#AyeshaChaque mot compte. Cette saison 3, on va droit au but. 15 à 20 minutes, pas plus. Trois astuces concrètes pour améliorer ta prise de parole en public. Que tu sois débutant ou débutante, intermédiaire ou encore en quête d'excellence, ces épisodes sont pensés pour te guider pas à pas. Aujourd'hui, on plonge dans la préparation de ton introduction pour t'aider à briller lors de tes prochaines interventions. C'est parti ? Action ! Je suis Ayesha, experte en prise de parole en public, et aujourd'hui, je te guiderai pas à pas. Savais-tu que les 30 premières secondes d'un discours déterminent souvent si ton audience t'écoutera ou t'ignorera ? Dans cet épisode, nous verrons donc trois techniques puissantes pour démarrer ton discours, ton introduction. Tout d'abord, l'anecdote intrigante, ensuite l'accessoire. mystérieux et enfin une question rhétorique percutante. Alors, as-tu déjà assisté à un discours où l'orateur ou l'oratrice t'a accroché dès les premières phrases ? Qu'est-ce qui a rendu ce moment si marquant pour toi ? Ou encore, est-ce que tu penses à cette vidéo TikTok, peut-être au Insta ou ce réel qui t'a accroché dès les premières secondes ? Pour cette saison, on a envie de construire le discours directement avec toi et c'est pour cela que nous allons te proposer Je vais commencer par la première que j'ai déjà citée auparavant, qui est l'anecdote intrigante. Je vais te raconter une petite anecdote personnelle. Je me retrouvais sur scène devant 100 à 200 personnes. La question qui m'a été posée était « Bonjour madame, alors comment faites-vous pour concilier l'interculturalité de votre pays natal avec celui que vous avez adopté, c'est-à-dire l'île Maurice et la France ? » C'était la question assez déstabilisante qui m'avait été posée. Et j'avoue que je n'étais pas sûre de comment répondre. Mais en même temps, j'avais de l'adrénaline à fond. Je savais qu'il fallait que je marque les esprits si je voulais gagner ce concours. Et je répondis. Choisir la France, mesdames et messieurs, n'est pas renier mon pays. Habiter en France n'est pas synonyme de l'oubli de mes racines, l'interculturalité chère publique. Et ce fleuve qui n'est clairement pas tranquille, qui vous fera vous perdre en chemin, qui vous perturbera d'ailleurs, jusqu'à ne plus en savoir où vous en êtes, ce que vous aimez, quelle est votre identité, où vous allez. Mais j'ai appris aujourd'hui à concilier ma double culture. Retrouver une partie de mon île de France, et faire l'inverse, quand je suis de retour dans l'océan Indien. Mesdames et messieurs, le public, chers jurys, je vais maintenant vous donner... Trois stratégies, si vous le voulez bien. C'est ainsi que j'avais commencé mon discours. Puissant, quelque chose qui me rappelait mon identité. Mon identité, c'est-à-dire mon identité mauricienne. Je suis une fille de l'océan Indien, donc j'ai rappelé mes origines, j'ai rappelé mes racines. Le pays que j'ai choisi, c'est le pays qui a été le début de mes études supérieures. Donc la France, l'île de France, pour faire le lien entre l'ancien nom qui avait été donné à l'île Maurice et l'île de France qu'on connaît aujourd'hui. au niveau de la région parisienne. Donc pour moi, c'était quelque chose qui rappelait clairement qui j'étais. Je voulais que les gens sachent que, attention, vous n'allez pas écouter n'importe quel discours. Je ne vais pas répondre à cette question de manière tout à fait nonchalante. Je vais répondre avec quelque chose qui me représente, quelque chose qui est cher à mon cœur. Et parce que ça m'est cher, vous comprendrez l'émotion que j'essaierai de transmettre à travers cette introduction. J'ai commencé par... Ces phrases qui paraissent peut-être assez anodines, mais au final, tout le monde était captivé. C'était une anecdote personnelle. Et vous le savez bien mieux que moi, quand quelqu'un vous parle avec une histoire, avec une anecdote intime, vous êtes tout de suite captivé. Vous avez envie de savoir ce que la personne vous racontera de plus. Et c'est ce que j'ai fait. C'est ce qui marche. Aujourd'hui, même dans le monde entrepreneurial, dans le monde... professionnel, quand vous avez envie de vendre un produit, un service, ça marche tout autant. Donc, ma première technique pour vous, c'est maîtriser une anecdote personnelle dans votre introduction. Prenez le temps de le faire, ne vous trompez pas, pensez à transmettre cette énergie grâce à votre anecdote. Vous êtes la seule personne à la connaître et quoi qu'il en soit, Les gens seront captivés si vous le faites bien avec la bonne énergie. Cher artiste, est-ce que de ton côté, cher artiste, est-ce que tu as également une expérience marquante peut-être de ton enfance, adolescence ou de ta vie d'adulte que tu pourrais utiliser lors d'un de tes discours prochainement ? Prends le temps d'y réfléchir. Là, maintenant, à quoi tu penses ? Pense à une ou deux idées. Note-les dans ton Google Keep, dans ton Google Note. Vraiment, note-les. Ça pourra t'être utile le jour où tu viendras à un de nos ateliers et on te demandera d'improviser ou de faire un discours préparé. Et bien sûr, une fois que tu as noté une ou deux idées, essaie de trouver la stratégie pour la rendre percutante. L'objectif n'est pas juste de raconter une histoire, mais c'est aussi de pouvoir la rendre percutante. L'histoire que je t'ai racontée plus tôt, j'aurais pu la raconter de mille manières, mais j'ai décidé de la raconter avec cette idée d'origine, de racine. et de faire le lien entre les deux parce qu'on m'avait posé une question sur l'interculturalité. Demain, on te posera peut-être une question sur quelque chose qui n'a rien à voir, quelque chose de tout à fait technique. C'est à toi de trouver l'angle, l'aspect, pour rendre cette introduction percutante. Chère auditrice, auditeur, je t'ai donné la première astuce, la deuxième astuce maintenant. Tout simple. Tu vois là, dans ma main, j'ai un livre. C'est un livre tout simple. Je ne vais pas te demander de le lire parce que je suis sur scène. Et toi, tu me regardes, tu es dans le public. Mais le fait que j'ai cet objet que tu n'as pas, le fait que j'ai quelque chose, et que tu te demandes pourquoi j'ai ramené ce livre sur scène, est-ce qu'il va m'être utile pendant mon discours ? Est-ce que je vais l'ouvrir ? Est-ce que je vais lire un passage de ce livre ? On n'en sait rien, on ne sait pas. Et c'est cette idée de ne pas savoir, cette idée de vouloir anticiper sur ce que... L'orateur ou l'oratrice va dire qui est intéressant. L'objet mystérieux, l'accessoire. Si un jour tu es amené à faire un discours et que tu pourrais utiliser quelque chose qui pourrait bien sûr être une plus-value pour ton discours, prends. Ça peut être un crayon, un stylo, une pomme, un ballon de tennis, n'importe quoi, un livre, une citation, une petite phrase, un mot. Quelque chose qui est important pour le discours et pour toi. Prends-le, ramène-le. ne dis rien, arrive sur scène et tu le places. Ou tu commences à l'ouvrir. Ça peut commencer par un mime, ça peut commencer juste en montrant à ta scène, au spectateur, ce que tu as dans les mains. En faisant ça, tu vas dire déjà les regards. Les gens ont déjà envie de savoir. Mais c'est quoi ? Ah mais je connais, je crois savoir. Je crois que j'ai une idée de ce que la personne va dire. Et ça captive directement. Bien sûr, si tu as... Trop d'objets. Si tu as trop de choses sur scène avec toi, tu vas plutôt disperser ton public. Ton public va être un peu perturbé parce que tu as trop de choses dans les mains, trop de choses autour de toi sur scène. L'objectif n'est pas d'avoir un million d'objets avec toi, mais une chose, un objet, qui semble un peu mystérieux pour captiver l'attention. Est-ce que tu penses à un objet, peut-être dans ta vie, un crayon, un stylo, un livre ? Je suis assez proche. de la lecture assez proche de l'univers des livres. Donc, j'ai eu souvent l'occasion, pendant mes discours, de prendre un livre. Et des fois, c'était en anglais. Et les personnes qui disaient « Ah non, mais c'est en anglais, qu'est-ce que c'est ? » J'essaie de comprendre et j'essaie de le dire. Et au moment où tu arrives sur scène, tu restes tranquille. Tu n'as pas utilisé le livre, tu l'as juste ramené. Et là, les gens, ils ont envie de savoir de quoi ça va parler. Et bam ! Tu commences ton discours. Cet objet doit être un fil conducteur pour toi. de créer de l'impact dans ton discours, un impact bien sûr positif. Alors, est-ce que tu penses à un objet dans ta vie que tu pourrais utiliser pour tes prochaines interventions ? Je t'ai partagé déjà deux astuces. Et maintenant, on te l'a promis, il y a la troisième astuce qui arrive. Et la troisième est tout aussi simple que les précédentes. C'est une question rhétorique percutante. Une question rhétorique, c'est une question que tu vas poser à ton public, mais qui ne demande pas... pas de réponse. En tout cas, tu n'attends pas à avoir réellement une réponse. Parfois, si tu joues très bien ton introduction, la phrase, la formulation de la question, peut-être que ton public voudra réagir avec toi, voudra interagir et répondra. Mais l'objectif ici n'est pas que ton public réponde. Le but étant que tu commences par une question qui intrigue. Une question qui marque les esprits dès le départ. Et pour ça, une question simple, marquante. par rapport à ton public, par rapport à la cible avec laquelle tu as prévu de faire ton discours, est extrêmement intéressante comme stratégie. Je te donne un exemple. Sais-tu que 90% des introductions dans des discours échouent à captiver l'attention du public ? Oui, mesdames et messieurs, 90%. Petit moment de pause, on attend, le public se dit « Oh ! » C'est vrai, 90%, c'est vrai. L'orateur parfois d'un TEDx, d'un événement super prisé, ne m'a pas plus attiré que ça. C'est étrange. Mais au final, ce n'est pas si étrange que ça. Parce que pour marquer les esprits, comme on le dit, pour captiver, il faut des choses très simples, très minimalistes. Il faut savoir toucher. Il faut savoir toucher du doigt cette petite étincelle qui va faire que le public va commencer à vibrer au même rythme que toi. Donc, Une question rhétorique percutante. Tu peux prendre n'importe quel sujet. Je peux aller en improvisation. Tu peux travailler un discours préparé et y glisser des questions rhétoriques dedans. D'ailleurs, même pour les improvisations, on peut te poser une question toute bête. Imaginons que tu as une question qui t'est posée. C'est par rapport à l'innovation. Tu as besoin d'écrire un discours sur de l'innovation ou improviser. Une des questions rhétoriques qui me vient à l'esprit. Mesdames et messieurs, quand... Avez-vous été surpris pour la dernière fois par une superbe idée, par une innovation ? Et là, on laisse planer le silence. On attend. Si vous fonctionnez comme la majorité des personnes, vous vous dites, ah oui, c'était quoi la dernière idée ? C'était le dernier iPhone ? C'était l'aspirateur robot ? Ah non, mais ça, ça remonte à quelques années déjà. C'était quoi ? C'était une voiture volante ? Non, mais en fait, il n'y a pas eu tant que ça d'idées au final. Pas tant que ça d'innovation. Peu importe la réponse, c'est que ça vous a fait réfléchir et maintenant vous avez envie de savoir quelle sera la réponse de votre orateur, quel sera le développement du discours parce que vous êtes déjà captivé. Si tu as l'occasion, cher artiste, de le faire, entraîne-toi, improvise et cherche des questions rhétoriques. Ça pourra toujours t'aider dans ton introduction. C'est simple, c'est efficace et en même temps ça te laissera l'opportunité de glisser des moments de silence. Et tu le sais, le silence est d'or. dans l'éloquence. Bien sûr, une petite astuce clé que je pourrais te donner ici, c'est de pratiquer ces questions avec différentes tonalités de voix. À voix haute, bien sûr, pour captiver encore plus ton public, si c'est dans une grande salle, mais en règle générale avec différentes tonalités, avec différentes variétés vocales. Entraîne-toi chez toi, devant la caméra, devant le miroir, où que tu sois. C'est une petite astuce bonus. Chers artistes, merci d'avoir écouté. jusqu'à la fin. Alors maintenant là, tu te demandes un peu pourquoi est-ce que cet épisode s'intitule « Cette erreur ruine ton intro » . C'est simple. L'erreur que font souvent les orateurs et les oratrices est la suivante. « Bonjour, alors on m'a posé la question suivante, quelle est l'innovation blablabla ? » ou « Bonjour, merci de m'avoir posé cette question, je suis heureuse d'être là, merci blablabla » . On appelle cela le... meta-discours et c'est à balir complètement de vos introductions. Donc pour rappel, on vous a proposé trois astuces pour bien commencer vos introductions. La première étant l'anecdote intrigante, la deuxième astuce c'est l'objet ou l'accessoire mystérieux et enfin une question rhétorique percutante. Ces trois techniques vous permettront de bien commencer votre introduction et de vous faire et de captiver directement, dès les premiers mots, votre auditoire. Si tu prends la parole en public, c'est que tu as quelque chose de merveilleux, de beau à partager et à communiquer. Donc on t'encourage à prendre la parole, à venir sur scène et à utiliser les astuces qu'on t'a données préalablement. Je te remercie de partager cet épisode à tous ceux et celles qui en auront besoin, à cet ami qui a peut-être fait... une prise de parole récemment et qui ne s'en est pas très bien sortie, à cette personne qui veut depuis toujours prendre la parole en public mais qui n'ose pas. Tu lui feras un très grand bien et nous, ça nous permettra d'accomplir notre objectif qui est de démocratiser la prise de parole en public à un plus grand nombre. Envoie-nous un message sur Insta, sur les réseaux, nous sommes super réactifs. Et dis-nous ce que tu en as pensé de ce nouveau format très court, très rapide. où nous te partageons des astuces. Et bien sûr, si ces astuces t'ont été utiles, et si tu as aimé notre épisode, n'hésite pas à nous donner 5 étoiles. sur ta plateforme d'écoute préférée. Et rejoins-nous pour notre prochain épisode le mois prochain. Et je te dis à très bientôt. Ciao, ciao !