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ANM #002 - Artiste et fièr.e.s cover
ANM #002 - Artiste et fièr.e.s cover
L'artiste, le numérique et la musique

ANM #002 - Artiste et fièr.e.s

ANM #002 - Artiste et fièr.e.s

17min |01/07/2024
Play
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L'artiste, le numérique et la musique

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17min |01/07/2024
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Description

Bienvenue sur la deuxième édition de notre podcast “L’artiste, le numérique et la musique”, en date du 1er juillet 2024 !

Au programme de cette 2ème édition

  • L’édito d’Emily : L’ Artiste RH

  • Les tips de Clara : Tags Facebook et médaille en chocolat

  • Le décryptage d’Inès : Eurovision : vrai tremplin ou opportunité éphémère ?

  • La chronique de Lila : Piche, la nouvelle queen du rap français

--

Le podcast "L'artiste, le numérique et la musique" est produit par ÜNI.

Emission du 1er juillet 2024.

Réalisation & identité graphique : Lila Benchergui, Emily Gonneau, Clara Pillet & Inès Xilax

Générique de la bande-annonce, de début et de fin d’émission : "La vie trop au sérieux" - Marvin Marchand


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur le deuxième épisode de notre podcast, l'artiste, le numérique et la musique. Étant une équipe de quatre personnes, nous avons décidé de nous répartir les introductions de chaque épisode. Aujourd'hui, c'est moi, Clara, qui ai l'honneur de vous présenter le sommaire de cette édition. Mais avant ça, nous voulions d'abord vous remercier chaleureusement pour l'accueil que vous avez réservé à notre première newsletter sur ce stack et à notre premier épisode de podcast. Encore merci. D'ailleurs, l'avez-vous reconnu ? L'habillage sonore est concocté à partir d'extraits du fabuleux titre de Marvin Marchand, La vie trop au sérieux. Allez l'écouter. Ensuite, sur un autre ton, il était difficile de débuter cet épisode de juillet 2024 sans évoquer le lot de surprises désagréables, le mot est bien faible, je sais, auxquelles on assiste depuis le début du mois de juin. Mais il était encore plus important pour nous de ne surtout pas occulter le mois des fiertés LGBTQIA+. Et même si ces célébrations viennent tout juste de se terminer, c'est absolument toute l'année qu'on peut être artiste et fier. C'est donc cette thématique que vous allez retrouver en filigrane dans l'épisode du mois, avec pour commencer l'édito d'Emily, qui vous parlera de l'artiste RH. Ensuite, je vous partage mes tips, tac Facebook et médaille en chocolat sont au menu ce mois-ci. Vous pourrez ensuite poursuivre votre écoute avec Inès et son décryptage de l'Eurovision. Vrai tremplin ou opportunité éphémère ? Enfin, Lila clôturera l'épisode avec sa chronique sur Piche, la nouvelle queen du rap français.

  • Speaker #1

    sans créer aussi, si besoin. Et on dit aussi qu'il faut du talent et de l'argent, une bonne stratégie numérique et une forte dose de chance. Enfin, on dit, et c'est vrai, qu'il faut surtout rencontrer les bonnes personnes. Et c'est là où l'artiste RH entre en jeu. Étonnamment, l'artiste RH est une expression que l'on n'entend jamais, alors que la capacité d'un ou d'une artiste à se constituer une bonne équipe est pourtant l'une des clés majeures de son succès. Bien s'entourer professionnellement ne se réduit pas à pourtant assembler des compétences. C'est avant tout une histoire humaine qui réunit une équipe de professionnels qui seront travaillés de concert pour développer l'artiste, en contribuant chacun, chacune, leurs années d'expérience et de vécu façonnées par leurs valeurs. D'où l'importance aussi de se voir en tant qu'artiste RH, à diriger les ressources humaines autour de son propre projet. Que l'on soit artiste entrepreneur ou non, artiste manager ou non, Mais comment bien s'entourer professionnellement, même si on connaît le fonctionnement de l'industrie et qu'on nous recommande des gens à contacter ? Comment savoir si ces personnes, aussi compétentes, motivées et reconnues soient-elles, vont être les meilleures pour son projet à ses différents stades de carrière ? Je partage ici quelques conseils simples, inspirés de ma propre expérience, qui je l'espère pourront être utiles à toutes et à tous, y compris lorsqu'on ne fait que commencer dans le milieu. Tout d'abord, fixer et se fixer un cap. Puisque tout part de l'artiste, commençons par le commencement. Quels sont ses rêves, ses ambitions et ses priorités ? Quelles sont ses limites aussi à titre professionnel et personnel ? Il est essentiel de déterminer des objectifs précis et de les assumer pleinement afin de mieux les partager avec son entourage pro et permettre à toute son équipe de mieux comprendre là où l'artiste veut aller et par quel chemin. Deuxième conseil, posez toutes ces questions. Dans une industrie connue pour son opacité, sa complexité et disons-le son omerta, l'idée même de poser des questions met souvent les artistes mal à l'aise. Par peur de froisser la personne en face, comme si une simple question était un acte de méfiance, ou par crainte de passer pour quelqu'un qui ne connaît pas le système ni les codes de l'industrie musicale, et que cela n'agace ou n'inspire de la condescendance de la part d'un partenaire potentiel déjà très occupé avec des artistes plus confirmés. Il est pourtant absolument crucial de poser des questions, la meilleure garantie d'avoir une bonne collaboration est d'y entrer en toute connaissance de cause pour ensuite pouvoir pleinement assumer ses choix. J'irai même plus loin, il ne faut pas signer tant qu'on n'a pas compris tous les aspects de son développement de carrière. Modèle économique, processus administratif, choix stratégique, clauses juridiques, dynamique interpersonnelle, répartition des rôles, etc. Ces questions permettent de préparer le terrain et d'éviter les problèmes issus de quiproquos bien chronophages. Mon père m'a toujours dit qu'on avait le droit de poser toutes les questions qu'on voulait. et que c'était à la personne en face de choisir si elle y répondait ou non. J'avoue que ce conseil m'a toujours été bien utile. Troisième conseil, c'est s'écouter. C'est sûrement le plus difficile à faire, mais votre corps sait mieux que vous et votre tête si vous êtes au bon endroit et entouré des bonnes personnes. Se sentons à l'aise avec ce partenaire potentiel. Écoutez et respectez, en confiance, en sécurité. Que se passerait-il en cas de désaccord et comment ce désaccord serait-il résolu ? J'ai toujours constaté que la manière dont se passe une négociation était un indicateur extrêmement fiable de la manière dont se passerait la collaboration par la suite. Donc, si ça traîne des pieds et que les réponses sont toujours plus vaseuses, il ne faut pas espérer que ça ira en s'arrangeant. Une autre question très importante, tout particulièrement pour les artistes racisés, handicapés, trans, femmes et minorités de genre. Que se passe-t-il en cas d'agression ou de viol ? Comment signaler le problème ? Comment se protéger et mettre un terme à cette situation et éviter qu'elle ne se reproduise ? Quels seraient les recours et les sanctions ? Et bien sûr, aussi, quelle serait la position du partenaire potentiel dans ce type de situation et que ferait-il ? Qui se ressemble s'assemble, dit-on souvent. Il faut donc se poser les mêmes questions au sujet des personnes avec lesquelles ce partenaire potentiel travaille de longue date. Comme le disait Maya Angelou, When people show you who they are, believe them the first time. Quand les gens vous montrent qui ils sont, croyez-les la première fois. Quatrième conseil, avoir une organisation claire. On gagne beaucoup de temps et d'énergie à clarifier la raison d'être et le rôle de chaque partenaire en amont. Ça permet d'éviter les doublons qui créent des délais et d'éviter les rivalités et l'inertie qui sapent le développement de l'artiste. Et lorsque chaque personne de l'équipe comprend son rôle, mais également là où elle s'insère précisément dans l'ensemble, ça lui permet de se concentrer sur ses domaines d'expertise, où elle peut donner le meilleur d'elle-même et apporter sa plus forte valeur ajoutée. Cinquième et dernier conseil, garder la main. Il faut être capable de régulièrement faire le point sur ses objectifs et son développement en organisant des points d'étape avec ses partenaires. Est-ce que la collaboration fonctionne ? Les deux parties ont-elles changé ? Est-ce que le partenaire travaille bien avec les autres partenaires ? Ou est-ce que l'artiste a constaté des blocages ? Et le cas échéant, à quoi sont-ils dus ? Même si ça paraît parfois difficile, il faut réussir à donner le bénéfice du doute, à rester dans un mode de communication cordial en posant des questions ouvertes et évaluer une situation humaine de la manière la plus objective et factuelle possible. Ça permet ensuite d'avoir des conversations constructives et posées où les ajustements nécessaires se font au fil de l'eau et les incompréhensions sont vite dissipées. Ça évite aussi bon nombre de sorties de route ou de ruptures de collaboration brutales avec leur lot de charges émotionnelles et d'espaces mentaux saturés. Bref, chers artistes RH, prenez toute la place qu'il vous faut, toute votre place, et soyez-en fiers, vos altérégaux professionnels se reconnaîtront vite en vous et viendront vous chercher, tandis que les personnes en décalage avec vos personnalités, visions et objectifs prendront naturellement le large, vous verrez. Dans le prolongement de cet édito, je vous propose non pas une, mais deux ressources complémentaires. La première, c'est le replay d'une conférence que j'avais programmée au MAMA en 2022 sur l'accompagnement d'artistes et ses multiples facettes, où l'artiste Frida, Rita Sarrego du Printemps de Bourges, et les managers Nathan Lecor et Caroline Barberi abordent toutes ces questions, l'ensemble étant modéré par Thomas Coffy du Réseau MAP. Et la deuxième ressource, c'est le livre The Rules of People, de Richard Templar. J'ai cherché une version française et il semblerait que ce soit Les 100 règles d'or des relations sociales Même si le descriptif parle d'être populaire et de se faire des amis, pour l'avoir lu, ça m'a surtout donné de vraies clés de compréhension humaine en repensant à des situations professionnelles où je n'avais parfois pas compris la réaction de certaines personnes. Voilà !

  • Speaker #0

    Les tips de Clara. Clara, c'est moi. Ce mois-ci, je vous parle de Tag Facebook et de Médaillon Chocolat. Facebook n'est clairement pas mort. Le chiffre du nombre d'utilisateurs quotidiens de la plateforme a continué de croître ces dernières années, pour atteindre les 308 millions au dernier trimestre 2023. Alors oui, les moins de 25 ans ne l'utilisent pas, ou certainement pas quotidiennement. Inès et Lila en témoigneront. Mais il y a encore fort à faire sur cette plateforme pour la communication de son projet artistique. Et notamment lorsque l'on souhaite communiquer à destination des institutionnels. Si toute ou partie de votre projet est soutenue, financièrement ou non d'ailleurs, par une institution, la règle, écrite ou non, veut que vous l'ayez mentionnée sur vos prises de parole. Et ça vaut éminemment pour Facebook. Deux raisons principales à ça. Premièrement, les institutions sont présentes sur ce réseau, et depuis longtemps. Facebook est le plus ancien des réseaux sociaux, et le premier, avec Twitter, X, où les institutionnels ont développé leur communication numérique. Si aujourd'hui la majorité d'entre eux ont développé des présences sur toutes les plateformes, Facebook reste leur endroit privilégié de communication. Deuxième raison, les community managers et manageuses des institutions scrutent les notifications sur Facebook et sont donc à même de voir vos communications. C'est de la diplomatie, restez visibles, ils vous le rendront bien. Place à la vraie astuce de ma chronique. Parfois, souvent, quand on essaye de taguer les institutionnels, surtout depuis l'éditeur de Meta Business Suite, ça bug. L'exemple parfait, c'est quand vous essayez de mentionner le CNM. Quand on tape arrobase CNM la seule proposition qui s'affiche est leur page en anglais CNM-ENG Il vous faudra donc écrire arrobase le Centre National de la Musique, de cette manière exacte, tout attaché, pour que le tag CNM s'affiche. Ce qui compte, c'est l'URL de leur page, et non le nom de page. Voici donc ma sélection, non exhaustive, de petits raccourcis pour effectuer vos tags sur Facebook. Pour CNM, il faut donc écrire arrobase le centre national de la musique Je mérite une médaille en chocolat pour l'écrire au moins une fois par jour. Pour l'adami, vous devez écrire arrobase adami.fr Pour la gamme, il faut écrire lagame artiste au pluriel, tout attaché. Pour le Centre National du Cinéma, le CNC, il faut écrire arrobase cnc espace centre Ça suffira, l'autocomplétion fera la suite. Pour France Festival, vous devez taper arrobase france.festival au pluriel. Et pour le Réseau Zone Franche, vous devez écrire arrobase réseau.zonefranche tout attaché. Enfin, ce n'est évidemment pas uniquement réservé aux institutionnels. Salles de concerts, festivals ou artistes amis peuvent aussi être concernés. Vérifiez donc bien les URL de leur page. Pour conclure ma chronique, voici ma ressource complémentaire. Pour toujours plus d'astuces, je vous donne rendez-vous du 25 novembre au 10 décembre pour la formation Community Manager, Community Manageuse d'un projet artistique ou culturel que nous donnons en distanciel chez New Agency. Rendez-vous sur formationnewagency.fr pour plus d'informations.

  • Speaker #2

    Coucou, c'est Inès. Pour cette nouvelle édition, je vais vous parler de l'Eurovision, à savoir, est-ce qu'il s'agit d'un vrai tremplin ou simplement d'une opportunité éphémère ? Alors, la 68e édition de l'Eurovision s'est achevée le 11 mai dernier en Suède, et la participation à cette compétition est souvent envisagée par les artistes en développement, notamment en raison du levier national et international qu'elle offre. Pour donner quelques chiffres et comprendre un peu mieux l'ampleur de cette compétition, cette année, environ 163 millions de téléspectateurs ont suivi l'Eurovision, 156 pays ont participé au vote, 6,5 milliards de vues ont été enregistrées sur TikTok pour le hashtag Eurovision 2024, et enfin, la playlist officielle a atteint la première position sur Spotify et le top 10 sur Apple Music, seulement au lendemain de la compétition. Donc avec ces chiffres, on constate que ce concours offre une grande visibilité aux artistes qui y participent. Dans le passé, l'Eurovision a été un véritable tremplin pour certains artistes comme ABBA, Maneskin, Céline Dion ou plus récemment Laurine, qui a rencontré un immense succès en France en remportant notamment le NRJ Music Award de la Révélation Internationale de l'année 2023, après sa deuxième victoire à l'Eurovision l'année précédente. De son côté, Bilal Hassani a représenté la France en 2019 avec son titre Roi. Et malgré les critiques homophobes et la vague de haine qu'il a subie, sa compétition lui a permis de s'affirmer en tant qu'artiste et il a ensuite lancé plusieurs projets la même année, dont un album et une tournée nationale. Cette année, c'est Nemo, un artiste suisse, qui a remporté la compétition avec son titre The Code. Au-delà de la grande visibilité pour sa musique et de la couverture médiatique accrue, cette participation lui a permis de transmettre des messages forts, de renforcer son image et surtout de devenir un symbole de diversité et d'inclusion, notamment grâce à sa chanson qui traite de la découverte de soi et de l'acceptation de son identité non-binaire, qui a touché de nombreux fans et auditeurs à travers le monde. Au-delà des résultats impressionnants sur l'impact du concours lui-même, on peut se demander si la participation à un tel concours a un réel impact durable pour les artistes participants. parce que malgré le développement de nombreux artistes grâce à la compétition, d'autres cas de figure ont montré que la participation n'a pas toujours déclenché de changements significatifs. Et on peut également observer le caractère très géopolitique de la compétition, qui peut constituer un risque supplémentaire pour les artistes qui sont parfois contraints de porter le poids de conflits, comme par exemple le groupe Kalush Orchestra qui a représenté l'Ukraine en 2022, ou encore Eden Golan qui représentait l'Israël cette année en 2024. Pour conclure, la participation à ce genre de compétition peut être un réel tremplin pour les artistes, mais il est aussi important de le prendre avec prudence et surtout d'établir une stratégie solide sur le temps long pour capitaliser sur cette exposition. Voilà, c'était tout pour ce nouveau décryptage. Et pour aller plus loin, vous pourrez retrouver quelques ressources complémentaires qui pourraient vous être utiles, notamment notre formation stratégie numérique pour une sortie d'album ou d'EP, qui aura lieu du 5 novembre au 4 décembre 2024. ou encore une des conférences du Mama Inven 2022 programmée par Émilie, qui s'appelle Artistes et genres, de l'identité à l'esthétique musicale, la fluidité au-delà des clichés

  • Speaker #3

    Hello, c'est Lila, et bienvenue dans ma chronique, où chaque mois je vous présente le projet d'un artiste émergent. Pour moi, il était impossible de mettre en avant autre chose qu'un artiste queer pendant ce mois des fiertés, et quoi de mieux qu'une drag queen pour représenter la communauté ? Découverte dans la saison 2 de Drag Race France, Peach avait fait sensation en interprétant son premier single, Confess. En mai, elle a décidé de sortir un EP de 7 titres, tous plus captivants les uns que les autres. Un mélange de mélodies pop-rap sur des prods extrêmement bien exécutés, agrémentés de sonorités orientales. Non seulement la plupart des titres de cette EP ont un potentiel mainstream énorme, mais Peach utilise également ses bangers pour transmettre des messages très forts. Elle partage ses expériences en tant qu'homme homosexuel, des récits parfois très difficiles à entendre, mais nécessaires. Ses chansons sont des hymnes à la liberté, à l'ouverture d'esprit, à l'amour et au lâcher prise. J'ai eu un énorme coup de cœur pour la chanson Atmosphère, qui m'a bouleversée par ses paroles poignantes et sa voix angélique. Je vous laisse avec une playlist de 7 titres pour les 7 couleurs de l'arc-en-ciel. d'artistes queer pour célébrer le mois le plus coloré de l'année.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve le 1er du mois prochain. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et laisser un commentaire 5 étoiles. Vous aiderez toujours plus d'artistes à découvrir ce podcast et développer leur carrière. À très vite !

Description

Bienvenue sur la deuxième édition de notre podcast “L’artiste, le numérique et la musique”, en date du 1er juillet 2024 !

Au programme de cette 2ème édition

  • L’édito d’Emily : L’ Artiste RH

  • Les tips de Clara : Tags Facebook et médaille en chocolat

  • Le décryptage d’Inès : Eurovision : vrai tremplin ou opportunité éphémère ?

  • La chronique de Lila : Piche, la nouvelle queen du rap français

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Le podcast "L'artiste, le numérique et la musique" est produit par ÜNI.

Emission du 1er juillet 2024.

Réalisation & identité graphique : Lila Benchergui, Emily Gonneau, Clara Pillet & Inès Xilax

Générique de la bande-annonce, de début et de fin d’émission : "La vie trop au sérieux" - Marvin Marchand


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur le deuxième épisode de notre podcast, l'artiste, le numérique et la musique. Étant une équipe de quatre personnes, nous avons décidé de nous répartir les introductions de chaque épisode. Aujourd'hui, c'est moi, Clara, qui ai l'honneur de vous présenter le sommaire de cette édition. Mais avant ça, nous voulions d'abord vous remercier chaleureusement pour l'accueil que vous avez réservé à notre première newsletter sur ce stack et à notre premier épisode de podcast. Encore merci. D'ailleurs, l'avez-vous reconnu ? L'habillage sonore est concocté à partir d'extraits du fabuleux titre de Marvin Marchand, La vie trop au sérieux. Allez l'écouter. Ensuite, sur un autre ton, il était difficile de débuter cet épisode de juillet 2024 sans évoquer le lot de surprises désagréables, le mot est bien faible, je sais, auxquelles on assiste depuis le début du mois de juin. Mais il était encore plus important pour nous de ne surtout pas occulter le mois des fiertés LGBTQIA+. Et même si ces célébrations viennent tout juste de se terminer, c'est absolument toute l'année qu'on peut être artiste et fier. C'est donc cette thématique que vous allez retrouver en filigrane dans l'épisode du mois, avec pour commencer l'édito d'Emily, qui vous parlera de l'artiste RH. Ensuite, je vous partage mes tips, tac Facebook et médaille en chocolat sont au menu ce mois-ci. Vous pourrez ensuite poursuivre votre écoute avec Inès et son décryptage de l'Eurovision. Vrai tremplin ou opportunité éphémère ? Enfin, Lila clôturera l'épisode avec sa chronique sur Piche, la nouvelle queen du rap français.

  • Speaker #1

    sans créer aussi, si besoin. Et on dit aussi qu'il faut du talent et de l'argent, une bonne stratégie numérique et une forte dose de chance. Enfin, on dit, et c'est vrai, qu'il faut surtout rencontrer les bonnes personnes. Et c'est là où l'artiste RH entre en jeu. Étonnamment, l'artiste RH est une expression que l'on n'entend jamais, alors que la capacité d'un ou d'une artiste à se constituer une bonne équipe est pourtant l'une des clés majeures de son succès. Bien s'entourer professionnellement ne se réduit pas à pourtant assembler des compétences. C'est avant tout une histoire humaine qui réunit une équipe de professionnels qui seront travaillés de concert pour développer l'artiste, en contribuant chacun, chacune, leurs années d'expérience et de vécu façonnées par leurs valeurs. D'où l'importance aussi de se voir en tant qu'artiste RH, à diriger les ressources humaines autour de son propre projet. Que l'on soit artiste entrepreneur ou non, artiste manager ou non, Mais comment bien s'entourer professionnellement, même si on connaît le fonctionnement de l'industrie et qu'on nous recommande des gens à contacter ? Comment savoir si ces personnes, aussi compétentes, motivées et reconnues soient-elles, vont être les meilleures pour son projet à ses différents stades de carrière ? Je partage ici quelques conseils simples, inspirés de ma propre expérience, qui je l'espère pourront être utiles à toutes et à tous, y compris lorsqu'on ne fait que commencer dans le milieu. Tout d'abord, fixer et se fixer un cap. Puisque tout part de l'artiste, commençons par le commencement. Quels sont ses rêves, ses ambitions et ses priorités ? Quelles sont ses limites aussi à titre professionnel et personnel ? Il est essentiel de déterminer des objectifs précis et de les assumer pleinement afin de mieux les partager avec son entourage pro et permettre à toute son équipe de mieux comprendre là où l'artiste veut aller et par quel chemin. Deuxième conseil, posez toutes ces questions. Dans une industrie connue pour son opacité, sa complexité et disons-le son omerta, l'idée même de poser des questions met souvent les artistes mal à l'aise. Par peur de froisser la personne en face, comme si une simple question était un acte de méfiance, ou par crainte de passer pour quelqu'un qui ne connaît pas le système ni les codes de l'industrie musicale, et que cela n'agace ou n'inspire de la condescendance de la part d'un partenaire potentiel déjà très occupé avec des artistes plus confirmés. Il est pourtant absolument crucial de poser des questions, la meilleure garantie d'avoir une bonne collaboration est d'y entrer en toute connaissance de cause pour ensuite pouvoir pleinement assumer ses choix. J'irai même plus loin, il ne faut pas signer tant qu'on n'a pas compris tous les aspects de son développement de carrière. Modèle économique, processus administratif, choix stratégique, clauses juridiques, dynamique interpersonnelle, répartition des rôles, etc. Ces questions permettent de préparer le terrain et d'éviter les problèmes issus de quiproquos bien chronophages. Mon père m'a toujours dit qu'on avait le droit de poser toutes les questions qu'on voulait. et que c'était à la personne en face de choisir si elle y répondait ou non. J'avoue que ce conseil m'a toujours été bien utile. Troisième conseil, c'est s'écouter. C'est sûrement le plus difficile à faire, mais votre corps sait mieux que vous et votre tête si vous êtes au bon endroit et entouré des bonnes personnes. Se sentons à l'aise avec ce partenaire potentiel. Écoutez et respectez, en confiance, en sécurité. Que se passerait-il en cas de désaccord et comment ce désaccord serait-il résolu ? J'ai toujours constaté que la manière dont se passe une négociation était un indicateur extrêmement fiable de la manière dont se passerait la collaboration par la suite. Donc, si ça traîne des pieds et que les réponses sont toujours plus vaseuses, il ne faut pas espérer que ça ira en s'arrangeant. Une autre question très importante, tout particulièrement pour les artistes racisés, handicapés, trans, femmes et minorités de genre. Que se passe-t-il en cas d'agression ou de viol ? Comment signaler le problème ? Comment se protéger et mettre un terme à cette situation et éviter qu'elle ne se reproduise ? Quels seraient les recours et les sanctions ? Et bien sûr, aussi, quelle serait la position du partenaire potentiel dans ce type de situation et que ferait-il ? Qui se ressemble s'assemble, dit-on souvent. Il faut donc se poser les mêmes questions au sujet des personnes avec lesquelles ce partenaire potentiel travaille de longue date. Comme le disait Maya Angelou, When people show you who they are, believe them the first time. Quand les gens vous montrent qui ils sont, croyez-les la première fois. Quatrième conseil, avoir une organisation claire. On gagne beaucoup de temps et d'énergie à clarifier la raison d'être et le rôle de chaque partenaire en amont. Ça permet d'éviter les doublons qui créent des délais et d'éviter les rivalités et l'inertie qui sapent le développement de l'artiste. Et lorsque chaque personne de l'équipe comprend son rôle, mais également là où elle s'insère précisément dans l'ensemble, ça lui permet de se concentrer sur ses domaines d'expertise, où elle peut donner le meilleur d'elle-même et apporter sa plus forte valeur ajoutée. Cinquième et dernier conseil, garder la main. Il faut être capable de régulièrement faire le point sur ses objectifs et son développement en organisant des points d'étape avec ses partenaires. Est-ce que la collaboration fonctionne ? Les deux parties ont-elles changé ? Est-ce que le partenaire travaille bien avec les autres partenaires ? Ou est-ce que l'artiste a constaté des blocages ? Et le cas échéant, à quoi sont-ils dus ? Même si ça paraît parfois difficile, il faut réussir à donner le bénéfice du doute, à rester dans un mode de communication cordial en posant des questions ouvertes et évaluer une situation humaine de la manière la plus objective et factuelle possible. Ça permet ensuite d'avoir des conversations constructives et posées où les ajustements nécessaires se font au fil de l'eau et les incompréhensions sont vite dissipées. Ça évite aussi bon nombre de sorties de route ou de ruptures de collaboration brutales avec leur lot de charges émotionnelles et d'espaces mentaux saturés. Bref, chers artistes RH, prenez toute la place qu'il vous faut, toute votre place, et soyez-en fiers, vos altérégaux professionnels se reconnaîtront vite en vous et viendront vous chercher, tandis que les personnes en décalage avec vos personnalités, visions et objectifs prendront naturellement le large, vous verrez. Dans le prolongement de cet édito, je vous propose non pas une, mais deux ressources complémentaires. La première, c'est le replay d'une conférence que j'avais programmée au MAMA en 2022 sur l'accompagnement d'artistes et ses multiples facettes, où l'artiste Frida, Rita Sarrego du Printemps de Bourges, et les managers Nathan Lecor et Caroline Barberi abordent toutes ces questions, l'ensemble étant modéré par Thomas Coffy du Réseau MAP. Et la deuxième ressource, c'est le livre The Rules of People, de Richard Templar. J'ai cherché une version française et il semblerait que ce soit Les 100 règles d'or des relations sociales Même si le descriptif parle d'être populaire et de se faire des amis, pour l'avoir lu, ça m'a surtout donné de vraies clés de compréhension humaine en repensant à des situations professionnelles où je n'avais parfois pas compris la réaction de certaines personnes. Voilà !

  • Speaker #0

    Les tips de Clara. Clara, c'est moi. Ce mois-ci, je vous parle de Tag Facebook et de Médaillon Chocolat. Facebook n'est clairement pas mort. Le chiffre du nombre d'utilisateurs quotidiens de la plateforme a continué de croître ces dernières années, pour atteindre les 308 millions au dernier trimestre 2023. Alors oui, les moins de 25 ans ne l'utilisent pas, ou certainement pas quotidiennement. Inès et Lila en témoigneront. Mais il y a encore fort à faire sur cette plateforme pour la communication de son projet artistique. Et notamment lorsque l'on souhaite communiquer à destination des institutionnels. Si toute ou partie de votre projet est soutenue, financièrement ou non d'ailleurs, par une institution, la règle, écrite ou non, veut que vous l'ayez mentionnée sur vos prises de parole. Et ça vaut éminemment pour Facebook. Deux raisons principales à ça. Premièrement, les institutions sont présentes sur ce réseau, et depuis longtemps. Facebook est le plus ancien des réseaux sociaux, et le premier, avec Twitter, X, où les institutionnels ont développé leur communication numérique. Si aujourd'hui la majorité d'entre eux ont développé des présences sur toutes les plateformes, Facebook reste leur endroit privilégié de communication. Deuxième raison, les community managers et manageuses des institutions scrutent les notifications sur Facebook et sont donc à même de voir vos communications. C'est de la diplomatie, restez visibles, ils vous le rendront bien. Place à la vraie astuce de ma chronique. Parfois, souvent, quand on essaye de taguer les institutionnels, surtout depuis l'éditeur de Meta Business Suite, ça bug. L'exemple parfait, c'est quand vous essayez de mentionner le CNM. Quand on tape arrobase CNM la seule proposition qui s'affiche est leur page en anglais CNM-ENG Il vous faudra donc écrire arrobase le Centre National de la Musique, de cette manière exacte, tout attaché, pour que le tag CNM s'affiche. Ce qui compte, c'est l'URL de leur page, et non le nom de page. Voici donc ma sélection, non exhaustive, de petits raccourcis pour effectuer vos tags sur Facebook. Pour CNM, il faut donc écrire arrobase le centre national de la musique Je mérite une médaille en chocolat pour l'écrire au moins une fois par jour. Pour l'adami, vous devez écrire arrobase adami.fr Pour la gamme, il faut écrire lagame artiste au pluriel, tout attaché. Pour le Centre National du Cinéma, le CNC, il faut écrire arrobase cnc espace centre Ça suffira, l'autocomplétion fera la suite. Pour France Festival, vous devez taper arrobase france.festival au pluriel. Et pour le Réseau Zone Franche, vous devez écrire arrobase réseau.zonefranche tout attaché. Enfin, ce n'est évidemment pas uniquement réservé aux institutionnels. Salles de concerts, festivals ou artistes amis peuvent aussi être concernés. Vérifiez donc bien les URL de leur page. Pour conclure ma chronique, voici ma ressource complémentaire. Pour toujours plus d'astuces, je vous donne rendez-vous du 25 novembre au 10 décembre pour la formation Community Manager, Community Manageuse d'un projet artistique ou culturel que nous donnons en distanciel chez New Agency. Rendez-vous sur formationnewagency.fr pour plus d'informations.

  • Speaker #2

    Coucou, c'est Inès. Pour cette nouvelle édition, je vais vous parler de l'Eurovision, à savoir, est-ce qu'il s'agit d'un vrai tremplin ou simplement d'une opportunité éphémère ? Alors, la 68e édition de l'Eurovision s'est achevée le 11 mai dernier en Suède, et la participation à cette compétition est souvent envisagée par les artistes en développement, notamment en raison du levier national et international qu'elle offre. Pour donner quelques chiffres et comprendre un peu mieux l'ampleur de cette compétition, cette année, environ 163 millions de téléspectateurs ont suivi l'Eurovision, 156 pays ont participé au vote, 6,5 milliards de vues ont été enregistrées sur TikTok pour le hashtag Eurovision 2024, et enfin, la playlist officielle a atteint la première position sur Spotify et le top 10 sur Apple Music, seulement au lendemain de la compétition. Donc avec ces chiffres, on constate que ce concours offre une grande visibilité aux artistes qui y participent. Dans le passé, l'Eurovision a été un véritable tremplin pour certains artistes comme ABBA, Maneskin, Céline Dion ou plus récemment Laurine, qui a rencontré un immense succès en France en remportant notamment le NRJ Music Award de la Révélation Internationale de l'année 2023, après sa deuxième victoire à l'Eurovision l'année précédente. De son côté, Bilal Hassani a représenté la France en 2019 avec son titre Roi. Et malgré les critiques homophobes et la vague de haine qu'il a subie, sa compétition lui a permis de s'affirmer en tant qu'artiste et il a ensuite lancé plusieurs projets la même année, dont un album et une tournée nationale. Cette année, c'est Nemo, un artiste suisse, qui a remporté la compétition avec son titre The Code. Au-delà de la grande visibilité pour sa musique et de la couverture médiatique accrue, cette participation lui a permis de transmettre des messages forts, de renforcer son image et surtout de devenir un symbole de diversité et d'inclusion, notamment grâce à sa chanson qui traite de la découverte de soi et de l'acceptation de son identité non-binaire, qui a touché de nombreux fans et auditeurs à travers le monde. Au-delà des résultats impressionnants sur l'impact du concours lui-même, on peut se demander si la participation à un tel concours a un réel impact durable pour les artistes participants. parce que malgré le développement de nombreux artistes grâce à la compétition, d'autres cas de figure ont montré que la participation n'a pas toujours déclenché de changements significatifs. Et on peut également observer le caractère très géopolitique de la compétition, qui peut constituer un risque supplémentaire pour les artistes qui sont parfois contraints de porter le poids de conflits, comme par exemple le groupe Kalush Orchestra qui a représenté l'Ukraine en 2022, ou encore Eden Golan qui représentait l'Israël cette année en 2024. Pour conclure, la participation à ce genre de compétition peut être un réel tremplin pour les artistes, mais il est aussi important de le prendre avec prudence et surtout d'établir une stratégie solide sur le temps long pour capitaliser sur cette exposition. Voilà, c'était tout pour ce nouveau décryptage. Et pour aller plus loin, vous pourrez retrouver quelques ressources complémentaires qui pourraient vous être utiles, notamment notre formation stratégie numérique pour une sortie d'album ou d'EP, qui aura lieu du 5 novembre au 4 décembre 2024. ou encore une des conférences du Mama Inven 2022 programmée par Émilie, qui s'appelle Artistes et genres, de l'identité à l'esthétique musicale, la fluidité au-delà des clichés

  • Speaker #3

    Hello, c'est Lila, et bienvenue dans ma chronique, où chaque mois je vous présente le projet d'un artiste émergent. Pour moi, il était impossible de mettre en avant autre chose qu'un artiste queer pendant ce mois des fiertés, et quoi de mieux qu'une drag queen pour représenter la communauté ? Découverte dans la saison 2 de Drag Race France, Peach avait fait sensation en interprétant son premier single, Confess. En mai, elle a décidé de sortir un EP de 7 titres, tous plus captivants les uns que les autres. Un mélange de mélodies pop-rap sur des prods extrêmement bien exécutés, agrémentés de sonorités orientales. Non seulement la plupart des titres de cette EP ont un potentiel mainstream énorme, mais Peach utilise également ses bangers pour transmettre des messages très forts. Elle partage ses expériences en tant qu'homme homosexuel, des récits parfois très difficiles à entendre, mais nécessaires. Ses chansons sont des hymnes à la liberté, à l'ouverture d'esprit, à l'amour et au lâcher prise. J'ai eu un énorme coup de cœur pour la chanson Atmosphère, qui m'a bouleversée par ses paroles poignantes et sa voix angélique. Je vous laisse avec une playlist de 7 titres pour les 7 couleurs de l'arc-en-ciel. d'artistes queer pour célébrer le mois le plus coloré de l'année.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve le 1er du mois prochain. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et laisser un commentaire 5 étoiles. Vous aiderez toujours plus d'artistes à découvrir ce podcast et développer leur carrière. À très vite !

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Description

Bienvenue sur la deuxième édition de notre podcast “L’artiste, le numérique et la musique”, en date du 1er juillet 2024 !

Au programme de cette 2ème édition

  • L’édito d’Emily : L’ Artiste RH

  • Les tips de Clara : Tags Facebook et médaille en chocolat

  • Le décryptage d’Inès : Eurovision : vrai tremplin ou opportunité éphémère ?

  • La chronique de Lila : Piche, la nouvelle queen du rap français

--

Le podcast "L'artiste, le numérique et la musique" est produit par ÜNI.

Emission du 1er juillet 2024.

Réalisation & identité graphique : Lila Benchergui, Emily Gonneau, Clara Pillet & Inès Xilax

Générique de la bande-annonce, de début et de fin d’émission : "La vie trop au sérieux" - Marvin Marchand


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur le deuxième épisode de notre podcast, l'artiste, le numérique et la musique. Étant une équipe de quatre personnes, nous avons décidé de nous répartir les introductions de chaque épisode. Aujourd'hui, c'est moi, Clara, qui ai l'honneur de vous présenter le sommaire de cette édition. Mais avant ça, nous voulions d'abord vous remercier chaleureusement pour l'accueil que vous avez réservé à notre première newsletter sur ce stack et à notre premier épisode de podcast. Encore merci. D'ailleurs, l'avez-vous reconnu ? L'habillage sonore est concocté à partir d'extraits du fabuleux titre de Marvin Marchand, La vie trop au sérieux. Allez l'écouter. Ensuite, sur un autre ton, il était difficile de débuter cet épisode de juillet 2024 sans évoquer le lot de surprises désagréables, le mot est bien faible, je sais, auxquelles on assiste depuis le début du mois de juin. Mais il était encore plus important pour nous de ne surtout pas occulter le mois des fiertés LGBTQIA+. Et même si ces célébrations viennent tout juste de se terminer, c'est absolument toute l'année qu'on peut être artiste et fier. C'est donc cette thématique que vous allez retrouver en filigrane dans l'épisode du mois, avec pour commencer l'édito d'Emily, qui vous parlera de l'artiste RH. Ensuite, je vous partage mes tips, tac Facebook et médaille en chocolat sont au menu ce mois-ci. Vous pourrez ensuite poursuivre votre écoute avec Inès et son décryptage de l'Eurovision. Vrai tremplin ou opportunité éphémère ? Enfin, Lila clôturera l'épisode avec sa chronique sur Piche, la nouvelle queen du rap français.

  • Speaker #1

    sans créer aussi, si besoin. Et on dit aussi qu'il faut du talent et de l'argent, une bonne stratégie numérique et une forte dose de chance. Enfin, on dit, et c'est vrai, qu'il faut surtout rencontrer les bonnes personnes. Et c'est là où l'artiste RH entre en jeu. Étonnamment, l'artiste RH est une expression que l'on n'entend jamais, alors que la capacité d'un ou d'une artiste à se constituer une bonne équipe est pourtant l'une des clés majeures de son succès. Bien s'entourer professionnellement ne se réduit pas à pourtant assembler des compétences. C'est avant tout une histoire humaine qui réunit une équipe de professionnels qui seront travaillés de concert pour développer l'artiste, en contribuant chacun, chacune, leurs années d'expérience et de vécu façonnées par leurs valeurs. D'où l'importance aussi de se voir en tant qu'artiste RH, à diriger les ressources humaines autour de son propre projet. Que l'on soit artiste entrepreneur ou non, artiste manager ou non, Mais comment bien s'entourer professionnellement, même si on connaît le fonctionnement de l'industrie et qu'on nous recommande des gens à contacter ? Comment savoir si ces personnes, aussi compétentes, motivées et reconnues soient-elles, vont être les meilleures pour son projet à ses différents stades de carrière ? Je partage ici quelques conseils simples, inspirés de ma propre expérience, qui je l'espère pourront être utiles à toutes et à tous, y compris lorsqu'on ne fait que commencer dans le milieu. Tout d'abord, fixer et se fixer un cap. Puisque tout part de l'artiste, commençons par le commencement. Quels sont ses rêves, ses ambitions et ses priorités ? Quelles sont ses limites aussi à titre professionnel et personnel ? Il est essentiel de déterminer des objectifs précis et de les assumer pleinement afin de mieux les partager avec son entourage pro et permettre à toute son équipe de mieux comprendre là où l'artiste veut aller et par quel chemin. Deuxième conseil, posez toutes ces questions. Dans une industrie connue pour son opacité, sa complexité et disons-le son omerta, l'idée même de poser des questions met souvent les artistes mal à l'aise. Par peur de froisser la personne en face, comme si une simple question était un acte de méfiance, ou par crainte de passer pour quelqu'un qui ne connaît pas le système ni les codes de l'industrie musicale, et que cela n'agace ou n'inspire de la condescendance de la part d'un partenaire potentiel déjà très occupé avec des artistes plus confirmés. Il est pourtant absolument crucial de poser des questions, la meilleure garantie d'avoir une bonne collaboration est d'y entrer en toute connaissance de cause pour ensuite pouvoir pleinement assumer ses choix. J'irai même plus loin, il ne faut pas signer tant qu'on n'a pas compris tous les aspects de son développement de carrière. Modèle économique, processus administratif, choix stratégique, clauses juridiques, dynamique interpersonnelle, répartition des rôles, etc. Ces questions permettent de préparer le terrain et d'éviter les problèmes issus de quiproquos bien chronophages. Mon père m'a toujours dit qu'on avait le droit de poser toutes les questions qu'on voulait. et que c'était à la personne en face de choisir si elle y répondait ou non. J'avoue que ce conseil m'a toujours été bien utile. Troisième conseil, c'est s'écouter. C'est sûrement le plus difficile à faire, mais votre corps sait mieux que vous et votre tête si vous êtes au bon endroit et entouré des bonnes personnes. Se sentons à l'aise avec ce partenaire potentiel. Écoutez et respectez, en confiance, en sécurité. Que se passerait-il en cas de désaccord et comment ce désaccord serait-il résolu ? J'ai toujours constaté que la manière dont se passe une négociation était un indicateur extrêmement fiable de la manière dont se passerait la collaboration par la suite. Donc, si ça traîne des pieds et que les réponses sont toujours plus vaseuses, il ne faut pas espérer que ça ira en s'arrangeant. Une autre question très importante, tout particulièrement pour les artistes racisés, handicapés, trans, femmes et minorités de genre. Que se passe-t-il en cas d'agression ou de viol ? Comment signaler le problème ? Comment se protéger et mettre un terme à cette situation et éviter qu'elle ne se reproduise ? Quels seraient les recours et les sanctions ? Et bien sûr, aussi, quelle serait la position du partenaire potentiel dans ce type de situation et que ferait-il ? Qui se ressemble s'assemble, dit-on souvent. Il faut donc se poser les mêmes questions au sujet des personnes avec lesquelles ce partenaire potentiel travaille de longue date. Comme le disait Maya Angelou, When people show you who they are, believe them the first time. Quand les gens vous montrent qui ils sont, croyez-les la première fois. Quatrième conseil, avoir une organisation claire. On gagne beaucoup de temps et d'énergie à clarifier la raison d'être et le rôle de chaque partenaire en amont. Ça permet d'éviter les doublons qui créent des délais et d'éviter les rivalités et l'inertie qui sapent le développement de l'artiste. Et lorsque chaque personne de l'équipe comprend son rôle, mais également là où elle s'insère précisément dans l'ensemble, ça lui permet de se concentrer sur ses domaines d'expertise, où elle peut donner le meilleur d'elle-même et apporter sa plus forte valeur ajoutée. Cinquième et dernier conseil, garder la main. Il faut être capable de régulièrement faire le point sur ses objectifs et son développement en organisant des points d'étape avec ses partenaires. Est-ce que la collaboration fonctionne ? Les deux parties ont-elles changé ? Est-ce que le partenaire travaille bien avec les autres partenaires ? Ou est-ce que l'artiste a constaté des blocages ? Et le cas échéant, à quoi sont-ils dus ? Même si ça paraît parfois difficile, il faut réussir à donner le bénéfice du doute, à rester dans un mode de communication cordial en posant des questions ouvertes et évaluer une situation humaine de la manière la plus objective et factuelle possible. Ça permet ensuite d'avoir des conversations constructives et posées où les ajustements nécessaires se font au fil de l'eau et les incompréhensions sont vite dissipées. Ça évite aussi bon nombre de sorties de route ou de ruptures de collaboration brutales avec leur lot de charges émotionnelles et d'espaces mentaux saturés. Bref, chers artistes RH, prenez toute la place qu'il vous faut, toute votre place, et soyez-en fiers, vos altérégaux professionnels se reconnaîtront vite en vous et viendront vous chercher, tandis que les personnes en décalage avec vos personnalités, visions et objectifs prendront naturellement le large, vous verrez. Dans le prolongement de cet édito, je vous propose non pas une, mais deux ressources complémentaires. La première, c'est le replay d'une conférence que j'avais programmée au MAMA en 2022 sur l'accompagnement d'artistes et ses multiples facettes, où l'artiste Frida, Rita Sarrego du Printemps de Bourges, et les managers Nathan Lecor et Caroline Barberi abordent toutes ces questions, l'ensemble étant modéré par Thomas Coffy du Réseau MAP. Et la deuxième ressource, c'est le livre The Rules of People, de Richard Templar. J'ai cherché une version française et il semblerait que ce soit Les 100 règles d'or des relations sociales Même si le descriptif parle d'être populaire et de se faire des amis, pour l'avoir lu, ça m'a surtout donné de vraies clés de compréhension humaine en repensant à des situations professionnelles où je n'avais parfois pas compris la réaction de certaines personnes. Voilà !

  • Speaker #0

    Les tips de Clara. Clara, c'est moi. Ce mois-ci, je vous parle de Tag Facebook et de Médaillon Chocolat. Facebook n'est clairement pas mort. Le chiffre du nombre d'utilisateurs quotidiens de la plateforme a continué de croître ces dernières années, pour atteindre les 308 millions au dernier trimestre 2023. Alors oui, les moins de 25 ans ne l'utilisent pas, ou certainement pas quotidiennement. Inès et Lila en témoigneront. Mais il y a encore fort à faire sur cette plateforme pour la communication de son projet artistique. Et notamment lorsque l'on souhaite communiquer à destination des institutionnels. Si toute ou partie de votre projet est soutenue, financièrement ou non d'ailleurs, par une institution, la règle, écrite ou non, veut que vous l'ayez mentionnée sur vos prises de parole. Et ça vaut éminemment pour Facebook. Deux raisons principales à ça. Premièrement, les institutions sont présentes sur ce réseau, et depuis longtemps. Facebook est le plus ancien des réseaux sociaux, et le premier, avec Twitter, X, où les institutionnels ont développé leur communication numérique. Si aujourd'hui la majorité d'entre eux ont développé des présences sur toutes les plateformes, Facebook reste leur endroit privilégié de communication. Deuxième raison, les community managers et manageuses des institutions scrutent les notifications sur Facebook et sont donc à même de voir vos communications. C'est de la diplomatie, restez visibles, ils vous le rendront bien. Place à la vraie astuce de ma chronique. Parfois, souvent, quand on essaye de taguer les institutionnels, surtout depuis l'éditeur de Meta Business Suite, ça bug. L'exemple parfait, c'est quand vous essayez de mentionner le CNM. Quand on tape arrobase CNM la seule proposition qui s'affiche est leur page en anglais CNM-ENG Il vous faudra donc écrire arrobase le Centre National de la Musique, de cette manière exacte, tout attaché, pour que le tag CNM s'affiche. Ce qui compte, c'est l'URL de leur page, et non le nom de page. Voici donc ma sélection, non exhaustive, de petits raccourcis pour effectuer vos tags sur Facebook. Pour CNM, il faut donc écrire arrobase le centre national de la musique Je mérite une médaille en chocolat pour l'écrire au moins une fois par jour. Pour l'adami, vous devez écrire arrobase adami.fr Pour la gamme, il faut écrire lagame artiste au pluriel, tout attaché. Pour le Centre National du Cinéma, le CNC, il faut écrire arrobase cnc espace centre Ça suffira, l'autocomplétion fera la suite. Pour France Festival, vous devez taper arrobase france.festival au pluriel. Et pour le Réseau Zone Franche, vous devez écrire arrobase réseau.zonefranche tout attaché. Enfin, ce n'est évidemment pas uniquement réservé aux institutionnels. Salles de concerts, festivals ou artistes amis peuvent aussi être concernés. Vérifiez donc bien les URL de leur page. Pour conclure ma chronique, voici ma ressource complémentaire. Pour toujours plus d'astuces, je vous donne rendez-vous du 25 novembre au 10 décembre pour la formation Community Manager, Community Manageuse d'un projet artistique ou culturel que nous donnons en distanciel chez New Agency. Rendez-vous sur formationnewagency.fr pour plus d'informations.

  • Speaker #2

    Coucou, c'est Inès. Pour cette nouvelle édition, je vais vous parler de l'Eurovision, à savoir, est-ce qu'il s'agit d'un vrai tremplin ou simplement d'une opportunité éphémère ? Alors, la 68e édition de l'Eurovision s'est achevée le 11 mai dernier en Suède, et la participation à cette compétition est souvent envisagée par les artistes en développement, notamment en raison du levier national et international qu'elle offre. Pour donner quelques chiffres et comprendre un peu mieux l'ampleur de cette compétition, cette année, environ 163 millions de téléspectateurs ont suivi l'Eurovision, 156 pays ont participé au vote, 6,5 milliards de vues ont été enregistrées sur TikTok pour le hashtag Eurovision 2024, et enfin, la playlist officielle a atteint la première position sur Spotify et le top 10 sur Apple Music, seulement au lendemain de la compétition. Donc avec ces chiffres, on constate que ce concours offre une grande visibilité aux artistes qui y participent. Dans le passé, l'Eurovision a été un véritable tremplin pour certains artistes comme ABBA, Maneskin, Céline Dion ou plus récemment Laurine, qui a rencontré un immense succès en France en remportant notamment le NRJ Music Award de la Révélation Internationale de l'année 2023, après sa deuxième victoire à l'Eurovision l'année précédente. De son côté, Bilal Hassani a représenté la France en 2019 avec son titre Roi. Et malgré les critiques homophobes et la vague de haine qu'il a subie, sa compétition lui a permis de s'affirmer en tant qu'artiste et il a ensuite lancé plusieurs projets la même année, dont un album et une tournée nationale. Cette année, c'est Nemo, un artiste suisse, qui a remporté la compétition avec son titre The Code. Au-delà de la grande visibilité pour sa musique et de la couverture médiatique accrue, cette participation lui a permis de transmettre des messages forts, de renforcer son image et surtout de devenir un symbole de diversité et d'inclusion, notamment grâce à sa chanson qui traite de la découverte de soi et de l'acceptation de son identité non-binaire, qui a touché de nombreux fans et auditeurs à travers le monde. Au-delà des résultats impressionnants sur l'impact du concours lui-même, on peut se demander si la participation à un tel concours a un réel impact durable pour les artistes participants. parce que malgré le développement de nombreux artistes grâce à la compétition, d'autres cas de figure ont montré que la participation n'a pas toujours déclenché de changements significatifs. Et on peut également observer le caractère très géopolitique de la compétition, qui peut constituer un risque supplémentaire pour les artistes qui sont parfois contraints de porter le poids de conflits, comme par exemple le groupe Kalush Orchestra qui a représenté l'Ukraine en 2022, ou encore Eden Golan qui représentait l'Israël cette année en 2024. Pour conclure, la participation à ce genre de compétition peut être un réel tremplin pour les artistes, mais il est aussi important de le prendre avec prudence et surtout d'établir une stratégie solide sur le temps long pour capitaliser sur cette exposition. Voilà, c'était tout pour ce nouveau décryptage. Et pour aller plus loin, vous pourrez retrouver quelques ressources complémentaires qui pourraient vous être utiles, notamment notre formation stratégie numérique pour une sortie d'album ou d'EP, qui aura lieu du 5 novembre au 4 décembre 2024. ou encore une des conférences du Mama Inven 2022 programmée par Émilie, qui s'appelle Artistes et genres, de l'identité à l'esthétique musicale, la fluidité au-delà des clichés

  • Speaker #3

    Hello, c'est Lila, et bienvenue dans ma chronique, où chaque mois je vous présente le projet d'un artiste émergent. Pour moi, il était impossible de mettre en avant autre chose qu'un artiste queer pendant ce mois des fiertés, et quoi de mieux qu'une drag queen pour représenter la communauté ? Découverte dans la saison 2 de Drag Race France, Peach avait fait sensation en interprétant son premier single, Confess. En mai, elle a décidé de sortir un EP de 7 titres, tous plus captivants les uns que les autres. Un mélange de mélodies pop-rap sur des prods extrêmement bien exécutés, agrémentés de sonorités orientales. Non seulement la plupart des titres de cette EP ont un potentiel mainstream énorme, mais Peach utilise également ses bangers pour transmettre des messages très forts. Elle partage ses expériences en tant qu'homme homosexuel, des récits parfois très difficiles à entendre, mais nécessaires. Ses chansons sont des hymnes à la liberté, à l'ouverture d'esprit, à l'amour et au lâcher prise. J'ai eu un énorme coup de cœur pour la chanson Atmosphère, qui m'a bouleversée par ses paroles poignantes et sa voix angélique. Je vous laisse avec une playlist de 7 titres pour les 7 couleurs de l'arc-en-ciel. d'artistes queer pour célébrer le mois le plus coloré de l'année.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve le 1er du mois prochain. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et laisser un commentaire 5 étoiles. Vous aiderez toujours plus d'artistes à découvrir ce podcast et développer leur carrière. À très vite !

Description

Bienvenue sur la deuxième édition de notre podcast “L’artiste, le numérique et la musique”, en date du 1er juillet 2024 !

Au programme de cette 2ème édition

  • L’édito d’Emily : L’ Artiste RH

  • Les tips de Clara : Tags Facebook et médaille en chocolat

  • Le décryptage d’Inès : Eurovision : vrai tremplin ou opportunité éphémère ?

  • La chronique de Lila : Piche, la nouvelle queen du rap français

--

Le podcast "L'artiste, le numérique et la musique" est produit par ÜNI.

Emission du 1er juillet 2024.

Réalisation & identité graphique : Lila Benchergui, Emily Gonneau, Clara Pillet & Inès Xilax

Générique de la bande-annonce, de début et de fin d’émission : "La vie trop au sérieux" - Marvin Marchand


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur le deuxième épisode de notre podcast, l'artiste, le numérique et la musique. Étant une équipe de quatre personnes, nous avons décidé de nous répartir les introductions de chaque épisode. Aujourd'hui, c'est moi, Clara, qui ai l'honneur de vous présenter le sommaire de cette édition. Mais avant ça, nous voulions d'abord vous remercier chaleureusement pour l'accueil que vous avez réservé à notre première newsletter sur ce stack et à notre premier épisode de podcast. Encore merci. D'ailleurs, l'avez-vous reconnu ? L'habillage sonore est concocté à partir d'extraits du fabuleux titre de Marvin Marchand, La vie trop au sérieux. Allez l'écouter. Ensuite, sur un autre ton, il était difficile de débuter cet épisode de juillet 2024 sans évoquer le lot de surprises désagréables, le mot est bien faible, je sais, auxquelles on assiste depuis le début du mois de juin. Mais il était encore plus important pour nous de ne surtout pas occulter le mois des fiertés LGBTQIA+. Et même si ces célébrations viennent tout juste de se terminer, c'est absolument toute l'année qu'on peut être artiste et fier. C'est donc cette thématique que vous allez retrouver en filigrane dans l'épisode du mois, avec pour commencer l'édito d'Emily, qui vous parlera de l'artiste RH. Ensuite, je vous partage mes tips, tac Facebook et médaille en chocolat sont au menu ce mois-ci. Vous pourrez ensuite poursuivre votre écoute avec Inès et son décryptage de l'Eurovision. Vrai tremplin ou opportunité éphémère ? Enfin, Lila clôturera l'épisode avec sa chronique sur Piche, la nouvelle queen du rap français.

  • Speaker #1

    sans créer aussi, si besoin. Et on dit aussi qu'il faut du talent et de l'argent, une bonne stratégie numérique et une forte dose de chance. Enfin, on dit, et c'est vrai, qu'il faut surtout rencontrer les bonnes personnes. Et c'est là où l'artiste RH entre en jeu. Étonnamment, l'artiste RH est une expression que l'on n'entend jamais, alors que la capacité d'un ou d'une artiste à se constituer une bonne équipe est pourtant l'une des clés majeures de son succès. Bien s'entourer professionnellement ne se réduit pas à pourtant assembler des compétences. C'est avant tout une histoire humaine qui réunit une équipe de professionnels qui seront travaillés de concert pour développer l'artiste, en contribuant chacun, chacune, leurs années d'expérience et de vécu façonnées par leurs valeurs. D'où l'importance aussi de se voir en tant qu'artiste RH, à diriger les ressources humaines autour de son propre projet. Que l'on soit artiste entrepreneur ou non, artiste manager ou non, Mais comment bien s'entourer professionnellement, même si on connaît le fonctionnement de l'industrie et qu'on nous recommande des gens à contacter ? Comment savoir si ces personnes, aussi compétentes, motivées et reconnues soient-elles, vont être les meilleures pour son projet à ses différents stades de carrière ? Je partage ici quelques conseils simples, inspirés de ma propre expérience, qui je l'espère pourront être utiles à toutes et à tous, y compris lorsqu'on ne fait que commencer dans le milieu. Tout d'abord, fixer et se fixer un cap. Puisque tout part de l'artiste, commençons par le commencement. Quels sont ses rêves, ses ambitions et ses priorités ? Quelles sont ses limites aussi à titre professionnel et personnel ? Il est essentiel de déterminer des objectifs précis et de les assumer pleinement afin de mieux les partager avec son entourage pro et permettre à toute son équipe de mieux comprendre là où l'artiste veut aller et par quel chemin. Deuxième conseil, posez toutes ces questions. Dans une industrie connue pour son opacité, sa complexité et disons-le son omerta, l'idée même de poser des questions met souvent les artistes mal à l'aise. Par peur de froisser la personne en face, comme si une simple question était un acte de méfiance, ou par crainte de passer pour quelqu'un qui ne connaît pas le système ni les codes de l'industrie musicale, et que cela n'agace ou n'inspire de la condescendance de la part d'un partenaire potentiel déjà très occupé avec des artistes plus confirmés. Il est pourtant absolument crucial de poser des questions, la meilleure garantie d'avoir une bonne collaboration est d'y entrer en toute connaissance de cause pour ensuite pouvoir pleinement assumer ses choix. J'irai même plus loin, il ne faut pas signer tant qu'on n'a pas compris tous les aspects de son développement de carrière. Modèle économique, processus administratif, choix stratégique, clauses juridiques, dynamique interpersonnelle, répartition des rôles, etc. Ces questions permettent de préparer le terrain et d'éviter les problèmes issus de quiproquos bien chronophages. Mon père m'a toujours dit qu'on avait le droit de poser toutes les questions qu'on voulait. et que c'était à la personne en face de choisir si elle y répondait ou non. J'avoue que ce conseil m'a toujours été bien utile. Troisième conseil, c'est s'écouter. C'est sûrement le plus difficile à faire, mais votre corps sait mieux que vous et votre tête si vous êtes au bon endroit et entouré des bonnes personnes. Se sentons à l'aise avec ce partenaire potentiel. Écoutez et respectez, en confiance, en sécurité. Que se passerait-il en cas de désaccord et comment ce désaccord serait-il résolu ? J'ai toujours constaté que la manière dont se passe une négociation était un indicateur extrêmement fiable de la manière dont se passerait la collaboration par la suite. Donc, si ça traîne des pieds et que les réponses sont toujours plus vaseuses, il ne faut pas espérer que ça ira en s'arrangeant. Une autre question très importante, tout particulièrement pour les artistes racisés, handicapés, trans, femmes et minorités de genre. Que se passe-t-il en cas d'agression ou de viol ? Comment signaler le problème ? Comment se protéger et mettre un terme à cette situation et éviter qu'elle ne se reproduise ? Quels seraient les recours et les sanctions ? Et bien sûr, aussi, quelle serait la position du partenaire potentiel dans ce type de situation et que ferait-il ? Qui se ressemble s'assemble, dit-on souvent. Il faut donc se poser les mêmes questions au sujet des personnes avec lesquelles ce partenaire potentiel travaille de longue date. Comme le disait Maya Angelou, When people show you who they are, believe them the first time. Quand les gens vous montrent qui ils sont, croyez-les la première fois. Quatrième conseil, avoir une organisation claire. On gagne beaucoup de temps et d'énergie à clarifier la raison d'être et le rôle de chaque partenaire en amont. Ça permet d'éviter les doublons qui créent des délais et d'éviter les rivalités et l'inertie qui sapent le développement de l'artiste. Et lorsque chaque personne de l'équipe comprend son rôle, mais également là où elle s'insère précisément dans l'ensemble, ça lui permet de se concentrer sur ses domaines d'expertise, où elle peut donner le meilleur d'elle-même et apporter sa plus forte valeur ajoutée. Cinquième et dernier conseil, garder la main. Il faut être capable de régulièrement faire le point sur ses objectifs et son développement en organisant des points d'étape avec ses partenaires. Est-ce que la collaboration fonctionne ? Les deux parties ont-elles changé ? Est-ce que le partenaire travaille bien avec les autres partenaires ? Ou est-ce que l'artiste a constaté des blocages ? Et le cas échéant, à quoi sont-ils dus ? Même si ça paraît parfois difficile, il faut réussir à donner le bénéfice du doute, à rester dans un mode de communication cordial en posant des questions ouvertes et évaluer une situation humaine de la manière la plus objective et factuelle possible. Ça permet ensuite d'avoir des conversations constructives et posées où les ajustements nécessaires se font au fil de l'eau et les incompréhensions sont vite dissipées. Ça évite aussi bon nombre de sorties de route ou de ruptures de collaboration brutales avec leur lot de charges émotionnelles et d'espaces mentaux saturés. Bref, chers artistes RH, prenez toute la place qu'il vous faut, toute votre place, et soyez-en fiers, vos altérégaux professionnels se reconnaîtront vite en vous et viendront vous chercher, tandis que les personnes en décalage avec vos personnalités, visions et objectifs prendront naturellement le large, vous verrez. Dans le prolongement de cet édito, je vous propose non pas une, mais deux ressources complémentaires. La première, c'est le replay d'une conférence que j'avais programmée au MAMA en 2022 sur l'accompagnement d'artistes et ses multiples facettes, où l'artiste Frida, Rita Sarrego du Printemps de Bourges, et les managers Nathan Lecor et Caroline Barberi abordent toutes ces questions, l'ensemble étant modéré par Thomas Coffy du Réseau MAP. Et la deuxième ressource, c'est le livre The Rules of People, de Richard Templar. J'ai cherché une version française et il semblerait que ce soit Les 100 règles d'or des relations sociales Même si le descriptif parle d'être populaire et de se faire des amis, pour l'avoir lu, ça m'a surtout donné de vraies clés de compréhension humaine en repensant à des situations professionnelles où je n'avais parfois pas compris la réaction de certaines personnes. Voilà !

  • Speaker #0

    Les tips de Clara. Clara, c'est moi. Ce mois-ci, je vous parle de Tag Facebook et de Médaillon Chocolat. Facebook n'est clairement pas mort. Le chiffre du nombre d'utilisateurs quotidiens de la plateforme a continué de croître ces dernières années, pour atteindre les 308 millions au dernier trimestre 2023. Alors oui, les moins de 25 ans ne l'utilisent pas, ou certainement pas quotidiennement. Inès et Lila en témoigneront. Mais il y a encore fort à faire sur cette plateforme pour la communication de son projet artistique. Et notamment lorsque l'on souhaite communiquer à destination des institutionnels. Si toute ou partie de votre projet est soutenue, financièrement ou non d'ailleurs, par une institution, la règle, écrite ou non, veut que vous l'ayez mentionnée sur vos prises de parole. Et ça vaut éminemment pour Facebook. Deux raisons principales à ça. Premièrement, les institutions sont présentes sur ce réseau, et depuis longtemps. Facebook est le plus ancien des réseaux sociaux, et le premier, avec Twitter, X, où les institutionnels ont développé leur communication numérique. Si aujourd'hui la majorité d'entre eux ont développé des présences sur toutes les plateformes, Facebook reste leur endroit privilégié de communication. Deuxième raison, les community managers et manageuses des institutions scrutent les notifications sur Facebook et sont donc à même de voir vos communications. C'est de la diplomatie, restez visibles, ils vous le rendront bien. Place à la vraie astuce de ma chronique. Parfois, souvent, quand on essaye de taguer les institutionnels, surtout depuis l'éditeur de Meta Business Suite, ça bug. L'exemple parfait, c'est quand vous essayez de mentionner le CNM. Quand on tape arrobase CNM la seule proposition qui s'affiche est leur page en anglais CNM-ENG Il vous faudra donc écrire arrobase le Centre National de la Musique, de cette manière exacte, tout attaché, pour que le tag CNM s'affiche. Ce qui compte, c'est l'URL de leur page, et non le nom de page. Voici donc ma sélection, non exhaustive, de petits raccourcis pour effectuer vos tags sur Facebook. Pour CNM, il faut donc écrire arrobase le centre national de la musique Je mérite une médaille en chocolat pour l'écrire au moins une fois par jour. Pour l'adami, vous devez écrire arrobase adami.fr Pour la gamme, il faut écrire lagame artiste au pluriel, tout attaché. Pour le Centre National du Cinéma, le CNC, il faut écrire arrobase cnc espace centre Ça suffira, l'autocomplétion fera la suite. Pour France Festival, vous devez taper arrobase france.festival au pluriel. Et pour le Réseau Zone Franche, vous devez écrire arrobase réseau.zonefranche tout attaché. Enfin, ce n'est évidemment pas uniquement réservé aux institutionnels. Salles de concerts, festivals ou artistes amis peuvent aussi être concernés. Vérifiez donc bien les URL de leur page. Pour conclure ma chronique, voici ma ressource complémentaire. Pour toujours plus d'astuces, je vous donne rendez-vous du 25 novembre au 10 décembre pour la formation Community Manager, Community Manageuse d'un projet artistique ou culturel que nous donnons en distanciel chez New Agency. Rendez-vous sur formationnewagency.fr pour plus d'informations.

  • Speaker #2

    Coucou, c'est Inès. Pour cette nouvelle édition, je vais vous parler de l'Eurovision, à savoir, est-ce qu'il s'agit d'un vrai tremplin ou simplement d'une opportunité éphémère ? Alors, la 68e édition de l'Eurovision s'est achevée le 11 mai dernier en Suède, et la participation à cette compétition est souvent envisagée par les artistes en développement, notamment en raison du levier national et international qu'elle offre. Pour donner quelques chiffres et comprendre un peu mieux l'ampleur de cette compétition, cette année, environ 163 millions de téléspectateurs ont suivi l'Eurovision, 156 pays ont participé au vote, 6,5 milliards de vues ont été enregistrées sur TikTok pour le hashtag Eurovision 2024, et enfin, la playlist officielle a atteint la première position sur Spotify et le top 10 sur Apple Music, seulement au lendemain de la compétition. Donc avec ces chiffres, on constate que ce concours offre une grande visibilité aux artistes qui y participent. Dans le passé, l'Eurovision a été un véritable tremplin pour certains artistes comme ABBA, Maneskin, Céline Dion ou plus récemment Laurine, qui a rencontré un immense succès en France en remportant notamment le NRJ Music Award de la Révélation Internationale de l'année 2023, après sa deuxième victoire à l'Eurovision l'année précédente. De son côté, Bilal Hassani a représenté la France en 2019 avec son titre Roi. Et malgré les critiques homophobes et la vague de haine qu'il a subie, sa compétition lui a permis de s'affirmer en tant qu'artiste et il a ensuite lancé plusieurs projets la même année, dont un album et une tournée nationale. Cette année, c'est Nemo, un artiste suisse, qui a remporté la compétition avec son titre The Code. Au-delà de la grande visibilité pour sa musique et de la couverture médiatique accrue, cette participation lui a permis de transmettre des messages forts, de renforcer son image et surtout de devenir un symbole de diversité et d'inclusion, notamment grâce à sa chanson qui traite de la découverte de soi et de l'acceptation de son identité non-binaire, qui a touché de nombreux fans et auditeurs à travers le monde. Au-delà des résultats impressionnants sur l'impact du concours lui-même, on peut se demander si la participation à un tel concours a un réel impact durable pour les artistes participants. parce que malgré le développement de nombreux artistes grâce à la compétition, d'autres cas de figure ont montré que la participation n'a pas toujours déclenché de changements significatifs. Et on peut également observer le caractère très géopolitique de la compétition, qui peut constituer un risque supplémentaire pour les artistes qui sont parfois contraints de porter le poids de conflits, comme par exemple le groupe Kalush Orchestra qui a représenté l'Ukraine en 2022, ou encore Eden Golan qui représentait l'Israël cette année en 2024. Pour conclure, la participation à ce genre de compétition peut être un réel tremplin pour les artistes, mais il est aussi important de le prendre avec prudence et surtout d'établir une stratégie solide sur le temps long pour capitaliser sur cette exposition. Voilà, c'était tout pour ce nouveau décryptage. Et pour aller plus loin, vous pourrez retrouver quelques ressources complémentaires qui pourraient vous être utiles, notamment notre formation stratégie numérique pour une sortie d'album ou d'EP, qui aura lieu du 5 novembre au 4 décembre 2024. ou encore une des conférences du Mama Inven 2022 programmée par Émilie, qui s'appelle Artistes et genres, de l'identité à l'esthétique musicale, la fluidité au-delà des clichés

  • Speaker #3

    Hello, c'est Lila, et bienvenue dans ma chronique, où chaque mois je vous présente le projet d'un artiste émergent. Pour moi, il était impossible de mettre en avant autre chose qu'un artiste queer pendant ce mois des fiertés, et quoi de mieux qu'une drag queen pour représenter la communauté ? Découverte dans la saison 2 de Drag Race France, Peach avait fait sensation en interprétant son premier single, Confess. En mai, elle a décidé de sortir un EP de 7 titres, tous plus captivants les uns que les autres. Un mélange de mélodies pop-rap sur des prods extrêmement bien exécutés, agrémentés de sonorités orientales. Non seulement la plupart des titres de cette EP ont un potentiel mainstream énorme, mais Peach utilise également ses bangers pour transmettre des messages très forts. Elle partage ses expériences en tant qu'homme homosexuel, des récits parfois très difficiles à entendre, mais nécessaires. Ses chansons sont des hymnes à la liberté, à l'ouverture d'esprit, à l'amour et au lâcher prise. J'ai eu un énorme coup de cœur pour la chanson Atmosphère, qui m'a bouleversée par ses paroles poignantes et sa voix angélique. Je vous laisse avec une playlist de 7 titres pour les 7 couleurs de l'arc-en-ciel. d'artistes queer pour célébrer le mois le plus coloré de l'année.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve le 1er du mois prochain. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et laisser un commentaire 5 étoiles. Vous aiderez toujours plus d'artistes à découvrir ce podcast et développer leur carrière. À très vite !

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