Speaker #0Je suis Delphine, la fondatrice de Maison Toinon, et je vous souhaite la bienvenue dans l'art du cheveu texturé. Le podcast qui vous invite à voir les cheveux autrement, parce qu'il est temps de redonner aux cheveux texturés toute la place qu'ils méritent. Mieux comprendre leur histoire, déconstruire les idées reçues, et explorer leurs liens avec la mode, la science et l'identité. Dans l'épisode d'aujourd'hui, nous allons explorer des tendances qui prennent de plus en plus d'ampleur et qui s'inscrivent dans la durée. Le retour au naturel, la slow beauty et le minimalisme capillaire. Des concepts qui ne sont pas seulement des tendances éphémères, mais qui traduisent un véritable changement dans notre rapport à la beauté et aux soins de nos cheveux. Pourquoi ce besoin de simplicité ? Pourquoi tant de personnes font le choix aujourd'hui d'une routine plus douce et plus épurée ? C'est ce que nous allons voir dans l'épisode d'aujourd'hui. La slow beauty, c'est un peu l'antithèse de l'industrie cosmétique que nous avons connue ces dernières décennies. Là où les marques nous proposaient toujours plus de produits, toujours plus de promesses et de transformations rapides, la slow beauty invite à ralentir, à prendre le temps de comprendre nos besoins, à choisir des soins plus naturels et privilégier la qualité à la quantité. Ce mouvement s'inscrit dans une tendance plus large, celle du retour au naturel. On le voit partout. L'engouement pour les ingrédients bruts, les formulations minimalistes, les soins issus de traditions anciennes ne cessent de grandir. En 2020, une étude de Mintel révélait que 60% des consommateurs dans le monde privilégiaient désormais des produits capillaires, sans sulfate, sans silicone et avec des ingrédients plus transparents. Ce retour au naturel n'est pas nouveau, c'est en fait un retour au rituel capillaire traditionnel qui existait depuis des siècles. L'usage des huiles végétales en Afrique de l'Ouest, le shikakei en Inde, l'argile au Maghreb, ces pratiques longtemps marginalisées par l'industrie cosmétique occidentale reviennent aujourd'hui sur le devant de la scène. Pendant des années, les routines capillaires semblaient de plus en plus complexes, des étapes multiples, des produits qui s'empilaient jusqu'à l'overdose. Beaucoup ont fini par se poser la question. Avons-nous vraiment besoin de tout cela ? Le minimalisme capillaire est né de cette prise de conscience. L'idée est simple, réduire sa routine aux essentiels. Moins de produits, mais mieux choisis. On privilégie des formules plus naturelles, des soins polyvalents et surtout on apprend à écouter ses cheveux plutôt que de suivre des tendances dictées par l'industrie. Vous connaissez sûrement des marques qui ont émergé en réponse à cette demande. Dans cette lignée, on constate aussi une tendance à la p... personnalisation ou à la customisation de ses soins. Même des marques plus établies s'adaptent et repensent leur gamme et formulent pour coller à cette nouvelle exigence de naturalité. Dans les médias, cette tendance pour aller à l'essentiel se reflète aussi. En 2016, le magazine Allure annonçait fièrement ne plus utiliser le terme « antillage » , une manière de célébrer la beauté au naturel. Dans le monde capillaire, des personnalités comme Alicia Keys, qui a renoncé au maquillage et aux artifices en 2016, ou encore Janelle Monae et Yara Ausha affichent fièrement leurs cheveux naturels, ont contribué à ce changement de regard. Plusieurs facteurs entrent en jeu. D'abord, une prise de conscience écologique. L'industrie cosmétique est l'une des plus polluantes et de plus en plus de consommateurs cherchent des alternatives plus respectueuses de l'environnement. Moins de plastique, moins de silicone qui finissent dans l'eau, moins d'emballages inutiles. Ensuite, un rejet des injonctions esthétiques. Pendant longtemps, la beauté a été perçue comme un idéal à atteindre, souvent dictée par des normes inatteignables. Mais aujourd'hui, de plus en plus de voix s'élèvent pour affirmer que la beauté n'a pas besoin d'être modifiée, corrigée, transformée. C'est ce que prônent des mouvements comme le body positivity, mais aussi des courants comme le air positivity. Enfin, il y a un besoin de simplicité. Nous vivons dans un monde où tout va vite, où l'on est constamment sollicité. Le minimalisme capillaire comme la slow beauty répond à ce besoin de retour à l'essentiel. C'est une manière de reprendre le contrôle sur sa propre routine, d'écouter ses cheveux et de cultiver une relation plus saine avec eux. Les cheveux naturels, la slow beauty, le minimalisme capillaire, tous ces mouvements traduisent une envie proche. profonde de respecter sa nature, de prendre soin de soi sans artifices inutiles. Et si ce changement nous apprend quelque chose, c'est que la beauté n'est pas une transformation, mais une révélation. Merci d'avoir écouté cet épisode de l'art du cheveu texturé. Dans le prochain épisode, nous plongerons au cœur de la science des cheveux. Qu'est-ce qui fait qu'un cheveu est crépu, ondulé ou lisse ? Comment comprendre ses besoins réels au-delà des promesses marketing ? Avant de partir, et si l'épisode t'a plu, je t'invite à laisser une note de 5 étoiles sur ta plateforme de podcast préférée. Cela m'aiderait énormément à faire connaître le podcast et n'hésite pas à en parler autour de toi ou sur les réseaux sociaux. A très vite dans l'art du cheveu texture.