79 - Gérer son argent en tant qu'indépendant avec Maeva de Mon Budget Bento cover
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J'aime la paperasse - Micro-entreprise, entrepreneuriat & administratif

79 - Gérer son argent en tant qu'indépendant avec Maeva de Mon Budget Bento

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1h22 |27/11/2024
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Description

Bien gérer son argent, c’est souvent un défi pour les indépendants. Dans cet épisode, Maëva partage des conseils pratiques pour vous aider à optimiser votre budget et prendre soin de vos finances.


Son approche est sans tabou (parfois cash!) et c’est important de mettre les pieds dans le plat parce que soyons honnêtes : l’argent est important et nécessaire tant dans nos projets professionnels que dans la vie de tous les jours.


Finalement, les finances professionnelles et les finances personnelles sont liées, et on aborde la question de la gestion financière sous différents aspects :

  • Le statut juridique et le choix de la micro-entreprise, en quoi il peut impacter notre vision et le développement de notre entreprise,

  • La “méthode Bento” pour simplifier et automatiser sa gestion financière,

  • L’importance de se rémunérer… On ne devient pas entrepreneur pour trimer sans se payer et ça devrait être une priorité,

  • La vision à long terme et comment sécuriser sa situation financière par l’épargne, les investissements et également les solutions de prévoyance.


Un épisode à écouter avec un carnet de notes pour appliquer des conseils pratiques, pour gagner plus d’argent ET mieux gérer son argent.


Retrouvez également Maëva :


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Je suis Stéphanie de J'aime la paperasse. Ma mission ? Rendre l’entrepreneuriat et l’administratif plus accessible, sans pression et dans la bonne humeur !

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment gérer son argent, gérer son budget quand on est indépendant ? C'est une question vraiment essentielle parce que l'argent occupe une place centrale dans une entreprise. Et pour répondre à ces questions, je reçois Maëva Derby de Mon Budget Bento, qui sensibilise aux questions de gestion financière et est également autrice. Maëva va partager avec nous des conseils et également sa vision de l'argent. qui va peut-être nourrir des réflexions parce que l'argent soulève toujours plein de questions qui n'ont parfois aucun rapport direct avec l'argent. Bref, on en parlera pendant l'interview. Bienvenue sur le podcast J'aime la paperasse et bonne écoute. Eh bien, Maëva, merci beaucoup de participer à cette interview. C'est un plaisir de te recevoir.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Stéphanie.

  • Speaker #0

    Donc, dans la vraie vie... Comme tu dis, ton vrai job, tu es commercial grand compte. Tu me dis si je dis des bêtises. C'est bien ça,

  • Speaker #1

    c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Tu es surtout connue pour mon budget bento qui cartonne sur Instagram où tu donnes plein de conseils pour gérer ses finances.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que j'essaye de faire, effectivement.

  • Speaker #0

    Et donc, sur ce podcast, on s'adresse surtout à un public d'auto-entrepreneurs, majoritairement féminins. D'après ton expérience, Quelle est ta vision de la micro-entreprise ? Est-ce que tu penses que ce choix a un impact sur la gestion financière ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, ça a un impact sur la gestion financière. Alors, moi, je ne suis pas fan de la micro-entreprise. On en a peut-être déjà parlé, d'ailleurs. Je trouve dommage le concept où tu ne défalques que pas tes charges. Donc, forcément, il y a des modèles où ça ne change rien, puisque, au final, souvent, les personnes, par exemple, qui sont freelance ou on vend plus, on va dire, son... Son intelligence, il n'y a pas beaucoup de charges à part ton ordi, ton téléphone, etc. Mais par contre, pour tous les autres types de métiers où tu vas avoir du matériel à acheter, tu connais ça mieux que moi, je me demande est-ce que ça fait vraiment du sens d'un point de vue juste rémunération, puisque moi, mon sujet, c'est quand même de prendre soin de son argent. Donc, c'est bien de récupérer, de gagner des sous, de faire entrer des sous. Mais il faut aussi penser à optimiser au maximum. Donc, c'est pour ça que ce n'est pas que c'est un mauvais format, c'est un bon format du moment qu'il est adapté à l'activité de la personne.

  • Speaker #0

    Ta réponse ne m'étonne pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas fanatique de ce régime-là, parce qu'en voulant trop simplifier les choses, au final, ça ne force pas les gens à se poser des questions. Tu sais, c'est un peu comme le régime... de la communauté réduite aux aquais, c'est le truc standard, personne ne se pose la question, enfin, pas personne, mais en tout cas, ce n'est pas tout le monde qui se pose la question, et le choix se fait un peu de manière, en tout cas, sans forcément la réflexion qui serait nécessaire derrière pour faire le choix qui est adapté à sa situation.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je suis d'accord avec toi, et comme tu le rappelles parfois, ne pas faire de choix, c'est faire un choix, mais on ne choisit pas les règles, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ils pensent qu'ils choisissent, mais en fait, ils ne choisissent pas, ils font juste ce que tout le monde fait.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent. Après, franchement, par rapport à la micro-entreprise, ce que je vois le plus souvent, c'est même pas le je fais comme tout le monde, mais plus je vais au plus simple Mais tout le monde essaie d'aller au plus simple,

  • Speaker #1

    non ? Je vois pas beaucoup de gens qui disent purée, j'ai jamais cherché la solution la plus compliquée et qui va me prendre le plus de temps

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Après, il y a des gens qui vont se dire bon, je veux le plus efficace, quitte à ce que ça soit un peu plus compliqué

  • Speaker #1

    Oui. Mais il faut que ce soit efficace. Il faut vraiment, tu vois, quitte à se faire accompagner par une personne comme toi et de se dire au moins, je sais que j'ai fait le bon choix par rapport à ma situation. Parce qu'il n'y a pas de once fits all, tu vois. Il y a une formule qui va être valable pour 100% des nouveaux entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Non, ça serait trop simple. Si je prends le sous-titre d'un de tes livres, parce que oui, je n'en ai pas encore parlé, je prévoyais ça pour la fin, mais tu as aussi écrit deux livres. Tu parles de gérer son argent sans prise de tête. Alors, est-ce que tu peux nous présenter ta méthode dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Dans les grandes lignes, c'est une méthode où tu vas mettre en place une organisation où tu vas automatiser un maximum de choses et compartimenter. C'est pour ça que j'appelle ça la méthode Bento, où tu vas compartimenter tes comptes pour justement ne pas avoir à te prendre la tête, faire des calculs, des estimations, des machins, pour que ce soit le plus simple possible. Et d'ailleurs, par rapport à la micro-entreprise, il y a eu une évolution de la loi, je ne sais plus quand, ça tu dois le savoir bien mieux que moi, qui oblige les auto-entrepreneurs à avoir un compte à part. Pour leur activité, parce que c'est la base, en fait, de ne pas mélanger, de ne pas faire des micmacs entre différentes activités, entre le pro, le perso, les investissements, etc. De tout mélanger. Après, forcément, on ne peut pas s'en sortir. On ne peut pas avoir une gestion qui soit efficace, pour reprendre le terme que tu disais tout à l'heure, en mélangeant tout au même endroit.

  • Speaker #0

    Et justement, ce que j'allais ajouter, c'est que toi, au départ, tu... parle de la gestion financière pour tout le monde dans la vie de tous les jours, en tant qu'individu simplement, mais on peut vraiment faire le parallèle avec une micro-entreprise parce qu'on est sur une structure simple, parfois presque trop simple,

  • Speaker #1

    voire simple.

  • Speaker #0

    Et ces questions-là, elles se posent aussi. C'est le type de méthode qu'on peut tout à fait appliquer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'en fait, le... Le but de la méthode, en gros, c'est de séparer d'une part déjà les charges fixes et les charges à la volée, et bien sûr avoir une épargne qui soit aussi compartimentée, elle aussi compartimentée. Donc quand on a une entreprise, même si c'est une micro-entreprise, forcément il y aura des charges qui seront récurrentes, qu'on aura tous les mois, même si on ne pourra pas les défiscaliser dans le cadre de la micro-entreprise, mais n'empêche que ça reste des charges liées à l'entreprise. qu'il ne faut pas mélanger. Souvent, les gens vont aussi se mélanger entre ce qui rentre et mes bénéfices, parce qu'il n'y a pas vraiment de... Je ne sais pas s'il y a vraiment une notion de bénéfice dans la micro-entreprise, vu qu'il n'y a pas de charge légale. Je ne sais pas, peut-être que tu pourras m'éclairer là-dessus, mais je ne crois pas qu'il y ait de notion de bénéfice, vraiment. Du coup, la personne qui crée sa micro-entreprise, elle sera fiscalisée quoi qu'il arrive. Mais il faut quand même qu'elle se pose la question, est-ce que mon activité, elle est rentable ? Est-ce qu'elle est profitable ? Est-ce que je gagne de l'argent ? Ou est-ce que je suis en train de m'époumonner pour des clopinettes ?

  • Speaker #0

    Complètement. Et tu vois, c'est un des objectifs, là, c'est pour ça qu'on est en train de parler, là, aujourd'hui, parce qu'effectivement, dans la micro-entreprise, on n'a pas directement cette notion de bénéfice. On va forcément la retrouver dans tous les autres régimes. Parce qu'il y a un moment où on va se poser la question du bénéfice et c'est sur ça qu'on va parfois calculer l'impôt, les cotisations sociales, etc. Et dans la micro-entreprise, comme tout est sur le chiffre d'affaires, ça n'apparaît nulle part. Et beaucoup d'auto-entrepreneurs, du coup, ne vont jamais faire ce travail, ne vont jamais se poser la question même de est-ce que c'est rentable ? Est-ce que c'est adapté ?

  • Speaker #1

    Et surtout pour les personnes, tu sais, qui ont un salaire, je pense que c'est encore plus… Parce que, tu vois, moi, par exemple, comme tu as dit tout à l'heure, je suis salariée et j'ai mon activité avec mon budget bento à côté. Quand il y a le salaire qui vient à côté, ça se trouve, elles remettent de l'argent de leur poche sans même s'en rendre compte si jamais les finances, en fait, sont pas carrées au niveau de l'activité professionnelle sur la micro-entreprise. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est tout à fait possible. Et puis bon, quand on a le salaire stable à côté, il y a moins d'enjeux aussi sur l'entreprise. Peut-être aussi qu'on se pose moins la question de la rentabilité, même si, a priori, ce n'est pas un hobby. Donc, ça devrait être rentable quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu dommage parce qu'à la fin, il y a beaucoup de personnes. Même si c'est une activité à côté, c'est quand même pas mal d'heures. Et souvent, je parle d'euro-respect sur mon compte. Je parle de l'euro-respect. Qu'est-ce que c'est l'euro-respect ? C'est de se faire payer à sa juste valeur, de respecter son temps et son argent et sa personne. Enfin, tout un peu ensemble. Et au final, quand tu fais ça, tu as une activité, ça te prend des heures à préparer je ne sais quel produit ou service pour des gens et qu'à la fin, tu ne gagnes même pas d'argent. Dans ce cas-là, en fait, ne fais pas de micro-entreprise. Tu fais une association, tu fais un truc, tu vois ce que je veux dire ? Mais pas de micro-entreprise. Ce n'est pas pour gagner de l'argent. Parce que bien sûr, les gens, dès que tu leur parles d'argent, Ouais, mais il n'y a pas que de l'argent dans la vie. Oui, ok, d'accord. Mais une micro-entreprise, qui n'a pas gagné d'argent, ça fait une association, comme ça, c'est plus simple.

  • Speaker #0

    Oui, parce que, même si ce n'est pas le premier objectif, forcément, ça fait forcément partie. Sinon, ça serait juste un loisir, on ferait ça comme ça.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi ce ne serait pas le premier objectif ?

  • Speaker #0

    Non, je ne dis pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, mais pas forcément, c'est-à-dire qu'il y a des personnes pour qui ce n'est pas le premier objectif. Mais dans ce cas-là, ça sert à quoi de créer une micro-entreprise si ce n'est pas ton objectif de gagner de l'argent ? Ce n'est pas ton premier objectif.

  • Speaker #0

    Alors, de gagner de l'argent, oui, mais je dis ça dans le sens où tu peux avoir des reconversions, par exemple, de personnes qui gagnent très bien leur vie et qui vont vers une activité moins rentable parce que ça convient mieux au niveau de l'activité, du sens, de plein de choses. Alors, je ne dis pas ne pas... Plus gagner d'argent du tout. Mais que du coup, dans leur décision, ça n'a pas forcément été l'élément principal.

  • Speaker #1

    Oui, ok, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    T'as l'air presque choquée.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, je me dis, l'entrepreneuriat, c'est pas une balade de santé. C'est vraiment pas une balade de santé. Donc au final, si on le fait pour se retrouver dans une situation financière précaire, je vois pas trop l'intérêt en fait. Ça ne veut pas dire que j'ai envie de devenir millionnaire. De toute façon, si on est micro-entrepreneur, on ne veut pas devenir millionnaire, puisqu'on est capé. Donc, on sait déjà que ce n'est pas non plus une ambition. En tout cas, au départ, ça ne veut pas dire qu'on va rester toute sa vie micro-entrepreneur. Mais en tout cas, tant qu'on reste dans ce statut-là, on ne s'attend pas non plus à gagner. Parce que 70 000 euros, c'est ça le plafond, à moins que ça ait évolué.

  • Speaker #0

    On est à 77.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, 77. Bon, si tu as des charges sur ton entreprise, tu n'étais pas, tu étais très, très, très, très loin d'être millionnaire et tu n'étais pas forcément si loin que ça du SMIC, selon les charges que tu as, bien sûr. Après, si tu as 0 charges, si tu as juste ton ordinateur et ton téléphone portable, ça va, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors, je précise quand même, ça, c'est le plafond pour les activités de service. il est beaucoup plus élevé pour les activités de vente.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est 130 000 ? C'est ça ou c'est combien ? Je ne sais pas si j'ai dit un chiffre.

  • Speaker #0

    On est de l'ordre de presque 190 000.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok. Donc, il y a quand même de quoi faire.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais bon, il faut avoir conscience que dans une activité de vente, forcément, il y a des charges beaucoup plus élevées. Ne serait-ce que l'achat soit des matières, soit des marchandises, la logistique, etc. Donc, c'est beaucoup plus élevé, mais on ne devient pas millionnaire.

  • Speaker #1

    Après, quand je dis millionnaire, je veux dire, tout le monde n'a pas pour objectif de devenir millionnaire encore heureux, parce que sinon, on serait beaucoup être malheureux parce qu'il n'y en a pas tant que ça. Mais oui, en fait, ça dépend, en tout cas, par rapport à l'objectif. de gagner de l'argent. J'ai du mal à concevoir que ce ne soit pas numéro un. Pas le seul, bien sûr, mais pour un entrepreneur, je pense que c'est important, en tout cas.

  • Speaker #0

    Mais c'est une vraie question, parce qu'il y a plein de choses qui nous amènent à l'entrepreneuriat. Et parfois, on ne se pose pas les bonnes questions, en fait, au départ.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y en a qui veulent travailler moins. Alors, ces personnes-là, ça doit être celles qui doivent être les plus déçues de l'aventure.

  • Speaker #0

    Quoi ? Tu veux dire qu'en général, ce n'est pas vrai ?

  • Speaker #1

    Franchement, est-ce que tu connais beaucoup d'entrepreneurs qui travaillent moins de 35 heures par semaine ?

  • Speaker #0

    J'en connais, mais c'est vraiment à la marge. Voilà. Mais j'en connais. Et qui vivent de leur entreprise, je précise. Oui,

  • Speaker #1

    très important. Non, mais tu as raison de le préciser, parce qu'il y a aussi les entrepreneurs, mais en vrai, ça ne paie pas les factures. Donc, c'est important. En fait, moi, je pense que c'est important pour les personnes. Après, moi, je ne suis pas dans ce cas-là parce que je le dis assez régulièrement. Moi, j'ai toujours du mal à me considérer comme étant une entrepreneur, parce que je pars du principe qu'un vrai entrepreneur, entre guillemets, ne vous sentait pas... vexé pour dire ça, mais c'est quand ton entreprise te permet de payer tes factures. Si ça ne te le permet pas, dans ce cas-là, oui, c'est bien, tu as une entreprise, mais est-ce que tu es entrepreneur ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a pas mal de questions derrière. Déjà, depuis combien de temps tu es lancé ? Tes objectifs derrière ? Quand tu vois même des grandes entreprises qui brassent beaucoup d'argent, on va plutôt dire ça comme ça, avec des modèles de start-up. par exemple, qui passent des années et des années à ne pas être rentables. Bon, c'est sûr que ce n'est pas un modèle qu'on va prendre pour un auto-entrepreneur. Ça ne ferait pas de sens.

  • Speaker #1

    Mais les startups, elles font rentrer de l'argent d'une autre manière. C'est parler le véton, etc. Mais il faut faire rentrer de l'argent. Tu vois ce que je veux dire ? Même si c'est l'argent des autres. Ce n'est pas des clients, c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, il y a d'autres questions derrière. Est-ce que c'est vraiment une absence totale d'activité, pas de chiffre d'affaires ? Il y a un problème de base qui fait qu'à un moment, si l'argent n'entre pas, forcément, tu ne peux rien faire derrière. Tu ne peux pas dépenser l'argent que tu n'as pas. Oui, voilà. Après, on a aussi des questions parfois de développement, de modèles, etc., où ça va prendre un certain temps pour que ça soit rentable par rapport à des choix d'investissement, de structures, parfois aussi une structure qui n'est pas adaptée, qui fait que l'activité pourrait être plus rentable. Mais il y a une vraie activité qui est en développement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, de faire un investissement, est-ce que la micro-entreprise... c'est le bon format pour investir dans son entreprise.

  • Speaker #0

    Non, clairement non.

  • Speaker #1

    Voilà, et c'est ça qui est un peu, entre guillemets, dommage. Parce qu'au final, quand tu es en micro-entreprise, tu n'as pas d'incentive à développer fortement ton... En tout cas, tant que tu es dans ce format-là, ton activité. En tout cas, pas donner un gros boost, parce que tu ne pourras jamais récupérer l'investissement que tu vas faire de ouais, je vais acheter une voiture ou je vais acheter... acheter telle machine qui coûte X centaines ou milliers d'euros ?

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une notion d'investissement, mais qui va toujours être limitée, parce que sinon, le problème de rentabilité, c'est sûr qu'il va vite se poser. Après, rien n'empêche de démarrer en micro-entreprise selon l'activité. Et ensuite... Si on arrive à ces questions d'investissement, de recrutement, des questions comme ça, là, c'est sûr, il faut vite se poser la question de changer de forme. Il faut que ça soit adapté. Je dis de forme carrément parce qu'en général, on abandonne l'entreprise individuelle à ce moment-là aussi. Ce n'est pas impossible, mais le cas général, c'est vraiment un passage en société si on est dans cette optique-là.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose que toi, tu vois souvent avec les personnes que... t'accompagnes ce switch ? Parce qu'on ne s'en rend pas vraiment compte. On entend beaucoup parler des auto-entrepreneurs, etc. Mais après, des personnes qui font le passage en société, est-ce que c'est quelque chose à la marge ou c'est quelque chose qui se fait ?

  • Speaker #0

    Une des difficultés, je trouve qu'on n'a pas beaucoup de visibilité sur ce qui se fait vraiment et surtout, en fait, ça ne veut rien dire quand tu dis auto-entrepreneur, on a des réalités, tellement différentes. Ah,

  • Speaker #1

    sous le même...

  • Speaker #0

    Tant de personnes... Ouais, parce que tu prends tous ceux qui lancent une activité à côté du salariat et qui n'ont aucune volonté de la développer plus que ça, ils vont entrer dans les statistiques de la même manière que la personne qui s'est lancée vraiment à temps plein et qui veut vraiment développer, mais qui veut peut-être rester toute seule et aussi quelqu'un d'autre qui veut lancer une entreprise qui va grandir.

  • Speaker #1

    Je comprends, je comprends.

  • Speaker #0

    Donc, tu en as. Tu en as, mais bon. Après, les proportions...

  • Speaker #1

    C'est difficile d'avoir des... Oui, tu ne peux pas demander, tu imagines à chaque fois que les gens créent leur entreprise. Bonjour, monsieur, madame, est-ce que vous créez cette structure pour faire un hobby ou vous comptez vraiment développer votre activité à terme ?

  • Speaker #0

    Mais c'est surtout que quand on se lance, on ne sait pas forcément.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, je trouve ça dommage. Je trouve ça dommage de se dire je me lance dans un projet entrepreneurial. avec tout ce que ça veut dire quand tu fais un projet entrepreneurial, comme je disais tout à l'heure, ce n'est pas une balade de santé d'y aller en se disant bon, c'est comme si tu jettes une pièce dans l'eau et puis tu dis bon, on verra bien. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dommage de ne pas être intentionnel parce qu'après, ça joue sur plein de choses. Déjà, sur le choix de ta structure, typiquement, et sur les efforts que tu vas mettre parce que les gens je pense toujours des efforts, mais ça va être l'amplitude des efforts qu'ils vont mettre. Tu vois, si je me lance, peu importe l'activité, je ne sais pas, je crée des bijoux, peu importe, et je me dis je le fais comme ça, je vais voir ce que ça donne. Tu ne vas pas mettre en place les stratégies, les actions, l'organisation, etc. qui pourraient faire que ton entreprise, elle se développe comme tu en aurais envie, mais comme tu ne t'es pas posé vraiment la question d'où est-ce que tu voulais aller. C'est un peu compliqué. Tu vois, moi, c'est un peu comme avec mon compte Instagram. Même si je n'avais pas des objectifs démentiels parce que je ne connaissais rien aux réseaux sociaux, mais j'avais un objectif où je me suis dit, je veux atteindre tant d'abonnés, parce que mon objectif après, c'était de lancer mon livre. Je n'ai pas juste ouvert mon compte Insta.

  • Speaker #0

    Dès le départ ?

  • Speaker #1

    Oui, j'avais déjà écrit mon livre quand j'ai lancé mon compte Instagram. Ok. Je n'ai pas...

  • Speaker #0

    Je n'ai pas regardé les dates, en fait. En fait,

  • Speaker #1

    j'ai lancé mon livre après avoir lancé mon compte Instagram. Mais j'avais fini la rédaction. Ah,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, je ne suis pas allée sur le réseau. Je veux voir comment ça se passe. C'est ça, quand tu as plein de choses à faire, tu ne peux pas trop te permettre de déjà aller comme ça, je veux voir ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Je trouve ça bien d'avoir une vision assez précise au départ. Tu vois, quand je dis qu'on ne sait pas forcément, c'est dans le sens où, évidemment, tu lances une entreprise, tu as normalement cet objectif de rentabilité, un minimum les revenus que tu aimerais en tirer, etc. En général. une vision un minimum sur le type de structure quand même que tu aimerais avoir à terme mais tu peux pour moi te lancer vraiment en solo c'est vraiment ton activité juste tu n'as pas de patron tu te lances comme ça et après une fois que tu es dedans avoir envie de plus parce que tu te prends au jeu je ne dis pas que ça n'arrive pas mais ce que je trouve dommage c'est que ça ne c'est ça

  • Speaker #1

    pas dès le départ, en fait. De ne pas arriver... C'est un peu comme si tu arrives dans un job pour prendre un truc que tout le monde connaît. La plupart des gens ont tous été salariés. Tu arrives dans un job ou dans un entretien. Ah ben voilà, j'ai trouvé le parallèle parfait. Tu vas dans un entretien d'embauche et en fait, tu ne sais pas quel salaire tu vas demander. Pour moi, c'est exactement la même chose. Si tu arrives, tu passes ton entretien, tu fais tes démarches administratives, tu fais ton truc et tout. mais t'as une vague idée enfin moi je sais pas je dis pas que c'est grave ou quoi que ce soit mais je trouve ça dommage de commencer comme ça dans le flou ça me fait rire parce que j'adore le parallèle ça me paraît hyper concret comme

  • Speaker #0

    problème que si tu connais déjà le milieu professionnel etc tu sais ce que tu vaux entre guillemets Et donc, à partir de là, tu as ton objectif, tes prétentions, et tu arrives avec une certaine confiance. Mais quand tu viens d'un tout autre univers, ça peut être compliqué de se positionner.

  • Speaker #1

    Mais c'est toujours compliqué de se positionner. Ce n'est pas le fait que c'est facile ou difficile. C'est juste le fait de se fixer quelque chose pour soi-même. Après, bien sûr, tu vas recouper des informations réelles. Je ne sais pas si, par exemple, tu vends... Je ne sais pas, quelqu'un qui demain veut faire une marque de téléphone et qui se dit, moi je vais faire des téléphones qui vont se vendre 30 000 euros la pièce. Bon, avant de mettre des diamants dessus, tu ne vas pas les vendre 30 000. Donc tu as quand même un faisceau d'informations dans la vie qui te permet de savoir comment te positionner. Aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux, tu as LinkedIn, tu as Facebook. Enfin bon, je ne vais pas trop sur Facebook. Mais il y a plein d'endroits où tu peux collecter des informations. Tu peux te renseigner auprès d'une chambre de commerce. Parce qu'on était... rentrer, te faire un cubé ou je sais pas. Je suis sûre qu'il y a plein de choses qui te permettent de ne pas y aller en touriste, en fait. Et de ne pas découvrir en ayant déjà créé ton entreprise que, ah, ben en fait, les prix dans ce métier-là, c'est tant... Parce que quand c'est dans le sens positif, par exemple, tu pensais que tu pouvais, je sais pas moi, vendre un produit X, peu importe, à 30 euros ou 50 euros, et enfin, quand t'arrives sur le marché et tu te rends compte que, ah, ben non, il y a des gens qui vendent 500 euros, mais bon. Bien sûr, il y a tel et tel service associé, etc. Si je package bien mon truc, je vais pouvoir générer X de chiffre d'affaires. Mais si jamais tu penses que tu vas pouvoir vendre ton truc, comme je te disais, le téléphone portable à 30 000 euros, et tu arrives sur le marché et tu te rends compte qu'un téléphone, en fin de compte, les gens mettent entre 300 et maximum 1 000 euros pour les personnes qui ont un gros budget, là, c'est difficile. Est-ce que c'est peut-être justement ce manque d'études un peu préalables au lancement de l'activité ? qui fait qu'il y a autant de personnes qui stoppent leur activité dans les premières années, et que ça ne perdure pas dans le temps ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est une vraie problématique, même si je trouve qu'on l'a encore, même quand on est déjà lancé, parce que fixer ses tarifs, ce n'est jamais évident, comment tu te positionnes sur le marché, etc. Mais le vrai problème, c'est de ne pas se poser la question.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est juste ça. D'y aller un peu au dernier.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ce que je dis quand je dis d'y aller en touriste. C'est en gros, ah ouais, j'ai vu que cette ville était bien. Et puis t'es là, tu te balades, tu regardes à gauche, à droite. Tu déambules, t'as pas de... T'as pas trop où tu vas. Après, c'est normal de ne pas tout savoir. C'est logique. Si jamais on savait tout sur tout, ben voilà, la vie serait beaucoup plus simple. Mais c'est pas comme ça. Bien sûr qu'on va tâtonner, mais qu'on tâtonne dans une direction qui soit un peu plus précise que j'avance. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important de le rappeler quand même que... déjà, on fait tous des erreurs. Oui. Même si tu prépares ton projet, tu feras quand même des erreurs. Surtout,

  • Speaker #1

    tu n'auras jamais exactement ce pour quoi tu t'es préparé. Même si tu as un plan où tu as tout détaillé de A à Z, après, c'est ça aussi la vie de l'entrepreneuriat. Typiquement, c'est que toi, tu sais ce que tu vas faire. Après, tu ne sais pas comment va réagir l'environnement. Tu ne sais pas comment vont réagir les clients. Mais au moins, tu as un plan. Après, comment dire ? Les résultats de ce plan-là, ça, par contre, personne ne les connaît. Ils peuvent être géniaux comme décevants ou à peu près aux attentes, mais c'est jamais exactement ce que tu as pensé dans ta tête. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, ça évolue. Ça évolue avec l'expérience. On apprend, justement, parce que, mine de rien, ça fait beaucoup de choses à apprendre, à découvrir. Mais oui, il ne faut pas négliger une étape de préparation. J'aimerais aborder la question, justement, de... justement. On parle des finances, on parle d'argent de toute façon. Alors, pas par rapport à la préparation, mais par rapport au quotidien. Je pense aux méthodes de répartition de son budget qu'on voit au niveau des particuliers avec des pourcentages fixes, méthode 50-30-20. C'est le dernier que j'ai vu, je ne sais pas s'il y a d'autres chiffres. Donc, pour gérer son argent, on dit, voilà, tu dois mettre 50% dans ça, 30% dans ça et c'est... pareil pour tout le monde. Qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    Oh ! Tu me vois pas, mais t'as dû entendre que j'ai dérivé les yeux.

  • Speaker #0

    Je l'ai entendu.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai horreur de ces méthodes où on te dit X% de ça, X% de ça. Mais en fait, personne n'a la même vie. Personne n'a la même vie. Si t'es jeune, célibataire, sans enfant, qui vit chez ses parents, Oui, tu peux épargner 80% de ton salaire, même 100%. Mais tes mamans célibataires de trois gosses qui vivent en région parisienne, etc., tes charges, ce n'est pas 50%. Ça peut être 70%, voire plus, de tes revenus, en fait. Donc moi, je n'aime pas du tout les méthodes comme ça, les trucs tout faits, comme si tout le monde allait pouvoir rentrer dans les mêmes cases. Le concept... en général, il faut répartir son budget. Oui, bien sûr, il faut le répartir, mais après, il faut le faire en fonction de sa réalité. Et la réalité, ce n'est pas la même pour tout le monde. Et donc, du coup, forcément, dans l'entreprise, la personne, comme on disait tout à l'heure, qui vend du temps de cerveau et qui a juste besoin d'un ordinateur et de son téléphone portable, elle, quand elle touche son revenu, elle peut toujours se dire, moi, la moitié de mon revenu, je le mets de côté pour investir dans mon entreprise ou pour faire ci ou pour faire ça. La personne qui a beaucoup plus de charges, qui crée, je ne sais pas, un éjecteur, je prends l'exemple des bijoux, elle sait qu'il faut qu'elle rachète des perles, il faut qu'elle rachète X, Y, Z, parce qu'en fait, si jamais elle n'a pas cet argent-là à réinvestir, je mets des guillemets dans investir, mais oui, si je peux dire investir, à réinvestir dans son activité, elle, elle va tuer son activité si elle ne fait pas ça. Et l'exercice supplémentaire qu'il faut faire quand on est auto-entrepreneur, c'est en fait, c'est quoi mon salaire ? Moi, ce que je dis souvent aux gens qui sont auto-entrepreneurs, c'est versez-vous un salaire bien sûr entre guillemets c'est pas un salaire où tu vas te faire une fiche de paie puisque tu es autre entrepreneur donc je ne vais pas te faire une fiche de paie mais de te dédier un montant qui est considéré comme ta rémunération c'est avec ça que tu vas payer tes factures etc et après que tu vas mettre ton épargne perso de côté et après le reste ça va être l'argent que je vais dédier à mon activité parce que j'ai besoin de d'aller à un événement de networking qui coûte je ne sais pas combien, que j'ai besoin de payer telle machine. Enfin bref, peu importe tout ce qui va servir à la vie de l'entreprise. Mais donc effectivement, ce côté de compartimenté, ça va être important dans le cadre de l'activité professionnelle autant que personnelle. Mais il ne faut pas oublier le petit bout de revenu professionnel qui va rentrer dans le personnel et qui va payer non seulement les charges, mais aussi... de l'épargne, parce que dès c'est pas non plus de vivre sur le fil. En fait, il va y avoir un mix entre le pourcentage et les montants fixes. Je pense que ce qui est la rémunération, encore une fois, je mets des guillemets, je parle pas d'un salaire, mais la partie qu'on va considérer comme la rémunération personnelle, ça, il faudrait mieux que ça reste fixe, à mon sens. Et ensuite, pour ce qui va rester,

  • Speaker #0

    le répartir entre l'anticipation de dépenses futures et puis la vie de tous les jours de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose de très intéressant dans ta manière de formuler, c'est que tu es partie de la rémunération et tu as dit ce qu'il reste après. Là où très souvent, on va observer qu'on paye les charges et ce qu'il reste est à moi. Je trouve que ce n'est pas la même logique.

  • Speaker #0

    En fait... Quand tu te mets une rémunération, quelque part, tu te mets aussi un objectif minimum, qui est ta rémunération plus tes charges, chaque mois. Parce que le problème, c'est que si tu te payes avec ce qui reste, ça veut dire que les mois où il ne reste rien, tu ne te payes pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un peu comme pour l'épargne, le fameux mythe de ce qui reste à la fin du mois.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Tu trouves des très bons parallèles. C'est exactement ça. En fait, l'épargne qu'on fait en fin de mois, c'est un mythe. C'est complètement un mythe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous testé à un moment et constaté que, bon, c'est pas... Disons que c'est pas ce qui marche le mieux.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Si tu as un projet pour ton épargne, vraiment...

  • Speaker #0

    Automatise, quoi. Ouais, tu vas mettre... Et en plus, le pire, c'est que c'est un double effet qui se coule. Parce que, quand tu sécurises ta rémunération, tu sécurises ton épargne. Perso, cette fois-ci. Parce que si jamais tu ne sécurises jamais ton revenu perso, tu ne sécurises jamais ton épargne, tu ne sécurises jamais tes autres projets en dehors de ton entreprise. Après, là, je sais qu'il y a des personnes qui sont en train de dire Oui, mais moi, je n'ai pas le même revenu, je n'ai pas la même activité tous les mois, etc. Et donc ça, en fait, moi, ce que je dis, parce que moi, je suis commerciale, j'ai aussi des variations de salaire. Par contre, ça ne fait pas zéro à X milliers d'euros. J'ai toujours un fixe plus des bonus. Et en fait, l'idée, c'est que pour une personne... qui est auto-entrepreneur et où c'est sa seule source de rémunération, qu'elles déjà connaissent le cycle de vente au cours de l'année. Par exemple, j'imagine que les personnes qui font de la déco, par exemple, pour les mariages, elles savent que leur chiffre d'affaires du mois d'octobre et du mois de novembre, ça ne va pas être foufou. Mais par contre, elles savent qu'elles vont couvrir... de avril jusqu'à la rentrée, pendant tout l'été. Et donc, c'est pendant ces périodes-là où je vais avoir une rémunération supérieure que je vais sécuriser ma rémunération des mois où j'aurai moins.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, tu préconises d'avoir une vision sur un an ?

  • Speaker #0

    Comme pour le budget. Moi, sur le budget en perso, ce que je recommande aux gens, c'est de toujours être sur une année glissante. Ça veut dire là, si jamais on est au mois de juin, mon budget, je ne le fais pas pour le mois de juillet. Je le fais pour juillet jusqu'à juin de l'année prochaine. C'est comme ça qu'on se donne de la respiration, c'est en ayant une vision beaucoup plus long terme. Et je dirais même que pour un entrepreneur, sa vision, ça ne doit pas être sur un an, ça doit même être peut-être sur deux, trois ans. Alors, je vous rassure, moi, je ne le fais pas. Que les gens disent Oh waouh, Maëva, tu es super bien organisée Pas du tout ! Mais en tout cas, c'est ce que je recommanderais à quelqu'un qui... Parce que moi, je suis débordée. Je n'ai pas le temps de faire tout ça. Mais une personne...

  • Speaker #1

    Comme tout le monde qui nous écoute, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, quand tu as ton travail et ton activité, tu ne peux pas consacrer 100% de ton temps à ton activité. C'est vrai. L'idée, c'est au moins pour les personnes qui sont à 100% sur leur activité, si vous arrivez à prendre un peu du temps, Parce que quand tu es salarié, tu le fais aussi. Tu te projettes, tu dis, c'est quoi mon prochain step dans l'entreprise ? Est-ce que je veux une promotion ? Est-ce que je veux plus de responsabilité ? Est-ce que je veux avoir une équipe ? Il y a toutes ces choses-là qui entrent en ligne de compte. Là, pour ton entreprise, c'est pareil. Est-ce que dans un an, dans deux ans, est-ce que je serai toujours micro-entrepreneur ou micro-entrepreneuse ? Ou est-ce que je vais faire mon passage en société ? Comment est-ce que j'organise ce passage en société ? On sait toujours que... En règle générale, il y a toujours le problème de la TVA. Avant, je n'avais pas de TVA, je suis obligée d'augmenter mes prix de 20% parce que comment j'avais fait mes prix avant, je ne prenais pas en compte la TVA. Enfin, tu vois, toutes ces choses-là, ce ne sont pas des choses qui se planifient du jour au lendemain. Tu ne vas pas passer, ah, j'en ai marre de ne pas pouvoir défalquer mes charges, donc demain, je vais passer en société. Donc, c'est pour ça que c'est important d'avoir une vision sur le long terme. Et le long terme, ce n'est pas six mois. C'est surtout d'un point de vue financier, le long terme. terme, déjà c'est 10 ans. Mais au moins, d'un point de vue peut-être entrepreneurial, ou même quand on est salarié, parce qu'il faut avoir des objectifs aussi pour son niveau de salaire, etc., de se le fixer sur 2-3 ans. Ne vous sentez pas débordé par ça, ce n'est pas difficile, ça n'a pas besoin d'être quelque chose de précis. Ce n'est pas précis à la virgule. Des fois, les gens veulent faire des budgets à la virgule. Moi, je me disais, arrêtez ça en fait. 99 centimes n'a jamais sauvé quelqu'un. Donc, mettre 0 euros ou 1 euro, les centimes, on s'en moque. Mais c'est vraiment d'avoir une vision avec des grands ensembles. et se dire, voilà, en gros, j'ai besoin de temps, j'ai besoin que ma rémunération mensuelle, parce que j'ai un projet de faire ci, ça, ça, elle passe de 2 000 euros à 2 500 euros, comment j'atteins ça ? C'est vraiment les grandes lignes. Apprendre pour les grandes lignes, puisque comme tu me disais tout à l'heure, tu as principalement des femmes qui écoutent ton podcast, les femmes, elles sont beaucoup souvent enfermées dans la figure de la bonne élève. Tu sais, bien travailler, et... Tu sais, les cahiers, la date, elle est bien soulignée avec la règle. Il y a des colonnes, c'est beau, c'est joli et tout ça. Mais la vie, c'est le chaos. C'est pas du tout ça. C'est ça, le truc bien propre, c'est que pour l'école. Et donc, du coup, juste s'autoriser à avoir juste un brouillon. Le brouillon, ce sera largement suffisant. Et ce sera beaucoup plus efficace d'avoir un brouillon sur trois ans que d'avoir une copie parfaite sur un mois.

  • Speaker #1

    Et du coup, de se dire que ça va évoluer.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. De juste chercher... Tu sais, c'est comme en voiture. Quand tu commences à apprendre à conduire, souvent, tu tires sur la gauche ou sur la droite. Et c'est parce qu'en fait, tu es en train de regarder les lignes qui sont au sol, à côté de ta roue, en fait, pour rester bien droite, parce que tu ne sais pas bien comment rester bien droite. Et ça, c'est parce que tu regardes trop proche et donc, la voiture va dériver sur la gauche ou sur la droite. Et ce que va dire le moniteur, normalement, à ce moment-là, c'est qu'il faut que tu regardes le plus loin possible. Et en fait, c'est le fait de regarder le plus loin possible qui va faire que c'est là que tu vas faire droit. Et bien là, c'est la même chose que ce soit pour ton budget, pour tes investissements, pour ton entreprise. Si jamais tu arrives à tenir ton attention sur ton objectif un peu plus, je ne vais pas dire long terme, mais en tout cas au moins à moyen terme, ça va t'aider à bouger, mais beaucoup moins et garder ton focus, simplement.

  • Speaker #1

    Je pense que pour beaucoup, il y a un côté qui fait peur juste de se confronter aux chiffres. Juste ça, faire l'exercice.

  • Speaker #0

    Oui, mais il en va de notre survie, en fait. Aujourd'hui, on est dans une société où tu ne peux pas te permettre d'avoir peur de regarder les chiffres. Parce que quand l'URSSAF, les impôts, tes créanciers, ils vont venir, eux, ils n'auront pas peur de te mettre un chiffre. devant toi. Donc à la fin, ça sert à rien d'avoir peur. Je comprends, parce que moi, j'ai la phobie administrative. Je le dis direct. Rien que le fait de remplir des papiers, des trucs comme ça, ça me donne envie de me mettre en boule et d'aller dans mon lit. Mais c'est des choses que t'es obligée de te faire violence pour les faire. Et en plus, le pire, c'est que ça encore... pour moi ces trucs vraiment c'est négatif et tout ce que je peux déléguer j'essaye de déléguer au maximum pour ne pas avoir à le faire mais tu vois les trucs de projection vers le futur et tout moi je trouve qu'au contraire c'est plutôt cool c'est là où t'as pas de limite tu peux essayer d'imaginer des trucs après bon bien sûr bon après moi je suis quelqu'un très terre à terre donc après je me dis bon arrête de trop rêver tu vois mais je trouve que c'est un côté quand même agréable de se projeter de laisser vaquer enfin Tu vois, d'avoir son imagination qui peut travailler, de se permettre de rêver un petit peu. Après, la réalité se chargera de te remettre les pieds sur terre. Mais au moins se donner ce petit truc de se dire, au moins je me donne un truc que j'aimerais atteindre. Et puis après, tu verras si tu arrives même à dépasser cet objectif-là ou si jamais tu le loupes et puis il n'y aura pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    C'est là que, dès qu'on parle d'argent, on se rend compte que ça touche à beaucoup de choses derrière. Parce que dans tout ce que tu dis, je pense à la question de confiance en soi, de s'autoriser simplement à se projeter dans quelque chose qui ne sera pas forcément tout rikiki, mais de se dire oui, je peux développer, oui, je peux prétendre à tel revenu, à telle situation, etc. Au final, ça va toucher à beaucoup de choses dans notre éducation, dans ce qu'on a vu, dans notre entourage, dans tout le rapport qu'on a avec l'argent.

  • Speaker #0

    Tu as complètement raison. C'est dû à plein de choses. En fait, c'est dû d'une part à son... à son environnement, bien sûr qu'il y a la confiance en soi qui joue, mais on ne peut pas tout le temps avoir confiance en soi. Il faut aussi apprendre à faire des choses, même quand je ne dirais pas que je suis quelqu'un qui a hyper confiance en moi, par contre, ce que je sais, c'est que je n'ai pas peur de faire les choses. Même si je n'ai pas confiance en moi, même si je ne suis pas sûre que je vais réussir, même si je n'ai aucune certitude sur le fait du résultat que je pourrais avoir par rapport à une action que je mets en place, par contre, même si j'ai peur, ça ne m'empêche pas de le faire. Il ne faut pas croire que les gens qui font des choses et qui ne font pas de choses, ce sont des gens qui ont des idées, Ils ont une confiance inébranlable et qu'ils n'ont que des succès. Moi, je me dis, écoute, Maëva, de toute façon, vas-y, fais-le. Moi, ma phrase préférée, c'est il n'y a pas mort d'homme Mais c'est réel, parce que quand je dis ça, pourquoi ? Parce que moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais enfant, quand j'avais déjà laissé en mes 7 ans. Et donc, en fait, j'ai vraiment vécu ce truc vraiment grave dans ma vie qui fait que tout le reste dans ma vie ne m'a pas l'air grave. Si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une force.

  • Speaker #0

    Je me dis, je postule à un truc, on me dit non. Est-ce que c'est grave ? Non. Il n'y a pas mort d'homme. Tu vois ce que je veux dire ? Quand je dis cette expression, il n'y a pas mort d'homme, malheureusement, pour moi, ça veut vraiment dire quelque chose. Et du coup, de se dire, ok, ce n'est pas grave. Je serai déçue, je serai triste. Ça ne veut pas dire que tu vas bien le prendre. Ça ne veut pas dire que tu vas être là, oh, c'est pas grave, il n'y a pas mort d'homme. Non, tu peux être dégoûté. Tu peux être dégoûté de te dire, purée, j'ai foiré, ou je voulais trop ça et je ne l'ai pas eu. Mais à la fin, au bout du bout, ce n'est pas grave. C'est chiant. Au pire des cas, c'est chiant, c'est frustrant. C'est plein de mots en en mais ce n'est pas grave en tout cas. Et à partir du moment où on comprend que ça ou ça, ce n'est pas grave, on peut se donner l'autorisation de faire beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Au moins d'essayer.

  • Speaker #0

    Voilà, au moins d'essayer. Parce que les personnes qui vont dire... Oui, c'est pour ça que je parlais d'environnement, j'ai oublié de développer un peu dessus. Mais quand tu es dans un environnement où tu n'as pas d'entrepreneurs autour de toi, tu n'as que des personnes, même... On est toutes les deux d'origine nantiaise. Par exemple, tu n'as que des fonctionnaires et personne dans le privé. Déjà, rien que ça, des fois, c'est être limite un dissident. Tu n'es pas fonctionnaire. Tu te rends compte, tu n'as pas la sécurité de l'emploi. Limite, être salarié dans le privé, c'est quasiment au même niveau qu'être entrepreneur, selon ton environnement de base. Donc, quand tu as un environnement qui n'est pas propice, quand je dis propice, ce n'est pas en négatif, à l'entrepreneuriat parce qu'il n'y a personne qui va te pousser vers ça, ça va être à toi de te développer cet esprit de curiosité et de prise de risque qui n'est pas du tout poussée dans la société française, la prise de risque. Mais c'est un peu là aussi qu'il y a un peu l'excitation.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui fait aussi qu'on grossit justement la notion de risque où on a l'impression que... Il y a un tel rapport à l'échec que le moindre truc, ah là là, catastrophe. Alors qu'en réalité, on a quand même un système qui permet, par exemple, de créer une entreprise sans réel risque. Tu restes salarié, tu crées ton entreprise. Ça ne veut pas dire que forcément, tu plaques tout et tu mises tout dessus. Mais on ne s'en rend même pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Après, le truc, c'est que ça, ça peut être un piège aussi. parce que le problème, c'est qu'il y a aussi des gens qui se lancent, ils ont ce parachute-là, ce gilet de sauvetage, et du coup, ils ne vont pas aussi à fond que s'ils n'avaient pas ce truc-là. Mais effectivement, en France, tu as des dispositifs qui te permettent de te lancer, en tout cas, en gérant le risque que tu prends. Ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne sera pas un risque zéro, mais tout n'est pas forcément super dramatique.

  • Speaker #0

    Si. t'es capable de te lancer dans l'entrepreneuriat, etc. Tu vas développer des qualités que tu peux réutiliser dans le salariat si demain tu dois retourner travailler. Tu vois, la débrouillardise, l'autonomie, la créativité, enfin, tout ça, ce sont des choses qui sont aussi valorisées, en fait, qui peuvent te servir partout ou dans une autre activité. Des fois, tu t'es lancé dans un domaine, bon, ben, c'était peut-être pas le bon cheval de bataille, peut-être qu'il faut aller vers un autre domaine, t'essayes ailleurs. Ce n'est pas grave. Après, c'est sûr que... parce que je ne vais pas dire oui, c'est super facile de se lancer dans l'entrepreneuriat alors que moi-même, je suis restée salariée. Tu vois, ce sera un petit peu gonflé. De dire ouais, allez-y, lancez-vous dans l'entrepreneuriat. Moi, je suis quelqu'un de très, très, très terre-à-terre. Et du coup, moi, pour l'instant, franchement, je n'ai pas le caradio pour me lancer dans l'entrepreneuriat à 100%. Toujours être en train d'aller chercher son revenu, de développer des produits, de les promouvoir, etc. Moi, franchement, je respecte. vraiment profondément les gens qui sont entrepreneurs à 100%. Et c'est pour ça que j'aime pas me dire entrepreneur. Parce que c'est pas les mêmes enjeux. Moi, si je me lève pas, que je fais pas ce que j'ai à faire sur mon activité, ça va rien changer à ma vie. Ça va pas m'empêcher de payer mon crédit immobilier. Mais pour les personnes qui font ça, c'est important de se donner vraiment un fond dans leur activité, d'être ambitieux. Et je crois que j'ai perdu le fil de ma pensée, mais ce qu'on trouve... En tout cas, force à vous, les entrepreneurs, mais allez-y à fond, n'y allez pas à moitié. Il y a des belles choses à faire partout, en fait. Qu'on soit salarié, qu'on soit salarié et entrepreneur, et pour ça, entrepreneur, il n'y a pas qu'une seule façon de concevoir l'entrepreneuriat, je pense. Je ne pense pas avoir dit un truc... Ça,

  • Speaker #1

    c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas dit un truc révolutionnaire, mais...

  • Speaker #1

    Non, mais bon, ça fait toujours du bien de le rappeler, parce que... Oui, parfois, on ressent qu'il y a une vraie pression autour de l'entrepreneuriat. Et puis, tu vois, comme là, ça fait quelques temps que je vois quand même pas mal de personnes qui soit sont dans une latitude, soit le contexte économique fait que leur activité, c'est plus compliqué et qu'ils reviennent au salariat. Et quand elles disent ça, tu as l'impression que c'est en mode coming out.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le terme.

  • Speaker #1

    Mais ouais, parce qu'il y a vraiment une pression autour.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est les réseaux.

  • Speaker #1

    Si tu te lances vraiment, c'est vrai, c'est largement amplifié. C'est largement amplifié sur les réseaux, alors que tes voisins, en vrai,

  • Speaker #0

    ils n'en ont rien à faire. En fait, en vrai, tout le monde s'en fout. Vraiment, désolé pour les entrepreneurs qui ont fait leur coming out back to salariat. En vrai, tout le monde s'en fout pour commencer. Et le deuxième truc, c'est que la hype de l'entrepreneuriat... En vrai, ce n'est pas pour tout le monde et surtout, ce n'est pas pour les faibles. Ce n'est pas pour les faibles. Franchement, et même si en fait, on se lance dans l'entrepreneuriat et qu'au final, on revient vers l'entrepreneuriat, ça ne veut pas dire qu'on a été faible. C'est peut-être qu'on n'avait pas forcément la bonne stratégie ou comme tu l'as dit, un produit qui était adéquat dans une période bien spécifique ne l'est plus. Tu vois, je ne sais pas, Kodak, avant, il faisait des pellicules pour... pour les appareils photos. Maintenant, tout le monde a un téléphone portable, il prend des photos avec un téléphone portable, à part les amateurs de photographie, etc. Bon, voilà, Kodak, ce n'est plus l'entreprise que c'était avant. Ce n'est pas grave. Ce qui compte, je pense, c'est vraiment que la personne, elle se sent accomplie. Il n'y a pas que... Moi, forcément, comme je suis dans le côté un peu finance, investissement, etc. Tout le discours autour de la rat race. Quand tu es un salarié, tu es dans la rat race.

  • Speaker #1

    J'avais oublié ça. Et ne jamais vendre ton temps aussi. Oui. Ne jamais vendre ton temps contre de l'argent.

  • Speaker #0

    Il y a ce qui est idéal. Il y a ce qui est plus pratique. Il y a aussi ce qui est réaliste et réalisable. Et puis aussi l'envie qu'on a envie de mettre dedans. Il y a des personnes, le salariat, ça leur convient parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Je travaille de l'heure à 17h, de tel jour à tel jour. Je sais que quand je quitte mon lieu de travail ou que je ferme mon ordinateur, c'est bon, je pense à autre chose, je ne me prends pas la tête. Après, il faut être conscient des limites, des avantages, les limites et les inconvénients de chaque formule.

  • Speaker #1

    Mais ouais, en soi, ce n'est ni une honte ni un échec. Voilà, ce sont des... des choix différents et une même personne, elle peut très bien faire les deux à des périodes différentes de sa vie et bah ok.

  • Speaker #0

    Exactement, faut être fluide, faut être fluide. Tu sais, comme il y en a, ils disent ils sont gender fluides, bah voilà, nous on est status fluide, tu vois, des fois t'es entrepreneur, des fois t'es salarié, des fois t'es les deux, bah voilà, c'est la vie en fait. Tu sais, avant, la génération d'avant, nos parents, la vie était très linéaire. Tu faisais tes études, tu trouvais Tu trouvais un travail dans une entreprise, tu te mariais, tu faisais tes enfants, t'achetais ta maison. Et pendant les 40 années suivantes, tu travaillais dans la même entreprise. Des fois, tu avais une promotion, des fois non. Tu arrives à la retraite et ça c'est fini. C'était assez linéaire, simple. Aujourd'hui, on n'est plus dans le même contexte, ni économique, ni social, ni tout ce que tu veux. Et il y a différentes façons de vivre sa vie et chacun fait son propre chemin et prendra les leçons qu'il a à prendre de chaque chapitre de sa vie. Et il n'y en a pas un qui vaut mieux parce que, je ne sais pas quoi, parce que tu es entrepreneur, tu vaux mieux que le salarié. La vie, ce n'est pas un... Je ne sais pas dans quelle chanson, mais quand je dis que la vie, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Ce n'est pas deux ans d'activité de quelqu'un qui vont définir si, au final, cette personne-là, elle aura réussi sa vie et puis a réussi par rapport à quels critères, en fait. Parce que chacun a ses critères de réussite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est surtout ça.

  • Speaker #0

    Il y en a qui seront millionnaires et selon les critères de certaines personnes, ils n'auront pas réussi parce que... Alors, je précise que je ne veux pas abonder dans ce sens où les personnes riches... on trahit, on machin, etc. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Parce que ça aussi, c'est un mythe un peu autour de l'argent, que dès que tu as de l'argent, tu deviens méchant, tu deviens ci, tu deviens ça. C'est des personnes qui étaient déjà méchantes, qui ont eu de l'argent et qui ont pu exprimer leur méchanceté. Ça n'a rien à voir avec le fait d'avoir de l'argent. Mais par exemple, si je prends deux personnes qui ont la même réussite globale financièrement parlant, je ne sais pas, deux personnes millionnaires, voilà. Il y a une personne, pour arriver à son million, ça lui aura peut-être pris 20 ans et elle aura écrasé personne sur le chemin. Et puis, il y aura une autre personne, ça lui aura pris six mois et puis elle aura fait des magouilles. Et les deux, elles ont un million. Est-ce qu'il y en a une qui a réussi mieux que l'autre d'un point de vue financier ? Non, elles sont au même stade. D'un point de vue humain, c'est peut-être différent. Voilà, chacun ses références.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir à la question de la... justement, le risque, la sécurité financière, c'est une vraie question quand on est indépendant. Pour toi, qu'est-ce qu'on devrait avoir au minimum comme épargne ? Pas forcément en termes d'argent, mais si tu peux donner des repères pour sécuriser son quotidien quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui te disent qu'il faut avoir entre six mois et un an de salaire, c'est toujours entre guillemets salaire, mais en tout cas de revenu dont tu as besoin pour assurer ta... ta subsistance au quotidien. Après, ça dépend toujours... En fait, ça dépend de plein de choses. Parce qu'il y a des personnes, par exemple, je ne sais pas, je te prends un freelance qui fait du consulting, je ne sais pas quoi. La personne, elle est freelance. En vrai, demain, si elle veut travailler, elle peut travailler. Enfin, quand je dis qu'elle veut travailler, si elle veut récupérer un travail dans le salariat, elle peut, sans problème. Il y a des personnes qui ont une activité, par exemple, toutes les personnes qui sont dans l'artisanat, ça n'existe pas d'être artisan en entreprise. Ou c'est assez rare. Tu vois, si t'es créatrice de bijoux, ou peintre, ou je sais pas, j'ai des trucs un peu au hasard, ça va être difficile de trouver un emploi là-dedans si jamais t'as vraiment une urgence. Donc c'est quand même important si jamais tu veux pas... En fait, si jamais tu veux pas complètement switcher ton activité, par exemple, ça peut être... En plus, surtout comme t'as des femmes qui te suivent. Les grossesses, par exemple. Si t'as un enfant... Ça,

  • Speaker #1

    c'est encore un autre sujet. Voilà,

  • Speaker #0

    que tu as une pauvre petite indemnité qui ne te couvre même pas tes frais médicaux pendant ta grossesse. Ça, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. En plus de peut-être les six mois que tu as pris en compte, de te dire, ah, mais quand je serai en congé maternité, j'aurai une indemnité complètement pétée et qu'il va falloir que je compense cette perte de revenus pendant les X mois où je vais souhaiter rester à la maison ou en tout cas réduire mon activité, soit à zéro ou soit... baisser de 80-90% ce que je fais. Ça, c'est des choses à prendre en compte. C'est pour ça que les montants comme ça, ça rentre un peu dans le même style que les pourcentages. Ça dépend. Les gens, ils ont horreur de ça, quand on leur dit oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    On est souvent obligés de répondre ça au final, parce qu'on est obligés de regarder les situations individuelles et tu ne trouveras jamais deux personnes exactement dans la même situation.

  • Speaker #0

    Non. Tu pourras trouver tantôt rappeler. peut-être deux, mais tu ne vas pas trouver 100% des entrepreneurs qui seront concernés par le même montant. Parce qu'aussi, il y a des personnes, moi je suis entrepreneur, mais peut-être que mon mari ou ma femme, en fait, elle est salariée et elle gagne bien sa vie, et que du coup, c'est des choses que je n'ai pas besoin forcément de prendre en compte plus que ça. Je n'ai pas besoin d'avoir un an, parce que tous les revenus du foyer ne comptent pas sur moi. Je ne représente que la moitié des revenus. Même le simple fait d'être en couple et d'être solo, déjà, ça change tout. Rien que ça. Même si les deux sont entrepreneurs. Parce qu'être à deux à payer les charges et être seule, bah... Ça divise par deux le poids. Parce que les gens qui vivent à deux, ils aiment trop dire Oui, mais il y a plus de charges quand on est à deux. Non, non, non. Parce que quand tu as un appartement qui fait 1 000 euros par mois, que vous viviez à deux dedans ou tout seul, et ça ne coûte pas deux fois moins cher un appartement pour une seule personne. Ça coûte 30 moins cher. Et encore, si tu prends la même surface, c'est exactement le même prix. Donc, n'essayez pas de... Si je dois passer un message, n'essayez pas de caler votre stratégie sur qui que ce soit, en fait. Réfléchissez à vos contraintes, à vos aspirations aussi. Parce qu'il y a des personnes, si elles partent pas en vacances, ça les dérange pas en fait. Ou si elles partent en vacances à une heure de chez elles, ça va. Mais tu vois, nous par exemple, je prends l'exemple, si t'es antillais, si tu veux aller voir ta famille aux Antilles ou tu veux juste retourner au pays, bon bah c'est pas les mêmes budgets. Tu ne vas pas pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu pars en famille en plus, ça coûte un bras.

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc forcément.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas dire, les enfants, montez dans la voiture, on va faire trois heures ou quatre heures de route et on se prend en vacances. Et on va payer un péage de 200 ou 300 euros pour quatre personnes entre le péage et l'essence. Donc, on n'a pas les mêmes contraintes. Prenez ça en compte. Et c'est pour ça, tout à l'heure, quand je te disais qu'il faut planifier vraiment sur le long terme, enfin sur le long terme, vraiment planifier minimum sur un an, parce qu'il y a plein de choses... C'est sur des années que ça se prévoit. C'est pas tu te lèves un matin, ah mon enfant il va passer le bac dans six mois, comment je vais payer ses études supérieures ?

  • Speaker #1

    Et quelqu'un qui a pris conscience de ce besoin de voir sur du long terme, qui se dit bon ben ok, il me faut aller l'équivalent de six mois de revenu en épargne, mais qui jusque-là n'épargne pas ou très peu. Quels conseils tu pourrais lui donner pour réussir à épargner finalement ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on s'est dit tout à l'heure. C'est d'une part d'arriver à se dégager une rémunération, en tout cas un minimum de rémunération fixe, pour pouvoir avoir un minimum d'épargne fixe, même si ce n'est pas un montant démentiel. Et ensuite, de connaître les cycles de son activité. Si c'est saisonnier ou si c'est quelque chose qui est fixe tout au long de l'année. Je ne sais pas, quelqu'un qui est par exemple un boulanger, excuse-moi, je prends des exemples vraiment nuls, mais un boulanger toute l'année, il va vendre ses baguettes. Sauf si tu es parisien et que tu sais qu'au mois d'août, tu vas moins en vendre parce que tout le monde est parti en vacances. Mais en gros, tout le reste de l'année, c'est plus ou moins la même chose. Ça, c'est des choses à savoir pour savoir à quel moment est-ce que tu peux mettre un accélérateur sur ton épargne. Donc, c'est connaître les cycles de son activité pour repérer les moments où tu vas pouvoir mettre plus de côté quand ton activité sera plus haute. Et puis, le troisième point, c'est vraiment d'être ambitieux au niveau de sa rémunération parce que tu ne peux épargner que ce que tu as gagné.

  • Speaker #1

    Au final, du coup, si tu te rends compte que tu mets ça en place, tu as vu les cycles, tu as bien identifié les moments pour épargner, malgré ça, ce n'est pas suffisant. Toi, tu dis que de toute façon, le point de départ, ce sera juste la rémunération.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, si jamais tu ne gagnes que 1000 euros par mois, une fois que tu as payé tout ce que tu as à payer au niveau de ton entreprise, et que tu peux... de payer que 1 000 euros par mois. Une fois que tu as un loyer à X centaines d'euros, tes courses, tes factures, etc., et qu'il ne te reste que 100 euros, si tu n'as que 100 euros par mois à épargner, ce n'est pas difficile de faire le calcul. Ça va te prendre des années. Et ça, c'est hyper décourageant. Et en même temps, si tu t'es fait ton plan sur minimum un an ou deux ans ou trois ans, comme je disais tout à l'heure, tu peux te dire, ça va me prendre trois ans. Mais bien sûr, j'ai des jalons intermédiaires. Au bout de six mois, je suis censée avoir tant. Au bout d'un an, au bout de 18 mois, au bout de 24 mois, j'aurai tant, tant, tant, tant, tant. Et puis de suivre, bien sûr, super important, de suivre son évolution, l'évolution de ce petit pactole. Mais c'est sûr que si tu dis que tu vas le faire en un an, mettre six mois de salaire, six mois de revenus de côté en un an, c'est impossible. Sauf si tu vis, je ne sais pas vraiment.

  • Speaker #1

    Et au-delà de l'épargne, tu penses qu'il y a des... points auxquels il faut faire attention pour se sécuriser financièrement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout ce qui est assurance en général, notamment pour les entrepreneurs. Alors, je ne sais pas si c'est valable pour les micro-entrepreneurs, mais parfois, ça peut être intéressant. Alors, je ne sais pas si c'est pertinent pour les micro-entrepreneurs, parce que souvent, c'est des assurances qui sont prises.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Je parle de l'assurance homme-clé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu pensais peut-être à autre chose ?

  • Speaker #1

    Si, c'est dans la prévoyance, c'est juste que ça ne sera pas le même type de contrat. D'ailleurs, il y a eu un épisode de podcast dessus où j'ai interviewé mon comptier en assurance qui explique tout ça. Mais oui, je supposais que tu voulais parler des assurances pour la prévoyance et oui, même si on est en micro, clairement.

  • Speaker #0

    Bon, ben voilà, tu as répondu à la question. Parce que je me demandais, est-ce que... Il y a des activités qui, de toute façon, une fois que tu n'es plus là, de toute façon, c'est mort. Mais après, tu peux avoir quand même des choses qui vont couvrir ta perte de revenus. Du coup, je conseille à tes abonnés d'aller écouter très attentivement l'épisode que tu as fait avec le courtier en assurance. Parce que souvent, les gens disent mais l'assurance, tu payes dans le vide, machin, etc. Oui, tu payes dans le vide, bien sûr. tu payes dans le vide, c'est à fond perdu. Mais quand c'est toi qui rentres dans la statistique, au final, ce n'est pas si inutile que ça. Et c'est pour ça que c'est d'autant plus important, tu sais, de ne pas... En fait, de vraiment... C'est pour ça que tout à l'heure, j'étais un peu choquée quand je t'ai dit qu'il n'y avait pas de... que les gens qui ne mettaient pas le chiffre d'affaires en premier, ça m'a un peu choquée. Parce que toutes ces choses-là, c'est que grâce à ton chiffre d'affaires que tu vas les payer, que tu vas te payer la prévoyance. qui va faire que si jamais tu as une grosse baisse d'activité, que tu pourrais être compensé par une assurance, qui va faire ci, qui va faire ça. Après, oui, je sais, les gens sont en train de dire Ouais, mais les assurances, c'est des arnaqueurs, ils ne veulent jamais rembourser, ils ne veulent jamais dédommager les gens, etc. Oui, bien sûr qu'ils essayent d'économiser, mais est-ce que c'est pour autant qu'il ne faut pas du tout s'assurer ? Peut-être qu'il ne faut pas cumuler les assurances, mais trouver les deux, trois assurances qui font du sens par rapport à... à ta situation ?

  • Speaker #1

    Tu sais, par rapport à la prévoyance, j'aime bien dire qu'on ne devient pas invincible parce qu'on est devenu indépendant.

  • Speaker #0

    C'est plutôt le contraire.

  • Speaker #1

    Et même au contraire.

  • Speaker #0

    Il y a un peu d'autre chose dès que t'arrives quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, on a quand même souvent un stress et plein de choses qui font qu'on peut être plus vulnérable face à certains risques. Et concrètement... Sur la prévoyance, à un moment, j'avais démarré en tant que salariée du public. J'étais encore fonctionnaire quand j'ai démarré. Après, une fois que je n'avais plus cette sécurité, j'ai pris ma prévoyance. Et résultat, pile quand j'avais passé le délai, je me trompe toujours dans le terme entre franchise, attente, bref, le moment où je pouvais être indemnisée. J'ai eu un arrêt de travail. On m'a dit, deux, trois semaines, ça a duré plutôt trois mois. Et voilà, c'est à ce moment-là que tu réfléchis, tu te dis, mais tu ne sais pas en fait. Tu ne sais pas. Tu peux avoir un problème de santé, tu peux avoir un accident, tu peux avoir un truc tout bête, mais qui fait que tu ne peux pas travailler pendant six mois. Et là, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis quand tu vois le nombre de burn-out que les gens y font, voilà, moi, quand je te dis, oui, les entreprises... entrepreneur, il faut du cardio, c'est la vérité. Il y a une vraie pression, puisque toute la responsabilité de l'activité, elle, surtout, et encore plus dans le cas des personnes qui sont seules.

  • Speaker #1

    Ton entreprise, elle repose sur toi.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer le relais à quelqu'un. Donc, il faut faire attention à sa santé et se dire qu'on n'est pas infaillible. Personne n'est infaillible.

  • Speaker #1

    Et donc, assurance avec les contrats type prévoyance, tu penses à autre chose pour se sécuriser ?

  • Speaker #0

    De toute façon, il n'y a que ça qui te sécurise. On a dit en dehors de l'épargne. Moi, je ne vois que ça qui sécurise vraiment. Si l'épargne est complétée avec des systèmes de prévoyance. Parce qu'en fait, la différence entre l'épargne et la prévoyance, c'est que les prévoyances te couvrent immédiatement. Par exemple, tu prends une assurance d'essai. ça te couvre immédiatement, même si tu décèdes trois mois après avoir souscrit à ton assurance décès, tu vas toucher le capital pour lequel tu as pris ta souscription, alors que pour l'épargne... Bon, si tu as eu le temps de mettre que 3 000 euros de côté, tu n'auras que 3 000 euros, tu n'auras pas 30 000. Donc, plus tu t'approches entre guillemets de la fin de vie et plus tu vas... Moins tu auras besoin de tout ce qui est prévoyance, parce qu'en fait, tu auras tellement d'épargne. Si tu as bien suivi ton plan, tu auras tellement d'épargne que finalement, la prévoyance sera anecdotique. Sauf si tu prends des contrats qui te donnent 100 000, 200 000 euros, dire comme ça. Mais au début, quand tu es encore... tout début du truc et que tu n'as rien, il n'y a que la prévoyance qui va pouvoir pallier les risques auxquels tu pourrais faire face dans ton activité ou dans ta vie même perso.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est qu'il faut aussi regarder par rapport à la vie perso parce que si tu as des jeunes enfants ou si tu n'as pas d'enfants ou des enfants qui sont autonomes par exemple, la question ne sera pas la même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Si tu as un gosse de 4 ans et qu'il t'arrive quelque chose, il lui reste encore beaucoup de temps avant qu'il puisse payer ses factures par lui-même. Si tu as des gosses qui ont 50 ans parce que toi, tu as 75 ans, bon, ben voilà. Normalement, ils te disent que tu es beau et tu vois que c'est mieux. Là, oui, ça fera mal au cœur, mais ça ne va pas changer leur finance.

  • Speaker #1

    Et concernant la retraite, ça me fait toujours rire de parler de retraite parce que ça paraît tellement... Comment dire ?

  • Speaker #0

    Mais en fait, tu sais quoi ? Les entrepreneurs, c'est ceux qui ont la vue la plus honnête de la retraite. Parce qu'ils savent que c'est eux qui doivent faire leur retraite. Ce n'est pas les 4 francs 6 sous qui cotisent à la retraite qui va leur assurer un train de vie normal à la retraite. Moi, pour la retraite, je m'inquiète plus pour les salariés que pour les entrepreneurs, en vrai.

  • Speaker #1

    Dis-donc, à partir du moment où tu pars du principe que tu n'auras rien ou pas grand-chose, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Voilà, parce que l'entrepreneur, lui, il part normalement du postulat que... La retraite, le régime général, là, j'aurais des clopinettes. Donc, c'est à moi de constituer quelque chose pour pouvoir assurer ma retraite. Alors que le salarié, qui est peut-être un peu plus naïf, tu vois, parce qu'il se dit, moi, c'est mon employeur qui cotise pour moi, qui s'occupe de ci, ça, ça. Voilà, oui, j'aurais une perte de revenu, mais je vais gérer. Sauf qu'on ne va pas gérer du tout. Donc du coup, oui, c'est hyper important de préparer sa retraite, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Quel que soit notre statut, je pense que c'est un sujet qu'il faut vraiment prendre à bras le corps et le plus tôt possible. Parce que ce n'est pas à cinq ans de la retraite qu'on va commencer à se dire Ah, mais comment je vais faire ? Ce ne sont pas des choses que tu peux… préparés en 5 ans.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut les préparer quand ça te paraît si loin, si hypothétique. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. C'est exactement ça. C'est quand c'est vraiment fou. Tu vois, à mille lieux de tes préoccupations qu'il faut que tu t'en occupes. Comme ça, ça évite que ça tombe comme une tuile au coin de la tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense à d'autres manières de se sécuriser parce que, oui, l'épargne directe C'est une sécurité qu'on apporte, c'est sûr. Est-ce qu'il ne peut pas y avoir des choix qu'on va faire, d'autres types d'investissements, etc. dans cette optique ?

  • Speaker #0

    Si. Alors, on va dire qu'il y a trois choses. Tu as l'épargne, on va dire, simple. Je mets 100 euros de côté, j'épargne. En règle générale, il faut quand même investir un petit peu pour pouvoir... L'idée, ce n'est pas d'avoir sur un compte courant 100 euros qui seront 100 euros dans 30 ans. C'est plutôt que ce soit placé quelque part pour générer des intérêts ou en tout cas du gain et pouvoir voir cette somme grossir et que les 100 euros que j'ai mis à 30 ans soient devenus, je ne sais pas moi, 10 000 euros en 30 ans. Les gens vont dire ouais, x10 mais en 30 ans, ce n'est pas forcément un truc énorme, peut-être de faire x10, mais en tout cas x2, disons que ça devient 200. Bref, donc tu as à faire fructifier l'épargne que tu as. Après, il y a aussi l'épargne de laquelle tu peux sortir en rente. Ça veut dire que tu vas mettre de l'argent de côté. Et quand tu vas commencer à sortir en rente, on va calculer combien tu as mis de côté. Et on va te dire par rapport à ce que tu as mis de côté et les statistiques d'espérance de vie, etc. Tu peux espérer toucher tant par mois jusqu'à ton décès. Et le truc, c'est que si jamais tu décèdes dans un horizon qui est plus lointain que ce que statistiquement on a constaté, du coup, là, tu vas gagner aussi un peu plus. Après, c'est sûr que si tu meurs au bout de deux ans, ça n'aura pas été rentable pour toi, mais c'est le but aussi des... des assurances, c'est qu'on mutualise le risque. Donc ceux qui vivent moins longtemps, ils profitent moins longtemps. Ceux qui vivent plus longtemps, ils profitent plus longtemps. Et après, le troisième point, ça va être d'acheter des actifs qui vont te générer du revenu. Alors, ces actifs-là, ça peut être du financier. Donc par exemple, typiquement, tu as acheté... des actions, etc., qui te versent des dividendes. Et donc, du coup, tous les mois, tu as un petit revenu. Je schématise parce que souvent, les dividendes, ça peut être versé qu'une fois par an ou tous les trimestres. Ça change un peu. Mais tu as plusieurs choses qui peuvent te générer des revenus additionnels. Tu ne vas pas toucher ton capital, c'est ton capital qui te verse un salaire. Après, sur cette partie-là, il ne faut pas être complètement naïf, même si... tu achètes des actions qui servent un bon dividende tous les ans, c'est proportionnel à ce que tu as comme action. Tu vois, si tu as 100 euros d'action, même si l'action inverse du 10%, ça ne te fait toujours que 10 euros.

  • Speaker #1

    Oui, la même question que pour l'épargne.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, tu as cette partie-là. Et tu as d'autres choses, comme par exemple l'immobilier. Donc, l'immobilier, tu achètes un bien, tu le payes pendant 20 ans. Et puis, au bout de 20 ans, tu as toujours des charges. Mais comme tu as un loyer, tu as aussi un revenu additionnel. Et... Et l'immobilier, c'est avoir aussi, d'une autre façon, c'est que tu as l'immobilier qui te rapporte de l'argent et tu as l'immobilier qui te fait économiser de l'argent. Donc là, typiquement, ça va être la résidence principale où, contrairement quand tu es locataire, tu arrives à 60 ans, 65 ans, 67 ans à la retraite, tes revenus sont divisés par deux ou par trois ou par quatre. Si tu es entrepreneur, je ne sais pas quelles sont les statistiques pour les entrepreneurs, mais ton loyer, lui, il n'a pas bougé. Et il va continuer de bouger plutôt à la hausse. Du coup, le fait d'être propriétaire de sa résidence principale, ça ne va pas baisser tes charges de logement à zéro, puisque tu auras toujours des charges de copropriété, ou l'entretien de ta maison, ta taxe foncière, etc. Mais quand même, la partie crédit qui va sauter quand tu as fini de rembourser ton bien, qui te permet d'économiser 500, 600, 800, 1000, 1200, ça dépend quel est ton crédit, mais au moment où tu arrêtes ton activité, de ne plus avoir cette charge-là. Donc ça aussi, maîtriser ses charges à horizon de la retraite, c'est aussi une façon de préparer sa retraite.

  • Speaker #1

    Je trouve intéressant d'apporter ça parce qu'on se focalise sur l'épargne ou l'investissement qui va générer des revenus. Il ne faut pas non plus se décourager, alors que parfois on met en place d'autres choses qui servent aussi à se sécuriser d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, après, tu sais, c'est toujours la même chose. C'est toujours l'histoire des réseaux. Grand investisseur, grand trading, je ne sais pas quoi. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs façons d'arriver au même résultat. Après, à chacun de voir la façon qui va mieux servir sa stratégie ou ses objectifs.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vraiment sur du long terme, là, pour le coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement sur du long terme. C'est un investissement sur, je ne vais pas dire 25 ans, parce qu'en règle générale, les gens soldent les dernières années de leur crédit avant d'arriver à la fin. Mais voilà, c'est une bonne vingtaine d'années pour t'acheter ton truc, si tout se passe bien, et être tranquille. Si tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, après, il peut y avoir plein de changements entre autres.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça dans le sens où si on a déjà... une grosse part de ses revenus dédiés au logement, on peut se dire, mince, je n'épargne pas assez, etc. Alors qu'on fait quand même quelque chose dans ce sens.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Oui, après, il ne faut pas... C'est bien de le faire, mais il ne faut pas négliger la partie épargne en liquidité parce que l'immobilier, d'où ton nom, est immobile. C'est-à-dire que c'est très lourd. Si tu as un problème, ta maison, tu ne peux pas la vendre en deux secondes. Donc il ne faut jamais se dire oui, mais moi, au moins, oui, c'est bien Je ne veux pas dire que c'est mal, c'est bien, mais il faut garder une certaine marge pour la liquidité. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas se mettre aussi l'accord de coût, enfin quand je dis accord de coût, pas accord de coût, mais le couteau sous la gorge, pardon, avec son crédit immobilier.

  • Speaker #1

    Oui, de toujours garder une marge.

  • Speaker #0

    De manœuvre au cas où les revenus, ce n'est pas exactement ce qu'on voulait pendant les 20 prochaines années. Et d'ailleurs, en parlant d'achat immobilier, pour les personnes qui sont dans les micro-entreprises, moi, ce qui me fait un peu de la peine, des fois, c'est quand j'ai des gens qui me disent Ah, j'ai lancé mon entreprise il y a six mois ou l'année dernière et je me demande comment je pourrais faire pour acheter. Là, je dis Non, mais la séquence, elle n'est pas bonne, en fait. Si tu étais salarié, c'est quand tu étais salarié qu'il fallait faire ta demande de crédit. Après, six mois plus tard, ou huit mois plus tard, ou un an plus tard, tu lances ton activité, tu démissionnes, c'est plus le problème de la banque, du moment que tu payes. Et là, ton activité, elle a six mois ou même un an, la banque, ils vont te dire mais vous rigolez, madame ? Je ne suis pas ton mec,

  • Speaker #1

    je ne suis pas la propre parent de toi. Parce qu'on va te demander les trois ans. Et là, pour le coup, être en micro, c'est tout sauf un avantage. Même parmi les indépendants.

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi qui le dis. On ne pourrait pas dire que c'est moi qui ai encore parlé en mal du statut des micros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, je suis toujours en micro et j'accompagne les micros. Donc, je ne vais pas cracher sur la micro-entreprise. Mais il faut être réaliste. Si tu as certains projets personnels, c'est sûr que ça ne joue pas en ta faveur. Il vaut mieux avoir une entreprise qui va être plus structurée où tu pourras montrer quelque chose de plus stable. Et puis, parler le même langage que le banquier, ne serait-ce que ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'un banquier, il sait lire un bilan, ce genre de choses, pour dire je sais qui est-ce que je finance

  • Speaker #1

    Voilà. Alors que si tu lui donnes juste un chiffre d'affaires, oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Mais montrez-moi vos charges, madame. Parce que si vous avez fait 50 000 euros de chiffre d'affaires, mais vous avez fait 49 999 euros de dépenses, vous n'avez gagné qu'un euro. Donc moi, la banque, ce n'est pas un message, ce n'est pas quelque chose qui est censé me rassurer. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça permet d'avoir un vrai dossier à présenter. Et quelque chose qui sera perçu comme plus crédible.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est dommage, parce qu'à la fin, il y a des personnes qui sont auto-entrepreneurs, elles sont plus à l'aise financièrement que certains salariés, mais le format choisi, le manque de formalité, de structure du format choisi, fait que finalement, la banque préfère quelqu'un qui est salarié. de telle entreprise, même avec un salaire moindre, mais au moins, je sais que j'ai une sécurité. Moi, ce que je dis souvent, c'est imaginez-vous que la banque, c'est comme une vieille dame qu'il faut rassurer. Voilà. Si la vieille dame, tu lui dis que tu es entrepreneur en France, voilà, imagine-toi, tu le dis à ta grand-mère, ta grand-mère, attends, c'est dangereux.

  • Speaker #1

    Et là, tu lui dis que tu travailles sur le web et... Ok, c'est bon, tu l'as achevé. Ouais,

  • Speaker #0

    on va la caractériser. Amener les débris brillateurs.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai que, dit comme ça, parce que si le banquier, à la base, il ne comprend même pas exactement ton activité et qu'il n'a aucune visibilité sur tes vrais revenus, l'argent qui est vraiment à toi, ça va être compliqué, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, donc faites les choses. Il faut vraiment être dans la bonne séquence, en fait. C'est comme une musique. Les finances, c'est un peu comme une musique. Et il faut en fait être capable de... Il ne faut pas les mettre dans le bon rythme. Sinon, ça pénalise ton dossier.

  • Speaker #1

    Il y a de l'intérêt d'avoir cette vision.

  • Speaker #0

    Long terme, exactement.

  • Speaker #1

    Assez long terme.

  • Speaker #0

    Parce qu'au final, ça fait comme par exemple, les personnes qui veulent faire un achat immobilier et elles vont aller faire un crédit conso. juste avant de faire un achat immobilier. Et complètement se bousiller leur capacité d'emprunt, bêtement en fait. Alors qu'il suffisait d'attendre un petit peu, et puis ça passe.

  • Speaker #1

    Toute dernière question, Maëva. Pour ceux qui, là, ont écouté tout ça, se disent, ouais, ok, c'est intéressant, bon, je veux faire mieux. Jusqu'à maintenant, j'y connais rien, j'ai rien mis en place pour ma gestion financière, mais je veux... reprendre la main sur mes finances. Tu lui dirais de se lancer comment ? Par où commencer ?

  • Speaker #0

    La première chose, c'est vraiment de faire... Dans mon livre, la méthode que je donne pour les finances perso, c'est de faire un état des lieux. C'est vraiment la première étape de la méthode. Pour la personne qu'entrepreneur, c'est faire exactement la même chose, mais sur son activité. Parce que gérer son budget, les gens veulent toujours gérer leur budget, ce qui est bien. Mais gérer son budget sans savoir ce qu'on a, où on va, etc. Moi, j'appelle ça brasser un peu du vent. Si tu ne sais pas de quoi tu pars, tu ne sais pas quel est ta base, comment est-ce que tu vas faire pour avoir quelque chose de concret que tu vas pouvoir suivre ? La première chose à faire, c'est vraiment faire un état des lieux. Combien est-ce que je gagne vraiment ? Parce que ça, c'est pas forcément... Enfin, j'ai l'impression que c'est pas forcément la chose la plus évidente pour les personnes qui sont au micro, de savoir combien...

  • Speaker #1

    C'est fou,

  • Speaker #0

    hein ? Pas combien je rentre. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Parce que j'ai déjà vu des sondages un peu comme ça et t'en as qui pensent que c'est... Ouais, non, mais c'est du mensonge, tout le monde sait combien ils gagnent. Non. Franchement, non.

  • Speaker #0

    Non, puisque... Vu que tu n'as pas de formalité bien précise à faire, il y a des gens, en tout cas j'imagine, qui le savent. Mais pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Non, de but en blanc, non. Pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc voilà, pour moi, la première étape, c'est vraiment ça. Et une fois qu'on a fait cet état des lieux et qu'on sait combien est-ce qu'on gagne, sur la base de ça, mettre en place une organisation. Moi, pour moi, je ne suis pas du tout quelqu'un de... discipliné, etc. C'est vraiment mon point faible. Et du coup, j'essaie de mettre en place une organisation qui me permette de pallier mon manque de discipline au global. Donc ça, je pense que c'est important.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai envie de compléter ta réponse en disant, commencez par aller lire mon budget sur un pilote automatique. Je l'ai lu. Et vraiment. Ça donne une bonne structure, en fait. Une méthode à suivre, voilà. On n'est pas enfermé dans un truc où on te dit exactement fais comme ci, comme ça et pas autrement

  • Speaker #0

    Ça donne un cadre, en fait. Et puis après, on adapte à l'intérieur de ce cadre par rapport à sa situation.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et allez suivre mon budget bento sur Instagram.

  • Speaker #0

    Revenez-moi, vous allez voir, on va bien rigoler.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Maëva pour toutes tes réponses avec plaisir très précieux J'espère que cet épisode vous a plu et vous motive à prendre en main vos finances Retrouvez Maëva sur Instagram monbudgetbento également sur son site internet et son livre Mon Budget sur Pilote Automatique Comme d'habitude vous avez tous les liens utiles dans la description de l'épisode et également la transcription sur jaimelapaperasse.com et avant de nous laisser Pensez à déposer un commentaire sur Apple Podcasts et également une note si ce n'est pas encore fait, 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify pour aider le podcast à se faire connaître, à se développer. Merci pour votre écoute, on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

Description

Bien gérer son argent, c’est souvent un défi pour les indépendants. Dans cet épisode, Maëva partage des conseils pratiques pour vous aider à optimiser votre budget et prendre soin de vos finances.


Son approche est sans tabou (parfois cash!) et c’est important de mettre les pieds dans le plat parce que soyons honnêtes : l’argent est important et nécessaire tant dans nos projets professionnels que dans la vie de tous les jours.


Finalement, les finances professionnelles et les finances personnelles sont liées, et on aborde la question de la gestion financière sous différents aspects :

  • Le statut juridique et le choix de la micro-entreprise, en quoi il peut impacter notre vision et le développement de notre entreprise,

  • La “méthode Bento” pour simplifier et automatiser sa gestion financière,

  • L’importance de se rémunérer… On ne devient pas entrepreneur pour trimer sans se payer et ça devrait être une priorité,

  • La vision à long terme et comment sécuriser sa situation financière par l’épargne, les investissements et également les solutions de prévoyance.


Un épisode à écouter avec un carnet de notes pour appliquer des conseils pratiques, pour gagner plus d’argent ET mieux gérer son argent.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment gérer son argent, gérer son budget quand on est indépendant ? C'est une question vraiment essentielle parce que l'argent occupe une place centrale dans une entreprise. Et pour répondre à ces questions, je reçois Maëva Derby de Mon Budget Bento, qui sensibilise aux questions de gestion financière et est également autrice. Maëva va partager avec nous des conseils et également sa vision de l'argent. qui va peut-être nourrir des réflexions parce que l'argent soulève toujours plein de questions qui n'ont parfois aucun rapport direct avec l'argent. Bref, on en parlera pendant l'interview. Bienvenue sur le podcast J'aime la paperasse et bonne écoute. Eh bien, Maëva, merci beaucoup de participer à cette interview. C'est un plaisir de te recevoir.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Stéphanie.

  • Speaker #0

    Donc, dans la vraie vie... Comme tu dis, ton vrai job, tu es commercial grand compte. Tu me dis si je dis des bêtises. C'est bien ça,

  • Speaker #1

    c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Tu es surtout connue pour mon budget bento qui cartonne sur Instagram où tu donnes plein de conseils pour gérer ses finances.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que j'essaye de faire, effectivement.

  • Speaker #0

    Et donc, sur ce podcast, on s'adresse surtout à un public d'auto-entrepreneurs, majoritairement féminins. D'après ton expérience, Quelle est ta vision de la micro-entreprise ? Est-ce que tu penses que ce choix a un impact sur la gestion financière ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, ça a un impact sur la gestion financière. Alors, moi, je ne suis pas fan de la micro-entreprise. On en a peut-être déjà parlé, d'ailleurs. Je trouve dommage le concept où tu ne défalques que pas tes charges. Donc, forcément, il y a des modèles où ça ne change rien, puisque, au final, souvent, les personnes, par exemple, qui sont freelance ou on vend plus, on va dire, son... Son intelligence, il n'y a pas beaucoup de charges à part ton ordi, ton téléphone, etc. Mais par contre, pour tous les autres types de métiers où tu vas avoir du matériel à acheter, tu connais ça mieux que moi, je me demande est-ce que ça fait vraiment du sens d'un point de vue juste rémunération, puisque moi, mon sujet, c'est quand même de prendre soin de son argent. Donc, c'est bien de récupérer, de gagner des sous, de faire entrer des sous. Mais il faut aussi penser à optimiser au maximum. Donc, c'est pour ça que ce n'est pas que c'est un mauvais format, c'est un bon format du moment qu'il est adapté à l'activité de la personne.

  • Speaker #0

    Ta réponse ne m'étonne pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas fanatique de ce régime-là, parce qu'en voulant trop simplifier les choses, au final, ça ne force pas les gens à se poser des questions. Tu sais, c'est un peu comme le régime... de la communauté réduite aux aquais, c'est le truc standard, personne ne se pose la question, enfin, pas personne, mais en tout cas, ce n'est pas tout le monde qui se pose la question, et le choix se fait un peu de manière, en tout cas, sans forcément la réflexion qui serait nécessaire derrière pour faire le choix qui est adapté à sa situation.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je suis d'accord avec toi, et comme tu le rappelles parfois, ne pas faire de choix, c'est faire un choix, mais on ne choisit pas les règles, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ils pensent qu'ils choisissent, mais en fait, ils ne choisissent pas, ils font juste ce que tout le monde fait.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent. Après, franchement, par rapport à la micro-entreprise, ce que je vois le plus souvent, c'est même pas le je fais comme tout le monde, mais plus je vais au plus simple Mais tout le monde essaie d'aller au plus simple,

  • Speaker #1

    non ? Je vois pas beaucoup de gens qui disent purée, j'ai jamais cherché la solution la plus compliquée et qui va me prendre le plus de temps

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Après, il y a des gens qui vont se dire bon, je veux le plus efficace, quitte à ce que ça soit un peu plus compliqué

  • Speaker #1

    Oui. Mais il faut que ce soit efficace. Il faut vraiment, tu vois, quitte à se faire accompagner par une personne comme toi et de se dire au moins, je sais que j'ai fait le bon choix par rapport à ma situation. Parce qu'il n'y a pas de once fits all, tu vois. Il y a une formule qui va être valable pour 100% des nouveaux entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Non, ça serait trop simple. Si je prends le sous-titre d'un de tes livres, parce que oui, je n'en ai pas encore parlé, je prévoyais ça pour la fin, mais tu as aussi écrit deux livres. Tu parles de gérer son argent sans prise de tête. Alors, est-ce que tu peux nous présenter ta méthode dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Dans les grandes lignes, c'est une méthode où tu vas mettre en place une organisation où tu vas automatiser un maximum de choses et compartimenter. C'est pour ça que j'appelle ça la méthode Bento, où tu vas compartimenter tes comptes pour justement ne pas avoir à te prendre la tête, faire des calculs, des estimations, des machins, pour que ce soit le plus simple possible. Et d'ailleurs, par rapport à la micro-entreprise, il y a eu une évolution de la loi, je ne sais plus quand, ça tu dois le savoir bien mieux que moi, qui oblige les auto-entrepreneurs à avoir un compte à part. Pour leur activité, parce que c'est la base, en fait, de ne pas mélanger, de ne pas faire des micmacs entre différentes activités, entre le pro, le perso, les investissements, etc. De tout mélanger. Après, forcément, on ne peut pas s'en sortir. On ne peut pas avoir une gestion qui soit efficace, pour reprendre le terme que tu disais tout à l'heure, en mélangeant tout au même endroit.

  • Speaker #0

    Et justement, ce que j'allais ajouter, c'est que toi, au départ, tu... parle de la gestion financière pour tout le monde dans la vie de tous les jours, en tant qu'individu simplement, mais on peut vraiment faire le parallèle avec une micro-entreprise parce qu'on est sur une structure simple, parfois presque trop simple,

  • Speaker #1

    voire simple.

  • Speaker #0

    Et ces questions-là, elles se posent aussi. C'est le type de méthode qu'on peut tout à fait appliquer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'en fait, le... Le but de la méthode, en gros, c'est de séparer d'une part déjà les charges fixes et les charges à la volée, et bien sûr avoir une épargne qui soit aussi compartimentée, elle aussi compartimentée. Donc quand on a une entreprise, même si c'est une micro-entreprise, forcément il y aura des charges qui seront récurrentes, qu'on aura tous les mois, même si on ne pourra pas les défiscaliser dans le cadre de la micro-entreprise, mais n'empêche que ça reste des charges liées à l'entreprise. qu'il ne faut pas mélanger. Souvent, les gens vont aussi se mélanger entre ce qui rentre et mes bénéfices, parce qu'il n'y a pas vraiment de... Je ne sais pas s'il y a vraiment une notion de bénéfice dans la micro-entreprise, vu qu'il n'y a pas de charge légale. Je ne sais pas, peut-être que tu pourras m'éclairer là-dessus, mais je ne crois pas qu'il y ait de notion de bénéfice, vraiment. Du coup, la personne qui crée sa micro-entreprise, elle sera fiscalisée quoi qu'il arrive. Mais il faut quand même qu'elle se pose la question, est-ce que mon activité, elle est rentable ? Est-ce qu'elle est profitable ? Est-ce que je gagne de l'argent ? Ou est-ce que je suis en train de m'époumonner pour des clopinettes ?

  • Speaker #0

    Complètement. Et tu vois, c'est un des objectifs, là, c'est pour ça qu'on est en train de parler, là, aujourd'hui, parce qu'effectivement, dans la micro-entreprise, on n'a pas directement cette notion de bénéfice. On va forcément la retrouver dans tous les autres régimes. Parce qu'il y a un moment où on va se poser la question du bénéfice et c'est sur ça qu'on va parfois calculer l'impôt, les cotisations sociales, etc. Et dans la micro-entreprise, comme tout est sur le chiffre d'affaires, ça n'apparaît nulle part. Et beaucoup d'auto-entrepreneurs, du coup, ne vont jamais faire ce travail, ne vont jamais se poser la question même de est-ce que c'est rentable ? Est-ce que c'est adapté ?

  • Speaker #1

    Et surtout pour les personnes, tu sais, qui ont un salaire, je pense que c'est encore plus… Parce que, tu vois, moi, par exemple, comme tu as dit tout à l'heure, je suis salariée et j'ai mon activité avec mon budget bento à côté. Quand il y a le salaire qui vient à côté, ça se trouve, elles remettent de l'argent de leur poche sans même s'en rendre compte si jamais les finances, en fait, sont pas carrées au niveau de l'activité professionnelle sur la micro-entreprise. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est tout à fait possible. Et puis bon, quand on a le salaire stable à côté, il y a moins d'enjeux aussi sur l'entreprise. Peut-être aussi qu'on se pose moins la question de la rentabilité, même si, a priori, ce n'est pas un hobby. Donc, ça devrait être rentable quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu dommage parce qu'à la fin, il y a beaucoup de personnes. Même si c'est une activité à côté, c'est quand même pas mal d'heures. Et souvent, je parle d'euro-respect sur mon compte. Je parle de l'euro-respect. Qu'est-ce que c'est l'euro-respect ? C'est de se faire payer à sa juste valeur, de respecter son temps et son argent et sa personne. Enfin, tout un peu ensemble. Et au final, quand tu fais ça, tu as une activité, ça te prend des heures à préparer je ne sais quel produit ou service pour des gens et qu'à la fin, tu ne gagnes même pas d'argent. Dans ce cas-là, en fait, ne fais pas de micro-entreprise. Tu fais une association, tu fais un truc, tu vois ce que je veux dire ? Mais pas de micro-entreprise. Ce n'est pas pour gagner de l'argent. Parce que bien sûr, les gens, dès que tu leur parles d'argent, Ouais, mais il n'y a pas que de l'argent dans la vie. Oui, ok, d'accord. Mais une micro-entreprise, qui n'a pas gagné d'argent, ça fait une association, comme ça, c'est plus simple.

  • Speaker #0

    Oui, parce que, même si ce n'est pas le premier objectif, forcément, ça fait forcément partie. Sinon, ça serait juste un loisir, on ferait ça comme ça.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi ce ne serait pas le premier objectif ?

  • Speaker #0

    Non, je ne dis pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, mais pas forcément, c'est-à-dire qu'il y a des personnes pour qui ce n'est pas le premier objectif. Mais dans ce cas-là, ça sert à quoi de créer une micro-entreprise si ce n'est pas ton objectif de gagner de l'argent ? Ce n'est pas ton premier objectif.

  • Speaker #0

    Alors, de gagner de l'argent, oui, mais je dis ça dans le sens où tu peux avoir des reconversions, par exemple, de personnes qui gagnent très bien leur vie et qui vont vers une activité moins rentable parce que ça convient mieux au niveau de l'activité, du sens, de plein de choses. Alors, je ne dis pas ne pas... Plus gagner d'argent du tout. Mais que du coup, dans leur décision, ça n'a pas forcément été l'élément principal.

  • Speaker #1

    Oui, ok, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    T'as l'air presque choquée.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, je me dis, l'entrepreneuriat, c'est pas une balade de santé. C'est vraiment pas une balade de santé. Donc au final, si on le fait pour se retrouver dans une situation financière précaire, je vois pas trop l'intérêt en fait. Ça ne veut pas dire que j'ai envie de devenir millionnaire. De toute façon, si on est micro-entrepreneur, on ne veut pas devenir millionnaire, puisqu'on est capé. Donc, on sait déjà que ce n'est pas non plus une ambition. En tout cas, au départ, ça ne veut pas dire qu'on va rester toute sa vie micro-entrepreneur. Mais en tout cas, tant qu'on reste dans ce statut-là, on ne s'attend pas non plus à gagner. Parce que 70 000 euros, c'est ça le plafond, à moins que ça ait évolué.

  • Speaker #0

    On est à 77.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, 77. Bon, si tu as des charges sur ton entreprise, tu n'étais pas, tu étais très, très, très, très loin d'être millionnaire et tu n'étais pas forcément si loin que ça du SMIC, selon les charges que tu as, bien sûr. Après, si tu as 0 charges, si tu as juste ton ordinateur et ton téléphone portable, ça va, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors, je précise quand même, ça, c'est le plafond pour les activités de service. il est beaucoup plus élevé pour les activités de vente.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est 130 000 ? C'est ça ou c'est combien ? Je ne sais pas si j'ai dit un chiffre.

  • Speaker #0

    On est de l'ordre de presque 190 000.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok. Donc, il y a quand même de quoi faire.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais bon, il faut avoir conscience que dans une activité de vente, forcément, il y a des charges beaucoup plus élevées. Ne serait-ce que l'achat soit des matières, soit des marchandises, la logistique, etc. Donc, c'est beaucoup plus élevé, mais on ne devient pas millionnaire.

  • Speaker #1

    Après, quand je dis millionnaire, je veux dire, tout le monde n'a pas pour objectif de devenir millionnaire encore heureux, parce que sinon, on serait beaucoup être malheureux parce qu'il n'y en a pas tant que ça. Mais oui, en fait, ça dépend, en tout cas, par rapport à l'objectif. de gagner de l'argent. J'ai du mal à concevoir que ce ne soit pas numéro un. Pas le seul, bien sûr, mais pour un entrepreneur, je pense que c'est important, en tout cas.

  • Speaker #0

    Mais c'est une vraie question, parce qu'il y a plein de choses qui nous amènent à l'entrepreneuriat. Et parfois, on ne se pose pas les bonnes questions, en fait, au départ.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y en a qui veulent travailler moins. Alors, ces personnes-là, ça doit être celles qui doivent être les plus déçues de l'aventure.

  • Speaker #0

    Quoi ? Tu veux dire qu'en général, ce n'est pas vrai ?

  • Speaker #1

    Franchement, est-ce que tu connais beaucoup d'entrepreneurs qui travaillent moins de 35 heures par semaine ?

  • Speaker #0

    J'en connais, mais c'est vraiment à la marge. Voilà. Mais j'en connais. Et qui vivent de leur entreprise, je précise. Oui,

  • Speaker #1

    très important. Non, mais tu as raison de le préciser, parce qu'il y a aussi les entrepreneurs, mais en vrai, ça ne paie pas les factures. Donc, c'est important. En fait, moi, je pense que c'est important pour les personnes. Après, moi, je ne suis pas dans ce cas-là parce que je le dis assez régulièrement. Moi, j'ai toujours du mal à me considérer comme étant une entrepreneur, parce que je pars du principe qu'un vrai entrepreneur, entre guillemets, ne vous sentait pas... vexé pour dire ça, mais c'est quand ton entreprise te permet de payer tes factures. Si ça ne te le permet pas, dans ce cas-là, oui, c'est bien, tu as une entreprise, mais est-ce que tu es entrepreneur ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a pas mal de questions derrière. Déjà, depuis combien de temps tu es lancé ? Tes objectifs derrière ? Quand tu vois même des grandes entreprises qui brassent beaucoup d'argent, on va plutôt dire ça comme ça, avec des modèles de start-up. par exemple, qui passent des années et des années à ne pas être rentables. Bon, c'est sûr que ce n'est pas un modèle qu'on va prendre pour un auto-entrepreneur. Ça ne ferait pas de sens.

  • Speaker #1

    Mais les startups, elles font rentrer de l'argent d'une autre manière. C'est parler le véton, etc. Mais il faut faire rentrer de l'argent. Tu vois ce que je veux dire ? Même si c'est l'argent des autres. Ce n'est pas des clients, c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, il y a d'autres questions derrière. Est-ce que c'est vraiment une absence totale d'activité, pas de chiffre d'affaires ? Il y a un problème de base qui fait qu'à un moment, si l'argent n'entre pas, forcément, tu ne peux rien faire derrière. Tu ne peux pas dépenser l'argent que tu n'as pas. Oui, voilà. Après, on a aussi des questions parfois de développement, de modèles, etc., où ça va prendre un certain temps pour que ça soit rentable par rapport à des choix d'investissement, de structures, parfois aussi une structure qui n'est pas adaptée, qui fait que l'activité pourrait être plus rentable. Mais il y a une vraie activité qui est en développement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, de faire un investissement, est-ce que la micro-entreprise... c'est le bon format pour investir dans son entreprise.

  • Speaker #0

    Non, clairement non.

  • Speaker #1

    Voilà, et c'est ça qui est un peu, entre guillemets, dommage. Parce qu'au final, quand tu es en micro-entreprise, tu n'as pas d'incentive à développer fortement ton... En tout cas, tant que tu es dans ce format-là, ton activité. En tout cas, pas donner un gros boost, parce que tu ne pourras jamais récupérer l'investissement que tu vas faire de ouais, je vais acheter une voiture ou je vais acheter... acheter telle machine qui coûte X centaines ou milliers d'euros ?

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une notion d'investissement, mais qui va toujours être limitée, parce que sinon, le problème de rentabilité, c'est sûr qu'il va vite se poser. Après, rien n'empêche de démarrer en micro-entreprise selon l'activité. Et ensuite... Si on arrive à ces questions d'investissement, de recrutement, des questions comme ça, là, c'est sûr, il faut vite se poser la question de changer de forme. Il faut que ça soit adapté. Je dis de forme carrément parce qu'en général, on abandonne l'entreprise individuelle à ce moment-là aussi. Ce n'est pas impossible, mais le cas général, c'est vraiment un passage en société si on est dans cette optique-là.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose que toi, tu vois souvent avec les personnes que... t'accompagnes ce switch ? Parce qu'on ne s'en rend pas vraiment compte. On entend beaucoup parler des auto-entrepreneurs, etc. Mais après, des personnes qui font le passage en société, est-ce que c'est quelque chose à la marge ou c'est quelque chose qui se fait ?

  • Speaker #0

    Une des difficultés, je trouve qu'on n'a pas beaucoup de visibilité sur ce qui se fait vraiment et surtout, en fait, ça ne veut rien dire quand tu dis auto-entrepreneur, on a des réalités, tellement différentes. Ah,

  • Speaker #1

    sous le même...

  • Speaker #0

    Tant de personnes... Ouais, parce que tu prends tous ceux qui lancent une activité à côté du salariat et qui n'ont aucune volonté de la développer plus que ça, ils vont entrer dans les statistiques de la même manière que la personne qui s'est lancée vraiment à temps plein et qui veut vraiment développer, mais qui veut peut-être rester toute seule et aussi quelqu'un d'autre qui veut lancer une entreprise qui va grandir.

  • Speaker #1

    Je comprends, je comprends.

  • Speaker #0

    Donc, tu en as. Tu en as, mais bon. Après, les proportions...

  • Speaker #1

    C'est difficile d'avoir des... Oui, tu ne peux pas demander, tu imagines à chaque fois que les gens créent leur entreprise. Bonjour, monsieur, madame, est-ce que vous créez cette structure pour faire un hobby ou vous comptez vraiment développer votre activité à terme ?

  • Speaker #0

    Mais c'est surtout que quand on se lance, on ne sait pas forcément.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, je trouve ça dommage. Je trouve ça dommage de se dire je me lance dans un projet entrepreneurial. avec tout ce que ça veut dire quand tu fais un projet entrepreneurial, comme je disais tout à l'heure, ce n'est pas une balade de santé d'y aller en se disant bon, c'est comme si tu jettes une pièce dans l'eau et puis tu dis bon, on verra bien. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dommage de ne pas être intentionnel parce qu'après, ça joue sur plein de choses. Déjà, sur le choix de ta structure, typiquement, et sur les efforts que tu vas mettre parce que les gens je pense toujours des efforts, mais ça va être l'amplitude des efforts qu'ils vont mettre. Tu vois, si je me lance, peu importe l'activité, je ne sais pas, je crée des bijoux, peu importe, et je me dis je le fais comme ça, je vais voir ce que ça donne. Tu ne vas pas mettre en place les stratégies, les actions, l'organisation, etc. qui pourraient faire que ton entreprise, elle se développe comme tu en aurais envie, mais comme tu ne t'es pas posé vraiment la question d'où est-ce que tu voulais aller. C'est un peu compliqué. Tu vois, moi, c'est un peu comme avec mon compte Instagram. Même si je n'avais pas des objectifs démentiels parce que je ne connaissais rien aux réseaux sociaux, mais j'avais un objectif où je me suis dit, je veux atteindre tant d'abonnés, parce que mon objectif après, c'était de lancer mon livre. Je n'ai pas juste ouvert mon compte Insta.

  • Speaker #0

    Dès le départ ?

  • Speaker #1

    Oui, j'avais déjà écrit mon livre quand j'ai lancé mon compte Instagram. Ok. Je n'ai pas...

  • Speaker #0

    Je n'ai pas regardé les dates, en fait. En fait,

  • Speaker #1

    j'ai lancé mon livre après avoir lancé mon compte Instagram. Mais j'avais fini la rédaction. Ah,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, je ne suis pas allée sur le réseau. Je veux voir comment ça se passe. C'est ça, quand tu as plein de choses à faire, tu ne peux pas trop te permettre de déjà aller comme ça, je veux voir ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Je trouve ça bien d'avoir une vision assez précise au départ. Tu vois, quand je dis qu'on ne sait pas forcément, c'est dans le sens où, évidemment, tu lances une entreprise, tu as normalement cet objectif de rentabilité, un minimum les revenus que tu aimerais en tirer, etc. En général. une vision un minimum sur le type de structure quand même que tu aimerais avoir à terme mais tu peux pour moi te lancer vraiment en solo c'est vraiment ton activité juste tu n'as pas de patron tu te lances comme ça et après une fois que tu es dedans avoir envie de plus parce que tu te prends au jeu je ne dis pas que ça n'arrive pas mais ce que je trouve dommage c'est que ça ne c'est ça

  • Speaker #1

    pas dès le départ, en fait. De ne pas arriver... C'est un peu comme si tu arrives dans un job pour prendre un truc que tout le monde connaît. La plupart des gens ont tous été salariés. Tu arrives dans un job ou dans un entretien. Ah ben voilà, j'ai trouvé le parallèle parfait. Tu vas dans un entretien d'embauche et en fait, tu ne sais pas quel salaire tu vas demander. Pour moi, c'est exactement la même chose. Si tu arrives, tu passes ton entretien, tu fais tes démarches administratives, tu fais ton truc et tout. mais t'as une vague idée enfin moi je sais pas je dis pas que c'est grave ou quoi que ce soit mais je trouve ça dommage de commencer comme ça dans le flou ça me fait rire parce que j'adore le parallèle ça me paraît hyper concret comme

  • Speaker #0

    problème que si tu connais déjà le milieu professionnel etc tu sais ce que tu vaux entre guillemets Et donc, à partir de là, tu as ton objectif, tes prétentions, et tu arrives avec une certaine confiance. Mais quand tu viens d'un tout autre univers, ça peut être compliqué de se positionner.

  • Speaker #1

    Mais c'est toujours compliqué de se positionner. Ce n'est pas le fait que c'est facile ou difficile. C'est juste le fait de se fixer quelque chose pour soi-même. Après, bien sûr, tu vas recouper des informations réelles. Je ne sais pas si, par exemple, tu vends... Je ne sais pas, quelqu'un qui demain veut faire une marque de téléphone et qui se dit, moi je vais faire des téléphones qui vont se vendre 30 000 euros la pièce. Bon, avant de mettre des diamants dessus, tu ne vas pas les vendre 30 000. Donc tu as quand même un faisceau d'informations dans la vie qui te permet de savoir comment te positionner. Aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux, tu as LinkedIn, tu as Facebook. Enfin bon, je ne vais pas trop sur Facebook. Mais il y a plein d'endroits où tu peux collecter des informations. Tu peux te renseigner auprès d'une chambre de commerce. Parce qu'on était... rentrer, te faire un cubé ou je sais pas. Je suis sûre qu'il y a plein de choses qui te permettent de ne pas y aller en touriste, en fait. Et de ne pas découvrir en ayant déjà créé ton entreprise que, ah, ben en fait, les prix dans ce métier-là, c'est tant... Parce que quand c'est dans le sens positif, par exemple, tu pensais que tu pouvais, je sais pas moi, vendre un produit X, peu importe, à 30 euros ou 50 euros, et enfin, quand t'arrives sur le marché et tu te rends compte que, ah, ben non, il y a des gens qui vendent 500 euros, mais bon. Bien sûr, il y a tel et tel service associé, etc. Si je package bien mon truc, je vais pouvoir générer X de chiffre d'affaires. Mais si jamais tu penses que tu vas pouvoir vendre ton truc, comme je te disais, le téléphone portable à 30 000 euros, et tu arrives sur le marché et tu te rends compte qu'un téléphone, en fin de compte, les gens mettent entre 300 et maximum 1 000 euros pour les personnes qui ont un gros budget, là, c'est difficile. Est-ce que c'est peut-être justement ce manque d'études un peu préalables au lancement de l'activité ? qui fait qu'il y a autant de personnes qui stoppent leur activité dans les premières années, et que ça ne perdure pas dans le temps ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est une vraie problématique, même si je trouve qu'on l'a encore, même quand on est déjà lancé, parce que fixer ses tarifs, ce n'est jamais évident, comment tu te positionnes sur le marché, etc. Mais le vrai problème, c'est de ne pas se poser la question.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est juste ça. D'y aller un peu au dernier.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ce que je dis quand je dis d'y aller en touriste. C'est en gros, ah ouais, j'ai vu que cette ville était bien. Et puis t'es là, tu te balades, tu regardes à gauche, à droite. Tu déambules, t'as pas de... T'as pas trop où tu vas. Après, c'est normal de ne pas tout savoir. C'est logique. Si jamais on savait tout sur tout, ben voilà, la vie serait beaucoup plus simple. Mais c'est pas comme ça. Bien sûr qu'on va tâtonner, mais qu'on tâtonne dans une direction qui soit un peu plus précise que j'avance. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important de le rappeler quand même que... déjà, on fait tous des erreurs. Oui. Même si tu prépares ton projet, tu feras quand même des erreurs. Surtout,

  • Speaker #1

    tu n'auras jamais exactement ce pour quoi tu t'es préparé. Même si tu as un plan où tu as tout détaillé de A à Z, après, c'est ça aussi la vie de l'entrepreneuriat. Typiquement, c'est que toi, tu sais ce que tu vas faire. Après, tu ne sais pas comment va réagir l'environnement. Tu ne sais pas comment vont réagir les clients. Mais au moins, tu as un plan. Après, comment dire ? Les résultats de ce plan-là, ça, par contre, personne ne les connaît. Ils peuvent être géniaux comme décevants ou à peu près aux attentes, mais c'est jamais exactement ce que tu as pensé dans ta tête. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, ça évolue. Ça évolue avec l'expérience. On apprend, justement, parce que, mine de rien, ça fait beaucoup de choses à apprendre, à découvrir. Mais oui, il ne faut pas négliger une étape de préparation. J'aimerais aborder la question, justement, de... justement. On parle des finances, on parle d'argent de toute façon. Alors, pas par rapport à la préparation, mais par rapport au quotidien. Je pense aux méthodes de répartition de son budget qu'on voit au niveau des particuliers avec des pourcentages fixes, méthode 50-30-20. C'est le dernier que j'ai vu, je ne sais pas s'il y a d'autres chiffres. Donc, pour gérer son argent, on dit, voilà, tu dois mettre 50% dans ça, 30% dans ça et c'est... pareil pour tout le monde. Qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    Oh ! Tu me vois pas, mais t'as dû entendre que j'ai dérivé les yeux.

  • Speaker #0

    Je l'ai entendu.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai horreur de ces méthodes où on te dit X% de ça, X% de ça. Mais en fait, personne n'a la même vie. Personne n'a la même vie. Si t'es jeune, célibataire, sans enfant, qui vit chez ses parents, Oui, tu peux épargner 80% de ton salaire, même 100%. Mais tes mamans célibataires de trois gosses qui vivent en région parisienne, etc., tes charges, ce n'est pas 50%. Ça peut être 70%, voire plus, de tes revenus, en fait. Donc moi, je n'aime pas du tout les méthodes comme ça, les trucs tout faits, comme si tout le monde allait pouvoir rentrer dans les mêmes cases. Le concept... en général, il faut répartir son budget. Oui, bien sûr, il faut le répartir, mais après, il faut le faire en fonction de sa réalité. Et la réalité, ce n'est pas la même pour tout le monde. Et donc, du coup, forcément, dans l'entreprise, la personne, comme on disait tout à l'heure, qui vend du temps de cerveau et qui a juste besoin d'un ordinateur et de son téléphone portable, elle, quand elle touche son revenu, elle peut toujours se dire, moi, la moitié de mon revenu, je le mets de côté pour investir dans mon entreprise ou pour faire ci ou pour faire ça. La personne qui a beaucoup plus de charges, qui crée, je ne sais pas, un éjecteur, je prends l'exemple des bijoux, elle sait qu'il faut qu'elle rachète des perles, il faut qu'elle rachète X, Y, Z, parce qu'en fait, si jamais elle n'a pas cet argent-là à réinvestir, je mets des guillemets dans investir, mais oui, si je peux dire investir, à réinvestir dans son activité, elle, elle va tuer son activité si elle ne fait pas ça. Et l'exercice supplémentaire qu'il faut faire quand on est auto-entrepreneur, c'est en fait, c'est quoi mon salaire ? Moi, ce que je dis souvent aux gens qui sont auto-entrepreneurs, c'est versez-vous un salaire bien sûr entre guillemets c'est pas un salaire où tu vas te faire une fiche de paie puisque tu es autre entrepreneur donc je ne vais pas te faire une fiche de paie mais de te dédier un montant qui est considéré comme ta rémunération c'est avec ça que tu vas payer tes factures etc et après que tu vas mettre ton épargne perso de côté et après le reste ça va être l'argent que je vais dédier à mon activité parce que j'ai besoin de d'aller à un événement de networking qui coûte je ne sais pas combien, que j'ai besoin de payer telle machine. Enfin bref, peu importe tout ce qui va servir à la vie de l'entreprise. Mais donc effectivement, ce côté de compartimenté, ça va être important dans le cadre de l'activité professionnelle autant que personnelle. Mais il ne faut pas oublier le petit bout de revenu professionnel qui va rentrer dans le personnel et qui va payer non seulement les charges, mais aussi... de l'épargne, parce que dès c'est pas non plus de vivre sur le fil. En fait, il va y avoir un mix entre le pourcentage et les montants fixes. Je pense que ce qui est la rémunération, encore une fois, je mets des guillemets, je parle pas d'un salaire, mais la partie qu'on va considérer comme la rémunération personnelle, ça, il faudrait mieux que ça reste fixe, à mon sens. Et ensuite, pour ce qui va rester,

  • Speaker #0

    le répartir entre l'anticipation de dépenses futures et puis la vie de tous les jours de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose de très intéressant dans ta manière de formuler, c'est que tu es partie de la rémunération et tu as dit ce qu'il reste après. Là où très souvent, on va observer qu'on paye les charges et ce qu'il reste est à moi. Je trouve que ce n'est pas la même logique.

  • Speaker #0

    En fait... Quand tu te mets une rémunération, quelque part, tu te mets aussi un objectif minimum, qui est ta rémunération plus tes charges, chaque mois. Parce que le problème, c'est que si tu te payes avec ce qui reste, ça veut dire que les mois où il ne reste rien, tu ne te payes pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un peu comme pour l'épargne, le fameux mythe de ce qui reste à la fin du mois.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Tu trouves des très bons parallèles. C'est exactement ça. En fait, l'épargne qu'on fait en fin de mois, c'est un mythe. C'est complètement un mythe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous testé à un moment et constaté que, bon, c'est pas... Disons que c'est pas ce qui marche le mieux.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Si tu as un projet pour ton épargne, vraiment...

  • Speaker #0

    Automatise, quoi. Ouais, tu vas mettre... Et en plus, le pire, c'est que c'est un double effet qui se coule. Parce que, quand tu sécurises ta rémunération, tu sécurises ton épargne. Perso, cette fois-ci. Parce que si jamais tu ne sécurises jamais ton revenu perso, tu ne sécurises jamais ton épargne, tu ne sécurises jamais tes autres projets en dehors de ton entreprise. Après, là, je sais qu'il y a des personnes qui sont en train de dire Oui, mais moi, je n'ai pas le même revenu, je n'ai pas la même activité tous les mois, etc. Et donc ça, en fait, moi, ce que je dis, parce que moi, je suis commerciale, j'ai aussi des variations de salaire. Par contre, ça ne fait pas zéro à X milliers d'euros. J'ai toujours un fixe plus des bonus. Et en fait, l'idée, c'est que pour une personne... qui est auto-entrepreneur et où c'est sa seule source de rémunération, qu'elles déjà connaissent le cycle de vente au cours de l'année. Par exemple, j'imagine que les personnes qui font de la déco, par exemple, pour les mariages, elles savent que leur chiffre d'affaires du mois d'octobre et du mois de novembre, ça ne va pas être foufou. Mais par contre, elles savent qu'elles vont couvrir... de avril jusqu'à la rentrée, pendant tout l'été. Et donc, c'est pendant ces périodes-là où je vais avoir une rémunération supérieure que je vais sécuriser ma rémunération des mois où j'aurai moins.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, tu préconises d'avoir une vision sur un an ?

  • Speaker #0

    Comme pour le budget. Moi, sur le budget en perso, ce que je recommande aux gens, c'est de toujours être sur une année glissante. Ça veut dire là, si jamais on est au mois de juin, mon budget, je ne le fais pas pour le mois de juillet. Je le fais pour juillet jusqu'à juin de l'année prochaine. C'est comme ça qu'on se donne de la respiration, c'est en ayant une vision beaucoup plus long terme. Et je dirais même que pour un entrepreneur, sa vision, ça ne doit pas être sur un an, ça doit même être peut-être sur deux, trois ans. Alors, je vous rassure, moi, je ne le fais pas. Que les gens disent Oh waouh, Maëva, tu es super bien organisée Pas du tout ! Mais en tout cas, c'est ce que je recommanderais à quelqu'un qui... Parce que moi, je suis débordée. Je n'ai pas le temps de faire tout ça. Mais une personne...

  • Speaker #1

    Comme tout le monde qui nous écoute, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, quand tu as ton travail et ton activité, tu ne peux pas consacrer 100% de ton temps à ton activité. C'est vrai. L'idée, c'est au moins pour les personnes qui sont à 100% sur leur activité, si vous arrivez à prendre un peu du temps, Parce que quand tu es salarié, tu le fais aussi. Tu te projettes, tu dis, c'est quoi mon prochain step dans l'entreprise ? Est-ce que je veux une promotion ? Est-ce que je veux plus de responsabilité ? Est-ce que je veux avoir une équipe ? Il y a toutes ces choses-là qui entrent en ligne de compte. Là, pour ton entreprise, c'est pareil. Est-ce que dans un an, dans deux ans, est-ce que je serai toujours micro-entrepreneur ou micro-entrepreneuse ? Ou est-ce que je vais faire mon passage en société ? Comment est-ce que j'organise ce passage en société ? On sait toujours que... En règle générale, il y a toujours le problème de la TVA. Avant, je n'avais pas de TVA, je suis obligée d'augmenter mes prix de 20% parce que comment j'avais fait mes prix avant, je ne prenais pas en compte la TVA. Enfin, tu vois, toutes ces choses-là, ce ne sont pas des choses qui se planifient du jour au lendemain. Tu ne vas pas passer, ah, j'en ai marre de ne pas pouvoir défalquer mes charges, donc demain, je vais passer en société. Donc, c'est pour ça que c'est important d'avoir une vision sur le long terme. Et le long terme, ce n'est pas six mois. C'est surtout d'un point de vue financier, le long terme. terme, déjà c'est 10 ans. Mais au moins, d'un point de vue peut-être entrepreneurial, ou même quand on est salarié, parce qu'il faut avoir des objectifs aussi pour son niveau de salaire, etc., de se le fixer sur 2-3 ans. Ne vous sentez pas débordé par ça, ce n'est pas difficile, ça n'a pas besoin d'être quelque chose de précis. Ce n'est pas précis à la virgule. Des fois, les gens veulent faire des budgets à la virgule. Moi, je me disais, arrêtez ça en fait. 99 centimes n'a jamais sauvé quelqu'un. Donc, mettre 0 euros ou 1 euro, les centimes, on s'en moque. Mais c'est vraiment d'avoir une vision avec des grands ensembles. et se dire, voilà, en gros, j'ai besoin de temps, j'ai besoin que ma rémunération mensuelle, parce que j'ai un projet de faire ci, ça, ça, elle passe de 2 000 euros à 2 500 euros, comment j'atteins ça ? C'est vraiment les grandes lignes. Apprendre pour les grandes lignes, puisque comme tu me disais tout à l'heure, tu as principalement des femmes qui écoutent ton podcast, les femmes, elles sont beaucoup souvent enfermées dans la figure de la bonne élève. Tu sais, bien travailler, et... Tu sais, les cahiers, la date, elle est bien soulignée avec la règle. Il y a des colonnes, c'est beau, c'est joli et tout ça. Mais la vie, c'est le chaos. C'est pas du tout ça. C'est ça, le truc bien propre, c'est que pour l'école. Et donc, du coup, juste s'autoriser à avoir juste un brouillon. Le brouillon, ce sera largement suffisant. Et ce sera beaucoup plus efficace d'avoir un brouillon sur trois ans que d'avoir une copie parfaite sur un mois.

  • Speaker #1

    Et du coup, de se dire que ça va évoluer.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. De juste chercher... Tu sais, c'est comme en voiture. Quand tu commences à apprendre à conduire, souvent, tu tires sur la gauche ou sur la droite. Et c'est parce qu'en fait, tu es en train de regarder les lignes qui sont au sol, à côté de ta roue, en fait, pour rester bien droite, parce que tu ne sais pas bien comment rester bien droite. Et ça, c'est parce que tu regardes trop proche et donc, la voiture va dériver sur la gauche ou sur la droite. Et ce que va dire le moniteur, normalement, à ce moment-là, c'est qu'il faut que tu regardes le plus loin possible. Et en fait, c'est le fait de regarder le plus loin possible qui va faire que c'est là que tu vas faire droit. Et bien là, c'est la même chose que ce soit pour ton budget, pour tes investissements, pour ton entreprise. Si jamais tu arrives à tenir ton attention sur ton objectif un peu plus, je ne vais pas dire long terme, mais en tout cas au moins à moyen terme, ça va t'aider à bouger, mais beaucoup moins et garder ton focus, simplement.

  • Speaker #1

    Je pense que pour beaucoup, il y a un côté qui fait peur juste de se confronter aux chiffres. Juste ça, faire l'exercice.

  • Speaker #0

    Oui, mais il en va de notre survie, en fait. Aujourd'hui, on est dans une société où tu ne peux pas te permettre d'avoir peur de regarder les chiffres. Parce que quand l'URSSAF, les impôts, tes créanciers, ils vont venir, eux, ils n'auront pas peur de te mettre un chiffre. devant toi. Donc à la fin, ça sert à rien d'avoir peur. Je comprends, parce que moi, j'ai la phobie administrative. Je le dis direct. Rien que le fait de remplir des papiers, des trucs comme ça, ça me donne envie de me mettre en boule et d'aller dans mon lit. Mais c'est des choses que t'es obligée de te faire violence pour les faire. Et en plus, le pire, c'est que ça encore... pour moi ces trucs vraiment c'est négatif et tout ce que je peux déléguer j'essaye de déléguer au maximum pour ne pas avoir à le faire mais tu vois les trucs de projection vers le futur et tout moi je trouve qu'au contraire c'est plutôt cool c'est là où t'as pas de limite tu peux essayer d'imaginer des trucs après bon bien sûr bon après moi je suis quelqu'un très terre à terre donc après je me dis bon arrête de trop rêver tu vois mais je trouve que c'est un côté quand même agréable de se projeter de laisser vaquer enfin Tu vois, d'avoir son imagination qui peut travailler, de se permettre de rêver un petit peu. Après, la réalité se chargera de te remettre les pieds sur terre. Mais au moins se donner ce petit truc de se dire, au moins je me donne un truc que j'aimerais atteindre. Et puis après, tu verras si tu arrives même à dépasser cet objectif-là ou si jamais tu le loupes et puis il n'y aura pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    C'est là que, dès qu'on parle d'argent, on se rend compte que ça touche à beaucoup de choses derrière. Parce que dans tout ce que tu dis, je pense à la question de confiance en soi, de s'autoriser simplement à se projeter dans quelque chose qui ne sera pas forcément tout rikiki, mais de se dire oui, je peux développer, oui, je peux prétendre à tel revenu, à telle situation, etc. Au final, ça va toucher à beaucoup de choses dans notre éducation, dans ce qu'on a vu, dans notre entourage, dans tout le rapport qu'on a avec l'argent.

  • Speaker #0

    Tu as complètement raison. C'est dû à plein de choses. En fait, c'est dû d'une part à son... à son environnement, bien sûr qu'il y a la confiance en soi qui joue, mais on ne peut pas tout le temps avoir confiance en soi. Il faut aussi apprendre à faire des choses, même quand je ne dirais pas que je suis quelqu'un qui a hyper confiance en moi, par contre, ce que je sais, c'est que je n'ai pas peur de faire les choses. Même si je n'ai pas confiance en moi, même si je ne suis pas sûre que je vais réussir, même si je n'ai aucune certitude sur le fait du résultat que je pourrais avoir par rapport à une action que je mets en place, par contre, même si j'ai peur, ça ne m'empêche pas de le faire. Il ne faut pas croire que les gens qui font des choses et qui ne font pas de choses, ce sont des gens qui ont des idées, Ils ont une confiance inébranlable et qu'ils n'ont que des succès. Moi, je me dis, écoute, Maëva, de toute façon, vas-y, fais-le. Moi, ma phrase préférée, c'est il n'y a pas mort d'homme Mais c'est réel, parce que quand je dis ça, pourquoi ? Parce que moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais enfant, quand j'avais déjà laissé en mes 7 ans. Et donc, en fait, j'ai vraiment vécu ce truc vraiment grave dans ma vie qui fait que tout le reste dans ma vie ne m'a pas l'air grave. Si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une force.

  • Speaker #0

    Je me dis, je postule à un truc, on me dit non. Est-ce que c'est grave ? Non. Il n'y a pas mort d'homme. Tu vois ce que je veux dire ? Quand je dis cette expression, il n'y a pas mort d'homme, malheureusement, pour moi, ça veut vraiment dire quelque chose. Et du coup, de se dire, ok, ce n'est pas grave. Je serai déçue, je serai triste. Ça ne veut pas dire que tu vas bien le prendre. Ça ne veut pas dire que tu vas être là, oh, c'est pas grave, il n'y a pas mort d'homme. Non, tu peux être dégoûté. Tu peux être dégoûté de te dire, purée, j'ai foiré, ou je voulais trop ça et je ne l'ai pas eu. Mais à la fin, au bout du bout, ce n'est pas grave. C'est chiant. Au pire des cas, c'est chiant, c'est frustrant. C'est plein de mots en en mais ce n'est pas grave en tout cas. Et à partir du moment où on comprend que ça ou ça, ce n'est pas grave, on peut se donner l'autorisation de faire beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Au moins d'essayer.

  • Speaker #0

    Voilà, au moins d'essayer. Parce que les personnes qui vont dire... Oui, c'est pour ça que je parlais d'environnement, j'ai oublié de développer un peu dessus. Mais quand tu es dans un environnement où tu n'as pas d'entrepreneurs autour de toi, tu n'as que des personnes, même... On est toutes les deux d'origine nantiaise. Par exemple, tu n'as que des fonctionnaires et personne dans le privé. Déjà, rien que ça, des fois, c'est être limite un dissident. Tu n'es pas fonctionnaire. Tu te rends compte, tu n'as pas la sécurité de l'emploi. Limite, être salarié dans le privé, c'est quasiment au même niveau qu'être entrepreneur, selon ton environnement de base. Donc, quand tu as un environnement qui n'est pas propice, quand je dis propice, ce n'est pas en négatif, à l'entrepreneuriat parce qu'il n'y a personne qui va te pousser vers ça, ça va être à toi de te développer cet esprit de curiosité et de prise de risque qui n'est pas du tout poussée dans la société française, la prise de risque. Mais c'est un peu là aussi qu'il y a un peu l'excitation.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui fait aussi qu'on grossit justement la notion de risque où on a l'impression que... Il y a un tel rapport à l'échec que le moindre truc, ah là là, catastrophe. Alors qu'en réalité, on a quand même un système qui permet, par exemple, de créer une entreprise sans réel risque. Tu restes salarié, tu crées ton entreprise. Ça ne veut pas dire que forcément, tu plaques tout et tu mises tout dessus. Mais on ne s'en rend même pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Après, le truc, c'est que ça, ça peut être un piège aussi. parce que le problème, c'est qu'il y a aussi des gens qui se lancent, ils ont ce parachute-là, ce gilet de sauvetage, et du coup, ils ne vont pas aussi à fond que s'ils n'avaient pas ce truc-là. Mais effectivement, en France, tu as des dispositifs qui te permettent de te lancer, en tout cas, en gérant le risque que tu prends. Ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne sera pas un risque zéro, mais tout n'est pas forcément super dramatique.

  • Speaker #0

    Si. t'es capable de te lancer dans l'entrepreneuriat, etc. Tu vas développer des qualités que tu peux réutiliser dans le salariat si demain tu dois retourner travailler. Tu vois, la débrouillardise, l'autonomie, la créativité, enfin, tout ça, ce sont des choses qui sont aussi valorisées, en fait, qui peuvent te servir partout ou dans une autre activité. Des fois, tu t'es lancé dans un domaine, bon, ben, c'était peut-être pas le bon cheval de bataille, peut-être qu'il faut aller vers un autre domaine, t'essayes ailleurs. Ce n'est pas grave. Après, c'est sûr que... parce que je ne vais pas dire oui, c'est super facile de se lancer dans l'entrepreneuriat alors que moi-même, je suis restée salariée. Tu vois, ce sera un petit peu gonflé. De dire ouais, allez-y, lancez-vous dans l'entrepreneuriat. Moi, je suis quelqu'un de très, très, très terre-à-terre. Et du coup, moi, pour l'instant, franchement, je n'ai pas le caradio pour me lancer dans l'entrepreneuriat à 100%. Toujours être en train d'aller chercher son revenu, de développer des produits, de les promouvoir, etc. Moi, franchement, je respecte. vraiment profondément les gens qui sont entrepreneurs à 100%. Et c'est pour ça que j'aime pas me dire entrepreneur. Parce que c'est pas les mêmes enjeux. Moi, si je me lève pas, que je fais pas ce que j'ai à faire sur mon activité, ça va rien changer à ma vie. Ça va pas m'empêcher de payer mon crédit immobilier. Mais pour les personnes qui font ça, c'est important de se donner vraiment un fond dans leur activité, d'être ambitieux. Et je crois que j'ai perdu le fil de ma pensée, mais ce qu'on trouve... En tout cas, force à vous, les entrepreneurs, mais allez-y à fond, n'y allez pas à moitié. Il y a des belles choses à faire partout, en fait. Qu'on soit salarié, qu'on soit salarié et entrepreneur, et pour ça, entrepreneur, il n'y a pas qu'une seule façon de concevoir l'entrepreneuriat, je pense. Je ne pense pas avoir dit un truc... Ça,

  • Speaker #1

    c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas dit un truc révolutionnaire, mais...

  • Speaker #1

    Non, mais bon, ça fait toujours du bien de le rappeler, parce que... Oui, parfois, on ressent qu'il y a une vraie pression autour de l'entrepreneuriat. Et puis, tu vois, comme là, ça fait quelques temps que je vois quand même pas mal de personnes qui soit sont dans une latitude, soit le contexte économique fait que leur activité, c'est plus compliqué et qu'ils reviennent au salariat. Et quand elles disent ça, tu as l'impression que c'est en mode coming out.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le terme.

  • Speaker #1

    Mais ouais, parce qu'il y a vraiment une pression autour.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est les réseaux.

  • Speaker #1

    Si tu te lances vraiment, c'est vrai, c'est largement amplifié. C'est largement amplifié sur les réseaux, alors que tes voisins, en vrai,

  • Speaker #0

    ils n'en ont rien à faire. En fait, en vrai, tout le monde s'en fout. Vraiment, désolé pour les entrepreneurs qui ont fait leur coming out back to salariat. En vrai, tout le monde s'en fout pour commencer. Et le deuxième truc, c'est que la hype de l'entrepreneuriat... En vrai, ce n'est pas pour tout le monde et surtout, ce n'est pas pour les faibles. Ce n'est pas pour les faibles. Franchement, et même si en fait, on se lance dans l'entrepreneuriat et qu'au final, on revient vers l'entrepreneuriat, ça ne veut pas dire qu'on a été faible. C'est peut-être qu'on n'avait pas forcément la bonne stratégie ou comme tu l'as dit, un produit qui était adéquat dans une période bien spécifique ne l'est plus. Tu vois, je ne sais pas, Kodak, avant, il faisait des pellicules pour... pour les appareils photos. Maintenant, tout le monde a un téléphone portable, il prend des photos avec un téléphone portable, à part les amateurs de photographie, etc. Bon, voilà, Kodak, ce n'est plus l'entreprise que c'était avant. Ce n'est pas grave. Ce qui compte, je pense, c'est vraiment que la personne, elle se sent accomplie. Il n'y a pas que... Moi, forcément, comme je suis dans le côté un peu finance, investissement, etc. Tout le discours autour de la rat race. Quand tu es un salarié, tu es dans la rat race.

  • Speaker #1

    J'avais oublié ça. Et ne jamais vendre ton temps aussi. Oui. Ne jamais vendre ton temps contre de l'argent.

  • Speaker #0

    Il y a ce qui est idéal. Il y a ce qui est plus pratique. Il y a aussi ce qui est réaliste et réalisable. Et puis aussi l'envie qu'on a envie de mettre dedans. Il y a des personnes, le salariat, ça leur convient parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Je travaille de l'heure à 17h, de tel jour à tel jour. Je sais que quand je quitte mon lieu de travail ou que je ferme mon ordinateur, c'est bon, je pense à autre chose, je ne me prends pas la tête. Après, il faut être conscient des limites, des avantages, les limites et les inconvénients de chaque formule.

  • Speaker #1

    Mais ouais, en soi, ce n'est ni une honte ni un échec. Voilà, ce sont des... des choix différents et une même personne, elle peut très bien faire les deux à des périodes différentes de sa vie et bah ok.

  • Speaker #0

    Exactement, faut être fluide, faut être fluide. Tu sais, comme il y en a, ils disent ils sont gender fluides, bah voilà, nous on est status fluide, tu vois, des fois t'es entrepreneur, des fois t'es salarié, des fois t'es les deux, bah voilà, c'est la vie en fait. Tu sais, avant, la génération d'avant, nos parents, la vie était très linéaire. Tu faisais tes études, tu trouvais Tu trouvais un travail dans une entreprise, tu te mariais, tu faisais tes enfants, t'achetais ta maison. Et pendant les 40 années suivantes, tu travaillais dans la même entreprise. Des fois, tu avais une promotion, des fois non. Tu arrives à la retraite et ça c'est fini. C'était assez linéaire, simple. Aujourd'hui, on n'est plus dans le même contexte, ni économique, ni social, ni tout ce que tu veux. Et il y a différentes façons de vivre sa vie et chacun fait son propre chemin et prendra les leçons qu'il a à prendre de chaque chapitre de sa vie. Et il n'y en a pas un qui vaut mieux parce que, je ne sais pas quoi, parce que tu es entrepreneur, tu vaux mieux que le salarié. La vie, ce n'est pas un... Je ne sais pas dans quelle chanson, mais quand je dis que la vie, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Ce n'est pas deux ans d'activité de quelqu'un qui vont définir si, au final, cette personne-là, elle aura réussi sa vie et puis a réussi par rapport à quels critères, en fait. Parce que chacun a ses critères de réussite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est surtout ça.

  • Speaker #0

    Il y en a qui seront millionnaires et selon les critères de certaines personnes, ils n'auront pas réussi parce que... Alors, je précise que je ne veux pas abonder dans ce sens où les personnes riches... on trahit, on machin, etc. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Parce que ça aussi, c'est un mythe un peu autour de l'argent, que dès que tu as de l'argent, tu deviens méchant, tu deviens ci, tu deviens ça. C'est des personnes qui étaient déjà méchantes, qui ont eu de l'argent et qui ont pu exprimer leur méchanceté. Ça n'a rien à voir avec le fait d'avoir de l'argent. Mais par exemple, si je prends deux personnes qui ont la même réussite globale financièrement parlant, je ne sais pas, deux personnes millionnaires, voilà. Il y a une personne, pour arriver à son million, ça lui aura peut-être pris 20 ans et elle aura écrasé personne sur le chemin. Et puis, il y aura une autre personne, ça lui aura pris six mois et puis elle aura fait des magouilles. Et les deux, elles ont un million. Est-ce qu'il y en a une qui a réussi mieux que l'autre d'un point de vue financier ? Non, elles sont au même stade. D'un point de vue humain, c'est peut-être différent. Voilà, chacun ses références.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir à la question de la... justement, le risque, la sécurité financière, c'est une vraie question quand on est indépendant. Pour toi, qu'est-ce qu'on devrait avoir au minimum comme épargne ? Pas forcément en termes d'argent, mais si tu peux donner des repères pour sécuriser son quotidien quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui te disent qu'il faut avoir entre six mois et un an de salaire, c'est toujours entre guillemets salaire, mais en tout cas de revenu dont tu as besoin pour assurer ta... ta subsistance au quotidien. Après, ça dépend toujours... En fait, ça dépend de plein de choses. Parce qu'il y a des personnes, par exemple, je ne sais pas, je te prends un freelance qui fait du consulting, je ne sais pas quoi. La personne, elle est freelance. En vrai, demain, si elle veut travailler, elle peut travailler. Enfin, quand je dis qu'elle veut travailler, si elle veut récupérer un travail dans le salariat, elle peut, sans problème. Il y a des personnes qui ont une activité, par exemple, toutes les personnes qui sont dans l'artisanat, ça n'existe pas d'être artisan en entreprise. Ou c'est assez rare. Tu vois, si t'es créatrice de bijoux, ou peintre, ou je sais pas, j'ai des trucs un peu au hasard, ça va être difficile de trouver un emploi là-dedans si jamais t'as vraiment une urgence. Donc c'est quand même important si jamais tu veux pas... En fait, si jamais tu veux pas complètement switcher ton activité, par exemple, ça peut être... En plus, surtout comme t'as des femmes qui te suivent. Les grossesses, par exemple. Si t'as un enfant... Ça,

  • Speaker #1

    c'est encore un autre sujet. Voilà,

  • Speaker #0

    que tu as une pauvre petite indemnité qui ne te couvre même pas tes frais médicaux pendant ta grossesse. Ça, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. En plus de peut-être les six mois que tu as pris en compte, de te dire, ah, mais quand je serai en congé maternité, j'aurai une indemnité complètement pétée et qu'il va falloir que je compense cette perte de revenus pendant les X mois où je vais souhaiter rester à la maison ou en tout cas réduire mon activité, soit à zéro ou soit... baisser de 80-90% ce que je fais. Ça, c'est des choses à prendre en compte. C'est pour ça que les montants comme ça, ça rentre un peu dans le même style que les pourcentages. Ça dépend. Les gens, ils ont horreur de ça, quand on leur dit oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    On est souvent obligés de répondre ça au final, parce qu'on est obligés de regarder les situations individuelles et tu ne trouveras jamais deux personnes exactement dans la même situation.

  • Speaker #0

    Non. Tu pourras trouver tantôt rappeler. peut-être deux, mais tu ne vas pas trouver 100% des entrepreneurs qui seront concernés par le même montant. Parce qu'aussi, il y a des personnes, moi je suis entrepreneur, mais peut-être que mon mari ou ma femme, en fait, elle est salariée et elle gagne bien sa vie, et que du coup, c'est des choses que je n'ai pas besoin forcément de prendre en compte plus que ça. Je n'ai pas besoin d'avoir un an, parce que tous les revenus du foyer ne comptent pas sur moi. Je ne représente que la moitié des revenus. Même le simple fait d'être en couple et d'être solo, déjà, ça change tout. Rien que ça. Même si les deux sont entrepreneurs. Parce qu'être à deux à payer les charges et être seule, bah... Ça divise par deux le poids. Parce que les gens qui vivent à deux, ils aiment trop dire Oui, mais il y a plus de charges quand on est à deux. Non, non, non. Parce que quand tu as un appartement qui fait 1 000 euros par mois, que vous viviez à deux dedans ou tout seul, et ça ne coûte pas deux fois moins cher un appartement pour une seule personne. Ça coûte 30 moins cher. Et encore, si tu prends la même surface, c'est exactement le même prix. Donc, n'essayez pas de... Si je dois passer un message, n'essayez pas de caler votre stratégie sur qui que ce soit, en fait. Réfléchissez à vos contraintes, à vos aspirations aussi. Parce qu'il y a des personnes, si elles partent pas en vacances, ça les dérange pas en fait. Ou si elles partent en vacances à une heure de chez elles, ça va. Mais tu vois, nous par exemple, je prends l'exemple, si t'es antillais, si tu veux aller voir ta famille aux Antilles ou tu veux juste retourner au pays, bon bah c'est pas les mêmes budgets. Tu ne vas pas pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu pars en famille en plus, ça coûte un bras.

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc forcément.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas dire, les enfants, montez dans la voiture, on va faire trois heures ou quatre heures de route et on se prend en vacances. Et on va payer un péage de 200 ou 300 euros pour quatre personnes entre le péage et l'essence. Donc, on n'a pas les mêmes contraintes. Prenez ça en compte. Et c'est pour ça, tout à l'heure, quand je te disais qu'il faut planifier vraiment sur le long terme, enfin sur le long terme, vraiment planifier minimum sur un an, parce qu'il y a plein de choses... C'est sur des années que ça se prévoit. C'est pas tu te lèves un matin, ah mon enfant il va passer le bac dans six mois, comment je vais payer ses études supérieures ?

  • Speaker #1

    Et quelqu'un qui a pris conscience de ce besoin de voir sur du long terme, qui se dit bon ben ok, il me faut aller l'équivalent de six mois de revenu en épargne, mais qui jusque-là n'épargne pas ou très peu. Quels conseils tu pourrais lui donner pour réussir à épargner finalement ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on s'est dit tout à l'heure. C'est d'une part d'arriver à se dégager une rémunération, en tout cas un minimum de rémunération fixe, pour pouvoir avoir un minimum d'épargne fixe, même si ce n'est pas un montant démentiel. Et ensuite, de connaître les cycles de son activité. Si c'est saisonnier ou si c'est quelque chose qui est fixe tout au long de l'année. Je ne sais pas, quelqu'un qui est par exemple un boulanger, excuse-moi, je prends des exemples vraiment nuls, mais un boulanger toute l'année, il va vendre ses baguettes. Sauf si tu es parisien et que tu sais qu'au mois d'août, tu vas moins en vendre parce que tout le monde est parti en vacances. Mais en gros, tout le reste de l'année, c'est plus ou moins la même chose. Ça, c'est des choses à savoir pour savoir à quel moment est-ce que tu peux mettre un accélérateur sur ton épargne. Donc, c'est connaître les cycles de son activité pour repérer les moments où tu vas pouvoir mettre plus de côté quand ton activité sera plus haute. Et puis, le troisième point, c'est vraiment d'être ambitieux au niveau de sa rémunération parce que tu ne peux épargner que ce que tu as gagné.

  • Speaker #1

    Au final, du coup, si tu te rends compte que tu mets ça en place, tu as vu les cycles, tu as bien identifié les moments pour épargner, malgré ça, ce n'est pas suffisant. Toi, tu dis que de toute façon, le point de départ, ce sera juste la rémunération.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, si jamais tu ne gagnes que 1000 euros par mois, une fois que tu as payé tout ce que tu as à payer au niveau de ton entreprise, et que tu peux... de payer que 1 000 euros par mois. Une fois que tu as un loyer à X centaines d'euros, tes courses, tes factures, etc., et qu'il ne te reste que 100 euros, si tu n'as que 100 euros par mois à épargner, ce n'est pas difficile de faire le calcul. Ça va te prendre des années. Et ça, c'est hyper décourageant. Et en même temps, si tu t'es fait ton plan sur minimum un an ou deux ans ou trois ans, comme je disais tout à l'heure, tu peux te dire, ça va me prendre trois ans. Mais bien sûr, j'ai des jalons intermédiaires. Au bout de six mois, je suis censée avoir tant. Au bout d'un an, au bout de 18 mois, au bout de 24 mois, j'aurai tant, tant, tant, tant, tant. Et puis de suivre, bien sûr, super important, de suivre son évolution, l'évolution de ce petit pactole. Mais c'est sûr que si tu dis que tu vas le faire en un an, mettre six mois de salaire, six mois de revenus de côté en un an, c'est impossible. Sauf si tu vis, je ne sais pas vraiment.

  • Speaker #1

    Et au-delà de l'épargne, tu penses qu'il y a des... points auxquels il faut faire attention pour se sécuriser financièrement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout ce qui est assurance en général, notamment pour les entrepreneurs. Alors, je ne sais pas si c'est valable pour les micro-entrepreneurs, mais parfois, ça peut être intéressant. Alors, je ne sais pas si c'est pertinent pour les micro-entrepreneurs, parce que souvent, c'est des assurances qui sont prises.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Je parle de l'assurance homme-clé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu pensais peut-être à autre chose ?

  • Speaker #1

    Si, c'est dans la prévoyance, c'est juste que ça ne sera pas le même type de contrat. D'ailleurs, il y a eu un épisode de podcast dessus où j'ai interviewé mon comptier en assurance qui explique tout ça. Mais oui, je supposais que tu voulais parler des assurances pour la prévoyance et oui, même si on est en micro, clairement.

  • Speaker #0

    Bon, ben voilà, tu as répondu à la question. Parce que je me demandais, est-ce que... Il y a des activités qui, de toute façon, une fois que tu n'es plus là, de toute façon, c'est mort. Mais après, tu peux avoir quand même des choses qui vont couvrir ta perte de revenus. Du coup, je conseille à tes abonnés d'aller écouter très attentivement l'épisode que tu as fait avec le courtier en assurance. Parce que souvent, les gens disent mais l'assurance, tu payes dans le vide, machin, etc. Oui, tu payes dans le vide, bien sûr. tu payes dans le vide, c'est à fond perdu. Mais quand c'est toi qui rentres dans la statistique, au final, ce n'est pas si inutile que ça. Et c'est pour ça que c'est d'autant plus important, tu sais, de ne pas... En fait, de vraiment... C'est pour ça que tout à l'heure, j'étais un peu choquée quand je t'ai dit qu'il n'y avait pas de... que les gens qui ne mettaient pas le chiffre d'affaires en premier, ça m'a un peu choquée. Parce que toutes ces choses-là, c'est que grâce à ton chiffre d'affaires que tu vas les payer, que tu vas te payer la prévoyance. qui va faire que si jamais tu as une grosse baisse d'activité, que tu pourrais être compensé par une assurance, qui va faire ci, qui va faire ça. Après, oui, je sais, les gens sont en train de dire Ouais, mais les assurances, c'est des arnaqueurs, ils ne veulent jamais rembourser, ils ne veulent jamais dédommager les gens, etc. Oui, bien sûr qu'ils essayent d'économiser, mais est-ce que c'est pour autant qu'il ne faut pas du tout s'assurer ? Peut-être qu'il ne faut pas cumuler les assurances, mais trouver les deux, trois assurances qui font du sens par rapport à... à ta situation ?

  • Speaker #1

    Tu sais, par rapport à la prévoyance, j'aime bien dire qu'on ne devient pas invincible parce qu'on est devenu indépendant.

  • Speaker #0

    C'est plutôt le contraire.

  • Speaker #1

    Et même au contraire.

  • Speaker #0

    Il y a un peu d'autre chose dès que t'arrives quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, on a quand même souvent un stress et plein de choses qui font qu'on peut être plus vulnérable face à certains risques. Et concrètement... Sur la prévoyance, à un moment, j'avais démarré en tant que salariée du public. J'étais encore fonctionnaire quand j'ai démarré. Après, une fois que je n'avais plus cette sécurité, j'ai pris ma prévoyance. Et résultat, pile quand j'avais passé le délai, je me trompe toujours dans le terme entre franchise, attente, bref, le moment où je pouvais être indemnisée. J'ai eu un arrêt de travail. On m'a dit, deux, trois semaines, ça a duré plutôt trois mois. Et voilà, c'est à ce moment-là que tu réfléchis, tu te dis, mais tu ne sais pas en fait. Tu ne sais pas. Tu peux avoir un problème de santé, tu peux avoir un accident, tu peux avoir un truc tout bête, mais qui fait que tu ne peux pas travailler pendant six mois. Et là, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis quand tu vois le nombre de burn-out que les gens y font, voilà, moi, quand je te dis, oui, les entreprises... entrepreneur, il faut du cardio, c'est la vérité. Il y a une vraie pression, puisque toute la responsabilité de l'activité, elle, surtout, et encore plus dans le cas des personnes qui sont seules.

  • Speaker #1

    Ton entreprise, elle repose sur toi.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer le relais à quelqu'un. Donc, il faut faire attention à sa santé et se dire qu'on n'est pas infaillible. Personne n'est infaillible.

  • Speaker #1

    Et donc, assurance avec les contrats type prévoyance, tu penses à autre chose pour se sécuriser ?

  • Speaker #0

    De toute façon, il n'y a que ça qui te sécurise. On a dit en dehors de l'épargne. Moi, je ne vois que ça qui sécurise vraiment. Si l'épargne est complétée avec des systèmes de prévoyance. Parce qu'en fait, la différence entre l'épargne et la prévoyance, c'est que les prévoyances te couvrent immédiatement. Par exemple, tu prends une assurance d'essai. ça te couvre immédiatement, même si tu décèdes trois mois après avoir souscrit à ton assurance décès, tu vas toucher le capital pour lequel tu as pris ta souscription, alors que pour l'épargne... Bon, si tu as eu le temps de mettre que 3 000 euros de côté, tu n'auras que 3 000 euros, tu n'auras pas 30 000. Donc, plus tu t'approches entre guillemets de la fin de vie et plus tu vas... Moins tu auras besoin de tout ce qui est prévoyance, parce qu'en fait, tu auras tellement d'épargne. Si tu as bien suivi ton plan, tu auras tellement d'épargne que finalement, la prévoyance sera anecdotique. Sauf si tu prends des contrats qui te donnent 100 000, 200 000 euros, dire comme ça. Mais au début, quand tu es encore... tout début du truc et que tu n'as rien, il n'y a que la prévoyance qui va pouvoir pallier les risques auxquels tu pourrais faire face dans ton activité ou dans ta vie même perso.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est qu'il faut aussi regarder par rapport à la vie perso parce que si tu as des jeunes enfants ou si tu n'as pas d'enfants ou des enfants qui sont autonomes par exemple, la question ne sera pas la même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Si tu as un gosse de 4 ans et qu'il t'arrive quelque chose, il lui reste encore beaucoup de temps avant qu'il puisse payer ses factures par lui-même. Si tu as des gosses qui ont 50 ans parce que toi, tu as 75 ans, bon, ben voilà. Normalement, ils te disent que tu es beau et tu vois que c'est mieux. Là, oui, ça fera mal au cœur, mais ça ne va pas changer leur finance.

  • Speaker #1

    Et concernant la retraite, ça me fait toujours rire de parler de retraite parce que ça paraît tellement... Comment dire ?

  • Speaker #0

    Mais en fait, tu sais quoi ? Les entrepreneurs, c'est ceux qui ont la vue la plus honnête de la retraite. Parce qu'ils savent que c'est eux qui doivent faire leur retraite. Ce n'est pas les 4 francs 6 sous qui cotisent à la retraite qui va leur assurer un train de vie normal à la retraite. Moi, pour la retraite, je m'inquiète plus pour les salariés que pour les entrepreneurs, en vrai.

  • Speaker #1

    Dis-donc, à partir du moment où tu pars du principe que tu n'auras rien ou pas grand-chose, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Voilà, parce que l'entrepreneur, lui, il part normalement du postulat que... La retraite, le régime général, là, j'aurais des clopinettes. Donc, c'est à moi de constituer quelque chose pour pouvoir assurer ma retraite. Alors que le salarié, qui est peut-être un peu plus naïf, tu vois, parce qu'il se dit, moi, c'est mon employeur qui cotise pour moi, qui s'occupe de ci, ça, ça. Voilà, oui, j'aurais une perte de revenu, mais je vais gérer. Sauf qu'on ne va pas gérer du tout. Donc du coup, oui, c'est hyper important de préparer sa retraite, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Quel que soit notre statut, je pense que c'est un sujet qu'il faut vraiment prendre à bras le corps et le plus tôt possible. Parce que ce n'est pas à cinq ans de la retraite qu'on va commencer à se dire Ah, mais comment je vais faire ? Ce ne sont pas des choses que tu peux… préparés en 5 ans.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut les préparer quand ça te paraît si loin, si hypothétique. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. C'est exactement ça. C'est quand c'est vraiment fou. Tu vois, à mille lieux de tes préoccupations qu'il faut que tu t'en occupes. Comme ça, ça évite que ça tombe comme une tuile au coin de la tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense à d'autres manières de se sécuriser parce que, oui, l'épargne directe C'est une sécurité qu'on apporte, c'est sûr. Est-ce qu'il ne peut pas y avoir des choix qu'on va faire, d'autres types d'investissements, etc. dans cette optique ?

  • Speaker #0

    Si. Alors, on va dire qu'il y a trois choses. Tu as l'épargne, on va dire, simple. Je mets 100 euros de côté, j'épargne. En règle générale, il faut quand même investir un petit peu pour pouvoir... L'idée, ce n'est pas d'avoir sur un compte courant 100 euros qui seront 100 euros dans 30 ans. C'est plutôt que ce soit placé quelque part pour générer des intérêts ou en tout cas du gain et pouvoir voir cette somme grossir et que les 100 euros que j'ai mis à 30 ans soient devenus, je ne sais pas moi, 10 000 euros en 30 ans. Les gens vont dire ouais, x10 mais en 30 ans, ce n'est pas forcément un truc énorme, peut-être de faire x10, mais en tout cas x2, disons que ça devient 200. Bref, donc tu as à faire fructifier l'épargne que tu as. Après, il y a aussi l'épargne de laquelle tu peux sortir en rente. Ça veut dire que tu vas mettre de l'argent de côté. Et quand tu vas commencer à sortir en rente, on va calculer combien tu as mis de côté. Et on va te dire par rapport à ce que tu as mis de côté et les statistiques d'espérance de vie, etc. Tu peux espérer toucher tant par mois jusqu'à ton décès. Et le truc, c'est que si jamais tu décèdes dans un horizon qui est plus lointain que ce que statistiquement on a constaté, du coup, là, tu vas gagner aussi un peu plus. Après, c'est sûr que si tu meurs au bout de deux ans, ça n'aura pas été rentable pour toi, mais c'est le but aussi des... des assurances, c'est qu'on mutualise le risque. Donc ceux qui vivent moins longtemps, ils profitent moins longtemps. Ceux qui vivent plus longtemps, ils profitent plus longtemps. Et après, le troisième point, ça va être d'acheter des actifs qui vont te générer du revenu. Alors, ces actifs-là, ça peut être du financier. Donc par exemple, typiquement, tu as acheté... des actions, etc., qui te versent des dividendes. Et donc, du coup, tous les mois, tu as un petit revenu. Je schématise parce que souvent, les dividendes, ça peut être versé qu'une fois par an ou tous les trimestres. Ça change un peu. Mais tu as plusieurs choses qui peuvent te générer des revenus additionnels. Tu ne vas pas toucher ton capital, c'est ton capital qui te verse un salaire. Après, sur cette partie-là, il ne faut pas être complètement naïf, même si... tu achètes des actions qui servent un bon dividende tous les ans, c'est proportionnel à ce que tu as comme action. Tu vois, si tu as 100 euros d'action, même si l'action inverse du 10%, ça ne te fait toujours que 10 euros.

  • Speaker #1

    Oui, la même question que pour l'épargne.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, tu as cette partie-là. Et tu as d'autres choses, comme par exemple l'immobilier. Donc, l'immobilier, tu achètes un bien, tu le payes pendant 20 ans. Et puis, au bout de 20 ans, tu as toujours des charges. Mais comme tu as un loyer, tu as aussi un revenu additionnel. Et... Et l'immobilier, c'est avoir aussi, d'une autre façon, c'est que tu as l'immobilier qui te rapporte de l'argent et tu as l'immobilier qui te fait économiser de l'argent. Donc là, typiquement, ça va être la résidence principale où, contrairement quand tu es locataire, tu arrives à 60 ans, 65 ans, 67 ans à la retraite, tes revenus sont divisés par deux ou par trois ou par quatre. Si tu es entrepreneur, je ne sais pas quelles sont les statistiques pour les entrepreneurs, mais ton loyer, lui, il n'a pas bougé. Et il va continuer de bouger plutôt à la hausse. Du coup, le fait d'être propriétaire de sa résidence principale, ça ne va pas baisser tes charges de logement à zéro, puisque tu auras toujours des charges de copropriété, ou l'entretien de ta maison, ta taxe foncière, etc. Mais quand même, la partie crédit qui va sauter quand tu as fini de rembourser ton bien, qui te permet d'économiser 500, 600, 800, 1000, 1200, ça dépend quel est ton crédit, mais au moment où tu arrêtes ton activité, de ne plus avoir cette charge-là. Donc ça aussi, maîtriser ses charges à horizon de la retraite, c'est aussi une façon de préparer sa retraite.

  • Speaker #1

    Je trouve intéressant d'apporter ça parce qu'on se focalise sur l'épargne ou l'investissement qui va générer des revenus. Il ne faut pas non plus se décourager, alors que parfois on met en place d'autres choses qui servent aussi à se sécuriser d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, après, tu sais, c'est toujours la même chose. C'est toujours l'histoire des réseaux. Grand investisseur, grand trading, je ne sais pas quoi. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs façons d'arriver au même résultat. Après, à chacun de voir la façon qui va mieux servir sa stratégie ou ses objectifs.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vraiment sur du long terme, là, pour le coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement sur du long terme. C'est un investissement sur, je ne vais pas dire 25 ans, parce qu'en règle générale, les gens soldent les dernières années de leur crédit avant d'arriver à la fin. Mais voilà, c'est une bonne vingtaine d'années pour t'acheter ton truc, si tout se passe bien, et être tranquille. Si tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, après, il peut y avoir plein de changements entre autres.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça dans le sens où si on a déjà... une grosse part de ses revenus dédiés au logement, on peut se dire, mince, je n'épargne pas assez, etc. Alors qu'on fait quand même quelque chose dans ce sens.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Oui, après, il ne faut pas... C'est bien de le faire, mais il ne faut pas négliger la partie épargne en liquidité parce que l'immobilier, d'où ton nom, est immobile. C'est-à-dire que c'est très lourd. Si tu as un problème, ta maison, tu ne peux pas la vendre en deux secondes. Donc il ne faut jamais se dire oui, mais moi, au moins, oui, c'est bien Je ne veux pas dire que c'est mal, c'est bien, mais il faut garder une certaine marge pour la liquidité. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas se mettre aussi l'accord de coût, enfin quand je dis accord de coût, pas accord de coût, mais le couteau sous la gorge, pardon, avec son crédit immobilier.

  • Speaker #1

    Oui, de toujours garder une marge.

  • Speaker #0

    De manœuvre au cas où les revenus, ce n'est pas exactement ce qu'on voulait pendant les 20 prochaines années. Et d'ailleurs, en parlant d'achat immobilier, pour les personnes qui sont dans les micro-entreprises, moi, ce qui me fait un peu de la peine, des fois, c'est quand j'ai des gens qui me disent Ah, j'ai lancé mon entreprise il y a six mois ou l'année dernière et je me demande comment je pourrais faire pour acheter. Là, je dis Non, mais la séquence, elle n'est pas bonne, en fait. Si tu étais salarié, c'est quand tu étais salarié qu'il fallait faire ta demande de crédit. Après, six mois plus tard, ou huit mois plus tard, ou un an plus tard, tu lances ton activité, tu démissionnes, c'est plus le problème de la banque, du moment que tu payes. Et là, ton activité, elle a six mois ou même un an, la banque, ils vont te dire mais vous rigolez, madame ? Je ne suis pas ton mec,

  • Speaker #1

    je ne suis pas la propre parent de toi. Parce qu'on va te demander les trois ans. Et là, pour le coup, être en micro, c'est tout sauf un avantage. Même parmi les indépendants.

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi qui le dis. On ne pourrait pas dire que c'est moi qui ai encore parlé en mal du statut des micros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, je suis toujours en micro et j'accompagne les micros. Donc, je ne vais pas cracher sur la micro-entreprise. Mais il faut être réaliste. Si tu as certains projets personnels, c'est sûr que ça ne joue pas en ta faveur. Il vaut mieux avoir une entreprise qui va être plus structurée où tu pourras montrer quelque chose de plus stable. Et puis, parler le même langage que le banquier, ne serait-ce que ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'un banquier, il sait lire un bilan, ce genre de choses, pour dire je sais qui est-ce que je finance

  • Speaker #1

    Voilà. Alors que si tu lui donnes juste un chiffre d'affaires, oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Mais montrez-moi vos charges, madame. Parce que si vous avez fait 50 000 euros de chiffre d'affaires, mais vous avez fait 49 999 euros de dépenses, vous n'avez gagné qu'un euro. Donc moi, la banque, ce n'est pas un message, ce n'est pas quelque chose qui est censé me rassurer. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça permet d'avoir un vrai dossier à présenter. Et quelque chose qui sera perçu comme plus crédible.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est dommage, parce qu'à la fin, il y a des personnes qui sont auto-entrepreneurs, elles sont plus à l'aise financièrement que certains salariés, mais le format choisi, le manque de formalité, de structure du format choisi, fait que finalement, la banque préfère quelqu'un qui est salarié. de telle entreprise, même avec un salaire moindre, mais au moins, je sais que j'ai une sécurité. Moi, ce que je dis souvent, c'est imaginez-vous que la banque, c'est comme une vieille dame qu'il faut rassurer. Voilà. Si la vieille dame, tu lui dis que tu es entrepreneur en France, voilà, imagine-toi, tu le dis à ta grand-mère, ta grand-mère, attends, c'est dangereux.

  • Speaker #1

    Et là, tu lui dis que tu travailles sur le web et... Ok, c'est bon, tu l'as achevé. Ouais,

  • Speaker #0

    on va la caractériser. Amener les débris brillateurs.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai que, dit comme ça, parce que si le banquier, à la base, il ne comprend même pas exactement ton activité et qu'il n'a aucune visibilité sur tes vrais revenus, l'argent qui est vraiment à toi, ça va être compliqué, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, donc faites les choses. Il faut vraiment être dans la bonne séquence, en fait. C'est comme une musique. Les finances, c'est un peu comme une musique. Et il faut en fait être capable de... Il ne faut pas les mettre dans le bon rythme. Sinon, ça pénalise ton dossier.

  • Speaker #1

    Il y a de l'intérêt d'avoir cette vision.

  • Speaker #0

    Long terme, exactement.

  • Speaker #1

    Assez long terme.

  • Speaker #0

    Parce qu'au final, ça fait comme par exemple, les personnes qui veulent faire un achat immobilier et elles vont aller faire un crédit conso. juste avant de faire un achat immobilier. Et complètement se bousiller leur capacité d'emprunt, bêtement en fait. Alors qu'il suffisait d'attendre un petit peu, et puis ça passe.

  • Speaker #1

    Toute dernière question, Maëva. Pour ceux qui, là, ont écouté tout ça, se disent, ouais, ok, c'est intéressant, bon, je veux faire mieux. Jusqu'à maintenant, j'y connais rien, j'ai rien mis en place pour ma gestion financière, mais je veux... reprendre la main sur mes finances. Tu lui dirais de se lancer comment ? Par où commencer ?

  • Speaker #0

    La première chose, c'est vraiment de faire... Dans mon livre, la méthode que je donne pour les finances perso, c'est de faire un état des lieux. C'est vraiment la première étape de la méthode. Pour la personne qu'entrepreneur, c'est faire exactement la même chose, mais sur son activité. Parce que gérer son budget, les gens veulent toujours gérer leur budget, ce qui est bien. Mais gérer son budget sans savoir ce qu'on a, où on va, etc. Moi, j'appelle ça brasser un peu du vent. Si tu ne sais pas de quoi tu pars, tu ne sais pas quel est ta base, comment est-ce que tu vas faire pour avoir quelque chose de concret que tu vas pouvoir suivre ? La première chose à faire, c'est vraiment faire un état des lieux. Combien est-ce que je gagne vraiment ? Parce que ça, c'est pas forcément... Enfin, j'ai l'impression que c'est pas forcément la chose la plus évidente pour les personnes qui sont au micro, de savoir combien...

  • Speaker #1

    C'est fou,

  • Speaker #0

    hein ? Pas combien je rentre. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Parce que j'ai déjà vu des sondages un peu comme ça et t'en as qui pensent que c'est... Ouais, non, mais c'est du mensonge, tout le monde sait combien ils gagnent. Non. Franchement, non.

  • Speaker #0

    Non, puisque... Vu que tu n'as pas de formalité bien précise à faire, il y a des gens, en tout cas j'imagine, qui le savent. Mais pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Non, de but en blanc, non. Pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc voilà, pour moi, la première étape, c'est vraiment ça. Et une fois qu'on a fait cet état des lieux et qu'on sait combien est-ce qu'on gagne, sur la base de ça, mettre en place une organisation. Moi, pour moi, je ne suis pas du tout quelqu'un de... discipliné, etc. C'est vraiment mon point faible. Et du coup, j'essaie de mettre en place une organisation qui me permette de pallier mon manque de discipline au global. Donc ça, je pense que c'est important.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai envie de compléter ta réponse en disant, commencez par aller lire mon budget sur un pilote automatique. Je l'ai lu. Et vraiment. Ça donne une bonne structure, en fait. Une méthode à suivre, voilà. On n'est pas enfermé dans un truc où on te dit exactement fais comme ci, comme ça et pas autrement

  • Speaker #0

    Ça donne un cadre, en fait. Et puis après, on adapte à l'intérieur de ce cadre par rapport à sa situation.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et allez suivre mon budget bento sur Instagram.

  • Speaker #0

    Revenez-moi, vous allez voir, on va bien rigoler.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Maëva pour toutes tes réponses avec plaisir très précieux J'espère que cet épisode vous a plu et vous motive à prendre en main vos finances Retrouvez Maëva sur Instagram monbudgetbento également sur son site internet et son livre Mon Budget sur Pilote Automatique Comme d'habitude vous avez tous les liens utiles dans la description de l'épisode et également la transcription sur jaimelapaperasse.com et avant de nous laisser Pensez à déposer un commentaire sur Apple Podcasts et également une note si ce n'est pas encore fait, 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify pour aider le podcast à se faire connaître, à se développer. Merci pour votre écoute, on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

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Description

Bien gérer son argent, c’est souvent un défi pour les indépendants. Dans cet épisode, Maëva partage des conseils pratiques pour vous aider à optimiser votre budget et prendre soin de vos finances.


Son approche est sans tabou (parfois cash!) et c’est important de mettre les pieds dans le plat parce que soyons honnêtes : l’argent est important et nécessaire tant dans nos projets professionnels que dans la vie de tous les jours.


Finalement, les finances professionnelles et les finances personnelles sont liées, et on aborde la question de la gestion financière sous différents aspects :

  • Le statut juridique et le choix de la micro-entreprise, en quoi il peut impacter notre vision et le développement de notre entreprise,

  • La “méthode Bento” pour simplifier et automatiser sa gestion financière,

  • L’importance de se rémunérer… On ne devient pas entrepreneur pour trimer sans se payer et ça devrait être une priorité,

  • La vision à long terme et comment sécuriser sa situation financière par l’épargne, les investissements et également les solutions de prévoyance.


Un épisode à écouter avec un carnet de notes pour appliquer des conseils pratiques, pour gagner plus d’argent ET mieux gérer son argent.


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Je suis Stéphanie de J'aime la paperasse. Ma mission ? Rendre l’entrepreneuriat et l’administratif plus accessible, sans pression et dans la bonne humeur !

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment gérer son argent, gérer son budget quand on est indépendant ? C'est une question vraiment essentielle parce que l'argent occupe une place centrale dans une entreprise. Et pour répondre à ces questions, je reçois Maëva Derby de Mon Budget Bento, qui sensibilise aux questions de gestion financière et est également autrice. Maëva va partager avec nous des conseils et également sa vision de l'argent. qui va peut-être nourrir des réflexions parce que l'argent soulève toujours plein de questions qui n'ont parfois aucun rapport direct avec l'argent. Bref, on en parlera pendant l'interview. Bienvenue sur le podcast J'aime la paperasse et bonne écoute. Eh bien, Maëva, merci beaucoup de participer à cette interview. C'est un plaisir de te recevoir.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Stéphanie.

  • Speaker #0

    Donc, dans la vraie vie... Comme tu dis, ton vrai job, tu es commercial grand compte. Tu me dis si je dis des bêtises. C'est bien ça,

  • Speaker #1

    c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Tu es surtout connue pour mon budget bento qui cartonne sur Instagram où tu donnes plein de conseils pour gérer ses finances.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que j'essaye de faire, effectivement.

  • Speaker #0

    Et donc, sur ce podcast, on s'adresse surtout à un public d'auto-entrepreneurs, majoritairement féminins. D'après ton expérience, Quelle est ta vision de la micro-entreprise ? Est-ce que tu penses que ce choix a un impact sur la gestion financière ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, ça a un impact sur la gestion financière. Alors, moi, je ne suis pas fan de la micro-entreprise. On en a peut-être déjà parlé, d'ailleurs. Je trouve dommage le concept où tu ne défalques que pas tes charges. Donc, forcément, il y a des modèles où ça ne change rien, puisque, au final, souvent, les personnes, par exemple, qui sont freelance ou on vend plus, on va dire, son... Son intelligence, il n'y a pas beaucoup de charges à part ton ordi, ton téléphone, etc. Mais par contre, pour tous les autres types de métiers où tu vas avoir du matériel à acheter, tu connais ça mieux que moi, je me demande est-ce que ça fait vraiment du sens d'un point de vue juste rémunération, puisque moi, mon sujet, c'est quand même de prendre soin de son argent. Donc, c'est bien de récupérer, de gagner des sous, de faire entrer des sous. Mais il faut aussi penser à optimiser au maximum. Donc, c'est pour ça que ce n'est pas que c'est un mauvais format, c'est un bon format du moment qu'il est adapté à l'activité de la personne.

  • Speaker #0

    Ta réponse ne m'étonne pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas fanatique de ce régime-là, parce qu'en voulant trop simplifier les choses, au final, ça ne force pas les gens à se poser des questions. Tu sais, c'est un peu comme le régime... de la communauté réduite aux aquais, c'est le truc standard, personne ne se pose la question, enfin, pas personne, mais en tout cas, ce n'est pas tout le monde qui se pose la question, et le choix se fait un peu de manière, en tout cas, sans forcément la réflexion qui serait nécessaire derrière pour faire le choix qui est adapté à sa situation.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je suis d'accord avec toi, et comme tu le rappelles parfois, ne pas faire de choix, c'est faire un choix, mais on ne choisit pas les règles, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ils pensent qu'ils choisissent, mais en fait, ils ne choisissent pas, ils font juste ce que tout le monde fait.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent. Après, franchement, par rapport à la micro-entreprise, ce que je vois le plus souvent, c'est même pas le je fais comme tout le monde, mais plus je vais au plus simple Mais tout le monde essaie d'aller au plus simple,

  • Speaker #1

    non ? Je vois pas beaucoup de gens qui disent purée, j'ai jamais cherché la solution la plus compliquée et qui va me prendre le plus de temps

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Après, il y a des gens qui vont se dire bon, je veux le plus efficace, quitte à ce que ça soit un peu plus compliqué

  • Speaker #1

    Oui. Mais il faut que ce soit efficace. Il faut vraiment, tu vois, quitte à se faire accompagner par une personne comme toi et de se dire au moins, je sais que j'ai fait le bon choix par rapport à ma situation. Parce qu'il n'y a pas de once fits all, tu vois. Il y a une formule qui va être valable pour 100% des nouveaux entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Non, ça serait trop simple. Si je prends le sous-titre d'un de tes livres, parce que oui, je n'en ai pas encore parlé, je prévoyais ça pour la fin, mais tu as aussi écrit deux livres. Tu parles de gérer son argent sans prise de tête. Alors, est-ce que tu peux nous présenter ta méthode dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Dans les grandes lignes, c'est une méthode où tu vas mettre en place une organisation où tu vas automatiser un maximum de choses et compartimenter. C'est pour ça que j'appelle ça la méthode Bento, où tu vas compartimenter tes comptes pour justement ne pas avoir à te prendre la tête, faire des calculs, des estimations, des machins, pour que ce soit le plus simple possible. Et d'ailleurs, par rapport à la micro-entreprise, il y a eu une évolution de la loi, je ne sais plus quand, ça tu dois le savoir bien mieux que moi, qui oblige les auto-entrepreneurs à avoir un compte à part. Pour leur activité, parce que c'est la base, en fait, de ne pas mélanger, de ne pas faire des micmacs entre différentes activités, entre le pro, le perso, les investissements, etc. De tout mélanger. Après, forcément, on ne peut pas s'en sortir. On ne peut pas avoir une gestion qui soit efficace, pour reprendre le terme que tu disais tout à l'heure, en mélangeant tout au même endroit.

  • Speaker #0

    Et justement, ce que j'allais ajouter, c'est que toi, au départ, tu... parle de la gestion financière pour tout le monde dans la vie de tous les jours, en tant qu'individu simplement, mais on peut vraiment faire le parallèle avec une micro-entreprise parce qu'on est sur une structure simple, parfois presque trop simple,

  • Speaker #1

    voire simple.

  • Speaker #0

    Et ces questions-là, elles se posent aussi. C'est le type de méthode qu'on peut tout à fait appliquer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'en fait, le... Le but de la méthode, en gros, c'est de séparer d'une part déjà les charges fixes et les charges à la volée, et bien sûr avoir une épargne qui soit aussi compartimentée, elle aussi compartimentée. Donc quand on a une entreprise, même si c'est une micro-entreprise, forcément il y aura des charges qui seront récurrentes, qu'on aura tous les mois, même si on ne pourra pas les défiscaliser dans le cadre de la micro-entreprise, mais n'empêche que ça reste des charges liées à l'entreprise. qu'il ne faut pas mélanger. Souvent, les gens vont aussi se mélanger entre ce qui rentre et mes bénéfices, parce qu'il n'y a pas vraiment de... Je ne sais pas s'il y a vraiment une notion de bénéfice dans la micro-entreprise, vu qu'il n'y a pas de charge légale. Je ne sais pas, peut-être que tu pourras m'éclairer là-dessus, mais je ne crois pas qu'il y ait de notion de bénéfice, vraiment. Du coup, la personne qui crée sa micro-entreprise, elle sera fiscalisée quoi qu'il arrive. Mais il faut quand même qu'elle se pose la question, est-ce que mon activité, elle est rentable ? Est-ce qu'elle est profitable ? Est-ce que je gagne de l'argent ? Ou est-ce que je suis en train de m'époumonner pour des clopinettes ?

  • Speaker #0

    Complètement. Et tu vois, c'est un des objectifs, là, c'est pour ça qu'on est en train de parler, là, aujourd'hui, parce qu'effectivement, dans la micro-entreprise, on n'a pas directement cette notion de bénéfice. On va forcément la retrouver dans tous les autres régimes. Parce qu'il y a un moment où on va se poser la question du bénéfice et c'est sur ça qu'on va parfois calculer l'impôt, les cotisations sociales, etc. Et dans la micro-entreprise, comme tout est sur le chiffre d'affaires, ça n'apparaît nulle part. Et beaucoup d'auto-entrepreneurs, du coup, ne vont jamais faire ce travail, ne vont jamais se poser la question même de est-ce que c'est rentable ? Est-ce que c'est adapté ?

  • Speaker #1

    Et surtout pour les personnes, tu sais, qui ont un salaire, je pense que c'est encore plus… Parce que, tu vois, moi, par exemple, comme tu as dit tout à l'heure, je suis salariée et j'ai mon activité avec mon budget bento à côté. Quand il y a le salaire qui vient à côté, ça se trouve, elles remettent de l'argent de leur poche sans même s'en rendre compte si jamais les finances, en fait, sont pas carrées au niveau de l'activité professionnelle sur la micro-entreprise. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est tout à fait possible. Et puis bon, quand on a le salaire stable à côté, il y a moins d'enjeux aussi sur l'entreprise. Peut-être aussi qu'on se pose moins la question de la rentabilité, même si, a priori, ce n'est pas un hobby. Donc, ça devrait être rentable quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu dommage parce qu'à la fin, il y a beaucoup de personnes. Même si c'est une activité à côté, c'est quand même pas mal d'heures. Et souvent, je parle d'euro-respect sur mon compte. Je parle de l'euro-respect. Qu'est-ce que c'est l'euro-respect ? C'est de se faire payer à sa juste valeur, de respecter son temps et son argent et sa personne. Enfin, tout un peu ensemble. Et au final, quand tu fais ça, tu as une activité, ça te prend des heures à préparer je ne sais quel produit ou service pour des gens et qu'à la fin, tu ne gagnes même pas d'argent. Dans ce cas-là, en fait, ne fais pas de micro-entreprise. Tu fais une association, tu fais un truc, tu vois ce que je veux dire ? Mais pas de micro-entreprise. Ce n'est pas pour gagner de l'argent. Parce que bien sûr, les gens, dès que tu leur parles d'argent, Ouais, mais il n'y a pas que de l'argent dans la vie. Oui, ok, d'accord. Mais une micro-entreprise, qui n'a pas gagné d'argent, ça fait une association, comme ça, c'est plus simple.

  • Speaker #0

    Oui, parce que, même si ce n'est pas le premier objectif, forcément, ça fait forcément partie. Sinon, ça serait juste un loisir, on ferait ça comme ça.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi ce ne serait pas le premier objectif ?

  • Speaker #0

    Non, je ne dis pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, mais pas forcément, c'est-à-dire qu'il y a des personnes pour qui ce n'est pas le premier objectif. Mais dans ce cas-là, ça sert à quoi de créer une micro-entreprise si ce n'est pas ton objectif de gagner de l'argent ? Ce n'est pas ton premier objectif.

  • Speaker #0

    Alors, de gagner de l'argent, oui, mais je dis ça dans le sens où tu peux avoir des reconversions, par exemple, de personnes qui gagnent très bien leur vie et qui vont vers une activité moins rentable parce que ça convient mieux au niveau de l'activité, du sens, de plein de choses. Alors, je ne dis pas ne pas... Plus gagner d'argent du tout. Mais que du coup, dans leur décision, ça n'a pas forcément été l'élément principal.

  • Speaker #1

    Oui, ok, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    T'as l'air presque choquée.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, je me dis, l'entrepreneuriat, c'est pas une balade de santé. C'est vraiment pas une balade de santé. Donc au final, si on le fait pour se retrouver dans une situation financière précaire, je vois pas trop l'intérêt en fait. Ça ne veut pas dire que j'ai envie de devenir millionnaire. De toute façon, si on est micro-entrepreneur, on ne veut pas devenir millionnaire, puisqu'on est capé. Donc, on sait déjà que ce n'est pas non plus une ambition. En tout cas, au départ, ça ne veut pas dire qu'on va rester toute sa vie micro-entrepreneur. Mais en tout cas, tant qu'on reste dans ce statut-là, on ne s'attend pas non plus à gagner. Parce que 70 000 euros, c'est ça le plafond, à moins que ça ait évolué.

  • Speaker #0

    On est à 77.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, 77. Bon, si tu as des charges sur ton entreprise, tu n'étais pas, tu étais très, très, très, très loin d'être millionnaire et tu n'étais pas forcément si loin que ça du SMIC, selon les charges que tu as, bien sûr. Après, si tu as 0 charges, si tu as juste ton ordinateur et ton téléphone portable, ça va, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors, je précise quand même, ça, c'est le plafond pour les activités de service. il est beaucoup plus élevé pour les activités de vente.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est 130 000 ? C'est ça ou c'est combien ? Je ne sais pas si j'ai dit un chiffre.

  • Speaker #0

    On est de l'ordre de presque 190 000.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok. Donc, il y a quand même de quoi faire.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais bon, il faut avoir conscience que dans une activité de vente, forcément, il y a des charges beaucoup plus élevées. Ne serait-ce que l'achat soit des matières, soit des marchandises, la logistique, etc. Donc, c'est beaucoup plus élevé, mais on ne devient pas millionnaire.

  • Speaker #1

    Après, quand je dis millionnaire, je veux dire, tout le monde n'a pas pour objectif de devenir millionnaire encore heureux, parce que sinon, on serait beaucoup être malheureux parce qu'il n'y en a pas tant que ça. Mais oui, en fait, ça dépend, en tout cas, par rapport à l'objectif. de gagner de l'argent. J'ai du mal à concevoir que ce ne soit pas numéro un. Pas le seul, bien sûr, mais pour un entrepreneur, je pense que c'est important, en tout cas.

  • Speaker #0

    Mais c'est une vraie question, parce qu'il y a plein de choses qui nous amènent à l'entrepreneuriat. Et parfois, on ne se pose pas les bonnes questions, en fait, au départ.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y en a qui veulent travailler moins. Alors, ces personnes-là, ça doit être celles qui doivent être les plus déçues de l'aventure.

  • Speaker #0

    Quoi ? Tu veux dire qu'en général, ce n'est pas vrai ?

  • Speaker #1

    Franchement, est-ce que tu connais beaucoup d'entrepreneurs qui travaillent moins de 35 heures par semaine ?

  • Speaker #0

    J'en connais, mais c'est vraiment à la marge. Voilà. Mais j'en connais. Et qui vivent de leur entreprise, je précise. Oui,

  • Speaker #1

    très important. Non, mais tu as raison de le préciser, parce qu'il y a aussi les entrepreneurs, mais en vrai, ça ne paie pas les factures. Donc, c'est important. En fait, moi, je pense que c'est important pour les personnes. Après, moi, je ne suis pas dans ce cas-là parce que je le dis assez régulièrement. Moi, j'ai toujours du mal à me considérer comme étant une entrepreneur, parce que je pars du principe qu'un vrai entrepreneur, entre guillemets, ne vous sentait pas... vexé pour dire ça, mais c'est quand ton entreprise te permet de payer tes factures. Si ça ne te le permet pas, dans ce cas-là, oui, c'est bien, tu as une entreprise, mais est-ce que tu es entrepreneur ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a pas mal de questions derrière. Déjà, depuis combien de temps tu es lancé ? Tes objectifs derrière ? Quand tu vois même des grandes entreprises qui brassent beaucoup d'argent, on va plutôt dire ça comme ça, avec des modèles de start-up. par exemple, qui passent des années et des années à ne pas être rentables. Bon, c'est sûr que ce n'est pas un modèle qu'on va prendre pour un auto-entrepreneur. Ça ne ferait pas de sens.

  • Speaker #1

    Mais les startups, elles font rentrer de l'argent d'une autre manière. C'est parler le véton, etc. Mais il faut faire rentrer de l'argent. Tu vois ce que je veux dire ? Même si c'est l'argent des autres. Ce n'est pas des clients, c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, il y a d'autres questions derrière. Est-ce que c'est vraiment une absence totale d'activité, pas de chiffre d'affaires ? Il y a un problème de base qui fait qu'à un moment, si l'argent n'entre pas, forcément, tu ne peux rien faire derrière. Tu ne peux pas dépenser l'argent que tu n'as pas. Oui, voilà. Après, on a aussi des questions parfois de développement, de modèles, etc., où ça va prendre un certain temps pour que ça soit rentable par rapport à des choix d'investissement, de structures, parfois aussi une structure qui n'est pas adaptée, qui fait que l'activité pourrait être plus rentable. Mais il y a une vraie activité qui est en développement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, de faire un investissement, est-ce que la micro-entreprise... c'est le bon format pour investir dans son entreprise.

  • Speaker #0

    Non, clairement non.

  • Speaker #1

    Voilà, et c'est ça qui est un peu, entre guillemets, dommage. Parce qu'au final, quand tu es en micro-entreprise, tu n'as pas d'incentive à développer fortement ton... En tout cas, tant que tu es dans ce format-là, ton activité. En tout cas, pas donner un gros boost, parce que tu ne pourras jamais récupérer l'investissement que tu vas faire de ouais, je vais acheter une voiture ou je vais acheter... acheter telle machine qui coûte X centaines ou milliers d'euros ?

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une notion d'investissement, mais qui va toujours être limitée, parce que sinon, le problème de rentabilité, c'est sûr qu'il va vite se poser. Après, rien n'empêche de démarrer en micro-entreprise selon l'activité. Et ensuite... Si on arrive à ces questions d'investissement, de recrutement, des questions comme ça, là, c'est sûr, il faut vite se poser la question de changer de forme. Il faut que ça soit adapté. Je dis de forme carrément parce qu'en général, on abandonne l'entreprise individuelle à ce moment-là aussi. Ce n'est pas impossible, mais le cas général, c'est vraiment un passage en société si on est dans cette optique-là.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose que toi, tu vois souvent avec les personnes que... t'accompagnes ce switch ? Parce qu'on ne s'en rend pas vraiment compte. On entend beaucoup parler des auto-entrepreneurs, etc. Mais après, des personnes qui font le passage en société, est-ce que c'est quelque chose à la marge ou c'est quelque chose qui se fait ?

  • Speaker #0

    Une des difficultés, je trouve qu'on n'a pas beaucoup de visibilité sur ce qui se fait vraiment et surtout, en fait, ça ne veut rien dire quand tu dis auto-entrepreneur, on a des réalités, tellement différentes. Ah,

  • Speaker #1

    sous le même...

  • Speaker #0

    Tant de personnes... Ouais, parce que tu prends tous ceux qui lancent une activité à côté du salariat et qui n'ont aucune volonté de la développer plus que ça, ils vont entrer dans les statistiques de la même manière que la personne qui s'est lancée vraiment à temps plein et qui veut vraiment développer, mais qui veut peut-être rester toute seule et aussi quelqu'un d'autre qui veut lancer une entreprise qui va grandir.

  • Speaker #1

    Je comprends, je comprends.

  • Speaker #0

    Donc, tu en as. Tu en as, mais bon. Après, les proportions...

  • Speaker #1

    C'est difficile d'avoir des... Oui, tu ne peux pas demander, tu imagines à chaque fois que les gens créent leur entreprise. Bonjour, monsieur, madame, est-ce que vous créez cette structure pour faire un hobby ou vous comptez vraiment développer votre activité à terme ?

  • Speaker #0

    Mais c'est surtout que quand on se lance, on ne sait pas forcément.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, je trouve ça dommage. Je trouve ça dommage de se dire je me lance dans un projet entrepreneurial. avec tout ce que ça veut dire quand tu fais un projet entrepreneurial, comme je disais tout à l'heure, ce n'est pas une balade de santé d'y aller en se disant bon, c'est comme si tu jettes une pièce dans l'eau et puis tu dis bon, on verra bien. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dommage de ne pas être intentionnel parce qu'après, ça joue sur plein de choses. Déjà, sur le choix de ta structure, typiquement, et sur les efforts que tu vas mettre parce que les gens je pense toujours des efforts, mais ça va être l'amplitude des efforts qu'ils vont mettre. Tu vois, si je me lance, peu importe l'activité, je ne sais pas, je crée des bijoux, peu importe, et je me dis je le fais comme ça, je vais voir ce que ça donne. Tu ne vas pas mettre en place les stratégies, les actions, l'organisation, etc. qui pourraient faire que ton entreprise, elle se développe comme tu en aurais envie, mais comme tu ne t'es pas posé vraiment la question d'où est-ce que tu voulais aller. C'est un peu compliqué. Tu vois, moi, c'est un peu comme avec mon compte Instagram. Même si je n'avais pas des objectifs démentiels parce que je ne connaissais rien aux réseaux sociaux, mais j'avais un objectif où je me suis dit, je veux atteindre tant d'abonnés, parce que mon objectif après, c'était de lancer mon livre. Je n'ai pas juste ouvert mon compte Insta.

  • Speaker #0

    Dès le départ ?

  • Speaker #1

    Oui, j'avais déjà écrit mon livre quand j'ai lancé mon compte Instagram. Ok. Je n'ai pas...

  • Speaker #0

    Je n'ai pas regardé les dates, en fait. En fait,

  • Speaker #1

    j'ai lancé mon livre après avoir lancé mon compte Instagram. Mais j'avais fini la rédaction. Ah,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, je ne suis pas allée sur le réseau. Je veux voir comment ça se passe. C'est ça, quand tu as plein de choses à faire, tu ne peux pas trop te permettre de déjà aller comme ça, je veux voir ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Je trouve ça bien d'avoir une vision assez précise au départ. Tu vois, quand je dis qu'on ne sait pas forcément, c'est dans le sens où, évidemment, tu lances une entreprise, tu as normalement cet objectif de rentabilité, un minimum les revenus que tu aimerais en tirer, etc. En général. une vision un minimum sur le type de structure quand même que tu aimerais avoir à terme mais tu peux pour moi te lancer vraiment en solo c'est vraiment ton activité juste tu n'as pas de patron tu te lances comme ça et après une fois que tu es dedans avoir envie de plus parce que tu te prends au jeu je ne dis pas que ça n'arrive pas mais ce que je trouve dommage c'est que ça ne c'est ça

  • Speaker #1

    pas dès le départ, en fait. De ne pas arriver... C'est un peu comme si tu arrives dans un job pour prendre un truc que tout le monde connaît. La plupart des gens ont tous été salariés. Tu arrives dans un job ou dans un entretien. Ah ben voilà, j'ai trouvé le parallèle parfait. Tu vas dans un entretien d'embauche et en fait, tu ne sais pas quel salaire tu vas demander. Pour moi, c'est exactement la même chose. Si tu arrives, tu passes ton entretien, tu fais tes démarches administratives, tu fais ton truc et tout. mais t'as une vague idée enfin moi je sais pas je dis pas que c'est grave ou quoi que ce soit mais je trouve ça dommage de commencer comme ça dans le flou ça me fait rire parce que j'adore le parallèle ça me paraît hyper concret comme

  • Speaker #0

    problème que si tu connais déjà le milieu professionnel etc tu sais ce que tu vaux entre guillemets Et donc, à partir de là, tu as ton objectif, tes prétentions, et tu arrives avec une certaine confiance. Mais quand tu viens d'un tout autre univers, ça peut être compliqué de se positionner.

  • Speaker #1

    Mais c'est toujours compliqué de se positionner. Ce n'est pas le fait que c'est facile ou difficile. C'est juste le fait de se fixer quelque chose pour soi-même. Après, bien sûr, tu vas recouper des informations réelles. Je ne sais pas si, par exemple, tu vends... Je ne sais pas, quelqu'un qui demain veut faire une marque de téléphone et qui se dit, moi je vais faire des téléphones qui vont se vendre 30 000 euros la pièce. Bon, avant de mettre des diamants dessus, tu ne vas pas les vendre 30 000. Donc tu as quand même un faisceau d'informations dans la vie qui te permet de savoir comment te positionner. Aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux, tu as LinkedIn, tu as Facebook. Enfin bon, je ne vais pas trop sur Facebook. Mais il y a plein d'endroits où tu peux collecter des informations. Tu peux te renseigner auprès d'une chambre de commerce. Parce qu'on était... rentrer, te faire un cubé ou je sais pas. Je suis sûre qu'il y a plein de choses qui te permettent de ne pas y aller en touriste, en fait. Et de ne pas découvrir en ayant déjà créé ton entreprise que, ah, ben en fait, les prix dans ce métier-là, c'est tant... Parce que quand c'est dans le sens positif, par exemple, tu pensais que tu pouvais, je sais pas moi, vendre un produit X, peu importe, à 30 euros ou 50 euros, et enfin, quand t'arrives sur le marché et tu te rends compte que, ah, ben non, il y a des gens qui vendent 500 euros, mais bon. Bien sûr, il y a tel et tel service associé, etc. Si je package bien mon truc, je vais pouvoir générer X de chiffre d'affaires. Mais si jamais tu penses que tu vas pouvoir vendre ton truc, comme je te disais, le téléphone portable à 30 000 euros, et tu arrives sur le marché et tu te rends compte qu'un téléphone, en fin de compte, les gens mettent entre 300 et maximum 1 000 euros pour les personnes qui ont un gros budget, là, c'est difficile. Est-ce que c'est peut-être justement ce manque d'études un peu préalables au lancement de l'activité ? qui fait qu'il y a autant de personnes qui stoppent leur activité dans les premières années, et que ça ne perdure pas dans le temps ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est une vraie problématique, même si je trouve qu'on l'a encore, même quand on est déjà lancé, parce que fixer ses tarifs, ce n'est jamais évident, comment tu te positionnes sur le marché, etc. Mais le vrai problème, c'est de ne pas se poser la question.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est juste ça. D'y aller un peu au dernier.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ce que je dis quand je dis d'y aller en touriste. C'est en gros, ah ouais, j'ai vu que cette ville était bien. Et puis t'es là, tu te balades, tu regardes à gauche, à droite. Tu déambules, t'as pas de... T'as pas trop où tu vas. Après, c'est normal de ne pas tout savoir. C'est logique. Si jamais on savait tout sur tout, ben voilà, la vie serait beaucoup plus simple. Mais c'est pas comme ça. Bien sûr qu'on va tâtonner, mais qu'on tâtonne dans une direction qui soit un peu plus précise que j'avance. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important de le rappeler quand même que... déjà, on fait tous des erreurs. Oui. Même si tu prépares ton projet, tu feras quand même des erreurs. Surtout,

  • Speaker #1

    tu n'auras jamais exactement ce pour quoi tu t'es préparé. Même si tu as un plan où tu as tout détaillé de A à Z, après, c'est ça aussi la vie de l'entrepreneuriat. Typiquement, c'est que toi, tu sais ce que tu vas faire. Après, tu ne sais pas comment va réagir l'environnement. Tu ne sais pas comment vont réagir les clients. Mais au moins, tu as un plan. Après, comment dire ? Les résultats de ce plan-là, ça, par contre, personne ne les connaît. Ils peuvent être géniaux comme décevants ou à peu près aux attentes, mais c'est jamais exactement ce que tu as pensé dans ta tête. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, ça évolue. Ça évolue avec l'expérience. On apprend, justement, parce que, mine de rien, ça fait beaucoup de choses à apprendre, à découvrir. Mais oui, il ne faut pas négliger une étape de préparation. J'aimerais aborder la question, justement, de... justement. On parle des finances, on parle d'argent de toute façon. Alors, pas par rapport à la préparation, mais par rapport au quotidien. Je pense aux méthodes de répartition de son budget qu'on voit au niveau des particuliers avec des pourcentages fixes, méthode 50-30-20. C'est le dernier que j'ai vu, je ne sais pas s'il y a d'autres chiffres. Donc, pour gérer son argent, on dit, voilà, tu dois mettre 50% dans ça, 30% dans ça et c'est... pareil pour tout le monde. Qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    Oh ! Tu me vois pas, mais t'as dû entendre que j'ai dérivé les yeux.

  • Speaker #0

    Je l'ai entendu.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai horreur de ces méthodes où on te dit X% de ça, X% de ça. Mais en fait, personne n'a la même vie. Personne n'a la même vie. Si t'es jeune, célibataire, sans enfant, qui vit chez ses parents, Oui, tu peux épargner 80% de ton salaire, même 100%. Mais tes mamans célibataires de trois gosses qui vivent en région parisienne, etc., tes charges, ce n'est pas 50%. Ça peut être 70%, voire plus, de tes revenus, en fait. Donc moi, je n'aime pas du tout les méthodes comme ça, les trucs tout faits, comme si tout le monde allait pouvoir rentrer dans les mêmes cases. Le concept... en général, il faut répartir son budget. Oui, bien sûr, il faut le répartir, mais après, il faut le faire en fonction de sa réalité. Et la réalité, ce n'est pas la même pour tout le monde. Et donc, du coup, forcément, dans l'entreprise, la personne, comme on disait tout à l'heure, qui vend du temps de cerveau et qui a juste besoin d'un ordinateur et de son téléphone portable, elle, quand elle touche son revenu, elle peut toujours se dire, moi, la moitié de mon revenu, je le mets de côté pour investir dans mon entreprise ou pour faire ci ou pour faire ça. La personne qui a beaucoup plus de charges, qui crée, je ne sais pas, un éjecteur, je prends l'exemple des bijoux, elle sait qu'il faut qu'elle rachète des perles, il faut qu'elle rachète X, Y, Z, parce qu'en fait, si jamais elle n'a pas cet argent-là à réinvestir, je mets des guillemets dans investir, mais oui, si je peux dire investir, à réinvestir dans son activité, elle, elle va tuer son activité si elle ne fait pas ça. Et l'exercice supplémentaire qu'il faut faire quand on est auto-entrepreneur, c'est en fait, c'est quoi mon salaire ? Moi, ce que je dis souvent aux gens qui sont auto-entrepreneurs, c'est versez-vous un salaire bien sûr entre guillemets c'est pas un salaire où tu vas te faire une fiche de paie puisque tu es autre entrepreneur donc je ne vais pas te faire une fiche de paie mais de te dédier un montant qui est considéré comme ta rémunération c'est avec ça que tu vas payer tes factures etc et après que tu vas mettre ton épargne perso de côté et après le reste ça va être l'argent que je vais dédier à mon activité parce que j'ai besoin de d'aller à un événement de networking qui coûte je ne sais pas combien, que j'ai besoin de payer telle machine. Enfin bref, peu importe tout ce qui va servir à la vie de l'entreprise. Mais donc effectivement, ce côté de compartimenté, ça va être important dans le cadre de l'activité professionnelle autant que personnelle. Mais il ne faut pas oublier le petit bout de revenu professionnel qui va rentrer dans le personnel et qui va payer non seulement les charges, mais aussi... de l'épargne, parce que dès c'est pas non plus de vivre sur le fil. En fait, il va y avoir un mix entre le pourcentage et les montants fixes. Je pense que ce qui est la rémunération, encore une fois, je mets des guillemets, je parle pas d'un salaire, mais la partie qu'on va considérer comme la rémunération personnelle, ça, il faudrait mieux que ça reste fixe, à mon sens. Et ensuite, pour ce qui va rester,

  • Speaker #0

    le répartir entre l'anticipation de dépenses futures et puis la vie de tous les jours de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose de très intéressant dans ta manière de formuler, c'est que tu es partie de la rémunération et tu as dit ce qu'il reste après. Là où très souvent, on va observer qu'on paye les charges et ce qu'il reste est à moi. Je trouve que ce n'est pas la même logique.

  • Speaker #0

    En fait... Quand tu te mets une rémunération, quelque part, tu te mets aussi un objectif minimum, qui est ta rémunération plus tes charges, chaque mois. Parce que le problème, c'est que si tu te payes avec ce qui reste, ça veut dire que les mois où il ne reste rien, tu ne te payes pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un peu comme pour l'épargne, le fameux mythe de ce qui reste à la fin du mois.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Tu trouves des très bons parallèles. C'est exactement ça. En fait, l'épargne qu'on fait en fin de mois, c'est un mythe. C'est complètement un mythe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous testé à un moment et constaté que, bon, c'est pas... Disons que c'est pas ce qui marche le mieux.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Si tu as un projet pour ton épargne, vraiment...

  • Speaker #0

    Automatise, quoi. Ouais, tu vas mettre... Et en plus, le pire, c'est que c'est un double effet qui se coule. Parce que, quand tu sécurises ta rémunération, tu sécurises ton épargne. Perso, cette fois-ci. Parce que si jamais tu ne sécurises jamais ton revenu perso, tu ne sécurises jamais ton épargne, tu ne sécurises jamais tes autres projets en dehors de ton entreprise. Après, là, je sais qu'il y a des personnes qui sont en train de dire Oui, mais moi, je n'ai pas le même revenu, je n'ai pas la même activité tous les mois, etc. Et donc ça, en fait, moi, ce que je dis, parce que moi, je suis commerciale, j'ai aussi des variations de salaire. Par contre, ça ne fait pas zéro à X milliers d'euros. J'ai toujours un fixe plus des bonus. Et en fait, l'idée, c'est que pour une personne... qui est auto-entrepreneur et où c'est sa seule source de rémunération, qu'elles déjà connaissent le cycle de vente au cours de l'année. Par exemple, j'imagine que les personnes qui font de la déco, par exemple, pour les mariages, elles savent que leur chiffre d'affaires du mois d'octobre et du mois de novembre, ça ne va pas être foufou. Mais par contre, elles savent qu'elles vont couvrir... de avril jusqu'à la rentrée, pendant tout l'été. Et donc, c'est pendant ces périodes-là où je vais avoir une rémunération supérieure que je vais sécuriser ma rémunération des mois où j'aurai moins.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, tu préconises d'avoir une vision sur un an ?

  • Speaker #0

    Comme pour le budget. Moi, sur le budget en perso, ce que je recommande aux gens, c'est de toujours être sur une année glissante. Ça veut dire là, si jamais on est au mois de juin, mon budget, je ne le fais pas pour le mois de juillet. Je le fais pour juillet jusqu'à juin de l'année prochaine. C'est comme ça qu'on se donne de la respiration, c'est en ayant une vision beaucoup plus long terme. Et je dirais même que pour un entrepreneur, sa vision, ça ne doit pas être sur un an, ça doit même être peut-être sur deux, trois ans. Alors, je vous rassure, moi, je ne le fais pas. Que les gens disent Oh waouh, Maëva, tu es super bien organisée Pas du tout ! Mais en tout cas, c'est ce que je recommanderais à quelqu'un qui... Parce que moi, je suis débordée. Je n'ai pas le temps de faire tout ça. Mais une personne...

  • Speaker #1

    Comme tout le monde qui nous écoute, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, quand tu as ton travail et ton activité, tu ne peux pas consacrer 100% de ton temps à ton activité. C'est vrai. L'idée, c'est au moins pour les personnes qui sont à 100% sur leur activité, si vous arrivez à prendre un peu du temps, Parce que quand tu es salarié, tu le fais aussi. Tu te projettes, tu dis, c'est quoi mon prochain step dans l'entreprise ? Est-ce que je veux une promotion ? Est-ce que je veux plus de responsabilité ? Est-ce que je veux avoir une équipe ? Il y a toutes ces choses-là qui entrent en ligne de compte. Là, pour ton entreprise, c'est pareil. Est-ce que dans un an, dans deux ans, est-ce que je serai toujours micro-entrepreneur ou micro-entrepreneuse ? Ou est-ce que je vais faire mon passage en société ? Comment est-ce que j'organise ce passage en société ? On sait toujours que... En règle générale, il y a toujours le problème de la TVA. Avant, je n'avais pas de TVA, je suis obligée d'augmenter mes prix de 20% parce que comment j'avais fait mes prix avant, je ne prenais pas en compte la TVA. Enfin, tu vois, toutes ces choses-là, ce ne sont pas des choses qui se planifient du jour au lendemain. Tu ne vas pas passer, ah, j'en ai marre de ne pas pouvoir défalquer mes charges, donc demain, je vais passer en société. Donc, c'est pour ça que c'est important d'avoir une vision sur le long terme. Et le long terme, ce n'est pas six mois. C'est surtout d'un point de vue financier, le long terme. terme, déjà c'est 10 ans. Mais au moins, d'un point de vue peut-être entrepreneurial, ou même quand on est salarié, parce qu'il faut avoir des objectifs aussi pour son niveau de salaire, etc., de se le fixer sur 2-3 ans. Ne vous sentez pas débordé par ça, ce n'est pas difficile, ça n'a pas besoin d'être quelque chose de précis. Ce n'est pas précis à la virgule. Des fois, les gens veulent faire des budgets à la virgule. Moi, je me disais, arrêtez ça en fait. 99 centimes n'a jamais sauvé quelqu'un. Donc, mettre 0 euros ou 1 euro, les centimes, on s'en moque. Mais c'est vraiment d'avoir une vision avec des grands ensembles. et se dire, voilà, en gros, j'ai besoin de temps, j'ai besoin que ma rémunération mensuelle, parce que j'ai un projet de faire ci, ça, ça, elle passe de 2 000 euros à 2 500 euros, comment j'atteins ça ? C'est vraiment les grandes lignes. Apprendre pour les grandes lignes, puisque comme tu me disais tout à l'heure, tu as principalement des femmes qui écoutent ton podcast, les femmes, elles sont beaucoup souvent enfermées dans la figure de la bonne élève. Tu sais, bien travailler, et... Tu sais, les cahiers, la date, elle est bien soulignée avec la règle. Il y a des colonnes, c'est beau, c'est joli et tout ça. Mais la vie, c'est le chaos. C'est pas du tout ça. C'est ça, le truc bien propre, c'est que pour l'école. Et donc, du coup, juste s'autoriser à avoir juste un brouillon. Le brouillon, ce sera largement suffisant. Et ce sera beaucoup plus efficace d'avoir un brouillon sur trois ans que d'avoir une copie parfaite sur un mois.

  • Speaker #1

    Et du coup, de se dire que ça va évoluer.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. De juste chercher... Tu sais, c'est comme en voiture. Quand tu commences à apprendre à conduire, souvent, tu tires sur la gauche ou sur la droite. Et c'est parce qu'en fait, tu es en train de regarder les lignes qui sont au sol, à côté de ta roue, en fait, pour rester bien droite, parce que tu ne sais pas bien comment rester bien droite. Et ça, c'est parce que tu regardes trop proche et donc, la voiture va dériver sur la gauche ou sur la droite. Et ce que va dire le moniteur, normalement, à ce moment-là, c'est qu'il faut que tu regardes le plus loin possible. Et en fait, c'est le fait de regarder le plus loin possible qui va faire que c'est là que tu vas faire droit. Et bien là, c'est la même chose que ce soit pour ton budget, pour tes investissements, pour ton entreprise. Si jamais tu arrives à tenir ton attention sur ton objectif un peu plus, je ne vais pas dire long terme, mais en tout cas au moins à moyen terme, ça va t'aider à bouger, mais beaucoup moins et garder ton focus, simplement.

  • Speaker #1

    Je pense que pour beaucoup, il y a un côté qui fait peur juste de se confronter aux chiffres. Juste ça, faire l'exercice.

  • Speaker #0

    Oui, mais il en va de notre survie, en fait. Aujourd'hui, on est dans une société où tu ne peux pas te permettre d'avoir peur de regarder les chiffres. Parce que quand l'URSSAF, les impôts, tes créanciers, ils vont venir, eux, ils n'auront pas peur de te mettre un chiffre. devant toi. Donc à la fin, ça sert à rien d'avoir peur. Je comprends, parce que moi, j'ai la phobie administrative. Je le dis direct. Rien que le fait de remplir des papiers, des trucs comme ça, ça me donne envie de me mettre en boule et d'aller dans mon lit. Mais c'est des choses que t'es obligée de te faire violence pour les faire. Et en plus, le pire, c'est que ça encore... pour moi ces trucs vraiment c'est négatif et tout ce que je peux déléguer j'essaye de déléguer au maximum pour ne pas avoir à le faire mais tu vois les trucs de projection vers le futur et tout moi je trouve qu'au contraire c'est plutôt cool c'est là où t'as pas de limite tu peux essayer d'imaginer des trucs après bon bien sûr bon après moi je suis quelqu'un très terre à terre donc après je me dis bon arrête de trop rêver tu vois mais je trouve que c'est un côté quand même agréable de se projeter de laisser vaquer enfin Tu vois, d'avoir son imagination qui peut travailler, de se permettre de rêver un petit peu. Après, la réalité se chargera de te remettre les pieds sur terre. Mais au moins se donner ce petit truc de se dire, au moins je me donne un truc que j'aimerais atteindre. Et puis après, tu verras si tu arrives même à dépasser cet objectif-là ou si jamais tu le loupes et puis il n'y aura pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    C'est là que, dès qu'on parle d'argent, on se rend compte que ça touche à beaucoup de choses derrière. Parce que dans tout ce que tu dis, je pense à la question de confiance en soi, de s'autoriser simplement à se projeter dans quelque chose qui ne sera pas forcément tout rikiki, mais de se dire oui, je peux développer, oui, je peux prétendre à tel revenu, à telle situation, etc. Au final, ça va toucher à beaucoup de choses dans notre éducation, dans ce qu'on a vu, dans notre entourage, dans tout le rapport qu'on a avec l'argent.

  • Speaker #0

    Tu as complètement raison. C'est dû à plein de choses. En fait, c'est dû d'une part à son... à son environnement, bien sûr qu'il y a la confiance en soi qui joue, mais on ne peut pas tout le temps avoir confiance en soi. Il faut aussi apprendre à faire des choses, même quand je ne dirais pas que je suis quelqu'un qui a hyper confiance en moi, par contre, ce que je sais, c'est que je n'ai pas peur de faire les choses. Même si je n'ai pas confiance en moi, même si je ne suis pas sûre que je vais réussir, même si je n'ai aucune certitude sur le fait du résultat que je pourrais avoir par rapport à une action que je mets en place, par contre, même si j'ai peur, ça ne m'empêche pas de le faire. Il ne faut pas croire que les gens qui font des choses et qui ne font pas de choses, ce sont des gens qui ont des idées, Ils ont une confiance inébranlable et qu'ils n'ont que des succès. Moi, je me dis, écoute, Maëva, de toute façon, vas-y, fais-le. Moi, ma phrase préférée, c'est il n'y a pas mort d'homme Mais c'est réel, parce que quand je dis ça, pourquoi ? Parce que moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais enfant, quand j'avais déjà laissé en mes 7 ans. Et donc, en fait, j'ai vraiment vécu ce truc vraiment grave dans ma vie qui fait que tout le reste dans ma vie ne m'a pas l'air grave. Si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une force.

  • Speaker #0

    Je me dis, je postule à un truc, on me dit non. Est-ce que c'est grave ? Non. Il n'y a pas mort d'homme. Tu vois ce que je veux dire ? Quand je dis cette expression, il n'y a pas mort d'homme, malheureusement, pour moi, ça veut vraiment dire quelque chose. Et du coup, de se dire, ok, ce n'est pas grave. Je serai déçue, je serai triste. Ça ne veut pas dire que tu vas bien le prendre. Ça ne veut pas dire que tu vas être là, oh, c'est pas grave, il n'y a pas mort d'homme. Non, tu peux être dégoûté. Tu peux être dégoûté de te dire, purée, j'ai foiré, ou je voulais trop ça et je ne l'ai pas eu. Mais à la fin, au bout du bout, ce n'est pas grave. C'est chiant. Au pire des cas, c'est chiant, c'est frustrant. C'est plein de mots en en mais ce n'est pas grave en tout cas. Et à partir du moment où on comprend que ça ou ça, ce n'est pas grave, on peut se donner l'autorisation de faire beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Au moins d'essayer.

  • Speaker #0

    Voilà, au moins d'essayer. Parce que les personnes qui vont dire... Oui, c'est pour ça que je parlais d'environnement, j'ai oublié de développer un peu dessus. Mais quand tu es dans un environnement où tu n'as pas d'entrepreneurs autour de toi, tu n'as que des personnes, même... On est toutes les deux d'origine nantiaise. Par exemple, tu n'as que des fonctionnaires et personne dans le privé. Déjà, rien que ça, des fois, c'est être limite un dissident. Tu n'es pas fonctionnaire. Tu te rends compte, tu n'as pas la sécurité de l'emploi. Limite, être salarié dans le privé, c'est quasiment au même niveau qu'être entrepreneur, selon ton environnement de base. Donc, quand tu as un environnement qui n'est pas propice, quand je dis propice, ce n'est pas en négatif, à l'entrepreneuriat parce qu'il n'y a personne qui va te pousser vers ça, ça va être à toi de te développer cet esprit de curiosité et de prise de risque qui n'est pas du tout poussée dans la société française, la prise de risque. Mais c'est un peu là aussi qu'il y a un peu l'excitation.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui fait aussi qu'on grossit justement la notion de risque où on a l'impression que... Il y a un tel rapport à l'échec que le moindre truc, ah là là, catastrophe. Alors qu'en réalité, on a quand même un système qui permet, par exemple, de créer une entreprise sans réel risque. Tu restes salarié, tu crées ton entreprise. Ça ne veut pas dire que forcément, tu plaques tout et tu mises tout dessus. Mais on ne s'en rend même pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Après, le truc, c'est que ça, ça peut être un piège aussi. parce que le problème, c'est qu'il y a aussi des gens qui se lancent, ils ont ce parachute-là, ce gilet de sauvetage, et du coup, ils ne vont pas aussi à fond que s'ils n'avaient pas ce truc-là. Mais effectivement, en France, tu as des dispositifs qui te permettent de te lancer, en tout cas, en gérant le risque que tu prends. Ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne sera pas un risque zéro, mais tout n'est pas forcément super dramatique.

  • Speaker #0

    Si. t'es capable de te lancer dans l'entrepreneuriat, etc. Tu vas développer des qualités que tu peux réutiliser dans le salariat si demain tu dois retourner travailler. Tu vois, la débrouillardise, l'autonomie, la créativité, enfin, tout ça, ce sont des choses qui sont aussi valorisées, en fait, qui peuvent te servir partout ou dans une autre activité. Des fois, tu t'es lancé dans un domaine, bon, ben, c'était peut-être pas le bon cheval de bataille, peut-être qu'il faut aller vers un autre domaine, t'essayes ailleurs. Ce n'est pas grave. Après, c'est sûr que... parce que je ne vais pas dire oui, c'est super facile de se lancer dans l'entrepreneuriat alors que moi-même, je suis restée salariée. Tu vois, ce sera un petit peu gonflé. De dire ouais, allez-y, lancez-vous dans l'entrepreneuriat. Moi, je suis quelqu'un de très, très, très terre-à-terre. Et du coup, moi, pour l'instant, franchement, je n'ai pas le caradio pour me lancer dans l'entrepreneuriat à 100%. Toujours être en train d'aller chercher son revenu, de développer des produits, de les promouvoir, etc. Moi, franchement, je respecte. vraiment profondément les gens qui sont entrepreneurs à 100%. Et c'est pour ça que j'aime pas me dire entrepreneur. Parce que c'est pas les mêmes enjeux. Moi, si je me lève pas, que je fais pas ce que j'ai à faire sur mon activité, ça va rien changer à ma vie. Ça va pas m'empêcher de payer mon crédit immobilier. Mais pour les personnes qui font ça, c'est important de se donner vraiment un fond dans leur activité, d'être ambitieux. Et je crois que j'ai perdu le fil de ma pensée, mais ce qu'on trouve... En tout cas, force à vous, les entrepreneurs, mais allez-y à fond, n'y allez pas à moitié. Il y a des belles choses à faire partout, en fait. Qu'on soit salarié, qu'on soit salarié et entrepreneur, et pour ça, entrepreneur, il n'y a pas qu'une seule façon de concevoir l'entrepreneuriat, je pense. Je ne pense pas avoir dit un truc... Ça,

  • Speaker #1

    c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas dit un truc révolutionnaire, mais...

  • Speaker #1

    Non, mais bon, ça fait toujours du bien de le rappeler, parce que... Oui, parfois, on ressent qu'il y a une vraie pression autour de l'entrepreneuriat. Et puis, tu vois, comme là, ça fait quelques temps que je vois quand même pas mal de personnes qui soit sont dans une latitude, soit le contexte économique fait que leur activité, c'est plus compliqué et qu'ils reviennent au salariat. Et quand elles disent ça, tu as l'impression que c'est en mode coming out.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le terme.

  • Speaker #1

    Mais ouais, parce qu'il y a vraiment une pression autour.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est les réseaux.

  • Speaker #1

    Si tu te lances vraiment, c'est vrai, c'est largement amplifié. C'est largement amplifié sur les réseaux, alors que tes voisins, en vrai,

  • Speaker #0

    ils n'en ont rien à faire. En fait, en vrai, tout le monde s'en fout. Vraiment, désolé pour les entrepreneurs qui ont fait leur coming out back to salariat. En vrai, tout le monde s'en fout pour commencer. Et le deuxième truc, c'est que la hype de l'entrepreneuriat... En vrai, ce n'est pas pour tout le monde et surtout, ce n'est pas pour les faibles. Ce n'est pas pour les faibles. Franchement, et même si en fait, on se lance dans l'entrepreneuriat et qu'au final, on revient vers l'entrepreneuriat, ça ne veut pas dire qu'on a été faible. C'est peut-être qu'on n'avait pas forcément la bonne stratégie ou comme tu l'as dit, un produit qui était adéquat dans une période bien spécifique ne l'est plus. Tu vois, je ne sais pas, Kodak, avant, il faisait des pellicules pour... pour les appareils photos. Maintenant, tout le monde a un téléphone portable, il prend des photos avec un téléphone portable, à part les amateurs de photographie, etc. Bon, voilà, Kodak, ce n'est plus l'entreprise que c'était avant. Ce n'est pas grave. Ce qui compte, je pense, c'est vraiment que la personne, elle se sent accomplie. Il n'y a pas que... Moi, forcément, comme je suis dans le côté un peu finance, investissement, etc. Tout le discours autour de la rat race. Quand tu es un salarié, tu es dans la rat race.

  • Speaker #1

    J'avais oublié ça. Et ne jamais vendre ton temps aussi. Oui. Ne jamais vendre ton temps contre de l'argent.

  • Speaker #0

    Il y a ce qui est idéal. Il y a ce qui est plus pratique. Il y a aussi ce qui est réaliste et réalisable. Et puis aussi l'envie qu'on a envie de mettre dedans. Il y a des personnes, le salariat, ça leur convient parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Je travaille de l'heure à 17h, de tel jour à tel jour. Je sais que quand je quitte mon lieu de travail ou que je ferme mon ordinateur, c'est bon, je pense à autre chose, je ne me prends pas la tête. Après, il faut être conscient des limites, des avantages, les limites et les inconvénients de chaque formule.

  • Speaker #1

    Mais ouais, en soi, ce n'est ni une honte ni un échec. Voilà, ce sont des... des choix différents et une même personne, elle peut très bien faire les deux à des périodes différentes de sa vie et bah ok.

  • Speaker #0

    Exactement, faut être fluide, faut être fluide. Tu sais, comme il y en a, ils disent ils sont gender fluides, bah voilà, nous on est status fluide, tu vois, des fois t'es entrepreneur, des fois t'es salarié, des fois t'es les deux, bah voilà, c'est la vie en fait. Tu sais, avant, la génération d'avant, nos parents, la vie était très linéaire. Tu faisais tes études, tu trouvais Tu trouvais un travail dans une entreprise, tu te mariais, tu faisais tes enfants, t'achetais ta maison. Et pendant les 40 années suivantes, tu travaillais dans la même entreprise. Des fois, tu avais une promotion, des fois non. Tu arrives à la retraite et ça c'est fini. C'était assez linéaire, simple. Aujourd'hui, on n'est plus dans le même contexte, ni économique, ni social, ni tout ce que tu veux. Et il y a différentes façons de vivre sa vie et chacun fait son propre chemin et prendra les leçons qu'il a à prendre de chaque chapitre de sa vie. Et il n'y en a pas un qui vaut mieux parce que, je ne sais pas quoi, parce que tu es entrepreneur, tu vaux mieux que le salarié. La vie, ce n'est pas un... Je ne sais pas dans quelle chanson, mais quand je dis que la vie, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Ce n'est pas deux ans d'activité de quelqu'un qui vont définir si, au final, cette personne-là, elle aura réussi sa vie et puis a réussi par rapport à quels critères, en fait. Parce que chacun a ses critères de réussite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est surtout ça.

  • Speaker #0

    Il y en a qui seront millionnaires et selon les critères de certaines personnes, ils n'auront pas réussi parce que... Alors, je précise que je ne veux pas abonder dans ce sens où les personnes riches... on trahit, on machin, etc. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Parce que ça aussi, c'est un mythe un peu autour de l'argent, que dès que tu as de l'argent, tu deviens méchant, tu deviens ci, tu deviens ça. C'est des personnes qui étaient déjà méchantes, qui ont eu de l'argent et qui ont pu exprimer leur méchanceté. Ça n'a rien à voir avec le fait d'avoir de l'argent. Mais par exemple, si je prends deux personnes qui ont la même réussite globale financièrement parlant, je ne sais pas, deux personnes millionnaires, voilà. Il y a une personne, pour arriver à son million, ça lui aura peut-être pris 20 ans et elle aura écrasé personne sur le chemin. Et puis, il y aura une autre personne, ça lui aura pris six mois et puis elle aura fait des magouilles. Et les deux, elles ont un million. Est-ce qu'il y en a une qui a réussi mieux que l'autre d'un point de vue financier ? Non, elles sont au même stade. D'un point de vue humain, c'est peut-être différent. Voilà, chacun ses références.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir à la question de la... justement, le risque, la sécurité financière, c'est une vraie question quand on est indépendant. Pour toi, qu'est-ce qu'on devrait avoir au minimum comme épargne ? Pas forcément en termes d'argent, mais si tu peux donner des repères pour sécuriser son quotidien quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui te disent qu'il faut avoir entre six mois et un an de salaire, c'est toujours entre guillemets salaire, mais en tout cas de revenu dont tu as besoin pour assurer ta... ta subsistance au quotidien. Après, ça dépend toujours... En fait, ça dépend de plein de choses. Parce qu'il y a des personnes, par exemple, je ne sais pas, je te prends un freelance qui fait du consulting, je ne sais pas quoi. La personne, elle est freelance. En vrai, demain, si elle veut travailler, elle peut travailler. Enfin, quand je dis qu'elle veut travailler, si elle veut récupérer un travail dans le salariat, elle peut, sans problème. Il y a des personnes qui ont une activité, par exemple, toutes les personnes qui sont dans l'artisanat, ça n'existe pas d'être artisan en entreprise. Ou c'est assez rare. Tu vois, si t'es créatrice de bijoux, ou peintre, ou je sais pas, j'ai des trucs un peu au hasard, ça va être difficile de trouver un emploi là-dedans si jamais t'as vraiment une urgence. Donc c'est quand même important si jamais tu veux pas... En fait, si jamais tu veux pas complètement switcher ton activité, par exemple, ça peut être... En plus, surtout comme t'as des femmes qui te suivent. Les grossesses, par exemple. Si t'as un enfant... Ça,

  • Speaker #1

    c'est encore un autre sujet. Voilà,

  • Speaker #0

    que tu as une pauvre petite indemnité qui ne te couvre même pas tes frais médicaux pendant ta grossesse. Ça, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. En plus de peut-être les six mois que tu as pris en compte, de te dire, ah, mais quand je serai en congé maternité, j'aurai une indemnité complètement pétée et qu'il va falloir que je compense cette perte de revenus pendant les X mois où je vais souhaiter rester à la maison ou en tout cas réduire mon activité, soit à zéro ou soit... baisser de 80-90% ce que je fais. Ça, c'est des choses à prendre en compte. C'est pour ça que les montants comme ça, ça rentre un peu dans le même style que les pourcentages. Ça dépend. Les gens, ils ont horreur de ça, quand on leur dit oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    On est souvent obligés de répondre ça au final, parce qu'on est obligés de regarder les situations individuelles et tu ne trouveras jamais deux personnes exactement dans la même situation.

  • Speaker #0

    Non. Tu pourras trouver tantôt rappeler. peut-être deux, mais tu ne vas pas trouver 100% des entrepreneurs qui seront concernés par le même montant. Parce qu'aussi, il y a des personnes, moi je suis entrepreneur, mais peut-être que mon mari ou ma femme, en fait, elle est salariée et elle gagne bien sa vie, et que du coup, c'est des choses que je n'ai pas besoin forcément de prendre en compte plus que ça. Je n'ai pas besoin d'avoir un an, parce que tous les revenus du foyer ne comptent pas sur moi. Je ne représente que la moitié des revenus. Même le simple fait d'être en couple et d'être solo, déjà, ça change tout. Rien que ça. Même si les deux sont entrepreneurs. Parce qu'être à deux à payer les charges et être seule, bah... Ça divise par deux le poids. Parce que les gens qui vivent à deux, ils aiment trop dire Oui, mais il y a plus de charges quand on est à deux. Non, non, non. Parce que quand tu as un appartement qui fait 1 000 euros par mois, que vous viviez à deux dedans ou tout seul, et ça ne coûte pas deux fois moins cher un appartement pour une seule personne. Ça coûte 30 moins cher. Et encore, si tu prends la même surface, c'est exactement le même prix. Donc, n'essayez pas de... Si je dois passer un message, n'essayez pas de caler votre stratégie sur qui que ce soit, en fait. Réfléchissez à vos contraintes, à vos aspirations aussi. Parce qu'il y a des personnes, si elles partent pas en vacances, ça les dérange pas en fait. Ou si elles partent en vacances à une heure de chez elles, ça va. Mais tu vois, nous par exemple, je prends l'exemple, si t'es antillais, si tu veux aller voir ta famille aux Antilles ou tu veux juste retourner au pays, bon bah c'est pas les mêmes budgets. Tu ne vas pas pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu pars en famille en plus, ça coûte un bras.

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc forcément.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas dire, les enfants, montez dans la voiture, on va faire trois heures ou quatre heures de route et on se prend en vacances. Et on va payer un péage de 200 ou 300 euros pour quatre personnes entre le péage et l'essence. Donc, on n'a pas les mêmes contraintes. Prenez ça en compte. Et c'est pour ça, tout à l'heure, quand je te disais qu'il faut planifier vraiment sur le long terme, enfin sur le long terme, vraiment planifier minimum sur un an, parce qu'il y a plein de choses... C'est sur des années que ça se prévoit. C'est pas tu te lèves un matin, ah mon enfant il va passer le bac dans six mois, comment je vais payer ses études supérieures ?

  • Speaker #1

    Et quelqu'un qui a pris conscience de ce besoin de voir sur du long terme, qui se dit bon ben ok, il me faut aller l'équivalent de six mois de revenu en épargne, mais qui jusque-là n'épargne pas ou très peu. Quels conseils tu pourrais lui donner pour réussir à épargner finalement ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on s'est dit tout à l'heure. C'est d'une part d'arriver à se dégager une rémunération, en tout cas un minimum de rémunération fixe, pour pouvoir avoir un minimum d'épargne fixe, même si ce n'est pas un montant démentiel. Et ensuite, de connaître les cycles de son activité. Si c'est saisonnier ou si c'est quelque chose qui est fixe tout au long de l'année. Je ne sais pas, quelqu'un qui est par exemple un boulanger, excuse-moi, je prends des exemples vraiment nuls, mais un boulanger toute l'année, il va vendre ses baguettes. Sauf si tu es parisien et que tu sais qu'au mois d'août, tu vas moins en vendre parce que tout le monde est parti en vacances. Mais en gros, tout le reste de l'année, c'est plus ou moins la même chose. Ça, c'est des choses à savoir pour savoir à quel moment est-ce que tu peux mettre un accélérateur sur ton épargne. Donc, c'est connaître les cycles de son activité pour repérer les moments où tu vas pouvoir mettre plus de côté quand ton activité sera plus haute. Et puis, le troisième point, c'est vraiment d'être ambitieux au niveau de sa rémunération parce que tu ne peux épargner que ce que tu as gagné.

  • Speaker #1

    Au final, du coup, si tu te rends compte que tu mets ça en place, tu as vu les cycles, tu as bien identifié les moments pour épargner, malgré ça, ce n'est pas suffisant. Toi, tu dis que de toute façon, le point de départ, ce sera juste la rémunération.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, si jamais tu ne gagnes que 1000 euros par mois, une fois que tu as payé tout ce que tu as à payer au niveau de ton entreprise, et que tu peux... de payer que 1 000 euros par mois. Une fois que tu as un loyer à X centaines d'euros, tes courses, tes factures, etc., et qu'il ne te reste que 100 euros, si tu n'as que 100 euros par mois à épargner, ce n'est pas difficile de faire le calcul. Ça va te prendre des années. Et ça, c'est hyper décourageant. Et en même temps, si tu t'es fait ton plan sur minimum un an ou deux ans ou trois ans, comme je disais tout à l'heure, tu peux te dire, ça va me prendre trois ans. Mais bien sûr, j'ai des jalons intermédiaires. Au bout de six mois, je suis censée avoir tant. Au bout d'un an, au bout de 18 mois, au bout de 24 mois, j'aurai tant, tant, tant, tant, tant. Et puis de suivre, bien sûr, super important, de suivre son évolution, l'évolution de ce petit pactole. Mais c'est sûr que si tu dis que tu vas le faire en un an, mettre six mois de salaire, six mois de revenus de côté en un an, c'est impossible. Sauf si tu vis, je ne sais pas vraiment.

  • Speaker #1

    Et au-delà de l'épargne, tu penses qu'il y a des... points auxquels il faut faire attention pour se sécuriser financièrement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout ce qui est assurance en général, notamment pour les entrepreneurs. Alors, je ne sais pas si c'est valable pour les micro-entrepreneurs, mais parfois, ça peut être intéressant. Alors, je ne sais pas si c'est pertinent pour les micro-entrepreneurs, parce que souvent, c'est des assurances qui sont prises.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Je parle de l'assurance homme-clé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu pensais peut-être à autre chose ?

  • Speaker #1

    Si, c'est dans la prévoyance, c'est juste que ça ne sera pas le même type de contrat. D'ailleurs, il y a eu un épisode de podcast dessus où j'ai interviewé mon comptier en assurance qui explique tout ça. Mais oui, je supposais que tu voulais parler des assurances pour la prévoyance et oui, même si on est en micro, clairement.

  • Speaker #0

    Bon, ben voilà, tu as répondu à la question. Parce que je me demandais, est-ce que... Il y a des activités qui, de toute façon, une fois que tu n'es plus là, de toute façon, c'est mort. Mais après, tu peux avoir quand même des choses qui vont couvrir ta perte de revenus. Du coup, je conseille à tes abonnés d'aller écouter très attentivement l'épisode que tu as fait avec le courtier en assurance. Parce que souvent, les gens disent mais l'assurance, tu payes dans le vide, machin, etc. Oui, tu payes dans le vide, bien sûr. tu payes dans le vide, c'est à fond perdu. Mais quand c'est toi qui rentres dans la statistique, au final, ce n'est pas si inutile que ça. Et c'est pour ça que c'est d'autant plus important, tu sais, de ne pas... En fait, de vraiment... C'est pour ça que tout à l'heure, j'étais un peu choquée quand je t'ai dit qu'il n'y avait pas de... que les gens qui ne mettaient pas le chiffre d'affaires en premier, ça m'a un peu choquée. Parce que toutes ces choses-là, c'est que grâce à ton chiffre d'affaires que tu vas les payer, que tu vas te payer la prévoyance. qui va faire que si jamais tu as une grosse baisse d'activité, que tu pourrais être compensé par une assurance, qui va faire ci, qui va faire ça. Après, oui, je sais, les gens sont en train de dire Ouais, mais les assurances, c'est des arnaqueurs, ils ne veulent jamais rembourser, ils ne veulent jamais dédommager les gens, etc. Oui, bien sûr qu'ils essayent d'économiser, mais est-ce que c'est pour autant qu'il ne faut pas du tout s'assurer ? Peut-être qu'il ne faut pas cumuler les assurances, mais trouver les deux, trois assurances qui font du sens par rapport à... à ta situation ?

  • Speaker #1

    Tu sais, par rapport à la prévoyance, j'aime bien dire qu'on ne devient pas invincible parce qu'on est devenu indépendant.

  • Speaker #0

    C'est plutôt le contraire.

  • Speaker #1

    Et même au contraire.

  • Speaker #0

    Il y a un peu d'autre chose dès que t'arrives quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, on a quand même souvent un stress et plein de choses qui font qu'on peut être plus vulnérable face à certains risques. Et concrètement... Sur la prévoyance, à un moment, j'avais démarré en tant que salariée du public. J'étais encore fonctionnaire quand j'ai démarré. Après, une fois que je n'avais plus cette sécurité, j'ai pris ma prévoyance. Et résultat, pile quand j'avais passé le délai, je me trompe toujours dans le terme entre franchise, attente, bref, le moment où je pouvais être indemnisée. J'ai eu un arrêt de travail. On m'a dit, deux, trois semaines, ça a duré plutôt trois mois. Et voilà, c'est à ce moment-là que tu réfléchis, tu te dis, mais tu ne sais pas en fait. Tu ne sais pas. Tu peux avoir un problème de santé, tu peux avoir un accident, tu peux avoir un truc tout bête, mais qui fait que tu ne peux pas travailler pendant six mois. Et là, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis quand tu vois le nombre de burn-out que les gens y font, voilà, moi, quand je te dis, oui, les entreprises... entrepreneur, il faut du cardio, c'est la vérité. Il y a une vraie pression, puisque toute la responsabilité de l'activité, elle, surtout, et encore plus dans le cas des personnes qui sont seules.

  • Speaker #1

    Ton entreprise, elle repose sur toi.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer le relais à quelqu'un. Donc, il faut faire attention à sa santé et se dire qu'on n'est pas infaillible. Personne n'est infaillible.

  • Speaker #1

    Et donc, assurance avec les contrats type prévoyance, tu penses à autre chose pour se sécuriser ?

  • Speaker #0

    De toute façon, il n'y a que ça qui te sécurise. On a dit en dehors de l'épargne. Moi, je ne vois que ça qui sécurise vraiment. Si l'épargne est complétée avec des systèmes de prévoyance. Parce qu'en fait, la différence entre l'épargne et la prévoyance, c'est que les prévoyances te couvrent immédiatement. Par exemple, tu prends une assurance d'essai. ça te couvre immédiatement, même si tu décèdes trois mois après avoir souscrit à ton assurance décès, tu vas toucher le capital pour lequel tu as pris ta souscription, alors que pour l'épargne... Bon, si tu as eu le temps de mettre que 3 000 euros de côté, tu n'auras que 3 000 euros, tu n'auras pas 30 000. Donc, plus tu t'approches entre guillemets de la fin de vie et plus tu vas... Moins tu auras besoin de tout ce qui est prévoyance, parce qu'en fait, tu auras tellement d'épargne. Si tu as bien suivi ton plan, tu auras tellement d'épargne que finalement, la prévoyance sera anecdotique. Sauf si tu prends des contrats qui te donnent 100 000, 200 000 euros, dire comme ça. Mais au début, quand tu es encore... tout début du truc et que tu n'as rien, il n'y a que la prévoyance qui va pouvoir pallier les risques auxquels tu pourrais faire face dans ton activité ou dans ta vie même perso.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est qu'il faut aussi regarder par rapport à la vie perso parce que si tu as des jeunes enfants ou si tu n'as pas d'enfants ou des enfants qui sont autonomes par exemple, la question ne sera pas la même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Si tu as un gosse de 4 ans et qu'il t'arrive quelque chose, il lui reste encore beaucoup de temps avant qu'il puisse payer ses factures par lui-même. Si tu as des gosses qui ont 50 ans parce que toi, tu as 75 ans, bon, ben voilà. Normalement, ils te disent que tu es beau et tu vois que c'est mieux. Là, oui, ça fera mal au cœur, mais ça ne va pas changer leur finance.

  • Speaker #1

    Et concernant la retraite, ça me fait toujours rire de parler de retraite parce que ça paraît tellement... Comment dire ?

  • Speaker #0

    Mais en fait, tu sais quoi ? Les entrepreneurs, c'est ceux qui ont la vue la plus honnête de la retraite. Parce qu'ils savent que c'est eux qui doivent faire leur retraite. Ce n'est pas les 4 francs 6 sous qui cotisent à la retraite qui va leur assurer un train de vie normal à la retraite. Moi, pour la retraite, je m'inquiète plus pour les salariés que pour les entrepreneurs, en vrai.

  • Speaker #1

    Dis-donc, à partir du moment où tu pars du principe que tu n'auras rien ou pas grand-chose, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Voilà, parce que l'entrepreneur, lui, il part normalement du postulat que... La retraite, le régime général, là, j'aurais des clopinettes. Donc, c'est à moi de constituer quelque chose pour pouvoir assurer ma retraite. Alors que le salarié, qui est peut-être un peu plus naïf, tu vois, parce qu'il se dit, moi, c'est mon employeur qui cotise pour moi, qui s'occupe de ci, ça, ça. Voilà, oui, j'aurais une perte de revenu, mais je vais gérer. Sauf qu'on ne va pas gérer du tout. Donc du coup, oui, c'est hyper important de préparer sa retraite, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Quel que soit notre statut, je pense que c'est un sujet qu'il faut vraiment prendre à bras le corps et le plus tôt possible. Parce que ce n'est pas à cinq ans de la retraite qu'on va commencer à se dire Ah, mais comment je vais faire ? Ce ne sont pas des choses que tu peux… préparés en 5 ans.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut les préparer quand ça te paraît si loin, si hypothétique. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. C'est exactement ça. C'est quand c'est vraiment fou. Tu vois, à mille lieux de tes préoccupations qu'il faut que tu t'en occupes. Comme ça, ça évite que ça tombe comme une tuile au coin de la tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense à d'autres manières de se sécuriser parce que, oui, l'épargne directe C'est une sécurité qu'on apporte, c'est sûr. Est-ce qu'il ne peut pas y avoir des choix qu'on va faire, d'autres types d'investissements, etc. dans cette optique ?

  • Speaker #0

    Si. Alors, on va dire qu'il y a trois choses. Tu as l'épargne, on va dire, simple. Je mets 100 euros de côté, j'épargne. En règle générale, il faut quand même investir un petit peu pour pouvoir... L'idée, ce n'est pas d'avoir sur un compte courant 100 euros qui seront 100 euros dans 30 ans. C'est plutôt que ce soit placé quelque part pour générer des intérêts ou en tout cas du gain et pouvoir voir cette somme grossir et que les 100 euros que j'ai mis à 30 ans soient devenus, je ne sais pas moi, 10 000 euros en 30 ans. Les gens vont dire ouais, x10 mais en 30 ans, ce n'est pas forcément un truc énorme, peut-être de faire x10, mais en tout cas x2, disons que ça devient 200. Bref, donc tu as à faire fructifier l'épargne que tu as. Après, il y a aussi l'épargne de laquelle tu peux sortir en rente. Ça veut dire que tu vas mettre de l'argent de côté. Et quand tu vas commencer à sortir en rente, on va calculer combien tu as mis de côté. Et on va te dire par rapport à ce que tu as mis de côté et les statistiques d'espérance de vie, etc. Tu peux espérer toucher tant par mois jusqu'à ton décès. Et le truc, c'est que si jamais tu décèdes dans un horizon qui est plus lointain que ce que statistiquement on a constaté, du coup, là, tu vas gagner aussi un peu plus. Après, c'est sûr que si tu meurs au bout de deux ans, ça n'aura pas été rentable pour toi, mais c'est le but aussi des... des assurances, c'est qu'on mutualise le risque. Donc ceux qui vivent moins longtemps, ils profitent moins longtemps. Ceux qui vivent plus longtemps, ils profitent plus longtemps. Et après, le troisième point, ça va être d'acheter des actifs qui vont te générer du revenu. Alors, ces actifs-là, ça peut être du financier. Donc par exemple, typiquement, tu as acheté... des actions, etc., qui te versent des dividendes. Et donc, du coup, tous les mois, tu as un petit revenu. Je schématise parce que souvent, les dividendes, ça peut être versé qu'une fois par an ou tous les trimestres. Ça change un peu. Mais tu as plusieurs choses qui peuvent te générer des revenus additionnels. Tu ne vas pas toucher ton capital, c'est ton capital qui te verse un salaire. Après, sur cette partie-là, il ne faut pas être complètement naïf, même si... tu achètes des actions qui servent un bon dividende tous les ans, c'est proportionnel à ce que tu as comme action. Tu vois, si tu as 100 euros d'action, même si l'action inverse du 10%, ça ne te fait toujours que 10 euros.

  • Speaker #1

    Oui, la même question que pour l'épargne.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, tu as cette partie-là. Et tu as d'autres choses, comme par exemple l'immobilier. Donc, l'immobilier, tu achètes un bien, tu le payes pendant 20 ans. Et puis, au bout de 20 ans, tu as toujours des charges. Mais comme tu as un loyer, tu as aussi un revenu additionnel. Et... Et l'immobilier, c'est avoir aussi, d'une autre façon, c'est que tu as l'immobilier qui te rapporte de l'argent et tu as l'immobilier qui te fait économiser de l'argent. Donc là, typiquement, ça va être la résidence principale où, contrairement quand tu es locataire, tu arrives à 60 ans, 65 ans, 67 ans à la retraite, tes revenus sont divisés par deux ou par trois ou par quatre. Si tu es entrepreneur, je ne sais pas quelles sont les statistiques pour les entrepreneurs, mais ton loyer, lui, il n'a pas bougé. Et il va continuer de bouger plutôt à la hausse. Du coup, le fait d'être propriétaire de sa résidence principale, ça ne va pas baisser tes charges de logement à zéro, puisque tu auras toujours des charges de copropriété, ou l'entretien de ta maison, ta taxe foncière, etc. Mais quand même, la partie crédit qui va sauter quand tu as fini de rembourser ton bien, qui te permet d'économiser 500, 600, 800, 1000, 1200, ça dépend quel est ton crédit, mais au moment où tu arrêtes ton activité, de ne plus avoir cette charge-là. Donc ça aussi, maîtriser ses charges à horizon de la retraite, c'est aussi une façon de préparer sa retraite.

  • Speaker #1

    Je trouve intéressant d'apporter ça parce qu'on se focalise sur l'épargne ou l'investissement qui va générer des revenus. Il ne faut pas non plus se décourager, alors que parfois on met en place d'autres choses qui servent aussi à se sécuriser d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, après, tu sais, c'est toujours la même chose. C'est toujours l'histoire des réseaux. Grand investisseur, grand trading, je ne sais pas quoi. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs façons d'arriver au même résultat. Après, à chacun de voir la façon qui va mieux servir sa stratégie ou ses objectifs.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vraiment sur du long terme, là, pour le coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement sur du long terme. C'est un investissement sur, je ne vais pas dire 25 ans, parce qu'en règle générale, les gens soldent les dernières années de leur crédit avant d'arriver à la fin. Mais voilà, c'est une bonne vingtaine d'années pour t'acheter ton truc, si tout se passe bien, et être tranquille. Si tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, après, il peut y avoir plein de changements entre autres.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça dans le sens où si on a déjà... une grosse part de ses revenus dédiés au logement, on peut se dire, mince, je n'épargne pas assez, etc. Alors qu'on fait quand même quelque chose dans ce sens.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Oui, après, il ne faut pas... C'est bien de le faire, mais il ne faut pas négliger la partie épargne en liquidité parce que l'immobilier, d'où ton nom, est immobile. C'est-à-dire que c'est très lourd. Si tu as un problème, ta maison, tu ne peux pas la vendre en deux secondes. Donc il ne faut jamais se dire oui, mais moi, au moins, oui, c'est bien Je ne veux pas dire que c'est mal, c'est bien, mais il faut garder une certaine marge pour la liquidité. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas se mettre aussi l'accord de coût, enfin quand je dis accord de coût, pas accord de coût, mais le couteau sous la gorge, pardon, avec son crédit immobilier.

  • Speaker #1

    Oui, de toujours garder une marge.

  • Speaker #0

    De manœuvre au cas où les revenus, ce n'est pas exactement ce qu'on voulait pendant les 20 prochaines années. Et d'ailleurs, en parlant d'achat immobilier, pour les personnes qui sont dans les micro-entreprises, moi, ce qui me fait un peu de la peine, des fois, c'est quand j'ai des gens qui me disent Ah, j'ai lancé mon entreprise il y a six mois ou l'année dernière et je me demande comment je pourrais faire pour acheter. Là, je dis Non, mais la séquence, elle n'est pas bonne, en fait. Si tu étais salarié, c'est quand tu étais salarié qu'il fallait faire ta demande de crédit. Après, six mois plus tard, ou huit mois plus tard, ou un an plus tard, tu lances ton activité, tu démissionnes, c'est plus le problème de la banque, du moment que tu payes. Et là, ton activité, elle a six mois ou même un an, la banque, ils vont te dire mais vous rigolez, madame ? Je ne suis pas ton mec,

  • Speaker #1

    je ne suis pas la propre parent de toi. Parce qu'on va te demander les trois ans. Et là, pour le coup, être en micro, c'est tout sauf un avantage. Même parmi les indépendants.

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi qui le dis. On ne pourrait pas dire que c'est moi qui ai encore parlé en mal du statut des micros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, je suis toujours en micro et j'accompagne les micros. Donc, je ne vais pas cracher sur la micro-entreprise. Mais il faut être réaliste. Si tu as certains projets personnels, c'est sûr que ça ne joue pas en ta faveur. Il vaut mieux avoir une entreprise qui va être plus structurée où tu pourras montrer quelque chose de plus stable. Et puis, parler le même langage que le banquier, ne serait-ce que ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'un banquier, il sait lire un bilan, ce genre de choses, pour dire je sais qui est-ce que je finance

  • Speaker #1

    Voilà. Alors que si tu lui donnes juste un chiffre d'affaires, oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Mais montrez-moi vos charges, madame. Parce que si vous avez fait 50 000 euros de chiffre d'affaires, mais vous avez fait 49 999 euros de dépenses, vous n'avez gagné qu'un euro. Donc moi, la banque, ce n'est pas un message, ce n'est pas quelque chose qui est censé me rassurer. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça permet d'avoir un vrai dossier à présenter. Et quelque chose qui sera perçu comme plus crédible.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est dommage, parce qu'à la fin, il y a des personnes qui sont auto-entrepreneurs, elles sont plus à l'aise financièrement que certains salariés, mais le format choisi, le manque de formalité, de structure du format choisi, fait que finalement, la banque préfère quelqu'un qui est salarié. de telle entreprise, même avec un salaire moindre, mais au moins, je sais que j'ai une sécurité. Moi, ce que je dis souvent, c'est imaginez-vous que la banque, c'est comme une vieille dame qu'il faut rassurer. Voilà. Si la vieille dame, tu lui dis que tu es entrepreneur en France, voilà, imagine-toi, tu le dis à ta grand-mère, ta grand-mère, attends, c'est dangereux.

  • Speaker #1

    Et là, tu lui dis que tu travailles sur le web et... Ok, c'est bon, tu l'as achevé. Ouais,

  • Speaker #0

    on va la caractériser. Amener les débris brillateurs.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai que, dit comme ça, parce que si le banquier, à la base, il ne comprend même pas exactement ton activité et qu'il n'a aucune visibilité sur tes vrais revenus, l'argent qui est vraiment à toi, ça va être compliqué, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, donc faites les choses. Il faut vraiment être dans la bonne séquence, en fait. C'est comme une musique. Les finances, c'est un peu comme une musique. Et il faut en fait être capable de... Il ne faut pas les mettre dans le bon rythme. Sinon, ça pénalise ton dossier.

  • Speaker #1

    Il y a de l'intérêt d'avoir cette vision.

  • Speaker #0

    Long terme, exactement.

  • Speaker #1

    Assez long terme.

  • Speaker #0

    Parce qu'au final, ça fait comme par exemple, les personnes qui veulent faire un achat immobilier et elles vont aller faire un crédit conso. juste avant de faire un achat immobilier. Et complètement se bousiller leur capacité d'emprunt, bêtement en fait. Alors qu'il suffisait d'attendre un petit peu, et puis ça passe.

  • Speaker #1

    Toute dernière question, Maëva. Pour ceux qui, là, ont écouté tout ça, se disent, ouais, ok, c'est intéressant, bon, je veux faire mieux. Jusqu'à maintenant, j'y connais rien, j'ai rien mis en place pour ma gestion financière, mais je veux... reprendre la main sur mes finances. Tu lui dirais de se lancer comment ? Par où commencer ?

  • Speaker #0

    La première chose, c'est vraiment de faire... Dans mon livre, la méthode que je donne pour les finances perso, c'est de faire un état des lieux. C'est vraiment la première étape de la méthode. Pour la personne qu'entrepreneur, c'est faire exactement la même chose, mais sur son activité. Parce que gérer son budget, les gens veulent toujours gérer leur budget, ce qui est bien. Mais gérer son budget sans savoir ce qu'on a, où on va, etc. Moi, j'appelle ça brasser un peu du vent. Si tu ne sais pas de quoi tu pars, tu ne sais pas quel est ta base, comment est-ce que tu vas faire pour avoir quelque chose de concret que tu vas pouvoir suivre ? La première chose à faire, c'est vraiment faire un état des lieux. Combien est-ce que je gagne vraiment ? Parce que ça, c'est pas forcément... Enfin, j'ai l'impression que c'est pas forcément la chose la plus évidente pour les personnes qui sont au micro, de savoir combien...

  • Speaker #1

    C'est fou,

  • Speaker #0

    hein ? Pas combien je rentre. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Parce que j'ai déjà vu des sondages un peu comme ça et t'en as qui pensent que c'est... Ouais, non, mais c'est du mensonge, tout le monde sait combien ils gagnent. Non. Franchement, non.

  • Speaker #0

    Non, puisque... Vu que tu n'as pas de formalité bien précise à faire, il y a des gens, en tout cas j'imagine, qui le savent. Mais pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Non, de but en blanc, non. Pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc voilà, pour moi, la première étape, c'est vraiment ça. Et une fois qu'on a fait cet état des lieux et qu'on sait combien est-ce qu'on gagne, sur la base de ça, mettre en place une organisation. Moi, pour moi, je ne suis pas du tout quelqu'un de... discipliné, etc. C'est vraiment mon point faible. Et du coup, j'essaie de mettre en place une organisation qui me permette de pallier mon manque de discipline au global. Donc ça, je pense que c'est important.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai envie de compléter ta réponse en disant, commencez par aller lire mon budget sur un pilote automatique. Je l'ai lu. Et vraiment. Ça donne une bonne structure, en fait. Une méthode à suivre, voilà. On n'est pas enfermé dans un truc où on te dit exactement fais comme ci, comme ça et pas autrement

  • Speaker #0

    Ça donne un cadre, en fait. Et puis après, on adapte à l'intérieur de ce cadre par rapport à sa situation.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et allez suivre mon budget bento sur Instagram.

  • Speaker #0

    Revenez-moi, vous allez voir, on va bien rigoler.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Maëva pour toutes tes réponses avec plaisir très précieux J'espère que cet épisode vous a plu et vous motive à prendre en main vos finances Retrouvez Maëva sur Instagram monbudgetbento également sur son site internet et son livre Mon Budget sur Pilote Automatique Comme d'habitude vous avez tous les liens utiles dans la description de l'épisode et également la transcription sur jaimelapaperasse.com et avant de nous laisser Pensez à déposer un commentaire sur Apple Podcasts et également une note si ce n'est pas encore fait, 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify pour aider le podcast à se faire connaître, à se développer. Merci pour votre écoute, on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

Description

Bien gérer son argent, c’est souvent un défi pour les indépendants. Dans cet épisode, Maëva partage des conseils pratiques pour vous aider à optimiser votre budget et prendre soin de vos finances.


Son approche est sans tabou (parfois cash!) et c’est important de mettre les pieds dans le plat parce que soyons honnêtes : l’argent est important et nécessaire tant dans nos projets professionnels que dans la vie de tous les jours.


Finalement, les finances professionnelles et les finances personnelles sont liées, et on aborde la question de la gestion financière sous différents aspects :

  • Le statut juridique et le choix de la micro-entreprise, en quoi il peut impacter notre vision et le développement de notre entreprise,

  • La “méthode Bento” pour simplifier et automatiser sa gestion financière,

  • L’importance de se rémunérer… On ne devient pas entrepreneur pour trimer sans se payer et ça devrait être une priorité,

  • La vision à long terme et comment sécuriser sa situation financière par l’épargne, les investissements et également les solutions de prévoyance.


Un épisode à écouter avec un carnet de notes pour appliquer des conseils pratiques, pour gagner plus d’argent ET mieux gérer son argent.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment gérer son argent, gérer son budget quand on est indépendant ? C'est une question vraiment essentielle parce que l'argent occupe une place centrale dans une entreprise. Et pour répondre à ces questions, je reçois Maëva Derby de Mon Budget Bento, qui sensibilise aux questions de gestion financière et est également autrice. Maëva va partager avec nous des conseils et également sa vision de l'argent. qui va peut-être nourrir des réflexions parce que l'argent soulève toujours plein de questions qui n'ont parfois aucun rapport direct avec l'argent. Bref, on en parlera pendant l'interview. Bienvenue sur le podcast J'aime la paperasse et bonne écoute. Eh bien, Maëva, merci beaucoup de participer à cette interview. C'est un plaisir de te recevoir.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Stéphanie.

  • Speaker #0

    Donc, dans la vraie vie... Comme tu dis, ton vrai job, tu es commercial grand compte. Tu me dis si je dis des bêtises. C'est bien ça,

  • Speaker #1

    c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Tu es surtout connue pour mon budget bento qui cartonne sur Instagram où tu donnes plein de conseils pour gérer ses finances.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce que j'essaye de faire, effectivement.

  • Speaker #0

    Et donc, sur ce podcast, on s'adresse surtout à un public d'auto-entrepreneurs, majoritairement féminins. D'après ton expérience, Quelle est ta vision de la micro-entreprise ? Est-ce que tu penses que ce choix a un impact sur la gestion financière ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, ça a un impact sur la gestion financière. Alors, moi, je ne suis pas fan de la micro-entreprise. On en a peut-être déjà parlé, d'ailleurs. Je trouve dommage le concept où tu ne défalques que pas tes charges. Donc, forcément, il y a des modèles où ça ne change rien, puisque, au final, souvent, les personnes, par exemple, qui sont freelance ou on vend plus, on va dire, son... Son intelligence, il n'y a pas beaucoup de charges à part ton ordi, ton téléphone, etc. Mais par contre, pour tous les autres types de métiers où tu vas avoir du matériel à acheter, tu connais ça mieux que moi, je me demande est-ce que ça fait vraiment du sens d'un point de vue juste rémunération, puisque moi, mon sujet, c'est quand même de prendre soin de son argent. Donc, c'est bien de récupérer, de gagner des sous, de faire entrer des sous. Mais il faut aussi penser à optimiser au maximum. Donc, c'est pour ça que ce n'est pas que c'est un mauvais format, c'est un bon format du moment qu'il est adapté à l'activité de la personne.

  • Speaker #0

    Ta réponse ne m'étonne pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas fanatique de ce régime-là, parce qu'en voulant trop simplifier les choses, au final, ça ne force pas les gens à se poser des questions. Tu sais, c'est un peu comme le régime... de la communauté réduite aux aquais, c'est le truc standard, personne ne se pose la question, enfin, pas personne, mais en tout cas, ce n'est pas tout le monde qui se pose la question, et le choix se fait un peu de manière, en tout cas, sans forcément la réflexion qui serait nécessaire derrière pour faire le choix qui est adapté à sa situation.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je suis d'accord avec toi, et comme tu le rappelles parfois, ne pas faire de choix, c'est faire un choix, mais on ne choisit pas les règles, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ils pensent qu'ils choisissent, mais en fait, ils ne choisissent pas, ils font juste ce que tout le monde fait.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent. Après, franchement, par rapport à la micro-entreprise, ce que je vois le plus souvent, c'est même pas le je fais comme tout le monde, mais plus je vais au plus simple Mais tout le monde essaie d'aller au plus simple,

  • Speaker #1

    non ? Je vois pas beaucoup de gens qui disent purée, j'ai jamais cherché la solution la plus compliquée et qui va me prendre le plus de temps

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Après, il y a des gens qui vont se dire bon, je veux le plus efficace, quitte à ce que ça soit un peu plus compliqué

  • Speaker #1

    Oui. Mais il faut que ce soit efficace. Il faut vraiment, tu vois, quitte à se faire accompagner par une personne comme toi et de se dire au moins, je sais que j'ai fait le bon choix par rapport à ma situation. Parce qu'il n'y a pas de once fits all, tu vois. Il y a une formule qui va être valable pour 100% des nouveaux entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Non, ça serait trop simple. Si je prends le sous-titre d'un de tes livres, parce que oui, je n'en ai pas encore parlé, je prévoyais ça pour la fin, mais tu as aussi écrit deux livres. Tu parles de gérer son argent sans prise de tête. Alors, est-ce que tu peux nous présenter ta méthode dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Dans les grandes lignes, c'est une méthode où tu vas mettre en place une organisation où tu vas automatiser un maximum de choses et compartimenter. C'est pour ça que j'appelle ça la méthode Bento, où tu vas compartimenter tes comptes pour justement ne pas avoir à te prendre la tête, faire des calculs, des estimations, des machins, pour que ce soit le plus simple possible. Et d'ailleurs, par rapport à la micro-entreprise, il y a eu une évolution de la loi, je ne sais plus quand, ça tu dois le savoir bien mieux que moi, qui oblige les auto-entrepreneurs à avoir un compte à part. Pour leur activité, parce que c'est la base, en fait, de ne pas mélanger, de ne pas faire des micmacs entre différentes activités, entre le pro, le perso, les investissements, etc. De tout mélanger. Après, forcément, on ne peut pas s'en sortir. On ne peut pas avoir une gestion qui soit efficace, pour reprendre le terme que tu disais tout à l'heure, en mélangeant tout au même endroit.

  • Speaker #0

    Et justement, ce que j'allais ajouter, c'est que toi, au départ, tu... parle de la gestion financière pour tout le monde dans la vie de tous les jours, en tant qu'individu simplement, mais on peut vraiment faire le parallèle avec une micro-entreprise parce qu'on est sur une structure simple, parfois presque trop simple,

  • Speaker #1

    voire simple.

  • Speaker #0

    Et ces questions-là, elles se posent aussi. C'est le type de méthode qu'on peut tout à fait appliquer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'en fait, le... Le but de la méthode, en gros, c'est de séparer d'une part déjà les charges fixes et les charges à la volée, et bien sûr avoir une épargne qui soit aussi compartimentée, elle aussi compartimentée. Donc quand on a une entreprise, même si c'est une micro-entreprise, forcément il y aura des charges qui seront récurrentes, qu'on aura tous les mois, même si on ne pourra pas les défiscaliser dans le cadre de la micro-entreprise, mais n'empêche que ça reste des charges liées à l'entreprise. qu'il ne faut pas mélanger. Souvent, les gens vont aussi se mélanger entre ce qui rentre et mes bénéfices, parce qu'il n'y a pas vraiment de... Je ne sais pas s'il y a vraiment une notion de bénéfice dans la micro-entreprise, vu qu'il n'y a pas de charge légale. Je ne sais pas, peut-être que tu pourras m'éclairer là-dessus, mais je ne crois pas qu'il y ait de notion de bénéfice, vraiment. Du coup, la personne qui crée sa micro-entreprise, elle sera fiscalisée quoi qu'il arrive. Mais il faut quand même qu'elle se pose la question, est-ce que mon activité, elle est rentable ? Est-ce qu'elle est profitable ? Est-ce que je gagne de l'argent ? Ou est-ce que je suis en train de m'époumonner pour des clopinettes ?

  • Speaker #0

    Complètement. Et tu vois, c'est un des objectifs, là, c'est pour ça qu'on est en train de parler, là, aujourd'hui, parce qu'effectivement, dans la micro-entreprise, on n'a pas directement cette notion de bénéfice. On va forcément la retrouver dans tous les autres régimes. Parce qu'il y a un moment où on va se poser la question du bénéfice et c'est sur ça qu'on va parfois calculer l'impôt, les cotisations sociales, etc. Et dans la micro-entreprise, comme tout est sur le chiffre d'affaires, ça n'apparaît nulle part. Et beaucoup d'auto-entrepreneurs, du coup, ne vont jamais faire ce travail, ne vont jamais se poser la question même de est-ce que c'est rentable ? Est-ce que c'est adapté ?

  • Speaker #1

    Et surtout pour les personnes, tu sais, qui ont un salaire, je pense que c'est encore plus… Parce que, tu vois, moi, par exemple, comme tu as dit tout à l'heure, je suis salariée et j'ai mon activité avec mon budget bento à côté. Quand il y a le salaire qui vient à côté, ça se trouve, elles remettent de l'argent de leur poche sans même s'en rendre compte si jamais les finances, en fait, sont pas carrées au niveau de l'activité professionnelle sur la micro-entreprise. Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est tout à fait possible. Et puis bon, quand on a le salaire stable à côté, il y a moins d'enjeux aussi sur l'entreprise. Peut-être aussi qu'on se pose moins la question de la rentabilité, même si, a priori, ce n'est pas un hobby. Donc, ça devrait être rentable quand même.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu dommage parce qu'à la fin, il y a beaucoup de personnes. Même si c'est une activité à côté, c'est quand même pas mal d'heures. Et souvent, je parle d'euro-respect sur mon compte. Je parle de l'euro-respect. Qu'est-ce que c'est l'euro-respect ? C'est de se faire payer à sa juste valeur, de respecter son temps et son argent et sa personne. Enfin, tout un peu ensemble. Et au final, quand tu fais ça, tu as une activité, ça te prend des heures à préparer je ne sais quel produit ou service pour des gens et qu'à la fin, tu ne gagnes même pas d'argent. Dans ce cas-là, en fait, ne fais pas de micro-entreprise. Tu fais une association, tu fais un truc, tu vois ce que je veux dire ? Mais pas de micro-entreprise. Ce n'est pas pour gagner de l'argent. Parce que bien sûr, les gens, dès que tu leur parles d'argent, Ouais, mais il n'y a pas que de l'argent dans la vie. Oui, ok, d'accord. Mais une micro-entreprise, qui n'a pas gagné d'argent, ça fait une association, comme ça, c'est plus simple.

  • Speaker #0

    Oui, parce que, même si ce n'est pas le premier objectif, forcément, ça fait forcément partie. Sinon, ça serait juste un loisir, on ferait ça comme ça.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi ce ne serait pas le premier objectif ?

  • Speaker #0

    Non, je ne dis pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, mais pas forcément, c'est-à-dire qu'il y a des personnes pour qui ce n'est pas le premier objectif. Mais dans ce cas-là, ça sert à quoi de créer une micro-entreprise si ce n'est pas ton objectif de gagner de l'argent ? Ce n'est pas ton premier objectif.

  • Speaker #0

    Alors, de gagner de l'argent, oui, mais je dis ça dans le sens où tu peux avoir des reconversions, par exemple, de personnes qui gagnent très bien leur vie et qui vont vers une activité moins rentable parce que ça convient mieux au niveau de l'activité, du sens, de plein de choses. Alors, je ne dis pas ne pas... Plus gagner d'argent du tout. Mais que du coup, dans leur décision, ça n'a pas forcément été l'élément principal.

  • Speaker #1

    Oui, ok, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #0

    T'as l'air presque choquée.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, je me dis, l'entrepreneuriat, c'est pas une balade de santé. C'est vraiment pas une balade de santé. Donc au final, si on le fait pour se retrouver dans une situation financière précaire, je vois pas trop l'intérêt en fait. Ça ne veut pas dire que j'ai envie de devenir millionnaire. De toute façon, si on est micro-entrepreneur, on ne veut pas devenir millionnaire, puisqu'on est capé. Donc, on sait déjà que ce n'est pas non plus une ambition. En tout cas, au départ, ça ne veut pas dire qu'on va rester toute sa vie micro-entrepreneur. Mais en tout cas, tant qu'on reste dans ce statut-là, on ne s'attend pas non plus à gagner. Parce que 70 000 euros, c'est ça le plafond, à moins que ça ait évolué.

  • Speaker #0

    On est à 77.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, 77. Bon, si tu as des charges sur ton entreprise, tu n'étais pas, tu étais très, très, très, très loin d'être millionnaire et tu n'étais pas forcément si loin que ça du SMIC, selon les charges que tu as, bien sûr. Après, si tu as 0 charges, si tu as juste ton ordinateur et ton téléphone portable, ça va, c'est bien.

  • Speaker #0

    Alors, je précise quand même, ça, c'est le plafond pour les activités de service. il est beaucoup plus élevé pour les activités de vente.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est 130 000 ? C'est ça ou c'est combien ? Je ne sais pas si j'ai dit un chiffre.

  • Speaker #0

    On est de l'ordre de presque 190 000.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok. Donc, il y a quand même de quoi faire.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais bon, il faut avoir conscience que dans une activité de vente, forcément, il y a des charges beaucoup plus élevées. Ne serait-ce que l'achat soit des matières, soit des marchandises, la logistique, etc. Donc, c'est beaucoup plus élevé, mais on ne devient pas millionnaire.

  • Speaker #1

    Après, quand je dis millionnaire, je veux dire, tout le monde n'a pas pour objectif de devenir millionnaire encore heureux, parce que sinon, on serait beaucoup être malheureux parce qu'il n'y en a pas tant que ça. Mais oui, en fait, ça dépend, en tout cas, par rapport à l'objectif. de gagner de l'argent. J'ai du mal à concevoir que ce ne soit pas numéro un. Pas le seul, bien sûr, mais pour un entrepreneur, je pense que c'est important, en tout cas.

  • Speaker #0

    Mais c'est une vraie question, parce qu'il y a plein de choses qui nous amènent à l'entrepreneuriat. Et parfois, on ne se pose pas les bonnes questions, en fait, au départ.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y en a qui veulent travailler moins. Alors, ces personnes-là, ça doit être celles qui doivent être les plus déçues de l'aventure.

  • Speaker #0

    Quoi ? Tu veux dire qu'en général, ce n'est pas vrai ?

  • Speaker #1

    Franchement, est-ce que tu connais beaucoup d'entrepreneurs qui travaillent moins de 35 heures par semaine ?

  • Speaker #0

    J'en connais, mais c'est vraiment à la marge. Voilà. Mais j'en connais. Et qui vivent de leur entreprise, je précise. Oui,

  • Speaker #1

    très important. Non, mais tu as raison de le préciser, parce qu'il y a aussi les entrepreneurs, mais en vrai, ça ne paie pas les factures. Donc, c'est important. En fait, moi, je pense que c'est important pour les personnes. Après, moi, je ne suis pas dans ce cas-là parce que je le dis assez régulièrement. Moi, j'ai toujours du mal à me considérer comme étant une entrepreneur, parce que je pars du principe qu'un vrai entrepreneur, entre guillemets, ne vous sentait pas... vexé pour dire ça, mais c'est quand ton entreprise te permet de payer tes factures. Si ça ne te le permet pas, dans ce cas-là, oui, c'est bien, tu as une entreprise, mais est-ce que tu es entrepreneur ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a pas mal de questions derrière. Déjà, depuis combien de temps tu es lancé ? Tes objectifs derrière ? Quand tu vois même des grandes entreprises qui brassent beaucoup d'argent, on va plutôt dire ça comme ça, avec des modèles de start-up. par exemple, qui passent des années et des années à ne pas être rentables. Bon, c'est sûr que ce n'est pas un modèle qu'on va prendre pour un auto-entrepreneur. Ça ne ferait pas de sens.

  • Speaker #1

    Mais les startups, elles font rentrer de l'argent d'une autre manière. C'est parler le véton, etc. Mais il faut faire rentrer de l'argent. Tu vois ce que je veux dire ? Même si c'est l'argent des autres. Ce n'est pas des clients, c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai, il y a d'autres questions derrière. Est-ce que c'est vraiment une absence totale d'activité, pas de chiffre d'affaires ? Il y a un problème de base qui fait qu'à un moment, si l'argent n'entre pas, forcément, tu ne peux rien faire derrière. Tu ne peux pas dépenser l'argent que tu n'as pas. Oui, voilà. Après, on a aussi des questions parfois de développement, de modèles, etc., où ça va prendre un certain temps pour que ça soit rentable par rapport à des choix d'investissement, de structures, parfois aussi une structure qui n'est pas adaptée, qui fait que l'activité pourrait être plus rentable. Mais il y a une vraie activité qui est en développement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, justement, par rapport à ce que tu viens de dire, de faire un investissement, est-ce que la micro-entreprise... c'est le bon format pour investir dans son entreprise.

  • Speaker #0

    Non, clairement non.

  • Speaker #1

    Voilà, et c'est ça qui est un peu, entre guillemets, dommage. Parce qu'au final, quand tu es en micro-entreprise, tu n'as pas d'incentive à développer fortement ton... En tout cas, tant que tu es dans ce format-là, ton activité. En tout cas, pas donner un gros boost, parce que tu ne pourras jamais récupérer l'investissement que tu vas faire de ouais, je vais acheter une voiture ou je vais acheter... acheter telle machine qui coûte X centaines ou milliers d'euros ?

  • Speaker #0

    Il peut y avoir une notion d'investissement, mais qui va toujours être limitée, parce que sinon, le problème de rentabilité, c'est sûr qu'il va vite se poser. Après, rien n'empêche de démarrer en micro-entreprise selon l'activité. Et ensuite... Si on arrive à ces questions d'investissement, de recrutement, des questions comme ça, là, c'est sûr, il faut vite se poser la question de changer de forme. Il faut que ça soit adapté. Je dis de forme carrément parce qu'en général, on abandonne l'entreprise individuelle à ce moment-là aussi. Ce n'est pas impossible, mais le cas général, c'est vraiment un passage en société si on est dans cette optique-là.

  • Speaker #1

    Et c'est quelque chose que toi, tu vois souvent avec les personnes que... t'accompagnes ce switch ? Parce qu'on ne s'en rend pas vraiment compte. On entend beaucoup parler des auto-entrepreneurs, etc. Mais après, des personnes qui font le passage en société, est-ce que c'est quelque chose à la marge ou c'est quelque chose qui se fait ?

  • Speaker #0

    Une des difficultés, je trouve qu'on n'a pas beaucoup de visibilité sur ce qui se fait vraiment et surtout, en fait, ça ne veut rien dire quand tu dis auto-entrepreneur, on a des réalités, tellement différentes. Ah,

  • Speaker #1

    sous le même...

  • Speaker #0

    Tant de personnes... Ouais, parce que tu prends tous ceux qui lancent une activité à côté du salariat et qui n'ont aucune volonté de la développer plus que ça, ils vont entrer dans les statistiques de la même manière que la personne qui s'est lancée vraiment à temps plein et qui veut vraiment développer, mais qui veut peut-être rester toute seule et aussi quelqu'un d'autre qui veut lancer une entreprise qui va grandir.

  • Speaker #1

    Je comprends, je comprends.

  • Speaker #0

    Donc, tu en as. Tu en as, mais bon. Après, les proportions...

  • Speaker #1

    C'est difficile d'avoir des... Oui, tu ne peux pas demander, tu imagines à chaque fois que les gens créent leur entreprise. Bonjour, monsieur, madame, est-ce que vous créez cette structure pour faire un hobby ou vous comptez vraiment développer votre activité à terme ?

  • Speaker #0

    Mais c'est surtout que quand on se lance, on ne sait pas forcément.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, je trouve ça dommage. Je trouve ça dommage de se dire je me lance dans un projet entrepreneurial. avec tout ce que ça veut dire quand tu fais un projet entrepreneurial, comme je disais tout à l'heure, ce n'est pas une balade de santé d'y aller en se disant bon, c'est comme si tu jettes une pièce dans l'eau et puis tu dis bon, on verra bien. Tu vois ce que je veux dire ? C'est dommage de ne pas être intentionnel parce qu'après, ça joue sur plein de choses. Déjà, sur le choix de ta structure, typiquement, et sur les efforts que tu vas mettre parce que les gens je pense toujours des efforts, mais ça va être l'amplitude des efforts qu'ils vont mettre. Tu vois, si je me lance, peu importe l'activité, je ne sais pas, je crée des bijoux, peu importe, et je me dis je le fais comme ça, je vais voir ce que ça donne. Tu ne vas pas mettre en place les stratégies, les actions, l'organisation, etc. qui pourraient faire que ton entreprise, elle se développe comme tu en aurais envie, mais comme tu ne t'es pas posé vraiment la question d'où est-ce que tu voulais aller. C'est un peu compliqué. Tu vois, moi, c'est un peu comme avec mon compte Instagram. Même si je n'avais pas des objectifs démentiels parce que je ne connaissais rien aux réseaux sociaux, mais j'avais un objectif où je me suis dit, je veux atteindre tant d'abonnés, parce que mon objectif après, c'était de lancer mon livre. Je n'ai pas juste ouvert mon compte Insta.

  • Speaker #0

    Dès le départ ?

  • Speaker #1

    Oui, j'avais déjà écrit mon livre quand j'ai lancé mon compte Instagram. Ok. Je n'ai pas...

  • Speaker #0

    Je n'ai pas regardé les dates, en fait. En fait,

  • Speaker #1

    j'ai lancé mon livre après avoir lancé mon compte Instagram. Mais j'avais fini la rédaction. Ah,

  • Speaker #0

    d'accord.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, je ne suis pas allée sur le réseau. Je veux voir comment ça se passe. C'est ça, quand tu as plein de choses à faire, tu ne peux pas trop te permettre de déjà aller comme ça, je veux voir ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Je trouve ça bien d'avoir une vision assez précise au départ. Tu vois, quand je dis qu'on ne sait pas forcément, c'est dans le sens où, évidemment, tu lances une entreprise, tu as normalement cet objectif de rentabilité, un minimum les revenus que tu aimerais en tirer, etc. En général. une vision un minimum sur le type de structure quand même que tu aimerais avoir à terme mais tu peux pour moi te lancer vraiment en solo c'est vraiment ton activité juste tu n'as pas de patron tu te lances comme ça et après une fois que tu es dedans avoir envie de plus parce que tu te prends au jeu je ne dis pas que ça n'arrive pas mais ce que je trouve dommage c'est que ça ne c'est ça

  • Speaker #1

    pas dès le départ, en fait. De ne pas arriver... C'est un peu comme si tu arrives dans un job pour prendre un truc que tout le monde connaît. La plupart des gens ont tous été salariés. Tu arrives dans un job ou dans un entretien. Ah ben voilà, j'ai trouvé le parallèle parfait. Tu vas dans un entretien d'embauche et en fait, tu ne sais pas quel salaire tu vas demander. Pour moi, c'est exactement la même chose. Si tu arrives, tu passes ton entretien, tu fais tes démarches administratives, tu fais ton truc et tout. mais t'as une vague idée enfin moi je sais pas je dis pas que c'est grave ou quoi que ce soit mais je trouve ça dommage de commencer comme ça dans le flou ça me fait rire parce que j'adore le parallèle ça me paraît hyper concret comme

  • Speaker #0

    problème que si tu connais déjà le milieu professionnel etc tu sais ce que tu vaux entre guillemets Et donc, à partir de là, tu as ton objectif, tes prétentions, et tu arrives avec une certaine confiance. Mais quand tu viens d'un tout autre univers, ça peut être compliqué de se positionner.

  • Speaker #1

    Mais c'est toujours compliqué de se positionner. Ce n'est pas le fait que c'est facile ou difficile. C'est juste le fait de se fixer quelque chose pour soi-même. Après, bien sûr, tu vas recouper des informations réelles. Je ne sais pas si, par exemple, tu vends... Je ne sais pas, quelqu'un qui demain veut faire une marque de téléphone et qui se dit, moi je vais faire des téléphones qui vont se vendre 30 000 euros la pièce. Bon, avant de mettre des diamants dessus, tu ne vas pas les vendre 30 000. Donc tu as quand même un faisceau d'informations dans la vie qui te permet de savoir comment te positionner. Aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux, tu as LinkedIn, tu as Facebook. Enfin bon, je ne vais pas trop sur Facebook. Mais il y a plein d'endroits où tu peux collecter des informations. Tu peux te renseigner auprès d'une chambre de commerce. Parce qu'on était... rentrer, te faire un cubé ou je sais pas. Je suis sûre qu'il y a plein de choses qui te permettent de ne pas y aller en touriste, en fait. Et de ne pas découvrir en ayant déjà créé ton entreprise que, ah, ben en fait, les prix dans ce métier-là, c'est tant... Parce que quand c'est dans le sens positif, par exemple, tu pensais que tu pouvais, je sais pas moi, vendre un produit X, peu importe, à 30 euros ou 50 euros, et enfin, quand t'arrives sur le marché et tu te rends compte que, ah, ben non, il y a des gens qui vendent 500 euros, mais bon. Bien sûr, il y a tel et tel service associé, etc. Si je package bien mon truc, je vais pouvoir générer X de chiffre d'affaires. Mais si jamais tu penses que tu vas pouvoir vendre ton truc, comme je te disais, le téléphone portable à 30 000 euros, et tu arrives sur le marché et tu te rends compte qu'un téléphone, en fin de compte, les gens mettent entre 300 et maximum 1 000 euros pour les personnes qui ont un gros budget, là, c'est difficile. Est-ce que c'est peut-être justement ce manque d'études un peu préalables au lancement de l'activité ? qui fait qu'il y a autant de personnes qui stoppent leur activité dans les premières années, et que ça ne perdure pas dans le temps ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que c'est une vraie problématique, même si je trouve qu'on l'a encore, même quand on est déjà lancé, parce que fixer ses tarifs, ce n'est jamais évident, comment tu te positionnes sur le marché, etc. Mais le vrai problème, c'est de ne pas se poser la question.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est juste ça. D'y aller un peu au dernier.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ce que je dis quand je dis d'y aller en touriste. C'est en gros, ah ouais, j'ai vu que cette ville était bien. Et puis t'es là, tu te balades, tu regardes à gauche, à droite. Tu déambules, t'as pas de... T'as pas trop où tu vas. Après, c'est normal de ne pas tout savoir. C'est logique. Si jamais on savait tout sur tout, ben voilà, la vie serait beaucoup plus simple. Mais c'est pas comme ça. Bien sûr qu'on va tâtonner, mais qu'on tâtonne dans une direction qui soit un peu plus précise que j'avance. Oui,

  • Speaker #0

    c'est important de le rappeler quand même que... déjà, on fait tous des erreurs. Oui. Même si tu prépares ton projet, tu feras quand même des erreurs. Surtout,

  • Speaker #1

    tu n'auras jamais exactement ce pour quoi tu t'es préparé. Même si tu as un plan où tu as tout détaillé de A à Z, après, c'est ça aussi la vie de l'entrepreneuriat. Typiquement, c'est que toi, tu sais ce que tu vas faire. Après, tu ne sais pas comment va réagir l'environnement. Tu ne sais pas comment vont réagir les clients. Mais au moins, tu as un plan. Après, comment dire ? Les résultats de ce plan-là, ça, par contre, personne ne les connaît. Ils peuvent être géniaux comme décevants ou à peu près aux attentes, mais c'est jamais exactement ce que tu as pensé dans ta tête. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, ça évolue. Ça évolue avec l'expérience. On apprend, justement, parce que, mine de rien, ça fait beaucoup de choses à apprendre, à découvrir. Mais oui, il ne faut pas négliger une étape de préparation. J'aimerais aborder la question, justement, de... justement. On parle des finances, on parle d'argent de toute façon. Alors, pas par rapport à la préparation, mais par rapport au quotidien. Je pense aux méthodes de répartition de son budget qu'on voit au niveau des particuliers avec des pourcentages fixes, méthode 50-30-20. C'est le dernier que j'ai vu, je ne sais pas s'il y a d'autres chiffres. Donc, pour gérer son argent, on dit, voilà, tu dois mettre 50% dans ça, 30% dans ça et c'est... pareil pour tout le monde. Qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    Oh ! Tu me vois pas, mais t'as dû entendre que j'ai dérivé les yeux.

  • Speaker #0

    Je l'ai entendu.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai horreur de ces méthodes où on te dit X% de ça, X% de ça. Mais en fait, personne n'a la même vie. Personne n'a la même vie. Si t'es jeune, célibataire, sans enfant, qui vit chez ses parents, Oui, tu peux épargner 80% de ton salaire, même 100%. Mais tes mamans célibataires de trois gosses qui vivent en région parisienne, etc., tes charges, ce n'est pas 50%. Ça peut être 70%, voire plus, de tes revenus, en fait. Donc moi, je n'aime pas du tout les méthodes comme ça, les trucs tout faits, comme si tout le monde allait pouvoir rentrer dans les mêmes cases. Le concept... en général, il faut répartir son budget. Oui, bien sûr, il faut le répartir, mais après, il faut le faire en fonction de sa réalité. Et la réalité, ce n'est pas la même pour tout le monde. Et donc, du coup, forcément, dans l'entreprise, la personne, comme on disait tout à l'heure, qui vend du temps de cerveau et qui a juste besoin d'un ordinateur et de son téléphone portable, elle, quand elle touche son revenu, elle peut toujours se dire, moi, la moitié de mon revenu, je le mets de côté pour investir dans mon entreprise ou pour faire ci ou pour faire ça. La personne qui a beaucoup plus de charges, qui crée, je ne sais pas, un éjecteur, je prends l'exemple des bijoux, elle sait qu'il faut qu'elle rachète des perles, il faut qu'elle rachète X, Y, Z, parce qu'en fait, si jamais elle n'a pas cet argent-là à réinvestir, je mets des guillemets dans investir, mais oui, si je peux dire investir, à réinvestir dans son activité, elle, elle va tuer son activité si elle ne fait pas ça. Et l'exercice supplémentaire qu'il faut faire quand on est auto-entrepreneur, c'est en fait, c'est quoi mon salaire ? Moi, ce que je dis souvent aux gens qui sont auto-entrepreneurs, c'est versez-vous un salaire bien sûr entre guillemets c'est pas un salaire où tu vas te faire une fiche de paie puisque tu es autre entrepreneur donc je ne vais pas te faire une fiche de paie mais de te dédier un montant qui est considéré comme ta rémunération c'est avec ça que tu vas payer tes factures etc et après que tu vas mettre ton épargne perso de côté et après le reste ça va être l'argent que je vais dédier à mon activité parce que j'ai besoin de d'aller à un événement de networking qui coûte je ne sais pas combien, que j'ai besoin de payer telle machine. Enfin bref, peu importe tout ce qui va servir à la vie de l'entreprise. Mais donc effectivement, ce côté de compartimenté, ça va être important dans le cadre de l'activité professionnelle autant que personnelle. Mais il ne faut pas oublier le petit bout de revenu professionnel qui va rentrer dans le personnel et qui va payer non seulement les charges, mais aussi... de l'épargne, parce que dès c'est pas non plus de vivre sur le fil. En fait, il va y avoir un mix entre le pourcentage et les montants fixes. Je pense que ce qui est la rémunération, encore une fois, je mets des guillemets, je parle pas d'un salaire, mais la partie qu'on va considérer comme la rémunération personnelle, ça, il faudrait mieux que ça reste fixe, à mon sens. Et ensuite, pour ce qui va rester,

  • Speaker #0

    le répartir entre l'anticipation de dépenses futures et puis la vie de tous les jours de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose de très intéressant dans ta manière de formuler, c'est que tu es partie de la rémunération et tu as dit ce qu'il reste après. Là où très souvent, on va observer qu'on paye les charges et ce qu'il reste est à moi. Je trouve que ce n'est pas la même logique.

  • Speaker #0

    En fait... Quand tu te mets une rémunération, quelque part, tu te mets aussi un objectif minimum, qui est ta rémunération plus tes charges, chaque mois. Parce que le problème, c'est que si tu te payes avec ce qui reste, ça veut dire que les mois où il ne reste rien, tu ne te payes pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un peu comme pour l'épargne, le fameux mythe de ce qui reste à la fin du mois.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Tu trouves des très bons parallèles. C'est exactement ça. En fait, l'épargne qu'on fait en fin de mois, c'est un mythe. C'est complètement un mythe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on a tous testé à un moment et constaté que, bon, c'est pas... Disons que c'est pas ce qui marche le mieux.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Si tu as un projet pour ton épargne, vraiment...

  • Speaker #0

    Automatise, quoi. Ouais, tu vas mettre... Et en plus, le pire, c'est que c'est un double effet qui se coule. Parce que, quand tu sécurises ta rémunération, tu sécurises ton épargne. Perso, cette fois-ci. Parce que si jamais tu ne sécurises jamais ton revenu perso, tu ne sécurises jamais ton épargne, tu ne sécurises jamais tes autres projets en dehors de ton entreprise. Après, là, je sais qu'il y a des personnes qui sont en train de dire Oui, mais moi, je n'ai pas le même revenu, je n'ai pas la même activité tous les mois, etc. Et donc ça, en fait, moi, ce que je dis, parce que moi, je suis commerciale, j'ai aussi des variations de salaire. Par contre, ça ne fait pas zéro à X milliers d'euros. J'ai toujours un fixe plus des bonus. Et en fait, l'idée, c'est que pour une personne... qui est auto-entrepreneur et où c'est sa seule source de rémunération, qu'elles déjà connaissent le cycle de vente au cours de l'année. Par exemple, j'imagine que les personnes qui font de la déco, par exemple, pour les mariages, elles savent que leur chiffre d'affaires du mois d'octobre et du mois de novembre, ça ne va pas être foufou. Mais par contre, elles savent qu'elles vont couvrir... de avril jusqu'à la rentrée, pendant tout l'été. Et donc, c'est pendant ces périodes-là où je vais avoir une rémunération supérieure que je vais sécuriser ma rémunération des mois où j'aurai moins.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, tu préconises d'avoir une vision sur un an ?

  • Speaker #0

    Comme pour le budget. Moi, sur le budget en perso, ce que je recommande aux gens, c'est de toujours être sur une année glissante. Ça veut dire là, si jamais on est au mois de juin, mon budget, je ne le fais pas pour le mois de juillet. Je le fais pour juillet jusqu'à juin de l'année prochaine. C'est comme ça qu'on se donne de la respiration, c'est en ayant une vision beaucoup plus long terme. Et je dirais même que pour un entrepreneur, sa vision, ça ne doit pas être sur un an, ça doit même être peut-être sur deux, trois ans. Alors, je vous rassure, moi, je ne le fais pas. Que les gens disent Oh waouh, Maëva, tu es super bien organisée Pas du tout ! Mais en tout cas, c'est ce que je recommanderais à quelqu'un qui... Parce que moi, je suis débordée. Je n'ai pas le temps de faire tout ça. Mais une personne...

  • Speaker #1

    Comme tout le monde qui nous écoute, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, quand tu as ton travail et ton activité, tu ne peux pas consacrer 100% de ton temps à ton activité. C'est vrai. L'idée, c'est au moins pour les personnes qui sont à 100% sur leur activité, si vous arrivez à prendre un peu du temps, Parce que quand tu es salarié, tu le fais aussi. Tu te projettes, tu dis, c'est quoi mon prochain step dans l'entreprise ? Est-ce que je veux une promotion ? Est-ce que je veux plus de responsabilité ? Est-ce que je veux avoir une équipe ? Il y a toutes ces choses-là qui entrent en ligne de compte. Là, pour ton entreprise, c'est pareil. Est-ce que dans un an, dans deux ans, est-ce que je serai toujours micro-entrepreneur ou micro-entrepreneuse ? Ou est-ce que je vais faire mon passage en société ? Comment est-ce que j'organise ce passage en société ? On sait toujours que... En règle générale, il y a toujours le problème de la TVA. Avant, je n'avais pas de TVA, je suis obligée d'augmenter mes prix de 20% parce que comment j'avais fait mes prix avant, je ne prenais pas en compte la TVA. Enfin, tu vois, toutes ces choses-là, ce ne sont pas des choses qui se planifient du jour au lendemain. Tu ne vas pas passer, ah, j'en ai marre de ne pas pouvoir défalquer mes charges, donc demain, je vais passer en société. Donc, c'est pour ça que c'est important d'avoir une vision sur le long terme. Et le long terme, ce n'est pas six mois. C'est surtout d'un point de vue financier, le long terme. terme, déjà c'est 10 ans. Mais au moins, d'un point de vue peut-être entrepreneurial, ou même quand on est salarié, parce qu'il faut avoir des objectifs aussi pour son niveau de salaire, etc., de se le fixer sur 2-3 ans. Ne vous sentez pas débordé par ça, ce n'est pas difficile, ça n'a pas besoin d'être quelque chose de précis. Ce n'est pas précis à la virgule. Des fois, les gens veulent faire des budgets à la virgule. Moi, je me disais, arrêtez ça en fait. 99 centimes n'a jamais sauvé quelqu'un. Donc, mettre 0 euros ou 1 euro, les centimes, on s'en moque. Mais c'est vraiment d'avoir une vision avec des grands ensembles. et se dire, voilà, en gros, j'ai besoin de temps, j'ai besoin que ma rémunération mensuelle, parce que j'ai un projet de faire ci, ça, ça, elle passe de 2 000 euros à 2 500 euros, comment j'atteins ça ? C'est vraiment les grandes lignes. Apprendre pour les grandes lignes, puisque comme tu me disais tout à l'heure, tu as principalement des femmes qui écoutent ton podcast, les femmes, elles sont beaucoup souvent enfermées dans la figure de la bonne élève. Tu sais, bien travailler, et... Tu sais, les cahiers, la date, elle est bien soulignée avec la règle. Il y a des colonnes, c'est beau, c'est joli et tout ça. Mais la vie, c'est le chaos. C'est pas du tout ça. C'est ça, le truc bien propre, c'est que pour l'école. Et donc, du coup, juste s'autoriser à avoir juste un brouillon. Le brouillon, ce sera largement suffisant. Et ce sera beaucoup plus efficace d'avoir un brouillon sur trois ans que d'avoir une copie parfaite sur un mois.

  • Speaker #1

    Et du coup, de se dire que ça va évoluer.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, exactement. De juste chercher... Tu sais, c'est comme en voiture. Quand tu commences à apprendre à conduire, souvent, tu tires sur la gauche ou sur la droite. Et c'est parce qu'en fait, tu es en train de regarder les lignes qui sont au sol, à côté de ta roue, en fait, pour rester bien droite, parce que tu ne sais pas bien comment rester bien droite. Et ça, c'est parce que tu regardes trop proche et donc, la voiture va dériver sur la gauche ou sur la droite. Et ce que va dire le moniteur, normalement, à ce moment-là, c'est qu'il faut que tu regardes le plus loin possible. Et en fait, c'est le fait de regarder le plus loin possible qui va faire que c'est là que tu vas faire droit. Et bien là, c'est la même chose que ce soit pour ton budget, pour tes investissements, pour ton entreprise. Si jamais tu arrives à tenir ton attention sur ton objectif un peu plus, je ne vais pas dire long terme, mais en tout cas au moins à moyen terme, ça va t'aider à bouger, mais beaucoup moins et garder ton focus, simplement.

  • Speaker #1

    Je pense que pour beaucoup, il y a un côté qui fait peur juste de se confronter aux chiffres. Juste ça, faire l'exercice.

  • Speaker #0

    Oui, mais il en va de notre survie, en fait. Aujourd'hui, on est dans une société où tu ne peux pas te permettre d'avoir peur de regarder les chiffres. Parce que quand l'URSSAF, les impôts, tes créanciers, ils vont venir, eux, ils n'auront pas peur de te mettre un chiffre. devant toi. Donc à la fin, ça sert à rien d'avoir peur. Je comprends, parce que moi, j'ai la phobie administrative. Je le dis direct. Rien que le fait de remplir des papiers, des trucs comme ça, ça me donne envie de me mettre en boule et d'aller dans mon lit. Mais c'est des choses que t'es obligée de te faire violence pour les faire. Et en plus, le pire, c'est que ça encore... pour moi ces trucs vraiment c'est négatif et tout ce que je peux déléguer j'essaye de déléguer au maximum pour ne pas avoir à le faire mais tu vois les trucs de projection vers le futur et tout moi je trouve qu'au contraire c'est plutôt cool c'est là où t'as pas de limite tu peux essayer d'imaginer des trucs après bon bien sûr bon après moi je suis quelqu'un très terre à terre donc après je me dis bon arrête de trop rêver tu vois mais je trouve que c'est un côté quand même agréable de se projeter de laisser vaquer enfin Tu vois, d'avoir son imagination qui peut travailler, de se permettre de rêver un petit peu. Après, la réalité se chargera de te remettre les pieds sur terre. Mais au moins se donner ce petit truc de se dire, au moins je me donne un truc que j'aimerais atteindre. Et puis après, tu verras si tu arrives même à dépasser cet objectif-là ou si jamais tu le loupes et puis il n'y aura pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    C'est là que, dès qu'on parle d'argent, on se rend compte que ça touche à beaucoup de choses derrière. Parce que dans tout ce que tu dis, je pense à la question de confiance en soi, de s'autoriser simplement à se projeter dans quelque chose qui ne sera pas forcément tout rikiki, mais de se dire oui, je peux développer, oui, je peux prétendre à tel revenu, à telle situation, etc. Au final, ça va toucher à beaucoup de choses dans notre éducation, dans ce qu'on a vu, dans notre entourage, dans tout le rapport qu'on a avec l'argent.

  • Speaker #0

    Tu as complètement raison. C'est dû à plein de choses. En fait, c'est dû d'une part à son... à son environnement, bien sûr qu'il y a la confiance en soi qui joue, mais on ne peut pas tout le temps avoir confiance en soi. Il faut aussi apprendre à faire des choses, même quand je ne dirais pas que je suis quelqu'un qui a hyper confiance en moi, par contre, ce que je sais, c'est que je n'ai pas peur de faire les choses. Même si je n'ai pas confiance en moi, même si je ne suis pas sûre que je vais réussir, même si je n'ai aucune certitude sur le fait du résultat que je pourrais avoir par rapport à une action que je mets en place, par contre, même si j'ai peur, ça ne m'empêche pas de le faire. Il ne faut pas croire que les gens qui font des choses et qui ne font pas de choses, ce sont des gens qui ont des idées, Ils ont une confiance inébranlable et qu'ils n'ont que des succès. Moi, je me dis, écoute, Maëva, de toute façon, vas-y, fais-le. Moi, ma phrase préférée, c'est il n'y a pas mort d'homme Mais c'est réel, parce que quand je dis ça, pourquoi ? Parce que moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais enfant, quand j'avais déjà laissé en mes 7 ans. Et donc, en fait, j'ai vraiment vécu ce truc vraiment grave dans ma vie qui fait que tout le reste dans ma vie ne m'a pas l'air grave. Si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une force.

  • Speaker #0

    Je me dis, je postule à un truc, on me dit non. Est-ce que c'est grave ? Non. Il n'y a pas mort d'homme. Tu vois ce que je veux dire ? Quand je dis cette expression, il n'y a pas mort d'homme, malheureusement, pour moi, ça veut vraiment dire quelque chose. Et du coup, de se dire, ok, ce n'est pas grave. Je serai déçue, je serai triste. Ça ne veut pas dire que tu vas bien le prendre. Ça ne veut pas dire que tu vas être là, oh, c'est pas grave, il n'y a pas mort d'homme. Non, tu peux être dégoûté. Tu peux être dégoûté de te dire, purée, j'ai foiré, ou je voulais trop ça et je ne l'ai pas eu. Mais à la fin, au bout du bout, ce n'est pas grave. C'est chiant. Au pire des cas, c'est chiant, c'est frustrant. C'est plein de mots en en mais ce n'est pas grave en tout cas. Et à partir du moment où on comprend que ça ou ça, ce n'est pas grave, on peut se donner l'autorisation de faire beaucoup plus de choses.

  • Speaker #1

    Au moins d'essayer.

  • Speaker #0

    Voilà, au moins d'essayer. Parce que les personnes qui vont dire... Oui, c'est pour ça que je parlais d'environnement, j'ai oublié de développer un peu dessus. Mais quand tu es dans un environnement où tu n'as pas d'entrepreneurs autour de toi, tu n'as que des personnes, même... On est toutes les deux d'origine nantiaise. Par exemple, tu n'as que des fonctionnaires et personne dans le privé. Déjà, rien que ça, des fois, c'est être limite un dissident. Tu n'es pas fonctionnaire. Tu te rends compte, tu n'as pas la sécurité de l'emploi. Limite, être salarié dans le privé, c'est quasiment au même niveau qu'être entrepreneur, selon ton environnement de base. Donc, quand tu as un environnement qui n'est pas propice, quand je dis propice, ce n'est pas en négatif, à l'entrepreneuriat parce qu'il n'y a personne qui va te pousser vers ça, ça va être à toi de te développer cet esprit de curiosité et de prise de risque qui n'est pas du tout poussée dans la société française, la prise de risque. Mais c'est un peu là aussi qu'il y a un peu l'excitation.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui fait aussi qu'on grossit justement la notion de risque où on a l'impression que... Il y a un tel rapport à l'échec que le moindre truc, ah là là, catastrophe. Alors qu'en réalité, on a quand même un système qui permet, par exemple, de créer une entreprise sans réel risque. Tu restes salarié, tu crées ton entreprise. Ça ne veut pas dire que forcément, tu plaques tout et tu mises tout dessus. Mais on ne s'en rend même pas compte.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Après, le truc, c'est que ça, ça peut être un piège aussi. parce que le problème, c'est qu'il y a aussi des gens qui se lancent, ils ont ce parachute-là, ce gilet de sauvetage, et du coup, ils ne vont pas aussi à fond que s'ils n'avaient pas ce truc-là. Mais effectivement, en France, tu as des dispositifs qui te permettent de te lancer, en tout cas, en gérant le risque que tu prends. Ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne sera pas un risque zéro, mais tout n'est pas forcément super dramatique.

  • Speaker #0

    Si. t'es capable de te lancer dans l'entrepreneuriat, etc. Tu vas développer des qualités que tu peux réutiliser dans le salariat si demain tu dois retourner travailler. Tu vois, la débrouillardise, l'autonomie, la créativité, enfin, tout ça, ce sont des choses qui sont aussi valorisées, en fait, qui peuvent te servir partout ou dans une autre activité. Des fois, tu t'es lancé dans un domaine, bon, ben, c'était peut-être pas le bon cheval de bataille, peut-être qu'il faut aller vers un autre domaine, t'essayes ailleurs. Ce n'est pas grave. Après, c'est sûr que... parce que je ne vais pas dire oui, c'est super facile de se lancer dans l'entrepreneuriat alors que moi-même, je suis restée salariée. Tu vois, ce sera un petit peu gonflé. De dire ouais, allez-y, lancez-vous dans l'entrepreneuriat. Moi, je suis quelqu'un de très, très, très terre-à-terre. Et du coup, moi, pour l'instant, franchement, je n'ai pas le caradio pour me lancer dans l'entrepreneuriat à 100%. Toujours être en train d'aller chercher son revenu, de développer des produits, de les promouvoir, etc. Moi, franchement, je respecte. vraiment profondément les gens qui sont entrepreneurs à 100%. Et c'est pour ça que j'aime pas me dire entrepreneur. Parce que c'est pas les mêmes enjeux. Moi, si je me lève pas, que je fais pas ce que j'ai à faire sur mon activité, ça va rien changer à ma vie. Ça va pas m'empêcher de payer mon crédit immobilier. Mais pour les personnes qui font ça, c'est important de se donner vraiment un fond dans leur activité, d'être ambitieux. Et je crois que j'ai perdu le fil de ma pensée, mais ce qu'on trouve... En tout cas, force à vous, les entrepreneurs, mais allez-y à fond, n'y allez pas à moitié. Il y a des belles choses à faire partout, en fait. Qu'on soit salarié, qu'on soit salarié et entrepreneur, et pour ça, entrepreneur, il n'y a pas qu'une seule façon de concevoir l'entrepreneuriat, je pense. Je ne pense pas avoir dit un truc... Ça,

  • Speaker #1

    c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas dit un truc révolutionnaire, mais...

  • Speaker #1

    Non, mais bon, ça fait toujours du bien de le rappeler, parce que... Oui, parfois, on ressent qu'il y a une vraie pression autour de l'entrepreneuriat. Et puis, tu vois, comme là, ça fait quelques temps que je vois quand même pas mal de personnes qui soit sont dans une latitude, soit le contexte économique fait que leur activité, c'est plus compliqué et qu'ils reviennent au salariat. Et quand elles disent ça, tu as l'impression que c'est en mode coming out.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le terme.

  • Speaker #1

    Mais ouais, parce qu'il y a vraiment une pression autour.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est les réseaux.

  • Speaker #1

    Si tu te lances vraiment, c'est vrai, c'est largement amplifié. C'est largement amplifié sur les réseaux, alors que tes voisins, en vrai,

  • Speaker #0

    ils n'en ont rien à faire. En fait, en vrai, tout le monde s'en fout. Vraiment, désolé pour les entrepreneurs qui ont fait leur coming out back to salariat. En vrai, tout le monde s'en fout pour commencer. Et le deuxième truc, c'est que la hype de l'entrepreneuriat... En vrai, ce n'est pas pour tout le monde et surtout, ce n'est pas pour les faibles. Ce n'est pas pour les faibles. Franchement, et même si en fait, on se lance dans l'entrepreneuriat et qu'au final, on revient vers l'entrepreneuriat, ça ne veut pas dire qu'on a été faible. C'est peut-être qu'on n'avait pas forcément la bonne stratégie ou comme tu l'as dit, un produit qui était adéquat dans une période bien spécifique ne l'est plus. Tu vois, je ne sais pas, Kodak, avant, il faisait des pellicules pour... pour les appareils photos. Maintenant, tout le monde a un téléphone portable, il prend des photos avec un téléphone portable, à part les amateurs de photographie, etc. Bon, voilà, Kodak, ce n'est plus l'entreprise que c'était avant. Ce n'est pas grave. Ce qui compte, je pense, c'est vraiment que la personne, elle se sent accomplie. Il n'y a pas que... Moi, forcément, comme je suis dans le côté un peu finance, investissement, etc. Tout le discours autour de la rat race. Quand tu es un salarié, tu es dans la rat race.

  • Speaker #1

    J'avais oublié ça. Et ne jamais vendre ton temps aussi. Oui. Ne jamais vendre ton temps contre de l'argent.

  • Speaker #0

    Il y a ce qui est idéal. Il y a ce qui est plus pratique. Il y a aussi ce qui est réaliste et réalisable. Et puis aussi l'envie qu'on a envie de mettre dedans. Il y a des personnes, le salariat, ça leur convient parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, et c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Je travaille de l'heure à 17h, de tel jour à tel jour. Je sais que quand je quitte mon lieu de travail ou que je ferme mon ordinateur, c'est bon, je pense à autre chose, je ne me prends pas la tête. Après, il faut être conscient des limites, des avantages, les limites et les inconvénients de chaque formule.

  • Speaker #1

    Mais ouais, en soi, ce n'est ni une honte ni un échec. Voilà, ce sont des... des choix différents et une même personne, elle peut très bien faire les deux à des périodes différentes de sa vie et bah ok.

  • Speaker #0

    Exactement, faut être fluide, faut être fluide. Tu sais, comme il y en a, ils disent ils sont gender fluides, bah voilà, nous on est status fluide, tu vois, des fois t'es entrepreneur, des fois t'es salarié, des fois t'es les deux, bah voilà, c'est la vie en fait. Tu sais, avant, la génération d'avant, nos parents, la vie était très linéaire. Tu faisais tes études, tu trouvais Tu trouvais un travail dans une entreprise, tu te mariais, tu faisais tes enfants, t'achetais ta maison. Et pendant les 40 années suivantes, tu travaillais dans la même entreprise. Des fois, tu avais une promotion, des fois non. Tu arrives à la retraite et ça c'est fini. C'était assez linéaire, simple. Aujourd'hui, on n'est plus dans le même contexte, ni économique, ni social, ni tout ce que tu veux. Et il y a différentes façons de vivre sa vie et chacun fait son propre chemin et prendra les leçons qu'il a à prendre de chaque chapitre de sa vie. Et il n'y en a pas un qui vaut mieux parce que, je ne sais pas quoi, parce que tu es entrepreneur, tu vaux mieux que le salarié. La vie, ce n'est pas un... Je ne sais pas dans quelle chanson, mais quand je dis que la vie, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Ce n'est pas deux ans d'activité de quelqu'un qui vont définir si, au final, cette personne-là, elle aura réussi sa vie et puis a réussi par rapport à quels critères, en fait. Parce que chacun a ses critères de réussite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est surtout ça.

  • Speaker #0

    Il y en a qui seront millionnaires et selon les critères de certaines personnes, ils n'auront pas réussi parce que... Alors, je précise que je ne veux pas abonder dans ce sens où les personnes riches... on trahit, on machin, etc. Ce n'est pas du tout ce que je suis en train de dire. Parce que ça aussi, c'est un mythe un peu autour de l'argent, que dès que tu as de l'argent, tu deviens méchant, tu deviens ci, tu deviens ça. C'est des personnes qui étaient déjà méchantes, qui ont eu de l'argent et qui ont pu exprimer leur méchanceté. Ça n'a rien à voir avec le fait d'avoir de l'argent. Mais par exemple, si je prends deux personnes qui ont la même réussite globale financièrement parlant, je ne sais pas, deux personnes millionnaires, voilà. Il y a une personne, pour arriver à son million, ça lui aura peut-être pris 20 ans et elle aura écrasé personne sur le chemin. Et puis, il y aura une autre personne, ça lui aura pris six mois et puis elle aura fait des magouilles. Et les deux, elles ont un million. Est-ce qu'il y en a une qui a réussi mieux que l'autre d'un point de vue financier ? Non, elles sont au même stade. D'un point de vue humain, c'est peut-être différent. Voilà, chacun ses références.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir à la question de la... justement, le risque, la sécurité financière, c'est une vraie question quand on est indépendant. Pour toi, qu'est-ce qu'on devrait avoir au minimum comme épargne ? Pas forcément en termes d'argent, mais si tu peux donner des repères pour sécuriser son quotidien quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui te disent qu'il faut avoir entre six mois et un an de salaire, c'est toujours entre guillemets salaire, mais en tout cas de revenu dont tu as besoin pour assurer ta... ta subsistance au quotidien. Après, ça dépend toujours... En fait, ça dépend de plein de choses. Parce qu'il y a des personnes, par exemple, je ne sais pas, je te prends un freelance qui fait du consulting, je ne sais pas quoi. La personne, elle est freelance. En vrai, demain, si elle veut travailler, elle peut travailler. Enfin, quand je dis qu'elle veut travailler, si elle veut récupérer un travail dans le salariat, elle peut, sans problème. Il y a des personnes qui ont une activité, par exemple, toutes les personnes qui sont dans l'artisanat, ça n'existe pas d'être artisan en entreprise. Ou c'est assez rare. Tu vois, si t'es créatrice de bijoux, ou peintre, ou je sais pas, j'ai des trucs un peu au hasard, ça va être difficile de trouver un emploi là-dedans si jamais t'as vraiment une urgence. Donc c'est quand même important si jamais tu veux pas... En fait, si jamais tu veux pas complètement switcher ton activité, par exemple, ça peut être... En plus, surtout comme t'as des femmes qui te suivent. Les grossesses, par exemple. Si t'as un enfant... Ça,

  • Speaker #1

    c'est encore un autre sujet. Voilà,

  • Speaker #0

    que tu as une pauvre petite indemnité qui ne te couvre même pas tes frais médicaux pendant ta grossesse. Ça, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. En plus de peut-être les six mois que tu as pris en compte, de te dire, ah, mais quand je serai en congé maternité, j'aurai une indemnité complètement pétée et qu'il va falloir que je compense cette perte de revenus pendant les X mois où je vais souhaiter rester à la maison ou en tout cas réduire mon activité, soit à zéro ou soit... baisser de 80-90% ce que je fais. Ça, c'est des choses à prendre en compte. C'est pour ça que les montants comme ça, ça rentre un peu dans le même style que les pourcentages. Ça dépend. Les gens, ils ont horreur de ça, quand on leur dit oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Oui, mais bon.

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    On est souvent obligés de répondre ça au final, parce qu'on est obligés de regarder les situations individuelles et tu ne trouveras jamais deux personnes exactement dans la même situation.

  • Speaker #0

    Non. Tu pourras trouver tantôt rappeler. peut-être deux, mais tu ne vas pas trouver 100% des entrepreneurs qui seront concernés par le même montant. Parce qu'aussi, il y a des personnes, moi je suis entrepreneur, mais peut-être que mon mari ou ma femme, en fait, elle est salariée et elle gagne bien sa vie, et que du coup, c'est des choses que je n'ai pas besoin forcément de prendre en compte plus que ça. Je n'ai pas besoin d'avoir un an, parce que tous les revenus du foyer ne comptent pas sur moi. Je ne représente que la moitié des revenus. Même le simple fait d'être en couple et d'être solo, déjà, ça change tout. Rien que ça. Même si les deux sont entrepreneurs. Parce qu'être à deux à payer les charges et être seule, bah... Ça divise par deux le poids. Parce que les gens qui vivent à deux, ils aiment trop dire Oui, mais il y a plus de charges quand on est à deux. Non, non, non. Parce que quand tu as un appartement qui fait 1 000 euros par mois, que vous viviez à deux dedans ou tout seul, et ça ne coûte pas deux fois moins cher un appartement pour une seule personne. Ça coûte 30 moins cher. Et encore, si tu prends la même surface, c'est exactement le même prix. Donc, n'essayez pas de... Si je dois passer un message, n'essayez pas de caler votre stratégie sur qui que ce soit, en fait. Réfléchissez à vos contraintes, à vos aspirations aussi. Parce qu'il y a des personnes, si elles partent pas en vacances, ça les dérange pas en fait. Ou si elles partent en vacances à une heure de chez elles, ça va. Mais tu vois, nous par exemple, je prends l'exemple, si t'es antillais, si tu veux aller voir ta famille aux Antilles ou tu veux juste retourner au pays, bon bah c'est pas les mêmes budgets. Tu ne vas pas pouvoir...

  • Speaker #1

    Tu pars en famille en plus, ça coûte un bras.

  • Speaker #0

    Oui, voilà.

  • Speaker #1

    Donc forcément.

  • Speaker #0

    Tu ne vas pas dire, les enfants, montez dans la voiture, on va faire trois heures ou quatre heures de route et on se prend en vacances. Et on va payer un péage de 200 ou 300 euros pour quatre personnes entre le péage et l'essence. Donc, on n'a pas les mêmes contraintes. Prenez ça en compte. Et c'est pour ça, tout à l'heure, quand je te disais qu'il faut planifier vraiment sur le long terme, enfin sur le long terme, vraiment planifier minimum sur un an, parce qu'il y a plein de choses... C'est sur des années que ça se prévoit. C'est pas tu te lèves un matin, ah mon enfant il va passer le bac dans six mois, comment je vais payer ses études supérieures ?

  • Speaker #1

    Et quelqu'un qui a pris conscience de ce besoin de voir sur du long terme, qui se dit bon ben ok, il me faut aller l'équivalent de six mois de revenu en épargne, mais qui jusque-là n'épargne pas ou très peu. Quels conseils tu pourrais lui donner pour réussir à épargner finalement ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on s'est dit tout à l'heure. C'est d'une part d'arriver à se dégager une rémunération, en tout cas un minimum de rémunération fixe, pour pouvoir avoir un minimum d'épargne fixe, même si ce n'est pas un montant démentiel. Et ensuite, de connaître les cycles de son activité. Si c'est saisonnier ou si c'est quelque chose qui est fixe tout au long de l'année. Je ne sais pas, quelqu'un qui est par exemple un boulanger, excuse-moi, je prends des exemples vraiment nuls, mais un boulanger toute l'année, il va vendre ses baguettes. Sauf si tu es parisien et que tu sais qu'au mois d'août, tu vas moins en vendre parce que tout le monde est parti en vacances. Mais en gros, tout le reste de l'année, c'est plus ou moins la même chose. Ça, c'est des choses à savoir pour savoir à quel moment est-ce que tu peux mettre un accélérateur sur ton épargne. Donc, c'est connaître les cycles de son activité pour repérer les moments où tu vas pouvoir mettre plus de côté quand ton activité sera plus haute. Et puis, le troisième point, c'est vraiment d'être ambitieux au niveau de sa rémunération parce que tu ne peux épargner que ce que tu as gagné.

  • Speaker #1

    Au final, du coup, si tu te rends compte que tu mets ça en place, tu as vu les cycles, tu as bien identifié les moments pour épargner, malgré ça, ce n'est pas suffisant. Toi, tu dis que de toute façon, le point de départ, ce sera juste la rémunération.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, si jamais tu ne gagnes que 1000 euros par mois, une fois que tu as payé tout ce que tu as à payer au niveau de ton entreprise, et que tu peux... de payer que 1 000 euros par mois. Une fois que tu as un loyer à X centaines d'euros, tes courses, tes factures, etc., et qu'il ne te reste que 100 euros, si tu n'as que 100 euros par mois à épargner, ce n'est pas difficile de faire le calcul. Ça va te prendre des années. Et ça, c'est hyper décourageant. Et en même temps, si tu t'es fait ton plan sur minimum un an ou deux ans ou trois ans, comme je disais tout à l'heure, tu peux te dire, ça va me prendre trois ans. Mais bien sûr, j'ai des jalons intermédiaires. Au bout de six mois, je suis censée avoir tant. Au bout d'un an, au bout de 18 mois, au bout de 24 mois, j'aurai tant, tant, tant, tant, tant. Et puis de suivre, bien sûr, super important, de suivre son évolution, l'évolution de ce petit pactole. Mais c'est sûr que si tu dis que tu vas le faire en un an, mettre six mois de salaire, six mois de revenus de côté en un an, c'est impossible. Sauf si tu vis, je ne sais pas vraiment.

  • Speaker #1

    Et au-delà de l'épargne, tu penses qu'il y a des... points auxquels il faut faire attention pour se sécuriser financièrement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout ce qui est assurance en général, notamment pour les entrepreneurs. Alors, je ne sais pas si c'est valable pour les micro-entrepreneurs, mais parfois, ça peut être intéressant. Alors, je ne sais pas si c'est pertinent pour les micro-entrepreneurs, parce que souvent, c'est des assurances qui sont prises.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Je parle de l'assurance homme-clé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, toi, tu pensais peut-être à autre chose ?

  • Speaker #1

    Si, c'est dans la prévoyance, c'est juste que ça ne sera pas le même type de contrat. D'ailleurs, il y a eu un épisode de podcast dessus où j'ai interviewé mon comptier en assurance qui explique tout ça. Mais oui, je supposais que tu voulais parler des assurances pour la prévoyance et oui, même si on est en micro, clairement.

  • Speaker #0

    Bon, ben voilà, tu as répondu à la question. Parce que je me demandais, est-ce que... Il y a des activités qui, de toute façon, une fois que tu n'es plus là, de toute façon, c'est mort. Mais après, tu peux avoir quand même des choses qui vont couvrir ta perte de revenus. Du coup, je conseille à tes abonnés d'aller écouter très attentivement l'épisode que tu as fait avec le courtier en assurance. Parce que souvent, les gens disent mais l'assurance, tu payes dans le vide, machin, etc. Oui, tu payes dans le vide, bien sûr. tu payes dans le vide, c'est à fond perdu. Mais quand c'est toi qui rentres dans la statistique, au final, ce n'est pas si inutile que ça. Et c'est pour ça que c'est d'autant plus important, tu sais, de ne pas... En fait, de vraiment... C'est pour ça que tout à l'heure, j'étais un peu choquée quand je t'ai dit qu'il n'y avait pas de... que les gens qui ne mettaient pas le chiffre d'affaires en premier, ça m'a un peu choquée. Parce que toutes ces choses-là, c'est que grâce à ton chiffre d'affaires que tu vas les payer, que tu vas te payer la prévoyance. qui va faire que si jamais tu as une grosse baisse d'activité, que tu pourrais être compensé par une assurance, qui va faire ci, qui va faire ça. Après, oui, je sais, les gens sont en train de dire Ouais, mais les assurances, c'est des arnaqueurs, ils ne veulent jamais rembourser, ils ne veulent jamais dédommager les gens, etc. Oui, bien sûr qu'ils essayent d'économiser, mais est-ce que c'est pour autant qu'il ne faut pas du tout s'assurer ? Peut-être qu'il ne faut pas cumuler les assurances, mais trouver les deux, trois assurances qui font du sens par rapport à... à ta situation ?

  • Speaker #1

    Tu sais, par rapport à la prévoyance, j'aime bien dire qu'on ne devient pas invincible parce qu'on est devenu indépendant.

  • Speaker #0

    C'est plutôt le contraire.

  • Speaker #1

    Et même au contraire.

  • Speaker #0

    Il y a un peu d'autre chose dès que t'arrives quelque chose.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis, on a quand même souvent un stress et plein de choses qui font qu'on peut être plus vulnérable face à certains risques. Et concrètement... Sur la prévoyance, à un moment, j'avais démarré en tant que salariée du public. J'étais encore fonctionnaire quand j'ai démarré. Après, une fois que je n'avais plus cette sécurité, j'ai pris ma prévoyance. Et résultat, pile quand j'avais passé le délai, je me trompe toujours dans le terme entre franchise, attente, bref, le moment où je pouvais être indemnisée. J'ai eu un arrêt de travail. On m'a dit, deux, trois semaines, ça a duré plutôt trois mois. Et voilà, c'est à ce moment-là que tu réfléchis, tu te dis, mais tu ne sais pas en fait. Tu ne sais pas. Tu peux avoir un problème de santé, tu peux avoir un accident, tu peux avoir un truc tout bête, mais qui fait que tu ne peux pas travailler pendant six mois. Et là, tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, et puis quand tu vois le nombre de burn-out que les gens y font, voilà, moi, quand je te dis, oui, les entreprises... entrepreneur, il faut du cardio, c'est la vérité. Il y a une vraie pression, puisque toute la responsabilité de l'activité, elle, surtout, et encore plus dans le cas des personnes qui sont seules.

  • Speaker #1

    Ton entreprise, elle repose sur toi.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas passer le relais à quelqu'un. Donc, il faut faire attention à sa santé et se dire qu'on n'est pas infaillible. Personne n'est infaillible.

  • Speaker #1

    Et donc, assurance avec les contrats type prévoyance, tu penses à autre chose pour se sécuriser ?

  • Speaker #0

    De toute façon, il n'y a que ça qui te sécurise. On a dit en dehors de l'épargne. Moi, je ne vois que ça qui sécurise vraiment. Si l'épargne est complétée avec des systèmes de prévoyance. Parce qu'en fait, la différence entre l'épargne et la prévoyance, c'est que les prévoyances te couvrent immédiatement. Par exemple, tu prends une assurance d'essai. ça te couvre immédiatement, même si tu décèdes trois mois après avoir souscrit à ton assurance décès, tu vas toucher le capital pour lequel tu as pris ta souscription, alors que pour l'épargne... Bon, si tu as eu le temps de mettre que 3 000 euros de côté, tu n'auras que 3 000 euros, tu n'auras pas 30 000. Donc, plus tu t'approches entre guillemets de la fin de vie et plus tu vas... Moins tu auras besoin de tout ce qui est prévoyance, parce qu'en fait, tu auras tellement d'épargne. Si tu as bien suivi ton plan, tu auras tellement d'épargne que finalement, la prévoyance sera anecdotique. Sauf si tu prends des contrats qui te donnent 100 000, 200 000 euros, dire comme ça. Mais au début, quand tu es encore... tout début du truc et que tu n'as rien, il n'y a que la prévoyance qui va pouvoir pallier les risques auxquels tu pourrais faire face dans ton activité ou dans ta vie même perso.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est qu'il faut aussi regarder par rapport à la vie perso parce que si tu as des jeunes enfants ou si tu n'as pas d'enfants ou des enfants qui sont autonomes par exemple, la question ne sera pas la même.

  • Speaker #0

    C'est clair. Si tu as un gosse de 4 ans et qu'il t'arrive quelque chose, il lui reste encore beaucoup de temps avant qu'il puisse payer ses factures par lui-même. Si tu as des gosses qui ont 50 ans parce que toi, tu as 75 ans, bon, ben voilà. Normalement, ils te disent que tu es beau et tu vois que c'est mieux. Là, oui, ça fera mal au cœur, mais ça ne va pas changer leur finance.

  • Speaker #1

    Et concernant la retraite, ça me fait toujours rire de parler de retraite parce que ça paraît tellement... Comment dire ?

  • Speaker #0

    Mais en fait, tu sais quoi ? Les entrepreneurs, c'est ceux qui ont la vue la plus honnête de la retraite. Parce qu'ils savent que c'est eux qui doivent faire leur retraite. Ce n'est pas les 4 francs 6 sous qui cotisent à la retraite qui va leur assurer un train de vie normal à la retraite. Moi, pour la retraite, je m'inquiète plus pour les salariés que pour les entrepreneurs, en vrai.

  • Speaker #1

    Dis-donc, à partir du moment où tu pars du principe que tu n'auras rien ou pas grand-chose, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Voilà, parce que l'entrepreneur, lui, il part normalement du postulat que... La retraite, le régime général, là, j'aurais des clopinettes. Donc, c'est à moi de constituer quelque chose pour pouvoir assurer ma retraite. Alors que le salarié, qui est peut-être un peu plus naïf, tu vois, parce qu'il se dit, moi, c'est mon employeur qui cotise pour moi, qui s'occupe de ci, ça, ça. Voilà, oui, j'aurais une perte de revenu, mais je vais gérer. Sauf qu'on ne va pas gérer du tout. Donc du coup, oui, c'est hyper important de préparer sa retraite, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Quel que soit notre statut, je pense que c'est un sujet qu'il faut vraiment prendre à bras le corps et le plus tôt possible. Parce que ce n'est pas à cinq ans de la retraite qu'on va commencer à se dire Ah, mais comment je vais faire ? Ce ne sont pas des choses que tu peux… préparés en 5 ans.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut les préparer quand ça te paraît si loin, si hypothétique. Oui,

  • Speaker #0

    voilà. C'est exactement ça. C'est quand c'est vraiment fou. Tu vois, à mille lieux de tes préoccupations qu'il faut que tu t'en occupes. Comme ça, ça évite que ça tombe comme une tuile au coin de la tête.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense à d'autres manières de se sécuriser parce que, oui, l'épargne directe C'est une sécurité qu'on apporte, c'est sûr. Est-ce qu'il ne peut pas y avoir des choix qu'on va faire, d'autres types d'investissements, etc. dans cette optique ?

  • Speaker #0

    Si. Alors, on va dire qu'il y a trois choses. Tu as l'épargne, on va dire, simple. Je mets 100 euros de côté, j'épargne. En règle générale, il faut quand même investir un petit peu pour pouvoir... L'idée, ce n'est pas d'avoir sur un compte courant 100 euros qui seront 100 euros dans 30 ans. C'est plutôt que ce soit placé quelque part pour générer des intérêts ou en tout cas du gain et pouvoir voir cette somme grossir et que les 100 euros que j'ai mis à 30 ans soient devenus, je ne sais pas moi, 10 000 euros en 30 ans. Les gens vont dire ouais, x10 mais en 30 ans, ce n'est pas forcément un truc énorme, peut-être de faire x10, mais en tout cas x2, disons que ça devient 200. Bref, donc tu as à faire fructifier l'épargne que tu as. Après, il y a aussi l'épargne de laquelle tu peux sortir en rente. Ça veut dire que tu vas mettre de l'argent de côté. Et quand tu vas commencer à sortir en rente, on va calculer combien tu as mis de côté. Et on va te dire par rapport à ce que tu as mis de côté et les statistiques d'espérance de vie, etc. Tu peux espérer toucher tant par mois jusqu'à ton décès. Et le truc, c'est que si jamais tu décèdes dans un horizon qui est plus lointain que ce que statistiquement on a constaté, du coup, là, tu vas gagner aussi un peu plus. Après, c'est sûr que si tu meurs au bout de deux ans, ça n'aura pas été rentable pour toi, mais c'est le but aussi des... des assurances, c'est qu'on mutualise le risque. Donc ceux qui vivent moins longtemps, ils profitent moins longtemps. Ceux qui vivent plus longtemps, ils profitent plus longtemps. Et après, le troisième point, ça va être d'acheter des actifs qui vont te générer du revenu. Alors, ces actifs-là, ça peut être du financier. Donc par exemple, typiquement, tu as acheté... des actions, etc., qui te versent des dividendes. Et donc, du coup, tous les mois, tu as un petit revenu. Je schématise parce que souvent, les dividendes, ça peut être versé qu'une fois par an ou tous les trimestres. Ça change un peu. Mais tu as plusieurs choses qui peuvent te générer des revenus additionnels. Tu ne vas pas toucher ton capital, c'est ton capital qui te verse un salaire. Après, sur cette partie-là, il ne faut pas être complètement naïf, même si... tu achètes des actions qui servent un bon dividende tous les ans, c'est proportionnel à ce que tu as comme action. Tu vois, si tu as 100 euros d'action, même si l'action inverse du 10%, ça ne te fait toujours que 10 euros.

  • Speaker #1

    Oui, la même question que pour l'épargne.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, tu as cette partie-là. Et tu as d'autres choses, comme par exemple l'immobilier. Donc, l'immobilier, tu achètes un bien, tu le payes pendant 20 ans. Et puis, au bout de 20 ans, tu as toujours des charges. Mais comme tu as un loyer, tu as aussi un revenu additionnel. Et... Et l'immobilier, c'est avoir aussi, d'une autre façon, c'est que tu as l'immobilier qui te rapporte de l'argent et tu as l'immobilier qui te fait économiser de l'argent. Donc là, typiquement, ça va être la résidence principale où, contrairement quand tu es locataire, tu arrives à 60 ans, 65 ans, 67 ans à la retraite, tes revenus sont divisés par deux ou par trois ou par quatre. Si tu es entrepreneur, je ne sais pas quelles sont les statistiques pour les entrepreneurs, mais ton loyer, lui, il n'a pas bougé. Et il va continuer de bouger plutôt à la hausse. Du coup, le fait d'être propriétaire de sa résidence principale, ça ne va pas baisser tes charges de logement à zéro, puisque tu auras toujours des charges de copropriété, ou l'entretien de ta maison, ta taxe foncière, etc. Mais quand même, la partie crédit qui va sauter quand tu as fini de rembourser ton bien, qui te permet d'économiser 500, 600, 800, 1000, 1200, ça dépend quel est ton crédit, mais au moment où tu arrêtes ton activité, de ne plus avoir cette charge-là. Donc ça aussi, maîtriser ses charges à horizon de la retraite, c'est aussi une façon de préparer sa retraite.

  • Speaker #1

    Je trouve intéressant d'apporter ça parce qu'on se focalise sur l'épargne ou l'investissement qui va générer des revenus. Il ne faut pas non plus se décourager, alors que parfois on met en place d'autres choses qui servent aussi à se sécuriser d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, après, tu sais, c'est toujours la même chose. C'est toujours l'histoire des réseaux. Grand investisseur, grand trading, je ne sais pas quoi. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. C'est-à-dire qu'il y a plusieurs façons d'arriver au même résultat. Après, à chacun de voir la façon qui va mieux servir sa stratégie ou ses objectifs.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est vraiment sur du long terme, là, pour le coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est complètement sur du long terme. C'est un investissement sur, je ne vais pas dire 25 ans, parce qu'en règle générale, les gens soldent les dernières années de leur crédit avant d'arriver à la fin. Mais voilà, c'est une bonne vingtaine d'années pour t'acheter ton truc, si tout se passe bien, et être tranquille. Si tout se passe bien.

  • Speaker #1

    Oui, après, il peut y avoir plein de changements entre autres.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça dans le sens où si on a déjà... une grosse part de ses revenus dédiés au logement, on peut se dire, mince, je n'épargne pas assez, etc. Alors qu'on fait quand même quelque chose dans ce sens.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Oui, après, il ne faut pas... C'est bien de le faire, mais il ne faut pas négliger la partie épargne en liquidité parce que l'immobilier, d'où ton nom, est immobile. C'est-à-dire que c'est très lourd. Si tu as un problème, ta maison, tu ne peux pas la vendre en deux secondes. Donc il ne faut jamais se dire oui, mais moi, au moins, oui, c'est bien Je ne veux pas dire que c'est mal, c'est bien, mais il faut garder une certaine marge pour la liquidité. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas se mettre aussi l'accord de coût, enfin quand je dis accord de coût, pas accord de coût, mais le couteau sous la gorge, pardon, avec son crédit immobilier.

  • Speaker #1

    Oui, de toujours garder une marge.

  • Speaker #0

    De manœuvre au cas où les revenus, ce n'est pas exactement ce qu'on voulait pendant les 20 prochaines années. Et d'ailleurs, en parlant d'achat immobilier, pour les personnes qui sont dans les micro-entreprises, moi, ce qui me fait un peu de la peine, des fois, c'est quand j'ai des gens qui me disent Ah, j'ai lancé mon entreprise il y a six mois ou l'année dernière et je me demande comment je pourrais faire pour acheter. Là, je dis Non, mais la séquence, elle n'est pas bonne, en fait. Si tu étais salarié, c'est quand tu étais salarié qu'il fallait faire ta demande de crédit. Après, six mois plus tard, ou huit mois plus tard, ou un an plus tard, tu lances ton activité, tu démissionnes, c'est plus le problème de la banque, du moment que tu payes. Et là, ton activité, elle a six mois ou même un an, la banque, ils vont te dire mais vous rigolez, madame ? Je ne suis pas ton mec,

  • Speaker #1

    je ne suis pas la propre parent de toi. Parce qu'on va te demander les trois ans. Et là, pour le coup, être en micro, c'est tout sauf un avantage. Même parmi les indépendants.

  • Speaker #0

    Ça, c'est toi qui le dis. On ne pourrait pas dire que c'est moi qui ai encore parlé en mal du statut des micros.

  • Speaker #1

    Là, aujourd'hui, je suis toujours en micro et j'accompagne les micros. Donc, je ne vais pas cracher sur la micro-entreprise. Mais il faut être réaliste. Si tu as certains projets personnels, c'est sûr que ça ne joue pas en ta faveur. Il vaut mieux avoir une entreprise qui va être plus structurée où tu pourras montrer quelque chose de plus stable. Et puis, parler le même langage que le banquier, ne serait-ce que ça.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'un banquier, il sait lire un bilan, ce genre de choses, pour dire je sais qui est-ce que je finance

  • Speaker #1

    Voilà. Alors que si tu lui donnes juste un chiffre d'affaires, oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Mais montrez-moi vos charges, madame. Parce que si vous avez fait 50 000 euros de chiffre d'affaires, mais vous avez fait 49 999 euros de dépenses, vous n'avez gagné qu'un euro. Donc moi, la banque, ce n'est pas un message, ce n'est pas quelque chose qui est censé me rassurer. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc ça permet d'avoir un vrai dossier à présenter. Et quelque chose qui sera perçu comme plus crédible.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est dommage, parce qu'à la fin, il y a des personnes qui sont auto-entrepreneurs, elles sont plus à l'aise financièrement que certains salariés, mais le format choisi, le manque de formalité, de structure du format choisi, fait que finalement, la banque préfère quelqu'un qui est salarié. de telle entreprise, même avec un salaire moindre, mais au moins, je sais que j'ai une sécurité. Moi, ce que je dis souvent, c'est imaginez-vous que la banque, c'est comme une vieille dame qu'il faut rassurer. Voilà. Si la vieille dame, tu lui dis que tu es entrepreneur en France, voilà, imagine-toi, tu le dis à ta grand-mère, ta grand-mère, attends, c'est dangereux.

  • Speaker #1

    Et là, tu lui dis que tu travailles sur le web et... Ok, c'est bon, tu l'as achevé. Ouais,

  • Speaker #0

    on va la caractériser. Amener les débris brillateurs.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai que, dit comme ça, parce que si le banquier, à la base, il ne comprend même pas exactement ton activité et qu'il n'a aucune visibilité sur tes vrais revenus, l'argent qui est vraiment à toi, ça va être compliqué, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, donc faites les choses. Il faut vraiment être dans la bonne séquence, en fait. C'est comme une musique. Les finances, c'est un peu comme une musique. Et il faut en fait être capable de... Il ne faut pas les mettre dans le bon rythme. Sinon, ça pénalise ton dossier.

  • Speaker #1

    Il y a de l'intérêt d'avoir cette vision.

  • Speaker #0

    Long terme, exactement.

  • Speaker #1

    Assez long terme.

  • Speaker #0

    Parce qu'au final, ça fait comme par exemple, les personnes qui veulent faire un achat immobilier et elles vont aller faire un crédit conso. juste avant de faire un achat immobilier. Et complètement se bousiller leur capacité d'emprunt, bêtement en fait. Alors qu'il suffisait d'attendre un petit peu, et puis ça passe.

  • Speaker #1

    Toute dernière question, Maëva. Pour ceux qui, là, ont écouté tout ça, se disent, ouais, ok, c'est intéressant, bon, je veux faire mieux. Jusqu'à maintenant, j'y connais rien, j'ai rien mis en place pour ma gestion financière, mais je veux... reprendre la main sur mes finances. Tu lui dirais de se lancer comment ? Par où commencer ?

  • Speaker #0

    La première chose, c'est vraiment de faire... Dans mon livre, la méthode que je donne pour les finances perso, c'est de faire un état des lieux. C'est vraiment la première étape de la méthode. Pour la personne qu'entrepreneur, c'est faire exactement la même chose, mais sur son activité. Parce que gérer son budget, les gens veulent toujours gérer leur budget, ce qui est bien. Mais gérer son budget sans savoir ce qu'on a, où on va, etc. Moi, j'appelle ça brasser un peu du vent. Si tu ne sais pas de quoi tu pars, tu ne sais pas quel est ta base, comment est-ce que tu vas faire pour avoir quelque chose de concret que tu vas pouvoir suivre ? La première chose à faire, c'est vraiment faire un état des lieux. Combien est-ce que je gagne vraiment ? Parce que ça, c'est pas forcément... Enfin, j'ai l'impression que c'est pas forcément la chose la plus évidente pour les personnes qui sont au micro, de savoir combien...

  • Speaker #1

    C'est fou,

  • Speaker #0

    hein ? Pas combien je rentre. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Parce que j'ai déjà vu des sondages un peu comme ça et t'en as qui pensent que c'est... Ouais, non, mais c'est du mensonge, tout le monde sait combien ils gagnent. Non. Franchement, non.

  • Speaker #0

    Non, puisque... Vu que tu n'as pas de formalité bien précise à faire, il y a des gens, en tout cas j'imagine, qui le savent. Mais pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Non, de but en blanc, non. Pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc voilà, pour moi, la première étape, c'est vraiment ça. Et une fois qu'on a fait cet état des lieux et qu'on sait combien est-ce qu'on gagne, sur la base de ça, mettre en place une organisation. Moi, pour moi, je ne suis pas du tout quelqu'un de... discipliné, etc. C'est vraiment mon point faible. Et du coup, j'essaie de mettre en place une organisation qui me permette de pallier mon manque de discipline au global. Donc ça, je pense que c'est important.

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai envie de compléter ta réponse en disant, commencez par aller lire mon budget sur un pilote automatique. Je l'ai lu. Et vraiment. Ça donne une bonne structure, en fait. Une méthode à suivre, voilà. On n'est pas enfermé dans un truc où on te dit exactement fais comme ci, comme ça et pas autrement

  • Speaker #0

    Ça donne un cadre, en fait. Et puis après, on adapte à l'intérieur de ce cadre par rapport à sa situation.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et allez suivre mon budget bento sur Instagram.

  • Speaker #0

    Revenez-moi, vous allez voir, on va bien rigoler.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Maëva pour toutes tes réponses avec plaisir très précieux J'espère que cet épisode vous a plu et vous motive à prendre en main vos finances Retrouvez Maëva sur Instagram monbudgetbento également sur son site internet et son livre Mon Budget sur Pilote Automatique Comme d'habitude vous avez tous les liens utiles dans la description de l'épisode et également la transcription sur jaimelapaperasse.com et avant de nous laisser Pensez à déposer un commentaire sur Apple Podcasts et également une note si ce n'est pas encore fait, 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify pour aider le podcast à se faire connaître, à se développer. Merci pour votre écoute, on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

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