- Speaker #0
Bonjour, je suis Diana Ausha et je vous accueille dans le premier podcast qui parle d'entrepreneuriat en Auvergne-Rhône-Alpes. Je vous emmène à la rencontre d'entrepreneurs et d'entrepreneuses qui forcent l'admiration et vous racontent leur parcours en toute transparence, mais aussi de prestataires de services, expertes et experts dans leur domaine, qui vous donnent des clés pour réussir dans votre propre cheminement professionnel. Mon espoir ? Que ces héros et héroïnes locaux participent à vous emplir d'inspiration, de motivation et de confiance dans votre ambition à créer, vous aussi, dans une région. à la fois si riches et si dynamiques. Que vous vous trouviez déjà à bord des montagnes russes de l'entrepreneuriat ou que vous aimiez tout simplement observer les téméraires qui osent y grimper, je vous souhaite la bienvenue parmi une communauté de formidables business makers Ronalpin et Auvergnat. Bienvenue dans le podcast Isacna. Ce podcast est soutenu par Evolème, une merveilleuse holding d'investissement familial lyonnaise qui consacre en grande partie son énergie à faire grandir des PME françaises. Merci à eux pour leur confiance. Et maintenant, place à l'épisode. Lorine Shine Pour sa communauté de plus de 300 000 personnes, elle est la tornade qui a fait voler en éclats les lisseurs et les brushings, qui régnaient alors en maître dans la routine des beautistas. Sa révolution, elle la fomente depuis ses 22 ans, quand elle lance en 2017 un compte Instagram et un blog sous le nom Labelle Boucle. Son intention ? Encourager les femmes aux cheveux ondulés, bouclés, frisés ou crépus à embrasser leur vraie nature de cheveux. Sans s'en douter, Laurine découvre un marché énorme. Deux ans plus tard, avec 5 000 euros en poche, elle lance son e-shop et génère 1 million d'euros à elle seule. L'entreprise, dans laquelle elle est rapidement rejointe par son conjoint Alexis, connaît une croissance fulgurante. 5 millions de chiffre d'affaires en 2020, 8 en 2021, puis 10 et 13 millions visés en 2025. Aujourd'hui, la belle boucle, c'est un e-shop qui revend 35 marques, dont la sienne propre, mais aussi des points de vente physiques couplés de salons de coiffure. Ces studios, comme elles les appellent, Comble de joie les fans qui, les jours d'ouverture, ont là que des heures durant pour accueillir l'idole qui a libéré leur crinière. La Belle Boucle, c'est une marque inscrite dans la mouvance body positive, mais aussi antiraciste, car comme le raconte si bien Laurine dans son livre et dans cet épisode de podcast, le diktat du cheveux lisse n'est au fond rien d'autre que l'héritage des pages les plus sombres de notre histoire. Alors comment, à 30 ans tout juste, on se retrouve à la tête d'une entreprise de 100 personnes sans aucun investisseur ? Comment on se retrouve scruté par les plus grandes marques de cosmétiques au monde en ne venant absolument pas de ce milieu ? Laurine nous raconte comment elle a retrouvé sa tête en 4x3 dans le métro parisien, comment elle se sent galvanisée par les foules venues acclamer les studios Label Boucle partout en France, et comment un voyage aux Etats-Unis a complètement changé le destin de celles qui suivaient sagement ses études d'opticienne. Dans cet épisode, vous vous apprêtez à comprendre à quel point la générosité peut être le moteur d'une réussite. Alors, pour l'heure, je vous confie ma conversation avec le phénomène Laurine Shine, alias la belle boucle.
- Speaker #1
Bonjour Laurine. Bonjour.
- Speaker #0
Merci de m'accueillir ici aujourd'hui.
- Speaker #1
Merci à toi de m'avoir invitée, je suis vraiment trop contente.
- Speaker #0
Pour moi c'était une évidence de t'inviter parce que quand on parle entrepreneuriat à Lyon, dans la région, t'es quand même un vrai phénomène en parlant, mais je suis très très contente que tu aies accepté l'invitation, ça me touche beaucoup. Ici on est dans tes bureaux, on est rue de la République, est-ce que tu veux nous dire un petit mot de là où on est ?
- Speaker #1
Oui, alors du coup, on est dans les bureaux du siège. Alors, on n'est pas très, très nombreux au siège. On est 12 actuellement, mais on peut encore recruter un peu jusqu'à atteindre une petite vingtaine de personnes. Donc, on a choisi ces bureaux en plein centre. Déjà, parce que ça fait du bien d'être en plein cœur de Lyon. C'est une ville que j'adore, donc on est bien placé. Et surtout parce qu'en fait, on est pile poil situé entre nos deux studios lyonnais, puisqu'on en a un à Hôtel de Ville et un à Victor Hugo. Et donc, du coup, c'est hyper pratique d'être entre les deux.
- Speaker #0
Trop bien. Ce que tu appelles les studios, c'est en fait des boutiques, salons de coiffure. On y reviendra. Et donc, tu en as deux à Lyon et tu en as plein ailleurs en France. Laurine, tu dis toujours que tu as... toujours eu envie d'entreprendre. Comment c'est né tout ça ? Comment tu l'expliques en fait cette envie d'avoir son propre terrain de jeu en fait ? Qu'est-ce qui te faisait envie dans l'entrepreneuriat ? Oui,
- Speaker #1
du coup j'ai grandi dans une famille de commerçants, enfin d'entrepreneurs puisque mon grand-père avait des boutiques de vêtements à la Croix-Rousse. Donc moi, je suis vraiment une famille lyonnaise. Donc il faisait les marchés aux vêtements et il avait sa boutique de vêtements. Et mon père avait une entreprise dans l'informatique. Ça a été un des premiers à vendre des ordinateurs en B2C à Lyon. Donc tu vois, j'ai grandi en fait avec ce schéma-là. Et en fait, pour moi, ce n'était pas du coup trop une option. Je me suis dit que c'est le schéma classique de pouvoir observer des... des personnes entreprendre et du coup d'évoluer, de grandir toujours avec cette idée de créer une entreprise. Et donc ça s'est installé en fait dans ma tête assez naturellement, assez jeune. Et c'est vrai que mes parents m'ont éduquée comme si j'allais forcément ouvrir mon entreprise. Donc finalement, ça n'a pas été un déclic. C'est quelque chose avec lequel vraiment j'ai grandi tout au long de mon enfance et mon adolescence.
- Speaker #0
Oui, tu avais cette culture-là. T'entendais des histoires à la maison, j'imagine, de comment on fait le chiffre d'affaires ce mois-ci, des problèmes peut-être avec des salariés ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que mon père, en rentrant le soir à table, parlait de sa journée. Donc forcément, c'était pas mal de soucis. Des fois, il a eu des très gros problèmes. Mais à côté de ça, je voyais aussi la liberté que ça pouvait lui apporter. Il était en fait... très épanoui par son travail, même s'il avait au quotidien plein de choses à régler et beaucoup de challenges. Mais en fait, dans ma famille, il y a des fortes valeurs du travail, aussi bien le travail à l'école que le travail professionnel. Et du coup, j'ai toujours vu qu'on pouvait s'épanouir par le travail et que même si c'était difficile et qu'il fallait charbonner et travailler dur et tout... c'était quand même une source d'épanouissement, de créativité, de liberté d'une certaine façon, de pouvoir mettre en place tout ce qu'on veut pour voir ses rêves prendre vie. Et du coup, je pense que c'est ça qui m'a aussi donné envie de le faire.
- Speaker #0
Et tu étais bonne à l'école ?
- Speaker #1
Oui, là, c'est plus le côté de ma maman qui était très scolaire. littéraire, etc. Et du coup, elle nous a... Moi, j'ai une petite soeur et un petit frère, et tous les trois, elle nous a vraiment poussé à être un peu profil premier de la classe. Donc, j'étais assez sérieuse à l'école.
- Speaker #0
Ok. Donc, tu as toujours su que tu voulais être libre, en tout cas, dans ton travail et t'épanouir dans ton travail. Donc, pour toi, ça se faisait à travers l'entrepreneuriat. C'est ça. J'ai cru comprendre qu'il y a eu un voyage en 2017, qui a été un tournant pour toi. Oui,
- Speaker #1
bravo. Tu es la première à m'en parler.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux me raconter ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
J'étais en école de commerce à Lyon, à l'IFAG. J'étais aussi en alternance parce qu'à la base, j'ai fait des études d'opticienne. J'ai fait trois ans d'optique. Je travaillais dans un magasin d'optique et j'ai fait une double formation où j'étais opticienne dans une école de commerce. Mon idée de base, c'était d'ouvrir un magasin d'optique. L'IFAG a proposé un voyage à la Silicon Valley, à la découverte. de la Californie et plus précisément de la Silicon Valley. Donc c'était sur volontariat parce que ça coûtait quand même une petite somme, mais c'était proposé à tous les étudiants qui étaient en alternance. Et moi, j'avais la chance d'encore habiter chez mes parents à cette époque. J'avais 23 ans, tu vois. Et du coup, tout l'argent que je gagnais grâce à mon alternance, c'est vrai que j'avais l'occasion de pas mal mettre de côté. Du coup, j'habitais chez mes parents, donc c'était plus facile. Et du coup, avec l'argent que j'avais de côté, j'y touchais pas tu vois et j'attendais un peu qu'il y ait une belle opportunité pour que je puisse utiliser cet argent et en fait j'ai pas du tout réfléchi je me suis dit ok le budget je l'ai c'est mon rêve j'avais jamais mis les pieds aux Etats-Unis mais c'était mon rêve absolu d'aller aux Etats-Unis et puis là encore plus le côté entrepreneuriat Silicon Valley on allait visiter tu vois le siège de Google on allait participer à des soirées networking avec des américains enfin tu vois pour moi c'était un truc de fou quoi et donc du coup j'ai pas hésité et en fait c'était un voyage avec tous les volontaires de l'IFAG France. Donc en fait, on s'est réunis, on n'était pas nombreux, je crois qu'on était une petite vingtaine. Mais du coup, il y avait des étudiants de l'IFAG de Paris, IFAG du Sud, je ne sais plus quelle ville. Mais vraiment, ça m'a changé la vie parce qu'en fait, j'ai passé une semaine qu'avec des gens pour qui le travail, c'était comme je te dis, une source de joie et vraiment de... créativité etc et puis le côté un peu american dream tu vois que tu vois de tes propres yeux puis moi j'étais un peu je pense le côté pas naïve mais tu vois c'était ma première fois aux états unis J'ai vu ça avec des paillettes dans les yeux et quand je suis rentrée en France, un peu avec l'idée de « vas-y, je vais tout défoncer » , le truc de la motivation qui te revient et tu te dis « non mais en fait, c'est bon, moi j'ai envie de faire tout ça et tout, c'est incroyable » . Donc ça, ça a vraiment changé ma vie dans ma vingtaine.
- Speaker #0
Ah ouais, donc ça a été une espèce de déclic. Et pour autant, ça ne s'est pas matérialisé tout de suite dans la belle boucle.
- Speaker #1
Alors du coup, je n'avais pas encore créé la belle boucle, par contre je l'avais en tête parce que j'étais déjà passionnée par mes cheveux bouclés. Donc du coup, quand je me présentais pendant les soirées networking avec les Américains, je me présentais en tant qu'opticienne, je disais que j'avais envie d'ouvrir des boutiques, etc. Mais tu sais, les Américains, ils aiment bien parler aussi de leur passion, de qu'est-ce que tu fais à côté aussi de ton travail, dans quoi tu t'épanouis et tout. Et du coup, je leur parlais de ma passion pour les cheveux bouclés, des cosmétiques, de la confiance en soi par ses cheveux naturels et tout. Et du coup, je parlais des deux sujets. Et c'est vrai que du coup, ils étaient hyper hypés par aussi ce côté-là cheveux bouclés. Mais à l'époque, je n'avais même pas le nom Labelle Boucle en tête. c'est juste que j'en parlais avec tellement des... d'énergie et tout, qu'ils voyaient que c'était un potentiel aussi pour moi de m'épanouir là-dedans aussi, tu vois.
- Speaker #0
Ah ouais, donc tu as eu cette prise de conscience aussi grâce à ce que tu as vu dans leurs regards quand toi t'en parlais.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et donc finalement, c'est la même année que tu crées ton compte Instagram ?
- Speaker #1
Oui, c'est peut-être quatre mois plus tard que je crée mon compte Instagram.
- Speaker #0
D'accord. Donc pour les personnes qui nous écoutent, déjà si vous voulez entendre l'histoire complète de Laurine, elle l'a déjà racontée parce qu'elle était pas mal interviewée, évidemment. Vous pouvez l'entendre notamment dans Le Panier, le podcast du Panier. Il y a évidemment des choses qui ont changé depuis. Mais si on fait un bref récap, en gros. Je le fais ? Vas-y. Donc, tu faisais tes études d'opticienne. En 2017, il se trouve que tu étais tellement passionnée par tes cheveux bouclés qui t'avaient complexé pendant toute ton adolescence que tu te dis, je vais partager mes astuces pour bien s'en occuper et revenir à ces cheveux bouclés naturels sur Instagram et sur un blog en parallèle.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
En fait, tu... tout de suite tu réunis une communauté quand même assez énorme. En 2019, tu te dis, bon, je vais vendre les produits dont je parle parce que c'est trop dommage. Là, en fait, je renvoie les gens vers d'autres boutiques en ligne et en fait, les gens pourraient acheter chez moi. Donc, tu lances ton e-shop en 2019. Exactement. Et 2021, là, tu passes un cap encore beaucoup plus loin. Tu ouvres ton premier studio et tu lances ta marque de cosmétiques.
- Speaker #1
Ça s'est fait quasiment à la suite. On a ouvert en juillet le premier studio à Hôtel de Ville à Lyon. Et en septembre-octobre, on a lancé le premier produit Labelle Boucle. Donc, c'était à la suite.
- Speaker #0
À quel moment tu te dis que l'optique, ce n'est plus du tout mon sujet ? En fait, je vais foncer dans ce projet de Labelle Boucle.
- Speaker #1
À partir du moment où, déjà, dans ma tête, dans mes pensées, je pensais principalement à Labelle Boucle toute la journée. en fait ce qui me motivait le matin, ce qui challengeait ma créativité, c'était vraiment tout ce qui tournait autour de la belle boucle. Et même si encore aujourd'hui, je trouve que le métier d'opticien est un très beau métier et j'aurais pu m'épanouir aussi dedans, en fait c'était tellement, tellement une obsession, mais vraiment ça dépassait le stade de l'obsession, la belle boucle. Je me suis dit, je n'arriverai pas à me concentrer dans le métier d'opticienne tant que je n'ai pas testé. jusqu'où je peux aller avec la belle boucle. Tu vois, je sentais que ça allait être peut-être un regret si je ne tentais pas l'aventure et si je ne passais pas ce cap. Et puis, tout le monde dit que c'est un rêve de pouvoir vivre de sa passion. Et je sentais que là, c'était possible. Tu vois, je sentais qu'il n'y avait que le besoin de faire une action qui allait changer peut-être ma vie et que cette action allait me permettre de vivre de cette passion. Et c'est ça qui m'a motivée.
- Speaker #0
Trop bien. Et à la fois, j'imagine que ce qui t'a passionné, c'était de voir à quel point tu pouvais toi aussi changer la vie des autres.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Contrairement à l'optique, tu aurais peut-être créé un super concept, j'en suis sûre d'ailleurs, te connaissant un petit peu. C'était plus difficile d'aller innover. Alors que là, tu arrivais sur un marché où il n'y avait pas de concurrence.
- Speaker #1
Franchement, il y avait tout à faire.
- Speaker #0
Et à la fois, c'est aussi presque une entreprise à mission. Je ne sais pas si on peut le décrire comme ça. Mais c'est très lié à toutes les thématiques féministes, à toutes les thématiques aussi d'antiracisme. On en parlait tout à l'heure un petit peu en off. Pourquoi est-ce qu'on n'assume pas nos cheveux bouclés ? Je crois qu'une personne sur trois en France... Aurélie et cheveux bouclés, sans prendre le sage forcément. C'est ça.
- Speaker #1
Tu en fais partie peut-être.
- Speaker #0
Oui, j'en fais partie, même si ça ne se voit pas. Mais je passerai chez la belle boucle, je pense, pour renouer avec ma nature de cheveux. Est-ce que tu peux nous reparler un petit peu de ça et nous dire peut-être à quoi c'est lié tout ça ? Pourquoi on n'assume pas nos cheveux ?
- Speaker #1
Du coup, c'est un sujet dont je parle dans le livre que j'ai publié, le guide des cheveux bouclés. J'en parle dans l'introduction. En fait, c'est vraiment historiquement lié à des questions de racisme, lié à la période d'esclavage pour les personnes afro-descendantes. En fait, avant, leurs cheveux crépus étaient vraiment un symbole dans leur tribu. Et ils mettaient vraiment en valeur leurs cheveux crépus naturels, parce qu'en fonction de la coiffure qu'ils faisaient, ça faisait écho à une certaine tribu, à une appartenance. Et en fait, quand ils sont devenus esclaves, ils se sont fait raser la tête, parce qu'en fait, ils voulaient que les esclaves perdent leur identité. Et donc, très rapidement, le cheveu crépu est devenu le symbole de... pour repérer en gros que c'était un esclave parce qu'il fallait absolument lui raser la tête. Et après, quand ils ont été, on va dire, libérés, ils ont cherché à se fondre le plus possible dans la masse, donc à ressembler le plus possible aux personnes blanches. Et donc, c'est comme ça qu'ils ont commencé à se faire des lissages, mais avec des produits et des techniques hyper, hyper nocives et hyper dangereux. Beaucoup de produits chimiques, vraiment le fer à repasser, quoi. pour se lisser les cheveux, des techniques ultra nocives pour eux et pour l'environnement. Et en fait, il y a eu dans les années 80-90, vraiment une rébellion, où les femmes noires ont repris un petit peu le pouvoir de leurs cheveux, et c'est devenu vraiment un symbole de résistance, confiance en soi. inspiration, féminisme aussi. Et donc, du coup, on a commencé à revoir des femmes noires porter leurs cheveux afro très fièrement. Et donc, je dis souvent qu'en fait, c'est elles qui nous ont tout appris parce qu'à l'époque, le diktat des cheveux lisses était à la base pour les femmes noires. Mais finalement, il a découlé aussi sur les femmes blanches parce que moi, quand j'étais au collège, il y avait vraiment ce truc du lissage, mais c'était... obligatoire. Il n'y avait même pas de questions à se poser. Tout le monde devait se lisser les cheveux. C'était vraiment le diktat de cheveux lisses. Mais en réalité, après, quand j'ai commencé à me renseigner sur les recettes naturelles, comment faire ses propres masques à la maison, il y avait énormément de choses qui venaient de blogs de femmes noires américaines, parce que c'est elles qui sont à l'origine de tout ça. Et donc, du coup, tout ce qu'aujourd'hui, on fait, même d'ailleurs la... La grande majorité des marques sur ma boutique sont créées par des femmes noires ou métisses. Et aujourd'hui, c'est un fait. Tout ce qu'on a appris, ça vient d'elles.
- Speaker #0
Et pourtant, tu disais que dans les années 80, il y a eu une espèce de libération de la chevelure crépue. Pour autant, tu sais, à la cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024, on a eu de buzz. de la chanteuse Axelle Saint-Cyrèle qui a chanté en Marianne avec sa coiffure afro qui était magnifique et que beaucoup ont vu comme un symbole très fort. Donc, ça veut dire que c'est encore aujourd'hui très compliqué d'assumer ses cheveux bouclés, frisés. Est-ce que c'est toujours le cas aussi pour les femmes blanches ? Et puis, mon autre question, c'est toi qui es... très blanche, enfin pas très blanche, mais en tout cas, tu es très blonde, les yeux très bleus. Est-ce que tu arrives à avoir ta légitimité auprès de ce public-là ? Oui.
- Speaker #1
Alors, pour répondre à plusieurs questions. Déjà, oui, il y a toujours des femmes qui sont complexées par leurs cheveux bouclés. Alors moi, comme je baigne au quotidien... dans les belles boucles des complexés. Parfois, j'ai encore du mal à me rendre compte qu'il y a énormément de femmes encore complexées. Mais oui, c'est un fait. J'en rencontre souvent quand je sors du cadre du travail, etc. Le racisme, même en 2025, c'est un fait, existe toujours. Malheureusement, on n'a pas réussi à l'éradiquer. Mais heureusement, il y a des personnalités qui prennent la parole et surtout, les médias mettent de plus en plus en valeur. des femmes aux cheveux bouclés, frises et crépus, que ce soit dans les publicités, que ce soit dans des films, dans des séries, que ce soit comme là typiquement cet exemple, l'événement aux jeux olympiques. C'est grâce en fait à toutes ces personnes qui prennent la parole et qui montrent des exemples. Parce qu'en fait le problème à l'époque c'est qu'on n'avait pas d'exemple. Toutes les célébrités qui m'inspiraient quand j'étais ado, elles n'avaient pas les cheveux bouclés.
- Speaker #0
Nous, c'était Jennifer Aniston. C'est ça. Je suis un peu plus vieille que toi.
- Speaker #1
Je ne sais pas. Moi, je ne sais pas. Britney Spears. Lori. Moi, c'était Lori. Enfin, tu vois, elles avaient toutes des super chevelures longues. Moi, j'étais très fan de Gossip Girl, par exemple, quand j'étais ado. Quand tu regardes, elles ont toutes des magnifiques chevelures brushing gays.
- Speaker #0
Oui, hyper brillantes.
- Speaker #1
Hyper brillantes. Tu vois, il pleut. Il n'y a rien qui frisotte, quoi. Et donc, du coup, effectivement, c'est un gros symbole. et encore plus du coup pour les femmes noires, parce qu'au-delà de juste assumer ses cheveux bouclés, il y a tout le symbole en fait du racisme au-delà de ça. Et après, pour répondre à ta deuxième question sur ma légitimité, alors nous, effectivement, c'est très important pour nous chez La Belle Boucle, quand on parle de boucle, on réunit vraiment toutes les textures de cheveux, donc ondulés, bouclés, frisés, crépus, donc tous les cheveux qui ne sont pas naturellement lisses. C'est très important pour nous que dans nos boutiques, toutes nos collaboratrices et collaborateurs soient formés à ces quatre types de cheveux. ... On passe deux semaines avant chaque ouverture pour former nos coiffeurs, nos conseillères, nos coiffeuses, nos conseillères de vente sur tous les types de cheveux et donc les cheveux crépus aussi. L'objectif, c'est de réussir à faire en sorte que les femmes nous fassent confiance parce qu'effectivement, parfois, quand elles me voient sur les réseaux, moi, blanche, blonde, avec les yeux bleus, elles peuvent se poser la question, est-ce que Laurine et son équipe vont réussir à prendre soin de mes cheveux alors qu'on ne se ressemble pas ? Merci. Donc du coup, c'est un challenge pour nous, mais le but, c'est de gagner aussi leur confiance, leur montrer qu'on sait faire, que c'est hyper important pour nous. Et surtout, on s'entoure de marques partenaires vraiment spécialisées aussi, parce que les cheveux crépus n'ont pas les mêmes besoins que les cheveux ondulés, bouclés. Et donc du coup, plus on va aussi montrer qu'on a les bonnes techniques, vraiment une vraie volonté, qu'on le fait avec passion, que ce soit cheveux ondulés, bouclés, frisés ou crépus. C'est comme ça qu'on va réussir, je pense, à gagner leur confiance aussi.
- Speaker #0
C'est génial. Et alors, c'est vrai que du coup, c'est un vrai sujet bien-être, acceptation de soi. Tu vois, on va bientôt approcher de l'été. Quand on a les cheveux bouclés, parfois on n'ose pas mettre la tête sous l'eau et du coup, on ne profite pas de pouvoir se rafraîchir la tête. C'est hyper injuste en fait et ça concerne beaucoup les femmes. Du coup, c'est aussi un sujet body positive. Exactement. Voilà, toi, est-ce qu'avec le guide, en fait, avec le livre, tu as voulu aller encore plus loin pour cette raison-là ? C'est une question, en fait, par rapport au livre. Est-ce que le livre, qu'est-ce que ça apporte de plus par rapport à toutes les solutions que tu avais déjà ?
- Speaker #1
Oui, tu as totalement raison. Moi, j'ai passé mon adolescence à ne pas vouloir qu'on me mette la tête sous l'eau et à me priver, en fait, d'aller nager la tête sous l'eau dans la mer ou dans la piscine parce que je tenais trop, en fait, à mes cheveux lisses. et Et je me dis, je regrette, mais je sais qu'il y a plein de femmes qui sont dans cette situation encore aujourd'hui. Et c'est pour ça que je dis aujourd'hui que la période de l'été, c'est finalement la période la plus facile aujourd'hui, je trouve, pour assumer ses cheveux bouclés. Parce que déjà, il fait super chaud, donc personne n'a envie de passer deux heures sous un fer à lisser ou un sèche-cheveux. Et puis, on va dire que c'est la période où tu peux plus facilement être en vacances, te sentir libre et te sentir décomplexée. Donc ça, moi, je trouve que c'est une belle période. Et du coup, par rapport au livre, en fait, moi, j'ai voulu vraiment réunir dans un seul endroit tout ce que j'avais expliqué sur Internet toutes ces dernières années. En fait, ça permet d'avoir entre les mains vraiment toutes les infos sans avoir besoin d'aller chercher à droite, à gauche, que ce soit sur mon blog, sur Instagram. Enfin, tu vois, sur Instagram, c'est des postes un peu éphémères finalement parce qu'une fois que tu as pris connaissance du sujet... c'est rare que tu retournes trop trop loin en arrière. Et donc du coup, le livre, au moins, c'est vraiment classé sous forme de chapitres bien organisés pour comprendre c'est quoi ton type de cheveux, comment faire sa transition capillaire, quel produit tu dois choisir. Si tu veux faire des recettes chez toi, il y a aussi toute une partie de recettes. Donc c'est vraiment... Normalement, avec ce guide, tu as toutes les infos, tout clé en main pour assumer tes boucles.
- Speaker #0
Trop bien, c'est la Bible.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
OK. On va parler du lancement et de la croissance fulgurante de La Belle Boucle. Toi, tu as lancé en 2017. Qu'est-ce qui te reste comme souvenir de cette époque ? Quelle leçon tu tires, en fait, maintenant qu'on est huit ans plus tard ? Comment tu es arrivé là ?
- Speaker #1
Alors c'est toujours difficile de résumer toutes ces années. Alors moi j'ai l'impression que c'est passé super vite, mais quand je regarde quand même toutes les étapes, je vois qu'on a fait quand même énormément de choses en peu de temps. donc je dirais que déjà hyper heureuse d'avoir osé comme on disait au début cette action de transformer cette passion en métier et je trouve que ce que j'ai bien fait c'était pas calculé mais le fait d'avoir créé toute cette communauté sans sous-propos pensé, enfin tu vois, sans penser au côté business quoi, pendant un an et demi, deux ans j'ai vraiment tissé des liens avec ma communauté sans arrière-pensée quoi sans me dire, ah bah le but c'est de faire de l'argent et du business, alors c'était quand même au fond de moi, avec cette idée de transformer la passion en métier, mais je pense que c'était une vraie force parce que quand j'ai lancé ma boutique en ligne j'avais déjà 30 000 abonnés donc c'était 30 000 potentiels clients qui me faisaient confiance et j'avais aussi récolté pas mal d'adresses e-mail parce que j'avais créé un e-book gratuit que je donnais gratuitement en échange de l'adresse email. Du coup, j'avais constitué une base de données assez intéressante. Et donc ça, c'est finalement une des premières choses que je conseille encore aujourd'hui aux personnes qui veulent entreprendre. C'est qu'en fait, c'est facile de tester le concept gratuitement grâce à Internet aujourd'hui, grâce aux réseaux sociaux ou même grâce à ton entourage. Tu vois, je dis tout le temps, avant d'investir de l'argent, avant de quitter votre boulot, euh bah tester l'idée d'une façon qui fait, sans investissement gratuitement. Et je pense que ça s'applique à tous les domaines, peu importe l'idée que tu as pour ta future entreprise, tu peux tester facilement et gratuitement ton idée. Donc ça, c'est quelque chose que je suis contente d'avoir fait et que je conseille. C'est le marketing de contenu.
- Speaker #0
C'est drôle parce que là, on est le 22 avril et l'épisode qui est sorti aujourd'hui, c'est un épisode avec Guilhem Berthollet qui est Merci. le pape du content marketing à Lyon, qui a une agence qui s'appelle Inbox. Donc, si vous êtes intéressés par le sujet que vient d'aborder Laurine, je vous renvoie vers l'épisode avec Guilhem Berthollet sur le podcast Isac.
- Speaker #1
J'irai l'écouter.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Et donc, ça, c'est la première étape. Et la deuxième étape, je dirais que c'est, en fonction de l'ambition qu'on a, c'est de savoir bien s'entourer. Parce qu'en fait, moi, j'ai aussi beaucoup d'entrepreneurs qui veulent... être entreprendre pour être libre et indépendant. Donc, il y en a plein qui sont solo entrepreneurs et pour qui ça fonctionne très bien. Mais je pars du principe qu'en fonction de l'ambition, là où tu veux faire grandir ta boîte, au bout d'un moment, tu es obligé de t'entourer, soit d'une équipe des associés ou des freelancers, etc. Mais au bout d'un moment, d'une équipe en interne aussi et le recrutement. Moi, du coup, Alexis, qui est donc mon associé et conjoint, m'a rejoint. six mois après l'ouverture de la boutique en ligne. Et c'est vrai que j'aurais été incapable de poursuivre toute seule parce qu'en fait, il y avait tellement, tellement de choses à faire. Et déjà, ça a tout de suite fonctionné. Donc, croissance directe. Et c'est vrai que quand on est entrepreneur, on fait absolument tout au début. Quand tu n'as pas de budget, je faisais du marketing, du service client, des approvisionnements, la technique sur le e-commerce. Donc, je faisais vraiment tous les postes. Et quand il m'a rejoint, ça nous a permis vraiment de diviser par deux les tâches. Et surtout, on a construit ensemble une vraie relation de confiance pour aller dans la même direction et avoir la même vision de l'entreprise. Donc ça, hyper important pour moi. Et puis derrière, tout le recrutement de notre équipe, parce que là, en 2025, on va être 100 bientôt. Donc ce qui est énorme. Je n'aurais jamais imaginé il y a 5 ans, 6 ans, qu'on allait passer de 2 à 100 en 5 ans. Enfin, impossible à imaginer. Donc ça, c'est une vraie fierté aussi parce que sans mon équipe aujourd'hui, on n'aurait pas pu faire tout ça. Donc moi, tous les matins quand je me lève, je pense aux quasi 100 personnes qui se lèvent aussi en même temps que moi pour aller chacun respectivement faire leur mission chez la belle boucle. Et ça pour moi, savoir bien s'entourer, ça prend du temps. On ne réussit pas toujours du premier coup parce que moi, j'étais très très jeune. Du coup, quand j'ai commencé à recruter, j'avais 25 ans, donc pas trop d'expérience. Mais là tu vois je viens d'avoir 30 ans et je sens que les personnes qui m'entourent sont bien choisis et vont me permettre de poursuivre les prochaines années sereinement.
- Speaker #0
C'est toujours toi qui t'occupes du recrutement ?
- Speaker #1
Ça dépend des postes. Au siège, oui, je m'en occupe. Et en fonction des profils, on passe parfois par des agences de recrutement qui nous aident. Par contre, sur toute la partie retail, maintenant, c'est nos managers intermédiaires qui s'occupent du recrutement.
- Speaker #0
Oui, tu as des responsables boutiques, un responsable studio, j'imagine. C'est ça. Ok. Tu as parlé d'Alexis. Comment tu l'as rencontré, Alexis ?
- Speaker #1
Alors, j'avais 18 ans quand je l'ai rencontré. donc ça va faire... 12 ans qu'on est ensemble. On était étudiants tous les deux. Lui, il avait 21 ans, moi 18. Et en fait, c'était une soirée. Alors, Tinder n'existait même pas à l'époque. Donc, c'était vraiment une vraie rencontre. J'aime bien la rappeler parce que c'est vrai que ça n'existait même pas. Et donc, en fait, moi, j'avais une copine qui organisait une soirée avec un... copain à elle et elle, elle était chargée en gros de ramener des filles, lui il était chargé de ramener des garçons, ses potes quoi et donc en fait lui, Alexis il a été ramené par son pote, moi j'ai été ramené par ma copine et on s'est dit bonjour à la soirée en fait Alexis il a des magnifiques yeux verts, bleu-vert et j'ai tout de suite craqué pour ses yeux donc ça a été un coup de foudre tu vois directement et bon alors j'ai été un peu forceuse sur cette soirée là à me pousser C'est beaucoup moi qui étais un peu forceuse pour essayer d'avoir son numéro, de le revoir et tout. Mais il faut croire que ça a bien marché puisque ça va faire 12 ans qu'on est ensemble.
- Speaker #0
Alors quel est votre secret ? Déjà quand on se rencontre jeune, j'imagine que ce n'est pas toujours facile parce qu'on passe tellement par des étapes différentes. C'est des époques où on change énormément. Donc il faut réussir à se suivre. mais alors en plus toi dans cette période où t'as créé quelque chose qui était complètement aussi en décalage peut-être avec votre âge. Tu vois, comment tu as réussi à l'embarquer ? Comment vous avez fait le point sur... Est-ce que c'est une bonne idée qu'on peut déjà rester ensemble dans ces circonstances et surtout de s'associer ? Est-ce que tu peux nous raconter un peu ça ?
- Speaker #1
Du coup, c'est vrai que dès nos premiers dates, tout de suite, quand j'avais 18 ans et lui 21 ans, quand on se posait la question de pourquoi tu as choisi telles études, pourquoi c'est quoi ton... ton objectif dans la vie etc bah en fait on parlait tout de suite d'entrepreneuriat lui aussi il a toujours grandi avec l'idée qu'il aurait son entreprise mais un peu un peu comme moi on savait pas une entreprise de quoi tu vois on n'était pas capable de dire quel type d'entreprise on allait faire et tout mais on savait tous les deux au fond nous que c'était l'entrepreneuriat qui nous intéressait et je suis d'accord avec toi que c'était un peu à l'époque c'était pas aussi autant la mode qu'aujourd'hui moi en tout cas même si j'étais dans une école de commerce autour de moi, il n'y a pas tout le monde qui voulait entreprendre. D'ailleurs, je pense qu'on n'est pas hyper nombreux aujourd'hui à avoir créé notre entreprise. Donc c'est vrai que c'était un peu avant-gardiste, peut-être, je ne sais pas. Mais du coup, c'est vrai que très tôt, on disait « Ah, ça se trouve, un jour, on fera un truc ensemble. Peut-être qu'on pourra monter notre boîte ensemble. » Enfin, tu vois, ce n'est pas du tout un sujet qu'on... qui nous paraissait impossible. Tout de suite, ça nous a paru presque naturel. Et après, ce que je dis souvent, c'est que pour s'assurer que ça fonctionne, c'est qu'avec Alexis, on s'est rendu compte aussi très tôt qu'on avait quand même des valeurs très similaires. Et ça, je pense que c'est très important que tu partages les mêmes valeurs, que ce soit de ton associé ou ton conjoint. Et quand c'est les deux, encore plus. Et du coup, on avait la même vision de la vie, la même vision de la famille, la même vision du travail, la même vision de l'argent. C'est hyper important. Tu vois, c'est des sujets que parfois, on n'ose pas évoquer entre amis ou en couple et tout. Mais en fait, nous, c'est des sujets pas du tout tabous. Et de base, on en parlait ouvertement. Et donc, du coup, quand on se rend compte qu'on a vraiment la même vision de la vie et les mêmes aspirations et qu'on avance dans la même direction, c'est beaucoup plus facile parce que du coup, il n'y a pas de conflit sur la vision. Au quotidien, il peut y avoir des conflits plus sur l'opérationnel, un peu micro-tâches du quotidien, mais on n'a pas de conflit sur la grande stratégie de Label Book.
- Speaker #0
Tu veux nous en parler de votre vision de la vie, de l'argent, du travail, de la famille ? C'est intéressant de savoir ce qui vous mène ici. parce que ce qu'il faut dire aussi c'est que vous avez aucun investisseur je crois, toujours pas et pour autant vous êtes en croissance énorme et vous accélérez très vite enfin vous appuyez quand même fort sur la pédagogie, rien ne vous y pousse à part vous.
- Speaker #1
Exactement. C'est vrai que souvent, quand je suis parfois dans des moments de down où je me dis que c'est trop dur, je me dis que c'est moi qui l'ai choisi. Aujourd'hui, on est dans cette situation parce qu'on a décidé d'ouvrir une boutique en plus, de sortir un produit en plus. Souvent, après, je prends du recul et je me dis en fait... Même si là, on a des problèmes, c'est des problèmes qu'on s'est créés nous-mêmes. Je l'avais cherché.
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. En fait, on a la vie qu'on a décidé de mener. Donc, effectivement, tu as raison. Personne ne nous pousse à le faire à part nous-mêmes. Et je pense que tous les deux, avec Alexis, on a cette vision un peu du truc infini. L'ambition, moi, j'ai souvent ambition infinie. En fait, je ne sais pas vraiment ce qui pourra m'arrêter. Mais il y a une réalité quand même. C'est que là, tu vois, je viens d'avoir 30 ans. Lui, il a 33 ans. On sait qu'on a... envie alors peut-être tu vois de construire une famille avoir des projets plus personnels etc et c'est vrai que notre rythme de vie actuelle professionnelle ne nous permettent pas forcément de penser à notre avenir plus personnel tu vois des fois on se pose la question est ce qu'on va vivre toute notre vie à lyon bah non pas forcément mais actuellement on est obligé dans le sens où les équipes sont à lyon etc donc on Pour faire grandir la belle boucle, c'est un peu obligé. Est-ce qu'on veut des enfants ? Peut-être oui, mais là, dans l'immédiat, on a l'impression qu'on serait incapable de tout mener en même temps. Donc, tu vois, on sait que si on veut pouvoir se concentrer sur notre vie personnelle sur les dix prochaines années, il faut qu'on réfléchisse à comment on va pouvoir un peu plus se détacher de la belle boucle aussi sur les prochaines années. Parce que là, sur ces six dernières années, on a été vraiment... On respirait la belle boucle au quotidien et on a été vraiment... être dans l'opérationnel aussi pendant toutes ces années. Et là, 2025, on a la sensation que c'est la première année où on est capable d'enfin prendre du recul. Et donc, on va pouvoir enfin réfléchir aux dix prochaines autres et où on a envie d'être quand on aura peut-être 40 ans. Mais c'est vrai que moi, je ne m'imagine pas forcément dans une vie très citadine et très fast life comme aujourd'hui.
- Speaker #0
OK. Et donc, du coup, là, si je comprends bien, vous essayez de structurer de sorte à ce que Labelbook, ça ne repose pas que sur vous, même si j'ai bien compris que ça reposait de fait pas que sur vous, vu que vous êtes une centaine de personnes. Du coup, ça va passer par quoi ? D'être plus disponible pour votre vie perso et puis aussi pour prendre du recul sur la stratégie d'entreprise ? Oui.
- Speaker #1
Du coup, là, comme je disais, on n'a pas d'investisseurs, mais par contre, les banques nous accompagnent. On a un joli pool bancaire à Lyon notamment. Donc ça, c'est cool aussi de ne pas être à Paris parce que j'ai la sensation que c'est plus facile d'accéder à des financements de la région quand il n'y a pas 15 000 projets à Lyon comme à Paris où il y a énormément de startups. Et donc du coup, les banques sont plus à l'écoute, j'ai l'impression, des projets d'entreprise. Donc du coup, tant que les banques peuvent nous accompagner en autofinancement, je pense qu'on continuera à grandir comme ça. Mais par contre... on n'enlève pas l'idée de potentiellement avoir des investisseurs qui interviennent dans quelques années, de façon à ce qu'on puisse aussi peut-être mettre une équipe de direction encore plus solide, de façon à ce qu'Alexis et moi, on puisse un peu plus prendre du recul. Mais là, on a commencé quand même, puisque du coup, sur chaque gros poste, donc le retail, le marketing et plus les opérations logistiques, achats, etc. On a mis du coup des directeurs de pôle, donc des personnes beaucoup plus seniors que ce qu'on avait l'habitude d'avoir. Parce que quand on a créé Labelle Boucle, au début en autofinancement, on n'avait pas forcément de budget, que ce soit pour le marketing ou pour le recrutement. Donc on avait beaucoup de profils juniors, tu vois, type sortie d'école, etc. Donc ça a très bien fonctionné sur les premières années. Mais en fait, on constate qu'arrivé à un certain stade, moi, j'avais besoin aussi d'avoir des personnes meilleures que moi, on va dire, sur leur pôle. et puis surtout... meilleur que moi en management, parce que moi, ce n'est pas forcément mon point fort. Je ne suis pas quelqu'un, je n'aime pas trop le conflit. J'ai tendance à éviter le conflit. Alors, je ne dis pas qu'il faut être un manager qui aime le conflit, mais c'est vrai que j'ai du mal peut-être à dire non ou à recadrer, etc. Je suis plus un esprit, on va dire, créatif et libre qui a envie d'avancer, d'avancer, et un peu exigeante aussi. Donc, j'avais besoin d'avoir des personnes pour manager les équipes, pour... prendre des directives. Et donc là, on commence tout juste. C'est pour ça que cette année, on a la sensation de pouvoir mieux se libérer. Mais j'ai l'impression que si on avait encore plus de budget, notamment peut-être grâce à des fonds d'investissement, on pourrait vraiment constituer des équipes encore plus expérimentées, seniors, etc. Ce qui nous permettrait, nous, avec Alexis, de prendre encore plus de recul.
- Speaker #0
Ok. Et vous avez aussi beaucoup de prestataires externes. Oui. Tu en parles beaucoup d'ailleurs sur LinkedIn. Tu les valorises énormément. on y reviendra,
- Speaker #1
d'où te vient cette générosité parce que franchement c'est vrai que tu donnes toutes tes bonnes adresses c'est vrai qu'avec Alexia on dit souvent que on est des gentils donc parfois on peut croire que d'être trop gentil tu vas te faire marcher dessus ou tu vas te faire avoir alors ça peut arriver si tu tombes face à des mauvaises personnes t'es pas à l'abri que les personnes profitent un peu de toi et tout mais nous avec Alexia on aime vraiment sincèrement les gens je pense qu'on aime euh... rencontrer des gens, s'inspirer des autres. Et puis surtout, tu vois, quand on rencontre aussi des jeunes de notre âge, entrepreneurs et tout, c'est toujours stimulant. Donc moi, j'aime les mettre en avant aussi, même si c'est des partenaires et même si je suis cliente. Après, on va dire c'est donnant-donnant. Eux, ils ont tendance à beaucoup m'inviter dans des conférences, me mettre en avant auprès de leurs autres clients, etc. Et je pars du principe que tant que je suis satisfaite de leur travail et qu'en plus, ça contribue à la croissance de la belle boucle et qu'en plus la relation est sympathique quoi ça me fait plaisir tu vois de les mettre en avant et c'est vrai que bon bah avec alexis on même s'il ya bien sûr toujours un côté business on est je pense assez authentique et sincère dans nos relations et je pense que c'est aussi un point qui nous permet d'aller d'aller plus loin tu vois trop bien et donc du coup sur les prestat donc vous avez
- Speaker #0
Logisticien, alors ça c'est un choix que tu as fait depuis le début.
- Speaker #1
Oui, depuis le jour 1, mon logisticien est mon premier collègue, avant même n'importe quelle autre personne dans l'entreprise. Parce que, comme je te dis, quand j'ai lancé la boutique en ligne, j'avais 30 000 abonnés, et donc 30 000 potentiels clients. Je sentais que ça allait tout de suite fonctionner. Donc je n'ai pas réfléchi, est-ce que je dois faire mes colis moi-même, etc. J'ai tout de suite pris un logisticien.
- Speaker #0
Ok, donc tu as le logisticien, tu as quelqu'un pour les programmes de fidélité et le parrainage, tu as une agence pour le développement du site. Oui. Tu as une agence pour les ads, pour la publicité en ligne, les newsletters, le service client, le service de paiement.
- Speaker #1
Le service de paiement, par exemple, et le programme de fidélité, c'est plus des outils que des prestataires. Parce qu'en fait, c'est les outils qu'on utilise sur le site. Après, on a aussi dans tout ce qui est développement produit, on a des prestataires type laboratoire, formulateur, parce que ça, ce n'est pas en interne. Tout ce qui est graphisme et tout aussi, on a pas mal d'agences ou de freelance photographes, tout ce qui est photographe, vidéaste. On a énormément de contacts sur Lyon maintenant. Donc on aime bien travailler avec aussi des personnes, des locaux. Dès qu'on ouvre une boutique dans une nouvelle ville, on prend des photographes et vidéastes de la ville. On aime bien faire travailler aussi les gens localement. Donc oui, c'est vrai qu'on est 100 en interne, mais je pense que si tu mets...
- Speaker #0
toutes les personnes qui travaillent en externe pour la belle boucle je pense que ça doit faire au moins enfin plus de 50 personnes et pour autant c'est il ya une vraie unicité entre tout ce que vous faites quoi et d'ailleurs ça c'était de mes questions comment vous faites pour être parfait comme ça mais c'est un vrai pas vraiment le site et canon la charte incroyable les boutiques sont magnifiques les aides sont bien pensées la création de conditions ligne d'identité sur instagram aussi
- Speaker #1
Ouais, je pense qu'en fait, j'essaye d'insuffler. Alors, c'est un challenge parce que tu vois, moi, j'ai créé ça toute seule. Au début, ce n'était pas une entreprise. Donc, c'est des valeurs et un mood que j'ai tenté d'influer à l'ensemble des personnes avec lesquelles je travaille, que ce soit en interne ou en externe. C'était très important pour moi de ne pas prendre le schéma, de recopier ce que notre marque fait. parce que juste... parce que ça fonctionne. C'était très important pour nous d'avoir ce côté unique et de conserver les valeurs initiales de la belle boucle. Et souvent, j'essaie de me rappeler c'était quoi mon état d'esprit quand j'étais dans ma chambre chez mes parents, que je cliquais sur publier ma petite photo le soir. Au fond de moi, je n'ai pas l'impression d'avoir tant changé. Alors que pourtant, j'ai énormément changé et l'entreprise a énormément changé depuis toutes ces années. Mais au fond de moi, je n'ai pas l'impression de le faire pour d'autres raisons qu'à l'époque où je publiais mes conseils sur Instagram.
- Speaker #0
Tu étais toujours animée par la même mission. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. Et en fait, c'est quelque chose que j'essaye vraiment de transmettre à toutes les personnes qui travaillent avec nous. Et c'est d'autant plus important de le transmettre aux différents managers parce qu'après, c'est eux-mêmes qui vont le transmettre à leurs équipes. parce qu'aujourd'hui, on est 100 et je ne peux pas m'adresser... individuellement à chaque personne de l'équipe pour leur partager ma vision. Après, il y a une vraie relation de confiance qui s'installe avec les managers de chaque pôle parce que c'est eux derrière qui doivent transmettre la bonne vision.
- Speaker #0
Donc toi, tu transmets la vision et à la fois, j'imagine une certaine exigence. Oui,
- Speaker #1
c'est un mot qui me caractérise bien.
- Speaker #0
Ça se voit parce que finalement, on n'est que 7 ans après la création. Il y a plein d'entreprises qui, à ce stade, sont encore en mode très artisanal sur leur site web, sur leur créa. de votre côté c'est millimétré, enfin tout est...
- Speaker #1
Ouais, alors ça a mis un peu de temps, ça c'est aussi beaucoup grâce aussi à Alexis qui m'a vraiment accompagnée sur la structure, tout ce qu'on voit pas en fait, parce que moi je dis souvent, moi je m'occupe de tout ce qu'on voit de la belle boucle, et lui tout ce qu'on voit pas, donc tu vois il y a une énorme structure, que ça soit financière, que ce soit même un peu... juridique, pour que ça soit parfaitement clean au niveau du socle et de la base de la belle boucle. On travaille depuis presque deux ans avec un directeur financier externe, donc un autre prestataire, des RH externes aussi. Et ça, tu vois, c'est des socles qui nous permettent vraiment aujourd'hui de dire qu'on est une vraie entreprise. Et je trouve que c'est très important. En fait, tout ce qu'on ne voit pas... d'avoir la stabilité au niveau rapport financier. Toutes les semaines, on a des rapports financiers, d'avoir une stabilité de niveau RH, d'avoir des avocats maintenant, d'avoir un comptable hyper fiable, etc. Ça, c'est toute une structure qui nous permet derrière de déployer correctement tout ce qui se voit. Mais je trouve que si tu vas trop vite, et c'est au début ce qu'on a fait, tu commences à atteindre une limite parce que comme la base n'est pas structurée, t'as trop de retard après en fait, t'as beau vouloir mettre en place toutes les actions possibles marketing etc, si ta base ton socle n'est pas structuré, je trouve que c'est plus compliqué. Et ça, on a commencé à le faire seulement, tu vois, il y a deux ans je dirais.
- Speaker #0
Et ça a été dur ce passage de « on n'est pas assez structuré » à maintenant où vous pouvez dormir sur vos deux oreilles ?
- Speaker #1
Ouais franchement, c'était pas facile parce que, encore une fois, il faut trouver les bonnes personnes pour s'entourer avec des personnes de confiance et compétentes aussi. Et puis surtout, faire face un peu parfois à l'impatience des équipes parce que voilà parfois on... On va nous dire, mais oui, mais pourquoi on n'a pas de process ? C'est quand que ça arrive les process ? C'est quand que tel outil va arriver, etc. Et nous, on était en train, en fait, on savait que ça allait arriver. Mais en fait, tout prend énormément de temps, surtout dans le domaine un peu. Dès que tu dois faire des contrats, des machins, des process et tout, tout prend du temps. Bon, avec le recul, j'ai l'impression que ça allait très vite. Mais quand tu es dans le moment, tu as l'impression que ça va prendre vraiment longtemps. Et donc, du coup, c'était être capable de conserver la confiance. de l'équipe, de donner la vision. Nous, on savait avec Alexis que tout allait arriver de façon à ce que ça soit ultra structuré, mais encore, on peut toujours s'améliorer, même encore aujourd'hui. Mais c'était un challenge de pouvoir embarquer les équipes et du coup, c'est vrai que finalement, depuis le jour 1 et aujourd'hui, l'équipe a quand même beaucoup bougé parce que quand on a recruté notre première équipe, la belle boucle n'était pas du tout ce que la belle boucle est aujourd'hui. Et donc, il y a parfois aussi des personnes qui ne se reconnaissaient plus forcément dans les origines de la belle boucle. on a essayé de garder les valeurs de base, ça a grandi très, très, très vite. Donc, ce n'est pas pareil quand tu travailles avec 20 personnes que quand tu travailles avec 100 personnes.
- Speaker #0
Il y a des personnes qui adorent être en toute petite équipe et d'autres moins. Donc, oui. Mais vous, votre chance, c'est qu'à l'inverse, vous étiez aussi à l'aise dans la toute petite équipe qu'aujourd'hui, vous êtes très nombreux.
- Speaker #1
Oui, je pense parce que moi, finalement, j'ai l'impression de voir plein de petites équipes différentes. Ça, c'est grâce aussi au retail. chaque studio du coup dans chaque ville constitue une équipe. C'est pas comme si on était 100 au siège. Tu vois au siège je te dis qu'aujourd'hui on est 12 quoi, c'est pas énorme. Donc au quotidien, moi finalement au quotidien je suis beaucoup au siège et je travaille avec une dizaine de personnes.
- Speaker #0
On ferait une petite vidéo, on pourrait regarder sur Instagram comment c'est ici au siège chez Labelle Boucle.
- Speaker #1
Exactement, donc du coup moi j'ai pas la sensation au quotidien d'être... Avec 100 personnes, même si on est en contact aujourd'hui, on s'écrit tout le temps avec les managers, on est en contact, etc. Mais quand je vais à Paris, je suis avec mon équipe de 10 personnes à Paris. Quand je vais à Marseille, je suis avec mon équipe de 10 personnes à Marseille. Donc, du coup, je pense qu'il y a moins aussi cette sensation vertigineuse de j'ai une équipe de 100 personnes. Mais là, cette année, du coup, j'ai organisé mon tout premier séminaire. en juin on réunit vraiment toutes toute l'entreprise, donc on va être quasiment une centaine. Et je pense que quand je vais être au milieu de toutes ces personnes et que je vais me rendre compte que Labelbook, c'est vraiment tout ça, je pense que ça va me faire quelque chose parce qu'aujourd'hui, je travaille vraiment plus en petite équipe.
- Speaker #0
Et tu vas prendre la parole devant tout le monde. Tu vas prendre un micro.
- Speaker #1
Oui, c'est prévu. En fait, ça va être quand même un séminaire plutôt sous le signe. quand même du loisir, esprit d'équipe, activité, etc. Mais on va quand même prendre deux heures de temps pour faire une petite conférence et qu'on puisse transmettre justement, en profiter que tout le monde soit réuni pour transmettre cette vision.
- Speaker #0
Et c'est facile pour toi ça, de t'adresser à beaucoup de monde, à incarner ta marque quand tu es face à des groupes, et puis notamment des gens qui travaillent pour toi tous les jours ? Mais...
- Speaker #1
je sais qu'il faut que je le prépare parce que j'ai pas envie j'en parlais hier avec Alexis il faut quand même qu'on prépare et tout parce que j'ai pas envie de regretter c'est une chance que tout le monde soit là à ce moment là ça arrive rarement enfin jamais c'est la première fois que tout le monde sera là et j'ai pas envie de regretter en me disant ah j'aurais dû leur dire si j'aurais dû dire ça donc ça j'ai vraiment envie de que ça soit bien préparé par contre le fait de juste prendre la parole en public non franchement depuis tout toute petite. J'adore faire ça. Dès qu'à l'école, on me disait faire un exposé, j'étais la première à foncer dans l'exposé. J'ai toujours adoré prendre la parole, partager mes idées, faire des PowerPoints. Franchement, ça, c'est pas quelque chose qui me stresse.
- Speaker #0
Ça explique aussi pourquoi sur LinkedIn, tu adores, j'ai l'impression, raconter les coulisses de l'entreprise. Je sais pas si à ton goût, tu le fais assez, mais en tout cas, tu le fais quand même assez régulièrement. Ça doit te prendre du temps aussi. qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu y trouves, soit comme avantage, comme intérêt ?
- Speaker #1
Oui, j'ai des périodes où je vais être très active et d'autres où un peu moins. Ça dépend de ce que j'ai à raconter parce que je n'ai pas envie de prendre la parole juste pour prendre la parole. Mais en fait, moi, ce qui m'anime, c'est les retours des gens. Et en fait, quand je poste et que derrière, je vois... toutes les personnes qui m'écrivent, les contacts que ça peut me donner. Toi, par exemple, typiquement, tu m'as écrit. Peut-être que si je n'avais pas posté autant sur LinkedIn, peut-être que tu ne m'aurais pas écrit.
- Speaker #0
D'ailleurs, il faut remercier Aude, parce qu'Aude Monserrat, qui est intervenue sur le podcast sur la prise de parole en public, a commenté un de tes posts en nous mettant en relation. Évidemment, je te connaissais, mais c'est vrai que je n'avais pas encore eu le temps de t'écrire ou peut-être pas l'audace de t'écrire tout de suite. En fait, elle a fait un commentaire très gentil, d'ailleurs, où elle m'a dit...
- Speaker #1
Merci Aude ! Merci à elle ! On a tendance à dire qu'il ne faut pas regarder les stats, les commentaires, il faut foncer. Mais moi j'avoue que ce qui m'anime et ce qui me donne envie de republier derrière, c'est quand je vois tous les messages que je reçois qui permettent de discuter, de s'inspirer. Je pense que c'est ça qui me donne envie de partager.
- Speaker #0
Toi, c'est toujours la générosité qui te caractérise. Et je pense que dans ta communication, c'est ça aussi. Tu as toujours partagé des conseils sur les cheveux bouclés. Aujourd'hui, tu partages aussi des conseils et des points de vue sur l'entrepreneuriat, comme tu le fais très gentiment d'ailleurs aujourd'hui. Est-ce que tu fais aussi des événements ? Est-ce que tu fais partie de groupes d'entrepreneurs, d'entrepreneuses ? Comment tu t'inspires ? Comment, toi, tu prends aussi les conseils des autres ?
- Speaker #1
Alors, du coup, je suis... très consommatrice de podcast. Du coup, c'est vrai, depuis le premier jour, avant même que j'ouvre ma boutique en ligne, j'écoutais déjà plein de podcasts sur l'entreprenariat. Donc, c'est ça qui m'a le plus inspirée quand j'écoutais les histoires. Je me disais, mais moi, c'est tellement inspirant. Moi aussi, je veux faire ça et tout. Donc, le podcast est vraiment ma première source, on va dire, d'inspiration.
- Speaker #0
Tu veux donner des recos ?
- Speaker #1
Alors, à l'époque, je ne sais pas si tu as connu, ça s'appelait Génération XX.
- Speaker #0
Ah oui, j'adorais !
- Speaker #1
Et ça, il n'y a plus du tout. C'est un... C'est un débat.
- Speaker #0
Moi, c'était le premier podcast que j'ai écouté de ma vie.
- Speaker #1
Moi aussi, c'est le premier podcast sur l'entreprenariat que j'ai écouté. Et ça a vraiment quand même contribué à me motiver pour la belle boucle. Donc, c'est celui que j'ai en tête. Mais après, au quotidien, j'en écoute maintenant d'autres, pas que sur l'entreprenariat, beaucoup aussi sur le développement personnel, le bien-être, les relations. Donc, j'aime bien un peu tout maintenant. Après, j'aime beaucoup les livres aussi de développement personnel ou d'entreprenariat. donc il y en a un qui a changé ma vie à l'époque aussi un peu à la même époque où je suis parti aux états unis tu vois en 2017 c'est olivier roland le titre c'est tout le monde n'a pas eu la chance de rater ses études c'est un des livres les plus connus dans l'entrepreneuriat alors pareil il date un peu mais moi il m'a vraiment changé ma vision et il m'a vraiment aidé aussi à passer le cap quoi et après bah moi j'aime beaucoup s'y rencontrer donc dans la vraie vie d'autres entrepreneurs donc là par exemple je Je vais participer à Lyon à Go Entrepreneur en septembre.
- Speaker #0
Tu vas intervenir peut-être ?
- Speaker #1
Je vais intervenir sur la main stage, je suis trop heureuse.
- Speaker #0
Tu reviendrais ta clanmec ?
- Speaker #1
Avec plaisir. L'année dernière, j'étais intervenue un petit atelier sur les stages secondaires. Et cette année, je suis en partenariat avec la BNP, parce que c'est eux qui nous accompagnent sur l'ouverture des nouveaux studios. Et j'ai une très bonne relation avec la personne Noémie, qui s'occupe plus de la partie réseau d'entreprendre, réseau de femmes entrepreneurs et tout. Et du coup, on va intervenir toutes les deux sur le sujet de l'entrepreneuriat sur la main stage en septembre. Donc, je suis trop contente.
- Speaker #0
Génial. Et alors, toi, tu es à la fois entrepreneuse au féminin et à la fois jeune. Est-ce que c'est des barrières ? Est-ce que c'est des avantages aujourd'hui ? Comment tu le vois ?
- Speaker #1
Alors, j'avoue que quand on me pose la question, en fait, quand je prends du recul, je me rends compte que je ne me suis jamais posé la question de si ça allait être plus difficile ou pas. En fait, pour moi, il n'y avait pas. pas de différence du fait que je sois une femme ou un homme alors peut-être que dans le regard des autres y en avait mais en tout cas moi dans mon regard à moi je me suis jamais dit je suis moins légitime parce que je suis une femme surtout qu'en plus une des chances quand même c'est que c'est un secteur de la beauté les cheveux les cosmétiques et tout et au final j'ai l'impression que tu es quand même beaucoup plus légitime en tant que femme de prendre la parole dans ce type de domaine effectivement peut-être que c'est j'avais si j'avais créé une entreprise j'en sais rien. dans l'industrie de je sais pas un truc qui est moins caractérisé comme féminin peut-être que je me serais posé des questions mais là franchement honnêtement je me suis jamais demandé si ça était un frein j'ai l'impression au contraire du coup que c'est un avantage, j'ai eu la chance de toujours avoir des interlocutrices femmes dans les banques quand je suis allée chercher du financement donc du coup des personnes à qui mon projet parlait tout de suite et à l'inverse c'est vrai que quand je pitch parfois mon projet Alors maintenant, ça va mieux, mais à l'époque, à des hommes qui étaient un peu plus âgés et qui étaient complètement déconnectés du milieu de la cosmétique et des réseaux sociaux et tout, je voyais dans leur regard, c'était un peu genre « Ah, c'est bien, tu t'amuses bien. C'est cool, et ta petite entreprise et tout, machin. » Et du coup, je faisais exprès de dire « Oui, oui, là, on a fait 7 millions. » Je faisais un peu exprès de donner les chiffres parce que tu es obligé pour attirer, on va dire… le regard plus sérieux de ton interlocuteur, ce qui est un peu triste, mais ça m'arrive encore, même aujourd'hui, alors qu'on a dépassé les 10 millions et on va avoir 100 personnes, mais parfois, quand je pitch le projet à un homme un peu plus âgé, je le vois dans son regard qui ne comprend pas trop.
- Speaker #0
Est-ce que tu as été accompagnée à des moments clés par des mentors, des coachs ? Un réseau, peut-être ? Est-ce que vous avez reçu l'appui de quelqu'un ?
- Speaker #1
Alors, c'est plus, tu vois, on va dire, des rencontres très ponctuelles. Par exemple, j'ai eu aussi l'opportunité de déjeuner avec le fondateur de Jimmy Fairly. Donc, ça m'a fait un petit clin d'œil dans le sens où c'est du coup mon ancienne vie d'opticienne, tu vois, les lunettes et tout, et le côté retail qui m'inspire énormément aujourd'hui puisque Jimmy Fairly, ils ouvrent des boutiques. partout en France, ils sont très rapides et ils ont un modèle d'entreprise très inspirant. Et tu vois, ça va être par exemple sur un déjeuner, beaucoup de conseils, il va me donner plein de contacts. Par exemple, c'est lui derrière qui m'a mis en contact avec notre DAF avec lequel on travaille aujourd'hui. Donc en fait, ça va être sur des moments très ponctuels comme ça. Pareil, j'ai été plusieurs fois en contact avec le fondateur de Blissim, Quentin, les Box Beauté. Donc à chaque fois qu'on discute ensemble, c'est très inspirant. j'ai toutes les marques qu'on partenaire aujourd'hui. Donc typiquement, par exemple, les Secrets de Loli, qui est une marque aujourd'hui que tout le monde connaît. J'ai été amenée plusieurs fois.
- Speaker #0
Notamment grâce à toi.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que la belle boucle a énormément contribué à l'époque à mettre en lumière la marque sur les réseaux sociaux, notamment parce qu'à l'époque, quand j'ai lancé la belle boucle, en fait, les Secrets de Loli n'avaient quasiment pas de présence digitale. Enfin, c'était le tout début pour toutes les marques. Et c'est vrai que du coup, la belle boucle a bien pris... a mis en lumière les Secrets de Loli et les autres marques. Mais du coup, j'ai eu beaucoup d'échanges avec Kelly, Kelly Massell, avant même qu'elle soit aussi connue qu'aujourd'hui. Et c'était toujours des moments très inspirants aussi. Enfin, tu vois, en fait, c'est pas... J'ai jamais eu des personnes qui m'accompagnent plus, on va dire, sur le long terme. Mais j'ai en tête vraiment des moments marquants où j'ai rencontré des personnes qui m'ont donné des bons conseils au bon moment, des bons contacts. Et c'est hyper important d'aller à la rencontre et de provoquer la rencontre. Oui,
- Speaker #0
incroyable. La concurrence, comment elle réagit face à la belle boucle ? Parce que tu l'expliques très bien dans d'autres podcasts, donc on n'en a pas reparlé, mais en fait, les coiffeurs traditionnels ne sont pas formés aux cheveux bouclés. Donc, vous arrivez vraiment avec quelque chose de très disruptif et très innovant, en tout cas une nouvelle offre. Est-ce que les autres s'adaptent ?
- Speaker #1
Alors aujourd'hui, on n'a pas de concurrent qui reproduit. exactement l'activité de Labelle Boucle. En fait, Labelle Boucle, aujourd'hui, c'est tellement complet dans le sens où on a les boutiques où il y a tous les produits. Tu as plus de 400 produits dans les boutiques, le salon de coiffure, le site e-commerce, le catalogue multimarque et notre propre marque. Donc, en fait, on a des concurrents sur chaque branche, mais pas de concurrent qui fait exactement tout. Du coup, dans les coiffeurs, les concurrents, c'est les coiffeurs, on va dire, traditionnels, mais en soi, J'ai pas l'impression que je les considère vraiment comme des concurrents parce que du coup, on propose pas du tout le même type de prestations et de services, etc.
- Speaker #0
Eux ne se sont pas mis un peu à la page en disant qu'il faudrait peut-être quand même qu'on se réveille et qu'on prenne le fait que des gens ont les cheveux bouclés, qu'ils ont peut-être envie de les garder bouclés.
- Speaker #1
Franchement, c'est... Alors, à Paris, il y a de plus en plus de concepts autour des cheveux bouclés qui vont se créer, etc. Mais honnêtement, encore aujourd'hui, là, on va bientôt ouvrir notre septième boutique. j'ai pas du tout une sensation de concurrence et on sait que ça va arriver parce que les grands groupes les grandes enseignes qu'on connait tous vont forcément, tout le monde a repéré on me le dit j'étais à côté de tel je vais pas citer les noms mais de tel fondateur de telle enseigne il te connait très bien, il suit ce que tu fais je sais qu'on est très regardé même les grands noms comme L'Oréal etc, on m'avait une fois confiés que dans leur présentation, genre les tendances de l'année, il y a la belle boucle qui apparaît. Donc je sais qu'on est très suivis, mais je pense qu'on a un concept tellement unique aujourd'hui et quand même une longueur d'avance et on a une belle communauté de femmes et d'hommes qui nous font confiance. Et en fait, les femmes, elles ont été tellement déçues par les coiffeurs conventionnels. Nous, on a des clientes qui n'ont pas mis les pièges chez un coiffeur depuis dix ans parce qu'elles ont été... traumatisés tu vois donc je pense qu'il va falloir encore du temps avant que ces coiffeurs la robe regagne la confiance de des clientes aux cheveux bouclés parce qu'elles ont été trop déçus en fait pendant toutes ces années donc donc voilà il ya de la concurrence qui va arriver mais je trouve qu'on reste nous dans notre de notre ligne et dans nos valeurs et dans notre objectif initial
- Speaker #0
Et pour vous, les prochaines étapes ? Vous avez sept studios, deux à Lyon, Marseille, Paris,
- Speaker #1
Toulouse-Bordeaux. Voilà, Toulouse-Bordeaux. On ouvre à Nantes en juin. On a déjà signé deux nouveaux locaux pour la deuxième partie de l'année. Je laisserai les... On n'annonce pas encore. On n'annonce pas encore parce que je ne les ai pas encore vus physiquement. C'est mon équipe qui a géré, mais je vais bientôt aller les voir. mais voilà le but c'est vraiment d'avoir du coup des studios dans toutes les grandes villes de France donc si on regarde la carte de France il reste encore quelques grandes villes j'aimerais aussi beaucoup aller m'implanter en Belgique parce qu'on a pas mal de clients de belges qui commandent sur le site et donc qui ont envie qu'on vienne s'installer dans les villes et puis après je pense qu'on va décliner le concept dans les plus petites villes alors ça sera peut-être pas exactement la même chose parce qu'aujourd'hui en fait on a des très très grands studios donc c'est minimum 110 120 mètres carrés le plus grand va faire jusqu'à 160 mètres carrés mais tu vois dans les plus petites villes on peut pas forcément avoir des aussi grandes surfaces parce que badailler il faut aussi recruter trouver les locaux etc donc la deuxième phase en fait ça va être d'accélérer sur les villes moyennes mais avec un concept différent et puis toujours aussi développer la gamme la belle boucle de façon à ce que ça puisse prendre de plus en plus de notoriété aussi et d'ampleur dans notre catalogue ok
- Speaker #0
Quelle est la plus grosse difficulté que pour l'instant vous avez dû affronter ?
- Speaker #1
Je pense que c'est le recrutement. Alors, ce n'est pas une très, très grosse difficulté, mais c'est le challenge parce que du coup, il y a de moins en moins de coiffeurs. C'est un peu un métier en voie de disparition parce que malheureusement, c'est un métier qui a été vachement dévalorisé en fait toutes ces dernières années. C'était un peu la voie de garage pour les jeunes. Tu vois, c'était abatté. Tu n'aimes pas l'école ? Va faire coiffeur, par exemple, ou tu vois tous les métiers un peu comme ça, que tu commences à l'âge de 16 ans. Et en fait, moi, quand j'ai mis mon premier pied dans le milieu de la coiffure, j'ai été hyper choquée de voir les conditions de travail très mauvaises, que ce soit en termes de temps de travail, de bien-être au travail, même la disposition des locaux. Tu vois, nous, tous les coiffeurs qu'on a recrutés nous confiaient qu'ils n'avaient même pas d'espace pour manger. Ils mangeaient entre deux clientes sur le bord d'un limite dans les toilettes pour ne pas se faire voir. Ils doivent faire des heures de ménage chaque semaine. Et en fait, nous, c'est plein, plein de choses. Comme nous, on n'est pas du milieu avec Alexis, ça ne nous venait même pas à l'idée de ne pas respecter les... les bases fondamentales du travail, c'est-à-dire des horaires fixes, une heure de pause le midi, une salle de pause, une cuisine pour faire ta pause, pas de ménage. Alors pareil, on a des prestataires qui viennent faire le ménage. En fait, ils ont un cadre de vie le plus similaire à ce qu'on propose nous au siège. Pour moi, il n'y avait pas de différence. Déjà, c'est des métiers compliqués parce qu'ils sont toute la journée debout, toute la journée en discussion avec les clients, etc. Donc c'est déjà un effort. En fait, c'était hyper important pour moi d'avoir un cadre de travail idéal. Et donc, c'est comme ça qu'on arrive à recruter. Mais de base, le plus gros challenge, c'est vraiment le recrutement.
- Speaker #0
OK. Et le truc le plus fou que tu as vécu avec la belle boucle ?
- Speaker #1
Wow ! Franchement, beaucoup, beaucoup de choses. Chaque journée d'ouverture, c'est vraiment incroyable parce qu'en fait, tu passes du virtuel au réel et tu rencontres toutes ces personnes. Tu vois, qui me disent je te suis depuis tant d'années, t'as changé ma vie, les produits, c'est incroyable et tout. Donc ça, c'est vraiment des journées avec Alexis. C'est le top de toutes nos journées préférées de la vie, c'est les journées d'ouverture. Et après, une autre opportunité que j'ai eue, notamment grâce à une marque partenaire, donc Les Secrets de Loli. Je ne sais plus en quelle année c'était, je crois que c'était en 2021 ou 2022, je ne sais plus. Je sais.
- Speaker #0
C'est une tête dans le métro.
- Speaker #1
Exactement. En fait, ils ont fait leur première campagne nationale. donc publicité à la télé et dans l'affichage dans le métro. Et donc j'ai été sélectionnée, enfin ils m'ont sélectionnée parmi cinq, donc on était cinq filles pour représenter tous les types de cheveux. Donc moi je représentais le type ondulé bouclé. Et on a fait deux jours entiers de tournage shooting photo. Donc c'était la première fois que je participais à un vrai tournage professionnel. Et en fait, après, ils ont mis ma tête partout dans le métro et à la télé. Dans le métro parisien, dans plein de stations. Et quand j'ai vu ça, on est monté à Paris exprès pour aller voir la campagne d'affichage dans le métro. Et j'ai senti que c'était au-delà de tout ce que je faisais. Je me considérais comme un peu la petite blogueuse sur les réseaux. Et en fait, quand j'ai vu ma tête dans le métro parisien, je me suis dit, OK, bon, là, ça a pris plus d'ampleur que ce que j'aurais pu imaginer. C'était un peu le rêve et tout. Et c'est notamment pour ça qu'on a une relation aussi très forte avec les secrets de Loli.
- Speaker #0
Je vais te poser maintenant des questions auxquelles tu peux répondre du tac au tac. Qui est-ce que tu aimerais coiffer ?
- Speaker #1
Oh ! Julien Doré !
- Speaker #0
On voit que tu y avais déjà pensé, hein ? Ouais ! Est-ce que tu as des routines ou des rituels pour garder ton énergie ?
- Speaker #1
Alors, c'est assez récent, mais au 1er janvier, j'ai acheté un carnet journalier un peu. Et donc, en fait, tous les jours maintenant, le soir, je prends le temps de noter des moments qui m'ont rendu heureuse dans la journée, en essayant que ça soit le moins relié au travail. parce qu'en fait depuis 6 ans Tout ce qui me représentait dès que je pensais à ma vie, dès que je pensais à des choses qui me rendaient heureuse, et tant mieux, tu vois, mais c'était toujours lié à la belle boucle. Et du coup, depuis le 1er janvier, j'essaye de me concentrer sur des choses qui peuvent me rendre heureuse, mais qui soient propres à ma vie personnelle et pas forcément que à la belle boucle. Et donc du coup, ça, c'est un petit rituel que j'aime bien faire tous les jours et je m'y tiens depuis le 1er janvier. Je note ce qui m'a rendue heureuse en dehors de ma vie professionnelle.
- Speaker #0
Comment tu dors ?
- Speaker #1
Alors, je dors sur une tête d'oreiller en soie depuis presque dix ans. Il faut qu'il ne fasse pas trop chaud. Tu vois, avec Alexis, on aime bien qu'il fasse 19 degrés par degré. Avec un bonnet en satin le plus souvent possible aussi pour protéger mes bouclettes et mon doudou que je n'ai jamais quitté depuis que je suis toute petite.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a une figure qui t'inspire ?
- Speaker #1
Une des personnes dont je suis le plus fan, c'est Michael Jackson. Je suis une énorme fan depuis que je suis ado. Et je pense que voilà, on a beau décrier plein de choses, il y a plein de choses autour de sa personne, mais moi, je retiens vraiment que le positif de sa carrière. Et en fait, je trouve que quand on connaît vraiment sa vie, parce que forcément, tu te doutes, je connais du coup tout en détail de sa vie, de sa carrière et tout. Et c'est tellement, tellement inspirant sur plein, plein, plein de points. Donc du coup, c'est vrai que Michael Jackson restera à jamais ma plus grande inspiration.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu valorises le plus comme qualité chez les autres ?
- Speaker #1
Je pense que c'est l'authenticité, la sincérité. C'est des mots qu'on a dit toutes les deux. Le côté généreux, sincère. J'aime les personnes qui sont vraies, qui ne vont pas jouer un rôle ou qui vont être généreux, mais généreux dans leur comportement. Pas généreux dans le matériel, mais généreux dans beaucoup de données de sa personne, en données de ses sentiments, données de sa... Enfin voil��, le... la générosité plus émotionnelle, on va dire.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a un mantra ou une phrase que tu répètes souvent, que tu dis beaucoup aux autres ?
- Speaker #1
En fait, de par mon éducation et les valeurs du travail, j'aime bien quand même me rappeler qu'on n'a rien sans rien. J'aime pas trop utiliser le mot chance, même s'il y a plein de choses qui font qu'on peut l'associer à de la chance. Mais en fait, je suis persuadée que quand tu veux quelque chose, tu peux l'avoir. Alors ça peut être plus ou moins difficile en fonction des profils, des personnes, des expériences et tout. Mais j'aime bien dire qu'on n'a rien sans rien. Et pour y arriver, il faut bosser. Il n'y a pas de secret. Il n'y a rien qui va tomber du ciel. C'est le travail, l'action qui va faire que tu vas y arriver. Donc, je pense qu'on n'a rien sans rien, c'est un bon mantra.
- Speaker #0
Est-ce que tu bosses beaucoup ?
- Speaker #1
Je bosse beaucoup. Ma bonne résolution de 2025, c'était de moins travailler. Parce que toutes ces dernières années, c'est vrai que je me suis quand même un peu... un peu cramé. Je pense qu'il y a eu des périodes assez difficiles quand même où vraiment je vivais, respirais que pour la belle boucle, au point de, comme je te dis, avoir perdu un peu la vision de ma vie personnelle. Donc le but, ce n'est pas de moins travailler, mais de mieux travailler, mieux choisir comment je travaille.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu fais pour prendre soin de toi ?
- Speaker #1
Alors, c'est assez récent aussi, mais du coup, maintenant, je cours. J'aime bien aller courir. Maintenant, c'est devenu presque une habitude. Je n'arrive plus à m'en passer. J'essaie de courir une ou deux fois par semaine. Tu as interviewé récemment aussi Agathe de 16 mai, qui a un très bel institut à Lyon. Donc, j'aime bien m'offrir parfois des soins. Alors, j'ai découvert il n'y a pas très longtemps le soin Cobido. Je ne sais pas si tu as déjà connaît. C'est incroyable. Donc, ça, le soin Cobido, j'essaye. Alors, je n'en fais pas assez, mais j'aime bien. J'adore lire aussi. Donc, je me plonge vraiment dans une bulle de lecture et ça m'aide à déconnecter de mon travail. Donc, voilà, plein de petites activités qui paraissent de... normal pour beaucoup de personnes mais moi c'est des choses que j'avais complètement mis de côté pendant toutes les premières années de la belle boucle et que je reprends petit à petit dans ma vie donc ça fait du bien et quelle est la première chose que tu fais en arrivant au bureau je dis bonjour à tout le monde tu vois le bureau est divisé en deux open space mais je travaille dans un des deux mais je vais quand même dire bonjour à tout le monde c'est très important pour moi et après je sors mon ordinateur de mon sac et je le branche Et je démarre.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a une mauvaise habitude que tu aimerais perdre ?
- Speaker #1
Je suis addict à mon téléphone, mais vraiment au point que je pense sur certains moments, c'est vraiment néfaste. Je scrolle trop, que ce soit sur Insta, sur TikTok. En fait, j'ai un réflexe vraiment de prendre mon téléphone dans ma main et c'est devenu en fait un objet qui fait partie de moi au point que j'ai toujours besoin de l'avoir, tu vois.
- Speaker #0
Est-ce que tu as peur de manquer des choses dans la vie ?
- Speaker #1
Oui, en fait, à la fois, je cherche la stabilité, mais à la fois, j'arrive facilement à me lasser. Par exemple, tu vois là, ça va faire cinq ans qu'on est installé à Lyon, parce que du coup, bon, j'ai pas dit, mais j'ai passé un an et demi à Amsterdam après mes études, donc on est parti vivre à Amsterdam et on est revenu vivre à Lyon, donc c'était il y a cinq ans. Et au fond de moi, j'ai un peu ce truc de me dire « Bon, allez, c'est bon, faut que… » Enfin, j'ai pas envie que ça dure trop trop longtemps non plus, tu vois. Alors, pourtant, avec Alexis, ça fait douze ans et je m'en suis jamais lassée, heureusement. Donc des fois, il en rigole aussi, il me dit « Bon, tu te lasses de tout, heureusement que tu te lasses pas de moi » , tu vois. La belle boucle aussi, ça commence à durer. Mais au quotidien, j'ai toujours l'impression de me dire « Ah, et si j'habitais plutôt là ? Ah, et si je faisais plutôt ça ? Ah, et si j'étais allée à tel truc ? » Enfin, tu vois, un peu le truc de manquer au niveau de plus l'expérience de la vie, tu vois.
- Speaker #0
J'ai pris deux heures de ton temps pour faire cette interview. Qu'est-ce que ça représente pour toi de donner deux heures de ton temps ?
- Speaker #1
Comme on disait, je suis tellement reconnaissante quand d'autres personnes prennent le temps de m'apporter... de l'inspiration, tous les podcasts que j'ai pu écouter, les rencontres que j'ai pu faire. Je suis toujours sincèrement reconnaissante, même toi que tu viennes m'interviewer ici. Ça me rend super heureuse. Donc du coup, pour moi, c'est une façon aussi de redonner derrière et d'espérer pouvoir inspirer d'autres personnes. Et puis aussi, c'est vrai que comme ma vie, elle est très autour de la belle boucle, sur les réseaux, etc. Les gens ont une certaine image de ce que je peux donner sur les réseaux et tout. et je trouve que c'est... Important pour moi aussi de parler plus ouvertement des coulisses, de la vie au-delà des réseaux. Et c'est une façon pour moi de prendre la parole aussi de façon différente. Donc, je trouve ça cool. Merci.
- Speaker #0
Merci à toi. T'es beaucoup trop sympa. Qu'est-ce qu'on te souhaite pour la suite, Florine ?
- Speaker #1
Alors, beaucoup, beaucoup de bébés belles boucles. Donc, plein de nouveaux magasins, plein de bouclettes décomplexées, mais un équilibre vie pro, vie perso plus sain. que ce que j'ai pu connaître ces dix-six dernières années.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Laurine, pour ton partage, ton temps. C'était vraiment un super moment. J'espère que les personnes qui nous écoutent auront apprécié. Je n'en doute pas beaucoup. Si on veut t'écrire, évidemment, on te joint comment ? On te joint sur Instagram ? Sur Instagram,
- Speaker #1
sur LinkedIn. J'essaye de répondre le plus possible.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Laurine.
- Speaker #1
Merci à toi. À bientôt.
- Speaker #0
Et voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Si vous appréciez ce podcast et avez envie de contribuer à le faire perdurer, sachez que vous pouvez distribuer 5 précieuses étoiles sur l'appli Apple Podcast et que je lirai tous vos commentaires avec beaucoup d'attention. Vous pouvez aussi en parler autour de vous aux entrepreneurs et entrepreneuses, dirigeants, dirigeantes de votre entourage et de manière générale, toutes les personnes intéressées par la thématique de l'entrepreneuriat. Je vous remercie pour votre soutien et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.