- Speaker #0
L'IA peut analyser des émotions, reconnaître un ton de voix, mais ne ressent rien.
- Speaker #1
Et comment les travailleurs aujourd'hui en entreprise vont pouvoir s'adapter ?
- Speaker #0
L'avenir du travail ne sera pas homme contre IA, mais plutôt homme avec IA. Refuser l'IA, aujourd'hui, c'est comme refuser Internet il y a 20 ans.
- Speaker #1
Vous allez dire, elle change les règles du jeu.
- Speaker #0
Joborama. Votre panorama sur l'emploi.
- Speaker #1
Ravi de vous retrouver pour un nouvel épisode de Joborama. Je suis Jonathan Ausha, recruteur indépendant, expert RH et chroniqueur média spécialisé en emploi. Pour ceux qui rejoignent l'aventure, Joborama est le podcast qui éclaire votre parcours professionnel et vous aide à avancer avec confiance. Salariés en quête de nouvelles opportunités, entrepreneurs prêts à relever de nouveaux défis, recruteurs désireux de découvrir les dernières tendances, ou simplement curieux des coulisses du monde du travail, ce podcast est fait pour vous. Chaque épisode est une chance d'apprendre, de comprendre et de s'inspirer. L'intelligence artificielle est partout, dans nos smartphones, nos voitures, nos entreprises et surtout dans nos discussions sur l'emploi. Certains y voient une opportunité incroyable, un levier pour gagner en productivité, alléger les tâches répétitives et créer de nouveaux métiers. D'autres en revanche craignent une vague massive de suppression de postes, voire une automatisation complète qui laisserait des milliers de travailleurs sur le carreau. Dans cet épisode, nous allons justement explorer ce grand mystère et surtout chercher à y voir plus clair avec notre invité. L'intelligence artificielle est-elle vraiment une menace pour nos emplois ou simplement un outil puissant qui redessine le marché du travail ? Nous allons explorer ensemble cette question clé, quel sera l'impact réel de l'intelligence artificielle sur le monde du travail ? L'intelligence artificielle fascine autant qu'elle inquiète. Entre automatisation des tâches, transformation des métiers et bouleversement du marché du travail, elle soulève des questions essentielles. Sommes-nous en train d'assister à la disparition massive de certains emplois ou au contraire à la naissance d'opportunités inédites ? On l'entend tout et son contraire sur le sujet. Certains annoncent un avenir plutôt sombre où les machines remplaceraient les humains, tandis que d'autres y voient au contraire. un levier pour gagner en efficacité et redonner du sens au travail. Mais qu'en est-il vraiment ? Quels métiers sont réellement en danger ? Lesquels vont émerger ? Et surtout, comment s'adapter dès aujourd'hui pour ne pas subir ces changements, mais plutôt en tirer parti ? Pour en parler, j'ai l'honneur d'accueillir Anne-Lie. Merci d'être avec nous et bienvenue dans Joborama.
- Speaker #0
Bonjour Jonathan, merci de m'avoir invité. Je suis ravie d'échanger avec toi sur ce sujet passionnant.
- Speaker #1
Alors avant... d'entrer dans le vif du sujet. Est-ce que tu peux te présenter et nous raconter finalement un petit peu ton métier au quotidien ?
- Speaker #0
Je suis dirigeante d'un centre de formation qui s'appelle Humain IA Formation, alias Savoir IA Isère. Et donc, en fait, mon but, c'est d'aider les entreprises de toute taille, du solopreneur au groupe et de tous les secteurs, déjà à comprendre ce qu'est l'IA, puis à intégrer et tirer profit de l'IA dans leur quotidien. Sans que ce soit un casse-tête technologique, on accompagne vraiment des professionnels à travers des formations pratiques permettent d'adopter l'IA efficacement dans leur métier, soit indépendants, salariés ou dirigeants.
- Speaker #1
D'accord, donc en fait, les entreprises peuvent te contacter demain et puis tu leur dessers une formation, tu les accompagnes directement de manière technique à installer l'IA dans leur quotidien.
- Speaker #0
De A à Z.
- Speaker #1
D'accord. Comment on en vient à se spécialiser dans l'IA appliquée aux entreprises ?
- Speaker #0
C'est le résultat d'un parcours mêlant curiosité, vision stratégique et même si cela peut paraître bizarre, mon amour pour l'humain. J'ai toujours été... passionnée par l'innovation, l'entrepreneuriat et la formation. Et en fait, j'ai rapidement vu le potentiel de l'IA pour transformer les organisations et quel que soit leur secteur ou leur taille. Et avec une expérience en gestion d'entreprise précédente, ça m'a permis de comprendre les défis qu'ont créés des dirigeants.
- Speaker #1
Pour commencer, puisque on s'intéresse tous, je pense à ce sujet, de manière très pragmatique, c'est quoi exactement l'intelligence artificielle ? Quelle définition un peu générale tu pourrais nous donner ?
- Speaker #0
En fait, de manière simple, c'est une technologie qui permet aux machines d'imiter certaines capacités humaines, comme apprendre à raisonner ou prendre des décisions. En gros, c'est une série d'algorithmes qui analysent des données, qui repèrent des tendances et génèrent des réponses adaptées. On la retrouve dans plein d'applications aujourd'hui. On connaît ChatGPT, Mistral, notre IA française, mais aussi des choses beaucoup plus connues comme Netflix, Spotify, les voitures autonomes. Et bien sûr, justement, dans le recrutement, le tri des CV ou l'analyse d'entretien. Il y a en fait change la façon dont on recrute, dont on travaille, et même les métiers eux-mêmes. Certains disparaissent et d'autres émergent, et beaucoup se transforment.
- Speaker #1
Autant te dire que j'ai hâte de creuser avec toi plus en détail ce sujet brûlant et essentiel qu'il y a. On se lance ?
- Speaker #0
Allez, c'est parti !
- Speaker #1
L'intelligence artificielle est déjà en train de remodeler de nombreux secteurs professionnels. Selon une étude du cabinet McKinsey, Près de 30% des tâches actuelles en entreprise pourraient être automatisées d'ici 2030. Une perspective qui soulève autant d'enthousiasme que d'inquiétude. Si on remet les choses en perspective, chaque grande transformation technologique a finalement suscité des craintes. On a déjà vécu ce débat avec la mécanisation, l'industrialisation, ou encore plus récemment l'arrivée d'Internet, le fameux bug de l'an 2000. A chaque époque, on prédit la fin de certains métiers. Et pourtant... Deux nouveaux ont émergé, souvent d'ailleurs beaucoup plus qualifiés et beaucoup plus enrichissants. Anne-Lie, l'intelligence artificielle. Est-ce qu'elle suit aussi ce même schéma, ou autrement dit, c'est simplement une nouvelle évolution technologique de plus, ou est-ce que c'est vraiment un bouleversement sans précédent ?
- Speaker #0
On ne doit pas se mentir. L'IA s'inscrit dans la lignée des grandes révolutions industrielles et technologiques. Elle transforme notre façon de travailler, mais elle ne supprime pas l'humain. Comme avec l'arrivée d'Internet, il y a des craintes complètement légitimes, mais aussi d'immenses opportunités. La différence, c'est la vitesse à laquelle ces changements s'opèrent. L'industrialisation s'est faite sur plusieurs décennies et a évolué à une vitesse fulgurante. Ce n'est pas une simple évolution, c'est un changement de paradigme qui demande une adaptation rapide et continue.
- Speaker #1
Quand même, on pourrait penser à premier abord comme ça que seuls les emplois industriels, administratifs vont être concernés dans l'immédiat. que c'est ceux qui sont aujourd'hui le plus facile, le plus évidemment à automatiser, mais l'intelligence artificielle s'infiltre dans des domaines qu'on imaginait pourtant intouchables. Selon d'ailleurs le Forum économique mondial, 85 millions d'emplois pourraient disparaître d'ici 2025, mais 97 millions de nouveaux postes, donc beaucoup plus, pourraient justement être créés avec l'intelligence artificielle. Donc on a un équilibre qui repose entièrement sur la capacité des travailleurs. et des entreprises justement à s'adapter. Au final, quels sont aujourd'hui les métiers que toi tu juges les plus impactés, j'allais dire négativement, par l'intelligence artificielle et à l'inverse ceux qui en bénéficient le plus aujourd'hui ?
- Speaker #0
Les métiers de l'administratif, comptables et certains postes en support client sont les plus menacés. Mais aussi des postes dans certaines industries, avec des nouveaux robots intégrants de l'IA ou des capteurs intelligents en remplaçant les postes de contrôle. Et on trouve aussi le métier de journalisme factuel, c'est-à-dire l'écriture de petits articles simples. Et bien cela, pareil, ça va être tout écrit par de l'IA. A l'inverse, par contre, les professions liées à la gestion des données, à la cybersécurité ou au développement de solutions IA exposent complètement. Mais au-delà des nouveaux métiers, l'IA enrichit aussi ceux qui existent déjà en leur permettant de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Par exemple, les comptables, comme je te le disais tout à l'heure, C'est un métier qui est complètement transformé. Pour autant, on ne voit pas de licenciement. Mais on va plus sur des métiers de conseil. On va plus sur de l'analyse de données. Tu vois,
- Speaker #1
par rapport à ce que tu dis, malgré, j'ai l'impression, cette montée en puissance fulgurante de l'intelligence artificielle, j'ai l'impression qu'elle reste quand même un peu limitée sur plusieurs aspects. On parle souvent de créativité, intelligence émotionnelle, capacité d'adaptation humaine. Tous ces éléments sont au cœur aujourd'hui de nombreux métiers. et en particulier sur ceux qui reposent sur cette interaction humaine dont tu parlais, on pense à la médecine, on pense au social, où une analyse fine des situations, prise de décision dans des contextes complexes, reste quand même important. Penses-tu qu'on puisse dire que certaines professions sont véritablement, j'allais dire, à l'abri de l'intelligence artificielle ? Est-ce qu'il y a des aspects du travail humain qui restent aujourd'hui complètement difficiles, voire impossibles à automatiser ?
- Speaker #0
C'est une question très intéressante et elle mérite d'être justement abordée avec nuance. On entend souvent dire que l'IA va tout remplacer, qu'elle est en train de prendre le contrôle de nos métiers, mais en réalité, il y a des limites très claires de ce qu'elle peut faire. L'IA excelle dans l'analyse de données massives, comme on l'a dit, l'automatisation des tâches répétitives, et même la génération de contenus. Mais elle peine en fait sur trois aspects fondamentaux. La créativité profonde, certes, elle peut générer des images, des textes ou des musiques impressionnantes, mais elle ne crée pas au sens humain du terme. En fait, elle s'appuie sur ce qu'elle a déjà appris. sur ce qu'elle connaît. Elle n'innove pas par intuition ou par rupture. Par contre, un artiste, un designer ou un écrivain, lui, peut sortir des sentiers battus, proposer des concepts totalement inédits là où l'IA reste cantonnée à des modèles préexistants. Ensuite, on a l'intelligence émotionnelle et la relation humaine. L'IA peut analyser des émotions, reconnaître un ton de voix, mais ne ressent rien. Or, des métiers comme la psychologie, le coaching, les métiers de soins, l'éducation ou le management, la subtilité émotionnelle fait toute la différence. Une machine peut donner un conseil basé sur des données, mais elle ne peut pas créer une véritable connexion humaine. Troisième point, tout ce qui est prise de décision dans des contextes complexes et incertains, dans des métiers où il faut réagir à l'imprévu. Par exemple, la médecine, la justice, la politique, la négociation.
- Speaker #1
Il faut réagir rapidement, c'est-à-dire ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. L'expérience et le ressenti humain restent irremplaçables. Il y a des métiers à l'abri de l'IA. Plutôt que de parler de métiers intouchables, je parlerais plutôt de compétences qui restent profondément humaines. L'IA ne va pas remplacer un artiste, mais elle peut devenir un outil pour enrichir sa créativité. Elle ne va pas remplacer un médecin, mais elle peut l'aider à poser un diagnostic plus précis. Les métiers qui nécessitent un... haut niveau d'interaction humaine, de créativité ou de gestion de l'incertitude resteront toujours entre les mains de l'homme, mais ceux qui s'appuient uniquement sur l'exécution mécanique de tâches sont en train de basculer. L'avenir du travail ne sera pas homme contre IA, mais plutôt homme avec IA.
- Speaker #1
Ce qui compte, j'ai l'impression, dans tout ça, c'est vraiment la capacité d'adaptation qu'on va avoir à se saisir de l'intelligence artificielle. Ça a déjà commencé, on a des nouveaux métiers qui apparaissent, traités notamment dans... de l'éthique de l'intelligence artificielle, apprendre à prompter l'IA correctement en entreprise. Et du coup, ça va devenir des métiers très stratégiques en entreprise. Est-ce que tu peux nous préciser, puisqu'on parle des compétences, les compétences qui vont devenir essentielles à l'ère de l'intelligence artificielle et comment les travailleurs aujourd'hui en entreprise vont pouvoir s'adapter pour rester pertinents ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, pour rester pertinents, il ne suffit plus d'être expert dans un domaine. Il faut savoir travailler avec l'IA. et comprendre son impact. Par exemple, on a des compétences qui deviennent incontournables comme comprendre et utiliser l'IA. Pas besoin d'être data scientiste, mais savoir utiliser correctement des outils comme, par exemple, je ne vais pas prendre parti, comme tu as GPT, Mide Journée, ou des solutions éteindraient plus. Penser critique et éthique de l'IA. L'IA ne fait pas tout bien. C'est important d'en avoir connaissance. Savoir analyser ses biais, comprendre ses limites et poser un cadre éthique devient essentiel, d'où l'émergence des métiers comme spécialistes en éthique de l'IA. C'est simple. On a des compétences en data et en automatisation. Puis alors là, on s'aperçoit que dans les entreprises, il y a des gros problèmes au niveau des données. Là, on va vraiment avoir des spécialistes. Les entreprises ont besoin de personnes capables d'exploiter des données et d'automatiser des tâches pour gagner en efficacité. Et après, au-delà de ça, on a aussi tout ce qui est créativité et innovation, comme je l'ai dit tout à l'heure. Tout ce qui est soft skills et intelligence émotionnelle. Tout ce qui touche aux relations humaines. à l'empathie, à la négociation, au leadership, ne peut pas être automatisé. C'est des compétences qui sont importantes. Et donc, du coup, tu demandais aussi comment s'adapter et rester pertinent sur le marché. C'est ça. Il faut développer ses compétences numériques, savoir utiliser l'IA et les outils associés, miser aussi sur les soft skills, puisqu'on en parle beaucoup en ce moment, l'intelligence émotionnelle, la créativité, etc., et se former en continu. L'IA évolue très vite, donc il faut être en veille. tester de nouveaux outils et développer une approche d'apprentissage permanente.
- Speaker #1
J'ai quand même observé, moi en tout cas dans ma pratique, que certaines entreprises hésitent quand même beaucoup à intégrer, adopter l'intelligence artificielle. Il y a une notion de confiance là-dedans. Tu parlais de données à l'instant, c'est-à-dire confier la gestion de ces données à l'intelligence artificielle. Il y a aussi la peur des coûts, la peur des bouleversements organisationnels que ça engendre et finalement une trop grande dépendance à la technologie. D'autres font le choix inverse, c'est-à-dire qu'elles ont fait le choix carrément de résister à l'intelligence artificielle en préférant une approche beaucoup plus traditionnelle du travail. Refuser l'IA dans notre monde actuel, c'est un frein à la compétitivité où certaines entreprises, au contraire, qui ont une approche beaucoup plus humaine et beaucoup plus traditionnelle du travail, vont pouvoir en tirer parti.
- Speaker #0
Déjà, en fait, cette manière de penser, elle est de plus en plus rare. On voit un véritable réveil depuis janvier 2025. énormément de demandes, on a vraiment une explosion des demandes là-dessus. Refuser l'IA, aujourd'hui, c'est comme refuser Internet il y a 20 ans. On peut survivre, mais on passe à côté d'un levier énorme de compétitivité.
- Speaker #1
Oui, en fait, on est sur des grandes... On est à moyenne échelle, j'allais dire, voire même à petite échelle, on va être à la traîne dans quelques années, en fait.
- Speaker #0
Oui, oui. Après, l'IA ne doit pas remplacer l'humain, on est d'accord, elle doit le soutenir. Et les entreprises qui misent tout sur l'humain et l'expérience cliente peuvent tirer leur épingle du jeu. mais celles qui combinent par exemple l'intelligence humaine et l'intelligence artificielle auront clairement un avantage. Par exemple, laisser l'IA gérer les demandes redondantes peut être intéressant et avoir plus de temps pour des demandes complexes et qualitatives. Donc la clé c'est de choisir une IA au service de son ADN, pas une IA qui l'efface.
- Speaker #1
Tous les cas, je trouve qu'on mesure bien au travers de notre échange aujourd'hui à quel point, de toute façon, quoi qu'on en dise, l'intelligence artificielle transforme l'emploi, certes avec des nuances, mais aussi des opportunités et des défis. Reste à voir maintenant comment on peut en tirer justement le meilleur parti, essayer d'informer nos auditeurs sur le sujet, et surtout comment on peut se préparer à cette nouvelle ère professionnelle. L'intelligence artificielle ne transforme pas seulement les métiers, elle modifie aussi profondément les processus de recrutement. Aujourd'hui, 67% des entreprises privées utilisent déjà l'intelligence artificielle pour accélérer la sélection des candidats, et j'en fais partie, optimiser le tri des CV ou encore analyser les entretiens en visioconférence. Est-ce que l'intelligence artificielle est en train de révolutionner le recrutement ou est-ce que c'est un simple prix d'optimisation de plus ?
- Speaker #0
Là, l'IA va bien au-delà d'un simple outil d'autorisation. Elle transforme profondément le recrutement. Certes, elle automatise des tâches répétitives comme le tri des CV, qu'elle fait déjà depuis quand même un certain temps, mais elle permet aussi de repérer des talents plus rapidement et plus efficacement. Et en élargissant les recherches à des profils qui auraient pu être écartés par un humain classique, elle ne remplace pas le recruteur, mais elle l'accompagne en lui offrant une meilleure vision des candidatures. Et c'est donc bien une révolution. C'est en termes de rapidité que d'accès aux talents.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Moi, ça m'a gagné en confort à la fois dans mon métier et puis aussi en efficacité, puisque du coup, je trouve beaucoup plus rapidement les talents que les entreprises me demandent qu'avant, puisque j'ai accès à beaucoup plus de données de manière beaucoup plus rapide.
- Speaker #0
C'est ça. Et puis, je pense que tu as aussi plus de temps à consacrer à l'humain, du coup, puisque sur les tâches administratives, ça te soulage.
- Speaker #1
Exactement. Je passe beaucoup plus de temps en entretien depuis que j'ai automatisé la partie CV, plutôt qu'avant. Tant d'aller au bout des choses, j'ai pas ce temps administratif qui m'attend derrière. Alors si on voit tout de suite les gains de temps considérables pour nous recruteurs, en automatisant les tâches répétitives et en facilitant le sourcing des candidats, les algorithmes permettent d'analyser des milliers de CV en quelques secondes, de repérer les profils correspondant à des critères précis, mais cette automatisation pose aussi de vraies questions éthiques et stratégiques. Et moi je sais que j'aime encore bien... jeter moi-même un coup d'œil sur mes CV et choisir moi-même les CV que je vais appeler. Parce qu'aujourd'hui, je me pose la question, quels sont les avantages concrets de l'intelligence artificielle dans le recrutement que tu identifies ? Est-ce qu'il n'y a pas des risques ou des biais ?
- Speaker #0
On va déjà parler au niveau des avantages. Elle apporte plusieurs bénéfices clés au recrutement. On vient de dire le gain de temps. Elle analyse des centaines de CV en quelques secondes, ce qui permet aux recruteurs de se concentrer sur la phase humaine. Ensuite, on a une meilleure sélection de ces CV. Par les compétences, elle identifie des compétences et des correspondances entre les candidats et les postes qui pourraient être moins évidents. On va aussi élargir les sourcings. Elle permet d'explorer des bases de candidats plus vastes sans être limitées au réseau traditionnel. Ensuite, on va améliorer l'expérience candidat en automatisant certaines étapes, comme l'envoi de réponses ou l'évaluation initiale. Elle fluidifie le parcours des postulants.
- Speaker #1
Oui, au moins, ils sont sûrs d'avoir... à minimum une réponse, là où avant certaines entreprises ne donnaient aucune réponse.
- Speaker #0
Exactement, dans pas mal d'entreprises, justement, on le dit, au moins comme ça, vous allez pouvoir répondre à tout le monde, mais que ce soit pour des commandes, pas forcément que pour dans le recrutement. Par contre, l'IA n'est pas exemple de risque. On va avoir tout ce qui est algorithmique, qui est de sélection. S'il est entraîné sur des données d'historie qui sont biaisées, elle peut reproduire et amplifier ces discriminations. On a eu le cas, l'exemple
- Speaker #1
de dias sexistes qui profitent qui recruter qui sélectionnait que des cv hommes ça c'est un problème oui c'est ça j'ai déjà pu expérimenter ça ou du coup si on demande à l'intelligence artificielle de recruter par exemple parfait commercial on va plutôt avoir des hommes blancs la cinquantaine du milieu de l'industrie parce que effectivement on a une majorité de cette population qui est en mesure d'être commercial donc forcément on l'a éduqué à ça
- Speaker #0
Tout à fait. Alors, il y a eu quand même des ajustements depuis, mais j'ai encore vu un exemple il y a très peu de temps. Et effectivement, il y a encore des petits progrès à faire. Ensuite, il y a des risques d'exclusion de profils atypiques. Aujourd'hui, on a quand même énormément de profils atypiques. Il y a tendance à privilégier les profils qui correspondent à des schémas prédéfinis, ce qui peut défavoriser les candidats au parcours moins conventionnel. Et on a aussi une perte du facteur humain. Par exemple... Une trop grande dépendance aux algorithmes peut minimiser des aspects clés comme la personnalité ou la motivation. Ils ne sont pas toujours quantifiables par une machine.
- Speaker #1
On disait tout à l'heure, l'IA ne ressent pas d'émotion. Et un entretien, c'est aussi de l'humain, c'est aussi de l'émotion. On peut être touché par le parcours d'un candidat. Tout à fait. Et donc, de ne pas avoir cette analyse un petit peu froide.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Si on voit bien justement qu'il y a ces biais, ce que tu parlais de biais algorithmiques, j'ai retenu le terme. On a un autre exemple, je sais qu'Amazon dernièrement avait dû abandonner un outil de recrutement, parce que justement il pénalisait les candidatures féminines. Donc on voit bien qu'il peut y avoir ce biais-là, mais justement, comment on les évite, ces biais en matière de recrutement ?
- Speaker #0
Déjà, l'IA n'est pas infaillible. Déjà, c'est en tenir compte. Il ne doit jamais être utilisé comme seul critère de décision. Disons que je pense que c'est comme ça qu'on évitera les erreurs. C'est un outil puissant, ça c'est sûr, mais elle reste influencée par la quantité de données et des modèles utilisés. Une IA mal calibrée peut produire des résultats erronés et c'est pourquoi il est essentiel de garder un regard humain et critique sur des recommandations et ensuite aussi de bien se former. Voilà, savoir vraiment s'en servir. Parce qu'on a des personnes aujourd'hui qui utilisent une IA, qui ont appris sur le tas, et les résultats ne sont pas toujours très bons. Il faut être plus clair aussi pour limiter les biais et garantir un recrutement plus juste. Il faut mettre en place plusieurs bonnes pratiques. Si ça t'intéresse, je te les dis.
- Speaker #1
Vas-y, je t'en prie.
- Speaker #0
Par exemple, tu peux vérifier et diversifier les données d'entraînement. C'est important. Une IA doit être nourrie de données variées et représentatives pour éviter de reproduire des discriminations existantes. Ensuite, conserver un contrôle humain. Les recruteurs doivent toujours analyser et valider les résultats donnés par l'IA, notamment sur les candidatures non standards. Ensuite, on va... auditer régulièrement les algorithmes. Ça, c'est un poste qui va être créé dans beaucoup d'entreprises. Les tests et analyses doivent être réalisés pour détecter d'éventuelles dérives et ajuster les critères de sélection.
- Speaker #1
C'est-à-dire que tu remets en question, entre guillemets, l'éducation que tu as fait de ton IA pour être sûr qu'elle est toujours bien calibrée, qu'elle ne s'est pas déséquilibrée en fonction de ce que tu lui as dit ces derniers mois. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Il y aura des audits régulières. Ça, ça va vraiment pour tous les corps de métier. À partir du moment où on va vraiment intégrer l'IA, il y aura ça. C'est vraiment important. Et ensuite, comme je l'ai dit, c'est aussi se former correctement.
- Speaker #1
On parle quand même automatisation. Je voudrais quand même rassurer nos auditeurs et aussi les clients potentiels qui m'écoutent. Je ne sers pas encore à rien. Malgré son efficacité, et on l'a dit, l'intelligence artificielle ne remplace pas encore la finesse du jugement humain. Une candidature, ce n'est pas qu'un CV. On l'a dit, il y a la personnalité, la motivation, l'adaptabilité. Autant d'éléments que l'intelligence artificielle peine encore à évaluer avec justesse. Le recrutement repose aussi sur l'intuition et l'échange humain, un avis du recruteur que la technologie ne peut pas totalement reproduire. Selon toi, jusqu'où on va pouvoir aller dans cette automatisation du recrutement ? Est-ce que le rôle des recruteurs va évoluer vers plus d'analyse stratégique et d'accompagnement humain ?
- Speaker #0
Elle va continuer à optimiser le sourcing, le tri des CV et même l'analyse des soft skills à travers des outils d'évaluation comportementale. Mais il y aura toujours une limite. Un candidat, ce n'est pas une liste de compétences et d'expériences, je pense que tu peux en témoigner. C'est aussi une personnalité, une énergie, une compatibilité avec une équipe et une culture d'entreprise. Et ça, seule l'interaction humaine peut vraiment l'évaluer. Quant au rôle des recruteurs, il est déjà en train d'évoluer, puisque toi, tu l'as déjà intégré dans ton entreprise. Passe moins de temps sur les tâches administratives et techniques pour se concentrer sur ce qui... qui fait vraiment la différence. En gros, l'IA fait le tri, mais c'est toujours l'humain qui fait le match.
- Speaker #1
Je me pose quand même une question en t'écoutant. Est-ce que les entreprises, elles ne risquent pas au final de perdre en attractivité si elles automatisent trop leurs processus, leurs processus de recrutement ? Demain, on peut imaginer une optimisation des processus RH de manière plus générale.
- Speaker #0
C'est un vrai risque, oui. Un recrutement 100% automatisé peut donner l'impression au candidat d'être face à une machine fou. froide et impersonnelle, qui a envie de ça ? Or, ce qui attire les talents, ce n'est pas juste un job, c'est aussi une culture d'entreprise, des valeurs, une expérience humaine. Si tout est géré par des algorithmes sans échange humain au départ, certains profils, surtout les plus qualifiés, ou les plus sollicités, peuvent se désengager rapidement. Personne n'a envie d'être un simple numéro d'une base de données.
- Speaker #1
On est bien d'accord, et je pense que c'est tout le défi du recrutement actuel, d'arriver à ce qu'il y a, mais comme dans tous les secteurs, que ça devienne un assistant et pas un remplaçant. à 100% de ce qu'on peut faire. Tu as beaucoup parlé de l'évaluation des soft skills, et là-dessus, je te rejoins, c'est des compétences comportementales qui, en plus, prennent de plus en plus d'importance dans le monde du travail, puisque autant on peut apprendre un savoir-faire, autant la partie savoir-être, c'est quand même beaucoup plus compliqué. Et donc, ces qualités humaines, elles sont essentielles, elles sont difficiles quand même à quantifier. Certaines entreprises, elles commencent à tester quand même l'intelligence artificielle pour analyser les expressions faciales, la technique de la communication, tonalité de la voix, ou encore le choix des mots en entretien, est-ce que là, on va quand même pas un petit peu trop loin ?
- Speaker #0
On touche ici à une frontière délicate, et pour tout avouer, moi, je suis synergologue accrédité.
- Speaker #1
C'est-à-dire ? Qu'est-ce que c'est que ce nouveau terme ?
- Speaker #0
Ce n'est pas un nouveau terme, c'est un terme qui existe déjà depuis quelques années. C'est-à-dire que je suis experte dans le décryptage du langage corporel.
- Speaker #1
Intéressant.
- Speaker #0
Chez l'humain. On connaît très bien les outils d'analyse vidéo par l'IA, et pour l'instant, ce n'est pas encore abouti. En fait, l'IA peut aider à identifier certains signaux, comme des tendances dans le langage, la posture ou le ton de voix, mais prétendre qu'elle peut mesurer avec précision les soft skills, c'est encore très expérimental. D'ailleurs, il y a un vrai risque d'interprétation biaisée. Une expression faciale ou une intonation de voix ne veut pas dire la même chose selon les cultures, les personnalités ou même le contexte.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'au-delà d'être expérimental, c'est aussi risqué au final.
- Speaker #0
Tout à fait. Pour l'instant, l'IA peut suggérer des pistes, mais elle ne doit jamais être un juge final. Rien ne remplacera une vraie discussion, une interaction humaine où un recruteur capte les nuances, les émotions et surtout l'authenticité d'un candidat.
- Speaker #1
On voit quand même, je trouve, à quel point l'intelligence artificielle, j'allais dire, elle change les règles du jeu qu'on a tous en commun, à la fois au recrutement, à la fois dans le milieu RH, tous les milieux qui offrent du coup des opportunités inédites, mais qui soulèvent quand même des questions majeures. Et je trouve intéressant qu'on ne les élude pas. Il faut avoir conscience aussi des limites, de la partie de risque aujourd'hui qu'il peut y avoir entre efficacité, éthique, gestion du facteur humain. Finalement, trouver le bon équilibre. Mais il n'empêche que ça reste quand même un défi.
- Speaker #0
Oui, tout à fait, ça reste un défi. Moi, c'est mes valeurs, c'est pour ça que j'ai créé Humain et IA Formation. Ce n'est pas pour rien qu'il y a le mot humain dedans. Oui, c'est vraiment pour que ce soit un plus cet IA et qu'on arrive à travailler avec et l'intégrer de la meilleure des façons.
- Speaker #1
Les auditeurs vont dire que je me répète, mais une preuve supplémentaire commune à tous les sujets emploi, l'humain est toujours au cœur de nos discussions. Annelie, passons maintenant à la rubrique préférée de nos auditeurs, celle où on se parle franchement. L'intelligence artificielle, on l'a vu, transforme les méthodes de recrutement. Mais qu'en est-il du côté des candidats ? Est-ce qu'elle peut aussi les aider, eux, à décrocher un emploi ? Ou au contraire, leur jouer des tours ? Comment bien l'utiliser sans excès ? Alors, il se dit, pas si c'est vrai, mais en tout cas j'ai vu un chiffre, qu'un CV optimisé par l'intelligence artificielle... aurait 8% de chance de plus d'être retenu par un recruteur.
- Speaker #0
On rentre dans le vif du sujet, Jonathan. L'IA peut être une vraie alliée pour les candidats. Elle aide à rédiger les CV, optimiser les candidatures pour passer les filtres des logiciels et prépare aux entretiens. Mais attention, comme tu le disais, à ne pas tomber dans l'excès parce qu'un CV faut formater, surtout quand on ne sait pas s'en servir. Ou des réponses trop artificielles, en entretien, peuvent donner l'impression de manque d'entité. d'authenticité. Donc le bon équilibre, en fait, c'est d'utiliser l'IA comme un coach. Elle optimise, mais c'est toujours l'humain qui fait la différence.
- Speaker #1
C'est le recruteur qui va poser cette question, mais j'ai envie d'avoir ton avis d'experte sur le sujet. Utiliser l'intelligence artificielle dans sa candidature aujourd'hui, est-ce que c'est tricher ?
- Speaker #0
En fait, utiliser l'IA pour optimiser son CV, moi, c'est mon avis. Corriger des formulations, moi, ce n'est pas tricher. C'est même, justement, être malin. Un CV qui est bien structuré avec des bons mots-clés, A plus de chances de passer les filtres des logiciels de recrutement. Mais attention au piège, si tout le monde fait pareil, on se retrouve avec des candidatures trop génériques. Il y a, c'est vraiment un outil qui doit rester qu'un outil, pour copier-coller. Ce qui fait la différence, comme on l'a dit, c'est l'authenticité et la personnalité du candidat.
- Speaker #1
Après, moi, c'est vrai que j'ai plutôt l'avis de « il y a un outil à disposition » . On aurait quand même tort de s'en priver. Je sais que parfois, les profs, parce que j'interviens régulièrement dans des lycées pour apprendre un petit peu. aux jeunes à parfaire leur lettre de motivation, leur capacité d'entretien, etc. Je sais que quand je dis qu'on peut utiliser ChatGPT ou Mistral, je leur dis qu'ils ont interdiction de l'utiliser. Moi, je parle plutôt du principe qu'il ne faut pas interdire, il faut plutôt apprendre à bien l'utiliser, à proncter.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. C'est un peu le combat du moment. On ne leur apprend pas à s'en servir correctement.
- Speaker #1
Bien sûr, il y a quand même le mauvais côté. On sait pertinemment qu'il y a des candidats qui l'utilisent pour passer des tests en ligne, reformuler des expériences à la rigueur, mais embellir leurs compétences.
- Speaker #0
utiliser l'IA pour mieux formuler son expérience, pourquoi pas, mais enjoliver, exagérer ou pire mentir sur ses compétences, là, on tombe dans de la fraude. Et ça finit toujours par se voir, que ce soit en entretien ou une fois en poste. Par exemple, les recruteurs commencent à repérer ces abus, un discours formaté, des incohérences entre le CV et l'échange, sans parler de test pratiques qui, eux, ne laissent aucune place au bluff.
- Speaker #1
Oui, on n'est pas dupes non plus, nous, recruteurs.
- Speaker #0
Exactement !
- Speaker #1
Comment, justement, quels conseils on pourrait leur donner ? Comment bien l'utiliser sans tomber dans l'excès ? Quels conseils de bonne pratique, j'allais dire, tu pourrais donner aux candidats pour tirer vraiment parti de cette intelligence artificielle sans que cela se retourne contre eux ?
- Speaker #0
Il y a plusieurs choses. Déjà, on va apprendre à s'en servir correctement. Ensuite, pour le CV et la lettre de motivation, il y a structure et optimisme. Il faut toujours relire et personnaliser. Et non, comme on l'a dit, on finit avec une candidature qui est fade, qui ressemble à celle de tout le monde. Pour s'entraîner aux entretiens, ça c'est une anecdote que je vais vous donner. L'assistante vocale de ChatGPT est top pour simuler un échange et affiner les réponses. Mais attention, en vrai, un entretien, c'est du spontané, pas du récité. Mais en tout cas, pour l'entraînement, c'est vraiment très intéressant. Ne pas tomber dans la surenchère, l'IA boost, elle ne remplace pas. Si on triche trop, ça se verra tout au tard. Restez authentique, utilisez l'IA pour vous mettre en valeur, pas pour vous transformer en candidat artificiel, parce qu'au final, ce qui fait la différence, c'est vous. et ce n'est pas un algorithme.
- Speaker #1
On est bien d'accord. Pour finir, Anne-Lie, évidemment, je ne résiste pas à te poser une question. La France a accueilli il y a quelques semaines le sommet mondial de l'intelligence artificielle à Paris. Preuve que cette technologie est devenue un enjeu stratégique majeur. Face à cette montée en puissance, on utilise quel outil au quotidien ?
- Speaker #0
Ah là là, la question qui fâche ou qui passionne, selon les points de vue, je dirais l'outil qui vous correspond et qui correspond à vos valeurs. Il y en a tellement aujourd'hui sur le marché. Là, si je vous sors un exemple, il y a à peu près 4000 outils, là, tout de suite, que je peux vous donner. C'est compliqué. Vraiment, l'outil qui vous convient. Si vous commencez, peut-être un chat GPT. Si vous avez des valeurs plutôt françaises et que vous soutenez l'économie française ou vous avez des données un peu confidentielles, utilisez un Mistral. Mais il y en a plein d'autres. On parle en plus d'IAG. Ce sont des IA génératives, mais il y a Perplexity, Cloud, Gemini, etc. c'est à vous de voir après et d'essayer.
- Speaker #1
Écoute, merci beaucoup, Annie, pour tous ces conseils précieux. Je pense que tous nos auditeurs voient un petit peu mieux aujourd'hui le lien qu'on peut faire entre intelligence artificielle et emploi. Est-ce que tu aurais un dernier élément à nous donner que tu aimerais rajouter ?
- Speaker #0
Oui, il ne faut pas avoir peur de l'IA. Il faut apprendre à s'en servir, l'essayer, l'utiliser, se former correctement. On est vraiment plutôt sur une aide aujourd'hui sur des tâches qui sont redondantes, qui nous prennent du temps.
- Speaker #1
Si je comprends bien le message que tu veux... faire passer, c'est aussi de rassurer. Si vous apprenez à bien vous en servir, il n'y a pas de soucis. C'est un petit peu le message. Eh bien, écoute, merci infiniment, Annie, d'avoir accepté de témoigner dans Joborama. Et puis, à une prochaine.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Nous arrivons à la fin de cet épisode. Et s'il y a bien une chose à retenir, c'est que l'intelligence artificielle n'est ni une menace absolue, ni une solution miracle. Elle transforme en... profondeur le monde du travail et plutôt que de la subir, l'enjeu est d'apprendre à s'adapter et à en tirer parti. Comme on l'a vu avec Annelie, certains métiers vont certes évoluer, d'autres disparaître mais surtout de nouvelles opportunités vont émerger. Les compétences recherchées changent et la clé c'est l'adaptabilité. Se former, comprendre ces nouvelles technologies et savoir les utiliser à bon escient devient un véritable atout sur le marché de l'emploi. L'intelligence artificielle ne remplace pas la créativité. humaine, ni notre capacité à gérer les relations complexes. C'est un outil qui, bien utilisé, peut nous rendre plus efficaces et plus compétitifs. Mais cela implique aussi de repenser nos façons de travailler et d'anticiper ces transformations pour ne pas se retrouver dépassés. Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez approfondir le sujet, partagez-le autour de vous et venez en discuter sur LinkedIn. L'intelligence artificielle et le monde du travail, c'est un sujet en évolution constante et c'est ensemble qu'on trouvera les meilleures stratégies pour l'avenir. Chez Joborama, on décrypte l'emploi sous toutes ses facettes, mais dans mon quotidien, en tant que recruteur et expert RH, j'accompagne aussi les entreprises dans leur démarche de recherche de talent et les candidats dans leur évolution professionnelle. Si vous vous posez des questions sur votre carrière ou sur vos recrutements, n'hésitez pas à me contacter, on en discute. D'ailleurs, en parlant d'évolution professionnelle, on va justement aborder un sujet qui touche de plus en plus de personnes, la reconversion. Changer de métier, c'est un cap qui peut faire peur, mais c'est aussi une opportunité incroyable. Comment réussir cette transformation sans se tromper ? Quels sont les pièges à éviter et les meilleures stratégies pour rebondir ? On en parle dans le prochain épisode avec mon invité. C'était... Joborama, votre panorama sur l'emploi.