Speaker #0Je suis Julien Amiau, j'ai vécu 5 mois en Slovenie et à Ljubljana en expatriation et je vais vous partager quelques souvenirs. Plus les chances approchaient, j'étais pressé de partir et maintenant que c'est fait, je voudrais recommander à tout le monde de partir en fait, de découvrir. d'avoir l'occasion d'échanger avec d'autres personnes de différentes cultures et c'est juste enrichissant. Je pense que c'était une question de maturité et d'âge. J'étais encore jeune et j'étais très attaché à mon cercle familial et amical. En fait je me suis rendu compte plus tard que c'était pas incompatible et que partir 6 mois, 1 an, 2 ans c'est pas un frein en fait. Un pays qui avait les Alpes c'était un critère pour moi. Et je voulais aussi un pays qui me permettait de rayonner beaucoup en Europe, pour pas cher. Et du coup, la Slovénie m'a apparu comme un choix judicieux. S'ajoute à ça le fait que l'école était très réputée, donc la School of Economics and Business de Louvain. Le fait d'avoir une seule place, ça me parlait beaucoup aussi, parce que je voulais avoir cette immersion totale. Je voulais vraiment partir avec mon sac à dos, enfin ma petite valise et me débrouiller seul et me forcer à parler en anglais pour augmenter mon niveau. C'est à l'aéroport, je suis arrivé, il y avait une grande baie vitrée en face de moi avec les Alpes et pas beaucoup de monde, ça m'a beaucoup surpris pour un aéroport. Et après on a pris la route. à travers les pins et les montagnes. Et là, d'un coup, c'est une capitale qui s'ouvre à moi. Il faisait encore chaud, encore beau. C'était en septembre. Tout le monde était en short et joyeux et content d'être là. Je venais de Paris, où tout le monde faisait la tête. Donc ça a fait un gros choc dans le sens positif. J'ai souvenir de petites rues pavées. C'est une ville qui n'est pas ouverte aux voitures. Il n'y a que deux ou trois axes qui sont très bien organisés parce qu'ils permettent de se garer et de rayonner. Mais toutes les rues qu'on est amené à emprunter sont épavées. La ville est coupée en deux par un fleuve, la Lubianica. Et où qu'on soit dans la ville, on voit le château qui est perché sur la colline au milieu. de la ville. Donc où qu'on soit en fait on a toujours le point de vue au bout de la rue sur ce château. C'est une ville qui est très très propre, ça contraste beaucoup avec la France. Les Slovènes sont plus respectueux de leur ville et de leur environnement que les Français. Pas de mégots par terre, pas de déchets, pas de sacs poubelles, rien du tout. Et les gens attendent au feu pour traverser. C'est une ville qui est très très chaleureuse, ça allait très très vite pour sociabiliser. Au début j'ai fait l'erreur de rester un petit peu trop dans mon appartement, mais en même temps il fallait que je m'installe, que je prenne mes marques. Et à partir du moment où j'ai commencé à rencontrer d'autres Erasmus, que ce soit dans la rue, que ce soit pendant l'intégration à l'école, ça allait très très vite en fait. en rencontrant une personne qui nous fait rencontrer une autre personne, qui nous fait rencontrer une autre personne, et on se retrouve avec des groupes de dizaines et dizaines d'Erasmus du monde entier. En fait, c'est la taille de la ville qui est petite, avec énormément d'étudiants, qui fait... qui fait que les gens vont se rencontrer facilement. Et tous les Erasmus sont toujours dans la rue, vu que je vous décris une scène qui se passe en septembre, il fait beau, tout le monde est dans la rue, donc tout le monde se rencontre facilement et il faut le faire exprès pour vraiment panouer le lien avec des personnes. Moi, ce que j'ai bien aimé, c'est cette routine de on s'envoie un message sur WhatsApp, on sort directement, on peut tout faire à pied, à vélo, aller n'importe où, et il n'y a rien qui est impossible en fait. Il n'y a pas de barrière. et les moments les plus précieux c'est les moments dans un appartement avec avec 10-15 Erasmus à jouer aux cartes à boire la bière locale même si elle est pas incroyable, mais c'est ces moments de convivialité entre Erasmus qui sont les plus beaux. C'est à peu près le même système que le M Normandie, c'est-à-dire que c'est un emploi du temps qui n'est pas très fixe, qui varie beaucoup d'un jour à l'autre et d'une semaine à l'autre, souvent par matinée ou après-midi de cours. C'est un petit peu plus soutenu. Donc c'est plutôt du 25 heures, 30 heures de cours par semaine. Et j'ai été agréablement surpris par le niveau de compétence des professeurs. J'ai eu deux types de cours, des cours en amphi, donc avec beaucoup plus de personnes que j'ai l'habitude à l'OM Normandie, et des cours en petits groupes de 25. Il y a évidemment la nourriture des Balkans et de l'ex-Yougoslavie qui est intégrée à la culture. Maintenant, je n'en ai pas beaucoup mangé. Il y avait des restaurants du monde entier, des Chinois, des Indiens, des Thaïlandais, des Népalais, des Italiens. Et ce qui était très très bien, c'est qu'en fait la Slovénie fait tout pour les étudiants et propose des subventions pour les repas à hauteur de 30. 30 subventions par mois, donc un repas par jour à peu près. Donc le repas dans un restaurant, quel qu'il soit, revenait entre 2 et 5 euros, plutôt autour de 3 euros d'ailleurs. Donc c'était un restaurant tous les jours, tous les jours une spécialité différente. Donc culinairement c'était très intéressant aussi, mais pas du coup lié au fait que ce soit la Slovénie et les Balkans. Après je sais pas s'ils sont très ravis de devoir faire un repas complet. entrée plat dessert à 3 euros pour un étudiant mais ils sont obligés en fait de faire avec les étudiants et de et de tout faire pour eux parce que de toute façon sur une ville de 300 mille habitants il y a plus de 40 mille étudiants donc ça représente une part forte de la vie dans la rue tout simplement le soir c'est c'est les étudiants qui ont le contrôle de la ville Il y a des trips qui sont organisés. Par exemple, je suis allé à un trip à Véronne pour 30 euros, un trip à Vienne, Bratislava et Budapest pour 100 euros. Donc j'ai eu la possibilité de réunir pour pas cher du tout. Et même sans sortir de la Slovénie, c'est des paysages qui sont incroyables parce que dans le même pays, vous avez des plaines, vous avez la mer, vous avez les Alpes. Vous avez des eaux turquoises, des lacs au milieu de la Slovénie. Et à chaque fois, ça ne dépasse pas une ou deux heures de route depuis la capitale, puisque c'est un petit pays. Et pour un petit pays, il y a une diversité de paysages qui est incroyable. Et une fois que vous avez envie de voir d'autres pays, vous avez la Hongrie, vous avez la Croatie, vous avez l'Italie. Vous avez tout ce qu'il faut en fait. Si vous êtes un amoureux de randonnées, de paysages, de mers, de montagnes, vous avez tout. J'ai dû revenir chez mes parents après l'expatriation, ça m'a fait un choc. Donc normalement en septembre le problème devrait être réglé, mais ça m'a beaucoup fait grandir. Le fait d'être seul, ça permet de se recentrer sur soi-même. Le fait d'être éloigné de ses amis et de sa famille, ça facilite le contact avec d'autres personnes. Je suis quelqu'un qui a plutôt tendance à pas forcément m'ouvrir aux autres parce que je trouve déjà tout ce dont j'ai besoin parmi mes amis et mes familles. Une fois qu'on est tout seul dans un pays étranger, on va naturellement vouloir aller vers l'autre. Et au final, je ne le regrette pas puisque j'ai appris beaucoup de choses. En fait, vous êtes dans un pays, en particulier, vous en découvrez la culture, mais vous découvrez aussi dix autres cultures en parallèle puisque vous discutez. au quotidien avec des amis qui sont d'autres pays, qui vous donnent des anecdotes constamment. Et c'est formidable. Si vous avez envie de continuer à voyager, découvrez les autres étudiants de l'EM Normandie qui témoignent de leur expérience d'expatrié en vous abonnant à ce podcast.