bien. avec les autres étudiants, donc un peu de signe quand même, quelques mois. Ça ne marchait pas, en tout cas, il n'y avait pas de feeling, tout simplement, avec cette formation. Je me suis dit, bon, l'estamé, je pense que ça va être une année sabbatique. Donc voilà, au premier semestre, à la fin, j'ai pris la décision de continuer quand même, d'avoir le rythme, se lever le matin, y aller, essayer au moins d'entourer quelque chose, parce que je n'ai pas pris comme une année d'échec, mais une année plutôt d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Ça m'intéresse de savoir pourquoi tu as décidé de continuer, de quand même continuer jusqu'à la fin de l'année pour garder un rythme, parce que tu vas avoir quand même d'autres personnes qui vont se dire, bon, cette année, elle n'est pas très importante, flemme, à la fin du premier semestre, j'arrête, soit je vais chercher un boulot, soit je reste et je reste à la maison, je me réinscris à l'année prochaine. Pourquoi vraiment tu as eu ce besoin-là, ou je ne sais pas si c'est un besoin, mais pourquoi tu as eu cette envie-là ou ce besoin-là de continuer et de garder le rythme ?

  • Speaker #1

    En continuant déjà. Ça aurait fait dire non, il faudrait rester dans le rythme tout simplement de démontrir que voilà, certes ça ne sera pas bon, mais cette année doit me servir de leçon pour après. Donc essayer de comprendre le mécanisme pour moi ça fonctionne. Donc je ne veux pas dire que j'allais à tous les cours, ça serait mentir, mais j'allais au TD, c'est sûr, je pointais. certains cours où je me projetais parce que c'est vrai que j'avais eu un DIT-VA à Hoche, gestion des entreprises et administration. Je me dis, les matières qui étaient dispensées dans le DIT et qui étaient dispensées dans la licence, je me suis dit, pas que rester dans cette matière-là, je vais regarder, ça ne sera pas une peine de perdu. Au contraire, ça va me permettre déjà de partir avec une certaine avance si je suis pris, bien sûr, au DIT l'année prochaine. Parce que voilà, je me suis dit, non, l'année, ça va être une année. où je m'accroche et en même temps ça va être une année d'acclimatation, tout simplement. Je vais m'acclimater et voilà. Et voilà, c'est là que je me suis dit, bon allez je m'accroche et puis je vais. Je m'attendais que les vacances arrivent, pour que je puisse rentrer dans mon île, pour me ressourcer, pour refaire j'ai tout simplement les bâtons.

  • Speaker #0

    Ça marche. Donc, tu finis l'année, tu ne la valides pas, puisque de toute façon, ça ne te plaisait plus. Tu te réorientes en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une réorientation. En fait, je vais tout simplement redemander le DIT-GEA, mais à Semalo. Voilà. Donc, je me postule. Je suis pris. Donc, je me dis, l'année sabbatique, c'est bien, mais maintenant, il faut se mettre au travail. Donc, j'y vais à Semalo. Voilà, j'ai une année en français hexagonal, c'est bon, je connais le rouage, je sais comment ça fonctionne. Là, je vais être dans un cadre un peu plus, on ne va pas dire strict, mais où il y a un certain encadrement comparé à la fac. Ça va me permettre de mieux me concentrer sur les études et tout simplement d'avoir des conditions qui vont me permettre de réussir.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi ces conditions ? À l'époque, c'était quoi ces conditions qui allaient te permettre de réussir ?

  • Speaker #1

    Des chances risquent d'avoir un encadrement parce que quand on sort de son île où on a derrière les parents et derrière les proches aussi, qu'ils soient là, qu'ils te... Déjà, tu regardes si t'es là ou t'es pas là, ils te... Ils te disent Ah, ici, ça a été fait ou pas fait alors qu'à la fin, bon, quelque chose sorte, les proches, eux, ils sont juste là pour dispenser leur cours. Le reste, ça, c'est un problème. Donc, avoir ce genre de cadre, il peut être bénéfique pour la personne qui doute. Parce que tu quittes ton île et tu viens ici, tu te dis mais, oh là, qu'est-ce que je suis venu faire ici ? Donc, rien de mieux pour être assuré que d'être dans un environnement où il y a quand même certaines règles qui sont fixées.

  • Speaker #0

    Donc, tu commences à Saint-Malo, tu fais tes deux années. Est-ce que tu finis tes deux années normalement ? Tu n'as pas eu besoin de redoubler ? Est-ce que ça t'a semblé assez facile ?

  • Speaker #1

    Alors... C'est compliqué, c'est toujours compliqué parce que voilà, un nouveau système, on s'adapte, on apprend. J'apprends donc oui, c'est compliqué, mais je m'accroche. Je suis toujours un apprentissage, j'essaie de comprendre comment fonctionne le système. C'est une question de système, j'essaie de comprendre le système. C'est valide, mais très difficilement quand même. Cette première étape, ça m'a permis de me connaître déjà moi-même. Même si je me connaissais au lycée, je savais mes capacités. Mais là, il a fallu que je... que je peux mettre encore du cœur à l'ouvrage pour comprendre. C'est un nouveau environnement tout simplement. Même si c'est dans un UUT où il y a un certain encadrement, mais ce n'est pas comme le lycée. Donc je me mets au travail tout simplement. Et puis voilà, ça réussit. J'essaie de trouver une distance, je ne réussis pas. Donc je me dis, au lieu de rester là, j'essaie de m'occuper. Je demande un BTS. comptabilité, je m'obtiens, on me dit qu'est-ce que tu viens faire, alors que tu as un bac plus de 2, c'est un bac plus de 2, j'ai dit maintenant, j'ai besoin de ce diplôme, qui est carrément comme ça, pour pouvoir avancer, ressources dans mon projet, le blabla habituel, après je suis la première année, je suis la deuxième année, à l'issue de la première année, je demande des licences, toujours pas, je change totalement de stratégie, je vais jusqu'au béton, je m'obtiens, et puis je change simplement des stratégies, donc je demande dans le digital. Il faut savoir que là je suis en Bretagne, en Saint-Malo et autres, je demande des 15 villes, des villes moyennes, je vais dans le fin fond de la Véron, à Millau, vers la licence pro. Je suis pris là-bas. Donc je pars là-bas. Je traverse toute la France jusqu'au sud.

  • Speaker #0

    C'était un choix de prendre une licence professionnelle ou c'était la suite logique ?

  • Speaker #1

    Oui, après, après, débattre les deux, c'est tout simplement une suite logique. Avant cette licence pro, mon projet n'est pas clairement défini. Tu me dis, tu vis, tu vois, tu vis. Allez, on y va, on verra ce qui va arriver. Donc je pars à Nio, faire une licence pro, des cours de droit management, mention développement durable. Quand arrive la période de stage, je demande des stages partout, en français hexagonal, il n'y a pas de retour positif. Il faut savoir que même au DGTA, mon stage, mon premier stage, j'ai dû aller le faire en maille, j'ai dû aller le faire en maille, pas faute d'avoir demandé. Je me souviens, c'est ma loge, je me levais le matin, le samedi, bon, c'est pas tout qui est ouvert, parce qu'entre les cours et autres, ça n'existe pas le seul jour. Ou je pouvais aller demander des stages, aller déposer un même co-op, en BTS, j'ai plus de... Plus de chance parce que vu que je n'avais plus pour habitude au lieu d'envoyer des mails, d'aller sur place, je me souviens, je suis dans un superbe centre commercial et comme par hasard, il y a le chef comptable qui passe là. Moi, alors que j'étais en train de parler à l'accueil, il écoute et il me dit c'est moi le chef comptable, passe-moi tes… Ouais donne moi tout pour CV et tout et puis il me dit bon ok bon je t'appelle on va voir ce qu'on peut faire parce que j'ai d'autres demandes et le feeling est passé et à la fin quand il me dit ça fait depuis combien de temps que vous cherchez vous m'expliquez et je n'ai pas de l'arrivée je n'ai pas de l'arrivée je suis parisien il me dit je comprends c'est compliqué mais moi je vais te donner ta chance pas parce que t'as galéré non parce que je veux voir ce que tu vaux moi je veux juste te donner ta chance pour voir ce que réellement tu vaux et puis voilà donc voilà j'ai tout fait Travailler, voilà, ça m'a ouvert des portes. À la licence, j'ai dû partir à Mayotte, comme je peux le dire, dans une commune. Et avant, j'avais eu que des stages dans le privé. Mais là, je vais dans une commune, dans l'administration publique. C'est là où je remarque vraiment la nécessité de se former dans cette commune-là. Et remarquer qu'il y a vraiment un manque énorme d'ingénierie. Donc, c'est à l'issue de ce stage-là que je me suis dit, allez, bon, tu me lances dans l'ordre, dans le public. Je veux dire, je veux orienter ma... Je veux avoir une carrière dans l'administration publique afin de pouvoir apporter à mon île tout ce que j'aurais appris. Parce que c'est vrai que derrière, on a le conseil départemental de maître qui investit énormément sur les étudiants, même si parfois il peut y avoir des retards. Mais il y a des fonds qui sont mis dedans. Après, il faut que ça soit plus régulier afin de vraiment pouvoir être plus efficace. Mais voilà, je me suis dit, je me lance dans ça, je reviens. Après le stage pour ma licence, je demande un master de droit public à Albi. C'est à côté, c'est à une heure. Donc je me dis, Albi, je me souviendrai toujours de ce jour de rentrée, première journée, où tout le monde se présente. Après, Albi, il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Je ne sais pas maintenant, mais il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Au master 1, le droit public, il faut savoir que je viens d'un truc qui n'a rien à voir. Il n'est pas à l'épave, à l'épave du droit public. La chance que j'ai. J'avais une vieille vie. Sur ce master-là, il n'y avait qu'une vingtaine d'élèves. Tout le monde se présente, moi je me présente, mon parcours, et tout le monde me fait retourner, me regarde. Mais c'est trop fou. Qu'est-ce qu'il vient faire ? Il vient faire un poste de droit public. Et c'est un fou.

  • Speaker #0

    Et pourquoi c'était vu comme ça ? Pourquoi c'était vu comme ça ?

  • Speaker #1

    Parce que pour eux, je pense, pour le poste. Pour eux, ce n'est pas la suite logique. On est dans une société où on rentre dans des cases. Voilà, donc c'est des cases, voilà la suite logique, toi tu as fait ça. La suite logique, c'est que tu as fait un master 1, une licence de droit ou d'AES, tu vas. en droit public après. Tu n'as pas fait ça, on va faire autre chose. Pour eux, la psychologie pour moi, ça aurait été que j'aille faire un truc de management, un truc d'audit ou de compta ou ce genre de choses. Mais là, je change totalement, je vais faire droit public. J'obtiens ma licence pro avec mention bien. Non, mention c'est bien, il me semble. Mais quand même. Merci. Je me dis, je n'ai rien à perdre. Je n'ai pas échoué, je vais juste apprendre, je vais juste attirer des gens sur nous. Donc, je me mets au travail. J'ai eu la chance d'avoir des particularités de ce master-là. Et c'est un partenariat avec des universités africaines, c'est-à-dire la Côte d'Ivoire, le Gabon et autres. Naturellement, je me suis rapprochée de ces étudiants-là.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, j'allais te poser la question sur ça. Est-ce que, durant tes études, tu as eu des rencontres qui, aujourd'hui, tu te dis, avec ces rencontres-là, c'est des rencontres qui m'ont permis d'arriver là où je suis, par exemple, ou qui ont eu juste un impact positif dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Moi je prendrais plutôt le pétesse. J'ai eu une profane, je pense que ça m'a peut-être boosté. Sur le moment ça m'avait foutu un coup de massue parce que... Le prof, la prof elle a envoyé des devoirs et bah, je pense qu'elle avait tout simplement un problème. Elle écourche mon nom et puis les autres se disent mais non, elle s'appelle pas comme ça. La prof elle dit, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Voilà, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Tiens, on va l'appeler Jean. Je me suis dit, moi je suis pas là grâce au vote SMS. Je me suis dit au fond de moi, je suis pas content d'aller voir la prof référente, la responsable. Je me suis dit, je suis en train de... t'es gêné hein parce que voilà. Et puis je me suis dit bah, mine de rien, ça, ça va... boosté pour montrer que voilà on n'est pas là. Beaucoup certains pensent que quand on vient de loin on est là parce que c'est de la pitié, parce que non, on a mérité nos places. Et là ça m'a boosté, ça m'a énormément boosté pour pouvoir arriver à m'adapter et à répondre aux exigences tout simplement de la formation. Et pour le master oui, le fait d'avoir des gens qui me comprenaient. Il y avait des métropolitains là, il y avait des métropolitains qui étaient là. On se comprenait, on se soutenait. Encore une fois, le master était à peu près une vingtaine, pas plus. On était obligés de se serrer les coudes. Le premier trimestre, au semestre, je valide. Je suis quand même assez content. Pour le master ? Oui, pour le master. Et là, tout le monde commence quand même à prendre au sérieux. Alors là, je passe sans aller au rattrapage. Il n'y a pas besoin d'aller au rattrapage. Il faut aller quand même aisément, avec 12 quand même. Bien sûr, c'est bien. Donc là, les profs quand même commencent à me prendre au sérieux. Et là, on me dit, ben non.

  • Speaker #0

    On va commencer à la confédération, on dira encore.

  • Speaker #1

    Non, là, on commence quand même à me respecter. On me dit, bon, ce n'est pas un farfelu, celui-là. Alors, moi, bon. On me respecte comme les autres. Et puis voilà, arrive le deuxième semestre, je valide aussi, tout en restant dans la mention c'est bien Donc voilà, à part une épreuve où je me suis totalement écoulé. Mais ça arrive, on peut pas être bon sur tout, mais ce que j'ai retenu à travers cette formation, c'est que quand on veut, on peut. Il faut se donner les moyens, il faut simplement se donner les moyens, se mettre à un niveau. Donc j'ai compris comment fonctionnait le système, donc voilà, pour les révisions, pour pouvoir mettre au niveau, pendant des examens, au début de l'année, tout le monde part avec des bonnes intentions, cette année, il s'est changé, j'ai corrigé tout ce que je remarque à chaque fois. Fin d'année, quand il faut réviser le fait de me lire tout le temps depuis le lycée. Et si j'avais révisé avant, je ne serais pas là. Je me suis dit, oui, je vais mettre ça, mais je le mets en place de trois jours, de toute façon, je me connais, je ne vais pas perdre mon temps. Ce que je faisais, c'est aller... Je ne dormais pas, je me souviens plein de fois, je ne dormais pas. Quand je disais je ne dormais pas, je ne dormais pas. C'est vrai, je l'aurais vu toute la nuit, j'allais au partiel sans avoir dormi la veille. Et puis je revenais dormir, et je revenais dormir après. Mais j'avais la chance d'avoir des épreuves qui me sont éloignées.

  • Speaker #0

    Et quand tu réponds aux personnes qui disent Oui, mais si tu as besoin de réviser toute la nuit, ça veut dire que tu es mal organisée. Est-ce que tu penses que c'est vrai ou tu te dis Ben non, j'étais quand même assez bien organisée, mais malgré ça, j'avais quand même besoin de réviser la nuit. Ou est-ce que c'était des doutes de ta part, de ton côté ? Tu avais le sentiment qu'il fallait que tu révises, que tu n'avais pas encore assez révisé ?

  • Speaker #1

    On va dire que vers la fin, c'est vraiment vers la fin. Quand je suis rentré dans le monde du travail, je me suis rendu compte que c'était peut-être des doutes. Mais non, chacun se connaît, chacun s'organise comme on veut. Après, peut-être qu'il y a une part de vérité, peut-être que c'est une mauvaise organisation. La première fois que j'ai entendu dire ça ne sert à rien de réélever juste avant de rentrer je me suis dit c'est bon, tu as ton cerveau, j'ai le mien En gros, je me disais ça, arrête d'être déconcentré. Non, c'est un peu ce que j'avais trouvé pour moi pour observer le travail. Mais bien sûr, j'aurais aimé m'organiser, comme tu l'as dit au début. d'année, chaque début d'année, je me dis, oui, vous allez voir, je vais faire des fiches. Je m'achetais des fiches de Bristol, j'y arrivais, j'écrivais, puis je s'arrêtais et tout. Mais à la fin, voilà, pour attraper le retard, peut-être qu'il y avait un tas de doutes, tout simplement. Je révisais comme ça.

  • Speaker #0

    Ça a porté ses frais, de toute façon, tu as validé ton master ?

  • Speaker #1

    Oui, master 1, oui. Et à la fin, on nous dit, tu sais, on est sur le master. Master 1 à l'époque c'était pas automatique Master 2, en revanche cette année là, enfin l'année qui allait suivre, c'était la première année où vous allez créer le Master 2. Je regarde le programme, le prof qui était là quand même, c'est la responsable qui était là plutôt, il y avait quand même un penchant dans la doctrine, tu vois, un truc quand même qui était totalier pour les personnes qui allaient poursuivre un doctorat, enfin faire des recherches, qui n'étaient pas assez professionnelles. J'ai parlé avec des profs, voilà, je leur ai demandé, ils m'ont dit, franchement, t'as mal dans le droit de l'urbanisme là, M1 ? Vous voyez tout ce que vous allez faire de la doctrine, savoir qu'un tel a dit en l'année je ne sais pas quoi, ça va vous servir à quoi si ce n'est pas de recherche. Après franchement, bravo, ça va vous faire un master 2. Je vois tout le monde qui fait cette demande droite à gauche, je ne sais pas quoi, dans des films et tout. Moi, j'avais la chance d'avoir... À L'Billy, on est à 45 minutes de Toulouse, j'ai une cousine qui habite, je me dis bon, allez, je vais faire un... Sachant que là je garde à l'idée, parce que quand je quittais Mayotte pour prendre ma licence de stage que j'ai faite, je vais m'orienter dans le public, je me dis tiens je crois dans le collectif coopératorial, Master 2. C'est ma demande, je me dis bon je fais ça, par contre si je ne suis pas pris à Toulouse, je serai pris ici automatiquement. Je demande, donc je viens à Toulouse, c'est presque la fin d'année, on n'a plus d'examen. J'ai eu l'appel de la responsable qui me dit t'es convoqué à Nantkuti Je me dis ouais, mon dossier est fait Je rentre sur Albi, je te dis bon, ma carte d'or, tout est beau, tout est bien J'entre à Albi Oui parce qu'il faut savoir que quand j'étais à l'UBI, on pouvait avoir accès à toutes les ressources, notamment au niveau des bibliothèques universitaires et tout ce genre de choses. C'est la même organisation en termes de ressources. Parfois, on faisait venir des livres à Toulouse et tout. Je me dis, si je vais à Toulouse, ça serait pas mal. Oui, il y a un meilleur cadre de vie, mais la vie risque d'être chère. Mais je me dis, quand on veut, il faut se donner les moyens. Donc je vais rentrer à l'UBI, à l'UMA. Je me prépare, je revois mes cours et tout. Je vais à l'entretien. Je reviens sur tout l'eau, j'arrive à la prof. La responsable me demande, Toi, j'ai vu ton dossier. Voilà, moi je ne vais pas te demander de faire. Tu me dis, moi je ne veux pas que tu me sors des cours et tout. Non, non, non, non, non, non. Tu veux faire quoi ? Quoi ton projet ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, tu postules pour le Master 2.

  • Speaker #1

    Oui, là c'est 2 à Toulouse. Droits des collectivités territoriales. C'est le seul que j'ai demandé en plus. C'est la seule demande que j'ai fait. Toi, tu veux faire quoi ? C'est quoi ton projet ? Alors que moi, j'ai passé les deux derniers jours à me consacrer à réviser les cours. J'ai dit, c'est quoi ton projet ? Je parlais, on va dire, à cœur ouvert. Je lui ai dit, moi mon but, c'est vraiment de pouvoir... Je me suis formé parce que je vais expliquer la situation de Mayotte, je viens d'un département où c'est très compliqué au jour d'aujourd'hui, on est en manque d'ingénieurs. Et je lui ai expliqué pendant mon stage, il faut savoir que pendant mon stage, j'avais fait un stage de trois mois, j'ai représenté une collectivité territoriale pour leur demande de subvention à la préfecture. J'étais stagiaire, stagiaire je représente la commune quand même. Donc je lui ai expliqué ça, je lui ai dit justement par rapport à ça, moi j'aimerais aujourd'hui me former pour pouvoir avoir toutes les âmes en tout cas si je peux dire, pour pouvoir avoir toutes les compétences et acquérir un essai, c'est d'avoir une expérience ici pour que demain je puisse apporter le savoir-faire, être et autre à mon jeune département afin qu'on puisse relever tous ces défis parce que c'est le territoire aujourd'hui de tous les défis, améliorer notre cadre de vie. Et je lui ai expliqué ça et voilà, je pense qu'elle s'est dit derrière. Il y a un projet. Je repars le soir, elle me laisse un message, elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Et voilà. Et là tout s'enchaîne, je dois trouver un logement, donc j'entame les démarches. Pas de logement crousse parce que ça a envie que mes parents, même si à la retraite, c'est des anciens fonctionnaires. Echelon 3. au mieux, pas beaucoup de lourdes, donc pas forcément Toulouse, c'est ma ville qui attire, un des villes qui attire le plus d'étudiants et autres, donc j'ai pas de logement, en tout cas, en résidence universitaire, mais je cherche dans le parc privé, et je trouve, donc je m'organise, quand je fais partie du premier de la liste, bon, j'étais le deuxième, il me semble, il me dit, alors lui, seule histoire, moi ça m'a touché, et tout de suite, c'est ce qu'on a lecture de son dossier, je me suis dit oui. Et elle a expliqué, tu vois ce genre de choses c'est gênant et tu dis oui, il vient de Malraux. Et il y avait aussi une personne qui venait de la Polynésie et voilà, elle nous a mis un lien en disant ils sont là parce que derrière il y a un vrai projet, voilà, c'est quelque chose de réfléchi et voilà, et il les accompagne à pouvoir accomplir leur projet professionnel, ça serait vraiment une richesse pour leur masse. Et du coup, bah oui. Ça a été une année, Master 2, le droit des collectivités, où on n'apprenait rien de nouveau, parce que c'était les bases, mais c'était juste une mise en pratique sur le terrain de ce qu'on avait appris. Et ça a été bien, puisque j'ai fini le Master. Et pour la première fois, j'ai réussi à avoir une mention bien sur un Master, quand même. Et je me suis dit, dans les moyens, tout simplement, on y arrive. Et ce que je retiens, c'est que...

  • Speaker #0

    C'était aussi parti de ce que tu aimais aussi, non ? Est-ce que ça a joué ? Ah oui, oui, oui, oui, mais après mon projet, comme j'ai pu le dire, c'est à la suite de vraiment le Mansens Pro, où je n'avais pas de public prière. Je savais qu'il fallait que je me trouvais dans l'administration. Une fois à Mayotte, dans le public, je me suis donné tout simplement les moyens et j'aime, comme tu le dis, j'aimais ça, j'aime la chose publique et me dire que demain, potentiellement... Je peux travailler au service de mes concitoyens pour l'intérêt général afin d'améliorer notre cadre de vie, pouvoir participer de manière active en tant que talent à la construction de notre cité. Je me suis dit, non, quoi de plus gratifiant ? Prenons juste l'exemple, quand j'étais en Master 1, j'allais au Master 2, on avait fait des demandes de subvention, j'ai pu le dire, j'avais retraité la commune, par exemple, pour simplement l'éclairage public. C'est ça. J'ai eu des choses basiques, mais quand je suis retourné à Mayotte, j'ai vu que le travail que j'avais porté sous la direction du BST, du directeur des services techniques, pour obtenir des subventions pour pouvoir remplacer ne serait-ce que les lampadaires afin de passer au LED, donc on va dire moins de consommation d'énergie, et qui dit moins de consommation d'énergie, des économies. qui vont être générés pour pouvoir, dans les années suivantes, investir sur autre chose. Je me suis dit, oui, mon travail a payé. Et quand je passe devant, je me dis, ah oui, quand même, j'ai contribué quand même. Oui, même si je me dis que ce n'est pas propre à l'argent, je me dis, oui, j'ai contribué modestement, mais j'ai contribué. Et à la fin de ce master-là, quand j'ai fini, je me dis, le mieux pour moi, c'est d'avoir une espérance en fin de rentrée. Simplement, pas mal.

  • Speaker #1

    En parlant de ça, Donc là, tu es diplômé. Ton master, c'est un master... Est-ce que tu peux me dire le titre de ton master ?

  • Speaker #0

    Mon master, c'est droit de collectivité territoriale.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu veux faire à la suite de ce master ?

  • Speaker #0

    C'est tout simplement passer des cours. C'est un cas qui passe les heures. Le choix de passer les concours attachés et les concours de rédacteur. Rédacteur, c'est catégorie B. Attaché territorial, c'est catégorie A. Donc, je passe le rédacteur. Je dis step by step, on fait les choses.

  • Speaker #1

    Et par rédacteur, il fait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors le rédacteur, il occupe des missions, surtout des fonctions d'expertise ou d'analyse sur certains sujets. Sur certains sujets, parfois il peut être chef de service. L'attaché territorial, lui, s'occupe des fonctions de conception, de direction tout simplement, où il peut être chargé de mission sur un sujet donné. Donc je passe le B. Déjà dans le premier temps, je rentre dans... Je rentre dans la collectivité de Toulouse Métropole en tant que contractuel. Il y a des contrats de trois, deux mois. Donc, je me dis, je vais faire ça le temps que le concours s'ouvre et surtout dans l'optique de pouvoir avoir une première espère parce que c'est vrai qu'entre le stage et être salarié, ce n'est pas forcément la même chose.

  • Speaker #1

    En parlant de ce premier boulot, de ce premier emploi, Comment est-ce que tu l'as trouvé ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai fait, c'est, on a normalement, on a, dans le master, on payait, on avait un prestataire, pas un prestataire, c'est une organisation qui s'appelle le CDV, centre de gestion 31, qui intervient. On paye, je pense, une soixantaine d'euros, on paye 60 euros. On paye 60 euros et voilà, ils viennent, ils nous accompagnent sur pas mal de choses. Après, à l'issue de la formation, ils ont un vivier, on va dire, tout simplement une base de données pour les petits remplacements, dans des communes, ce genre de choses pour les étudiants. Donc, je me suis inscrit à ce truc-là. Ils m'ont appelé une première fois. Mais bon, il a fallu que je m'appelle. Ils m'ont dit, mais vous ne m'appelez jamais, comment ça se fait ? Alors que d'autres sont appelés tout le temps. Ils m'ont dit, non, c'est en fonction des... des zones qu'on a renseignées, voilà, parfois on peut être appelé. Bon, pour la seule fois que je gueule, on m'appelle d'avis. commune, pour un remplacement. Moi, je me respire, et voilà, finalement, ça s'est passé, parce qu'on m'a appelé, que la personne qui partait, je pense que c'est un congémataire ou ce genre de choses, il n'avait pas le temps de me former. Il dit, vous voulez un remplacement, mais vous n'avez pas le temps de me former. Enfin, le former, il y a certains process, qui sont propres à chaque collectivité, à chaque boîte, tout le monde, c'est pas forcément... Même si, moi, je fais avec ma théorie, la théorie, elle est la même pour tout le monde, mais vous avez un logiciel, vous avez votre façon de faire, moi, je vais pas arriver avec... Mes propres méthodes, je postule à Toulouse Métropole, par contre là j'ai un candidat spontané. Il me répond, il me dit ok on a eu votre CV, on ne manquera pas de vous appeler s'il y a des opportunités qui s'ouvrent. Donc voilà, il m'appelle une première fois, ça a pris 3-4 mois quand même, mais après une première fois je passe un entretien et l'entretien pareil comme pour la première fois. L'invocation que j'avais eue dans une autre commune, on me dit, gros, tu ne maîtrises pas le logiciel et on a envie d'avoir quelqu'un tout de suite qui est opérationnel. Bon, pas grave, mais deux semaines plus tard, il y a une autre direction, la même connectivité, qui m'appelle. Si j'étais toujours libre, intéressé, je lui dis oui, passe l'entretien. À l'issue de l'entretien, on me dit, pourquoi on ne t'a pas pris dans l'autre... Parce que tu m'avais dit que tu avais eu un entretien dans une autre direction, je le respecte. On me dit, bah... Ils nous disent clairement que c'est très petit. Tu as envie d'avoir un renfort, les renforts, il faut les former. Je suis désolé, ce n'est pas tout le monde qui maîtrise nos logiciels. Ce n'est pas tout le monde, il faut les former. Et puis voilà, j'étais récouté là-bas et je me suis... Il a fallu qu'une petite porte s'ouvre et que je puisse rentrer.

  • Speaker #1

    Et avec ce premier boulot, est-ce que tu avais des attentes particulières et pour lesquelles, quand tu es arrivé, tu t'es dit, j'avais des attentes, mais finalement, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais ? Ou au contraire, ça a répondu complètement à tes attentes ?

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas forcément d'attentes. Je disais que ces postes-là allaient plutôt... m'aider dans la préparation de mes concours parce que c'est vrai que tu rentres dans la mise en compte contractuelle, c'est pas ce qu'il y a de plus sécurisant, c'est pas sécure du tout. Parce qu'en tout cas, tous les deux semaines, tous les deux trois mois, tu te dis non, peut-être que demain ils n'ont pas le besoin de moi, je ne veux pas attirer. Et moi, ce qui était dans ma tête, c'est avoir quelque chose de stable. Je prends l'expérience et cette expérience-là, je pourrais le valoriser sur les concours que je veux faire, que j'aurais à faire. Et je me suis donné à la tâche, peu importe ce qu'on me conseille, même si j'ai eu des collègues pour ta petite comparaison, qu'on a fait le même master, ils ont dit moi, jamais je fais ça Jamais ! C'est de l'exécution. L'exécution, c'est du catégoriser. Je me dis non, c'est comme ça qu'on apprend Donc,

  • Speaker #1

    tu étais plutôt dans un état d'esprit de je fais beaucoup pour apprendre rapidement

  • Speaker #0

    Oui, c'est surtout ça. Je suis là pour apprendre et pour mieux faire les choses. Quoi de mieux que d'être dans le bain ? Et oui, c'est certes, c'est de l'exécution, mais pour moi, on apprend autant dans l'exécution des postes de catégorie C que dans les postes de catégorie A. Parce que je peux te dire qu'il y a des gens qui n'ont aucune expérience, qui n'ont pas arrivé en catégorie A et qui ne connaîtront pas le métier, qui ne savent pas le métier, qui ne savent pas. et qui vont arriver avec un discours qui sera totalement en décalage avec la réalité de terre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer les catégories ?

  • Speaker #0

    Alors il y a trois ou quatre, parce qu'après on va partir du catégorie C, où ce sont des gens qui font des missions d'exécution. Mais en général, voilà, des missions de simple exécution des exécutes. Il y a une catégorie B, qui sont là, qui ont des missions de... Ce n'est pas de l'exécution, mais d'application. Ils sont dans des missions d'application. Ils peuvent mettre en place certaines choses, des procédures. Ils peuvent se voir confiés de responsabilités de management. Après, tu as les catégories A qui sont à la conception. Les missions peuvent être chargées de missions spécifiques et peuvent aussi occuper des missions de direction. Après, en haut, tu as les administrateurs, c'est les A+. Eux, c'est les directeurs, le management, tout ça. Après, ça dépend, les administrateurs, c'est à partir d'un certain seuil d'habitants qui sont là. Par exemple, sur Toulouse, c'est une grande ville. Oui. des administrateurs. Par exemple, une petite commune de moins de 3000 habitants, ils ne peuvent pas avoir d'administrateur.

  • Speaker #1

    Du coup, une personne peut commencer de la catégorie C et arriver à la catégorie A.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Après, je ne suis pas catégorisé, je ne suis pas titulaire, mais je suis simple contractuel. Même si j'avais un contrat de catégorie B, oui, il y en a. Moi, par exemple, on a un ancien chef que j'ai mis et il m'a dit qu'il y avait la consigne Elle a commencé en tant que... dans l'exécution, après elle a passé ses concours et aujourd'hui elle est attachée principale, attachée territoriale principale. Oui, c'est... des concours après, certains concours ils sont ouverts avec des niveaux, d'une manière générale, catégorie C ça demande pas forcément de qualification, catégorie B c'est plus le bac, bac plus 2, catégorie A c'est différence, donc...

  • Speaker #1

    Donc là tu es dans le milieu professionnel, tu travailles en contractuel, est-ce que tu as en tête un retour à Mayotte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours, c'est ce qui a guidé mon parcours. D'aujourd'hui, on est sûr que demain j'ai envie d'aller, je me vois installer là-bas, me voir retourner pour pouvoir apporter tout ce que j'ai pu acquérir, toute l'espérance que j'ai pu engranger ici, le mettre en application là-bas. Merci.

  • Speaker #1

    Mais une des conditions c'était d'avoir de l'expérience ici avant de descendre ?

  • Speaker #0

    Oui, avoir une expérience, mais surtout obtenir aussi des concours. Je n'ai pas envie de partir là-bas et que je sois à la merci des Pékin. Le fait d'avoir les concours apporte quand même une certaine stabilité.

  • Speaker #1

    Donc là, on s'approche un peu de la fin. Je vais me mettre à la place d'un étudiant. Je vais te poser quelques questions. C'est des questions, par exemple, c'est un étudiant qui a des doutes ou qui veut faire quelque chose, mais il ne sait pas quoi choisir.

  • Speaker #0

    Il ne sait pas trop comment faire.

  • Speaker #1

    Donc, je vais te poser, je vais juste te poser trois questions et tu vas me répondre en une phrase. Je ne sais pas quoi choisir entre université et école. Qu'est-ce que je fais ? Sur quoi je dois me baser pour choisir ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais plutôt se baser sur ses capacités. sauf ce qu'on a réellement envie de faire derrière.

  • Speaker #1

    Je suis en seconde actuellement, mais je ne sais pas si j'ai un compte bancaire. Je pense même que le compte est à zéro si j'en ai un. J'ai entendu qu'il faut avoir de l'argent avant de partir faire ses études ailleurs, en France par exemple. Qu'est-ce que tu me conseilles de faire actuellement pour être prêt avant le départ ?

  • Speaker #0

    C'est de me préparer, de me faire toutes ces formalités, de mettre l'argent de côté, parce que c'est vrai que... L'installation coûte assez cher même si aujourd'hui pour les étudiants à Mayotte il y a des aides. Les aides n'arrivent pas forcément au moment où on a le besoin. Parfois on peut attendre plusieurs mois avant que les aides aillent. C'est le préparer, mettre de l'argent de côté.

  • Speaker #1

    Et comment je me prépare en mettant de l'argent de côté ? Parce que tant qu'on est à Mayotte, on n'a pas forcément cette culture-là de travailler. en étant lycéen, de travailler avant de partir faire ses études supérieures. Est-ce qu'actuellement, ou dans ton entourage, pardon, tu as entendu quelqu'un le dire ou tu as entendu quelqu'un le faire avant de partir ?

  • Speaker #0

    Il y a très peu qui travaillent. Il y a très peu qui travaillent, mais... Quand même, ça le mérite d'exister à Mayotte. On va prendre simplement les Chicots, les maires en général. Dès qu'ils voient que leurs enfants sont en première ou maintenant encore plus, ou en terminale, ils mettent l'argent de côté. Ils préparent. Ils sont aujourd'hui plus avisés.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, ils sont un peu plus prêts. Ils ont plus d'informations.

  • Speaker #0

    Oui, ils ont plus d'informations. Dès que leurs enfants... Je passe en lycée aujourd'hui, la majeure partie c'est l'heure où j'ai rencontre, et pour qu'ils mettent de l'argent de côté, c'est mieux préparé, contrairement à avant où c'était quand même assez compliqué. Aujourd'hui ils se préparent mieux, ils mettent de l'argent, au pire ils font le fameux chicora, une sorte de tontine, mais ils se préparent en tout cas. Je pense que la grande majorité, les parents, ils ont compris ça.

  • Speaker #1

    Mais tu me conseilles quand même au cas où de travailler aussi, de mettre de l'argent de côté avant de partir.

  • Speaker #0

    Après travailler, ça peut être toujours une bonne expérience parce qu'en travaillant et en gagnant de l'argent, on prend conscience de beaucoup de choses. On prend conscience que dans la vie, rien n'est donné et tout se mérite tout simplement. Et le fait de se dire, ok, je vais travailler pour me constituer une petite enveloppe pour pouvoir payer un espèce d'esprit à venir, c'est déjà ma première part vers l'arme. une certaine responsabilité parce qu'on ne sera plus maman, papa ne sera plus derrière pour payer les factures. Enfin, peut-être qu'elles ne seront pas tout le temps là. Alors qu'à Mayotte, comme on le sait, en général, c'est maman, papa qui payent tout. Ici, quand on arrive ici, on a une dotation d'un peu d'argent. Ils changent à nous de nous gérer.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit tout à l'heure, c'est sur l'éducation financière. Est-ce que toi, tu avais reçu cette éducation-là ? Est-ce que tu savais comment gérer ton argent du coup ?

  • Speaker #0

    Non, non, du tout, du tout, du tout. Moi, quand je suis arrivé ici, avec beaucoup d'argent, la première chose que j'ai fait, je me suis dit que j'allais acheter un iPhone. Non, non, non, j'ai flambé avec. Non, non, non. Ça, c'est un vrai souci et je pense que c'est sur ça qu'il faudrait aussi vraiment être pareil. Parce qu'on parle beaucoup, quand beaucoup de gens... C'est la première fois... que les parents vont leur donner leur carte de banquier. Parce que maintenant, comme je l'ai dit, les parents ont certains commencé déjà avec cette culture-là. Bon, la foi, elle est là. À un certain âge, il va mettre de l'argent sur un compte bloqué. Il va pouvoir se payer son permis. Il va pouvoir payer ses études. En tout cas, je suis compté certaines charges. Et quand on quitte l'île, on remet la carte. Et du coup, on voit autant d'argent. On n'a jamais vu autant d'argent. On voit autant d'argent, surtout avec 10 000, 15 000. Certains ont eu des gens. Donc, oui, tu la piques de tout. De trois mois, il n'y a plus rien. Tu arrives, tu veux te faire plaisir, tu veux acheter des choses que tu n'as jamais achetées. Tu veux faire comme tout le monde. C'est vraiment des métis. dépenses à tout bout de champ. Non, non, au jour d'aujourd'hui, il y a tout un travail à faire. Ça fait d'abord, parce que moi, peut-être que si j'avais pu bénéficier de ce genre de choses, ça m'aurait permis de être victime de cette société de consommation. À mes débuts, ça, c'est chiant.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça peut aider, mais là, j'ai commencé un podcast qui s'appelle Petit Sous, Gros Sous de Nidoire Daoud. Il a l'air pas mal et c'est vraiment sur l'éducation financière. À voir, là je ne suis qu'au début, donc je ne sais pas trop. Quand tu es étudiant, est-ce que ça va vraiment t'aider ? On verra, on verra. Donc là, je suis en train d'écouter, on verra. J'en parlerai peut-être un autre.

  • Speaker #0

    Soit ça, tous les conseils sont bienvenus. Parce que non, à part nous donner de l'argent. Cet argent de poche, c'est quoi Mayotte ? Je ne sais pas maintenant, mais à l'époque, ce n'était pas nous, ce n'était pas des milliers, on ne pouvait rien faire avec. Au pire, on pouvait s'acheter 2-3 sucettes, c'était tout. Mais là, on se retrouve à nous-mêmes alors qu'on a des factures. En fait, on ne visualise pas pour les charges qu'on doit payer. Donc oui, il y a un travail, il y a un volet, il doit être mis, un volet financier. d'être mis en place pour justement apprendre à gérer, apprendre à... Voilà, c'est pas parce qu'on attend dans son compte qu'on doit tout crâner au bout de deux mois. Non, on doit se gérer de façon à pouvoir assurer les charges qui vont venir et surtout à pouvoir aussi mettre de côté. Parce qu'aujourd'hui, moi je pense que c'est vraiment un vrai problème qu'on a, nous, c'est que... on a du mal à se constituer des parts. À partir du moment où on voit l'argent, je pense que ça nous dérange. On se dit, oh non, mais elle est consommée. Alors que non, on peut l'investir autrement, et surtout plus intelligemment, plutôt que de le mettre sur des futilités. Et demain, appeler papa, maman, écoutez, moi, là, j'ai à peine de quoi manger, j'ai des difficultés. Au fait, tant qu'on a l'argent, on se dit, on le consomme, mais le problème, c'est qu'à la fin, On ne pourra jamais garder un matelas, on va dire tout simplement de l'argent de côté sans cas de problème parce qu'on ne sait jamais, parfois des problèmes, on a des problèmes qui nous tombent et on se retrouve sans rien alors qu'on peut anticiper, on peut mettre un montant de sécurité, tout simplement mettre quelque chose pour pallier à d'éventuels problèmes. ça marche et du coup dernière mise en situation comment choisir entre grandes villes ou petites villes moi j'avais fait le choix de choisir des petites villes où j'avais des connaissances tout simplement moi j'ai préféré il n'y a que Toulouse qui est une grande ville mais moi je conseillerais plutôt de partir sur des petites villes qui sont sympas qui ne coûtent pas cher et voilà en termes d'études il n'y a rien de mieux ça marche merci beaucoup et merci à vous

  • Speaker #1

    Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise tout au long de ton parcours scolaire ou professionnel que tu aimerais partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    La leçon, c'est que moi, je me suis dit, malgré les difficultés qu'on a pu rencontrer à Mayotte, parce que contrairement aux étudiants, aux personnes qui ont grandi en France hexagonale, contrairement à eux, ils ont eu un parcours scolaire. On va dire à peu près en embûches, qui étaient toutes tracées avec des ressources et tout. Nous, à Mayotte, on n'a pas eu cette chance-là. Notamment, moi je me souviens, la maternelle, les mères, c'était en rotation. Le matin, sur la promenade, j'avais... Tout ce patrimoine culturel, contrairement à certains, ici il y a des bibliothèques et tout. Nous on avait ça peut-être une bibliothèque, mais il n'y avait que des bandes dessinées de Tintin et Petite Oeuvre. Ici, ils ont pas mal de choses. Et ce que je retiens, c'est que peu importe de là où tu viens, à partir du moment où tu te donnes les moyens, tu y arrives. Et c'est ça, peu importe les difficultés, donne-toi juste les moyens, après le reste... Ça va aller. Si aujourd'hui j'ai pu réussir un concours, en passant les concours de la fonction publique, comme j'ai pu dire, pour pouvoir me stabiliser dans la fonction publique territoriale, je me suis dit, c'est une question dans le fond. Même si tu as connu des situations compliquées, même si tel a eu un parcours où il avait disposé de tout, toi tu ne disposais pas de grande chose, à partir du moment où tu as envie de t'en sortir, tu peux t'en sortir. Et si tu donnes le moyen. il n'y a rien de mieux pour réussir.

  • Speaker #1

    Merci, parce que c'est le message qu'on veut faire passer dans le podcast, c'est que peu importe d'où tu viens, peu importe tes problèmes, il va y avoir une solution, tu peux trouver une solution. Donc, est-ce qu'on peut te contacter ? Est-ce qu'il y a par exemple un étudiant qui est intéressé par ton parcours ? On peut te contacter si oui, ou est-ce qu'il peut te contacter ?

  • Speaker #0

    Oui ! Et l'étudiant a envie de mes conseils. Il y a sur LinkedIn, je suis présent au nom de Soigniration. Donc voilà, il y a mon adresse mail ration.as.gmail.com. Donc voilà, si je peux donner des conseils à ceux qui veulent suivre la même voie ou même une autre convoi, bonne nuit.

  • Speaker #1

    éviter de tomber dans des erreurs peut-être que moi j'ai pu commettre alors d'estimer à quelques conseils je suis disponible merci beaucoup et pour finir enfin je vais te donner le contexte donc j'ai écouté un podcast qui s'appelle CTA Clean the Airwave Locke a reçu une dame qui s'appelle Rina et lui a demandé quand tu étais petite tu voulais voir quoi Elle, elle a répondu, j'ai lu dans un livre qu'il ne fallait pas demander à un enfant qu'est-ce que tu veux faire plus tard, mais quel problème tu veux résoudre plus tard. Donc moi, je te repose la question, est-ce que tu as, dans tes souvenirs, un moment, une impression qu'il fallait que tu résoudes un problème dans le monde ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux dire, ma mère travaillait à l'hôpital, forcément, j'allais souvent le rendre, on voyait des gens malades, on rêvait, en tout cas, je rêvais personnellement de dire, oui, peut-être que si... Les docteurs, bien, si un tel échoue, moi, si je suis resté moi, je n'allais pas échouer, j'allais toujours réussir à accrocher les gens. Et oui, il y a ça qui revient, soit c'est ça, soit quoi. Pour les métiers, je veux dire, oui, peut-être docteur, après, on rêvait tout le temps, je rêvais d'être un footballeur, mais malheureusement pas. Voilà, mais en termes de faits métiers, si je peux le dire, c'est sûr que métiers... De docteur, ça me plaisait bien, mais voilà, je me suis vite, en grandissant, je me suis vite dit, peut-être que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'on disait que c'était une étude assez longue. Et comme je sais plus dire, je n'étais pas quelqu'un de très, très assidu aussi, donc j'avais une méthode, et pour la petite information, c'est qu'à Poitiers, j'avais des amis qui faisaient médecine, et je peux te dire qu'ils ne vivaient pas, voilà, ils étaient tout le temps à l'ABU, tout le temps, et ce n'est pas cette vie-là que je voulais.

  • Speaker #1

    tous les minutes peut-être Dieu ne fait pas les choses au hasard donc merci beaucoup Raphia d'être venue à Insulaire et d'avoir partagé ton parcours qui sera je l'espère inspirant pour beaucoup de nos étudiants donc merci beaucoup Wahu merci encore de nous avoir écouté j'espère que tu as pris autant plaisir que nous lors de l'enregistrement à écouter cet épisode n'hésite surtout pas à nous laisser 5 étoiles si l'épisode t'a plu nous laisser un petit commentaire pour nous faire part de tes retours Quant à moi, je te dis à très vite avec un nouvel invité dans Insulaire Podcast.

Description

Pour cet épisode, je reçois Rafioun ALI SOILHI. Rafioun nous partage son parcours remarquable depuis ses études en droit public dans l'hexagone jusqu'à sa carrière au sein de la Métropole Toulousaine. 

Agent public passionné et déterminé, il a gravi les échelons pour devenir attaché territorial en charge de la programmation des investissements. Rafioun est un optimiste curieux qui souhaite mettre son expérience au service de son jeune département, Mayotte, un territoire plein de défis. Rejoignez-nous pour découvrir son histoire et son engagement envers l'amélioration de Mayotte.


 Pour en apprendre encore plus sur Rafioun je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils.


 LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/rafioun-ali-soilihi-6880a6126/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moévie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels. Avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Raphine, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, ça va bien, merci. Et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais super bien, merci. Est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui tu es et d'où tu viens, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Normand Telalissolirassion, je suis de Mayotte et actuellement, je travaille au sein de la Mécropole de Toulouse en tant que gestionnaire de la programmation des investissements de la collectivité, à savoir de... l'agglomération de Toulouse Métropole et de la ville de Toulouse.

  • Speaker #0

    Merci pour cette présentation. Et pour permettre à nos auditeurs de te connaître un peu plus, est-ce que tu peux nous parler de tes passions ou intérêts dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, passion, intérêt, je vais simplement dire, je suis quelqu'un qui aime le foot, glanguer, mais aussi surtout faire des barbecues, mais pas n'importe quelle saison.

  • Speaker #0

    Un maorais qui aime faire les barbecues.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est lui. Tellement. On aime les bonnes choses, mais pour pouvoir se faire les bonnes choses, il faut s'investir. On se donne les moyens de pouvoir mener cette vie-là, même si on est loin, parce que ça fait un moment que je suis en face hexagonale. On a toujours besoin de ce genre de moments pour ne pas oublier d'où l'on vient et pourquoi on est là.

  • Speaker #0

    Et Raphim, est-ce que tu peux, pour les jeunes qui nous écoutent, Expliquez de manière très simple le métier que tu fais.

  • Speaker #1

    Je suis chargé de programmation des investissements dans une collectivité territoriale. C'est mairie, département, conseil départemental, intercommunalité. Alors, le chargé de programmation des investissements occupe une fonction essentielle dans la planification et la gestion des projets d'investissement public. Puisqu'il est en charge du pilotage des investissements, Il est aussi essentiel dans le sens où il doit veiller à l'optimisation de la ressource financière tout en respectant la trajectoire financière choisie par la collectivité. En matière d'épargne, quand j'entends épargne c'est l'autofinancement ou d'endettement. La surélaboration et le suivi du programme d'investissement. Il conçoit, actualise le programme d'investissement, établit des priorités d'investissement, bien sûr en lien avec les politiques. Il assure la coordination et le pilotage des projets, assure la coordination entre les différents services impliqués dans le projet, ça peut être un service opérationnel. Il assure aussi parfois le suivi d'avancements de projets, depuis la phase d'études jusqu'à la réalisation et la réception des travaux. On a aussi une mission essentielle d'analyse financière, etc. D'évaluer les coûts des projets d'investissement. Alors, elles partent sur le budget de la productivité, préparent les arbitrages financiers pour proposer des solutions d'optimisation des dépenses. Pour conclure, je dirais que ces missions exigent des compétences variées allant de la gestion de projets, d'analyse financière, de maîtrise d'outils financiers, à la connaissance des procédures administratives.

  • Speaker #0

    Donc, Rafa, tu nous as dit que tu viens de Mayotte, donc tu as grandi à Mayotte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Avant de commencer à nous raconter ton parcours, est-ce que tu peux commencer à nous parler de la situation à Mayotte à ton époque ? Quand tu étais, par exemple, au lycée, est-ce que tu avais déjà conscience de quelques problématiques ? Alors, je viens aussi de Mayotte, donc je peux donner un exemple. Les problématiques, par exemple, de grève de bus, est-ce que tu avais conscience à l'époque de plusieurs problématiques comme ça ? Alors,

  • Speaker #1

    avant l'obtention de mon bac, il y avait certaines problématiques, après qui n'étaient pas forcément les mêmes par rapport aux autres communes, parce que moi, j'ai grandi dans le chef-lieu du département, donc je n'avais pas, par exemple, de problématiques qu'on peut rencontrer, les personnes qui viennent, qui sont des autres communes, qui allaient dans leur lieu d'études. Le lieu de scolarité tout simplement.

  • Speaker #0

    C'est où le chef lieu de départeur,

  • Speaker #1

    pour ceux qui ne le connaissent pas ? On va dire tout simplement la capitale de Mayotte, qui est Mamoudzou. On n'avait pas forcément le problème de Bissoua, mais on avait une problématique qui était propre. Mais la situation était moins préoccupante qu'au jour d'aujourd'hui. Aujourd'hui, on se rend compte que... que tous les problèmes qu'on rencontre au département se sont multipliés ou posent énormément de problèmes.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu peux quand même détailler un peu ces problématiques-là ? Peut-être qu'il y en a qui sont pareilles qu'aujourd'hui. C'est aussi des problématiques pour lesquelles nos auditeurs pourraient aussi s'identifier et se dire cette personne-là a rencontré la même problématique que moi, mais c'est quand même possible d'aller plus loin dans mes études

  • Speaker #1

    En termes sécuritaires, surtout je pense que c'est là où il y a le plus de problèmes. En termes sécuritaires, il y avait peut-être des conflits intervénatoires. Donc on en a vécu, enfin, personnellement, j'ai vécu parfois des situations un petit peu compliquées où on allait à l'école tout en réculant. Mais la différence d'aujourd'hui, c'est que ça a été vraiment identifié. On savait, bon, ils se battaient pour. Aujourd'hui, se battre pour rien, on ne sait même pas d'où vient le problème. Aujourd'hui, cette jeunesse n'arrive même pas à se supporter, donc ils n'acceptent pas. Il n'y a pas ce mélange qu'il y avait avant nous. Par exemple, tous les élèves de la communauté mamdouzou sont rencontrés au lycée Yufa-Bamana. aujourd'hui, il y a plein de lycées. Ceux qui viennent de Kaouini, ils vont en lycée. Ceux qui viennent du côté sud de Mamoutou, certains partent vers Tarano, si je ne me trompe pas. Aujourd'hui, le fait de ne pas avoir cette mixité internationale, ça provoque des tensions. Les gens ne se rencontrent pas et ça crée toutes ces tensions. Je me souviens à l'époque aussi, on pouvait organiser des tournois de foot, des sélections pendant les vacances où on se mélangeait avec les sélections de foot au niveau des communes. Donc ça nous obligeait tout simplement à nous réunir et aussi ça créait des affinités. Du coup, ça pouvait désaborder pas mal de conflits. Il y avait aussi, je prends tout simplement l'exemple, il y avait ce qu'on appelait des centres de loisirs qui n'existent pas aujourd'hui. permettait d'occuper toute cette jeunesse-là pendant les vacances. Aujourd'hui, ces choses-là ont tout simplement disparu. Et voilà, il ne faut pas forcément s'étonner de ce qu'on a aujourd'hui. Il y avait cette prévention. Avant, il y avait une certaine prévention qui nous permettait de ne pas aller vers ce genre de choses qui posent problème aujourd'hui à Mayotte.

  • Speaker #0

    Donc, tu penses qu'aujourd'hui, on a reculé par rapport à avant ? Parce que personnellement, je n'ai pas beaucoup vécu à Mayotte, donc je ne pourrais pas aller à l'encontre de ce que toi, tu me dis, par exemple. Mais au niveau des centres de loisirs, moi, personnellement, je n'en ai pas connu. Je suis de la commune de Bande-Rabois, mais je n'en ai pas connu de mon côté. Donc, tu me dis qu'avant, il y avait, par exemple, les centres de loisirs, il y avait cette mixité aussi entre villages qui permettait de créer des liens. Donc, aujourd'hui, qui est quasi inexistant, chacun est dans son village et dès qu'il y a un conflit, on est l'ennemi de tout le monde. Donc, c'est ça que tu es en train de me dire. qu'on a reculé par rapport à avant ?

  • Speaker #1

    À ce niveau, oui, on a reculé. On a énormément reculé parce qu'au jour d'aujourd'hui, on se rend compte que chacun veut avoir l'infrastructure dans son village et ne pas sortir s'il pouvait vivre à Notarcy, ou d'aller le faire là, aller le faire. Et je ne pense pas que c'est la bonne solution. Il faut créer. les conditions pour que les vins se retrouvent, pour qu'ils puissent parler de leurs problèmes. Aujourd'hui, je suis désolé, mais quand on le regarde, pas beaucoup, par exemple ceux du nord de Manoukzou, ne se font pas forcément le pas pour aller vers ceux qui sont au sud. d'avoir pour nous et l'inverse et ceux qui sont au milieu à chacun voilà reste dans son coin il suffit d'un moindre ou moindre étincelle pour que ça ça ça ça explose tout simplement donc est-ce que c'est la solution aujourd'hui d'avoir construit pour tout le monde ne serait-ce qu'au niveau éducatif en venduita pas plusieurs collèges dans la commune alors qu'avant tout le monde se rencontrer à la vidéo ou trois collèges aujourd'hui à trois lycées C'est très compliqué de pouvoir avancer avec ce genre de mentalité. Pour moi, c'est très compliqué. Il faudrait créer les choses pour permettre notamment à cette jeunesse, en tout cas la jeunesse, il faut vraiment s'en sortir pour qu'ils puissent échanger entre eux pour trouver des solutions afin de mieux avancer.

  • Speaker #0

    Merci. Là, depuis tout à l'heure, on parle, mais je ne sais pas dans quel lycée tu étais à Mamoudzou. Est-ce qu'il y a plusieurs lycées à Mamoudzou déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs lycées. On a le lycée des Lumières qui est le dernier construit, me semble, qui est vers Kawini. Après, tu as le lycée Oussabamana qui est le lycée historique de Lille, tout simplement. Et toi,

  • Speaker #0

    tu étais à Oussabamana ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais au lycée Oussabamana.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu t'es déjà dit un jour… En étant, par exemple, soit au collège, soit au lycée, par rapport à l'endroit où j'habite, par rapport à la situation, à une situation spécifique, sans donner l'exemple de la situation, est-ce que tu t'es déjà dit un jour que tes études supérieures allaient être compliquées ou tu allais peut-être rencontrer quelques problématiques à cause de cette situation-là ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Parce que moi, j'ai grandi sur Kavano, même à mon époque, je peux te dire que ce n'était pas plus violent. Mais c'était compliqué. Et voilà, aujourd'hui, mes parents aussi, tout simplement, me remettraient dans le droit chemin quand ça n'allait pas, quand je voulais dévier. Ils étaient là, tout simplement, pour me recadrer. Et voilà, après, ça dépend. Il y a certaines personnes qui... qui sont tentés, qui sont enfilés en sable, qui peuvent facilement basculer. Mais d'autres, non. Donc, ça peut avoir un impact. Je ne dis pas le contraire. Mais pour ma part, ça n'a pas forcément eu l'effet à Evers. Juste un petit exemple. Moi, je pouvais... au club de foot Louis-Escalou. Je peux te dire, j'allais aux entraînements et certains, une fois les entraînements finis, ils choisissaient de rentrer chez eux comme moi et certains, ils décidaient d'aller faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, en parlant de ce recadrage-là de la famille, donc je pense que tu parlais bien du lycée, est-ce qu'on peut parler de ton année, de tes années, pardon, au lycée et surtout de la première terminale ? Est-ce que tu peux me parler un peu de comment ça s'est passé, de l'entourage que tu avais ? Est-ce que tu as eu de l'aide pour les devoirs ?

  • Speaker #1

    Concrètement, comment je me suis basé ? Je suis quelqu'un qui a eu la chance d'avoir des parents qui ont su se donner les moyens pour investir sur mes études tout simplement. Moi, j'ai des parents qui n'ont pas fait de grandes études, mais qui avaient compris la nécessité d'investir sur l'avenir de leurs enfants. Donc moi, j'ai des parents, ils mettaient à disposition certains moyens, notamment... Je n'ai pas décidé d'investir sur l'achat, notamment vivre, tout ce qui va avec. Et moi, je me formais moi-même. Parce que je me souviens, au moment où mes parents avaient essayé d'aller déboucher quelqu'un pour venir nous faire du soutien scolaire, au stade collège, ça n'a pas tellement marché. Parce que ça dépend de ta paire de manches, de qui tu as chacun. Donc moi, ça ne marchait pas. On va dire qu'en première, j'avais les ressources, tout simplement. Les ressources. en termes de livres et autres, d'accompagnement. Après, si vous n'arriviez pas à m'en sortir, j'ai aussi des confrères parfois qui m'aident à découvrir certaines situations, ou le meilleur ami de tout le monde qui est Internet. Voilà, je me formais moi-même et je n'hésitais pas surtout. quand je ne comprenais pas à poser des questions aux profs pour que je puisse tout simplement comprendre ce qu'on me demande.

  • Speaker #0

    Mais du coup, juste avant de continuer, est-ce que tu as été dans un lycée général ou professionnel ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais dans un lycée général. J'ai fait un bac à l'école. Fox 11, option

  • Speaker #0

    SOS. Est-ce qu'on t'avait expliqué la différence entre les deux ?

  • Speaker #1

    Oui, cette question m'a fait beaucoup rire, parce que le problème à Mayotte, c'est peut-être maintenant les choses ont évolué. Avant, à Mayotte, il y avait deux filières. On disait, en général, c'est pour les bons, les moins bons, c'est le lycée professionnel. Donc, c'était typiquement ça, parce que moi, j'avais un ami, il souhaitait aller faire un truc professionnel après le collège. On lui a dit, mais non, tu vas aller là-bas, tu vas t'amener. Et tout d'un coup, Je te raconterai une anecdote entre la première et la terminale que j'ai eue avec un prof. En gros, on essayait de nous décourager. Quand on avait un minimum de niveau, c'était tout de suite la ligne qui était tracée. C'est général parce qu'il faut aller sur cette voie-là. C'est cette voie qui va te permettre de t'ouvrir plus de postes. Moi, concrètement, au collège, on m'a tout simplement dit Si tu continues à travailler comme tu le fais, tu seras au lycée. Au lycée de Mamoudio, à l'époque, ça s'appelait comme ça. Enfin, de venir à une salle de bain, tu seras au lycée et tu seras dans une bonne classe. Parce qu'il faut savoir qu'à mon époque, il y avait quand même plus de 20, 20, 20 classes de seconde. 20 classes de seconde. Donc, on m'avait dit, si tu continues comme ça, tu seras dans une bonne classe où tu seras moins perturbé, où tu pourras... Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ça marche, je vois. Est-ce que tu peux nous raconter maintenant ta première terminale, surtout la terminale ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu avais en tête l'importance d'avoir ton bac, de bien réviser ?

  • Speaker #1

    J'avais des capacités, tout simplement, j'avais des capacités absorbées, ce qu'on me demande. J'avais des capacités de compréhension qui étaient assez molles, donc qui me permettaient de ne pas me concentrer. C'est trop trop trop révision mais parlant de ce base, si on revient, si on revient, le bac français à l'époque, si le français est élevé, je me dis que c'est juste une étape. Donc je ne révise pas forcément trop. Donc moi, si j'étais intéressé, si j'allais jouer au foot comme tout le monde, je réviserais le minimum. Après, je vais au bac de français et c'était... Il y avait trois épreuves, deux de français et une épreuve d'éviter. Sur ces notes-là, je me retrouve avec un 4, un 6 et deux 7. En terminale, je n'avais pas le choix, il fallait quand même bosser. Donc je me suis mis au travail, bosser à travailler mes trimestres, tout en gardant le même rythme que j'avais les jours où je trouvais. Mais deux semaines, trois semaines avant, c'est des budgets doubles. Et là, la journée type de ration, c'est tout simplement... Le matin, de bosser 7-8 heures par jour, il faut rattraper le retard. Même si j'avais une bonne compréhension de ce qu'on me demandait, il fallait m'humoriser deux ans de cours et je me donnais des moyens. Parfois, ça m'arrive de ne pas dormir juste parce que je dois rattraper mon retard.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais conscient que tu avais un retard à rattraper ?

  • Speaker #1

    Non, oui, j'étais conscient que je ne faisais pas les efforts. et je n'avais pas totalement les efforts qui m'étaient demandés. Et ce que je te disais tout à l'heure, je l'adapte, c'est que j'avais le choix, malgré que je ne pensais pas forcément, malgré que je ne pensais pas trop, entre aller partir faire un bac S et ES. Prof de maths qui me dit, qui met un veto, qui dit même quand même à mes parents, il va s'annuler là-bas, ça sera un VHI, voilà, c'est ce que j'ai dit. Non, déjà ça me permet de m'ouvrir beaucoup de portes au jour d'aujourd'hui. Je ne sais pas ce que je veux faire, c'est encore flou, c'est vague. Je préfère aller sur une filière où je vais moins travailler déjà. Donc voilà, j'ai eu une discussion avec mes parents, je leur ai dit, moi je me sens à l'aise sur cette filière-là, parce que cette filière-là, elle n'a pas demandé autant de travail qu'en S.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu as dit, tu as dit que tu as eu une discussion avec tes parents. Tes parents étaient vraiment investis, que ce soit financièrement ou vraiment émotionnellement ? Ils étaient investis dans tes études ?

  • Speaker #1

    Oui, ils l'ont toujours été, puisque comme j'ai pu le dire avant, c'est qu'ils investissaient en termes de livres, pour fournir la documentation qui était nécessaire. Donc là, ils me disaient, si demain tu as envie de choisir un métier qui te plaît, tu dois te donner les moyens. Voilà, ils ont su me donner en tout cas les moyens et tous les outils pour que je puisse choisir ce que je veux faire. Pour ça, je ne peux que le remercier. Du coup,

  • Speaker #0

    si on revient au bac, tu as dit que tu as révisé à la dernière minute. Est-ce qu'au final, après cette période-là où tu as vraiment bossé, tu as charbonné, est-ce que tu étais confiant pour le bac ?

  • Speaker #1

    Confiant ? Non, on n'est jamais conscient. Sincèrement, on n'est jamais conscient. Il y a toujours un moment de doute. Je doute toujours. Ce qui est marrant, c'est qu'en révisant, et puis ça, ça m'a poursuivi jusqu'à tous mes concours, à tout ce que j'ai fait, ça m'a poursuivi. Je me dis, franchement, si je m'étais plutôt, franchement, je ne serais pas là. Il n'y a rien de compliqué dans tout ça. Il faut s'organiser. Il faut juste se réaliser afin de ne pas subir ce genre de situation. Toi,

  • Speaker #0

    tu as été à Mayotte, donc il y a eu la décision de, est-ce que tu restes à Mayotte ? Est-ce que tu continues ailleurs en France ? La filière que tu vas choisir, comment ? Est-ce que tu t'es décidé et est-ce que tu savais déjà à l'avance ce que tu voulais faire ? Donc tu avais dans ta tête un plan de je veux faire ça, je vais aller à tel endroit ou pas ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement, mais j'ai eu une discussion avec mon prof principal. Je lui ai parlé vaguement de ce que je voulais faire. Je lui ai dit, je veux travailler dans l'administration, parce qu'à l'époque, je me souviens, ça me tentait bien de travailler dans l'administration. Je voyais notamment la sécurité sociale, je me disais, mais eux, sûrement, ils sont bien payés, ils sont là, ils ont tué des gens, voilà, les pièces ne sont pas complètes, on dit, allez retourner, revenez demain, voilà, ce n'est pas complet, rejettez les dossiers. Du coup, je me disais, je me serais bien fait à ressentir. Ils ne sont pas allés en souffrir dans leur métier. Et on a eu un disque qui ferme avec un membre principal, il m'a dit, je peux te conseiller de partir sur un truc de deux ans, notamment le DUTGEA, gestion des entreprises et des administrations. Ils ne te forment pas de porte mais qui te laisse le choix. Après parce qu'il y a des options qui te laissent le choix pour pouvoir choisir après ce que tu veux faire. Et puis si tu arrives à avoir le D&D, tu as l'intention de jouer et pourquoi pas continuer. Mes connaissances, j'ai besoin d'un cadre. Je me voyais très mal partir sur une licence où on disait, écoute les profs, ils sont là, on a l'université, chacun se prend en charge. Donc il n'y a pas cet encadrement. À part ça, à part le travail vérifié avec... Avec le professeur, le maître des conseils que j'ai eu de mes grands frères et sœurs qui étaient ici, il faut bien avoir un cadre plutôt que de partir sur une licence, c'est assez compliqué. Et le cadre était à l'époque... Celui des DUT aujourd'hui, je pense que ça évolue. Les UUT plutôt, c'est l'Institut Universitaire Technologique, c'est un général aujourd'hui, c'est des diplômes qu'on fait en deux ans.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et du coup, une question aussi, parce que là, tu as parlé de ton prof principal qui t'a conseillé, avec qui tu as eu une discussion, mais est-ce que tu as eu un accompagnement avec un CIO ? Il était où à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il n'était pas venu à notre rencontre, ça c'est sûr. Mais je me souviens, on était allés quand même. On était allés parce qu'au lycée de Mamoudjou, on n'était pas loin de l'enseignement, enfin, une direction de l'enseignement. Je pense qu'à l'époque, le vice-rectorat, on était allés, on avait rencontré une conseillère qui nous présente à peu près, on nous disait ce qu'on voulait faire, et on nous présente à peu près des formations qui étaient possibles de faire par rapport à nos projets. Et voilà, c'était... C'était des conseils assez basiques, pas plus. Donc à notre époque, ça manquait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu l'impression que ça a eu un effet sur toi ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, pas spécialement. Après, c'est toujours bon de savoir qu'il existe des licences, master et autres, mais ce n'était pas trop précis. On me dit juste, voilà, tu fais ça en trois ans, tu peux aller jusqu'à ça, c'est pas plus, c'est pas plus temps, mais pas plus. Ce n'était pas des choses formalisées, mais ça avait le mérite d'exister.

  • Speaker #0

    Donc déjà, dès cette période-là, vous saviez qu'il manquait des informations, vous étiez en manque d'informations.

  • Speaker #1

    Ah oui, tout à fait. On avait un déficit en termes d'information. Moi, j'avais des amis, ils voulaient tout simplement entrer dans les métiers de sécurité, à savoir, il y avait certains policiers, certains gendarmes, et avec un simple bac, on peut aller y rentrer. Mais ils n'avaient pas toute l'information là. On va dire qu'ils ont perdu quelques années avant de pouvoir réellement faire ce qu'ils voulaient.

  • Speaker #0

    Donc là... Tu as pris ta décision, on est toujours au lycée en terminale, qu'est-ce que tu veux faire et où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Moi, la décision que j'ai prise, c'est de partir dans des régions, parce qu'on fait plusieurs demandes, on n'est pas sûr d'être pris sur un seul vœu. Je fais mes vœux sur les conseils de mon prof qui me dit, oui, il y a Saint-Malo, dont je ne connais pas trop, dans la Bretagne, mais j'ai la chance d'avoir un cousin qui est norlois, en Toulousaine. Je suis aussi à Auch, je m'envoie, enfin je m'aide à l'EUT, à l'EGA, donc j'ai plus la décision de partir sur ce DUT. Je choisis des villes assez moyennes, parce que les grandes villes, c'est pas forcément ce qu'il y a de bien pour faire les études, parce qu'en termes de coûts de la vie et tout, ça peut être très compliqué.

  • Speaker #0

    Et là, tu as beaucoup parlé des profs. J'aimerais bien connaître ta relation avec les profs. Est-ce qu'ils venaient vous voir ? Est-ce qu'ils vous demandaient si ça allait ? Est-ce qu'ils venaient vous demander si vous aviez toutes les informations nécessaires ? Comment est-ce que tu l'as ressenti, cette relation-là entre les profs et les élèves ?

  • Speaker #1

    Après, ça dépend des profs. Je ne sais pas combien de matières on avait, mais ça dépendait. Je pense que c'était nous qui allions vers les profs plutôt que l'inverse. À part le prof principal, bien sûr, lui, il avait plus d'obligations. En plus, ils accordaient un peu plus de temps sur nos situations personnelles. Mais pour les autres, non, pas spécialement. Ils donnaient des conseils, mais voilà, sans plus. Il fallait que ça vienne de nous.

  • Speaker #0

    Donc là, vient l'étape, tu as eu ton bac ? Oui.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    tu as eu ton bac. Donc, vient l'étape de la préparation avant le départ. Comment est-ce que tu t'es préparé pour la suite ? Tu es de Mayotte, tu dois partir pour venir en France. Il y a plein de choses à faire. Qu'est-ce que tu as fait ? Ou est-ce que tu as fait quelque chose déjà avant de partir ?

  • Speaker #1

    Il y a ce qu'on dirait la préparation offerte. Alors, on va voir. Je pense que pour obtenir les aides, les aides à la mobilité, le soutien du conseil départemental de Mayotte, il y a des dossiers à déposer, je les ai déposés, et voilà, j'entendais que j'obtienne le billet, mais sans plus, ce qui est paradoxal, c'est que je venais d'avoir le bac, et voilà, quelques semaines plus tard, j'ai eu un... Un doux avènement parce que l'administration a été accidentée, donc on va dire que j'ai, au-delà de mes formalités administratives pour pouvoir partir, j'ai quasiment passé tout mon temps à l'hôpital tout simplement. Parce que c'est vrai que quelqu'un qui est malade, qui a besoin de soutien, je passais beaucoup de temps là-bas, parce que ma mère aussi, elle travaille à l'hôpital aussi, de Mamoudzou au C.A.F.M. Donc oui, je passais mon temps là-bas et voilà, j'ai réussi à négocier. Je crois que le dernier jour de mon départ, voilà, rien de plus à part faire des formalités administratives. pour pouvoir obtenir les fabules. C'est là qu'il est parti.

  • Speaker #0

    Ces informations-là, qui est-ce qui t'avait donné les informations ?

  • Speaker #1

    Oui, on y fait, oui. Il y a eu le réunion d'informations, où il faut, où il faut, on en savait. Comme j'ai pu dire, il y a eu des frères et soeurs qui ont aussi fait deux équipes dans France Nouvelle-Gounave. Je savais qu'il fallait faire ça. C'est le dossier administratif qu'il fallait faire. Vous avez bien prévenu avant, avec des deadlines qu'il fallait respecter.

  • Speaker #0

    Et au bout de combien de temps on te répond, on répond à ton dossier, on te donne une réponse positive ou négative ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas les rallier, mais moi, je pense partir au mois de septembre. Il faut savoir que les dossiers, on les monte bien avant, bien avant même l'obtention du bac, parce qu'ils demandaient de monter les dossiers avant et il fallait confirmer les dossiers au moment de l'obtention du bac en envoyant le relevé de notes. Donc, ça a pris du temps, mais après, ça dépend. Comme j'étais occupé, je n'ai pas forcément fait attention à ça. Donc,

  • Speaker #0

    tu déménages, tu pars de Mayotte pour tes études en France, mais dans quelle ville ?

  • Speaker #1

    J'ai reçu plusieurs enjeux. J'obtiens mon... Deuxième vœu, il me semble. Le premier vœu, il était à Saint-Malo. J'étais à ma tante. C'était à l'époque post-vac, il me semble. Aujourd'hui, c'est par cours suite. Saint-Malo, je suis à ma tante. À Hoche, je suis pris. Donc, je décide de partir à Hoche. Voilà, je quitte mon île. Je suis tout excité parce que... On me dit, je prendrai l'avion, je descendrai à Paris, et Paris, je vais prendre l'avion à Toulouse, et donc je me dis, oui, ça va bien se passer. Je pars, je quitte, on y est là. Bien sûr, il y a l'excitation avant de partir, mais au moins on est à l'aéroport. Je peux te dire que voilà, on se dit, dans l'avion, qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je pars ? Pourquoi je quitte mon île ? Je partais avec des amis, on était dans la même classe, mais on n'allait pas dans la même ville. Certains partaient à Paris, d'autres à Poitiers. Mais on est encore, il y a le four, pour l'instant ça ne redescend pas. On est toujours là, on fait le fort, le ciel et tout, mais une fois arrivé à Paris, tout le monde descend, on récupère ses bagages et il est là. Tout le monde se sépare, tout le monde veut aller prendre son train, l'avion. Moi je vois tout le monde partir de l'aéroport, de l'aéroport à Charles de Gaulle, qui va prendre son train. Moi je dois aller prendre mon avion et je dois le prendre à Orly. Je dis ça à Charles de Gaulle, mais je dois aller à Orly. Donc je stresse énormément, parce que là c'est bon, on a le groupe d'amis, on a voyagé ensemble, t'es quatre ou cinq, mais là on se retrouve seul. Je dois aller prendre le carré France pour aller à Orly, donc je prends le car. Le vol a été programmé à une certaine heure. À l'heure où le vol doit décoller, je suis encore dans les bouchons appareils, donc on me dit comment je vais faire, mais j'arrive à Avoli. Alors je vais comprendre, je leur explique plutôt ma situation, on me met au prochain vol et puis j'arrive à Toulouse tout simplement. J'avais des frères qui étaient là mais qui m'envoient à Auch.

  • Speaker #0

    Donc toi tu es venu chez de la famille et puis la famille t'a aidé à partir sur ton lieu d'études ?

  • Speaker #1

    Non, ils m'ont accueilli juste entre Toulouse et Auch, on a fait la route ensemble, ils sont allés me déposer. La communauté m'en reste quand même, une famille qui m'avait bien accueilli pendant quelques jours. Je le remercie aujourd'hui, ils m'ont en tout cas essayé parce que Je pense que tu voyais bien parce qu'à ce moment-là, il n'y a plus de famille. On se met à douter. Voilà, le nain, tout simplement. On a beau faire les fiers, mais là, tout simplement, c'est un coup de roue. On n'est plus dans son centre de confort, tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'être accueilli par une famille. Du coup, tu n'avais pas eu ton logement avant de partir de Mayotte ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, j'avais pas eu de logement parce que je pense que c'est lié à la ville. Je pense que, contrairement aux grandes villes dans cette ville, je pense pas que l'offre en matière de résidence universitaire n'est pas assez étoffée. Mais je suis resté quelques jours, hein, parce que après je suis parti quand même, parce que, ouais, c'est... Je suis resté, mais ils m'ont accueilli, ils m'ont hébergé, on a commencé pas mal de démarches, et voilà, le manque était tel que... J'ai tout simplement décidé de repartir sur une autre ville où j'avais des membres de ma famille, en cherchant totalement de formation, au lieu d'aller faire un DITGA cette première année là où je suis arrivé. Je suis parti à Poitiers pour faire une différence d'économie de pouvoir. Du coup, ça m'a permis déjà d'avoir des visages familiers.

  • Speaker #0

    Poitiers pour le logement, tu avais déjà fait une demande de logement ?

  • Speaker #1

    Alors sur Poitiers, parce que c'est vrai que quand j'ai pris la décision, en m'expliquant à ma famille que je ne pouvais pas, en tout cas que je ne me sentais pas capable, isolé, donc j'ai fait le choix de partir à Poitiers. Je me suis déjà inscrit au lycée, à la fac à distance. Après, je suis arrivé à Poitiers. J'avais mon frère qui habitait et le lendemain de mon arrivée, je suis parti aux courses à l'époque. Il y avait des chambres disponibles, j'ai eu un logement quasiment trois jours après.

  • Speaker #0

    Ça marche, donc tu arrives à Poitiers, comme c'est ta première année vraiment, là pour le coup tu as continué, est-ce que tu peux nous raconter un peu cette première année ? Tu pars de Mayotte, tu arrives en France. Tu dois continuer tes études, il y a l'hiver, il y a le fait que c'est un peu plus grand quand même, même si tu arrives à Poitiers, c'est quand même un peu plus grand que ce que tu as vu. Comment ça se passe ? Raconte-nous un peu cette année-là à la fac à Poitiers.

  • Speaker #1

    Alors à Poitiers, j'arrive toujours, même si j'ai mon frère. Le problème, c'est qu'il y a cette distance, il n'y a pas de parents, il n'y a rien. Ici j'ai quelques amis, on a fait la terminale ensemble. J'essaie de m'adapter, je m'essaie tout simplement de m'adapter, de me dire ok, là j'ai moins d'encadrement, mais je vais me donner à fond. Donc je me dis, mais moi en tout cas j'essaie vraiment de me donner à fond, d'y aller, mais je sens tout de suite le manque d'encadrement à la fac. Vous avez bien expliqué, le profil vient là, t'as compris, t'as pas compris, moi j'avance. Et petit à petit, les difficultés, voilà. Je n'arrive pas forcément à suivre tous les cours parce que les profs ne reviennent pas. Après, tu n'as pas pu. Certains profs reviennent sur ça. Alors, tu as le droit de leur dire. Mais pour certains, tu as des difficultés assez. Parce que même pour les meilleurs, c'est très compliqué. Le prof, lui, il vient là et il vit son speech. Et puis, tu n'as pas compris. Il va te documenter à la béfille là-bas et essayer de te comprendre. Donc, c'est très compliqué. Donc, très vite, au bout de 3-4 mois, je me dis non. Sur cette formation, je ne pouvais pas. Donc après, j'ai eu une discussion, voilà. Voilà, discussion encore une fois, que ce soit avec mes frères, voilà. Ou même parents, je dis, ben non, c'est compliqué, mais je m'accroche, voilà. On me dit, ben...

  • Speaker #0

    Et c'était quoi les matières ?

  • Speaker #1

    Ah, il y avait des... Oui, il y avait de l'économie, il y avait du droit, du management, des statistiques, de l'anglais.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que finalement, tu n'as pas forcément apprécié cette filière-là ? Et tu as voulu changer ?

  • Speaker #1

    Ce qui a fait basculer, je pense, c'est le fait que déjà je suis arrivé, quand j'ai quitté Mariette au mois de septembre, quand je suis arrivé là-bas, les cours avaient déjà commencé. Et ça, je n'ai pas pu récupérer les cours. Et le fait que je découvre tout simplement un nouveau système, où c'est limite la jungle. Chacun essaie d'avancer le plus vite possible. Donc c'est très compliqué d'avoir de la formation. Donc ça, c'est trop bien. avec les autres étudiants, donc un peu de signe quand même, quelques mois. Ça ne marchait pas, en tout cas, il n'y avait pas de feeling, tout simplement, avec cette formation. Je me suis dit, bon, l'estamé, je pense que ça va être une année sabbatique. Donc voilà, au premier semestre, à la fin, j'ai pris la décision de continuer quand même, d'avoir le rythme, se lever le matin, y aller, essayer au moins d'entourer quelque chose, parce que je n'ai pas pris comme une année d'échec, mais une année plutôt d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Ça m'intéresse de savoir pourquoi tu as décidé de continuer, de quand même continuer jusqu'à la fin de l'année pour garder un rythme, parce que tu vas avoir quand même d'autres personnes qui vont se dire, bon, cette année, elle n'est pas très importante, flemme, à la fin du premier semestre, j'arrête, soit je vais chercher un boulot, soit je reste et je reste à la maison, je me réinscris à l'année prochaine. Pourquoi vraiment tu as eu ce besoin-là, ou je ne sais pas si c'est un besoin, mais pourquoi tu as eu cette envie-là ou ce besoin-là de continuer et de garder le rythme ?

  • Speaker #1

    En continuant déjà. Ça aurait fait dire non, il faudrait rester dans le rythme tout simplement de démontrir que voilà, certes ça ne sera pas bon, mais cette année doit me servir de leçon pour après. Donc essayer de comprendre le mécanisme pour moi ça fonctionne. Donc je ne veux pas dire que j'allais à tous les cours, ça serait mentir, mais j'allais au TD, c'est sûr, je pointais. certains cours où je me projetais parce que c'est vrai que j'avais eu un DIT-VA à Hoche, gestion des entreprises et administration. Je me dis, les matières qui étaient dispensées dans le DIT et qui étaient dispensées dans la licence, je me suis dit, pas que rester dans cette matière-là, je vais regarder, ça ne sera pas une peine de perdu. Au contraire, ça va me permettre déjà de partir avec une certaine avance si je suis pris, bien sûr, au DIT l'année prochaine. Parce que voilà, je me suis dit, non, l'année, ça va être une année. où je m'accroche et en même temps ça va être une année d'acclimatation, tout simplement. Je vais m'acclimater et voilà. Et voilà, c'est là que je me suis dit, bon allez je m'accroche et puis je vais. Je m'attendais que les vacances arrivent, pour que je puisse rentrer dans mon île, pour me ressourcer, pour refaire j'ai tout simplement les bâtons.

  • Speaker #0

    Ça marche. Donc, tu finis l'année, tu ne la valides pas, puisque de toute façon, ça ne te plaisait plus. Tu te réorientes en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une réorientation. En fait, je vais tout simplement redemander le DIT-GEA, mais à Semalo. Voilà. Donc, je me postule. Je suis pris. Donc, je me dis, l'année sabbatique, c'est bien, mais maintenant, il faut se mettre au travail. Donc, j'y vais à Semalo. Voilà, j'ai une année en français hexagonal, c'est bon, je connais le rouage, je sais comment ça fonctionne. Là, je vais être dans un cadre un peu plus, on ne va pas dire strict, mais où il y a un certain encadrement comparé à la fac. Ça va me permettre de mieux me concentrer sur les études et tout simplement d'avoir des conditions qui vont me permettre de réussir.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi ces conditions ? À l'époque, c'était quoi ces conditions qui allaient te permettre de réussir ?

  • Speaker #1

    Des chances risquent d'avoir un encadrement parce que quand on sort de son île où on a derrière les parents et derrière les proches aussi, qu'ils soient là, qu'ils te... Déjà, tu regardes si t'es là ou t'es pas là, ils te... Ils te disent Ah, ici, ça a été fait ou pas fait alors qu'à la fin, bon, quelque chose sorte, les proches, eux, ils sont juste là pour dispenser leur cours. Le reste, ça, c'est un problème. Donc, avoir ce genre de cadre, il peut être bénéfique pour la personne qui doute. Parce que tu quittes ton île et tu viens ici, tu te dis mais, oh là, qu'est-ce que je suis venu faire ici ? Donc, rien de mieux pour être assuré que d'être dans un environnement où il y a quand même certaines règles qui sont fixées.

  • Speaker #0

    Donc, tu commences à Saint-Malo, tu fais tes deux années. Est-ce que tu finis tes deux années normalement ? Tu n'as pas eu besoin de redoubler ? Est-ce que ça t'a semblé assez facile ?

  • Speaker #1

    Alors... C'est compliqué, c'est toujours compliqué parce que voilà, un nouveau système, on s'adapte, on apprend. J'apprends donc oui, c'est compliqué, mais je m'accroche. Je suis toujours un apprentissage, j'essaie de comprendre comment fonctionne le système. C'est une question de système, j'essaie de comprendre le système. C'est valide, mais très difficilement quand même. Cette première étape, ça m'a permis de me connaître déjà moi-même. Même si je me connaissais au lycée, je savais mes capacités. Mais là, il a fallu que je... que je peux mettre encore du cœur à l'ouvrage pour comprendre. C'est un nouveau environnement tout simplement. Même si c'est dans un UUT où il y a un certain encadrement, mais ce n'est pas comme le lycée. Donc je me mets au travail tout simplement. Et puis voilà, ça réussit. J'essaie de trouver une distance, je ne réussis pas. Donc je me dis, au lieu de rester là, j'essaie de m'occuper. Je demande un BTS. comptabilité, je m'obtiens, on me dit qu'est-ce que tu viens faire, alors que tu as un bac plus de 2, c'est un bac plus de 2, j'ai dit maintenant, j'ai besoin de ce diplôme, qui est carrément comme ça, pour pouvoir avancer, ressources dans mon projet, le blabla habituel, après je suis la première année, je suis la deuxième année, à l'issue de la première année, je demande des licences, toujours pas, je change totalement de stratégie, je vais jusqu'au béton, je m'obtiens, et puis je change simplement des stratégies, donc je demande dans le digital. Il faut savoir que là je suis en Bretagne, en Saint-Malo et autres, je demande des 15 villes, des villes moyennes, je vais dans le fin fond de la Véron, à Millau, vers la licence pro. Je suis pris là-bas. Donc je pars là-bas. Je traverse toute la France jusqu'au sud.

  • Speaker #0

    C'était un choix de prendre une licence professionnelle ou c'était la suite logique ?

  • Speaker #1

    Oui, après, après, débattre les deux, c'est tout simplement une suite logique. Avant cette licence pro, mon projet n'est pas clairement défini. Tu me dis, tu vis, tu vois, tu vis. Allez, on y va, on verra ce qui va arriver. Donc je pars à Nio, faire une licence pro, des cours de droit management, mention développement durable. Quand arrive la période de stage, je demande des stages partout, en français hexagonal, il n'y a pas de retour positif. Il faut savoir que même au DGTA, mon stage, mon premier stage, j'ai dû aller le faire en maille, j'ai dû aller le faire en maille, pas faute d'avoir demandé. Je me souviens, c'est ma loge, je me levais le matin, le samedi, bon, c'est pas tout qui est ouvert, parce qu'entre les cours et autres, ça n'existe pas le seul jour. Ou je pouvais aller demander des stages, aller déposer un même co-op, en BTS, j'ai plus de... Plus de chance parce que vu que je n'avais plus pour habitude au lieu d'envoyer des mails, d'aller sur place, je me souviens, je suis dans un superbe centre commercial et comme par hasard, il y a le chef comptable qui passe là. Moi, alors que j'étais en train de parler à l'accueil, il écoute et il me dit c'est moi le chef comptable, passe-moi tes… Ouais donne moi tout pour CV et tout et puis il me dit bon ok bon je t'appelle on va voir ce qu'on peut faire parce que j'ai d'autres demandes et le feeling est passé et à la fin quand il me dit ça fait depuis combien de temps que vous cherchez vous m'expliquez et je n'ai pas de l'arrivée je n'ai pas de l'arrivée je suis parisien il me dit je comprends c'est compliqué mais moi je vais te donner ta chance pas parce que t'as galéré non parce que je veux voir ce que tu vaux moi je veux juste te donner ta chance pour voir ce que réellement tu vaux et puis voilà donc voilà j'ai tout fait Travailler, voilà, ça m'a ouvert des portes. À la licence, j'ai dû partir à Mayotte, comme je peux le dire, dans une commune. Et avant, j'avais eu que des stages dans le privé. Mais là, je vais dans une commune, dans l'administration publique. C'est là où je remarque vraiment la nécessité de se former dans cette commune-là. Et remarquer qu'il y a vraiment un manque énorme d'ingénierie. Donc, c'est à l'issue de ce stage-là que je me suis dit, allez, bon, tu me lances dans l'ordre, dans le public. Je veux dire, je veux orienter ma... Je veux avoir une carrière dans l'administration publique afin de pouvoir apporter à mon île tout ce que j'aurais appris. Parce que c'est vrai que derrière, on a le conseil départemental de maître qui investit énormément sur les étudiants, même si parfois il peut y avoir des retards. Mais il y a des fonds qui sont mis dedans. Après, il faut que ça soit plus régulier afin de vraiment pouvoir être plus efficace. Mais voilà, je me suis dit, je me lance dans ça, je reviens. Après le stage pour ma licence, je demande un master de droit public à Albi. C'est à côté, c'est à une heure. Donc je me dis, Albi, je me souviendrai toujours de ce jour de rentrée, première journée, où tout le monde se présente. Après, Albi, il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Je ne sais pas maintenant, mais il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Au master 1, le droit public, il faut savoir que je viens d'un truc qui n'a rien à voir. Il n'est pas à l'épave, à l'épave du droit public. La chance que j'ai. J'avais une vieille vie. Sur ce master-là, il n'y avait qu'une vingtaine d'élèves. Tout le monde se présente, moi je me présente, mon parcours, et tout le monde me fait retourner, me regarde. Mais c'est trop fou. Qu'est-ce qu'il vient faire ? Il vient faire un poste de droit public. Et c'est un fou.

  • Speaker #0

    Et pourquoi c'était vu comme ça ? Pourquoi c'était vu comme ça ?

  • Speaker #1

    Parce que pour eux, je pense, pour le poste. Pour eux, ce n'est pas la suite logique. On est dans une société où on rentre dans des cases. Voilà, donc c'est des cases, voilà la suite logique, toi tu as fait ça. La suite logique, c'est que tu as fait un master 1, une licence de droit ou d'AES, tu vas. en droit public après. Tu n'as pas fait ça, on va faire autre chose. Pour eux, la psychologie pour moi, ça aurait été que j'aille faire un truc de management, un truc d'audit ou de compta ou ce genre de choses. Mais là, je change totalement, je vais faire droit public. J'obtiens ma licence pro avec mention bien. Non, mention c'est bien, il me semble. Mais quand même. Merci. Je me dis, je n'ai rien à perdre. Je n'ai pas échoué, je vais juste apprendre, je vais juste attirer des gens sur nous. Donc, je me mets au travail. J'ai eu la chance d'avoir des particularités de ce master-là. Et c'est un partenariat avec des universités africaines, c'est-à-dire la Côte d'Ivoire, le Gabon et autres. Naturellement, je me suis rapprochée de ces étudiants-là.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, j'allais te poser la question sur ça. Est-ce que, durant tes études, tu as eu des rencontres qui, aujourd'hui, tu te dis, avec ces rencontres-là, c'est des rencontres qui m'ont permis d'arriver là où je suis, par exemple, ou qui ont eu juste un impact positif dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Moi je prendrais plutôt le pétesse. J'ai eu une profane, je pense que ça m'a peut-être boosté. Sur le moment ça m'avait foutu un coup de massue parce que... Le prof, la prof elle a envoyé des devoirs et bah, je pense qu'elle avait tout simplement un problème. Elle écourche mon nom et puis les autres se disent mais non, elle s'appelle pas comme ça. La prof elle dit, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Voilà, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Tiens, on va l'appeler Jean. Je me suis dit, moi je suis pas là grâce au vote SMS. Je me suis dit au fond de moi, je suis pas content d'aller voir la prof référente, la responsable. Je me suis dit, je suis en train de... t'es gêné hein parce que voilà. Et puis je me suis dit bah, mine de rien, ça, ça va... boosté pour montrer que voilà on n'est pas là. Beaucoup certains pensent que quand on vient de loin on est là parce que c'est de la pitié, parce que non, on a mérité nos places. Et là ça m'a boosté, ça m'a énormément boosté pour pouvoir arriver à m'adapter et à répondre aux exigences tout simplement de la formation. Et pour le master oui, le fait d'avoir des gens qui me comprenaient. Il y avait des métropolitains là, il y avait des métropolitains qui étaient là. On se comprenait, on se soutenait. Encore une fois, le master était à peu près une vingtaine, pas plus. On était obligés de se serrer les coudes. Le premier trimestre, au semestre, je valide. Je suis quand même assez content. Pour le master ? Oui, pour le master. Et là, tout le monde commence quand même à prendre au sérieux. Alors là, je passe sans aller au rattrapage. Il n'y a pas besoin d'aller au rattrapage. Il faut aller quand même aisément, avec 12 quand même. Bien sûr, c'est bien. Donc là, les profs quand même commencent à me prendre au sérieux. Et là, on me dit, ben non.

  • Speaker #0

    On va commencer à la confédération, on dira encore.

  • Speaker #1

    Non, là, on commence quand même à me respecter. On me dit, bon, ce n'est pas un farfelu, celui-là. Alors, moi, bon. On me respecte comme les autres. Et puis voilà, arrive le deuxième semestre, je valide aussi, tout en restant dans la mention c'est bien Donc voilà, à part une épreuve où je me suis totalement écoulé. Mais ça arrive, on peut pas être bon sur tout, mais ce que j'ai retenu à travers cette formation, c'est que quand on veut, on peut. Il faut se donner les moyens, il faut simplement se donner les moyens, se mettre à un niveau. Donc j'ai compris comment fonctionnait le système, donc voilà, pour les révisions, pour pouvoir mettre au niveau, pendant des examens, au début de l'année, tout le monde part avec des bonnes intentions, cette année, il s'est changé, j'ai corrigé tout ce que je remarque à chaque fois. Fin d'année, quand il faut réviser le fait de me lire tout le temps depuis le lycée. Et si j'avais révisé avant, je ne serais pas là. Je me suis dit, oui, je vais mettre ça, mais je le mets en place de trois jours, de toute façon, je me connais, je ne vais pas perdre mon temps. Ce que je faisais, c'est aller... Je ne dormais pas, je me souviens plein de fois, je ne dormais pas. Quand je disais je ne dormais pas, je ne dormais pas. C'est vrai, je l'aurais vu toute la nuit, j'allais au partiel sans avoir dormi la veille. Et puis je revenais dormir, et je revenais dormir après. Mais j'avais la chance d'avoir des épreuves qui me sont éloignées.

  • Speaker #0

    Et quand tu réponds aux personnes qui disent Oui, mais si tu as besoin de réviser toute la nuit, ça veut dire que tu es mal organisée. Est-ce que tu penses que c'est vrai ou tu te dis Ben non, j'étais quand même assez bien organisée, mais malgré ça, j'avais quand même besoin de réviser la nuit. Ou est-ce que c'était des doutes de ta part, de ton côté ? Tu avais le sentiment qu'il fallait que tu révises, que tu n'avais pas encore assez révisé ?

  • Speaker #1

    On va dire que vers la fin, c'est vraiment vers la fin. Quand je suis rentré dans le monde du travail, je me suis rendu compte que c'était peut-être des doutes. Mais non, chacun se connaît, chacun s'organise comme on veut. Après, peut-être qu'il y a une part de vérité, peut-être que c'est une mauvaise organisation. La première fois que j'ai entendu dire ça ne sert à rien de réélever juste avant de rentrer je me suis dit c'est bon, tu as ton cerveau, j'ai le mien En gros, je me disais ça, arrête d'être déconcentré. Non, c'est un peu ce que j'avais trouvé pour moi pour observer le travail. Mais bien sûr, j'aurais aimé m'organiser, comme tu l'as dit au début. d'année, chaque début d'année, je me dis, oui, vous allez voir, je vais faire des fiches. Je m'achetais des fiches de Bristol, j'y arrivais, j'écrivais, puis je s'arrêtais et tout. Mais à la fin, voilà, pour attraper le retard, peut-être qu'il y avait un tas de doutes, tout simplement. Je révisais comme ça.

  • Speaker #0

    Ça a porté ses frais, de toute façon, tu as validé ton master ?

  • Speaker #1

    Oui, master 1, oui. Et à la fin, on nous dit, tu sais, on est sur le master. Master 1 à l'époque c'était pas automatique Master 2, en revanche cette année là, enfin l'année qui allait suivre, c'était la première année où vous allez créer le Master 2. Je regarde le programme, le prof qui était là quand même, c'est la responsable qui était là plutôt, il y avait quand même un penchant dans la doctrine, tu vois, un truc quand même qui était totalier pour les personnes qui allaient poursuivre un doctorat, enfin faire des recherches, qui n'étaient pas assez professionnelles. J'ai parlé avec des profs, voilà, je leur ai demandé, ils m'ont dit, franchement, t'as mal dans le droit de l'urbanisme là, M1 ? Vous voyez tout ce que vous allez faire de la doctrine, savoir qu'un tel a dit en l'année je ne sais pas quoi, ça va vous servir à quoi si ce n'est pas de recherche. Après franchement, bravo, ça va vous faire un master 2. Je vois tout le monde qui fait cette demande droite à gauche, je ne sais pas quoi, dans des films et tout. Moi, j'avais la chance d'avoir... À L'Billy, on est à 45 minutes de Toulouse, j'ai une cousine qui habite, je me dis bon, allez, je vais faire un... Sachant que là je garde à l'idée, parce que quand je quittais Mayotte pour prendre ma licence de stage que j'ai faite, je vais m'orienter dans le public, je me dis tiens je crois dans le collectif coopératorial, Master 2. C'est ma demande, je me dis bon je fais ça, par contre si je ne suis pas pris à Toulouse, je serai pris ici automatiquement. Je demande, donc je viens à Toulouse, c'est presque la fin d'année, on n'a plus d'examen. J'ai eu l'appel de la responsable qui me dit t'es convoqué à Nantkuti Je me dis ouais, mon dossier est fait Je rentre sur Albi, je te dis bon, ma carte d'or, tout est beau, tout est bien J'entre à Albi Oui parce qu'il faut savoir que quand j'étais à l'UBI, on pouvait avoir accès à toutes les ressources, notamment au niveau des bibliothèques universitaires et tout ce genre de choses. C'est la même organisation en termes de ressources. Parfois, on faisait venir des livres à Toulouse et tout. Je me dis, si je vais à Toulouse, ça serait pas mal. Oui, il y a un meilleur cadre de vie, mais la vie risque d'être chère. Mais je me dis, quand on veut, il faut se donner les moyens. Donc je vais rentrer à l'UBI, à l'UMA. Je me prépare, je revois mes cours et tout. Je vais à l'entretien. Je reviens sur tout l'eau, j'arrive à la prof. La responsable me demande, Toi, j'ai vu ton dossier. Voilà, moi je ne vais pas te demander de faire. Tu me dis, moi je ne veux pas que tu me sors des cours et tout. Non, non, non, non, non, non. Tu veux faire quoi ? Quoi ton projet ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, tu postules pour le Master 2.

  • Speaker #1

    Oui, là c'est 2 à Toulouse. Droits des collectivités territoriales. C'est le seul que j'ai demandé en plus. C'est la seule demande que j'ai fait. Toi, tu veux faire quoi ? C'est quoi ton projet ? Alors que moi, j'ai passé les deux derniers jours à me consacrer à réviser les cours. J'ai dit, c'est quoi ton projet ? Je parlais, on va dire, à cœur ouvert. Je lui ai dit, moi mon but, c'est vraiment de pouvoir... Je me suis formé parce que je vais expliquer la situation de Mayotte, je viens d'un département où c'est très compliqué au jour d'aujourd'hui, on est en manque d'ingénieurs. Et je lui ai expliqué pendant mon stage, il faut savoir que pendant mon stage, j'avais fait un stage de trois mois, j'ai représenté une collectivité territoriale pour leur demande de subvention à la préfecture. J'étais stagiaire, stagiaire je représente la commune quand même. Donc je lui ai expliqué ça, je lui ai dit justement par rapport à ça, moi j'aimerais aujourd'hui me former pour pouvoir avoir toutes les âmes en tout cas si je peux dire, pour pouvoir avoir toutes les compétences et acquérir un essai, c'est d'avoir une expérience ici pour que demain je puisse apporter le savoir-faire, être et autre à mon jeune département afin qu'on puisse relever tous ces défis parce que c'est le territoire aujourd'hui de tous les défis, améliorer notre cadre de vie. Et je lui ai expliqué ça et voilà, je pense qu'elle s'est dit derrière. Il y a un projet. Je repars le soir, elle me laisse un message, elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Et voilà. Et là tout s'enchaîne, je dois trouver un logement, donc j'entame les démarches. Pas de logement crousse parce que ça a envie que mes parents, même si à la retraite, c'est des anciens fonctionnaires. Echelon 3. au mieux, pas beaucoup de lourdes, donc pas forcément Toulouse, c'est ma ville qui attire, un des villes qui attire le plus d'étudiants et autres, donc j'ai pas de logement, en tout cas, en résidence universitaire, mais je cherche dans le parc privé, et je trouve, donc je m'organise, quand je fais partie du premier de la liste, bon, j'étais le deuxième, il me semble, il me dit, alors lui, seule histoire, moi ça m'a touché, et tout de suite, c'est ce qu'on a lecture de son dossier, je me suis dit oui. Et elle a expliqué, tu vois ce genre de choses c'est gênant et tu dis oui, il vient de Malraux. Et il y avait aussi une personne qui venait de la Polynésie et voilà, elle nous a mis un lien en disant ils sont là parce que derrière il y a un vrai projet, voilà, c'est quelque chose de réfléchi et voilà, et il les accompagne à pouvoir accomplir leur projet professionnel, ça serait vraiment une richesse pour leur masse. Et du coup, bah oui. Ça a été une année, Master 2, le droit des collectivités, où on n'apprenait rien de nouveau, parce que c'était les bases, mais c'était juste une mise en pratique sur le terrain de ce qu'on avait appris. Et ça a été bien, puisque j'ai fini le Master. Et pour la première fois, j'ai réussi à avoir une mention bien sur un Master, quand même. Et je me suis dit, dans les moyens, tout simplement, on y arrive. Et ce que je retiens, c'est que...

  • Speaker #0

    C'était aussi parti de ce que tu aimais aussi, non ? Est-ce que ça a joué ? Ah oui, oui, oui, oui, mais après mon projet, comme j'ai pu le dire, c'est à la suite de vraiment le Mansens Pro, où je n'avais pas de public prière. Je savais qu'il fallait que je me trouvais dans l'administration. Une fois à Mayotte, dans le public, je me suis donné tout simplement les moyens et j'aime, comme tu le dis, j'aimais ça, j'aime la chose publique et me dire que demain, potentiellement... Je peux travailler au service de mes concitoyens pour l'intérêt général afin d'améliorer notre cadre de vie, pouvoir participer de manière active en tant que talent à la construction de notre cité. Je me suis dit, non, quoi de plus gratifiant ? Prenons juste l'exemple, quand j'étais en Master 1, j'allais au Master 2, on avait fait des demandes de subvention, j'ai pu le dire, j'avais retraité la commune, par exemple, pour simplement l'éclairage public. C'est ça. J'ai eu des choses basiques, mais quand je suis retourné à Mayotte, j'ai vu que le travail que j'avais porté sous la direction du BST, du directeur des services techniques, pour obtenir des subventions pour pouvoir remplacer ne serait-ce que les lampadaires afin de passer au LED, donc on va dire moins de consommation d'énergie, et qui dit moins de consommation d'énergie, des économies. qui vont être générés pour pouvoir, dans les années suivantes, investir sur autre chose. Je me suis dit, oui, mon travail a payé. Et quand je passe devant, je me dis, ah oui, quand même, j'ai contribué quand même. Oui, même si je me dis que ce n'est pas propre à l'argent, je me dis, oui, j'ai contribué modestement, mais j'ai contribué. Et à la fin de ce master-là, quand j'ai fini, je me dis, le mieux pour moi, c'est d'avoir une espérance en fin de rentrée. Simplement, pas mal.

  • Speaker #1

    En parlant de ça, Donc là, tu es diplômé. Ton master, c'est un master... Est-ce que tu peux me dire le titre de ton master ?

  • Speaker #0

    Mon master, c'est droit de collectivité territoriale.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu veux faire à la suite de ce master ?

  • Speaker #0

    C'est tout simplement passer des cours. C'est un cas qui passe les heures. Le choix de passer les concours attachés et les concours de rédacteur. Rédacteur, c'est catégorie B. Attaché territorial, c'est catégorie A. Donc, je passe le rédacteur. Je dis step by step, on fait les choses.

  • Speaker #1

    Et par rédacteur, il fait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors le rédacteur, il occupe des missions, surtout des fonctions d'expertise ou d'analyse sur certains sujets. Sur certains sujets, parfois il peut être chef de service. L'attaché territorial, lui, s'occupe des fonctions de conception, de direction tout simplement, où il peut être chargé de mission sur un sujet donné. Donc je passe le B. Déjà dans le premier temps, je rentre dans... Je rentre dans la collectivité de Toulouse Métropole en tant que contractuel. Il y a des contrats de trois, deux mois. Donc, je me dis, je vais faire ça le temps que le concours s'ouvre et surtout dans l'optique de pouvoir avoir une première espère parce que c'est vrai qu'entre le stage et être salarié, ce n'est pas forcément la même chose.

  • Speaker #1

    En parlant de ce premier boulot, de ce premier emploi, Comment est-ce que tu l'as trouvé ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai fait, c'est, on a normalement, on a, dans le master, on payait, on avait un prestataire, pas un prestataire, c'est une organisation qui s'appelle le CDV, centre de gestion 31, qui intervient. On paye, je pense, une soixantaine d'euros, on paye 60 euros. On paye 60 euros et voilà, ils viennent, ils nous accompagnent sur pas mal de choses. Après, à l'issue de la formation, ils ont un vivier, on va dire, tout simplement une base de données pour les petits remplacements, dans des communes, ce genre de choses pour les étudiants. Donc, je me suis inscrit à ce truc-là. Ils m'ont appelé une première fois. Mais bon, il a fallu que je m'appelle. Ils m'ont dit, mais vous ne m'appelez jamais, comment ça se fait ? Alors que d'autres sont appelés tout le temps. Ils m'ont dit, non, c'est en fonction des... des zones qu'on a renseignées, voilà, parfois on peut être appelé. Bon, pour la seule fois que je gueule, on m'appelle d'avis. commune, pour un remplacement. Moi, je me respire, et voilà, finalement, ça s'est passé, parce qu'on m'a appelé, que la personne qui partait, je pense que c'est un congémataire ou ce genre de choses, il n'avait pas le temps de me former. Il dit, vous voulez un remplacement, mais vous n'avez pas le temps de me former. Enfin, le former, il y a certains process, qui sont propres à chaque collectivité, à chaque boîte, tout le monde, c'est pas forcément... Même si, moi, je fais avec ma théorie, la théorie, elle est la même pour tout le monde, mais vous avez un logiciel, vous avez votre façon de faire, moi, je vais pas arriver avec... Mes propres méthodes, je postule à Toulouse Métropole, par contre là j'ai un candidat spontané. Il me répond, il me dit ok on a eu votre CV, on ne manquera pas de vous appeler s'il y a des opportunités qui s'ouvrent. Donc voilà, il m'appelle une première fois, ça a pris 3-4 mois quand même, mais après une première fois je passe un entretien et l'entretien pareil comme pour la première fois. L'invocation que j'avais eue dans une autre commune, on me dit, gros, tu ne maîtrises pas le logiciel et on a envie d'avoir quelqu'un tout de suite qui est opérationnel. Bon, pas grave, mais deux semaines plus tard, il y a une autre direction, la même connectivité, qui m'appelle. Si j'étais toujours libre, intéressé, je lui dis oui, passe l'entretien. À l'issue de l'entretien, on me dit, pourquoi on ne t'a pas pris dans l'autre... Parce que tu m'avais dit que tu avais eu un entretien dans une autre direction, je le respecte. On me dit, bah... Ils nous disent clairement que c'est très petit. Tu as envie d'avoir un renfort, les renforts, il faut les former. Je suis désolé, ce n'est pas tout le monde qui maîtrise nos logiciels. Ce n'est pas tout le monde, il faut les former. Et puis voilà, j'étais récouté là-bas et je me suis... Il a fallu qu'une petite porte s'ouvre et que je puisse rentrer.

  • Speaker #1

    Et avec ce premier boulot, est-ce que tu avais des attentes particulières et pour lesquelles, quand tu es arrivé, tu t'es dit, j'avais des attentes, mais finalement, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais ? Ou au contraire, ça a répondu complètement à tes attentes ?

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas forcément d'attentes. Je disais que ces postes-là allaient plutôt... m'aider dans la préparation de mes concours parce que c'est vrai que tu rentres dans la mise en compte contractuelle, c'est pas ce qu'il y a de plus sécurisant, c'est pas sécure du tout. Parce qu'en tout cas, tous les deux semaines, tous les deux trois mois, tu te dis non, peut-être que demain ils n'ont pas le besoin de moi, je ne veux pas attirer. Et moi, ce qui était dans ma tête, c'est avoir quelque chose de stable. Je prends l'expérience et cette expérience-là, je pourrais le valoriser sur les concours que je veux faire, que j'aurais à faire. Et je me suis donné à la tâche, peu importe ce qu'on me conseille, même si j'ai eu des collègues pour ta petite comparaison, qu'on a fait le même master, ils ont dit moi, jamais je fais ça Jamais ! C'est de l'exécution. L'exécution, c'est du catégoriser. Je me dis non, c'est comme ça qu'on apprend Donc,

  • Speaker #1

    tu étais plutôt dans un état d'esprit de je fais beaucoup pour apprendre rapidement

  • Speaker #0

    Oui, c'est surtout ça. Je suis là pour apprendre et pour mieux faire les choses. Quoi de mieux que d'être dans le bain ? Et oui, c'est certes, c'est de l'exécution, mais pour moi, on apprend autant dans l'exécution des postes de catégorie C que dans les postes de catégorie A. Parce que je peux te dire qu'il y a des gens qui n'ont aucune expérience, qui n'ont pas arrivé en catégorie A et qui ne connaîtront pas le métier, qui ne savent pas le métier, qui ne savent pas. et qui vont arriver avec un discours qui sera totalement en décalage avec la réalité de terre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer les catégories ?

  • Speaker #0

    Alors il y a trois ou quatre, parce qu'après on va partir du catégorie C, où ce sont des gens qui font des missions d'exécution. Mais en général, voilà, des missions de simple exécution des exécutes. Il y a une catégorie B, qui sont là, qui ont des missions de... Ce n'est pas de l'exécution, mais d'application. Ils sont dans des missions d'application. Ils peuvent mettre en place certaines choses, des procédures. Ils peuvent se voir confiés de responsabilités de management. Après, tu as les catégories A qui sont à la conception. Les missions peuvent être chargées de missions spécifiques et peuvent aussi occuper des missions de direction. Après, en haut, tu as les administrateurs, c'est les A+. Eux, c'est les directeurs, le management, tout ça. Après, ça dépend, les administrateurs, c'est à partir d'un certain seuil d'habitants qui sont là. Par exemple, sur Toulouse, c'est une grande ville. Oui. des administrateurs. Par exemple, une petite commune de moins de 3000 habitants, ils ne peuvent pas avoir d'administrateur.

  • Speaker #1

    Du coup, une personne peut commencer de la catégorie C et arriver à la catégorie A.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Après, je ne suis pas catégorisé, je ne suis pas titulaire, mais je suis simple contractuel. Même si j'avais un contrat de catégorie B, oui, il y en a. Moi, par exemple, on a un ancien chef que j'ai mis et il m'a dit qu'il y avait la consigne Elle a commencé en tant que... dans l'exécution, après elle a passé ses concours et aujourd'hui elle est attachée principale, attachée territoriale principale. Oui, c'est... des concours après, certains concours ils sont ouverts avec des niveaux, d'une manière générale, catégorie C ça demande pas forcément de qualification, catégorie B c'est plus le bac, bac plus 2, catégorie A c'est différence, donc...

  • Speaker #1

    Donc là tu es dans le milieu professionnel, tu travailles en contractuel, est-ce que tu as en tête un retour à Mayotte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours, c'est ce qui a guidé mon parcours. D'aujourd'hui, on est sûr que demain j'ai envie d'aller, je me vois installer là-bas, me voir retourner pour pouvoir apporter tout ce que j'ai pu acquérir, toute l'espérance que j'ai pu engranger ici, le mettre en application là-bas. Merci.

  • Speaker #1

    Mais une des conditions c'était d'avoir de l'expérience ici avant de descendre ?

  • Speaker #0

    Oui, avoir une expérience, mais surtout obtenir aussi des concours. Je n'ai pas envie de partir là-bas et que je sois à la merci des Pékin. Le fait d'avoir les concours apporte quand même une certaine stabilité.

  • Speaker #1

    Donc là, on s'approche un peu de la fin. Je vais me mettre à la place d'un étudiant. Je vais te poser quelques questions. C'est des questions, par exemple, c'est un étudiant qui a des doutes ou qui veut faire quelque chose, mais il ne sait pas quoi choisir.

  • Speaker #0

    Il ne sait pas trop comment faire.

  • Speaker #1

    Donc, je vais te poser, je vais juste te poser trois questions et tu vas me répondre en une phrase. Je ne sais pas quoi choisir entre université et école. Qu'est-ce que je fais ? Sur quoi je dois me baser pour choisir ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais plutôt se baser sur ses capacités. sauf ce qu'on a réellement envie de faire derrière.

  • Speaker #1

    Je suis en seconde actuellement, mais je ne sais pas si j'ai un compte bancaire. Je pense même que le compte est à zéro si j'en ai un. J'ai entendu qu'il faut avoir de l'argent avant de partir faire ses études ailleurs, en France par exemple. Qu'est-ce que tu me conseilles de faire actuellement pour être prêt avant le départ ?

  • Speaker #0

    C'est de me préparer, de me faire toutes ces formalités, de mettre l'argent de côté, parce que c'est vrai que... L'installation coûte assez cher même si aujourd'hui pour les étudiants à Mayotte il y a des aides. Les aides n'arrivent pas forcément au moment où on a le besoin. Parfois on peut attendre plusieurs mois avant que les aides aillent. C'est le préparer, mettre de l'argent de côté.

  • Speaker #1

    Et comment je me prépare en mettant de l'argent de côté ? Parce que tant qu'on est à Mayotte, on n'a pas forcément cette culture-là de travailler. en étant lycéen, de travailler avant de partir faire ses études supérieures. Est-ce qu'actuellement, ou dans ton entourage, pardon, tu as entendu quelqu'un le dire ou tu as entendu quelqu'un le faire avant de partir ?

  • Speaker #0

    Il y a très peu qui travaillent. Il y a très peu qui travaillent, mais... Quand même, ça le mérite d'exister à Mayotte. On va prendre simplement les Chicots, les maires en général. Dès qu'ils voient que leurs enfants sont en première ou maintenant encore plus, ou en terminale, ils mettent l'argent de côté. Ils préparent. Ils sont aujourd'hui plus avisés.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, ils sont un peu plus prêts. Ils ont plus d'informations.

  • Speaker #0

    Oui, ils ont plus d'informations. Dès que leurs enfants... Je passe en lycée aujourd'hui, la majeure partie c'est l'heure où j'ai rencontre, et pour qu'ils mettent de l'argent de côté, c'est mieux préparé, contrairement à avant où c'était quand même assez compliqué. Aujourd'hui ils se préparent mieux, ils mettent de l'argent, au pire ils font le fameux chicora, une sorte de tontine, mais ils se préparent en tout cas. Je pense que la grande majorité, les parents, ils ont compris ça.

  • Speaker #1

    Mais tu me conseilles quand même au cas où de travailler aussi, de mettre de l'argent de côté avant de partir.

  • Speaker #0

    Après travailler, ça peut être toujours une bonne expérience parce qu'en travaillant et en gagnant de l'argent, on prend conscience de beaucoup de choses. On prend conscience que dans la vie, rien n'est donné et tout se mérite tout simplement. Et le fait de se dire, ok, je vais travailler pour me constituer une petite enveloppe pour pouvoir payer un espèce d'esprit à venir, c'est déjà ma première part vers l'arme. une certaine responsabilité parce qu'on ne sera plus maman, papa ne sera plus derrière pour payer les factures. Enfin, peut-être qu'elles ne seront pas tout le temps là. Alors qu'à Mayotte, comme on le sait, en général, c'est maman, papa qui payent tout. Ici, quand on arrive ici, on a une dotation d'un peu d'argent. Ils changent à nous de nous gérer.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit tout à l'heure, c'est sur l'éducation financière. Est-ce que toi, tu avais reçu cette éducation-là ? Est-ce que tu savais comment gérer ton argent du coup ?

  • Speaker #0

    Non, non, du tout, du tout, du tout. Moi, quand je suis arrivé ici, avec beaucoup d'argent, la première chose que j'ai fait, je me suis dit que j'allais acheter un iPhone. Non, non, non, j'ai flambé avec. Non, non, non. Ça, c'est un vrai souci et je pense que c'est sur ça qu'il faudrait aussi vraiment être pareil. Parce qu'on parle beaucoup, quand beaucoup de gens... C'est la première fois... que les parents vont leur donner leur carte de banquier. Parce que maintenant, comme je l'ai dit, les parents ont certains commencé déjà avec cette culture-là. Bon, la foi, elle est là. À un certain âge, il va mettre de l'argent sur un compte bloqué. Il va pouvoir se payer son permis. Il va pouvoir payer ses études. En tout cas, je suis compté certaines charges. Et quand on quitte l'île, on remet la carte. Et du coup, on voit autant d'argent. On n'a jamais vu autant d'argent. On voit autant d'argent, surtout avec 10 000, 15 000. Certains ont eu des gens. Donc, oui, tu la piques de tout. De trois mois, il n'y a plus rien. Tu arrives, tu veux te faire plaisir, tu veux acheter des choses que tu n'as jamais achetées. Tu veux faire comme tout le monde. C'est vraiment des métis. dépenses à tout bout de champ. Non, non, au jour d'aujourd'hui, il y a tout un travail à faire. Ça fait d'abord, parce que moi, peut-être que si j'avais pu bénéficier de ce genre de choses, ça m'aurait permis de être victime de cette société de consommation. À mes débuts, ça, c'est chiant.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça peut aider, mais là, j'ai commencé un podcast qui s'appelle Petit Sous, Gros Sous de Nidoire Daoud. Il a l'air pas mal et c'est vraiment sur l'éducation financière. À voir, là je ne suis qu'au début, donc je ne sais pas trop. Quand tu es étudiant, est-ce que ça va vraiment t'aider ? On verra, on verra. Donc là, je suis en train d'écouter, on verra. J'en parlerai peut-être un autre.

  • Speaker #0

    Soit ça, tous les conseils sont bienvenus. Parce que non, à part nous donner de l'argent. Cet argent de poche, c'est quoi Mayotte ? Je ne sais pas maintenant, mais à l'époque, ce n'était pas nous, ce n'était pas des milliers, on ne pouvait rien faire avec. Au pire, on pouvait s'acheter 2-3 sucettes, c'était tout. Mais là, on se retrouve à nous-mêmes alors qu'on a des factures. En fait, on ne visualise pas pour les charges qu'on doit payer. Donc oui, il y a un travail, il y a un volet, il doit être mis, un volet financier. d'être mis en place pour justement apprendre à gérer, apprendre à... Voilà, c'est pas parce qu'on attend dans son compte qu'on doit tout crâner au bout de deux mois. Non, on doit se gérer de façon à pouvoir assurer les charges qui vont venir et surtout à pouvoir aussi mettre de côté. Parce qu'aujourd'hui, moi je pense que c'est vraiment un vrai problème qu'on a, nous, c'est que... on a du mal à se constituer des parts. À partir du moment où on voit l'argent, je pense que ça nous dérange. On se dit, oh non, mais elle est consommée. Alors que non, on peut l'investir autrement, et surtout plus intelligemment, plutôt que de le mettre sur des futilités. Et demain, appeler papa, maman, écoutez, moi, là, j'ai à peine de quoi manger, j'ai des difficultés. Au fait, tant qu'on a l'argent, on se dit, on le consomme, mais le problème, c'est qu'à la fin, On ne pourra jamais garder un matelas, on va dire tout simplement de l'argent de côté sans cas de problème parce qu'on ne sait jamais, parfois des problèmes, on a des problèmes qui nous tombent et on se retrouve sans rien alors qu'on peut anticiper, on peut mettre un montant de sécurité, tout simplement mettre quelque chose pour pallier à d'éventuels problèmes. ça marche et du coup dernière mise en situation comment choisir entre grandes villes ou petites villes moi j'avais fait le choix de choisir des petites villes où j'avais des connaissances tout simplement moi j'ai préféré il n'y a que Toulouse qui est une grande ville mais moi je conseillerais plutôt de partir sur des petites villes qui sont sympas qui ne coûtent pas cher et voilà en termes d'études il n'y a rien de mieux ça marche merci beaucoup et merci à vous

  • Speaker #1

    Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise tout au long de ton parcours scolaire ou professionnel que tu aimerais partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    La leçon, c'est que moi, je me suis dit, malgré les difficultés qu'on a pu rencontrer à Mayotte, parce que contrairement aux étudiants, aux personnes qui ont grandi en France hexagonale, contrairement à eux, ils ont eu un parcours scolaire. On va dire à peu près en embûches, qui étaient toutes tracées avec des ressources et tout. Nous, à Mayotte, on n'a pas eu cette chance-là. Notamment, moi je me souviens, la maternelle, les mères, c'était en rotation. Le matin, sur la promenade, j'avais... Tout ce patrimoine culturel, contrairement à certains, ici il y a des bibliothèques et tout. Nous on avait ça peut-être une bibliothèque, mais il n'y avait que des bandes dessinées de Tintin et Petite Oeuvre. Ici, ils ont pas mal de choses. Et ce que je retiens, c'est que peu importe de là où tu viens, à partir du moment où tu te donnes les moyens, tu y arrives. Et c'est ça, peu importe les difficultés, donne-toi juste les moyens, après le reste... Ça va aller. Si aujourd'hui j'ai pu réussir un concours, en passant les concours de la fonction publique, comme j'ai pu dire, pour pouvoir me stabiliser dans la fonction publique territoriale, je me suis dit, c'est une question dans le fond. Même si tu as connu des situations compliquées, même si tel a eu un parcours où il avait disposé de tout, toi tu ne disposais pas de grande chose, à partir du moment où tu as envie de t'en sortir, tu peux t'en sortir. Et si tu donnes le moyen. il n'y a rien de mieux pour réussir.

  • Speaker #1

    Merci, parce que c'est le message qu'on veut faire passer dans le podcast, c'est que peu importe d'où tu viens, peu importe tes problèmes, il va y avoir une solution, tu peux trouver une solution. Donc, est-ce qu'on peut te contacter ? Est-ce qu'il y a par exemple un étudiant qui est intéressé par ton parcours ? On peut te contacter si oui, ou est-ce qu'il peut te contacter ?

  • Speaker #0

    Oui ! Et l'étudiant a envie de mes conseils. Il y a sur LinkedIn, je suis présent au nom de Soigniration. Donc voilà, il y a mon adresse mail ration.as.gmail.com. Donc voilà, si je peux donner des conseils à ceux qui veulent suivre la même voie ou même une autre convoi, bonne nuit.

  • Speaker #1

    éviter de tomber dans des erreurs peut-être que moi j'ai pu commettre alors d'estimer à quelques conseils je suis disponible merci beaucoup et pour finir enfin je vais te donner le contexte donc j'ai écouté un podcast qui s'appelle CTA Clean the Airwave Locke a reçu une dame qui s'appelle Rina et lui a demandé quand tu étais petite tu voulais voir quoi Elle, elle a répondu, j'ai lu dans un livre qu'il ne fallait pas demander à un enfant qu'est-ce que tu veux faire plus tard, mais quel problème tu veux résoudre plus tard. Donc moi, je te repose la question, est-ce que tu as, dans tes souvenirs, un moment, une impression qu'il fallait que tu résoudes un problème dans le monde ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux dire, ma mère travaillait à l'hôpital, forcément, j'allais souvent le rendre, on voyait des gens malades, on rêvait, en tout cas, je rêvais personnellement de dire, oui, peut-être que si... Les docteurs, bien, si un tel échoue, moi, si je suis resté moi, je n'allais pas échouer, j'allais toujours réussir à accrocher les gens. Et oui, il y a ça qui revient, soit c'est ça, soit quoi. Pour les métiers, je veux dire, oui, peut-être docteur, après, on rêvait tout le temps, je rêvais d'être un footballeur, mais malheureusement pas. Voilà, mais en termes de faits métiers, si je peux le dire, c'est sûr que métiers... De docteur, ça me plaisait bien, mais voilà, je me suis vite, en grandissant, je me suis vite dit, peut-être que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'on disait que c'était une étude assez longue. Et comme je sais plus dire, je n'étais pas quelqu'un de très, très assidu aussi, donc j'avais une méthode, et pour la petite information, c'est qu'à Poitiers, j'avais des amis qui faisaient médecine, et je peux te dire qu'ils ne vivaient pas, voilà, ils étaient tout le temps à l'ABU, tout le temps, et ce n'est pas cette vie-là que je voulais.

  • Speaker #1

    tous les minutes peut-être Dieu ne fait pas les choses au hasard donc merci beaucoup Raphia d'être venue à Insulaire et d'avoir partagé ton parcours qui sera je l'espère inspirant pour beaucoup de nos étudiants donc merci beaucoup Wahu merci encore de nous avoir écouté j'espère que tu as pris autant plaisir que nous lors de l'enregistrement à écouter cet épisode n'hésite surtout pas à nous laisser 5 étoiles si l'épisode t'a plu nous laisser un petit commentaire pour nous faire part de tes retours Quant à moi, je te dis à très vite avec un nouvel invité dans Insulaire Podcast.

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Description

Pour cet épisode, je reçois Rafioun ALI SOILHI. Rafioun nous partage son parcours remarquable depuis ses études en droit public dans l'hexagone jusqu'à sa carrière au sein de la Métropole Toulousaine. 

Agent public passionné et déterminé, il a gravi les échelons pour devenir attaché territorial en charge de la programmation des investissements. Rafioun est un optimiste curieux qui souhaite mettre son expérience au service de son jeune département, Mayotte, un territoire plein de défis. Rejoignez-nous pour découvrir son histoire et son engagement envers l'amélioration de Mayotte.


 Pour en apprendre encore plus sur Rafioun je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils.


 LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/rafioun-ali-soilihi-6880a6126/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moévie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels. Avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Raphine, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, ça va bien, merci. Et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais super bien, merci. Est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui tu es et d'où tu viens, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Normand Telalissolirassion, je suis de Mayotte et actuellement, je travaille au sein de la Mécropole de Toulouse en tant que gestionnaire de la programmation des investissements de la collectivité, à savoir de... l'agglomération de Toulouse Métropole et de la ville de Toulouse.

  • Speaker #0

    Merci pour cette présentation. Et pour permettre à nos auditeurs de te connaître un peu plus, est-ce que tu peux nous parler de tes passions ou intérêts dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, passion, intérêt, je vais simplement dire, je suis quelqu'un qui aime le foot, glanguer, mais aussi surtout faire des barbecues, mais pas n'importe quelle saison.

  • Speaker #0

    Un maorais qui aime faire les barbecues.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est lui. Tellement. On aime les bonnes choses, mais pour pouvoir se faire les bonnes choses, il faut s'investir. On se donne les moyens de pouvoir mener cette vie-là, même si on est loin, parce que ça fait un moment que je suis en face hexagonale. On a toujours besoin de ce genre de moments pour ne pas oublier d'où l'on vient et pourquoi on est là.

  • Speaker #0

    Et Raphim, est-ce que tu peux, pour les jeunes qui nous écoutent, Expliquez de manière très simple le métier que tu fais.

  • Speaker #1

    Je suis chargé de programmation des investissements dans une collectivité territoriale. C'est mairie, département, conseil départemental, intercommunalité. Alors, le chargé de programmation des investissements occupe une fonction essentielle dans la planification et la gestion des projets d'investissement public. Puisqu'il est en charge du pilotage des investissements, Il est aussi essentiel dans le sens où il doit veiller à l'optimisation de la ressource financière tout en respectant la trajectoire financière choisie par la collectivité. En matière d'épargne, quand j'entends épargne c'est l'autofinancement ou d'endettement. La surélaboration et le suivi du programme d'investissement. Il conçoit, actualise le programme d'investissement, établit des priorités d'investissement, bien sûr en lien avec les politiques. Il assure la coordination et le pilotage des projets, assure la coordination entre les différents services impliqués dans le projet, ça peut être un service opérationnel. Il assure aussi parfois le suivi d'avancements de projets, depuis la phase d'études jusqu'à la réalisation et la réception des travaux. On a aussi une mission essentielle d'analyse financière, etc. D'évaluer les coûts des projets d'investissement. Alors, elles partent sur le budget de la productivité, préparent les arbitrages financiers pour proposer des solutions d'optimisation des dépenses. Pour conclure, je dirais que ces missions exigent des compétences variées allant de la gestion de projets, d'analyse financière, de maîtrise d'outils financiers, à la connaissance des procédures administratives.

  • Speaker #0

    Donc, Rafa, tu nous as dit que tu viens de Mayotte, donc tu as grandi à Mayotte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Avant de commencer à nous raconter ton parcours, est-ce que tu peux commencer à nous parler de la situation à Mayotte à ton époque ? Quand tu étais, par exemple, au lycée, est-ce que tu avais déjà conscience de quelques problématiques ? Alors, je viens aussi de Mayotte, donc je peux donner un exemple. Les problématiques, par exemple, de grève de bus, est-ce que tu avais conscience à l'époque de plusieurs problématiques comme ça ? Alors,

  • Speaker #1

    avant l'obtention de mon bac, il y avait certaines problématiques, après qui n'étaient pas forcément les mêmes par rapport aux autres communes, parce que moi, j'ai grandi dans le chef-lieu du département, donc je n'avais pas, par exemple, de problématiques qu'on peut rencontrer, les personnes qui viennent, qui sont des autres communes, qui allaient dans leur lieu d'études. Le lieu de scolarité tout simplement.

  • Speaker #0

    C'est où le chef lieu de départeur,

  • Speaker #1

    pour ceux qui ne le connaissent pas ? On va dire tout simplement la capitale de Mayotte, qui est Mamoudzou. On n'avait pas forcément le problème de Bissoua, mais on avait une problématique qui était propre. Mais la situation était moins préoccupante qu'au jour d'aujourd'hui. Aujourd'hui, on se rend compte que... que tous les problèmes qu'on rencontre au département se sont multipliés ou posent énormément de problèmes.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu peux quand même détailler un peu ces problématiques-là ? Peut-être qu'il y en a qui sont pareilles qu'aujourd'hui. C'est aussi des problématiques pour lesquelles nos auditeurs pourraient aussi s'identifier et se dire cette personne-là a rencontré la même problématique que moi, mais c'est quand même possible d'aller plus loin dans mes études

  • Speaker #1

    En termes sécuritaires, surtout je pense que c'est là où il y a le plus de problèmes. En termes sécuritaires, il y avait peut-être des conflits intervénatoires. Donc on en a vécu, enfin, personnellement, j'ai vécu parfois des situations un petit peu compliquées où on allait à l'école tout en réculant. Mais la différence d'aujourd'hui, c'est que ça a été vraiment identifié. On savait, bon, ils se battaient pour. Aujourd'hui, se battre pour rien, on ne sait même pas d'où vient le problème. Aujourd'hui, cette jeunesse n'arrive même pas à se supporter, donc ils n'acceptent pas. Il n'y a pas ce mélange qu'il y avait avant nous. Par exemple, tous les élèves de la communauté mamdouzou sont rencontrés au lycée Yufa-Bamana. aujourd'hui, il y a plein de lycées. Ceux qui viennent de Kaouini, ils vont en lycée. Ceux qui viennent du côté sud de Mamoutou, certains partent vers Tarano, si je ne me trompe pas. Aujourd'hui, le fait de ne pas avoir cette mixité internationale, ça provoque des tensions. Les gens ne se rencontrent pas et ça crée toutes ces tensions. Je me souviens à l'époque aussi, on pouvait organiser des tournois de foot, des sélections pendant les vacances où on se mélangeait avec les sélections de foot au niveau des communes. Donc ça nous obligeait tout simplement à nous réunir et aussi ça créait des affinités. Du coup, ça pouvait désaborder pas mal de conflits. Il y avait aussi, je prends tout simplement l'exemple, il y avait ce qu'on appelait des centres de loisirs qui n'existent pas aujourd'hui. permettait d'occuper toute cette jeunesse-là pendant les vacances. Aujourd'hui, ces choses-là ont tout simplement disparu. Et voilà, il ne faut pas forcément s'étonner de ce qu'on a aujourd'hui. Il y avait cette prévention. Avant, il y avait une certaine prévention qui nous permettait de ne pas aller vers ce genre de choses qui posent problème aujourd'hui à Mayotte.

  • Speaker #0

    Donc, tu penses qu'aujourd'hui, on a reculé par rapport à avant ? Parce que personnellement, je n'ai pas beaucoup vécu à Mayotte, donc je ne pourrais pas aller à l'encontre de ce que toi, tu me dis, par exemple. Mais au niveau des centres de loisirs, moi, personnellement, je n'en ai pas connu. Je suis de la commune de Bande-Rabois, mais je n'en ai pas connu de mon côté. Donc, tu me dis qu'avant, il y avait, par exemple, les centres de loisirs, il y avait cette mixité aussi entre villages qui permettait de créer des liens. Donc, aujourd'hui, qui est quasi inexistant, chacun est dans son village et dès qu'il y a un conflit, on est l'ennemi de tout le monde. Donc, c'est ça que tu es en train de me dire. qu'on a reculé par rapport à avant ?

  • Speaker #1

    À ce niveau, oui, on a reculé. On a énormément reculé parce qu'au jour d'aujourd'hui, on se rend compte que chacun veut avoir l'infrastructure dans son village et ne pas sortir s'il pouvait vivre à Notarcy, ou d'aller le faire là, aller le faire. Et je ne pense pas que c'est la bonne solution. Il faut créer. les conditions pour que les vins se retrouvent, pour qu'ils puissent parler de leurs problèmes. Aujourd'hui, je suis désolé, mais quand on le regarde, pas beaucoup, par exemple ceux du nord de Manoukzou, ne se font pas forcément le pas pour aller vers ceux qui sont au sud. d'avoir pour nous et l'inverse et ceux qui sont au milieu à chacun voilà reste dans son coin il suffit d'un moindre ou moindre étincelle pour que ça ça ça ça explose tout simplement donc est-ce que c'est la solution aujourd'hui d'avoir construit pour tout le monde ne serait-ce qu'au niveau éducatif en venduita pas plusieurs collèges dans la commune alors qu'avant tout le monde se rencontrer à la vidéo ou trois collèges aujourd'hui à trois lycées C'est très compliqué de pouvoir avancer avec ce genre de mentalité. Pour moi, c'est très compliqué. Il faudrait créer les choses pour permettre notamment à cette jeunesse, en tout cas la jeunesse, il faut vraiment s'en sortir pour qu'ils puissent échanger entre eux pour trouver des solutions afin de mieux avancer.

  • Speaker #0

    Merci. Là, depuis tout à l'heure, on parle, mais je ne sais pas dans quel lycée tu étais à Mamoudzou. Est-ce qu'il y a plusieurs lycées à Mamoudzou déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs lycées. On a le lycée des Lumières qui est le dernier construit, me semble, qui est vers Kawini. Après, tu as le lycée Oussabamana qui est le lycée historique de Lille, tout simplement. Et toi,

  • Speaker #0

    tu étais à Oussabamana ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais au lycée Oussabamana.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu t'es déjà dit un jour… En étant, par exemple, soit au collège, soit au lycée, par rapport à l'endroit où j'habite, par rapport à la situation, à une situation spécifique, sans donner l'exemple de la situation, est-ce que tu t'es déjà dit un jour que tes études supérieures allaient être compliquées ou tu allais peut-être rencontrer quelques problématiques à cause de cette situation-là ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Parce que moi, j'ai grandi sur Kavano, même à mon époque, je peux te dire que ce n'était pas plus violent. Mais c'était compliqué. Et voilà, aujourd'hui, mes parents aussi, tout simplement, me remettraient dans le droit chemin quand ça n'allait pas, quand je voulais dévier. Ils étaient là, tout simplement, pour me recadrer. Et voilà, après, ça dépend. Il y a certaines personnes qui... qui sont tentés, qui sont enfilés en sable, qui peuvent facilement basculer. Mais d'autres, non. Donc, ça peut avoir un impact. Je ne dis pas le contraire. Mais pour ma part, ça n'a pas forcément eu l'effet à Evers. Juste un petit exemple. Moi, je pouvais... au club de foot Louis-Escalou. Je peux te dire, j'allais aux entraînements et certains, une fois les entraînements finis, ils choisissaient de rentrer chez eux comme moi et certains, ils décidaient d'aller faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, en parlant de ce recadrage-là de la famille, donc je pense que tu parlais bien du lycée, est-ce qu'on peut parler de ton année, de tes années, pardon, au lycée et surtout de la première terminale ? Est-ce que tu peux me parler un peu de comment ça s'est passé, de l'entourage que tu avais ? Est-ce que tu as eu de l'aide pour les devoirs ?

  • Speaker #1

    Concrètement, comment je me suis basé ? Je suis quelqu'un qui a eu la chance d'avoir des parents qui ont su se donner les moyens pour investir sur mes études tout simplement. Moi, j'ai des parents qui n'ont pas fait de grandes études, mais qui avaient compris la nécessité d'investir sur l'avenir de leurs enfants. Donc moi, j'ai des parents, ils mettaient à disposition certains moyens, notamment... Je n'ai pas décidé d'investir sur l'achat, notamment vivre, tout ce qui va avec. Et moi, je me formais moi-même. Parce que je me souviens, au moment où mes parents avaient essayé d'aller déboucher quelqu'un pour venir nous faire du soutien scolaire, au stade collège, ça n'a pas tellement marché. Parce que ça dépend de ta paire de manches, de qui tu as chacun. Donc moi, ça ne marchait pas. On va dire qu'en première, j'avais les ressources, tout simplement. Les ressources. en termes de livres et autres, d'accompagnement. Après, si vous n'arriviez pas à m'en sortir, j'ai aussi des confrères parfois qui m'aident à découvrir certaines situations, ou le meilleur ami de tout le monde qui est Internet. Voilà, je me formais moi-même et je n'hésitais pas surtout. quand je ne comprenais pas à poser des questions aux profs pour que je puisse tout simplement comprendre ce qu'on me demande.

  • Speaker #0

    Mais du coup, juste avant de continuer, est-ce que tu as été dans un lycée général ou professionnel ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais dans un lycée général. J'ai fait un bac à l'école. Fox 11, option

  • Speaker #0

    SOS. Est-ce qu'on t'avait expliqué la différence entre les deux ?

  • Speaker #1

    Oui, cette question m'a fait beaucoup rire, parce que le problème à Mayotte, c'est peut-être maintenant les choses ont évolué. Avant, à Mayotte, il y avait deux filières. On disait, en général, c'est pour les bons, les moins bons, c'est le lycée professionnel. Donc, c'était typiquement ça, parce que moi, j'avais un ami, il souhaitait aller faire un truc professionnel après le collège. On lui a dit, mais non, tu vas aller là-bas, tu vas t'amener. Et tout d'un coup, Je te raconterai une anecdote entre la première et la terminale que j'ai eue avec un prof. En gros, on essayait de nous décourager. Quand on avait un minimum de niveau, c'était tout de suite la ligne qui était tracée. C'est général parce qu'il faut aller sur cette voie-là. C'est cette voie qui va te permettre de t'ouvrir plus de postes. Moi, concrètement, au collège, on m'a tout simplement dit Si tu continues à travailler comme tu le fais, tu seras au lycée. Au lycée de Mamoudio, à l'époque, ça s'appelait comme ça. Enfin, de venir à une salle de bain, tu seras au lycée et tu seras dans une bonne classe. Parce qu'il faut savoir qu'à mon époque, il y avait quand même plus de 20, 20, 20 classes de seconde. 20 classes de seconde. Donc, on m'avait dit, si tu continues comme ça, tu seras dans une bonne classe où tu seras moins perturbé, où tu pourras... Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ça marche, je vois. Est-ce que tu peux nous raconter maintenant ta première terminale, surtout la terminale ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu avais en tête l'importance d'avoir ton bac, de bien réviser ?

  • Speaker #1

    J'avais des capacités, tout simplement, j'avais des capacités absorbées, ce qu'on me demande. J'avais des capacités de compréhension qui étaient assez molles, donc qui me permettaient de ne pas me concentrer. C'est trop trop trop révision mais parlant de ce base, si on revient, si on revient, le bac français à l'époque, si le français est élevé, je me dis que c'est juste une étape. Donc je ne révise pas forcément trop. Donc moi, si j'étais intéressé, si j'allais jouer au foot comme tout le monde, je réviserais le minimum. Après, je vais au bac de français et c'était... Il y avait trois épreuves, deux de français et une épreuve d'éviter. Sur ces notes-là, je me retrouve avec un 4, un 6 et deux 7. En terminale, je n'avais pas le choix, il fallait quand même bosser. Donc je me suis mis au travail, bosser à travailler mes trimestres, tout en gardant le même rythme que j'avais les jours où je trouvais. Mais deux semaines, trois semaines avant, c'est des budgets doubles. Et là, la journée type de ration, c'est tout simplement... Le matin, de bosser 7-8 heures par jour, il faut rattraper le retard. Même si j'avais une bonne compréhension de ce qu'on me demandait, il fallait m'humoriser deux ans de cours et je me donnais des moyens. Parfois, ça m'arrive de ne pas dormir juste parce que je dois rattraper mon retard.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais conscient que tu avais un retard à rattraper ?

  • Speaker #1

    Non, oui, j'étais conscient que je ne faisais pas les efforts. et je n'avais pas totalement les efforts qui m'étaient demandés. Et ce que je te disais tout à l'heure, je l'adapte, c'est que j'avais le choix, malgré que je ne pensais pas forcément, malgré que je ne pensais pas trop, entre aller partir faire un bac S et ES. Prof de maths qui me dit, qui met un veto, qui dit même quand même à mes parents, il va s'annuler là-bas, ça sera un VHI, voilà, c'est ce que j'ai dit. Non, déjà ça me permet de m'ouvrir beaucoup de portes au jour d'aujourd'hui. Je ne sais pas ce que je veux faire, c'est encore flou, c'est vague. Je préfère aller sur une filière où je vais moins travailler déjà. Donc voilà, j'ai eu une discussion avec mes parents, je leur ai dit, moi je me sens à l'aise sur cette filière-là, parce que cette filière-là, elle n'a pas demandé autant de travail qu'en S.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu as dit, tu as dit que tu as eu une discussion avec tes parents. Tes parents étaient vraiment investis, que ce soit financièrement ou vraiment émotionnellement ? Ils étaient investis dans tes études ?

  • Speaker #1

    Oui, ils l'ont toujours été, puisque comme j'ai pu le dire avant, c'est qu'ils investissaient en termes de livres, pour fournir la documentation qui était nécessaire. Donc là, ils me disaient, si demain tu as envie de choisir un métier qui te plaît, tu dois te donner les moyens. Voilà, ils ont su me donner en tout cas les moyens et tous les outils pour que je puisse choisir ce que je veux faire. Pour ça, je ne peux que le remercier. Du coup,

  • Speaker #0

    si on revient au bac, tu as dit que tu as révisé à la dernière minute. Est-ce qu'au final, après cette période-là où tu as vraiment bossé, tu as charbonné, est-ce que tu étais confiant pour le bac ?

  • Speaker #1

    Confiant ? Non, on n'est jamais conscient. Sincèrement, on n'est jamais conscient. Il y a toujours un moment de doute. Je doute toujours. Ce qui est marrant, c'est qu'en révisant, et puis ça, ça m'a poursuivi jusqu'à tous mes concours, à tout ce que j'ai fait, ça m'a poursuivi. Je me dis, franchement, si je m'étais plutôt, franchement, je ne serais pas là. Il n'y a rien de compliqué dans tout ça. Il faut s'organiser. Il faut juste se réaliser afin de ne pas subir ce genre de situation. Toi,

  • Speaker #0

    tu as été à Mayotte, donc il y a eu la décision de, est-ce que tu restes à Mayotte ? Est-ce que tu continues ailleurs en France ? La filière que tu vas choisir, comment ? Est-ce que tu t'es décidé et est-ce que tu savais déjà à l'avance ce que tu voulais faire ? Donc tu avais dans ta tête un plan de je veux faire ça, je vais aller à tel endroit ou pas ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement, mais j'ai eu une discussion avec mon prof principal. Je lui ai parlé vaguement de ce que je voulais faire. Je lui ai dit, je veux travailler dans l'administration, parce qu'à l'époque, je me souviens, ça me tentait bien de travailler dans l'administration. Je voyais notamment la sécurité sociale, je me disais, mais eux, sûrement, ils sont bien payés, ils sont là, ils ont tué des gens, voilà, les pièces ne sont pas complètes, on dit, allez retourner, revenez demain, voilà, ce n'est pas complet, rejettez les dossiers. Du coup, je me disais, je me serais bien fait à ressentir. Ils ne sont pas allés en souffrir dans leur métier. Et on a eu un disque qui ferme avec un membre principal, il m'a dit, je peux te conseiller de partir sur un truc de deux ans, notamment le DUTGEA, gestion des entreprises et des administrations. Ils ne te forment pas de porte mais qui te laisse le choix. Après parce qu'il y a des options qui te laissent le choix pour pouvoir choisir après ce que tu veux faire. Et puis si tu arrives à avoir le D&D, tu as l'intention de jouer et pourquoi pas continuer. Mes connaissances, j'ai besoin d'un cadre. Je me voyais très mal partir sur une licence où on disait, écoute les profs, ils sont là, on a l'université, chacun se prend en charge. Donc il n'y a pas cet encadrement. À part ça, à part le travail vérifié avec... Avec le professeur, le maître des conseils que j'ai eu de mes grands frères et sœurs qui étaient ici, il faut bien avoir un cadre plutôt que de partir sur une licence, c'est assez compliqué. Et le cadre était à l'époque... Celui des DUT aujourd'hui, je pense que ça évolue. Les UUT plutôt, c'est l'Institut Universitaire Technologique, c'est un général aujourd'hui, c'est des diplômes qu'on fait en deux ans.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et du coup, une question aussi, parce que là, tu as parlé de ton prof principal qui t'a conseillé, avec qui tu as eu une discussion, mais est-ce que tu as eu un accompagnement avec un CIO ? Il était où à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il n'était pas venu à notre rencontre, ça c'est sûr. Mais je me souviens, on était allés quand même. On était allés parce qu'au lycée de Mamoudjou, on n'était pas loin de l'enseignement, enfin, une direction de l'enseignement. Je pense qu'à l'époque, le vice-rectorat, on était allés, on avait rencontré une conseillère qui nous présente à peu près, on nous disait ce qu'on voulait faire, et on nous présente à peu près des formations qui étaient possibles de faire par rapport à nos projets. Et voilà, c'était... C'était des conseils assez basiques, pas plus. Donc à notre époque, ça manquait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu l'impression que ça a eu un effet sur toi ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, pas spécialement. Après, c'est toujours bon de savoir qu'il existe des licences, master et autres, mais ce n'était pas trop précis. On me dit juste, voilà, tu fais ça en trois ans, tu peux aller jusqu'à ça, c'est pas plus, c'est pas plus temps, mais pas plus. Ce n'était pas des choses formalisées, mais ça avait le mérite d'exister.

  • Speaker #0

    Donc déjà, dès cette période-là, vous saviez qu'il manquait des informations, vous étiez en manque d'informations.

  • Speaker #1

    Ah oui, tout à fait. On avait un déficit en termes d'information. Moi, j'avais des amis, ils voulaient tout simplement entrer dans les métiers de sécurité, à savoir, il y avait certains policiers, certains gendarmes, et avec un simple bac, on peut aller y rentrer. Mais ils n'avaient pas toute l'information là. On va dire qu'ils ont perdu quelques années avant de pouvoir réellement faire ce qu'ils voulaient.

  • Speaker #0

    Donc là... Tu as pris ta décision, on est toujours au lycée en terminale, qu'est-ce que tu veux faire et où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Moi, la décision que j'ai prise, c'est de partir dans des régions, parce qu'on fait plusieurs demandes, on n'est pas sûr d'être pris sur un seul vœu. Je fais mes vœux sur les conseils de mon prof qui me dit, oui, il y a Saint-Malo, dont je ne connais pas trop, dans la Bretagne, mais j'ai la chance d'avoir un cousin qui est norlois, en Toulousaine. Je suis aussi à Auch, je m'envoie, enfin je m'aide à l'EUT, à l'EGA, donc j'ai plus la décision de partir sur ce DUT. Je choisis des villes assez moyennes, parce que les grandes villes, c'est pas forcément ce qu'il y a de bien pour faire les études, parce qu'en termes de coûts de la vie et tout, ça peut être très compliqué.

  • Speaker #0

    Et là, tu as beaucoup parlé des profs. J'aimerais bien connaître ta relation avec les profs. Est-ce qu'ils venaient vous voir ? Est-ce qu'ils vous demandaient si ça allait ? Est-ce qu'ils venaient vous demander si vous aviez toutes les informations nécessaires ? Comment est-ce que tu l'as ressenti, cette relation-là entre les profs et les élèves ?

  • Speaker #1

    Après, ça dépend des profs. Je ne sais pas combien de matières on avait, mais ça dépendait. Je pense que c'était nous qui allions vers les profs plutôt que l'inverse. À part le prof principal, bien sûr, lui, il avait plus d'obligations. En plus, ils accordaient un peu plus de temps sur nos situations personnelles. Mais pour les autres, non, pas spécialement. Ils donnaient des conseils, mais voilà, sans plus. Il fallait que ça vienne de nous.

  • Speaker #0

    Donc là, vient l'étape, tu as eu ton bac ? Oui.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    tu as eu ton bac. Donc, vient l'étape de la préparation avant le départ. Comment est-ce que tu t'es préparé pour la suite ? Tu es de Mayotte, tu dois partir pour venir en France. Il y a plein de choses à faire. Qu'est-ce que tu as fait ? Ou est-ce que tu as fait quelque chose déjà avant de partir ?

  • Speaker #1

    Il y a ce qu'on dirait la préparation offerte. Alors, on va voir. Je pense que pour obtenir les aides, les aides à la mobilité, le soutien du conseil départemental de Mayotte, il y a des dossiers à déposer, je les ai déposés, et voilà, j'entendais que j'obtienne le billet, mais sans plus, ce qui est paradoxal, c'est que je venais d'avoir le bac, et voilà, quelques semaines plus tard, j'ai eu un... Un doux avènement parce que l'administration a été accidentée, donc on va dire que j'ai, au-delà de mes formalités administratives pour pouvoir partir, j'ai quasiment passé tout mon temps à l'hôpital tout simplement. Parce que c'est vrai que quelqu'un qui est malade, qui a besoin de soutien, je passais beaucoup de temps là-bas, parce que ma mère aussi, elle travaille à l'hôpital aussi, de Mamoudzou au C.A.F.M. Donc oui, je passais mon temps là-bas et voilà, j'ai réussi à négocier. Je crois que le dernier jour de mon départ, voilà, rien de plus à part faire des formalités administratives. pour pouvoir obtenir les fabules. C'est là qu'il est parti.

  • Speaker #0

    Ces informations-là, qui est-ce qui t'avait donné les informations ?

  • Speaker #1

    Oui, on y fait, oui. Il y a eu le réunion d'informations, où il faut, où il faut, on en savait. Comme j'ai pu dire, il y a eu des frères et soeurs qui ont aussi fait deux équipes dans France Nouvelle-Gounave. Je savais qu'il fallait faire ça. C'est le dossier administratif qu'il fallait faire. Vous avez bien prévenu avant, avec des deadlines qu'il fallait respecter.

  • Speaker #0

    Et au bout de combien de temps on te répond, on répond à ton dossier, on te donne une réponse positive ou négative ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas les rallier, mais moi, je pense partir au mois de septembre. Il faut savoir que les dossiers, on les monte bien avant, bien avant même l'obtention du bac, parce qu'ils demandaient de monter les dossiers avant et il fallait confirmer les dossiers au moment de l'obtention du bac en envoyant le relevé de notes. Donc, ça a pris du temps, mais après, ça dépend. Comme j'étais occupé, je n'ai pas forcément fait attention à ça. Donc,

  • Speaker #0

    tu déménages, tu pars de Mayotte pour tes études en France, mais dans quelle ville ?

  • Speaker #1

    J'ai reçu plusieurs enjeux. J'obtiens mon... Deuxième vœu, il me semble. Le premier vœu, il était à Saint-Malo. J'étais à ma tante. C'était à l'époque post-vac, il me semble. Aujourd'hui, c'est par cours suite. Saint-Malo, je suis à ma tante. À Hoche, je suis pris. Donc, je décide de partir à Hoche. Voilà, je quitte mon île. Je suis tout excité parce que... On me dit, je prendrai l'avion, je descendrai à Paris, et Paris, je vais prendre l'avion à Toulouse, et donc je me dis, oui, ça va bien se passer. Je pars, je quitte, on y est là. Bien sûr, il y a l'excitation avant de partir, mais au moins on est à l'aéroport. Je peux te dire que voilà, on se dit, dans l'avion, qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je pars ? Pourquoi je quitte mon île ? Je partais avec des amis, on était dans la même classe, mais on n'allait pas dans la même ville. Certains partaient à Paris, d'autres à Poitiers. Mais on est encore, il y a le four, pour l'instant ça ne redescend pas. On est toujours là, on fait le fort, le ciel et tout, mais une fois arrivé à Paris, tout le monde descend, on récupère ses bagages et il est là. Tout le monde se sépare, tout le monde veut aller prendre son train, l'avion. Moi je vois tout le monde partir de l'aéroport, de l'aéroport à Charles de Gaulle, qui va prendre son train. Moi je dois aller prendre mon avion et je dois le prendre à Orly. Je dis ça à Charles de Gaulle, mais je dois aller à Orly. Donc je stresse énormément, parce que là c'est bon, on a le groupe d'amis, on a voyagé ensemble, t'es quatre ou cinq, mais là on se retrouve seul. Je dois aller prendre le carré France pour aller à Orly, donc je prends le car. Le vol a été programmé à une certaine heure. À l'heure où le vol doit décoller, je suis encore dans les bouchons appareils, donc on me dit comment je vais faire, mais j'arrive à Avoli. Alors je vais comprendre, je leur explique plutôt ma situation, on me met au prochain vol et puis j'arrive à Toulouse tout simplement. J'avais des frères qui étaient là mais qui m'envoient à Auch.

  • Speaker #0

    Donc toi tu es venu chez de la famille et puis la famille t'a aidé à partir sur ton lieu d'études ?

  • Speaker #1

    Non, ils m'ont accueilli juste entre Toulouse et Auch, on a fait la route ensemble, ils sont allés me déposer. La communauté m'en reste quand même, une famille qui m'avait bien accueilli pendant quelques jours. Je le remercie aujourd'hui, ils m'ont en tout cas essayé parce que Je pense que tu voyais bien parce qu'à ce moment-là, il n'y a plus de famille. On se met à douter. Voilà, le nain, tout simplement. On a beau faire les fiers, mais là, tout simplement, c'est un coup de roue. On n'est plus dans son centre de confort, tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'être accueilli par une famille. Du coup, tu n'avais pas eu ton logement avant de partir de Mayotte ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, j'avais pas eu de logement parce que je pense que c'est lié à la ville. Je pense que, contrairement aux grandes villes dans cette ville, je pense pas que l'offre en matière de résidence universitaire n'est pas assez étoffée. Mais je suis resté quelques jours, hein, parce que après je suis parti quand même, parce que, ouais, c'est... Je suis resté, mais ils m'ont accueilli, ils m'ont hébergé, on a commencé pas mal de démarches, et voilà, le manque était tel que... J'ai tout simplement décidé de repartir sur une autre ville où j'avais des membres de ma famille, en cherchant totalement de formation, au lieu d'aller faire un DITGA cette première année là où je suis arrivé. Je suis parti à Poitiers pour faire une différence d'économie de pouvoir. Du coup, ça m'a permis déjà d'avoir des visages familiers.

  • Speaker #0

    Poitiers pour le logement, tu avais déjà fait une demande de logement ?

  • Speaker #1

    Alors sur Poitiers, parce que c'est vrai que quand j'ai pris la décision, en m'expliquant à ma famille que je ne pouvais pas, en tout cas que je ne me sentais pas capable, isolé, donc j'ai fait le choix de partir à Poitiers. Je me suis déjà inscrit au lycée, à la fac à distance. Après, je suis arrivé à Poitiers. J'avais mon frère qui habitait et le lendemain de mon arrivée, je suis parti aux courses à l'époque. Il y avait des chambres disponibles, j'ai eu un logement quasiment trois jours après.

  • Speaker #0

    Ça marche, donc tu arrives à Poitiers, comme c'est ta première année vraiment, là pour le coup tu as continué, est-ce que tu peux nous raconter un peu cette première année ? Tu pars de Mayotte, tu arrives en France. Tu dois continuer tes études, il y a l'hiver, il y a le fait que c'est un peu plus grand quand même, même si tu arrives à Poitiers, c'est quand même un peu plus grand que ce que tu as vu. Comment ça se passe ? Raconte-nous un peu cette année-là à la fac à Poitiers.

  • Speaker #1

    Alors à Poitiers, j'arrive toujours, même si j'ai mon frère. Le problème, c'est qu'il y a cette distance, il n'y a pas de parents, il n'y a rien. Ici j'ai quelques amis, on a fait la terminale ensemble. J'essaie de m'adapter, je m'essaie tout simplement de m'adapter, de me dire ok, là j'ai moins d'encadrement, mais je vais me donner à fond. Donc je me dis, mais moi en tout cas j'essaie vraiment de me donner à fond, d'y aller, mais je sens tout de suite le manque d'encadrement à la fac. Vous avez bien expliqué, le profil vient là, t'as compris, t'as pas compris, moi j'avance. Et petit à petit, les difficultés, voilà. Je n'arrive pas forcément à suivre tous les cours parce que les profs ne reviennent pas. Après, tu n'as pas pu. Certains profs reviennent sur ça. Alors, tu as le droit de leur dire. Mais pour certains, tu as des difficultés assez. Parce que même pour les meilleurs, c'est très compliqué. Le prof, lui, il vient là et il vit son speech. Et puis, tu n'as pas compris. Il va te documenter à la béfille là-bas et essayer de te comprendre. Donc, c'est très compliqué. Donc, très vite, au bout de 3-4 mois, je me dis non. Sur cette formation, je ne pouvais pas. Donc après, j'ai eu une discussion, voilà. Voilà, discussion encore une fois, que ce soit avec mes frères, voilà. Ou même parents, je dis, ben non, c'est compliqué, mais je m'accroche, voilà. On me dit, ben...

  • Speaker #0

    Et c'était quoi les matières ?

  • Speaker #1

    Ah, il y avait des... Oui, il y avait de l'économie, il y avait du droit, du management, des statistiques, de l'anglais.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que finalement, tu n'as pas forcément apprécié cette filière-là ? Et tu as voulu changer ?

  • Speaker #1

    Ce qui a fait basculer, je pense, c'est le fait que déjà je suis arrivé, quand j'ai quitté Mariette au mois de septembre, quand je suis arrivé là-bas, les cours avaient déjà commencé. Et ça, je n'ai pas pu récupérer les cours. Et le fait que je découvre tout simplement un nouveau système, où c'est limite la jungle. Chacun essaie d'avancer le plus vite possible. Donc c'est très compliqué d'avoir de la formation. Donc ça, c'est trop bien. avec les autres étudiants, donc un peu de signe quand même, quelques mois. Ça ne marchait pas, en tout cas, il n'y avait pas de feeling, tout simplement, avec cette formation. Je me suis dit, bon, l'estamé, je pense que ça va être une année sabbatique. Donc voilà, au premier semestre, à la fin, j'ai pris la décision de continuer quand même, d'avoir le rythme, se lever le matin, y aller, essayer au moins d'entourer quelque chose, parce que je n'ai pas pris comme une année d'échec, mais une année plutôt d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Ça m'intéresse de savoir pourquoi tu as décidé de continuer, de quand même continuer jusqu'à la fin de l'année pour garder un rythme, parce que tu vas avoir quand même d'autres personnes qui vont se dire, bon, cette année, elle n'est pas très importante, flemme, à la fin du premier semestre, j'arrête, soit je vais chercher un boulot, soit je reste et je reste à la maison, je me réinscris à l'année prochaine. Pourquoi vraiment tu as eu ce besoin-là, ou je ne sais pas si c'est un besoin, mais pourquoi tu as eu cette envie-là ou ce besoin-là de continuer et de garder le rythme ?

  • Speaker #1

    En continuant déjà. Ça aurait fait dire non, il faudrait rester dans le rythme tout simplement de démontrir que voilà, certes ça ne sera pas bon, mais cette année doit me servir de leçon pour après. Donc essayer de comprendre le mécanisme pour moi ça fonctionne. Donc je ne veux pas dire que j'allais à tous les cours, ça serait mentir, mais j'allais au TD, c'est sûr, je pointais. certains cours où je me projetais parce que c'est vrai que j'avais eu un DIT-VA à Hoche, gestion des entreprises et administration. Je me dis, les matières qui étaient dispensées dans le DIT et qui étaient dispensées dans la licence, je me suis dit, pas que rester dans cette matière-là, je vais regarder, ça ne sera pas une peine de perdu. Au contraire, ça va me permettre déjà de partir avec une certaine avance si je suis pris, bien sûr, au DIT l'année prochaine. Parce que voilà, je me suis dit, non, l'année, ça va être une année. où je m'accroche et en même temps ça va être une année d'acclimatation, tout simplement. Je vais m'acclimater et voilà. Et voilà, c'est là que je me suis dit, bon allez je m'accroche et puis je vais. Je m'attendais que les vacances arrivent, pour que je puisse rentrer dans mon île, pour me ressourcer, pour refaire j'ai tout simplement les bâtons.

  • Speaker #0

    Ça marche. Donc, tu finis l'année, tu ne la valides pas, puisque de toute façon, ça ne te plaisait plus. Tu te réorientes en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une réorientation. En fait, je vais tout simplement redemander le DIT-GEA, mais à Semalo. Voilà. Donc, je me postule. Je suis pris. Donc, je me dis, l'année sabbatique, c'est bien, mais maintenant, il faut se mettre au travail. Donc, j'y vais à Semalo. Voilà, j'ai une année en français hexagonal, c'est bon, je connais le rouage, je sais comment ça fonctionne. Là, je vais être dans un cadre un peu plus, on ne va pas dire strict, mais où il y a un certain encadrement comparé à la fac. Ça va me permettre de mieux me concentrer sur les études et tout simplement d'avoir des conditions qui vont me permettre de réussir.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi ces conditions ? À l'époque, c'était quoi ces conditions qui allaient te permettre de réussir ?

  • Speaker #1

    Des chances risquent d'avoir un encadrement parce que quand on sort de son île où on a derrière les parents et derrière les proches aussi, qu'ils soient là, qu'ils te... Déjà, tu regardes si t'es là ou t'es pas là, ils te... Ils te disent Ah, ici, ça a été fait ou pas fait alors qu'à la fin, bon, quelque chose sorte, les proches, eux, ils sont juste là pour dispenser leur cours. Le reste, ça, c'est un problème. Donc, avoir ce genre de cadre, il peut être bénéfique pour la personne qui doute. Parce que tu quittes ton île et tu viens ici, tu te dis mais, oh là, qu'est-ce que je suis venu faire ici ? Donc, rien de mieux pour être assuré que d'être dans un environnement où il y a quand même certaines règles qui sont fixées.

  • Speaker #0

    Donc, tu commences à Saint-Malo, tu fais tes deux années. Est-ce que tu finis tes deux années normalement ? Tu n'as pas eu besoin de redoubler ? Est-ce que ça t'a semblé assez facile ?

  • Speaker #1

    Alors... C'est compliqué, c'est toujours compliqué parce que voilà, un nouveau système, on s'adapte, on apprend. J'apprends donc oui, c'est compliqué, mais je m'accroche. Je suis toujours un apprentissage, j'essaie de comprendre comment fonctionne le système. C'est une question de système, j'essaie de comprendre le système. C'est valide, mais très difficilement quand même. Cette première étape, ça m'a permis de me connaître déjà moi-même. Même si je me connaissais au lycée, je savais mes capacités. Mais là, il a fallu que je... que je peux mettre encore du cœur à l'ouvrage pour comprendre. C'est un nouveau environnement tout simplement. Même si c'est dans un UUT où il y a un certain encadrement, mais ce n'est pas comme le lycée. Donc je me mets au travail tout simplement. Et puis voilà, ça réussit. J'essaie de trouver une distance, je ne réussis pas. Donc je me dis, au lieu de rester là, j'essaie de m'occuper. Je demande un BTS. comptabilité, je m'obtiens, on me dit qu'est-ce que tu viens faire, alors que tu as un bac plus de 2, c'est un bac plus de 2, j'ai dit maintenant, j'ai besoin de ce diplôme, qui est carrément comme ça, pour pouvoir avancer, ressources dans mon projet, le blabla habituel, après je suis la première année, je suis la deuxième année, à l'issue de la première année, je demande des licences, toujours pas, je change totalement de stratégie, je vais jusqu'au béton, je m'obtiens, et puis je change simplement des stratégies, donc je demande dans le digital. Il faut savoir que là je suis en Bretagne, en Saint-Malo et autres, je demande des 15 villes, des villes moyennes, je vais dans le fin fond de la Véron, à Millau, vers la licence pro. Je suis pris là-bas. Donc je pars là-bas. Je traverse toute la France jusqu'au sud.

  • Speaker #0

    C'était un choix de prendre une licence professionnelle ou c'était la suite logique ?

  • Speaker #1

    Oui, après, après, débattre les deux, c'est tout simplement une suite logique. Avant cette licence pro, mon projet n'est pas clairement défini. Tu me dis, tu vis, tu vois, tu vis. Allez, on y va, on verra ce qui va arriver. Donc je pars à Nio, faire une licence pro, des cours de droit management, mention développement durable. Quand arrive la période de stage, je demande des stages partout, en français hexagonal, il n'y a pas de retour positif. Il faut savoir que même au DGTA, mon stage, mon premier stage, j'ai dû aller le faire en maille, j'ai dû aller le faire en maille, pas faute d'avoir demandé. Je me souviens, c'est ma loge, je me levais le matin, le samedi, bon, c'est pas tout qui est ouvert, parce qu'entre les cours et autres, ça n'existe pas le seul jour. Ou je pouvais aller demander des stages, aller déposer un même co-op, en BTS, j'ai plus de... Plus de chance parce que vu que je n'avais plus pour habitude au lieu d'envoyer des mails, d'aller sur place, je me souviens, je suis dans un superbe centre commercial et comme par hasard, il y a le chef comptable qui passe là. Moi, alors que j'étais en train de parler à l'accueil, il écoute et il me dit c'est moi le chef comptable, passe-moi tes… Ouais donne moi tout pour CV et tout et puis il me dit bon ok bon je t'appelle on va voir ce qu'on peut faire parce que j'ai d'autres demandes et le feeling est passé et à la fin quand il me dit ça fait depuis combien de temps que vous cherchez vous m'expliquez et je n'ai pas de l'arrivée je n'ai pas de l'arrivée je suis parisien il me dit je comprends c'est compliqué mais moi je vais te donner ta chance pas parce que t'as galéré non parce que je veux voir ce que tu vaux moi je veux juste te donner ta chance pour voir ce que réellement tu vaux et puis voilà donc voilà j'ai tout fait Travailler, voilà, ça m'a ouvert des portes. À la licence, j'ai dû partir à Mayotte, comme je peux le dire, dans une commune. Et avant, j'avais eu que des stages dans le privé. Mais là, je vais dans une commune, dans l'administration publique. C'est là où je remarque vraiment la nécessité de se former dans cette commune-là. Et remarquer qu'il y a vraiment un manque énorme d'ingénierie. Donc, c'est à l'issue de ce stage-là que je me suis dit, allez, bon, tu me lances dans l'ordre, dans le public. Je veux dire, je veux orienter ma... Je veux avoir une carrière dans l'administration publique afin de pouvoir apporter à mon île tout ce que j'aurais appris. Parce que c'est vrai que derrière, on a le conseil départemental de maître qui investit énormément sur les étudiants, même si parfois il peut y avoir des retards. Mais il y a des fonds qui sont mis dedans. Après, il faut que ça soit plus régulier afin de vraiment pouvoir être plus efficace. Mais voilà, je me suis dit, je me lance dans ça, je reviens. Après le stage pour ma licence, je demande un master de droit public à Albi. C'est à côté, c'est à une heure. Donc je me dis, Albi, je me souviendrai toujours de ce jour de rentrée, première journée, où tout le monde se présente. Après, Albi, il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Je ne sais pas maintenant, mais il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Au master 1, le droit public, il faut savoir que je viens d'un truc qui n'a rien à voir. Il n'est pas à l'épave, à l'épave du droit public. La chance que j'ai. J'avais une vieille vie. Sur ce master-là, il n'y avait qu'une vingtaine d'élèves. Tout le monde se présente, moi je me présente, mon parcours, et tout le monde me fait retourner, me regarde. Mais c'est trop fou. Qu'est-ce qu'il vient faire ? Il vient faire un poste de droit public. Et c'est un fou.

  • Speaker #0

    Et pourquoi c'était vu comme ça ? Pourquoi c'était vu comme ça ?

  • Speaker #1

    Parce que pour eux, je pense, pour le poste. Pour eux, ce n'est pas la suite logique. On est dans une société où on rentre dans des cases. Voilà, donc c'est des cases, voilà la suite logique, toi tu as fait ça. La suite logique, c'est que tu as fait un master 1, une licence de droit ou d'AES, tu vas. en droit public après. Tu n'as pas fait ça, on va faire autre chose. Pour eux, la psychologie pour moi, ça aurait été que j'aille faire un truc de management, un truc d'audit ou de compta ou ce genre de choses. Mais là, je change totalement, je vais faire droit public. J'obtiens ma licence pro avec mention bien. Non, mention c'est bien, il me semble. Mais quand même. Merci. Je me dis, je n'ai rien à perdre. Je n'ai pas échoué, je vais juste apprendre, je vais juste attirer des gens sur nous. Donc, je me mets au travail. J'ai eu la chance d'avoir des particularités de ce master-là. Et c'est un partenariat avec des universités africaines, c'est-à-dire la Côte d'Ivoire, le Gabon et autres. Naturellement, je me suis rapprochée de ces étudiants-là.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, j'allais te poser la question sur ça. Est-ce que, durant tes études, tu as eu des rencontres qui, aujourd'hui, tu te dis, avec ces rencontres-là, c'est des rencontres qui m'ont permis d'arriver là où je suis, par exemple, ou qui ont eu juste un impact positif dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Moi je prendrais plutôt le pétesse. J'ai eu une profane, je pense que ça m'a peut-être boosté. Sur le moment ça m'avait foutu un coup de massue parce que... Le prof, la prof elle a envoyé des devoirs et bah, je pense qu'elle avait tout simplement un problème. Elle écourche mon nom et puis les autres se disent mais non, elle s'appelle pas comme ça. La prof elle dit, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Voilà, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Tiens, on va l'appeler Jean. Je me suis dit, moi je suis pas là grâce au vote SMS. Je me suis dit au fond de moi, je suis pas content d'aller voir la prof référente, la responsable. Je me suis dit, je suis en train de... t'es gêné hein parce que voilà. Et puis je me suis dit bah, mine de rien, ça, ça va... boosté pour montrer que voilà on n'est pas là. Beaucoup certains pensent que quand on vient de loin on est là parce que c'est de la pitié, parce que non, on a mérité nos places. Et là ça m'a boosté, ça m'a énormément boosté pour pouvoir arriver à m'adapter et à répondre aux exigences tout simplement de la formation. Et pour le master oui, le fait d'avoir des gens qui me comprenaient. Il y avait des métropolitains là, il y avait des métropolitains qui étaient là. On se comprenait, on se soutenait. Encore une fois, le master était à peu près une vingtaine, pas plus. On était obligés de se serrer les coudes. Le premier trimestre, au semestre, je valide. Je suis quand même assez content. Pour le master ? Oui, pour le master. Et là, tout le monde commence quand même à prendre au sérieux. Alors là, je passe sans aller au rattrapage. Il n'y a pas besoin d'aller au rattrapage. Il faut aller quand même aisément, avec 12 quand même. Bien sûr, c'est bien. Donc là, les profs quand même commencent à me prendre au sérieux. Et là, on me dit, ben non.

  • Speaker #0

    On va commencer à la confédération, on dira encore.

  • Speaker #1

    Non, là, on commence quand même à me respecter. On me dit, bon, ce n'est pas un farfelu, celui-là. Alors, moi, bon. On me respecte comme les autres. Et puis voilà, arrive le deuxième semestre, je valide aussi, tout en restant dans la mention c'est bien Donc voilà, à part une épreuve où je me suis totalement écoulé. Mais ça arrive, on peut pas être bon sur tout, mais ce que j'ai retenu à travers cette formation, c'est que quand on veut, on peut. Il faut se donner les moyens, il faut simplement se donner les moyens, se mettre à un niveau. Donc j'ai compris comment fonctionnait le système, donc voilà, pour les révisions, pour pouvoir mettre au niveau, pendant des examens, au début de l'année, tout le monde part avec des bonnes intentions, cette année, il s'est changé, j'ai corrigé tout ce que je remarque à chaque fois. Fin d'année, quand il faut réviser le fait de me lire tout le temps depuis le lycée. Et si j'avais révisé avant, je ne serais pas là. Je me suis dit, oui, je vais mettre ça, mais je le mets en place de trois jours, de toute façon, je me connais, je ne vais pas perdre mon temps. Ce que je faisais, c'est aller... Je ne dormais pas, je me souviens plein de fois, je ne dormais pas. Quand je disais je ne dormais pas, je ne dormais pas. C'est vrai, je l'aurais vu toute la nuit, j'allais au partiel sans avoir dormi la veille. Et puis je revenais dormir, et je revenais dormir après. Mais j'avais la chance d'avoir des épreuves qui me sont éloignées.

  • Speaker #0

    Et quand tu réponds aux personnes qui disent Oui, mais si tu as besoin de réviser toute la nuit, ça veut dire que tu es mal organisée. Est-ce que tu penses que c'est vrai ou tu te dis Ben non, j'étais quand même assez bien organisée, mais malgré ça, j'avais quand même besoin de réviser la nuit. Ou est-ce que c'était des doutes de ta part, de ton côté ? Tu avais le sentiment qu'il fallait que tu révises, que tu n'avais pas encore assez révisé ?

  • Speaker #1

    On va dire que vers la fin, c'est vraiment vers la fin. Quand je suis rentré dans le monde du travail, je me suis rendu compte que c'était peut-être des doutes. Mais non, chacun se connaît, chacun s'organise comme on veut. Après, peut-être qu'il y a une part de vérité, peut-être que c'est une mauvaise organisation. La première fois que j'ai entendu dire ça ne sert à rien de réélever juste avant de rentrer je me suis dit c'est bon, tu as ton cerveau, j'ai le mien En gros, je me disais ça, arrête d'être déconcentré. Non, c'est un peu ce que j'avais trouvé pour moi pour observer le travail. Mais bien sûr, j'aurais aimé m'organiser, comme tu l'as dit au début. d'année, chaque début d'année, je me dis, oui, vous allez voir, je vais faire des fiches. Je m'achetais des fiches de Bristol, j'y arrivais, j'écrivais, puis je s'arrêtais et tout. Mais à la fin, voilà, pour attraper le retard, peut-être qu'il y avait un tas de doutes, tout simplement. Je révisais comme ça.

  • Speaker #0

    Ça a porté ses frais, de toute façon, tu as validé ton master ?

  • Speaker #1

    Oui, master 1, oui. Et à la fin, on nous dit, tu sais, on est sur le master. Master 1 à l'époque c'était pas automatique Master 2, en revanche cette année là, enfin l'année qui allait suivre, c'était la première année où vous allez créer le Master 2. Je regarde le programme, le prof qui était là quand même, c'est la responsable qui était là plutôt, il y avait quand même un penchant dans la doctrine, tu vois, un truc quand même qui était totalier pour les personnes qui allaient poursuivre un doctorat, enfin faire des recherches, qui n'étaient pas assez professionnelles. J'ai parlé avec des profs, voilà, je leur ai demandé, ils m'ont dit, franchement, t'as mal dans le droit de l'urbanisme là, M1 ? Vous voyez tout ce que vous allez faire de la doctrine, savoir qu'un tel a dit en l'année je ne sais pas quoi, ça va vous servir à quoi si ce n'est pas de recherche. Après franchement, bravo, ça va vous faire un master 2. Je vois tout le monde qui fait cette demande droite à gauche, je ne sais pas quoi, dans des films et tout. Moi, j'avais la chance d'avoir... À L'Billy, on est à 45 minutes de Toulouse, j'ai une cousine qui habite, je me dis bon, allez, je vais faire un... Sachant que là je garde à l'idée, parce que quand je quittais Mayotte pour prendre ma licence de stage que j'ai faite, je vais m'orienter dans le public, je me dis tiens je crois dans le collectif coopératorial, Master 2. C'est ma demande, je me dis bon je fais ça, par contre si je ne suis pas pris à Toulouse, je serai pris ici automatiquement. Je demande, donc je viens à Toulouse, c'est presque la fin d'année, on n'a plus d'examen. J'ai eu l'appel de la responsable qui me dit t'es convoqué à Nantkuti Je me dis ouais, mon dossier est fait Je rentre sur Albi, je te dis bon, ma carte d'or, tout est beau, tout est bien J'entre à Albi Oui parce qu'il faut savoir que quand j'étais à l'UBI, on pouvait avoir accès à toutes les ressources, notamment au niveau des bibliothèques universitaires et tout ce genre de choses. C'est la même organisation en termes de ressources. Parfois, on faisait venir des livres à Toulouse et tout. Je me dis, si je vais à Toulouse, ça serait pas mal. Oui, il y a un meilleur cadre de vie, mais la vie risque d'être chère. Mais je me dis, quand on veut, il faut se donner les moyens. Donc je vais rentrer à l'UBI, à l'UMA. Je me prépare, je revois mes cours et tout. Je vais à l'entretien. Je reviens sur tout l'eau, j'arrive à la prof. La responsable me demande, Toi, j'ai vu ton dossier. Voilà, moi je ne vais pas te demander de faire. Tu me dis, moi je ne veux pas que tu me sors des cours et tout. Non, non, non, non, non, non. Tu veux faire quoi ? Quoi ton projet ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, tu postules pour le Master 2.

  • Speaker #1

    Oui, là c'est 2 à Toulouse. Droits des collectivités territoriales. C'est le seul que j'ai demandé en plus. C'est la seule demande que j'ai fait. Toi, tu veux faire quoi ? C'est quoi ton projet ? Alors que moi, j'ai passé les deux derniers jours à me consacrer à réviser les cours. J'ai dit, c'est quoi ton projet ? Je parlais, on va dire, à cœur ouvert. Je lui ai dit, moi mon but, c'est vraiment de pouvoir... Je me suis formé parce que je vais expliquer la situation de Mayotte, je viens d'un département où c'est très compliqué au jour d'aujourd'hui, on est en manque d'ingénieurs. Et je lui ai expliqué pendant mon stage, il faut savoir que pendant mon stage, j'avais fait un stage de trois mois, j'ai représenté une collectivité territoriale pour leur demande de subvention à la préfecture. J'étais stagiaire, stagiaire je représente la commune quand même. Donc je lui ai expliqué ça, je lui ai dit justement par rapport à ça, moi j'aimerais aujourd'hui me former pour pouvoir avoir toutes les âmes en tout cas si je peux dire, pour pouvoir avoir toutes les compétences et acquérir un essai, c'est d'avoir une expérience ici pour que demain je puisse apporter le savoir-faire, être et autre à mon jeune département afin qu'on puisse relever tous ces défis parce que c'est le territoire aujourd'hui de tous les défis, améliorer notre cadre de vie. Et je lui ai expliqué ça et voilà, je pense qu'elle s'est dit derrière. Il y a un projet. Je repars le soir, elle me laisse un message, elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Et voilà. Et là tout s'enchaîne, je dois trouver un logement, donc j'entame les démarches. Pas de logement crousse parce que ça a envie que mes parents, même si à la retraite, c'est des anciens fonctionnaires. Echelon 3. au mieux, pas beaucoup de lourdes, donc pas forcément Toulouse, c'est ma ville qui attire, un des villes qui attire le plus d'étudiants et autres, donc j'ai pas de logement, en tout cas, en résidence universitaire, mais je cherche dans le parc privé, et je trouve, donc je m'organise, quand je fais partie du premier de la liste, bon, j'étais le deuxième, il me semble, il me dit, alors lui, seule histoire, moi ça m'a touché, et tout de suite, c'est ce qu'on a lecture de son dossier, je me suis dit oui. Et elle a expliqué, tu vois ce genre de choses c'est gênant et tu dis oui, il vient de Malraux. Et il y avait aussi une personne qui venait de la Polynésie et voilà, elle nous a mis un lien en disant ils sont là parce que derrière il y a un vrai projet, voilà, c'est quelque chose de réfléchi et voilà, et il les accompagne à pouvoir accomplir leur projet professionnel, ça serait vraiment une richesse pour leur masse. Et du coup, bah oui. Ça a été une année, Master 2, le droit des collectivités, où on n'apprenait rien de nouveau, parce que c'était les bases, mais c'était juste une mise en pratique sur le terrain de ce qu'on avait appris. Et ça a été bien, puisque j'ai fini le Master. Et pour la première fois, j'ai réussi à avoir une mention bien sur un Master, quand même. Et je me suis dit, dans les moyens, tout simplement, on y arrive. Et ce que je retiens, c'est que...

  • Speaker #0

    C'était aussi parti de ce que tu aimais aussi, non ? Est-ce que ça a joué ? Ah oui, oui, oui, oui, mais après mon projet, comme j'ai pu le dire, c'est à la suite de vraiment le Mansens Pro, où je n'avais pas de public prière. Je savais qu'il fallait que je me trouvais dans l'administration. Une fois à Mayotte, dans le public, je me suis donné tout simplement les moyens et j'aime, comme tu le dis, j'aimais ça, j'aime la chose publique et me dire que demain, potentiellement... Je peux travailler au service de mes concitoyens pour l'intérêt général afin d'améliorer notre cadre de vie, pouvoir participer de manière active en tant que talent à la construction de notre cité. Je me suis dit, non, quoi de plus gratifiant ? Prenons juste l'exemple, quand j'étais en Master 1, j'allais au Master 2, on avait fait des demandes de subvention, j'ai pu le dire, j'avais retraité la commune, par exemple, pour simplement l'éclairage public. C'est ça. J'ai eu des choses basiques, mais quand je suis retourné à Mayotte, j'ai vu que le travail que j'avais porté sous la direction du BST, du directeur des services techniques, pour obtenir des subventions pour pouvoir remplacer ne serait-ce que les lampadaires afin de passer au LED, donc on va dire moins de consommation d'énergie, et qui dit moins de consommation d'énergie, des économies. qui vont être générés pour pouvoir, dans les années suivantes, investir sur autre chose. Je me suis dit, oui, mon travail a payé. Et quand je passe devant, je me dis, ah oui, quand même, j'ai contribué quand même. Oui, même si je me dis que ce n'est pas propre à l'argent, je me dis, oui, j'ai contribué modestement, mais j'ai contribué. Et à la fin de ce master-là, quand j'ai fini, je me dis, le mieux pour moi, c'est d'avoir une espérance en fin de rentrée. Simplement, pas mal.

  • Speaker #1

    En parlant de ça, Donc là, tu es diplômé. Ton master, c'est un master... Est-ce que tu peux me dire le titre de ton master ?

  • Speaker #0

    Mon master, c'est droit de collectivité territoriale.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu veux faire à la suite de ce master ?

  • Speaker #0

    C'est tout simplement passer des cours. C'est un cas qui passe les heures. Le choix de passer les concours attachés et les concours de rédacteur. Rédacteur, c'est catégorie B. Attaché territorial, c'est catégorie A. Donc, je passe le rédacteur. Je dis step by step, on fait les choses.

  • Speaker #1

    Et par rédacteur, il fait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors le rédacteur, il occupe des missions, surtout des fonctions d'expertise ou d'analyse sur certains sujets. Sur certains sujets, parfois il peut être chef de service. L'attaché territorial, lui, s'occupe des fonctions de conception, de direction tout simplement, où il peut être chargé de mission sur un sujet donné. Donc je passe le B. Déjà dans le premier temps, je rentre dans... Je rentre dans la collectivité de Toulouse Métropole en tant que contractuel. Il y a des contrats de trois, deux mois. Donc, je me dis, je vais faire ça le temps que le concours s'ouvre et surtout dans l'optique de pouvoir avoir une première espère parce que c'est vrai qu'entre le stage et être salarié, ce n'est pas forcément la même chose.

  • Speaker #1

    En parlant de ce premier boulot, de ce premier emploi, Comment est-ce que tu l'as trouvé ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai fait, c'est, on a normalement, on a, dans le master, on payait, on avait un prestataire, pas un prestataire, c'est une organisation qui s'appelle le CDV, centre de gestion 31, qui intervient. On paye, je pense, une soixantaine d'euros, on paye 60 euros. On paye 60 euros et voilà, ils viennent, ils nous accompagnent sur pas mal de choses. Après, à l'issue de la formation, ils ont un vivier, on va dire, tout simplement une base de données pour les petits remplacements, dans des communes, ce genre de choses pour les étudiants. Donc, je me suis inscrit à ce truc-là. Ils m'ont appelé une première fois. Mais bon, il a fallu que je m'appelle. Ils m'ont dit, mais vous ne m'appelez jamais, comment ça se fait ? Alors que d'autres sont appelés tout le temps. Ils m'ont dit, non, c'est en fonction des... des zones qu'on a renseignées, voilà, parfois on peut être appelé. Bon, pour la seule fois que je gueule, on m'appelle d'avis. commune, pour un remplacement. Moi, je me respire, et voilà, finalement, ça s'est passé, parce qu'on m'a appelé, que la personne qui partait, je pense que c'est un congémataire ou ce genre de choses, il n'avait pas le temps de me former. Il dit, vous voulez un remplacement, mais vous n'avez pas le temps de me former. Enfin, le former, il y a certains process, qui sont propres à chaque collectivité, à chaque boîte, tout le monde, c'est pas forcément... Même si, moi, je fais avec ma théorie, la théorie, elle est la même pour tout le monde, mais vous avez un logiciel, vous avez votre façon de faire, moi, je vais pas arriver avec... Mes propres méthodes, je postule à Toulouse Métropole, par contre là j'ai un candidat spontané. Il me répond, il me dit ok on a eu votre CV, on ne manquera pas de vous appeler s'il y a des opportunités qui s'ouvrent. Donc voilà, il m'appelle une première fois, ça a pris 3-4 mois quand même, mais après une première fois je passe un entretien et l'entretien pareil comme pour la première fois. L'invocation que j'avais eue dans une autre commune, on me dit, gros, tu ne maîtrises pas le logiciel et on a envie d'avoir quelqu'un tout de suite qui est opérationnel. Bon, pas grave, mais deux semaines plus tard, il y a une autre direction, la même connectivité, qui m'appelle. Si j'étais toujours libre, intéressé, je lui dis oui, passe l'entretien. À l'issue de l'entretien, on me dit, pourquoi on ne t'a pas pris dans l'autre... Parce que tu m'avais dit que tu avais eu un entretien dans une autre direction, je le respecte. On me dit, bah... Ils nous disent clairement que c'est très petit. Tu as envie d'avoir un renfort, les renforts, il faut les former. Je suis désolé, ce n'est pas tout le monde qui maîtrise nos logiciels. Ce n'est pas tout le monde, il faut les former. Et puis voilà, j'étais récouté là-bas et je me suis... Il a fallu qu'une petite porte s'ouvre et que je puisse rentrer.

  • Speaker #1

    Et avec ce premier boulot, est-ce que tu avais des attentes particulières et pour lesquelles, quand tu es arrivé, tu t'es dit, j'avais des attentes, mais finalement, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais ? Ou au contraire, ça a répondu complètement à tes attentes ?

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas forcément d'attentes. Je disais que ces postes-là allaient plutôt... m'aider dans la préparation de mes concours parce que c'est vrai que tu rentres dans la mise en compte contractuelle, c'est pas ce qu'il y a de plus sécurisant, c'est pas sécure du tout. Parce qu'en tout cas, tous les deux semaines, tous les deux trois mois, tu te dis non, peut-être que demain ils n'ont pas le besoin de moi, je ne veux pas attirer. Et moi, ce qui était dans ma tête, c'est avoir quelque chose de stable. Je prends l'expérience et cette expérience-là, je pourrais le valoriser sur les concours que je veux faire, que j'aurais à faire. Et je me suis donné à la tâche, peu importe ce qu'on me conseille, même si j'ai eu des collègues pour ta petite comparaison, qu'on a fait le même master, ils ont dit moi, jamais je fais ça Jamais ! C'est de l'exécution. L'exécution, c'est du catégoriser. Je me dis non, c'est comme ça qu'on apprend Donc,

  • Speaker #1

    tu étais plutôt dans un état d'esprit de je fais beaucoup pour apprendre rapidement

  • Speaker #0

    Oui, c'est surtout ça. Je suis là pour apprendre et pour mieux faire les choses. Quoi de mieux que d'être dans le bain ? Et oui, c'est certes, c'est de l'exécution, mais pour moi, on apprend autant dans l'exécution des postes de catégorie C que dans les postes de catégorie A. Parce que je peux te dire qu'il y a des gens qui n'ont aucune expérience, qui n'ont pas arrivé en catégorie A et qui ne connaîtront pas le métier, qui ne savent pas le métier, qui ne savent pas. et qui vont arriver avec un discours qui sera totalement en décalage avec la réalité de terre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer les catégories ?

  • Speaker #0

    Alors il y a trois ou quatre, parce qu'après on va partir du catégorie C, où ce sont des gens qui font des missions d'exécution. Mais en général, voilà, des missions de simple exécution des exécutes. Il y a une catégorie B, qui sont là, qui ont des missions de... Ce n'est pas de l'exécution, mais d'application. Ils sont dans des missions d'application. Ils peuvent mettre en place certaines choses, des procédures. Ils peuvent se voir confiés de responsabilités de management. Après, tu as les catégories A qui sont à la conception. Les missions peuvent être chargées de missions spécifiques et peuvent aussi occuper des missions de direction. Après, en haut, tu as les administrateurs, c'est les A+. Eux, c'est les directeurs, le management, tout ça. Après, ça dépend, les administrateurs, c'est à partir d'un certain seuil d'habitants qui sont là. Par exemple, sur Toulouse, c'est une grande ville. Oui. des administrateurs. Par exemple, une petite commune de moins de 3000 habitants, ils ne peuvent pas avoir d'administrateur.

  • Speaker #1

    Du coup, une personne peut commencer de la catégorie C et arriver à la catégorie A.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Après, je ne suis pas catégorisé, je ne suis pas titulaire, mais je suis simple contractuel. Même si j'avais un contrat de catégorie B, oui, il y en a. Moi, par exemple, on a un ancien chef que j'ai mis et il m'a dit qu'il y avait la consigne Elle a commencé en tant que... dans l'exécution, après elle a passé ses concours et aujourd'hui elle est attachée principale, attachée territoriale principale. Oui, c'est... des concours après, certains concours ils sont ouverts avec des niveaux, d'une manière générale, catégorie C ça demande pas forcément de qualification, catégorie B c'est plus le bac, bac plus 2, catégorie A c'est différence, donc...

  • Speaker #1

    Donc là tu es dans le milieu professionnel, tu travailles en contractuel, est-ce que tu as en tête un retour à Mayotte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours, c'est ce qui a guidé mon parcours. D'aujourd'hui, on est sûr que demain j'ai envie d'aller, je me vois installer là-bas, me voir retourner pour pouvoir apporter tout ce que j'ai pu acquérir, toute l'espérance que j'ai pu engranger ici, le mettre en application là-bas. Merci.

  • Speaker #1

    Mais une des conditions c'était d'avoir de l'expérience ici avant de descendre ?

  • Speaker #0

    Oui, avoir une expérience, mais surtout obtenir aussi des concours. Je n'ai pas envie de partir là-bas et que je sois à la merci des Pékin. Le fait d'avoir les concours apporte quand même une certaine stabilité.

  • Speaker #1

    Donc là, on s'approche un peu de la fin. Je vais me mettre à la place d'un étudiant. Je vais te poser quelques questions. C'est des questions, par exemple, c'est un étudiant qui a des doutes ou qui veut faire quelque chose, mais il ne sait pas quoi choisir.

  • Speaker #0

    Il ne sait pas trop comment faire.

  • Speaker #1

    Donc, je vais te poser, je vais juste te poser trois questions et tu vas me répondre en une phrase. Je ne sais pas quoi choisir entre université et école. Qu'est-ce que je fais ? Sur quoi je dois me baser pour choisir ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais plutôt se baser sur ses capacités. sauf ce qu'on a réellement envie de faire derrière.

  • Speaker #1

    Je suis en seconde actuellement, mais je ne sais pas si j'ai un compte bancaire. Je pense même que le compte est à zéro si j'en ai un. J'ai entendu qu'il faut avoir de l'argent avant de partir faire ses études ailleurs, en France par exemple. Qu'est-ce que tu me conseilles de faire actuellement pour être prêt avant le départ ?

  • Speaker #0

    C'est de me préparer, de me faire toutes ces formalités, de mettre l'argent de côté, parce que c'est vrai que... L'installation coûte assez cher même si aujourd'hui pour les étudiants à Mayotte il y a des aides. Les aides n'arrivent pas forcément au moment où on a le besoin. Parfois on peut attendre plusieurs mois avant que les aides aillent. C'est le préparer, mettre de l'argent de côté.

  • Speaker #1

    Et comment je me prépare en mettant de l'argent de côté ? Parce que tant qu'on est à Mayotte, on n'a pas forcément cette culture-là de travailler. en étant lycéen, de travailler avant de partir faire ses études supérieures. Est-ce qu'actuellement, ou dans ton entourage, pardon, tu as entendu quelqu'un le dire ou tu as entendu quelqu'un le faire avant de partir ?

  • Speaker #0

    Il y a très peu qui travaillent. Il y a très peu qui travaillent, mais... Quand même, ça le mérite d'exister à Mayotte. On va prendre simplement les Chicots, les maires en général. Dès qu'ils voient que leurs enfants sont en première ou maintenant encore plus, ou en terminale, ils mettent l'argent de côté. Ils préparent. Ils sont aujourd'hui plus avisés.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, ils sont un peu plus prêts. Ils ont plus d'informations.

  • Speaker #0

    Oui, ils ont plus d'informations. Dès que leurs enfants... Je passe en lycée aujourd'hui, la majeure partie c'est l'heure où j'ai rencontre, et pour qu'ils mettent de l'argent de côté, c'est mieux préparé, contrairement à avant où c'était quand même assez compliqué. Aujourd'hui ils se préparent mieux, ils mettent de l'argent, au pire ils font le fameux chicora, une sorte de tontine, mais ils se préparent en tout cas. Je pense que la grande majorité, les parents, ils ont compris ça.

  • Speaker #1

    Mais tu me conseilles quand même au cas où de travailler aussi, de mettre de l'argent de côté avant de partir.

  • Speaker #0

    Après travailler, ça peut être toujours une bonne expérience parce qu'en travaillant et en gagnant de l'argent, on prend conscience de beaucoup de choses. On prend conscience que dans la vie, rien n'est donné et tout se mérite tout simplement. Et le fait de se dire, ok, je vais travailler pour me constituer une petite enveloppe pour pouvoir payer un espèce d'esprit à venir, c'est déjà ma première part vers l'arme. une certaine responsabilité parce qu'on ne sera plus maman, papa ne sera plus derrière pour payer les factures. Enfin, peut-être qu'elles ne seront pas tout le temps là. Alors qu'à Mayotte, comme on le sait, en général, c'est maman, papa qui payent tout. Ici, quand on arrive ici, on a une dotation d'un peu d'argent. Ils changent à nous de nous gérer.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit tout à l'heure, c'est sur l'éducation financière. Est-ce que toi, tu avais reçu cette éducation-là ? Est-ce que tu savais comment gérer ton argent du coup ?

  • Speaker #0

    Non, non, du tout, du tout, du tout. Moi, quand je suis arrivé ici, avec beaucoup d'argent, la première chose que j'ai fait, je me suis dit que j'allais acheter un iPhone. Non, non, non, j'ai flambé avec. Non, non, non. Ça, c'est un vrai souci et je pense que c'est sur ça qu'il faudrait aussi vraiment être pareil. Parce qu'on parle beaucoup, quand beaucoup de gens... C'est la première fois... que les parents vont leur donner leur carte de banquier. Parce que maintenant, comme je l'ai dit, les parents ont certains commencé déjà avec cette culture-là. Bon, la foi, elle est là. À un certain âge, il va mettre de l'argent sur un compte bloqué. Il va pouvoir se payer son permis. Il va pouvoir payer ses études. En tout cas, je suis compté certaines charges. Et quand on quitte l'île, on remet la carte. Et du coup, on voit autant d'argent. On n'a jamais vu autant d'argent. On voit autant d'argent, surtout avec 10 000, 15 000. Certains ont eu des gens. Donc, oui, tu la piques de tout. De trois mois, il n'y a plus rien. Tu arrives, tu veux te faire plaisir, tu veux acheter des choses que tu n'as jamais achetées. Tu veux faire comme tout le monde. C'est vraiment des métis. dépenses à tout bout de champ. Non, non, au jour d'aujourd'hui, il y a tout un travail à faire. Ça fait d'abord, parce que moi, peut-être que si j'avais pu bénéficier de ce genre de choses, ça m'aurait permis de être victime de cette société de consommation. À mes débuts, ça, c'est chiant.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça peut aider, mais là, j'ai commencé un podcast qui s'appelle Petit Sous, Gros Sous de Nidoire Daoud. Il a l'air pas mal et c'est vraiment sur l'éducation financière. À voir, là je ne suis qu'au début, donc je ne sais pas trop. Quand tu es étudiant, est-ce que ça va vraiment t'aider ? On verra, on verra. Donc là, je suis en train d'écouter, on verra. J'en parlerai peut-être un autre.

  • Speaker #0

    Soit ça, tous les conseils sont bienvenus. Parce que non, à part nous donner de l'argent. Cet argent de poche, c'est quoi Mayotte ? Je ne sais pas maintenant, mais à l'époque, ce n'était pas nous, ce n'était pas des milliers, on ne pouvait rien faire avec. Au pire, on pouvait s'acheter 2-3 sucettes, c'était tout. Mais là, on se retrouve à nous-mêmes alors qu'on a des factures. En fait, on ne visualise pas pour les charges qu'on doit payer. Donc oui, il y a un travail, il y a un volet, il doit être mis, un volet financier. d'être mis en place pour justement apprendre à gérer, apprendre à... Voilà, c'est pas parce qu'on attend dans son compte qu'on doit tout crâner au bout de deux mois. Non, on doit se gérer de façon à pouvoir assurer les charges qui vont venir et surtout à pouvoir aussi mettre de côté. Parce qu'aujourd'hui, moi je pense que c'est vraiment un vrai problème qu'on a, nous, c'est que... on a du mal à se constituer des parts. À partir du moment où on voit l'argent, je pense que ça nous dérange. On se dit, oh non, mais elle est consommée. Alors que non, on peut l'investir autrement, et surtout plus intelligemment, plutôt que de le mettre sur des futilités. Et demain, appeler papa, maman, écoutez, moi, là, j'ai à peine de quoi manger, j'ai des difficultés. Au fait, tant qu'on a l'argent, on se dit, on le consomme, mais le problème, c'est qu'à la fin, On ne pourra jamais garder un matelas, on va dire tout simplement de l'argent de côté sans cas de problème parce qu'on ne sait jamais, parfois des problèmes, on a des problèmes qui nous tombent et on se retrouve sans rien alors qu'on peut anticiper, on peut mettre un montant de sécurité, tout simplement mettre quelque chose pour pallier à d'éventuels problèmes. ça marche et du coup dernière mise en situation comment choisir entre grandes villes ou petites villes moi j'avais fait le choix de choisir des petites villes où j'avais des connaissances tout simplement moi j'ai préféré il n'y a que Toulouse qui est une grande ville mais moi je conseillerais plutôt de partir sur des petites villes qui sont sympas qui ne coûtent pas cher et voilà en termes d'études il n'y a rien de mieux ça marche merci beaucoup et merci à vous

  • Speaker #1

    Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise tout au long de ton parcours scolaire ou professionnel que tu aimerais partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    La leçon, c'est que moi, je me suis dit, malgré les difficultés qu'on a pu rencontrer à Mayotte, parce que contrairement aux étudiants, aux personnes qui ont grandi en France hexagonale, contrairement à eux, ils ont eu un parcours scolaire. On va dire à peu près en embûches, qui étaient toutes tracées avec des ressources et tout. Nous, à Mayotte, on n'a pas eu cette chance-là. Notamment, moi je me souviens, la maternelle, les mères, c'était en rotation. Le matin, sur la promenade, j'avais... Tout ce patrimoine culturel, contrairement à certains, ici il y a des bibliothèques et tout. Nous on avait ça peut-être une bibliothèque, mais il n'y avait que des bandes dessinées de Tintin et Petite Oeuvre. Ici, ils ont pas mal de choses. Et ce que je retiens, c'est que peu importe de là où tu viens, à partir du moment où tu te donnes les moyens, tu y arrives. Et c'est ça, peu importe les difficultés, donne-toi juste les moyens, après le reste... Ça va aller. Si aujourd'hui j'ai pu réussir un concours, en passant les concours de la fonction publique, comme j'ai pu dire, pour pouvoir me stabiliser dans la fonction publique territoriale, je me suis dit, c'est une question dans le fond. Même si tu as connu des situations compliquées, même si tel a eu un parcours où il avait disposé de tout, toi tu ne disposais pas de grande chose, à partir du moment où tu as envie de t'en sortir, tu peux t'en sortir. Et si tu donnes le moyen. il n'y a rien de mieux pour réussir.

  • Speaker #1

    Merci, parce que c'est le message qu'on veut faire passer dans le podcast, c'est que peu importe d'où tu viens, peu importe tes problèmes, il va y avoir une solution, tu peux trouver une solution. Donc, est-ce qu'on peut te contacter ? Est-ce qu'il y a par exemple un étudiant qui est intéressé par ton parcours ? On peut te contacter si oui, ou est-ce qu'il peut te contacter ?

  • Speaker #0

    Oui ! Et l'étudiant a envie de mes conseils. Il y a sur LinkedIn, je suis présent au nom de Soigniration. Donc voilà, il y a mon adresse mail ration.as.gmail.com. Donc voilà, si je peux donner des conseils à ceux qui veulent suivre la même voie ou même une autre convoi, bonne nuit.

  • Speaker #1

    éviter de tomber dans des erreurs peut-être que moi j'ai pu commettre alors d'estimer à quelques conseils je suis disponible merci beaucoup et pour finir enfin je vais te donner le contexte donc j'ai écouté un podcast qui s'appelle CTA Clean the Airwave Locke a reçu une dame qui s'appelle Rina et lui a demandé quand tu étais petite tu voulais voir quoi Elle, elle a répondu, j'ai lu dans un livre qu'il ne fallait pas demander à un enfant qu'est-ce que tu veux faire plus tard, mais quel problème tu veux résoudre plus tard. Donc moi, je te repose la question, est-ce que tu as, dans tes souvenirs, un moment, une impression qu'il fallait que tu résoudes un problème dans le monde ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux dire, ma mère travaillait à l'hôpital, forcément, j'allais souvent le rendre, on voyait des gens malades, on rêvait, en tout cas, je rêvais personnellement de dire, oui, peut-être que si... Les docteurs, bien, si un tel échoue, moi, si je suis resté moi, je n'allais pas échouer, j'allais toujours réussir à accrocher les gens. Et oui, il y a ça qui revient, soit c'est ça, soit quoi. Pour les métiers, je veux dire, oui, peut-être docteur, après, on rêvait tout le temps, je rêvais d'être un footballeur, mais malheureusement pas. Voilà, mais en termes de faits métiers, si je peux le dire, c'est sûr que métiers... De docteur, ça me plaisait bien, mais voilà, je me suis vite, en grandissant, je me suis vite dit, peut-être que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'on disait que c'était une étude assez longue. Et comme je sais plus dire, je n'étais pas quelqu'un de très, très assidu aussi, donc j'avais une méthode, et pour la petite information, c'est qu'à Poitiers, j'avais des amis qui faisaient médecine, et je peux te dire qu'ils ne vivaient pas, voilà, ils étaient tout le temps à l'ABU, tout le temps, et ce n'est pas cette vie-là que je voulais.

  • Speaker #1

    tous les minutes peut-être Dieu ne fait pas les choses au hasard donc merci beaucoup Raphia d'être venue à Insulaire et d'avoir partagé ton parcours qui sera je l'espère inspirant pour beaucoup de nos étudiants donc merci beaucoup Wahu merci encore de nous avoir écouté j'espère que tu as pris autant plaisir que nous lors de l'enregistrement à écouter cet épisode n'hésite surtout pas à nous laisser 5 étoiles si l'épisode t'a plu nous laisser un petit commentaire pour nous faire part de tes retours Quant à moi, je te dis à très vite avec un nouvel invité dans Insulaire Podcast.

Description

Pour cet épisode, je reçois Rafioun ALI SOILHI. Rafioun nous partage son parcours remarquable depuis ses études en droit public dans l'hexagone jusqu'à sa carrière au sein de la Métropole Toulousaine. 

Agent public passionné et déterminé, il a gravi les échelons pour devenir attaché territorial en charge de la programmation des investissements. Rafioun est un optimiste curieux qui souhaite mettre son expérience au service de son jeune département, Mayotte, un territoire plein de défis. Rejoignez-nous pour découvrir son histoire et son engagement envers l'amélioration de Mayotte.


 Pour en apprendre encore plus sur Rafioun je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils.


 LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/rafioun-ali-soilihi-6880a6126/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moévie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels. Avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Raphine, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, ça va bien, merci. Et toi ?

  • Speaker #0

    Je vais super bien, merci. Est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui tu es et d'où tu viens, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Normand Telalissolirassion, je suis de Mayotte et actuellement, je travaille au sein de la Mécropole de Toulouse en tant que gestionnaire de la programmation des investissements de la collectivité, à savoir de... l'agglomération de Toulouse Métropole et de la ville de Toulouse.

  • Speaker #0

    Merci pour cette présentation. Et pour permettre à nos auditeurs de te connaître un peu plus, est-ce que tu peux nous parler de tes passions ou intérêts dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, passion, intérêt, je vais simplement dire, je suis quelqu'un qui aime le foot, glanguer, mais aussi surtout faire des barbecues, mais pas n'importe quelle saison.

  • Speaker #0

    Un maorais qui aime faire les barbecues.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est lui. Tellement. On aime les bonnes choses, mais pour pouvoir se faire les bonnes choses, il faut s'investir. On se donne les moyens de pouvoir mener cette vie-là, même si on est loin, parce que ça fait un moment que je suis en face hexagonale. On a toujours besoin de ce genre de moments pour ne pas oublier d'où l'on vient et pourquoi on est là.

  • Speaker #0

    Et Raphim, est-ce que tu peux, pour les jeunes qui nous écoutent, Expliquez de manière très simple le métier que tu fais.

  • Speaker #1

    Je suis chargé de programmation des investissements dans une collectivité territoriale. C'est mairie, département, conseil départemental, intercommunalité. Alors, le chargé de programmation des investissements occupe une fonction essentielle dans la planification et la gestion des projets d'investissement public. Puisqu'il est en charge du pilotage des investissements, Il est aussi essentiel dans le sens où il doit veiller à l'optimisation de la ressource financière tout en respectant la trajectoire financière choisie par la collectivité. En matière d'épargne, quand j'entends épargne c'est l'autofinancement ou d'endettement. La surélaboration et le suivi du programme d'investissement. Il conçoit, actualise le programme d'investissement, établit des priorités d'investissement, bien sûr en lien avec les politiques. Il assure la coordination et le pilotage des projets, assure la coordination entre les différents services impliqués dans le projet, ça peut être un service opérationnel. Il assure aussi parfois le suivi d'avancements de projets, depuis la phase d'études jusqu'à la réalisation et la réception des travaux. On a aussi une mission essentielle d'analyse financière, etc. D'évaluer les coûts des projets d'investissement. Alors, elles partent sur le budget de la productivité, préparent les arbitrages financiers pour proposer des solutions d'optimisation des dépenses. Pour conclure, je dirais que ces missions exigent des compétences variées allant de la gestion de projets, d'analyse financière, de maîtrise d'outils financiers, à la connaissance des procédures administratives.

  • Speaker #0

    Donc, Rafa, tu nous as dit que tu viens de Mayotte, donc tu as grandi à Mayotte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Avant de commencer à nous raconter ton parcours, est-ce que tu peux commencer à nous parler de la situation à Mayotte à ton époque ? Quand tu étais, par exemple, au lycée, est-ce que tu avais déjà conscience de quelques problématiques ? Alors, je viens aussi de Mayotte, donc je peux donner un exemple. Les problématiques, par exemple, de grève de bus, est-ce que tu avais conscience à l'époque de plusieurs problématiques comme ça ? Alors,

  • Speaker #1

    avant l'obtention de mon bac, il y avait certaines problématiques, après qui n'étaient pas forcément les mêmes par rapport aux autres communes, parce que moi, j'ai grandi dans le chef-lieu du département, donc je n'avais pas, par exemple, de problématiques qu'on peut rencontrer, les personnes qui viennent, qui sont des autres communes, qui allaient dans leur lieu d'études. Le lieu de scolarité tout simplement.

  • Speaker #0

    C'est où le chef lieu de départeur,

  • Speaker #1

    pour ceux qui ne le connaissent pas ? On va dire tout simplement la capitale de Mayotte, qui est Mamoudzou. On n'avait pas forcément le problème de Bissoua, mais on avait une problématique qui était propre. Mais la situation était moins préoccupante qu'au jour d'aujourd'hui. Aujourd'hui, on se rend compte que... que tous les problèmes qu'on rencontre au département se sont multipliés ou posent énormément de problèmes.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu peux quand même détailler un peu ces problématiques-là ? Peut-être qu'il y en a qui sont pareilles qu'aujourd'hui. C'est aussi des problématiques pour lesquelles nos auditeurs pourraient aussi s'identifier et se dire cette personne-là a rencontré la même problématique que moi, mais c'est quand même possible d'aller plus loin dans mes études

  • Speaker #1

    En termes sécuritaires, surtout je pense que c'est là où il y a le plus de problèmes. En termes sécuritaires, il y avait peut-être des conflits intervénatoires. Donc on en a vécu, enfin, personnellement, j'ai vécu parfois des situations un petit peu compliquées où on allait à l'école tout en réculant. Mais la différence d'aujourd'hui, c'est que ça a été vraiment identifié. On savait, bon, ils se battaient pour. Aujourd'hui, se battre pour rien, on ne sait même pas d'où vient le problème. Aujourd'hui, cette jeunesse n'arrive même pas à se supporter, donc ils n'acceptent pas. Il n'y a pas ce mélange qu'il y avait avant nous. Par exemple, tous les élèves de la communauté mamdouzou sont rencontrés au lycée Yufa-Bamana. aujourd'hui, il y a plein de lycées. Ceux qui viennent de Kaouini, ils vont en lycée. Ceux qui viennent du côté sud de Mamoutou, certains partent vers Tarano, si je ne me trompe pas. Aujourd'hui, le fait de ne pas avoir cette mixité internationale, ça provoque des tensions. Les gens ne se rencontrent pas et ça crée toutes ces tensions. Je me souviens à l'époque aussi, on pouvait organiser des tournois de foot, des sélections pendant les vacances où on se mélangeait avec les sélections de foot au niveau des communes. Donc ça nous obligeait tout simplement à nous réunir et aussi ça créait des affinités. Du coup, ça pouvait désaborder pas mal de conflits. Il y avait aussi, je prends tout simplement l'exemple, il y avait ce qu'on appelait des centres de loisirs qui n'existent pas aujourd'hui. permettait d'occuper toute cette jeunesse-là pendant les vacances. Aujourd'hui, ces choses-là ont tout simplement disparu. Et voilà, il ne faut pas forcément s'étonner de ce qu'on a aujourd'hui. Il y avait cette prévention. Avant, il y avait une certaine prévention qui nous permettait de ne pas aller vers ce genre de choses qui posent problème aujourd'hui à Mayotte.

  • Speaker #0

    Donc, tu penses qu'aujourd'hui, on a reculé par rapport à avant ? Parce que personnellement, je n'ai pas beaucoup vécu à Mayotte, donc je ne pourrais pas aller à l'encontre de ce que toi, tu me dis, par exemple. Mais au niveau des centres de loisirs, moi, personnellement, je n'en ai pas connu. Je suis de la commune de Bande-Rabois, mais je n'en ai pas connu de mon côté. Donc, tu me dis qu'avant, il y avait, par exemple, les centres de loisirs, il y avait cette mixité aussi entre villages qui permettait de créer des liens. Donc, aujourd'hui, qui est quasi inexistant, chacun est dans son village et dès qu'il y a un conflit, on est l'ennemi de tout le monde. Donc, c'est ça que tu es en train de me dire. qu'on a reculé par rapport à avant ?

  • Speaker #1

    À ce niveau, oui, on a reculé. On a énormément reculé parce qu'au jour d'aujourd'hui, on se rend compte que chacun veut avoir l'infrastructure dans son village et ne pas sortir s'il pouvait vivre à Notarcy, ou d'aller le faire là, aller le faire. Et je ne pense pas que c'est la bonne solution. Il faut créer. les conditions pour que les vins se retrouvent, pour qu'ils puissent parler de leurs problèmes. Aujourd'hui, je suis désolé, mais quand on le regarde, pas beaucoup, par exemple ceux du nord de Manoukzou, ne se font pas forcément le pas pour aller vers ceux qui sont au sud. d'avoir pour nous et l'inverse et ceux qui sont au milieu à chacun voilà reste dans son coin il suffit d'un moindre ou moindre étincelle pour que ça ça ça ça explose tout simplement donc est-ce que c'est la solution aujourd'hui d'avoir construit pour tout le monde ne serait-ce qu'au niveau éducatif en venduita pas plusieurs collèges dans la commune alors qu'avant tout le monde se rencontrer à la vidéo ou trois collèges aujourd'hui à trois lycées C'est très compliqué de pouvoir avancer avec ce genre de mentalité. Pour moi, c'est très compliqué. Il faudrait créer les choses pour permettre notamment à cette jeunesse, en tout cas la jeunesse, il faut vraiment s'en sortir pour qu'ils puissent échanger entre eux pour trouver des solutions afin de mieux avancer.

  • Speaker #0

    Merci. Là, depuis tout à l'heure, on parle, mais je ne sais pas dans quel lycée tu étais à Mamoudzou. Est-ce qu'il y a plusieurs lycées à Mamoudzou déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs lycées. On a le lycée des Lumières qui est le dernier construit, me semble, qui est vers Kawini. Après, tu as le lycée Oussabamana qui est le lycée historique de Lille, tout simplement. Et toi,

  • Speaker #0

    tu étais à Oussabamana ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais au lycée Oussabamana.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu t'es déjà dit un jour… En étant, par exemple, soit au collège, soit au lycée, par rapport à l'endroit où j'habite, par rapport à la situation, à une situation spécifique, sans donner l'exemple de la situation, est-ce que tu t'es déjà dit un jour que tes études supérieures allaient être compliquées ou tu allais peut-être rencontrer quelques problématiques à cause de cette situation-là ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Parce que moi, j'ai grandi sur Kavano, même à mon époque, je peux te dire que ce n'était pas plus violent. Mais c'était compliqué. Et voilà, aujourd'hui, mes parents aussi, tout simplement, me remettraient dans le droit chemin quand ça n'allait pas, quand je voulais dévier. Ils étaient là, tout simplement, pour me recadrer. Et voilà, après, ça dépend. Il y a certaines personnes qui... qui sont tentés, qui sont enfilés en sable, qui peuvent facilement basculer. Mais d'autres, non. Donc, ça peut avoir un impact. Je ne dis pas le contraire. Mais pour ma part, ça n'a pas forcément eu l'effet à Evers. Juste un petit exemple. Moi, je pouvais... au club de foot Louis-Escalou. Je peux te dire, j'allais aux entraînements et certains, une fois les entraînements finis, ils choisissaient de rentrer chez eux comme moi et certains, ils décidaient d'aller faire autre chose.

  • Speaker #0

    Et du coup, en parlant de ce recadrage-là de la famille, donc je pense que tu parlais bien du lycée, est-ce qu'on peut parler de ton année, de tes années, pardon, au lycée et surtout de la première terminale ? Est-ce que tu peux me parler un peu de comment ça s'est passé, de l'entourage que tu avais ? Est-ce que tu as eu de l'aide pour les devoirs ?

  • Speaker #1

    Concrètement, comment je me suis basé ? Je suis quelqu'un qui a eu la chance d'avoir des parents qui ont su se donner les moyens pour investir sur mes études tout simplement. Moi, j'ai des parents qui n'ont pas fait de grandes études, mais qui avaient compris la nécessité d'investir sur l'avenir de leurs enfants. Donc moi, j'ai des parents, ils mettaient à disposition certains moyens, notamment... Je n'ai pas décidé d'investir sur l'achat, notamment vivre, tout ce qui va avec. Et moi, je me formais moi-même. Parce que je me souviens, au moment où mes parents avaient essayé d'aller déboucher quelqu'un pour venir nous faire du soutien scolaire, au stade collège, ça n'a pas tellement marché. Parce que ça dépend de ta paire de manches, de qui tu as chacun. Donc moi, ça ne marchait pas. On va dire qu'en première, j'avais les ressources, tout simplement. Les ressources. en termes de livres et autres, d'accompagnement. Après, si vous n'arriviez pas à m'en sortir, j'ai aussi des confrères parfois qui m'aident à découvrir certaines situations, ou le meilleur ami de tout le monde qui est Internet. Voilà, je me formais moi-même et je n'hésitais pas surtout. quand je ne comprenais pas à poser des questions aux profs pour que je puisse tout simplement comprendre ce qu'on me demande.

  • Speaker #0

    Mais du coup, juste avant de continuer, est-ce que tu as été dans un lycée général ou professionnel ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais dans un lycée général. J'ai fait un bac à l'école. Fox 11, option

  • Speaker #0

    SOS. Est-ce qu'on t'avait expliqué la différence entre les deux ?

  • Speaker #1

    Oui, cette question m'a fait beaucoup rire, parce que le problème à Mayotte, c'est peut-être maintenant les choses ont évolué. Avant, à Mayotte, il y avait deux filières. On disait, en général, c'est pour les bons, les moins bons, c'est le lycée professionnel. Donc, c'était typiquement ça, parce que moi, j'avais un ami, il souhaitait aller faire un truc professionnel après le collège. On lui a dit, mais non, tu vas aller là-bas, tu vas t'amener. Et tout d'un coup, Je te raconterai une anecdote entre la première et la terminale que j'ai eue avec un prof. En gros, on essayait de nous décourager. Quand on avait un minimum de niveau, c'était tout de suite la ligne qui était tracée. C'est général parce qu'il faut aller sur cette voie-là. C'est cette voie qui va te permettre de t'ouvrir plus de postes. Moi, concrètement, au collège, on m'a tout simplement dit Si tu continues à travailler comme tu le fais, tu seras au lycée. Au lycée de Mamoudio, à l'époque, ça s'appelait comme ça. Enfin, de venir à une salle de bain, tu seras au lycée et tu seras dans une bonne classe. Parce qu'il faut savoir qu'à mon époque, il y avait quand même plus de 20, 20, 20 classes de seconde. 20 classes de seconde. Donc, on m'avait dit, si tu continues comme ça, tu seras dans une bonne classe où tu seras moins perturbé, où tu pourras... Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ça marche, je vois. Est-ce que tu peux nous raconter maintenant ta première terminale, surtout la terminale ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu avais en tête l'importance d'avoir ton bac, de bien réviser ?

  • Speaker #1

    J'avais des capacités, tout simplement, j'avais des capacités absorbées, ce qu'on me demande. J'avais des capacités de compréhension qui étaient assez molles, donc qui me permettaient de ne pas me concentrer. C'est trop trop trop révision mais parlant de ce base, si on revient, si on revient, le bac français à l'époque, si le français est élevé, je me dis que c'est juste une étape. Donc je ne révise pas forcément trop. Donc moi, si j'étais intéressé, si j'allais jouer au foot comme tout le monde, je réviserais le minimum. Après, je vais au bac de français et c'était... Il y avait trois épreuves, deux de français et une épreuve d'éviter. Sur ces notes-là, je me retrouve avec un 4, un 6 et deux 7. En terminale, je n'avais pas le choix, il fallait quand même bosser. Donc je me suis mis au travail, bosser à travailler mes trimestres, tout en gardant le même rythme que j'avais les jours où je trouvais. Mais deux semaines, trois semaines avant, c'est des budgets doubles. Et là, la journée type de ration, c'est tout simplement... Le matin, de bosser 7-8 heures par jour, il faut rattraper le retard. Même si j'avais une bonne compréhension de ce qu'on me demandait, il fallait m'humoriser deux ans de cours et je me donnais des moyens. Parfois, ça m'arrive de ne pas dormir juste parce que je dois rattraper mon retard.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais conscient que tu avais un retard à rattraper ?

  • Speaker #1

    Non, oui, j'étais conscient que je ne faisais pas les efforts. et je n'avais pas totalement les efforts qui m'étaient demandés. Et ce que je te disais tout à l'heure, je l'adapte, c'est que j'avais le choix, malgré que je ne pensais pas forcément, malgré que je ne pensais pas trop, entre aller partir faire un bac S et ES. Prof de maths qui me dit, qui met un veto, qui dit même quand même à mes parents, il va s'annuler là-bas, ça sera un VHI, voilà, c'est ce que j'ai dit. Non, déjà ça me permet de m'ouvrir beaucoup de portes au jour d'aujourd'hui. Je ne sais pas ce que je veux faire, c'est encore flou, c'est vague. Je préfère aller sur une filière où je vais moins travailler déjà. Donc voilà, j'ai eu une discussion avec mes parents, je leur ai dit, moi je me sens à l'aise sur cette filière-là, parce que cette filière-là, elle n'a pas demandé autant de travail qu'en S.

  • Speaker #0

    C'est intéressant ce que tu as dit, tu as dit que tu as eu une discussion avec tes parents. Tes parents étaient vraiment investis, que ce soit financièrement ou vraiment émotionnellement ? Ils étaient investis dans tes études ?

  • Speaker #1

    Oui, ils l'ont toujours été, puisque comme j'ai pu le dire avant, c'est qu'ils investissaient en termes de livres, pour fournir la documentation qui était nécessaire. Donc là, ils me disaient, si demain tu as envie de choisir un métier qui te plaît, tu dois te donner les moyens. Voilà, ils ont su me donner en tout cas les moyens et tous les outils pour que je puisse choisir ce que je veux faire. Pour ça, je ne peux que le remercier. Du coup,

  • Speaker #0

    si on revient au bac, tu as dit que tu as révisé à la dernière minute. Est-ce qu'au final, après cette période-là où tu as vraiment bossé, tu as charbonné, est-ce que tu étais confiant pour le bac ?

  • Speaker #1

    Confiant ? Non, on n'est jamais conscient. Sincèrement, on n'est jamais conscient. Il y a toujours un moment de doute. Je doute toujours. Ce qui est marrant, c'est qu'en révisant, et puis ça, ça m'a poursuivi jusqu'à tous mes concours, à tout ce que j'ai fait, ça m'a poursuivi. Je me dis, franchement, si je m'étais plutôt, franchement, je ne serais pas là. Il n'y a rien de compliqué dans tout ça. Il faut s'organiser. Il faut juste se réaliser afin de ne pas subir ce genre de situation. Toi,

  • Speaker #0

    tu as été à Mayotte, donc il y a eu la décision de, est-ce que tu restes à Mayotte ? Est-ce que tu continues ailleurs en France ? La filière que tu vas choisir, comment ? Est-ce que tu t'es décidé et est-ce que tu savais déjà à l'avance ce que tu voulais faire ? Donc tu avais dans ta tête un plan de je veux faire ça, je vais aller à tel endroit ou pas ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement, mais j'ai eu une discussion avec mon prof principal. Je lui ai parlé vaguement de ce que je voulais faire. Je lui ai dit, je veux travailler dans l'administration, parce qu'à l'époque, je me souviens, ça me tentait bien de travailler dans l'administration. Je voyais notamment la sécurité sociale, je me disais, mais eux, sûrement, ils sont bien payés, ils sont là, ils ont tué des gens, voilà, les pièces ne sont pas complètes, on dit, allez retourner, revenez demain, voilà, ce n'est pas complet, rejettez les dossiers. Du coup, je me disais, je me serais bien fait à ressentir. Ils ne sont pas allés en souffrir dans leur métier. Et on a eu un disque qui ferme avec un membre principal, il m'a dit, je peux te conseiller de partir sur un truc de deux ans, notamment le DUTGEA, gestion des entreprises et des administrations. Ils ne te forment pas de porte mais qui te laisse le choix. Après parce qu'il y a des options qui te laissent le choix pour pouvoir choisir après ce que tu veux faire. Et puis si tu arrives à avoir le D&D, tu as l'intention de jouer et pourquoi pas continuer. Mes connaissances, j'ai besoin d'un cadre. Je me voyais très mal partir sur une licence où on disait, écoute les profs, ils sont là, on a l'université, chacun se prend en charge. Donc il n'y a pas cet encadrement. À part ça, à part le travail vérifié avec... Avec le professeur, le maître des conseils que j'ai eu de mes grands frères et sœurs qui étaient ici, il faut bien avoir un cadre plutôt que de partir sur une licence, c'est assez compliqué. Et le cadre était à l'époque... Celui des DUT aujourd'hui, je pense que ça évolue. Les UUT plutôt, c'est l'Institut Universitaire Technologique, c'est un général aujourd'hui, c'est des diplômes qu'on fait en deux ans.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et du coup, une question aussi, parce que là, tu as parlé de ton prof principal qui t'a conseillé, avec qui tu as eu une discussion, mais est-ce que tu as eu un accompagnement avec un CIO ? Il était où à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    En tout cas, il n'était pas venu à notre rencontre, ça c'est sûr. Mais je me souviens, on était allés quand même. On était allés parce qu'au lycée de Mamoudjou, on n'était pas loin de l'enseignement, enfin, une direction de l'enseignement. Je pense qu'à l'époque, le vice-rectorat, on était allés, on avait rencontré une conseillère qui nous présente à peu près, on nous disait ce qu'on voulait faire, et on nous présente à peu près des formations qui étaient possibles de faire par rapport à nos projets. Et voilà, c'était... C'était des conseils assez basiques, pas plus. Donc à notre époque, ça manquait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu l'impression que ça a eu un effet sur toi ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, pas spécialement. Après, c'est toujours bon de savoir qu'il existe des licences, master et autres, mais ce n'était pas trop précis. On me dit juste, voilà, tu fais ça en trois ans, tu peux aller jusqu'à ça, c'est pas plus, c'est pas plus temps, mais pas plus. Ce n'était pas des choses formalisées, mais ça avait le mérite d'exister.

  • Speaker #0

    Donc déjà, dès cette période-là, vous saviez qu'il manquait des informations, vous étiez en manque d'informations.

  • Speaker #1

    Ah oui, tout à fait. On avait un déficit en termes d'information. Moi, j'avais des amis, ils voulaient tout simplement entrer dans les métiers de sécurité, à savoir, il y avait certains policiers, certains gendarmes, et avec un simple bac, on peut aller y rentrer. Mais ils n'avaient pas toute l'information là. On va dire qu'ils ont perdu quelques années avant de pouvoir réellement faire ce qu'ils voulaient.

  • Speaker #0

    Donc là... Tu as pris ta décision, on est toujours au lycée en terminale, qu'est-ce que tu veux faire et où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Moi, la décision que j'ai prise, c'est de partir dans des régions, parce qu'on fait plusieurs demandes, on n'est pas sûr d'être pris sur un seul vœu. Je fais mes vœux sur les conseils de mon prof qui me dit, oui, il y a Saint-Malo, dont je ne connais pas trop, dans la Bretagne, mais j'ai la chance d'avoir un cousin qui est norlois, en Toulousaine. Je suis aussi à Auch, je m'envoie, enfin je m'aide à l'EUT, à l'EGA, donc j'ai plus la décision de partir sur ce DUT. Je choisis des villes assez moyennes, parce que les grandes villes, c'est pas forcément ce qu'il y a de bien pour faire les études, parce qu'en termes de coûts de la vie et tout, ça peut être très compliqué.

  • Speaker #0

    Et là, tu as beaucoup parlé des profs. J'aimerais bien connaître ta relation avec les profs. Est-ce qu'ils venaient vous voir ? Est-ce qu'ils vous demandaient si ça allait ? Est-ce qu'ils venaient vous demander si vous aviez toutes les informations nécessaires ? Comment est-ce que tu l'as ressenti, cette relation-là entre les profs et les élèves ?

  • Speaker #1

    Après, ça dépend des profs. Je ne sais pas combien de matières on avait, mais ça dépendait. Je pense que c'était nous qui allions vers les profs plutôt que l'inverse. À part le prof principal, bien sûr, lui, il avait plus d'obligations. En plus, ils accordaient un peu plus de temps sur nos situations personnelles. Mais pour les autres, non, pas spécialement. Ils donnaient des conseils, mais voilà, sans plus. Il fallait que ça vienne de nous.

  • Speaker #0

    Donc là, vient l'étape, tu as eu ton bac ? Oui.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    tu as eu ton bac. Donc, vient l'étape de la préparation avant le départ. Comment est-ce que tu t'es préparé pour la suite ? Tu es de Mayotte, tu dois partir pour venir en France. Il y a plein de choses à faire. Qu'est-ce que tu as fait ? Ou est-ce que tu as fait quelque chose déjà avant de partir ?

  • Speaker #1

    Il y a ce qu'on dirait la préparation offerte. Alors, on va voir. Je pense que pour obtenir les aides, les aides à la mobilité, le soutien du conseil départemental de Mayotte, il y a des dossiers à déposer, je les ai déposés, et voilà, j'entendais que j'obtienne le billet, mais sans plus, ce qui est paradoxal, c'est que je venais d'avoir le bac, et voilà, quelques semaines plus tard, j'ai eu un... Un doux avènement parce que l'administration a été accidentée, donc on va dire que j'ai, au-delà de mes formalités administratives pour pouvoir partir, j'ai quasiment passé tout mon temps à l'hôpital tout simplement. Parce que c'est vrai que quelqu'un qui est malade, qui a besoin de soutien, je passais beaucoup de temps là-bas, parce que ma mère aussi, elle travaille à l'hôpital aussi, de Mamoudzou au C.A.F.M. Donc oui, je passais mon temps là-bas et voilà, j'ai réussi à négocier. Je crois que le dernier jour de mon départ, voilà, rien de plus à part faire des formalités administratives. pour pouvoir obtenir les fabules. C'est là qu'il est parti.

  • Speaker #0

    Ces informations-là, qui est-ce qui t'avait donné les informations ?

  • Speaker #1

    Oui, on y fait, oui. Il y a eu le réunion d'informations, où il faut, où il faut, on en savait. Comme j'ai pu dire, il y a eu des frères et soeurs qui ont aussi fait deux équipes dans France Nouvelle-Gounave. Je savais qu'il fallait faire ça. C'est le dossier administratif qu'il fallait faire. Vous avez bien prévenu avant, avec des deadlines qu'il fallait respecter.

  • Speaker #0

    Et au bout de combien de temps on te répond, on répond à ton dossier, on te donne une réponse positive ou négative ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas les rallier, mais moi, je pense partir au mois de septembre. Il faut savoir que les dossiers, on les monte bien avant, bien avant même l'obtention du bac, parce qu'ils demandaient de monter les dossiers avant et il fallait confirmer les dossiers au moment de l'obtention du bac en envoyant le relevé de notes. Donc, ça a pris du temps, mais après, ça dépend. Comme j'étais occupé, je n'ai pas forcément fait attention à ça. Donc,

  • Speaker #0

    tu déménages, tu pars de Mayotte pour tes études en France, mais dans quelle ville ?

  • Speaker #1

    J'ai reçu plusieurs enjeux. J'obtiens mon... Deuxième vœu, il me semble. Le premier vœu, il était à Saint-Malo. J'étais à ma tante. C'était à l'époque post-vac, il me semble. Aujourd'hui, c'est par cours suite. Saint-Malo, je suis à ma tante. À Hoche, je suis pris. Donc, je décide de partir à Hoche. Voilà, je quitte mon île. Je suis tout excité parce que... On me dit, je prendrai l'avion, je descendrai à Paris, et Paris, je vais prendre l'avion à Toulouse, et donc je me dis, oui, ça va bien se passer. Je pars, je quitte, on y est là. Bien sûr, il y a l'excitation avant de partir, mais au moins on est à l'aéroport. Je peux te dire que voilà, on se dit, dans l'avion, qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je pars ? Pourquoi je quitte mon île ? Je partais avec des amis, on était dans la même classe, mais on n'allait pas dans la même ville. Certains partaient à Paris, d'autres à Poitiers. Mais on est encore, il y a le four, pour l'instant ça ne redescend pas. On est toujours là, on fait le fort, le ciel et tout, mais une fois arrivé à Paris, tout le monde descend, on récupère ses bagages et il est là. Tout le monde se sépare, tout le monde veut aller prendre son train, l'avion. Moi je vois tout le monde partir de l'aéroport, de l'aéroport à Charles de Gaulle, qui va prendre son train. Moi je dois aller prendre mon avion et je dois le prendre à Orly. Je dis ça à Charles de Gaulle, mais je dois aller à Orly. Donc je stresse énormément, parce que là c'est bon, on a le groupe d'amis, on a voyagé ensemble, t'es quatre ou cinq, mais là on se retrouve seul. Je dois aller prendre le carré France pour aller à Orly, donc je prends le car. Le vol a été programmé à une certaine heure. À l'heure où le vol doit décoller, je suis encore dans les bouchons appareils, donc on me dit comment je vais faire, mais j'arrive à Avoli. Alors je vais comprendre, je leur explique plutôt ma situation, on me met au prochain vol et puis j'arrive à Toulouse tout simplement. J'avais des frères qui étaient là mais qui m'envoient à Auch.

  • Speaker #0

    Donc toi tu es venu chez de la famille et puis la famille t'a aidé à partir sur ton lieu d'études ?

  • Speaker #1

    Non, ils m'ont accueilli juste entre Toulouse et Auch, on a fait la route ensemble, ils sont allés me déposer. La communauté m'en reste quand même, une famille qui m'avait bien accueilli pendant quelques jours. Je le remercie aujourd'hui, ils m'ont en tout cas essayé parce que Je pense que tu voyais bien parce qu'à ce moment-là, il n'y a plus de famille. On se met à douter. Voilà, le nain, tout simplement. On a beau faire les fiers, mais là, tout simplement, c'est un coup de roue. On n'est plus dans son centre de confort, tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'être accueilli par une famille. Du coup, tu n'avais pas eu ton logement avant de partir de Mayotte ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, j'avais pas eu de logement parce que je pense que c'est lié à la ville. Je pense que, contrairement aux grandes villes dans cette ville, je pense pas que l'offre en matière de résidence universitaire n'est pas assez étoffée. Mais je suis resté quelques jours, hein, parce que après je suis parti quand même, parce que, ouais, c'est... Je suis resté, mais ils m'ont accueilli, ils m'ont hébergé, on a commencé pas mal de démarches, et voilà, le manque était tel que... J'ai tout simplement décidé de repartir sur une autre ville où j'avais des membres de ma famille, en cherchant totalement de formation, au lieu d'aller faire un DITGA cette première année là où je suis arrivé. Je suis parti à Poitiers pour faire une différence d'économie de pouvoir. Du coup, ça m'a permis déjà d'avoir des visages familiers.

  • Speaker #0

    Poitiers pour le logement, tu avais déjà fait une demande de logement ?

  • Speaker #1

    Alors sur Poitiers, parce que c'est vrai que quand j'ai pris la décision, en m'expliquant à ma famille que je ne pouvais pas, en tout cas que je ne me sentais pas capable, isolé, donc j'ai fait le choix de partir à Poitiers. Je me suis déjà inscrit au lycée, à la fac à distance. Après, je suis arrivé à Poitiers. J'avais mon frère qui habitait et le lendemain de mon arrivée, je suis parti aux courses à l'époque. Il y avait des chambres disponibles, j'ai eu un logement quasiment trois jours après.

  • Speaker #0

    Ça marche, donc tu arrives à Poitiers, comme c'est ta première année vraiment, là pour le coup tu as continué, est-ce que tu peux nous raconter un peu cette première année ? Tu pars de Mayotte, tu arrives en France. Tu dois continuer tes études, il y a l'hiver, il y a le fait que c'est un peu plus grand quand même, même si tu arrives à Poitiers, c'est quand même un peu plus grand que ce que tu as vu. Comment ça se passe ? Raconte-nous un peu cette année-là à la fac à Poitiers.

  • Speaker #1

    Alors à Poitiers, j'arrive toujours, même si j'ai mon frère. Le problème, c'est qu'il y a cette distance, il n'y a pas de parents, il n'y a rien. Ici j'ai quelques amis, on a fait la terminale ensemble. J'essaie de m'adapter, je m'essaie tout simplement de m'adapter, de me dire ok, là j'ai moins d'encadrement, mais je vais me donner à fond. Donc je me dis, mais moi en tout cas j'essaie vraiment de me donner à fond, d'y aller, mais je sens tout de suite le manque d'encadrement à la fac. Vous avez bien expliqué, le profil vient là, t'as compris, t'as pas compris, moi j'avance. Et petit à petit, les difficultés, voilà. Je n'arrive pas forcément à suivre tous les cours parce que les profs ne reviennent pas. Après, tu n'as pas pu. Certains profs reviennent sur ça. Alors, tu as le droit de leur dire. Mais pour certains, tu as des difficultés assez. Parce que même pour les meilleurs, c'est très compliqué. Le prof, lui, il vient là et il vit son speech. Et puis, tu n'as pas compris. Il va te documenter à la béfille là-bas et essayer de te comprendre. Donc, c'est très compliqué. Donc, très vite, au bout de 3-4 mois, je me dis non. Sur cette formation, je ne pouvais pas. Donc après, j'ai eu une discussion, voilà. Voilà, discussion encore une fois, que ce soit avec mes frères, voilà. Ou même parents, je dis, ben non, c'est compliqué, mais je m'accroche, voilà. On me dit, ben...

  • Speaker #0

    Et c'était quoi les matières ?

  • Speaker #1

    Ah, il y avait des... Oui, il y avait de l'économie, il y avait du droit, du management, des statistiques, de l'anglais.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que finalement, tu n'as pas forcément apprécié cette filière-là ? Et tu as voulu changer ?

  • Speaker #1

    Ce qui a fait basculer, je pense, c'est le fait que déjà je suis arrivé, quand j'ai quitté Mariette au mois de septembre, quand je suis arrivé là-bas, les cours avaient déjà commencé. Et ça, je n'ai pas pu récupérer les cours. Et le fait que je découvre tout simplement un nouveau système, où c'est limite la jungle. Chacun essaie d'avancer le plus vite possible. Donc c'est très compliqué d'avoir de la formation. Donc ça, c'est trop bien. avec les autres étudiants, donc un peu de signe quand même, quelques mois. Ça ne marchait pas, en tout cas, il n'y avait pas de feeling, tout simplement, avec cette formation. Je me suis dit, bon, l'estamé, je pense que ça va être une année sabbatique. Donc voilà, au premier semestre, à la fin, j'ai pris la décision de continuer quand même, d'avoir le rythme, se lever le matin, y aller, essayer au moins d'entourer quelque chose, parce que je n'ai pas pris comme une année d'échec, mais une année plutôt d'apprentissage.

  • Speaker #0

    Ça m'intéresse de savoir pourquoi tu as décidé de continuer, de quand même continuer jusqu'à la fin de l'année pour garder un rythme, parce que tu vas avoir quand même d'autres personnes qui vont se dire, bon, cette année, elle n'est pas très importante, flemme, à la fin du premier semestre, j'arrête, soit je vais chercher un boulot, soit je reste et je reste à la maison, je me réinscris à l'année prochaine. Pourquoi vraiment tu as eu ce besoin-là, ou je ne sais pas si c'est un besoin, mais pourquoi tu as eu cette envie-là ou ce besoin-là de continuer et de garder le rythme ?

  • Speaker #1

    En continuant déjà. Ça aurait fait dire non, il faudrait rester dans le rythme tout simplement de démontrir que voilà, certes ça ne sera pas bon, mais cette année doit me servir de leçon pour après. Donc essayer de comprendre le mécanisme pour moi ça fonctionne. Donc je ne veux pas dire que j'allais à tous les cours, ça serait mentir, mais j'allais au TD, c'est sûr, je pointais. certains cours où je me projetais parce que c'est vrai que j'avais eu un DIT-VA à Hoche, gestion des entreprises et administration. Je me dis, les matières qui étaient dispensées dans le DIT et qui étaient dispensées dans la licence, je me suis dit, pas que rester dans cette matière-là, je vais regarder, ça ne sera pas une peine de perdu. Au contraire, ça va me permettre déjà de partir avec une certaine avance si je suis pris, bien sûr, au DIT l'année prochaine. Parce que voilà, je me suis dit, non, l'année, ça va être une année. où je m'accroche et en même temps ça va être une année d'acclimatation, tout simplement. Je vais m'acclimater et voilà. Et voilà, c'est là que je me suis dit, bon allez je m'accroche et puis je vais. Je m'attendais que les vacances arrivent, pour que je puisse rentrer dans mon île, pour me ressourcer, pour refaire j'ai tout simplement les bâtons.

  • Speaker #0

    Ça marche. Donc, tu finis l'année, tu ne la valides pas, puisque de toute façon, ça ne te plaisait plus. Tu te réorientes en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une réorientation. En fait, je vais tout simplement redemander le DIT-GEA, mais à Semalo. Voilà. Donc, je me postule. Je suis pris. Donc, je me dis, l'année sabbatique, c'est bien, mais maintenant, il faut se mettre au travail. Donc, j'y vais à Semalo. Voilà, j'ai une année en français hexagonal, c'est bon, je connais le rouage, je sais comment ça fonctionne. Là, je vais être dans un cadre un peu plus, on ne va pas dire strict, mais où il y a un certain encadrement comparé à la fac. Ça va me permettre de mieux me concentrer sur les études et tout simplement d'avoir des conditions qui vont me permettre de réussir.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi ces conditions ? À l'époque, c'était quoi ces conditions qui allaient te permettre de réussir ?

  • Speaker #1

    Des chances risquent d'avoir un encadrement parce que quand on sort de son île où on a derrière les parents et derrière les proches aussi, qu'ils soient là, qu'ils te... Déjà, tu regardes si t'es là ou t'es pas là, ils te... Ils te disent Ah, ici, ça a été fait ou pas fait alors qu'à la fin, bon, quelque chose sorte, les proches, eux, ils sont juste là pour dispenser leur cours. Le reste, ça, c'est un problème. Donc, avoir ce genre de cadre, il peut être bénéfique pour la personne qui doute. Parce que tu quittes ton île et tu viens ici, tu te dis mais, oh là, qu'est-ce que je suis venu faire ici ? Donc, rien de mieux pour être assuré que d'être dans un environnement où il y a quand même certaines règles qui sont fixées.

  • Speaker #0

    Donc, tu commences à Saint-Malo, tu fais tes deux années. Est-ce que tu finis tes deux années normalement ? Tu n'as pas eu besoin de redoubler ? Est-ce que ça t'a semblé assez facile ?

  • Speaker #1

    Alors... C'est compliqué, c'est toujours compliqué parce que voilà, un nouveau système, on s'adapte, on apprend. J'apprends donc oui, c'est compliqué, mais je m'accroche. Je suis toujours un apprentissage, j'essaie de comprendre comment fonctionne le système. C'est une question de système, j'essaie de comprendre le système. C'est valide, mais très difficilement quand même. Cette première étape, ça m'a permis de me connaître déjà moi-même. Même si je me connaissais au lycée, je savais mes capacités. Mais là, il a fallu que je... que je peux mettre encore du cœur à l'ouvrage pour comprendre. C'est un nouveau environnement tout simplement. Même si c'est dans un UUT où il y a un certain encadrement, mais ce n'est pas comme le lycée. Donc je me mets au travail tout simplement. Et puis voilà, ça réussit. J'essaie de trouver une distance, je ne réussis pas. Donc je me dis, au lieu de rester là, j'essaie de m'occuper. Je demande un BTS. comptabilité, je m'obtiens, on me dit qu'est-ce que tu viens faire, alors que tu as un bac plus de 2, c'est un bac plus de 2, j'ai dit maintenant, j'ai besoin de ce diplôme, qui est carrément comme ça, pour pouvoir avancer, ressources dans mon projet, le blabla habituel, après je suis la première année, je suis la deuxième année, à l'issue de la première année, je demande des licences, toujours pas, je change totalement de stratégie, je vais jusqu'au béton, je m'obtiens, et puis je change simplement des stratégies, donc je demande dans le digital. Il faut savoir que là je suis en Bretagne, en Saint-Malo et autres, je demande des 15 villes, des villes moyennes, je vais dans le fin fond de la Véron, à Millau, vers la licence pro. Je suis pris là-bas. Donc je pars là-bas. Je traverse toute la France jusqu'au sud.

  • Speaker #0

    C'était un choix de prendre une licence professionnelle ou c'était la suite logique ?

  • Speaker #1

    Oui, après, après, débattre les deux, c'est tout simplement une suite logique. Avant cette licence pro, mon projet n'est pas clairement défini. Tu me dis, tu vis, tu vois, tu vis. Allez, on y va, on verra ce qui va arriver. Donc je pars à Nio, faire une licence pro, des cours de droit management, mention développement durable. Quand arrive la période de stage, je demande des stages partout, en français hexagonal, il n'y a pas de retour positif. Il faut savoir que même au DGTA, mon stage, mon premier stage, j'ai dû aller le faire en maille, j'ai dû aller le faire en maille, pas faute d'avoir demandé. Je me souviens, c'est ma loge, je me levais le matin, le samedi, bon, c'est pas tout qui est ouvert, parce qu'entre les cours et autres, ça n'existe pas le seul jour. Ou je pouvais aller demander des stages, aller déposer un même co-op, en BTS, j'ai plus de... Plus de chance parce que vu que je n'avais plus pour habitude au lieu d'envoyer des mails, d'aller sur place, je me souviens, je suis dans un superbe centre commercial et comme par hasard, il y a le chef comptable qui passe là. Moi, alors que j'étais en train de parler à l'accueil, il écoute et il me dit c'est moi le chef comptable, passe-moi tes… Ouais donne moi tout pour CV et tout et puis il me dit bon ok bon je t'appelle on va voir ce qu'on peut faire parce que j'ai d'autres demandes et le feeling est passé et à la fin quand il me dit ça fait depuis combien de temps que vous cherchez vous m'expliquez et je n'ai pas de l'arrivée je n'ai pas de l'arrivée je suis parisien il me dit je comprends c'est compliqué mais moi je vais te donner ta chance pas parce que t'as galéré non parce que je veux voir ce que tu vaux moi je veux juste te donner ta chance pour voir ce que réellement tu vaux et puis voilà donc voilà j'ai tout fait Travailler, voilà, ça m'a ouvert des portes. À la licence, j'ai dû partir à Mayotte, comme je peux le dire, dans une commune. Et avant, j'avais eu que des stages dans le privé. Mais là, je vais dans une commune, dans l'administration publique. C'est là où je remarque vraiment la nécessité de se former dans cette commune-là. Et remarquer qu'il y a vraiment un manque énorme d'ingénierie. Donc, c'est à l'issue de ce stage-là que je me suis dit, allez, bon, tu me lances dans l'ordre, dans le public. Je veux dire, je veux orienter ma... Je veux avoir une carrière dans l'administration publique afin de pouvoir apporter à mon île tout ce que j'aurais appris. Parce que c'est vrai que derrière, on a le conseil départemental de maître qui investit énormément sur les étudiants, même si parfois il peut y avoir des retards. Mais il y a des fonds qui sont mis dedans. Après, il faut que ça soit plus régulier afin de vraiment pouvoir être plus efficace. Mais voilà, je me suis dit, je me lance dans ça, je reviens. Après le stage pour ma licence, je demande un master de droit public à Albi. C'est à côté, c'est à une heure. Donc je me dis, Albi, je me souviendrai toujours de ce jour de rentrée, première journée, où tout le monde se présente. Après, Albi, il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Je ne sais pas maintenant, mais il n'y a pas beaucoup d'étudiants. Au master 1, le droit public, il faut savoir que je viens d'un truc qui n'a rien à voir. Il n'est pas à l'épave, à l'épave du droit public. La chance que j'ai. J'avais une vieille vie. Sur ce master-là, il n'y avait qu'une vingtaine d'élèves. Tout le monde se présente, moi je me présente, mon parcours, et tout le monde me fait retourner, me regarde. Mais c'est trop fou. Qu'est-ce qu'il vient faire ? Il vient faire un poste de droit public. Et c'est un fou.

  • Speaker #0

    Et pourquoi c'était vu comme ça ? Pourquoi c'était vu comme ça ?

  • Speaker #1

    Parce que pour eux, je pense, pour le poste. Pour eux, ce n'est pas la suite logique. On est dans une société où on rentre dans des cases. Voilà, donc c'est des cases, voilà la suite logique, toi tu as fait ça. La suite logique, c'est que tu as fait un master 1, une licence de droit ou d'AES, tu vas. en droit public après. Tu n'as pas fait ça, on va faire autre chose. Pour eux, la psychologie pour moi, ça aurait été que j'aille faire un truc de management, un truc d'audit ou de compta ou ce genre de choses. Mais là, je change totalement, je vais faire droit public. J'obtiens ma licence pro avec mention bien. Non, mention c'est bien, il me semble. Mais quand même. Merci. Je me dis, je n'ai rien à perdre. Je n'ai pas échoué, je vais juste apprendre, je vais juste attirer des gens sur nous. Donc, je me mets au travail. J'ai eu la chance d'avoir des particularités de ce master-là. Et c'est un partenariat avec des universités africaines, c'est-à-dire la Côte d'Ivoire, le Gabon et autres. Naturellement, je me suis rapprochée de ces étudiants-là.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, j'allais te poser la question sur ça. Est-ce que, durant tes études, tu as eu des rencontres qui, aujourd'hui, tu te dis, avec ces rencontres-là, c'est des rencontres qui m'ont permis d'arriver là où je suis, par exemple, ou qui ont eu juste un impact positif dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Moi je prendrais plutôt le pétesse. J'ai eu une profane, je pense que ça m'a peut-être boosté. Sur le moment ça m'avait foutu un coup de massue parce que... Le prof, la prof elle a envoyé des devoirs et bah, je pense qu'elle avait tout simplement un problème. Elle écourche mon nom et puis les autres se disent mais non, elle s'appelle pas comme ça. La prof elle dit, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Voilà, il n'y a qu'à s'appeler comme tout le monde. Tiens, on va l'appeler Jean. Je me suis dit, moi je suis pas là grâce au vote SMS. Je me suis dit au fond de moi, je suis pas content d'aller voir la prof référente, la responsable. Je me suis dit, je suis en train de... t'es gêné hein parce que voilà. Et puis je me suis dit bah, mine de rien, ça, ça va... boosté pour montrer que voilà on n'est pas là. Beaucoup certains pensent que quand on vient de loin on est là parce que c'est de la pitié, parce que non, on a mérité nos places. Et là ça m'a boosté, ça m'a énormément boosté pour pouvoir arriver à m'adapter et à répondre aux exigences tout simplement de la formation. Et pour le master oui, le fait d'avoir des gens qui me comprenaient. Il y avait des métropolitains là, il y avait des métropolitains qui étaient là. On se comprenait, on se soutenait. Encore une fois, le master était à peu près une vingtaine, pas plus. On était obligés de se serrer les coudes. Le premier trimestre, au semestre, je valide. Je suis quand même assez content. Pour le master ? Oui, pour le master. Et là, tout le monde commence quand même à prendre au sérieux. Alors là, je passe sans aller au rattrapage. Il n'y a pas besoin d'aller au rattrapage. Il faut aller quand même aisément, avec 12 quand même. Bien sûr, c'est bien. Donc là, les profs quand même commencent à me prendre au sérieux. Et là, on me dit, ben non.

  • Speaker #0

    On va commencer à la confédération, on dira encore.

  • Speaker #1

    Non, là, on commence quand même à me respecter. On me dit, bon, ce n'est pas un farfelu, celui-là. Alors, moi, bon. On me respecte comme les autres. Et puis voilà, arrive le deuxième semestre, je valide aussi, tout en restant dans la mention c'est bien Donc voilà, à part une épreuve où je me suis totalement écoulé. Mais ça arrive, on peut pas être bon sur tout, mais ce que j'ai retenu à travers cette formation, c'est que quand on veut, on peut. Il faut se donner les moyens, il faut simplement se donner les moyens, se mettre à un niveau. Donc j'ai compris comment fonctionnait le système, donc voilà, pour les révisions, pour pouvoir mettre au niveau, pendant des examens, au début de l'année, tout le monde part avec des bonnes intentions, cette année, il s'est changé, j'ai corrigé tout ce que je remarque à chaque fois. Fin d'année, quand il faut réviser le fait de me lire tout le temps depuis le lycée. Et si j'avais révisé avant, je ne serais pas là. Je me suis dit, oui, je vais mettre ça, mais je le mets en place de trois jours, de toute façon, je me connais, je ne vais pas perdre mon temps. Ce que je faisais, c'est aller... Je ne dormais pas, je me souviens plein de fois, je ne dormais pas. Quand je disais je ne dormais pas, je ne dormais pas. C'est vrai, je l'aurais vu toute la nuit, j'allais au partiel sans avoir dormi la veille. Et puis je revenais dormir, et je revenais dormir après. Mais j'avais la chance d'avoir des épreuves qui me sont éloignées.

  • Speaker #0

    Et quand tu réponds aux personnes qui disent Oui, mais si tu as besoin de réviser toute la nuit, ça veut dire que tu es mal organisée. Est-ce que tu penses que c'est vrai ou tu te dis Ben non, j'étais quand même assez bien organisée, mais malgré ça, j'avais quand même besoin de réviser la nuit. Ou est-ce que c'était des doutes de ta part, de ton côté ? Tu avais le sentiment qu'il fallait que tu révises, que tu n'avais pas encore assez révisé ?

  • Speaker #1

    On va dire que vers la fin, c'est vraiment vers la fin. Quand je suis rentré dans le monde du travail, je me suis rendu compte que c'était peut-être des doutes. Mais non, chacun se connaît, chacun s'organise comme on veut. Après, peut-être qu'il y a une part de vérité, peut-être que c'est une mauvaise organisation. La première fois que j'ai entendu dire ça ne sert à rien de réélever juste avant de rentrer je me suis dit c'est bon, tu as ton cerveau, j'ai le mien En gros, je me disais ça, arrête d'être déconcentré. Non, c'est un peu ce que j'avais trouvé pour moi pour observer le travail. Mais bien sûr, j'aurais aimé m'organiser, comme tu l'as dit au début. d'année, chaque début d'année, je me dis, oui, vous allez voir, je vais faire des fiches. Je m'achetais des fiches de Bristol, j'y arrivais, j'écrivais, puis je s'arrêtais et tout. Mais à la fin, voilà, pour attraper le retard, peut-être qu'il y avait un tas de doutes, tout simplement. Je révisais comme ça.

  • Speaker #0

    Ça a porté ses frais, de toute façon, tu as validé ton master ?

  • Speaker #1

    Oui, master 1, oui. Et à la fin, on nous dit, tu sais, on est sur le master. Master 1 à l'époque c'était pas automatique Master 2, en revanche cette année là, enfin l'année qui allait suivre, c'était la première année où vous allez créer le Master 2. Je regarde le programme, le prof qui était là quand même, c'est la responsable qui était là plutôt, il y avait quand même un penchant dans la doctrine, tu vois, un truc quand même qui était totalier pour les personnes qui allaient poursuivre un doctorat, enfin faire des recherches, qui n'étaient pas assez professionnelles. J'ai parlé avec des profs, voilà, je leur ai demandé, ils m'ont dit, franchement, t'as mal dans le droit de l'urbanisme là, M1 ? Vous voyez tout ce que vous allez faire de la doctrine, savoir qu'un tel a dit en l'année je ne sais pas quoi, ça va vous servir à quoi si ce n'est pas de recherche. Après franchement, bravo, ça va vous faire un master 2. Je vois tout le monde qui fait cette demande droite à gauche, je ne sais pas quoi, dans des films et tout. Moi, j'avais la chance d'avoir... À L'Billy, on est à 45 minutes de Toulouse, j'ai une cousine qui habite, je me dis bon, allez, je vais faire un... Sachant que là je garde à l'idée, parce que quand je quittais Mayotte pour prendre ma licence de stage que j'ai faite, je vais m'orienter dans le public, je me dis tiens je crois dans le collectif coopératorial, Master 2. C'est ma demande, je me dis bon je fais ça, par contre si je ne suis pas pris à Toulouse, je serai pris ici automatiquement. Je demande, donc je viens à Toulouse, c'est presque la fin d'année, on n'a plus d'examen. J'ai eu l'appel de la responsable qui me dit t'es convoqué à Nantkuti Je me dis ouais, mon dossier est fait Je rentre sur Albi, je te dis bon, ma carte d'or, tout est beau, tout est bien J'entre à Albi Oui parce qu'il faut savoir que quand j'étais à l'UBI, on pouvait avoir accès à toutes les ressources, notamment au niveau des bibliothèques universitaires et tout ce genre de choses. C'est la même organisation en termes de ressources. Parfois, on faisait venir des livres à Toulouse et tout. Je me dis, si je vais à Toulouse, ça serait pas mal. Oui, il y a un meilleur cadre de vie, mais la vie risque d'être chère. Mais je me dis, quand on veut, il faut se donner les moyens. Donc je vais rentrer à l'UBI, à l'UMA. Je me prépare, je revois mes cours et tout. Je vais à l'entretien. Je reviens sur tout l'eau, j'arrive à la prof. La responsable me demande, Toi, j'ai vu ton dossier. Voilà, moi je ne vais pas te demander de faire. Tu me dis, moi je ne veux pas que tu me sors des cours et tout. Non, non, non, non, non, non. Tu veux faire quoi ? Quoi ton projet ?

  • Speaker #0

    C'est toujours, tu postules pour le Master 2.

  • Speaker #1

    Oui, là c'est 2 à Toulouse. Droits des collectivités territoriales. C'est le seul que j'ai demandé en plus. C'est la seule demande que j'ai fait. Toi, tu veux faire quoi ? C'est quoi ton projet ? Alors que moi, j'ai passé les deux derniers jours à me consacrer à réviser les cours. J'ai dit, c'est quoi ton projet ? Je parlais, on va dire, à cœur ouvert. Je lui ai dit, moi mon but, c'est vraiment de pouvoir... Je me suis formé parce que je vais expliquer la situation de Mayotte, je viens d'un département où c'est très compliqué au jour d'aujourd'hui, on est en manque d'ingénieurs. Et je lui ai expliqué pendant mon stage, il faut savoir que pendant mon stage, j'avais fait un stage de trois mois, j'ai représenté une collectivité territoriale pour leur demande de subvention à la préfecture. J'étais stagiaire, stagiaire je représente la commune quand même. Donc je lui ai expliqué ça, je lui ai dit justement par rapport à ça, moi j'aimerais aujourd'hui me former pour pouvoir avoir toutes les âmes en tout cas si je peux dire, pour pouvoir avoir toutes les compétences et acquérir un essai, c'est d'avoir une expérience ici pour que demain je puisse apporter le savoir-faire, être et autre à mon jeune département afin qu'on puisse relever tous ces défis parce que c'est le territoire aujourd'hui de tous les défis, améliorer notre cadre de vie. Et je lui ai expliqué ça et voilà, je pense qu'elle s'est dit derrière. Il y a un projet. Je repars le soir, elle me laisse un message, elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Elle me dit c'est encore officieux mais je te prends. Et voilà. Et là tout s'enchaîne, je dois trouver un logement, donc j'entame les démarches. Pas de logement crousse parce que ça a envie que mes parents, même si à la retraite, c'est des anciens fonctionnaires. Echelon 3. au mieux, pas beaucoup de lourdes, donc pas forcément Toulouse, c'est ma ville qui attire, un des villes qui attire le plus d'étudiants et autres, donc j'ai pas de logement, en tout cas, en résidence universitaire, mais je cherche dans le parc privé, et je trouve, donc je m'organise, quand je fais partie du premier de la liste, bon, j'étais le deuxième, il me semble, il me dit, alors lui, seule histoire, moi ça m'a touché, et tout de suite, c'est ce qu'on a lecture de son dossier, je me suis dit oui. Et elle a expliqué, tu vois ce genre de choses c'est gênant et tu dis oui, il vient de Malraux. Et il y avait aussi une personne qui venait de la Polynésie et voilà, elle nous a mis un lien en disant ils sont là parce que derrière il y a un vrai projet, voilà, c'est quelque chose de réfléchi et voilà, et il les accompagne à pouvoir accomplir leur projet professionnel, ça serait vraiment une richesse pour leur masse. Et du coup, bah oui. Ça a été une année, Master 2, le droit des collectivités, où on n'apprenait rien de nouveau, parce que c'était les bases, mais c'était juste une mise en pratique sur le terrain de ce qu'on avait appris. Et ça a été bien, puisque j'ai fini le Master. Et pour la première fois, j'ai réussi à avoir une mention bien sur un Master, quand même. Et je me suis dit, dans les moyens, tout simplement, on y arrive. Et ce que je retiens, c'est que...

  • Speaker #0

    C'était aussi parti de ce que tu aimais aussi, non ? Est-ce que ça a joué ? Ah oui, oui, oui, oui, mais après mon projet, comme j'ai pu le dire, c'est à la suite de vraiment le Mansens Pro, où je n'avais pas de public prière. Je savais qu'il fallait que je me trouvais dans l'administration. Une fois à Mayotte, dans le public, je me suis donné tout simplement les moyens et j'aime, comme tu le dis, j'aimais ça, j'aime la chose publique et me dire que demain, potentiellement... Je peux travailler au service de mes concitoyens pour l'intérêt général afin d'améliorer notre cadre de vie, pouvoir participer de manière active en tant que talent à la construction de notre cité. Je me suis dit, non, quoi de plus gratifiant ? Prenons juste l'exemple, quand j'étais en Master 1, j'allais au Master 2, on avait fait des demandes de subvention, j'ai pu le dire, j'avais retraité la commune, par exemple, pour simplement l'éclairage public. C'est ça. J'ai eu des choses basiques, mais quand je suis retourné à Mayotte, j'ai vu que le travail que j'avais porté sous la direction du BST, du directeur des services techniques, pour obtenir des subventions pour pouvoir remplacer ne serait-ce que les lampadaires afin de passer au LED, donc on va dire moins de consommation d'énergie, et qui dit moins de consommation d'énergie, des économies. qui vont être générés pour pouvoir, dans les années suivantes, investir sur autre chose. Je me suis dit, oui, mon travail a payé. Et quand je passe devant, je me dis, ah oui, quand même, j'ai contribué quand même. Oui, même si je me dis que ce n'est pas propre à l'argent, je me dis, oui, j'ai contribué modestement, mais j'ai contribué. Et à la fin de ce master-là, quand j'ai fini, je me dis, le mieux pour moi, c'est d'avoir une espérance en fin de rentrée. Simplement, pas mal.

  • Speaker #1

    En parlant de ça, Donc là, tu es diplômé. Ton master, c'est un master... Est-ce que tu peux me dire le titre de ton master ?

  • Speaker #0

    Mon master, c'est droit de collectivité territoriale.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu veux faire à la suite de ce master ?

  • Speaker #0

    C'est tout simplement passer des cours. C'est un cas qui passe les heures. Le choix de passer les concours attachés et les concours de rédacteur. Rédacteur, c'est catégorie B. Attaché territorial, c'est catégorie A. Donc, je passe le rédacteur. Je dis step by step, on fait les choses.

  • Speaker #1

    Et par rédacteur, il fait quoi ?

  • Speaker #0

    Alors le rédacteur, il occupe des missions, surtout des fonctions d'expertise ou d'analyse sur certains sujets. Sur certains sujets, parfois il peut être chef de service. L'attaché territorial, lui, s'occupe des fonctions de conception, de direction tout simplement, où il peut être chargé de mission sur un sujet donné. Donc je passe le B. Déjà dans le premier temps, je rentre dans... Je rentre dans la collectivité de Toulouse Métropole en tant que contractuel. Il y a des contrats de trois, deux mois. Donc, je me dis, je vais faire ça le temps que le concours s'ouvre et surtout dans l'optique de pouvoir avoir une première espère parce que c'est vrai qu'entre le stage et être salarié, ce n'est pas forcément la même chose.

  • Speaker #1

    En parlant de ce premier boulot, de ce premier emploi, Comment est-ce que tu l'as trouvé ?

  • Speaker #0

    Ce que j'ai fait, c'est, on a normalement, on a, dans le master, on payait, on avait un prestataire, pas un prestataire, c'est une organisation qui s'appelle le CDV, centre de gestion 31, qui intervient. On paye, je pense, une soixantaine d'euros, on paye 60 euros. On paye 60 euros et voilà, ils viennent, ils nous accompagnent sur pas mal de choses. Après, à l'issue de la formation, ils ont un vivier, on va dire, tout simplement une base de données pour les petits remplacements, dans des communes, ce genre de choses pour les étudiants. Donc, je me suis inscrit à ce truc-là. Ils m'ont appelé une première fois. Mais bon, il a fallu que je m'appelle. Ils m'ont dit, mais vous ne m'appelez jamais, comment ça se fait ? Alors que d'autres sont appelés tout le temps. Ils m'ont dit, non, c'est en fonction des... des zones qu'on a renseignées, voilà, parfois on peut être appelé. Bon, pour la seule fois que je gueule, on m'appelle d'avis. commune, pour un remplacement. Moi, je me respire, et voilà, finalement, ça s'est passé, parce qu'on m'a appelé, que la personne qui partait, je pense que c'est un congémataire ou ce genre de choses, il n'avait pas le temps de me former. Il dit, vous voulez un remplacement, mais vous n'avez pas le temps de me former. Enfin, le former, il y a certains process, qui sont propres à chaque collectivité, à chaque boîte, tout le monde, c'est pas forcément... Même si, moi, je fais avec ma théorie, la théorie, elle est la même pour tout le monde, mais vous avez un logiciel, vous avez votre façon de faire, moi, je vais pas arriver avec... Mes propres méthodes, je postule à Toulouse Métropole, par contre là j'ai un candidat spontané. Il me répond, il me dit ok on a eu votre CV, on ne manquera pas de vous appeler s'il y a des opportunités qui s'ouvrent. Donc voilà, il m'appelle une première fois, ça a pris 3-4 mois quand même, mais après une première fois je passe un entretien et l'entretien pareil comme pour la première fois. L'invocation que j'avais eue dans une autre commune, on me dit, gros, tu ne maîtrises pas le logiciel et on a envie d'avoir quelqu'un tout de suite qui est opérationnel. Bon, pas grave, mais deux semaines plus tard, il y a une autre direction, la même connectivité, qui m'appelle. Si j'étais toujours libre, intéressé, je lui dis oui, passe l'entretien. À l'issue de l'entretien, on me dit, pourquoi on ne t'a pas pris dans l'autre... Parce que tu m'avais dit que tu avais eu un entretien dans une autre direction, je le respecte. On me dit, bah... Ils nous disent clairement que c'est très petit. Tu as envie d'avoir un renfort, les renforts, il faut les former. Je suis désolé, ce n'est pas tout le monde qui maîtrise nos logiciels. Ce n'est pas tout le monde, il faut les former. Et puis voilà, j'étais récouté là-bas et je me suis... Il a fallu qu'une petite porte s'ouvre et que je puisse rentrer.

  • Speaker #1

    Et avec ce premier boulot, est-ce que tu avais des attentes particulières et pour lesquelles, quand tu es arrivé, tu t'es dit, j'avais des attentes, mais finalement, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais ? Ou au contraire, ça a répondu complètement à tes attentes ?

  • Speaker #0

    Non, je n'avais pas forcément d'attentes. Je disais que ces postes-là allaient plutôt... m'aider dans la préparation de mes concours parce que c'est vrai que tu rentres dans la mise en compte contractuelle, c'est pas ce qu'il y a de plus sécurisant, c'est pas sécure du tout. Parce qu'en tout cas, tous les deux semaines, tous les deux trois mois, tu te dis non, peut-être que demain ils n'ont pas le besoin de moi, je ne veux pas attirer. Et moi, ce qui était dans ma tête, c'est avoir quelque chose de stable. Je prends l'expérience et cette expérience-là, je pourrais le valoriser sur les concours que je veux faire, que j'aurais à faire. Et je me suis donné à la tâche, peu importe ce qu'on me conseille, même si j'ai eu des collègues pour ta petite comparaison, qu'on a fait le même master, ils ont dit moi, jamais je fais ça Jamais ! C'est de l'exécution. L'exécution, c'est du catégoriser. Je me dis non, c'est comme ça qu'on apprend Donc,

  • Speaker #1

    tu étais plutôt dans un état d'esprit de je fais beaucoup pour apprendre rapidement

  • Speaker #0

    Oui, c'est surtout ça. Je suis là pour apprendre et pour mieux faire les choses. Quoi de mieux que d'être dans le bain ? Et oui, c'est certes, c'est de l'exécution, mais pour moi, on apprend autant dans l'exécution des postes de catégorie C que dans les postes de catégorie A. Parce que je peux te dire qu'il y a des gens qui n'ont aucune expérience, qui n'ont pas arrivé en catégorie A et qui ne connaîtront pas le métier, qui ne savent pas le métier, qui ne savent pas. et qui vont arriver avec un discours qui sera totalement en décalage avec la réalité de terre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer les catégories ?

  • Speaker #0

    Alors il y a trois ou quatre, parce qu'après on va partir du catégorie C, où ce sont des gens qui font des missions d'exécution. Mais en général, voilà, des missions de simple exécution des exécutes. Il y a une catégorie B, qui sont là, qui ont des missions de... Ce n'est pas de l'exécution, mais d'application. Ils sont dans des missions d'application. Ils peuvent mettre en place certaines choses, des procédures. Ils peuvent se voir confiés de responsabilités de management. Après, tu as les catégories A qui sont à la conception. Les missions peuvent être chargées de missions spécifiques et peuvent aussi occuper des missions de direction. Après, en haut, tu as les administrateurs, c'est les A+. Eux, c'est les directeurs, le management, tout ça. Après, ça dépend, les administrateurs, c'est à partir d'un certain seuil d'habitants qui sont là. Par exemple, sur Toulouse, c'est une grande ville. Oui. des administrateurs. Par exemple, une petite commune de moins de 3000 habitants, ils ne peuvent pas avoir d'administrateur.

  • Speaker #1

    Du coup, une personne peut commencer de la catégorie C et arriver à la catégorie A.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Après, je ne suis pas catégorisé, je ne suis pas titulaire, mais je suis simple contractuel. Même si j'avais un contrat de catégorie B, oui, il y en a. Moi, par exemple, on a un ancien chef que j'ai mis et il m'a dit qu'il y avait la consigne Elle a commencé en tant que... dans l'exécution, après elle a passé ses concours et aujourd'hui elle est attachée principale, attachée territoriale principale. Oui, c'est... des concours après, certains concours ils sont ouverts avec des niveaux, d'une manière générale, catégorie C ça demande pas forcément de qualification, catégorie B c'est plus le bac, bac plus 2, catégorie A c'est différence, donc...

  • Speaker #1

    Donc là tu es dans le milieu professionnel, tu travailles en contractuel, est-ce que tu as en tête un retour à Mayotte ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours, c'est ce qui a guidé mon parcours. D'aujourd'hui, on est sûr que demain j'ai envie d'aller, je me vois installer là-bas, me voir retourner pour pouvoir apporter tout ce que j'ai pu acquérir, toute l'espérance que j'ai pu engranger ici, le mettre en application là-bas. Merci.

  • Speaker #1

    Mais une des conditions c'était d'avoir de l'expérience ici avant de descendre ?

  • Speaker #0

    Oui, avoir une expérience, mais surtout obtenir aussi des concours. Je n'ai pas envie de partir là-bas et que je sois à la merci des Pékin. Le fait d'avoir les concours apporte quand même une certaine stabilité.

  • Speaker #1

    Donc là, on s'approche un peu de la fin. Je vais me mettre à la place d'un étudiant. Je vais te poser quelques questions. C'est des questions, par exemple, c'est un étudiant qui a des doutes ou qui veut faire quelque chose, mais il ne sait pas quoi choisir.

  • Speaker #0

    Il ne sait pas trop comment faire.

  • Speaker #1

    Donc, je vais te poser, je vais juste te poser trois questions et tu vas me répondre en une phrase. Je ne sais pas quoi choisir entre université et école. Qu'est-ce que je fais ? Sur quoi je dois me baser pour choisir ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais plutôt se baser sur ses capacités. sauf ce qu'on a réellement envie de faire derrière.

  • Speaker #1

    Je suis en seconde actuellement, mais je ne sais pas si j'ai un compte bancaire. Je pense même que le compte est à zéro si j'en ai un. J'ai entendu qu'il faut avoir de l'argent avant de partir faire ses études ailleurs, en France par exemple. Qu'est-ce que tu me conseilles de faire actuellement pour être prêt avant le départ ?

  • Speaker #0

    C'est de me préparer, de me faire toutes ces formalités, de mettre l'argent de côté, parce que c'est vrai que... L'installation coûte assez cher même si aujourd'hui pour les étudiants à Mayotte il y a des aides. Les aides n'arrivent pas forcément au moment où on a le besoin. Parfois on peut attendre plusieurs mois avant que les aides aillent. C'est le préparer, mettre de l'argent de côté.

  • Speaker #1

    Et comment je me prépare en mettant de l'argent de côté ? Parce que tant qu'on est à Mayotte, on n'a pas forcément cette culture-là de travailler. en étant lycéen, de travailler avant de partir faire ses études supérieures. Est-ce qu'actuellement, ou dans ton entourage, pardon, tu as entendu quelqu'un le dire ou tu as entendu quelqu'un le faire avant de partir ?

  • Speaker #0

    Il y a très peu qui travaillent. Il y a très peu qui travaillent, mais... Quand même, ça le mérite d'exister à Mayotte. On va prendre simplement les Chicots, les maires en général. Dès qu'ils voient que leurs enfants sont en première ou maintenant encore plus, ou en terminale, ils mettent l'argent de côté. Ils préparent. Ils sont aujourd'hui plus avisés.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, ils sont un peu plus prêts. Ils ont plus d'informations.

  • Speaker #0

    Oui, ils ont plus d'informations. Dès que leurs enfants... Je passe en lycée aujourd'hui, la majeure partie c'est l'heure où j'ai rencontre, et pour qu'ils mettent de l'argent de côté, c'est mieux préparé, contrairement à avant où c'était quand même assez compliqué. Aujourd'hui ils se préparent mieux, ils mettent de l'argent, au pire ils font le fameux chicora, une sorte de tontine, mais ils se préparent en tout cas. Je pense que la grande majorité, les parents, ils ont compris ça.

  • Speaker #1

    Mais tu me conseilles quand même au cas où de travailler aussi, de mettre de l'argent de côté avant de partir.

  • Speaker #0

    Après travailler, ça peut être toujours une bonne expérience parce qu'en travaillant et en gagnant de l'argent, on prend conscience de beaucoup de choses. On prend conscience que dans la vie, rien n'est donné et tout se mérite tout simplement. Et le fait de se dire, ok, je vais travailler pour me constituer une petite enveloppe pour pouvoir payer un espèce d'esprit à venir, c'est déjà ma première part vers l'arme. une certaine responsabilité parce qu'on ne sera plus maman, papa ne sera plus derrière pour payer les factures. Enfin, peut-être qu'elles ne seront pas tout le temps là. Alors qu'à Mayotte, comme on le sait, en général, c'est maman, papa qui payent tout. Ici, quand on arrive ici, on a une dotation d'un peu d'argent. Ils changent à nous de nous gérer.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit tout à l'heure, c'est sur l'éducation financière. Est-ce que toi, tu avais reçu cette éducation-là ? Est-ce que tu savais comment gérer ton argent du coup ?

  • Speaker #0

    Non, non, du tout, du tout, du tout. Moi, quand je suis arrivé ici, avec beaucoup d'argent, la première chose que j'ai fait, je me suis dit que j'allais acheter un iPhone. Non, non, non, j'ai flambé avec. Non, non, non. Ça, c'est un vrai souci et je pense que c'est sur ça qu'il faudrait aussi vraiment être pareil. Parce qu'on parle beaucoup, quand beaucoup de gens... C'est la première fois... que les parents vont leur donner leur carte de banquier. Parce que maintenant, comme je l'ai dit, les parents ont certains commencé déjà avec cette culture-là. Bon, la foi, elle est là. À un certain âge, il va mettre de l'argent sur un compte bloqué. Il va pouvoir se payer son permis. Il va pouvoir payer ses études. En tout cas, je suis compté certaines charges. Et quand on quitte l'île, on remet la carte. Et du coup, on voit autant d'argent. On n'a jamais vu autant d'argent. On voit autant d'argent, surtout avec 10 000, 15 000. Certains ont eu des gens. Donc, oui, tu la piques de tout. De trois mois, il n'y a plus rien. Tu arrives, tu veux te faire plaisir, tu veux acheter des choses que tu n'as jamais achetées. Tu veux faire comme tout le monde. C'est vraiment des métis. dépenses à tout bout de champ. Non, non, au jour d'aujourd'hui, il y a tout un travail à faire. Ça fait d'abord, parce que moi, peut-être que si j'avais pu bénéficier de ce genre de choses, ça m'aurait permis de être victime de cette société de consommation. À mes débuts, ça, c'est chiant.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça peut aider, mais là, j'ai commencé un podcast qui s'appelle Petit Sous, Gros Sous de Nidoire Daoud. Il a l'air pas mal et c'est vraiment sur l'éducation financière. À voir, là je ne suis qu'au début, donc je ne sais pas trop. Quand tu es étudiant, est-ce que ça va vraiment t'aider ? On verra, on verra. Donc là, je suis en train d'écouter, on verra. J'en parlerai peut-être un autre.

  • Speaker #0

    Soit ça, tous les conseils sont bienvenus. Parce que non, à part nous donner de l'argent. Cet argent de poche, c'est quoi Mayotte ? Je ne sais pas maintenant, mais à l'époque, ce n'était pas nous, ce n'était pas des milliers, on ne pouvait rien faire avec. Au pire, on pouvait s'acheter 2-3 sucettes, c'était tout. Mais là, on se retrouve à nous-mêmes alors qu'on a des factures. En fait, on ne visualise pas pour les charges qu'on doit payer. Donc oui, il y a un travail, il y a un volet, il doit être mis, un volet financier. d'être mis en place pour justement apprendre à gérer, apprendre à... Voilà, c'est pas parce qu'on attend dans son compte qu'on doit tout crâner au bout de deux mois. Non, on doit se gérer de façon à pouvoir assurer les charges qui vont venir et surtout à pouvoir aussi mettre de côté. Parce qu'aujourd'hui, moi je pense que c'est vraiment un vrai problème qu'on a, nous, c'est que... on a du mal à se constituer des parts. À partir du moment où on voit l'argent, je pense que ça nous dérange. On se dit, oh non, mais elle est consommée. Alors que non, on peut l'investir autrement, et surtout plus intelligemment, plutôt que de le mettre sur des futilités. Et demain, appeler papa, maman, écoutez, moi, là, j'ai à peine de quoi manger, j'ai des difficultés. Au fait, tant qu'on a l'argent, on se dit, on le consomme, mais le problème, c'est qu'à la fin, On ne pourra jamais garder un matelas, on va dire tout simplement de l'argent de côté sans cas de problème parce qu'on ne sait jamais, parfois des problèmes, on a des problèmes qui nous tombent et on se retrouve sans rien alors qu'on peut anticiper, on peut mettre un montant de sécurité, tout simplement mettre quelque chose pour pallier à d'éventuels problèmes. ça marche et du coup dernière mise en situation comment choisir entre grandes villes ou petites villes moi j'avais fait le choix de choisir des petites villes où j'avais des connaissances tout simplement moi j'ai préféré il n'y a que Toulouse qui est une grande ville mais moi je conseillerais plutôt de partir sur des petites villes qui sont sympas qui ne coûtent pas cher et voilà en termes d'études il n'y a rien de mieux ça marche merci beaucoup et merci à vous

  • Speaker #1

    Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise tout au long de ton parcours scolaire ou professionnel que tu aimerais partager avec nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    La leçon, c'est que moi, je me suis dit, malgré les difficultés qu'on a pu rencontrer à Mayotte, parce que contrairement aux étudiants, aux personnes qui ont grandi en France hexagonale, contrairement à eux, ils ont eu un parcours scolaire. On va dire à peu près en embûches, qui étaient toutes tracées avec des ressources et tout. Nous, à Mayotte, on n'a pas eu cette chance-là. Notamment, moi je me souviens, la maternelle, les mères, c'était en rotation. Le matin, sur la promenade, j'avais... Tout ce patrimoine culturel, contrairement à certains, ici il y a des bibliothèques et tout. Nous on avait ça peut-être une bibliothèque, mais il n'y avait que des bandes dessinées de Tintin et Petite Oeuvre. Ici, ils ont pas mal de choses. Et ce que je retiens, c'est que peu importe de là où tu viens, à partir du moment où tu te donnes les moyens, tu y arrives. Et c'est ça, peu importe les difficultés, donne-toi juste les moyens, après le reste... Ça va aller. Si aujourd'hui j'ai pu réussir un concours, en passant les concours de la fonction publique, comme j'ai pu dire, pour pouvoir me stabiliser dans la fonction publique territoriale, je me suis dit, c'est une question dans le fond. Même si tu as connu des situations compliquées, même si tel a eu un parcours où il avait disposé de tout, toi tu ne disposais pas de grande chose, à partir du moment où tu as envie de t'en sortir, tu peux t'en sortir. Et si tu donnes le moyen. il n'y a rien de mieux pour réussir.

  • Speaker #1

    Merci, parce que c'est le message qu'on veut faire passer dans le podcast, c'est que peu importe d'où tu viens, peu importe tes problèmes, il va y avoir une solution, tu peux trouver une solution. Donc, est-ce qu'on peut te contacter ? Est-ce qu'il y a par exemple un étudiant qui est intéressé par ton parcours ? On peut te contacter si oui, ou est-ce qu'il peut te contacter ?

  • Speaker #0

    Oui ! Et l'étudiant a envie de mes conseils. Il y a sur LinkedIn, je suis présent au nom de Soigniration. Donc voilà, il y a mon adresse mail ration.as.gmail.com. Donc voilà, si je peux donner des conseils à ceux qui veulent suivre la même voie ou même une autre convoi, bonne nuit.

  • Speaker #1

    éviter de tomber dans des erreurs peut-être que moi j'ai pu commettre alors d'estimer à quelques conseils je suis disponible merci beaucoup et pour finir enfin je vais te donner le contexte donc j'ai écouté un podcast qui s'appelle CTA Clean the Airwave Locke a reçu une dame qui s'appelle Rina et lui a demandé quand tu étais petite tu voulais voir quoi Elle, elle a répondu, j'ai lu dans un livre qu'il ne fallait pas demander à un enfant qu'est-ce que tu veux faire plus tard, mais quel problème tu veux résoudre plus tard. Donc moi, je te repose la question, est-ce que tu as, dans tes souvenirs, un moment, une impression qu'il fallait que tu résoudes un problème dans le monde ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux dire, ma mère travaillait à l'hôpital, forcément, j'allais souvent le rendre, on voyait des gens malades, on rêvait, en tout cas, je rêvais personnellement de dire, oui, peut-être que si... Les docteurs, bien, si un tel échoue, moi, si je suis resté moi, je n'allais pas échouer, j'allais toujours réussir à accrocher les gens. Et oui, il y a ça qui revient, soit c'est ça, soit quoi. Pour les métiers, je veux dire, oui, peut-être docteur, après, on rêvait tout le temps, je rêvais d'être un footballeur, mais malheureusement pas. Voilà, mais en termes de faits métiers, si je peux le dire, c'est sûr que métiers... De docteur, ça me plaisait bien, mais voilà, je me suis vite, en grandissant, je me suis vite dit, peut-être que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'on disait que c'était une étude assez longue. Et comme je sais plus dire, je n'étais pas quelqu'un de très, très assidu aussi, donc j'avais une méthode, et pour la petite information, c'est qu'à Poitiers, j'avais des amis qui faisaient médecine, et je peux te dire qu'ils ne vivaient pas, voilà, ils étaient tout le temps à l'ABU, tout le temps, et ce n'est pas cette vie-là que je voulais.

  • Speaker #1

    tous les minutes peut-être Dieu ne fait pas les choses au hasard donc merci beaucoup Raphia d'être venue à Insulaire et d'avoir partagé ton parcours qui sera je l'espère inspirant pour beaucoup de nos étudiants donc merci beaucoup Wahu merci encore de nous avoir écouté j'espère que tu as pris autant plaisir que nous lors de l'enregistrement à écouter cet épisode n'hésite surtout pas à nous laisser 5 étoiles si l'épisode t'a plu nous laisser un petit commentaire pour nous faire part de tes retours Quant à moi, je te dis à très vite avec un nouvel invité dans Insulaire Podcast.

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